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24 septembre 2014 3 24 /09 /septembre /2014 14:48
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Published by Jy Cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:52

      Oberthür et les noms vernaculaires :

étude zoonymique de la Faune Entomologique armoricaine de Charles Oberthür et Constant Houlbert 1912-1921.


  Prologue.

  Je me propose d'étudier l'usage qui est fait des noms vernaculaires de papillons de jour (Rhopalocères) dans un ouvrage de lépidoptérologie au début du XXe siècle, afin de mieux rendre compte de l'usage vernaculaire dans les milieux spécialisés français de cette période, et de replacer le constat qui en sera fait dans une vision plus globale de l'histoire des noms français de papillons depuis leurs créations avec Geoffroy (1762), Engramelle (1779) et Godart (1823), jusqu'à Gérard Luquet (1983) et les publications du XXIe siècle. 

 Résumé

La liste des espèces citées dans cet ouvrage avec leur zoonymes (noms propres) fait apparaître un usage inconstant et mal discipliné du nom vernaculaire. Seuls deux auteurs français sont cités, Geoffroy et Engramelle, mais le nom n'est pas toujours fidèle à leur créateur. Pour désigner les espèces dans le texte, il est fait couramment appel au nom scientifique sous une forme abrégée et pseudo-francisée par la précession d'un article (Les Athalia, etc.). La mention du nom français semble même improvisé, comme si chaque auteur choisissait d'extraire de la littérature ou de sa mémoire les noms de certaines espèces, comme une illustration plaisante, une concession au domaine vulgaire, et de s'affranchir de cette vignette "couleur locale" s'il est moins inspiré.

 On mesure alors le chemin parcouru sous l'influence de Gérard Luquet (1983), les Guides et Atlas européens, nationaux ou régionaux mentionnant désormais de manière systématique et coordonnée le, ou les zoonymes vernaculaires validés par l'INPN du Muséum, et, depuis peu, les accompagnant d'un commentaire "étymologique", selon l'usage inapproprié mais courant.

 

snv = sans nom vernaculaire.

Papilio machaon : Le grand Porte-Queue de Geoffroy.

P. Podalirius : Le Flambé de Geoffroy.

Aporia crataegi : le Gazé de Geoffroy.

Pieris napae : le Papillon blanc veiné de vert de Geoffroy.

P. Daplidice : Le Papillon blanc marbré de vert, Ernst.

P. Brassicae : Le Grand papillon blanc du Chou, Geoffroy.

P. Rapae, Le Petit papillon du Chou, Geoffroy.

Euchloé belia. : snv.

Euchloé ou Anthocharis Cardamines L'Aurore de Geoffroy.

Leptidia sinapis, Le papillon blanc de lait de Ernst

Colias edusa, le Souci de Geoffroy.

Colias hyale snv ; La Coliade soufrée.

Gonopteryx rhamni Le Papillon citron de Geoffroy.

Apatura iris : Mars changeant « par les anciens auteurs ». Le Grand Mars changeant p. 78.

Apatura ilia Le Petit Mars Changeant p. 80.

Limenitis populi Le Grand Silvain p. 83.

Limenitis sybilla Le Petit Silvain p. 84.

Limenitis camilla, Le Sylvain azuré p. 86

Pyrameis atalanta le Vulcain.

Pyrameis cardui la Belle Dame p. 91

Vanessa io, snv puis Paon du jour p. 98, hors du paragraphe qui lui est consacré.

Vanessa antiopa, la Vanesse Antiope, p. 96.

Vanessa urticae, la Vanesse petite Tortue p. 98.

Vanessa polychloros, La Grande Tortue p. 100

Polygonia P.C album, Robert-le-Diable ou Gamma.

Melitaea cinxia, snv.

Melitaea Phoebe, snv.

Melitaea Didyma. "Le Damier première espèce, ainsi que l'appelle le P. Engramelle".

Melitaea athalia, Le Damier d'Engramelle.

Melitaea Aurelia, snv.

Melitaea parthenie, snv (La Parthenie)

Melitaea Artemis, snv.

Melitaea Dictynna

Argynnis Pandora, snv.

Argynnis Paphia, "L'Argynne Tabac d'Espagne, (Geoffroy, tome 2 page 42)".

Argynnis Aglaja, Le Nacré, ainsi que l'appelle le P. Engramelle.

Argynnis Adyppe, Le Grand Nacré.

Argynnis Lathonia, le Petit Nacré.

Argynnis Dia, la Petite Violette.

Argynnis Euphrosyne. Note 1 : « C'est cette particularité qui a fait donner à cette espèce le nom de Collier argenté par Geoffroy. Mais il est certain que le nom convient aussi bien aux argynnis Selene et Dia. »

Argynnis Selene. Le Grand collier argenté page 136.

Melanargia galathea. « Le Demi-deuil, comme l'appelle Geoffroy ».p. 139.

Satyrus Circe, snv.

Satyrus, Fauna, snv.

Satyrus Dryas : "Le Grand Nègre des bois, ainsi que l'appelle Geoffroy" p. 148.

Satyrus Arethusa : « Le Petit Agreste, ainsi que l'appelle le P ; Engramelle »

Satyrus Briseis : « Le Satyre Hermite, nom que le P ; Engramelle donne à Briseis ».

Satyrus Hermione : Le Grand Sylvandre.

Satyrus Semele, Le Satyre agreste.

Pararge Achine (Dejanire) : "les auteurs anciens avaient donné à cette espèce le nom de Bacchante".

Pararge Aegeria, snv.

Pararge Maera : snv.

Pararge Megoera : snv.

Aphantopus Huperanthus : "Le Satyre Tristan, ainsi que l'appelle Geoffroy".

Epinephele Janira : snv (une note rappelle les noms donnés par Geoffroy, Myrtil et Corydon)

Epinephele Tithonus : snv.

Coenonympha Oedipus : snv.

Coenonympha Pamphilus : snv.

Coenonympha arcanius : snv.

Nemeobius lucina ; snv.

Thecla W-Album, le Porte-Queue brun d' Engramelle.

Thecla Ilicis, le Porte-Queue brun à taches fauves.

Thecla acaciae : le Polyommate de l'Acacia.

Thecla pruni, le Porte-Queue brun à lignes blanches d'Engramelle.

Callophrys rubi : l'Argus vert d'Engramelle.

Zephyrus betulae, le Porte-Queue à bandes fauves.

Zephirus quercus, le Polyommate du chêne.

Chrysophanus Phlaeas : l'Argus bronzé d'Engramelle.

Chrysophanus Xanthe : l'Argus myope d'Engramelle.

Lampides boeticus : Le Porte-Queue bleu strié d'Engramelle.

Everes argiades, le Petit Porte-Queue d'Engramelle.

Lycaena armoricana, l'Argus armoricain.

Lycaena aegon, l'Argus bleu.

Lycaena baton, l'Argus bleu violet.

Lycaena Astrarche, snv.

Lycaena Icarus (Alexis), l'Argus bleu d'Engramelle.

Lycaena Bellargus, l'Argus bleu céleste.

Lycaena Corydon, L'Argus bleu nacré d'Engramelle.

Lycaena Minima (Alcus) : snv.

Lycaena Semiargus : le Demi-Argus d'Engramelle.

Lycaena Cyllarus : l'Argus bleu à bandes sombres.

Lycaena Alcon, : Argus de la Gentiane.

Lycaena Arion : snv.

Cyaniris argiolus : l'Argus bleu à bandes brunes.

Heteropterus Morpheus : l'Hespérie Miroir p. 234.

Pamphila Paelemon : « que les anciens entomologistes français désignaient plus volontiers sous le nom d'Échiquier » (p. 236).

Adopaea lineola : snv.

Adopaea Thaumas : snv .

Adopaea Actaeon : snv.

Augiades Comma : Hesperia Comma .

Augiades Sylvanus : Hesperia Sylvanus.

Calcharodus Alceae : snv.

Calcharodus Alteae : snv.

Hesperia Carthami : snv.

Hesperia Sao : snv.

Hesperia Serratulae : snv.

Hesperia Alveus : Syrichtus.

Hesperia Armoricana : « M. Charles Oberthür pense que c'est la Fritillaire de Godart ».

Hesperia Cirsi : snv.

Hesperia Malvae : « le Syrichtus Malvae ».

Thanaos tages : snv

 

Étude.

— Nombre d'espèces : 101.

— Nombre de nom vernaculaire : 65. (65,6%).

— Auteurs cités : Geoffroy (14 espèces), Ernst, peintre des planches d'Engramelle (2), Engramelle (13),  Godart (1 fois). Plusieurs périphrases telles que "les anciens entomologistes", les auteurs anciens". Une seule mention bibliographique pour le Tabac d'Espagne. 

— Emplacement de la mention du nom :

  • Dans la légende de l'illustration : les onze premières espèces.
  • A la suite de la première mention du nom d'espèce : une fois.
  • Dans le cours du texte : le plus habituellement.
  • Hors du paragraphe : une fois.
  • En note de bas-de-page : Une fois ("Myrtil et Corydon").

— Typographie : 

  • Sans italiques : les onze premières espèces.
  • En italique : régulièrement après ces onze premières espèces.
  • Sans italique à l'occasion.

Conclusion.

Après la riche période 1762-1849 — Geoffroy en 1762, Engramelle en 1779, et à un moindre titre Godart en 1819-1821 repris pare Duponchel en 1849— , les années 1850-1985 ont été une période d'abandon de l'usage des noms vernaculaires par les lépidoptéristes français, alors qu'il n'en allait pas de même chez les auteurs anglosaxons. Un exemple frappant est l'étude des écrits de Francis Hemming, secrétaire de l'ICZN, qui utilise, entre 1929 et 1960, les noms vernaculaires anglais dans ses études taxonomiques en faisant même souvent abstraction du nom scientifique. Dans cette traversée du désert, Oberthür se révèle malgré tout suffisamment averti et connaisseur des noms vernaculaires créés par ses prédécesseurs pour les citer à l'occasion. Mais il les place souvent entre parenthèses, comme un a parte anecdotique colorant ses propos par une note indigène, et jamais par usage méthodique et principal. Il semblerait que, comme les petits paysans bretons de son époque, qui étaient punis lorsqu'ils employaient leur langue, ou comme un homme de province gêné de son accent face à des parisiens,  il éprouve une certaine honte, et ne dévoile le jardin secret des noms qui lui sont familiers qu'en plaçant sa main devant sa bouche. 

 Grâce à lui, néanmoins, les noms de Geoffroy et d'Engramelle, tout imprégnés de la culture littéraire raffinée du XVIIIe siècle, revivent un peu avant de disparaître, pour beaucoup d'entre eux.

 

 

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:50

Les androconies des Hespéries : influence sur les Noms Propres des Thymelicini Comma, linea (=sylvestris), lineola , "Bande noire", ou "Virgule " 

 

Je compte sur l'indulgence bienveillante du lecteur à l'égard des mutiples fautes dont cet article est, comme les bonnes viandes, persillé.

 

 

La présence des androconies a été déterminante dans la dénomination d'un certain nombre d'Hesperinae ou Hespéries fauves, alors qu'elle ne contribua en rien au choix du nom des espèces des autres sous-famille d'Hesperiidae, les Pyrginae et Heteropterinae, ou Hespéries noires qui disposent pourtant de structures androconiales. Pourquoi ? Ces structures sombres des ailes présentent-elles chez les "fauves" des particularités qui les ont fait reconnaître comme des éléments caractéristiques aux naturalistes de la fin du XVIIIe et du début du XIXe alors qu'ils en ignoraient la fonction? 

Après avoir souligné dans une présentation de la taxonomie cette singularité de répartition des Noms Propres (en gras, les noms en rapport avec les androconies), je donnerai rapidement la solution en soulignant les différences existant entre les organes androconiaux des deux familles. Puis je reviendrai  tranquillement sur ces conclusions en détaillant l'histoire de leur découvertes depuis 1832 et en donnant le texte des deux articles princeps, celui de J. Wüetz (1997) sur les Hesperiinae et celui de Hernández-Roldán & al. (2014) sur les Pyrginae.

—  https://archive.org/stream/revuesuissed105341998schw#page/816/mode/2up

— http://biostor.org/reference/115232.text

1. Rappel de taxonomie des Lépidoptères en France (Dupont et al. 2013)


        Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]
 Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
Tribu des Erynnini Brues & Carpenter, 1932
  • Erynnis tages (Linnaeus, 1758) Point de Hongrie.
 Tribu des Pyrgini Burmeister, 1878
  • Pyrgus malvae (Linnaeus, 1758) Hespérie de l’Ormière 
  • Pyrgus malvoides (Elwes & Edwards, 1897)  Hespérie de l’Aigremoine. 
  • Pyrgus armoricanus (Oberthür, 1910)  Hespérie des Potentilles. 
  • Pyrgus alveus (Hübner, [1803])  Hespérie du Faux-Buis.
  • Pyrgus alveus alveus (Hübner, [1803]).
  • Pyrgus alveus accretus (Verity, 1925).
  • Pyrgus warrenensis (Verity, 1928)  L’Hespérie rhétique.
  • Pyrgus bellieri (Oberthür, 1910)  Hespérie des Hélianthèmes. 
  • Pyrgus serratulae (Rambur, [1839])  Hespérie de l’Alchémille.
  • Pyrgus carlinae (Rambur, [1839]) Hespérie de la Parcinière.
  • Pyrgus cirsii (Rambur, [1839])  Hespérie des Cirses.
  • Pyrgus onopordi (Rambur, [1839]) Hespérie de la Malope.
  • Pyrgus carthami (Hübner, [1813])  Hespérie du Carthame.
  • Pyrgus sidae (Esper, 1784)  Hespérie du Sida.
  • Pyrgus sidae occiduus (Verity, 1925).
  • Pyrgus andromedae (Wallengren, 1853)  Hespérie des frimas.
  • Pyrgus cacaliae (Rambur, [1839])  Hespérie du Pas-d’âne.
Tribu des Carcharodini Verity, 1940
  • Carcharodus alceae (Esper, 1780) Hespérie de l’Alcée 
  • Carcharodus lavatherae (Esper, 1783) Hespérie de l’Epiaire.
  • Carcharodus baeticus (Rambur, [1839])  Hespérie de la Ballote.
  • Carcharodus floccifer (Zeller, 1847)  Hespérie de la Bétoine 
  • Spialia sertorius (Hoffmannsegg, 1804) Hespérie des Sanguisorbes.
  • Spialia therapne (Rambur, 1832)  Hespérie tyrrhénienne. [Présent en Corse]
  • Sloperia proto (Ochsenheimer, 1808)  Hespérie de l’Herbe-au-vent.
  • Sloperia proto aragonensis (Sagarra, 1924).
 Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  •  
    •  
      • Carterocephalus palaemon (Pallas, 1771)  Hespérie du Brome.
      • Heteropterus morpheus (Pallas, 1771)  Miroir.
Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
  • Thymelicus sylvestris (Poda, 1761) P. linea  Hespérie de la Houque. Bande noire.
  • Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808) Hespérie du Dactyle. 
  • Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775)  Hespérie du Chiendent.
Tribu des Baorini Doherty, 1886
  • Gegenes pumilio (Hoffmannsegg, 1804) Hespérie du Barbon. 
Tribu des Hesperiini Latreille, 1809
  • Hesperia comma (Linnaeus, 1758) Virgule.
  • Ochlodes sylvanus (Esper, 1777) = O. venatus faunus  Sylvaine.

 

2. Différences entre les androconies des Hespéries fauves et celles des Hespéries noires. Répercussions onomastiques.

a) Les organes androconiaux des Hesperiinae selon Wüetz.

Jean Wüetz étudie trois espèces  Thymelicus lineola, Thymelicus acteon, et H. comma, (la Virgule) et démontre que leur trois organes androconiaux sont de complexité croissante.

 

Voici les constatations de J. Wüetz :

Chez Thymelicus lineola, la zone à androconies se présente simplement comme une zone à écailles modifiées, sans que les écailles adjacentes aient subi une quelconque transformation (forme ou orientation). De plus, les massifs d' androconies se trouvent chez cette seule espèce  sur les deux faces de l'aile, indiquant un état non encore spécialisé.

 Chez T. acteon, par contre, on note que les écailles bordant la zone à osmophores sont plus larges et s'orientent perpendiculairement à la zone à osmophores, préfigurant l'apparition d'écaillés de recouvrement. Mais les osmophores restent bien visibles de l'extérieur.

C'est chez Hesperia comma enfin, que l'appareil est le plus complexe. La zone à osmophores est entièrement cachée par des écailles de recouvrement, et la libération des osmophores doit être plus restreinte, dans des étapes bien précises de l'accouplement. Chez cette dernière espèce, la présence d'écailles filiformes normales parmi les écailles à osmophores permettrait d'envisager que ces dernières par leurs mouvements réciproques facilitent la rupture des segments osmophores et les conduisent vers la surface de la zone à androconies.

 Sur le plan des Noms propres, les trois espèces concernées sont Thymelicus lineola, TH sylvestris (La Bande noire, ex Th. linea, "la ligne"), et Hesperia comma

Or, typographiquement, et sur le plan du Nom, il y a aussi complexité ou importance croissance entre lineola (la petite ligne comme un trait d'union, le "tiret du 6"), linea (la ligne, par exemple le tiret quadratin) et comma la virgule, dotée de son bulbe épais. 

Mais, pour valider ma démonstration, il faudrait que Wüetz ait étudié Thymelicus sylvestris, plutôt que Th acteon. Rien n'est parfait. Pourtant, c'est bien Th sylvestris qui avait été étudié par Pierre-Paul Grassé en 1952, décrivant en microscopie les éléments fusiformes ou osmophores d'une androconie de Thymelicus sylvestris, x 9 000 et un osmophore collé à l'antenne d'une femelle de Thymelicus sylvestris. La présence de ces boites à parfums ou osmophores chez sylvestris prouve que les androconies de cette espèce sont plus complexes que ceux de lineola, et que mon équation, lineola<linea< comma exacte sur le plan typographique, se vérifie ainsi  lineola<linea≤ comma sur le plan androconial.   

        Essex%20Skipper%20-%20Small%20Skipper%20  Hesperia comma-02 (xndr).jpg

Thymelicus lineola ♂ (à gauche), Thymelicus sylvestris ♂ et Hesperia comma ♂ (à droite):http://www.ukbutterflies.co.uk/species.php?species=sylvestris et http://en.wikipedia.org/wiki/Hesperia_comma


b) Les organes androconiaux des Pyrginae selon Hernández-Roldán & al. (2014).

 

Dans cette sous-famille, il a été décrit deux principaux organes androconiaux -le pli costal et les touffes tibiales-. Les plis costaux sont présents dans de nombreux genres d' Eudaminae et dans les tribus suivantes de Pyrginae: Tagiadini, Erynnini, Pyrgini, et Carcharodini (Warren et al., 2009). Les touffes tibiales de type Pyrgus sont présents chez les Erynnini, Achlyodidini, et Pyrgini.

b1. Le pli costal.

 Le pli costal sur la face dorsale de l'aile antérieure mâle forme une poche derrière la veine costale. A l'intérieur de la poche, il existe des écailles olfactives. 

b2. Les touffes tibiales.

Les Touffes tibiales (tibials tuffts)  sont un groupe dense de soies modifiées  extrêmement longues qui se trouvent sur les tibias des pattes postérieures. La structure de ces soies est tubulaire avec un centre creux et leur surface externe est finement striée. L'ultrastructure de ces longues soies, avec un bulbe creux et une surface extérieure striée, semble appropriée pour accueillir et libérer des composés volatils. Les parois de la soies semblent être formée par un matériau spongieux, qui pourrait être liée à leur fonction.

b3 Androconies de l'abdomen et du thorax.

On trouve aussi des organes libérateur de phéromones sur le thorax et l'abdomen. Ces organes sont sur la partie ventrale du premier segment abdominal et à proximité de la cage thoracique. Les écailles de ces zones sont semblables à celles du pli costal mais avec une microstructure plus dense de nervures.

Lorsque le papillon est au repos, les touffes tibiales sont hébergés entre les écailles androconiales de abdomen de la plaque ventrale et  l'appendice coxal, caché dans la poche formée par l'annexe coxal et plaque ventrale. Pendant la parade nuptiale elles sont probablement utilisées pour aider à diriger  les composés chimiques vers la femelle. On peut supposer que, pendant la parade nuptiale les mâles sortent les touffes de la poche et les agitent : les composés volatils seraient alors libérés. Malheureusement, il est extrêmement difficile d'observer la parade nuptiale tant le vol est discret et rapide.  

b4. Similarités morphologiques et spécificités chimiques.

Les auteurs constatent que la morphologie de ces organes ne diffère pas entre les espèces de Pyrgidae, alors que les composés volatils sont, au contraire, très différents entre espèces : cela les amène à conclure que la barrière pré-copulatoire s'opposant à l'hybridation n'est pas visuelle mais chimique, expliquant la ressemblance d'apparence extérieure entre les diverses espèces.

En outre, la richesse des composés volatils propres (n'existant pas dans les structures non-androconiales) est faible dans le pli costal par rapport aux touffes tibiales.


                     Les androconies, généralités.        


On désigne sous le nom d'androconies en zoologie, les écailles glandulaires des ailes de certains mâles de lépidoptères sécrétant une hormone aromatique (phéromone). A leur base se trouvent  des cellules  glandulaires sécrétant des produits chimiques, les phéromones , liés à la reproduction, dont la fonction est d'attirer les femelles de leur propre espèce, le parfum étant diffusé depuis ces sacs glandulaires par des poils ou de  minuscules plumes. Ces écailles peuvent être dispersées sur les ailes, le corps ou les jambes ou groupés en une zone sombre ou en relief nommée strie androconiale (Androconial patch, Duftschuppenflecken, Duftschuppenstreifen, Duftorgan) ou au contraire dans un pli de l'aile comme on en trouve sur les ailes postérieures des Papilionidae ou le pli costal des Pyrginae.. Elles peuvent aussi apparaître dans les plis des ailes comme des "mèches de cheveux" qui facilitent la dispersion de phéromones dans l'air et prendre la forme de touffes (par exemple sur les ailes postérieures des Morpho et Charaxes). On décrit aussi les "hair-pencils" extrudables à la base de l'abdomen ou sur les aires génitales des Danaini et des Ithomiini ou les "coremata" [touffes odorantes rétractiles du bout de l'abdomen des Zygaenae ; segments génitaux des Arctiidae]. Plus intéressant pour notre sujet, ces hairs pencils se trouvent aussi sur les pattes des Pyrginae. On trouve ces écailles odorantes sur le tarse des Noctuidae, sur le thorax, l'abdomen ou les ailes des Sphingidae.

 

Soulignons que bien que l'organe soit avant tout considéré comme « organe odorant », la stimulation qu'il induit n'est pas purement olfactive (ou gustative) mais également tactile (lors du contact femelle-androconie) et visuelle (androconies très voyantes...parfois). 

 

 Mots synonymes ou associés : poils androconiaux ; stries androconiaux ; androconial scales ; scent scales ; scent-brushes ;  ;  sex-brand ; Duftschuppen en allemand (Androconien), Duftpinsel und Duftflecke .Drüsenzellen (osmophore); phéromone. Je retrouve la première mention de ce nom en 1823 sous le nom de Plumules et en 1866 sous la forme Androconia, et la première mention d'androconie en 1921.

Nb : le terme gynoconia est utilisé par Choe & Crespy 1997 pour désigner l'organe producteur de phéromones des femelles.

 Chez les papillons de nuit, l'absence de visibilité a conduit l'évolution vers des phéromones à (très) long rayon d'action, sécrétées en grande quantité par les femelles alors que les mâles disposent, eux, d'organes réceptifs, leurs antennes larges et ramifiées. A l'inverse chez les Rhopalocères, papillons diurnes qui disposent de visibilité, les phéromones sont sécrétées en petite quantité par les mâles lors des stratégies de séduction (mating, courtship) avec des phéromones dont le périmètre d'action est très court, nécessitant des organes de réception spécifiques chez la femelle. Tout le problème est alors de disperser le produit (battement d'ailes, mouvement abdominal, vol en face de la femelle), de s'opposer à l'évaporation de la phéromone, et de cibler l'organe réceptif femelle (attouchement lors du vol de séduction) : la réponse  apportée va être différente selon chaque espèce.

Ces messages chimiques sont capitaux dans le choix du partenaire en s'assurant de sa condition de bon reproducteur d'une part, et de son appartenance à la même espèce (conspécificité) d'autre part.

Les molécules odorantes sont fortement liées à la plante-hôte de la chenille [à valider]. Elles sont aphrodisiaques, mais parfois tranquillisantes pour les femelles ou répulsives pour les mâles concurrents.

Au terme de cette présentation, nous pouvons déjà opposer parmi les Hesperiidae les Pyrginae dont le pli costal  discret n'a pas stimulé les créateurs de Noms propres, aux Hesperiinae, dont le "sex-brand" ou pli androconial inscrit sur l'aile comme un motif imprimé à l'encre noire a suscité les dénominations de Comma, Virgule, Bande noire, et autres lignes et traits d'union. 


                  Les androconies, histoire.


1. Les Plumules de Le Baillif et de B. Deschamps 1823-1835.

  La première description en fut faite vers 1823, sous le nom de "plumules", par Alexandre-Claude-Martin Le Baillif (1764-1831), employé du Ministère de la Police à qui l'on doit le perfectionnement du microscope optique. Son cabinet était fréquenté par tous les scientifiques de l'époque parmi lesquels Bory de Saint-Vincent, Brongniard ou Progny. Pour évaluer et comparer la valeur des microscopes, il utilisait des préparations végétales ou animales de structures compliquées nommées "objet-test", dont diverses écailles particulières de papillons, les plumules, découvertes sur les ailes de Pieris rapae et plus tard chez Argynnis paphia.

  N'étant pas entomologiste, Le Baillif signala sa découverte à Bernard-Deschamps, qui menait des études de microscopie sur les ailes des papillons et qui confirma la présence de ces écailles particulières sur les ailes des mâles —exclusivement— chez de nombreuses espèces de Piérides, Polyommates puis de Nymphalides (Satyres), sur la face supérieure et notamment sur les lignes ou bandes noires ou brunes de celles-ci. Bernard-Deschamps reprend le nom de Plumules, et les fait connaître dans sa publication de 1835  « Sur les ailes des lépidoptères »Annales de Sciences Naturelles février 1835, Paris   pp. 111-137 Pl. 3-4 (et publié aussi sous le titre  Recherches microscopiques sur l'organisation des ailes des Lépidoptères. Paris, 1835, in-8, de 29 pag. et 2 pl). Ces écailles sont décrites avec une extrémité bilobée en forme de cœur et une autre chevelue en houppe ciliée ; des stries les parcourent, qui, grossies 300x, prennent l'allure d'un chapelet de grains espacés. Voir ici Pieris Brassicae  grossi 497 fois.

Cette publication est connue outre-Manche, et citée dès 1840 par John O. Westwood.


 2. Les Androconia et les auteurs américains; Scudder, 1877. 

   Le terme androconia apparaît en 1866 sur le moteur de recherche, mais l'auteur majeur de la seconde moitié du XIXe est Samuel Hubbard Scudder (1837-1911), qui va en mener dès 1877 une étude détaillée et en donner des descriptions émerveillées. La date d'origine peut être fixée à Scudder S H 1877 "Antigeny, or sexual dimorphism in buttterfly" Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences 12: 150–158, mais sa publication principale est la suivante : The butterflies of the eastern United States and Canada, with special reference to New England Cambridge : publié par l'auteur, 1889. 3 v. : ill. Voir particulièrement chapitres xvi. xxzi. xl. Ixvii. and Ixx. and planches 43-51.

Pour la première fois (puisque B. Deschamps ne l'avait pas fait) les androconia des Hesperies sont décrits : c'est le volume II qui est consacré aux Hesperiidae (chapitre sur le genreThymelicus page 1688) alors que dans le volume III se trouve les Planches, remarquables de précision. Bien-sûr, Scudder ne décrit que les Thymelicus américain, comme T. aetna, brettus, coscinia, delaware, garita, etc.,. C'est dans le volume II, page 1680, que se trouve le chapitre (ou Excursus) LXX consacré aux androconies : Sexual diversity in the form of the scales, dont voici un long extrait :

"Mais chez certains papillons, et ceux-ci forment une proportion considérable - certainement plus de la moitié des espèces dans nos propres faune, les mâles possèdent, en plus de celles qui sont le lot commun des deux sexes, certaines écailles d'un genre tout à fait distinct et unique.

Ces écailles particulières, qu'on a nommé androconia  en référence à leur nature masculine, ont d'abord été remarquées par Bernard-Deschamps il y a plus de cinquante ans, mais n'ont jamais été correctement étudiées cez l'ensemble des papillons. Deschamps les a appelées les plumules en raison de leur aspect de plumes; mais ce terme est tout à fait inapproprié pour la plupart d'entre eux; et leur forme est si variée que seulement un mot exprimant leur caractère masculin devrait être acceptée, puisque telle est leur seule particularité commune.

Ces androconies sont très capricieux dans leur apparition; un certain nombre de genres voisins peuvent les posséder, alors qu'un seul genre, qui leur est étroitement lié , peut en être tout à fait démuni. Cela est vrai pour l'ensemble des papillons; et pourtant il y a des grands groupes où ils manquent tout à fait , et d'autres où leur absence est extrêmement rare. Chez les Satyridés et chez quelques autres papillons de grande taille ils sont longs, minces, et toujours munis de plumes à leur extrémité ; dans un petit groupe, les Heliconinae, ils sont munies de dents aussi bien que de plumes, mais généralement, hormis cette exception, ils peuvent être distingués des écailles ordinaires par l'absence de toute indentation à la pointe. Chez les Pierides ils sont frangés, et avec une seule exception connue, leur  base extrême est élargie en une sorte de bulbe; ailleurs, même dans les autres groupes de la sous-famille à laquelle appartiennent les Piérides, ils ne sont pas frangés, mais ont un bord arrondi lisse. Chez les Lycaenidi ils adoptent la forme d' une raquette ou d'un éventail, avec un bord lisse, et sont généralement  perlés et plus fortement striées que les écailles. La même chose est vrai, mais avec plus de variations, chez d'autres Lycaenidae. Chez les Swallow-tails [Papilionidae], à l'inverse de ce que l'on attendrait, ils diffèrent moins des écailles ordinaires, mais sont beaucoup plus petits et striés plus grossièrement. Chez les Hespéries, ils présentent la plus grande variété ; dans un groupe, il y a des androconies semblables à des cheveux, parfois réunis; dans d'autres groupe, outre ces androconies ressemblant à des cheveux, il y en a certains qui ont la forme de cuillères à long manche, ou d'autres formes bizarres.

En règle générale, ces androconies sont présents dans les "patchs" (zones) à laquelle nous avons déjà fait allusion comme formant des régions à caractères sexués du mâle; mais le plus souvent, comme dans les Azurés ou les Piérides, ils sont dispersés au hasard, ou en rangées, sur la surface supérieure des ailes; parfois ils forment des taches sur les ailes postérieures, comme dans le pli qui longe le bord interne des Papilionidés; mais, à l'exception de la tache discale des Theclinae, ils semblent être présents dans toutes les parties des ailes antérieures, parfois formant la partie principale de ces plages, comme dans beaucoup de Coliades, et ne prenant aucune part au décor. Prenez, par exemple, les Fritillaires, où tant de petites écailles noires sont alignées le long de certaines veines comme pour leur donner une apparence plus épaisse; la androconies y sont également présents en grand nombre, mais entièrement cachés; on ne peut voir même les panicules de leurs lames longues et minces qu' en enlevant les écailles. Peut-être encore plus curieux que cela est la disposition par laquelle tous les androconies de Papilionidae  et des Hesperiidiae sont étroitement enfermé dans le pli de la membrane costal dont il a été fait mention dans un chapitre récent. En effet, à de rares exceptions, comme dans les taches sur les ailes antérieures de la Theclinae, toute disposition semble avoir été prise pour assurer leur dissimulation. Chez les Pamphilides [Thymelicus] par exemple, si les "patch" qui les contiennent sont assez visibles, c' est donc principalement en raison des grandes écailles imbriquées qui y sont massés de manière à cacher la vraie androconie. Dans d'autres cas où ils ne sont pas massés en plaques, ils sont individuellement plus petits que les autres écailles et caché par eux, de sorte que la dissimulation peut être considérée comme définitivement liée à leur fonction.

   La nature de cette fonction a été détectée par Fritz Müller*, qui leur a donné le nom de duftschuppen ou scent scales, comme cela a déjà été indiqué dans le chapitre sur les parfums chez les papillons ["Aromatic Butterflies"]. Il ne peut certes y avoir aucun doute sur le fait que c'est bien leur fonction dans certains cas, et par extension il y a tout lieu de croire que c'est vrai dans tous les cas, même si nous sommes incapables de le prouver en captant nous-mêmes ces parfums.

Mais ceci étant posé, il reste encore beaucoup à dire. Les androconies diffèrent merveilleusement des écailles ordinaires par la variété de leur forme et de la structure exquise, et nous avons encore à chercher à comprendre la signification de cela. Les écailles ordinaires semblent presque  répondre à  un modèle unique ; elles sont assez petites, mais ils sont énormes par rapport à la plupart des androconies; pourquoi ces motifs délicats et exquis sur une telle échelle microscopique? Qui peut les voir et  en jouir ? Assurément pas les insectes eux-mêmes; ils peuvent profiter, en effet, de par leur fonction, et sans doute la sélection naturelle a mené cela à la perfection, même au-delà de ce que nous concevons; mais nous avons vu que ces objets sont pratiquement invisibles pour eux. N'y a-t-il pas ici une beauté de forme et de structure qui est une fin en soi, au delà d'une fin matérielle, sans profit possible pour son possesseur?"

* Müller 1878 retrouve une odeur perceptible par l'homme chez les mâles de 44 espèces de papillons.

Scudder aborde aussi cette description dans The Life of a Butterfly, 1883 

3.  Les travaux biologiques 1944-2000.

Les études ont approfondi la connaissance de l'anatomie , de la biologie des structures androconiales, conjuguées à celle des stratégies d'accouplement. Argynnis paphia a été un modèle privilégié.

— BARTH,Rudolf. 1944. Die männliche Duftorgan einiger Argynnis Arten, Zoologische Jahrbüscher, Abteilung Anatomie und Ontogenie der Tiere 68:331-362   

 — BARTH, R., 1949, Vergleichend morphologische Studien ueber die Duftschuppen der pieriden Pieris brassicae und Pieris rapae und der satyrine Coenonympha pamphilus, Zool. Jb. Anat. 70:397-425, 31 figs, 1 tab.

http://memorias-old.ioc.fiocruz.br/pdf/Tomo49/tomo49(fu)_628-640.pdf

http://www.scielo.br/pdf/mioc/v50/de_tomo50(fu)_335-386.pdf

—Wuest J , 1997, L'appareil à phéromone d'Argynnis paphia

Ces connaissances ont permis de décrire le rituel de la cour d'Argynnis paphia (Tabac d'Espagne) : " La femelle vole en ligne droite le long des sentiers forestiers à une hauteur d'environ 2 mètres, et en même temps elle émet un parfum aphrodisiaque de la pointe de son abdomen. Le mâle répond en la suivant de près, traçant des boucles à plusieurs reprises au dessus et au dessous d' elle, et l'asperge avec des phéromones libérées par les 4 barres noires androconiales qui courent le long des veines de ses ailes antérieures. Dans de nombreux cas, cette conduite alléchante ne parvient pas à convaincre la femelle, mais si elle est réceptive, elle mène le mâle vers les feuilles élevées d'un chêne, où la copulation a lieu. Périodiquement le couple  vole vers le bas pour s'établir sur une fougère ou un noisetier, ou pour s'abreuver de nectar sur la ronce, mais revient à la cime des arbres si on les dérange. La copulation dure environ 2 heures et se déroule généralement en fin de matinée." (site learnaboutbutterflies)

 

 

             Les androconies des Hesperiidae.

Scudder, 1877.

L'ouvrage déjà cité de Scudder comporte des planches consacrées aux "écailles propres aux mâles".

La planche 43 ("Wing patches and folds found in male butterflies") donne ainsi, parmi les plis alaires et patches androconiaux de 20 espèces, le discal stigma des ailes antérieures de Thymelicus aetna (fig.14), alors que la planche 45 en donne un spectaculaire agrandissement fig.6 : 

Androconia--Scudder-Thymelicus-aetna-pl.45-fig.6-Butt.easte.png

 


La planche 50 (scales peculiar to the mâle imago—Pamphilidi) montre fig.1 et 3 les écailles prélevées à différents endroits du stigma de l'aile de Thymelicus brettus et Th. mystic.  

