Zoonymie des Odonates : les noms de l'Orthetrum coerulescens (Fabricius, 1798), "L'Orthétrum bleuissant".
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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. La "zoonymie populaire" (et volontiers extra-européenne) était jusqu'à présent la seule branche un peu développée de cette science à peine née.
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Zoonymie des Odonates.
GÉNÉRALITÉS
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Avant l'ère des noms, celle des enluminures. Les manuscrits français de la BnF (base Mandragore).
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Avant l'ère des noms, les enluminures de Jean Bourdichon dans les Grandes Heures d'Anne de Bretagne.
ANISOPTÈRES
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Zoonymie pré-linnéenne des Odonates : origine du nom de genre Libellula, Linnaeus, 1758.
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Le genre Gomphus, Leach, 1815.
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les noms de Somatochlora flavomaculata (Vander Linden, 1825), "la Cordulie à taches jaunes".
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les noms de Gomphus pulchellus, (Selys, 1840), "le Gomphe joli".
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les noms de Gomphus simillimus (Sélys, 1840), "le Gomphe semblable".
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les noms de Gomphus vulgatissimus (Linnaeus, 1758), le Gomphe vulgaire.
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ZYGOPTÈRES
BIBLIO :
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Résumé.
— genre Orthetrum Newman 1833, Ent. Mag. , 1:511. : Des deux suffixes grecs orthos "droit" et êtron "abdomen". En 1833, l'entomologiste britannique Edward Newman répartit les Libellulidae en quatre genres selon la forme de leur abdomen (-etrum) : les Sympetrum " à l'abdomen latéralement comprimé" comme S. vulgatum, les Orthetrum "à l'abdomen parallèle latéralement" comme O. cancellatum et O coerulescens, les Platetrum "à l'abdomen dilaté et aplati" comme L.depressa, et les Leptetrum "à l'abdomen conique et pointu" comme L. quadrimaculata. Seuls les deux premiers genres ont été conservés, mais la distinction par la morphologie de l'abdomen a perdu de sa pertinence.
— espèce : O. cœrulescens (Fabricius, 1798), Ent. Syst. Suppl. : 285. Cœrulescens, "devenant bleu" — dérivé tardif du latin caeruleus, a, um "bleu" — qualifie les changements de la couleur bleutée de l'abdomen du mâle due à la pruinescence qui lui est propre.
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— Noms en français : 1°) "La Sylvie", Geoffroy, 1762 ; 2°) "La Libellule bleuâtre", Sélys 1840. 3°) "L'Orthétrum bleuissant", Paul-André Robert, 1958. Synonyme : "La Libellule du Mont-Olympe" P.A Robert (Libellula Olympia Fonscolombe 1837).
— Noms en d'autres langues.
- en allemand : Der Kleine Blaupfeil
- en catalan : El Parot estudiant,
- en suédois : Mindre sjötrollslända
-en néerlandais : De beekoeverlibel
-en frison : Lytse ringlibel, Kwelsitter
- En anglais : The keeled skimmer,
-en gallois : llwyr cribog
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NOM SCIENTIFIQUE.
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NOM DE GENRE ORTHETRUM NEWMAN 1833.
http://www.lavieb-aile.com/2018/03/zoonymie-des-odonates.le-nom-de-genre-orthetrum-newman-1833.html
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NOM D'ESPÈCE O. COERULESCENS (FABRICIUS, 1798).
[Libellula cœrulescens], Johann. Christian Fabricius, 1798. Joh. Christ. Fabricii hist. nat. oec. et cameral. p.p.o. societ. Hafn. ... Entomologia systematica : emendata et aucta, secundum classes, ordines, genera, species, adjectis synonimis, locis, observationibus, descriptionibus. - pp. [1-3], 1-572. Hafniae. (Proft & Storch). page 285.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/82436#page/291/mode/1up
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Description originale :
Cœrulescens 18-19.. L[ibellula] alis hyalinis: stigmate marginali fusco, corpore coerulescente,
Habitat in Italia Dr. Allioni.
Media. Os flauescens fronte nigricante. Corpus coerulescens, immaculatum. Alae basi immaculatae.
Traduction personnelle :
Libellula Cœrulescens, 18-19, ailes transparentes, tache marginale brune, corps bleuâtre.
