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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 16:00

Claude Aubriet, premier illustrateur français de papillons, passionné par leurs métamorphoses : les Vélins du Roy (Muséum d'Histoire naturelle) volume 86, 1710-1735.

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Les images proviennent, par la fonction "copier l'adresse de l'image" d'un clic droit, des images mises en ligne sur le site du Muséum.

Voir Direction des Bibliothèques et de la Documentation, sélection "Claude Aubriet (370 velins)" Volume 86.

Voir ici les"Conditions d'utilisation".

Introduction.

L'oeuvre entomologique de Claude Aubriet est peu connue. Elle repose sur 31 à 34 planches consacrées aux papillons et à leurs métamorphoses, peintes en miniatures sur vélin pour la Bibliothèque du roi (Louis XV principalement). Ce seul corpus mérite à lui seul d'être découvert avec émerveillement. Mais deux recueils (perdus ?) témoignent de l'existence de 158 planches consacrées aux papillons, soit 1350 figures, et de plus de 2000 pages manuscrites rendant compte de trente ans d'observations entomologiques (métamorphoses, dates de vol, plante nourricière, etc..) ! Datant de la première moitié du XVIIIe siècle, une période où les publications entomologiques françaises, et notamment celles portant sur les lépidoptères, se réduisent pratiquement aux Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes de Réaumur (1734), ces données changeraient totalement le regard que l'on peut porter sur Aubriet, qui passe de son statut bien connu de peintre botaniste ayant seulement produit 31 vélins de papillons, à celui de tout premier entomologiste français.

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Cet article s'inscrit dans mon exploration de la période qui précède la création, pour les papillons, et au XVIIIe siècle, des premiers noms scientifiques (Linné, 1758) et des premiers noms français (Geoffroy, 1762 ; Engramelle, 1779). Les premières illustrations exactes de Joris Hoefnagel à la fin du XVIe siècle, suivies des publications d'Aldrovandi, de Mouffet, de Goedart, de Petiver et de John Ray, et de Maria Sibylla Merian, ne concernent pas la France. Dans notre pays, nous disposons du monument extraordinaire publié par Réaumur, des planches d'Aubriet, et, restée à l'état de manuscrit, de la description de la collection du Président de Robien à Rennes (avant 1756).

Voir par exemple :

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Claude Aubriet, peintre d'histoire naturelle,  (1665 à Châlons-en-Champagne- Paris 1742) est surtout connu pour ses illustrations botaniques. En effet, de 1700 à 1702 il accompagna Joseph Pitton de Tournefort (1656-1708) au Moyen-Orient, et il fit les dessins de ses Éléments de botanique et les figures de son Voyage. Puis, en 1707, il succéda à Jean Joubert (1643–1707) comme peintre du Jardin du roi, et continua la collection de dessins de plantes sur vélin. Celle-ci avait été commencée par Nicolas Robert (1614–1685) à Blois pour Gaston duc d'Orléans, frère de Louis XIII. Louis XIV, héritier de cette collection, la fit déposer au Cabinet du Jardin du Roi. En 1727, Aubriet illustre de 300 planches le Botanicon Parisiense de Sébastien Vaillant. En 1735, il prend sa retraite, et sa collaboratrice Françoise Basseporte lui succéde.

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Les Vélins du Roy.

(d'après différentes sources citées en fin d'article)

La collection des vélins du Muséum fait partie des nombreux recueils d’images botaniques ou zoologiques sans texte, qui se sont multipliés au XVIIe siècle, témoignant de la volonté persistante d’inventorier la création. L’engouement de l’époque pour les sciences naturelles et leur étude se manifeste à travers les collections empiriques ou savantes, les jardins botaniques, les cabinets de curiosité ou les ménageries.

Nicolas Robert joua un grand rôle dans l’illustration botanique. Il attira l’attention de Gaston d’Orléans avec ses miniatures dans La Guirlande de Julie, recueil de poèmes galants de différents auteurs que le marquis de Montausier avait fait composer pour la dame de ses pensées, Julie d’Angennes, fille de la marquise de Rambouillet.

L’oncle de Louis XIV chargea Robert et Daniel Rabel  d’exécuter des aquarelles sur vélin d’après les plantes cultivées au jardin de son château de Blois, puis de celui de Chambord . À la mort de Gaston d’Orléans (1660), cinq épais volumes seront ainsi réalisés. Louis XIV en hérita,  et nomma Nicolas Robert « peintre ordinaire du Roy pour la miniature ». Celui-ci prit alors ses modèles de plantes au Jardin du Roi et ceux d’oiseaux à Versailles.Il commence à travailler de concert avec les naturalistes du Jardin royal. Ces derniers décident des sujets à reproduire, à partir des spécimens présents dans le jardin, et vérifient la justesse du dessin. 

Il laissa 740 vélins, dont 475 de plantes.

Jean Joubert lui succéda, poursuivant sa tâche : l’obligation de fournir 24 vélins par an était en effet attachée à cette charge.Joubert se fit aider à partir de ca.1690  par Claude Aubriet. Ce dernier, distingué par Tournefort, fut sollicité pour dessiner, d'après nature et selon toute vraisemblance sous l'œil du botaniste, les 471 figures de ses Eléments de botanique (Paris, 1694). Les dessins furent repris pour les Institutiones rei herbariae de Tournefort (Paris, 1700). Aubriet  accompagne ensuite Tournefort dans son expédition scientifique au Levant, en 1701 et 1702.  Aubriet devint à son tour « peintre du Roy pour la miniature » à la mort de Joubert en 1706 et ajouta à la collection de vélins (alors riche de 2000 pièces) 394 pièces.

Le peintre ordinaire du roi est  logé au Jardin royal, il  dépend du budget de cette institution et est placé sous l’autorité de l’intendant ou du surintendant du Jardin. La visée de cette entreprise de reproduction visuelle du vivant est autant esthétique que scientifique et, après Nicolas Robert, les sujets se diversifient et commencent à traiter davantage de zoologie.

Les vélins, propriétés du roi, sont conservés par lui dans son Cabinet, ou versées dans la Bibliothèque royale. Cette bibliothèque semble accessible à la consultation par les naturalistes parisiens, puisque Geoffroy cite les planches qu'elle contient. "Soigneusement renfermés dans des portefeuilles de maroquin rouge, aux armes du monarque, ils partagent le sort des livres rares, des médailles précieuses, des objets d'art ancien, et sont montrés, avec les mêmes précautions, à des visiteurs de choix". (L. Bultingaire). La bibliothèque est dirigée par le Bibliothécaire, soit Camille Le Tellier, abbé de Louvois, jusqu'en 1718, puis à dater du 15 septembre 1719 par  l'abbé Jean-Paul Bignon , président de l'Académie des Sciences ;celui-ci veille à faire éditer le catalogue des portefeuilles. (Tournefort nommera le Bignonia en son honneur).

Selon Dezallier d'Argenville (1752), ces planches avaient été peintes pour servir "à l'usage de la broderie qui sous Henri IV et Louis XIII était très à la mode dans les meubles et les habits" et satisfaire à " la nécessité d'avoir des modèles de belles fleurs pour les peindre en soie de diverses couleurs". Cette explication n'est pas si saugrenue lorsqu'on sait que toutes les peintures de papillons réalisées par Maria Sibylla Merian furent conçues d'abord pour augmenter le répertoire des brodeuses.

Lorsque Linné se rendit à Paris en 1738, il rencontra Bernard et Antoine de Jussieu et  Réaumur, mais aussi Aubriet, l'illustrateur de Tournefort et Vaillant, ainsi que Mademoiselle de Basseporte.

À la Révolution, ce sont 65 portefeuilles,  qui seront déposés au Muséum d’Histoire naturelle de Paris, ensemble qui s’enrichira tout au long du XIXème siècle.  En 1793, le Convention transforme par décret le Jardin national des plantes en Muséum d’histoire naturelle. Gérard Van Spaendonck, qui occupe alors l’ancienne charge de Peintre ordinaire du roi, devient professeur d’iconographie naturelle. La même année est organisé un concours pour recruter les nouveaux artistes. Désormais on distingue deux titulaires : le peintre en botanique et le peintre en zoologie. La création de la Ménagerie, toujours en 1793, va d’ailleurs renforcer la présence des sujets zoologiques de qualité dans la collection. Les animaux qui y sont gardés en captivité servent de modèles aux peintres. La diffusion de ces vélins et la publicité de la Ménagerie sont assurées à partir de 1801, moment où Lacépède et Cuvier publient La Ménagerie du Muséum national d’histoire naturelle ou Les Animaux vivants, où sont reproduits par le graveur Miger les vélins du peintre en zoologie Nicolas Maréchal. La série connaît à cette période une croissance importante : de 5321 pièces en 1809, elle passe à plus de 6000 en 1850. 

A l’heure actuelle, la collection du muséum regroupe près de 7 000 vélins, classés à l’Inventaire du Patrimoine.

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 Claude Aubriet entomologiste ? 

Avant Claude Aubriet, ni Nicolas Robert ni Jean Joubert n'avaient peint sur les vélins des papillons. On ne trouve que des plantes, ou des oiseaux.

Mais si Claude Aubriet est représenté, dans la collection des velins du Muséum, par 394 pièces signées authentiquement de son nom, dont 327 consacrées à la botanique, et 18 aux oiseaux, ce sont 31 planches qui sont consacrées aux papillons (et seulement 18 aux quadrupèdes ou aux autres animaux). Ce ne sont pas les insectes en général, mais les Lépidoptères en particulier qui occupent la place principale de ses planches zoologiques. Cela témoigne d'un intérêt personnel du peintre, dès 1710 pour les phénomènes de métamorphoses des papillons, sous la direction de Réaumur. :

« En dehors des fleurs, Aubriet s'était pris pour les papillons d'une passion intense qui devait, jusque dans sa vieillesse, lui procurer une distraction utile. Il en conservait de nombreux échantillons, auxquels il consacrait ses soins. […] La bibliothèque du Muséum possède aussi sous les numéros ms.972 et 973 un recueil de lettres et de dissertations de réaumur accompagnées de dessins d'insectes et autres animaux attribués à Aubriet." L. Bultingaire. 

 

Parmi la collection des vélins du Muséum national d'histoire naturelle, le  volume 86 est consacré aux papillons. Il contient 64 planches sur velin, de 46 cm sur 33 cm, dont 31 sont de la main de Claude Aubriet, les autres, plus tardives, étant réalisées par Antoine Odinot (19 planches), Nicolas Huet le Jeune (6 planches), Abeille de Fontainne (2 planches), Adolphe Philippe Millot (2 planches) et  Emile Blanchard (1 planche). Elles sont consultables en ligne. S'il existe des monographies sur d'autres corpus de planches d'Aubriet (Xavier Carteret & Aline Hamonou-Mahieu, 2010, Les dessins de champignons de Claude Aubriet ), je n'ai trouvé aucune étude entomologique   des planches de papillon.

On distingue plusieurs sous-ensembles dans ce corpus de planches de papillons par Aubriet :

a) 3 planches ne sont pas signées. Mais l'écriture est la même que pour les autres planches. Elles comportent toutes des références au Musei petiveriani publié par James Petiver à Londres entre 1695 et 1699, et dont les descriptions de papillons correspondent aux années 1698-99.

b) 3 planches portent la simple signature sous forme de la mention Aubriet pinxit. Avant sa nomination en 1706 ?

c) 7 planches portent la mention "Peint par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roi en mignature". Entre 1706 et 1710 ? Notez le terme "mignature" qui place ces vélins dans la tradition des enlumineurs (et, pour les papillons, dans celle de Joris Hoefnagel, Anvers 1542-Vienne 1601).

 

d) 21 planches portent la mention "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature". Elles s'intègrent dans un grand projet personnel

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I.  LISTE DES PLANCHES DE PAPILLONS DE CLAUDE AUBRIET DANS LE PORTEFEUILLE 86 DES VÉLINS DU MUSÉUM D4HISTOIRE NATURELLE.

 Le N° du folio est suivi du titre de la planche, puis de sa description. J'y associe les 3 planches "anonymes", attribuables à mon sens à Aubriet.

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— Claude Aubriet Folio 2, "Chenilles, chrysalides, papillons, oeufs, 11 figures",

 

  Papilio Machaon, « Le Machaon », Papilionidés.

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Annotations : Légende "1. Chenille. La même quand elle se veut métamorphoser s'attache premièrement par la queuë par un filet blanc, 2. ensuite elle fait un filet beaucoup plus long qu'elle attache par un bout à un de ses costez et se le passe par dessus le dos qui se trouve alors au dessous, et l'attache par l'autre bout de l'autre costé qui luy sert de suspensoir. Ensuite elle se métamorphose en Chrysalide, laquelle Chrysalide se trouve attachée de même que la chenille l'étoit avant qu'elle fut métamorphosée en Chrysalide. 2. Chrysalide veuë en dessous. 3. La même attachée par la queuë. 4. Long fil qui luy passe sous le ventre, qui luy sert de suspensoir, attachée par les deux bouts à ses côtez. 5. Chrysalide veuë dessus attachée de même. 6. Deux Chrysalides de couleur différentes veuës de profil. 7. Papillon masle veu en dessus. 8. Le même veu en dessous. 9. Papillon femelle veu en desus. 10. Les Oeufs au naturel. 11 ?. Oeufs grossis."

 En bas : "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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Claude Aubriet folio 3 :  "Papillons mâle et femelle du Mississipi vus en dessus, en dessous et de profil,"  Papilio glaucus Linnaeus, 1758, mâle, "Papillon Glauque" Papilionidés.

Annotations : "Papillon femelle du Mississipi veu en dessus. 2. Papillon masle veu en dessous. 3. Papillon masle veu de profil."

En bas : "Peint par Aubriet peintre ordinaire du Roy en miniature."

 

 

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— Anonyme Folio 4 , "Papilio major / Papilio minor Mus, Petiv, n°327 et 328", Anonyme, [S.n.],   Papilio machaon "Le Machaon"  /  Papilio sp / Pieris brassicae "Piéride du Chou"/ ???/  Vanessa atalanta « Le Vulcain ».

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Annotations : Légende : 

Papilio major, caudatus, ex nigra & luteo variegatus Mus. Petiv. N°328. 

Papilio major, caudatus, ex cinereo & luteo variegatus.

Papilio ex albido flavescens, eum venis nigricantibus. 

Papilio minor rufescens, circulis è cinereo nigricantibus undulatis & punctatis notatus

Papilio major , nigriscens tricolor, circulo fere sanguineo ornatus Mus. Petiv. N°327

 

 

Commentaires: La première diagnose, et le n°328 du Musée de Petiver, correspond à Papilio machaon.  . Le second est une variété de Papilio machaon, aux taches gris-cendre plutôt que noires. Geoffroy a reconnu (Hist. Ins. p. 69) dans le papillon n° 3 de la Biblioth. Reg. Par. (Papilio ex albido flavescens, eum venis nigricantibus) son Grand papillon blanc du Chou, soit Pieris brassicae.. Pour le quatrième, rufescens (de rufesco, "roussir") se traduit par "tirant sur le roux" : "petit papillon tirant sur le roux, avec des cercles et ondulations gris noirâtres marqué de points".

Enfin le cinquième est bien-sûr Vanessa atalanta, et l'auteur reprend la description de Petiver, n°327 : Musei Petiveriani (1698-99) page 35, "The Admiral".

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Claude Aubriet folio 5 , "Papillons mâle et femelle du Mississipi vus en dessus, en dessous, de profil,"  [S.n.] Papilio glaucus, femelle "Papillon glauque", Papilionidés.

Annotations : Légende 1. Papillon femelle du Mississipi veu en dessus. 2. Le même veu en dessous. 3. Papillon masle, veu de profil.

 En bas : Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en miniature.

Commentaire :  Cette espèce a été le premier papillon américain ayant fait l'objet d'une illustration. Le dessin a été réalisé par John White en 1587 et est actuellement conservé au British Museum .