                                   Androconies-Scudder-planche-50.png


J. Wuest 1997  Les androconies des Hesperinae.

 

Wüest (Jean) 1998, "Les organes producteurs de phéromones de quelques Hespérides (Lepidoptera, Hesperiidae, Hesperiinae)", Revue suisse de Zoologie 105 (3) : 813-822. https://archive.org/stream/revuesuissed105341998schw#page/812/mode/2up

L'appareil phéromone de dispersion de certains Hesperiinae (lépidoptères: Hesperiidae). - (.. Thymelicus lineola Th acteon et Hesperia comma) Chez les Hesperiinae, l'organisation de l'appareil de phéromone de dispersion, ainsi que la morphologie de la androconies, présentent un degré croissant de complexification, reflétant l'évolution au sein du groupe. L'appareil est tout simplement formé de plaques d' androconies chez Th. lineola. Chez Th. Actéon, les écailles adjacentes aux plaques d'androconies sont légèrement modifiées et orientées vers la ligne androconiales. Chez H. comma, les taches d' androconies sont complètement couvertes par les écailles adjacentes. Chez les Hesperiinae, les  andronies sont des écailles tubulaires contenant la phéromone  l'intérieur du tunnel médullaire. Ces écailles peuvent se briser en morceaux nommés osmophores, qui sont les moyens de dispersion de la phéromone. Chez Th. lineola, la androconies sont tubulaires et ne se cassent pas, mais certaines d'entre eux présentent des étranglements, qui pourraient être envisagés comme des états précurseurs des zones déhiscentes présentes dans les deux autres espèces. Chez Th. Acteon, toutes les androconies présentent des zones de déhiscence et peuvent se briser en osmophores, mais ils restent souvent intacts. Chez H. comma, tous androconies sont brisées et les osmophores libérés sont collées ensemble dans un filet juste sous le toit des écailles les recouvrant.

Les Hesperinae présentent un appareil tout à fait original et sans exemple comparable connu : ce sont des écailles androconiales contenant le principe attractif actif, qui se rompent et jouent le rôle de support « macroscopique » de l'odeur. Ces éléments se comportent comme une poudre et peuvent être dispersés par le mâle au cours de ses battements d'ailes. On peut en retrouver collés sur les antennes de la femelle (Sellier 1972) et il semble que la phéromone impliquée soit fort peu volatile et ait plutôt une action par contact. Ces écailles spécialisées avaient fait l'objet d'une étude de Reverdin (1916) qui les avaient décrites en microscopie optique et avaient déjà vu les différences entre Thymelicus lineola et les autres espèces, celle-là présentant des écailles en chapelets se rompant aisément. Les segments de ces écailles, en forme de petites saucisses, ont été appelées osmophores (Sellier, 1971, 1972; Grassé, 1975). 

L'APPAREIL A PHEROMONE

    Chez les mâles des Hespérides de couleur générale orange (représentant la sous-famille des Hesperiinae, genres Hesperia et Thymelicus présentés ici), on peut remarquer à la face supérieure des ailes antérieures une sorte de dilatation noire de la nervure cubitale, le "trait androconial". Il s'agit d'une zone spécialisée dans la production et la diffusion des attracteurs sexuels de ce groupe de Rhopalocères (Higgins &Riley 1971).

    La partie essentielle de cet appareil est constituée d'une masse d'écailles plus ou moins fortement modifiées, les androconies (Figs 1, 5 & 11). Elle est organisée en plusieurs massifs placés à la suite l'un de l'autre et suivant plus ou moins le tracé de la nervure cubitale, qui borde la cellule discoidale vers l'arrière. Si la coloration noire n'est pas présente à la face inférieure de l'aile, les massifs d'androconies s'y retrouvent chez Th. lineola. Les tissus de l'aile sont fortement épaissis à cet endroit, comme le signalent Pivnick et al. (1992), renfermant probablement les cellules glandulaires à phéromones.

    A partir de ce schéma, des états de complexification peuvent être mis en évidence en comparant les appareils de diverses espèces d' Hespérides.

  —   Chez Thymelicus lineola, on trouve l'appareil le plus simple (Fig. 1). Les écailles entourant et bordant les massifs d'androconies ne sont pas modifiées, ni dans leurs formes, ni dans leurs orientations. Elles ont alignées longitudinalement comme la grande majorité des écailles de l'aile. Ce qui est visible sur l'aile, ce sont directement les androconies. Il n'y a pas spécialisation d'une des faces de l'aile, les androconies se trouvant sur les deux faces. 

— Chez Thymelicus acteon, une légère modification apparaît dans les écailles adjacentes à la zone des osmophores (Figs 5 & 6), qui deviennent plus larges et s'orientent perpendiculairement à la nervure médiane. Mais la zone des écailles à osmophores n'est pas couverte. Par contre, la face inférieure de l'aile ne présente aucun appareil androconial. 

—Hesperia comma présente l'appareil à phéromone le plus complexe. Cet organe est constitué de deux parties, une proximale arrondie, qui s'étend entre les nervures cubitale et anale, et une plus distale et allongée, qui court parallèlement à la nervure cubitale bordant la cellule discoidale vers l'arrière (Figs 11 & 12). Les massifs d' osmophores, qui ont pourtant la même organisation que chez Thymelicus acteon, ne sont plus visibles de l'extérieur. Ils sont totalement recouverts par des écailles de couverture qui forment une sorte de toit au-dessus des osmophores (Figs 12 & 13). Ces écailles sont très nettement plus larges que les écailles banales des ailes. Elles sont recourbées dans le sens de la longueur, ce qui assure une couverture efficace des osmophores, et orientées perpendiculairement à la nervure médiane. Du côté antérieur, une partie des écailles adjacentes, de morphologie semblable aux écailles banales des ailes, est orientée vers la base de l'aile (Fig. 12). Cette zone est de couleur noire et tranche avec la couleur orange de l'aile. Les écailles à osmophores sont mélangées à des écailles classiques, filiformes ou légèrement aplaties, à côtes rectilignes (Fig.14). A la face inférieure de l'aile, une légère boursouflure des écailles permet de localiser la zone, sans que des androconies soient présentes.

Chez Thymelicus lineola, les androconies ne sont pas modifiées en écailles porteuses d'osmophores. Les éléments diffuseurs de phéromone se présentent comme de simples écailles filiformes à côtes longitudinales (Fig. 2). Leur tige d'implantation est relativement longue; l'apex est lisse et résulte de la coalescence des côtes. Elles ne présentent pas d'amincissements de dehiscence et ne se rompent pas. La phéromone doit ici être diffusée sous la forme de vapeur. Pourtant, en examinant un grand nombre de ces écailles, on peut repérer sur certaines des zones où les côtes s'effacent, et où le cylindre de l'écaillé a tendance à se boursoufler, préfigurant une zone de dehiscence (Fig. 4). Mais les côtes restent toujours strictement longitudinales. Chez Thymelicus acteon et Hesperia comma, les écailles portant le principe attractif sont fortement modifiées et forment des segments appelés osmophores. Il s'agit d'écaillés très allongées, filiformes, présentant sur leur longueur un certain nombre de restrictions ou zones de dehiscence. Les segments ou osmophores se détachent et peuvent reformer un réseau (Figs 7, 8 & 13), leurs extrémités étant adhésives (particulièrement chez H. comma), peut-être du fait de la présence de la substance active sous forme non volatile qui remplit la cavité centrale (Grasse 1975). Il est rare de rencontrer de telles écailles entières. En effet, elles sont destinées à se rompre au niveau de chaque zone de dehiscence, libérant ainsi de courts tronçons en forme de saucisses qui sont les éléments de transport de la phéromone. On peut cependant trouver parfois plusieurs segments encore attachés les uns aux autres (Fig. 8). La zone d'implantation de ces écailles montre qu'elles présentent dès la base la structure des segments osmophores (Figs 7 & 14). La forme des osmophores est assez constante d'une espèce à l'autre. Par contre, leur longueur est extrêmement variable d'un osmophore à l'autre et peut mesurer entre 10 um et 50 um et plus. Quelques petits détails de structure ou d'ornementation différencient les espèces étudiées ici, en particulier dans les zones de dehiscence. D'une manière générale, les osmophores présentent une partie renflée terminée à chaque extrémité par les zones de dehiscence. La partie renflée présente des côtes, avec des perforations dans les parties creuses entre les côtes, comme dans la plupart des écailles. Cependant, les côtes, au lieu d'être rectilignes, sont enroulées autour du cylindre de l'osmophore, avec un pas variable. Les zones de dehiscence, ou d'accrochage d'un osmophore à son voisin, forment un petit renflement lisse, porteur de l'orifice de communication entre les osmophores. C'est à ce niveau surtout que se constatent les différences spécifiques.

 

Les écailles à osmophores de Th. acteon ne semblent pas très fragiles, puisqu'on trouve beaucoup d'entre elles portant encore des chapelets d'osmophores; d'autre part, les masses d'osmophores consistent en majeure partie en baguettes de plusieurs osmophores non séparés (Figs 7 & 8). Les massifs d'osmophores sont constitués de ces baguettes emmmêlées, sans qu'un réseau d'osmophores collés se mette en place comme chez H. comma. La zone d'écaillés à osmophores consiste presque exclusivement en ce type d'écaillés, avec quelques rares écailles étroites en général peu modifiées (Fig. 7). La base des écailles à osmophores présente une morphologie en tous points semblable à celle des osmophores (longueur du segment, largeur, ornementation) (Fig. 7). Chez Th. acteon, les segments ont environ 2,5 μm de diamètre. Huit côtes garnissent la surface et font environ 2,5 fois le tour du segment pour un osmophore de 15 μm de long (Fig. 9). Les côtes ne présentent pas d'ornementation et les perforations ont des dimensions variables (Fig. 10). Les extrémités de chaque segment présentent un renflement très bombé et lisse. L'ouverture du canal est placée latéralement (Fig. 9). La longueur des osmophores peut être très variable (Fig. 8). L'orientation des côtes peut également varier et parfois onduler le long des écailles (Fig. 8). On peut trouver des figures aberrantes d'osmophores présentant des chapelets de boules de jonction entre eux.

 

Chez H. comma, les écailles à osmophores semblent très fragiles, puisque nous n'avons trouvé aucun osmophore en place (Fig. 14). Tous les osmophores sont regroupés à la surface de la zone, sous les écailles de couverture où ils forment des aggrégats collés en réseau (Fig. 13). On peut voir, entre les écailles peu modifiées qui parsèment la zone à androconies, les bases des écailles à osmophores restées en place (Fig. 14). Les osmophores ont toujours le même diamètre de 2,5 um. Les huit côtes présentent un pas plus ou moins serré et peuvent faire 1,5 à 3,5 fois le tour d"un segment de 20 u m de long. Les extrémités du segment sont fusiformes et l'ouverture est latérale (Fig. 15). Par contre, les côtes présentent une ornementation transversale particulière sous la forme de petits bourrelets (Fig. 16). La base des écailles à osmophores est beaucoup plus courte que. les osmophores, mais présente la même ornementation superficielle. Les osmophores de cette espèce ont la faculté de se recoller à un autre segment et de former un réseau très intriqué qui remplit tout l'espace entre les écailles banales qui sont mélangées aux androconies et les écailles de couverture (Figs 13 & 14). Ce réseau d'osmophores collés a tendance à se localiser en surface de la zone à androconies, peut-être poussé vers le haut par les écailles banales (Fig. 13).

 

DISCUSSION

 

Parmi les trois espèces étudiées, on peut distinguer une gradation nette dans la complexité de l'appareil à phéromone.

Chez Thymelicus lineola, la zone à androconies se présente simplement comme une zone à écailles modifiées, sans que les écailles adjacentes aient subi une quelconque transformation (forme ou orientation). De plus, les massifs d' androconies se trouvent chez cette seule espèce sur les deux faces de l'aile, indiquant un état non encore spécialisé.

Chez T. acteon, par contre, on note que les écailles bordant la zone à osmophores sont plus larges et s'orientent perpendiculairement à la zone à osmophores, préfigurant l'apparition d'écaillés de recouvrement. Mais les osmophores restent bien visibles de l'extérieur.

C'est chez Hesperia comma enfin, que l'appareil est le plus complexe. La zone à osmophores est entièrement cachée par des écailles de recouvrement, et la libération des osmophores doit être plus restreinte, dans des étapes bien précises de l'accouplement. Chez cette dernière espèce, la présence d'écailles filiformes normales parmi les écailles à osmophores permettrait d'envisager que ces dernières par leurs mouvements réciproques facilitent la rupture des segments osmophores et les conduisent vers la surface de la zone à androconies.

 

Ces étapes évolutives discutées ci-dessus rappellent ce que nous avions décrit chez les espèces du groupe des Argynnis Fab. 1807 (Wüest 1997). Chez Speyeria aglaja (Linné, 1758), la zone des androconies (qui ne libère pas d'osmophores) n'est pas recouverte par des écailles de recouvrement, contrairement à ce que nous pouvons trouver chez Argynnis paphia (Linné, 1758) sur la seconde nervure cubitale; cependant la zone modifiée (contenant des écailles à phéromone) des autres nervures (médiane, cubitale 1 et anale) de A. paphia ne présente pas ce toit d'écaillés derecouvrement. Nous devons être chez les Argynnes en présence d'un cas montrant les étapes de l'évolution de l'appareil à phéromone, entre deux espèces et aussi entre les nervures à l'intérieur d'une même espèce.

     Il semblerait donc que l'évolution ait tendance à protéger de tels appareils du milieu extérieur en recourant à plusieurs occasions (exemple de phénomènes de convergence entre des superfamilles différentes, quoique proches, les Hesperioidea et les Papilionoidea) à des écailles de couverture, aussi bien chez les Hespérides (Hesperiinae, mais aussi Pyrginae, qui feront l'objet d'un prochain travail) que chez les Argynnes (Sellier 1971; Barth 1944). On peut penser que cela permettrait d'éviter un gaspillage des principes actifs, ou d'assurer leur diffusion seulement dans certaines phases du comportement de cour. Mais il est bien sûr illusoire de penser vérifier cette hypothèse en visualisant la position des écailles de recouvrement pendant les différentes étapes de l'accouplement, même si Barth (1944) a décrit les déplacements des écailles de l'appareil des Argynnes pendant le vol, permettant la libération des phéromones. Il serait intéressant de vérifier si on retrouve une telle architecture des appareils à phéromone (massifs d'androconies recouverts par des écailles de couverture) chez d'autres groupes de rhopalocères: chez les papillons de jour, les phéromones jouent un rôle dans les phases rapprochées de l'accouplement, après les informations visuelles, contrairement aux papillons nocturnes où les sémiochimiques ont une action primaire à longue distance. Il serait aussi intéressant de chercher de tels exemples chez d'autres Lépidoptères diurnes n'appartenant pas aux Rhopalocères.

Quant aux androconies elles-mêmes, nous avons pu mettre en évidence ici également une gradation entre les espèces étudiées, et cette gradation recouvre celle concernant la complexité de l'appareil lui-même. Thymelicus lineola représente un état peu différencié, puisque les androconies se présentent comme de simples écailles filiformes peu modifiées.Cependant, quelques-unes de ces écailles montrent une tendance à former des zones modifiées rappelant les zones de déhiscence des autres espèces, et Pivnick et al. (1992) ont montré que ces zones de déhiscence semblent se multiplier au cours de la vie imaginale, sans en expliquer le mécanisme. Thymelicus acteon, lui, présente deux types d'écailles dans la zone à androconies, des écailles filiformes semblables à celles de Th. lineola, et de véritables écailles à osmophores. Il faut noter que les écailles filiformes peuvent présenter des côtes non plus longitudinales, mais inclinées, et rappeler ainsi les écailles à osmophores. Nous trouvons donc ici aussi des intermédiaires entre les deux types d'androconies. Enfin, Hesperia comma présente des osmophores un peu différents de ceux de Th. acteon, avec des extrémités fusiformes. Les écailles normales parsemées dans la zone à osmophores sont filiformes ou légèrement aplaties, mais ne présentent pas d'intermédiaires avec les androconies à osmophores.

      Un autre critère concerne la fragilité des androconies à osmophores. Chez Th. lineola, les limites entre segments de type osmophore n'étant que partiellement indiquées, ces écailles ne se rompent pratiquement pas et restent entières dans la zone à androconies, quoique Pivnick et al. (1992) démontrent que les cassures, comme les zones de dehiscence, se multiplient avec l'âge de l'imago. Chez Th. acteon, les osmophores sont libérés par rupture, mais on peut trouver des androconies entières ou de longs chapelets d' osmophores intacts. Enfin, chez Hesperia comma, toutes les androconies ont libéré leurs osmophores qui, par leurs hautes propriétés collantes, ont reformé un réseau en surface des androconies, poussés peut-être par les écailles filiformes présentes dans la zone, et peuvent se retrouver collés sur les antennes des femelles.

    Nous avons voulu rechercher si les espèces étudiées ici (Th. lineola et Th. acteon, H. comma) avaient fait l'objet de travaux sur la constitution chimique de leurs phéromones, ou sur les séquences de certains de leurs gènes, ce qui aurait permis de déduire des liens de parentés entre ces trois espèces, et de vérifier si notre hypothèse d'une complexification et donc d'une évolution, dont les étapes se seraient maintenues chez Th. lineola, Th. acteon et H. comma, était corroborée par les méthodes moléculaires. A notre connaissance, seuls Pivnick et al. (1992) ont effectué des électroantennogrammes sur Th. lineola, qui ont permis de prouver l'émission de phéromones chez les Hespériides. Nous avons en outre consulté des banques de données sur les phéromones et sur les séquences de DNA, ainsi que le Zoological Record (entre 1972 et 1997), mais sans parvenir à trouver aucun représentant de la famille des Hespérides. Nous envisageons dans un prochain travail d'orienter nos recherches dans cette direction.

 

BIBLIOGRAPHIE

   — Barth, R. 1944. Die männliche Duftorgane einiger Argynnis Arten. Zoologische Jahrbücher, Abteilung Anatomie und Ontogenie der Tiere 68: 331-362.

— Grasse. P. P. 1975. Phanères épidermiques. In: Grasse P. P. 1975. Traité de Zoologie, tome Vili, fase. Ill, pp. 48-67. Masson éd., Paris.

—Higgins, L. G. & Riley, N. D. 1971. Guide des Papillons d'Europe (Rhopalocères). Delachaux & Niestlé, 414 pp.

Pivnick, K. A., Lavoie-Dornik, J. & McNeil, J. N. 1992. The role of the androconia in the mating behaviour of the European skipper, Thymelicus lineola, and evidence for a male pheromone. Physiological Entomology 17: 260-268. 

—Reverdin, J.-L. 1916. Adopaea nova, mihi, species nov. Bulletin de la Société lépidoptérologique de Genève 3: 122-128.

 —Sellier, R. 1971. Etude morphologique en microscopie électronique à balayage de quelques types d' androconies alaires chez les Lépidoptères diurnes. Compte Rendu hebdomadaire des Séances de l'Académie des Sciences de Paris, Série D 273: 2550-2553.

  —Sellier, R. 1972. Etude ultrastructurale en microscopie électronique à balayage et essai d'interprétation du mode de fonctionnement des poils androconiaux alaires chez les Hesperiidae (Lépid. rhopal.). Compte Rendu hebdomadaire des Séances de l'Académie des sciences de Paris, Série D 275: 2239-2242.

 —Wüest, J. 1997. L'appareil à phéromone d' Argynnis paphia et de Mesoacidalia  
 aglaja mâles  (Lépidoptères Nymphalides) en microscopie électronique à balayage. Bulletin romand  d'Entomologie 15: 47-56.   

 

 

Les structures androconiales chez les Pyrginae

 

—  Juan L. Hernández-Roldán & al.  2014 Morphological and chemical analysis of male scent organs in the butterfly genus Pyrgus (Lepidoptera: Hesperiidae) Gesellschaft für Biologische Systematik 2014

http://biologiaevolutiva.org/rvila/Lab/Publications_files/2014_Hernandez-Roldan%20et%20al_Pyrgus%20pheromones.pdf

Les communications chimiques dans la famille Hesperiidae (Lépidoptères) ne sont pratiquement pas étudiées, même si ce groupe comprend environ 4000 espèces et représente un cinquième des espèces de papillons du monde. Nous présentons la première analyse comparative morphologique et chimique des organes de parfum pour neuf espèces du genre Pyrgus, genre d'Hesperiidae la plus riche en espèces  dans la région du Paléarctique. Nos résultats montrent que la morphologie des deux principaux organes androconiaux -le pli costal et les touffes tibiales- ne diffère pas entre les espèces. Les analyses chimiques ont détecté un total de 125 composés différents exclusivement présents dans ces organes. [...]. Nos résultats suggèrent que les Hesperiidae forment un groupe à fort potentiel pour l'étude de la communication chimique qui mérite plus d'attention.

   Chez les Pyrginae, certaines tribus affichent leurs organes androconiaux dans le pli costal de l'aile antérieure  

  Des organes androconiaux situés dans des parties du thorax et de l'abdomen ont été décrits chez Pyrgus malvae. En outre, les touffes tibiales sont un groupe de soies spécialisées sur le tibia de la patte arrière de mâles, probablement utilisé pour aider à diriger  les composés chimiques vers la femelle pendant la parade nuptiale. Au repos, ces touffes tibiales sont hébergés entre les écailles androconiales de abdomen de la plaque ventrale et l'annexe coxal chez les espèces Pyrgus et Heliopetes.

Nous avons étudié les organes olfactifs masculins dans Pyrgus (Fig. 1) au moyen du microscope électronique à balayage photographies. Deux types existent: les androconies du pli costal sur l'aile antérieure   (Fig. 2), et un complexe de touffes tibiales sur les pattes arrière (Fig. 3), avec en plus des androconies sur le thorax et l'abdomen (Fig. 4). Les neuf espèces étudiées affichent deux organes exclusivement chez les mâles et leur structure était similaire entre les espèces (Fig. S1, S2). Le pli costal sur la face dorsale de l'aile antérieure mâle forme une poche derrière la veine costale (fig. 2a, b). A l'intérieur de la poche, il existe des échelles olfactives qui sont arrondies en forme de fourche ou à la frontière distale (Fig. 2c, d) -comme opposés à bords dentés dans le reste de l'écaille (fig. 2e, f) -et de nervures longitudinales et transversales au sein du l'écaille formant un filet dense par rapport aux écailles normales (fig. 2f, S1). Des nervures longitudinales sont espacées  de 1,36 à 1,69 um en écailles normales, de manière similaire à ceux décrits chez d'autres espèces de lépidoptères un (Garcia-Barros et Meneguz 2012), tandis que l'espacement est de 0,65 à 0,86 um dans des échelles de parfum (tableau S2). Touffes tibiales sont un groupe dense de soies extrêmement longue modifié qui se trouvent dans les tibias des pattes postérieures (3 Figs., S2). La structure de ces soies est tubulaire avec une moelle et leur surface externe est finement striée (Fig. 3c, d, S2) creux. Androconies se trouvent également sur les organes de parfum sur le thorax et l'abdomen (Fig. 4) Ces organes sont sur la partie ventrale du premier segment abdominal (plaque ventrale, Fig. 4b) et à proximité de la cage thoracique. Balance de ces zones sont semblables à ceux dans le pli costal mais avec une microstructure plus dense de nervures (Fig. 4d). Lorsque le papillon est au repos, touffes tibiales sont hébergés entre l'appendice coxal (Fig. 4a2) microstructure des côtes (Fig. 4d). Lorsque le papillon est au repos, touffes tibiales sont hébergés entre l'appendice coxal (Fig. 4a2)

 

  L'étude morphologique des organes olfactifs des Pyrgus a montré qu'ils hébergent différents groupes d'écailles, des structures et des soies. Les touffes tibiales, en même temps que la plaque ventrale, l'appendice coxal, et les écailles androconiales  à partir de la cage thoracique et des premiers segments de l'abdomen , forment un organe complexe. Dans la famille Hesperiidae, les plis costaux sont présents dans de nombreux genres de Eudaminae et dans les tribus suivantes de Pyrginae: Tagiadini, Erynnini, Pyrgini, et Carcharodini (Warren et al., 2009). Fait intéressant, dans un grand nombre de ces taxons il ya quelques espèces sans un pli costal, qui semble suggérer cas de pertes secondaires. Les touffes tibiales de type Pyrgus sont présents chez les Erynnini, Achlyodidini, et Pyrgini, plus

 

...l'ultrastructure des longues soies, avec un bulbe creux et une surface extérieure striée, semble appropriée pour accueillir et libérer des composés volatils. Les parois de la soies semblent être formée par un matériau spongieux, qui pourrait être liée à leur fonction (Fig. 3d). Les touffes tibiales sont généralement conservés caché dans la poche formée par l'annexe coxal et plaque ventrale (LSPN 1999). On peut supposer que, pendant la parade nuptiale des mâles prennent les touffes de la poche et celles-ci seraient alors libérer les composés volatils. Malheureusement, il est extrêmement difficile d'observer la parade nuptiale dans le vol discret et rapide

 

 

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:49

 

 Zoonymie (étude du nom) du papillon le Faune Hipparchia statininus Hufnagel, 1766.

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

 — Hipparchia Fabricius, 1807.  Hipparchia est une philosophe  grecque de la fin du IVe siècle av. J.-C., sœur de Métroclès lui-même disciple  du philosophe cynique Cratès de Thèbes. Selon Diogène Laërce, Métroclès présente son maître à Hipparchia. Celle-ci s'éprend de lui. Elle refuse les prétendants les plus riches et menace de se suicider si ses parents ne lui permettent pas de l'épouser. Cratès se déshabille devant eux, en adressant ce discours à Hipparchia : « Voilà ton fiancé et tout son avoir, décide-toi en conséquence, car tu ne saurais être ma compagne à moins d'adopter aussi mes habitudes de vie ». Hipparchia n'hésite pas : elle conclut avec Cratès un mariage cynique ("de chien" , ϰυνογαμίαν).

 

— statilinus Hufnagel, 1766 : Statilinus, ou Statanus est une divinité primitive romaine (ces dieux ou di indigetes d'une religion quasi animiste dont on attendait la protection pour chaque acte de la vie ) : celui-ci protégeait l'enfant dans ses premiers pas, et son nom vient du verbe latin sto, stare, "tenir debout". Comme l'écrivait un poète néolatin " Et Statanus suit l'enfant pas à pas Gouvernant sa marche vacillante : Il dirige son pied tendre, Veille sur lui avec attention Et anticipe ses chutes". 

 

— "Le Faune", Engramelle 1779. Linné avait donné le nom de "Faunus" en 1746 au papillon qui deviendra H. semele, plaçant ainsi toutes les espèces apparentées sous le signe des divinités romaines cornues et velues des forêts et lieux sauvages avec les Sylvains et les Nymphes : elles seront regroupées sous le nom de Satyres (mythologie grecque). Comme le Silène, l'Hermitte ou l'Agreste, le Faune d'Engramelle s'inscrit dans cette série. Godart en fera son "Satyre Fauna" en 1821.  Engramelle avait aussi utilisé deux autres noms, "Araschné"  et "Coronis", ce qui a créa une certaine confusion. G. Luquet y remédia en 1986 en validant le nom "Faune", en tolérant l'usage de "Araschné" (guère utilisé) et en se débarassant de "Coronis", muté en "Coronide" pour deux autres Satyres.

 

 

 

   I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

Cette famille comporte (Je suivrai Dupont & al. (2013) ) 8 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886 
  •  Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]
 
b) Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]
Dupont & al. (2013) s' appuient sur les travaux de PEÑA & al. (2006) pour la systématique des Satyrinae.
 c) Tribu des Satyrini Boisduval, [1833]

  • Sous-tribu des Parargina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Coenonymphina Tutt, 1896 
  • Sous-tribu des Melanargiina Wheeler, 1903
  • Sous-tribu des Maniolina Grote, 1897
  • Sous-tribu des Erebiina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Satyrina Boisduval, [1833]
d) Sous-tribu des Satyrina Boisduval, [1833]
  • Genre Hipparchia Fabricius, 1807
  • Genre Chazara Moore, 1893
  • Genre Satyrus Latreille, 1810
  • Genre Arethusana Lesse, 1951
  • Genre Brintesia Fruhstorfer, 1911
  • Genre Minois Hübner, [1819]
  • Genre Oeneis Hübner, [1819]

https://archive.org/stream/papillonsdeurop00ernsgoog#page/n143/mode/2up

https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/268/mode/2up

http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/106/mode/1up

http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/54/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=vp05AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

http://www.biodiversitylibrary.org/item/138981#page/5/mode/1up

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31397#page/120/mode/1up

http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38600#page/160/mode/1up


 
    
2. Nom de genre : Hipparchia Fabricius, 1807
 

 

 

                                            200px-Fabricius_Johann_Christian_1745-18

 

a) Description originale : 

 

Argynnis, "Systema glossatorium", in  "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges""Nach Fabricii systema glossatorum Tom 1" , in Johann Karl Wilhelm Illiger*, Magazin für Insektenkunde, Karl Reichard Braunschweig [Brunswick] (6) page 281.

*Illiger est le fils d'un marchand de Brunswick. Il fut l'élève de Johann Hellwig (1743-1831), un célèbre entomologiste. Le comte  von Hoffmannsegg (1766-1849), naturaliste et grand collectionneur, remarque alors le jeune homme et lui confie, afin qu'il les étudie, ses collections zoologiques. Illiger continue d'étudier les insectes et fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Les recommandations de Fabricius, de l'université de Kiel, lui valent un titre de docteur honoraire en 18061. Lorsque le musée zoologique de Berlin ouvre ses portes en 1810, Hoffmannsegg lui donne le poste de conservateur, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort.

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius, mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires. L'un de ceux-ci  est maintenant à la Bibliothèque du Musée zoologique de Berlin : elle comporte les pages 1-112 avec la page de titre et s'intitule Systema glossatorum, sans mentionner "volume I". Elle a fait l'objet d'un fac-similé publié par F. Bryk en 1938. Un autre exemplaire appartenait à K.A Dohrn à Szczecin [Stettin], qui l'a légué au Musée zoologique de Szczecin ; après la seconde guerre mondiale, il devint la propriété de la Bibliothèque Royale de Copenhague. Il comprend les pages 3-112, sans la page de titre. Enfin, l'American Museum of Natural History de New-York  détient depuis au moins 1903 le troisième exemplaire. Il ne se compose que des pages 1-80, page de titre incluse. 

  Comme Dohrn signale que le numéro 6 de la revue d'Illiger avait brûlé lors d'un incendie chez l'imprimeur, Brik pense que le manuscrit de Fabricius a été détruit lors du même incendie. Ce manuscrit ne devait porter que sur le volume I, puisque la liste des genres, par laquelle Fabricius débute (page 9-12) ne comporte pas les Noctuidae et les Geometridae.

 Felix Brik (1938) sembla avoir utilisé une épreuve de la bibliothèque de la Berliner Naturforschung Gesselschaft, publiant un fac simile qui apporte les noms de nouvelles espèces par rapport à Illiger. (J Chr Fabricius Systema Glossatorum Nature 143, 784 (13 Mai 1939). Par son Opinion n° 137 du 30 octobre 1942, l'ICZN établi que les noms génériques publiés par Illiger sont à créditer à "Fabricius (in Illiger), 1807" et par extension de l'Opinion n° 137, les noms triviaux du fac-similé de Briks sont indiqués "Fabricius (in Brik), 1938".  

 

 Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes.

 

Sources du paragraphe: 

 SL Tuxen Annu Rev. Entomol.1967,  http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.en.12.010167.000245

Voir aussi Taeger, Nota lepidopterologic 2001

 https://archive.org/stream/notalepidoptero242001soci#page/n89/mode/2up/search/fabricius

 Zimmer, 2012 http://dezimmer.net/eGuide/Lep2.1-T-Z.htm

 

 

 — Description : 

 14. Hipparchia. Taster zwei, lang, fein, zusammengedrükkt, nach aufsen länger gefranzt, dreigliedrig ; drittes Glied kurz, eingekrümmt, spitz, unter der Spitze eingelenkt. Fülher nach aussen dikker, spitlich. (Putzfüfse.)

Pap. Hermione, Fauna, Maera, Ligea, Epiphron, Galathea, Pilosellae, Hyperanthus, Rumina. 119 Art.

 

— Type spécifique: Papilio hermione Linnaeus, 1764 = P. fagi Scopoli, 1763 ; sélectionné par Butler en 1868

b) Sous-genres.

 Ce genre renferme  4 sous-genres :     

 Pour les sous-genres, la taxonomie suit  Fauna Europaea

—Sous-genre Neohipparchia Lesse, 1951

  • Hipparchia statilinus (Hufnagel, 1766) le Faune

—Sous-genre Pseudotergumia Agenjo, 1947

  • Hipparchia fidia (Linnaeus, 1767), le Chevron blanc

—Sous-genre Parahipparchia Kudrna, 1977

  • Hipparchia semele (Linnaeus, 1758) l'Agreste.
  • Hipparchia aristaeus (Bonelli, 1826)  l'Agreste flamboyant.

— Sous-genre Hipparchia Fabricius, 1807

  • Hipparchia neomiris (Godart, 1822)  le Mercure tyrrhénien. 
  • Hipparchia alcyone ([Denis & Schiffermüller], 1775)le  Petit Sylvandre.
  • Hipparchia genava (Fruhstorfer, 1908)  le Sylvandre helvète.
  • Hipparchia fagi (Scopoli, 1763) le Sylvandre

   


 c) Origine et signification du nom Hipparchia

 

— W. Soddofsky, (1837), :

 page 78...Eine Ausnahme von ihr machen die Gattungsnamen der Tagschmetterlinge, zu denen man fast durchgehends die Beinamen der Aphrodite wählte und die Linnéschen Klassenbezeichnungen : Papilio, Sphinx, Noctua u.s.w. Diese behielt man unverändert zum Andenken an den grossen Naturforscher bei....

2.Ueberall, wo man nicht auszeichnende Merkmale, die vielen Species einer Gattung in mehrere Familien getheilt werden musste, da wählte man zur Bezeichnung derselben die veralteten namen griechischer Städte, Flüsse, Inseln, und Personen, oder die Beinamen der Göttinnen.

 

page 81 Hipparchia. Von ιππαρχια, die Würde des Anführers einer Reiterabtheilung. Offenbar fremd unter den andern gattungsnamen. Daher wäre es wohl wünschenswerth, auch dieser Gattung einen Beinamen der venus zu ertheilen, etwa : Melania, von melas, dunkelfarbig, weil die meisten Species dieser Gattung schwarzbraun sind.

Hipparchia. De ιππαρχια,  dignité de chef d' escadron (de cavalerie). Apparemment étranger aux autres noms génériques. Par conséquent, il serait souhaitable,  de donner à  ce genre un surnom de Vénus, par exemple: Melania, de melas, de couleur sombre, car la plupart des espèces de ce genre sont noirs.

— L. Glaser page 127 :

"22.Erebia Boisd....(Hipparchia Fabr. "Hipparchische", weg d. Augen n.d. Astronomen Hipparch, nicht Leunis : "Pferdeführer"), ... 

Auch Sodoffsky u. Kraft erklären : ιππαρχια, mit Reiteranführung, der Letzere mit der Motivierung "wegen des hüpfenden Flugs" D.V. 

 

 — August Janssen (1980) page 42 :

ipparchos = hipparch, bevelhebber der ruiterij. 

 ipparchos = Hipparque, commandant de cavalerie.

 —A. Maitland Emmet (1991) page 156  : 

Hipparchus, a celebrated Greek astronomer  of the end of the 2nd century B.C. His catalogue of the stars was preserved by Ptolemy. Perhaps the prominent ocelli on the wings of some species suggested stars to Fabricius. originaly a family name for all the satyrines.

— Hans A. Hürter (1998) page 137 :

 

Was Fabricius bewogen hat, diese Gattung so zu nemmen, wird uns wohl für immer verborgen bleiben. Einen Zusammenhang mit dem astronomen hipparchos zu konstruieren "wegen der Augen", wie Glaser, oder mit der Reiteranführung "wegen des hüpfenden Flugs", wie Kraft, geht mit Sicherheit fehl.

   Am wahrscheinlichsten ist immer noch eine latinisierte Ableitung von Hipparchos mit der Endung -ia als dem befehlshaber der Reiterei, der im Stadtstaat Athen nach dem Tyrannen als "2 Mann im Staate" galt.

Ce que Fabricius a voulu dire avec ce nom de genre nou demeurera à jamais incompréhensible, et les évocations de l'astronome Hipparchus "à cause des yeux" (Glaser) ou "du bord de fuite des ailes" (Kraft) est voué à l'échec.

Le plus probable est encore une dérivation latinisée d'Hipparque avec la terminaison -ia en tant que commandant de la cavalerie, après le tyran ait été considéré comme un «deux homme dans l'état" dans la cité-État d'Athènes (??).


