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14 juillet 2019 7 14 /07 /juillet /2019 15:59

La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : Les sculptures du clocher (vers 1694).

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Voir sur cette chapelle :

 

 

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PRÉSENTATION.

Le clocher de la chapelle Saint-Sébastien  a été construit ou reconstruit en 1694 (inscription face sud) et dans les années suivantes (inscription du couronnement, non datées ou non déchiffrées). La tour des cloches se termine brusquement, cet aspect tronqué témoignant d'un probable effondrement. Ses éléments sculptés figurés sont un Christ aux liens de la façade occidentale, quatre têtes féminines cantonnant la première galerie,  et huit figures cantonnant le couronnement actuel.

Ils méritent d'être examinés, ne serait-ce que pour s'interroger sur deux personnages fort singuliers.

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I. LA FAÇADE OCCIDENTALE.

Elle a gardé un porche gothique en kersanton, aux arcades ogivales à pinacles, et crochets et fleuron en choux frisés.

La plaque de kersanton portant les armoiries de Kergoët en alliance avec de Dresnay  a dèjà été décrite, et rapportée à René-François de Kergoët et Marie du Dresnay, dont le mariage date de 1688. 

Entre ces deux éléments, une console supporte un Christ aux liens de kersanton. Castel et Leclerc nous apprennent qu'il provient de l'ancienne église paroissiale de Saint-Ségal, et qu'il a remplacé en 1896 un statue de saint Sébastien.

Les yeux baissés, la tête inclinée, un pan de son manteau de dérision ramené sur sa jambe gauche, ne tenant pas de roseau, il diffère des autres Ecce Homo du calvaire de la chapelle et du calvaire du bourg.

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Les quatre têtes féminines des angles de corniche sous la chambre des cloches.

Microdiorite quartzite.

Elles diffèrent  entre elles : j'en décrirai une seule, d'allure primitive, avec son menton triangulaire, ses yeux globuleux et ses cheveux bouclés en boules. Mais les autres, avec leurs cheveux longs et leurs joues très ronds, rappellent les crossettes du XVIIe siècle de la nef.

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Les huit figures du couronnement.

Successivement dans le sens horaire :

Un ange (brisé), angle nord-est

Un joueur de flûte traversière (?), corniche est

Un ange mains jointes (angle sud-est)
Un mouton , corniche face au sud

Un joueur de trompe (?), angle sud-ouest

Un homme agrippé à une rambarde, face à l'ouest 

Un chien (angle nord-ouest)

Un cochon, corniche face au  nord

 

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Un joueur de flûte traversière (?), corniche est

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Il tient un bâton qui part de sa bouche par une embouchure coudée,  et se dirige en diagonale vers le bas et la droite en s'évasant en pavillon à la fin ; les doigts sont posés comme sur une flûte.

Le visage acéré, les doigts longs témoignent d'une maîtrise vigoureuse et personnelle de l'art de sculpter.

 

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.
Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Un ange mains jointes (angle sud-est)

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Un joueur de trompe (?), angle sud-ouest

L'instrument dont il joue avec un visage extatique est coudé à l'embouchure, puis droit, avant de former une boucle .

Tunique aux manches plissées.

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : les sculptures du clocher.

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Un homme agrippé à une rambarde, face à l'ouest 

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Un chien (angle nord-ouest)

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Un cochon, corniche face au  nord

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Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Clocher (fin XVIIe) de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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SOURCES ET LIENS.

— CASTEL (Yves-Pascal), LECLERC, (Guy), s.d,  La chapelle Saint-Sébastien , son calvaire, ses retables, ed. Commune de Saint-Ségal.

— COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988. p. 418-419

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/0ffd39bdf24d89d00ff35b034d2685b0.pdf

— INVENTAIRE GENERAL Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel), enquête 2009.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-sebastien-saint-sebastien-saint-segal/3161081b-4d98-4287-a98a-4abeed58a9dc

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère : Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Sizun. Mémoire de maîtrise d’histoire,  2 vol. 359 p. + 135 p. : ill. ; 30 cm.

 

— MADEC (Yves), 1915, Saint-Sébastien en Saint-Ségal

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/fc72b7a373375935ed358e8dbd9c8cd4.pdf

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Published by jean-yves cordier - dans Gargouilles et crossettes Saint-Ségal
14 juillet 2019 7 14 /07 /juillet /2019 14:23

La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : les crossettes (microdiorite quartzite, XVIe et XVIIe) et autres éléments sculptés.

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Voir sur cette chapelle :

 

 

 

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Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

 

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PRÉSENTATION.

Les crossettes ne doivent pas être confondues avec les gargouilles, qui sont creuses et servent à évacuer les eaux pluviales. Ce sont des pierres d'amortissement, nécessaires à la structure et à l'équilibre d'un fronton ou d'un pignon,  situées à la terminaison de leurs rampants . Elles peuvent être figurées, à thème zoomorphe, fantastique ou anthropomorphe, mais leur thème, loin d'être laissé au bon plaisir du sculpteur, répond à une tradition où les dragons et  les lions prédominent, suivi des chiens, des sirènes  et des représentations des vices comme la lubricité et la coquetterie dans les deux sexes. Exception faite pour les anges à phylactère, on y trouve aucune figure biblique ou chrétienne. Leur position marginale et intermédiaire (entre murs et toiture) les placent, à l'extérieur des bâtiments, en parallèle avec les sablières  à l'intérieur. Elles n'atteignent jamais la grivoiserie débridée ou la scatologie des miséricordes des stalles.

Quoique spectaculaires, les crossettes et sculptures figurées en pierre sur la chapelle Saint-Sébastien n'ont  été décrites que par Castel et Leclerc. 

Leur datation est déduite de celle de l'édifice : deuxième moitié du XVIe siècle pour le chevet et les transepts, fin XVIIe (1685-1694) pour la nef et le clocher.

Le matériau est la pierre de Logonna (microdiorite quartzite).

Treize crossettes (C1 à C13) s'offrent à notre examen, soit aux rampants des lucarnes à gables (chevet et transept, XVIe siècle) et du fronton du porche, soit aux angles ouest.

À ces crossettes s'ajoutent les figures qui ornent ici les sommets des gables, ou qui cantonnent les étages du clocher.

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Je débuterai ma description par la lucarne orientale du bras nord du transept (c'est à dire là où se présente le plus spontanément le visiteur) et je ferai le tour de la chapelle dans le sens horaire : nous irons ainsi du XVIe au XVIIe siècle. 

C1 + C2 : lucarne du bras nord du transept : deux lions.

C3 : façade du chevet : femme tenant une sphère.

C4 :  façade du chevet : un lion.

C5 + C6 : lucarne du bras sud du transept : deux lions.

C7 : rampant du pignon du transept sud : chasseur et son chien.

C8 + C9 : fronton du porche sud : deux visages féminin

C10 : angle sud-ouest : visage d'homme moustachu.

C11 : angle nord-ouest : visage de femme

C12 = C13 : pignon du bras nord du transept : deux anges.

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Les 12 figures du clocher seront décrites dans l'article suivant.

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CLIQUEZ POUR UN DIAPORAMA.

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Annotation sur un plan au sol de François Dagorn, copyright Inventaire Général.

Annotation sur un plan au sol de François Dagorn, copyright Inventaire Général.

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Vue depuis le parking d'arrivée. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

Vue depuis le parking d'arrivée. Photographie lavieb-aile juillet 2019.

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Bras droit du transept. Rampants de la lucarne est. C1 + C2 Deux lions.

Lucarne à gables, aux rampants à crochets en choux frisés sommé d'un fleuron. Blason  en kersanton de Gilette de Kergoët et Michel du Bot, mariés en 1554.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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C1. Rampant droit : un lion s'appuyant sur une console.

Pierre de Logonna (microdiorite quartzite).

Tous les lions de crossettes du XVIe siècle en Basse-Bretagne se ressemblent, avec la moitié antérieure du corps frisée, la moitié postérieure lisse, la queue passant entre les pattes et faisant retour sur le dos, les pattes à fourrure en mèches, la tête débonnaire au front bouclé et à la langue pendante, et prenant appui sur une console, plus rarement un os (témoin de leur fonction ancillaire au service de la Mort), et plus rarement encore (et pas ici) un petit être.

Ils témoignent, dans cette marge de l'édifice, de la croyance en un intermonde, qui n'est jamais terrifiant, mais qui monte la garde.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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C2. Rampant gauche : un lion s'appuyant sur une console.

Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), 2ème moitié XVIe siècle.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Façade orientale du chevet.

Ses rampants à crochets en choux frisés sommé d'un fleuron s'appuient sur de solides contreforts à pinacles. Blason  en microdiorite quartzite de Jean de Kergoët et Perrine de Kerjean, mariés en 1541.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

 

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C3. Rampant droit de la baie est du chevet. Femme tenant une sphère.

 

 Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), 2ème moitié XVIe siècle.

La crossette est cachée par le pinacle du contrefort qui vient l'englober. À gauche, nous voyons deux jambes fléchies, chaussées, et d'allure plutôt masculines. À droite, le personnage qui émerge est plutôt féminin par sa coiffure, et tient une sphère, évoquant les femmes proposant une pomme, en allégorie du Désir. La crossette reste ici beaucoup plus ambiguë que dans d'autres cas. Elle mériterait un examen plus rapproché et d'un point de vue plus favorable que celui du touriste au sol.

 

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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C4 . Rampant gauche de la lucarne du chevet. Un lion.

 

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Ange tenant un parchemin.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Rampants  de la lucarne est du bras sud du transept  : deux lions.

Lucarne à gables, aux rampants à crochets en choux frisés sommé d'un fleuron. Blason  en kersanton  des Kergoët .

 

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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C5. Rampant droit de la baie est du bras sud du transept  : un lion.

 Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), 2ème moitié XVIe siècle.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette C6. Rampant gauche de la baie est du bras sud du transept  : un lion s'appuyant sur une console en forme d'os.

 Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), 2ème moitié XVIe siècle.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Sommet du pignon du bras sud du transept : deux têtes.

 Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), 2ème moitié XVIe siècle.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette C7. Rampant gauche du pignon  du transept sud : un chasseur et son chien.

 

 Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), 2ème moitié XVIe siècle.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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LA NEF (XVIIe)

 

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Sommet de la deuxième lucarne du bas-coté sud. Deux têtes.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Le porche sud (1685).

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entablement : deux visages.  Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), fin XVIIe siècle.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette C8 : rampant droit du fronton du porche sud. Visage féminin.

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Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), fin XVIIe siècle.

Les crossettes du XVIIe siècle C8 à C11 sont toutes des têtes de même facture, trois féminines et une masculines. Avec leurs chevelures nattées ou bouclées, leurs joues très pleines, et la coiffure à boucle frontal de l'homme, elles rappellent celles des églises de Trégarvan et de Landévennec, qui partagent le même secteur géographique, le même matériau et des datations proches (vers 1690 pour Trégarvan et 1693 pour Landévennec), ainsi  que, pour C10 et C11, l'élection pour les rampants du pignon occidental. Cela est suffisant pour proposer de voir l'intervention du même atelier de sculpture de pierre de Logonna dans les trois édifices ; et d'en rechercher désormais d'autres interventions.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette C9 : rampant gauche du fronton du porche sud. Visage féminin.

Pierre de Logonna (microdiorite quartzite), fin XVIIe siècle.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Sommet de la lucarne de la première baie du bas-coté sud : deux têtes.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette 9 :  rampant droit,  angle sud-ouest :  visage d'homme.

Cet homme aux moustaches frisant en spirales se retrouve sur d'autres édifices.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette 10 : angle nord-ouest :  visage de femme. 

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette 11 : Angle nord-est de la nef : ange les mains levées

Il vole, vêtu d'une tunique plissée, , le visage tourné vers le ciel et les paumes exposées à la Divinité qu'il vénère.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette 12 : Angle nord-est du transept : ange les mains levées.

Il forme une paire avec l'ange précédent.

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Crossettes  de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossettes de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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SOURCES ET LIENS.

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— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère : Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Sizun. Mémoire de maîtrise d’histoire,  2 vol. 359 p. + 135 p. : ill. ; 30 cm.

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Published by jean-yves cordier - dans Saint-Ségal Gargouilles et crossettes
15 juin 2019 6 15 /06 /juin /2019 15:12

Ploéven VIII. Les six crossettes (granite, XVIIe siècle) de la chapelle Saint-Nicodème.

 

 

 

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— Sur Ploéven, voir :

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— Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

 

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PRÉSENTATION.

Les crossettes ne doivent pas être confondues avec les gargouilles, qui sont creuses et servent à évacuer les eaux pluviales. Ce sont des pierres d'amortissement, nécessaires à la structure et à l'équilibre d'un fronton ou d'un pignon,  situées à la terminaison de leurs rampants . Elles peuvent être figurées, à thème zoomorphe, fantastique ou anthropomorphe, mais leur thème, loin d'être laissé au bon plaisir du sculpteur, répond à une tradition où les dragons et  les lions prédominent, suivi des chiens, des sirènes  et des représentations des vices comme la lubricité et la coquetterie dans les deux sexes. Exception faite pour les anges à phylactère, on y trouve aucune figure biblique ou chrétienne. Leur position marginale et intermédiaire (entre murs et toiture) les placent, à l'extérieur des bâtiments, en parallèle avec les sablières  à l'intérieur. Elles n'atteignent jamais la grivoiserie débridée ou la scatologie des miséricordes des stalles.

Quoique spectaculaires, les crossettes de Saint-Nicodème n'ont pas été étudiées. 

Leur datation est déduite de celle de l'édifice : entre 1592 et 1607.

Leur matériau est le granite.

La liste est est :

n° 1 : rampant droit du pignon ouest : acrobate

n° 2 : rampant gauche du pignon ouest : animal à pattes palmées

n° 3 : rampant droit du pignon du transept nord : lion.

n° 4 : rampant gauche du pignon du transept nord : lion.

n° 5 : chevet : gargouille non figurée (géométrique)

​​​​​​​n° 6 : chevet : gargouille non figurée (géométrique)

n° 7 : ​​​​​​​rampant droit du pignon du transept sud : lion.

n° 8  : ​​​​​​​rampant gauche du pignon du transept sud : lion tenant un petit être (âme).

 

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I. L'élévation occidentale.

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1. rampant droit du pignon ouest : acrobate en bragou.

C'est le motif le plus pittoresque et le plus intéressant. Vu de droite, ce personnage un peu ventru semble descendre en glissant (malgré les crochets) sur la rampe de l'escalier qui mène à la chambre des cloches, mais vu de l'ouest, il devient clair qu'il se tient cambré pour attraper ses chevilles : c'est l'attitude bien connue de l'acrobate de crossette (et de sablière) souvent rencontré, soit nu, soit vêtu, et déjà présente sur les modillons romans . Et cette attitude est si stéréotypée, si provocante, qu'elle a probablement une signification obscène, peut-être en relation avec une expression verbale ( comme "prendre son pied") disparue. C'est de toute façon une attitude de renversement (la figure d'acrobatie est un renversement postérieur).

On la rencontre , par exemple deux fois sur l'église de Dirinon, une fois à l'angle de l'arc de triomphe de La Martyre, à l'église de Lampaul-Guimiliau, à Daoulas ou au  Doyenné du Folgoët (cf. liens).

Ici, il porte des chausses bouffantes et plissées (en breton bragou braz) et une tunique courte, serrée par une épaisse ceinture. Ses cheveux sont longs. L'attaque de la pierre par divers lichens ne nous permet plus de voir l'expression béate de son visage.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile 16 juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile 16 juin 2019.

