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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:25

Zoonymie (étude du nom) du papillon L'Hespérie de la Houque, Thymelicus sylvestris (Poda, 1761).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

 — Thymelicus Hübner, [1819] : cet adjectif latin signifie "relatif au théâtre" alors que le nom latin thymelicus signifie "acteur, musicien". Hübner n'explicite pas ce nom, mais sa proximité avec Thymele, un nom de genre créé en 1807 par Fabricius pour des Hespéries noires, suggère que ce dernier ait servi de modèle. Tous les noms de genre de Fabricius sont des noms de femme, et Thymélé était, sous Domitien, une actrice de mime, partenaire de Latinus, l'ami intime de l'empereur (Martial I,4 et Juvénal I,36 et VI,66). Elle était donc une "thymelica"("comédienne"). En reprenant indirectement le nom Thymele sous forme d'un nom dérivé, Hübner rend hommage à son prédécesseur, tout en créant un cadre  pour les hespéries fauves.

— sylvestris Poda, (1761) :     L'épithète spécifique qui signifie "qui vit dans les forêts" (sylvestre) est des plus simples à interpréter puisque  Poda lui-même s'en charge en écrivant  dans sa description originale Habitat in sylvis : "Vit dans les bois" : du latin silva /sylva, ae, :"forêt, bois" "parc, bosquet".

— "La Bande noire", Geoffroy, 1762 décrit la bande sombre androconiale des ailes supérieures du mâle (dont la fonction n'est connue que depuis R. Barth, 1944). "L'Hespérie linéa" Godart, 1819 fait allusion à la même ligne mais reprend le nom scientifique synonyme Papilio linea (Muller puis Denis & Schiff). Avec "L'Hespérie Bande-Noire", Godart, 1821, se décide à reprendre le nom de Geoffroy. "L'Hespérie de la Houque", nom créé par G. Luquet en 1986 sur la structure Hespérie (l'ancien nom de genre de Latreille) + plante-hôte. La Houque ou Houlque (latin holcus) est l'un des Genres de Graminées dont se nourrissent les chenilles (Houlque laineuse et Houlque molle).

 

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

  • Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
  • Tribu des Baorini Doherty, 1886
  • Tribu des Hesperiini Latreille, 1809

 

4°)Tribu des  Thymelicini Tutt, 1905
  • Genre Thymelicus Hübner, [1819]


2. Nom de genre : Thymelicus  Hübner, [1819] 

 

a) Description originale : 

        Thymelicus Hübner, Verzichniss bekannter Schmettlinge, Augsburg, Verfasser, 1816-1826 [1819], 8, page 113.

— Type spécifique: papilio Acteon Rottemburg 1775 Naturforscher :30  par désignation subséquente par Butler 1870 Ent. mon. Mag. 7(76) :94  

— Ce genre renferme en France

  • Thymelicus sylvestris (Poda, 1761) Hespérie de la Houque.
  • Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808)  Hespérie du Dactyle. 
  • Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775)  Hespérie du Chiendent. 

—Synonymes juniors :

  • Thymelinus ; Stephens, 1835: 405.Ill. Br. Ent. (Haustellata) 4 (3): 405 (missp.)
  • Thymeticus ; Edwards, 1871: 274.
Genre ? synonymes (Funet)
Adopoea Billberg, 1820; Enum. Ins. Mus. Billb. : 81, TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller— Pelion Kirby, 1858; List. Brit. Rhop.: [3], TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller
cf.  [NHM]

 

 

b) Origine et signification du nom thymelicus selon divers auteurs.

 

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 143 :

"θυμελικὀς (thumelicos), a member of the chorus in Greek drama : the chorus were the dancer and the name reflects the lively movements of the butterflies. A variant of Thymela, the name Fabricius (1807), bestowed on the black skippers (Pyrginae), but now regarded as a junior synonym of Erynnis Schrank, 1801."

θυμελικὀς (thumelicos), un membre du chœur dans la tragédie grecque: le chœur était les danseurs et le nom reflète les mouvements animés de papillons. Une variante de Thymela, Fabricius (1807) nom  attribué aux skippers noirs (Pyrginae), mais maintenant considéré comme un synonyme junior de Erynnis Schrank, 1801.

— Hans-A. Hürter (1998) page 446 :

Diverses citations sur le nom grec thymelicos, sans interprétation.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

"du grec Thoumelikos, membre d'un chœur dans l'art dramatique grec. Les choristes étaient à la fois les danseurs et le nom fait allusion aux mouvements très vifs de ces papillons."

— Perrein et al. (2012) page 115 :

"du grec thumelikos "choriste, danseur" qui occupe le thymélé, autel devenu une sorte d'estrade dans le théâtre grec ; sans-doute influencé par Thymela, nom donné par Fabricius à une famille regroupant toutes les Hespéries noires au vol vif et rapide."

— Arizzabalaga & al. (2012) :

 "Thymelicus : pels timèlics, els músics del cor en el teatre grec"


c) Discussion 

  c1) Taxonomie selon Hübner.

     Dans la classification des espèces de papillons de son catalogue (Verzeichniss), Hübner  répartit les Lepidoptera en Phalanx, ( Papiliones, Sphinx, Bombyx etc.,). Les Papiliones sont divisés en Nymphales (Nymphes) et en Gentiles ("les gens", êtres humains). Ces Gentiles sont divisés en Strips, Familia et Coitus, les Genres de Hübner.  La 6ème Stirps  se nomme Astycen, Astyci. p. 102. (Urbicolae Linn. et Fab.), du latin Astycus, a, um adj : "de la capitale, urbain" : correspond donc à "urbicolae". Nous pouvons nous attendre à trouver des noms en rapport avec cette urbanité, mais aussi à y voir rassemblé les Lycènes et les Hespéries que Linné avait décrit dans ses "Plebeji urbicolae", ses Plébéiens des villes.

  Cette Stirps des Astyces contient 8 familles de A à H. Elles se nomment  Celebres, Fortes, Formales, Veteres, Vulgares, Cauti, Vigilantes et Juvenes. (Célèbres, Forts, "Typiques"?, Vieux, Communs, Méfiants, Éveilés et Jeunes). 

Notre Genre appartient à la Familia G : Muntere, Vigilantes. ("Les Éveillés ou Vigilants"). Elle est définie ainsi : Alle Flügel schwarz und gelb, wechselnd angelect. (Tous les ailes noires et jaunes, appliquées alternativement.). On y trouve 8 Genres, le Genre Thymelicus étant le septième. Le Genre Thymelicus appartient donc à la Tribu des Gentiles, Stirps des Astyci, Familia des Vigilantes. Autrement dit, pour nous aider à comprendre le nom propre,   aux "Gens", "des villes" "vigilants", dont la famille comprend :   

1. Scopten, Scoptae. (du grec σκοπέω - skopeō, « regarder quelque chose, examiner », ? Cf. les termes Scoptophobie, Scoptophilie.

2. Cyclopiden, Cyclopidae.

3. Trapeziten, Trapezitae. : Les changeurs, les banquiers.

4. Phemiaden, Phemiadae

5. Augiaden, Augiadae [d''Augias, Argonaute : les fils d' Augias]

6. Thymelicen, Thymelici. 

Die Flügel fast ganz gelb und ungefleckt (Les ailes presque entièrement jaune et sans tache).

  • 1219 Thymelicus Actaeon Esp. Pap. 36 4 Hübn. pap. 488-490.

  • 1220 T. Pustula.

  • 1221 T. Vibex.

  • 1222 T. Venula Hübn. Pap. 665-669

  • 1223 T. Virgula Hübn. Pap. 660-663.

  • 1224. T. Vitellia.

  • 1225 T. linea Shiff. Verz. Pap. A 5 Thaumas Esp. Pap. 36 2,3 Hübn. pap. 285-287. [= sylvestris]

  • 1226 T. Puer. 

7. Apausten, Apausti 

8. Brontiaden, Brontiadae de Brontes, l'un des Cyclopes.

Il est difficile de discerner une cohérence et un fil conducteur parmi ces noms de Familles et de Genres. Les Citadins (Astyces) sont répartis selon diverses qualités assez banales et certainement sans rapport avec les espèces qui les composent. Certains noms concernent la vision (Vigilantes, Scoptae, Cyclopes, Brontiades).       


c2. Le nom thymelicus.

Gaffiot traduit l'adjectif latin thymelicus,a, um (grec thymelicos) par "relatif au théâtre ; le nom thymelicus, i par "musicien de théâtre" et par "acteur". On trouve aussi le féminin thymelica, ae : "actrice, comédienne", et enfin thymele, es ou thymela, ae "autel de Dionysos dans le théâtre grec ; par extension, "théâtre". On trouve aussi pour ce dernier nom collatinus.fltr.ucl.ac.be/jano/  "(une estrade au centre de l'orchestre du théâtre grec, près de laquelle se tenait le chef du chœur)".

 Hübner emploie bien pour son première espèce Thymelicus Actéon la forme au masculin. Il n'y a aucune raison de ne pas donner au genre Thymelicus le sens "relatif au théâtre". 

Il n'y a aucune raison non plus pour, comme le fait Emmet suivi par Luquet qui en donne une traduction, de partir du nom grec thymelikos, et encore moins de vouloir trouver une relation entre les choristes musiciens et danseurs du théâtre et le comportement en vol des espèces du genre Thymelicus. Les noms servent à catégoriser les boites de classement des espèces, mais non d'en décrire le contenu (même si on connaît des contre-exemples comme Carcharodus). Lorsque le texte descriptif du Genre est, à l'évidence, en relation avec son nom, nous sommes autorisés à reconnaître l'allusion ; ce n'est pas le cas ici où le Genre est caractérisé par la couleur jaune unie des ailes.

 A la rigueur, ce genre  qui appartient "aux gens -de la ville- vigilants" tient son nom d'une activité propre à la ville et à l'urbanité (le théâtre) et dont on est spectateur (vigilant + fonction scopique évoquée supra). 

Notule : le théâtre et la couleur jaune.

Si on cherche à établir une relation entre le nom thymelicus "relatif au théâtre" et la description du genre ("Les ailes presque entièrement jaune et sans tache"), on peut se demander si, dans l'antiquité (ou dans l'Allemagne de Hübner), la couleur jaune était emblématique des acteurs. Il n'est n'est rien. Sur scène —et dans la vie quotidienne romaine—la couleur jaune était le propre de la courtisane ou prostituée. 

" Le jaune, chez les Grecs, n’a pas la signification de luxure et de débauche qu’il a à Rome 4 : il s’agit d’une couleur quasi-virginale puisqu’elle est celle des mariés. En revanche, à Rome, le jaune désigne la courtisane 5. Le spectateur de théâtre ne s’y trompe pas quand il voit apparaître sur la scène de théâtre le costume jaune. Il sait que c’est celui de la courtisane, au même titre que le blanc est celui des vieillards, le multicolore indique les jeunes personnes, le bariolé signale le proxénète et le pourpre distingue les riches."  

4 Dans l’ouvrage de Sabatier, on découvre également qu’à Rome le jaune est tellement associé à l’image de la courtisane que les cheveux des prostituées étaient recouverts d’une perruque blonde. Comme il l’écrit à propos de Messaline, elle « quittait la couche de Claude, couvrait ses cheveux noirs d’une perruque blonde – attribut de la débauche – et, enveloppée d’une cape de nuit, accompagnée d’une esclave, elle pénétrait dans le réceptacle de la prostitution » (ibid., p. 52).

 

 

5 Jérôme Carcopino, dans sa remarquable étude intitulée La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire (Paris, Hachette, 1939), décrit le théâtre à Rome, son fonctionnement, ses codes, et il précise que « les costumes drapés à la grecque ou à la romaine en situaient l’action et la condition sociale : blancs pour les vieillards, multicolores pour les jeunes gens, jaunes pour les courtisanes, pourpres pour les riches, rouges pour les pauvres, une courte tunique pour les esclaves, une chlamyde pour les soldats, un pallium roulé pour les parasites et bariolé pour les entremetteurs » ( p. 258 ).

Véronique Bui, « Le châle jaune des prostituées au XIXe siècle : signe d’appartenance ou signe de reconnaissance ? », Fabula / Les colloques, Séminaire "Signe, déchiffrement, et interprétation", http://www.fabula.org/colloques/document939.php

 

c3. La piste liée à Thymele, Fabricius.

a) En 1807, Fabricius publia une liste de 49 noms de genre, dont celui n°39 de Thymele  (et non Thymela). ce genre incluait 3 groupes de noms d'espèces Hesperia Proteus, Mercatus, Acastus / Thrax, Guetus, Bixae/  Aracinthus, Malvae, Tages.

Les trois derniers noms correspondent pour nous à Heteropterus morpheus, Pyrgus malvae etErynnis tages. Le genre Thymele Fab. accueille donc, comme le souligne Emmet, des Hespéries noires ou Pyrgines.

Dans la classification de Hübner, on les trouve ainsi :

— aracinthus : Astyces, Famille G des Vigilantes, Genre des Cyclopes

 malvae : Astyces, Famille E Vulgares , genre Pyrgus 

 tages : Astyces, Famille D Veteres, genre Nisoniadae.

D'autres Hespéries se retrouvent dans le genre Pamphila de Fabricius : ce sont Comma, Paniscus, Fritillum et Lavaterae.

b) la proximité sémantique des genre Thymele Fabricius et Thymelicus Hübner impose de considérer que le premier a servi de modèle au second, pour accueillir de nouvelles espèces bien différentes des Pyrgines noires puisque leurs ailes sont au contraire entièrement jaunes (et non sombres tachetées de blanc en damier).

J'ai déjà montré que Denis et Schiffermüller avaient créé beaucoup de leurs noms en les affiliant à un nom de Linné servant de modèle, tâchant de reprendre soit la syllabe initiale soit la syllabe finale (ce que j'ai nommé le "domino onomastique"), soit en respectant le même nombre de lettres, soit par d'autres effets de miroir du nom modèle (même source d'inspiration, même sens). Il paraît probable que Hübner, pour créer un genre complémentaire du Thymele de Fabricius, ait cherché dans le dictionnaire (ou dans sa mémoire) le mot latin le plus proche de Thymele. Dans le dictionnaire Gaffiot, trois mots se succèdent  Thymele –Thymelica –Thymelicus. Hübner fait "domino" par la partie [thymel] commune aux deux noms de genre, dans ce jeu où les naturalistes européens rendent hommage à leurs prédécesseurs par reprise des briques sémantiques pour édifier leurs propres noms.

Par contre, ce jeu d'imitation/dépassement se joue, dans cet exemple, au détriment du sens. Il existe, bien-sûr, une communauté de sens entre thymele et thymelicus si on se contente de consulter les définitions du dictionnaire et de constater que thymele 1 vient d'un mot grec désignant, dans le théâtre antique en demi-cercle, l'autel du centre de l'orchestra et qui servait d'autel pour offrir des sacrifices à Bacchus puis pouvait constituer un décor de la pièce (monument, ...) , cacher le souffleur, porter le joueur de flûte et parfois le chorège. Ce sens est donc en parenté avec celui de thymelicus "relatif au théâtre, à la scène".

Mais chez Fabricius, la majorité des 49 noms de genre sont des noms féminins, ceux des épithètes de Vénus, de courtisanes, de femmes illustres : sa Thymele correspond à la deuxième définition donnée par Gaffiot  "Nom de femme Martial 1 5,5 ; Juvénal 1:36" :  il s'agit de Thymélé (Θυμέλη), musicienne, actrice -mime, et poétesse célèbre du temps de Domitien, dont elle semble avoir été la favorite. Elle aurait été la première à introduire sur scène une sorte de danse nommé thymelinos. Il est exclu que Fabricius ait placé un "Thymele-autel du théâtre grec" en véritable intrus au sein de sa liste de noms féminins. Mais sous l'Empire, les pantomimes, musiciens et chanteurs adoptaient souvent desn noms à consonnance grecque ou orientale. Le partenaire de Thymélé était Latinus, ami intime de l'empereur et qui n'hésitait pas à adresser Thymélé auprès de riches commanditaires

Certes, si Hübner avait choisi la forme Thymelica ("comédienne"), la cohérence de sens avec le nom Thymélé de l'actrice courtisane aurait été assurée. Mais son masculin Thymelicus qu'une raison adjacente lui a imposé, vient rompre la jolie réussite d'une filiation des sons et d'une filiation des sens. Il nous faut désormais un raisonnement tortueux pour le percevoir.

Juvénal Satyre VI,66:

Où trouver une épouse, aux vertus domestiques,
Et digne de tes vœux? Est-ce sous nos portiques?
L’amphithéâtre a-t-il, dans son immensité,
Une femme qu’on puisse aimer en sûreté?
Quand Bathylle, jouant sa molle pantomime,
Danse, Tuccia brûle; Apulla qui s’anime,
Comme aux bras d’un amant, soupire, a le frisson;
Et Thymèle, ignorante encore, prend leçon.*
Puis, lorsque le théâtre est clos et n’a personne,
Quand le barreau, tout seul, de voix criardes sonne,
Pendant ces jours si longs qui, des jeux Plébéiens,
Séparent tristement les Mégalésiens,
On les voit manier, dans leur ennui fantasque,
Le thyrse d’Accius, la ceinture, et le masque.
Urbicus dans l’exode imite Autonoé.

 (trad. Raoul, 1842, citée par Remacle)

* autre traduction :"l'attention immobilise Thymèle : encore innocente, Thymèle apprend" 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Thymelicus sylvestris (Poda, 1761).


a) Description originale

Papilio sylvestris, Poda N. 1761. Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi digessit Nicolaus Poda [...]. Graecus [= Graz]. (Widmanstadius). 127 pp.,  page 79.

Sylvestris. 51. P.[apilio] P.[lebeius] alis integerrimis flavis limbo sussescentes ; primoribus supra linea transversa lanceolata nigra.
Habitat in sylvis.
.

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type :  "ad Graecium", Graz, Styrie, Autriche

 

— Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente en Afrique du Nord, en Europe, en Anatolie et au Moyen-Orient. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Poaceae.

 

— Selon Wikipédia, "Comme tous les Hesperiidae, l'Hespérie de la Houque porte ses ailes antérieures partiellement redressées quand il est posé. C'est un petit papillon d'une envergure de 26 mm à 30 mm aux ailes orange vif bordées de marron. Le mâle présente au recto de l'aile antérieure une grande ligne androcomiale noire. . L'Hespérie de la houque vole en une seule génération de début mai à août. Elle hiverne au stade de chenille formée dans l'œuf.  Les plantes hôtes de sa chenille* sont de nombreuses poacées (graminées), dont Brachypodium sylvaticum, Deschampsia, Holcus, (Holcus lanatus et Holcus mollis), Oryzopsis, Phleum (Phleum arvense et Phleum pratense) L'Hespérie de la houque réside en Afrique du Nord, dans toute l'Europe sauf l'Irlande, le nord de l'Angleterre et de la Scandinavie, et tout le Moyen-Orient,. L'Hespérie de la houque est présente dans toute la France métropolitaine sauf en Corse. L'Hespérie de la houque réside dans les friches, les prairies fleuries, au bord des routes."

* Je rappelle que les chenilles des Hespéries ne sont jamais libres mais qu'elles s'abritent à la façon des Tordeuses dans des feuilles qu'elles rattachent avec des brins de soie.

— Parmi les trois Thymelicus qui sont des Hespéries fauves à ligne noire (mâle), Acteon est d'un jaune brunâtre ou olivâtre avec des taches jaunes, alors que sylvestris et lineola sont d'un fauve uni (sans taches claires), avec des nervures noires au nord externe. On distingue ces deux faux jumeaux par l'extrémité de leurs antennes, les massues antennaires étant orange chez T. sylvestris et noires chez T. lineola].

 

 

 

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

 

  • Adopaea sylvestris (Poda, 1761)
  • Adopaea thaumas (Hufnagel, 1766)
  • Hesperia thaumas (Hufnagel, 1766)
  • Papilio flavus Brünnich, 1763
  • Papilio sylvestris Poda, 1761
  • Papilio thaumas* Hufnagel, 1766 :  W. F. 1766. Tabelle von den.Tagvögeln der hiesigen Gegend, woraus denen Liebhabern der Insekten Beschaffenheit, Zeit, Ort und andere Umstände der Raupen und der daraus entstehenden Schmetterlinge bestimmt werden. Berlinisches Magazin, oder gesammlete Schriften und Nachrichten für die Liebhaber der Arzneiwissenschaft, Naturgeschichte und der angenehmen Wissenschaften überhaupt, 2(1): 54-90.page 62
  • Thymelicus flavus (Brunnich, 1763)
  • Thymelicus sylvestris sylvestris (Poda, 1761)

 

*Spuler 1 (1908: 72L) Thaumas: "père des Harpies pour les grecs."

 

Sous-espèces.

            Selon Dupont & al. (2013) Tshikolevts retient deux sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

- sylvestris Poda, 1761.

- syriacus Tutt, 1905. Localité-type : Syrie.

 

e) Origine et signification du nom sylvestris

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

— August Janssen (1980) page 45 :

"tot het woud behorend" 

             "Appartenant à la forêt"

 — A. M. Emmet (1991) page 143 :

  "silvestris, sylvestris, pertaining to a wood : from the habitat, but rather inapt since the species occurs mainly on rough grassland. However, this name set a fashion and several of the others given to skippers refer to woods, hunting or woodlands deities." 

silvestris, sylvestris, se rapportant à un bois: d'après l'habitat, mais le nom n'est plus adapté depuis les espèces occupent pricipalement la prairie aride. Cependant, ce nom a fait école et plusieurs autres noms données aux Hespéries se rapportent aux bois, à la chasse ou aux  divinités forestières.

— Hans-A. Hürter (1998) page 446 :

"Deutung : Die Art besiedelt u.a. Waldränder u. -lichtungen ; grasreiche, wiesenartige Flächen an Dämmen, Böschungen usw. ...aber auch an Waldrändern und -wegen sowie auf Lichtungen werden oft beflogen (nach Weideman, Bd 2, S. 332 und Ebert, Bd.2, S. 418)

Solche Teilbeobachtungen könnten Poda 1761 dazu bewogen haben, der Art diesen Namen zu geben : im/am Walde vorkommend/lebend." 

Interprétation: Cette espèce fréquente  les bords peuplées de forêts, les zones herbeuses et les prairies comme les barrages, digues, etc ... mais aussi les bords du bois et des sentiers et les clairières. Ces observations partielles pourraient avoir incité Poda en 1761 a donner à ce genre ce nom: "vivant dans les bois ".

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

du latin silvestris, "sylvestre", "forestier", par allusion aux milieux fréquentés par cette espèce.

 

— Perrein et al. (2012) page 115:

du latin sylvestris, "forestier", de sylva, "forêt".

 

— Arizzabalaga 2012 :   

 Que viu a les selves i als boscos

"Qui vit dans les jungles [?] et les bois"

 

Discussion : 

          L'épithète spécifique est des plus simples à interpréter puisque  Poda lui-même s'en charge en écrivant  Habitat in sylvis : "Vit dans les bois". du latin silva /sylva, ae, 1."forêt, bois" mais aussi (Gaffiot) 2."parc, bosquet", ou, au pluriel, 3."arbres, arbustes, plantes".

 Au pluriel, ce datif sylvis conviendrait donc à toute sorte de plante-hôtes ! 

Selon UK Butterflies, "cette espèce habite les prairies rude, où les hautes herbes poussent, et peuvent se développer sur les bords de routes, à côté des haies, sur les pelouses des falaises calcaires, dans les clairières et le long des promenades forestières. La plante hôte principale est la Houlque laineuse une herbe commune dans les Îles Britanniques, bien que d'autres graminées sont également utilisés."

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 


1. La Bande noire, Geoffroy, 1762.


 Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 66 n°37.

 


Cette espèce est la première des trois de la famille des Estropiés, nom qui est sans-doute une traduction de l'adjectif latin divaricatis qui qualifie les ailes. « écartées l'une de l'autre ». Mais l'adjectif français dérivé de l'italien stroppiare «  priver de l'usage d'un membre » rend mieux compte de l'allure bancale ou blessée du papillon qui semble avoir du mal à étendre complètement, « bien », ses ailes, comme une fenêtre dont des volets sont coincés. Dans l'édition latine par Fourcroy en 1785 de l'Histoire abrégée des insectes, la bande noire porte le nom de Papilio divaricatus.

 

 

 

 

Papilio alis divaricatis fulvis, limbo nervisque nigris, primariis macula oblonga nigra.
Petiver gaz. Tab. 34, fig.7, 8, 9.
La bande noire.
Longueur 5 lignes, largeur 1 pouce.
Le port d'ailes de ce papillon & de ceux de cet ordre, est singulier. Lorsqu'il est en repos, ses ailes inférieures sont presque parallèles au plan de position, pendant que les supérieures sont relevées, sans cependant se toucher & être tout à fait perpendiculaires. La couleur de ces ailes est fauve, mais elles sont bordées de brun ou de noir, & elles ont des nervures de la même couleur. Les supérieures ont de plus une tache longue transverse dans leur milieu, qui est pareillement de couleur noire. En dessous, les ailes sont toutes fauves, mais d'une teinte plus pâle. […] On trouve fréquemment ces papillons dans les prés en automne.

2. La Bande noire, variété : Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 192  planche n° 145 figure 95 e-f.    dessinée par  J.J Ernst .  

Engramelle décrit sous le même nom deux "variétés", en réalité deux espèces : la première est Ochlodes sylvanus (95 fig. a,b,c,d,g,h) et la seconde est Thymelicus sylvestris (95 e-f): aux ailes plus fauves, moins couvertes de brun, avec une ligne noire très étroite.

3. "Hespérie linéa " , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique : Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés et des insectes, Paris : Vve Agasse tome 9, page 770 n°118.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 Denis & Schiffermüller ont décrit en 1775 leur Papilio linea*, couramment considéré comme un synonyme junior de T. sylvestris; mais les auteurs viennois ne l'ont pas publié comme l'une de leur créations, mais en donnant la référence de Muller, 1766. Le nom s'écrit donc Papilio linea Müller, 1766. ( Allioni, Mélang. Phil. Math. Soc. R. Turin : 192.) 

 *Papilio linea Denis & Schiffermüller, 1775; Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend: 160

     Nous avons donc les équations synonymiques  suivantes   Papilio sylvestris (Poda 1761) = Papilio flava Pontoppidan, 1763 = Papilio linea Müller, 1766 = Papilio thaumas Hufnagel, 1766 = Papilio flavus Müller, 1776 = Papilio flava Brünnich, 1763 = Hesperia thaumas Hufnagel, 1766.

En consultant l'article de Latreille et Godart, c'est sous le nom de Papilio linea ou Hesperia linea que cette espèce a été désignée par Fabricius, Hübner (cf supra espèce n°1225 de son genre Thymelicus), Illger, Schaeffer, Bergstrasser, Ochsenheimer, Schrank (Erynnis linea). Les autres auteurs utilisent le nom de P. thaumas de Hufnagel, et le nom de P. sylvestris n'est pas cité.

Il est donc tout à fait logique que Godart et Latreille utilisent le nom d'Hespérie Linea.


4.  "Hespérie Bande noire" , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 233 n°88     Planche 12 figure 3   peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

 

 

LXXXVIII HESPERIE BANDE-NOIRE

Hesperia linea (Fab.)

Papilio Thaumas (Esp.)

La Bande noire (Geoffr.)

Variété de la Bande noire (Engr. Pap. d'Eur.).

Le dessus des deux sexes est fauve, avec les bords et les nervures d'un brun-noirâtre. Le mâle a en outre, vers le milieu des premières ailes, une ligne noire oblique et étroite. Le dessous de ces mêmes ailes est fauve, avec la base noirâtre et l'extrémité d'un cendré jaunâtre. Le dessous des secondes ailes est d'un cendré jaunâtre, avec l'angle interne largement fauve. Le corps est roussâtre en dessus, grisâtre en dessous. Les antennes sont noires et annelées de jaune pâle. 

Cette Hespérie se trouve communément dans les bois, dans les grands jardins, etc., à la fin de juillet et au commencement d'août.

 

Planche © BHL

                          n334_w337

 

 

 

 

5. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet  crée pour Thymelicus sylvestris le nom "L'Hespérie de la Houque", et admet en nom accessoire "Le Thaumas" et "la Bande noire". 

On sait que Gérard Luquet a donné à la quasi-totalité de nos Hesperiidae (Hespéries ou Hespérides) un nom composé sur le schéma "L'Hespérie de" + plante-hôte ou "L'Hespérie de" + localisation géographique ou milieu écologique. Cela représentait (en 1986) parmi les 34 Pyrgines ou "Hespéries noires" 33 cas (l'exception concernant "le Point-de-Hongrie") et parmi les 12 de nos Hespériines ou "Hespéries fauves" 9 cas (exception : le Miroir, la Virgule et la Sylvaine). 26 d'entre elles reçoivent les noms d'une plante-hôte, les autres un nom géographique (ottomane, almoravide, levantine, pont-euxine, saoudienne, ...).

Le nom de l'Hespérie fauve  "Hespérie de la Houque" est donc construit sur ce schéma. 

Le CNRTL définit ainsi la Houlque :

Plante graminée des régions tempérées, généralement caractérisée par des feuilles velues, une panicule blanchâtre, et dont certaines espèces sont utilisées pour leurs propriétés comestibles ou fourragères. Hou(l)que odorante, hou(l)que saccharine, hou(l)que sorgho. Les houques molles (...) graminées de nos contrées (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 59). La Houque laineuse (H. lanatus) fournit un fourrage qui n'a pas grande valeur (Plantefol,Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 294).

 Étymol. et Hist. 1778 bot.houque (Lamarck, Flore françoise ds Congrès intern. de ling. et philol. rom., 13, 1971, t. 1, p. 713); 1789 houlque ou houque (Encyclop. méthod. Agric. t. 4, p. 697). Empr. au lat. Impér. holcus « espèce de graminée indéterminée » (André Bot.), d'orig. incertaine. 

 

6. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 232 et 238 :

"-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espècesconcernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé "sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

 

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :

Houque : plante nourricière de la chenille (Holcus, famille des Graminées)

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent page 238 le nom scientifique de Adopaea thaumas Hüfn (le genre Adopaea Billberg est synonyme de Thymelicus, cf. supra) mais ne font pas usage d'un nom vernaculaire. 

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : " Hespérie de la Houque (page 112)".

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Hespérie de la Houque".

— Lafranchis, 2000 : "La Bande noire, l'Hespérie de la houque" .

— Perrein et al. 2012 : "Hespérie de la Houque".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Bande noire"

— Wikipédia : " L'Hespérie de la Houque ou Bande Noire ou Thaumas".

 

 

 


 


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

 

  • "Small Skipper" en anglais  :"petit Skipper, petite Hespérie"
  • "Braunkolbiger" "Braundickkopf" en allemand : "Hespérie brune"
  • "Daurat de punta taronja" en catalan, "Le Doré à pointe orange" ( "Daurats" : pel seu color daurat ;"Daurat de punta taronja" : pel tret distintiu a l’extrem de les maces de les antenes  "Le Doré à pointes oranges" selon Arizzabalaga)     
  • "Dorada linea larga" en espagnol : le Doré à grande ligne" 
  • "Karłątek ceglasty" en polonais  
  • "Sarı Antenli Zıpzıp" en turc : Hespérie à antennes jaunes
  • "Soumračník metlicový" en tchèque  
  •  "Súmračník metlicový " en slovaque 
  •  "Skråstregbredpande" en danois : "Hespérie à barre oblique"
  •  "Raudonbuožis storgalvis " en lituanien 
  •  "Tankorubi livadar" en serbe
  •  "Barna busalepke"  en hongrois
  •  "Etelänhiipijä"  en finnois
  • "Geelsprietdikkopje" en néerlandais : Hespérie à ..jaune 
  • "Stor Tåtelsmygare" en suédois
  •  "Толстоголовка лесная" en russe : Hespérie de la forêt.

 

Langues celtiques  : 

 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " Gwibiwr bach" en gallois. : 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais selon M. Salmon (2000).

 

Selon le site UK Butterflies, "Ce skipper jaune d'or est souvent trouvé se prélassant sur la végétation, ou faisant de brefs  vols bourdonnants parmi les hautes tiges des graminées. Malgré son nom, les quatre espèces d'Hespéries que l'on trouve dans les îles britanniques sont de la même taille ou sont plus petites que "Small" Skipper. Ce papillon est très répandue sur le continent britannique, au sud d'une ligne allant du Westmorland àl'ouest et le nord du Northumberland, à l'est. Il est absent de l'Irlande, de l'île de Man et les îles Anglo-Normandes. Cette espèce vit en colonies distinctes de taille petite ou grande."

 

première observation en Angleterre Petiver, 1704 

  • "The streaked golden Hog : male", Petiver, 1704.
  • "The spotless golden Hog, female" : Petiver, 1704
  • "The Small Skipper" : Harris, 1766, et la plupart des auteurs suivants.
  • "The Great Streak Skipper" : Rennie, 1832
  • "The Common Small Skipper" : Heslop, 1959.


 

 

 

 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Thymelicus sylvestris

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) :  Thymelicus sylvestris

— UK Butterflies :  Thymelicus sylvestris

— lepiforum :  Thymelicus sylvestris

— jardinsauvage.fr :  Thymelicus sylvestris

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

        Bibliographie des Zoonymies : voir :

Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.

 

              

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:20

Zoonymie (étude du nom) de la Virgule Hesperia comma (Linnaeus, 1758). 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

—Hesperia, Fabricius, 1793 : Parmi les 15 noms de "Genre" créés par Fabricius en 1793, les deux premiers, Papilio et Hesperia, accueillent les rhopalocères : les plus grands dans les Papilio, les plus petits (Phalange des Plébeiens de Linné, nos Lycènes et Hespéries) dans les Hesperia. Rien ne permet de savoir si Fabricius choisit ici le nom d'une des nymphes gardant le jardin des Hespérides et ses pommes d'or conférant l'immortalité, ou le nom du Pays du Couchant (l'Espagne ou l'Italie pour les Grecs) et notamment l'Italie, but ultime du troyen Énée guidant son peuple dans l'Énéide de Virgile : Hesperia y sonne comme une Terre Promise.  

— comma, Linné, 1758 : du grec kómma, "virgule". Allusion à la forme de la strie androconiale noire présente sur la face supérieure des ailes antérieures, chez les mâles.

— "Le Papillon Virgule", de Geer 1771  : "Les ailes supérieures ont en dessus une tache allongée en forme de trait noir, qui quelquefois a du luisant & qui est dirigé selon la longueur de l'aile. Comme ce trait ressemble en quelque sorte à une virgule, on s'en est servi pour la dénomination du Papillon." Ce nom n'a pas été utilisé, et les auteurs du XIXe et XXe siècle ont employé le nom de "L'Hespérie Comma", Latreille et Godart 1821, jusqu'à ce que G. Luquet ne recommande en 1986 "La Virgule", actuellement adopté partout. 

 

 

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

  • Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
  • Tribu des Baorini Doherty, 1886
  • Tribu des Hesperiini Latreille, 1809

 

4°)Tribu des Hesperiini Latreille, 1809
  • Genre Hesperia Fabricius, 1793
  • Genre Ochlodes Scudder, 1872]

 


2. Nom de genre : Hesperia Fabricius, 1793. 

a) Description originale : 

        Joh. Christ. Fabricii 1793, Entomologia systematica emendata et aucta : Secundun classes, ordines, genera, species, adjectis synonimis, locis, observationibus, descriptionibus /. Hafniae [Copenhague] :Impensis Christ. Gottl. Proft.,1792-1799. 3(1) page 258


        Palpi duo compressi, hirti, apice cylindri , nudi. Antennae clava oblonga, saepius uncinata.

- Rurales : espèces n°1-231

- Urbicolae : espèces n°232-349

— Type spécifique: papilio comma L; sélectionné par Dalman en 1816 : Dalman, J. W. 1816. Försök till systematisk Uppställning af Sveriges Fjärillar. (Fortsåttning). Kongliga Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, 1816(2): 199-225, page 200.

— Ce genre renferme en France une seule espèce, H. comma

 

 

b) Origine et signification du nom hesperia selon divers auteurs.

 

—Constant Duméril (1827) page 222 :

étym. mythologique : hesperis, "du soir".

—Gustav Ramann, (1870-76) :

"Die Abendländischen ;..."

             L'Ouest, le Pays du Couchant

— L. Glaser (1887) page 132 :

"Abendschwärmerchen", Füchschen (von Hesperus, Abendstern)"

    "... ( de Hesperus, l'Étoile du Soir)"  

— Anton Spannert (1888) page 53 :

"hesperus Abenstern, hesperius den Abendstern betreffend.."

               hesperus l' Étoile du Soir, hesperius,  concernant l'Étoile du Soir.

 — Arnold Spuler ( 1908) page 70 :

""hesperius" (sic!) den hesperus, Abendstern betreffend ..."

hesperius, l'hesperus, ou Étoile du Soir.

— August Janssen (1980) page 45 :

"G. esperios = avond.".

Du Grec esperios = soir.

—A. Maitland Emmet (1991) page 144 :

—one of the Hesperides, the nymphs who garded the golden apples of Hera. Linnaeus (1758) had divided the butterflies into six phalanges, the first four containing the larger or "noble" species and the sixth the "Barbari", the barbarians or foreigners which did not fit into the first five categories. Fabricius took the fifth group, the "Plebeji parva", the little commorers, out of Papilio and placed them in a new family, Hesperia. Linnaeus had subdivided the Plebeji into two groups, the Plebeji urbicolae, "city commoners" for the skippers, and Plebeji rurales  "country commoners" for the blues. Fabricius placed both groups into Hesperia. Schrank (1798-1803) separated them under the names erynnis and Cupido. latreille (1804) accepted this classification, but used the Fabrician name Hesperia for the skippers and introducted a name of his own, Polyommatus, for the blues. This may not have pleased Fabricius, as alter (1807) he used Hesperia and Lycaena for his two blue families. Latreille's usage of Hesperia for the skippers had priority and the name stayed with that family again the wishes of Fabricius. The application of the name has been steadily whittled down and now it is applied to a small genus with a single British representative ; it is, however, usu Latreille, the source of the family name. Fabricius was fond of devising names that were puns or had double meanings and a link with ἕσπερα (hespera), evening, is likely, the noble butterflies constituting the "Diurni", the species  of broad daylight, and the humble smaller species those of the small light or twilight ; there is, of course, no implication of crepuscular flight. The original inclusion of the blues precludes the derivation on taxonomic grounds suggested by Pickard et al., "the Hesperidae forming the connecting link between the Diurni and Nocturni".


L'une des Hespérides, les nymphes qui Garde les pommes d'or de Hera. Linné (1758) avait divisé les papillons en six phalanges, les quatre premiers contenant les espèces de grande taille ou «nobles» et la sixième les «Barbari", les barbares ou étrangers qui ne rentraient pas dans les cinq premières catégories. Fabricius sortit des Papilio le cinquième groupe, les " Plebeji parva", les petits plébéiens, et les a placés dans une nouvelle famille, Hesperia. Linné avait subdivisé les Plebeji en deux groupes, les Plebeji urbicolae, "roturiers de la ville" pour les hespéries, et Plebeji Rurales "roturiers de pays» pour les "blues" anglais [nos lycènes]. Fabricius placé les deux groupes dans Hesperia. Schrank (1798-1803) les sépara ensuite sous les noms Erynnis et Cupido. Latreille (1804) a accepté cette classification, mais utilise le nom Fabricien Hesperia pour les hespéries et introduisit  un nom de sa composition, les  Polyommates, pour les lycènes. Cela a pu ne pas avoir plu à  Fabricius, puisque par la suite (1807) il a utilisé Hesperia et Lycaena pour ses deux familles de lycènes. L'utilisation par Latreille de Hesperia pour les hespéries avait la priorité et le nom est resté avec cette famille contre la volonté de Fabricius. L'application de ce nom s'est réduit progressivement et maintenant il n'est  appliqué à un petit genre avec un seul représentant britannique; Il est, cependant, usu Latreille, la source du nom de Famille. Fabricius aimait concevoir des noms qui sont des jeux de mots ou ayant un double sens, et un lien avec ἕσπερα (hespera), le soir, est probable, les nobles papillons constituant le "Diurni", les espèces de grand jour, et les plus petites espèces humbles ceux de la petite lumière ou au crépuscule; sans néanmoins, bien entendu, aucune notion de vol crépusculaire. L'inclusion initiale des lycènes dans ce genre ne permet pas de considérer, avec Pickard et al., que «Les Hesperidae forment le lien entre les Diurni et les Nocturni".

 

— Hans-A. Hürter (1998) page 453-454 :

Deutung : Hesperia kann als femininum von Hesperius,a, um  ( wird im Lateinischen groß geschrieben, weil es von einem Eigennamen abgeleitet ist), angesehen werden und bedeutet dann "die Abendliche". Ebenso kann es sich aber auch um den Hesperidennamen handeln. 

Was Fabricius, der den Namen 1793 erstmals veröffentliche, sich dabei dachte, ist nicht mehr zu ermitteln. 

Interprétation : Hesperia peut aussi être considéré comme le féminin de Hesperius, un, um (est avec une majuscule en latin, car il est dérivé d'un nom propre), et signifier alors «le Soir". Mais il  peut aussi être lu, de même, comme le nom Hespérides.

Il n'est plus possible de déterminer ce que Fabricius, qui a publié le nom pour la première fois  en 1793,  a pensé.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 232 :  

"-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espèces concernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

 

— Perrein et al. (2012) page 122 :

 d'Hesperia, l'une des Hespérides nymphes du Couchant, gardiennes du jardin aux pommes d'or ; lors de sa création par Fabricius, cette famille regroupait des petites espèces, notamment des Lycènes.

— Arizzabalaga & al. (2012) :

Hesperia :  Les Hesperides, vigilants del jardi del mateix nom; del grec: ponent, occident 


c) Discussion 

Hans Hürter a raison de dire qu'il est aujourd'hui impossible de savoir ce qui a motivé le choix de Fabricius. En 1793, celui-ci consacre son Entomologie systématique à ce qu'il nomme les Glossata (en raison de la spiritrompe "lingua spiralis inter palpos"), correspondant aux Lepidoptera de Linné. Il les répartit en 15 groupes : . Le caractère le plus remarquable des noms de cette liste est...son hétérogénéitè tant grammaticale (noms masculins et féminins) que génétique, puisque certains noms sont repris de Linné (Papilio, Sphinx, Bombyx, Noctua, Pyralis (Pyralides chez Linné) Phalaena Tinea, Alucita) ou de Geoffroy (, Pterophorus). Cossus est un nom d'espèce chez Linné, 1758 et chez Geoffroy, reprise d'un nom de Pline. Les noms créés par Fabricius sont (sauf erreur) Hesperia, Sesia, Zygaena, Hepialus, Hyblaea. Cette fois-ci, le genre féminin l'emporte, mais n'est néanmoins pas exclusif. Hyblaea est le nom d'une ville ancienne, Megara Hyblaea. Zygaena est le nom du Requin marteau depuis Gessner ou Aristote. Sesia viendrait selon Emmet du nom grec d'un papillon de nuit ou de sa chenille (sees). Hepialus est issu du grec hepialos nom d'un papillon de nuit chez Aristote, le grec hepialos qui désigne aussi une fièvre témoignant de l'attrait fébrile des papillons vers la lampe. 

Comme nous le voyons, ces données, par leur diversité, ne nous aident pas. 

Les diverses solutions proposées sont :

  • Hesperus, du grec Hesperos  [cf. Vesper qui a donné vêpres] : "l'étoile du soir" c'est à dire la planète Vénus à la tombée de la nuit, et qui est proche de la Lune. C'est notre "étoile du berger". A contrario, Phosphorus est l'étoile du matin.  [En réalité, il s'agit dans les deux cas de la même planète, mais cela, nous ne le savons qu'a posteriori grâce aux connaissances astronomiques. La phrase "Hesperus est Phosphorus" (deux noms propres différents désignent la même réalité) ouvre à de longs débats en philosophie du langage, et il est amusant de la croiser dans cet article de zoonymie).

 

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  • Hesperis est l'heure du soir. Elle est fille d'Hesperos et mère des Hespérides.
  • Hesperius est Hesperis ; elle est associée à Aphrodite (Vénus) en raison de sa beauté.
  • Les Hespérides sont des nymphes, filles d'Hesperus ; puisque celui-ci est associé au soir, il est aussi lié à l'occident, le coté où le soleil se couche (lat. occidere, "tomber"). Ces nymphes sont donc les gardiennes d'un jardin situé à l'extrême ouest du monde antique, en Afrique du nord ou en Espagne. leur nom et leur nombre varient selon les auteurs. Elles sont trois selon Hésiode : Aegle, «lumière éblouissante»), Erytheia  et Hesperethusa («soleil couchant»).  Pseudo-Apollodore en nomme : Aigle , Erytheia, Hesperia et Arethusa.  Fulgence donne quatre Hespérides, nommés: Aegle, Hespérie, Medusa . Apollonius de Rhodes les nomme  Aigle, Erytheis et  Hespera. Hyginus dans sa préface des Fabulae les nomme names  Aegle, Hesperie and Aerica. Selon d'autres sources, les trois filles d'Hesperus  sont Ægle, Arethusa et Hesperethusa. Petrus Apianus en nomme sept qui sont les filles d'Atlas : Aegle, Erythea, Arethusa, Hestia, Hespera, Hesperusa et Hespereia.
  • Malgré ce choix, la recherche du mot "hesperia" par moteur de recherche entre 1750 et 1770 juste avant la publication de Fabricius) donne un tout autre sens : Hesperia est non pas le nom d'une nymphe, mais celui d'une terre : soit le lieu mythique où se trouve le jardin d' Héra et où pousse l'arbre aux pommes d'or qui procure l'immortalité à celui qui les croque. Je jardin est gardé par les Hespérides, mais aussi par un dragon à cent têtes, Ladôn. Plus généralement, toute la partie Occidentale de l'Europe était appelée Hesperia. L'Italie s'appelait Hesperia magna ou proxima , et l'Espagne était Hesperia ùltima 
  • Dans l'Énéide de Virgile, Hesperia est le nom poétique de l'Italie, pays promis aux Troyens après la destruction de leur ville par les Grecs : Énée guide les siens vers cette terre où il établira son royaume comme vers un littéral Far West dont la conquête justifie d'affronter tous les dangers et, pour Énée recueilli par Didon à Carthage, de s'arracher aux bras de la reine. Pour  Linné et de Fabricius, et tous leurs contemporains, nourris au lait de la poésie de Virgile et d'Horace, Hesperia désigne d'abord le but de l'épopée d'Énée.

Pour choisir parmi ces propositions, il me paraît légitime d'écarter les formes qui s'écartent de celle choisie par Fabricius : Hesperus, Hesperius, Hesperis et Hespera. 