—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 92:

Hipparchia : nom formé sur le nom d'Hipparque, célèbre astronome grec du IIe siècle avant Jésus-Christ. Son catalogue des étoiles fut conservé par Ptolémée. peut-être les ocelles alaires, très visibles portés par certaines espèces du genre ont-ils suggéré des étoiles à Fabricius.

 

— Perrein et al. (2012) page  328: 

Étymologie : de Hipparchos ou Hipparque de Nicée — selon Emmet (1991)— le célèbre mathématicien et astronome grec du IIe siècle avant J.C, qui dressa le premier catalogue d'étoiles ; Hipparchia est aussi une belle et jeune héroïne athénienne qui épousa Cratès, le vieux philosophe et le plus répugnant des cyniques du IVe siècle avant J.C.


Discussion.

Critique de l'interprétation de Sodoffsky.

Soddofsky ne trouve pas mieux dans son dictionnaire que le grec Hipparchia, du grec ancien ἱππαρχία, hipparkhia "hipparchie", division de cavalerie de l'ancienne Grèce de 500 hommes, commandée par un hipparque et provenant du grec  ἵππος, híppos "cheval", et - ἀρχός, archos "chef". Il constate que ce sens est incongru, mais il n'a rien d'autre dan son jeu. "Je passe" ? Non, il propose de remplacer Hipparchia par Melania, une épithète de Vénus "la noire". Le tour est joué !

Le plus stupéfiant est que Janssen reprenne cette étymologie en 1980, et que Hans A. Hürter "qu'on a connu plus judicieux", la valide à son tour comme la plus probable après un examen soigneux des auteurs germaniques et du dictionnaire grec. A aucun moment la solution qui se présente aujourd'hui en premier lorsqu'on tape "Hipparchia" sur Google (" Une philosophe cynique") n'est évoquée. Étrange scotome.

 

Critique de l'interprétation de Emmet.

Alors que le nom donné par Fabricius est féminin —Hipparchia—, Emmet choisi d'y voir une référence à un personnage masculin, Hipparchus, (Hipparque, en grec ancien Ἵππαρχος  hipparchos) ce qui est contraire au choix de l'auteur danois  dont les 49 noms de genre de 1807  sont soit des épithètes de Vénus, soit des noms de femmes légendaires ou d'amantes célèbres. Lorsqu'on aborde un nom générique de Fabricius, on doit rechercher a priori soit Vénus, soit une femme remarquable.  

Voir : Sur les noms de genre des Lépidoptères créés par Fabricius en 1807..

 Pour justifier ce  choix, Emmet suggère que Fabricius a pu, face aux ocelles de certaines espèces de ce genre, y voir les étoiles décrites l'astronome. Tordu, non?  Outre que le passage des yeux (ocelles) aux étoiles suppose une vue courte, cette suggestion est contraire à tous les usages de Linné et de Fabricius en matière d'onomastique, les noms propres étant distribués pour créer une convention consensuelle (noms étiquettes), mais jamais pour décrire un trait caractéristique d'une espèce.

Cette hypothèse est pourtant reprise par Luquet 2007, qui traduit littéralement le texte d'Emmet, et par Perrein 2012, qui s'en démarque in fine en proposant Hipparchia " belle et jeune héroïne athénienne" en alternative.


Hipparchia, philosophe cynique jusque dans son choix amoureux.

                                                                

La philosophie cynique, dont le tonneau de Diogène de Sinope est l'attribut emblématique plus élégant que ses masturbations publiques, enseigne le mépris des convenances et un splendide refus des modes, des honneurs et des richesses. L'histoire de la belle Hipparchia, qui vivait à Maronée en Thrace à la fin du IVe siècle avant de rejoindre Cratès à Athènes vient lui servir d'illustration, et on lit avec jubilation  les épisodes racontés par Diogène Laërce dans le Livre VI de ses Vies et doctrines des philosophes antiques Traduction Robert Genaille, 1933 :

  Les discours de ces philosophes convertirent encore la sœur de Métroclès, Hipparchia. Comme lui, elle était de Maronée. Elle s’éprit si passionnément de la doctrine et du genre de vie de Cratès qu’aucun prétendant, fût-il riche, noble ou bien fait, ne put la détourner de lui. Elle alla jusqu’à menacer ses parents de se tuer si elle n’avait pas son Cratès. Cratès fut invité par eux à la détourner de son projet : il fit tout ce qu’il put pour cela, mais finalement, n’arrivant pas à la persuader, il se leva, se dépouilla devant elle de ses vêtements, et lui dit : « Voilà votre mari, voilà ce qu’il possède, décidez-vous, car vous ne serez pas ma femme si vous ne partagez mon genre de vie. » La jeune fille le choisit, prit le même vêtement que lui, le suivit partout, fit l’amour avec lui au grand jour, et alla avec lui aux repas. Un jour où elle vint à un repas chez Lysimaque, elle confondit Théodore, surnommé l’Impie, par le raisonnement suivant : « Ce que Théodore ferait sans y voir une injustice, Hipparchia peut aussi le faire sans injustice. Or Théodore peut se frapper sans dommage, donc Hipparchia, en frappant Théodore, ne lui fait aucun dommage. » L’autre ne répondit rien, mais lui souleva son vêtement. Mais Hipparchia n’en fut ni frappée, ni effrayée, bien que femme. Et comme il lui disait : « Qui donc a laissé sa navette sur le métier ?» elle lui répondit : « C’est moi, Théodore, mais ce faisant, crois-tu donc que j’ai mal fait, si j’ai employé à l’étude tout le temps que, de par mon sexe, il me fallait perdre au rouet ? »

On raconte encore bien d’autres bons mots de cette femme philosophe.

On connaît de Cratès un recueil de lettres où il raisonne fort bien, et dont le style est proche de celui de Platon. Il a fait des tragédies dans le style élevé de la philosophie, comme celle-ci :

Je n’ai pas pour patrie une seule ville, une seule tour, un seul toit ;

L’univers entier est la ville, la maison,

La demeure qui m’est préparée.

 

Il mourut très vieux, et fut enterré en Béotie.

 


   Mais Fabricius, qui ne disposait pas d'Internet, connaissait-il cela ? Certainement, car les œuvres de Diogène Laërce étaient parfaitement connues des étudiants, et constituaient le B-A-BA de l'initiation à la philosophie. En outre, si Fabricius utilisait des compilations de noms célèbres pour aider sa mémoire à trouver des noms, il pouvait trouver dans l'une des plus connues, le Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classiques, grecs et latins  de François Sabbathier page 196  un parfait résumé des notions nécessaires.

 

Lorsque Fabricius propose sur un plateau une si belle figure, pourquoi bouder son plaisir ? 

J'imagine la tête des parents d'Hipparchia lorsque son amant s'est mis à poil devant eux, et j'imagine surtout le grand rire clair qui a saisi la philosophe qui lui a sauté au cou. Je suis sûr que ce rire retentissait dans les rues d'Athènes lorsque Cratès entrait chez les gens qu'il ne connaissait pas, avec sa jambe boiteuse et son dos bossu, sous prétexte d'apaiser leurs querelles (Hipparchia se bidonnait, mais les gens étaient ravis). Je les imagine dansant sur l'agora, ou lui faisant le poirier dans le métro, sa petite monnaie tombant de ses poches, tandis qu'elle rigole, elle rigole ... Les autres épouses n'accompagnent pas ainsi leur mari mais restent at home. Homais ! 

 

 II.  Archéo-taxonomie du genre.

        Kudrna, O. 1977. A Revision of the genus Hipparchia Fabricius. Classey, Faringdon: 300 pp. Page 12.

 II.  Archéo-taxonomie.

      1. Le genre.

 

Pour Perrein & al. 2012, l'espèce appartient au genre Neohipparchia : Lesse, H. (De) 1951. Divisions génériques et subgénériques des anciens genres Satyrus et Eumenis (sensu lato). Revue française de Lépidoptérologie, 13(3/4): 39-42. page 40


 

 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Hipparchia statilinus Hufnagel, 1766.

a) Description originale

 

Papilio statilinus   Hufnagel, W. F. 1766. Tabelle von den.Tagvögeln der hiesigen Gegend, woraus denen Liebhabern der Insekten Beschaffenheit, Zeit, Ort und andere Umstände der Raupen und der daraus entstehenden Schmetterlinge bestimmt werden. Berlinisches Magazin, oder gesammlete Schriften und Nachrichten für die Liebhaber der Arzneiwissenschaft, Naturgeschichte und der angenehmen Wissenschaften überhaupt, 2(1): 54-90. page 84

 

                           07441_Hipparchia_statilinus_84-85_s.gif

LII. Papilio Statilinus. Oberwärts ganz braun mit 2 schwarzen Fleckten auf den Oberflügeln, und einem schwarzen Punkt auf den Unterflügeln. Unten 2 Augen auf jeden Oberflügel. Eines da von ohne Pupille.

        Ailes supérieures entièrement brunes avec 2 taches noires sur la face supérieure, et un point noir sur la face inférieure.  deux ocelles sur chaque aile supérieure. Un d'eux  sans pupille.

—L'auteur : le pasteur  Johann Siegfried Hufnagel (1724-1795): voir l'article Wikipédia

Localité-type et répartition :

 — Localité-type : environs de Berlin. [in Perrein & al. 2012 : Allemagne ; Silésie ; Pologne]

 

Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente  en Afrique du Nord, dans le sud de l’Europe, l’Anatolie et le Caucase. Elle est observée presque partout en France, sauf dans le nord et l’est du pays. Les chenilles se nourrissent sur diverses Poaceae.

Wikipédia le décrit ainsi  :Le Faune est de couleur marron terne pour le mâle, plus claire, ocrée pour la femelle, avec en bordure une frange entrecoupée et deux ocelles noirs aveugles ou très discrètement pupillés aux antérieures et un très petit aux postérieures. Le revers est marbré d'ocre et de blanc avec les deux ocelles noirs cerclés d'ocre aux antérieures et le très petit aux postérieures.

 

c) Synonymes  INPN (Muséum).

Liste des synonymes :

  • Hipparchia statilinus statilinus (Hufnagel, 1766)
  • Neohipparchia statilinus (Hufnagel, 1766)
  • Papilio statilinus Hufnagel, 1766

 


c) Origine et signification du nom statilinus. 

        

 Les interprétations des étymologistes :

— Gustav Ramann (1870-1876), page 93 :

"war eine Gottheit der Kinder."

— Anton Spannert (1888), page 46 :

"eine römische Gottheit, zu der ür di kleinen Kinder gebetet wurde."

— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 42 :

   „römischer Kinderschutzgott.“ 

—  August Janssen (1980) page 42:

"Romeinse godin die de eerste stappen van het kind beschermt"

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 90 :

"dieu romain présidant à la protection des enfants".

— Perrein et al. (2012) page 322:

"Étymologie : de Statilinus ou Statanus, nom d'une divinité masculine dans la religion romaine primitive qui veille sur l'enfant hors du domicile familial."

— Hans-A. Hürter (1998) : cite Rorscher (1890-94) page 224 :

"Statilinus war eine Indigitamentengottheit, ein Gott, der "den kleinen Kindern das Stehen lehrt" (von stare "stehen gebildet")."      

—Arrizabalaga & al. 2012  :

 "Stator, sobrenom de Zeus"   

Stator, épithète de Zeus.      

Discussion : 

        Avec statilinus, nous avons affaire ici au nom d'une de ces  divinités primitives de la religion romaine, regroupées parfois sous le nom de di indigetes, et dont la liste a déjà permis à Linné de nommer en 1758 les espèces Rumina, Levana, Prorsa, Lucina, Maturna, Cinxia et Dia. et a Fabricius de nommer [Pontia] edusa en 1777. Mais cette fois-ci, le choix de Hufnagel s'est porté sur un dieu masculin. 

        Statilinus, aussi connu sous le nom de Statanus ou Statulinus,  présidait aux premiers pas de l’enfant et  veillait sur le premier départ et le retour d'un enfant hors du domicile familial. Son nom vient du latin status, du verbe latin, sto, stare « se tenir debout » ou de statio, onis, "position permanente". Il est parfois associé à sa parèdre  Statana ou Statina. Son nom est connu par Nonius citant Varron, mais surtout par deux Pères de l'Église, tout deux tunisiens, Tertullien de Carthage (v150-220) et Augustin d'Hippone (353-430) qui dénoncent la multiplication de dieux romains de toutes les périodes de la vie ou toutes les activités humaines, pour « retourner comme un gant le religion romaine et lui ôter son efficace », et prôner le monothéisme. 

— Varron (116-27 av. J.C.) est cité par Nonius Marcellus (fin IIIe siècle), Compendiosa doctrina chap.12 : 532 :

 

   532 : « Statilinum et Statanum et Fabulinum praesidis Deos Varro Cato[ne] uel de liberis educantis puerilitatis affirmat : Ali Statano et Statilino, quorum nomina habent scripta pontifices, sic cum primo fari incipiebant, sacrificabant diuo Fabulino » 

 

—  Augustin, Dei Civitate IV, chap.21

 Quelle nécessité pour les femmes en couche d’invoquer Lucine, quand, avec l’assistance de la Félicité, elles pouvaient non-seulement accoucher heureusement, mais encore mettre au monde des enfants bien partagés? était-i besoin de recommander à la déesse Opis l’enfant qui naît, au dieu Vaticanus l’enfant qui vagit, à la déesse Cunina l’enfant au berceau, à la déesse Rumina l’enfant qui tète, au dieu Statilinus les gens qui sont debout, à la déesse Adéona ceux qui nous abordent, à la déesse Abéona ceux qui s’en vont   ? pourquoi fallait-il s’adresser à la déesse Mens pour être intelligent, au dieu Volumnus et à la déesse Volumna pour posséder le bon vouloir, aux dieux des noces pour se bien marier, aux dieux des champs et surtout à la déesse Fructesea pour avoir une bonne récolte, à Mars et à Bellone pour réussir à la guerre, à la déesse Victoire pour être victorieux, au dieu Honos pour avoir des honneurs, à la déesse Pécunia pour devenir riche, enfin au dieu Asculanus et à son fils Argentinus pour avoir force cuivre et force argent  ?  

 

— Tertullien, De Anima, 39 « De l’âme » :

Cui enim hominum non adhaerebit spiritus nequam ab ipsa etiam ianua natiuitatis animas aucupabundus, uel qua inuitatus tota illa puerperii superstitione? [2] Ita omnes idololatria obstetrice nascuntur, dum ipsi adhuc uteri infulis apud idola confectis redimiti genimina sua daemoniorum candidata profitentur, dum in partu Lucinae et Dianae eiulatur, dum per totam hebdomadem Iunoni mensa proponitur, dum ultima die Fata Scribunda aduocantur, dum prima etiam constitutio infantis super terram Statinae deae sacrum est. —

En effet, à quel homme ne s'attachera pas l'esprit mauvais, puisqu'il guette les âmes, aux portes mêmes de la vie, ou même qu'il est appelé par toutes les superstitions qui environnent un enfantement, tant l'idolâtrie est comme l'accoucheuse de tous les nouveau-nés, et lorsque les femmes enceintes, couronnées de bandelettes, tressées devant les idoles, déclarent que leurs fruits sont consacrés aux démons ; et lorsqu'on appelle à grands cris Diane et Lucine pendant le travail de l'enfantement ; et lorsque toute une semaine une table est dressée à Junon ; et lorsque le dernier jour on tire l'horoscope qui sera consigné par écrit ; et lorsque les premiers pas que l'enfant imprime sur la terre sont consacrés à la déesse Statina ? — (trad.)

 On retrouve ce dieu mentionné au début du XVIIe siècle dans un poème de naissance (genethliacum) composé par un poète néolatin, Johannes Meursius (Loosduinen 1579-Sorø (Danemark), 1639) :  Genethliacum in natalem filioli nobilmissimi clarissimique viri D. Gulielmi Martinii in Senatu Brabantico consiliari (1602) (cité par Aline Smeesters 2011 in "Aux rives de la lumière : poésie de la naissance chez les auteurs néolatins", Supplementa humanistica lovaniensia XXIX page 191) :

 

 Et Statanus adest pedi,

Lubricumque regens iter,

Dirigit tenerum solum

Atque sollicitus cavet

Providetque ruinae    vers 96-100

 

Et Statanus suit l'enfant pas à pas

Gouvernant sa marche vacillante :

Il dirige son pied tendre,

Veille sur lui avec attention

Et anticipe ses chutes ;


 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

 

 

1. Le Faune, Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 75 n°37  planche XXI dessinée par  J.J Ernst .  

 

https://archive.org/stream/papillonsdeurop00ernsgoog#page/n167/mode/2up

Engramelle donne comme référence Esper, tome I tab. XLIX Suppl. XX, qui correspond sans-doute à Tab.XLIX Suppl. XXV Papilio Fidia

 http://www.archive.org/stream/dieschmetterling11espe#page/384/mode/1up.

        Jeune Faune jouant de la flûte, ., Musée du Louvre © Paris myope

 

                          Sculpture+Faune+Fl%C3%BBtiste+antique+Lo

 

 

 

 

2. Le Satyre Fauna, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 521 n°121        .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses. En effet, dans le dernier quart du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, un écheveau de descriptions se tisse sous des noms divers  et dans un réseau de références en boucle entre les papilio Fauna, Fidia, Allionia, Statilinus, Araschne, ainsi qu'entre les noms vernaculaires Faune, Arachné et Coronis créés par Engramelle dans une succession de variantes et d'auto-corrections dans différentes figures de différents suppléments.   


a) en exemple, quelques publications sous noms latins :

— Fabricius, 1787 Mantissa insectorum  2 page 35 n°371. Papilio Fauna Référence Esper n°63 fig 4 corrigé 7

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/82321#page/41/mode/1up

 — Fabricius 1793 Ent. syst. em t.3 pars 1 page 226 n°739. Même référence à Esper n°63 fig.7

http://books.google.com.au/books?id=c6hEg4jb4rsC&pg=PP1#v=onepage&q&f=false

— Esper 1779  pap. page 323 tab.29 suppl.5 Papilio Fauna

http://www.archive.org/stream/dieschmetterling11espe#page/323/mode/1up

— Esper 1780 pap. page 83 tab. 63 cont.13 fig.7 Papilio Fauna

http://www.archive.org/stream/dieschmetterling12espe#page/83/mode/1up

b) Noms vernaculaires d'Engramelle :

- Le Faune décrit page 75 n°37 (cf supra) devient par correctif "le Coronis".

- Le (nouveau) Faune est décrit dans  Papillons d'Europe I page 257 n°63 Supplément 9 fig.37e-f

- L'Araschné est décrit dans  Papillons d'Europe I page 257 n°63 Supplément 9 fig.37 a-b-c bis .

- Godart et Latreille déclarent que "Le Satyre Fauna et la nymphale Alliona de Fabricius ne font qu'une seule espèce à laquelle se rapporte le Coronis et l'Araschné d'Engramelle. Cette espèce ressemble beaucoup au Fidia, mais etc...".

 Mon but n'est pas de tirer au clair cet embrouillamini mais d'étudier les noms propres des papillons : je constate que le nom de Fauna, utilisé par Linné dans sa Fauna suecica de 1746, réapparaît sous la même forme sous les plumes d'Esper (1779) puis de Fabricius, sans savoir s'ils font alors référence à ce nom linnéen, ou au nom utilisé par Engramelle, ou si Esper l'a créé de novo.

 

 

3.  Satyre Fauna, Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 143 et  planche 7 quart. peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

Godart décrit cette espèce comme les Papilio Fauna et Allionia de Fabricius, et comme le Faune ou Coronis et l'Araschné d'Engramelle. 

                   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/219/mode/1up

Planche © BHL     

                           n226_w346

 

 4. Duponchel 1849

Ne décrit pas cette espèce dans son Iconographie et histoire naturelle des chenilles.

              

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "Le Faune" (Engramelle, 1779), admettait comme nom accessoire "L'Araschné" (Engramelle, 1779) et réfutait "Le Coronis" (Engramelle 1779). Il commentait cet avis dans sa note 121 :

121. Abusé par le dimorphisme sexuel et la ressemblance entre certaines espèces des genres Satyrus et Hipparchia, Enst et Engramelle ont allègrement mêlé plusieurs espèces au sein d'un inextricable fouillis, introduisant du reste de nouvelles confusions en cherchant à corriger eux-mêmes leurs premières méprises. En résumant de manière très simplifiée, relevons qu'ils ont confondu et incorrectement apparié les mâles et les femelles de Satyrus actaea, S. Ferula, Hipparchia statilinus et H. Fidia, les désignant pêle-mêle sous le nom de "Faune", d'"Araschné" et de "Coronis". Afin d'éviter le bouleversement de la nomenclature traditionnelle, j'ai conservé le nom de "Faune" pour H. statilinus, (bien qu'il ait également servi à désigner la femelle d'Hipparchia fidia) car ce nom de "Faune" figure ultérieurement dans toute la littérature entomologique, où ilon'offre plus nulle part la moindre ambiguïté, ayant toujours été appliqué à H. statilinus. Par ailleurs, j'ai considéré le nom d'"Araschné" comme un simple synonyme de "Faune", dans la mesure où les figures auxquelles il se rapportent semble représenter exclusivement H. statilinus. Il convient néanmoins d'éviter l'emploi de ce nom d"'Araschné", car Godart en a lui-même fait usage pour désigner ...Erebia pronoe

En revanche, le nom de "Coronis" est beaucoup plus équivoque, car si Ernst et Engramelle l'attribuent clairement à H. statilinus et S. actaea, ils semblent aussi l'appliquer à S. ferula, voire à d'autres espèces —l'interprétation de leurs figures n'est guère aisée dans ce cas précis. Je propose donc de rejeter ce nom (qui n'a du reste à ma connaissance jamais été repris dans la littérature), et de le remplacer par celui de "Coronide", afin de rester dans l'esprit de ces deux auteurs ; on réservera ce nom de "Coronide" (du genre grammatical féminin) aux deux espèces du genre Satyrus, respectant ainsi l'intention des auteurs des noms latins, qui leur avaient assigné le genre féminin (actaea et ferula correspondent respectivement  au nom d'une Néreide et  à un prénom romain de jeune fille).

 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

— Luquet in Doux et Gibeaux 2007  page 90 :

Faune : du latin faunus, nom donné chez les Latins à des divinités champêtres, crées à l'image de Pan ou de Sylvain, et qui protégeaient l'agriculture. Ils étaient figurés velus, cornus, souvent avec des pieds de chèvre. Faune était aussi un dieu romain dont le culte était assimilé à celui de Pan (Aubert, 1910 :56).

 

— Perrein et al. 2012 page 322 : 

        Le Faune est un nom emprunté à la mythologie romaine — voir Ochlodes faunus—cité par Engramelle (1779).


8. Noms vernaculaires contemporains :

 

 

 

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Faune ".

 

— Perrein et al. 2012 : " Faune".

 

— Wikipédia : "Faune, ou Araschné, ou Coronis  ".


 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

        Dans les autres pays, les dénominations reposent sur la couleur (grisâtre ; de rouille ; brune ; de sable) ou sur sa façon de se poser sur le tronc des arbres.

  • "The Tree Grayling" en anglais : le "Grayling" (Petit-gris) des arbres."
  • "Eisenfarbiger Samtfalter" en allemand : "Samtfalter couleur de rouille"
  • "Faune bru" en catalan "Faune brun"
  • "Satiro moreno" en espagnol : "Satyre brun"
  • "Očkáň piesočný" en slovaque : ".. de sable"
  • "Бархатница статилин" en macédonien
  • "Okáč písečný" en tchèque : "...sable"
  • "Pietinis satyras" en lithuanien : "Satyre du sud"
  • "Jesenja skrivalica" en slovène : "skrivalica d'automne"
  • "Lytse Heideflinter" en frison
  • "Сатир залізний"  en ukrainien : "Satyre couleur de rouille"
  • "Homoki szemeslepke" en hongrois : "Papillon (grain) de sable"
  • "Nummiheinäperhonen" en finnois : 
  • "Kleine heivlinder" en néerlandais "Petit papillon des bruyères" ?
  • "Vitbandad Gräsfjäril" en suédois 
  • "Skalnik statilinus"
  • "Ağaç Karameleği" en turc : "Karameleği des arbres"

 


 

http://www.lepidoptera.eu/show.php?ID=68&country=FR

 

 

Langues celtiques  : pas de nom disponible pour cette espèce non observée sur lesÎles Britanniques

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Hipparchia

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Hipparchia statilinus

— UK Butterflies : non décrit en Grande Bretagne

— lepiforum :  statilinus

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; . http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


ARRIZABALAGA (Antoni ) & al. 2012   "Proposta de noms comuns per a les papallones diürnes (ropalòcers) catalanes",  Butll. Soc. Cat. Lep., 103: 5-28. En ligne 

http://www.museugranollersciencies.org/uploads/arrizabalaga-et-al-butlleti-103.pdf 

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248 ou Gottingen

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BILLBERG (Gustav John) : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Linné, Species Plantarum http://www.biodiversitylibrary.org/item/13829#page/1/mode/1up

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Oberthür, Études http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8792#/summary

 1910 (4) http://www.biodiversitylibrary.org/page/10532070#page/299/mode/1up

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:48

Zoonymie du papillon l'Agreste, Hipparchia semele  Fabricius, 1807. 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

Hipparchia Fabricius, 1807.  Hipparchia est une philosophe  grecque de la fin du IVe siècle av. J.-C., sœur de Métroclès lui-même disciple  du philosophe cynique Cratès de Thèbes. Selon Diogène Laërce, Métroclès présente son maître à Hipparchia. Celle-ci s'éprend de lui. Elle refuse les prétendants les plus riches et menace de se suicider si ses parents ne lui permettent pas de l'épouser. Cratès se déshabille devant eux, en adressant ce discours à Hipparchia : « Voilà ton fiancé et tout son avoir, décide-toi en conséquence, car tu ne saurais être ma compagne à moins d'adopter aussi mes habitudes de vie ». Hipparchia n'hésite pas : elle conclut avec Cratès un mariage cynique ("de chien" , ϰυνογαμίαν).

 

semele (Linaeus, 1758) : de Sémélé, fille de Cadmos et d'Harmonie, maîtresse de Zeus et qui périt foudroyée. Elle avait  exigé du dieu de la foudre : "Donne-toi à moi, paré comme tu l'es d'habitude lorsque tu étreins la Saturnienne [Héra], quand vous engagez les ébats de Vénus " (Ovide Mt III :294) . Ce fut (trop) chaud.

— "L'Agreste", Engramelle, 1779. Du latin agrestis "des champs", mais qui évoque dans notre langue un milieu moins "champêtre" que sauvage, inculte ou ingrat. En outre, le nom de ce papillon, l'un des Satyres comme le Faune ou le Silène, peut désigner aussi l'une des divinités primitives qui hantent les campagnes. Godart le nomme "Le Satyre Agreste" en 1821, mais G. Luquet lui rendit la forme "Agreste" en 1986.

 

 

 

 

 

   I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815. Les Nymphalides.

Cette famille comporte (Je suivrai Dupont & al. (2013) ) 8 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886
  •  Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

b) Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]. Les Satyrines ou Satyres.

Dupont & al. (2013) s' appuient sur les travaux de PEÑA & al. (2006) pour la systématique des Satyrinae.

 c) Tribu des Satyrini Boisduval, [1833]


  • Sous-tribu des Parargina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Coenonymphina Tutt, 1896 
  • Sous-tribu des Melanargiina Wheeler, 1903
  • Sous-tribu des Maniolina Grote, 1897
  • Sous-tribu des Erebiina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Satyrina Boisduval, [1833]

d) Sous-tribu des Satyrina Boisduval, [1833]

  • Genre Hipparchia Fabricius, 1807
  • Genre Chazara Moore, 1893
  • Genre Satyrus Latreille, 1810
  • Genre Arethusana Lesse, 1951
  • Genre Brintesia Fruhstorfer, 1911
  • Genre Minois Hübner, [1819]
  • Genre Oeneis Hübner, [1819]

 

 

2. Nom de genre : Hipparchia Fabricius, 1807

 

 

                                            200px-Fabricius_Johann_Christian_1745-18

 

a) Description originale : 

 

Argynnis, "Systema glossatorium", in  "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges""Nach Fabricii systema glossatorum Tom 1" , in Johann Karl Wilhelm Illiger*, Magazin für Insektenkunde, Karl Reichard Braunschweig [Brunswick] (6) page 281.

*Illiger est le fils d'un marchand de Brunswick. Il fut l'élève de Johann Hellwig (1743-1831), un célèbre entomologiste. Le comte  von Hoffmannsegg (1766-1849), naturaliste et grand collectionneur, remarque alors le jeune homme et lui confie, afin qu'il les étudie, ses collections zoologiques. Illiger continue d'étudier les insectes et fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Les recommandations de Fabricius, de l'université de Kiel, lui valent un titre de docteur honoraire en 18061. Lorsque le musée zoologique de Berlin ouvre ses portes en 1810, Hoffmannsegg lui donne le poste de conservateur, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort.

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius, mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires. L'un de ceux-ci  est maintenant à la Bibliothèque du Musée zoologique de Berlin : elle comporte les pages 1-112 avec la page de titre et s'intitule Systema glossatorum, sans mentionner "volume I". Elle a fait l'objet d'un fac-similé publié par F. Bryk en 1938. Un autre exemplaire appartenait à K.A Dohrn à Szczecin [Stettin], qui l'a légué au Musée zoologique de Szczecin ; après la seconde guerre mondiale, il devint la propriété de la Bibliothèque Royale de Copenhague. Il comprend les pages 3-112, sans la page de titre. Enfin, l'American Museum of Natural History de New-York  détient depuis au moins 1903 le troisième exemplaire. Il ne se compose que des pages 1-80, page de titre incluse. 

  Comme Dohrn signale que le numéro 6 de la revue d'Illiger avait brûlé lors d'un incendie chez l'imprimeur, Brik pense que le manuscrit de Fabricius a été détruit lors du même incendie. Ce manuscrit ne devait porter que sur le volume I, puisque la liste des genres, par laquelle Fabricius débute (page 9-12) ne comporte pas les Noctuidae et les Geometridae.

 Felix Brik (1938) sembla avoir utilisé une épreuve de la bibliothèque de la Berliner Naturforschung Gesselschaft, publiant un fac simile qui apporte les noms de nouvelles espèces par rapport à Illiger. (J Chr Fabricius Systema Glossatorum Nature 143, 784 (13 Mai 1939). Par son Opinion n° 137 du 30 octobre 1942, l'ICZN établi que les noms génériques publiés par Illiger sont à créditer à "Fabricius (in Illiger), 1807" et par extension de l'Opinion n° 137, les noms triviaux du fac-similé de Briks sont indiqués "Fabricius (in Brik), 1938".  

 

 Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes.

 

Sources du paragraphe: 

 SL Tuxen Annu Rev. Entomol.1967,  http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.en.12.010167.000245

Voir aussi Taeger, Nota lepidopterologic 2001

 https://archive.org/stream/notalepidoptero242001soci#page/n89/mode/2up/search/fabricius

 Zimmer, 2012 http://dezimmer.net/eGuide/Lep2.1-T-Z.htm

 

 

 — Description : 

 14. Hipparchia. Taster zwei, lang, fein, zusammengedrükkt, nach aufsen länger gefranzt, dreigliedrig ; drittes Glied kurz, eingekrümmt, spitz, unter der Spitze eingelenkt. Fülher nach aussen dikker, spitlich. (Putzfüfse.)

Pap. Hermione, Fauna, Maera, Ligea, Epiphron, Galathea, Pilosellae, Hyperanthus, Rumina. 119 Art.

 

— Type spécifique: Papilio hermione Linnaeus, 1764 = P. fagi Scopoli, 1763 ; sélectionné par Butler en 1868

b) Sous-genres.

 Ce genre renferme  4 sous-genres :     

 Pour les sous-genres, la taxonomie suit  Fauna Europaea

—Sous-genre Neohipparchia Lesse, 1951

  • Hipparchia statilinus (Hufnagel, 1766) le Faune

—Sous-genre Pseudotergumia Agenjo, 1947

  • Hipparchia fidia (Linnaeus, 1767), le Chevron blanc

—Sous-genre Parahipparchia Kudrna, 1977

  • Hipparchia semele (Linnaeus, 1758) l'Agreste.
  • Hipparchia aristaeus (Bonelli, 1826)  l'Agreste flamboyant.

— Sous-genre Hipparchia Fabricius, 1807

  • Hipparchia neomiris (Godart, 1822)  le Mercure tyrrhénien. 
  • Hipparchia alcyone ([Denis & Schiffermüller], 1775)le  Petit Sylvandre.
  • Hipparchia genava (Fruhstorfer, 1908)  le Sylvandre helvète.
  • Hipparchia fagi (Scopoli, 1763) le Sylvandre

   


 c) Origine et signification du nom Hipparchia

 

— W. Soddofsky, (1837), :

 page 78...Eine Ausnahme von ihr machen die Gattungsnamen der Tagschmetterlinge, zu denen man fast durchgehends die Beinamen der Aphrodite wählte und die Linnéschen Klassenbezeichnungen : Papilio, Sphinx, Noctua u.s.w. Diese behielt man unverändert zum Andenken an den grossen Naturforscher bei....

2.Ueberall, wo man nicht auszeichnende Merkmale, die vielen Species einer Gattung in mehrere Familien getheilt werden musste, da wählte man zur Bezeichnung derselben die veralteten namen griechischer Städte, Flüsse, Inseln, und Personen, oder die Beinamen der Göttinnen.

 

page 81 Hipparchia. Von ιππαρχια, die Würde des Anführers einer Reiterabtheilung. Offenbar fremd unter den andern gattungsnamen. Daher wäre es wohl wünschenswerth, auch dieser Gattung einen Beinamen der venus zu ertheilen, etwa : Melania, von melas, dunkelfarbig, weil die meisten Species dieser Gattung schwarzbraun sind.

Hipparchia. De ιππαρχια,  dignité de chef d' escadron (de cavalerie). Apparemment étranger aux autres noms génériques. Par conséquent, il serait souhaitable,  de donner à  ce genre un surnom de Vénus, par exemple: Melania, de melas, de couleur sombre, car la plupart des espèces de ce genre sont noirs.

— L. Glaser page 127 :

"22.Erebia Boisd....(Hipparchia Fabr. "Hipparchische", weg d. Augen n.d. Astronomen Hipparch, nicht Leunis : "Pferdeführer"), ... 

Auch Sodoffsky u. Kraft erklären : ιππαρχια, mit Reiteranführung, der Letzere mit der Motivierung "wegen des hüpfenden Flugs" D.V. 

 

 — August Janssen (1980) page 42 :

ipparchos = hipparch, bevelhebber der ruiterij. 

 ipparchos = Hipparque, commandant de cavalerie.

 —A. Maitland Emmet (1991) page 156  : 

Hipparchus, a celebrated Greek astronomer  of the end of the 2nd century B.C. His catalogue of the stars was preserved by Ptolemy. Perhaps the prominent ocelli on the wings of some species suggested stars to Fabricius. originaly a family name for all the satyrines.

— Hans A. Hürter (1998) page 137 :

 

Was Fabricius bewogen hat, diese Gattung so zu nemmen, wird uns wohl für immer verborgen bleiben. Einen Zusammenhang mit dem astronomen hipparchos zu konstruieren "wegen der Augen", wie Glaser, oder mit der Reiteranführung "wegen des hüpfenden Flugs", wie Kraft, geht mit Sicherheit fehl.

   Am wahrscheinlichsten ist immer noch eine latinisierte Ableitung von Hipparchos mit der Endung -ia als dem befehlshaber der Reiterei, der im Stadtstaat Athen nach dem Tyrannen als "2 Mann im Staate" galt.

Ce que Fabricius a voulu dire avec ce nom de genre nou demeurera à jamais incompréhensible, et les évocations de l'astronome Hipparchus "à cause des yeux" (Glaser) ou "du bord de fuite des ailes" (Kraft) est voué à l'échec.

Le plus probable est encore une dérivation latinisée d'Hipparque avec la terminaison -ia en tant que commandant de la cavalerie, après le tyran ait été considéré comme un «deux homme dans l'état" dans la cité-État d'Athènes (??).


—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 92:

Hipparchia : nom formé sur le nom d'Hipparque, célèbre astronome grec du IIe siècle avant Jésus-Christ. Son catalogue des étoiles fut conservé par Ptolémée. peut-être les ocelles alaires, très visibles portés par certaines espèces du genre ont-ils suggéré des étoiles à Fabricius.

 

— Perrein et al. (2012) page  328: 

Étymologie : de Hipparchos ou Hipparque de Nicée — selon Emmet (1991)— le célèbre mathématicien et astronome grec du IIe siècle avant J.C, qui dressa le premier catalogue d'étoiles ; Hipparchia est aussi une belle et jeune héroïne athénienne qui épousa Cratès, le vieux philosophe et le plus répugnant des cyniques du IVe siècle avant J.C.


