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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 00:16
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Published by Lavieb Aile
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 23:40

    Les cabanons de pêcheurs du "port"

   de Maison Blanche à Brest.

 

  C'est le plus proche voisin du Port Militaire de Brest, avec ses lourdes structures bétonnées, son périmètre hérissé de barbelé, ses jetées immenses derrière lesquels veillent les grises silhouettes des bâtiments de guerre.

  Son plus proche voisin, mais son antithèse absolue, un petit camp de joyeux anars qui proclament leurs réglements sur deux plaques de cuivre affichés à l'entrée :

" LES IRREDUCTIBLES GAULOIS".  "DERNIER VILLAGE GAULOIS (LA MAISON BLANCHE) Ces grands pêcheurs devant l'Eternel se nourrissent de patates et de potion magique (liqueur à base de raisins)"

  Avec un esprit de contradiction solidement chevillé, ils mettent un point d'honneur à barbouiller cette "Maison Blanche" des couleurs les plus criardes, couleurs qui proviennent sans-doute de fonds de pots empruntés à leurs voisins de la Royale.

   Dans ce village des Pieds Nickelés, la rue la plus connue est la Rue de la Soif. Le bric à brac est de rigueur et la "récup" est de bon ton dans capharnaüm où le plastoc est roi, mais, Ô surprise, les dédales de ces cabanes prennent parfois l'allure des ruelles des Îles de la Mer Egée !  

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Published by jean-yves cordier
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 22:58

L'Amarylis, la pilotine de Concarneau : un nom de papillon pour un bateau pilote.

  Pour celui qui, comme d'autres chassent les papillons, collectionne les noms de bateau  ou les noms d'animaux, la découverte en onomastique navale d'une pilotine portant le nom d'un papillon est un vrai bonheur. J'avais déjà consacré un article au Machaon, navire militaire amarré dans la Penfeld à Brest  Les caudataires Machaon et Phaéton de la Marine : délices de l'onomastique navale., et j'avais aussi décrit les pilotines de la station de pilotage de Brest, dont dépend Concarneau :  La Vandrée et la Luronne, bateaux pilotes du Port de Brest. 

  En escale à Concarneau, je peux photographier l'AMARYLIS, pilotine de Concarneau. Les bateaux pilotes de Brest reçoivent tous des noms d'écueils de la mer d'Iroise, et je ne trouve pas par quel hasard le pilote de Concarneau a été baptisé du nom d'un des papillons les plus communs sur les sentiers côtiers de Bretagne. Néanmoins, on remarque que la graphie AMARYLIS est fautive puisqu'il aurait fallu écrire AMARYLLIS.

  Ce nom a été donné à ce papillon par Étienne-Louis Geoffroy en 1762 pour reprendre celui d'une bergère ou d'une nymphe dans les pastorales de Virgile et de Théocrite.

  C'est aussi, bien-sûr, le nom d'une fleur ornementale.

Le nom vient du grec amaryssein, "resplendir", qui s'applique facilemement à une nymphe éblouissante ou à une fleur magnifique. 

  Le mérite d'un nom bien choisi est de jouer sur sa polysémie, et de laisser chacun faire jouer à sa guise les différents reflets qui scintillent sur chaque facette. Pour ce bateau pilote, je vais délaisser la fleur et le papillon et imaginer que l'Amarylis est une bergère qui, si l'orage gronde, rentre à bon port ses blancs moutons.

Et je vais apprécier à son juste prix la coquetterie de sa graphie à une seule L (une lettre, qui est féminine, s'accorde au féminin) qui la singularise. Gageons qu'elle recevra l'L qui lui manque  lorsqu'elle gagnera le paradis des pilotines. Dans les eaux émeraudes de l'Iroise.

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  D'autres navires de Concarneau portent ou ont porté ce nom :

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Note en février 2020 : je reçois ce message de Jean-Yves Nicol (dont j'indique le lien vers le site Degemer):

https://www.passionnaviredebretagne.fr/

"Photographe naval professionnel indépendant, je peux vous apporter la réponse concernant l'amarylis de Concarneau. Ce nom, avec la faute orthographe est due à une demande de l'administration préfectorale maritime, pour la différencier du navire de pêche. Enfin, la raison de porter un différent de ceux de Brest, est parce que la station de pilotage, même si les intervenants sont Brestois, est indépendante de Brest à la demande de plusieurs intervenants économiques maritimes de Concarneau, car chaque station fixe ses propres tarifs de pilotage, et à Concarneau le principale utilisateur (Piriou) négocie ces tarifs, qui sont bien plus bas qu'à Brest.
Voilà, en espérant vous aiguillez un peu."

Merci, c'est de l'histoire participative du patrimoine maritime !
 

 

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Published by jean-yves cordier
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 22:51

        Port de Commerce de Brest :

         un départ de la Recouvrance.

  

Un matin d'avril, larguer les amarres quai Malbert,...

 

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 évoluer dans les bassins pour établir les voiles...

 

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passer devant le parc aux bouées des Phares et Balises...

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laisser à bâbord le premier feu vert...

 

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 Le vent est faible : à Guipavas, il relève un vent de nord-est de moins de 10 km/h.

 

                         recouvrance 7379c

 

Passer entre les deux feux des môles ne posera pas de grandes difficultés : c'est parti pour la journée !

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Belle occasion pour admirer le tableau arrière de la Recouvrance. Il a été dessiné et sculpté par André Miossec. On y reconnaît, parmi des symboles guerriers*, les armoiries de Brest, parti d'azur à trois fleurs de lys d'or  et d'hermine plain, que l'on peut voir aussi sur les murailles sous l'Escalier Gabin, ou sur l'immeuble de la Chambre du Commerce. On remarquera aussi avec quel soin du détail l'encadrement doré est sculpté comme s'il s'agissait de cinq joncs liés ensemble par six nœuds de filins. André Miossec est, non seulement un modéliste hors-pair, mais aussi maître-doreur. 

* un canon, six boulets, quatre drapeaux, deux ancres sans jas dont une porte son organeau, et de longs rubans.

 

 


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  Il est évident qu'André Miossec s'est inspiré des ornements créés par les sculpteurs des vaisseaux du roi comme Pierre Puget ou Jacques Caffieri dont les splendides et monumentaux "tableaux de poupe" étaient destinés à impressionner l'adversaire, et à servir la publicité royale par une symbolique bien codifiée. Il s'est placé dans une filiation avec les grands artistes de l'Arsenal de Brest, dont le Musée de la Marine conserve les œuvres. Comment ne pas penser à Yves Collet (1761-1843), qui réalisa de grandes figures de proue et de poupe ? Mais on admirera comment l'artiste a su éviter les pièges habituels et conserver une sobriété de bon aloi.

  

 

 Voir aussi sa figure de proue:  La Sirène de la Recouvrance : Bondage au port d'attache.


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Published by jean-yves cordier
20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 20:19

 

  La grue portuaire Paindavoine n°4 à Brest : un monument historique !

 

 

              grue-port-commerce 3155v

 

 Cette grue a pris sa retraite après soixante années de durs labeurs. C'était à l'époque faste de la reconstruction du port et des Trente Glorieuses où le port tournait à plein régime avec ses dockers qui déchargeaient des cargaisons de ciment, charbons, billes de bois, vin en barriques, agrumes, pommes de terre, poulets, viande etc... Elle avait été construite en 1951, financée par le plan Marshall comme ses consœurs les grues Paindavoine n°1, n°2 et n°3, mais à la différence de celles-ci qui ont terminé chez le ferrailleur, une bonne fée a reconnu qu'elle faisait partie de notre patrimoine industriel et maritime, et le 5 avril 2012, elle reçut son classement aux Monuments historique, comme, par exemple, la grue Titan de Nantes.

   Dés lors, ellle a été protégée contre la corrosion, peinte, mise en sécurité et dotée de projecteurs qui mettent en valeur, la nuit, sur le quai du 5ème bassin ouest, son treillis jaune et sa plateforme rotative bleue.

 C'est une "grue à flèche relevable" d'une capacité de charge de 6 tonnes et une portée de 12 mètres. Cet Hercule du temps jadis  passe peut-être  pour un gringalet à coté des  grues qui équipent Brest actuellement et qui vous soulèvent  27 à 100t au terminal multimodal,  8 à 40t au vrac agro-alimentaire (6 grues, capacité 9000t/j), 7,5 à 40 t au terminal frigorifique (4 grues, capacité 2000t/j), ou comme les huit grue des formes de radoub de 15 à 150 t de capaicté. (La recordman mondiale, la Liebherr HM 600  soulève 208t avec une portée 58m mais  n'équipe pas Brest !). 

