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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 10:03

Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.

 

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

 

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Résumé : Brachytron pratense  Müller, 1764.

Brachytron EVANS, 1845.Brit. Libell.: 22, 1845. Le nom est expliqué par l'auteur dans sa description : "Nommé à partir du grec brachynô = "court" et êtron= "abdomen"  par allusion à son corps court et trapu ; ce qui, associé à la forme distincte des ailes et au caractère pileux du corps, m'a conduit à le séparer du genre Aeshna".

Ce genre est monotypique (il ne contient qu'une seule espèce, B. pratense). Evans renvoie à la description d'Aeshna  vernalis de Vanderlinden (Opusc. scient. 4: 159), mais l'espèce avait été décrite sous le nom de Libellula pratensis (Libellule des près) par Müller en 1764 dans Faun. Insect Fridr.:62.  Evans renvoie aussi à Aeshna pilosa ou Aeschne velue de Charpentier ( Hor. ent. 37), et pour une variante, à Libellula aspis de la figure 3 de la  planche XVII de Exposition of English Insect de Harris. 

pratense MÜLLER, 1764, Faun. Frid. : 61. Du latin pratensis "des prés", bien que Müller précise dans sa description "vit dans les milieux aquatiques". Le même auteur, dans la même publication consacrée à la faune de Fridrichsdal, près de Copenhague, décrivait L. Hafniensis, "Libellule de Copenhague", vite reconnue comme une forme synoymique de L. pratensis. Les autres synonymes sont L. aspis Harris 1780 (Libellule bouclier ?), Aeschna vernalis Vander Linden 1820, ou Aeschne printanière, car elle vole dès le mois de mars, Aeschna pilosa de Charpentier 1825, ou Aeschne velue,  car son corps et notamment son thorax sont couverts de poils.


— Charles de Villers donna d'abord , en 1789 dans son Caroli Linnaei entomologia page 10 une  traduction ou adaptation en français des noms  Libellula hafniensis par "La Danoise" et de Libellula pratensis par "La Bergère". Les noms vernaculaires français ont été ensuite les suivants : L'Æschne printanière (  traduction de Aeschna vernalis par Sélys-Longchamps 1840,) L' Aeschne des près (  traduction de Aeschna pratensis par Sélys-Longchamps 1850,), et récemment l'Æschne velue-printanière (traduction de A. pilosa et de A. vernalis), ou la petite Æschne velue.

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LE NOM DE GENRE BRACHYTRON, EVANS 1845. 

http://www.lavieb-aile.com/2018/03/zoonymie-des-odonates.le-nom-de-genre-brachytron-evans-1845.html

Résumé de mon article sur ce nom :

Brachytron Evans, Brit. Libell.: 22, 1845. Le nom est expliqué par l'auteur dans sa description : "Nommé à partir du grec brachynô = "court" et êtron= "abdomen"  par allusion à son corps court et trapu ; ce qui, associé à la forme distincte des ailes et au caractère pileux du corps, m'a conduit à le séparer du genre Aeshna".

Ce genre est monotypique (il ne contient qu'une seule espèce, B. pratense). Evans renvoie à la description d'Aeshna  vernalis de Vanderlinden (Opusc. scient. 4: 159), mais l'espèce avait été décrite sous le nom de Libellula pratensis (Libellule des près) par Müller en 1764 dans Faun. Insect Fridr.:62.  Evans renvoie aussi à Aeshna pilosa ou Aeschne velue de Charpentier ( Hor. ent. 37), et pour une variante, à Libellula aspis de la figure 3 de la  planche XVII de Exposition of English Insect de Harris. 

 

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II. LA DESCRIPTION ORIGINALE LIBELLULA  PRATENSIS  MÜLLER, 1764.

Sur l'auteur et sa publication, voir la zoonymie de Aeshna cyanea Müller, 1764.

Müller, O. F. 1764. Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis. - pp. I-XXIV [= 1-24], 1-96. Hafniae, Lipsiae. (Gleditsch). page 62 n°543.

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[86],%22panX%22:0.523,%22panY%22:0.839,%22view%22:%22info%22,%22zoom%22:0.346}

Texte original :

543 *LIBELLVLA pratensis alis hyalinis : thoracis lateribus fasciis virentibus octo, antice tribus fuscis.

In aquis.

Proposition de traduction: "Libellula pratensis, ailes hyalines. Huit bandes vertes sur le coté du thorax devant trois brunes . [Vit] dans les espaces aquatiques."

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Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.

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II. ÉTUDE DU NOM PRATENSE MÜLLER 1764.

Pratensis vient du latin pratensis, e , "de pré, qui vit dans les prés" (Gaffiot).   Müller a accordé son adjectif avec Libellula et a utilisé le féminin. Mais le nom générique Brachytron est neutre (comme Agrion et Orthetrum), et l'épithète spécifique doit donc être pratense.

 

Les autres Libellula décrites par Müller à Fridrischsdal, et déjà décrites,  sont L. quadrimaculata, L. flaveolata, L. vulgata, L. rubicunda, L. depressa, L. vulgatissima, L. cancellata, L. aenea, L. forcipata, L. quadrifasciata, L. virgo, L. puella

Les descriptions nouvelles nommées par Müller sont : L. cyanea,  L. Hafniensis, L. pratensis, L. fulva, L. triedra, L. squamata, L. sanguinea, L. variegata, L. Fridrichsdalensis, L. rubra, L. frumenti.

Sont passées à la postérité, L. cyanea [Aeshna cyanea],  L. sanguinea [= Sympetrum sanguineum], L. pratense [= Brachytron pratense], L. fulva

Pratensis est le seul épithète de ces listes qui se réfère au milieu dans lequel vit l'espèce, les autres qualifiant la couleur, les caractères morphologiques, la localisation géographique. Mais ce nom "qui vit dans les prés" entre en contradiction apparente avec la précision In aquis, "vit dans les eaux". Elle fréquente en effet "les eaux douces stagnantes permanentes bordées de ceinture de carex, de roseaux ou de massettes, alcalines, neutres ou acides, en milieu ouvert ou forestier (mares, étangs, lacs, anciennes gravières, bras mort des grandes rivières" (Grand et Boudot, Libellules de France, Belgique, Luxembourg). Nous pouvons dire que ce nom d'espèce est un "faux ami", qui n'aide nullement à son identification ou à sa caractérisation. 

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III. SYNONYMIE.


 

Libellula hafniensis O.F.Müller, 1764, 

Libellula aspis Harris, 1780,

 Aeshna vernalis Vander Linden, 1820, 1823, 1825

 Aeschna pilosa de Charpentier, 1825

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1)  Libellula Hafniensis décrit par Müller juste avant L. pratensis, reprend le nom latin de Copenhague. Comme L. Fridrichsdal, du nom de la maison de plaisance de ses protecteurs, très proche de Copenhague, c'est une manière pour Müller de rappeler qu'il rédige ici une "Faune de Frdrichsdal", ou de rendre hommage aux terres de la comtesse de Schulin. Charles de Villers en donna l'équivalent en français avec "La Danoise".

Description originale :

 

Müller, O. F. 1764. Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis. - pp. I-XXIV [= 1-24], 1-96. Hafniae, Lipsiae. (Gleditsch). page 61 n°542.

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[85],%22panX%22:0.184,%22panY%22:1.228,%22view%22:%22info%22,%22zoom%22:0.346}

 

542. LIBELLVLA Hafniensis alis basi margineque superiori aureis : thorais lateribus sexfasciatis : abdomine nigro lineis punctisque sulphureis.

In pratis.

Note : à la différence de L. pratensis, Müller indique que cette espèce vit in pratis, dans les prés".

 

 

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Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.

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2) Libellula aspis  Harris, 1780, An Exposition of English Insects page 92 pl. XXVII fig.3 .

 l'épithète pourrait venir, par le latin,  du  grec ancien ἀσπίς, aspís "bouclier".

"ASPIS fig.3. Mesure près de 3 pouces.

Le nez est vert, brunâtre au front. Les grands yeux sont d'un pâle bleuâtre, ou couleur d'ardoise. Le corselet est d'un très beau rouge de sang foncé. Les taches sur les cotés sont d'un vert clair ; les ailes couleur d'ambre clair, très fortes proches du tranchant. L'abdomen est noir, & toutes les taches sont jaunes. Celles des parties supérieurs sont très petites. Celles des cotés sont larges & presque quarrées proche du corselet ; elles diminuent proche de l'anus. Celle-ci est femelle, & prise en Mai, près d'un bois."

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Harris 1780 An Exposition of English Insects  Planche XXVII fig. 3

Harris 1780 An Exposition of English Insects Planche XXVII fig. 3

Harris 1780 An Exposition of English insects  Planche XXVII fig. 3 page 92

Harris 1780 An Exposition of English insects Planche XXVII fig. 3 page 92

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3°)  Aeshna vernalis P.L Vander Linden, 1820, puis Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 159. et Planche IV fig.2 mas.

 

Aeshna vernalis P.L Vander Linden, Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 159

Aeshna vernalis P.L Vander Linden, Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 159

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Vander Linden 1823 planche IV. Aeshna vernalis est en figure 2.

Vander Linden 1823 planche IV. Aeshna vernalis est en figure 2.

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4°)  Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae page 106-108,  planche XXI. mâle et fem.

 

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24. AESCHNA PILOSA.
Tab. XXI. mas et foem.

Aesch. trunco abdominisque basi pilosis, thorace brunneo, collari plagis duabus flavo-viridibus, abdomine maris maculis coeruleis, foeminae flavis.

Charp. Hor. Ent. p. 37. A. pilosa. Tab. I. fig. 5. appendices maris.
H arris Tab. XXVII. fig. 3. foem.

Va n der Lin d. p. 21. A. vernalis.
An n. d. l. S o c. Ent. Tom.VII. Tab.V. fig. 2. p.81. A.vernalis foem.

Habitat in Germania, Gallia.

Caput facie prominente, virescenti-flavida: labii laciniarum labrique marginibus atris: rhinario nigro: naso a fronte linea atra separato: in vertice macula transversa, atra, quae in parte media cum margine postico, atro connexa est. Vesicula atra, antice flava. Oculi maris coerulescentes, foeminae ferruginei, subtus virescentes. Cuneus flavus. Tempora atra, glabra, cum plaga maxima, gilva.

Truncus. Prothorax brevis, laevis, ater, postice pilis perlongis, flavidis ciliatus. Mesothorax flavo-viridis, ad latera lineis quatuor nigris. Collare rufo-brunneum, maris utrimque plaga longa, lata, flavo-viridi: in foemina aut unicolor, aut plagula tantum brevi, antice posita pictum. Dorsum thoracis brunneum, tuberculis interalaribus viridibus. Calli atri, flavo-maculati. Totus truncus valde pilosus.

Alae abdomine breviores, latiusculae, ad apicem rotundae: parastigmate perlongo, gilvo-fusco, subpellucido: costa ipsa eiusdem est coloris. Foemina alas gerit ad marginem anticum, et praecipue ad basin flavescentes. Membranula accessoria brevis, triangularis, albida

etc...

 

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Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae   planche XXI. mâle et fem

Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae   planche XXI. mâle et fem

Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae page 106.

Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae page 106.

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IV . LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE DES ODONATES.

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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-printaniere/

"Brachytron du grec brachynô = court et êtron= abdomen, ventre (du fait de la taille de cette espèce qui en fait la plus petite des Aeschnidés d’Europe) ; pratense du latin pratum = pré, prairie (probablement en raison du fait qu’on observe souvent l’espèce dans les prairies en période de maturation). Le nom français rappelle que cette espèce a une période de vol essentiellement printanière."

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DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Brachytron pratense (Müller, 1764) from Lat. pratensis, -is, -e = found in meadows [pratum = meadow] for the supposed typical habitat of the species."

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 ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) 

 

"pratense (Brachytron) - pratensis, e = dei prati. Per l’habitat di ritrovamento del tipo."

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

" pratense (Müller) [l. - found in meadows] gives a hint, where to find the species. But there are other localities, where you may look for it too."

 

 

VAN HIJUM, 2005

"pratense (komt van pratum) = weide"

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V. RÉCEPTION DU GENRE.

Henrik Steinmann -World Catalogue of Odonata, 2013 page 68-69

H. Steinmann, World Catalogue of Odonata.

H. Steinmann, World Catalogue of Odonata.

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NOMS VERNACULAIRES.

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1°) Charles de Villers 1789 dans son Caroli Linnaei entomologia page 10 donne une traduction ou adaptation en français des noms  Libellula hafniensis par "La Danoise" et de Libellula pratensis par "La Bergère". 

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2°) Æschne printanièrede Selys-Longchamps, 1840, Monographie des libellulidées d'Europe, p. 101.

Ce nom est la traduction littérale d'Æshna vernalis Vander Linden .

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Edmond de Selys-Longchamps, Monographie des libellulidées d'Europe, 1840, page 101

 

3°)  Aeschne des prés , E. de Selys-Longchamps, 1850, Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. page 113.

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Michel-Edmond baron de Sélys-Longchamps, Hermann August Hagen, Revue des odonates: ou, libellules d'Europe page 113

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4°) Parmi les auteurs actuels.

Précigout et Prud'homme 2009 : Æschne printanière. Syn. Æschne velue printanière.

Dijkstra 2007 : Æschne velue, Æschne velue printanière,

Grand et Boudot 2006 : L'Æshne printanière.

 

Wikipédia 2018 :L'Æschne printanière (Brachytron pratense) ou Petite æschne velue

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NOMS VERNACULAIRES ÉTRANGERS.

 

  • Allemand: Früher Schilfjäger
  • Néerlandais: Glassnijder
  • Anglais the hairy dragonfly (Brachytron pratense), the hairy hawker , the spring hawker
  • Suédois Tidig mosaiktrollslända

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SOURCES ET LIENS.

https://species.wikimedia.org/wiki/Brachytron_pratense

 

ZOONYMIE :

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 

STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.

https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

 

EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97150b.image

 . Tome second première partie 616 pages, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p.

; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k971521

Dixième mémoire, vol.1 pages 661-705 Des Demoiselles

https://books.google.fr/books?id=EVRV3Wbg-dQC&pg=PA688&dq=l%27histoire+des+insectes+charles+de+geer++libellula&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjkmeO7g87aAhWLK1AKHUHtAaUQ6AEIKDAA#v=onepage&q&f=false

Volume sept : https://archive.org/details/memoirespourserv07dege

— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. 

http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

 

— CHARPENTIER (Toussaint de), 1825 - De Libellulinis europaeis In Horae entomologicae. - Wratislaviae. page XII

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25890#page/18/mode/1up

— CHARPENTIER (Toussaint von) , 1840, Libellulinae europaeae descriptae ac depictae. L. Voss, 180 pages, page 106, planche XI mâle et femelle.

https://books.google.fr/books?id=DoIwvgAACAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates

http://www.deliry.com/index.php?title=Biblioth%C3%A8que_Odonatologique

DELIRY (Cyrille)  Monographie Brachytron pratense :

http://www.deliry.com/index.php?title=Brachytron_pratense

HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work.  White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]. 166 pp.

