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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:15

    Zoonymie du papillon Le Gazé Aporia crataegi (Linnaeus, 1758) :

                 un vitrail de soie.


   La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, "animal" et ónomaὄνομα, "nom") est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom. 

 

 

 

 

 

Voir : http://www.lavieb-aile.com/article-epithalame-pour-aporia-crataegi-74625431.html

 

 

                               199c

 

 

Zoonymie vernaculaire et rêveries sur le nom du Gazé. 

 

Nommé Blanqueta de l'espinaler (le blanc de l'aubépine) en catalan, Der Baum-Weißling  (le blanc-veiné) en allemand,  the Black-veined White en anglais, La Pieride del biancospino  en italien, La blanca del majuelo (le blanc de l'aubépine) en espagnol, Het groot geaderd witje (le blanc veiné) en neerlandais, Hagtornsfjäril en suédois, il est désigné dans toutes les langues par sa plante-hôte, l'aubépine, ou par sa couleur blanc-veiné. 

  Toutes les langues ? Non. En France, grâce à un médecin parisien passionné de collections d'histoire naturelle de la seconde moitié du XVIIIe siècle, nous appelons les papillons de noms désuets, ou charmants, qui nous font rentrer dans le monde imaginaire, coloré et merveilleux de la poésie et du rêve. 

 En effet, si nous consultons le tome second de l' Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, 1762, d' Etienne-Louis Geoffroy (rien n'est plus simple, on le trouve en ligne) page 72, nous lisons :

"n°43.— Le Gazé : Cette espèce est blanche, tant en dessus qu'en dessous ; les nervures seules sont noires et s'élargissent un peu au bord des ailes supérieures. ces nervures noires sur fond blanc, font ressembler ce papillon à une gase (sic)". 

  Sous Louis XVI, la gase, ou gaze n'est pas encore ce tissu de coton maillé et aéré qui servit de pansement, cette gaze chirurgicale phréniquée ou iodoformée qui nous impose aussitôt, en entendant ce mot, des images de bandes Velpeau et d'ouate hydrophile, des odeurs de chloroforme ou d'antiseptique et la blancheur des blouses d'infirmières. Non, pas du tout.

   Imaginez plutôt une robe de bal rose, blanche ou bleue dont la gaze de Chambéry se double entièrement de percaline blanche : les manches sont courtes et plates, garnies d'une double ruche de tulle de soie blanche. La jupe est garnie de trois biais de gaze de Chambéry, décidément très à la mode. Sur la tête, une couronne de roses blanches formant diadème. Ou bien une mousseline de laine, garnie de dentelle de point-de-Paris cousue à plat. Des manteaux de taffetas, des jupons d'organdi ; d'autres robes de gaze-citron, à lignes satinées, ou de gaze d'argent, ondée, relevée de rubis ; et Jenny, la bouquetière de la Duchesse, qui rit de vous voir si belle.

  Entrez parmi ces cortèges de toilettes féminines, succombez sous le charme de vous faire écoutez par ces yeux violettes des bois perlées de rosée qui ont de si jolies épaules...suivez de loin Mademoiselle M. "un mois de mai dans une robe rose bordée d'un cygne blanc léger comme un nuage —ses épaules sont lumineuses et ses cheveux feuilles mortes — ...retrouvez le souvenir de Madame Swann "dans une robe de chambre de crêpe de chine, blanche comme une première neige, parfois aussi dans un de ces longs tuyautages de mousseline de soie qui ne semblent qu'une jonchée de pétales roses ou blancs", étoffes légères et couleurs tendres cachant —si peu—l'incarnat de nudités émues.

  Lorsque en 1709 Dacier  traduisit en français les vers de la Satire d'Horace (Liv.I, Sat.2) décrivant une courtisane  Cois tibi pene videre est ut nudam, il proposa "Au travers de ses habits de gaze de Cos, vous la voyez comme si elle était nue", en expliquant que la gase qu'une femme nommée  Pamphila fabriquait sur l'île de Cos était si fine et si transparente qu'elle laissait voir les femmes comme nues : c'était là des habits de vent, une nuée de lin ou des toges de verre (ventum textilem, nebulam lineam, vitreas togas).


 Vous y êtes ? Voilà la gaze à laquelle pense Étienne-Louis Geoffroy en regardant, sur l'inflorescence rose d'une carotte sauvage, six de ces papillons veinés posés comme des demoiselles encore timides dans un salon parisien.

192c

 

 Consultons le dictionnaire (CNRTL):

GAZE : Tissu très fin et très léger, de coton, de soie ou de lin, à l'aspect presque transparent, dont les fils de trame sont fortement liés à la chaîne. Gaze de Chambéry, d'Italie; gaze légère. Les voluptueux esclaves laissent couler des arômes, les essences qui ravissent, on tend les rideaux de gaze rose, on allonge les sofas où le cœur de l'homme s'amollit et se pâme sous les baisers (Flaub., Souv.,1841, p. 76). Nous vîmes s'avancer tout à coup une personne vêtue d'une tunique traînante en gaze vert d'eau, avec de longs cheveux noirs soigneusement nattés (Loti, Mariage,1882, p. 47) :

1. Ses petits seins et tout son corps se dessinaient sous une tunique d'azur et de cramoisi, dans un gilet d'or, boutonné par de grosses perles, au-dessus d'une ceinture de gaze, et de larges pantalons de soie orange serraient sa cheville où jouait un anneau d'or. Barrès, Jardin Oronte,1922, p. 35.

L'origine du mot viendrait de l'arabe, lui-même emprunté au persan, pour désigner la bourre de soie. Mais le mot gazelle, qui n'a rien à voir avec celui de gaze, participe à lui rendre la légèreté et la féminité qu'il a perdu. 

L'abbé Engramelle repris en 1779 le nom de Geoffroy  dans ses Papillons d'Europe peints d'après nature, tome I p. 203 planche 48.

Pierre-André Latreille le cita à son tour.

En 1823, Jean-Baptiste Godart proposa La Piéride gazée. Histoire naturelle des Lépidoptères ou papillons de France .

Quand à Linné, moins poétique, il nomme le papillon Papilio phalaena crataegi et  surnomma sa chenille hortorum pestis, la peste des jardins ! 

 

  Selon l'Encyclopédie méthodique, Latreille écrit : "Vers le coucher du soleil, elle se fixe sur les fleurs et sur les épis où on peut la prendre avec la main. Pendant le jour au contraire elle est assez difficile à saisir".

                         215cc

 


  Pour une zoonymie plus formelle:

 

      Résumé.

 — Aporia Hübner, [1819] vient du grec poros "ressource" précédé d'un -a privatif, pour signifier que la caractéristique principale du genre est l'absence presque totale d'écailles sur les ailes : leur belle transparence opaline est due à cette pénurie.

crataegi (Linné, 1758) : en latin, "du crataegus, de l'aubépine", l'une des plantes hôtes.

—Noms vernaculaires : "Le Gazé(Geoffroy, 1762) est justifié par cet auteur "car les nervures noires sur fond blanc font ressembler ce papillon à une gase", c'est-à dire un tissu si transparent qu'il révèle la nudité de la femme qui s'en pare. Engramelle, (1779) reprit ce nom, Godart (1821) créa "la Piéride gazée" (Godart, 1821) puis G.C. Luquet( 1986) imposa "Le Gazé" que chacun reprit à son compte. Les autres noms indiquent la plante-hôte ; la "Piéride de l'Aube-épine" (Latreille et Godart, 1819) ou la "Piéride de l'Alisier" (de Villers, 1789). 

 

 

 

               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Pieridae, Swainson, 1820.

Je n'ai pas trouvé la publication originale ; sans-doute The Zoological Illustrations

(BHL libr)

Elle comporte, en France, les sous-familles des  Dismorphiinae Schatz, 1888 , des Coliadinae Swainson, 1827 et des Pierinae Duponchel, 1835

 

b) Sous-famille des Pierinae, Duponchel, 1835.

Cette sous-famille correspond à la Tribu III des Piérides  décrite par Philogéne Auguste Duponchel à la page 381 du Catalogue méthodique des lépidoptères d'Europe avec l'indication des époques et des contrées où on les trouve, publié dans Histoire naturelle des Lépidoptères ou papillons d'Europe, à la fin des volumes I, II et Supplément, consacrés aux Diurnes.

L'auteur s'explique sur ce Catalogue page 373. Appelé, après la mort de J.B. Godart, à poursuivre l'Histoire naturelle des Lépidoptères, qui s'était modestement limitée initialement aux espèces "des environs de Paris", mais qui s'était étendue ensuite avec Godart à la France, puis, dans un Supplément, à l'Europe, pendant que, concomitamment, de nouvelles espèces ne cessaient d'être découvertes, Philogène se voit contraint de remettre à jour le Tableau méthodique publié par Godart 12 ans auparavant, en 1823  (Godart, J. B. 1823. Tableau méthodique des Lépidoptères ou Papillons de France indiquant les localités et les époques on ils se trouvent. Diurnes. Crevot, Paris. 64 pp.).

Godart avait réparti ses diurnes sur treize genres : Duponchel en déploie 32.

—Première famille : Diurnes Latreille

Première division : six pattes ambulatoires.

- Tribu I. Papillonides.

- Tribu II : Parnassides.

