Zoonymie des Odonates. Le nom Crocothemis erythraea Brullé, 1832, le Crocothémis écarlate.
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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes.
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Voir aussi :
Zoonymie des Odonates : l'épopée de Atra-Hasis (XVIIIe siècle av. J.C).
Zoonymie des Odonates. La période pré-linnéenne. Le nom "Demoiselle" (1682).
Zoonymie pré-linnéenne des Odonates : origine du nom de genre Libellula, Linnaeus, 1758.
Zoonymie des Odonates : le nom Libellula fulva Müller, 1764.
Zoonymie des odonates. Le nom de genre Aeshna Fabricius 1775.
Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeshna cyanea Müller, 1764, l'Æschne bleue.
Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Calopteryx, Leach, 1815.
Zoonymie des Odonates : le nom Calopteryx virgo Linnaeus, 1758.
Zoonymie des Odonates: Le nom Calopteryx splendens, Harris, 1780.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Brachytron Evans, 1845.
Zoonymie des Odonates: le nom de genre Cordulia, Leach, 1815.
Zoonymie des Odonates : le nom de genre Cordulegaster Leach 1815.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Orthetrum, Newman 1833.
Zoonymie des Odonates : le nom du genre Oxygastra Sélys-Longchamps, 1870.
Zoonymie des Odonates. Le nom du genre Somatochlora, Sélys-Longchamps 1871.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Sympetrum, Newman, 1833.
Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis Brauer, 1868.
Zoonymie des Odonates : le nom de genre Leucorrhinia Brittinger, 1850.
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Résumé .
—Nom de genre : Crocothemis, Brauer, 1868, Verh. zool.-bot. Ges. Wien 18 :367 . Du grec krokos "crocus, safran", probablement du fait des larges taches ambrées de la base des ailes postérieures, et themis, du nom de la déesse grecque tenant la balance de la Justice. Ce suffixe étant propre à de très nombreux genres de Libellulidae, il pourrait avoir été choisi comme une référence à l'étymologie alors admise du genre Libellula, "petite balance".
— Nom d'espèce : C. erythraea , Brullé, 1832. Protonyme Libellula erythraea, Brullé, 1832, Exp. Scient. Morée III, (1, 2) : 102. L'épithète erythraea, du latin erythraeum, a, um "rouge" dérive du grec ancien ἐρυθρός, e̍rythrós . Auguste Brullé a décrit un mâle à la tête "d'un rouge de sang" et à l'abdomen "d'un rouge éclatant, presque carminé."
— Noms vernaculaires français. "La Victoire", (Fourcroy 1785), la "Libellule ferruginée" (Olivier 1792), la "Libellule ferrugineuse" (de Sélys 1840), la "Libellule érythrée" (de Sélys 1850), la "Libellule écarlate" J.L Dommanget 1987. C'est en 1958 que le naturaliste suisse Paul-André Robert créa le nom en usage actuellement, le "Crocothémis écarlate", vraisemblablement par adaptation du nom vernaculaire anglo-saxon The Scarlet Dragonfly.
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— Noms vernaculaires étrangers :
En néerlandais : VUURLIBEL
En frison : FJOERREADE LIBEL, FJOERLIBEL, FJOERBÜK
En allemand : FEUERLIBEL
En anglais : SCARLET DRAGONFLY, BROAD SCARLET, COMMON SCARLET-DARTER, SCARLET DARTER
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LE NOM SCIENTIFIQUE.
I. LE NOM DE GENRE, CROCOTHEMIS BRAUER, 1868.
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BRAUER (F.M) , 1868 Verh. zool.-bot. Ges. Wien 18 :367
Verhandlungen der Kaiserlich-Königlichen Zoologisch-Botanischen Gesellschaft in Wien.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/81414#page/533/mode/1up
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Voir Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis Brauer, 1868.
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II. LE NOM D'ESPÈCE C. ERYTHRAEA BRULLÉ, 1832.
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Le contexte.