Par contre, je ne peux choisir entre l'Hesperia la nymphe des Hespérides et l'Hesperia italique de l'Énéide. Les naturalistes-nomenclateurs ont largement fait appel aux œuvres de Virgile pour nommer les papillons, tant le poète de Mantoue a nourri leur formation scolaire (voir l'épigraphe de l'Histoire des insectes de Geoffroy et celles du Verzeichniss de Denis & Schiffermüller). Bien que les noms géographiques soient rares sous la plume de Fabricius, le nom Hybleia en donne pourtant un exemple patent. Le point final de la destination des Troyens est une suite logique de l'histoire racontée par Linné dans les noms des cinq phalanges des Equites (les guerriers Grecs et Troyens), des Heliconii (les Muses guidées par Apollon), des Nymphales (les Nymphes) et de Danaïdes reconstituant tout le monde enchanté de l'Antiquité grecque selon Homère et Hyginus.

 D'un autre coté, les Nymphes, êtres féeriques et gracieux des lieux naturels, sont si bien accordées à l'image des papillons qu'il pouvait être très tentant pour Fabricius de puiser encore dans le répertoire de leur nom comme l'avait fait Linné. 

L'Enéide, origine du nom de genre de papillon Hesperia, Fabricius, 1793.  

 

 

 


 3.  Nom d'espèce : Hesperia comma (Linnaeus, 1758).


a) Description originale

Papilio comma,  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Editio decima, reformata. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 1-824, page 484

Comma N° 162. P.[apilio] P.[lebejus] [urbicolae] —alis integerrimis divaricatis fulvis ; punctis albis lineolaque nigra.

b) Références données par Linné. 

— Linné, 1746, Fauna suecica n°793 page 241.
"Papilio hexapus  alis divaricatis integerrimis fulvis ; punctis albis, lineaque nigra. 
Act. Ups. 1736 p. 23 n°33 Papilio alis erectis ovatis integerrimis testaceo-griseis, tesserulis albis linea nigra sub superioribus.
Habitat in Pratis."
Ici, Linné fait référence à l'inventaire de la faune de Suéde, telle qu'il l'a publiée en 1736. - Act. Ups. correspond en effet aux Acta literaria et Scentiarum Sveciae Upsaliae publicata, Volume 4 publiés par la  Kungl. Vetenskaps-societeten i Uppsala : Linné y a publié la liste des animaux qu'il a observé en Suède en 1736 : Caroli Linneai Med. doct. & Soc. Reg. Lit. ac Scient. Memb. ANIMALIA per SVECIAM observata pp. 97-138 [ALSS 1742]. La description se trouve page 119 de l'exemplaire numérisé par Google, sous le n° 33. 
 Cette référence permet à Verity de préciser la localité-type : Suède.

—Maria-Sibylla Merian, 1683 surin. tab. 63 f.2.

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type :  Suède, désignée par  Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399, page 314. Pour Verity (1940) : "in Europa", Suède méridionale, par considération de la première citation, celle de la Fauna suecica, d'autant que les échantillons de Linné sont encore conservés.

 

— Selon Dupont & al. 2013,  cette espèce est présente dans la région paléarctique et la région néarctique. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur des Fétuques du groupe ovina L et sur Nardus stricta L.

— Selon Wikipédia, C'est un petit papillon d'une couleur marron moutarde avec sur son revers des taches blanc argenté caractéristiques.La chenille est de diverses couleurs, verte, marron grisâtre quelquefois rose foncé. Le Comma est univoltin, il vole en une seule génération entre mi-juin et mi-septembre. Il hiverne au stade d'œuf ou de très jeune chenille. Les plantes hôtes de sa chenille sont des Poaceae, principalement Festuca ovina mais accepte aussi Lotus corniculatus, Ornithopus perpusillus. Le Comma réside sur friches sèches et sur pelouses.


 

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

  • Augiades comma (Linnaeus, 1758)

  • Hesperia comma comma (Linnaeus, 1758)

  • Papilio comma Linnaeus, 1758

 

 

Sous-espèces.

            Selon Dupont & al. (2013)   Tshikolovets  retient trois sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

- comma Linnaeus, 1758

- benuncas Oberthür, 1912. Localité-type : Tazoult, Algérie. Les pièces génitales de ce taxon sont différentes (Higgins, 1975).

- pallida Staudinger, 1901. Localité-type : Syrie. Ce taxon semble en situation parapatrique avec la lignée nominative dans les Balkans.  

 

e) Origine et signification du nom comma

        

 Les interprétations des étymologistes :

—Gustav Ramann, (1870-76) page 111:

"Das Wort Comma heisst eigentlich ein Einschnitt und bedarf wohl als bekanntes Interpunktionszeichen keiner Erklärung."

 

— L. Glaser (1887) page 133 :

(Komma, od. Beistrich)

— Anton Spannert (1888) page 53 :

"Einschnitt Komma ; wegen der entsprechenden Zeichnung auf den Oberflügeln [sic!] des Mannes."

 — Arnold Spuler ( 1908) page 72:

nach dem komma-artigen  Fleck beim♂ (dem beistrichförmigen Duftschuppenfleck).

D'après la tache en forme de virgule du mâle (la tache androconiale)

— August Janssen (1980) page 45 :

de kommavormige vlek van riekschubben op de voorvleugels van het mannetje".

 D'après la tache androconiale en forme de virgule sur les ailes du mâle

 — A. M. Emmet (1991) page 144 :

  "κομμα (komma), the comma, from the sex-brand on the male forewing. In classical Greek κομμα signified a "period" or sentence in a speech, or the caesura or pause in a line of verse ; later it became the name of a mark of punctuation, cf. [thymelicus] linea and lineola . Linnaeus' description is brief and ambiguously worded. He speaks of white spots without stating that they are on the hingwind underside. In consequence early British authors like Harris (1775) conclued that comma was the name of the Large Skipper which (unless they were right) is not described in Systema Naturae. It is significant that Linnaeus makes no reference to the descriptions of the large skipper by Petiver and Ray. "

  "κομμα (Komma), la Virgule, de l'androconie sur l'aile antérieure du mâle. En grec classique κομμα signifie une «période» ou une phrase dans un discours, ou la césure ou pause dans un vers; plus tard, il est devenu le nom d'une marque de ponctuation, cf. [Thymelicus] linea et lineola. La description de Linné est brève et formulés de manière ambiguë. Il parle de taches blanches sans préciser qu'ils sont sur la face inférieure des ailes postérieures. Par conséquent les premiers auteurs britanniques comme Harris (1775) concluent que  Comma est le nom du Large Skipper [Ochlodes sylvanus] qui (sauf si ils avaient raison) n'est pas décrit dans le Systema naturae. Il est significatif que Linné ne fait aucune référence à la description du Grand Skipper par Petiver et Ray.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 260 :

comma : du grec kómma, "virgule". Allusion à la forme de la strie androconiale présente à l'avers des ailes antérieures, chez les mâles.

— Perrein et al. (2012) page 122 :

du grec komma, "morceau, segment", par la suite une marque de ponctuation: la virgule ; en raison du gros trait androconial du mâle. 

— Arizzabalaga 2012 :    

Hesperia comma Per la forma en coma de l’androconi del mascle  

 

Discussion : 

Tout a été dit, un point c'est tout.

...sauf ceci :  Les androconies des Hespéries : influence sur les Noms Propres des Thymelicini.

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 

 

1. Le Papillon Virgule, Charles de Geer, 1771

Charles de Geer,1771  Mémoires pour servir à l'histoire des insectes 2 (1) page 189 Planche 1 figure 4 et 5.

 

"Papillon à ailes d'un jaune d'ocre en dessus avec un trait noir, & verdâtres en dessous à taches quarrées blanches. Il est petit, mais le corps est fort gros à proportion de l'étendue des ailes, qui sont étroites et peu longues. Le dessus des ailes est d'un jaune d'ocre tirant sur l'orange, mêlé de nuances plus claires & de nuances brunes, surtout vers le bord postérieur. Les ailes supérieures ont en dessus une tache allongée en forme de trait noir, qui quelquefois a du luisant & qui est dirigé selon la longueur de l'aile. Comme ce trait ressemble en quelque sorte à une virgule, on s'en est servi pour la dénomination du Papillon. Le dessous des ailes, dont la couleur est verdâtre, a plusieurs taches quarrées blanches. La tête et le corps, qui sont gros et massifs, sont couverts de poils verdâtres placés sur un fond noir. Les antennes & leur bouton sont d'un jaune d'ocre, mais du coté extérieur le bouton est noir."


2. "Hespérie Comma" , Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique : Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés et des insectes, Paris : Vve Agasse tome 9, page 769 n°115.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

3.  "Hespérie Comma " , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 237 n°90 Planche   peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

 


4. L'Hespérie Comma, la chenille, Duponchel, 1849.

—Philogène Auguste Joseph Duponchel 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. BHL.Library page 214.

"Cette chenille vit sur la Coronille variée (Coronilla varia)" [ce qui ne s'est pas confirmé]


Planche XXXI fig.90. © BHL.

        n278_w312

 

 

5. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet recommande pour Hesperia comma l'emploi du nom vernaculaire "La Virgule" (avec une note [20]) mais écarte  "Le Comma", imitation du nom scientifique.

note [20] "Il semble que ce soit par erreur que Rappaz indique avoir lui-même créé le nom de "Virgule" pour l'Hesperia comma. Je l'ai en effet relevé dans d'autres ouvrages publiés antérieurement au sien." 

 

 

6. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 260 :

Simple traduction du nom scientifique de l'espèce .

 

                           

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de 

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : "La Virgule ".

— Doux & Gibeaux 2007 : "La Virgule".

— Lafranchis, 2000 : "La Virgule" .

— Perrein et al. 2012 : "Virgule".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "La Virgule"

— Wikipédia : " Le Comma (ou Virgule)".

 

8.  Discussion.

  Signe de ponctuation ayant la forme d'un petit trait courbé vers la gauche (,), placé à droite et au bas d'un mot pour séparer les membres d'une phrase ou indiquer une pause faible, la virgule est emprunté au latin classique virgula « petite baguette, petite verge », à cause de sa forme. 

Le nom vernaculaire La Virgule, comme le nom scientifique H. comma appartiennent aux noms de papillons faisant appel à un signe typographique : soit un point , ou un deux-points, soit des lettres ou des chiffres, qu'ils écrivent parfois eux-mêmes ( Autographa gamma et iota) sur leurs ailes : je citerais ainsi bipunctaria et bipunctella, bipunctosa, c-album, c-nigrum, charactera, gamma, graphodactyla, iota ipsilon, l-album, l-nigrum, lamda, lambdella, leucographa, mi, ni, nigripunctella, notata, psi,  sigma, unipunctata, v-ata, v-flava, w-album, w-latinum, ypsillon et zeta. 


 


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

La dénomination est dominée soit par la virgule noire de la face supérieure des ailes antérieures, soit par les taches blanc-argent de la face inférieure des postérieures.

  • "Silver-spotted Skipper" en anglais. "Skipper à points d'argent."
  • "Komma-Dickkopffalter" en allemand "Le Grosse-tête Virgule"
  • "Dard de taques blanques" en catalan  Nom de genre "Dards" "Pel seu vol directe i rapid" Nom spécifique "Dard de taques blanques" "Per les taques blanques al revers de l’ala posterior" "La Flêche (le dard) à taches blanches".
  • "Gelsvažalis storgalvis" en lituanien
  • "Súmračník bieloškvrnný" en slovaque : "Skipper points blancs"
  • "Soumračník čárkovaný" en tchèque "Skipper pointillé"
  • "Dorada manchas blancas" en espagnol : "Doré à taches blanches".
  • "Vesszős busalepke" en hongrois
  • "Tačkasti skelar" en serbe
  • "Kommabredpande" en danois
  • "Kommavlinder" en néerlandais papillon Comma
  • "Valkotäpläpaksupää" en finnois 
  • "Livadni debeloglavac" en croate 
  • "Kommasmygger" en norvégien : Skipper comma
  • "Silversmygare" en suédois : Skipper argent.
  • "Komapunnpea" en estonien : Hesperie Comma
  • "Esperia comma" en italien Hespérie comma
  • "Karłątek klinek" en polonais Hespérie comma
  • "Gümüş Benekli Zıpzıp" en turc. Hespérie aux points d'argent.

 

Langues celtiques  : 

 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " Gwibiwr arian" en gallois. : 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais selon M. Salmon (2000).


Première observation Moffet ? 1634, Merret, 1666, Harris, [1772] 1775.

  • "The Pearl Skipper" Harris, 1775 ; Donovan,1800 ; Samouelle, 1819 ; Rennie, 18332 ; Humphrey & Westwood, 1841 ; Wood, 1852 ; Morris, 1853 ; Stephens, 1856 ; Newman, 1860 ; W.E. Kirby, 1906 ; Newman & Leeds, 1913.
  • "The August Skipper" : Lewin, 1795.
  • "The Silver-spotted Skipper" : Haworth, 1803 ; Jermyn, 1824 ; Morris, 1853 ; Newman, 1871 ; Furneaux, 1894 ; South, 1906 ; et la plupart des auteurs suivants.


 

 

 

 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Hesperia comma.

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Hesperia comma.

— UK Butterflies : Hesperia comma.

— lepiforum : Hesperia comma.

— jardinsauvage.fr : Hesperia comma.

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

 

        Bibliographie :  Zoonymie des Rhopalocères : bibliographie.

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:18

Zoonymie de l'Hespérie de l'Alcée Carcharodus alceae (Esper, 1780).

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

Carcharodus Hübner [1819]du grec Kapxàpoôouç karkharodous: "qui a des dents pointues", pour qualifier l'aspect dentelé des franges des ailes. Hübner a défini la Famille des "Méfiants" à laquelle appartient son genre par la mention die Senken ziemlich zähnig gezähnt. ("la marge des ailes dentelées de manière assez acérée"), et le genre lui-même par la phrase:  Die Flügel bunt gemischt, die Senken zackig gezähnt. ("Les ailes de diverses couleurs, les marges dentelées en dent-de-scie."). Difficile d'être plus clair sur la signification du nom.

— alceae Esper, 1780. Esper a indiqué dans sa description originale qu'il nommait cette espèce selon le genre de la plante-hôte Alcea rosae ou "Gartenmalve" dont se nourrissait la chenille. Il s'agit de notre Rose trémière, (Rose d'Oustremer) ainsi nommée parce qu'elle aurait été ramenée d'Orient au XIIe siècle lors des Croisades. La chenille se nourrissant aussi de divers Mauves (Malvacées) plus sauvages et plus autochtones, la plupart des auteurs ont vu dans cette épithète spécifique -alceae une allusion à Malva alcea, la Mauve Alcée.

 

— Le nom vernaculaire "Le papillon Grisette" a été créé par Geoffroy en 1762  et repris par Engramelle en 1779 pour désigner Erynnis tages. En 1821, à une période de confusion dans les e mutiples dénominations européennes des Hesperiidae, Godart  a appliqué le nom "Papillon Grisette" de Engramelle à Carcharodus alceae, tout en le renommant "L'Hespérie de la Mauve". Face à cette confusion, Gérard Luquet a créé en 1986 le nom de l'"Hespérie de la Passe-Rose" du nom rare de la Rose trémière A. rosea. Puis, regrettant en 1997 le caractère allochtone (importé) de cette plante-hôte, il a remplacé ce nom par celui de l' "Hespérie de l'Alcée" en référence à Malva alcea

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]

  • Tribu des Erynnini Brues & Carpenter, 1932
  • Tribu des Pyrgini Burmeister, 1878
  • Tribu des Carcharodini Verity, 1940

4°) Tribu des Carcharodini Verity, 1940.

  • Genre Carcharodus Hübner, [1819]
  • Genre Spialia Swinhoe, 1912
  • Genre Sloperia Tutt, 1906 

 

 


2. Nom de genre :  Carcharodus, Hübner, [1819].

a) Description originale : 

 

Carcharodus Hübner, [1819] : Carcharodontes,  Jacob Hübner, Verzeichniß bekannter Schmettlinge, Augsburg ; Verfasser, 1816-1826 [1819], (7) page 110
Description : 

 Die Flügel bunt gemischt, die Senken zackig gezähnt.   

  •  

    -1189.  Carcharodus Lavatherae  Esp. page 82 4 Tages Sulz. Gesch. 19 6 7 Hübn. pap. 455 454.
    -1190. C. Altheae Hübn. Pap. 452-453.
    -1191 . C. Malvae Shiff. verz.pap. A 1; Hübn. pap. 450-451. Alceae Esper pap. 51 3

     

— Type spécifique: Papilio alceae Esper (ICZN), cf Hübner n°1191 supra.

— Ce genre renferme en France les espèces suivantes

  • Carcharodus alceae (Esper, 1780) Hespérie de l’Alcée. 
  • Carcharodus lavatherae (Esper, 1783) Hespérie de l’Epiaire.
  • Carcharodus baeticus (Rambur, [1839]) Hespérie de la Ballote.
  • Carcharodus floccifer (Zeller, 1847)  Hespérie de la Bétoine. [C. Altheae Hbn ]

— Description (Oberthür Faune armor. 1921)

"...réuni certains Hespéridés dont les ailes inférieures portent sur leurs bords des dents nombreuses et fortes. La massue des antennes est droite est très forte et ovoïde, le thorax très large et l'abdomen un peu plus long que les ailes inférieures. Les ailes supérieures sont ornées de taches transparentes ou vitrées et le repli du bord costal surtout à la base est très prononcé.

Les chenilles sont d'un grisâtre plus ou moins mélangé de rouge ; elles vivent sur les feuilles des malvacées qu'elles enroulent en une sorte de cornet pour se chrysalider."

En Bretagne, où  s'observaient alors les deux espèces C. alceae et C. altheae Hbn. (actuel C. floccifer), Oberthür donnait comme critère de différenciaition l'aspect des ailes inférieures, ornées chez C. floccifer "d'une tache blanche très nette et de trois ou quatre taches grisâtres mais très distinctes" alors que C. alceae ces ailes inférieures portaient "des ilots grisâtres assez confus, mais sans taches blanches véritables et bien distinctes."

b) Origine et signification du nom Carcharodus selon divers auteurs.

 

— Arnold Spuler ( 1908) page 73:

"Gr. scharf-, spitzzähnig"

— August Janssen (1980) page 45 : 

—A. Maitland Emmet (1991) page 145 :

 "Kapxàpoδouς (karkharodous), with sharp, jagged teeth : the teeth are, presumably, the conspicuous bars in the terminal cilia."  

— Hans-A. Hürter (1998) page 416 :

"Deutung : Es handelt  sich um eine Gattung von "Faltern mit deutlich gezacktem saum der Hinterflügel" (F-W II,S.105). In diesem Falle hat sich Hübner bei der Namensgebung vom Aussehen der Falter leiten lassen. "

"Interprétation: Il s'agit un genre de papillons "dont la marge  des ailes postérieures est clairement découpée en dents de scie"(FW II, p.105). Dans ce cas, Hübner s'est laissé guidé dans la dénomination par l'aspect du papillon."     

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 232

 ": mot grec signifiant "pourvu de dents tranchantes, pointues". Les dents sont, présumablement, les motifs fortement festonnés de la marge postérieure."

— Perrein et al. (2012) page 95 :

"Étymologie : du grec karcharias, "requin" et odous, odontos, "dent", allusion probable à l'impression de la denture acérée de la frange des ailes d'après Luquet (comm. pers.)"

— Arizzabalaga & al. (2012) :

"Del grec: amb dents esmolades; pel dibuix de les fímbries de les ales"

"Du grec : "dents pointues" en raison du dessin de la marge des ailes".    


c) Discussion 

  Hübner a classé ses papillons dans son Catalogue (Verzeichniss) en Phalanx, Tribus,  Stirps, Familia et Coitus, lesquels sont les équivalents de nos Genres. 

Dans la Phalange I des Papiliones, dans la seconde Tribu des Gentiles et la 6ème Stirps des Astyces (les "Urbains" qui accueillent les Plebejus urbicolae de Linné), la Famille  F nommée Vorsichtige, Cauti. "Les Méfiants" est définie par la description suivante : Die Flügel durchsichtig gefleckt in buntem Grunde ; die Senken ziemlich zähnig gezähnt. "Les ailes transparentes tachetées de motifs colorés ; les [bordures ] dentelées de manière assez acérée" (?). Il est possible qu'ils soient nommés "Méfiants" parce qu'ils montrent ainsi les crocs, vu l'insistance de la répétition "zähnig gezähnt" (zahn = dent). 

Après celui des Erycides et des Mysceli, le Genre des Carcharodonten, Carcharodontes (en allemand puis en latin) est le 3ème Coitus de cette Famille aux dents aiguisées. Ce genre est décrit pour sa part ainsi :  Die Flügel bunt gemischt, die Senken zackig gezähnt. "Les ailes de diverses couleurs,   les [bordures, franges] dentelées en dent-de-scie.".

L'étymologie du nom de genre Carcharodus, du grec Kapxàpoôouç  (karkharodous) : composé de karcharos = "aiguisé" et odous = "dent", soit  "qui a des dents aiguisés". On voit par ce qui précède que ce nom n'est pas seulement une "allusion probable" (Perrein & al) envisagée "presumably" (Emmet), "présumablement" (Luquet) mais une qualification certaine et argumentée de l'aspect dentelé de la marge des ailes. La seule difficulté, que je retrouve dans la plupart des noms génériques de Hübner, étant de traduire son usage — qui lui est propre— du mot Senken, lequel se traduit actuellement par 'abaissement", réduction, baisse" ou par "contre-alésage", que je peux peut-être rapprocher de "chanfrein". Puis passer de "chanfrein" à "bord de fuite". Et ainsi à l'idée de bordure, de frange ou de marge de l'aile. 

Pour mémoire, Carcharodon est un genre de requin qui contient notamment Carcharodon carcharias le Grand requin blanc.

 

 3.  Nom d'espèce : Carcharodus alceae (Esper, 1780).


a) Description originale

—Texte : Papilio alceae  Esper, E. J. C. 1780-1786. Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen. Erster Theil zwenter Band welcher die Fortsebungen der Tagschmetterlinge. Erlangen. (Walther). 190 pp. Page 4.

P.[apilio] Pl.[ebejus] Urb.[icolae]  Alceae.  Der Falter der Gartenmalve.

Alis denticulatis divaricatis fuscis nigro-maculatis, superioribus maculis pellucidis in apice tribus, in disco quatuor, sparsis.

  Man hat  diesen Falter für eine Abänderung des P. Malvae, sonag beyde für einerlen Gattung erklärt. Dies habe ich schon in der Beschreibung des letztern erwähnt. Rösel hat denselben nach der 7. Figur seiner X. tafel in Abbildung geliefert, und beyde für zufällige Abweichung erklärt.

 Wir ist seitdem eine genauere Untersuchung angelegen gewesen. Seit einigen Jahren kam wir gerade die Raupe dieses P. Alceae, so nenne ich ihn von der gewöhnlichsten Futterpflanze, der alcea rosea, unserer gemeinen Gartenmalve, besonders häusig zu handen. 

Zu Versuchen, deren ich benöthiget war, gaben sie zuverläßige Probe. Ich fand sie fast zu jeder Zeit auf besagtem Gewächs, von dem ich zur Bezeichnung desselben den  Namen geborgt. In den ersten Tagen des Frühlings entdecken sich schon auf dem vorjährigen Laub überwinterte Raupen in ausgewachsener Grösse. Zugleich fand ich Chrysaliden, die sich etwa schon im spätesten herbst verwandelt.

[...] Bey dem P. Malvae ist der rand gleichsausend, und die Flecken daran sind nicht in Spitzen verlängert, sondern vierlieckig gebildet. Die Unterseite sämlicher Flügel ist von dunkler Farbe, mit braun und grünlicher Mischung. Tener führt sie heller, mehr mit Weissem und Gelben vermengt. Nach der Grösse hat man ihn um die Hälfte kleiner, abre auch um vieles beträchtlicher  gefunden, als vorliegende Abbildung erweitzt. Er erscheint in gleichen Zeiten und Orten mit dem P. malvae.  Herr Sulzer hat ihn für den P. Tages L. erklärt 

 ...

 


— Illustration originale Esper, E. J. C. 1780-1786. Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen. Erster Theil zwenter Band welcher die Fortsebungen der Tagschmetterlinge. Erlangen. (Walther). 190 pp. Fig. 3. Tab.LI. Continuat. I

 

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type : « Erlangen », Bavière, Allemagne d'après Verity (1940)

 

— Selon Dupont & al. 2013, cette espèce a une répartition sud-européenne-touranienne. Elle est aussi présente dans la péninsule arabique et au Cachemire. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Malvaceae.

— Selon Wikipédia, "L'Hespérie de l'alcée est un petit papillon d'une envergure de 25 mm à 34 mm qui présente un dessus marbré de marron, marron foncé et gris et la marge des ailes postérieures est dentelée. Le revers est plus clair et les antérieures des mâles n'ont pas de touffe de poil."

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

Carcharodus alceae alceae (Esper, 1780)
Carcharodus alceae corsicus Picard, 1948
Carcharodus alceae magnaustralis (Verity, 1924)
Papilio alceae Esper, 1780
 

Carcharodus alceae (Esper, 1780) :Hemming, A. F. 1947. Opinion 181. On the type of the Genus Carcharodus Hübner, [1819], and its synonym Spilothyrus Duponchel, 1835 (Class Insecta, Order Lepidoptera), genera based upon an erroneously determined species. Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 2: 591-610.

[Désignation de type subséquente] ICZN 1954. Opinion 270. Addition to the Official List of Generic Names in Zoology of the names of five nominal genera of butterflies (Class Insecta, order Lepidoptera, originaly established with misitentified type species, for witch type species in harmony with accustomed usage where designated under the Plenary power in 1935. Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 6: 25-40. page 34

[Nomenclature] Heppner, J. B. 1981. The dates of E. J. C. Esper's Die Schmetterlinge in Abbildungen… 1776–[1830]. Archives of Natural History, 10: 251-254.

 

e) Origine et signification du nom alceae.

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

 —Anton Spannert (1888) page 51 :

 malva alcea Sigmars Malve 

                Sigmars Malve : nom vernaculaire de Malva alcea (on trouve Sigmarskraut, Sigmarswurz, )

— Spuler (1901-1908) page 74 :

Nach Malva alcea benannt"

— August Janssen   (1980) page 45 :

 Malva alcea = vijfdelig kaasjeskruid (een van de voedselplanten van de rups)

Malva alcea, la Mauve cinq-pièces [Vijfdelig Kaasjeskruid = nom vernaculaire de la Mauve Alcée] (l'une des plante-hôtes de la chenille)



— A. M. Emmet (1991) page 145 :

Alcea, a genus of Malvaceae, or Malva alcea, a species of mallow not found in Britain : from the larval foodplants.

"Alcea, un genre de Malvacée, ou Malva alcea, espèce de Mauve absente de Grande-Bretagne : des plantes-hôtes de la chenille"

—Hans-A. Hürter (1998) page 416 :

Deutung : Ein Schüler des Aristoteles, Phainias, vergleicht "die kreisrunde vielfächerige Malven-Frucht treffend mit einem Kuchen : sie erinnert auch an einen runden Käse, woher die deutsche Benennung der Malve als Käsekraut, Käsepappel, französisch herbe à fromage, niederländisch Kaasjeskruid" kommt. (nach Pauly, 27, Halbbd., 1928, S.923)

So gesehen ist die Dartstellung von Janssen richtig, doch beziehen sich die Ausführungen in Pauly zu Käselkraut /Käselpappel wiederum auf die "Roßmalve, Malva sylvestris L., die in Griechenland wie in Italien verbreitetste Art." Hieran wird deutlich, wie auch in der Botanik die Verwendung von Namen in der landessprache zu Verwirrung führt.

Es gibt keinen Anlaß, die Ausführungen in Schauer oder Fitter anzuzweifeln, so daß Sigmarswurz bzw. Rosen-Malev zu akzeptieren ist.

Was jedoch der Erstbeschreiber Esper unter der "Gartenmalve", die er "alcea rosea" nennt, versteht, ist unklar. Vielleicht haben sich auch hier Übertragungsfehler (1780!) eingesschlichen und er meint statt alcea Althaea und anstelle von rosa rosea, dann hätte man eine Eibisch-Art, die in Fitter, S.142 mit "Stockrose, Althaea rosea" bezeichnet ist. Allerdings ist sie für Deutschlands als "selten" gekennzeichnet ; sie kann also nicht Esper "Gartenmalve" sein.

Wahrscheinlich war die in Schauer S.76 vorgestellte "Rosen-Malvae, Malva alcea L. " Espers "Gartenmalve" und inspirierte ihn zu der Namensgebung für den Dickkopffalter. Diese "Rosen-malve" kommt in "fast ganz Europa zerstreut" vor ; damit hätte man dann auch eine verbindung zu der Malvenart, die Dioskoridas als ἀλκαἰα beschrieben hat.

Commentaire de cette interprétation : bien que Hürter soit le seul auteur à citer le texte original de Esper (citation non reproduite ici car elle précède son interprétation), il n'en déduit pas clairement que Esper mentionne Alcea rosea, et non Malva alcea comme plante-hôte et donc comme origine du nom scientifique de la nouvelle espèce de papillon. Hürter peine à déterminer quelle est la plante désignée par Esper comme "Gartenmalve" bien que Fitter lui indique qu'il s'agit de Althaea rosea la Rose trémière (Stockrose), car cet auteur la qualifie de "rare" en Allemagne". Dommage.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 232 :

: nom forgé sur celui de Malva alcea (Malvacées)

— Perrein et al. (2012) page 95 :

du latin alcea "mauve, guimauve" -du grec alkea, même sens-, "de la mauve" pour Esper. 

— Arizzabalaga 2012 :

 

: Per una de les seves plantes nutrícies, l’alcea o malví bord

 

 

Discussion : 

 

Dans sa description originale,  Esper établit soigneusement la différence avec le papilio Malvae de Linné, et donne clairement le nom de la plante-hôte :

... so nenne ich ihn von der gewöhnlichsten Futterpflanze, der alcea rosea, unserer gemeinen Gartenmalve, besonders häusig zu handen.

"Aussi je nomme cette espèce du nom de la plante-hôte la plus commune de la chenille, Alcea rosea, notre très répandue "Mauve des jardins"." 

Il s'agit donc sans ambiguïté d'Alcea rosea L., (synonyme Althaea rosea L.)  la "Rose trémière" ou "Passe-Rose", dont les noms vernaculaires allemands sont actuellement  "die Gewöhnliche Stockrose",  "Stockmalve", "Garten-Pappelrose", "Bauernrose" ou "Garten-Stockrose".  Elle appartient à la sous-famille des Malvoidae. En 1800, elle était nommée Große Gartenmalve, Gartenpappel ou Stockrose. C'est une espèce qui croît dans les jardins champêtre, et son nom de "Rose Trémière", raccourci de "Rose d'Outremer*" indique qu'elle aurait été introduite au XIIe siècle à l'occasion du retour de Croisades. 

*Le terme passe-rose date de 1234, tandis que le nom trémière, qui est une altération de rose d'oustremer, date de 1500.

  Linné a décrit le genre Alcea dans Species plantarum de 1753 page 687 avec deux espèces ; A. rosea (Malva rosea de Bauhin) et A. ficifolia (à feuilles de figuier).

A la page 689, Linné décrit aussi, dans le genre Malva, l'espèce malva alcea (Alcea vulgaris major de Bauhin). Il s'agit cette-fois de la Mauve Alcée, qui ne pousse pas dans les jardins mais dans les prés, les haies et les chemins.    

 La consultation du texte original d'Esper n'incite pas à accepter l'interprétation du nom spécifique  -alcea par Spuler ("nommé d'après Malva alcea") ou dans la seconde partie de Emmet (" Alcea, un genre de Malvacée, ou Malva alcea, espèce de Mauve) puisque  Alcea (rosea) signalée par Esper ne peut être assimilée à malva alcea.

 

 

Conclusion : Bien qu'il soit parfaitement établi que les plante-hôtes de Carcharodus alceae sont diverses Malvacées* dont Malva alcea et Alcea rosea, historiquement le nom spécifique Carcharodus alceae Esper, 1780 est déterminé par le nom de genre Alcea et renvoie à la Rose trémière Alcea rosea.

* Liste selon Erwin Rennwald (lepiforum) : Malva moschata, Malva alcea, Malva sylvestris, Malva sylvestris var. mauritiana, Malva neglecta, Alcea rosea (= Althaea rosea) , Althaea officinalis (Guimauve), Lavatera thuringiaca, Abutilon theophrasti, Malvella sherardiana, Chrozophora tinctoria .

 

 

 

                                       alt=Description de cette image, également commentée ci-après

 

Par ailleurs, nous retrouvons ici une partie des réflexions développées au sujet de Pyrgus malvae, à qui Linné avait attribué comme plante-hôte les Mauves, par assimilation peut-être avec les descriptions de Merian et de Roesel. 

Zoonymie de l' Hespérie [de la Mauve ou] de l'Ormière, Pyrgus malvae.      

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 

 

 Nous entrons dans un système de dénomination confus, où les noms cités ne désigneront pas toujours exactement notre Carcharodus alceae actuel, mais témoigneront néanmoins sur le plan historique de la mise en place des tentatives de dénomination des naturalistes français depuis le XVIIIe siècle jusqu'à nos jours, tandis que s'affineront la connaissance des espèces, et celle de leur plante-hôtes.

 

 1." Le Papillon Grisette", Geoffroy 1762  = P. tages.

 Geoffroy page 68 n° 39  donne son papillon comme le papilio tages de Linné. Ce nom n'est donc pas celui du Papilio alceae de Esper, qui n'est d'ailleurs pas encore décrit.

        Je rappelle qu'au XVIIIe siècle, la Grisette n'est pas seulement (voir définition du CNRTL) une jeune couturière d'abord facile, mais une étoffe : depuis 1306 au masculin (griset) c'est un drap de couleur grise, puis depuis 1651 une étoffe grise de peu de valeur : on dit "une culotte de grisette, des gilets de grisette", et en emploi adjectivé "une robe grisette".

Comme toujours chez Geoffroy, le nom propre n'est jamais directement un adjectif de couleur  ("le papillon gris", "le petit gris", "le grisâtre") mais toujours un matériau : ici la couleur grise a donné naissance à un matériau précis (étoffe grise et bon marché) et ce substantif est revenu qualifier la couleur de la "robe" des ailes d'un papillon. D'où la puissance métaphorique du nom de papillon (du temps où le nom du tissu était compris) qui renvoyait d'abord à un textile (évocations non seulement visuelles mais tactiles, sonores, ou olfactives), puis aux jeunes demoiselles qui le portaient (évocations émotionnelles et mnésiques, élargissement de l'image à un contexte), éventuellement encore à des références littéraires.

Littéraires ? Voici Jean de la Fontaine (Contes et Nouvelles en vers, 1665-1674):

"Sous les cotillons des grisettes  Peut loger autant de beauté Que sous les jupes des coquettes.
 

"Une grisette est un trésor Car, sans se donner de la peine, Et sans qu'aux bals on la promène, On en vient aisément à bout"

"Par où le drôle en put croquer, Il en croqua ; femmes et filles, Nymphes, grisettes, ce qu'il put, Toutes étaient de bonne prise"

 

Ou bien au XIXe : 

 

Elle passa, je crois qu'elle m'avait souri. 
C'était une grisette ou bien une houri. 
Je ne sais si l'effet fut moral ou physique, 
Mais son pas en marchant faisait une musique.   

Cette musique...vous l'avez reconnu à son pas : Victor Hugo.

 

2 "Le Papillon Grisette" 

 Jacques Louis Engramelle 1779, Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 198   n°98 Planche XLVI  dessinée par  Fossier et gravée par Juillet.  

Engramelle désigne sous ce nom le papilio tages, dont il donne les références suivantes : 

  • Linné S.N. 12e éd. page 795 n°268
  • Fabricius, Ent. page 535 n°398
  • Mullers S.N tome 5 page 632 n°268
  • Esper I Tab. XXIII fig.3 page 306 : P. Tages "le Papilion grisette".
  • Roesel I classe II page 59

Pourtant, sous le même nom, les naturalistes suivants (Godart) semblent avoir reconnu deux espèces différentes (actuellement, la planche de Engramelle numérisée par Google est de trop piètre qualité pour pouvoir être étudiée) et avoir considéré que le Papillon Grisette de Geoffroy était le Papilio tages que Engramelle a donné sous le nom de Point-de-Hongrie...et que le Papillon Grisette de Engramelle correspondait au Papilio alceae de Esper :

— "Papillon Grisette" Geoffr. = P. tages L. = Point-de-Hongrie Engr.

— "Papillon Grisette" Engr. = 1) P. tages L.  

                                     2) P. alceae Esp. = Hespérie de la Mauve Godart.

 

 

3. Hespérie de la Mauve, Hespérie Grisette, etc. Latreille, 1804

Pierre André Latreille   Histoire naturelle, générale et particulièreVolume 14 page 124

    Latreille, qui crée alors son genre Hesperia,  décrit : 

1. l'Hespérie de la Mauve Hesperia malvae = papilio malvae L. = Le Plein-Chant Geoffroy

2. L'Hespérie Grisette = Hesperia tages Fab. = Papillon Grisette Geoffroy et Engr.

3. L'Hespérie Plein-chant = Hesperia Fritillum Fab. = Plein-Chant d'Engramelle Suppl.3 Pl.7

4 à 7 Hespérie Echiquier, Bande Noire, Miroir, Protée 

 

4  Hespérie de la Mauve Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Entomologie, ou Histoire naturelle Paris : Vve Agasse tome 9, page 725 et page 779  n°138 

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 C'est sous ce nom que les auteurs classent le papilio alceae Esper 1780.


5. "Hespérie de la Mauve", Godart 1821.

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 243 planche XII secund einte par Vauthier et gravée par Lanvin.

a) Depuis la description de Geoffroy (1762) et d'Engramelle (1779), de nouvelles espèces ont été décrites, incitant Godart à faire, dès la publication de 1819, la mise au point suivante :

        Groupe C : Massue des antennes terminées par un crochet court et obtus : page 238

— XCI : Hespérie Plain-Chant = Pap. Malvae Linn. = Hesperia Fritillum var. Fabricius = Pap. Alveus Hübner = Papillon Plein-Chant Geoffroy et Engramelle. = Pap. Tesselum Hübner 

— XCII : Hespérie du Chardon Godart = P. Fritillum Fabricius = Pap. Malvae minor Esper = Pap. Alveolus Hübner. ( Plante-hôte : Cardère à foulon et chardon à bonnetier)

— XCIII : Hespérie Grisette = Pap. Tages Linné = La Grisette Geoffroy = Point-de-Hongrie Engramelle ( Plante-hôte Eryngium campestre selon Denis & Schiff.)

— XCIV Hespérie de la Mauve = P. Malvae Fabricius = P. alceae Esper = Papillon Grisette Engramelle = Pap. Althea Hübner (Plante-hôte Mauve sauvage et Passe-Rose)

Planche XII secund fig. 5 © BHL :

                       n340_w346

 

Initiée par Latreille et Godart, suivis de Boisduval 1829, Duponchel 1844 bientôt suivis par les auteurs germaniques, ce brassage des noms et des espèces va devenir difficile à démêler sur le plan de la taxonomie jusqu'à la mise à plat  de Francis Hemming pour l'ICZN pour les noms scientifiques, et de Gérard Luquet pour les noms vernaculaires. Ainsi par exemple en 2014 :

  • Papilio fritillarius Poda 1761 = Pyrgus carthami Hübner [1808-1813] = "Hespérie du Carthame".

  • Papilio malvae Linnaeus 1758 = Pyrgus malvae (Linnaeus, 1758) = "Hespérie de l'Ormière" -ex "Hespérie de la Mauve"

  • Papilio alceae Esper [1780] = Carcharodus alceae Esper, 1780 = "Hespérie de l'Alcée"]

 

 

 

 

 

 

6. L'Hespérie de la Mauve, Duponchel 1849 : la chenille.

Les plante-hôtes tiennent une place suffisamment importante dans cette zoonymie pour que la chenille y soit présente.

 

 P.-A.-J. Duponchel.  1849   Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir de complément à l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel  page 217-218  planche XXXII  dessinée par Delarue et gravée par Melle Perrot.

 

"Cette chenille vit dans les champs sur les différentes espèces de Mauves et dans les jardins sur la passe-rose ou rose trémière (Althaea rosea). Elle roule sur elle-même l'extrémité des feuilles dont elle se nourrit, en forme une espèce de cornet, et s'y tient cachée jusu'à sa dernière transformation, de sorte que ce cornet renferme également sa chrysalide, qui est arrondue, d'un brun rougeâtre,et couverte d'une poussière bleuâtre ou blanchâtre comme certaines Noctuélites [...]

Note : il parait constant que Linné n'a pas connu cette espèce, et que celle qu'il appelle Malvae est notre Tesselum (Plain-Chant). C'est Fabricius qui le premier a commis l'erreur, et tous les autres qui sont venus depuis l'ont propagée en la copiant : il est trop tard aujourd'hui pour la rectifier." 

Planche XXXII © BHL Figure 92 a-d

                           n286_w320

7. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

7a. "Hespérie de la Passe-Rose", Luquet, 1986.

 Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans la revue  Alexanor en 1986, Gérard Luquet crée le nom de "Hespérie de la Passe-Rose" (note 2) et écarte les noms de "la Grisette" (note 1),  "L'Hespérie de la Guimauve" (Charles de Villers 1789) (note 3) et  "l'Hespérie de la Mauve " (Godart 1822) ( note 6)

 

— Note [1] : Le nom de "Grisette" a été improprement attribué par plusieurs auteurs à Erynnis tages ; il désigne en réalité Carcharodus alceae et doit être uniquement réservé à cette espèce.

Malgré cette note (au contenu peut-être inversé malencontreusement ?), G. Luquet dote le nom Grisette d'un symbole signifiant "Nom homonyme, ayant servi à désigner indifféremment plusieurs espèces. Il convient d'en bannir strictement l'emploi".

— Note [2] Robert a proposé, pour désigner les espèces du genre Carcharodus, le nom collectif de "Spilothyres" (simple transcription du latin Spilothyrus, taxon synonyme de Carcharodus), et le nom collectif de "Syrichtes" pour désigner les espèces appartenant aux genres Pyrgus et Syrichus. Je ne retiens pas ces deux noms, car leur application nécessiterait logiquement de créer également de nouveaux noms collectifs pour les autres genres d'Hespérides. Par souci de simplicité, j'a préféré garder le nom d' "Hespérie" pour la quasi-totalité des espèces appartenant à cette famille.

— Note [3] Le nom d' "Hespérie de la Guimauve" convient parfaitement à Carcharodus alceae, dont la chenille se développe sur diverses espèces de Malvacées, parmi lesquelles la Guimauve et la Rose trémière (ou Passe-Rose); toutefois ce nom prête à confusion, car il a également été employé pour désigner C. Flocciferus, manifestement comme simple traduction d'un des autres noms latins de cette espèce (altheae Hb. = altheae auct., emend. injuste taxa synonymes de C. flocciferus), dont la chenille vit par ailleurs sur d'autres végétaux.

— Note [6] Le nom d'"Hespérie de la Mauve" ayant été réservé à Pyrgus malvae, on doit en proscrire l'emploi pour Carcharodus alceae et C. flocciferus.

 

 

 

 7b. L'"Hespérie de l'Alcée" Luquet, 1997. La correction du nom vernaculaire par Gérard Luquet en 1997 et 2013. 

On lit dans Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine de Dupont & al. 2013 (publication dont G. Luquet est co-auteur) ceci :   

 "Le nom « Hespérie de l’Alcée » a été introduit (Luquet, in Ruckstuhl, 1997) pour remplacer « Hespérie  de la Passe-Rose », qui se référait à un végétal (Althaea rosea, dite aussi « Rose trémière ») constituant certes  une plante nourricière de l’espèce, mais allochtone*, et donc peu représentatif de la biologie de cette Hespérie  en Europe occidentale."

 

 *En écologie, le qualificatif allochtone est utilisé pour désigner des espèces d'origine étrangère au biome local. Il s'agit le plus souvent d'organismes introduits par l'homme, soit volontairement, dans une perspective économique ou esthétique, soit accidentellement (Wikipédia).

  Gérard Luquet  a organisé les noms vernaculaires des 50 espèces d' Hesperidae de France en leur attribuant pour la plupart (42/50) un nom de groupe "L'Hespérie de..."  suivi du nom de la plante-hôte (26 d'entre eux) ou d'une indication géographique pour les espèces à territoire limité. Ce cadre lui impose donc, pour Carcharodus alceae, de placer le nom d'une plante-hôte après "L'Hespérie de...". Il s'est aussi donné comme règle d'éviter la reprise du nom scientifique latin, y compris sous forme francisée. Il a donc créé en 1986 le nom de "Hespérie de la Passe-Rose", rejetant "l'Hespérie de la Mauve" de Godart 1822 qu'il a attribué à Pyrgus malvae et "l'Hespérie de la Guimauve" pour risque de confusion avec C. flocciferus

 En 1997, un scrupule l'a incité à supprimer ce nom et cette référence à la Passe-Rose condamnable car d'origine étrangère (allochtone) au profit de "l'Hespérie de l'Alcée", l'Alcée désignant cette fois-ci la Mauve Alcée Malva alcea. 

Ce choix pose les problèmes suivants :

  • un nom vernaculaire étant un support de communication entre amateurs, et non un condensé des connaissances scientifiques les plus actuelles, tout changement de nom entraîne un risque de mauvaise communication (malentendus, ambiguités) entre les personnes acquises au nouveau nom et ceux qui ont conservé l'usage de l'ancien. Surtout lorsque ce changement est introduit par le biais d'une traduction d'un ouvrage étranger, et non par une publication dans une revue de référence. Ce n'est qu'en 2013 que G. Luquet fera mention de ce nom dans la Révision Taxonomique et Nomenclaturale publiée sous la tutelle du Museum et du Service du Patrimoine naturel de la "Direction de la Recherche, de l'Expertise et de la Valorisation". 
  • Le nouveau "Hespérie de l'Alcée"  est — en apparence— calqué sur le nom scientifique C. alceae.
 

 

8. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 232

                           "-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espèces concernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

"—Alcée : la Mauve alcée (Malva alcea), l'une des plantes nourricières de l'espèce."

"L'espèce, dite aussi "Hespérie de la Passe-Rose" [...]"

— Perrein & al. 2012) :

G. Luquet a proposé le nom d'Hespérie de l'Alcée dans l'ouvrage de Th. Ruckstuhl (1997). 

 


9. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Carcharodus alceae mais ne citent pas de nom vernaculaire. 

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : "L'Hespérie de l'Alcée ".

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Hespérie de l'Alcée".

— Lafranchis, 2000 : "La Grisette, l'Hespérie de l'alcée" .