-Tribu III : Piérides.

  •  Genre Piéride Latreille
  • Genre Anthocaris Boisduval.
  • Genre Leucophasie Stephens.

-Tribu IV ; Rhodocérides

Etc...

 

c) Tribu des Pierini Duponchel, 1835.

Elle comporte deux sous-tribus en France :

  • Sous-tribu des Pierina Duponchel, 1835
  • Sous-tribu des Aporiina Chapman, 1895

d) Sous-tribu des Aporiina Chapman, 1895.

Thomas Algernon Chapman, "Notes on Butterfly ¨Pupae, with some remarks on the phylogenesis of Rhopalocera",  Entomologist Record and Journal of variation 6(6): 127 (as “Aporiini”).  Description :Chapman (1895), Entomol. Rec. 6(7): 151.

Genre-type: Aporia Hübner, [1819]    

Un seul genre en France : Genre Aporia Hübner, [1819]

 

 

 

2. Nom de genre : Aporia, Hübner, 1819.

 

Nom de genre. 

a) publication originale.

Aporia, Hübner, [1819]; Anzeiger der im Verzeichnisse bekannter Schmetterlinge Angenommenen benennungen ihrer Horden, Rotten, Stämme, Familien, Vereine und Gattungen : p. 1-72

 (6) page 90, Augsburg, Verfasser 1816-1826.Type spécifique : Papilio crataegi Linnaeus.

Jacob Hübner classe ses papillons en Phalanges (Papilio, Sphinges, Phalaena).

—Les Phalanges sont divisés en Tribus, et les Papilios ont deux Tribus, celles  des Nymphales, des Gentiles.

— Les Tribus sont divisées en  Stirps. La tribu des Gentiles est divisée en six Stirps : Agrodiates, Argontes, Andropoda, Hypati, Telchines, Astici. 

— Chaque Stirps est divisée en Familles :

— La première Famille de la Stirps Andropoda est celle des Voraces. Puis viennent celle des Frugalia, Fugacia, Fidelia. 

— Les Familles sont divisés en Verein ou Coitus (du latin coeo, "aller ensemble"). Dans la Famille des Voraces, le premier genre se nomme Aporien, Aporia.

Aporia est défini ainsi : "Flügel fast durchsichtig ; schwarzsenig" : "Ailes presque transparentes ; veiné de noir".

 

 

b) Étymologie du nom de genre.

 

—Arthur Maitland Emmet (1991) fait le tour de la question :

 "ἀ  alpha privatif ; πορος (poros)  "passage étroit", d'où πορορια, (aporia) difficulté en passant dans un passage étroit, embarras, perplexité en général : peut-être en raison du problème inexpliqué de la fluctuation des effectifs (Macleod), A. crataegi étant la seule espèce du genre. Outre la signification de "difficulté", aporia peut aussi avoir celle de "manque" (cf. l'anglais "to be in difficulties" pour "être dans le besoin"), et Westwood (1855) et Spuler avec autant de probabilités  traduisent par "pénuri", en référence à la pauvreté d'écailles sur les ailes. Une autre "pénurie" peut être celle de leur nombre, cette espèce étant rare. Une meilleure connaissance du statut de A crataegi dans le seconde décade du 19ème siècle pourrait permettre de statuer définitivement sur l'une de ces interprétations."

 

—Arnold  Spuler (1908), Die Schmetterlinge europea p.5  :

 "aporia : der Mangel, wohl wegen der spärlichen Beschuppung der Flügel": "aporia, "insuffisance", probablement en raison du caractère clairsemé des écailles des ailes".

— Glaser (1889) page 276 : "pauvre en écaille".

— Janssen (1988) : idem

— H.A. Hürter (1998) : "les explications de Spuler, Janssen et Glaser sont acceptables".

— Doux et Gibeaux (2000) : 

 "de a privatif, et du grec poria, "passage étroit", "difficulté", "perplexité", "manque", "besoin", "indigence"...Allusion à sa faible écaillure ? Ou à la fluctuation annuelle de ses effectifs ?".

— Perrein et al. (2012) :

"peut-être du grec a privatif et poros "passage étroit" ; les explications sont controversées pour un genre surtout remarquable par l'absence de dessins et le faible nombre d'écailles de ses ailes."

— William Dale 1890 page 7  :

"Aporia : a figure in rhetoric, when the orator doubt what to do or say. Ciceron, Att. 6, 7-20."

 

Ma conclusion.

  J'ai été d'abord trop influencé par le sens  français du mot "aporie, défini par le Trésor de la Langue Française comme "une contradiction insoluble dans le raisonnement" . Une aporie est, en philosophie depuis Socrate qui y menait ses interlocuteurs, une impasse, une difficulté impossible à résoudre.

  Pourtant, en bon lecteur de Platon —son Banquet est sur ma table de chevet, n'en doutez point—, je connaissais le mythe d'Eros, fils de Poros et de Penia, ou Poros (chemin, passage, mais aussi ressource, expédients pόroi) s'oppose dialectiquement à Penia, la pénurie, le manque : car qu'est-ce que l'Amour sans désir, et le désir —comment dirais-je ?— sans manque ?

 Le mot a(privatif) poros m'apparaît donc dans son sens de "dépourvu de ressources", d'expédients, de finances, de pépètes : sans un sou en poche, sans un radis, fauché.

 Il me suffit de me rapporter à la description de Hübner page 90Flügel fast durchsichtig, " les ailes presque transparentes", et à ce mot durchsichstig (litteralement "réduit à soi-même, comme dans durch sich selbst, "par soi-même") pour que l'étymologie du nom générique Aporia se révèle transparente : "dépourvue (d'écailles)" : l'équivalent chez les papillons de notre "à poil".

  On remarquera que cette indigence est, pour cette espèce, une sorte d'ascèse comparable, chez Homo sapiens, ssp.septimodecimus, à la recherche de la blancheur du teint (qui s'inverse dans la ssp. vigesimus en une recherche du "bronzage"), asservissement volontaire des femelles qui les exhorte à se dépouiller encore d'avantage de leurs écailles par un comportement de frottement rythmique des ailes l'une contre l'autre. Ah, les habiles courtisanes, les prêtresses d'Eros, elles ne sont pas dénuées de Poros dans cette quête de transparence rouée, d'ingénuité et de candeur très travaillée qui attirera comme dans un miroir les alouettes mâles !

  

 

 

 

3. Nom d'espèce : Aporia crataegi (Linnaeus, 1758)

 

a) la publication originale.

  A. crataegi, Linné Protonyme P(apilio) D(anaus candidi) crataegi Linnaeus, 1758; Systema Naturae Per regna Tria Naturae secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis (10ème Edition) Holmiae [Stockholm] Laurentii Salvii 1 page 467.

 

— Localité-type : Suède, lectotype, désigné par Honey et Scoble (2001)

Cette espèce a une répartition paléarctique. Elle est présente dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur des Rosacées arbustives

 Habitat in Crataego, pruno et sorbo

— Description : P.D. alis integerrimis rotundatis albis venis nigris. "Papilio Danaus aux ailes unies arrondies blanches veinées de noir".

 — Références :

Fauna suecica  n° 796. Cf infra.

- Aldrovandi, Ins. 246 f.6

- Mouffet Ins. page 103

- James Petiver, musei, p.33 n°301.

- John Ray, Historia insectorum page 115 n°5.

 - Albin, Ins. 2 t.2.

- It. gotland, 182

- Merian Eur. 2. page  t.35

- Réaumur Ins. 2 t 2 f. 9, 10.

- De Geer, Ins. I. t.14 f. 19-20.

- Roesel Ins. I p.2 t.3

 - Wilk. Pap. 49 t 2 a 1.

 

 

 

Dans la classification des Lépidoptères de Linné, les Danai sont les papilio alis integerrimis, aux ailes unies, et parmi les Danai les Candidi sont ceux qui ont les ailes blanches. Plus de la moitié de ces Danai reçoivent les noms des Danaïdes, les 50 filles de Danaos, mais d'autres — comme A. crataegi— sont nommées du nom de la plante-hôte (anacardii, brassica, rapae, napi, sinapis, sennae, cardamines). Voir  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.


— Dans la Fauna Suecica 1746 page 242, on constate que Linné donnait à ce papillon un nom "vulgaire" : Papilio hyemalis.

 Ce zoonyme P. hyemalis est une nouvelle énigme à résoudre, car hyemalis signifie "d'hiver, hivernal". C'est bien justifié pour l'hellébore d'hiver, Eranthis hyemalis (Linné Species Plantarum), mais en quoi ce papillon est-il hivernal ? Je me hasarde à proposer que ses ailes sont, comme les montagnes hiémales, comme recouvertes de glace. Mais je découvre plus tard que Geoffroy, puis Godart renvoie pour cette espèce à la description de Frisch, qu'ils traduisent en latin "eruca hiemalis luteo alboque  striata", alors que le texte initial est von der gelb und weiß streissigen Winter Raupe, und dem Papilion, so daraus wird. C'est la chenille qui est qualifiée de Winter-Raupe, de Chenille d'hiver. Linné sembla avoir fait un contre-sens.

 cf.FRISCH  Insecten (1730) p.16 n° V.

