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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 19:39

Zoonymie (étude du nom) du papillon la  Thécla du chêne Quercusia quercus,     Linnaeus (1758)

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

Quercusia Verity 1943 : nom formé sur celui de l'espèce quercus. La thécla du Chêne est parfois classée dans le genre Favonius ou Neozephyrus Favonius vient d'un nom latin , formé sur le verbe faveo "être favorable" et désignant le Zéphyr, vent d'ouest. Neozephyrus , "Nouveau Zephyrus" reprend sur de nouvelles bases le genre Zephyrus Dalman, 1816. Ce dernier honorait Zéphyr, personnification du vent d'ouest, vent favorable dans l'Antiquité et qui, dans la Naissance de Vénus de Boticelli, pousse de son souffle la déesse vers les rivages de Chypre. 

quercus (Linnaeus, 1758) : génitif du latin quercus, us ; "du chêne". Il s'agit d'une des 25 espèces sur 192 Papilio qui sont nommées selon leur plante nourricière dans le Systema Naturae de 1758. le nom désigne ici le genre Quercus, L.,1753, et non une espèce donnée.

— Geoffroy a créé le nom vernaculaire "Le porte-Queue bleu à une bande blanche" en 1762 ; il a été suivi par Engramelle (1779). Puis Latreille (1818), Godart (1821) et Duponchel (1849) ont employé le nom de "Polyommate du Chêne", encore utilisé par Oberthür (1912-1921). Gérard Luquet a créé en 1986 une série de onze noms de Theclinae sur la structure Thécla + plante-hôte, dont  "La Thécla du Chêne", nom qui s'est imposé à tous.

 


               I. Nom scientifique.

 


1°) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

 

La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). 

  • Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : [Thiéclines : Théclas ou Thècles et Faux-Cuivrés]. Hairstreaks en anglais
  • Sous-famille des Lycaeninae [Leach, 1815] : [Lycénines : Cuivrés].
  • Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827 : [Polyommatines : ; Azurés, Argus et Sablés]. Blues en anglais.

2°) Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : les Thèclas ou Thècles et les Faux-Cuivrés.

Les Theclinés se distinguent par la présence d'une courte queue sur les ailes postérieures. Ils portent le nom de Hairstreaks ["cheveux-stries] en anglais, en raison (W. Dale) des lignes fines qui traversent la face inférieure de leurs ailes.

Elle comprend trois tribus en France :

  • Tribu des Tomarini Eliot, 1973 (Genre Tomares ).

  • Tribu des Theclini Butler, 1869.

  • Tribu des Eumaeini Doubleday, 1847.

3°) Tribu des Theclini Butler, 1869.

 

—Genre Thecla Fabricius, 1807

—Genre Quercusia Verity, 1943 

—Genre Laeosopis Rambur, 1858.

 

2. Nom de genre :  Quercusia Verity, 1943 .

 

a) Description originale : 

         Verity, R. 1943. Le Farfalle diurne d'Italia 2. Divisione Lycaenida. Marzocco, Firenze. 2: 401 pp., page 343.

— Description : non disponible

— Type spécifique: papilio quercus Linnaeus, 1758.

 

  — Ce genre renferme une seule espèce en France

 

 Origine et signification du nom Quercusia

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 148 : 

formed of the specific name of the  species quercus. 

—Doux et Gibeaux (2007) page 168 utilisent le genre Neozephyrus.

: Du latin neo, "nouveau" et zephyrus, par allusion à la ressemblance de l'espèce concernée avec celles du genre Zephyrus. Le latin zephyrus est lui-même emprunté au grec zephyros, qui signifie "vent d'ouest". dans la mythologie, Zephyre est une divinité gréco-romaine incarnant le vent d'occident. Venant de la mer, il répand la fraîcheur sur les êtres et sur les plantes, et, de son souffle vivant, il ranime la nature. C'est Zéphyre qui recueillit Vénus dans une conque de perle, alors qu'elle venait de naître des flots, et la poussa vers l'île de Chypre (Aubert, 1910 :27 et 69).

— Perrein et al. (2012) utilisent le genre Neozephyrus page 188 : 

Étymologie : du grec neos, "nouveau" et de Zephyre, divinité gréco-romaine, du latin zephyrus, "vent d'ouest" emprunté au grec zephyros, même sens. Zephyrus est l'ancien nom de générique créé par le Suédois Dalman en 1816 pour quelques espèces de Théclas ayant onze nervures aux ailes supérieures et des queues rudimentaires aux ailes inférieures.  

— Arizzabalaga & al. (2013) :

Neozephyrus Zèfir, nom d’un vent, antigament representat per una papallona 


Discussion.

Trois noms de genre sont actuellement utilisés par les auteurs : Quercusia, Neozephyrus, et Favonius.

 Neozephyrus Sibatani & Ito, 1942 . Tenthredo, Kyoto 3(4) : 324. Le nom est donné par similitude des espèces avec celles du genre Zephyrus :

 — Zephyrus Dalman, 1816 . K. svenska VetenskAkad. Handl. (1b) 1816(1) : 62.  est un synonyme junior du genre Thecla.

 Favonius Sibatani & Ito, 1942;[ Tenthredo 3 (4): 327, TS: Dipsas orientalis Murray]

 Favonius vient du nom latin favonius, formé sur le verbe faveo "être favorable" et désignant le Zéphyr, vent d'ouest.

Zéphyr enlacé à Chloris dans La Naissance de Vénus de Boticelli.

                           

 

        Zéphyr du Palais de Peterhof, statue de Bonazza 1757

 


 3.  Nom d'espèce : Quercusia quercus (Linnaeus, 1758).

a) Description originale

Protonyme : Papilio quercus  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. Page 482.

 

— Description :

148. P[apilio] P[lebejus] alis subcaudatis supra caeruleis, subtus cinereis linea alba, puncto ani gemino fulvo

Habitat in Quercu.

b) références données par Linné  : 


—James Petiver, 1702-1706 Gazophylacii page 18 tab.11 f.9
Papilio minor fuscus, subtus striatus. The Hair-streak. This being brown both above and below, perhaps differ only in Sex from Mr. Ray's Purple-Streak Mus nostr. 319, which is purple above and much paler that this beneath.
— John Ray, 1710 Historia insectorum page 126  f.8
Papilio minor supina facie tota nigricante, pronam coeruleo viridi, cum linea in utrisque alis oblique transversa alba. 
— Eleazar Albin 1720  A natural history   t.52 f.a6 The Purple-hair-streak.
— Roesel 1746 Insecten Belustigung I pap. 2 t.9
— W. Wilkes 1747-1749 pap. 61 t.1 a1. The Purple Hairstreak

Comme Petiver nous y engage supra, nous consultons son Musei page 35 n°319 :

Papilio minor caerulescens, subtus striatus. I never saw this but with Mr Ray,♂ Jul.-11-1699 who was then pleased to give it me.

c) Localité-type et description :

Localité-type : Angleterre, désignée par Verity (1943). Cette désignation est contestée par  Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399, page 376.

 

— Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente en Europe, en Anatolie et dans le Caucase. Elle est signalée partout en France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Chênes.

Ces mêmes auteurs écrivent aussi  : "Fauna Europaea place la Thécla du Chêne dans le genre Favonius Sibatani & Ito, 1942. Hsu & Lin (1994) ont montré que si cette espèce était placée dans le genre Favonius, ce dernier devenait polyphylétique. En l’attente d’études complémentaires de biologie moléculaire, nous maintenons la Thécla du Chêne dans le genre Quercusia."

— Selon Wikipédia :

 "C'est un petit papillon qui se pose ailes fermées, c'est donc son verso de couleur grise, qu'il nous montre, avec aux postérieures une queue et à ce niveau un ocelle orange centré de noir. Neozephyrus quercus iberica est d'un gris argenté très clair avec une ligne blanche bordée de noir et des traces d'orange à l'angle inférieur des ailes postérieures. Le dessus des ailes est noir de suie, avec un reflet violacé ou pourpré. Ce reflet est largement étendu chez le mâle, plus restreint chez la femelle.

La chenille, petite et trapue, est rousse avec une bande dorsale brun grisé d'où partent des stries. Les flancs sont marqués d'une ligne blanche. Il est très discret. Les adultes restent sur les chênes et se nourriraient du miellat des pucerons sur les feuilles des arbres.Il vole en une génération, de fin juin à début octobre. Il hiverne à l'état d'œuf pondu à la base des bourgeons. Ses plantes hôtes sont des chênes (Quercus), dont le Chêne vert (Quercus ilex), Quercus robur, Quercus petraea, Quercus cerris, Quercus pubescens et pour Favonius quercus ibericus Quercus ilex et Quercus coccifera. Son aire de répartition comporte l'Afrique du Nord, toute l'Europe (excepté l'Écosse et le nord de la Scandinavie mais comprise le partie européenne de la Russie), la Turquie, l'Asie mineure, l'Azerbaïdjan, l'Arménie et l'ouest de l'Iran. Il est présent dans tous les départements de France métropolitaine. C'est un lépidoptère des bois de chênes."

 

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :


  • Bithys quercus interjecta Verity, 1919 Verity, R. 1919 Grypocera and Rhopalocera. The Entomologist's record and journal of variation, 31(3): 43-48. page 48 [http://www.biodiversitylibrary.org/page/30076329]

  • Favonius quercus (Linnaeus, 1758) 

  • Neozephyrus quercus interjecta (Verity, 1919) 

  • Neozephyrus quercus quercus (Linnaeus, 1758) 

  • Neozephyrus quercus (Linnaeus, 1758)

  • Papilio quercus Linnaeus, 1758

  • Quercusia quercus iberica (Staudinger, 1901)

  • Quercusia quercus interjecta (Verity, 1919)

  • Quercusia quercus quercus (Linnaeus, 1758)

  • Zephyrus iberica Staudinger, 1901

 

[Taxonomie] Verity, R. 1919. Seasonal polymorphism and races of European Grypocera and Rhopalocera. The Entomologist's record and journal of variation, 31(2): 26-31, page 27. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/30076308]

Sous-espèces :

LERAUT retient la présence de deux sous-espèces en France :

  •  quercus Linnaeus, 1758.
  • interjecta Verity, 1919. Localité-type : environs de Florence, Toscane, Italie.


c) Origine et signification du nom  quercus.

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

— Anton Spannert (1888), page 23 :

"quercus Eiche"

— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 54:

„Quercus die Eiche.“

— A. Maitland Emmet (1991) page 148 :

"quercus (gen. sing.) of the oak genus : the correct foodplant.    

 — August Janssen (1980) page 42 :

quercus = Eiche

— Doux et Gibeaux (2007) page 168  :

        "genitif du mot latin Quercus, "chêne""

— Perrein et al. (2012) page 187:

Étymologie : du latin quercus, "chêne", "du chêne" pour Linné.

— Arizzabalaga & al. (2013) :

Neozephyrus quercus Per les plantes nutrícies, arbres del gènere Quercus 

Discussion : 

        Un tel nom ne suscite guère de discussion : quercus est le génitif du latin quercus,-us "le chêne" et se traduit donc par "du chêne". Dans sa publication originale, Linné écrit Quercus avec une majuscule, ce qui peut laisser penser qu'il désigne le genre Quercus qu'il a lui-même créé en 1753 : il ne précise donc pas une plante-hôte précise, une espèce particulière, ni dans son nom spécifique, ni dans sa description Habitat in Quercu (quercus à l'ablatif, cas indiquant le lieu d'origine). 

Dans son Systema Naturae de 1758, les Papillons de jour sont répartis en six Phalanges, Equites, Heliconii, Danaii, Nymphales, Plebeji, et Barbari. Ce papillon est décrit parmi les Plebeji rurales ou "Plébéiens ruraux", les "ploucs" (ce mot vient des Plou- bretons, radical débutant le nom des paroisses (Plougastel) noms de village lui-même issu de plebs, plebis). Cette demi-phalange — il existe aussi les Plebeji urbicolae, citadins— renferme les plus petites espèces aux chenilles-cloportes et aux ailes portant des taches sombres. 

Les noms attribués aux espèces sont déterminés par le titre de leur phalange d'appartenance (nom de chevalier pour les Equites, nom de Nymphe pour les Nymphales, nom d'une Danaïde pour les Danai) mais 25 d'entre eux font exception et portent le nom de leur plante nourricière. 

Aucun Equites, 2 Heliconii (ricini et psidii), 11 Danai (anacardii, crataegi, brassicae, rapae, napi, sinapis, cardamines, sennae, rhamni, cassiae, sophorae), 4 Nymphales (cardui, populi, urticae,  vanillae) et 8 Plebeji ( betulae, pruni, quercus, rubi, caricae, virgaureae, bixae, malvae). Tous ces noms portent, dans le Systema de Linné, une majuscule.

Son Papilio Quercus appartient donc aux 8 Plebeji (dont 6 P. rurales) qui est désigné ainsi. Trois de nos Theclinae y figurent, Quercus, Pruni et Betulae

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

 

 

1. "Le Porte-queue bleu à une bande blanche" Geoffroy, 1762.

 Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 58

 

Papilio supra coeruleus subtus fuscus, linea undulata transversa albicante, alis secundariis infra macula duplici fulva, & in imo caudatis.

Geoffroy donne aussi la référence suivante : Réaumur ins. I page 455.

 

2.  "Le Porte-queue bleu à une bande blanche", Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 154 n°71 planche XXXV   dessinée par  J.J Ernst et gravée par J.J Juillet.  

 

 3. "Le Polyommate du Chêne" Latreille,

Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle tome 27 page 485 .  



4. "Le Polyommate du Chêne", Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 651 n°117.        .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

5. "Le Polyommate du Chêne", Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, Catalogue méthodique page 190 et  planche 9secund figure 1 (le mâle) peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

                         

 

        

 

 

13948

 

13947

 

   6. Le Polyommate du Chêne, Duponchel, 1849. La chenille.

 — DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles , de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849, page 80. 

Planche VIII fig. 30 © BHL

 

           

        

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "La Thécla du Chêne" et écartait "Le Porte-Queue bleu à une bande blanche" de Geoffroy.

 

 G. Luquet donne à ses 18 Théclines (Theclinae)de France soit le nom de Thécla soit celui de Faux-Cuivrés en associant à ce qualificatif de groupe le nom de la plante-hôte : il propose ainsi une série de onze créations construits sur la structure Nom de groupe (Thécla) + plante-hôte. 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Zephyrus quercus   puis citent dans leur texte page 96  le nom vernaculaire de "Polyommate du Chêne".

 

— Doux & Gibeaux 2007 : " La Thécla du Chêne".

— Perrein et al. 2012 : "Thécla du Chêne ".

— Wikipédia : "Thécla du chêne".

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  • "Purple Hairstreak" en anglais
  • "Blauer Eichen-Zipfelfalter" en allemand
  • "Morada" en catalan :Morades Pel color blau fosc          
  • "Nazarena" en espagnol
  • "Ikeflinter" en frison
  • "Ąžuolinis zefyras" en lituanien
  • "Ostrôžkár dubový" en slovaque
  • "Зефир дубовый" en russe
  • "Ostruháček dubový" en tchèque
  • "Tölgy-boglárka" en hongrois
  • "Hrastov repkar" en serbe
  • "Blåhale" en danois
  • "Eikenpage" en néerlandais
  • "Tamminopsasiipi" en finnois
  • "Tecla della quercia" en italien
  • "Eikestjertvinge" en norvégien
  • "Eksnabbvinge" en suédois
  • "Violett-siilaktiib" en estonien 
  • "Ozolu zefīrs" en letton.
  • "Pazik dębowiec" en polonais 
  • "Mormeşe" en turc.

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "dealain-dè roinne stiallach corcarach" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Brithribbin porffor" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Les noms vernaculaires en anglais selon M. Salmon (2000).

     Selon UK Butterflies: 

"The Purple Hairstreak" est le porte-queue le plus commun des Îles Britanniques, et peut être trouvé dans des forêts de chênes dans le sud de la Grande-Bretagne, et plus localement ailleurs. Il est souvent difficile à localiser, en raison de son habitude de voler dans la canopée des arbres, où il se nourrit de miellat. Cependant, les adultes sont parfois observés en train de se chauffer à des niveaux inférieurs, sur divers petits arbres, des arbustes et des fougères. Ce papillon se trouve dans le sud de l'Angleterre et du Pays de Galles, avec des colonies dispersées plus au nord. On le trouve aussi dans certaines parties de l'Irlande, principalement entre Wicklow et du Sud Kerry. Cette espèce ne se trouve pas dans l'île de Man.

  • "Mr Ray's purple Streak" : Petiver, 1702.
  • "Mr Ray's blue Hairstreak",  male : Petiver, 1717.
  • ""our"blue Hairstreak", female : Petiver, 1717
  • The Purple Hairstreak of hair-streak : Albin, 1720 ; Wilkes, 1741 ; Harris, 1766 ; Jremyn, 1824 ; et la plupart des auteurs suivants.

 

 


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : flavonius

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : quercusia quercus

— UK Butterflies : Flavonius quercus

— lepiforum : quercusia quercus

— jardinsauvage : Neozephyrus quercus

 

 Bibliographie commune à toutes les Zoonymies :  Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 19:38

Zoonymie (étude du nom) du papillon l'Azuré de la luzerne Leptotes pirithous.

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

Leptotes Scudder, 1876. Du grec λεπτός, leptós signifiant "délicat, mince".   Dans sa description originale, Scudder qualifie les ailes de "very delicate", les antennes de "exceedingly slender", (extrêmement minces) les palpes et les pattes de "slender". Il s'agit réellement de l'aspect morphologique remarquable de cette espèce, qui a incité Scudder à traduire "slender" par leptos. Parmi les autres noms de genre de lépidoptères de Scudder, Leptotes forme  une série rimée avec Phaedrotes  et Philotes

 pirithous, Linnaeus, 1767. Selon la mythologie, Pirithous fils d'Ixion, roi des Lapithes est l'ami de Thesée, avec qui selon  Hyginus il participa à l'expédition des Argonautes. En 1758, Linné avait donné à ses Barbari (espèces exotiques) des noms d'argonautes ; et parmi ceux-ci figurait Pinthous, version fautive de Pirithous, les lettres -ir- passant facilement pour un-n-. Mais dans son Systema Naturae de 1767, la sixième Phalange des Barbari disparaît ; les espèces qui la composaient sont supprimées, ou bien sont replacées dans d'autres phalanges (voir P. idas). Pinthous se retrouve dans celle des Plebejus, sous la forme rectifiée de pirithous. Mais lorsqu'en 1790 Gmelin publia la 13ème édition du Systema Naturae, il changea le nom du papilio pirithous pour celui de papilio Barbarus, avec le même numéro 235 et la même description. L'espèce linnéenne fut comme escamotée, et son nom ne fut plus utilisé juqu'à la seconde moitié du XXe siècle.  Auparavant, le nom utilisé était Tarucus (ou Lycaena, ou Cupido, ou Syntarucus) telicanus.

— synonyme papilio telicanus Lang, 1789 : cette espèce a été décrite par Heinrich Gottlob Lang, diamantaire d'Augsburg, mécène de Jacob Hübner, et possesseur d'une collection de papillon dont il publié le Catalogue en 1782 puis en 1789. Le nom telicanus viendrait du nom latin du fleuve Telis dont l'embouchure, si on l'identifie au Têt, se trouve à Canet-en-Roussillon. Lang signale effectivement que son spécimen provenait du sud de la France.

— Les noms vernaculaires furent "Le Polyommate telicanus" (Latreille, 1819), puis, en 1986, "L'Azuré de la Luzerne" créé par Gérard Luquet. "Azuré", commun à 62 des 73 Polyommatinae français, souligne la couleur bleu-azur des mâles (bleu-violet pour L. pirithous), alors que la "Luzerne"  est le Genre d'une des nombreuses Fabacées dont se nourrit la chenille, Medicago sativa. En 2008, Leraut a employé le nom "L'Azuré de Lang". Les anglo-saxons parlent du "Lang's Short-tailed Blue" .


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycénides ou Lycènes.

 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus :

  • Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : [Thiéclines : Théclas ou Thècles et Faux-Cuivrés].
  • Sous-famille des Lycaeninae [Leach, 1815] : [Lycénines : Cuivrés].
  • Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827 : [Polyommatines : Azurés, Argus et Sablés].

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.

  Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

Cette sous-famille contient, en France, 18 genres :

  •  Leptotes Scudder, 1876
  • Lampides Hübner, [1819]  
  • Cacyreus Butler, 1897
  • Cupido Schrank, 1801
  • Celastrina Tutt, 1906
  • Maculinea Eecke, 1915 
  • Pseudophilotes Beuret, 1958
  • Scolitantides Hübner, [1819]
  • Iolana Bethune-Baker, 1914
  • Glaucopsyche Scudder, 1872
  • Plebejus Kluk, 1780 
  • Aricia [Reichenbach], 1817
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

    

2. Nom de genre : Leptotes, Scudder, 1870.

 

a) Description originale :

Leptotes  Samuel Hubbard Scudder 1876 "Synonymic list of the butterflies of North America, North of Mexico". Part.2, Rurales.   Bulletin of the Buffalo Society of Natural Science, Chicago. 3  page 124

 

— Description : je surligne en gras les indices concernant le nom Leptotes :

A group of very delicate winged, tropical butterflies, whose wings are completely covered with markings ; allied to the tailed Lampides. The antennae are exceedingly slender, but have a large, elongated, subcylindrical club, long and slender palpi with terminal joint longer than in our other genera, the fore wings proportionally long, though not to so great an extent as in Brephydium. The cell of the fore wings is more than half as long as the wing ; first superior subcostal nervule arising somewhat beyond the middle of the wing. Legs very slender and considerably shorter than usual ; fore and middle tibiae of equal lenght and four-fifths as longs as the hind tibiae.

 

  Traduction : Un groupe de papillons tropicaux aux ailes très délicates, dont les ailes sont complètement couvert par des marques ; alliée aux Lampides qui portent une queue. Les antennes sont extrêmement minces, mais ont une grande extrémité  allongée et sub-cylindrique , et des  palpes longs et minces avec un article terminal plus long que dans nos autres genres, les ailes antérieures proportionnellement longues, mais pas dans  une si grande mesure que chez Brephydium. La cellule des ailes antérieures est supérieure à la moitié de l'aile; la première nervure  sous-costale supérieure dépassant peu le milieu de l'aile. Pattes très minces et considérablement plus courtes que d'habitude; tibias antérieurs et médians de longueur égale, et atteignant les quatre cinquièmes de la longueur des  tibias postérieurs.

 — Type spécifique: désigné par Scudder 1876 :  Lycaena theonus Lucas 1857 in  Sagra, Hist. fis. pol. nat. Cuba : 262, pl.16, figs 8-8b

 

b) caractéristiques. Eliot, 1973, Bull. Br. Mus. nat. Hist. (Ent.) 28 (6) : 446;

  • Ailes antérieures à 11 veines et 12 espaces libres.
  • Ailes postérieures caudées.
  • Androconies « battledore » (en raquette) de forme ordinaire.
  • Yeux et paples velus
  • Genitalia cf.
  • Extension  holotropicale et à la limite de la région holartique.

 

 

 c) Synonymie (Funet).

—  Syntarucus Butler, [1901]; Proc. zool. Soc. Lond. 1900 (4) : 929, TS: Papilio telicanus Lang

= ; Vane-Wright & de Jong, 2003, Zool. Verh. Leiden 343: 155;

Origine du nom : Emmet, 1991 :

sun, with, allied to ; the genus Tarucus Moore, the blue pierrots", a mainly Indo-Malaysian genus of the lycaenidae : signifying affinity.

Traduction : [du grec] sun, "avec, réuni avec". Le genre Tarucus Moore, les "Blues Pierrots", un  genre principalement Indo-malaisien de Lycaenidae. Témoignant de l'affinité.

Syntarucoides Kaye, 1904; Trans. ent. Soc. Lond. 1904 (2) : 190, TS: Papilio cassius Cramer

Langia Tutt, 1906; (preocc. Moore, 1872). (de Heinrich Gottlob Lang).

 

Origine et signification du nom Leptotes .

 

 —  A.M. Emmet (1991) : non traité.

— Hans A. Hürter (1998) : non traité.

— Perrein & al. (2012) page 216 :

"Étymologie : du grec leptotês, "minceur, finesse".

 — Arrizabalaga & al. 2013 :   

" Del grec: prim "

 

 

Discussion.

L'explication la plus simple de ce nom créé par Scudder est de faire appel au  grec ancien    λεπτός, leptós (« mince, ténu, délicat »).  Dans sa description originale, Scudder qualifie les ailes de "very delicate", les antennes de "exceedingly slender", (extrêmement minces) les palpes et les pattes de "slender". Il s'agit réellement de l'aspect morphologique remarquable de cette espèce et il est parfaitement crédible que Scudder ait traduit "slender" par leptos.

Le Wiktionnaire cite 88 termes de botanique ou de science utilisant le composé lepto- dans ce sens de "mince". En Botanique, John Lindley a nommé en 1833 Leptotes un genre d'Orchidées Epidendroideae, en raison pense-t-on de l'aspect délicat de ces plantes.

Les autres noms de genre de lépidoptères de Scudder donnent une idée de son style : Speyeriaen  1872, puis en 1876 : Callypsyche, Calycopis, Eupsyche, Hyporautis, Brephidium, Leptotes, Phaedrotes, Philotes, Tharsalea, Chalceria, Gaeides, Epidemia

Lors de mon analyse du nom Philotes, j'avais remarqué la série rimée Leptotes/Phaedrotes/Philotes. Il est possible qu'elle explique partiellement que Scudder ait ajouté ce suffixe -tes qui relève, sinon, de l'arbitraire. On notera aussi que cette espèce est rapprochée par l'auteur du genre Lampides (par la présence d'une queue) ce qui justifie aussi un effet de rime en -es.

Il reste à remarquer que le nom Leptote trouve une autre utilisation dans l'étude stylistique et esthétique des hymnes hellénistiques, où on oppose les leptotes et les semnotes : les premiers relève d'un style subtile et de finesse, alors que les seconds témoignent d'un style grand et majestueux. Ainsi, É. Prioux annonçait la parution en 2007 d'un article consacré à «Semnotes et leptotes, idéalisme et réalisme : des notions au service de l’histoire des styles».

Et enfin à indiquer qu'un auteur a fini par donner à un genre de papillons le nom de Semniotes : il s'agit de Diakonoff en 1973 pour des Tortricidae.

 

 3.  Nom d'espèce : Leptotes pirithous (Linnaeus, 1767).

 

a) Description originale

  Papilio pirithous  Linnaeus, C. 1767. Systema naturæ, Tom. I. Pars II. Editio duodecima reformata. Holmiæ. (Salvius). 533-1327, page 790

— Description :

235 P[apilio] P[lebejus] alis ecaudatis caerulescentibus ; subtus undique fusco maculatis : ocellis posticis duobus

   — habitat Algiriae. Brünniche*.

Minor Algiolo Alae fusco-caerulescentes ; subtus undique punctis fuscis fasciatis ; ad anum subtus ocelli duo caerulei.

        * Brünniche est mentionné par Linné pour d'autres espèces algériennes comme  n°269 P.P Oileus ou le n° 233 P.P. Philiasus. Morten Thrane Brunnich (30 Septembre 1737 - 19 septembre 1827) était un zoologiste danois et minéralogiste né à Copenhague, qui a contribué par ses observations d'insectes à l' Atlas d'Erik Pontoppidan (1763-1781). Après avoir été chargé de la collection d'histoire naturelle de Christian Fleischer, il s'est intéressé à l'ornithologie, et  en 1764 il a publié Ornithologia Borealis, qui comprenait les détails de nombreux oiseaux scandinaves, dont certains étaient décrit pour la première fois. Brunnich correspondait avec de nombreux naturalistes étrangers, y compris Linné, Peter Simon Pallas et Thomas Pennant. Il a publié son Entomologia en 1764. Il a ensuite entrepris une longue tournée de l'Europe, en étudiant les poissons de la mer Méditerranée : il publia son  Ichthyologia massiliensis sur le sujet en 1768. A son retour Brunnich a pris le poste de maître de conférences en histoire naturelle et de l'économie à l'Université de Copenhague. dans cette ville, il a créé un musée d'histoire naturelle et a écrit un manuel pour ses étudiants, le Zoologiae fundamenta. Le Guillemot de Brünnich est nommé d'après lui.

c)   Localité-type et description.

—Localité-type : "in Algiriae" :  Algérie

— Selon Dupont et al. 2013, cette espèce migratrice a une répartition sub-tropicale.

— Selon Wikipédia :

C'est un petit papillon de couleur violine tirant sur le bleu ardoisé chez le mâle, tirant sur le marron chez la femelle et possédant une queue en n2. Le revers est beige foncé zébré de lignes blanches et orné à l'aile postérieure de taches marginales orange centrées de noir à l'angle anal. Le dessin zébré des ailes de l'Azuré de la luzerne peut le faire confondre avec Lampides boeticus et Cacyreus marshalli.  Il vole en plusieurs générations, de février à octobre. C'est un migrateur. Ses plantes hôtes sont de très nombreuses Fabacées et aussi entre autres des Indigofera,  Vigna, Melilotus Crataegus, Quercus suber, Plumbago capensis, Medicago sativa, Trifolium alexandrinum, Arachis hypogaea,  Lythrum, des Ulex, Calluna dont Calluna vulgaris, Lythrum salicaria, Onobrychis viciifolia, Melilotus alba.

Il est présent dans toute l'Afrique, et à Madagascar, dans la partie sud de l'Espagne, de la France, en Italie, dans les il,es et sur les côtes méditerranéennes, en Asie Mineure et dans l'Himalaya. En Europe il est migrateur sur le reste de l'Espagne, de l'Italie, les 2/3 sud-est de la France, en Suisse, dans le sud de l'Allemagne, et dans tous les Balkans. En France métropolitaine il serait présent dans les départements qui bordent la Méditerranée et en Corse et migrateur dans les 2/3 sud du pays. Son habitat est varié friches, cultures, jardins d'agrément.

 

                              Kleiner Wanderbläuling (Leptotes pirithous), Männchen

                                         alt=Description de cette image, également commentée ci-après

 

d) Synonymes.

  • Papilio pirithous Linnaeus, 1767
  • Papilio telicanus Lang, 1789 : Le papilio telicanus a été décrit en 1789 par Heinrich Gottlob Lang[s] dans Verzeichniss seiner Schmetterlinge in Gegenden um Augsburg  Kletts, page 47-48 n° 387-389
  • Syntarucus pirithous (Linnaeus, 1767)
  • Syntarucus telicanus (Lang, 1789) Lang, H. G. 1789. Verzeichniss seiner Schmetterlinge in den Gegenden um Augsburg gesammelt : und nach dem Wiener systematischen Verzeichniss eingetheilt, mit den Linneischen, auch deutschen und französischen Namen, und Anführung derjenigen Werke, worinn sie mit Farben abgebildet sind. Augsburg. 226 pp. page 47.

 

e) Origine et histoire du nom pirithous. 

        Le nom a été peu étudié car il n'est employé que depuis 1947 ; auparavant, le nom utilisé était Tarucus (ou Lycaena, ou Cupido, ou Syntarucus) telicanus.

 

— Emmet (1991) page 149 :

"Pirithoüs, son of Ixion, King of Lapathae in Thessaly and bosom friend of theseus."

 

— Hans A. Hürter (1998) page 314-316.

 Hürter ne donne pas ses conclusions, mais fait une recension des ouvrages mythologiques allemands (Rose, Roscher, Pauly) concernant Pirithoos, fils d'Ixion, roi des Lapithes, père de Polypoites et ami de Thésée

— Perrein & al (2012) page 216 :

"Étymologie : de Pirithoüs, fils de Jupiter ou d'Ixion, roi des Lapithes en Thessalie, ami intime de Thésée."

— Arrizabalaga & al. 2013 :

 "Pirítous, fill d’Àrtemis i Ixió "

 

 

 

Discussion sur le nom pirithous.

On peut commencer par consulter l'encyclopédie Wikipédia :

"Dans la mythologie grecque, Pirithoos ou Pirithoüs (en grec ancien Πειρίθοος / PeiríthoosΠερίθοος / Períthoos ou Πειρίθους / Peiríthous), fils de Zeus selon Homère Iliade, chant XIV, 320 ou d'Ixion selon d'autres auteurs et de Dia, est roi des Lapithes. Il tente d'envahir l'Attique mais est repoussé par Thésée. Une franche amitié se noue ensuite entre les deux héros. Lors de son mariage avec Hippodamie, les centaures ivres, menés par Eurytion, enlèvent et abusent de la jeune épousée. Pirithoos leur fait la guerre, assisté par Thésée, et les vainc. L'épisode est conté par le prétendant Antinoos, comme illustration des méfaits du vin, dans l’Odyssée XXI, 195-305. On en trouve une autre version dans les Métamorphoses d'Ovide XII, 210 et suiv..

À la mort d'Hippodamie, Thésée enlève Hélène de Sparte avec l'aide de Pirithoos. Ce dernier quant à lui projette d'enlever Perséphone elle-même, épouse d'Hadès. Les deux amis descendent aux Enfers mais sont capturés par Hadès et entravés par un rocher. Héraclès parvient ensuite à délivrer Thésée, mais échoue à aider Pirithoos, qui reste à jamais scellé à la pierre."

fils d'ixion, roi des Lapithes et ami de Thesée

Puis, il faut rappeler que Pirithous est mentionné par Virgile dans l' Éneide VI, 390 : car on connaît l'importance de cet auteur pour les naturalistes de la fin du XVIIIe et notamment pour Linné : Nec uero Alciden me sum laetatus euntem accepisse lacu, nec Thesea Pirithoumque, dis quamquam geniti atque inuicti uiribus essent. 

Mais il me paraît beaucoup plus important de constater que  Pirithous appartient à la liste des Argonautes  telle qu'elle est donnée par Hyginus dans ses Fabulae chapitre XIV . (Cela est mentionné au XVIIIe dans l' Abrégé de la mythologie universelle: ou, Dictionnaire de la fable de Fr. J. M. Noël p.76). 

Theseus Aegei et Aethrae Pitthei filiae filius, a Troezene; alii aiunt ab Athenis. 
    Pirithous Ixionis filius, frater Centaurorum, Thessalus.  

C'est bien de Pirithous fils d'Ixion qu'il s'agit, l'ami de Thésée qui fait aussi partie de l'équipage.

En 1758, Linné avait donné à ses Barbari (espèces exotiques orientales) des noms d'argonautes ; et parmi ceux-ci figurait Pinthous, version fautive de Pirithous, les lettres -ir- passant facilement pour un-n-. Mais dans son Systema Naturae de 1767, la sixième Phalange des Barbari disparaît ; les espèces qui la composaient sont supprimées, ou bien sont placées, comme Idas, dans la cinquième Phalange. C'est aussi dans cette Phalange des Plebejus que nous retrouvons Pinthous, sous la forme rectifiée de pirithous. Alors que dans le cas d'idas, l'ICZN avait été obligé de prononcer l'invalidation solennelle en séance plénière de "papilio idas Linnaeus 1758" au profit de "papilio idas Linnaeus, 1761", la coquille initiale a permis d'admettre la validité de papilio pirithous Linnaeus,1767 sans supprimer la validité du nom pinthous : ce nom sert à designer Moschoneura pinthous Linnaeus, 1758, une Piéride sud-américaine.

De 1788 à 1793, Gmelin publia la 13ème édition du Systema Naturae. Son Volume I est consacré aux Animaux, et les parties 4 et 5 de ce livre, parues en 1790, aux Insectes : mais à la page 2352 il change le nom du papilio pirithous au "profit" de celui de papilio Barbarus, avec le même numéro 235 et la même description  P[apilio] [Plebejus] alis ecaudatis caerulescentibus ; subtus undique fusco maculatis : ocellis posticis duobus  — Habitat Algiriae.  Minor Algiolo.

Richard Irwin Vane-Wright suggère que Gmelin avait voulu préserver le nom du papilio pirithous d'"Amérique boréale" décrit par Fabricius 1775 : Fabricius, J. C. 1775. Systema entomologiae, page 483 n°179.

  En 1826, Brongniart & al. décrivent un Papilio Pirithous aux ailes noires et venant de Cuba. En 1836, Boisduval et Guenée décrive un Papilio Pirithous Roger, aux ailes noires : cela prouverait que le pirithous de Linné n'est plus connu de naturalistes pourtant chevronnés.

En 1890, W.F. Kirby, dans son article Linnean Butterflies, le mentionne en écrivant :

 253 Papilio pirithous. (Polyommatus) Not improbably the ♂ of P. philiasus n°251. It is papilio barbarus Gmel S.N  p. 2352. (See Tr. Ent. Soc  Lond. 1869 p. 360) and it is fully described by Godart as Polyommatus pirithous,  Ent. meth. IX. p. 682.

 



 

.

 

Le nom synonyme telicanus Lang, 1789.

 

 — Spannert (1888) page 21 :

"der Telier, die alten Telier wohnten am Flusse Telis, jetzt ruscino im französischen departement der Ost-Pyrenäen ; fliegt dort, wie überhaupt in Südeuropa, auch in Nordafrika und in Kleinasien"

— Spuler (1903-1908) page 59 :

"Bewohner von Telis, einer südfranz. Landschaft am gleichnam. Fluß, jetzt Ruscino ; oder von telos einer Sporadeninsel ?"

— Hans A. Hürter (1998) page 316-317 :

Deutung : Wenngleich das Vorkommen von S. pirithous L. 1767, den Lang 22 Jahre später, 1789, telicanus (Synonym) nannte, bis Kleinasien reicht, so hat ihn Lang wohl kaum nach der vergleichsweise kleinen, unbedeutenden Insel bei Rhodos benannt, sondern sicherlich nach der südfranzöchsischen landschaft um den Têt am Fuße der Ostpyrenäen.

Das adjektiv (Eigenschaftswort) canus -grau, alt war bei der Namensbildung sicher nicht beteiligt.

 Traduction : "Interprétation: Ce fut 22 ans après la création du pirithous Linné, 1767 que Lang nomma son telicanus (synonyme), et bien qu'elle s'observe principalement en Asie Mineure, elle ne reçut pas ce nom de celui d'une petite île insignifiante près de Rhodes, mais certainement de celui d'un site du sud de la France  aux environs  de la Têt au pied des Pyrénées-Orientales.

L'adjectif (adjectif) canus -gris, n'intervient certainement  pas dans cette dénomination." 

 Discussion sur telicanus.

a) L'auteur : Heinrich Gottlob Lang

 

Les éléments biographiques viennent de la publication de Friedrich Seidler  Berichte des Naturwissenschaftlichen Vereins für Schwaben Vol. 110, 2006 :

 

Heinrich Gottlob Lang (1739-1809) est un diamantaire (Steinschneider) et orfèvre né et formé à Dresde et établi à Augsbourg, ville libre impériale où vivait aussi Jacob Hübner (1761-1826). Il a réuni une collection d'histoire naturelle, minéralogique et entomologique. Il n'eut pas le temps de publier la description de ses 1800 coléoptères, mais publia une première fois celle de sa collection de lépidoptères en 1782. Ce premier travail de 60 pages comporte 484 espèces récoltées aux environs d'Augsbourg. En 1789, il dédicaça à l'évêque de Constance Maximilien Christopher  son catalogue de 230 pages riche de 500 espèces.  Catalogue de Lépidoptères de sa collection, presque tous ramassés dans les environs d'Augsburg, et d'après le Catalogue systématique Viennois [Wiener Verzeichniss], avec les noms linnéens, allemands et français...avec 3 planches, in-8°.  On remarque dans ce titre la référence au Wiener Verzeichniss de Denis et Schiffermüller, ce dernier étant devenu un ami d'Hübner qui en observa la collection. On remarque aussi la mention des noms en français, laissant supposer l'influence de l'Histoire des insectes de Geoffroy. Cet auteur n'étant pas cité ici, c'est sans-doute par le biais du Wiener Verzeichniss (où Geoffroy est très présent) que ces noms sont cités.

 Les liens avec Hübner sont authentifiés par les références qu'en fait ce dernier naturaliste dans son  Beiträgen zur Geschichte der Schmetterlinge  : " de la collection de Mr Lang" ou bien "décrtit par Lang sous..." . Pourtant, le nom de Lang n'est pas cité dans la liste des contributeurs de la Sammlung europäischer Schmetterlinge.  En 1977, Fisher écrivait que Lang était le plus fervent admirateur d'Hübner et un mécène important, car il possédait "une magnifique collection de minéraux, beaucoup d'oiseaux empaillés et même trois grandes boîtes sur le mur avec sa collection de papillons. Lang pouvait trouver seuls les noms de ses papillons, parce qu'il avait accès à la bibliothèque  son étonnamment complète du  Chevalier de Cobres". Le banquier Joseph Paul  de Cobres, (1737 à Venise - 1825) avait une grande collection d'histoire naturelle et une bibliothèque scientifique importante à Augsbourg. Le catalogue de cette bibliothèque, spécialement imprimé en 1782, fait état de plusieurs milliers de périodiques et de livres avec notamment, concernant les papillons,  les ouvrages de  Denis & Schiffermüller, Esper, Merian, Rösel Rosenhof, et Kleemann. Un rapport de 1855 signale encore, après une vente partielle, 6500 livres.

Lang est l'auteur aujourd'hui d'une seule espèce, Melitaea diamina (Lang, 1789), la Mélitée noirâtre .

b) le nom telicanus.

Outre la graphie de son nom, semblable dans le nom vernaculaire allemand que dans le nom scientifique Papilio Telicanus, Tagfalter Telicanus,  Lang ne fournit qu'un seul indice : il écrit   Aus dem südlichen Frankreich." Du sud de la France". Cet indice est à peu près suffisant pour que, face aux hypothèses formulées par Hans Hürter, celle d'une référence au Telis flumen de Mela soit retenue. Pomponius Mela, le plus ancien géographe romain, né à Algésiras, a décrit dans sa Description de la Terre, II,5, le fleuve Telis, petit fleuve voisin du Tichis (tech) sur le territoire des Sordones, non loin de Ruscino (Strabon, Ptolémée). La cité latine de Ruscino fut le chef-lieu des Sordes et correspond actuellement à Château-Roussillon, près de Perpignan. Ce petit fleuve des Pyrénées-Orientales  pourrait être la Têt, fleuve de 110 km qui traverse d'ouest en est le département des Pyrénées-orientales, arrose Perpignan et  a son embouchure dans la Méditérranée à Canet-du-Roussillon.

Lang n'indique pas s'il a reçu ce spécimen d'un correspondant, ou s'il l'a capturé lors d'un séjour en France ; et il ne précise pas non plus si le lieu de la capture dans le Midi correspondait au Roussillon. L'explication est peut-être autre. Il a décrit cette espèce après avoir décrit le papilio boeticus, et il écrit : er ist kleiner, als der boeticus , "il est plus petit, que le boeticus". S'il a considéré, comme on le fait couramment, que -boeticus désigne le fleuve Bétique , le Guadalquivir d'Espagne, il a peut-être cherché un nom de fleuve aus dem südlichen Frankreich dans les descriptions de l'Antiquité et aurait trouvé ce Flumen Telis. Mais comment expliquer le passage de Telis à Telicanus ? Pourquoi n'avons-nous pas la forme Teliscanus ? La finale -canus est-elle à rapprocher de la forme indo-européenne -can "montagne" que l'on retrouve dans les noms des communes du Canigou et de Canet-du-Rousillon, à l'embouchure de la Têt ?

 

Jacob Hübner représenta le telicanus de Lang dans Sammlung europäischer Schmetterlinge Planche 74 n°371-372 (mâle)  et Planche 108 n°553-554 (femelle).


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Hübner en donne la description page 56 n° 45  sous le nom de Silberäugigerfalter (papillon  ocellé et argenté) Papilio Telicanus avec la mention : Synonyme : Papilio telicanus Lang's.

 


             II. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 


1. Polyommate telicanus Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 655 n° 128.

 

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.


2. Polyommate Pirithoüs Latreille et Godart, 1819

 Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 682 n° 206

 Les auteurs décrivent, en même temps que le Polyommate Telicanus, le Polyommate Pyrithoüs  avec la référence correcte de Linné 1767 n°235 et la mention, qui concerne leur spécimen de collection, "De la Barbarie, par Mr le Pr. Desfontaines".

 

 

 

3. Polyommate Telicanus , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1822 tome 2 page 172 planche V Diurnes XXII fig. 3-4 ,  peinte par Dumenil et gravée par Perrot fils.

        n222_w354


        Dessins de papillons - polyommate telicanus male

          img/dessins papillon diurnes/polyommate telicanus male (dessous).jpg

 

        Le nom Polyommate Telicanus est utilisé en 1833 dans le compte-rendu de l'Expédition de Morée (Péloponnèse).

 

 

4. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet crée comme nom principal pour Syntarucus pirithous "L'Azuré de la Luzerne", mais réfute "l'Argus courte-queue" cité par Rappaz et "le Petit Argus porte-queue"

        Parmi les 73 Polymmatinae ou Polyommatines français nommés par Luquet, on compte outre le Collier-de-Corail, 62 Azurés, 7 Argus, et 14 Sablés, tous construits sur la structure habituelle à cet auteur, Nom de groupe + Plante-hôte ou Nom de groupe + adjectif géographique ou descriptif. Ainsi, il existe plus de 40 "Azuré + Plante-hôte".

 Le terme "Azuré"  souligne la couleur bleu-azur des mâles (bleu-violet pour L. pirithous), alors que la "Luzerne"  est le Genre d'une des nombreuses Fabacées dont se nourrit la chenille, Medicago sativa

Medicago signifie “de la région de Médie”, et sativus du latin signifiant “semé, cultivé”.

 

Quand à "luzerne", son étymologie vient du provençal moderne luzerno, ver luisant, du latin lucerna, lampe, parce que les graines de luzerne sont brillantes.  

Le genre Medicago (les luzernes) regroupe de nombreuses espèces de plantes proches des trèfles, appartenant comme eux à la famille des Fabacées (ou Légumineuses). Ce sont des plantes annuelles ou vivaces, le plus souvent herbacées, à feuilles trifoliolées, dont plusieurs espèces sont cultivées comme plantes fourragères. La plus connue est la luzerne cultivée (Medicago sativa), mais on trouve, notamment en région méditerranéenne, beaucoup d'autres luzernes.

        alt=Description de cette image, également commentée ci-après

 

5. L'Azuré de Lang, Leraut, 2008.

Tom Tolman & Richard Lewington , trad. Leraut (2008) : "l'Azuré de Lang".

Mais ce nom est antérieur à cette publication puisqu'il est mentionné dans un numéro de 2001 de la revue Insectes de l'OPIE .

 

 

6. Noms vernaculaires contemporains :

        Charles Oberthür utilise le terme de Lycaena telicanus dans ses Études de Lépidoptèrologie Comparée X (1915) page 375 sans faire appel à un nom vernaculaire.

— Luquet in Doux & Gibeaux 2007 : non décrit.

— Lafranchis, 2000 : "L'Azuré de la luzerne" .

— Perrein & al., 2012 : "Azuré de la Luzerne".

 — Tom Tolman & Richard Lewington , trad. Leraut (2008) : "l'Azuré de Lang".

— Wikipédia : " Azuré de la luzerne ou Azuré de Lang".

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  • Lang's Short-tailed Blue en anglais* : le Bleu à queue courte de Lang.
  • Kleiner Wanderbläuling en allemand : 
  • Klein tijgerblauwtje en néerlandais Petit Bleu migrateur
  • Gris Estriada en espagnol : le Bleu strié.
  • Blaveta estriada en catalan : le Bleu strié 
  • Modráčik južný
  • Modrásek tažný
  • Kratkorepi selac
  • Trópusi boglárka
  • Mavi Zebra 
  • Modrogończyk wędrowiec
  • Piritoo en italien
  • Голубянка пирифой en russe

        *En Angleterre, le seul spécimen de cette espèce était un mâle capturé sur le bord d'un champ de trèfle  à Bloxworth dans le Dorset, le 13 Juin 1938. Cette espèce est connue pour migrer et ce spécimen  serait arrivé lors d'un afflux général  d'espèces migrantes sur la  côte sud de l'Angleterre. (UK Butterflies)

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " Glesyn cynffon fer Lang" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

        


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :   leptotes

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : leptotes pirithous

— UK Butterflies : leptotes pirithous

— lepiforum : leptotes pirithous

 

— VANE-WRIGHT R. I. 1976  "The butterflies named by J. F. Gmelin (Lepidoptera : Rhopalocera)" Bulletin of the British Museum (National History) Entomology Vol. 32 London : 1976 17-65 

 http://archive.org/stream/bulletinofbritis32briti/bulletinofbritis32briti_djvu.txt

 

 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 19:17

Zoonymie du papillon l'Azuré de l'ajonc Plebejus argus Linnaeus, 1758.

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

 — Plebejus Kluk, 1780 : du latin -plebeius, "plébéien, appartenant à la plèbe, le peuple romain". Les Plebeji étaient parmi les six phalanges dans lesquelles Linné a réparti les papillons, la cinquième, formé  des espèces plus petites et aux chenilles ramassées  par comparaison à la première phalange des Equites ou Chevaliers (nos Papilionides). Elle était alors divisée en Ruraux et urbains, Rurales et Urbicolae qui formeront par la suite respectivement les Lycènes et les Hespéries. Comme pour les  genres Nymphalis et Danaus, Kluk fut le premier à utiliser les noms de Linné d'une manière qui soit conforme aux règles de  la future ICZN  pour l'établissement des noms génériques et il en est donc considéré comme l'auteur (Emmet, 1991). 

  

argus, (Linnaeus, 1758). L'emploi du nom d'Argus pour désigner un papillon a été d'abord suggéré par l'anglais Thomas Moffet en 1634, dans sa description d'un papillon aux ailes d'un bleu céleste parsemées d'ocelles, où il envisage que  les yeux d'Argus, qui sont venues après sa mort sur la queue du paon, aurait bien pu en orner les ailes de cette espèce. Il a peut-être repris cette image du naturaliste zurichois Conrad Gessner,  dont il avait hérité de la collection entomologique, et qui était l' auteur dans son Onomasticon de 1544 d'une des premières compilations sur le nom d'Argus. Gessner renvoie aux Métamorphoses d'Ovide, Livre I où le géant Argus, qui dispose de cent yeux, surveille pour le compte de Junon la jeune Io, maîtresse de Jupiter transformée en génisse. Tué par Mercure sur ordre de Zeus, ses yeux furent recueillis par Junon comme autant de pierres précieuses sur la queue de son paon emblématique.  Si Thomas Moffet n'utilise pas le nom Argus lui-même mais le désigne par son épithète Panoptes, l'apothicaire londonien James Petiver crée le nom d'Argus en 1695 sous la forme The Little Blew-Argus ("le Petit Argus Bleu") avant de décliner ce nom en 4 espèces de sa collection dans son Gazophylacii de 1704, The Blue Argus, The pale Argus, the mixt' Argus et The edg'brown Argus. Qu'on le date de Gessner, de Moffet ou de Petiver, il s'agit d'un des tout premiers noms de papillon.

Le nom est repris par Linné qui, dans sa Fauna suecica de 1746 crée sous la forme vernaculaire en latin les quatre Argus ocelatus ("couvert d'yeux"), fuscus ("brun"), myops ("aux yeux à demi-fermés") et caecus ("aveugle"). Dans son Systema Naturae de 1758, il ne donne le nom Argus qu'à une seule espèce Papilio Plebejus argus "au dessous des ailes postérieures à bordure brun-rouille et à ocelles bleu-argenté". Il deviendra notre Plebejus argus.

—ssp. philonome (Bergsträsser, 1779) : nom issu de deux héroïnes de la mythologie :  Philonomé 1  compagne de Diane qui eut de Mars deux jumeaux qu'elle exposa sur  le mont Erymanthe ; ils furent recueillis par une louve et devinrent rois d'Arcadie. Et Philonomé 2, fille de Tragasos et épouse de Cygnos. Éprise de son beau-fils Ténès. Cette passion n'étant pas partagée, elle le dénonça à son père en l'accusant de tenter de la séduire. 

— ssp. plouharnelensis Oberthür, 1910. Elle doit son nom à sa description par le rennais Oberthür dans ses  Études de lépidoptérologie comparée"La race de Plouharnel est petite [...]. J'ai fait figurer le ♂ et la ♀ de cette Aberration sous les n° 252 et 253 de la Planche XXXVIII de cet ouvrage. J'ai donné à cette Aberration le nom de Plouharnelensis. " Il indique que ses 2 spécimens ont été capturés du 4 au 6 juin 1909 entre les dunes de Plouharnel à Kerhostin (Quiberon). Ce nom est donc parfaitement représentatif des caractères écologiques de Philonome  qui se rencontre en Bretagne, en juin dans les dunes grises à immortelles Helychrisum stoechas de la presqu'île de Quiberon à Guidel.


 

 

—Geoffroy  créa en 1762 un groupe Argus, parmi lequel l' "Argus bleu" désigne le Papilio Plebejus argus de Linné. Latreille, Godart et Duponchel employèrent le nom de "Polyommate Argus". La plus grande confusion régnant jusqu'au milieu du XXe siècle dans la détermination scientifique des noms argus, aegon, argyrognomon, aegus, etc., il est difficile d'être plus précis jusqu'à la création par Gérard Luquet en 1986 du nom d"'Azuré de l'Ajonc"  qualifiant à la fois la couleur bleue des ailes des mâles des Azurés, et le genre de l'une des plantes-hôtes, celui des Ajoncs ou Ulex.  

 

 

 

1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycénides ou Lycènes.

 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus :

  • Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : [Thiéclines : Théclas ou Thècles et Faux-Cuivrés].
  • Sous-famille des Lycaeninae [Leach, 1815] : [Lycénines : Cuivrés].
  • Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827 : [Polyommatines : Azurés, Argus et Sablés].

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.

  Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

Cette sous-famille contient, en France, 18 genres :

  •  Leptotes Scudder, 1876
  • Lampides Hübner, [1819]  
  • Cacyreus Butler, 1897
  • Cupido Schrank, 1801
  • Celastrina Tutt, 1906
  • Maculinea Eecke, 1915 
  • Pseudophilotes Beuret, 1958
  • Scolitantides Hübner, [1819]
  • Iolana Bethune-Baker, 1914
  • Glaucopsyche Scudder, 1872
  • Plebejus Kluk, 1780 
  • Aricia [Reichenbach], 1817
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

    

2. Nom de genre : Plebejus, Kluk, 1780.

 

a) Description originale :

Plebejus [ou Plebeius]  Krzysztof Kluk :  Zwierząt domowych i dzikich osobliwie kraiowych historyi naturalnéj Potzatcki i gospodarstwo. Potrzebnych pozytecznych domowych chowanie...[...] Warszawa [Varsovie] J.K. Mosci i Rzeczypospolitey u XX Scholarum Piarum 1802,  4: 89.

 Jean Christophe Kluk est un naturaliste polonais, né le 13 septembre 1739 et mort le 2 juillet 1796, qui vivait à Ciechanowiec, ville de l'est de la Pologne, où il était prêtre. Sa curiosité était universelle, mais portait en premier lieu sur l'étude naturaliste des régions de Podlaskie et Masovia. Ses talents de dessinateur et de graveur lui ont permis d'assurer lui-même l'illustration de ses publications. La Princesse Anna Jabłonowska lui donna accès à la grande bibliothèque et aux collections de son palais de Siemiatycze. Il décrivit plusieurs  genres de Lépidoptères, comme le genre Nymphalis, le genre Sud-américain Heliconius, et le genre Danaus auquel appartient le Monarque. Le titre exact de sa publication en quatre volumes est  Zwierząt domowych i dzikich, osobliwie krajowych historii naturalnej początki i gospodarstwo que je traduis approximativement par "Histoire naturelle des animaux sauvages et domestiques, particulièrement au niveau national (Pologne)" ; le tome 4 de 1780 contient page 89 la description de ce genre Plebejus riche d'une liste de 79 espèces, réparties en 57 Rurales ou Wiesniaki (paysans) et 22 Urbicolae ou Mieszczanie (citadins).