 

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Une présentation des deux sexes : voir :

http://www.raisingbutterflies.org/papilio-glaucus-glaucus/

 

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Claude Aubriet folio 6 :" Papillons mâle et femelle des Indes, vus en dessus, en dessous,"  Papilio sp , Papilionidés

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Annotations : 1. Papillon malse des Indes veu en dessus. 2. Le même veu en dessous. 3. Papillon femelle veu en dessus. 4. Le même veu en dessous.

En bas : Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en miniature.

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Claude Aubriet folio 7 :  "Papillons mâle et femelle, vus en dessus, en dessous, de profil" .Nymphalis antiopa  "Morio" , "Camberwell beauty" , Nymphalidés.

 Annotation  : Légende :" 1 : Papillon masle veu en dessus. 2 : Le même veu en dessous. 3 : Papillon femelle veu en dessus. 4 : Le même veu en dessous".

En bas : "Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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— Claude Aubriet folio 8 : "Chenille, chrysalide, papillon mâle et femelle, espèce de moucheron sorti d'une chrysalide, 10 figures.".  Vanessa atalanta , "Vulcain", Nymphalidés.   

 Annotations : Légende : "1. Chenille.  La même chenille quand elle est prête à se métamorphoser s'attache par la queüe à un petit toupet de fil blanc suspendue la tête en bas. 2. Ensuite elle se métamorphose en cette chrysalide veuë par devant attachée et suspenduë par la queue de même que la chenille l'était avant qu'elle soit métamorphosée en chrysalide. 3. Chrysalide veuë par derrière attachée de même. 4. Chrysalide veuë de profil attachée de même. 5. Papillon masle veu en dessus. 6. Le même veu en dessous. 7. Papillon femelle veu en dessus. 8 . Le même veu de profil. 9. Éspèce de moucheron sorti de cette chrysalide au lieu de papillon, dont je n'ay pas veu le ver qui l'a produit. 10. Le même moucheron fort grossi."

En bas : "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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Claude Aubriet folio 9 : "Chenille, chrysalide, papillons mâle et femelle, 1O figures",  Aglais io,  "Paon du jour" ,"Peacock butterfly", Nymphalidés.

Annotations : Légende : "1. Chenille naissante.  2. En grossissant elle devient de cette couleur. 3. chenille qui s'est attachée par la queüe à un petit toupet de fil blanc. Ensuite elle se laisse tomber étant suspenduë la teste en bas pour se métamorphoser en chrysalide. 4. Chenille   attachée par la queue presque métamorphosée en chrysalide veuë de profil. 5.  Chrysalide attachée par la queuë veuë par devant. 6. Chrysalide détachée veuë par derrière. 7 Papillon masle veu en dessus. 8. Le même veu en dessous. 9. Papillon femelle veu en dessus. 10 . Le même veu de profil." 

En bas : "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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Claude Aubriet folio 9 : "Chenille, chrysalide, papillons mâle et femelle, 1O figures",  Inachis io,  "Paon du jour" ,"Peacock butterfly", Nymphalidés.

Annotations : Légende : "1. Chenille naissante.  2. En grossissant elle devient de cette couleur. 3. chenille qui s'est attachée par la queüe à un petit toupet de fil blanc. Ensuite elle se laisse tomber étant suspenduë la teste en bas pour se métamorphoser en chrysalide. 4. Chenille   attachée par la queue presque métamorphosée en chrysalide veuë de profil. 5.  Chrysalide attachée par la queuë veuë par devant. 6. Chrysalide détachée veuë par derrière. 7 Papillon masle veu en dessus. 8. Le même veu en dessous. 9. Papillon femelle veu en dessus. 10 . Le même veu de profil." En bas : "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

— [Anonyme folio 10 : "Papilio minor / Papilio testudinarius, minor Mus, Petiv / Papilio major Mus, Petiv, n°327 / P oculus Mus, Petiv, n°314, Anonyme , folio 010 1) Araschnia / 2) Vanessa / 3) Inachis io / 4)6) Aglais urticae ; Famille : Nymphalidés ; Nom vulgaire : 3) Paon de jour ; Nom vulgaire anglais : 3) Pea-cock butterfl]

Annotations : Papilio minor, alis flavescentibus cum tesselis obscurioribus. / Papilio testudinarius, minor Mus. Petiv. n° 313. / Papilio major, nigrescens, tricolor, circulo fere sanguinco ornatus. Mus. Petiv. n° 327 / Papilio minor fuscus oculatus / Papilio oculus pavonis dictus Mus. Pet. n° 314 / Papilio testudinarius minor Mus. Pet. n° 316.

N.B Papilio minor fuscus oculatus = Mus. Petiver n° 309  brown meadow ey'd butterfly = Maniola jurtina 

https://books.google.fr/books?id=rTtXAAAAcAAJ&pg=PA34&lpg=PA34&dq=Papilio+minor+fuscus+oculatus&source=bl&ots=DUJ0niOw9k&sig=f3dWAdN958Vd6Gtz0HT6p6CpVUE&hl=fr&sa=X&ved=0CCEQ6AEwAGoVChMI273Fj_uDyQIVBM0UCh0CrQUk#v=onepage&q=Papilio%20minor%20fuscus%20oculatus&f=false

http://bibliotheques.mnhn.fr/EXPLOITATION/infodoc/digitalCollections/viewerpopup.aspx?seid=MNHN_VEL_PORTEFEUILLE086&i=MNHN_VEL_PORTEFEUILLE086_FOL012.jpg

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— Claude Aubriet folio 11 : "4 figures de papillons" :  Hipparchia sp , Nymphalidés

Annotation:" Aubriet pinxit"

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— Claude Aubriet folio 12 :  Aporia crataegi  "Le Gazé",  Piéridés.

Annotations : Légende : "1. Chenille. 2. Elle s'est attachée premièrement par la queuë  par un filet blanc. 3. Ensuite, elle a fait un filet plus long qu'elle a attachée par un bout à un de ses cotés. 4. Elle se l'est passé par dessus le dos en manière de Cordon et l'a attaché par l'autre  bout de l'autre coté. 5. Elle se métamorphose ensuite en Chrysalide. La même Chrysalide veuê en dessus attachée de même que la chenille. 6. Papillon masle veu en dessus. 7. Le même veu en dessous. 8. Papillon femelle veu en dessus. 9 . Le même veu de profil. " En bas : "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

 

[— Anonyme  folio 13 ]: 1) Arctia cajaArctiidés / 2) Abraxas grossularia , Géométridés 3 et 4) Vanessa atalanta, 5) Pieris Pieridés 6) Pseudopanthera macularia Géométridés.

Annotations :  "Papilio purpurascens circulis atro-coeruleis notatus alis flavescentibus virgatis, cum maculis fuscis.  / Papilio hortensis, alba maculis plurimis nigris insignata. Phalena hortensis, alba maculis plurimis nigris insignata . Mus, Petiv, n°4 / Papilio major, nigrescens, tricolor, circulo fere sanguinco ornatus. Mus. Petiv. n° 327 Papilio albidus, venis & maculis nigris ornatus / Papilio minus purpurascensalis rufescentibus, cum lituris nigris."

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Claude Aubriet  folio 14 : "Chenille, chrysalide, oeufs, phalène",  : Sphinx ligustri , "Sphinx du troène", Sphingidés 

 Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5. La même veuë en dessous. 6. Femelle veuë en dessus. 7. Les œufs au naturel. 8. Les œufs grossis. ". En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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— Claude Aubriet folio 15 :" Chenille, chrysalide, phalène",  Hyles lineata , Sphingidés

  Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5. Phalène femelle veuë en dessus. 6Phalène de repos veuë par derrière. 7. Phalène de repos veuë de profil."   En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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— Claude Aubriet folio 16 : "Chenille, chrysalide, phalène"  : Mimas tiliaei," Sphinx du Tilleul" , Sphingidés.

 Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5 . La même veuë en dessous. 6 . Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous." 

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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 Claude Aubriet folio 17 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène" : Noctuidés : Noctuelle 

 

Annotations : "1. Chenille. 2. Coque. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessous. 6 . Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même de repos »;

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

 Claude Aubriet folio 18 : "Chenille, coque, chrysalide, enveloppe de la chrysalide, phalène": Triaena sp,  Noctuidés

Annotations :"1. Chenille. 2. Coque. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4a. La même veuë en dessous. 4. Envelope de la Chrysalide. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessous. 6 . Phalène femelle veuë en dessus. 7. Phalène femelle veuë en dessous»

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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Claude Aubriet  folio 19 : "Chenilles, cocons, chrysalides, papillons, 12 figures",  : Phlogophora meticulosa, "La Méticuleuse" Noctuidés, 

Annotation : "Aubriet pinx".

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— Claude Aubriet folio 20 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène" : Noctuidés, Plusiinés

Annotations :"1. Chenille. 2. Cocque transparente. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessus. 6 . La même veuë en dessous.. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous» 

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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Claude Aubriet folio 21 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène" :  Cucullia sp ,  Noctuidés

 Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque . 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessous.. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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fClaude Aubriet folio 22 : "Chenille, chrysalide, phalène",  Noctua sp , Noctuidés.

: Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5 . La même veuë en dessous. 6. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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Claude Aubriet folio 23 : "Phalènes mâle et femelle, vus en dessus, en dessous" : Mormo maura, Noctuidés.

Annotations :"1. Phalène masle   veuë en dessus . 2 . La même veuë en dessous. 3. Phalène femelle veuë en dessus. 4. Phalène de repos".

En bas: "Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

 

Claude Aubriet  folio 24 : "Phalènes mâle et femelle, vus en dessus, en dessous",  : Catocala sp, Noctuidés.

Annotations "1. Phalène masle   veuë en dessus . 2 . Phalène femelle veuë en dessus. 3. La même veuë en dessous "

En bas: "Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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— Claude Aubriet folio 25 :" Chenille, chrysalides, papillons",  1) Phalera bucephala , Notodontidés 2) Pseudopanthera macularia 

Annotation : "Aubriet pinx".

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Claude Aubriet folio 26 : "Chenille, chrysalide, cocon, phalène mâle et femelle, mouche sortie d'une chrysalide de phalène, 10 figures", : Arctia caja , Arctiidés.

Annotation : "1. Chenille. 2. Cocque. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. 9. deux petites Chrysalides dont il est sorti des mouches qui étoient contenuës dans une grande Chrysalide de Phalène. 10. Mouche au naturel."

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

 

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Claude Aubriet folio 27 : "Chenille, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus en dessous " Epicallia villica  Arctiidés 

:  Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5. La même veuë en dessous. 6. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous."

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

 

Claude Aubriet folio 28 : "Chenille, cocon, chrysalides, phalène mâle et femelle, oeufs,": Euproctis sp , Lymantriidés.

 Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque transparente. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. 9. Matière visqueuse qui recouvre les Oeufs. 10. Coupe de la matière visqueuse desseichée qui recouvre les Oeufs. 11. Oeufs au naturel. 12. Oeufs grossis.

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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Claude Aubriet folio 29 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous" : Diaphora indica ; Famille : Arctiidés.

,  Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque . 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. ".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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Claude Aubriet folio 30 :"Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous": Gastropacha sp,  Lasiocampidés.

,  Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque . 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. 9. Oeufs au naturel. 10. Oeufs grossis.".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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Claude Aubriet folio 31 : "Chenille, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessuset en dessous" :  Porthetria dispar,Lymantriidés.

 Annotations : 

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Claude Aubriet folio 32 :" Chenille, coque transparente, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous": Malacosoma sp , Lasiocampidés.

 Annotations : 

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Claude Aubriet folio 33 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous, oeufs" : Lasiocampa quercus, Lasiocampidés.

Annotations : 

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Claude Aubriet folio 34 : "Phalène mâle et femelle du Mississipi, vus en desus et en dessous",  : Actias luna , Saturniidés ; Nom vulgaire : "Papillon-lune" ;  "Luna-moth".

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Claude Aubriet folio 35 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous",

 

— [Anonyme folio 10 : "Papilio minor / Papilio testudinarius, minor Mus, Petiv / Papilio major Mus, Petiv, n°327 / P oculus Mus, Petiv, n°314," .  Araschnia levana "Carte géographique".   Aglais urticae "Petite Tortue" ; Vanessa atalanta "Vulcain" ; Aglais io "Paon-du-Jour". Nymphalidés.

Annotations : Papilio minor, alis flavescentibus cum tesselis obscurioribus. / Papilio testudinarius, minor Mus. Petiv. n° 313. / Papilio major, nigrescens, tricolor, circulo fere sanguinco ornatus. Mus. Petiv. n° 327 / Papilio minor fuscus oculatus / Papilio oculus pavonis dictus Mus. Pet. n° 314 / Papilio testudinarius minor Mus. Pet. n° 316.

Commentaires : Premier papillon = Araschnia levana ; Papillon n°2 = Aglais urticae. N°3 = Vanessa atalanta. N°4 =   Papilio minor fuscus oculatus = Mus. Petiver n° 309  Brown meadow eye'd butterfly = Maniola jurtina ? . N° 5 = Aglais io . N° 6 = Aglais urticae.

http://www.lavieb-aile.com/article-zoonymie-du-papillon-l-agreste-hipparchia-semele-124699417.html

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— Claude Aubriet folio 11 : "4 figures de papillons" : Brintesia circe "Le Silène " Nymphalidés.

Annotation:" Aubriet pinx"

Commentaire : parmi les Hipparchia actuels, seul Hipparchia semele est décrit par Linné sous le nom de faunus dans sa Fauna suecica, avec les références à Petiver, Ray et Roesel. Il recevra en 1779 le nom français d'Agreste.

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Geoffroy l'identifie page 46 n° 13 comme son Silène, l'actuel Brintesia circe F. alors qu'il ne donne comme référence que la Biblioth. regis Paris. p.38 f. omnes. En effet, l'espèce ne sera décrite selon les règles (avec une double dénomination latine) qu'en 1775, par Fabricius, Systema entomologia page 495

sans se référencer à Geoffroy ni à Aubriet, mais à Roesel, Insecten Belustigung vol.4 planche 27 fig.3-4.

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— Claude Aubriet folio 12 :  Aporia crataegi  "Le Gazé",  Piéridés.

Annotations : Légende : "1. Chenille. 2. Elle s'est attachée premièrement par la queuë  par un filet blanc. 3. Ensuite, elle a fait un filet plus long qu'elle a attachée par un bout à un de ses cotés. 4. Elle se l'est passé par dessus le dos en manière de Cordon et l'a attaché par l'autre  bout de l'autre coté. 5. Elle se métamorphose ensuite en Chrysalide. La même Chrysalide veuê en dessus attachée de même que la chenille. 6. Papillon masle veu en dessus. 7. Le même veu en dessous. 8. Papillon femelle veu en dessus. 9 . Le même veu de profil. "

En bas : "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

N.B Geoffroy mentionne  page 71 cette planche avec la référence de la "Biblioth. Reg. Par. p.30 omnes" dans sa description du "Gazé".   Il renvoie à l'observation de Réaumur vol.2 planche 2, f.8-9. Il mentionne aussi Petiver (n°301), Merian, Albin, etc.

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 Anonyme  folio 13 : 1) Arctia caja, « l'Écaille martre » Arctiidés / 2) Abraxas grossularia « La Zérène du Groseillier », Géométridés ; 3 et 4) Vanessa atalanta, "Vulcain" 5) Pieris Pieridés 6) Pseudopanthera macularia « La Panthère » Géométridés.

Annotations : Légende :

 "Papilio purpurascens circulis atro-coeruleis notatus alis flavescentibus virgatis, cum maculis fuscis.  

Papilio hortensis, alba maculis plurimis nigris insignata. Phalena hortensis, alba maculis plurimis nigris insignata . Mus, Petiv, n°4 

Papilio major, nigrescens, tricolor, circulo fere sanguinco ornatus. Mus. Petiv. n° 327 

 Papilio albidus, venis & maculis nigris ornatus

Papilio minus purpurascensalis rufescentibus, cum lituris nigris."