Linné indique aussi en note que ce papillon correspond peut-être aux descriptions de J. Ray ou de "It oenland":

Forte & hujus speciei fit, Papilio ex eruca gregaria majore proveniens sordide albicans venis nigricantibus Raj. hist. 17 et Larva labyrinthiformis it. oeland 62.

 

— Les deux références It gotl. et It oeland renvoient à la même publication rédigée par Linné à la suite de son voyage en 1741 aux îles situées au sud-est de la Suède, Gotland et Öland, au cours duquel il s'intéressa aux runes et à l'archéologie, mais aussi —bien-sûr—à l' histoire naturelle. Il en publia le compte-rendu en 1745 :

Carl Linnaei, Oländska och Gothländska Resa, pa Riksens högloflige Ständers befallning förrätted Ahr 1741med anmärkningar uti oeconomien, Natural Historien, Antiquiter . Kiesewetter : Stockholm, 1745, 8°., fig.

Publication en allemand : Reise durch Oeland und Gothland. Halle, 1764


                               Högupplöst bild, öppnas i nytt fönster

 

  Cette référence est d'autant plus intéressante qu'il semble que c'est lors de ce voyage que Linné observa et récolta le spécimen de papilio crataegi de sa collection : En effet, Honey et Scoble (2001) écrivent dans leur désignation du Lectotype. «Remarques. Parmi les illustrations cités dans la description originale, Linné fait référence à une figure de Geer. Il existe un spécimen ( marqué craetegi et non Crataegi) dans la collection De Geer, que nous considérons comme syntypique. Nous avons sélectionné l'échantillon LSL [Linnean Society of London] comme lectotype car il porte l'étiquette de Linné. Il est probable que c'est Linné lui-même qui recueillit ces spécimens puisqu'il fait référence à cette espèce dans son travail de 1745 - Öländska och Gothländska Resa, qui a également été citée comme une référence dans la description originale. La localité de collecte a été enregistré comme Hangvar et la date de la collecte de 26 Juin 1741.  ("Type species of Aporia Hübner.", Honey & Scoble 2001: 314)

 

 

 

b) étymologie.

 

Le crataegus C. monogyna est  le nom de l'aubépine, qui est l'une des plantes-hôtes de cette espèce des haies bocagères et prairies. Ce nom grec viendrait lui-même de kratos, "force" (comme dans démo-cratie), en rapport avec la dureté du bois, dont on faisait les billots.. 

Perrein et al., 2012 : "Du nom scientifique latin de l'aubépine Crataegus - du grec Krataigos "azerolier", de kratos, "force" et aigos, chèvre", "de l'aubépine" pour Linné".


      C'est Linné qui a créé ce nom botanique dans le Species plantarum de 1753 page 476 : c'est un nom générique comportant 9 espèces, dont 1. aria et suecica, 2. torminalis, 8. oxyacantha et 9. azarolus. (Aubépine à un style : monogyna ; Aubépine à deux styles ou épine blanche: laevigata ("lisse") ex-oxyacantha ("aux épines aigues") ; Azérolier).

Linné l'a lui-même emprunté à Théophraste, lequel décrit sous ce nom de κράταιγος / κραταιγών (ὁ), l'alisier, Sorbus torminalis (L.) Crantz,  une sorte de néflier sauvage, (Théophraste III 15, 6). Source)

Théophraste emploie aussi les termes de Mespilos Mespilus cotoneaster et de Mespilos anthedon Crataegus torminalis.

 Bauhin dans son Pinax page 453 le nomme Mespilus  et se réfère à Pline L15 c.20, Dioscoride et Théophraste 3 hist.12.


Dioscoride (1er siècle) le nommait krataios.

Théophraste, un élève d’Aristote, appelait l'aubépine  kunosbatos ; d'où son nom de Cynosbatus Theophrasti dans les livres du Moyen Age.

 

L' Azerolier proviendrait de l'arabe za'rûr italianisé en azerolo. Il serait en fait un emprunt à l'ancien espagnol azarolla, en 1365, emprunté effectivement à l'arabe 'az-za'rwra, désignant le fruit. 

  

              II. Noms vernaculaires.


Le Gazé (Geoffroy, 1762 ; Engramelle, 1779 ; G.C. Luquet, 1986) ; la Piéride de l'Aubépine (Latreille et Godart, 1819) ; la Piéride gazée (Godart, 1821), Piéride de l'Alisier (de Villers, 1789). 

 

I. Avant l'Âge des noms (français).

Réaumur, Mémoires II : vignette de la page de titre, dessin et gravure sur métal par Philippe Simmoneau 1685-1753:

memoires-reaumur.png

 

 

1°) En France : Réaumur 1736.

   La toute première description du Gazé en France est celle que donne le directeur de l'Académie des Sciences Ferchault de Réaumur en 1736 dans le second tome des Mémoires pour servir à l'histoire des insectes. Quoique James Petiver ait donné un nom à cette espèce en 1699 ("the White Butterfly with blacks veins"), quoique l'Académie des Sciences soit en relation avec la Royal Society par l'intermédiaire du médecin, botaniste et chimiste Étienne-François Geoffroy, et quoique la Royal Society soit alors présidée par le collectionneur Hans Sloane, quoiqu'il fut membre lui-même de la Royal Society, Réaumur ne donne aucun nom à ses papillons, et ne s'intéresse qu'aux mystères de leurs métamorphoses et de leurs mœurs. À défaut de nommer, il utilise le Montrer, et ses Mémoires (au masculin) sont appuyés sur les planches par un système de renvois en marge et de descriptions. "Ceux dont je parle", voilà leurs noms chez Réaumur.

  Ce n'est pas là l'œuvre d'un homme de cabinet et de collection (bien qu'il posséda l'un des plus beaux Cabinets d'Histoire naturelle), c'est, avec l'âme émerveillée d'un enfant, un homme de terrain, à plat ventre dans les herbes pour dessiner deux papillons accouplés ! Et si Réaumur ne crée pas de nom, sa description qui date de quarante années après celle de Petiver possède une fraîcheur, une liberté familière dans le ton, une désinvolture de bon aloi qui lui confère une modernité étonnante.

  Deux ans après cette description, Réaumur rencontra Linné de voyage à Paris et lui présenta ses collections. En 1754, il écrivit à Linné une lettre pour le remercier d'un envoi d'œufs de Papilio Apollon, que Réaumur rêve déjà d'acclimater à Paris ! Incidemment, nous apprenons dans ce courrier que Réaumur serait incapable d'écrire une lettre en latin, ne l'ayant pas pratiqué depuis quarante ans : il se situe en marge des savants latinisants de son époque. Comme nous sommes loin de la "phrase descriptive" en latin !

 


2870

 

Buste de René-Antoine Ferchault de Réaumur par Jean-Baptiste II Lemoyne terre cuite, 1751
Paris, musée du Louvre © RMN/René-Gabriel Ojéda  Archives de France

Ce qui concerne le beau Gazé correspond à la référence suivante :

René-Antoine  Ferchault de  Réaumur, Mémoires pour servir à l'histoire des insectes tome II Planche 2 fig. 5 à 9, et texte page 72 et 111.

      Je commencerai par la Planche : 

Illustration et gravure par Philippe Simonneau (1685-1753?), fils de Charles Simmoneau (1645-1728).



le-gaze-reaumur.png

 

                          085c

 

                      gaze 2887ccc


 Voici la description qu'en donne Réaumur (page 111) : 

   "La figure 5 est celle d'une chenille qui vit des feuilles d'aubépine, et de celles du prunier. La figure 6 est celle de sa chrysalide, vue du coté du ventre. La figure 7 est celle de la même chrysalide, vue de coté et attachée en l par un lien, contre une petite branche d'aubépine. La figure 8 est fait voir accouplés et cramponnés sur une tige de gramen, deux papillons venus de chenilles de l'espèce de celle de la figure 5. m est le mâle ; j'ai tiré du corps de la femelle un œuf semblable à ceux du papillon du chou. La figure 9 représente un de ces papillons, le femelle, vue par dessus ayant les ailes étendues."

Et voici le texte du Mémoire :

      « D'autres papillons sont tout autrement placés que les précédents pendant l'accouplement ; ils ne sont encore accrochés l'un à l'autre que par le bout du derrière ; et c'est le seul endroit où ils se touchent. Mais le ventre de l'un est placé face au ventre de l'autre (Pl.2, fig.8) ; les deux têtes sont posées l'une vis-à-vis l'autre et à même hauteur, comme elles le seraient, si le plaisir de ce voir étaient connus de ces papillons. Ils sont l'un et l'autre leurs jambes cramponnées contre une même tige de gramen, ou de quelque autre plante, ou sur les feuilles qui en sortent. Mais l'un est d'un coté de la tige, et l'autre est de l'autre coté. Leurs têtes sont en haut, et leurs derrières en bas. Au reste j'en ai trouvé de si tranquilles dans cette attitude, qu'ils ne furent nullement troublés par la personne qui les dessina. , quoiqu'il fallût quelquefois incliner les branches, ou la tige de la plante sur laquelle ils étaient cramponnés. Après que le dessein fut esquissé, je les pris, je les mis dans une boite où ils restèrent pendant quelques heures sans se séparer.