       Elle avait été mise en service en 1956 et "travaillait au crapaud et au crochet". Le crochet, c'était sa spécialité, alors que les trois autres Paindavoines ne travaillaient qu'à la benne. Elle était également la seule à être dédiée à la réparation navale, et a donc déplacé ses propres 150 tonnes sur différents quais pour remplir ses diverses missions. C'est sur ce quai du cinquième bassin, jadis nommé "quai aux chevaux", et actuellement occupé par les pêcheurs à la ligne, qu'elle fut affecté en dernier, jusqu'en 2004, à décharger et charger les agrumes et les produits surgelés.

 

Sa base mobile grâce à quatre doubles roues est peinte en bleue, ainsi que sa plateforme de giration, alors que le bloc cabine-moteur et le fût où s'articule le palan (dont le moufle supérieur est fixe en pointe de flèche) est jaune.

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grue-port-commerce 3639c

 

 

 

  Ces grues à flèche relevable étaient une spécialité de l'entreprise Paindavoine, un nom oublié mais qui aurait pu être aussi illustre que celui d'Eiffel.

L'entreprise Paindavoine, spécialisée en constructions métalliques et matériel de levage, est fondée à Lille en 1860 sous le nom « Amédée Paindavoine constructeur » et  fabrique dès le départ des ponts et des charpentes métalliques.et employa environ 700 personnes. Elle réalisa à Lille la partie charpente de la Nouvelle Bourse, de l'immeuble de la Voix du Nord, et le Palais des expositions. Son service "Ponts et Charpentes" produit également de nombreux ponts outre-mer, notamment à Madagascar, au Nigéria, en Equateur, au Pakistan et en Iran. Ces ponts "Paindavoine" à platelage métallique étaient fabriqués sous licence Callender-Hamilton.

 Le service "Levage", quant à lui, produit de 1920 aux années 1960 ponts roulants, portiques et grues, et notamment les grues "Paindavoine" à flèche relevable. Jusqu’à la crise de 1934-1936, l’entreprise grandit considérablement et exporte dans le monde entier, et l’entreprise Paindavoine sera un concurrent de l’entreprise Eiffel. En difficulté en 1936 puis pendant  la Seconde guerre mondiale, l'entreprise réussit toutefois à dissimuler ses stocks de matière première, ce qui lui permet, dès la fin de l’occupation de participer à la reconstruction des ponts de toute la région. En plein redémarrage,  l’entreprise développe très rapidement l’activité profitant des grands chantiers de reconstruction, du développement des colonies, mais aussi de l’exportation, en Iran, en Amérique Centrale et du Sud (Equateur) et en Asie. Des succursales sont créées à Dakar (Sénégal) et Tananarive (Madagascar). Un bureau est ouvert à Téhéran (Iran). A cette époque, 800 personnes travaillent sur le site de Lille.

 Au milieu du XXe siècle,  les activités sont pour les deux tiers consacrées à la charpente métallique, et pour un tiers, aux appareils de levage : pylônes, grues fixes et mobiles, portes d’écluses, ponts-levis, ponts roulants, transbordeurs, portiques de levage, élévateurs. Elle réalise les grues du port de Dunkerque.

En 1964 elle se reconvertit en société de location de matériel et d'entrepôts, mais elle dépose son bilan en 1965.

  Une autre grue Pandavoine à Strasbourg, au port de Lauterbourg est affectée au déchargement  des vracs avec benne preneuse (elle peut être munie d’un crochet pour manutention) charge de levage maximum : 6 tonnes. Il semble qu'il ne s'agit pas de celle qui est classée aux  Monuments historiques depuis 2008 à Strasbourg sous le nom de Machine à lever à bâti mobile guidé No 2 : grue à portique Paindavoine, qui est hors d'état de marche et  située au Port d'Austerlitz. J'en citerai la description qui peut s'appliquer à la grue de Brest :

  "La cabine et la superstructure reposent sur un portique métallique en caissons à âme pleine soigneusement entretoisés. Muni de roues regroupées dans quatre boggies, il permet à la grue de se déplacer le long du quai du bassin d'Austerlitz au moyen d'une voie de translation. A l'avant, une échelle permet de monter sur la plate-forme de la cabine. La couronne de giration ne repose pas directement sur le portique support mais sur une structure intermédiaire constituée de profilés en L et en I assemblés par rivets. Elle permet le mouvement de rotation de la totalité de la partie supérieure de la grue. La cabine, en tôle est desservie par une passerelle circulaire dont les garde-corps portent l'inscription : "ARMEMENT SEEGMULLER". La cabine est divisée en deux parties : à l'avant, formant avant-corps, le poste de pilotage, à l'arrière, la salle des treuils et des moteurs. Le poste de pilotage, vitré sur l'ensemble de ses faces, abrite les commandes correspondant aux quatre mouvements de la grue : translation, orientation de la cabine par rotation de la partie supérieure, levage de la charge et relevage de la flèche. Il porte sur la face antérieure les inscriptions "PAINDAVOINE CONSTRUCTEURS LILLE" et "FORCE 6 T". Une échelle flanque la cabine sur l'une des faces latérales pour donner accès à la plate-forme supérieure et à la superstructure en treillis, constituée de profilés en I ou en L assemblés par rivets. La grue est équipée d'une flèche de relevage, mouvement qui permet de modifier sa portée. Elle peut soulever indifféremment des colis au moyen d'un crochet ou décharger des cargaisons de céréales ou de charbon, acheminées par chalands, au moyen d'une benne preneuse dont il subsiste un exemple sur le site.  h = 520 ; l = 1050 ; la = 590 "

  "A l'origine, le môle Seegmuller était équipé de grues à vapeur, propriétés du Port et louées aux occupants des entrepôts. A la fin des années 1920, la société Seegmuller était ainsi locataire de quatre grues à vapeur construites entre 1894 et 1898. A la suite des travaux de transformation du Bassin d'Austerlitz celles-ci sont réformées et l'entreprise s'équipe de ses propres grues. Cette grue à portique alimentée électriquement est acquise auprès des établissements Paindavoine de Lille (59) probalement après la Deuxième Guerre mondiale puisqu'elle ne figure pas sur l'inventaire dressé par les forces d'occupation. Elle reste en service jusqu'à la cessation d'activité consécutive à la liquidation judiciaire de l'Armement Seegmuller en septembre 2000. Cédée au Port Automone de Strasbourg elle est toujours présente sur le quai méridional du terre-plein nord."

 

 

 

Sources et liens :

Historique sur l'entreprise Paindavoine: www.archivesnationales.culture.gouv.fr

Image d'une autre grue Pandavoine à Strasbourg 

idem, Pandavoine 6 tonnes à Strasbourg.

 

D'autres grues portuaires à Brest :

 

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Sur la forme de radoub :

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Découvrez absolument  comment l'artiste-peintre Mathias a traduit la beauté de la grue Paindavoine n°4 :

http://mathiaspeintre.wix.com/site#!images/vstc3=peinture-ii/photostackergallery0=24

http://mathiaspeintre.wix.com/site#!images/vstc3=peinture-ii/photostackergallery0=21

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Published by jean-yves cordier
19 avril 2013 5 19 /04 /avril /2013 18:00

         

       L'escalier du Cours Dajot à Brest.


 Cet escalier descend du Cours Dajot vers le Port de Commerce et le "Parc à chaînes". Il comporte d'abord une première partie seulement divisée en deux voies par une double rampe centrale, puis un palier donne le choix d'emprunter l'une des deux volées symétriques de l'escalier.

 

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On y distingue deux cartouches, l'un vide et l'autre portant la date de 1867 ; ces deux cartouches sont surmontés des armoiries de Brest. On les blasonne "Parti d’azur à trois fleurs de lis d’or et d’hermine plain ou Parti de France et de Bretagne". 


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   Curieusement, il ne semble pas avoir un nom, et un photographe l'a astucieusement baptisé "Escalier Gabin", tant il a été immortalisé par cet acteur qui le descend, dans le film Remorques de Jean Grévillon.

