Les stalles (chêne, atelier picard, 1492-1500) de l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais exposées au Musée de Cluny.
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Voir dans ce blog la description d'autres stalles :
En Bretagne par ordre chronologique :
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Les frises nord des stalles du chœur de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon.
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Les frises sud des stalles du chœur (1504-1520) de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
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Les stalles de la cathédrale Saint-Pol-de-Léon Les inscriptions des enfants de la psallette.
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Les jouées des stalles du chœur (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
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Les stalles de la cathédrale de Tréguier : les miséricordes. (1509-1512)
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Les stalles de la cathédrale de Tréguier : les inscriptions des musiciens et des enfants de la psallette. (1509-1512)
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Stalles et cathèdres de Notre-Dame de Roscudon à Pont-Croix.
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Les stalles de l'église Notre-Dame de La Guerche-de-Bretagne. IIa, le coté nord, les miséricordes.
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Les 54 stalles (vers 1530-1550) de l'ancienne collégiale de La Madeleine de Champeaux (35).
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Les stalles et la table de communion de l'église de Lampaul-Guimiliau.
Hors Bretagne :
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PRÉSENTATION
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L'abbaye Saint-Lucien est une ancienne abbaye bénédictine située sur le territoire de la commune de Beauvais (Oise). Fondée à la fin du VIe siècle, plusieurs fois détruite (par les wikings) ou brûlée (Guerre de Cent ans), ou dévastée (en 1472), elle fut restaurée par son premier abbé commendataire Antoine du Bois, qui la dote, après 1492 d' un jubé sculpté en bois ainsi que de stalles et de nouveaux vitraux. Le 20 décembre 1790, l'abbaye est dissoute et les moines dispersés. Les biens de l'abbaye nationalisés sont mis en vente d'abord le 19 janvier 1791 L'abbaye est acquise par Michel de Boislisle, négociant à Beauvais. Les reliques de saint Lucien et de ses compagnons sont transférés à la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais avant leur destruction en 1793. Dès 1791, la destruction de l'abbatiale est entamée. Les autres bâtiments conventuels sont détruits en 1810. Les bâtiments sont en grande partie ) détruits dans le courant du XIXe siècle.
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Cette longue rangée de sièges solidaires entre eux a été commandée par l’abbé Antoine du Bois (1492-1507) pour l’abbaye de Saint-Lucien de Beauvais.
"Un texte indique que ces stalles et le jubé furent commencés Ie 25 novembre 1492 et achevés en 1500. Ce texte fondamental est celui d'un moine de l'abbaye du XVIIe siècle, Dom Porcheron, et vaut la peine d'être reproduit puisque c'est pour l'instant notre seul élément de datation:
"des qu'il fut reconnu abbé de Saint-Lucien, il commença a travailler à la décoration de 1'abbaye. II n'y avait pas six mois que Jean de Villiers estoit mort lorsqu'il entreprit les chaises du chœur et le jubé. Cet ouvrage fut commence Ie 25 novembre de l'an 1492 et ne put estre achevé qu'en l'an 1500. Quiconque l'aura vu ne sera point surpris qu'il ait cousté huit ans. Le jubé surtout estonne tous les connoisseurs, quay qu'il ne soit que de bois.
CIaire Fons note très justement que Dom Porcheron avait du lire des inscriptions apposées sur l'une ou 1'autre partie de l'ensemble. On peut supposer par exemple que les phylactères sculptes au bas de chaque jouée portaient de telles inscriptions; cependant, on doit se rappeler que 1'on ne pourrait entièrement se fier a ces inscriptions, même si elles existaient toujours, pour dater à coup sur l'ensemble, comme le montrent d'autres exemples. Dans Ie même temps (1492-1500), il fit donc réaliser un jubé de bois, dont il ne nous reste aucune trace, probablement parce qu'il avait été remplacé avant la Révolution par un nouveau jubé de marbre." (Le Pogam)
Elles ont été acquises par le Musée de Cluny en 1914 (N° Inventaire : Cl. 19601 à 19682 ; Cl. 19730 à 19732 ; Cl. 19755, Cl. 19756, Cl. 19776) :
"L'abbaye fat détruite à partir de 1791, mais la démolition dut etre assez lente puisqu'en 1803, Ie préfet Cambry pouvait encore décrire les stalles. Ces demières furent d'ailleurs sauvées par 1'intervention de celui-ci. Originaire de Lorient, Cambry fut un des membres fondateurs de 1'Académie celtique (future Société des Antiquaires de France) avec Louis Millin et Alexandre Lenoir. Premier préfet de 1'Oise, il se signale par sa lutte contre le vandalisme et sauve de nombreux objets de la destruction.