Ceux dont je parle, sont d'un des genres de la première classe des diurnes. Le fond de la couleur de leurs ailes est blanc, divers traits noirs sont tirés sur ce fond, et semblent disposés de la même manière que le seraient des traits noirs, avec lesquels on aurait voulu marquer toutes les nervures d'une aile blanche. . Les traits noirs de l'aile du mâle sont plus noirs que ceux de l'aile de la femelle. Ces papillons viennent d'une chenille à seize jambe qui vit sur l'églantine et sur le prunier (pl. 2 fig.5) ; elle a trois rayes d'un brun presque noir, dont l'une règne tout du long du dos, et qui est séparée de chaque coté d'une des autres raies noires par une raie d'un feuille-morte foncé. Ce qui suit la dernière raie noire, et tout le ventre de la chenille est d'un blanchâtre qui tire sur le gris de perle. La partie blanchâtre a des poils blancs médiocrement longs, et très fins : les raie brunes en ont de bruns. Ces poils partent immédiatement de la peau, je veux dire qu'ils ne sont point soutenus par des tubercules, et qu'ils ne font point d'aigrettes.

Ces chenilles sont de celles, qui pour se transformer, se mettent une ceinture de soie. Le fond de la couleur des chrysalides (Pl. 2 fig. 6 et 7) dans lesquelles elles se métamorphosent, est d'un jaune citron ; des points d'un beau noir sont jetés sur ce fond jaune. Par dessous (fig.6), elles sont depuis la tête jusqu'au derrière une bande d'un beau noir. Le bout de leur tête a une seule pointe courte, et dont les extrémités est arrondie. J'ai eu de ces chrysalides vers le 15 de mai, d'où les papillons sont sortis au bout de vingt et quelques jours.  



2°) Avant les noms français : les publications étrangères (1634-1762).

Le premier nom scientifique de 1758, et le premier nom en français de 1762, ont été précédés par des noms donnés par les auteurs de langue anglaise, à commencer par James Petiver en 1699.

 Les auteurs étrangers qui ont précédé Linné (1758) sont :

 a) Aldrovandi, 1602 Ins. 246 f.6. Pas de nom propre.

sextus totus est candibus corpore scilicet, ac alis, que venas habent nigras, nigros item pedes, et antennas. "Le sixième est tout blanc de corps, et des ailes, lesquelles sont veinées de noir ; noirs aussi sont les pattes, et les antennes."

 b) Thomas Mouffet 1634 Ins. page  103 ; Pas de nom propre :

   Sexta: dum adversas alas expandit , arenosum aemulatur splendentem , nigricantibus maculis modo Dracontii varium : corpus item , si dorsum videas , aquilinae nigredinis videtur ; venter nonnihil fuscidior, oculus niger, albida, vel potius candidata puplilla clarus ; antennae coracinae ; alae aversae ingrati baetici coloris, et obioletioris mustellini.

c) Hoefnagel tableau 10 fig. 14 (référence par Petiver, non consultée)

d) Graff vol. 2 tableau 35 page 69. (référence par Petiver, non consultée.)

e) Maria Sybilla Merian 1696  Eur. 2. planche.35 :

Merian, numérisé par l'Université d'Heidelberg : 

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 g)  James Petiver, 1695-1703 musei page 33 n° 301.

  Papilio albus venis nigris. The White Butterfly with black Veins. This I once observed in a garden.

 h)  John Ray, Historia insectorum page 115 n°5.

John Ray n'indique pas de nom, mais donne une "phrase spécifique" en latin d'une vingtaine de mots, précédant la description, et qui sert de dénomination.

  Papilio alba, nervis alarum nigris, Brassacariae majoris figura et magnitudine. Papilio alba venis nigris. Mus. Pet. 301.

 i)  Eleazar Albin, 1720, A national history of english insects, page 17 tableau II fig.2 .

The White Butter-fly with black veins

Numérisé par GDZ Göttingen

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 j)  Roesel von Rosenhof [1746-48] Ins. I Classe.2 Pl.3

                                               n160_w424

 


  k) Benjamin Wilkes 1747-49  English moths and butterflies, page 49 t 2 a 1.      (voir aussi B. Wilkes, One hundred copper plates The White Butterfly with black veins...pl. XCV )

  l) Charles de Geer, [1752], Insectes. I. Pl. 14 f. 19-20.

Au total, avant que Linné ne publie son Fauna suecica (avec le nom de "Papilio hyemalis") ou son Systema Naturae de 1758 (avec le nom de Papilio crataegi), un seul nom vernaculaire avait été proposé, en 1699, celui de "White Butterfly with black Veins", le Papillon blanc à nervures noires. Que vont imaginer les Français ?       

 

II. Les Noms français. 

 


1. le Gasé, Geoffroy, 1762.

 Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris,Volume 2 page 71 n° 43, 1762.

 

   "Cette espèce est blanche, tant en dessus qu'en dessous, les nervures seules sont noires et s'élargissent un peu au bord des ailes supérieures. Ces nervures noires sur un fond blanc font ressembler ce papillon à une gase. Sa chenille est velue, noire, chargée de polis courts qui partent immédiatement de son corps. Ces poils blancs et jaunes, forment de chaque coté du corps une espèce de bande de la même couleur. Elle vit en société sur l'aube-épine, le prunier sauvage et le bois de sainte lucie (padus)."


2. Papillon blanc à nervures noires, De Geer, 1771

Histoire pour servir à l'histoire des insectes II page 182

"Papillon à antennes à bouton, et à six jambes, blanc, dont les nervures sont noires."


2. Le Gazé, Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 Planche 48 a-f  par J.J Ernst gravée par J.J. Juillet, n° 101 page 203,  1779.  

 

 

3.  de l'Alisier, de Villers 1789.

"Crataegi 6. Papilio Heliconii (de l'alisier)" : Caroli Linnaei entomologia page 7.

Charles de Villers cite parmi les plantes hôtes : pruno, crataego, sorbo, pyro variisque arboribus.  L'Alisier ou Sorbus qui est une rosacée, comme les autres plantes hôtes du Gazé (Prunier, Cerisier, Poirier),  peut désigner l'Alisier blanc et l'alisier torminal, mais c'est le Sorbier des oiseleurs qui est signalé comme plante hôte.


3'. Piéride de l'alisier,  Nom repris par d'Orbigny 1847, A. Dupuis 1863, K.C. Vogt 1867, puis divers auteurs de 1860 à 1911.

Dictionnaire universel de Charles Dessalines d'Orbigny, 1847 page 159.


4.  P[apillon] Gazé, Walckenaer 1802.

Papillon Gazé, Walckenaer Faune parisienne 1802 page 266 n°17 .

 

 

 5.  "Piéride", Latreille, 1804.

: Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés..vol. 14  page 163 

 Le nom français de  a été créé en 1804 comme un genre par P.A. Latreille dans ses tableaux Méthodiques. Ce genre inclut les danaïdes blanches, c'est-à-dire les papillons que Linné a classé, dans son Systema naturae p. 468, sous le titre Danai Candidi, aux numéros 56 à 74. Latreille reprend ce Genre Piéris en 1810 dans ses Considérations générales sur l'ordre naturel des insectes page 351.

 

Le nom français de Piéride a été créé par plus tard Godart, collaborateur de Latreille, en 1819 en séparant ce genre Piéris de Latreille en deux nouveaux genres, Coliades (les jaunes) et Piérides (les blancs).


5. Piéride de l'aube-épine, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819,vol.116 page 155 1819 : "Piéride de l'aube-épine".

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notammant par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

Nom repris par Deschamps 1835 ; Pierre Hippolyte Lucas 1838 ; Leborgne de Kermorvan in Emile Souvestre 1836 ;  Boisduval 1867. G.C Luquet in Higgins et Riley 1988 ou in Bellmann 2008. 

Bernard Deschamps, Annales de Sciences naturelles, 1835, page 136.

 

Jean Alphonse Boisduval, Essai sur l'entomologie agricole, 1867  page 436.

 

 

6. La Piéride gazée, Godart 1821,

Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe,

 Paris : Crevot 1821/1823,  n°9   Planche peinte par C. Vauthier et gravées par Lanvin. 

 

 Ce nom  a  été repris par tous les auteurs : par Hippolyte Lucas (1834), toujours fidèle à Godart, P.A. Duponchel  Guenée 1849 en 1849 page 53, par H. Milne-Edward en 1835, Aristide Dupuis 1865 , etc...  ...

 

 

5. Piéride de l'aubergine. 1983 !

 : P. André, revue Alexanor,1983, qui redresse l'erreur.

Ce curieux nom, dûment mentionné par l'INPM du Muséum (et dans les publications qui pratiquent le copié-collé) apparaît en 1961 dans un article russe de G.M. Strogaya du Journ. Zool. Acad. Sci. URSS 81,92-100; c'est une erreur manifeste de transcription/traduction de "pièride de l'aubépine", un de ces virus de langage qui peuvent être extrêmement contaminants. Je découvre après coup que Gérard Christian Luquet, après avoir trouvé ce nom dans le Grand Dictionnaire Larousse en dix volumes 1982-85, vol.8, Paris, est l'auteur d'une mise au point en 1984 dans la revue Alexanor 14 (3) : 139-140 : Parmi les perles du "Grand Larousse" .

L'aubergine Solanum melongena n'est pas une plante hôte du beau Gazé, et les jardiniers peuvent l'épargner.

 

 

La Chenille.

