Les crossettes et l'inscription gothique du Moulin de Brezal (Plounéventer / Pont-Christ).
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— Sur Pont-Christ :
- Le retable de Notre-Dame-du-Bon-Secours de l' église de La Roche-Maurice (29), provenant de l'église de Pont-Christ.
- Les crossettes et l'inscription gothique (kersanton, 1533) de l'église de Pont-Christ à La Roche-Maurice.
— Sur les inscriptions lapidaires en Bretagne, voir :
- Sur la piste du "A couronné" de Jehan II de Rohan : I. L'inscription de fondation du pont habité de Landerneau. (1510).
- L'inscription de fondation de l'hôpital Saint-Julien de Landerneau (1521).
- L'église Notre-Dame de Rumengol (29). I. Les inscriptions lapidaires. Épigraphie lapidaire gothique du XVIe siècle.1523 et 1536.
- Les inscriptions lapidaires de l'église saint-Sauveur du Faou (29). (1544-1680)
Eglise Saint-Thurien à Plogonnec: N rétrograde et mentions de construction.
Visite de la chapelle de Rocamadour et de l'église Saint-Rémy à Camaret. Petite étude des inscriptions lapidaires des églises de Camaret sur Mer : tildes et N rétrograde (Inscription de fondation de 1527 ; 1610-1683)
Le retable de la Déploration (1517) de l'église de Pencran (29). (inscription de 1517)
La chapelle Saint-Trémeur à Plougastel. Inscription de fondation 1581
La baie n° 1 de l'église de Brennilis. Inscription de fondation 1485.
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— Sur les crossettes, voir :
Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :
Les crossettes de l'église de Plougourvest (29).
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Aujourd'hui, le Moulin de Brezal est, sinon en ruine, du moins en piteux état, et on peut l'acquérir pour la modique somme de 216 000 € : faites-vous plaisir !
"EXCLUSIF. Entre LANDERNEAU et LANDIVISIAU. En bord d'étang et dominant l'ELORN propriété comprenant sur un terrain de 3 hectares un ensemble de bâtiments du XVIème. Le bâtiment principal, ancien moulin à farine fut construit en 1520 par le Seigneur de BREZAL. Il est proposé avec une dépendance en pierres sur deux étages, un colombier de l'Ancien régime, un calvaire dénommé "La Croix de BREZAL" et un étang et une parcelle boisée. Anciennement consacré en un établissement hôtelier dédié à la restauration, le domaine nécessitera une restauration pour votre projet professionnel ou d'habitation. La surface des bâtis est d'environ 300 m2 et attendent une nouvelle vie !"
.Il avait été restauré de 1959 à 1967, puis un beau restaurant avait été ouvert par Jean-Claude Thuilliez et Hélène Plos avant de céder la place en 1972 à Michèle et Arsène Heliez, on faisait du pédalo sur l'étang. Jusqu'en 2007.
Comme si une malédiction funeste pesait sur cet endroit, il suffit de passer le pont qui enjambe l'Elorn pour découvrir les ruines assez sinistres de l'église de Pont-Christ classée en 1916 (base Mérimée), qui fut construite en 1533 par le seigneur de Brezal et dont la toiture se serait effondrée à la fin du XIXe siècle.
A contrario, pour un amateur de belles pierres et de témoignages sur le patrimoine breton, quel aubaine !
Le moulin, l'église, l'ensemble du site dominé par son château, tout cela a été décrit avec minutie, passion et photographies par André Croguennec : impossible de faire mieux.
Néanmoins, j'ai succombé au charme des crossettes et des inscriptions, et je n'ai pas pu interdire à mon appareil photo de s'égayer sur la toiture et de revenir avec, dans la gueule, quelques belles proies pour enrichir ma gibecière iconographique sur les crossettes de Basse-Bretagne. Merci Fidèle, ici, au pied !
Une chasse à partager avec les amis.
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PRÉSENTATION.