Cette espèce a été décrite par Gaspard Auguste Brullè (1809-1873), après l'avoir observé en Grèce lors de l'expédition de Morée.
Cette expédition fut menée par la France de 1828 à 1833 dans le Péloponnèse, la péninsule grecque que l'on nommait alors la Morée pour rappeler sans-doute que les Francs avec Villehardouin y avaient fondé une principauté...en 1248. Après que la flotte franco-russe ait gagné la bataille de Navarrin pour soutenir l'indépendance de la Grèce contre l'empire ottoman et son allié égyptien Ibrahim Pacha, des forces militaires débarquèrent à Coron au sud pour s'assurer de l'évacuation des forces égyptiennes, et s'emparer des places fortes tenues par les turcs. Comme lors de l'expédition de Bonaparte en Egypte, cela fut l'occasion d' y associer une mission scientifique chargée d'un inventaire architectural, archéologique, géologique, et naturaliste de la région.
Cette mission débarqua le 3 mars 1829 à Navarin. Elle était dirigée par Bory de Saint-Vincent (1778-1846), un naturaliste et officier qui avait à son actif sa participation à l'expédition du capitaine Baudin sur Le Naturaliste en 1800-1804 comme zoologiste.
Un jeune entomologiste de vingt ans avait obtenu , grâce au soutien de Georges Cuvier, de participer à cette grande oeuvre : Gaspard Auguste Brullè. C'est lui qui décrivit sous le nom de Libellula erythraea, notre Crocothemis écarlate, de même qu'il décrivit les sous-espèces Calopteryx virgo festiva et platycnemis pennipes nitidula, dans le Tome 3, Partie 1 (Zoologie), section 2 (des animaux articulés) de Expédition scientifique de Morée. Section des sciences Physiques (sous la direction de M. Bory de Saint Vincent).Levrault, Strasbourg (et Paris) 1832 : 102.
Outre un ordre, celui des Isoptera (regroupant les termites), Il y décrit aussi des genres et de très nombreuses espèces nouvelles, dont, entre autres, les suivantes :
-une tenebrionidae, Tentyria rotundata.
-un genre de tenebrionidae,Opatroides, et l'espèce O. punctulatus,
- une sous-espèce de scarabée : Tropinota squalida ssp. pilosa,
- des scarabées,Onthophagus (Palaeonthophagus) ruficapillus Brullé, 1832 et Onthophagus (Palaeonthophagus) suturellus Brullé, 1832
- Cerambyx velutinus, Vadonia bisignata parmi les Cerambycidae,
-un hémiptère, Miridae, Dionconotus cruentatus Brulle, 1832
-un ciccadellidae, Eusclelis lineolatus,
-des orthoptères:
_Arcyptera labiata,
_ Drymadusa dorsalis,
_ Omocestus (dreuxius) minutissimus,
_ Omocestus minutus,
_sous-espèces Acrometopa servillea servillea
Chorthippus parallelus tenuis,
_ synonymes Podisma dimidiata
Podisma tibialis
- une arachnide, Alopecosa albofasciata
- deux scorpions, Lurus dufoureius, et Mesobuthus gibbosus
- des hymènoptères, Lasioglossum pauperatum, Lasioglossum marginatum, Andrena fulvitarsis, Andrena morio,et dans les Eumenidae Tropidodynerus interruptus
- un Ascalaphe (Neuroptère) Libelloides lacteus, sous le protonyme Ascalaphus lacteus.
- une mante (Mantodea) Empusa fasciata,
- un genre de cerambycidae, Morimus (et non morinus)
- des coleoptères Un stenopterini : Callimoxys gracilis et un Elateridae, Dicronychus
- des annelidés amphinominae Hermodices savignyi
-des lamiinae, Oxylia duponchelii et Helladia flavescens .
En 1833, il devient aide-naturaliste auprès de la chaire des crustacés, des arachnides et des insectes dirigée par Victor Audouin (1797-1841).
En 1838, il devient titulaire de la chaire d'Anatomie comparée et de zoologie de l'université de Dijon.