1. Pieris crataegi in Boisduval, 1833.

 Boisduval, Graslin, Rambur.1833 Collection iconographique et historique des chenilles . (BHL Library). volume 1 Planche 4 fig.1, 2, 3, 1832.


 

2. (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles  planche II fig.6 page 48 .  (B.H.L. Libr)

      n54_w289           

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "Le Gazé", comme nom accessoire La Piéride de l'Aubépine ; "la Piéride gazée*", la "Piéride de l'Alisier**", et il réfute heureusement la fautive "Pièride de l'Aubergine".

* G.C. Luquet signale avoir trouvé ce nom de "Piéride gazée" dans le livre de Jean-Pierre Vanden Eeckhoudt Papillons de jour, L'Ecole des Loisirs, Paris, 1965, et omet de citer Godart 1821.


7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Aporia crataegi  pour présenter ce papillon mais signale "d'où le nom de gazé donné par Geoffroy  à ce joli papillon".


—Bellmann / Luquet 2008 : " Le Gazé, La Piéride de l'Aubépine ".

— Chinery / Luquet 2012  :"Le Gazé".

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Gazé".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "". 

— Lafranchis, 2000 : "Le gazé, la Piéride de l'aubépine" .

— Perrein, 1012 : "Gazé" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Gazé".

— Wikipédia : "Le Gazé ou la Piéride de l'Aubépine".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Mlynárik ovocný" en slovaque ("Fruits ..")

  • "Gudobelinis baltukas" en lithuanien (Papillon blanc ...)
  • "Glogov belin" en slovène  ("Papillon blanc ..")
  • "Bělásek ovocný" en tchèque ("Fruits...")
  • "Groot geaderd witje" en néerlandais ("Le Blanc veiné de noir")
  • "Sortåret hvidvinge" en danois ("Le Blanc veiné de noir")
  • "Galagonyalepke" en hongrois.
  • "Hagtornsommerfugl" en norvégien ("Papillon de l'aubépine")
  • "Põualiblikas" en estonien  ("papillon ..de la sécheresse ?")
  • "Alıçbeyazı" en turc. ("Blanc de l'Aubépine")
  • "Pihlajaperhonen" en finnois
  • "Hagtornsfjäril" en suédois ("Papillon de l'Aubépine")
  • "Niestrzęp głogowiec" en polonais
  • "Pieride del biancospino" en italien   ("Piéride de l'Aubépine")
  • "Blanca del Majuelo" en espagnol ("Papillon de l'Aubépine")
  • "Baumweißling" en allemand ("Papillon de l''arbre blanc/ Blanc de l'Arbre")

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  •  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Gwyn gwythiennau duon" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

Les autres publications jusqu'en 1819.

Esper, I, tab.2 fig.3

Muller, Zoolo. Dana. p. 113 n°1312

Scopoli Ent. Carn. p. 169 n° 448.

Schoeffer, Icon. Tab. 140 fig. 2,3.

Herbst, pap. Tab. 85 fig. 6-7.

Lewin, Ins. Tab. 24. fig.1-4.

Bork. Pap. Europ. Part I p. 131 et 262 n° 21.

Rossi, Fauna Etr. Tom. 2. p. 142 n° 989.

Panz. Faun. Germ. 76.22.

Fuessli, Suiss. Ins. p.28 n° 546.

Schrank, Faun. Boic. Tom. 2. page 164. n° 1287.

Schneider Syst. Beschr. p. 71 n° 17.

Hübner, pap. Tab. 79 fig. 399-400.

Wien. Verz. p. 163. fam. D. n°1.

Illiger Magazin tom.3 p.191.

 

Ochsenheimer, Pap. Eur. Tom. I. part.2 p. 142.

 

 

 

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 


  Le "Black-Veined White"  a disparu des îles britanniques vers 1925 avec son dernier bastion dans le sud- est de l'Angleterre (Kent , Hampshire , Gloucestershire et Sussex).

 Cette espèce a toujours été considéré comme une rareté dans les îles britanniques par les premiers entomologistes , alors qu'elle est  courante sur le continent .

 Elles formaient des colonies discrètes qui variaient grandement en nombre, bien que la cause de la disparition définitive de cette espèce dans les îles britanniques reste un mystère puisque ses plantes hôtes peuvent être trouvés en abondance dans l'ensemble de ses anciens sites . Les maladies ( favorisé par le mauvais temps de l'automne), des hivers relativement doux - et l'augmentation de la prédation par les oiseaux ont tous été suggérées comme les causes possibles de cette disparition; (U.K Butterflies)

 Première description par un auteur britannique : Moffet 1634 (qui reprend Gessner et autres auteurs).

 Première mention comme espèce britannique : Merret, Pinax rerum 1666.

  • The White Butterfly with black Veins : Petiver 1699 ; Wilkes 1747-1749 : Berkenhout,1769.
  • The Black-veined White : Harris,1766 ; Jermyn,1824 ; Coleman, 1860 ; South,1906 ; et les auteurs qui suivront.
  • The Hawthorn : Rennie, 1832 ; Coleman,1860.

 

 — Harris Aurelians t.9

—Haworth 1903 Lepidoptera Brittanica page 6 

 — W. Dale 1890: page 8-10. 

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : aporia

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Aporia crataegi .

— UK Butterflies : aporia crataegi .

— lepiforum : http://www.lepiforum.de/lepiwiki.pl?Aporia_Crataegi

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner . (Le Gazé n'y figure pas)

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  

ream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena">https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

— BRIDGES (Charles A.) 1993 Bibliography (Lepidoptera: Rhopalocera)  2nd ed. C.A. Bridges in Urbana, Ill . Archiv.org. 

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— CURTIS, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.             http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

— DAREMBERG (C.) et SAGLIO (E.),  Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines  (1877-1919) Univ. de Toulouse Le Mirail :http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/rechercher.xsp?qid=sdx_q3&hpp=51&p=7&filtre=A

— DALE (Charles William) 1890 The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London 1890 Archiv.org.

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. 

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Rééfrences Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:07

Zoonymie (histoire du nom) du papillon Le Petit Mars changeant, Apatura ilia ([Denis et Schiffermüller], 1775).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónomaὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

— Apatura : Fabricius, 1807 : selon la règle qu'il s'est donnée pour ses noms de genre de papillons diurnes, Fabricius choisit celui-ci dans la liste des épithètes de Vénus. Selon Strabon, Aphrodite (Vénus) était vénérée dans son temple de la ville du Bosphore Phanagoria sous ce nom d'Apatura, du grec απατη apates, "tromperie, ruse". En effet, la légende voulait que, assaillie par des Géants, la déesse les invita à la rejoindre, un par un, dans une grotte. Alliant à ses appâts la rouerie, la coquine avait d'abord caché Hercule dans la grotte, lequel les tuait chacun leur tour. 

A. Ilia ([Denis et Schiffermüller], 1775) a été choisi en imitation/hommage du nom d'Apatura Iris de Linné : même initiale, même nombre de lettres, même référence à la mythologie, mais il s'agit ici du surnom de la mère des jumeaux fondateurs de Rome, Romulus et Remus : Rhea Silvia était surnommée Ilia du nom de la ville de Troie ou Ilion, car elle était la fille de Énée, prince de Troie. Vouée par son oncle à la virginité pour l'écarter du trône, la vestale Ilia s'unit, dans un bois de saules, au dieu Mars, et son rêve prémonitoire, "le Songe d'Ilia" d'Ennius, est célèbre pour avoir été transcrit par Cicéron. Mars est le nom français du papillon, et le saule est sa plante-hôte : hasard ?

— Dans la forme clytie, décrite par Denis et Schiffermüller en 1775 dans leur Supplément puis par Hübner en 1779 comme une espèce propre, les ailes sont largement envahies de jaune orangé. Clytie est, dans les Métamorphoses d'Ovide, une nymphe séduite par Hélios, le soleil, puis délaissée pour une rivale. Elle fut transformée en tournesol. 

 

—Les noms vernaculaires français ont été successivement "Le Changeant" (1743) et "Le Mars" (Geoffroy, 1762), lorsque les espèces Iris et Ilia n'étaient pas distinguées, puis "Le Petit Mars changeant" (Engramelle 1779) et "Le Petit Mars orangé" ou "Le Grand Mars orangé" (Engramelle, 1779) pour la forme clytie. Avec Godart (1819), le papillon prend le nom de "Nymphale Petit-Mars". En 1986, Gérard Chr Luquet choisit "Le Petit Mars changeant" pour la forme ilia ilia, et "Le Mars orangé" pour la forme ilia clytie

— Décrit d'emblée par Denis et Schiffermüller en 1775 avec ses deux formes ilia et clytie, sa chenille et l'une de ses plantes-hôte, Apatura ilia connut ensuite ses premières illustrations par Hübner et par Engramelle. 

 

 

 

 

         I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

Nymphalidae, Apaturinae.

a) la Famille des Nymphalidae Rafinesque 1815. (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés. Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

  Cette famille comporte actuellement 13 sous-familles.

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…   

 

 b) Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840. Les Apaturines, les Mars.

— Jean-Alphonse Boisduval, Genera et index methodicus Europaeorum lepidopterorum, Roret ; Paris, 1840, page 24 :  VIII. Tribu Apaturides.  Deux genres, Charaxes (C. Jasius) et Apatura (A. Iris et A. Ilia).