 

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[152],%22panX%22:0.515,%22panY%22:0.796,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:1.541}

 

"Parallel English and French texts printed in two columns.
Digitized in 2010 from SUB Göttingen RMAG <4 ZOOL VI, 3423>. In the Göttingen volume, "plate with explanation of colours" is not present. In the Göttingen volume the title page carries the date 1782.
All taxa listed by Sherborn for 1776. Names of taxa established in this work are often associated with the date 1782, but it seems that the work was first published in 1776. "Text sheets were reissued in 1781; the 1782 edition is reset. With an additional engraved titlepage, dated 1782." (Source: National Library of Australia Catalogue, http://catalogue.nla.gov.au/Record/4848612 [04/2011]).
The 1782 edition of this work was obviously a reprint with probably identical content. We did not see the 1776 edition. It seems that the pages in both editions were either cut differently, or that Sherborn 1902 overlooked a generic name on p. 160 where the 1782 edition says "Tipulae continued", because Sherborn combined the new specific names with the genus Sylvicola from p. 159, and not with the genus Tipula with which we have combined the involved new specific names following the arrangement in the digitised copy.
Sherborn's 1902 extract of taxon names contained many corrections or subsequent misspellings (examples: Musca semulater -> M. semulator, coeo -> coco, ludeus -> ludens, compunctus -> compunctor, Apis vereor -> A. vereror, tacitus -> tasitus, etc.). It is possible that Sherborn had the 1776 edition and that the names were spelled differently there. It is also possible (and seems likely to us) that Sherborn tried to correct errors which we would not correct today under Art. 32.5 because these were not inadvertent errors. If the names were misspelled in the original source because the author did not know correct Latin, the original spelling (in the uncommon or incorrect orthography) must stand, so these putative errors are not to be interpreted as inadvertent errors under Art. 32.5. Only Art. 32.5 allows to correct errors in original spellings.
Species listed in the index were often spelled differently from the names that were established in the text before. This occurs especially with names that were described in the genus Musca. Taxa were entered following the spelling of their first occurrence in the text. Different spelling in the index were mentioned in the comments' field." (Animalbase)

https://www.gla.ac.uk/myglasgow/specialcollections/virtualexhibitions/birdsbeesandblooms/bees/mosesharrisanexpositionofenglishinsects/

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[5],%22view%22:%22info%22}

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[80],%22view%22:%22thumbnails%22}

— MÜLLER  O.F. 1764 - Fauna insectorum Fridrichsdalina. - Hafnia & Lipsia. -

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[86],%22panX%22:0.042,%22panY%22:0.641,%22view%22:%22info%22,%22zoom%22:0.288}

SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

—VANDER LINDEN ( P.L),  1823, Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 158-165.

https://books.google.fr/books?id=HYuSPXT7E8gC&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

—  VILLERS (Charles de) 1789, Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta; dd. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, andc. speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galliae Australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante and augente Carolo de Villers, ... Tomus primus °-quartus!: 1789

https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 23:23

Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeshna cyanea Müller, 1764, l'Æschne bleue.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

 

 

 

 

Résumé : Æshna cyanea Müller, 1764.

— Æshna, FABRICIUS Syst. Ent.: 424. Nom de genre inexpliqué créé par Fabricius en 1775 (peut-être par contamination d'Æschna, T. Mouffet 1634). 

— cyanea MÜLLER, 1764, Faun. Frid. : 61. Du latin cyaneus, grec  kyanos, "bleu foncé". Cette couleur n'est pas reprise dans la diagnose spécifique mais elle caractérise à l'évidence la tache des derniers segments de l'abdomen,  qui confluent pour former un bandeau clair caractéristique de l'espèce. Chez le mâle adulte ces taches sont bleues.

L'Æschne bleue, nom vernaculaire adopté par transcription du nom scientifique.


 

 

 

 

 

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PREALABLE LE NOM DE GENRE AESHNA FABRICIUS, 1775.

http://www.lavieb-aile.com/2017/12/zoonymi-des-odonates.le-nom-de-genre-aeshna-fabricius-1775.html

Le nom de genre Æshna Fabricius 1775 ne peut être expliqué, mais il est peut-être inspiré à l'entomologiste danois par le nom donné par Thomas Mouffet 1634 et 1658 à un de ses Phryganides, "Æeschna" sur la même page où il décrit des libellules. Bien que Æshna de Fabricius soit "fautif" s'il s'agissait d'un nom inspiré du grec, une  lapsus calami ou une erreur typographique n'est pas envisageable puisque cette graphie a persisté telle quelle dans les publications écrites et supervisées par l'auteur en 1781, 1789 et 1792.  Il n'est donc pas licite de modifier sa graphie en Æschna comme l'avait proposé Illiger en 1807, mais cette dernière, souvent utilisée par les entomologistes jusqu'à la décision de la Commission Internationale de Nomenclature en 1939, est à l'origine de notre nom français actuel, "Aeschne". 

Nom vernaculaire :

En 1803, Olivier ou Latreille écrivaient (Nouveau dict. Hist. Nat.) écrivaient AEshne

En 1805, Latreille, qui en créa le genre, écrivait ÆSHNE, œshne.

Latreille encore, en 1829 (in Cuvier, Le règne animal),  décrivait dans sa famille des Subulicornes (je ne résiste pas)  Les Æshnes (Æshna Fabricius).

C'est en 1840 que l'entomologiste belge de Selys-Longchamps écrit dans sa Monographie des Libellulidés d'Europe AESCHNE.

C'est cette graphie qui est reprise par les auteurs des Guides et Atlas actuels (Dijkstra par Delachaux et Niestlé; Libellules de Poitou-Charentes, Libellules de France, Belgique et Luxembourg, etc).

 

 

I. L'AUTEUR : OTTO FRIEDRICH MÜLLER (1730-1784).

"Otto Friedrich Müller est un zoologiste danois, né le 11 mars 1730 à Copenhague et mort le 26 décembre 1784.

Il est le fils d’un trompettiste pauvre d'origine allemande de la cour de Copenhague. À 12 ans, il est confié à son oncle, Niels Udsen, à Ribe à l’ouest du Danemark. Sous sa direction, il étudie l’histoire et la musique. Plus tard, il retourne à Copenhague où il étudie la théologie et le droit à l’université. Il gagne sa vie comme musicien.

Il devient bientôt précepteur auprès de la veuve d’un ancien premier ministre, la comtesse Shulin. Il restera à son service durant 17 ans. Il vit avec la famille à Østergade au centre de Copenhague en hiver et en été, dans le petit château de Frederiksdal à proximité du lac Furesø au nord-ouest de Copenhague.

C’est dans cette fonction qu’il découvre l’histoire naturelle soutenue dans ses recherches par la comtesse. Il voyage en Europe notamment avec le fils aîné et rencontre de nombreux scientifiques renommés comme Bernard de Jussieu (1699-1777) ou Michel Adanson (1727-1806).

Il fait paraître, en 1763, un premier ouvrage sur les champignons suivi en 1764 d’une faune entomologique, Fauna insectorum Friedrichsdaliana, et en 1767 d’une flore, Flora Friedrichsdaliana, ouvrage qu’il illustre lui-même.

Après le décès de la comtesse, il obtient en 1769 un poste de conseiller à la chancellerie et en 1771 celui d’archiviste de la chambre des finances de Norvège. Il se marie à A.C. Paludan, un riche parti dont les revenus lui permettent de se consacrer entièrement à l’étude. Il passe le reste de sa vie à étudier l’environnement naturel autour de Själland dans le Zealand et le long des côtes sud de la Norvège (sa femme y possédait une résidence d’été).

Le roi Frédéric V lui donne la charge de continuer une flore du Danemark (Flora Danica) commencée par Georg Christian Oeder (1728-1791) en 1761 et dont trois volumes étaient parus. Müller en ajoute deux, le dernier paraissant en 1782. Cette flore a connu une très grande renommée pour sa clarté et sa précision.

Mais il se passionne surtout pour les invertébrés et particulièrement les animaux microscopiques et commence à publier à leur sujet dès 1771.

En 1776, Otto Müller fait paraître Zoologiae Danicae prodromus, seu Animalium Daniae et Norvegiae Indigenarum characteres, nomina, et synonyma imprimis popularium qui contient la description de 3 000 organismes du Danemark et de Norvège. En 17771, il commence la publication de son célèbre Zoologia Danica." (d'après Wikipédia )

 

 

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La publication originale de 1764.

Celle-ci est écrite par Müller à l'âge de 34 ans. Elle est dédiée à  la comtesse Schulin, excellentissimae, illustrissimae dominae comitissae.   Elle porte le titre de Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis, soit "Faune des insectes de Fridrichsdal, ou description méthodique des insectes des champs de Fridrichsdal, avec les caractères génériques et spécifiques, les noms vernaculaires, les endroits où ils naissent, les illustrations qui s'y rapportent et plusieurs nouvelles espèces.  Friedrischsdal — aujourd'hui Frederiksdal— est situé près de Copenhague (Danemark) : il s'agissait d'une maison de plaisance acquise par Frédéric III puis offerte par  le roi Christian VI au comte de Schulin vers 1746. La campagne environnante y était et y est encore belle, avec des champs, des pâturages, trois lacs et des bois, avec une riche biodiversité. Apparemment, le naturaliste était apprécié de  la famille Schulin, qui a soutenu son intérêt. La famille garde toujours le grand cabinet que Müller utilisait pour sa collection, alors qu'il vivait avec eux. Aucun spécimen de sa collection personnelle, cependant, n'est conservé  à Frederiksdal (Nekhaev 2015). Mettre tacitement en parallèle la Fauna Fridrischisdalina et la Fauna Suecica était un bel hommage, qui sous-entendait que Friedrichsdal était comme un petit royaume qui avait trouvé son Linné.

Müller adopte (comme l'indique la tournure de son titre) les principes de Linné :" Descriptiones Celeber ac Illustris Equitis a Linné adhibui, eius methodum in novis describendis secutus, ne scientia eiusque amatores verborum copia, varietate, vel novitate opprimerentur.". Il étudie ses découvertes en les comparant au Systema Naturae (de 1758) et au Fauna Suecicae de 1761 (page VIII).

 

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Il  cite les huit auteurs vers les illustrations desquels il renvoie (auctores quorum icones allatae) ; puis il indique qu'alors que son ouvrage était en impression, il a eu connaissance de "l'Abrégé de l'Histoire des insectes dans les environs de Paris " (sic) de Geoffroy, paru en 1762.

AVCTORES, QVORVM ICONES ALLATAE.

IOH. L. FRISCH . Beschreibung von Inseckten in Deutschland, Berlin 1730. 13 voll, in quarto.

REAUMUR. Histoire des Insectes, Amster. 1737 &c 5 voll. In octauo.

DE GEER. Mémoires pour servir à l’ histoire des Insectes, Holmiae 1752. in quarto.

A. I. ROESEL. Insecten Belustigung, Nürnberg 1746 bis 1761, 4 voll, in quarto.

S. MERIANA. Erucarum ortus et Metamorphosis, in folio.

ELEASAR ALBINVS. Historia naturalis Insect. Anglicanorum. Lond. 1710. in quarto,

SCHAEFFER. Beschreibung einiger inseckten, Regensburg.

CLERCK. Aranei Suecici, Holm . 1757. in quarto. / Icones insect. rariorum, Holm. 1759. in quarto.

Voir les liens en "sources"

 

 

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II. LA DESCRIPTION ORIGINALE LIBELLULA CYANEA MÜLLER, 1764.

Müller, O. F. 1764. Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis. - pp. I-XXIV [= 1-24], 1-96. Hafniae, Lipsiae. (Gleditsch). page 61 n°541.

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[85],%22view%22:%22info%22}

Texte original :

"541.libellula cyanea alis albidis, puncto marginali nigro : lineis sex thoracis sulphureis.

Roes ins. 2. aqu. t. 2. f. ı.

Ad amnem."

Traduction :

"541. Libellula cyanea. Ailes blanches à point marginal noir : six lignes couleur soufre sur le thorax.

Roesel, Insekten Belustigung vol.2 aquatilium tableau 2 fig.1.

Dans les rivières (amnis, is : cours d'eau rapide")"

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Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeschna cyanea Müller, 1764.

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Puisque Müller nous invite à consulter la figure 1 du tableau 2 des insectes aquatiques de Roësel, allons-y. L'ouvrage date de 1749.

ROSENHOF, ROESEL VON. Der Wasser-insecten zweyte klasse. Der monatlich-herausgegeben insecten-Belustigung », Nürnberg, 1749, Part.2.

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Roesel, Insecten Belustigung 1749. http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0229/image

Roesel, Insecten Belustigung 1749. http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0229/image

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II. ÉTUDE DU NOM CYANEA MÜLLER 1764.

Müller a fait dériver son épithète spécifique du grec kyanos, "bleu sombre". Cette couleur n'est pas reprise dans la diagnose spécifique mais elle caractérise à l'évidence la tache des derniers segments de l'abdomen. Pour le latin cyaneus, le dictionnaire Gaffiot indique "bleu foncé, bleu azuré". En effet, "Le mâle et la femelle aeschne bleue (Aeshna cyanea) sont aisément reconnaissables à leurs deux grosses taches claires sur le dessus du thorax et aux deux derniers segments de leur abdomen dont les taches confluent pour former un bandeau clair caractéristique. Chez le mâle adulte ces taches sont bleues "

 (Odonates costarmoricains).

Les autres Libellula décrites par Müller à Fridrischsdal, et déjà décrites,  sont L. quadrimaculata, L. flaveolata, L. vulgata, L. rubicunda, L. depressa, L. vulgatissima, L. cancellata, L. aenea, L. forcipata, L. quadrifasciata, L. virgo, L. puella, 

Les descriptions nouvelles nommées par Müller sont :  L. Hafniensis, L. pratensis, L. fulva, L. triedra, L. squamata, L. sanguinea, L. variegata, L. Fridrichsdalensis, L. rubra, L. frumenti.

Sont passées à la postérité, outre L. cyanea L. sanguinea [= Sympetrum sanguineum], L. pratense [= Brachytron pratense], L. fulva . 

Une mention spéciale pour Libellula Fridrichsdalensis, la Libellule de Fridrichsdal, qui a été reconnue identique à L. fulva dont elle est un synonyme. Et pour Hafniensis (les deux seuls épithètes à majuscule, se référant à un nom propre), qui reprend le nom latin de Copenhague, et qui est aujourd'hui un synonyme de B. pratense.

 

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IV.LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE DES ODONATES.

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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-bleue/

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"Aeshna cyanea (Müller, 1764). Aeschne bleue Etymologie Cyanea de kyanos (gr) = bleu sombre : couleur des taches des derniers segments abdominaux de l’Aeschne bleue ."

 

DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Aeshna cyanea (Müller, 1764) from Lat. cyaneus-a, -um = sea-blue for the blue spots on the male's abdomen."

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 ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) 

"cyanea (Aeshna) - cyaneus, a, um = azzurro cupo. Per la colorazione dominante del corpo"

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"[gr. kyaneos - of the colour of lapis lazuli]"

ENDERSBY

adjective κυανοῦς = dark blue. .

VAN HIJUM, 2005

"Aeshna cyanea Wartebiter Tünglêzebiter, Skaadglêzebiter, Skaadfleaner, cyanea (komt van kyaneos) Smükskaadzjende beamte-grienfleaner, Skaadbiter, = donkerblauw."

 

 

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V. RÉCEPTION DU GENRE.

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Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeschna cyanea Müller, 1764.

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ILLUSTRATIONS.

L'espèce a peut-être été représentée par Simon Bering dans son enluminure du Bréviaire Grimani, dès 1515-1520, et certainement par Joris Hoefnagel dans son enluminure du volume Ignis des Quatre éléments, vers 1575-1585.

Les illustrations sont tirées de mon article :

http://www.lavieb-aile.com/2018/02/zoonymie-des-odonates-avant-l-ere-des-noms-celle-des-enluminures.quatre-libellules-du-breviaire-grimani-1510-1520.html

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Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, Ms lat. I 99. Bréviaire du cardinal Domenico Grimani, Flandres, vers 1510-1520. folio 781v. Saint Luc peignant la Vierge.

Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, Ms lat. I 99. Bréviaire du cardinal Domenico Grimani, Flandres, vers 1510-1520. folio 781v. Saint Luc peignant la Vierge.

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Joris Hoefnagel, enluminure du volume Ignis des Quatre éléments, vers 1575-1585.

Joris Hoefnagel, enluminure du volume Ignis des Quatre éléments, vers 1575-1585.

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Elle fut illustrée par Harris en 1782 :

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 Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]Planche XXIII fig.4

Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]Planche XXIII fig.4

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NOM VERNACULAIRE.

Fidèle à leur paresse intellectuelle ou à leur mépris pour la langue vulgaire, les Français ou francophones se contentent d'une traduction littérale du nom scientifique : ils nomment cette espèce "l'Æschne bleue". Consolons-nous car ils auraient pu faire pire et nous avons échappé à l'Æschne Cyan.

Charles de Villers, reprenant le système de dénomination par prénoms féminins de Geoffroy 1762, l'avait décrite en 1789  sous le nom de "l'Henriette" (Caroli Linnaei Entomologia page 10). Rien à regretter.

https://books.google.fr/books?id=saKZnk3vHvQC&pg=PA9&dq=libellula+cyanea+geoffroy&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjI_uvR7cnaAhVLDOwKHT2fBjIQ6AEIPTAE#v=onepage&q=libellula%20cyanea%20geoffroy&f=false 

Les Allemands disent Blaugrüne Mosaikjungfer, les Néerlandais Blauwe glazenmaker et les Anglais The Southern hawker or Blue hawker. 

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SOURCES ET LIENS.

Ouvrages cités par Müller :

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica . Tome second première partie 616 pages, ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— MERIAN (Anna Maria-Sibylla) De Europische insecten 1730 Jean Marret, M.D. Amsterdam J.F. Bernard https://archive.org/stream/gri_33125008530400#page/n3/mode/2up

— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL. Voir aussi VALLOT J.N. 1802.

— RÖSEL VON ROSENHOF 1764-68 De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem, By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library

— Rösel von Rosenhof 1746 Der monatlich herausgegebenen Insecten-Belustigung Nürnberg.http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

— ROSENHOF, ROESEL VON. Der Wasser-insecten zweyte klasse. Der monatlich-herausgegeben insecten-Belustigung », Nürnberg, 1749, Part.2.

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0229/image

 

Cyrille Deliry :

http://www.deliry.com/index.php?title=Aeshna_cyanea

Buchecker H. 1876 - Systema Entomologiae. Pars 1. Odonata (Fabric.) europ. - Munchen. https://archive.org/stream/henricibuchecke00buch#page/n3/mode/2up
de Charpentier T. 1825 - De Libellulinis europaeis In Horae entomologicae. - Wratislaviae. -
de Selys-Longchamps E. 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles. http://www.deliry.com/selys1840.pdf
de Selys Longchamps E. 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
de Selys-Longchamps E. 1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris. http://www.deliry.com/selys1850.pdf
de Villers C. 1789 - Caroli linnaei Entomologia fauna suecicae descriptionibus aucta. - Lugduni. - PDF
Deliry C. (coord.) 2008 - Atlas illustré des Libellules de la région Rhône-Alpes. - Dir. du Groupe Sympetrum et Muséum d'Histoire Naturelle de Grenoble, éd. Parthénope, Mèze : 404 pp.
Deliry C. 2017 - Odonata Europaea. - Histoires Naturelles, 49. http://www.deliry.com/hn49.pdf
Eversmann E.F. 1836 - Libellulinae, Wolfgam fluvium inter et montes Uralenses observatae. [+] Libellulinarum species novae, quas inter Wolgam fluvium et montes Uralensis observavit. - Bull. de la Soc. impériale Natural. de Moscou, 9 : 233-248.
Hagen H.A. 1840 - Synonymia Libellularum Europaearum. - Regimontii Prussorum.
Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]
Kirby W.F. 1890 - A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata or Dragonflies with an appendix of fossil species. - London. -
Latreille P.A. 1805 - Histoire naturelle, générale et particuliere des Crustacés et des Insectes. - Paris, vol. 13. -
Müller O.F. 1764 - Fauna insectorum Fridrichsdalina. - Hafnia & Lipsia. -
Olivier M. 1792 - Encyclopédie méthodique, dictionnaire des Insectes. - Paris, Pankouke. -
Shaw G. 1806 - General Zoology or sytematic natural history. - Volume 6 (2).
Sulzer J.H. 1761 - Die Renezeichen der Insetten. - Zürich.
Vander Linden P.L. 1825 - Monographiae Libellulinarum Europaearum. - Bruxellis.

— HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work. London. 166 pp.

 

"Parallel English and French texts printed in two columns.
Digitized in 2010 from SUB Göttingen RMAG <4 ZOOL VI, 3423>. In the Göttingen volume, "plate with explanation of colours" is not present. In the Göttingen volume the title page carries the date 1782.
All taxa listed by Sherborn for 1776. Names of taxa established in this work are often associated with the date 1782, but it seems that the work was first published in 1776. "Text sheets were reissued in 1781; the 1782 edition is reset. With an additional engraved titlepage, dated 1782." (Source: National Library of Australia Catalogue, http://catalogue.nla.gov.au/Record/4848612 [04/2011]).
The 1782 edition of this work was obviously a reprint with probably identical content. We did not see the 1776 edition. It seems that the pages in both editions were either cut differently, or that Sherborn 1902 overlooked a generic name on p. 160 where the 1782 edition says "Tipulae continued", because Sherborn combined the new specific names with the genus Sylvicola from p. 159, and not with the genus Tipula with which we have combined the involved new specific names following the arrangement in the digitised copy.
Sherborn's 1902 extract of taxon names contained many corrections or subsequent misspellings (examples: Musca semulater -> M. semulator, coeo -> coco, ludeus -> ludens, compunctus -> compunctor, Apis vereor -> A. vereror, tacitus -> tasitus, etc.). It is possible that Sherborn had the 1776 edition and that the names were spelled differently there. It is also possible (and seems likely to us) that Sherborn tried to correct errors which we would not correct today under Art. 32.5 because these were not inadvertent errors. If the names were misspelled in the original source because the author did not know correct Latin, the original spelling (in the uncommon or incorrect orthography) must stand, so these putative errors are not to be interpreted as inadvertent errors under Art. 32.5. Only Art. 32.5 allows to correct errors in original spellings.
Species listed in the index were often spelled differently from the names that were established in the text before. This occurs especially with names that were described in the genus Musca. Taxa were entered following the spelling of their first occurrence in the text. Different spelling in the index were mentioned in the comments' field." (Animalbase)

https://www.gla.ac.uk/myglasgow/specialcollections/virtualexhibitions/birdsbeesandblooms/bees/mosesharrisanexpositionofenglishinsects/

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[5],%22view%22:%22info%22}

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[80],%22view%22:%22thumbnails%22}

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Zoonymie :

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/anisopteres/aeschne_bleue/aeschne_bleue.html

— LIBELLULES DE FRANCE ET D'AILLEURS

http://odonatas69a.blogspot.fr/search?q=cyanea

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65440/tab/taxo

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 08:32

Zoonymie des Odonates : le nom de genre Leucorrhinia Brittinger, 1850.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé : 

Le nom Leucorrhinia vient des deux mots grec leukos = blanc et rhinios = nez. Il est une transcription en grec du nom latin albifrons "front blanc" de l'espèce type du genre, décrite par Burmeister en 1839. Cette transcription créé par Charpentier en 1840 sous la forme Leucorhinus a été féminisée (et complétée d'un -r-) par Brittinger, pharmacien et naturaliste de Vienne.

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L'AUTEUR :

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(d'après Wikipédia de)

 

Christian Casimir Brittinger (né le 30 avril 1795 à Friedberg , † 11 janvier 1869 à Steyr ) était un botaniste allemand , un entomologiste et un ornithologue . 

Il a étudié la pharmacie chez Stift Schlägl et est ensuite devenu pharmacien à Linz . Là, il a également rencontré le botaniste Josef von Mor , avec qui il a exploré la flore autour de Linz. Brittinger a quitté Linz en 1818 pour Vienne, où il a étudié la pharmacie supérieure à l'université. Après avoir terminé ses études, il est ouvert une pharmacie à Steyr en 1827 où il a de nouveau examiné les environs. En plus de ses correspondants directs, il a également eu des botanistes à Prague , Stuttgart , Leipzig et Strasbourg via des sociétés d'échange. En 1855, il est devenu membre du club d'échange basé à Vienne et a livré plus de 1900 plantes. 

 Brittinger a été membre d'un certain nombre d'associations botaniques et de sociétés de recherche sur la nature, mais aussi de l' Association entomologique de Szczecin . Car il s'est aussi fait un nom en entomologie et a décrit les papillons , les libellules et les coléoptères . Mais il ne s'est pas non plus arrêté à l'entomologie et plus tard a également décrit des oiseaux .

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Christian Casimir Brittinger, in Wikipedia de

 

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LA DESCRIPTION ORIGINALE, LEUCORRHINIA, BRITTINGER, 1850.

SitzBer. Akad. Wiss., Wien, 4:333.

Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. Mathematisch-Naturwissenschaftliche Classe.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/103017#page/357/mode/1up

Le texte de la description :

Folgende Arten, welche durch den Metallglanz ihres Oberleibes, durch die Form, Rückentlanke und Angehänge des Hinterleibes, durch einen dreieckigen, schwarzen Fleck an der Basis der Hinterflügel, und durch ihre weisse Stirn und Nase, eine sehr natürliche Gruppe bilden, habe ich schon im Jahre 1845 als eigene Gattung geschieden, und unter dieser Benennung abgegeben." 

- 1. Leuc. rubicunda. L. (Lib. pectoralis. Ch.) In gebirgigen Gegenden an stehendem Wasser , auf feuchten Wiesen nahe an Waldungen. Juli, August. Selten. Oesterreich, Böhmen, Schlesien. 

- 2. Leuc. pectoralis. Charp. Mit voriger zu gleicher Zeit und an gleichen Orten. 
 -3. Leuc. dubia. Van der Lind. (Lib. leucorrhinus. Ch. Lib. sylvicola. Hagen ). Auf feuchten, sumpfigen Waldwiesen in Gebirgsgegenden im Mai bis halben Juni. Oesterreich, Böhmen, Mähren. 
-4. Leuc. albifrons. Bnrm. Aufenthalt wie vorige, im Juli, August. Seltener. Oesterreich, Ungarn. 
-5. Leuc. caudalis. Charp. An stehenden Wässern in Gebirgsgegenden. Juni. Böhmen, Schlesien. 
- 6. Leuc, ornaia.* An stehendem Wasser, in Gebirgs-gegenden, Auen der Donau. Oesterreich, Ungarn." 

 

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Brittinger s'est "contenté" de modifier la forme Libellula leucorrhinus créée par Charpentier en 1840 dans Libell. europ. Lipsiae, page 87 en l'accordant au genre féminin , pour en faire un Genre.

https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433011575317;view=1up;seq=191

 

Numérisé par Biodiversity Heritage Library.https://www.biodiversitylibrary.org/item/103017#page/357/mode/1up

Numérisé par Biodiversity Heritage Library.https://www.biodiversitylibrary.org/item/103017#page/357/mode/1up

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ÉTUDE DU NOM.

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Le nom Leucorrhinia vient des deux mots grec leukos = blanc et rhinios = nez. Il est une transcription en grec du nom latin albifrons "front blanc" de l'espèce type du genre, décrite par Burmeister en 1839. 

Brittinger fait apparaître dans son texte la couleur blanche du front, qui justifie ce nom :

"Les espèces suivantes, qui forment un groupe très naturel par le lustre métallique du haut de leur corps, par la forme, du dos et des pièces de l'abdomen, par une tache noire triangulaire à la base des ailes postérieures et par leur front et nez blancs (ihre weisse Stirn und Nase). Je les ai déjà séparés en 1845 en tant que genre  à part, et leur ai donné cette désignation. "

Comme je l'ai indiqué, c'est l'entomologiste allemand Toussaint de Charpentier qui a formé, en 1840, cette transcription du latin vers le grec sous la forme leucorhinus.

 

CHARPENTIER, T. DE (1840): Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae. Voss, Leipzig, page 87.

https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433011575317;view=1up;seq=95

 "Ad n о t. 2. Clarissimus mihique carissimus Burmeister Libellulam mecum communicavit, quam in promtuario suo Lib.albifrontem appellavit. Eiusdem Libellulae exempla nonnulla,in Moraviae montibus capta, ante oculos habeo, et disquisitio exacta, quatenus in animalibus mortuis et aridis factis, quorum igitur colores obsoleti sunt, institui potest, me docuit, hanc Libellulam illi, quam s. n. Lib. pectoralis descripsi, esse peraffinem, omnino autem ei iura peculiaris speciei posse vindican.
Cum denominatio „Lib. albifrontis", alii speciei iam antea a me sit imposita, huic attribuamus nomen „Lib. leucorhinus"."

Je tente de traduire par : "Comme la dénomination Libellula albifrons avait été auparavant déjà utilisée pour d'autres espèces, j'ai attribué le nom de libellula leucorhinus.".

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On notera que Charpentier écrit "leucorhinus" (un seul -r-) et que Brittinger, en citant ce nom, écrit "leucorrhinus" avec deux -r-. 

J'ignore la raison de ce dédoublement de -r- pour leucorrhinus, puis pour leucorrhinia : sans doute selon des règles propres au grec.

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On retrouve ce nom leucorrhinus en Zoologie aujourd'hui chez l'amphibien Pristimantus leucorrhinus, le nom leucorhinus chez l'amphibien disparu Pseudophilautus leucorhinus (1856), chez le mammifère Huetia leucorhina Huet 1885 (ex Calchochloris leucorhinus), la forme leucorhina chez l'arthropodeDichaetomya leucorhina (Bigot, 1891),  etc.

La graphie Leucorhinia pour ce genre d'Odonate, fautive, est attestée en 1889, 1890, ou même en 2017 dans le titre d'un article scientifique, tandis que la graphie est correcte dans l'abstract. 

Johansson F, Halvarsson P, Mikolajewski DJ, Höglund J (2017) Phylogeography and larval spine length of the dragonfly Leucorhinia dubia in Europe. PLoS ONE 12(9): e0184596. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0184596

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CHARPENTIER, T. DE (1840): Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae. Voss, Leipzig  Tab. XI

CHARPENTIER, T. DE (1840): Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae. Voss, Leipzig Tab. XI

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

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"Leucorrhinia albifrons : Leucorrhinia  du grec leukos = blanc et rhinios = nez (du fait de la couleur du front) ; albifrons du latin albi = blanc et frons = front. Le nom français n’est qu’une adaptation du nom scientifique.

Remarque : L. albifrons est la seule leucorrhine dont le front peut être très sombre chez certains individus."

 

DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Leucorrhinia: Brittinger, 1850 feminine form of an artificial adjective derived from Grk. λευκός = white + ῥίς; ῥινός = nose."

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"Leucorrhinia [gr. leukos - white; rhin* - nose] refers to the white frons of its species. - albifrons [l. albus - white; frons - forehead, front] points to the same feature as the genus name. - pectoralis [l. concerning the breast] CHARPENTIER (1825: 46) chose as name because he was wrongly convinced that the thorax showed characteristic features, by which this species might be distinguished from other anisopteran species."

