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16 novembre 2018 5 16 /11 /novembre /2018 10:42

Zoonymie des Odonates : les noms de Somatochlora flavomaculata (Vander Linden, 1825), "la Cordulie à taches jaunes".

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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

 

 

 

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GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

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ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

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Résumé.

Somatochlora (Sélys-Longchamps, 1871),  Bull. Acad. r. Belg., (2) 31: 279. Du grec sôma = le corps et khlôros = vert : "qui a le corps vert". En 1840, Charpentier avait nommé ce genre Chlorosoma, même sens, mais le nom était déjà utilisé pour un genre de reptile (Wagler, 1830), et  Sélys a du le modifier.

flavomaculata (Vander Linden, 1825) : Monog. Libell. Eur.  Du latin flavus "jaune" et maculata "tacheté" reprenant les termes de la description originale L. Aenea, thorace et abdomine flavo-maculatis, "Aeschne  à taches jaunes sur le thorax et  à l'abdomen" : L'espèce se reconnait facilement des autres espèces à corps vert métallique par la présence d'une série de marques jaunes latérales sur le thorax et l'abdomen" (Dijkstra) 

— Noms vernaculaires en français : 1.  "La Cordulie tachetée de jaune", Sélys-Longchamps 1840, car l'espèce se nommait depuis Sélys 1839 Cordulia flavomaculata. 2. "La Cordulie à taches jaunes", d'Aguilar et Dommanget 1986. 3. "La Chlorocordulie à taches jaunes", Dijkstra traduit par P. Jourde, 2007, abandonné ou cité comme synonyme aujourd'hui.

— Noms vernaculaires en d'autres langues :

-allemand  : Die Gefleckte Smaragdlibelle   "La libellule émeraude tachetée".

- frison occidental : Omswever, Omswalker, Kruser, Sompe grienkop

-néerlandais : Gevlekteglanslibel "libellule tachetée et brillante".

-anglais : The yellow-spotted emerald, "L'Émeraude aux taches jaunes".

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NOM SCIENTIFIQUE.

 

NOM DE GENRE SOMATOCHLORA.

Le nom du genre Somatochlora, Sélys-Longchamps 1871.

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LE NOM D'ESPÈCE S. FLAVOMACULATA (VANDER LINDEN, 1825).

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Libellula flavomaculata, Vander Linden 1825, Monographiae Libellulinarum Europaearum Specimen. Bruxellis, apud J.Frank, bibliopolam, Via Vulgo de la Putterie : 42 pp. Page 19

https://books.google.de/books?id=vxIOAAAAQAAJ

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Description originale :

"L. Aenea, thorace et abdomine flavo-maculatis, appendicibus analibus superioribus sublinearibus, inferiori acuta; macula marginali alarum nigra. (Mas.)

Mas. Viridi-aeneus. Caput anticè macula utrinque antè oculos, aliaque media , luteis. Thorax maculis utrinque duabus, pectus macula apicis, luteis. Abdominis primum segmentum, margine postico, lateribus et subtùs luteum : secundum subtùs ad angulos posticos leviter productum, suprà sinuato- æneum, lateribus et margine postico, luteis: 3. macula baseos magna utrinque, lutea : 4. immaculatum; 5. 6. 7. 8. macula baseos parva utrinque, lutea : 9. 10. immaculata. Appendices anales superiores basi ferè contiguæ, sublineares, haud sinuatæ, longitudine duorum ultimorum abdominis segmentorum : inferior dimidio brevior, acuminata. Pedes nigri femoribus anticis vix basi luteis. Alæ albæ, basi leviter creceæ, macula marginali nigra, membranula accessoria nigricante, basi pallidiore.

Feminam non vidi.

Longit. 2 1 lin. Ext. alar. 33 1/2 lin.

Habitat in Belgio : ad pagum Gheel semel capta a De Robyns."

Le spécimen décrit est un mâle. De Sélys capturera ensuite une femelle flavomaculata, le 1er juin 1839, "voltigeant sur un étang à Longchamps-sur-Geer". 

Ce spécimen  avait été capturé à Gheel (à l'est d'Anvers, en Belgique) par un certain docteur (parfois qualifié de professeur)  De Robyns, très actif en entomologie puisque Sélys cite plusieurs fois ses découvertes en 1840.

En 1844, un guide de Belgique conseillait aux visiteurs de Bruxelles de passer voir l'exceptionnel cabinet de curiosité et les collections  de ce Mr Robyns, Rue Neuve :

"M. Robyns, rue Neuve , s'est fait: un nom célèbre parmi les amateurs d'histoire naturelle  , pour ses collections d'insectes et surtout de papillons , les plus riches qui soient au monde. Les trésors de M. Robyns en ce genre occuperaient un local immense s'ils n'étaient renfermés dans des centaines de tiroirs superposés, qui se cachent dans les boiseries, dans les embrasures des fenêtres , dans les entre-deux des portes; le tout rempli du plus rare assemblage d'insectes diaprés , véritables joyaux naturels. Préférez-vous les papillons de nuit? D'autres tiroirs, d'autres cases semblent sortir de la même place où les premiers viennent de rentrer , et montrent la belle famille des phalènes , depuis les monstres aux vives couleurs, aussi grands que des chauves-souris , jusqu'aux miniatures de l'espèce , les cousins au blanc de lait, qu'ont ne peut distinguer qu'avec un microscope. Aimez-vous les gravures? M. Robyns a tout le musée de Napoléon ; ici un Piranesi', un superbe exemplaire; là toutes les gravures publiées depuis trente ans ; plus loin la collection de musique la plus nombreuse qui existe ; la collection des journaux de modes , sauf quelques numéros de la fin du siècle dernier qui sont introuvables et que M. Robyns payerais au poids de l'or."

En 1829, Vander Linden pour son essai sur les insectes de Java, examina encore ses collections en même temps que celles de MM Payen, Dubus et Bernard. Robyns  était décédé en 1874. De Sélys signale la ventre des livres de sa bibliothèque, un petit événement à Bruxelles.

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Libellula flavomaculata, Vander Linden 1825, Monographiae Libellulinarum Europaearum Specimen, num. Google

Libellula flavomaculata, Vander Linden 1825, Monographiae Libellulinarum Europaearum Specimen, num. Google

ÉTUDE DU NOM FLAVOMACULATA.

Du latin flavus "jaune" et maculata "tacheté" reprenant les termes de la description originale L. Aenea, thorace et abdomine flavo-maculatis, "Libellule couleur bronze  à taches jaunes sur le thorax et  à l'abdomen" : L'espèce "se reconnait effectivement facilement des autres espèces à corps vert métallique par la présence d'une série de marques jaunes latérales sur le thorax et l'abdomen" (Dijkstra)   

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS :

 Le nom est donc particulièrement facile à interpréter et le consensus est entier parmi les auteurs. 

 

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulie-a-taches-jaunes/

"Somatochlora du grec sôma = le corps et khlôros = vert. Le nom de l’espèce d’origine latine flavo désigne à la fois le jaune ou le doré et maculata taché ou maculé : une libellule maculée de doré en quelque sorte."

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

"flavomaculata (Somatochlora) - flavus, a, um = giallo + maculo, as, avi, atum, are = macchiare; macchiato di giallo. Per la presenza di macchie gialle sulla testa, sul torace e sull’addome."

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"[l. flavus - yellow; maculatus - spotted] refers to triangular yellow spots on the sides of segments 4-8 of the abdomen, which however are obfuscated with age.

VAN HIJUM, 2005.

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

"flavus; = geel;,maculata = gevlekt"

 

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LES NOMS VERNACULAIRES.

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LES NOMS VERNACULAIRES FRANÇAIS.

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1°) La Cordulie tachetée de jaune, Sélys-Longchamps 1840.

Monographie des libellulidées d'Europe page 62. : l'espèce se nommait alors Cordulia flavomaculata, depuis Sélys 1839.

Le nom est repris en 1850 par le même auteur  dans la Revue des Odonates page 73

De 1850 aux années 1980, l'usage d'un nom vernaculaire pour désigner les libellules en général, et cette espèce en particulier, n'apparaît pas dans les publications mises en ligne.

2°) La Cordulie à taches jaunes, d'Aguilar et Dommanget 1985, 

Jacques d' Aguilar, ‎Jean-Louis Dommanget , 1985, Guide des libellules d'Europe et d'Afrique du Nord Page 264

https://books.google.fr/books?id=SPNMAAAAYAAJ

 

Somatochlora flavomaculata (van der Linden, 1825) Pl. 18 Fr. La Cordulie à taches jaunes ; All. Gefleckte Smaragdlibelle. Identification La tête a le front vert bleu métallique avec une tache jaune de chaque côté ; le thorax est vert métallique ....

 

3°) La Chlorocordulie à taches jaunes. Dijkstra 2007.

 Dijkstra, K.-D. B., & Lewington, R. (2007). Guide des libellules de France et d'Europe (éd. Les guides du naturaliste). (P. Jourde, Traducteur.) Delachaux et Niestlé .

Ce nom est proposé par K-D.B Dijkstra [ou par P. Jourde, son traducteur]. Il réserve le nom de  "Cordulie" au genre Cordulia, et donne celui de "Chlorocordulie" au genre Somatochlora, caractérisé par ses yeux verts [le radical -chloro signifie "de couleur verte" et Somatochlora signifiant "au corps vert"] .  Il place le nom de  "Cordulie à taches jaunes" comme synonyme. 

Inversement, le nom est cité en 2009 par Précigout et Prudhomme dans Les Libellules de Poitou-Charente, comme synonyme de La Cordulie à taches jaunes". . L'article Wikipédia 2018 le cite aussi comme alternative de La Cordulie à taches jaunes "aussi appelée Chlorocordulie à taches jaunes" . Le Muséum, dans son site INPN, s'en tient à "Cordulie à taches jaunes (la)".
 

 

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LES NOMS VERNACULAIRES EN D'AUTRES LANGUES.

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-allemand  : DieGefleckte Smaragdlibelle   La libellule émeraude tachetée

- frison occidental : Omswever, Omswalker, Kruser, Sompe grienkop

-néerlandais : Gevlekteglanslibel "libellule tachetée et brillante"

-[breton : pik-aer brizhmelen ;  en cours de validation].

anglais : The yellow-spotted emerald, 

 

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SOURCES ET LIENS.

Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf


— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA173&dq=steinmann+onychogomphus+forcipatus&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjJ6bqArLreAhVKExoKHb9cC34Q6AEILDAA#v=onepage&q&f=false
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112

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AUTRES SOURCES :

— Bulletin of Zoological Nomenclature 60(4) 2003, "Case 3253. Libellula Aenea Linnaeus, 1758 (Currently Cordulia Aenea) And L. Flavomaculata Vander Linden, 1825 (Currently Somatochlora Flavomaculata; Insecta, Odonata): Proposed Conservation Of Usage Of The Specific Names By The Replacement Of The Lectotype Of L. Aen"

https://archive.org/details/biostor-80573/page/n1

— AGUILAR (Jacques d'), DOMMANGET (Jean-Louis Dommanget) , 1985, Guide des libellules d'Europe et d'Afrique du Nord Page 264

https://books.google.fr/books?id=SPNMAAAAYAAJ

— DIJKSTRA, K.-D. B., & Lewington, R. (2007). Guide des libellules de France et d'Europe (éd. Les guides du naturaliste). (P. Jourde, Traducteur.) Delachaux et Niestlé .

 

STEINMANN :

https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA273&dq=flavomaculata+steinmann&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiAxpfX_tPeAhUyxIUKHTFUATQQ6AEILDAA#v=onepage&q=flavomaculata%20steinmann&f=false

INPN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65395/tab/taxo

 

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
9 novembre 2018 5 09 /11 /novembre /2018 12:18

Zoonymie des Odonates: les noms de Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807), "le  Cordulégastre annelé".

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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

 

 

 

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GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

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ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

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Résumé.

— Cordulegaster Leach 1815. Eding. Encycl.: 136-137. Cordulegaster vient de deux mots grecs κορδύλη, kordylē- "massue, renflement, bosse, gonflement"; et gastēr -"abdomen", du fait de l’épaississement en forme de massue de l’abdomen. Le genre Cordulia, également nommé par Leach, est construit sur le même suffixe kordylē-. 

Cordulegaster boltoniiDonovan, 1807, Brit. Ins. 12: 430.  L'auteur justifie son nom dans sa description originale : "Boltonii, in compliment to Mr. Bolton, the  gentleman to whom we are indebted for its discovery. " Le spécimen récolté par Thomas Bolton (1722-1778) dans le Yorkshire est passé ensuite dans les collections de Dru Durty, acquise à la mort de ce dernier en 1804 par Donovan, qui en a détecté la spécificité. 

— Noms vernaculaires français : L'espèce avait été décrite en 1805 par Pierre André Latreille sous le nom d' Aeschna annulata . Cependant, ce nom était un homonyme invalide, car l' épithète spécifique annulata du même genre avait déjà été attribuée par Johann Christian Fabricius en 1798 pour une espèce indienne.  Néanmoins, Sélys-Longchamps a décrit l'espèce comme Cordulegaster annulatus en 1840 et 1850, et lui a donné son nom de "Cordulégaster annelé". Le laid barbarisme du nom de genre a été légèrement corrigé dès 1845  par les lexicographes Bescherelles puis Larousse en "Cordulégastre" et c'est affligé du nom de "Cordulégastre annelé" qu'il est encore désigné aujourd'hui.

— Noms vernaculaires dans d'autres langues :

-allemand  : Zweigestreifte Quelljungfer : la  Libellule aux anneaux d'or.

- frison occidental : Streamkefleaner, Boarnelibel, Boarnefleaner

-néerlandais : Gewone bronlibel  : la Cordulégastre ordinaire, la Libellule des sources ordinaire ?

-gallois : gwas  neidr eurdorchog :  la Libellule (servante du serpent)  aux anneau d'or.

anglais : Golden-ringed Dragonfly : la Libellule aux anneaux d'or.

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NOM SCIENTIFIQUE.

 

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LE NOM DE GENRE CORDULEGASTER (LEACH, 1815).

Voir : Le nom de genre Cordulegaster Leach 1815.

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LE NOM D'ESPÈCE CORDULEGASTER BOLTONII (DONOVAN, 1807).

Libellula boltonii 

Donovan, E. (Edward), 1768-1837 , The natural history of British insects; explaining them in their several states, with the periods of their transformations, their food, oeconomy, &c. together with the history of such minute insects as require investigation by the microcsope. The whole illustrated by coloured figures, designed and executed from living specimens. London,Printed for the author, and for F. & C. Rivington,.1792-1813. volume 11 page 97 et planche 430.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132000#page/55/mode/1up

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Description originale :

 

PLATE CCCCXXX. 

LIBELLULA BOLTONII

BOLTON's DRAGON-FLY. 

NEUROPTERA, 

GENERIC CHARACTER. 

Mouth armed with more than two jaws : lip trifid : antennae shorter than the thorax, very thin and filiform: wings expanded; tail of the male furnistied with a furcated process. 


SPECIFIC CHARACTER. 

Libellula Boltonii: wings hyaline: body elongated, black, with a larger interrupted yellow band across the middle, and a smaller near the tip of each segment. 

This fine and noble species of Libellula appears to be unknown to any of the entomological writers we are acquainted with. The specimen from which our figure in the annexed plate is taken, was discovered in Yorkshire some years ago by Mr. Bolton, and communicated to Mr. Drury, in whose cabinet it has remained unnoticed till the present time. We believe this specimen to be unique, or at least we have never seen an other. It is a beautiful, large, and interesting species, and possesses characters so extremely different from any of the known species of its genus, that it cannot easily be mistaken. We name it Boltonii, in compliment to Mr. Bolton, the  gentleman to whom we are indebted for its discovery. 

 

 

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Zoonymie des Odonates: les noms de Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807).
https://www.biodiversitylibrary.org/item/132000#page/55/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132000#page/55/mode/1up

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L'espèce avait été décrite pour la première fois en 1805 par Pierre André Latreille sous le nom d' Aeschna annulata . Cependant, ce nom était un homonyme invalide, car l' épithète spécifique annulata du même genre avait déjà été attribuée par Johann Christian Fabricius en 1798 pour une espèce indienne. 

  • -Aeshna annulata Latreille, 1805 :  Latreille, P. A. 1805. Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés et des insectes. Ouvrage faisant suite a l'histoire naturelle générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon, et redigée par C. S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes. Tome treizième. F. Dufart, Paris. 432 pp. 
  • https://www.biodiversitylibrary.org/page/15701601#page/12/mode/1up
  • -Aeschna lunulataCharpentier, T. (von) 1825. Horae entomologicae, adjectis tabulis novem coloratis. Wratislaviae. 255 pp. page 29
  •  

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Lucas en a donné une illustration des deux sexes en 1900 :

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Zoonymie des Odonates: les noms de Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807).
Zoonymie des Odonates: les noms de Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807).
Zoonymie des Odonates: les noms de Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807).

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ÉTUDE DU NOM.

Donovan commente ainsi le  nom qu'il a choisi  pour cette espèce dans sa description originale :"We name it Boltonii, in compliment to Mr. Bolton, the  gentleman to whom we are indebted for its discovery." : "Mr Bolton, à qui nous sommes redevable de sa découverte". Il précise que Bolton avait découvert ce spécimen dans le Yorkshire, la région où il vivait, puis que ce spécimen avait rejoint la collection de l'entomologiste londonien  Dru Drury (1725-1804). Or, après la mort de ce dernier, sa bibliothèque et ses collections sont mises en vente, lors de la première vente aux enchères entièrement consacrée aux insectes. La plupart de ses spécimens sont acquis par ses amis William Kirby et Edward Donovan (1768-1837). C'est donc dans la collection de Drury acquise par Donovan que ce dernier a remarqué cette nouvelle espèce, qui n'avait pas été décrite jusqu'alors : il lui revenait d'en être l'auteur, mais c'est par une parfaite correction qu'il lui donna le nom de son découvreur.
 

Thomas  Bolton (1722-1778) de Halifax (West Yorkshire)   était, comme son jeune frère James Bolton, un zoologiste amateur avide et un collectionneur naturaliste. Très peu d'information sur sa vie et sur ses explorations entomologiques  nous sont parvenues.

James Bolton est l'auteur d'espèces botaniques (la fougère Asplenium boltonii), de champignons (Polyporus boltonii, Gorgoniceps boltonii), etc..

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Voir les auteurs suivants : 

L'erreur sur le prénom réel de Bolton est constante.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

 Cordulegaster : de kordylê (gr) = massue et gastêr (gr) = ventre : du fait de l’épaississement en forme de massue de l’abdomen ; boltonii en l’honneur de James Bolton (1733-1799), qui a découvert l’espèce dans le Yorkshire.

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

Cordulegaster - χορδυλε, εσ = clava + γαστερ = ventre; ventre a clava. Per la forma generale del corpo.

boltoni (Cordulegaster) – in onore del sig. Bolton che la scoprì per primo nello Yorkshire a inizio secolo XIX [… in compliment to Mr. Bolton, the gentleman to whom we are indebted for is discovery. (Donovan, 1807)].

 

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

Cordulegaster [gr. kordylē - Keule/ Beule, Geschwulst; gastēr - Bauch ~ Abdomen] beschreibt die typische Körperform dieser Libellen. - boltonii (Donovan) trägt ihren Namen zu Ehren des englischen Malers und Naturkundlers James Bolton († 1799), von dem das Exemplar in Drurys Sammlung stammte, nach dem die Art beschrieben wurde.

— VAN HIJUM, 2005.

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

"boltonii = vernoemd naar James Bolton (die de libel voor het eerst verzamelde)"

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LES NOMS VERNACULAIRES.

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LES NOMS VERNACULAIRES FRANÇAIS.

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1°) Le Cordulégaster annelé, Sélys 1840, Monographie des libellulidées d'Europe page 96.

Repris dès 1843 par Pierre Boitard, puis par de Sélys en 1850, dans sa Revue des Odonates page 104, et en 1858 dans la Monographie des Gomphines page 333.

Sélys-Longchamps décrit cette espèce sous le nom de Cordulegaster annulatus Latreille, et lui donne donc le nom "français" correspondant, sans craindre le barbarisme et la dissonance. L'entomologiste belge avait certainement une bonne vue, mais sans doute aucune oreille.