Vit en Italie Dr Allioni
Bouche jaunâtre, front noir. Corps bleuâtre, sans taches. Bases des ailes sans taches.
Le spécimen décrit (un mâle) vient de la collection de Carlo Allioni (1728-1804) de Turin, auteur du Manipulus insectorum tauriniensium en 1762-1765 et directeur du Jardin Botanique de Turin. On lui doit la description de Sympetrum pedemontanum (O. F. Müller in Allioni, 1766). Fabricius lui rendit visite en 1768 :
http://www.lavieb-aile.com/article-coquebert-121084031.html
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ÉTUDE DE L'EPITHÈTE COERULESCENS.
Cœrulescens ou caerulescens dérive du latin caeruleus, a, um "bleu, bleu sombre, " (lui-même dérivé de caelum, "ciel" et prend le sens de "bleuâtre, bleuissant" .
https://fr.wiktionary.org/wiki/caerulus#la
Gaffiot : http://micmap.org/dicfro/search/gaffiot/caeruleus.
En réalité, il est plus exact d'écrire, avec J.A Jobling : "
"Unattested L. caerulescens, caerulescentis bluish (neither caerulescere nor caerulescens have been found in Classical Latin, but their existence may be inferred from caeruleus azure-blue, by the example, among others, of rufus red, ruddy, giving rufescere to become reddish, and rufescens, rufescentis reddish). "
- Caerulescens apparaît, exclusivement sous la plume des naturalistes, en 1748 et 1752 en Ornithologie (Edwards, Coccothraustes caerulescens ; Hill, Turdus totus caerulescens) et en 1753 en minéralogie (Borax crudus caerulescens) .
- Coerulescens apparaît en 1743 à propos d'un fossile ; en 1753 en minéralogie chez Wallerius avec la traduction de "bleuâtre" : "minera ferri cœrulescens solida / la mine de fer bleuâtre à points brillans" . On le trouve en 1754 en Entomologie : Cerambrix viridi-cœrulescens, "Capricorne d'un verd-bleu".
Cet épithète appartient à la description originale et qualifie le corps du spécimen. Nous l'associons à la teinte bleuâtre du thorax et de l'abdomen, teinte que nous qualifions de "pruine" (du latin pruina, "gelée blanche") car elle a cet aspect cireux, poussiéreux et blanchâtre qui se retrouve aussi sur les fruits tels que les prunes ou les raisins.
La couleur bleue n'est donc pas franche, elle est atténuée et voilée, mais aussi mouvante ou changeante ce qui justifie ce qualificatif de "bleuissant" dans le sens de "tirant sur le bleu" plutôt que dans le sens de "devenant bleu".
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Synthèse des dénominations des Odonates 1758-1798 :
Dans son Systema naturae inaugural de 1758 (10e éd) , Linné avait décrit 18 espèces, dont 13 espèces européennes :
- Libellula quadrimaculata
- Libellula depressa
- Cordulia aenea
- Aeshna juncea
- Aeshna grandis
- Gomphus vulgatissimus
- Onychogomphus forcipatus
- Sympetrum vulgatum
- Sympetrum flaveolum
- Orthetrum cancellatum
- Coenagrion puella
- Leucorrhinia rubicunda
- Calopteryx virgo
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Entre 1758 et 1789, avant la publication de Fabricius de 1798, 14 autres espèces européennes ont été décrites :
- Aeshna cyanea (O. F. Müller, 1764)
- Brachytron pratense (O. F. Müller, 1764)
- Libellula fulva O. F. Müller, 1764
- Sympetrum sanguineum (O. F. Müller, 1764)
- Sympetrum pedemontanum (O. F. Müller in Allioni, 1766)
- Aeshna isoceles (O. F. Müller, 1767)
- Platycnemis pennipes (Pallas, 1771)
- Anax junius (Drury, 1773)
- Pyrrhosoma nymphula (Sulzer, 1776)
- Sympetrum danae (Sulzer, 1776)
- Calopteryx splendens (Harris, 1780)
- Aeshna caerulea (Ström, 1783)
- Ophiogomphus cecilia (Geoffroy in Fourcroy, 1785)
- Ceriagrion tenellum (Villers, 1789)
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Fabricius y a ajouté en 1798 Orthetrum coerulescens et Lestes barbarus .
