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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 15:40

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien.

 

 

Voir sur Plouvien :

 

Voir sur la famille Richard :

Voir aussi sur les monuments funéraires :

 

PRÉSENTATION.

Ce tombeau ou plutôt cénotaphe était jusqu'au XIXe siècle dans la chapelle de Tariec, sur la rive de l'Aber-Benoît à l'ouest de Plouvien.

 

"En l'année 1518, Monseigneur Jacques de Rohan fondait, près du populeux village de Gréan, la petite chapelle de Saint-Tariec. Par lettre du 13 octobre, le vicomte de Léon approuva la dotation proposée par Laurel-Benoît Richard, recteur de Centré et chanoine de Nantes, pour son ornementation et l'établissement d'une chapellenie. Ces deux actes, cités dans le registre de la principauté de Léon, sont également mentionnés dans une délibération du corps municipal de Plouvien, sous la date du 13 février 1791. « Alors que, pour la première fois, note M. Le Guen, c'était en 1822, nous visitâmes ces lieux, déjà la toiture tombait en ruines, les murailles se lézardaient, la magnifique verrerie de la croisée principale était bien ébréchée, la tombe (du chanoine Richard) annonçait le passage d'un vandale moderne. Sur les vitraux coloriés, il nous en souvient, brillaient du plus vif éclat quelques écussons des familles anciennes ; dix ans plus tard, le chevalier de Fréminville y reconnaissait les armoiries des seigneurs de Kergounadech, de Kerouartz, de Trévern Lézérec. Cependant l'objet le plus digne de l'attention d'un archéologue c'était le tombeau du chanoine Laurent-Benoît Richard de Tariec... De cette chapelle qui, naguère si orgueilleuse de ses atours, dominait une vallée des plus pittoresques, il ne reste plus hélas ! de vestiges. Aliénée au commencement de la Révolution, malgré les, protestations réitérées du corps politique de la paroisse, elle fut bientôt abandonnée à l'oubli par les acquéreurs. En 1842, l'administration des Ponts et Chaussées vint achever l'oeuvre des vandales et du temps ». On voyait au-dessus de la porte d'entrée les armes des Richard, sieurs de Tariec : d'azur au rencontre de cerf surmonté d'une étoile a huit rais et accosté de deux roses de même. La chapellenie des sieurs de Tariec, dont ils étaient les présentateurs, et après eux les Kerouartz, était desservie dans la chapelle ; elle comportait un revenu de 300 livres, avec charge d'y célébrer une messe les dimanches et fêtes et un service à chaque fête de la Vierge (Abbé Le Guen 1888)."

 

La famille Richard.

J'ai déjà décrit les armoiries de cette famille Richard (et son alliance avec la famille Le Scaff) lorsque je les ai rencontrées dans la cathédrale Saint-Pol de Léon : 

Les Richard sont armoriés :  d’azur au rencontre de cerf d’or surmonté d’une étoile à huit rais d’argent accosté de deux roses de même  et ont pour devise « Meuli Doue » (Louez Dieu), alias « Dominus in circuitu », ("le seigneur Dieu est tout autour" ?)

C'est le chanoine Olivier Richard, archidiacre d'Ack, chanoine de Léon et de Nantes, conseiller aux Grands jours du Parlement de Bretagne, vicaire général de l'Evêque de Nantes,  qui a fait construire vers 1535 la Maison Prébendale dont s'enorgueillit à juste titre la ville.

https://www.saintpoldeleon.fr/maison-prebendale

Il est décédé en 1539. Son enfeu, édifié par son frère François, existe encore dans la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon, chapelle des Toussaints (aujourd'hui Saint-Joseph ou du Saint-Sacrement). Deux anges y présentent ces armoiries, dans un monument aux pilastres Renaissance. Paul Peyron le décrit en détail dans son ouvrage sur la cathédrale (1901) avec la lecture de l'inscription 

Le frère d'0livier, François Richard, protonotaire apostolique, archidiacre de Léon, chanoine de Léon et de Nantes, recteur de Ploudalmézeau et de Quervignac, obtint aussi d'être enterré dans la cathédrale.