  La municipalité a d'ailleurs fait placer à son sommet un panonceau avec la photographie suivante, extrait du tournage du film :

                                  

 

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      (Montage présenté au Musée des Beaux-Arts de Brest)

 La Ville de Brest intitule, sur ce panonceau, cet escalier "Escalier de 1857" (malgré la date de 1867 inscrite sur le mur). On y lit ce texte :

  "Pour relier la ville et le nouveau port de commerce de Porstrein voulu par Napoléon III, la Municipalité fait construre ces magnifiques escaliers de pierre commençant sur le cours Dajot et se terminant par une double volée au niveau de la rampe qui conduit au port. Achevés en 1857, ces escaliers ont été immortalisés par le film de Jean Grémillon Remorques, lorsqu'ils sont descendus sous la tempête —due aux lances des pompiers ! — par Jean Gabin qui vient tout juste de quitter Michèle Morgan ! Roger Vercel, dans le livre dont était tiré le film, s'était inspiré de la vie de Louis-Marie Malbert qui commandait le remorqueur Iroise à partir de 1922 et qui sauva en dix ans plus de180 bateaux et plus de 3000 personnes".

 J'ai donc été  le prendre en photo, et j'ai choisi une version sépia ou monochrome pour rendre hommage au cinéma d'antan.

 


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      Photographie de nuit :  Brest : de nuit dans un port de l'Atlantique Nord.

 

Liens :

Finalement, les photographies de ce célèbre escalier ne sont pas nombreuses :

pbase.com

pixpopuli.fr

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Published by jean-yves cordier
16 avril 2013 2 16 /04 /avril /2013 19:54

 

Exposition au Port-Musée de Douarnenez:

"Quilles en l'air, les bateaux retournés".

 

   Que faire par un temps de chien à Douarnenez ? Il y a DEUX solutions.

La première est de mettre la barre "à tribord toute" :

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        DSCN1435c

 

La seconde est de mettre le cap sur le Port-Musée de Port-Rhu. Du 6 au 28 avril s'y tient l'exposition Quilles en l'air, les bateaux retournés.


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   "Prolonger ce compagnonnage né sur l'eau par la construction d'un abri à terre dont la coque qui nous a tant porté devient la voute, c'est bien là plus qu'un épilogue, c'est le deuxième tome d'un roman unissant l'homme à son navire."

    Vivre sous son bateau ramené à terre, retourné et aménagé, ce n'est pas seulement renverser son monde dans un rêve hilarant et poétique, c'est  devenir Noé et Jonas à la fois, escargot et tortue, écouter le bruit de la mer dans un coquillage aux odeurs de coaltar et de vieux chêne, se retrouver Diogène dans son tonneau,  c'est prendre le large dans les pâquerettes, et faire un pied-de-nez moqueur et bohème aux quatre murs qui nous emprisonnent pour, enfin, avoir sa bicoque à soi.

    C'est, croyais-je, un rêve révolu : Yves et Solange Dussin nous montrent, par de multiples photographies et par des croquis, que c'est, aux Shetland, en Europe du Nord, mais aussi en Bretagne, une réalité qui perdure et qui n'attend que quelques largueurs d'amarres pour devenir un futur confortable et idéal.

  Mieux, ils nous révèlent que Victor Hugo dans l'Homme qui rit, Charles Dickens dans David Copperfield, Paul Féval en ont parlé, que des peintres comme Edouard Doigneau les ont observé et peint sur nos côtes normandes, qu'Epstein les a filmé sur l'île de Bannec dans Finis Terrae, ou que Per Jakez Elias ou Jean-Pierre Abraham en décrivent l'usage, par les goémoniers lors de saisons de coupe sur les îles bretonnes.

 

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 Passant à l'acte, ils ont réalisé cette maison-atelier qui n'en finit pas de me faire rêver.

 

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Dickens a imaginé (et peut-être observé) ce toit qui fume sur la plage de Yarmouth :

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  Notre rêve est porté de vitrine en vitrine, jusqu'à cette maquette qui rappelle si bien les cabanes noires de goudron des chantiers navals Stipon au Fret, ou ceux de Camaret. 

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En 1869, Victor Hugo avair décrit dans l'Homme qui rit   un navire renversé mis sur un chariot : c'est la Green-Box  d'Ursus, un dispositif "d'un raffinement ingénieux" qui va permettre à cette roulotte initiatique où grandissent Gwynplaine et Déa de dispenser les représentations de son théâtre ambulant.

 

Une illustration de l'Homme qui rit, de Victor Hugo : 

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 Car  ce qui manque à un bateau, lorsqu'il est "quille en l'air", c'est de pouvoir bouger. Non, car voilà la roulotte des marins-saltimbanques !

  Entrez-vite, la porte est ouverte.

 

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 Il pouvait pleuvoir, ce jour-là, à Douarnenez : on était si bien à l'intérieur, quille en l'air !

 


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Published by jean-yves cordier
13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 19:06

     

     La ligne de Plimsoll du "Pourquoi Pas ?".


 

pourquoi-pas-3026c.jpg

 

 

  Tout heureux d'avoir découvert que la marque de franc-bord BV se nommait "ligne de Plimsoll"  Le cimetière de bateaux du Sillon à Camaret (2)., j'ai été photographier celle du Pourquoi Pas ? de l'Ifremer en escale technique à Brest. Doté des explications trouvées sur Wikipédia, je me faisais fort de déchiffrer les hiéroglyphes énigmatiques de cette ligne international de charge.

  Las, las, mignonne, voyez comme la vie est marâtre ! Car au lieu des lettres TF, F, T, S, W, WNA de Tropical Fresh, Fresh, Tropical, Summer, Winter, Winter North Atlantic, je me retouve avec D, E, H, HAN.

 Que faire ? Rechercher sur un moteur de recherche ? C'est alors, parce qu'une chaussure à ligne "bateau" s'est appropriée le nom de Plimsoll, une avalanche de modèles de chaussures qui répond à ma demande. 

  Je consulte  les versions du site Wikipédia dans toutes les langues du monde, sans succès.

C'est, peut-être, une traduction française E comme Été, H comme Hiver, HAN comme Hiver en Atlantique Nord. Mais la lettre D ? 

  J'ai trouvé la réponse sur le site www.marine-marchande.net qui confirme ma déduction et la complète : Les lignes de charge max. pour la navigation dans la zone considérée sont :

TF = Tropical Fresh water load line = ligne de charge tropicale en eau douce (TD)
F = Fresh water load line in summer = ligne de charge d’été en eau douce (D)
T = Tropical load line = ligne de charge tropicale (T)
S = Summer load line = ligne de charge d’été (E)
W = Winter load line = ligne de charge d’hiver (H)
WNA = Winter North Atlantic load line = ligne de charge d’hiver dans l’Atlantique Nord (HAN)

 Le Pourquoi Pas ? ne porte pas les Plimsoll marks des mers tropicales. Pourquoi ? 

  Satisfait d'avoir résolu cette première devinette D E H HAN, dois-je élucider GO125, GO 135, SW 6125 ?

 Je me contenterais d'observer l'échelle de tirant d'eau  (draught marks), en mètres et centimètres, en chiffres arabes puisque nous sommes ici à tribord. Le site mentionné plus haut m'apprend en effet qu'il y a trois échelles de T.E, à l'avant, au milieu et à l'arrière, et que celles de bâbord sont en chiffres romains. 

 

Cela peut vous sauver la vie.

 Cette marque indique si le navire dispose bien de la réserve de flottabilité nécessaire à sa sécurité : la prochaine fois que vous embarquez sur un navire, vérifiez que sa Plimsoll mark n'est pas sous l'eau. Sinon, allez vous plaindre au capitaine ! Tenez néanmoins compte de la salinité de l'eau, de l'éventuel climat tropical, de la saison, et de l'âge du capitaine.

 

 

Samuel Plimsoll (1824-1898).

  D'après Platon, Aristote ou Anacharsis, "Il y a trois sortes d'hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont sur le mer" . Samuel Plimsoll est un bienfaiteur de la troisième sorte d'humanité, et nous ne lui rendons pas suffisament hommage. Connaissez-vous une rue Plimsoll ? Une statio de métro Plimsoll ? Un lycée, une école, une crèche, une étable Crimsoll ? Un de nos navires fait-il se refléter sur les mers du globe le nom sur son franc-bord de SAMUEL PLIMSOLL ? Nommez-vous votre chien "Plim" ? 

  Portez-vous en souvenir de l'auteur de Our Seamen l'une des 1500 médailles commémoratives en laiton gravées par A. Chevalier avec au verso un "coffin ship", navire-cercueil dans les huniers duquel paraît une tête de mort, car le capitaine n'a pas pris garde à sa ligne de flottaison ?  

 Ô ingrate engeance, qui a déjà oublié ce qu'indiquait cette médaille : His campaign to improve the seaman's lot resulted in the introduction of the loadline, " sa campagne pour améliorer le sort des marins a permis l'adoption de la marque de franc-bord" !