II les décrit en 1803 (Description du département de I'Oise) et certains se trouvent aujourd'hui au musée du Moyen Age (les stalles de Saint-Lucien mais aussi une valve de miroir representant le Dieu d'amour) ou dans d'autres collection publiques (crosse d'Yves de Chartres dans la collection Carrand puis au Bargello à Florence). Cambry voulait fonder un musée à Beauvais pour exposer ces oeuvres, mais il dut finalement les emporter à Paris (dont les stalles?) ou il mourut en 1807.
Un compatriote injustement oublie aujourd'hui, Ie comte de Saint-Morys (1782-1817), acheta ces objets et bien d'autres, pour constituer une des premières collections d'objets médiévaux. Membre de 1'Academie celtique et ami des personnages mentionnés ci-dessus quoique leur cadet, il lança en particulier I'idee d'Antiquites nationales. II acheta les stalles de Saint-Lucien sur les conseils d'Hugues Barraud, ami de l'abbé Millin, conseiller de Mgr de La Rochefoucauld, 1'évêque de Beauvais, puis collectionneur pour lui-même après la Révolution.
Saint-Morys exposa les stalles dans le château qu'il se fit construire a Hondainville (vers Clermont-en-Beauvaisis) par Debret et Lebas a partir de 1814, dans le style néo-gothique, donc très en avance sur son temps.
Les stalles sont alors vendues par sa veuve à son architecte et ami Debret en 1820 (apres une tentative infructueuse auprès d'un Anglais) pour la somme de 1900F (somme que Debret déclare inférieure au coût de stalles neuves... ) pour le choeur de Saint-Denis.
A Saint-Denis, les stalles de Saint-Lucien, ainsi que celles de Gaillon et les boiseries de la chapelle de Picardie, sont restaurées et remaniées probablement plusieurs fois par les architectes successifs de l'abbatiale, notamment Debret et Viollet-le-Duc. En particulier, on sait que Debret avait tendance à recomposer et découper les éléments anciens pour les réadapter, comme il 1'a fait pour les stalles et les boiseries de Gaillon. Plus respectueux du passé, Viollet-le-Duc déposa en 1873 dans les magasins de Saint-Denis de nombreux elements qui ne pouvaient prendre place parmi Ie mobilier de 1'abbaye, dont une grande partie des stalles de Saint-Lucien.
Tout ces éléments, sauf les stalles proprement dites de Gaillon, une rangée de stalles de Saint-Lucien et la chaire épiscopale composée à partir d'éléments de Saint-Lucien, sont attribués en bloc au musée de Cluny en 1889-1890 par la Commission des Monuments historiques (dont Ie musée dépendait alors comme la basilique). Ces pièces ne furent cependant pas exposées et furent déposées par Edmond Saglio, conservateur du musée de 1893 à 1903 au Louvre aupres de Molinier. Edmond Haraucourte les revendique cependant en 1907 et son successeur après de longs pourparlers, les oeuvres regagnent Cluny en 1913 et sont inventoriées progressivement.
Les 361 pièces appartenant aux trois ensembles sont inventoriées pêle-mêle (Cl. 19601 aCl. 19962), car on avait apparemment perdu toute connaissance sur leur provenance (1'inventaire remarque seulement que certaines oeuvres devaient provenir de Gaillon).
Une miséricorde, probablement volée ou égarée au cours du XIXe siècle et trouvée dans le commerce à Saint-Denis, est donnée au musée en 1919 (don Richter). D'autres éléments sont donc restés é Saint-Denis, incorporés dans la chaire épiscopale, qui est un bel exemple du processus de la création néo gothique, puisqu'elle comporte à la fois des morceaux des stalles de Saint-Lucien, des copies d'éléments authentiques et des créations originales. La miséricorde (un maréchal-ferrant) est ainsi la copie inversée et complétée de la miséricorde Cl. 16619. ; les deux appuie-mains (ange et personnage encapuchonné) sont des copies respectivement de Cl. 19659 (mais le décor de I'écoinçon est pris sur un autre motif) et de Cl. 19672. Les deux statuettes qui surmontent les montants, un prélat et un architecte, sont par contre des inventions du XIXe siecle, ce que traduit a la fois le choix des sujets et le style. II s' agit probablement de representer Antoine Du Bois et Ie maitre d'oeuvre des stalles, et à travers eux les figures emblématiques du commanditaire religieux et de 1'ouvrier laïque telles qu'elles se dessinent dans 1'oeuvre de Viollet-le-Duc." (Le Pogam)
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Les miséricordes mesurent au maximum 28 cm de haut, les piliers des stalles au maximum 150 cm.
Elles ont été décrites par Pierre-Yves Le Pogam, dans un article auquel je ferai de fréquents emprunts.
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Rappel de quelques définitions générales .