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n° 2 : rampant gauche du pignon ouest : animal ou femme hybride à pattes palmées.

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Cette crossette n'a pas d'équivalent ailleurs. L'animal au corps fin et allongé a les pattes palmées, une queue passe entre les pattes postérieures et fait retour sur l'abdomen (comme elle le fait pour les lions de crossettes) mais la partie antérieure est plus anthropomorphe, (voire gynomorphe si on me pardonne cet écart), car la tête est arrondie par une possible chevelure  et le volume d'une franche poitrine est présente, quoique trop géométrique et sans rondeur . 

Le visiteur se hâte de changer de point de vue, ... mais lorsqu'il se trouve de face, il est dépité : l'érosion éolienne, les lichens, l'imprécision de la taille ne permettent pas d'aller plus loin, même si la poitrine se confirme. La position des pattes antérieures est celle du Sphinx.

Chacun y va de son hypothèse, mais rien ne permet d'être péremptoire. Dommage de voir s'échapper  la certitude d' avoir ici une sirène palmée  à placer dans la longue série des créatures féminines semi-humaines des crossettes de Basse-Bretagne!

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Le pignon du transept nord.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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n° 3 : rampant droit du pignon du transept nord : lion tirant la langue.

De face, avec sa tête triangulaire aux yeux en grosses perles creuses et le long T pyramidal de son museau, il évoque une sculpture de l'art cycladique. Mais de profil, c'est bien un lion, —avec la crinière méchée du tronc —, tenant sa langue (ou quelque proie) entre ses pattes antérieures, et dont le fouet dressé revient sur la courbe de l'arrière-train en la suivant.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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n° 4 : rampant gauche du pignon du transept nord : lion  léchant ses pattes..

De l'autre coté, c'est le même animal, à la gueule incertaine et au pelage ras. Chien ? Lion ? Comme on voudra : seul le sexe est certain.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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n° 5 et 6 : chevet : gargouille non figurée (géométrique en double volute)

Une gorge permet l'écoulement de l'eau.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Le pignon du transept sud.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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n° 7 : rampant droit du pignon du transept sud : lion léchant ses pattes.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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n° 8  : rampant gauche du pignon du transept sud : lion tenant un petit être.

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Nous retrouvons ici un modèle fréquemment illustré ailleurs, celui d'un lion dévorant ou emportant un homoncule (comme à Goulven), et la langue des lions précédents s'est transformée en une forme polycyclique où des yeux se devinent. Le lion devient alors un être psychopompe, ou un domestique du Malin prompt à emporter aux Enfers l'âme de celui qui néglige ses devoirs de chrétien. Mais d'une manière générale, les crossettes ne sont pas les auxiliaires d'un discours moral ou d'un prêche.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Crossette de la chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Avant de conclure : le masque du fronton du porche ouest.

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Chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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CONCLUSION.

La chapelle Saint-Nicodème peut se vanter de posséder le plus bel ensemble de crossettes de la commune, puisque l'église Saint-Méen n'en n'a pas, et que Sainte-Barbe ne montre que 2 ou 3 exemples. Néanmoins, par rapport aux superbes collections du Léon ou des rives de l'Elorn, qui bénéficient de la qualité exceptionnelle de la kersantite, ces crossettes de granite usées par l'érosion ne peuvent prétendre aux premiers rangs. Pénalisées par le matériau, elles le sont peut-être aussi par un artisan de second ordre, dont les animaux peinent à ressembler vraiment aux lions qu'ils tentent d'imiter. 

Leur découverte reste un moment passionnant, pendant lequel l'esprit en alerte cherche à résoudre les six énigmes successives qui lui sont soumises.

Le bonhomme acrobate, l'ambiguë sirène palmée, le lion à la face primitive, le psychopompe et sa proie restent gravés dans sa mémoire dans ce vaste musée de l'imaginaire breton.

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SOURCES ET LIENS.

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— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère : Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Sizun. Mémoire de maîtrise d’histoire,  2 vol. 359 p. + 135 p. : ill. ; 30 cm.

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Published by jean-yves cordier - dans Gargouilles et crossettes Ploéven
14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 22:50

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LES INSCRIPTIONS LAPIDAIRES  (1592-1761 [1735]).

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Corpus chronologique :

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Élévation sud, à droite de la porte  Y : GORIE / FA : 1592.

Inscription non datée et peu lisible sur le coté gauche du clocher.

Pignon du transept sud, à droite de la baie. B : QVERR / FA : 1593.

Au sommet du pignon du transept sud : I : DA /VOL :FA :1607.

Calvaire : M : H : S: MARZIN : R / Y : QVEMENER : / FA : 1637  et sur le nœud Y : QVE /MENER : /FABRI

Fontaine : M : Y : CV / ER : RECTVER / I : PRIGANT : / FABRIQUE : 1667.

Linteau de la fenêtre sud de la sacristie : N : ET : D : M : P. /FVRIC :R. /H : QVEMENER : F. 1712.

Chambre des cloches : 1735 ?

Chœur de l'église, intérieur, coté nord . [QVI]NQVIS / ---TEANT 1754. puis M: IACQVES V[EM]AR / RECTEVR

Chœur de l'église, intérieur, mur sud. M : IOSEPH LE GUIADER REC / TEUR 1761

Chœur de l'église, intérieur, mur sud : GILLE EVZEN FABRIQVE 1761.

Cloche fin XVIIIe ou vers 1816  : Fondue à Brest --pour servir à la chapelle St-Nicodème ---Savina recteur et nommée -- par Mr Jean-Pierre -- propriétaire de Kerampochet et Dame Corentine --- de Kergoulouarn.

 

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Déduction :

Ces inscriptions tracent l'histoire d'une chapelle dont la construction a débuté en 1592 par la nef sud, un peu après l'église paroissiale (dates de 1547 et 1574) et la chapelle Sainte-Barbe ( 1585 sur la calvaire). Après s'être un peu attardée (guerre de la Ligue ?) au transept sud de 1593 à 1607, elle a du être achevée afin de se doter d'un calvaire en 1637 par Roland Doré (les calvaires de Sainte-Barbe et de l'église datent de 1585 environ), puis d'édifier  en 1667 l'édicule d'une fontaine certainement préexistante. En 1712, la chapelle obéit à l'injonction (post Concile de Trente) de s'équiper d'une sacristie aux fenêtres à barreaux car elle sert à protéger la trésorerie . Elle précède en cela Sainte-Barbe (1736), tandis que l'église avait fait construire sa sacristie en 1680. 

Par estimation, la chapelle reçoit son mobilier au XVIe (statue de saint Éloi et Vierge "de la vraie vertu"), au XVIIe (statues de Nicodème et de la Vierge) ou au 1er quart du  XVIIIe (retables de saint Éloi et saint Isidore de 1720-1725).

En 1735, une violente tempête, qui touche aussi l'église paroissiale, abat le clocher et impose de refaire le pignon ouest. 

Entre 1754 et 1761,  les murs du chœur sont reconstruits, d'abord au nord, puis au sud, juste avant que la charpente ne soit lambrissée. 

Une nouvelle cloche est réalisée entre 1816 et 1826 (probablement après la dépose des cloches du département à la Révolution).

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La forte présence des recteurs.

Ici, comme à l'église Saint-Méen ou à la chapelle Sainte-Barbe, mais seulement à partir du XVIIe siècle, les recteurs successifs tiennent à faire inscrire leur nom à coté de celui du fabricien en exercice pour l'année (alors que les inscriptions de nombreux sanctuaires de Basse-Bretagne ne mentionnent souvent que les fabriciens). Cinq recteurs et neuf fabriciens sont nommés ici, laissant ainsi des données historiques très précieuses, surtout lorsqu'elles peuvent être croisées avec les données géographiques (habitat) et généalogiques.

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INVENTAIRE.

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Élévation sud, à droite de la porte  : 1592.

L'inscription, en réserve dans un cartouche, n'est peut-être pas complète car le cartouche n'est pas fermé sur le coté droit.

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Y : GOVRIE

FA : 1592

"Peut-être COURTE, fréquent à Kergonan au XVIIIe et XIXe siècle et apparenté aux QUEMENER du calvaire".

On peut penser aussi à GOURVEST, etc.

 

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Inscription non datée sur le coté gauche du clocher.

L'érosion et les lichens en rendent la lecture périlleuse.

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------S

DEM ----

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Pignon du transept sud, à droite de la baie. 1593.

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B : QVERR

FA : 1593.

Meilleur cliché sur linteauxdefrance, qui commente :

"membre de la fabrique, sans doute membre de la fabrique, sans doute QUERRE dont l'initiale du prénom pourrait être N H ou A"

 Donc : [B]. QUERRÉ, fabricien , 1593.

 

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Au sommet du pignon du transept sud : 1607.

La période de la Ligue — Fontenelle s'installe à l'île Tristan en 1595 et pille Pouldavid, Penmarc'h, Névet en Locronan— pourrait expliquer le délai écoulé avec la datation précédente.

 

 

I : DA

VOL :FA :

1607

Soit I. DAVOL, fabricien, 1607.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Calvaire : 1637.

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inscription du socle :

M : H : S: MARZIN : R

Y : QVEMENER :

FA : 1637

Messire H. MARZIN, recteur, Yves QUEMENER fabricien.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Inscription du nœud :

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Y : QVE

MENER :

FABRI

Yves QUEMENER fabricien.

 

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Fontaine : 1667.

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Sous un blason aux trois fers d'épieu (de Kerluz), le fronton de l'édicule porte :

 


M : Y : CV

ER : RECTVER


I : PRIGANT :

FABRIQUE : 1667.

 

Messire Y. CUER, recteur, I. PRIGANT fabrique 1667.

La famille PRIGENT est attestée à Ploéven à Keragonan [ou Kergonan,]  et à Kermerrien (immédiatement à l'est de la chapelle) .

Jean (IAN) PRIGENT, fils de René, décédé le 6 janvier 1646 à Kermerrien, épouse Guillemette Le DROFF le 24 novembre 1733, d'où Pierre, décédé en 1782.

https://gw.geneanet.org/marsouin4?n=prigent&oc=7&p=jean

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Linteau de la fenêtre sud de la sacristie : 1712.

Difficilement lisible en éclairage habituel : je me fonde sur le relevé de Couffon :

N : ET : D : M : P.

FVRIC :R.

H : QVEMENER : F. 1712.

Soit Noble et discret messire P. FURIC recteur, H. QUEMENEUR fabricien 1712.

Pierre FURIC de SAINT-MORAN fut recteur de Ploéven de juillet 1710 à janvier 1731 .Il fut enterré sous la croix [calvaire] du cimetière. La famille Furic est mentionnée à Plonévez-Porzay, où un Corentin Furic fut recteur de 1702 à 1710, mais les Furic, sieurs de Saint-Moran, seraient plutôt de Lambour en pays bigouden (voir René, né en 1630, conseiller du roi au présidial de Quimper). Pierre Furic serait de la branche cadette, possessionnée à Sainte-Marine. Il est impliqué dans la commande des retables à l'atelier Mozin de Quimper.

Il est 

https://gw.geneanet.org/pierreb29?lang=en&pz=anna+et+edern&nz=bienvenu&ocz=2&p=rene.+sieur+de+saint+moran&n=furic&oc=2

H. QUEMENER est vraisemblablement apparenté à Y. QUEMENER, fabricien dont le nom est mentionné deux fois sur le calvaire de 1637 de la chapelle.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Transept nord, angle avec le chœur : 1754. Reste de polychromie ocre.

Elle est masquée par le bord du retable :

----NQVIS

----TEANT

1754.

Il serait nécessaire d'explorer la partie cachée. En 1754, le recteur était Jacques Vémar. cette inscription se prolonge peut-être avec la suivante.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chœur de l'église, coté nord . Recteur Jacques Vémar (1744-1755). Reste de polychromie ocre-rouge.

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M: IACQVES V[EM]AR

RECTEVR

Messire Jacques VEMAT, recteur..

Recteur de mars 1744 à janvier 1755, il fit faire les lambris de la nef nord (de l'église paroissiale), selon les peintures disparues sous les peintures de 1889.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chœur de l'église, mur sud. 1761, recteur Joseph Le Guyadeur.

M : IOSEPH LE 
GUIADER REC 
TEUR 1761

Messire Joseph Le Guiader recteur 1761.
Ou Joseph LE GUYADEUR, recteur de Ploéven de 1758 à 1770, décédé à 60 ans. Il "fit faire le lambris  de Saint-Nicodème en 1763" selon le tableau affiché dans l'église.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chœur de l'église, coté sud : 1761.

Elle complète la précédente en donnant le nom du fabricien :

GILLE EVZEN

FABRIQVE

1761.

D'après D. le Quéré 2011, Gilles Euzen habite Kerrien et décède en 1762. Il est peut-être apparenté aux Euzen de Penhoat, donateurs de la croix.

La généalogie d'Yves Hamet donne un  Gilles Euzen, fils de Jean,  né en  1754 à Keryen  et décédé le lendemain. Ou son frère Gilles Euzen né en 1755 (donc trop jeune pour être fabricien en 1761) à Keryen, Ploéven.  Ou son grand-père Gilles EUZEN né en 1698 [à Plonévez-Porzay ?], marié en 1722 avec Madeleine LE DOARÉ. Mais la famille de ce Gilles, puis de son fils Jean, n'a quitté Plonévez-Porzay qu'en 1755 pour Keryen.

https://gw.geneanet.org/hamety?n=euzen&oc=&p=gilles

https://gw.geneanet.org/hamety?lang=fr&iz=3841&p=gilles&n=euzen&oc=1

 

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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Chambre des cloches : 1735 ?

En 1735, une violente tempête malmena le clocher de l'église et en fit tomber les cloches. À Saint-Nicodème, il en alla de même, et la lecture des murs de l'édifice montre qu'il manque une première travée orientale. La date de l'inscription de la chambre des cloches (qui n'a pas été relevée par les auteurs précédents) est difficile mais les premiers chiffres semblent bien être 173-. On complète donc par : 1735.

NB : Couffon donne pour cette tempête la date de 1712.

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Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

Chapelle de Saint-Nicodème à Ploéven. Photographie lavieb-aile juin 2019.

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SOURCES ET LIENS.

https://fr.calameo.com/read/005065810ba8c05f9a59c

— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, Ar. de Kerangal, Quimper pages 344-345.

https://archive.org/stream/architecturebre00abgrgoog#page/n399/mode/2up/search/plo%C3%A9ven

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred) 1988, Notice sur Ploéven,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/3cfe40fff167ac9a521b6a1d446936d8.pdf

"En forme de croix latine avec chevet à pans coupés, c'est un édifice de construction soignée. Au chevet, la corniche au-dessus des trois fenêtres flamboyantes se relève ainsi qu'à l'église de Plomodiern ; on y retrouve les mêmes denticules. Le clocher, renversé par la tempête, fut refait ainsi que le pignon ouest en 1712 ; la chambre de cloche est amortie par un dôme. La porte en plein cintre est surmontée d'un fronton triangulaire brisé. Escalier sur le rampant sud. La porte du transept sud est en anse de panier avec des piédroits en nid d'abeilles ; sur cette aile se lisent deux inscriptions : "H. QVEM(ENER?). FA. 1593" et "I. DAVOL. FA. 1607". A droite de la porte sud, de même style que la précédente, on lit : "E. GOVRTE. FA. 1592." La sacristie octogonale, construite hors oeuvre à l'angle S.-E. du choeur, porte l'inscription : "N. ET. D. M. P. /FVRIC. R. /H. QVEMENER. F. 1712."

