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26 février 2025 3 26 /02 /février /2025 14:52

Le calvaire (Toinas et Conci 1511 et/ou  Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Les larmes de Marie et de Jean.

Sur Plouguerneau, voir :

 

PRÉSENTATION.

Située, comme son nom l'indique, dans un paisible vallon dont le ruisseau se jette dans l'Aber Wrac'h après avoir alimenté des moulins, Notre-Dame du Val, en breton Chapel an Traoñ, dépendait du manoir de Ranorgat : voir la carte de Cassini, de la fin du XVIIIe siècle. 

 

 

Carte de Cassini, fin XVIIIe s.
Carte IGN

La chapelle actuelle dépendait à sa construction de la famille Le Moyne, propriétaire du manoir de Rannorgat, famille qui y a apposé ses armoiries — celles de Tanguy  Le Moyne de Rannorgat et de son épouse Leveneze de Kermenou —entre 1537 et 1560 (M. Faujour), et bien qu'on lise la date de 1572 sur la porte à fronton de la longère nord, la construction serait donc plus précoce . À l'intérieur, une statue porte la date de 1527 avec le nom de son donateur, le prêtre François Jézégou.

Elle est d'architecture harmonieuse avec son clocheton à deux chambres de cloches, son fronton Renaissance de la porte latérale et ses crossettes en forme de lion et de chien. Au sud, la fontaine votive alimente un bassin de dévotion, un lavoir et un poull-lin, "trou à rouir le lin".

 

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Cartel de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Cartel de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

LE CALVAIRE : SON SOUBASSEMENT.

Croquis Y.P. Castel 1980.

Au nord, sous les frondaisons du placître, le calvaire se découvre, avec son soubassement à cinq degrés circulaires en granite.

Les quatre premiers degrés (dont le premier est enterré dans sa moitié nord) sont faits de blocs en portion de cercles, tandis que le dernier est monolithique et chanfreiné.  C'est ce bloc qui porte l'inscription [équerre] IO.TOINAS [marteau] : H : CONCI : LAN MIL CINQ CANS XI, affirmant sa datation en 1511.

 

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire  de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire  de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire  de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire  de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le soubassement (granite) du calvaire de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Mais cette date (si on en accepte la validité malgré la difficulté de lecture) est-elle celle du socle en granite (une belle performance), ou bien celle de l'ensemble du calvaire avec ses personnages en kersanton ?

Lisons la description d'E. Le Seac'h :

 

La description d'Emmanuelle Le Seac'h :

 

"L'introduction du vocabulaire décoratif classique (1511-1542).

"Le rôle pionnier de IO. Toinas et de H. Conci (1511)

"Io. Toinas et H. Conci seraient les sculpteurs du calvaire de la chapelle Notre-Dame du Traon en Plouguerneau dans le diocèse du Léon. L'inscription avec leur nom est figurée sur le socle en granite : [équerre] IO.TOINAS [marteau] : H : CONCI : LAN MIL CINQ CANS XI. (R. Couffon n'a lu  en 1988, ou n'a cité, que la date  LAN MIL CINQ CANS XI).

Quant aux initiales « IO », doit-on les lire comme l'abréviation de Joseph ou de Jean (Johannes en latin). Les deux noms ne sont pas d'origine bretonne mais peut-être italienne.

Le Dictionnaire des artistes de Castel, Daniel et Thomas les cite comme sculpteur pour Io Toinas, et sculpteur avec un point d'interrogation pour H. Conci.

La tête de croix en kersanton est-elle de la même époque que le socle ? On ne peut le dire. En tous les cas, le registre des sculpteurs introduit le vocabulaire ornemental de la Renaissance dans la sculpture bretonne. Les lettres romaines pour l'inscription signée, le fleuron-boule pour la branche horizontale de la croix du Christ et les moulures simples du nœud et du croisillon qui porte les statues de la Vierge et de Jean sont des éléments significatifs de l'entrée dans ce nouvel art en Basse-Bretagne que l'on peut donc dater d'au moins 1511.

 

Remarques

1. Aujourd'hui (et sans doute hier), l'inscription est de relevé difficile. Portée en lettres romaines en retrait sur une seule ligne dans un cartouche, elle fait presque le tour de la pierre ronde du degré supérieur du socle. Il s'agit, pour Y.P. Castel, de la première inscription en lettres romaines sur l'ensemble des croix et calvaires du Finistère. Elle semble avoir été relevée pour la première fois par Castel en 1980, et Couffon ne la relève pas dans son Répertoire de 1959 p.310. Louis Le Guennec mentionne la date de 1511.