— Perrein & al. 2012 : "Hespérie de la Passe-Rose, Hespérie de l'Alcée, ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Hespérie de l'alcée".

— Wikipédia : "L'Hespérie de l'alcée ou grisette ".

 

 

 


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  • "Mallow Skipper" en anglais (Skipper de la Mauve)
  • "Malven-Dickkopffalter" en allemand (papillon grosse-tête —Hespérie— de la Mauve)
  • "Kaasjeskruiddikkopje" en néerlandais
  • "Piquitos castana" en espagnol 
  • "Capgròs comú"  en catalan : "Capgrossos Perquè tenen un cap gros en relació amb la resta del cos.  Capgròs comú Perquè és l’espècie més comuna del gènere (Malva alcea)" Arizzabalaga
  • "Súmračník slezový " en slovaque
  • "Soumračník slézový" en tchèque
  • "Slezov skelar" en serbe
  • "Katostbredpande" en danois 
  • "Mályva-busalepke" en hongrois 
  • "Malvakirjosiipi" en finnois
  • "Tsiiskrûdengroukopke" en frison occidental
  • "Hatmi Zıpzıpı" en turc
  • "Warcabnik ślazowiec" en polonais
  • "Толстоголовка альцея" en russe.

 

 

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

        Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.

  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welsh, cymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • " Gwibiwr yr hocys" en gallois. "le Skipper de la Mauve".

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 

 

               

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais selon M. Salmon (2000).

        Selon UK Butterflies, un mâle et une femelle furent capturés dans le Surrey en juin 1923. On considère généralement qu'ils avaient été introduits accidentellement, l'espèce n'étant pas migratoire.

 

  • "Surrey Skipper" : Frohawk, 1923.
  • "The Mallow Skipper" : Higgins & Riley, 1970 

 

 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Carcharodus alceae

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Carcharodus alceae

— UK Butterflies : Carcharodus alceae

— lepiforum : Carcharodus alceae 

— jardinsauvage.fr : Carcharodus alceae 

— Site des papillons de la République Tchèque par Jiří Beneš et Martin Konvička

   :http://www.lepidoptera.cz/motyli/index.php?s=motyli&id=102

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

 

 

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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 MERIAN (Maria-Sibylla) 1683 Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

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— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

— PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

— PERREIN (Christian) 2012 et al. , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

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— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes   Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL.  Voir aussi VALLOT J.N. 1802.

— ROBERT (Paul A.)  1934 — Les Papillons dans la nature, Delachaux et Niestlé : Neufchâtel et Paris,  405 p., 64 pl. couleurs books.google.fr/books?id=jSFDAAAAYAAJ

RÖSEL VON ROSENHOF   1764-68  De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem, By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library 
— Rösel von Rosenhof 1746 Der monatlich herausgegebenen Insecten-Belustigung  Nürnberg.http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

 — SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

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SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

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 — SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

— SWAMMERDAM (Jan) 1685 Historia insectorum generalis et 1737-38 Biblia naturae (Leyde)

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— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

 

— WESTWOOD (J O) & HUMPHREYS (Henry Noël),1841. British butterflies and their transformations, William Smith : London  BHL

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— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) 2012 A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Mythologie Grecque : Myth Index http://www.mythindex.com/greek-mythology/Names-E.html

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

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Hübner,: Sammlung europäischer Schmetterlinge. http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/5/mode/1up

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Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

http://books.google.fr/books?id=xIo-AAAAcAAJ&pg=PA123&dq=hesp%C3%A9rie+mauve+latreille&hl=fr&sa=

X&ei=PU9ZVPPkIJDpaI_fgfAO&ved=0CC0Q6AEwAg#v=onepage&q=hesp%C3%A9rie%20mauve%20latreille&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

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Linné, Species Plantarum http://www.biodiversitylibrary.org/item/13829#page/1/mode/1up

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

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Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

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Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

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Philatélie : http://www.lepi-phila.eu/species.php

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Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/


 


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:16

Zoonymie (étude du nom) de l' Hespérie des Sanguisorbes Spialia sertorius. (Hoffmannsegg, 1804)

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

Spialia Swinhoe 1912 : ce nom est resté jusqu'à présent énigmatique mais il dérive sans-doute du résultat d'une construction bâtie sur le nom spécifique linnéen "spio" (Hespéride Spialia spio, Linnaeus, 1767) complété du suffixe adjectival -alia. Dans la mythologie, la nymphe Spio (grec speion, "grotte") est le nom d'une des 50 Néréides fréquentant les grottes sous-marines, au même titre que ses sœurs Niso et Sao ((papilio Niso Linnaeus, 1767 et papilio sao, Bergstrasser, 1779, deux autres espèces du même genre Spialia).  Godart avait fait remarquer en 1819 la ressemblance entre les Hespérides spio de Linné  et galba de Fabricius, l'espèce-type du genre Spialia.

— sertorius (Hoffmannsegg, 1804) : il ne peut s'agir que de la citation du nom de Quintus Sertorius, général romain dont la vie a été mise en parallèle par Plutarque avec celle d'Eumène. Après le succès de son adversaire Sylla, il partit en Espagne et combattit auprès des tribus Lusitanienne. Ce héros des Portugais fut assassiné par Perpenna.

— "Le Tacheté" Engramelle, 1780 est une allusion évidente aux taches blanches des ailes. . "L'Hespérie Sao", Godart, 1819 et 1822 reprend le nom de papilio Sao utilisé par Hübner en 1804 pour désigner cette espèce : Sao est le nom de l'une des 50 Néréides ou Nymphes sous-marines. "L'Hespérie des Sanguisorbes" a été créé par G. Luquet en 1986 dans le cadre de sa série de 42 "Hespérie de..." : la Petite Pimprenelle Sanguisorba minor est l'une des plante-hôtes de l'espèce.

 

 

 

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]

  • Tribu des Erynnini Brues & Carpenter, 1932
  • Tribu des Pyrgini Burmeister, 1878
  • Tribu des Carcharodini Verity, 1940

4°) Tribu des Carcharodini Verity, 1940: 

  • Genre Carcharodus Hübner, [1819]
  • Genre Spialia Swinhoe, 1912
  • Genre Sloperia Tutt, 1906


2. Nom de genre :  Spialia Swinhoe (1912)

 

 

a) Description originale : 

 

Spialia Swinhoe, [1912]; in Moore F (continué par Charles Swinhoe) , Lepidoptera Indica  vol. X Rhopalocera Family Hesperidae (concluded) London, Lowell Reeve et Co, 1912-1913 [1912], page 99.

 Differs from both Hesperia and Pyrgus in having no costal fold to the forewing in the mâle, and from the former also in having neither the tuft of hairs on the hind tibiae nor the hairy appendages from the breast at the base of the hindlegs ; vein 12 of the forewing is also not straight, but somewhat recurved before bending up the costa, and the antennae are shorter, being usually less than the lenght of the costa of forewing. The imago rests with the wings closed over its back ; when basking in the sun it keeps them three-quarters open.

 

          
       
— Type spécifique:  désigné par Swinhoe Hesperia galba Fabricius, espèce indo-birmane.
 cf. Hesperia galba Fabricius, 1793. Entomologia systematica : 352 n°337.

— Type specimens: Type status inconnu ; Pays, localité et dépositeur inconnus. (selon NHM)

— Nom junior : Spiala ; Hemming, 1967: 416.  
— Ce genre renferme en France les espèces suivantes :
  • Spialia sertorius (Hoffmannsegg, 1804)  Hespérie des Sanguisorbes.
  • Spialia therapne (Rambur, 1832)  Hespérie tyrrhénienne. 

 

 

b) Origine et signification du nom Spialia selon divers auteurs.

   

— August Janssen (1980) page  45

"onzekere afleiding "

"origine incertaine." 

— Hans-A. Hürter (1998) page 434 :

— Σπειὠ episch statt  σπεῖος (Pape II, S.918)

— σπἑος, -ov : Höhle, Grotte

 -alis, adjektivisches Suffix, eine Nachsilbe die an den Wortstamm angehängt aus einem Substantiv oder Verb ein Adjektiv macht mit der Bedeutung : Beziehungen verschiedener Art, etwa den deutschen Silben -lich oder -ig entsprechend : 1. Allgemeine Beziehungen. 2. örtliche Beziehungen. 3. Vorkommen. 4. "versehen mit etwas" a)...b) systematische Gruppen die Neutrum Pluralis mit der Endung -alia... (nach Werner, S.40) 

Deutung : Der vorstehende Gruppen einer Ableitung des Namens - Höhlen artige- ergibt keinen Sinn. Auch wenn man die Nereïde Speio (Σπειὠ ), eine der 50 Töchter des Nereus bemühen würde (Pauly,2,Reihe,6. Halbbd.,1929, S.1586) käme man nicht weiter. So bleist uns verschlossen, was Swinhoe mit diesem Gattungnamem im Sinne hatte.     

Traduction ébauchée :

- Σπειὠ  lieu épique σπεῖος (Pape II, S.918) 

- Σπἑος, -ov: grotte, caverne 

-alis,  suffixe adjectival, un suffixe à ajouter à la tige d'un verbe ou un nom pour en faire un adjectif : les relations de toutes sortes, comme les syllabes allemands -lich ou -ig en conséquence: 1. Les relations générales. 2. Les relations locales. 3. occurrence. 4. "fourni avec quelque chose" a) ... b) groupes systématiques neutre pluriel fin -alia ... (selon Werner, p.40) 

Interprétation: Les noms formés par dérivation des mots grecs ci-dessus, comme - Grotte- artige- n'ont pas de sens. Même si l'on devait chercher à en créer autour du nom de la Néréide Speio (Σπειὠ), l'une des 50 filles de Nérée (Pauly, 1929) cela n'aurait pas plus de sens. Donc, nous renonçons à savoir ce que Swinhoe avait à l'esprit avec ce nom de genre.

 

 

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 236:

étymologie non élucidée.

— Perrein et al. (2012) page 100:

Étymologie : obscure, peut-être du grec Spilos, "tache".

— Arizzabalaga & al. (2012) :

 Del grec: amb taques. 

du grec : "tacheté"

 

 


c) Discussion 

 

 La première règle à respecter pour comprendre un nom de genre d'un auteur est de regarder le contexte de sa publication originale, et les autres noms de genre qui y sont créés. La seconde règle est de connaître l'auteur et ses habitudes onomastiques. Pas toujours facile.

 c1. Charles Swinhoe est un naturaliste britannique, né à Calcutta le 29 août 1836 (ou 1838) et mort à Londres le 2 décembre 1923.

Colonel dans l'armée britannique en Inde, il l'un des huit fondateurs de la Bombay Natural History Society. Il est le frère du fameux naturaliste (ornithologue notamment) Robert Swinhoe (1836-1877), qui fut consul de Taïwan.

Il explora Kandahar avec Lord Roberts en 1880 et y collecta 341 oiseaux. Il fit paraître de nombreux articles dans The Ibis sur les oiseaux du sud de l'Afghanistan et du centre de l'Inde. 

Il rassemble également l'une des grandes collections de lépidoptères d'Inde de son temps. Il rédige deux volumes sur les papillons de nuit dans la série Lepidoptera indica.

Il a également publié dans les Annals and Magazine of Natural History. Avec E. C. Cotes il a publié un Catalogue of the Moths of India (Calcutta, 1887-1889. Il avait réuni l'une des plus grandes collections de lépidoptères indien à l'époque (40 000 spécimens de 7000 espèces et 400 nouvelles espèces décrites par lui).  il a poursuivi la revue Lepidoptera Indica après la mort de Frédéric Moore en 1907. Il a également écrit une révision des genres de la famille Liparidae couvrant 1130 entrées.

c.2. Noms de genre de Swinhoe.

  Le site du National Museum History donne la liste de ses  234 noms de genre dont Swinhoe est l'auteur entre environ 1885 et 1923, dont l'immense majorité se termine par -a , d'autres  par ia, et quelques-uns par -is, -es, -us voire -os. On reconnaît dans beaucoup de noms la présence de racines grecques (brachi- -ptero, -callo, penta-, phyllo- etc..).

Les autres noms de genre créés dans  Lepidoptera India de 1912 sont : Gecana, Hantanus, Pola, Sartora, Tothrix, Zehala 

Parmi les Hespéridés, on peut aussi citer Burara, 1893.

  Je ne dégage aucune stratégie générale de dénomination dans ces noms de genre de Swinhoe. Averti par l'étymologie du genre Boloria de Moore, je recherche, mais  sans succès un nom géographique (Inde, Ceylan, Birmanie) correspondant à Spial-, Spiali.  

c3. Spialia, du papilio spio.

Par contre, je retrouve la piste explorée par Hürter, celle de la Néreide Spio (grec Speio), divinité mythologique des grottes sous-marines, dont le nom appartient à la liste des 50 filles de Nérée citée par Hesiode, Homère (Iliade 18), Apollodore, Hygin et Virgile.

Virgile, Géorgiques IV v.338 trad. Marc Legrand 1896:

 

Sous le dais clair de l'eau profonde, Cyrèné
Entendit. Autour d'elle, heureux groupe sans crainte,
Les Nymphes travaillaient les riches toisons teintes,
Toutes, leurs beaux cheveux sur leur col promenés,
Drymo, Xantho, Spio, Ligea, Phyllodoce,
Thalia, Néséé, non loin de Cymodoce,
Lycorias la blonde et Gydippe à côté 
- L'une encor vierge, l'autre à peine ayant tenté
Lucine, - puis aussi deux filles immortelles
D'Océanus, Clio, Béroé, dont encor
La beauté rayonnait dans des vêtements d'or,
Deiopée, Ephyre, Opis, et, tout près d'elles,
La rapide Aréthuse enfin loin de ses traits.

 

 

Hürter avait abandonné cette piste qui ne semble étayer par rien. Mais sans-doute a-t-il méconnu l'existence du Papilio Spio de Linné, actuelle Spalia spio (Linnaeus, 1764) en anglais The Mountain Sandman ou Spio Grizzled Skipper: Linné a donné ce nom à un Hespéridé qui lui avait été adressé de la ville du Cap (Afr. du Sud)  par son correspondant Tulbagh, gouverneur du Cap. Ses noms synonymes sont Syrichtus spio et Papilio vindex Stoll, 1781.  Il est observé en Afrique tropicale sud et en Arabie du sud-ouest.

 

référence :

—Papilio spio Linnaeus, 1764; Mus. Lud. Ulr.  page 338 n° 156

https://archive.org/details/museumsaeriaemit00linn

http://www.biodiversitylibrary.org/item/103505#page/246/mode/2up


— Papilio spio Linnaeus, 1767; Syst. Nat. (Edn 12) 1 (2): 796 n°271  
P[apilio] P[lebejus] alis integerrimis reversis nigricantibus undique albomaculatis. Habitat at Cap b. Spei. D. Tulbagh.
J'ai cru un instant que Linné avait créé son "spio" ( je rappelle que le nom grec de la Néréide est Speio) en allusion avec le mot Spei que je découvrais dans la phrase citée ci-dessus; puis je compris que les trois mots "Cap b. Spei" se lisaient comme un tout, "Cap Bonna Spei", ou Cap de Bonne-Espérance. Mais il s'agit plutôt d'un rapprochement dû au hasard, cette mention Cap b. Spei se retrouvant aussi  pour les espèces précédentes et suivantes (M.L.U. n°155 Pitho, 157 Niso, et 158 Protumnus. Non, Spio désigne bien la Néréide et, d'ailleurs, l'espèce suivante Papilio Niso désigne aussi une Néréide ("Néso" pour Hésiode, forme plus respectueuse de l'ancien grec, mais la forme Niso est citée dans le dictionnaire de Claustre (1765) ou dans l'Encyclopédie Théologique de l'abbé Migne (1855). 

 

        Un argument supplémentaire pour faire dériver le nom de genre Spialia (espèce-type S. galba Fab.) se trouve dans une remarque de Latreille et Godart dans leur Histoire naturelle vol. 9 page 785 à la fin de leur notice sur leur Hespérie galba n°149 : " Cette espèce pourrait bien être le P[apilio] Spio de Linné".

Un autre argument est que parmi les espèces proches se trouve le papilio sao:  car Sao (grec Saṓ Σαώ) est aussi le nom d'une Néreïde (citée uniquement cette fois par Apollodore et Hésiode). Swinhoe l'admet dans son Genre et décrit page 103 de son article la Spialia Sao Bergstrasser Nomenclature ii Pl. 40 fig.8-9 (1779) & Hübner Eur. Schmett i fig. 471-472 (1803). Latreille décrit cette Hespérie Sao page 782 du Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle, et Godart en 1822 à la page 227 de son Histoire naturelle. Cette Spialia Sao est aujourd'hui une forme synonyme de la Spialia sertorius que nous étudions ici.

Conclusion : je propose de voir dans le nom de genre Spialia de Swinhoe le résultat d'une construction bâtie sur le nom spécifique linnéen "spio" (Hespéride Spialia spio, Linnaeus, 1767) complété du suffixe adjectival -alia. 

 


 3.  Nom d'espèce : Spialia sertorius Hoffmannsegg 


a) Description originale

     
Papilio sertorius Hoffmannsegg, 1804:  Hoffmansegg [sic], J. C. 1804. Alphabetisches Verzeichniss zu J. Hubner's Abbildungen der Papilionen mit den beigefungen vorzüglichsten Synonymen. Magazin für Insectenkunde (Illiger), 3: 181-206, p. 203.
          Dans cette "liste alphabétique des noms de planches de papillons de J. Hubner davec les essais d'accompagnement par des synonymes", Hoffmansegg propose sertorius en remplacement de sao Hübner, 1803 homonyme de sao Bergstrasser, 1779. Son texte n'indique que :
Sao T. 93 f. 471-472. Sertorius n. 
Ce qui se décrypte sans-doute comme
"Sao Planche 93 figure 471-472 . Sertorius nobis."

Hoffmannsegg ne fournit aucune explication sur la nécessité de proposer un nom remplaçant celui de Hübner et sur l'existence d'une homonymie avec Bergstrasser.

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type :  Allemagne ;  "Deustchland, in mehreren Gegenden", en prenant en compte la citation de Hoffmannsegg par J. Hübner dans Sammlung europaïscher Schmetterlinge [1793-1841].

— Selon Dupont & al. 2013,  cette espèce est présente en Afrique du Nord et dans le sud-ouest de l’Europe. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles s’observent sur Sanguisorba minor Scop.

 

— Selon Wikipédia , "C'est un petit papillon d'une envergure de 22 mm à 26 mm, au dessus des ailes marron roux à frange blanche entrecoupée, orné de quelques petites taches blanches. Le revers est de couleur jaune orangé taché de blanc. L'Hespérie des Sanguisorbes vole en deux générations de début avril à juin puis de juillet à août. Les plantes hôtes de sa chenille sont des Sanguisorba, dont Sanguisorba minor et Sanguisorba magnolii pour Spialia sertorius ali, des Rubus dont Rubus idaeus, des Potentilla dont Potentilla verna. L'Hespérie des Sanguisorbes est présente dans presque toute la France métropolitaine, elle n'est absente que de quelques départements dont le Finistère. En Corse, c'est Spialia sertorius therapne (Spialia therapne) qui est présente. L'Hespérie des Sanguisorbes réside dans les milieux broussailleux fleuris."

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

  • Papilio sao Hübner, 1800

  • Papilio sao Hübner, [1803] : [Illustration originale] Hübner, J. [1799-1828]. I Horde, Phalanx I. Falter; Papiliones. in: Sammlung europaischer Schmetterlinge. Jacob Hübner, Augsburg. 3-74, Fig. 471,472 Pl. 93. 

On remarquera que le texte de Hübner correspondant à cette Planche, page 71 du même ouvrage volume 1 décrit cette espèce n° 8 sous le nom de
 Kleinwürfliger Falter Papilio Sertorius : Die Flügel oben purpurschwarz, weiß gefleckt und weiß, schwarzzähnig, befränzt ; unten die Oberen schwarzgrau, roströhtlich gesent, weißlich gewürfelt, die unteren hell röthelroth, roströthlich gesent und auch weißlich geflekt.
Heim : Deustchland, in mehreren Gegenden.
Syn : Pap. Sertorius Hoffm. Sao Bergstr.
J'en déduis que ce texte a été rédigé postérieurement aux Planches. 

© BHL : 
  sao_nom_nov_sertorius_pl_93_fig_471_s.gi  sao_nom_nov_sertorius_pl_93_fig_472_s.gi
 
  • Spialia hibiscae Hemming, 1936 :  Hemming, A. F. 1936. On the identity and the systematic position of eight species of Rhopalocera described by Jacob Hübner in his Der Schmetterlinge Lepidoptera Linnei [1790] - [1793]. Proceedings of the Royal Entomological Society of London (B), 5(6): 121-125, p. 124.

  • Spialia sertorius sertorius (Hoffmannsegg, 1804) :  De Jong, R. 1974. Systematics and evolution of the Palaearctic Spialia species (Lepidoptera: Hesperiidae). Tidjschrift voor Entomologie, 117(6): 225-274, p. 244.

  • Syrichthus sao (Hübner, 1800)


Sous-espèces.

Tshikolovets retient trois sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

  •  sertorius Hoffmannsegg, 1804.
  •  ali Oberthür, 1881. Localité-type : Tazoult, Algérie. Les pièces génitales de ce taxon sont différentes (De Jong, 1974b)
  • therapne Rambur, 1832. Ce taxon endémique de Corse est considérée comme une une espèce par Leraut et Fauna Europaea.

 

Le Papilio sao de Bergstrasser, homonyme du sao Hübner.

 

Bergsträsser, J. A. B. 1779. Nomenclatur und Beschreibung der Insecten in der Graffschaft Hanau-Münzenberg wie auch der Wetterau und der angränzenden Nachbarschaft dies und jenseits des Mains mit erleuchteten Kupfern herausgegeben von Joh. Andr. Benignus Bergsträßer (...). Zweiter Jahrgang. . Hanau. (Stürner). - pp. 1-79 page 67

Bergstrasser le présente comme un Papilio malvae en plus petit, et renvoie par une astérisque au "Papilio malvae minor Esper I tab. 36 fig.5 cf. W. sch 159 3 in der note." 

 


e) Origine et signification du nom sertorius.

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

—Hans-A. Hürter (1998) page 435 :

cet auteur consacre deux pages à Quintus Sertorius, détaillant les mots Marius, Pompejus, Perperna, Keltiberer et citant les extraits de l'encyclopédie de A.F. Pauly consacrés à Quintus Sertorius.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 236:

": allusion possible mais incertaine à Quintus Sertorius (123-72 av.  J.C), général romain, partisan de Marius ; après la victoire de Sylla, il conduisit une guerre de guérillas en Espagne, puis fut assassiné par Perpenna."

— Perrein et al. (2012) page  100 :

   "Étymologie : en l'honneur de Quintus Sertorius avant J.C. , général romain dont Plutarque a écrit la biographie, qui combattit en Lusitanie et devint gouverneur des Espagnes, y créant un État."

— Arizzabalaga 2012 :

 Sertori, cabdill lusità que va fer la guerra a l’Imperi Romà   

Discussion : 

        Tous les auteurs sont unanimes pour  voir dans le nom créé par Hoffmannsegg celui du général romain Quintus Sertulius, et il semble impossible de proposer une autre solution, et, en même temps, d'expliquer l'introduction de ce nom dans l'onomastique des lépidoptères. Dans sa liste alphabétique, Hoffmannsegg crée onze autres noms, dont certains sont encore valides :

  • Aristaea
  • Egeria
  • Aelia
  • Oebalus : dans la mythologie grecque, le roi de Sparte Oebalus /ˈɛbələs/ ( Οἴβαλος) fils de Cynortas, était le second mari de la princesse Gorgophone et par là le beau-père de  Persée. 
  • Pheretes :[Albulina orbitulus]  fils, comme Merméros de Médée et de Jason
  • Neoclides : fils de neocles (Themistocle)
  • Napae : Boloria napae : Nom de nymphes.
  • Pumilio : Gegenes pumilio : du latin pumilius, « nain » « de petite taille »
  • Medesicaste : Dans la mythologie grecque, Médésicaste est le prénom de deux princesses troyennes :Médésicaste fille de Laomédon, une des Nauprestides ;et Médésicaste fille de Priam.
  • Ines Melanargia ines  
  • Alcetas : Cupido alcetas

Comme on le voit, on ne peut pas dégager une cohérence interne à ce système de noms ; on n'y trouve aucun autre général romain.  

Le fait que Sertorius soit l'un des Hommes Illustres dont Plutarque narre la biographie ne donne aucun éclaircissement sur le choix de ce nom. On sait que le principe de l'ouvrage de Plutarque est de rapprocher deux vies d'hommes célèbres, d'où son titre Vies parallèles des hommes illustres. Il aurait été amusant que la Vie de Sertorius soit couplée avec celle d'un homme dont on retrouve le nom comme nom de papillon, mais la vie de Sertorius est comparée à celle d'Eumène. Eh bien oui, Pieter Cramer a bien nommé une espèce du Surinam papilio eumene en 1776 : c'est notre Mesosemia euseme, un Riodinae. Ce n'est pas si amusant que cela, car aucun rapprochement n'étant possible entre les deux papillons au même titre qu'entre les deux Hommes Illustres. Ou bien je n'ai pas le talent de Plutarque.

        On pourrait penser aussi que Sertorius soit seulement construit sur une racine sertor- complété d'un suffixe. Sertor est attesté comme un nom personnel (praenomen), peu fréquent,  sous la République romaine, et signalé par Varron.  Il a été rattaché à de fausses étymologies ; ainsi dans  De Praenominibus ("En ce qui concerne les Praenomina"), Julius Paris tire Sertor de Satio , "un champ planté"; tandis que Festus le voit dérivé à partir de la même racine que adsertor, "défenseur, libérateur, une personne qui affirme devant un juge le statut libre ou esclave de l'autre". Chase croit que le prénom était probablement d'origine ombrienne, et était l'équivalent du mot latin servator, "celui qui protège ou conserve" . Son sens serait donc similaire à la praenomen plus commun Servius .

        Il est difficile de s'inspirer de ces éléments pour comprendre l'origine de ce nom choisi par Hoffmannsegg.

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 

 

1. "Le Tacheté"  Engramelle, 1780.

Jacques Louis Engramelle 1780 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 2 page 329   Planche 7 Supplément 3 n° 97ter par  J.J Ernst gravée par J.J. Juillet.  

La justification de ce nom est évidente par l'aspect des ailes, mais ce dernier a le défaut d'être très peu spécifique et assez prosaïque. Dans les pages suivantes (p. 330) Engramelle crée les noms de Bigarré et Chamarré pour diversifier son vocabulaire, 

2. "Hespérie Sao" Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Entomologie, ou Histoire naturelle Paris : Vve Agasse tome 9, page 782 n° 144

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses. 

3. "Hespérie Sao"  , Godart 1822,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1822,  page 227 n° LXXXIII Planche XXVIII dessinée par Dumenil et gravée par Perrot Fils

LXXXIII HESPÉRIE SAO (1)

Latr. nouv. dict. d'hist. nat. 2e édit.

Hesperia Sao (nobis).

Papilio Sao Hübn. Schoef. Ochsenh. 

Le Tacheté (Pl. 7 Suppl. 3 fig. 97 c.d. ter. Engram.)

 (1) Nom d'une Néréide)

[...] "Le dessous des ailes inférieures est d'un rouge brique plus ou moins foncé avec trois bandes transvereses de taches blanches inégales".

Comme l'indique Godart, et comme nous l'avons vu lors de l'étude du nom de genre Spialia, Sao est l'une des 50 Néréides, nymphes sous-marines filles de Nérée et dont la liste est donnée par la Bibliothèque d'Apollodore, la Théogonie d'Hésiode, l'Iliade d'Homère et les Fabulae d'Hyginus : Sao n'est citée que par les deux premiers auteurs. Ce nom est donc relié à celui de deux autres espèces, papilio spio et papilio niso qui sont deux Hespérides décrites par Linné en 1767 (dans sa phalange des Plebejus, les Hesperidae n'ayant pas d'existence), et qui reprennent aussi le nom de Néréides. Le choix du nom par Hübner en 1804 et de Bergstrasser en 1779 est donc parfaitement compréhensible comme souci de poursuivre cette série onomastique. Linné avait auparavant (1758)  puisé dans la liste des 50 sœurs pour nommer huit de ses Nymphales : orythia, maera, galathea, lige[i]a,  [helie], , amathea, leucothoe, panope.

 

 

 © BHL

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2. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet propose et crée pour cette espèce le nom de "Hespérie des Sanguisorbes", et il admet aussi "La Sao" et "La Roussâtre" (cité par le suisse Rappaz) mais réfute "Le Tacheté" d'Engramelle en accompagnant cette opinion d'une note [8]

Note [8] : Engramelle utilise le nom de "Tacheté" indifférement pour Spialia sertorius et pour Pyrgus malvae. Il convient donc de rejeter ce nom, car il prête à confusion."

 Pourtant, Engramelle n'a nommé qu'un seul "Le Tacheté" , celui cité en référence ci-dessus (97ter Suppl.III), et ce sont ses successeurs qui ont hésité à y voir  soit le malvae de Linné, soit le sao d'Hübner, soit d'autres espèces, dans la confusion qui régnait alors à propos des Hespéries: Latreille et Godart le citent  en effet à la fois dans leur description de leur Hespérie du Chardon (P. alveolus ? ) dans laquelle ils écartent la possibilité d'y voir P. malvae , soit dans celle de leur Hespèrie Sao n°144. Godart dans le volume 2 de son Histoire naturelle des lépidoptères page 229 sépare d'une part les figures c et d du Tacheté d'Engramelle, qu'il rattache à son Hespérie Sao, et d'autre part les figures a et b du Tacheté d'Engramelle rattaché à son Hespérie du Chardon ou Papilio malvae minor de Esper. On ne voit pas le nom  "Le Tacheté" rattaché au papilio malvae de Linné, et le risque de confusion évoquée par Luquet entre Pyrgus malvae et Spialia sertorius pour écarter ce nom d'Engramelle était sans-doute faible.  

Le nom créé par Godart, "l'Hespérie Sao", aurait pu, me semble-t-il,  être cité par G. Luquet.  

Lorsqu'il a créé son onomastique vernaculaire, Gérard Luquet a réuni des Hesperidae sous le nom de "Hespérie" suivi d'un déterminant, le plus souvent le nom de la plante-hôte. Dans Doux et Gibeaux 2007 page 232, il commente ce nom d'Hespérie :

"-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espèces concernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé "sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

Nous trouvons donc parmi les Pyrginae (ses "Hespéries noires") et  les Hespériinae (ses "Hespéries fauves") 42 espèces portant un nom composé sur le cadre "Hespérie de..." sur 50 espèces au total. 26 d'entre elles reçoivent les noms d'une plante-hôte, les autres un nom géographique (ottomane, almoravide, levantine, pont-euxine, saoudienne, ...).

Spialia sertorius reçoit donc le nom de  ses plante-hôtes, sous forme de l'Hespérie des Sanguisorbes. Le genre Sanguisorba, de la famille des Rosacea, a été créé par Linné en 1753, ce nom latin —ittéralement "qui absorbe le sang" —  provenant de l'usage thérapeutique de Sanguisorba officinalis : selon  la croyance chère à Paracelse appelée "théorie des signatures", selon laquelle l'aspect des plantes est censé évoquer les affections qu'elles peuvent guérir, on croyait que ses fleurs rouges indiquaient qu'elle était efficace dans le traitement des hémorragies. La pimprenelle aurait réellement des propriétés hémostatiques, dues à la présence de tanins en forte concentration dans la racine. (Wikipédia).

Dupont & al. 2013 mentionne que la chenille se nourrit de Sanguisorba minor. Il s'agit de la Petite Pimprenelle. Le CNRTL indique à propos de l'étymologie de ce nom qu'il provient du latin médiéval pipinella "boucage" et que sa première mention en 1265 le fut sous la forme de pimpernele pour désigner un boucage (cf. Apiacée Pimpinella saxifraga ou Pimprenelle blanche) ; et la première utilisation de "pimprenelle" dans le sens moderne de "sanguisorbe" date de 1549. Image Wikipédia


                                   alt=Description de cette image, également commentée ci-après

 

3. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 236 :

-Hespérie : voir plus haut (renvoi à l'Hespérie de l'Alcée)

-Sanguisorbes : plantes nourricières de la chenille. Dans le texte, on lit : "La chenille vit sur la petite Sanguisorbe (ou Petite Pimprenelle, Sanguisorba minor)."

                                   

 

4. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de H[esperia]Sao Hübn. puis utilisent dans leut texte page 250 le nom vernaculaire de "L'Hespérie Sao".

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : "L'Hespérie des Sanguisorbes ".

— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Hespérie des Sanguisorbes". 

— Lafranchis, 2000 : "L'Hespérie des Sanguisorbes, La Roussâtre" .

— Perrein et al. 2012 : "Hespérie des Sanguisorbes".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Hespérie des Sanguisorbes"

— Wikipédia : " L'Hespérie des Sanguisorbes".

 

 

 


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  • "Red Underwing Skipper" en anglais, "Skipper au revers des ailes rouge"
  • "Roter Dickkopffalter" en allemand "Hespérie ou Skipper ["papillon grosse-tête"] rouge"
  • "Sertorio" en espagnol
  • "Murri de la pimpinella"  : "Murris" Pel tipus de vol, ràpid i imprevisible "Murri de la pimpinella"  Per l’especificitat de la planta nutrícia, la pimpinella (Sanguisorba minor) (Arizzabalaga)
  • "Kalkgerslângroukopke" en frison occidental : Hespérie de la pimprenelle
  • "Kalkgraslanddikkopje" en néerlandais
  • "Powszelatek sertor" en polonais.

 

 

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : spialia

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : spialia sertorius

— UK Butterflies : non décrit

— lepiforum :  spialia sertorius

— jardinsauvage.fr :  spialia sertorius

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

 

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :

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SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

 — SCUDDER, S. H. 1875. "Historical sketch of the generic names proposed for Butterflies: a contribution to systematic nomenclature". Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, 10: 91-293. 

— SODOFFSKY (Wilhem),1837. "Etymologische Untersuchungen ueber die Gattungsnamen der Schmetterlinge"  Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou. 10(6) : 76-97.

 — SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

— SWAMMERDAM (Jan) 1685 Historia insectorum generalis et 1737-38 Biblia naturae (Leyde)

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— TOLMAN (Tom), LEWINGTON (Richard), Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, traduction et adaptation française Patrick Leraut,  Paris : Delachaux et Niestlé 1999 et 2009, 384 pages.

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  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

 

— WESTWOOD (J O) & HUMPHREYS (Henry Noël),1841. British butterflies and their transformations, William Smith : London  BHL

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— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) 2012 A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Mythologie Grecque : Myth Index http://www.mythindex.com/greek-mythology/Names-E.html

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

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Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Cramer  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/43777#/summary

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

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Google : http://books.google.fr/books?id=79BYAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=verzeichniss+Denis+et+schifferm%C3%BCller&hl=

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Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Geoffroy latin par Fourcroy :  http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

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Linné, 1764 MLU  https://archive.org/details/museumsaeriaemit00linn

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

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Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

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Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Philatélie : http://www.lepi-phila.eu/species.php

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

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Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:12

Zoonymie (étude du nom) du Miroir Heteropterus morpheus (Pallas, 1771).

 

 

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

Heteropterus Duméril, 1806 : Constant Duméril précise lui-même l'origine et le sens de ce nom :  "du grec ἑτεροιος "irrégulière", πτερον "ailes"  :  ailes supérieures verticales, les inférieures repliées en position de repos". Cette asymétrie boiteuse de position des ailes avait incité Geoffroy en 1762 à nommer ces papillons "Les Estropiés".

— Morpheus, (Pallas, 1771) : Morphée est une divinité des rêves prophétiques décrit par Ovide comme "celui qui est un maître dans l'art d'imiter la figure humaine," (Métam. Livre XI) ; il est souvent représenté un miroir à la main et des ailes dans le dos. Il est possible que Pallas ait été influencé dans sa dénomination par le nom de Miroir donné 9 ans auparavant par Geoffroy 

— "Le Miroir", Geoffroy 1762 : cet auteur expert en métaphores  indique la raison de ce nom par sa description au revers des ailes postérieures d' "une douzaine de grandes taches blanches qui se touchent presque, & qui se trouvant entourés d'une bordure brune, ressemblent à des miroirs."   L'image est si parlante qu'elle a été reprise par Engramelle en 1779, Latreille en 1804, Godart en 1821 puis les auteurs suivants avant d'être avalisée par G. Luquet en 1986. Etienne-Louis Geoffroy a été le premier auteur à décrire cette espèce, mais son nom étant en français et non en latin, sa préséance sur Pallas n'est pas validée par l'ICZN.

  

 

 

 

 

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925. 

 — Genre Carterocephalus Lederer, 1852

— Genre Heteropterus Duméril, 1806.


2. Nom de genre :   Heteropterus Duméril, 1806

a) Description originale : 

        Duméril, A. M. C. 1806. Zoologie analytique, ou méthode naturelle de classification des animaux, rendue plus facile à l'aide de tableaux synoptiques. - pp. i-xxxiii [= 1-33], 1-344. Paris. (Allais). page 271.

L'auteur se présente lui-même en page de titre :

Constant Duméril, docteur en médecine, professeur d'anatomie et de physiologie à l'École spéciale de médecine de Paris, membre des sociétés philomatique, de l'École de médecine et médicale d'émulation de Paris, membre associé des académies royales de Madrid, de Barcelone et de Carthagène, de l'académie de médecine de Marseille, associé correspondant des sociétés d'émulation de Rouen, Amiens, Poitiers et Abbeville, de la société médicale et de celle de médecine pratique de Montpellier, de la société des sciences et arts de Mayence, etc...

L'épigraphe qui suit, Parva sed apta " Petite mais suffisante" est à appliquer bien-sûr dans son esprit à sa Zoologie plutôt qu'à la valeur de sa carrière.

                                        220px-Andr%C3%A9_Marie_Constant_Dum%C3%A

 

André Marie Constant Duméril (Amiens 1774- Paris 1860), commandeur de la Légion d'honneur, peut continuer à nous fixer de ce regard satisfait car ce fut l'un des grands zoologistes français.

Il devient médecin très jeune et devient, à 19 ans, prévôt d'anatomie à l'École de médecine de Rouen. En 1800, il vient à Paris et collabore à la rédaction des Leçons d'anatomie comparée de Georges Cuvier (1769-1832). En 1801, il est nommé des travaux anatomiques et donne des cours à l'École de médecine de Paris. Il obtint en 1801, à la Faculté, la chaire d'anatomie, qu'il échangea plus tard contre celles de physiologie et de pathologie. Sous la Restauration, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1816 et succède, dès 1803, à Lacépède (1756-1825) à la chaire d'herpétologie et d'ichtyologie au Muséum national d'histoire naturelle. Il avait été nommé membre de l'Académie de médecine dès sa fondation. Il publie en 1804 un Traité élémentaire d'Histoire naturelle (1804), puis  fait paraître en 1806 sa Zoologie analytique qui couvre l'ensemble du règne animal et qui montre les relations entre les genres mais ne mentionne pas les espèces. Il fait paraître entre 1834 et 1854 les neuf volumes de l’Erpétologie générale ou Histoire naturelle complète des reptiles . Son principal ouvrage entomologique est intitulé Entomologie analytique (1860, deux volumes). Son fils Auguste Duméril (1812-1870), est également zoologiste important. (d'après Wikipédia)

Un point important : c'est à Duméril que l'on doit le terme de "Rhopalocère" (sous la graphie Ropalocère et avec son étymologie "du grec ροπαλον  ropalos, "masse, massue", κερας, ceras, "corne") .

 

 

Description : dans un souci très didactique et sous forme de tableaux (ici le tableau n°171) Duméril classe les "Globulicornes ou Ropalocères" (lépidoptères à antennes terminées en massue) en trois catégories, les Papillons (masses des antennes droites ; ailes planes ou verticales dans le repos), les Hespéries (masse des antennes en crochet, ailes planes ou verticales dans le repos) et les Hétéroptères (masse des antennes en crochet comme les Hespéries, mais ailes situées obliquement et croisées dans le repos).  

Il ajoute en note :

  "Les Hétéroptères (heteropterus) ont un port tout-à-fait différent de celui des papillons. Leurs ailes sont plus épaisses ; les inférieures dépassent les supérieures dans l'état de repos, ce qui a déterminé plusieurs naturalistes à les désigner sous le nom de papillons estropiés."  

 

— Type spécifique: Papilio aracinthus Fabricius 1775 = Papilio morpheus  Pallas, 1771.  Déterminé ultérieurement par Hemming en 1934 in The Generic Names of the Holarctic Butterflies. British Museum, London. 1: 184 pp. Page 167.

— Ce genre est monotypique :

  • Heteropterus morpheus (Pallas, 1771)  Miroir.

 

Datation du nom de genre : 1805.

 — L'ouvrage de Duméril fut traduit en allemand la même année par Froriep: 

  Constant Duméril ; Analytische Zoologie aus dem Französischen, mit Zusatzen von L. F. Froriep Weimar : Im Verlage des Landes-Industrie-Comptoirs, 1806 vi, 343 p. 22 cm. En ligne 

— Mais la date exacte de parution de l'ouvrage français est en réalité 1805, une édition légèrement corrigée paraissant en 1806 en même temps que la traduction allemande, comme l'a établit Steven M. S. Gregory dans son article   The two ‘editions’ of Duméril’s Zoologie analytique, and the potential confusion caused by Froriep’s translation Analytische ZoologieZoological Bibliography 2010 1(1) ; aussi les noms de genre attribués à Duméril devraient mentionner la date de 1805.

Plus de détails en 1823.

En 1823, Duméril fait paraître ses Considérations générales sur la Classe des Insectes  Paris, Levrault , 495 pp, il donne dans sa description des Lépidoptères page 222  et Planche 41 fig.6-9 deux nouvelles indications. La première est l'étymologie et la définition de son nom heteropterus : "du grec ἑτεροιος "irrégulière", πτερον "ailes"  : masse des antennes en crochet ; ailes supérieures verticales, les inférieures repliées en position de repos"

La seconde se trouve dans la planche 41, fig 6-9 : alors que le genre Heteropterus n'avait encore reçu aucun nom d'espèce, Duméril y fait figurer le nom vernaculaire "le Miroir".

 

Image© Google p. 455 Planche 41 dessinée par Prêtre sous la direction de Turpin et gravée par Victor. 

Heteroptere-Miroir-Dumeril-1823-pl.41.png

 

Dès 1832, et pour la première fois, Duponchel nomma sous la nouvelle dénomination le genre Heteropterus  dans Histoire naturelle des Lépidoptères de France Suppl.1 (Diurnes) page 413, et en énuméra trois espèces :

Ailes supérieures seules relevées, mais non conniventes dans le repos.

  • Aracynthus* (Steropes) Europe, (bois marécageux) 
  • Paniscus (Brontes) Europe Nord de la France
  • Sylvius Brunswick. 

 *Papilio aracinthus Fabricius, 1777 est considéré comme un synonyme junior de Papilio morpheus Pallas, 1771.

 

b) Origine et signification du nom  Heteropterus selon divers auteurs.

 

 

  — L. Glaser (1887) page 294 :

Andersflüger' (Hesperidae) [sic!] (ἑτερος, verschieden oder anders πτερον, Flügel)

 

— Arnold Spuler ( 1901-1908) page 70 :

Der mit anderen Flügeln.

— Oberthür et Houlbert (1912)

: Le nom d'Heteropterus, choisi par Duméril en 1806, a pour but d'indiquer la grande différence d'ornementation qui se remarque entre les ailes supérieures et les ailes inférieures de ces Papillons, en dessous.


— August Janssen (1980) page 45

eteros = verschillend ; pteron = Flügel.

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 143 :

"heteros, other, different ; pteron, a wing : from the exceptionally broad wings, shaped differently from those of most skipper butterflies."

Trad : Heteros "autre, différent" ; pteron "ailes" : allusion à l'exceptionnelle largeur des ailes, d'une forme différente de celle de la plupart des papillons de jour"

— Hans-A. Hürter (1998) page 438 :

Deutung : Duméril schuf den Gattungsnamen ἑτεροπτερον latinisierte ihn und änderte dabei das geschlecht von Neutrum ins Masculinum, so daß daraus Hetero-pter-us wurde.

 Glaser gibt wörtlich Übersetzung, Spüler eine erklärende. Leide fehlt der Bezug zu "anders" : die Flügel sind anders als wer oder was, verschieden von wem.

Interprétation: Duméril a créé le nom de genre en latinisant  ἑτεροπτερον ...

Glaser donne une traduction littérale, Spuler une interprétation. On souffre d'un manque de référence pour «différent»: il n'est pas indiqué si les ailes sont différentes en ceci ou en cela. 

 

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 252 :

Heteropterus : littéralement, « celui qui est pourvu d'ailes différentes », par allusion à l'exceptionnelle largeur des ailes, comparée à celles des autres Hespéries.

— Perrein et al. (2012) page 112 :

 

Étymologie : du grec heteros, « autre, différent » et pteron, « aile », allusion à la différence de forme entre les ailes antérieures et postérieures ou à l'exceptionnelle taille des ailes comparée à celle des autres genres d'Hespéries, selon Gérard Luquet.

 

— Arizzabalaga & al. (2012) :

   Del grec: ales diferents de les de la resta de família d’aquest gènere  

 

 


c) Discussion 

 Ici comme ailleurs, la compréhension du sens du nom "hétéroptère" de Duméril ne peut faire l'économie de la lecture de la publication originale. Duméril, qui a un souci exemplaire de fournir l'explication des noms qu'il emploie, ainsi que leur étymologie : en 1805 il nous explique que 

 —"Les Hétéroptères (heteropterus) ont un port tout-à-fait différent de celui des papillons. Leurs ailes sont plus épaisses ; les inférieures dépassent les supérieures dans l'état de repos, ce qui a déterminé plusieurs naturalistes à les désigner sous le nom de papillons estropiés", 

  puis en 1823 il précise que

—le nom vient  "du grec ἑτεροιος "irrégulière", πτερον "ailes"  :  ailes supérieures verticales, les inférieures repliées en position de repos".

Ce caractère hétéro-, "autre", "différent" des ailes ne concerne donc ni leur forme, ni leur taille, ni leur couleur, mais leur position.

Si on en doutait encore, on pourrait chercher à comprendre ce à quoi Duméril fait allusion avec cette histoire de "papillons estropiés". C'est tout simple, il s'agit d'une classification de Geoffroy en 1762 pour accueillir ses papillons plebéiens urbicoles, et il en donne la description suivante :

 "Le port d'ailes de ce papillon & de ceux de cet ordre est singulier. Lorsqu'il est en repos, ses ailes inférieures sont presque parallèles au plan de position, pendant que les supérieures sont relevées, sans cependant se toucher, & être tout-à-fait perpendiculaires." (Histoire des insectes 2 page 66)

C'est cette position singulière qui donne aux papillons des allures d'estropiés, ce qui sera parfaitement compris et cité pendant la premier quart du XIXe siècle dans les dictionnaires d'histoire naturelle : deux exemples :

 

"Les urbicoles, ou papillons estropiés de Geoffroy, ont les ailes inférieures presque horizontales dans le repos" .