—PEYRON (Paul Théophile Malo, 1901, La cathédrale de Saint-Pol, et le minihy Léon

https://archive.org/details/lacathdraledesa00peyrgoog/page/n44/mode/2up

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IM29000778

Les trois frères, Olivier, François et Laurent étaient  fils de Guyon Richard, secrétaire du duc François II, en 1488, et descendant de Simon Richard, l'un des écuyers du combat des Trente, en 1351. (Pol de Courcy, Bull. Association Bretonne 1851 p. 121)

https://archive.org/details/bulletinarcheolo03asso/page/n123/mode/2up

Guy Le Borgne, dans son Armorial Breton de 1667, indique :

"Richard jadis à Kerriel et Ponchasteau près Lesneven, Kerja en Plestin évesché de Tréguier et autres, d’azur au massacre de cerf d’or surmonté d’une rose de gueulle et acostée de deux tourteaux de mesme en pointe ; l’un des trente chevaliers choisis pour combattre à la bataille de Trente, estoit de cette famille-là."

 

Description (d'après E. Le Seac'h).

 

J'ai repris la description très complète d'E. Le Seac'h (2014), qui s'inspire de celle d'Y.P. Castel (1997). Le tombeau avait été d'abord décrit par le Chevalier de Fréminville puis par Pol de Courcy dans son site d'origine, la chapelle de Tariec à Plouvien. Cette chapelle étant tombée en ruine depuis le début du XIXe siècle, le tombeau a été transporté en l'église paroissiale, où l'abbé Le Guen l'a décrit en 1888. Le chanoine Peyron en a donné à son tour une description en 1907.

"L'atelier des Prigent a réalisé le gisant du chanoine Laurent Richard à Plouvien. Ce tombeau, situé sous la troisième arcade du bas-côté sud de l'église construite sur les plans de Joseph Bigot en 1856 provient de la chapelle, aujourd'hui disparue, du manoir de Tariec, près des rives de l'Aber-Benoît. Entièrement en kersanton, le gisant repose sur un coffre divisé en six panneaux sur les côtés longs  et en deux sur les côtés courts. Le tombeau mesure 2, 50 mètres de long, 1,04 mètre de large et 77 cm de haut. Le gisant fait 1,98 mètre de long et chaque pleurant 41 centimètres de haut.

Chaque panneau est séparé par des pilastres engagés ou des colonnes torsadées gothiques. Sur  quatorze panneaux, un pleurant chemine vers la tête du gisant. Ce cortège de moines encapuchonnées rappelle les pleurants du tombeau du chancelier de Bretagne Philippe de Montauban — mort en 1514— et d'Anne du Chastelier à Ploërmel, ou ceux qu'on trouve en Bourgogne où Claus Sluter, au début du XVe siècle, a innové en introduisant un cortège de pleurants dans une série d'arcatures du tombeau de Philippe Le Hardi de 1404 à 1406 (Claus Sluter étant mort en 1406 en ne réalisant que 2 pleurants, c'est son neveu Claus de Werwe qui acheva le monument en 1411).

Laurent-Benoît Richard, chanoine à la cathédrale de Nantes et recteur de Cintré, était docteur en droit civil et vivait dans la première moitié du XVIe siècle. Ce tombeau a souvent été assimilé (Fréminville) à celui de son frère Olivier, qui est pourtant enterré avec leur autre frère François, décédé en 1539, à Saint-Pol-de-Léon, dans une chapelle absidiale de la cathédrale.

À Plouvien, la devise, qui est inscrite sur des phylactères sur trois faces du tombeau, est compléte : à la tête du gisant, "CAR/ET. DOE", au nord "ME[V]LI / DOE" et aux pieds du gisant  "ENORI/DOE". ("Aimer Dieu, louer Dieu, honorer Dieu". Le blason des Richard est figuré à six reprises sur le gisant :  d'azur au rencontre de cerf d'or, surmonté d'une étoile à huit rais d'argent et accosté  de deux roses de même, identique à celui de la porte d'entrée de la chapelle de Tariec.

Le tombeau est constitué d'une dalle avec un gisant encadré de deux angess agenouillés qui tiennent un blason où figurent à droite la Vierge au calvaire et à gauche le Christ en croix. Laurent Richard est allongé sur le dos, les mains jointes en prière. À ses pieds est couché un animal que le chevalier de Fréminville a identifié à un cerf secondairement décapité, mais où Y.P. Castel a reconnu plus justement un sanglier [ou du moins un porc, en l'absence de défenses].