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VAN HIJUM, 2005

Leucorrhinia Wytsnüt, Wytkopke leukos = wit; rhinios = neuzig

 

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RÉCEPTION DU GENRE.

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Henrik Steinmann, World Catalogue of Odonata, Numéro 110, Walter de Gruyter, 1997, page 367. Num. Google.

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FORME VERNACULAIRE.

Les  Français, bien peu soucieux  de créativité se sont contentés de franciser la forme latine par le  très laid : Leucorrhine.

Whiteface en anglais

Moosjungfern en allemand

Carablancs en catalan

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SOURCES ET LIENS.

 

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU

 

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

 

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

LIBELLULES DE FRANCE ET D'AILLEURS

http://odonatas69a.blogspot.fr/search?q=albifrons

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 23:02

Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis  Brauer, 1868.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

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Résumé : CrocothemisBRAUER, 1868,  Verh. zool.-bot. Ges. Wien 18 :367 . Du grec krokos "crocus, safran", probablement du fait des larges taches ambrées de la base des ailes postérieures, et themis, du nom de la déesse grecque tenant la balance  de la Justice. Ce suffixe étant propre à de très nombreux genres de Libellulidae, il  pourrait avoir été choisi comme une référence   à l'étymologie alors admise du genre  Libellula, "petite balance".

 

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L'AUTEUR : FRIEDRICH MORITZ BRAUER (1832-1904).

 

Friedrich Moritz Brauer est un médecin et  entomologiste autrichien, né le 12 mai 1832 à Vienne et mort le 29 décembre 1904 dans cette même ville.

Il a été parmi les fondateurs de la prestigieuse Société zoologique et botanique à Vienne en 1851. À partir de  1876 , il fut le conservateur des collections de  Diptères et Neuroptères, (qui comprennent alors  les Odonates) du Musée d'Histoire Naturelle de Vienne , dont il fut également le directeur de 1898 jusqu'à sa mort. À partir de 1884, il était professeur titulaire de Zoologie à l' Université de Vienne. Entre 1850 et 1901 il a écrit 189 publications. Son premier travail, une révision du genre Chrysopa, fut suivi par de nombreux articles sur la biologie des espèces de Neuroptères, ordre dont il devint l'un des meilleurs spécialistes européens.

Il fait paraître une importante mise à jour de la classification des insectes en 1885.

 

 

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http://hbs.bishopmuseum.org/dipterists/images/brauer.gif

 

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II. LA PUBLICATION ORIGINALE. CROCOTHEMIS, BRAUER, 1868.

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BRAUER (F.M) , 1868 Verh. zool.-bot. Ges. Wien 18 :367 

Verhandlungen der Kaiserlich-Königlichen Zoologisch-Botanischen Gesellschaft in Wien.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/81414#page/533/mode/1up

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Crocothemis, Brauer : Nur der 2. und 3. Ring mit einer Querkante, ♀  mit dreieckig abstehender Scheidenklappe (Europa, Asien, Neuholland). 

"Seulement les 2ème et 3ème anneaux avec un bord transversal, ♀ avec lame vulvaire triangulaire proéminente."

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Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis  Brauer, 1868.

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ÉTUDE DU NOM CROCOTHEMIS.

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La première constatation est que Brauer n'a donné aucune explication sur le choix ou l'étymologie du nom qu'il a créé.

Son article est intitulé Verzeichniss der bis jetzt bekannten Neuropteren im Sinne Linne's. "Catalogue des  Neuroptères — au sens de Linné — actuellement connus. Elle donne une mise à jour de la classification des Neuroptères, après les publications de Hagen, de De Sélys, de MacLachlan, de Pictet "senior et junior" (François-Jules Pictet de la Rive 1809-1872 et ? son fils Alphonse Auguste), de Schneider, car "la littérature concernant les Neuroptères a toujours connu le sort d'être dispersée dans une grande variété d'ouvrages" et que "depuis 25 ans, depuis Rambur, aucune vue d'ensemble n'a été donnée; car les catalogues du British Museum de Walker passent sur une grande partie des Odonates, bien qu'ils soient par ailleurs assez complets. " (page 359)

Les Neuroptera sont divisés en Pseudoneuroptera ( Odonata, Ephemerina, Perlidae, Psocidae, Embidae, Terbidana) et en Neuroptera.

La famille des Odonata est divisée en 6 Tribus :  Libellulina, Cordulina, Aeschnina, Gomphina, Calopterygina, et Agrionina.

Brauer décrit 43 genres de la tribu Libellulina, . Parmi ceux-ci, 21 sont construits avec le suffixe -themis final. 10 avaient été créés précédemment par Hagen : Ryothemis, Tholymis, Perithemis, Plathemis, Orthemis, Celithemis, Dythemis, Leptemis, Erythemis, Mesothemis

Brauer a ajouté 10 à 11 noms sur ce modèle : Lyriothemis, Neurothemis, Urothemis, Trithemis, Brachythemis, Crocothemis, Microthemis, Tetrathemis, [Nannothemis] et Nannodythemis.

Le choix du suffixe -themys revient donc à Hermann August Hagen, entomologiste américain d'origine allemande, qui en a fait le premier usage en 1861 (Synopsis ... p. 147-185) en créant 8 noms :  Celithemis, Plathemis,  Orthemis, Lepthemis, Dythemis,  Erythemis, Mesothemis, et  Perithemis. Sans d'ailleurs commenter ce choix. Nous pouvons juste constater que le suffixe final est associé à des adjectifs, et que trois d'entre eux, Plathemis, Orthemis et Lepthemis, sont à l'évidence inspiré des trois sous-genres créés par Newman en 1833, Plathetrum, Orthetrum et Leptetrum. Le suffixe -etrum "abdomen" a été remplacé par -themis féminin (et donc accordé avec Libellulina), plus général et vague. 

Themis renvoie soit au nom d'un déesse grecque, soit aux valeurs que celle-ci représentent : la Justice, l'Ordre et l'Équité

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"Dans la mythologie grecque, Thémis (en grec ancien Θέμις / Thémis de θέμις / thémis, « la loi divine »), fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), est une des Titanides. Elle donne à Zeus, de qui elle est la deuxième épouse après Métis, les Moires, les Heures et Astrée auxquelles viennent parfois s'ajouter les trois Hespérides, les trois nymphes du fleuve Éridan et Homonoia, la déesse de la Concorde. Déesse de la Justice, de la Loi et de l'Équité, Thémis assiste Zeus dans l'Olympe. Elle est souvent représentée dans l'art ancien tenant les plateaux d'une balance avec laquelle elle pèse les arguments des parties adverses." (Wikipédia)

Il est impossible de savoir si Hagen a vu en -themis une référence à la déesse, ou beaucoup plus généralement à la notion d'ordre, capitale en taxonomie et de règle établie par les dieux (par la Nature). Nous pourrions  imaginer remplacer ce suffixe par le mot "loi naturelle" et presque par celui de "taxon". Mais nous voyons bien que ces hypothèses sont vagues et poeu convaincantes. 

J'ai pourtant une suggestion. Ces 8 genres construits sur -themis appartiennent aux 13 genres de la sous-famille  Libellulina, de la Tribu Libellulina, qui doit son nom au fait qu'elle accueille le genre Libellula créé par  Linné en 1758. Une des étymologies communément admises pour le nom de ce genre était d'en faire un diminutif de Libella, "balance".    Il me paraît vraisemblable que Hagen ait choisi le nom de la déesse dont l'attribut est la balance pour former le nom de la plupart des genres entourant le genre Libellula dans la sous-famille Libellulina, en rappel de l'étymologie alors admise du nom formé par Linné. En Italie, les libellules étaient parfois désignées sous le nom de Bilancetta, "petite balance". Ce n'est que depuis N.A Kemner 1942 que  nous savons que "le mot ne provient ni du latin libella « petite balance », ni de  libella « le niveau », ni de libella « petit livre », mais qu'il fut appliqué d'abord à la larve de l'odonée à cause de la ressemblance avec le niveau et la zygène. Le mot libella, appliqué à un insecte, se rencontre pour la première fois en 1555 dans l'ouvrage de Rondéletius « Universae aquatilium Historiae pars altera », En Hollande, J. Swammerdam l'applique en 1669 à l'odonée. C'est Linnée qui lança le diminutif libellula en 1746. Le mot Perla, employé jusqu'ici pour désigner le même insecte, disparaît dès lors."( Lychnos, annuaire de la Société suédoise d'histoire des Sciences, publié à Uppsala, sous la direction du professeur J. Nordstrom (Almqvist et Wiksell, 1942, 469 pp., rapporté dans Rev. belge de philologie 1944 ).

 

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La déesse Thémis : image http://www.greekboston.com/culture/mythology/themis/

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L'emploi de -themis par Brauer.

 

Brauer à son tour accole le suffixe -themis à des adjectifs de taille (brachy-, micro-), de nombre (dy-, tri-, tetra-) ou de couleur (croco-). 

À la page 367, il sépare son paragraphe 20 en une clef à deux entrées, pour Brachythemis et Crocothemis

Dans le premier cas, le suffixe brachy-, "court" se trouve justifié dans la description :

" 2., 3. und 4. Hinterleibsring beim ♂ und ♀ mit einer Querkante Scheide unbedeckt, weniger als 10 Antecubitales. Leib kegelig, beim ♀ dick, kurz, die 2 letzten Ringe sehr kurz (Ostindien)."

2ème, 3ème et 4ème anneau abdominal chez le ♂ et la ♀ avec un fourreau à bord transversal non couvert, moins de 10 antécubitales. Corps conique, chez la ♀ épais, court, les 2 derniers anneaux très courts (Inde de l'Est).

Par contre, dans le deuxième cas, pour Crocothemis, la description ne fait aucune allusion à la couleur orange "crocus" ou safran à laquelle renvoie le suffixe crocos-.

. C'est donc par présomption, parce qu'à l'époque de la description, toutes les espèces connues, et en particulier l'espèce-type du genre, Crocothemis erythraea Brullé, 1832, possèdent une tache jaune-ambrée bien visible à la base des ailes postérieures, qu'il est possible de considérer que cette caractéristique a inspiré le nom Crocothemis.

"À tous les âges, les ailes sont hyalines, à l'exception d'une grande tache ambrée à la base des postérieures. Cette tache, et l'absence de noir sur la tête, le thorax et les pattes différencient les crocothemis de tous les autres libellulidés." K.-D.B. Dijkstra, p290) 

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/crocothemis-ecarlate/

"Crocothemis de krokos (gr) = safran, orange : probablement du fait des larges taches alaires basales orangées et themis (gr) = règle, coutume : terminaison « inventée » par l’entomologiste allemand H.A. Hagen (1817-1893) et appliquée à plusieurs espèces sans qu’il ne semble y avoir de signification claire."

DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

Crocothemis: Brauer, 1868
from Grk. κρόκος = saffron-coloured  + Θέμις or θέμις = (Greek Titaness of) divine order, law as established by custom.

 

ENDERSBY & FLIEDNER, 2015

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia's_Dragonflies

"Fliedner (2006) deduces that the derivation of the genus name is from Gr. κρόκος = crocus, the source of saffron + θέμις = laws, decrees, ordinances, judgements (see Synthemis). All species which comprised the genus at the time of its first description have the wings marked with saffron spots at the base.

Brauer (1868b) first introduces the name in the couplet of a dichotomous key which separates Brachythemis and Crocothemis but there is no mention of the saffron wing coloration. “Nur der 2. und 3. Ring mit einer Querkante, mit dreieckig abstehender Scheidenklappe (Europa, Asien, Neuholland). Crocothemis Brau.” [Only the second and third [abdominal] segment with a transverse edge, ♀ with triangular protruding vaginal ap (Europe, Asia, New Holland). Crocothemis Brau.]. {Feminine}."

 

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Synthemis : "Themis was the Goddess of Divine Law, Order and Justice, a wife of Zeus (Bray 1964). The first occurrence of this name is in Hagen (1861). He created eight genera ending in –themis, most probably choosing it to match other names of divine beings established in Odonata and because of its connotation of reflecting classification. Fliedner (2006) has ascertained that there are more than 50 names which contain –themis in combination. He adds the nice comment that “Being the goddess of order, Themis is a suitable patroness of taxonomists.” Recognising that at the time of its inception, Odonata taxonomy comprised only the families Libellulidae, Æschnidae and Agrionidae, –themis is effectively a synonym for the Libellulidae of the time. "

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

"Alle Arten von Crocothemis [gr. krokos - Safran; - th. s.o. (MS5)], die bei der Erstbeschreibung der Gattung zugeordnet wurden, weisen an der Flügelbasis einen safranfarbenen Fleck auf.

 

Der dritte hier behandelte Bestandteil war nie ein eigener Gattungsname, ist aber in mehr als 50 enthalten. In HAGEN (1861) finden sich die ersten 8 Namen auf -themis [gr. themis - Festgesetztes, Satzung, Brauch, Gesetz/ Göttin der Ordnung]. Höchstwahrscheinlich schuf Hagen diesen Namen in Anlehnung an andere Götternamen für Libellengattungen wie Echo oder Nehalennia. Als Göttin der Ordnung eignet sich Themis gut als Patronin für Taxonomen. Seine Namenswahl begründet HAGEN (1888) nur grammatisch: bei der Suche nach neuen Namen fielen ihm drei ein, die NEWMAN (1833) zusammen mit Sympetrum vorgeschlagen hatte, nämlich Orth-etrum [gr. orthos - gerade, ētron - Unterleib~Abdomen], Lept-etrum [gr. leptos - dünn, fein] und Plat-etrum [gr. platys - breit, platt, flach], die er für verfügbar hielt, da nie jemand sie seit der Publikation verwendet hatte. Doch er wollte sie nicht unverändert beibehalten, da dann für die Übernahme von Namen aus dem Genus Libellula in die von Newman das grammatische Geschlecht der Artnamen hätte geändert werden müssen. So nahm er ein Morphem, das grammatisch im Geschlecht mit der älteren Gattung übereinstimmte, so dass sich Namen wie Or[th]-themis, Lep[t]-themis und Pla[t]-themis ergaben, und schuf so ein Element, das in zusammengesetzten Namen die Bedeutung ‘Libellulide’ annahm

The third element discussed here has never been a genus name of its own, but more than 50 names are combinations with it. HAGEN (1861) created eight names ending in -themis [gr. themis - law as established by custom / the goddess of order]. Most probably Hagen chose this denomination starting from other names of divine beings established in Odonata, e.g.Echo or Nehalennia. Being the goddess of order Themis is a suitable patroness of taxonomists. HAGEN (1888) only explains grammatically why he chose this special word: When he was seeking genus names for libellulids three names NEWMAN (1833) had proposed together with Sympetrum, i.e. Orth-etrum [gr. orthos - straight; ētron - abdomen], Lept-etrum [gr. leptos - thin, lean] and Plat-etrum [gr. platys - flat, depressed], came to his mind which he thought to be available as no one had ever used them after their publication. But he did not want to employ them directly, for the adaption of names from the genus Libellula to Newman’s genera which differred in gender would have made changes inevitable. So he took an element, which shared gender with the previous genus, forming names like Or[th]-themis, Lep[t]-themis and Pla[t]-themis thus creating an equivalent to ‘libellulid’ in compound names. 