C'est l'auteur des ouvrages suivants (non exhaustif):
Brullé, Animaux articulés des îles Canaries, 1838
Audouin et Brullé, Histoire naturelle des Insectes, 1835.
In d'Orbigny : Voyage dans l'Amèrique méridionale 6 (2), 1843
in Webb P.B. & Berthelot, Histoire naturelle des Iles Canaries. 2(2), 1840 : Brullé : Orthoptera
De nombreux naturalistes l'ont honoré en nommant "brullei" les espèces qu'ils découvraient, et je citerais dans le désordre :
Tettigetta brullei (Fieber, 1876), une cigale pygmée,
Crepidodera brullei,
Thorectes brullei Jekel, 1865 : geotrupidae
Necrophories brullei, un Silphydae,
Bembidion brullei Gemminger & Harold, 1868,
Scymnies brullei Mulsant, 1850 : une punaise,
Camptorrhinus brullei Boheman, 1837,
Colobotheini Colobothea brullei Gaham, 1889,
Perga brullei Westwood, 1880,
Tanusia brullei,
Priophorus brullei (Dahlbom), une tenthrède,
Chloracris brullei Pictet & Saussure, 1892, dans Iconographie de quelques sauterelles vertes,
etc...
Crocothemis erythraea et l'expédition en Morée.
http://www.lavieb-aile.com/article-crocothemis-erythraea-et-l-expedition-en-moree-74863250.html
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La description originale.
Libellula erythraea, Brullé, 1832, Exp. Scient. Morée III, (1, 2) : 102.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8626689s/f326.item.r=Libellula
https://books.google.fr/books?id=oaUxAQAAMAAJ&dq=editions%3ApukWIQNvBS0C&hl=fr&pg=PA101#v=onepage&q&f=false
Auguste Brullé, Expédition scientifique de Morée. Section des sciences physiques.... Tome III, 1ère partie, 2e section. Des animaux articulés, par M. Brullé. F.-G. Levrault (Paris), 1832-1836 page 102 et pl. 32 fig.4.
76 LIBELLULA ERYTHREA Br. — Rubra, subtus pallidior, capite anterius sanguineo ; abdomine immaculato ; antennis spinisque pedum nigris ; alis hyabnis, basi aurantiacis, nervis baseos marginisque superioris rubro-flavescentibus, caeteris nigris; parastigmate sublineari, rufescente. — Long. 40 millim. ; lat., alis extensis, 70. Mas. — (Voyez notre Pl. XXXII, fig. 4.)
DESCR. Devant de la tête d'un rouge de sang ; bouche et partie postérieure de la tête d'un jaune rougeâtre ; antennes noires : un duvet noirâtre peu serré couvre la tête en entier. Corselet d'un rouge un peu jaunâtre, plus pale en dessous, revêtu d'un duvet serré et raide de poils roussâtres. Abdomen d'un rouge éclatant presque carminé, qui passe un peu au brun après la mort; la carène longitudinale légèrement noirâtre sur les deux derniers segmens ; les crochets terminaux un peu velus. Tout le dessous de l'abdomen beaucoup plus pâle et de la même couleur que la poitrine, c'est-à-dire d'un jaune un peu brun, avec la ligne enfoncée noire : bords latéraux de l'abdomen garnis dans toute leur longueur d'une rangée de très-courtes épines. Cuisses postérieures revêtues de semblables épines sur toutes leurs carènes ; les autres cuisses portant en dedans une rangée antérieure de longues épines raides, et une autre postérieure de poils plus longs encore; toutes les jambes armées en dedans de deux rangées d'épines longues; les tarses portant de semblables épines, mais beaucoup plus courtes. La couleur des jambes est rouge, la rangée de poils des cuisses postérieures roussâtre, toutes les épines noires, ainsi que l'extrémité des crochets des tarses. Ailes transparentes, tachées à la base le long du corps de jaune orangé, formant une
bande assez étroite sur les supérieures, et une autre plus large et un peu ovalaire sur les inférieures ; nervures de la base rouges, celles du bord supérieur jaunâtres, toutes les autres noires; parastigmate très-long, presque linéaire, d'un jaune roussâtre bordé de noir dans sa longueur; membrane de la base des ailes brune. Mâle.