Mobilier : Trois autels : maître-autel à boiseries peintes du XVIIIè siècle. - Aux autels latéraux, retables du début du XVIIIè siècle, peints vers 1720-1725 par Jean Mozin, peintre et doreur de Quimper. Sur ces retables, outre les statues des saints Isidore (au nord) et Eloi (au sud), trois bas-reliefs polychromes évoquent la vie de chacun de ces saints. La date de 1829 sur l'autel de saint Isidore indique une restauration des peintures. Statues - en bois polychrome : saint Nicodème coiffé d'un turban et tenant la Couronne d'épines et deux clous (oeuvre de Pierre Le Déan ? - sur la console, un ange tient trois clous et un fouet), Christ en croix, Vierge à l'Enfant dite Introun Varia Gwir Sikour, saint Isidore en bragou-bras, saint Eloi tenant le pied coupé du cheval ; - en pierre polychrome : autre Vierge à l'Enfant dite Introun Varia Gwir Vertu, saint Alar ou Eloi à son enclume, XVIe siècle. 

Sur le placitre, calvaire de Roland Doré : inscription sur le socle : "M. S. H. MARSIN. R. /Y. QVEMENER. FA. 1637" et au-dessus du Crucifix : "QVEMENER. FABRI." Statues géminées sur les consoles.

Fontaine de dévotion : inscription sur le fronton : "M. Y. CV/ER. RECTEVR. /I. PRIGANT. /FABRIQVE. 1667", et statue de saint Nicodème avec la Couronne d'épines dans la niche. Naguère, le jour du pardon, les chevaux faisaient le tour de la chapelle puis allaient en procession boire à cette fontaine."

— DEBIDOUR (V-H.), 1953,  La sculpture bretonne, Rennes 1953, p. 109-116

DUCOURET  (Jean-Pierre), QUILLIVIC, (Claude), 1978, notice pour l'Inventaire général

http://www.inventaire.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&LEVEL=1&GRP=0&REQ=%28%28Plo%e9ven%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Plo%e9ven&SYN=1&IMAGE_ONLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=200&DOM=Tous

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes 

 

— LINTEAUX-DE-FRANCE : 58 inscriptions lapidaires de Ploéven

http://www.linteaux-de-france.com/show_cat_carte.php?vraicle=Plo%E9ven

—LE QUÉRÉ (David), 2011, Bâtisseurs et fabriciens de Ploéven, in Les Nouvelles du village, Ploéven  , n°117 pages 14 à 17.

https://fr.calameo.com/books/005065810ba8c05f9a59c

— PÉRÉNNÈS (Henri), 1940, Ploéven, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et du Léon, Bulletin Diocésain d'Histoire et d' Archéologie  de Quimper ( BDHA) 

https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1940.pdf

 

"De mêmes dimensions que la chapelle Sainte-Barbe, la chapelle Saint-Nicodème comprend une nef, un transept, une abside à pans coupés. A l'extérieur, au sommet du croisillon Sud du transept, on lit : DAVOL . F A . 1607. Immédiatement au-dessous de cette inscription était fixé un cadran solaire, qui a disparu. Plus bas, au mur du transept : j . QVEMENEVR . FA . 1593. Sur la paroi latérale Sud de la chapelle : s. COVRIE . 1592. Au-dessus de la fenêtre de la sacristie : 1712. Le mur de l'abside est percé de trois fenêtres flamboyantes dont les arcades, terminées par une corniche moulurée, s'élèvent au-dessus de la toiture. Le clocher renversé par la tempête, fut refait, ainsi que le pignon Ouest de l'édifice, en 1712. Quatre portes donnent accès dans la chapelle. Au total Saint-Nicodème appartient au xvie et au début du xviie siècle, sauf les remaniements de la sacristie et du pignon Ouest en 1712. Le maître-autel, en granit revêtu de bois, semble du xviiie siècle. Derrière cet autel apparaît une grande statue en pierre de la Vierge : Intron Varia a guir vertu, Du côté de l'Evangile, c'est une autre statue en bois de Marie : Intron Varia Sikour ; du côté de l'épître, figurent un petit Christ assis, les mains liées , puis "saint Nicodème tenant la couronne d'épines et deux clous.

 Au croisillon Nord du transept on voit l'autel en pierre de saint Isidore, patron des cultivateurs. Le retable en est sculpté. II. présente en relief, le Saint, grandeur naturelle, en bragou-braz, un chapelet au bras droit, conduisant une charrue attelée de deux bœufs. Sur la gauche apparaît le manoir de son maître, à droite un parterre. Au-dessus de la scène, un ange montre le ciel, d'où s'échappent des rayons de lumière. De part et d'autre deux médaillons. Celui de gauche représente saint Isidore, les mains jointes ; l'homme et la femme qui se tiennent près de lui doivent être ses patrons. Dans Ie médaillon de droite, le saint, de son bâton, fait jaillir, devant son patron, une source du sol. Contre la paroi, un peu plus loin, est une belle statue en bois de notre saint, qui tient en main un instrument de labour. Le retable porte la date de 1829, qui marque une restauration. Au coin du croisillon est une grande statue en kersanton de Saint Alar ou Eloi, avec tenailles et enclume. I>u côté Midi le transept est réservé à saint Alar qui y a son autel, en granit revêtu de bois. Tout autour, dans des panneaux ou médaillons du retable, sont présentées, en relief, des scènes de Ia vie du Saint. Ici, costumé en évêque et accompagné d'un prêtre, il guérit un aveugle et un sourd ; plus haut il brise la corde et le carcan qui retenaient un jeune homme condamné à la potence ; là c'est une femme qu'il protège contre un oiseau de proie survolant la forêt. Plus loin il ferre un cheval dont il a détaché le pied ; ailleurs enfin, le Saint présente au roi Dagobert, entouré de ses gardes de corps, des ouvrages d'orfèvrerie .

Ici encore le retable présente la date de 1829, qui dut marquer un rafraîchissement de la peinture. A droite et à gauche, au fond du transept, sont deux bahuts, dont l'un est destiné à recevoir Ie beurre donné en offrande au jour du pardon de Saint Nicodème ; l'autre, à mettre les queues de cheval ou de vaches offertes en la même occasion. Ce pardon a lieu le deuxième dimanche après Pâques ; un autre pardon a lieu en l'honneur de Saint Isidore le cinquième dimanche après Pâques.

Dans le placitre du côté Midi se dresse un calvaire où nous lisons deux inscriptions : au-dessous du Christ : Y. QVEMENEUR . FABR i. — sur le socle : : M : G : H : MARZIN .. R . QVEMENEVR . FA . 1667.

La fontaine de dévotion se trouve à quelque 300 mètres, Sud-Est, de la chapelle. Une vieille route, aujourd'hui obstruée par Ies broussailles, y conduisait. La fontaine est maçonnée et présente l'inscription suivante : M : Y : CVER : RECTVER . i : PRIGANT ; FABRQVE : 1667. Une niche à l'intérieur contient la statue de Saint Nicodème, le front ceint d'un turban et tenant la couronne d'épines.

— WIKIPEDIA

 

En forme de large croix latine, avec chevet à pans coupés, elle présente au Nord une façade en schiste et granite.

Datant du xvie siècle, elle a fait l'objet de plusieurs extensions et restaurations. Une porte en anse de panier donne accès au transept sud sur lequel deux inscriptions se remarquent : "H QUEMENER FR : 1593" et "DAVOL FA 1607".

Sur le mur Sud de la nef, s'ouvre une porte semblable portant la date de 1592, avec des piédroits prismatiques.

Le pignon ouest est surmonté d'un clocher à dôme et lanternon. L'un des rampants présente un escalier extérieur.

La sacristie, de plan hexagonal date de 1712.

Cet édifice renferme un très beau mobilier dont des statues du xvie siècle, des autels en bois polychrome et une clôture de chœur en bois peint du xviiie siècle.

Cette chapelle fut restaurée après les importants dégâts causés par l'ouragan de 1987.

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Published by jean-yves cordier - dans Ploéven Inscriptions Gargouilles et crossettes
27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 07:52

L'église de Goulven, son ossuaire, sa maison du XVIe. I. Les crossettes.

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Voir sur l'église de Goulven :

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— Sur les crossettes, voir :

Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

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L'église : 5 crossettes et un crochet étudiés

rampant droit de la chapelle sud : lion se saisissant d'une sorcière ?

angle sud-est de l'élévation sud : lion assis.

un crochet : dragon ailé

clocheton central, coté sud : homme tenant un phylactère

clocheton central, coté nord : acrobate armé d'un bâton.

clocheton central, coté nord : lion ?

L'ossuaire : 2 crossettes

rampant droit du pignon ouest : dragon ailé

rampant du pignon est : lion

maison-auberge : 2 crossettes.

 

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I. LES CROSSETTES DE L'ÉGLISE (début XVIe).

 

— Situation : géoportail remonterletemps

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.308615&y=48.633986&z=14&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

— Datation : indices:  

  • l'inscription lapidaire du contrefort de la chapelle : 1505.
  • L'inscription de la "maison" (auberge?) : 1560. 
  • Création d'une foire (octroi par Henri III à Claude de Penmarc'h) : 1575
  • Héraldique : clocher : écusson à trois merlettes = Penmarc'h après 1431 et avant 1630
  • Couffon : "L'édifice actuel, à l'exception de la tour édifiée sur son flanc sud, date des dernières années du XVe siècle et des premières années du XVIe siècle,"
  • stylistique architecturale ou sculpturaire : études non effectuées. Le porche est franchement Renaissance, avec ses colonnettes baguées "Philibert Delorme"
  • Le clocher de 1593 est plus tardif.

 

— Matériau : kersantite ? ( altération par lichens  incrustants et foliacés).

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1°) les rampants des élévations.

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a) Lion se saisissant d'une sorcière.

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C'est la crossette la plus spectaculaire et la plus intéressante. L'animal est un lion, d'un type très représenté dans les crossettes de Basse-Bretagne, avec sa tête frisée, ses yeux globuleux, sa langue pendante, sa crinière méchée de la partie antérieure précédant un corps fin (aux côtes marquées) et un arrière-train dont la queue fait retour entre les pattes pour étaler son fouet sur le dos.

Il tient entre ces pattes une créature, ce qui n'est pas rare (Landerneau Saint-Houardon, Dinéault, etc), mais ce qui est propre à cette crossette, c'est que la créature est figurée avec précision, qu'on devine qu'il s'agit d'une femme (cheveux longs bouclés), et que c'est une femme sauvage, au corps couvert de longs poils (comme dans la tradition iconographique de "l'homme sauvage"). Plus singulier encore, elle tient un objet longiligne qu'elle chevauche, comme le font les sorcières avec leur balai.

 

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Crossette de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossette de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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Crossettes de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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Crossettes de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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Géoportail IGN, photo aérienne.

Géoportail IGN, photo aérienne.

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b) L'angle sud-est de l'élévation sud : un lion assis.

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Crossette de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossette de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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c) En guise de crochet : un dragon ailé.

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église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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2°) Le clocheton.

Je n'ai pas trouvé de description de ce clocher central, qui semble émerger de la toiture d'ardoise comme un vestige d'une construction gothique ancienne et composite, avec ces pilastres, ses rampants à crochets,  sa frise de rinceaux, sa chambre des cloches à deux lucarnes, ses masques et surtout sa tourelle de guet. C'est lui qui porte les armoiries à trois merlettes des seigneurs de Penmarc'h.

Ce clocheton est cantonné de crossettes.

 

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Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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La crossette du nord apparaît sur mon cliché d'ensemble : c'est un lion.

La crossette d'angle est un homme vêtu d'une cape, d'une tunique et d'un pantalon ;  jambes écartées et horizontales, il tient un phylactère. Il aurait mérité un cliché plus détaillé.

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Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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C'est la crossette nord qui retient mon attention. Il s'agit d'un homme nu, tenant un bâton. Jambes écartées, reins cambrés, c'est peut-être un acrobate, mais  il évoque, avec ses cheveux longs, son nez épaté et son sourire, un homme sauvage, mais ici, sa pilosité ne peut être précisé en raison des lichens.

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Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes du clocheton de l'église de Goulven. Photographie lavieb-aile.

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L'ossuaire (1709).

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L'ossuaire porte l'inscription : "M. R. BRETON. R. 1709". Au-dessous existait une crypte dont l'escalier fut maçonné vers 1880. Une porte du XVIe siècle y a été remployée (Couffon).

Il est entièrement en pierre de taille. Les crossettes pourraient être plus ancienne : la crossette du pignon sud supporte un arc-boutant énigmatique, consécutif peut-être à un réemploi.

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Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

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Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

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a). Rampant droit du pignon sud : un dragon ailé.

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Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

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b). Le rampant gauche du pignon nord : un lion.

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Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

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Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de l'ossuaire de 1709 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

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La maison de 1560.

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Voir les clichés de Bernard Bègne : http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/maison-du-16e-siecle-goulven/09a988eb-6f70-46ef-b266-bd5da6844ae1

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a) Un lion, pattes posées sur une console horizontale.

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Crossettes de la maison de 1560 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de la maison de 1560 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

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b)  Un lion, pattes posées sur une console horizontale (figurée ?).

Cette console pourrait-être figurer une âme pécheresse emportée par le lion ?

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Crossettes de la maison de 1560 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

Crossettes de la maison de 1560 à Goulven. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (Jean-Marie), 1911,  Notice sur Goulven, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon par MM. PEYRON et ABGRALL Bulletin diocésain d'histoire et d'Archéologie  -XIè année - 1911 - (BDHA) Quimper page 89-99

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/0c1765e6b1fad56d05c77ab4d6cc032c.pdf

— ASSOCIATION GOULVEN-DECOUVERTE ET PATRIMOINE

https://www.goulven-decouverte.fr/maison-st-goulven

lettres octroyées par Henry troisiesme Roy de France audict Claude seigneur de Penmarch, portant establissement et creation au lieu et chapelle de Goulven d’une foire par chasque an pour s’y tenir le premier jour de juillet qu’on solemnise la feste de ladicte chapelle, dattées du moys de novembre mil cinq cent soixante et quinze.

— Dossier de l'Inventaire Général.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/maison-du-16e-siecle-goulven/09a988eb-6f70-46ef-b266-bd5da6844ae1

— Base Mistral Monuments historiques.

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Goulven&DOM=Tous&REL_SPECIFIC=3

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Goulven&NUMBER=2&GRP=0&REQ=%28%28Goulven%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988,  “Couffon, Répertoire des églises : paroisse de GOULVEN,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 27 mai 2019, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/841.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/f4d00a89648ff4b403083cceff41c131.pdf

 

— Infobretagne

http://www.infobretagne.com/goulven-eglise.htm

— ALBERT LE GRAND : la famille de Penmarc'h :

https://books.google.fr/books?id=YSvBi_0z3gsC&pg=PA104&dq=penmarc%27h+goulven&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjE6ZCTnLviAhVk5eAKHW9gCE8Q6AEIOjAD#v=onepage&q=penmarc'h%20goulven&f=false

— Musée de Bretagne

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMo6886

MATTE (Jean-Luc), Iconographie de la cornemuse

http://jeanluc.matte.free.fr/fichdk/goulven.htm

— MAUGUIN (Michel) 2014 et 2018, Goulven, patrimoine héraldique

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/GOULVEN.pdf

— Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Goulven_(Finist%C3%A8re)

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Goulven_de_Goulven

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Published by jean-yves cordier - dans Gargouilles et crossettes
19 mai 2019 7 19 /05 /mai /2019 14:45

Les deux crossettes nord et sud (pierre de Logonna, vers 1690)  de l'église de Trégarvan : la sirène et l'ange. La galerie du clocher.  