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N.B Geoffroy mentionne page 108 cette planche n°13 de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description de l'"Ecaille martre ou hérissonne". La numérotation des planches ne correspond plus puisqu'il lui attribue le n° 8.   Il renvoie à l'observation de Réaumur vol.1 planche 36, f.1-7. Il mentionne aussi une page 13 où toutes les figures (1-8) sont consacrées à cette espèce.

Geoffroy décrit Page 137,  "La Mouchetée", nom qu'il donne à A. grossularia; en indiquant Biblioth. Regis Paris. p. 16 f.2 Nomen petiveri."

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Claude Aubriet  folio 14 : "Chenille, chrysalide, oeufs, phalène",  : Sphinx ligustri , "Sphinx du Troène", Sphingidés 

 Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5. La même veuë en dessous. 6. Femelle veuë en dessus. 7. Les œufs au naturel. 8. Les œufs grossis. ".

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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— Claude Aubriet folio 15 :" Chenille, chrysalide, phalène",  Hyles lineata Fab 1787  = Hyles livornica Esp, "Sphinx livournien" Sphingidés.

  Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5. Phalène femelle veuë en dessus. 6. Phalène de repos veuë par derrière. 7. Phalène de repos veuë de profil." .

 En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

Ce papillon décrit brièvement et sans référence par Esper page 196 et par Fabricius en 1787 page 96 avec la référence à Petiver gazoph. tab. 12 fig.9 a été nommé Livournien par Engramelle en 1779. Ce dernier se réfère à Esper (Tome II tab. VIII) et au Gazophylacii de Petiver. Duponchel in Godart, Crépusculaires le présente page 40, VIII.

 

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— Claude Aubriet folio 16 : "Chenille, chrysalide, phalène"  : Mimas tiliaei (Linnaeus, 1758) ," Sphinx du Tilleul" , Sphingidés.

 Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5 . La même veuë en dessous. 6 . Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous." 

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

Geoffroy  page 80 n°2 ne cite pas la Bibliothèque du Roi en référence du "Sphinx du Tilleul" dont il crée le nom vernaculaire.

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1— Claude Aubriet folio 17 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène" : Melanchra persicaria (Linnaeus, 1761) : "Noctuelle de la Persicaire", Noctuidés .

 

Annotations : "1. Chenille. 2. Coque. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessous. 6 . Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même de repos »;

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

La notice du MNHN signale "Noctuelle" sans identification suplémentaire. Geoffroy l'identifie page 157 n°93 comme l'espèce qu'il nomme "L'Omicron nébuleux", très proche ou identique de son "Omicron géographique" n°94. Pour la première, il renvoie à Réaumur I planche 15 f.4-5.  Plus tard, les entomologistes estime que cet omicron nébuleux "ne diffère pas beaucoup de la Noctuelle de la Persicaire. En 1821, Duponchel in Godart vol.7 page 34 entérine l'analogie. C'est la raison de mon choix, par lequel j'écarte un peu arbitrairement la Brassicaire Mamestra brassicae L.  et la Noctuelle glauque Papestra biren Gze .

 

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2— Claude Aubriet folio 18 : "Chenille, coque, chrysalide, enveloppe de la chrysalide, phalène": Acronicta psi (Linnaeus, 1758) Triaena psi), "Le Psi",  Noctuidés

Annotations :"1. Chenille. 2. Coque. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4a. La même veuë en dessous. 4. Envelope de la Chrysalide. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessous. 6 . Phalène femelle veuë en dessus. 7. Phalène femelle veuë en dessous»

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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Claude Aubriet  folio 19 : "Chenilles, cocons, chrysalides, papillons, 12 figures",  : Phlogophora meticulosa , (Linnaeus, 1758) , "La Méticuleuse" Noctuidés, 

Annotation : "Aubriet pinx".

Curieusement, Geoffroy, qui donne à cette espèce son nom de "Méticuleuse" page 152, ne signale pas sa présence dans la Bibliothèque royale.

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— Claude Aubriet folio 20 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène" : Autographa gamma, "le Gamma", Noctuidés, Plusiinés

Annotations :"1. Chenille. 2. Cocque transparente. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessus. 6 . La même veuë en dessous.. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous» 

En bas: "Partie séparée d'un grand recueil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

N.B Geoffroy mentionne page 156 , sous le n°31, cette planche de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description du "Lambda", le nom qu'il attribue à la Noctuelle gamma de Linné. Il renvoie à l'observation de Réaumur vol.2 planche 6, f.10-11. 

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Claude Aubriet folio 21 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène" :  Shargacucullia verbasci Linnaeus, 1758 "La Cuculie du Bouillon Blanc"  (ou Shargacucullia scrofulariae (D. & S., 1775) "La Cucullie de la Scrofulaire") Noctuidés

 

 Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque . 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6 . La même veuë en dessous.. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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N.B Geoffroy mentionne page 158-159 , sous le n°32, cette planche de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description de "la Striée brune du verbascum", le nom qu'il attribue à la Phalena Noctua verbasci de Linné (S.N. 1758 page 515 n° 105).  Il renvoie à l'observation de Réaumur vol.2 planche 16, et planche 27 f4-5....mais aussi à Goedart (et Goedart par Lister), Merian, Petiver, Ray, Albin, Roesel, Fritsch,  les Acta Upssala, et Linné. 

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Claude Aubriet folio 22 : "Chenille, chrysalide, phalène",  Noctua pronuba (Linnaeus, 1758), "Le Hibou" Noctuidés.

: Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5 . La même veuë en dessous. 6. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

N.B Geoffroy mentionne page 147 , cette planche de la "Biblioth. Reg. Paris.p. 37 f. omnes" dans sa description de " la Phalène Hibou", le nom qu'il attribue à la Phalena Noctua pronuba  de Linné (S.N. p. 512 n°87)  Il renvoie à l'observation de Réaumur vol. 1 planche 14 fig.6-10 ....mais aussi à Goedart (et Goedart par Lister), au Pinax de Merret, à Merian, l'Amiral,, Ray, Albin,  Fritsch,  les Acta Upssala, et Linné. 

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Claude Aubriet folio 23 : "Phalènes mâle et femelle, vus en dessus, en dessous" : Mormo maura Linnaeus, 1758, "La Maure", Noctuidés.

Annotations :"1. Phalène masle   veuë en dessus . 2 . La même veuë en dessous. 3. Phalène femelle veuë en dessus. 4. Phalène de repos".

En bas: "Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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Claude Aubriet  folio 24 : "Phalènes mâle et femelle, vus en dessus, en dessous"  : Catocala nupta, "La Mariée, La Lichénée rouge" Noctuidés.

Annotations "1. Phalène masle   veuë en dessus . 2 . Phalène femelle veuë en dessus. 3. La même veuë en dessous "

En bas: "Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

Référence Geoffroy page 150 n° 82 "La Likenée rouge".

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— Claude Aubriet folio 25 :" Chenille, chrysalides, papillons",  1) Phalena bucephala , "Le Bucéphale", Notodontidés ;  2) Pseudopanthera macularia, "La Panthère",  Géométridés.

 

Annotation : "Aubriet pinx".

N.B Geoffroy mentionne page 123, sous les références "page 26 f.1-8", cette planche de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description de "la Lunule", le nom qu'il attribue à la Phalena Noctua bucephala de Linné (S.N. page 508 n°61).  Il renvoie  à Goedart, Merian, Albin, Roesel, Frisch, et De Geer. Seuls les trois premiers peuvent être connus d'Aubriet.

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Claude Aubriet folio 26 : "Chenille, chrysalide, cocon, phalène mâle et femelle, mouche sortie d'une chrysalide de phalène, 10 figures" : Arctia caja , "L'Écaille martre", Arctiidés.

Annotation : "1. Chenille. 2. Cocque. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. 9. deux petites Chrysalides dont il est sorti des mouches qui étoient contenuës dans une grande Chrysalide de Phalène. 10. Mouche au naturel."

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

 

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Claude Aubriet folio 27 "Chenille, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus en dessous " Epicallia villica   "L'Écaille fermière", Arctiidés 

 

:  Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5. La même veuë en dessous. 6. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous."

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature"

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 N.B Geoffroy mentionne page 106, sous les références p. 14 f. omnes, cette planche de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description de "L'écaille marbrée ", le nom qu'il attribue à la Phalena Bombyx villica de Linné (S.N page 501 n°24)  Il renvoie  à  Réaumur I planche 31 f. 4,5,6, mais aussi à Albin, Petiver et Ray qui  peuvent être connus d'Aubriet.
 
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Claude Aubriet folio 28 : "Chenille, cocon, chrysalides, phalène mâle et femelle, oeufs,": Euproctis Chrysorrhoea  , "Cul brun" (ou Euproctis similis, "Cul jaune") Lymantriidés.

 Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque transparente. 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. 9. Matière visqueuse qui recouvre les Oeufs. 10. Coupe de la matière visqueuse desseichée qui recouvre les Oeufs. 11. Oeufs au naturel. 12. Oeufs grossis.

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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N.B Geoffroy mentionne page 117 cette planche  de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description de "la phalène blanche à cul brun". La numérotation des planches ne correspond plus puisqu'il lui attribue le n° 29.   Il renvoie à l'observation de Réaumur (1734) vol.1 planche 16, f.11. Les autres auteurs sont John Ray (1710), Roesel (postérieur à Aubriet) et Frisch.

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Claude Aubriet folio 29 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous" : Diaphora mendica "L'Écaille mendiante" Arctiidés.

,  Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque . 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. ".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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NB : la notice du MNHN indique à tort "Diaphora indica"

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Claude Aubriet folio 30 :"Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous": Gastropacha quercifolia,  "La Feuille-morte du Chêne", Lasiocampidés.

,  Annotations : "1. Chenille. 2. Cocque . 3. Chrysalide  veuë en dessus . 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle   veuë en dessus . 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. 9. Oeufs au naturel. 10. Oeufs grossis.".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

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Claude Aubriet folio 31 : "Chenille, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous" :  Limantria dispar, "Bombyx disparate" Lymantriidés.

 

 Annotations : "1. Chenille. 2. Chrysalide  veuë en dessus . 3. La même veuë en dessous. 4. Phalène masle   veuë en dessus . 5. La même veuë en dessous. 6. Phalène femelle veuë en dessus. 7. La même veuë en dessous.".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

N.B Geoffroy mentionne  page 113  cette planche  de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description de son "Zig-zag" qui se réfère au Phalena Bombyx dispar de Linné (S.N p. 501 n° 27) ".   Il renvoie à l'observation de Réaumur (1734) vol.2 planche 1, f. 11 & vol. 1 planche 46 fig. 5 . Les autres auteurs sont Maria Sibylla Merian, Roesel (postérieur à Aubriet) et Frisch.

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Claude Aubriet folio 32 :" Chenille, coque transparente, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous": Malacosoma neustria , "La Livrée des arbres", Lasiocampidés.

 Annotations : "1. Chenille. 2. Coque transparente. 3 .Coque de l'intérieur aussi transparente. 4. Chrysalide  veuë en dessus . 5. La même veuë en dessous.6. Phalène masle   veuë en dessus . 7. La même veuë en dessous. 8. Phalène femelle veuë en dessus. 9. La même veuë en dessous.".

En bas: "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

N.B Geoffroy mentionne  page 115 cette planche  de la "Biblioth. Reg. Paris." dans sa description de "La Livrée".  Il renvoie à l'observation de Réaumur (1734) vol.2 planche 4, f. 1 & planche 5 fig. 4 . Les autres auteurs sont Mouffet, Goedart, Goedart par Lister, John Ray, Maria Sibylla Merian, Roesel (postérieur à Aubriet), Frisch, et De Geer.

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Claude Aubriet folio 33 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous, oeufs" : Lasiocampa quercus, "Bombyx du Chêne" ou "Le Minime à bande jaune", Lasiocampidés.

Annotations : Légende :  1. Chenille. 2. Cocque. 3. Chrysalide veuë en dessus. 4. La même veuë en dessous. Phalène masle veuë en dessus. 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessus. 8. La même veuë en dessous. 9. Oeufs au naturel. 10. Oeufs grossis.

 En bas : "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

 

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Claude Aubriet folio 34 : "Phalène mâle et femelle du Mississipi, vus en desus et en dessous",  : Actias luna ,"Papillon-lune" ;  "Luna-moth",  Saturniidés  .

Annotations : Légende :  1. Phalène du Mississipi veuë en dessus. 2. La même veuë en dessous. 3. Phalène masle veuë en dessus. 

 En bas : "Peint par Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

Commentaire: ce papillon a été décrit par James Petiver dans la Planche XIV de son Gazophylacii (1702-1706) fig. 5  et dans son Musei n°733 avec la mention "Phalena plumata Mariana caudata, virescens occulata. I first received this elegant Moth from Maryland, and I have since seen it from Chusan. The Reverend DrLewis hath also sent it me from Fort St-Georg."

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Claude Aubriet folio 35 : "Chenille, coque, chrysalide, phalène mâle et femelle, vus en dessus et en dessous", Saturnia pyri "Grand Paon de Nuit", Saturniidae.

Annotations : Légende :1. Chenille. 2. Cocque. 3. Chrysalide veuë en dessus. 4. La même veuë en dessous. 5. Phalène masle veuë en dessus. 6. La même veuë en dessous. 7. Phalène femelle veuë en dessous. 8. Les Oeufs.

 

En bas : "Partie séparée d'un grand recüeil d'Ouvrages sur les insectes et leurs métamorphoses, commencée en 1710 par Claude Aubriet, peintre ordinaire du Roy en mignature".

 

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Non signalé dans sa description par Geoffroy page 100. Ce dernier renvoie à Réaumur, I, planche 47 figure 5-6 femelle et planche 48 figure 3 mâle.

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DISCUSSION.

I. Liste des planches.

Folio 2 :Papilio Machaon, « Le Machaon », Papilionidés.

folio 3 : Papilio glaucus Linnaeus, 1758, mâle, "Papillon Glauque" Papilionidés.

— Folio 4 ,  Papilio machaon "Le Machaon"  /  Papilio sp / Pieris brassicae "Piéride du Chou"/ ???/  Vanessa atalanta « Le Vulcain ».

folio 5 Papilio glaucus, femelle "Papillon glauque", Papilionidés.

folio 6 : Papilio sp , Papilionidés

folio 7 :  Nymphalis antiopa  "Morio", Nymphalidés.

folio 8 :  Vanessa atalanta , "Vulcain", Nymphalidés. 

folio 9 :  Aglais io,  "Paon du jour" ,"Peacock butterfly", Nymphalidés.

— folio 10 : Araschnia levana "Carte géographique".   Aglais urticae "Petite Tortue" ; Vanessa atalanta "Vulcain" ; Aglais io "Paon-du-Jour". Nymphalidés.

folio 11  :  Brintesia circe "Le Silène " Nymphalidés.

— folio 12 :  Aporia crataegi  "Le Gazé",  Piéridés.

folio 13 : 1) Arctia caja, « l'Écaille martre » Arctiidés / 2) Abraxas grossularia « La Zérène du Groseillier », Géométridés ; 3 et 4) Vanessa atalanta, "Vulcain" 5) Pieris Pieridés 6) Pseudopanthera macularia « La Panthère » Géométridés.

folio 14 :  Sphinx ligustri , "Sphinx du Troène", Sphingidés.

folio 15 :  Hyles lineata, Fab 1787  = Hyles livornica Esp, "Sphinx livournien" Sphingidés.

— folio 16 :  Mimas tiliaei (Linnaeus, 1758)," Sphinx du Tilleul" , Sphingidés.