Les stalles sont les sièges d'une communauté ecclésiastique (au Moyen Age, les cathédrales, les collégiales et les abbatiales sont dotées d'un clergé nombreux qui célèbre I'office sept fois par jour). On les rencontre généralement pour les grandes communautés, anciennes et riches, mais on connait aussi des exemples pour les institutions plus modestes. Disposées dans Ie chœur de 1'eglise, de chaque coté et se faisant face Ie long des murs nord et sud, elles sont Ie plus souvent réparties sur deux rangs dont le second domine le premier (stalles hautes et basses) et possèdent assez fréquemment un retour du coté de la nef Ie long du jubé. Normalement le siège de l'évêque ou de 1'abbé (qui se trouvait du côte de 1'evangile, donc a gauche au premier emplacement en haut, sur Ie retour) était plus solennel que les autres (chaire sculptée et ornée plus abondamment; dais proéminent).
Les stalles, souvent appelées "formes" ou "fourmes" dans les textes anciens, sont installées sur un bâti de bois ou charpente, lui-même normalement ancré dans le pavement de 1'eglise (mais les stalles étant rarement situées à leur emplacement originel, on ne peut guère l'observer, à moins de fouilles archéologiques).
Chaque stalle se compose d'un siège mobile, d'un dossier ou fond et est séparée des stalles voisines par une parclose qui comporte un appuie-mains, servant à se relever lorsqu'on est en position assise. Les parcloses supportent visuellement des accotoirs ou accoudoirs (ou encore museaux), qui prennent matériellement appui sur Ie bâti du fond, ou l'on s'appuie en position debout. Le dossier des stalles basses peut servir de prie-dieu aux stalles hautes. Le dossier de ces dernières monte plus haut pour former un dorsal, support privilégié du décor sculpté et peint.
Les miséricordes aussi pouvaient être peintes (cf. par exemple une miséricorde au Musée des Antiquités de la Seine-Maritime à Rouen). Les stalles hautes sont aussi pourvues de dais, au-dessus des dorsaux, qui ont souvent disparu. Aux extrémités latérales des stalles hautes et basses, ainsi qu'au milieu des stalles basses (car une interruption y est normalement ménagé pour faciliter l'accès aux stalles hautes), les parcloses font place à des jouées, panneaux de bois sculptées de scènes en bas-relief.
Le siège lui-même, lorsqu'il est relevé, permet une position presque assise, grâce a une tablette supportée par une console sculptée. Cet ensemble (tablette et console), parallèle au plan du siège, est nomme miséricorde ou patience, ce qui correspond bien à sa fonction. II faut savoir que la position assise pendant les offices, même temporaire, était déjà un tolérance de 1'Eglise, contre laquelle certaine prélats austères s'élevaient (Pierre Damien, XIe siècle). L'amélioration qui consiste à adjoindre au siège des stalles une miséricorde est par conséquent une tolérance supplémentaire. La miséricorde est donc un élément traditionnel des stalles des XIIIe-XVIe siècles, au point que la console est généralement pourvue d'un décor sculpté, lequel devait devenir a son tour la cible neuf que des critiques des réformateurs. Les stalles constituaient une richesse essentielle des églises et, parmi le mobilier, c'était sans doute un des éléments les plus soignes et les mieux entretenus. Les stalles se rencontrent partout en Europe, de l'Italie à la Suède et du Portugal à la Pologne, mais les miséricordes sont normalement absentes des stalles italiennes (sauf dans certains cas nordiques, Aoste qui se rattachent aux domaines des due de Savoie).
On a recense environ 3500 miséricordes en Angleterre et 4500 en France." (P.Y. Le Pogam)
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LE PREMIER RANG DE DOUZE STALLES.
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1. L'orfèvre.
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Cette miséricorde montre un homme qualifié d'orfèvre, bien qu'on le voit frapper de la monnaie sur une enclume, à califourchon sur son établi. Il porte un bonnet à pans rabattus, un manteau à larges revers d'encolure et de manches, et des bottes à bout rond et tige évasée.
À Saint-Lô au Moyen-Âge, "La matière première : lingots, anciennes monnaies, vaisselle, orfèvrerie… est fondue dans des fours. Les feuilles ou lames sont ensuite martelées. On y découpe des flans (de la taille des pièces) avec de grands ciseaux. Les flans étaient ensuite frappés au marteau, à l’aide de coins. Un échantillon est envoyé à Paris pour le jugement ou vérification. Plusieurs femmes travaillaient dans ces ateliers de province : les tailleresses. Elles avaient un statut rare dans la société du Moyen-âge. Autour du maître de l’atelier, on trouvait aussi : l’essayeur ; le tailleur-graveur ; les recuiteurs(ses) qui recuisent les flans avant la frappe ; les ajusteurs, et les maîtres monnayeurs qui frappent les flans. Mais aussi des gardes (officiers de contrôle), un procureur du roi, un greffier et des sergents. Tous jouissent de privilèges, dont le port de l’épée."
Les ateliers monétaires de l'Oise sont connus.