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Voir :

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La parenté entre l'élévation occidentale et le clocher de l' église aux arêtes ornées de têtes de Landévennec et de celle de Trégarvan est remarquable, suggérant un atelier commun pour ces deux paroisses voisines qui se succèdent sur la fin du trajet de l'Aulne maritime.

Cette parenté se renforce aussi par des dates de réalisation rapprochées (1690-1696 pour Trégarvan et 1693 pour Landévennec) : autant d'indices précieux pour les historiens du patrimoine architectural.

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LA FAÇADE OCCIDENTALE DE TRÉGARVAN ET SES CROSSETTES.

Comme à Landévennec, elle est faite de pierres soigneusement taillées de microdiorite quartzite (ou pierre de Logonna, le site d'extraction en rade de Brest), et ces blocs rectangulaires superposés forment une ligne particulièrement alignée entre le début des deux rampants, là où, précisément, sont disposées les deux pierres sculptées figuratives en surplomb, ou crossettes, à fonction d'amortissement.

La porte en plein cintre est également commune aux deux pignons.

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Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

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Là où, à Landévennec, nous trouvions le blason de l'abbé Jacques Tanguy et la date de 1693, nous avons, à Trégarvan, l'inscription Y: SCOARNEC : F mentionnant le nom du fabricien chargé de superviser les travaux. Les inscriptions datées se retrouvent sur la tour (F: MORO 1690 ou 1696) et sur son cadran solaire (1698). 

 

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Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

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La crossette nord-ouest : une sirène ou femme-poisson.

Longueur 105 cm (dont 65 cm engagés dans le mur). Pierre de Logonna. Deux blocs ont été nécessaires. la face longitudinale est sculptée en faible relief. Corps pisciforme lisse — sans écailles, à la différence de Landévennec, queue bifide ("queue de poisson"), partie antérieure du corps se féminisant par une chevelure aux mèches parallèles.

La partie en surplomb, taillée en biais en haut relief, est résolument réservé à un visage féminin joufflu et puéril, dont les cheveux s'écartent en une frange médiane tandis que le cou est limité par une collerette à trois dents rondes.

Cette sirène a échappé au recensement effectué par Hiroko Amemiya (2005).

La ressemblance entre les deux corps, et entre les deux visages de Trégarvan et de Landévennec est très prononcée.

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Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

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La crossette sud-ouest : un visage féminin ou angélique.

Longueur 93 cm (dont 58 cm encastré) ; épaisseur 30 cm. Microdiorite quartzite. La face longitudinale n'est pas sculptée, seule la tranche est sculptée en haut-relief.

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À Landévennec, le visage était complété par des ailes, affirmant d'avantage qu'il s'agissait d'une femme-oiseau, ou d'un ange.

À Trégarvan, ces ailes font défaut, et nous n'avons ici qu'un visage féminin ou enfantin. Mais un élément vient plaider pour l'hypothèse d'un ange, celui d'un diadème à deux volutes frontale et occipitale, comme en portent fréquemment ces acolytes divins. Les cheveux aux mèches épaisses n'apparaissent que sur l'encadrement du visage, le sommet de la tête étant complètement recouvert par une coiffure intégré à ce diadème.

Le visage est juvénile, joufflu, souriant, le cou  encadré par une collerette (comme à Landévennec).

Depuis le cliché pris dans les années 1990 par Christel Douard pour l'Inventaire, l'attaque par les lichens blancs s'est considérablement accentué, masquant la belle teinte blonde de la pierre de Logonna.

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Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de  l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Crossette de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

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Le clocher, sa galerie et ses crossettes.

Le massif occidental légèrement saillant porte la tour à une galerie et la chambre des cloches, puis la flèche polygonale presque aveugle et ajourée à arêtes sculptées de têtes humaines.

L'accès au clocher est extérieur, nécessitant d'abord une échelle posée au nord, avant de parvenir à une succession de quatre longues pierres posées   en surplomb, puis à la volée de marche qui suit le rampant nord.

 

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

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La galerie à forte balustrade est cantonnée par quatre crossettes.

Au sud-ouest, et au nord-est ce sont des têtes de lion.

Au sud-est et au nord-ouest, des  têtes féminines. On notera la ressemblance entre celles-ci et les visages de l'ange et de la sirène.

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http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-budoc/f41f378f-5e50-4f71-9baf-87a36bf63f18

Tour (vue sud), copyright Inventaire général du Patrimoine Christel Douard.

Tour (vue sud), copyright Inventaire général du Patrimoine Christel Douard.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

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Enfin, la flèche polygonale semblable à celle de Landévennec, avec ses mascarons aux arêtes  et au sommet des gables.

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Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

Clocher de l'église de Trégarvan. Photographie lavieb-aile 15 mai 2019.

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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 13:17

Les deux crossettes nord et sud (pierre de Logonna, 1693 ?)  de l'église de Landévennec : la sirène et l'ange. 

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Voir aussi sur Landévennec :

 

et  : Mes 150 articles sur la Presqu'île de Crozon.

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Cet article appartient à une étude des crossettes (pierres d'amortissement) sculptées figuratives du Finistère  destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

 

 

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Enfin, une autre série d'articles s'intéresse au thème développé dans la thèse d'Iriko Amemiya, celui de la "femme semi-humaine", Vierge ou Démone.

 

 

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Façade ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Façade ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Façade ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Façade ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

L'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

L'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

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Il s'agit des deux crossettes figuratives des angles nord-ouest et sud-est de l'édifice, qui sont les seules crossettes de l'église. Bien qu'opposées dans leur  orientation (elles se tournent le dos), elles forment un couple stylistique et thématique, celui de l'ange et de la sirène, ou encore de la femme-oiseau et de la femme-poisson.

— auteur : inconnu.

— Matériau : microdiorite quartzique ("pierre jaune de Logonna"). 

"Le célèbre microgranite de Logonna, extrait depuis des siècles dans les perrières du Roz en bordure d'un diverticule de la rade, a fourni à l'église, non seulement de superbes pierres de taille, mais aussi des éléments aptes à la sculpture comme l'attestent les curieuses têtes des crochets de la flèche. cette roche à grains fi-moyen est immédiatement identifiable par sa teinte jaunâtre, presque blonde, comme renforcée par de nombreux cernes subconcentriques brunâtres d'hydroxyde de fer. La multiplicité des petites cavités qui lui confèrent un aspect "troué" est due à la disparition par érosion météorique des feldspaths phyllitisés ; mais cette altération toute superficielle n'altère en rien la solidité de la pierre.

L'âge d'or de la pierre de Logonna correspond aux XVIe et XVIIe siècle. À Landévennec, elle joue un rôle essentiel dans la façade occidentale en beaux éléments bien équarris, assez régulièrement appareillés quoique les assises soient de hauteur différentes." (L. Chauris 2011)

— Datation :  XVIIe siècle (1659 ou 1693), date de l'élévation occidentale. Je me base sur la notice de Christel Douard pour l'Inventaire du patrimoine :

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-notre-dame-landevennec/a3d63319-2d8e-427e-b84e-2b0c7cf106e0

"Dans sa structure, l´édifice semble remonter à la fin du 15e ou au début du 16e siècle. De cette époque datent le porche sud, l´arc diaphragme séparant la nef du choeur, des vestiges de sablières de la nef, la charpente (poinçons, entraits, blochets) ainsi que quelques baies bouchées (nef, chevet). La pierre encastrée dans la partie supérieure du chevet porte la date de 1652 ainsi que les armoiries de Pierre Tanguy, abbé de Landévennec. La façade occidentale et le clocher sont érigés en 1659 et portent les mêmes armoiries que le chevet. La date de 1699 figurant sur le pignon du porche correspond à un remaniement. La sacristie a été rajoutée en 1740. Le portail monumental remonte à la seconde moitié du 17e siècle. L´ensemble a été fortement restauré à plusieurs reprises, notamment au 19e siècle et en 1969.."

Nota bene : je ne lis pas la date de 1659, mais clairement celle de 1693 sous le blason écartelé attribué à Jacques Tanguy (abbé de 1665 à 1695) de la façade occidentale. 

Si nous examinons cette façade occidentale, nous voyons que l'appareillage des pierres est renforcé au dessus de la clef de voûte de la porte, puis qu'une ligne continue de blocs rectangulaires relient les deux angles et leurs crossettes : j'y vois l'argument pour affirmer que ces crossettes appartiennent à ce pignon (et non aux élévations sud et nord).

L'élément intéressant à mes yeux, et qui n'a pas été noté jusqu'à présent, c'est que ces deux crossettes sont identiques dans leur aspect et dans leur situation au pignon occidental avec celles de l'église Saint-Budoc de Trégarvan, propriété de l'abbaye de Landévennec dès le milieu du XIe siècle. Or cette église possède d'autres points communs, puisque son pignon est également en pierre de Logonna et  que la flèche de son clocher est ornée sur ses arêtes de têtes humaines disposées comme à Landévennec. La tour du clocher de Trégarvan date de 1696, son cadran solaire de 1698 et le clocher de 1706 : ces dates se rapprochent de celle de 1693 portée sur l'élévation ouest de Landévennec.

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Façade ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 9 mai 2019.

Façade ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 9 mai 2019.

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I. LA SIRÈNE, OU FEMME-POISSON.

Iroko Amemiya la décrit en tête de ses 20 "ornements de type sirène" bretons, dont 13 en pierre (crossettes majoritairement) et 7 en bois (sablières principalement).

Les autres crossettes se trouvent à Saint-Urbain, Landerneau, Bodilis, Lampaul-Guimiliau, Pludaniel, Sizun, Kergrist-Moëlou et Vitré. Les sirènes  tiennent pour la plupart un miroir ou une pomme. On les distinguera de leurs homologues de type femme-serpent (Lannédern, Lennon, Sizun).

Description par I. Amemiya 2005 page 207 (avec un schéma):

"Crossette droite à la base des rampants du pignon ouest. 

Sirène : couchée sur le ventre, tête à gauche. Visage rond encadré d'une longue chevelure épaisse, séparée en mèches. Col rond godronné au cou. Le corps sculpté a la forme d'un poisson à écailles, en léger relief, l'extrémité est bifurique."

On regrettera que le technicien chargé de la pose du para-foudre n'ait pas été sensibilisé au respect du patrimoine.

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a) vue de profil.

Le bloc de pierre grossièrement rectangulaire est sculpté en faible relief sur sa face longue, pour représenter le corps en forme de poisson à la queue caractéristique. Le fuseau du corps est marqué d'écailles rondes. Puis, pour la partie qui vient en surplomb et qui est marquée par un rouleau en volute, l'artiste a rendu les cheveux par les lignes parallèles des mèches.

Rien n'indique le volume de la poitrine féminine (hormis le rouleau qui l'évoque habilement).

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Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

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b) vue de face.

Elle est sculptée en moyen relief.

La chevelure vient former un  encadrement,  en courte coiffe au dessus du front puis en deux nattes torsadées sur le coté . Le visage très joufflu avec une bouche fine projetée en avant au dessus d'un petit menton évoque celui d'un enfant ou d'un angelot. Une sage collerette renforce cette impression.

Nous sommes donc loin de la représentation d'une démone, d'une séductrice maléfique ou d'une allégorie de la Luxure ou de la Coquetterie, ou de toute évocation d'une Ève-Lilith.

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Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 9 mai 2019 à 19h.

Crossette nord-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 9 mai 2019 à 19h.

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II. L'ANGE, OU FEMME-OISEAU.

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Nous retrouvons ici le bloc de pierre quadrangulaire, à l'arête soulignée par un rouleau, à la face ouest sculptée en bas-relief et à la tranche, tournée vers le sud, sculptée en moyen-relief.

C'est ici une aile triangulaire qui occupe la longueur du bloc (les plumes répondant aux écailles précédentes), et qui se poursuit par la chevelure féminine, tandis que la largeur, taillée en biais, figure un visage joufflu identique à celui de la sirène. Les cheveux sont divisés par une frange médiane, et la collerette s'inscrit en indentations pointues, comme l'anticipation de nos  Pierrot-Gourmands, mais se sont les seules différences, bien que l'exposition ensoleillée de la jeune femme rende celle-ci plus photogénique.

 

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Crossette sud-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette sud-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette sud-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette sud-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

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Crossette sud-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

Crossette sud-ouest de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile 5 mai 2019.

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Au total, la gémelléité des deux crossettes est incontestable. Chacun peut préférer voir ici le couple d'un ange (le Bien, dextre et méridional) et d'une sirène (le Mal, sénestre et septentrional), ou les deux faces de la nature féminine, tantôt oiseau, tantôt poisson, ou l'allégorie de l'ambivalence de l'âme humaine, parfois aquatique et parfois aérienne, mais nous ne pouvons dissocier les deux crossettes pour ne retenir que son aspect marin et évoquer la légende d'Ys (grande tentation des celtomanes des jours fériés) ou dénoncer la fascination des Bretons pour l'Ève maléfique.

Si on accepte de dater ces crossettes de 1693, date du blason de la façade occidentale, on conçoit que ces crossettes ne s'intègrent pas dans la continuité des crossettes du XVIe siècle, encore marqués par des thèmes médiévaux (dragons, lions, allégories du Buveur ou de la Luxure, etc.) mais qu'elles participent à un souci plus esthétique et ornemental que théologique ou populaire propre à la fin du XVIIe siècle.

De même, l'église n'est plus alors l'expression de la foi des abbés réguliers (comme Jehan du Vieux-Chastel, le dernier d'entre eux en 1522), mais est soumise aux décisions d'abbés commendataires percevant les bénéfices de l'abbaye. 

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Je préfère rêver, et sortir des sentiers battus, en imaginant un couple d'anges, l'un volant et l'autre nageant, promenant dans les airs et dans les eaux de notre inconscient leur bonne bouille débonnaire et leur sourire enfantin, et distribuant à tous de tendres bisous.

Le premier ange ichtyologique vous embrasse.

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SOURCES ET LIENS.

ABGRALL (chanoine Jean-Marie) et PEYRON (chanoine Paul), 1917, Landévennec, [notices sur les paroisses], Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Quimper, 17e année 1917, p. 129-142, 161-170, 193-203, 225-236.

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/017eb901a29a169d8d6edb403cc06c6b.pdf

AMEMIYA (Hiroko) 2005, Vierge ou démone, exemple dans la statuaire bretonne, Keltia éditeur, Spézet. 269 p. page 68-69. Version remaniée de la thèse de 1996.

— AMEMIYA (Hiroko) Figures maritimes de la déesse-mère, études comparées des traditions populaires japonaises et bretonnes thèse de doctorat d'études littéraires, histoire du texte et de l'image  Paris 7 1996 sous la direction de Bernadette Bricout et de Jacqueline Pigeot. 703 pages Thèse n° 1996PA070129

Résumé : Le thème principal de cette étude est de voir quel rôle la femme non-humaine - et notamment la femme qui appartient au monde maritime - a joue au japon et en Bretagne, a travers les récits relatifs à l'épouse surnaturelle. Pour la Bretagne, les recherches s'étendent également sur l'iconographie religieuse représentant l'être semi-humain telles la sirène et la femme-serpent. La région conserve dans ses chapelles de nombreuses statues des xvie et xviie siècles figurant ce type faites par des artisans locaux. L'imagination populaire s'épanouit ainsi dans la femme non-humaine de deux façons en Bretagne : dans l'expression orale et dans l'expression plastique ce qui nous offre une occasion inestimable d'étudier leur compatibilité dans leur contexte socioculturel. Les récits qui traitent le thème du mariage entre l'être humain et l'être non-humain révèlent la conception de l'univers d'une société. L'autre monde ou les êtres de l'autre monde sont en effet une notion fonctionnelle qui permet a la société de maintenir l'ordre interne par une intervention externe fictive : la suprématie du fondateur du japon s'explique par la transmission d'une puissance surnaturelle par sa mère du royaume maritime, alors qu'en Bretagne, la destruction de la cite légendaire d'Is est causée par une fille maudite née d'une fee. Le premier volume de cette étude est compose de trois parties : i. L'autre monde dans la tradition populaire au japon, ii. Récits relatifs au mariage au japon et en Bretagne, iii. Iconographie d'une femme semi-humaine. Le deuxième volume est un inventaire des différents types de représentation semi-humaine en Bretagne.

