Zoonymie des Odonates : le nom Æshna isoceles Müller, 1767.
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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes.
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Voir aussi :
Zoonymie des Odonates : l'épopée de Atra-Hasis (XVIIIe siècle av. J.C).
Zoonymie des Odonates. La période pré-linnéenne. Le nom "Demoiselle" (1682).
Zoonymie pré-linnéenne des Odonates : origine du nom de genre Libellula, Linnaeus, 1758.
Zoonymie des Odonates : le nom Libellula fulva Müller, 1764.
Zoonymie des odonates. Le nom de genre Aeshna Fabricius 1775.
Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeshna cyanea Müller, 1764, l'Æschne bleue.
Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Calopteryx, Leach, 1815.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Brachytron Evans, 1845.
Zoonymie des Odonates : le nom de genre Cordulegaster Leach 1815.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Orthetrum, Newman 1833.
Zoonymie des Odonates : le nom du genre Oxygastra Sélys-Longchamps, 1870.
Zoonymie des Odonates. Le nom du genre Somatochlora, Sélys-Longchamps 1871.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Sympetrum, Newman, 1833.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis Brauer, 1868.
Zoonymie des Odonates : le nom de genre Leucorrhinia Brittinger, 1850.
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Résumé.
— Æshna Fabricius 1775 Syst. Ent.: 424 Le nom de genre Æshna ne peut être expliqué, mais l'entomologiste danois a peut-être été inspiré par le nom tout aussi mystérieux "Æschna" donné par Thomas Mouffet en 1634 et 1658 à un de ses Phryganides, sur la même page où il décrivait ses libellules.
— isoceles Müller, 1767, Nova Acta Leop. Carol., 3:125. Du grec isos = égal et skelos = "jambe" et par ext. en géométrie "côté", "triangle isocèle", du fait du triangle jaune pâle qui orne les premiers segments abdominaux de la libellule. L'auteur l'explique dans sa description en latin : basi dorsi triangulo flavo, "un triangle jaune à la base du dos". La forme latine correcte, correspondant au grec isoskeles, est isoscleles, mais la graphie utilisée par Müller se retrouve dans des ouvrages allemands de son époque. Elle doit être respectée, alors qu'un certain nombre d'auteurs parlent d'A. isoscleles Müller.
— Noms vernaculaires : l'Æschne roussâtre (de Sélys-Longchamps 1840) puis, actuellement, l'Aeschne isocèle.
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LE NOM DE GENRE ÆSHNA FABRICIUS 1775.
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Voir l'article consacré à ce nom : http://www.lavieb-aile.com/2017/12/zoonymi-des-odonates.le-nom-de-genre-aeshna-fabricius-1775.html
Résumé :
— Æshna Fabricius 1775 Syst. Ent.: 424 Le nom de genre Æshna ne peut être expliqué, mais l'entomologiste danois a peut-être été inspiré par le nom tout aussi mystérieux "Æschna" donné par Thomas Mouffet en 1634 et 1658 à un de ses Phryganides, sur la même page où il décrivait ses libellules.
Bien que Æshna soit "fautif" s'il s'agissait d'un nom inspiré du grec, un lapsus calami ou une erreur typographique n'est pas envisageable puisque cette graphie a persisté telle quelle dans les publications écrites et supervisées par l'auteur en 1781, 1789 et 1792. Il n'est donc pas licite de modifier sa graphie en Æschna comme l'avait proposé Illiger en 1807, mais cette dernière forme, souvent utilisée par les entomologistes jusqu'à la décision de la Commission Internationale de Nomenclature en 1939, est à l'origine de notre nom français actuel, Aeschne.
— Nom vernaculaire :
En 1803, Olivier ou Latreille écrivaient (Nouveau dict. Hist. Nat.) écrivaient AEshne
En 1805, Latreille, qui en créa le genre, écrivait ÆSHNE, œshne.
Latreille encore, en 1829 (in Cuvier, Le règne animal), décrivait dans sa famille des Subulicornes Les Æshnes (Æshna Fabricius).
C'est en 1840 que l'entomologiste belge de Sélys-Longchamps écrit dans sa Monographie des Libellulidés d'Europe AESCHNE.
C'est cette graphie qui est reprise par les auteurs des Guides et Atlas actuels (Dijkstra par Delachaux et Niestlé; Libellules de Poitou-Charentes, Libellules de France, Belgique et Luxembourg, etc).
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LE NOM D'ESPÈCE ISOCELES MÜLLER, 1767.