2°) Le genre Cordulégastre , Bescherelle 1845 puis Larousse, 1869.

a) En 1845, le lexicographe et grammairien français Louis-Nicolas Bescherelle a "corrigé" ce barbarisme avec la forme Cordulégastre, dans son Grand Dictionnaire de la langue française, en admettant dans son ouvrage le nom de genre Cordulégastre, dont in donne en exemple le Cordulégastre lunulé. Il reprend ce substantif dans ses rééditions de 1851, 1857, 1860 etc.. Le nom est repris au Canada par Provancher. 

b) Pierre Larousse admet le nom de Cordulégastre dans son Grand Dictionnaire universel de 1869

3°) Le nom d'espèce  Cordulégastre annelé, 1981, 1983 et 1987 

— Hammond (Cyril Oswald), ‎ Askew (Richard Robinson), ‎ Merritt (Robert) - 1983, The Dragonflies of Great Britain and Ireland, Harley book  page 138.

— Dommanget (Jean-Louis ), 1987,  Étude faunistique et bibliographique des Odonates de France Secrétariat de la faune et de la flore, 1987 - 283 pages, page 56.

http://www.libellules.org/fra/pdf/595_pagesdynadocs567836e6c68f4.pdf
 

En page 194, Dommanget  cite une publication de 1981 par  J. Legrand, "Cordulégastre annelé" in La vie animale de A à Z, Etito-Service, Genève.

 

4°) Les noms "Cordulégastre de Bolton" et  "Cordulégaster de Bolton" ont été retrouvés chacun une fois lors de mes recherches en ligne, en 2015.

Conclusion :

C'est le nom "Cordulégastre annelé" qui fait actuellement autorité pour le Muséum par son antenne de l'INPN, dans les listes officielles ou dans les ouvrages de vulgarisation (Dijkstra 2007, Grand et Boudot 2006,  Précigout et Prudhomme, ou sur l'encyclopédie Wikipédia ...

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/199694

Une fois de plus, l'indigence sémantique et poétique des entomologistes francophones leur stricte inféodation au nom latin,  et leur indifférence à l'égard de la laideur du zoonyme, même après la correction du barbare "Cordulégaster", seront plus évidents encore lorsque notre nom sera confronté aux jolis noms de autres langues, riches en images colorées évocatrices. Quand au pauvre Thomas Bolton, nul ne viendra vulgariser sa découverte, et quand on le cite, c'est avec le prénom de son père William ou de son frère James...

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LES NOMS VERNACULAIRES EN D'AUTRES LANGUES.

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-allemand  : Zweigestreifte Quelljungfer Libellule aux anneaux d'or.

- frison occidental : Streamkefleaner, Boarnelibel, Boarnefleaner

-néerlandais : Gewone bronlibel (la Cordulégastre ordinaire, la Libellule des sources ordinaire ?)

-gallois : gwas  neidr eurdorchog :  Libellule (servante du serpent)  aux anneau d'or

-[breton : matezh-an-naer gwalennoù "la Servante du serpent aux anneaux d'or" ;  en cours de validation].

anglais : Golden-ringed Dragonfly : la Libellule aux anneaux d'or

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SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf


— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA173&dq=steinmann+onychogomphus+forcipatus&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjJ6bqArLreAhVKExoKHb9cC34Q6AEILDAA#v=onepage&q&f=false
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 21:23

Zoonymie des Odonates : les noms d'Oxygastra curtisii, (Dale 1834), l'Oxycordulie à corps fin.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

 

 

 

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GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

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ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

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http://www.lavieb-aile.com/2018/06/oxygastra-curtisii-l-oxycordulie-a-corps-fin-a-l-ancienne-gare-de-perros-a-crozon.html

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Résumé :

— Nom de genre Oxygastra, (Selys-Longchamps, 1870),  Ann. Soc. ent. Belgique 1870, vol.14 page v. Du grec oxys, " fin, aigu, pointu" et gaster, "ventre"  du fait de l’étroitesse de l’abdomen du mâle ou de ce que "le 10ème segment abdominal des mâles [est] prolongé en une pointe longue penchée en bas." (description originale de Sélys).

— Nom d'espèce Oxygastra curtisii, (Dale 1834). L'épithète curtisii, "de Curtis", rend hommage à l'entomologiste et illustrateur britannique John Curtis (1791 - 1862), auteur du texte et des planches de British Entomology (1823-1840), qui avait capturé un spécimen en 1831 en compagnie de Dale qui en avait réalisé  la première capture  en 1820 dans le Dorset, à Parley Heath. Les descriptions et dessins de Curtis font largement appel à l'ample collection [33 armoires]  du britannique James Charles Dale (1791-1872), et l'épithète honore ainsi une amitié et une collaboration sur le terrain ou dans le travail scientifique.

— Noms vernaculaires français. 1. La Cordulie de Curtis, Sélys, 1840 ; 2. La Cordulie à ventre fin, 1959, Alexanor ; 3. La Cordulie à corps fin, 1983-1985, d'Aguilar et Dommanget ; 4. L'Oxycordulie à corps fin, INPN.

— Noms vernaculaires en d'autres langues.


-Gallois : gwas orenfrith 

-Catalan : l'Esparver de l'aigua

-Allemand :  Der Gekielte Flussfalke, Schiemenz, 1953

-Néerlandais : De bronslibel

-Anglais :  Orange-spotted emerald

 

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NOM SCIENTIFIQUE.

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LE NOM DE GENRE OXYGASTRA.

 

Zoonymie des Odonates : le nom du genre Oxygastra Sélys-Longchamps, 1870.

Oxygastra, Selys-Longchamps,  Ann. Soc. ent. Belgique 1870, vol.14 page v. Du grec oxys, " fin, aigu, pointu" et gaster, "ventre"  du fait de l’étroitesse de l’abdomen du mâle ou de ce que "le 10ème segment abdominal des mâles [est] prolongé en une pointe longue penchée en bas." (description originale de Sélys).

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LE NOM D'ESPÈCE OXYGASTRA CURTISII, (DALE, 1834).

Dale 1834, Mag. Nat. Hist. VII. Jan. page 60 .

https://www.biodiversitylibrary.org/item/19625#page/74/mode/1up

parfois décrite dans le genre Cordulia

1°) L'auteur James Charles Dale (13 décembre 1791 - 6 février 1872)

 

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https://en.wikipedia.org/wiki/James_Charles_Dale

Ce naturaliste anglais  a consacré la quasi-totalité de sa vie adulte à l' entomologie .

Il était le fils d'un propriétaire terrien de Glanville Wotton (Dorset) , et c'est sur le comté du Dorset, au sud de l'Angleterre, qu'il effectua ses explorations entomologiques.

Il était un ami de James Francis Stephens , qui le mentionne fréquemment dans ses Illustrations of British Entomology (1826-1848) ,  et de John Curtis, qui le cite tout aussi fréquemment dans son British Entomology (1823-1840) . L'entomologiste irlandais Alexander Henry Haliday était un autre ami proche . Les références concernent principalement les coléoptères bien que Dale ait travaillé sur tous les Ordres . 

Sa première note sur les lépidoptères a été publiée dans le Magazine of Natural History en 1830. Elle a été suivie de 83 autres notes et articles couvrant un large éventail de sujets. Il a été élu membre de la première société d'entomologie de Londres le 25 juin 1822. 

La collection de Dale appartient au Hope Department of Entomology.  La collection de Dale était installée dans 33 armoires lorsqu'elle a été reçue à Oxford en 1906, dont cinq étaient consacrées aux coléoptères. . Les manuscrits et les cahiers de Dale se trouvent à la Hope Libray.

 Curtis est considéré comme l' auteur de nombreux insectes décrits par Dale dans British Entomology , cependant, il est clairement indiqué par Curtis que l'auteur est  Dale par la mention "Dale MSS".

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2°) La publication.

Il s'agit de : Magazine of natural history and journal of zoology, botany, mineralogy, geology and meteorology. ..... Contributed by Natural History Museum Library, London, publié par le botaniste et paysagiste John Claudius Loudon.

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En 1834, J.C. Dale a donné dans le volume 7 du Magazine of natural history page 497  une liste des espèces d'insectes découverts à Parley Heath, à la limite entre Hampshire et Dorsetshire. J'assimile, sans confirmation absolue,  ce lieu avec la Réserve naturelle de Parley Common, arrosé par la rivère River Stour, au nord-ouest de l'île de Wight. Parmi les 12 espèces de Neuroptères, l'auteur signale page 498 12 spécimens de Cordulia curtisii, une espèce qu'il vient de décrire en page 60-61.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/19625#page/511/mode/1up

La capture de la nouvelle espèce date de juin 1820, mais Dale avait voulu lui donner le nom d'un de ses amis (sans doute John Curtis). On lui objecta que cet ami "n'avait pas capturé lui-même l'insecte". Néanmoins, après avoir constaté dans les ouvrages de Toussaint von Charpentier , de Vander Linden et autres  que sa découverte n'avait pas été décrite, il se décida à en publier le nom en 1834 (la rédaction de l'article est de 1833) sous le nom de curtisii, après s'être arrangé pour voir John Curtis capturer lui-même cette libellule (à Ramsdown, juste à coté de Parley).

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N.B Voir le genre Halichophagus Curtis 1831 et Halictophagus Curtisii Dale, 1832 (The Lulworth Stylopid) British Entomology 9: 384–433.   : voir la planche de Curtis ici.

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La description originale.

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Cordulia Curtisii Dale, a Species hitherto undescribed, characterised by Mr. Dale.

— On June 29. 1820, I discovered a new Cordulia on Parley Heath, Hampshire. It is one of the finest insects I have ever found ; and I had proposed to name it after a certain friend, but objection has been made to its bearing his name, " he not being the captor." As it has remained a nondescript up to this time, and is unnoticed, so far as I can find out, by Vander Linden, Charpentier, and other writers, I now venture to describe and name it after a friend whom I saw capture it: and, as some jealousy has been displayed on account of my having given a manuscript name only to Halictophagus Curtisii, I request the favour of the following appearing in print :

— Genus Cordulia Leach &c. ; Libellula Lin.,, &c.

Species Curtisii Dale. Viridi-aenea ; abdomine medio flavo-maculatis ( ♀ compresso et alis flavescentibus.)

Habitat: Parley Heath, Hants, in June, J. C. Dale : Ramsdown, Hants, in May, J. Curtis, Esq. ; Braunton Burrows, Devon, J. Cocks, Esq. 

About the size of C. aenea. Brassy green ; body compressed, with a row of oblong yellow spots down the back, absent on the 7th and 8th joints only ; head notched in front : wings very pale greenish yellow, slightly yellow at the base in the male; yellow-brown in the female, along the costa of all the wings, suffused to their centre ; stigma and nervures piceous. 

The above is sufficient, I believe, to distinguish it from all other species at present known ; but I hope my friend Curtis will now be enabled to give us a figure and a better description, without having his modesty called in question by being gratuitously made subject to the imputation of his naming an insect after himself. — J. C Dale, Sept, 1833. 

 

 

 

Traduction de la diagnose en latin : "vert bronze ; taches jaunes sur le milieu de l'abdomen. La femelle comprimée et les ailes jaunâtres."

 

 Un spécimen est décrit dans la liste des collections du British Museum.

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/19625#page/74/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/19625#page/74/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/19625#page/75/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/19625#page/75/mode/1up

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Dés  1835, James Stephens décrit cette espèce dans Illustrations of British Entomology en signalant qu'il pensait que la seule station en soit à New Forest, près de Brockenhurst.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/97232#page/100/mode/1up

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En mars 1836, comme l'avait souhaité Dale, John Curtis a décrit Cordulia curtisii dans le volume IV (Hyménoptères, Neuroptères, trichoptères),  dans sa planche 616, où la libellule (une femelle) s'approche d'un jonc champêtre Luzula (Juncus) campestris, Fields Rush, notre Luzule champêtre.

Il en donne la description détaillée dans les page suivantes en signalant que le spécimen, une femelle, provient des collections de Dale et de lui-même "In the cabinets of Mr Dale and the author". Il ajoute :

"This fine species, which is unknown upon the Continent, was discovered by Mr. Dale on Parley Heath the 29th June, 1820, and subsequently at Hurne in Dorsetshire as late as the 16th July. On the 8th June, 1831, I captured a specimen on the side of Ramsdown near Heron Court, in company with Mr. Dale, who soon after described it in Loudon's Magazine under its present name. I understand it has also been taken on Braunton Burrows, Devon, by Mr. Cocks. "

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/34102#page/214/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/34102#page/214/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/34102#page/214/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/34102#page/214/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/34102#page/214/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/34102#page/214/mode/1up

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Lucas a publié aussi une planche en 1900 :

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Oxygastra curtisii in Lucas 1900 http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/picture?id=12703

Oxygastra curtisii in Lucas 1900 http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/picture?id=12703

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ÉTUDE DU NOM D'ESPÈCE CURTISII, DALE 1834.

l'épithète curtisii, "de Curtis", rend hommage à John Curtis (1791 - 1862), entomologiste et illustrateur britannique dont la plus grande réalisation est sa British Entomology - being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland , que certains considèrent comme l’un des plus beaux ouvrages sur les insectes du XIXe siècle. Ce livre paraît sous forme de livraison mensuelle et par souscription, de 1824 à 1839, chaque livraison comprenant quatre planches et deux pages de texte. Le travail complet se compose de 16 volumes et décrit 769 espèces d’insectes. ( ou 770 plaques coloriées à la main et plus de 2 000 espèces décrites).

https://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8148#/summary

On attribue souvent à Curtis la deuxième édition d’A guide to the arrangement of British insects being a catalogue of all the named species hitherto discovered in Great Britain and Ireland published qui paraît en 1837. Ce catalogue rassemble toutes les espèces nommées découvertes jusqu’à présent en Grande-Bretagne et en Irlande. Six pages d'introduction sont suivies de 282 colonnes de noms d'insectes, deux colonnes par page, systématiquement organisées et suivies d'un index des genres. Ce travail attribué à John Curtis a en fait été co-écrit par James Charles Dale , Francis Walker et Alexander Henry Haliday ; Haliday et Walker écrivent la quasi-totalité des sections sur les diptères et les hyménoptères parasites . La liste contient 1500 noms génériques et 15 000 noms spécifiques. La Grande - Bretagne et l' Irlande ne sont pas séparés..

Les spécimens peints par Curtis proviennent en bonne partie des collections de Dale ; ou bien, leur capture par J.C Dale est signalée, souvent à New Forest, à Parley, ou de façon générale dans de Dorset. On trouve 29 mentions de son nom dans le 1er volume de 1827, et 40 mentions  dans le volume 4 consacré aux hyménoptères,  neuroptères et trichoptères.


 

Cet épithète se retrouve aussi en mycologie (Paxillus curtisii Berkeley (1853) , Agaricus curtisii Berkeley (1849), en botanique (Eucalyptus curtisii Blakely & C.T.White), Agrostis curtisii Kerguélen , Agrostion curtisii de Foucault 1986, Shorea curtisii ), ou en bactériologie (Mobiluncus curtisii ), ...

Inversement, le nom de Dale a été honoré par un Stylops Dalii Curtis J. 1828 - [mitt. Mitt. Von J. Ch Dale]. British Entomology 5: 195-241. Ainsi que plus tard par Trichopsocus dalii (McLachlan, 1867) , Sisyra dalii McLachlan, 1866 Neuroptera. Famille, Sisyridae.

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

 

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POITOU-CHARENTE NATURE

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulie-a-corps-fin/

"Oxygastra de oxys (gr) = étroit, fin, aigu, pointu et gaster (gr) = ventre : du fait de l’étroitesse de l’abdomen du mâle ou de la présence d’une carène aiguë sur le 10° segment abdominal du mâle ; curtisii en l’honneur de l’entomologiste J.H. Curtis (1791-1862). "

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 DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"after John Curtis (1791-1862), English entomologist"


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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

"curtisii (Oxygastra) - in onore dell’amico di Dale (descrittore della specie): dr. John Curtis (1791 - 1862) "

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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

Non décrit

 

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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

Non décrit

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NOMS VERNACULAIRES.

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LES NOMS VERNACULAIRES EN FRANÇAIS.

 

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1°) La Cordulie de Curtis, de Sélys, 1840, Monographie des libellulidées d'Europe page 68, et 1850, revue des odonates page 77.

Edmond de Sélys-Longchamps écrit qu'il a vu cette espèce dans les collections de Curtis et de Stephens, et qu'il a reçu du "savant entomologiste et habile dessinateur" John Curtis trois dessins des appendices anaux du mâle.

Idem dans Boittard 1843.

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de Sélys, 1840, Monographie des libellulidées d'Europe page 68, num. Google.

de Sélys, 1840, Monographie des libellulidées d'Europe page 68, num. Google.

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2°) La Cordulie à ventre fin,  Alexanor 1959.

Revue Alexanor, P. André 1959 p.229.

3°) La Cordulie à corps fin, 1983, d'Aguilar et  Dommanget 1985.

C.O. Hammond, R.R. Robinson Askew, R. Merritt, 1983, The Dragonflies of Great Britain and Ireland,

D'Aguilar et Dommanget, 1985,  Guide des libellules d'Europe et d'Afrique du Nord. Delachaux et Niestlé page 256.

Dommanget, Etude faunistique et bibliographique des Odonates de France page 57.

Dijkstra, 2007.

SFO

Libellules de Poitou-Charente.

Wikipédia 2018

4°) Oxycordulie à corps fin, INPN

Libellules de Poitou-Charente.

Wikipédia 2018

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MES P'TITES IMAGES.

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http://www.lavieb-aile.com/2018/06/oxygastra-curtisii-l-oxycordulie-a-corps-fin-a-l-ancienne-gare-de-perros-a-crozon.html

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lavieb-aile

lavieb-aile

lavieb-aile.

lavieb-aile.

 

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LES NOMS VERNACULAIRES EN D'AUTRES PAYS.

-gallois : gwas orenfrith 

-Catalan : l'Esparver de l'aigua

-Allemand :  Der Gekielte Flussfalke, Schiemenz, 1953

-Néerlandais : De bronslibel

-Anglais :  Orange-spotted emerald

 

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SOURCES ET LIENS.
https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65381/tab/taxo

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Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
 
 
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OUTILS DE  ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA173&dq=steinmann+onychogomphus+forcipatus&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjJ6bqArLreAhVKExoKHb9cC34Q6AEILDAA#v=onepage&q&f=false
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248 

ou Gottingen.

 

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica . Tome second première partie 616 pages, ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— LINNÉ 1758 Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Editio decima, reformata. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 1-824

http://www.biodiversitylibrary.org/page/727383#page/494/mode/1up

 

MAJORI (Cesare, 1746-1823) , Supplemento alle Lezioni botaniche preso dai due Regni Animale, e Fossile del lettor Cesare Majoli (Tomo I e II), Fano, Biblioteca Federiciana, Fondo Federici, n. 86 e 87.

 (DIONISI 2010/2011).

http://www.fondazionecarifano.it/Ambiente/libellule_metauro/05_libellule_viste_cesare_majoli.pdf

— MERRET (Christopher) 1667 Pinax Rerum Naturalium Britannicarum. 1667. Google Books

http://books.google.co.uk/books?id=p0SjZ7N6TA0C&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

— MOFFET (Thomas) 1634 Insectorum, sive, Minimorum animalium theatrum. Londini : Ex officin typographic Thom. Cotes et venales extant apud Guiliel. Hope, 1634. BHL.

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL. Voir aussi VALLOT J.N. 1802.

 

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles

SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

 

STEPHENS (James Francis), 1835,   Illustrations of British Entomology, Volume 10, Baldwin and Cradock, 1835 page 90

https://www.biodiversitylibrary.org/item/97232#page/100/mode/1up

— VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802, Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 12:35

Zoonymie (étude du nom) de Onychogomphus forcipatus Linnaeus, 1758.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

 

 

 

 .

GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

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ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

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Résumé :

Nom de genre Onychogomphus, Sélys, 1854 :  vient du grec ὄνυξ, ónyx  (onux, onukhos)  "ongle, serre, griffe" , associé à  -gomphus. Il signifie donc   :  "gomphus à ongle, gomphus à crochet " du fait de la forme des appendices anaux des mâles ;  -gomphus vient du grec  gomphos = "clou, coin, cheville" du fait de la forme en massue de l'abdomen des mâles). 

— Nom d'espèce O.  forcipatus, Linnaeus, 1758, Syst. nat. :545  :  du latin forceps, ipis, "tenailles, pinces " appliqué par Linné aux appendices anaux des mâles dans sa description (Fauna suec. 1746 p.265) Mas cauda forcipata, duobus unguibus majoribus, oppositis,. D'où  : "libellule dont les appendices anaux du mâle sont en forme de pinces".  