2. L'inscription datée et signée est portée sur un socle en granite, alors que le travail de sculpture ornementale et figurative est en kersanton. IO Toinas et H. Conci sont-ils seulement les auteurs du socle , comme tailleurs de pierre ? 

3. L'équerre et le marteau sont-ils des marques ou emblèmes propres aux tailleurs de pierre (carriers, tacherons) ou bien des marques de sculpteurs ? Et d'ailleurs, la distinction entre ces professions a-t-elle du sens ? On trouve ces outils gravés avec une inscription IA MAZE sur le socle d'une statue de saint Jacques du porche (XVIIe) de l'église Saint-Neventer à Plounéventer. On trouve l'équerre, le marteau et un outil de taille sur une inscription de Telgruc H. GOVRMELEN 1584. L'inscription de la base de la croix du cimetière du Faou datée de 1526, porte une marque ésotérique (de tailleur de pierre?), mais aussi une doloire.

4. E. Le Seac'h  pose le problème de l'attribution, et reste prudente : "La tête de croix en kersanton est-elle de la même époque que le socle ? On ne peut le dire." ou bien "IO. Toinas et H. Conci seraient les sculpteurs.." et dans sa description du calvaire proprement dit et des trois larmes de Marie et de Jean elle écrit "Les sculpteurs introduisent un signe distinctif qui permettra plus tard de reconnaître le style de Bastien et Henry Prigent.". Effectivement, dans sa présentation de l'atelier des Prigent (1527-1577), elle fait de ces trois larmes, parmi d'autres traits stylistiques, une vraie marque d'atelier (p. 140 : "le trait commun aux deux Prigent se repère à un détail qui devient leur signe distinctif : trois larmes en relief roulent sur les joues de leurs vierges éplorées au calvaire (et de Jean, qui peut leur être associé), leur Vierge de pitié et leurs Marie-Madeleine".

5. On note que Henri Pérennès date, sans se justifier, ce calvaire de 1550.

Au total, on peut  être tenté de voir dans ce calvaire une œuvre composite, avec un soubassement de 1511 par les tailleurs de granite IO Toinas et H. Conci, et un calvaire sculpté en kersanton par l'atelier de Bastien et Henri Prigent , postérieur à 1527 (première date de leur catalogue raisonné) et alors, contemporain des premières réalisations sur la chapelle elle-même. 

Seul argument contraire : les blasons du croisillon, aux armes mi-parti d'un couple Olivier Le Moyne/Typhaine Coëtivy, couple attesté selon Potier de Courcy ... en 1503. Cette affirmation est-elle fondée ? Je n'ai pu la confirmer.

 

LE CALVAIRE PROPREMENT DIT.

Au dessus du soubassement est dressé un fût rond sur une base rectangulaire, en granite, portant des écots rappellant les rapports entre la Croix et l'Arbre. Puis vient la partie en kersanton . D'abord le croisillon avec son nœud évasé, sa moulure, ses écusson à chaque extrémité et ses quatre supports ; deux supports latéraux portant les statues de la Vierge et de saint Jean, une base évasée portant le crucifix et un support demi-circulaire portant la Vierge de Pitié (on lit encore "pietà"). Le Crucifié est porté par une croix à branches rondes et à fleurons-boules aux extrémité, avec un titulus en lettres fleuronnées, le tout étant monolithique.

 

Cliché Marc Faujour ARMMA

 

La description d'Emmanuelle Le Seac'h :

 

"La Crucifixion de Toinas et Conci marque aussi le début de la stylisation de la souffrance des personnages. La Vierge et Jean ont des joues baignées de larmes, trois sur chaque pommette. Les sculpteurs introduisent un signe distinctif qui permettra plus tard de reconnaître le style de Bastien et Henry Prigent. Les seuls détails plus médiévaux sont les pieds du Christ cloués en rotation interne et les lettres fleuronnées du titulus. Le reste du style est sobre. Les yeux des personnages sont en forme de bogue de noix, très ronds et clos.  "(E. Le Seac'h p. 20 et 257)

Note : les yeux "en bogue" ou en pruneau fendu se remarquent aussi sur les personnages du calvaire du Grouanec.

 

 

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le Christ en croix.