Le gisant  porte un surplis recouvert d'une chape plus courte. Dessous, dépasse au niveau du col une mosette (camail propre aux chanoines) décorée de fronces verticales qui se retrouvent au niveau des poignets. Le mors de la chape est aussi décoré de cabochons encadrant un soleil représentant des lys héraldiques et une flamme. Son orfroi est agrémenté de galons décorés de cabochons, imitant des pierres précieuses, d'un liseré de perles et de l'écu familial.

Sur la partie droite de l'orfroi, deux petits personnages encadrés de fines colonnettes en nids d'abeille sont superposés. En haut, saint Laurent, patron du chanoine, se reconnaît facilement à sa grille et à sa dalmatique de diacre. En dessous,  un évêque barbu est coiffé d'une mitre ; il bénit de la main droite et tient une crosse de la main gauche. Il semble logique d'y voir saint Benoît, deuxième patron de Laurent-Benoît Richard, mais ce saint est un abbé (qui tient sa crosse à droite) et non un évêque. D'autre part, le manteau, dont le plis fait retour sous le poignet gauche, semble recouvrir son torse et ses jambes nues, ce qui a intrigué Y.P. Castel . L'abbé Le Guen hésitait à y voir saint Jaoua, patron de la chapelle éponyme de Pluvien.

Le gisant est tête nue, les cheveux divisés en fines mèches souple avec une petite tonsure sur le haut du crâne. L'arcade sourcilière est taillée en accent circonflexe. Les yeux globuleux, qui ont une paupière supérieure plus large que celle du dessous, sont légèrement bridés. Les narines dilatées et la bouche entrouverte donnent une impression de vie.

Le tombeau est de deux mains différentes. Le gisant lui-même est de l'atelier des Prigent. La qualité du visage aux traits fins ainsi que l'ornementation des vêtements sont de Bastien Prigent. Mais les pleurants de facture plus grossière sont d'un sculpteur moins habile qui avait sans doute été engagé pour accomplir le gros de l'ouvrage.

La tête du défunt repose sur un coussin dont les angles sont décorés de boutons sauf celui du sud-ouest, brisé. La barrette à quatre cornes, signe de son grade de docteur, est posée à plat à sa droite.

Le chanoine porte, en relation avec ses grades de docteur en théologie et en droit et de sa dignité de chanoine, d'une église cathédrale un anneau sur la deuxième phalange de l'annulaire droit et une bague sur celle du majeur gauche, tandis qu'une autre bague est portée sur la première phalange de l'auriculaire gauche. Elles portent des cabochons imitant des pierres précieuses.

Il porte des chaussures à bout carré et coqué, et à fente d'aisance sur le cou-de-pied."

 

 

 

 

 

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant de Laurent Richard dans l'église de Plouvien.
Cliché E. Le Seac'h

 

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Saint Laurent tenant le grill de son martyre.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Saint Benoît en évêque ? [ou saint Jaoua??]

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Le sanglier.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Les chaussures du chanoine.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Le coffre et ses pleurants.

 

Le long du coffre du tombeau, des pleurants encapuchonnés cheminent vers la tête du gisant. Ils sont disposés dans des niches encadrées de pilastres rectangulaires, tandis que deux anges centraux sont encadrés de colonnes torsadées.

Je les ai numérotés de 1 à 16.

La plupart des priants tiennent un livre ouvert (n° 1, 2, 5, 6, 7, 9, 10, 12,16). Le livre du n°13 est suspendu à son poignet. Trois sont sculptés mains jointes, dont un de face (n°3). Trois autres, chacun à un bout du gisant, tiennent un chapelet entre leurs mains jointes (n°8, 14 et 15). Un seul (n°2) se touche le bord extérieur de l'œil pour essuyer une larme. Un ange juché sur son épaule lui caresse la tête pour le réconforter. Les tuniques à capuchon que portent les pleurants sont, d'un personnage à l'autre, plus ou moins plissées avec un tombant varié.

Les pleurants n°7, 9 et 16 sont associés aux phylactères portant les devises ENORI DOE, ME[V]LI DOE et CARET DOE.

Deux anges, de face,  (n° 4 et 11) présentent le blason des Richard. Les colonnes qui les encadrent portent, en partie haute, le monogramme IHS en lettres minuscules gothiques, et non la date de 1555 comme on l'a cru et répété.