 

"Le troisième élément ici n'a jamais été un nom de genre en lui-même, mais il participe à plus de 50 noms qui sont formés avec lui. HAGEN (1861) a créé huit noms se terminant par -themis [gr. themis - loi établie par la coutume / la déesse de l'ordre]. Très probablement, Hagen a choisi cette dénomination à partir d'autres noms d'êtres divins établis dans Odonata, par exemple Echo ou Nehalennia. En tant que déesse de l'ordre,  Thémis est une patronne bien  appropriée pour  les taxonomistes. HAGEN (1888) explique seulement grammaticalement pourquoi il a choisi ce mot spécial : Quand il cherchait des noms de genre pour les trois noms de libellulidés NEWMAN (1833) avait proposé avec Sympetrum, i. Orth-etrum [gr. orthos - droit; ētron - abdomen], lept-etrum [gr. leptos - mince, mince] et Plat-etrum [gr. Platys - plat, déprimé], lui est venu à l'esprit qu'il pensait était également disponible car personne ne les avaient utilisés depuis  leur publication. Mais il ne voulait pas les employer tels quels, car l'adaptation des noms du genre Libellula avec les genres de Newman , qui en différait par le genre (masculin)  aurait rendu les changements inévitables. Il prit donc  l'élément, accordé avec le féminin du genre préexistant Libellula , formant des noms similaires ou Or[th] -themis, Lep [t] -themis et Pla [t] -themis qui créaient des noms équivalents   aux « libellulidés » dans les noms composés."

 

VAN HIJUM, 2005

krokos = saffraan; themis = gebruik of gewoonte (règle ou coutume)

 

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— HAGEN, H.A. (1888) : On the genus Sympetrum, Newman. Entomologica Americana 4: 31-34. New York.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/42499#page/39/mode/1up

— HAGEN, H.A. (1861): Synopsis of the Neuroptera of North America, with a list of the South American species. Smithonian Miscellaneous Collections 4: 1-347. Philadelphia

https://www.biodiversitylibrary.org/item/62578#page/340/mode/1up

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.

 

 

RÉCEPTION.

.https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA34&lpg=PA34&dq=brauer+Verh.+zool.-bot.+Ges.+Wien+18,+Abh.&source=bl&ots=1APx7qeSko&sig=vqN6v7ZD5uShOh0UnFq-u0iHnsY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicnuDAjLPaAhUGuRQKHRC2DXAQ6AEIQDAD#v=onepage&q&f=false

.

 

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SOURCES ET LIENS.

 

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie 

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

— LIBELLULES DE FRANCE ET D'AILLEURS

http://odonatas69a.blogspot.fr/2013/09/tout-sur-les-aeshnides-ou-presque.html

— INPN.MNHN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/199694/tab/taxo

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 08:28

Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Sympetrum, Newman, 1833.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

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Résumé .

Sympetrum, Newman, 1833.Des deux suffixes grecs σύμπυκνος, sympiezein   "comprimé" et  ἦτρον, êtron "abdomen" : "qui a l'abdomen comprimé latéralement".  En 1833, l'entomologiste britannique Edward Newman répartit les Libellulidae en  quatre genres selon la forme de leur abdomen (-etrum) : les Sympetrum  "à l'abdomen latéralement comprimé"  comme S. vulgatum, les Orthetrum "à l'abdomen parallèle latéralement" comme O. cancellatum et O coerulescens, les Platetrum "à l'abdomen dilaté et aplati" comme L.depressa, et les Leptetrum "à l'abdomen conique et pointu" comme L. quadrimaculata. Seuls les deux premiers genres ont été conservés, mais la distinction par la morphologie de l'abdomen a perdu de sa pertinence.

 

 

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I. LA PUBLICATION ORIGINALE. SYMPETRUM NEWMAN 1833 ENT. MAG. , 1:511.

Newman, Entomological Magazine vol. 1, London, F. Westley & A.H. Davis, page 511.

En ligne.

 

 

Genus.—SYMPETRUM (d). Newman.

Caput metathorace latius: propodeon, podeonque in commisura incrassata: segmenta sequentia lateribus compressa: protelum ac adjacentia plus minusve incrassata: tetum minutum: teli appendices notas caeteris distinctas vix praebent: alarum stigma utrinque convexum. [c'est moi qui souligne "comprimé latéralement"]

The remaining species of Dr. Leach's genus, Libellula, widely differ from each other in the form of the posterior segments, and in the length of the superior caudal appendages of the male; but in none of them are these segments compressed as in the genus Sympetrum; they will, in all probability, resolve eventually into three distinct genera, and as such I had once prepared them for publication, together with Sympetrum, as below, (e) but a dislike to name-giving induced me to relinquish them.

............

(d) σύμπυκνος   comprimo, ἦτρον, abdomen.

(e) Sympetrum; abdomen laterally compressed. Ex. Vulgatum, Linn. &c.

 Orthetrum; abdomen laterally parallel. Ex. Caerulescens, Fab. Cancellatum, Linn. 

Platetrum; abdomen depressed and dilated. Ex. Depressum, Linn.Conspurcatum, Linn.

 Leptetrum; abdomen conical and pointed. Ex. Quadrimacutum, Linn. Praenubilum, Newman.

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II. ÉTUDE DU NOM.

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Newman commence par créer le nom Sympetrum, et il en donne l'étymologie : "σύμπυκνος   comprimo, ἦτρον, abdomen.", puis il donne le développement suivant :

"Les espèces restantes du genre du Docteur Leach, Libellula, diffèrent largement l'une de l'autre par la forme des segments postérieurs et par la longueur des appendices caudaux supérieurs du mâle; mais dans aucun d'eux, ces segments ne sont comprimés comme dans le genre Sympetrum; ils se résoudront vraisemblablement en trois genres distincts, et à ce titre, je les avais préparés d'abord pour la publication, avec Sympetrum, comme ci-dessous (e), mais une aversion pour la création de noms m'engage à les abandonner."

Il ajoute ensuite en note :

"(e) Sympetrum; abdomen comprimé latéralement : exemple Vulgatum Linn. &c.

 Orthetrum; abdomen aux bords latéraux parallèles: Ex. Caerulescens, Fab. Cancellatum, Linn. 

Platetrum; abdomen aplati et dilaté  . Ex Depressum, Linn. Conspurcatum, Linn.

 Leptetrum; abdomen conique et pointu. Ex. Quadrimaculum, Linn. Praenubilum, Newman."

Les quatre noms de genre, dont ne resteront que les deux premiers, sont tous composés sur le même suffixe grec  ἦτρον, êtron, abdomen.". Liddell et Scott 1889  indiquent pour êtron : ἦτρον, êtron : the part below the navel, the abdomen, Plat., Xen., etc.  ἦτρον, ου, τό,

En Zoologie, d'autres noms reprennent cette construction en -etrum comme Gymnetrum Agassiz 1846 (le Gymnètre), ou très récemment dans les Libellulidae le genre Trithetrum Dijkstra & Pilgrim 2007. Concernant ce nom, les auteurs précisent dans leur publication : 

"Etymology The name Trithetrum (a neuter) is an analogy to the -hemis names derived from -etrum names (e.g. Orthemis from Orthetrum); the probable origin of the suffix themis, now frequent in Libellulidae (Fliedner 1997). The reversed’ derivation fromTrithemis to Trithetrum conveys the deceptive similarity of T. navasi and T. congoense to Trithemis Brauer, 1868 (red and dark species, respectively) in the field. Trithetrum is also an amalgamation of Trithemis and Sympetrum." Dijkstra, K.-D.B.; Pilgrim, E.M. 2007: Trithetrum, a new genus of African dragonflies formerly placed in Sympetrum (Odonata, Libellulidae). Journal of  Afrotropical zoology, 3: 77–81

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Conclusion .

Sympetrum Newman 1833 : Des deux suffixes grecs σύμπυκνος, sympiezein    "comprimé" et  ἦτρον, êtron "abdomen" : "qui a l'abdomen comprimé latéralement". En 1833, l'entomologiste britannique Edward Newman répartit les Libellulidés en  quatre genres selon la forme de leur abdomen (-etrum) : les Sympetrum " à l'abdomen latéralement comprimé"  comme S. vulgatum, les Orthetrum "à l'abdomen parallèle latéralement" comme O. cancellatum et O coerulescens, les Platetrum "à l'abdomen dilaté et aplati" comme L.depressa, et les Leptetrum "à l'abdomen conique et pointu" comme L. quadrimaculata. Seuls les deux premiers genres ont été conservés, mais la distinction par la morphologie de l'abdomen a perdu de sa pertinence.

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LES AUTEURS EN ZOONYMIE.

Tous les auteurs sont unanimes dans leur interprétation de ce nom de genre, sauf Précigout et Prud'omme qui, dans Les Libellules de Poitou-Charentes, montrent qu'ils n'ont pas consulté la publication originale de Newman. 

PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/sympetrum-noir/

 "Etymologie. Du grec sym = avec et petra = pierre, rocher = pour évoquer l'habitude de ce genre à se poser sur les pierres et les rochers. "

DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

Sympetrum : Newman,1833 from Grk. συμπιέζω = to squeeze together +
ἦτρον = abdomen
⮎ Newman described Sympetrum species as having the 'abdomen laterally compressed' (as distinct from Orthetrum species, which have the 'abdomen laterally parallel')

ENDERSBY & FLIEDNER, 2015

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia's_Dragonflies

"Orthetrum Newman, 1833: 511 Gr. ὀρθός =straight + ἦτρον = abdomen. Newman (1833) wrote: “The remaining species of Dr. Leach’s genus, Libellula, widely differ from each other in the form of the posterior segments, and in the length of the superior caudal appendages of the male; … they will, in all probability, resolve eventually into three distinct genera, and as such I had prepared them for publication, together with Sympetrum as below, but a dislike to name-giving induced me to relinquish them

Sympetrum; abdomen laterally compressed.

Orthetrum; abdomen laterally parallel.

Platetrum; abdomen depressed and dilated.

Leptetrum; abdomen conical and pointed.” {Neuter}"

.

FLIEDNER 2009.

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

"Orthetrum [gr. orthos - gerade; ētron - Unterleib~Abdomen] erhielt den Namen, weil das Abdomen gerade sei. Newman kannte keine Arten von anderer Gestalt.

Aber selbst, wenn ein Name aus dem Griechischen oder Lateinischen hergeleitet ist, bleibt er unverständlich, wenn seine Bestandteile nicht richtig erkannt sind. So ist Sympetrum oft erklärt worden aus gr. sym- [zusammen (mit)] und petros [Stein]. Aber das ist unzutreffend: NEWMAN (1833) weist ausdrücklich darauf hin, dass er es verstanden wissen möchte als gr. sympiezein [zusammendrücken] und ētron [Unterleib~Abdomen]."

Mais même si un nom est dérivé du grec ou du latin, il reste incompréhensible si ses constituants ne sont pas sont reconnus correctement. Ainsi Sympetrum a souvent été expliqué à partir de gr. Sym- [ensemble (avec)] et petros [pierre]. Mais c'est faux: NEWMAN (1833) déclare expressément qu'il a voulu comme gr. sympiezein [comprimer] et ētron [Abdomen ].

Der Name Sympetrum  soll auf ein seitlich zusammengedrücktes Abdomen hinweisen, ein Merkmal, das nicht einmal für alle Arten gilt, die NEWMAN kannte (vgl. HAGEN 1888).  Le nom Sympetrum  devrait se rapporter à des espèces à  l'abdomen comprimé latéralement, une caractéristique qui ne s'applique même pas à toutes les espèces, comme Newman lui-même le savait (voir HAGEN 1888).

 

VAN HIJUM, 2005

 

sym-piezein = samengedrukt; etron = achterlijf (duidt op het smalle achterlijf)
(sym-piezein = compressé; etron = abdomen (se réfère à l'abdomen étroit))

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RÉCEPTION.

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Le genre a longtemps porté le nom de Diplax (Charpentier, 1840). En 1887, De Sélys proposa de le remplacer par Sympetrum, et Hagen en 1888 s'y opposa dans une argumentation particulièrement étayée :

HAGEN, H.A. (1888): On the genus Sympetrum, Newman. Entomologica Americana 4: 31-34. New York.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/42499#page/39/mode/1up

 

Mr. E. Newman, 1833, in Entomological Magazine, vol. I, p. 511 to 514, in a paper named "Entomological Notes," after treating some other subjects, published a new genus Sympetrum, belonging to the genus Libellula of Dr. Leach. Of the British species, belonging to this genus, are described : S. scotica, Donovan ; S. rufostigma, Newman (= L. sanguinea, Muell.) ; S. vulgatum, L. (= non, Linn. ; striolata, Chp.); S. basale, Newm. (= L. sanguinea, Muell.); S. flavolata, Newm. (= L. flaveola, L. ). The remainder of Libellula he divided into three genera, as Mr. Newman states. In a foot note the characters are given as follows :

Svmpetrum, abdomen laterally compressed — Ex. vulgatum, L.

Orthetrum, abdomen laterally parallel-- Ex. coerulescens, F., cancellatum, L.

Platerum, abdomen depressed and dilated — Ex. depressum, L. , consparcatum. E.

Leptetrurn, abdomen conical and pointed — Ex. quadrimaculatum. L. , proenubilum, Newm.

 

"They will," the author adds, "in all probability resolve eventually into three distinct genera, and as such I had once prepared them for publication together with Sympetrum as below, but a dislike to name-giving induced me to relinquish them." I think by this statement it is evident, that the three last genera, which Mr. Newman has himself later, during 43 years, never used, not even mentioned, have certainly no right of priority.

Indeed, Ento. Mag., I, p. 416, he speaks of Libellula proenubila and L.quadrimaculata, and ibid., vol. Ill, p. 151, prints in a paper of his friend Ed. Doubleday, Lib. quadrimaculata, L. depressa, L. proenubila. The characters given for the genus Sympetrum are : Caput metathorace latius (so it is in every species of Odonata) ; propodeon podeonque in commissura incrassata (common to every species of Odonata. but stronger in the males) ; segmenta sequentia lateribus compressa (among the species of Sympetrum only in the females, mostly cylindrical in the males) ; protelum ac adjacentia plus minusve incrassata (common to nearly every species of Odonata, because these parts contain the internal genitals) ; telum minutum (common to all Odonata) ; teli appendices notae caeteris distinctae vix proebent ; alarum stigma utrinque convexum (without value).

Mr. Newman, as far as I am able to ascertain, mentions only twice more the name Sympetrum. In Ento Mag., V, 484, where he concludes : "the species of Sympetrum are perfectly distinct ; the remainder of the genera and species will, I believe, stand."

In Zoologist, 1845, vol. Ill, p. 1044, he mentions Sympetrum rufostigma. Entomologist, vol. I, 1841, p. 159 and p. 205, .S. rubicunde is mentioned by Mr. Doubleday.

I find Mr. Newman's genera only twice quoted by British Scientists. Mr. J. F. Stephens, Mandibulata, vol. IV, 1836, gives not as genera but as subgenera or subgroups the four names with the short characters of

Mr. Newman, and of the new species of the monograph of Sympetrum he quotes only one. Mr. J. O. Westwood, in " Synopsis of the Genera of British Insects,"' 1839, p. 48, after the genus Libellula puts in brackets the four names and one species to each of them. As he has counted for Libellula 15 specimens it is evident that he did not accept Newman's genera.

It is difficult to understand now why some of Mr. Newman's papers were not acknowledged or at least not mentioned bv English Scientists ; however it seems to me out of place to speak here about things happily forgotten fifty years ago.

Mr. W. E. Evans British Libellulinae, London, 1845, uses Diplax from the nomenclature of Charpentier, and mentions nowhere Sympetrum.