 

"ESTROPIÉ, adj. Épithète donnée par Geoffroy aux papillons de jour qui, dans l'état de repos , tiennent leurs ailes inférieures horizontales, et les supérieures relevées , de sorte qu'ils ont l'apparence d'insectes à ailes luxées."   Antoine-Jacques-Louis Jourdan - 1834 -Dictionnaire raisonné, étymologique, synonymique et polyglotte.

Et c'est encore cette singularité qui définit pour Duponchel le genre des Hétéroptères en 1832  :

Ailes supérieures seules relevées, mais non conniventes dans le repos. 


Pour être plus explicite encore, observons que ce nom d'Estropiès sera traduit dans le texte de Geoffroy  édité en latin sous la forme  de Divaricati : participe présent pluriel de divarico, avec le sens "écartés l'une de l'autre". En parlant des ailes.

L'explication de ce nom avait été donnée par Duméril : les neuf auteurs précédents (y compris Oberthür !) n'ont manifestement pas été la lire, ni dans l'ouvrage en français, ni dans sa traduction allemande.

 


 3.  Nom d'espèce Heteropterus morpheus  (Pallas, 1771)


a) Description originale

Papilio morpheus Pallas, 1771 Pallas, P. S. 1771. Reise durch verschiedene Provinzen des Rußischen Reichs. Erster Theil. Kayserliche Academie der Wissenschaften, St. Petersburg. 504 pp, page 471.
        Papilio Morpheus (Plebei. Urbicola.)

Magnitudo Papilionis Virgaureae, capite minus crasso quam affines. Alae supra fusco-nigrae, albo denticulatae, primores apice macula una alteraue lutea, minuta. At subtus secundariae, flavae, maculis crebis, ovalibus, albo subargenteis, linea nigra inclusis, quasi fenestratae, primariae tantum lunula disei pallida, macula versus apicem nigro cincta flava et margine flavae. In fruticetis circa. Samaram rarior, nec nisi vesperi apparet.

 

 Traduction au péril de mon incompétence : "Papillon de la taille du Virgaureae, tête moins épaisse. Ailes supérieures fauve-sombre, dentelées de blanc, petite tache jaune  à la pointe des antérieures. La face inférieure jaune  des ailes postérieures, nombreuses taches jaunes ovales blanc-argenté cernées d'une ligne noire et comme vitrées ; [ ?? sous les antérieures,  dise de lunule pâle, tache jaune et noir et marge jaune.]

Vit autour des buissons. Plus rare à Samara où il n'apparaît que le soir."

 

b) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type : « circa Samaram », environs de Samara, Russie

— Selon Dupont & al. 2013,  cette espèce a une répartition eurasiatique. Elle est présente du nord-ouest de la péninsule Ibérique jusqu’à la péninsule Coréenne. En France, les populations sont localisées dans la moitié ouest de la France avec une aire de répartition actuellement disjointe de celle des autres populations européennes. L’espèce est éteinte dans les Alpes-Maritimes et le Var. Ces dernières étaient vraisemblablement en connexion avec les populations de la péninsule Italienne. Les chenilles s’observent principalement sur Molinia caerulea (L.). 

— Selon Wikipédia, "Le Miroir est un papillon de taille moyenne avec une envergure qui varie de 32 mm à 38 mm. Le dessus est marron assez foncé et c'est le revers qui est caractéristique avec des ailes antérieures marron dans la partie recouverte par l'aile postérieure et dans la partie visible la même ornementation qu'aux postérieures, sur un fond ocre trois lignes de taches ovales blanches cernées de noir et une bordure blanche coupée de noir. Le Miroir est univoltin, il vole en une seule génération en juin-juillet.

Les plantes hôtes de sa chenille sont des poacées (graminées): Brachypodium dont Brachypodium sylvaticum, Calamagrostis dont Calamagrostis canescens, Eriophorum, Poa annua, Molinia dont Molinia caerulea,Phragmites australis.

Le Miroir se rencontre dans le centre et le sud de l'Europe, le centre de l'Asie et en Corée. En Europe, il forme plusieurs isolats, l'un constitué de la côte nord de l'Espagne et de tout l'ouest de la France, un second, petit, entre l'est de la Belgique, le nord de la Hollande et l'ouest de l'Allemagne et un très grand troisième allant à partir du nord de l'Italie, l'Autriche, jusqu'au Danemark et le sud-est de l'Europe, toute l'Europe centrale et la Turquie.

En France, il est présent dans tout l'ouest jusqu'à l'Île-de-France, la Nièvre, l'Allier, le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire, le Cantal, l'Aude et la Haute-Garonne. Le Miroir réside dans les prairies humides, les bois clairs proches de marécages.


c) Peter Pallas et son Voyage en Russie.      

 

 

Peter Simon Pallas (1741, Berlin - 1811) est un zoologiste et botaniste allemand qui se mit au service de l'Empire russe et de la Grande Catherine.

                                         alt=Description de cette image, également commentée ci-après

En avril 1767, Pallas est nommé par Catherine II de Russie professeur d'histoire naturelle à l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Il arrive en Russie à la fin de juillet 1767 avec sa femme et leur petite fille. 

La Grande Catherine s'intéresse à l'étude des ressources naturelles de son empire, et après sa propre expédition de 1767 de Saint-Pétersbourg jusqu'à Simbirsk décide de favoriser les travaux des savants dans ce sens. Pallas est choisi pour diriger une expédition en Sibérie dans la région d'Orenbourg pour y collecter des spécimens d'histoire naturelle. Elle part de Saint-Pétersbourg le 21 juin 1768 et est composée de plusieurs groupes. Le premier, outre Pallas, comprend trois jeunes étudiants, Nikita Sokolov et Vassili Zouïev (futurs académiciens), ainsi que d'Anton Weber, d'un dessinateur, Nikolaï Dmitriev, et d'un taxidermiste, Pavel Choumski. L'expédition se rend dans les gouvernements de Russie centrale, puis dans la région de la Volga, vers la Caspienne et ensuite vers l'Oural, la Sibérie occidentale, l'Altaï, la région du lac Baïkal et la Transbaïkalie. L'expédition prend fin le 30 juin 1774. Les autres groupes de l'expédition, qui prennent par la suite des itinéraires différents, sont dirigés par le botaniste suédois Johann Peter Falck (1732-1774), auquel succède le géographe allemand Johann Gottlieb Georgi (1729-1802) en 1772 ; le naturaliste russe Ivan Lepekhine (1740-1802)  ; le naturaliste allemand Samuel Gottlieb Gmelin (1744-1774), qui meurt dans l'actuel Daguestan prisonnier par des tribus montagnardes locales, et enfin le naturaliste allemand Johann Anton Güldenstädt (1745-1781).

Il faut suivre sur la carte l'itinéraire suivi par Pallas en partant de Saint-Petersbourg de juin 1768 à 1770 , date à laquelle il atteint  Oufa et y termine pendant l'hiver son récit de voyage Reise durch verschiedene Provinzen des Rußischen Reichs, publié à Saint-Pétersbourg en 1771 : un parcours qui, sans compter les va-et-vient de l'expédition, totalise 2500 km. En 1768 Pallas part donc de Saint-Pétersbourg vers Novgorod, Moscou, Kassimov, , Penza, Simbirsk, Samara, Stavropol et de nouveau à Simbirsk. Après un hivernage à Simbirsk, l'expédition se rend de nouveau en mars 1769 à Stavropol, puis à Samara et Syzran et le village de Serny (aujourd'hui Sernovodsk); après être retournée à Samara, l'expédition traverse le village de Borsk et se rend à Orenbourg, puis à Yaïtsk, avant de passer l'hiver à Simbirsk ; ensuite elle longe le fleuve Oural jusqu'à Gouriev, puis traverse la steppe jusqu'à Oufa, où Pallas s'installe jusqu'en 1770. 

 A 860 km au sud-est de Moscou, Samara où Pallas observe "dans les buissons"  l' Heteropterus morpheus, est située dans les méandres de la Volga, dont elle est un port important ; elle est actuellement connue pour la construction de véhicules spatiaux ; c'est ici que fut construit l'engin qui mit Youri Gagarine en orbite en 1961. Mais à l'époque de Pallas, c'était, avec ses 2000 maisons, un centre commercial de vente de poissons frais ou salés, où les Tatars de Kasimov venaient vendre leurs peaux d'agneau, les Kosaques venaient acheter leur blé, tandis que de nombreux batiments remontaient ou descendaient le fleuve.

 

d) Synonymes  INPN (Muséum).

Liste des synonymes :

  • Papilio aracinthus Fabricius, 1777  Fabricius, J. C. [1777] (1776). Genera insectorum eorumque characteres naturales secundum numerum, figuram, situm et proportionem omnium partium oris adiecta mantissa specierum nuper detectarum. Chilonii. (Bartsch). 310 pp page 271
  • Papilio morpheus Pallas, 1771
  • Papilio steropes Denis & Schiffermüller, 1775

 

Synonyme non mentionné et donc non validé peut-être par le Museum (ou omis ?) :

  • Papilio speculifer, Geoffroy in Fourcroy, 1785. (page 246)
—Origine du nom aracinthus :

- Aracinthe, montagne de Boétie toute couverte de pierres, près de la ville de Thèbes,  citée par Virgile (Églogue 2) et par Properce Livre 3.

-Aracinthis : Épithète de Minerve  (Pierre Chompré, Aubin-Louis Millin Dictionnaire portatif de la fable, pour l'intelligence des poètes ..., Volume 2 page 669)

— Origine du nom Steropes :

Il s'agit du nom de l'un des trois Cyclopes :  Brontès (Βρόντης / Bróntês,« Tonnerre »), Stéropès (Στερόπης / Sterópês, « Éclair ») et Argès (Ἄργης / Árgês, « Foudre »)

 

 

 

e) Origine et signification du nom morpheus :

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

  — Ramann page 111 :

"war der Sohn des Somnus, der den Menschen die Träume brachte" 

— Arnold Spuler ( 1901-1908) page 70 :

Gott des Schlafes 

— August Janssen (1980) page 45

God van de slaap.

 — A. M. Emmet (1991) page 143:

the god of dreams,  who was adept at mimicking the appearence and mannerisms of human beings. 

—Hans-A. Hürter (1998) page 438

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 252 :

    Morpheus : Morphée, dieu du sommeil, par allusion à la couleur sombre du dessous des ailes, qui évoque la nuit.

 

— Perrein et al. (2012) page  112 :

 Étymologie : de Morphée, dieu des songes, un des mille enfants du Sommeil, chargé d'endormir les hommes et de repaître leur imagination, qui se déplace rapidement sans bruit grâce à ses ailes. Aussi excelle-t-il à revêtir mille formes différentes — d'où son nom, du grec morphê —et à prendre la démarche, le visage, l'air et le ton de voix de ceux qu'il veut représenter.


— Arizzabalaga 2012 :

 Morfeu, fill d’Hipnos, un déu alat que provocava la son 

 

Discussion : 

       Pallas ne donne pas d'indication sur l'origine du nom morpheus. La consultation des noms donnés par Pallas en 1771 à d'autres papillons : argiades, [Everes argiades] ianthe, laodice, medusa, orion [Scolithandites orion], palaemon, phryne, pyrausta, sappho, tarpeia, ne donne guère d'indice, tout en indiquant la prévalence des noms inspirés par la mythologie grecque. 

  Selon Wikipédia, "Morphée (en grec ancien Μορφεύς / Morpheús, de μορφή / morphế, « forme ») est, dans la mythologie grecque, une divinité des rêves prophétiques. Il est, selon certains théologiens antiques, le fils d'Hypnos (le Sommeil) et de Nyx (la Nuit), et selon d'autres, la principale divinité des mille Oneiroi engendrés par Nyx seule. Il a pour vocation d'endormir les mortels.

Il est souvent représenté par un jeune homme tenant un miroir à la main et des pavots soporifiques de l’autre, avec des ailes de papillon battant rapidement et silencieusement, qui lui permettent de voler. Il donne le sommeil en touchant une personne avec ses pavots. Il lui donne également des rêves pour la nuit. Pour se présenter aux mortels, il se transforme en être cher (d'où son nom signifiant « forme »), permettant aux mortels l'espace d'un instant de sortir des machinations des dieux.

On le retrouve notamment dans l'œuvre d'Ovide. Messager des dieux, il apparaît généralement dans le sommeil des rois comme un humain sous forme de fantasme. Il est peut-être le rêve envoyé par Zeus auprès d'Agamemnon dans l’Iliade, mais dans ce passage, il n'est pas explicitement nommé. Il joue un rôle important dans l'histoire d'Alcyone et Céyx."

L'article de Wikipédia fournit un indice important, si l'information "souvent représenté par un jeune homme tenant un miroir à la main " est fiable (je ne suis pas parvenu à en trouver confirmation) puisque Pallas écrit en 1770, alors que l'ouvrage de Geoffroy est l'une des quelques sources d'information en entomologie, et qu'il est vraisemblable qu'il en dispose. Aussi peut-il être influencé par le nom vernaculaire "Le Miroir" et choisir Morphée comme personnage porteur de miroir. Par ailleurs, le miroir est, en lui-même, proche de Morphée, la divinité qui prend tous les visages. 

L'essentiel des informations sur Morphée sont données dans le Livre IX des Métamorphoses d'Ovide dans un passage où Iris, sur ordre de Junon, fait envoyer  un Songe à Alcyoné, épouse du roi Céyx qui a péri en mer. (11, 616-632) Morphée, sous les traits de Céyx naufragé, se présente à Alcyoné endormie, lui décrit son naufrage et lui demande de ne pas le laisser sans funérailles. (11, 650-676)

 

At pater e populo natorum mille suorum

excitat artificem simulatoremque figurae

Morphea ; non illo quisquam sollertius alter

exprimit incessus uultumque sonumque loquendi ;

adicit et uestes et consuetissima cuique

"Alors de la foule de ses mille rejetons, le père va réveiller

celui qui est un maître dans l'art d'imiter la figure humaine,

Morphée ; nul autre ne reproduit plus habilement que lui 

une démarche, un visage et le timbre d'une voix et, par surcroît,

les tenues et les propos les plus caractéristiques de chacun."


Morphée (11, 635) n'est pas le dieu du Sommeil,Hypnos/Somnus, mais un de ses fils. Son nom lui viendrait de sa capacité à prendre de multiples formes (morphè, en grec). On voit que la description faite par Ovide pour Morphée pourrait aussi définir le Miroir.

La statue de Morphée par Poussin (1679) dans le Bosquet de la Girandole de Versailles ne montre pas  de miroir. © MariaAntonia 2007-2014

 

© 2007-2010 by J.S.

 

La statue de Houdon (Musée du Louvre ) ne tient pas non plus de miroir, pas plus que l'on ne trouve cet accessoire dans la peinture de Morphée et Iris de Pierre-Narcisse Guérin (1811).

                              220px-Guerin_Morpheus%26Iris1811.jpg

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 

   

 

 

1."Le Miroir ", Geoffroy, 1762.

 Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 66 n°36.

     36. Papilio nigro-fuscus nitens, alis subtus limbo dentato fulvo, secundaris maculis duodecim albis*. Le miroir. Longueur 6 lignes, largeur 15 lignes. La couler des ailes en dessus est assez brillante, quoique toute brune : il n'y a que deux petites taches jaunâtres au milieu du bord supérieur des ailes de dessus. En dessous, les ailes supérieures sont du même brun, avec une bordure dentelée de couleur jaune qui termine l'aile. Les ailes inférieures ont une pareille bordure, & de plus une douzaine de grandes taches blanches qui se touchent presque, & qui se trouvant entourés d'une bordure brune, ressemblent à des miroirs. Je n'ai jamais rencontré ce papillon qui m'a été donné. Il avait été pris au bois de Boulogne.

*"Papillon noir-brun, brillant, revers des ailes fauves à marge indentée, ailes postérieures à douze taches blanches"

 Remarques.

1) Geoffroy est le premier auteur à donner la description de cette espèce ; mais n'ayant pas donné de nom latin (il ne le fera qu'en 1785 dans l'édition de Fourcroy avec le nom de Papilio speculifer), malgré la diagnose en latin, il est exclu de la validation établie par l'ICZN. Je lui rends néanmoins hommage ici.

2) Il donne la description de cette espèce au sein de sa famille III des "Argus" (ou papillons à ocelles, nommés ocelliferi dans l'édition de Fourcroy), ne faisant débuter ses Estropiès (divaricati) qu'à la suite du Miroir. L'espèce qui le précède est son "Bronzé", papilio virgaureae (taille 5 lignes x 13). En 1758, Linné avait classé nos Hesperiidae dans la même Phalange que les Lycaeniidae, celle des Plebejus, sous-catégorie des urbicolae (on y trouve les papilio comma, malvae et tages, alors que les papilio argus, argiolus, rubi et virgaureae appartiennent aux Plebejus rurales). 

3) L'espèce qui précède le Miroir est le Bronzé, papilio virgaureae Linné. Or, la description originale de Pallas pour son morpheus commence par " Magnitudo Papilionis virgaureae" ce qui indique d'une part que Pallas place également virgaureae et morpheus dans le même groupe, mais peut-être aussi qu'il avait à sa disposition l'Histoire des insectes de Geoffroy.

4) C'est donc  le chapitre suivant que Geoffroy consacre à ses "Estropiés". 

 


2."Le Miroir "  Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 191 n° 94 Planche XLIV dessinée par  Ernst et gravée par J.J. Juillet.  

Dans sa description, Engramelle ne reprend pas la comparaison de Geoffroy avec le miroir et se contente de signaler les grandes taches blanches du revers des ailes postérieures.

Il cite en référence Esper, 1, XLI, Suppl. XVII fig.1 page 361 Steropes

 

3. "Hespérie Miroir" Latreille, 1804.

Histoire naturelle :générale et particulière des crustacés et des insectes    vol. 14 page 124

 

4. "Hespérie Aracynthus" , Latreille et Godart 1819. 

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Entomologie ou Histoire naturelle Paris : Vve Agasse tome 9, page 775 .


Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses. Il cite Hesperia aracinthus (Fabricius), Papilio steropes (Wien. verz, Esper, Illiger, Bergstrasser, Ochsenheimer, Borkhausen,  Hübner, Schneider, Lang, Devillers) , Papilio morpheus Pallas, Erynnis speculum Schrank, Le Miroir (Geoffroy, Engramelle)

 

5.  "Hespérie Miroir" , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 229 n° LXXXVIII peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

 LXXXVIII. HESPERIE MIROIR

Hesperia aracinthus (Fabricius)

Papilio steropes (Hübner)

Erunnis speculum (Schr.)

Le Miroir (Geoffroy)

[...] Nota : Geoffroy a rangé ce Lépidoptère parmi les Argus et lui a donné le nom de Miroir, à cause des taches blanches du dessous des secondes ailes.

Planche XII ter fig.1 © BHL 

                     n350_w358

 

 

8. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet  propose de reprendre le nom « Le Miroir » de Geoffroy, et en nom accessoire « le Stérope » mentionné par Ch. De Villers en 1789 (mais qui est une transcription française du nom latin de Denis & Schiffermüller, 1775).

 

 

9. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page  252 :

 Miroir : nom proposé par Geoffroy (1762) faisant allusion aux taches blanches présentes au revers des ailes postérieures.

 

— Perrein & al. (2012) page 112 :

 Le nom français est attribué en 1762 par  Étienne Louis Geoffroy : les taches blanches ovalaires, cerclées de noir, du revers des ailes rappelant les anciens miroirs à main ovales.  

 

10. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Heteropterus morpheus, puis ajoutent page 234 : " cette jolie Hespéride, souvent désignée sous le nom de Miroir, est plus connue, dans les collections françaises, sous le nom de Steropes Aracynthus Fabr. […] L'Hespérie Miroir présente un vol très particulier ; elle vole par petits bonds, en fquelquz sorte en sautillant, dans les clairières herbues des forêts." 

 

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : non décrit

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Miroir ".

 

— Lafranchis, 2000 : "" .

— Perrein et al. 2012 : "Miroir".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "

— Wikipédia : " Le Miroir, ou Hespérie à miroirs".

 

 

 


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

Six noms au moins ont repris l'image du miroir créé par Geoffroy. 


  • "Large Chequered Skipper" en anglais : "le Grand Skipper Échiquier"
  • "Spiegelfleck-Dickkopffalter" en allemand : "(Skipper -ou Hespérie- ou) Grosse-Tête- à taches en Miroir"
  • "Tükrös busalepke" en hongrois
  • "Karirani livadar" en slovène
  • "Soumračník černohnědý" en tchèque : "Skipper noir-brun"
  • "Espejitos" en espagnol : "miroir" Espejito désigne un petit miroir (de sac à main?) ; le film Espejito Espejito (Mirror Mirror) raconte l'histoire de Blanche Neige.
  • Saltiro en catalan : Nom de genre  Saltirons "Pel tipus de vol tan característic de les espècies papallones d’aquesta". Nom d'espèce " Saltiró"  : Únic representant d’aquest gènere a Catalunya
  • "Spiegeldikkopje" en néerlandais : "Skipper Miroir."
  • "Heinähiipijä" en finnois
  • "Spejlbredpande" en danois : "Skipper Miroir"
  • "Speilsmyger" en norvégien : "Skipper Miroir"
  • "Spegelsmygare" en suédois : "Skipper Miroir"
  • "Sedefasti debeloglavac" : 
  • "Rojnik morfeusz" en polonais : ...morpheus
  • "Beyaz Benekli Zıpzıp" en turc : " à taches blanches"
  • "Uneliblikas" en estonien
  • "Viksvinė hesperija" en lituanien : "Skipper des joncs (Carex)"
  • "Súmračník čiernohnedý" en slovaque: Súmračník brun-noir
  • "Толстоголовка морфей" en russe : "Skipper morpheus"

 

Langues celtiques  : 

 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " " en gallois. : 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais .

 

 

 

 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Heteropterus

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Heteropterus morpheus

— UK Butterflies : Heteropterus morpheus

— lepiforum : Heteropterus morpheus

— jardinsauvage.fr : Heteropterus morpheus

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

 

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :

ARRIZABALAGA (Antoni ) & al. 2012   "Proposta de noms comuns per a les papallones diürnes (ropalòcers) catalanes",  Butll. Soc. Cat. Lep., 103: 5-28. En ligne 

 http://www.museugranollersciencies.org/uploads/arrizabalaga-et-al-butlleti-103.pdf 

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 — SCUDDER, S. H. 1875. "Historical sketch of the generic names proposed for Butterflies: a contribution to systematic nomenclature". Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, 10: 91-293. 

— SODOFFSKY (Wilhem),1837. "Etymologische Untersuchungen ueber die Gattungsnamen der Schmetterlinge"  Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou. 10(6) : 76-97.

 — SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

— SWAMMERDAM (Jan) 1685 Historia insectorum generalis et 1737-38 Biblia naturae (Leyde)

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  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

 

— WESTWOOD (J O) & HUMPHREYS (Henry Noël),1841. British butterflies and their transformations, William Smith : London  BHL

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— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) 2012 A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Mythologie Grecque : Myth Index http://www.mythindex.com/greek-mythology/Names-E.html

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

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Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Cramer  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/43777#/summary

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

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Google : http://books.google.fr/books?id=79BYAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=verzeichniss+Denis+et+schifferm%C3%BCller&hl=

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Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

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et planches V1 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89172#page/5/mode/1up

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Latreille 1804 vol. 14 :    http://books.google.fr/books?id=A5dTAAAAcAAJ&pg=PA420&dq=hesp%C3%A9rie+miroir+latreille&hl=

fr&sa=X&ei=9vdbVI37MYmxaerkgaAB&ved=0CCQQ6AEwATgK#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Linné, Species Plantarum http://www.biodiversitylibrary.org/item/13829#page/1/mode/1up

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Oberthür, Études http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8792#/summary

 1910 (4) http://www.biodiversitylibrary.org/page/10532070#page/299/mode/1up

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Philatélie : http://www.lepi-phila.eu/species.php

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:04

Zoonymie (étude du nom) de l'  Hespérie des Potentilles , Pyrgus armoricanus (Oberthür, 1910).

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

— Pyrgi Hübner, [1819] pluriel du latin Pyrgus. Dès 1695 avec Petiver, le maillage en damier des ailes a conduit à créer le nom de Fritillary, et depuis le "Fritillarius" de Poda en 1761, les espèces proches du papilio malvae  avec ses taches blanches comme des dès à jouer sur le fond brun sombre ont incité les auteurs à rivaliser dans le développement de la métaphore du jeu de dé : "Fritillum" de Denis & Schiffermüller en 1775 (fritillus : "table de jeu de dame ou cornet de dès"), "Orcus" de Cramer en 1782 (orca : "cornet à dès en tour"), "Tessellum" de Hübner 1803 (tessela : "cube de mosaïque taillé en dès"), "Alveus" de Hübner (Pyrgus alveus) 1803 ou "Alveolus" de Hübner 1803 (alveus, "table de jeu, damier" et alveolus: diminutif de alveus), jusqu'au nom de genre qui les rassemble tous, Pyrgi , de pyrgus : "cornet à dès en forme de petite tour, dont l'intérieur crénelé impose aux dès des cascades s'opposant aux tricheries".

 

— armoricanus (Oberthür, 1910) : "armoricain", "d'Armorique", figure littéraire employée ici pour désigner la Bretagne, Charles Oberthür ayant lui-même précisé qu'"il  a donné à ce Syrichtus (Hesperia) le nom d'armoricanus non pas qu'il soit spécial à l'ancienne Armorique, mais parce que, en Bretagne, armoricanus existe seule et sans mélange avec une autre forme, ce qui n'est pas le cas dans les autres pays où il y a des transitions quelquefois bien difficiles à attribuer à une race plutôt qu'à une autre" (Faune armoricaine 1910-1921 p. 253). Oberthür écrit aussi dans sa description originale :" se trouve aux environs de Rennes [la localité-type] dans les prés et dans les pâtures [...] et n'est pas rare sur les pelouses des parcs et des grands jardins". L' imprimeur  François-Charles Oberthür, père de Charles, avait doté  Rennes en 1863 d'un Parc de près de trois hectares dessiné par Bühler.

 

— "L'Hespérie Fritillaire" Godart 1822, nommée selon le papilio Fritillum de Fabricius, est citée par Oberthür comme la description qui a précédé la sienne (mais dans une confusion complexe des identifications des espèces). Gérard Luquet a nommé l'espèce d'Oberthür "l'Hespérie des Potentilles" Luquet 1986, laissant aux anglais le soin de rendre hommage à l'entomologiste breton par leur "Oberthür's Grizzled Skipper".

 

 

 

 

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]

  • Tribu des Erynnini Brues & Carpenter, 1932
  • Tribu des Pyrgini Burmeister, 1878
  • Tribu des Carcharodini Verity, 1940

4°) Tribu des Pyrgini Burmeister, 1878

— Genre Pyrgus Hübner, [1819]


2. Nom de genre :  Pyrgus Hübner [1819]

 

a) Description originale : 

  Jacob Hübner, Verzeichniß bekannter Schmettlinge., Augsburg ; Verfasser, 1816-1826 [1819],2,  page 109

 — Description :

 Familia E : Gemeine, Vulgares. Die Flügel schwarz, voll heller fleckgen.

1. Pyrgen, Pyrgi. Alle Flügel würflig weiß gefleckt ; die Senken unten weiß, färbig bandirt.


1169. Pyrgus Syrichtus Fabr. Syst. Pap. 394.  Orcus Cram. 334. J.

1170. P. Oilus Linn. Syst. Pap. 269. Tartarus Hübn. Pap. 716. 717.

1171. P. Orcus Cram.334.r.l ;

1172. P. Sidae Esp. Pap. 90.3.Hübn . Pap. 468

1173. P. Tesselum Hübn. Pap. 469 470.

1174. P. Carthami. Alveus Hübn. Pap. 461-463.

1175. P. Frittilum Schiff. Verz. Pap. A.3.  Malvae Linn. Syst. Nat. Pap. 267. Hübn. Pap. 464. 465. 506.

1176. P. Alveolus. Malvae Esp. Pap. 36.5. Hübn. Pap. 466.467.

1177. P. Sertorius. Sao Bergst. Nom. 40. 8. 9. Hübn. Pap. 471.472.

1178 . P. Vindex Cram. 353.G.H. 

 

 

— Type spécifique: sélectionné par Westwood en 1841 :  Papilio alveolus Hübner, [1803]=Papilio malvae Linnaeus, 1758.

 

 — ICZN 1954. Opinion 278. Addition to the Official List of Generic Names in Zoology of the names of ten genera of the Sub-order Rhopalocera of the Order Lepidoptera (Class Insecta) species of which were cited in the Tentamen, prepared by Jacob Hübner, which is believed to have been distributed to correspondents in 1806, a leaflet rejected in Opinion 97.Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 6(10): 135-178. page 139.

— Ce genre renferme en France les espèces suivantes

 

  • Pyrgus malvae (Linnaeus, 1758) Hespérie de l’Ormière  
  • Pyrgus malvoides (Elwes & Edwards, 1897)  Hespérie de l’Aigremoine. 
  • Pyrgus armoricanus (Oberthür, 1910)  Hespérie des Potentilles. 
  • Pyrgus alveus (Hübner, [1803])  Hespérie du Faux-Buis.
  • Pyrgus alveus alveus (Hübner, [1803]).
  • Pyrgus alveus accretus (Verity, 1925).
  • Pyrgus warrenensis (Verity, 1928)  L’Hespérie rhétique.
  • Pyrgus bellieri (Oberthür, 1910)  Hespérie des Hélianthèmes. 
  • Pyrgus serratulae (Rambur, [1839])  Hespérie de l’Alchémille.
  • Pyrgus carlinae (Rambur, [1839]) Hespérie de la Parcinière.
  • Pyrgus cirsii (Rambur, [1839])  Hespérie des Cirses.
  • Pyrgus onopordi (Rambur, [1839]) Hespérie de la Malope.
  • Pyrgus carthami (Hübner, [1813])  Hespérie du Carthame.
  • Pyrgus sidae (Esper, 1784)  Hespérie du Sida.
  • Pyrgus sidae occiduus (Verity, 1925).
  • Pyrgus andromedae (Wallengren, 1853)  Hespérie des frimas.
  • Pyrgus cacaliae (Rambur, [1839])  Hespérie du Pas-d’âne.

 

b) Origine et signification du nom Pyrgus selon divers auteurs.

 

— L. Glaser (1887) page 310 :

"πὐργος, lat. fritillum, Würfelbecher " 

— Arnold Spuler ( 1908) page 75 :

"πὐργος  Turm, auch griech. Ortsname."

"Πὐργος Tour, également grec. Toponyme."

— August Janssen (1980) page 45 :

"purgos = wachttoren, vandaar overdrachtelijk : beschermer."

"Purgos = tour de guet, d'où métaphoriquement: protecteur."

—A. Maitland Emmet (1991) page 145 :

"πὐργος  (purgos), a tower on a wall, a battlement ; presumably from the chequered terminal cilia ; cf Charcorodus, named by Hübner in the same work. Macleod's derivation from Pyrgi, a town in the Peloponnesus, is unlikely ; none of Hübner's generic names is certainly geographical."  

"πὐργος (purgos), une tour sur un mur, un rempart, probablement allusion à la frange à damier; cf Charcorodus, nommé par Hübner dans le même ouvrage. Macleod le fait dériver de Pyrgi, une ville dans le Péloponnèse, ce qui est peu probable : aucun des  noms génériques de Hübner n'est à coup sûrgéographique. "

— Hans-A. Hürter (1998) page 420 :

        Hürter cite d'abord Pauly :

"Mit unrecht hat man mit dem Fritillus [dem Würfelbecher], den Pyrgusidentifiziert....Der Pyrgus ist eine auf der Spieltafel stehende, vielleicht befestigte Vorrichtung in Form eines kleinen Turmes ; in diesen werden die Würfel oben hineingeworfen ; sie rollen in ihm über mehrere Stufen hinab, um noch oberhalb des Alveus aus einer seitlichen Öffnung hervorzutreten und über eine dieser öffnung vorgelegte Treppe oder schiefe Ebene auf den Alveus herabzurollen." (Pauly, 13, Halbbd.,1910, page 108)

 

A rebours le Pyrgus a ont été identifié avec le Fritillus [cornet de dés]. Le Pyrgus est  dispositif  dressé sur ​​le plateau de jeu, peut-être fixé sous la forme d'une petite tour; dans ceux-ci, les dés sont jetés jusqu'à ce qu'ils roulent vers le bas sur plusieurs étapes avant d' émerger au-dessus de l' "Alvéus" (orifice ?) d'une ouverture latérale et rouler présenté par l'un de ces escaliers d'ouverture ou plan incliné sur le alvéus. (Traduction grossière que je ne tente pas d'améliorer puisque je propose d'autres descriptions française [Encyclopédie] de ce Pyrgus)

Deutung : Hier hat Glaser sicher die zutreffende Bedeutung von πὐργος   angegeben. Daß Hübner bei der Wahl des Gattungsnamens an den begriff "Turm, Burg, Stadtmauer" dachte, darf man wohl nicht annehmen. Viel eher ist in diesem Falle eine Beziehung zum Flügelmuster der zugehörigen Arten zu erkennen, einem Muster, das einem karierten oder gewürfelten Tuch âhnlich sieht. Tatsächlich gleichen die mitteleuropaïschen Pyrgus-Arten einander im Grundmuster der Flügelzeichnung sehr.

Hübner benutzte für die Benennung einer Pyrgus-Art auch den mit dem Würfelbecher in Zusammenhang stehenden Begriff alveus, während sich Poda und auch Schiffermüller des Namens für Würfelbecher fritillus bedienten : 213 frittilarius Poda, 221 fritillum Schiffermüller. 

Mit Pyrgus ist also das antike Spielgerät eines turmartigen Würfelbechern unterscheidet.

 

 Interprétation: Ici, c'est  Glaser qui a certainement donné le vrai sens de πὐργος. Il ne faut pas suivre les auteurs qui pensent que Hübner avait à l'esprit dans le choix du nom générique la signification "tour, château, remparts de la ville,". Au contraire, il faut admettre dans ce cas une relation entre le motif de l'aile des espèces associées,et un motif comparable à des dés comme sur un tissu à carreaux. En effet, les espèces européennes du genre Pyrgus se ressemblent beaucoup par le motif de base du dessin de l'aile.

   Hübner a aussi utilisé dans la désignation d'une espèce de son genre Pyrgi le nom d'alvéus, lui aussi rencontré dans la description de ce cornet de dés [cf Pauly], tandis que Poda et  Schiffermüller avaient déjà utilisé le nom de cornet de dés fritillus :  Poda avec son n° 213 frittilarius,  et Schiffermüller avec son fritillum n° 221 . 

Avec Pyrgus donc est l'ancien dispositif de jeu d'une tour-comme des dés tasses est différent.


— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 238.

"Pyrgus : du grec pourgos, "tour", (monument), "tourelle érigée sur une muraille", (échauguette), "créneau" ; littéralement "crénelé", par probable allusion au motif des franges, entrecoupées de noir et de blanc. La dérivation à partir d'un toponyme grec, (Pyrgi, ville du Péloponnèse) proposée par Spuler et par Macleod est beaucoup moins vraisemblable."

— Perrein et al. (2012) page 102 :

"Étymologie : du grec purgos, "tour, rempart", allusion probable à l'impression de dentelure crénelée de la frange des ailes, selon Gérard Luquet (comm. pers)."

— Arizzabalaga & al. (2012) :

"Pyrgus Del grec: merlet; pel dibuix blanc i negre de la fimbria de les ales"

        "Du grec : "rempart", à cause du dessin noir et blanc de la frange des ailes"


c) Discussion zoonymique. Les entomologistes et le jeu de dés.

image Wikipédia

                           alt=Description de cette image, également commentée ci-après


L'épithète spécifique "Pyrgi" se révèle être l'un des plus passionnants de ceux qui sont proposés au zoonymiste. Certainement pas en suivant les propositions de Spuler (Hübner n'a aucune raison d'utiliser le nom de la ville grecque antique de Pyrgos et n'utilise pas de toponyme dans ses noms de genre), ni celle de Emmet suivi par Luquet puis par Perrein qui font dériver Pyrgidu nom grec Purgos, "Tour, rempart" en raison de l'aspect crénelé de la frange des ailes (ce qui en ferait un simple terme descriptif, inhabituel chez Hübner).  Mais dans le cadre du canevas des métaphores autour du jeu de dès, canevas qui se tisse d'auteur en auteur dans l'Europe des savants naturalistes dans un travail d'imitation en écho et de reprises en surenchères : j'avais déjà observé comment Denis & Schiffermüller pratiquait cet exercice dans un hommage à Linné et à ses noms dans leur propre onomastique :

Rimes et échos dans l'onomastique des rhopalocères du Wiener Verzeichniss de Denis & Schiffermüller 1775

Avant de démailler le réseau qui conduit au nom Pyrgi, j'en fournirai un fil d'Ariane par un résumé : les ailes des espèces de ce genre présentant des motifs blancs "cubiques" sur les ailes, comme les dès (ou les osselets) sur le tapis d'un plateau de jeu, plusieurs auteurs ont eu recours aux noms latins désignant ce jeu ou ces accessoires : Poda puis Denis & Schiffermüller avec le nom fritillus "cornet à dés", Cramer avec Orcus,   Hübner avec alveus ou alveolus "damier" puis Hübner encore avec pyrgus "cornet de dès en forme de tour". Maintenant, au travail.

c1) Coup d'œil au catalogue (Verzeichniß) de Hübner [1819]

Jacob Hübner a dressé une Systématique des Papillons dans son Verzeichniß ; celle-ci avait été débutée dans son Tentamen (précieuse liste manuscrite sur une feuille de papier), puis concrétisé dans ce Catlogue où les espèces sont classées Phalanx, Tribus, Stirps, Familia et enfin en Coitus, terme qu'il donne à nos Genres. Avec le Coitus Pyrgi, nous sommes dans la Phalanx I des Papiliones, dans la Tribu II des Gentiles, dans la 6ème Stirps des Astyci et dans la Familia E des Vulgares. 

— Cette Systématique qui est directement influencée par celle du  Systema Naturae de Linné est précieuse à considérer pour la compréhension des noms de genre : si la Tribu I est celle des Nymphales (avec des noms de Nymphes ou de personnages mythologiques), celle des Gentiles est consacrée aux Gens, les êtres non-mythologiques; elle contient notamment les Plebejus de Linné, ses "plébeiens" ou gens du peuple. Le Stirps des Astyci (latin astycus "urbain") rassemble les Plebeji urbicolae de Linné, ses "plébeiens urbains"; c'est bien là que Linné a décrit sonPapilio malvae.  

Voir :  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

— La Familia E porte le nom de Vulgares, qui doit sans-doute se comprendre comme un qualificatif de ces Gentiles Astyci : des gens du peuple, urbains, et vulgaires. (la Familia A était celle des Celebres, et on y trouve le sculpteur Phidias). Hübner donne cette description :Die Flügel schwarz, voll heller fleckgen que je me traduis ainsi :"Les ailes noires, complètement couvertes de taches brillantes".

— Le 1er Coitus est donc celui des Pyrgen (en allemand), Pyrgi (en latin).

Les caractères de ce genre sont : Alle Flügel würflig weiß gefleckt ; die Senken unten weiß, färbig bandirt.

Ma traduction se heurte à trois termes difficiles, würflig, Senken et bandirt : le dernier, ignoré des dictionnaires, est, dans les livres des naturalistes du XIXe, toujours associé à une couleur : Hübner le traduit lui-même en latin par fasciati (Sammlung p.17 ) et je déduis de band, "bande" le sens "coloré en bande", "traversé de bandes de couleur..". Le terme Senken est très régulier sous la plume de Hübner, et très rare sous celle des autres auteurs lorsqu'il ne se traduit pas par une idée de baisse ou de réduction; il qualifie l'aile et je le traduis par "revers". Mais c'est le terme würflig qui s'avère fructueux : en consultant würfelig on obtient "cubique". Soit la traduction: "L'ensemble des ailes sont couvertes de taches blanches cubiques ; le revers des ailes inférieures est blanc traversé de bandes de couleur. " 

Dans mon exploration sur le net de l'adjectif würfelig, j'ai été d'emblée dérouté vers le substantif Würfel : "Cube. Dé à jouer". Si je demande au moteur de recherche d'liiustrer cet adjectif par des images, il m'offre divers mets correspondant à des recettes où un ingrédient est coupé en dé :

                         images?q=tbn:ANd9GcRVombSmxw2ZnnN-9jj5sY

— Si je descends encore dans la Systématique de Hübner, au delà du Genre, je parviens aux Espèces. Le Genre Pyrgi en contient dix : 1169. Syrichtus Fabricius ; 1170. Oilus Linné. TartarusHübner ; 1171. Orcus Cramer ; 1172. Sidae Esper ;  1173. Tesselum Hübner ; 1174. Carthamiou Alveus Hübner ; 1175. Frittilum Schiffermüller ou Malvae Linné ; 1176. Alveolus. Créé ici par Hübner Malvae Esper ; 1177. Sertorius. Sao Bergstrasser ; 1178  Vindex Cramer.  

 Nous allons voir que dans cette liste, cinq noms ont rapport avec le jeu de dès :Orcus, Tesselum, Alveus, Frittilum, et Alveolus.


 c2. Un détour par James Petiver et ses Frittilary.

 

Parmi les quatre noms que je viens de citer, deux d'entre eux (Fritillum et Tesselum) me renvoient très précisément au commentaire que j'avais donné du nom Fritillary dans mon article sur la zoonymie de la Mélitée du Plantain ou Granvill Fritillary : je le reproduis ici :


 

 

 

 

A propos du nom Fritillaire / Fritillary.

Le nom de Fritillaire ne désigne en français qu'un genre (Fritillaria) de plantes (Liliacées) dont l'espèce-type est la Fritillaire pintade F. meleagris. Elles se caractérisent, et tirent du moins leur nom, du quadrillage pourpre et blanchâtre de leurs fleurs. D'ailleurs, elles se nomment aussi en anglais Chequered tulips, "tulipes échiquiers".

On désigne aussi dans le monde anglo-saxon sous le nom de groupe de " Fritillary" les papillons que nous appelons Damiers et Mélitées ; et c'est James Petiver qui les désigna ainsi le premier.

 En effet, les ailes des "Fritillary", comme les pétales des Fritillaires, sont quadrillées comme un jeu de Dames. Sur les ailes de certaines espèces, comme M. cinxia, les cases ont occupées par des pions. Dans d'autres espèces, la partie est finie et les pions sont rangés.

                                                 image Wikipédia, Fritillaire

                                         Description de cette image, également commentée ci-après

 

                               Hübner, planche 10, 2, 3 .melitee-du-plantain-hubner-pl.10.png

 

Mais quelle est l'origine de de drôle de nom ?

Il provient du latin fritillus, i, qui signifie "cornet de dés"  Sen. Apoc. 12, 3 ; Juv. 14, 5.. 

Au XVIe siècle, les médecins et pharmaciens, qui étaient botanistes, et les botanistes (qui étaient médecins ou pharmaciens), expliquaient comme Nicolas Lémery (un pharmacien) que le nom de la plante "Fritillaria [vient de] fritillo, "Damier", à cause que la fleur de cette plante est marbrée en Échiquier comme un Damier". (Traité universel des drogues simples, 1714). Il se contentait de reprendre ce qu'enseignait déjà Gaspar Bauhin (médecin) en 1594 dans son  Pinax theatri botanici page 91 : Fritillariam referemus,sic dictam ab abaco, in quo Scacorum ludus exercetur, quem Fritillum dici existimant nomen habet : " la Fritillaire, ainsi appelée du damier (abaco) utilisé au jeu des échecs, qu'il disent se nommer Fritillum."

 

  Pourtant, en 1715, Robert Morison signalait l'abus de langage qui avait fait croire aux botanistes-étymologistes...en herbe que le nom latin de fritillum désignait le plateau de jeu d'échec, alors qu'il ne désignait que le cornet servant à secouer des dès ou des jetons carrés:

 

   "Fritillariae nomen neque Latinum est, neque ab ullo veterum elegantium scriptorum usurpatum, sed non ita pridem fictum a à nescio quo plantarum rariorum cultore, qui cum florem hunc plurimis figuris ad instar quadratarum areolarum, obscure purpurascentibus pingi observaret, effigie Tabulae illius in quo ludus Scachorum ludi solet, putaretque eam Tabulam Antiquis Fritillum fuisse dictam coepit, ducta exinde similitudine, hunc florem appellare Frittillariam. At non parum fuit voce abusus ; Antiquis Fritillus non erat Tabula quadratis hujusmodi aerolis interpunctata, sed vasculum quoddam in quod primum indebantur tesserae seu aleae, ubi aliquamdiu agitatae, post mittebantur in alveolum, dictusque fuit fritillus, non a colore aut punctis variegatis, sed a sono, quem in eo jactatae tesserae aut aleae faciunt, vel quia per eum tesserae feruntur, Martialis sic ait,

Dum blanda vagus alea December, / Incertis sonant hinc et illinc Fritillis.

Sic aestimare licet quam stabili fundamento plantae huic nomenclatura Fritillariae adscibitur, non a latinis soluni, sed & germani Frittilarn & corrupte Flutillarn. "

 Robert Morison Plantarum historiae universalis oxoniensis seu herbarum ..., Volume 3, 1715 page 401


 Pourtant, un vitrail de la cathédrale de Chartres (Le Fils prodigue, XIIIe siècle) montre que l'on pouvait jouer aux échecs —ou du moins sur un damier—  avec des dès :


                    cathedrale_01.jpg

Pour Isidore de Séville (Etymologia), , le jeu de dès et le plateau sur lequel on joue sont synonymes : "alea id est lusus tabulae, inventa a Graecis in otio Trojani belli a quodam milite Alea nomine, a quo et ars nomen accepit. Tabula luditur pyrgo, calculis tesserisque."

 

 Le même mot, scacus (d'où dérive "échec") désignait au Moyen-Âge à la fois le jeu d'échec, et le jeu de dés pratiqué sur échiquier.

 Si le jeu d'échec (ludus scachorum ou Schifanoia) et son damier n'est qu'une étymologie approximative du nom Fritillaire, le cornet de dès des jeux de hasard latins m'incite à remarquer le mot de tessera, ae qu'emploie Robert Morison pour désigner les cubes du cornet, puisque ces tessères ont aussi bien désigné les dès (jactus tessarum, Liv. : coup de dés) que la tablette carrée pour écrire. 