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I. LA DESCRIPTION ORIGINALE.
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Sur l'auteur et sa première publication de 1764, voir la zoonymie de Aeshna cyanea Müller, 1764.
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Müller (Otto Friedrich) 1767, Enumeratio ac descriptio Libellulorum agri Fridrichsdalensis. Nova acta physico-medica Academiae Caesareae Leopoldina-Carolinae Naturae Curiosorum, t. 3. 1767, n°9 page 125.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/131768#page/166/mode/1up
Numérisation BLH Nova acta physico-medica Academiae Caesareae Leopoldino-Carolinae Naturae Curiosum, Nuremberg :
https://www.biodiversitylibrary.org/item/131768#page/167/mode/1up
Rappel et contexte.
1°) En 1764, Otto Friedrich Müller, précepteur du fils de la comtesse Schulin, depuis 1753, donna une description de la faune entomologique de la propriété foncière d'été des Schulin dite Fridrischdal (aujourd'hui Frederickdal) près de Copenhague, au Danemark. Sa Fauna insectorum Fridrichsdalensis fut publiée à Copenhague (Hafnia). Parmi les Neuroptères, il décrivait 23 espèces de Libellules (n° 531 à 553), dont 9 espèces nouvelles. Il signalait en note page 63 à propos de ces espèces nouvelles vide in Actis N.C 1764, ce qui renvoie aux Acta Naturae Curiosorum de cette année. Néanmoins, cette publication a sorti son tome 1 en 1757, son tome 2 en 1761 et son tome 3 en 1767. C'est sans doute à cette livraison de 1767 que Müller renvoie.
Dans cette Fauna Fridrichsdalenis, l'espèce Libellula quadrafasciata n'est pas donnée comme "nouvelle", et est divisée en six variétés alpha, beta, gamma, epsilon, eta, zeta.
2°) Son article rédigé en 1763 est finalement publié dans les Acta Naturae de 1767 sous le titre "Enumeratio ac descriptio Libellulorum agri Fridrichsdalensis (*)" Énumération et description des Libellules des champs de Fridrichsdal. L'astérisque renvoie à la note de bas de page :
Est Praedium, vix duos lapides Hafnia distans, Excellentissimae, & illustrissimae Comitissae a CHULIN, natae a Moesting, historiae naturalis culticis, fautricisque benignissimae.
"C'est la Maison de campagne, à peine à deux jets de pierre de Copenhague, de l'Excellentissime et très Illustre comtesse SCHULIN, née à Moesting, versée en Histoire naturelle dont elle est la protectrice très bienveillante".
Puis vient une introduction où il annonce 18 variétés et 12 nouvelles espèces:
Historiae naturali horis subsecivis per duo lustra intento, novissime in collectione et investigatione Oeconomiae Insectorum praeter alia nova, vel minus cognita, maior numerus Libellularum obtigit, quam qui huc usque notus est, vel in Systemate Viri de re physica optime meriti reperitur. Alia vero Physices parte totum meum otium occupante, tantum temporis nondum his impendere licuit, quantum ad stabiliendum species notandasque veras varietates mihi satis effet. Utriusque sexus in coitu deprehensio, quae ad evitandam specierum augmentationem non parum confert, mihi quidem in plerisque contigit : e qualibet specie et varietate non modo individuum vidi et examinavi, gregem vero offendi, earumque exemplaria servo de natura tamen eiusque varietatibus non est, quod audaster pronunciem. Quid, quod ! e patria ad exteros peregre profecturus, mallem meam qualemcunque publici iuris facere, quam ulteriorem incertam exspectare inquisitionem. En! igitur animalium maxime voracium duodeviginti varietates, duodecimque novas species. Oeconomiam, metamorphosin, qualitates harum qui defiderat, celeberrimos Viros, Roeselium, Reaumur &c quorum experientias veras comperi, adeat.
L'article se termine par Hafnia Halam missa d. 4 Maiia, 1763 : Il a été adressé de Copenhague le 4 mai 1763. Müller avait débuté sérieusement ses recherches en 1758 en utilisant le Systema de Linné, et il avait commencé à correspondre avec Linné en 1762. De 1763 à 1764, Müller se rendit à Leipzig avec son jeune élève et y multiplia les visites de naturalistes et de collections. De 1765 à 1767, le duo voyagera en Allemagne, en Suisse, en Italie, en France et en Hollande. Ils revinrent à Copenhague en 1767, et quitta le service des Schulin en 1771.
L'article a donc été sans doute rédigé à Leipzig d'après des observations antérieures.