La première leçon de ce récapitulatif est que les épithètes cyanea (bleu foncé, bleu azur) et caerulea (id.) avaient déjà été employées pour le genre Libellula de l'époque. Fabricius devait donc moduler l'adjectif de couleur pour s'en démarquer.
D'autre part, parmi ce qui deviendra les Orthetrum, seul O. cancellatum a été décrit, par Linné, sous sa forme femelle jaune. La couleur bleue d'O. cœrulescens suffisait donc alors à la distinguer. Mais Fabricius souligne que cette couleur bleue du corps est sans tache (immaculatum), et cette absence de noir au bout de l'abdomen la distingue d'O. Cancellatum mâle. Tout comme la couleur des ptérostigma, fusco (brun, disons jaune) et non noirs. Enfin, les ailes également sans tache la distingue des espèces du genre Libellula actuel (L. depressa, fusca et quadrimaculata alors décrites).
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Conclusion :
Cœrulescens, "devenant bleu" dérivé tardif du latin caeruleus, a, um "bleu" qualifie les changements de la couleur bleutée de l'abdomen du mâle due à la pruinescence qui lui est propre.
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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.
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POITOU-CHARENTE NATURE
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/orthetrum-bleuissant/
" Coerulescens de caeruleus (lat) = bleu ciel : l’abdomen du mâle est d’un bleu gris très clair."
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DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
"from Lat. caerulescere, pres. part. caerulescens = becoming blue, somewhat blue probably in reference to the increase in blue pruinescence in maturing males."
(du latin caerulescere, participe caerulescens = devenant bleu, avec quelque chose de bleu, en référence avec la pruine bleue des mâles matures".
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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
" coerulescens (Orthetrum) - caeruleus, a, um = azzurro. Per la colorazione dominante del corpo ."
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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
"-coerulescens (Fabricius) [l. becoming blue] describes the changing of colour in the males due to pruinescence.
Mature males of -pruinosum [l. covered with hoarfrost, pruinous] show a bloom, which is not blue, as in the European libellulid species, but reddish violet.." [Orthetrum pruinosum (Burmeister, 1839)]
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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
"caeruleus (bijvoegelijk naamwoord van caelum - hemel) = blauwe"
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ILLUSTRATIONS.
LUCAS 1900.
http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/picture?id=12753
Le mâle :
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La femelle :
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LES NOMS VERNACULAIRES.
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LES NOMS EN FRANÇAIS.
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1°) "La Sylvie", Geoffroy, 1762.
GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. page 226 n°9.
https://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/226/mode/2up
"9. LIBELLULA thorace viridi nitido , lineis flavis ; alis albis , abdomine nigro cœrulescente.
-Linn. faun. fuec. n. 768, Libellula thorace viridi nitido , lineis flavis , alis pallidis , abdomen nigro,
-Raj. inf. p. 49 , n. 5. Libella maxima , abdomine breviore , latioreque cœruleo.
-Idem. p. 140. Libella maxima abdomine breviore , & crassiore latioreque cœruleo.
-Reaum. ins. tom. ij. Tab.. 3 5 , F. 2.
La sylvie.
Longueur 2 pouces.
Ses yeux sont bruns , sa tête & son corcelet sont verdâtres avec deux bandes jaunes; mais un peu irrégulières sur les côtés du corcelet. Ses pattes sont d'un brun noir. Les aîles, du moins dans celles que j'ai, sont tout-à-fait diaphanes , avec une petite tache brune oblongue au bord extérieur : M. Linnaeus dit qu'elles sont un peu jaunâtres. Le ventre cylindrique & gros est jaune en-dessous , & en-dessus il est noir, mais couvert d'une poussière grise , cendrée & bleuâtre , ce qui fait aisément distinguer cette espèce."
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Le nom de Sylvie s'inscrit, avec le n°9, dans la série de prénoms féminins que Geoffroy a réservé aux 14 espèces de "demoiselles" ou libellules qu'il décrit. Il est le quatrième de son groupe des Demoiselles à ailes étendues .
Geoffroy décrit un mâle, puisqu'il signale l'abdomen couvert d'une pruine bleuâtre (première description, antérieure à Scopoli).