It is impossible that this work was unknown to Mr. Newman. Zoologist, 1845, p. 1044, he speaks of the presence "of Mr. Selys in London, engaged in examining the cabinets of the London collectors, for the purpose of correctly ascertaining under what names the various species of Libellula have been described by British Entomologists." Baron De Selys paper, published Annals and Mag. of Nat. Hist.,1846, p. 217, is reprinted by Mr. Newman, Zoologist, 1846, p. 1522, but nothing is said in favor of his genera, which are not even mentioned in this paper.

 

Entomologists nowadays will scarcely be able to understand the difficulties, which impeded the working fifty years ago. There was no connection to speak of between Scientists of Great Britain and the continent.

In 1843 I found Stephens' Brit. Entom. and Curtis wanting in the libraries of Berlin, Vienna, Paris and of the Jardin des Plantes. The only copy in Germany belonged to the Senator von Hayden in Frankfurt a. M., which Erichson was allowed to consult. There did not exist any yearly Record ; the first was published 1834 in Wiegman's Archiv by Burmeister.

The first Presidents Address of the Entomological Society by Mr. Children was published for distribution among the members : the first Adress of the Secretary, Mr Westwood, contain nothing on Sympetrum. The existence of the Entomological Magazine was nearly unknown on the continent. Percheron, Bibliography, p. 225, quotes it ''per Walker the 8 numbers, and in the catalogue of the Library of Victor Andouin, p. 55, we find the same statement. In the catalogues of the libraries of old prominent Scientists, Charpentier. Dejean, Guerin, Meneville, Klug, Lacordaire, Sturm, the Entomological Magazine is wanting. Burmeister, Handbuch, vol. II, p. 14, quotes ilic first volume and one number as seen by him, and this is the only copy mentioned for Germany. The first copy I saw myself, 1839, belonged to Mr. G. Marxlin in Upsala. As it was my custom, I copied for my own use all belonging to Odonata, but by a curious chance out of the copy still before me the part on Sympetrum must have been lost during my travels, and is therefore not quoted in my dissertation, 1840, and in my Review on the recent literature of Neuroptera, Stett. Ento. Zeit., 1849, p. 68, only as not seen by me. 

When in 1857 I went to London by invitation of Mr. J. E. Gray to study the British Neuroptera in the collections, I applied to Mr. E. Newman for the permission to see his own collection and that of the Entomological Club. I will never forget the kindness with which I was received by him. He spent the larger part of a whole day in showing me the collections, and as in the meantime I had made myself thoroughly acquainted with his writings, we had a detailed conversation about them, and of course also on the nomenclature of the Libellula. Zoologist, 1857, p. 5879, he speaks about my visit and says : " the Neuroptera have been recently examined and the nomenclature rectified by Dr. Hagen." 
He did not take any exception to the nomenclature used by De Selys and myself in the Revue, of which, contrary to his former intentions, he has never made a report. So I had the conviction he had relinquished Sympetrum as well as the other genera. I considered the names free and used three of them with a different character, converting them in a femmine combination, to avoid the tedious change of the species name to a neutrum. 
After all, it was not the fate of English papers only to be overlooked in those times. Mr. E. Newman himself, when he published, 1852, his paper on the classification of Neuroptera, entirely overlooked the papers of Klug, Erichson, and Stein published twelve years before. 
The names of Mr. E. Newman have not been used by any one of the many writers on Libellula during the long time since their publication, and ]\Ir. E. Newman has never taken any exception to vindicate his rights, though all important works were well known to him. He has never objected to the use of his names modified and accompanied by a different character by myself in the
Synopsis of the Neuroptera of North America, in 1860. 

Mr. McLachlan introduced these names again in his List of British Neuroptera, and Baron De Selys now in his
Odonates de I'Asie mineure, 1887, has replaced Diplax by Sympetrum ; "quelques facheux que soient actuellement les changements de nomenclature — par une application exagérée du droit de priorité, il me semble juste d'adopter le nom de Sympetrum au lieu de Diplax." 
I have shown before that three of the genera were relinquished bv the author directly, and that the names were never used by himselfor anybody else, and that they could not be consideretl therefore to have the right of priority to supersede other names 37 years later. Concerning Sympetrum the analysis of its characters given shows that the character is entirely insufficient, and that Mr. Newman has never taken an exception against the non-acceptance of this genus by his own countrymen, Stephens, Westwood, Evans, and de Fonscolombe (1837) Baron De Selys, Hagen, and every writer upon Odonata since 1833. Further, that Hagen after conversing with Mr. Newman about this genus had the decided conviction, that it has been relinquished by the author also. It was at least in former years always considered that monographs in preparation, because the plates needed so much tune, had a right to supersede names published during the time. The first plate of Charpentier is dated 1828, and in 1837 Westwood saw in Bonn the big volume of plates, and therefore the name
Diplax was everywhere accepted. Probably Mr. Newman was of the same opinion as he did not object to Baron De Selys papers in 1846 and 1850. 

I think therefore the names of the genera given by Mr. Newman should not be accepted. "

 

 

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Heinrik Steinmann, World Catalogue of Odonata n° 110 .

Heinrik Steinmann, World Catalogue of Odonata n° 110 .

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SOURCES ET LIENS.

[Sympetrum sp.] Etymolotest pour odonatologiste

https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=106647

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie 

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

— INPN.MNHN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/199694/tab/taxo

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 20:40

Zoonymie des Odonates : le nom du genre Oxygastra Sélys-Longchamps, 1870.

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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, Patronymie,  ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 


 

 

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Résumé:

Oxygastra, Selys-Longchamps,  Ann. Soc. ent. Belgique 1870, vol.14 page v.

Du grec oxys, " fin, aigu, pointu" et gaster, "ventre"  du fait de l’étroitesse de l’abdomen du mâle ou de ce que "le 10ème segment abdominal des mâles [est] prolongé en une pointe longue penchée en bas." (description originale de Sélys).

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I. LA PUBLICATION ORIGINALE. OXYGASTRA, SÉLYS-LONGCHAMPS 1870.

 

Oxygastra, Sélys-Longchamps,  Ann. Soc. ent. Belgique 1870, vol.14. C.R. page v.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/44639#page/143/mode/1up

"2° Sous-genre : Oxygastra, Sélys. — Cordulia (pars) Auct. 
Tous les triangles libres. Le discoïdal des supérieures à côtés presque égaux ; celui des inférieures court. Secteurs de l'arculus naissant séparés aux quatre ailes. Le 10ème segment abdominal des mâles prolongé en une pointe longue penchée en bas. "

.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/44639#page/143/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/44639#page/143/mode/1up

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ÉTUDE DU NOM OXYGASTRA.

Du grec oxys, "étroit, fin, aigu, pointu" et gaster, "ventre"  du fait de l’étroitesse de l’abdomen du mâle ou de ce que "le 10ème segment abdominal des mâles [est] prolongé en une pointe longue penchée en bas." (description originale de Sélys).

Sur le même suffixe oxys, aigu, pointu, acide,  voir l'Oxyrhinque, mais aussi Oxygène, Oxyde, Oxydase, Dioxyde, Protoxyde, Hydroxyle, Oxyure (Nématodes dont l'arrière du corps est pointu),

 Oxime ; Oxymore, Paroxysme ; Oxalique, Oxalis, Oxamide, Anoxie ; Amphioxus, Désoxyribose, Désoxyribonucléique. Oxyton (mot dont l'accent est placé sur la dernière syllabe)

.

Précigout & Prud'homme, Libellules de Poitou-Charentes.

"Oxygastra de oxys (gr) = étroit, fin, aigu, pointu et gaster (gr) = ventre : du fait de l’étroitesse de l’abdomen du mâle ou de la présence d’une carène aiguë sur le 10° segment abdominal du mâle"  

Dragonpix :

"Oxygastra: Selys, 1870. Latinized feminine form from Grk. ὀξύς = sharp, pointed + -γαστρος = -bellied : for the male's elongated, downward-pointed abdominal segment 10"

Antonio & Végliante :

"Oxygastra - οξυσ, οξεϕα, οξυ = aguzzo, appuntito + γαστηρ, γαστροσ = ventre. Per la forma del ventre"

 

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III. RÉCEPTION.

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The World Catalogue of Odonata, Heinrik Steinmann 2010 page 285. 

Zoonymie des Odonates : le nom du genre Oxygastra Sélys, 1870

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SOURCES ET LIENS.

 

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

 

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

— INPN.MNHN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/199694/tab/taxo


 

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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 20:09

Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Orthetrum, Newman 1833.

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Voir aussi :

 

 

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Résumé .

Orthetrum Newman 1833 : Des deux suffixes grecs  orthos  "droit" et êtron "abdomen". En 1833, l'entomologiste britannique Edward Newman répartit les Libellulidae en  quatre genres selon la forme de leur abdomen (-etrum) : les Sympetrum " à l'abdomen latéralement comprimé"  comme S. vulgatum, les Orthetrum "à l'abdomen parallèle latéralement" comme O. cancellatum et O coerulescens, les Platetrum "à l'abdomen dilaté et aplati" comme L.depressa, et les Leptetrum "à l'abdomen conique et pointu" comme L. quadrimaculata. Seuls les deux premiers genres ont été conservés, mais la distinction par la morphologie de l'abdomen a perdu de sa pertinence.

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I. QUI ÊTES-VOUS EDWARD NEWMAN ?

 

"Edward Newman est un entomologiste, un botaniste et un écrivain britannique, né le 13 mai 1801 à Hampstead et mort le 12 juin 1876 à Peckham près de Londres.

Ses parents, des quakers passionnés d’histoire naturelle, l’encouragent dans son intérêt pour le monde naturel. Il quitte l’école de Painswick à seize ans pour rejoindre l’entreprise paternelle de Guildford. Il part à Deptford en 1826 pour prendre une affaire de cordonnerie. Là, il rencontre de nombreux entomologistes dont Edward Doubleday (1810-1849) et participe à la fondation de l’Entomological Club. En 1832, il est élu au poste d’éditeur du journal du club, The Entomological Magazine. L’année suivante, il devient membre de la Société linnéenne de Londres et l’un des fondateurs de la Société entomologique de Londres.

En 1840, Newman se marie et fait paraître la première édition d’A History of British Ferns and Allied Plants. Il devient un associé d’une entreprise d’impression de Londres, Luxford & Co. Il devient imprimeur et fait paraître des livres d’histoire naturelle et de sciences. Il devient l’un des plus importants éditeurs dans ce domaine avec la parution de The Field, de The Entomologist, il est coéditeur de The Zoologist. Parmi ses livres, il faut citer Birds-nesting (1861), New Edition of Montagu's Ornithological Dictionary (1866), Illustrated Natural History of British Moths (1869) et Illustrated Natural History of British Butterflies (1871).

Il définit, dans sa publication de 1834, “Attempted division of British Insects into natural orders”, de nombreuses familles d’insectes et marque une étape importante dans leur classification. (Wikipédia)

On lui doit, selon Animalbase, 3 noms de genre, Orthetrum 1833 et Sympetrum 1833 (Odonata), et Myrmecopsis 1850 (Lepidoptera), mais, il faut aussi citer un nom d'espèce, Athous campyloides, 1833 (Coleoptera)

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II. LA PUBLICATION ORIGINALE. ORTHETRUM NEWMAN 1833 ENT. MAG. , 1:511.

Newman, Entomological Magazine vol. 1, London, F. Westley & A.H. Davis, page 511.

En ligne.

Le genre est créé par une note en bas de page dans la description du genre SYMPETRUM.

 

Genus.—SYMPETRUM (d). Newman.

Caput metathorace latius: propodeon, podeonque in commisura incrassata: segmenta sequentia lateribus compressa: protelum ac adjacentia plus minusve incrassata: tetum minutum: teli appendices notas caeteris distinctas vix praebent: alarum stigma utrinque convexum.

The remaining species of Dr. Leach's genus, Libellula, widely differ from each other in the form of the posterior segments, and in the length of the superior caudal appendages of the male; but in none of them are these segments compressed as in the genus Sympetrum; they will, in all probability, resolve eventually into three distinct genera, and as such I had once prepared them for publication, together with Sympetrum, as below, (e) but a dislike to name-giving induced me to relinquish them.

............

(d) σύμπυκνος   comprimo, ἦτρον, abdomen.

(e) Sympetrum; abdomen laterally compressed. Ex. Vulgatum, Linn. &c.

 Orthetrum; abdomen laterally parallel. Ex. Caerulescens, Fab. Cancellatum, Linn. 

Platetrum; abdomen depressed and dilated. Ex. Depressum, Linn.Conspurcatum, Linn.

 Leptetrum; abdomen conical and pointed. Ex. Quadrimacutum, Linn. Praenubilum, Newman.

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Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Orthetrum, Newman 1833.

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Voici la note en bas de page où apparaît le nom Orthetrum :

Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Orthetrum, Newman 1833.

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II. ÉTUDE DU NOM.

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Newman commence par créer le nom Sympetrum, et il en donne l'étymologie : "σύμπυκνος   comprimo, ἦτρον, abdomen.", puis il donne le développement suivant :

Les espèces restantes du genre du Docteur Leach, Libellula, diffèrent largement l'une de l'autre par la forme des segments postérieurs et par la longueur des appendices caudaux supérieurs du mâle; mais dans aucun d'eux, ces segments ne sont comprimés comme dans le genre Sympetrum; ils se résoudront vraisemblablement en trois genres distincts, et à ce titre, je les avais préparés d'abord pour la publication, avec Sympetrum, comme ci-dessous (e), mais une aversion pour la création de noms m'engage à les abandonner.

Il ajoute ensuite en note :

(e) Sympetrum; abdomen comprimé latéralement : exemple Vulgatum Linn. &c.

 Orthetrum; abdomen aux bords latéraux parallèles: Ex. Caerulescens, Fab. Cancellatum, Linn. 

Platetrum; abdomen aplati et dilaté  . Ex Depressum, Linn. Conspurcatum, Linn.

 Leptetrum; abdomen conique et pointu. Ex. Quadrimaculum, Linn. Praenubilum, Newman.

Les quatre noms de genre, dont ne resteront que les deux premiers, sont tous composés sur le même suffixe grec  ἦτρον, êtron, abdomen.". Liddell et Scott 1889  indiquent pour êtron : ἦτρον, êtron : the part below the navel, the abdomen, Plat., Xen., etc.  ἦτρον, ου, τό,

En Zoologie, d'autres noms reprennent cette construction en -etrum comme Gymnetrum Agassiz 1846 (le Gymnètre), ou très récemment dans les Libellulidae le genre Trithetrum Dijkstra & Pilgrim 2007. Concernant ce nom, les auteurs précisent dans leur publication : 

Etymology The name Trithetrum (a neuter) is an analogy to the -hemis names derived from -etrum names (e.g. Orthemis from Orthetrum); the probable origin of the suffix themis, now frequent in Libellulidae (Fliedner 1997). The ‘reversed’ derivation from Trithemis to Trithetrum conveys the deceptive similarity of T. navasi and T. congoense to Trithemis Brauer, 1868 (red and dark species, respectively) in the field. Trithetrum is also an amalgamation of Trithemis and Sympetrum.


 

Dijkstra, K.-D.B.; Pilgrim, E.M. 2007: Trithetrum, a new genus of African dragonflies formerly placed in Sympetrum (Odonata, Libellulidae). Journal of Afrotropical zoology, 3: 77–81

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Connaissant le sens de la seconde moitié du nom Orthetrum, et la définition de Newman "abdomen aux bords latéraux parallèles, il est facile de trouver le premier suffixe grec, ortho, "droit".

Conclusion .