Un coup d'œil sur la carte IGN permet de repérer l'axe est-ouest de la vallée de l'Élorn, entre Landivisiau et Landerneau, empruntée par la départementale D712 et par la voie ferrée Rennes-Brest. La rivière passe entre deux escarpements, culminant à 106 m du coté de Pont-Christ au sud, et à 93 m au nord sur le site occupé par le château de Brezal. Cette rivière vient de faire un coude à 90°, non sans agitation sans doute comme l'indiquerait les toponymes Le Frout, le Frout Vras et le Frout Bihan (où existait un moulin). Ar Froud, c'est "le torrent" (absent du Catholicon, mais présent dans Le Gonidec page 324) , mais ar frouden, c'est l'impétuosité, la fougue. N'oublions pas que depuis la création du lac du Drennec en 1979, le caractère de l'Élorn a changé.
Ce n'est pas sur le fougueux Élorn, mais sur le débouché de son affluent coulant dans un vallon étroit selon un axe nord-sud depuis Plounéventer, le Brezal (4 km), que le moulin est établi en 1520 par Guillaume, seigneur de Brezal et son épouse Marguerite Le Sénéchal. En amont, ils créent une retenue d'eau, l'étang de Brezal. Le moulin à farine va ainsi rapporter de beaux bénéfices puisque tous les habitants sont obligés de lui confier leur blé.
La Carte de Cassini montre qu'à la fin du XVIIIe siècle, la seule route figurée, Landerneau-Landivisiau-Morlaix, passe à 500 m. au nord. Mais une voie gauloise de direction nord-sud de Kerilien vers la Martyre, parfaitement présentée par A. Croguennec, passait par Pont-Christ où ele traversait l'Elorn, et une villa gallo-romaine a été retrouvée sur cet axe à Valy-Cloistre, au sud de Pont-Christ.
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En amont, à droite du raidillon qui relie l'étang et la route départementale, on voit le pigeonnier :
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Tout en conservant mon équilibre sur le raidillon en question, j'aperçois la première crossette sur le rampant gauche du pignon ouest. C'est un chien, un mâtin montrant ses dents, sans collier, les pattes antérieures rejoignant les postérieures sur un support. Ses oreilles sont longues : un chien de chasse type Saint-Hubert ? Tourné vers le nord (vers l'étang), il garde l'édifice.
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Un chien, crossette du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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Puis je découvre le bas du pignon ouest, où la partie gauche conserve son appareillage de pierres de taille et deux belles accolades gothiques.
La plus haute est une arcature à deux crochets un fleuron et deux pinacles tronqués.
Quatre pierres de kersanton aux formes caractéristiques témoignent de la présence de blason qui ont été martelés. Une autre, sous l'aisselle de l'arc, comportait-elle un blason complet, à cimier et lambrequins ?
Ce qui m'attire avec gourmandise, c'est l'inscription centrale. Eh eh, zoomons, zoomons !
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Arcatures en accolade du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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L'inscription de fondation (kersanton, 1520).
Je la relève ainsi (les lettres entre crochets traduisent les élisions par tilde ; seul celui du A de MARGARITE n'a pas été remplacé) :
: LAN : MILL : CINQCC : XX : GUILLE[M] : DE : BRESAL
& : M~ARGARITE : LE : SENECHAL : SER : & : DA[M]E : DE
BRESAL : FIRE[N]T : FAIRE : CEST : ESTA[N]C : & : MOULI[N]
AU : DYVYS : DE : OLIVIER : GARRIC :
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"L'an mil cinq cent vingt, Guillaume de Bresal et Marguerite Le Senechal, seigneur et dame de Bresal, firent faire cet estanc et moulin au devis d'Olivier Garric."