 

  • Zwierząt domowych i dzikich, osobliwie krajowych, historii naturalnej początki i gospodarstwo. Potrzebnych i pożytecznych domowych chowanie, rozmnożenie, chorób leczenie, dzikich łowienie, oswojenie, zażycie, szkodliwych zaś wygubienie:

    • t. 1: O zwierzętach ssących, Warszawa 1779; wyd. następne: Warszawa 1795; Warszawa 1809

    • t. 2: O ptastwie, Warszawa 1779; wyd. następne: Warszawa 1797; Warszawa 1813

    • t. 3: O gadzie i rybach, Warszawa 1780; wyd. następne: Warszawa 1798; Warszawa 1816

    • t. 4: O owadzie i robakach, Warszawa 1780; wyd. następne: Warszawa 1802; Warszawa 1823

      • przekł. litewski: fragmenty t. 4 – rozdz. o pszczołach: K. Niezabitowski: Surinkimas dasekimu par Mokintus żmonias senowias amziose tikray daritu apey bytes... Wilno 1823; wydane pod nazwiskiem brata: C. J. Niezabitowskiego

 

 — Type spécifique: Papilio argus (Hemming 1933)

— Description : 

 Rodzay V. Pospolitek (Plebejus) zawiera naypospolitsze dzienne Motyle, ktore iak wszedzie widziec sie daia, tak od wszystkich poprzedzaiacych mnieysze sa. Kolory na nich sa slabe. Jedne maia plamy ledwie znaczne, u drugich przechodza az na dolna strone skrzydel : pierwsze zowia sie Rurales, albo Wiesniaki : drugie Urbicolae, albo Miesczanie. 

 (transcription ne respectant pas les caractères propre à la langue).

  Traduction approximative :"Le genre Pospolitek (Plebejus) réunit les papillons diurnes les plus courants, que chacun peut voir partout en été, aux couleurs discrètes avec quelques taches sur les ailes. Ceux du premier groupe sont appelés Rurales, ou paysans, et ceux du second Urbicolae, ou Citadins"

Jean-Christophe Kluk donne alors une liste de 57 Plebejus Rurales ("Pospolitek Wiesniaki") et de 22 Plebejus Urbicolae ("Pospolitek Miesczanie"). Plebejus argus ( "Srebnook") porte le n° 15.

 

 

 

 

 

 —Sous-genres 

 Ce genre renferme 2 sous-genres en France :

1°) Sous-genre Plebejus Kluk, 1780.

  • Plebejus argus (Linnaeus, 1758). Azuré de l’Ajonc.

 2°) Sous-genre Lycaeides Hübner, [1819]

  • Plebejus argyrognomon (Bergsträsser, 1779) (Azuré des Coronilles).
  • Plebejus bellieri (Oberthür, 1910) Azuré tyrrhénien.
  • Plebejus idas (Linnaeus, 1761) Azuré du Genêt.

b) caractéristiques.

 Selon les clefs de détermination, Plebejus se reconnaît parmi les Polyommatinae par :

  • Une série de lunules submarginales fauves ou orangées au revers des ailes 
  • ET : Pas de point cellulaire sous l'aile antérieure
  • ET : les points noirs marginaux du dessous de l'aile postérieure sont généralement pupillés de bleu-vert brillant (Lafranchis)

Voir aussi la clef d'identification bien illustrée de www.poitou-charentes.nature.asso.fr

 

 

Origine et signification du nom Plebejus .

 

— Spannert (1888) page 131 :

plebejus bürgerlich, niedrich. 

— L. Glaser (1887) page 308 :

"Plebejer (plebs, -bis, gemeines Volk etc.,)"  

— August Janssen (1980) page 43 :

"plebejer (in tegenstelling tot Patriciër) " .

 —  A.M. Emmet (1991) page 150 :

"-plebeius, plebeian, belonging to the plebs, the Roman common people. The plebeji were the fifth of the six phalanges into wich Linnaeus divided the butterflies, a group including all the smaller species (blues and skippers). As with Nymphalis and Danaus, Kluk was the first to use the Linnean name in a way that complied  with future I.C.Z.N. rules for the establishment of generic names and is therefore deemed the author."

Trad : "plebeius, plébéien, appartenant à la plèbe, le peuple romain. Les Plebeji formaient la cinquième des six phalanges par lesquelles Linnaeus divisait les papillons, un groupe comprenant  les espèces les plus petites (les bleus et les skippers); Comme pour Nymphalis et Danaus, Kluk fut le premier à utiliser le nom de Linné d'une manière qui soit conforme avec les règles de la future Commission Internationale de Nomenclature Zoologique I.C.Z.N  pour la formation  des noms génériques et il est donc par conséquent considéré comme auteur de ce nom."

 

— Hans A. Hürter (1998) pages 355-357:

      Deuntung : Die Bedeutung des Wortes Plebejus ist vorstehend hinreichend dargelegt ; es wird heute jedoch anders benutzt als vor etwa 200 jahren.V.Linné teilte die Arten in 5 Gattungen, deren fünfte er Plebeji nannte. 200 Jahre Forschung schufen zusätzliche Einteilungsbegriffe im Tierreich, nach F-W I S.181, für die Schuppenflügler/Schmetterlinge folgendermaßen (hier nur für in F-W II vorkommende Familien) : [...] Die Familie Hesperiidae findet sich in der Unterkohorte Pyralidiformes unter der überfamilie Hesperioidea. Der ehedem alle damals bekannten Lycaeniden umfassende Name Plebejus/Plebeji ist heute Gattungsname für nur noch 2 mitteleuropaïsche Arten : argus und pylaon

      Trad : "Le sens du mot Plebejus est suffisamment expliqué ci-dessus: mais il est utilisé différemment aujourd'hui qu'il y a quelques années, environ 200 ans. ..."

 

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 224 :

     " Du latin plebeius, "propre à la plebs", c'est-à-dire au bas-peuple romain. Le termePlebejus est repris du mot Plebeji, créé par Linné en tant que phalange dans lequel il réunissait tous les papillons de petite taille, les "modestes" (d'où l'allusion au bas-peuple), par comparaison avec ceux, plus "nobles", des autres phalanges (Equites, "chevaliers" pour les papilionides, par exemple)."

 

— Perrein et al (2012) page 268. 

" Étymologie : du latin plebeius, "commun, vulgaire", de plebs, plebis "peuple". Cinquième des six phalanges suivant lesquelles Linné subdivise les Papiliones ou papillons de jour, lesPlebeji regroupent toutes les petites espèces dont les chenilles sont le plus souvent contractées, ("parvi : larva saepius contracta") : Rurales et Urbicolae qui deviendront par la suite respectivement les Lycènes et les Hespéries."

— Arrizabalaga & al. 2013 :   

    Plebejus A Roma, el poble, els que no són nobles Linné agrupa amb aquest nom les papallones petites  

 

Discussion.

 

     Vingt-huit ans après la parution de la dixième édition du Systema Naturae de Linné de 1758, Jean-Christophe Kluk reprend, pour en faire un nom de genre, le nom de la cinquième "phalange" des Papilio de Linné, où celui-ci avait classé les papillons les plus petits ou les moins spectaculaires dans sa partition organisée autour du thème de la société grecque de la Guerre de Troie : loin des nobles Chevaliers (Equites), des divinités et Muses du mont Hélicon (Heliconi), des filles de Danaus ou des fils d'Aegyptos (Danai), des divinités des sources ou des bois (Nymphales), les Plebejus, du latin plebeius, "propre à la plebs", de plebs, plebis "peuple" rassemble le petit peuple des Blues et des Skippers anglais, nos Lycènes et nos Hespéries. Ce grand genre de 79 espèces de Kluk a fondu au fur et à mesure de son démembrement en nouveaux genres, pour ne plus contenir actuellement que les quatre espèces françaises, et un nombre divers selon les classifications d'espèces étrangères.

 Voir le passionnant dossier La Plèbe romaine sur le site de Philippe Remacle : http://remacle.org/bloodwolf/institutions/plebs.htm

 

Les six phalanges crées par Linné pour ses Papiliones (rhopalocères) peuvent être considérés en deux groupes principaux : c'est ce que fera Hübner en 1819 dans son Verzeichniss en ne créant que deux Phalanges, Nymphales et Gentiles, c'est à dire Personnages mythologiques d'une part, et Personnages Humains de l'autre. Parmi ces derniers, se trouvent les Equites et les Plebeji, c'est à dire les deux grands éléments de la nation romaine depuis le VIe siècle av.J.C , les Praticiens issus des Patres, et les Plébéiens. Chez Linné, la phalange V des Plebeji s'oppose à la phalange I des Equites, les phalanges II, III, et IV relevant de la Mythologie surnaturelle, si je puis dire.

 Voir mon article  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

Les Plebejii sont eux-mêmes répartis chez Linné en deux sous-catégories, les Rurales et les Urbicolae, ce qui correspond à la Plèbe romaine, constituée de 90% d'agriculteurs, mais dont les membres des villes se répartissaient en proletarii, artisans (tisserands, cadreurs, tuiliers, boutiquires ou tabernarii), et Homines quasi-boni (riches financiers et négociants en gros).

Mais cette classe a laissé dans l'Histoire moins de personnages célèbres ou légendaires, et Linné, pour son onomastique, a souvent fait appel à une dénomination par la plante-hôte, ou aux noms d'artisans-artistes sculpteurs, peintres ou architectes.

 Le Dictionnaire latin en ligne de Gérard Jeanneau donne pour ce mot Plebejus :

plēbēius (plēbējus), a, um. [plebs] : - 1 - plébéien, de la plèbe, de la populace. - 2 - du commun. 
           - philosophus plebeius, Cic. Tusc. 1 : philosophe de bas étage. 
           - cassis plebeia, Luc. : casque de simple soldat. 
           - plebeium sapere, Petr. : avoir un goût peu relevé.
           - plebeius sermo, Cic. Fam. 9, 21, 1 : langage courant.  

 On remarque les connotations méprisantes du terme, que le mot français "la plèbe" possède aussi. Si on consulte le mot plebs, on découvre son étymologie latine, le verbe pleo, impleo, "remplir", du grec πίμπλημι : "remplir"; πλήρης : "plein"; cf. πλῆθος : "multitude". Ces racines sont aussi évoquées à l'origine du mot peuple.  Plebs, c'est à la fois la plèbe, opposée au patriciens ; le peuple ; la populace ; et la foule, la multitude.

Issu du radical indo-européen *pel- (« plein (de monde, de gens) » → voir plenus) qui a donné des noms tels que pléthore, folk (« peuple » → voir full) en anglais, Volk (« peuple » → voir voll) en allemand, le latin plebs, plebis est à l'origine dans notre vocabulaire des mots plébiscite, plébéiens, mais aussi à une quantité de toponymes commençant par Ple, Plo, Plou, au sens de "paroisse". Indirectement, les noms de communes bretonnes débutant par Plou- ont favorisé la survenue du qualificatif familier ou péjoratif "plouc" au sens de paysan rustre.

 

 

 3.  Nom d'espèce : Plebejus argus (Linnaeus, 1758).

 

a) Description originale

      Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page 483 .

— Description :

Argus n° 152.  P[apilio] P[lebejus] alis ecaudatis cæruleis ; posticis subtus limbo ferrugineo ocellis cæruleo argenteis.

-Trad. : "Papillon de jour de la phalange des Plébeiens, aux ailes bleues dépourvues de queue ; dessous des ailes postérieures à bordure brun-rouille et à ocelles bleu-argenté ".

  — habitat in Rhamno* Europae, Africae

* Rhamnus = Nerpruns

b) références données par Linné: (étudiées infra)

  • [Linné] Fauna suecica 803 804
  • De Geer ins. t.4 f.14, 15.
  • Wilkes pap. 63 t.1 a1
  • Roesel Insecten belustigung app. I. t.37 f.3-5.
  • Merian, Eur. t.163. 174.
  • Mouffet, ins. 106 f.1
  • Robert ic. t.17
  • Petiver gazophylacii t.35 f.1
  • Ray, Historia insectorum, page 131 n° 11, 12 
  • Jonston, ins. t.6 f. penult.

c)   Localité-type et description.

—Localité-type : sud de la Suède, selon Vérity qui se base sur le Fauna suecica. Suède désignée par Honey & Scoble (2001)

 

— Selon Dupont et al. 2013, cette espèce est présente dans toute la région paléarctique, sauf en Afrique du Nord. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent principalement sur diverses espèces de Fabaceae.

— Selon Wikipédia :

C'est un petit papillon qui présente un dimorphisme sexuel, le dessus du mâle est bleu violet à bordure noire et frange blanche, celui de la femelle est marron avec une ligne de lunules sub marginales orange surtout visibles aux postérieures. Le revers est beige chez le mâle, ocre chez la femelle orné d'une ligne marginale de points noirs pupillés de bleu vert argenté doublée d'une ligne de lunules orange puis d'une ligne de points noirs cerclés de blanc. Il vole en deux générations, en mai-juin puis juillet-août. Les sous-espèces Plebejus argus aegidion, Plebejus argus hypochionus et Plebejus argus corsica sont univoltines.

Il hiverne à l'état d'œuf ou de chenille.La chenille, petite et trapue, possède une tête rétractile noire et un corps verdâtre avec une bande dorsale brune et sur les flancs une ligne blanche.

Ses plantes hôtes sont des fabacées (gousses et fleurs): Astragalus, Coronilla, Cytisus, Galega, Genista, Lotus, Ulex. Pour Plebejus argus caernensis, la plante hôte est Helianthemum nummularium; pour Plebejus argus aegidion, c'est Onobrychis supina et Dirycnium pentaphyllum.

L'aire de répartition de l'Azuré de l'ajonc est paléarctique et recouvre toute l'Europe (sauf au nord la majorité de l'Angleterre et de la Scandinavie) et l'Asie tempérée jusqu'au Japon.

Il réside dans des lieux variés herbus et fleuris.

 

 

 

d) Synonymes et sous espèces.

Leraut retient la présence de neuf sous-espèces en France :

-1. argus Linnaeus, 1758.

-2.  aegiades Gerhard, 1852. Localité-type : Nord de l’Allemagne —— Lycaena aegon aegiades Gerhardt, 1853 : Gerhard, B. [1850-1853]. Versuch einer Monographie der europaeischen Schmetterlingsarten Thecla, Polyomattus, Lycaena, Nemeobius. Als Beitrag zur Schmetterlingskunde. Hamburg. 21 pp. page 19.

-3. aegidion Meisner, 1918. Localité-type : Suisse. Meisner, F. 1818. "Verzeichniss der Schweizerischen Schmetterlinge (Zweite Fortsetzung.)". Naturwissenschaftlicher Anzeiger der allgemeinen Schweizerischen Gesellschaft für die gesammten Naturwissenschaften, 1818(11): 86-88. page 88.

-4. corsicus Bellier, 1862. Localité-type : Corse. — Lycaena aegon corsica Bellier, 1862 : Bellier de La Chavignerie, J.-B. E. 1862. "Variétés nouvelles de Lépidoptères observées en Corse et décrites". Annales de la société entomologique de France, 4(2): 615-616. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/8239557] page 615. 

-5. gaillardi Beuret, 1950. Localité-type : Nîmes, Gard. — Plebejus argus gaillardi Beuret, 1950 : Beuret, H. 1950. "A propos de Plebejus argus L. [Lép. Lycaenidae] de la région de Nîmes (30)". Revue française de Lépidoptérologie, 12(13/14): 225-232.page 232.

-6. hypochionalpina Verity, 1931. Localité-type : Annot, Alpes de Haute-Provence.  Verity, R. 1931. "On the geographical variations and the evolution of Lycaeides argus L." Deutsche Entomologische Zeitschrift, Iris, 45: 30-69. page 52.

-7. hypochionoides Tutt, 1909. Localité-type : Gavarnie, Hautes-Alpes.

-8. lydiades Fruhstorfer, 1910. Localité-type : Moulinet, Alpes-Maritimes.

-9.  philonome Bergsträsser, 1779. Hanau, Hesse, Allemagne. —  Papilio philonome Bergsträsser, 1779 : Bergsträsser, J. A. B. 1779. Nomenclatur und Beschreibung der Insecten in der Graffschaft Hanau-Münzenberg wie auch der Wetterau und der angränzenden Nachbarschaft dies und jenseits des Mains mit erleuchteten Kupfern. Zweiter Jahrgang. Hanau. (Stürner). 79 pp. page 72.

     " Philonome : de Philonomé, fille de Tragasos, et seconde épouse de Cycnos, qui devint amoureuse de son beau-fils Ténès." (C. Perrein et al. 2012)

      On cite encore :

— Lycaena aegon plouharnelensis Oberthür, 1910 : Oberthür, C. 1910. Etudes de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV. Imprimerie Oberthür, Rennes. 691 pp. page 186.

 

Lycaena hypochiona Rambur, J. P. 1858-[1866]. Catalogue systématique des Lépidoptères de l'Andalousie. Paris. 1: 412 pp. page 35.

— Papilio aegon [Denis & Schiffermüller], 1775 : [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum.. Vienne. 322 pp. page 185. [http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&DMDID=DMDLOG_0006&LOGID=LOG_0008&PHYSID=PHYS_0178]

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d'. Les deux  sous-espèces philonome et plouharnelensis.

La zoonymie de deux sous-espèces, traitées dans l'atlas régional de Bretagne (et également dans l'ouvrage de C. Perrein & al. 2012 concernant la Loire-Atlantique et la vendée) seront détaillées ici.

d'1. La sous-espèce philonome.

philonome Bergsträsser, 1779. Hanau, Hesse, Allemagne. —  Papilio philonome Bergsträsser, 1779 : Bergsträsser, J. A. B. 1779. Nomenclatur und Beschreibung der Insecten in der Graffschaft Hanau-Münzenberg wie auch der Wetterau und der angränzenden Nachbarschaft dies und jenseits des Mains mit erleuchteten Kupfern. Zweiter Jahrgang. Hanau. (Stürner). 79 pp. page 72. Vier und vierzigste Tafel der Nomenklatur. Dreifigste Tafel der Schmetterlinge 

 

http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN587686561&DMDID=DMDLOG_0004&LOGID=LOG_0008&PHYSID=PHYS_0079

[Planche 44, fig. 6, 7 et 8] : http://resolver.sub.uni-goettingen.de/purl?PPN587691166

http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN587691166&DMDID=DMDLOG_0002&LOGID=LOG_0005&PHYSID=PHYS_0091

 

Bergsträsser, Papilio philonome, Planche 44, fig. 6-8, source Goettingen
Bergsträsser, Papilio philonome, Planche 44, fig. 6-8, source Goettingen

Bergsträsser, Papilio philonome, Planche 44, fig. 6-8, source Goettingen

Charles Oberthür a représenté en 1910 dans Études de Lépidoptérologie comparée fascicule 4, planche 40 (lithogravure de J. Culot), fig. 283-284, p. 669 [légende] l'avers et le revers d'un couple capturé à Rennes en juillet 1909, avec la légende "Lycaena Aegon ♂ et ♀ W.V Rennes captur. juillet 1909". Il avait précisé page 172 "J'appelle Argus, Linné, ce que Staudinger et Rebel (Catalog. 1901) appellent Argyrognomon, et Aegon, W.V [Denis & Schiffermüller], ce que les mêms auteurs, dans le même catalogue, appellent Argus."

Image BHL : http://www.biodiversitylibrary.org/item/40144#page/711/mode/1up

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Plebejus argus philonome, in Oberthür, Études de Lépidoptérologie comparée, fig.283-284. BHL.

Plebejus argus philonome, in Oberthür, Études de Lépidoptérologie comparée, fig.283-284. BHL.

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Caractéristiques écologiques de P. argus philonome.

Je les emprunte à Donovan Maillard 2014 avec la comparaison avec Plebejus idas:

Plebejus argus philonome est généralement rencontré dans des landes mésophiles à Ulex minor et Erica ciliaris.

Plebejus argus philonome occupe essentiellement des landes basses mésophiles, et plus ponctuellement des landes xéro-mésophiles ou méso-hygrophiles. Plebejus idas armoricana se rencontre quant à lui dans des landes généralement plus hautes, mésophiles à xérophiles, et plus ponctuellement xéro-thermophiles ou méso-hygrophiles

Plebejus argus philonome occupe généralement des landes basses tandis que Plebejus idas armoricana a été rencontré dans des landes plus hautes. Ce constat est en adéquation avec les besoins de leurs fourmis symbiontes respectives d’une part, et avec les plantes-hôtes larvaires attestées de P.idas d’autre part. En effet, Plebejus argus philonome vit vraisemblablement en symbiose avec Lasius niger lors de son développement larvaire, puisque des pontes de l’azuré ont été déposées à proximité des fourmilières de cette espèce. Cette symbiose est d’autant plus probable que la fourmi a été rencontrée sur d’autres colonies de P.argus philonome en Bretagne, et que Fielder (1991) l’a déjà observée. [...] Ainsi Lasius niger a un essaimage de juillet à août (Blatrix et al, 2013) quand P.argus philonome vole en juin et juillet en Bretagne. 

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Zoonymie de philonome. 

Ce nom de Philonome  suit, dans la publication de Bergsträsser,  ceux de Telegonus et de Polysperchon. On peut penser que l'auteur s'inspire d'un des dictionnaires de mythologie, qui se copient mutuellement et dont voici un exemple :

 

Dictionnaire portatif de mythologie pour l'intelligence des poëtes, par André de Claustre, Richer, 1765 :

— Philonomé 1 , fille de Nyctimus et de la Nymphe Arcadie , allait d'ordinaire à la chasse avec Diane. Mars prenant la forme d'un berger , s'accosta de Philonomé , et la rendit mère de deux enfants jumeaux ; mais craignant l'indignation de son père, elle les jeta dans l'Erimanthe. Le Dieu, leur père, prit soin de les sauver, au rapport de Plutarque. Voyez Lycastus

— Philonomé 2, fille de Craugasus, renouvela envers Ténès, son beau-fils, l'histoire de Phèdre à l'égard d'Hippolyte. Voyez Cygnus, Ténès. 

Cet extrait du Dictionnaire me conduit à  en rechercher les sources :

Pour Philonomé 1, il s'agit de Parallela minora  des Oeuvres Morales de Plutarque, trouvées sur le site de Philippe Remacle dans la traduction de Ricard, 1844 page 130 § 72 :

72. Phylonome, fille de Nyctimus et d'Arcadia, suivait Diane à la chasse. Mars, sous l'habit d'un berger, la séduisit, et la rendit mère de deux fils jumeaux, que la crainte de son père fit exposer sur le mont Érymanthe. Par une providence particulière, ils tombèrent dans le creux d'un chêne, sans se blesser. Une louve, qui y avait mis bas, alla jeter ses petits dans un fleuve voisin, et allaita ces deux enfants. Le berger Tyliphus, témoin d'un fait si extraordinaire, prit les enfants, les éleva comme s'ils eussent été à lui, nomma l'un Lycastus, et l'autre Parrhasius. Ils parvinrent depuis, l'un et l'autre, au trône d'Arcadie. (Zopyre de Bysance, au troisième livre de son Histoire.)

Pour Philonomé 2, je parviens au  texte d' Apollodore :

III,24 De sa femme Procléia, fille de Laomédon, Cygnos avait eu un fils, Ténès, et une fille, Hémithéa ; puis il s’était marié avec Philonomé, la fille de Tragasos. Mais cette dernière, amoureuse de Ténès, et incapable de le séduire, l’avait calomnié auprès de son père, Cygnos, en lui disant qu’il avait cherché à la corrompre, et qu’elle avait même un témoin, le joueur de flûte Eumolpos.

III, 25. Cygnos la crut. Il enferma Ténès et sa sœur dans un coffre qu’il jeta à la mer. Le coffre échoua sur l’île de Leucophrys ; Ténès mit pied à terre et colonisa l’île que de son nom il appela Ténédos. Quand plus tard Cygnos apprit la vérité, il fit lapider le joueur de flûte et enterrer vive sa femme. Apollodore, Epitomé III, 22-27

L'histoire de Philonomé 2 est donc liée à celle de son époux Cygnus, ou Cygnos, ou Cycnos :

 

"Cycnos. - Fils de Poséidon et de Calycé, ou d'Harpalé, en encore de Scamandrodicé. Ayant été exposé sur le rivage de la mer après sa naissance clandestine, il fut trouvé par des pêcheurs, qui, voyant un cygne descendre sur sa tête, l'appelèrent Cycnos. Plus tard, il devint roi de Colone en Troade, et épousa Proclée, fille de Laomédon, qu'il rendit mère de Ténès et d'Hémithée. Suivant Dictys, ses enfants s'appelaient Cobis, Cotianos et Glaucé. 

Après la mort de Proclée, il se maria avec Philonomé, fille de Craugasos, qui, éprise de son beau-fils, et n'étant pas payée de retour, le calomnia auprès de son père. Cycnos l'enferma avec sa soeur Hémithée dans un coffre, et les jeta dans la mer. Plus tard, ayant découvert la vérité, il tua Philonomé, et se rendit chez son fils, qui, parvenu avec son coffre sur la côte de Ténédos, en était devenu roi. Suivant une autre tradition, Ténés ne laissa pas débarquer son père, mais il coupa le câble de son vaisseau." 

Bergsträsser a créé selon Animalbase 65 noms  entre 1779 et 1783. Ce sont pour la plupart des noms construits sur des racines grecques, et puisés dans la mythologie, et es papillons de la faune française argyrognomon   baton, bellargus, nausithous, teleius, qui sont des Azurés, en témoignent.

     " Philonome : de Philonomé, fille de Tragasos, et seconde épouse de Cycnos, qui devint amoureuse de son beau-fils Ténès." (C. Perrein et al. 2012).

 

 

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d'2.La sous-espèce Plouharnelensis.

— Lycaena aegon plouharnelensis Oberthür, 1910 : Oberthür, C. 1910. Études de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV. Imprimerie Oberthür, Rennes. 691 pp. page 186 et 667 [lég.]

 

Elle a été décrite  par Oberthür page 186 dans le texte suivant :

"La race de Plouharnel est petite ; le mâle est gris de lin en dessous ; quelquefois ses ailes inférieures en dessus sont ornées de taches marginales aurores ; assez souvent il y a une grosse tache noire en forme de barre sur le milieu des ailes inférieures en dessous ; je possède ainsi 7 exemplaires semblables, pris en trois jours de chasse . J'ai fait figurer le ♂ et la ♀ de cette Aberration sous les n° 252 et 253 de la Planche XXXVIII de cet ouvrage. J'ai donné à cette Aberration le nom de Plouharnelensis. "

texte : http://www.biodiversitylibrary.org/item/40144#page/194/mode/1up

Planche 38 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/40144#page/707/mode/1up

Légende : http://www.biodiversitylibrary.org/item/40144#page/675/mode/1up

La légende est particulièrement précieuse car elle précise le lieu et la date de capture, et son biotope, les dunes :

252 LYCAENA AEGON-PLOUHARNELENSIS  ♂, Obthr. Dunes entre Plouharnel et Kerostin (Morbihan) : 4 à 6 juin 1909.

253 LYCAENA AEGON-PLOUHARNELENSIS ♀, Obthr. Dunes entre Plouharnel et Kerostin (Morbihan) : 4 à 6 juin 1909.

La pointe de Kerhostin se trouve en commune de Saint-Pierre-Quiberon, au sud de Plouharnel (voir carte). Le vol en juin, la fréquentation des dunes, particulièrement celles du Morbihan autour de Plouharnel, caractèrisent parfaitement cette sous-espèce.

 

 

Oberthür, 1910. Études de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV, page 186. et planche 38 fig. 252-253.  BHL
Oberthür, 1910. Études de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV, page 186. et planche 38 fig. 252-253.  BHL

Oberthür, 1910. Études de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV, page 186. et planche 38 fig. 252-253. BHL

Oberthür, 1910. Études de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV, page 667, légende de la planche 38 fig. 252-253.  BHL

Oberthür, 1910. Études de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV, page 667, légende de la planche 38 fig. 252-253. BHL

Plouharnel, http://www.site-gavres-quiberon.fr/bases/pdf/document/223/recueilpart2.pdf

Plouharnel, http://www.site-gavres-quiberon.fr/bases/pdf/document/223/recueilpart2.pdf

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Zoonymie de plouharnelensis : 

Elle a été parfaitement commentée par Christian Perrein & al 2012 page 172 :

"Latinisation avec le suffixe -ensis pour "de Plouharnel" commune du Morbihan, du vieux-breton ploiv, ploev, "paroisse" — du brittonique emprunté au latin plebs "peuple" et du nom de saint : Armel." (C. Perrein et al. 2012).

Il reste à préciser que cette commune du Morbihan est située au fond de la baie de Quiberon, à 3 km de Carnac, et qu'on y trouve l'un des plus grands domaines dunaires de la Bretagne Sud : de la plage d'Erdeven (plage de Sainte-Barbe) au fort de Penthièvre sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon. Voir ce dossier pdf http://www.site-gavres-quiberon.fr/bases/pdf/document/223/recueilpart2.pdf  auquel j'emprunte l'image suivante. Je signale que c'est devant cette plage d'Erdeven  que le cargo maltaisTK Bremen s'est échoué dans la nuit du 15 au 16 décembre 2011, lors de la tempête Joachim. 

Le nom de cette sous-espèce est, pour celui qui connaît le biotope dunaire de la commune de Plouharnel, particulièrement représentatif de la distinction, adoptée par les naturalistes de l'Ouest, entre philonome (dans les landes) et plouharnensis (dans les dunes). Je cite Donovan Maillard, 2014 :

"En Bretagne, l’espèce s’observe sous deux formes respectivement présentes dans les landes puis dans les dunes. La différenciation de ces deux entités semble identique en Bretagne administrative et dans le territoire d’étude de Perrein (2012), à savoir la Loire-Atlantique et la Vendée. Il a donc été décidé de reprendre les dénominations de Perrein (2012) distinguant Plebejus argus philonome Bergsträsser, 1779 dans les landes et Plebejus argus plouharnelensis Oberthür, 1910 dans les dunes, bien que ces noms ne soient pas reconnus dans le référentiel taxonomique de Dupont et al (2013)."

"Plebejus argus plouharnelensis aurait des individus de petite taille, avec les ailes antérieures saupoudrées de bleu chez les femelles. En revanche, Plebejus argus philonome aurait des individus plus robustes avec le dessous des ailes à fond bleuâtre, plus clairs que ceux du littoral (Perrein, 2012 ; Perrein & Guilloton, 2003 )."

"Plebejus argus plouharnelensis  a été rencontré sur 8 mailles depuis 2000. Le taxon a ainsi été recensé de la pointe de la presqu’île de Quiberon jusqu’à Guidel, à l’ouest de Lorient,  avec une interruption dans le secteur de Larmor-Plage où le littoral est longé par une route et des infrastructures souvent liées au tourisme. Par ailleurs, un individu isolé a été observé en septembre 2010 dans les dunes de Poulguen à Penmarch (Finistère, VT09) sans qu’aucune colonie n’y ait été revue depuis. Enfin deux individus ont été observés le 19 août 2014 sur les dunes de Donnant, à Sauzon, sur l’île de Belle-île en-mer. Cette répartition correspond aux milieux dunaires de la région où les conditions météorologiques sont les plus c l é m e n t e s ( f o r t  e n s o l e i l l e m e n t , températures élevées, pluviosité modérée), à l’exception de l’individu isolé observé à Penmarch (figure 29 - LeGarff et al, 2014)."

"Ecologie de P.argus plouharnelensis dans les dunes : La forme des dunes de l’Azuré de l’Ajonc Plebejus argus plouharnelensis a été rencontrée exclusivement sur des dunes grises - ou dunes stabilisées - dominées par l’Immortelle des sables Helichrysum stoechas. Il a été remarqué que les stations comportent toujours la luzerne Medicago littoralis et parfois Medicago minima, comptant parmi les rares fleurs de ce milieu et souvent butinées par les imagos. Toutes les colonies ont été observées dans des micro-habitats peu exposés aux vents (dépressions dunaires, abords de chemins, zones en arrière de ganivelles…) mais bénéficiant d’un bon ensoleillement. De plus, les colonies ont toujours été rencontrées à proximité de zones où la végétation atteint quelques dizaines de centimètres. Il a été observé que ces zones servent de refuge aux Plebejus en dehors de leurs périodes de vol (conditions climatiques défavorables, nuits…), phénomène déjà renseigné dans la littérature (Dennis & Sparks, 2006). De plus, les colonies ont été observées dans des zones faiblement exposées au piétinement (zones isolées, bords de routes, arrières de ganivelles, zones militaires, sites protégés…)." Plebejus argus plouharnelensis  n’est rencontré que sur les dunes grises. Ceci s’explique par la présence de sa plante-hôte Helichrysum stoechas (de Joannis, 1908 ; Perrein, 2012) ne se développant pas sur les autres stades de développement dunaire (embryodunes, dunes blanches…). A l’heure actuelle, aucune information n’a été collectée quant à la fourmi avec laquelle les larves peuvent se développer sur les dunes."

 

 

 

 

 
 

e) Origine et histoire du nom argus. 

 

— Spannert (1888) page 26 :

"Der hundertäutiger Wächter der Io" 

— L. Glaser (1887) page 308 :

""hundertäutiger Wächter der Jo")" 

— Spuler (1903-1908) page  60: 

"hundertäutiger Wächter der Io"

Le gardien aux cent yeux d'Io.

 — August Janssen (1980) page 43 :

 

"plebejer (in tegenstelling tot Patriciër) " .

— Emmet (1991) page 150 : 

 Zeus was in love with Io, and to indulge himself without arousing the jealousy of his wife Hera, he turned Io into a heifer. Hera, however, learnt of this and placed Io in the care of Argos who have a hundred eyes. Not to be outdone, Zeus enlisted the aid of Hermes who lulled Argus to sleep with the sound of his flute and then cut off his head ; the lascivious Zeus then had the opportunity he had sought. Hera consoled herself by transplanting the eyes of Argus into the tail of the peacock. The name, therefore, is apt and refers to the eye-spots on the underside of the butterfly's wings. Linnaeus here gives references to the descriptions and figures of Polyommatus icarus by Petiver, Ray and Wilkes, so it is not altogether certain to which species the name properly belongs; see also celastrina argiolus.

 

— Hans A. Hürter (1998) page 361 :

Nach welchem Argos v. Linné die Bläulingsart benannte, hat er uns nicht hinterlassen. Man darf aber sicher annehmen, daß er Argos Panoptes, den Bewacher der Io, im Sinn hatte.

 

— Doux et Gibeaux (2007) page 194 :

      Argus : Héros de la mythologie grecque pourvu de cent yeux. Épris d'Io, Zeus, pour s'abandonner à son penchant amoureux pour attiser la jalousie de sa femme Héra, métamorphosa celle-là en génisse. Informée du subterfuge, Héra plaça Io sous la surveillance d'Argus. Afin de contourner la difficulté, Zeus s'assura l'aide d'Hermès qui, au son de sa flûte, plongea Argus dans un profond sommeil, puis lui trancha la tête. Zeus eut alors le champ libre pour mettre ses projets lascifs à exécution. Héra se consola en transplantant les yeux d'Argus sur la plume du paon. C'est à ce récit que fait allusion le nom donné aux Lycènes dénommés "Argus" en référence aux nombreuses tâches ocellées dont est ornée le revers de leurs ailes.

 

— Perrein et al (2012) page 268.  

      Du nom du célèbre personnage de la mythologie grecque, Argos, descendant de Zeus, qui régna sur l'Argolide dans le Péloponnèse, doté d'une force prodigieuse et, selon certaines versions, d'une infinité d'yeux répartis sur tout le corps. Surnommé Panoptes  — qui voit tout —  ce prince argien exerçait une surveillance inégalable car ses yeux ne dormaient que par moitié : il en avait toujours autant d'ouverts que de fermés. C'est bien-sûr un clin d'œil de Linné à des espèces qui ont de très nombreux ocelles et points au revers des ailes.

 

 

— Arrizabalaga & al.

     Argos, gegant de cent ulls que vigila Io en forma de vedella

 

 

Discussion sur le nom argus : reportée à la suite du paragraphe suivant.

 

   Les publications qui précèdent celle de Linné 1758 et que celui-ci donne en référence.

 

 

 

Placées dans l'ordre chronologique :

  • Mouffet, 1634 insectorum page 106 f.1
  • Johannes Jonston, Di insectis Liber I . t.6 f. penult. (reprise de Moffet)(ici page 43 et tableau V page 36)
  • Merian, 1683, Eur. t.163. 174.
  • Petiver 1704 gazophylacii page 55 t.35 f.1
  • Ray, 1710 Historia insectorum, page 131 n° 11, 12 
  • [Linné] Fauna suecica 1746  803 804
  • Roesel 1746 Insecten belustigung app. I. t.37 f. 3-5.
  • Wilkes 1747-49 pap. 63 t.1 a1
  • De Geer 1771  insectes. t.4 f.14, 15.
  • Robert ic. t.17

 

a) Thomas Moffet, 1634 Insectorum sive Minimorum Animalum theatrum page 106 f.1.

       

      Cette référence désigne la première figure (non numérotée) en haut de la page 106, mais le texte correspondant se situe au paragraphe 4 de la page 105 ; ce décalage du texte et de la figure est signalée par Petiver page 35 de son Musei (infra)  :

                                Argus-Thomas-Moffet-page-106-fig.1-c.png

 

Diurnae papiliones minimae. Laetiore aspectu prodit, alis oculatis, cyanum coelestem atque incomparabilem spirantibus. Fecit illam D[a]edala rerum artifex natura totam oculeam, adeo ut πανοπτλω [Πανόπτης : panoptes]  illum in Mythologo Arctoris filium, non pavonis caudae insertum, sed in hujus alis habitantem haud inepte fingeres : quas quidem non minori superbia adverso sole expandit, atque illa avis Junonia, quam (prae coelesti quo excellit colore) fere in ruborem dat. 

 

En raison des longs développements nécessaires, j'ai reporté l'analyse de cette référence en Annexe. Pour la résumer, Moffet, en 1634, s'il n'a pas donné un nom propre à ce papillon (dont la grossière gravure sur bois et la description sommaire —ailes bleues ocellées— ne permettent pas une identification spécifique), est le premier à établir une relation entre ce papillon, et Argus aux cent yeux qui fut nommé par Junon gardien de lo (aimée par Jupiter qui l'avait transformé en génisse) puis qui fut tué par Mercure sur ordre de Jupiter. Junon plaça ses yeux en ornement de la queue de son paon emblématique comme autant de pierres précieuses. Moffet suggère que ces yeux d'Argus auraient pu plutôt venir orner les ailes incomparables du papillon.

Mieux, cette comparaison, avec la dénomination qu'elle suscite, proviendrait peut-être du naturaliste de Zurich Conrad Gessner (1516-1565), dont Moffet a hérité des notes et des illustrations d'insectes,  ce qui ferait d'elle l'une des plus anciennes origines des noms de papillons. Car c'est Gessner qui a rédigé dans son Onomasticon de 1544 la première compilation complète sur le personnage d'Argus Panoptes dans l'antiquité.

 

 

b) James Petiver 1704 gazophylacii  page 55 planche 35 f.1 :

A1 : papiliunculus coeruleus vulgatissimus Mus.nost 318. The Blue Argus. Very common in Heath.

[A2 : The pale Blue Argus

A3 : the mixt' Argus.

A4 : The edg'd brown Argus.]

Dans son texte, l'auteur crée un renvoi vers son Musei, ce qui nous impose de le consulter :

b' James Petiver 1695 Musei petiveriani page 34 n°A318

Papiliunculus caeruleus ocellus plurimis subtus eleganter aspersisThe little Blew-Argus There are frequently met with about Autumn on Heaths.

Traduction :"Petit papillon dont le dessous des ailes est aspergé d'ocelles bleues de la plus haute élégance. Le petit Argus Bleu. ils sont fréquemment rencontrés dans les landes en automne."

n.b  : on remarquera la forme obsolète  Blew au lieu de Blue : en anglais moyen, blew ou plutôt blewe dérive partiellement de l'ancien anglais  et partiellement de l' Anglo-Normand blew, blef (“blue”).

Dans cette première publication de 1695, The little Blew-Argus est la seule espèce nommée Argus. Nous nous situons ici sur le lieu de naissance du terme "Argus" pour nommer un papillon. Il me paraissait évident que c'était le le terme ocellus qui avait déterminé ce choix : d'une part parce que cette espèce est la seule des trente papillons de Petiver  dans la description duquel figure ce mot ocellus (on trouve ailleurs oculatus ou oculus pour qualifier les "yeux" des ailes) ; d'autre part que (Furetière 1690) les expressions "les cent yeux d'Argus" ou "Avoir des yeux d'Argus" étaient déjà proverbiales au XVIIe siècle. Mais je n'avais pas encore déchiffré le texte de Moffet. James Petiver a repris ici, sous forme d'un nom vernaculaire bien spécifié, la dénomination qui n'était que suggérée avec précision, mais sans mention du nom Argus, par son compatriote Thomas Moffet en 1634.

C'est donc à l'apothicaire londonien James Petiver que l'on doit la création du nom Argus pour désigner, sinon Plebejus argus, (le papillon décrit ici serait plutôt Polyommatus icarus) du moins un équivalent de nom de genre pour quatre papillons bleus à ocelles. 

 

c) John Ray 1710 Historia insectorum, page 131 n° 11, 12 :

 11. Papilio parva, alis superne purpureo-caeruleis, subtus cinereis, maculis nigris circulo purpurante cinctis, punctisque nigris pulchre depictis. The most common small blue ButterflyPapiliunculus coeruleus, ocella plurimis, subtus eleganter aspersisThe little blue ArgusMus. Pet. 318. Diurnarum minimarum quarta Mouffeti, 105.

12. Papilio parva, alis supinis pullis, cum linea seu ordine macularum lutearum ad imum marginem.

Traduction sous réserve : Petit papillon, au revers sans taches, avec une ligne ou une marque jaune à l'extrémité de la marge

Linné donne deux références de J. Ray pour le même papillon.   

 

f) Linné,  1746 Fauna suecica, page 246 n°803 et 804.

n° 803 : Argus oculatus. "Argus pourvu d'yeux*". Linné renvoie au n°11 de Ray.

n°804 : Argus fuscus. "Argus brun". Linné renvoie au n°12 de Ray.

Dans sa Fauna suecica, Linné avait tenté quelques noms "vulgaires" (précédés de la mention "vulgo"), dont quatre "argus (oculatus, fuscus, myops et caecus).  Dans le Systema Naturae de 1758, il réunit les deux premiers sous le même nom  d'Argus, peut-être parce qu'il considère qu'il s'agit des deux formes sexuées de la même espèce, la femelle ayant les ailes brunes (fuscus). 

La traduction du latin oculatus dans le Gaffiot est "pourvu d'yeux ; clairvoyant", mais Calepino dans son Dictionarium précise : occulatus : "couvert d'yeux", comme Argus centoculus.  Ce qui renforce l'image créée par le nom argus.

 

g) Johann August Roesel 1746 Insecten belustigung I. Classe II Supplément tableau p. 37 fig. 3-5 page 197 

De kleine buitengemeen schoone, hoogblaauwe Dagvlinder der tweede classe.

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31188#page/269/mode/1up

 

 

      n266_w298

 

 

h) Benjamin Wilkes 1747-1749  pap. 63 t.1 a1.

     Voir la Planche des Copper Plates and English Moths and Butterflies de B. Wilkes page 119 (?).

 

i) Geer, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. page 693 planche 4 fig.14 

Petit papillon à bouton et à six jambes, d'un bleu céleste, à taches en yeux au dessous des ailes.

 

 

 

 

 

 

Discussion sur le nom argus.

      ARGUS, Selon les Poëtes, estoit homme ayant cent yeux, desquels les quatre vingts et dix huit veilloient tousjours.   Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse (1606)

Le nom Argus, Argos en grec, remonte à l'Antiquité où il désigne plusieurs personnages, un roi, une ville, et un chien. Le chien en question est celui d'Ulysse, qui le reconnait à son retour en son île d'Ithaque. La ville grecque située en Argolide (qui en tire son nom) dans la péninsule du Péloponnèse fut l'une des places-fortes de la civilisation mycénienne.  Son nom viendrait de la racine grecque arg-, qui signifie « quelque chose de brillant » (cf. argyros signifie « argent »). Enfin le roi Argos fils de Zeus est le fondateur mythique de la ville précédente. 

Plus intéressant est l'argonaute Argos : fils d'Arestor, il passe (ou bien son homonyme Argos fils de Phrixos selon les sources) pour l'artisan qui construisit avec l'aide de la déesse Athéna le navire Argo et lui donna son nom. Il s'embarqua ensuite comme pilote avec les Argonautes, et notamment avec Idas (cf. Plebejus idas) et son frère Lyncée, sous la conduite de Jason pour obtenir la Toison d'or.

Mais le plus connu est le géant Argus, célèbre notamment par la légende d'Io racontée par Ovide dans le Livre I de ses Métamorphoses. La voici, résumée par le site Bibliotheca selecta classica :

Io est la fille du fleuve Inachus. Lorsque Jupiter l'aperçoit, il décide de la posséder malgré elle, l'empêche de fuir en couvrant la terre de ténèbres, et lui ravit son honneur. Junon soupçonnant que cette obscurité soudaine couvre une infidélité de son mari, descend sur terre, mais Jupiter, pour soustraire Io à la fureur de son épouse, la transforme en une génisse d'une beauté éclatante. Junon, jalouse et méfiante, obtient que la génisse lui soit offerte en cadeau et décide de la confier à la garde d'Argus, fils d'Arestor. Réduite à courir les pâturages et à ne plus émettre que des mugissements, la génisse Io, impitoyablement surveillée par Argus aux cent yeux, arrive au bord de l'Inachus et parvient, en traçant des signes sur le sol à l'aide de son sabot, à se faire reconnaître. Argus revient arracher Io à son père consterné, et l'emmène en un lieu où il pourra mieux la surveiller. 

Jupiter apitoyé par le sort de Io dépêche Mercure sur terre, avec mission de supprimer Argus. Se faisant passer pour un berger jouant sur une flûte de roseaux, Mercure s'approche d'Argus qui, séduit par ses récits et ses chants, cherche à résister à la torpeur qui le gagne en lui demandant l'origine de ce nouvel instrument. 

Mercure raconte à Argus l'histoire de Syrinx, naïade adepte de Diane et vouée à la virginité. Pour échapper aux poursuites de Pan, elle obtint d'être métamorphosée par les eaux du Ladon qui lui barrait la route, si bien que Pan ne put saisir que des roseaux. En découvrant que, lorsqu'il soupirait, l'air traversant les roseaux produisait une mélodie agréable, Pan songea à assembler des roseaux avec de la cire pour en faire la flûte de Pan, à qui il donna le nom de syrinx.

Mercure, dont les récits avaient triomphé de la vigilance d'Argus, endormit complètement le monstre à l'aide de sa baguette magique, puis le décapita d'un coup d'épée. Junon recueillit alors les yeux éteints d'Argus, pour en parer la queue du paon, son oiseau sacré.

La caractéristique d'Argus, ce sont ses yeux. Voici comment Ovide les décrit, en des vers qui seront à jamais associés au personnage :

Centum luminibus cinctum caput Argus habebat

inde suis uicibus capiebant bina quietem,

cetera seruabant atque in statione manebant.

Constiterat quocumque modo, spectabat ad Io,

ante oculos Io, quamuis auersus, habebat.

 

"Argus avait la tête entourée de cent yeux,

 qui, par deux, à tour de rôle, se reposaient ;

 les autres veillaient et restaient en faction.

 Quelle que soit la position adoptée, il regardait vers Io.

 Même le dos tourné, il avait Io sous les yeux."  (1, 713-724);

 

Ovide, auteur latin du Ier siècle av/Ier siècle ap. J.C. reprend ici la tradition des auteurs grecs qui avaient attribué à Argos  l'épithète de « Panoptès » (Πανόπτης / Panóptês, « celui qui voit tout ») en raison de ses yeux multiples :

 

 Le surnom panoptes (qui qualifie aussi Zeus) est mentionné dans Apollodore de Rhodes Livre 2,1 2-3 (I-IIe siècle ap. J.C)

"Ecbasos eut un fils, Agénor, et ce dernier eut Argos, appelé « Panoptès », parce qu'il avait des yeux sur tout le corps".

On  trouve aussi les yeux d'Argus mentionné sur un fragment n°5  de l'Aigimos, poème perdu attribué à Hésiode ou à Cercops de Millet, Scholiaste sur Euripides, Phoen. 1116  :  http://omacl.org/Hesiod/frag2.html :

"Et (Hera) plaça sur Io un surveillant, le grand et fort Argus, qui par ses quatre yeux regarde tans toutes les directions. La déesse se reposait sur sa force infatigable. Le sommeil ne tombait jamais sur ses yeux ; mais il restait toujours vigilant.".

Les autres sources grecques concernant Argos sont : Eschyle,  Prométhée enchaîné. (Ph. Remacle)  :

565-566 :

 " Ἆ ἆ, ἒ ἔ,"χρίει τις αὖ με τὰν τάλαιναν οἶστρος,

εἴδωλον Ἄργου γηγενοῦς, ἄλευ᾽ ἆ δᾶ· φοβοῦμαι
τὸν μυριωπὸν εἰσορῶσα βούταν  

Ah! ah! hélas! hélas! un taon me déchire encore de son dard.

— Malheureuse! c'est l'affreux fantôme d'Argus, du fils de la Terre  

677-681 "βουκόλος δὲ γηγενὴς
ἄκρατος ὀργὴν Ἄργος ὡμάρτει, πυκνοῖς
ὄσσοις δεδορκὼς τοὺς ἐμοὺς κατὰ στίβους "

Le bouvier fils de la Terre, l'impitoyable Argus me suivait,

attachant sur mes traces ses yeux innombrables

 Voir l'ensemble des sources sur le site theoi.com 

 http://www.theoi.com/Gigante/GiganteArgosPanoptes.html

 

N.b Hübner a nommé un papillon papilio panoptes : notre Pseudophilotes panoptes Hübner, 1813.

 L'autre passage important pour cette zoonymie  est celui où les yeux d'Argus sont récupérés à sa mort par Junon pour orner le plumage du paon, puisque c'est ce passage qui associe les ocelles des ailes avec le personnage d'Argus.

Arge, iaces, quodque in tot lumina lumen habebas,

exstinctum est, centumque oculos nox occupat una.

Excipit hos uolucrisque suae Saturnia pennis

collocat et gemmis caudam stellantibus inplet.

 

"Argus, te voilà gisant ; la lumière de tes regards si nombreux

 s'est éteinte, et sur tes cent yeux règne une nuit sans fin.

La Saturnienne les recueille et les place sur le plumage de l'oiseau

qui est sien, lui couvrant la queue d'étincelantes pierres précieuses."  

 

 

Hermès et Argos Panoptès, vase attique à figures rouges Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche theoi.com

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Source image

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Comme nous l'avons vu, l'emploi du nom Argus pour désigner un papillon a été d'abord suggéré par l'anglais Thomas Moffet en 1634, dans sa description d'un papillon aux ailes d'un bleu céleste parsemées d'ocelles, où il envisage que Mercure, au lieu d'avoir disséminé les yeux d'Argus après l'avoir tué sur la queue du paon, oiseau de Junon, avait bien pu en avoir orné les ailes de cette espèce. Il a peut-être repris cette image du naturaliste zurichois Conrad Gessner,  dont il avait hérité de la collection entomologique, mais qui était aussi auteur dans son Onomasticon de 1544 d'une des premières compilations sur le nom d'Argus panoptes.

 

   Si Thomas Moffet n'utilise pas le nom Argus lui-même mais le désigne par son épithète Panoptes, l'apothicaire londonien James Petiver crée le nom d'Argus en 1695 sous la forme The Little Blew-Argus ("le Petit Argus Bleu") avant de décliner ce nom en 4 espèces de sa collection dans son Gazophylacii de 1704, The Blue Argus, The pale Argus, the mixt' Argus et The edg'brown Argus. Le nom est repris par John Ray en 1710, puis surtout par Linné qui, dans sa Fauna suecica de 1746 crée sous une forme vernaculaire en latin les quatre Argus oculatus (Argus ocellé, "couvert d'yeux",subtus ocellus numerosis), fuscus ("brun" subtus ocellus numerosis , idem), myops ("aux yeux à demi-fermés" subtus punctis nigris quadraginta duobus : "42 points noirs à la face inférieure") et caecus ("aveugle", subtus viridis immaculatis : "dessous vert sans tache, sans yeux"). Dans son Systema Naturae de 1758, il ne donne le nom Argus qu'à une seule espèce Papilio Plebejus argus "au dessous des ailes postérieures à bordure brun-rouille et à ocelles bleu-argenté".  C'est l'espèce-type du Plebejus argus.

 

 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 

Rappel : je m'efforce de suivre ici l'origine du nom argus, et non pas de déterminer qui a décrit précisément notre Plebejus argus. Le voudrais-je, que je rencontrerais bien des déboires, connaissant l'imprécision des premières descriptions, puis la grande confusion qui régna dans l'esprit de Linné à propos des papillons qu'il nomma argus, puis celle que favorisa la multiplication des noms créés par les auteurs du XIX et du XXe siècle. 

 

 

I. Les Noms français. 

 

1. L'Argus bleu , Geoffroy, 1762.

  Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Parispage 61-62 n°30 

Geoffroy, qui suit  Linné dans son Systema Naturae de 1758 (SN1) et la Fauna suecica de 1746 (Fn(1)), décrit son Argus bleu en lui donnant les références Argus bleu Geoffroy = Argus ocelatus Fn(1) n°803 = papilio plebeius argus SN1. Il complète ces références par toutes celles qu'a donné Linné dans le SN1 et que nous avons énuméré, (Moffet, Petiver, Ray, Jonston, Robert, de Geer, Roesel) en omettant Wilkes et en ajoutant le Pinax de Merret.

 

En  fidélité à l'esprit de la Fauna suecica,  Geoffroy a donné le nom générique d'ARGUS au troisième groupe de sa seconde famille des "Papillons à six pieds" (les hexapus de Linné).  Huit espèces figurent dans ce groupe, dont cinq portent le nom d'Argus : Argus bleu, brun, myope, vert et Demi-argus.

S'il ne rentre pas dans mes compétences de dire si les papillons décrits par Geoffroy correspondent bien à notre Plebejus argus (alors qu'aujourd'hui seule la recherche de l'absence de l'épine tibiale ou l'examen des genitalia permet un réel diagnostic entre P. argus et P. idas), il paraît bien établi qu'en matière de zoonymie l'Argus bleu correspond, dans la description de Geoffroy, à l'espèce décrite par Linné en 1758 et considéré comme l'espèce-type de Plebejus argus. Sur le plan de la dénomination, on peut dire : Argus bleu Geoffroy, 1762 = papilio argus Linné, 1758.

 

Dés 1803, Olivier et Latreille redistribuent les cartes (Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle vol. 17) et considèrent l'Argus Brun comme la femelle de l'Argus Bleu, le couple devenant le "Polyommate Alexis" de Godart 1821 avant de devenir notre Polyommatus icarus. L'Argus myope devient une espèce propre, leur "Papillon Argus myope" de leur genre Argus assimilé à l'Hesperia Xanthe et à l'Hesperia Gabbas de Fabricius, qui sera le "Polyommate Xanthé" de Godart 1821, puis notre Heodes tityrus

 

 2. L'Argus bleu,  Engramelle, 1779

 Engramelle (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M. Ernst  page 168 n°80  planche XXXVIII dessinée par Ernst et gravée par Juillet .

Par contre, le nom d'Argus brun n'est pas repris par Engramelle qui considère que Linné et Esper se sont trompés en affirmant que les mâles d'Argus sont bleus et les femelles brunes. C'est, selon lui, le contraire (il sera démenti par Latreille en 1803). Pour lui, le n° 30 Argus bleu de Geoffroy et l'Argus brun n°32 sont les deux formes sexuées de son Argus bleu (l'argus brun étant le mâle).  

 

 

3. Polyommate argus Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 684 n°212 .

Les auteurs considèrent, conformément à Linné dans sa 12e édition du Systema Naturae,  le Papilio argus de Linné comme le mâle et P. idas comme la femelle.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

Latreille avait crée en 1804 le genre des Polyommates ("à plusieurs yeux", un équivalent d'Argus), défini par "des palpes inférieurs de longueur moyenne, ou courts". (Considérations générales sur l'ordre des insectes p. 355).

 

 

 

4. Le Polyommate argus , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823, page 215 n°78  planche 11 fig.1 (femelle) et pl. 11tert. fig.4 (mâle) peinte par Vauthier et gravée par Lanvin  . 