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2. L'albalétrier.
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Cet arbalétrier penché en avant bande son arme (appuyée contre sa ceinture) à l'aide d'un accessoire arciforme, crénelé au centre, l'étrier, tiré des deux mains jusqu'à ce que la corde ne soit retenue par la "noix".
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3. Un cavalier barbu à cheval.
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4. Un couple enlacé, dans une voiture à bras, tractée par un homme coiffé d'un chaperon.
Au centre, un arbre s'élève, peut-être non sans allusion à un arbre de vie, du bassin de la femme.
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5. Un forgeron.
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6. L'ivresse de Noé.
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On connaît l'histoire, souvent représentée dans les cycles de la Genèse des porches bretons, et vue par saint Augustin comme prophétique du Christ outragé tandis que la vigne préfigure l'Eucharistie : Noé (Gn 9 20:27) ayant goûté avec trop de zèle à la vigne qu'il avait planté, s'est endormi sous sa tente, exhibant ses humbles génitoires. Son fils Cham le voit, et s'en moque et appelle ses frères, Sem et Japhet. Ceux-ci, au contraire, le couvrent (hébreu kacah) d'un manteau (simlah en hébreu) en marchant à reculons pour ne pas s'exposer à la vue de la honteuse nudité paternelle, et à la déchéance de sa fonction paternelle : "ils ne la virent point".
À son réveil, Noé maudit Canaan (fils de Cham) qu'il condamne à être l'esclave de Sem et Japhet.
On notera que le geste de (se) couvrir d'un manteau est associé dans la Bible à l'idée de pardonner, ou d'expier (Livre de Jonas : Yom Kippour).
On notera aussi que les jambes croisées de Noé se retrouvent sur la scène homologue des porches bretons, comme expression du verbe "chanceler" lié à l'ivresse.
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7. Femme ramenant son mari ivre dans une brouette.
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Les stalles préservent-elles la disposition d'origine ? Dans ce cas, cette scène doit être interprétée en tenant compte de son voisinage à l'Ivresse de Noé ; la femme protégerait son mari en le dissimulant à l'opprobre publique ; mais on ne constate, chez le bourgeois obèse, aucun signe d'ivresse, et pas d'avantage de signes de honte ou de remords.
Il ne faut pas se hâter à y voir la dénonciation du vice d'intempérance, mais plutôt une "drôlerie" semblable à celle que les chanoines souhaitent trouver sur leurs stalles, comme ils s'en égayaient sur les marches de leurs pieux manuscrits.
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8. Le mari, armé d'un épieu, cherche l'amant de sa femme caché dans le four domestique. L'amant s'échappe vers la niche du chien, qui ronge son os.
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Sous le regard bien contrit de son épouse, un homme s'approche de la bouche d'un four, armé d'une pique. Il est d'usage de lire cette scène en considérant que le mari trompé découvre l'amant, et va se venger. Mais ce dernier est si bien dégagé de cette épineuse situation à l'extérieur du four (par quel orifice ?) qu'il me semble qu'il va s'échapper, et que la morale vaudevillesque, qui rit au dépens des cocus, va être sauve.
L'amant est-il tonsuré, ou bien coiffé d'un bonnet? La tête en bas (par renversement des valeurs), il s'apprête à saisir un objet dans la niche du chien, laquelle sert de soubassement au four.
Quelle histoire !
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L0G4U6
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9. Homme soufflant sur les ailes de son moulin.
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Le motif pourrait vouloir faire rire au dépens d'un meunier bien benêt se préoccupant de faire tourner par son souffle les ailes de son moulin à vent, mais Le Pogam évoque le vieux dicton picard destiné aux bavards qui sont des vrais moulins à parole : "ch'meulin i torn".
" Ainsi, l'homme soufflant sur les ailes d'un moulin pourrait être interprété comme une illustration de la folie; mais il n'illustre peut-être qu'une métaphore picarde: "Ch'meulin i'tourne", ce qu'on peut rendre par "il fait tourner son moulin à paroles". Cette simple image populaire reste cependant étrange, précisément dans la mesure où elle visualise le jeu de mots, à la manière des Proverbes de Breughel."
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E6E6E
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10. La lutte au bâton à bouillie.
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Vue générale, en enfilade, des quatre stalles qui suivent :
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0N493TK
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La lutte au bâton est fréquemment représentée, notamment en Bretagne sur les sablières.
Selon Fanch Peru, qui rappelle l'adage « Jeux de bâtons, jeux de Bretons » , les Celtes en général et les Bretons en particulier semblent avoir eu une sorte de prédilection pour les jeux de bâtons, notamment lors des pardons. On en décrit essentiellement deux, le bâton à bouillie (ar vazh-yod) et le bâton par le bout (ar vazh-a-benn).