— CHAURIS (Louis), 2011, "Regards sur les pierres de l'église Notre-Dame à Landévennec", Avel Gornog n°19, juillet 2011, pages 82-84.

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Landévennec

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/LANDEVEN.pdf

SIMON (Marc ), BARDEL (Annie), 1985, L'abbaye de Landévennec de saint Guénolé à nos jours,  Ouest-France, - 315 pages

SIMON (Marc ),  1997, Saint Guénolé et l'Abbaye de Landévennec, Editions Jean-Paul Gisserot, 1997 - 32 pages

— LE THOMAS (Louis), 1961 "Les Démones bretonnes, iconographie comparée et étude critique", Bulletin de la société Archéologique du Finistère t. 87 p. 169-221.

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Published by jean-yves cordier - dans Gargouilles et crossettes Chapelles bretonnes.
28 mars 2019 4 28 /03 /mars /2019 22:44

Les crossettes et gargouilles de l'église de Lampaul-Guimilau.

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Je dédie cet article à la mémoire d'Emmanuelle Le Seac'h, dont j'ai utilisé le travail hélas inédit.
 

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Sur Lampaul-Guimiliau : l'intérieur de l'église :

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Sur les crossettes et gargouilles :

 

— Sur les crossettes, voir :

Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

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PRÉSENTATION.

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a) Définition :

— Gargouille : gouttière en saillie par laquelle s'éjectent les eaux de pluie, souvent sculptée en forme d'animal, de démon, de monstre. Elles sont perpendiculaires à la façade pour écarter du mur  l'écoulement de l'eau .

— Crossette : elles ressemblent à des gargouilles mais n'ont pas de fonction d'évacuation des eaux (elles n'ont pas de conduit) et sont (le plus souvent) dans le même plan que la façade. Elles ont une fonction d'amortissement. J'utiliserai le terme de "crossette" tel que je le trouve défini dans Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne (2014) d'Emmanuelle Le Seac'h page 40 :

"Les pierres d'amortissement, nécessaires à la structure et à l'équilibre d'un fronton ou d'un pignon, sont généralement prolongées par des acrotères, des crossettes ou des pots-à-feu. Les crossettes, situées à la terminaison des rampants d'un pignon ou d'un fronton, sont extrêmement nombreuses. Les plus belles sont sculptées dans la pierre de kersanton sur les porches de la vallée de l'Élorn, comme à Landivisiau où un lion et un dragon se font pendant. "

Régulièrement photographiées pour leur beauté et leur thème pittoresque, les crossettes zoomorphes et anthropomorphes de Bretagne ont fait l'objet d'une seule étude réglée, celle d'Emmanuelle Le Seac'h, pour les quatre cantons du Finistère de Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, et Sizun : on y trouve ainsi l'étude des crossettes de l'église Notre-Dame de Lampaul-Guimiliau, et j'ai puisé dans ces descriptions et fait connaître ses croquis. Les autres articles de ce blog montrent que le bestiaire, la thématique et la stylistique sont suffisamment homogènes pour en étendre les conclusions à l'ensemble de la Basse-Bretagne.

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b) Datation et attribution.

Ces crossettes étant une partie intégrante de la construction, et non un élément surajouté, elles partagent avec celle-ci sa datation. Or, l'édifice a été commencé par son angle sud-ouest et par son porche sud à la période gothique (avant 1530 ) alors que la partie haute de son porche étant daté de 1533 avec des éléments Renaissance. La construction s'est poursuivie  vers l'ouest (porche occidental, 1573) et vers l'est  (petite porte sud et bénitier de 1622, chevet de 1627) et au nord (porte de 1069), nous serions amenés à supposer que les éléments sculptés ont été taillés par des ateliers différents entre 1500-1533 et 1627. Néanmoins, dans son mémoire, Emmanuelle Le Seac'h les datent de 1609 à 1627.

Ces sculptures ne sont pas attribuées. Les ateliers qui sont connus pour être intervenus sur l'enclos paroissial de Lampaul-Guimiliau (Le Seac'h, 2014) sont ceux de Bastien et Henry Prigent pour la partie haute du porche en 1533, et de Roland Doré avant 1663 pour le Christ de l'ossuaire. Ils travaillaient la pierre de kersanton.

 

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c) localisation, matériau et technique:

Les crossettes et les gargouilles sont en granite et sont souvent fortement érodées. Dix crossettes figurées, en faible relief et en ronde bosse, occupent les rampants droits et gauche des  5 fenêtres passantes de l'élévation sud de l'église. Six gargouilles figurées, en fort relief, drainent la toiture du chevet. 

 

d) codification et motifs.

Les crossettes figurées de l'église sont désignées par la lettre C (ou CM si mutilées) de C1 à CM11 sur l'élévation sud d'ouest en est.

Les crossettes figurées de la chapelle de la Trinité (ancien ossuaire) sont numérotées de Cct1 à Cct 6.

Les six gargouilles sont désignées par la lettre G de G12 à G17 (chevet et sacristie) et G18 à G29 (clocher)

Les deux gargouilles de la chapelle de la Trinité sont désignées par Gct1 et Gct2.

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CM1 : animal, 1609.

C2 : ange tenant un phylactère, 1609.

CM3 : non identifiable, 1609.

C4 : Sirène tenant un miroir.

C5 : lion assis, 1622.

C6 : dragon, 1622.

C7 : buveur au tonneau, 1622.

C8 : chien assis, 1622.

C9 : ange, 1622.

C10 : ange, 1622.

CM 11 : lion mutilé, 1627.

CMct3 : chien, 1667

CMct 4 : lion, 1667.

Cct5 : homme agenouillé, 1667,

Cct6 : tête d'homme, 1667.

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G12 : buste de femme, 1627

G13 : lion tenant une banderole, 1627.

G14 : lion tenant une banderole, 1627.

G15 : lion tenant une banderole, 1627.

G16 : lion, 1627.

G17, tête mi-homme, mi-lion, 1627.

G18 à G29, gargouilles-canons du clocher.

Gct 1 : masque de femme, 1667.

Gct 2 : homme barbu.

 

Une gargouille ithyphallique G30 et son homologue pudique G31 sont situées à l'ouest de l'église : elles ne sont pas érodées et sont d'une facture très différente, sans doute moderne, et non décrite par Le Seac'h.

 

 

 

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e) Intérêts.

Les onze crossettes anciennes (1609-1627) et les 5 gargouilles (1627) de l'église constituent un corpus très précieux.  Parce qu'il reprend les mêmes motifs que sur les églises et chapelles de Basse-Bretagne du XVe siècle, il reflète non pas un choix local et daté, mais la permanence d'un monde imaginaire que les fabriciens exigent de faire représenter dans les parties hautes de leur sanctuaire. Ce corpus trouve souvent son équivalent, à l'intérieur de l'édifice et à la même hauteur, dans les sablières, comme si ce lieu intermédiaire entre la toiture et les murs, lui fournissait un espace marginal d'expression.

Nous n'y trouvons ni représentation chrétienne (alors que celle-ci s'exprime sur les calvaires, les retables et la statuaire intérieure), ni scènes de genre, ni bestiaire familier, ni fables ou proverbes, mais la répétition inlassable, paroisse après paroisse, du même fond sacré populaire. 

Il serait fallacieux d'y voir l'expression d'une âme celte pré-chrétienne, car les dragons (l'un des leitmotiv) envahissent les marges des manuscrits sacrés du XIIe siècle des ateliers parisiens. Il serait fallacieux aussi de croire que ces crossettes sont, par leur éloignement, des manifestations d'un refoulé. Elles ne sont pas moins visibles que les statues des calvaires, et ne sont nullement escamotées. 

Exercent-elles une fonction apotropaïque ? Délimitent-elles une enceinte sacrée pour la protéger par l'énormité inouïe de leur statut ? 

 

Ce dragon, ce chien, ces lions viennent d'un Monde surnaturel au même titre que les anges, et leur message énigmatique, moins terrifiant que fascinant, nourrit cet art de la sculpture sur pierre comme ces Contes qui, répétés cent fois, continuent à dire quelque chose d'essentiel qui ne s'épuise pas. Le Vicieux, tout comme   la Sirène dans sa séduction ou l'Ève primordiale, sont des personnages clefs de ce Grand Guignol constituant un trésor de l'Humanité. Il ne s'agit pas d'un dragon, d'un ange, d'une sirène, mais de Dragon, d'Ange, de Chien, de Sirène ou de Lion, avec la même familiarité, mais aussi la même puissance que les constellations du zodiaque qui tournent dans notre ciel.

Il nous faut donc admettre que nos ancêtres voulaient que ces  figures soient présentes et tournent autour du sanctaire, car elles formaient le firmament de leur psyché sans opposition ni sacrilège avec la divinité chrétienne, mais dans une complémentarité mystérieuse. 

Ces crossettes et ses gargouilles ont donc le statut d'œuvre d'art, car leurs formes expriment une Idée, universelle, énigmatique, toujours et inlassablement surprenante : celle de l'Inconnu fertile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

L'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Éléments de datation de l'élévation sud de l'église d'après les inscriptions.

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Datation de l''église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Datation de l''église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Éléments de datation de l'église d'après les inscriptions : plan.

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Les crossettes et gargouilles de l'église de Lampaul-Guimilau.

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Codification des crossettes et gargouilles selon E. Le Seac'h 1997.

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Plan par Emmanuelle Le Seac'h 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Plan par Emmanuelle Le Seac'h 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Première fenêtre passante F1 (à gauche du porche).

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Crossettes de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Crossettes de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Crossettes de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Crossettes de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Crossette CM1, animal mutilé, rampant gauche de F1, 1609.

On suppose une forme animale, dont la tête et le haut du buste (en ronde bosse) a disparu ; il reste, en faible relief et érodé, le buste, l'arrière-train et une patte. La description pourrait aussi être faite en partant de l'hypothèse d'un acrobate aux chaussures longues. Voir le buveur au tonneau.

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Crossette CM1 (granite, 1609) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Crossette CM1 (granite, 1609) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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n.b. On remarque, au dessus du rampant, en réemploi et en remplacement d'un pinacle, une statue en ronde bosse en kersanton : c'est l'évangéliste saint Marc rédigeant son évangile, dont le lion porte dans sa gueule le plumier et l'encrier. Atelier Prigent ?

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Saint Marc évangéliste, kersanton (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Saint Marc évangéliste, kersanton (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Crossette  C2 : ange tenant un phylactère, rampant droit de F1, 1609.

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"Le petit ange joufflu est habillé. Il déroule une banderole qui lui ceint la taille en tendant le bras droit. Le sculpteur a multiplié les plis pour donner de l'étoffe au personnage : plis transversaux pour le bas de la robe qui cache les pieds, plis en accordéons pour le bras et plis rectilignes verticaux pour le buste. Le visage reflète une expression grave et paisible." (E. Le Seac'h 1997)

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Ange au phylactère, crossette C2 (granite, 1609) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Ange au phylactère, crossette C2 (granite, 1609) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Deuxième fenêtre passante  F2, à gauche du porche.

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Crossette CM3, rampant gauche de F2. 

Le sujet n'est pas identifiable.

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Crossette C4, rampant droit de F2. Sirène tenant un miroir.

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"La sirène s'admire dans un miroir à pied [plutôt à poignée] qu'elle tient derrière elle. Les écailles de la queue ont presque disparu. Les cheveux longs tombent sur les épaules. Le visage est tourné vers le visiteur". (E. Le Seac'h, 1997).

 

H. Amemiya donne cette description :

"Sirène : couchée sur le ventre, tête à droite. Buste dressé . Visage ovale encadré d'une longue chevelure. Seins en relief. La main droite tendue vers l'arrière tient un miroir (?). Une ceinture à la taille, à partir de laquelle elle prend la forme d'une queue de poisson à écailles sculptées. L'extrémité est bifurique. Disposition analogue à la sirène de l'église Notre-Dame de Bodilis dont la partie visible du corps est semblable à celle-ci."

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En se basant sur des œuvres similaires, nous pouvons imaginer que la femme-poisson tenait un pigne dans la main gauche. Comparez avec la sirène de la rue Kerbrat à Landerneau, à celle de l'église de Saint-Urbain, de l'église Saint-Suliau de Sizun, 

Une autre sirène, ou plutôt une Femme-serpent, est sculptée à Lampaul-Guimiliau sur la partie haute du porche, sous la statue de saint Michel, et au dessus de la date de 1533.

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Sirène au miroir, crossette C4 (granite, 1609) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Sirène au miroir, crossette C4 (granite, 1609) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Troisième fenêtre passante F3, (1622), à droite du porche.

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Crossettes C5 et C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Crossettes C5 et C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Crossette C5,  rampant gauche de F3.  Lion assis (1622).

"Le lion est assis sur une console. La gueule ouverte, il tire la langue. La crinière est élégamment peignée, les mèches se suivent sans s'embrouiller. La queue se divise en trois ramifications." (Le Seac'h, 1997)

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Lion assis, crossette C5 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Lion assis, crossette C5 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Lion assis, crossette C5 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Lion assis, crossette C5 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Crossette C6, rampant droit de F3 : dragon (1622).

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"Le dragon montre les crocs. Une aile membraneuse de chauve-souris se distingue à peine sur le dos. Le corps recouvert d'écailles se termine en queue de serpent. Des pattes d'animal sont rattachées à l'avant-corps. La tête du monstre est érodée". (Le Seac'h, 1997)

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Dragon ailé, crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Dragon ailé, crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Dragon ailé, crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Dragon ailé, crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Quatrième fenêtre passante F4 (1622) .

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Crossette C7. Rampant gauche de F4 : le buveur au tonnelet (1622).

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"L'homme nu s'adonne à la boisson en portant à ses lèvres un tonnelet d'alcool qu'il serre dans ses mains" (Le Seac'h, 1997).

 

Ce type de petit tonneau à goulot médian se retrouve  sur les sablières .

Voir un exemple du XIXe :

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo113332

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Homme buvant au tonnelet,  crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme buvant au tonnelet, crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme buvant au tonnelet,  crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme buvant au tonnelet, crossette C6 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Crossette  C8. Rampant droit de F4 : un chien assis (1622).

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"Le chien de race setter ou labrador avec ses oreilles basses et tombantes est assis sur l'arrière-train. La tête est légèrement cachée par le contrefort". (Le Seac'h 1997)

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Chien assis, crossette C7 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Chien assis, crossette C7 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Cinquième fenêtre passante F5 (1622)

 

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Fenêtre F5 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Fenêtre F5 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Fenêtre F5 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Fenêtre F5 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

 

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Crossette C9, rampant droit de F5. Ange (1622).