— Noms vernaculaires français : 1. "La Caroline", Geoffroy 1762 ; 2. "La Demoiselle à taches d'un verd céladon", De Geer, 1752-1778. 3. "Le Gomphus unguiculé", Sélys, 1840 ; 4. "Le Gomphus à tenailles", Sélys, 1850 ;  5. "Le Gomphe à pinces", P.A. Robert 1936 ; 6. "L'onychogomphe à pinces", Dijkstra, 2007 ; 7.  "Le Gomphe à forceps" Précigout 2009, et INPN.

— Noms vernaculaires dans d'autres langues : 

-en Catalan : el tallanassos petit,

-en Allemand : Kleine Zangenlibelle, "petite libellule à pinces", Schiemenz, 1953

-en Néerlandais :  Kleine tanglibel

- en Frison : Lytse tongerbout

- en Suédois : Stenloddsländend

-en Anglais : the small pincertail , ou green-eyed hook-tailed dragonfly

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.

 

I. LE NOM SCIENTIFIQUE : ONYCHOGOMPHUS FORCIPATUS, LINNAEUS, 1758.

A. Le nom de genre Onychogomphus Selys, 1854.

http://www.lavieb-aile.com/2018/02/zoonymie-du-nom-de-genre-onychogomphus-selys-1854.html

SELYS-LONGCHAMPS (Edmond de), 1854, Synopsis des Gomphines, Bulletins de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. t.XXI(2) pp 23-112 page 33

https://www.biodiversitylibrary.org/page/36937548#page/605/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/page/36937548#page/612/mode/1up

.

B. LE NOM D'ESPÈCE FORCIPATUS, LINNAEUS, 1758.  

.

Libellula forcipata Linnaeus, 1758 :  Linnaeus (1758) . [Description originale] Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Editio decima, reformata. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 1-824. : 545.

https://www.biodiversitylibrary.org/page/25034356#page/555/mode/1up

.

Description originale :

Forcipata 11 L[ibellula]. thorace nigro characteribus variis flavescentibus. 

Fn. svec. 771

Pet. mus. 84. n.. 819.

Reaum, ins. 4. t. 10. f.4 et 6. t. 35. f.5. 

Habitat in Europa. 

.

Voir le Spécimen de la collection linnéenne : http://linnean-online.org/19717/

.

Zoonymie (étude du nom) de Onychogomphus forcipatus Linnaeus, 1758.

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LES RÉFÉRENCES DE LINNÉ POUR LIBELLULA FORCIPATA.

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1°) Fauna suecica 1746 n°771.

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/129804#page/265/mode/1up

771 . LIBELLULA thorace luteo-virescente : lineis nigris, abdomine nigricante : characteribus flavis, 
-Reaum. Gall 4. t 10, f. 4, 

-Merr. pin. 197. Libella maxima lutea, cum 4. vel 5 . spinis in caudae extremitate, 
-Pet. mus.84.. n. 819. Libella major, corpore compresso flavescente, 
Habitat ad Aquas. 
DESCR. Est inter maximas, Mas cauda forcipata, duobus unguibus majoribus, oppositis, & duobus mucronibus subjectis, parvis. Thorax viridi- flavescens , anterius ad alarum exortum , versus caput, tribus nigris lineis duplicatis notatus. abdomen cylindricum, nigrum, octo constans articulis, a tergo linea flava longitudinali inscriptis , quae 6 priores articulos exarat, non vero 7 & 8, Singulum segmentum ad latera macula flava transversa, & alia minore incurva Iongitudinali insignitur , quae maculae evidentiores in foemina , quam in mare. Foemina cauda duobus mucronibus armatur ; Maris vero quatuor. Maris genitalia sub , vel in primo abdominis segmento, foeminas vero fub vel in ultimo segmento, uti omnibus congeneribus. Alae aqueae, puncto marginali & linea transversa in medio. 

.

C'est dans la description de cette espèce dans le Fauna suecica, et non dans la brève diagnose du Systema naturae, que Linné utilise le terme forcipata et donne ainsi l'explication de son épithète spécifique.

Je traduis ainsi le début de cette description : est inter maximas, Mas cauda forcipata, duobus unguibus majoribus, oppositis, & duobus mucronibus subjectis, parvis.

"Elle est parmi les plus grandes [Libellules]. La queue du mâle en forme de pince, les deux ongles les plus grands en opposition, et les deux plus petits ---."

Linné reprend peut-être en la corrigeant la diagnose de Merret, qu'il cite : 4 vel 5 spinis in caudae extremitate, "4 ou 5 épines à l'extrémité de la queue."

 

 

 

Zoonymie (étude du nom) de Onychogomphus forcipatus Linnaeus, 1758.

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2°) Réaumur, Mémoires pour servir à l'histoire des insectes .Volume 4, 1738.  Planche  10. figure 4

 

.

 

 

Zoonymie (étude du nom) de Onychogomphus forcipatus Linnaeus, 1758.

.

2bis) Réaumur, Mémoires pour servir à l'histoire des insectes .Volume 6, 1742.  planche 35 figure 5 

https://www.biodiversitylibrary.org/item/51203#page/685/mode/1up

.

Zoonymie (étude du nom) de Onychogomphus forcipatus Linnaeus, 1758.

.

3°) James Petiver, Musei petiveriani insectorum, 1695-1703, page 84 n° 819

.

Libella major, corpore compresso flavescente,  L. max 4 Moffet p.66. Fig. 4, page 67. Id, A.941 F.6. L.Max 4.lutea, cum 4 vel 5 spinusis in caudae extremitate, Merr. Pin. 197. an Perla 9 Aldrovandi, Insect. Page 305 Fig. 9 id Fr. 119. tab 5 Fig.9 ? Jonston Insect. Tab.17, Fig. 3. F. ultima ?

I take this and the last to be Male and female.

James Petiver renvoie, en référence, aux auteurs suivants :

Linné, comme son disciple Fabricius se refusent à donner en référence des auteurs trop anciens et trop imprécis, comme Thomas Moffet et Ulisse Aldrovandi.

.

 

.

Zoonymie (étude du nom) de Onychogomphus forcipatus Linnaeus, 1758.

.

4°) Christopher Merret, 1667, Pinax rerum...page 197 : 

Libella   n°4. lutea, cum 4 vel 5 spinusis in caudae extremitate 

"jaune, avec 4 ou 5 petites épines à l'extrémité de la queue"

.

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ÉTUDE DU NOM : FORCIPATUS.

L'épithète se réfère à la description donnée par Linné dans Fauna suecica de 1746 : Mas cauda forcipata, duobus unguibus majoribus, oppositis, & duobus mucronibus subjectis, parvis. Il se traduit par "en forme de pinces" et se réfère aux appendices anaux (unguibus) des mâles.

La forme féminine forcipata, accordé au genre Libellula, devient forcipatus en s'accordant au genre Gomphus, puis au genre Onychogomphus.

a) Forcipata :

https://en.wiktionary.org/wiki/forcipatus

Gaffiot forceps, ipis, "tenailles, pinces [de forgeron]", "forceps" 

—Johann Ramminger :  "forcipatus, -a, -um – in Form einer Zange: NEBRIJA comm Prud perist 10,73 vngvlis bisvlcis: idest bifidis aut forcipatis." ("en forme de pince"  : ungulis bisulcis : idest bifidis aut forcipatis = avec des sabots fendus, c'est à dire bifide ou en forme de pinces").

b) Unguibus :

du latin unguis, "ongle" du grec onyx 

https://fr.wiktionary.org/wiki/unguis

Gaffiot donne aussi "grappin, crochet"

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

Comme d'habitude, H. Fliedner est le plus précis et le plus juste..

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POITOU-CHARENTE NATURE

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/gomphe-a-forceps/

"Onycho de onyx (gr) = serre griffe du fait de la forme des appendices anaux des mâles ; gomphus de gomphos (gr) = clou, coin, cheville du fait de la forme en massue de l’abdomen des mâles ; forcipatus (lat) = muni de tenailles, pinces (forceps) ; les appendices anaux des onychogomphus sont en forme de pinces ou de forceps."

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 DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"from Lat. forcipatus, -a, -um = armed with pincers [forceps = pincers]  for the shape of the male's appendages"


.
D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

"forcipatus (Onychogomphus) - forceps, forcipis = pinza, tenaglia. Per la forma dei cerci"

.
H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"Onychogomphus [gr. onych* = anything like a claw] has its name after the subspecies O. forcipatus unguiculatus (Vander Linden) [l. equipped with little claws; which is an allusion to the special form of the male’s exterior appendices], for l. unguis is the equivalent of gr. onyx. "

 

.
VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 "Forcipatus : met forceps (tangen)

.

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II. NOMS VERNACULAIRES EN FRANÇAIS. 

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1°) La Caroline, Geoffroy 1762.

 

Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris. Tome 2 / ; dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Tome second,  A Paris, chez Durand, rue du Foin, le premiere porte cochere en entrant par la rue S. Jacques, au Griffon. M. DCC. LXII. Avec approbation et privilége du Roi. pages 228-229

https://www.biodiversitylibrary.org/item/51067#page/238/mode/1up

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1043241t/f238.item

"13. LIBELLULA thorace luteo-virescente , lineis nigris ; abdomine nigricante characteribus flavis. Linn. faun.fuec. n. 771. 
-Linn.syst. nat. edil. 10, p. f4S , n. 11. Libellula forcipata. 
-Petiv. mus. S4 , n. 8 i.y. Libella major, corpore compresso flavescente. 
-Merr.pin. 97 , n. 4. Libella maxima lutea , cùm 4 vel 5 spinis in extremitate caudae; 
-Reaum. ins. tom. iv , tab. 10 ,f. 4 , fr tom. v'y. tab. 3 <j ,fg. j. 
-Rosel. inf. vol. i , tab. 5. Insect. aquatil. clajf. 1. 
La Caroline. 
Longueur 13 lignes. 
Sa tête est jaune & a de gros yeux bruns. Son corcelet est aussi d'un jaune tirant un peu sur le vert , avec trois lignes noires de chaque côté qui descendent obliquement de l'extérieur vers l'intérieur. Le ventre qui est fort long & brun est composé de neuf anneaux. Sur le dos du ventre dans le milieu est une bande jaune , mais qui se termine au sixième anneau , fans aller fur les trois derniers. De plus tous les anneaux ont fur les côtés deux taches jaunes, une au haut de l'anneau plus petite & transverse , l'autre plus bas , longitudinale , un peu courbe , & dont les pointes regardent le dessous du corps. Les ailes font transparentes ; sans couleur ; & elles ont la tache oblongue &noire du bord extérieur. On trouve cette espèce avec les autres dans les prés & les endroits aquatiques."

Pour nommer en français ses 15 espèces de Libellules, Geoffroy a commencé par reprendre les noms données par Linné, dans Fauna suecica, à deux espèces rendant hommage à la reine Louise-Ulrique de Suède, puis il a poursuivi cette veine des prénoms féminins, avec des intentions parfois devinables. Ce n'est pas le cas ici.

Geoffroy latin par Fourcroy : https://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n235/mode/2up

 

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2°) La Demoiselle à taches d'un vert céladon,  Charles de Geer, [1752-1778].

Charles de Geer, 1752-1778, Mémoires pour servir à l'histoire des insectes, tome 2 partie 1, Xe mémoire.  page  690

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f700.image.r=.langFR

"La couleur de cette Demoiselle est noire, mais le corcelet est tout plein de taches irrégulières et de rayes d'un verd céladon, de sorte qu'il est fort bigarré".

Le vert céladon, vert tendre, pâle et bleuté, fait référence à la couleur du costume du berger Céladon, dans le roman précieux l'Astrée.

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3°) Le Gomphus  onguiculé, de Sélys, 1840.

Monographie des Libellulidés d'Europe, page 80.

La Libellula forcipata a été renommée Aeshna onguiculata par Vander Linden en 1820, et Gomphus onguiculatus par de Sélys en 1840 dans cette Monographie. Fidèle à son usage, de Sélys traduit littéralement en français le nom scientifique.

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4°) Le Gomphus à tenaille,  de Sélys 1850

Selys-Longchamps, Edmond de (1813-1900), 1850, Revue des odonates ou libellules d'Europe / par Edm. de Selys-Longchamps,... ; avec la collaboration de M. le Dr H. A. Hagen,...ed C. Muquardt (Bruxelles), Roret (Leipzig), page 98

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q/f126.image

Texte : 

"8. Gomphus forcipatus L. , le Gomphe à tenailles."

Cette description est précédé d'une longue explication :

 

"N . B. M. Hagen dans la Gazette entomologique de Stettin , (juillet 1844 , p. 257 ), a publié une savante exposition de ce qui concerne la L. vulgatissima de Linné. Je résumerai son opinion en restituant cependant le nom de vulgatissimus , partout où il a adopté celui de forcipatus, et en écrivant forcipatus , là où il a admis unguiculatus.

L. vulgatissima de Linné dans la 1ère édition de la Fauna suecica est probablement un individu non adulte de la scotica.

Dans la 10° édition du Systema Naturæ , c’est le Gomphus vulgatissimus (forcipatus , Hagen).

Dans la 2° édition de la Fauna c’est une confusion des deux descriptions précédentes.

La L. Forcipata dans le Systema, édition 12e, comprend à la fois les Gomphus forcipatus (unguiculatus, Hagen) , et vulgatissimus (forcipatus,Hagen).

La vulgatissima (Olivier , Encyclopédie), est bien cette espèce (forcipatus, Hagen) ; il en est de même de celle de Panzer , mais ce dernier cite comme variétés le forcipatus ( unguicutatus, Hagen), et le serpentinus.

Dans la collection Gyllenhall, le forcipatus (unguiculatus, Hagen) est bien nommé; il en est de même dans le musée Thunberg, mais on trouve aussi dans ce dernier un Cordulegaster annulatus appelé du même nom.

Enfin dans le musée Lund Schestedt (Fabricius) la Libellula Sabina de Drury , ou une espèce voisine porte le nom de vulgatissima, la Libelulla gibba de cet auteur , est aussi la Sabina ou une voisine tout-à-fait exotique, du groupe de la trinacria. (Voyez l’article de la L. ampullacea à l'appendice).

Ayant examiné en août la collection de Linné à Londres , j’ai reconnu que les auteurs anglais ont eu raison d’attribuer le nom de vulgatissimus L. au forcipatus des auteurs récents. Il y a en effet un mâle étiqueté de la main de Linné lui-même , et une semblable étiquette, désigne comme forcipatus, unguiculatus de Vanderlinden (l'hamatus, Charp.), et en effet ce nom de forcipatus convient très-bien à la forme des appendices anals du mâle de l'unguiculatus, et ne s’appliquerait que fort mal au mâle du vulgatissimus du présent article, auquel on ne doit plus hésiter à restituer définitivement son nom Linnéen."

Surtout, Sélys décrit ici page 96, juste avant G. forcicatus, le Gomphus uncatus Charpentier 1840 sous le nom de "Gomphus à crochet". Cette espèce est très proche du "Gomphus à tenailles" mais les appendices anaux du mâle n'ont pas de dent subterminale, et le 8e segment abdominal a constamment une tache triangulaire basale.

 

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4°) Gomphe à pinces, P.A. Robert 1936.

ROBERT (Paul André), 1936, Les Insectes, coléoptères, orthoptères, archiptères, nevroptères, Delachaux et Niestlé page 128.

Paul-André Robert (1901-1977) était un artiste et naturaliste suisse. Paul-André Robert est né en 1901, en Suisse, près d'Orvin, au «Jorat». D'une famille de peintres - Léopold, son grand-père ; Aurèle, son grand-oncle, Léo-Paul, son père - Paul-André Robert, neuvième enfant d'une famille de dix, commença très tôt à dessiner. Son père, non seulement l'initia à l'art mais l'encouragea aussi à l'observation des petites bêtes. Il avait aménagé dans sa maison une véritable «cité de cages à chenilles» qu'il présenta, avec son fils, à des expositions.  Dès l'âge de 16 ans il avait commencé à travailler sur une monographie monumentale sur les larves de libellules d’Europe . Très jeune, séduit par la lecture de Fabre, Paul-André observe avec passion les insectes et, en particulier, les libellules sur lesquelles il publiera un livre de qualité qui lui vaudra, en 1973, le titre de Docteur honoris causa de l'université de Neuchâtel.
En Europe, on le connaît principalement pour son ouvrage Les Libellules, paru en 1958.

C'est le premier auteur a se soucier de créer des noms vernaculaires d'insectes en langue française au XXe siècle, bien avant les efforts de H. SCHIEMENZ, en 1953, pour proposer des noms de libellules en allemands.

Ce nom est repris actuellement par de nombreux auteurs, notamment Grand et Boudot 2006, et le site (consulté ce jour) de l'INPN.
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5°) L'Onychogomphe à pinces (Dijkstra 2007)

On le trouve dans le Guide des Libellules de K.D.B. Dijkstra (2007) puis dans Libellules de Poitou-Charentes, 2009. C'est le nom qui figure dans l'article Wikipédia.

6°) Le Gomphe à forceps.

Le nom  est employé dans Libellules de Poitou-Charentes, 2009, et sur le site de l'INPN. Certes notre substantif "forceps" n'est pas propre à l'obstétrique, ni par son étymologie (latin forceps "pinces de forgeron") ni par son emploi (anatomie ou entomologie), mais il laisse penser que l'épithète forcipatus de Linné avait ce sens obstétrical, ce qui n'est pas attesté.

 

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LES NOMS VERNACULAIRES EN D'AUTRES PAYS.

 

-Catalan : el tallanassos petit,

-Allemand : Kleine Zangenlibelle, "petite libellule à pinces", Schiemenz, 1953

-Néerlandais :  Kleine tanglibel, "petite libellule à pinces"

-Frison : Lytse tongerbout

-Suédois : Stenloddsländend

-Anglais : the small pincertail , ou green-eyed hook-tailed dragonfly

 

 

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SOURCES ET LIENS.
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Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
 
 
.
OUTILS DE  ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA173&dq=steinmann+onychogomphus+forcipatus&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjJ6bqArLreAhVKExoKHb9cC34Q6AEILDAA#v=onepage&q&f=false
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248 

ou Gottingen.

 

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica . Tome second première partie 616 pages, ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— LINNÉ 1758 Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Editio decima, reformata. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 1-824

http://www.biodiversitylibrary.org/page/727383#page/494/mode/1up

 

— MAJORI (Cesare, 1746-1823) , Supplemento alle Lezioni botaniche preso dai due Regni Animale, e Fossile del lettor Cesare Majoli (Tomo I e II), Fano, Biblioteca Federiciana, Fondo Federici, n. 86 e 87.

 (DIONISI 2010/2011).

http://www.fondazionecarifano.it/Ambiente/libellule_metauro/05_libellule_viste_cesare_majoli.pdf

— MERRET (Christopher) 1667 Pinax Rerum Naturalium Britannicarum. 1667. Google Books

http://books.google.co.uk/books?id=p0SjZ7N6TA0C&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

— MOFFET (Thomas) 1634 Insectorum, sive, Minimorum animalium theatrum. Londini : Ex officin typographic Thom. Cotes et venales extant apud Guiliel. Hope, 1634. BHL.

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL. Voir aussi VALLOT J.N. 1802.

 

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

— VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802, Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 14:01

Zoonymie des Odonates : étude des noms du Stylurus flavipes, Charpentier 1825, le Gomphe à pattes jaunes.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

Voir aussi :

 

GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

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Résumé :

Nom de genre Stylurus, Needham 1897, Canad. Ent. 29:167 ;  du grec stylos "cylindrique" et -uros "appendice, queue, extrémité", en relation avec la forme allongée du 9ème segment abdominal  des larves des espèces du genre : Needham crée dans sa publication trois nouveaux genres lanthus, Orcus et stylurus par l'examen des stades pré-imaginaux de diverses Gomphinae américaines.

nom d'espèce [Stylurus]  flavipes Charpentier, 1825, Horae Ent. :24 : l'épithète signifie "à pattes jaunes", du latin flavis "jaune" et  pes, pedis "patte". L'auteur décrit dans sa diagnose pedibus flavis, nigro- lineatis, "aux pattes jaunes strièes de jaune", même s'il n'en fait pas l'élément caractéristique.

Noms vernaculaires français : transcription ou traduction du nom scientifique 1°) "Le Gomphe flavipède", Sélys 1850. 2°) Le "Gomphe à pattes jaunes", Alexanor 1959, puis  d'Aguilar et Dommanget  1985, puis tous les auteurs.

Noms vernaculaires dans d'autres langues : 

-en allemand : "Asiatische Keiljungfer"

- en anglais : "Yellow legged dragonfly"

-en néerlandais  : "Rivierrombout"

 .

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LE NOM SCIENTIFIQUE.

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LE NOM DE GENRE STYLURUS NEEDHAM, 1897.