On sait que Geoffroy omit, dans l'ensemble de son entomologie parisienne, de donner un nom d'espèce en latin, selon les principes linnéens. Cela sera corrigé en 1789 dans l'édition que Fourcroy fit paraître, avec le nom Libellula sylvia ; La Sylvie. (page 346).
https://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/346/mode/2up
Le nom de Sylvie est repris par Charles de Villers en 1789 lorsqu'il décrit page 4 :" Libellula depressa (La Sylvie)".
https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false
Pour Linné en 1767 dans Syst. nat. 12ème ed., la Sylvie de Geoffroyest identifiée comme étant sa Libellula depressa. Mais dès 1803, les 2 principaux naturalistes français Olivier et Latreille écrivent : "Il faut rapporter à cette espèce celles que Geoffroy nomme éléonore et philinte , et non la sylvie ou le n° 9, ainsi que l'indique Linnaeus dans sa douzième édition de son Systema naturae."
En effet, la principale différence entre les genres Libellula et Orthetrum est que les ailes du premier sont pourvues à leur base de taches triangulaires sombres qui sont totalement absentes du second. Or, Geoffroy précise que les ailes de sa Sylvie "sont tout-à-fait diaphanes", c'est donc un Orthetrum, mais le genre ne sera décrit qu'en 1833. En 1827, dans le Dictionnaire des sciences naturelles vol. 51 page 424, Duméril rapproche le premier la Sylvie de Geoffroy d'Orthetrum cancellatum,
https://books.google.fr/books?id=lnipvExuYagC&dq=%22cancellata%22+%22sylvie%22&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
En 1998, Jacques d'Aguilar et Jean-Louis Dommanget reprennent cette identification de la Sylvie avec Orthetrum cancellatum et associent L. depressa avec l'Eléonore de Geoffroy.
En 2019, Cyrille Deliry corrige cette identification et associe La Sylvie avec Orthetrum coerulescens.
http://www.deliry.com/files/libellulasylvia.html
"La Sylvie de Geoffroy (1762) est finalement nommée Libellula sylvia par de Fourcroy (1785). Nous sommes en présence d'un Orthetrum en raison de ses ailes complètement diaphanes et de son abdomen pruineux bleuté. Néanmoins d'anciens auteurs l'avaient associée à tort avec Libellula depressa. En 1985, d'Aguilar et Dommanget la présente comme un Orthetrum cancellatum. Or, la description de Geoffroy (1762) parle de petites taches brunes au bord extérieur des ailes, ce qui est selon nous une indication pour certains mâles d'Orthetrum coerulescens qui présentent cette caractéristique originale partagée avec Libellula fulva mais de manière plus discrète. "
Pour ma part, dans ma lecture de la description de Geoffroy, j'ai interprété " Une petite tache brune oblongue (adjectif crucial pour ma thèse) au bord extérieur des ailes" comme correspondant au ptérostigma (un terme qui n'apparaît qu'au début du XIXe pour des raphididae). Fourcroy décrit "alis puncto marginalis fusco", un point brun de l'extérieur des ailes, ce caractère punctiforme s'opposant à une coloration en plage.
Par contre, effectivement, les pterostigmas d'O. cancellatum sont noirs, et ceux d'O. coerulescens sont bruns, ce qui m'incite à vous suivre avec enthousiasme sur votre assimilation Sylvie = O coerulescens, mais sur cet argument.
Je ne retiens donc pas La "Sylvie" de Geoffroy comme le premier nom français de l'Orthetrum cancellatum.
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2°) La "Libellule bleuâtre", Sélys 1840.
Monographie des Libellulidées page 38 n°5.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f40.item.r=selys
Libellula caerulescens [sic] Fab., LIBELLULE BLEUÂTRE
Sélys décrit chez le mâle l'abdomen "en entier d'un bleu cendré-clair pulvérulent en dessus, noirâtre en dessous", les appendices anals "saupoudrés de bleus", les pattes "noir-bleuâtre", la réunion des ailes avec le thorax "brune, saupoudrée de bleu" ; et cette précision du vocabulaire des couleurs témoigne du caractère complexe de la couleur bleue lorsqu'elle s'associe à la pruine.
Les mêmes noms sont repris en 1850 dans la Revue des Odonates.
"La Libellule Olympie", synonyme.