Hab. En Mai, dans la localité humide où nous campâmes aux environs d'une fontaine à Nisi, en Messénie ; dans l'Archipel au mois d'Août.
Obs. Cette espèce diffère du L. vulgata Fabr. par ses pattes entièrement rouges et son abdomen sans taches ni lignes noires, et du Ferruginea ibid., par l'absence de lignes noires, et le peu de jaune de la base de ces mêmes ailes.
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ÉTUDE DU NOM.
L'épithète erythraea, du latin erythraeum, a, um "rouge" dérive du grec ancien ἐρυθρός, e̍rythrós . Auguste Brullé a décrit un mâle à la tête "d'un rouge de sang" et à l'abdomen "d'un rouge éclatant, presque carminé."
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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.
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POITOU-CHARENTE NATURE
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/crocothemis-ecarlate/
"erythraea de erythraios (gr) vraisemblablement dérivé de erythros (gr) = rouge : couleur générale du mâle."
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DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
"Crocothemis erythraea (Brullé, 1832) from Grk. ἐρυθραῖος, -α, -ον = red for the mature male's body colour"
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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
"erythraea (Crocothemis) - erithraeus, a, um = rosso. Per la colorazione dominante del
corpo."
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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
"Crocothemis erythraea erythraea = rood"
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LES NOMS VERNACULAIRES.
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LES NOMS VERNACULAIRES FRANÇAIS.
1°) La Victoire, Geoffroy in de Fourcroy, 1785 .
Dans Entomologia Parisiensis, Antoine de Fourcroy reprend en 1785 les descriptions de Geoffroy 1762 dans une forme conforme aux exigences de la taxonomie linnéenne. Mais il y ajoute, signalés par une astérisque, des espèces nouvelles. C'est le cas de cette LA VICTOIRE de la page 348 du tome 2 :
16. L. victoria.
La Victoire.
Long. 15 lignes.
L. corpore flavo, abdomine cylindro, alarum basi flavicante.
Loc : idem [c'est à dire : habitat amnium ripas.]
La description latine correspond à une libellule au corps jaune, à l'abdomen cylindrique, jaunâtre à la base des ailes. Du fait de cette couleur jaune, ce taxon a été attribué à Libelllula flaveola par Hagen (1840), de Selys-Longchamps (1850), Kirby (1890) et Lucas (1900). Selon C. Deliry. Néanmoins, C. Deliry souligne que " Bridges (1994) propose de l'attribuer à Crocothemis erythraea et nous nous rangeons à cette opinion (Deliry 2017)."
Par ce nom de La Victoire, Fourcroy poursuit semble-t-il la série des prénoms féminins (la Justine, la Caroline, la Cécile) créée par Geoffroy, et le nom n'est sans-doute pas en relation avec la commémoration d'un évènement, militaire par exemple.
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2°) La Pudique [Villers 1789].
Caroli Linnaei Entomologia, page 12.
Nom cité par C. Deliry. Charles de Villers donne ce nom à Libellula rubra qui est un synonyme de C. erythraea. Est-ce la Libellula rubra de Müller ?
L'autre mention de Libellula rubra est faite par Johan Kaspar Fuesslin (Füssli) en 1775 dans son Catalogue des Insectes de Suisse, Verzeichnis der ihm bekannten Schweitzerischen Inseckten, mit einer ausgemahlten Kupfertafel : nebst der Ankündigung eines neuen Inseckten Werkes page 44 n° 861. "
"Libellula rubra. Die Rothe. Ganz roth, die Flügel hell-durchscheinend mit einem rothen breiten Band in der Mitt' und einem Fleck am aussern Rand gegen der Spitze zu. Bey uns selten"
https://books.google.fr/books?id=ucJcAAAAcAAJ&pg=PA44&lpg=PA44&dq=libellula+rubra&source=bl&ots=4WcEPo_FQF&sig=mr3RdOvJao_5wL7Zl3_9TYt7Mw8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiB7628xczbAhVJrRQKHcjjAZUQ6AEITDAK#v=onepage&q=libellula%20rubra&f=false
https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false
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3°) Libellule ferruginée [Olivier, 1792], Enc. meth. tome 7.
Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle, Insectes ; article Libellule, page 560.
Olivier traduit ici en français le nom de Libellula ferruginata créé par Fabricius en 1781. Or, Libellula ferruginata est considéré comme un synonyme de C. erythraea.
Il décrit aussi page 565 sous le n°31 une "libellule ferrugineuse" L. ferruginea décrite par Fabricius et vivant en Amérique. Les références sont : Fabricius, Syst.ent page 423 n° 19; Sp. ins. I. page 523 n° 25 et Mant. ins. I, page 338 n°27.
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4°) Libellule ferrugineuse [de Selys-Longchamps, 1840]
Monographie des Libellulidés d'Europe page 42 n°7.
"Bien que connaissant la Libellula erythraea de Brullé, de Selys-Longchamps (1840) utilise Libellula ferruginea l'attribuant d'ailleurs maladroitement à Fabricius.
Il restitue correctement le nom de Libellula erytraea et abandonne la Libellula ferruginea (Sel., olim) en 1850." (C. Deliry).
Il s'agit du nom vernaculaire de l'espèce américaine n°31 d'Olivier et du nom scientifique de Fabricius.
Description :
N° 7. LIBELLULA FERRUGINEA. (FABR.)
LIBELLULE FERRUGINEUSE.
Diagnose. — Abdomen déprimé, jaunâtre (rouge vif dans les mâles adultes). Les ailes antérieures un peu safranées à leur base ; les inférieures très-largement. Parastigma jaune. Membranule accessoire noirâtre.
Dimensions. — (Voyez le tableau.)
Synonymie. — LIBELLULA FERRUGINEA. Fabr. Oliv. Vander L. Fonscol. Burm. - SERVILIA ? Drury. - ERYTHREA. Brullé, Expédit. de Morée.
o". Adulte. Tête d'un rouge clair. Yeux rougeâtres, variés de bleuâtre en dessous. Thorax rouge-obscur. Abdomen large, déprimé, entièrement d'un rouge cramoisi éclatant, et les côtés un peu transparents. Une petite ligne dorsale noire sur le 9° segment.Appendices anals supérieurs minces, en fuseau, d'un rouge pâle, ayant deux fois la longueur du dernier segment; l'inférieur plus court, triangulaire, recourbé en haut. Pieds d'un rouge clair. Ailes hyalines ; une petite tache à la base des supérieures et un grand espace jaune-safrané à celle des inférieures. Parastigma jaune-rougeâtre. Membranule accessoire noirâtre. Nervure de la côte rougeâtre en dehors.
2. Tête jaunâtre. Yeux bruns, gris en dessous. Thorax jaunâtre avec deux stries humérales contiguës de chaque côté, l'une brune, l'autre blanchâtre. L'espace entre les ailes brunâtre avec une strie jaune. Abdomen d'un gris verdâtre, un peu plus déprimé que chez le mâle, jaune et transparent sur les côtés, avec une Jigne dorsale et une autre un peu effacée sur chaque côté, le bord des segments, deux points postérieurs peu visibles sur les 5°, 4°, 5°, 6° et 7°, et une ligne transverse sur les 2° et 5°, noirs ; dessous de l'abdomen jaune. Appendices anals jaunes, courts, minces, éloignés l'un de l'autre. Pieds jaunes, à dentelures noires. Tarses bruns. Ailes comme le mâle, mais les taches basales d'un jaune un peu plus clair. Nervures de la côte jaunâtre.
Les mâles nouvellement éclos ne sont pas rouges. Cette couleur est remplacée par du jaunâtre qui tire plus ou moins sur l'orange, et les côtés de l'abdomen sont d'un jaune blanchâtre transparent. Souvent on voit une partie de l'abdomen qui a pris déjà la couleur rouge.
