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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 17:22

Ils peuvent passer inaperçus, si vous croyez que ces silhouettes sombres qui moucheronnent sur les ronciers sont des insectes de bas ètage. Mais ce sont des papillons, les Adela reaumurella, bien dignes de porter le nom du pére de l'entomologie, du grand Réaumur, malgrè leur petite taille, et si vous vous approchez, vous admirerez leur robe argentée miroitant au soleil, ou le grand ballet des mâles venant se poser en rang sur les feuilles dans une chorégraphie éprouvée et déployer la grande parenthèse blanche de leur ramure. Ils peuvent se rassembler par centaines sur les feuilles de hêtre, et osciller en lent vol vertical.

    C'est Linné qui les a baptisé Phalaena reaumurella (Systema Naturae 1758, 1, p. 824.) Stephens, en 1850, nommera une psychinae du nom de Luffia ferchaultella pour poursuivre l'hommage rendu à René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757).

   Le genre Adela a été nommé par notre grand Latreille en 1796, en précisant lui-même le choix de ce nom, tiré du grec a-delos, "qui ne se montre pas", en raison des habitudes de la chenille de se cacher.

 

 

 

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Published by jean-yves cordier
26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 17:16

Il se délectait d'une mouche : je le trouble, le Panorpe Panorpa communis Linnaeus,1758 ou  mouche scorpion, et il s'envole en laissant sur sa feuille les reliefs de son repas.

 

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Published by jean-yves cordier
26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 15:34

  En parcourant les sentiers côtiers, je la voyais partout, surgissant du dessous d'un buisson d'ajonc pour filer sous un prunellier : la Panthère, Pseudopanthera macularia (Linnaeus, 1758). Ce papillon de nuit, cet hétérocère de la famille des  géomètres est de moeurs diurnes et fréquente  les buissons en compagnie des azurés, du Tircis ou de la Mégère.

   La chenille se nourrit sur Teucrium, Mentha, Salvia, Lamium. L'adulte vole de fin avril à août.

La première description se trouve dans la dixième édition du Systema Naturae de Linné, vol. 1 page 824.

L'étymologie est évidente, ce papillon ayant passé la robe de la panthère présente des ailes maculèes. Les allemands le nomment aussi pantherfalter, papillon-panthère, alors que les anglais préfèrent l'appeller Speckled yellow, le Jaune tacheté.

  On reconnaît les mâles à leur teinte d'un jaune plus soutenu et à leurs antennes pectinées.

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 12:53

 Le Clyte bélier Clytus arietis (Linnaeus, 1758)  fait tout pour ressembler à une guêpe, mais il a beau faire, il ne parvient pas à avoir des ailes. Sa larve vit dans le bois mort, puis se transforme en imago qui s'ébat, folâtre, gambade et batifole parmi les fleurs, jusqu'à ce qu'il rencontre un clyte, également du signe du bélier mais de sexe différent, une jeune personne avec qui prendre quelques privautés, badiner et lutiner dans l'air tiède du printemps.

 

   Il doit son genre Clytus à Johan Nepomuk von Laicharting (1754-1797), un autrichien passionné de coléoptères, à qui on doit Verzeichniss und Beschreibung der Tyroler-Insecten. 1. Teil. Kaferartige Insecten de 1781.

    Bien que bélier,Il appartient aux capricornes, ou longicornes, ou cerambycidae, qui, lorsqu'ils ne se déguisent pas en guêpes, ont des antennes démesurées.

  D'où lui vient ce nom? Le dictionnaire donne pour le latin Clytus la réponse suivante : Clytus, i, m. : Clytus. - 1- fils d'Egyptus. - 2- fils d'Arménius. - 3- compagnon de Phinée.