— folio 17 : Melanchra persicariae (Linnaeus, 1761) "Noctuelle de la Persicaire", Noctuidés

— folio 18 : Acronicta psi (Linnaeus, 1758) ( Triaena psi), "Le Psi",  Noctuidés.

folio 19 : Phlogophora meticulosa , (Linnaeus, 1758) , "La Méticuleuse" Noctuidés, 

— folio 20 :  Autographa gamma, "le Gamma"", Noctuidés, Plusiinés.

folio 21 :  Shargacucullia verbasci Linnaeus, 1758 "La Cuculie du Bouillon Blanc"  (ou Shargacucullia scrofulariae (D. & S., 1775) "La Cucullie de la Scrofulaire") Noctuidés.

folio 22 :  Noctua pronuba , "Le Hibou" Noctuidés.

folio 23: Mormo maura, Noctuidés.

folio 24  : Catocala nupta, Noctuidés.

— folio 25 :1) Phalena bucephala , "Le Bucéphale", Notodontidés ;  2) Pseudopanthera macularia, "La Panthère",  Géométridés.

folio 26 : Arctia caja , "L'Écaille martre", Arctiidés.

folio 27 : Epicallia villica   "L'Écaille fermière", Arctiidés 

folio 28 :  Euproctis chrysorrhoea  , "Cul brun" (ou Euproctis similis, "Cul jaune") Lymantriidés.

— folio 29 : Diaphora mendica "La Mendiante", Arctiidés

folio 30 : Gastropacha quercifolia,  "La Feuille-morte du Chêne", Lasiocampidés.

folio 31  :  Limantria dispar, "Bombyx disparate" Lymantriidés.

folio 32 : Malacosoma neustria , "La Livrée des arbres", Lasiocampidés.

folio 33 : Lasiocampa quercus, "Bombyx du Chêne" ou "Le Minime à bande jaune", Lasiocampidés.

folio 34 : Actias luna ,"Papillon-lune" ;  "Luna-moth",  Saturniidés  .

folio 35 : Saturnia pyri "Grand Paon de Nuit".

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II. Liste des 35 espèces représentées.

N.B : les notices du Muséum se sont parfois montrées prudentes et ont conclu à  des déterminations de Genre et non d'espèces (Hipparchia sp., Noctua sp, Gastropacha sp. etc.). J'ai pris le risque, malgré mon incompétence, de me prononcer sur des espèces, notamment en fonction de données historiques (espèces connues à l'époque d'Aubriet, puis reconnues et nommées par Geoffroy) ou de la zone géographique (Paris). Dans un cas, la notice du MNHN est erronée, indiquant indica au lieu de mendica. J'accueille volontiers toute critique m'amenant à mon tour à une rectification.

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1°) Rhopalocères : 11 espèces (on note l'absence des Hesperiidae et Lycaenidae)

—Papilionidae.

  • Papilio Machaon
  • Papilio glaucus
  •   Papilio sp 

 Piéridae.

  • Pieris brassicae 
  •  Aporia crataegi  

— Nymphalidae. 

  • Nymphalis antiopa 
  •  Vanessa atalanta
  • Aglais io
  • Aglais urticae
  •  Araschnia levana  
  • Brintesia circe.

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2°) Hétérocères : 24 espèces.

— Arctiidae

  • Arctia caja
  • Epicallia villica 
  • Diaphora mendica

— Geometridae

  •  Abraxas grossularia
  • Pseudopanthera macularia

— Noctuidae 

  •  Acronicta psi 
  • Phlogophora meticulosa 
  • Autographa gamma
  • Shargacucullia verbasci 
  •  Noctua pronuba 
  • Mormo maura
  •  Catocala nupta
  • Melanchra persicariae

—Lasiocampidae

  • Gastropacha quercifolia
  • Lasiocampa quercus
  •  Malacosoma neustria 

— Limantridae 

  • Euproctis Chrysorrhoea 
  •   Limantria dispar

— Notodontidae

  •  Phalena bucephala 

— Sphingidae

  • Sphinx ligustri 
  • Hyles lineata (= Livornica)
  • Mimas tiliaei 

—Saturnidae

  • Saturnia pyri.
  • Actias luna

 

 

III. Claude Aubriet et Etienne-Louis Geoffroy.

a) Geoffroy fait référence 25 fois à la Bibliothèque Royale de Paris, en se référant à des pages, (ici en italique) et non à des numéros de planches :

  • page35 : Le Morio : p. 20 f. omnes
  • page 36 : La Paon de jour, ou l'œil de paon : p. 17 f.5 & p. 18 f. omnes.
  • page 40 : Le Vulcain : p. 4 f.6 & p. 12 f.1-8 & p. 16 f.3-4.
  • page 46 : Le Silène : p. 38 f. omnes.
  • Page 55 : Le Grand papillon à queue du fenouil : p. 4 n.1-2 , varietas n.4
  • page 69 Le Grand papillon du chou : page 4 n°3
  • page 71 : Le Gasé : page 30 f. omnes.
  • page 83 : Le Moro-Sphinx : page 39 f.7,8,9.
  • page 84 : Le Sphinx du troëne : p. 24 f. omnes.
  • page 106 : L'écaille marbrée : p. 14 f. omnes
  • page 108 : L'Ecaille martre ou herissonne : p. 13 f. 1-8 & p. 16 f.1.
  • page 110 : La Feuille morte : p. 21 f.omnes
  • page 112 : Le Minime à bandes, p. 22 f. omnes.
  • page 113 : Le Zig-zag : p. 27 f. omnes.
  • page 115 : La Livrée : p. 28 f. omnes
  • page 117 : La Phalène blanche à cul brun : p. 29 f. omnes
  • page 123 : La Lunule : p. 26, f.1-8
  • page 137 : La Mouchetée : p. 16 f.2.
  • page 146 : La Phalène carmin du sénéçon : p. 36 f. omnes.
  • page 147 : la Phalène Hibou : p. 37 f. omnes
  • page 150 : La Likénée rouge : p.11 f. 1,2,3
  • page 155: Le Psi :  p. 33 f. omnes.
  • page 156 : Le Lambda : p. 16 f. omnes
  • page 157 : L'Omicron nébuleux :

     p. 34 f. omnes
  • page 158 : La Striée brune de verbascum : p. 32 f. omnes.

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b) Un témoignage de la passion de C. Aubriet pour l'élevage des chenilles in Geoffroy :

Geoffroy, dans sa description du Tabac d'Espagne, Argynnis paphia, nous donne une indication précieuse (Histoire des Insectes ,2, p.42):

"Je n'ai jamais trouvé la chenille de ce beau papillon. M. Aubriet l'avoit eue chez lui, où elle étoit éclose des œufs que le papillon avoit pondus. Elle étoit épineuse, mais elle périt faute de nourriture, M. Aubriet ne connoissant pas les feuilles. "

Claude Aubriet n'a pas peint ce papillon, mais pourtant, il en possédait les œufs, qu'il avait fait éclore, avait obtenu la chenille et avait tenté de nourrir celle-ci : ce n'est pas à la portée de n'importe quel amateur de papillon. D'autre-part, nous apprenons que Geoffroy était suffisament averti des activités d'Aubriet pour citer cette aventure.

c) Les liens entre Claude Aubriet et la famille d'Etienne-Louis Geoffroy :

Le médecin parisien Etienne-Louis Geoffroy, premier auteur français d'entomologie (après Réaumur) et premier créateur de noms vernaculaires de papillons, est le fils du médecin Etienne-François Geoffroy (1672-1731) et le neveu de l'apothicaire Claude-Joseph Geoffroy (1685-1752), tous les deux membres de l'Académie des sciences (dont Réaumur était Directeur), grands collectionneurs,  et contemporains d'Aubriet. Etienne-François fut l'auteur d'une des principales Matières médicales (nos Codex pharmaceutiques), et, comme tel, féru en botanique. Il fut surtout professeur de chimie au jardin du roi en succédant à Fragon en 1718, ce qui l'amena à fréquenter Aubriet. Il fut membre de la Royal Society. Ces fonctions et ces titres attestent de leur appartenance à ce milieu de savants naturalistes gravitant autour de Réaumur et Jussieu.

En outre, le catalogue de leurs collections et de leurs bibliothèques attestent de l'estime qu'ils portent à Aubriet. En 1727, ils sont tous les deux souscripteurs du Botanicon de  Sébastien Vaillant, illustré par Aubriet. Étienne-François possède dans sa bibliothèque "un portefeuille contenant 27 plantes rares en miniature d'Aubriet, et 29 autres plantes dessinées et lavées à l'encre de Chine par le même". Claude-Joseph possède aussi "24 Desseins de Plantes par Aubriet" et "Dix plantes peints en miniature sur vélin  par le même Aubriet", auxquelles s'ajoutent 18 autres plantes sur vélin du même artiste, et , de la même main, "Dix feuilles d'Animaux, de Poissons ou Coquilles peints sur vélin en miniature" et "Huit autres Animaux ou Oiseaux", pareillement peints. Sans compter "Une miniature sur vélin de toute beauté représentant un Chardon avec deux papillons et une chenille faisant sa coque", qui n'est pas mentionnée peinte par Aubriet, bien que cela soit vraisemblable. Sa bibliothèque renferme aussi bien-entendu les deux ouvrages de Tournefort avec leurs planches d'Aubriet. Enfin, le Catalogue de 1753 de son Cabinet d'histoire naturelle mentionne "un grand papillon étranger peint par Aubriet, et encadré sous un verre".

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IV. Autres œuvres et publications d'Aubriet.

Claude Aubriet ne se contenta pas de réaliser les Planches botaniques de Tournefort et de Vaillant et de peindre les Vélins du roi. Comme nous l'avons découvert en explorant les collections des deux frères Geoffroy, il peint sur vélin ou sur papier d'autres planches, recherchées par les amateurs. Sa première commande fut passée par Michel Bégon, puis, vers 1700, avant et après le voyage au Levant, il met son "savoir peindre" au service de l'amateur privé qui désire posséder à l'instar de la Couronne des planches d'histoire naturelle caractérisées par une même mise en page. J'en ai réuni quelques exemples.

 

a) Le Recueil commandé à Aubriet par Michel Bégon.

Michel Bégon (1638-1710), en l'honneur duquel fut nommé le Bégonia par Charles Plumier, avait 40 ans en 1677 lorsque Colbert le nomma trésorier de la marine du Levant, à Toulon ; puis il devient commissaire général de la marine à Brest en novembre 1680 puis au Havre en 1681. De 1682 à 1684 il est intendant des îles du Vent avant d'être nommé au poste d’intendant des galères à Marseille de 1685 à 1688, et intendant de Rochefort jusqu'en 1710.

Son père lui laisse une grande bibliothèque et lui-même constitue un cabinet de curiosités. Il est un collectionneur passionné de botanique . Ce cabinet comprend également des médailles et des estampes. Cette collection a été vendue au roi en 1770 par son neveu Michel Bégon, intendant de la Marine sous Louis XV. Elle comprenait alors 24 746 pièces (8 133 portraits, 15 688 œuvres de maîtres, 925 cartes) et a intégré le Cabinet des estampes de la Bibliothèque royale, où elle se trouve toujours (désormais département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France). 

Ce cabinet possédait des planches d'histoire naturelle de Nicolas Robert. En 1697, elle contient "quatre volumes d'oyseaux et poissons peints au naturel sur du papier et du vélin, deux volumes de plantes même par Robert et autres bons peintres et enlumineurs" (A. Hamonou-Mahieu, 2010). L'intérêt de Bégon pour les miniatures de Robert le pousse sans aucun doute à commander un recueil à Claude Aubriet : le  "Recueil de Papillons, Oiseaux et Poissons, de différentes espèces, tant de France que des Pays Etrangers Peints par Aubriet, Dessinateur pour l'histoire naturelle du Jardin du Roy" Bnf, Départ. des Estampes et de la Photographie , Ja 20  , in fol. 1 vol. (106 f.), 106 dessins dont 59 sur vélin (f. 4,8,11,15,16,34,36,38,39,40,42,43,46-49,50-56,58-65,67-72,76-81,84-87,89-91,94,96-103) : gouache ; 43,5 x 30 cm (feuille).

  "Reliées dans un volume de maroquin rouge, 105 miniatures sur vélin représentent des lépidoptères et des oiseaux ainsi que des singes, des reptiles et des poissons. 33 folios inventorient des papillons, vivant en Europe ou apportés de contrées lointaines : Amérique, Surinam et Chine . Ils sont présentés en ligne superposées, comme épinglés sur le support, vus à l'endroit, vus à l'envers ou de profil. Toute la morphologie des spécimens est exposée, ainsi que les différentes étapes de leurs métamorphoses. cette mise en page sera reprise par l'artiste à partir de 1710 pour son grand recueil sur les papillons et leurs métamorphoses conservé dans la collection royale." (A. Hamonou-Mahieu 2010) J'en rêve !

 Ce recueil n'est pas consultable, hormis la planche 5 reproduite partout.  C'est la peinture en aquarelle, à encadrement doré de 35,5 x 23 cm, d'un "Plexippus, papillon de l'Amérique Septentrionale" (fig. 1,2 et 3) et d'un   "Diocippus - Papillon de Batavia" fig. 4 et 5 : 

Disponible sur Wikipédia et sur Gallica

 

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  Selon Aline Hamonou-Mahieu, Aubriet vend ainsi à Bégon les premières "minuttes" des planches qu'il exécute pour le roi. En effet, le recueil est décrit en 1770, dans l'inventaire dressé par Hugues-Adrien Joly, sous le titre "Papillons, oyseaux et poissons peints par Aubriet peintre du jardin du roi, contenant cent cinq pièces étant pour la plupart les premières minutes de celles que led. Aubriet a exécuté ensuite pour la collection du roi". Bnf, Départ. des Estampes et de la Photographie, Catalogue de la collection Bégon,   Ye 25-4  rés. Recueil ms.39. 

 

b) Catalogue de la bibliothèque de Le Camus de Limare : Catalogue des livres de M. L.C.D.L. Distribué par ordre Alphabétique des noms d’Auteurs ([Paris], [Didot l’aîné], 1779, in-12, 150 p.).

— 458. Plantes peintes à gouache, par Cl. Aubriet (in-fol. m. r.). Recueil de 30 plantes peintes d’après nature. Acheté 1.100 liv. à la vente La Vallière (n° 1.544). Adjugé 1.200 liv.

— 663. Recueil d’oiseaux, peints par Cl. Aubriet (in-fol. m. r.). Contient 56 feuillets de vélin collés sur papier, représentant 92 oiseaux. Acheté 2.400 à la vente La Vallière (n° 1.618). Adjugé 2.500 liv.

 — 875. Papillons, plantes & fleurs, peints par Cl. Aubriet (53 f. vélin, in-fol. m. r.). 28 f. représentent des plantes avec leurs fruits, et les 26 autres 97 papillons mâles et femelles et un assez grand nombre de papillons en coques, en chenilles et en chrysalides. Acheté 3.000 liv. 10 s. à la vente [ du duc de ] La Vallière (n° 1.677). Adjugé 3.430 liv. [à l'hôtel de Bullion en 1786].

c) Catalogue Des Livres De La Bibliotheque De Feu M. Le Duc de la Vallière, 1783 ..., Volume 1,Numéro 1 page 490.

" -1677 Papillons, Plantes, & Fleurs, peints par Claude Aubriet. in fol. m. r.

Livre admirable pour le fini & la beauté de son exécution. Il consiste dans le titre ci-dessus, qui est écrit en or & en couleurs, en 53 feuillets de vélin très blanc, & en un feuillet de papier. Les pages peintes sont entourées d'un large filet d'or. Il y en a 28 qui représentent des Plantes avec leurs fruits, & les 26 autres, 97 papillons mâles et femelles, & un nombre assez considérable de papillons en chenilles, en coques et en chrysalides."

N.B : c'est le même ouvrage décrit dans le catalogue Le Camus de Limare cote 875.
 