 

"Le Christ, qui a la tête légèrement penchée sur sa droite porte une couronne tressée. Les bras en Y, le visage impassible, il porte une barbe bien peignée en mèches. " (E. Le Seac'h)

On remarque aussi les cheveux décollés des épaules, le pagne noué du côté gauche, les côtes horizontales du thorax, et l'abdomen dilaté projeté en avant. Ou les lettres su titulus, au fût perlé.

 

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

 

La Vierge et Jean éplorés.

"La Vierge, les bras croisés sur la poitrine, est vêtue d'une longue robe et d'un voile qui recouvre les cheveux et cache ses oreilles et d'une guimpe. Jean, la main droite posée sur la poitrine, penche la tête du côté du Christ. Il est vêtu à la romaine, d'une aube longue et d'un manteau." (E. Le Seac'h)

Les trois larmes sous chaque paupière inférieure sont bien présentes, même si mes clichés, dépendants de l'éclairage du moment, peinent à  en rendre compte. Ce sont typiquement les larmes de l'atelier Prigent débutant par un fin filet et se dilatant en une goutte terminale, tels qu'on les retrouve sur leurs calvaires et leurs déplorations.

 

— Voir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

 

et hors blog: 

Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

 

 

 

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

 

La Vierge de Pitié... et ses larmes.

"À l'arrière, une pietà à deux personnages est posée sur une console." (E. Le Seac'h)

Comme c'est très majoritairement le cas dans les Vierges de Pitié de Basse-Bretagne (et de la demi-douzaine provenant de l'atelier Prigent), la Viere est assise, enveloppée dans un manteau-voile qui l'englobe dans une forme triangulaire, et elle tient sur ses genoux son fils, au corps presque horizontale, dont elle soutient le thorax de la main droite. Le bras droit  du Christ est vertical puis oblique, pendant, tandis que le bras gauche est horizontal et soutenu par la Mère. Le pied droit est tourné de façon peu anatomique, peut-être pour montrer la plaie du clou.

 

 

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

 

Les trois larmes.

Elles sont bien visibles.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Les deux blasons : Le Moyne de Ranorgat et Coëtivy.

"Les blasons placés aux extrémités du croisillon portent les armes des Le Moyne de Ranvlouc'h avec trois coquilles et un croissant de lune du côté de la Vierge et, du côté de Jean, l'écusson mi-parti des Le Moyne et mi-parti des Kergadiou représenté par trois fasces. Il doit s'agir des commanditaires de l'œuvre." (E. Le Seac'h)

E. Le Seac'h reprennait ici les identifications de blasons proposées par L. Le Guennec repris par Y. P. Castel en 1980, mais Marc Faujour s'est livré à une analyse précise et y voit les armes des Le Moyne de Ranorgat et celles, mi-parti des Le Moyne et des Coëtivy. Malgré l'absence de couleurs, nous reconnaissons dans le blason près de la Vierge les trois coquilles et le croissant ( Le Moyne de Rannorgat : d'argent au croissant accompagné de trois coquilles, à la bordure, le tout de gueules ), et du côté de Jean, l'alliance de ces armes se fait avec un fascé de six pièces, armes des Coëtivy qui sont un fascé d'or et de sable de six pièces.

Au contraire, les armes de Kergadiou (famille qui héritera du titre de seigneur de Ranorgat ) sont d'or à  trois fasces ondées, [et non rectilignes] d'azur  au franc-canton d’hermines

En 1859, Pol Potier de Courcy avait donné la description suivante :

 "Les armes d'Olivier Le Moyne, sieur de Ranorgat, juveigneur de la maison Trévigny, en Plounéour, et des armes de Tiphaine de Coëtivy, sa compagne en 1503. De ce mariage naquit Marie Le Moine qui porta par mariage la seigneurie de Ranorgat dans la maison de Kergadiou"

Les armes des Le Moyne, des deux côtés, sont affectées d'une bordure, signe de juveigneurie des Le Moyne de Rannorgat par rapport au lignage des Le Moyne de Trévigny.

N.b La forme du nom peut être Le Moyne, Le Moine, ou Le Manac'h.

A la montre de l'évêché de Léon reçue à Lesneven le 25 septembre 1503, est mentionné Olivier le Moyne, seigneur de Rannorgat, représenté par Olivier Kergadiou.  

N.B 

 Olivier Le Moyne, seigneur de Trévigny, capitaine de Lesneven, tint une Montre et revue devant Jehan du Juch  le 1 janvier 1378 avec 32 compagnon, dont Yvon Le Moyne, Guillaume Le Moyne, Richard le Moyne, Prigent de Coëtivy. Selon les généalogistes de Geneanet,  il était né vers 1340 et il épousa une Tiphaine de Coëtivy (v.1340-1398).  