Discussion.

Critique de l'interprétation de Sodoffsky.

Soddofsky ne trouve pas mieux dans son dictionnaire que le grec Hipparchia, du grec ancien ἱππαρχία, hipparkhia "hipparchie", division de cavalerie de l'ancienne Grèce de 500 hommes, commandée par un hipparque et provenant du grec  ἵππος, híppos "cheval", et - ἀρχός, archos "chef". Il constate que ce sens est incongru, mais il n'a rien d'autre dan son jeu. "Je passe" ? Non, il propose de remplacer Hipparchia par Melania, une épithète de Vénus "la noire". Le tour est joué !

Le plus stupéfiant est que Janssen reprenne cette étymologie en 1980, et que Hans A. Hürter "qu'on a connu plus judicieux", la valide à son tour comme la plus probable après un examen soigneux des auteurs germaniques et du dictionnaire grec. A aucun moment la solution qui se présente aujourd'hui en premier lorsqu'on tape "Hipparchia" sur Google (" Une philosophe cynique") n'est évoquée. Étrange scotome.

 

Critique de l'interprétation de Emmet.

Alors que le nom donné par Fabricius est féminin —Hipparchia—, Emmet choisi d'y voir une référence à un personnage masculin, Hipparchus, (Hipparque, en grec ancien Ἵππαρχος  hipparchos) ce qui est contraire au choix de l'auteur danois  dont les 49 noms de genre de 1807  sont soit des épithètes de Vénus, soit des noms de femmes légendaires ou d'amantes célèbres. Lorsqu'on aborde un nom générique de Fabricius, on doit rechercher a priori soit Vénus, soit une femme remarquable.  

Voir : Sur les noms de genre des Lépidoptères créés par Fabricius en 1807..

 Pour justifier ce  choix, Emmet suggère que Fabricius a pu, face aux ocelles de certaines espèces de ce genre, y voir les étoiles décrites l'astronome. Tordu, non?  Outre que le passage des yeux (ocelles) aux étoiles suppose une vue courte, cette suggestion est contraire à tous les usages de Linné et de Fabricius en matière d'onomastique, les noms propres étant distribués pour créer une convention consensuelle (noms étiquettes), mais jamais pour décrire un trait caractéristique d'une espèce.

Cette hypothèse est pourtant reprise par Luquet 2007, qui traduit littéralement le texte d'Emmet, et par Perrein 2012, qui s'en démarque in fine en proposant Hipparchia " belle et jeune héroïne athénienne" en alternative.


Hipparchia, philosophe cynique jusque dans son choix amoureux.

                                                                

La philosophie cynique, dont le tonneau de Diogène de Sinope est l'attribut emblématique plus élégant que ses masturbations publiques, enseigne le mépris des convenances et un splendide refus des modes, des honneurs et des richesses. L'histoire de la belle Hipparchia, qui vivait à Maronée en Thrace à la fin du IVe siècle avant de rejoindre Cratès à Athènes vient lui servir d'illustration, et on lit avec jubilation  les épisodes racontés par Diogène Laërce dans le Livre VI de ses Vies et doctrines des philosophes antiques Traduction Robert Genaille, 1933 :

  Les discours de ces philosophes convertirent encore la sœur de Métroclès, Hipparchia. Comme lui, elle était de Maronée. Elle s’éprit si passionnément de la doctrine et du genre de vie de Cratès qu’aucun prétendant, fût-il riche, noble ou bien fait, ne put la détourner de lui. Elle alla jusqu’à menacer ses parents de se tuer si elle n’avait pas son Cratès. Cratès fut invité par eux à la détourner de son projet : il fit tout ce qu’il put pour cela, mais finalement, n’arrivant pas à la persuader, il se leva, se dépouilla devant elle de ses vêtements, et lui dit : « Voilà votre mari, voilà ce qu’il possède, décidez-vous, car vous ne serez pas ma femme si vous ne partagez mon genre de vie. » La jeune fille le choisit, prit le même vêtement que lui, le suivit partout, fit l’amour avec lui au grand jour, et alla avec lui aux repas. Un jour où elle vint à un repas chez Lysimaque, elle confondit Théodore, surnommé l’Impie, par le raisonnement suivant : « Ce que Théodore ferait sans y voir une injustice, Hipparchia peut aussi le faire sans injustice. Or Théodore peut se frapper sans dommage, donc Hipparchia, en frappant Théodore, ne lui fait aucun dommage. » L’autre ne répondit rien, mais lui souleva son vêtement. Mais Hipparchia n’en fut ni frappée, ni effrayée, bien que femme. Et comme il lui disait : « Qui donc a laissé sa navette sur le métier ?» elle lui répondit : « C’est moi, Théodore, mais ce faisant, crois-tu donc que j’ai mal fait, si j’ai employé à l’étude tout le temps que, de par mon sexe, il me fallait perdre au rouet ? »

On raconte encore bien d’autres bons mots de cette femme philosophe.

On connaît de Cratès un recueil de lettres où il raisonne fort bien, et dont le style est proche de celui de Platon. Il a fait des tragédies dans le style élevé de la philosophie, comme celle-ci :

Je n’ai pas pour patrie une seule ville, une seule tour, un seul toit ;

L’univers entier est la ville, la maison,

La demeure qui m’est préparée.

 

Il mourut très vieux, et fut enterré en Béotie.

 


   Mais Fabricius, qui ne disposait pas d'Internet, connaissait-il cela ? Certainement, car les œuvres de Diogène Laërce étaient parfaitement connues des étudiants, et constituaient le B-A-BA de l'initiation à la philosophie. En outre, si Fabricius utilisait des compilations de noms célèbres pour aider sa mémoire à trouver des noms, il pouvait trouver dans l'une des plus connues, le Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classiques, grecs et latins  de François Sabbathier page 196  un parfait résumé des notions nécessaires.

 

Lorsque Fabricius propose sur un plateau une si belle figure, pourquoi bouder son plaisir ? 

J'imagine la tête des parents d'Hipparchia lorsque son amant s'est mis à poil devant eux, et j'imagine surtout le grand rire clair qui a saisi la philosophe qui lui a sauté au cou. Je suis sûr que ce rire retentissait dans les rues d'Athènes lorsque Cratès entrait chez les gens qu'il ne connaissait pas, avec sa jambe boiteuse et son dos bossu, sous prétexte d'apaiser leurs querelles (Hipparchia se bidonnait, mais les gens étaient ravis). Je les imagine dansant sur l'agora, ou lui faisant le poirier dans le métro, sa petite monnaie tombant de ses poches, tandis qu'elle rigole, elle rigole ... Les autres épouses n'accompagnent pas ainsi leur mari mais restent at home. Homais ! 

 

 II.  Archéo-taxonomie du genre.

        Kudrna, O. 1977. A Revision of the genus Hipparchia Fabricius. Classey, Faringdon: 300 pp. Page 12.

 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Hipparchia semele (Linnaeus, 1758)


a) Description originale

Protonyme Papilio semele  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. Page 474.

 

— Description :

P[apilio] N[ymphalis] [gemmati] Alis dentatis fulvo nogroque nebulosis : primotibus utrinque ocellis duobus ; posticis supra unico.

Habitat in Europae Sylvis.


b) références données par Linnè : 


— Linné, 1746 Fauna suecica  page 238  n° 784 : Linné attribue, dans une première tentative de simplifier la dénomination des espèces alors déterminée par une longue "phrase spécifique" en latin, un premier Nom Propre : "Faunus". Il ajoute : Habitat in sylvis petrosis non infrequens. "Vit dans les forêts rocheuses [non peu peuplées ??]".
 
— James Petiver, Gazophylacii (1702-1706). page 22 t. 14 fig. 9

Papilio oculis nigris subtus marmoreus . The Tunbridge Grayling. Very rare about London.

 — James Petiver Musei petiveriani 1699 : référence uniquement donné dans le Fauna suecica : page 34 n°307.  
Papilio oculis nigris subtus marmoreus  The Black-ey'd Marble Butterfly. I caught this the last Summer at Tunbridge, but  have not yet observed it about London.  

— John Ray 1710  Historia insectorum page 128 n°6 : 

Papilio majuscula, alis pullis, cum duplici in exterioribis maculâ luteâ, & duplici oculo nigris. […] Haec à D. Tillema Bobarto ad me transmissa est. Huic similis anno 1697. mihi communicata est ab ingeniosissimo viro D. Davide Kreig M.D. Annabergensi Saxone, in collibus Gogmagog dictis agri Cambridgensis inventa, allis pullis, transversa areâ latâ é fulvo flacitante infra mediam longitudinem ductâ, & ad imum prope marginem extensa (etc...)


John Ray mentionne ici Tilleman ou Tillemant Bobart (1645-1724), fils de Jacob Bobart qui était le directeur du premier Jardin Botanique d'Oxford et frère de Jacob Bobart le Jeune, professeur de botanique à Oxford . Puis il mentionne l'allemand David Krieg qui adressa à Petiver et à Ray des échantillons d'histoire naturelle depuis ses séjours à Riga, en Angleterre, ou en Amérique. Le spécimen de J.Ray semble lui avoir été adressé par Krieg après avoir été découvert dans les colines calcaires de Gog Magog (reprise en toponyme d'un célèbre nom biblique)  près de Cambridge.

— Roesel 1746 , Insecten Belustigung  app.vol.. 3  t.34 fig.6.
Dans l'édition néerlandaise de Kleeman :

De bleck-bruine, oraje-geele WOUD-VLINDER*, met den zwarten Oogspiegel. Behoorende tot de eerste Classe des Dagvlinders

* Papillon des forêts.
Planche XXXIV © BHL :

            n244_w298

c) Localité-type et répartition.

  — Localité-type :  Suède, désignée par Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399. page 379.

 

Selon Dupont & al. 2013, c'est une espèce européenne. Elle est présente presque partout en France. Les chenilles se nourrissent sur  diverses Poaceae.

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

  •  Eumenis semele cadmus Fruhstorfer, 1908
  • Hipparchia semele cadmus (Fruhstorfer, 1908)

  • Hipparchia semele semele (Linnaeus, 1758)

  • Hipparchia wilkinsoni Kudrna, 1977

  • Papilio semele Linnaeus, 1758

  • Satyrus cadmus Fruhstorfer, 1908   

 

Sous-espèces : 

 Leraut retient la présence de deux sous-espèces en France :

- semele Linnaeus, 1758.
- cadmus Fruhstorfer, 1908. Localité-type : Environ du col de Klausen, Suisse Fruhstorfer, H. V. 1908. Neue palaearktische Satyriden.Internationale entomologische Zeitschrift, 2(2): 9-10. page 9. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/37086446] 

 


c) Origine et signification du nom  semele.

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

— Anton Spannert (1888), page 45:

eine Geliebte des Jupiter, die ihm Bacchus gebar.

— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 43 :

        gr. Tochter des Cadmus, Mutter des Bacchus. 

 — L. Glaser page 129.

Tocht.d. Cadmus, Jupiter's geliebte, Mutter d. Bacchus.

— A. Maitland Emmet (1991) page 156  : nous recopie le dictionnaire mythologique :

Semele, a beautiful mortal who was beloved by Zeus and became the mother of Dionisius (Bacchus)    by him. Hera, the wife of Zeus and always jealous (with good reason) persuaded her to ask Zeus to appear in his full splendour . Accordingly he did so as the god of thunder and she was consumed by the lightning. Zeus saved her son and later immortalized her.  

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 92 :  qui traduit Emmet :

semele : fille de Cadmus, Sémélé, une ravissante mortelle, était aimée de Zeus, et devint par lui la mère de Dionysos (Bacchus). Héra, l'épouse de Zeus, toujours jalouse (et à bon escient !) , persuada Sémélé de demander à Zeus de lui apparaître dans toute sa splendeur. Accordant cette faveur à Sémélé, Zeus se montra sous l'apparence du dieu du tonnerre et Sémélé fut consumée par l'éclair. Zeus sauva son fils, et, plus tard, il l'immortalisa. 

 

— Perrein et al. (2012) page 328:

Étymologie : de Sémélé, fille de Cadmos et d'Harmonie, mère de Dionysos, aimée en vain par Actéon avant que Zeus ne s'éprenne de ses charmes dans la mythologie grecque.

 

Discussion : 

        Le nom d'espèce semele choisi par Linné ne prête à aucune discussion : il s'agit de Sémélé, maîtresse de Zeus qui périt foudroyée pour avoir, sur la suggestion de l'épouse trompée Héra, exigé de son divin amant qu'il se montre, non seulement "dans son naturel", mais dans la fougue de ses amours avec la déesse : « Donne-toi à moi, paré comme tu l'es d'habitude lorsque tu étreins la Saturnienne [Héra], quand vous engagez les ébats de Vénus » ! «qualem Saturnia » dixit « te solet amplecti, Veneris cum foedus initis da mihi te talem ! » Rêve insensé d'une mortelle —de toute mortelle sans-doute —, auquel on ne survit pas. 

Le nom de l'héroïne était d'autant plus susceptible de venir à l'esprit de Linné en 1758 que G.F. Haendel avait composé en 1743 son opéra Sémélé.

 

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 

I. Les Noms français. 

        Avant de recevoir un nom vernaculaire français, cette espèce avait été nommée de 1699 à 1746 d'une part en anglais sous les noms que je traduis comme je peux  de  Papillon marbré aux yeux noirs (Petiver), Grisâtre brun de Tunbridge,  Grisâtre (Petiver), ou d'Aile inférieure rocheuse (Wilkes), d'autre part en allemand et en néerlandais sous le nom de  Papillon des Forêts (Roesel), et enfin en latin par Linné sous le nom de Faune. Ces précédents vont-ils influencer le choix d'un nom français ?

 

1. L'Agreste ,  Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1   page 76   n° 38 planche XXII  dessinée par  J.J Ernst .  

        Je peux penser que le nom d'Agreste a été choisi en raison de la description qu'Engramelle donne de son habitat :

"Cette espèce […] habite les campagnes, les montagnes arides, pierreuses et les forêts sablonneuses.

 

Ce nom correspond à la substantivation de l'adjectif agreste, du latin agrestis « des champs ». Gaffiot donne plus précisément pour -agrestis dans son dictionnaire "1-Relatif aux champs, champêtre, agreste. 2. Agreste, grossier, inculte, brut, sauvage. "  

Le CNRTL détaille aussi les sens que peut prendre l'adjectif agreste :

1. Vx, techn. Propre aux terres incultes, ou aux campagnes à culture primitive.

a) [En parlant d'êtres vivants, de fruits, d'objets., etc., de dimension gén. modeste]

− Arboric., Bot. Qui croît sans être cultivé. Fruit agreste; plante agreste  :

− Entomol. [En parlant d'oiseaux, d'insectes, etc.] ,Épithète qu'on donne, comme nom spécifique, à plusieurs insectes (...) qui habitent les terrains non cultivés.``  :

b) Myth. [En parlant des petites divinités de la campagne] :

2. [En parlant de la nature ou de phénomènes de la nature] Qui a gardé son aspect primitif ou peu cultivé. Site, lieu agreste :

3. Au fig. [En parlant de pers., d'usages ou de comportements hum.] a) D'une simplicité rustique. Humeur agreste, mœurs agrestes. b) Péj. Trop près de l'état naturel, inculte, grossier :

Stylistique − Agreste/champêtre. Les 2 adjectifs ont en commun qu'ils évoquent la terre proche de l'homme qui y vit. "Champêtre emporte avec lui une idée de culture, qu'exclut le mot agreste"."Agreste marque l'état sauvage, la solitude d'un lieu, tandis que champêtre n'emporte pas la même idée.".

Ce nom correspond donc bien aux mœurs ce cette espèce, qui fréquente les massifs incultes couverts de landes, les dunes de sable, les prairies côtières et carrières désaffectées,  sites abrités, ensoleillés et secs où la végétation est clairsemée. L'attrait pour les lieux pierreux est aussi signalé dans le nom vernaculaire anglais "Rock Grayling". 

Néanmoins, ce nom apparaît chez Engramelle après sa propre description  des espèces suivantes : Silène, Silvandre, L'Hermite,  Faune.  Silène et Faune étant des Satyres, il est possible de voir en Agreste le nom collectif de divinités mineures des milieux ruraux (sens 1b du CNRTL) au même titre que les Hamadryades fréquentent les arbres, les Néreïdes la mer et les Naïades les eaux douces. Le plus probable est qu'Engramelle joue sur les deux emplois de l'adjectif pour les associer dans son substantif. D'autant que Linné avait donné à cette espèce le nom de Faunus dans sa Fauna suecica de 1746.

 

 

 

2Le Satyre agreste, Latreille 1819

Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle: appliquée aux arts, à ..., Volume 30 page 228

 

3. Le Satyre sémélé, Latreille et Godart, 1819.

 Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle. Tome 9 / . Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés, des arachnides et des insectes, par M. Latreille,

  Paris : Vve Agasse tome 9, page 516 n°111 .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

4. Le Satyre Agreste, Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 139 n°44  planche 7 tert.  figure 1 peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

© Planche : BiodiversityHeritageLibrary

                         

 

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5.  Le Satyre Agreste, Duponchel, 1849.

  DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. page 190 et Planche XXVIII dessinée par Blanchard et gravée par Melle Plée. © BiodiversityHeritageLibrary.


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6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait page 24 n° 393 comme nom unique "L'Agreste".

 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

— Luquet in Doux et Gibeaux 2007  page  92:

        "Agreste : du latin ager, champ : littéralement, "des champs", par allusion aux biotopes fréquentés par le papillon"

— Perrein et al. 2012 page  : 

"L'Agreste, du latin ager, "champ", est le nom donné par Engramelle (1779)."

 

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de  Satyrus semele  puis citent dans leur texte page  le nom vernaculaire de "Satyre agreste" page 155.

—Bellmann / Luquet 2008 : "L'Agreste" .

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Agreste ".

— Lafranchis, 2000 : "L'Agreste" .

— Perrein et al. 2012 : " L'Agreste".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Agreste".

— Wikipédia : "L'Agreste  ".

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

Traductions indicatives bricolées sur Google...


  • "Ockerbindige Samtfalter" ou  "Rostbinde" en allemand : Papillon suffusé d'ocre ou "suffusé de rouille" ?

  • "Faune lleonat" en catalan : Faune fauve ?

  •  "Pardo-rubia" en espagnol : Pardo blond

  •  "Parastais silsamtenis"

  • " Skalnik semele" en polonais,

  • "Okáč metlicový " en tchèque : Petit Skipper ...

  • "Očkáň metlicový " en slovaque Petit Skipper ..;

  • "Кафявопетнистият сатир"  en bulgare :"Satyre Kafyavopetnistiyat"

  • "Pušyninis satyras " en lituanien "satyre Pusyninis"

  • "Barna szemeslepke" en hongrois : Papillon brun à points"

  • "Hietaheinäperhonen"  en finnois

  • "Obični sivac" en croate ou bosniaque. "pâle commun"

  •  "Heivlinder" en néerlandais

  • Heideflinter” en frison

  • " Sandrandøje"  en danois 

  • "Sandgräsfjäril" en suédois  

  • "Rõmmesilmik"  en estonien 

  • "Kystringvinge"  en norvégien

  • "Семела" en russe

 

 

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "Glassag (foillycan)" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • " Gweirlöyn llwyd" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Les noms vernaculaires en anglais .

  • The Black-eyed marble Butterfly (Petiver, 1699)
  • The Brown Tunbridge Grayling, mâle : Petiver, 1703; 1717.
  • The Tunbridge Grayling, femelle : Petiver, 1703 ;1717. Les deux sexes : Newman & Leeds, 1913.
  • The Rock Underwing : Wilkes, 1741-42 ; Samouelle, 1819 ; Newman & Leeds, 1913.
  • The Grailing : Harris, 1766.
  • The Grayline : Harris, 1775.
  • The Black-eyed Marbled Butterfly  : Berkenhout, 1769 ; Donovan, 1799.
  • The Great Argus : Lewin, 1795.
  • The Grayling : Haworth, 1803 ; Samouelle, 1819 ; Jermyn, 1824 ; Morris, 1853, et la plupart des auteurs suivants.
  • The Rock-eyed Underwing : Morris, 1853.

Le premier nom de Petiver "Black-eyed marble Butterfly"  (Papillon marbré aux yeux noirs)  est une traduction de sa description latine Papilio oculis nigris subtus marmoreus (papillon à ocelles noirs et dessous marbré). Le second zoonyme "Brown Tunbridge Graying" inclut le lieu géographique de la capture de ce papillon, Tunbridge, lieu de cure de l'ouest du Kent célèbre pour ses sources. Il contient aussi le substantif Grayling, construit de gray, "gris" et du suffixe diminutif -ling qui désigne souvent en anglais un salmonidé proche de la truite, à la peau grise ; aussi peut-on le traduire par Petit-Gris : c'est le "Petit-Gris brun de Tunbridge".

 

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : hipparchia

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Hipparchia semele

— UK Butterflies :  hipparchia semele

— lepiforum : hipparchia semele

 

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248 ou Gottingen

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BILLBERG (Gustav John) : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

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Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Linné, Species Plantarum http://www.biodiversitylibrary.org/item/13829#page/1/mode/1up

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Oberthür, Études http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8792#/summary

 1910 (4) http://www.biodiversitylibrary.org/page/10532070#page/299/mode/1up

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:46

Zoonymie du papillon le Tabac d'Espagne Argynnis paphia.

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

— Argynnis, Fabricius, 1807 : cet auteur danois ami de Linné a créé 49 noms génériques, dont, selon la règle qu'il s'était fixé, près de la moitié sont des épithètes de Vénus (Aphrodite en Grèce) : c'est le cas pour l'épiclèse Argynnis Argunnis ´Αργυννίς «D'Argynnos (toponyme et anthroponyme)» , épiclèse d'Aphrodite (´Αφροδίτη )  du nom de son temple Argyneion  bâti selon la légende par Agamemnon roi de Mycènes sur les bords du fleuve Céphise en souvenir de son amant le jeune Argynnus qui s'y était noyé. Le rapprochement lointain et fortuit avec le grec arguros "argent" a sans-doute été inspiré bien plus tard à Emmet (1991) par les taches argentées des ailes. 

 

paphia (Linnaeus, 1758) : épiclèse d'Aphrodite. Aussitôt née de l'écume (aphros en grec) créée par le sperme d'Ouranos le Firmament, la déesse de l'Amour posa le pied sur le rivage de Chypre à Paphos où un sanctuaire la vénérera. Dans le Systema naturae, P. paphia précède P. cytherea, qui reprend le nom du second temple de la déesse : Linné s'inspire sans-doute de l'Énéide de Virgile qui associe les deux sanctuaires. 

 

— "Tabac d'Espagne" : nom créé par Geoffroy en 1762 par comparaison de la couleur des ailes avec celle du tabac en poudre, dont  Séville avait le monopole de la fabrication. C'était une couleur ocre rougeâtre due à l'addition au tabac d'une poudre minérale, l'almagro extraite de la région de Mazarrón en Espagne. Le nom a été repris par Engramelle en 1779, Godart en 1821 et G. Luquet en 1986.  

 

 

 

   I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

 

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

Cette famille comporte (je suivrai Dupont & al. (2013) ) 8 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886
  • Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

b) Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822

 

Selon Dupont & al., Pelham & al. (2008), se référant aux travaux de Koçak (1981), considèrent Heliconiinae Swainson, 1827, comme invalide, au motif que le nom donné par Swainson est fondé sur le nom générique Heliconius Latreille, 1804, qui est un homonyme d’Heliconius Kluck, 1780. Ces auteurs préconisent l’utilisation d’Heliconiinae Swainson, 1822 (planche 92, « Heliconiae »).

 

 

c) Tribu des Argynnini Swainson, 1833 : les Argynnes.

Pour la systématique des Argynnini Dupont & al. suivent les travaux de Simonsen & al. (2006).


d) Sous-tribu des Argynnina Swainson, 1833 


  • Genre Issoria Hübner, [1819]
  • Genre Brenthis Hübner, [1819]
  • Genre Argynnis Fabricius, 1807

 

 

 

 

    

2. Nom de genre Argynnis, Fabricius, 1807: 


                                            200px-Fabricius_Johann_Christian_1745-18

 

a) Description originale : 

 

Argynnis, "Systema glossatorium", in  "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges""Nach Fabricii systema glossatorum Tom 1" , in Johann Karl Wilhelm Illiger*, Magazin für Insektenkunde, Karl Reichard Braunschweig [Brunswick] (6) page 283. L'espèce-type, celle sur laquelle se base la description, est  Papilio paphia Linnaeus, 1758.

*Illiger est le fils d'un marchand de Brunswick. Il fut l'élève de Johann Hellwig (1743-1831), un célèbre entomologiste. Le comte  von Hoffmannsegg (1766-1849), naturaliste et grand collectionneur, remarque alors le jeune homme et lui confie, afin qu'il les étudie, ses collections zoologiques. Illiger continue d'étudier les insectes et fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Les recommandations de Fabricius, de l'université de Kiel, lui valent un titre de docteur honoraire en 18061. Lorsque le musée zoologique de Berlin ouvre ses portes en 1810, Hoffmannsegg lui donne le poste de conservateur, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort.

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius, mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires. L'un de ceux-ci  est maintenant à la Bibliothèque du Musée zoologique de Berlin : elle comporte les pages 1-112 avec la page de titre et s'intitule Systema glossatorum, sans mentionner "volume I". Elle a fait l'objet d'un fac-similé publié par F. Bryk en 1938. Un autre exemplaire appartenait à K.A Dohrn à Szczecin [Stettin], qui l'a légué au Musée zoologique de Szczecin ; après la seconde guerre mondiale, il devint la propriété de la Bibliothèque Royale de Copenhague. Il comprend les pages 3-112, sans la page de titre. Enfin, l'American Museum of Natural History de New-York  détient depuis au moins 1903 le troisième exemplaire. Il ne se compose que des pages 1-80, page de titre incluse. 

  Comme Dohrn signale que le numéro 6 de la revue d'Illiger avait brûlé lors d'un incendie chez l'imprimeur, Brik pense que le manuscrit de Fabricius a été détruit lors du même incendie. Ce manuscrit ne devait porter que sur le volume I, puisque la liste des genres, par laquelle Fabricius débute (page 9-12) ne comporte pas les Noctuidae et les Geometridae.

 Felix Brik (1938) sembla avoir utilisé une épreuve de la bibliothèque de la Berliner Naturforschung Gesselschaft, publiant un fac simile qui apporte les noms de nouvelles espèces par rapport à Illiger. (J Chr Fabricius Systema Glossatorum Nature 143, 784 (13 Mai 1939). Par son Opinion n° 137 du 30 octobre 1942, l'ICZN établi que les noms génériques publiés par Illiger sont à créditer à "Fabricius (in Illiger), 1807" et par extension de l'Opinion n° 137, les noms triviaux du fac-similé de Briks sont indiqués "Fabricius (in Brik), 1938".  

 

 Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes.

 

Sources du paragraphe: 

 SL Tuxen Annu Rev. Entomol.1967,  http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.en.12.010167.000245

Voir aussi Taeger, Nota lepidopterologic 2001

 https://archive.org/stream/notalepidoptero242001soci#page/n89/mode/2up/search/fabricius

 Zimmer, 2012 http://dezimmer.net/eGuide/Lep2.1-T-Z.htm

 

 

 

— Description : 

 Taster zwei, dreigliedrig : zweites Glied vor der inner Spitze erweitert. Fühler geknoft : Kolbe zusammengedrükkt, scheibenförmig. (Putzfüfse).

*Zahnrandige Flügel

Pap. Paphia, Cynara, Cethosia, Aglaja.

** ganzrandige Flügel.

Pap. Liriope, Morpheus, Hermes.

41 Art.


 

 

— Type spécifique: Papilio Paphia,Linnaeus, 1758,  sélectionné par Latreille en 1810.


b) Sous-genres.

Ce genre renferme  4 sous-genres

— Sous-genre Speyeria Scudder, 1872

Selon  Dupont & al. : "Speyeria Scudder, 1872 : Fauna Europaea maintient l’emploi du sous-genre Mesoacidalia Reuss, 1926, qui isole les espèces paléarctiques des espèces néarctiques, regroupées dans le genre Speyeria Scudder, 1872. Les travaux de Simonsen & al. (2006) ont montré que ces deux groupes appartenaient à la même lignée monophylétique au sein du genre Argynnis. Nous maintenons Speyeria comme nom du sous-genre, celui-ci ayant la priorité.".

Scudder, "A systematic Revision of some of the American Butterflies : with brief notes on those known to occur in Essex County, Mass.", 4th Annual Report of the Peabody Academy of Sciences, [1871], Salem, 1872, p. 44.

  • Argynnis aglaja (Linnaeus, 1758) Grand Nacré.

— Sous-genre Fabriciana Reuss, 1920

  • Argynnis niobe (Linnaeus, 1758) Chiffre.
  • Argynnis adippe ([Denis & Schiffermüller], 1775) Moyen Nacré.
  • Argynnis elisa Godart, 1823 Nacré tyrrhénien.

— Sous-genre Pandoriana Warren, 1942

  • Argynnis pandora ([Denis & Schiffermüller], 1775) Cardinal.

— Sous-genre Argynnis Fabricius, 1807.

  • Argynnis paphia (Linnaeus, 1758) Tabac d’Espagne.  

 

 Origine et signification du nom  Argynnis.

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 154 : 

- Argynnus, a lady beloved by Agammemnon. After her death he erected a temple in her honour where Aphrodite (Venus) was worshipped ; thus Argynnis came to be used as an epithet of Aphrodite. This was fabricius's family name for all the larger fritillaries wich had been called "Perlati" by Latreille (1804) because of the pearly markings on the underside ; with his fondness for word play, fabricius is probably punning on arguros, ; silver, with references to these underside markings.

— Hans A. Hürter (1998) : 

 

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 

: "Argynnis : transcription du mot "Argynne" (Argunnos ou Argynnus), nom d'une femme aimée d'Agamemnon. Après la mort de celle-ci, il fit ériger un temple en son honneur où on rendait un culte à Aphrodite (=Venus) ; c'est ainsi qu'Argynne devint une épithète d'Aphrodite . Argynnis fut utilisé par Fabricius en tant que nom de famille pour désigner les "Nacrés" de grande taille, appelès "perlati" par Latreille (1804) en raison des motifs perlés (= nacrés) de leur revers. Du fait de son goût prononcé pour les jeux de mot, Fabricius a probablement usé d'un calembour fondé sur le mot grec arguros ("argent") par allusion aux taches argentées du revers des Nacrés.

— Perrein & al. (2012) page 338 : 

Étymologie : de Argennos ou Argynnos, jeune homme de Béotie d'une grande beauté, favori d'Agamemnon, le légendaire roi de la mythologie grecque ; selon Emmet (1991), probable jeu de mot de Fabricius avec le grec arguros "argent", allusion aux taches nacrées du revers des ailes des espèces de la famille qu'il dénomme ainsi.


Discussion.

 Fabricius a confié qu'il avait puisé les noms de genre qu'il a créé pour ses papillons diurnes dans le (vaste) répertoire des épithètes de Vénus (ou Aphrodite pour les grecs) alors que ses genres de papillons de nuit recevaient les surnoms de Diane/Artémis, déesse lunaire:

  Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum  (déjà cité, in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."

        Pour une fois, Emmet reconnaît en l'un des noms de genre de Fabricius une épithète de la déesse Aphrodite, mais, parce qu'il méconnaît le passage que je viens de citer, il hésite à adhérer complètement à cette hypothèse. Pour lui, Fabricius est un farceur, et ce parti-pris le pousse à surinterpréter le nom choisi par l'auteur danois pour y projeter ses propres associations. Or, l'association entre l'épithète Argynnis et le grec Arguros "Argent" se crée d'autant plus facilement que toutes les descriptions spécifiques des Nacrés utilisent le mot latinargenteis.  Pour n'importe quel spécialiste des papillons, le nom Argynnis évoque d'abord la série latin argenteis, grec arguros, "argent". Bien que les recherches étymologiques ne confirment pas cette interprétation digne d'Isidore de Séville, Emmet ne parvient pas à y renoncer et l'impute à l'esprit de Fabricius. Mais la tendance de ce savant aux jeux de mots n'est attesté que... chez Emmet, et dissimule le plus souvent la difficulté éprouvée face à la liste des épithètes de Vénus.

Il est vrai que, pour Emmet en 1991 et encore aussi en 2014 pour celui qui dispose désormais des moteurs de recherche pour étudier ces noms, il est bien difficile d'imaginer que Fabricius ait eu une connaissance si encyclopédique de la littérature grecque (Aphrodite) et latine (Vénus) pour réunir une liste des épithètes alors que les références auxquelles renvoient chaque nom sont ponctuelles, dispersées, peu accessible. Bien-sûr, Fabricius a du simplement utiliser une liste issue d'une compilation, d'un dictionnaire ou d'une monographie dédiée à Vénus / Aphrodite. Mais c'est vite dit, car aucune des sources auxquelles il pouvait alors avoir accès ne donne l'ensemble des épithètes.

La source la plus évidente est le Mémoire sur Vénus de l'hélleniste Pierre-Henri Larcher (1726-1812) : Mémoire sur Vénus   par M. Larcher, de l'Académie des Scineces et belles-Lettres de Dijon, Paris, chez Vallade, 355 pp. Je rappelle que Johan Christian Fabricius (1745-1808) tout en enseignant à Kiel en hiver, séjournait tous les étés à partir de 1790 à Paris auprès de ses amis Pierre-André Latreille, Cuvier, Olivier, Geoffroy et Lamarck. Cet ouvrage lui était donc d'accès facile.

Or, le Mémoire sur Vénus donne dans son "Troisième Index des Noms, Surnoms et principales épithètes de Vénus" près de 250 entrées de son texte.

La liste des 49 noms de genre crée en 1807 par Fabricius contient 19 noms qui sont des épiclèses d'Aphrodite ou de Vénus : comme on le voit, Fabricius n'a pu s'inspirer de Larcher que dans 16 cas au plus. Fabricius a complété Larcher avec une autre source.

Liste des 49 noms de genre, en gras ceux qui se trouvent dans Larcher :


  • Urania : Larcher renvoie à "La Céleste" page 8-76. l'épithète exacte est Ourania.
  • Amathusia Larcher page 45
  • Papilio
  • Zelima
  • Morpho : Larcher page 168.
  • Cethosia
  • Castnia : Larcher page 85
  • Eupotea
  • Apatura :
  • Limenitis :
  • Cynthia
  • Vanessa
  • Biblis
  • Hipparchia
  • Neptis : Larcher donne Nephthys page 33
  • Brassolis
  • Paphia : Larcher page 42-43
  • Melanitis : Larcher Melaenis et Melanis page 148-149
  • Argynnis Larcher page 174-175
  • Thais
  • Idea
  • Doritis : Larcher page 113
  • Pontia : Larcher page 111
  • Colias : Larcher page 30 et 152
  • Haetera : Larcher donne Etaera page 83.
  • Acraea : Larcher page 51, 112-113
  • Mechanitis : Larcher page 71.
  • Libythea : Larcher donne Libitina page 237
  • Helicopis
  • Hesperia
  • Lycaena
  • Erycina Larcher page 187.
  • Myrina [Larcher Myrica]
  • Thecla
  • Nymphidium
  • Danis
  • Emesis
  • Thymele
  • Helias
  • Pamphila
  • Laothoe
  • Sphinx
  • Sesia
  • Aegeria
  • Zygaena
  • Glaucopsis
  • 49. Procris
Liste des 19/20 épiclèses de Vénus identifiables dans cette liste : l'astérisque signale les 15 épithètes cités par Larcher.

 

1. Urania* « amour céleste »

2. Amathusia*  : de la ville d'Amathus, à Chypre

5. Morpho* : (aux belles formes, aux formes changeantes)

7. Castnia* : du Mont Kastion, en Pamphylie

8. Eupolea (euploea) : de l'heureuse navigation

9. Apatura : Aphrodite apatouria ou apatouros, « la décevante»

10 Limenitis : des ports

11. Cynthia : (épithète de Diane , mais désigne plutôt ici la courtisane vénusienne des Élégies de Properce)

12. Vanessa ( Vanessa, créature de Vénus dans le conte de Swift, Cadenus et Vanessa)

15. Neptis* : neptis Veneris, Ov. M. 4, 530 : la petite-fille de Vénus (= Ino) ; ou Nephthys déesse égyptienne assimilée à Vénus.