 

d)  Le Dictionnaire des artistes, dont nous avons des estampes, Volume 1 de Karl Heinrich von Heinecken indique page 511 que "Ce peintre [Aubriet]  avait peint à gouache d'après nature une collection de divers Papillons, représentés dans toutes leurs formes, en chenille, en coques, en chrysalides, en phaleges ou papillons mâles ou femelles de profil de face et par derrière  avec une explication manuscrite. Le tout recueilli en trois grands volumes format Atlas in-folio. Cette collection ayant été vendue au plus offrant  à Amsterdam en 1765. Le Libraire Jean Neaulme en fit l'acquisition."

e) Le Catalogue d'une nombreuse collection de livres, en tout genre ...rassemblée...par Mr Jean Neaulme, libraire... vente le 24 juin 1765 à La Haye vol .3 page 139 n°377 décrit cette dernière collection :

"1. Une collection de divers Papillons, représentés dans toutes leurs formes, en chenille, en coques, en chrysalides, en phaleges ou papillons mâles ou femelles de profil de face et par derrière , peints en couleur d'après Nature , à Gouazze, c'est-à-dire, à la pointe du pinceau ; ce qui est la plus délicate des Miniatures, par feu Mr . Claude Aubriet, fameux peintre ordinaire en Mignature de S.M.T.C. Le roi de France, contenant plus de treize cens cinquante différentes figures de papillons séparés, avec leurs explications et le mois de leur naissance, sur cent cinquante huit grandes feuilles, qui sont toutes détachées, mais mise dans deux grandissimes volumes, forme d'Atlas, in folio, reliés magnifiquement bien en maroquin rouge. Ouvrage exprimé avec la plus grande vérité et de la dernière délicatesse et beauté, d'un prix inestimable.

2. Autre recueil, contenant tous les manuscrits du Cabinet du même Mr. Claude Aubriet, fameux peintre ordinaire en Mignature de S.M.T.C. Le roi de France, par conséquent unique et original, écrit de sa propre main, contenant ses études pendant plus de trente ans, , ses recherches et ses remarques sur ce qu'il a pu découvrir sur la Nature, l'origine d'un nombre infini et différent d'Insectes, Chenilles, Papillons, Mouches, Vers, etc. etc. leurs Noms, la découverte des lieux et l'âge de leur naissance, le nom des personnes qui les ont découverts et donnés à l'auteur, et dans quelle année, le nom des plantes ou feuilles sur lesquelles on les a trouvés et sur lesquelles elles se nourrissent, c'est-à-dire tout ce qu'il a observé par des recherches infinies pendant sa vie sur cette matière ; avec ses premiers dessins, sur lesquels il a ensuite perfectionné le grand recueil ci dessus, comme aussi d'autres morceaux de manuscrits raisonnés sur des fleurs et des fruits, etc. En un mot c'est l'étude parfaite de ce célèbre auteur, écrite sur des feuilles séparées, in folio, quarto, et en moindre forme, etc. pouvant faire en ensemble deux gros volumes de plus de mille pages. Ce manuscrit est sans prix. Il se vendra avec le recueil, qui valent plus de mille écus ; j'abandonne les 3 vol. ensemble pour 750.0."

On saisit toute l'importance de la description de ces deux recueils : 158 planches consacrées aux papillons, soit 1350 figures, et plus de 2000 pages manuscrites  rendant compte de trente ans d'observations entomologiques ! Datant de la première moitié du XVIIIe siècle, une période où les publications entomologiques françaises, et notamment celles portant sur les lépidoptères, se réduisent pratiquement aux Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes de Réaumur !  Ces données changent totalement le regard que l'on peut porter sur Aubriet, qui passe de son statut de peintre botaniste ayant seulement produit 31 vélins de papillons, à celui d'un des tout premiers entomologistes français.

Face à l'ampleur de cette découverte, je n'ai plus qu'à passer le relais à des personnalités plus autorisées que moi pour en valider l'intérêt.

 

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D'autres savants commandèrent à Aubriet des planches de botanique, d'ornithologie ou de mycologie :

 

 

a) Antoine de Jussieu tient le première place, car il possédait 276 planches signées par Aubriet, dont 94 copies des planches du cabinet du roi et 166 sont des planches originales, dont 123 espèces de champignon.  Soulignons les liens qui le rapprochent des frères Geoffroy, puisqu'il est médecin, membre de l'Académie des sciences, membre de la Royal Society, professeur de botanique au jardin du roi de 1710 à 1758, et chargé d'un cours sur la Matière médicale. 

 

b) Quatre vélins d'Aubriet (3 plantes, dont Aloe africana, et un oiseau) sont commandés par Joan Salvador i Riera, apothicaire de Barcelone très lié à Tournefort et à Sébastien Vaillant, qui correspondait avec James Petiver, Hans Sloane, et Hermann Boerhaave, et qui possède un grand cabinet de curiosités et d'histoire naturelle. En 1715, il est admis membre de l'Académie des sciences de Paris. En 1716-1717, il mena avec Antoine de Jussieu une mission d'herborisation de l'Espagne et du Portugal, et les planches participent à la préparation d'une Flore de Catalogne, aujourd'hui perdue.

c) Le botaniste anglais William Sherard commanda également deux vélins à Aubriet.

 

Aubriet, précurseur d'une démarche entomologique scientifique.

Comme le remarque Hamonou-Mahieu, Claude Aubriet est "l'un des rares artistes en France dans la première moitié du XVIIIe siècle à exécuter des planches à vocation scientifique".  Il est, non seulement "l'un des rares", mais le seul illustrateur entomologique du premier tiers du XVIIIe siècle à adopter cette démarche, qui consiste à montrer les espèces ailes étalées, vues de dessus et vues de dessous, avec les deux formes sexuées mâle et femelle, et à détailler les formes intermédiaires que sont les œufs, les chenilles et les chrysalides. Les gravures de Réaumur multiplient également les présentations, mais disséminées selon les planches, sans cette rigueur systématisée qu'adopte Aubriet.  

 S'il est précurseur en France, il l'est également dans l'histoire européenne de l'illustration entomologique, puisque les autres artistes placent leurs papillons dans des compositions "naturelles" (c'est en réalité très théorique) parmi des plantes, des fleurs et des fruits sur lesquels les chenilles côtoient les imagos : c'est le cas de la germanique Maria Sibylla Merian (Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumennahrung (Nuremberg, 1679-1683) , de son compatriote Auguste Roesel von Rosenhof (Der monatlich herausgegen Insecten Belustigung, 1746-1761),  du britannique Eleazar Aubin (A Natural History of English Insects, 1720). 

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La collaboration avec Réaumur.

René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757) confia à Aubriet la réalisation de nombreux dessins illustrant ses travaux de recherche en zoologie, dans une collaboration de trente ans (1712-1742). Pourtant, les planches des six tomes de ses Mémoires pour servir à l'Histoire des insectes (1734-1742) sont principalement dessinées par Hélène Dumoustier de Marsilly — que le savant désignera comme sa légataire universelle— et gravées par Philippe Simonneau. Seul le nom de ce dernier est mentionné par Réaumur dans ces Mémoires. Aussi la part qui échoit à Aubriet est-elle peu apparente. On la perçoit pourtant dans différents recueils :

1°) Desseins de reptiles, polipes, insectes.  Manuscrit de M. de Réaumur, avec les dessins d'Aubriet  [S.n.]. [S.l.. Cote : Manuscrits de la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle  Ms 972.

Cet ouvrage a été la propriété de Gigot d'Orcy, le riche commanditaire de Papillons d'Europe peints d'après nature du R.P. Engramelle, première publication française consacrée exclusivement aux papillons. Puis, il a fait partie de la bibliothèque de l'inspecteur vétérinaire Jean-Baptiste  Huzard, (1755-1838), et il est décrit ainsi dans le Catalogue des livres, dessins et estampes de sa bibliothèque, Paris 1842, I, page 407 n° 4295 :

Reptiles, Polipes et Insectes, dessiné par Aubriet et autres, sous la direction de Réaumur, pour servir à une continuation de ses Mémoires sur les Insectes ; avec des explications et des remarques autographes de Réaumur. In-4°, mar. r. Ce précieux volume se compose de 500 feuillets, dont 24f  contiennent chacun plusieurs des Dessins ci-dessus énoncés, en regard desquels sont placés les descriptions et remarques de Réaumur ; il est accompagné 1°) d'une lettre sur les Fourmis, autographe de Lardillon, écuyer à Dijon, en date du 20 décembre 1751, 15 feuillets ; 2°) d'une lettre autographe de Charles Bonnet, datée de Genève, 16 mars 1740, et relative à la Fourmi-Lion et à divers insectes : 6 feuillets ; 3°) d'une lettre autographe de Mazzoleni, datée de Rome, 2 février 1752, sur les Fourmis : 2 feuillets.

La Notice du MNHN précise :  481 feuillets : Papier ; 225 x 175 mm.  Description du contenu : En tête : « Lettre sur les fourmis, à M. L. D. R. du G. (février 1751). » ? Fol. 261. Lettre de Charles Bonnet (16 mai 1740). Huit images numérisées sont accessibles, dont celle qui suit, consacrée aux orthoptères.

On sait qu'Aubriet a peint  un Fourmilioncar Antoine-Noël Pluche fait dire à l'un des personnages du Spectacle de la Nature vol.I page 218 "J'en vis hier chez Monsieur Le Prieur une fort jolie peinture, où on voit tous les états dans lequel il passe", avec en marge l'indication "M. Aubriet, dessinateur au Palais Royal".

 

http://bibliotheques.mnhn.fr/EXPLOITATION/infodoc/digitalCollections/viewerpopup.aspx?seid=MNHN_MS972

 

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Dans le catalogue de J.B. Huzard, sous la cote 4294, est décrit aussi une Suite de Dessins, par Aubriet et d'autres, représentant des têtes d'Oiseaux, des Reptiles, des Insectes, etc. 60 feuillets in-4°. La plupart de ces dessins sont accompagnés de la lettre initiale  R. et de quelques notes autographes de Réaumur.

 

 

 

SOURCES ET LIENS.

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Collection des Velins du MNHN :

— http://bibliotheques.mnhn.fr/EXPLOITATION/infodoc/digitalCollections/viewerpopup.aspx?seid=MNHN_VEL_PORTEFEUILLE086&i=MNHN_VEL_PORTEFEUILLE086_FOL012.jpg

 

—  http://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&VBID=2CO5PC0D9F70B&PN=6

—  http://bibliotheques.mnhn.fr/medias/search.aspx?Instance=EXPLOITATION&SC=DEFAULT&QUERY=SeriesTitle_exact%3a%22Collection+des+v%C3%A9lins+du+Mus%C3%A9um+national+d%27histoire+naturelle+-+Volume+86+-+Zoologie+-+Insectes%22&QUERY_LABEL=Collection+des+v%C3%A9lins+du+Mus%C3%A9um+national+d%27histoire+naturelle+-+Volume+86+-+Zoologie+-+Insectes#/Detail/%7B%22query%22%3A%7B%22Id%22%3A%2229%22%2C%22Index%22%3A31%2C%22NBResults%22%3A64%2C%22SearchQuery%22%3A%7B%22ForceSearch%22%3Afalse%2C%22Page%22%3A6%2C%22QueryString%22%3A%22SeriesTitle_exact%3A%5C%22Collection+des+v%C3%A9lins+du+Mus%C3%A9um+national+d'histoire+naturelle+-+Volume+86+-+Zoologie+-+Insectes%5C%22%22%2C%22ResultSize%22%3A10%2C%22ScenarioCode%22%3A%22DEFAULT%22%2C%22SearchLabel%22%3A%22Collection+des+v%C3%A9lins+du+Mus%C3%A9um+national+d'histoire+naturelle+-+Volume+86+-+Zoologie+-+Insectes%22%2C%22SortField%22%3Anull%2C%22SortOrder%22%3A0%7D%2C%22TemplateParams%22%3A%7B%22Scenario%22%3A%22%22%2C%22Size%22%3Anull%2C%22Source%22%3A%22%22%2C%22Support%22%3A%22%22%7D%7D%7D

 

Illustrations de Claude Aubriet :

 

VAILLANT, (Sébastien), 1727,Botanicon Parisiense, ou Dénombrement par ordre alphabétique des plantes qui se trouvent aux environs de Paris compris dans la carte de la prévôté et de l'élection de la dite ville par le sieur Danet Gendre année 1723 , avec plusieurs descriptions des plantes, leurs synonymes, le tems de fleurir et de grainer, et une critique des auteurs de botanique par feu M. Sébastien Vaillant,... enrichi de plus de 300 figures, dessinées par le sieur Claude Aubriet,... 

J. et H. Verbeek et B. Lakeman (Leide et Amsterdam) contributeur Boerhaave, Herman (1668-1738).

http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/738#/summary 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9613290k.r=aubriet

TOURNEFORT  : Josephi Pitton Tournefort ... Institutiones rei herbariæ. Aubriet, Claude, - Typographia Regia. Parisiis :E Typographia Regia,1700-[1703] 

http://www.biodiversitylibrary.org/item/14433#page/1/mode/1u

BIBLIOGRAPHIE

—  BULTINGAIRE (Léon), Les peintres du Jardin du Roy au XVIIIe siècle. http://www.bhl-europe.eu/static/a0xd2593/a0xd2593_full_pdf.pdf

— CARTERET (Xavier), HAMONOU-MAHIEU, 2010,  Les dessins de champignons de Claude Aubriet, Publications scientifiques du Muséum d'Histoire Naturelle, Des Planches et des mots, 330p.

— DELATOUR (Jérôme) Thierry Sarmant, La charge de bibliothécaire du roi aux XVIIe et XVIIIe siècles.Bibliothèque de l'école des chartes  Année 1994  Volume 152  Numéro 2  pp. 465-502 http://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1994_num_152_2_450738

GEOFFROY (Etienne-Louis), 1762, Histoire abrégée des Insectes, 2.

http://www.biodiversitylibrary.org/item/82466#page/9/mode/1up

HAMONOU-MAHIEU (Aline), 2010, Claude Aubriet,(vers 1665-1742) artiste naturaliste des Lumières CTHS sciences n°8

— HAMONOU-MAHIEU (Aline), 2006 Claude Aubriet ,peintre d'histoire naturelle.. ,Thèse de doctorat en Histoire de l'art Soutenue en 2006 à Rennes 2 . Collection CTHS Sciences , n°8 1 vol. (217 p.- XXXI p. de pl. h.-t.), Bibliogr. (p. 161-173). Notes bibliogr. Index ISBN : 978-2-7355-0703-0

"Habile Peintre du Roy", Claude Aubriet (vers 1665, Moncetz-3 décembre 1742, Paris), occupe une place d'importance dans la communauté scientifique du Jardin du roi et de l'Académie royale des sciences à la fin du XVIIe et durant la première moitié du XVIIIe siècle. En effet, les premières commandes de dessins scientifiques du botaniste Joseph Pitton de Tournefort et la formation à l'art de la miniature sur vélin de Jean Joubert, Peintre du roi, chargé de la Collection royale des vélins, orientent son oeuvre vers l'Histoire naturelle durant près de cinquante années. Son catalogue des oeuvres, témoin de son art entièrement voué à la Nature et à la Science, est marqué par l'ambivalence de sa "double carrière", menée avec autant de soin que d'abnégation : les miniatures sur vélin ou sur papier exécutées pour la Collection royale des vélins et les dessins scientifiques illustrant les travaux des académiciens tel Sébastien Vaillant (1669-1722), Antoine de Jussieu (1686-1757) et René-Antoine Ferchault de Réaumur (1685-1759). Puisque Claude Aubriet et son oeuvre prolifique sont méconnus voire inconnus, cette étude est destinée à restituer à ce personnage hors du commun le rôle important qu'il a joué dans la première moitié du XVIIIe siècle pour la reconnaissance de l'illustration artistique et scientifique"

 

 

 

Bibliothèque : Université de Bretagne Occidentale (Quimper). Service commun de la documentation Pole universitaire.Disponible pour le PEB.Cote : PB5564

 

 

 