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 12:17

  Observés au marais de Sougeal le 25 avril, les Calopteryx splendens et les Calopteryx virgo :

 

Mâle de Calopteryx splendens :

 

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Mâle de Calopteryx virgo :

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 11:33

C'est à Carolles (Manche) que j'observe ces hannetons, en allant, la nuit bien-sûr, d'un réverbère à l'autre les voir tournoyer autour des lampes à huit mètres de haut ; mais un projecteur fixé au sol pour éclairer un panneau publicitaire me permet d'en trouver à ma portée :

 Le Hanneton commun Melolontha melolontha (Linnaeus, 1758)n'est pas si commun que cela, et une enquête sur le site Natura in Neustria montre qu'il ne se trouve pas partout en Normandie, tant s'en faut.

   Le jeu consiste à compter les "feuilles" des antennes :le mâle en possède sept, et la femelle six.

 

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 08:54

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    Arrivant un matin devant les prairies des sablières de Bodonou à saint Renan, je découvre un grand spectacle de toiles d'araignées scintillant au soleil ... le temps de prendre quelques photographies, tout a disparu, et je cherche en vain parmi les graminées la féerie de ces tentes illuminées : je ne vois plus rien.

 

 

I . Tetragnatha extensa et sa toile. 

 

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   On a reconnu Tetragnatha extensa(Linnaeus, 1758), la Tétragnathe étirée, qui fréquente les lieux humides : ses deux pattes antérieures sont beaucoup plus grandes que les autres, mais elle les étend devant elle pour ressembler à une brindille. Son céphalothorax est roux doré, son abdomen est allongé, variant du vert au blanc argenté, rayé d'une paire de lignes courbes allant du brun rougeâtre au jaune. Sa toile sphérique est généralement horizontale, centrée par un grand trou où elle attend sa proie. Elle y accueille les araignées sauteuses, les moustiques, les éphémères et les insectes volants, qu'elle  emballera d'un papier de soie, avant d'y injecter des sucs gastriques. Servir frais, à boire à la paille.

 

   Je compte 16 à 20 rayons sur ces toiles, 16 tours de spires de fil gluant, 3 tours de spires de fil non gluant au centre du moyeu où se tient la tétragnathe, avant la zone libre qui lui permet d'évoluer rapidement. Toutes ces toiles sont ici  verticales.

 

 

 

 

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II. L'Épeire des roseaux Larinioides cornutus .

 

  Cette araignée tend son filet à proximité des rivières et des étangs, ou parfois au dessus de l'eau ; elle fréquente aussi les fossés et les prairies humides. Je l'ai observé souvent le long des côtes, sur les sentiers qui longe les dunes. Elle rapproche d'un fil solide deux roseaux, des graminées ou des ombelles et bâtit une toile de 10 à 26 rayons, au moyeu formé de six ou sept tours de spires un peu bâclés, sans trou central, puis va se réfugier dans une cachette, une petite cabine de soie blanche régulière comme un calice qu'elle peut camoufler par un origami de tiges, de feuilles ou d'épis de graminées, où elle attend qu'une proie signale sa présence.

 

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  Origami :

 

 

 

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   Elle mesure moins de 15 mm pour la femelle, à peine 8 mm pour le mâle, et se reconnaît à son dessin dorsal typique : un triangle alternant des bandes noires et blanches comme des marches d'escalier d'une petite Tour Effel, sur un fond de couleur variable, souvent crème ou blanc gris craquelé comme un vieil oeuf de Pâques, mais parfois brun rougeâtre.

 

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   En Baie de Goulven, les Épeires des roseaux ont récupéré les ombelles desséchées et à partir des rayons des inflorescences, ont fabriqué des petits godets ouverts vers le haut (ce qui fait exception à leurs habitudes ) pour y établir leur repaire où on les voit, pattes en avant, attendre la bonne aventure.

 

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    Autour de la tente, c'est un vrai campement où s'accumulent les provisions, les déchets, et le départ du téléphérique vers la toile-piège. Ici, l'Épeire est en train de ramener de la chasse une pauvre mouche.

 

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  Et ici, elle répare sa toile. Celle-ci sera démontée chaque jour ( en la mangeant pour que rien ne se perdre) et rebâtit le lendemain.