 

Fichier: Samuel Plimsoll médaille b.jpg

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Samuel_plimsoll_medal_b.jpg

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Published by jean-yves cordier
13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 18:58

L'Abeille Bourbon, obligée de se faire opérer, rentre en clinique et se fait remplacer par sa collègue.

 

 Tiens, l'Abeille Languedoc à Brest ! Kékèfailà ?

abeille-languedoc 3011

 

Vite, allons au nouvelles (Bretagne.france3.fr

   "Les Brestois pourront dés le 8 avril [2013]découvrir un nouveau remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage, amarré au quai Malbert. L’Abeille Languedoc, navire affrété pour le compte de l’action de l’Etat en mer à la société Les Abeilles, prendra durant cette période les missions remplies par l’Abeille Bourbon.

L’Abeille Languedoc est un remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage affrété par la Marine nationale pour des opérations et des actions de prévention et de
protection du littoral et de l’environnement maritime. Il possède une traction au croc de 160 tonnes lui permettant de remorquer les navires les plus grands, dans les pires conditions météo. Pouvant atteindre une vitesse maximale de 16 noeuds, il est opéré par 12 membres d’équipage. Le navire est à la disposition de la Préfecture Maritime pour un appareillage en moins de 30 minutes, 24h/24 et 365 jours par an. " Par Krystell Veillard.


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Published by jean-yves cordier
13 avril 2013 6 13 /04 /avril /2013 10:26

            Les pilotes maritimes du port de Brest : éléments historiques.

 

               Merci aux pilotes de la Station de Pilotage de Brest-Concarneau-Odet pour leur accueil.

                Merci à Mr Fr.n Conan pour les renseignements concernant son grand-père Henri Conan.

 

           En 1689, le pilotage est rendu obligatoire pour les vaisseaux français de plus de cent tonneaux et les étrangers entrant et sortant des ports de guerre.

En 1789, puis par un texte du 15 août 1792, l'Assemblée Législative fixe le nombre de pilotes dans chaque port français. Le décret napoléonien de Posen du 12 décembre 1806 (Gallica) reprend ces dispositions.

 " Lorsqu'il y aura plusieurs stations, les pilotes devront porter dans la partie supérieure de leur voile et sur les deux cotés au dessus de la bande du premier ris la lettre initiale du nom de leur station et les numéros qui leur seront indiqués..La même lettre et le même numéro seront inscrit à l'arrière de leur chaloupe."

"Les bateaux des pilotes portent dans leur voile une ancre peinte en noire d'un mètre de hauteur."

 

Au XIXe siècle, le pilotage en Mer d'Iroise et Rade de Brest se répartit entre les stations de pilotage de l'Aberwrac'h, Portsall, Ouessant, Molène, Le Conquet, Camaret, Brest, et Landevennec, occupant en 1830 25 pilotes-lamaneurs. On peut y ajouter la station de pilotage de l'Île de Sein. La profession de pilote se divise, de fait, en pilotes hauturiers pour l'atterrage en Mer d'Iroise, et pilotes côtiers pour l'entrée des ports et de la rade de Brest, voire de la remontée de l'Aulne vers Chateaulin-Pont-de-Buis. Les pilotes sont individuellement propriétaires de leur voilier. 

  Les pilotes du large de Sein, Portsall, Ouessant etc... amenaient les navires jusqu'à l'entrée de Brest et les mouillaient en baie de Roscanvel ou devant Bertheaume, où les pilotes du port les prenaient en charge pour les mener à quai. Après la guerre de 14-18, il y a 2 pilotes à Sein, 3 à Molène, 2 à Ouessant, 1 à l'Aberwrac'h et 2 à Portsall, et 2 au Conquet.

  Au XXe siècle, la profession s'organise en Syndicat, puis Société, puis Station, communauté professionnelle propriétaire des navires et du matériel et dont les parts sont répartis entre les pilotes adhérents. 

 

Création en 1908 du Syndicat des marins-pilotes et marins-aspirant-pilotes de Brest , 2bis Quai de la Santé (actuel quai Malbert)

constitué le 6 novembre 1908, il comprend alors 7 membres. (réforme du 1er avril 1920, 1929, 1931)

Recettes globales brutes : 98 800 Fr  en 1913, 280.240 Fr en 1926.

Nouvelle organisation par décret du 12 mai 1927 de la Société de Pilotage du quartier Maritime de Brest :

Le but de cette réorganisation est de créer une station de pilotage unique regroupant les stations du large (Ouessant, Molène, Le Conquet) et celle de Brest : l'effectif total est de 12 pilotes : 8 anciens pilotes côtiers de Brest et 4 anciens "pilotes du large", anciens pêcheurs : Marcel Masson, ex-pilote de Molène, Jean Bloch, ex-aspirant à Sein, Yves Le Vern ex-aspirant à Portsall, Jean-Marie Le Boïté ex-aspirant au Conquet. la Jeanne  appartenant au pilote Pierre Omnes, la Mathilde, appartenant au pilote Josse., la Louise, appartenant au pilote Paranthoen, L'Émilie appartenant aux pilotes Kerros et Le Put, Jeanne-Gabrielle appartenant au pilote Guezennec.

 D'autres pilotes des stations extérieures sont exclus et reçoivent une pension de 600 Fr : Jean STEPHAN d'Ouessant, Augustin MASSON de Molène, Marcel MILIN de l'Aberwrac'h, François OULHEN de Portsall, Hervé PELLEN de Portsall, Magloire LE BOUSSE du Conquet, GUILCHER et CUILLANDRE de Sein.

  La station acquiert trois pilotines : un grand voilier, l'Emilie et 2 vedettes rapides le Sago et le Pilotin ; le service est décrit ainsi par J.F. Le Boïté :

"–  15 jours à quai : sortir les navires du port de Brest ; assurer le service dans les rivières Élorn et Aulne ;

–  8 jours en mer avec le voilier-pilote pour faire la navette, entre Saint-Mathieu et Camaret. Travail pénible, difficile. En cas de gros temps, il fallait se réfugier, soit dans l'anse de Bertheaume, soit dans le port de Camaret. La tâche consistait alors à faire rentrer les navires à Brest, jusqu'à leur amarrage à quai ;

 –  8 jours en permission."

En 1936, suppression des aspirants-pilotes (qui pouvaient le demeurer durant de longues années): les nouveaux pilotes ont désormais le statut de pilotes stagiaires durant un an.

   Comme on l'a vu, le service se décomposait alors en service de port et service de mer sur l'Iroise , où les pilotes embarquaient pour une semaine en mer, ont une semaine de repos, et une semaine de port. L'introduction de vedettes rapides capables d'atteindre la bouée d'entrée dans le Goulet "Charles Martel" au sud de Bertheaume en une demi-heure a permis de supprimer ces embarquements en mer de longue durée.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, les services du pilotage furent transférés au bout d'un quai dans des locaux de fortune pour céder la place aux Allemands, puis la station perdit ses locaux, son matériel et ses archives lors des bombardements américains accompagnant le siège de Brest du 7 août au 23 septembre 1944. L'inscription maritime hébergea les pilotes quelque temps, puis ceux-ci partagèrent les baraques des Ponts et Chaussées.

En 1984, où la station disposait de 9 pilotes, le service se faisait à quatre pilotes avec alternance d'une semaine de travail et une semaine de repos.

 

En 1990 est créée la Station de Pilotage de Brest-Concarneau-Odet

par fusion de la station de Brest, et de celle de Concerneau-Odet. Sa particularité est d'ajouter au pilotage de la rade de Brest et de son Goulet, à la charge de 5 pilotes, le pilotage à Concarneau, sur l'Odet, à Douarnenez, et des remplacements à Roscoff et des accords de coopération avec le port de Lorient (source : Le Marin n°3090).

Présidents : Guy Korfer ; Jean-Jacques Le Borgne ; Alain Briand (en exercice).

 

Derniers chiffres de sorties annuelles :

  •  2000 :2264 rien qu' à Brest
  • 2002-2003 : 1670 sorties
  • 2004-2005 : 1850
  • 2007 : 1800 mouvements

 

 

I. LES HOMMES. 

 

  • En 1548, Guillaume Brouscon cartographe et pilote du Conquet fait paraître un Manuel de pilotage à l'usage des pilotes bretons.
  • En 1830, il y a 25 pilotes-lamaneurs pour le quartier maritime de Brest : 3 à l'Aberwrac'h, 1 à Portsall, 4 à Ouessant, 2 à Molène, 3 au Conquet, 2 à Camaret, 2 à Brest, et 6 aspirants-pilotes répartis sur ces ports.
  • 1847 : le nombre de pilotes-lamaneurs à Brest passe à 3, et 1 aspirant.
  • 1859 : création d'une station de pilotage à Landevennec pour l'entrée et la sortie de la rivière de l'Aulne et de Pont-de-Buis.