 

 

 

 

 

Le tombeau recèle de petites facéties du sculpteur qui a figuré sur les consoles des pleurants des figures fabuleuses et des masques. Les consoles les plus simples sont feuillagées, godronnées ou décorées d'écailles de poisson et de volutes moulurées. D'autres sont ornées de masques humains : l'un à l'endroit, impassible, l'autre à l'envers et grimaçant, la langue tirée.


 

Enfin pour parachever cette décoration soignée, la lèvre de la table est décorée d'une frise de feuillages gothiques à bois écoté du côté sud, et de quinze grappes d'une vigne eucharistique du côté nord et du côté est, la tige de cette vigne sortant de la bouche d'une tête anthropomorphe au coin nord-ouest.

 

 

Au total, E. Le Seac'h distingue ici deux aspects de la sculpture basse-bretonne qui  cohabitent sur ce monument, l'œuvre d'atelier et la sculpture de campagne, le religieux et la culture profane plus discrète, que l'on retrouve aussi dans les hauteurs secrètes des sablières ou sur les crossettes et gargouilles des monuments, en lien avec les drôleries marginales des Livres d'heures et autres manuscrits religieux.

 

I. Le côté sud.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 Pleurant, n°1.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 Pleurant, n°2, barbu, tête inclinée, essuyant une larme.

 

 

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

L'ange consolant le pleurant d'une main posée sur son capuchon .

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 Pleurant, n°3.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

La console est sculptée d'une tête à l'envers tirant une langue carrée.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Ange n°4, présentant le blason aux armes des Richard.

Monogramme IHS sur la colonne.

 

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Sous l'ange, sa console est constitué de trois nez pour quatre yeux forme trois visages, sorte de trifons d'inspiration romane.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 Pleurant, n°5.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

 Pleurant, n°6.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

II. Le côté est (sous le sanglier).

 

Cliché E. Le Seac'h.

 

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

 Pleurant n°7 et devise ENORI DOE.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 Pleurant, n°8.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

III. Le côté nord.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 Pleurant, n°9 et devise MEVLI DOE.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

 Pleurant, n°10.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Ange, n°11 et monogrammes IHS.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

La sirène, ou du moins un personnage féminin aux jambes réunies vers une courte queue vaguement bifide sortant de la pierre, avec une main droite posée sur le ventre et l'autre se peignant,  se trouve sous l'ange n°11. Les photos de ces détails sont difficiles.

Cliché lavieb-aile.
Cliché Le Seac'h.

 

Cliché Jean-Yves André

 

 

 Pleurant, n°1.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Selon E. Le Seac'h, la console du n°12 accueille deux personnages, l'un la tête cachée derrière son tonnelet d'alcool, l'autre en acrobate, les jambes écartées vers l'arrière, les talons dans la main.  L'"acrobate" ne pourrait-il être une sirène?

Cliché lavieb-aile.

 

 Pleurant, n°13.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

 

Côté ouest.

 

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

Le gisant (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du chanoine Laurent Richard dans l'église de Plouvien. Cliché lavieb-aile 2024.

SOURCES ET LIENS.

— CASTEL (Yves-Pascal) 12 juillet 1997, "Le tombeau de Laurent Richard à Plouvien", Le Progrès de Cornouaille/Courrier du Léon .

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/2860

— CASTEL (Yves-Pascal) 1999, "Plouvien. Eglise Saint-Pierre et-Saint-Paul. Le tombeau du chanoine Laurent Richard". Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t CXXVIII, p.171.

— CASTEL ( Yves-Pascal ) 1987, "Les armoiries de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon" in Bulletin de la Société archéologique du Finistère, N° 116 .

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Plouvien" Nouveau répertoire des églises et chapelles du Diocèse de Quimper et Léon, Quimper. 

 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/880c2cb516df89fe70f7680388e968cc.pdf

 

— COURCY (Pol de), 1890, Nobiliaire et armorial de Bretagne

https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Potier_de_Courcy_-_Nobiliaire_et_armorial_de_Bretagne,_1890,_tome_3.djvu/38

Richard, sr de Kerriel, par. de Tréglonou, — de Pontarc’hastel, par. de Plouider, — de Tariec, par. de Plouvien.