Dans sa Monographie, Sélys a décrit en n°6 Libellula Olympia "la Libellule Olympie", que Fonscolombe a cru bon de distinguer de L. cœrulescens en 1837. Annales de la Société Entomologique de France VI, page 139 Pl. 6 figure 2.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/34582#page/143/mode/1up
La nouvelle espèce tire son nom du Mont Olympe (819 m), à Trets (Bouche-du-Rhône), au nord de Saint-Zacharie où la famille Fonscolombe possédait une propriété, le domaine du Moulin-Blanc.
https://www.google.com/maps/place/Mont+Olympe/@43.4379556,5.6415572,12z/data=!4m5!3m4!1s0x12c9761a25f51651:0xed6f8278c9b383e1!8m2!3d43.431008!4d5.738546!5m1!1e4
Rambur, en 1842, détaille aussi cette L. Olympia page 67.
https://books.google.fr/books?id=tORfAAAAcAAJ&dq=%22libellula+olympia%22+fonscolombe&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
Mais en 1850, Sélys la place en synonyme de L. Caerulescens. dans sa revue des Odonates page 22
https://books.google.fr/books?id=L9c5AAAAMAAJ&dq=Libellula+olympia&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
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3°)"L'Orthétrum bleuissant", Paul-André Robert 1958.
Paul-André Robert, Les Libellules (Odonates), 1958 page 263.
https://books.google.fr/books?hl=fr&id=RoS9uwEACAAJ&dq=%22libellules%22+odonates+P.A.+Robert&focus=searchwithinvolume&q=coerulescens
L'auteur suisse se rend coupable d'un barbarisme en "traduisant" le nom de genre Orthetrum par le terme "Orthétrum". C'est lui qui rompt avec la traduction de cœrulescens en "bleuâtre" par Sélys, pour choisir "bleuissant".
"L'Orthétrum bleuissant" a été adopté par la SFO, l'INPN, et les auteurs des guides naturalistes.
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4°) Synonyme : "La Libellule du Mont-Olympe" (Robert 1958)
P.A. Robert cite dans le même paragraphe, comme synonyme de O. cœrulescens, la Libellula Olympia de Fonscolombe, à laquelle il donne le charmant nom de Libellule du Mont-Olympe.
Les illustrations de Fonscolombe 1837 pl. VI:
Le mâle :
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La femelle :
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LES NOMS EN D'AUTRES LANGUES.
- en allemand : Der Kleine Blaupfeil
- en catalan : El Parot estudiant,
- en suédois : Mindre sjötrollslända
-en néerlandais : De beekoeverlibel
-en frison : Lytse ringlibel, Kwelsitter
- En anglais : The keeled skimmer,
-en gallois : llwyr cribog
-en breton (en attente de validation) : broud-aer kof-glas
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SOURCES ET LIENS.
Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici.
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
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OUTILS DE ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages,
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012, : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata, Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178.
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— JOBLING (James A. ), 2010, Helm Dictionary of Scientific Bird Names Bloomsbury Publishing, 30 juin 2010 - 432 pages
https://books.google.fr/books?id=-RfSBAAAQBAJ&dq=caerulescere,&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
https://www.hbw.com/dictionary/key-to-scientific-names-in-ornithology?name=&page=433
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE :
— GEOFFROY in FOURCROY : FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy.
http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up
— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p.
https://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/226/mode/2up
— LATREILLE (Pierre André), 1804, Histoire des Libellulines, in Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés et des insectes..., Volume 13, An XIII [1804] p. 16
https://books.google.fr/books?id=mYo-AAAAcAAJ&pg=PA16&dq=%22latreille%22+ulrique&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjc8cXytJvbAhWDvxQKHapoCJIQ6AEILzAB#v=onepage&q=%22latreille%22%20ulrique&f=false
— OLIVIER (Guillaume-Antoine ), 1789, Histoire naturelle, Discours préliminaire page 560.
https://books.google.fr/books?id=T00_AAAAcAAJ&pg=PA560&dq=%22+depressa%22+libellula&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjuoP6H_czfAhUNzhoKHfb2Bg4Q6AEIKzAA#v=onepage&q=%22%20depressa%22%20libellula&f=false
— SELYS-LONGCHAMPS ( Michel Edmond, Baron de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840 - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage
— VILLERS (Charles de) 1789, Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta; dd. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, andc. speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galliae Australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante and augente Carolo de Villers, ... Tomus primus °-quartus!: 1789 page 10 n°16 et 11 n°20.
https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false