 

 

 

 

 

Liste des pilotes de Brest.

 

  • 1840 : Yves LE PLOMB (1783-1876)
  • 1849 : LE BORGNE
  • ? Louis QUILY (23-08-1816 Brest)
  • 1850 : PICARD, nommé aspirant-pilote le 12-02-1850 et pilote le 16-09-52.
  • 1857 : Claude-Marie KERJEAN
  • 1860 : Jean SERGENT, aspirant pilote en 1860, pilote en 1862.
  • 1861 : Jean-Pierre KERJEAN
  • 1862 : Jean SALAUN
  • 1862 : Jean DESSAUX
  • 1866 : Pierre LE ROUX
  • 1870 : Ange-Marie LE BLAY
  • 1871 : Jean THOMAS
  • 1877 : CABON et CARIOU (Aspirants)
  • 1881 : NICOLAS (Aspirant)
  • 1888 : LE MAO
  • avant 1913 : Jean COQUET, en retraite en 1911 ; Pierre CARIOU ( de 1884 à 1914), Le MAO (1888-1919) (il existe deux pilotes du même nom, Victor et Noël LE MAO).
  • 1913 : 3 pilotes titulaires : François PITON, LE MAO, Pierre CARIOU. 3 aspirants-pilotes adjoints : Pierre OMNES, Étienne KERROS, Théodore NICOLAS; 2 aspirant-pilotes : Yves PARANTHOEN et Henri CONAN.
  • 1920 : Pierre OMNES, Etienne KERROS, François CASTEL,Théodore NICOLASZ, Yves-Marie PARANTHOEN.
  • 1921 : idem et Alexandre JOSSE, Alexis LE PUT et Henri CONAN.
  • 1923 : 6 pilotes : KERROS Etienne, Pierre OMNES, Henri CONAN, Alexis LE PUT, Yves PARANTHOEN, Alexandre JOSSE. (4 pilotes en retraite : CARIOU, COQUET, PITON, NICOLAS)
  • 1926 : 4 pilotes titulaires, 2 aspirants-pilotes adjoints, 1 aspirant-pilote
  • 1927 : 8 pilotes Etienne KERROS, Pierre OMNES,Yves PARANTHOEN, Henri CONAN, Alexis LE PUT,Alexandre JOSSE, Jean-Marie GUEZENNEC, Marcel MASSON de Molène . 3 aspirants pilotes (ex-pilotes côtiers) Jean BLOCH de l'île de Sein, Yves LE VERN de Portsall, Jean-François LE BOÏTÉ du Conquet . Henri CONAN est nommé pilote-Major par décision ministérielle du 10 février, en remplacement du pilote-Major en retraite CARIOU sorti du corps le 5 juin 1927.
  • 1928 : Départ d'Etienne KERROS et de Pierre OMNES remplacés par nomination de Jean-Marie LE BOÏTÉ et Louis KERISIT. 
  • 1929 :10 pilotes et un aspirant-pilote matelots, BALLOCH, GILET, KERSPERN, BALCON, LELOUET, MARTIN, MAFSON, WERGOZ, JEANNOU.  Départ de PARANTHOEN et LE PUT remplacés par Jean PROVOST et François ELIES.. Le 1 février, H. Conan écrit sur son journal, « Je vais jusqu'à  la Direction du port et vois longuement J.L. LE GALL actuellement officier de pilotage de la Direction ». Le 13 février « passé à  la Marine l'administrateur me remet diverses notes et brevets de pilotes, il ne reste plus qu'un seul aspirant, Kergrist !». Henri CONAN, maintenu Pilote-Major au congrés des pilotes du 19 février.
  • 1931. 11 pilotes, 1 aspirant-pilote, président J.M. LE BOÏTÉ. 
  • 1931 (6 mars) : entrée de Jean STEPHANY (Aspirant ?)
  • 1934. Nomination de LE PRAT et de Pierre TILLY  comme aspirants. Décès le 14 ou 15 août de Jean Marie Guézennec.
  • 1935. Courant juillet départ de Provost et Kérisit, les deux aspirants Le Prat et Tilly deviennent pilotes ipsofacto. Septembre, limite d'âge au concours de pilote portée à 35 ans. Henri Conan, essais du paquebot Normandie avec le Cdt Pugnet, sortie du port de St-Nazaire le 5 mai à 17h30, essais de grande et longue vitesse le 8, Normandie mouille en rade de Brest le 8 à 17h30. Fin des essais le 11 mai, 1ère arrivée triomphale de Normandie au Havre à 19h. Nouveaux essais du paquebot Normandie avec Henri Conan du 14 au 18 novembre, cette fois ci avec le Cdt Thoreux, Normandie mouille en rade de Brest le 17. Deux nouveaux aspirants reçus au concours du 14 novembre, André Milliner et Georges Le Bourdiec.

  • 1937: nomination de Joseph QUERE, PETTON, François LE GUILLOU, François LOAEC.
  • 1938 Pierre TILLY décède d'un infarctus et est remplacé par JACQ; Nomination également de Georges LE BOURDIEC.
  • 1939 : 12 pilotes : Henri CONAN, Jean BLOCH, François ELIES, Jean STEPHANY, Henry LE PRAT, André MILLINER, Georges LE BOURDIEC, François LOAEC, François GUILLOU, Joseph QUERÉ, François JACQ et Émile PETTON. A la déclaration de guerre, les quatre officiers de reserve Milliner, Le Prat, Le Bourdiec et Guillou, sont mobilisés : Guillou est affecté sur un dragueur de mines, Le Prat sur le "Léopard" et participe à l'évacuation de Dunkerque, Le Bourdiec est affecté à une batterie de D.C.A puis remis en affectation spéciale au pilotage. André Milliner est officier sur le Vauquois qui saute sur une mine au large du Conquet en juin 1940, et fait partie des 140 victimes parmi les 145 membres d'équipage.
  • 1937 : nomination de Joseph QUERE, PETTON, François LE GUILLOU, François LOAEC.
  • 1938 Pierre TILLY décède d'un infarctus et est remplacé par JACQ; Nomination également de Georges LE BOURDIEC.
  •  1939 : 12 pilotes : Henri CONAN, Jean BLOCH, François ELIES, Jean STEPHANY, Henry LE PRAT, André MILLINER, Georges LE BOURDIEC, François LOAEC, François GUILLOU, Joseph QUERÉ, François JACQ et Émile PETTON. A la déclaration de guerre, les quatre officiers de réserve Milliner, Le Prat, Le Bourdiec et Guillou, sont mobilisés : Guillou est affecté sur un dragueur de mines, Le Prat sur le "Léopard" et participe à l'évacuation de Dunkerque, Le Bourdiec est affecté à une batterie de D.C.A puis remis en affectation spéciale au pilotage. André Milliner est officier sur le Vauquois qui saute sur une mine au large du Conquet en juin 1940, et fait partie des 140 victimes parmi les 145 membres d'équipage.
  • 1939-1945 : pendant la guerre et jusqu'en 1948, les membres de la station de pilotage sont rémunérés (environ 2000 Fr/mois) par la Marine Nationale.
  • 1950 : ELIES, STEPHANY, LE PRAT, LE BOURDIEC, LOAEC, GUILLOU, QUERE, JACQ PETTON.
  • 1958 : arrivée de Jacques VALSEMEY.
  • 1960.  Robert IGOUT, Marcel QUIDEAU, Paul LE MEUR, André LE MASSON, Charles KERMAREC, 
  • Après 1960 : Jean HUMBERT, Jean LE MEUR....
  • 1976 : arrivée de Jean-François MASSON
  • 1978 : entrée de Jean-Paul DERAM
  • 1982 : entrée d'André LE BOUSSE.
  • 1984 : André LE MASSON (Président) Jacques VALSEMEY, Robert IGOUT, Paul LE MEUR, Charles KERMAREC, Jean HUMBERT, Jean-François MASSON, Jean-Paul DERAM, André LE BOUSSE.
  • en 2008 : Alain BRIAND, Jean-Jacques LE BORGNE (Président), Jean-Marc NEDELLEC, Tanguy DE KERROS, Guy KORFER. Suppléant Yves LANIER.
  • 2011 : idem
  • 2012 : idem, suppléant Bruno GALLOT-LEGRAND.
  • 2013 :  Alain BRIAND (Président), Jean-Jacques LE BORGNE, Bruno GALLOT-LEGRAND, Denis POULET.