 Là encore, je suis le fil des références données (le papilio argus de Linné) plutôt que celui de l'exactitude des descriptions et des figures. Notamment, la figure 4 montre bien l'absence de point noir dans la cellule de l'aile antérieure, mais ne représente ni la bande blanche au dessus des lunules oranges, ni les pupilles bleu-vert des ocelles, caractéristiques des Plebejus.

 

      n302_w358

13903

Source image :http://raf.dessins.free.fr/2bgal/blog.php?id_img=13902                    13902

 

 Ce nom a été repris  par Hippolyte Lucas (1834) .

 

 

5. Polyommate argus, La Chenille (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 71 n°22  e) Origine et histoire du nom argus. 

 

— Spannert (1888) page 26 :

"Der hundertäutiger Wächter der Io" 

— L. Glaser (1887) page 308 :

""hundertäutiger Wächter der Jo")" 

— Spuler (1903-1908) page  60: 

"hundertäutiger Wächter der Io"

Le gardien aux cent yeux d'Io.

 — August Janssen (1980) page 43 :

 

"plebejer (in tegenstelling tot Patriciër) " .

— Emmet (1991) page 150 : 

 Zeus was in love with Io, and to indulge himself without arousing the jealousy of his wife Hera, he turned Io into a heifer. Hera, however, learnt of this and placed Io in the care of Argos who have a hundred eyes. Not to be outdone, Zeus enlisted the aid of Hermes who lulled Argus to sleep with the sound of his flute and then cut off his head ; the lascivious Zeus then had the opportunity he had sought. Hera consoled herself by transplanting the eyes of Argus into the tail of the peacock. The name, therefore, is apt and refers to the eye-spots on the underside of the butterfly's wings. Linnaeus here gives references to the descriptions and figures of Polyommatus icarus by Petiver, Ray and Wilkes, so it is not altogether certain to which species the name properly belongs; see also celastrina argiolus.

 

— Hans A. Hürter (1998) page 361 :

Nach welchem Argos v. Linné die Bläulingsart benannte, hat er uns nicht hinterlassen. Man darf aber sicher annehmen, daß er Argos Panoptes, den Bewacher der Io, im Sinn hatte.

 

— Doux et Gibeaux (2007) page 194 :

      Argus : Héros de la mythologie grecque pourvu de cent yeux. Épris d'Io, Zeus, pour s'abandonner à son penchant amoureux pour attiser la jalousie de sa femme Héra, métamorphosa celle-là en génisse. Informée du subterfuge, Héra plaça Io sous la surveillance d'Argus. Afin de contourner la difficulté, Zeus s'assura l'aide d'Hermès qui, au son de sa flûte, plongea Argus dans un profond sommeil, puis lui trancha la tête. Zeus eut alors le champ libre pour mettre ses projets lascifs à exécution. Héra se consola en transplantant les yeux d'Argus sur la plume du paon. C'est à ce récit que fait allusion le nom donné aux Lycènes dénommés "Argus" en référence aux nombreuses tâches ocellées dont est ornée le revers de leurs ailes.

 

— Perrein et al (2012) page 268.  

      Du nom du célèbre personnage de la mythologie grecque, Argos, descendant de Zeus, qui régna sur l'Argolide dans le Péloponnèse, doté d'une force prodigieuse et, selon certaines versions, d'une infinité d'yeux répartis sur tout le corps. Surnommé Panoptes  — qui voit tout —  ce prince argien exerçait une surveillance inégalable car ses yeux ne dormaient que par moitié : il en avait toujours autant d'ouverts que de fermés. C'est bien-sûr un clin d'œil de Linné à des espèces qui ont de très nombreux ocelles et points au revers des ailes.

 

 

— Arrizabalaga & al.

     Argos, gegant de cent ulls que vigila Io en forma de vedella

 

 

Discussion sur le nom argus : reportée à la suite du paragraphe suivant.

 

   Les publications qui précèdent celle de Linné 1758 et que celui-ci donne en référence.

 

 

 

Placées dans l'ordre chronologique :

  • Mouffet, 1634 insectorum page 106 f.1
  • Johannes Jonston, Di insectis Liber I . t.6 f. penult. (reprise de Moffet)(ici page 43 et tableau V page 36)
  • Merian, 1683, Eur. t.163. 174.
  • Petiver 1704 gazophylacii page 55 t.35 f.1
  • Ray, 1710 Historia insectorum, page 131 n° 11, 12 
  • [Linné] Fauna suecica 1746  803 804
  • Roesel 1746 Insecten belustigung app. I. t.37 f. 3-5.
  • Wilkes 1747-49 pap. 63 t.1 a1
  • De Geer 1771  insectes. t.4 f.14, 15.
  • Robert ic. t.17

 

a) Thomas Moffet, 1634 Insectorum sive Minimorum Animalum theatrum page 106 f.1.

       

      Cette référence désigne la première figure (non numérotée) en haut de la page 106, mais le texte correspondant se situe au paragraphe 4 de la page 105 ; ce décalage du texte et de la figure est signalée par Petiver page 35 de son Musei (infra)  :

                                Argus-Thomas-Moffet-page-106-fig.1-c.png

 

Diurnae papiliones minimae. Laetiore aspectu prodit, alis oculatis, cyanum coelestem atque incomparabilem spirantibus. Fecit illam D[a]edala rerum artifex natura totam oculeam, adeo ut πανοπτλω [Πανόπτης : panoptes]  illum in Mythologo Arctoris filium, non pavonis caudae insertum, sed in hujus alis habitantem haud inepte fingeres : quas quidem non minori superbia adverso sole expandit, atque illa avis Junonia, quam (prae coelesti quo excellit colore) fere in ruborem dat. 

 

En raison des longs développements nécessaires, j'ai reporté l'analyse de cette référence en Annexe. Pour la résumer, Moffet, en 1634, s'il n'a pas donné un nom propre à ce papillon (dont la grossière gravure sur bois et la description sommaire —ailes bleues ocellées— ne permettent pas une identification spécifique), est le premier à établir une relation entre ce papillon, et Argus aux cent yeux qui fut nommé par Junon gardien de lo (aimée par Jupiter qui l'avait transformé en génisse) puis qui fut tué par Mercure sur ordre de Jupiter. Junon plaça ses yeux en ornement de la queue de son paon emblématique comme autant de pierres précieuses. Moffet suggère que ces yeux d'Argus auraient pu plutôt venir orner les ailes incomparables du papillon.

Mieux, cette comparaison, avec la dénomination qu'elle suscite, proviendrait peut-être du naturaliste de Zurich Conrad Gessner (1516-1565), dont Moffet a hérité des notes et des illustrations d'insectes,  ce qui ferait d'elle l'une des plus anciennes origines des noms de papillons. Car c'est Gessner qui a rédigé dans son Onomasticon de 1544 la première compilation complète sur le personnage d'Argus Panoptes dans l'antiquité.

 

 

b) James Petiver 1704 gazophylacii  page 55 planche 35 f.1 :

A1 : papiliunculus coeruleus vulgatissimus Mus.nost 318. The Blue Argus. Very common in Heath.

[A2 : The pale Blue Argus

A3 : the mixt' Argus.

A4 : The edg'd brown Argus.]

Dans son texte, l'auteur crée un renvoi vers son Musei, ce qui nous impose de le consulter :

b' James Petiver 1695 Musei petiveriani page 34 n°A318

Papiliunculus caeruleus ocellus plurimis subtus eleganter aspersisThe little Blew-Argus There are frequently met with about Autumn on Heaths.

Traduction :"Petit papillon dont le dessous des ailes est aspergé d'ocelles bleues de la plus haute élégance. Le petit Argus Bleu. ils sont fréquemment rencontrés dans les landes en automne."

n.b  : on remarquera la forme obsolète  Blew au lieu de Blue : en anglais moyen, blew ou plutôt blewe dérive partiellement de l'ancien anglais  et partiellement de l' Anglo-Normand blew, blef (“blue”).

Dans cette première publication de 1695, The little Blew-Argus est la seule espèce nommée Argus. Nous nous situons ici sur le lieu de naissance du terme "Argus" pour nommer un papillon. Il me paraissait évident que c'était le le terme ocellus qui avait déterminé ce choix : d'une part parce que cette espèce est la seule des trente papillons de Petiver  dans la description duquel figure ce mot ocellus (on trouve ailleurs oculatus ou oculus pour qualifier les "yeux" des ailes) ; d'autre part que (Furetière 1690) les expressions "les cent yeux d'Argus" ou "Avoir des yeux d'Argus" étaient déjà proverbiales au XVIIe siècle. Mais je n'avais pas encore déchiffré le texte de Moffet. James Petiver a repris ici, sous forme d'un nom vernaculaire bien spécifié, la dénomination qui n'était que suggérée avec précision, mais sans mention du nom Argus, par son compatriote Thomas Moffet en 1634.

C'est donc à l'apothicaire londonien James Petiver que l'on doit la création du nom Argus pour désigner, sinon Plebejus argus, (le papillon décrit ici serait plutôt Polyommatus icarus) du moins un équivalent de nom de genre pour quatre papillons bleus à ocelles. 

 

c) John Ray 1710 Historia insectorum, page 131 n° 11, 12 :

 11. Papilio parva, alis superne purpureo-caeruleis, subtus cinereis, maculis nigris circulo purpurante cinctis, punctisque nigris pulchre depictis. The most common small blue ButterflyPapiliunculus coeruleus, ocella plurimis, subtus eleganter aspersisThe little blue ArgusMus. Pet. 318. Diurnarum minimarum quarta Mouffeti, 105.

12. Papilio parva, alis supinis pullis, cum linea seu ordine macularum lutearum ad imum marginem.

Traduction sous réserve : Petit papillon, au revers sans taches, avec une ligne ou une marque jaune à l'extrémité de la marge

Linné donne deux références de J. Ray pour le même papillon.   

 

f) Linné,  1746 Fauna suecica, page 246 n°803 et 804.

n° 803 : Argus oculatus. "Argus pourvu d'yeux*". Linné renvoie au n°11 de Ray.

n°804 : Argus fuscus. "Argus brun". Linné renvoie au n°12 de Ray.

Dans sa Fauna suecica, Linné avait tenté quelques noms "vulgaires" (précédés de la mention "vulgo"), dont quatre "argus (oculatus, fuscus, myops et caecus).  Dans le Systema Naturae de 1758, il réunit les deux premiers sous le même nom  d'Argus, peut-être parce qu'il considère qu'il s'agit des deux formes sexuées de la même espèce, la femelle ayant les ailes brunes (fuscus). 

La traduction du latin oculatus dans le Gaffiot est "pourvu d'yeux ; clairvoyant", mais Calepino dans son Dictionarium précise : occulatus : "couvert d'yeux", comme Argus centoculus.  Ce qui renforce l'image créée par le nom argus.

 

g) Johann August Roesel 1746 Insecten belustigung I. Classe II Supplément tableau p. 37 fig. 3-5 page 197 

De kleine buitengemeen schoone, hoogblaauwe Dagvlinder der tweede classe.

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31188#page/269/mode/1up

 

 

      n266_w298

 

 

h) Benjamin Wilkes 1747-1749  pap. 63 t.1 a1.

     Voir la Planche des Copper Plates and English Moths and Butterflies de B. Wilkes page 119 (?).

 

i) Geer, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. page 693 planche 4 fig.14 

Petit papillon à bouton et à six jambes, d'un bleu céleste, à taches en yeux au dessous des ailes.

 

 

 

 

 

 

Discussion sur le nom argus.

      ARGUS, Selon les Poëtes, estoit homme ayant cent yeux, desquels les quatre vingts et dix huit veilloient tousjours.   Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse (1606)

Le nom Argus, Argos en grec, remonte à l'Antiquité où il désigne plusieurs personnages, un roi, une ville, et un chien. Le chien en question est celui d'Ulysse, qui le reconnait à son retour en son île d'Ithaque. La ville grecque située en Argolide (qui en tire son nom) dans la péninsule du Péloponnèse fut l'une des places-fortes de la civilisation mycénienne.  Son nom viendrait de la racine grecque arg-, qui signifie « quelque chose de brillant » (cf. argyros signifie « argent »). Enfin le roi Argos fils de Zeus est le fondateur mythique de la ville précédente. 

Plus intéressant est l'argonaute Argos : fils d'Arestor, il passe (ou bien son homonyme Argos fils de Phrixos selon les sources) pour l'artisan qui construisit avec l'aide de la déesse Athéna le navire Argo et lui donna son nom. Il s'embarqua ensuite comme pilote avec les Argonautes, et notamment avec Idas (cf. Plebejus idas) et son frère Lyncée, sous la conduite de Jason pour obtenir la Toison d'or.

Mais le plus connu est le géant Argus, célèbre notamment par la légende d'Io racontée par Ovide dans le Livre I de ses Métamorphoses. La voici, résumée par le site Bibliotheca selecta classica :

Io est la fille du fleuve Inachus. Lorsque Jupiter l'aperçoit, il décide de la posséder malgré elle, l'empêche de fuir en couvrant la terre de ténèbres, et lui ravit son honneur. Junon soupçonnant que cette obscurité soudaine couvre une infidélité de son mari, descend sur terre, mais Jupiter, pour soustraire Io à la fureur de son épouse, la transforme en une génisse d'une beauté éclatante. Junon, jalouse et méfiante, obtient que la génisse lui soit offerte en cadeau et décide de la confier à la garde d'Argus, fils d'Arestor. Réduite à courir les pâturages et à ne plus émettre que des mugissements, la génisse Io, impitoyablement surveillée par Argus aux cent yeux, arrive au bord de l'Inachus et parvient, en traçant des signes sur le sol à l'aide de son sabot, à se faire reconnaître. Argus revient arracher Io à son père consterné, et l'emmène en un lieu où il pourra mieux la surveiller. 

Jupiter apitoyé par le sort de Io dépêche Mercure sur terre, avec mission de supprimer Argus. Se faisant passer pour un berger jouant sur une flûte de roseaux, Mercure s'approche d'Argus qui, séduit par ses récits et ses chants, cherche à résister à la torpeur qui le gagne en lui demandant l'origine de ce nouvel instrument. 

Mercure raconte à Argus l'histoire de Syrinx, naïade adepte de Diane et vouée à la virginité. Pour échapper aux poursuites de Pan, elle obtint d'être métamorphosée par les eaux du Ladon qui lui barrait la route, si bien que Pan ne put saisir que des roseaux. En découvrant que, lorsqu'il soupirait, l'air traversant les roseaux produisait une mélodie agréable, Pan songea à assembler des roseaux avec de la cire pour en faire la flûte de Pan, à qui il donna le nom de syrinx.

Mercure, dont les récits avaient triomphé de la vigilance d'Argus, endormit complètement le monstre à l'aide de sa baguette magique, puis le décapita d'un coup d'épée. Junon recueillit alors les yeux éteints d'Argus, pour en parer la queue du paon, son oiseau sacré.

La caractéristique d'Argus, ce sont ses yeux. Voici comment Ovide les décrit, en des vers qui seront à jamais associés au personnage :

Centum luminibus cinctum caput Argus habebat

inde suis uicibus capiebant bina quietem,

cetera seruabant atque in statione manebant.

Constiterat quocumque modo, spectabat ad Io,

ante oculos Io, quamuis auersus, habebat.

 

"Argus avait la tête entourée de cent yeux,

 qui, par deux, à tour de rôle, se reposaient ;

 les autres veillaient et restaient en faction.

 Quelle que soit la position adoptée, il regardait vers Io.

 Même le dos tourné, il avait Io sous les yeux."  (1, 713-724);

 

Ovide, auteur latin du Ier siècle av/Ier siècle ap. J.C. reprend ici la tradition des auteurs grecs qui avaient attribué à Argos  l'épithète de « Panoptès » (Πανόπτης / Panóptês, « celui qui voit tout ») en raison de ses yeux multiples :

 

 Le surnom panoptes (qui qualifie aussi Zeus) est mentionné dans Apollodore de Rhodes Livre 2,1 2-3 (I-IIe siècle ap. J.C)

"Ecbasos eut un fils, Agénor, et ce dernier eut Argos, appelé « Panoptès », parce qu'il avait des yeux sur tout le corps".

On  trouve aussi les yeux d'Argus mentionné sur un fragment n°5  de l'Aigimos, poème perdu attribué à Hésiode ou à Cercops de Millet, Scholiaste sur Euripides, Phoen. 1116  :  http://omacl.org/Hesiod/frag2.html :

"Et (Hera) plaça sur Io un surveillant, le grand et fort Argus, qui par ses quatre yeux regarde tans toutes les directions. La déesse se reposait sur sa force infatigable. Le sommeil ne tombait jamais sur ses yeux ; mais il restait toujours vigilant.".

Les autres sources grecques concernant Argos sont : Eschyle,  Prométhée enchaîné. (Ph. Remacle)  :

565-566 :

 " Ἆ ἆ, ἒ ἔ,"χρίει τις αὖ με τὰν τάλαιναν οἶστρος,

εἴδωλον Ἄργου γηγενοῦς, ἄλευ᾽ ἆ δᾶ· φοβοῦμαι
τὸν μυριωπὸν εἰσορῶσα βούταν  

Ah! ah! hélas! hélas! un taon me déchire encore de son dard.

— Malheureuse! c'est l'affreux fantôme d'Argus, du fils de la Terre  

677-681 "βουκόλος δὲ γηγενὴς
ἄκρατος ὀργὴν Ἄργος ὡμάρτει, πυκνοῖς
ὄσσοις δεδορκὼς τοὺς ἐμοὺς κατὰ στίβους "

Le bouvier fils de la Terre, l'impitoyable Argus me suivait,

attachant sur mes traces ses yeux innombrables

 Voir l'ensemble des sources sur le site theoi.com 

 http://www.theoi.com/Gigante/GiganteArgosPanoptes.html

 

N.b Hübner a nommé un papillon papilio panoptes : notre Pseudophilotes panoptes Hübner, 1813.

 L'autre passage important pour cette zoonymie  est celui où les yeux d'Argus sont récupérés à sa mort par Junon pour orner le plumage du paon, puisque c'est ce passage qui associe les ocelles des ailes avec le personnage d'Argus.

Arge, iaces, quodque in tot lumina lumen habebas,

exstinctum est, centumque oculos nox occupat una.

Excipit hos uolucrisque suae Saturnia pennis

collocat et gemmis caudam stellantibus inplet.

 

"Argus, te voilà gisant ; la lumière de tes regards si nombreux

 s'est éteinte, et sur tes cent yeux règne une nuit sans fin.

La Saturnienne les recueille et les place sur le plumage de l'oiseau

qui est sien, lui couvrant la queue d'étincelantes pierres précieuses."  

 

 

Hermès et Argos Panoptès, vase attique à figures rouges Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche theoi.com

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Source image

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Comme nous l'avons vu, l'emploi du nom Argus pour désigner un papillon a été d'abord suggéré par l'anglais Thomas Moffet en 1634, dans sa description d'un papillon aux ailes d'un bleu céleste parsemées d'ocelles, où il envisage que Mercure, au lieu d'avoir disséminé les yeux d'Argus après l'avoir tué sur la queue du paon, oiseau de Junon, avait bien pu en avoir orné les ailes de cette espèce. Il a peut-être repris cette image du naturaliste zurichois Conrad Gessner,  dont il avait hérité de la collection entomologique, mais qui était aussi auteur dans son Onomasticon de 1544 d'une des premières compilations sur le nom d'Argus panoptes.

 

   Si Thomas Moffet n'utilise pas le nom Argus lui-même mais le désigne par son épithète Panoptes, l'apothicaire londonien James Petiver crée le nom d'Argus en 1695 sous la forme The Little Blew-Argus ("le Petit Argus Bleu") avant de décliner ce nom en 4 espèces de sa collection dans son Gazophylacii de 1704, The Blue Argus, The pale Argus, the mixt' Argus et The edg'brown Argus. Le nom est repris par John Ray en 1710, puis surtout par Linné qui, dans sa Fauna suecica de 1746 crée sous une forme vernaculaire en latin les quatre Argus oculatus (Argus ocellé, "couvert d'yeux",subtus ocellus numerosis), fuscus ("brun" subtus ocellus numerosis , idem), myops ("aux yeux à demi-fermés" subtus punctis nigris quadraginta duobus : "42 points noirs à la face inférieure") et caecus ("aveugle", subtus viridis immaculatis : "dessous vert sans tache, sans yeux"). Dans son Systema Naturae de 1758, il ne donne le nom Argus qu'à une seule espèce Papilio Plebejus argus "au dessous des ailes postérieures à bordure brun-rouille et à ocelles bleu-argenté".  C'est l'espèce-type du Plebejus argus.

 

 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 

Rappel : je m'efforce de suivre ici l'origine du nom argus, et non pas de déterminer qui a décrit précisément notre Plebejus argus. Le voudrais-je, que je rencontrerais bien des déboires, connaissant l'imprécision des premières descriptions, puis la grande confusion qui régna dans l'esprit de Linné à propos des papillons qu'il nomma argus, puis celle que favorisa la multiplication des noms créés par les auteurs du XIX et du XXe siècle. 

 

 

I. Les Noms français. 

 

1. L'Argus bleu , Geoffroy, 1762.

  Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Parispage 61-62 n°30 

Geoffroy, qui suit  Linné dans son Systema Naturae de 1758 (SN1) et la Fauna suecica de 1746 (Fn(1)), décrit son Argus bleu en lui donnant les références Argus bleu Geoffroy = Argus ocelatus Fn(1) n°803 = papilio plebeius argus SN1. Il complète ces références par toutes celles qu'a donné Linné dans le SN1 et que nous avons énuméré, (Moffet, Petiver, Ray, Jonston, Robert, de Geer, Roesel) en omettant Wilkes et en ajoutant le Pinax de Merret.

 

En  fidélité à l'esprit de la Fauna suecica,  Geoffroy a donné le nom générique d'ARGUS au troisième groupe de sa seconde famille des "Papillons à six pieds" (les hexapus de Linné).  Huit espèces figurent dans ce groupe, dont cinq portent le nom d'Argus : Argus bleu, brun, myope, vert et Demi-argus.

S'il ne rentre pas dans mes compétences de dire si les papillons décrits par Geoffroy correspondent bien à notre Plebejus argus (alors qu'aujourd'hui seule la recherche de l'absence de l'épine tibiale ou l'examen des genitalia permet un réel diagnostic entre P. argus et P. idas), il paraît bien établi qu'en matière de zoonymie l'Argus bleu correspond, dans la description de Geoffroy, à l'espèce décrite par Linné en 1758 et considéré comme l'espèce-type de Plebejus argus. Sur le plan de la dénomination, on peut dire : Argus bleu Geoffroy, 1762 = papilio argus Linné, 1758.

 

Dés 1803, Olivier et Latreille redistribuent les cartes (Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle vol. 17) et considèrent l'Argus Brun comme la femelle de l'Argus Bleu, le couple devenant le "Polyommate Alexis" de Godart 1821 avant de devenir notre Polyommatus icarus. L'Argus myope devient une espèce propre, leur "Papillon Argus myope" de leur genre Argus assimilé à l'Hesperia Xanthe et à l'Hesperia Gabbas de Fabricius, qui sera le "Polyommate Xanthé" de Godart 1821, puis notre Heodes tityrus

 

 2. L'Argus bleu,  Engramelle, 1779

 Engramelle (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M. Ernst  page 168 n°80  planche XXXVIII dessinée par Ernst et gravée par Juillet .

Par contre, le nom d'Argus brun n'est pas repris par Engramelle qui considère que Linné et Esper se sont trompés en affirmant que les mâles d'Argus sont bleus et les femelles brunes. C'est, selon lui, le contraire (il sera démenti par Latreille en 1803). Pour lui, le n° 30 Argus bleu de Geoffroy et l'Argus brun n°32 sont les deux formes sexuées de son Argus bleu (l'argus brun étant le mâle).  

 

 

3. Polyommate argus Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 684 n°212 .

Les auteurs considèrent, conformément à Linné dans sa 12e édition du Systema Naturae,  le Papilio argus de Linné comme le mâle et P. idas comme la femelle.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

Latreille avait crée en 1804 le genre des Polyommates ("à plusieurs yeux", un équivalent d'Argus), défini par "des palpes inférieurs de longueur moyenne, ou courts". (Considérations générales sur l'ordre des insectes p. 355).

 

 

 

4. Le Polyommate argus , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823, page 215 n°78  planche 11 fig.1 (femelle) et pl. 11tert. fig.4 (mâle) peinte par Vauthier et gravée par Lanvin  . 

 Là encore, je suis le fil des références données (le papilio argus de Linné) plutôt que celui de l'exactitude des descriptions et des figures. Notamment, la figure 4 montre bien l'absence de point noir dans la cellule de l'aile antérieure, mais ne représente ni la bande blanche au dessus des lunules oranges, ni les pupilles bleu-vert des ocelles, caractéristiques des Plebejus.

 

      n302_w358

13903

Source image :http://raf.dessins.free.fr/2bgal/blog.php?id_img=13902                    13902

 

 Ce nom a été repris  par Hippolyte Lucas (1834) .

 

 

5. Polyommate argus, La Chenille (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 71 n°22  

e) Origine et histoire du nom argus. 

 

— Spannert (1888) page 26 :

"Der hundertäutiger Wächter der Io" 

— L. Glaser (1887) page 308 :

""hundertäutiger Wächter der Jo")" 

— Spuler (1903-1908) page  60: 

"hundertäutiger Wächter der Io"

Le gardien aux cent yeux d'Io.

 — August Janssen (1980) page 43 :

 

"plebejer (in tegenstelling tot Patriciër) " .

— Emmet (1991) page 150 : 

 Zeus was in love with Io, and to indulge himself without arousing the jealousy of his wife Hera, he turned Io into a heifer. Hera, however, learnt of this and placed Io in the care of Argos who have a hundred eyes. Not to be outdone, Zeus enlisted the aid of Hermes who lulled Argus to sleep with the sound of his flute and then cut off his head ; the lascivious Zeus then had the opportunity he had sought. Hera consoled herself by transplanting the eyes of Argus into the tail of the peacock. The name, therefore, is apt and refers to the eye-spots on the underside of the butterfly's wings. Linnaeus here gives references to the descriptions and figures of Polyommatus icarus by Petiver, Ray and Wilkes, so it is not altogether certain to which species the name properly belongs; see also celastrina argiolus.

 

— Hans A. Hürter (1998) page 361 :

Nach welchem Argos v. Linné die Bläulingsart benannte, hat er uns nicht hinterlassen. Man darf aber sicher annehmen, daß er Argos Panoptes, den Bewacher der Io, im Sinn hatte.

 

— Doux et Gibeaux (2007) page 194 :

      Argus : Héros de la mythologie grecque pourvu de cent yeux. Épris d'Io, Zeus, pour s'abandonner à son penchant amoureux pour attiser la jalousie de sa femme Héra, métamorphosa celle-là en génisse. Informée du subterfuge, Héra plaça Io sous la surveillance d'Argus. Afin de contourner la difficulté, Zeus s'assura l'aide d'Hermès qui, au son de sa flûte, plongea Argus dans un profond sommeil, puis lui trancha la tête. Zeus eut alors le champ libre pour mettre ses projets lascifs à exécution. Héra se consola en transplantant les yeux d'Argus sur la plume du paon. C'est à ce récit que fait allusion le nom donné aux Lycènes dénommés "Argus" en référence aux nombreuses tâches ocellées dont est ornée le revers de leurs ailes.

 

— Perrein et al (2012) page 268.  

      Du nom du célèbre personnage de la mythologie grecque, Argos, descendant de Zeus, qui régna sur l'Argolide dans le Péloponnèse, doté d'une force prodigieuse et, selon certaines versions, d'une infinité d'yeux répartis sur tout le corps. Surnommé Panoptes  — qui voit tout —  ce prince argien exerçait une surveillance inégalable car ses yeux ne dormaient que par moitié : il en avait toujours autant d'ouverts que de fermés. C'est bien-sûr un clin d'œil de Linné à des espèces qui ont de très nombreux ocelles et points au revers des ailes.

 

 

— Arrizabalaga & al.

     Argos, gegant de cent ulls que vigila Io en forma de vedella

 

 

Discussion sur le nom argus : reportée à la suite du paragraphe suivant.

 

   Les publications qui précèdent celle de Linné 1758 et que celui-ci donne en référence.

 

 

 

Placées dans l'ordre chronologique :

  • Mouffet, 1634 insectorum page 106 f.1
  • Johannes Jonston, Di insectis Liber I . t.6 f. penult. (reprise de Moffet)(ici page 43 et tableau V page 36)
  • Merian, 1683, Eur. t.163. 174.
  • Petiver 1704 gazophylacii page 55 t.35 f.1
  • Ray, 1710 Historia insectorum, page 131 n° 11, 12 
  • [Linné] Fauna suecica 1746  803 804
  • Roesel 1746 Insecten belustigung app. I. t.37 f. 3-5.
  • Wilkes 1747-49 pap. 63 t.1 a1
  • De Geer 1771  insectes. t.4 f.14, 15.
  • Robert ic. t.17

 

a) Thomas Moffet, 1634 Insectorum sive Minimorum Animalum theatrum page 106 f.1.

       

      Cette référence désigne la première figure (non numérotée) en haut de la page 106, mais le texte correspondant se situe au paragraphe 4 de la page 105 ; ce décalage du texte et de la figure est signalée par Petiver page 35 de son Musei (infra)  :

                                Argus-Thomas-Moffet-page-106-fig.1-c.png

 

Diurnae papiliones minimae. Laetiore aspectu prodit, alis oculatis, cyanum coelestem atque incomparabilem spirantibus. Fecit illam D[a]edala rerum artifex natura totam oculeam, adeo ut πανοπτλω [Πανόπτης : panoptes]  illum in Mythologo Arctoris filium, non pavonis caudae insertum, sed in hujus alis habitantem haud inepte fingeres : quas quidem non minori superbia adverso sole expandit, atque illa avis Junonia, quam (prae coelesti quo excellit colore) fere in ruborem dat. 

 

En raison des longs développements nécessaires, j'ai reporté l'analyse de cette référence en Annexe. Pour la résumer, Moffet, en 1634, s'il n'a pas donné un nom propre à ce papillon (dont la grossière gravure sur bois et la description sommaire —ailes bleues ocellées— ne permettent pas une identification spécifique), est le premier à établir une relation entre ce papillon, et Argus aux cent yeux qui fut nommé par Junon gardien de lo (aimée par Jupiter qui l'avait transformé en génisse) puis qui fut tué par Mercure sur ordre de Jupiter. Junon plaça ses yeux en ornement de la queue de son paon emblématique comme autant de pierres précieuses. Moffet suggère que ces yeux d'Argus auraient pu plutôt venir orner les ailes incomparables du papillon.

Mieux, cette comparaison, avec la dénomination qu'elle suscite, proviendrait peut-être du naturaliste de Zurich Conrad Gessner (1516-1565), dont Moffet a hérité des notes et des illustrations d'insectes,  ce qui ferait d'elle l'une des plus anciennes origines des noms de papillons. Car c'est Gessner qui a rédigé dans son Onomasticon de 1544 la première compilation complète sur le personnage d'Argus Panoptes dans l'antiquité.

 

 

b) James Petiver 1704 gazophylacii  page 55 planche 35 f.1 :

A1 : papiliunculus coeruleus vulgatissimus Mus.nost 318. The Blue Argus. Very common in Heath.

[A2 : The pale Blue Argus

A3 : the mixt' Argus.

A4 : The edg'd brown Argus.]

Dans son texte, l'auteur crée un renvoi vers son Musei, ce qui nous impose de le consulter :

b' James Petiver 1695 Musei petiveriani page 34 n°A318

Papiliunculus caeruleus ocellus plurimis subtus eleganter aspersisThe little Blew-Argus There are frequently met with about Autumn on Heaths.

Traduction :"Petit papillon dont le dessous des ailes est aspergé d'ocelles bleues de la plus haute élégance. Le petit Argus Bleu. ils sont fréquemment rencontrés dans les landes en automne."

n.b  : on remarquera la forme obsolète  Blew au lieu de Blue : en anglais moyen, blew ou plutôt blewe dérive partiellement de l'ancien anglais  et partiellement de l' Anglo-Normand blew, blef (“blue”).

Dans cette première publication de 1695, The little Blew-Argus est la seule espèce nommée Argus. Nous nous situons ici sur le lieu de naissance du terme "Argus" pour nommer un papillon. Il me paraissait évident que c'était le le terme ocellus qui avait déterminé ce choix : d'une part parce que cette espèce est la seule des trente papillons de Petiver  dans la description duquel figure ce mot ocellus (on trouve ailleurs oculatus ou oculus pour qualifier les "yeux" des ailes) ; d'autre part que (Furetière 1690) les expressions "les cent yeux d'Argus" ou "Avoir des yeux d'Argus" étaient déjà proverbiales au XVIIe siècle. Mais je n'avais pas encore déchiffré le texte de Moffet. James Petiver a repris ici, sous forme d'un nom vernaculaire bien spécifié, la dénomination qui n'était que suggérée avec précision, mais sans mention du nom Argus, par son compatriote Thomas Moffet en 1634.

C'est donc à l'apothicaire londonien James Petiver que l'on doit la création du nom Argus pour désigner, sinon Plebejus argus, (le papillon décrit ici serait plutôt Polyommatus icarus) du moins un équivalent de nom de genre pour quatre papillons bleus à ocelles. 

 

c) John Ray 1710 Historia insectorum, page 131 n° 11, 12 :

 11. Papilio parva, alis superne purpureo-caeruleis, subtus cinereis, maculis nigris circulo purpurante cinctis, punctisque nigris pulchre depictis. The most common small blue ButterflyPapiliunculus coeruleus, ocella plurimis, subtus eleganter aspersisThe little blue ArgusMus. Pet. 318. Diurnarum minimarum quarta Mouffeti, 105.

12. Papilio parva, alis supinis pullis, cum linea seu ordine macularum lutearum ad imum marginem.

Traduction sous réserve : Petit papillon, au revers sans taches, avec une ligne ou une marque jaune à l'extrémité de la marge

Linné donne deux références de J. Ray pour le même papillon.   

 

f) Linné,  1746 Fauna suecica, page 246 n°803 et 804.

n° 803 : Argus oculatus. "Argus pourvu d'yeux*". Linné renvoie au n°11 de Ray.

n°804 : Argus fuscus. "Argus brun". Linné renvoie au n°12 de Ray.

Dans sa Fauna suecica, Linné avait tenté quelques noms "vulgaires" (précédés de la mention "vulgo"), dont quatre "argus (oculatus, fuscus, myops et caecus).  Dans le Systema Naturae de 1758, il réunit les deux premiers sous le même nom  d'Argus, peut-être parce qu'il considère qu'il s'agit des deux formes sexuées de la même espèce, la femelle ayant les ailes brunes (fuscus). 

La traduction du latin oculatus dans le Gaffiot est "pourvu d'yeux ; clairvoyant", mais Calepino dans son Dictionarium précise : occulatus : "couvert d'yeux", comme Argus centoculus.  Ce qui renforce l'image créée par le nom argus.

 

g) Johann August Roesel 1746 Insecten belustigung I. Classe II Supplément tableau p. 37 fig. 3-5 page 197 

De kleine buitengemeen schoone, hoogblaauwe Dagvlinder der tweede classe.

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31188#page/269/mode/1up

 

 

      n266_w298

 

 

h) Benjamin Wilkes 1747-1749  pap. 63 t.1 a1.

     Voir la Planche des Copper Plates and English Moths and Butterflies de B. Wilkes page 119 (?).

 

i) Geer, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. page 693 planche 4 fig.14 

Petit papillon à bouton et à six jambes, d'un bleu céleste, à taches en yeux au dessous des ailes.

 

 

 

 

 

 

Discussion sur le nom argus.

      ARGUS, Selon les Poëtes, estoit homme ayant cent yeux, desquels les quatre vingts et dix huit veilloient tousjours.   Jean Nicot: Le Thresor de la langue francoyse (1606)

Le nom Argus, Argos en grec, remonte à l'Antiquité où il désigne plusieurs personnages, un roi, une ville, et un chien. Le chien en question est celui d'Ulysse, qui le reconnait à son retour en son île d'Ithaque. La ville grecque située en Argolide (qui en tire son nom) dans la péninsule du Péloponnèse fut l'une des places-fortes de la civilisation mycénienne.  Son nom viendrait de la racine grecque arg-, qui signifie « quelque chose de brillant » (cf. argyros signifie « argent »). Enfin le roi Argos fils de Zeus est le fondateur mythique de la ville précédente. 

Plus intéressant est l'argonaute Argos : fils d'Arestor, il passe (ou bien son homonyme Argos fils de Phrixos selon les sources) pour l'artisan qui construisit avec l'aide de la déesse Athéna le navire Argo et lui donna son nom. Il s'embarqua ensuite comme pilote avec les Argonautes, et notamment avec Idas (cf. Plebejus idas) et son frère Lyncée, sous la conduite de Jason pour obtenir la Toison d'or.

Mais le plus connu est le géant Argus, célèbre notamment par la légende d'Io racontée par Ovide dans le Livre I de ses Métamorphoses. La voici, résumée par le site 

38600#page/89/mode/1up">planche VI fig. 22 a-b  par Dumenil fig. 

 

 

        "Cette chenille vit sur le mélilot officinal (melilotus, officinalis) le genêt allemand (genista germanica), le Genêt à balais (Genista scoparia), le sainfoin (Hedysarum onobrychis) et autres légumineuses."

 

                   n88_w330     

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet crée comme nom principal pour Plebejus argus "L'Azuré de l'Ajonc", mais réfute "l'Argus Bleu-violet",  "l' Argus satiné", "l'Argus" et l'Argus bleu", en commentant ces décisions par les notes 50, 43, 52 et 53.

 

[50] : L'emploi du nom « Argus bleu-violet » doit être prohibé, car il désigne, selon les auteurs, tantôt Glaucopsyche alexis, tantôt Plebejus argus, tantôt P. idas.

[43] Bien que le nom d' "Argus satiné " soit tout à fait consacré par l'usage pour désigner Heodes virgaureae, il y a lieu de l'éviter, car il a également été employé (manifestement par erreur) pour désigner Plebejus argus.

[52] Le nom d'Argus s'appliquant à une entité générique, et représentant même un groupe de rang supérieur (il sert de nom collectif pour désigner toutes les espèces de la famille des Lycénides) , il n'est gère conseillé de l'employer pour désigner Plebejus argus, d'autant que dans ce cas précis il n'est que la reprise du nom latin de l'espèce.

[53] C'est sans doute par erreur que le nom d' "Argus bleu" a été attribué par Rappaz à Plebejus argus, car, traditionnellement, ce nom s'applique exclusivement à Polyommatus icarus."

 

Parmi les 73 Polymmatinae ou Polyommatines français nommés par Luquet, on compte outre le Collier-de-Corail 62 Azurés, 5 Argus, et 14 Sablés, tous construits sur la structure habituelle à cet auteur, Nom de groupe + Plante-hôte ou Nom de groupe + adjectif géographique ou descriptif. Ainsi, il existe plus de 40 "Azuré + Plante-hôte".

  On se méfiera de prendre pour argent comptant les noms vernaculaires d'Azuré de l'Ajonc et d'Azuré du Genêt laissant croire que Plebejus argus pond sur l'Ajonc et non sur le Genêt, et inversement pour Plebejus Idas.  En Bretagne, où Donovan Maillard a procédé à une étude des deux espèces (avec pour argus les deux sous-espèces P. argus plouharnelensis et P. argus philonome), la plante-hôte de P. argus plouharnelensis est Helichrysum stoechas, (Immortelle communealors que pour P. argus philonome, aucune plante-hôte n'a pu être attestée faute d' y avoir observé des chenilles.  Des pontes de Plebejus argus philonome ont été observées  sur l’ajonc nain Ulex minor,  sur l’Astéracée Leontodon autumnalis , la Graminée Holcus mollis, la Rosacée Potentilla erecta ou le ligneux Betula pubescens. Tous les œufs ainsi pondus ont été déposés à quelques centimètres du sol seulement, à proximité de fourmilières de Lasius niger, la fourmi symbionte de cette sous-espèce.

      L'Azuré de l'Ajonc Plebejus argus forme un couple avec l'Azuré du Genêt Plebejus idas , l'Ajonc et le Genêt formant eux-mêmes un couple assez caractéristique des landes, notamment en Bretagne, si bien qu'un moyen mnémotechnique permet aux enfants ou aux béotiens de les différentier par la comptine "Ajonc je pique, Genêt, je ne pique pas". Plus sérieusement, ce couple avait été constitué par Denis et Schiffermüller dans leur Wiener Verzeichniss de 1775 où Papilio argus portait le nom de "Stechginsterfalter" ou Papillon de l'Ajonc et leur papilio aegon le nom de "Geißkleefalter" ou Papillon du Genêt. De même, Hübner nommait le Papilo aegon "Geisklee Bläuling" , ou Azuré du Genêt. 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Azuré de l'Ajonc".

— Lafranchis, 2000 : "L'Azuré de l'Ajonc" .

— Perrein & al., 2012 : "Azuré de l'Ajonc".

 

— Wikipédia : "L'Azuré de l'Ajonc ou Petit argus ou Argus bleu ".

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Argus-Bläuling" en allemand.
  • "Silver-studded Blue" en anglais
  • "Mazais viršu zilenītis" en letton.
  • " Modráčik čiernoobrúbený" en slovaque
  • "Modrásek černolemý" en tchèque
  •  "Akiuotasis melsvys" en lithuanien. 
  • "Niña hocecillas" en espagnol
  • "El Blavet" en catalan : Blavet Pel color
  • "Argusblåfugl"  en dannois.
  • "Ezüstös boglárka" en hongrois.
  • "Heideblauwtje" en néerlandais
  • "Ljungblåvinge" en suédois.
  • "Ogasäär-sinitiib" en estonien.
  • "Argusblåvinge" en norvégien.
  • "Gümüşlekeli Esmergöz" en turc.
  • "Kangassinisiipi" en finlandais
  •  "Modraszek argus" en polonais.

 

      HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Planche 19 Geisklee-Bläuling   Lycaena aegon 1-2 et Argus-Blaüling Lycaena argus figure 4,5, 6

http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

      n22_w497

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " Glesyn serennog " en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

       

 

IV. Les noms vernaculaires en anglais (M.A. Salmon, 2000).

 

      Moffet ? 1634 ; Harris, 1775.

  • "The Small Lead Argus" ? Petiver, 1717 ? Stephens, 1829.
  • "The Silver-studded Blue", Harris 1775 ; Lewin, 1795 ; Haworth, 1803 ; et la plupart des auteurs suivants.
  • "The Lead Blue" : Rennie, 1832.
  • The Lead Argus : Newman et Leeds, 1913.

Nom en usage : Silver-studded Blue, le "Bleu constellé d'argent", en raison de la rangée submarginale de taches bleu-argent de la face inférieure des ailes postérieures. Ces marques peuvent être néanmoins totalement absentes et sont très variables selon les individus. Mais le nom de Lead Argus, "l'Argus (couleur de) plomb", signale la teinte particulière, grisâtre "plombée" des ailes du mâle.

 

      ANNEXE : Argus, Thomas Moffet (1634) et Gessner. 

 

 

      Thomas Moffet, 1634 Insectorum sive Minimorum Animalum theatrum page 106 f.1.

                                        220px-Theater_of_Insects.jpg

      Cette référence désigne la première figure (non numérotée) en haut de la page 106, mais le texte correspondant se situe au paragraphe 4 de la page 105 ; ce décalage du texte et de la figure est signalée par Petiver page 35 de son Musei (infra)  :

                                Argus-Thomas-Moffet-page-106-fig.1-c.png

 

Diurnae papiliones minimae. Laetiore aspectu prodit, alis oculatis, cyanum coelestem atque incomparabilem spirantibus. Fecit illam D[a]edala rerum artifex natura totam oculeam, adeo ut πανοπτλω [Πανόπτης : panoptes]  illum in Mythologo Arctoris filium, non pavonis caudae insertum, sed in hujus alis habitantem haud inepte[m] fingeres : quas quidem non minori superbia adverso sole expandit, atque illa avis Junonia, quam (prae coelesti quo excellit colore) fere in ruborem dat.

 

 Traduction très hasardeuse (!) : Plus heureux apparaît l'aspect des  ailes ocellées [L'Aspect des ailes ocellées est des plus réjouissant], bleues d'inspiration céleste et incomparable. Dédale, ingénieur de toute chose de la nature lui fit  des yeux en entier , à tel point que Panoptes fils d'Arctoris dans la Mythologie, n'aurait pas trouvé stupide de les insérer non pas sur la queue du paon, mais  sur ces ailes ; que pas moins insolent face au soleil  [...]  oiseau de Junon, que donne environ la rougeur (qui est prééminente par rapport à la couleur du céleste). ??,

 

   N.B : la formule papilio alis oculatis cyanum coelestem spirantibus  a été reprise par Christopher Merret dans son Pinax, Londres 1567 page 199 f.4.

Bien que je sois incapable de traduire ce texte correctement, j'ai obtenu quelques résultats dans mes tentatives de le déchiffrer. Ainsi,l'une des sources de ces lignes se trouve dans les dictionnaires des imprimeurs Estienne. Les deux fils du libraire-imprimeur parisien Henri Estienne, Robert Estienne (1502-1559) et Charles Estienne (1504?-1564) ont été des lexicographes reconnus. Le premier, latiniste et imprimeur royal pour l'hébreu, le latin et le grec, est l'auteur d'un Dictionarium seu latinae linguae thesaurus de 1532 et du plus ancien Dictionnaire latin-français existant (1539) ainsi que d'un Thesaurus lingua latinae de 1532.

Son frère Charles, docteur-Régent de la faculté de Paris, latiniste et imprimeur  est l'auteur, pour ce qui nous concerne, en 1512 d'un Dictionnaire des noms propres (Dictionarium propriorum nominum ), parfois attribué à Robert. Si on le consulte au nom "Argus", on trouve ceci :

 Argus filius Aristoris, de quo ait Ovidius

 Centum luminibus cinctum caput Argus habebat Inque suis vicibus capiebat bina quietem Caetera seuabant, atque in statione manebant. Huic Iuno custodiendam dedi Io Inachi filiam mutatam in vaccam.

Sed Mercurius à Ione missus duldecine cantus ilum sopitum occidit. Oculos tame[n] Argi Iuno indidit caudae Pavonis, quae dicitur avis Iunonia. Ovid. Metamorph.

 

Ce texte reproduit un passage du Livre I des Métamorphoses d'Ovide v 625-629; Le voici avec son contexte v.620-629 (Itinera Bibliotheca electronica):

Paelice donata non protinus exuit omnem 
diua metum timuitque Iouem et fuit anxia furti, 
donec Arestoridae seruandam tradidit Argo. 
centum luminibus cinctum caput Argus habebat 
inde suis uicibus capiebant bina quietem, 
cetera seruabant atque in statione manebant. 
constiterat quocumque modo, spectabat ad Io, 
ante oculos Io, quamuis auersus, habebat.   

1,620] mais Jupiter peut-il refuser un don si léger à sa sœur, à la compagne de son lit, sans qu'elle ne soupçonne que ce n'est pas une génisse qu'on lui refuse ? Junon, l'ayant obtenue, ne fut pas même entièrement rassurée; elle craignit Jupiter et ses artifices, jusqu'à ce qu'elle eût confié cette génisse aux soins vigilants d'Argus, fils d'Arestor. Ce monstre avait cent yeux, dont deux seulement se fermaient et sommeillaient, tandis que les autres restaient ouverts et comme en sentinelle. En quelque lieu qu'il se plaçât, il voyait toujours Io, et, quoique assis derrière elle, elle était devant ses yeux.  

 

Là se trouve l'origine de la mention Arctoris filium du texte de Moffet, par une coquille dans la traduction du nom Aristoris. Cela apporte la preuve que cette étrange mention de Arctoris filium, "fils d'Arctoris" mal compréhensible, désigne, une fois corrigée en Aristoris filium, le "fils d'Arestor", c'est-à dire Argus. Autrement dit, c'est Moffet qui a, pour la première fois, établit le lien entre Argus, le Géant aux cent yeux, et le papillon aux ailes ocellées. 

En 1553, Charles Estienne publia à Paris son  Dictionarium historicum, geographicum ac poeticum.  Cet ouvrage  devient immensément populaire durant un siècle et connaîtra plusieurs éditions successives, à Lyon 1579, à Genève ou à Paris (40 éditions en 163 ans!). En Angleterre, où le Dictionnaire est particulièrement apprécié des poètes et dramaturges du XVIe siècle, il est corrigé et augmenté par Nicolas Lloyd qui le publie à Oxford en 1670 et à Londres en 1686. Mais l'édition que Thomas Moffet a du consulter est sans-doute celle de Thomas Soubron et Moïse Desprez, imprimée à Lyon et datant de 1595, ou celle de Jacob Stoer de 1590. En effet, on y trouve à la page 67 la coquille Argus Arctoris filius qui n'existait pas dans la première édition de 1553 On y découvre surtout que le texte est différent de celui du Dictionnaire des Noms Propres. Ce texte mérite notre intérêt car il éclaire le texte de Thomas Moffet :

 

Argus, Arctoris filius, Πανόπτης  à Graecis cognominatus, quod totus oculis scateret. Hunc poetae fabulantur à Iuone constitutum fuisse custodem Ius Inachi fillae, à Iove in iuvencae formam commutatae : quam postea Mercurius Iovis iussu interfecit, oculis eius fistulae sono sopitis. Iuno autem oculos eius avi[s] suae, hoc est, pavonis caudae inseruit. Ovidius lib.I Metam. : Centum [....] manebant. Mythologii Argum interpretantur, sphaeram stelliferam, innumeris oculis, hoc est , stellis refulgentem : Mercurium autem solem esse volunt, qui tunc Argum dicitur occidere, cum diurno suo lumine stellarum lucem observat. Vide Macrobium primo Satur. Cap.19. unde & …. Mercurius cognominatus est, cp Argum peremerit.

 

"Argus, fils d'Arctoris, surnommé Panoptes [qui voit tout] par les Grecs, dont tous les yeux pullulent. Les poètes dans leurs légendes disent que Junon le nomma le gardien de Io, la fille d'Inachis transformée en génisse par Jupiter ; et qu'il fut tué plus tard sur ordre de Jupiter par Mercure qui endormit ses yeux grâce au son de la flûte. Mais ses yeux furent insérés plus tard sur la queue du paon, l'oiseau de Junon. Ovide, Met. livre I [Centum...manebant]. La mythologie interprètait Argus en disant que ses yeux innombrables étaient les étoiles qui brillent dans la sphère étoilée : Mercure fait la volonté du soleil,qui pour ainsi dire tue Argus et l'observation de la lumière des étoiles par sa lumière diurne...Voyez Macrobe, Saturnales livre I chap.19. ["Argus tué par Mercure signifie la voûte du ciel ornée d'étoiles, que le soleil tue, pour ainsi parler, en les obscurcissant, et en les dérobant par l'éclat de sa lumière aux yeux des mortels"]   "

La même erreur est présente dans l'édition de 1590 par Jacob Stoer à Genève. L'édition de Jacob Crispin la comporte toujours en 1633. Mais la première édition de 1553 BVH.univ.tours en est exempte. 

 Ce texte n'est pas de Charles Estienne, mais il trouve son origine dans l'Onomasticon (1544) de Conrad Gessner (1516-1565) page 40 . (Ou bien, les deux textes ont la même source, le Dictionarum poeticum ou Elucidarium carminum de Torrentinus (Van der Beeck) publié en 1498 et édité onze fois jusqu'en 1518) mais que je n'ai pu consulter.)

 

Partis de la description d'un papillon par Thomas Moffet en 1634, nous y avons reconnu l'influence du Dictionnaire de Charles Estienne dans son édition de 1590, qui se rapproche lui-même de l'Onomasticon de Conrad Gessner (1544). Cette découverte est intéressante puisque Thomas Moffet ne décrit pas dans son Theatrum insectorum sa propre collection d'insectes, mais celle de ...Gessner lui-même.

  Thomas Moffet, dit aussi Moufet ou Muffet, est un médecin et naturaliste anglais puritain, né vers 1552 à Londres et mort le 5 juin 1604 à Wilton dans le Wiltshire. Il est principalement connu pour l'étude des « insectes », en particulier les araignées, et leur impact en santé humaine. Après ses études à Cambridge, il se rendit à Bâle en 1578 pour y étudier la médecine, exerça à Francfort puis  voyagea en Italie (1580) où il s'intéressa au vers à soie, en Espagne et Allemagne avant de s'installer à Ipswich puis à Londres en 1584. Il entra ensuite au service de Henry Herbert, second comte de Pembroke, à Wilton. En 1599, il publia un long poème sur le vers à soie, The Silkworms and their flies.

Theatrum insectorum : On croit communément que Thomas Muffet est l'auteur de cet ouvrage, mais il en a simplement hérité, enrichi et mené jusqu'à la publication, qui ne se produira pas avant 30 après sa mort, malgré le fait qu'il fut près pour la presse dès 1589 ou 1590. La principale raison de cette publication posthume consiste en la faiblesse du marché anglais, à l'époque, pour les livres de sciences naturelles. La page de garde originale, inutilisée, est datée de 1589. Des négociations avec des imprimeurs de La Haye échouent en 1590. Les illustrations originales furent abandonnées car trop chères et remplacées par des gravures sur bois qui apparaissent dans l'édition de 1634.

 

il a bénéficié des contributions de grands assistants, comme Wotton, Gessner, de l’Écluse, Penny, Knivett, Bruer et d'autres." 

Moffet avait repris en réalité le travail du médecin botaniste et entomologiste Thomas Penny (1530-1588). Penny avait collectionné des plantes dont il avait envoyé des spécimens à Gessner (qui le cite pour 22 des 375 plantes de son Historia plantarum), collectionné, dessiné et étudié les insectes. Il avait fait plusieurs longs voyages sur le continent (France, Allemagne et Suisse durant 4 ans jusqu'en 1569)  et avait rencontré Conrad Gessner  en 1565 à Zurich, peu de temps avant la mort de ce dernier. Il obtint de lui, en échange de ses propres travaux botaniques, un certain nombre d’illustrations et de notes manuscrites sur les insectes. Il retourna en Angleterre où il commence à exercer la médecine à Londres et où devint un proche ami de Thomas Moffet (1553-1604) : ils avaient tous deux étudié au Trinity College de Cambridge et s’intéressaient aux insectes. Ayant obtenu la confiance et l'estime de Gessner, il fut intégré à l'équipe des naturalistes européens qui étaient ses correspondants, comme Carolus Clusius, Mathias de L'Obel,  Joachim Camerarius le Jeune, et Jean Bauhin. En même temps, T. Penny établit des contacts avec les naturalistes anglais, comme Sir Edmund Knyvet (1508-1551) qui possédait son propre musée et ses collections d'histoire naturelle à Ashwellthorpe. En tant que médecin, il bénéficiait aussi des relations du monde médical, et il reçut d'un chirurgien, Edward Elmer, un spécimen d'insecte aux ailes argentées venant de Moscou. 

Penny consacra ses quinze dernières années à accumuler des observations qui seront reprises dans le Theatrum Insectorum . Penny reçoit également diverses contributions et illustrations de ses correspondants en Europe comme Charles de l'Écluse (1525-1609) qui l’informe sur les abeilles, Jean Bauhin (1541-1613) qui explique l’origine des scorpions à la fois par la reproduction sexuelle et la génération spontanée, et Joachim Camerarius le Jeune (1534-1598) qui lui envoie une illustration de coléoptère. La mort l’empêche de mener à bien son projet d’écrire une Histoire naturelle des insectes et il laissa ses notes à Moffet. Celui-ci compléta le manuscrit en mars 1589, la page de titre datée de 1589 fut imprimée, mais la publication fut retardée. A la mort de Moffet, le texte fut recueilli par son pharmacien, un certain Mr. Darnell, mais un certain nombre de naturalistes semblent y avoir eu accès durant le temps où le manuscrit était en sa possession (B.L Sloane MS 4014.)

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Il fut peut-être acquis par Théodore de Mayerne, un médecin huguenot établi à Londres en 1611 et qui le fit publier en 1634 sous le titre Insectorum, sive, Minimorum animalium theatrum. Il fut traduit en anglais par  J. Rowland sous le titre de The Theatre of Insects, or Lesser Living Creatures et placé en appendice de  History of Four-Footed Beasts and Serpents de Edward Topsell (1658).