Larvae inermes, postice sensim attenuatae, capite tantum spinoso, ano atenuatae. Chrysalides sub-angulato-compressae vel angulato-rotundatae. Pedes quatuor gressorii. Areola alarum posticarum aperta. Volatus nobilis, velificans.

Cette sous-famille ne renferme aujourd'hui qu'un seul genre en Europe (Funet, Fauna Europaea), le genre Apatura. Ce genre était décrit ainsi par Boisduval :

Larvae capite-bi-spinoso, ano bi-mucronato. Chrysalides lateraliter compressae, dorso-carinato, capite bifido. — Antennae in clavam fusiformem sensim crescentes. Palpi conniventes, basi sub-distanres, capite longiores, piloso-squamati ; articulo ultimo acuto, sub-inflexo. Alae postica subtus ad angulum ani ocellatae. Statura major, robustior.

W. Dale explique que ce groupe [il en fait une famille] a été distingué, parmi les Nymphalidés, pour leurs chenilles qui sont sans épines et ressemblent à des limaces.

 

 

 

2. Nom de genre : Apatura Fabricius, 1807 .

    Les Mars ; The Emperors  ; Schillerfalter ; Haïveperhoset .

a) Description originale : 

  Apatura, Fabricius, 1807; "Systema Glossatorum", in Illiger K, Die neueste Gattungs,     "Einstheilung der Schmetterlinge[...]",   Magazin für Insektenkunde  Braunschweig [Brunswick] 6 page 280.  

— Type spécifique du genre :    Papilio iris Linnaeus sélectionnée par Curtis, 1831.

— Description par Fabricius : classification basée sur les pièces buccales

 

Taster zwei, mittelmässig, zottig, dreigliedrig : zweites Glied sehr lang, vor der Spitze mit einm Haarbüschel, dritter, kegelförmig, flach gedrükkt. Fühler geknopft, Kolbe fein walzenförmig. (Putzfüsse)  Pap. Iris, Bolina, Alimena. 14 Art . 

 

 — caractères du genre :

      "Grands et beaux papillons dont les mâles montrent de forts reflets bleus ou violets dus à la structure des écailles couvrant le dessus des ailes. Les femelles sont dépourvues de reflets et ont des taches blanches ou orange plus étendues. Les mâles viennent boire sur le sol humide le matin et passent le reste de la journée autour des frondaisons des arbres. Les œufs sont déposés isolément sur le bord des feuilles de saules ou de peupliers. Les chenilles nées en fin d’été hibernent quand elles sont encore très petites sur un rameau, sans aucune protection" (Papillons d'Europe Tristan Lafranchis)

 

 

Ce genre Aricia comporte en France 2 espèces (Dupont et al. 2013):

  • Apatura iris (Linnaeus, 1758). "Grand Mars changeant".
  •  Apatura ilia ([Denis & Schiffermüller], 1775). "Petit Mars changeant".  

Gérard Luquet en 1986  y ajoutait Apatura metis, Freyer 1829 ou "Mars Danubien" et la sous-espèce A. Ilia f.i. clytie D & S., "le Mars orangé".

 

 

— Origine et signification du nom Apatura.

 

1. Selon les étymologistes en entomologie :    

  —  A.M. Emmet (1991) page 150 :

The name are puzzled authors and may be another of Fabricius' trick name like Zygaena, Lycaena, etc. It was set up as a family name for all the emperors, but the new species is the one most likely to have influenced its derivation. Spuler is probably right in supposing that the main source  is απαταω (apatao), "to deceive", from the deceptive structural colour of the male upperside ; to account for the terminaison -ura, he suggest that it is compounded with ουρα , (oura), a tail, from the slightly elongate, but no fully tailed, tornus of the hindwing. Pickard et al. followed by Macleod, consider that it is an adaptation of Aπατουρια (Apatouria) "a surname of Venus which she obtained from a trick (απατη, apaté) that she played on some Giants". Apaturia was also a tittle of Athena  and a three-day festival celebrated annually in her honour at Athenes was called the Apaturia. Several of these ideas may have been in Fabricius' mind, but the dominant theme seems to be that of deception".

 -Trad. ce nom a rendu les auteurs perplexes et il est peut-être l'un des noms farceurs de Fabricius comme Zygaena et Lycaena, etc. Il avait été établi comme le nom d'une famille pour tous les Empereurs,  mais la nouvelle espèce est la plus susceptible d'avoir influencé sa dérivation (?). Spuler a probablement raison de supposer que la source principale est απαταω ( apatao ) , " tromper " , en relation avec le caractère trompeur de la couleur de la face supérieure mâle ; pour rendre compte de la terminaison -ura , il suggère qu'il est dérivé de ουρα , ( oura ) , "une queue", pour l'aspect un peu allongé , mais pas entièrement caudé, du tornus de l'aile postérieure. Pickard et al. suivi par Macleod , considèrent qu'il s'agit d'une adaptation de Aπατουρια ( Apatouria ) " surnom de Vénus qui elle a obtenu d'un tour ( απατη , Apate) qu'elle a joué à des Géants " . Apaturia était aussi un titre d'Athéna, et une fête de trois jours célébrée chaque année en son honneur à Athènes a été appelé l'Apaturia. Plusieurs de ces idées ont peut-être pu exister dans l'esprit de Fabricius , mais le thème dominant semble être celui de la tromperie" 

— Spuler (1903-1910) page 13 :

Von απαταω und αονρα einen Schwanz vortäuschend, wegen der geringen Hervorragung an den Hinterflügeln ? Oder von  απαταω täusche, wegen der je nach der Beleuchtung wechselnden Färbung [Schiller]?

  -Trad. De απαταω et  αονρα  "un semblant de queue"  en raison de la petite protubérance sur les ailes arrières? Ou de απαταω, "trompé" en raison des variations de coloration  en fonction de l'éclairage  [Chatoyer]?

— Janssen (1980) page 39 :

apatein, bedriegen, nl. de kleuren.

  -Trad. : Du verbe grec apatein "tricher, tromper" par allusion aux couleurs.

— Ramann (1870-1876) page 48 :

Apaturidae : Apaturos war eine Stadt und in derselben ein Tempel des Venus, also sind apaturiden der Venus geweihte Falter.

Apatura : Dieses Geschlecht Apatura sind also der Venus geweihte Schmetterlinge und wenn die Dame wie im grauen Alterthum, und wenn auch, wie beim Aeneas, in einen Nebelschleier gehüllt zu uns aus ihren himmlischen Räumen herabsteigen wollte, würde sie diese Weihegabe der Apaturen, der Schillerfalter, gewiss mit graziösem Lächeln entgegennehmen.

  -Trad. : Apaturidae: Apaturos était une ville et, dans celle-ci un temple de Vénus, donc les Apaturidés sont des papillons  consacrée à Vénus. 

   Apatura Ce genre Apatura est, de même, dédié à Vénus et quand la Dame [?? qui dans la haute antiquité, et même si, comme dans Enée, voudrait descendre de ses espaces célestes pour nous envelopper dans un voile de brume, serait ce oblation de Apaturen, l'empereur pourpre , certainement accepter avec le sourire gracieux.]

 

— Sodoffsky (1837) p. 81:

Richtiger Apaturia, ein Beiname des Venus, die Listige. Von απατη, List, die sie anwandte, um einige Giganten in die Gewalt des Hercules zu bringen.

    -Trad.  Plus exactement Apaturia, une épithète de Vénus, la Rusée. De απατη, "la ruse" qu'elle utilisa pour triompher de quelques géants de la puissance d'Hercule.

 

— Glaser (1887) page 121 :

Von απαταω, täusche u. οὑρἁ Leunis, nach diesem, sowie Sodoffsky und Krafft : statt Apaturia, die "Listige", Beiname der Venus, von απαταω,  aber auch Oktoberfest der Athener zu Ehren des Hephästos !.

 -Trad. De απαταω, "tromper" et οὑρἁ Leunis, d'après ce dernier, ainsi que Sodoffsky et Krafft: à la place de Apaturia, la "rusée", épithète de Vénus, de απαταω, mais aussi fête d'Octobre des Athéniens en l'honneur d'Héphaïstos!.

  — Dale (1890) page 119 :

Apatura, a surname of Vénus, which she obtained from a trick she played on some giants. Strabo, XI, 757.

Apatura, surnom de Vénus, qu'elle obtint d'un tour qu'elle joua à quelques géants. Strabon, XI, (page) 757.

— Spannert (1888) page 31 :

πατος patos Weg. aber auch thierischer Koth. In dieser Bedeutung bei Nicander Alexipharmaca ; ούρέω uréo bewache οὖρϛ uros Wächter, das vorgesetzte α ἐπιτατικὀν epitaticon, auch intensivum genannt, welches also den Sinn des Wortes verstärkt. Die Sucht der gattung nach dem genusse des thierischen Kothes ist bekannt ; man kann leicht eine größere Anzahl der Falter zugleich mit einem Netzschlage überdecken, wenn die sonst so scheuen und gewandten Flieger an ihrer bevorzugten Speise saugen. Leunis hat abgeleitet  απαταω täusche, oder οὐρά Schwanz.