Surtout, ce nom de tessera a été appliqué au domaine de la marqueterie et de la mosaïque :le latin tesserarius, désigne un ouvrier en marqueterie ou en mosaïque, tessellatus signifie "fait en mosaïque", et tessello, as, are, "paver de mosaïque".

  Où veux-je en venir ? Souvenons-nous de la note en bas de page du texte de Linné décrivant ce Papilio cinxia : "Fritillarii" vulgo dicti 132 ad 144, quum alae maculis fere tessellatae sint. "Les Fritillaires, dont les ailes sont "en mosaïque". Les ailes des Fritillaires portent, en mosaïque, les dès jadis sortis d'un beau jet de cornet.

 

      Je fus aussi récompensé de ce détour par les vieux ouvrages de botanique et par ces noms de Scachorum ludus et de Tabulam Antiquis Frittilum qui m'avaient intrigués comme les abracadabra ouvrant à des mondes inconnus, puisque, dans l'Histoire des insectes de John Ray, je découvris que James Petiver, le créateur du terme de Fritillary appliqué aux papillons, avait créé pour désigner une espèce très proche de son Fritillaire de Lincolnshire le nom de Papilio Fritillarica tabula Schaccariae in modum maculatae (voir Ray page 121 n°10) : un "papillon "fritillarique" en tablier d'échec dans le mode tacheté".

 

        C'est à  John Rea ( décédé en 1681, ne pas confondre avec John Ray l'ami de Petiver)  que l'on doit l'introduction du terme Fritillary, en botanique, dans la littérature anglaise dans sonFlora, Seu, De Florum Cultura, Or, A Complete Florilege: Furnished with All the Requisites Belonging to a Florists, J.G. Marriott, 1665. C'est James Petiver qui utilisa la première fois le terme Fritillary en zoologie pour nommer six espèces de papillons à la page 35 de son Musei petiveriani de 1695-1699. 

Je compléterais ces explications par un extrait de l'article « Tessère », dans Charles Victor Daremberg et Edmond Saglio (dir.), Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines,‎ 1877-1919  (in Wikipedia) : 

"Dans l'antiquité romaine, une tessère (en latin tessera) était une sorte de jeton servant entre autres de billet d'entrée pour les spectacles.

Ce mot, qui vient probablement de la même racine que le grec Tessares, ne devait désigner à l'origine que des objets carrés, rectangulaires ou cubiques ; puis on l'a, dès l'Antiquité, appliqué à des objets de toutes formes qui servaient aux mêmes usages. On désigne ainsi sous ce nom :

  • des carreaux de pierre entrant dans la composition d'un carrelage. Les diminutifs tessella et tesserula ont été appliqués aux petits dés cubiques dont l'assemblage formait une mosaïque.

  • des tessères à jouer dont :

    • des dés cubiques, semblables aux dés modernes, et dont les six faces portaient six valeurs, de 1 à 6, représentées chacune par des points gravés en creux. [...]. L'usage le plus répandu était de jouer avec trois dés, mais depuis le commencement de l'Empire au moins on jouait souvent avec deux dés au lieu de trois.

    • des polyèdres à dix-huit, dix-neuf et vingt faces, 

    • des bâtonnets de jeu. 
    • des pions de jeu de forme ronde. 

  • des plombs de commerce. Fixés ou suspendus à une marchandise, ils jouent le rôle de cachets ou de sceaux.

  • des jetons de présence ou d'identité, signe de reconnaissance."

  • Ajoutons l'étymologie de tessera pour en affirmer le caractère carré : du grec ancienτέσσερα, téssera « quatre ».

     

 En résumé, le mot latin fritillus "cornet de dés" mais, aussi par extension, "plateau de jeu de dés" a été utilisé par les botanistes du XVIe siècle sous la forme fritillaria dans l'acceptation "Marbré en échiquier comme un damier", puis le nom de plante a été employé dans le néologisme anglais "Fritillary" par le botaniste et zoologiste londonien Petiver au début du XVIIe siècle pour divers papillons dont les ailes étaient marbrées ou  tachetées. Aujourd'hui, Fritillary rentre dans la composition du nom vernaculaire de divers Mélitées et Argynnines, mais aussi d'une Riodinidée, Duke of Burgundy Fritillary. Le nom latin tesselum désigne des pièces cubiques, notamment des dés à jouer. 

c3. Le Fritillarius de Poda 1761 et le Fritillum de Schiffermüller.

 
— c31; le fritillarius de Nicolaus Poda, 1761.
Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi. - pp. [1-4], 1-127, [1-12], Tab. 1-2. Graecus [= Graz]. (Widmanstadius). Page 79.

Poda donne parmi ses Papilio Plebejus urbicolae n° 53 ce Fritillarius décrit comme alis integerrimis subfuscis, areolis quadratis albis solitariis et contiguis, "ailes brunâtres, avec des carrés blancs isolés ou contigus". Le nom fritillarius s'interprète donc en fonction de ces carrés blancs comparés à ces dés sur un plateau de jeu (ou fritillus). 


— c32 : le fritillum de Denis & Schiffermüller, 1775.

 [Denis & Schiffermüller], 1775,  Systematisches verzeichniss des schmetterlinge der Wienergegend page 159 Familia A Papiliones plebeji urbicolae  n°3 

Kartenfalter P. Fritillum Le Plein-chant de Geoffroy  (P. fritillarius Poda)

Cette espèce est décrite après le Papilio Malvae et le Papilio Tages de Linné. Le nom de Fritillum est clairement choisi en continuité avec le P. Fritillarius de Poda.

— c.33 : Papilio plebejus urbicolae fritillum de Fabricius, 1787.

C'est la reprise du nom de Denis et Schiffermüller dans le Mantissa de Fabricius, page 91 n°824 

 

 

— c.4. Le papilio Orcus de Cramer.

        Pieter Cramer, De uitlandsche kapellen voorkomende in de drie waereld-deelen Asia, Africa en America, by een verzameld en beschreeven. IV. Deel. Beschryving van Plaat CCLXXXIX-CCCC. - Papillons exotiques des trois parties du monde l'Asie, l'Afrique et l'Amerique.Rassemblés et décrits. Tome quatrieme. Description des planches CCLXXXIX-CCCC. - pp. [1], 1-252, 1-29. Amsteldam, Utrecht. (Baalde, Wild). Page 87

Cramer ne donne pas d'explication sur le choix du nom de son orcus, se contentant d'indiquer :

Ce plébéien noble ressemble, en vertu des petites taches blanches sur le fond brun des ailes au Pap. Malvae d'Europe. mais il est plus grand. 

— Toi, ô lecteur : Fort bien, mais il n'y a à dans cet Orcus de Cramer, du nom latin Orcus, i "divinité infernale correspondant au Pluton grec" (Gaffiot), aucune allusion aux dés (tesselium) ou aux accessoires de jeu (table de jeu ou cornet fritillus) ! 

— Moi, ô scribouillard (savourant à l'avance l'effet produit) : Que si ! Oyez !

Louis Becq de Fouquières, 1873  Les jeux des anciens: leur description, leur origine, etc.

 

On appelait Orca chez les latins un vase que l'on plaçait comme cible à une certaine distance et dans l'étroite ouverture duquel on s'évertuait de faire pénétrer les noix (Ovide, poème Le Noyer) ou peut-être aussi parfois des osselets. Perse (III, 50 ou Festus (XIII) mentionne ce récipient à la forme volontairement grotesque. Bien. Mais le nom s'appliquait aussi au cornet de dès ou de trictrac. Car les anciens avaient pour les dés non seulement un cornet semblable à celui dont nous nous servons aujourd'hui, mais un autre, percé aux deux bouts, offrant une suite de degrés à l'intérieur. Les Grecs l'appelaient une tour (purgos), et il servait à éviter toute tricherie : on y remuait les dès et on les précipitait dans la tour dont ils dégringolaient les degrés. Or, c'est certainement la tour des Grecs, et non le cornet, que les Romains parfois appelaient l'Orca, par analogie au rôle que joue ce vase dans le jeu de noix que nous avons décrit ». (page 117)

    En somme l'Orca est un cornet de dès en forme de tour. Il est  fabuleux d'imaginer que Cramer a pu disposer de la documentation ou de la culture générale nécessaire pour créer ce nom. 

 

— c.5. Le papilio tesselum ,  le papilio alveolus et le papilio alveus du Sammlung de Hübner 1803. 

Dans le Sammlung europaïscher Schmetterlinge (Collection de papillons européens) publié en 1800-1803, dans sa famille E des Burger / Civiles, Hübner décrit page 69-70  les papilio Malvae L., Althae, Lavatherae Esp. et Tages L. puis, consécutivement les papilio Alveus, Tesselum, Fritillum avant de poursuivre avec P. Sertorius, P. Sidae etc. ( 17 espèces au total). 

- La série onomastique Alveus-Tesselum-Fritillum est significative en raison du regroupement des deux premières (dont Hübner est l'auteur) avec le P. frittilium, dont Hübner cite les auteurs Denis & Schiffermüller. [plus exactement, il écrit "Pap. Fritillum d. Ther", code derrière lequel sont désignés les deux anciens enseignants de l'Académie du Theresianum de Vienne (Ther = Theresianum). 

- Dans les descriptions de P. Alveus et de P. Fritillum, on retrouve l'adjectif würfelig :

Alveus :die oberen allein halbwürflig gelblichweiß gefleckt...unten die Oberen ...weißlich gewürfelt

Fritillum : Die Unteren schmußig, weiß, würflig gefleckt.

-Les trois noms sont font allusion aux marques carrée en forme de dès des ailes. Nous le savons déjà pour "Fritillum" : les ailes y sont comparées à un plateau de jeu où sont jetés des dès blancs. "Tesselum" évoque les tesserae ou dès à jouer romains, mais le terme tesselum, du latin tesella "carreau" en est un diminutif, avec  le sens spécifique de fragment de pierre, de terre cuite, ou de marbre employé dans les mosaïques de pavement ou de petit élément de forme régulière utilisé en marqueterie. En français, une tesselle.

 Le nom "Alveus"  m'incite à consulter le Gaffiot (la mise en gras est de moi):

-Alveolum table à jouer.

-Alveolus : diminutif de alveus : petit vase, petit baquet. Table de jeu : Cicéron Fin.5,56 ; Arch.13. Navette de tisserand.

 

-Alveus : cavité ; baquet, auge. Coque, pirogue, canot. Table de jeu : Plin.37,13. Baignoire. Lit de rivière. Ruche.

- Hübner a aussi décrit une espèce sous le nom de Papilio alveolus. Je n'ai pas trouvé le texte descriptif, mais seulement les figures. Papilio alveus, fritillum et alveolus figurent sur la même planche (de la page) 92.

Au total nous avons :

- Papilio alveus Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl. 92, f. 461-463. et 99 f.506

- Papilio fritillum Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl.92 f.464-465

- Papilio alveolus Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl. 92, f. 466-467. et 116f.597
- Papilio tesselum Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl.93  f. 469-470.
 Il est temps de préciser que les termes alveus ou alveolus, définit par Gaffiot comme "table à jouer", étaient donnés comme synonyme de Fritillus avec le sens de "damier", "table à jouer aux dès", dans les dictionnaires du XVIe siècle comme ceux d' Estienne : Thesaurus linguae latinae, 1531 et 1536, Dictionarium latinogallicum, 1552 Grand Dictionaire françois-latin, 1593-1614, et enfin Nicot : Thresor de la langue françoyse, 1606. Le nom fritillus y est associé aux articles sur le "Tablier" (plateau), sur le "Damier", le Pyrgus et le "Trictrac" :

 

— Tablier à jouër, Tabula lusoria, Alueolus, Alueus lusorius. Un tablier à jouër aux dez,  Fritillus. (id. Estienne, 1539 et 1549)

  —Fritillus, fritilli, m. g. Iuuenal. Un tablier pour jouer au dets, comme plusieurs exposent. Toutesfois est plus apparent, que c'est un petit vaisseau, dedens lequel on mettoit les dets, et puis apres les avoir remuez et hochez, on les jectoit dedens le tablier.

—Damier, Alueolus, Fritillus.

— Trictrac, m. acut. Est la face du damier en laquelle à ject, sort et rencontre des dez on jouë aux tables, le nom estant fait par onomatopoee du son_ des dez et cliquetis desdites tables en les remuant de lieu à autre, Fritillus, Lequel mot Latin est fait aussi par mesme onomatopoée, ainsi que Martial l'en dite en ces vers, Dum blanda vagus alea December Incertis sonat hinc et hinc fritillis,

Il se prend aussi pour tout ledit damier entier, comme, "Il a presté son trictrac," Fritillum commodato dedit, Et pour une particuliere sorte de jeu qui se jouë à dez et tables sur ledit damier. Car il y en a plusieurs sortes, comme, Toutes tables, le Pair, la Reinete, le Lourche, qui tous se jouënt à sort et adventure de dez et remuement de tables selon l'escheute des points marquez és six faces d'iceux dez.

 

 


 C.6. Le papilio Pyrgus de Hübner [1819].

Après avoir parcouru ce chemin passant par les Fritillary de Petiver, le Fritillarius de Poda, le Fritillium de Denis & Schiffermüller, l'Orcus de Cramer, les Tesselum, Alveus et Alveolus de Hübner, dont les noms renvoient tous aux images de petits cubes blancs, dès jetés sur une table, dès secoués dans un cornet ou tesselles de mosaïques, et après avoir constaté que, mise à part les espèces de Petiver, tous appartiennent à cette partie des Plebejus urbicolae qui allaient former nos Hespéries Noires, nous ne serons pas étonnés de voir que le nom sous lequel Hübner les a réuni dans son Verzeichniß de [1819], Pyrgi, pluriel de Pyrgus, se révèle être le nom d'un cornet de dés. 

 La simple consultation d'un dictionnaire du XVIe siècle nous le précise : 

        —Pyrgus  idem quod turricula, fritillus, fimus, orca, cornea

— Pyrgus. Horat. Une petite boiste où les joueurs mettoyent les dets pour les jecter dedens le tablier.

Par la suite, les explications abondent :

Dictionnaire de Pierre Richelet - 1759 - ‎

[Pyrgus , fritillum.] Ce mot se dit en parlant de dez. C'est un morceau de corne en forme de petit gobelet rond  délié, dont on se sert pour mettre le dez quand on jouë. 

 M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française -Volume II (G-Z) (1856), p. 1033 :

Pyrgus Substantif masculin Antiquité romaine
Cornet en forme de tour dont on se servait pour mettre les dés aux différents jeux où ils étaient employés.

Encyclopédie Diderot-D'Alembert :

Osselets, jeu des, (Littérat.)  [...] Pour empêcher les tours de main, on se servoit de cornets, par lesquels on les faisoit passer. Ils étoient ronds en forme de petites tours, plus larges en - bas que par le haut, dont le col étoit étroit. On les appelloit turris, turricula, orca, pyrgus, phimus. Ils n'avoient point de fond, mais plusieurs degrés au - dedans, qui faisoient faire aux osselets plusieurs cascades, avant que de tomber sur la table,.... cela se faisoit avec grand bruit; & ce bruit faisoit encore donner au cornet le nom de fritellus.

...Il ne faut pas confondre le jeu des osselets, ludum talorum, avec le jeu de dez, ludum tesserarum; car on jouoit le premier avec quatre osselets, & l'autre avec trois dez: 

c.7. Conclusion.

  Quoique, pris individuellement, il puisse sembler étonnant que chacun de ces noms qui ont perdu pour nous leur sens non zoologique ait été choisi par leur créateur dans le dessein de créer une comparaison entre les taches blanches des ailes de leur espèce et la forme des dés ou des tesselles, la série présentée crée l'évidence : dès 1695 avec Petiver, le maillage en damier des ailes a conduit à créer le nom de Fritillary, et depuis le "Fritillarius" de Poda en 1761, les espèces proches du papilio malvae  avec ses taches blanches sur fond brun sombre ont incité les auteurs à rivaliser dans le développement de la métaphore des dès à jouer : Fritillum de Denis & Schiffermüller en 1775 (fritillus : "table de jeu de dame ou cornet de dès"), Orcus de Cramer en 1782 (orca : "cornet à dès en tour"), Tessellum de Hübner 1803 (tessela : "cube de mosaïque taillé en dès"), Alveus de Hübner (Pyrgus alveus) 1803 ou Alveolus de Hübner 1803 (alveus, "table de jeu, damier" et alveolus: diminutif de alveus), jusqu'au nom de genre final, Pyrgi Hübner [1819] (pyrgus : "cornet à dès en forme de petite tour à l'intérieur crénelé imposant aux dès des cascades"). 

  J'admire avec quel talent littéraire et quelle érudition les auteurs ont su développer la métaphore lapidaire (un seul coup de dès, "jactus tessarum") plutôt que de recourir aux adjectifs descriptifs et aux plantes-hôtes, exercice toujours pauvre est souvent aleatoire (si j'ose encore faire appel aux "alea"), comme le nom spécifique de Linné va nous le démontrer. 

        En 1819, Latreille et Godart se montreront parfaitement au courant du sens de ces différents noms en écrivant en note de la page 782 de leur Histoire naturelle : Papillon à coté du nom Hesperia tessellum : "Les noms de tesselum, fritillum, alveus et alveolus imposés par les auteurs à des espèces de cette division ne peuvent guère se rendre en français que par les motsdamier & échiquier mais déjà employés pour désigner d'autres diurnes ; c'est pourquoi nous les avons rendu par des équivalents". En l'occurrence, leur Hesperia tesselum est traduit par Hesperia Plain-Chant  (cf. infra).

 

 

 


 3.  Nom d'espèce : Pyrgus armoricanus (Oberthür, 1910)


a) Description originale

Syrichthus armoricanus  Oberthür, C. 1910. Etudes de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV. Imprimerie Oberthür, Rennes. 691 pp. page 411.
 
  "Éclôt deux fois par an : d'abord en mai et juin puis en août et au commencement de septembre ; se trouve aux environs de Rennes dans les près et dans les pâtures. A l'arrière-saison, il aime à se poser sur les Composées et n'est pas rare sur les pelouses des parcs et des grands jardins. Il habite aussi les dunes de Miel-Pot et de la Guimarais entre Saint-Malo et Cancale, et  les clairières entre Plouharnel et Kerostin (Morbihan). Il descend le long des côtes de l'Océan, se trouve en Vendée et jusqu'à Dompierre-sur-Mer et peut-être plus au sud. C'est un syrichtus de petite taille, plus voisin de carlinae que de cirsii, ayant les parties des ailes moins accentuées que chez cirsii mais plus prononcées que dans carlinae, et un fond plus foncé que noir. ...[...] Je crois que armoricanus est le Fritillaire Godart (Planche XXVIII fig. 1 et 2). 

 

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type :  Rennes, Ille-et-Vilaine. 

— Selon Dupont & al. 2013,  Cette espèce est présente en Afrique du Nord, dans l’ouest et le sud de l’Europe ainsi que de l’Asie Mineure à la région iranienne. Elle est signalée dans presque toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Potentilles, principalement Potentilla erecta (L.).

— Selon Wikipédia, "L'Hespérie des potentilles est un petit papillon d'une envergure de 24 mm à 30 mm, de couleur variant du kaki ou marron, avec une frange blanche entrecoupée, une suffusion blanche et aux antérieures une ornementation de petites taches blanches. Le revers est plus clair, gris verdâtre taché de blanc avec une tache ovale caractéristique. L'Hespérie des potentilles vole en deux générations en mai-juin puis en août-septembre, mais en une seule génération en juin-juillet au nord de son aire de répartition. Les plantes hôtes de sa chenille sont des Potentilla: Potentilla arenaria, Potentilla gelida,Potentilla pedata, Potentilla reptans, Potentilla tabernaemontani et Potentilla vesca; Fragaria vesca et Helianthemum nummularium."

                          Hespérie des potentilles (Pyrgus de armoricanus)


Clef de détermination selon Oberthür.

Charles Oberthür considère que la "ligne maculaire centrodiscale assez claire et toujours bien marquée aux ailes inférieures" est un critère discriminant avec P. alveus, dont cette ligne est d'un gris très sombre  et peu marquée aux ailes inférieures. 

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonyme :

  •  Hesperia armoricanus (Oberthür, 1910) 
  • Pyrgus armoricanus armoricanus (Oberthür, 1910) 
  • Syrichthus armoricanus Oberthür, 1910 

Références bibliographiques

  •  Identification : De Jong, R. 1972. Systematics and geographic history of the genus Pyrgus in the palearctic region (Lep., Hesp.). Tidjschrift voor Entomologie, 115(1): 1-120 page 80 et 82.

Sous-espèces.

Tshikolovets retient deux sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

- armoricanus Oberthür, 1910.

- marrocanus Picard, 1959. Localité type : Ifrane, Maroc.

- persicus Reverdin, 1913. Localité type : Kuldsar, Iran.

- philonides Hemming, 1931. Localité type : Liban.

 

e) Origine et signification du nom armoricanus

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

 — A. M. Emmet (1991) page 145 :

"Armorica, the latin name for Brittany where Rennes, the type locality, is situated."

Trad : cf Luquet infra

—Hans-A. Hürter (1998) page 

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 240 :

"Du latin Armorica, ancien nom de la Bretagne, d'où provient le type de cette espèce, décrite à Rennes"

— Perrein et al. (2012) page  105:

"Étymologie : latinisation avec le suffixe -anus pour "de l'Armorique", ancien nom de la Bretagne ou plus exactement des cités gauloises — civitates armoricae— de l'Ouest de la France, du gaulois Aremoricos, "ceux qui sont près de la mer", du gaulois are- "devant, près de", mori, "mer" et suffixe déterminatif -kos."

— Arizzabalaga 2012 :

":  D’Armòrica, regió de la Gàŀlia que correspon a la Bretanya"

 

 

 

Discussion : 

Je donnerai la parole (écrite) à Oberthür qui s'est exprimé sur le choix de son nom :

"Il [lui, Charles Oberthür] a donné à ce Syrichtus (Hesperia) le nom d'armoricanus non pas qu'il soit spécial à l'ancienne Armorique, mais parce que, en Bretagne, armoricanus existe seule et sans mélange avec une autre forme, ce qui n'est pas le cas dans les autres pays où il y a des transitions quelquefois bien difficiles à attribuer à une race plutôt qu'à une autre".

        220px-Armorica.png

 

Il (me) semble évident que l'adjectif armoricanus, "armoricain" n'a pas plus de rapport avec le nom du territoire géographique gaulois occupé par des tribus celtes que dans le titre "La Faune armoricaine" d'Oberthür et Oulbert d'où est extrait la citation précédente, ou dans l'emploi du terme "Massif armoricain", ou que dans la recette du "Homard à l' armoricaine" . C'est une forme littéraire ou érudite, sans-doute datée, peut-être — je n'en suis pas convaincu— teinté d'un nationalisme d'époque, pour parler de la Bretagne. 

 

 

Rappel : un autre exemple de nom créé par Oberthür.

Charles Oberthür (14 septembre 1845, Rennes - 1er juin 1924, Rennes) est un entomologiste amateur, fils de l’imprimeur François-Charles Oberthür et de Marie Hamelin, frère de l'entomologiste René Oberthür. Sous l'influence de son père, entomologiste également, il débuta sa première collection d’insectes à neuf ans. Celle-ci va rapidement augmenter grâce à l’achat des collections de Jean-Baptiste  Boisduval, Achille Guénée, Jean-Baptiste Bellier de La Chavignerie (1819-1888), Adolphe de Graslin (1802-1882), celle de Constant Bar (1817-1884) et de Henry Walter Bates (1825-1892). Son immense collection, à la fin de sa vie, occupe 15 000 boîtes vitrées de 50 x 39 cm et renferme 5 millions de spécimens appartenant à de très nombreuses espèces. En 1916, elle serait la deuxième plus grande collection privée au monde. En outre,  Il est  l’auteur des Études d’entomologie (21 volumes, 1876-1902) illustrées de 1 300 figures en couleur, et des Études de lépidoptérologie comparée (22 fascicules, 1904-1924) illustrées de plus de 5 000 figures. Il est enfin l'auteur de 45 espèces de lépidoptères. Parmi celles-ci,  il nomma en 1910, la même année que son armoricanus, l'espèce Pyrgus bellieri sous le nom de Syrichtus alveus fouliquieri et/ou de Syrichtus alveus bellieri : ces noms rendent hommage à Jean-Baptiste Bellier de La Chavignerie , dont la collection (cf.supra) contenait un spécimen, venant de Larche (Oberthür, C. 1910. Etudes de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV. Imprimerie Oberthür, Rennes. 691 pp. page 404) et, selon la même source, à Gédéon Foulquier, qui aida Oberthür dans la collecte de spécimens à Saint-Zacharie (Var).

 


Le Parc Oberthür à Rennes.

Le parc Oberthür, situé à l’est du centre Rennes dans le quartier Thabor-Saint Hélier, est un jardin botanique public aménagé dont le  nom est hérité de l'imprimeur François-Charles Oberthür qui en est à l’origine en 1862.

D’abord privé, puis public, ce jardin de près de trois hectares possède des spécimens botaniques uniques. Le parc fut dessiné par le paysagiste Denis Bühler qui imaginera par la suite le parc du Thabor : créé en 1863-1864, il sera suivi par l’hôtel particulier en 1869 et l’Imprimerie Oberthur (1869-1872). Il comporte un parc privé réservé à la famille Oberthür, et le parc ouvert au public en 1977, qui occupe le tiers du parc original mais reste le plus grand du centre-ville après le parc du Thabor.

©Images : article Wikipédia

               Image illustrative de l'article Parc Oberthür 220px-Entr%C3%A9e_ouest_du_parc_Oberth%C

                                          220px-Rennes_-_Parc_Oberth%C3%BCr_-_Deme

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 

 

1. "L'Hespérie  Fritillaire" Godart   1822

 Godart (Jean-Baptiste) 1822 Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France  Paris : Crevot Vol.2 n° LXXXII page 223-226.Plan

che XXVIII fig. 1 et 2 dessinée par Dumenil et gravée par Perrot Fils.

Si le lecteur n'a pas suivi mes explications sur l'origine des noms liés aux jeu de dès, Godart donne un cours de rattrapage :

Hespérie Fritillaire : du latin fritillus, qui signifie damier ou échiquier, parce que les taches de ce lépidoptère ressemblent assez bien par leur forme et leur disposition, aux carrés d'un échiquier ou d'un trictrac. Les noms de Tesselum et d'Alveolus, imposés à des espèces proches, ayant la même signification, etc..." 

 

Godart pose les équations suivantes, qui ne sont plus d'actualité, sauf pour l'histoire des noms propres :

Hespérie Fritillaire [Godart] = Hespérie Plain-Chant Latreille = Hesperia Fritillum Fabricius =Papilio Malvae Linné et Esper = Le Plain-Chant Planche 46 fig. c-d d'Engramelle*.

* Engramelle écrit "Plein-Chant" en 1779.

© BHL 

               Hesperie-Fritillaire-Godart--2---Pl-XXVIII.png

 



2. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet crée page 8 n°22  pour cette espèce le nom d'Hespérie des Potentilles, et réfute le nom "L'Armoricain" traduit du nom latin et proposé par Rappaz.

 


 

3. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 240 :

-Hespérie : voir [P. malvae]

-Potentilles : plantes nourricières de l'espèce.

 

                           

 

4. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Hesperia armoricana (ou de Syrichtus armoricanus)  dans leur texte page 252-253 sans utiliser de nom vernaculaire. 

 

— Doux & Gibeaux 2007 : "Hespérie des Potentilles".

— Perrein et al. 2012 : "Hespérie des Potentilles".

— Wikipédia : " Hespérie des Potentilles".

 

 

 


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • Zweibrütiger Würfel-Dickkopffalter en allemand
  • Oberthür's Grizzled Skipper en anglais
  • Merlet ruderal en catalan "Rempart" (nom collectif du genre Pyrgus) ruderal.  "Per la seva preferència pels ambients ruderals" 'Arizzabalaga 2012) ; Trad : parce qu'il préfère les milieux de friches, décombres ou gravats.
  • Ajedrezaoa yunque en espagnol : l'enclume ...
  • Powszelatek armorykański en polonais : ...armoricain.
  •  İspanyol Zıpzıpı en turc : ... espagnol 
  • Soumračník podobný en tchèque : Skipper similaire
  • Súmračník stepný en slovaque
  • Толстоголовка арморикская en russe : Skipper armoricain.
  • Fransk bredpande en danois : "large-tête français"
  • Baltmargė hesperija : Hespérie ..;
  • Pirgavac jagodnjak  en croate
  • Feles busalepke en hongrois : voir http://jasius.hu/lepidopterology/hespbusa.html
  • Ranskankirjosiipi Bretons, en finnois
  • spikkeldikkopje Breton en néerlandais : le Skipper Breton
  • Backvisslare en suédois.
  • Eachplakgroukopke en frison occidental

 

 

 

Langues celtiques  : 

L'espèce Pyrgus armoricanus est absente  d'Irlande, d'Ecosse, de l'Île de Man. Elle n'y est donc pas nommée.

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas encore de nom en breton ; 

  • " Gwibiwr brith Oberthur" en gallois. : 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Le nom vernaculaire anglais .

Oberthür's Grizzled Skipper  

"Several specimens were captured in Norfolk in 1860 during May and June. It is believed that they were accidentally introduced in plants that had been transported by ship from the continent."  (UKbutterflies)

Commentaires :

        Ce nom emploie le nom vernaculaire du Pyrgus malvae, The Grizzled Skipper (l'Hespérie grisonnante) en y ajoutant le nom de Charles Oberthür : l'Hespérie grisonnante d'Oberthür. Il s'agit du seul hommage à l'entomologiste rennais dans un nom vernaculaire

 Grizzle (nom), grizzled (adj.) se traduisent par "grisonnant" "qui a les cheveux qui deviennent gris" avec la connotation évoquant la chevelure d'une personne âgée, ainsi que l'image "poivre et sel" d'un passage vers le gris. Voir notre ours "Grizzly", dont l'étymologie est donné par le CNRTL ainsi : " grizzly bear « ours gris, grisâtre » , l'adj. grizzly étant formé sur grizzle correspondant à l'ancien français grisel (français moderne gris*).

Le terme est censé donner une bonne image de "l'immanquable pattern noir et blanc des ailes" (UKbutterflies), mais je trouve que les images de damiers, de dés ou de notes de musique grégorienne sont plus parlantes, dans le contraste alterné du noir et du blanc, que ce nom évoquant des nuances de gris.

 Skipper (du moyen-néerlandais ou de l'ancien-allemand shipper, schipper) "capitaine de navire" est le nom collectif anglo-saxon de nos Hespérides. Associé à Grizzled, il forme une image amusante : le "Capitaine grisonnant".


 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Pyrgus

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Pyrgus armoricanus

— UK Butterflies : Pyrgus armoricanus

— lepiforum : Pyrgus armoricanus

— jardinsauvage.fr :  Pyrgus armoricanus

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

 

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :

ARRIZABALAGA (Antoni ) & al. 2012   "Proposta de noms comuns per a les papallones diürnes (ropalòcers) catalanes",  Butll. Soc. Cat. Lep., 103: 5-28. En ligne 

 

http://www.museugranollersciencies.org/uploads/arrizabalaga-et-al-butlleti-103.pdf 

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

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— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

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— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

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— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

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 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

— BRIDGES (Charles A.) 1993 Bibliography (Lepidoptera: Rhopalocera)  2nd ed. C.A. Bridges in Urbana, Ill . Archiv.org. 

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— CRAMER ( Pieter) 1779-1782 De uitlandsche kapellen voorkomende in de drie waereld-deelen Asia, Africa en America, by een verzameld en beschreeven. IV. Deel. Beschryving van Plaat CCLXXXIX-CCCC. - Papillons exotiques des trois parties du monde l'Asie, l'Afrique et l'Amerique. Rassemblés et décrits. Tome quatrieme. Description des planches CCLXXXIX-CCCC. - pp. [1], 1-252, 1-29. Amsteldam, Utrecht. (Baalde, Wild). /A Amsteldam :Chez Barthelmy Wild,1779-1782 [i.e. 1775-1782]

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Geoffroy latin par Fourcroy :  http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Hübner,Sammlung europäischer Schmetterlinge. http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/5/mode/1up

et planches V1 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89172#page/5/mode/1up

 et V2 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89173#page/3/mode/1up etc..

ICZN F. Hemmings    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/50753#/summary

Bulletin : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/51603#/summary

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica

1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Linné, Species Plantarum http://www.biodiversitylibrary.org/item/13829#page/1/mode/1up

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Oberthür, Études http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8792#/summary

 1910 (4) http://www.biodiversitylibrary.org/page/10532070#page/299/mode/1up

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Philatélie : http://www.lepi-phila.eu/species.php

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/


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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 22:03

Zoonymie (étude du nom) de l'  Hespérie de l'Ormière (ex-Hespérie de la Mauve), Pyrgus malvae (Linnaeus, 1758).

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

— Pyrgi Hübner, [1819] pluriel du latin Pyrgus. Dès 1695 avec Petiver, le maillage en damier des ailes a conduit à créer le nom de Fritillary, et depuis le "Fritillarius" de Poda en 1761, les espèces proches du papilio malvae  avec ses taches blanches comme des dès à jouer sur le fond brun sombre ont incité les auteurs à rivaliser dans le développement de la métaphore du jeu de dé : "Fritillum" de Denis & Schiffermüller en 1775 (fritillus : "table de jeu de dame ou cornet de dès"), "Orcus" de Cramer en 1782 (orca : "cornet à dès en tour"), "Tessellum" de Hübner 1803 (tessela : "cube de mosaïque taillé en dès"), "Alveus" de Hübner (Pyrgus alveus) 1803 ou "Alveolus" de Hübner 1803 (alveus, "table de jeu, damier" et alveolus: diminutif de alveus), jusqu'au nom de genre qui les rassemble tous, Pyrgi , de pyrgus : "cornet à dès en forme de petite tour, dont l'intérieur crénelé impose aux dès des cascades s'opposant aux tricheries".

 

malvae (Linnaeus, 1758). Contrairement au parti-pris de Linné d'attribuer à ses papillons des noms non-descriptifs pris dans l'Antiquité grecque ou latine, cet auteur avait choisi de nommer cette espèce selon la plante-hôte qu'il lui attribuait alors, la Mauve. Mal lui en prit, car la chenille ne se nourrit pas de Mauve (Malvaceae) mais de Rosaceae du genre Potentilla. Il est excusable puisque Carcharodus alceae (l'Hespérie qui se nourrit de Mauves) ne sera décrite par Esper qu'en 1780, et que les deux espèces sont confondues jusque là. 

 

— "Le Plein-Chant" Geoffroy 1762 est une superbe métaphore comparant les carrés blancs caractéristiques des ailes (cf supra la comparaison avec les dès à jouer) avec les notes (pourtant noires !) de l'écriture  de la musique grégorienne, ou "plain-chant". Nom initial de P. malvae repris par Engramelle en 1779, ce nom est actuellement réservé à Pyrgus alveus.

— "L'Hespérie de la Mauve" Latreille 1804 et Godart 1819 pour une espèce différente puis  Luquet 1986 s'est avéré inadéquat en raison du manque d'appètit de la chenille pour les Malvacées. G. Luquet a proposé en 2003 "Hespérie de la Reine-des-Prés", et en 2009  : "Hespérie de l'Ormière", nom moins répandu de la Reine-des-Près Filipendula ulmaria. En 2012, C. Perrein utilisait le nom d "'Hespérie de la Tormentille".

 

Madame la Baronne de l'Hespérie de l'Ormière présente ses papiers au nom de "La Mauve" :

                                   https://scontent-b-cdg.xx.fbcdn.net/hphotos-xap1/v/t1.0-9/10659415_561055137358854_6227646849572042456_n.jpg?oh=33359dd971d741c50b5307b699653398&oe=54BA1CA2

 

                     Nom scientifique.

 

 

 I.  Famille, Sous-famille, Tribu.

1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802

2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]  

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]

3°) Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]

  • Tribu des Erynnini Brues & Carpenter, 1932
  • Tribu des Pyrgini Burmeister, 1878
  • Tribu des Carcharodini Verity, 1940

4°) Tribu des Pyrgini Burmeister, 1878

— Genre Pyrgus Hübner, [1819]


2. Nom de genre :  Pyrgus Hübner [1819]

 

a) Description originale : 

  Jacob Hübner, Verzeichniß bekannter Schmettlinge., Augsburg ; Verfasser, 1816-1826 [1819],2,  page 109

 — Description :

 Familia E : Gemeine, Vulgares. Die Flügel schwarz, voll heller fleckgen.

1. Pyrgen, Pyrgi. Alle Flügel würflig weiß gefleckt ; die Senken unten weiß, färbig bandirt.


1169. Pyrgus Syrichtus Fabr. Syst. Pap. 394.  Orcus Cram. 334. J.

1170. P. Oilus Linn. Syst. Pap. 269. Tartarus Hübn. Pap. 716. 717.

1171. P. Orcus Cram.334.r.l ;

1172. P. Sidae Esp. Pap. 90.3.Hübn . Pap. 468

1173. P. Tesselum Hübn. Pap. 469 470.

1174. P. Carthami. Alveus Hübn. Pap. 461-463.

1175. P. Frittilum Schiff. Verz. Pap. A.3.  Malvae Linn. Syst. Nat. Pap. 267. Hübn. Pap. 464. 465. 506.

1176. P. Alveolus. Malvae Esp. Pap. 36.5. Hübn. Pap. 466.467.

1177. P. Sertorius. Sao Bergst. Nom. 40. 8. 9. Hübn. Pap. 471.472.

1178 . P. Vindex Cram. 353.G.H. 

 

 

— Type spécifique: sélectionné par Westwood en 1841 :  Papilio alveolus Hübner, [1803]= Papilio malvae Linnaeus, 1758.

 

 — ICZN 1954. Opinion 278. Addition to the Official List of Generic Names in Zoology of the names of ten genera of the Sub-order Rhopalocera of the Order Lepidoptera (Class Insecta) species of which were cited in the Tentamen, prepared by Jacob Hübner, which is believed to have been distributed to correspondents in 1806, a leaflet rejected in Opinion 97.Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 6(10): 135-178. page 139.

— Ce genre renferme en France les espèces suivantes

 

  • Pyrgus malvae (Linnaeus, 1758) Hespérie de l’Ormière  
  • Pyrgus malvoides (Elwes & Edwards, 1897)  Hespérie de l’Aigremoine. 
  • Pyrgus armoricanus (Oberthür, 1910)  Hespérie des Potentilles. 
  • Pyrgus alveus (Hübner, [1803])  Hespérie du Faux-Buis.
  • Pyrgus alveus alveus (Hübner, [1803]).
  • Pyrgus alveus accretus (Verity, 1925).
  • Pyrgus warrenensis (Verity, 1928)  L’Hespérie rhétique.
  • Pyrgus bellieri (Oberthür, 1910)  Hespérie des Hélianthèmes. 
  • Pyrgus serratulae (Rambur, [1839])  Hespérie de l’Alchémille.
  • Pyrgus carlinae (Rambur, [1839]) Hespérie de la Parcinière.
  • Pyrgus cirsii (Rambur, [1839])  Hespérie des Cirses.
  • Pyrgus onopordi (Rambur, [1839]) Hespérie de la Malope.
  • Pyrgus carthami (Hübner, [1813])  Hespérie du Carthame.
  • Pyrgus sidae (Esper, 1784)  Hespérie du Sida.
  • Pyrgus sidae occiduus (Verity, 1925).
  • Pyrgus andromedae (Wallengren, 1853)  Hespérie des frimas.
  • Pyrgus cacaliae (Rambur, [1839])  Hespérie du Pas-d’âne.

 

b) Origine et signification du nom Pyrgus selon divers auteurs.

 

— L. Glaser (1887) page 310 :

"πὐργος, lat. fritillum, Würfelbecher " 

— Arnold Spuler ( 1908) page 75 :

"πὐργος  Turm, auch griech. Ortsname."

"Πὐργος Tour, également grec. Toponyme."

— August Janssen (1980) page 45 :

"purgos = wachttoren, vandaar overdrachtelijk : beschermer."

"Purgos = tour de guet, d'où métaphoriquement: protecteur."

—A. Maitland Emmet (1991) page 145 :

"πὐργος  (purgos), a tower on a wall, a battlement ; presumably from the chequered terminal cilia ; cf Charcorodus, named by Hübner in the same work. Macleod's derivation from Pyrgi, a town in the Peloponnesus, is unlikely ; none of Hübner's generic names is certainly geographical."  

"πὐργος (purgos), une tour sur un mur, un rempart, probablement allusion à la frange à damier; cf Charcorodus, nommé par Hübner dans le même ouvrage. Macleod le fait dériver de Pyrgi, une ville dans le Péloponnèse, ce qui est peu probable : aucun des  noms génériques de Hübner n'est à coup sûrgéographique. "

— Hans-A. Hürter (1998) page 420 :

        Hürter cite d'abord Pauly :

"Mit unrecht hat man mit dem Fritillus [dem Würfelbecher], den Pyrgus identifiziert....Der Pyrgus ist eine auf der Spieltafel stehende, vielleicht befestigte Vorrichtung in Form eines kleinen Turmes ; in diesen werden die Würfel oben hineingeworfen ; sie rollen in ihm über mehrere Stufen hinab, um noch oberhalb des Alveus aus einer seitlichen Öffnung hervorzutreten und über eine dieser öffnung vorgelegte Treppe oder schiefe Ebene auf den Alveus herabzurollen." (Pauly, 13, Halbbd.,1910, page 108)

A rebours le Pyrgus a ont été identifié avec le Fritillus [cornet de dés]. Le Pyrgus est  dispositif  dressé sur ​​le plateau de jeu, peut-être fixé sous la forme d'une petite tour; dans ceux-ci, les dés sont jetés jusqu'à ce qu'ils roulent vers le bas sur plusieurs étapes avant d' émerger au-dessus de l' "Alvéus" (orifice ?) d'une ouverture latérale et rouler présenté par l'un de ces escaliers d'ouverture ou plan incliné sur le alvéus. (Traduction grossière que je ne tente pas d'améliorer puisque je propose d'autres descriptions française [Encyclopédie] de ce Pyrgus)

Deutung : Hier hat Glaser sicher die zutreffende Bedeutung von πὐργος   angegeben. Daß Hübner bei der Wahl des Gattungsnamens an den begriff "Turm, Burg, Stadtmauer" dachte, darf man wohl nicht annehmen. Viel eher ist in diesem Falle eine Beziehung zum Flügelmuster der zugehörigen Arten zu erkennen, einem Muster, das einem karierten oder gewürfelten Tuch âhnlich sieht. Tatsächlich gleichen die mitteleuropaïschen Pyrgus-Arten einander im Grundmuster der Flügelzeichnung sehr.

Hübner benutzte für die Benennung einer Pyrgus-Art auch den mit dem Würfelbecher in Zusammenhang stehenden Begriff alveus, während sich Poda und auch Schiffermüller des Namens für Würfelbecher fritillus bedienten : 213 frittilarius Poda, 221 fritillum Schiffermüller. 

Mit Pyrgus ist also das antike Spielgerät eines turmartigen Würfelbechern unterscheidet.

 

 "Interprétation: Ici, c'est  Glaser qui a certainement donné le vrai sens de πὐργος. Il ne faut pas suivre les auteurs qui pensent que Hübner avait à l'esprit dans le choix du nom générique la signification "tour, château, remparts de la ville,". Au contraire, il faut admettre dans ce cas une relation entre le motif de l'aile des espèces associées,et un motif comparable à des dés comme sur un tissu à carreaux. En effet, les espèces européennes du genre Pyrgus se ressemblent beaucoup par le motif de base du dessin de l'aile.

   Hübner a aussi utilisé dans la désignation d'une espèce de son genre Pyrgi le nom d' alvéus, lui aussi rencontré dans la description de ce cornet de dés [cf Pauly], tandis que Poda et  Schiffermüller avaient déjà utilisé le nom de cornet de dés fritillus :  Poda avec son n° 213 frittilarius,  et Schiffermüller avec son fritillum n° 221 . 

Avec Pyrgus donc est l'ancien dispositif de jeu d'une tour-comme des dés tasses est différent."


— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 238.

"Pyrgus : du grec pourgos, "tour", (monument), "tourelle érigée sur une muraille", (échauguette), "créneau" ; littéralement "crénelé", par probable allusion au motif des franges, entrecoupées de noir et de blanc. La dérivation à partir d'un toponyme grec, (Pyrgi, ville du Péloponnèse) proposée par Spuler et par Macleod est beaucoup moins vraisemblable."

— Perrein et al. (2012) page 102 :

"Étymologie : du grec purgos, "tour, rempart", allusion probable à l'impression de dentelure crénelée de la frange des ailes, selon Gérard Luquet (comm. pers)."

— Arizzabalaga & al. (2012) :

"Pyrgus Del grec: merlet; pel dibuix blanc i negre de la fimbria de les ales"

        "Du grec : "rempart", à cause du dessin noir et blanc de la frange des ailes"


c) Discussion zoonymique. Les entomologistes et le jeu de dés.

image Wikipédia

                           alt=Description de cette image, également commentée ci-après


L'épithète spécifique "Pyrgi" se révèle être l'un des plus passionnants de ceux qui sont proposés au zoonymiste. Certainement pas en suivant les propositions de Spuler (Hübner n'a aucune raison d'utiliser le nom de la ville grecque antique de Pyrgos et n'utilise pas de toponyme dans ses noms de genre), ni celle de Emmet suivi par Luquet puis par Perrein qui font dériver Pyrgi du nom grec Purgos, "Tour, rempart" en raison de l'aspect crénelé de la frange des ailes (ce qui en ferait un simple terme descriptif, inhabituel chez Hübner).  Mais dans le cadre du canevas des métaphores autour du jeu de dès, canevas qui se tisse d'auteur en auteur dans l'Europe des savants naturalistes dans un travail d'imitation en écho et de reprises en surenchères : j'avais déjà observé comment Denis & Schiffermüller pratiquait cet exercice dans un hommage à Linné et à ses noms dans leur propre onomastique :

Rimes et échos dans l'onomastique des rhopalocères du Wiener Verzeichniss de Denis & Schiffermüller 1775

Avant de démailler le réseau qui conduit au nom Pyrgi, j'en fournirai un fil d'Ariane par un résumé : les ailes des espèces de ce genre présentant des motifs blancs "cubiques" sur les ailes, comme les dès (ou les osselets) sur le tapis d'un plateau de jeu, plusieurs auteurs ont eu recours aux noms latins désignant ce jeu ou ces accessoires : Poda puis Denis & Schiffermüller avec le nom fritillus "cornet à dés", Cramer avec Orcus,   Hübner avec alveus ou alveolus "damier" puis Hübner encore avec pyrgus "cornet de dès en forme de tour". Maintenant, au travail.

c1) Coup d'œil au catalogue (Verzeichniß) de Hübner [1819]

Jacob Hübner a dressé une Systématique des Papillons dans son Verzeichniß ; celle-ci avait été débutée dans son Tentamen (précieuse liste manuscrite sur une feuille de papier), puis concrétisé dans ce Catlogue où les espèces sont classées Phalanx, Tribus, Stirps, Familia et enfin en Coitus, terme qu'il donne à nos Genres. Avec le Coitus Pyrgi, nous sommes dans la Phalanx I des Papiliones, dans la Tribu II des Gentiles, dans la 6ème Stirps des Astyci et dans la Familia E des Vulgares. 