Anne Le Moyne dame de Rannorgat épousa en 1502 Olivier de Kergadiou

Le blason mi-parti ne correspond pas  aux armes de Tanguy Le Moyne et de son épouse Leveneze de Kermenou, couple dont le blason a été identifié par Marc Faujour, porté par un gentilhomme barbu à l'extérieur de la chapelle Notre-Dame du Val (cf. infra).

 

 

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

Le calvaire (kersanton, Prigent v.1527) de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

 

DISCUSSION.

Si on cherche à attribuer le calvaire, dans sa partie en kersanton, à un atelier de sculpture sur pierre de Basse-Bretagne, sur les seuls critères stylistiques, la réponse est vite trouvée,  c'est un travail de l'atelier des Prigent.

Trois statues de kersanton de l'intérieur de la chapelle du Traon ont été attribuées à cet atelier par E. Le Seac'h dans son catalogue raisonné (p. 331):

-celle de saint They en abbé, dans l'enfeu sud, portant une inscription gothique sur le socle orné d'un calice : V:M:F. IEZEGOU/ P.A FAICT FAIRE ICELLE . YMAGE. LAN. MVCXXVII, soit "Vénérable messire François Jézégou prêtre a fait faire cette image l'an 1527. C'est là la sculpture datée la plus précoce de l'atelier. (H. Pérennès avait lu la date de 1526).

Saint They, kersanton. Atelier Prigent. Cliché E. Le Seac'h CD n° 516.

 

 

-celle de sainte Suzanne qui porte les armes pleines des Le Moyne de Rannorgat. Voir les deux clichés de Marc Faujour. Je remarque le bandeau plissé rétro-occipital, si fréquemment repris par cet atelier. [Les Prigent ont sculpté aussi une sainte Suzanne pour le porche sud de Pencran avec l'inscription S. SUSSANNA: ORA. Elle tient aussi un livre et un rouleau de manuscrit, mais elle porte un voile sur la tête, et l'exécution est plus fine : elle date de 1553.]

Chapelle N.-D. du Val, Plouguerneau, sainte Suzanne kersanton polychrome, Atelier Prigent, Cliché Le Seac'h C.D N° 503.

 

-celle d'un saint moine agenouillé , mur sud.

Saint moine agenouillé, kersanton. Atelier Prigent. Cliché Le Seac'h C.D. 518.

Donc, l'intervention des Prigent en la chapelle Notre-Dame du Val est attestée, avec au moins une date, celle de 1527.

Affirmer que le calvaire est dû aux ciseaux des Prigent, disons entre 1527 et 1550, est cohérent avec cette intervention, mais il faut admettre alors que la date de 1511 du socle ne se rapporte pas au calvaire proprement dit. Enfin, les données héraldiques restent embarrassantes si on valide les affirmations de Pol de Courcy les attribuant à une Tiphaine de Coétivy vivant en 1503 avec un Olivier Le Moyne ; mais ce couple vivait peut-être encore en 1527 ?

COMPLÉMENT : ÉLÉMENTS SCULPTÉS DE LA CHAPELLE.

 

1. Les 2 crossettes figurées portant des écus.

a) Homme barbu allongé présentant les armes mi-parti Le Moyne de Rannorgat/Kermenou. Angle sud-ouest. Kersanton, après 1537 ?

L'homme porte la tenue à tunique courte et chausses d'un écuyer, et adopte la posture de "chevalier servant", un genou fléchi. Ses cheveux sont mi-longs, sa barbe peignée est soignée. Il ne porte pas (à la différence d'autres exemples similaires) d'épée au côté. La tunique est plissée, à plis épais sur les manches.

Il tient contre sa poitrine un écu mi-parti que Marc Faujour a su attribuer au couple Tanguy Le Moyne de Rannorgat / Leneveze de Kermenou , soit au 1 : d'(argent) au croissant accompagné de trois coquilles, à la bordure, le tout de (gueules) (Le Moyne de Rannorgat) ; au 2 : d'(or) à trois fasces ondées d'(azur) (Kermenou). 