Habite l'Italie centrale et méridionale, le midi de la France, l'Espagne, le nord de l'Afrique et une partie de l'Asie. Je l'ai vue à Naples le 10 mai : elle était très-commune dans les fossés de Ferrare et dans les marais de Ravenne vers le 10 juin. Je ne la vis plus à Venise ni dans la Lombardie, et elle semble ne pas s'y trouver, En Provence, M. de Fonscolombe l'indique au mois de juillet et d'août. L'éclat du mâle adulte est tel qu'on ne peut s'en faire d'idée sans l'avoir vu : au soleil il ressemble à un rubis, mais cette couleur s'évanouit après la mort. Il voltige sur l'eau avec une rapidité et une défiance trèsgrandes, mais on le prend facilement dans les fossés à moitié desséchés. Cette espèce est la même à Java.
Par sa coloration, cette espèce se rapproche de celles de la seconde section, mais la forme déprimée de son abdomen l'en distingue facilement, tandis que la base de ses ailes inférieures, largement safranées, la sépare des précédentes."
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5°) Libellule erythrée [de Selys-Longchamps, 1850]
.Mémoires de la Société royale des sciences de Liège page 24-25
Description :
2. LIBELLULA ERYTHRAEA. Brullé.
LIBELLULE ÉRYTHRÉE.
Diagnose. — Abdomen déprimé, jaunâtre (rouge vif chez le mâle adulte), les ailes supérieures un peu safranées a leur base , les inférieures très-largement. Ptérostigma oblong (long d'une ligne trois quart au moins), jaune. Membranule noirâtre. Pieds en grande partie jaunâtres ou roussâtres.
Ajoutez à la description : Une grande échancrure au devant du mésothorax , a peu près comme chez les Uracis. - Vertex d'un rouge vif — Nervure costale ainsi que la 2° et la 5° grande nervure rouge ainsi que les nervules qui y adhèrent. — L'écaille vulvaire de la femelle saillante , relevée presqu'à angle droit avec l'abdomen , a peu près comme chez la vulgata.
Les exemplaires d'Egypte cités dans la synonymie ont le ptérostigma un peu plus long, mais M. Hagen qui les a examinés n'y trouve aucune différence spécifique.
Habitat. Elle s'étend plus au nord qu'on ne l'avait cru d'abord. M. Rambur l'a prise aux environs de Paris. Moi-même je l'ai vue à Montmorency à la mi-juillet, M. Foudras à Lyon, Devillers en Bresse. Se trouve dans la Hongrie méridionale , en Espagne , en Corse , en Sardaigne , en Sicile, en Italie , en Grèce (Messénie, mai.— Archipel , août : Brullé ) et aux Indes orientales , à moins qu'il n'y ait encore une espèce très-voisine confondue avec celle-ci. Elle varie beaucoup pour la taille sans sortir du même climat ; la base des ailes supérieures varie un peu sous le rapport de l'étendue de l'espace safrané. Les individus pris en Algérie par M. Lucas sont de grande taille. La figure du mâle donnée par M. de Charpentier représente le ptérostigma noir. C'est une erreur; il devrait aussi y avoir une nervule dans le triangle des ailes. Ce n'est pas sans quelque répugnance que je change le nom de ferruginea, qui était généralement admis depuis Vanderlinden qui l'avait pris dans Fabricius; mais M. Hagen qui a examiné dans le musée Lund-Schestedt l'exemplaire type de la ferruginea Fab. de l'inde, s'est assuré que c'est la même que la servilia Drury ; ce synonyme est même écrit sur l'étiquette. Le nom de ferruginea doit donc disparaitre et M. de Charpentier s'est trompé en croyant différentes les espèces de Drury et de Fabricius, par la seule raison que ce dernier parle d'un point jaune aux côtés de la bouche. Or Drury ne dit pas qu'il n'y a pas de point. Quant à la ferruginata de Fabricius du Cap, M. de Charpentier l'éloigne de l'erythrœa par ce qu'elle a l'abdomen ferrugineux et les pieds très-ciliés. Le premier caractère est cependant exact sur les exemplaires secs, et le second ne signifie pas grand chose , du moment qu'il n'est pas comparatif avec une autre espèce. La ferruginata est donc synonyme de l'erythrœa à moins qu'il ne s'agisse d'une autre espèce voisine qui habiterait le Cap de Bonne Espérance. La Libellula servilia (Drury. App. vol. 2. 