Le bâton à bouillie (ar vazh-yod) met en présence deux concurrents assis par terre, face à face, les pieds calés contre une planche fixée à chant et tenant à deux mains par le travers un gros bâton. Pour gagner il faut amener l'adversaire de son côté ou l'obliger à lâcher le bâton.
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11. Le mendiant à la jambe de bois frappant à une porte.
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Vue des trois stalles (RMN) :
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Il ne s'agit pas à proprement parler d'une prothèse, et l'homme n'est peut-être pas amputé (ou alors seulement sous le tiers inférieur de jambe) mais par l'effet de quelque gangrène, de quelque mal perforant ou autre pied bot, il ne peut appuyer son pied au sol : il pare à cela en utilisant une "échasse" soigneusement ficelée à la jambe par des lanières : l'articulation du genou est pliée et c'est elle, avec le haut de la jambe, qui s'appuie sur la console en berceau surmontant un pilon. Cette orthèse était légère et maniable.
Il vient peut-être dans cette maison pour mendier, à moins que ce soit une représentation du "Messager boiteux", "der Hinkende Bote" (Hinckende Bothe) décrit en 1589 par Georg Rollenhagen dans une satire, avant que le personnage, tenant en main une lettre ne vienne illustrer les almanachs éponymes.
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12. Le Fou s'adressant à sa marotte.
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Ce Fou se reconnaît aux grelots placés aux extrémités des manches exagérément longues de son manteau. Il tient devant lui, comme s'il y contemplait son double, sa marotte, ce bâton singeant les sceptres, et surmonté d'une tête grotesque encapuchonnée comme lui.
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E7ZW6
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Motifs hauts de la jouée.
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Un femme élégante devant sa maison. Sainte Anne ??
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L'emplacement au dessus des jouées est traditionnellement réservé aux thèmes religieux. Faut-il voir ici sainte Anne, devant sa maison (ou devant la Porte Dorée), attendant le retour de Joachim parti garder ses troupeaux ?
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Paysage montagneux où paissent des troupeaux. Joachim ?
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Vue générale du premier rang de stalles.
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La jouée de ce rang de stalles. l'abbé Antoine du Bois en prière devant saint Antoine ermite.
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L'abbé de Saint-Lucien, commanditaire de ces stalles, et qui ne porta jamais l'habit monastique, est représenté en jeune et riche seigneur agenouillé devant saint Antoine, qui lui prend les mains de sa main droite. Saint Antoine est identifiable par son ermitage (rochers et crucifix), par sa canne en tau et par son chapelet. En arrière-plan, une église, une chaumière et une forêt se rapportent sans-doute à l'abbaye.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_du_Bois
"Aux tentatives infructueuses d'accession d'Antoine du Bois à l'évêché de Beauvais (par opposition du chapitre) succéda celle de sa nomination comme premier abbé commendataire de Saint-Lucien de Beauvais, il devint ainsi le premier abbé séculier désigné par le roi et non pas élu par les moines.
Il deviendra évêque de Béziers de 1504 à 1537.
Antoine du Bois, né en 1471, meurt le 17 avril 1537, son cœur fut rapporté à l'abbaye Saint-Lucien de Beauvais, les religieux le firent solennellement inhumer au côté droit du grand autel de leur église et placèrent sur sa tombe un marbre blanc, taillé en cœur.
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Sur les jouées des stalles :
"II existe six jouées conservées et deux attestées par la littérature. Ce nombre, plus le fait que deux d'entre elles possèdent un revers sculpté, atteste bien que les stalles formaient un ensemble important, à deux niveaux et probablement avec une ouverture au niveau des stalles basses. Ces jouées semblent avoir constitue deux cycles (repartis peut-être sur les deux cotes du chœur?), l'un consacre à saint Lucien, patron de l'abbaye, et ses compagnons et l'autre à saint Antoine, patron du commanditaire. Au musée se trouvent une jouée basse de chacun des deux cycles: envoi de saint Lucien et de ses compagnons par saint Pierre pour évangéliser les Bellovaques (la province gallo-romaine de Beauvais): Antoine Du Bois en prière devant son saint patron, Ie premier représenté sans supercherie comme un riche laïc.
L'iconographie des jouées conservées a Saint-Denis comporte deux autres épisodes de chaque légende. Pour Ie cycle de saint Antoine: saint Antoine rencontre un centaure et l'ermite saint Paul (avec paysage au revers); saint Antoine voit 1'ame de saint Paul monter au ciel.
Dans la première de ces deux jouées, saint Paul est étrangement représenté comme un homme sauvage, ce qui vient probablement d'une contamination de cette iconographie courante à la fin du Moyen Âge.