"Tanguy, qui avait hérité de son père en octobre 1537, décéda sans hoir vers 1560 (AD Finistère, 34 J 55 ; AD Loire Atlantique, B 1706). Après sa mort, la seigneurie de Rannorgat échut à son cousin Hamon de Kergadiou, fils d’Olivier de Kergadiou et d’Anne Le Moyne de Rannorgat, dont la famille blasonnait d’un fascé-ondé de six pièces ou trois fasces ondées, au franc-canton d’hermines. " (M. Faujour)

 

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

b) Lion présentant les armes pleines des Le Moyne de Rannorgat. Angle nord-ouest. Kersanton, XVIe siècle.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

2. Les 2 crossettes du clocheton .

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

a. Un chien (sans collier) ou un renard, à queue enroulée à l'arrière. Kersanton.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

b. Un lion. Kersanton.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

2. LES PORTES.

a) La porte sud.

Cette porte rectangulaire est surmonté d'un fronton triangulaire  portant la date  de 1758 et , en dessous,  l'inscription Mr.A:L:HAMON C pour "Messire A.L. Hamon, curé" centrée autour d'un calice.

Ce curé est mentionné à Plouguerneau entre 1754 et 1776.

Au sommet du fronton a été scellée en réemploi une tête d'homme barbu (XVIe ou XVIIe), probablement une tête de Christ portant une couronne d'épines.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

b) La porte nord.

Du côté nord, H. Pérennès a pu lire sur le linteau de la porte la date de 1572  à côté d'un calice.

Pour Marc Faujour, "le fronton de la porte au nord est daté de 1572, mais paraît avoir été rapporté après coup. "

 

 

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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L'ARC TRIOMPHAL DONNANT L'ACCÈS AU NORD DE L'ENCLOS.

 

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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a) La date de 1758 (ou 1738) accompagnée d'un calice inscrit dans un blason.

Les auteurs (H. Pérennès) ont lu la date de 1738. Ma lecture rapproche cette inscription de celle de la porte sud, elle aussi accompagnée d'un calice : son commanditaire serait alors également le curé A. L. Hamon. 

Si on adopte la leçon de Pérennès, le curé en exercice entre 1734 et 1767 était Hervé Guiavarch.

 

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b) Un personnage tenant un chapeau à larges bords, dans le mur de l'arc (réemploi). Kersanton, XVIe siècle.

Ce personnage, dont il manque la tête, tient un chapeau évoquant un galero cardinalice avec au moins une houppe visible à l'extrémité d'un cordon (j'ai aussi pensé à la queue d'un lion...). L'identification est difficile ; saint Jérôme ?

J'écarte l'hypothèse d'un saint Jacques, ou d'un saint pèlerin comme saint Roch : leurs couvre-chefs restent sur leurs têtes.

Cette tenue du chapeau sur la hanche droite correspond plus à une posture d'humilié ou de respect  qu'à celle d'un saint personnage.

Il pourrait être attribué à l'atelier Prigent.

Faut-il envisager d'y voir le portrait du cardinal Alain IV de Coëtivy (1407-1474), dont les armes, un fascé de six pièces, sont les mêmes que celles associées en alliance à celles des Le Moyne sur le calvaire de Notre-Dame du Val ? Certes, la statue de ce cardinal figure agenouillé au pied du calvaire de la Basilique du Folgoët (Lesneven), à 14 km de là ; mais son chapeau est rejeté derrière sa nuque. La famille Le Moyne (François et son fils François) avait ses armes sur la maîtresse-vitre de Leneven ; Prigent Le Moyne était capitaine de Lesneven, etc..

Le cardinal de Coëtivy , Kersanton, Atelier du Folgoët (vers 1449). Calvaire de la basilique du Folgoët. Photographie lavieb-aile mai 2017.

 

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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LES DEUX CLOCHES.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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 a) la cloche la plus ancienne.

Deux médaillons : un crucifix, et un saint évêque.

Inscription sur la faussure : BR---EL A BREST

Suggestion : BRIENS VIEL A BREST ? Elle pourrait dater de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Voir : https://www.lavieb-aile.com/2018/10/les-cloches-du-faou-et-les-fondeurs-de-cloche-du-finistere.ii-viel-a-brest-1823.html

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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 b) la cloche fondue chez Paccard vers 1998.

Possible inscription de la faussure (doute sur la date) : 1998 PACCARD A[NNE]CY FRANCE ---

 

Le calvaire de la chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau.

La fontaine , les bassins et le poull-lin.

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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Contrôle de ponte après accouplement de libellules Pyrrhosoma nymphula (Sulzer, 1776), "Nymphe au corps de feu.