—  HENRY ET RAYMOND12 MAI 2015 ~Blog L’art au service de la science : la collection des vélins du Muséum national d’histoire naturelle. https://henryetraymond.wordpress.com/2015/05/12/lart-au-service-de-la-science-la-collection-des-velins-du-museum-national-dhistoire-naturelle/

 

LATREILLE (P-A.), 1802-1805,  Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés et des insectes : ouvrage faisant suite aux oeuvres de Leclerc de Buffon, et partie du cours complet d'histoire naturelle rédigé par C. S. Sonnini / par P. A. Latreille. Ou Histoire naturelle des crustacés et des insectes Paris :F. Dufart,An X-XIII [1802-1805] http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/15764#/summary

LINNÉ Systema Naturae 1758,

: http://www.archive.org/stream/carolilinnaeisys12linn#page/459/mode/1up

PETIVER (James), 1695-1699, Musei petiveriani, Londres.

https://books.google.fr/books?id=rTtXAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

 

 — TERRAL (Mary) 2014, Catching Nature in the Act: Réaumur and the Practice of Natural History University of Chicago Press, 16 avr. 2014 - 264 pages 

https://books.google.fr/books?id=KAM3AwAAQBAJ&dq=aubriet+butterfly&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

Lepinet : identifier un papillon :

http://www.lepinet.fr/identifier/nation/lep/index.php?e=l&p=3

 

— Butterfly of America : http://butterfliesofamerica.com/papilio_g_glaucus.htm

— La Louisiane française :

http://www.louisiana.culture.fr/fr/jds/jds_nat.html

http://www.louisiana.culture.fr/fr/jds/jds_nat_tab_zoo.html#

Exposition Quatre siècles de colonisation BNF 

https://archive.org/stream/4sieclesColonisationfrse1931/N6458468_PDF_1_-1DM#page/n27/mode/2up/search/aubriet

— ESSAI  SUR  L'HISTOIRE NATURELLE  DE LA  FRANCE EQUINOXIALE. Des Plantes, des Animaux & des Minéraux , qui fe trouvent dans l'ifle de Cayenne , les Ifles de Remire, fur les Côtes de la Mer,& dans le Continent de la Guyane. AVEC Leurs noms differens, Latins, François, & Indiens, & quelques Obfervations fur leur ufage dans la Médecine & dans les Arts.  Par ΡIΕRRΕ BARRERΕ Correfpondant de l'Académie Royale des Sciences de Paris, Docteur & Profeffeur Royal en Médecine dans l'Univerfité de Perpignan, Médecin de l'Hôpical Militaire de la même Ville, ci devant Médecin Botanifte du Roy dans l'ifle de Cayenne. A PARIS, Chez la Veuve ΡIGΕΤ, Quay des Auguftins, à l'image S. Jacques. M. DCC. XLIX (1749)

http://www.manioc.org/gsdl/collect/patrimon/tmp/GAD11005.html

— Archives Claude Aubriet : http://www.archivesportaleurope.net/search/-/s/n;jsessionid=E2E20C6CDF5329B1C35760CB580A1A78

– Inventaire après décès de Claude Aubriet, peintre du cabinet et du jardin du roi, au jardin du roi et à Passy, en face de l'église.

– Testament de Claude Aubriet, peintre du cabinet et du jardin du roi, demeurant en la paroisse Saint-Médard. 2 décembre 1742

 

Catalogue raisonné des curiosités qui composaient le Cabinet de feu Mme Dubois-Jourdain n°1281-1284 page 152

 http://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/13765-catalogue-raisonne-des-curiosites-qui-composoien/

 

https://books.google.fr/books?id=E405AAAAcAAJ&pg=PA66&lpg=PA66&dq=dubois-jourdain+papillons&source=bl&ots=e5ibkVxa1M&sig=AUfmk2Ws1yADUnQjHFCko8zaSXw&hl=fr&sa=X&ved=0CC8Q6AEwAmoVChMIl-zs7O2SyQIVwtMaCh300g45#v=onepage&q=dubois-jourdain%20papillons&f=false

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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DOCUMENTS.

Gaston d’Orléans (1608-1660) est surtout passé à la postérité en raison des nombreux complots qu’il fomenta contre Louis XIII et Richelieu. Mais il fut aussi un esprit cultivé et éclairé, versé dans les sciences et les arts. En 1635, de retour de plusieurs années d’exil, il s’installa à Blois où il fit agrandir par Mansart le château gothique et Renaissance construit par les Valois. Il y ajouta une ménagerie, une oisellerie et un jardin botanique, pour lesquels il fit rechercher les espèces les plus rares. Il y constitua également un précieux cabinet de curiosités, composé de la plus importante collection européenne de médailles et d’antiques de l’époque ainsi que d’une belle bibliothèque, auquel il adjoignit l’exceptionnel ensemble de peintures sur vélins qu’il fit réaliser par Nicolas Robert.

Cet artiste originaire de Langres a 27 ans quand il entre au service du Prince. Il est déjà un peintre, un dessinateur et un graveur accomplis comme le prouvent les deux œuvres de jeunesse qui nous sont parvenues, Fiori diversi et La Guirlande de Julie, et son art s’inscrit à la rencontre de deux traditions : celle des recueils de fleurs, principalement destinés à fournir des modèles d’ornementation florale aux brodeurs, ferronniers, ébénistes…très vivante au début du XVIIe siècle, et celle de l’enluminure médiévale, à son apogée au XVe siècle quand - selon l’expression de François Avril - la peinture était dans les livres , dont le perfectionnement de la gravure avait précipité le déclin. Les œuvres qu’il réalise pour Gaston d’Orléans, sur des peaux de grande qualité, sont celles d’un artiste en pleine maturité : la précision du dessin, sa fidélité au modèle naturaliste, la minutie du détail, la somptuosité des couleurs, qui ont conservé, à près de quatre cents ans de distance, un éclat incomparable, la délicatesse du rendu des matières, la perfection de la finition, un art consommé de la composition, qu’il s’agisse de représenter un oiseau dans son milieu naturel, un bouquet d’anémones, ou, plus généralement un oiseau ou une fleur dans toute leur simplicité, tout concourt à faire de chaque feuille un véritable tableau enserré dans un mince filet d’or, dont s’affranchit parfois l’extrémité d’une feuille ou d’un pétale, d’une plume ou d’un bec.

Cet artiste originaire de Langres a 27 ans quand il entre au service du Prince. Il est déjà un peintre, un dessinateur et un graveur accomplis comme le prouvent les deux œuvres de jeunesse qui nous sont parvenues, Fiori diversi et La Guirlande de Julie, et son art s’inscrit à la rencontre de deux traditions : celle des recueils de fleurs, principalement destinés à fournir des modèles d’ornementation florale aux brodeurs, ferronniers, ébénistes…très vivante au début du XVIIe siècle, et celle de l’enluminure médiévale, à son apogée au XVe siècle quand - selon l’expression de François Avril - la peinture était dans les livres , dont le perfectionnement de la gravure avait précipité le déclin. Les œuvres qu’il réalise pour Gaston d’Orléans, sur des peaux de grande qualité, sont celles d’un artiste en pleine maturité : la précision du dessin, sa fidélité au modèle naturaliste, la minutie du détail, la somptuosité des couleurs, qui ont conservé, à près de quatre cents ans de distance, un éclat incomparable, la délicatesse du rendu des matières, la perfection de la finition, un art consommé de la composition, qu’il s’agisse de représenter un oiseau dans son milieu naturel, un bouquet d’anémones, ou, plus généralement un oiseau ou une fleur dans toute leur simplicité, tout concourt à faire de chaque feuille un véritable tableau enserré dans un mince filet d’or, dont s’affranchit parfois l’extrémité d’une feuille ou d’un pétale, d’une plume ou d’un bec." (MNHN, Nicolas Robert et la collection des velins du roi)

 
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Published by jean-yves cordier - dans Histoire entomologie
5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 20:00
Traduction et origines des inscriptions dans Ignis (1775-1785) de Joris Hoefnagel. Identification de quelques insectes. (Suite , planche 44 à 80).

 

Voir dans ce blog sur Hoefnagel :

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Rappel : les images viennent du site RKD Netherlands : https://rkd.nl/en/explore/images/record?query=hoefnagel+ignis&start=56

https://rkd.nl/nl/explore/images/record?query=hoefnagel+ignis&start=50

 

 

Planche XXXXIV :

Inscription : Prius Locusta Bovem

— Traduction : litt. :Une sauterelle engendra un bœuf. En fait, selon la tradition. : "On verra plutôt un éléphant naître d'une sauterelle".

— Source : Érasme, Adagia 1089. II, I, 89. Prius locusta bovem pariet 

Prius locusta bovem pariet, περὶ τοῦ ἀδυνάτου. M. Varro De lingua Latina libro tertio  refert ex Ennio versum hunc: Atque prius pariet / locusta Lucam. Nam Lucas antiqui  boves appellabant ob magnitudinem.

  "Varron dans le livre III du De la langue latine, Apud Ennius, se réfère à ce dernier auteur en citant  Atque prius pariet / locusta Lucam  "On verra plutôt un éléphant naître d'une sauterelle". Les Anciens  nommaient les éléphants Lucas boves en raison de leur grande taille."

— Commentaire : Luca bos désigne dans le texte d'Ennius l'éléphant. L'expression s'utilise pour parler de choses impossibles.

— Illustration. En bas, une  Mante religieuse Manta religiosa.  La citation semblerait s'appliquer  avec humour à l'insecte aux allures fantastiques en haut à gauche, qui semble une caricature de monstres médiévaux, et qui voisine un insecte à trois queues également surprenantNéanmoins ces créatures étonnantes sont  considérées comme étant des Éphémères Ephemeroptera à trois cerques ("queues") : Augerius Clutius s'est inspiré de ces figures dans son De hemerobio  sive ephemero insecto (Amsterdam, 1634) : les animalcules I et II (ou bien la figure de gauche de Hoefnagel) sont les larves aquatiques qui vivent des années au fond des rivières avant leur émergence au printemps (ce sont les "mouches de mai") sous leur brève forme imago ; ils succomberont sitôt après l'accouplement et la ponte. (Cf.  Jorink 2007). Par leur destin, ces insectes sont souvent les symboles de la vita brevis.

Le texte de Clutius sur les Éphémères, première monographie dans l'histoire de l'entomologie sur un seul type d'insecte, trouve donc son origine dans cette illustration de Hoefnagel 1575-1585, ce qui montre bien le rôle fondateur de ce manuscrit.  Ces espèces avaient été décrits par Aristote sous le nom d'ephemeron et par Pline sous celui d'hemerobius, mais n'avaient pas été représentés auparavant. En outre, leur présence dans Ignis montre qu'ils figuraient déjà dans les collections des Cabinets naturalistes.

Ci-dessous : Opuscula duo singularia. I. De nuce medica. II. de Hemerobio sive Ephemero insecto et majali verme Amsterodami: Jacobus Charpentier; 1634 page 96 http://digital.onb.ac.at/OnbViewer/viewer.faces?doc=ABO_%2BZ181592000

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Planche XXXXV.

2 Acrididae : acridia ungarica mediterranea?

 

Planche XXXXVI :

3 sauterelles (Tettigoniidae, Orthoptera), mâle à gauche, femelles à droite et en bas. 

 

 

Planche XXXXVII :

inscription : Vel muscas praetervolantes

— Traduction : "Il a même peur des mouches qui volent ! "

— Source : Érasme, Adagia 466. I, V, 66. Vel muscas metuit praetervolitantes 

Proverbialis esse videtur hyperbole, quam refert Aristoteles septimo De republica libro, Ἀλλὰ δεδιότα μὲν τὰς μυίας, id est Qui muscas, inquiens, etiam praetervolitantes metuat, id est quamvis frivola decausa. Idem similem quandam commemorat in Moralium septimo loquens de iis, qui usqueadeo natura sunt timidi, ut etiam si sorex obstrepat, protinus expavescant.

— Commentaire :

Érasme se réfère au Livre sept d'Aristote De la République

— Illustration : neuf insectes.

La libellule, identifiée par Marcel Wasscher en 2014 est le Sympetrum pedemontanum  ou Sympétrum du Piémont .  

On trouve aussi :

  • Tettigoniidae (Sauterelle) : (Ruspolia nitidula ??)
  • Diptera : Musca domestica 

Planche XXXXVIII : absente du site RDK

Planche XXXXIX :

Neuf insectes : Chenille ; un papillon  Pseudopanthera macularia "Panthère" (Geometridae, Ennominae) ; une mouche ; un zygoptère (Odonata)  au centre. Puis Gasterupion jaculator ?

 2 insectes ; une sauterelle femelle (Platycleis tessellata ?).

 

 

 

Planche L.

— Inscription : Ipsa Dies aperit, conficit ipsa Dies 

— Traduction : Issues d’un même jour qu’un même jour consume ! (Trad. Lionel-Édouard Martin)

— Source : "De Rosis Nascentibus", du poète gallo-romain, rhéteur et consul Ausone ligne 39. : Tot species, tantosque ortus variosque novatus / una dies aperit, conficit ipsa dies.  

—  Commentaire : il s'agit de la poursuite du poème cité en entier dans la première partie de cet article. Le vers, isolé, est un condensé de la constatation de la briéveté de l'existence, semblable au vers de Ronsard "et rose elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin.".

—Illustration :

  •   Une chenille non identifiée
  • 6 orthoptères Acrididae ("criquets") et Tetrigidae (Tetrix).
  • Fleur et rameau de Mirabilis jalapa "Belle-de-nuit".

 

 

 

 

Planche LI :

Rameau de Mirabilis jalapa ; une chenille, un orthoptère, un orthoptère identifié comme l'Oedipode bleu Oedipoda caerulescens L..

 

 

Planche LII : 4 orthoptères ;  

 

Planche LIII : Odonata Aeshnidae Aeshna cyanea, l'Aeschne bleue.

Voir l'image non floutée au zoom sur le site nda : incroyable !

http://www.nga.gov/content/ngaweb/Collection/art-object-page.69718.html

 

 

Planche LIV : 3 Odonates : 

Voir l'image non floutée :

http://www.nga.gov/content/ngaweb/Collection/art-object-page.69719.html

Identification : en haut l'Aeschne printanière mâle Brachytron pratense (Aeshnidae), mais l'abdomen rétrécit à la base ne correspondrait pas.

En bas à droite : le Sympetrum rouge-sang Sympetrum sanguineum  femelle. 

En bas à gauche : le Sympetrum rouge-sang Sympetrum sanguineum mâle.

Des ailes de spécimens rééls ont été collés sur le manuscrit.

 

Planche LV 

Calopteryx virgo ?

 


Planche LVI :

a) Inscription supérieure : Haec aperit primi fastigia Celsa obelisci , mucronem absolvens purpurei capitis


— Traduction : "Elle ouvre le sommet de son premier bouton Et libère à son faîte une tête vermeille,  "

Source : Ausone, De Rosis nascentibus vers 33-34.

Commentaire : Poursuite du poème d'Ausone consacré aux roses. La strophe décrit les premiers boutons de rose juste éclos un matin de printemps dans un jardin de Paestum (Campanie), alors que la brume de rosée se dissipe au soleil. Les boutons de rose sont décrits comme des jeunes filles naissant à la vie ou naissant à l'amour, fraîches, gaie et coquettes, mais, dans une accélération , d'autres succombent déjà aux ravages du temps. Trois vers débutent par Haec : Haec viret, Haec aperit, Haec modo, "Celle-ci", "Celle-ci", "Celle-là" . Dans le vers qui est cité ici se remarque l'emploi du terme obelisci, "obélisque", du grec, diminutif d'obelos, "aiguille"— mais dont le dictionnaire Gaffiot mentionne l'emploi figuré par Ausone dans le sens "boutons de rose".

b) Inscription inférieure : Haec modo qua toto rutilanerat Igne Comarum,  pallida collapsis, descritui folijs   

Traduction : "Telle dont flamboyait la chevelure en feu, / Ses pétales tombés l’abandonnent livide." (Lionel-Édouard Martin)  

Source : Ausone, De Rosis nascentibus

Commentaire : Poursuite du poème d'Ausone, avec encore le thème du temps qui passe et des roses qui se fanent ; mais  on y  remarque le mot latin Igne, qui reprend le thème général du feu, de sa puissance de génération et de destruction.

c) Illustration : rose d'églantier type Rosa canina, en bouton vermeil à gauche, et fanée et courbée à droite : en adéquation avec les inscriptions.