Voir :

http://www.lavieb-aile.com/2018/10/zoonymie-des-odonates-le-nom-de-genre-stylurus-needham-1897.html

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LE NOM D'ESPÈCE STYLURUS FLAVIPES, CHARPENTIER 1825.

Aeshna flavipes, CHARPENTIER (Toussaint von), 1825, Horae entomologicae, adjectis tabulis nomen coloratis ; apud A. Gosohorsky, Wratislaviae. 225 pages, page 24.

Numérisé par Google.

 

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Description originale :

"A. thorace nigro, characteribus flavis, abdomine nigro, cylindrico, linea dorsali tenuiusque ad ultimum segmentum abdominale ducta, maculisque lateralibus flavis: maris appendicibus quatuor nigris, basi flavis: pedibus flavis, nigro-lineatis.

Habitat in Silesia, ubi multo serius volitat quam A. forcipata. Simillima A. forcipatae, sed sine dubio ab ea diversa species, quum differentiae, quamvis primo adspectu persubtiles, constanter tamen et essentiales sint ; de quibus infra."

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Zoonymie des Odonates : étude des noms du Stylurus flavipes, Charpentier 1825.

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La description est suivie d'un tableau comparatif de 4 espèces d'Aeshna.

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Zoonymie des Odonates : étude des noms du Stylurus flavipes, Charpentier 1825.
Zoonymie des Odonates : étude des noms du Stylurus flavipes, Charpentier 1825.
Zoonymie des Odonates : étude des noms du Stylurus flavipes, Charpentier 1825.

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Charpentier accompagne sa publication de 1840 d'une planche, dont nous n'avons qu'une version noir et blanc en ligne.

CHARPENTIER, T. (von) 1840. Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae. Lipsiae. 180 pp planche XXIX :

https://books.google.fr/books?id=DoIwvgAACAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=flavipes&f=false

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Zoonymie des Odonates : étude des noms du Stylurus flavipes, Charpentier 1825.

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La plus belle illustration est donnée en 1835 par Westwood dans l'ouvrage de Stephens

— STEPHENS (James Francis), 1835, Gomphus flavipes and anal appendage, in Illustrations of British Entomology, a synopsis of indigenous insects, London, Baldwin and Cradock  vol.10 (Mandibulata v.6)  page 88 et planche XXX fig.1. Planche peinte par J.O Westwood et gravée par C.E. Wagstaff.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/97232#page/97/mode/1up

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Zoonymie des Odonates : étude des noms du Stylurus flavipes, Charpentier 1825.

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P. Rambur donne une illustration en 1842 :

— Rambur (P.), 1842, Histoire naturelle des insectes : Nevroptères. Ouvrage accompagné de planches,...page 161 et Planche 5, figure 1
 

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Rambur, ... num. Google

Rambur, ... num. Google

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ÉTUDE DU NOM FLAVIPES.

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Il s'agit d'un des noms les plus clairs dans sa signification, puisqu'il associe deux radicaux latins, flavi-, du latin flavus, a, um, "jaune" et -pes, du latin pes, pedis, "pied, patte". Pourtant, la couleur jaune des pattes, striées de noir ( pedibus flavis, nigro- lineatis) n'est pas l' élément le plus déterminant de la description de Charpentier.

.

 

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

.


POITOU-CHARENTE NATURE

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/?s=flavipes

"Gomphus de gomphos (gr) = clou, coin, cheville du fait de la forme en massue de l’abdomen des mâles ; flavi (lat) = jaune ; pes (lat) = pieds.

.

 DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Gomphus flavipes (Charpentier, 1825) from Lat. flavus, -a, -um = yellow +pes = foot, leg for the extensively yellow legs"


.
D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

"flavipes (Stylurus) - flavus, a, um = giallo + pes, pedis = piede; dai piedi gialli."

.
H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"- flavipes (Charpentier) [l. flavus - yellow; pes - foot, leg] refers to the mainly yellow legs of the species, which by some scientists is included into the taxon Stylurus [gr. stylos - pillar; ura - tail], named from the elongated 9th abdominal segment in the larvae."

 

.
VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 

"Gomphus flavipes flavus — geel; pes = poot, voet"

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NOMS VERNACULAIRES (*) 

(*) Common names, noms dans la langue officielle du pays concerné.

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III. LES NOMS  FRANÇAIS DE STYLURUS FLAVIPES.

 

1°) Le Gomphus  flavipède, Sélys, 1850  .

— Sélys, 1850, Mémoires de la société royale des sciences de Liège.

— Sélys et Hagen, 1850, Revue des Odonates, ou Libellules d'Europe, page 84.

 

2°) Le Gomphe à pattes jaunes, in Alexanor 1959.

Stylurus flavipes, le Gomphe à pattes jaunes, revue Alexanor 1959.

Gomphus flavipes,  le Gomphe à pattes jaunes : Jacques d'Aguilar, Jean-Louis Dommanget et René P​​​​​​réchac, 1986 A field guide to the dragonflies of Britain, Europe and North Africa, page 218.

Jacques d'Aguilar, Jean-Louis Dommanget  1985, , Guide des Libellules d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, page 314

 

le nom reçoit sa confirmation en 2007 dans Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg de D. Grand et J-P. Boudot,  dans le Guide des Libellules de France et d'Europe de K-D. B. Dijkstra comme dans tous les guides de vulgarisation naturalistes, sur le site INPN du Muséum, de l'article Wikipédia, etc...

 

 

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LE NOM VERNACULAIRE DANS D'AUTRES LANGUES.

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-en allemand : Asiatische Keiljungfer

- en anglais : Yellow legged dragonfly, Yellow legged Club-tailed Dragonfly

-en néerlandais  : Rivierrombout

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SOURCES ET LIENS.
.
Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
 
 
.
OUTILS DE  ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

—SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 


— CHARPENTIER (Toussaint von), 1825, Horae entomologicae, adjectis tabulis nomen coloratis ; apud A. Gosohorsky, Wratislaviae. 225 pages, page 24.

—  RAMBUR (P.), 1842, Histoire naturelle des insectes : Nevroptères. Ouvrage accompagné de planches,...page 161 et Planche 5, figure 1
— Steinmann H. 1997 - World Catalogue of Odonata. - Walter de Gruyter.


— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

— STEPHENS (James Francis), 1835, Gomphus flavipes and anal appendage, in Illustrations of British Entomology, a synopsis of indigenous insects, London, Baldwin and Cradock  vol.10 (Mandibulata v.6)  page 88 et planche XXX fig.1. Planche peinte par J.O Westwood et gravée par C.E. Wagstaff.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/97232#page/97/mode/1up

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 18:41

Zoonymie des Odonates : le nom de genre Stylurus Needham 1897.

 

 

Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

Voir aussi :

 

GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

 

 

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Résumé :

Nom de genre Stylurus, Needham 1897, Canad. Ent. 29:167 ;  du grec stylos "cylindrique" et -uros "appendice, queue, extrémité", en relation avec la forme allongée du 9ème segment abdominal  des larves des espèces du genre : Needham crée dans sa publication trois nouveaux genres lanthus, Orcus et stylurus par l'examen des stades pré-imaginaux de diverses Gomphinae américaines.

 

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Stylurus est un genre dans la famille des Gomphidae appartenant au sous-ordre des Anisoptères dans l'ordre des Odonates.

En 2016, un article de J.L. Ware et al. dans Systematic Entomology, Phylogenetic relationships of North American Gomphidae and their close relatives, a donné les conclusions de la première étude moléculaire phylogénique des Gomphidae.  Parmi les modifications taxonomiques, Gomphus flavipes, notre Gomphe à pattes jaunes,  fut transféré dans le genre Stylurus.

Le Museum d'Histoire Naturelle a suivi ces auteurs, et son site en ligne, INPN, présente  désormais cette dernière espèce sous le nom de Stylurus flavipes (Charpentier, 1825).

Ce qui m'amène à procéder à une étude du nom de genre Stylurus.

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ÉTUDE DU NOM DE GENRE STYLURUS, NEEDHAM, 1889.

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James George Needham est un entomologiste américain, né le 16 mars 1868 à Virginia (Illinois) et mort en 1957 à Ithaca (comté de Thompkins, état de N-Y).

Il étudie l’entomologie avec John Henry Comstock (1849-1931) à l’université Cornell de 1896 à 1898. 
Il est co-inventeur du Système Comstock-Needham de dénomination des cellules et nervures des ailes des insectes.

À partir de 1898 et jusqu’en 1907, il enseigne la biologie à l’université de Lake Forest avant de retourner à Cornell. Il y enseigne d’abord la limnologie (science ddes eaux continentales)  avant de succéder à J.H. Comstock lors de son départ à la retraite en 1914. Il dirige le département d’entomologie jusqu’à son propre départ à la retraite en 1915. Il se spécialise notamment dans l'étude des libellules.

Sa publication, qui fait suite à des captures de libellules et d'exuvies à Ithaca, souligne l'importance de l'étude des stades pré-imaginaux pour la taxonomie. Il y décrit le genre stylurus, dont il désigne l'espèce type  : Gomphus plagiatus Selys 1854.

 

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1°) La publication originale :

G. Stylurus : Needham 1897,  Preliminary studies of N. American Gomphinae by James G. Needham, Cornhell University, Ithaca, N.Y., Canadian Entomologist volume 29 page 166 et 167.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/88720#page/189/mode/1up

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Description originale :
 

"Examples of the emphasized importance of larval life better than that furnished by the subfamily Gomphinae of Odonata are few even among insects. The nymphs live under the sediment (mostly organic debris) which falls to the bottom of ponds and streams. They are aquatic burrowers which live at such slight depth that their anal respiratory orifice is never beyond the reach of clean water. This thin stratum, which forms their home and which they only leave to transform, is one of great biologic richness. In it they have found room for development in enormous numbers and necessity for extreme specialization. They are, at least when well-grown, among the more powerful members of its teeming hidden population. The imagoes emerge, flit about under cover for a few days, lay their eggs and die. 
They emerge largely by daylight and are subject to great decimation of numbers at this time, and are sought later by numerous powerful enemies. The females which live to oviposit lay a very large number of eggs. A female of Gomphius fraternm laid for me in a watch glass of water over 5,000 at one time. The imagoes of the ancient genus Gomphus are regarded as a race of weaklings. Their nymphs, on the contrary, are splendidly equipped for the battle of life. And it is to the perfection of their adaptation that the prevalence of Gomphines with us is due. 
These conditions have developed a large and very uniform series of imagoes, with one colour pattern, one plan of venation, one habitus consisting of many very closely related species difficult to study. 
Specific characters, though slight, are yet constant. The slight specific variations of an ancient colour pattern long retained are unusually reliable. Secondary sexual characters reach here their maximum of importance and of specific individuality. This is as one would expect, recalling the vicissitudes of adult life and that its chief concern is with reproduction. 
The real competition of life, however, is carried on by the nymphs, and the outcome of it is that they have become specialized. They have developed along several lines and have become segregated into well-marked natural groups which are not so obvious among the imagoes.

De Selys separated from the great genus Gomphus as he found it three genera represented in our fauna, Ophiogomphius, Herpetogomphus and Dromogomphius, and divided the remainder into groups of species. My breedings of the nymphs during the past three seasons in the main confirm these groups and show that three of them at least are worthy to rank as genera. 

One of the genuine surprises of this season was the finding here, at Ithaca, of nymphs like those described by Hagen from Rocky Creek, Ky., (Trans. Amer. Ent. Soc, XII., 281, 1885) and doubtfully referred by him to Tachaptryx T/wreyi, and the rearing from them of Gomphus parvulus, Selys. "This extraordinary nymph combines head and antennae of Hagenius with legs and abdomen of Gomphus,'' wrote Hagen in the beginning of his very careful description. The length of the wing pads showed the nymphs not to be young, as Hagen supposed, and made it impossible to consider them as belonging to Tachaptryx, but that they should yield this dainty little Gomphine was still a surprise. 
In June and July, 1896, I bred Gomphus fraternus, Say, in numbers at Havana, 111. The nymphs are exactly described by Hagen (loc. cit., p. 262) as No. 13, G. adelphus (supposition). In May, 1895, I bred Gomphus graslineiius, Walsh, at Galesburg, 111. These, especially the former, are very near to the typicil G. vulgatissimus of Europe. "

 



Believing that the immature stages throw much light on the relation-ship of the imagoes, and that the study of this large and homogeneous group will be facilitated by the setting apart of distinguishable sub-groups,  I propose three new genera which need here have no further characterization than that of the following tables: Lanthus ( Λανθαυη  contracted), type G. parvulus, Selys, Orcus (nomen proprium), type pallidus, Ramb., and Stylurus (στυλος ούρα ), type plagiatus, Selys. With these apart Gomphus is still somewhat polymorphic. The dilatatus group, characterized by extreme dilatation of the apex of the abdomen in the imago and correspondingly greater width to the 9th abdominal segment in the nymph, may yet, with advantage, be set apart. A clear line of demarcation, however, is not yet apparent. 
I now hazard a table for separating these subdivisions of the Legion Gomphus, Selys. It is to be regarded as preliminary and tentative, the more so as I have endeavored to base it on characters common to both sexes. This legion is distinguished from others of Gomphinae by the absence (normally) of cross veins from all the triangles and supra-triangular spaces. 



Table for Imagoes of the Legion Gomphus, Selys. 


1. Outer side of triangle of fore wing distinctly angulated at the origin of the cross vein between the two upper discoidal areolets 2. Outer side of triangle of fore wing straight or nearly so j. 

2. Inferior abdominal appendages of  recurved upward in their apical half; vulvar lamina of ? shorter than half the 9th abdominal segment Herpetogoviphus, Selys.

[...]

6. Dorsum of thorax pale with darker stripes ; 8th abdominal segment cut obliquely at apex, longer on the dorsum than at the sides, abdominal appendages of ♀ hardly longer than the 10th segment Orcus, gen. nov. 

Dorsum of thorax dark with paler stripes ; 8th abdominal segment not longer on the dorsum than at the sides ; abdominal appendages of the ♀ at least one half longer than the l0th segment Stylurus, gen. nov. 

[...] 

 

Table for Gomphine Nymps.

page 168 [...]

6. Body spindle-shaped, little flattened ; fore and middle tibiae with small external apical hooks or with none :  Stylurus. 

 

Je traduis cette description de la forme nymphale du genre Stylurus ainsi : « Corps fusiforme, peu aplati; pattes antérieures et intermédiaires avec ou sans un petit crochet externe apicale :  Stylurus."

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/88720#page/189/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/88720#page/189/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/88720#page/189/mode/1up

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/88720#page/189/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/88720#page/189/mode/1up

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2°) Étude du nom stylurus.

Needham nous en donne l'étymologie : στυλος ούρα

des deux mots grecs στῦλος, stûlos, "Pilier, colonne", et  οὐρά, ourá. Queue (appendice). Suffixe indiquant un rapport avec la queue.. Soit : "appendice (queue) en forme de colonne."

Il n'explique pas pourquoi il choisit cette association de mots, mais puisque sa description de trois nouveaux genres est basée sur l'étude des exuvies, c'est auprès de celle-ci qu'il faut rechercher cette explication. Si nous nous en tenons au texte (et c'est notre devoir), ce qualificatif de stylurus, "appendice ou queue en forme de colonne" ne peut être mise en relation qu'avec les mots Body spindle-shaped, little flattened de la description de la forme nymphale.

Ma conclusion serait  : stylurus, du grec stylos "cylindrique" et -uros "appendice, queue, extrémité",  en relation avec la forme des larves des espèces du genre : Needham crée dans sa publication trois nouveaux genres Lanthus, Orcus et stylurus par l'examen des stades pré-imaginaux de diverses Gomphinae américaines.

Néanmoins, Heinrich  Fliedner relie cette étymologie à la forme allongée du 9ème segment abdominal de la larve, dans The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie’ où il étudie l'origine du nom Gomphus flavipes :

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

 

- flavipes (Charpentier)[l. flavus - yellow; pes - foot, leg] refers to the mainly yellow legs of the species, which by some scientists is included into the taxon Stylurus [gr. stylos - pillar; ura - tail], named from the elongated 9th abdominal segment in the larvae.

J'adopte, par respect pour les hautes compétences de cet auteur, cette explication, bien que je n'aie pas su la lire dans la description originale.

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NOMS VERNACULAIRES.

 

L'article Wikipédia en mentionne le nom anglais de Hanging Clubtails (Gomphes suspendus) en raison de leur habitude de se suspendre presque verticalement lorsqu'ils se perchent.

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SOURCE ET LIENS.

—  Ware, J. L., Pilgrim, J. D., May, M. L., Donnelly, T. W. & Tennessen, K. 2016. Phylogenetic relationships of North American Gomphidae and their close relatives. Systematic Entomology, On line.

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/syen.12218

https://doi.org/10.1111/syen.12218

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
24 octobre 2018 3 24 /10 /octobre /2018 19:55

Zoonymie des Odonates : les noms de l' Aeshna mixta Latreille, 1805, l'Aeschne mixte.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

Voir aussi :

 

GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

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Résumé.

— Nom de genre Æshna , Fabricius, 1775,  Syst. Ent.: 424. Nom de genre inexpliqué créé par Fabricius en 1775 (peut-être par contamination d'Æschna, T. Mouffet 1634). 

(ou : — Æshna Fabricius 1775, Syst. Ent.: 424.  Le nom de genre Æshna Fabricius 1775 ne peut être expliqué, mais l'entomologiste danois a  peut-être été inspiré  par le nom tout aussi mystérieux "Æschna"  donné par Thomas Mouffet en 1634 et 1658 à un de ses Phryganides, sur la même page où il décrivait ses libellules. Bien que Æshna soit "fautif" s'il s'agissait d'un nom inspiré du grec, un  lapsus calami ou une erreur typographique n'est pas envisageable puisque cette graphie a persisté telle quelle dans les publications écrites et supervisées par l'auteur en 1781, 1789 et 1792.  Il n'est donc pas licite de modifier sa graphie en Æschna comme l'avait proposé Illiger en 1807, mais cette dernière forme, souvent utilisée par les entomologistes jusqu'à la décision de la Commission Internationale de Nomenclature en 1939, est à l'origine de notre nom français actuel, Aeschne.  )

Nom d'espèce Æshna mixta Latreille 1805, Hist. nat. crust. ins. 7:13. Du latin mixtus, a, um, "mélangé". L'origine du nom est, une fois de plus, donnée par l'auteur ; et comme Latreille est français, il donne à son espèce, en même temps que le nom scientifique, un nom en langue vernaculaire, "Aeschne mélangée". Voici l'explication : "abdomen ayant un grand nombre de taches diverses brunes , mêlées de taches jaunâtres et coupées par du noir". 

Noms vernaculaires français : 1°) L'Aeschne mélangée, Latreille 1805, en raison des couleurs mêlées de l'abdomen ; 2°) L'Aeschne mixte, 1983, The Dragonflies of Great Britain and Ireland de Hammond, ‎ Askew, et Merritt. Ce nom qui croit traduire  le nom scientifique est en réalité un fallacieux contre-sens.

— Noms vernaculaires dans d'autres langues.

-en allemand : Herbst-Mosaikjungfer  (demoiselle d'automne en mosaïque )

- en anglais : The Migrant hawker 

- en frison : Hynstebiter, Lytse glêzebiter, Bleinebiter.

-en néerlandais  : Paardenbijter

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LE NOM SCIENTIFIQUE.

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LE NOM DE GENRE ÆSHNA, FABRICIUS 1775.

Voir : Zoonymie des odonates. Le nom de genre Aeshna Fabricius 1775.

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LE NOM D'ESPÈCE : AESHNA MIXTA, LATREILLE 1805.

Pierre-André Latreille, 1805,  Histoire naturelle des crustacés et des insectes vol. 13 page 7. Dufart, Paris.

 

https://www.biodiversitylibrary.org/item/53501#page/13/mode/1up

Description originale :

"Æ. mélangée; æshna mixta. 
 

Harris, Ins. Angl. tab. 27 , fig. 1. 

Devant de la tête jaune, avec une tache noire sur le haut ; corselet verdâtre brun, avec deux petites taches en devant , et deux bandes de chaque côté d'un jaune verdâtre; abdomen ayant un grand nombre de taches diverses brunes , mêlées de taches jaunâtres et coupées par du noir ; ailes sans teintes.

— Aux environs de Paris, en Angleterre; elle m'a été donnée par M. de Sèves peintre, et dont les talens concourent à l'exécution de cette édition de Buffon. "

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/53501#page/13/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/53501#page/13/mode/1up

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La description de Harris 1776.