— Cette Systématique qui est directement influencée par celle du  Systema Naturae de Linné est précieuse à considérer pour la compréhension des noms de genre : si la Tribu I est celle des Nymphales (avec des noms de Nymphes ou de personnages mythologiques), celle des Gentiles est consacrée aux Gens, les êtres non-mythologiques; elle contient notamment les Plebejus de Linné, ses "plébeiens" ou gens du peuple. Le Stirps des Astyci (latin astycus "urbain") rassemble les Plebeji urbicolae de Linné, ses "plébeiens urbains"; c'est bien là que Linné a décrit son Papilio malvae.  

Voir :  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

— La Familia E porte le nom de Vulgares, qui doit sans-doute se comprendre comme un qualificatif de ces Gentiles Astyci : des gens du peuple, urbains, et vulgaires. (la Familia A était celle des Celebres, et on y trouve le sculpteur Phidias). Hübner donne cette description :Die Flügel schwarz, voll heller fleckgen que je me traduis ainsi :"Les ailes noires, complètement couvertes de taches brillantes".

— Le 1er Coitus est donc celui des Pyrgen (en allemand), Pyrgi (en latin).

Les caractères de ce genre sont : Alle Flügel würflig weiß gefleckt ; die Senken unten weiß, färbig bandirt.

Ma traduction se heurte à trois termes difficiles, würflig, Senken et bandirt : le dernier, ignoré des dictionnaires, est, dans les livres des naturalistes du XIXe, toujours associé à une couleur : Hübner le traduit lui-même en latin par fasciati (Sammlung p.17 ) et je déduis de band, "bande" le sens "coloré en bande", "traversé de bandes de couleur..". Le terme Senken est très régulier sous la plume de Hübner, et très rare sous celle des autres auteurs lorsqu'il ne se traduit pas par une idée de baisse ou de réduction; il qualifie l'aile et je le traduis par "revers". Mais c'est le terme würflig qui s'avère fructueux : en consultant würfelig on obtient "cubique". Soit la traduction: "L'ensemble des ailes sont couvertes de taches blanches cubiques ; le revers des ailes inférieures est blanc traversé de bandes de couleur. " 

Dans mon exploration sur le net de l'adjectif würfelig, j'ai été d'emblée dérouté vers le substantif Würfel : "Cube. Dé à jouer". Si je demande au moteur de recherche d'liiustrer cet adjectif par des images, il m'offre divers mets correspondant à des recettes où un ingrédient est coupé en dé :

                         images?q=tbn:ANd9GcRVombSmxw2ZnnN-9jj5sY

— Si je descends encore dans la Systématique de Hübner, au delà du Genre, je parviens aux Espèces. Le Genre Pyrgi en contient dix : 1169. Syrichtus Fabricius ; 1170. Oilus Linné. Tartarus Hübner ; 1171. Orcus Cramer ; 1172. Sidae Esper ;  1173. Tesselum Hübner ; 1174. Carthami ou Alveus Hübner ; 1175. Frittilum Schiffermüller ou Malvae Linné ; 1176. Alveolus. Créé ici par Hübner Malvae Esper ; 1177. Sertorius. Sao Bergstrasser ; 1178  Vindex Cramer.  

 Nous allons voir que dans cette liste, cinq noms ont rapport avec le jeu de dès : Orcus, Tesselum, Alveus, Frittilum, et Alveolus.


 c2. Un détour par James Petiver et ses Frittilary.

 

Parmi les quatre noms que je viens de citer, deux d'entre eux (Fritillum et Tesselum) me renvoient très précisément au commentaire que j'avais donné du nom Fritillary dans mon article sur la zoonymie de la Mélitée du Plantain ou Granvill Fritillary : je le reproduis ici :


 

 

 

 

A propos du nom Fritillaire / Fritillary.

Le nom de Fritillaire ne désigne en français qu'un genre (Fritillaria) de plantes (Liliacées) dont l'espèce-type est la Fritillaire pintade F. meleagris. Elles se caractérisent, et tirent du moins leur nom, du quadrillage pourpre et blanchâtre de leurs fleurs. D'ailleurs, elles se nomment aussi en anglais Chequered tulips, "tulipes échiquiers".

On désigne aussi dans le monde anglo-saxon sous le nom de groupe de " Fritillary" les papillons que nous appelons Damiers et Mélitées ; et c'est James Petiver qui les désigna ainsi le premier.

 En effet, les ailes des "Fritillary", comme les pétales des Fritillaires, sont quadrillées comme un jeu de Dames. Sur les ailes de certaines espèces, comme M. cinxia, les cases ont occupées par des pions. Dans d'autres espèces, la partie est finie et les pions sont rangés.

                                                 image Wikipédia, Fritillaire

                                         Description de cette image, également commentée ci-après

 

                               Hübner, planche 10, 2, 3 .melitee-du-plantain-hubner-pl.10.png

 

Mais quelle est l'origine de de drôle de nom ?

Il provient du latin fritillus, i, qui signifie "cornet de dés"  Sen. Apoc. 12, 3 ; Juv. 14, 5.. 

Au XVIe siècle, les médecins et pharmaciens, qui étaient botanistes, et les botanistes (qui étaient médecins ou pharmaciens), expliquaient comme Nicolas Lémery (un pharmacien) que le nom de la plante "Fritillaria [vient de] fritillo, "Damier", à cause que la fleur de cette plante est marbrée en Échiquier comme un Damier". (Traité universel des drogues simples, 1714). Il se contentait de reprendre ce qu'enseignait déjà Gaspar Bauhin (médecin) en 1594 dans son  Pinax theatri botanici page 91 : Fritillariam referemus,sic dictam ab abaco, in quo Scacorum ludus exercetur, quem Fritillum dici existimant nomen habet : " la Fritillaire, ainsi appelée du damier (abaco) utilisé au jeu des échecs, qu'il disent se nommer Fritillum."

 

  Pourtant, en 1715, Robert Morison signalait l'abus de langage qui avait fait croire aux botanistes-étymologistes...en herbe que le nom latin de fritillum désignait le plateau de jeu d'échec, alors qu'il ne désignait que le cornet servant à secouer des dès ou des jetons carrés:

 

   "Fritillariae nomen neque Latinum est, neque ab ullo veterum elegantium scriptorum usurpatum, sed non ita pridem fictum a à nescio quo plantarum rariorum cultore, qui cum florem hunc plurimis figuris ad instar quadratarum areolarum, obscure purpurascentibus pingi observaret, effigie Tabulae illius in quo ludus Scachorum ludi solet, putaretque eam Tabulam Antiquis Fritillum fuisse dictam coepit, ducta exinde similitudine, hunc florem appellare Frittillariam. At non parum fuit voce abusus ; Antiquis Fritillus non erat Tabula quadratis hujusmodi aerolis interpunctata, sed vasculum quoddam in quod primum indebantur tesserae seu aleae, ubi aliquamdiu agitatae, post mittebantur in alveolum, dictusque fuit fritillus, non a colore aut punctis variegatis, sed a sono, quem in eo jactatae tesserae aut aleae faciunt, vel quia per eum tesserae feruntur, Martialis sic ait,

Dum blanda vagus alea December, / Incertis sonant hinc et illinc Fritillis.

Sic aestimare licet quam stabili fundamento plantae huic nomenclatura Fritillariae adscibitur, non a latinis soluni, sed & germani Frittilarn & corrupte Flutillarn. "

 Robert Morison Plantarum historiae universalis oxoniensis seu herbarum ..., Volume 3, 1715 page 401


 Pourtant, un vitrail de la cathédrale de Chartres (Le Fils prodigue, XIIIe siècle) montre que l'on pouvait jouer aux échecs —ou du moins sur un damier—  avec des dès :


                    cathedrale_01.jpg

Pour Isidore de Séville (Etymologia), , le jeu de dès et le plateau sur lequel on joue sont synonymes : "alea id est lusus tabulae, inventa a Graecis in otio Trojani belli a quodam milite Alea nomine, a quo et ars nomen accepit. Tabula luditur pyrgo, calculis tesserisque."

 

 Le même mot, scacus (d'où dérive "échec") désignait au Moyen-Âge à la fois le jeu d'échec, et le jeu de dés pratiqué sur échiquier.

 Si le jeu d'échec (ludus scachorum ou Schifanoia) et son damier n'est qu'une étymologie approximative du nom Fritillaire, le cornet de dès des jeux de hasard latins m'incite à remarquer le mot de tessera, ae qu'emploie Robert Morison pour désigner les cubes du cornet, puisque ces tessères ont aussi bien désigné les dès (jactus tessarum, Liv. : coup de dés) que la tablette carrée pour écrire. 

Surtout, ce nom de tessera a été appliqué au domaine de la marqueterie et de la mosaïque :le latin tesserarius, désigne un ouvrier en marqueterie ou en mosaïque, tessellatus signifie "fait en mosaïque", et tessello, as, are, "paver de mosaïque".

  Où veux-je en venir ? Souvenons-nous de la note en bas de page du texte de Linné décrivant ce Papilio cinxia : "Fritillarii" vulgo dicti 132 ad 144, quum alae maculis fere tessellatae sint. "Les Fritillaires, dont les ailes sont "en mosaïque". Les ailes des Fritillaires portent, en mosaïque, les dès jadis sortis d'un beau jet de cornet.

 

      Je fus aussi récompensé de ce détour par les vieux ouvrages de botanique et par ces noms de Scachorum ludus et de Tabulam Antiquis Frittilum qui m'avaient intrigués comme les abracadabra ouvrant à des mondes inconnus, puisque, dans l'Histoire des insectes de John Ray, je découvris que James Petiver, le créateur du terme de Fritillary appliqué aux papillons, avait créé pour désigner une espèce très proche de son Fritillaire de Lincolnshire le nom de Papilio Fritillarica tabula Schaccariae in modum maculatae (voir Ray page 121 n°10) : un "papillon "fritillarique" en tablier d'échec dans le mode tacheté".

 

        C'est à  John Rea ( décédé en 1681, ne pas confondre avec John Ray l'ami de Petiver)  que l'on doit l'introduction du terme Fritillary, en botanique, dans la littérature anglaise dans son Flora, Seu, De Florum Cultura, Or, A Complete Florilege: Furnished with All the Requisites Belonging to a Florists, J.G. Marriott, 1665. C'est James Petiver qui utilisa la première fois le terme Fritillary en zoologie pour nommer six espèces de papillons à la page 35 de son Musei petiveriani de 1695-1699. 

Je compléterais ces explications par un extrait de l'article « Tessère », dans Charles Victor Daremberg et Edmond Saglio (dir.), Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines,‎ 1877-1919  (in Wikipedia) : 

"Dans l'antiquité romaine, une tessère (en latin tessera) était une sorte de jeton servant entre autres de billet d'entrée pour les spectacles.

Ce mot, qui vient probablement de la même racine que le grec Tessares, ne devait désigner à l'origine que des objets carrés, rectangulaires ou cubiques ; puis on l'a, dès l'Antiquité, appliqué à des objets de toutes formes qui servaient aux mêmes usages. On désigne ainsi sous ce nom :

  • des carreaux de pierre entrant dans la composition d'un carrelage. Les diminutifs tessella et tesserula ont été appliqués aux petits dés cubiques dont l'assemblage formait une mosaïque.

  • des tessères à jouer dont :

    • des dés cubiques, semblables aux dés modernes, et dont les six faces portaient six valeurs, de 1 à 6, représentées chacune par des points gravés en creux. [...]. L'usage le plus répandu était de jouer avec trois dés, mais depuis le commencement de l'Empire au moins on jouait souvent avec deux dés au lieu de trois.

    • des polyèdres à dix-huit, dix-neuf et vingt faces, 

    • des bâtonnets de jeu. 
    • des pions de jeu de forme ronde. 

  • des plombs de commerce. Fixés ou suspendus à une marchandise, ils jouent le rôle de cachets ou de sceaux.

  • des jetons de présence ou d'identité, signe de reconnaissance."

  • Ajoutons l'étymologie de tessera pour en affirmer le caractère carré : du grec ancien τέσσερα, téssera « quatre ».

     

 En résumé, le mot latin fritillus "cornet de dés" mais, aussi par extension, "plateau de jeu de dés" a été utilisé par les botanistes du XVIe siècle sous la forme fritillaria dans l'acceptation "Marbré en échiquier comme un damier", puis le nom de plante a été employé dans le néologisme anglais "Fritillary" par le botaniste et zoologiste londonien Petiver au début du XVIIe siècle pour divers papillons dont les ailes étaient marbrées ou  tachetées. Aujourd'hui, Fritillary rentre dans la composition du nom vernaculaire de divers Mélitées et Argynnines, mais aussi d'une Riodinidée, Duke of Burgundy Fritillary. Le nom latin tesselum désigne des pièces cubiques, notamment des dés à jouer. 

c3. Le Fritillarius de Poda 1761 et le Fritillum de Schiffermüller.

 
— c31; le fritillarius de Nicolaus Poda, 1761.
Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi. - pp. [1-4], 1-127, [1-12], Tab. 1-2. Graecus [= Graz]. (Widmanstadius). Page 79.

Poda donne parmi ses Papilio Plebejus urbicolae n° 53 ce Fritillarius décrit comme alis integerrimis subfuscis, areolis quadratis albis solitariis et contiguis, "ailes brunâtres, avec des carrés blancs isolés ou contigus". Le nom fritillarius s'interprète donc en fonction de ces carrés blancs comparés à ces dés sur un plateau de jeu (ou fritillus). 


— c32 : le fritillum de Denis & Schiffermüller, 1775.

 [Denis & Schiffermüller], 1775,  Systematisches verzeichniss des schmetterlinge der Wienergegend page 159 Familia A Papiliones plebeji urbicolae  n°3 

Kartenfalter P. Fritillum Le Plein-chant de Geoffroy  (P. fritillarius Poda)

Cette espèce est décrite après le Papilio Malvae et le Papilio Tages de Linné. Le nom de Fritillum est clairement choisi en continuité avec le P. Fritillarius de Poda.

— c.33 : Papilio plebejus urbicolae fritillum de Fabricius, 1787.

C'est la reprise du nom de Denis et Schiffermüller dans le Mantissa de Fabricius, page 91 n°824 

 

 

— c.4. Le papilio Orcus de Cramer.

        Pieter Cramer, De uitlandsche kapellen voorkomende in de drie waereld-deelen Asia, Africa en America, by een verzameld en beschreeven. IV. Deel. Beschryving van Plaat CCLXXXIX-CCCC. - Papillons exotiques des trois parties du monde l'Asie, l'Afrique et l'Amerique. Rassemblés et décrits. Tome quatrieme. Description des planches CCLXXXIX-CCCC. - pp. [1], 1-252, 1-29. Amsteldam, Utrecht. (Baalde, Wild). Page 87

Cramer ne donne pas d'explication sur le choix du nom de son orcus, se contentant d'indiquer :

Ce plébéien noble ressemble, en vertu des petites taches blanches sur le fond brun des ailes au Pap. Malvae d'Europe. mais il est plus grand. 

— Toi, ô lecteur : Fort bien, mais il n'y a à dans cet Orcus de Cramer, du nom latin Orcus, i "divinité infernale correspondant au Pluton grec" (Gaffiot), aucune allusion aux dés (tesselium) ou aux accessoires de jeu (table de jeu ou cornet fritillus) ! 

— Moi, ô scribouillard (savourant à l'avance l'effet produit) : Que si ! Oyez !

Louis Becq de Fouquières, 1873  Les jeux des anciens: leur description, leur origine, etc.

 

On appelait Orca chez les latins un vase que l'on plaçait comme cible à une certaine distance et dans l'étroite ouverture duquel on s'évertuait de faire pénétrer les noix (Ovide, poème Le Noyer) ou peut-être aussi parfois des osselets. Perse (III, 50 ou Festus (XIII) mentionne ce récipient à la forme volontairement grotesque. Bien. Mais le nom s'appliquait aussi au cornet de dès ou de trictrac. Car les anciens avaient pour les dés non seulement un cornet semblable à celui dont nous nous servons aujourd'hui, mais un autre, percé aux deux bouts, offrant une suite de degrés à l'intérieur. Les Grecs l'appelaient une tour (purgos), et il servait à éviter toute tricherie : on y remuait les dès et on les précipitait dans la tour dont ils dégringolaient les degrés. Or, c'est certainement la tour des Grecs, et non le cornet, que les Romains parfois appelaient l'Orca, par analogie au rôle que joue ce vase dans le jeu de noix que nous avons décrit ». (page 117)

    En somme l'Orca est un cornet de dès en forme de tour. Il est  fabuleux d'imaginer que Cramer a pu disposer de la documentation ou de la culture générale nécessaire pour créer ce nom. 

 

— c.5. Le papilio tesselum ,  le papilio alveolus et le papilio alveus du Sammlung de Hübner 1803. 

Dans le Sammlung europaïscher Schmetterlinge (Collection de papillons européens) publié en 1800-1803, dans sa famille E des Burger / Civiles, Hübner décrit page 69-70  les papilio Malvae L., Althae, Lavatherae Esp. et Tages L. puis, consécutivement les papilio Alveus, Tesselum, Fritillum avant de poursuivre avec P. Sertorius, P. Sidae etc. ( 17 espèces au total). 

- La série onomastique Alveus-Tesselum-Fritillum est significative en raison du regroupement des deux premières (dont Hübner est l'auteur) avec le P. frittilium, dont Hübner cite les auteurs Denis & Schiffermüller. [plus exactement, il écrit "Pap. Fritillum d. Ther", code derrière lequel sont désignés les deux anciens enseignants de l'Académie du Theresianum de Vienne (Ther = Theresianum). 

- Dans les descriptions de P. Alveus et de P. Fritillum, on retrouve l'adjectif würfelig :

Alveus :die oberen allein halbwürflig gelblichweiß gefleckt...unten die Oberen ...weißlich gewürfelt

Fritillum : Die Unteren schmußig, weiß, würflig gefleckt.

-Les trois noms sont font allusion aux marques carrée en forme de dès des ailes. Nous le savons déjà pour "Fritillum" : les ailes y sont comparées à un plateau de jeu où sont jetés des dès blancs. "Tesselum" évoque les tesserae ou dès à jouer romains, mais le terme tesselum, du latin tesella "carreau" en est un diminutif, avec  le sens spécifique de fragment de pierre, de terre cuite, ou de marbre employé dans les mosaïques de pavement ou de petit élément de forme régulière utilisé en marqueterie. En français, une tesselle.

 Le nom "Alveus"  m'incite à consulter le Gaffiot (la mise en gras est de moi):

-Alveolum : table à jouer.

-Alveolus : diminutif de alveus : petit vase, petit baquet. Table de jeu : Cicéron Fin.5,56 ; Arch.13. Navette de tisserand.

 

-Alveus : cavité ; baquet, auge. Coque, pirogue, canot. Table de jeu : Plin.37,13. Baignoire. Lit de rivière. Ruche.

- Hübner a aussi décrit une espèce sous le nom de Papilio alveolus. Je n'ai pas trouvé le texte descriptif, mais seulement les figures. Papilio alveus, fritillum et alveolus figurent sur la même planche (de la page) 92.

Au total nous avons :

- Papilio alveus Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl. 92, f. 461-463. et 99 f.506

- Papilio fritillum Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl.92 f.464-465

- Papilio alveolus Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl. 92, f. 466-467. et 116 f.597
- Papilio tesselum Hübner, [1800-1803]; Samml. eur. Schmett. [1] : pl.93  f. 469-470.
 Il est temps de préciser que les termes alveus ou alveolus, définit par Gaffiot comme "table à jouer", étaient donnés comme synonyme de Fritillus avec le sens de "damier", "table à jouer aux dès", dans les dictionnaires du XVIe siècle comme ceux d' Estienne : Thesaurus linguae latinae, 1531 et 1536, Dictionarium latinogallicum, 1552 Grand Dictionaire françois-latin, 1593-1614, et enfin Nicot : Thresor de la langue françoyse, 1606. Le nom fritillus y est associé aux articles sur le "Tablier" (plateau), sur le "Damier", le Pyrgus et le "Trictrac" :

 

— Tablier à jouër, Tabula lusoria, Alueolus, Alueus lusorius. Un tablier à jouër aux dez,  Fritillus. (id. Estienne, 1539 et 1549)

  —Fritillus, fritilli, m. g. Iuuenal. Un tablier pour jouer au dets, comme plusieurs exposent. Toutesfois est plus apparent, que c'est un petit vaisseau, dedens lequel on mettoit les dets, et puis apres les avoir remuez et hochez, on les jectoit dedens le tablier.

—Damier, Alueolus, Fritillus.

— Trictrac, m. acut. Est la face du damier en laquelle à ject, sort et rencontre des dez on jouë aux tables, le nom estant fait par onomatopoee du son_ des dez et cliquetis desdites tables en les remuant de lieu à autre, Fritillus, Lequel mot Latin est fait aussi par mesme onomatopoée, ainsi que Martial l'en dite en ces vers, Dum blanda vagus alea December Incertis sonat hinc et hinc fritillis,

Il se prend aussi pour tout ledit damier entier, comme, "Il a presté son trictrac," Fritillum commodato dedit, Et pour une particuliere sorte de jeu qui se jouë à dez et tables sur ledit damier. Car il y en a plusieurs sortes, comme, Toutes tables, le Pair, la Reinete, le Lourche, qui tous se jouënt à sort et adventure de dez et remuement de tables selon l'escheute des points marquez és six faces d'iceux dez.

 

 


 C.6. Le papilio Pyrgus de Hübner [1819].

Après avoir parcouru ce chemin passant par les Fritillary de Petiver, le Fritillarius de Poda, le Fritillium de Denis & Schiffermüller, l'Orcus de Cramer, les Tesselum, Alveus et Alveolus de Hübner, dont les noms renvoient tous aux images de petits cubes blancs, dès jetés sur une table, dès secoués dans un cornet ou tesselles de mosaïques, et après avoir constaté que, mise à part les espèces de Petiver, tous appartiennent à cette partie des Plebejus urbicolae qui allaient former nos Hespéries Noires, nous ne serons pas étonnés de voir que le nom sous lequel Hübner les a réuni dans son Verzeichniß de [1819], Pyrgi, pluriel de Pyrgus, se révèle être le nom d'un cornet de dés. 

 La simple consultation d'un dictionnaire du XVIe siècle nous le précise : 

        —Pyrgus  idem quod turricula, fritillus, fimus, orca, cornea

Pyrgus. Horat. Une petite boiste où les joueurs mettoyent les dets pour les jecter dedens le tablier.

Par la suite, les explications abondent :

Dictionnaire de Pierre Richelet - 1759 - ‎

[Pyrgus , fritillum.] Ce mot se dit en parlant de dez. C'est un morceau de corne en forme de petit gobelet rond  délié, dont on se sert pour mettre le dez quand on jouë. 

 M. Bescherelle, aîné, Dictionnaire national ou Dictionnaire universel de la langue française - Volume II (G-Z) (1856), p. 1033 :

Pyrgus Substantif masculin Antiquité romaine
Cornet en forme de tour dont on se servait pour mettre les dés aux différents jeux où ils étaient employés.

Encyclopédie Diderot-D'Alembert :

Osselets, jeu des, (Littérat.)  [...] Pour empêcher les tours de main, on se servoit de cornets, par lesquels on les faisoit passer. Ils étoient ronds en forme de petites tours, plus larges en - bas que par le haut, dont le col étoit étroit. On les appelloit turris, turricula, orca, pyrgus, phimus. Ils n'avoient point de fond, mais plusieurs degrés au - dedans, qui faisoient faire aux osselets plusieurs cascades, avant que de tomber sur la table,.... cela se faisoit avec grand bruit; & ce bruit faisoit encore donner au cornet le nom de fritellus.

...Il ne faut pas confondre le jeu des osselets, ludum talorum, avec le jeu de dez, ludum tesserarum; car on jouoit le premier avec quatre osselets, & l'autre avec trois dez: 

c.7. Conclusion.

  Quoique, pris individuellement, il puisse sembler étonnant que chacun de ces noms qui ont perdu pour nous leur sens non zoologique ait été choisi par leur créateur dans le dessein de créer une comparaison entre les taches blanches des ailes de leur espèce et la forme des dés ou des tesselles, la série présentée crée l'évidence : dès 1695 avec Petiver, le maillage en damier des ailes a conduit à créer le nom de Fritillary, et depuis le "Fritillarius" de Poda en 1761, les espèces proches du papilio malvae  avec ses taches blanches sur fond brun sombre ont incité les auteurs à rivaliser dans le développement de la métaphore des dès à jouer : Fritillum de Denis & Schiffermüller en 1775 (fritillus : "table de jeu de dame ou cornet de dès"), Orcus de Cramer en 1782 (orca : "cornet à dès en tour"), Tessellum de Hübner 1803 (tessela : "cube de mosaïque taillé en dès"), Alveus de Hübner (Pyrgus alveus) 1803 ou Alveolus de Hübner 1803 (alveus, "table de jeu, damier" et alveolus: diminutif de alveus), jusqu'au nom de genre final, Pyrgi Hübner [1819] (pyrgus : "cornet à dès en forme de petite tour à l'intérieur crénelé imposant aux dès des cascades"). 

  J'admire avec quel talent littéraire et quelle érudition les auteurs ont su développer la métaphore lapidaire (un seul coup de dès, "jactus tessarum") plutôt que de recourir aux adjectifs descriptifs et aux plantes-hôtes, exercice toujours pauvre est souvent aleatoire (si j'ose encore faire appel aux "alea"), comme le nom spécifique de Linné va nous le démontrer. 

        En 1819, Latreille et Godart se montreront parfaitement au courant du sens de ces différents noms en écrivant en note de la page 782 de leur Histoire naturelle : Papillon à coté du nom Hesperia tessellum : "Les noms de tesselum, fritillum, alveus et alveolus imposés par les auteurs à des espèces de cette division ne peuvent guère se rendre en français que par les mots damier & échiquier mais déjà employés pour désigner d'autres diurnes ; c'est pourquoi nous les avons rendu par des équivalents". En l'occurrence, leur Hesperia tesselum est traduit par Hesperia Plain-Chant  (cf. infra).


 3.  Nom d'espèce : Pyrgus malvae (Linnaeus, 1758)

a) Description originale

    Papilio malvae  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. Page 485.

 

n°167 P[apilio] P[lebejus] [urbicolae] alis denticulatis divarieatis nigris albo maculatis

Habitat in Malva, Althæa 

 

b) Références données par Linné.

Linné, 1746 Fauna suecica page 241-242 n° 749 [erreur pour 794]

— Linné It. œl. 3.

Ce sont deux "références primaires" (de première main car il en est l'auteur). Dans Fauna suecica, Linné y cite en référence Petiver (Musei et Gazophylacii) ainsi que les énigmatiques Act. Ups 1736 page 23 n°34 et It. Oeland.3

- Act. Ups. correspond aux Acta literaria et Scentiarum Sveciae Upsaliae publicata, Volume 4 publiés par la  Kungl. Vetenskaps-societeten i Uppsala : Linné y a publié la liste des animaux qu'il a observé en Suède en 1736 : Caroli Linneai Med. doct. & Soc. Reg. Lit. ac Scient. Memb. ANIMALIA per SVECIAM observata pp. 97-138 [ALSS 1742]. La description se trouve page 119 de l'exemplaire numérisé par Google, sous le n° 34 Papilio alis erectis obtusis dentatis nigris : punctis nigris tesselatis [on remarque l'adjectif tessellatis] (ailes dressées émoussées d'édentations noires ; mosaïque de points noirs). Le lieu de cette première observation de Linné en 1736 est donc la Suède.

- It. oeland :  La référence (Iter oeland = Voyage à Öland )  renvoie à la publication de 1745 rédigée par Linné à la suite de son voyage en 1741 aux îles situées au sud-est de la Suède, Gotland et Öland, ainsi que dans la région de la Suède placée au sud de Stockholm,  au cours duquel il s'intéressa aux runes et à l'archéologie, mais aussi —bien-sûr— à l' histoire naturelle. Le voyage, financé par le gouvernement suédois, a quitté Stockholm le 15 mai (ancienne datation) et le même jour l'expédition traversa la province de Sødermanland. Le lendemain 16 mai, quelques observations et récoltes furent réalisés à Trosa, et ce fut là que fut capturé le papillon que Linné nommera 17 ans plus tard P. malvae : l'espèce est décrite à la page 3 : "Papilio hexapus alis divaricatis denticulatis nigris albo punctatis." (papillon à six pattes, aux ailes dressées dentelées de noir à points blancs).

 Il en publia le compte-rendu en 1745 :

Carl Linnaei, Oländska och Gothländska Resa, pa Riksens högloflige Ständers befallning förrätted Ahr 1741med anmärkningar uti oeconomien, Natural Historien, Antiquiter . Kiesewetter : Stockholm, 1745, 8°., fig.

Publication en allemand : Reise durch Oeland und Gothland. Halle, 1764

Geoffroy le cite ainsi : It. oeland Itinerarium (Elandicum, ou voyage de Scanie) Ce dernier titre correspond à l'Iter Scanicum de Linné, 1736. 

Voir l'exemplaire numérisé par Gallica

 

 

— James Petiver 1702-1706 Gazophylacii page 56 tab. 36 fig.6 :

Pap. fuscus &c. Mus. nost. 325. Our Brown Marsh Fritillary. This and fig.9 I take to be Male and Female. They are not common.

— Maria Sibylla Merian 1683  Eur. I. t.48. [l'espèce représentée est actuellement identifiée comme Carcharodus alceae Esper, [1780] ]. La description se trouve page 95 :

Papillon : Kleine Garten-Pappel Rose /Espèce botanique Malva, folio hederaceo [Mauve à feuille de lierre, Mauve de Mauritanie]. Le texte cite aussi les noms de purpurfarben Pappel-Rosen ou de Mund-Rosen. Ces noms sont donnés comme des noms vernaculaires de l'Althaea rosea...ou de l'Alcea ("Rose papale").

 — Roesel, 1746  Insecten Belustigung I pap.2 t.10 [La planche 10 représente 7 figures, et Linné ne prècise pas celle qu'il donne en référence, ce qui laisse à penser que c'est l'ensemble des sept figures qui est citée. Les figures 1 à 4 sont des formes intermédiaires. les figures 5 et 6 représentent Carcharodus alceae Esper [1780] et la figure 7 Pyrgus carthami Hübner [1808-1813] ] La plante-hôte mentionnée est ici la Mauve de jardin Maluwe of Winterroos dans l'édition néerlandaise, que l'on trouve aussi sous le nom de Van witte maluwe of Althaea. (Althaea officinalis), notre Mauve blanche ou Guimauve officinale.

 

 © BHL Tab. X page 112+

                        Roesel-I--II--Tab-X-Alceae.png

— Réaumur, Mémoires ins. I T.2 fig. 6-7. La référence exacte donnée par Vallot est : planche XI fig. 6-7, "Papillon diurne qui tient ses ailes parallèles au plan de position et qui, quand il les redresse, ne les relève jamais assez pour qe les deux supérieures se touchent". [La planche représente en fait Carcharodus alceae Esper, [1780] ]

— Wilkes pap. 54 t.2 c.1 : il s'agit d'une simple copie de Roesel.

Bien que Linné ne le cite pas en référence directement, il faut aussi mentionner le Musei de Petiver, que cet auteur indique dans son Gazophylacii ; c'est la première description mondiale:

—James Petiver, 1699, Musei petiveriani, page 35 n° 325 :

Papiliunculus fuscus punctus plurimis albicantibus. Darbrown Marsh Fritillary. I first observed this (4) April 30 1696 in a Bog on Hampstead-Heath.

 

c) Localité-type, répartition et description.

 — Localité-type : Trosa, Södermanland*, Suède désignée par Hemming (1947) [Hemming, A. F. 1947. Opinion 181. On the type of the Genus Carcharodus Hübner, [1819], and its synonym Spilothyrus Duponchel, 1835 (Class Insecta, Order Lepidoptera), genera based upon an erroneously determined species. Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 2: 591-610. page 598].

W.H. Evans proposait en 1949 "Âlandinsel", îles Åland, Ahvenanmaa, Finlande (Funet et Perrein & al.). La lecture de l'exposé de Hemming explique son choix.

*Le Södermanland, ou la Sudermanie en français, est une province historique de Suède située sur la côte est, au sud de Stockholm. En Suède, le nom de la province est souvent abrégé en Sörmland.

 

— Selon Dupont & al. 2013,  Cette espèce a une répartition eurasiatique. En France, elle est présente dans la moitié nord. Elle est en situation parapatrique avec Pyrgus malvoides (Elwes & Edwards, 1897) au niveau d’une zone allant du nord de la région aquitaine au nord de la région Rhône-Alpes. Les chenilles se nourrissent sur diverses Potentilles.

 

— Selon Wikipédia, L'Hespérie de la mauve est un petit papillon d'une couleur marron foncé, muni aux 4 ailes d'une frange marginale blanche entrecoupée, aux antérieures d'une ornementation de taches blanches très marquées et aux postérieures d'une ligne submarginale de points blancs (ce qui la distingue de plusieurs espèces voisines). Le revers est plus clair, vert jaunâtre taché de blanc.

 Les plantes hôtes de sa chenille sont des Rosaceae : des Potentilles : Potentilla anglica, Potentilla anserina, Potentilla argentea, Potentilla erecta, Comarum palustre, Potentilla pedata, Potentilla sterilis, Potentilla neumanniana ; Agrimonia eupatoria, Filipendula ulmaria, Fragaria vesca, Rubus idaeus, Rubus saxatilis (Funet + Tolmann et Lewington)

 

 

d) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonyme : 

  • Hesperia malvae (Linnaeus, 1758)

  • Papilio malvae Linnaeus, 1758

  • Pyrgus malvae malvae (Linnaeus, 1758) :  De Jong, R. 1972. Systematics and geographic history of the genus Pyrgus in the palearctic region (Lep., Hesp.). Tidjschrift voor Entomologie, 115(1): 1-120.page 16

  • Syrichthus malvae (Linnaeus, 1758)

 

e) Origine et signification du nom  malvae

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

 — A. M. Emmet (1991) page 145 :

 "Malva the mallow genus ; incorrectly stated by Linnaeus to be that of the foodplants, probably through confusion with several related species, all much alike, which do feed on Malvaceae."

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 238 :

":du latin Malva, "Mauve" (genre botan

ique). Nom improprement établi par Linné comme celui d'une plante nourricière, vraisemblablement en raison de la confusion avec plusieurs espèces voisines, très ressemblantes, qui se développent effectivement sur les Mauves."

"—taras : Taras, héros grec d'après le nom duquel a été dénommé la ville italienne de Tarante (Taranto) Spuler, 1901-1908 :78)"

— Perrein et al. (2012) page 102 :

"Étymologie : du latin malva, "mauve", —du grec malakos, "mou"—, "de la mauve" pour Linné, plante-hôte présumée, aujourd'hui invalidée."

 

 

 

Discussion : 

  Linné classe cette espèce dans sa 5ème Phalange des Plebejus sous-divisions des urbicolae : cela signifie pour lui, dans le cadre onomastique qu'il s'est fixé page 458 du Systema Naturae, qu'il doit lui attribuer le nom propre d'un paysan (plutôt pour les Plebejus rurales) ou d'un habitant des villes de l'Ancienne Grèce : un cadre facile à respecter lorsqu'il s'agissait des Equites ou combattants légendaires de L'Iliade, des Heliconii ou Muses, des Nymphales ou Nymphes et encore des Danaïdes, dont les noms figurent dans de nombreuses compilations de l'Antiquité. Mais les Plebéiens sont, presque par définition, la plèbe des inconnus, des sans-gloires : des anonymes. Linné (ou ses collaborateurs) manquent soudain d'inspiration. Il fait appel à des artistes dont le nom a été conservé par la postérité, comme Philocles,Timantes, Athemon, Marsyas, Thamyras,  Phereclus, Lysippus qu'il place dans ses P. rurales, et comme les sculpteurs Phidias et Polyclète, qu'il place dans les urbicolae. Mais il doit faire appel aux noms des plantes-hôtes pour six de ses 17 rurales (betulae,  pruni, quercus, rubi, caricae , virgaureae), et pour  2 de ses 7 urbicolae,  bixae et malvae.

Parmi ce total de 8 noms de plante-hôte, 4 ne sont pas confirmées comme des plantes nourricières des chenilles :  caricae, virgauraea, bixae et malvae. Quand à Callophrys rubi la Ronce est loin d'être sa plante-hôte principale.

caricae : de Carica papaya ; en réalité la plante-hôte appartient aux Fabacées.

— virgauraea : de Solidago virgaurea ou Verge d'or. En réalité, les plantes-hôtes sont des Rumex, dont R. acetosella.

— bixae : de Bixa orellana L. 1753 = Roucou ; en réalité, la plante-hôte appartient aux Hypericaceae du genre Vismia.

— Malvae : genre décrit par Linné en 1753 et contenant les Mauves véritables comme M. sylvestris ou Grande Mauve, et M. alcea ou Alcée (à ne pas confondre avec l'Alcea ou Rose-trémière du Genre Alcea). En réalité, les chenilles de Pyrgus malvae se nourrissent sur les Potentilles.

Linné indique dans sa description de 1758 deux plantes-hôtes ("Habitat in..."), Malva et Althaea. Malva et Althaea sont des genres décrit par Linné en 1753. Les espèces du genre Malva sont les "vraies mauves" comme la Grande Mauve ou Malvia sylvestris ; le genre Althaea est celui des Guimauves avec Althaea officinalis ou Guimauve officinale.  Linné n'indiquait pas de plante dans le Fauna suecica de 1746 mais écrivait "Habitat primo vere in Pratis" (fréquente au printemps les Prés") ; il est très probable qu'il ne disposait pas lui-même de l'information et qu'il s'est fondé sur les données de seconde main des publications de Merian et de Roesel, qui donnent des figures des chenilles et chrysalides et indiquent les plantes  Kleine Garten-Pappel Rose (Althaea rosea...ou de l'Alcea pour Merian, et  Maluwe of Winterroos: pour Roesel). En 1758, la seule espèce de nos Pyrgini décrite est P. malvae, et Esper ne décrira le papilio alceae (Carcharodus alceae) qu'en 1780. C'est cette dernière qui se nourrir de diverses plantes du genre Malva et d'Althaea. Les deux espèces sont présentent dans les références données par Linné pour son papilio malvae.

Ces exemples illustrent les dangers auxquels un nomenclateur expose le nom qu'il crée lorsque celui-ci repose sur des caractères écologiques ou sur le nom de la plante-hôte, éléments susceptibles de changement en fonction des données actuelles de la science. Les noms propres mythologiques ou autre indépendant de l'espèce décrite résistent beaucoup mieux au temps qui passe.       

La discussion de Francis Hemmings pour l'ICZN en 1947.

Dans la discussion de l'Opinion 181 (Hemming, A. F. 1947. Opinion 181. On the type of the Genus Carcharodus Hübner, [1819], and its synonym Spilothyrus Duponchel, 1835 (Class Insecta, Order Lepidoptera), genera based upon an erroneously determined species. Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature 2: 591-610. page 598]), Francis Hemming étudie la question de savoir si Linné a décrit sous le nom de papilio malvae l'espèce que nous désignons sous le nom de Pyrgus malvae, ou bien s'il a décrit un spécimen de Carcharodus alceae Esper [1780] ou de Pyrgus carthami Hübner [1808-18013].

Les arguments permettant d'affirmer que Linné a bien décrit Pyrgus malvae dans son Papilio malvae du Syst. nat. de 1758 sont les suivants :

  • Linné s'appuie, en référence primaire (de première main) sur sa description du Fauna suecica de 1746 et de l'Iter Oelander de 1745, dont le spécimen a été récolté en Suède (cf. supra). Or ni C. alceae ni P. carthami ne fréquentent la Suède.
  • La description (diagnosis) de Linné en 1745 et 1746 mentionne des caractères qui ne correspondent pas à C. alceae : ailes noires (niger) au verso ; taches blanches (albo maculatis) des ailes postérieures.
  • La collection de Linné est conservée par la Linnean Society de Londres. Il s'y trouve un specimen identifié par Roger Verity en 1912 comme Pyrgus malvae mäle ; il ne s'y trouve ni C. alceae, ni P. carthami. Le premier président de la Linnean Society, Sir J.E. Smith a reçu cette collection après le décès du fils de Linné, et R. Verity en 1912 puis A.S. Corbet se sont assurés que le spécimen n'avait pas été ajouté plus tard (caractère de l'épingle) ou que l'étiquette n'avait pas été modifiée.

  On se reportera à la discussion originale pour la vérification de mon compte-rendu et pour le développement complet de l'argumentation.

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 


I. Les Noms français. 

 

1. Le Plein-Chant, Geoffroy, 1762.

  Étienne-Louis Geoffroy  1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. page 67 n°38.

  Geoffroy est très clair : l'espèce qu'il nomme Plein-chant, c'est le Papilio malvae de Linné dont il donne l'ensemble des références, It. oeland et Act. Ups. compris. références qu' il a consulté sans-doute plutôt que de les recopier, puisqu'il corrige l'erreur de pagination de la Fauna suecica (749 pour 794) commise par Linné. Les références de Geoffroy sont, en fait, précisément celles de la Fauna suecica de 1746.

En 1762, aucune autre espèce comparable n'a été décrite, et le papilio malvae de Linné inclut  encore le papilio alceae d'Esper 1780 et le papilio carthami d'Hübner 1813 ; par exemple. 

Geoffroy est également très clair sur le choix de son nom :

"Son corps et ses ailes sont en dessus d'un brun noir, et les ailes sont parsemées de points blancs quarrés, dont plusieurs se touchentCes points ressemblent par leur forme et leur position à des notes de plein-chant."

 

  

L'orthographe "plein-chant" pour désigner le Cantus planus , le chant plan (comme une plaine) sans altération, rupture ni accident est aujourd'hui remplacée par "Plain-chant", mais elle est utilisée au  XVIIIe siècle par Jean-Jacques Rousseau (mais sous forme d'un renvoi à "Plain-chant"), par l'Encyclopédie de Diderot, ou, puisque Geoffroy écrit en 1762, par le Dictionnaire de Pierre Richelet 1759 :

Plein-Chant , f. m. [ Planus cantus. ] II consiste à sçavoir & connoître les notes , & les sçavoir entonner, & à sçavoir joindre au ton des notes les paroles qui doivent être chantées , qui est ce qu'on apelle d'ordinaire chanter la lettre  

Image 

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Cette métaphore superbe comparant les "points blancs quarrés parsemant les ailes" avec les notes de la musique grégorienne est admirable de créativité et de pouvoir d'évocation, ...mais elle est embarrassante car les notes que nous connaissons sont certes carrées, mais noires sur le fond brun d'un parchemin ou blanc d'un papier.

Dictionnaire pratique et historique de la musique par Michel Brennet (1926)

« C'est dans les livres imprimés à Rome, sous la direction de Guidetti, à partir de 1582, que le chant romain commence à être noté en grosses notes pleines carrées avec points d'orgue, sans figures qui reproduisent le sens des ligatures anciennes, et des groupes d'origine neumatique. Trois figures de notes, la caudée ou longue à queue,notation9.jpg la carrée notation7.jpget la losangée,notation8.jpg, y sont employées sans représenter relativement l'une l'autre des valeurs absolues de durée. 

notation10.jpgLa notation carrée parvenue à ce stade, s'est maintenue jusqu'à nos jours pour le plain-chant. »  

 

Une visite à la cathédrale du Mans permet d'admirer ces notations et de constater que les anges ailés manient aussi bien le damier que la partition, comme s'ils voulaient venir, du ciel, illustrer un article sur la zoonymie des Pyrgi :

  instrumentarium 4456cc

 

instrumentarium 4474cc

 

 

Geoffroy poursuit sa description en associant des données issues de Linné, et d'autres issues de ses observations :

 "Les ailes sont bordées d'une frange noire et blanche, qui les fait paraître dentelées. Les ailes et le corps sont en dessous d'un gris brun, et l'on voit sur ce dessous des ailes des taches blanches, mais moins régulières qu'en dessus. Ce petit papillon se trouve dans les près dès le printemps*. Sa chenille a le corps gris, la tête noire et quelques taches jaunes autour du col. Elle a quelques poils courts. Elle vient sur le chardon à foulon**. Je ne l'ai point vu sur la mauve."

* Linné Fauna suecica : habitat prima vere, in Pratis

** Le chardon à foulon correspond à Dipsacus fullonum L., la Cardère, dont les inflorescences qui servaient à carder sont très appréciées par les papillons..adultes.

 


2. Le Plein-Chant  Engramelle, 1779.

 

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 195 n°  97 planche XLVI dessinée par  Fossier et gravée par Juillet.  

 Engramelle reprend la justification du nom donné par Geoffroy : "Ses ailes sont parsemées de beaucoup de taches blanches qui, pour la plupart, peuvent ressembler à des notes de Plein-chant".

Le Plein-chant succède à l'Échiquier n°96 et précède le Papillon Grisette.

 

 

3. "Hespérie de la Mauve", Latreille, 1804

Pierre André Latreille   Histoire naturelle, générale et particulière , Volume 14 page 123

    Latreille, qui crée alors son genre Hesperia,  décrit : 

1. l'Hespérie de la mauve Hesperia malvae = papilio malvae L.

2. L'Hespérie Grisette = Hesperia tages Fab. 

3. L'Hespérie Plein-chant = Hesperia Fritillum Fab.

4 Hespérie Echiquier, etc..

 

4  "Hespérie de la Mauve", Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Entomologie, ou Histoire naturelle Paris : Vve Agasse tome 9, page 725 et page 779  n°138 

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

5. "Hespérie de la Mauve"Godart 1821, Hespérie Fritillum Godart, 1822.

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821, page 238-244 peinte par Vauthier et gravée par Lanvin.

Idem, Volume 2, 1822, pages 219 et suivantes

a) Depuis la description de Geoffroy et d'Engramelle, de nouvelles espèces ont été décrites, incitant Godart à faire, dès la publication de 1819, les distinctions suivantes : 

        Groupe C : Massue des antennes terminées par un crochet court et obtus : page 238

— XCI : Hespérie Plain-Chant = P. Malvae Linn. = Hesperia Fritillum var. Fabricius = Pap. Alveus Hübner = Papillon Plein-Chant Geoffroy et Engramelle. = Pap. Tesselum Hübner 

— XCII : Hespérie du Chardon Godart = P. Fritillum Fabricius = Pap. Malvae minor Esper = Pap. Alveolus Hübner. ( Plante-hôte : Cardère à foulon et chardon à bonnetier)

— XCIII : Hespérie Grisette = Pap. Tages Linné = La Grisette Geoffroy = Point-de-Hongrie Engramelle ( Plante-hôte Eryngium campestre selon Denis & Schiff.)