  -Trad. : "patos πατος façon. mais également "excrément des animaux". Nicandre*  l'emploie dans ce sens dans son Alexipharmaca : ούρέω uréo "qui gardaient" οὖρς uros, "gardes"  [, le supérieur α ἐπιτατικὀν epitaticón, aussi appelés intensivum**, de sorte que renforce le sens du mot]. L'attirance de l'espèce envers les excréments d'animaux est connue, qui peut facilement observer ensemble un grand nombre de papillons habituellement très timides, en train d'aspirer leur nourriture préférée. Leunis donne απαταω "tromper"  ou οὐρά "queue"."

* Nicandre de Colophon, 2e siècle av. J.C., dont l'Alexipharmaca peut se lire en ligne. Ses 630 héxamètres traitent des poisons et de leurs antidotes.

**intensivum : particules grecques appelées "prépositions" servant, comme dans le -'a- grec, à augmenter la signification du mot au début duquel elles sont placées.

 

 

— Hans A. Hürter (1998) page 188-190 : je ne donnerai que la conclusion.

Deutung : Der Erstbeschreiber dieser Gattung heißt bei F.W II und bei Hemming Fabricius, bei Spuler Ochsenheimer. Beide hatten ihrem damaligen Bildungsstand gemäß gute Kenntnisse der Antike. Sie haben zwar nicht hinterlassen, was sie zu der Namensgebung beflügelte, aber es darf durchaus angenommen werden, daß auch in diesem Falle die Namenwahl willkürlich war, unabhängig vom Aussehen oder verhalten der tiere dieser Gattung. Es ist unwarscheinlich, daß Fabricius oder Ochsenheimer auf so undeutliche Weise wie Apatura den Begriff "einen Schwanz vortäuschend" ausdrücken wollte, vielmehr darf vermutet werden, daß der Beiname der Athene bzw. Aphrodite Apaturia maßgebend war und das i entweder mit Absicht oder durch Übertragungsfehler entfiel. Demzufolge ist weder die Erklärung Spulers noch die Janssens einleuchtend : die Auslegung Ramann is zwar romantisch schön, aber nicht treffend. Da erscheint Glaser mit dem Beinamen der Venus/Aphrodite schon eher glaubhaft, nur weiß man über das "Oktoberfest zu Ehren des Hephästos" recht wenig. Bei Pauly heißt es lediglich : "pflegten die Athener am Apaturienfeste Fackeln am Herde anzuzünden und in Prachtgewändern dem Hepaistosopfer mit einem bestimmten Festtage der Apaturien in Verbindung zu bringen" (Pauly 2. Halbbd. 1894.S.2678). Spannert unternimmt den untauglichen Versuch, den Namen mit dem Verhalten der Tiere dieser Gattung in Verbindung zu bringen ; das Ergebnis ist entsprechend. Sodoffsky hingegen ist auf der richtigen Fährte, nur seine Übersetzung "die Listige" kann  so wörtlich nicht hingenommen werden. Mit größter Wahrscheinlichkeit ist mit Apatura der Beiname der Aphrodite (oder Athene) gemeint.


Trad/charabia : Le premier à décrire ce genre est , en FW II et Hemming Fabricius dans Spuler Ochsenheimer . Tous deux avaient leur ancien niveau de l'éducation , conformément à une bonne connaissance de l'antiquité . Bien que vous n'avez pas quitté ce qu'ils s'inspirent de l'appellation , mais il peut très bien supposer que le choix du nom était arbitraire dans ce cas , quelle que soit l'apparence ou le comportement des animaux de ce genre . Il est improbable que Fabricius ou Ochsenheimer aient voulu exprimer cette piste si vague que Apatura le terme « une queue semblant " a  , mais on peut supposer que l'épithète d'Athéna ou Aphrodite Apaturia a été décisive et que la lettre -i- soit absente  soit à dessein ou par des erreurs de transcription . L'interprétation de Ramann est en effet romantique, mais pas au point: En conséquence, ni l'interprétation de Spuler ni celle de  Janssens ne sont claires.  Glaser apparaît déjà plus crédible avec le surnom de Vénus / Aphrodite, mais  ce que nous savons à propos de l' "Oktoberfest en l'honneur d'Héphaïstos" rend cela beaucoup mooins crédible. Pauly indique simplement que «les Athéniens avaient coutume  lors des fêtes des Apaturies d'utiliser des torches pour allumer le foyer et d'apporter la splendeur des robes du Hepaistosopfer avec certains jours fixes de Apaturien dans le cadre" (Pauly 2 Halbbd 1894.S.2678.). Spannert entreprend la vaine tentative  de rapprocher le nom  avec le comportement des animaux de ce genre, et le résultat est similaire. Sodoffsky est en effet sur ​​la bonne voie, bien que sa traduction de "List" ne peut pas être pris si littéralement. Très probablement, on entend par Apatura l'épithète d'Aphrodite (ou Athéna).

 

—Doux et Gibeaux (2007) : 

Apatura : probablement dérivé du grec apatao, "décevoir", "tromper", par allusion au reflet bleu évanescent des ailes supérieures du mâle : le suffixe -ura (du grec oura, "queue") ferait allusion à l'aspect "caudé" de l'angle anal des ailes postérieures (selon Spuler,1903-1910). D'après d'autres auteurs (Pickard & al., puis Macleod), Apatura pourrait être une transcription d'Apatouria, une épithète que Vénus avait reçue pour avoir joué un tour (en grec apate) à quelques géants.

 

— Perrein et al. (2012). 

      Étymologie obscure, comme plusieurs noms donnés par Fabricius (Colias, Lycaena, Zygaena), qui aime les jeux de mots. Apatouria, du grec apataô, "tromper, décevoir", etoura, "queue" est une épithète de Vénus lorsqu'elle joue aussi un tour -apatê- aux Géants, allusion aux reflets bleu-violet trompeur du mâle? Apaturia est également un titre d'Athéna, la fille de Zeus et de Métis, ainsi que le nom des festivités données en l'honneur de la déesse guerrière et protectrice.

 

Discussion étymologique.

      Remarques préalables.

a) Emmet (1991) éprouve souvent des difficultés avec les noms de genre de Fabricius, qu'il soupçonne toujours a priori d'être un farceur, ce qui complique son interprétation.

b) Les auteurs français Doux et Gibeaux (2007) et Perrein (2013) reprennent, presque littéralement, l'analyse d'Arthur-Maitland Emmet (1991) , mais Gibeaux ne méprend sur le sens du verbe anglais to deceive qu'ils traduit par "décevoir" alors que ce faux-ami signifie "tromper, illusionner". [Wiktionnaire :"Du moyen anglais deceyven, issu de l’ancien français deceivre (« tromper, trahir »), lui-même issu su latin decipere (« tromper, duper »)] .

 

L'origine de ce nom semble sans-doute plus simple aujourd'hui, et, avec l'appui des moteurs de recherche , et des déclarations de Fabricius sur ses noms de genre, il est possible d'affirmer qu'il désigne une épithète de Vénus, et que les autres pistes peuvent être abandonnées.

  En effet, comme je l'ai signalé à chaque fois que la zoonymie amène à étudier un nom de genre créé par Fabricius, nous savons que ce dernier a chercher à décerner (dans la majorité des cas) une épithète de la déesse Vénus/Aphrodite aux genres des papillons diurnes, et une épithète de Diane/Artémis aux genres de papillons nocturne. C'est donc un postulat de départ, face à un genre de rhopalocère créé par Fabricius, de le comparer à la liste des épithètes (plus justement des épiclèses) de la déesse de l'amour. Or, on la trouve chez Strabon, Géographie Livre XI, 2,10 :

En grec : §10 Ἔστι δὲ καὶ ἐν τῇ Φαναγορείᾳ τῆς Ἀφροδίτης ἱερὸν ἐπίσημον τῆςἈπατούρου· ἐτυμολογοῦσι δὲ τὸ ἐπίθετον τῆς θεοῦ μῦθόν τινα προστησάμενοι, ὡς ἐπιθεμένων ἐνταῦθα τῇ θεῷ τῶν γιγάντων ἐπικαλεσαμένη τὸν Ἡρακλέα κρύψειεν ἐν κευθμῶνί τινι, εἶτα τῶν γιγάντων ἕκαστον δεχομένη καθ' ἕνα τῷ Ἡρακλεῖ παραδιδοίη δολοφονεῖν ἐξ ἀπάτης.

[Je surligne Aphrodite et Apatouros ; il s'agit bien-sûr ici d'Aphrodite grecque et non de Vénus latine]

Traduction : §10. Mais pénétrons dans le Corocondamitis, nous y rencontrons successivement Phanagorée, ville de grande importance, Cépi, Hermonasse, et le temple d'Apaturum consacré à Vénus. De ces différentes localités, il en est deux, Phanagorée et Cépi, qui sont situées dans l'île dont nous venons de parler tout de suite à gauche de l'entrée du Corocondamitis ; les autres sont à droite, au delà de l'Hypanis, dans la Sindiké où se trouvent aussi, sans parler de la résidence du roi des Sindi située tout près de la mer, Gorgipia et Aboracé. Comme les habitants de ces localités sont soumis aux rois du Bosphore, on leur donne à tous le nom de Bosporani. Mais les Bosporani d'Europe ont Panticapée pour capitale et ceux d'Asie [Phanagoria ou] Phanagorium (ce nom a les deux formes). Phanagoria paraît être l'emporium ou marché des denrées apportées du Palus Maeotis et des pays barbares situés au-dessus, comme Panticapée est celui des marchandises qui arrivent du côté de la mer. Phanagoria possède aussi un temple célèbre de Vénus Apaturos. Voici comment on explique l'épithète Apaturos jointe au nom de la déesse : on prétend d'après je ne sais quel récit des mythographes que Vénus, se voyant assaillie en ces lieux par les Géants, aurait appelé Hercule à son aide, l'aurait caché au fond d'une caverne, puis, donnant accès à chacun des géants l'un après l'autre, les aurait tous ainsi au fur et à mesure livrés par traîtrise (ex apatês) aux coups d'Hercule (http://remacle.org/bloodwolf/erudits/strabon/livre112.htm trad. Amédée Tardieu, 1867, Hachette). Texte en grec et latin ici page 424.