Chapelle du Traon, bords du lavoir, 24 mai 2023.

Voir ici l'origine des noms de cette belle libellule.

"L’accouplement a lieu de mai à août. Le mâle attrape la femelle par le cou grâce à une sorte de pince à l’extrémité de son abdomen. La femelle recourbe son abdomen pour mettre en contact son extrémité avec l’organe copulateur du mâle. Cette posture d’accouplement appelée tandem a la forme d’un cœur et dure en général un quart d'heure.
Le mâle reste lié à la femelle durant la ponte qui a lieu dans l’eau sur une tige de plante aquatique. Le couple descend jusqu'à ce que l'abdomen de la femelle touche l'eau. A raison d'un œuf pondu toutes les 5 secondes, le couple descend doucement le long de la tige et se retrouve au bout de 40 à 50 minutes totalement immergé (parfois jusqu'à 1 m de profondeur). Environ 600 œufs sont insérés dans la tige de la plante choisie, pondus en zig-zag. La ponte terminée, le couple lâche le support et remonte à la surface." DORIS)

 

La chapelle Notre-Dame du Val en Plouguerneau. Cliché lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1991,"Essai d'épigraphie appliquée. Dates et inscriptions sur les croix et calvaires du Finistère du XVème au XVIIIème siècle" Ouvrage: Charpiana : mélanges offerts par ses amis à Jacques Charpy.Fédération des Sociétés Savantes de Bretagne, 1991, page 145.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1980, "Plouguerneau", atlas n°2104 "Le Traon" Atlas des croix et calvaires du Finistère + 3 clichés 

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plouguerneau.html

2104. Le Traon, g. k. 4,30 m. 1511 (?). Quatre degrés de plan circulaire, comme le socle: équerre, IO: TOINAS, marteau: H: PONCI: L AN MIL CINQ CANS (sic) XI: Fût rond, écots. Croisillon, moulures, écusson à chaque extrémité: Lemoine et Kergadiou; statues: Vierge, saint Jean, crucifix sur croix à branches rondes, fleurons-boules, titulus en lettres fleuronnées. Vierge de Pitié. [YPC 1980]

Croquis Y.P. Castel 1980. Le relevé du blason mi-parti est erroné.

— COUFFON (René), LE BRAS (Alfred), 1988, « Plouguerneau », Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper et de Léon, Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/974

"CHAPELLE NOTRE-DAME DU TRAON Ou du Val, sur l'ancienne route de Lannilis. Edifice de plan rectangulaire avec chevet plat.

Dans l'enclos, côté nord, calvaire en kersanton : la Vierge et Jean sur le croisillon, Pietà au revers, et, sur le socle, date : " LAN. MIL. CINQ. CANS. XI. " -

— FAUJOUR (Marc) Plouguerneau, chapelle Notre-Dame du Traon,

 https://armma.saprat.fr/monument/plouguerneau-chapelle-notre-dame-du-traon

— FAUJOUR (Marc), Plouguerneau, chapelle Notre-Dame du Traon (calvaire).

 https://armma.saprat.fr/monument/plouguerneau-chapelle-notre-dame-du-traon-calvaire/

— LE GUENNEC, Louis, 1981 (rééd.) Le Finistère monumental, t. 2, Brest et sa région, Quimper page 292

"La croix du cimetière, datée 1511 offre les armoiries d'Olivier Le Moyne et de Tiphaine de Coëtivy sa compagne, sieur et dame de Ranorgat."

—LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, pages 20 et 257.

— PÉRENNÈS (chanoine Henri) 1941, Plouguerneau, une paroisse entre Manche et Océan.

Transcription du texte sur Infobretagne

https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle22/Plouguerneau_.pdf

"Au nord et dans le voisinage immédiat du sanctuaire de Traon se dresse un calvaire dont le socle est formé de cinq degrés circulaires. Le fût bosselé soutient un groupe en kersanton du Christ crucifié avec à l'avers une piéta. Ce calvaire est daté de 1550."

—POTIER DE COURCY (Pol) 1859, « Itinéraire de Saint-Pol à Brest », Revue de Bretagne et de Vendée, 6, p. 111-132.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110249t/f126.item

— Association Plouguerneau d’hier et d’aujourd’hui, « Notre-Dame du Val »

https://plouguerneau.net/notre-dame-du-val/

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Prigent XVIe siècle. Chapelles bretonnes. Vierge de Pitié Larmes

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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