17. Paphia* : du temple de Paphos, à Chypre.

18. Melanitis* : ou Melanis "de la nuit", "la ténébreuse"

19. Argynnis* : Venus argennis, d'Argennus, favorite d'Agamemnon.

20. Thaïs : courtisane célèbre dévouée à la déesse Vénus.

22. Doritis* : Vénus doritis, "la bienfaitrice" qui avait selon Pausanias son temple à Cnide

23. Pontia* : de la mer profonde

24. Colias* : du temple de Colias, en Attique

25. Haetera* ; Hétaïra, protectrice des courtisanes. 

26. Acraea* : Protectrice des acropoles et des lieux élevés.

27. Mechanitis* : l'ingénieuse à ourdir des ruses, son surnom à Megalopolis.

33. Erycina* : du mont Erix, en Sicile.

 36. Nymphidium (des mariages)

 

Mais pour Argynnis, Larcher consacre deux pages (174-175) à cet épithète  :

...et sur les bords du Céphise un Temple de Vénus Argynnis, bâti par Agamemnon, en l'honneur d'Argynnus, qu'il avait aimé, et qui s'était noyé dans les eaux du Céphise, où il prenait plaisir à nager. C'est ce que nous apprend en partie Phanoclés (Clemens Alexandrin. Cohortat. al. Gentes, tom.I. Page 32 lin.20) dans son ouvrage sur les Amours ou les Beaux, et en partie Athénée (Athén. Deipnosophist. Lib. XIII cap. VIII page 603 D) dans le texte duquel il faut lire argynne au lieu de […] Properce (Propertii Lib. 115. Eleg. VII vers 21.) parle aussi de cet Argynnus et de l'amour qu'eut pour lui Agamemnon. :

Sunt Agamemnoniastestantia littora curas

  Quae notat Argyni poena natantis aqua

 

Une synthèse très complète est proposée en ligne par Vinciane Pirenne-Delforge dansL’APHRODITE GRECQUE : j'en donne ici un copié-collé : © Presses universitaires de Liège, 1994

 4. Argyneion

4.1. Localisation

La seule référence géographique explicite est le Céphise. Divers fleuves de Grèce portent ce nom, mais les textes sont clairs sur ce point : c’est en Béotie que l’événement s’est déroulé. L’antique Céphise prenait sa source en Phocide et se jetait dans le lac Copaïs. Il est donc naturel de situer l’Argyneion dans cette région127.

4.2. Épiclèse

Le lien entre un lieu et un personnage mythique éponyme est fréquent en Béotie ; les fils d’Athamas ponctuent ainsi la toponymie béotienne : Ptoös, Coronos, Schoineus, Onchestos, Érythos, pour ne citer qu’eux 128. Or Argynnos est un descendant d’Athamas chez Stéphane de Byzance. La légende remplit une fonction étiologique et vise à expliquer l’épiclèse topographique d’Aphrodite.

4.3·Légende

  Le thème du jeune homme qui meurt noyé est également attesté à Thespies où se plaçait le décès de Narcisse 129. La mort des adolescents, qu’ils soient garçons ou filles, est largement exploitée dans les légendes béotiennes 130 et s’identifie fréquemment à un sacrifice, volontaire ou non, pour le salut de la communauté. On a pu montrer que de telles réminiscences de sacrifice humain n’étaient probablement que la symbolisation mythique de la mort initiatique des jeunes gens soumis aux rituels du passage de l’enfance à l’âge adulte 131. Deux exemples suffiront. Lophis, tué par son père à qui l’oracle de Delphes avait intimé l’ordre de mettre à mort la première personne qu’il rencontrerait sur le territoire d’Haliarte, fit naître de son sang une rivière providentielle pour une population privée d’eau 132 ; Métioché et Ménippé, filles d’Orion à qui Athéna avait enseigné à tisser la toile tandis qu’Aphrodite leur accordait une grande beauté, se sacrifièrent pour sauver Orchomène de la peste 133.

Le cas d’Argynnos est quelque peu différent puisque sa mort relève apparemment d’un accident. Cependant, l’insertion de son histoire dans un contexte initiatique permet d’expliquer diverses composantes du récit qui, sinon, restent incomprises.

  Agamemnon, dont la flotte est en rade à Aulis, est un exemple de roi-guerrier, amoureux, de surcroît, d’un adolescent. Or ce type de relation pédérastique, dans les sociétés militaires, présentait un caractère religieux et initiatique134. Tout comme la Crète et Sparte, la Béotie, au dire de Plutarque, connaissait une telle situation, particulièrement illustrée par le bataillon sacré des amants de Thèbes135. Les législateurs auraient institutionnalisé les relations entre hommes mûrs et adolescents pour assouplir dès l’enfance le tempérament brutal de leurs compatriotes136.

  • S’il est difficile d’expliquer pourquoi Agamemnon, hormis son caractère guerrier, a été adjoint aux aventures malheureuses d’Argynnos, il n’y a pas lieu de voir en Aphrodite une intruse 137. Même si le contexte ferait a priori préférer Apollon ou Artémis, protecteurs attitrés des rituels d’adolescence, la composante amoureuse de la relation justifie la présence de la déesse. Thésée aussi se mit sous sa protection avant le voyage en Crète, qui devait le mener à la sexualité adulte 138. Les spécificités régionales peuvent également avoir été déterminantes 139 :

C’est pour le même motif qu’ils ont aussi, et avec raison, intronisé dans leur cité la déesse que l’on dit fille d’Arès et d’Aphrodite, persuadés que là où les natures guerrières et combatives ont le plus de relation et de commerce avec la séduction et les Grâces, l’État jouit, grâce à Harmonie, de l’organisation la plus équilibrée et la plus parfaite.

 

Quelle que soit la cohérence de l’analyse, elle autorise peu de conclusions fermes, tant à propos de la nature exacte du culte rendu à Aphrodite Argynnis que d’un point de vue chronologique. Raoul Lonis a naguère cherché à expliquer l’implication de certains dieux dans les choses de la guerre car, hormis le problématique Arès, il n’y a pas de divinités spécifiques en ces matières140. « La fonction guerrière des divinités à l’époque classique résulte [...] du long compagnonnage qu’elles entretiennent avec les futurs guerriers pendant toutes les étapes de leur croissance et de leur formation141 ». Ce serait donc le caractère courotrophe d’Aphrodite qui permettrait de justifier sa participation paradoxale à la vie militaire 142. Si toutes les analyses des cultes d’Aphrodite menées par cet auteur n’emportent pas également la conviction, il apparaît cependant que les prérogatives d’Aphrodite en Béotie, que ce soit à Thèbes ou dans l’Argyneion 143, trouvent là une explication heureuse.

  • Notes :

123 Athénée, XIII, 603d : Ἀγαμέμνονά τε Ἀργύννου ἐρασθῆναι λόγος, ἰδόντα ἐπὶ τῷ Κηφισῷ νηχόμενον ἐν ᾧ καὶ τελευτήσαντα αὐτὸν (συνεχῶς γὰρ ἐν τῷ ποταμῷ τούτῳ ἀπελούετο) θάψας εἵσατο καὶ ἱερὸν αὐτόθι Ἀφροδίτης Ἀργυννίδος. Athénée indique ensuite qu’une autre version fait d’Hyménée l’éraste d’Argynnos.

124 Stéph. Byz, s.v. [Ἀργύννιον] (Meineke, p. 114) .... Ἄργυννος, υἱὸς Πεισιδίκης τῆς Λεύκωνος τοῦ Ἀθάμαντος τοῦ Σισύφου τοῦ Αἰόλου, ἐρώμενος Ἀγαμέμνονος, Βοιωτός, ὄς ἀνιὼν εἰς τὸν Κηφισσὸν τελευτᾷ. ἀφ’ οὗ Ἀργυννίδα τὴν Ἀφροδίτην ἐτίμησε. λέγεται καὶ Ἀργουνίς. Ἀριστοφάνης δὲ Ἀργύνειον διὰ διφθόγγου. ὁ οἰκήτωρ Ἀργύννιος.

125 Ce qui n’est pas sans fondement puisque, dans un autre fragment, il fournit l’orthographe exacte d’une épiclèse de Zeus tout en en précisant l’origine : 379 F 2 Jacoby (FGrH, III B, p. 247), et le commentaire au fragment (IIIb Kommentar, p. 163).

126 Argynnos est peut-être attesté chez Hésiode, mais ce n’est guère assuré :Hés, fr. 70 Merkelbach-West. Cf. M. West, The Hesiodic Catalogue of Women, Oxford, 1985, p. 66-67. – La légende de l’amour d’Agamemnon pour le jeune homme apparaît encore chez le poète hellénistique Phanoclès qui mentionne également l’élévation du sanctuaire à Aphrodite (fr. 5 Powell [Collectanea Alexandrina, p. 108], cité par Clém. Alex, Protr., II, 38, 2 : Ἀγαμέμνονα τῶν Ἑλλήνων βασιλέα Ἀργυννίδος νεὼν Ἀφροδίτης εἵσασθαι ἐπ’ Ἀργύννῳ τῷ ἐρωμένῳ. – Le thème de l’amour du roi pour le jeune homme est vaguement repris et déformé chez Plutarque, Mor., 990d-e. Properce, III, 7, 21, évoque les rivages de Béotie qui furent témoins du chagrin d’Agamemnon après la mort d’Argynnos. Ce serait selon lui la raison pour laquelle il aurait différé le départ de la flotte et dû sacrifier Iphigénie. – D’après G. Wentzel, art. Argynnos, in RE, II, 1 (1895), c. 799, toutes les attestations dépendent de Phanoclès ; il ne considère apparemment pas qu’Aristophane de Béotie ait pu en parler.

127 A. Schachter fournit des arguments supplémentaires : à Copaïs, on a découvert une inscription comprenant l’anthroponyme Argounion (IG, VII, 2781, 1. 34). À Éleusis, une tombe du milieu du ive siècle av. J.-C. porte le nom de trois femmes originaires de Scaphlai, dont l’une s’appelle Argounis (SEG, XV, loi). S.N.Koumanoudis, RPh, 35 (1961), p. 99-105, surtout 100-101, pose l’hypothèse que la ville de Scaphlai, dont la localisation est inconnue, se situait près d’Argynion.

128 R.J. Buck, op. cit. (n. 2), p. 58-59.

129 Conon, 26 F 1 (XXIV) Jacoby (FGrH, I, p. 197-198) ; Ovide, Mét., III, 339 sq. ;Paus, IX, 31, 7.

130 Cf. A. Schachter, art. cit. (n. 28), p. 19-21.

131 P. Bonnechere, Le sacrifice humain en Grèce ancienne, Liège, 1994. Cf. aussi A. Brelich, Paides e Parthenoi, Roma, 1969 ; Κ. Dowden, Death and the Maiden, London, 1989 ; P. Brulé, La fille d’Athènes, Paris, 1987.

132 Paus, IX, 33, 4.

133 Nicandre chez Antoninus Liberalis, Mét., 25. – Le métier à tisser et la beauté signifient que les jeunes filles avaient atteint l’âge du mariage. Cf. C. Calame, Les chœurs de jeunes filles en Grèce ancienne, I, Rome, 1979, p. 343-344, 408 ; P.Brulé, op. cit. (n. 131), p. 301-302.

134 H. Jeanmaire, Couroi et Courètes, Lille, 1938, p. 450-460 ; B. Sergent,L’homosexualité dans la mythologie grecque, Paris, 1984.

135 Plut, Dialogue sur l’amour, 76ld-e ; Pélopidas, 18.

136 La tradition veut que le tombeau d’Iolaos – neveu et éromène d’Héraclès – ait reçu les serments échangés entre les amants. Cf. A. Schachter, op. cit. (n. 1), p. 36, n. 2, qui évoque brièvement le caractère initiatique de la légende d’Argynnos.

137 Comme le suggère A. Schachter, op. cit. (n. 1), p. 36, n. 2.

138 Cf. supra, p. 35-37.

139 Plut, Pélopidas, 19, 1 (trad. R. Flacelière, É. Chambry), cf. infra, p. 446-447.

140 R. Lonis, Guerre et religion en Grèce à l’époque classique, Paris, 1979.

141 Ibid., p. 318.

142 Ibid., p. 211-213.

 


        On trouve aussi ce substantif dans la liste des Epiclèses rassemblées par le CRESCAM de l'Université de Rennes : http://www.sites.univ-rennes2.fr/lahm/crescam/aff_fiche.php?id=97

 

 

Argunnis ´Αργυννίς «D'Argynnos (toponyme et anthroponyme)» , épiclèse d'Aphrodite (´Αφροδίτη )
Source 1 :Aristophane de Béotie, cité par Stéphane de Byzance, s.v. [Argynnion] IVe a.C.
Source 2 : Athénée, XIII, 603 d IIIe s. p. C.

 

 


Origine et signification du nom du sous-genre Speyeria.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 104 :

genre dédié au médecin Adolph Speyer (°28-IV-1812, Arolsen, † 14 XI-1892, Rhoden, Waldeck) par Samuel Hubbard Scudder (° 1837-†1911), paléontologiste et bibliothécaire à l'université de harvard (Cambridge, Massachusetts).

—Perrein & al. (2012) page 347:

"Étymologie : en l'honneur d'Adolph Speyer, (1812-1892), entomologiste et médecin allemand."

 

 

 3.  Nom d'espèce : Argynnis paphia (Linnaeus, 1758).

a) Description originale

Protonyme Papilio paphia  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. Page  471 [http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277]

— Description :

138 : P[apilio] N[ymphalis] [Phalerati] Alis angulatis fulvis nigro maculatis :subtus lineis argenteis transversis.

Papillon de la phalange des Nymphales, groupe des phalerati : ailes anguleuses jaunes à taches noires ; face inférieure traversée par des lignes argentées.

— Habitat in Urtica. ([la chenille] vit sur les Orties)

 — références données par Linné : 


1.  Linné C. Fauna suecica d page 236 n° 779 : Imperator. 
2. James Petiver 1699 , Musei page 35 n° 321.

papilio fritillarius major lineis subtus argenteis THE GREATER SILVER-STREAKED FRITTILLARY. I once met with this in the Physcik Garden at Chelsea

3. John Ray, 1710 Historia insectorum page 119 n°4

                               THE GREATER SIVER-STROAKED FRITTILARY.
 
4. Roesel 1746  Insecten Belustigung I, I, t.7.
5. Wilkes 1741-42 Papillons t.2 a.7 : "The Great Fritillary" .

 — Localité-type et répartition

Localité-type : Suède, désignée par Honey & Scoble (2001) : Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399. page 359.

Selon Dupont & al. 2013, cette espèce a une répartition paléarctique. Elle est aussi présente en Chine et en Corée. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Violettes.

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

a) Liste des synonymes :

  • Argynnis immaculata Bellier, 1862

  • Argynnis paphia dives Oberthür, 1908

  • Argynnis paphia immaculata Bellier, 1862

  • Argynnis paphia paphia (Linnaeus, 1758)

  • Papilio paphia Linnaeus, 1758

  • Papilio valesina Esper, 1798 :  Esper, E. J. C. & Charpentier, T. (von) 1789-[1804]. Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur. Europäische Gattungen. Supplemente. Fortsetzung der europäischen Smetterlinge. Erster Abschnitt. Zu dem Geschlecht der Tagschmetterlinge. Weigel, T. O., Leipzig. 120 pp. Page 73.

        Zoonymie : valesina : adaptation du nom Le Valaisien donné par Engramelle (1779) à une forme observée en Suisse. Papillons d'Europe n°15 ter page 316,II du 3ème supplément. Cf infra nom vernaculaire. Ses ailes sont d'un gris très sombre délicatement voilé de verdâtre.

b) sous-espèces : Leraut retient deux sous-espèces :

- paphia Linnaeus, 1758.

- immaculata Bellier, 1862 (localité-type : Corse) qui caractérise les populations corses  : Argynnis paphia immaculata Bellier, 1862 : Bellier de La Chavignerie, J.-B. E. 1862. Variétés nouvelles de Lépidoptères observées en Corse et décrites. Annales de la société entomologique de France, 4(2): 615-616. page 616 : "les ailes inférieures sont en dessous d'un vert très foncé, et entièrement dépourvues de bandes argentées", donc sans taches (macula), im/maculata.

 


 

c) Origine et signification du nom  

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

— A. Maitland Emmet (1991) page  154:

Paphia (fem.), of Paphos, a town on the west coast of Chypre. After her birth among the waves (see Pontia), Aphrodite (Venus) came ashore at Paphos which therefore became one of the principal centres for her worship and she is often referred to as Paphia , the Paphian goddess.

Traduction : cf Doux et Gibeaux.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 102  :

        paphia : paphienne, originaire de Paphos, ville de Chypre. Née parmi les vagues, Aphrodite, poussée par Zéphir, rejoignit la côte de Paphos, qui devint par la suite l'un des principaux lieux de culte qui lui sont consacrés ; elle est souvent désignée sous le nom de déesse "paphienne".

 

— Perrein et al. (2012) page 338:

Étymologie :de paphia, surnom d'Aphrodite — Vénus pour les latins, de Paphos, ville sise à l'Ouest de Chypre et important lieu de pélerinage de la déesse de l'Amour. 

 

Discussion : 

 

        images?q=tbn:ANd9GcQs-0fK0_4jJFI838uSEgC   Mascle a l'arxipèlag d'Estocolm

                 images : Vénus ici,         A. paphia là.

 


        A la différence de Fabricius, qui créa un Papilio aphrodyte 1787 et donna on l'a vu, à 19 noms de genre celui d'une épiclèse d'Aphrodite, Linné n'a consacré à la déesse de la beauté et de l'amour que deux de ses noms de papillons : papilio paphia et papilio cytherea. Si j'ignore tout de la vie sexuelle du savant suédois, je sais par contre qu'il trouve souvent son inspiration dans l'Énéide de Virgile; sans-doute s'est-il souvenu de ces passages du Livre X connus par cœur : tout d'abord la supplique de Venus aurea, la Vénus d'or à Zeus :

est Amathus, est celsa mihi Paphus atque Cythera Idaliaeque domus

Je possède Amathonte, et la haute Paphos, et Cythère, et ma demeure d'Idalie:

et la réponse de Junon sous forme d'une reprise :

est Paphus Idaliumque tibi, sunt alta Cythera: 

quid grauidam bellis urbem et corda aspera temptas? 

Tu possèdes Paphos et Idalie, tu possèdes l'altière Cythère:

Pourquoi provoquer d'âpres coeurs, et une ville lourde de guerres? 


Linné n'a créé que Paphia et Cytherea, mais le troisième sanctuaire mentionné dans ces vers, celui d'Idalia n'a pas attendu plus longtemps que 1773 pour que Drury ne l'applique à un papillon, notre Speyeria idalia.

Mais en choisissant Paphia et Cytherea, Linné honore les épithètes liées aux sanctuaires les plus "chauds" de la déesse, celui de Paphos sur l'île de Chypre et celui de l'île de Cythère. Certes Cythère nous est d'avantage connue depuis l'Embarquement de Watteau ou le poème de Verlaine, mais Dominique Ingres a peint une Vénus à Paphos  que j'ai du voir au Musée d'Orsay à coté de sa Vénus anadyomène qui me l'avait occultée. 

                  Vénus à Paphos

Mais à Paphos, la déesse était vénérée sous la forme d'une pierre oblongue, comme en témoigne un fresque de Pompei (H. Roux, Herculanum et Pompéi, tome III, cinquième série, planche 7, pp.16 sqq (éd. 1875)): une sorte d'ombilic ou de borne, une pyramide blanche, une obélisque, 

              paphos.gif

 

  Pourtant, la Vénus de Paphos ressemble plus pour nous à celle de Boticelli : le sperme d'Ouranos s'est épandu dans la mer en une blanche écume qui donne forme à Aphrodite (aphros = écume). Celle-ci sort de l'eau et pose pied sur le rivage de Paphos. :  Sandro Boticelli, La naissance de Vénus, date estimée avant 1499 , Galerie des Offices, Florence, Italie).


                                 220px-Sandro_Botticelli_-_La_nascita_di_


        Le mythe de la naissance de Vénus est relaté par Hésiode dans sa Théogonie. Ouranos, dont la haine pour ses enfants nés de Gaïa (la Terre) le conduit à les cacher au sein de la Terre au lieu de les élever dans la lumière, va subir une terrible vengeance. En effet, Gaïa crée l’acier, fabrique une serpe et demande à un de ses fils, le Titan Cronos, de castrer Ouranos. Ce geste criminel éloigne à jamais le Ciel de la Terre et libère les enfants. Cronos jette les testicules de son père dans la mer ; de ces restes, sans union, la Terre fait naître d’autres puissances. Du sang naissent les Érinnyes, les Géants et certaines nymphes. Une écume (aphros , en grec) se forme autour des organes paternels et de cette écume surgit Aphrodite (Vénus, en latin), comme le décrit Hésiode : « De cette écume une femme se forma, qui toucha d’abord à Cythère la divine, d’où elle fut ensuite à Chypre [Paphos] qu’entourent les flots ; et c’est là que prit terre la belle et vénérée déesse qui faisait autour d’elle, sous ses pieds légers, croître l’herbe, et que les dieux aussi bien que les hommes appellent Aphrodite pour s’être formée d’une écume, ou encore Cythérée, pour avoir abordé Cythère, ou Cyprogénaia pour être née à Chypre battue par les flots … ». De plus, l’Hymne homérique à Aphrodite dit que : « La belle Aphrodite à la couronne d’or, la Déesse vénérée qui a pour apanage tous les hauts lieux de Chypre, l’île marine où le souffle puissant de l’humide Zéphyr la porta, sur les vagues de la mer mugissante, dans la molle écume : les Heures (filles de Zeus et de Thémis, Eunomia, Dikè et Eiréné qui ont pouvoir sur les saisons) au diadème d’or l’accueillent avec joie, et lui donnent des vêtements immortels. »

 

 

 

 II.  Archéo-taxonomie.

      1. Le genre.

 

        Latreille, P. A. 1810. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des crustacés, des arachnides et des insectes; avec un tableau méthodique de leurs genres, disposés en familles. Paris. 444 pp. Page 440.

 


2. L'épithète spécifique.

 

 


 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

 

 

1." Le Tabac d'Espagne", Geoffroy, 1762.

 Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 42 n° 8

L'espèce porte le n°8 de la Première famille, §II "à chenille épineuse et à ailes arrondies". Geoffroy la décrit ainsi :

 

 

 

Les ailes de cette grande et belle espèce sont en dessus de couleur fauve ou de tabac d'espagne, avec quelques raies longitudinales, et plusieurs rangées de taches noires rondes, qui suivent la direction du contour de l'aile. En dessous, les ailes supérieures sont comme en dessus ; mais les inférieures ont des bandes transverses un peu obliques et comme ondées, de couleur d'argent ou de nacre., et de plus elles sont lavées d'une petite teinte de vert. J n'ai jamais trouvé la chenille de ce beau papillon. M. Aubriet* l'avait eue chez lui, où elle était éclose des œufs que le papillon avait pondus. Elle était épineuse, mais elle périt faute de nourriture, M. Aubriet ne connaissant point les feuilles dont elle de nourrit, et lui en ayant offert plusieurs sans succès. Le papillon se trouve dans les bois, et est difficile à trouver.


*sans-doute Claude Aubriet, (1665-1742) dessinateur de planches de botanique et d'histoire naturelle, peintre du Jardin du Roi (où Geoffroy père enseignait) et  pour l'Académie des Sciences, dont Geoffroy père et fils étaient membre. Il a donné son nom à l'aubriette, Aubretia. Vu la date de décès d'Aubriet, ce témoignage est antérieur de plus de 20 ans à la rédaction ou la parution du livre de Geoffroy.

 

Comme pour de nombreux noms de papillons créés par Geoffroy, ce dernier choisit le nom d'une couleur, nom de couleur elle-même issue d'un matériau ou d'un objet  (Citron, Souci, Aurore, Bronzé, Cuivré, Nacré, ...). Car "tabac d'espagne" (sans majuscule dans le texte) est bien le nom, certes rare,  d'une couleur, intermédiaire entre une métaphore ([de la couleur du] tabac d'Espagne) et un nom de couleur "tabac-d'espagne" qi serait parfaitement entré dans les usages. On lit par exemple dans la description d'une reliure en 1835 "de basane, mi parties couleur tabac de France, couleur tabac d'Espagne. 

La même année où Geoffroy publie son Histoire des insectes, sort  la quatrième édition du dictionnaire de l'Académie avec cette définition du tabac :

 

TABAC. s.m. ou NICOTIANE. s.f. Plante originaire d'Amérique. Elle fut apportée en France par Nicot, Ambassadeur du Roi François II, auprès de Sébastien, Roi de Portugal. Elle fut présentée au grand Prieur & à la Reine; ce qui lui fit donner les noms d'Herbe de l'Ambassadeur, herbe au grand Prieur, herbe à la Reine, Nicotiane. Quant au nom de Tabac, il lui vient de l'île de Tabaco, d'où le premier a été apporté en Espagne. Les Naturels du pays l'appellentPetun.

 

Tout le monde connoît les usages ordinaires de cette plante. Elle est encore employée en Médecine comme vomitif, comme vulnéraire, pour les maladies de la peau, & dans quelques autres occasions. Bon tabac. Un rouleau de tabac. Du tabac en rouleau. Du tabac en corde. Fumer une pipe de tabac. Mâcher du tabac. Tabac en mâchicatoire. Prendre du tabac en poudre par le nez. Raper du tabac. Tabac d'Espagne. Tabac rapé. Tabac de Pongibon. Tabac de Malte, du Brésil, de S. Domingue. Du tabac de la Havanne.


 

 Le tabac est alors tout autant un usage (en priser la poudre) qu'un médicament (contre les céphalées, depuis Catherine de Médicis), qui entre comme tel dans la Matière Médicale, cette pharmacopée dont Etienne-François Geoffroy père de notre auteur fut le spécialiste reconnu. Aussi celui-ci en décrit-il les dangers ("L'autre exemple qu'il rapporte ,  d'une personne que l'usage immodéré du Tabac d'Espagne rendit aveugle" ). J' ignore si Etienne-Louis, dans sa comparaison, parle en consommateur de tabac, en médecin, ou en esthète du vocabulaire des couleurs.

Le concurrent en Matière médicale avait été Nicolas Lémery : c'est lui qui écrit en 1709 dans son Nouveau recueil des plus beaux secrets de médecine  Volume 3 :" Le véritable Tabac d'Espagne est tout à fait fin et rougeâtre, il faut pour en faire de semblable prendre du Tabac rouge et grené et le piler au mortier ", ce qui nous précise cette teinte rougeâtre de ce tabac.

Réaumur, en 1734, avait déjà utilisé cette métaphore en Histoire naturelle, pour qualifier la couleur prise par les chenilles dans ses Mémoires  pour servir à l'histoire des insectes, Volume 2 page 254 : "ils restent blancs, et ils le font encore quelque temps après que la transformation est finie. Leur peau jaunit ou roussit ensuite peu à peu, & devient de couleur de tabac d'Espagne..." : il y a bien du roux, du vieux roux dans ce coloris. 

De même, Valmont de Romare écrit en 1776 "On trouve quelquefois, dans les balles de quinquina, une écorce rougeâtre comme le tabac d'Espagne..".

Mais ce n'est qu'après quelques recherches que je découvris que ce que l'on nommait "tabac d'Espagne" était du tabac en poudre (à priser) : c'est le Dictionnaire universel de la géographie commerçante  de Jacques Peuchet et André Morelle Paris [1798] page 803  qui indique:

"...le tabac en poudre, connu dans toute l'Europe sous le nom de Tabac d'Espagne et venant de Cuba [ moulu par monopole depuis 1684 par les 40 moulins et les 3000 ouvriers de la Fabrique royale de tabac à Séville]. Pendant longtemps, on a défendu sous les peines les plus sévères l'usage de tout autre tabac, appelé rapé par opposition au vrai tabac d'Espagne qui comme on sait est broyé en poudre extrêmement fine à laquelle on unit une espèce d'ocre (almazarou) qui lui donne sa couleur et son onctuosité."

Nous connaissons maintenant le secret de cette couleur rougeâtre : l'"almazarou" qui participe à l'affinage (repaso) du tabac! Mais qu'est-ce ?

Pour lui donner cette couleur rougeâtre qu’on lui connoît, on y mêle une certaine quantité de cette terre rouge & fine qui s’appelle Almagro, & qui se trouve dans un petit village aux environs de Carthagene, nommé Almazarron* ; non-seulement elle colore le tabac, mais elle fixe son volatil, elle lui communique cette suavité qu’il a au tact & à l’odorat. Il n’existe de cette même terre dans aucune partie de l’Europe. (Peyron Jean-François (1783). Essais sur l’Espagne. Nouveau Voyage en Espagne fait en 1777 et en 1778. Londres : P. Elmsly, 2 vol.1783 :277, t. I, cité par I. Aguila Solana)  

*La ville et le port de Mazarrón se trouvent près de la Méditerranée, au Sud-est de l'Espagne, dans la Région de Murcie. Les mines  — l'almagro , ocre rouge et grasse, est une espèce de minerai ferrugineux — y sont exploités depuis Hannibal.


C'est le talent de Geoffroy de donner ce nom de "Tabac d'Espagne" pour la postérité, plutôt qu'un "Le Grand Papillon Rougeâtre" auquel nous avons échappé. Mais nous devons éviter d'imaginer que cela renvoit à la couleur du tabac tel que nous le connaissons.

 


2." Le Tabac d'Espagne"  Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 34 planche 12 fig. 15 a-f  dessinée par  J.J Ernst .  

Idem, page 256 planche 57 suppl. 3 fig. 15 i-k (var.) , et fig. 15 l (var.)

        Engramelle décrit cette fois-ci la chenille et la chrysalide, ainsi que la plante-hôte : "elle ne mange que des feuilles de pieds de violette".

— Idem, Le Valaisien, page 316 planche 2 3ème suppl. fig.15 a-b tert. : c'est notre Argynne paphia valesina.

 

Nous l'avons copié du cabinet de Mr Gigot d'Orcy. Cet amateur l'a pris dans le Valais, parmi une grande quantité de semblables  

 

3. "l'Argynne Paphia" , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 268 .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/268/mode/2up

 

4.  "Argynne Tabac d'Espagne" , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 51   planche 3 secund. fig.1 peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

          

Le dessus des ailes est couleur de tabac d'Espagne ou d'un fauve-gai dans le mâle, d'un fauve verdâtre dans la femelle, ... 


                              n98_w346

 

 

              

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal " Le Tabac d'Espagne" en admettant aussi "Le Nacré vert", "La Barre argentée" et "l'Empereur". Ces deux derniers noms sont accompagnés d'une note :

Note 71 : Le nom de "Barre argentée" créé par Robert pour Argynnis paphia est la traduction littérale de l'un des noms vernaculaires allemands de ce

tte espèce (Silberstrich). Quand au nom d'"Empereur", il semble bien provenir de la traduction incorrecte d'un autre nom vernaculaire allemand de la même espèce : "Kaisermantel" (littéralement "Manteau impérial").

 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

— Doux et Gibeaux 2007  page  102 :

Tabac d'Espagne : allusion à la couleur du tabac importé d'Espagne (Geoffroy, 1762, semble le premier à lui donner ce nom vernaculaire).

 

— Perrein et al. 2012 page 338 : 

Le nom français est donné par Geoffroy (1762) qui évoque sa couleur "fauve ou de tabac d'Espagne".

 

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Argynnis paphia   puis citent dans leur texte page 124  le nom vernaculaire de "Tabac d'Espagne" avec les références de Geoffroy.


—Bellmann / Luquet 2008 : "Tabac d'Espagne" .

— Blab / Luquet 1988 : " Tabac d'Espagne". 

— Chinery / Leraut  1998  : "Tabac d'Espagne"

— Doux & Gibeaux 2007 : " Le Tabac d'Espagne".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " Tabac d'Espagne". 

— Lafranchis, 2000 : "Le Tabac d'Espagne" .

— Perrein et al. 2012 : "Tabac d'Espagne ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Tabac d'Espagne".

— Wikipédia : " le Tabac d'Espagne ".


 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Der Kaisermantel"  en allemand : le "manteau impérial"
  • "Silver-washed fritillary" en anglais le "Fritillaire au lavis argenté" 
  • "Венерина седефка" en bulgare, "Vénus sedefka"
  • "Argentada comuna" en catalan, "le [Papillon] argent commun"
  • "Kejserkåben "  en danois "le manteau impérial, la cape impériale"
  • "Rohetäpik" en estonien
  •  "Nacarada" en espagnol "Nacré"
  • "Keisarinviitta "en finnois : "Manteau impérial"
  • "Keizersmantel" en frison "Manteau impérial"
  • "Lielais meža raibenis"  en letton : "Grand (papillon) sauvage"
  • "nagy gyöngyházlepke" en hongrois, "Grand papillon de perle"
  • "De keizersmantel"   en néerlandais, "Manteau impérial"
  • "Keiserkåpe" en norvégien, "Cape ou manteau imprériale"
  • "Perłowiec malinowiec", "dostojka malinowiec" en polonais, "Fritillaire nacré, Fritillaire délavé"
  • "Perlovec striebristopásavý" en slovaque, "Argenté perlé"
  • "Gospica"  en slovène, (de la ville de Gospic ?)
  • "Silverstreckad pärlemorfjäril" en suédois, "Papillon perlé (ou Fritillaire) à points d'argent"

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg : île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Britheg arian" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 


        HÜBNER page 9 :

                                   n12_w245

 

               

 

 

IV. Les noms vernaculaires en anglais (in The Aurelian Legacy M. Salmon (2000).

 

        Première description par James Pétiver 1699.

  • "The Greater Silver-streaked Fritillary" : Petiver, 1699 ; Newmann & Leeds, 1913.
  • "The Silver-stroaked Fritillary" : Ray, 1710.
  • "The Greater Siverstreakt Orange Fritillary" (mâle) : Petiver, 1717.
  • "The Greater Silverstreakt Golden Fritillary" (femelle) : Petiver, 1717
  • "The Great Fritillary" : Wilkes 1741-42 ; Berkenhout, 1769.
  • "The Silver-washed Fretillaria" : Harris, 1766.
  • "The Siver-wash Fritillary" : Harris, 1775.
  • "The Silver Streak Fritillary" : Lewin, 1795 ; Rennie, 1832.
  • "The Silver Stripe Fritillary" : Donovan, 1798 ; Brown, 1832.
  • "The Silver-washed Fritillary" : Haworth, 1803 ; Samouelle, 1819 ; Humphreys & Westwood, 1841, et la plupart des auteurs suivants.
  • "The Greenish Silver-washed Fritillary" (f. valesina) : Howarth, 1973.

Cette espèce du groupe anglo-saxon  des Damiers (Fritillary) est grande (Great), striée de bandes argentées (Silver-streaked, Silver Stripe), avec un lavis argenté (Silver-washed) qui de teinte de vert dans la forme valesina (Greenish Silver-washed) ; le mâle est fauve orangé vif (Orange) alors que la femelle est fauve terne (Golden). Tous ces noms emboitent les adjectifs descriptifs, sans métaphore.

 


 

V. Argynne Paphia et Vladimir Nabokov.


         S'il y eut un auteur qui fut à la fois passionné par les papillons dont il reste l'un des spécialistes chevronnés, et un être dévoré par le culte de Vénus sous couvert d'un style entomologique parfaitement détaché de l'Eros, ce fut bien Nabokov. J'ai déjà montré à propos des Vanesses comment Vanessa était une néo-épithète de Vénus sous la plume de Swift puis celle de Nabokov, et j'ai montré aussi comment l'onomastique du romancier russe était envahie par la lettre V qui est l'initiale de son prénom Vladimir comme celui de son épouse Véra. Ces deux V se mêlent parfois dans le nom de héros comme Walter. Les initiales complètes de l'auteur sont V.N,  prononcer Véhen ou Vén : c'est le début de "Vénus", et c'est le nom du héros Van Veen de Ada ou l'Ardeur . Mais ce V et ce N envahissant  se retrouvent dans Vanessa Van Ness (Lolita). De même, le titre de son autobiographie Conclusive Evidence serait choisi, selon son propre aveu, à l'entrelacement des deux sons affronté -ve et -ev.  (Boyd 629).

Voir aussi  :  Susan Elizabeth Sweeney, « The V-Shaped Paradigm: Nabokov and Pynchon », paru dans Cycnos, Volume 12 n°2, mis en ligne le 25 juin 2008, URL :http://revel.unice.fr/cycnos/index.html?id=1475.  

   Vénus en personne s'invite dans le roman Ada en la forme de la "Villa Vénus" : "Sans joie, il sentit se dérouler pesamment le solide serpent du désir : avec amertume, il regretta de ne pas avoir épuisé le démon à la Villa Vénus"; Or j'apprends que le titre initial d'Ada était précisément "Villa Vénus" (avec son double V).

Le tableau de Boticeli "Naissance de Vénus" est présent dans l'œuvre romanesque 3 fois dans "Regarde, regarde les arlequins !", deux fois dans "Lolita", une fois dans "Rire dans la nuit", une fois encore dans "Brisure à senestre".