L'ouvrage se compose ainsi :

  • Titre
  • Epistola de Théodore de Mayenne 10 pages
  • Index (une page) : deux Livres : Livre I, chapitre 1 à 29, pp. 1-174. Livre II  chapitre 1 à 42, pp. 175-324.
  • Preaefatio : De Argumenti hujus susceptione, atque ejusdem dignitate & usu, Praefatio
  • Texte.

Les papillons sont traités au Livre I, chapitre 14 De papilionibus pp.87. 41 Papillons nocturnes : Dix-huit papillons de nuit (89-93), puis dix-sept autres papillons (94-97), deux séries de trois petits papillons. 39 Papillons diurnes : première série de seize espèces, débutant par des Papilionides pp. 98-102, puis 13 espèces moyennes (pp. 103-105) puis 10 espèces de petite taille (pp. 103-106). Conclusion sur un chapitre intitulé Deusu papilionum (107-108).

 

 

 

 

 

 

L'erreur Arctoris pour Aristoris  prouve (à moins de la retrouver dans une édition antérieure) que Moffet est intervenu dans la rédaction des notes après la date de 1590 (édition du Dictionnaire d'Estienne par Stoer). C'est ce que lui-même déclarait  : "I have inserted intire Histories, and above a hundred and fifty pictures, which Gessner and Pennius knew not; I have mended the methods and language, and I have put above a thousand tautologies, trivial matters, and things unseasonably spoken".

 

      Au point où nous en sommes, nous pouvons chercher la racine de la racine de notre texte, en amont de l'Onomasticon de Gessner : le Dictionarium d'Ambrogio Calepino dans son édition de 1514 et surtout de 1550, plus proche de Estienne et de Gessner (l'Onomasticon de celui-ci fut publié dans une ré-édition de Calepino).

On y lira avec intérêt l'article -occulatus- avec la mention de la définition "modo dicitur qui per totum corpus  oculos habet ; qualis fuisse fertur Argus Argus ille centoculos. Ius custos, qui oculos habet vigilantes, et qui cuncta perspiciat

 

      Essai de traduction : "occulatus : se dit d'un corps couvert d'yeux ; ainsi fut Argus centoculos. Gardien d'Io, qui a un regard vigilant, et qui voit tout".  Car cette définition éclaire singulièrement le nom d'Argus oculatus donné par Linné en 1746 à l'espèce que nous étudions.

 

      Synthèse.

  Le début du XVIe siècle est marqué par la rédaction de vastes compilations mythologiques et de travaux de lexicographie en Italie, en Suisse, aux Pays-Bas ou en France. A coté de la Syntagmata de Giraldi (1548), le Dictionarium de Calepino et l'Onomasticon que Gessner place en annexe de sa publication de Calepino (1544) réunissent des informations sur les Noms Propres écumés dans les textes de l'antiquité grecque et latine, que ce soit les œuvres poétiques elles-mêmes, ou leurs commentaires anciens.

Parallelement,  l'intérêt porté à l'Histoire naturelle incite les savants à aller au delà de la constitution des Cabinets de curiosité dont les Princes paraient leurs châteaux, et à réaliser des collections en botanique (privilégiée en raison des retombées médicales) et en zoologie, tout en compilant les informations fournies par les Anciens. L'italien de Bologne Ulisse Aldrovandi (1522-1605) et le suisse de Zurich Conrad Gessner (1516-1565) sont les figures principales de ce nouvel intérêt. 

Gessner cumule donc les deux compétences (parmi beaucoup d'autres) de philologie et de zoologie, et donne, pour chaque espèce qu'il décrit  suivant huit chapitres,  son nom dans différentes langues (vivantes ou mortes), son habitat et son origine ainsi que sa description anatomique, sa physiologie, les qualités de son âme, les divers usages que l'on peut en tirer, son intérêt alimentaire et médicale, ainsi que son utilisation par les poètes et les philosophes...

Puisque sa description des différents sens du nom Argus figure dans son Onomasticon, il est probable que c'est lui qui, dans ses notes préparatoires au Livre de son Histoire Naturelle consacrée aux Insectes et qu'il ne put publier, eut l'idée, face aux ailes du papillon bleu à ocelles de sa collection, d'imaginer que les yeux d'Argus y avaient été jetés, plutôt que sur la queue du paon ou dans le ciel étoilé.

 Il est probable aussi que la note qu'il avait rédigé pour ce papillon ainsi que l'illustration qu'il prévoyait d'en donner ait été remises à Thomas Penny lorsque celui-ci lui rendit visite en 1565 avant de regagner Londres. A moins que Penny ait dessiné lui-même l'illustration, et qu'il ait prit en note des commentaires évoqués par oral par Gessner.

Il est certain par contre que le texte publié par Thomas Moffet dans son Theatrum insectorum n'est pas le texte original de Gessner mais qu'il a été amendé par Moffet après consultation du Dictionarium de Charles Estienne, comme en témoigne une erreur de copie sur le nom du père d'Argus, Arctoris au lieu d'Arestoris. La version fautive est présente dans l' édition de 1590 par Stoer et dans celle de Soubron 1595. La page de titre de son ouvrage ayant été imprimée en 1589, il est possible que le texte avait été rédigé auparavant, et que Moffet (ou Penny) ait consulté une édition de Paris 1561 ou 1575 ; de Genève 1579 ; ou de Lyon 1581 dont je n'ai pu vérifié l'article. 

 

 

 

 

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :   Plebejus

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Plebejus argus.

— UK Butterflies : Silver-studded blues

— lepiforum : Plebejus argus.

— Le Dictionarum ...d'Estienne, in Janick Auberger (sous la direction de ), Quand les Jésuites veulent comprendre l'Autre: le témoignage de quelques livres anciens de la collection de l'UQAM Presses de l' Université Québec 2011. En ligne.

 — NERI (Janice) The Insect and the Image: Visualizing Nature in Early Modern Europe, 1500-1700 En ligne

— MAILLARD (Donovan) 2014  "Synthèse des connaissances relatives aux deux espèces Plebejus argus et Plebejus idas en Bretagne". Stage de Master 2 70 pp. En ligne

http://www.bretagne-vivante.org/images/stories/expertises/atlas/lepidoptere/les%20plebejus%20de%20bretagne%20-%202014.pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                          

 

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 19:16

Zoonymie (étude du nom) du papillon l'Azuré du Genêt Plebejus idas Linnaeus, 1758.

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

—  — Plebejus Kluk, 1780 : du latin -plebeius, "plébéien, appartenant à la plèbe, le peuple romain". Les Plebeji étaient parmi les six phalanges dans lesquelles Linné a réparti les papillons, la cinquième, formée  des espèces plus petites et aux chenilles ramassées  par comparaison à la première phalange des Equites ou Chevaliers (nos Papilionides). Elle était alors divisée en Ruraux et urbains, Rurales et Urbicolae qui formeront par la suite respectivement les Lycènes et les Hespéries. Comme pour les  genres Nymphalis et Danaus, Kluk fut le premier à utiliser les noms de Linné d'une manière qui soit conforme aux règles de  la future ICZN  pour l'établissement des noms génériques et il en est donc considéré comme l'auteur (Emmet, 1991). 

idas (Linné, 1761) : ce nom a d'abord (1758) figuré parmi la sixième phalange des Barbari de Linné, où tous les noms sont ceux d'Argonautes. Il appartient alors à une liste, et est attribué arbitrairement. Ayant supprimé cette phalange, Linné a ré-attribué le nom à l'espèce qui suit son papilio Argus, et qui reprend ses descriptions d'"argus fuscus" et "argus myops" de 1743. Tous ces "argus" ont, eux, une intention descriptive, et idas en est contaminé. Il y a donc là un jeu complexe entre la présence d'ocelles ("yeux") sur les ailes de ces papillons, le nom argus évoquant Argos le géant aux cent yeux mais aussi Argos constructeur du navire Argo, ou le fait que le frère d'Idas, Lyncée, lui-aussi à bord de l'Argo dont il est un des pilotes, soit réputé pour sa vue perçante. Dans la 12eme édition du Systema Naturae, Linné décrira Idas comme la femelle du papilio argus. Le nom disparu alors jusqu'en 1954, date à laquelle il ne fut validé par l'Opinion 269 de l'ICZN en 1954 qu'après invalidation du nom inusité idas Linnaeus,1758 de l'ancien Barbarus. 

— Geoffroy utilisa en 1762 les noms d'"Argus brun" et d'"Argus myope" en reprenant ceux de Linné 1746. Latreille, Godart et Duponchel employèrent le seul nom de "Polyommate Argus" en suivant Linné qui faisait d'idas la forme femelle d'argus. La plus grande confusion régnant jusqu'au milieu du XXe siècle dans la détermination scientifique des noms argus, aegon, argyrognomon, aegus, etc., il est difficile d'être plus précis jusqu'à la création par Gérard Luquet en 1986 du nom d"'Azuré du Genêt"  qualifiant à la fois la couleur bleue des ailes des mâles des Azurés, et le genre de l'une des plantes-hôtes, Cytisus scoparius ou Genêt à balais. 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycénides ou Lycènes.

 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus :

  • Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : [Thiéclines : Théclas ou Thècles et Faux-Cuivrés].
  • Sous-famille des Lycaeninae [Leach, 1815] : [Lycénines : Cuivrés].
  • Sous-famille des Polyommatinae Swainson, 1827 : [Polyommatines : Azurés, Argus et Sablés].

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.

  Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

Cette sous-famille contient, en France, 18 genres :

  •  Leptotes Scudder, 1876
  • Lampides Hübner, [1819]  
  • Cacyreus Butler, 1897
  • Cupido Schrank, 1801
  • Celastrina Tutt, 1906
  • Maculinea Eecke, 1915 
  • Pseudophilotes Beuret, 1958
  • Scolitantides Hübner, [1819]
  • Iolana Bethune-Baker, 1914
  • Glaucopsyche Scudder, 1872
  • Plebejus Kluk, 1780 
  • Aricia [Reichenbach], 1817
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

        

2. Nom de genre : Plebejus, Kluk, 1780.

 

a) Description originale :

Plebejus [ou Plebeius]  Krzysztof Kluk :  Zwierząt domowych i dzikich osobliwie kraiowych historyi naturalnéj Potzatcki i gospodarstwo. Potrzebnych pozytecznych domowych chowanie...[...] Warszawa [Varsovie] J.K. Mosci i Rzeczypospolitey u XX Scholarum Piarum 1802,  4: 89.

 Jean Christophe Kluk est un naturaliste polonais, né le 13 septembre 1739 et mort le 2 juillet 1796, qui vivait à Ciechanowiec, ville de l'est de la Pologne, où il était prêtre. Sa curiosité était universelle, mais portait en premier lieu sur l'étude naturaliste des régions de Podlaskie et Masovia. Ses talents de dessinateur et de graveur lui ont permis d'assurer lui-même l'illustration de ses publications. La Princesse Anna Jabłonowska lui donna accès à la grande bibliothèque et aux collections de son palais de Siemiatycze. Il décrivit plusieurs  genres de Lépidoptères, comme le genre Nymphalis, le genre Sud-américain Heliconius, et le genre Danaus auquel appartient le Monarque. Le titre exact de sa publication en quatre volumes est  Zwierząt domowych i dzikich, osobliwie krajowych historii naturalnej początki i gospodarstwo que je traduis approximativement par "Histoire naturelle des animaux sauvages et domestiques, particulièrement au niveau national (Pologne)" ; le tome 4 de 1780 contient page 89 la description de ce genre Plebejus riche d'une liste de 79 espèces, réparties en 57 Rurales ou Wiesniaki (paysans) et 22 Urbicolae ou Mieszczanie (citadins).

 

  • Zwierząt domowych i dzikich, osobliwie krajowych, historii naturalnej początki i gospodarstwo. Potrzebnych i pożytecznych domowych chowanie, rozmnożenie, chorób leczenie, dzikich łowienie, oswojenie, zażycie, szkodliwych zaś wygubienie:

    • t. 1: O zwierzętach ssących, Warszawa 1779; wyd. następne: Warszawa 1795; Warszawa 1809

    • t. 2: O ptastwie, Warszawa 1779; wyd. następne: Warszawa 1797; Warszawa 1813

    • t. 3: O gadzie i rybach, Warszawa 1780; wyd. następne: Warszawa 1798; Warszawa 1816

    • t. 4: O owadzie i robakach, Warszawa 1780; wyd. następne: Warszawa 1802; Warszawa 1823

      • przekł. litewski: fragmenty t. 4 – rozdz. o pszczołach: K. Niezabitowski: Surinkimas dasekimu par Mokintus żmonias senowias amziose tikray daritu apey bytes... Wilno 1823; wydane pod nazwiskiem brata: C. J. Niezabitowskiego

 

 — Type spécifique: Papilio argus (Hemming 1933)

— Description : 

 Rodzay V. Pospolitek (Plebejus) zawiera naypospolitsze dzienne Motyle, ktore iak wszedzie widziec sie daia, tak od wszystkich poprzedzaiacych mnieysze sa. Kolory na nich sa slabe. Jedne maia plamy ledwie znaczne, u drugich przechodza az na dolna strone skrzydel : pierwsze zowia sie Rurales, albo Wiesniaki : drugie Urbicolae, albo Miesczanie. 

(transcription ne respectant pas les caractères propre à la langue).

  Traduction approximative :"Le genre Pospolitek (Plebejus) réunit les papillons diurnes les plus courants, que chacun peut voir partout en été, aux couleurs discrètes avec quelques taches sur les ailes. Ceux du premier groupe sont appelés Rurales, ou paysans, et ceux du second Urbicolae, ou Citadins"

Jean-Christophe Kluk donne alors une liste de 57 Plebejus Rurales ("Pospolitek Wiesniaki") et de 22 Plebejus Urbicolae ("Pospolitek Miesczanie"). Plebejus argus ( "Srebnook") porte le n° 15.

 

 

 

 

 

 —Sous-genres 

 Ce genre renferme 2 sous-genres en France :

1°) Sous-genre Plebejus Kluk, 1780.

  • Plebejus argus (Linnaeus, 1758). Azuré de l’Ajonc.

 2°) Sous-genre Lycaeides Hübner, [1819]

  • Plebejus argyrognomon (Bergsträsser, 1779) (Azuré des Coronilles).
  • Plebejus bellieri (Oberthür, 1910) Azuré tyrrhénien.
  • Plebejus idas (Linnaeus, 1761) Azuré du Genêt.

b) caractéristiques.

 Selon les clefs de détermination, Plebejus se reconnaît parmi les Polyommatinae par :

  • Une série de lunules submarginales fauves ou orangées au revers des ailes 
  • ET : Pas de point cellulaire sous l'aile antérieure
  • ET : les points noirs marginaux du dessous de l'aile postérieure sont généralement pupillés de bleu-vert brillant (Lafranchis)

Voir aussi la clef d'identification bien illustrée de www.poitou-charentes.nature.asso.fr

 

 

Origine et signification du nom Plebejus .

 

— Spannert (1888) page 131 :

plebejus bürgerlich, niedrich.

 

— L. Glaser (1887) page 308 :

"Plebejer (plebs, -bis, gemeines Volk etc.,)"  

— August Janssen (1980) page 43 :

"plebejer (in tegenstelling tot Patriciër) " .

 —  A.M. Emmet (1991) page 150 :

"-plebeius, plebeian, belonging to the plebs, the Roman common people. The plebeji were the fifth of the six phalanges into wich Linnaeus divided the butterflies, a group including all the smaller species (blues and skippers). As with Nymphalis and Danaus, Kluk was the first to use the Linnean name in a way that complied  with future I.C.Z.N. rules for the establishment of generic names and is therefore deemed the author."

Trad : "plebeius, plébéien, appartenant à la plèbe, le peuple romain. Les Plebeji formaient la cinquième des six phalanges par lesquelles Linnaeus divisait les papillons, un groupe comprenant  les espèces les plus petites (les bleus et les skippers); Comme pour Nymphalis et Danaus, Kluk fut le premier à utiliser le nom de Linné d'une manière qui soit conforme avec les règles de la future Commission Internationale de Nomenclature Zoologique I.C.Z.N  pour la formation  des noms génériques et il est donc par conséquent considéré comme auteur de ce nom."

— Hans A. Hürter (1998) pages 355-357::

      Deuntung : Die Bedeutung des Wortes Plebejus ist vorstehend hinreichend dargelegt ; es wird heute jedoch anders benutzt als vor etwa 200 jahren.V.Linné teilte die Arten in 5 Gattungen, deren fünfte er Plebeji nannte. 200 Jahre Forschung schufen zusätzliche Einteilungsbegriffe im Tierreich, nach F-W I S.181, für die Schuppenflügler/Schmetterlinge folgendermaßen (hier nur für in F-W II vorkommende Familien) : [...] Die Familie Hesperiidae findet sich in der Unterkohorte Pyralidiformes unter der überfamilie Hesperioidea. Der ehedem alle damals bekannten Lycaeniden umfassende Name Plebejus/Plebeji ist heute Gattungsname für nur noch 2 mitteleuropaïsche Arten : argus und pylaon

      Trad : "Le sens du mot Plebejus est suffisamment expliqué ci-dessus: mais il est utilisé différemment aujourd'hui qu'il y a quelques années, environ 200 ans. ..." 

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 224 :

     " Du latin plebeius, "propre à la plebs", c'est-à-dire au bas-peuple romain. Le termePlebejus est repris du mot Plebeji, créé par Linné en tant que phalange dans lequel il réunissait tous les papillons de petite taille, les "modestes" (d'où l'allusion au bas-peuple), par comparaison avec ceux, plus "nobles", des autres phalanges (Equites, "chevaliers" pour les papilionides, par exemple)."

 

— Perrein et al (2012) page 268. 

" Étymologie : du latin plebeius, "commun, vulgaire", de plebs, plebis "peuple". Cinquième des six phalanges suivant lesquelles Linné subdivise les Papiliones ou papillons de jour, lesPlebeji regroupent toutes les petites espèces dont les chenilles sont le plus souvent contractées, ("parvi : larva saepius contracta") : Rurales et Urbicolae qui deviendront par la suite respectivement les Lycènes et les Hespéries."

— Arizzabalaga & al. 2013 :  

    Plebejus A Roma, el poble, els que no són nobles Linné agrupa amb aquest nom les papallones petites  

 

Discussion.

 

     Vingt-huit ans après la parution de la dixième édition du Systema Naturae de Linné de 1758, Jean-Christophe Kluk reprend, pour en faire un nom de genre, le nom de la cinquième "phalange" des Papilio de Linné, où celui-ci avait classé les papillons les plus petits ou les moins spectaculaires dans sa partition organisée autour du thème de la société grecque de la Guerre de Troie : loin des nobles Chevaliers (Equites), des divinités et Muses du mont Hélicon (Heliconi), des filles de Danaus ou des fils d'Aegyptos (Danai), des divinités des sources ou des bois (Nymphales), les Plebejus, du latin plebeius, "propre à la plebs", de plebs, plebis "peuple" rassemble le petit peuple des Blues et des Skippers anglais, nos Lycènes et nos Hespéries. Ce grand genre de 79 espèces de Kluk a fondu au fur et à mesure de son démembrement en nouveaux genres, pour ne plus contenir actuellement que les quatre espèces françaises, et un nombre divers selon les classifications d'espèces étrangères.

 Voir le passionnant dossier La Plèbe romaine sur le site de Philippe Remacle : http://remacle.org/bloodwolf/institutions/plebs.htm


Les six phalanges crées par Linné pour ses Papiliones (rhopalocères) peuvent être considérés en deux groupes principaux : c'est ce que fera Hübner en 1819 dans son Verzeichniss en ne créant que deux Phalanges, Nymphales et Gentiles, c'est à dire Personnages mythologiques d'une part, et Personnages Humains de l'autre. Parmi ces derniers, se trouvent les Equites et les Plebeji, c'est à dire les deux grands éléments de la nation romaine depuis le VIe siècle av.J.C , les Praticiens issus des Patres, et les Plébéiens. Chez Linné, la phalange V des Plebeji s'oppose à la phalange I des Equites, les phalanges II, III, et IV relevant de la Mythologie surnaturelle, si je puis dire.

 Voir mon article  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

Les Plebejii sont eux-mêmes répartis chez Linné en deux sous-catégories, les Rurales et les Urbicolae, ce qui correspond à la Plèbe romaine, constituée de 90% d'agriculteurs, mais dont les membres des villes se répartissaient en proletarii, artisans (tisserands, cadreurs, tuiliers, boutiquires ou tabernarii), et Homines quasi-boni (riches financiers et négociants en gros).

Mais cette classe a laissé dans l'Histoire moins de personnages célèbres ou légendaires, et Linné, pour son onomastique, a souvent fait appel à une dénomination par la plante-hôte, ou aux noms d'artisans-artistes sculpteurs, peintres ou architectes.

 Le Dictionnaire latin en ligne de Gérard Jeanneau donne pour ce mot Plebejus :

plēbēius (plēbējus), a, um. [plebs] : - 1 - plébéien, de la plèbe, de la populace. - 2 - du commun. 
           - philosophus plebeius, Cic. Tusc. 1 : philosophe de bas étage. 
           - cassis plebeia, Luc. : casque de simple soldat. 
           - plebeium sapere, Petr. : avoir un goût peu relevé.
           - plebeius sermo, Cic. Fam. 9, 21, 1 : langage courant.  

 On remarque les connotations méprisantes du terme, que le mot français "la plèbe" possède aussi. Si on consulte le mot plebs, on découvre son étymologie latine, le verbe pleo, impleo, "remplir", du grec πίμπλημι : "remplir"; πλήρης : "plein"; cf. πλῆθος : "multitude". Ces racines sont aussi évoquées à l'origine du mot peuple.  Plebs, c'est à la fois la plèbe, opposée au patriciens ; le peuple ; la populace ; et la foule, la multitude.

Issu du radical indo-européen *pel- (« plein (de monde, de gens) » → voir plenus) qui a donné des noms tels que pléthore, folk (« peuple » → voir full) en anglais, Volk (« peuple » → voir voll) en allemand, le latin plebs, plebis est à l'origine dans notre vocabulaire des mots plébiscite, plébéiens, mais aussi à une quantité de toponymes commençant par Ple, Plo, Plou, au sens de "paroisse". Indirectement, les noms de communes bretonnes débutant par Plou- ont favorisé la survenue du qualificatif familier ou péjoratif "plouc" au sens de paysan rustre.


 

 3.  Nom d'espèce : Plebejus idas (Linnaeus, 1761).

 

a) Description originale

      Linnaeus, C. 1761. Fauna Svecica sistens animalia Sveciæ Regni: mammalia, aves, amphibia, pisces, insecta, vermes. Distributa per classes & ordines, genera & species, cum differentiis specierum, synonymis auctorum, nominibus incolarum, locis natalium, descriptionibus insectorum. Editio altera, auctior.. Stockholmiæ. (L. Salvii). 578 pp. page 284.

http://www.biodiversitylibrary.org/page/32170753#page/342/mode/1up

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— Description originale: 

1075 Papilio Idas alis caudatis caeruelis : posticis fascia termilani rufa ocellari : subtus pupillis caeruleo-argentieis. Papilio hexapus, alis rotundatis integerrimis nigro fuscis : subtus ocellis numerosis.

Fn. 804, 805.

Raj. Ins. 131 n.12 Papilio parva, alis supinis pullis cum linea s. ordine macularum lutearum ad imum marginem.

Habitat in Ericetis.

Descr: Facies, magnitudo & color omnino praecedentis, a quo differt alarum lateris superioris colore, qui non, ut in illo, caeruleus, sed omnino nigro-fuscus ; Alae secundariae postice supra fascia obsoleta ex ocellis ferrugineis pupilla nigra. Subtus omnes alae similes praecedenti, sed pallidiores & fascia albida ante posticam ruffam ex ocellis caeruleo argenteis. An solo sexu a priori diversus ?

-Trad. : 

b) références données par Linné: (étudiées infra)

— Linné, 1746 Fauna suecica 1746 n° 804 -805.

— John Ray, 1710 Historia insectorum, page 131 n°12 .

      Curieusement, Linné avait déjà utilisé ce nom Idas dans sa 10ème édition de Systema Naturae en 1758 pour un Papilio barbarus Idas, "habitat in Indiis". Voir infra.

 

c) Localité et description

— Localité-type : Suède, désignée par Honey & Scoble (2001) : Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399, page 335.

— Selon Dupont et al. 2013, cette espèce  est présente dans toute la région paléarctique, sauf en Afrique du Nord. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent principalement sur diverses espèces de Fabaceae.

Selon Wikipédia,

 "C'est un petit papillon qui présente un dimorphisme sexuel, le dessus du mâle est bleu violet à fine bordure noire et frange blanche, celui de la femelle est marron avec une ligne de lunules submarginale orange surtout visibles aux postérieures. Le revers est beige à ocre clair orné d'une ligne marginale de points noirs pupillés de bleu vert argenté doublée d'une ligne de lunules orange séparées d'une ligne de points noirs par du blanc.

Il hiverne à l'état d'œuf. Les chenilles et les nymphes sont soignées par des fourmis, Lasius niger, Formica cinera, Formica selysi, Formica exsecta, Formica lemani, Formica pressilabris, Formica lugubris, Formica cunicularia, Formica lefrancoisi. Plebejus idas magnagraeta est soigné par Formica pratensis. Grâce à une production d'hormones reconnues par les fourmis, il vit en symbiose avec les fourmis et se métamorphose dans les fourmilières. Il vole en une génération, en juin juillet. Ses plantes hôtes sont diverses, Cytisus scoparius, Genista pilosa, Lotus corniculatus, Melilotus alba, Anthyllis vulneraria et Calluna vulgaris. Pour Plebejus idas magnagraeta ce sont Cytisus villosus et Genista depressa. L'aire de répartition de l'Azuré du genêt recouvre toute l'Europe (sauf l'Angleterre et le sud de l'Espagne, de l'Italie et de la Grèce), la Sibérie et l'Alaska. En France métropolitaine il serait présent dans tous les départements sauf les Ardennes le Nord-Pas-de-Calais, le Picardie, le Lot-et-Garonne, Tarn-et-Garonne, Gers et la Mayenne."

 

 

 

d) synonymes (INPN) et sous-espèces.

 

  • Argus calliopis Boisduval, 1832 : Boisduval, J.-B. A. 1832-[1835]. Icones historiques des Lépidoptères nouveaux ou peu connus. Collection, avec figures coloriées, des Papillons d'Europe nouvellement découverts; ouvrage formant le complément de tous les Auteurs iconographes. 1. Rhopalocéres. Roret, Paris. 251 pp. page 58
  • Lycaeides argyrognomon gazeli Beuret, 1934 :Beuret, H. 1934. Contribution à l'étude de la variation géographique de Lycaeides argyrognomon Bergstr. (Lycaenidae).Lambillionea, 34: 99-123. page 108.
  • Lycaeides argyrognomon rauraca Beuret, 1934 : Beuret, H. 1934. Contribution à l'étude de la variation géographique de Lycaeides argyrognomon Bergstr. (Lycaenidae).Lambillionea, 34: 99-123, page 119.
  • Lycaeides idas calliopis (Boisduval, 1832)
  • Lycaeides idas haefelfingeri (Beuret, 1935)
  • Lycaeides idas idas (Linnaeus, 1761)
  • Lycaeides idas lapponicus (Gerhard, 1853)
  • Lycaeides idas magnagraeca (Verity, 1925)
  • Lycaeides idas (Linnaeus, 1761)
  • Lycaena aegon lapponica Gerhardt, 1853 : Gerhard, B. [1850-1853]. Versuch einer Monographie der europaeischen Schmetterlingsarten Thecla, Polyomattus, Lycaena, Nemeobius als Beitrag zur Schmetterlingskunde. Hamburg, page 19.
  • Lycaena argus alpina Berce, 1867 : Berce, J. E. 1867. Faune entomologique française. Lépidoptères. Description de tous les papillons qui se trouvent en France indiquant l'époque de l'éclosion de chaque espèce, les localités qu'elle fréquente, la plante qui nourrit la chenille, le moment où il convient de la chasser, précédées de renseignements sur la chasse, la préparation et la conservation, etc. Premier volume : Rhopalocères.. Deyrolle, Paris. 270 pp. page 134. 
  • Lycaena argus armoricana Oberthür, 1910 : Oberthür (1910) : 189 . Etudes de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV. Imprimerie Oberthür, Rennes. 691 pp.
  • Papilio idas Linnaeus, 1761
  • Plebeius idas magnalpina Verity, 1927
  • Plebeius idas (Linnaeus, 1761)
  • Plebejus idas alpina (Berce, 1867)
  • Plebejus idas armoricanus (Oberthür, 1910)
  • Plebejus idas calliopis (Boisduval, 1832)
  • Plebejus idas gazeli (Beuret, 1934)
  • Plebejus idas haefelfingeri (Beuret, 1935)
  • Plebejus idas idas (Linnaeus, 1761)
  • Plebejus idas lapponicus (Gerhard, 1853)
  • Plebejus idas magnagraeca (Verity, 1925)
  • Plebejus idas magnalpina Verity, 1927 Verity, R. 1927. La variation géographique dans l'Europe occidentale des Plebeius idas L. (= argus Schiff. = argyrognomon Berg.) et insularis Leech. Le nom du P. lycidas est de Meigen et non de Trapp. Annales de la société entomologique de France, 96: 1-16. page 10  [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54627776/f7.image]
  • Plebejus idas rauracus (Beuret, 1934)  

 

 

c) Origine et histoire du nom idas. 

 

 Spuler (1903-1908) page 63 : 

 „der Bewohner waldigen Gebirgs, griechischer Männername.“

— August Janssen (1980) page 43 :

man van Marpessa. 

— Hans A. Hürter (1998) page 350 : 

Deutung : Linné hat nicht hinterlassen, welchen Idas er bei der Benennung im Sinn hatte. Es darf aber als sicher angenommen werden, daß er den bekanntesten Träger dieses Namens meinte, den Sohn des Aphareus und der Arene.

Interprétation: Linné n'a pas indiqué ce qu'il avait à l'esprit  en nommant Idas. Mais on peut supposer sans risque qu'il voulait parler du plus célèbre porteur de ce nom, le fils de Aphareus et Arene.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 226 

   "   idas : nom emprunté à la mythologie grecque, Idas, héros messénien, cousin des Dioscures, s'éprit de Marpessa, fille d'Événos, que lui disputa Apollon. Zeus intervint et laissa Marpessa libre de choisir : elle préféra Idas. Celui-ci prit part, avec son frère Lyncée, à l'expédition des Argonautes. Ils entreprirent ensuite, avec Castor et Pollux, une expédition en Arcadie. Mais, au cours d'une dispute pour le butin, Castor et Lyncée furent tués, Idas fut foudroyé par Zeus."

— Perrein et al. (2012) page 275:

     " Étymologie : D'Idas, héros messénien, habile chasseur de sangliers, qui participe à l'expédition des Argonautes aux cotés de Jason, enlève Marpessa aimèe d'Apollon sur un char ailé et se rend célèbre aussi par sa lutte avec ses cousins Castor et Pollux."


— Arizzabalaga & al. 2013 :  

   Idas, germà de Linceu, un dels argonautes    

Discussion.

      En 1758, dans la 10e édition du Systema Naturae , où les noms de rhopalocères obéissent à une logique très stricte déterminée par les Phalanges auxquels ils appartiennent, la dernière espèce de Papiliones, n° 192, porte le nom d'Idas. C'est, comme toutes les espèces de cette 6ème phalange des Barbari (les barbares, les étrangers), un espèce indienne (habitat in Indiis), dont la description (alis nigris concoloribus, etc.,) n'a rien à voir avec celle qui nous intéresse. Mais il est important de noter que les 26 Papilio Barbari avaient reçu le nom d'un des Argonautes, choisi parmi la liste donnés par différents auteurs de l'Antiquité. Parmi ceux-ci, Heller a montré que Linné avait fait appel à Hyginus. Idas  apparaît dans cinq des huit listes disponibles, dont celle de Hyginus. 

Dans les Fabulae  de Hyginus, la liste se trouve au chapitre XIV Argonautae convocati. Après Jason, Orpheus, Asterion, Polyphemus, Ophiclus, etc., les vers 12 et 13 sont consacrés à Castor et Pollux, puis à Lynceus et Idas : 

      12  Castor et Pollux Iouis et Ledae Thestii filiae filii Lacedaemonii, alii Spartanos dicunt, uterque imberbis; his eodem quoque tempore stellae in capitibus ut uiderentur accidisse scribitur. Lynceus et Idas Apharei et Arenae Oebali filiae filii, Messenii ex Peloponneso. ex his Lynceus sub terra quaeque latentia uidisse dicitur, neque ulla caligine inhibebatur. 
      13  alii aiunt Lynceum noctu nullum uidisse. idem sub terra solitus cernere dictus est ideo quod aurifodinas norat; is cum descendebat et aurum subito ostendebat, ita rumor sublatus eum sub terra solitum uidere. item Idas acer, ferox.   

"Castor et Pollux, fils de Jupiter et de Léda, fille de Thestius, Lacédémoniens; d'autres les appellent Spartiates, ils étaient tous les deux imberbes. Il est écrit que des étoiles étaient apparues en même temps sur leurs têtes comme s' ils avaient apparemment tombé là. Lyncée et Idas, fils de Aphareus et Arena, fille de Oebalus, Messéniens du Péloponnèse.

Ils disent que de ceux-ci, que Lyncée pouvait voir ce qui était caché sous terre, et qu'il n'y était empêché par les ténèbres. D'autres disent Lyncée ne pouvait rien voir de nuit. Il a été dit qu'il voyait sous terre parce qu'il était habile à découvrir les mines d'or. Quand il est descendu et a été découvert l'or, les rumeurs se répandirent soudain qu'il pouvait voir sous la terre. De même, Idas était vigoureux et féroce."

De même Apollonius de Rhodes I v.151-155 :

 "Les Apharétiades, Lyncée et le violent Idas, partirent d'Arène; ils étaient tous les deux sûrs d'eux-mêmes, et fiers de leur grande force, et Lyncée était doué d'yeux si perçants que, si la renommée est véridique, il pouvait porter facilement ses regards même à l'intérieur de la terre."  (P. Remacle)

Le fait que le papilio Idas soit, dans la  10e édition, accompagné de 25 autres espèces qui correspondent aussi à des noms d'argonautes lève toute ambiguïté (cf. l'opinion de Hürter) sur l'identité de l'Idas tutélaire de cette espèce : elle porte bien le nom de l'argonaute Idas le Méssenien, frère de Lyncée, fils d'Apharée roi de Messénie et d'Arené. Les deux frères (en grec ancien Ἴδας καὶ Λυγκεύς / Ídas kaì Lugkeús) sont parfois désignés sous le nom d’Apharétides en référence à leur père. Lyncée était pilote du navire Argo lors de l'expédition des Argonautes. Ses yeux traversaient les murailles et pénétraient les nuages noirs du ciel (de là vient, par paronymie, l'expression d'« œil de lynx »). Ils participèrent à la fameuse chasse contre le sanglier de Calydon. Les deux frères aimaient deux sœurs auxquelles ils étaient fiancés, Hilaire et Phoebe les Leucippides, prêtresses d'Athéna et d'Artémis. Leurs cousins Castor et Pollux leur ravirent ces belles femmes.

 

 Idas et Lyncée moururent au cours du combat contre Castor et Pollux. Ceux-ci s'étaient emparés des troupeaux d'Idas et Lyncée. Mais Idas et Lyncée s'embusquèrent pour les guetter du haut du Taygète. Lyncée aperçut Castor à travers les branches d'un chêne, il le désigna à Idas qui tua Castor. Pollux se précipita à leurs trousses et tua Lyncée. Idas décocha une pierre sur Pollux qui mourut. Alors Zeus foudroya Idas et ramena Pollux avec lui. Marpessa fut l'épouse d'Idas, mais Apollon l'enleva et ils vécurent un temps ensemble. Idas la reconquit car Zeus demanda à Marpessa de choisir entre les deux soupirants. Marpessa eut d'Idas une fille nommée Cléopâtre. (Wikipédia) 

Marpessa et Ida séparés d' Apollon par Zeus , attique à figures rouges Psykterca. 480 BC  Staatliche Antikensammlungen (Inv. 2417).

                                300px-Rape_Marpessa_Staatliche_Antikensa

 En 1766-68, dans la 12e édition, toute la phalange VI des Barbari a disparu. Mais, comme nous allons le voir, Linné a récupéré le nom Idas en 1761 pour désigner une espèce de la phalange V, celles des Plebeji. Comme il y a tout lieu de présumer que Linné, en ré-attribuant le nom Idas, n'a pas changé l'identité du héros tutélaire, on peut affirmer que Plebejus idas doit son nom à l'argonaute  frère de Lyncée et cousin malheureux des Dioscures Castor et Pollux. Il voisine dans la liste des Plébéji rurales le Papilio argus. Bien que le nom de ce dernier soit généralement considéré comme venant d'Argos panoptes, un Géant aux cent yeux, son homonyme Argos fils de Polybe est un argonaute, qui construisit le navire de Jason avant d'en être l'un des pilotes. On peut dire que les deux Plebejus doivent leur nom à deux argonautes, Argus et Idas. 

Laissons là nos considérations sur l'origine et le sens des noms propres, et intéressons-nous aux aléas complexes de la taxonomie :

 


                         Archéo-taxonomie de l'espèce.

L'étude de ce nom doit maintenant être associée à d'autres, avec lesquels il est tissé selon des motifs compliqués, et notamment à celle du papilio argus de Linné, son frère jumeau en quelque sorte. On va voir que le savant suédois a eu quelques difficultés à s'y retrouver parmi les petits papillons mâles à ailes bleus et femelles à ailes brunes. 

 

Placées dans l'ordre chronologique, nous avons les publications suivantes :

  • John Ray, 1710 Historia insectorum, page 131 n°12 .
  • Linné  Fauna suecica 1746  page 247 n°804 et 805.
  • Linné, Systema Naturae 1758 page 483 n° 152.

 

Dans sa description de 1761, Linné témoigne d'une certaine confusion puisqu'il renvoie à deux espèces décrites en 1746, son "Argus fuscus" n°804 et son "Argus myops" n°805 (les deux noms étant encore des noms vernaculaires indiqués vulgo, sans les caractères d'un nom scientifique). C'est  le n° 804 qu'il associe à la description de John Ray. Si on part du Fauna suecica de 1746, et que l'on suit la modification des descriptions, nous avons :

Ray n°11...Fn(1) n°803  Argus oculatus....SN 152 Argus =803+804 ...Fn(2)1074 Argus 

Ray n°12...Fn(1) n°804 Argus fuscus ...SN 152 Argus =803+804...Fn(2) 1075 Idas =804+805

               Fn(1) n°805 Argus myops .....SN 154 Rubi = 805+806 ...Fn(2) 1075 Idas =804+805    

               Fn(1) n° 806 Argus caecus .....SN 154 Rubi = 805+806 .....Fn(2) Rubi n°806

               Fn(1) n°807 Butyracea vulgo ..SN 161 Virgauraea =807+808 ...Fn(2) Phlaeas

               Fn(1) n°808 Butyr. albo mac....SN 161 Virgauraea=807+808 ... FN(2) Virgauraea

 Difficile d'être clair, mais le papilio idas de 1761 résulte donc de la fusion des papillons Argus fuscus 804 et Argus myops 805 de 1746, alors que ces deux papillons avaient été intégrés dans les papilio Argus et Rubi de 1758...  

Dans la douzième édition du Systema Naturae de 1766-68 page 789-790...patatras ! Argus et Idas sont désormais décrits sous le seul nom de Papilio Argus, avec la mention Femina est Idas, Idas est la forme femelle d'Argus ! C'est la quatrième redistribution des cartes en 20 ans.

                        Papilio-idas-Linne-SN12.png

 

Retour à la zoonymie.

   Reprenons notre réflexion autrement. En 1746, lorsque Linné a créé ses tout premiers noms, il a donné à quatre papillons dont les ailes portent des d'ocelles (des "yeux") le nom du Géant Argos, celui qui voit tout (panoptes) grâce à ses cent yeux. Et il s'est amusé à décliner ce nom en Argus oculatus ou Argus ocellé (subtus ocellus numerosis "de nombreux yeux à la face inférieure), Argus fuscus ou Argus brun (  subtus ocellus numerosis , idem), Argus myops ou Argus qui cligne des yeux (myops vient du gr. μ υ ́ ω ψ, -ω ̃ π ο ς «qui cligne les yeux pour mieux voir», composé de μ υ ́ ω «fermer» et ω ψ «œil») (subtus punctis nigris quadraginta duobus : 42 points noirs à la face inférieure) et enfin Argus caecus ou Argus aveugle (subtus viridis immaculatis : "dessous vert sans tache, sans yeux"). 

Mais ces variations amusantes doivent être abandonnées dès 1758, quand Linné se donne comme règle d'attribuer un nom en un seul mot. Il conserve donc le seul p. argus, (argus oculatus et fuscus) ajoute un diminutif argiolus et reporte sur papilio rubi ses noms d'argus myops et caecus.   Il est tentant de penser que Linné a placé en 1761 le nom Idas a à coté de celui d'Argus, c'est en pensant à ce thème des yeux et de la vision. Pourquoi n'a-t-il pas fait appel alors à Lyncée, le pilote à la vue de Linx ? Fabricius y pensa en 1787 et créa le Papilio plebejus linceus (Mantissa page 69). Drury créa (pour un Nymphalidae) un papilio lynceus. Je l'ignore, mais, tout en préférant reprendre le nom Idas, sans-doute a-t-il délibérément vu que Argus et Idas étaient tout deux à bord du navire Argo. 

Abusons de la bienveillance du lecteur pour remarquer que le zoonyme Idas est issu à l'origine en 1758 d'une attribution arbitraire, sans souci de corrélation entre le nom d'un argonaute tiré d'une liste, et l'espèce animale qui le reçoit. Il en va tout autrement du nom Argus, qui a été créé 12 ans auparavant à une époque où Linné n'avait pas encore conçu cette séparation entre dénomination et description, et concevait des noms qui se rapportaient par leur sens aux espèces désignées. Ces deux courants majeurs de la Zoonymie, dénomination arbitraire et dénomination qualificative, se rejoignent donc ici puisque, en 1761, Linné en rapprochant Idas d'Argus, confère au nom Idas une intention descriptive qu'il n'avait pas au départ.

 

Encore un peu de taxonomie.

—a)  Denis & Schiffermüller 1775 Ankündung Syst. page 184 n° N14 :

14 : Stechginsterraupe (genista germanicae) : Stechginterfalter –– P. Argus. L. (fem. P. Idas. )

15 : Geißkleefraupe (cythisa austriaci etc) : Geißkleefalter —P. Aegon

N.b : Stechginster = Ulex europaeus  (Ajonc) / Geißklee = Cytisus (Genêt) 

L'ouvrage de Denis & Schiff. est cité par les entomologistes sous le nom de Wiener verzeichniss (Catalogue Viennois), Wien. Verz.


—b)  Bergsträsser 1779 Nomenclatur und Beschreibung der Insecten in der Graffschaft Hanau-Münzenberg wie auch der Wetterau und der angränzenden Nachbarschaft dies und jenseits des Mains mit erleuchteten Kupfern herausgegeben von Joh. Andr. Benignus Bergsträßer (...). Zweiter Jahrgang. - pp. 1-79. Hanau. (Stürner). page 76 : Argyrognomon.


 

—c)  W. F. Kirby 1871  Syn. Cat. Diurn. Lep. page 357 crée les équations suivantes :

  • Argus Wien. Verz. = argyrognomon Bergst.
  • Aegon Wien. Verz = Argus Linn.(♀Idas) 

—d) Oberthür dans ses Études de Lépidoptérologie comparée page 172 refuse les équations de Kirby reprises par Staudinger et Rebel. 

— e) Chapman 1917 découvre une "nouvelle" espèce qu'il nomme Plebejus aegus in Oberthür 1917 Etud. lep. comp.. 14:41-57 Pl. 

— f) Beuret 1935 : argyrognomon = P. aegus

Cette succession d'événements, et beaucoup d'autres encore, conduisent à une impasse taxonomique 

La Décision de l'ICZN en 1948.

   Revenons au  papillon indien que Linné avait baptisé Papilio idas en 1758. Conformément aux lois qui régissent la Nomenclature, ce nom "Papilio idas Linnaeus, 1758" d'un Hespéride oriental, nom  qui ne servait jamais car aucun spécialiste n'était jamais parvenu à définir à quoi il pouvait bien correspondre, était, du fait de son antériorité, seul valide et interdisait l'usage du "Papilio idas Linnaueus, 1761". De ce fait, l'espèce que nous nommons aujourd'hui Plebejus idas était désigné en employant par confusion le nom de argyrognomon Bergsträsser, [1779], notre actuel Azuré des Coronilles. Jusqu'à ce qu'en 1936 l'éminent entomologiste suisse Henri Beuret ne s'en préoccupe et confie ce souci à Arthur Francis Hemming, le secrétaire de l'ICZN ou Commission Internationale de Nomenclature Zoologique de 1937 à 1958.

La mauvaise identification de trois espèces proches avait conduit à une telle " inextricable confusion" qu'il fut décidé par séance plénière de l'ICZN dans son Opinion 269 de janvier 1954 que

  •  Le nom de  idas Linnaeus 1758 (celui de l'espèce indienne) était supprimée.
  • Le nom idas Linnaeus, 1761 était considéré comme valide.
  • Ce nom idas  serait appliqué à l'espèce (sous-espèce monotypique décrite par Linné selon le spécimen récolté en Suède) dont les genitalia mâles  étaient donnés en illustration par Chapman dans la figure 7 de la Planche III du Volume 14 des Études de lépidoptérologie comparée d'Oberthür.
  • Le nom argyrognomon Bergstrasser [1779] serait réservé à l'espèce dont les genitalia mâles étaient donnés en photographie par Chapman dans la figure 23 de la même Planche.
  • Le nom argus Linnaeus, 1758 serait réservé à l'espèce définié par les genitalia mâles  donnés en photographie par Chapman 1909 dans la figure 1 de la Planche XX du Volume 3 du Natural History of the Bristish Butterflies de Tutt.

 



 

 L'identification de la chenille et de la plante-hôte. 

On se méfiera de prendre pour argent comptant les noms vernaculaires d'Azuré de l'Ajonc et d'Azuré du Genêt laissant croire que Plebejus argus pond sur l'Ajonc et non sur le Genêt, et inversement pour Plebejus Idas.  En début 2014, les précisions sur les plantes hôtes attestées étaient encore insuffisantes, et faisaient l'objet d'études.  En Loire-Atlantique (Perrein et al. 2010), l'ajonc nain (Ulex minor) et la bruyère cendrée (Erica cinerea) sont attestées. En Bretagne, dans le cadre d'une prospection organisée par Donovan Maillard, des ponte ont été documentée  pour Plebejus idas armoricana en juin 2014 sur l'Ajonc d'Europe (Ulex major ou U. europaeus), en juillet sur l'Ajonc nain Ulex minor, et deux chenilles (stade 4) ont été observées en août sur le Genêt à balais  Cytisus scoparius,  poussant dans un dôme de Formica pratensis

Plebejus idas armoricana

cette espèce vole en deux générations de fin mai à début septembre,  dans des landes sèches à Ulex gallii et Erica cinerea où la végétation est plus haute que celle où vole P. argus, ce qui pourrait être conditionné par les besoins de sa fourmi symbionte Formica pratensis qui produit des fourmilières en dômes, mesurant quelques dizaines de centimètres au dessus du sol, et dont l' essaimage s'étend de mai à août.

Bien plus rare que P. argus, et recensé de manière fiable sur seulement 8 sites du Morbihan et de l’Ille-et-Vilaine ainsi que sur quelques landes littorales du Finistère, l’Azuré du Genêt peut être qualifié d’espèce patrimoniale en Bretagne, en déclin (Donovan Maillard, 2014).

 

 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.


 

 

I. Les Noms français. 

 

1. L'Argus brun et l'Argus myope, Geoffroy, 1762.

  Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, page 63 et 64 n° 32 et 33.

  • N° 32 Argus brun = argus fuscus Fn(1) Linné n°804  = Ray n°12
  • N° 33 Argus Myope = argus myops Fn(1) Linné n°805.

Si on reprend la genèse de la description du papilio idas par Linné, telle que je l'ai présentée plus haut, il est parfaitement logique de donner ces deux noms vernaculaires de Geoffroy comme les premiers noms français de cette espèce. En 1762, Geoffroy ne disposait pas de la 12e édition SN(2) de Linné, et les références qu'il donne sont celles de la Fauna suecica de 1746, complété pour l'Argus brun du n°12 de John Ray associé à l'Insecten Belustigung de Roesel.

 Sur le plan de la création des noms, il se contente de donner une forme française à l'Argus fuscus et à l'Argus myops du savant suédois.

Je rappelle le schéma suivi par Linné entre 1746 et 1761 :

 Ray n°12...Fn(1) n°804 Argus fuscus ...SN 152 Argus =803+804...Fn(2) 1075 Idas =804+805

 

               Fn(1) n°805 Argus myops .....SN 154 Rubi = 805+806 ...Fn(2) 1075 Idas =804+805  

Mais, dans la même fidélité à l'esprit de la Fauna suecica, il avait donné le nom générique d'ARGUS au troisième groupe de sa seconde famille des "Papillons à six pieds" (les hexapus de Linné).  Huit espèces figurent dans ce groupe, dont cinq portent le nom d'argus : Argus bleu, brun, myope, vert et Demi-argus.

S'il ne rentre pas dans mes compétences de dire si les papillons décrits par Geoffroy correspondent bien à notre Plebejus idas (alors qu'aujourd'hui seule la recherche de l'absence de l'épine tibiale ou l'examen des genitalia permet un réel diagnostic), il paraît bien établi qu'en matière de zoonymie l'Argus brun et l'Argus myope de Geoffroy sont les premiers noms vernaculaires français de cette espèce. Pourtant, ils ne sont pas mentionnés comme tels par Latreille et par Godart, pourtant fort attentifs à ces ascendances. Si la filiation, comme je viens de le montrer, est exacte sur le plan des noms, elle va être ensuite âprement discutée sur le plan des déterminations entomologiques.

Dés 1803, Olivier et Latreille redistribuent les cartes (Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle vol. 17) et considèrent l'Argus Brun comme la femelle de l'Argus Bleu, le couple devenant le "Polyommate Alexis" de Godart 1821 avant de devenir notre Polyommatus icarus. L'Argus myope devient une espèce propre, leur "Papillon Argus myope" de leur genre Argus assimilé à l'Hesperia Xanthe et à l'Hesperia Gabbas de Fabricius, qui sera le "Polyommate Xanthé" de Godart 1821, puis notre Heodes tityrus


 2. Argus myope Engramelle, 1779

 Engramelle (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M. Ernst  page 184 n°189.

Si nous suivons le fil des références, Engramelle décrit sous le nom d'Argus myope l'Argus myops du Fauna suecica n°805 de Linné et l'Argus myope n° 32 de Geoffroy. La filiation zoonymique est donc respectée.

Par contre, le nom d'Argus brun n'est pas repris par Engramelle qui considère que Linné et Esper se sont trompés en affirmant que les mâles d'Argus sont bleus et les femelles brunes. C'est, selon lui, le contraire (il sera démenti par Latreille en 1803). Pour lui, le n° 30 Argus bleu de Geoffroy et l'Argus brun n°32 sont les deux formes sexuées de son Argus bleu (l'argus brun étant le mâle).  

 


3. Polyommate argus Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 684 n°212 .

Les auteurs considèrent, conformément à Linné dans sa 12e édition du Systema Naturae,  le Papilio argus de Linné comme le mâle et P. idas comme la femelle.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

Latreille avait crée en 1804 le genre des Polyommates ("à plusieurs yeux", un équivalent d'Argus), défini par "des palpes inférieurs de longueur moyenne, ou courts". (Considérations générales sur l'ordre des insectes p. 355).

 

 

 

4. Le Polyommate argus , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823, page 215 n°78  planche 11 fig.1 (femelle) et pl. 11tert. fig.4 (mâle) peinte par Vauthier et gravée par Lanvin  . 

 Là encore, je suis le fil des références données (le papilio argus de Linné) plutôt que celui de l'exactitude des descriptions et des figures. Notamment, la figure 4 montre bien l'absence de point noir dans la cellule de l'aile antérieure, mais ne représente ni la bande blanche au dessus des lunules oranges, ni les pupilles bleu-vert des ocelles, caractéristiques des Plebejus.


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Source image :http://raf.dessins.free.fr/2bgal/blog.php?id_img=13902                    13902

 

 Ce nom a été repris  par Hippolyte Lucas (1834) .

 

 

5. Polyommate argus, La Chenille (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 71 n°22  planche VI fig. 22 a-b  par Dumenil fig. 

 

        "Cette chenille vit sur le mélilot officinal (melilotus, officinalis) le genêt allemand (genista germanica), le Genêt à balais (Genista scoparia), le sainfoin (Hedysarum onobrychis) et autres légumineuses."


                   n88_w330             

      

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal pour Plebejus idas "L'Azuré du Genêt", citant pour les réfuter "L'Azuré sagitté" cité par le suisse Raphy Rappaz en 1979, "l'Argus bleu-violet" et "l'Idas" cité par David Carter en 1984. Ces trois noms attirent les commentaires suivants de l'auteur :

"Les noms d'Argus sagitté" et d'Argus fléché" créés par Rappaz respectivement pour Plebejus idas et P. argyrognomon m'apparaissent sémantiquement trop apparentés pour exprimer une quelconque différence entre les deux espèces, et se révèlent de ce fait peu appropriés. Il convient d'en éviter l'emploi".

"L'emploi du nom "Argus bleu-violet "doit être prohibé, car il désigne selon les auteurs tantôt Glaucopsyche alexis, tantôt Plebejus argus, tantôt Plebejus idas."


 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Les confusions taxonomiques propres au XIX et première moitié du XXe siècle limitent peut-être l'intérêt d'apprendre que Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Lycaena armoricana Oberthür avec le nom vernaculaire de "l'Argus armoricain" et celui de Lycaena Aegon W.V [Denis & Schiffermüller] avec le nom de "l'Argus Bleu".

—Bellmann / Luquet 2008 : non cité.

— Chinery / Luquet 2012  : non cité

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Azuré du Genêt".

— Lafranchis, 2000 : "L'Azuré du genêt" .

— Perrein et al., 2012 : "Azuré du Genêt".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "".

— Wikipédia : "L'Azuré du genêt ou Moyen argus ou Bleu nordique ou Argus sagitté ou Idas".

 

 

       

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Blavet de muntanya" en catalan. Blavets : Pel color.  Blavet de muntanya : Perquè està distribuïda per la zona pirinenca  
  • "Idas Blue" en anglais
  • "Žaliaakis melsvys" en lituanien
  • "Modráčik severský" en slovaque
  • " Голубянка идас" en russe
  • "Modrásek obecný" en tchèque
  • "Niña Esmaltada" en espagnol
  • "Északi boglárka" en hongrois
  • "Idin plavac" en serbe
  • "Foranderlig blåfugl" en danois
  • "Moyen argus" en français
  • "Vals heideblauwtje" en néerlandais
  • "Ketosinisiipi" en finnois
  • "Idas-Bläuling" en allemand
  • "Idas" en italien
  • "Idasblåvinge" en norvégien
  • "Hedblåvinge" en suédois
  • "Mesika-sinitiib" en estonien
  • "Lielais viršu zilenītis" en letton
  • "Modraszek idas" en polonais
  • "İdasmavisi |Esmergöz" en turc

 

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "  " en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR


 

 

             Bibliographie, liens et Sources.


— MAILLARD (Donovan) 2014  "Synthèse des connaissances relatives aux deux espèces Plebejus argus et Plebejus idas en Bretagne".Stage de Master 2 70 pp. En ligne

http://www.bretagne-vivante.org/images/stories/expertises/atlas/lepidoptere/les%20plebejus%20de%20bretagne%20-%202014.pdf

 

— Funet :   plebejus

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : plebejus idas

— UK Butterflies : espèce non décrite.

— lepiforum : plebejus idas

 

      Bibliographie générale des Zoonymies :   Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.

              

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 18:53

Zoonymie du papillon le Demi-deuil Melanargia galathea (Linnaeus, 1758).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

Melanargia Meigen [1828] Le nom réunit deux noms grecs melan- ("noir" comme dans la mélanine du bronzage) et -argos ("blanc", comme pour le rapace Pygargue Jean-le-blanc) afin d'exprimer en un seul mot les caractères décrits par Meigen pour ce genre :  "Les papillons...se distinguent  par leur couleur noir et blanc, ce qui explique pourquoi ils ont reçu [en allemand]  le nom de "Papillon-Jeu d'échecs", "Papillon Damier" ou de "Papillon-échiquier"." 