D’azur au rencontre de cerf d’or, surmonté d’une étoile à huit rais d’argent et accosté de deux roses de même. Devise : Caret Doué, meuli Doué, énori Doué. (Aimer Dieu, louer Dieu, honorer Dieu) ; et aussi : Dominus in circuitu.

Pierre, de la paroisse de Guérande, valet de chambre du duc, anobli en 1439 ; Pierre, fils du précédent, bouteiller du duc, confirmé en 1443 , Guyon, clerc et secrétaire des ducs Pierre, Artur et François de 1451 à 1486; Olivier, sr de Tariec, conseiller aux Grands Jours, chanoine de Nantes, Rennes et Léon, † 1539 et enterré dans la chapelle de Toussaints à la cathédrale de Léon.

— FRÉMINVILLE (Chevalier de), 1832, Antiquités de Bretagne page 219-220

http://arkaevraz.net/wiki/images/1/12/Fr%C3%A9minvilleAntiquit%C3%A9sBretagneFinist%C3%A8re.pdf

"En continuant de s'avancer sur le même chemin , jusqu'à une demie lieue de Lannilis , de on aperçoit sur le penchant d'une colline dominant une vallée couverte de bois, la petite chapelle gothique de Saint Tariec. Elle est abandonnée et sa toiture tombe en ruines. Sur ses vitraux peints on remarque les écussons armoriés de plusieurs familles anciennes, entr'autres ceux des familles de Kergournadec'h , de Kerouartz et de Trédern de Lézerec. Mais ce qu'il y a de plus digne d'attention dans cette chapelle, c'est le tombeau d'Olivier Richard , docteur en théologie , chanoine et grand vicaire de Nantes. C'est un sarcophage dont l'entablement, orné de sculptures imitant un feuillage, est supporté par des pilastres engagés entre lesquels sont plusieurs petites f1gures de moines grotesquement sculptées, dans l'attitude de la prière et de la douleur. Au milieu d'elles est un ange soutenant un écusson aux armes d'Olivier Richard qui sont une tête ou rencontre de cerf cantonnée de trois roses. Sur le dessus du tombeau est couchée la statue du chanoine revêtue de ses habits sacerdotaux. Son bonnet carré est posé à côté de sa tête de chaque côté de laquelle on voit en outre une figure d'ange à genoux. Ses pieds sont appuyés sur un cerf couché. Ce tombeau ne porte pas d'inscription ni de date; on ne sait quand mourut Olivier Richard'. Des titres de l'église de Nantes nous apprennent toutefois qu'il vivait en 1514» Au-dessous du sarcophage est un petit caveau voûté ; les pierres qui le fermaient ayant été dérangées, il ne me fut pas bien difficile de me glisser dedans. J'y trouvai les débris du cerceuil du chanoine et ses deux fémurs. Le reste de ses ossements avait été consumé."

 

—LE BORGNE Guy  Armorial Breton de 1667

"Richard jadis à Kerriel et Ponchasteau près Lesneven, Kerja en Plestin évesché de Tréguier et autres, d’azur au massacre de cerf d’or surmonté d’une rose de gueulle et acostée de deux tourteaux de mesme en pointe ; l’un des trente chevaliers choisis pour combattre à la bataille de Trente, estoit de cette famille-là."

 

— LE GUEN (Abbé) 1888, Antiquités du Léon et plus spécialement du canton de Plabennec, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, 1888 Volume 15 page 149