— XCIV Hespérie de la Mauve = P. Malvae Fabricius = P. alceae Esper = Papillon Grisette Engramelle = Pap. Althea Hübner (Plante-hôte Mauve sauvage et Passe-Rose)

En 1822, pour le volume 2, Godart écrit "   La synonymie du Plain-Chant (tome 1 page 238) étant insuffisante et inexacte, j'ai cru devoir la donner ici de nouveau" :

  • [Hespérie du ]Plain-Chant (nobis) Hesperia Fritillum var. Fabricius = Papilio Tesselum Hübner = Le Plein-Chant Geoffroy = Le Bigarré d'Engramelle. Pl.7 suppl.3 fig.97.
  • Hespérie Fritillaire = Hespérie Plain-Chant Latreille = Hesperia Fritillum Fabricius = Papilio Malvae Linné et Esper = Papilio Alveus Hübner = Le Plein-Chant  d'Engramelle fig.96 c et d.

On voit que Godart classe autrement le papilio malvae et il s'en justifie par une Observation page 226 où il dit tenir compte du fait que cette espèce vit en Suède, où ne se trouve pas le Tesselum d'Hübner.

 

Initiée par Latreille et Godart, suivis de Boisduval 1829, Duponchel 1844 bientôt suivis par les auteurs germaniques, ce brassage des noms et des espèces va devenir difficile à démêler sur le plan de la taxonomie jusqu'à la mise à plat  de Francis Hemming pour l'ICZN pour les noms scientifiques, et de Gérard Luquet pour les noms vernaculaires. Ainsi par exemple en 2014 :

  • Papilio fritillarius Poda 1761 = Pyrgus carthami Hübner [1808-1813] = "Hespérie du Carthame".
  • Papilio malvae Linnaeus 1758 = Pyrgus malvae (Linnaeus, 1758) = "Hespérie de l'Ormière" -ex "Hespérie de la Mauve"
  • Papilio alceae Esper [1780] = Carcharodus alceae Esper, 1780 = "Hespérie de la Passe-Rose".

 


6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait page 8  comme nom principal de cette espèce "L'Hespérie de la Mauve" (avec deux notes [2] et [6], et comme nom accessoire "l'Hespérie du Chardon". Il réfutait "Le Tacheté" (note [10]), "le Plain-Chant" — avec un renvoi bibliographique à un ouvrage de Le Cerf 1944— (note [10]) et "l'Hespérie Plain-Chant" (note [10])

— Note [2] Robert a proposé, pour désigner les espèces du genre Carcharodus, le nom collectif de "Spilothyres" (simple transcription du latin Spilothyrus, taxon synonyme de Carcharodus), et le nom collecttif de "Syrichtes" pour désigner les espèces appartenant aux genres Pyrgus et Syrichus. Je ne retiens pas ces deux noms, car leur application nécessiterait logiquement de créer également de nouveux noms collectifs pour les autres genres d'Hespérides. Par souci de simplicité, j'a préféré garder le nom d' "Hespérie" pour la quasi-totalité des espèces appartenant à cette famille.

— Note [10] C'est davantage pour respecter la tradition que je ne rejette pas définitivement le nom de "Plain-Chant" pour Pyrgus alveus. En réalité, ce nom prête plus ou moins à confusion, car, en raison de l'anarchie qui régnait dans la systématique des "Hespéries noires" (Pyrgines), il a été attribué par divers auteurs tantôt à P. alveus, tantôt à P. malvae, tantôt à P. carthami, voire peut-être à d'autres espèces.   Toutefois, d'après les descriptions des anciens auteurs, il semble bien que ce nom ait été créé pour P. alveus, et non pour d'autres espèces de Pyrgus.

 

7. La correction du nom vernaculaire par Gérard Luquet en 2007 et 2013.

On lit dans Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine de Dupont & al. 2013 (publication dont G. Luquet est co-auteur) ceci :  

  "Le nom « Hespérie de l’Ormière » a été introduit (Luquet, in Hofmann, 2007) pour remplacer « Hespérie de la Mauve », la chenille de Pyrgus malvae ne se développant nullement sur les Mauves (Malva spp.), comme l’avait cru Linné, mais sur des Rosacées, parmi lesquelles la Reine-des-prés, également dite « Ormière » (Filipendula ulmaria)."

 

La publication citée est la suivante : Luquet (Gérard Chr.), 2007 a. — Papillons. Traduction et adaptation française de « Schmetterlinge bestimmen leicht gemacht », de Helga Hofmann. 1-128, plus de 200 illustr. photogr. coul., 2 dessins en coul. Nathan éditeur, Paris [mars 2007].

C'est donc sous le nom de "Hespérie de l'Ormière" que Dupont & al. désignent Pyrgus malvae dans leur publication dont le caractère officiel participera à faire de ce zoonyme le nom 

 

 

7. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 232 et 238 :

"-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espècesconcernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé "sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."

"- Mauve : nom inapproprié, puisque l'espèce ne vit pas sur la Mauve (cf infra [pour cet article, supra, nom scient.]  malvae )."

                           

 

8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Hesperia malviae dans leur texte page 254  puis le nom vernaculaire (?) de "Le Syrichtus malvae". 

 

—H. Bellmann / G. Luquet 2003 : "Hespérie de la Reine-des-Près".

— Doux & Gibeaux 2007 : "Hespérie de la Mauve".

— M. Chinery / G. Luquet 2012 : "Hespérie de l'Ormière"

— Lafranchis, 2000 : "Le Tacheté, l'Hespérie de la mauve" .

— Perrein et al. 2012 : "Hespérie de la Mauve, Hespérie de la Tormentille ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Hespérie de la mauve"..

— Wikipédia : "Hespérie de la Mauve, ou Tacheté, ou Hespérie du Chardon ".

 

Commentaire :

  Quel pataques ! Pour un papillon aux ailes si caractérisées par leurs carrés blancs, quelle débauche de plante-hôtes dans cet entêtement dans l'erreur de caractériser l'espèce par la nourriture de sa chenille: Reine-des-Prés, Mauve, Ormière, Tormentille, Chardon !

 

Image © http://www.lepi-phila.eu/species.php

                   pvin12.jpg    203.jpg


 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

 

  • "Kleiner Wuerfel-Dickkopffalter" en allemand : « Petit papillon « grosse-tête » des Dés »
  • "Soumračník jahodníkový" en tchéque.
  •  "Kis busalepke" en hongrois
  • "Slezov pirgavac" en slovène
  •  "Spættet bredpande" en danois
  • "Aardbeivlinder" en néerlandais
  • "Mansikkakirjosiipi" en finnois 
  • "Ierdbeiflinter" en frisson
  • "Sljezov pjegavi debeloglavac"
  • "Bakkesmyger" en norvégien
  • "Smultronvisslare" en suédois
  • "Väike-täpikpunnpea" en estonien
  • "Powszelatek malwowiec" en polonais
  • "Mažoji hesperija" en lituanien
  • "Súmračník jahodový" en slovaque
  • "Толстоголовка мальвовая" en russe
  • "Esperia de la malva" en italien
  • "Ajedrezada menor" en espagnol
  • "Ebegümeci Zıpzıpı" en turc 

 

 

 

Langues celtiques  : 

L'espèce Pyrgus malvae est absente d'Irlande, d'Ecosse, de l'Île de Man. Elle n'y est donc pas nommée.

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Gwibiwr birth" en gallois. : skipper grisonnant

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Les noms vernaculaires en anglais selon M. Salmon (2000) page 378.

 

  • "Our Marsh Fritillary" : Petiver, 1699
  • "Mr Dandridge's March Fritillary" : Petiver, 1704.
  • "The Grizzled Butterfly" : Wilkes, 1747-1749.
  • "The Brown March Fritillary" : Berkenhout, 1769.
  • "The Grizzle" ; "The Gristle" : Harris, 1766 ; 1775. Berkenhout, 1769 ; Rennie, 1832.
  • "The Spotted Skipper" : Lewin, 1795.
  • "The Scarce Spotted Skipper" (ab.taras) : Lewin, 1795
  • "The Mallow" : Donovan, 1813.
  • "The Mallow Skipper" : Samouelle, 1819 
  • "The Grizzled Skipper" : Jermyn, 1824 ; Morris, 1853 ; Coleman, 1860 ; et la plupart des auteurs suivants.

Commentaires :

1. Le nom "Our Marsh Fritillary" est actuellement celui d'Euphydryas aurinia (Damier de la Succise).

2. Pour une raison qui m'échappe, M. Salmon ne donne pas ici mention du nom "Darbrown Marsh Fritillary" que je relève dans le Musei Petiveriani (1696) dans la référence donnée par Linné. Il ne mentionne pas non plus "Our Brown Marsh Fritillary" du Gazophylacci (1702-1706) de Petiver. 

3. N° 325 Darbrown Marsh Fritillary : ce nom succède dans le Musei de Petiver à celui de cinq autres Fritillary n°320 à 324 dont le n°322 est The April Fritillary (observé à "Hampstead et autres bois" en avril) et le n° 323 est The May Fritillary. "observé au même endroit que le précédent, mais rarement avant Mai". Le n°325 a été observé "  I first observed this (4) April 30 1696 in a Bog on Hampstead-Heath." "Je l'ai observé la première fois dans un marais à Hampstead-Heath le 30 avril 1696".  On ne peut nier l'effet humoristique volontaire de cette série où Marsh le Marais succède à April et à May au lieu de March le mois. On notera aussi que le nom de la Guimauve ou Althaea est "Marsh Mallow" ou Mauve des Marais...

C'est ce Musei petiveriani qui introduit dans la littérature le nom Fritillary à propos d' espèces animales, en l'occurence des papillons.

4. La confusion entre Marsh "marais" et March "mois de mars" s'accroit avec la mention par Salmon du nom de "Mr Dandridge's March Fritillary" : Petiver, 1704. En effet, Petiver indique dans le Tableau XXXVI de son Gazophylacii deux espèces : A6 "Our brown Marsh Fritillary" qui renvoie à Musei n°325, et A9  page 57 "Mr Dandridge Marsh Fritillary" décrit comme proche du  n°6 mais avec les taches plus grandes et moins nombreuses (the Spots on this are larger and fewer than Fig. 6), mais toujours petit, brun avec des taches blanches (Papiunculus fuscus, paucioribus  albicantibus). Quoiqu'il en soit des différences entre 6 et 9, le nom de ces deux espèces inclut Marsh Fritillary. La forme March Fritillary serait-elle une erreur de transcription de Salmon ? Cela semble le cas puisque dans le chapitre de Salmon consacré page 105 à Joseph Dandridge il écrit "Dandrige a été probablement le découvreur de deux espèces de papillons de Grande-Bretagne au moins, the Grizzled Skipper [P. malvae] et the Marsh Fritillary [E. aurinia], que Petiver nomment respectivement "Mr Dandridge's Marsh Fritillary" et "Dandridge's midling Black Fritillary". 

5. L'erreur de transcription Marsh/March a en tout cas été commise par Berkenhout qui écrit en 1769 : P. malvae, Grizzle, or Brown March Fibrillary. ( Synopsis of the Natural History of Great Britain and Ireland, Volume 1 page 130).

6. Grizzle (nom), grizzled (adj.) se traduisent par "grisonnant" "qui a les cheveux qui deviennent gris" avec la connotation évoquant la chevelure d'une personne âgée, ainsi que l'image "poivre et sel" d'un passage vers le gris. Voir notre ours "Grizzly", dont l'étymologie est donné par le CNRTL ainsi : " grizzly bear « ours gris, grisâtre » , l'adj. grizzly étant formé sur grizzle correspondant à l'ancien français grisel (français moderne gris*).

Le terme est censé donner une bonne image de "l'immanquable pattern noir et blanc des ailes" (UKbutterflies), mais je trouve que les images de damiers, de dés ou de notes de musique grégorienne sont plus parlantes, dans le contraste alterné du noir et du blanc, que ce nom évoquant des nuances de gris.

7. Skipper (du moyen-néerlandais ou de l'ancien-allemand shipper, schipper) "capitaine de navire" est le nom collectif anglo-saxon de nos Hespérides. Associé à Grizzled, il forme une image amusante : le "Capitaine grisonnant".


 

            Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Pyrgus

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Pyrgus malvae

— UK Butterflies : Pyrgus malvae

— lepiforum :  Pyrgus malvae

— jardinsauvage.fr :  Pyrgus malvae

— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie :  qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc...  ;  http://r.a.r.e.free.fr/ :  

 

 

 

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— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

— PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

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SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

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                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Mythologie Grecque : Myth Index http://www.mythindex.com/greek-mythology/Names-E.html

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

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Cramer  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/43777#/summary

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Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

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Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

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Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

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Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

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Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

 

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Published by jean-yves cordier
23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 21:47

Zoonymie (étude du nom) du papillon le Cardinal, Argynnis pandora  ([Denis & Schiffermüller], 1775).

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

 

— Argynnis, Fabricius, 1807 : cet auteur danois ami de Linné a créé 49 noms génériques, dont, selon la règle qu'il s'était fixé, près de la moitié sont des épithètes de Vénus (Aphrodite en Grèce) : c'est le cas pour l'épiclèse Argynnis Argunnis ´Αργυννίς «D'Argynnos (toponyme et anthroponyme)» , épiclèse d'Aphrodite (´Αφροδίτη )  du nom de son temple Argyneion  bâti selon la légende par Agamemnon roi de Mycènes sur les bords du fleuve Céphise en souvenir de son amant le jeune Argynnus qui s'y était noyé. Le rapprochement lointain et fortuit avec le grec arguros "argent" a sans-doute été inspiré bien plus tard à Emmet (1991) par les taches argentées des ailes. 

 

pandora ([Denis & Schiffermüller], 1775) désigne Pandore de la mythologie, Première Femme de l'humanité et piège cruel envoyé par Zeus qui sait que cette merveille fatale ouvrira aux hommes la porte de tous les malheurs. Michael Denis  crée avec ce zoonyme un astucieux doublon du Paphia de Linné, espèce très semblable à Pandora, en reprenant les mêmes lettres initiales et finales,  pour donner à la Vénus paphienne déesse du désir et de la beauté un contrepoint maléfique ou ironique.

 

— "Le Cardinal" est le nom donné à cette espèce par le père augustin Engramelle en 1779  "à cause du pourpre qu'elle a en dessous aux ailes supérieures"  : allusion bien-sûr à la pourpre cardinalice, couleur très coûteuse extraite jadis du murex, allant du violet au rose et symbole honorifique depuis les romains. Ce nom expressif a été adopté par les anglais et les allemands, les suédois et les norvégiens, les estoniens et les finnois, et les macédoniens.

 

 

 

   I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

 

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

Cette famille comporte (je suivrai Dupont & al. (2013) ) 8 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886
  • Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

b) Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822

 

Selon Dupont & al., Pelham & al. (2008), se référant aux travaux de Koçak (1981), considèrent Heliconiinae Swainson, 1827, comme invalide, au motif que le nom donné par Swainson est fondé sur le nom générique Heliconius Latreille, 1804, qui est un homonyme d’Heliconius Kluck, 1780. Ces auteurs préconisent l’utilisation d’Heliconiinae Swainson, 1822 (planche 92, « Heliconiae »).

 

 

c) Tribu des Argynnini Swainson, 1833 : les Argynnes.

Pour la systématique des Argynnini Dupont & al. suivent les travaux de Simonsen & al. (2006).


d) Sous-tribu des Argynnina Swainson, 1833 


  • Genre Issoria Hübner, [1819]
  • Genre Brenthis Hübner, [1819]
  • Genre Argynnis Fabricius, 1807

 

 

 

 

    

2. Nom de genre Argynnis, Fabricius, 1807: 


                                            200px-Fabricius_Johann_Christian_1745-18

 

a) Description originale : 

 

Argynnis, "Systema glossatorium", in  "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges""Nach Fabricii systema glossatorum Tom 1" , in Johann Karl Wilhelm Illiger*, Magazin für Insektenkunde, Karl Reichard Braunschweig [Brunswick] (6) page 283. L'espèce-type, celle sur laquelle se base la description, est  Papilio paphia Linnaeus, 1758.

*Illiger est le fils d'un marchand de Brunswick. Il fut l'élève de Johann Hellwig (1743-1831), un célèbre entomologiste. Le comte  von Hoffmannsegg (1766-1849), naturaliste et grand collectionneur, remarque alors le jeune homme et lui confie, afin qu'il les étudie, ses collections zoologiques. Illiger continue d'étudier les insectes et fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Les recommandations de Fabricius, de l'université de Kiel, lui valent un titre de docteur honoraire en 18061. Lorsque le musée zoologique de Berlin ouvre ses portes en 1810, Hoffmannsegg lui donne le poste de conservateur, fonction qu'il conservera jusqu'à sa mort.

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius, mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires. L'un de ceux-ci  est maintenant à la Bibliothèque du Musée zoologique de Berlin : elle comporte les pages 1-112 avec la page de titre et s'intitule Systema glossatorum, sans mentionner "volume I". Elle a fait l'objet d'un fac-similé publié par F. Bryk en 1938. Un autre exemplaire appartenait à K.A Dohrn à Szczecin [Stettin], qui l'a légué au Musée zoologique de Szczecin ; après la seconde guerre mondiale, il devint la propriété de la Bibliothèque Royale de Copenhague. Il comprend les pages 3-112, sans la page de titre. Enfin, l'American Museum of Natural History de New-York  détient depuis au moins 1903 le troisième exemplaire. Il ne se compose que des pages 1-80, page de titre incluse. 

  Comme Dohrn signale que le numéro 6 de la revue d'Illiger avait brûlé lors d'un incendie chez l'imprimeur, Brik pense que le manuscrit de Fabricius a été détruit lors du même incendie. Ce manuscrit ne devait porter que sur le volume I, puisque la liste des genres, par laquelle Fabricius débute (page 9-12) ne comporte pas les Noctuidae et les Geometridae.

 Felix Brik (1938) sembla avoir utilisé une épreuve de la bibliothèque de la Berliner Naturforschung Gesselschaft, publiant un fac simile qui apporte les noms de nouvelles espèces par rapport à Illiger. (J Chr Fabricius Systema Glossatorum Nature 143, 784 (13 Mai 1939). Par son Opinion n° 137 du 30 octobre 1942, l'ICZN établi que les noms génériques publiés par Illiger sont à créditer à "Fabricius (in Illiger), 1807" et par extension de l'Opinion n° 137, les noms triviaux du fac-similé de Briks sont indiqués "Fabricius (in Brik), 1938".  

 

 Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes.

 

Sources du paragraphe: 

 SL Tuxen Annu Rev. Entomol.1967,  http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.en.12.010167.000245

Voir aussi Taeger, Nota lepidopterologic 2001

 https://archive.org/stream/notalepidoptero242001soci#page/n89/mode/2up/search/fabricius

 Zimmer, 2012 http://dezimmer.net/eGuide/Lep2.1-T-Z.htm

 

 

 

— Description : 

 Taster zwei, dreigliedrig : zweites Glied vor der inner Spitze erweitert. Fühler geknoft : Kolbe zusammengedrükkt, scheibenförmig. (Putzfüfse).

*Zahnrandige Flügel

Pap. Paphia, Cynara, Cethosia, Aglaja.

** ganzrandige Flügel.

Pap. Liriope, Morpheus, Hermes.

41 Art.


 

 

 

— Type spécifique: Papilio Paphia,Linnaeus, 1758,  sélectionné par Latreille en 1810.


b) Sous-genres.

Ce genre renferme  4 sous-genres

— Sous-genre Speyeria Scudder, 1872

Selon  Dupont & al. : "Speyeria Scudder, 1872 : Fauna Europaea maintient l’emploi du sous-genre Mesoacidalia Reuss, 1926, qui isole les espèces paléarctiques des espèces néarctiques, regroupées dans le genre Speyeria Scudder, 1872. Les travaux de Simonsen & al. (2006) ont montré que ces deux groupes appartenaient à la même lignée monophylétique au sein du genre Argynnis. Nous maintenons Speyeria comme nom du sous-genre, celui-ci ayant la priorité.".

Scudder, "A systematic Revision of some of the American Butterflies : with brief notes on those known to occur in Essex County, Mass.", 4th Annual Report of the Peabody Academy of Sciences, [1871], Salem, 1872, p. 44.

  • Argynnis aglaja (Linnaeus, 1758) Grand Nacré.

— Sous-genre Fabriciana Reuss, 1920

  • Argynnis niobe (Linnaeus, 1758) Chiffre.
  • Argynnis adippe ([Denis & Schiffermüller], 1775) Moyen Nacré.
  • Argynnis elisa Godart, 1823 Nacré tyrrhénien.

— Sous-genre Pandoriana Warren, 1942

  • Argynnis pandora ([Denis & Schiffermüller], 1775) Cardinal.

— Sous-genre Argynnis Fabricius, 1807.

  • Argynnis paphia (Linnaeus, 1758) Tabac d’Espagne.  

 

 Origine et signification du nom  Argynnis.

 


 

— A. Spuler p. 

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 154 : 

- Argynnus, a lady beloved by Agammemnon. After her death he erected a temple in her honour where Aphrodite (Venus) was worshipped ; thus Argynnis came to be used as an epithet of Aphrodite. This was fabricius's family name for all the larger fritillaries wich had been called "Perlati" by Latreille (1804) because of the pearly markings on the underside ; with his fondness for word play, fabricius is probably punning on arguros, ; silver, with references to these underside markings.

— Hans A. Hürter (1998) : 

 

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 

: "Argynnis : transcription du mot "Argynne" (Argunnos ou Argynnus), nom d'une femme aimée d'Agamemnon. Après la mort de celle-ci, il fit ériger un temple en son honneur où on rendait un culte à Aphrodite (=Venus) ; c'est ainsi qu'Argynne devint une épithète d'Aphrodite . Argynnis fut utilisé par Fabricius en tant que nom de famille pour désigner les "Nacrés" de grande taille, appelès "perlati" par Latreille (1804) en raison des motifs perlés (= nacrés) de leur revers. Du fait de son goût prononcé pour les jeux de mot, Fabricius a probablement usé d'un calembour fondé sur le mot grec arguros ("argent") par allusion aux taches argentées du revers des Nacrés.

— Perrein & al. (2012) page 338 : 

Étymologie : de Argennos ou Argynnos, jeune homme de Béotie d'une grande beauté, favori d'Agamemnon, le légendaire roi de la mythologie grecque ; selon Emmet (1991), probable jeu de mot de Fabricius avec le grec arguros "argent", allusion aux taches nacrées du revers des ailes des espèces de la famille qu'il dénomme ainsi.


Discussion.

 Fabricius a confié qu'il avait puisé les noms de genre qu'il a créé pour ses papillons diurnes dans le (vaste) répertoire des épithètes de Vénus (ou Aphrodite pour les grecs) alors que ses genres de papillons de nuit recevaient les surnoms de Diane/Artémis, déesse lunaire:

  Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum  (déjà cité, in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."

        Pour une fois, Emmet reconnaît en l'un des noms de genre de Fabricius une épithète de la déesse Aphrodite, mais, parce qu'il méconnaît le passage que je viens de citer, il hésite à adhérer complètement à cette hypothèse. Pour lui, Fabricius est un farceur, et ce parti-pris le pousse à surinterpréter le nom choisi par l'auteur danois pour y projeter ses propres associations. Or, l'association entre l'épithète Argynnis et le grec Arguros "Argent" se crée d'autant plus facilement que toutes les descriptions spécifiques des Nacrés utilisent le mot latinargenteis.  Pour n'importe quel spécialiste des papillons, le nom Argynnis évoque d'abord la série latin argenteis, grec arguros, "argent". Bien que les recherches étymologiques ne confirment pas cette interprétation digne d'Isidore de Séville, Emmet ne parvient pas à y renoncer et l'impute à l'esprit de Fabricius. Mais la tendance de ce savant aux jeux de mots n'est attesté que... chez Emmet, et dissimule le plus souvent la difficulté éprouvée face à la liste des épithètes de Vénus.

Il est vrai que, pour Emmet en 1991 et encore aussi en 2014 pour celui qui dispose désormais des moteurs de recherche pour étudier ces noms, il est bien difficile d'imaginer que Fabricius ait eu une connaissance si encyclopédique de la littérature grecque (Aphrodite) et latine (Vénus) pour réunir une liste des épithètes alors que les références auxquelles renvoient chaque nom sont ponctuelles, dispersées, peu accessible. Bien-sûr, Fabricius a du simplement utiliser une liste issue d'une compilation, d'un dictionnaire ou d'une monographie dédiée à Vénus / Aphrodite. Mais c'est vite dit, car aucune des sources auxquelles il pouvait alors avoir accès ne donne l'ensemble des épithètes.

La source la plus évidente est le Mémoire sur Vénus de l'hélleniste Pierre-Henri Larcher (1726-1812) : Mémoire sur Vénus   par M. Larcher, de l'Académie des Scineces et belles-Lettres de Dijon, Paris, chez Vallade, 355 pp. Je rappelle que Johan Christian Fabricius (1745-1808) tout en enseignant à Kiel en hiver, séjournait tous les étés à partir de 1790 à Paris auprès de ses amis Pierre-André Latreille, Cuvier, Olivier, Geoffroy et Lamarck. Cet ouvrage lui était donc d'accès facile.

Or, le Mémoire sur Vénus donne dans son "Troisième Index des Noms, Surnoms et principales épithètes de Vénus" près de 250 entrées de son texte.

La liste des 49 noms de genre crée en 1807 par Fabricius contient 19 noms qui sont des épiclèses d'Aphrodite ou de Vénus : comme on le voit, Fabricius n'a pu s'inspirer de Larcher que dans 16 cas au plus. Fabricius a complété Larcher avec une autre source.

Liste des 49 noms de genre :


  • Urania : Larcher renvoie à Céleste page 8-76
  • Amathusia Larcher page 45
  • Papilio
  • Zelima
  • Morpho : Larcher page 168.
  • Cethosia
  • Castnia : Larcher page 85
  • Eupotea
  • Apatura :
  • Limenitis :
  • Cynthia
  • Vanessa
  • Biblis
  • Hipparchia
  • Neptis : Larcher donne Nephthys page 33
  • Brassolis
  • Paphia : Larcher page 42-43
  • Melanitis : Larcher Melaenis et Melanis page 148-149
  • Argynnis Larcher page 174-175
  • Thais
  • Idea
  • Doritis : Larcher page 113
  • Pontia : Larcher page 111
  • Colias : Larcher page 30 et 152
  • Haetera : Larcher donne Etaera page 83.
  • Acraea : Larcher page 51, 112-113
  • Mechanitis : Larcher page 71.
  • Libythea : Larcher donne Libitina page 237
  • Helicopis
  • Hesperia
  • Lycaena
  • Erycina Larcher page 187.
  • Myrina [Larcher Myrica]
  • Thecla
  • Nymphidium
  • Danis
  • Emesis
  • Thymele
  • Helias
  • Pamphila
  • Laothoe
  • Sphinx
  • Sesia
  • Aegeria
  • Zygaena
  • Glaucopsis
  • 49. Procris
Liste des 19/20 épiclèses de Vénus identifiables dans cette liste : l'astérisque signale les 15 épithètes cités par Larcher.

 

1. Urania* « amour céleste »

2. Amathusia*  : de la ville d'Amathus, à Chypre

5. Morpho* : (aux belles formes, aux formes changeantes)

7. Castnia* : du Mont Kastion, en Pamphylie

8. Eupolea (euploea) : de l'heureuse navigation

9. Apatura : Aphrodite apatouria ou apatouros, « la décevante»

10 Limenitis : des ports

11. Cynthia : (épithète de Diane , mais désigne plutôt ici la courtisane vénusienne des Élégies de Properce)

12. Vanessa ( Vanessa, créature de Vénus dans le conte de Swift, Cadenus et Vanessa)

15. Neptis* : neptis Veneris, Ov. M. 4, 530 : la petite-fille de Vénus (= Ino) ; ou Nephthys déesse égyptienne assimilée à Vénus.

17. Paphia* : du temple de Paphos, à Chypre.

18. Melanitis* : ou Melanis "de la nuit", "la ténébreuse"

19. Argynnis* : Venus argennis, d'Argennus, favorite d'Agamemnon.

20. Thaïs : courtisane célèbre dévouée à la déesse Vénus.

22. Doritis* : Vénus doritis, "la bienfaitrice" qui avait selon Pausanias son temple à Cnide

23. Pontia* : de la mer profonde

24. Colias* : du temple de Colias, en Attique

25. Haetera* ; Hétaïra, protectrice des courtisanes. 

26. Acraea* : Protectrice des acropoles et des lieux élevés.

27. Mechanitis* : l'ingénieuse à ourdir des ruses, son surnom à Megalopolis.

33. Erycina* : du mont Erix, en Sicile.

 36. Nymphidium (des mariages)

 

Mais pour Argynnis, Larcher consacre deux pages (174-175) à cet épithète  :

...et sur les bords du Céphise un Temple de Vénus Argynnis, bâti par Agamemnon, en l'honneur d'Argynnus, qu'il avait aimé, et qui s'était noyé dans les eaux du Céphise, où il prenait plaisir à nager. C'est ce que nous apprend en partie Phanoclés (Clemens Alexandrin. Cohortat. al. Gentes, tom.I. Page 32 lin.20) dans son ouvrage sur les Amours ou les Beaux, et en partie Athénée (Athén. Deipnosophist. Lib. XIII cap. VIII page 603 D) dans le texte duquel il faut lire argynne au lieu de […] Properce (Propertii Lib. 115. Eleg. VII vers 21.) parle aussi de cet Argynnus et de l'amour qu'eut pour lui Agamemnon. :

Sunt Agamemnoniastestantia littora curas

  Quae notat Argyni poena natantis aqua

 

Une synthèse très complète est proposée en ligne par Vinciane Pirenne-Delforge dansL’APHRODITE GRECQUE : j'en donne ici un copié-collé : © Presses universitaires de Liège, 1994

 4. Argyneion

4.1. Localisation

La seule référence géographique explicite est le Céphise. Divers fleuves de Grèce portent ce nom, mais les textes sont clairs sur ce point : c’est en Béotie que l’événement s’est déroulé. L’antique Céphise prenait sa source en Phocide et se jetait dans le lac Copaïs. Il est donc naturel de situer l’Argyneion dans cette région127.

4.2. Épiclèse

Le lien entre un lieu et un personnage mythique éponyme est fréquent en Béotie ; les fils d’Athamas ponctuent ainsi la toponymie béotienne : Ptoös, Coronos, Schoineus, Onchestos, Érythos, pour ne citer qu’eux 128. Or Argynnos est un descendant d’Athamas chez Stéphane de Byzance. La légende remplit une fonction étiologique et vise à expliquer l’épiclèse topographique d’Aphrodite.

4.3·Légende

  Le thème du jeune homme qui meurt noyé est également attesté à Thespies où se plaçait le décès de Narcisse 129. La mort des adolescents, qu’ils soient garçons ou filles, est largement exploitée dans les légendes béotiennes 130 et s’identifie fréquemment à un sacrifice, volontaire ou non, pour le salut de la communauté. On a pu montrer que de telles réminiscences de sacrifice humain n’étaient probablement que la symbolisation mythique de la mort initiatique des jeunes gens soumis aux rituels du passage de l’enfance à l’âge adulte 131. Deux exemples suffiront. Lophis, tué par son père à qui l’oracle de Delphes avait intimé l’ordre de mettre à mort la première personne qu’il rencontrerait sur le territoire d’Haliarte, fit naître de son sang une rivière providentielle pour une population privée d’eau 132 ; Métioché et Ménippé, filles d’Orion à qui Athéna avait enseigné à tisser la toile tandis qu’Aphrodite leur accordait une grande beauté, se sacrifièrent pour sauver Orchomène de la peste 133.

Le cas d’Argynnos est quelque peu différent puisque sa mort relève apparemment d’un accident. Cependant, l’insertion de son histoire dans un contexte initiatique permet d’expliquer diverses composantes du récit qui, sinon, restent incomprises.

  Agamemnon, dont la flotte est en rade à Aulis, est un exemple de roi-guerrier, amoureux, de surcroît, d’un adolescent. Or ce type de relation pédérastique, dans les sociétés militaires, présentait un caractère religieux et initiatique134. Tout comme la Crète et Sparte, la Béotie, au dire de Plutarque, connaissait une telle situation, particulièrement illustrée par le bataillon sacré des amants de Thèbes135. Les législateurs auraient institutionnalisé les relations entre hommes mûrs et adolescents pour assouplir dès l’enfance le tempérament brutal de leurs compatriotes136.

  • S’il est difficile d’expliquer pourquoi Agamemnon, hormis son caractère guerrier, a été adjoint aux aventures malheureuses d’Argynnos, il n’y a pas lieu de voir en Aphrodite une intruse 137. Même si le contexte ferait a priori préférer Apollon ou Artémis, protecteurs attitrés des rituels d’adolescence, la composante amoureuse de la relation justifie la présence de la déesse. Thésée aussi se mit sous sa protection avant le voyage en Crète, qui devait le mener à la sexualité adulte 138. Les spécificités régionales peuvent également avoir été déterminantes 139 :

C’est pour le même motif qu’ils ont aussi, et avec raison, intronisé dans leur cité la déesse que l’on dit fille d’Arès et d’Aphrodite, persuadés que là où les natures guerrières et combatives ont le plus de relation et de commerce avec la séduction et les Grâces, l’État jouit, grâce à Harmonie, de l’organisation la plus équilibrée et la plus parfaite.

 

Quelle que soit la cohérence de l’analyse, elle autorise peu de conclusions fermes, tant à propos de la nature exacte du culte rendu à Aphrodite Argynnis que d’un point de vue chronologique. Raoul Lonis a naguère cherché à expliquer l’implication de certains dieux dans les choses de la guerre car, hormis le problématique Arès, il n’y a pas de divinités spécifiques en ces matières140. « La fonction guerrière des divinités à l’époque classique résulte [...] du long compagnonnage qu’elles entretiennent avec les futurs guerriers pendant toutes les étapes de leur croissance et de leur formation141 ». Ce serait donc le caractère courotrophe d’Aphrodite qui permettrait de justifier sa participation paradoxale à la vie militaire 142. Si toutes les analyses des cultes d’Aphrodite menées par cet auteur n’emportent pas également la conviction, il apparaît cependant que les prérogatives d’Aphrodite en Béotie, que ce soit à Thèbes ou dans l’Argyneion 143, trouvent là une explication heureuse.

  • Notes :

123 Athénée, XIII, 603d : Ἀγαμέμνονά τε Ἀργύννου ἐρασθῆναι λόγος, ἰδόντα ἐπὶ τῷ Κηφισῷ νηχόμενον ἐν ᾧ καὶ τελευτήσαντα αὐτὸν (συνεχῶς γὰρ ἐν τῷ ποταμῷ τούτῳ ἀπελούετο) θάψας εἵσατο καὶ ἱερὸν αὐτόθι Ἀφροδίτης Ἀργυννίδος. Athénée indique ensuite qu’une autre version fait d’Hyménée l’éraste d’Argynnos.

124 Stéph. Byz, s.v. [Ἀργύννιον] (Meineke, p. 114) .... Ἄργυννος, υἱὸς Πεισιδίκης τῆς Λεύκωνος τοῦ Ἀθάμαντος τοῦ Σισύφου τοῦ Αἰόλου, ἐρώμενος Ἀγαμέμνονος, Βοιωτός, ὄς ἀνιὼν εἰς τὸν Κηφισσὸν τελευτᾷ. ἀφ’ οὗ Ἀργυννίδα τὴν Ἀφροδίτην ἐτίμησε. λέγεται καὶ Ἀργουνίς. Ἀριστοφάνης δὲ Ἀργύνειον διὰ διφθόγγου. ὁ οἰκήτωρ Ἀργύννιος.

125 Ce qui n’est pas sans fondement puisque, dans un autre fragment, il fournit l’orthographe exacte d’une épiclèse de Zeus tout en en précisant l’origine : 379 F 2 Jacoby (FGrH, III B, p. 247), et le commentaire au fragment (IIIb Kommentar, p. 163).

126 Argynnos est peut-être attesté chez Hésiode, mais ce n’est guère assuré :Hés, fr. 70 Merkelbach-West. Cf. M. West, The Hesiodic Catalogue of Women, Oxford, 1985, p. 66-67. – La légende de l’amour d’Agamemnon pour le jeune homme apparaît encore chez le poète hellénistique Phanoclès qui mentionne également l’élévation du sanctuaire à Aphrodite (fr. 5 Powell [Collectanea Alexandrina, p. 108], cité par Clém. Alex, Protr., II, 38, 2 : Ἀγαμέμνονα τῶν Ἑλλήνων βασιλέα Ἀργυννίδος νεὼν Ἀφροδίτης εἵσασθαι ἐπ’ Ἀργύννῳ τῷ ἐρωμένῳ. – Le thème de l’amour du roi pour le jeune homme est vaguement repris et déformé chez Plutarque, Mor., 990d-e. Properce, III, 7, 21, évoque les rivages de Béotie qui furent témoins du chagrin d’Agamemnon après la mort d’Argynnos. Ce serait selon lui la raison pour laquelle il aurait différé le départ de la flotte et dû sacrifier Iphigénie. – D’après G. Wentzel, art. Argynnos, in RE, II, 1 (1895), c. 799, toutes les attestations dépendent de Phanoclès ; il ne considère apparemment pas qu’Aristophane de Béotie ait pu en parler.

127 A. Schachter fournit des arguments supplémentaires : à Copaïs, on a découvert une inscription comprenant l’anthroponyme Argounion (IG, VII, 2781, 1. 34). À Éleusis, une tombe du milieu du ive siècle av. J.-C. porte le nom de trois femmes originaires de Scaphlai, dont l’une s’appelle Argounis (SEG, XV, loi). S.N.Koumanoudis, RPh, 35 (1961), p. 99-105, surtout 100-101, pose l’hypothèse que la ville de Scaphlai, dont la localisation est inconnue, se situait près d’Argynion.

128 R.J. Buck, op. cit. (n. 2), p. 58-59.

129 Conon, 26 F 1 (XXIV) Jacoby (FGrH, I, p. 197-198) ; Ovide, Mét., III, 339 sq. ;Paus, IX, 31, 7.

130 Cf. A. Schachter, art. cit. (n. 28), p. 19-21.

131 P. Bonnechere, Le sacrifice humain en Grèce ancienne, Liège, 1994. Cf. aussi A. Brelich, Paides e Parthenoi, Roma, 1969 ; Κ. Dowden, Death and the Maiden, London, 1989 ; P. Brulé, La fille d’Athènes, Paris, 1987.

132 Paus, IX, 33, 4.

133 Nicandre chez Antoninus Liberalis, Mét., 25. – Le métier à tisser et la beauté signifient que les jeunes filles avaient atteint l’âge du mariage. Cf. C. Calame, Les chœurs de jeunes filles en Grèce ancienne, I, Rome, 1979, p. 343-344, 408 ; P.Brulé, op. cit. (n. 131), p. 301-302.

134 H. Jeanmaire, Couroi et Courètes, Lille, 1938, p. 450-460 ; B. Sergent,L’homosexualité dans la mythologie grecque, Paris, 1984.

135 Plut, Dialogue sur l’amour, 76ld-e ; Pélopidas, 18.

136 La tradition veut que le tombeau d’Iolaos – neveu et éromène d’Héraclès – ait reçu les serments échangés entre les amants. Cf. A. Schachter, op. cit. (n. 1), p. 36, n. 2, qui évoque brièvement le caractère initiatique de la légende d’Argynnos.

137 Comme le suggère A. Schachter, op. cit. (n. 1), p. 36, n. 2.

138 Cf. supra, p. 35-37.

139 Plut, Pélopidas, 19, 1 (trad. R. Flacelière, É. Chambry), cf. infra, p. 446-447.

140 R. Lonis, Guerre et religion en Grèce à l’époque classique, Paris, 1979.

141 Ibid., p. 318.

142 Ibid., p. 211-213.

 


        On trouve aussi ce substantif dans la liste des Epiclèses rassemblées par le CRESCAM de l'Université de Rennes : http://www.sites.univ-rennes2.fr/lahm/crescam/aff_fiche.php?id=97

 

 

Argunnis ´Αργυννίς «D'Argynnos (toponyme et anthroponyme)» , épiclèse d'Aphrodite (´Αφροδίτη )
Source 1 :Aristophane de Béotie, cité par Stéphane de Byzance, s.v. [Argynnion] IVe a.C.
Source 2 : Athénée, XIII, 603 d IIIe s. p. C.

 

 


Origine et signification du nom du sous-genre Speyeria.

— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 104 :

genre dédié au médecin Adolph Speyer (°28-IV-1812, Arolsen, † 14 XI-1892, Rhoden, Waldeck) par Samuel Hubbard Scudder (° 1837-†1911), paléontologiste et bibliothécaire à l'université de harvard (Cambridge, Massachusetts).

—Perrein & al. (2012) page 347:

"Étymologie : en l'honneur d'Adolph Speyer,(1812-1892), entomologiste et médecin allemand."

 

 3.  Nom d'espèce :   Argynnis pandora ([Denis & Schiffermüller], 1775). 


a) Description originale

        P.[apilio] pandora,  [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum. Wien [Vienne], Augustin Bernardi . 322 pp. Page 176

— Description :


[Famille] K :
Halsdornraupen Larvae spinosae 
Silberreiche Falter Papilio Nobiles L. Les argentés Geoffroy.
Unbeck. raub ....
Blankolivenbrüner und purpurröthlichter F[alter] P.[apilio] Pandora.

 

Chenilles épineuses ...

Papillons argentés, Papilio Nobiles L. , Les argentés de Geoffroy. 

Chenille inconnue.

Papillon de couleur olive-brun et rouge-pourpre : P. Pandora.

 

 b) Localité et répartition.

 — Localité-type :  Le titre de Denis et Schiffermüller indique "der Wienergegend" "des environs de Vienne", Autriche. N.B : ce titre est inspiré par celui de Geoffroy, Histoire des insectes "des environs de Paris".

 

— Selon Dupont & al. 2013, cette  espèce est présente en Afrique du Nord, dans le sud de l’Europe, en Anatolie, dans le Caucase et la région iranienne-touranienne. Elle est aussi présente dans le massif du Pamir en Inde et au Pakistan. En France, elle est signalée du littoral atlantique et du domaine méditerranéen. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Violettes.

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

— Liste des synonymes :

  • Argynnis pandora pandora ([Denis & Schiffermüller], 1775)

  • Pandoriana maja (Cramer, 1775) : Papilio maja Cramer, P. [1775]. De uitlandsche kapellen, voorkomende in de drie waereld-deelen Asia, Africa en America. I Deel.. Utrecht, (1779). 155 pp. Page 39

  • Pandoriana pandora ([Denis & Schiffermüller], 1775)

  • Papilio maja Cramer, 1775

  • Papilio pandora [Denis & Schiffermüller], 1775

— Références bibliographiques

  • Warren, B. C. S. 1942. "Genus Pandoriana gen. nova. (Lep.: Nymphalidae). A preliminary discussion." The Entomologist, 75: 245-246.

 

Sous-espèces : Tshikolovets retient deux sous-espèces en Europe et le bassin méditerranéen :

- pandora [Denis & Schiffermüller], 1775.

- seitzi Fruhstorfer, 1908. Localité-type : Alger, Algérie.


c) Origine et signification du nom  pandora

        

 Les interprétations des étymologistes :

 

— A. Maitland Emmet (1991) page 154 :

Pandora was the first woman on earth, wrought by Hephaestus at the bidding of Zeus to bring misery upon the human race. All the gods bestowed on her two-edged gifts (pan (neut.), all. doron, a gift), one of them a box containing every human ill, all of which escaped when she opened it.

        Pandore était la première femme sur la terre, forgé par Héphaïstos sur l'ordre de Zeus, pour apporter la misère à la race humaine. Tous les dieux lui ont remis des cadeaux à deux tranchants (pan (neut.), "Tous". Doron, "un cadeau"), dont l'un d'eux était une boîte contenant tous les maux humains, qui se sont tous échappés quand elle l'ouvrit.

 

— Perrein et al. (2012) page 342 :

Étymologie : de Pandore, du grec pan, "tout" et dôron "présent", la première femme modelée par Héphaïstos, douée de la vie par Athéna et ornée par les dieux de toutes les perfections dans le mythe d'Hésiode. Mais Zeus la destinait à la punition de la race humaine à laquelle Prométhée venait de donner le feu divin et lui confia une boîte ou plutôt une jarre renfermant tous les mots : dévorée de curiosité, Pandore ouvrit la jarre et tous les mots se répandirent sur l'humanité, ne laissant au fond que l'espérance.

 

 

                     Discussion zoonymique: 

 

Les Travaux et les Jours d'Hésiode.

        Dans la mythologie, Épiméthée (en grec ancien Ἐπιμηθεύς / Epimêtheús, « qui réfléchit après coup »)  passe vraiment pour le Gaston Lagaffe grec. Tout le contraire de son frère Prométhée dont le nom signifie " celui qui réfléchit avant". Donc, notre Nigaud, à la création du monde, prétendit se charger de répartir les différentes qualités entre les espèces animales. Il y parvient, il est content, mais...problème, il a oublié l'être humain : plus aucune qualité à donner à l'homme ! Il est bête !


Tant-pis, son frère qui n'avait pas encore révélé qu'il était Superman mais qui est très fort, prend une dose de potion magique et va dérober le feu du Ciel à la barbe de Zeus. Et, comme il se méfie comme de la peste de la vengeance de Zeus, il recommande soigneusement à Epiméthée de refuser tout cadeau venant du dieu. Zeus ricane : son cadeau n'est pas du genre à se voir refuser, c'est, tout simplement, la Première Femme.