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C. Deliry fait remarquer que Latreille (1805) connaît la planche de Harris (1776 et 1780) mais ignore parfaitement les noms scientifiques donnés par l'auteur anglais. Le nom est : Libellula coluberculus. C'est un diminutif du nom latin coluber, "couleuvre, serpent (en général) " et il signifie "petit  serpent". La forme Coluberculus (rare voire inusité) apparaît néanmoins dans un dictionnaire anglais de Littleton en 1735  avec la traduction "a little adder", ce qui renvoie aux surnoms anglais des libellules comparant celles-ci à des serpents : "adder-bolts, or dragon-flies" (1769), "adderflies" (1837), etc.

Harris, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work. - pp. [1], i-viii [= 1-8], 1-166, index [1-4], Tab. I-L [= 1-50]. London. (White, Robson). , pages 91-92 et planche XXVII.

Animalbase :

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=42229

Page 91 : 

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[153],%22panX%22:0.373,%22panY%22:0.889,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:0.685}

Planche XXVII :

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[152],%22panX%22:0.366,%22panY%22:0.414,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:0.685}

Voici la description de Harris :

 

LIBELLULAE. COLUBERCULUS. Fig. 1. Mesure trois pouces & trois quarts.

Le nez est jaune, à l'extrémité duquel il y a une ligne noire. Les yeux sont d'un brun olive. Le corselet est olive brun. Les raies latérales sont d'un jaune vert, & deux petites taches de même couleur paroissent sur le front du corselet. Les grains sur le dos entre les ligamens des ailes sont jaunes. L'abdomen est d'un beau brun de mahogony, nuagé de noir ; toutes les plus grandes taches de dessus sont bleu, & les petites triangulaires sont jaunes. Elles volent dans les ruelles, le long des haies, en Juin. La femelle est comme le mâle, excepté les taches sur l'abdomen, qui sont d'un vert clair. Elles furent prises ensemble, & l'abdomen étoit plein d'œufs.

(*) Mahogany : couleur voisine de l'acajou. Nom d'arbres  tropicaux américains ou africains.

 

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Voici maintenant la figure 1 de la Planche XXVII dessinée par Harris :

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https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[152],%22panX%22:0.537,%22panY%22:0.477,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:1.704}

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[152],%22panX%22:0.537,%22panY%22:0.477,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:1.704}

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ÉTUDE DU NOM AESHNA MIXTA.

 

Du latin mixtus, a, um : du verbe misceo "mêlé, mélangé" (Gaffiot). L'origine du nom est, une fois de plus, donnée par l'auteur ; et comme il est français, il donne à son espèce, en même temps que le nom scientifique, un nom en langue vernaculaire, "Aeschne mélangée". Voici l'explication : "abdomen ayant un grand nombre de taches diverses brunes , mêlées de taches jaunâtres et coupées par du noir". 

Le piège, pour un locuteur français, est de rapprocher le latin mixta de l'adjectif "mixte", qui a depuis le XIVe siècle le sens suivant  "Qui comprend deux ou plusieurs éléments de nature différente. " (CNRTL http://www.cnrtl.fr/definition/mixte).

C'est dans ce piège que vont se précipiter les auteurs.

Le pire est de considérer, comme D'Antonio et Veglante, que A. mixta est une espèce mixte car elle a un ou plusieurs éléments de deux espèces d'Aeschne, A. cyanea et A. juncea en l'occurrence !

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

Ma meilleure note va, comme d'habitude, à Fliedner.


POITOU-CHARENTE NATURE

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-mixte/

"De mixta (lat) = mixte, mêlé, mélangé, du fait de l’assortiment de couleurs de l’abdomen."

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 DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html


 "From lat. mixtus, -a, -um = mixed, for the mixed colours of the spots on the male's abdomen."


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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

"mixta (Aeshna) - mixtus, a, um = mescolato; per i caratteri presenti anche in Aeshna cyanea (Müller, 1764) ed Aeshna juncea (Linneo, 1758)."

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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"mixta [l. mixed, mingled, blended] Latreille named the species because of the pattern of the abdomen being mixed from several colours."

 

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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 "mixta = gemengd (achterlijf is gemengd bruin, geel, zwart gevlekt)" ["mélangé : l'abdomen est un mélange de brun, de jaune et de noir moucheté"]

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NOMS VERNACULAIRES (*) 

(*) Common names, noms dans la langue officielle du pays concerné.

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III. LES NOMS  FRANÇAIS D'  AESHNA MIXTA.

1°) l'Aeschne mélangé, Latreille 1805.

Le nom est repris par de Sélys en 1840 dans sa Monographie des Libellulidés d'Europe page 102, par   Pierre Boitard en 1843, par de Sélys et Hagen en 1850 dans la Revue des odonates, ou libellules d'Europe

2°) L'Aeschne mixte. 

Ça devait arriver ! À croire que nos entomologistes en font exprès ! Peut-être après un premier emploi par Paul Robert en 1958 (à en croire  la revue Cordulia), le nom apparaît en 1983 dans le guide de vulgarisation The Dragonflies of Great Britain and Ireland de Cyril Oswald Hammond, ‎Richard Robinson Askew, et ‎Robert Merritt , il est repris dans diverses publications (Alauda, 1990)  et reçoit sa confirmation en 2007 dans Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg de D. Grand et J-P. Boudot page 298 et dans le Guide des Libellules de France et d'Europe de K-D. B. Dijkstra. Le Muséum l'adopte sur son site INPN, l'encyclopédie Wikipédia l'entérine, etc. C'est désormais le seul nom en usage....

 

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LE NOM VERNACULAIRE DANS D'AUTRES LANGUES.

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Heureusement, les autres pays font preuve, pour créer un nom dans leur propre langue, de moins de servilité vis à vis du nom scientifique et d'un réel talent.

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-en allemand : Herbst-Mosaikjungfer  (demoiselle d'automne en mosaïque )

- en anglais : The Migrant hawker 

- en frison : Hynstebiter, Lytse glêzebiter, Bleinebiter.

-en néerlandais  : Paardenbijter

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SOURCES ET LIENS.
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Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
 
 
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OUTILS DE  ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 


— DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates
http://www.deliry.com/index.php?title=Biblioth%C3%A8que_Odonatologique
— DELIRY (Cyrille)  Monographie Aeshna mixta
 Histoires Naturelles, 49.

http://www.deliry.com/index.php?title=Aeshna_mixta

— Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - Rééd. complète en 1782 -
— Latreille P.A. 1805 - Histoire naturelle, générale et particuliere des Crustacés et des Insectes. - Paris, vol. 13. - PDF

— de Selys-Longchamps E. 1837 - Catalogue des Lépidoptères ou Papillons de la Belgique, précédé du tableau des Libellulines de ce pays. - Desoer, Liège : 1-29.
— Steinmann H. 1997 - World Catalogue of Odonata. - Walter de Gruyter.

— SELYS-LONGCHAMPS ( Michel Edmond, Baron de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

 

INPN:

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65451

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
19 octobre 2018 5 19 /10 /octobre /2018 21:26

Zoonymie des Odonates : le nom Aeshna affinis, Vander Linden 1820, l'Aeschne affine.

.

 

 

 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

Voir aussi :

 

GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

 .

 

.

 

Résumé :

 Æshna, Fabricius, 1175,  Syst. Ent.: 424. Nom de genre inexpliqué créé par Fabricius en 1775 (peut-être par contamination d'Æschna, T. Mouffet 1634). 

(ou : — Æshna Fabricius 1775, Syst. Ent.: 424.  Le nom de genre Æshna Fabricius 1775 ne peut être expliqué, mais l'entomologiste danois a  peut-être été inspiré  par le nom tout aussi mystérieux "Æschna"  donné par Thomas Mouffet en 1634 et 1658 à un de ses Phryganides, sur la même page où il décrivait ses libellules. Bien que Æshna soit "fautif" s'il s'agissait d'un nom inspiré du grec, un  lapsus calami ou une erreur typographique n'est pas envisageable puisque cette graphie a persisté telle quelle dans les publications écrites et supervisées par l'auteur en 1781, 1789 et 1792.  Il n'est donc pas licite de modifier sa graphie en Æschna comme l'avait proposé Illiger en 1807, mais cette dernière forme, souvent utilisée par les entomologistes jusqu'à la décision de la Commission Internationale de Nomenclature en 1939, est à l'origine de notre nom français actuel, Aeschne.  )

— Nom  d'espèce : A. affinis Vander Linden, 1820, Aeshnae Bonon. descr. Du latin adfinis ou affinis, "voisin, proche de". Dans sa description, l'auteur indique que cette comparaison s'applique à Aeshna mixta, mais que la ressemblance n'est qu'apparente : il en énumère les différences caractéristiques. L'épithète a sans doute été choisi pour alerter sur le risque de confusion et pour attirer l'attention sur les différences.

 

 

— Les noms en français : 1° L' Aeschne voisine, Sélys-Longchamps 1840 et 1850. 2° L'Aeschne affine, D'Aguilar et Dommanget 1985, nom adopté par la majorité des auteurs et par l'INPN. 3°) L'Aeschne parente, Deliry 2008. Ces trois noms soulignent les rapports de proximité de cette espèce avec l'Aeschne mixte.

— Les noms dans d'autres langues son bien plus imagés :

-Allemand : "Südliche Mosaikjungfer".

-Néerlandais : "Zuidelijke glazenmaker" le vitrier du sud.

-Anglais " Southern migrant hawker ", ou " Blue-eyed hawker", le colporteur migrant du sud, le colporteur aux yeux bleus

-Frison : "Blaueach glêzebiter", "Südlike glêzebiter", "Südlike glêzebiter", "Südlike glêzebiter", "Sinnebiter".

-Suédois : "Klarblå mosaikslända"

.

.

LE NOM SCIENTIFIQUE.

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I. LE NOM DE GENRE ÆSHNA FABRICIUS, 1775.

Voir : Zoonymie des odonates. Le nom de genre Aeshna Fabricius 1775.

.

.

II. LE NOM D'ESPÈCE ÆSHNA AFFINIS VANDER LINDEN 1820.

 

Vander Linden, P. L. (1820) Aeshnae Bononienses descriptae, adjecta ejusdem annotatione ad Agriones Bononienses., Typographiae Annesii de Nobilibus, Bononiae 1-11, incl. pl. 1-1..

 

Une publication introuvable !

 

La date de la description originale est celle de 1820 ; mais l'INPN ne précise pas la publication en cause, et renvoie, dans son onglet taxonomie, à KIRBY 1890. Or cet auteur donne, page 88 d'A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata,  en référence pour Aeshna affinis la date de 1823 et la publication Opusc scient. 4.p.102, , t.4 fig.5.

C'est aussi cette date de 1823 et cette publication qui est indiquée par Steinmann dans World Catalogue of Odonata II (2013) .

En effet, la publication de 1820 (une brochure de 11 pages et 1 planche ?)  est rare, et non consultable en ligne, même si Cyrille Deliry en a publié la page de titre :  "Aeshna Bononienses, descriptae a P.L. Vander Linden bruxellensi, cum tabula Aenea : Bononiae, ex typographiae Annesii de Nobilibus. 

[Le typographe Annesio Nobili (1777-1835) après avoir promu à Pesaro la presse du journal légitimiste et réactionnaire "La Voce della Ragione", devint à partir de 1817 de loin le plus important typographe" de Bologne : son entreprise, composée de neuf presses, est principalement basée sur des commandes gouvernementales de formulaires et de matériel de papeterie. Il a publié l'importante série de "Opuscoli scientifici" (1817-1823) et les "Opuscoli letterari" (1818-1820). C'est dans les Opuscoli scientifici que les professeurs de Vander Linden à Bologne, le botaniste Antonio Bertoloni et  le zoologiste Camillo Ranzani, ont publié.]

 

La description originale de 1820 est donc  introuvable en ligne, ce qui ne nous permet pas d'accéder au texte de la description originale. Cet accès est indispensable à l'étude zoonymique, car elle seule permet de voir si l'auteur a fourni des éclaircissements sur le nom d'espèce (l'épithète spécifique) qu'il a choisi.

.

La description est accessible dans la publication de 1823 !

Vander Linden a publié a nouveau sa description, sans la modifier, en 1823, et cette publication, numérisée par Google, est disponible :

  Vander Linden, P. L. (1823) Aeshnae Bononienses descriptae, Opuscoli scientifici, volume 4 158-167, page 162.

La description originale.

 

6. AEshna affinis

Æ. thorace supra brunneo maculis duabus flavis; lateribus flavis, lineis nigris; foliolis caudalibus feminae brevioribus. Tab. IV. fig. 5. mas.

Descr. MAS. Caput caerulescens, ore virescente, apice fusco; supra macula nigrà. Antenne fuscae. Oculi caerulei. Thorax supra brunneus maculis duabus luteis; lateribus luteis, lineis obliquis nigns . Scutellum caeruleo-maculatnm . Abdomen basi incrassatum: pnmum segmentum snpra nigrum postico macula marginali caeruleà lateribus luteis: secundum caeruleum , antico maculis duabus irregularibus nigris. Caetera segmenta, duobus ultimis exceptis, antico caerulea, macula quadrangulari nigrà, quae in segmentis posterioribus seneim latior fic atque brevior: postico nigra maculis, untrinqae quatuor caeruleis, in segmentis anterioribus parum inter sesc distinctia. Duo ultima segmenta nigra, penultimum raaculis quatuor ,ultimum duabus caeruleis . Foliola caudalia brevia, flisca. Appendicula analis acuminata. Fedes nigri, femoribus anticis subtus basi flavis. Alae albae macula marginali ferruginea, membranula accessoria cinerea antice albicante.

FEMINA. Caput atque thorax, ut in mare. Oculi virides. Abdomen olivaceum: primum segmentum postice macula lutea; secundum macula media oblongà triangulari, linea utrinque transverta, postice maculis duabus luteis. Caetera segmenta, tribus ultimis execptis, linea media longitudinali, alteràque transversà nigris, et postice maculis duabus luteis. Tria ultima, nigra, antepenultimum maculis quatuor, penultimum duabus, luteis: ultimum postico luteum . Foliola caudalia paulo breviora quam in mare,

Abdomen post mortem totum iuscuni evadit,

Long. corp. mar. 2 poli. 3. lin. at vix; fem. 2 poli. 3 lin.
Ext. al. mar. 3 poli. 2 lin; fem. 3 poi. 3 lin.

Hanc bis tantum iaveni mense Junio, in collibus oppido proximia,

Haec species varietati alpha species praecedentis affìnis videtur: at distincta est. Differt enim non solum alia macularum dispositione, alioque colore, sed etiam foliolis caudalibus in femina brevioribus quam in mare: cum è contrario in feminà praecedentis longiora sint. In hàc longitudo corporis est fere eadem in utroque sexu; in illà corpus feminae brevius. Praeterea hanc nunquam cum illà inveni; et enim haec tantum mihi occurrit Junio et raro; illà non-nisì Augusto et septembri atque frequentissime."

.

.

 

Opusculi scientifici 1823 p. 162 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

Opusculi scientifici 1823 p. 162 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

Opusculi scientifici 1823 p. 163 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

Opusculi scientifici 1823 p. 163 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

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La planche IV page 397.

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La planche IV montre six figures des Aeschnes de Bologne, de la main de Vander Linden : 1. A. formosa, 2. A. vernalis, 3.A. grandis, 4. [A. mixta ?]  ; 5. A. affinis, 6. A. unguiculata.

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Aeshnae bononienses, Vander Linden 1823 planche IV figure 3, Opusculi scientifici  p. 162 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

Aeshnae bononienses, Vander Linden 1823 planche IV figure 3, Opusculi scientifici p. 162 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

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La planche n°5 de la planche IV : Æshna affinis.

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Aeshna affinis, Vander Linden 1823 planche IV figure 3, Opusculi scientifici  p. 162 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

Aeshna affinis, Vander Linden 1823 planche IV figure 3, Opusculi scientifici p. 162 https://books.google.fr/books/about/Opuscoli_scientifici.html?id=kcQ-AAAAYAAJ&redir_esc=y

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L'aquarelle originale de la main de Vander Linden.

L' aquarelle  inédite peinte par Pierre Léonard Vander Linden et montrant un mâle d' Aeshna affinis a été trouvée dans la collection d'Edmond de Selys Longchamps à l'Institut Royal Belge pour les Sciences naturelles (RBINS) de Bruxelles. Elle est publiée dans un article, en ligne en pdf de Marcel T. Wasscher  , Karin Verspui  et Roger Cammaerts en juin 2016 . Je propose en Annexe la traduction de cet article. 

L'aquarelle, annotée de la main de Sélys-Longchamps :

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Zoonymie des Odonates : le nom Aeshna affinis, Vander Linden 1820, l'Aeschne affine.

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L'aquarelle elle-même (Vander Linden, 1817-1820):

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https://www.researchgate.net/publication/311924038_An_Aeshna_affinis_watercolour_by_Pierre_Leonard_Vander_Linden_1797-1831_found_in_the_Selys%27_collection

https://www.researchgate.net/publication/311924038_An_Aeshna_affinis_watercolour_by_Pierre_Leonard_Vander_Linden_1797-1831_found_in_the_Selys%27_collection

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ÉTUDE DU NOM AFFINIS.

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Vander Linden a repris dans à la fin de sa description en latin le terme affinis qu'il a choisi comme épithète spécifique .  C'est la base de notre étude de cet épithète :

"Haec species varietati alpha species praecedentis affìnis videtur: at distincta est. Differt enim non solum alia macularum dispositione, alioque colore, sed etiam foliolis caudalibus in femina brevioribus quam in mare: cum è contrario in feminà praecedentis longiora sint. In hàc longitudo corporis est fere eadem in utroque sexu; in illà corpus feminae brevius. Praeterea hanc nunquam cum illà inveni ; et enim haec tantum mihi occurrit Junio et raro ; illà non nisì Augusto et septembri atque frequentissime."

Traduisons d'abord l'adjectif affinis en consultant notre Gaffiot sous la forme adfinis, e  :

"1. limitrophe, voisin. 2. Mêlé à. 3. Allié, parent par alliance."

Le texte de Vander Linden se traduit ainsi :

"Cette espèce semble voisine de la variété alpha de l'espèce précédente [c'est à dire Æshna mixta de Latreille], mais elle en est distincte."

"Elle en diffère non seulement par les taches des ailes, ou par ses couleurs, mais par les appendices de la femelle, plus courts que ceux du mâle, alors qu'au contraire, chez l'espèce précédente, ils sont plus longs. Dans celle-ci, la longueur du corps est identique dans les deux sexes, alors que le corps des femelles est plus court dans la précédente." 

" D'ailleurs, l'une n'est pas là lorsque l'autre se voit ; en fait, celle-ci vole  en Juin et elle est rare, tandis que [A. mixta] vole d'août à septembre, et est fréquente."

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L'article Wikipédia en. précise le sens de species affinis en nomenclature :

 species affinis (généralement abrégé en: sp. Aff. , Aff. Ou affin. , est une terminologie taxonomique en zoologie et en botanique . Dans la nomenclature , il indique que les éléments  matériels disponibles ou des preuves suggèrent que l' espèce en question est liée à , a une affinité avec , mais n'est pas identique à , l'espèce dont le nom  binomial  suit.  Le mot latin affinis peut être traduit par " très proche de" ou "apparenté à ".

Donc, affinis, dans le contexte de la description de Vander Linden,  ne doit pas se comprendre, et encore moins se traduire, par "semblable", mais par la périphrase  "voisine mais distincte de", et n'a de sens que par référence à une autre espèce, A. mixta en l'occurrence. Pour Vander Linden, cette affinité n'est qu'une apparence : Haec species varietati alpha species praecedentis affìnis videtur: at distincta est" A. affinis semble (videtur , video, Gaffiot §3 "paraître, sembler" ) voisine d'A. mixta, mais elle en est distincte". C'est en ne se laissant pas abuser par la ressemblance, mais en remarquant les traits particuliers de cette Aeschne que l'auteur se sait autoriser à en faire une nouvelle espèce à part entière. 

.

 

 

 

 

 

 

 

LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.
 

À mon sens, les auteurs de Poitou-Charente ne respecte pas le sens de la description originale de Vander Linden en traduisant affinis par "semblable", "proche" sans insister sur le fait que la ressemblance apparente cache en réalité de sérieuses et précieuses différences, qui font de A. affinis une espèce à part entière. Quant au terme français d'"affine", il est trop peu répandu dans le langage courant pour faire sens autrement que comme synonyme de "semblable".

De même, le site dragonpix commet la même infidélité avec le texte de Vander Linden en traduisant affinis par "similar, adjacent" ou par akin, "proche". Une bonne traduction d'affinis doit souligner autant la proximité que la distinction, la ressemblance que les différences. 