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"L'ange, en position allongée, s'appuie du bras droit sur la volute et la contre-volute qui terminent la crossette. L'autre bras suit les contours de la robe flottante." (Le Seac'h, 1977)

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Crossette C9 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C9 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C9 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C9 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Crossette C10, rampant gauche de F5. Ange (1622).

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"Le visage rond et joufflu de l'ange se rattache directement au reste du corps. Le bras droit est collé au buste. Les cheveux sont coupés en un carré bouclé. L'ange est vêtu d'une longue robe qui par ses plis, laisse deviner l'orientation des pieds vers le haut. La crossette se termine par une volute et une contre-volute." (Le Seac'h, 1977)

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Crossette C10 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C10 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C10 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C10 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C10 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette C10 (granite, 1622) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Crossette CM 11. Coté droit du lanternon du dernier contrefort de l'élévation sud (  angle sud-est) : lion mutilé (1627).

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"Le lion se tient debout. La tête est mutilée. On devine encore la langue pendante et les boucles de la crinière sur le reste de la sculpture. La pierre de la patte antérieure droite est fendue." (Le Seac'h, 1977)

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Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627),  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627), de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627),  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627), de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627),  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627), de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627),  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion assis, crossette CM11 (granite, 1627), de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouilles G11 à G14 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouilles G11 à G14 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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LE CHEVET.

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Gargouille G12. Partie frontale du contrefort n°1 du chevet. Une femme bras croisées sur la poitrine (1627).

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"La femme se protège des regards indiscrets. Elle cache pudiquement la poitrine en croisant les bras sur le devant. Elle arrondit la bouche pour laisser s'écouler l'eau. Les yeux en amande sont très tirés sur le coté, avec pour l'œil gauche un petit trou. Les cheveux longs couvrent les épaules. Une frange courte et quelques boucles sur le devant complète la coiffure". (Le Seac'h, 1977)

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Gargouille C12 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouille C12 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Femme bras croisés, gargouille G12 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Femme bras croisés, gargouille G12 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Femme bras croisés, gargouille G12 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Femme bras croisés, gargouille G12 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Gargouille G13, niche du contrefort n°2 du chevet, sur la face frontale : lion tenant une banderole (1627).

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"L'animal repose sur une banderole qu'il déroule avec les pattes antérieures. Une fleur à pétales stylisés est sculptée sur le rouleau. La gueule ouverte, il sort la langue. La crinière est abondante.  Il est taillé dans la pierre d'une manière géométrique, dans une forme qui rejoint le parallélépipède". (Le Seac'h, 1977)

 

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Lion, gargouille (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Lion, gargouille (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Gargouille G14, niche du contrefort n°2 du chevet, sur la face frontale : lion tenant une banderole (1627).

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Il est identique aux gargouilles G13 et G15.

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Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Gargouille G15 : lion tenant une banderole (1627).

Il est identique aux gargouilles G14 et G15.

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Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2019.

Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2019.

Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2019.

Gargouilles G13 à G15 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2019.

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LA SACRISTIE.

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Gargouille G16 sur le contrefort de la sacristie : un lion (1627).

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"Le lion famélique regarde d'un air goguenard les visiteurs avec son large sourire qui quelques siècles plus tôt devait faire peur. Les incisions dans la pierre rappellent celles faites pour figurer la crinière d'un lion. Le mufle de l'animal se devine ainsi que les yeux. La tête est tournée vers le sud."  (Le Seac'h, 1977)

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N.B la sacristie elle-même date de 1673-1679 (inscriptions)

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Lion, gargouille G16 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Lion, gargouille G16 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Lion, gargouille G16 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Lion, gargouille G16 (granite, 1627) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouilles G16 (granite, 1627 ?) et G17 (granite, 1679) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouilles G16 (granite, 1627 ?) et G17 (granite, 1679) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

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Gargouille G17 sur le mur de la sacristie jouxtant le contrefort  tête mi-homme, mi-lion (1679).

À droite après la rotondité de l'escalier , très basse, environ à deux mètres du sol, et de forme parallélépipédique, en faible relief, érodée et en partie couverte de lichens.

 

"Vue de face, la tête est celle d'un homme avec des yeux ronds et des moustaches. Vue du coté droit, avec une oreille plate et étirée, elle ressemblerait d'avantage à un félin. Le coté droit est contre le contrefort, le dessous est marqué par un creux rond. " (Le Seac'h 1997)

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Gargouille G17 (granite, 1679),  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouille G17 (granite, 1679), de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouille G17 (granite, 1679),  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouille G17 (granite, 1679), de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouille G17 (granite, 1679),  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Gargouille G17 (granite, 1679), de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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LES GARGOUILLES DU CLOCHER.

G18 à G 29, cantonnées aux deux étages du clocher, elles adoptent la forme de canons tous semblables.

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Gargouilles-canons G18 à G29 du clocher de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouilles-canons G18 à G29 du clocher de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

 

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LES GARGOUILLES DE L'OUEST.

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Non décrites par E. Le Seac'h.

Ce sont deux sculptures jumelles en ronde bosse, de même facture, , réalisées dans la même pierre blanc crème au grain fin, et qui n'exerce plus leur fonction de gargouille puisque l'eau de pluie est collectée dans une gouttière qui passe dans un évidement de leur base. Elles ont en commun une tête, à la gueule caricaturale dévoilant des dents pointues, aux oreilles d'âne, avec une crinière en mèches épaisses couronnée par un collier. Elles diffèrent néanmoins par un détail.

J'y ai d'abord vu un couple de lions, mais le collier, ainsi que l'allure de G31, m'incite à y voir un chien et une chienne. La discussion est ouverte.

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La gargouille  G30 du coté nord de l'élévation ouest : un chien ithyphallique .

Ses pattes antérieures anthropomorphes tiennent un généreux phallus .

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Gargouille G30  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouille G30 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouille G30  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouille G30 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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La gargouille G31 coté sud de l'élévation ouest : une chienne ? .

A la différence de son compagnon, dont le pelage du dos était ras, elle est dotée d'un pelage aux longues mèches.

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Gargouille G31  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouille G31 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouille G31  de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Gargouille G31 de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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LA CHAPELLE DE LA TRINITÉ (ancien ossuaire).

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Chapelle de la Trinité (1667), Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Chapelle de la Trinité (1667), Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

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Crossette CctM3, rampant droit de l'élévation à l'opposé du chevet, faible relief, très érodée : un chien mutilé (1667)

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"La tête de la crossette est mutilée. Au vu d'autres crossettes identiques (à Dirinon sur l'église Sainte Nonne, ou à Landerneau sur l'église Saint-Thomas), il s'agit d'un chien". (Le Seac'h 1997)

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Crossette CctM3, un chien mutilé (1667) , Chapelle de la Trinité (1667), Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Crossette CctM3, un chien mutilé (1667) , Chapelle de la Trinité (1667), Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Crossette CctM4, rampant de l'élévation à l'opposé du chevet : un lion (1667).

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"Au vu d'autres crossettes identiques (à Trémaouézan sur l'ossuaire de l'église Notre-Dame, ou à Landerneau église Saint-Thomas), l'arrière-train serait celui d'un lion, avec la queue divisée en deux touffes de poils à son extrémité". (Le Seac'h 1997)

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Crossette CctM4,  : un lion (granite, 1667), Chapelle de la Trinité (1667), Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019..

Crossette CctM4, : un lion (granite, 1667), Chapelle de la Trinité (1667), Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile mars 2019..

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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PORTE NORD DE LA CHAPELLE.

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Porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Crossette Cct5 : un homme agenouillé (1667).

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"Élévation à l'angle tronqué, au centre de l'élévation et au dessus de la porte et de son tympan, ronde bosse et faible relief, bonne facture.

L'homme est agenouillé. Il est habillé d'une veste à col plat. La main gauche est plaquée sur le torse, la main droite est placée contre la hanche. Le visage dégage une expression douloureuse, parcourue d'une moue boudeuse. Il porte un chapeau au bord ondulé." (Le Seac'h 1997)

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Je ne serais pas étonné qu'il s'agisse plutôt d'un jouisseur et de la dénonciation de quelque vice.

Homme agenouillé, crossette Cct5, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme agenouillé, crossette Cct5, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme agenouillé, crossette Cct5, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme agenouillé, crossette Cct5, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Crossette Cct6 : tête d'homme caressant sa barbe (1667).

"Élévation à l'angle tronqué, au centre de l'élévation au dessus de la porte au niveau du tympan, ronde bosse et faible relief, bonne facture.

La tête de l'homme est accroché directement dans le mur au niveau du cou. Le personnage tient sa barbe dans la main droite d'un air songeur et méditatif." (Le Seac'h 1997)

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Le motif du vieil homme se caressant la barbe, déjà présent sur les modillons romans, renvoie à des évocations vicieuses bien établies. Il est très fréquent, en voici quelques exemples en Finistère :

Crossette du tympan de la petite porte sud de l' église Saint-Suliau, enclos paroissial de Sizun.  La ressemblance avec celui de Lampaul-Guimiliau est forte.

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photographie lavieb-aile

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http://www.lavieb-aile.com/2016/10/les-sculptures-exterieures-de-l-enclos-paroissial-de-sizun-29.html

Crossette du rampant du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel, XVIe

http://www.lavieb-aile.com/2018/03/les-crossettes-et-les-gargouilles-de-l-eglise-de-loc-envel-22.html

Console  du Porche des Apôtres de la collégiale du Folgoët

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet.iii.le-porche-des-apotres.html

Console  du Porche des Apôtres de l'abbaye de Daoulas.

http://www.lavieb-aile.com/2017/06/sculpture-sur-pierre-de-l-abbaye-de-daoulas.i.le-porche-aux-apotres-1566.html

Sauvage caressant sa barbe, du porche de l'église de Landivisiau.

http://www.lavieb-aile.com/2017/01/le-porche-de-l-eglise-de-landivisiau.html

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Homme se caressant la barbe, Homme agenouillé, crossette Cct6, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme se caressant la barbe, Homme agenouillé, crossette Cct6, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

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Homme se caressant la barbe, Homme agenouillé, crossette Cct6, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme se caressant la barbe, Homme agenouillé, crossette Cct6, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme se caressant la barbe, Homme agenouillé, crossette Cct6, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Homme se caressant la barbe, Homme agenouillé, crossette Cct6, porte de la chapelle de la Trinité (1667), église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2017.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Gargouille Gct1 : masque de femme (1667).

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"Arête du pan du chevet de la chapelle au niveau du pied des balustres de la galerie de l'arc de triomphe, à l'extérieur de l'enclos, faible relief.

La gargouille est sculptée de manière très stylisée par des incisions dans la pierre. Le visage paisible d'une femme qui dort est représenté. Chacun des cotés de la gargouille est orné de volutes et contre volutes. " (Le Seac'h 1997)

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Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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Gargouille Gct1 : homme barbu (1667).

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"Arête du pan du chevet de la chapelle au niveau du pied des balustres de la galerie de l'arc de triomphe, à l'intérieur de l'enclos, faible relief.

Le visage d'un homme barbu est sculpté. Les traits sont très épurés et très stylisés. Le sculpteur a éliminé tout détail superflu et a donné au visage une expression grave. La jointure des lèvres est juste marquée, les yeux sont clos. La barbe est symbolisée par des excavations. Chacun des cotés de la gargouille est orné de volutes et contre volutes. " (Le Seac'h 1997)

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  Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

Croquis de E. Le Seach , 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère, mémoire dactylographié.

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SOURCES ET LIENS.

ABGRALL (Jean-Marie), 1891,  Notice sur l'église de Lampaul-Guimiliau , Bulletin de la Société archéologique du Finistère .

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207615d/f92.image

— ABGRALL (Jean-Marie), 1916, Notice  sur l'église de Lampaul-Guimiliau, B.D.H.A.  page .

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eb8a12b7e12798d2ef6eea2b182e7115.pdf

— AMEMIYA (Hiroko),2005,  Vierge ou démone, statuaire insolite en Bretagne. Keltia Graphic, page 211.

 

— COUFFON (René), LE BARS ( Alfred), 1988,  Notice sur  Lampaul-Guimiliau , Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm. ISBN 978-2-950330-90-1.

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/ffdece473d8b2cacb3b0124f2e647d77.pdf

COUFFON (René), 1964 Quelques considérations sur la sculpture religieuse en Basse-Bretagne du 12e au 19e siècle  In: Bulletins et mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 92 (1964) p. 21-52

DITTMAR (Pierre-Olivier), RAVAUX (Jean-Pierre), 2006,  « Significations et valeur d'usage : le cas des gargouilles de Notre-Dame de L'Epine », Etudes marnaises,‎ 2006, t.CCXXIII, p.46-50. 

https://www.academia.edu/6446935/_Significations_et_valeur_d_usage_des_gargouilles_le_cas_de_Notre-Dame_de_l_Epine_avec_J.-P._Ravaux_Notre-Dame_de_LEpine_1406_-_2006._Actes_du_colloque_international._LEpine-Ch%C3%A2lons_15_et_16_septembre_2006_t._II_2008_Etudes_Marnaises_t._CXXIII_p._38-80

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

LE SEAC'H (Emmanuelle), 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère : Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Sizun. Mémoire de maîtrise d’histoire,  2 vol. 359 p. + 135 p. : ill. ; 30 cm.

VIOLLET-LE-DUC (Eugène ) 1854-1868, « Gargouille », Dictionnaire raisonné de l’architecture française, Paris, Bance-Morel, , t.VI, p.24-28. 

https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle/Gargouille

Wikipédia "Gargouille".

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gargouille

 

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Published by jean-yves cordier - dans Gargouilles et crossettes Chapelles bretonnes.
5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 21:50

Les crossettes et les gargouilles de l'église de Loc-Envel (22).

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— Sur les crossettes, voir :

Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

Quelques crossettes sculptées de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. 

Les crossettes de l'église de Plougourvest (29).

L'église Sainte-Marie-Madeleine de Dinéault VII. La crossette.

 

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INTRODUCTION.

Loc-Envel, "lieu saint  (ermitage) de saint Envel", à l'extrémité ouest de la forêt de Coat-An-Hay, domine le Guic, principal affluent du Léguer qu'il rejoint à Belle-Île-en-Terre. Le Léguer poursuit ensuite son cours jusqu'à Lannion et le Yaudet. Loc-Envel cumulait donc jadis les avantages économiques des rivières (pêche, moulins) et des bois (chasse, abattage) ou de l'exploitation ferrifère (Chauris 1990). Voir Géoportail. C'est aujourd'hui, avec ses 69 habitants, la moins peuplée des 1250 communes bretonnes.

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 L'église, le site et ses revenus furent la propriété, en tant que prieuré-cure, de l'abbaye bénédictine de Saint-Jacut-sur-Mer (à l'ouest de Saint-Malo)  de 1163 jusqu'à la Révolution. 

L'église Saint-Envel de Loc-Envel, de style gothique flamboyant, est datée "du XVIe siècle". Puisque ce style s'est exprimé entre 1420 et 1550 au plus tard, nous pouvons préciser "Première moitié du XVIe siècle". Elle a été décrite par René Couffon en 1939, puis par Raymond Cornon en 1950 et par Pierre Barbier en 2005. Elle serait "le prototype des petits édifices religieux de la partie occidentale des Côtes-du-Nord". Son plan consiste en une nef de trois travées avec  collatéraux, un transept non saillant, et une petite abside à trois pans coupés. A une époque indéterminée, elle a été fâcheusement mutilée ; c'est ainsi que les trois fenêtres de l'abside ont été découronnées de leurs gâbles à crochets. Il en a été de même pour deux des lucarnes éclairant les bas-côtés.