 

Carte-postale F-T (ancre de marine) 171. Brest " Au Port de Commerce. Barques au repos",

©coll. privée H. Conan : le pilote brestois a porté la mention manuscrite (1) indiquant sa pilotine, La "Louise" dont une voile est en train de sécher tandis qu'un homme (Henri Conan ?) ferle la Grand-Voile.

 

 1- Bateaux-Pilotes,-la-Louise-Coll.Gd-p coorigtée netteté

Cette carte peut se comparer avec celle-ci http://www.cparama.com/forum/brest-ports-et-bateaux-t10249.html

 

Carte-postale Villard Quimper 3824. Brest. "Port de Commerce. Le Quai de la Douane".

©Coll. privée H. Conan. 

Six pilotines, dont à l'arrière-plan B.2 et B.6, et peut-être B.1 au premier-plan à coté d'une pilotine à l'avant masqué par un prélart. 

(Détail : réclame murale pour "A. Mehouas, représentant Amer-Picon. Banyuls Trilles Demandez un Trilles. Cognac Boulestin"

2- Bateaux-Pilotes corr netteté

 

Carte réalisée par un ami-peintre  du pilote Henri Conan et retraçant sa carrière : au premier-plan, la "Louise" B.1 ; on remarque le pavillon "pilote" en tête de flèche, identique à celui porté par "La Parquette" (infra). Au second-plan, le phare de Creac'h sur Ouessant et le "Normandie".

©Coll. privée H. Conan

 

3- Carte-réalisée-par-un-de ses amis peintre (1)

 

 

      Ebauches de biographies

— Henri Conan  (Plounez 14 juillet 1879-1946), - originaire de Paimpol où il a débuté comme mousse sur la goélette islandaise  "Ludovic" ; lieutenant à bord des trois-mâts nantais "Cambronne" et "Buffon" entre 1904 et 1907 ; navigue en cabotage comme second sur les vapeurs brestois  "Léon", "l'Armorique" et "Madeleine", puis comme capitaine en second et capitaine sur le vapeur Confiance jusqu'en 1912. Aspirant-pilote n°21 sur le sloop "La Louise" du 20 janvier 1913 au 10 février 1927 ; nommé à cette date pilote en remplacement du pilote Major en retraite Cariou. Sortie du corps le 5 juin 1927. Chevalier du Mérite Maritime le 9 août 1930. Officier du Mérite Maritime le 27 mars 1939.

 

—Pierre Tilly, 1904-9 avril 1938, originaire de Lézardrieux. A navigué comme lieutenant sur les navires de la Compagnie Schiaffino spécialisée dans le transport du vin entre Rouen et l'Afrique du Nord, puis a été  pilote à Brest de 1933 ou 1934 jusqu'à son décès par crise cardiaque le 9 avril 1938.

 

II. LES NAVIRES. 

 

1. Liste provisoire des pilotines de Brest :

 

  • 1862 : l'Amande, propriétaire Jean DESSAUX
  • 1863 :Marie-Joseph, propriétaire : Bernard LESCOP
  • 1863 : Mère-de-Famille, propriétaire Bernard LESCOP
  • 1876 : Le Rodeur, propriétaire Pierre LE ROUX
  • 1876 Marie-Anne, propriétaire Pierre LE ROUX
  •  
  • En 1911, une carte-postale du Port de commerce de Brest montre 5 bateaux-pilotes numérotés à l'étrave B1 à B5 ; mais en 1920, la Mathilde porte le n° B6.
  • Jeanne-Gabrielle, 1927, voilier appartenant au pilote Guezennec.
  • Jeanne, 1927, voilier appartenant au pilote Omnes.
  • Mathilde, 1927, voilier appartenant au pilote Josse.
  • Louise, 1927, voilier appartenant aux pilotes Paranthoen et Conan.
  • L'Émilie 1927, voilier appartenant aux pilotes Kerros et Le Put.
  • Moucheron, vedette, 1928, appartenant à Omnes.
  • Butterfly, 1928, appartenant à Kerros.
  • Le Sago 1927, vedette 
  • La Marie-Madeleine, voilier motorisé ex-Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, 1928
  • Le Pilotin 1928-1940 voilier motorisé .

  • Nouveau bateau en novembre 1929 Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, voilier motorisé.

  • La Parquette (1) 1933-1964 voilier motorisé.
  • L'Iroise (1), 1933 ? vedette construite en 1939 par Stipon au Fret ; devient la Cormorandière en 1955 ; vendue en 1965.
  • Pilote Milliner (1) septembre 1947, vedette (information non attestée par d'autres sources)
  • André Milliner, juin 1948, vedette
  • L'Iroise (2) 1955-vente 1967 au GMAP.
  • Pilote Milliner (2) , 1959-1975, vedette
  • La Parquette (2) (ex-chalutier Capitaine-Queignec 1950) 1964-1979 puis vendue ? au Groupe de Plongée.
  • La Vandrée (1)  (ex-La Houle 1957) 1971-
  • Hermine 1973, "vedette rapide" construction chantier Sibiril à Carantec.
  • Le Lys, vedette (date ? après 1984 ?), du nom de la "Basse du Lys" au sud de la Parquette.
  • La Valbelle 1980- 2007, vedette. Rachetée par un particulier de Hambourg pour usage personnel. Photographie ici.
  • Storne, basé à Concarneau
  • Amaryllis, pour Concarneau : pilotine d'occasion achetée aux pilotes de Bayonne et remise en état au chantier du Guip.
  • La Vandrée (2), vedette.
  • La Luronne en 2010, vedette.
  • La Méloine, pilotine d'occasion achetée aux pilotes de Gironde et affectée à la station de Roscoff, dont les pilotes de Brest sont gestionnaires, prenant la relève de Pierre le Noan, pilote de Bloscon et Baie de Morlaix de 1967 à 2011. Longueur 11,54m, propulsée par hydrojets. Carène rouge, plateforme surélevée sur la plage avant.

 

2. Caractéristiques des pilotines.

 

Les chaloupes des années 1910-1927 :

On les découvre sur une carte-postale conservée aux Archives municipales de Brest sous la cote 3Fi088-005  intitulée La Bretagne -Finistère- Les bateaux-pilotes et la Douane :http://archives.mairie-brest.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/3Fi088-005/ILUMP32192 

Ce sont cinq (ou plutôt six si on regarde avec attention) chaloupes d'une huitaine de mètres, assez creuses, non pontées, gréées en sloup aurique avec un bout-dehors de 1,5/2 mètres, de hauteur de franc-bord différent selon les bateaux, et qui ont leur mouillage d'attente devant la Douane. Deux pilotines font sécher leurs voiles, mais on ne voit pas d'ancre noire sur la partie visible de la grand-voile. Les coques portent, à l'étrave, la lettre blanche B, une ancre blanche, et, pour deux d'entre elles, un numéro, le 5 et le 4. Une bande blanche souligne le profil de coque.

La Marie-Madeleine

 Il s'agit du Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, un bateau-pilote que Jean-François Le Boïté avait fait construire en 1927 pour son travail de pilotage côtier (au large) au Conquet; il le décrit comme "ponté, motorisé". Amené à devenir pilote de la station de Brest, il revendit son voilier à un cultivateur en septembre 1927.

 Jean-François Le Boïté explique :

"À la fin de 1928, la station de Pilotage de Brest envisageait d'étendre son champ d'accueil en mer pour les navires venant du Nord, donc à l'entrée des chenaux du Four et du Fromveur. Pour cela il fallait mettre sur pied une deuxième équipe à la mer dans les parages de Portsall et, de ce fait, acquérir un second voilier-pilote de haute mer.

J’avais émis des réserves sur ce projet [...] mais décision fut prise de tenter l'expérience de cette deuxième navette d'accueil.

 Le Notre Dame de Bonne Nouvelle, mis aux enchères, fut ainsi acheté, le 24 mars 1929, par la Société de pilotage qui le baptisa Marie Madeleine.

Dès son réaménagement, l'année même, je retrouvais avec plaisir mon ancien voilier.

La navette d'accueil du Nord, dans les parages de Portsall, était mise en service avec à bord, deux pilotes et des matelots. Mais, comme je l'avais prévu, cette expérience ne dura pas longtemps et fut vite supprimée."