Idem pour les autres auteurs.


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POITOU-CHARENTE NATURE

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-affine/

" De affinis (lat) = semblable, affine, proche du fait de sa ressemblance avec Aeshna mixta"

.

 

 DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 

"Aeshna affinis Vander Linden, 1820 from Lat. affinis, -is, -e = similar, adjacent, akin for its similarity to A. mixta "


.
D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

"affinis (Aeshna) - adfinis, e = affine. Perché affine alla congenere mixta, già descritta da Latreille nel 1805."

"Affinis (Aeshna) - adfinis, e = affine. Parce que cette espèce est proche d'A. mixta, décrite par Latreille en 1805."

.
H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

non décrite.

 

.
VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

"affinis = verwant, verbonden, naburig" 'c'est à dire "liées, voisines".)

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NOMS VERNACULAIRES (*) 

(*) Common names, noms dans la langue officielle du pays concerné.

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III. LES NOMS  FRANÇAIS DE  AESHNA AFFINIS.

 

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1°) "Æschne voisine", Sélys 1840 et 1850.

Edmond de Sélys -Longchamps se livre ici à une "traduction" du nom scientifique tout à fait judicieuse et conforme au texte de Vander Linden, puisqu'il évite le piège  d'une traduction par l'adjectif "semblable". Le nom "Æschne voisine" indique parfaitement que l'espèce est proche d'une autre espèce (sous entendu A. mixta), mais ne se confond pas avec elle.

SELYS, 1840, Monographie des Libellulidés d'Europe page 104-105.

"

"L'AE. affinis a toujours été confondue avec la Mixta ; elle lui ressemble infiniment en effet. A part les petites différences de couleur , voici les meilleurs caractères distinctifs :

1° les côtés du thorax sont jaunes avec trois lignes noires dans l'Affinis, bruns avec deux larges bandes jaunes dans la Mixta;

 2° les appendices anals du mâle ont une dent à leur base - en dessous dans l'Affinis; ils n'en ont pas dans la Mivta ;

 3° les deux appendices de la femelle de l'Affinis sont plus courts que ceux du mâle, et que les deux derniers segments : chez la femelle de la Mixta, ils sont plus longs que chez le mâle et que les deux derniers segments abdominaux. En faisant attention à ces caractères, on ne confondra plus ces deux espèces, que moi-même j'ai eues sous les yeux pendant longtemps sans les distinguer."

 

.

Description en 1850 :

"AESCHNA AFFINIS. (Vanderl.)

AESCHNE VOISINE.

Diagnose.—Abdomen très-tacheté, côtés du thorax jaunâtres, avec deux lignes noires. Appendices anals supérieurs dn male lancéolés, pointus, presque glabres, à peine de la longueur des deux derniers segments, leur base munie en dessous d'une dent : l'inférieur d'un tiers plus court que les supérieurs, ceux de la femelle lancéolés, de même longueur; membranule cendrée, plus claire à la base, ptérostigma long de 1 *14 à 2 lignes roussâtre : lèvre supérieure bordée de noir en avant seulement.

AEschna affinis. De Sélys. Monogr. p. 104. Append. du c" , pl. 2 , fig. 18, (les petits poils du bord interne ont été omis.)

Addition.

Syn. — AEschna affinis. Charp. 1840 , p. 108, tab. xvm. o" et Q et append. du o" (la var. bleue seulement.) - — Evers. — Hagen, N° 59. - ornata. Hoffms. (ex. Lusitania.) Mus. berol. - marmorata. id. id.

♂ les deux petites taches jaunes oblongues du devant du thorax placées obliquement ; lèvre supérieure bordée de noir en avant et en arrière , d'où il part souvent un petit prolongement qui n'atteint pas le bord antérieur; lèvre inférieure jaune ; vésicule noire, jaune en avant ; les oreillettes du 2e segment avec deux dents en dessous; l'appendice inférieur n'est que d'un tiers plus court que les supérieurs ; le ptérostigma surmonte deux ou trois cellules ; nervure costale jaune, surtout dans sa seconde partie ; le bord anal des ailes inférieures assez excavé ; la grande cellule qui le borde entourée par des nervures minces, et n'atteignant pas l'angle anal aigu de l'aile.

Habitat. Je suis convaincu que ce que j'ai indiqué comme variété est simplement l'espèce type, jeune. Dans cet état on la trouve en juin et juillet ; adulte on la voit en juillet et août.

Observée en Belgique ; assez rare et seulement dans quelques localités montagneuses et boisées de la rive droite de la Meuse; en France, commune à Bondy près de Paris ( Rambur), mais très commune dans le midi , surtout près des côtes maritimes de la Provence, à Arles, Montpellier , Hyères (Fonscolombe, Guinard, Rambur). Se trouve dans toute l'Italie (Vanderlinden, De Sélys ) ; en Portugal (Hoffmansegg); en Silésie et en Hongrie (Charpentier) ; dans la Russie méridionale , entre le Volga et l'Oural (Eversmann); on voit que cette espèce est surtout méridionale : on ne la trouve pas plus au nord qu'en Belgique et en Silésie. — Elle a été rapportée d'Algérie par M. Lucas.

N. B. Peut-être l'affinis existe-t-elle en Angleterre. Tout ce que je puis dire c'est que les individus que j'ai vus dans la collection de M. Stephens et dans les autres musées appartiennent à la mixta."

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2°) L'Aeschne affine, Jacques d' Aguilar et  ‎Jean-Louis Dommanget   1985.

Le nom est cité d'abord en 1983 par Cyril Oswald Hammond, ‎Richard Robinson Askew, ‎et Robert Merritt dans The Dragonflies of Great Britain and Ireland. On peut penser que ces auteurs ont obtenu le nom français de leurs collègues français.

Le texte est le suivant :

"-F.  L'Aeschne affine, D - Siidliche Mosaikjungfer Description of adult :  A small Aeshna of similar size to A. mixta and resembling that species in wing venation. It differs from A. mixta, however, in the coloration of the sides of the thorax which are greenish to bluish traversed by black sulcal lines but without a brown metepisternal stripe, and in the male abdominal pattern which appears a generally brighter blue, the anterior pair of dorsal segmental spots being subquadrat instead of almost linear as they are in A. mixta. Paired spots on S are large in affinis but small in mixta."

Il est très vraisemblable que ces collègues, les créateurs de ce nouveau nom, soient  Jacques d' Aguilar et  ‎Jean-Louis Dommanget qui, en  1985 publient leur Guide des libellules d'Europe et d'Afrique du Nord. Nous y lisons page 241 :

"72. Aeshna affinis van der Linden, 1820 Pl. 13.  Syn. Aeschna landoltii Buchecker, 1878 Fr. L'Aeschne affine; All. Siidliche Mosaikjungfer. Identification Cette espèce diffère d' Aeshna mixta par les caractères suivants: Thorax à côtés teintés de bleu ou de vert, à sutures très étroitement soulignées de noir. ♂ Appendices anaux à cercoïdes avec une dent inféro-basale bien nette."

À mon sens, le nom  "Aeschne affine" est d'une part une transcription du nom scientifique plutôt qu'un véritable nom de langue française destinée à une vulgarisation de la pratique de l'entomologie (ce qui est le but des guides des collections Delachaux et Niestlé). L'adjectif "affine" n'appartient pas à la langue parlée couramment et son emploi définit par le Trésor de la Langue française insiste sur la parenté, l'affiliation, les rapports de conformité et de ressemblance, bref sur l'affinité, l'alliance et la parenté que sur la proximité de voisinage de deux éléments distincts. Il n'apporte rien de plus, loin de là, que le nom d'Aeschne voisine choisi par Sélys.

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3°)  Aeschne parente [Deliry 2008]

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Conclusion :

noms en  français : 1° L' Aeschne voisine, Sélys-Longchamps 1840 et 1850. 2° L'Aeschne affine, D'Aguilar et Dommanget 1985, qui est adopté par la majorité des auteurs. 3°) L'Aeschne parente, Deliry 2008. Ces trois noms soulignent les rapports de proximité de cette espèce avec l'Aeschne mixte.

 

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LES NOMS DANS D'AUTRES LANGUES.

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Aucun autre pays ne cherche à reprendre l'épithète spécifique. L'accent est mis sur l'aspect des mâles soit avec le quadrillage de carreaux bleus clairs, comme celles d'une mosaïque ou d'un vitrier portant les vitres coupés sur son dos, soit avec la couleur bleue des yeux. La distribution de l'espèce dans le sud de l'Europe (avec des remontées migratoires au nord) est également soulignée. Ces noms qui savent créer des  métaphores imagées soulignent l'indigence de notre "Aeschne affine". 

 

Allemand : "Südliche Mosaikjungfer".

Néerlandais : "Zuidelijke glazenmaker" le vitrier du sud.

Anglais " Southern migrant hawker ", ou " Blue-eyed hawker", le colporteur migrant du sud, le colporteur aux yeux bleus

—Frison : "Blaueach glêzebiter", "Südlike glêzebiter", "Südlike glêzebiter", "Südlike glêzebiter", "Sinnebiter".

— Suédois : "Klarblå mosaikslända"

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ANNEXE . Traduction de l'article de Wasschner, Verspui et Cammaerts.

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"Marcel T. Wasscher  , Karin Verspui  et Roger Cammaerts , juin 2016, Une aquarelle d' Aeshna affinis par Pierre Léonard VAnder Linden (1797-1831) retrouvée dans la collection Selys.

https://www.researchgate.net/publication/311924038_An_Aeshna_affinis_watercolour_by_Pierre_Leonard_Vander_Linden_1797-1831_found_in_the_Selys%27_collection .

Résumé. Une aquarelle  encore inconnue par Pierre Léonard Vander Linden montrant un mâle d' Aeshna affinis a été trouvée dans la collection d'Edmond de Selys Longchamps à l'Institut Royal Belge pour les Sciences naturelles (RBINS) de Bruxelles. Les circonstances de la découverte et une biographie esquisse de l' artiste sont fournis et la biographie chronologie de ce dessin est établie.

introduction

Au cours des dernières années, MW et KV ont étudié toutes les aquarelles, dessins et encres ainsi que  les notes les accompagnant dans la collection d'Edmond de Selys-Longchamps (1813-1900), qui est abritée dans le Royal Belgian Institute pour les sciences naturelles  (RBINS) à Bruxelles. Toutes les illustrations ont été exécutés par Selys lui-même ou par Guillaume Séverin (1862-1938). . Certaines des illustrations sont datées et  peuvent toutes être placées dans la période entre 1870 et 1900.

Une aquarelle inattendue découverte

Le 18 février 2016 MW a découvert que l'une des aquarelles (cote Ae75a) présentait un intérêt exceptionnel.  Au dessous du dessin le nom de la libellule  peinte y est écrit au crayon "Æ. affinis ♂ adulte"  (adulte mâle d' Aeshna affinis ) puis à l'encre "Dessin fait par Vander Linden en Italie".

Les deux notes semblent être écrit de la main de Selys. Elles indiquent que le dessin avait été exécuté par Pierre Léonard Vander Linden qui décrit plusieurs espèces d' Odonates entre 1820 et 1825 et qui effectua plusieurs voyages en Italie entre 1817 et 1821 (Morren 1833). C'est est une trouvaille exceptionnelle pour deux raisons. D'abord rien n'est connu des collections ou affaires de Vander Linden, sauf ses publications. Deuxièmement, cette représentation de AEshna affinis (Vander Linden, 1820) doit avoir a été réalisée en Italie entre 1817 et 1820, puisqu'une lithographie a été publiée avec ses descriptions dans Vander Linden (1820b). Cela signifie que l'illustration date de près de 200 ans, et es beaucoup plus âgée que toutes les autres œuvres de la collection de Selys.

L'illustration de Vander Linden a été traitée par Sélys de la même manière que toutes les autres aquarelles de sa collection et a été collée à un support en carton. Mais le papier, sur lequel le dessin a été fait diffère du papier fait à la machine généralement utilisé à l'époque de Selys ou de Severin. C'est un papier vergé grisâtre, avec un filigrane de lignes parallèles serrées, témoignant qu'il s'agissait de papier fabriqué à la main beaucoup plus tôt.

Pierre Léonard Vander Linden était né à Bruxelles le 12 décembre 1797. Dans sa première jeunesse, il était déjà intéressé par l'histoire naturelle. Pendant les premières années de son éducation il était au Collège Térésien et au  National Lyceum, tous les deux à Bruxelles. Grâce à une bourse, il a voyagé en octobre 1817, à 19 ans, au sud de l''Europe. À Paris il a rendu visite à Pierre André Latreille (1762–1833), entomologiste travaillant au Museum national d'histoire naturelle et qui avait décrit Aeshna mixta en 1805. À Bologne dans le Nord de l'Italie Vander Linden a étudié avec le botaniste Antonio Bertoloni (1775-1869), le zoologiste Camillo Ranzani (1775-1841) et le médecin Giacomo Tommasini (1768-1846). Le 17 avril 1821, il termina ses études médicales et a ensuite voyagé avec des amis plus au sud vers Naples et la Sicile.

Dans la première localité, il récolta Lindenia tétraphylla (Vander Linden, 1825). Sur son trajet de retour il s'attarda à suivre des cours de médecine à Paris et traduit une Publication médicale italienne en français. En 1822, il retourné en Belgique où il reçu son diplôme de docteur en médecine le 15 juillet 1823 à l' université de Leuven. Vander Linden a travaillé comme médecin et professeur d’histoire naturelle à la fois en botanique et en zoologie.

Vander Linden a commencé travaille sur les Odonates en tant qu'étudiant et il a publié deux articles sur 30 Odonates rencontrés autour de Bologne sous les titres ' Agriones Bononienses descriptae' et ' Aeschnae bononienses descriptae ' (VANDER LINDEN 1820a,b)

Dans ces deux articles, il nomma neuf nouvelles espèces, dont trois sont encore considérées comme valide et une en tant que sous-espèce. Les deux articles de 1820 étaient extrêmement rares (SELYS et HAGEN 1850) et ont été publiés sans modification en 1823 dans le journal Opuscoli Scientifici 1823a, b) Sa contribution la plus  importante en odonatologie fut sa Monographieae Libellulinarum Europea spécimen (VANDER LINDEN1825) dans lesquelles il traita 37 espèces. Parmi les douze nouvelles espèces de cette publication,sept sont toujours considérés comme valides. D'après CORBET (1991) Vander Linden a inauguré par ses articles de 1820 la classification infra-ordinale au sein des Odonata. En 1826 il a été nommé comme le premier professeur de zoologie en Belgique, au Musée des Sciences et Lettres de Bruxelles. Comme professeur, il publia son dernier article odonatologique, concernant la description d'une libellule fossile (VANDER LINDEN 1827a). Ses autres publications entomologiques furent les articles étaient sur les Hyménoptères européennes (surtout les Sphecidae  (digger wasps), avec 17 nouvelles espèces; VANDER LINDEN1827b, 1829a) et les Coleoptères asiatiques (tiger beetles de l'Est des Indes des Pays-Bas , avec 27 nouvelle espèce; (VANDER LINDEN, 1829b).

En mars 1831 il tomba malade et décéda le 5 Avril 1831 d'une « gastrocéphalite » (une sorte de de la fièvre typhoïde) à l' âge de 34 ans La source principale pour sa biographie  est MORREN (1833), qui comprend une illustration du masque funéraire de Vander Linden

La collection  Vander Linden

Après sa mort, la collection le Vander Linden est allée au "Petit séminaire", un lycée catholique de Malines  (SEGERS 1965). La raison la plus probable pour le choix de cet institut était que deux de ses frères étaient en relation avec cette école: à savoir Joseph Jean Vander Linden et Marcel Vander Linden qui étaient respectivement professeur et étudiant en théologie à cette institution .

En 1843, Selys prévu de visiter la collection Vander Linden et l'a mentionné dans son journal intime (CAULIER-MATHY & HAESENNE-PEREMANS 2008): "3 Mars 1843, Partir pour Malines au séminaire pour revoir la collection van der Linden et surtout [pour chercher] la femelle sans abdomen de ma [ Lindenia ] tetraphylla [dont j'ai un] mâle sans tête.". Selys peut avoir obtenu l'aquarelle de l'Aeshna affinis là-bas.

Plus de cent ans après la visite de Selys, deux tentatives ont été faites pour retrouver des traces de la très importante collection de Vander Linden. En 1957, Albert Collart, à la tête des RBINS département d'entomologie à Bruxelles, a écrit un lettre à l'archidiocèse de Malines à la recherche de la collection. La réponse, datée du 22 Août 1957, ne donna aucune information. Au même temps, Georges Matagne, un entomologiste vivant à Malines, a écrit à Albert Collart pour faire un supplément de recherche approfondie, mais sans succès pour autant (tous les deux des lettres dans les  archives Collart ). Le troisième auteur, RC, qui travaillé à Bruxelles sur les Odonates de 1964 à 1966, mena aussi des recherches sur la collection Vander Linden. Il a approché l'abbé Pierre Houssiau (1920-2010), qui fut un temps le directeur du collège Jean XXIII à Woluwé-Saint-Pierre près de Bruxelles, l'école secondaire où RC avait assisté étant petit garçon. Pierre Houssiau était le frère du chanoine honoraire du Chapitre métropolitain de Saint-Rombaud à Malines , Albert Houssiau, qui est devenu plus tard évêque de Liège, et était donc bien connecté  au milieu ecclésiastique de Malines. Si la collection pouvait être redécouverte, elle devait être déposée dans l'IRSNB où elle serait mieux abritée. Cependant, la collection de Vander Linden ne fut jamais retrouvée. Houssiau et RC en sont venus à la conclusion qu'elle avait été probablement détruite par coléoptères ou autre Anthrenus sp., ce qui a été le destin d'autre collections d'insectes anciennes et privées.

Jusqu'à aujourd'hui, l' aquarelle d' Aeshna affinis trouvée dans la collection Selys est peut-être le seul élément survivant de la collection de celui qui peut être considéré comme l'un des fondateurs de la taxonomie des Odonates."


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SOURCES ET LIENS.
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Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
 
 
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OUTILS DE  ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 





— DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates
http://www.deliry.com/index.php?title=Biblioth%C3%A8que_Odonatologique
— DELIRY (Cyrille)  Monographie Aeshna affinis.

http://www.deliry.com/index.php?title=Aeshna_affinis

— SELYS-LONGCHAMPS ( Michel Edmond, Baron de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

— VANDEN LINDEN  P. L. (1820) Aeshnae Bononienses descriptae, adjecta ejusdem annotatione ad Agriones Bononienses., Typographiae Annesii de Nobilibus, Bononiae 1-11, incl. pl. 1-1.

— VANDEN LINDEN  P. L. (1823)  

—  CAULIER-MATHY N. & HAESENNE-PEREMANS N. 2008. Une vie au fil des jours. Journal d’un notable politicien et naturaliste, Michel-Edmond de Selys-Longchamps (1823-1900). Tome 1 (1823-1877). Palais des Académies, Brussels

 CORBET P.S. 1991, A brief history of odonatology. Advances in Odonatology 5: 21-44

—  MORREN C. 1833. Éloge historique de Pierre Léonard Vanderlinden, Natura-liste Belge. Messager des Sciences et des Arts 1: 69-88

SEGERS C. 1965. L’entomologiste amateur dans notre Société et son avenir devant les progrès de la science. Bulletin & Annales de la Société royale d’Entomologie de Belgique 101: 1-18

SELYS LONGCHAMPS de E & HAGEN H.A. 1850. Revue des odonates ou Libellules d’Europe. Mémoires de la Société Royale des Sciences de Liège 6: i-xxii, 1-408

— VANDEN LINDEN  P. L. 1820a. Agriones Bononienses descriptae. Annesio Nobili, Bologna: 1-8, 1 plate [Preprint of 1823 edition]

— VANDEN LINDEN  P. L. 1820b. Aeshnae Bononienses descriptae, adjecta eiusdem annotatione ad Agriones Bononienses ab ipso descriptas. Annesio Nobili, Bologna: 1-11, 1 plate [Preprint of 1823 edition]

— VANDEN LINDEN  P. LL. 1823a. Agriones Bononienses descriptae. /Opuscoli scientifici/, Bologna 4: 101-106, pl. III

https://books.google.fr/books?id=kcQ-AAAAYAAJ&pg=PA162&lpg=PA162&dq=thorace+supra+branneo+maculis+duabus+flavis;+lateribus+flavis&source=bl&ots=xVjiXvBG8Q&sig=qofVx7UhH7ABiT26tdK1M9IW0XA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwih8-Opk5LeAhWQzYUKHQW4De0Q6AEwAHoECAkQAQ#v=onepage&q=thorace%20supra%20branneo%20maculis%20duabus%20flavis%3B%20lateribus%20flavis&f=false

— VANDEN LINDEN  P. L. 1823b. Aeshnae Bononienses descriptae [eiusdem annotatio ad Agriones Bononienses ab ipso descriptas]. /Opuscoli scientifici/, Bologna 4: 158-166, pl. IV

— VANDEN LINDEN  P. L. 1825. Monographiae Libellulinarum Europaearum Specimen. J. Frank, Brussels

— VANDEN LINDEN  P. L. 1827a. Notice sur une empreinte d’insecte, renfermée dans un échantillon de calcaire schisteux de Sollenhofen, en Bavière. Nouveaux Mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles 4: 247-253

— VANDEN LINDEN  P. L. 1827b. Observations sur les Hyménoptères d’Europe de la famille des Fouisseurs. Scoliètes, sapygites, pompiliens et sphégides. Nouveaux Mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles 4: 271-367

— VANDEN LINDEN  P. L. 1829a. Observations sur les Hyménoptères d’Europe de la famille des Fouisseurs. Bembecides, labrates, nyssoniens et crabronites. Nouveaux Mémoires de l’Académie Royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles 5: 11–125

— VANDEN LINDEN  P. L. 1829b. Essai sur les insectes de Java et des îles voisines. 1er mémoire: Cicindelétes. Hayez, Brusse


(PDF) An Aeshna affinis watercolour by Pierre Léonard Vander Linden (1797-1831) found in the Selys’ collection.. Available from: https://www.researchgate.net/publication/311924038_An_Aeshna_affinis_watercolour_by_Pierre_Leonard_Vander_Linden_1797-1831_found_in_the_Selys%27_collec

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
16 octobre 2018 2 16 /10 /octobre /2018 09:13

Zoonymie des Odonates : les noms de Boyeria irene Fonscolombe 1838, l'Aeschne paisible, le Spectre paisible.