 

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   Le mâle est toléré sur la toile de la femelle, ce qui est une exception dans cette famille d'araignée. Mais parfois, il me semble que cela peut tourner mal :

 

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   Voilà la photographie d'un mâle que l'on identifie grâce aux deux "gants de boxe" situés en avant de sa tête.

 

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Au mois d'octobre, au lieu de se laisser mourir de froid comme ses congénères, l' Épeire des roseaux pénètre à l'intérieur d'une tige creuse d'ombellifère (qui lui sert décidément à tout) , souvent en couple. Elle y résistera, grâce à un super antigel, à des températures de -7°, voire même, pour les mieux équipées, de - 25°.

 

 

   Épeire des roseaux : forme brune à Pontavennec, Saint-Renan.

   Sur les rives de l'étang voisin, je trouve une forme brun-rougeâtre, et des toiles très sommaires (mais c'est, alors, une fin de journée, avant le démontage du cirque) :

 

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   Et puis tout de même un forme claire :

 

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   Parfois, les toiles sont de vrais poubelles, ou des porte-trophées : ici, les dépouilles de Zygaena trifolii et de papillons

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  Source : les deux exceptionnels numéros 73 et 74 de la revue La Hulotte, 1997, Le Petit Guide des Araignées à Toiles Géométriques.

 

 

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 18:04

1. La chenille du Bombyx buveur Euthrix potatoria.

 

Observée à l'étang de Kerloc'h à Crozon le 17 avril :

 

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   Étymologie : Euthrix signifie en grec "bien chevelu", et le latin potator, oris signifie "grand buveur, ivrogne", en raison de l'habitude de la larve de boire les gouttes de pluie ou de rosée sur la plante-hôte,

 

 

 

 2. La chenille du Bombyx du chêne Lasiocampa quercus(Linnaeus, 1758). 

 

  Lieu : Carolles (50), sur lierre, le 24 avril (nuit).

 

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  Étymologie  de lasiocampa quercus : du grec  lasios, "chevelu" et kampe, "la chenille" ; et du latin quercus, "le chêne", nom d'une des plantes hôtes, quoique cette chenille soit polyphage. (Dans sa description princeps, Linné donne comme plante le chêne, le bouleau, le prunellier ; le site UK Moths donne la bruyère, la myrtille, la ronce, le saule, le prunellier, le genet, l'aubépine, le noisetier, et l'argousier, et indique que la chenille ne se nourrit pas de chêne, contredisant Linné et attribuant son nom au fait que le cocon a une forme de gland... Le même site signale les variations importantes de la chenille au cours de son développement, et la possibilité de la confondre dans son stade ultime,avec celle du Bombyx buveur ,The Drinker ) .

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 20:11

 Trois échasses blanches sur l'étang de Curnic.

Archive blog www.lavieb-aile.com du 21 avril 2011.

Sur l'étang de Curnic à Guisseny, trois Échasses blanches :

 

  Je les photographie d'abord en digiscopie :

 

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Maintenant au 400mm x 2:

 

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 21:34

La Carte géographique Araschnia levana (Linnaeus, 1758).

 

Observée le 17 avril près de l'étang du Moulin-neuf à Plonéour-Lanvern (29 S) sous sa forme levana dite de premiére génération, ou Carte géographique fauve (la forme prorsa, de deuxiéme génération, est la Carte géographique noire) :

 

 

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  C'est cet aspect du verso de ses ailes qui lui vaut son nom vernaculaire de Carte géographique, et son nom de genre Araschnia Hübner, 1819, issu du grec araknion signifiant "toile d'araignée".

  L'épithète levana renvoie à un des di indigetes romains, ces dieux de la Rome antique : c'est "une déesse invoquée par le pater familias lorsqu'il tient l'enfant nouveau-né dans ses bras pour le reconnaître".  Le mot latin est dérivé du verbe levare, lever, soulever, car le père prend l'enfant placé à terre par la mère, et le soulève.On doit cette trouvaille à Linné. Allez comprendre !

 

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Présentation

  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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