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2081934/f232.item

"10 Chapelle de Tariec.
Dans l'année 1518, Monseigneur Jacques de Rohan fondait la petite chapelle de Tariec. Par lettres du 13 octobre de la même année U approuvait la dotation proposée par Messire Laurent-Benoît Richar, recteur de Cintré et chanoine. de Nantes, pour son ornementation et la création d'une chapellenie. Ces deux actes, cités dans le registre des aveux de la principauté de Léon, sont également mentionnés et brièvement analysés dans une délibération du corps muuicipal de Plouvien, sous la date du 13 février 1791. Le donateur avait choisi sa dernière demeure dans cette chapelle, ou un superbe mausolée, portant le millésime de 1555, couvrait ses restes. (Voir Fréminville.)
De la chapelle, élégant édifice en style flamboyant, il ne reste plus de traces. Aliénée en 1792, elle fut bientôt abandonnée aux ravages du temps et, lorsque nous la visitions pour la première fois en 1822, la toiture disparaissait, les murs se lézardaient, les vitraux coloriés s'envolaient aux vents.
Le mausolée est aujourd'hui dans l'église de Plouvien. Les seuls souvenirs du passé qui restent à Tariec sont la maison presbytérale et l'écusson du chanoine une tête de cerf cantonnée de trois roses conservé jusqu'à ce jour au-dessus de la porte d'entrée.
Laurent Richard, docteur en droit civil et canonique, et chanoine de l'église cathédrale de Nantes, porte les insignes caractéristiques de sa dignité et de ses grades dans les trois anneaux qui se remarquent sur ses doigts.
Nous espérons qu'on n'ira plus confondre Laurent Richard avec son frère Olivier, recteur de Guicguen (Plouguin) en 1535 selon un document authentique conservé parmi les manuscrits de MM. de Kerdanet, ni avec ce Richar du Pont-du-Château, chanoine de Léon, dont parle Ogée dans son dictionnaire."

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, La sculpture sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle, Presses Universitaires de Rennes, pages 158-159-160.

— PEYRON (Chanoine), 1907, Eglises et chapelles du Finistère (suite) ; 7ème article, voir tomes XXX à XXXII): Doyenné de Plabennec (fin) et Ploudalmézeau ,Bulletin SAF 1907

https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1907_0277_0290.html

"Tariec
La chapelle ou gouvernement de Tariec ou Tarieuc était sous le vocable de saint Tariec, on pense que c'est le même que saint Darioc, neveu de saint Patrice, et honoré en Irlande. Cette chapelle, dit M. Le Guen, fut fondée en 1518 par Mgr Jacques de Rohan et dotée, elle possédait un tombeau
portant la représentation d'un chanoine, mais sans inscription, c'était certainement un des frères Richard sieurs de Tarieuc,mais lequel ?
M. de Fréminville nous dit que c'était Olivier Richard, mais ce n'est pas vraisemblable, car l'on voit son tombeau à la cathédrale de Saint-Pol, et l'inscription moderne qu'y a mise M. de Courcy nous dit qu'il fut construit en 1539 par les soins de son frère François, également chanoine, serait­
ce donc ce dernier qui aurait été inhumé à Saint-Tariec ?
On pourrait le croire si M. Le Guen, d'après un document trouvé chez M. de Kerdanet, disait que c'est un chanoine Laurent Richard, frère des prédédents et recteur de Plouguin en 1535. M. Le Guen ajoute que cette tombe qui porte le millésime de 1555 a été transportée dans l'église
paroissiale lorsque 1::). chapelle est tombée complètement en ruine vers 1830. On voit encore au-dessus de la porte d'entrée les armes des Richard, sieurs de Tarieuc ; d'azur au rencontre de cerf' surmonté d'une étoile à huit accosté de deux roses de même. 
Une chapellenie fondée par les sieurs de Tarieuc, dont ils étaient présmtateurs et après eux les Kerdouarts, était desservie dans cette chapelle avec un revenu de 300 l. et charge d'y célébrer une messe les dimanches et fêtes et un service à chaque fête de Notre-Dame.

Voir aussi :

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IM29000778

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM29000778

 

La Maison dite « Prébendale », à l’Est de la Cathédrale, sur la Place du Petit- Cloître, est l’oeuvre, vers 1530, d’Olivier Richard, archidiacre d’Ack, chanoine de Léon et de Nantes, conseiller au Parlement de Bretagne, vicaire général de l’Evêque de Nantes.

Pourquoi « Prébendale » ? Parce qu’à son titre de chanoine s’attachaient des revenus ecclésiatiques ou prébendes…
Le style de la demeure appartient à la Renaissance bretonne, en rupture avec les édifices défensifs et incomfortables du Moyen- Age.
Une porche à arc en anse de panier ouvre sur une courette pavée. Les figures humaines sculptées sur les jambages de la porte d’entrée pourraient bien être celles des deux frères Olivier et François Richard. Le pignon est orné, aux angles, d’un lion et d’un dragon qui symbolisent la double appartenance du chanoine fondateur à la cité et à l’église : le lion est l’emblème du Léon et le dragon un hommage à Saint Paul Aurélien, premier évêque de la ville…