 

 

Planche LVII : 6 insectes dont 1 coccinelle, 1 mouche, 1 moustique.

Voir l'image parfaite ici :

http://www.nga.gov/content/ngaweb/Collection/art-object-page.69722.html

Au centre, Tipula maxima femelle

A droite, je propose un autre Tipulidae,  Ctenophora festiva  femelle.

A gauche, autre tipule femelle.

Au dessous à droite, la Coccinelle à sept points Coccinella septempunctata.

Au dessous au centre, pourquoi pas le Tipulidae Nephrotoma flavescens ?

 Au dessous à gauche, Musca domestica.

 


 

 

 

 

Planche LVIII :

Inscription supérieure : NE MUSCA QVIDEM 

— Traduction : "Pas même une mouche !"

— Source : Érasme,Adagia, : 1084. II, I, 84Ne musca quidem

 Huic affinis est et illa proverbialis hyperbole: Ne musca quidem, qua maximam hominum solitudinem significamus. Plautus in Truculento: Quas tu mulieres Mihi narras, ubi musca nulla foemina est in aedibus ?Huc allusit Vibius Crispus, orator delectationi natus, ut ait Fabius, cuius erant mores, qualis facundia, quemadmodum scripsit Iuvenalis, cum rogatus, ecquis esset cum Caesare in conclavi, respondit nemuscam quidem intus esse, ancipiti ioco Domitiani consuetudinem notans, cui mos erat quotidie sibi secretum horarium captare, nec interim aliud fere agebat, nisi quod muscas captas stilo configeret.

 

Commentaire : "Pas même une mouche" correspond à notre expression "il n'y a pas un chat !". Erasme cite un exemple tiré du Rustre de Plaute : Scène II :Quas tu mulieres mihi narras ? ubi musca nulla femina 'st in aedibus?  "De quelles femelles parles-tu? Il n'y en a pas; il n'y a pas une mouche à la maison." Puis il cite cette anecdote de l'avocat Vibius Crispus à qui on demande si l'empereur Domitien (dont l'emploi du temps est de tuer toutes les mouches qu'il trouve) est visible, et qui réponds : "Il n'y a personne, mas même une mouche : Ne musca quidem

Illustration :

6 insectes 

2 Tipulidae : un mâle à droite.

 

Planche LIX : 7 insectes 

A 9 heures, une Écaille ( hétérocère) du genre Eilema : la Lithosie plombée, ou la Lithosie gris-perle. 

2 Tipules.

2 punaises : Palomena prasina ? Pentotoma rufipes ?

 

En bas à droite Epeolus cruciger ???

 

 

Planche LX.

Inscription  : QVOD INVOCATVS CAENITARE AMO MVSCA SV[M]

Traduction : "Quand j'aime à être invité à dîner, je suis (comme) une mouche".

Source : Érasme Adagia 3643. IV, VII, 43. Muscae 

         Μυῖαι olim dicebantur qui delectabantur aliena mensa, quos Plautus muribus comparat   semper alienum edentibus cibum. Apud Athenaeum libro sexto parasitus quispiam se muscae confert:

Λειπνεῖν ἄκλητος μυῖα, id est Quod invocatus coenitare amo, musca sum. Advolat enim hoc  insectum ad cibum alienum et aegre potest abigi. Apud eundem Hegesander narrat, cum Alexander dixisset se morderi a muscis – sic vocabat parasitos iamque conaretur illas abigere,Cinesias, unus eius ordinis qui forte aderat: Profecto aliae muscae siticulosae magis urgebunt te semel gustato tuo sanguine. Extat apologus de erinacio, qui voluit vulpi μυιοσόβης esse. Plautus in Mercatore deflexit ad hominem curiosum et ad omnia advolantem: Musca est meus pater, nihil pote illum clam haberi, Nec sacrum nec tam prophanum quicquam est quin adsit ibi ilico.


 

Commentaire : la présence sur la planche d'une mouche (Musca domestica) incite Hoefnagel à chercher dans la liste des Adages celui qui mentionne cet insecte. Neuf possibilités s'offrent à lui ! 

"Μυῖαι se disait autrefois de ceux qui mangeaient à d'autres tables, et que Plaute comparaeint aux rats qui se nourrisaient du bien d'autrui. Dans le sixième livre d'Athénée, le parasite est comparé à la mouche : Λειπνεῖν ἄκλητος μυῖα, c'est-à-dire "Appelé (ou "invité"?) à dîner je suis une mouche." Cet insecte s'envole vers la nourriture d'autrui et peut difficilement être chassé. Une de fois de plus, c'est Hegesander [historien grec] qui raconte que, comme Alexandre se plaignait d'être mordu par les mouches — comme il surnommait les parasites— ...etc...

Cet Adage se trouve repris par Jacob Hoefnagel dans Archetypa Studiaque I,5 sous la forme :Quod invocatus lubenter coenito! Musca sum. " Lorsque je suis volontiers invité à dîner. Je suis une mouche !"

 

Illustration : 10 insectes dont 1 mouche, 1 moustique, 1 tipule, 

 

 

 

 


Planche LXI

EX MVSCA ELEPHANTEM

Traduction : "C'est un éléphant posé sur une mouche !"

Source : Érasme, Adagia 869. I, IX, 69. Elephantum ex musca facis 

Ἐλέφας ἐκ μυίας ποιεῖς, id est , id est res exiguas verbis attolis atque amplificas. Lucianus in Muscae encomio: Πολλὰ δ’ ἔτι ἔχων εἰπεῖν καταπαύσω τὸν λόγον, μὴ καὶ δόξωκατὰ τὴν παροιμίαν ἐλέφαντα ἐκ μυίας ποιεῖν, id est Multa adhuc commemorare possem, sed finem dicendi faciam, ne videar et ipse iuxta tritum proverbium ex musca elephantum facere. Sumptum videri potest ex 

Homero, qui inter praelia deorum et heroum muscae improbitatem describit cum hac invictum  et acrem bellatorem conferens Menelaum Iliados Ρ. Quin et divus Augustinus libro contra  Manichaeos De duabus animabus non dubitat muscam conferre ac praeferre soli velut animal inanimi.

 

Commentaire : Ἐλέφας ἐκ μυίας ποιεῖς c'est-à-dire, Elephantum ex musca facis: se dit pour des choses minimes et des paroles exagérées auxquels on attribue trop d'importance.  Lucien dans son Éloge de la mouche écrit : "Je pourrais ajouter encore bien des traits à cet éloge ; mais je m'arrête, de peur de paraître vouloir, comme dit le proverbe, faire d'une mouche un éléphant. (ex musca elephantum facere) " . Cela semble être emprunté à Homère, , qui dans l'Iliade ...  le livre de saint Augustin contre les manichéens,....

Là encore, la seule justification du choix de l'adage est la présence d'une mouche, ou du moins de diptères parmi les sept insectes représentés.

Illustration : sept insectes dont une fourmi, une coccinelle. Au centre, je suggère Lissonota setosa et sa longue tarière. La nervation semble correspondre...En haut à droite, un Hyménoptère Térébrant ; je lance, parmi les plus ressemblants sur le Chinnery, Evania appendigaster pour lancer les enchères. Cette espèce figure aussi sur la planche II,8 d'Archetypa où elle a été identifiée comme "Cynipidae ou Chalcicidae".

  

 

Planche LXII :

 : Dix insectes dont une Symphyte au centre, deux Syrphes, une coccinelle Coccinella septempunctata

 


 

 

 

 

Planche LXIII :

Inscription FLOS CINIS 

— Traduction : "La fleur termine en cendre".

— Source : Érasme, Adagia, 3612. IV, VII, 12. Flos cinis 

Divus Augustinus libro adversus Petiliani litteras II, cap. LXVI irridens quod adversarius iactaret quod suorum animabus impletum esset coelum, corporum memoria terrae floruissent, respondit: Sane de corporibus eorum multorum terrarum flores videmus, sed, sicut solet dici, flos cinis. 

Donatistae suos qui sibi manus attulissent quive provocassent alios ut ab eis occiderentur, ni  mallent occidi, innumerum martyrum referebant, eorum monumenta frequentantes, unde flores illos cinerem vocat. Dici solitum videtur in fugacitatem humanae vitae. Hodie floret iuventus, cras erit in sepulchro. Et iuxtaprophetam: Omnis caro foenum.

 

Commentaire : cette devise met en évidence la vanité de la beauté ; elle a été reprise en épigramme sur la de la de Barcelone

Érasme dans son commentaire cite saint Augustin dans son Contra litteras Petiliani Livre II : "Plane si non dictum esset, Beati qui persecutionem patiuntur propter iustitiam; sed dictum esset, Beati qui se ipsos praecipitant: implerent coelum martyres vestri. Sane de corporibus eorum multos terrarum flores videmus, sed sicut solet dici, flos cinis."

Illustration : autour d'une Ancolie (symbole de tristesse en poésie au XVe sur un jeu de mot avec mélancolie, et, par sa forme, du Saint-Esprit en enluminure médiévale), 8 insectes dont selon Marcel Waascher la libellule Calopteryx splendens (Odonata).


 

 

 

Planche LXIV  :

Pas d'inscription.

Onze insectes dont un Cerambycidae (je propose Saperda scalaris), un Cleriodae (je propose Trichodes favarius), un Zygoptere, un Mécoptère (je propose Panorpa communis mâle ou Mouche scorpion dont on distingue très bien l'abdomen relevé, une guèpe maçonne Eumininae (je propose Delta unguiculatum, et un Zygoptère).

  

 

 

Planche LXV

a) Inscription supérieure :FORMÍCA CÍCADAÈ./ QVOD AESTATE CANTIS, ÍD HYEME SALTA.

Traduction : "La Cigale et la Fourmi. Si vous chantiez cet été, de même dansez cet hiver".

Source : Fable d'Ésope LVI Formica et Cicada

  Hyemis tempore formica frumentum trahens ex caverna siccabat, quod aestate colligens coagulaverat (collocaverat). Cicada autem esuriens rogabat eam, ut daret aliquid illi de cibo, ut viveret. Cui formica : Quid fecisti, inquit, in aestate ? At illa : Non mihi vacavit, per sepes oberravi cantando. Ridens Formica ac frumentum includens dixit : Si aestate cantasti, hyeme salta. Hec fabula pigrum docet, ut tempore certo laboret, ne, dum minus habuerit et petierit, non accipiat.

Si vous avez chanté en été, dans la forêt d'hiver. Cette histoire enseigne le paresseux, comme dans le temps dans un certain travail avec moi, de peur, alors que je avais un de moins en petierirt pas les recevoir.

Commentaire :

La Fontaine n'avait pas encore écrit La Cigale et la Fourmi, mais depuis le début de notre lecture, nous pensions à cette fable : sa réplique finale est citée par Hoefnagel, qui se réfère à la version d'Ésope (VIème siècle avant J.-C.), ou à ses adaptations par Avianus (fin IVe-début Ve). Je traduis Ésope ainsi, au plus près du texte :

"Par un jour d'hiver, une fourmi faisait sêcher hors de sa tanière le blé qu'elle avait récolté en été.  Une cigale affamée cependant lui demanda de lui donner quelque nourriture afin de lui permettre de survivre. Sur quoi la fourmi : "Que faisiez vous en été ?" Et elle de répondre : " Je n'ai pas chômé : parcourant les haies, je chantais." La fourmi, riant en reserrant son blé lui dit : " Vous chantiez en été, dansez en hiver".  Cette fable enseigne à l'oisif qu'il doit travailler tant qu'il est encore temps, de peur de ne rien recevoir, lorsqu'il sera trop tard."

 

b) Inscription inférieure : Cicadam alas ne corripias

Traduction : "Ne saisis pas la cigale par l'aile."

Source : Érasme, Adagia 828. I, IX, 28Cicadam ala corripuisti 

Σέττιγα πτεροῦ συνείληφας, id est Cicadam ala corripuisti. In eos, qui quempiam provocant minime ex usu suo. Lucianus in Pseudologista scribit Archilochum, poetam iambographum et ad maledicendum egregie instructum, ad hunc modum respondisse cuidam, a quo fuerat convicio provocatus: Σὸν τέττιγα πτεροῦ σενείληφας. Est autem huius insecti mira quaedam et prodigiosa loquacitas maxime effervescente sole. Plinius negat iis vocem esse, sed stridorem cum tractu,  eumque sonum emittit non alis quemadmodum muscae, apes, culices. Nam iis stridor simul cum volatudesinit, at cicadae si presseris alas, vehementius etiam perstrepsit. Sed in pectore subesse ait duos specus attrituque membranae mobili accedente spiritu per hos e visceribus sonum aedi. Ergoque madmodum si cicadam natura garrulam ala prehendas, clarius obstrepit, ita si poetico  homini praebeas occasionem simultatis, non modo non tacebit, sed clarius obstrepet et omnem bilem chartis illinet atris. Proinde Platonem aiunt admonuisse, ne quis hominem poetam sibi faceret inimicum. Et Horatius genus irritabile vatum dixit.

 

Commentaire :

Σέττιγα πτεροῦ συνείληφας,, c'est-à-dire "saisir la cigale par l'aile". Érasme cite Lucien dans le Pseudologiste : voici l'extrait dont il s'agit :

   "Tu as sans doute entendu parler d'Archiloque, un poète ïambique, natif de Sardes, homme libre, franc, véritable emporte-pièce, toujours prêt à mordre ceux qui tombaient sous le fiel de ses ïambes. Un jour qu'un de ses ennemis l'avait insulté : " Tu as pris la cigale par les ailes," dit Archiloque à cet homme, en se comparant lui-même à une cigale, insecte criard, qui chante sans nécessité, et qui, lorsqu'on le tient par les ailes, se met à crier encore plus fort. "Malheureux, voulait dire Archiloque, que prétends-tu, en excitant contre toi un poète bavard, qui est en quête des occasions et des sujets pour ses iambes ? "  


 

Illustration : Grillon et 10 autres insectes. Parmi les grillons (Gryllidae) noirs, je ne vois pas de raison d'écarter l'identification la plus banale, et donc la plus probable, Gryllus campestris, le Grillon champêtre. Certes, ce n'est pas une Cigale (Cicadoidea), mais le mâle stridule des heures durant à l'entrée de son terrier, et l'Adage d'Érasme pourrait lui être appliqué. 

 


 

 

 

Planche LXVI

Inscription : Acantea cicada

Traduction : "C'est la Cigale d'Acanthe !" 

Source : Érasme, Adagia, 414. I, V, 14. Acanthia cicada 

Ἀκάνθιος τέττιξ, id est, Acanthia cicada, in indoctos atque infantes aut musices ignaros torquer   proverbio solitum. Auctor est Stephanus Byzantius iuxta oppidum Aetoliae Acanthum cicadas  alibi vocales mutas esse, atque hinc ortum adagium, cuius auctorem citat Simonidem. Plinius  Naturalis historiae libro undecimo capite vigesimoseptimo scribit in agro Rhegino cicadas omnes silere, ultra flumen in Locris canere. Idem testatur Pausanias libro rerum Eliacarum secundo.  Strabo libro Geographiae sexto refert Rheginum agrum a Locrensi dirimi fluvio, cui nomen Alex, cicadas autem, quae in Locrensi versentur ripa, sonantiusstridere, cum in Rhegina sint mutae. 