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La forme Dyvys : Godefroy atteste dans son Dictionnaire de l'ancien français du IXe au XVe siècle les formes divis, dyvis, avec le sens « division, partage, disposition, souhait, désir, intention, volonté". Mais le DMF ou Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) y ajoute l'acceptation "plan, projet" : "Devis 1, B : Disposition établie ; plan, projet, description détaillée d'une construction à exécuter ; disposition que l'on prend, intention projet, souhait". Ce sens de "plan, dessin" est aussi mentionné avec trois exemples anciens dans le Dictionnaire Anglo-normand.
Dés lors, on peut mieux rendre compte de l'inscription en la donnant comme "...firent faire cet étang et moulin sur les plans d'Olivier Garric". Ce dernier prend alors le rôle d'architecte, ou d'entrepreneur-concepteur.
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Inscription de fondation (kersanton, 1520) du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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J'ai déjà rencontré Olivier Garric : c'était sur l'inscription de la sablière de l'ancienne abbatiale de Daoulas :
"L'abbé Charles [Jégou] fit en son temps ce bois de céans l'an 1529 par O[livier] Garic et ses aidants".
Dans le BSAF de 1995, l'abbé Castel écrivait : Après le moulin de Brezal, "neuf ans plus tard, en 1529, Garric se signale à Daoulas, cette fois comme charpentier, selon l'inscription de la sablière au nord de la nef de l'église abbatiale. Les chantiers de Brézal et de Daoulas révèlent donc un maître d'oeuvre qui déploie avec bonheur des talents divers. Homme du bois autant que de la pierre et de l'eau, polyvalent dans l'art de bâtir, Olivier Garric peut prendre légitimement place dans la galerie des artistes de Bretagne".
Mais si on accepte de comprendre le mot dyvys comme "plan, dessin, projet", Olivier Garric doit être considéré non pas comme un "maître d'œuvre", ni comme un menuisier-charpentier polyvalent se doublant d'un maçon ou tailleur de pierre, bref un artiste ou artisan, mais bien comme un maître d'ouvrage. Ce que ne contredit pas l'inscription de Daoulas. Un point sur lequel je rejoins André Croguennec.
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Garric étant un mot occitan signifiant "chêne kermes", et étant un patronyme du Languedoc, on peut penser que notre Olivier Garric n'est pas d'origine bretonne.
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La pierre est sculptée en un rectangle creusé de 4 mm de profondeur environ dont seules les lettres et signes ne sont pas creusés, et restent en réserve. Mais une moulure souligne la dernière ligne, si près des jambages que ceux-ci (le G de GARRIC) empiète dessus. Cela montre le soin pris par l'artiste pour rendre hommage à son texte.
Une vue rapprochée permet d'admirer la beauté de l'écriture. On peut la comparer à celle de l'inscription de fondation de l'hôpital Saint-Julien de Landerneau, sculptée l'année suivante, en 1521. Ou à celle de la chapelle de Rocamadour (1527). Mais son modèle est sans-doute plutôt celle du pont de Landerneau, réalisée dix ans avant celle-ci, en 1510 sur la commande du vicomte Jean de Rohan.
Comme cette dernière, elle est encadrée par des motifs héraldiques : macles et A couronné à Landerneau, et besants (martelés) des armoiries du seigneur de Brezal ici . En effet, celles-ci se blasonnent de gueules à six besants d'or, 3, 2, 1 ( rouge à six boules jaunes). Je renvoie à l'article Tudchentil et à son illustration.
Chaque besant est alterné avec un losange, qui n'est certainement pas un macle de Rohan (car c'est un losange évidé en son centre), mais une fusée, un losange étroit et vertical, bien connu par les armoiries de Bouteville. Mais qui appartient aussi aux armoiries de Marguerite Le Sénéchal, qui sont de sable, à cinq fusées d'argent, accolées en bande, assorties de six besants de même, trois de chaque coté. (de Genouillac).
Les besants ont été bûchés sur la partie horizontale du cadre, mais non sur la partie verticale et latérale gauche, ce qui permet de les admirer intacts à coté des fusées. Quant à la partie droite, elle ne comporte pas cette marge.