Ses gargouilles et ses crossettes, désignées sous le terme de "chimères", font le bonheur des photographes, et d'excellents clichés, que nous devons à Kergoulay illustrent l'article Wikipédia . D'autres, par Gilbert Frey, illustrent l'article d'Infobretagne. C'est dire que la toile n'avait nul besoin que je lui confie mes médiocres clichés, pris au pas de chasseur entre deux averses d'une matinée de septembre, lors de cette Folle Journée du Patrimoine qui allait me conduire ensuite à visiter une dizaine de sites costarmoricains dont Ploguivy-Plougras, Locmaria en Belle-Île, Grâces-Guingamp, Châtelaudren et Lantic.

Mais ces sculptures méritaient, en plus de ces belles photographies, une étude réglée, considérant ces crossettes et gargouilles comme un ensemble stylistique et iconographique déterminé par un projet — non seulement ornemental, mais religieux — dont il fallait chercher la cohérence. Quitte à, plus tard, relier le corpus obtenu pour le comparer sur les modes diachroniques et synchroniques chers à nos universitaires, aux ensembles répertoriés dans les autres édifices religieux (ou civils) de Bretagne.

J'ai donc fait, sous mon parapluie, le tour de l'église en partant de l'angle nord-ouest dans le sens horaire, le nez en l'air, guettant au tombant de chaque rampant des pignons et lucarnes les animaux et personnages qui m'y attendaient. 

J'ai trouvé, hormis ceux qui cantonnent le clocher,  13 éléments sculptés figurés soit 9 crossettes et 4 gargouilles, répartis en 5 être humains et 8 animaux . Ce sont,  dans l'ordre d'apparition sur l'écran :

C1. Un dragon mordant sa queue.

C2 Un homme allongé se caressant la barbe,

C3 Une femme allongée, accoudée à la corniche,

G1, un lion,

G2, un jeune homme en aube (ange?),

G3, un homme barbu rieur en tunique plissée,

G4, une femme grimaçant,

C4, un dragon,

C5, un lion,

C6, un lionceau,

C7, un autre lionceau,

C8, un lion ou chien,

C9, un lion.

Cette prédominance des lions (6) et des dragons (2) est parfaitement en phase avec l'iconographie des crossettes et gargouilles en Bretagne, et notamment en Nord-Finistère où elle a été étudiée par Emmanuelle Le Séac'h. L'originalité, si on me suit dans mes identifications, est de trouver des lionceaux, que je n'ai pas trouvé sur d'autres sites. 

La taille des sculptures est  mixte, en ronde-bosse pour la partie qui fait amortissement en bas-relief ou moyen-relief pour la partie de la pierre engagée dans la construction.

La pierre me semble être du granite. Notez néanmoins que :

"Les orthogneiss de Guimiliau et de Plougonven (Finistère), ainsi que ceux de Loc-Envel (Côtes d’Armor) appartiennent à un complexe comparable aux gneiss de Brest...; Les chapelles de Saint-Eloi et de Luzivilly en Plouigneau présentent des moellons en gneiss de Plougonven. L’église de Loc-Envel montre des dalles gneissiques de provenance locale." Louis Chauris http://journals.openedition.org/rao/1482

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Cliquez sur les images pour une meilleure vision. Clocher-mur de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Cliquez sur les images pour une meilleure vision. Clocher-mur de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C1. CROSSETTE DE L'ANGLE NORD-OUEST. UN DRAGON MORDANT SA QUEUE.

Malgré l'érosion du granite et malgré les lichens, malgré le contre-jour, je propose cette interprétation en m'aidant de l'image de Kergoulay. La tête fine m'évoquait celle d'un lapin, j'ai pensé ensuite que celui-ci emportait dans sa gueule une âme humaine, puis j'ai cru qu'il mangeait un poisson, mais nous distinguons bien une longue queue qui développe des spires autour du corps avant de se terminer entre les dents de la bête. Cela ne peut correspondre qu'au dragon caudophage (je viens de créer sans fierté ce néologisme), qui s'affiche clairement à Landivisiau ou à Pencran, parmi d'autres exemples, la queue souvent terminée par une tête de serpent tenue dans la gueule.

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C1, dragon dévorant, granite, 1ère moitié XVIe siècle, angle nord-ouest de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C1, dragon dévorant, granite, 1ère moitié XVIe siècle, angle nord-ouest de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C1, dragon dévorant, angle nord-ouest de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C1, dragon dévorant, angle nord-ouest de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C2. RAMPANT DROIT DU PIGNON DU BRAS NORD DU TRANSEPT. HOMME ALLONGÉ CARESSANT SA BARBE.


Le rampant à crochets est amorti à droite par une longue crossette qui nous présente, en suivant notre trajet, une tête baissée. C'est celle d'un homme barbu, au front ridé, au crâne lisse ou coiffé d'un bonnet très ajusté. 

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C2, homme caressant sa barbe, granite, 1ère moitié XVIe siècle, rampant du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C2, homme caressant sa barbe, granite, 1ère moitié XVIe siècle, rampant du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Cet homme au front soucieux a les yeux exorbités sous d'épaisses arcades sourcilières, un nez épaté aux narines en manche à air, des sillons naso-géniens en parenthèses, et une barbe bifide qu'il caresse affectueusement.

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C2, homme caressant sa barbe, granite, XVIe rampant du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C2, homme caressant sa barbe, granite, XVIe rampant du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C2, homme caressant sa barbe, granite, XVIe rampant du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C2, homme caressant sa barbe, granite, XVIe rampant du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Une fois que nous sommes sous la baie au remplage à fleur de lys, nous voyons que ce sosie de Socrate en Silène est allongé confortablement à plat ventre. Est-il nu ? Je crois distinguer la ligne transversale d'une manche courte et d'un haut de chausse, ainsi qu'une paire de solides souliers. Mais que ne suis-je Locenvellois pour aller scruter, par tous les éclairages, ces détails cruciaux !

Cette posture rappelle un peu celle des crossettes de Landerneau ou de Le Tréhou, qui sont des soldats. Je me demande si un objet allongé n'est pas discernable le long de la jambe. Son bonnet n'est-il pas un casque ?

Sous ses allures vénérables, cet homme qui nage sur la vague de ce toit n'est peut-être pas un exemple pour l'édification morale des bons chrétiens, car depuis les modillons romans, les hommes qui se caressent la barbe sont des figures d'une auto-sexualité lascive.

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C2, homme caressant sa barbe, granite,1ère partie  XVIe rampant du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C2, homme caressant sa barbe, granite,1ère partie XVIe rampant du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Le bras nord du transept et le chevet  vus depuis l'angle nord-est . 

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Angle nord-est du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Angle nord-est du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C3. RAMPANT GAUCHE DU PIGNON DU BRAS NORD DU TRANSEPT. FEMME ALLONGÉE BRAS CROISÉS.

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Elle est allongée de façon symétrique à son compagnon, et semble s'être installée à son balcon. Ses cheveux sont dénoués, ce qui préjuge de son jeune âge, ou de sa moralité élastique. Avec son large nez et sa bouche trop grande sur un menton effacé, elle ne peut prétendre à être élue Miss Loc-Envel. Mais le sculpteur ne l'a pas trop chargé non plus, aussi est-il difficile de la cataloguer clairement. Mais est-elle seulement habillée, au moins ? N'est-elle pas pieds-nus ? Encore une chose à aller examiner de très près.

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C3, femme les bras croisés, granite,1ère moitié  XVIe,  rampant gauche du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C3, femme les bras croisés, granite,1ère moitié XVIe, rampant gauche du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C3, femme les bras croisés, granite,1ère moitié  XVIe,  rampant gauche du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C3, femme les bras croisés, granite,1ère moitié XVIe, rampant gauche du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C3, femme les bras croisés, granite,1ère moitié  XVIe,  rampant gauche du pignon du transept nord de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C3, femme les bras croisés, granite,1ère moitié XVIe, rampant gauche du pignon du transept nord de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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LE CHEVET ET SES GARGOUILLES.

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Le chevet a trois pans, percés de trois fenêtres dont l'encadrement sert de pignon à trois petits toits. Ces trois petits toits ne couvrent pas la totalité de l'abside : chacun se raccorde à une classique couverture d'abside à trois pans. Le chevet est orné d'étranges chimères et d'impressionnantes gargouilles. Les gargouilles reposent directement sur les contreforts." (Wikipédia)

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Chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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LE PAN NORD-EST ET SES DEUX GARGOUILLES.

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Pan nord du chevet  de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Les deux gargouilles G1 et G2 du pan nord du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Les deux gargouilles G1 et G2 du pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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G1. PREMIÈRE GARGOUILLE : UN LION.

C'est notre brave lion des crossettes et gargouilles de Basse-Bretagne, avec son front frisé, sa gueule débonnaire à la langue bien pendue, à la crinière bouclée, à l'arrière-train lisse, musclé et fin et, arborée comme sa signature, sa longue queue faufilée sous la patte antérieure droite  avant de faire retour sur le dos et se diviser en un fouet souvent à trois pointes. Il rugit volontiers mais n'a jamais fait de mal à personne.

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G1, lion de gargouille ( granite,1ère moitié  du XVIe, ) du pan nord du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G1, lion de gargouille ( granite,1ère moitié du XVIe, ) du pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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G2, DEUXIÈME GARGOUILLE. UN HOMME TENANT SON MENTON .

De face, avec sa bouche découvrant deux belles rangées de dents et ses yeux en amandes parfaites centrées par des pupilles creuses, il est impressionnant. La pierre, de couleur noire et de grain très fin, évoque le kersanton finistérien. 

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G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié  du XVIe, ) du pan nord du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié du XVIe, ) du pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié  du XVIe, ) du pan nord du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié du XVIe, ) du pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié  du XVIe, ) du pan nord du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié du XVIe, ) du pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Mais en avançant un peu plus il révèle sous des cheveux délicieusement bouclés un profil pur et rieur, à la ligne de nez charmante. Il a placé sa main sous son menton afin de mieux discuter avec son léonin voisin. Il est sagement vêtu d'une aube aux manches lisses, et à l'étoffe aux plis tuyautés sous la ceinture. À ce jouvenceau aux traits angéliques, il  ne  manque que les ailes.

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G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié  du XVIe, ) du pan nord du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G2, homme grimaçant ( kersanton,1ère moitié du XVIe, ) du pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Les deux gargouilles G1 et G2 du pan nord du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Les deux gargouilles G1 et G2 du pan nord du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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LE PAN SUD-EST ET SES DEUX GARGOUILLES.

On profitera pour noter la frise qui ceinture la partie basse des trois pans.

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Les deux gargouilles G3 et G4 du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Les deux gargouilles G3 et G4 du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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G3 TROISIÈME GARGOUILLE : HOMME BARBU RIANT.

Visage enjoué, cheveux bouclés, barbe méchée, cet homme jaillit en fût monolithique comme un skieur à l'épreuve de saut, bras collés le long du corps pour profiter de la meilleure aérodynamique. Il est passé trop vite devant moi, je n'ai pas eu le temps de voir si, contre son aube plissée, je pouvais distinguer ses bâtons.

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G3, homme monolithique mais rieur, gargouille du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G3, homme monolithique mais rieur, gargouille du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Ce Gargantua n'est-il pas le père de G2 ? Même enthousiasme pour croquer la vie à pleine dents. 

G3, bonhomme monolithique mais rieur, gargouille du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G3, bonhomme monolithique mais rieur, gargouille du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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En passant dans le ciel au dessus de ma tête, il m'a crié : lavieb-aile ! lavieb-aile !

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G3, homme lithique mais heureux, gargouille du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G3, homme lithique mais heureux, gargouille du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Et comme ça ?

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G3, homme lithique mais heureux, gargouille du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G3, homme lithique mais heureux, gargouille du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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G4 : QUATRIÈME GARGOUILLE . UNE FEMME...

Moi, le ϕιλογύνης , je me fais violence. Vais-je devoir flétrir le beau sexe en enrôlant dans ces rangs cette matrone ? Allons poète prends ton luth et me donne un baiser !

Ses yeux sont deux cerises, deux perles de jade ! Sa bouche est une fontaine d'où coule un vin excellent ! Ses narines, chacune a sa jumelle, aucune n'est solitaire. Ses pommettes sont les deux poignées d'un seau qui me revient plein de lait et de miel ! Ses dents ressemblent à un troupeau de brebis passées aux mains des bouchers, il n'en restent que deux. Son front est la montagne de myrrhe, bâti comme Sion il veille sur les sourcils ! La courbe de son bras est une gazelle, elle bondit vers la source !

Ses cheveux sont un fleuve de parfum, le henné avec le nard, le nard avec le safran et la cannelle odorante, le cinnamone et l'aloès.

Tu me fais perdre la boule, ô toi ma sœur, la boule tu me fais perdre.

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G4, femme couchée,  gargouille du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G4, femme couchée, gargouille du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Ta natte noire comme le corbeau ? Flottante comme un rameau de palme, c'est un troupeau de chèvre aux flancs du mont Galaad.

 

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G4, femme couchée,  gargouille du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G4, femme couchée, gargouille du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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La ligne de ton nez, une colombe qui vole. Ton cri, un orage qui éclate sur le vallon.

Ton cri, dure grenade cédant à l'excès de ses grains.

 

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G4, femme couchée,  gargouille du pan sud du chevet de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

G4, femme couchée, gargouille du pan sud du chevet de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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PIGNON DU BRAS SUD DU TRANSEPT. RAMPANT À FLEURON ET CROCHETS.

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Pignon du bras sud du transept, de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Pignon du bras sud du transept, de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C4, CROSSETTE DU RAMPANT DROIT DU PIGNON DU BRAS SUD DU TRANSEPT. UN DRAGON.

Sur la photo de Kergoulay, bien préférable à celle-ci, nous voyons parfaitement les ailes nervurées et le contour hérissé d'aspérités du corps et de la queue de ce dragon. Il se livre ici à l'un de ses passe-temps favoris, celui qui consiste à faire des boucles et des nœuds avec sa queue. 

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C4, dragon (granite, 1ère moitié XVIe siècle) du rampant droit du bras sud du transept, de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C4, dragon (granite, 1ère moitié XVIe siècle) du rampant droit du bras sud du transept, de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C4, dragon (granite, 1ère moitié XVIe siècle) du rampant droit du bras sud du transept, de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C4, dragon (granite, 1ère moitié XVIe siècle) du rampant droit du bras sud du transept, de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C5. CROSSETTE DU RAMPANT GAUCHE DU PIGNON DU BRAS SUD DU TRANSEPT. UN LION.

Ce lion est un lion de crossette, mais qui fait ici la démonstration de la capacité de sa queue de quitter sa position de repli pour se déployer telle une arme de jet. Les sculpteur s'est amusé ici à la faire passer dessus et dessous la barre qui suit le rampant.

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C5, lion de crossette du rampant gauche du bras sud du transept de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C5, lion de crossette du rampant gauche du bras sud du transept de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C6, RAMPANT DROIT DE LA DEUXIÈME LUCARNE SUD : UN LIONCEAU.

Un lionceau, c'est comme un lion en plus petit, mais sans crinière. Je l'identifie par sa queue, qui passe  sous la patte postérieure gauche comme chez papa. Cette queue est de longueur démesurée (plus de deux fois la longueur du corps), et cette espèce de lions propres à Loc-Envel semble s'en servir de lassos. Elle forme une boucle très loin en avant de l'animal.