 

    On ne s'étonnera donc pas de voir Nabokov se passionner pour Argynnis paphia, tant comme entomologiste que comme romancier.

Comme auteur, Paphia apparaît dans deux de ses romans, Pnine (1957) et Ada (1969).

1) Pnine.

Dans ce roman le Pr Pnine qui enseigne à l'université Wainwell  a un fils Victor et une épouse Lise-Liza-Elizaveta, une psychiatre qui le trompe avec un autre psychiatre, le Dr Wind.

Le nom de notre papillon apparaît page 177  du roman :

One afternoon, as in concentrated ecstasy I was spreading, underside up, an exceptionally rare aberration of the Paphia Fritillary, in which the silver stripes ornamenting the lower surface of its hindwings had fused into an even expanse  of metallic gloss, a footman came up with the information that the old lady requested my presence. […] a Russian translation of Arthur Schnitzler's three-act Liebelei.

2) Ada ou l'Ardeur.

Le nom apparaît ici à la page 528 , servant à baptiser un salon de beauté (évidemment) de Mont Roux :

On Wednesday, October 22, in the early afternoon, Dorothy, 'frantically' trying to 'locate' Ada (who after her usual visit to the Three Swans was spending a couple of profitable hours at Paphia's 'Hair and Beauty' Salon) left a message for Van, who got it only late at night when he returned from a trip to Sorcière, in the Valais, about one hundred miles east, where he bought a villa for himself et ma cousine, and had supper with the former owner, a banker's widow, amiable Mme Scarlet and her blond, pimply but pretty, daughter Eveline, both of whom seemed erotically moved by the rapidity of the deal.   

Comme lépidoptérologiste, il est certain que Nabokov s'intéressait aux formes rares de Paphia, et c'est bien en autoportrait qu'il se peint sous les traits de Van, dans l'extrait cité de Ada que je traduis maintenant : 

"Un après-midi, alors que, dans un état de concentration extatique j'étais occupé à déployer ailes inférieures vers le haut une forme exceptionnellement rare d'aberration d'Argynne Paphia , dans lequel les bandes d'argent ornant la face inférieure de ses ailes postérieures avait fusionné en une étendue  de la même brillance métallique, [etc...]"

Dans le second extrait, il est probable (on peut se fier à la perversité de l'écrivain) que Nabokov ait mentionné "in the Valais" juste après Paphia, puisque l'une des formes rares est précisément paphia valesiana Esper, 1798  le Valaisien d'Engramelle qu'il conviendrait de nommer La Valaisienne car seules les femelles sont concernées, leurs ailes étant plus sombres et suffusée de vert. 

C'est l'occasion de s'intéresser à ces aberrations, avec ce texte de Richard South (1906).

 

 

The Silver-washed Fritillary (Argynnis paphia).

The wings of this fine butterfly are fulvous, with the veins and spots black; the spots on the hind wings are band-like, and the central spots on the fore wings are sometimes connected. The female is paler than the male, and is without the heavy black scales (androconia) on veins 1, 2, and 3; the basal third of the fore wing, and a larger area of the hind wing, tinged with greenish.

The form of the female with all the wings greenish is the var. valesina (Plate 52), and between this and the type there are various intergrades, one of which is shown on the plate.

Specimens with white spots on the fore wings, and chiefly in the males, are sometimes not uncommon in the New Forest, as, for instance, in the year 1893, when quite a large number were secured. Very much more rarely white spots occur on all the wings (Plate 57, Fig. 1). In a very remarkable male specimen, taken in the New Forest in 1881, the central area of all four wings is black, and the veins beyond are broadly edged with the same colour. A curious female aberration has the central black spots much reduced or absent, whilst those on the outer margin are united, and form elongate blotches between the veins, the upper one being wedge-shaped. Aberrations of the valesina form, similar to that figured [Pg 85]on Plate 57, Fig. 2, and Fig. 25 on next page, are not often met with; the ground colour is greenish, but much suffused and clouded with black. Now and then gynandrous specimens are obtained, the one side normal male and the other side typical female, or var. valesina.



 


                            i_148.jpg

R. South, Fig. 25. Aberration of var. valesina.

                                  i_162.jpg

Richard South,Pl. 57. 1, 2 Silver-washed Fritillary vars. 3 High Brown Fritillary var.


255.JPG http://insectnet.proboards.com/thread/5065/british-fritillary-aberrations

 

Mais, en matière de sexualité, ce qui devait intéresser par dessus tout Nabokov, se sont les formes gynandromorphes c'est-à-dire qui tient à la fois des caractères du mâle et de la femelle : ce gynandromorphisme peut être bilatéral, ou unilatéral (et n'intéresser qu'un seul coté des ailes). Voir des exemples sur UKbutterflies.

 :

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             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : argynnis

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : argynnis paphia

— UK Butterflies : argynnis paphia

— lepiforum : argynnis paphia

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; . http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


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  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

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        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

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— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

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Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

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 1910 (4) http://www.biodiversitylibrary.org/page/10532070#page/299/mode/1up

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

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Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

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Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:38

Zoonymie (étude du nom) du papillon L'Hespérie du  Dactyle, Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

 

— Thymelicus Hübner, [1819] : cet adjectif latin signifie "relatif au théâtre" alors que le nom latin thymelicus signifie "acteur, musicien". Hübner n'explicite pas ce nom, mais sa proximité avec Thymele, un nom de genre créé en 1807 par Fabricius pour des Hespéries noires, suggère que ce dernier ait servi de modèle. Tous les noms de genre de Fabricius sont des noms de femme, et Thymélé était, sous Domitien, une actrice de mime, partenaire de Latinus, l'ami intime de l'empereur (Martial I,4 et Juvénal I,36 et VI,66). Elle était donc une "thymelica"("comédienne"). En reprenant indirectement le nom Thymele sous forme d'un nom dérivé, Hübner rend hommage à son prédécesseur, tout en créant un cadre  pour les Hespéries fauves. 

 

lineola, (Ochsenheimer, 1808) : forme diminutive du latin linea, signifiant "petit trait, tiret" par allusion à la strie androconiale des ailes antérieures du mâle, décrite par Ochsenheimer en comparaison avec celle du Papilio linea (notre T. sylvestris) : "Le trait noir des ailes supérieures du mâle est mince comme un cheveu, et parfaitement rectiligne". Elle est plus fine que celle de linea. Cette structure faite d'écailles spécialisées libératices de phéromones est particulièrement remarquable dans les genres Thymelicus et Hesperia puisque c'est elle qui suscite les noms de linea, lineola, et comma par des naturalistes qui en ignoraient la fonction. 

— L'espèce, facilement confondue avec T. sylvestris, est nommée "Hespérie lineola" par Godart en 1819 et par Duponchel en 1832. Les auteurs suivants parlent d'"Hesperia lineola" jusqu'en 1986 où Gérard Luquet crée le nom "Hespérie du Dactyle". Le Dactyle pelotonné est l'une des Graminées dont se nourrissent les chenilles.

 

 

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

  • Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
  • Tribu des Baorini Doherty, 1886
  • Tribu des Hesperiini Latreille, 1809

 

4°)Tribu des  Thymelicini Tutt, 1905
  • Genre Thymelicus Hübner, [1819]


2. Nom de genre : Thymelicus  Hübner, [1819] 

 

a) Description originale : 

        Thymelicus Hübner, Verzichniss bekannter Schmettlinge, Augsburg, Verfasser, 1816-1826 [1819], 8, page 113.

— Type spécifique: papilio Acteon Rottemburg 1775 Naturforscher :30  par désignation subséquente par Butler 1870 Ent. mon. Mag. 7(76) :94  

— Ce genre renferme en France

  • Thymelicus sylvestris (Poda, 1761) Hespérie de la Houque.
  • Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808)  Hespérie du Dactyle. 
  • Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775)  Hespérie du Chiendent. 

—Synonymes juniors :

  • Thymelinus ; Stephens, 1835: 405.Ill. Br. Ent. (Haustellata) 4 (3): 405 (missp.)
  • Thymeticus ; Edwards, 1871: 274.
Genre ? synonymes (Funet)
— Adopoea Billberg, 1820; Enum. Ins. Mus. Billb. : 81, TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller— Pelion Kirby, 1858; List. Brit. Rhop.: [3], TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller
cf.  [NHM]

 

 

b) Origine et signification du nom thymelicus selon divers auteurs.

 

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 143 :

"θυμελικὀς (thumelicos), a member of the chorus in Greek drama : the chorus were the dancer and the name reflects the lively movements of the butterflies. A variant of Thymela, the name Fabricius (1807), bestowed on the black skippers (Pyrginae), but now regarded as a junior synonym of Erynnis Schrank, 1801."

θυμελικὀς (thumelicos), un membre du chœur dans la tragédie grecque: le chœur était les danseurs et le nom reflète les mouvements animés de papillons. Une variante deThymela, Fabricius (1807) nom  attribué aux skippers noirs (Pyrginae), mais maintenant considéré comme un synonyme junior de Erynnis Schrank, 1801.

— Hans-A. Hürter (1998) page 446 :

Diverses citations sur le nom grec thymelicos, sans interprétation.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

"du grec Thoumelikos, membre d'un chœur dans l'art dramatique grec. Les choristes étaient à la fois les danseurs et le nom fait allusion aux mouvements très vifs de ces papillons."

— Perrein et al. (2012) page 115 :

"du grec thumelikos "choriste, danseur" qui occupe le thymélé, autel devenu une sorte d'estrade dans le théâtre grec ; sans-doute influencé par Thymela, nom donné par Fabricius à une famille regroupant toutes les Hespéries noires au vol vif et rapide."

— Arizzabalaga & al. (2012) :

 "Thymelicus : pels timèlics, els músics del cor en el teatre grec"


c) Discussion 

  c1) Taxonomie selon Hübner.

     Dans la classification des espèces de papillons de son catalogue (Verzeichniss), Hübner  répartit les Lepidoptera en Phalanx, ( Papiliones, Sphinx, Bombyx etc.,). Les Papiliones sont divisés en Nymphales (Nymphes) et en Gentiles ("les gens", êtres humains). Ces Gentiles sont divisés en Strips, Familia et Coitus, les Genres de Hübner.  La 6ème Stirps  se nomme Astycen, Astyci. p. 102. (Urbicolae Linn. et Fab.), du latin Astycus, a, um adj : "de la capitale, urbain" : correspond donc à "urbicolae". Nous pouvons nous attendre à trouver des noms en rapport avec cette urbanité, mais aussi à y voir rassemblé les Lycènes et les Hespéries que Linné avait décrit dans ses "Plebeji urbicolae", ses Plébéiens des villes.

  Cette Stirps des Astyces contient 8 familles de A à H. Elles se nomment  Celebres, Fortes, Formales, Veteres, Vulgares, Cauti, Vigilantes et Juvenes. (Célèbres, Forts, "Typiques"?, Vieux, Communs, Méfiants, Éveilés et Jeunes). 

Notre Genre appartient à la Familia G : Muntere, Vigilantes. ("Les Éveillés ou Vigilants"). Elle est définie ainsi : Alle Flügel schwarz und gelb, wechselnd angelect. (Tous les ailes noires et jaunes, appliquées alternativement.). On y trouve 8 Genres, le Genre Thymelicus étant le septième. Le Genre Thymelicus appartient donc à la Tribu des Gentiles, Stirps des Astyci, Familia des Vigilantes. Autrement dit, pour nous aider à comprendre le nom propre,   aux "Gens", "des villes" "vigilants", dont la famille comprend :   

1. Scopten, Scoptae. (du grec σκοπέω - skopeō, « regarder quelque chose, examiner », ? Cf. les termes Scoptophobie, Scoptophilie.

2. Cyclopiden, Cyclopidae.

3. Trapeziten, Trapezitae. : Les changeurs, les banquiers.

4. Phemiaden, Phemiadae

5. Augiaden, Augiadae [d''Augias, Argonaute : les fils d' Augias]

6. Thymelicen, Thymelici. 

Die Flügel fast ganz gelb und ungefleckt (Les ailes presque entièrement jaune et sans tache).

  • 1219 Thymelicus Actaeon Esp. Pap. 36 4 Hübn. pap. 488-490.

  • 1220 T. Pustula.

  • 1221 T. Vibex.

  • 1222 T. Venula Hübn. Pap. 665-669

  • 1223 T. Virgula Hübn. Pap. 660-663. [= P. lineola selon Godart1819]

  • 1224. T. Vitellia.

  • 1225 T. linea Shiff. Verz. Pap. A 5 Thaumas Esp. Pap. 36 2,3 Hübn. pap. 285-287. [= sylvestris]

  • 1226 T. Puer. 

7. Apausten, Apausti 

8. Brontiaden, Brontiadae de Brontes, l'un des Cyclopes.

Il est difficile de discerner une cohérence et un fil conducteur parmi ces noms de Familles et de Genres. Les Citadins (Astyces) sont répartis selon diverses qualités assez banales et certainement sans rapport avec les espèces qui les composent. Certains noms concernent la vision (Vigilantes, Scoptae, Cyclopes, Brontiades).       


c2. Le nom thymelicus.

Gaffiot traduit l'adjectif latin thymelicus,a, um (grec thymelicos) par "relatif au théâtre ; le nom thymelicus, i par "musicien de théâtre" et par "acteur". On trouve aussi le féminin thymelica, ae : "actrice, comédienne", et enfin thymele, es ou thymela, ae "autel de Dionysos dans le théâtre grec ; par extension, "théâtre". On trouve aussi pour ce dernier nom collatinus.fltr.ucl.ac.be/jano/  "(une estrade au centre de l'orchestre du théâtre grec, près de laquelle se tenait le chef du chœur)".

 Hübner emploie bien pour son première espèce Thymelicus Actéon la forme au masculin. Il n'y a aucune raison de ne pas donner au genre Thymelicus le sens "relatif au théâtre". 

Il n'y a aucune raison non plus pour, comme le fait Emmet suivi par Luquet qui en donne une traduction, de partir du nom grec thymelikos, et encore moins de vouloir trouver une relation entre les choristes musiciens et danseurs du théâtre et le comportement en vol des espèces du genre Thymelicus. Les noms servent à catégoriser les boites de classement des espèces, mais non d'en décrire le contenu (même si on connaît des contre-exemples comme Carcharodus). Lorsque le texte descriptif du Genre est, à l'évidence, en relation avec son nom, nous sommes autorisés à reconnaître l'allusion ; ce n'est pas le cas ici où le Genre est caractérisé par la couleur jaune unie des ailes.

 A la rigueur, ce genre  qui appartient "aux gens -de la ville- vigilants" tient son nom d'une activité propre à la ville et à l'urbanité (le théâtre) et dont on est spectateur (vigilant + fonction scopique évoquée supra). 

Notule : le théâtre et la couleur jaune.

Si on cherche à établir une relation entre le nom thymelicus "relatif au théâtre" et la description du genre ("Les ailes presque entièrement jaune et sans tache"), on peut se demander si, dans l'antiquité (ou dans l'Allemagne de Hübner), la couleur jaune était emblématique des acteurs. Il n'est n'est rien. Sur scène —et dans la vie quotidienne romaine—la couleur jaune était le propre de la courtisane ou prostituée. 

" Le jaune, chez les Grecs, n’a pas la signification de luxure et de débauche qu’il a à Rome 4 : il s’agit d’une couleur quasi-virginale puisqu’elle est celle des mariés. En revanche, à Rome, le jaune désigne la courtisane 5. Le spectateur de théâtre ne s’y trompe pas quand il voit apparaître sur la scène de théâtre le costume jaune. Il sait que c’est celui de la courtisane, au même titre que le blanc est celui des vieillards, le multicolore indique les jeunes personnes, le bariolé signale le proxénète et le pourpre distingue les riches."  

4 Dans l’ouvrage de Sabatier, on découvre également qu’à Rome le jaune est tellement associé à l’image de la courtisane que les cheveux des prostituées étaient recouverts d’une perruque blonde. Comme il l’écrit à propos de Messaline, elle « quittait la couche de Claude, couvrait ses cheveux noirs d’une perruque blonde – attribut de la débauche – et, enveloppée d’une cape de nuit, accompagnée d’une esclave, elle pénétrait dans le réceptacle de la prostitution » (ibid., p. 52).

 

 

5 Jérôme Carcopino, dans sa remarquable étude intitulée La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire (Paris, Hachette, 1939), décrit le théâtre à Rome, son fonctionnement, ses codes, et il précise que « les costumes drapés à la grecque ou à la romaine en situaient l’action et la condition sociale : blancs pour les vieillards, multicolores pour les jeunes gens, jaunes pour les courtisanes, pourpres pour les riches, rouges pour les pauvres, une courte tunique pour les esclaves, une chlamyde pour les soldats, un pallium roulé pour les parasites et bariolé pour les entremetteurs » ( p. 258 ).

Véronique Bui, « Le châle jaune des prostituées au XIXe siècle : signe d’appartenance ou signe de reconnaissance ? », Fabula / Les colloques, Séminaire "Signe, déchiffrement, et interprétation", http://www.fabula.org/colloques/document939.php

c3. La piste liée à Thymele, Fabricius.

a) En 1807, Fabricius publia une liste de 49 noms de genre, dont celui n°39 de Thymele  (et non Thymela). ce genre incluait 3 groupes de noms d'espèces Hesperia Proteus, Mercatus, Acastus / Thrax, Guetus, Bixae/  Aracinthus, Malvae, Tages.

Les trois derniers noms correspondent pour nous à Heteropterus morpheus, Pyrgus malvae etErynnis tages. Le genre Thymele Fab. accueille donc, comme le souligne Emmet, des Hespéries noires ou Pyrgines.

Dans la classification de Hübner, on les trouve ainsi :

— aracinthus : Astyces, Famille G des Vigilantes, Genre des Cyclopes

 malvae : Astyces, Famille E Vulgares , genre Pyrgus 

 tages : Astyces, Famille D Veteres, genre Nisoniadae.

D'autres Hespéries se retrouvent dans le genre Pamphila de Fabricius : ce sont Comma, Paniscus, Fritillum et Lavaterae.

b) la proximité sémantique des genre Thymele Fabricius et Thymelicus Hübner impose de considérer que le premier a servi de modèle au second, pour accueillir de nouvelles espèces bien différentes des Pyrgines noires puisque leurs ailes sont au contraire entièrement jaunes (et non sombres tachetées de blanc en damier).

J'ai déjà montré que Denis et Schiffermüller avaient créé beaucoup de leurs noms en les affiliant à un nom de Linné servant de modèle, tâchant de reprendre soit la syllabe initiale soit la syllabe finale (ce que j'ai nommé le "domino onomastique"), soit en respectant le même nombre de lettres, soit par d'autres effets de miroir du nom modèle (même source d'inspiration, même sens). Il paraît probable que Hübner, pour créer un genre complémentaire du Thymele de Fabricius, ait cherché dans le dictionnaire (ou dans sa mémoire) le mot latin le plus proche de Thymele. Dans le dictionnaire Gaffiot, trois mots se succèdent  Thymele –Thymelica –Thymelicus. Hübner fait "domino" par la partie [thymel] commune aux deux noms de genre, dans ce jeu où les naturalistes européens rendent hommage à leurs prédécesseurs par reprise des briques sémantiques pour édifier leurs propres noms.

Par contre, ce jeu d'imitation/dépassement se joue, dans cet exemple, au détriment du sens. Il existe, bien-sûr, une communauté de sens entre thymele et thymelicus si on se contente de consulter les définitions du dictionnaire et de constater que thymele 1 vient d'un mot grec désignant, dans le théâtre antique en demi-cercle, l'autel du centre de l'orchestra et qui servait d'autel pour offrir des sacrifices à Bacchus puis pouvait constituer un décor de la pièce (monument, ...) , cacher le souffleur, porter le joueur de flûte et parfois le chorège. Ce sens est donc en parenté avec celui de thymelicus "relatif au théâtre, à la scène".

Mais chez Fabricius, la majorité des 49 noms de genre sont des noms féminins, ceux des épithètes de Vénus, de courtisanes, de femmes illustres : sa Thymele correspond à la deuxième définition donnée par Gaffiot  "Nom de femme Martial 1 5,5 ; Juvénal 1:36" :  il s'agit de Thymélé (Θυμέλη), musicienne, actrice -mime, et poétesse célèbre du temps de Domitien, dont elle semble avoir été la favorite. Elle aurait été la première à introduire sur scène une sorte de danse nommé thymelinos. Il est exclu que Fabricius ait placé un "Thymele-autel du théâtre grec" en véritable intrus au sein de sa liste de noms féminins. Mais sous l'Empire, les pantomimes, musiciens et chanteurs adoptaient souvent desn noms à consonnance grecque ou orientale. Le partenaire de Thymélé était Latinus, ami intime de l'empereur et qui n'hésitait pas à adresser Thymélé auprès de riches commanditaires

Certes, si Hübner avait choisi la forme Thymelica ("comédienne"), la cohérence de sens avec le nom Thymélé de l'actrice courtisane aurait été assurée. Mais son masculin Thymelicus qu'une raison adjacente lui a imposé, vient rompre la jolie réussite d'une filiation des sons et d'une filiation des sens. Il nous faut désormais un raisonnement tortueux pour le percevoir.

Juvénal Satyre VI,66:

Où trouver une épouse, aux vertus domestiques,
Et digne de tes vœux? Est-ce sous nos portiques?
L’amphithéâtre a-t-il, dans son immensité,
Une femme qu’on puisse aimer en sûreté?
Quand Bathylle, jouant sa molle pantomime,
Danse, Tuccia brûle; Apulla qui s’anime,
Comme aux bras d’un amant, soupire, a le frisson;
Et Thymèle, ignorante encore, prend leçon.*
Puis, lorsque le théâtre est clos et n’a personne,
Quand le barreau, tout seul, de voix criardes sonne,
Pendant ces jours si longs qui, des jeux Plébéiens,
Séparent tristement les Mégalésiens,
On les voit manier, dans leur ennui fantasque,
Le thyrse d’Accius, la ceinture, et le masque.
Urbicus dans l’exode imite Autonoé.

 (trad. Raoul, 1842, citée par Remacle)

* autre traduction :"l'attention immobilise Thymèle : encore innocente, Thymèle apprend" 

 

 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808).


a) Description originale

Papilio lineola Ochsenheimer, F. 1808. Die Schmetterlinge von Europa. Erster Band. Zwente Abtheilung. Fleischer, Leipzig. 241 pp, p. 230.
Description :

19. PAP. LINEOLA

P. alis integerrimis divaricatis fulvis concoloribus, foeminae immaculatis, maris lineola nigra tenuiore.
 Scriba, Journal, III. S.244 Entomologische Bemerkungen.
Ich führe diesen Falter, der vielleicht sehr oft mit dem vorhergehenden verwechselt wird, als eigene Art auf und flüße mich auf das einstimminge Urtheil meiner entomologischen Freunde, die ich darüber zu Rathe zog. 
Die Größe und Gestalt ist die des P. Linea ; die Borderflügel sind jedoch etwas bretiter und stumpfer ; die Farbe ist heller und röthlichgelb. Der Mann  führt auf den Borderflügeln einen seinen, haardünnen schwarzen Strich, in gerader Richtung, und die Kolbe der Fühler ist unten schwarz, da sre bey dem P. Linea beständig rostgelb ist. Die Unterseite der Borderflügel ist einfärbig röthlichgelb, die hinteren sind blässer, beynahe weißlichgelb, gegen den Innenrand hellgelb.
Ich glaube, daß diese angegebenen Merkmale hinreichen, diesem Falter, der in mehreren Gegenden Deutschlands mit dem P. Linea zu gleicher Zeiterscheint, also nicht etwa eine zweyte, abweichende Generation seyn kann, die Rechte der Art zu sichern. Eine vollständige Auseinandersetzung der beyden Falter sindet sich in Scriba's Journal am angez. Orte

Traduction :

                     19. PAPILIO LINEOLA

Papillon aux ailes conjointes et écartées (entrebâillées) de couleur jaune-fauve, femelle sans marque noire, mâle avec une fine ligne noire.

Scriba, Journal, III. Observations entomologiques p.244.

Je présente ce papillon, qui est peut-être très souvent confondue avec la précédente, comme une espèce distincte en m'appuyant sur l'avis unanime de mes amis entomologiques que j'ai consulté ce sujet.

La taille et l'allure sont celles de P. Linea. Cependant, ses ailes supérieures sont plus larges, et plus obtuses ; la couleur en est d'une fauve plus clair. Le trait noir des ailes supérieures du mâle est mince comme un cheveu, et parfaitement rectiligne. La massue de ses antennes est noire en dessous, alors qu'elle est ferrugineuse chez Linea. Le dessous des ailes supérieures est d'un fauve uniforme. Le dessous des ailes inférieures est d'un blanc jaunâtre, avec la région de l'angle interne d'un jaune clair.

Je crois que les caractéristiques indiquées ici suffissent à faire de ce papillon une deuxième espèce distincte ; il est rencontré en même temps que le P. Linea dans plusieurs parties de l'Allemagne . Une discussion complète des deux papillons se trouve dans le Journal de Scriba*.

 

*Ludwig Gottlieb Scriba (1736 - 1804) théologien et entomologiste allemand, était le rédacteur en chef du Journal die Liebhaber der Entomologie (1790-1791) qui contient des descriptions de nouvelles espèces. Seuls les trois volumes de cet ouvrage ont été publiés.  

 

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type : "Deutschland" dans le texte d'Ochsenheimer : Allemagne

 

— Selon Dupont & al. 2013,  Leraut écrit Thymelicus lineolus. Le mot latin lineola (= « petite ligne ») correspond à un substantif féminin placé en apposition dans la combinaison binomiale d’origine, et non à un adjectif (l’adjectif correspondant en latin est lineolatus, -a, -um).

Cette espèce a une répartition paléarctique. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Poaceae.

— Selon Wikipédia, "Comme tous les Hesperiidae, l'hespérie du dactyle porte ses ailes antérieures partiellement redressées quand il est posé. C'est un petit papillon d'une envergure de 24 mm à 28 mm aux ailes sont orange vif bordées de marron. Le mâle présente au recto de l'aile antérieure une courte ligne androconiale noire. La chenille est vert pâle ornée d'une bande dorsale foncée et de bandes claires sur les flancs L'Hespérie du dactyle vole en une seule génération de début mai à août. Elle hiverne au stade de chenille formée dans l'œuf. Les plantes hôtes de sa chenille sont de nombreuses graminées, Agropyron repens, Arrhenatherum elatius, Calamagrostis epigejos, Dactylis spp.Deschampsia caespitosa, Elytrigia repens, Phleum arvense et Phleum pratense. L'Hespérie du dactyle réside en Afrique du Nord, dans toute l'Europe sauf l'Irlande, le nord de l'Angleterre et de la Scandinavie, et tout le centre de l'Asie jusqu'à la région du fleuve Amour. Elle a été introduite en Amérique du Nord en 1910. L'Hespérie du dactyle est présente dans toute la France métropolitaine sauf en Île-de-France et en Corse.  L'Hespérie du dactyle réside dans des prairies fleuries à herbe haute."

 

— Parmi les trois Thymelicus qui sont des Hespéries fauves à ligne noire (mâle), Acteon est d'un jaune brunâtre ou olivâtre avec des taches jaunes, alors que sylvestris et lineola sont d'un fauve uni (sans taches claires), avec des nervures noires au nord externe. On distingue ces deux faux jumeaux par l'extrémité de leurs antennes, les massues antennaires étant orange chez T. sylvestris et noires chez T. lineola]. La ligne androconiale est plus longue et plus marquée chez T. sylvestris, et plus courte et moins marquée chez T. lineola.

 

 

 

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

  • Adopaea lineola (Ochsenheimer, 1808)

  • Hesperia lineola (Ochsenheimer, 1808)

  • Papilio lineola Ochsenheimer, 1808

  • Thymelicus lineola lineola (Ochsenheimer, 1808)

  • Thymelicus lineolus (Ochsenheimer, 1808)



 

Sous-espèces.

            Selon Dupont & al. (2013) Tshikolovets retient deux sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

- lineola Ochsenheimer, 1808.

- semicolon Staudinger, 1892. Localité-type : Tazoult, Algérie.

Le taxon kushana Wyatt, 1961 (localité-type : Montagne de Shiva, Badakhshān, l’Afghānistān) caractérise des populations à l’est de la région iranienne.

 

e) Origine et signification du nom 

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

— August Janssen (1980) page 

 — A. M. Emmet (1991) page 144 :

"lineola , dim. of linea, a small line : from the male sex-brand which is shorter than that of the last species [sylvestris], then known as linea. "

— Hans-A. Hürter (1998) page .

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 256 :

": lineola "petite ligne", par allusion à la strie androconiale présente à l'avers de l'aile antérieure, chez le mâle."

— Perrein et al. (2012) page 117 :

"Étymologie : du latin linea, "ligne", —proprement "fils de lin"—et le suffixe diminutif -ola, allusion au petit trait androconial du mâle."

 

 

— Arizzabalaga 2012 :   

        : De línia, per la forma lineal de l’androconi del mascle

 

 

Discussion : 

Le dictionnaire latin indique :

 — linea (linia), ae, f. : - 1 - fil, cordon, ficelle. - 2 - cordeau. - 3 - ligne (tracée), raie. - 4 - trait (de pinceau).

— lineola, ae, f. : petite ligne, petit trait.      

  Puisque le nom Hesperia Comma (la Virgule) nous a introduit à lire les motifs noirs des ailes des Hesperiinae comme des caractères d'imprimerie, signalons que le trait d'union se dit en latin ducta lineola. Le trait d'union, c'est le "tiret du 6", c'est le signe moins, c'est beaucoup plus court que le tiret demi-cadratin Alt 0150 – (qui sert d'incise) ou que le tiret cadratin Alt 0151  — qui sert à initier le dialogue. Confondre le trait d'union - avec le tiret — est grave, car le trait d'union unit et le tiret divise.

 Lineola n'existe que par linea et lui est relatif. C'est vrai dans le dictionnaire latin, et c'est vrai aussi pour les deux espèces de Thymelicus ; hélas, c'est moins explicite désormais où le nom de Thymelicus linea de Schiffermüller ou de Muller, familier à nos (arrière-grands-) pères a été remplacé par le Thymelicus sylvestris de Poda. Posons une nouvelle fois l'équation sylvestris= thaumas= linea et oublions, le temps de cette explication, les deux premiers noms. Rentrons dans le cerveau de Ferdinand Ochsenheimer (1767-1822), acteur de théâtre –mais oui, pas de cinéma– mais aussi entomologiste capable de rédiger les  volumes de ses Papillons d'Europe.

Pendant qu' il joue –comme ici en 1801– le personnage de Talbot dans Jungfrau von Orléans de Friedrich Schiller, ou qu'il joue sur les principales scènes d'Allemagne (Berlin, Mayence, Mannheim, Francfort, où il est passé voir les collections de lépidoptère du banquier J.C Gerning ) puis en Autriche en 1807 (l'année qui précède sa description du lineola), il poursuit assidûment sa passion d'enfance pour les papillons.

                                    220px-Friedrich_Pecht%2C_Schiller-Galeri

  En novembre 1807 il déménage à Vienne ; c'est la ville où les deux jésuites Denis et Schiffermüller ont publié leur Wiener Verzeichnißde 1775. Schiffermüller, qui conservait les collections, est mort l'année précédente à Linz.  Dans ce livre est décrit page 160 le Papilio linea ou Schmelenfalter. Papilio linea, c'est le nom placé sous les spécimens dans toutes les collections : "le papillon au trait". Ce nom linea  répond et reprend en latin le "bande noire" créé par Geoffroy en 1762, cela est explicite dans la duplication de Denis et Schiffermüller qui le citent ; et cette bande noire décrivant chez Geoffroy la marque brun sombre de la face supérieure de l'aile antérieure du mâle, il est clair pour chacun que cette linea, cette ligne, ce trait se réfère à la même marque.

Dans la description d'Ochsenheimer fait de son lineola, tout le texte se réfère au linea  : "La taille et l'allure sont celles de P. Linea. Cependant, ses ailes supérieures sont plus larges, et plus obtuses ; la couleur en est d'une fauve plus clair. Le trait noir des ailes supérieures du mâle est mince comme un cheveu, et parfaitement rectiligne. " On voit que Ochsenheimer n'écrit pas qu'elle est plus courte, mais qu'elle est plus mince. Comme un cheveu "Haardünnen schwarzen Stricht".

Dans la compréhension du zoonyme spécifique lineola, nous sommes donc conduit à considérer ce "petit trait" comme "trait plus mince [que celui du papilio linea]". 

 

Voir :  Les androconies des Hespéries : influence sur les Noms Propres des Thymelicini.

 


              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 


1. "Hespérie lineola" , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique : Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés et des insectes, Paris : Vve Agasse tome 9, page 771 n°119.

On y lit la traduction de la description d'Ochsenheimer, suivi de l'équation :

Papilio lineola Ochsenheimer = P. virgula Hübner ♂fig.660-661 , ♀ fig.662-663.


2.  "Hespérie lineola " , Duponchel 1832.

     P.A.J. Duponchel in J-B. Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris :Méquignon-Marvis 1832, Supplément I page 253 n°92, planche 41 (page 565) fig.1 à 3 peinte par P. Dumenil et gravée par Melle Plée.

 

Duponchel énumère les deux caractéristiques spécifiques qui distinguent linea (T. Sylvestris) et lineola :

  • le trait noir des ailes du mâle est "moins noir, plus grêle et plus droit".
  • dans les deux sexes : le dessous des antennes est noir, et non ferrugineux.


Voir Planche XLI ici : openlibrary.org


Mâle

        img/dessins papillon diurnes/hesperie lineola male.jpg

Mâle dessous (massue des antenns noires):

 img/dessins papillon diurnes/hesperie lineola male (dessous).jpg

femelle :

        img/dessins papillon diurnes/hesperie lineola femelle.jpg

 

  

 

3. "Hesperia lineola".

Les auteurs français suivants utiliseront plus volontiers le nom scientifique Hesperia lineola sans faire mention d'un nom vernaculaire : c'est le cas de Boisduval Ind. meth. page 26 ; Boisduval 1832 Icon. p. 243 ; Hippolyte Lucas 1849 p. 365. On ne retrouve le nom de "Hespérie lineola" qu'en 1879, dans un Mémoire de la Société académique de Saint-Quentin.


4. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet crée le nom  Thymelicus lineolus (sic) le nom de "Hespérie du Dactyle",et admet en nom accessoire celui de l'"Hespérie européenne" (au Canada) mais il réfute "Le Ligné" nom employé par le suisse Rappaz, et "l'Hespérie orangée" employé par David Carter et Joel Minet 1984, décision commentée par sa note [19].

Note [19] : L'emploi du nom de « Ligné »pour désigner Thymelicus lineolus doit être évité, car ce nom peut prêter à confusion avec l'un des noms vernaculaires de Polyommatus amandus  (« l' Argus ligné »). Par ailleurs le nom d' «Hespérie orangée » n'est guère précis pour désigner Thymelicus lineolus, dans la mesure où il peut s'appliquer à de nombreuses espèces d'Hespériines. Il faudrait mieux l'éviter également.


On sait que Gérard Luquet a donné à la quasi-totalité de nos Hesperiidae (Hespéries ou Hespérides) un nom composé sur le schéma "L'Hespérie de" + plante-hôte ou "L'Hespérie de" + localisation géographique ou milieu écologique. Cela représentait (en 1986) parmi les 34 Pyrgines ou "Hespéries noires" 33 cas (l'exception concernant "le Point-de-Hongrie" et parmi les 12 de nos Hespériines ou "Hespéries fauves" 9 cas (exception : le Miroir, la Virgule et la Sylvaine). Sur ces 46 espèces, 26 reçoivent les noms d'une plante-hôte, les autres un nom géographique (ottomane, almoravide, levantine, pont-euxine, saoudienne, ...).

Le nom de l'Hespérie fauve  "Hespérie du Dactyle" est donc construit sur ce schéma.

Quand au Dactyle, Dactylis glomerata, il tient son nom du fait que sur la tige, "l'extrémité de l'épi formant un groupe d'épillets assez gros suivi par deux autres plus petit" (Wikipédia), comme , dans un doigt, la phalange est suivie de la phalangine plus courte et de la phalangette rikiki.

                       alt=Description de cette image, également commentée ci-après

 

5. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 256 :

—"-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espècesconcernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé "sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

 

 

— Dactyle : plante nourricière de la chenille (Dactylis glomerata, le Dactyle pelotonné).

 

                           

 

6. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Adopaea lineola  puis emploient dans leur texte le nom de l'Hesperia lineola qui n'est pas un nom vernaculaire.

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 page 112: " Hespérie du Dactyle".

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Hespérie du Dactyle".