Marguerite Le Sénéchal était la fille de Guion Le Sénéchal, sieur de Coettelan, décédé avant 1520, et d'Amette de Kergournadech. Elle épousa Guillaume de Brezal, décédé avant 1577, capitaine des francs-archers et élus du Léon.
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La ponctuation de séparation des mots repose sur le deux-points, mais ces derniers ne font pas appel à l'ornementation très courante qui relie chaque point par une ligne en S. Ces deux points ne sont pas ronds, mais en losange, sans qu'il faille y voir une allusion héraldique, car cette graphie est courante Les lettres sont serrées, très régulières, au fût vertical, à l'empattement en triangle pointe vers le bas. La répétition de ces triangles resserrés crée en bas de ligne un aspect en dents de scie dont la régularité est recherchée. Et comme le sommet des fûts est également triangulaire (c'est un rectangle incliné ), l'interligne est délimité par ces deux lignes en dents de scie.
Ce serait monotone si cet interligne n'était pas occupé par les hampes ( jambages supérieurs) des lettres l, d, etc. ou bien par les points des -i- (un tiret incliné), par les tildes remplaçant les -n- par abréviation, par les lettres ou chiffres suscrits (CC pour "cent"), mais aussi par le jambage inférieure des lettres concernées, ou du jambage ornemental du -n- (le premier mot : lan).
La conjonction -et- est remplacée par une ligature équivalente à l'esperluète &.
C'est tout ? Non bien-sûr : cette inscription s'offre à la curiosité de chacun. Le mot "moulin", par exemple, est écrit MOU~LI . Le tilde ne devrait-il pas être posé sur le i ?
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Inscription de fondation (kersanton, 1520) du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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En progressant, je parviens en contrebas et je vois mieux le rampant droit, qui se casse d'ailleurs en passant au dessus d'une fenêtre. Et là, deux nouvelles crossettes qui m'attendent.
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Les deux crossettes du rampant droit du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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La première est un homme empoignant sa cheville. Et bien malade.
André Croguennec l'intitule "l'homme blessé", sans dire pourquoi.
L'homme est en position de chevalier servant, le genou droit à terre, et l'autre fléchi.
Entre les deux cuisses, la partie saillante correspond bien-sûr à la mode des braguettes rembourrées et avantageuses en usage sous la Renaissance jusqu'aux années 1580.
Il est vêtu d'un pourpoint aux manches plissées, serré par une ceinture, au dessus de chausses, et d'une paire de chaussures dont la semelle est distincte. Sa coiffure est globalement cylindrique.
Il lève la tête et les yeux vers le ciel, et porte la main gauche sur sa joue.
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L'Homme malade, crossette du rampant droit du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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Une vue de profil stricte montre que la région cervicale antérieure est le siège d'un volumineux phlegmon sous l'angle de la mandibule. Un peu trop bas pour les oreillons. Mais pas pour l'adénopathie cervicale tuberculeuse chronique, ou scrofule ou écrouelle, que guérissait les rois de France (on pouvait aussi prendre une tisane de Scrofulaire Scrophularia nodosa, si on croyait à la théorie des signatures).
En revenant au cliché précédent, on voit que cette intumescence est double : cet apostume se pique d'être bilatéral, ce bubon se rengorge de sa symétrie ; est-ce une parithymie ? Une étude de Rasmané Béogo sur 115 patients a montré que ces disgracieuses gorges chaudes étaient "multiples chez 96,5% des patients et abcédés chez 30%" (Pan Afr Med J. 2013; 15: 131)
Or, précisément, mon cliché (slide suivante ) montre au centre de l'adénite une zone ulcérée de 1,85 mm de diamètre qui ne peut correspondre qu'à l'abcédation du site.
Ah mon dieu ! Le pauvre homme ! Tomber malade 450 ans avant la commercialisation de la Rifampicine !