https://www.roscoff-tourisme.com/fr/fiche/patrimoine-culturel/maison-prebendale-saint-pol-de-leon_TFOPCUBRE029FS0003B/

ls sont quelques milliers à franchir le seuil de la Maison prébendale pendant l'été et, sur l'ensemble de l'année, au fil des expositions, plus de 15.000 visiteurs sont accueillis dans cette superbe demeure de la Renaissance bretonne, aujourd'hui propriété communale. Elle a été construite, vers 1530, par Olivier Richard grâce aux revenus ecclésiastiques, ou prébendes, attachés à son titre de chanoine, d'où le nom de « maison prébendale ». D'autres riches demeures de la ville portent cette même appellation car leurs propriétaires respectifs bénéficiaient de revenus analogues.

Reliée à la cathédrale par un cloître


Un cloître la reliait à la cathédrale, d'où le nom de place du Petit-Cloître, récemment rebaptisée place de L'Été-44, qui les sépare. Olivier Richard, dont le père avait été secrétaire du duc François II et descendant de Simon Richard, l'un des écuyers du combat des Trente en 1531, portait le titre de « docteur profond », tour à tour à la tête de l'archidiaconé d'Ack, c'est-à-dire des paroisses de la région de Brest, chanoine de Léon et de Nantes, conseiller au Parlement de Bretagne et vicaire général de l'évêché de Nantes. Il avait un frère, François, également dignitaire religieux, protonotaire apostolique et archidiacre de Léon. Leur fortune était colossale. Sans doute peut-on voir leurs visages dans les sculptures ciselées qui entourent la porte d'entrée, ainsi que sur leur tombeau dans l'abside de la cathédrale.

Un lion et un dragon


Confisquée à la Révolution, la demeure a connu ensuite bien des propriétaires, dont un marchand de vin qui avait gravé son nom (« Sou ») sur le blason de la façade. Les amoureux du patrimoine s'attardent volontiers devant ses jeux de toiture très savants et ses angles ornés d'un lion et d'un dragon, symbolisant la double appartenance du chanoine fondateur à la cité (le lion était l'emblème du Léon) et à l'église, le dragon renvoyant à Pol Aurélien. La statue de l'évêque fondateur, qui figurait à l'angle, a été détruite à la Révolution. Le porche en anse de panier ouvre sur une courette pavée où repose le gisant de « saint Bidouzin ». La tourelle, terminée par un magnifique chaperon pointu et qui fait le lien entre les deux ailes de l'édifice, abrite un remarquable escalier à vis.
 

 

François Richard, archidiacre et chanoine de Léon, 1536. L'HÔPITAL SAINT-YVES DE SAINT-POL-DE-LÉON  gouverneur :

 

Le tombeau de Jehan Le Scaff, sénéchal en 1500-1539 et d'Anne du Bois dame de Kerlosquet ( Kergoët) dans un enfeu de la chapelle Saint-Roch du bas-côté sud de  la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Kersantite et marbre noir, deuxième moitié du XVIe siècle, ou XVIIe siècle ?

https://www.lavieb-aile.com/2022/08/le-tombeau-de-jean-le-scaff-et-d-anne-du-bois-de-kergoet-en-la-cathedrale-de-saint-pol-de-leon.html

Les armoiries mi-parti LE SCAFF/RICHARD à gauche, présentées par deux lions.

.

 

Les deux branches : Richard et de Kergoët.

Pol de Courcy signale, après le mariage de Jehan Le Scaff et d'Anne du Bois, deux branches, qui correspondent d'ailleurs aux deux blasons : celle des RICHARD et celle des KERGOËT. 

Les armoiries (restaurées en 1840) de la famille Richard en clé de voûte de la chapelle.

Les Richard sont armoriés :  d’azur au rencontre de cerf d’or surmonté d’une étoile à huit rais d’argent accosté de deux roses de même  et ont pour devise « Meuli Doue » (Louez Dieu), alias « Dominus in circuitu », ("le seigneur Dieu est tout autour" ?)

C'est le chanoine Richard qui a fait construire vers 1535 la Maison Prébendale dont s'enorgueillit à juste titre la ville.

https://www.saintpoldeleon.fr/maison-prebendale

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Published by jean-yves cordier - dans Monument funéraire Gisants XVIe siècle. Prigent Kersanton Héraldique

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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