 

 

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

Voir aussi :

 

GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

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Résumé :

 

— Boyeria, Mac Lachlan 1896. En 1883, de Sélys avait créé pour ce genre le nom de Fonscolombia en écrivant "J'ai dédié ce genre à feu Boyer de Fonscolombe, qui le premier en France (1837) a étudié sérieusement les Odonates, et découvert l'irene et d'autres espèces." L'entomologiste londonien Robert Mac Lachlan, président puis trésorier de la Société Entomologiste de Londres, à qui de Selys avait dédié l'espèce japonaise Fonscolombia maclachlania, a du modifier le nom générique, qui avait déjà été utilisé par Lichtenstein en 1877 pour une cochenille. Il utilisa alors la première partie, Boyer, du nom d'Étienne de Fonscolombe. Ce dernier avait décrit l'espèce-type du genre Aeschna irene en 1838.

C'est le seul nom de genre des Odonates de France qui se réfère à un nom propre ; pour les Odonates d'Europe, il est rejoint par Selysiothemis Ris, 1897.

 

Nom  d'espèce : Boyeria irene,  Fonscolombe, 1838 : Ann. Soc. ent. France 7:93. Du prénom Irène (dérivé du grec εἰρήνη (Eiréné), signifiant « paix »), celui de la fille d'Étienne Boyer de Fonscolombe, et non d'un tempérament prétendument  "paisible" auquel l'auteur ne fait nullement allusion dans sa description originale. Le spécimen a été capturée à Saint-Zacharie (Var), où Irène de Fonscolombe avait hérité de sa mère  le domaine du Moulin Blanc. 

 

Les noms en français : 1) "L'Aeschne Irène", de Sélys 1840. L'habitude de Sélys-Longchamps est de traduire littéralement le nom scientifique, qui était alors Æshna irene. Le fait qu'il ait placé un accent sur le É  indique qu'il  interprète bien l'épithète comme un prénom, et non comme un adjectif. 2) "L'Aeschne paisible" d'Aguilar et  Dommanget 1985, introduit le contre-sens sur la compréhension de irene. 3° "Le Spectre paisible" Dijkstra 2007 enfonce le clou. Il faudrait aujourd'hui, par respect pour Fonscolombe,  revenir à l'Æschne d'Irène de Sélys.

Les noms dans d'autres langues :

- Allemand  "Die Westliche Geisterlibelle" : H. Schiemenz 1953.  la Libellule fantôme occidentale. " À cause de sa "tenue de camouflage", ou de son comportement furtif et crépusculaire.

-Néerlandais  "De schemerlibel" : la libellule crépusculaire. 

-Anglais "Western spectre" Le Spectre occidental.

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NOM SCIENTIFIQUE.

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I. LE NOM DE GENRE BOYERIA, MAC LACHLAN 1896.

Zoonymie des Odonates : le genre Boyeria, Mac Lachlan 1896.

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II. LE NOM D'ESPÈCE BOYERIA IRENE FONSCOLOMBE, 1838.

Boyer de Fonscolombe M. 1838 - Monographie des Libellulines des environs d'Aix. - Ann. de la Soc. Entomol. de France, 7 : 75-106 + 547-575  page 93.

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/53389#page/97/mode/1up

Description originale :

6. Æshna irene, Nobis. , 


Æ. brunneo viridique variegata, thorace subgloboso ; abdomine maris foeminae que post basin coarctato, macula marginali alarum brunneâ; nervis aliquot flavis; membranulâ accessoriâ parvâ, cinerascente, Nob. 

Long. 0,060. Enverg. o,o85. 
La tête est gris-verdâtre ; la bouche un peu noire. Le chaperon est d'un jaune pâle. Le vertex ou sommet de la tête est marqué d'un point bleuâtre allongé dans le sens du corps. Le petit triangle, derrière et entre les yeux, est jaune. 
Les yeux sont d'un gris-verdâtre un peu vif, un peu jaunâtre à leur côté postérieur. 
Le corselet est presque globuleux , d'un brun-grisâtre plus brun à ses côtés inférieurs, avec deux taches allongées, un peu courbes, très-prononcées sur le devant; aux côtés, deux taches ou bandes de la même couleur; la postérieure moins marquée; les lignes noirâtres entre les deux. L'espace dorsal entre l'origine des ailes est gris-cendré  avec une très-petite ligne jaune en chevron brisé, entre chaque paire d'ailes; les points tuberculeux de la base des ailes sont alternativement bruns et jaunes. 

L'abdomen est très-globuleux à sa base , très-rétréci au milieu du troisième segment, dans la femelle comme dans le mâle; puis s'élargissant insensiblement, et ensuite diminuant encore un peu de diamètre après le milieu; le dos est un peu en arête, avec les côtés bien carénés. Sa couleur est mêlée de brun de poix et de vert-grisâtre. La base et les côtés du premier segment sont gris-verdâtre , et le bord postérieur brun. Le second est vert à sa base, brun postérieurement, avec une tache ou nuance bruns sur la partie verte; cette tache brune est coupée longitudinalement par l'arête dorsale, qui est jaunâtre; le bord postérieur est légèrement jaune, suivi de deux lignes fines, noires, transverses, qui le terminent; les côtés sont jaunes en avant, bruns postérieurement : ces deux couleurs séparées par une bande noire, oblique, très-remarquable; il y a de chaque côté de ce même segment, un peu en bas, un petit appendice ou oreillette bien marquée et saillante qui paraît être le rebord d'un stigmate ordinaire plus grand en cet endroit. Le troisième segment est verdâtre, avec une tache triangulaire brune vers la base. La moitié postérieure du segment est brune, avec deux ou quatre points d'un vert tirant quelquefois sur le roussâtre dans le mâle, plus verts dans la femelle ( on voit ces mêmes points aussi sur le brun du deuxième segment). Le bord postérieur est marque, comme dans le précédent, de deux lignes noires, fines, très-rapprochées; et un peu au-dessus de ce bord il y a encore deux points très-marqués, plus grands et plus verts que les autres; l'arête est noire dans ce même segment et les suivants, excepté les trois derniers où elle n'est pas sensible. Les taches et les couleurs des quatrième, cinquième, sixième et septième segments sont comme celles du troisième; le huitième est gris-verdâtre, avec des taches brunes aux deux côtés du dos. Les deux derniers sont verts, sans tache, bordés seulement de noir postérieurement. Les appendices caudaux supérieurs sont ovale-allongés, obtus à l'extrémité, avec une arête longitudinale assez élevée dans le milieu, un peu ciliés intérieurement, de la longueur des deux derniers segments; l'appendice inférieur est court, triangulaire, obtus à son sommet, verdâtre , légèrement liséré de noir. Le ventre est vert-grisàtre, avec des taches brunes. 

Les ailes sont blanches, avec leur extrémité lavée de brun ; cette teinte y forme une tache distincte, obscurément arrondie; l'angle de l'anus est coupé à peu près à angle droit 
dans le mâle , mais arrondi dans la femelle; la nervure costale est roussâtre; plusieurs nervures courtes, qui forment les premières cellules des quatre ailes, sont jaunes. Le stigmate est peu allongé, roussâtre plus ou moins foncé; la membranule accessoire est assez petite, transverse, grisâtre. 

Les pattes sont d'un brun roux, avec les cuisses gris-roussâtre. 
La femelle diffère très-peu du mâle que je viens de décrire. Je ne noterai que les différences , autres que celles déjà notées plus haut : le point noir du vertex est à peine marqué; les yeux sont d'un vert moins vif et un peu jaunes postérieurement. Le corselet est plus grisâtre, et les taches ou bandes jaunes des côtés, moins prononcées. On ne voit pas les oreillettes aux côtés du deuxième segment de l'abdomen. Les deux points verts plus gros ne se voient point avant le bord postérieur des segments; les autres points verdâtres sont plus verts, mais sur les quatrième, cinquième, sixième et septième segments , ils sont moins marqués : le neuvième a deux points, et le dernier est coloré comme le huitième. La couleur verte de l'abdomen est plus terne. Le bout des ailes n'a pas d'ombre noire. Les cuisses sont grises et les jambes d'un gris un peu roussâtre. 

Rare. A Saint-Zacharie, département du Var, au milieu de juillet. 

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ÉTUDE DU NOM.

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La première constatation est que l'auteur ne donne aucune explication sur le nom qu'il a choisi. Le recours à un dictionnaire latin-français, le Gaffiot, indique : "Irene, es, f. (Εἰρήνη), Irène, nom de femme." Ce mot est suivi par "Ireneus, i, saint Iréné, évêque de Lyon."

Un dictionnaire grec nous apprend que le grec ancien  Εἰρήνη, Eirếnê signifie « Paix, Clémence »).

Bien que rien n'indique que l'épithète dérive du grec, et bien qu'il soit délicat de ne pas respecter le dictionnaire et la grammaire,  l'hypothèse de comprendre cet irene comme un qualificatif du comportement de cette libellule est très tentante, mais, dans ce cas, l'auteur en aurait fait mention dans son texte, soit en reprenant un terme latin équivalent dans sa diagnose, soit en signalant ce comportement dans sa longue description. Or, ce n'est pas le cas, et toute la description est morphologique.

Le seul  passage qui s'écarte de cette précision des différentes parties de l'insecte est la dernière mention :

Rare. A Saint-Zacharie, département du Var, au milieu de juillet.

Ni l'adjectif "rare", ni l'apparition en juillet" ne peut expliquer cet épithète.

Si nous nous intéressons au lieu nommé Saint-Zacharie, nous apprendrons qu'il s'agit d'un endroit très souvent fréquenté par Etienne de Fonscolombe, situé au nord du massif de la Sainte-Baume, et au sud d'Aix-en-Provence. Et nous découvrirons que Zacharie fut le troisième évêque de Lyon, en succession de saint Irénée.

Pourquoi Fonscolombe aurait-il donné à son espèce le nom d'Ireneus plutôt que celui de Zacharias ? Et pourquoi aurait-il écrit irene et non ireneus?

Nous apprenons ensuite que si Fonscolombe fréquentait tant ce lieu, c'est que son épouse, Marie Ursule Aglaé CATELIN,  y possédait un domaine, Le Moulin Blanc. Mais en 1838, date de rédaction de la description de la libellule, ce domaine avait été transmis à la fille d'Etienne de Fonscolombe et d''Aglaé Catelin ... qui se prénommait Irène.

C'est du moins le chemin que j'ai suivi pour parvenir à ce prénom. J'aurais été plus vite en partant de la définition du Gaffiot, "latin irene : Irène, nom de femme", et si j'avais cherché ensuite une Irène dans l'entourage immédiat de l'entomologiste.

 

Irène BOYER de FONSCOLOMBE 1799-1879 épousa en 1821 Adolphe de Saporta, et son fils Gaston de Saporta (1823-1895), né à Saint-Zacharie, devint un naturaliste célèbre. "Fille unique, Irène recevra les propriétés de son père lui-même aîné de sa génération: le château de Fonscolombe au Put Sainte-Réparade, un hôtel particulier à Aix-en-Provence, 21 rue de la grande horloge (devenue la rue Gaston de Saporta en 1895). De sa mère lui vient aussi le domaine de Moulin-Blanc à Saint-Zacharie (83)" (d'après ruedaix-ag13.pagesperso-orange.fr).

Voir sur MAPS la situation de Saint-Zacharie et de Fonscolombe 

Voir sur Géoportail la carte de Saint-Zacharie sur une carte d'Etat-Major de 1820-1866.

Voir la généalogie de Boyer de Fonscolombe

Voir la notice nécrologique de Gaston de Saporta (1823-1895) : R. Zeiller, Notice nécrologique. Revue Générale des Sciences pures et appliquées N°7 — 15 avril 1895

Etienne Laurent BOYER de FONSCOLOMBE, Né en 1772, décédé en 1853 , à l’âge de 81 ans, Entomologiste

 

Conclusion : inutile d'aller chercher bien loin, l'épithète irene se réfère au prénom de la fille unique  de l'entomologiste, propriétaire d'un domaine sur le lieu de capture de la nouvelle espèce, à Saint-Zacharie dans le Var.

En consultant le Calendrier de faune et de flore pour les environs d'Aix ou première apparition des principaux insectes et première floraison des végétaux qui s'y trouvent, mémoire de l'Académie des sciences d'Aix-en-Provence, tome V, Aix 1845, publié par Etienne Boyer de Fonscolombe, on y lit cette déclaration : "Le rayon de mes observations comprend principalement les environs d'Aix. Je l'ai étendu souvent jusqu'aux limites de notre département, et Marseille m'a fourni beaucoup d'insectes et de plantes. Il en est de même des parties du Var assez voisines et même limitrophes des Bouches-du-Rhône, telles que Saint-Zacharie et la Sainte-Baume, où j'ai souvent prolongé mes excursions."

 

 

 

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.
 

Ces auteurs ont tous considéré le sens grec du mot irene, sans rechercher le sens latin renvoyant au prénom Irène :
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POITOU-CHARENTE NATURE

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-paisible/

"Boyeria en l’honneur de Boyer de Fonscolombe, descripteur de l’espèce en 1838 ; irene du grec eirênê (gr) = paix, pacifique, paisible du fait du caractère peu craintif de cet odonate."

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KRIEG-JACQUIER (Régis) et DELIRY (Cyrille),   Groupe de recherche et de protection des libellules "Sympetrum" (GRPLS) dit Groupe Sympetrum, site de l'Observatoire de la biodiversité de Savoie. Sans date, consulté le 15/10/2018.

https://www.biodiversite-savoie.org/ressources/article_2014-02

"Aeschne paisible, Spectre paisible, Aeschne Irène… Gardons plutôt son beau nom scientifique, Boyeria irene (Fonscolombe, 1838)… Le nom du genre honore Étienne Laurent Joseph Hippolyte Boyer de Fonscolombe (1772 - 1853), entomologiste et collectionneur, issu d'une vieille famille établie à Aix-en-Provence, qui fit la détermination de cette espèce en 1838 sous le nom d’Aeshna irene. Il avait choisi l’épithète spécifique d’après Irène, fille de Zeus et Thémis, l'une des trois Heures et qui incarne la Paix dans la mythologie grecque. (Εἰρήνη / Eirếnê) aux cotés d’Eunomie et Dicé, c'est-à-dire le Bon Ordre ou la Législation et la Justice. C’est sans doute le caractère peu craintif de cet odonate qui a orienté le scientifique vers ce choix. De Selys-Longchamps créé ensuite le genre Fonscolombia Selys, 1883 pour l’animal, avant que Robert McLachlan remplace ce nom de genre par Boyeria en 1896. Outre Boyeria irene qui nous intéresse, Boyer de Fonscolombe (dont la famille est l'ancêtre, côté maternel, d'Antoine de Saint-Exupéry, un autre fana des bolides ailés !) aura laissé son nom associé à Orthetrum brunneumCoenagrion caerulescens... et, sous la plume de Selys, à Sympetrum fonscolombii."

 DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html

 

"probably after Εἰρήνη, the Greek goddess of peace"


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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

"irene (Boyeria) - Ειρενε, νσ = divinità della pace."

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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

Non décrit

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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 non décrit

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NOMS VERNACULAIRES (*) 

(*) Common names, nom en langue officielle du pays concerné .

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III. LES NOMS  FRANÇAIS DE BOYERIA IRENE.

1°) Æschne Irène Sélys, 1840.

ÆSCHNA IRENE (B. de FONSCOLOMBE) L'ÆSCHNE IRÉNE.

 

"Diagnose. — Variée de brun et de verdâtre. Abdomen renflé à sa base, ensuite très-étranglé. Ailes hyalines (leur extrémité brune chez le mâle). Membranule accessoire courte, cendrée. Parastigma brun.

Dimensions. — (Voyez le tableau.)

Synonymie. —AESCHNA IRENE. B. de Fonscolombe, 1858. Pl.

♂. Tête gris-verdâtre. Vertex d'un jaune pâle, marqué d'un point bleuâtre allongé dans le sens du corps. Yeux d'un gris verdâtre brillant; le petit triangle en arrière jaune. Thorax brun-foncé avec deux taches longitudinales en dessus et deux bandes obliques confluentes de chaque côté verdâtres. Espace interalaire cendré. Les attaches des ailes brunes, tachetées de jaune. Abdomen très-globuleux à la base, très-étranglé au troisième segment ; ensuite plus large, puis atténué à son extrémité. Les oreillettes du deuxième segment très-prononcées. Sa couleur est d'un vert grisâtre avec des marques brunes réparties ainsi qu'il suit : premier segment brun postérieurement; deuxième de même avec une nuance dorsale brune sur le vert, et une tache transverse verdâtre sur le brun ; les côtés d'un jaune vif en avant, bruns en arrière ; ces deux couleurs séparées par une tache oblique très-noire sur l'oreillette. Les 5e, 4e, 5e, 6e et 7e segments avec une petite tache basale et la moitié postérieure brunes; cette dernière marquée de deux points latéraux verts ou roussâtres ; huitième vert avec deux taches oblongues latérales brunes en dessus ; les 9me et 10me verts sans taches, finement bordés de noir en arrière. Appendices anals supérieurs bruns, ayant au moins deux fois la longueur du dernier segment, lancéolés, atténués à la base qui est munie en dessous d'une dent aiguë, élargis à leur extrémité ; leur bord interne très - poilu ; ils finissent en une petite pointe aiguë et sont marqués en dessus d'une ligne longitudinale élevée. Leur extrémité est relevée en haut. Appendice inférieur court, triangulaire, verdâtre, à pointe tronquée et un peu échancrée. Pieds d'un brun roussâtre. Cuisses roussâtres. Ailes hyalines, leur extrémité lavée de brun-noirâtre (à peu près comme chez la Libellula conspurcata). Nervure de la côte jaune en dehors, ainsi que quelques-unes des petites nervures transversales. Parastigma médiocre, brun-ferrugineux. Le bord anal des secondes ailes très-anguleux. Membranule accessoire petite, courte, d'un gris blanchâtre.

♀. Diffère du mâle en ce que le point du vertex est presque nul ; les ailes n'ont pas de petites marques brunes à leur extrémité et sont un peu salies uniformément. Yeux d'un vert moins vif, jaunes en arrière. Thorax plus gris, à bandes latérales moins prononcées.Abdomen d'un vert plus terne, pas de points verts sur le bord postérieur des segments ; les 8e, 9e et 10e semblables, bruns sur les côtés, avec une tache oblongue dorsale verdâtre et deux points médians sur le neuvième de la même couleur. Appendices anals lancéolés. Jambes d'un roux grisâtre. Cuisses cendrées.

Cette espèce remarquable a été découverte à St-Zacharie, en Provence, par M. B. de Fonscolombe. Elle y est rare et vole au milieu de juillet.