 

galathea (Linnaeus, 1758) : Galat(h)ée est une Néréide ou nymphe marine, célèbre pour avoir dédaigné l'amour que lui portait le cyclope Polyphème et lui avoir préféré le berger Acis (Ovide, Métamorphoses ; Haendel, Acis and Galattea 1731) ; Linné a donné à cinq autres  papillons de la phalange des Nymphes des noms de Néreides : panope, galathea, orythia, maera, amathea, et leucothoe. Mais Galathée est aussi bergère dans deux Églogues de Virgile. Enfin son nom a été donné à la statue sculptée par Pygmalion et dont l'ivoire rosit et s'anime sous la fougue des baisers de l'artiste.

 

—" Le Demi-deuil" (Geoffroy, 1762) est la traduction d'un nom créé de toute pièce par l'apothicaire de Londres James Petiver en 1695, the "Half-mourner", du verbe mourn, "déplorer, s'affliger", et mourner "proche d'un défunt ; pleureur; assistant à des funérailles. Dans la version française, cela devient une belle métaphore de la partition noir et blanc des ailes, comparée à la tenue associant au seul noir imposé pendant le grand deuil le blanc, le gris et le violet. C'est à la même époque (1758) que le terme fut appliqué pour la première fois en cuisine pour qualifier une viande blanche servie avec des truffes.

 


           I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

Cette famille comporte (Je suivrai Dupont & al. (2013) ) 8 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • .Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886
  •  Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

b) Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

Dupont & al. (2013) s' appuient sur les travaux de PEÑA & al. (2006) pour la systématique des Satyrinae.

 c) Tribu des Satyrini Boisduval, [1833]


  • Sous-tribu des Parargina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Coenonymphina Tutt, 1896 
  • Sous-tribu des Melanargiina Wheeler, 1903
  • Sous-tribu des Maniolina Grote, 1897
  • Sous-tribu des Erebiina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Satyrina Boisduval, [1833]

d) Sous-tribu des Melanargiina Wheeler, 1903.

note de Dupont & al. : Melanargiina Wheeler, 1903 (page 142, « Melanargiinae») a la priorité.

 

  • Genre Melanargia Meigen, [1828].

 

 

2. Nom de genre : Melanargia Meigen, [1828]

 

a) Description originale : 

        Melanargia Meigen, Johann Wilhelm Meigen  Systematische Beschreibung der Europäischen Schmetterlinge ; mit Abbildungen auf Steintafeln, Aachen [Aix-la-Chapelle] et Leipzig, Jakob Anton Mayer, 1827-1832 [1828],1 [3], p.97

http://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=uc1.31175035594202;view=1up;seq=107

 — Description : 

 Fühler nach der Spitze hin allmählig in eine schmächtige Keule verdickt. Borderbeine fehlen. Flügel weiß und schwarz gefleckt ; die hintern meistens unten mit Augenflecken. Der hinterleib der einzigen bekannten sechzehnfüßigen raupe, endigt sich in zwei Spitzen. Die verwandelt sich im Freien in eine senkrecht hängende Puppe. Den Faltern fehlt das erste Paar Füße ganz —wenigstens an allen von mir untersuchten Exemplaren—(*) ; sie zeichnen sich von der folgenden Gattung durch ihre schwarz und weiß Farbe aus, weswegen sie auch den Namen -Brettspiel, Damen, oder Schachbrettfalter erhalten haben. Die Augenflecken der hinterflügel fehlen der ersten Art. Die ertse Längeader der Borderflügel ist an der Wurzel aufgeschwollen.

 Traduction maladroite : Les antennes s'épaississent progressivement épaissi vers le sommet dans une crosse élancée. Jambes frontières disparues.  Ailes mouchetées blanc et noir ;  l'aile inférieure avec ocelles. La chair derrière la chenille à seize pattes  su, se termine par deux pics. Les tours à l'extérieur dans un accrochage poupée verticale. Les papillons n'ont pas la première paire de pattes -du moins dans l'ensemble de mes exemplaires examinés- ; ils se distinguent des espèces suivantes par leur couleur noir et blanc, ce qui explique pourquoi ils ont reçu le nom de "Papillon-Jeu d'échecs", "Papillon Damier" ou de "Papillon-échiquier". Les ocelles des ailes postérieures sont absentes du premier type. La première longueur de l'aile à la frontière de fil est gonflé à la racine.

 11 espèces décrites.

— espèce spécifique : Papilio galathea Linnaeus, 1758, sélectionnée par Kirby en 1894. Kirby, W. F. 1896. A Hand-book to the Order Lepidoptera. Part I. Butterflies. Lloyd's Natural history. London. 2: 332 pp page 240 . [http://www.biodiversitylibrary.org/item/37994]

   — Ce genre renferme  2 sous-genres (en France) selon les travaux de Nazari & al. (2010).

  - Sous-genre Argeformia Verity, 1953

  • Melanargia occitanica (Esper, [1793])  Échiquier d’Occitanie.

 -Sous-genre Melanargia Meigen, [1828]

  • Melanargia russiae (Esper, 1783) Échiquier de Russie.
  • Melanargia lachesis (Hübner, 1790) Échiquier d’Ibérie.
  • Melanargia galathea (Linnaeus, 1758)  Demi-deuil.

 

 Origine et signification du nom 

— Arnold Spuler (1901-1908) page 32 :

"Die Schwarzeiße"

— Gustav Ramann (1870-1876), page 81 :

"Melanargia, Die Schwarzgeschäckten, von melas schwarz"

— Anton Spannert (1888), page 39 :

μέλας melas schwarz,  άργίας argias weiß ; wegen der schwarz-weißen Flügelfärbung.

— L. Glaser (1887) page 263 et 300 :

"Schwarzweisse "(...) μέλας , -άνος, schwarz ; άργος weiss).

—August Janssen (1980) page 41 :

  melas = zwart, en argyros = zilverwit. Hübner noemde dit genus Arge, van het Grieks argès = helderwit.

 —A. Maitland Emmet (1991) page 156  : 

μέλαν (neut.) (melan), black ;  ἀργής (arges), white : from the black and white coloration of the next species [galathea], perhaps influenced by Arge Schrank ; cf Pararge.

— Hans A. Hürter (1998) page 129: 

Deutung : Es handelt sich eine Gattung mit schwarz-weiß gezeichneten Arten.

 Interprétation: Il s'agit d'un genre réunissant des espèces colorées en noir et blanc.

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 80 :

:  du grec Melas, melanos, "noir" et  arges, "blanc". Allusion aux couleurs du papillon, qui ont également inspiré le nom français de l'espèce (Demi-deuil).

— Perrein et al. (2012) page  : 

Étymologie : du grec Melas, melanos, "noir" et Argia ou Argie, les noms de plusieurs personnages féminins de la mythologie grecque, plutôt que d'arges, "blanc".


Discussion.

        Il y a, au sujet de la compréhension de ce nom de genre, un beau consensus parmi les auteurs, malgré des différences ponctuelles sur le choix de la racine grecque de la seconde moitié du nom. Le nom traduit de ses racines grecques melas ou melan- et arges ou argos signifie Noir-Blanc.

La seule exception à cette unanimité est Perrein & al. 2012, qui suggère pour la deuxième moitié du nom Argia ou Argie. Dans la mythologie grecque, Argie ou Argia (en grec ancien Ἀργεία / Argeía), fille d'Adraste, est l'épouse de Polynice.

Mais rien ne semble justifier cette hypothèse. Le mot grec άσπρος "blanc" est bien attesté dans les dictionnaires en alternative avec λευκός (leucos), même sens. On trouve les graphie ἀργός, -ή, -όν (adjectif) : blanc ; étincelant. En zoologie, le Pygargue ou Jean-le-blanc est donné en exemple d'une étymologie basée sur cette racine :du grec ancien πυγάργος qui signifie littéralement « qui a les fesses blanches ».

  Surtout, le texte de Meigen, qui a créé ce nom, me paraît suffisamment éloquent lorsqu'il décrit ce genre, dans son insistance à imager le contraste entre les deux couleurs qui se partagent les ailes des espèces de son genre Melanargia :  "Ailes mouchetées blanc et noir [...] Les papillons...se distinguent des espèces suivantes par leur couleur noir et blanc, ce qui explique pourquoi ils ont reçu le nom de "Papillon-Jeu d'échecs", "Papillon Damier" ou de "Papillon-échiquier". 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Melanargia galathea (Linnaeus, 1758).


a) Description originale

Protonyme Papilio galathea  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. Page 474  

 

P[apilio] N[ymphalis] [gemmati] Alis dentatis albo nigroque variis, subtus primoribus ocello unico posticis quinque obsoletis.

—  Habitat in Gramine Germaniae et australioris Europae.

Statura P. Rapae ; Alae dentatae supra albo nigroque varie maculatae ; subtus concolores, sed pallidiores. Ocelli, in pagina inferiore tantum, obsoleti : primoribus versus angulum exteriorem I ; posticis 2 & 3 ;  : horum ano proximus duplicatus. Antennae apice subtus rufae.


b) références données par Linné : 


—James Petiver, 1699, Musei page 33 n° 304 t.1 f.1
Papilio leucomelanus subtus viridescens marmoreus. The Greenish-marbled Half-Mourner. The only one I have seen in England Mr. William Vernon caught in Cambridgeshire. Mr Jezreel Jones, F[ellow] R[oyal] S[ociety] has observed the same about Lisbon. 
 
"Papillon noir et blanc marbré et verdâtre en dessous. "Le Demi-deuil verdâtre marbré". Le seul que j'ai vu en Angleterre a été capturé par M. William Vernon* sur la côte de Cambridge. M. Jezreel Jones*, membre de la Royal Society a observé la même espèce à Lisbonne." 

* William Vernon, membre de la Royal Society (1702) et du Temple Coffe-House Botanic Club de Londres : en 1702, Petiver nomma cette espèce Mr Vernon's half-Mourner.
** Jones, Jezreel (d. 1731), voyageur et diplomate  a été nommé en 1698 secrétaire de la Royal Society. Sous ce patronage, il partit la même année lors d'une expédition de découverte en Barbarie. En 1699, il a communiqué à la société un rapport sur «la manière des maures de préparer leur viande (avec d'autres remarques) dans l'ouest de Barbarie, du Cap Spartel au Cap de Geer» (Phil. Trans. Xxi. 248-58). Il rentra chez lui à la fin de l'année, mais en Février 1701, il embarque pour un second voyage en Barbarie, et atteint Tétouan en Septembre. Il a envoyé à Sloane et Petiver de nombreux précieux spécimens  (cf. ses lettres supp. (Sloane) MS. 4049, ff. 86-96). En Juillet 1704, il a été nommé ambassadeur britannique au Maroc. Excellent arabisant, il a souvent agi, à son retour à Londres, en qualité d'interprète aux ambassadeurs de l'Afrique.
 Gordon Goodwin Dictionary of National Biography, 1885-1900, Volume 30.

Attention, cette description correspond (M. Salmon, 2000) à Pontia daplidice le Marbré-de-vert, ou Bath White des anglais : c'est cette espèce qui reçut le nom de Mr Vernon's Half-mourner.
Par contre, Petiver avait décrit en 1695 dans son Musei Centuria prima 3 une espèce sous le nom de "Our Half-mourner" page 3 n° A3 : c'est la première description de M. galathea :

Papilio leucomelanus Our Half-mourner. I have as yet observed this in a Wood near Hampstead, about June and July.

  "Papillon noir et blanc. Notre Demi-deuil. Je l'ai encore observé dans un bois de Hampstead [alors faubourg de Londres] en juin et juillet." 

 — John Ray 1710 Historia insectorum page 116 n°9.

Papilio mediae magnitudinis, alis albo & nigro coloribus pulchre variegatis. Mense Junio circa Festum S. Jeannis baptistae primo circumvolitantem observavi hoc anno [1690] in locis palustribus & humidis praecipue. Verum ver valde frigidium erat. Hanc speciem D. Petiver in Mus. Cent. I Papilionem leucomelanon appellat, Angl. Our Half-mourner. Apud nos circea Braintriam in Essexia frequentissima est, nec varior, ut puto, alibi in Anglia.


  "Papillon de taille moyenne, aux ailes blanches et noires aux belles teintes variées. Premiers vols observés  cette année [1690] en juin autour de la Saint-Jean-Baptiste , en particulier dans les endroits humides et marécageux. Mais le printemps avait été très froid. le Dr Petiver nomme cette espèce dans son Musei Papilionem leucomelanon, et en anglais "Notre Demi-deuil". Dans nos régions, il est très fréquent à Braintree* en Essex,  et plus diversement, je pense, dans d'autres endroits en Angleterre."
* Braintree : résidence (?) du docteur Samuel Dale, voisin et ami de John Ray, qui le remercie dans sa préface de son History of Plants (1704) en ses termes : “Samuel Dale, doctor and physician, my neighbour and friend at Braintree who checked synonyms, corrected errors, and supplied omissions”.

 


— Wilkes 1747-49 The English moths and butterflies  page 52 t.2 b.1
The Marmoris (1741-42) ; The Marble Butterfly (1747-49)

c)  Localité-type et répartition.

 — Localité-type : Allemagne (cf supra Habitat in Gramine Germaniae et australioris Europae.)

 — Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente est présente en Afrique du nord, dans toute l’Europe, en Anatolie, dans le Caucase et dans les montagnes du nord de l’Iran. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Poaceae.

— description Wikipédia : C'est un papillon de taille moyenne qui présente un damier noir et blanc plus ou moins à damiers noirs mais toujours à damiers noirs dans les aires basales et distales. Dans les formes Melanargia galathea procida Herbst et encore plus chez Melanargia galathea magdalanea Reichl, le noir domine. Le revers dessine en noir les limites des damiers avec dans la forme type une ligne d'ocelles aux postérieures. Le revers de la forme Melanargia galathea leucoderma Esper est blanc.

 

 

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

  • Melanargia galathea galathea (Linnaeus, 1758)

  • Melanargia galathea paludosa Varin, 1949. Contribution à l'étude des Satyridae de France et du nord de l'Afrique. Revue française de Lépidoptérologie, 12(1): 9-15. page 13.

  • Melanargia galathea procida (Herbst, [1796])

  • Melanargia galathea pyrenaica Verity, 1919 Seasonal polymorphism and races of European Grypocera and Rhopalocera. The Entomologist's record and journal of variation, 31(7): 121-129.page 125 [http://www.biodiversitylibrary.org/page/30076423]

  • Melanargia galathea serena Verity, 1912. Revisioni dei tipi linneani del ropaloceri paleartici. Bullettino della Societa entomologica Italiana, 44: 200-209 page 205 . [http://www.biodiversitylibrary.org/page/10912773]

  • Papilio galathea Linnaeus, 1758

  • Papilio procida Herbst, [1796] :Herbst, J. F. W. [1796]. [Natursystem aller bekannten in- und ausländischen Insekten als eine Fortsezzung der von Büffonschen Naturgeschichte: Nach dem System des Ritters Carl von Linne bearbeitet von Carl Gustav Jablonsky. Der Schmetterlinge achter Theil. Von Johann Friedrich Wilhelm Herbst. Mit 49 illuminierten Kupfertafeln]. Tab. CLXXXII-CCXXX..: Fig. 5, 6. Tab. CLXXXIII. Pauli, Berlin. http://gdz-srv1.sub.uni-goettingen.de/content/PPN623319004/800/0/00000005.jpg

 

Sous-espèces : 

 Leraut retient la présence de cinq sous-espèces en France :

- galathea Linnaeus, 1758.

- paludosa Varin, 1949. Localité-type : Camargue.

- procida Herbst, 1796 (et non 1783 selon LERAUT). Localité-type : Italie.

- pyrenaica Verity, 1919. Localité-type : Gèdre, Hautes-Pyrénées.

- serena Verity, 1912. Localité-type : Angleterre.

 


c) Origine et signification du nom galathea : 

        

 Les interprétations des étymologistes :

— Gustav Ramann (1870-1876), page 81

"eigentlch ohne h. war die Tochter des nereus und der Doris und floh in das Meer aus Kummer über den Tod ihres Gelibten Acis und wurde Meernymphe." 

— L. Glaser (1887) page 126 :

"Nereus u.d. Doris, Ov. Met. XIII.738."

 — Anton Spannert (1888), page 40 :

"eine Meernymphe, Nereide, sie war eine Tochter des Nereus und der Doris."

— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 32:

"eine Meernymphe."

 — August Janssen (1980) page 41 :

 "een Nereide, geliefde van de Cycloop Polyphemos".      

— A. Maitland Emmet (1991) page 156 :

 "Galatea, a nymph beloved by Polyphemus who was rejected by her in favour of Acis. Handel's opera based on the legend may have been knokn to Linnaeus."

— Hans-A. Hürter (1998) :

 

Die Sage von der nereide Galateia verwendet der österreichische Komponist Franz von Suppé (1819 -1895) zu seiner Operette "Die schöne Galathée" : ein Enkel des Königs von Zypern , Agenor (nicht identisch mit Agenor in semele und cadmus) namens Pygmalion ist Bildhauer und verliebt sich in eine von ihm geschaffene Elfenbeinstatue der Galathea ; er erbittet und erlangt von Aphrodite die Belebung dieses toten Kunstgegenstands. Ein komischer Kunsthändler sorgt für operettengemaäße Verwirrung. Pygmalion ist "am ende froh, daß sich Galathee, die sich als anspruchsvolles und kratzbürstiges Weilbchen entpuppt, wieder in jene Statue zurückverwandelt, die sie am Anfang des Stückes war (nach Schnoor S. 466).

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 80 :

"Galatée (Galatea), une nymphe aimée par Polyphème et qui éconduisit ce dernier en faveur d'Acis."              

— Perrein et al. (2012) page 311 :

"Étymologie : de Galatée, la plus belle et la plus tendre des Néréides, divinités marines filles de Nérée et de Doris, petites filles de l'Océan ; l'étymologie du nom évoque la blancheur du lait."         

— Antonia Arrizabalaga & al. 2012 :

Melanargia galathea : Galatea, una de les Nereides; pastora a les Èglogues de Virgil . 

 

 

Discussion : 

        Bien que l'ensemble des auteurs aient vu en Galathea de Linné la nymphe Galatée, l'interprétation de ce nom spécifique peut hésiter entre trois hypothèses qui, hélas ou heureusement, sont toutes les trois séduisantes : Galatée la Néréide ; Galatée la statue animée de Pygmalion ; et Galatée la bergère des  Bucoliques de Virgile. Mais avant de les examiner, nous devons constater que Linné a employé une orthographe inusitée, "Galathea".

a) Galathea avec un -h  : coquille ou indice ?

Le moteur de recherche lancé à la recherche de "Galathea" dans les Livres dans une fenêtre temporelle 1400-1757 montre que cette orthographe est rencontrée de façon assez fréquente dans la littérature précédant la publication de Linné, en français, anglais, allemand, italien et néerlandais dans des poèmes, pièces théâtrales, traductions d'Ovide, romans, opéras et autres, pour désigner indifferemment l'une ou l'autre des trois Galatée sus-mentionnées. Si la fenêtre est réduite à 1750-1757, dans les années où Linné devait travailler à la rédaction de sonSystema Naturae de 1758, c'est encore un soixantaine d'ouvrages qui sont signalés.

Quelques exemples au hasard :

  •  édition de 1544 des Bucoliques de Virgile, Anvers.
  • poème en néerlandais Galathea ofte Harders-Klachte de Catharina van Muylwick 1729 et/ou de Jacob Cats 1654?
  • Poème en néerlandais  Amiklas en Galathea de François van Maenen 1726
  • Traduction en italien des Métamorphoses d'Ovide 1547, 1561
  • Peter Anthony Motteux The Masque of Acis and Galathea with the Rest of the Musical Entertainments in a New Opera Called The Mad Lover 1701
  • Galathea, a Comedy play'd before the Queens Majesty at Greenwich , on New-Tears Day at Night, by the Children of Pauls; printed 120. Land. 1631  
  • Drame religieux où Galathea est une "demoiselle barbare" dans un Mystère de Sainte Barbe, cité dans le Histoire du théâtre français depuis son origine jusqu'à présent, avec la vie ...de François Parfaict 1736  
  • Edition des Lettres d'Abélard et d'Héloïse de 1723, dans laquelle Galathea désigne la bergère de Virgile. 

Conclusion : la forme Galathea n'est ni une coquille de Linné, ni un indice permettant de comprendre ses intentions, mais une orthographe courante au XVI-XVIIIe siècle dans les différentes langues européennes pour désigner Galatée.

En 1793, Fabricius, ami de Linné, a donné le nom de Galathea à un genre de crustacés de la famille des Galatheidae. Depuis, de nombreux restaurants du littoral ont adopté le nom de La Galatée", et proposent des plateaux de fruits de mer où, parmi les langoustines, se trouvent quelques "galat(h)ées" —en réalité Munosa rugosa—.

 b) Galatée bergère ou Galatée Néreide dans les Églogues de Virgile,  .

Galatée est, dans les Églogues des Bucoliques de Virgile, d'abord une bergère :  compagne avide de Tityre qui l'a longtemps dépouillé de ses biens dans la première églogue vers 30-31,  bergère tendre et coquette dans le dialogue de Ménalde et Damète  vers 64 et vers 72 de la troisième églogue . Puis ,dans la septième églogue, c'est la Néréide Galatée qui est invoquée par les bergers poètes Corydon et Thyrsis au vers 35, et c'est elle aussi à qui s'adresse le berger Méris face à Lycidas dans le vers 39 de la neuvième églogue. 

Églogue I 

 

I, 30 :

 Libertas, quae, sera, tamen respexit inertem, 

Candidior postquam tondenti barba cadebat ; 
Respexit tamen, et longo post tempore venit, 
Postquam nos Amaryllis habet, Galatea reliquit. 
Namque fatebor enim, dum me Galatea tenebat,
Nec spes libertatis erat, nec cura peculi. 
Quamvis multa meis exiret victima saeptis, 
Pinguis et ingratae premeretur caseus urbi,
Non unquam gravis aere domum mihi dextra redibat.

 

Tityrus : "Je voulais être libre, ô Mélibée ! En somme,
Avant qu'Amaryllis m'eût rangé sous sa loi, 
Quand Galatée était maîtresse sous mon toit, 
Nul espoir d'amasser un pécule honorable ! 
Je vendais à la ville un veau de mon étable,
Mais je rentrais chez moi toujours léger d'argent ; 
Et déjà je voyais, ô fâcheuse surprise, 
Tomber sous mon rasoir une barbe plus grise.
Enfin la Liberté, d'un oeil plus indulgent,
Quoique un peu tard sans doute a daigné me sourire, 
Du jour où, Galatée abandonnant Tityre,
La sage Amaryllis prit sa place au logis, 
Et, plus simple en ses goûts, mit fin à mes soucis."

Eglogue III :

                   — III, 64-65 :

Malo me Galatea petit, lasciua puella  et fugit ad salices et se cupit ante uideri

Damète :"Galatée me jette une pomme, et s'enfuit, la folâtre qu'elle est, derrière les saules ; mais elle veut d'abord être aperçue".

 

— III, 72-73 :

O quotiens et quae nobis Galatea locuta est! 
partem aliquam, uenti, diuom referatis ad auris.

Damète :"O que de mots tendres m'a souvent dits ma Galatée! Vents, n'en portez vous rien aux oreilles des dieux?"

 

Eglogue VII. 

VII, 35 :

Nerine Galatea, thymo mihi dulcior Hyblae, 
candidior cycnis, hedera formosior alba, 
cum primum pasti repetent praesepia tauri,

 

Corydon : "Fille de Nérée, charmante Galatée, plus douce à mes sens que le thym de l'Hybla, plus blanche que les titanes, plus belle que le lierre blanc, dès que mes taureaux seront revenus du pâtis à l'étable,"

 

Eglogue IX

IX, 39

"Huc ades, o Galatea: quis est nam ludus in undis?

Hic uer purpureum, uarios hic flumina circum 
fundit humus flores; hic candida populus antro 
imminet et lentae texunt umbracula uites. 
Huc ades; insani feriant sine litora fluctus."

Méris :  "Viens, ô viens, ma Galatée! quels jeux te peuvent retenir sous l'onde? Ici c'est le printemps vermeil; ici la terre répand mille et mille fleurs sur les bords des fleuves; ici le peuplier blanc se penche sur mon antre, et les vignes flexibles s'y entrelacent en frais berceaux. Viens, et laisse les flots en fureur battre les rivages."  

 

Virgile a beaucoup inspiré les naturalistes dénominateurs, qui ont fait appel à son Énéide ou à ses Bucoliques. Linné avait donné les noms des bergers Alexis et Corydon à deux espèces de papillon de sa Fauna suecica ; Geoffroy a créé les noms vernaculaires de Tircis, de Myrtil et d'Amaryllis après le succès obtenu par la pièce pastorale Le Berger fidèle (Il Pastor fido) (1590) de Giovanni Battista Guarini.  Les pastorales étaient à la mode en France depuis l'Astrée (1607) d' Honodé d'Urfé et Aminta (1573) du Tasse, et parmi les principaux romans pastoraux du XVIe et XVIIe on trouve ... La Galatea (1585) de Miguel de Cervantes. Vers 1585, John Lily avait composé la pièce de théâtre Galatée  ou Gallathea. 

Mais comme Virgile lui-même qui, dans ses Bucoliques, passe d'une Galatée bergère à une Galatée Néreide, Linné a  parfaitement pu créer le nom de Galathea sans dissocier les deux personnages. La duplicité de Galatée est renforcée lorsque l'on sait que Virgile reprend, dans ses Églogues, les noms de berger créés par le grec Théocrite dans ses Idylles. Or, dans la onzième Idylle deThéocrite, Galathea, Γαλάτεια est bien la néréide aimée de Polyphème, celle que nous allons voir maintenant.

 

c) Galatée,  la Néreide dédaigneuse de l'amour de Polyphème.

Wikipédia : Dans la mythologie grecque, Galatée (en grec ancien Γαλάτεια Galáteia) est une des Néréides (nymphe marine), fille de Nérée et de Doris. Elle habite un rivage de la Sicile. Son nom signifie : « à la peau blanche comme le lait » (dérivé de γάλα / gála, signifiant « lait »).

Théocrite dans sa onzième Idylle  associe Polyphème et Galatée. Dans cette pièce brève le cyclope n'est plus le géant cannibale de l'Odyssée. Le poète présente Polyphème en amoureux transi qui exhale son amour pour Galatée. Le cyclope n'exclut pourtant pas de trouver consolation auprès d'autres nymphes qui ne le dédaigneront pas.

 

Ô belle Galatée ! Pourquoi fuir l'amant qui t'adore ? Quand tu me regardes, tu es plus blanche que le lait, plus douce que l'agneau, plus légère que la génisse ; mais quand tu détournes de moi tes beaux yeux, oh ! alors tu deviens plus aigre que le fruit de la vigne sauvage. [...]

 

Je sais, ô la plus belle des Nymphes ! oui, je sais pourquoi tu me fuis ; c'est qu'un épais sourcil ombrageant mon front se prolonge de l'une à l'autre oreille ; c'est que je n'ai qu'un oeil et que mon nez élargi descend jusque sur mes lèvres. 

 

Dans ses Métamorphoses (XIII, 730-899), Ovide développe la légende d'Acis et Galatée sur un ton plus dramatique. La nymphe aime et est aimée du berger Acis. Mais ce dernier est victime de la jalousie du cyclope Polyphème, également amoureux de Galatée mais disqualifié par ses traits monstrueux. Polyphème, ayant surpris les deux amants, arrache un rocher de l'Etna et le précipite sur Acis. Galatée, voyant des filets de sang sourdre sous le rocher, les change en rivière, afin de pouvoir s'y baigner tous les jours. Cette version sera reprise par de nombreux poètes, comme un des exemples de l'amour non partagé conduisant à la folie destructrice.

Candidior folio niuei Galatea ligustri,  [...]

saeuior indomitis eadem Galatea iuuencis […]

Iam modo caeruleo nitidum caput exsere ponto

iam, Galatea, ueni, nec munera despice nostra !

Galatée, plus blanche que les feuilles du troène neigeux,

Galatée, en même temps plus farouche que des taureaux sauvages,

Maintenant sors au moins ta tête splendide de la mer azurée

 maintenant, Galatée, viens, et ne dédaigne pas mes présents !   

 

 

Polyphème (sculpture de la fontaine Médicis, à Paris).

Galatée par Raphaël : 

                                      250px-Raffael_012.jpg

d) Galathée et la musique.

—  "Acis et Galatée" est un opéra en forme de pastorale composé par Jean-BaptisteLully en 1686 . Le livret est tiré de la légende d'Acis et Galatée telle qu'elle est rapportée dans les Métamorphoses d'Ovide. L'histoire retrace la légende de la nymphe Galatée dont le cyclope Polyphème tomba amoureux. Éconduit par la nymphe et furieux de se voir préférer le beau berger Acis, le géant tuera celui-ci en l'écrasant sous un rocher.

— La même légende pastorale a été utilisée en particulier deux fois par Georg Friedrich Haendel.  Selon François-Joseph Fétis dans sa Biographie universelle des musiciens  Volume 5 : " En 1710 Haendel se rendit de Rome à Naples a pied; il y composa pour une princesse espagnole, que Mattheson désigne sous le nom de Donna Laura, une pastorale qui a pour titre : Aci, Galathea (sic) e Polifemo.  Ce témoignage qui mentionne la forme orthographique "Galathea" est interessant car, comme le soulige Emmet  (1991), Linné pouvait, en 1758, avoir entendu parler de cette œuvre. Mais les historiens actuels mentionnent la sérénade italienne"Aci, Galattea e Polifemo", HWV 72 de 1708, une serenata (ou cantate profane)  pour trois voix et orchestre. 

— En 1718, Haendel remanie sa cantate pour en faire le masque ou  semi-opéra en deux actes "Acis and Galatea" HWV 49 donné en version définitive à Londres en 1731. Le premier voyage de Linné à Londres date de 1736.

 

e) les Néréides dans l'onomastique de Linné.

Il serait très vraisemblable que Linné ait choisi son nom de galathea en ayant à l'esprit Galatée la Néréide ou Nymphe marine, car Papilio galathea est décrit par Linné parmi sa phalange des Nymphalis, sous-groupe des gemmati (à ocelles) ; et ces Nymphalis reçoivent pour la plupart des noms de Nymphes. Parmi les 23 Nymphalis gemmati et les 34 N. phalerati, Linné a puisé pour 6 espèces dans la liste des 48 noms de Néreides  donnée par Hygins dans la préface de ces Fabulae ( l'une des sources favorites de Linné selon J. Heller, 1949) : il s'agit des papilio 

panope, galathea, orythia, maera, amathea, et leucothoe. Les quatre premiers sont des N. gemmati.  Je mets en gras les noms des espèces linnéennes dans la liste donnée par Hygins :

« Ex Nereo et Doride Nereides quinquaginta, Glauce Thalia Cymodoce Nesaea Spio Thoe Cymothoe[a] Actaea Limnoria Melite Iaera Amphithoe Agaue Doto Prot[h]o Pherusa Dynamene Dexamene Amphinome Callianassa Doris Panope Galat[h]ea Nemertes Apseudes Clymene Ianira [Panopaea] Ianassa Maera Orithyia Amathia Drymo Xantho Ligea Phyllodoce Cydippe Lycorias Cleio Beroe Ephyre Opis Asia Deiopea Arethusa [Clymene] Creneis Eurydice Leucothoe. »  

Voir aussi : Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

 


 

f) Galatée, statue animée de Pygmalion. 

Légende de Pygmalion (Ovide, Métamorphoses 10, 243-297)

  Pygmalion, un habitant de Chypre, outré par la conduite des îliennes, vivait célibataire. Doué d'un grand talent, il avait façonné en ivoire la statue d'une jeune fille très belle, si réussie qu'elle paraissait vivante. Le sculpteur en tomba amoureux. (10, 243-269)

À l'occasion de la fête de Vénus, ayant pieusement imploré des dieux pour obtenir une épouse semblable à sa statue, la déesse,  se laissa fléchir . Rentré chez lui, Pygmalion vit sa statue s'animer sous ses caresses et se transformer en une jeune fille, à qui il put s'unir amoureusement. De cette union bénie par Vénus, naquit une petite fille, Paphos, qui laissa son nom à une ville de Chypre. (10, 270-297)

Ce n'est que tardivement que la statue-femme reçut le nom de Galathée, nom qu'Ovide ne mentionne pas. Cette légende, véritable mythe des rapports entre le créateur et son œuvre et des rapports entre art et réalité, a inspiré des artistes plastiques (peintres et sculpteurs) ou des écrivains et des musiciens :

  • Pygmalion, acte de ballet de Jean-Philippe Rameau, 1748

  • Pygmalion, scène de Jean-Jacques Rousseau, 1770

  • Pigmalion, ou la Statue Animée, roman philosophique d'André-François Boureau-Deslandes, 1741

  • Pygmalion aux pieds de sa statue qui s'anime par Falconet, 1763     

           

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 Pygmalion et Galatée, par Jean-Léon Gérôme 1890. 

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Rodin, Galatée 1899 © Musée Rodin

 

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h) conclusion.

Les trois Galathée ou Galatée présentées ici, la bergère des Églogues, la Néréide qui dédaigne l'amour de Polyphème, ou la statue qui s'anime sous les baisers de Pygmalion, ont des chances égales d'être bien présentes dans l'esprit de Linné lorsqu'il baptise de ce nom une espèce de papillon : parce qu'il connaît parfaitement —comme toute personne cultivée de son temps—les œuvres de Virgile souvent récitées par cœur lors des études ; parce que les musiques de Lully, de Rameau ou de Haendel sont connues ; parce que les artistes illustrent de leur pinceaux ou de leur ciseau la Nymphe des mers ou la statue animée. S'il fallait n'en choisir qu'une, je désignerais la Néréide, car la série que galathea forme avec cinq autres noms de Néreides dans les Nymphalis du Systema Naturae me semble un argument déterminant, mais je pense qu'il est plus chatoyant pour l'esprit de laisser la polysémie du nom propre galathea jouer de ses charmes. 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

 

 

1. Le Demi-deuil,  Geoffroy, 1762.

 Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 74 n°46 .

Geoffroy décrit cette espèce en lui donnant comme référence Petiver, Ray et Roesel. Alors que Linné (non cité par Geoffroy) avait donné comme référence de Petiver son Greenish-marbled Half-mourner (identifié comme Pontia daplidice), Geoffroy donne correctement à son espèce la référence de la page 3 du Musei de Petiver, son "Papilio leucomelanus. «Our Half-mourner»" . Il en donne la description suivante : 

 Papilio allis rotundatis albis, lineis maculisque nigris pulchre tesselatis. Le demi deuil. Longueur 10 lignes. Largeur 22 lignes. Les ailes de ce papillon sont arrondies, de couleur blanche un peu jaune en dessus, avec les nervures & des taches presque quarrées, assez grandes & de couleur noire, placée entre les nervures. Le dessous des ailes est d'un même blanc jaunâtre, avec des taches & des nervures noires, mais moins larges & moins grandes qu'en dessus. Parmi ces taches du dessous, il y en a une sur les ailes supérieures, et cinq sur chacune des inférieures qui forment de petits yeux. On trouve ce joli papillon dans les bois.

L'auteur ne fournit pas d'explication du nom qu'il a donné. Il venait de décrire sans davantage de commentaires sous le nom de "Deuil" le papillon que nous connaissons comme Limenitis camilla ou Petit Sylvain, qui est noir avec un bandeau blanc. La raison de son choix semble, et lui semblait sans-doute, évident au vu des couleurs noires et blanches de ces papillons. 

Néanmoins, cela suscitera de ma part de longs commentaires : comptez sur moi.

La première constatation, c'est que Geoffroy a traduit ici le nom vernaculaire "Half-mourner" donné par Petiver en 1695. La filiation est évidente. Mais pourtant, la version française introduit des différences sensibles dans ce nom propre, différences qui expliquent sans-doute que le nom français  a connu un succès "jamais démenti", alors que le "Half-mourner" se nomme désormais du pâle nom de "The marbled White". 

Petiver n'a pas repris un nom couramment utilisé avant lui, mais a forgé de novo ce nom en plaçant en suffixe half-, "à moitié, demi" à un substantif mourner qui ne signifie pas exactement endeuillé, mais qui, dérivé du verbe to mourn, "déplorer, pleurer" : je trouve dans les dictionnaires :

 

mourner  : a person who is feeling grief (as grieving over someone who has died) —griever, lamenter, sorrower ; unfortunate, unfortunate person - a person who suffers misfortune ; pallbearer, bearer - one of the mourners carrying the coffin at a funeral  ; wailer - a mourner who utters long loud high-pitched cries weeper - a hired mourner

 "une personne qui se sent la douleur (comme affligé par la mort de quelqu'un)  - chagriné, affligé, peiné ; un malheureux, une  personne malheureuse - une personne qui souffre du malheur; l'une des personnes transportant le cercueil lors des funérailles; wailer - une pleureuse lors des funérailles.

A person who attends a funeral as a relative or friend of the dead person. 

Une personne qui assiste à un enterrement comme parent ou ami du défunt.

Le dictionnaire Collins traduit mourner par "personne endeuillé", mais on perçoit bien que le mot n'a pas en anglais la même spécificité que cette traduction. Surtout, le terme de "half-mourner" n'a pas d'autre sens que de renvoyer à  "An old British collectors' name for a black and white European agapetid butterfly, Melanargia galathea. Also called the marbled white", que de renvoyer à sa source de 1695.

Il en va tout autrement du nom "Demi-deuil" qui est une superbe métaphore passant de la période de mi-deuil à la tenue vestimentaire appropriée (introduisant le blanc à coté du noir), puis passant de cette tenue bicolore à la désignation de ce duo comme synonyme de "noir-et-blanc", avant (bien que cet usage semble premier), de s'appliquer au domaine culinaire pour qualifier la poularde bressane en sauce blanche et truffe noire. Reprenons tranquillement l'histoire de ce nom.

Car, contrairement à mon attente, "demi-deuil" n'a pas été initialement un terme désignant un deuil atténué.

Le nom "deuil" est défini par la 8ème édition du dictionnaire de l'Académie française comme :

"DEUIL. n. m. Affliction, douleur qu'on éprouve de la perte de quelqu'un. Il désigne par extension les Vêtements noirs, le crêpe, les voitures drapées, et tout ce qui, à l'extérieur, caractérise la tristesse à l'occasion de la mort.Il se dit encore du Temps pendant lequel se porte le deuil. Il se dit en outre du Cortège des parents qui assistent aux funérailles de quelqu'un. "

 

 

Le terme de "demi-deuil" se trouve à l'intérieur de l'article Deuil de l'Académie à partir de la 6ème édition de 1835 :

Deuil : Il désigne, par extension, Les vêtements noirs, le crêpe, les voitures drapées, la livrée des gens, la tenture des appartements, et tout ce qui, à l'extérieur, caractérise la tristesse à l'occasion de la mort d'un parent, ou de ceux dont on hérite, ou de quelque autre, comme rois, princes, maîtres. Vêtu de deuil. S'habiller de deuil. Prendre le deuil. Être en deuil. Être en deuil de quelqu'un. Quitter le deuil. Habit de deuil. Voiture de deuil. Grand deuil. Petit deuil. Demi-deuil. Porter le deuil. Il porte le deuil de son frère. Deuil de cour.  

Auparavant, seuls sont mentionnés le Grand deuil et le Petit deuil. 


En 1839,  le Complément du Dictionnaire lui consacre une mention :

 DEMI-DEUIL. s. m. Moitié du temps du deuil. 1 Costume que les parent d'un défunt portent après que la moitié du temps de leur deuil est expiré.  Le demi-deuil n'est pas aussi sévère que le grand deuil. 

 

Pourtant le moteur de recherche trouve ce terme dès la fin du XVIe siècle (mais pas avant) :

— En 1697 , le terme est utilisé pour décrire la livrée des domestiques de Monsieur Avemann, plénipotentiaire du Duc de Saxen-Gothe : "Son quartier est sur le Plein au Paon . Ses Domestiques portent le demi-deuil. "

— En 1717, le costume de scène de l'actrice qui joue Isabelle dans La Veuve est décrit ainsi : "parée d'un demi-deuil galant" : la première réplique de la dite-veuve est " Douce liberté du veuvage / Non je ne vous perdrai jamais / Je connais trop vos avantages / Pour renoncer à vos attraits. (In Soubry, Recueil général des Opéras représentés par l'Académie...)

— En 1722, dans Le tableau du mariage de Lesage, à Scaramouche qui décrit una Dona ben fatta dont "les cheveux sont blancs et noirs par ci par là", Arlequin réplique "Ah oui. En demi-deuil."

— en 1735  en traduction du latin Semiatratus employé par Varron (premier siècle av. J.C) : "qui porte le demi-deuil" Varron apud Nommius 2, 298. Ce terme est traduit par le lexicographe allemand Basile Faber dans son Sorani thesaurus eruditionis scholasticae 1735. [N.b Un hyménoptère parasite du Mexique porte le nom de Osiris semiastratus Shanks, 1987]

Ce sont, jusqu'à la date de publication de l'Histoire des insectes de Geoffroy, les seuls occurrences relevés par Google de 1400 à 1761 pour "demi-deuil".

Pourtant, le moteur de recherche ne ramène pas dans ses filets un emploi (il en laisse certainement beaucoup au fond) : celui que mentionne le CNRTL dans sa définition de Demi-deuil et qu'il tient comme l'origine même du mot :

A.− Deuil moins sévère que le grand deuil et pendant lequel il est admis de porter des vêtements combinant le noir, le blanc, le gris et le violet, au lieu du seul noir. Le demi-deuil de leurs robes violettes et blanches, robes de velours rayé, robes de velours uni, d'une sévérité riche (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1351).

B.− En appos., comme adj. Qui a les couleurs admises pendant le demi-deuil. Ça fait [les bouquets de violettes] de jolies taches demi-deuil (Toulet, Nane,1905, p. 234).Des gants de Suède demi-deuil (Gide, Retour Tchad,1928, p. 999).

− P. anal., ART CULIN. Volaille, ris de veau demi-deuil. Volaille, ris de veau ,,cuits au blanc, d'une sauce suprême garnie de lames de truffes`` (Lasnet 1970). Cette poularde demi-deuil (Martin du Gard, Devenir,1909, p. 17).

Étymol. et Hist. 1758 (MenonTraité hist. et pratique de la cuisine, I, 175 ds Quem. Fichier : Cotelettes de Veau en demi-deuil). 

Donc, quatre ans avant la publication de Geoffroy, Menon a introduit le terme de Demi-deuil dans le domaine culinaire dans une recette de côtelettes de veau.

En résumé, le nom de Geoffroy n'a été précédé que par des emplois rares ; et,  dans les quatre cas (si je ne retiens pas la traduction littérale du latin) comme un qualificatif de couleur noir et blanc, ou de tenue de veuve galante. A chaque fois de manière légère, en métaphore dont le comique tient à la juxtaposition d'un sujet léger ou commensal (livrée de domestiques, cheveux de Bella Dona, robe d'une veuve joyeuse, côtelettes en sauce) avec la gravité de la période qui suit un déces et des sentiments douloureux qu'il suscite. Un jeu conjuratoire avec la mort.

 Ce n'est qu'après Menon (en Cuisine) et Geoffroy (en Entomologie) que "Demi-deuil" va être appliqué à ce qu'il désignait auparavant de façon allusive. Mais sans perdre son origine dans le vocabulaire des couleurs, et des vêtements qui va au contraire s'amplifier, avec de nouvelles applications.  

 C'est ainsi en lisant "l'affaire Saint-Fiacre", de Georges Simenon que je découvris pour la première fois l'expression "demi-deuil" pour qualifier l'association à partie du noir et du blanc. Le commissaire Maigret dîne dans un restaurant  de Moulins avec Saint-Fiacre et son avocat. Ils sont servis  par le maître d'hôtel dont " on voyait surgir son bras noir terminé par un gant blanc"

 " _ Poulet demi-deuil... annonça-t-il comme le maître d'hôtel apportait en effet des poulets aux truffes. Et sans transition, de la même voix légère :

 _L'assassin va manger du poulet demi-deuil, comme les autres ! "

 

 Reprenons l'histoire du terme Demi-deuil : Il va connaître bien-entendu une diffusion spectaculaire dans les dictionnaires d'histoire naturelle pour qualifier Melanargia galathea. Parallèlement, avec peut-être une relation de cause à effet, il va être utilisé par les modistes,  les couturiers et les baronnes ou comtesses qui règnent sur le savoir-vivre pour détailler comment conjuguer élégance et séduction avec le respect des normes. Ce sera essentiellement pour en détailler les règles vestimentaires voire somptuaires que  le Grand deuil le Petit deuil vont se distinguer du Demi-deuil, notamment pour les cours européennes du XIXe siècle. Le "deuil" est moins un sentiment d'affliction que la période quasi légale que la famille —et tout particulièrement les veuves — sont tenues de respecter dans la décence de leur comportement et le port de la couleur noire, puis grise ou unie de leurs vêtements : "On a abrégé les deuils. Le deuil des veuves ne dure plus qu'un an. Académie". 

Le deuil d'un père, d'une mère ou d'une femme dure six mois. D'un frère ou d'une sœur trois ; une veuve porte un an le deuil de son mari. On a le profond deuil , le demi deuil, et d' autres degrés encore. On ne porte point le deuil à' un enfant au dessous de douze ans. Toutes les personnes en charge , toute la noblesse d' un pays,  sont obligées de porter le deuil du souverain. Peter Villaume - Histoire de l'Homme, 1786.

  En 1871, le Moniteur de la Mode détaille précisément les règles en usage : le deuil d'une veuve dure, selon l'auteur, un an et six semaines :  Robe de laine noire les 5 premiers mois ; robe noire en popeline les 4 mois suivants ; robe de soie noire unie ou fantaisie les 3 mois après ; et — ce sont les 6 semaines de demi-deuil —, "robe de soie grise, unie ou fantaisie, grisaille noir et blanc, noir et violet, moires antiques, taffetas façonné, gaze de Chambéry, jaconas ou organdis demi-deuil. Chapeau, col, manchettes et ombrelle demi-deuil."

  Selon la même source, le deuil d'un père ou d'une mère dure un an, dont trois mois de demi-deuil. Celui d'un grand-parent, d'un frère ou d'une sœur dure six mois, dont trois de demi-deuil. Le deuil de cousin germain est une saison de six semaines, toute en demi-deuil, où on peut mettre à volonté toute étoffe en laine ou en soie ou même en fantaisie demi-deuil.   

  On voit donc que le substantif est couramment utilisé en apposition, dans une fonction d'adjectif qui est à la fois un adjectif de couleur, un adjectif de textile et un adjectif d'usages consensuels. 

 Mais le deuil est en effet prescrit lors de la mort d'un souverain. Le 4 juin 1789, en pleins Etats Généraux, meurt le dauphin Louis Joseph, à l'âge de sept ans et demi. C'est l'occasion de composer de superbes toilettes : voici ce que lisait les lectrices du Magasin des modes nouvelles françaises et anglaises dans le numéro du 11 août 1789 : 

  "Le deuil pour Monseigneur le dauphin va finir le 20 de ce mois. Nous n'aurons plus de deuil à représenter à cette occasion. La femme figurée dans cette Planche est vêtue d'un caraco & d'un jupon de taffetas gris de mort ; le caraco garni d'une longue frange cramoisie ; le jupon est seulement découpé par le bas. Elle a, sous ce caraco, une pièce d'estomac de taffetas cramoisi. A ses bras, des gants de peau blancs, montant jusqu'aux coudes. A ses pieds, des souliers de taffetas cramoisi, bordés de rubans blancs, garnis de rosettes blanches. La femme est coiffée d'un très petit bonnet de gaze noire, où tourne une large banderole de taffetas noir, dont les papillons doubles de gaze noire sont plissés à moyens plis, & dont la forme, presque couverte, par la banderole, & faite de gaze, est presque plissée par le haut, tant elle doit être rétrécie. Une superbe plume blanche, unique, s'élève au milieu du bonnet par devant." [...]

   "On s'en souvient, le demi-deuil se porte en couleur, par les Dames, pourvu que l'habit soit d'une seule couleur unie, et qu'elles aient une marque distinctive de deuil, même un simple ruban. La première femme (de la Planche) , vêtue d'une robe de taffetas vert-pomme, est coiffée d'un chapeau à soufflet, dont le soufflet est de taffetas blanc, bordé d'un ruban noir, et coupé au milieu par un autre ruban noir formant une rosette par devant et un nœud par derrière et dont la forme très élevée, très bouffante, est de gaze blanche unie. La seconde femme, vêtue d'une robe de taffetas cramoisie (cette couleur est aussi adoptée par les Dames) est coiffée d'un chapeau casque, garni de rubans roses, d'une rosette noire par devant, et d'un gros nœud de ruban noir dont les bouts pendent très bas par derrière. La forme du chapeau fait de taffetas blanc ainsi que le casque , se termine en pointe arrondie. De dessous la rosette, par devant, s'élève une aigrette de plumes tournées en roseaux, peintes en rouge jusques vers les bouts, & peintes en noir aux bouts.

La Galerie des modes, 1798.      

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Journal de la mode et du goût 1790.

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     "Les premiers mois, le deuil se porte tout en laine ; la façon et les ornements doivent être très-simples. Les manches se font justes, avec manchettes et col en crêpe lisse soutaché,

ou, ce qui est mieux, ruché de tulle gaufré.[...] Pour le demi-deuil, la soie, les taffetas gris, les barèges de même nuance, les bonnets de dentelle, les garnitures ruchées, les manches blanches et même les chapeaux de paille avec garniture grise ou violette. Les fleurs de demi-deuil sont la scabieuse, la violette, l'héliotrope, le lilas, etc.,etc. "Le Magasin des demoiselles, ouvrage de "morale,histoire, sciences, littérature, voyages, beaux-arts, biographies, récréations, économie domestique, modes, petits courriers des demoiselles", dans son tome neuvième,  1852-1853, paru à Paris, rue Laffite

 

 

Dans le domaine culinaire, après la recette des côtelettes de veau de Menon en 1758, le premier emploi que je trouve date de 1806, dans "Le cuisinier imperial, ou L'art de faire la cuisine et la pâtisserie" d'Alexandre Viard "homme de bouche", auteur qui donne ici la (première) recette de la fameuse "Poularde demi-deuil". Ou plutôt, (comme c'est intéressant !), dans cette première édition, de la "Poularde en petit deuil". Car ce n'est qu'en 1820, dans la dixième édition par M. Fouret, ex-officier de bouche du roi d'Espagne de ce qui devient le Cuisinier Royal, donne page 297  la recette des "Filets de Poularde en demi-deuil". 

 

Ayez huit beaux filets de poularde ; retirez-en les peaux nerveuses et filets mignons ; parez vos filets, et sur le gros des filets, décorez les avec des truffes coupées très minces ; vos truffes tiendront sur la chair, sans qu'on y fasse d'incision dans les filets ; mettez du beurre fondu dans un sautoir ; placez-y vos files du coté des truffes, c'est-à-dire, que la décoration soit du coté du fond u sautoir ; couvrez-les d'un papier beurré ; faites-les sauter ; au moment de servir dressez-les sur un plat en couronne ; vous aurez fait sauter vos filets mignons et émincés bien également ; égouttez le beurre de votre sautoir, mettez-y quatre cuillerées de velouté, deux cuillerées de demi-glace de volaille ; faites réduire le tout ensemble ; passez votre sauce à l'étamine ; vanez-la avec un pain de beurre ; saucez vos files avec la moitié de votre sauce dans l'autre moitié ; mettez-y votre émincé ; faites chauffer sans le laisser bouillir ; mettez-le dans le puits de vos filets, et servez. ((F.)

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A table ! Mais c'est finalement au Père de la gastronomie, Alexandre-Balthazar-Laurent Grimod de La Reynière que l'on doit en 1808 dans son Manuel des amphitryons: contenant un traité de la dissection des viandes la première mention (rapide, sans recette) du terme « les poulets en demi-deuil » page 234.  

 

        L'expression, ou le terme, est repris en 1839 dans la Néophysiologie du goût  (Yeux de lapin demi-deuil en entrée, Belle poularde en demi-deuil sur un aspic en entrée de volaille, Noix de veau piquée glacée à la chicorée ou à l'oseille, en demi-deuil en entrée de viande).

 

 On voit donc combien Etienne-Louis Geoffroy avait créé en 1762 un zoonyme heureux, plein de saveurs, de pouvoirs d'évocation, d'images de taffetas et de plumes, de rubans et de gaze, dans un trait de plume qui récoltait déjà la mise des auteurs qui l'avaient précédé, mais ignorait encore le destin fécond qui l'attendait dans la Mode et dans la Cuisine. On pourrait penser à un hasard heureux, lié à la simple traduction du "half-mournen" de Petiver, si on ne connaissait pas le génie de notre médecin français pour donner à ses papillons des noms de matière qui sont autant de métaphores des couleurs de leurs ailes : Le Gazé, la Grisette ou le Flambé sont des noms d'étoffes,  le Citron, le Souci, l'Aurore mais aussi le Bronzé sont des noms de couleur, la Grande et la Petite Tortue se réfèrent à l'Ecaille-de-tortue de la marqueterie d'ébénistes, le Tabac d'Espagne à la couleur de la poudre de tabacet de son additif acajou, le Petit et le Grand Nacré aux reflets de perle de la Nacre, comme le Collier argentè. Le Damier ou le Miroir sont des images évidentes. On admirera aussi la concision de ces Noms Propres, que ces successeurs en dénomination ne sauront pas retrouver. 



2. Le Demi-deuil,  Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 134  Planche XXX n°60  dessinée par  J.J Ernst et gravée par Juillet.  

        Engramelle décrit dans les figures e et f de sa planche une variété qui sera décrite en 1822 sous le nom de Satyre Psyché par Godart.

Engramelle ignore encore la chenille et la chrysalide.

 

3. Nymphale Demi-deuil  Latreille, 1804

Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle tome 14 page 107 .  



4. Satyre Galathée, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 505-506 n°91 .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

5.  Le Satyre Demi-deuil, Godart 1821.

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 165 n°55 et  planche VIIL peinte par J. Delarue et gravée par Auguste Duménil.

Godart donne la description de la chenille, de la chrysalide et donne — correctement— comme plante-hôte la fléole des prés (Phleum pratense). Ces descriptions étaient déjà données en 1819.


Planche VIIL © BHL

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Le Satyre Demi-deuil, Duponchel, 1849

Duponchel (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849.page 198    

Planche XXIX n°82 a,b ; © BHL

                   n262_w330 

 

              

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "Le Demi-Deuil" (avec deux majuscules) et comme nom accessoire L'Échiquier. Il récuse "l'Échiquier commun" et "l'Arge galathée", ce dernier nom étant trouvé dans une publication suisse de Robert 1960.

Il est étonnant qu'il accepte L'Échiquier, qui est une traduction du nom vernaculaire allemand Schachbrett mais n'est pas utilisé en France , d'autant qu'il le rejette pour Carterocephalus palaemon en raison des risques de confusion


 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

 

   — Perrein et al. 2012 page  311: 

        Le Demi-deuil est le nom français donné par Geoffroy (1762), classé entre le "Deuil" (Limenitis camilla) et "le Citron" (Gonepteryx rhamni) !

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de  Melanargia Galathea (avec la majuscule)  puis citent dans leur texte page 139 le nom vernaculaire par cette expression "Le Demi-deuil, comme l'appelle Geoffroy".

—Bellmann / Luquet 2008 : "" .

— Blab / Luquet 1988 : 

— Chinery / Leraut  1998  : 

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Demi-deuil ".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " ". 

— Lafranchis, 2000 : "" .

— Perrein & al. 2012 : "Demi-deuil ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "".

— Wikipédia : " Le Demi-deuil ou Échiquier ou Échiquier commun ou Arge galathée".

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

— Noms utilisant l'adjectif "marbré":       

  • "Marbled White en anglais : le Blanc Marbré"
  • "Dambordje en néerlandais Le Marbré.
  • Damowka en Haut-serbe : Marbré.