Dans cette article, Müller reprend sa Libellula quadrifasciata (à quatre lignes jaunes sur le thorax) et ses six variétés, qu'il hésite à considérer comme des espèces à part entière. Il donne à chaque variété des noms spécifiques. Il a réalisé que sa variété alpha était la Libellula grandis décrite par Linné en 1758 mais dont il mentionne la description dans le Fauna suecica de 1761 par l'auteur suédois sous le n° 1467 page 374. Sa variété beta prend le nom d'Isocele (avec une majuscule), la variété gamma se nomme Libellula rufa (rousse) [pas d'attribution connue], Epsilon est Libellula ocellata (avec des ocelles), déjà décrit par Linné [Æshna juncea Linnaeus 1758], Êta est Libellula nobilis [syn. A. grandis], la dernière est Libellula plebeia [pas d'attribution connue].
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Texte de la description originale. Je donne l'ensemble des variétés de Libellula quadrifasciata, dont L. isoceles.
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9) Libellula quadrifasciata, thoracis lateribus lineis quatuor luteis ; abdomine longo cylindraceo.
Species, an varietates ?
— Alpha Libellula grandis alis glaucescentibus thoracis lineis quatuor flavis. Faun. Svec. 1467.
— Beta Libellula Isoceles alis albentibus: abdomine rufo-fusco, basi dorsi triangulo flavo.
Alae in mare albidae inferiores quidem ad basin incurvatam lutescentes, in foemina alae omnes subflavescentes. Linea thoracis laterales obsoleto - flavae.
— Gamma Libellula rufa alis albentibus: abdomine rufo-fusco, basi dorsi sexlineata.
Alae totae albidae, minime ad basin lutescentes, punctum marginale fuscum. Basis dorsi abdominis loco trianguli sex lineis nigris inaequalibus notata.
— Epsilon Libellula ocellata alis albentibus: abdomine pulchre variegato.
Descript. Facies fusca, flavaque variegatata. Alarum punctum marginale lutescens. Oculi fusci. Thorax subfuscus hirsutus, utrinque lincis duabus latis flavo-virentibus. Abdomen prope basin rotundatum, crassum, maculis lineisque, diversicoloribus, In tribus prioribus articulis maculae laterales sulphureae, secunda & tertia punctulo nigro notatis; in reliquis reliquis maculae latae albescentes. Ligamenta articulorum nigra. Supra ligamentum quodcunque a tergo duce maculae flavae, oculorum inslar lineola nigra cinctae; hae ad caudam sensim dimminuuntur & albescunt, in medio cujusvis articuli linea transverfalis nigra, cui adsunt striae duae flavae. Abdomen subtus fuscum, linea intermedia nigricante.
—Êta Libellula nobilis alis fulvescentibus : abdomine rufo-fusco, prope basin attenuato : maculis lateralibus albo-caeruleis.
Rai. Ins. 49, 7. Libella maxima abdomine longo tenuiori, alis fulvescentibus.
Roesel. Ins. 2, aqu. T. 4.f. 14.
In vivis nulli pulchritudine secunda ; morte vero maculae albo-coerulea evanescunt.
—Delta Libellula plebeia alis fulvescentibus ; abdomine rufo-fusco basi craflb.
Descript, Caput nigro-fuscum; frons lutea. Thorax rufo-fuscus lineis lateralibus 4 flavis; abdomen nigrius novem constans articulis a basi ad apicem decrescentibus. Latere cuiusvis articuli facit lineola nigra cum basi angulum, cui includitur macula coerulescens, post mortem lutea. Abdomen subtus, uti & ligamenta articulorum picea,
evd facile crederem veras Libellularum species a praecedentibus diversas,
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Je reprends la description de Libellula Isoceles :
— Beta Libellula Isoceles alis albentibus: abdomine rufo-fusco, basi dorsi triangulo flavo.
Alae in mare [sic] albidae inferiores quidem ad basin incurvatam lutescentes, in foemina alae omnes subflavescentes. Linea thoracis laterales obsoleto-flavae.
Tentative de traduction : "Libellule Isoceles, ailes blanchâtres, abdomen roux-brun, triangle jaune à la base de la face dorsale."
"Les ailes du mâle sont blanches virant au jaune à la base des inférieures, chez la femelle les ailes sont entièrement jaunâtres. Les lignes du thorax sont d'un jaune délavé."
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ÉTUDE DU NOM ISOCELES.