Pour l'autre cycle: saint Lucien délivrant un possédé; exécution des saints Lucien, Maxien et Julien (avec paysage au revers). Dans cette dernière jouée, on remarquera que, des deux compagnons de saint Lucien, l'un est représenté en prêtre, le second en diacre, contrairement à la chasse du musée, ou ils sont tous deux représentés en diacres. On a vu plus haut que cette hésitation iconographique, comme celle sur Ie nom des compagnons, correspond bien aux hésitations de 1'hagiographie. Par ailleurs, sur la jouée, le compagnon diacre est déjà en train de porter sa tête, ce qui montre que le miracle de "céphalophorie" est étendu de Lucien à ses deux compagnons, comme l'atteste aussi la chasse du musée.
D'après la description de 1803, il semble aussi qu'il existait au moins deux autres jouées: saint Antoine tente par une femme; saint Antoine agresse par deux démons. Les phylactères places au bas de chaque jouée devaient porter des explications peintes aujourd'hui disparues. Je reviendrai plus loin sur le sens de cette iconographie à propos des miséricordes. On peut par ailleurs se poser la question de savoir s'il existait aussi des dorsaux peints ou sculptes." (Le Pogam)
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LE DEUXIÈME RANG DE ONZE STALLES.
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Photo de la salle dans l'ancienne disposition avant restauration du musée
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Deuxième jouée : Envoi de saint Lucien et de ses compagnons Julien et Maxien par le pape pour évangéliser les Bellovaques (la province gallo-romaine de Beauvais).
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Le pape est assis sur une cathèdre et coiffé de la tiare. En arrière-plan, un paysage boisé et un pont. Saint Lucien est agenouillé sur un tapis, tête nue, l'aumônière à la ceinture, devant ses compagnons Lucien et Maxien. Ils portent la tonsure et une robe monastique à cordelière. Pour Y-P. Le Pogam, le pape serait saint Pierre lui-même.
Lucien de Beauvais, patron de l'abbaye qui en détenait les reliques, vécut au IIIe siècle et fut le premier évêque de Beauvais.
Originaire d’une famille romaine, il s’appelait Lucius comme son père mais changea en Lucien lors d’une prédication de saint Pierre. Il parcourt alors l’Italie pour prêcher. Vers 250, il est ordonné évêque par le pape qui l’envoie en Gaule : il s'installe à Beauvais et s'attache à évangéliser le Beauvaisis avec ses compagnons Julien et Maxien. Ses vertus, ses actions de chair et les miracles qu’il aurait accomplis dans la région auraient contribué à la conversion de près de 30 000 hommes.
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13. Décembre : la tuée du cochon.
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Dans les calendriers des Livres d'Heures, ou des médaillons des cathédrales, le mois de décembre est illustré par l'abattage du cochon.
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14. Deux enfants nus jouant à s'affronter en tournois sur leur cheval-bâton.
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Ces deux enfants s'affrontent sur leur cheval-bâton dont plusieurs représentations sont disponibles au Moyen-Âge. Notamment sur une Présentation de Jésus au Temple exposée à Cluny.
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E7M2T
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15. Le joueur de cornemuse.
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Ce joueur est assis. Jean-Luc Matte indique : "un bourdon d'épaule au pavillon endommagé, hautbois conique et court implanté de manière inhabituelle, porte-vent brisé".
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E7UJC
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Vue générale des trois premières stalles de cette rangée.
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16. Acrobate en renversement postérieur sur la pointe d'une épée.
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Il s'agit bien entendu d'un exercice particulièrement périlleux.
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17. Homme faisant rouler le Monde (globe terrestre) .
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18. Jeune homme transportant une futaille dans une brouette .
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L0G6NJ
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19 . Homme soutirant du vin d'un tonneau.
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20. Moine découpant une pièce de viande.
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21. Un rôtisseur devant ses broches.
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L0GWB3
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22. Moine barattant du beurre.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L0G2K6
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23. Un acrobate ou bateleur à la tunique feuillagée.
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24.Un moine prêchant.
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25. Un homme (chasseur ?) armé d'une pique.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L04E1C
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LES APPUIS-MAINS.
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"Les appuie-mains représentent soit des personnages normaux voire positifs (anges, femmes/sibylles, hommes/prophètes) tenant souvent des livres ou des phylactères, symboles d'enseignement et d'autorité; soit au contraire des êtres grotesques (monstres, personnages contournés, obscènes, etc.). " (Le Pogam)
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AUTRES MISÉRICORDES, NON EXPOSÉES : PHOTOS RMN.
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Deux ensembles de trois stalles étaient jadis exposés dans la chapelle de l'Hôtel de Cluny.
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Trois stalles de Saint-Lucien de Beauvais, leurs quatre appui-mains et et leurs miséricordes : Truie et renard à l'orgue, porc jouant de l'orgue, feuillage.
https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/trois-stalles-porc-jouant-de-l-orgue-feuillage_bois-matiere
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Une truie, coiffée d'un chaperon joue d'un orgue positif, et un renard actionne le soufflet.