Noms dérivé de "half-mourner" et de "demi-deuil" : 

  • "Medioluto norteña" en espagnol : Medio luto signifie litteralmement demi-deuil, et norteña signifie " du nord"
  • "Okáč bojínkový en slovaque ou en tchèque : deuil.

—Noms en rapport avec l'échiquier ; le jeu d'échec est aussi nommé jeu du Shah ou Schah ou Chah, nom de l'empereur persan : ce nom allemand d'Échiquier ou Damier (Schahbrett -Damenbrett) est ancien, et déjà signalé par Meigen 1828 :

  •  "Schachbrett ou Damenbrett en allemand
  • "Schackbräde en suédois
  • "Šahovničar en serbe
  • "Sakktáblalepke en hongrois
  • "Polowiec szachownica en polonais : "Echiquier marbré"
  • Шахматна пеперуда en bulgare : papillon échiquier

Autres :

  • "Escac aranès" en catalan :  " Perquè a Catalunya la seva distribució està i limitada a la Vall d’Aran" (Arrizabalaga & al. 2012)
  • "Juodmargis satyras en lituanien : "Satyre noir et blanc"
  • "Ruutuperhonen en finnois papillon à carré ? donc proche du damier
  • "Orman Melikesi en turc : ...des bois.
  • "Valgesilmik en estonien
  • "Raibais samtenis
  • "Očkáň timotejkový en slovaque
  • "Галате en macédonien : Galatée
  • Пестроглазка галатея en russe : ...Galatée.

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Gweirlöyn cleisiog" en gallois. ...des landes

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR


        Planche de Hübner : Die Schachbrett 3,4 

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IV. Les noms vernaculaires en anglais selon M. Salmon (2000) .

 

        Première description (pas de nom) Merret, 1666.

  • "Our Half-mourner" : Petiver 1695 ; Newman & Leeds 1913.
  • "The Half-mourner" : Ray, 1710 ; W.E. Kirby, 1901.
  • "The common half-Mourner" : Petiver, 1717.
  • "The Marmoris" : Wilkes, 1741-42 ; Newman & Leeds, 1913
  • "The Marble Butterfly", Wilkes, 1747-49 ;  Berkenhout, 1769 ; Donovan, 1799.
  • "The Marmoress" : harris, 1766 ; Humphreys & Westwood, 1841 ; Newman & Leeds, 1913.
  • "The Marbled White" : Harris, 1766 : Jermyn, 1824 ; Morris, 1853, et la plupart des auteusr suivants.
  • "The marbled Argus" : Lewin, 1795.
  • "The Marbled Butterfly", : Samouelle, 1819 ; Brown, 1832.
  • "The Marbled White Half-mourner" : Humphreys & Westwood, 1841.

 


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : melanargia

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Melanargia galathea

— UK Butterflies : melanargia galathea

— lepiforum : melanargia galathea

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; . http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248 ou Gottingen

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BILLBERG (Gustav John) : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. 

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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— FABRICIUS (Johann Christian) 1787  Fabricii Mantissa insectorum Hafniae 1787 en ligne Goettingen.

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Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 18:29

Zoonymie du papillon le Némusien ou l'Ariane, Lasiommata maera (Linnaeus, 1758).


La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

— Résumé.

— Lasiommata, Westwood, 1841 : vient du grec lasios, "chevelu", et ommata (pl.) "les yeux" : car ce genre se caractérise par des yeux velus.

— maera (Linnaeus, 1758) : l'une des Néréides (Nymphes marines filles de Nérée) dont le nom a inspiré Linné pour ses Nymphales, avec orythia, galathea, lige[i]a, amathea, leucothoe, panope, ou cydippe et phaerusa. Ce cortège dans le Systema naturae permet d'écarter les autres Maera ou Maira de la mythologie.

 

— "Le Némusien" Engramelle, 1779. Ce nom signifie "habitant de Nemus", le Nemus Dianae ou Bois de Diane situé en Aricie : il souligne que cette espèce se plaît dans les bois. G. Luquet a reconnu en 1986 dans sa description la forme mâle de L. maera.

— "L'Ariane", Engramelle 1780. Sœur de Phèdre, et comme elle la fille de Minos et de Pasiphaé, elle remis à Thésée le fil qui lui permit de sortir du Labyrinthe, avant d'être abandonnée par cet amant ingrat sur l'île de Naxos. Engramelle ne donne pas d'indice pour justifier ce choix de ce qu'il considérait comme une nouvelle espèce des montagnes, et donc étrangère aux bois chers à son Némusien. G. Luquet a reconnu dans cette desription la forme femelle de L. maera.

 

 

 

 

                       I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

Nymphalidae, Satyrinae.

a) la Famille des Nymphalidae Rafinesque 1815. (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés.Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

  (Cette famille comporte actuellement 13 sous-familles.

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…  

b) Sous-famille des Satyrinae Boisduval, 1833.

 Dupont & al. (2013) s' appuient sur les travaux de PEÑA & al. (2006) pour la systématique des Satyrinae

Cette sous-famille réunit des groupes nommés en anglais "Graylings", "Ringlets", "Browns" et "Heaths".

La description originale est peut-être tirée  des  Icones historique des lépidoptères nouveaux ou peu connus ..., Volume 1 (mais datées de 1832) page 128.

 

 c) Tribu des Satyrini Boisduval, [1833]. Les Satyrines ou Satyres.


  • Sous-tribu des Parargina Tutt, 1896. 
  • Sous-tribu des Coenonymphina Tutt, 1896. Les Fadets.
  • Sous-tribu des Melanargiina Wheeler, 1903. Les Échiquiers.
  • Sous-tribu des Maniolina Grote, 1897. 
  • Sous-tribu des Erebiina Tutt, 1896. Les Moirès.
  • Sous-tribu des Satyrina Boisduval, [1833]. 

d) Sous-tribu des Parargina Tutt, 1896. 

 

  • Genre Lopinga Moore, 1893

  • Genre Lasiommata Westwood, 1841

  • Genre Pararge Hübner, [1819]

 

 

2. Nom de genre : Lasiommata Westwood, 1841.

 

a) Description originale : 

 

Lasiommata Westwood, 1841; in Humphreys & Westwood, British Butterflies and their transformations London [Londres], Smith 1841, [ed. 1] page 65

— Type spécifique: Papilio megera Linnaeus sélectionnée par Scudder en 1875 page 202.

      Le terme de Lasiommata est expliqué par Westwood dans sa publication : " derived from the grec lasios, "hirtus", and omma, "oculus", from the hairiness of te eyes" (vient du grec lasios,chevelu, et ommata (pl.) les yeux : car ce genre se caractérise par des yeux velus).

Le genre est décrit ainsi : 

 This genus is at once distinguished from all the other Hipparchiides by having the eyes thickly clothed with hairs, in addition to which the palpi are very slender, moderately clothed to the tip beneath with long hairs, the terminal joint being very shorts ; the wings, especially the posterior pair, are denticulated, and considerably varied, the fore wings with one, and the hind ones with five or six eyes ; the antennae are straight, distinctly annulated with black and white, and with the club pyriform ; the mediastinal and median vein are more or less swollen at the base, the anal one being simple.

[...]This genus corresponds with the first section of Hipparchia of Curtis annd Stephens, and with Duponchel's fifth group Vicicoles, the species being stated to occur in the neighbourhood of habitations. Stephens more correctly states that they frequent woods, lanes, and highways. The form Hübner's two groups, Pararge and Dira.

.

Les auteurs n'y rattachent alors que deux espèces : L. aegeria et L. megaera. La première sera classée comme Pararge aegeria, le Tircis.

Actuellement, à L. megaera se sont ajoutées en Europe : Lasiommata maera (L. 1758) l'Ariane ou Némusien, Lasiommata meadewaldoi (Rothschild, 1917) ou Lasiommata maera meadewaldoi (Rothschild, 1917) au Maroc ; Lasiommata paramegaera (Hübner, 1824) en Corse et en Sardaigne ; Lasiommata petropolitana (Fabricius, 1787) ou Gorgone en Europe et Asie tempérée.  

— En France selon Dupont & al. ce genre renferme

  • Lasiommata megera (Linnaeus, 1767) Mégère, Satyre.
  • Lasiommata paramegaera (Hübner, [1824]) Satyre tyrrhénien.
  • Lasiommata maera (Linnaeus, 1758) Némusien, Ariane.
  • Lasiommata petropolitana (Fabricius, 1787) Gorgone. 

  Il faudrait ajouter un commentaire essentiel: cette publication de Westwood est un parfait objet d'art par les délicieuses illustration de Henry Noël Humphreys, un maître de l'art de l'enluminure. 

 

 

 Origine et signification du nom lasiommata.

 

 —A. Maitland Emmet (1991) page 155 : 

  lasios, hairy ; ommata, eyes : Pararge and Lasiommata are the only British satyrine genera to have adults with hairy eyes.

— Hans A. Hürter (1998) page 158 :

        Deutung : Eine Gattung, deren Arten, ..."Die Augen stark behaart" (F-W II S.42)haben.

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 58 :

: du grec lasios, "poilu" et ommata, "yeux". genre dont les espèces présentent des yeux poilus.

— Perrein et al. (2012) page 289 : 

  Étymologie : du gerc lasios, "velu" et omma, ommatos, "œil, allusion à la pilosité oculaire caractéristique caractérisant les espèces du genre.

— Arrizabalaga & al. 2012 :

 Del grec: ulls peluts.

        Du grec "yeux velus".

Discussion.

        Aucune discussion sur l'origine de ce nom de genre.

 

 3.  Nom d'espèce : Lasiommata maera (Linnaeus, 1758)

a) Description originale

Protonyme Papilio  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. Page 473.

 

— Description :

P[apilio] N[ymphalis] [gemmati] alis subdentatis fusco-nebulosis utrinque primoribus sesquiocello : posticis ocellis supra tribus.

 — Habitat in  Gramine sylvarum

—Alae posticae subtus Ocellis sex, quorum ultimus pupilla gemina.

Lectotype (spécimen de la collection de Linné) : Linnean Society.  

b) références données par Linné: 


—Aldrovani Insect. t.244 f.12
— Linné 1746  Fauna suecica page 238 n°785
—vulgo : Satyrus.
Habitat in Poa, insidet saepe petris et saxis

 — Thomas Mouffet 1634 Insect. page 972 t.104 fig. 10.

                              n133_w232

 — James Petiver 1695, Musei page 34 n°312 :

A312 Papilio oculatus ex aureo & fusco marmoreatus. The Golden marbled Butterfly, with black eyes. Moff.104 n°9 (figured against n°10), id.Angl.972. Mer. Pin.198. n°10. Jonst. Ins. A p.42. N°9 tab 6, id Fr. an Hoef. Tab.16. Fig.8 ? . These I have met with from may till august, but not very common.


— John Ray 1710 Historia insectorum page 123 n°15.
  Papilio media, alis fulvo, s.rufo & nigricante colore variis cum ocello prope extimum angulum alarum exteriorem. The Golden marbled Butterfly, with black eyes.

— Robert. icon. t.15 fig.2.
— Jonston Ins. t.58 fig.6
— Merian, Eur.1 t.27 fig.16-17
— William Wilkes, Pap. 53 t.2 b.3


c) Localité-type et répartition :

 — Localité-type  : Suède, désignée par  Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399. page 345. Se fonde sur le texte de la  Fauna suecica et sur les quatre échantillons de la collection de Linné.

   — Selon Dupont & al. 2013, cette espèce a une répartition ouest-paléarctique. Elle est signalée dans presque toute la France. Les  chenilles se nourrissent sur diverses Poaceae.

— Wikipédia : Le Némusien ou Ariane est un papillon de taille moyenne de couleur marron clair orné aux antérieures d'une bande submarginale jaune orangé entrecoupée avec un ocelle noir pupillé de blanc à l'apex et aux postérieures deux ou trois ocelles juste cernés de jaune orangé ou dans une bande submarginale jaune orangé entrecoupée comme aux antérieures.

Le verso des antérieures est très marqué de jaune orangé avec l'ocelle noir pupillé de blanc et cerné de jaune à l'apex, alors que les ailes postérieures sont de couleur terne, beige grisé, ornées d'une ligne d'ocelles noirs pupillés de blanc, cerclés successivement de marron clair puis d'une ligne marron.

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

 

  • Lasiommata maera adrasta (Illiger in Rossi, 1807) 

  • Lasiommata maera maera (Linnaeus, 1758) 

  • Papilio adrasta Hübner, [1824] [Illustration originale] Hübner, J. [1799-1828]. I Horde, Phalanx I. Falter; Papiliones. in: Sammlung europaischer Schmetterlinge. Jacob Hübner, Augsburg. 3-74.Pl.169.

  • Papilio adrasta Illiger in Rossi, 1807 Fauna etrusca sistens insecta quae in provinciis florentina et pisana. Tomus secondus. Iterum edita et annotatis perpetuis aucta a D. Carolo Illiger . Helmstadtt. 511 pp. pag 231

  • Papilio hiera Fabricius, 1777 Fabricius, J. C. [1777] (1776). Genera insectorum eorumque characteres naturales secundum numerum, figuram, situm et proportionem omnium partium oris adiecta mantissa specierum nuper detectarum. Chilonii. (Bartsch). 310 pp. page 262                                                                                                                      étymologie  Spuler 1908 page 50 : hiera: „ίερός heilig, "die Heilige" .

  • Papilio maera Linnaeus, 1758 

  • Pararga maera monotonia Schilde, 1885 : Schilde, J. 1885. Beiträge und Unterhalfungen zur Schmetterlingskunde. Entomologische Nachrichten, 9: 133-139 page 137 . [http://biodiversitylibrary.org/page/10435621]

 

 

Sous-espèces :

 LERAUT cité par Dupont & al. retient la présence de deux sous-espèces en France :

- maera Linnaeus, 1758.

- adrasta Illiger in Rossi, 1807 (= adrasta Hübner, [1824], non 1805 dans LERAUT). Localité-type :« Schwalbach », Schwalbach-am-Taunus ?, Hesse, Allemagne. ILLIGER (in ROSSI, 1807) indique : « Germania transrhenana ».

 — Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 58 :

adrasta : "celle qui est inapte à s'enfuir" ; à moins qu'il ne s'agisse d'une corruption du nom mythologique Adrastée [Adrastea] ou de sa variante Adrastie (Adrastia), l'une des épithètes de Némésis.

— Perrein et al. (2012) page 292 :

de Adrastée, du grec a privatif et dran "fuir", surnom de Némésis, déesse de la Vengeance et des remords, auxquels il est impossible d'échapper; dans la mythologie grecque, Adrasteia — ou Adrasta pour l'auteur latin Hyginus — est aussi une nymphe crétoise, fille d'Oceanus ou de Melisseus, nourrice de Zeus enfant.

 


c) Origine et signification du nom  maera.

        

 Les interprétations des étymologistes :

—Esper page 101 :

"Der Name Maera ist, ich möchte fast sagen, für das Schicksal dieses Zweyfalters, Vorbedeutung gewesen. In der Fabelsgeschichte hat ihn die Tochter des veränderlichen Proteus wie bekannt ist, geführt. Hier mag ein Schmetterling, welcher unter den Händen der Entomologen so viel irrige gestalten an sich genommen, wohl des Proteus Tochter, die Mära genennt werden, nachdem man einmahl aus der Mythologie Namen zu borgen genöthiget war."


 Trad ?? "Le nom Maera est, je dirais presque, un présage du sort de cette espèce. Dans la mythologie elle est la fille de Proteus bien connu pour être très changeant. Ici nous avons un papillon, qui a si souvent pris des formes erronées entre les mains des entomologistes, que probablement la fille de Protée, Mara, sont inclus après avoir été genöthiget Einmahl d'emprunter des noms de la mythologie ".

Selon Hürter, Esper commet une confusion entre Proétos (en grec ancien Προϊτος / Proitos, en latin Prœtus, parfois francisé en Prétus, Proitos), fils d'Abas et d'Aglaé, est roi de Tirynthe, et Proteus

  

— Gustav Ramann (1870-1876), page 96 :

"war der Name des Hundes des Icarius aber auch der Name einer Priesterin der Venus."

était le nom du chien d'Icarius mais aussi le nom d'une prêtresse de Vénus.

— Anton Spannert (1888), page 47 :

"eine Nereide, Meernymphe."

            Une Néreide, Nymphe marine.

— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 50 :

 „griechischer Frauenname.“      

Nom féminin grec

— A. Maitland Emmet (1991) page  156: 

        "Maera, the faithful dog of Icarius. Icarius was taught how to make wine by Dionysius (Bacchus), but when he gave it to some peasants, they thought they had been poisoned  and murdered him. His daughter Erigone was eventually led to his grave by Maera, who was rewarded by being placed in the stars by Zeus. There may be a pun on maero, to mourn, since the butterfly is sombre-coloured, Linnaeus'description reading "alis fusco-nebulosis", with fuscous-clouded wings"

 

 — August Janssen (1980) page 41 :

"eine Nereïde, Tochter von Nereus, einem Meergott."

Une Néreide, fille de Nérée, une Nymphe marine.

 — Hans-A. Hürter (1998) page 161 :

   "Deutung. Linné hat nicht hinterlassen, welche Maera er bei der Namensgebung im Sinn hatte, die Tochter des Proitos, die Nereide oder den Hund des Ikarios. Die arkadische heroine war es wohl nicht, da über sie mehr als der Name nicht bekannt ist. Auch die Tochter der Niobe dürfte nicht in Betracht kommen, zumal deren Name Maira (oder Neaira) umstritten ist."  

Interprétation. Linné n'a pas indiqué, à propos de son nom d'espèce, quelle "Maera" il avait à l'esprit,  la fille de Proitos, la Néréide, ou le chien de Icarios. L'héroïne arcadienne n'était probablement pas en cause car son nom ne pouvait lui être connu. La fille de Niobé ne doit pas être retenue non plus, d'autant plus que son nom de Maira (ou Neaira) est controversé.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 58 :

        Maera, nom de femme, en grec ancien (Spuler, 1901-1908 :50). Selon Emmet (1991 :156), il s'agit, dans la mythologie grecque, du nom du fidèle chien d'Icarius. Icarius avait appris de Dionysos (Bacchus) comment fabriquer du vin : mais après qu'Icarius en eut offert à quelques paysans, ceux-ci imaginèrent qu'ils avaient été empoisonnés, et ils l'assassinèrent. C'est alors que sa fille Erigone fut conduite jusqu'à sa sépulture par Maera, que Zeus récompensa en le plaçant dparmi les étoiles. Il peut y avoir un jeu de mots fondé sur le verbe latin mærere, "être affligé", "déplorer", [la mort de quelqu'un], par allusion à la couleur sombre du papillon.

 

— Perrein et al. (2012) page 292 :

Étymologie : Maera est le nom du fidèle chien d'Icarios que Dionysos transforma en une constellation, selon Emmet (1991) ou nom de femme en grec ancien, selon Spuler (1908).

 

— Arrizabalaga & al. 2012 :

 una de les Nereides ;   

 Maera, une des Néréides. 

 

Discussion : 

        Parmi les 57 Papilio Nymphales décrits par Linné en 1758, tous de noms féminins puisque désignant des Nymphes, on trouve sept à huit noms de Néréides, ces filles de Nérée et de Doris qui habitent les profondeurs marines. Le nom collectif de ces cinquante nymphes marines leur vient de leur père Nérée (Νηρεύς, Nēreus), père des Néréides ; ce dernier est peut-être lié au verbe νέω (néō, « nager »).  Leur nom individuel est cité par quatre sources antiques, la Bibliothèque d'Apollodore, la Théogonie d'Hésiode, le chant XVIII de l'Iliade d'Homère, et la préface des Fables (Fabulae) de l'auteur latin Hyginus. On sait que Linné a souvent eu recours à cette dernière source pour le choix de ses noms. Voici donc la liste des 49 noms de Néréides selon Hygin : (j'inscris en gras les papilio de Linné 10e et 12e édition).

« Ex Nereo et Doride Nereides quinquaginta,

Glauce Thalia Cymodoce Nesaea Spio Thoe Cymothoe[a] Actaea Limnoria Melite Iaera Amphithoe Agaue Doto Prot[h]o Pherusa Dynamene Dexamene Amphinome Callianassa Doris Panope Galat[h]ea Nemertes Apseudes Clymene Ianira [Panopaea] Ianassa Maera Orithyia Amathia Drymo Xantho Ligea Phyllodoce Cydippe Lycorias Cleio Beroe Ephyre Opis Asia Deiopea Arethusa [Clymene] Creneis Eurydice Leucothoe. »

Comme les papilio [thalia, qui est aussi ou plutôt une Muse] phaerusa (12e èd, corrigeant phaetusa de la 10e èd.),  panope, galathea, orythia, amathia, ligea, cydippe et leucothoé, le papilio maera doit donc son nom à cette liste d'Hygin; mais Maéra Maîra, Mαῖρα, appartient aussi à la liste d'Homère :

« θεαὶ δέ μιν ἀμφαγέροντο / πᾶσαι ὅσαι κατὰ βένθος ἁλὸς Νηρηΐδες ἦσαν. / ἔνθ' ἄρ' ἔην Γλαύκη [...] Μαῖρα καὶ Ὠρείθυια ἐϋπλόκαμός τ' Ἀμάθεια / ἄλλαι θ' αἳ κατὰ βένθος ἁλὸς Νηρηΐδες ἦσαν. »

 

« Et autour de la Déesse étaient rassemblées toutes les Néréides qui sont au fond de la mer : Glaucé, [...] Maéra, Oreithye, Amathée aux beaux cheveux, les autres Néréides qui sont dans la profonde mer. »  

 

        Comme les  Carmentes (sources), les Hamadriades (eaux douces), les Haliades (plages et côtes rocheuses), les Linéades (lacs), les Naïades (torrents), les Océanides (mers)et les Potamides (fleuves), les Néréides  sont de belles jeunes filles, qui affectionnent particulièrement la Mer Égée où elles vivent dans les profondeurs d'une cave argentée ou  forment avec les Tritons le cortège de Poséidon (Neptune), la chevelure entrelacée de perles, portées sur des dauphins ou des hippocampes, et tenant à la main un trident, une couronne ou une branche de corail. 

 Son nom est mis en relation avec le verbe grec marmairo, "étinceller".

Il existe d'autres Maera dans la mythologie. 

Le nom Maera a été utilisé par plusieurs personnages de la mythologie grecque: le chien de Icarius, père de Érigone, qui a été transformé en l'étoile Sirius; une fille, comme les Pléiades,  du Titan Atlas; une fille de Nérée; une des filles d' Erasinus d'Argos; une fille de Protée et compagne d'Artémis. Les orthographes sont fluctuantes, et les postulantes sont plus nombreuses si on admet l'orthographe Maira.  Voici ce qu'écrit M.N. Bouillet en 1826 dans son Dictionnaire classique de l'antiquité sacrée et profane :

 

Mera :

— fille de Protée et de la nymphe Ausia, et l'une des compagnes de Diane, elle fut séduite par Jupiter, caché sous la forme de Minerve ; Diane, irritée la perça de ses flèches, et la changea en chien Met 7 ; Odyssée vers 325.

— Fille d'Atlas, mariée à Lycaon, dont elle eut Tégéates : Pausanias, 8 chap. 48

— Prêtresse de Vénus.

—Chien d'Icarius, qui par ses cris indiqua à Erigone où les assasins avaient jeté le corps de son père, après l'avoir tué. Erigone se pendit de desespoir à cette vue ; la chienne mourut de douleur à coté d'elle, et fut mise au rang des astres : c'est la Canicule , Ovide Met.7 v.363. Hygin fabulae 130. Elien, 7 chap.28

 

 

a) Maera est ainsi nommée dans l'Odyssée, Livre XI, celui de la Nekuia ou visite d'Ulysse aux Enfers : Ulysse parle avec le fantôme de sa mère, Anticlée. Ulysse aperçoit ensuite plusieurs reines et héroïnes défuntes, dont Tyro, Antiope, Alcmène, Mégara, Chloris, Léda, Phèdre et Procris :  

326 » Enfin je vois Maira, Clymène, et l'odieuse Ériphyle, qui sacrifia son époux pour de l'or éclatant. — Mais je ne puis ni dire ni nommer toutes les épouses et toutes les filles de héros qui s'offrirent à ma vue ; car avant la fin de mon récit la nuit divine se serait enfuie.

b) Maera dans les Métamorphoses d'Ovide.

Ovide, Métamorphoses Livre VII vers 362 cite, sans autre explication, ce nom :

et quos Maera nouo latratu terruit agros

"par les champs que Maera emplit d'aboiements inconnus et terrifiants".

Les commentateurs écrivent à ce propos : "On ne connaît pas cette Maera transformée en chienne. Elle fait penser à Hécube, qui subit la même métamorphose (livre XIII, vers 538-575), mais on ne peut les assimiler".  Ou bien ". Le terme grec maira, qui veut dire « chienne », se trouve appliqué à plusieurs personnages, notamment dans les poèmes homériques. Ovide ici fait probablement allusion à une légende racontée par Lycophron, 334, d'après laquelle Hécube, métamorphosée en chienne, faisait entendre ses hurlements dans les champs de Sithonie, en Thrace (cfr Mét., 13, 565-571)."

Dans le Livre XIII, 5 Hécube, femme du roi Priam et reine de Troie, est conduite après la ruine de Troie  chez Polymnestor, roi de Thrace à qui Priam avait confié Polydore, le plus jeune de ses fils, avec de grands trésors, elle trouve le corps de son malheureux fils sur le rivage,  s'introduit dans le palais du meurtrier, et l'attire au milieu des femmes troyennes, qui lui crèvent les yeux avec leurs aiguilles, tandis qu'elle-même tue les deux enfants du roi. Les gardes et le peuple furieux poursuivent les Troyennes à coups de pierres. Hécube mord de rage celles qu'on lui lance, et, métamorphosée en chienne, elle remplit la Thrace de hurlements qui touchent de compassion non seulement les Grecs, mais Héra elle-même, la plus cruelle ennemie des Troyens.

c) Maera, chienne du paysan Icarios. 

C'est la légende rapportée plus haut par Emmet suivi de Luquet et de Perrein. Il en existe plusieurs versions, dont l' Érigoné d'Erathosthène .

  En Icaria habitait un paysan, nommé Icarios, en compagnie de sa fille Érigone  et d'une chienne appelée Maïra. Accueillant sans le savoir le dieu Dionysos sous son toit, il lui offre un repas frugal. En reconnaissance de cette hospitalité, Dionysos lui donne un plant de vigne et lui apprend à transformer son fruit en vin. Icarios va présenter ce vin aux bergers de l'Attique. Ceux-ci  s'enivrent et  s'imaginant qu'il leur a donné du poison,  tuent Icarios à coups de bâtons en abandonnant son cadavre au pied d'un arbre. Érigone  part avec Maïra à la recherche de son père, et la chienne  conduit sa maîtresse directement au cadavre d'Icarios. Inconsolable, Érigone se pend à l'arbre qui marque la sépulture de son père. Maïra reste au pied de l'arbre jusqu'à sa mort. Erigone et Maïra sont placés parmi les constellations, Érigone dans la constellation de la Vierge et Maïra auprès de celle du Chien (Sirius).

 d) Maira (grec Μαῖρα), fille de Proetus et Antéia  

   En tant que compagne de la déesse de la chasse Artémis Maira dû jurer de rester vierge. Toutefois, par Zeus, elle est devenue la mère de Lokros, après quoi Artemis les a tués  (Homère, Odyssée 11, 326). Dans une autre version de la légende Maira morte vierge. Scholion d' Homère, Odyssée 326. 

Selon Pausanias, le peintre Polygnotos  a représenté Maira dans son tableau célèbre de la Nekyia - la descente d'Ulysse aux Enfers - dans le Lesché de Delphes. Elle y était assise sur un rocher à côté d'Actéon, de la façon dont ils avaient été tués par Artemis [Pausanias 10, 30, 5] 

Conclusion .

Il me semble clair que seule Maera la Néréide doit être considérée comme celle que désigne Linné sous le nom de papilio maera, puisqu'il dénomme une Nymphe (Phalange des Nymphales)  et que ce zoonyme est encadré dans le Systema Naturae de plusieurs autres noms de Néréides. L'hypothèse de Emmet (1991) qui y voit le chien d'Icarios peut être écartée. 

 

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

 

 

[1. Le Satyre, Geoffroy, 1762.]

 Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 50-51 n°19.

 C'est sous le nom de Satyre que Geoffroy donne la description de ce qui va être nommé Papilio megera en 1767, mais auquel il ne peut donner comme référence en 1762 que le Papilio maera de Linné, seule espèce alors décrite. Il reprend le nom que Linné avait donné dans sa première description de 1746 dans le Fauna suecica, 'Satyrus". 

 

2. Le Némusien,  Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 120 n°26 planche XXVI fig.51 a, b  dessinée par  J.J Ernst et gravée par J. Juillet.  

"Son séjour est ordinaire est dans les bois, aux places garnies d'herbe". Engramelle crée un néologisme en francisant le nom latin nemus qui signifie "bois". Il y accole le suffixe -ien qui "Indique une idée d’origine et sert à former des adjectifs, des noms d’habitant et des noms de langues dérivés d’un nom propre géographique (Wiktionnaire)" : Némusien prend donc la signification de "habitant des bois", ou, si l'auteur a eu la rigueur grammaticale lui imposant le recours à un nom propre, "habitant de Nemus".

En effet, dans la ligne du nom qui précède cette espèce (le Satyre, divinité mythologique des bois), ou de la Bacchante (femme sauvage adepte de Dionysos), Engramelle joue peut-être aussi sur l'allusion mythologique savante au Nemus Dianae, bois sacré de Diane. 

 Dictionnaire Gaffiot :

- Nemus, oris n. (grec nemos) forêt renfermant des pâturages, bois : Cicéron, Div.1.114 ; Horace O.2,17 ,9 ; 3,22,1 ; Ovide, F. 6,9. // bois consacré à une divinité : Virgile Enéide, 7, 759. // [poètique] arbre : Lucien 1, 453 ; Martial 9,62,9.// vignoble : Virgile, Géorgiques, 2, 401.

  - Nemus Dianae Pline 35,52 et abst Nemus, oris, n. Ciceron, Attique,15,4,5, bois de Diane, près d'Aricie.

 

3. L'Ariane, Engramelle 1780.

   Jacques Louis Engramelle 1780 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Basant et Poignant Volume 2 page 305 n°82,  2ème Supplément Planche LXXXII fig.50 a,b, c bis  dessinée par  J.J Ernst et gravée par J. Juillet. 


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        Engramelle décrit ici ce qu'il considère être une nouvelle espèce, qu'il aurait volontiers pris pour une variété du "Satire" (L. megera) si son correspondant le banquier de Francfort Johannes Christian Gerning, grand contributeur des Papillons d''Europe, qui lui adresse ces spécimens capturés en montagne alors qu'il prenait les bains à Schwalbach (dont les eaux gazeuses et ferrugineuses étaient alors très prisées), ne lui faisait remarquer que le Satire fait son séjour dans les bois, et celui-ci dans les montagnes. 


Loin de le considérer comme ce qu'il est réellement, des femelles de papilio maera son Némusien, il déclare qu' "aucun auteur n'a parlé de cette espèce" et décrit deux formes sexuées, 50 a.bis et 50 b.bis. 

Mes recherches ne m'ont pas permis de préciser avec certitude quand la distinction "Némusien = mâle / Ariane = femelle" s a été établi, mais il me semble que les deux noms ont été considérés comme synonyme et cités ensemble sans distinction jusqu'à la publication de G. Luquet en 1986. 

Autant le nom de Némusien est compréhensible, autant les raisons du choix de celui d'Ariane m'échappent, mais les noms de papillons n'ont pas à ce justifier, ils ont juste besoin d'être adopté par la communauté des adeptes du filet. Chacun sait que Ariane est la sœur de Phèdre et qu'elle est donc elle-aussi "la fille de Minos et de Pasiphaé", pour citer l'alexandrin le plus fameux du Phèdre de Racine. Chacun connaît aussi "le fil d'Ariane" qu'elle confia au héros Thésée afin qu'il sorte du Labyrinthe construit par Dédale : dans ce labyrinthe est enfermé le Minotaure, frère d'Ariane puisque sa mère Pasiphaé l'a conçu avec un taureau blanc. Enfin chacun connaît aussi Ariane à Naxos, cantate de Haydn ou opéra de Strauss qui racontent comment Ariane a été abandonnée par le roi Thésée sur l'île de Naxos (en réalité sur l'île de Dia), et chacun entend encore ces autres vers de Racine (Phèdre I,3):

Ariane, ma sœur, de quel amour blessée

Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée 

 Mais ce bagage mythologique ne fait guère progresser la zoonymie.

Ce papillon fut rapidement identifié par Latreille comme étant papilio maera.


4. Le Satyre Maera , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle. Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés, des arachnides et des insectes, par M. Latreille,. Paris : Vve Agasse tome 9, page 501 .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

5.  Satyre Maera, Godart 1821.

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 157 n°52  planche 7sept. peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

Godart donne en référence (Le Satyre, Geoffroy) entre parenthèses, puis Le Némusien et l'Ariane (Engramelle, Papillons d'Eur.).

On y lit la description de la chenille, de la chrysalide et des plantes-hôtes (pâturin annuel et fétuque flottante).

                         

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5. Satyre Ariane, Lucas, 1834.

 Pierre Hippolyte Lucas Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe page 73 

 

6. Satyre Mæra, Duponchel, 1849.

P.A.J. Duponchel, Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 182 n°73  Planche XXVI

 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38600#page/238/mode/1up

http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38600#page/239/mode/1up

 

                             n238_w330

 

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "Le Némusien (♂), l'Ariane (♀) mais réfutait "Le Némutien" utilisé par le suisse P. A Robert 1960 et "Le Satyre" de Geoffroy.

 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

— Luquet in Doux et Gibeaux 2007  page 58 :

  Némusien : du latin némus, "bois" : littéralement, "habitant des bois" (nom donné par Engramelle en 1779).

  Ariane : fille de Minos. Elle donna à Thésée le fil à l'aide duquel il put sortir du Labyrinthe, après avoir tué le Minotaure.

 

— Perrein et al. 2012 page 292 : 

Le Némusien : du latin nemus, "bois" et l'Ariane sont les noms français donnés respectivement pour le mâle et la femelle par Engramelle (1779).

 

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Pararge maera mais ne citent pas de nom vernaculaire, parlant "du Pararge maera". 

—Bellmann / Luquet 2008 : "Le Némusien (♂), l'Ariane (♀)" .

— Chinery / Leraut  1998  : non décrit

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Némusien (mâle), l'Ariane (femelle) ".

— Lafranchis, 2000 : "L'Ariane (femelle), le Némusien (mâle)" .

— Perrein et al. 2012 : " Némusien (mâle), Ariane (femelle)".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Le Némusien".

— Wikipédia : " Le Némusien (titre); puis "Le Némusien (mâle) ou Ariane (la femelle)".

 

 

 

II. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Rudasis satyras"  en lituanien : Petit Satyre brun.
  • "Margera gran" en catalan : Margeres : Per la seva preferència pels marges de camins i límits entre ambients.  Margera gran : Per la seva mida, sensiblement més gran que la de les altres espècies del gènere  (Arizzabalaga 2012) : "Margeres : Pour leur préférence pour les  bords de routes et les périphéries des milieux. Margera gran : Pour sa taille, légèrement plus grande que les autres espèces du genre"
  • "Pedregosa" en espagnol : le "Rocheux"
  • "Arianna" en italien
  • "Skovvejrandøje" en danois : "megera des forêts", " Œil rond des chemins des bois"
  • "Braunauge" en allemand, "Yeux marrons"
  • "Harilik tumesilmik" en estonien : "... commun"
  • "Noras samtenis" en letton : Noras souci"
  • "Nagyfoltú szemeslepke" en hongrois  papillon grain ..."
  • "Očkáň jačmienkový" en tchèque
  • "Буроглазка мера" en macédonien
  • "Veliki okaš" en serbe
  • "Rotsvlinder" en néerlandais : le "Papillon des Rochers"
  • "Tummapapurikko" en finnois "Pommelé foncé"
  • "Klipperingvinge" en norvégien
  • "Vitgräsfjäril" en suédois 
  • "Osadnik kostrzewiec" en polonais
  • "Esmer boncuk" en turc : perles brunes, le Brun à ocelles ?

 

 

Remarque sur le nom anglais .

 Lasiommata maera n'est pas, à la différence de Lasiommata megera,qui est nommée The Wall Brown depuis 1896 (W.F. Kirby) observée dans les ïles Britanniques, sauf exception : selon UKbutterflies, "Several sightings have been reported, including two caught in Shrewsbury, Shropshire, in 1930 and 1931. It is believed that any individuals seen are the result of accidental introduction.", et selon Watson & Dallwitz, "rare ocurrence representing occasional, genuine immigrants (vagrant/migrant mainland-European)". Aussi les dénominations de cette espèce ne sont pas basées sur un long usage. Son nom le plus fréquemment trouvé est "The Large Wall Brown", (Wikipédia) "le Grand Brun [des] Mûrs", ou The Large Wall (UKbutterflies), "Le Grand des Mûrs, ce nom étant justifié par la taille supérieure de l'envergure du papillon (44-55 mm pour megera ; 52-58 mm pour maera ). Mais celle-ci n'est guère très sensible et guère remarquable comme critère de différenciation. Il me semble plus judicieux de penser que le nom correct est celui donné par  L. Watson and M. J. Dallwitz sur le site   "British Insects: Butterflies" : Large-eyed Wall Brown. Le "Papillon brun des mûrs à grands ocelles".

Néanmoins, le nom The Large Wall est attesté dans une Liste des spécimens du British Museum qui date de 1850. The Large Wall Brown n'apparaît qu'après 1974, et The Large-eyed Wall n'est pas utilisé hormis par les auteurs cité supra.

— remarque sur le  nom néerlandais : il est formé sur Skov forêt + + Rand-øje ; Rand-øje, (ocelle) est un terme collectif pour des papillons à ocelles ; vej  signifie "chemin, route" et vejrand-øje   (papillon à ocelle des chemins) est le nom vernaculaire de L. megera. Donc, Skovvejrandøje signifie littéralement " Œil rond des chemins des bois".

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • "Gweirlöyn mawr y cloddiau" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

Hübner Pararge maera Braunauge 3,4 © BHL

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             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : 

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Lasiommata maera

— UK Butterflies : lasiommata maera

— lepiforum : lasiommata maera

— Site www.jardinsauvage.fr lasiommata maera 

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; . http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


ARRIZABALAGA (Antoni ) & al. 2012   "Proposta de noms comuns per a les papallones diürnes (ropalòcers) catalanes",  Butll. Soc. Cat. Lep., 103: 5-28. En ligne 

http://www.museugranollersciencies.org/uploads/arrizabalaga-et-al-butlleti-103.pdf 

 — EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

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— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248 ou Gottingen

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BILLBERG (Gustav John) : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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strong> (Charles A.) 1993 Bibliography (Lepidoptera: Rhopalocera)  2nd ed. C.A. Bridges in Urbana, Ill . Archiv.org. 

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— CURTIS, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.             http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

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— DOUBLEDAY (Edward), WESTWOOD (John O.) The genera of diurnal Lepidoptera their generic characters ; illustrated with plates by W.C. Hewitson. Vol. 1 London, 1846-52 

 

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. 

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

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—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Oberthür, Études http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8792#/summary

 1910 (4) http://www.biodiversitylibrary.org/page/10532070#page/299/mode/1up

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

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Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 18:26

Zoonymie (étude du nom) de la Petite Violette Boloria dia (Linnaeus, 1767).

 

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

— Boloria Moore, 1920 : ce genre passait pour un néologisme vide de sens, mais il reprend en réalité le nom de Bolor, une grande chaîne de montagne formant la partie est du Pamir, chez les Ouïghours. C'est à Marco Polo que l'on doit la première description du Bolor Tagh en 1271 ; et en 1892 il est traversé par un héros de Jules Verne, Claudius Bombarnac. La plupart des espèces décrites par Frédéric Moore dans ce genre Boloria fréquentant des altitudes de 3500 à 4500 mètres : Moore était conservateur du Musée de la Compagnie anglaise des Indes orientales.

— sous-genre Clossiana Reuss, 1920, du nom d'Adolf Gustav Closs, président d'une association d'entomologistes berlinois qui fit paraître en 1919 un ouvrage sur les papillons de la région de Berlin.

dia (Linné, 1767) : divinité de la jeunesse — comme la déesse grecque Hébé— ou de la croissance agricole — comme Céres—sous le nom de "Dea Dia" dans la religion romaine primitive : c'est l'un des huit noms de  di-indigetes  (divinités des premiers romains) dont Linné a baptisé ses Nymphales ; non seulement Lucina et  Cinxia (dont Linné souligne la ressemblance avec Dia), mais aussi  Levana et Prorsa, Rumina et Maturna

—C'est Engramelle qui en 1779, après avoir nomme le Papilio daphné "La Grande Violette", donna le nom de "La Petite Violette" à B. dia. Il fut repris par Godart en 1821 ("Argynne Petite-Violette") et les auteurs suivant, avant d'être confirmé par G. Luquet en 1986 dans sa forme initiale de "Petite Violette". Le nom pourrait se rapporter à la plante-hôte ( du genre Viola), mais il signale plutôt la teinte caractéristique du revers des ailes postérieures.

 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

      Nymphalidae ; Heliconiinae ; Argynnini ; Boloriina. 

A. Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815

 

1.  Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]

2. Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 

3.Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870

4.Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 

5.Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840

6. Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827

7 .Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886.

 8.Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

B. Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 

Pelham & al. (2008), se référant aux travaux de Koçak (1981), considèrent Heliconiinae Swainson, 1827, comme invalide, au motif que le nom donné par Swainson est fondé sur le nom générique Heliconius Latreille, 1804, qui est un homonyme d’Heliconius Kluck, 1780. Ces auteurs préconisent l’utilisation d’Heliconiinae Swainson, 1822 (planche 92, « Heliconiae »).

Le nom Heliconiinae provient du genre heliconius créé par Kluk, 1780; Hist. nat. pocz. gospod. 4: 82.

 


 C. Tribu des Argynnini Swainson, 1833 ( Hopeatäplät en suédois,  Fritillaries en anglais.Argynnes ou Nacrés).

Du nom Argynnis créé par Fabricius en 1807 d'après un épithète de Vénus. Argynnus était une femme aimée par Agammemnon, et à qui il érigea après sa mort un temple où Aphrodite/Vénus était vénérée. Ce nom servit pour désigner la famille des fritillaires nommée auparavant "Perlati" par Latreille en raison de l'aspect nacrée des faces postérieures des ailes. A.M. Emmet soupçonne Fabricius d'avoir joué sur le rapprochement avec le grec arguros, "argent", en lien avec cette couleur argentée des ailes.

 Cette tribu des Argynnes se divise, pour les espèces françaises, en deux sous-tribus:

  • Sous-tribu des Boloriina Warren, dos Passos & Grey, 1946 auquel appartient le genre Boloria Moore, 1900
  • Sous-tribu des Argynnina Swainson, 1833.

 Histoire des Argynnes.

  • 1777 : Scopoli crée le groupe argyreus, qui inclut quelques argynnes.
  • 1807 : Fabricius créé un Genre Argynnis (espèce-type: P. paphia). 
  • 1810. Latreille, dans ses Considérations page , regroupe sous son Genre Argynne les genres Argynnis et Melithaea de Fabricius.
  • 1821 : Godart reprend le genre Argynne regroupant les genres Argynnis et Melitaea de Fabricius, soit des espèces vulgairement nommées alors  Damiers et Nacrés (page 50).
  • Une sous-famille Argynninae est issue de la publication de  Duponchel, 1835 

 

d. Sous-tribu des Boloriina Warren, dos Passos & Grey, 1946

Genre Boloria Moore, 1900

 

2. Nom de genre : Boloria, Moore, 1900.

 

a) publication originale.

 Boloria Moore, 1900; Lepidoptera Indica, 4 page 243, TS: Papilio pales Denis & Schiffermüller. 

Il comporte en France dix espèces, dont quatre dans le sous-genre Clossonia :  le grand Collier argenté B. euphrosyne (Linnaeus, 1758), le Petit Collier argénté B. selene, le Nacré porphyrin B. titania (Esper, [1793]), et la Petite Violette B. dia (Linnaeus, 1767).

 

 


b) étymologie du nom de genre.

    Selon A.M. Emmet (1991), le nom vient  "du grec βολος (bolos), un filet à poisson : du schéma réticulaire des ailes".

H. A. Hürter ne croit pas à cette étymologie, et rappelle l'opinion de Emmet lui-même, qui indiquait à propos du genre Chazara que la plupart des noms de Moore était des néologismes vides de sens. C'était vrai aussi de Ladoga, Moore 1898, et sans-doute de noms d'espèces comme bimbisara, ananta, anjana, cartica, celebica, clinia, duryodana, jumbah, mahendra, manasa, et cetera, ou de ceux que l'on peut découvrir en feuilletant le Lepidoptera indica.                 Quoique... le cocasse bimbisara se révèle être issu du nom de Bimbisâra, premier roi de la dynastie indienne du Magadha, et il faut peut-être chercher la source des noms de Frédéric Moore dans la culture indienne.

On sait que Fredéric Moore (Londres 1830-Londres 1907) était conservateur du Muséum de la Compagnie anglaise des Indes orientales.

  La chaîne montagneuse de Bolor forme en géographie, avec celle de l'Himalaya, le Système Bolor-Himalaya, et sépare, en territoire chinois, le Thianchan-nianlou, avec le Turkestan indépendant. C'est du moins la description qu'en donnaît Adrien Balbi en 1843 (page 237). On comprend qu'il s'agit là de quelque chose de plus conséquent que le filet à poissons d'Arthur Maitland Emmet. Bolor était aussi le nom des peuplades qui y vivaient. Le Bolor, ou Belour tagh, en ouïgour Boulit tagh, signifierait Mont des Nuages ou des Cristaux (Bolor), mais accueille aussi le Mont des Oignons, ou Montagnes Bleues (Malte-Brun, Géogr. Univ. p. 9). C'est là que Marco Polo observa cet air raréfié empêchant un feu de s'entretenir, là que Humbolt décrivit de rares cols à travers une contrée âpre et impraticable. Le Bolor tâgh ! Un nom oublié mais qui remplissait de respect et d'effroi les voyageurs de jadis. Un décor de Jules Verne! 

 "Claudius Bombarac" est un roman de Jules Verne paru chez J. Hetzel en 1892 : le héros, reporter ambulant pour "le XXe siècle" écrit au chapitre XVII :

  "Nous sommes lancés sur les rails d’un chemin de fer chinois à voie unique, traînés par une locomotive céleste, conduits par des mécaniciens de race jaune. [...]Notre train ne marche qu’à une vitesse modérée depuis qu’il a quitté Kachgar. Sur l’horizon opposé se dessinent les massifs du plateau de Pamir, puis, vers le sud-ouest, s'arrondit  Bolor, c'est-à-dire la ceinture kachgarienne, où pointe la cime du Tagharma"

 On le situe mieux comme la chaîne longitudinale située à l'est du Massif du Pamir, s'étendant des Monts Kunlun (haut-lieu du Taoïsme) au sud jusqu'à l'est du chaînon Trans-Alaï. On le trouve sur les cartes sous les noms de Chaînon Kasgar, Cordillière Kunlun, et ses sommets culminants sont le Kongur Tagh (7649m) et le Mustagh Ata. Il appartient tout entier à la province chinoise du Xinjiang ou Turkestan oriental, chez les Ouïgours. C'est Marco Polo qui lui donna le nom de Bolor, lors de son voyage en Chine en 1271 (ici).

 

                                    350px-Mt_Kongur_Lake_Karakul_Xinjiang_Ch

 

 En 1959, Antoine Mostaert publia les Chroniques mongole écrite par  Rasipungsu-y (1774) sous le titre de Bolor Erike (Cleaves, Cambridge, Mass. 5 vol.) :  ce manuscrit Dai Yuwan-u Bolor Erike biçig ou "Écrits Chapelets de cristaux des Dai Yuwan" est constitué de neuf cahiers en papier chinois.

 Mon hypothèse prend plus de poids lorsqu'on reprend la lecture de Lepidoptera indica après ce séjour parmi les purs Cristaux sertis dans l'Azur.

—La première espèce du genre BoloriaB. sipora, a été trouvé dans une vallée du Cachemire (vallée de Boorzil). Sipora ou Sipura est une petite île au large de Sumatra.

— B. generator se trouve en Turkestan, en Afghanistan, dans la vallée de Skoro la (maps), à des altitudes de 11000 pieds, soit 3350 mètres.

B. hegemone se plait dans les Montagnes Célestes (Tian Shan), à Namangan (Ouzbékistan), au nord ladak, et à 15 000 pieds d'altitude.

— B. jerdoni (ex cashmirensis Moore, 1874) se trouve...au Cachemire entre 6500 et 8500 pieds d'altitude.

— B. chitralensis, vient de Chitral, Shitrâl au nord du Cachemire.

— B. gemmata vient de l' est de l'Himmalaya, à haute altitude.

— B. altissima habite la vallée du Chumbi, (3000 mètres), Sikkim, à la frontière tibétaine, au Bhotan.

— B. Mackinnonii vient du Nord-Ouest de l'Himalaya : Mackinnon l'a trouvé à 11 000 pieds dans la vallée de Buspa.

— B. clara vient du nord-ouest de l'Himalaya, à 14 000 pieds d'altitude.

    Je crois avoir montré que l'hypothèse que Moore ait donné le nom de montagnes mythiques, Bolor tagh ou Monts de Cristal à un genre où il décrit des papillons qui vivent entre 3500 et 4500 mètres d'altitude n'a rien de fantaisiste.

 Cette trouvaille me permet aussi de reconsidérer l'aphorisme de Emmet sur le nom de Chazara, néologisme vide de sens : il suffit de le placer dans le moteur de recherche pour obtenir la réponse : Chazar "forme alternative de Khazar"...région citée de nombreuse fois par Moore.

 D'une façon générale, les espèces du genre Boloria semble être capable d'affronter les conditions extrêmes, puisqu'on y trouve le Nacré lapon B. chariclea et le Nacré polaire B. polaris, papillons de la toundra arctique, ou le Nacré boréal B. frigga.

N.b : il est aussi possible de reconsidérer le cas du nom de genre Lopinga, Moore, 1893 (cf. La Bacchante Lopinga achine) : la publication Lepid. indic. (2) page 11 indique que les papillons ont été découverts par Oberthür lors de son voyage au Yunnan. Or, les géographes du XVIIIe parlaient d'un Mont Loping en Chine, mais, surtout, la région de Luoping se situe dans le Yunnan à 228 km de Kunming, et semble une hypothèse sérieuse pour le nom de Lopinga.

 

B. Division en sous-genres.

-Sous-genre Clossiana Reuss, 1920 

  • Boloria selene ([Denis & Schiffermüller], 1775). Petit Collier argenté.
  • Boloria euphrosyne (Linnaeus, 1758). Grand Collier argenté.
  • Boloria titania (Esper, [1793]). Nacré porphyrin.
  • Boloria dia (Linnaeus, 1767). Petite Violette.

 -Sous-genre Proclossiana Reuss, 1926.

  • Boloria eunomia (Esper, 1800). Nacré de la Bistorte.

 -Sous-genre Boloria Moore, [1900]

  • Boloria pales ([Denis & Schiffermüller], 1775). Nacré subalpin
  • Boloria napaea (Hoffmannsegg, 1804). Nacré des Renouées.
  • Boloria aquilonaris (Stichel, 1908). Nacré de la Canneberge.
  • Boloria graeca (Staudinger, 1870). Nacré des Balkans.
  • Boloria graeca tendensis Higgins, 1930.

 

Le Sous-genre Clossiana Reuss,  1920 .

Clossiana : Reuss, 1920, "Die Androconien von Yramea cytheris Drury und die nächtstehenden analogen Scuppenbildungen bei Dione Hbn. und Brenthis Hbn.[Lep.]" Entomologische Mitteilungen, Berlin-Dahlem, 9 : 192 nota 1, TS: Papilio selene Denis & Schiffermüller

 

Étymologie ou origine du nom Clossiana.

— Selon Perrein et al.

"En l'honneur de Johan Friedrich Closs ou Clossius (1735-1787), médecin, bibliothécaire et écrivain allemand, (biographie) ou de son fils Karl Friedrich Closs (1768-1797), professeur d'anatomie et chirurgie à Tubingue.

—Selon H.A. Hürter :

"Clossius, i,"- nom propre latinisé de G. Adolf Closs.(http://de.wikipedia.org/wiki/Gustav_Adolf_Closs).

zu araschnia clossi Kombach äussert sich der Erstbeschreiber Krombach.

"...ich benenne dasselbe zu Ehren des verdienten Vorsitzenden des Berliner Entomologen Bundes, Herrn G. Adolf Closs." (Krombach, Berlin, in : Entomologische Mitteilungen, hrsggb. vom Verein zür Förderung des Deutschen Entomologischen Museums, 1916, Bd. V. S, 299).

Zur Form clossi Heinr. von Erebia lappona esp. (Erebia lappona Esp. is in Glaser, S. 128, als Varietät von Er manto Wien. aufgeführt ; Er. lappona Thunberg 1791 als Synonym zu Er. pandrose Bkh. 1788 ist damit nicht gemeint) bemerkt der Erstbeschreiber Geh. Rechnungsrat Rudolf Heinrich-Charlottenburg ;

...Ich benenne die form zu Ehren des verdienten Vorsitzenden des berliners Entomologenbundes, herrn Kunstmaler A. Closs ab. ♀ clossi ab. nova. (Rudolf Heinrich-Charlottenburg in : "Eine neue Form from Erebia laponna Esp. ♀" in : Int. Ent. Zs.11, 1917,1918.

 Jannsen, p. 40 : " (?) Klotho = een van drie schikgodinnen" .

Jannsen meint die Moiren, die jedem Menschen sein Geschick (Glück, Unglück, bsd. den Tod) zuteilen, lat. Parca, dt. die Parzen. Gewöhnlich werden 3 moiren angenommen, Klotho, Lachesis, Atropos.

-anus, -ana, -anum 

Erweiterungssuffix und adjektivisches suffix : zum Eigenschaftswort machende Nachsilbe, besonders bei Eigennammen und Ortsnamen. Deutsch = -isch.

Deutung.

Jansses zeigt mit dem Fragezeichen in Klammern an, dass er seiner Ableitung von der Schicksalsgöttin Klotho nicht sicher ist.

Der Autor von Clossiana, Th. Reuss, schreibt 1921 einen Artikel über Mel. pyronoides in : Int. Ent. Zs. 15, S.5, also nur wenig später als Krombach und Heinrich ; demzufolge war er ein Zeitgenosse Closs's. Somit dürfte nahe liegen, dass er die Gattung Closs zu Ehren benannt hat und nicht etwa nach der Moire Klotho, zumal deren Latinisierung  zu Clossiana grammatisch mehr als unkorrekt wäre.

 

Th. Reuss hat unter dem Namen Clossiana einige Scheckenfalterarten von der einst sehr umfangreichen Gattung Argynnis abgetrennt."

Traduction approximative (!)  de Hürter :

L'auteur de Clossiana, Th. Reuss, a écrit en 1921 un article sur pyronoides Mel dans: Int. Ent. Zs 15, p.5, alors qu'un peu plus tard que Krombach et Heinrich, donc il était un contemporain de Closs . Ainsi est susceptible d'être proche, qu'il a nommé le genre en l'honneur Closs et ne recherche pas la Moire Clotho, surtout depuis leur romanisation à Clossiana serait grammaticalement plus incorrects.

 E Reuss a séparé certaines espèces fritillaire du genre une fois très vaste Argynnis sous le nom Clossiana.


Ma conclusion pour Clossania.

      1) Selon Wikipédia, Albert Franz Theodor Reuss, né le 23 mai 1879 à Munich, mort le 24 décembre 1958 à Berlin, fils de Delphina Garbois et de l'occultiste et franc-maçon Albert Karl Theodor Reuss (1855-1923), est un herpétologiste, lépidoptériste et peintre allemand autodidacte connu pour les dizaines de nouveaux taxons qu'il a décrits, sans fondement scientifique, au cours de la période 1923-1939. Reuss vit et travaille à Berlin où il gagne sa vie en vendant du venin de serpents et des papillons. Il a tout d'abord un intérêt pour les lépidoptères, puis ne s'intéresse qu'aux vipères par la suite. Il est aussi un peintre talentueux, les serpents sont les sujets de la plupart de ses œuvres. Il est l'auteur des taxons Macrovipera Reuss, 1927, Acridophaga Reuss, 1927, Vipera eriwanensis Reuss, 1933, et pour les lépidoptères de noms (invalides) comme Fabriciana R. 1920, synonyme d'Argynnis, Melitaea cinxia brenthis Reuss, 1921 Fabriciana adippe bischoffi Reuss, 1922, Fabriciana taliana Reuss, 1922.