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L'épithète spécifique est écrit en latin avec la graphie Isoceles, avec sa majuscule. Nous rapprochons ce nom du latin isosceles (avec un -s- avant le -c-), pour lequel le dictionnaire Gaffiot donne : Īsoscĕlēs, is, « isocèle ».
Notre adjectif français est défini ainsi par le CNRTL:
Emprunté au bas latin isosceles « isocèle », lui-même emprunté au grec ἰσοσκελής, isoskelês. littéralement « ayant deux jambes égales », en géométrie « ayant deux côtés égaux ».
https://en.wiktionary.org/wiki/isosceles#Latin
https://fr.wiktionary.org/wiki/isoc%C3%A8le
Nous pouvons donc facilement associer cet adjectif à la mention, dans la description originale, du "triangle jaune de la base du dos" ( basi dorsi triangulo flavo. ) et conclure que Müller a choisi ce nom latin isosceles, "isocèle", (du grec isos, "égal" et skelos, "coté",) du fait du triangle jaune pâle qui orne les premiers segments abdominaux de l'insecte.
Une curieuse graphie.
Il reste à s'interroger sur la "faute" commise par l'auteur danois en écrivant Isoceles et non isoscleles.
Je constate l'usage de cette graphie, et de la majuscule, dans un ouvrage de géométrie allemand de 1691 (Jacob Meyer , Geometria theoretica oder Handgriff des Circuls und Lineas 1691), mais surtout dans un lexique de 1775 (Curiöses und reales Natur-Kunst-Berg-Gewerck- und Handlungs Lexicon 1775) en synonyme de Triangulum aequicrurum.
Je suggère donc que Müller, en voyage à Leipzig, a pu puiser dans un dictionnaire de langue allemande la désignation latine Isoceles et non isosceles.
Ce serait un minuscule point de détail si un certain nombre d'auteurs n'avaient cru nécessaires de corriger cette faute. L'un des articles les plus cités est celui ci :
Schmidt, E., 1950, Was ist Libellula . . . isosceles O. F. Miiller 1767?, Ent. Ztschr. 60 (1/2), pp. 1-9.
Mais il faudrait citer d'abord la Revue des Odonates de de Sélys-Longchamps et Hagen 1850, page 130.
De même, dans l'édition 1997 du World Catalogue of Odonata d'H. Steinmann, le genre Anaciaeschna de Sélys débute par l'espèce isosceles isoscleles Müller.
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IV . LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE DES ODONATES.
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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-isocele/
" Isoceles du grec isos = égal et skelos = côté, du fait du triangle isocèle jaune pâle qui orne les premiers segments abdominaux de l’insecte. Le nom français est une adaptation du nom scientifique. "
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DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
"Aeshna isoceles (Müller, 1767) from Grk. ἴσος, -η, -ον = same + σκέλος = leg for the yellow mark on S2 in the shape of an isosceles triangle".
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ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca )
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
"isosceles (Anaciaeschna) - isosceles, is = isoscele. Per la presenza in entrambi i sessi di un marchio giallo a forma di triangolo isoscele sul secondo tergite "
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HEINRICK FLIEDNER 2009.
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
" isoceles (Müller) [gr. isoskelēs - with equal legs ~ isosceles] most probably evokes the triangular figure on the second abdominal segment. The spelling isoceles in the first description seems to be a lapsus calami or a kind of simplified spelling, as in pronunciation the s is silent. As Müller did not explain the denomination an incorrect original spelling cannot be proved; the spelling of the original publication therefore has to be maintained."
VAN HIJUM, 2005
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
"Aeshna isosceles isos = gelijk; skelos = been (duidt op de gelijkbenige gele driehoek op tweede achterlijfsegment) " Traduction : "Aeshna isosceles isos = égal, skelos = jambe (se réfère au triangle jaune isocèle sur le deuxième segment de l'abdomen)"
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RÉCEPTION.
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Comme pour les autres espèces décrites par Müller, la diffusion vraisemblablement d'abord confidentielle de sa Faune de Fridrichsdal a retardé l'adoption de ces descriptions par lea auteurs.
Heinrik Steinmann, (World Catalogue of Odonata 1997) montre que l'espèce a reçu les noms suivants :
1°) Aeshna grandis Vander Linden 1823
2°) Aeschna chrysophthalmus Charpentier, 1825 : Horae entomologicae, adjectis tabulis novem coloratis. Wratislaviae. 255 pp. page 33.