 Huius rei hanc esse causam coniectat, quod Rheginorum regio, cum sit umbrosa, atque opaca,  cicadarum pelliculas humore torpefaciat. Easdem in agro Locrensi, quodsit aprica solis arefactas aestu, stridorem aptius emittere. Auget autem miraculum Rheginensium cicadarum etiam fabulose celebrata vocalitas vicinarum. Nam idem Strabo Timaeum citat auctorem,quondam in Pythiorum certamine Eunomum Locrensem et Rheginensem Aristonem in canendi certamen venisse; 

 Aristonem Apollinem invocasse Delphicum, ut sibi canenti foret auxilio, quod a DelphisRheginenses olim essent profecti. Eunomus respondit Rheginensibus ne certandum quidem omnino de musica, apud quos cicada vocalissimum animal voce careret. Utrisque certantibus, cum in Eunomicithara una inter canendum chorda frangeretur, cicada supervolans astitit, ac vocem alioqui defuturam suo cantu supplevit. Atque ita victor declaratus statuam citharoedi posuit cum cicada citharaeinsidente. Huiusmodi ferme tradit Strabo.

 

Commentaire : 

  "La Cigale d'Acanthe" : Ce proverbe est destiné aux ignorants, aux enfants et aux musiciens (donc à ceux qui restent parfois muets). Selon Etienne de Bizance, qui cite Simonide, les cigales qui, ailleurs, chantaient, restaient muettes à Acanthe, en Etolie. Selon Pline, confirmé par Pausanias et par Strabon, dans une autre version,  bien que les villes de Locres et de Rhèges ne soient séparées que par la largeur d'un fleuve, l'Alex, les cigales ne chantaient que du coté de Locres et se taisaient à Rhèges. Les bois ombragés de Rhèges en sont peut-être la cause, alors que Locres jouit d'une chaleur sêche. Eunomus, célèbre joueur de cithare, de la ville de Locres, affronta devant l'Apollon de Delphes Ariston, lui-même musicien de la ville de Rhèges ; mais une corde de son instrument se cassa. Une cigale vint se poser sur la cithare et suppléa si bien au défaut de la corde par son chant qu' Eunomus emporta le prix.   Les habitants de Locres avaient construit une statue représentant Eunomus avec une cigale.

Érasme cite en référence :

  • Etienne de Byzance

  • Pline, Histoire naturelle Livre 11 chapitre 27 

  • Pausanias, Eliacorum prior (c'est le Livre V). 

  • Strabon Geographie Livre 6.

Voir aussi les Emblemata d'Alciat (Lyon, 1558) :

Eunome mist au Delphic oratoire Une Cigale, enseigne de victoire. Car en jouant du Luc, contre Ariston, Les doitz touchoient: les chordes faisoient ton. Quand l’une estant rompue, & mal fournie Ja commençoit à gaster l’harmonie. Adoncq survint chantant une Cigale,
Qui le de fault [=default] remplit par voix egale. Et qui au son attraicte, vint des bois, Pour secourir Eunome de sa voix. 


 

 

Illustration : le "personnage" central est sans doute apparenté à une cigale, mais il s'agit, parmi les Coléoptères, d'un Meloidae, le Méloé printannier Meloe proscarabeus. C'est vraisemblablement lui aussi qui figure, dans ce cadran d'horloge, la sixième heure, alors qu'à cinq heures nous trouvons un Longicorne ou Cerambydae (je propose Oxymirus cursor ♂), l'Oxymire coureur

 

      

 

 

 

Planche LXVII

Inscription supérieure : NOLI IRRITARE CRABRONES.


 

Traduction : "N'excites pas les frelons"

Source : Érasme, Adagia, 60. I, I, 60. Irritare crabrones 

Σὰς σφηκιὰς ἐρεθίζειν, id est Irritare crabrones.
 Ad hanc sententiam referendum est et illud,
 quod est apud Plautum in Amphitryone: Irritabis crabrones. Id dictum est a poeta in mulierum ingenium,quibus iratis si repugnes, magis provoces neque sine tuo malo discedas. Est autem crabro insecti genus, affine vespis, pertinacissimum aculeoque pestilentissimo. Siquidem refert Plinius Naturalis Historiae lib. XI, cap. XXI crabronum Ictus haud temere sine febri esse, additque traditum a quibusdam Ter novenis huius animantis punctis interfici hominem.
.

Commentaire : Ce proverbe est donné par Érasme sous la forme "Exciter les frelons" : il trouve son origine dans l'Amphytrion de Plaute Acte II scène 2 sous forme d'un avertissement fait par Sosie à Amphytrion son maître : "n'irrites pas les frelons". En effet, lors d'un fameux quiproquo théâtral il est en train de s'emporter contre Alcmène son épouse, et les "frelons " en question représentent les fébriles sentiments de colère et d'impatience que ses questions génèrent. Puis Érasme se livre à une revue le littérature sur les frelons : selon Pline dans son Histoire naturelle Livre XI chap.21 "Leur piqûre ne manque guère de causer la fièvre. Des auteurs disent que trois fois neuf piqûres suffisent pour tuer un homme.". Puis il cite Aristote, livre des Animaux III, 9, puis une lettre de saint Jérôme, puis Xénophon : j'abrège.


 

b) Inscription inférieure : SCARABEVS AQVILA[M] QVAERIT.

Traduction : "Le scarabée à la poursuite de l'aigle".

Source : Érasme, Adagia  2601. III, VII, 1. Scarabeus aquilam quaerit 

Κάνθαρος ἀετὸν μαίεται, id est Scarabeus aquilam quaerit. Cum imbecillior atque impotentior mali quippiam molitur struitque insidias inimico longe potentiori. Est et altera lectio atque ea meoquidem iudicio verior: Ὁ κάνθαρος ἀετὸν μαιεύται, id est Scarabeus aquilae obstetricatur. Sensus ferme idem est, sive legas μαίεται sive μαιεύται. Competit enim in humilem et imbecillum, quiviribus longe praepollenti maliciosis insidiis et clanculariis dolis perniciem machinatur. etc...

Commentaire :

Cet adage se réfère à la fable d'Ésope « L’Aigle et le Scarabée », laquelle a inspiré à La Fontaine  "L'aigle et l'escarbot" . En voici le texte en latin, et la traduction :

Lepus aquila insectante in lustrum scarabei profugit, rogans ut ab eo servaretur. Scarabeus autem rogabat aquilam ne occidere suppliciem, obtestans ipsam per maximum Jovem, ne scilicet contemneret parvitatem ejus. Illa vero irata ala percussit scarabeum, et leporem arreptum devoravit. At scarabeus cum aquila volavit, ut nidum ejus disceret : ac jam profectus, ova ejus devoluta disrupit. Illa autem quum grave existimaret, si quis hoc ausus fuisset, et uin altiore loco secundo nidificasset, et illic rursus scarabeus pariter hanc affecit. Sed aquila inops consilii penitus, ascendit ad Jovem (in ejus enim tutela esse dicitur) et in ipsis genibus tertiam foeturam ovorum posuit, deo ipsa commendans et supplicans ut custodiret. Scarabeus autem é stercore pilula facta ascendit, et in sinum Jovis eam demisit. Jupiter vero cum surrexisset ut fimum excuteret, ova quoque projecit oblitus, quae et contrivit dejecta. Cognito autem a scarabeo quod haec fecisset ut aquilam ulcisceretur : nam  non modo scarabeum illa injuria affecit, sed et in Jovem ipsum impia fuit, reversae aquilae ait Jupiter,scarabeum esse qui moestitiae causa fuerit, et certe jure fuisse. Nolens igitur genus aquilarum rarescere, consulit scarabeo ut aquilae conciliaretur. Eo autem non parent, Jupiter in aliud tempus aquilarum transmutavit partum, cum scarabei non appareant.

  "Un lièvre poursuivi par un aigle, se réfugia dans le trou d'un escarbot, le conjurant de le sauver. L'escarbot prie donc l'aigle, au nom du puissant Jupiter, de ne pas tuer l'animal suppliant : tout petit que je suis, lui dit-il, ne dédaigne pas ma prière. L'aigle indigné, le choque de l'aile, l'étourdit, saisit le lièvre qu'il dévore. L'escarbot suivit l'aigle dans son vol, pour savoir où était son nid : il le voit, il s'approche, il fait rouler les œufs et les fracasse. L'aigle étonné de l'audace, mit son nid en lieu plus haut. Nouvelle vengeance de l'escarbot. Ne sachant que faire, l'aigle s'envola vers Jupiter (cet oiseau lui est, dit-on, consacré). L'escarbot après avoir fait une petite boule de fumier, s'éleva jusques dans les cieux, et la laissa tomber sur le giron du père des dieux. Jupiter se lève, secoue sa robe, et jette imprudemment les œufs, qui se cassent de la chute. L'escarbot avoue à Jupiter qu'il en a agi ainsi, pour se venger de l'aigle. Cet oiseau a été aussi impie envers vous, qu'injuste envers moi. Le dieu dit à l'aigle de retour, que c'est l'escarbot qui le persécute, et qu'il le mérite bien. Voulant néanmoins prévenir le dépérissement de la race aiglonne, il conseilla à l'escarbot de se réconcilier avec l'aigle. Celui-ci n'y consentant point, Jupiter transporta le temps de la ponte des aigles en la saison où l'escarbot ne paraît point." (Trad. J.B. Gail, 1796). 

On comprend que cet "escarbot" (terme de vieux français issu de scarabeus ), est ici un bousier, comme Scarabeus sacer, le Scarabée sacré. Dans son commentaire, Érasmeprend parti pour le petit et le faible scarabée contre l'aigle prédateur et dominateur, rappelant que selon le  dialogue de Lucien l'Icaromenippo ( ou Menippe, émule d'Icare, parvient dans la lune ), on trouve au ciel les scarabée et les chameaux . 

 

Illustration : 7 insectes : un scarabée un papillon, un hymenoptère (bourdon).

 

 

Planche LXVIII

Inscription : AD SERIA INEPTVS MVSCAS PELLAT.

— Traduction : "il est vain de chasser les mouches"

— Source : Érasme, Adagia  2660. III, VII, 60. Muscas depellere 

 "Muscas depellere etiam hodie vulgato ioco dicitur, qui otioso atque inutili fungitur officio. Aristophanes in Vespis: Ἀλλὰ φυλάττει διὰ χειρὸς ἔχων καὶ τὰς μυίας ἀπαμύνειν, id est Imo cavet prae manu habens, etiam muscas depellere curans."

— Commentaire :  A quoi sert de chasser les mouches ? Il est préférable d'ignorer ce dont vous ne pouvez pas vous débarrasser.

 

— Illustration : 7 insectes, tous ailés. La mouche aux ailes tachées de noir est peut-être Chrysops relectus, un taon (tabanide)

 

 

Planche LXIX :

a) Inscription supérieure : Ingentes animos angusto Inpectore versant./ VBI MEL ÍBÍ FEL

— Traduction : "Et dans un faible corps s’allume un grand courage."  / "Où est le miel, là est le fiel".

— Source :

Virgile, Géorgiques livre IV, vers 83  Ingentes...versant

 - Érasme, Adagia 2087. III, I, 87. Nihil est ab omni parte beatum […] Huc pertinent et illa de quibus nobis alias dictum est , Ubi mel, ibi fel, ubi uber, ibi tuber, et huius generis alia. 

— Commentaire : La citation de Virgile s'applique au "roi" (les latins voyaient un roi là où nous voyons une reine) menant son "peuple" dans un combat contre un roi rival. La première moitié du  Chant IV des Géorgiques décrit la vie sociale des abeilles, modèle de la société humaine. Il est donc bien logique que Hoefnagel fasse apparaître sur une planche où sont figurées quelques "abeilles" les vers du poète latin.  Isolé de son contexte, le vers Ingentes animos angusto inpectore versant fait l'éloge des hautes vertus, dignes des romains, des êtres les plus petits. La proverbe "Pas de miel sans fiel" apporte  à ce ton bucolique et viril le contrepoint d'une vérité amère.

 

b) Inscription inférieure : VBI VBER IBI TVBER./ Omnibus una quies operum, labor omnibus unus.

— Traduction : "On les voit s’occuper, se délasser ensemble" / "Où est le sein, là est la tumeur"

— Source : Virgile, Géorgiques Livre IV vers 184. / Érasme, Adage 2087, 

— Commentaire : Virgile trace un tableau idyllique de la communauté des abeilles travaillant ensemble avant de se reposer...ensemble. Là encore, la constatation du proverbe "pas de sein sans tumeur" (ou pas de plénitude nourricière et suave sans que le vers ne soit dans le fruit) tranche par son rappel de la fragilité d'une existence éphémère et soumise aux aléas néfastes.

Érasme dans son Adage 2087 "Rien n'est entièrement bon en toutes ses parties" démontre que tout bien peut avoir son revers de médaille : il écrit :"D'où les proverbes "Là où il y a miel, il y a fiel" ou bien " Où est le plein (le sein), là est l'enflure (la tumeur)", et d'autres du même genre". Cela correspond à notre proverbe "Pas de roses sans épines".

Les proverbes peuvent s'appliquer aux abeilles : pas de miel sans risque de piqures.

— Illustration. Neuf insectes.

Au centre, un bourdon (Bombus pascuorum ?)

 

 

 

Planche LXX

a) Inscription supérieure : Et se Asinus pardum vocet et formica leonem./ ET FORMICAE SVA BILIS INEST.

— Traduction : " l'âne s'appelle léopard, et la fourmi lion". 

— Source : 

- Première citation : Le Zodiaque de la vie (Zodiacus Vitae) Livre VI Virgo vers 418, par Marcello Palingenio Stellato Palingène (Pier Angelo Manzolli, de Ferrare) Bâle, 1543 , texte latin établi, traduit et annoté par Jacques Chomarat, Genève,‎ 1996, 529 p. : "Ah dieux ! Aujourd'hui ce sont seulement les noms magnifiques et les titres brillants que chacun souhaîte pour soi, s'arroge, affecte, poursuit, dérobe : l'âne s'appelle léopard, et la fourmi lion". L'expression illustre la prétention des petits à accaparer les titres des grands.

 

— Commentaire :

b) Inscription inférieure : SCILICET OBSTEPERANS ARGVTAE VESPA CICADAE

— Traduction : "La guèpe est persuadée de couvrir la voix de la cigale par sa voix" (opstrepo = retentir, crépiter, couvrir la voix de ; argutae = expressif, strident.)

— Source : Érasme, Adagia (1508) 771. I, VIII, 71. Vespa cicadae obstrepens 

Σφῆξ βομβῶν τέττιγος ἐναντίον, id est Scilicet obstrepitans argutae vespa cicadae.

Apud Theocritum est in Hodoeporis. Nam his verbis contemnit quidam pastor pastorem, a quo  provocatur. Quadrabit in eum, qui certat longe impar cum superiore. Aut qui negotium facessit  longe sepraestantioribus. Quod genus est illud Catullus leonem allatrans.

— Commentaire : Érasme se réfère à la Ve Idylle de Théocrite, "Les chanteurs bucoliques" 

où les bergers Comatas et Lacon s'affrontent dans un concours de chant ("concours amoebée") et où Comatas rétorque quelque chose en grec : c'est désormais au tour des traducteurs de s'affronter pour le traduire : « insipide bourdon, qui oses défier la cigale » (B...de L...)

« L'orgueilleux frelon croit, par son bourdonnement, surpasser le chant de la cigale » (Geoffroy, 1799) ...Provoquer la cigale, insipide frelon ! (Didot, 1806), ... « Guèpe qui bourdonne autour de la cigale » (Adert, 1849), etc.

L'adage exprime la vaine prétention d'un être inférieur à affronter un adversaire qui le domine de beaucoup, dans la même logique que l'inscription supérieure. La Vanité, qui sera le motif sous-jacent à toutes les Natures mortes dont Hoefnagel est l'un des précurseur, se décline et s'argumente ici planche après planche.

Illustration. Neuf insectes. Au centre, je propose Blatta orientalis ; à 11 heures, apis mellifera

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Published by jean-yves cordier - dans Histoire entomologie

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