 

— Lafranchis, 2000 : "L'Hespérie du dactyle" .

— Perrein et al. 2012 : "Hespérie du Dactyle".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Hespérie du Dactyle"

— Wikipédia : "L’Hespérie du dactyle ou le Ligné ou Hespérie orangée ou (au Canada) Hespérie des graminées ou Hespérie européenne".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  • "Essex Skipper" en anglais
  • "Schwarzkolbiger Braundickkopf" en allemand "l'Hespérie Bulbe noir" (?)
  • "Zwartsprietdikkopje"  en néerlandais
  • "Dorada linea corta" en espagnol : "Le Doré à la ligne courte".
  • "Daurat de punta negra" en catalan ( Pel tret distintiu a l’extrem de les maces de les antenes) : "Le Doré à pointes noires", à cause de la couleur des massues des antennes.
  • "Juodbuožis storgalvis" en lituanien :
  • "Súmračník čiarkový " en slovaque
  • "Толстоголовка-тире" en russe
  • "Soumračník čárečkovaný" en tchèque
  • "Vanalas busalepke" en hongrois
  • "Debelorubi livadar " en serbe
  • "Streg-bredpande" 
  • "Lauhahiipijä" en finnois 
  • "Smeđi debeloglavac"
  • "Timoteismyger" en norvégien
  • "Mindre tåtelsmygare" en suédois
  • "Harilik viirgpunnpea" en estonien
  • "Adopea a fascia nera" en italien : "Adopea à bande noire"
  • "Karłątek ryska" en polonais
  • "Siyah Antenli Zıpzıp" en turc 

 

 

Langues celtiques  : 

 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " Gwibiwr bach cornddu" en gallois. : 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais d'après M. Salmon (2000).

        Première description aux Îles Britanniques par Hawes, [1888], 1890

   L'Hespérie forme des colonies discrètes qui varient d'un petit nombre de personnes à plusieurs milliers. Là où il se produit, il peut donc être très commun. Cette espèce est très similaire en apparence au Small Skipper (T. sylvestris) et, en raison de cette similitude, n'a pas été reconnu comme une espèce distincte avant 1889. Le mâle se distingue de la femelle par la sex-brand sur ses ailes antérieures, qui est une courte ligne d'écailles odorantes spécialisées. Malgré son nom, l'Hespérie Essex se trouve maintenant sur une grande partie de la moitié sud de l'Angleterre, il a été enregistré la première fois au Pays de Galles en 2000 et à Wexford dans le sud-est de l'Irlande en 2006. Sur le continent britannique, il est généralement trouvé au sud d'une ligne entre le Dorset et le North Lincolnshire. On croit que l'augmentation de la distribution est favorisé par les remblais arides et herbeux où l'on trouve souvent sur les autoroutes et les grands axes routiers qui ont agi en tant que corridors - permettant cette espèce d'atteindre de nouveaux endroits plus facilement. (Traduit de UK Butterflies).

  En 1890, F.W. Hawes publia dans The Entomologist sa découverte de 3 spécimens de Hesperia lineola Ochsenheimer mâles, capturés en juillet 1888 et intégrés dans sa collection comme de curieuses variétés de Hesperia thaumas (=sylvestris), puis reconsidérés comme H. lineola deux ans plus tard. Chacun  se rendit illico auprès de ses chères armoires vitrées pour vérifier le dessous des antennes des papillons épinglés avec l'étiquette H. thaumas (alias linea) : mais oui, les  Lineola étaient là, capturés des années plus tôt dans le Kent ou dans le Sussex, dans le Suffolk ou le Nottinghamshiren et jusqu'à Tauton dans le Sumerset ! 


  • "The New Small Skipper" : Furneaux, 1894 ; Newman & Leeds, 1913 ; Heslop, 1959.
  • "The Scarce Small Skipper" : W.F. Kirby, 1896 ; W.E. Kirby, 1906 ; Newman & Leeds, 1913.
  • "The Lineola Skipper" : Coleman, 1897.
  • "The Essex Skipper" : South, 1906 ; Newman & Leeds, 1913 ; et la plupart des auteurs suivants.

 

      

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : thymelicus lineola

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) :thymelicus lineola

— UK Butterflies :thymelicus lineola

— lepiforum : thymelicus lineola

— jardinsauvage.fr : thymelicus lineola

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

        Biblographie complète : 

Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:36
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Zoonymie (étude du nom) du papillon L'Hespérie du Chiendent, Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

— Thymelicus Hübner, [1819] : cet adjectif latin signifie "relatif au théâtre" alors que le nom latin thymelicus signifie "acteur, musicien". Hübner n'explicite pas ce nom, mais sa proximité avec Thymele, un nom de genre créé en 1807 par Fabricius pour des Hespéries noires, suggère que ce dernier ait servi de modèle. Tous les noms de genre de Fabricius 1807 sont des noms de femme, et Thymélé était, sous Domitien, une actrice de mime, partenaire de Latinus, l'ami intime de l'empereur (Martial I,4 et Juvénal I,36 et VI,66). Elle était donc une "thymelica"("comédienne"). En reprenant indirectement le nom Thymele sous forme d'un nom dérivé, Hübner rend hommage à son prédécesseur, et continue son travail en créant cette fois un cadre  pour les Hespéries fauves. 

Actéon Rottemburg, 1775 : du nom du héros mythologique, petit-fils de Cadmos, chasseur bien connu pour avoir surpris la déesse vierge et sauvage Artémis lors de son bain dans sa vallée privée de Gargathie. Offensée, elle transforma le malheureux en un cerf qui fut dévoré aussitôt par ses propres chiens, comme le raconte Ovide en ses Métamorphoses, livre III, 138-252.

—  En 1819 Godart place cette espèce dans le genre Hespérie de Latreille (1804) sous le nom de  "Hespérie Actéon". L'usage de ce nom a été abandonné jusqu'en 1986, où Gérard Luquet a créé "Hespérie du Chiendent", dans sa série de 26 noms assoçiant "Hespérie" au nom de l'une des plante-hôtes. Les Chiendents sont un ensemble de Graminée dont Elymus repens est emblématique par ses rhizomes rampants.

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

  • Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
  • Tribu des Baorini Doherty, 1886
  • Tribu des Hesperiini Latreille, 1809

 

4°)Tribu des  Thymelicini Tutt, 1905
  • Genre Thymelicus Hübner, [1819]


2. Nom de genre : Thymelicus  Hübner, [1819] 

 

a) Description originale : 

        Thymelicus Hübner, Verzichniss bekannter Schmettlinge, Augsburg, Verfasser, 1816-1826 [1819], 8, page 113.

— Type spécifique: papilio Acteon Rottemburg 1775 Naturforscher :30  par désignation subséquente par Butler 1870 Ent. mon. Mag. 7(76) :94  

— Ce genre renferme en France

  • Thymelicus sylvestris (Poda, 1761) Hespérie de la Houque.
  • Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808)  Hespérie du Dactyle. 
  • Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775)  Hespérie du Chiendent. 

—Synonymes juniors :

  • Thymelinus ; Stephens, 1835: 405.Ill. Br. Ent. (Haustellata) 4 (3): 405 (missp.)
  • Thymeticus ; Edwards, 1871: 274.
Genre ? synonymes (Funet)
— Adopoea Billberg, 1820; Enum. Ins. Mus. Billb. : 81, TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller— Pelion Kirby, 1858; List. Brit. Rhop.: [3], TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller
cf.  [NHM]

 

 

b) Origine et signification du nom thymelicus selon divers auteurs.

 

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 143 :

"θυμελικὀς (thumelicos), a member of the chorus in Greek drama : the chorus were the dancer and the name reflects the lively movements of the butterflies. A variant of Thymela, the name Fabricius (1807), bestowed on the black skippers (Pyrginae), but now regarded as a junior synonym of Erynnis Schrank, 1801."

 Trad : θυμελικὀς (thumelicos), un membre du chœur dans la tragédie grecque: le chœur était les danseurs et le nom reflète les mouvements animés de papillons. Une variante de Thymela, Fabricius (1807) nom  attribué aux skippers noirs (Pyrginae), mais maintenant considéré comme un synonyme junior de Erynnis Schrank, 1801.

— Hans-A. Hürter (1998) page 446 :

Diverses citations sur le nom grec thymelicos, sans interprétation.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

"du grec Thoumelikos, membre d'un chœur dans l'art dramatique grec. Les choristes étaient à la fois les danseurs et le nom fait allusion aux mouvements très vifs de ces papillons."

— Perrein et al. (2012) page 115 :

"du grec thumelikos "choriste, danseur" qui occupe le thymélé, autel devenu une sorte d'estrade dans le théâtre grec ; sans-doute influencé par Thymela, nom donné par Fabricius à une famille regroupant toutes les Hespéries noires au vol vif et rapide."

— Arizzabalaga & al. (2012) :

 "Thymelicus : pels timèlics, els músics del cor en el teatre grec"


c) Discussion 

  c1) Taxonomie selon Hübner.

     Dans la classification des espèces de papillons de son catalogue (Verzeichniss), Hübner  répartit les Lepidoptera en Phalanx, ( Papiliones, Sphinx, Bombyx etc.,). Les Papiliones sont divisés en Nymphales (Nymphes) et en Gentiles ("les gens", êtres humains). Ces Gentiles sont divisés en Strips, Familia et Coitus, les Genres de Hübner.  La 6ème Stirps  se nomme Astycen, Astyci. p. 102. (Urbicolae Linn. et Fab.), du latin Astycus, a, um adj : "de la capitale, urbain" : correspond donc à "urbicolae". Nous pouvons nous attendre à trouver des noms en rapport avec cette urbanité, mais aussi à y voir rassemblé les Lycènes et les Hespéries que Linné avait décrit dans ses "Plebeji urbicolae", ses Plébéiens des villes.

  Cette Stirps des Astyces contient 8 familles de A à H. Elles se nomment  Celebres, Fortes, Formales, Veteres, Vulgares, Cauti, Vigilantes et Juvenes. (Célèbres, Forts, "Typiques"?, Vieux, Communs, Méfiants, Éveilés et Jeunes). 

Notre Genre appartient à la Familia G : Muntere, Vigilantes. ("Les Éveillés ou Vigilants"). Elle est définie ainsi : Alle Flügel schwarz und gelb, wechselnd angelect. (Tous les ailes noires et jaunes, appliquées alternativement.). On y trouve 8 Genres, le Genre Thymelicus étant le septième. Le Genre Thymelicus appartient donc à la Tribu des Gentiles, Stirps des Astyci, Familia des Vigilantes. Autrement dit, pour nous aider à comprendre le nom propre,   aux "Gens", "des villes" "vigilants", dont la famille comprend :   

1. Scopten, Scoptae. (du grec σκοπέω - skopeō, « regarder quelque chose, examiner », ? Cf. les termes Scoptophobie, Scoptophilie.

2. Cyclopiden, Cyclopidae. (nommée ainsi car ce genre reçoit Steropes et Brontes de Schiffermuller, deux noms de Cyclopes)

3. Trapeziten, Trapezitae. : Les changeurs, les banquiers.

4. Phemiaden, Phemiadae

5. Augiaden, Augiadae [d''Augias, Argonaute : les fils d' Augias ; le p. Augias de Linné appartient au genre précédent]

6. Thymelicen, Thymelici. 

Die Flügel fast ganz gelb und ungefleckt (Les ailes presque entièrement jaune et sans tache).

  • 1219 Thymelicus Actaeon Esp. Pap. 36 4 Hübn. pap. 488-490.

  • 1220 T. Pustula.

  • 1221 T. Vibex.

  • 1222 T. Venula Hübn. Pap. 665-669

  • 1223 T. Virgula Hübn. Pap. 660-663.

  • 1224. T. Vitellia.

  • 1225 T. linea Shiff. Verz. Pap. A 5 Thaumas Esp. Pap. 36 2,3 Hübn. pap. 285-287. [= sylvestris]

  • 1226 T. Puer. 

7. Apausten, Apausti 

8. Brontiaden, Brontiadae de Brontes, l'un des Cyclopes.

Il est difficile de discerner une cohérence et un fil conducteur parmi ces noms de Familles et de Genres. Les Citadins (Astyces) sont répartis selon diverses qualités assez banales et certainement sans rapport avec les espèces qui les composent. Certains noms concernent la vision (Vigilantes, Scoptae, Cyclopes, Brontiades).       


c2. Le nom thymelicus.

Gaffiot traduit l'adjectif latin thymelicus, a, um (grec thymelicos) par "relatif au théâtre ; le nom thymelicus, i par "musicien de théâtre" et par "acteur". On trouve aussi le féminin thymelica, ae : "actrice, comédienne", et enfin thymele, es ou thymela, ae "autel de Dionysos dans le théâtre grec ; par extension, "théâtre". On trouve aussi pour ce dernier nom "une estrade au centre de l'orchestre du théâtre grec, près de laquelle se tenait le chef du chœur".

 Hübner emploie bien pour son première espèce Thymelicus Actéon la forme au masculin. Il n'y a aucune raison de ne pas donner au genre Thymelicus le sens "relatif au théâtre". 

Il n'y a aucune raison non plus pour, comme le fait Emmet suivi par Luquet qui en donne une traduction, de partir du nom grec thymelikos, et encore moins de vouloir trouver une relation entre les choristes musiciens et danseurs du théâtre et le comportement en vol des espèces du genre Thymelicus. Les noms servent à catégoriser les boites de classement des espèces, mais non d'en décrire le contenu (même si on connaît des contre-exemples comme Carcharodus). Lorsque le texte descriptif du Genre est, à l'évidence, en relation avec son nom, nous sommes autorisés à reconnaître l'allusion ; ce n'est pas le cas ici où le Genre est caractérisé par la couleur jaune unie des ailes.

 A la rigueur, ce genre  qui appartient "aux gens -de la ville- vigilants" tient son nom d'une activité propre à la ville et à l'urbanité (le théâtre) et dont on est spectateur (vigilant + fonction scopique évoquée supra). On voit bien que cela n'est pas très solide.

Notule : le théâtre et la couleur jaune.

Si on cherche à établir une relation entre le nom thymelicus "relatif au théâtre" et la description du genre ("Les ailes presque entièrement jaune et sans tache"), on peut se demander si, dans l'antiquité (ou dans l'Allemagne de Hübner), la couleur jaune était emblématique des acteurs. Il n'est n'est rien. Sur scène —et dans la vie quotidienne romaine—la couleur jaune était le propre de la courtisane ou prostituée. 

" Le jaune, chez les Grecs, n’a pas la signification de luxure et de débauche qu’il a à Rome 4 : il s’agit d’une couleur quasi-virginale puisqu’elle est celle des mariés. En revanche, à Rome, le jaune désigne la courtisane 5. Le spectateur de théâtre ne s’y trompe pas quand il voit apparaître sur la scène de théâtre le costume jaune. Il sait que c’est celui de la courtisane, au même titre que le blanc est celui des vieillards, le multicolore indique les jeunes personnes, le bariolé signale le proxénète et le pourpre distingue les riches."  

4 Dans l’ouvrage de Sabatier, on découvre également qu’à Rome le jaune est tellement associé à l’image de la courtisane que les cheveux des prostituées étaient recouverts d’une perruque blonde. Comme il l’écrit à propos de Messaline, elle « quittait la couche de Claude, couvrait ses cheveux noirs d’une perruque blonde – attribut de la débauche – et, enveloppée d’une cape de nuit, accompagnée d’une esclave, elle pénétrait dans le réceptacle de la prostitution » (ibid., p. 52).

5 Jérôme Carcopino, dans sa remarquable étude intitulée La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire (Paris, Hachette, 1939), décrit le théâtre à Rome, son fonctionnement, ses codes, et il précise que « les costumes drapés à la grecque ou à la romaine en situaient l’action et la condition sociale : blancs pour les vieillards, multicolores pour les jeunes gens, jaunes pour les courtisanes, pourpres pour les riches, rouges pour les pauvres, une courte tunique pour les esclaves, une chlamyde pour les soldats, un pallium roulé pour les parasites et bariolé pour les entremetteurs » ( p. 258 ).

Véronique Bui, « Le châle jaune des prostituées au XIXe siècle : signe d’appartenance ou signe de reconnaissance ? », Fabula / Les colloques, Séminaire "Signe, déchiffrement, et interprétation", http://www.fabula.org/colloques/document939.php


c3. La piste liée à Thymele, Fabricius.

a) En 1807, Fabricius publia une liste de 49 noms de genre, dont celui n°39 de Thymele  (et non Thymela). ce genre incluait 3 groupes de noms d'espèces Hesperia Proteus, Mercatus, Acastus / Thrax, Guetus, Bixae/  Aracinthus, Malvae, Tages.

Les trois derniers noms correspondent pour nous à Heteropterus morpheus, Pyrgus malvae et Erynnis tages. Le genre Thymele Fab. accueille donc, comme le souligne Emmet, des Hespéries noires ou Pyrgines.

Dans la classification de Hübner, on les trouve ainsi :

aracinthus : Astyces, Famille G des Vigilantes, Genre des Cyclopes

malvae : Astyces, Famille E Vulgares , genre Pyrgus 

tages : Astyces, Famille D Veteres, genre Nisoniadae.

D'autres Hespéries se retrouvent dans le genre Pamphila de Fabricius : ce sont Comma, Paniscus, Fritillum et Lavaterae.

b) la proximité sémantique des genre Thymele Fabricius et Thymelicus Hübner impose de considérer que le premier a servi de modèle au second, pour accueillir de nouvelles espèces bien différentes des Pyrgines noires puisque leurs ailes sont au contraire entièrement jaunes (et non sombres tachetées de blanc en damier).

J'ai déjà montré que Denis et Schiffermüller avaient créé beaucoup de leurs noms en les affiliant à un nom de Linné servant de modèle, tâchant de reprendre soit la syllabe initiale soit la syllabe finale (ce que j'ai nommé le "domino onomastique"), soit en respectant le même nombre de lettres, soit par d'autres effets de miroir du nom modèle (même source d'inspiration, même sens). Il paraît probable que Hübner, pour créer un genre complémentaire du Thymele de Fabricius, ait cherché dans le dictionnaire (ou dans sa mémoire) le mot latin le plus proche de Thymele. Dans le dictionnaire Gaffiot, trois mots se succèdent  Thymele –Thymelica –Thymelicus. Hübner fait "domino" par la partie [thymel] commune aux deux noms de genre, dans ce jeu où les naturalistes européens rendent hommage à leurs prédécesseurs par reprise des briques sémantiques pour édifier leurs propres noms.

Par contre, ce jeu d'imitation/dépassement se joue, dans cet exemple, au détriment du sens. Il existe, bien-sûr, une communauté de sens entre thymele et thymelicus si on se contente de consulter les définitions du dictionnaire et de constater que thymele 1 vient d'un mot grec désignant, dans le théâtre antique en demi-cercle, l'autel du centre de l'orchestra et qui servait d'autel pour offrir des sacrifices à Bacchus puis pouvait constituer un décor de la pièce (monument, ...) , cacher le souffleur, porter le joueur de flûte et parfois le chorège. Ce sens est donc en parenté avec celui de thymelicus "relatif au théâtre, à la scène".

Mais chez Fabricius, la majorité des 49 noms de genre sont des noms féminins, ceux des épithètes de Vénus, de courtisanes, de femmes illustres : sa Thymele correspond à la deuxième définition donnée par Gaffiot  "Nom de femme Martial 1 5,5 ; Juvénal 1:36" :  il s'agit de Thymélé (Θυμέλη), musicienne, actrice -mime, et poétesse célèbre du temps de Domitien, dont elle semble avoir été la favorite. Elle aurait été la première à introduire sur scène une sorte de danse nommé thymelinos. Il est exclu que Fabricius ait placé un "Thymele-autel du théâtre grec" en véritable intrus au sein de sa liste de noms féminins. Mais sous l'Empire, les pantomimes, musiciens et chanteurs adoptaient souvent desn noms à consonnance grecque ou orientale. Le partenaire de Thymélé était Latinus, ami intime de l'empereur et qui n'hésitait pas à adresser Thymélé auprès de riches commanditaires

Certes, si Hübner avait choisi la forme Thymelica ("comédienne"), la cohérence de sens avec le nom Thymélé de l'actrice courtisane aurait été assurée. Mais son masculin Thymelicus qu'une raison adjacente lui a imposé, vient rompre la jolie réussite d'une filiation des sons et d'une filiation des sens. Il nous faut désormais un raisonnement tortueux pour le percevoir.

Juvénal Satyre VI,66:

Où trouver une épouse, aux vertus domestiques,
Et digne de tes vœux? Est-ce sous nos portiques?
L’amphithéâtre a-t-il, dans son immensité,
Une femme qu’on puisse aimer en sûreté?
Quand Bathylle, jouant sa molle pantomime,
Danse, Tuccia brûle; Apulla qui s’anime,
Comme aux bras d’un amant, soupire, a le frisson;
Et Thymèle, ignorante encore, prend leçon.*
Puis, lorsque le théâtre est clos et n’a personne,
Quand le barreau, tout seul, de voix criardes sonne,
Pendant ces jours si longs qui, des jeux Plébéiens,
Séparent tristement les Mégalésiens,
On les voit manier, dans leur ennui fantasque,
Le thyrse d’Accius, la ceinture, et le masque.
Urbicus dans l’exode imite Autonoé.

 (trad. Raoul, 1842, citée par Remacle)

 * autre traduction :"l'attention immobilise Thymèle : encore innocente, Thymèle apprend"

 

  


 3.  Nom d'espèce : Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775).


a) Description originale

Papilio acteon Rottemburg, 1775 Rottemburg, S. A. V. 1775. Anmerkungen zu den Hufnagelischen Tabellen der Schmetterlinge. Erste Abtheilung. Der Naturforscher, 6: 1-34, page 30

Papilio Acteon. Plebejus urbicolae.

   Er hat dieser Vogel viel Aehnlichkeit mit dem Pap. Thaumas Hufnag. Oder Pap. Sylestris Podae, und ich bin noch einigermassen zweifelhart, ob er eine wirklich verschiedene Art ausmacht. Er unterscheidet sich von dem Pap. Thaumas durch folgendes : er ist etwas kleiner als dieser. Die Oberseite aller vier Flügel ist viel dunkler, und beynahe braun, die Unterseite aber ist mit jenem von einerley Farbe. Auf den Oberflügeln zeiget sich ein bogenförmiger Fleck, welcher fast einen halben Zirkel formiret, dessen beyden Schenkel nach der Einlenkung zugekehrt sind. Dieser Fleck stehet nicht weit vom äussern Rande, er fängt vom obern Rande an, gehet aber nicht bis an den untern Rand, sondern endigt sich in der Mitte der Oberflügel. Man siehet diesen Fleck auf der obern und untern Seite, jedoch unten etwas undeuclicher. Es hat dieser Vogel kein schwarzes Comma, wie das Männchen vom Pap ; Thaumas, sondern er gleichet mehr dem Weibchen dieses letztern Vogels. Ich habe diesen Vogel niemals selbst gefangen, sondern erst kürzlich zwey Stück von einem Freuude aus Landsberg an der Warthe erhalten. Da dieser Vogel sich niemals in unsrer Gegend zeigt, ohnerachtet Pap. Thaumas hier jährlich in Menge zu fingen, und die oben beschriebeyne Unterscheidungszeichen bey allen Exemplaren dieser Art, so ich bey meinem obgedachten Freunde gesehen, immer einerlen waren, so ist es mir wahrscheinlich, daß dieser Vogel eine besondere Species, und nicht bloß eine Spielart vom pap. Thaumas sey.

 

 

 Essai de trad : Il existe beaucoup de ressemblance entre cette espèce et le Papilio thauma Hufn. ou Papilio sylvestris Poda, et j'hésite encore à savoir s'il faut la considérer comme une espèce propre. Elle diffère du papilio thaumas par les éléments suivants : elle est un peu plus petite ;    les parties supérieures des quatre ailes sont beaucoup plus sombres, et très proche du brun, mais le dessous des ailes est de la même couleur que p. thaumas. Sur les ailes supérieures, une tache en forme d'arc qui forme presque un demi-cercle dont les deux jambes sont tournés vers l'intérieur. Cet endroit se trouve non loin de la marge extérieure, il commence à partir du bord supérieur, mais en va pas à l'autre bord, mais se retrouve dans le milieu de l'aile supérieure. [On voit cet endroit sur la face supérieure et moins, mais en légère baisse undeuchlicher]. Ce papillon n'a pas de virgule noir comme le Papilio mâle Thaumas, mais les  femelles des deux espèces sont très proches. Je n'ai jamais attrapé ce papillon, mais j'en ai récemment reçu deux exemplaires d'un ami de Landsberg-an-der-Warthe. Il n'est jamais rencontré dans notre région, en dépit de l'arrivée chaque année  du Pap. Thaumas ici, et d'après  les signes distinctifs décrits ci-dessus dans toutes les copies de cette espèce, [alors je l'ai vu dans mes amis imaginaires, toujours einerlen], il me semble probable, que ce papillon  est une espèce distincte et non pas simplement une variante du Papilio Thaumas.


c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type :  « Landsberg an der Warthe » dans le texte de Rottemburg, actuellement  Gorzów Wielkopolski, Pologne d'après Verity 1948.

 

— Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente en Europe, en Afrique du Nord et en Asie Mineure. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Poaceae, principalement Elytrigia atherica (Link) et Elytrigia repens (L.).

 

— Selon Wikipédia, C'est un petit papillon d'une envergure de 22 mm à 26 mm au dessus des ailes marron orangé à marron suivant les lieux de résidence avec aux antérieures chez le mâle une ligne androconiale longue et fine. Le revers est d'une couleur plus claire, beige jaune. La chenille est de couleur vert pâle ornée d'une ligne foncée. L'Hespérie du chiendent vole en une seule génération de début mai à août, mais la sous-espèce Thymelicus acteon christi présente aux Canaries, aurait deux ou trois générations. Elle hiverne au stade de chenille. Les plantes hôtes de sa chenille sont de nombreuses poacées, Agropyron sp. dont Agropyron repens, Brachypodium sp. (Brachypodium pinnatum, Brachypodium sylvaticum), Bromus sp., Calamagrostis epigejos, Elytrigia repens, Holcus lanatus, Poa annua. L'Hespérie du chiendent réside dans toute l'Europe jusqu'au 54°N, aux îles Canaries, en Afrique du Nord, au Liban et en Asie Mineure. L'Hespérie du chiendent est présente dans presque toute la France métropolitaine. Elle est absente de quelques départements dont ceux d'Île-de-France et de Corse .L'Hespérie du chiendent réside dans les milieux herbus fleuris: talus, bords de routes et friches.

 

 

— Parmi les trois Thymelicus qui sont des Hespéries fauves à ligne noire (mâle), Acteon est d'un jaune brunâtre ou olivâtre avec des taches jaunes, alors que sylvestris et lineola sont d'un fauve uni (sans taches claires), avec des nervures noires au bord externe. On distingue ces deux faux jumeaux par l'extrémité de leurs antennes, le dessous des massues antennaires étant orange chez T. sylvestris et noire chez T. lineola].

 

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

 

  • Adopaea actaeon (Rottemburg, 1775) :[Mauvaise application du nom] ICZN 1976. Opinion 1058. Suppression of Papilio actaeon Fabricius, 1775 (Lepidoptera). Bulletin of Zoological Nomenclature, 33(1): 22-23, page 22 [www.biodiversitylibrary.org/page/12225955]
  • Hesperia acteon (Rottemburg, 1775)
  • Papilio actaeon Fabricius 1775  [Mauvaise application du nom] ICZN 1976. Opinion 1058. Suppression of Papilio actaeon Fabricius, 1775 (Lepidoptera). Bulletin of Zoological Nomenclature, 33(1): 22-23 page 22 
  • Papilio acteon Rottemburg, 1775
  • Thymelicus actaeon (Rottemburg, 1775)
  • Thymelicus acteon acteon (Rottemburg, 1775)
  • Thymelicus heydeni Plötz, 1884

 

 

Sous-espèces.

            Selon Dupont & al. (2013) Tshikolovets retient trois sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

acteon Rottemburg, 1775.

- orana Evans, 1949. Localité-type : Maroc.

christi Rebel, 1894. Localité-type : Les Canaries, Espagne. Ce taxon est considéré comme une espèce à part entière par Fauna Europaea.

 

e) Origine et signification du nom acteon

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

 — A. M. Emmet (1991) page 144 :

Actaeon, a Greek hunter who surprised Artemis whilst she was bathing and was turned by her into a stag : thereupon he was set on and devoured by his own hounds. (Traduction : cf Luquet infra)

 

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 258 :

Actéon (Actæon), un chasseur grec qui surprit Artémis tandis qu'elle était au bain, et qui fut métamorphosé par elle en cerf ; là dessus, elle lança contre lui ses propres chiens qui le dévorèrent (Emmet, 1991 : 144) ; petit-fils de Cadmus, (Spuler 1901-1908 : 72). Le Phénicien Cadmus (en grec Kadmos) est le fondateur de Thèbes, en Boétie.

— Perrein et al. (2012) page 120 :

d'Actéon, chasseur ayant une meute de chiens dont la légende raconte qu'ayant surpris Artémis se baignant nue dans une source, la déesse le métamorphosa en cerf aussitôt dévoré par ses propres chiens.

 

 

— Arizzabalaga 2012 : 

 Acteó, jove caçador convertit en cérvol per Àrtemis

 

Discussion : 

      On sait que l'entomologiste allemand S. A. von Rottemburg qui vivait à Klemzig près de Züllichau (devenue Neumark, Pologne) travaillait  dans les années 1770 à décrire précisément  les collections d'un autre entomologiste allemand, Johann Siegfried Hufnagel (1724-1795), lequel avait déjà publié des observations sur les lépidoptères dans le Berlinisches Magazin entre 1756 et 1767.

Rottemburg publiait ses résultats dans la revue Der Naturforscher, importante revue d'histoire naturelle éditée entre 1774 et 1804 par J.E.I. Walch à Halle, et à laquelle contribuèrent des figures aussi connues que  J.S. Schröter, J.F. Gmelin, J.E. Walch, C. Kleemann, De Geer et J. Schreber. 

Les noms de papillon créés par Rottemburg sont les suivants (Animalbase):

 Acteon ; alciphron ; alexis ; arcas ; athalia ; aurinia ; bellargus ; chiron ; cinxia ; cyllarus ; diomedes ; dorilas ; euridice ; geryon ; icarus ; ino ; lycaon ; phocas ; pilosellae ; semiargus ; thetis ; typhon ; tiresias ; tisiphone ; velleda.

        Cette liste contient trois "intrus", Athalia, reine d'Israël, et Velleda, vierge prophéteresse germanique ; et pilosellae, plante-hôte. Tous les autres noms appartiennent à la mythologie grecque. On peut donc affirmer que le nom Actéon correspond au héros mythologique, petit-fils de Cadmos, chasseur bien connu pour avoir surpris la déesse vierge et sauvage Artémis lors de son bain dans sa vallée privée de Gargathie. Offensée, elle transforma le malheureux en un cerf qui fut dévoré aussitôt par ses propres chiens, comme le raconte Ovide en ses Métamorphoses, livre III, 138-252

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              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 


0. Latreille a créé son genre Hespérie (Hesperia) en 1804 :

Histoire générale des crustacés et des insectes vol.14 page 123 n°481.


1. "Hespérie Actéon" , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique : Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés et des insectes, Paris : Vve Agasse tome 9, page 772 n° 121

 Cet article mentionne les références alors disponibles parmi les auteurs germaniques :

— Esper 1 page 345 tab.XXXVI Suppl. XII: Der Schmetterlinge von beiden Seite ("Le papillon des deux cotés"?)

— Hübner pap. tab 96 pap 488, 489, (mâle) ; 490 (femelle) et texte page 73 n°17    Ockerfärbiger Falter.

 

4.  "Hespérie Actéon ", Godart 1822,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Volume 2 Duirnes : Départements méridionaux Paris : Crevot 1822, page 217 n° LXXX planche XXVII fig.3-4  peinte par Duménil et gravée par Lanvin.


LXXX HESPÉRIE ACTÉON.

Papilio Actæon

(Esp. Hubn. Borkh. Schneid. Ochsen.)

Envergure, 11 à 12 lignes.

"Cette espèce fait le passage de l'Hespérie Bande-Noire à l'Hespérie Sylvain. Elle a le dessus d'un fauve-brun, avec une double raie longitudinale et un arc transverse de sept petites taches d'un fauve plus clair vers la côte des ailes supérieures. Le milieu de ces ailes est marqué dans le mâle d'une ligne noire oblique, et il y a sur les ailes inférieures de la femelle un arc presque semblable à celui dont je viens de parler.

Le dessous des premières ailes est fauve chez les deux sexes, avec le sommet d'un gris-verdâtre, et précédé d'un arc de petites taches pâles qui ne sont que la répétition de celles qu'on voit sur la surface opposée.

Le dessous des secondes ailes est d'un gris-verdâtre, avec l'angle interne largement fauve.

Le corps a le dessus roussâtre, et le dessus blanchâtre. Les antennes sont noirâtres et annelées de jaune, avec le bout de la massue ferrugineux.

 

Paraît vers la fin juin et au commencement d'août. M. Cotty de Brécourt*, excellent observateur que j'aurais plus d'une fois l'occasion de citer, l'a prise abondamment aux environs de Dieppe et de La Rochelle, mais toujours sur la pente des collines incultes et exposées au midi."

* A priori, Henry-François Lenez Cotty de Brécourt, (Étrépagny (27) 1826 - 1895), Général de division, Inspecteur général permanent de la Cavalerie.  Gendre de  Louis-Alphonse de BRÉBISSON (1798-1872) ami de Boisduval, botaniste et  lui-même fils de Jean-Baptiste de Brébisson, entomologiste distingué. On le suppose en garnison à La Rochelle dans les années 1815-1820, en compagnie du capitaine de Villiers l'aîné.


 

Images du mâle dessus et dessous : http://raf.dessins.free.fr/2bgal/blog.php?id_img=13755

        13755

 

13754

 

 

Les auteurs suivants abandonneront l'usage du nom vernaculaire et utiliseront, comme Oberthür en 1910 dans le volume 4 de ses Études, le nom de l'Hesperia acteon.

 

2. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet crée pour l'espèce Thymelicus acteon le nom de "Hespérie du Chiendent" et réfute celui d'« Hespérie Actéon » par une note [18]. 

Note [18] : Le nom d' « Hespérie Actéon » n'est guère heureux (association d'un substantif féminin avec un nom masculin), d'autant plus qu'il n'est que la francisation du nom latin de l'espèce (Thymelicus acteon). En outre, il peut prêtre à confusion avec l'un des noms vernaculaires de Satyrus actaea (Satyrines).

On sait que Gérard Luquet a donné à la quasi-totalité de nos Hesperiidae (Hespéries ou Hespérides) un nom composé sur le schéma "L'Hespérie de" + plante-hôte ou "L'Hespérie de" + localisation géographique ou milieu écologique. Cela représentait (en 1986) parmi les 34 Pyrgines ou "Hespéries noires" 33 cas (l'exception concernant "le Point-de-Hongrie") et parmi les 12 de nos Hespériines ou "Hespéries fauves" 9 cas (exception : le Miroir, la Virgule et la Sylvaine). 26 d'entre elles reçoivent les noms d'une plante-hôte, les autres un nom géographique (ottomane, almoravide, levantine, pont-euxine, saoudienne, ...).

Le nom de l'Hespérie fauve  "Hespérie du Chiendent" est donc construit sur ce schéma.  

Le Chiendent est un terme collectif désignant parmi les Graminées  plusieurs espèces, dont la plus répandue est le Chiendent officinal (aux propriétés émollientes et diurétiques) ou Chiendent commun Elymus repens (=Agropyron repens =  Elytria repens). Selon une fausse étymologie, son nom  viendrait de l'usage qu'en font les chiens pour se purger. Ses tiges souterraines ou rhyzomes sont si envahissantes pour les jardins que son nom est synonyme d'une calamité tenace : "quel vrai chiendent !".

Le Genre Elymus (dérivé du grec elymos, "millet") a été créé par Linné ; en latin, repens signifie stricto sensu "imprévu, subit" mais on préfère le faire dériver du verbe repo, repsi, reptum, ere "ramper" pour le traduire par "rampant". 

http://www.biodiversitylibrary.org/item/148264#page/130/mode/1up

                                           alt=Description de cette image, également commentée ci-après

 

 

 

 

3. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 258 :

— "-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espèces concernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé  sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

 

— "Chiendent, plante nourricière de la chenille."

 

                           

 

4. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Adopaea actæon,  mais n'emploient aucun nom vernaculaire.

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : non représentée.

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Hespérie du Chiendent". 

— Lafranchis, 2000 : "L'Actéon, Hespérie du chiendent" .