2) Vivant à Berlin, il a pu connaître Adolf Gustav Closs— ou Closzs— (6 mai 1864-3 septembre 1938 à Berlin), auteur de Die Grossschmetterlinge des Berliner Gebiets : Im Auftrage des Berliner Entomologen Bundes (E.V.) bearbeitet, Adolf Closs und E. Hannemann Meusser : Berlin 1919 -79 pages : "Les Grands papillons de la région de Berlin, publié au nom de la fédération des Entomologistes de Berlin".

 En effet, cette publication précède d'une seule année celle de Reuss.

 

 

  

 

 

 

 3.  Nom d'espèce :  Boloria dia (Linnaeus, 1767)

a) Description originale

Protonyme Papilio dia Linnaeus, 1767 : Linnaeus (1767) : Systema naturæ, Tom. I. Pars II. Editio duodecima reformata. Holmiæ. (Salvius). 533-1327 page 785.  [http://biodiversitylibrary.org/page/42926184]

 

 

— Description :

207. P[apilio] N[ymphalis][phalerati] alis dentatis fuscis testaceo maculatis ; subtus maculis quatuor ordinibusque punctorum duobus argenteis.

"Papillon diurne de la phalange des Nymphales phalerati ; Ailes dentelées jaune-fauve  ".

— références données par Linné.

August Johann Roesel von Rosenhof 1746 Insecten Belustigung 4  tableau XVIII f.3 [erreur pour fig.4 ?] La figure de Roesel est celle d'un Cinxia.

 

 Origine du spécimen de Linné .

— Habitat in Austria D. Jacquin.

 

 Le baron Nikolaus Joseph von Jacquin, docteur en médecine, est un botaniste néerlandais du xviiie siècle, né à Leyde le 16 février 1727, mort à Vienne le 24 octobre 1817 qui se mit au service de l'Empire d'Autriche après avoir étudié à Paris auprès de Bernard de Jussieu (1699-1777).

Il part ensuite pour Vienne où il passera l’essentiel de son existence à l'invitation de l'impératrice Marie-Thérèse (1717-1780). Il devient, en 1752, botaniste auprès de l’empereur François Ier (1708-1765). Il réunira une importante collection de plantes, d’animaux et de minéraux.

Jacquin devient membre de la Royal Society en 1788 et membre associé à l’Académie des sciences en 1804. Il est notamment l’auteur de Selectarum Stirpium americanarum (1763), d’Hortus botanicus Vindobonensis (trois volumes, 1770-1776), illustré par Franz Anton von Scheidel qui est un catalogue des plantes du jardin botanique deSchönbrunn, de Floræ Austriacæ (cinq volumes, 1773-1774) ou Flore d’Autriche, et d’Icones plantarum rariorum (1781–1793). Carl von Linné (1707-1778) lui a dédié le genre Jacquinia.  

Commentaire complémentaire de Linné.

    Similis Lucinae, sed major, tamen minor Cinxia quibus superior alae similima. posticae subtus  maculis variis circiter 4  argenteis et guttis pallidis variis  ; postice series transversa ocellorum minimorum caecorum, praeter seriem ipsam marginalem e maculis argenteis.

 — Localité-type : Autriche

 

Selon Dupont & al. 2013, Cette espèce est présente dans presque toute la région paléarctique sauf en Afrique du Nord. Elle est   signalée dans presque toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Violettes.

c) Synonymes  INPN (Muséum).

Liste des synonymes :

  • Clossiana dia (Linnaeus, 1767) 
  • Papilio dia Linnaeus, 1767 

 

 

 

d) Origine et signification du nom  dia. 

        

 Les interprétations des étymologistes :

— Esper (1777-1829) page 223 :

"P.N.Ph.Dia, der kleine Silberpunkt. Ob derselbe aber von einer Dia, welche Göttin der Jugend war, oder von dius, göttlich, oder einem andern ähnlichen Wort, seine Benennung erhalten, darauf kommt es mir und meinen Lesern nicht an"

Trad. approx. "PNPh.Dia, le petit point d'argent. Ni moi ni mes lecteurs se sauront si Dia désigne la déesse de la jeunesse, ou  un rayon, une divinité, ou  autre chose d'équivalent.

 

—Gustav Ramann (1870-1876), page 73 

"hiess eine Insel bei Creta , auch hat die Insel naxos diesen Namen geführt "

"Une île près de la Crête a porté ce nom, avant de porter celui de Naxos" 

— L. Glaser (1887) page 125 :

 "Dia od. hebe, Dienerin d. olymp. Götter."

"Dia ou Hebe, échanson des dieux de l'Olympe" *

[*Hébé était dite Dia ou Ganymeda lorsqu'elle servait aux dieux l'ambroisie, avant d'être remplacée par Ganymède.] 

 —Anton Spannert (1888), page  38:

"ein Beiname für Hebe nach der Insel Naxos, die in ältester Zeit Dia hieß ; sier war Dienerin für die Götter des Olymps."

Une épithète d' Hébé en vigueur près de l'île de Naxos, qui était nommé Dia dans les anciens temps : elle était l'échanson des dieux de l'Olympe

 

— Arnold Spuler ( 1908)  page 28:

"gr? Eigennamme"

— August Janssen (1980) page 40 :

"bijnamm van de godin Ceres."

"épithète de la déesse Céres."

— A. Maitland Emmet (1991) page 154 :

"— either Dia, an ancien name for the island of Naxos, or dia (diva), a goddess."

traduction : voir Luquet infra

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 120 :

"Dériverait soit du toponyme Dia, l'ancien nom de l'île de Naxos, soit soit du latin dia (diva) "divine" ("déesse") (Emmet 1991 :154. Anthroponyme grec, selon Spuler (1901-1908 : 28)."

 

— Perrein et al. (2012) page 364  :

"Étymologie : de Dia, nom de plusieurs personnages mythologiques, notamment une fille de Lycaon, roi d'Arcadie, mais aussi d'une île voisine de la Crête, appelée plus tard Naxos (Emmet (1991) suggère également une contraction de diva, "déesse". "

 

— Hans-A. Hürter (1998) :

"Deutung : nach welcher Dia Linné die Art benannte, läßt sich heute nicht mehr klären ; er hat sich zu den von ihm verwendeten Namen in seinem Werk nicht geäußert. So kann man bestenfalls annehmen, daß er vielleicht die Tochter des Deïoneus meinte, die Mutter des Peirithoos wurde ; denn 163 pirithous ist auch von ihm benannt. Es kann aber ebenso gut der Beiname von Artemis oder Aphrodite sein. Jede Spekulation hierüber ist müßig."

   "Interprétation: Linné n'ayant pas commenté les noms de sa publication,  ce qu'il avait à l'esprit a été perdu. On peut supposer au mieux que ce nom désigne la fille de Deïoneus, qui était la mère de Pirithous ; l'espèce pirithous est également nommé de lui. Ce peut être aussi bien l'épithète d'Artémis ou Aphrodite.  Toute spéculation à ce sujet est inutile "...  

 

 

Discussion : 

1°) Dans la mythologie grecque Dia (Grec: Δία ou Δῖα, «céleste», «divine» ou «celle qui appartient à Zeus") peut se référer à:

—Dia, une déesse vénérée à Phlionte et Sicyone. Elle a été considérée par les habitants comme identiques à Hébé : Strabon, Geographica 8. 6. 24 : « A Phlionte, ainsi qu'à Sicyone, on voit un temple de Dia ; c'est le nom qu'on y donne à Hébé. »  Sicyone  (en grec ancien Σικυών / Sikyốn) était une cité grecque du Péloponnèse, située sur un plateau, non loin du golfe de Corinthe. Elle était réputée être l'une des plus anciennes cités de Grèce.

Dans la mythologie grecque, Hébé (en grec ancien Ἥϐη / Hếbê), fille de Zeus et d'Héra, est une déesse personnifiant la Jeunesse, la Vitalité et la Vigueur des jeunes. Elle protège les jeunes mariées. Son équivalent romain est Juventas.  Avant l'arrivée de Ganymède sur l'Olympe, elle sert d'échanson aux dieux. Une tradition sans doute tardive la donne pour épouse d' Héraclès.

— Dia, fille de Deioneus ou Eioneus, épouse d'Ixion (qui a tué son père afin de ne pas payer la dot) et mère de la Lapithe Pirithous,

— Dia, fille du roi Lycaon (Galanthus sœur de Callisto). [ Tzetzes dans Lycophron 480; scholie d' Apollonius Rhodius, Argonautica, 1. 1213; Etymologicum Magnum, 288. 33]

— Dia, fille d'Eole. [Scholie de l' Odyssée 10. 6 ]

—Dia, fille ou mère ou Porthaon et Thersite par Agrius. [Scholie de l' Iliad, 2. 212 ] [Tzetzes, Chiliades, 7. 888 ]

—Dia, autre nom de l'épouse de Pirithous Hippodamie . [Scholie du Bouclier d'Heracles, 178

  On lit aussi dans un de ces Dictionnaires qui pourrait servir de sources aux auteurs naturalistes :

NOËL (Fr.) 1803 : Dictionnaire de la fable, ou mythologie grecque, latine ..., Volume 1 :
-Dia , nom sous lequel Hébé était honorée spécialement chez les Sidoniens, qui lui avaient élevé un temple célèbre. D'autres prétendent qu'elle était la même que Cybèle. Une divinité de ce nom fut particulièrement honorée par les Voconces, peuples des Gaules ; et l'on croit que la ville de Die, en Dauphiné, n'est ainsi nommée que parce que les Voconces avaient consacré ce lieu au culte de Diane
-Dia : une autre Dia était fille de Deion, et mère de Pirithous, qu'elle eut d'Ixon.
-Dia, nom que les Sibériens donnent à l'une de leurs principales divinités, et que l'on trouve sur leurs médailles, ou Numismata sacra.

 

2°) Nous serions donc incapable de savoir si Linné avait à l'esprit la déesse Hébé sous son nom de Dia, le déesse gauloise vénérée chez les Voconces, ou encore une autre Dia mentionnée dans la mythologie grecque. 

Mais dans sa description, Linné signale que cette espèce est très semblable à Lucina et à Cinxia. Ces deux noms sont issus de la liste des divinités romaines primitives, nommées Di indigetes par Wissova, et qui relevaient d'une religion plutôt animiste, sans clergé, de pratique privée, centrée sur la vie domestique et tout particulièrement sur la vie féminine et l'enfantement. Ainsi Lucine est liée à la naissance, et Cinxia à la défloration de la nuit de noces. Linné avait puisé dans cette liste dans son édition de 1758 dans une série de six espèces, six Nymphales numérotées 132 à 137 : Rumina, Levana, Prorsa, Lucina, Maturna et Cinxia. On pouvait s'attendre à ce qu'il ait à nouveau recours à cette liste ( j'ignore qu'elle en était sa source) dans son édition de 1767. Si on consulte la liste qu'en dresse Wikipédia, on trouve bien ; Dia, déesse de la jeunesse. D'autres sites http://www.unrv.com/culture/minor-roman-god-list.php en font une déesse de la croissance (agricole) sous le nom de Dea dia. On cite aussi Dia Lucrii, déesse du profit.

Grâce à cette nouvelle clef à entrer dans un moteur de recherche, le travail avance vite car cette Dea Dia est bien connue, y compris par les auteurs qui rédigeaient à l'époque de Linné .  

Dea Dia est une divinité romaine  protectrices des champs qui nous est connue par le culte que lui rendait la confrérie des Frères Arvales (arva, terres labourées) : Dea Dia signifie en latin déesse lumineuse. Son culte, local et très ancien n'est connu que par les inscriptions trouvées dans la vigne des Ceccarelli, à Rome, relevées par Jean Gruter (Inscriptiones antiquae totius urbis Romanae in absolutissimum corpus redactae, Heidelberg, 1603 ). Les cérémonies religieuses des Frères Arvales étaient célébrées dans le bois sacré de Dea Dia, bois de lauriers et de chênes. 

Elle est parfois assimilée à Céres ou à la déesse grecque équivalente  Démeter.  Sa fête, les Ambarvales (du latin ambire arva, "tourner autour des champs" — trois fois selon Virgile—) célébrée trois jours en mai, avait pour but d'attirer sa bénédiction sur les champs, comme les Rogations chrétiennes

 

 

 

 

II.  Archéo-taxonomie.

      1. Le genre.

Clossania, utilisé jusqu'en 2011.

 


2. L'épithète spécifique.

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

I. Les Noms français. 


 

1. La Petite Violette  Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 57  planche XV n°21  dessinée par  J.J Ernst et gravée par Ransonnette. 

et Idem, page 244 planche 60 suppl. 6 fig. 21c

"Les ailes inférieures sont très brillantes, étant nuancées de jaune, rouge, brun, violet blanc et argent. [...]  Ce papillon paraît deux fois l'an, au mois de Mai et au mois d'Août. Il habite communément les Forêts, et se pose volontiers sur la fleur de violette.

Esper tome I planche XVI, fig.4

Kleemann, suppl. Tome I planche XL fig. A.B.

Le Baron de Geer, tome a partie I. Planche I. fig. 12."


A la lecture de cette description, on conclurait que le nom a été attribué en relation avec la plante-hôte ; mais pour l'espèce précédente, qui est nommée la Grande Violette (identifiée par Latreille comme papilio Daphne),  la plante-hôte n'est pas mentionnée, alors que la couleur violette apparaît dans la description des ailes de la femelle (page 56):

"On y voit du violet, du rouge, du jaune du verdâtre et du blanc."

 On en conclue, malgré un doute, que le nom de cette espèce lui a été attribué en raison de sa couleur, il est vrai caractéristique.

La Grande Violette figure 20 et la Petite Violette fig. 21. : 

 

Petite-violette-Boloria-dia-Engramelle-fig-21.png

2.  Papillon La Petite Violette, Pierre-André Latreille 1797.

La Petite Violette, Latreille 1797 . Encyclopédie méthodique ou par ordre de matières: histoire naturelle: page 16 et planche 58 n°10

 3. La Petite Violette, Olivier et  Latreille, 1803

Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle PAN-PIL tome 17 page 53.  

http://books.google.fr/books?id=NCO49v8_bpAC&pg=PA53&dq=petite+violette+papillon&hl=fr&sa=X&ei=6AUsVP-LBOGCsQTa2oKgBQ&ved=0CCAQ6AEwAA#v=onepage&q=petite%20violette%20papillon&f=false


4. L'Argynne Dia , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 275 .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

La chenille et la chrysalide y sont décrits, ainsi que la plante-hôte Viola odorata.

 

 

5. Argynne Petite-Violette, Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, Catalogue méthodique page 66 n° XIX planche 4 secund. peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

                         

"La Petite-Violette ressemble aux deux espèces précédentes [euphrosyne et selene] par le dessus des quatre ailes ; seulement la couleur fauve y est un peu plus foncée. Le dessous des ailes supérieures ne diffère de la surface opposée que parce que le bord terminal est entre-coupé de jaune et de ferrugineux, et parce qu'il y a vis-à-vis du sommet une nuance d'un blanc violâtre. […] La chenille vit sur plusieurs espèces de Violettes."

 


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        La Chenille.

 Argynne Petite Violette (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page ... Planche XVII  fig. 53 par P.  Duménil .  (B.H.L. Libr)

                  

      n164_w330

              

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "La Petite Violette" et réfute le "Nacré Violet" de Rappaz*.

 

*Rappaz (Raphy), 1979.— Les Papillons du Valais (Macrolépidoptères). R. Rappaz éditeur : Sion (Valais).

 

 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

— Doux et Gibeaux 2007  page 120 :

        "Violette : allusion à la teinte du revers des ailes postérieures."

 

— Perrein et al. 2012 page 364: 

        pas de commentaires étymologiques

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Argynnis dia   puis citent dans leur texte page 132  le nom vernaculaire de "La Petite Violette".

—Bellmann / Luquet 2008 : "" .

— Blab / Luquet 1988 : 

— Chinery / Leraut  1998  : 

— Doux & Gibeaux 2007 : "La Petite Violette ".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " ". 

— Lafranchis, 2000 : "" .

— Perrein et al. 2012 : "Petite Violette ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "".

— Wikipédia : "La Petite Violette".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  • "Magerrasen-Perlmutterfalter" ou "Hainveilchen-Perlmutterfalter" en allemand
  •  "Donzella violeta"  en catalan
  •   "Kis gyöngyöházlepke" en hongrois
  • " Pieni hopeatäplä" en finnois 
  • "Perleťovec nejmenší " en tchèque 
  • "Perlada Violeta" en espagnol 
  • "Paarse parelmoervlinder" en néerlandais
  • "Violett pärlemorfjäril" en suédois
  •  "Violet perlemorsommerfugl" en danois
  •  "Dostojka dia" en polonais
  •  "Morinci" en turc
  •   "Tkalčev šarenac "
  •  "Perlovec najmenší"
  •   "Перламутровка дия "
  • "Tume-kannikesetäpik" 
  • "Mažasis perlinukas" en lithuanien
  • " Tkačeva bolorija"
  • "The Weaver's Frittilary" ou "Violet Fritillary" en anglais:

       Weaver's Fritillary :  Ce nom de Weaver's Frittillary est associé à Richard Weaver (ca. 1790-1860) à son Musée de Birmingham et ses 5000 spécimens, mais surtout à sa (?) capture de deux Boloria dia près de Londres : selon UKButterflies, "Plusieurs enregistrements de cette espèce d'Europe centrale existent. Des documents historiques signalent un individu pris au début des années 1800 à Sutton Park, près de Tamworth, dans le Warwickshire par M. Richard Weaver, un marchand d'insectes basé à Birmingham. Un autre a été pris près de Maidenhead, Berkshire en 1857 et à Worcester Park dans le Surrey en 1872 Deux spécimens ont été prises près de Tunbridge Wells dans le Kent Ouest en 1876 et un autre près de Christchurch, dans le Hampshire, en 1887 Un autre a été pris sur le 16 mai 1899 près de Bentley bois, Ipswich, Suffolk est et l'autre dans la forêt de Dean, West Gloucestershire en 1907.  On pense que tous les exemples de cette espèce sont le résultat d'introductions, soit délibérée ou accidentelle."

Voir Michael Salmon, The Aurelians page 131
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Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Britheg borffor" en gallois.   soit "Fritillaire violet"

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :  boloria

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Boloria dia

— UK Butterflies : boloria dia

— lepiforum : 

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

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— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BILLBERG (Gustav John) : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 17:57

 

Zoonymie (étude du nom) du papillon le Flambé Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758).

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

— Iphiclides Hübner, [1819] : du nom de l'argonaute Iphiclos, compagnon de Jason [et non d'Iphicles demi-frère d'Hercule] puisque Hübner accompagne ce nom, dans le groupe des Héros de sa systématique, de celui de onze autres argonautes. Iphiclos est un des Thestiades (fils de Thestios, roi de Pleuron en Etolie et d'Eurythemis). 

Podalirius Linné 1758 : dans la mythologie grecque, Podalire (en grec ancien Ποδαλείριος / Podaleírios) est, comme son frère Machaon un héros de la guerre de Troie, à la fois combattant et chirurgien : fils d'Asclépios, dieu de la médecine, et de sa femme Épione, il mène avec son frère trente nefs thessaliennes vers Troie où il devient, toujours avec son frère, médecin du camp achéen, soignant ainsi Philoctète, détenteur de l'arc et des flèches d'Héraclès, et sans lequel, suivant l'oracle d'Hélénos, Troie ne peut être prise. 

—"Le Flambé" : la comparaison avec le Taffetas flambé, tissu de soie dont la chaîne est chinée, remonte à Réaumur (1734) qui écrivait  "les taches qui sont dessus, sont noires, faites en espèce d'ondes, ou de flammes, qui imitent celles des taffetas qu'on nomme flambés". Mais Réaumur ne se soucie pas d'attribuer des noms, et c'est Geoffroy qui crée le nom vernaculaire en 1762 ; celui-ci est suivi par Engramelle en 1779, Godart en 1819, et le nom s'impose ainsi sans autre concurrent, avant d'être consacré officiellement par Gérard Luquet, qui mentionne néanmoins l'utilisation en Suisse du nom "Le Voilier", traduction du Segelfalter allemand. 

 

               I. Nom scientifique.

 

1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Papilionidae Latreille, 1802.

Deux sous-familles :

  • Sous-famille des Parnassiinae Duponchel, 1835
  • Sous-famille des Papilioninae Latreille, 1802

Origine du nom de famille Papilionidae :

Emmet (1991) page 145:

Papilio Linnaeus,1758 —papilio, a butterfly : the name was applied by Linnaeus to all the butterflies. Schrank (1801) restricted it to the Nymphalidae but Latreille (1804) reassigned it to the phalanx Equites, and later it was still further restricted to this genus.

Trad : Papilio, un papillon : le nom fut employé par Linné pour désigner tous les papillons diurnes. Schrank en restreignit l'usage en 1801 aux seuls Nymphalidés, Latreille (1804) à la seule phalange des Equites, et plus tard le nom fut encore limité à ce seul genre.

  Pour Linné, les Papilio regroupent tous les papillons de jour. Les comparant aux armées grecque et troyenne de la guerre de Troie, il les divisent, selon les caractères de leurs ailes, en 6 phalanges, dont la première est celle des Equites ou Chevaliers, séparés en Troiani (Troyens) etAchivi (Achéens, donc Grecs). Le goupe des Papilio va être réduit à ces seuls Achéens, ou plutôt à une seule sous-division crée par Linné, les Achivi alis fasciatis (ses n° 20 à 40) dont la seule espèce européenne est alors (1758) le n° 27 Papilio machaon, qui est donc Eques Achivus, chevalier achéen. Ses compagnons sont Ulysse, Agamemnon, Diomède, Patrocle, Pyrrhus, Leilus, Ajax, Antilochus, Protesilaus, Nestor, Télémaque, Achille, etc. En 1764, il ajoutera une seconde espèce européenne, Podalire. 

 

 Linné a repris le nom latin papilio, onis, "papillon", qui n'a pas d'étymologie plus ancienne. Notre propre nom français dérive de la forme accusative latine papilionem, au XIIe siècle avec la forme paveillon, d'emblée avec le sens d' "insecte lépidoptère". Ce paveillon, qui conduira à notre pavillon, "tente d'armée aux deux rideaux en forme d'ailes de papillon", se transformera sous l'effet d'une altération expressive répétant la lettre p (pap) pour imiter le battement des ailes. Cette sorte d'onomatopée s'entend aussi — ou mieux — dans d'autres langues : farfalla en italien,  papallona en catalan, barbotela en portuguais, parpaillo en occitan (et ur valafenn en breton).

  Si on aime jouer avec les mots, on peut rapprocher ces sonorités de clappement d'ailes de celles de paupière, dans sa forme palpébral, issu du latin palpebra formé de la base pal-pare, qui a le sens originel de "toucher doucement, battre doucement". On dit d'un enfant gagné par le sommeil et dont les paupières papillonnent que "ses yeux parpalègent" ; on parle aussi d'un "baiser papillon" pour désigner un geste tendre effectué par battement des paupières. Et il est si poétique d'imaginer les paupières de l'être aimé(e) endormi comme deux papillons posés sur une fleur !

 

 

 

 

Sous-famille des Papilioninae Latreille, 1802.

 Cette sous-famille comporte deux Tribus :    

a) Tribu des Leptocircini Kirby, 1896 :  Genre Iphiclides Hübner, [1819]

 

b) Tribu des Papilionini Latreille, 1802 : Genre Papilio Linnaeus, 1758

 

 

 

 

    

2. Nom de genre : Iphiclides Hübner, [1819].

 

a) Description originale :

  • Iphiclides Hübner, [1819]; Verzeichniß bekannter Schmettlinge (sic), Augsburg, Verfasser, 1816-1826 [1819]. (6): 82.

 

— Type spécifique: Papilio podalirius Linnaeus 

— Description : Die Senken lang und lang geschwäntz ; alle Glies der streisig angelegt.

Dans la systématique d'Hübner, celui-ci crée une Stirps nommée Achontes regroupant les Equites de Linné, il divise ce groupe en trois familles des Héros (Heroici), des Dominantes et des Sapientes. Chaque famille est elle-même divisée en Verein ou Société (Coitus en latin), celle des Héros comprenant 12 Verein. Les Iphiclides représente la première Verein de la famille des Héros, et elle comprend les Iphiclides Dolicaon, Antiphates, Meges, Protesilaus, Podalirius, Ajax, Aristeus, Sinon, Pompilius, Antheus et Agamemnon.

Stirps II :Archontes

  • Famille A :Heroici : 12 Verein ou Coitus : 

Verein des Iphiclides. 11 espèces : Dolicaon, etc...

Verein des Jasoniadae 

 des Euphoeadae,

des Heraclidae,

des Laertiades,

des Menelaidae,

des Achillidae,

des Idaidae,

des Zetidae,

des Opheidae,

des Nestoridae,

des Calaidae,

 

  • Famille B : Dominantes : 7 Verein

Verein des..;

  • Famille C : Sapientes : 2 Verein

Verein des ...

   Les autres Verein des Héros sont celles des Jasoniadae, des Euphoeadae, des Heraclidae, des Laertiades, des Menelaidae, des Achillidae, des Idaidae, des Zetidae, des Opheidae, des Nestoridae, et des Calaidae, liste dont le point commun est de réunir les Argonautes Iphiclos, Jason, Euphemos, Hercule, Laërte, Achille, Idas,  Zétes, Orphée, Nestor,  Calaïs. (Seuls les Menelaidae ne se rattachent pas au nom d'un Argonaute, malgré l'existence de Méléagre et de Menetios). 

  Cette cohérence interne de la liste des genres de la famille des Héros de Hübner incite à ne pas suivre l'interprétation étymologique la plus évidente, qui rattache le nom Iphiclides à Iphicles fils d'Amphytrion et d'Alcmène et demi-frère d' Hercule (c'est l'interprétation adoptée par Emmet 1991 et repris par Perrein et al. 2012), mais de rapporter les Iphiclides à Iphiclos  fils de Thestios, dont le nom apparaît dans les listes des Argonautes tant chez  les Argonautiques orphiques que dans Apollonios de Rhodes, Diodore de Sicile "Iphicles"), Hygin, le pseudo-Apollodore et Valerius Flaccus. (Wikipédia). Ce nom d'Iphiclos est en réalité celui de deux argonautes, Iphiclos fils de Thestios roi d'Etolie et frère de Clyménos (Apollonios de Rhodes I, 201 et Flaccus I, 370 : "Ainsi Clymenos, la poitrine frappée par sa puissante rame, et Iphiclos son frère entraînent le bateau...") et oncle maternel de Méléagre, et Iphiclos frère d'Alcimède, oncle maternel de Jason (Flaccus I, 473), et qui appartient aux dix argonautes qui, selon Flaccus, ne rament pas. (Argonautides); ce second Iphiclos . Les renseignements sur ce héros sont néanmoins différents selon les auteurs, même si on tente d'éviter les confusions liées à la synonymie. Appuyons nous sur ce passage des  Argonautiques d'Apollonius de Rhodes Livre I vers 190-201

 

 

C'est ainsi que Méléagros, encore adolescent, pénétrait dans la magnanime compagnie des héros. Aucun d'eux, je crois, excepté Héraclès, ne se serait joint à l'expédition, supérieur à lui, si, restant dans sa patrie, il avait été encore élevé, ne fût-ce qu'une seule année, parmi les Étoliens. D'autre part, son oncle maternel l'accompagna dans le même voyage. C'était un homme habile à combattre avec la lance et aussi de pied ferme, le Thestiade* Iphiclos.

*les Thestiades : les enfants de Thestios, roi de Pleuron, et d'Eurythemis : leurs fils Iphiclos, Euippos, Plexippos et Eurypylos, et leurs filles Léda, Althée et Hypermnestra. 

 

 

— Ce genre renferme 1 espèce en France.

  • Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758)  Flambé. 

 

b) caractéristiques.

 http://www.nhm.ac.uk/research-curation/research/projects/butmoth/search/GenusDetails.dsml?NUMBER=23464.0

Podalirius Swainson, 1833 . Zool. Illustr. (2) 3 : pl.105. 

Hemming (1967) stated:-

The name Podalirius Swainson is invalid, as it is a junior homonym of the name Podalirius Latreille, 1802 (Hist. nat. Fourmis : 430), a name which, when suppressed by the Commission in Opinion 151 for the purposes of the Law of Priority, was kept alive for the purposes of the Law of Homonymy. Further, even if Podalirius Swainson were not invalid under the Law of Homonymy, it would still be an invalid name, as it is a junior objective synonym of Iphiclides Hübner, Iphiclides Hübner, 1819: 82.

 

Origine et signification du nom Iphiclides .

 

—  A.M. Emmet (1991) page 146 :

 Iphiclides Hübner,1819 — one related to Iphicles, a half-brother of Hercules.

Traduction : Se réfère à Iphicles, demi-frère d'Hercule.

 

— Hans A. Hürter (1998):

 

 

—Doux et Gibeaux (2007) page 26:

Iphiclides, mot dérivé d'Iphiclès, nom du demi-frère d'Hercule.

 

— Perrein et al (2012) page 128:

Étymologie : d'Iphiclès, fils d'Amphitrion et d'Alcmène, plus jeune d'une nuit que son frère jumeau Héraclès —ou Hercule pour les latins— fils de Zeus et d'Alcmène !

 

Discussion.

      cf. supra. 

 

 

 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758).

 

a) Description originale

 

 P.[apilio] E.[quites] podalirius, Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis.Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp, page 463 

L'espèce est décrite par Linné en note de bas de page. 

 

 — habitat in Europae australis et Africae. (Linné) ; Plante-hôte selon Linné : Brassica.

— Localité-type : Selon Dupont et al. 2013, : Livourne, Toscane, Italie, lectotype désigné par ICZN (1954).Cette espèce a une répartition sud-européenne-touranienne. Les chenilles se nourrissent principalement sur Prunus spinosa L. et Prunus mahaleb L.

"Les références bibliographiques et localités citées par Linné pour l'espèce nominale Papilio podalirius ont clairement montré qu'il avait confondu ensemble sous ce nom deux taxons distincts, l'un se produisant en Europe centrale et du sud, à l'exclusion de l'Espagne; l'autre en Espagne et pour une longue étendue de la Méditerranée africaine littoral; c' était à la première de ces taxons que le nom podalirius spécifique a toujours été appliquée alors que le second, qui ne se distinguait pas jusqu'en 1832, a été également bien connu par le nom spécifique fieisthamelii (Papilio feisthamelii Duponchel, 1832, dans Godart, Hist. nat .. LEPID Père, Suppl 1 (Diurnes): 7, pl 1, fig 1 - femelle).... En 1913 (J. Soc Lond linn, Zool 32:.... 174-175) Verity a attiré l'attention sur le fait que la seule syntype de Papilio podalirius conservé dans la collection de Linné à Londres était une femelle, pas des espèces européennes toujours connu sous le nom podalirius mais des feisthamelii Afrique du Nord Papilio des espèces et a suggéré que le nom podalirius devrait être transféré à des espèces connues comme feisthamelii. L'adoption de ce cours aurait eu un effet plus inquiétant sur ​​la nomenclature accepté et aurait été extrêmement confuse. Le document de Verity a donc été délibérément ignoré par les systématiciens, qui ont continué à utiliser les noms podalirius et feisthamelii spécifique en ce sens jusqu'à présent accepté. Il était évident, cependant, que, à un moment approprié, il serait nécessaire de demander à la Commission de régulariser la situation d'une certaine façon convenable. En 1945, une demande sur ce cas a été soumis à la Commission en ce sens par le regretté Steven Corbet. L'objectif général de cette demande a été approuvée par la Commission, qui a décidé que la meilleure solution serait d'utiliser ses pleins pouvoirs pour désigner comme lectotype de cette espèce nominale un des spécimens décrits dans l'un des ouvrages sur les papillons européens dont les références bibliographiques ont été cités par Linné dans la description originale de Papilio podalirius. L'échantillon sélectionné par la Commission était celle décrite par Ray en 1710:, qe Ray avait déclaré avoir prise près du port de Livourne en Toscane; (Hist Ins III, n ° 3...) en même temps la Commission a désigné la localité ci-dessus pour être le "restreint Localité" pour cette espèce nominale. L'effet de ces décisions a été définitivement pour confirmer le nom podalirius spécifique comme le nom du taxon européen habituellement si connu, et de laisser le nom feisthamelii que le nom valide pour le taxon espagnol et nord-africaine. Cette décision a été promulguée dans l'avis de la Commission 263, qui a été publié en 1954 (Opin int Comm Zool Nom 5:..... 329-342). Dans le même avis les noms spécifiques podalirius Linnaeus, 1758, et feisthamelii Duponchel, 1832 (tous deux publiés en combinaison avec le nom générique Papilio), ont été placés sur la liste officielle des noms spécifiques en tant que noms de Zoologie n ° 77 et n ° 78 respectivement . (Hemming 1967 in National Hystory Museum)"

— Description par Linné : Hic tam multa habet cum Protesilao communia, ut Larva magis innotescat, antequam vere distinguatur.

Lepiforum

 

Sur la même page, l'espèce Protesilaus est décrite comme très voisine de Podalirius, (peut-être les variétés d'une seule espèce) mais habitant en Amérique septentrionale ; Quatre références bibliographiques par Pétiver, Sloanne, Merian, Sch. et Catesby. Il donne alors une description spécifique suivante : Alis caudatis subconsoloribus albidis ; fasciis fuscis : unica subtus sanguinea, angulo ani rubro.

— références données par Linné: (étudiées infra):

  • Ray Insect. III n°3
  • Roesel Ins. 2 pap.2 t.2
  • Réaumur insectes. I Planche 11 figure 3 et 4. 

 

 

b) synonymes (INPN) et sous-espèces.

 

  • Iphiclides podalirius podalirius (Linnaeus, 1758).
  • Iphiclides podalirius feisthamelii (Duponchel, 1832).

     Selon Dupont et al. 2013, LERAUT et FAUNA EUROPAEA considèrent feisthamelii Duponchel, 1832 (localité-type : Barcelone, Catalogne, Espagne), comme une sous-espèce de podalirius. Certains auteurs considèrent ce taxon comme une espèce à part entière (TSHIKOLOVETS, 2011). Les travaux de WIEMERS et GOTTSBERGER (2010), fondés sur le séquençage du gène mitochondrial CO1 et de deux gènes nucléaires EF-1α et ITS2 montrent des résultats contradictoires. 

Synonymie :

Iphiclides podalirius (Scopoli, 1763) 
Papilio podalirius Linnaeus, 1758 

Références bibliographiques

  • Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758) : Coutsis & Van Oorschot (2011) 
    [Identification] Coutsis, J. C. & Van Oorschot, H. 2011. Differences in the male and female genitalia between Iphiclides podalirius and Iphiclides feisthamelii, further supporting species status for the latter (Lepidoptera: Papilionidae).Phegea, 39(1): 12-22.

  • Wiemers & Gottsberger (2010) 
    [Analyses moléculaires] Wiemers, M. & Gottsberger, B. 2010. Discordant patterns of mitochondrial and nuclear differentiation in the Scarce Swallowtail Iphiclides podalirius feisthamelii (Duponchel, 1832) (Lepidoptera: Papilionidae). Entomologische Zeitschrift, 120(3): 111-115

  • ICZN (1954) 
    [Taxonomie] ICZN 1954. Opinion 263. Designation, under the Plenary Powers, of a description to represent the lectotype of the nominal species Papilio podalirius Linnaeus, 1758 (Class Insecta, Order Lepidoptera). Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 5(24): 329-342. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/34655130]

  • Scudder (1872) : 65. 
    [Taxonomie] Scudder, S. H. 1872. A systematic Revision of some of the American Butterflies; with brief notes on those known to occur in Essex County, Mass. Annual Report of the Trustees of the Peabody Academy of Science, 4: 24-83.

 

 

c) Origine et histoire du nom podalirius. 

 

 

—  A.M. Emmet (1991) page 146 :

 Podalirius (Scopoli, 1763) — the brother of Machaon, and also a doctor who participated in the Trojan War.

Traduction : Un frère de Machaon, lui aussi médecin qui participa à la guerre de Troie.

— Doux et Gibeaux (2007) page 26 :

Podalirius : Podalire (Podalirius), frère de Machaon, lui aussi médecin ayant participé à la guerre de Troie.

 

— Perrein et al. (2012) page 128 :

étymologie : de Podalirios, médecin de la mythologie grecque, fils d'Asclepios et frère de Machaon, qui participe à la guerre de Troie comme combattant et praticien. 

 

 

3. Nom d'espèce : Papilio machaon Linnaeus, 1758.

P.[apilio] E.[ques] Machaon, Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis.Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp, page 462 n° 27.

 [http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277]  

 

Je ne peux pas faire mieux que de reproduire les termes de l'article Wikipédia :


Dans la mythologie grecque, Podalire (en grec ancien Ποδαλείριος / Podaleírios) est un héros de la guerre de Troie.

Il est le fils d'Asclépios, dieu de la médecine, et de sa femme Épione ; il est donc le frère de Machaon. Comme lui, il est un prétendant déçu à la main d'Hélène de Sparte. Fidèle au serment de Tyndare, il mène avec son frère trente nefs thessaliennes de Trikké, Ithomé et Œchalie selon le Catalogue des vaisseaux.

À Troie il devient, toujours avec son frère, médecin du camp achéen :

« [Machaon et Podalire] furent d'un grand secours aux Grecs dans cette guerre, traitant avec beaucoup de succès ceux d'entre eux qui étaient blessés. Aussi s'acquirent ils une très grande réputation et le besoin qu'on avait de leur art fut cause qu'on les exempta des combats et de toutes les autres fonctions militaires. »
(Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, IV, 71 ; trad. de l'Abbé Terrasson)

Il soigne ainsi Philoctète, détenteur de l'arc et des flèches d'Héraclès, et sans lequel, suivant l'oracle d'Hélénos, Troie ne peut être prise. Cependant, une allusion de l'Iliade (IX, 833) parle d'un des deux frères blessé et l'autre « [soutenant] dans la plaine le dur combat contre les Troyens » ; Quintus de Smyrne les compte en outre parmi les guerriers présents dans le cheval de Troie.

À la fin de la guerre, il choisit selon le pseudo-Apollodore la voie de terre et fait partie de ceux qui enterrent le devin Calchas, à Colophon (VI, 2). Il interroge ensuite l'oracle de Delphes pour savoir où s'établir et reçoit le conseil de « s’installer dans la ville où, si le ciel tombe, il ne subira aucun dommage. » Il s'installe donc à Chersonèse en Carie, dans une cuvette entourée de montagnes (VI, 18).

Pausanias rapporte pour sa part qu'il s'égare lors de son retour en mer et s'installe à Syros, également en Carie.   

  

   On désigna les deux frères médecins Machaon et Podalire comme les Asclépiades, puis ce nom engloba leurs descendants, une famille noble prétendant descendre directement d'Asclépios, et dont certains étaient prêtres-médecins : la médecine était dans la Grèce antique, un sacerdoce exercé dans des asclépeions ou temples de soins (incubation) dont les plus connus se trouvaient à Cos et à Épidaure. Enfin, depuis Hippocrate l'Asclépiade, ce sont tous les médecins qui sont désignés sous ce terme. Leur caducée comporte le "bâton d'Asclepios", portant le miroir de la prudence, et autour duquel s'enroule la Couleuvre d'Esculape. Le caducée des pharmaciens comporte pour sa part la coupe d'Hygie, sœur de Machaon.

  Machaon, son frère Podalire et son fils Alexanor ont donné leur nom à trois Porte-Queues, Papilio machaonIphiclides podalirius et Papilio alexanor. Parmi les synonymes, variantes et sous-espèces de Machaon, je relève  Papilio machaon sphyrus (Rothschild, 1895) (du nom du fils de Machaon) et Papilio machaon var. hippocrates (C. & R. Felder, 1864). Enfin, Nicomaque, autre fils guérisseur de Machaon figure dans la famille très médicale des Porte-Queue :  Papilio polites nicomaque Fruhstorfer, 1909 (synonyme).

  Nicomachos et  Gorgasos était vénéré ensemble dans un sanctuaire de Phares en Messénie (Pausanias, IV,30) par les malades et les estropiés: est-ce Gorgasos qui y figure sous le nom altéré de Papilio machaon ssp gorganus (Fruhstorfer, 1922) ?  J'ai la bonne surprise de constater que H.A. Hürter (1988, p. 41) s'est posé la même question et y a consacré un paragraphe entier pour conclure, comme moi, à une faute d'orthographe. Ce nom gorganus  est cité ainsi  dans la description originale de l' article Der bekannteste mitteleuropäische Tagfalter noch ohne Namen("Les papillons les plus connus d'Europe centrale encore sans nom"):  "Papilio machaon L. Reg. Pal. exclus. Madeira et Insulae Canariae [...]d) : P. machaon gorganus FRUHST, P. machaon ESPER, HÜBNER, auctores,...Germania, Austria, Europ. centr.". Il est d'autant plus probable que Fruhstorfer ait commis une faute gorganus / gorgasus que c'est lui qui avait déjà créé Papilio polites nicomaque 13 ans auparavant.

 L' épouse de Machaon a donné son nom à Lachnoptera anticlia anticlia (Hübner, 1819), un heliconiiné d'Afrique ; sa mère Epione baptise des papillons de nuit, dont l' Epione marginée Epione repandaria (Hufnagel, 1767).

  Cette famille de toubib, toujours tirée à quatre épingles (surtout dans les collections des chasseurs de papillon), possède d'étranges secrets et est passée maître en aposématisme, cet art d'effrayer les prédateurs. Machaon concocte dans ses alambics des phyltres à base de carotène que sa chenille libère par ses osmeterium en cas de danger. Leurs osmatéries repoussent les Oiseaux, Lézards, Fourmis, (ais non les Guèpes, Vespula germanica étant au contraire attirée par l'odeur de carotte des chenilles pour les croquer alors que des ichneumonidés les parasitent  (H. Descimon 1991).  De même, les larves  du Machaon se nourrit de la Rue fétide, ou Ruta gravaeolens, grande plante médicinale répulsive pour les insectes (puces et pucerons), mais que machaon ne craint pas. En outre, cette espèce sait détourner à son profit les pigments qui lui servent à orner sa livrée de telle façon qu'elle décourage les prédateurs. Elle est inféodée aux Ombellifères et aux Rutacées, plantes qui n'ont pas de parenté botanique mais qui ont en commun des huiles essentielles ( celle du fenouil fœniculum vulgare par exemple, qui parfume nos pastis).

 

 

 

    

                         Archéo-taxonomie de l'espèce.

L'étude de ce nom doit maintenant être associée à d'autres, avec lesquels il est tissé selon des motifs compliqués.

1.  Les publications qui précèdent celle de Linné 1758.

Placées dans l'ordre chronologique :

 

  • Merian  Papillons d'Europe II page 163 fig. 44 figure supérieure : description de la plante-hôte et de la chenille ???
  • James Petiver 1704 gazophylacii  
  • John Ray, 1710 Historia insectorum, page 111 n°3
  • Réaumur 1734 insectes. I Planche 11 figure 3 et 4. 
  • Réaumur, 1734 Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes. I. 
  • Johann August Roesel 1746 Insecten belustigung I. tab.2, 1-4.

 

 

b) James Petiver 1704 gazophylacii  

 

c) John Ray 1710 Historia insectorum, page 111 n°3:

 

d) Merian : ici planche 163 (page 87) http://documents.univ-toulouse.fr/150NDG/T2/PPN07558171X.pdf 

e) Réaumur1734 Mémoires pour servir à l'histoire des Insectes. I. 

 

 

g) Johann August Roesel 1746 Insecten belustigung I. Classe 2. page 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

1. Avant l'âge des noms : Réaumur. 

 

Réaumur [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes   Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. Tome I page 272  et planche 11 fig.3 et 4

 

"Vers la fin de juillet on trouve assez souvent aux environs de Paris un grand et beau papillon de cette classe, dont je n'ai pas vu la chenille, mais on peut la voir dans la 94eme planche des Insectes d'Europe de Mme Merian ; elle l'a nourrie de feuillage de prunier sauvage. Le fond de la couleur de ce papillon est citron clair..les taches qui sont dessus, sont noires, faites en espèce d'ondes, ou de flammes, qui imitent celles des taffetas qu'on nomme flambés. De part et d'autre de l'appendice qui forme une queue à chaque aile inférieure, il y a des taches en forme d'yeux, cinq en tout, et leur intérieur est rempli par un beau bleu nué ; il n'y a que le milieu de l'œil le plus proche du corps, qui soit feuille morte"

 

  Le "taffetas flambé" n'est pas une description propre à Réaumur, c'est au contraire un terme technique précisément défini comme "celui dont la chaîne est chinée" : dans l'Encyclopédie, Diderot et d'Alembert expliqueront que " Tous les taffetas, sous quelque dénomination qu'ils puissent être, sont montés & travaillés comme il vient d'être démontré; est-ce un taffetas noir, tramé d'organsin, il sera nommé taffetas lustré; est-t-il chiné par la chaine, c'est un taffetas flambé; a-t-il  3/4 d'aunes de large, ou7/8 ou une aune, c'est une laise; a-t-il 7/8 de large, & de couleur, c'est un taffetas d'Angleterre; a-t-il demi-aune de large, & des bandes de différentes couleurs, c'est un taffetas rayé; a-t-il soixante portées & tramé à deux bouts, c'est un taffetas à la bonne femme." Il existe encore le taffetas mince, l' armoisin; la toulousine. Puis l'auteur reprend :" la chaîne est-elle teinte par parties, c'est un taffetas flambé." Je passe sur la bourre; le simpleté, le doubleté et le tripleté; le petit gros - le gros-de-Naples ; le poulx de soie ou la moire. L'important est de comprendre que ce vocabulaire technique est très étendu et et que les naturalistes puisent largement dedans pour créer de toute pièce le vocabulaire de leur science qui est, elle, quasi dénuée de langage. Aussi retrouvera-t-on les coquillages (dont les collections sont aussi à la mode que celle des papillons, mais moins fragiles) dotés des noms de "Satin", Taffetas pointillé", "Taffetas flambé", etc. (La conchyliologie, ou histoire naturelle des coquilles de mer, d'eau douce Page 497)

 On retrouvera le terme de " taffetas flambé"  sous la plume de Nerval pour décrire un tissu dont la couleur n'est pas uniforme, présente des jaspures, des marbrures. [Sylvie] avait trouvé une grande robe en taffetas flambé, qui criait du froissement de ses plis (Nerval, Filles feu,Sylvie, 1854, p. 606), et sous la plume artiste d'E. de Goncourt, pour décrire l'acajou de garniture d'une cheminée, mais cette fois, substantivé : [faite] avec des flambés (E. de Goncourt). Enfin Colette (très avertie en matière de papillon par son fil Maurice Dudevant (Maurice Sand), décrivait en 1912 "De lourds morios traînant le velours épais de leurs ailes, des flambés jaunes et rayés comme des tigres"(Colette, Naiss. jour, 1928, p. 27).

 

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2. Le Flambé, Etienne Louis Geoffroy, 1762.

 

  C'est Geoffroy qui créa le zoonyme "Le Flambé" en 1762, en l'empruntant au texte de Réaumur. Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 56 n° 24 .

"Mais nous ne connaissons point sa chenille, qui doit sûrement ressembler à celle de l'espèce précédente."

 

— Dans l'édition latine par Fourcroy en 1785 de l'Histoire des insectes de Geoffroy page , cette espèce est nommée Papilio flammaeus, alors que Linné l'a déjà décrit comme Papilio podalirius, et que le volume d'Engramelle en donnait la référence.

 

 

 

3. Le Flambé , Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 150 n°69  par J.J Ernst gravée par J.J. Juillet  1779.  

Engramelle décrit la chenille, et donne comme plante-hôte principale l'épine-vinette.

 

4.  Le Papillon flambé, Latreille (et Godart) 1818.

Tableau encyclopédique et méthodique des trois régnes de la nature, Crustacés, arachnides et insectes, Vol. 24 Paris, Veuve Agasse 1818 Planche 9 et surtout Planche 49  fig.1 (imago), 2 et 3 (chenille et chrysalide).

5. Le Papillon podalire, Latreille et Godart 1819.

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 50       .

 

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

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6. Le Papillon Flambé , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823, page  36 peinte par . 

La chenille y est décrite. Les plantes-hôtes citées sont le pêcher, le pommier, l'amandier, l'épine-vinette, le prunier et le prunellier.

La chrysalide est également décrite (première description en France).

 

 Ce nom a été repris  par Hippolyte Lucas (1834) page 34 et par les auteurs qui l'ont suivi.

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "Le Flambé", tout en admettant, en Suisse, "Le Voilier". Ce zoonyme est accompagné d'une note 23 qui précise :

[...] de même que le nom de "Voilier" attribué en Suisse à Iphiclides podalirius est vraisemblablement la traduction du nom vernaculaire allemand du "Flambé" ("Segelfalter").

 

 

7. Étude onomastique vernaculaire des auteurs précédents.

 a) Doux et Gibeaux 2007 page 26 :

  Flambé : faisant allusion aux dessins alaires, qui rappellent les motifs des "tissus flambés" du XVIIIe siècle (Réaumur, 1734).

b) Perrein et al (2012) page 128 :

  Son nom français lui vient de la description de Réaumur suivant laquelle "les taches qui sont dessus, sont noires, faites en espèce d'ondes, ou de flammes, qui imitent celles des taffetas qu'on nomme flambés".

 

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

— Perrein et al., 2012 : "Flambé".

 

— Wikipédia : " Flambé".

 

    

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Papallona zebrada aranesa" en catalan
  • " Scarce Swallowtail" en anglais
  • "Podalirijus"
  • "Vidlochvost ovocný" en slovène
  • "Лястовича опашка" 
  • "Otakárek ovocný " en tchèque
  • "Chupa leche" en espagnol
  • "Kardfarkú pillangó" 
  • "Jadralec"
  • "Подалирий"
  • "Sydeuropæisk svalehale " en danois
  • "Koningspage" en néerlandais
  • "Purjeperhonen" 
  • "Подалірій"
  • "Segelfalter"
  • "Prugasto jedarce"
  • "Paź żeglarz" en polonais
  •  "Segelfjäril" en suédois
  • "Puriliblikas"
  •  "Podalirio" en italien
  • "Coada rândunicii"
  • "Erik Kırlangıçkuyruğu" en turc.

     

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :  Iphiclides

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Iphiclides podalirius

— lepiforum : http://www.lepiforum.de/lepiwiki.pl?Iphiclides_Podalirius

 

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :

 

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— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

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— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

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        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

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—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Rhopalocères.
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 17:52

Zoonymie du papillon "le Sylvain azuré" Limenitis reducta Staudinger, 1901.

 

 

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

 

Résumé.    

— Limenitis Fabricius, 1807 : du grec signifiant "gardienne ou protectrice des ports", qui peut être une épithète de Diane ou de Vénus. Sachant la convention que s'est fixée Fabricius de nommer ses genres de papillons diurnes selon un épithète de Vénus, Limenitis s'applique volontiers à  Aphrodite limenia, la déesse étant vénérée sous ce nom à Hermione et à Égine.

reducta Staudinger, 1901 : cet auteur décrivait cette espèce alors comme une variante de Camilla  Schiffermüller (et non de L. camilla Linné)  par la phrase  alarum maculis fasciaque albis reductis.  Reductis (de reduco, ere "restreindre" mais aussi "ramener à soi")  s'applique donc aux "bandes et taches blanches des ailes". Or, celles-ci ne sont pas plus réduites que chez L. camilla, au contraire. "Ramenées vers soi" ?

  —"Sylvain azuré" : le nom "Le Silvain azuré" (sic) a été créé par Engramelle en 1779  mais pendant tout le XIXe siècle et une partie du XXe siècle, il a servi, sous la forme de "Le Sylvain azuré", à désigner le Papilio camilla de Linné. Le nom a été attribué à Limenitis reducta en 1986 par G. Luquet, qui reprend l'allusion au reflet bleu visible sur le dessus des ailes de cette espèce, reflet qui a fait donné le nom d'azuritis au sous-genre créé par J. Boudinot dans la même année 1986.

 

    


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

 (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 [ N.B : j'observe ici la taxonomie présentée par Dupont & al. (2013). Ces auteurs remarquent dans leur note 209 : "Pelham & al. (2008), se référant aux travaux de Koçak (1981), considèrent Nymphalidae Swainson, 1827, comme invalide, au motif que le nom donné par Swainson est fondé sur le nom générique Nymphalis Latreille, 1804, qui est considéré non comme un synonyme, mais un homonyme de Nymphalis Kluck, 1780. Ces auteurs préconisent l’utilisation de Nymphalidae Rafinesque, 1815 (page 127 : « Sous-famille des Nymphalia »). Rafinesque intégre dans ce taxon de nombreux genres de Nymphalidae. Pour la systématique de cette famille nous avons suivi les travaux de Wahlberg & al. (2009)."]

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés.Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

 

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…  

 Cette famille comporte (Je suivrai Dupont & al. (2013) ) 7 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • .Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886 

 

b) sous-famille des Limenitidinae  Butler 1870.

— type-genus: Limenitis Fabricius, 1807.

— Dupont et al. (2013), qui me sert de référentiel taxonomique, donne comme auteur pour cette sous-famille Butler, 1870. et non Behr, H., 1864 ["On Californian Lepidoptera. No. IV."  Proc. Calif. Acad. Sci. 3 (2): 127);] 

 

http://archive.org/stream/museumsaeriaemit00linn#page/306/mode/1up

 

  • Tribu des Neptini Newman, 1870 

Genre Neptis Fabricius, 1807

  • Tribu des Limenitidini Butler, 1870.

 

c) Tribu des Limenitidini Behr, 1864.

  • Genre Limenitis Fabricius, 1807
 

— Ce genre renferme 3 Sous-genres

  • a) Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 :
Limenitis populi (Linnaeus, 1758) . Grand Sylvain.
  • b) Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986
Limenitis reducta Staudinger, 1901. Sylvain azuré. 
  • c) Sous-genre Ladoga Moore, 1898
Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) . Petit Sylvain.

 

 

2. Nom de genre : Limenitis, Fabricius, 1807

 a) Description originale : 

 Fabricius, 1807, "Nach Fabricii systema glossatorum" in Johann Karl Wilhelm Illiger, "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges", Magazin für Insektenkunde , Karl Reichard, Braunschweig [Brunswick] (6) page 285, n°32.

   Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes. Le 11ème des 49 genres de Fabricius cités dans l'article contient 14 espèces, dont trois sont nommées : Populi, Niavius et Camilla. Populi est l'espèce-type.

Ce genre est désormais divisé en trois sous-genres :

 - Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 Limenitis populi (Linnaeus, 1758). Grand Sylvain.

   - Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986 Limenitis reducta Staudinger, 1901 . Sylvain azuré. [Présent en Corse]

   -Sous-genre Ladoga Moore, 1898 Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) . Petit Sylvain.  

 La classification de Fabricius ou Systema glossata.

L'article cité en référence n'est pas écrit par Fabricius, mais par Johan Karl Wilhem Illiger. Illiger, qui fut conservateur du musée zoologique de Berlin en 1810, après avoir pris en charge les collections du comte von Hoffmannsegg,  a fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Dans celle-ci, il donne une présentation anticipée des genres de lépidoptères que Fabricius s'apprête à publier dans son Systema glossata :

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius, mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires. L'un de ceux-ci  est maintenant à la Bibliothèque du Musée zoologique de Berlin : elle comporte les pages 1-112 avec la page de titre et s'intitule Systema glossatorum, sans mentionner "volume I". Elle a fait l'objet d'un fac-similé publié par F. Bryk en 1938. Un autre exemplaire appartenait à K.A Dohrn à Szczecin [Stettin], qui l'a légué au Musée zoologique de Szczecin ; après la seconde guerre mondiale, il devint la propriété de la Bibliothèque Royale de Copenhague. Il comprend les pages 3-112, sans la page de titre. Enfin, l'American Museum of Natural History de New-York  détient depuis au moins 1903 le troisième exemplaire. Il ne se compose que des pages 1-80, page de titre incluse. 