3°) Aeschna rufescens Vander Linden, 1825 : Vander Linden, P. L. 1825. Monographiae Libellullinarum Europaearum Specimen. Bruxelles: 42 pp. page 27
4°) Aeschna isoceles De Selys, 1840; Monographie des Libellulidés d'Europe page 58
5°) Aeschna rufescens De Selys, Revue des Odonates page 129.
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6°) Aeshna Isoceles / Aeshna rufescens / Aeshna chrysophthalmus Kirby, W. F. 1890. A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata. Guerney & Jackson, London. 202 pp. page 90 / l'auteur propose une synonymie avec isoceles Müller
On notera que Kirby respecte scrupuleusement non seulement la graphie, mais aussi la majuscule d'Isoceles.
7°) etc.. 1954 Anaciaeschna
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ILLUSTRATION.
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Planche XXV de Libellulinae europaeae depicta par Toussaint de Charpentier (1840) - sous Aeschna chrysophthalmus
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Aeshna isoceles, sous Aeschna chrysophthalmus, Planche XXV mâle et femelle , Libellulinae europaeae depicta par Toussaint de Charpentier (1840)
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NOMS VERNACULAIRES FRANÇAIS.
1°) En 1840, de Sélys-Longchamp avait traduit Aeschna rufescens de Vander Linden par "Aeschne roussâtre"
2°) Deliry 2008 a proposé l' Aeschne rousse et l'Aeschne aux yeux verts.
3°) Les auteurs contemporains consultés, et l'INPN-MNHN ont adopté l'Aeschne isocèle.
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NOMS VERNACULAIRES ÉTRANGERS.
Norfolk Hawker en anglais,
Bruine glazenmaker en néerlandais, Kylplakbiter en frison.
Die Keilfleck-Mosaikjungfer ou Keilflecklibelle en allemand.
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SOURCES ET LIENS.
Sur Müller :
— DAMKAER (D.M), 2002, The Copepodologist's Cabinet: A Biographical and Bibliographical ..., Partie 1 , American Philosophical Society, 2002 - 300 pages, pages 73 et suiv.
https://books.google.fr/books?id=TgUNAAAAIAAJ&dq=comtesse+schulin+M%C3%BCller&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
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ZOONYMIE :
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages,
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012, : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata, Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178.
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE :
— BUCHECKER (Henrich), 1876, Henrici Buchecker Systema entomologiae, sistens insectorum classes, genera, species : pars I. Odonata (Fabric.) europ, München : Im Selbstverlag des Verfassers
https://archive.org/stream/henricibuchecke00buch#page/n23/mode/2up
— CHARPENTIER (Toussaint von) , 1840, Libellulinae europaeae descriptae ac depictae. L. Voss, 180 pages,.
https://books.google.fr/books?id=DoIwvgAACAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates
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— DELIRY (Cyrille) Monographie Æeshna isoceles
http://www.deliry.com/index.php?title=Aeshna_isoceles
— HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work. White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]. 166 pp.
https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[152],%22panX%22:0.515,%22panY%22:0.796,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:1.541}
https://www.gla.ac.uk/myglasgow/specialcollections/virtualexhibitions/birdsbeesandblooms/bees/mosesharrisanexpositionofenglishinsects/
https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[5],%22view%22:%22info%22}
https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[80],%22view%22:%22thumbnails%22}
— MÜLLER O.F. 1764 - Fauna insectorum Fridrichsdalina. - Hafnia & Lipsia. -
https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[86],%22panX%22:0.042,%22panY%22:0.641,%22view%22:%22info%22,%22zoom%22:0.288}
— MÜLLER (O.F.), 1767, Enumeratio ac descriptio Libellulorum agri Friedrichsdalensis. Nova acta physico-medica Academiae Caesareae Leopoldina-Carolinae Naturae Curiosorum, t. 3. 1767, page 125.
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— SCHWARZ (Christian Wilhelm ), 1830, Nomenclator über die in den Röselschen Insekten-Belustigungen und Kleemanschen Beyträgen zur Insekten-Geschichte abgebildeten und beschriebenen Insekten und Würmer: mit möglichst vollständiger Synonymie. Dritte bis Siebente Abtheilung, Volume 3 Raspe, 1830 - 136 pages
https://books.google.fr/books?id=G3BcAAAAcAAJ&dq=libellula+fridrichsdalensis&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles.
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— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage
— VILLERS (Charles de) 1789, Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta; dd. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, andc. speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galliae Australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante and augente Carolo de Villers, ... Tomus primus °-quartus!: 1789 page 10 n°16 et 11 n°20.
https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false