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https://www.musee-moyenage.fr/collection/oeuvre/misericorde-porcs-jouant-orgue.html
https://musicastallis.huma-num.fr/fiche.php?id=279
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Un porc ( ?) portant l'aumusse des chanoines joue de l'orgue positif. Personne n'actionne le soufflet.
L'orgue comporte 9 tuyaux. L'échine hérissée et le museau pointu me font douter de l'identification de l'animal.
https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/trois-stalles-porc-jouant-de-l-orgue-feuillage_bois-matiere
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Feuillage : deux feuilles (vigne ?, acanthe ?) séparées par une tige.
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https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/trois-stalles-porc-jouant-de-l-orgue-feuillage_bois-matiere
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Trois stalles : Femme au miroir, homme...
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Femme richement vêtue face au miroir, dénonciation de la coquetterie et du luxe.
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Homme assis sur un coussin examinant un sac ou un vêtement (pantalon?).
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Deux femmes discutant, l'une assise.
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Renart prêchant aux poules.
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Voir sur ce thème ici :
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L04ZQM
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Une femme s'inclinant en écartant les mains, face à un homme portant un drapeau sur l'épaule droite.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E66HH
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Acrobate prenant son pied droit dans sa main, et se tournant vers l'arrière.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E9MOT
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Moine implorant à genou un homme barbu (un seigneur) richement vêtu.
Ou bien sollicitant un prêt.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L04DG3
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Deux miséricordes relevées : l'homme pousse le monde et un bateleur faisant le pont.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0N491PX
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Acrobate en renversement postérieur sur une épée.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E7QTJ
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Un couple richement vêtu chevauchant , suivi d'un écuyer (?) ou homme portant un fouet.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU05E621Y
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Saint Eustache traversant le torrent : à gauche et à droite, un lion et un loup enlèvent les deux enfants du saint.
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Voir sur ce thème hagiographique :
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L04UNH
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Un barbier.
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Un manœuvre remplissant sa manne
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0L0GLCM
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Miséricorde des stalles provenant de l'église Saint-Lucien de Beauvais.
Vers 1492-1500.
Hauteur : 0.27 m
Rôtisseur
Mendiant
Un homme tenant une pique
Le mari, la femme et l'amant caché dans le four
Moine débitant de la viande
manoeuvre remplissant sa manne
Moine prêchant : moine prêchant en chaire.
Moine implorant un homme barbu
Couple tiré en cariole ou voiture à bras
Acrobate en renversement postérieur sur une épée
Saint Eustache traversant le torrent : à gauche et à droite, un lion et un loup enlèvent les deux enfants du saint.
Joueur de cornemuse
jeune homme poussant sa brouette chargée d'une futaille.
Lutte au bâton
Homme prenant un pied dans sa main.
L'abattage du cochon décembre
Fou et marotte
Femme promenant dans une brouette un gros homme qui boit
Une femme et un homme portant un drapeau sur l'épaule droite
couple chevauchant et ecuyer
Homme soufflant pour faire tourner les ailes d'un moulin
Enfants nus jouant au tournoi
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SOURCES ET LIENS.
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— Site ICONO-STALLA Misericordia
https://www.ru.nl/rich/networks/misericordia-international/
https://www.ru.nl/rich/networks/misericordia-international/publications/profane-arts-middle-ages/vol-vi-1-1997/
— FONS (Claire), 1975, L'abbaye de Saint-Lucien de Beauvais : étude historique et archéologique . Non consulté
—HAMON (Etienne), 2016,« ‘Figurer et portraire pour passer le temps’. Dessin, homicide et rémission sur le chantier des stalles de Saint-Lucien de Beauvais » . La pensée du regard. Études d'histoire de l’art du Moyen Âge offertes à Christian Heck, Brepols, p. 201-212. non consulté.
— LE POGAM (Pierre-Yves), 1997, Les stalles au musée national du Moyen-Age de l'hôtel de Cluny. The Profane Arts / les arts profanes, les stalles de Picardie, Misericordia International vol. VI n°1.
https://www.ru.nl/rich/networks/misericordia-international/publications/profane-arts-middle-ages/vol-vi-1-1997/
— AUTRE LIENS.
https://www.musee-moyenage.fr/collection/oeuvre/stalles-saint-lucien-beauvais.html
https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/onze-stalles-provenant-de-l-eglise-saint-lucien-de-beauvais_bois-matiere
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Stalles_st_LuCien_32476.jpg
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:0_Le_sommelier_-_Stalles_de_St-Lucien._de_Beauvais_-_Mus%C3%A9e_de_Cluny_%C3%A0_Paris.JPG
https://www.facebook.com/watch/?v=1309809592419916
https://twitter.com/idnum/status/1533505843496460289?lang=ar
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Sur les stalles en général :
— ALEXANDRE-BIDON (Danièle), 2001, « L’iconographie des stalles : partage et transmissions des modèles (enluminures, gravures...) », in K. Lemé-Hébuterne (dir.), Autour des stalles de Picardie et Normandie. Tradition iconographique au Moyen Âge, Amiens, Encrage, 2001, p. 149-166.