 

Le PILOTIN

Construit en 1927 à Lorient et mis en service en 1928 à la station de Brest, ce voilier motorisé est semble-t-il utilisé comme pilote hauturier (pour des "croisières" d'une semaine). Maurice Amiet en donne les caractéristiques et les plans de forme, basées sur ses déductions mais non sur des relevés ou sur une connaissance directe du navire : "Enfin, connaissant les caractéristiques générales du bateau et sachant qu'il avait été construit à Lorient, je me suis permis d'en faire une reconstitution approchée, inspirée des "dandys" de Groix, mais traitée en mixte, c'est-à-dire avec une largeur et un tirant d'eau au dessous de la normale pour ce type de bateau" :

Longueur totale 17,94 m, longueur à la flottaison 14,82, tirant d'eau 2,32 m, déplacement 41,25 tx, surface de voilure 170 m².

Le navire a coulé après avoir été abordé par un chalutier réquisitionné, le Kérolay en février 1940.

 

La PARQUETTE (1).

Voilier motorisé. Construction en 1933 au chantier Keraudren de Camaret. L. 15,75 m, JB 37,25 tx. Moteur Baudouin DB 6 75/90 cv remplacé en 1959 par un DK6 de 120 cv.

  Maurice Amiet en donne des plans de forme et des plans d'aménagement intérieur ; il a pu se baser sur une demi-coque de chantier de la Parquette, conservée par le gendre du constructeur François Keraudren. Il en donne les caractéristiques suivantes : gréement de dundee ; longueur totale 17,98 m ; longueur à la flottaison 14,85 m ; largeur max. hors bordé 5,44 m; tirant d'eau : 2,77 m ; déplacement : 57,70 tx ; surface de voilure 134,70 m². Premier moteur semi-diesel de 50-60 cv, deuxième moteur de 75-90 cv, troisième et dernier moteur de 120 cv.

 Naufrage au Minou en 1964.

 

La Parquette, sous voile : photographie des archives de la Station de Pilotage de Brest

Je note :

  • le gréement de dundee avec deux focs, une grand-voile aurique, une voile de tapecul triangulaire : les bateaux-pilotes sont d'anciens bateaux de pêche.
  • la barre franche
  • l'étrave presque verticale ; le tableau arrière.
  • le canot en remorque
  • L'ancre de la fonction de pilote, à l'étrave et sur la grand-voile avec l'inscription BREST.
  • Le pavillon  en tête de mât ; un pavillon identique est visible sur le mâtereau d'une vedette de pilotage d'Alger dans le livre Les pilotes maritimes français, p.56. Ce pavillon ne figure pas parmi les pavillons d'armateur de la LLoyd et je ne le trouve pas sur houseflag.free. C'est le pavillon qu'arborait aussi la "Louise" peinte pour Henri Conan. Il peut être comparé au pavillon W-Whiskey du Code des signaux, carré concentrique Bleu-Blanc-Rouge au centre, et dont la signification est "J'ai besoin d'assistance médicale". 

                       600px-ICS_Whiskey.svg_.png

Mais Hervé Conan a remarqué sur le logo du Pilotage Maritime de Dunkerque un pavillon de couleur inverse, carré concentrique rouge-Blanc-bleu au centre. 

                              Logo-Pilotage-Maritime-de-Dunkerque

Or, on lit dans le Règlement Général du Pilotage :

DÉCRET DU 14 DÉCEMBRE 1929 portant règlement général de pilotage

(Modifié les 8 août 1931, 18 mars 1933, 24 février 1954, 29 février 1960, 14 septembre 1978, 14 mars 1986 et 7 avril 1995)

ARTICLE 4

L'appel du pilote est fait au moyen des signaux suivants :

De jour : pavillon carré à couleurs concentriques, bleu au centre, blanc et rouge et signaux d'appel du Code international ;

De nuit : les feux prévus à l'article 1er alinéa II, du décret du 30 juin 1874 (décret du 8 août 1931).

A défaut, le navire peut arborer son pavillon national, en tête du mât de misaine.

En outre, les bateaux pourront montrer les signaux d'appel de chaque station.

Certes, ce pavillon est, dans ce règlement, un signal d'appel aux pilotes, et non une identification de bateau pilote. (En 1829, la corvette de pilotage en station devant Dunkerque devait hisser en tête de mat de hûne un drapeau rouge lorsqu'un bateau de présentait. ).

Ce pavillon rouge-blanc-bleu au centre concentrique est décrit dans l' ouvrage Voiliers Pilotes Bancs Flandre de Jacques Leblanc/Freddy Philips page 128 comme un pavillon "pilote" que les Pilotes de Dunkerque portait pendant la Seconde Guerre.

Il resterait à s'assurer que ce pavillon n'était pas propre à Dunkerque, mais commun à tous les pilotes portuaires. Les deux documents présentés ici semblent, malgré l'absence de couleurs, aller dans ce sens.

 

 

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L' IROISE (1) 

Construction en 1939 au chantier Stipon du Fret. L. 8m, JB. 7 tx.

Moteur Baudouin 18/20cv remplacé par un DB 2 en 1959.

Prendra le nom de Cormorandière en 1955.

 

 

L'IROISE (2)

Construction chantier Glehen d'Audierne en 1955 ; longueur 17,20 m, jauge brute 34,08, deux moteurs diesel DK6 de 120 cv. Revendue au Groupe Manche Atlantique de Plongée selon les indications de ce club avec des photos du BR 267471.

Photographie de la Station de Pilotage de Brest, et datant de 1956.

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ANDRÉ-MILLINER :

Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, un pilote du port de Brest, André Milliner, mobilisé et embarqué comme officier (Enseigne de vaisseau de 1ère classe) sur l'aviso Vauquois, se noie lors du naufrage de son navire (son corps n'a pas été retrouvé). En effet, le Vauquois, avec un équipage de 103 hommes, a sauté sur une mine en mer d'Iroise le 18 juin 1940, très près de la Grande Vinotière.

Son nom a été donné à une vedette de pilotage «Pilote-Milliner » en septembre 1947, puis à une seconde vedette « André-Milliner » en juin 1948, puis à nouveau à une vedette « Pilote-Milliner » en 1959 

Source: site archeosousmarine.net.

 

PILOTE MILLINER (2) : 1959-1975.

Construction au chantier Roux de Brest. Longueur 11,92 m ; jauge brute 16,75 tx ; moteur DK4.

En 1975, la pilotine est coulée à la suite d'un abordage.

 

 

La PARQUETTE (2)

Ex-Chalutier Capitaine-Quéignec" construit au chantier Kraft en 1950 : longueur 15,10 m, jauge brute 36,67 tx. Achetée en 1964 pour la station de pilotage, elle est/aurait été  revendue en 1979 au Groupe de Plongée de Brest (GMAP) : information de Jacky Messian, sans confirmation.

  En 1962, le bateau-pilote La Parquette participe au sauvetage lors du naufrage du Xénophon sur Basse Large.

 

 

La VALBELLE

Coque construite en 1980 aux chantiers anglais Halmatic de Portschester de 15,50 m (polyester moulé ?), aménagée par Sibiril à Carnatec ; largeur 4m, TE 1m,  2 moteurs Caterpilar = 1020. N° 7202 sur le roof.

* Halmatic a construit les coques des pilotines Emeraude de Saint-Malo en 1999

 

HALMATIC/SIBIRIL HALMATIC/SIBIRIL Bateaux à moteur


 

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Une pilotine photographiée à Brest en 1984. Photo lavieb-aile 1984.

Une pilotine photographiée à Brest en 1984. Photo lavieb-aile 1984.

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La VANDRÉE

        Ce bateau mesure 14 m de long et 4 m de large et jauge 16 t. Indicatif radio FN 2820. (Source www.bateaux-fecamp.fr).

      Vitesse enregistrée (Max / Moyenne): 22.4 / 14.1 nœuds  Indicatif Radio: FN9820 IMO: 0, MMSI: 227005550

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La LURONNE

 

Cette vedette a été construite aux chantiers Portchester Shipyard de Porsmouth, elle mesure 15,10 m de long, 4,00m de large et dispose de deux moteurs  de 343 kW.

 La coque et les superstructures ont été réalisées par les chantiers anglais Portchester Shipyards de Portsmouth. La coque est du type VT Halmatic, Nelson 50 pieds réalisée en composite. Après une traversée en ferry jusqu'à Roscoff puis une fin de voyage en camion, la pilotine, longue de 15,10 m et large de 4 m, a terminé son premier voyage en camion jusqu'au chantier Sibiril de Carantec. C'est là que se sont déroulés les travaux d'aménagement, comprenant la cabine de pilotage ainsi que le compartiment machine. La vedette est dotée de deux moteurs Caterpillar, type C 12 d'une puissance unitaire de 460 chevaux qui lui procurent une vitesse maximale de 23 nœuds, soit un peu plus de 42 km/heure. 