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L'Homme malade, crossette du rampant droit du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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J'attire l'attention de mon auditoire sur le fait que la communication de ce cas singulier prend une certaine importance, car il s'agit de la première crossette représentant un homme souffrant d'écrouelles. Et même peut-être de la seule sculpture bretonne du XVIe siècle fournissant une donnée iconographique de cette atteinte : allez savoir. Bien-sûr, j'invite chacun à se livrer maintenant à une revue de littérature la plus vaste exhaustive possible avant de procéder à une méta-analyse basée sur des preuves.
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Par contre, le motif de "l'homme empoignant sa cheville" est d'une grande banalité en matière de crossette ; j'y voyais jusqu'à présent une posture à signification licencieuse, par son caractère un peu acrobatique intermédiaire entre une asana du Yoga-Sûtra et celle d'un Sûtra concurrent : une attitude irrévérencieuse, dont le code se serait perdu, mais qui placerait son adepte dans ce monde carnavalesque du renversement des valeurs et de la débandade des mœurs.
Car il est temps de confier le fonds de ma pensée : ces crossettes sont, par leur caractère stéréotypé, similaires aux lames des tarots. De même que vous avez aux Tarots 22 arcanes, aux figures immuables, le Mat, le Bateleur, Le Pendu, la Roue de la Fortune, de même vous avez dans les crossettes, le Lion, le Dragon, le Chien, le Soldat dégainant l'épée, l'Homme empoignant sa cheville, l'Ange, la Femme nue, la Sirène, et quelques raretés. Chaque édifice religieux ou civil bat le jeu et dispose sa levée au su et au vu de chacun, laissant les amateurs interpréter à l'infini ce que cela peut signifier.
Mais un tuberculeux échappé de sana qui monte sur le toit d'un moulin pour se saisir de sa cheville droite et de sa joue gauche enflée, c'est... particulier .
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Dés lors, je suis amené à m'intéresser à la petite crossette de rien du tout qui est placé devant notre impatient patient : à quoi sert cette oblongue capsule ? est-ce un canon arrimé à son affût par son allonge ? Un crachoir ? Un pied pour parasol ?
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L'improbable crossette du rampant droit du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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Vous aimez les énigmes ? En voici une :
La crossette suivante se présente comme une chimère associant la queue d'un dragon avec le torse d'une sirène.
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La dernière crossette du rampant droit du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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Et si je vous le montre de l'autre coté, vous voyez mieux ?
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La dernière crossette du rampant droit du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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Et nous voilà arrivé au pied de ce rampant droit, là où, après deux minuscules crossettes cuboïdes, j'ai fait une belle prise, digne de Tartarin : un Lion.
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Partie droite du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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Le Lion, quatrième crossette du pignon ouest.
Ici, il n'y a plus d'énigme : c'est le Lion de crossette, cent fois décrit, sa gueule ouverte, sa crinière de mouton, sa queue faufilée entre les cuisses pour chasser les mouches de son dos, les pattes antérieures prenant obliquement appui sur une console (ou un os ?), les postérieures appuyées au sol pour rejoindre les antérieures. Tout est dit.
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Le Lion, dernière crossette du pignon ouest du Moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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J'ai presque fini, il me reste à décrire la lucarne de la façade sud.
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Les deux crossettes encadrant le rampant de la lucarne de la façade sud.
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À gauche : l'homme accroupi.
Il n'a pas l'air très heureux, avec ses coudes en appui sur les genoux et son menton projeté en avant. Il porte un chapeau. Sa joue gauche et son oreille homolatérale sont fort gonflées, à moins qu'il n'ait ses oreillettes. Je ne l'ausculte pas, ce n'est pas le moment de le déranger.
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L'Homme accroupi, crossette du rampant gauche de lucarne de la façade sud du moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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À droite : le Chien.
C'est le chien assis du chien-assis.
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Le Chien, crossette du rampant gauche de lucarne de la façade sud du moulin de Brezal, Plounéventer. Photographie lavieb-aile août 2017.
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SOURCES ET LIENS.
Une seule adresse : André Croguennec:
http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/moulin-brezal.htm
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