https://docplayer.fr/68588694-Les-motifs-des-stalles-tout-particulierement-des-misericordes-sont-pour-une.html
— BILLIET (Frédéric) 2001, « Un mobilier pour le chant. La vie musicale dans les stalles d’Amiens », Autour des stalles de Picardie et de Normandie. Traditions iconographiques au Moyen Âge, (ed. K. LEME-HEBUTERNE), actes du 4e colloque international de Misericordia International, Amiens, septembre 1999, Amiens, Encrage, 2001, p. 29).
http://docplayer.fr/62357535-L-es-etudes-relatives-a-l-iconographie-des-stalles-de-choeur-ne-peuvent-ignorer.html
file:///F:/chapelles/Saint%20Pol%20de%20L%C3%A9on%20stalles/Stalles%20blog/05_billiet_frederic_un_mobilier_pour_le_chant_la_vie_musicale_dans_les_stalles_de_la_cathedrale_dami.pdf
— BILLIET (Frédéric) Le miroir des miséricordes: XIIIe-XVIIe siècle : actes du colloque Université de Toulouse-Le Mirail. Images et sociétés, Université de Toulouse-Le Mirail. Section d'histoire de l'art Centre européen d'art et de civilisation médiévale, 1996 - 262 pages
.— BLOCK (Elaine C.), 2003,Corpus of medieval misericords. France. XIII - XVI century, Turnhout, Brepols, 2003,444 p.
— E. C. Block: 'Proverbs on Choir Stalls in the Rhineland', ProfaneA. Mid. Ages, v/1 (1996), pp. 25–45
.— BLOCK (Elaine C.), BILLIET (Frédéric) Stalles de la cathédrale de Rouen (Les)
https://books.google.fr/books?id=7tThdObk0qwC&pg=PA78&lpg=PA78&dq=stalles+saint-pol-de-l%C3%A9on&source=bl&ots=tth0hiC8_3&sig=zZ9bwe1_Qj7cICq9VvvVWu8EHyY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMjJnC-IvYAhXDDcAKHcx-DRk4FBDoAQhEMAU#v=onepage&q=stalles%20saint-pol-de-l%C3%A9on&f=false
http://www.stalles-dg.info/Acc/durdescrip.htm
— KRAUS (Dorothy et Henry), 1968, Le monde caché des miséricordes. Suivi du répertoire de 400 stalles d'églises de France. Paris, 263 p. Les éditions de l'amateur.
— MISERICORDIA INTERNATIONAL MEDIEVAL ICONOGRAPHY
http://misericordia-international.blogspot.fr/
— LANGLOIS (E.-H.) 1827, Notice sur les bas-reliefs des stalles de la cathédrale de Rouen et sur le Lay d'Aristote, E.-H. Langlois, Rev. de la ST. Lib. d'Em. de la S.-I., 1827, p.12.
— LANGLOIS (E.-H.) 1838, Stalles de la cathédrale de Rouen, E.-H. Langlois, 1838.
— LEMÉ (K.) 1994, Stalles de Haute-Normandie, K. Lemé, Etudes Normandes, 1994/3, p. 21.
— LEMÉ (Khristiane), 1993, Images de la société à travers les stalles du nord-ouest de la France, XIVe
http://www.theses.fr/1993PA040260
— LEMÉ (Kristiane) : Le costume au début du XVI°siècle à travers les stalles de la cathédrale d'Amiens. Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie. 4° trimestre 1996
— LEME-HEBUTERNE, (Kristiane). Les Stalles de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Paris : Picard, 2007, tome XXVI. p. 17-44 ; p. 57-114 ; p. 168-173
— PRIGENT (Christiane) Sculptures de danseurs et de jongleurs dans les édifices religieux, à l’époque romane et à l’époque gothique. « Représentations sculptées de danseurs et de jongleurs comme manifestation de la culture laïque dans les édifices religieux à l'époque romane et à l'époque gothique », in M.S.H.B., tome LXXI, 1994, p. 279-313.
https://hicsa.univ-paris1.fr/documents/pdf/MondeRomainMedieval/Prigent.pdf
— TOURTIER, Guy (de), PRACHE, Georges. Les Stalles de la cathédrale d’Amiens, XVIème siècle. Lyon : Lescuyercz, 1970.
— JOURDAIN (Edouard) et DUVAL (Charles) : Les stalles de la cathédrale d'Amiens. Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Amiens, Duval et Herment 1843.
— SOISSONS
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/serie-de-82-stalles/a873a336-a6d3-42a7-888e-e7f1a5ef3caa