   En achevant ces mots, le père des dieux et des hommes sourit et commanda à l'illustre Vulcain de composer sans délais un corps, en mélangeant de la terre avec l'eau, de lui communiquer la force et la voix humaine, d'en former une vierge douée d'une beauté ravissante et semblable aux déesses immortelles ; il ordonna à Minerve de lui apprendre les travaux des femmes et l'art de façonner un merveilleux tissu, à Vénus à la parure d'or de répandre sur sa tête la grâce enchanteresse, de lui inspirer les violents désirs et les soucis dévorants, à Mercure, messager des dieux et meurtrier d'Argus, de remplir son esprit d'impudence et de perfidie. Tels furent les ordres de Jupiter, et les dieux obéirent à ce roi, fils de Saturne. Aussitôt l'illustre Vulcain, soumis à ses volontés, façonna avec de la terre une image semblable à une chaste vierge ; la déesse aux yeux bleus, Minerve, l'orna d'une ceinture et de riches vêtements ; les divines Grâces et l'auguste Persuasion lui attachèrent des colliers d'or, et les Heures à la belle chevelure la couronnèrent des fleurs du printemps. Minerve entoura tout son corps d'une magnifique parure. Enfin le meurtrier d'Argus, docile au maître du tonnerre, lui inspira l'art du mensonge, les discours séduisants et le caractère perfide. Ce héraut des dieux lui donna un nom et l'appela Pandore, parce que chacun des habitants de l'Olympe lui avait fait un présent pour la rendre funeste aux hommes industrieux.

Oui, "Pandore" signifie "tous les dons". Polydore signifie "plusieurs dons". Théodore "Don de Dieu" et ainsi de suite. Simple ? Sauf que Pandore signifie plutôt pantôn dôra "don de tous les dieux".

 

  Après avoir achevé cette attrayante et pernicieuse merveille, Jupiter ordonna à l'illustre meurtrier d'Argus, au rapide messager des dieux, de la conduire vers Épiméthée. Épiméthée ne se rappela point que Prométhée lui avait recommandé de ne rien recevoir de Jupiter, roi d'Olympe, mais de lui renvoyer tous ses dons de peur qu'ils ne devinssent un fléau terrible aux mortels. Il accepta le présent fatal et reconnut bientôt son imprudence.

Il est bête, mais il est bête cet Épiméthée !

Auparavant, les tribus des hommes vivaient sur la terre, exemptes des tristes souffrances, du pénible travail et de ces cruelles maladies qui amènent la vieillesse, car les hommes qui souffrent vieillissent promptement. Pandore, tenant dans ses mains un grand vase, en souleva le couvercle, et les maux terribles qu'il renfermait se répandirent au loin. L'Espérance seule resta. Arrêtée sur les bords du vase, elle ne s'envola point, Pandore ayant remis le couvercle, par l'ordre de Jupiter qui porte l'égide et rassemble les nuages. Depuis ce jour, mille calamités entourent les hommes de toutes parts : la terre est remplie de maux, la mer en est remplie, les maladies se plaisent à tourmenter les mortels nuit et jour et leur apportent en silence toutes les douleurs, car le prudent Jupiter les a privées de la voix. Nul ne peut donc échapper à la volonté de Jupiter.

 

II. La Théogonie du même Hésiode.

Dans sa Théogonie, Hésiode reprend la notion de "présent fatal" sous forme d'une série d'oxymores :

Voir le texte dans deux versions :

http://philoctetes.free.fr/theogonie.htm

http://mercure.fltr.ucl.ac.be/hodoi/concordances/hesiode_theogonie_01/lecture/12.htm

 

—vers 570 "fléau fatal" κακὸν ἀνθρώποισιν 

— vers 585 :" fléau décevant", "chef-d'œuvre funeste" kalòn kakòn ant'agathoîo , avec l'oxymore kalos (beau) et kakos (mauvais : cf cacophonie)

Αὐτὰρ ἐπεὶ δὴ τεῦξε καλὸν κακὸν ἀντ' ἀγαθοῖο

ἐξάγαγ' ἔνθα περἄλλοι ἔσαν θεοὶ ἠδ' ἄνθρωποι,

 κόσμωι ἀγαλλομένηνγλαυκώπιδος ὀβριμοπάτρης

Quand il eut formé, au lieu d'un utile ouvrage, ce chef-d'oeuvre funeste, il amena dans l'assemblée des dieux et des hommes cette vierge orgueilleuse des ornements que lui avait donnés la déesse aux yeux bleus, fille d'un père puissant.

— vers 589 : "piège cruel" ou "fatale merveille" : δόλον αἰπύν 

 θαῦμα δ' ἔχ' ἀθανάτους τε θεοὺςθνητούς τ' ἀνθρώπους, 

ὡς εἶδον δόλον αἰπύν, ἀμήχανονἀνθρώποισιν· 

Une égale admiration transporta les dieux et les hommes dès qu'ils aperçurent cette fatale merveille ( δόλον αἰπύν) si terrible aux humains (ἀμήχανον ἀνθρώποισιν )  

— vers 590 : "fléau cruel"

 : ἐκ τῆς γὰρ γένος ἐστὶ γυναικῶν θηλυτεράων.

Τῆς γὰρ ὀλώιόν ἐστι γένος καὶ φῦλα γυναικῶν,

 πῆμα μέγαθνητοῖσι· μετ' ἀνδράσι ναιετάουσιν, 

οὐλομένης πενίης οὐσύμφοροι, ἀλλὰ κόροιο.

 ὡς δ' ὁπότ' ἐν σμήνεσσι κατηρεφέεσσιμέλισσαι

car de cette vierge est venue la race des femmes au sein fécond, de ces femmes dangereuses, fléau cruel vivant parmi les hommes et s'attachant non pas à la triste pauvreté, mais au luxe éblouissant

 

 

 "Pour se venger, il leur prépare aussitôt un fléau fatal. Par ordre du fils de Cronos, l'illustre boiteux façonne avec de l'argile la pudique image d'une vierge. Athéné aux yeux d'azur la revêt elle-même d'une blanche tunique, et elle-même lui attache sa ceinture; elle jette sur sa tête un voile d'un merveilleux travail ; elle orne ses cheveux de fleurs fraîchement écloses, de gracieuses guirlandes; enfin, elle place sur son front une couronne d'or, chef-d'œuvre de l'illustre Boiteux. Ce dieu l'avait travaillée de ses mains, pour complaire aux désirs de Zeus, de son illustre père. On y voyait, en grand nombre, ciselés avec un art admirable, les monstres que nourrissent la terre et la mer; une grâce divine brillait dans cet ouvrage; ces figures semblaient vivre et respirer. Lorsque le dieu a ainsi préparé ce fléau décevant, ce présent fatal, il amène la jeune fille, parée des dons de la déesse aux yeux d'azur, au père tout-puissant, dans l'assemblée des dieux et des hommes. Les dieux et les hommes admirent ce piège cruel à l'attrait duquel la race mortelle n'échappera pas. C'est d'elle que vient la race des femmes; c'est d'elle que viennent ces funestes compagnes de l'homme, qui s'associent à sa prospérité et non à sa misère.  "


                                                     220px-Pandora_-_John_William_Waterhouse.

                             John William Waterhouse Pandora (1896) 

 

 


Michael Denis et l'onomastique. 

 

Le père jésuite et néanmoins barde germanique Johann Nepomuk Cosmas Michael Denis (1729-1800) est le co-auteur avec Ignaz Schiffermüller du Catalogue viennois ou Wiener Verseichniss de 1775. Disons quen dans ce duo, il ne prit qu'une part accessoire au travail entomologiste, le dessin naturaliste et la constitution des collections étant confié au professeur de dessin Schiffermüller ; mais, comme professeur de latin et de rhétorique puis de Belles Lettres dans le collège de l'élite viennoise, le Theresianum, c'est certainement lui qui assura la mise en œuvre littéraire de la publication. On peut penser (je pense ) que le choix des noms relève de ses compétences. Or, j'ai montré que ce choix, loin de relever du hasard de mots piochés dans un dictionnaire de noms mythologiques, relevait d'une écriture à contrainte semblable à un jeu d'échec dont le partenaire serait Linné, auteur principal des noms antérieurs. Dans chaque Famille, Denis crée ses nouveaux noms en imitant, ou en répondant par rime ou par écho, aux noms linnéens.

La famille K des Silberreiche à laquelle appartient Pandora renferme 10 espèces, dont 8 ont déjà été nommées par Linné dans ses Nymphales : Paphia (épithète de Vénus), Adippe, Aglaja (Aglaé une des Grâces), Niobé, Latonia, Euphrosyne (une autre Grâce) et Dia (divinité romain de la croissance et de la fécondité). 

Denis crée trois noms : Pandora qu'il place en premier juste avant Paphia, Pales et Daphné placées en fin de liste.

   L'effet de rime ou de ressemblance est manifeste entre Pandora et Paphia, qui partagent les deux mêmes premières lettres, le même nombre de syllabe, et la même lettre finale. La nouvelle espèce découverte par les viennois est très ressemblante au Papilio paphia, et il est donc habile de la part de Michael Denis que leurs deux noms se ressemblent aussi. Partant du nom Paphia, il a dû chercher dans la mythologie un autre nom féminin, débutant et se terminant de manière identique. S'il disposait d'un recueil de compilation des noms mythologiques, ce serait plus facile. Justement, la bibliothèque du Theresianum contenait (surement) le Pantheum miticum seu fabulosa deorum historia (1659) de  François-Antoine Pomey : un jésuite comme lui, professeur de latin et de rhétorique comme lui (mais au collège de la Trinité à Lyon). Il consulte l'Index rerum à Paphia, et il trouve 24 noms entourant ce dernier et débutant par -PA ; dont 4 seulement se terminent par -A : Palilia, Pandora, Patelina et Paventia.

  Pandora est, dans cet Index alphabétique, le plus proche de Paphia qu'il précède. Denis le choisit. Et passe à autre chose.

  Ce n'est que dans la nuit, lorsque son travail de la journée se décante, qu'il réalise comme il a eu la main heureuse. Il se remmémore les textes  concernant Pandore, les Fabulae d'Hyginus (assez pauvres), la Bibliothèque d'Apollodore (I,7,2 : "Pandora la Première femme"), et surtout la Théogonie d'Hésiode. Les mots lui reviennent : "Pandora le don fatal...la funeste merveille... Première Femme..., la femme archétypale" , Ève primordiale qui porte la poisse à l'humanité. Comme il est drôle de venir ainsi assembler un un couple entomologique Pandora/Paphia  la déesse Vénusavec Vénus ! De lier ainsi la Beauté divine avec le piège concocté par Zeus ! Le Désir avec le Désordre ! D'affirmer l'indivisible ambivalence du sexe, kalos et kakos, adorable et odieux, comme les mots dérivés de Vénus nous le conte aussi dans notre langue (vénérer et  vénérien). Il sourit. Joli coup ! Il a hâte d'en parler à Schiff.       

 

voir :

Rimes et échos dans l'onomastique des rhopalocères du Wiener Verzeichniss de Denis & Schiffermüller 1775


 

 

Chenille, chrysalide et plante-hôte

Nous avons vu que ni Engramelle, ni Godart ne décrivent la chenille ou la crysalide. De même en 1849, Duponchel ne traite pas de l'A. pandora dans son  Iconographie et histoire des chenilles. En 1912-1921, Oberthür décrit la chenille, la plante-hôte, mais déclare que la chrysalide est "inconnue probablement".

 

 

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

 

 

1. Le Cardinal,  Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume II  page 237,  planche LVIII Supplément IV n°15bis.  dessinée par  Noelle et gravée par Juillet .  

        Cette espèce que nous nommons le Cardinal à cause du pourpre qu'elle a en dessous aux ailes supérieures

Le titre de cardinal est, dans tous les esprits mais encore plus dans celui du Père Engramelle, religieux au couvent des Petits-Augustins de Paris, intimement lié à la "pourpre cardinalice" des cardinaux , qui est si bien la couleur de leur chapeau (le galero), de leur  soutane et de leur mozette qu'elle est comme emblématique de leur titre : la pourpre désigne par métonymie un vêtement, puis une fonction.  Si bien que désigner un animal (ou une plante, comme le glaieul) par le nom de Cardinal signale à chacun sa couleur rouge. C'est le cas en zoologie pour un passereau, Cardinalis cardinalis ou Cardinal rouge, et pour un poisson  le Cardinalis ou Néon rouge Paracheirodon axelrodi,  un coléoptère, le Cardinal pyrochroa cardinalis , etc...

 


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  Le substantif est emprunté au lat. ecclésiastique cardinalis (« relatif aux gonds », « cardinal, principal »)  dér. du lat. cardo « gond, pivot », d'où la notion d'une fonction fixe et importante, d'abord attesté comme adjectif pour désigner certains dignitaires eccliastique : pontifex cardinalis . Comme les nombres cardinaux, les points cardinaux, etc...,  les cardinaux sont des prêtres sur lesquels l'église s'appuie. 

La pourpre était extraite à prix d'or d'un coquillage, le murex, et les étoffes teintes étaient réservées sous les romains soit à l'empereur (la pourpre impériale) dont le manteau était entièrement pourpre, soit aux sénateurs qui se reconnaissaient à de larges bandes rouges verticales sur leur tunique (on les nommaient les laticlavi du nom même de ces deux bandes larges), soit aux chevaliers qui n'avaient droit qu'à des bandes étroites (angusticlavi). La teinte n'était pas rouge vermillon, mais allait du violet au rose en passant par le cramoisi. Aujourd'hui, l'adjectif de couleur "pourpre" désigne un rouge violacé profond.

                                               220px-Velours_pourpre.jpg

Connaissez-vous le tailleur du pape, et des cardinaux ? Il se nomme Gammarelli et fabrique les vêtements du pape depuis 1798. On trouve aussi Gammarelli des chaussettes réputées, non seulement pourpre, mais aussi rouges, comme celles que Fillon et Balladur ont rendu célèbres. L'adresse ? 34 rue Santa Chiara, à Rome.

 


Gammarelli-tailleur-du-pape.png


  Dans le cas du choix fait par Engramelle, le nom est bien plus approprié encore à ce papillon qu'aux autres espèces zoologiques que j'ai cité, car la teinte caractéristique des ailes est réellement pourpre plutôt que rouge vif.

 

Cardinal-Engramelle-planche-LVIII-suppl.-IV.png

 

 

 

3. Argynne Cynara , Latreille et Godart 1819

Pierre-André Latreille et Jean-Baptiste Godart 1819,  Encyclopédie méthodique, Histoire naturelle Paris : Vve Agasse tome 9, page 269  .      .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

>5.  Argynne Cynara , Godart 1822,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1822, Seconde partie, départements méridionaux page 56 n°17    planche VII  fig. 1 et 2 peinte par Dumesnil et gravée par Lanvin.

 

"Le dessous des ailes est d'un rouge-pourpre-chatoyant".

 

Godart  donne à cette espèce le nom scientifique utilisé par Fabricius et Herbst .

La chenille n'est pas décrite, pas plus que la chrysalide ou la plante-hôte.

                  n74_w354                

 

 

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986 et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "Le Cardinal" et "Le Nacré turquoise" (R. Rappaz, 1979) mais réfute "le Pandora" proposé par J.P Vanden Eeckhoudt (1965) mais simple transcription du nom scientifique.

 

7. Étude zoonymique des auteurs français :

 

 

— Perrein et al. 2012 page 343 : 

        Le nom de Cardinal, du latin cardinalis, de cardo, cardinis "gond, charnière" donné par Engramelle en 1779 fait allusion à la teinte rose carmin du revers des ailes, qui est celle des prélats élisant le pape.

 


8. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Argynne pandora Schiff.  sans citer de nom vernaculaire.

 


—Bellmann / Luquet 2008 : "" .

— Blab / Luquet 1988 : 

— Chinery / Leraut  1998  : 

— Doux & Gibeaux 2007 : " ".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " ". 

— Lafranchis, 2000 : "" .

— Perrein et al. 2012 : " ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "".

— Wikipédia : " le Cardinal".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

 

 

  • The Cardinal" en anglais (M. Salmon 2000 ; UKbutterflies : Wikipédia 2014)
  • "Der Kardinal" ou "Grünes Silberstrich" en allemand  
  • "Kardinal" en norvégien
  • "Kardinal" en estonien
  • "Kardinaalsmantel" en néerlandais
  • "Kardinaalinviitta" en finnois
  • "Kardinalfjäril" en suédois
  • "Кардиналот"  en macédonien : "Cardinal"

 

  • "Mediterranean Fritillary"  en anglais
  • "Perleťovec červený" en tchèque : "Fritillaire rouge"
  • "Perlovec červený"  , "Fritillaire rouge"en slovaque 
  • "Перламутровка пандора" en russe : "Fritillaire Pandora"
  • "Zöldes gyöngyházlepke" en hongrois : "Fritillaire vert" , "Papillon perlé vert".

  • "Dostojka pandora" en polonais
  • "Bahadır" en turc
  • "Pandora" en catalan et en espagnol
  • "Pandorin šarenac"

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Britheg y Canoldir" en gallois. "Fritillaire méditerrannéen".

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 

IV. Les noms vernaculaires en anglais selon M.Salmon (The Aurelians, 2000) .

     Première description anglaise par A.W. Bennet, 1911.

  • "The Cardinal " : Higgins & Riley, 1970 ; Emmet & Heath, 1989.
  • "The Mediterranean Fritillary" : Emmet & Heath, 1989.

  Les noms vernaculaires de A. pandora sont relativement récents, cette espèce n'étant pas observé, à deux exceptions prés, en Grande-Bretagne. Le nom de "Mediterranean Fritillary" ne semble pas justifié pour une espèce qui s'observe sur le littoral atlantique de la Bretagne.

Selon UKButterflies, 

          "Two sightings of this species, also known as the Mediterranean Fritillary, have been recorded – a female in a valley near Tintagel in East Cornwall in August 1911, and another female at Durdle Door, Lulworth, Dorset on 13th August 1969. This species is considered a very rare immigrant that is, undoubtedly, mistaken for a Silver-washed Fritillary and is therefore under-recorded."

 

 

M. Salmon (2000)  dans The Aurelians donne le détail de ces captures page 338-3339. 


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : argynnis

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Argynnis pandora

— UK Butterflies :  The Cardinal

— lepiforum : 

 

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

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Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

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Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

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Godart 1822 départements mérid.     http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38003#page/9/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

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Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Linné, Species Plantarum http://www.biodiversitylibrary.org/item/13829#page/1/mode/1up

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Oberthür, Études http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8792#/summary

 1910 (4) http://www.biodiversitylibrary.org/page/10532070#page/299/mode/1up

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibl

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 21:33
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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 21:09

Zoonymie (étude du nom)  du papillon le Monarque Danaus plexippus Kluk, 1780.

 


La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé. 

      — Danaus Kluk, 1780 : selon Emmet (1991) ce nom vient de Danaos, roi d'Argos après avoir régné sur la Libye, qui eut de différentes femmes cinquante filles : les Danaïdes. Troisième des six "phalanges" suivant lesquelles Linné subdivise les Papiliones ou papillons de jour, les Danai ont des ailes régulières non découpées ["Alis integerrimis" ] et regroupent deux catégories : les Candidi  ["Alis albidis"], espèces ayant les ailes plutôt claires qui deviendront les Pièrides, et les Festivi ["alis variegatis"], espèces aux ailes bariolées aujourd'hui classées dans les Danainae et les Satyrinae.  

— Plexippus (Linné 1758)  : l'un des cinquante fils d'Aegyptos. Linné donne à ses Danai candidi l'un des noms des filles de Danaos, et à ses Danai festivi l'un des noms des fils d'Aegyptos : outre  Plexippus, on y trouve Chrysippus —Danaus chrysippus—,  Hyperantus — Aphantopus hyperantus —,  ou Pamphilus – Coenonympha pamphilus

— Le nom vernaculaire américain " Monarch" a été créé par Scudder en 1874 dans Psyche, a Journal of Entomology ; la forme française "Le Monarque" apparaît timidement au XXe siècle, au Canada et aux Antilles notamment, avant d'être clairement validée par Gérard Luquet en 1986. Depuis 2005, c'est la forme "Le Grand Monarque" qui est adoptée de préférence , par opposition au "Petit Monarque" Danaus chrysippus. Le spécialiste canadien du Monarque F. Urquhart  a défendu l'hypothèse que ce nom de Monarch se référerait à Guillaume III d'Orange-Nassau, stathouder de Hollande en 1672 et roi d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande en 1689 : il aurait été choisi par des protestants émigrés en Amérique après avoir échappé à la persécution des catholiques, la couleur orange du papillon rappellant le Prince d'Orange ;  ils lui auraient aussi donné le nom de "King Billy", surnom du roi Guillaume III chez les Irlandais et Écossais.

En 1817, Lamarck avait (mal) traduit Plexippus par "Danaïde pieds-liés", vité délaissé sauf en Amérique où il fut repris selon Scudder sous la forme "web-footed Danay".

 

 

 


              I. Nom scientifique.


 

1. Famille et sous-famille.

 a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815 (Les Nymphalides).


  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833]
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

b) Sous-famille des  Danainae Boisduval, [1833] (Danaines ou Monarques)

Dupont et al (2013), dont j'adopte la taxonomie, indiquent s'être référés aux travaux de Brower & al. (2010) pour la systématique de la sous-famille des Danainae.

c) Tribu des Danaini Boisduval, [1833]

 

d) Sous-tribu des Danaina Boisduval, [1833]

 

Cette sous-tribu comprend un seul genre en France, le Genre Danaus Kluk, 1780 

 

2. Nom de genre : Danaus Kluk, 1780

 

a) Description originale : 

      Danaus, Kluk, Krzysztof : 1780 Zwierząt Domowych I Dzikich, Osobliwie Kraiowych, Historyi Naturalney Początki I Gospodarstwo : Potrzebnych I Pozytecznych Domowych, Chowanie, Rozmnozenie, Chorob Leczenie, Dzikich Łowienie, Oswoienie, Zażycie : Szkodliwych Zas Wygubienie. Warsawie [Varsovie] w Drukarni J.K. Mosci i Rzeczypostpolitey u XX. Scholarum Piarum T. 4 : O Owadzie I Robaka page 83

En ligne :http://hint.org.pl/hid=A4011 dans la mise en ligne Google (la plus ancienne)

En français : Histoire domestique et nationale (Pologne) des animaux sauvages et de la ferme. Quatre tomes : T. 1:  O Zwierzętach ssaC  2: O Ptastwie (Volaille) T. 3: O Gadzie i Rybach (Reptiles et Poissons) T. 4: O Owadzie je Robaka (Insectes)

 

 Il existe plusieurs éditions. Le genre a été longtemps daté "Kluk, 1802" mais Balint & al. (2001) ont montré que la date initiale de publication de ce taxon était 1780.

— Type spécifique: sélectionnée par Hemming en 1993 : Papilio plexippus Linnaeus, 1758.


— Description originale : (sans respect de la graphie) 

 145 Rodzay III. Okragloskrzydt (Danaus) zawiera te Motyle dzienne, ktorych skrzydla sadobrze okrazone. Jedne sa biale, drugie pstrokater owoz wymieniaia sie i Gatunki. A Danaus biale,  B Danaus Pstrokate.

Reprise sous forme d'un Genre de la phalange crée par Linné des Danaides (Danai), avec ses deux sous-groupes des Danai Candidi blancs ( Danaus biale)  et Danai Festivi  bariolés (Danaus pstrokate). 

— Ce genre renferme deux Sous-genres :

  • sous-genre Anosia Hübner, [1816] auquel appartient Danaus chrysippus (Linnaeus, 1758) ou Petit Monarque. 
  • Sous-genre Danaus Kluk, 1780 auquel appartient Danaus plexippus (Linnaeus, 1758) ou Grand Monarque. 

 

 Origine et signification du nom 

— A. Maitland Emmet (1991) page 158:

Danaus, king of Argos, after whom the Argives and often the Greeks as a whole  were called Danai by Homer. The Danai formed one of the six tribes into which Linnaeus divided the butterflies, characterized by having "alis integerrimis", wings fully rounded, without tails, promineces or excavations ; he divided them into the Danai candidi, the white species now in the Pieridae, and the Danai festivi, the gaily-coloured species now in the Nymphalidae, especially the Danainae and Satyrinae. 


Hans A. Hürter (1998) : 

 

— Perrein et al. (2012) page 282 :

de Danaos, roi d'Argos après avoir régné sur la Libye, qui eut de différentes femmes cinquante filles : les Danaïdes. Troisième des six "phalanges" suivant lesquelles Linné subdivise les Papiliones ou papillons de jour, les Danai ont des ailes arrondies ["Alis intergerrimis" [sic, lire "integerrimis"]] et regroupent deux catégories : les Candidi  ["Alis albidis"], espèces ayant les ailes plutôt claires qui deviendront les Pièrides, et les Festivi ["alis variegatis"], espèces aux ailes plus bariolées aujourd'hui classées dans les Danainae et les Satyrinae.


Discussion.

      Perrein et al. donnent une excellente traduction adaptée du commentaire, lui-même définitif, de Emmet ; seule leur traduction incomplète du passage concernant le mot "integerrimis" en "aux ailes arrondies" demande un complément, car l'adjectif latin integer et son superlatif integerrimus signifient "intègre, non entamé", à comprendre ici comme "absolument sans entaille ni découpures, sans queue ni creux ni bosse" "aux contours parfaitement lisses".

     Le nom est basé sur la légende des Danaïdes :

  Après la mort de son père Bélos, Aegyptos roi d’Arabie et frère jumeau de Danaos le roi de Lybie s’empare de l’Égypte, à laquelle il donne son nom ; Aegyptos avait cinquante fils nés de différentes mères, et Danaos avait cinquante filles appelées les Danaïdes, nées également de différentes mères. A la mort de Bélos, Aegyptos presse alors son frère d’unir ses filles à ses fils, afin d’éviter des guerres de succession. Danaos suspecte un complot, et un oracle lui  ayant révélé que l’intention des fils de son frère était de tuer ses filles après les noces, (ou selon Eschyle, par l’aversion des Danaïdes pour un mariage consanguin) il décide de s’enfuir avec elles Avec l'aide d'Athéna, il construisit un bateau et, tous réunis, ils voguèrent vers la Grèce en passant par Rhodes et parvient jusqu’à Argos, où il devient roi.

Les fils d’Égyptos se rendent à Argos qu'ils assiègent, et contraignent Danaos à leur donner ses filles en mariage. Danaos promit de célébrer les mariages avec les fils d'Aegyptos aussitôt que le siège serait levé. Un mariage général fut décidé et Danaos forma les couples: Hypermnestre l'aînée et Gorgophoné épousèrent respectivement Lyncée et Protée car ils étaient de sang royal puis les autres selon la similitude de leur nom et enfin les dernières par simple tirage au sort. Le soir des noces, craignant toujours que se réalise la prédiction de l’oracle, Danaos ordonne à ses filles de cacher dans leurs cheveux une grande épingle dont elles se serviraient pour percer le cœur de leurs maris dès qu’ils dormiraient. Toutes obéissent sauf une, Hypermnestre, qui sauve son époux Lyncée et l’aide à s’enfuir. Par la suite, celui-ci revient et se venge en tuant les coupables ainsi que Danaos. Lyncée et Hypermnestre règnent alors sur Argos.

 

Dans la tradition tardive, arrivées aux Enfers, les Danaïdes sont jugées et précipitées dans le Tartare, condamnées à remplir éternellement des jarres percées. C'est le fameux « tonneau des Danaïdes ».

 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Danaus plexippus Linnaeus, 1758

a) Description originale

Protonyme Papilio  plexippus Linnaeus, 1758 :

 Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ [Stockholm]. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page 471 [http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277]

— Description sous le n° 80:

- P[apilio] D[anais festivi] Alis integerrimis fulvis : venis nigris dilatatis margine nigro punctis albis 

"Papillon diurne appartenant aux Danai festivi, ailes jaune-fauve entières [non découpées et sans queue ?]  : larges veines noires avec points blancs dans la  bordure noire". (fulvis  jaune foncé, fauve, brun-roux)

 

 

 

- Alae primores  fascia alba ut in sequente, cui similis   

— Habitat in America septentrionalis   

 — les références données par Linné sont toutes britanniques et même londonnienne au sein d'un groupe d'amis en relation avec les colonies d'Amérique, notamment de Caroline et de Jalmaïque: 

  • James Petiver 1695-1703  Musei page 58 [erreur pour 52] n°527 : 

N° 527. Papilio carolinianus rusescens limbis nigris albis guttulis aspersis. This and the following, Mr Robert Rutherford, Surgeon, brought me from Carolina.

 

" Papillon des Carolines rougeâtre avec [aux ailes] à bordure noire "arrosée de gouttes blanches" . Celui-ci, comme le suivant, me fut ramené de Caroline par Mr Robert Rutherford, chirurgien". [Le suivant, le n°528 est très semblable (rufescens Papilio carolinianum, limbis Nigris, albis guttulis aspersis, bimaculatus) ce qui incite Pétiver à penser qu'il s'agit des formes mâle et femelle de la même espèce]

James Pétiver (v.1663-1718) est un pharmacien anglais, membre de la Royal Society et du Temple Coffee House Botany Club, connu pour ses travaux de botanique et d'entomologie. Pétiver a reçu de nombreux spécimens de plantes et de graines et d'autres documents de divers correspondants dans les colonies américaines. Le Temple Coffee House Botany Club (sans-doute la première société d'histoire naturelle au monde) était un club informel constitué d'une quarantaine de membres autour de la personnalité de Hans Sloane ; Pétiver en était un des membres les plus actifs, organisant des excursions autour de Londres, avec Martin Lister, Samuel Dale, Léonard Plukenet, Buddle, Charles Dubois, William Vernon etc. Des échanges s'établirent entre ce club et les colonies anglaises en Amérique. En Caroline du Sud, les correspondants étaient Edmund Bohun de Charles Town, Robert Ellis, l'apothicaire Georg Franklin, le capitaine William Halsted, et le chirurgien naval Robert Rutherford. 

  • John Ray, 1710 (publication posthume)  Historia Insectorum page 138 n°3 :

 Papilio Jamaicensis major  alis amplissimis, media parte fulvis cum nervis nigris, marginibus nigris, maculis et punctis albis crebris pulchre respersis

 "Un grand Papilio de Jamaïque, avec de très grandes ailes, dont la partie médiane est jaune-fauve avec des veines noires, et dont les bords noirs sont finement saupoudrés de taches et de points blancs rapprochés. "

 

  • Sir Hans Sloane  (1660-1753)  jam.2 p. 214 n° 239 f.5-6 : On ne s'étonne pas de trouver ici en troisième référence de Linné le membre éminent du Temple Coffee House Botany Club : ce médecin avait fait un séjour de quinze mois à la Jamaïque en 1687-88.

 Sloane, H. (1725). A voyage to the islands Madera, Barbadoes, Nieves, St. Christophers, and Jamaica, page 214 (website Biodiversity Heritage Library).

                                 220px-Hans_Sloane00.jpg

Dans sa description, il désigne le papillon comme "The common ferrugineous black with white spots", "le [papillon] commun ferrugineux [orange ?] et noir à points blancs"

 

  • Mark Catesby   (1743). The Natural History of Carolina  volume 2: page 88 . Le dernier auteur qui est cité par Linné est Mark Catesby . Son Histoire naturelle de la Caroline Partie 2 contient une brève description en anglais et en français du papillon, mais surtout une grande planche en couleur. (website Biodiversity Heritage Library). Catesby 1683-1749 avait étudié l'histoire naturelle à Londres avant de venir s'installer avec sa sœur en Virginie en 1712. Il revint à Londres en 1719 mais il repartit s'installer sur les conseils de Sir Hans Sloane en Caroline du Sud.


— Localité-type : Kendall, Etat de New-York, désignée par ICZN (1954):

  • ICZN (1954) : 225. 
    [Désignation de type subséquente] ICZN 1954. Opinion 282. Determination of the species to which the specific name plexippus Linnaeus, 1758, as published in the combination Papilio plexippus (Class Insecta, Order Lepidoptera) shall be held to apply. Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 6(14): 225-268. page 225  [http://www.biodiversitylibrary.org/page/34612586]

  • Hemming (1933) : 222. [Désignation de type subséquente] Hemming, A. F. 1933. Additional notes on the types of certain butterfly genera. The Entomologist, 66(845): 222-225. page 222.

Ce célèbre papillon du continent américain se comporte en visiteur occasionnel sur nos côtes.

— taxonomie linnéenne.

Cette espèce est classée par Linné en 1758 dans sa phalange des Danai et, parmi ceux-ci, dans les Danai festivi  avec 12 autres espèces (Midamus, Niavius, Enceladus, Obrinus, Perius, Chrysippus ...) . Ce sont les "Danaiens bariolés", qui portent pour la plupart le nom d'un des cinquante fils du roi Égyptos. Voir  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

  • midamus – Euploea midamus. Un fils d'Égyptos.
  • niavius – Amauris niavius. Un fils d'Égyptos.

  • enceladus – [nomen dubium]. Encelade, Un fils d'Égyptos.

  • obrinus – Nessaea obrinus. Un fils d'Égyptos.

  • perius – Parathyma perius. Un fils d'Égyptos, marié à Hyalé.

  • plexippus – Danaus plexipus. Un fils d'Égyptos.

  • chrysippus – Danaus chrysippus. Un fils d'Égyptos.

  • mineus – Mycalesis mineus. Un fils d'Égyptos.

  • hyperantus – Aphantopus hyperantus. Un fils d'Égyptos.

  • pamphilus – Coenonympha pamphilus. Un fils d'Égyptos.

  • xanthus – Catoblepia xanthus. Un fils d'Égyptos.

 

 

 

c) Origine et signification du nom plexippus. 

 

 Les interprétations des étymologistes :

 

— A. Maitland Emmet (1991) page 158 :

- the name of a Greek hero who took part in the boar hunt of Calydon and was killed by Meleager because he tried to take prize for success from Atalanta.

      " nom d'un héros grec qui a pris part à la chasse au sanglier de Calydon et a été tué par Méléagre parce qu'il a essayé de s'emparer du butin [—la peau du sanglier—] au dépens d' Atalante."

— Perrein et al. (2012) page 282 :

Étymologie : de Plexippos, héros grec qui fut tué par Méléagre au cours de la chasse du sanglier de Calydon.

 

Discussion : 

      Plexippus n'est certainement pas, dans l'esprit de Linné, ce Plexippos fils de Thestios et héros de la chasse de Calydon que mentionnent Emmet puis Perrein, mais bien-sûr son homonyme : l'un des cinquante fils d'Aegyptos. J'en ai donné la raison : il trouve place dans le Systema Naturae au cœur d'une série onomastique consacré à ces fils, en toute logique puisque ces noms désignent des Danai (nos Danaidae).

Les listes des cinquante Danaïdes et des cinquante fils d'Aegyptos varie suivant les auteurs,  soit Apollodore, Bibliothèque II, 1, 4-5, soit Eschyle, Les Suppliantes , soit  Hygin, Fables , soit Ovide, Héroïdes (XIV). Mais Linné puise sa source principale dans les Fables d'Hyggin, comme l'a montré Heller (1983), et c'est dans Hygin Fabulae CLXVIII et CLXX qu'est mentionné Plexippus. Il épouse Amphicomone, qui lui enfonce son épingle à cheveux dans le cœur comme prévu. Exit Plexippus...jusqu'à Linné.



 

 

 

 II.  Archéo-taxonomie.

 

      Anosia Hübner 1816 est devenu aujourd'hui le nom du sous-genre qui accueille Danaus chrysippus, mais jusqu'à Samuel Scudder (1889), le Monarque était désigné par le nom scientifique d'Anosia archippus. Lorsqu'il fut établit que la description du genre Danaus Kluk 1780 était antérieure à la description d'Hübner, le genre Anosia fut abandonné.

 

 

              III. Noms vernaculaires.

 


I. Les Noms français. 

      Le papillon, espèce américaine migratrice rare en Europe, n'est pas décrit ni nommé par Geoffroy 1762, qui ne décrit que les papillons "des environs de Paris", ni par Engramelle 1779 qui traite des "Papillons d'Europe", ni par Godart 1821. 

 

 1.  Le Danaïde plexippe, Latreille, 1804


Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés et des ..., Volume 14  page 108
Latreille, qui ignore la publication de Kluk, crée ici  le Genre Danaïde ou Danaida : "Palpes n'allant point, ou que très peu au delà du front. Longueur des ailes presque égales à leur largeur. Espèce-type D. plexippus

La référence habituelle est "Tableau méthodique des Insectes", pp. 184-187 in Nouveau Dictionnaire d’Histoire Naturelle, Paris : Déterville. vol.24. page 185.

 


2. Le Danaïde archippe, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 184.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

Le nom archippe provient du papilio archippus de Fabricius Ent. syst. 3, 1 : 49 n°150.

      Cet Archippus  ( Ἅρχιππος, "maître des chevaux") ne se réfère pas au personnage briévement cité dans une épître de Paul aux Colossiens et à Philémon, mais, avec toute vraisemblance lorsqu'on connaît l'imprégnation des naturalistes du XVIIIe par la culture gréco-latine, au roi des Marses mentionné dans le Livre VII de l'Énéide de Virgile (Archippi regis missu, fortissimus Vmbro, Enéide Livre VII,752). Le nom est  tiré d'une ville, Archippa, censée fondée par Marsyas, éponyme des Marses, et engloutie dans les eaux du lac Fucin (cfr Pline, Histoire naturelle, 3, 12, 17).

 

 

3. "Danaïde pieds-liés", Jean-Baptiste de Lamarck 1817

Citons à titre de curiosité ce zoonyme. Jean Baptiste Pierre Antoine de Monet de Lamarck, Gérard Paul Deshayes, Henri Milne-Edwards Histoire naturelle des animaux sans vertèbres ...1839 page 86  retrouvé déjà dans l'édition de Lamarck 1817 page 26.  Il m'a semblé être une adaptation du nom anglais de "web-footed danay" utilisé (selon Scudder) par Emmons: cf. infra. Mais la publication d'Emmons (qui ne comporte d'ailleurs pas ce nom) date de 1854.

Je l'attribue donc à une [mauvaise] interprétation étymologique du nom de Plexippus comme tiré du latin plecto, ...plexus "tissé, lié ensemble" et du grec πουσ poys  "pieds" (cf. octopus, "huit pieds".

Bien que j'ignore l'étymologie réelle de Plexippus (Plexippos), on doit le décomposer en Plex- et -ippus /-ippos en raison des autres noms des fils d'Aegyptos comme Chrysippus et Evippe. Chrysippus est parfois compris comme lié à hippus, "cheval" (cheval caché). Homère dans l'Iliade qualifie Pelops de plexippos (πληξιππος) qui signifie "celui qui commande les chevaux", c'est-à-dire "bon conducteur de char" le cocher.

 

4. Apparition du nom Le Monarque : 1938 ?    

       

 4a. The Monarch Scudder, 1874.

 L'espèce est nommée en anglais (wikipédia) Monarch Milkweed, Common Tiger, Wanderer ou Black Weined Brown.  Si j'interroge le moteur de recherche sur "Monarque plexippus" dans les livres au XIXe siècle, je ne trouve aucune occurrence : le nom vernaculaire était inconnu en français.

L'entomologiste américain Scudder emploie le nom Monarch en 1889 : Anosia plexippus. The Monarch :

PLEXIPPUS. —The monarch. [The monarch (Scudder); the Archippus (Oosse) ; the Archippus butterfly (Harris); the storm fritillary (D'Urban); web-footed danay (Emmons) ; Queen of Spain butterfly (Ross) ; milk-weed butterfly (Burgess) ; Bermuda Butterfly (Jones) ; The Storm King (Moffat); The Storm Butterfly (Grote).]”  .

 .

En réalité, c'est en 1874 que Samuel H. Scudder a utilisé —et donc créé, il s'en attribue la paternité— ce nom, dans un article titré "English Names of Butterflies” publié par  Psyche, a journal of Entomology, la revue de la Cambridge Entomological Society fondée cette année là. (Psyche volume 1: pg.10), Scudder écrit “Danaus Plexippus — The Monarch. D’Urban le nomme the Storm Fritillary, mais ce n'est pas un Fritillaire. Gosse le nommait l' Archippus, mais ce n'est pas son nom correct. C'est l'un des plus grands de nos papillons, et il règne sur un vaste domaine."  

 

4b. Le nom "monarque".    

     a)  Les autres publications sont postérieures à cette date de 1874. On peut donc estimer que le nom vernaculaire  "Monarch" a été créé en 1874, sans-doute par Scudder. La première mention du nom Monarque en français daterait (toujours selon le moteur de recherche Google) de 1930 (in Yves Delage et Marie Goldsmith, "les Théories de l'évolution") et de 1938 : Société linnéenne de Lyon :  "Le mieux connu de ces émigrants est le Danaus plexippus, appelé aux États-Unis le Monarque, dont la chenille vit sur une plante du genre Asclepias." En 1938, "Monarque" est aussi cité par "Le Naturaliste Canadien" vol. 65 page 121. En 1950, une société valaisienne des sciences mentionne aussi ce nom. Soit quatre occurrences pour la première moitié du XXe siècle.

La seconde moitié du XXe siècle est riche d'une vingtaine de citations du nom Monarque, surtout dans des publications canadiennes ou antillaises.

le nom de "Monarque américain" est retrouvé dans deux publications de Robert Pinchon 1969 (Les Papillons) et 1973 (Nature antillaise) .

4c. Le Monarque, allusion à un roi protestant et orange ?

Les article Wikipédia "Danaus plexippus" en anglais et en néerlandais signalent que le nom de "Monarch" est un hommage au stathouder Guillaume III d'Orange-Nassau, prince protestant qui devint roi d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande en 1689 sous le nom de Guillaume III (William III) et que les irlandais et écossais avaient surnommé "King Billy". La couleur orange du papillon aurait incité les protestants émigrés en Amérique à nommer le papillon "Monarch" ou "King Billy".   La référence donnée par l'article anglais est  : Douglas W.S. Sutherland, "The monarch butterfly, our national insect", in Jean Ruth Adams,  (1992). Insect Potpourri: Adventures in Entomology. CRC Press. pp. 28–29. Cet auteur signale les dénominations de "archippus butterfly", "King Billy", "Milkweed butterfly" (papillon de l'Asclépias) et "wanderer" (vagabond) puis attribue à Fred Urquhart 1987 (grand spécialiste canadien du Monarque) cette notion d'un lien entre le nom de "Monarch" et les émigrés partisans du Prince d'Orange :

Fred Urquhart  "The Monarch Butterfly: International Traveler" (1987 ), introduction:

"The early settlers who came to North America from Europe, particularly those from England and Holland, were impressed by the sight of such a magnificent butterfly, and so they name it "monarch" after King William, prince of Orange, stateholder of Holland, and later king of England-its orange color no doubt suggesting the name. From"William" we get the vernacular "Billy," and hence the name "King Billy," which has also been applied to his butterfly."

Robert Pyle  1999 "Chasing Monarchs: Migrating with the Butterflies of Passage,"  reprend les affirmations de F. Urquhart, mais précise encore :

 

"Don[ald] Davis, a wonderfully knowledgeable monarch aficionado in Toronto, told me that his late grandfather knew these butterflies as "King Billies."

 

Gary Noel Ross  (2001 : « The Monarch: What's in a Name ! » News of the Lepidopterists' Society Volume 43, Number 1 page 21 )  chercha à enquêter sur ce sujet :

 

First, I contacted Donald Davis who eagerly shared with me some tidbits of family history. According to Don, his father (1915-2000) and his grandfather (1882-1962) both alluded to the monarch butterfly as "King Billy." Although born in Ontario, both ancestors were descendants of United Empire Loyalists who had migrated to Canada following the American Revolutionary War.

 

Voir aussi Harry Zirlin, "Monarch of a vast domain ; Taxonomist just Wanna have fun" American Butterfly, summer 2012.

 

En conclusion, il ne semble pas avéré avec certitude que le nom de "Monarch" ait été créé par les émigrès protestants en souvenir du Prince d'Orange, mais, le nom ayant été créé par Scudder (peut-être en raison du large royaume sur lequel régnait l'espèce), il a pu favoriser une telle association d'idée entre sa couleur orange et son nom de Monarch.

 

 

5. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal " Le Monarque" et comme nom accessoire "Le Monarque américain" (avec un renvoi vers une référence bibliographique d'un livre tchèque traduit par Pierre Blanchard en 1977).

Mais G. Luquet proposait, dans le même article, le nom de "Petit Monarque" pour Danaus Chrysippus

Je constate qu'en 2013, dans un article dont il est le co-auteur (Dupont et al) , G. Luquet utilise le nom vernaculaire de "Grand Monarque" (ici page  60).

 

 

 

 6. Mention particulière : Danais cleophile, Godart 1819.

 Jean-Baptiste Godart  est l'auteur d'une espèce de Monarque, Danaïde cléophile,  Danais cleophile qui fréquente la Jamaïque et de Saint-Domingue: Encyclopédie méthodique vol. 9 page 185. n. 32 .

Cléophile est dans la mythologie grecque l'une des femmes de Lycurgue, roi de l'Arcadie.

L'espèce est nommée "Carribean Queen"  "Reine des Caraïbes en anglais (avec un changement de sexe par rapport au Monarch) .

Godart a décrit son espèce au féminin, conformément au genre Danaïde féminin créé par son maître Latreille. Par contre, Linné avait mis au masculin ses espèces de sa Phalange Danaus (plexippus, chrysippus, midamus, misippus, niavius ​​...), de même que Fabricius avec  Alcippe, archippus, claudius, Corus, eresimus, erippus, gilippus, Hégésippe et tulliolus, et que Cramer avec melaneus et Mélanippe. On s'attendrait donc à trouver l'espèce corrigée sous le nom de "Danaus cleophilus". Mais selon la règle de l'ICZN art. 31.1 Cleophile est considéré comme un nom mis en apposition, et il conserve son orthographe d'origine. (d'après Wikipédia).

 

 

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

    a)  En anglais, le papillon a été  nommé  "Storm Fritillary", "Storm Butterfly" and "Storm King". : Fritillaire des tempêtes, Papillon des tempêtes et Roi des tempête. Harry Zirlin suggère que ces noms ont été attribués par les naturalistes anglais qui n'observaient cette espèce que lorsqu'elle était amené en Angleterre par les tempêtes atlantiques.

b) Le nom de "web-foot danai" attribué par Scudder à Emmons  est compris par Harry Zirlin comme lié " to the reduced forelegs that all brushfooted", à l'atrophie des pattes antérieures propre à tous les Nymphalidés", ces pattes qui étaient qualifiées de "palatines" par Réaumur. Les expressions "web-footed" ou "web-toed" signifient "pieds palmés" et désignent la syndactylie des orteils. L'adjectif  "webbed" signifie soit "palmé", "les doigts reliés par un repli de peau", soit "ressemblant à un filet ou une toile (d'araignée) (Zoology) (of certain animals) having webbed feet that facilitate swimming).

L'auteur de ce terme semble être Ebenezer Emmons dans son Natural History of New York, Part V, Volume 5  Agriculture, Albany 1854. page 202  Planche XXXVIII fig.1. Pourtant, je n'ai pas trouvé ce nom de "web-footed danai" dans le texte.

Mais ce terme de "web-foot" me semble, à la réflexion, dériver directement du "Danaïde pieds-liés" de Lamarck 1817 (supra).

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Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • " en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

               

 

 


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :    danaus

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Danaus plexippus

— UK Butterflies : Danaus plexippus

 

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :


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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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