  Comme Dohrn signale que le numéro 6 de la revue d'Illiger avait brûlé lors d'un incendie chez l'imprimeur, Brik pense que le manuscrit de Fabricius a été détruit lors du même incendie. Ce manuscrit ne devait porter que sur le volume I, puisque la liste des genres, par laquelle Fabricius débute (page 9-12) ne comporte pas les Noctuidae et les Geometridae.

 Felix Brik (1938) sembla avoir utilisé une épreuve de la bibliothèque de la Berliner Naturforschung Gesselschaft, publiant un fac similé qui apporte les noms de nouvelles espèces par rapport à Illiger. (J Chr Fabricius Systema Glossatorum Nature 143, 784 (13 Mai 1939). Par son Opinion n° 137 du 30 octobre 1942, l'ICZN établi que les noms génériques publiés par Illiger sont à créditer à "Fabricius (in Illiger), 1807" et par extension de l'Opinion n° 137, les noms triviaux du fac-similé de Briks sont indiqués "Fabricius (in Brik), 1938".       

Sources du paragraphe: 

 SL Tuxen Annu Rev. Entomol.1967,  http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.en.12.010167.000245

Voir aussi Taeger, Nota lepidopterologic 2001

 https://archive.org/stream/notalepidoptero242001soci#page/n89/mode/2up/search/fabricius

 

Étymologie du nom de genre limenitis.

        Si, en latin, il existe le nom limen, inis, "seuil, porte, maison, borne, frontière", qui ne doit pas nous égarer,  c'est un autre nom latin, Limenitis signifiant "des ports", du grec ancien Λιμενιτις(de λιμήν, "un port, havre"), qui fournit l'étymologie necessaire.

 D'où provient ce qualificatif "des ports" ?

 Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum ( déjà cité, in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."

 Dans ces conditions, il semble probable que le genre limenitis soit en relation avec l'épiclèse d'Aphrodite Limenia Λιμενια, protectrice des ports.( http://www.theoi.com/Cult/AphroditeTitles.html)

 

 Cet épithète, avec ceux de Limenites, Limentis et Limenoscopus (Limenitês, Limenitis, Limenodkopos), signifient " protecteur/trice ou superintendant/e des ports" : c'est le surnom de plusieurs divinités comme Zeus (Callimach. Fragm.114, 2e ed. Bentl.), Artemis (Callim. Hymn. dans Dian. 259), Aphrodite (Paus. ii. 34. § 11; Serv. ad Aen. i. 724), Priapus (Anthol. Palat. x. 1, 7), et de  Pan (Anthol. Palat. x. 10.) http://www.mythindex.com/greek-mythology/L/Limenia.html.  Effectivement, Aphrodite n'a pas l'exclusivité de ce titre, et son inverse nocturne Artémis le reçut également : "Limenitis, Limniatis, Limnatis,Limnea, nom donné par les pêcheurs à Diane, qui l'invoquaient comme la déesse des marais et des étangs" P. Chompré, 1778 Dict. portatif de la Fable.

 Une autre difficulté est que l'épithète exact que reçoit Aphrodite est plutôt Limenia ou λιµνήσιος Limnesia,  "des Ports" que Limenitis, qui est attesté pour Diane.

 Néanmoins, plusieurs textes attestent l'existence de ce culte rendu à Aphrodite Limenia, protectrice des ports, le plus récent et le plus universitaire corroborant le travail le plus ancien, que Fabricius a pu consulter pour rechercher ses épithètes de Vénus :

 1) Gérard de la Chau (abbé), Dissertation sur les attributs de Vénus, Paris : Lamy, 1780 page8.

 et Pierre-Henri Larcher, Mémoire sur la déesse Vénus 1776 page 111 :

  "La dénomination de Limenia ou Limnesia paraît plus restreinte et plus bornée [que celles de Marina et de Pelagia], et bornée seulement aus ports sur lesquels Vénus était censée veiller, comme on le voit dans une épigramme de l 'Anthologie et comme on l'apprend de Servius. (Est Limnesia Venus qu portibus praest Servius in Aenid.I). Cette dernière épithète est citée par Pausanias (Corinthiae, 2, 34,11 ) qui dit que l'on voyait à Hermione une statue de Vénus limenia de marbre blanc, remarquable par sa hauteur et sa beauté."

2. Marie-Karine Lhommé : Un commentaire en catalogue, les Vénus du Servius Daniélis (AEN. 1, 720)   Eruditio Antiqua 4 (2012) : 313-355.

" Vénus des ports.

"est et Limnesia, quae portubus praeest"

  Vénus est liée à la mer par sa naissance de l’écume des flots, mais elle ne semble pas spécialement liée aux ports côté romain. C’est Portunus qui préside aux ports, comme le dit la glose de SD dans les mêmes termes : SD 5, 241 : PORTVNVS deus marinus qui portubus praeest. « Portunus : dieu marin qui a la protection des ports. »

À Hermione, Pausanias (2, 34, 11) évoque une Aphrodite Pontia kai Liménia et à plusieurs autres reprises, côté grec, des sanctuaires d’Aphrodite sont situés sur des côtes, à proximité de sanctuaires de Poséidon.

Les errances d’Énée en Méditerranée donnent lieu à la consécration de nombreux temples d’Aphrodite sur des îlots ou en bord de mer. Denys d’Halicarnasse (1, 51, 3) signale, parmi d’autres toponymes liés à Énée, un promontoire appelé Port-Aphrodite, au lieu-dit Athénaion, qui fut le premier endroit où Énée mit le pied en Italie : τοῦτο δὲ τὸ χωρίον ἐστὶν ἀκρωτήριον καὶ ἐπ´ αὐτῷ θερινὸς ὅρµος, ὃς ἐξ ἐκείνου λιµὴν Ἀφροδίτης καλεῖται. « Cet endroit est un promontoire qui offre un mouillage l’été, et qu’on appelle depuis ce moment port d’Aphrodite. »

Limnesios peut être interprété différemment (voir les sens proches en grec de λιµήν, port et de λίµνη, marais, mer) comme lorsqu’ Isidore (Etym. 17, 33) rapporte un autre nom de la centaurée : Centauream Graeci vocant quoniam a Chirone Centauro fertur reperta. Eadem et λιµνήσιος, quia locis humectis nascitur. « Les Grecs l’appellent Centaurée parce que c’est le centaure Chiron qui la découvrit, comme on le rapporte. La même est appelée aussi limnesios, parce qu’elle naît des lieux humides.» On retomberait alors sur une Vénus née de l’humidité, née de la mer."

 

3. Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de C.Daremberg et E.Saglio (1877-1919) Tome I vol.1 page 308 :

 

" Une double fête de Poséidon et d'Aphrodite Limnesia et Galenaia, c'est-à-dire , qui apaise la mort et conduit au port, avait lieu à Égine. D'abord on offrait un sacrifice au dieu des mers en mémoire de ceux qui étaient morts en naviguant, puis on se livrait à une joie dissolue en célébrant les bienfaits de la déesse de l'amour. En Acarnanie également, Aphrodite était fêtée comme déesse marine par des combats navals " Plutarque, Quaestr. gr.44 ; Athen. XIII, 55, 95.


 

Les entomologistes qui se sont penchés sur le nom Limenitis ont retrouvés les mêmes données que moi, mais Sodoffsky (1837) page 81 [Limenitis : beiname der Venus, der Diana und anderer Gottheit. Cf Vollmer, 1143]  comme Westwood et Humphrey (1841) page 60 [Limenitis : "one of the name of Venus : Vollmer, 1143] renvoient à la même référence, celle de Vollmer.

1836 :http://books.google.fr/books?id=HhMYAAAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

 

 

A.M.Emmet (1991) qui ignore la règle que s'est fixée Fabricius, signale bien le grec limenitis, "gardien de port", une épithète attribuée aux dieux qui protègent les ports, et se demande si Fabricius ne s'est pas souvenu que le premier spécimen de Sylvain avait été capturé par David Krieg dans la ville portuaire de Leghorn. Il avait été adressé à Pétiver, qui le nomma Papilio Livornicus, " the Leghorn White admiral ".


 Les autres étymologies (selon Hürter) :

— Arnold Spuler : page 14 : Beiname einer griechischen  Göttin, "épithète d'une déesse grecque".

— Janssen page 39 : Limné = moeras, de voedselplant van Limenitis populi, populier, groeit op vochtige plaatsen, " Limne signifie -marais-, la plante hôte le peuplier poussant dans les endroits humides".

 

— Ramann page 52: Jedenfalls kömmt der Name dieser Unterabtheilung der Nymphaliden vonlimen, die Schwelle, die Grenze, der Weg her, weil die Limeniten, welche den deutschen Namen Eisvögel führen, am häufigsten auf Waldwegen angetroffen werden , " Quoiqu'il en soit le nom de cette sous-division des Nymphalidae vient du latin limen, le seuil, la frontière, ou ici la route parce que les limenitinés qui portent en allemand le nom de Eisvögel, " sont le plus souvent observés le long des sentiers forestiers".

— Dale page 128 : Limenitis, a greek word signifying harbour keeping, an epithet applied  to several divinities, but especially to Diana. "Limenitis, mot grec signifiant "gardien des ports", un épithète qui s'applique à plusieurs divinités, mais spécialement à Diane".

 

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 122 (traduction de Emmet 1991)

Limenitis : de grec Limenitis, "gardien du port", épithète appliquée aux divinités qui protégeaient les ports. Ce nom n'a aucun rapport avec l'entomologie, Fabricius a peut-être voulu rappeler en créant ce nom, que le premier Sylvain récolté et décrit en Grande-Bretagne avait été capturé dans la ville portuaire de Leghorn en 1703 (Emmet, 1991 :152). Épithète d'une déesse grecque selon Spuler (1901-1908 :14).

 


 

 

 


Le genre Limenitis présente une vingtaine d'espèces, mais trois  sont rencontrées en Bretagne : le Grand Sylvain Limenitis populi, le Petit Sylvain Limenitis camilla, et le Sylvain azuré L. reducta. J'ai décrit ce dernier ici :L' Alto Merse, reserve naturelle de Toscane.

Je rappelle les différences entre les deux derniers:

L. camilla dispose d'une double rangée de points noirs sur la face inférieure de l'aile postérieure.

L.reducta ne dispose que d'une simple rangée de points noirs sur cette face inférieure, mais la coloration de cette face est plus rougeâtre.  Sur le recto, l'aile antérieure du L. reducta offre une marque blanche supplémentaire bien marquée, entre les taches principales et la tête ( L. camilla présente, au mieux, une trace blanchâtre).

 

— Ce genre renferme 3 Sous-genres

a) Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 :

  • Limenitis populi (Linnaeus, 1758) . Grand Sylvain.

b) Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986 : Boudinot, J. 1986. "Description d'un genre nouveau parmi les Limenitini palearctiques (Lepidoptera, Nymphalidae)". Nouvelle Revue d'Entomologie, 2(4): 403-409.

  • Limenitis reducta Staudinger, 1901. Sylvain azuré. 

c) Sous-genre Ladoga Moore, 1898

  • Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) . Petit Sylvain.

 

Origine du terme azuritis J. Boudinot 1986 :

 — Luquet in Doux et Gibeaux 2007 :126.

"néologisme fondé sur le mot azur, faisant allusion au reflet bleu visible sur le dessus des ailes de l'espèce-type du genre. Le suffixe -itis est emprunté au nom du genre apparenté Limenitis".

 — Perrein et al. (2012) page 372:

Étymologie : du français azur "bleu intense" — du latin médiéval azzurum, emprunté à l'arabe lazaward, lui-même du mot persan désignant la pierre et la couleur du lapis-lazuli — et la finale -itis, calquée sur celle de l'ancien nom de genre Limenitis.

 

 3.  Nom d'espèce : Limenitis reducta Staudinger 1901.


a) Description originale

  • Limenitis camilla reducta Staudinger, 1901 Staudinger, Otto. & Rebel, H. 1901. Catalog der Lepidopteren des palaearctischen Faunengebietes. I. Theil: Famil. Papilionidae – Hepialidae. Berlin (Friedländer & Sohn). 411 pp. Page 22. 

 

— Description : 

135 Camilla Schiff. S.V. p.182 ; Hb. 106-7 ; O.I, 1, 142 ; God. I,6,3,tert.2 ; Rühl 331, 774 ; Lucilla Esp. 38, 2;    Bkh. I, 25 ; ab Pythonissa Mill. Ic, t.8, f.1 [♀ab. supra unicolor nigra]

En marge : Eur m. et c. 51°. As. min. Syr. Kurd. Arm. oc.

a) v. Reducta  Stgr. alarum maculis fasciaque albis reductis.  En marge :  Arm. or ; Hyrc.

Traduction proposée :  ailes ayant des taches et des bandes blanches en nombre réduit (par rapport à L. camilla Schiff.) OU "ailes aux taches et bandes blanches ramenées en arrière" (donc plus étendues). Cf infra discussion.

— références données : id.

 

— Localité-type : "Hankynda",  Stepanakert, Haut-Karaback, Azerbaïdjan, désigné par Sigbert Wagener in Hesselbarth & al. (1995)

Selon Dupont et al. cette espèce est présente dans le sud de l’Europe, en Anatolie, au Moyen-Orient jusqu’en Irak, dans le Caucase, en Arménie et les montagnes du nord de l’Iran. Elle est signalée presque partout en France sauf dans le nord où elle est plus rare. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Chèvrefeuilles.

 

 

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

a) Liste des synonymes :

 

  • Azuritis reducta prodiga (Fruhstorfer, 1909)

  • Azuritis reducta schiffermuelleri (Higgins, 1932)

  • Azuritis reducta (Staudinger, 1901)

  • Limenitis anonyma Lewis, 1872  : Lewis, W. A. 1872. "New Names for European Butterflies."Zoologist, 7(30): 3074-3075.

  • Limenitis camilla prodiga Fruhstorfer, 1909 : Fruhstorfer, H. (von) 1909.  "Neue Limenitis-Rassen". Internationale entomologische Zeitschrift, 3(17): 94-95. page 94 [http://www.biodiversitylibrary.org/page/37071471]

  • Limenitis camilla reducta Staudinger, 1901

  • Limenitis reducta prodiga Fruhstorfer, 1909

  • Limenitis reducta schiffermulleri Higgins, 1933

  • Limenitis schiffermulleri Higgins, 1933 : proposé par Lionel G. Higgins en l'honneur de l'un des auteurs du catalogue de Vienne.

  • Papilio camilla [Denis & Schiffermüller], 1775 : [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum.. Vienne. 322 pp. Page 172 [http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&DMDID=DMDLOG_0006&LOGID=LOG_0008&PHYSID=PHYS_0178]

 

b) Sous-espèces : Leraut cité par Dupont et al. (2013) retient la présence de deux sous-espèces en France : 

  •  schiffermulleri Higgins, 1933 (schiffermuelleri Higgins, 1932 in LERAUT, 1997). Localité-type environ de Vienne, Autriche.
  •  prodiga Fruhstorfer, 1909. Localité-type : Le Salève, Haute-Savoie.

 

Références bibliographiques INPN

  • Hesselbarth et al. (1995) 
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  • Limenitis reducta Staudinger, 1901
    ICZN 1959. Opinion 562. Suppression under the Plenary Powers of the specific name anonyma Lewis (W.A.), 1872, as published in the combinationLimenitis anonyma (Class Insecta, Order Lepidoptera). Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 20(29): 311-328.page 311

  • Limenitis schiffermulleri Higgins, 1933
    ICZN 1959. Opinion 562. Suppression under the Plenary Powers of the specific name anonyma Lewis (W.A.), 1872, as published in the combinationLimenitis anonyma (Class Insecta, Order Lepidoptera). Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 20(29): 311-328. page 311

  • Papilio camilla [Denis & Schiffermüller], 1775 [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum.. Vienne. 322 pp. Page 172 [http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&DMDID=DMDLOG_0006&LOGID=LOG_0008&PHYSID=PHYS_0178]

  • Lewis (1872) : 3074.  Lewis, W. A. 1872. New Names for European Butterflies. Zoologist, 7(30): 3074-3075.

 

c) Origine et signification du nom reducta.

 

 Les interprétations des auteurs :

 

— Arnold Spuler (1908)  page 340 n°15 :

"Die Verringerte" 

"La réduction"


  — August Janssen (1980) page 

 


— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page  126

"reducta : du latin reductus, "réduit". Ce mot fait allusion à la réduction de la fascie et des taches blanche de la sous-espèce de "camilla" que Staudinger entendait décrire sous ce nom."


— Perrein et al. (2012) page 372:

"Étymologie : du latin reductus, de reducere, "ramener, rétablir"."



— Hans-A. Hürter (1998) page 202 : 

"Deutung : Da für die beiden Arten L. camilla und L. reducta unter anderen 1 bzw.2 schwarze Punktreihen auf der unterseite charakteristisch sind, kann angenommen werden, dass Staudinger 1901 bei der Namensgebung ausdrücken wollte, dass reducta gegenüber der seit 1763 (Higgins) / 1764 (Ebert) bekannten camilla um Punktreihe "reduziert", vermindert sei. Eine Auslegung im Sinne  von "die zurückgezogen, einsam lebende Art" wird Staudingers Überlegungen sicherlich nicht gerecht."

 

 

Trad. Google ! : "Interprétation: Parce que sur le fond sont caractéristiques des deux espèces L. camilla et L. reducta sous d'autres 1 et 2 rangées de points noirs respectivement, on peut supposer que, en 1901, Staudinger a voulu exprimer en nommant que reducta sur la depuis 1763 (Higgins) / 1764 (Ebert) camilla connu "réduite" au point numéro, est réduit. Une interprétation en termes de «les retraits, les espèces vivantes isolées" sont des considérations certainement pas juste de la part de Staudinger ." 


Discussion : 

 

Le mot -reductis figurant dans la phrase spécifique donnée par Staudinger dans sa description de -reducta ( qui était pour lui une variante du Camilla de Denis et Schiffermüller), c'est certainement l'interprétation de ce terme, dans le contexte de la phrase spécifique, qui en détermine le sens.

Staudinger écrit : alarum maculis fasciaque albis reductis. Je peux la traduire par "ailes ayant des taches et des bandes blanches en nombre réduit (par rapport à Camilla Schiff.)". Mais cela ne correspond pas du tout à ce qui est attendu. Je rappelle que  L. reducta différe de L. camilla (Linné, car j'ignore comment est le papilio camilla de Schiffermüller) non seulement par  son lustre bleuté à la surface de l'aile, non seulement par la présence d'une seule rangée de points noirs sur la face inférieure de l'aile postérieure au lieu de deux pour camilla, mais aussi parce que sur le recto, l'aile antérieure du L. reducta offre une marque discoïdale blanche supplémentaire bien marquée, entre les taches principales et la tête ( L. camilla présente, au mieux, une trace blanchâtre). 

Limenitis camilla sur un forum :

azuritis2.jpg

Mais Christian Perrein souligne judicieusement que le verbe reducere signifie "ramener, rétablir". Le dictionnaire me donne reductus, a, um : part. passé de reduco. - 1 - "ramené, rendu." - 2 - "ramené en arrière". - 3 -  "retiré, à l'écart, en retrait, éloigné". Cela permet (peut-être ) de comprendre -reductis non pas bêtement par "réduit", mais presque au contraire par "ramené en arrière". 

Le même dictionnaire donne aussi pour le verbe reduco, ere le sens de "ramener vers soi" qui peut alors presque s'entendre  comme un drap blanc que le papillon ramenerait sur lui : le blanc est alors, non pas "réduit", mais au contraire plus étendu Ouf ! 

Conclusion : Avec certitude, on peut affirmer que le terme reducta de Staudinger s'applique aux taches et aux bandes blanches des ailes. Et proposer d'entendre -reductis comme "ramené vers soi".

 

 

 II.  Archéo-taxonomie.

1. Le genre.

      En 2011, Perrein & al. décrivent le Sylvain azuré comme Azuritis reducta Boudinot, 1986.


2. L'épithète spécifique.

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

           Le nom "Le Silvain azuré" (sic) a été créé par Engramele en 1779  mais pendant tout le XIXe siècle et une partie du XXe siècle, il a servi, sous la forme "Le Sylvain azuré", à désigner le Papilio camilla de Linné. Le nom a été attribué à Limenitis reducta en 1986 par G. Luquet, qui reprend l'allusion au reflet bleu visible sur le dessus des ailes de cette espèce, reflet qui a fait donné le nom d'azuritis au sous-genre créé par J. Boudinot dans la même année 1986.



I. Les Noms français. 

 

 1 . Le Silvain azuré, Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 32 planche XI fig.14  par J.J. Ernst gravée par J. Juillet,  1779. 

Engramelle donne en référence l'espèce représenté par Drusy V.II.Tab. XVI fig.1-2. Puis il ajoute :

" Cramer, 10ème cahier pl. 114 fig. C.D le nomme Sibilla. Esper, t. I, tab. XXXVIII sup. 14 f.2 l'appelle Lucilla.

 

 

  Le nom vernaculaire de Silvain après s'être transformé en Sylvain est attesté en France depuis la parution de l'ouvrage d'Engramelle, avec quatre espèces :

- le Grand Sylvain ou Sylvain, Papillons d'Europe, pl  IX n°10 et X n°11

 -le Petit Sylvain, pl XI n°13

 -le Sylvain azuré , pl. XI n° 14

 -et le Sylvain coenobite pl. X n° 12 .

 

Mais ces noms vernaculaires ont été reliés aux noms scientifiques  de la manière suivante durant tout le XIXeme siècle :

Grand Sylvain : Nymphalis populi

Petit Sylvain  : Nymphalis Sibylla,

Sylvain azuré : Nymphales camilla,

Sylvain coenobite : Nymphales lucilla.

     Aussi tous les Dictionnaires d'Histoire Naturelle, les Encyclopédies, Godart et Duponchel dans leur Histoire Naturelle des Lépidoptères, A. Dupuis dans son guide des papillons, (1863), Hippolyte Lucas dans l'Histoire naturelle des lépidoptères ( 1834), Boisduval dans la Collection des chenilles  ( 1832), et Cuvier, et Latreille, Émile Blanchard, Pierre Boitard, les Sociétés linnéennes même considérèrent que le Sylvain azuré se nommait camilla, et que le Petit Sylvain portait le nom de Sibilla.  

 

 Le nom vient du latin sylva, la forêt, les bois, ou plutôt du nom latin du dieu des forêts, Sylvanus ou Silvanus. Dans la religion antique des romains, Sylvain appartient aux Dii, et il cherche à pénétrer dans les maisons : "Voilà donc l'enfant sorti sans danger du sein de sa mère. Mais, les dieux ne l'abandonnent par; et continuent à l'accompagner en bataillons serrés. On craint que Sylvain ne vienne tourmenter sa mère et ne pénètre dans la maison où elle repose : afin d'éloigner le sauvage esprit des bois, on lui rappelles le présence des hommes dans la demeure, d'abord en frappant le seuil de la porte d'un coup de la hache du bûcheron, puis en le heurtant encore du pilon du meunier et enfin en le balayant avec le balai du moissonneur". Dictionnaire   

 En poésie, ce sont de petits êtres qui accompagnent les faunes et fréquentent les bois. En zoologie, il qualifie les espèces qui vivent dans les bois (pas toujours : le Chevalier sylvain Tringa glaerola). Parmi les papillons, l' Hespérie du dactyle est nommée la Sylvaine.

 Il s'accorde bien à un papillon de la famille des Nymphalides, au vol féerique de Peter Pan.

 

2. [Nymphale Camille ] Latreille 1818:

Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle vol. 23 page 146:

 Nymphale Camille, Papilio camilla Linné, Le Sylvain azuré d'Engramelle 

 

3. Nymphale Camilla, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 403.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

4.  Nymphale Sylvain azuré, Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821,  page 119 n° XXXVIII . Planche 6 tert dessinée par Vauthier et gravée par Lanvin.

Le Nymphale Sylvain-azuré. Papilio camilla (Fab.) Papilio rivularis (Scop.) Le Sylvain azuré (Engram. Pap. d'Europe).

Le Sylvain-azuré se distingue du précédent [Petit-Sylvain] par les principaux caractères que voici : le dessous des ailes au lieu d'être brun presque noir et d'un bleu verdâtre chatoyant et présente au bord de derrière une ligne de points d'un bleu pâle. etc...


                     n182_w346

 

              

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal " Le Sylvain azuré" et réfute "le (sic) Camille" cité par P.A Robert et par C. de Villers (1789). Il ajoute en note 

   Il donne en note le commentaire suivant :

" Comme je l'ai indiqué dans l'introduction de ce travail, les noms vernaculaires d'Azuritis reducta et de Ladoga camilla ont été couramment intervertis dans la littérature entomologique, manifestement en raison de la confusion qui a longtemps régné dans la nomenclature latine de ces deux espèces (reducta Stgr = camilla D. & S. ; camilla L. =sibilla L.) Égaré par cette situation confuse, J. Lupold, adaptateur d'O. Danesh, a même été jusqu'à créer un "Petit Sylvain azuré", "hybride lexical" particulièrement révélateur de ce contexte passablement équivoque. La récente création par Boudinot (Nouvelle revue d'Entomologie,* N.S., 2 (4), 1985 (1986) : 403-409) du genre azuritis  pour le "Sylvain azuré" devrait mettre un fin à cette situation, puisqu'elle introduit un moyen mnémotechnique simple permettant d'associer correctement, sans risque d'erreur, le nom vernaculaire et le nom scientifique correspondant de cette espèce."

 *Description d'un genre nouveau parmi les Limenitini palearctiques (Lepidoptera, Nymphalidae). Actuellement un sous-genre de Limenitis, où se classe L. reducta.

 

 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

— Doux et Gibeaux 2007  page 126 :

Sylvain : divinité protectrice des bois et des champs (mythologie romaine).

 

 

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de " Limenitis camilla (Fab.)  puis citent dans leur texte page 86 le nom vernaculaire : "le Sylvain azuré était autrefois commun à Rennes où on pouvait le voir volant dans les jardins autour de la ville".

—Bellmann / Luquet 2008 : "" .

— Blab / Luquet 1988 : 

— Chinery / Leraut  1998  : 

— Doux & Gibeaux 2007 : "  Le Sylvain azuré".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " ". 

— Lafranchis, 2000 : "" .

— Perrein et al. 2012 : " Sylvain azuré ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "".

— Wikipédia : " Sylvain azuré".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.


  • "Southern White Admiral" en anglais
  • "Blauschwarzer Eisvogel" ou "Zaunlilienfalter" en allemand
  • "Ninfa de arroyos" en espagnol ,
  • "Nimfa mediterrània" en catalan,
  • "Kék lonclepke" en hongrois, 
  • "Blauwe ijsvogelvlinder" en néerlandais

 

  le nom allemand "Eisvogel".

 "Eisvogel", littéralement "glace-oiseau", est le nom vernaculaire du Martin-pêcheur, bien qu'on ignore les raisons d'un tel surnom, généralement attribué aux couleurs métalliques "glacées" du plumage (par le vieil allemand eisan, "chatoyer, briller").

 Le "Kleine Eisvogel" est notre Petit Sylvain, le Blauschwarzer (Bleu-noir) Eisvogel notre Sylvain azuré L. reducta, et le Großer Eisvogel est notre Grand Sylvain L. populi.

 J'ignore pour quelle raison ces papillons sont nommées ainsi, mais les trois Limenitis ont des couleurs chatoyantes, c'est à dire changeant de couleur comme l'œil des chats selon l'angle de vue.

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • pas de nom  en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

        

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :  Limenitis    . 

 

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Limenitis reducta

— UK Butterflies : 

— lepiforum : Reducta

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner (pour Limenitis populi)

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; . http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


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— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

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— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

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Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

 

                                          

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 17:51

Zoonymie (étude du nom) du papillon "le Grand Sylvain" Limenitis populi (Linnaeus, 1758).

 

 

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

 

Résumé.    

— Limenitis Fabricius, 1807 : du grec signifiant "gardienne ou protectrice des ports", qui peut être une épithète de Diane ou de Vénus. Sachant la convention que s'est fixée Fabricius de nommer ses genres de papillons diurnes selon un épithète de Vénus, Limenitis s'applique volontiers à  Aphrodite limenia, la déesse étant vénérée sous ce nom à Hermione et à Égine.

— populi (Linnaeus, 1758) : du latin signifiant "du Peuplier", le nom générique de la plante-hôte. Linné lui attribuait dans sa description le Peuplier tremble populus tremulae L., mais a eu la sagesse de ne pas indiquer l'espèce botanique ;  on apprit vite que la chenille se nourrissait aussi de P. alba et nigra. 

 —"Grand Sylvain" : Engramelle a décrit en 1779 le mâle sous le nom de "Silvain" et la femelle sous celui de "Grand Silvain", avec ce commentaire: "On a nommé ce papillon le Silvain, parce que sa résidence ordinaire est dans les grandes forêts".  Latreille puis Godart réunirent le couple sous le nom de "Nymphale du Peuplier" puis Godart utilisa en 1821 le nom de "Nymphale Grand-Sylvain". Oberthür utilisait au début du XXe siècle la forme "Le Grand Sylvain", que Luquet officialisa en 1986.

 

 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

 (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 [ N.B : j'observe ici la taxonomie présentée par Dupont & al. (2013). Ces auteurs remarquent dans leur note 209 : "Pelham & al. (2008), se référant aux travaux de Koçak (1981), considèrent Nymphalidae Swainson, 1827, comme invalide, au motif que le nom donné par Swainson est fondé sur le nom générique Nymphalis Latreille, 1804, qui est considéré non comme un synonyme, mais un homonyme de Nymphalis Kluck, 1780. Ces auteurs préconisent l’utilisation de Nymphalidae Rafinesque, 1815 (page 127 : « Sous-famille des Nymphalia »). Rafinesque intégre dans ce taxon de nombreux genres de Nymphalidae. Pour la systématique de cette famille nous avons suivi les travaux de Wahlberg & al. (2009)."]

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés.Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

 

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…  

 Cette famille comporte (Je suivrai Dupont & al. (2013) ) 7 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • .Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886 

 

b) sous-famille des Limenitidinae  Butler 1870.

— type-genus: Limenitis Fabricius, 1807.

— Dupont et al. (2013), qui me sert de référentiel taxonomique, donne comme auteur pour cette sous-famille Butler, 1870. et non Behr, H., 1864 ["On Californian Lepidoptera. No. IV."  Proc. Calif. Acad. Sci. 3 (2): 127);] 

 

http://archive.org/stream/museumsaeriaemit00linn#page/306/mode/1up

 

  • Tribu des Neptini Newman, 1870 

Genre Neptis Fabricius, 1807

  • Tribu des Limenitidini Butler, 1870.

 

c) Tribu des Limenitidini Behr, 1864.

  • Genre Limenitis Fabricius, 1807
 

— Ce genre renferme 3 Sous-genres

  • a) Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 :
Limenitis populi (Linnaeus, 1758) . Grand Sylvain.
  • b) Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986
Limenitis reducta Staudinger, 1901. Sylvain azuré. 
  • c) Sous-genre Ladoga Moore, 1898
Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) . Petit Sylvain.

 

 

2. Nom de genre : Limenitis, Fabricius, 1807

 a) Description originale : 

 Fabricius, 1807, "Nach Fabricii systema glossatorum" in Johann Karl Wilhelm Illiger, "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges", Magazin für Insektenkunde , Karl Reichard, Braunschweig [Brunswick] (6) page 285, n°32.

   Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes. Le 11ème des 49 genres de Fabricius cités dans l'article contient 14 espèces, dont trois sont nommées : Populi, Niavius et Camilla. Populi est l'espèce-type.

Ce genre est désormais divisé en trois sous-genres :

 - Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 Limenitis populi (Linnaeus, 1758). Grand Sylvain.

   - Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986 Limenitis reducta Staudinger, 1901 . Sylvain azuré. [Présent en Corse]

   -Sous-genre Ladoga Moore, 1898 Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) . Petit Sylvain.  

 La classification de Fabricius ou Systema glossata.

L'article cité en référence n'est pas écrit par Fabricius, mais par Johan Karl Wilhem Illiger. Illiger, qui fut conservateur du musée zoologique de Berlin en 1810, après avoir pris en charge les collections du comte von Hoffmannsegg,  a fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Dans celle-ci, il donne une présentation anticipée des genres de lépidoptères que Fabricius s'apprête à publier dans son Systema glossata :

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius, mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires. L'un de ceux-ci  est maintenant à la Bibliothèque du Musée zoologique de Berlin : elle comporte les pages 1-112 avec la page de titre et s'intitule Systema glossatorum, sans mentionner "volume I". Elle a fait l'objet d'un fac-similé publié par F. Bryk en 1938. Un autre exemplaire appartenait à K.A Dohrn à Szczecin [Stettin], qui l'a légué au Musée zoologique de Szczecin ; après la seconde guerre mondiale, il devint la propriété de la Bibliothèque Royale de Copenhague. Il comprend les pages 3-112, sans la page de titre. Enfin, l'American Museum of Natural History de New-York  détient depuis au moins 1903 le troisième exemplaire. Il ne se compose que des pages 1-80, page de titre incluse. 

  Comme Dohrn signale que le numéro 6 de la revue d'Illiger avait brûlé lors d'un incendie chez l'imprimeur, Brik pense que le manuscrit de Fabricius a été détruit lors du même incendie. Ce manuscrit ne devait porter que sur le volume I, puisque la liste des genres, par laquelle Fabricius débute (page 9-12) ne comporte pas les Noctuidae et les Geometridae.

 Felix Brik (1938) sembla avoir utilisé une épreuve de la bibliothèque de la Berliner Naturforschung Gesselschaft, publiant un fac similé qui apporte les noms de nouvelles espèces par rapport à Illiger. (J Chr Fabricius Systema Glossatorum Nature 143, 784 (13 Mai 1939). Par son Opinion n° 137 du 30 octobre 1942, l'ICZN établi que les noms génériques publiés par Illiger sont à créditer à "Fabricius (in Illiger), 1807" et par extension de l'Opinion n° 137, les noms triviaux du fac-similé de Briks sont indiqués "Fabricius (in Brik), 1938".       

Sources du paragraphe: 

 SL Tuxen Annu Rev. Entomol.1967,  http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.en.12.010167.000245

Voir aussi Taeger, Nota lepidopterologic 2001

 https://archive.org/stream/notalepidoptero242001soci#page/n89/mode/2up/search/fabricius

 

Étymologie du nom de genre limenitis.

        Si, en latin, il existe le nom limen, inis, "seuil, porte, maison, borne, frontière", qui ne doit pas nous égarer,  c'est un autre nom latin, Limenitis signifiant "des ports", du grec ancien Λιμενιτις(de λιμήν, "un port, havre"), qui fournit l'étymologie necessaire.

 D'où provient ce qualificatif "des ports" ?

 Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum ( déjà cité, in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."

 Dans ces conditions, il semble probable que le genre limenitis soit en relation avec l'épiclèse d'Aphrodite Limenia Λιμενια, protectrice des ports.( http://www.theoi.com/Cult/AphroditeTitles.html)

 

 Cet épithète, avec ceux de Limenites, Limentis et Limenoscopus (Limenitês, Limenitis, Limenodkopos), signifient " protecteur/trice ou superintendant/e des ports" : c'est le surnom de plusieurs divinités comme Zeus (Callimach. Fragm.114, 2e ed. Bentl.), Artemis (Callim. Hymn. dans Dian. 259), Aphrodite (Paus. ii. 34. § 11; Serv. ad Aen. i. 724), Priapus (Anthol. Palat. x. 1, 7), et de  Pan (Anthol. Palat. x. 10.) http://www.mythindex.com/greek-mythology/L/Limenia.html.  Effectivement, Aphrodite n'a pas l'exclusivité de ce titre, et son inverse nocturne Artémis le reçut également : "Limenitis, Limniatis, Limnatis,Limnea, nom donné par les pêcheurs à Diane, qui l'invoquaient comme la déesse des marais et des étangs" P. Chompré, 1778 Dict. portatif de la Fable.

 Une autre difficulté est que l'épithète exact que reçoit Aphrodite est plutôt Limenia ou λιµνήσιος Limnesia,  "des Ports" que Limenitis, qui est attesté pour Diane.

 Néanmoins, plusieurs textes attestent l'existence de ce culte rendu à Aphrodite Limenia, protectrice des ports, le plus récent et le plus universitaire corroborant le travail le plus ancien, que Fabricius a pu consulter pour rechercher ses épithètes de Vénus :

 1) Gérard de la Chau (abbé), Dissertation sur les attributs de Vénus, Paris : Lamy, 1780 page8.

 et Pierre-Henri Larcher, Mémoire sur la déesse Vénus 1776 page 111 :

  "La dénomination de Limenia ou Limnesia paraît plus restreinte et plus bornée [que celles de Marina et de Pelagia], et bornée seulement aus ports sur lesquels Vénus était censée veiller, comme on le voit dans une épigramme de l 'Anthologie et comme on l'apprend de Servius. (Est Limnesia Venus qu portibus praest Servius in Aenid.I). Cette dernière épithète est citée par Pausanias (Corinthiae, 2, 34,11 ) qui dit que l'on voyait à Hermione une statue de Vénus limenia de marbre blanc, remarquable par sa hauteur et sa beauté."

2. Marie-Karine Lhommé : Un commentaire en catalogue, les Vénus du Servius Daniélis (AEN. 1, 720)   Eruditio Antiqua 4 (2012) : 313-355.

" Vénus des ports.

"est et Limnesia, quae portubus praeest"

  Vénus est liée à la mer par sa naissance de l’écume des flots, mais elle ne semble pas spécialement liée aux ports côté romain. C’est Portunus qui préside aux ports, comme le dit la glose de SD dans les mêmes termes : SD 5, 241 : PORTVNVS deus marinus qui portubus praeest. « Portunus : dieu marin qui a la protection des ports. »

À Hermione, Pausanias (2, 34, 11) évoque une Aphrodite Pontia kai Liménia et à plusieurs autres reprises, côté grec, des sanctuaires d’Aphrodite sont situés sur des côtes, à proximité de sanctuaires de Poséidon.

Les errances d’Énée en Méditerranée donnent lieu à la consécration de nombreux temples d’Aphrodite sur des îlots ou en bord de mer. Denys d’Halicarnasse (1, 51, 3) signale, parmi d’autres toponymes liés à Énée, un promontoire appelé Port-Aphrodite, au lieu-dit Athénaion, qui fut le premier endroit où Énée mit le pied en Italie : τοῦτο δὲ τὸ χωρίον ἐστὶν ἀκρωτήριον καὶ ἐπ´ αὐτῷ θερινὸς ὅρµος, ὃς ἐξ ἐκείνου λιµὴν Ἀφροδίτης καλεῖται. « Cet endroit est un promontoire qui offre un mouillage l’été, et qu’on appelle depuis ce moment port d’Aphrodite. »

Limnesios peut être interprété différemment (voir les sens proches en grec de λιµήν, port et de λίµνη, marais, mer) comme lorsqu’ Isidore (Etym. 17, 33) rapporte un autre nom de la centaurée : Centauream Graeci vocant quoniam a Chirone Centauro fertur reperta. Eadem et λιµνήσιος, quia locis humectis nascitur. « Les Grecs l’appellent Centaurée parce que c’est le centaure Chiron qui la découvrit, comme on le rapporte. La même est appelée aussi limnesios, parce qu’elle naît des lieux humides.» On retomberait alors sur une Vénus née de l’humidité, née de la mer."

 

3. Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de C.Daremberg et E.Saglio (1877-1919) Tome I vol.1 page 308 :

 

" Une double fête de Poséidon et d'Aphrodite Limnesia et Galenaia, c'est-à-dire , qui apaise la mort et conduit au port, avait lieu à Égine. D'abord on offrait un sacrifice au dieu des mers en mémoire de ceux qui étaient morts en naviguant, puis on se livrait à une joie dissolue en célébrant les bienfaits de la déesse de l'amour. En Acarnanie également, Aphrodite était fêtée comme déesse marine par des combats navals " Plutarque, Quaestr. gr.44 ; Athen. XIII, 55, 95.


 

Les entomologistes qui se sont penchés sur le nom Limenitis ont retrouvés les mêmes données que moi, mais Sodoffsky (1837) page 81 [Limenitis : beiname der Venus, der Diana und anderer Gottheit. Cf Vollmer, 1143]  comme Westwood et Humphrey (1841) page 60 [Limenitis : "one of the name of Venus : Vollmer, 1143] renvoient à la même référence, celle de Vollmer.

1836 :http://books.google.fr/books?id=HhMYAAAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

 

 

A.M.Emmet (1991) qui ignore la règle que s'est fixée Fabricius, signale bien le grec limenitis, "gardien de port", une épithète attribuée aux dieux qui protègent les ports, et se demande si Fabricius ne s'est pas souvenu que le premier spécimen de Sylvain avait été capturé par David Krieg dans la ville portuaire de Leghorn. Il avait été adressé à Pétiver, qui le nomma Papilio Livornicus, " the Leghorn White admiral ".


 Les autres étymologies (selon Hürter) :

— Arnold Spuler : page 14 : Beiname einer griechischen  Göttin, "épithète d'une déesse grecque".

— Janssen page 39 : Limné = moeras, de voedselplant van Limenitis populi, populier, groeit op vochtige plaatsen, " Limne signifie -marais-, la plante hôte le peuplier poussant dans les endroits humides".

 

— Ramann page 52: Jedenfalls kömmt der Name dieser Unterabtheilung der Nymphaliden vonlimen, die Schwelle, die Grenze, der Weg her, weil die Limeniten, welche den deutschen Namen Eisvögel führen, am häufigsten auf Waldwegen angetroffen werden , " Quoiqu'il en soit le nom de cette sous-division des Nymphalidae vient du latin limen, le seuil, la frontière, ou ici la route parce que les limenitinés qui portent en allemand le nom de Eisvögel, " sont le plus souvent observés le long des sentiers forestiers".

— Dale page 128 : Limenitis, a greek word signifying harbour keeping, an epithet applied  to several divinities, but especially to Diana. "Limenitis, mot grec signifiant "gardien des ports", un épithète qui s'applique à plusieurs divinités, mais spécialement à Diane".

 

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 122 (traduction de Emmet 1991)

Limenitis : de grec Limenitis, "gardien du port", épithète appliquée aux divinités qui protégeaient les ports. Ce nom n'a aucun rapport avec l'entomologie, Fabricius a peut-être voulu rappeler en créant ce nom, que le premier Sylvain récolté et décrit en Grande-Bretagne avait été capturé dans la ville portuaire de Leghorn en 1703 (Emmet, 1991 :152). Épithète d'une déesse grecque selon Spuler (1901-1908 :14).

 


 

 

 


Le genre Limenitis présente une vingtaine d'espèces, mais deux seules sont rencontrées en Bretagne : le Petit Sylvain Limenitis camilla, et le Sylvain azuré L. reducta. J'ai décrit ce dernier ici :L' Alto Merse, reserve naturelle de Toscane.

Je rappelle les différences entre les deux:

L. camilla dispose d'une double rangée de points noirs sur la face inférieure de l'aile postérieure.

L.reducta ne dispose que d'une simple rangée de points noirs sur cette face inférieure, mais la coloration de cette face est plus rougeâtre.  Sur le recto, l'aile antérieure du L. reducta offre une marque blanche supplémentaire bien marquée, entre les taches principales et la tête ( L. camilla présente, au mieux, une trace blanchâtre).

 

— Ce genre renferme 3 Sous-genres

a) Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 :

  • Limenitis populi (Linnaeus, 1758) . Grand Sylvain.

b) Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986 : Boudinot, J. 1986. "Description d'un genre nouveau parmi les Limenitini palearctiques (Lepidoptera, Nymphalidae)". Nouvelle Revue d'Entomologie, 2(4): 403-409.

  • Limenitis reducta Staudinger, 1901. Sylvain azuré. 

c) Sous-genre Ladoga Moore, 1898

  • Limenitis camilla (Linnaeus, 1764). Petit Sylvain.

 

 

 3.  Nom d'espèce : Limenitis populi (Linnaeus, 1758).


a) Description originale :

Papilio populi  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page 476 [http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277]

— Description :

n° 111  P[apilio] N[ymphales] [phalerati] alis dentatis fuscis albo fasciatis maculatisque ; subtus luteis albo fasciatis; maculis caerulescentibus.

 

— références données par Linné : 

— John Ray (1710)  Historia insectorum page 127 n°3. Papilio mediae magnitudinis elegantissima... Il s'agit d'une erreur de Linné, erreur de référence ? mais aussi erreur d'espèce  (avec L. camilla), puisque L. Populi n'est pas observé aux Îles Britanniques, et que par conséquent John Ray n'a pas pu l'y observer.

— Clerck (1753) : Act. Stockh. 1753 page 278 t.7

— August Roesel 1746 Insecten belustigung app. I t. 33 fig. 1-2

—Johan Leche   Novae insectorum species, quas dissertationis Academicae loco, praeside Joanne Leche, proponit Isaacus Uddman. Aboae, Jakob Merckel 1753, in-4°, 48 pages, 2 feuilles de planches (pliées) . Abrégé en : Uddm. diss; page 75 fig.15

J'ai déjà expliqué "zoonymie du Colias hyale" qui était le médecin suédois Johan Leche, et qui était Isaac Uddman (1731-1781) qui avait dédicacé cette thèse à son maître Linné pour utilisation dans la seconde édition de la Fauna suecica de 1761.

— "Habitat in Populo tremula" ("la chenille vit sur le Peuplier tremble".

— Localité-type: Suède et Finlande, désignée par Honey & Scoble ( 2001) :

 Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399., page 371.

— Selon Dupont et al. (2013) cette espèce a une répartition eurasiatique. Elle est présente de l’ouest de l’Europe jusqu’au nord-est de la Chine. En France, elle est signalée principalement dans un grand quart nord-est, le Massif Central et les Alpes. Les chenilles se nourrissent principalement sur Populus tremula L.

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

 Liste des synonymes :

  • Papilio populi Linnaeus, 1758 

d) Références bibliographiques INPN

 

  • Dalman, J. W. 1816. Försök till systematisk Uppställning af Sveriges Fjärillar. (Fortsåttning). Kongliga Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, 1816(1): 48-101. page 55.

 

4) Origine et signification du nom populi.

 

 Les interprétations des auteurs :

 

— L. Glaser page 122 :

d.R. fast nur an Populus tremula, Zitterpappel od.,Espe.

— Arnold Spuler (1908)  page 15 :

      Populus Pappel


 — August Janssen (1980) page 39

Populus = populier

 — Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page  122 :

populi : génitif du substantif latin Populus, "Peuplier".

  — Hans-A. Hürter (1998) page 203 :

Deutung : Linne hat dem Grossen Eisvogel 1758 den Namen nach der beobachtung der Raupe gegeben, die "an Zitterpappel (populus tremulae L.) lebt, gelegentlich auch an anderen Pappelarten" (Higgins, S. 67). Es ist anzunehmen, dass Linné schon dies "gelegentlich auch an anderen Pappelarten " wahrgenommen hat ; so nannte er die Art folgerichtig nach dem Gattungsnamen der pappeln und nicht nach dem Artnamen der Espe.

 Interprétation: Linne a  nommé cette espèce en 1758 après avoir vu la chenille "sur un Peuplier-tremble (Populus tremulae L.) , et occasionnellement sur d'autres espèces de peupliers "(Higgins, p. 67) Il est probable que Linné l'avait déjà vu "de temps en temps dans d'autres espèces de peupliers" perçus, il a nommé l'espèce Papilio populi  logiquement par le nom générique des peupliers et non pas selon les noms des espèces de Peuplier-tremble.

 


Discussion : 

      Rien n'est plus simple que cet épithète spécifique populi, du latin signifiant "du peuplier" et Populus étant le nom de genre la plante-hôte.

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 



I. Les Noms français. 

 

 1 . Le Silvain (♂); le Grand Silvain (♀), Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 26   planche IX fig.10 Page 27 t X n°11  par J.J. Ernst gravée par J. Juillet,  1779. 

Après avoir décrit le mâle comme une espèce distincte sous le nom un papillon nommé "Le Silvain" page 26 (où le mâle de L. populi est représenté planche IX fig. 10 a-d) , Engramelle décrit la femelle page 27 et planche X sous le nom de "Le Grand Silvain" avec sa chenille, "qui vit solitaire sur le tremble", sa chrysalide "suspendue par la queue" et l'imago, dont une femelle est donnée en illustration figure 11c et d. 

Engramelle donne en référence du Grand Silvain le papilio populi de Linné, Roesel Insect. III, 33,1-2 et Esper I, 12 fig.1. 

 

 Le nom vient du latin sylva, la forêt, les bois, ou plutôt du nom latin du dieu des forêts, Sylvanus ou Silvanus. Dans la religion antique des romains, Sylvain appartient aux Dii, et il cherche à pénétrer dans les maisons : "Voilà donc l'enfant sorti sans danger du sein de sa mère. Mais, les dieux ne l'abandonnent par; et continuent à l'accompagner en bataillons serrés. On craint que Sylvain ne vienne tourmenter sa mère et ne pénètre dans la maison où elle repose : afin d'éloigner le sauvage esprit des bois, on lui rappelle le présence des hommes dans la demeure, d'abord en frappant le seuil de la porte d'un coup de la hache du bûcheron, puis en le heurtant encore du pilon du meunier et enfin en le balayant avec le balai du moissonneur". Dictionnaire   

 En poésie, ce sont de petits êtres qui accompagnent les faunes et fréquentent les bois. En zoologie, il qualifie les espèces qui vivent dans les bois (pas toujours : le Chevalier sylvain Tringa glaerola). Parmi les papillons, l' Hespérie du dactyle est nommée la Sylvaine.

 Il s'accorde bien à un papillon de la famille des Nymphalides, au vol féerique de Peter Pan.

L'intention d'Engramelle en choisissant ce nom est très claire : page 26

 "On a nommé ce papillon le Silvain, parce que sa résidence ordinaire est dans les grandes forêts ; Il est fort commun dans les forêts d'Alsace et des environs de Francfort ; on le trouve aussi dans quelques forêts de France, comme celles de Fontainebleau et de Senart ; mais il est plusieurs cantons de l'Europe qui en sont privés."

 Je ne résiste pas au plaisir de citer la suite :

 

"Ce papillon est d'un naturel sauvage ; on l'approche très difficilement, et par cette raison il n'est pas aisé à attraper. Il se pose ordinairement à terre sur les grands chemins où il trouve quelque humidité ou des excréments humains. Dans son vol rapide, il bat continuellement des ailes. Avant de se poser, il fait plusieurs petits circuits autour de la place à peu de distance de la terre : c'est dans ce moment, si on veut s'en emparer, qu'il faut s'approcher, se placer à huit à dix pas de l'endroit, et rester immobile jusqu'au moment où il se pose, pour ne pas l'effrayer. Dans cette attitude, le Chasseur avec le filet à la main, préparé et élevé à la hauteur d'un pied, s'élance sur lui pour l'en couvrir à l'instant qu'il se fixe : sans cela on tenterait inutilement de le surprendre."

 

 

2. Nymphale du peuplier Latreille 1818:

Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle vol. 23 page 146:

 

 

3." Nymphale du Peuplier" , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 402

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

4.  "Nymphale Grand-Sylvain" , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 112  planche 6 secund   dessinée par Vauthier et gravée par Lanvin.

 

                     n176_w358

                     

5. "Nymphale Grand-Sylvain" Duponchel, 1849.

Duponchel n°68 page 162.  et planche XXV. fig. 69.  

              

                           n232_w330

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal " Le Grand Sylvain " et comme nom accessoire "La Nymphale du Peuplier". 


7. Étude zoonymique des auteurs français :

— Luquet in Doux et Gibeaux 2007  page 126 :

Sylvain : divinité protectrice des bois et des champs (mythologie romaine).

 

 

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de "Limenitis populi"   puis citent dans leur texte page 83 le nom vernaculaire : "le Grand Sylvain". 

—Bellmann / Luquet 2008 : "" .

— Blab / Luquet 1988 : 

— Chinery / Leraut  1998  : 

— Doux & Gibeaux 2007 : "  Le Grand Sylvain".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " ". 

— Lafranchis, 2000 : "" .

— Perrein et al. 2012 : " Grand Sylvain ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "".

— Wikipédia : " Le Grand Sylvain".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Poplar Admiral" en anglais : "L'Amiral (du) Peuplier"
  • "Großer Eisvogel " en allemand : "le Grand oiseau de glace"
  • "Poppelsommerfugl" en danois, "le Papillon du Peuplier"
  • " Голяма тополова пеперуда"  en bulgare : "Grand Papillon du Peuplier."
  • " Haapaperhonen" en finnois, le "Papillon du Tremble."
  • "De Skylger flinter"  en frison, "Papillon "Skylger"
  • " Nagy nyárfalepke" en hongrois : "Grand Papillon du Peuplier"
  • "Didysis juodmargis" en lituanien, "Grand Noir et Blanc"
  • " Grote ijsvogelvlinder"  en néerlandais : le "Grand Amiral"
  • " Ospesommerfugl" en norvégien, le "Papillon du Tremble" (Osp ou Asp)
  • " Pokłonnik osinowiec"   en polonais, 
  • "Ленточник тополёвый"   en russe, Papillon (?) du Peuplier.
  • "Aspfjäril" en suédois Papillon du Tremble (cf. norvégien)
  • et "Стрічкарка тополева" en ukrainien.

  le nom allemand "Eisvogel".

 "Eisvogel", littéralement "glace-oiseau", est le nom vernaculaire du Martin-pêcheur, bien qu'on ignore les raisons d'un tel surnom, généralement attribué aux couleurs métalliques "glacées" du plumage (par le vieil allemand eisan, "chatoyer, briller").

 Le "Kleine Eisvogel" est notre Petit Sylvain, le Blauschwarzer (Bleu-noir) Eisvogel notre Sylvain azuré L. reducta, et le Großer Eisvogel est notre Grand Sylvain L. populi.

 J'ignore pour quelle raison ces papillons sont nommées ainsi, mais les trois Limenitis ont des couleurs chatoyantes, c'est à dire changeant de couleur comme l'œil des chats selon l'angle de vue.

Le nom anglais Poplar Admiral appartient lui aussi à une série, celle des Amiraux:

Il y a eu le Red Admiral en 1699 (Vanessa atalanta) puis le White Admiral (Limenitis camilla) en 1703 dont le nom dérive du pavillon identifiant l'escadre de l'amiral de la flotte (red), et l'escadre du vice-amiral (white) : voir http://www.lavieb-aile.com/article-zoonymie-du-papillon-vulcain-vanessa-atalanta-2-121428566.html

 

 


Il y eut aussi plus tard le Blue Admiral Kaniska canace (Linn. 1763) asiatique et un Yellow Admiral Vanessa itea (Fabr.1775) d'Australie.

 140px-Nymphalidae_-_Kaniska_canace_perak   alt=Description de cette image, également commentée ci-après

Il y eut encore l'American White Admiral, Limenitis arthemis arthemis,  

120px-Limenitis_arthemis%2C_Qu%C3%A9bec_  

Il y eut sa sous-espèce Red-Spotted Admiral Limenitis arthemis astyanax.

 

Maintenant, si on regarde l'espèce qui est étudiée dans cet article, le Poplar Admiral :

alt=Description de cette image, également commentée ci-après

...nous comprenons que tous ces noms sont attribués en rapport avec une bande de couleur ("fascie") qui traverse l'aile de toutes ces espèces comme un étendard, ou, pour rester dans la Marine, un pavillon. Dommage que le nom de l'Amiral du Peuplier manque d'allure et fasse très terre à terre, car ses couleurs blanc/bleu-roi/orange sur fond de drap noir sont majestueuses.

(Toutes les images viennent des articles Wikipédia concernés)


Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • pas de nom  en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

        

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :  Limenitis    . 

 

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : limenitis populi

— UK Butterflies : 

— lepiforum :  

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner (pour Limenitis populi)

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; . http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


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— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

 

— HELLER (John L.) "Classical Mythology in the Systema Naturae of Linnaeus" Transactions and Proceedings of the American Philological Association Vol. 76, (1945), pp. 333-357

— HELLER (John L. ) "Classical Poetry in the Systema Naturae of Linnaeus" Transactions and Proceedings of the American Philological Association Vol. 102, (1971), pp. 183-216

 

 

 

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— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

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 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

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—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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