Orthetrum Newman 1833 : Des deux suffixes grecs ὀρθός,  orthos  "droit" et  ἦτρον, êtron "abdomen". En 1833, l'entomologiste britannique Edward Newman répartit les Libellulidés en  quatre genres selon la forme de leur abdomen (-etrum) : les Sympetrum " à l'abdomen latéralement comprimé"  comme S. vulgatum, les Orthetrum "à l'abdomen parallèle latéralement" comme O. cancellatum et O coerulescens, les Platetrum "à l'abdomen dilaté et aplati" comme L.depressa, et les Leptetrum "à l'abdomen conique et pointu" comme L. quadrimaculata. Seuls les deux premiers genres ont été conservés, mais la distinction par la morphologie de l'abdomen a perdu de sa pertinence.

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LES AUTEURS.

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FLIEDNER.

Orthetrum [gr. orthos - gerade; ētron - Unterleib~Abdomen] erhielt den Namen, weil das Abdomen gerade sei. Newman kannte keine Arten von anderer Gestalt.

 

PRECIGOUT ET PRUD'HOMME :

"Orthetrum de orthos (gr) = droit et êtron (gr) = abdomen : les orthétrums ont l’abdomen étroit, aux côtés plus ou moins parallèles (droits), ce qui les différencie du genre Libellula à l’abdomen large, dont les côtés sont courbés ."

DRAGONFLYPIX

 

Orthetrum: Newman, 1833 from Grk. ὀρθός = straight, parallel + ἦτρον = abdomen. Newman described Orthetrum species as having the 'abdomen laterally parallel' (as distinct from Sympetrumspecies, which have the 'abdomen laterally compressed')

ENDERSBY

 

Orthetrum Newman, 1833: 511 Gr. ὀρθός =straight + ἦτρον = abdomen. Newman (1833) wrote: “The remaining species of Dr. Leach’s genus, Libellula, widely differ from each other in the form of the posterior segments, and in the length of the superior caudal appendages of the male; … they will, in all probability, resolve eventually into three distinct genera, and as such I had prepared them for publication, together with Sympetrum as below, but a dislike to name-giving induced me to relinquish them

Sympetrum; abdomen laterally compressed.

Orthetrum; abdomen laterally parallel.

Platetrum; abdomen depressed and dilated.

Leptetrum; abdomen conical and pointed.” {Neuter}

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III. RÉCEPTION.

 https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA408&lpg=PA408&dq=orthetrum+newman+1933&source=bl&ots=1APw6o5Ugm&sig=gr7zki7DnNLZg_vOK5ofV_ea3q0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwju1tqen5LaAhWCcRQKHYUnBu0Q6AEIVzAI#v=onepage&q=orthetrum%20newman%201933&f=false

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Heinrik Steinmann, World Catalogue of Odonata n° 110 page 408

 

 

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IV. DESCRIPTION.

Aujourd'hui, la clef de détermination (Grand & Boudot) des Anisoptères n'attribue aucun intérêt à la forme de l'abdomen et s'appuie sur la couleur et la nervation des ailes, la couleur des ptérostigmas, etc .

Pour K.D. B Dijkstra, "quasiment tout odonate pruineux bleu gris dont la base des ailes est hyaline est un mâle d'Orthetrum".

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SOURCES ET LIENS.

— [Sympetrum sp.] Etymolotest pour odonatologiste

https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?t=106647

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

INPN.MNHN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/199694/tab/taxo

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24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 15:46

Zoonymie des Odonates : le nom de genre Cordulegaster Leach 1815.

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Voir aussi :

 

 

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Résumé.

Cordulegaster Leach 1815. Eding. Encycl.: 136-137. Cordulegaster vient de deux mots grecs κορδύλη, kordylē- "massue, renflement, bosse, gonflement"; et gastēr - "abdomen", du fait de l’épaississement en forme de massue de l’abdomen. Le genre Cordulie, également nommé par Leach, est construit sur le même suffixe kordylē-. 

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I. LA PUBLICATION ORIGINALE. LEACH 1815.

 

En 1813, William Elford Leach (1791-1836), diplomé en médecine de l'université St-Andrews (Ecosse) après avoir étudié à Edimbourg, devint responsable des collections zoologiques du British Museum. En 1815, il rédigea la première bibliographie, extraordinairement détaillée, de l'entomologie, dans la partie historique d'un article "Entomologie" de l'Edinburgh Encyclopaedia de D. Brewster. Il publia entre 1814 et 1817 ses Zoological Miscellany, mais en 1822, atteint de dépression et de surmenage, il démissionna de son poste pour voyager.

LEACH , W.E. (1815). "Entomology". In Brewster, David. Edinburgh Encyclopaedia. Vol. 9. Edinburgh: William Blackwood. pp. 57–172 [136-137] (in 1830 edition) – via Biodiversity Heritage Library.

https://www.biodiversitylibrary.org/page/17493627#page/145/mode/1up

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GENUS CCCCLXXXI. CORDULEGASTER. Leach's MSS. 

LIBELLULA. Linn. Donovan. 
AESHNA. Latreille. 
Hinder wings of the male angulated at their anal edge. Abdomen of the male clavate, of the female with an acuminated process. 

Sp. 1. Annulatus
Libellula forcipata. Harris. 
Aeshna annulata. Latreille. 
Libellula Boltonii. Donovan. 
Cordulegaster annulatus. Leach's MSS. 

Inhabits Yorkshire, Devonshire, Dorsetshire, Somersetshire, and Cornwall. It likewise occurs amongst the lakes, in the north of England ; amongst the Pentland hills, near Edinburgh ; and on Loch Lomond and Loch Katrine. 

 

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https://www.biodiversitylibrary.org/page/17493627#page/144/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/page/17493627#page/144/mode/1up

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Descriptions auxquelles Leach fait référence :

1°) Libellula forcipata Harris.

Moses Harris  fut le premier à illustrer et à décrire cette espèce, mais l'identifia à tort comme Libellula forcipata (maintenant Onychogomphys forcipatus), une espèce différente que Linné avait décrite en 1758 . Harris devina la couleur des yeux en bleu; les spécimens vivants ont les yeux verts, les spécimens séchés sont bruns.
Voir la Planche XXIII datée de 1779, dans  "An exposition of English insects ...minutely described, arranged, and named, according to the Linnaean system" London: 1782. Le mâle de   Cordulegaster boltonii est peint en haut, celui d'Aeshna cyanaea en dessous. Source de l'image Université de Glasgow.

 

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Moses HARRIS, "An exposition of English insects",Pl. XXIII,  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/45/Moses_Harris01.jpg

Moses HARRIS, "An exposition of English insects",Pl. XXIII, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/45/Moses_Harris01.jpg

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Moses HARRIS, "Libellula forcipata" (sic) "An exposition of English insects",Pl. XXIII,  https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/45/Moses_Harris01.jpg

Moses HARRIS, "Libellula forcipata" (sic) "An exposition of English insects",Pl. XXIII, https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/4/45/Moses_Harris01.jpg

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2°) Aeshna annulata. Latreille.


 Latreille, P. A. 1805. Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés et des insectes. Ouvrage faisant suite a l'histoire naturelle générale et particulière, composée par Leclerc de Buffon, et redigée par C. S. Sonnini, membre de plusieurs sociétés savantes. Tome treizième. F. Dufart, Paris. 432 pp. page 6.
https://www.biodiversitylibrary.org/page/15701601#page/12/mode/1up

Latreille renvoie lui-même à la planche XXIII fig. 3 d'Harris.

Pierre André Latreille a décrit le premier en 1805 l'espèce-type du genre, notre Cordulegaster bolti=onii, sous le nom d'Aeshna annulata. cependant, ce nom était un homonyme invalide, puisque Johann Christian Fabricius l'avait déjà attribué à une espèce indienne du même genre en 1798. Le plus ancien des noms valides selon les règles de la nomenclature zoologique est celui de Libellula boltonii, à suivre.

 

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3°) Libellula Boltonii Donovan.

L'entomologiste Edward Donovan (1768-1837) a décrit en 1807 cette espèce dans le volume 12 de son  Histoire naturelle des insectes britanniques, The Natural History of British insects.

Le nom scientifique de l'espèce a été choisi par Donovan en l'honneur de William Bolton (1722-1778) de Halifax (West Yorkshire) . Comme son jeune frère James Bolton, il était un zoologiste amateur avide et un collectionneur naturaliste.

 

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II. ETUDE DU NOM.

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Leach ne justifie pas son nom de genre dans son texte, mais on peut trouver sa source dans la description qu'il en donne : Hinder wings of the male angulated at their anal edge. Abdomen of the male clavate, of the female with an acuminated process., "Le bord anal des ailes postérieures du mâle est anguleux. L'abdomen des mâles est en forme de massue, celui des femelles présente un élément pointu".

Or, le nom Cordulegaster se décompose en deux suffixes grecs,   kordylê qui signifie "massue" et gastêr qui signifie "ventre". Les auteurs de "Libellules de Poitou-Charente" (L. Précigout et al.) ont considéré que cela faisait allusion à   "l’épaississement en forme de massue de l’abdomen" du mâle. C. D'Antonio et H. Fliedner sont plus vagues en écrivant que ce nom se réfère "à la forme typique du corps" de ces Libellules. 

En effet, lorsque W.E. Leach écrit abdomen of the male clavate, et qu'il emploie le terme clavate, il reprend un terme souvent utilisé en entomologie pour qualifier le renflement distal des antennes (de coléoptères), une partie nommée en anglais  clavus, ou club (Glossaire) . Mais le mot latin clavus signifiait "clou", "cheville" [tout comme gomphus ]. Leach fait-il allusion à la "massue" de l'extrémité de l'abdomen, ou bien à la forme plus générale  de l'abdomen, qui évoque celle d' un clou par le rétrécissement qui suit l'ékargissement des oreillettes de S2 ?

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Voir les auteurs suivants : 

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

 Cordulegaster : de kordylê (gr) = massue et gastêr (gr) = ventre : du fait de l’épaississement en forme de massue de l’abdomen ; boltonii en l’honneur de James Bolton (1733-1799), qui a découvert l’espèce dans le Yorkshire.

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

Cordulegaster - χορδυλε, εσ = clava + γαστερ = ventre; ventre a clava. Per la forma generale del corpo.

boltoni (Cordulegaster) – in onore del sig. Bolton che la scoprì per primo nello Yorkshire a inizio secolo XIX [… in compliment to Mr. Bolton, the gentleman to whom we are indebted for is discovery. (Donovan, 1807)].

Cordulia - χορδυλε, εσ = clava. Per la forma generale del corpo.

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

Cordulegaster [gr. kordylē - Keule/ Beule, Geschwulst; gastēr - Bauch ~ Abdomen] beschreibt die typische Körperform dieser Libellen. - boltonii (Donovan) trägt ihren Namen zu Ehren des englischen Malers und Naturkundlers James Bolton († 1799), von dem das Exemplar in Drurys Sammlung stammte, nach dem die Art beschrieben wurde.

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III. RÉCEPTION DU GENRE.

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STEINMANN (Henrik), 1997,  World Catalogue of Odonata n° 110  Walter de Gruyter page 243

Genus Cordulegaster Leach 1815 Cordulegaster Leach, Edinb. Encycl.. 9: 136. Type-species: Aeschna annulata Latreille, 1805 (designated by Kirby. 1890, Syn. Cat. Neur.-Odon., London: 80).

- 1840 Aeschna (Thecaphora) Charpentier (nec Selys, 1854), Libell. Europe. Paris: 14. Type-species: Aeschna lunulata Charpentier, 1825 (monotypy).

- 1854 Cordulegaster - Selys. Synopsis des Gomphines: 82 (with subgenera: Anotogaster, Cordulegaster s.str.

.

 


 

Steinmann, World Catalogue of Odonata p.243 https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=cordulegaster&f=false

Steinmann, World Catalogue of Odonata p.243 https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=cordulegaster&f=false

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IV. DESCRIPTION.

Parmi les Anisoptères, ce sont des individus de grande taille (70-100 mm), dont les yeux ne se touchent qu'en un seul point (ce qui les diffèrent des Gomphes et des Aeshnes), et de couleur noir et jaune.  L'angle anal des ailes postérieures des mâles est accentué et non arrondi.

Les mâles ont  des oreillettes latérales sur le deuxième segment de l'abdomen (caractère des  mâles de Cordulegastridae).

La lame vulvaire des femelles  est "acuminée" en forme de dague, dépassant nettement l'extrémité de l'abdomen. Elle sert d'ovipositeur  pour déposer les œufs dans les sédiments des ruisseaux ou dans les parties peu profondes des rivières lors de la ponte.

.

 

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SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

— INPN.MNHN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/199694/tab/taxo

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 20:05

Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Brachytron Evans, 1845.

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Voir aussi :

 

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Résumé.

— Brachytron Evans, Brit. Libell.: 22, 1845. Le nom est expliqué par l'auteur dans sa description : "Nommé à partir du grec brachynô = "court" et êtron= "abdomen"  par allusion à son corps court et trapu" ; ce qui, associé à la forme distincte des ailes et au caractère pileux du corps, m'a conduit à le séparer du genre Aeshna".

Ce genre est monotypique (il ne contient qu'une seule espèce, B. pratense). Evans renvoie à la description d'Aeshna  vernalis de Vanderlinden (Opusc. scient. 4: 159, mais l'espèce avait été décrite sous le nom de Libellula pratensis (Libellule des près) par Müller en 1764 dans Faun. Insect Fridr.:62.  Evans renvoie aussi à Aeshna pilosa ou Aeschne velue de Charpentier ( Hor. ent. 37), et pour une variante, à Libellula aspis de la figure 3 de la  planche XVII de Exposition of English Insect

 

.

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I. LA PUBLICATION ORIGINALE.

 

Evans, W. F. (William Frederick), British libellulinae, or, Dragon flies : illustrated in a series of lithograph drawings, with a brief description of the insects, times of appearance, &c., printed for private circulation, London : Printed by J.C. Bridgewater 1845

 

https://archive.org/stream/britishlibelluli00evan#page/22/mode/2up

Named from ---, to abbreviate,---- , abdomen, in allusion  to its being short and stout ; which, together with the different shape of its wings, and the pilose body, has induced me to separate it from AEshna. 


BRACHYTRON vernalis. Vander Lin. plate 13, Jig. 1. mâle 
Figured as pilosa. Charp. Tab. 2L 
Ann. de la Soc. Ent. tome VII., Tab. 5,f. 2. femelle
var, as aspis. Harr. Exp. Eng. Ins. pl. 27,f. 3. 

Length of body, 2 inches to 2 inches 3 lines. 
Expanse of wings, 2 inches 8 lines to 3 inches. 
This species is found in the neighbourhood of London, at Hertford, and near Heme, Kent, during the month of June. 
It appears to be rather variable as regards the brightness of the markings on the body. 
The female has the wings yellow, and the thorax brown, and without the green marks thereon, which characterize the male. 

"Nommé à partir du grec brachynô = "court" et êtron= "abdomen, bas-ventre" [chez Rufus d'Éphèse]    par allusion à son corps court et trapu ; ce qui, associé à la forme distincte des ailes et au caractère pileux du corps, m'a conduit à le séparer du genre Aeshna"

Ce genre est monotypique (il ne contient qu'une seule espèce). Evans renvoie à la description d'Aeshna  vernalis de Vanderlinden (Opusc. scient. 4: 159, mais l'espèce avait été décrite sous le nom de Libellula pratensis  ou Libellule des près  par Müller en 1764 dans Faun. Insect Fridr.:62.  Evans renvoie aussi à Aeshna pilosa ou Aeschne velue de Charpentier ( Hor. ent. 37), et pour une variante, à Libellula aspis de la figure 3 de la  planche XVII de Exposition of English Insect

.Longueur du corps 2 inches à 2 inches 3 lignes

envergure des ailes 2 inches 8 lignes à 3 inches. Cette espèce se trouve dans le voisinage de Londres à Hertford et près de Herne (Kent) durant le mois de juin.