Elle est facile à distinguer des deux autres espèces de la même section , à la couleur des ailes et de l'abdomen."

Trois remarques. D'abord, Sélys-Longchamps traduit Æshna irene par l'ÆSCHNE IRÉNE , avec un accent sur le premier E qui montre qu'il se rapporte au prénom féminin. Il n'existe d'ailleurs pas d'adjectif français capable de créer un doute.  Le seul adjectif créé sur le grec ancien est "irénique", qui n'a aucune application ici.

D'autre part, Sélys-Longchamps ne fait nulle mention d'un éventuel "caractère peu craintif de cet odonate", pour reprendre les termes de Précigout, Prud'homme et Jourde dans Les Libellules de Poitou-Charente, ou ceux de Krieg-Jacquier et Deliry.

Enfin, l'auteur belge connaissait personnellement Boyer de Fonscolombe (et certainement dès lors également son épouse), puisqu'en 1838, lors de sa lune de miel, après avoir visité Paris et Lyon, il rencontra Fonscolombe à Aix-en-Provence le 11 et 12 mars, alors que celui-ci venait de publier sa monographie sur les Odonates des environs d'Aix. En 1840, Sélys lui dédicaça un nouveau Sympetrum, S. fonscolombii. (Wasscher et Dumont 2013).

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Le nom français d'Æschne Irène, toujours avec un accent sur le E, fut repris par  Pierre Boitard en 1843, Nouveau manuel complet d'entomologie: ou Histoire naturelle des insectes, Volume 3 de Pierre Boitard

Sélys-Longchamps le reprit en 1850 dans sa Revue des Odonates ou Libellules d'Europe.

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2°) L'Aeschne paisible Jacques d' Aguilar, ‎Jean-Louis Dommanget - 1985 -

Guide des libellules d'Europe et d'Afrique du Nord Page 229

"Boyeria irene (Fonscolombe, 1838) Pl. 9 Fr. L'Aeschne paisible. Identification En plus des caractères génériques signalés plus haut, la coloration générale brune et verdâtre, ainsi que les ailes portant à l'apex une teinte plus ou moins foncée,.."

 

 

Cyril Oswald Hammond, ‎Richard Robinson Askew, ‎Robert Merritt - 1983 - The Dragonflies of Great Britain and Ireland 

"F - L'Aeschne paisible DESCRIPTION OF ADULT The presence of two to four crossveins in the median space distinguishes B. irene from all other species of European Aeshnidae with the exception of Caliaeschna microstigma, ."

Le nom est repris par Grand et Boudot :

GRAND, D. & BOUDOT, J.-P. (2006). Les libellules de France, Belgique et Luxembourg - Mèze : Biotope, 2006 Coll. Parthénope., 2006,

Il est également repris par l'INPN-MNHN  https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65412

Ou dans l'article 2018 de Wikipédia.

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3°) Le Spectre paisible, Dijkstra 2007, Libellules de Poitou-Charente 2009 (Précigout, Prud'homme et  Jourde) .

— DIJKSTRA, K.-D. B. Guide des libellules de France et d'Europe, illustrations, R. Lewington ; traduction et adaptation française, Philippe Jourde, Delachaux et Niestlé, Paris : DL 2007. Réimpression 2011, 320 p. page 176. Les espèces du genre Boyeria sont nommées Spectres : B. irene est nommée Spectre paisible ou Aeschne paisible,, B. cretensis Spectre de Crète.

— Philippe JOURDE,  Les Odonates. II / Insectes n° 158 - Inra

"par les chauves-souris. Les restes du Spectre paisible Boyeria irene s'observent souvent sous les gîtes de Grands Rhinolophes, mais aussi parfois d'oreillards .."

www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i158jourde.pdf

— Libellules de Poitou-Charente page 132 : Aeschne paisible. Syn. Spectre paisible.

Je trouve aussi sur la toile le nom de "libellule fantôme".

"Spectre paisible" serait inspiré du nom anglais "Western Spectre", qui figure sur la liste rouge de l'IUCN :

http://www.iucnredlist.org/details/165472/20

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Conclusion :

nom vernaculaire français : 1) "L'Aeschne Irène", de Sélys 1840. L'habitude de Sélys-Longchamps est de traduire littéralement le nom scientifique, qui était alors Æshna irene. Le fait qu'il ait placé un accent sur le É  indique qu'il  interprète bien l'épithète comme un prénom, et non comme un adjectif. 2) "L'Aeschne paisible" d'Aguilar et  Dommanget 1985, introduit le contre-sens sur la compréhension de irene. 3° "Le Spectre paisible" Dijkstra 2007 enfonce le clou. Il faudrait aujourd'hui, par respect pour Fonscolombe,  (et malgré Aragon!) revenir à l'Aeschne d'Irène de Sélys.

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LES NOMS DANS D'AUTRES LANGUES.

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— Allemand  "Die Westliche Geisterlibelle" : Schiemenz 1953.  la Libellule fantôme occidentale. "Le site libelleninfo (qui reprend les commentaires de Schiemenz ?) explique le nom ainsi : [nach ihrer graugrünen bis graubraunen Färbung] . À cause de sa "tenue de camouflage" (Grand et Boudot) ?

K-D.B.Dikstra décrit les longues et furtives patrouilles du mâle, volant bas au dessus de l'eau et suivant les berges, se tenant souvent dans les zones ombragées , les rassemblements fréquents au crépuscule dans les zones de chasse et le vol rapide et zigzagant qui se poursuit souvent après la tombée de la nuit.

— Néerlandais  "De schemerlibel" : la libellule crépusculaire. Cf supra.

— Anglais "Western spectre"  http://www.iucnredlist.org/details/165472/20

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SOURCES ET LIENS.
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Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
 
 
.
OUTILS DE  ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 





— DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates
http://www.deliry.com/index.php?title=Biblioth%C3%A8que_Odonatologique
— DELIRY (Cyrille)  Monographie Boyeria irene

http://www.deliry.com/index.php?title=Boyeria_irene
 — BOYER DE FONSCOLOMBE . 1838 - Monographie des Libellulines des environs d'Aix. - Ann. de la Soc. Entomol. de France, 7 : 75-106 + 547-575. page 93
https://www.biodiversitylibrary.org/item/53389#page/97/mode/1up
.
— MC LACHLAN R. 1896 - A new name for Fonscolombia (pre-occupied). - Annals and Magazine of Natural History (6) 17 : 424.

 

— SELYS-LONGCHAMPS ( Michel Edmond, Baron de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
8 octobre 2018 1 08 /10 /octobre /2018 15:11

Zoonymie des Odonates : le nom Anax junius Drury, 1773, l'Anax américain.

 

 

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

Voir aussi :

 

GÉNÉRALITÉS

ANISOPTÈRES

ZYGOPTÈRES

BIBLIO :

 .

 

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Résumé.
—nom de genre  Anax, Lech, 1815, "Entomology". In Brewster, David. Edinburgh Encyclopaedia. Vol. 9. Edinburgh: William Blackwood. pp. 57–172 [137] (in 1830 edition) : Anax vient de l'ancien grec ἄναξ , anax qui signifie « seigneur », « chef [de guerre] » ou « roi [tribal] ». Il est interprété comme qualifiant le comportement dominant d'Anax imperator, la seule espèce décrite par Leach 1815 sous son genre Anax. L'auteur lui-même ne fait aucun commentaire ni sur la justification de son nom de genre, ni sur le comportement de l'espèce qu'il nomme sans la décrire. Néanmoins, les liens unissant  Anax "roi" en grec et imperator "empereur" en latin, sont évidents, comme il est évident que cette espèce est de morphologie  tout à fait royale, par sa taille , l'une des plus grandes des Libellulidae (son envergure peut atteindre 11 cm) ou par les couleurs bleu et noir de l'abdomen des mâles (vert et/ou bleu et noir chez les femelles). Le vol des mâles est également majestueux, lorsqu'ils dominent "de manière impériale un territoire allant d'une simple flaque à une zone atteignant 2400 m2, duquel ils repoussent leurs congénères. Ils patrouillent continuellement au dessus de l'eau, parfois loin des rives" (Grand et Boudot, 2006). 
—nom d'espèce  Anax junius Drury, 1773 : Illustration of Natural History, White, London, 1770-1782, pl. XLVII fig.2 sous le protonyme Libellula junia
L'épithète Junia, écrit avec une majuscule par Drury, doit être compris comme la forme féminine (accordée avec Libellula) du latin Junius, non pas le quatrième mois du calendrier romain (qui ne comporte pas de majuscule) mais comme le nom d'une importante famille de la Rome antique, dont Lucius Junius Brutus, fondateur légendaire de la république romaine, est le plus illustre. Pour s'en convaincre, il suffit de découvrir les noms des espèces de libellules décrites dans le volume 2 (1773) aux   Planches XLV à XLVII : Lucia Caia Marcia Domitia Titia Arria Fulvia Paulina, Lydia, Eponina, Portia, Sophronia, Lucretia, sont extraits de la liste des gens romaines.

Noms vernaculaires français : 1. "L'Anax junia" Sélys, une transcription du nom scientifique 1850.2. "L'Anax de Juin"  Provancher, 1877, un contre-sens sur l'épithète junius.. 3.4. "L'Anax de juin et L'Anax cyclope". Dijkstra 2007, expliqué par "la marque caractéristique en forme d'œil sur le front" de l'espèce. 4. "L'Anax américain", Grand et Boudot, 2007, cette espèce nord-américaine ayant été adressé de New-York à Drury, et n'apparaissant exceptionnellement sur les côtes occidentales d'Europe que lors des tempêtes d'équinoxes.

— Noms vernaculaires dans d'autres langues :

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- Néerlandais : amerikaanse keizerlibel 

-catalan :  libèllula verda ou libèllula de juny

-espagnol : La libélula verde ou libélula de junio

- allemand : Die Amerikanische Königslibelle

- anglais : Common Green Darner

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LE NOM SCIENTIFIQUE.

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I. LE NOM DE GENRE, ANAX, LEACH, 1815.
Voir 
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/zoonymie-des-odonates.le-nom-de-genre-anax-leach-1815.html
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II. LE NOM D'ESPÈCE ANAX JUNIUS, DRURY, 1773.

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Libellula junia, Drury, Dru, 1770. Illustrations of natural history. Wherein are exhibited upwards of two hundred and forty figures of exotic insects, according to their different genera; very few of which have hitherto been figured by any author, being engraved and coloured from nature, with the greatest accuracy, and under the author's own inspection, on fifty copper-plates. With a particular description of each insect: interspersed with remarks and reflections on the nature and properties of many of them. To which is added, a translation into French. - pp. I-XXVII [= 1-27], [1], 1-130, index [1-2], Pl. I-L [= 1-50]. London. (White).

Le site animalbase indique : "Description et figure p. 112, Pl. 47 Fig. 5, sans le nom binominal. Nom établi en 1773 (date de publication de l'index non paginé à la fin du volume, Art. 12.2.2).". En effet, la figure 5 de la planche 47 du premier volume, publié en 1770,  des Illustrations d'histoire naturelle de Drury porte l'indication "junia" au crayon , et ce nom n'est donc pas valide puisqu'il n'est pas binominal. C'est dans l'Index qui figure à la fin du deuxième volume, daté de 1773, et qui s'intitule Names of the insects, according to the system of Linnaeus, que se trouve l'indication Clas. Neuropt. Genua Libell. devant 14 noms de libellules des planches 45 à 47 de ce second volume. Bien que l'on ne trouve pas le nom Libellula junia (du moins, je ne l'ai pas vu), mais junia en volume 1 et libell. en volume 2 pour d'autres espèces, la commission a conclu à la validité du taxon L. junia de Drury, mais en lui appliquant la date de 1773.

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/125982#page/243/mode/1up

La description originale, page 112,  est en anglais et en français :

FlG. V. Expands nearly four inches and a quarter. 

This insect is very much like one we have in England, but not entirely so  differing in some circumstances from ours ; and is introduced rather as a subject for illustrating the history of these insectis, than as a specimen meriting a place in this work. 
The Head, is large, and in front of a brown yellow.

— The Eyes, are brown, almost black, Sarge, and placed close together.

— The Thorax, when the insect was living, appears to have been green,

— The Abdomen, is now brown, but I fancy was green also ; for. these kinds of insefts are very subject to lose the gay colours they exhibited when alive.

— The Wings, are reticulated and transparent ; appearing of a brownish colour along the anterior edges ; having a small flender black stripe, about a quarter of an inch long, placed thereon near the tips, and a small angular white spot at the base of each next the body. 
I received it from New York. 

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Fig.. V. Déploye ses aîles près de quartre [sic] pouces & un quart. 
Cet insecte resemble beaucoup à un que nous avons en Angleterre, mais pourtant il diffère en 
quelques particuliers, & je l'introduis ici plutôt comme un sujet pour éclaircir l'histoire naturelle de ces insectes, que comme une espece qui mérite être proposée dans cet ouvrage. 

La Tête est grande, & en devant brune jaune. 
— Les Yeux font bruns presque noirs, grands, & placés contigus. — Le Corselet, quand l'insecte étoit vivant, paroit avoir été verd. — L' Abdomen est à présent brun, mais je crois qu'il étoit aussi verd, car les especes de ce genre sont fort sujettes à perdre leurs belles couleurs, quand mortes. — Les Ailes sont réticulées & transparentes, d'une couleur brune le long des bords antérieurs, avec une raye déliée, environ un quart d'un pouce en longueur,  noire prés des bouts, & une petite tache blanche angulaire, à la base de chaque aile, près du corps. 
Je l'ai receu de la Nouvelle York. 

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/125982#page/242/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/125982#page/242/mode/1up

Zoonymie des Odonates : le nom Anax junius Drury, 1773, l'Anax américain.
Drury 1770, planche XLVII figure 5 : https://www.biodiversitylibrary.org/item/125982#page/243/mode/1up

Drury 1770, planche XLVII figure 5 : https://www.biodiversitylibrary.org/item/125982#page/243/mode/1up

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RÉCEPTION.

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La figure et sa description paraîtront ensuite dans Illustrations of exotic entomology de Drury et Westwood en 1837.

https://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/12137#/summary

En 1839, H. Burmeister le décrira sous le nom Æschna junia dans son Handbuch der Entomologie 2:841.

En 1850, Sélys-Longchamps le décrira sous le nom d'Anax junia dans sa revue des Odonates ou libellules d'Europe page 328. (le genre Anax est alors féminin).

Calvert reprend le nom Æschna junia dans les Transactions of American entomological Society en 1898 25:56.

Calvert utilise le nom Anax junius dans les Transactions of American entomological Society de 1919 45:357 (Cuba)


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ÉTUDE DU NOM.

L'épithète Junia, écrit avec une majuscule par Drury, doit être compris comme la forme féminine (accordée avec Libellula) du latin Junius, non pas le quatrième mois du calendrier romain (qui ne comporte pas de majuscule) mais comme le nom d'une importante famille de la Rome antique, dont Lucius Junius Brutus, fondateur légendaire de la république romaine. Pour s'en convaincre, il suffit de découvritr les noms des espèces de libellules décrites dans le volume 2 de 1773 aux   Planches XLV à XLVII : Lucia Caia Marcia Domitia Titia Arria Fulvia Paulina, Lydia, Eponina, Portia, Sophronia, Lucretia, extraits de la liste des gens romaines.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/125981#page/210/mode/1up

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_consuls_romains_du_Haut-Empire

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.
 
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POITOU-CHARENTE NATURE

non décrit


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 DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 
non décrit


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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

non décrit.

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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"- junius bedeutet: Angehöriger des Clans der Iunii. Zu dieser römischen Familie gehörte Marcus Iunius Brutus, der berühmte Gründer der römischen Republik ebenso wie zwei der Mörder Cäsars. Doch keiner von ihnen hat für den Namen der Art Pate gestanden. Denn Drury hatte diese, getreu seiner Gewohnheit weibliche Namen aus der römischen Antike zu wählen, als Libellula junia beschrieben. Bei der Zuordnung der Art zu der neuen Gattung wurde der Name deren grammatischen Genus angepasst. Das macht man heute bei Eigennamen nicht mehr."

"- junius means: member of the Iunii-clan. To that Roman family belonged Marcus Iunius Brutus, the famous founder of the Roman republic as well as two of the assassins of Caesar. But none of them is involved in the origin of this denomination. For Drury, following his manner of giving female names from antiquity to Odonata, described this species as Libellula junia. The name was adapted in gender, when the species was transferred to the present genus. Today that would not happen to a proper name."

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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 non décrit

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LES NOMS VERNACULAIRES.
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I. LES NOMS VERNACULAIRES FRANÇAIS.
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L'espèce étant erratique d'origine américaine, et rarement décrite en France lorsque les tempêtes d'équinoxes  l'entrainent en Cornouailles anglaises (six individus  en septembre 1998 amené par les reste du cyclone Earl) ou sur nos côtes atlantiques (un individu mâle le 14 septembre 2003 à la Pointe Saint-Gildas au sud de Vannes), elle n'a pas reçue rapidement de nom vernaculaire, hormis au Canada par un auteur francophone.

1°) L'Anax junia Sélys, 1850.

En 1850, Sélys-Longchamps (Revue des Odonates page 328) lui donne comme nom vernaculaire le nom scientifique : Anax junia Drury, ou "Anax junia".  

2°) "L'Anax de Juin"  Provancher Léon, 1877. 

Petite faune Entomologique du Canada et particulièrement de la Province de Québec. Vol. II. Orthoptères, Névroptères et Hyménoptères. page 100 

https://www.biodiversitylibrary.org/page/26662773#page/148/mode/1up

https://books.google.fr/books?id=eKMoAAAAYAAJ&pg=PA99&dq=%22Anax+de+Juin%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjjmpe5-PbdAhVLFMAKHZR4BYgQ6wEIMjAB#v=onepage&q=%22Anax%20de%20Juin%22&f=false

L'abbé Léon Provancher, québécois auteur aussi d'une Flore canadienne, commet le contre-sens qu'il fallait éviter (et que rien ne vient particulièrement  justifier en terme de période d'apparition de l'Odonate) dans la traduction de Junius.

Le nom a néanmoins fait école, et se retrouve encore soit sur Wikipédia, soit dans le Guide des Libellules de Dijkstra  (Delachaux et Niestlé 2007).

 

3°) L'Anax américain, Grand et Boudot, 2007.

Daniel Grand, Jean-Pierre Boudot, Les libellules de France, Belgique et Luxembourg page 328.

Daniel Grand est l'auteur de l'article  Les Libellules et le réchauffement climatique, Rev. sci. Bourgogne-Nature - 9/10-2009, 124-133

http://www.bourgogne-nature.fr/fichiers/bn-9-10-124-133_1395657709.pdf

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4°) L'Anax cyclope. Dijkstra 2007.

K-D. B. Dijkstra  Guide des Libellules de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé 2007,  pages 166-167.

Ce nom a été sans doute créé avant que Grand et Boudot n'ait publié leur "Anax américain", et a été suscité par "la marque caractéristique en forme d'œil sur le front" de l'espèce.

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II. LES NOMS VERNACULAIRES DANS D'AUTRES LANGUES.

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- Néerlandais : amerikaanse keizerlibel 

-catalan :  libèllula verda ou libèllula de juny

-espagnol : La libélula verde ou libélula de junio

- allemand : Die Amerikanische Königslibelle

- anglais : Common Green Darner
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SOURCES ET LIENS.
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Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici.
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
 
 
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OUTILS DE  ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
 
 — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 

— DRURY (Dru), 1770 ,  Illustrations of natural history. Wherein are exhibited upwards of two hundred and forty figures of exotic insects, according to their different genera; very few of which have hitherto been figured by any author, being engraved and coloured from nature, with the greatest accuracy, and under the author's own inspection, on fifty copper-plates. With a particular description of each insect: interspersed with remarks and reflections on the nature and properties of many of them. To which is added, a translation into French. - pp. I-XXVII [= 1-27], [1], 1-130, index [1-2], Pl. I-L [= 1-50]. London. (White).

https://www.biodiversitylibrary.org/item/125982#page/243/mode/1up
 
—  DRURY (Dru), WESTWOOD, 1837, Illustrations of exotic entomology : containing upwards of six hundred and fifty figures and descriptions of foreign insects, interspersed with remarks and reflections on their nature and properties 

https://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/12137#/summary


https://books.google.fr/books?id=DoIwvgAACAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates
http://www.deliry.com/index.php?title=Biblioth%C3%A8que_Odonatologique
— DELIRY (Cyrille)  Monographie

http://www.deliry.com/index.php?title=Anax_junius
 

— SELYS-LONGCHAMPS ( Michel Edmond, Baron de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates

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