1775) dont nous venons de parler, diffère à peine de l'erythrœa. Généralement elle est un peu plus grande, plus allongée , et le bout des ailes est un peu sali. M. Rambur dit que la tache basilaire safranée des ailes est beaucoup plus petite.Ce caractère semble variable, car je possède des exemplaires où cette tache est en effet plus petite, tandis que chez d'autres elle est plus étendue ; tel est entr'autres celui figuré par Drury et qui à coup sûr doit être considéré comme le type de l'espèce. L'erythrœa a généralement 10 à 11 nervules antécubitales ; chez la servilia il y en a 11 à 12. Le nom de Libellula rubra Devillers n'a pu être attribué à l'erythrœa, attendu que Devillers cite comme type la rubra de Müller qui est du Danemarck , et qui répond sans doute à la flaveola adulte."
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Le Crocothémis écarlate", Paul-André Robert 1958.
Notre nom vernaculaire en usage actuellement a été créé par le peintre et odonatologue suisse Paul-André Robert (1901-1977) dans Les Libellules (Odonates), publié par Delachaux et Niestlé, coll. "Les beautés de la nature" en 1958.
L'auteur propose aussi le nom de "Crocothémis d'Erythrée", par contre-sens puisque erythrea est un qualificatif de couleur et non géographique.
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L'adjectif "écarlate" qualifie depuis le XVIIe siècle, une étoffe d'un rouge vif, car ces tissus étaient colorés par une teinture à case de cochenille.
Le Wiktionnaire indique :
(XIIe siècle) De l’ancien français escarlate via le latin médiéval scarlatum, au persan سقرلاط, saqirlāṭ, qui désignait une étoffe précieuse, plutôt bleue à l’origine, ornée de sceaux, et qui est issu du grec ancien σφραγίς, sphragís (« sceau »); ou, selon le CNRTL, la version arabe viendrait plutôt d'un grec médiéval σιγιλλάτος, celui-ci d'un bas-latin sigillatus, ce bas-latin étant fait à partir du latin classique sigillum « sceau » (déminutif de signum), et aurait le sens de « tissu recouvert de sceaux »
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"La Libellule écarlate" Jean-Louis Dommanget 1987.
Étude faunistique et Bibliographique des Odonates de France page 66. L'auteur renvoie à Robert 1958.
En réalité, le zoonyme "Libellule écarlate" apparaît pour la première fois, dans le moteur de recherche, en 1983 dans un ouvrage anglais : The Dragonflies of Great Britain and Ireland, vol. 7 partie 1, Harley Books, de C.O. Hammond, R.R. Askew et R. Merritt.
Comme pour le cas des papillons, c'est sans doute face à la nécessité de proposer systématiquement dans les publications anglo-saxonnes un nom vernaculaire (ici en français et en allemand) pour chaque espèce en parallèle du nom vernaculaire anglais qui a incité les auteurs à combler la carence de notre langue dans la désignation des espèces d'insectes.
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NOMS VERNACULAIRES EN D'AUTRES LANGUES.
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En néerlandais : VUURLIBEL
En frison : FJOERREADE LIBEL, FJOERLIBEL, FJOERBÜK
En allemand : FEUERLIBEL
En anglais : SCARLET DRAGONFLY, BROAD SCARLET, COMMON SCARLET-DARTER, SCARLET DARTER
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SOURCES ET LIENS.
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Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici.
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
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OUTILS DE ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
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