Elle semble être assez variable quand à l'éclat des marques de son corps.

La femelle a les ailes jaunes, et le thorax brun, et sans les marques vertes au dessus, qui caractérisent les mâles.

.

 

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Evans accompagne sa description d'une illustration (lithographie par l'auteur) d'un mâle  en planche 13 -1 :


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https://www.biodiversitylibrary.org/item/53510#page/57/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/53510#page/57/mode/1up

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Voici la Libellula aspis de la figure 3 de la planche XVII de Harris :aujourd'hui considérée en synonymie :

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 HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects, planche XVII fig 3, GDZ.

HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects, planche XVII fig 3, GDZ.

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II. RÉCEPTION DU GENRE :

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Steinmann 1997 :

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World Catalogue of Odonata, Numéro 110 par Henrik Steinmann 1997 page 68

.

 

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III. DESCRIPTION.

La plus petite des Aeshnidés d'Europe.

Période de vol printanier, plus précoce que les autres Aeschnes.

Abdomen massif non étranglé au niveau du troisième segment, mais au contraire cylindrique.

Dessin caractéristique du thorax : cotés verts barrés de deux lignes noires complètes (et non une).

Angle anal des ailes postérieures des mâles à peine marqué.

Corps velu, thorax  particulièrement velu.

Nervation : une ou deux rangées de cellules entre les nervures IR3 et Rspl d'une part, M et Mspl d'autre part

.

IV. NOMS VERNACULAIRES.

Nom vernaculaire : pour l'espèce, Aeschne-velue, Aeschne-velue printanière (Diskstra), Aeschne printanière (Grand et Boudot). Voir plutôt  la zoonymie de B. pratense

Néerlandais : Glassnijder

Anglais : Hairy dragonfly, Hairy hawker, Spring hawker

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.

SOURCES ET LIENS.

 

 

ZOONYMIE :

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 

STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.

https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

.

EXTRAIT de BIBLIOGRAPHIE DES ODONATES.

CHARPENTIER (Toussaint de), 1825 - De Libellulinis europaeis In Horae entomologicae. - Wratislaviae. -

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25890#page/7/mode/1up

DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates

http://www.deliry.com/index.php?title=Biblioth%C3%A8que_Odonatologique

DELIRY (Cyrille)  Monographie Brachytron pratense :http://www.deliry.com/index.php?title=Brachytron_pratense

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica . Tome second première partie 616 pages, ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work.  White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]. 166 pp.

 

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[152],%22panX%22:0.515,%22panY%22:0.796,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:1.541}

 

"Parallel English and French texts printed in two columns.
Digitized in 2010 from SUB Göttingen RMAG <4 ZOOL VI, 3423>. In the Göttingen volume, "plate with explanation of colours" is not present. In the Göttingen volume the title page carries the date 1782.
All taxa listed by Sherborn for 1776. Names of taxa established in this work are often associated with the date 1782, but it seems that the work was first published in 1776. "Text sheets were reissued in 1781; the 1782 edition is reset. With an additional engraved titlepage, dated 1782." (Source: National Library of Australia Catalogue, http://catalogue.nla.gov.au/Record/4848612 [04/2011]).
The 1782 edition of this work was obviously a reprint with probably identical content. We did not see the 1776 edition. It seems that the pages in both editions were either cut differently, or that Sherborn 1902 overlooked a generic name on p. 160 where the 1782 edition says "Tipulae continued", because Sherborn combined the new specific names with the genus Sylvicola from p. 159, and not with the genus Tipula with which we have combined the involved new specific names following the arrangement in the digitised copy.
Sherborn's 1902 extract of taxon names contained many corrections or subsequent misspellings (examples: Musca semulater -> M. semulator, coeo -> coco, ludeus -> ludens, compunctus -> compunctor, Apis vereor -> A. vereror, tacitus -> tasitus, etc.). It is possible that Sherborn had the 1776 edition and that the names were spelled differently there. It is also possible (and seems likely to us) that Sherborn tried to correct errors which we would not correct today under Art. 32.5 because these were not inadvertent errors. If the names were misspelled in the original source because the author did not know correct Latin, the original spelling (in the uncommon or incorrect orthography) must stand, so these putative errors are not to be interpreted as inadvertent errors under Art. 32.5. Only Art. 32.5 allows to correct errors in original spellings.
Species listed in the index were often spelled differently from the names that were established in the text before. This occurs especially with names that were described in the genus Musca. Taxa were entered following the spelling of their first occurrence in the text. Different spelling in the index were mentioned in the comments' field." (Animalbase)

https://www.gla.ac.uk/myglasgow/specialcollections/virtualexhibitions/birdsbeesandblooms/bees/mosesharrisanexpositionofenglishinsects/

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[5],%22view%22:%22info%22}

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[80],%22view%22:%22thumbnails%22}

MÜLLER  O.F. 1764 - Fauna insectorum Fridrichsdalina. - Hafnia & Lipsia. -

SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles. http://www.deliry.com/selys1840.pdf
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris. http://www.deliry.com/selys1850.pdf

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 12:09

Zoonymie des Odonates : le genre Boyeria, Mac Lachlan 1896.

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Voir aussi :

 

 

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Résumé :

— Boyeria, Mac Lachlan 1896. En 1883, de Sélys avait créé pour ce genre le nom de Fonscolombia en écrivant "J'ai dédié ce genre à feu Boyer de Fonscolombe, qui le premier en France (1837) a étudié sérieusement les Odonates, et découvert l'irene et d'autres espèces." L'entomologiste londonien Robert Mac Lachlan, président puis trésorier de la Société Entomologiste de Londres, à qui de Selys avait dédié l'espèce japonaise Fonscolombia maclachlania, a du modifier le nom générique, qui avait déjà été utilisé par Lichtenstein en 1877 pour une cochenille. Il utilisa alors la première partie, Boyer, du nom d'Étienne de Fonscolombe. Ce dernier avait décrit l'espèce-type du genre Aeschna irene en 1838.

C'est le seul nom de genre des Odonates de France qui se réfère à un nom propre ; pour les Odonates d'Europe, il est rejoint par Selysiothemis Ris, 1897.

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I. La publication originale. Mac Lachlan 1896.

Cette publication est parue  dans le  The Annals and magazine of natural history; zoology, botany, and geology, London,Taylor and Francis, Ltd.

Mc Lachlan (Robert), 1996, "On some Odonata of the subfamilies Aeshnius,"  Ann. Mag. nat. Hist., (6) 17 page 424 

https://www.biodiversitylibrary.org/item/61862#page/470/mode/1up

Cette "description" du genre Boyeria est très courte, car c'est en réalité une re-dénomination, presque une formalité taxinomique.

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https://www.biodiversitylibrary.org/item/61862#page/470/mode/1up

https://www.biodiversitylibrary.org/item/61862#page/470/mode/1up

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On y lit  : 

BOYERIA (new name). 

 

Fonscolombia, Selys (1883), preoccupied by Lichtenstein in Hemiptera (1877). 

The genus remains named in honour of E. L. J. H. Boyer de Fonscolombe. 

"Fonscolombia, Selys, nom attribué antérieurement par Lichtenstein en 1877 dans l'Ordre des Hémiptères. Le genre reste nommé en l'honneur d'E. L. H. Boyer de Fonscolombe.". Ce dernier est le descripteur de l'espèce-type Aeschna irene en 1838.

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a) La description du genre Fonscolombia par Jules Lichtenstein concerne une cochenille nuisible aux céréales :

En effet, Jules Lichtenstein (Montpellier 1816-Montpellier 1886) avait décrit (*) en 1877 un genre d'Hemiptères sous le nom de Fonscolombia. Lichtenstein est un entomologiste amateur qui a travaillé avec son beau-frère Jules-Émile Planchon sur la zoologie agricole après que ce dernier ait découvert le Phylloxera en juillet 1868.

(*) Lichtenstein, J. 1877. " M. J. Lichtenstein adresse la note qui suit:" Bulletin des séances de la Société entomologique A5 N12 du 27 juin page 148-149 . 

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5554163p/f4.item

 

"Les Pucerons des racines des céréales ayant attiré cette année-ci l'attention des agriculteurs, je me mets à les étudier. Le plus grand se rapporte au Coccus radicum-graminis Fonscolombe. Il a été confondu avec plusieurs autres, et M. V. Signorel n'a pu lui assigner exactement sa place dans son grand travail sur les Coccides. Ayant découvert le mâle, qui est aptère, chose très-rare chez les Cochenilles et que je ne connais que chez un seul genre, Gossyparia, je crois pouvoir créer avec 
lui le genre Fonscolombia, et je nomme l'espèce Fonscolombia graminis ; provisoirement son principal caractère sera : mâle aptère, à longs filets caudaux. Chez les Gossyparia le mâle, aptère aussi, n'a pas de filets ;  M. Signoret l'a figuré comme nymphe, trompé par l'absence des ailes.  Je suis, quant à moi, sûr de mon fait, j'ai vu l'accouplement. Le mâle de  la Cochenille de l'orme, dont Latreille a parlé, s'applique à un autre insecte "

Lichtenstein ne dit pas les raisons de son choix, mais on peut remarquer qu'Étienne Boyer de Fonscolombe, à part son intérêt pour les Odonates, se préoccupait des nuisances entraînés par les insectes sur les cultures : il avait publié en 1840 dans les Mémoires de l'Académie d'Aix  "Des insectes nuisibles à l'agriculture principalement dans les départements du Midi de la France ".

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b) Le belge Edmond de Selys-Longchamps avait décrit le genre Fonscolombia en 1883 en ignorant la publication de Lichtenstein.

SELYS, 1883 Bull. Acad. royal  Belg. (3) 5:736.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/111256#page/759/mode/1up

"N.B. Se distinguent facilement des deux autres sous-genres à secteur sous-nodal non bifurqué (Gomphaeschna et Allopetalia) par le ptérostigma long et l'espace basilaire constamment réticulé, et de toutes les Aeschnines à espace basilaire réticulé par le secteur sous-nodal non bifurqué.

J'ai dédié ce genre à feu Boyer de Fonscolombe, qui le premier en France (1837) a étudié sérieusement les Odonates, et découvert l'irene et d'autres espèces."

Dans sa démarche de taxonomie des Aeschnines à espace basilaire réticulé, De Selys avait créé deux sous-genres, dont celui des Amphiaeschna reservé aux espèces de l'Ancien Monde. En 1883, il en retire une espèce, Aeshna irene,  pour laquelle il crée un genre propre, Fonscolombia, différant des Amphiaeschna par le secteur sous-nodal non bifurqué et le ptérostigma long. 

 

c) La même année 1883, Selys avait nommé Fonscolombia machlachlani une espèce japonaise de sa collection.

Annales de la Société entomologique de Belgique, SELYS, 1883, Les Odonates du Japon Ann. Soc. ent. Belg. ,27:126 

https://www.biodiversitylibrary.org/item/81196#page/490/mode/1up

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Une synthèse est publié dans le World Catalogue of Odonata 1997 :

Henrik Steinmann World Catalogue of Odonata, Numéro 110 Walter de Gruyter, 1997

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c). En 1896, pour respecter les règles de taxonomie , Robert Mac Lachlan remplace le nom Fonscolombia par celui de Boyeria.

Il reste ainsi fidèle à l'hommage rendu par de Selys au descripteur en 1838 de l'espèce-type du Genre, Aeschna irene : Etienne Laurent Joseph Hippolyte Boyer de Fonscolombe. 

 

McLachlan (1837 -1904) était le fils d'un shipchandler de Londres, Hugh Mac Lachlan. Il fait ses études principalement à Ilford et fait un héritage suffisant pour lui permettre de se consacrer à l’étude de l’histoire naturelle et de voyager. Il se consacre d’abord à la botanique avant de se spécialiser dans l’étude des neuroptères. Il est le premier éditeur de la revue Entomologists’ Monthly Magazine. Mac Lachlan devient membre de la Société entomologique de Londres en 1858, son secrétaire de 1868 à 1872, son trésorier de 1873 à 1875 et de 1891 à 1904 et son président de 1885 à 1886. Il est également membre de la Société linnéenne de Londres en 1862, de la Royal Society en 1877, de la Société zoologique de Londres en 1881 et de la Société royale d'horticulture en 1888. Il est également membre du conseil de la Ray Society et membre de diverses sociétés savantes britanniques et étrangères. (Wikipédia)

 

Parmi ses 150 publications, il faut citer :

  • Monograph of the British species of caddis-flies (1865).

  • Monograph of the British Neuroptera-Planipennia (1868).

  • Monograph British Psocidæ (1866-1867).

  • Catalogue of British Neuroptera (1870).

  • Monographic revision and synopsis of the Trichoptera of the European fauna (deux volumes, 1874 et 1880).

 

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Boyeria est un genre appartenant à la famille des  Aeshnidae. Il est nommé     Spectre ou Aeschne en français, Spotted Darners en anglais, Schemerlibellen en néerlandais, Geisterlibelle en allemand. 

Le genre contient huit espèces dont une seule est observée en France :

  • Boyeria cretensis Peters, 1991 – Spectre de Crète, Cretan spectre

  • Boyeria grafiana Williamson, 1907 – Ocellated darner

  • Boyeria irene (Fonscolombe, 1838) – l'Aeschne paisible, Spectre paisible, Aeschne Irène,  Western spectre, Westliche Geisterlibelle.

  • Boyeria jamjari Jung, 2011

  • Boyeria karubei Yokoi, 2002

  • Boyeria maclachlani Selys, 1883

  • Boyeria sinensis Asahina, 1978

  • Boyeria vinosa (Say, 1840) – Fawn darner

La caractéristique du genre est la présence de nervures transverses dans l'espace médian des ailes, entre la base et l'arculus.

 

 

"Le nom du genre honore Étienne Laurent Joseph Hippolyte Boyer de Fonscolombe (1772 - 1853), entomologiste et collectionneur, issu d'une vieille famille établie à Aix-en-Provence, qui fit la détermination de cette espèce en 1838 sous le nom d’Aeshna irene. Il avait choisi l’épithète spécifique d’après Irène, fille de Zeus et Thémis, l'une des trois Heures et qui incarne la Paix dans la mythologie grecque. (Εἰρήνη / Eirếnê) aux cotés d’Eunomie et Dicé, c'est-à-dire le Bon Ordre ou la Législation et la Justice. C’est sans doute le caractère peu craintif de cet odonate qui a orienté le scientifique vers ce choix. Outre Boyeria irene qui nous intéresse, Boyer de Fonscolombe (dont la famille est l'ancêtre, côté maternel, d'Antoine de Saint-Exupéry) aura laissé son nom associé à Orthetrum brunneumCoenagrion caerulescens... et, sous la plume de Selys, à Sympetrum fonscolombii."  Régis Krieg-Jacquier et Cyrille Deliry


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SOURCES ET LIENS :

— Toute ma bibliographie sur les Odonates: 

http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html

— https://fr.geneawiki.com/index.php/Famille_de_Boyer_de_Fonscolombe

— Régis Krieg-Jacquier et Cyrille Deliry

https://www.biodiversite-savoie.org/ressources/article_2014-02

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates

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  • : Le blog de jean-yves cordier
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