 

La vedette, équipée en troisième catégorie, peut recevoir deux membres d'équipage et huit passagers. La cabine de pilotage est dotée de tous les derniers perfectionnements, que ce soit en équipement radio, l'AIS ainsi qu'un écran radar, lecteur de cartes.

 

 

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      Maquette de la Luronne au 1/20ème.

 

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Le LYS

bateau-pilote de Brest : je n'ai pas pu retrouver la trace de cette pilotine dont la station de pilotage conserve la maquette de la coque.

 

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LA VANDRÉE 1 (1971), ex LA HOULE CM 3141

Photographie de la Vandrée 1à quai (identification Pascal Kerleau) : cette Vandrée a précédé celle qui est en poste aujourd'hui.

LA HOULE était un ancien navire de pêche (thonier canneur) construit à Concarneau puis racheté et armé à Camaret CM3141 à la pêche au thon et racheté par le pilotage de Brest en 1971.

Voir :

http://thoniers.free.fr/fiches/lahoule.html

https://www.bateaux-de-camaret.com/pgA/v4detail.php?RecordID=1639

Merci à Philippe Moudenner.

"La Houle, Quartier maritime de Camaret, Cm 3141. A Morgat de 1955 à v. 1968. construit en 1956 aux chantiers Lancien, à Concarneau, pour Albert Péron, propriétaire et armateur du navire. Longueur 18,07 m, largeur 6,04 m, hauteur 2,81 m, jauge brute 65,03 tx. Filant à 8 noeuds, grâce à deux moteurs Baudouins jumelés de 120 cv chacun. Avec son étonnante « passerelle à l’avant », il anticipe sur la forme des futurs navires pêchant par l’arrière.

"La Houle" était un chalutier-thonier construit à Concarneau en 1956 pour Albert Péron et consorts.
Ce bateau pratiquait la pêche au thon, et draguait la coquille St-Jacques.
Il a été immatriculé à Concarneau (Cc 3545) jusqu'en 1963 puis à Camaret de 1963 à 1969. Repris en totalité par Albert Péron en 1968 il sera ensuite revendu en (1971) à la station de pilotage de Brest.N° 7773

Nom La Houle Immatriculation Cm 3141 Immatri 1976 Lancé en 1956 Chantier Lancien (Concarneau) Type Chalutier – thonier Longueur 20.00 mètres Tonnage 65.00 tjb Motorisation Baudouin 2*120 Cv Patron(s) Morvan J."

Voir aussi mon article :

https://www.lavieb-aile.com/article-la-flottille-de-peche-au-large-de-camaret-1945-1965-113191738.html

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 DSCN1661c

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Autres documents à identifier (archives Pilotes de Brest):

 

 

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MES SOURCES :

 

 Éléments d'histoire du pilotage à Brest.    

  Il n'existe pas de monographie sur la station de pilotage de Brest . Les éléments dont je dispose d'abord pauvres et disparates, se sont enrichis progressivement : 

1) Ma première source repose sur l' Autobiographie de Jean-François Le Boïté. Voir aussi le site sur les pilotes du Conquet de J.P. Clochon.

 

2) Je me suis rendu à la station de pilotage, où j'ai reçu le meilleur accueil du président Alain Briand, de Jean-Jacques Le Borgne et de leurs confrères, que je remercie : ils m'ont signalé l'existence de deux autres  bateau-pilotes, l'Iroise et le Lys. Une coque modèle-réduit du Lys est conservé, ainsi qu'une belle photographie de l'Iroise. Surtout, ils m'ont montré une très précieuse photographie de la Parquette, sous voile, avec son équipage de cinq personnes. J'ai pu photographier aussi d'autres documents, dont ma reproduction est médiocre, et une belle maquette de la Luronne.

 

 

 

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3. À la Bibliothèque d'Étude de Brest, je trouve deux sources pleines d'intérêt :

a) Pilotes Maritimes, histoire de trente-trois stations de pilotage de France et d'Outre-Mer par des pilotes d'aujourd'hui, Jacky Messian (pilote de Dunkerque), Dunkerque, 1984, 593 p., ill.

 Le chapitre consacré à Brest occupe les pages 264-285. Il comporte deux cartes, mais aucune illustration de pilotines. On y trouve :

 

  • Une présentation de l'histoire de la station

  • un "Bref aperçu historique de la rade de Brest" (pp. 274-278)

  • Une "Liste des pilotes" de Brest, Molène, Conquet,, Portsall, Ouessant, Aberwrac'h.

  • "Souvenirs brestois" par François Jacq.

  •  

b) Les bateaux-pilotes des côtes de France aux derniers jours de la voile, Maurice Amiet, Ed. Glénat, Grenoble 1991, 297 p. : ill. ; 31 cm 10 f. dépl. de pl. ; 62 x 44 cm.

 Cet auteur donne trois études de bateau, avec plans et mensurations, celles d'un pilote ancien coquillier, du Pilotin et de la Parquette (pp 148-149). Il mentionne aussi  Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, bateau pilote du Conquet et bateau de pêche appartenant à Jean-François Le Boïté, mis à l'eau en 1927 et revendu la même année.

 

5. Pilotes ou lamaneurs ?

Les services du lamanage consistent en l’amarrage, le désamarrage et le déhalage des navires de commerce en escale dans les ports pour leurs opérations commerciales.

Étymologiquement le concept lamaneur provient du vieux français "laman ". Ce terme est tiré du néerlandais " loostman " qui désigne l'homme de la sonde, celui qui connaît les fonds et leurs traîtrises.

Jean-Marie PARDESSUS définit le lamanage, dans sa collection de lois maritimes antérieures au XVIIème siècle,  comme « le travail et les fonctions des pilotes établis sur les côtes et dans les ports pour guider les navires dans les passes dangereuses, et notamment, à l'entrée et à la sortie des ports, rades et rivières », alors qu'il  définit le pilote comme "homme de l'équipage d'un navire chargé de sa direction", mais qu'il renvoie, pour la définition du pilote côtier, à celle de lamaneur.
 Le terme de "pilote" et "aide-pilote" s'appliquait donc, au XVIII et XIXe siècle, à celui qui, embarqué à bord des vaisseaux, était chargé du "pilotage", c'est-à-dire de la navigation. Dans la Marine, le poste suit les progressions hiérarchiques de "pilotin, aide-pilote, second puis maître-pilote".
Dans les ordonnances de Colbert de 1681, le lamanage « est le travail des mariniers qui conduisent le navire à l'entrée d'un port ou d'une rivière; il est ainsi appelé pilotage ». 

 A travers ces définitions apparaît aisément la confusion qui existait entre le lamanage et le pilotage qui sont cependant des services distincts. L'on parlait même de pilote lamaneur. A partir des années 1950 pilotage et lamanage se sont séparés pour créer des entreprises indépendantes et structurées plus spécifiquement leurs activités. (Source : lamanage-brestroscoff.com)

  C'est ainsi, par le mot-clef "pilote-lamaneur" plus sélectif sur un moteur de recherche que celui de "pilote" que je découvre des informations sur le pilotage en mer d'Iroise pour le quartier de Brest en 1830.

 

 

 

 

Sources :

      Jacky Messian, Pilotes Maritimes, 1984, chez l'auteur 1, rue du Fort-de-Vaux, Dunkerque : pages 267-285.

Maurice Amiet, Les bateaux-pilotes des côtes de France aux derniers jours de la voile, Ed. Glénat, Grenoble 1991, pp. 141-151.

Marie-Françoise Pochulu, Les pilotes maritimes français, cent ans de métier 1905-2005, Ed. des falaises

 

 

Liens :

Arrêté préfectoral du 24 janvier 2013 portant réglement local de la station de pilotage de Brest-Concarneau-Odet.

Muriel Thoin, 2009, Société d'Histoire Maritime : Histoire de la législation relative au pilotage. http://www.sfhm.asso.fr/documents/legispilot.pdf

Pilotes de Brest au mouillage. Le Port de Commerce et le Quai de la Douane à Brest, Villard Quimper  5069, mention manuscrite 3 août 1908. Coll. privée H. Conan

Pilotes de Brest au mouillage. Le Port de Commerce et le Quai de la Douane à Brest, Villard Quimper 5069, mention manuscrite 3 août 1908. Coll. privée H. Conan

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Published by jean-yves cordier - dans Brest Port Pilotes

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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