— Perrein et al. 2012 : "Hespérie du Chiendent".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Hespérie du Chiendent".

— Wikipédia : " Hespérie du Chiendent ou Actéon".

 

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • Mattscheckiger Braun-Dickkopffalter en allemand
  • Dorada Oscura  en espagnol
  • Daurat fosc en catalan (Per la coloració, fosca en relació amb la de les altres dues espècies del gènere)
  • Súmračník žltoškvrnný en slovaque
  • Soumračník žlutoskvrnný en tchèque
  • Rottemburgov debeloglavac en croate
  • Tamni livadar en serbe.
  •  Csíkos busalepke en hongrois
  • Tummahiipijä en finnois
  • Dwerchgroukopke en frison 
  • Dwergdikkopje en néerlandais
  • Fläckig tåtelsmygare en suédois 
  • Karłątek akteon en polonais
  • Sarı Lekeli Zıpzıp en turc
  • Толстоголовка актеон en russe

 

Langues celtiques  : 

 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • "Gwibiwr Lulworth " en gallois. : 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais selon M. Salmon (2000) .

 

 

  • "The Lullworth Skipper" : Curtis, 1833, et tous les auteurs suivants.

       

Selon UK Butterflies,  le Lulworth Skipper a été découvert en 1832 sur une partie de la côte autour du village de Lulworth dans le Dorset. Cette espèce forme des colonies distinctes, dont certaines peuvent être très grand, contenant plusieurs milliers de personnes. La femelle est très reconnaissable au croissant pâle orange sur ses ailes antérieures, qui manque ou est très peu marqué chez le mâle. Le mâle est de couleur plus foncée, et dispose d'une marque androconiale (sex-brand) sur chaque aile antérieure composée d'une ligne très fine d'écailles odorantes. Comme son nom l'indique, la répartition de cette espèce est centrée autour de Lulworth dans le Dorset, entre Weymouth et l'île de Purbeck. Elle est absente des Îles Anglo-normandes. En Grande-Bretagne, cette espèce est à la limite nord de son aire, et se trouve rarement à plus de 5 miles de la côte. Cependant, ce n'est pas une espèce maritimes, sauf en Grande-Bretagne

 

Selon M. Salmon, le 15 août 1832, James Charles Dale, fils de riches propriétaires terriens de Glanville's Wootton dans le Norset, captura trois nouvelles espèces jamais observé en Grande-Bretagne, dont un T. acteon. On dit que Dale, après avoir parcouru à cheval 20 miles à partir de Glanville's Wootton atteignit  Durdle Door, sur le littoral, près de Lulworth Cove, où il trouva un nombre considérable de nouvelles hespéries sur la falaise dans les hautes herbes et les chardons. 
John Curtis était un grand ami de Dale, avec qui il avait mené en 1825 une expédition en Ecosse au cours de laquelle ils avaient décrit 30 nouvelles espèces d'insectes. Ce fut lui qui publia la découverte faite par J.C. Dale, dans le volume 10 de sa British Entomology publiée en 1833. Le site de découverte, aussi nommé "Burning Cliff", devint rapidement un lieu très fréquenté par les chasseurs de papillon, qui mentionnent des récoltes de 100 "Lullworth Skipper" par chasseur, (80 en une heure) associés à des P. linea.
John Curtis, 1833 British Entomology vol. 5 page 16 n°442 ©BHL

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            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : thymelicus acteon

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : thymelicus acteon

— UK Butterflies : thymelicus acteon

— lepiforum : thymelicus acteon 

— jardinsauvage.fr : thymelicus acteon

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

                Bibliographie des Zoonymies : voir :

Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.

 

              

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:25

Zoonymie (étude du nom) du papillon L'Hespérie de la Houque, Thymelicus sylvestris (Poda, 1761).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

 — Thymelicus Hübner, [1819] : cet adjectif latin signifie "relatif au théâtre" alors que le nom latin thymelicus signifie "acteur, musicien". Hübner n'explicite pas ce nom, mais sa proximité avec Thymele, un nom de genre créé en 1807 par Fabricius pour des Hespéries noires, suggère que ce dernier ait servi de modèle. Tous les noms de genre de Fabricius sont des noms de femme, et Thymélé était, sous Domitien, une actrice de mime, partenaire de Latinus, l'ami intime de l'empereur (Martial I,4 et Juvénal I,36 et VI,66). Elle était donc une "thymelica"("comédienne"). En reprenant indirectement le nom Thymele sous forme d'un nom dérivé, Hübner rend hommage à son prédécesseur, tout en créant un cadre  pour les hespéries fauves.

— sylvestris Poda, (1761) :     L'épithète spécifique qui signifie "qui vit dans les forêts" (sylvestre) est des plus simples à interpréter puisque  Poda lui-même s'en charge en écrivant  dans sa description originale Habitat in sylvis : "Vit dans les bois" : du latin silva /sylva, ae, :"forêt, bois" "parc, bosquet".

— "La Bande noire", Geoffroy, 1762 décrit la bande sombre androconiale des ailes supérieures du mâle (dont la fonction n'est connue que depuis R. Barth, 1944). "L'Hespérie linéa" Godart, 1819 fait allusion à la même ligne mais reprend le nom scientifique synonyme Papilio linea (Muller puis Denis & Schiff). Avec "L'Hespérie Bande-Noire", Godart, 1821, se décide à reprendre le nom de Geoffroy. "L'Hespérie de la Houque", nom créé par G. Luquet en 1986 sur la structure Hespérie (l'ancien nom de genre de Latreille) + plante-hôte. La Houque ou Houlque (latin holcus) est l'un des Genres de Graminées dont se nourrissent les chenilles (Houlque laineuse et Houlque molle).

 

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

  • Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
  • Tribu des Baorini Doherty, 1886
  • Tribu des Hesperiini Latreille, 1809

 

4°)Tribu des  Thymelicini Tutt, 1905
  • Genre Thymelicus Hübner, [1819]


2. Nom de genre : Thymelicus  Hübner, [1819] 

 

a) Description originale : 

        Thymelicus Hübner, Verzichniss bekannter Schmettlinge, Augsburg, Verfasser, 1816-1826 [1819], 8, page 113.

— Type spécifique: papilio Acteon Rottemburg 1775 Naturforscher :30  par désignation subséquente par Butler 1870 Ent. mon. Mag. 7(76) :94  

— Ce genre renferme en France

  • Thymelicus sylvestris (Poda, 1761) Hespérie de la Houque.
  • Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808)  Hespérie du Dactyle. 
  • Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775)  Hespérie du Chiendent. 

—Synonymes juniors :

  • Thymelinus ; Stephens, 1835: 405.Ill. Br. Ent. (Haustellata) 4 (3): 405 (missp.)
  • Thymeticus ; Edwards, 1871: 274.
Genre ? synonymes (Funet)
Adopoea Billberg, 1820; Enum. Ins. Mus. Billb. : 81, TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller— Pelion Kirby, 1858; List. Brit. Rhop.: [3], TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller
cf.  [NHM]

 

 

b) Origine et signification du nom thymelicus selon divers auteurs.

 

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 143 :

"θυμελικὀς (thumelicos), a member of the chorus in Greek drama : the chorus were the dancer and the name reflects the lively movements of the butterflies. A variant of Thymela, the name Fabricius (1807), bestowed on the black skippers (Pyrginae), but now regarded as a junior synonym of Erynnis Schrank, 1801."

θυμελικὀς (thumelicos), un membre du chœur dans la tragédie grecque: le chœur était les danseurs et le nom reflète les mouvements animés de papillons. Une variante de Thymela, Fabricius (1807) nom  attribué aux skippers noirs (Pyrginae), mais maintenant considéré comme un synonyme junior de Erynnis Schrank, 1801.

— Hans-A. Hürter (1998) page 446 :

Diverses citations sur le nom grec thymelicos, sans interprétation.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

"du grec Thoumelikos, membre d'un chœur dans l'art dramatique grec. Les choristes étaient à la fois les danseurs et le nom fait allusion aux mouvements très vifs de ces papillons."

— Perrein et al. (2012) page 115 :

"du grec thumelikos "choriste, danseur" qui occupe le thymélé, autel devenu une sorte d'estrade dans le théâtre grec ; sans-doute influencé par Thymela, nom donné par Fabricius à une famille regroupant toutes les Hespéries noires au vol vif et rapide."

— Arizzabalaga & al. (2012) :

 "Thymelicus : pels timèlics, els músics del cor en el teatre grec"


c) Discussion 

  c1) Taxonomie selon Hübner.

     Dans la classification des espèces de papillons de son catalogue (Verzeichniss), Hübner  répartit les Lepidoptera en Phalanx, ( Papiliones, Sphinx, Bombyx etc.,). Les Papiliones sont divisés en Nymphales (Nymphes) et en Gentiles ("les gens", êtres humains). Ces Gentiles sont divisés en Strips, Familia et Coitus, les Genres de Hübner.  La 6ème Stirps  se nomme Astycen, Astyci. p. 102. (Urbicolae Linn. et Fab.), du latin Astycus, a, um adj : "de la capitale, urbain" : correspond donc à "urbicolae". Nous pouvons nous attendre à trouver des noms en rapport avec cette urbanité, mais aussi à y voir rassemblé les Lycènes et les Hespéries que Linné avait décrit dans ses "Plebeji urbicolae", ses Plébéiens des villes.

  Cette Stirps des Astyces contient 8 familles de A à H. Elles se nomment  Celebres, Fortes, Formales, Veteres, Vulgares, Cauti, Vigilantes et Juvenes. (Célèbres, Forts, "Typiques"?, Vieux, Communs, Méfiants, Éveilés et Jeunes). 

Notre Genre appartient à la Familia G : Muntere, Vigilantes. ("Les Éveillés ou Vigilants"). Elle est définie ainsi : Alle Flügel schwarz und gelb, wechselnd angelect. (Tous les ailes noires et jaunes, appliquées alternativement.). On y trouve 8 Genres, le Genre Thymelicus étant le septième. Le Genre Thymelicus appartient donc à la Tribu des Gentiles, Stirps des Astyci, Familia des Vigilantes. Autrement dit, pour nous aider à comprendre le nom propre,   aux "Gens", "des villes" "vigilants", dont la famille comprend :   

1. Scopten, Scoptae. (du grec σκοπέω - skopeō, « regarder quelque chose, examiner », ? Cf. les termes Scoptophobie, Scoptophilie.

2. Cyclopiden, Cyclopidae.

3. Trapeziten, Trapezitae. : Les changeurs, les banquiers.

4. Phemiaden, Phemiadae

5. Augiaden, Augiadae [d''Augias, Argonaute : les fils d' Augias]

6. Thymelicen, Thymelici. 

Die Flügel fast ganz gelb und ungefleckt (Les ailes presque entièrement jaune et sans tache).

  • 1219 Thymelicus Actaeon Esp. Pap. 36 4 Hübn. pap. 488-490.

  • 1220 T. Pustula.

  • 1221 T. Vibex.

  • 1222 T. Venula Hübn. Pap. 665-669

  • 1223 T. Virgula Hübn. Pap. 660-663.

  • 1224. T. Vitellia.

  • 1225 T. linea Shiff. Verz. Pap. A 5 Thaumas Esp. Pap. 36 2,3 Hübn. pap. 285-287. [= sylvestris]

  • 1226 T. Puer. 

7. Apausten, Apausti 

8. Brontiaden, Brontiadae de Brontes, l'un des Cyclopes.

Il est difficile de discerner une cohérence et un fil conducteur parmi ces noms de Familles et de Genres. Les Citadins (Astyces) sont répartis selon diverses qualités assez banales et certainement sans rapport avec les espèces qui les composent. Certains noms concernent la vision (Vigilantes, Scoptae, Cyclopes, Brontiades).       


c2. Le nom thymelicus.

Gaffiot traduit l'adjectif latin thymelicus,a, um (grec thymelicos) par "relatif au théâtre ; le nom thymelicus, i par "musicien de théâtre" et par "acteur". On trouve aussi le féminin thymelica, ae : "actrice, comédienne", et enfin thymele, es ou thymela, ae "autel de Dionysos dans le théâtre grec ; par extension, "théâtre". On trouve aussi pour ce dernier nom collatinus.fltr.ucl.ac.be/jano/  "(une estrade au centre de l'orchestre du théâtre grec, près de laquelle se tenait le chef du chœur)".

 Hübner emploie bien pour son première espèce Thymelicus Actéon la forme au masculin. Il n'y a aucune raison de ne pas donner au genre Thymelicus le sens "relatif au théâtre". 

Il n'y a aucune raison non plus pour, comme le fait Emmet suivi par Luquet qui en donne une traduction, de partir du nom grec thymelikos, et encore moins de vouloir trouver une relation entre les choristes musiciens et danseurs du théâtre et le comportement en vol des espèces du genre Thymelicus. Les noms servent à catégoriser les boites de classement des espèces, mais non d'en décrire le contenu (même si on connaît des contre-exemples comme Carcharodus). Lorsque le texte descriptif du Genre est, à l'évidence, en relation avec son nom, nous sommes autorisés à reconnaître l'allusion ; ce n'est pas le cas ici où le Genre est caractérisé par la couleur jaune unie des ailes.

 A la rigueur, ce genre  qui appartient "aux gens -de la ville- vigilants" tient son nom d'une activité propre à la ville et à l'urbanité (le théâtre) et dont on est spectateur (vigilant + fonction scopique évoquée supra). 

Notule : le théâtre et la couleur jaune.

Si on cherche à établir une relation entre le nom thymelicus "relatif au théâtre" et la description du genre ("Les ailes presque entièrement jaune et sans tache"), on peut se demander si, dans l'antiquité (ou dans l'Allemagne de Hübner), la couleur jaune était emblématique des acteurs. Il n'est n'est rien. Sur scène —et dans la vie quotidienne romaine—la couleur jaune était le propre de la courtisane ou prostituée. 

" Le jaune, chez les Grecs, n’a pas la signification de luxure et de débauche qu’il a à Rome 4 : il s’agit d’une couleur quasi-virginale puisqu’elle est celle des mariés. En revanche, à Rome, le jaune désigne la courtisane 5. Le spectateur de théâtre ne s’y trompe pas quand il voit apparaître sur la scène de théâtre le costume jaune. Il sait que c’est celui de la courtisane, au même titre que le blanc est celui des vieillards, le multicolore indique les jeunes personnes, le bariolé signale le proxénète et le pourpre distingue les riches."  

4 Dans l’ouvrage de Sabatier, on découvre également qu’à Rome le jaune est tellement associé à l’image de la courtisane que les cheveux des prostituées étaient recouverts d’une perruque blonde. Comme il l’écrit à propos de Messaline, elle « quittait la couche de Claude, couvrait ses cheveux noirs d’une perruque blonde – attribut de la débauche – et, enveloppée d’une cape de nuit, accompagnée d’une esclave, elle pénétrait dans le réceptacle de la prostitution » (ibid., p. 52).

 

 

5 Jérôme Carcopino, dans sa remarquable étude intitulée La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire (Paris, Hachette, 1939), décrit le théâtre à Rome, son fonctionnement, ses codes, et il précise que « les costumes drapés à la grecque ou à la romaine en situaient l’action et la condition sociale : blancs pour les vieillards, multicolores pour les jeunes gens, jaunes pour les courtisanes, pourpres pour les riches, rouges pour les pauvres, une courte tunique pour les esclaves, une chlamyde pour les soldats, un pallium roulé pour les parasites et bariolé pour les entremetteurs » ( p. 258 ).

Véronique Bui, « Le châle jaune des prostituées au XIXe siècle : signe d’appartenance ou signe de reconnaissance ? », Fabula / Les colloques, Séminaire "Signe, déchiffrement, et interprétation", http://www.fabula.org/colloques/document939.php

 

c3. La piste liée à Thymele, Fabricius.

a) En 1807, Fabricius publia une liste de 49 noms de genre, dont celui n°39 de Thymele  (et non Thymela). ce genre incluait 3 groupes de noms d'espèces Hesperia Proteus, Mercatus, Acastus / Thrax, Guetus, Bixae/  Aracinthus, Malvae, Tages.

Les trois derniers noms correspondent pour nous à Heteropterus morpheus, Pyrgus malvae etErynnis tages. Le genre Thymele Fab. accueille donc, comme le souligne Emmet, des Hespéries noires ou Pyrgines.

Dans la classification de Hübner, on les trouve ainsi :

— aracinthus : Astyces, Famille G des Vigilantes, Genre des Cyclopes

 malvae : Astyces, Famille E Vulgares , genre Pyrgus 

 tages : Astyces, Famille D Veteres, genre Nisoniadae.

D'autres Hespéries se retrouvent dans le genre Pamphila de Fabricius : ce sont Comma, Paniscus, Fritillum et Lavaterae.

b) la proximité sémantique des genre Thymele Fabricius et Thymelicus Hübner impose de considérer que le premier a servi de modèle au second, pour accueillir de nouvelles espèces bien différentes des Pyrgines noires puisque leurs ailes sont au contraire entièrement jaunes (et non sombres tachetées de blanc en damier).

J'ai déjà montré que Denis et Schiffermüller avaient créé beaucoup de leurs noms en les affiliant à un nom de Linné servant de modèle, tâchant de reprendre soit la syllabe initiale soit la syllabe finale (ce que j'ai nommé le "domino onomastique"), soit en respectant le même nombre de lettres, soit par d'autres effets de miroir du nom modèle (même source d'inspiration, même sens). Il paraît probable que Hübner, pour créer un genre complémentaire du Thymele de Fabricius, ait cherché dans le dictionnaire (ou dans sa mémoire) le mot latin le plus proche de Thymele. Dans le dictionnaire Gaffiot, trois mots se succèdent  Thymele –Thymelica –Thymelicus. Hübner fait "domino" par la partie [thymel] commune aux deux noms de genre, dans ce jeu où les naturalistes européens rendent hommage à leurs prédécesseurs par reprise des briques sémantiques pour édifier leurs propres noms.

Par contre, ce jeu d'imitation/dépassement se joue, dans cet exemple, au détriment du sens. Il existe, bien-sûr, une communauté de sens entre thymele et thymelicus si on se contente de consulter les définitions du dictionnaire et de constater que thymele 1 vient d'un mot grec désignant, dans le théâtre antique en demi-cercle, l'autel du centre de l'orchestra et qui servait d'autel pour offrir des sacrifices à Bacchus puis pouvait constituer un décor de la pièce (monument, ...) , cacher le souffleur, porter le joueur de flûte et parfois le chorège. Ce sens est donc en parenté avec celui de thymelicus "relatif au théâtre, à la scène".

Mais chez Fabricius, la majorité des 49 noms de genre sont des noms féminins, ceux des épithètes de Vénus, de courtisanes, de femmes illustres : sa Thymele correspond à la deuxième définition donnée par Gaffiot  "Nom de femme Martial 1 5,5 ; Juvénal 1:36" :  il s'agit de Thymélé (Θυμέλη), musicienne, actrice -mime, et poétesse célèbre du temps de Domitien, dont elle semble avoir été la favorite. Elle aurait été la première à introduire sur scène une sorte de danse nommé thymelinos. Il est exclu que Fabricius ait placé un "Thymele-autel du théâtre grec" en véritable intrus au sein de sa liste de noms féminins. Mais sous l'Empire, les pantomimes, musiciens et chanteurs adoptaient souvent desn noms à consonnance grecque ou orientale. Le partenaire de Thymélé était Latinus, ami intime de l'empereur et qui n'hésitait pas à adresser Thymélé auprès de riches commanditaires

Certes, si Hübner avait choisi la forme Thymelica ("comédienne"), la cohérence de sens avec le nom Thymélé de l'actrice courtisane aurait été assurée. Mais son masculin Thymelicus qu'une raison adjacente lui a imposé, vient rompre la jolie réussite d'une filiation des sons et d'une filiation des sens. Il nous faut désormais un raisonnement tortueux pour le percevoir.

Juvénal Satyre VI,66:

Où trouver une épouse, aux vertus domestiques,
Et digne de tes vœux? Est-ce sous nos portiques?
L’amphithéâtre a-t-il, dans son immensité,
Une femme qu’on puisse aimer en sûreté?
Quand Bathylle, jouant sa molle pantomime,
Danse, Tuccia brûle; Apulla qui s’anime,
Comme aux bras d’un amant, soupire, a le frisson;
Et Thymèle, ignorante encore, prend leçon.*
Puis, lorsque le théâtre est clos et n’a personne,
Quand le barreau, tout seul, de voix criardes sonne,
Pendant ces jours si longs qui, des jeux Plébéiens,
Séparent tristement les Mégalésiens,
On les voit manier, dans leur ennui fantasque,
Le thyrse d’Accius, la ceinture, et le masque.
Urbicus dans l’exode imite Autonoé.

 (trad. Raoul, 1842, citée par Remacle)

* autre traduction :"l'attention immobilise Thymèle : encore innocente, Thymèle apprend" 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Thymelicus sylvestris (Poda, 1761).


a) Description originale

Papilio sylvestris, Poda N. 1761. Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi digessit Nicolaus Poda [...]. Graecus [= Graz]. (Widmanstadius). 127 pp.,  page 79.

Sylvestris. 51. P.[apilio] P.[lebeius] alis integerrimis flavis limbo sussescentes ; primoribus supra linea transversa lanceolata nigra.
Habitat in sylvis.
.

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type :  "ad Graecium", Graz, Styrie, Autriche

 

— Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente en Afrique du Nord, en Europe, en Anatolie et au Moyen-Orient. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Poaceae.

 

— Selon Wikipédia, "Comme tous les Hesperiidae, l'Hespérie de la Houque porte ses ailes antérieures partiellement redressées quand il est posé. C'est un petit papillon d'une envergure de 26 mm à 30 mm aux ailes orange vif bordées de marron. Le mâle présente au recto de l'aile antérieure une grande ligne androcomiale noire. . L'Hespérie de la houque vole en une seule génération de début mai à août. Elle hiverne au stade de chenille formée dans l'œuf.  Les plantes hôtes de sa chenille* sont de nombreuses poacées (graminées), dont Brachypodium sylvaticum, Deschampsia, Holcus, (Holcus lanatus et Holcus mollis), Oryzopsis, Phleum (Phleum arvense et Phleum pratense) L'Hespérie de la houque réside en Afrique du Nord, dans toute l'Europe sauf l'Irlande, le nord de l'Angleterre et de la Scandinavie, et tout le Moyen-Orient,. L'Hespérie de la houque est présente dans toute la France métropolitaine sauf en Corse. L'Hespérie de la houque réside dans les friches, les prairies fleuries, au bord des routes."

* Je rappelle que les chenilles des Hespéries ne sont jamais libres mais qu'elles s'abritent à la façon des Tordeuses dans des feuilles qu'elles rattachent avec des brins de soie.

— Parmi les trois Thymelicus qui sont des Hespéries fauves à ligne noire (mâle), Acteon est d'un jaune brunâtre ou olivâtre avec des taches jaunes, alors que sylvestris et lineola sont d'un fauve uni (sans taches claires), avec des nervures noires au nord externe. On distingue ces deux faux jumeaux par l'extrémité de leurs antennes, les massues antennaires étant orange chez T. sylvestris et noires chez T. lineola].

 

 

 

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

 

  • Adopaea sylvestris (Poda, 1761)
  • Adopaea thaumas (Hufnagel, 1766)
  • Hesperia thaumas (Hufnagel, 1766)
  • Papilio flavus Brünnich, 1763
  • Papilio sylvestris Poda, 1761
  • Papilio thaumas* Hufnagel, 1766 :  W. F. 1766. Tabelle von den.Tagvögeln der hiesigen Gegend, woraus denen Liebhabern der Insekten Beschaffenheit, Zeit, Ort und andere Umstände der Raupen und der daraus entstehenden Schmetterlinge bestimmt werden. Berlinisches Magazin, oder gesammlete Schriften und Nachrichten für die Liebhaber der Arzneiwissenschaft, Naturgeschichte und der angenehmen Wissenschaften überhaupt, 2(1): 54-90.page 62
  • Thymelicus flavus (Brunnich, 1763)
  • Thymelicus sylvestris sylvestris (Poda, 1761)

 

*Spuler 1 (1908: 72L) Thaumas: "père des Harpies pour les grecs."

 

Sous-espèces.

            Selon Dupont & al. (2013) Tshikolevts retient deux sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

- sylvestris Poda, 1761.

- syriacus Tutt, 1905. Localité-type : Syrie.

 

e) Origine et signification du nom sylvestris

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

— August Janssen (1980) page 45 :

"tot het woud behorend" 

             "Appartenant à la forêt"

 — A. M. Emmet (1991) page 143 :

  "silvestris, sylvestris, pertaining to a wood : from the habitat, but rather inapt since the species occurs mainly on rough grassland. However, this name set a fashion and several of the others given to skippers refer to woods, hunting or woodlands deities." 

silvestris, sylvestris, se rapportant à un bois: d'après l'habitat, mais le nom n'est plus adapté depuis les espèces occupent pricipalement la prairie aride. Cependant, ce nom a fait école et plusieurs autres noms données aux Hespéries se rapportent aux bois, à la chasse ou aux  divinités forestières.

— Hans-A. Hürter (1998) page 446 :

"Deutung : Die Art besiedelt u.a. Waldränder u. -lichtungen ; grasreiche, wiesenartige Flächen an Dämmen, Böschungen usw. ...aber auch an Waldrändern und -wegen sowie auf Lichtungen werden oft beflogen (nach Weideman, Bd 2, S. 332 und Ebert, Bd.2, S. 418)

Solche Teilbeobachtungen könnten Poda 1761 dazu bewogen haben, der Art diesen Namen zu geben : im/am Walde vorkommend/lebend." 

Interprétation: Cette espèce fréquente  les bords peuplées de forêts, les zones herbeuses et les prairies comme les barrages, digues, etc ... mais aussi les bords du bois et des sentiers et les clairières. Ces observations partielles pourraient avoir incité Poda en 1761 a donner à ce genre ce nom: "vivant dans les bois ".

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

du latin silvestris, "sylvestre", "forestier", par allusion aux milieux fréquentés par cette espèce.

 

— Perrein et al. (2012) page 115:

du latin sylvestris, "forestier", de sylva, "forêt".

 

— Arizzabalaga 2012 :   

 Que viu a les selves i als boscos

"Qui vit dans les jungles [?] et les bois"

 

Discussion : 

          L'épithète spécifique est des plus simples à interpréter puisque  Poda lui-même s'en charge en écrivant  Habitat in sylvis : "Vit dans les bois". du latin silva /sylva, ae, 1."forêt, bois" mais aussi (Gaffiot) 2."parc, bosquet", ou, au pluriel, 3."arbres, arbustes, plantes".

 Au pluriel, ce datif sylvis conviendrait donc à toute sorte de plante-hôtes ! 

Selon UK Butterflies, "cette espèce habite les prairies rude, où les hautes herbes poussent, et peuvent se développer sur les bords de routes, à côté des haies, sur les pelouses des falaises calcaires, dans les clairières et le long des promenades forestières. La plante hôte principale est la Houlque laineuse une herbe commune dans les Îles Britanniques, bien que d'autres graminées sont également utilisés."

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 


1. La Bande noire, Geoffroy, 1762.


 Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 66 n°37.

 


Cette espèce est la première des trois de la famille des Estropiés, nom qui est sans-doute une traduction de l'adjectif latin divaricatis qui qualifie les ailes. « écartées l'une de l'autre ». Mais l'adjectif français dérivé de l'italien stroppiare «  priver de l'usage d'un membre » rend mieux compte de l'allure bancale ou blessée du papillon qui semble avoir du mal à étendre complètement, « bien », ses ailes, comme une fenêtre dont des volets sont coincés. Dans l'édition latine par Fourcroy en 1785 de l'Histoire abrégée des insectes, la bande noire porte le nom de Papilio divaricatus.

 

 

 

 

Papilio alis divaricatis fulvis, limbo nervisque nigris, primariis macula oblonga nigra.
Petiver gaz. Tab. 34, fig.7, 8, 9.
La bande noire.
Longueur 5 lignes, largeur 1 pouce.
Le port d'ailes de ce papillon & de ceux de cet ordre, est singulier. Lorsqu'il est en repos, ses ailes inférieures sont presque parallèles au plan de position, pendant que les supérieures sont relevées, sans cependant se toucher & être tout à fait perpendiculaires. La couleur de ces ailes est fauve, mais elles sont bordées de brun ou de noir, & elles ont des nervures de la même couleur. Les supérieures ont de plus une tache longue transverse dans leur milieu, qui est pareillement de couleur noire. En dessous, les ailes sont toutes fauves, mais d'une teinte plus pâle. […] On trouve fréquemment ces papillons dans les prés en automne.

2. La Bande noire, variété : Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 192  planche n° 145 figure 95 e-f.    dessinée par  J.J Ernst .  

Engramelle décrit sous le même nom deux "variétés", en réalité deux espèces : la première est Ochlodes sylvanus (95 fig. a,b,c,d,g,h) et la seconde est Thymelicus sylvestris (95 e-f): aux ailes plus fauves, moins couvertes de brun, avec une ligne noire très étroite.

3. "Hespérie linéa " , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique : Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés et des insectes, Paris : Vve Agasse tome 9, page 770 n°118.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 Denis & Schiffermüller ont décrit en 1775 leur Papilio linea*, couramment considéré comme un synonyme junior de T. sylvestris; mais les auteurs viennois ne l'ont pas publié comme l'une de leur créations, mais en donnant la référence de Muller, 1766. Le nom s'écrit donc Papilio linea Müller, 1766. ( Allioni, Mélang. Phil. Math. Soc. R. Turin : 192.) 

 *Papilio linea Denis & Schiffermüller, 1775; Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend: 160

     Nous avons donc les équations synonymiques  suivantes   Papilio sylvestris (Poda 1761) = Papilio flava Pontoppidan, 1763 = Papilio linea Müller, 1766 = Papilio thaumas Hufnagel, 1766 = Papilio flavus Müller, 1776 = Papilio flava Brünnich, 1763 = Hesperia thaumas Hufnagel, 1766.

En consultant l'article de Latreille et Godart, c'est sous le nom de Papilio linea ou Hesperia linea que cette espèce a été désignée par Fabricius, Hübner (cf supra espèce n°1225 de son genre Thymelicus), Illger, Schaeffer, Bergstrasser, Ochsenheimer, Schrank (Erynnis linea). Les autres auteurs utilisent le nom de P. thaumas de Hufnagel, et le nom de P. sylvestris n'est pas cité.

Il est donc tout à fait logique que Godart et Latreille utilisent le nom d'Hespérie Linea.


4.  "Hespérie Bande noire" , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 233 n°88     Planche 12 figure 3   peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

 

 

LXXXVIII HESPERIE BANDE-NOIRE

Hesperia linea (Fab.)

Papilio Thaumas (Esp.)

La Bande noire (Geoffr.)

Variété de la Bande noire (Engr. Pap. d'Eur.).

Le dessus des deux sexes est fauve, avec les bords et les nervures d'un brun-noirâtre. Le mâle a en outre, vers le milieu des premières ailes, une ligne noire oblique et étroite. Le dessous de ces mêmes ailes est fauve, avec la base noirâtre et l'extrémité d'un cendré jaunâtre. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré jaunâtre, avec l'angle interne largement fauve. Le corps est roussâtre en dessus, grisâtre en dessous. Les antennes sont noires et annelées de jaune pâle. 

Cette Hespérie se trouve communément dans les bois, dans les grands jardins, etc., à la fin de juillet et au commencement d'août.

 

Planche © BHL

                          n334_w337

 

 

 

 

5. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet  crée pour Thymelicus sylvestris le nom "L'Hespérie de la Houque", et admet en nom accessoire "Le Thaumas" et "la Bande noire". 

On sait que Gérard Luquet a donné à la quasi-totalité de nos Hesperiidae (Hespéries ou Hespérides) un nom composé sur le schéma "L'Hespérie de" + plante-hôte ou "L'Hespérie de" + localisation géographique ou milieu écologique. Cela représentait (en 1986) parmi les 34 Pyrgines ou "Hespéries noires" 33 cas (l'exception concernant "le Point-de-Hongrie") et parmi les 12 de nos Hespériines ou "Hespéries fauves" 9 cas (exception : le Miroir, la Virgule et la Sylvaine). 26 d'entre elles reçoivent les noms d'une plante-hôte, les autres un nom géographique (ottomane, almoravide, levantine, pont-euxine, saoudienne, ...).

Le nom de l'Hespérie fauve  "Hespérie de la Houque" est donc construit sur ce schéma. 

Le CNRTL définit ainsi la Houlque :

Plante graminée des régions tempérées, généralement caractérisée par des feuilles velues, une panicule blanchâtre, et dont certaines espèces sont utilisées pour leurs propriétés comestibles ou fourragères. Hou(l)que odorante, hou(l)que saccharine, hou(l)que sorgho. Les houques molles (...) graminées de nos contrées (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 59). La Houque laineuse (H. lanatus) fournit un fourrage qui n'a pas grande valeur (Plantefol,Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 294).

 Étymol. et Hist. 1778 bot.houque (Lamarck, Flore françoise ds Congrès intern. de ling. et philol. rom., 13, 1971, t. 1, p. 713); 1789 houlque ou houque (Encyclop. méthod. Agric. t. 4, p. 697). Empr. au lat. Impér. holcus « espèce de graminée indéterminée » (André Bot.), d'orig. incertaine. 

 

6. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 232 et 238 :

"-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espècesconcernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé "sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

 

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

Houque : plante nourricière de la chenille (Holcus, famille des Graminées)

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent page 238 le nom scientifique de Adopaea thaumas Hüfn (le genre Adopaea Billberg est synonyme de Thymelicus, cf. supra) mais ne font pas usage d'un nom vernaculaire. 

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : " Hespérie de la Houque (page 112)".

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Hespérie de la Houque".

— Lafranchis, 2000 : "La Bande noire, l'Hespérie de la houque" .

— Perrein et al. 2012 : "Hespérie de la Houque".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Bande noire"

— Wikipédia : " L'Hespérie de la Houque ou Bande Noire ou Thaumas".

 

 

 


 


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

 

  • "Small Skipper" en anglais  :"petit Skipper, petite Hespérie"
  • "Braunkolbiger" "Braundickkopf" en allemand : "Hespérie brune"
  • "Daurat de punta taronja" en catalan, "Le Doré à pointe orange" ( "Daurats" : pel seu color daurat ;"Daurat de punta taronja" : pel tret distintiu a l’extrem de les maces de les antenes  "Le Doré à pointes oranges" selon Arizzabalaga)     
  • "Dorada linea larga" en espagnol : le Doré à grande ligne" 
  • "Karłątek ceglasty" en polonais  
  • "Sarı Antenli Zıpzıp" en turc : Hespérie à antennes jaunes
  • "Soumračník metlicový" en tchèque  
  •  "Súmračník metlicový " en slovaque 
  •  "Skråstregbredpande" en danois : "Hespérie à barre oblique"
  •  "Raudonbuožis storgalvis " en lituanien 
  •  "Tankorubi livadar" en serbe
  •  "Barna busalepke"  en hongrois
  •  "Etelänhiipijä"  en finnois
  • "Geelsprietdikkopje" en néerlandais : Hespérie à ..jaune 
  • "Stor Tåtelsmygare" en suédois
  •  "Толстоголовка лесная" en russe : Hespérie de la forêt.

 

Langues celtiques  : 

 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " Gwibiwr bach" en gallois. : 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais selon M. Salmon (2000).

 

Selon le site UK Butterflies, "Ce skipper jaune d'or est souvent trouvé se prélassant sur la végétation, ou faisant de brefs  vols bourdonnants parmi les hautes tiges des graminées. Malgré son nom, les quatre espèces d'Hespéries que l'on trouve dans les îles britanniques sont de la même taille ou sont plus petites que "Small" Skipper. Ce papillon est très répandue sur le continent britannique, au sud d'une ligne allant du Westmorland àl'ouest et le nord du Northumberland, à l'est. Il est absent de l'Irlande, de l'île de Man et les îles Anglo-Normandes. Cette espèce vit en colonies distinctes de taille petite ou grande."

 

première observation en Angleterre Petiver, 1704 

  • "The streaked golden Hog : male", Petiver, 1704.
  • "The spotless golden Hog, female" : Petiver, 1704
  • "The Small Skipper" : Harris, 1766, et la plupart des auteurs suivants.
  • "The Great Streak Skipper" : Rennie, 1832
  • "The Common Small Skipper" : Heslop, 1959.


 

 

 

 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Thymelicus sylvestris

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) :  Thymelicus sylvestris

— UK Butterflies :  Thymelicus sylvestris

— lepiforum :  Thymelicus sylvestris

— jardinsauvage.fr :  Thymelicus sylvestris

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

        Bibliographie des Zoonymies : voir :

Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.

 

              

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  • : Le blog de jean-yves cordier
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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