 

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C6, lionceau, deuxième lucarne de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

C6, lionceau, deuxième lucarne de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Ce lionceau appartenait à la deuxième lucarne du bas-coté sud de la nef. Il en amortissait le tombant du coté droit. Voici maintenant  la lucarne :

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Deuxième lucarne du bas-coté sud de la nef de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Deuxième lucarne du bas-coté sud de la nef de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C7. RAMPANT GAUCHE DE LA DEUXIÈME LUCARNE SUD : UN LIONCEAU.

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Il m'a fait un beau sourire lorsqu'il a vu que je le photographiai. C'est le petit frère du précédent, il ne parvient pas encore à faire des bulles avec sa queue, mais il s'entraîne.

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Lionceau, tombant gauche de la deuxième lucarne du bas-coté sud de la nef de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Lionceau, tombant gauche de la deuxième lucarne du bas-coté sud de la nef de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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Lionceau, tombant gauche de la deuxième lucarne du bas-coté sud de la nef de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Lionceau, tombant gauche de la deuxième lucarne du bas-coté sud de la nef de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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 LA PREMIÈRE  LUCARNE SUD.

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Première  lucarne du bas-coté sud de la nef de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Première lucarne du bas-coté sud de la nef de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C8. RAMPANT DROIT DE LA PREMIÈRE LUCARNE SUD : UN CHIEN OU UN LION.

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Oui, je reconnais que j'ai pensé un moment à un phoque. Mon intime conviction, qui ne regarde que moi mais que je partage, est qu'il s'agit encore d'un lionceau. Je ne le crie pas sur les toits pour ne pas lasser les visiteurs, qui aiment la variété.

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Crossette C8 (granite, 1ère moitié XVIe siècle) de la première  lucarne du bas-coté sud de la nef de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Crossette C8 (granite, 1ère moitié XVIe siècle) de la première lucarne du bas-coté sud de la nef de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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C9. RAMPANT GAUCHE DE LA PREMIÈRE LUCARNE SUD : UN LION.

Malgré sa tête de Donald Duck essayant des lunettes, il appartient à cette sous-espèce de lions de crossette qu'un nomenclateur se plairait à qualifier de "xyphosure" tant leur queue est tendue comme un épée, quand elle ne se love pas, nous l'avons dit, en lasso.

Pour se coucher moins bête.

La Queue-de-lion, en botanique, est une Labiée dont le nom scientifique Leonotis leonurus signifie "oreille de lion - queue de lion". Son principe psycho-actif est la léonurine. Le suffixe-ure sert en zoologie  à composer des noms en relation avec la queue des animaux. Le Wallaby de Grey sautait avec sa queue, avant son extinction. 

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Crossette C9 (granite, 1ère moitié XVIe siècle) de la première  lucarne du bas-coté sud de la nef de  l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

Crossette C9 (granite, 1ère moitié XVIe siècle) de la première lucarne du bas-coté sud de la nef de l'église de Loc-Envel. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.

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SOURCES ET LIENS.

—WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Envel_de_Loc-Envel

— CORNON (Raymond), 1950, , in Congrès archéologique de France : 107e session, Saint-Brieuc, Paris, Société française d'archéologie, 1950.

— BARBIER (Pierre), 1960,, Le Trégor historique et monumental : étude historique et archéologique de l'ancien évêché de Tréguier , Saint-Brieuc, Les presses bretonnes, p. 342-346.

— COUFFON (René) 1939,  Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, premier fascicule (Allineuc-Lantic), extrait des Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc, Les presses bretonnes, 1939, p. 231-232.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6562108b/f43.image

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6562107x/f29.image

— INFOBRETAGNE.

http://www.infobretagne.com/loc-envel-eglise.htm

— LE GAC (Christian), 2015, Promenade entre Goelo et Trégor.

http://www.christianlegac.com/2015/09/promenade-entre-goelo-et-tregor.html

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Published by jean-yves cordier - dans Gargouilles et crossettes
28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 15:35

Quelques crossettes sculptées de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. 

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Voir aussi :

— Sur les crossettes, voir :

Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

Les crossettes de l'église de Plougourvest (29).

 

 

 

 

 

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    J'ai photographié vingt-huit crossettes, ou pierres d'amortissement sculptées, de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. J'y dénombre 8 humains, 5 anges, 14 animaux dont deux chevaux, des dragons, des lions, des chiens et des oiseaux. Et un poisson.

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    Crossette n°1. Un homme ou animal assis (très érodé). 

    Crossette n°2. Animal anthropoïde (dragon) tirant la langue et tenant sa queue dans la gueule (?).

    Crossette n°3. Homme nu, tourné vers sa gauche, main entre les cuisses.

    Sculpture n°4. le culot gauche : un acrobate grimaçant.

    Crossette n°5. Un dragon ailé.

    Crossette n°6. Le cheval de gauche.

    Crossette n°7. Le cheval de droite.

    Crossette n°8. Sur l'arête de gauche : un personnage assis.

    Crossette n°9. Sur l'arête de droite : un acrobate obscène.

    Crossette n°10. Un oiseau tenant un poisson dans sa gueule.

    Crossette n°11. Un dragon tenant une âme humaine.

    Crossette n°12. Ange tenant un phylactère.

    Crossette n°13. Un lion.

    Crossette n°14. Buste d'un homme jeune coiffé d'un bonnet et présentant un phylactère muet.

    Crossette n°15. Homme barbu, en manteau plissé, tenant des deux mains un objet.


    Crossette n°16. À gauche :  Chien courant gueule ouverte.

    Crossette n°17. À droite :  Chien courant gueule ouverte.

    Crossette n°18. À gauche : un ange déroulant son phylactère muet.

    Crossette n°19. À droite : un oiseau.

    Crossette n°20. Un chien.

    Crossette n° 21. Un lion.

    Crossette n°23. Un ange (tenant un écu ?).

    Crossette n°24. Un ange aux ailes en cœur (comme sur la lucarne sud) tenant un objet.

    Crossette n°25. Un ange déroulant un phylactère portant une inscription.

    Crossette n°26. Un jeune homme accroupi.

    Crossette n°27. Un chien aboyant.

    Crossette n°28. Un lion.

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    I. LES CROSSETTES DE LA TOUR OCCIDENTALE (1509).

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    La tour du clocher est restée inachevée. Grâce à l'Association "Saint-Nonna cinq siècles d'histoire" présidée par Michelle Rohou, elle a été restaurée en 2013-2015.  Elle s'ouvre à l'ouest par deux portes cintrées  jumelées inscrites dans un portail ogival coiffé par un fronton fleuronné. On trouve au dessus une baie encadrée par deux niches à dais, désertées de leurs statues. Cette élévation est encadrée par deux contreforts, diagonaux, et ce sont eux qui vont recevoir les crossettes placées sur les arêtes.

    Le manque de recul devant cette tour ne m'a pas permis de proposer une vue d'ensemble de la tour.

    Note : le terme de crossette est parfois abusif ici, mais je le conserve pour plus de simplicité. Je leur donnerai un numéro d'ordre, qui n'est que celui de ma description. Des sculptures trop érodées ont été négligées. 

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    Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    1°) Le contrefort nord-ouest (à gauche).

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Arête gauche du contrefort.

    Crossette n°1. Un homme ou animal assis (très érodé). 

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°2. Animal anthropoïde (dragon) tirant la langue et tenant sa queue dans la gueule (?).

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Arête droite du contrefort nord.

     

    Crossette n°3. Homme nu, tourné vers sa gauche, main entre les cuisses.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    2°) L'arcade surplombant la baie.

    Sculpture n°4. le culot gauche.: un acrobate grimaçant.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    3°) Le contrefort sud-ouest (à droite).

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    C'est le plus spectaculaire, et celui qui s'offre le mieux au regard, puisque le visiteur vient volontiers du sud, où se trouve la porte d'accès à l'édifice. Il est notamment remarquable par les deux chevaux qui y sont engagés à mi-corps.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    — Arête interne gauche.

    Crossette n°5. Un dragon ailé.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les arêtes externes du contrefort de droite et leurs quatre crossettes.

    On identifiera rapidement ces quatre crossettes : deux chevaux en buste, et deux hommes nus dans des postures scabreuses.

    Mais il sera plus difficile de voir, en raison de l'érosion, sous la frise à étoiles de mer, la grande  carvelle centrale. Et, au dessus, entre les deux têtes de chevaux, une forme peu distincte dans laquelle je vois un personnage apparaissant à sa fenêtre, les bras en appui sur le balcon. Il est évident que ces six motifs forment un tout, et que l'interprétation des parties ne peut faire l'économie d'une vison globale. Or, nous achoppons précisément à proposer une lecture cohérente du tout.

     

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Arêtes externes du contrefort de droite : les deux chevaux.

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    Tout d'abord, s'agit-il de chevaux, et non d'ânes ? Les deux espèces du même genre Equus se distinguent par leurs queues, ce qui ne va pas nous aider, pas plus que l'absence de châtaignes aux postérieurs. Les yeux sont plus dirigés vers l'avant, et surtout, leurs oreilles sont plus longues. C'est relatif !

    Ici, la belle convexité de l'encolure me fait pencher (subjectivement) pour le cheval, mais les oreilles sont tout de même bien longues.

    Or, si nous reconnaissons ici un cheval, une voie royale d'interprétation se déroule comme un tapis rouge : Penmarc'h  doit son nom, qui signifie tête de cheval,a une pointe rocheuse prés de laquelle il est situé et qui a la forme d'une tête de cheval. Ce qui a donné au Pays Bigouden son ancien nom, Cap Caval. Mais selon Alain Stéphan  ce nom peut aussi faire référence au roi légendaire ; la présence d'une petite chapelle Saint-Marc à l'est de la commune de Penmarc'h, la dénomination bretonne de l'Ile-Chevalier dans la rivière de Pont l'Abbé Enez Sant Mark, et la légende tenace qui fait de Penmarc'h le lieu de la mort de Tristan, confirment cette hypothèse.

    On se rappelle alors de l'évangéliaire enluminé conservé à l'abbaye de Landevennec, où l' évangéliste Marc est représenté non pas avec le lion qui est son attribut, mais avec une tête de cheval. L'explication de cette figure originale s'explique par le jeu de mots: Marc = Marc 'h = Cheval (en breton).  Cet évangéliste évoque vraisemblablement le dieu-cheval celtique plutôt que le roi Marc'h à oreilles de cheval du cycle arthurien. Le cheval, avec tout ce qu'il comporte de réminiscences celtiques, est présent dans le Finistère plus que partout ailleurs en Bretagne. Dix noms de lieux habités l'évoquent : cinq Penmarc'h (tête de cheval), un Lost marc'h (queue de cheval) et quatre Poulmarc'h (mare de cheval). « Marc'h » est le terme générique pour désigner le cheval mâle ou le cheval au sens collectif. 

    L'orateur enchaîne alors habilement en exposant tout ce qui concerne le roi légendaire d'Armorique Marc'h, aux oreilles de cheval comme le roi Midas, sans oublier qu'il est l'oncle de Tristan. Il est le frère de Blanche-Fleur, qui est morte en donnant naissance à Tristan.

    Si les oreilles de ces chevaux sont longues, c'est par allusion au roi et à son cheval Morvac'h, "cheval de mer"

    Si, par contre, l'artiste a représenté un âne, tous ces beaux échafaudages s'écroulent.

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    J'imaginais que ces chevaux étaient les mascottes de la commune, photographiées partout, placées en effigie dans chaque commerce, et pas seulement pour la boucherie chevaline ou le centre équestre, mais mes recherches en ligne sont restées vaines, tant pour "tête de cheval"+ Penmarc'h que pour "tête d'âne".

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°6. Le cheval de gauche.

    Ses pattes antérieures sont si repliées qu'elles sont corps avec le poitrail, à la différence de son compagnon. L'harnachement est réduit à une muserole, une lanière frontale, et une seule paire de rênes, lesquelles rejoignent un collier assez épais.

    Vu de face, ces rênes, et l'absence de pattes bien visibles, créent un effet comique laissant croire que l'animal se frotte le museau. 

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°7. Le cheval de droite.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°8. Sur l'arête de gauche : un personnage assis.

    Ce personnage est assis penché en avant, les coudes en appui sur les genoux et la main sous le menton. Est-il nu ? Porte-t-il un bonnet ? Sa posture est-elle scatologique ? Henni soit qui mal y pense...

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°9. Sur l'arête de droite : un acrobate obscène.

     

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    II. LES CROSSETTES DU COTÉ SUD DE LA TOUR OCCIDENTALE (1509).

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°10. Un oiseau tenant un poisson dans sa gueule.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°11. Un dragon tenant une âme humaine.

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    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de la Tour-clocher de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    III. LES CROSSETTES DE L'ÉLÉVATION SUD.

     

    Extrémité sud d'un muret.

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    Crossette n°12. Ange tenant un phylactère.

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    Les crossettes du sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes du sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°13. Un lion.

    Malgré la ressemblance avec un chien, j'identifie un lion à sa crinière bouclée et à sa queue passant entre les pattes postérieures et faisant retour sur le dos, selon le modèle iconographique quasi constant.

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    Les crossettes du sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes du sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    "Les murs gouttereaux portent de hauts pignons dans lesquels sont percées les fenêtres, pignons dont les rampants sont ornés de choux frisés et amortis par des fleurons donnant à l'ensemble une silhouette très découpée. Ils sont décorés de caravelles, et, le premier, de la légende de saint Nonna chassant le démon qui troublait la pêche de ses paroissiens. " (Couffon 1988)

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    Crossettes sculptées du rampant de la première lucarne.

    Le rampant à crochet du fronton-pignon de la première lucarne est amorti par deux crossettes représentant deux hommes d'âges différents.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°14. Buste d'un homme jeune coiffé d'un bonnet et présentant un phylactère muet.

    Il porte la main droite à la tête, dotée d'une chevelure profuse.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°15. Homme barbu, en manteau plissé, tenant des deux mains un objet.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossettes sculptées du rampant d'un édicule borgne : deux chiens.

    Ces deux chiens dévalent la pente du rampant en aboyant d'un air féroce.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°16. A gauche :  Chien courant gueule ouverte.

     

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°17. A droite :  Chien courant gueule ouverte.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les deux crossettes sculptées de la deuxième lucarne : un ange et un oiseau. 

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°18. à gauche : un ange déroulant son phylactère muet.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°19. à droite : un oiseau.

    Cet oiseau pourrait être considéré comme une sphinge, mais sa tête est pourvue d'un bec .

     

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Angle sud-est de l'église.

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    Crossette n°20. Un chien.

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    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    IV. LES CROSSETTES DE L'ÉLÉVATION NORD.

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    Crossette n° 21. Un lion.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°22. Une chimère.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Lucarne de la chapelle de bas-coté nord-est.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°23. Un ange (tenant un écu ?).

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°24. Un ange aux ailes en cœur (comme sur la lucarne sud) tenant un objet.

    Cet objet est-il un encensoir ? Un poisson ? 

     

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    La lucarne suivante.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°25. Un ange déroulant un phylactère portant une inscription.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°26. Un jeune homme accroupi.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    L'ANGLE NORD-OUEST.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°27. Un chien aboyant.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Crossette n°28. Un lion.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    BAS-RELIEF DU FRONTON : UNE ÉNIGME.

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    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'élévation nord de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    EN ANNEXE.

    Quelques autres...

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    Les crossettes  de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

    Les crossettes de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes  de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes  de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    Les crossettes  de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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    SOURCES ET LIENS.

    COUFFON (René), 1988, “Couffon, Répertoire des églises : paroisse de PENMARCH,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 24 janvier 2018, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/939.

    http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/ab10cc2545648874044c500510a8c554.pdf

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