 Il est inutile d'aller plus loin : l'épithète est bien attestée pour la déesse Vénus, par un auteur grec de référence. 

Si on souhaite néanmoins pousser d'avantage l'analyse, il ne sera pas difficile de montrer que cette information était  disponible pour Fabricius au début du XIXe siècle, et que l'une des formes employées étaient bien Apatura. En effet, le moteur de recherche interrogé avec les mots Vénus-apatura dans le fenêtre de dates 1700-1805 indique de nombreux auteurs faisant mention de cette "Vénus apatura". La principale, car elle est rééditée sous différents titres et différentes langues (français/allemand/néerlandais/anglais) ce qui témoigne de sa diffusion, et donc de son accessibilité pour le danois Fabricius, est une  Histoire universelle  dont le premier exemple trouvé, le Notitia orbis antiqui, sive Geographia plenior, ab ortu rerumpublicarum date de 1706 par l'allemand Christoph Cellarius page 217. On y lit :

 

Apud hanc urbem est fanum Veneris Apatura [Apaturæ] , id est dolosæ , ab [лжлтц] apate quia dolo ibi gigantes auxilio Herculis fingitur occidisse. Plinius Phanagoria , et pane defertum Apaturos Idem inter Cepos & Phanagoriam interponit  Stratocleam ad Bofporum

Les auteurs ont repris ce passage textuellement, et c'est celui qui se retrouve encore sous les plumes des étymologistes cités précédemment. Il est en français dans Histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu'à présent Royaumes du Bosphore II, 33 1745 page 733 :

     Les villes les plus remarquables du Bosphore asiatique étaient anciennement Phanagoria, que quelques géographes placent sur les bords du Pont Euxin, mais d'autres sur ceux du Palus Méotide ; mais que Pline et Méla mettent dans une presqu'île voisine, qu'ils appellent Corocondama.

II y avait autrefois près de cette Ville un fameux Temple, dédié a Vénus Apatura, ainsi nommée d'après Apaté , mot Grec qui veut dire "Tromperie", par allusion à un stratagème qu' Hercule lui suggéra, & par le moyen duquel elle vainquit les Géants. Cette ville était, suivant Strabon, la capitale du Bosphore en Asie.

On retrouve aussi cette citation dans l'édition du Notita orbis de Cellarius de 1732 page 302, dans l' Antiquitates asiaticae par Edmund Chishull 1728 page 10, en néerlandais : Algemeene histori Volume 8 par Kornelis Westerbaen page 859, ou en allemand dans Uebersetzung der Algemeinen Welthistorie  Volume 8 par Baumgarten, 1749.

 Fabricius aurait aussi très bien pu consulter, dans un de ces dictionnaires mythologiques très courant, une liste des épithètes de Vénus : par exemple celle de Bernard de Montfaucon 1722, L'Antiquite expliquee et representee en figures, Volume 1 :

"On l'appelait Apatura , Argynnis, Calva, Callipygos, Capitolina, Colias, Cloacina,ErycinaEuplœaLibitina, Mehcnis , Myrtea , Paphia, Peribaiîa, Phila, Pythonica , Tymborychos, Urania, qui est la même que Venus celeste".

En 1801, Il pouvait trouver cette liste des surnoms de Vénus:

"Acidalia, Acraea, Aenéis, Amathuntia, Amathusia, Amica, Anadyomène, Anosia,Apaturia, Aphacitis, Aphrodite, Apostrophia, Appias, Arginussa, Armata, Barbata, Boeotis, Basilis, Byblia, Callipyga, Calva, Cloacina, Cnidia, Coa, Coelestis, Colias, Colotis, Cypria, Cythéréa, Dia, Dione, Epistrophia,Erycina, Euploea, Felix, Genitrix, Hecaerge, Hélaera, Hospita, Idalia, Marina, Mascula, Mechanitis, Mélanis, Mélinaea, Migonitis, Morpho, Murtia, Naxia, Pandemos, PaphiaPontia, Praxis, Schoenis, Sicyonia, Sponsa, Symmachia, Syria, Verticordia, Zérène, Zérinthia." (P. Chompré, Dict. port. de la fable, (2) p. 978)

  D'autres auteurs du XVIIIe et début XIXe siècle ont utilisé la forme Apaturia, mais Bernard de Monfaucon, que je viens de citer, réserve ce nom page 198 aux Apaturies, fêtes de famille da la Grèce antique, notamment à Athènes. Dans Pausanias, Corynthie chap. XXIII, Apaturia est une épithète de Minerve/Athéna. Mais dans son Dictionnaire portatif de la fable (un livre de référence depuis 1727) dans l'édition de 1801 page 114, Pierre Chompré donne indifféremment pour Apaturiales deux sens, de "surnom de Vénus" et de "Surnom de Pallas" c'est-à-dire Athéna.

[Apaturia est l'épithète spécifique d'une espèce marine, Marcia apaturia Römer,1864., qui appartient aux Veneridae, mollusques bivalves dont le genre principal créé par Linné en 1758 pour la praire commune se nomme...Venus]

 

Annexe de ce paragraphe :

 

 Dans sa publication, Fabricius divise l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes. Il a donc du créer autant de noms de genre.

  Le danois Johannes Christian Fabricius (1745-1808)  a séjourné en Écosse puis à Londres lors d'un voyage de 1766 qui le mena ensuite en Italie pour examiner les collections d'Aldrovandi. Puis, de 1772 à 1775, il passe ses étés à Londres où il étudie notamment les insectes rapportés par Solander et Banks de leur voyage. Mais à partir de 1790, il séjourne tous les étés à Paris, étudiant cette fois la collection entomologique d'Olivier et devient ainsi l'ami de Pierre André Latreille (1762-1833), l'auteur du genre Vanesse. Il a donc eu accès, pour les sources de ses noms de genre, aux bibliothèques de Paris ou de Londres.

 

En outre, Fabricius a confié qu'il avait puisé les noms de genre qu'il a créé pour ses papillons diurnes dans le (vaste) répertoire des épithètes de Vénus (ou Aphrodite pour les grecs) alors que ses genres de papillons de nuit recevaient les surnoms de Diane/Artémis, déesse lunaire:

  Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum ( in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."

Les noms de genre de Fabricius sont donc liés au nom de Vénus, car ils reprennent les épithètes de la déesse en ses différentes attributions (Limenitis protectrice des ports ; Pontia protectrice de la mer ; Acraea protectrice des lieux élevés ; Euploea de la navigation ; Nymphidium protectrice des mariages ; Melanitis de la nuit ) et en ses différents sanctuaires (à Colias, à Paphios, à Amathus en Chypre, sur le mont Kastion, sur le mont Erix, en Cnide —doritis la bienfaitrice—) ou selon le nom de ses courtisanes (Thaïs, Argennus, Neptis sa petite-fille, voire même Vanessa de Swift) ou selon ses qualités (Urania la céleste, Morpho aux belles formes ou aux formes changeantes, Apatura la trompeuse, Mechanitis l'ingénieuse à ourdir des ruses).

 

 

 3.  Nom d'espèce : Apatura ilia ([Denis et Schiffermüller], 1775).

 

a) Description originale

      Papilio ilia, [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum.. Vienne. 322 pp. page 272.

Dans leur ouvrage bilingue latin-allemand, ce papillon est présenté, à la suite du Papilio iris (Linné) comme suit :

    Bandweidens Raupen (Salix viminalis). Bandweidens — — P. ilia

Les auteurs le classent dans leur groupe H intitulé,  Hörnerraupen* Larvae cornutae. Schielende Falter**. Papiliones versicolores. Les Changeants (Mus. Richt.). 

* Chenille à corne. ** Papillon qui louche ?? J'ai été amené à penser que, dans la langue de l'époque, "schielende"  peut se traduire par "miroitant" peut-être par le sens "qui fait cligner les yeux" ?

 

 

— Description commune des trois espèces Iris, Ilia et Jole : 

Der Leib dieser Raupen  hat fast eben die gestalt, wie der vorhergehenden ; zeigt einige blaßgelben Querstriche, und endet sich in zwo kleine Spitzen ; der Kopf ist vorne platt abgeschnitten, oben mit zwei langen, geraden, am Ende doch stumpfen oder zweitheiligen Hörnern verschen. Die Verwandlung geschieht in eine grüne, zusammengedrückte Pupe, die nur mit dem hinterleibe angehäftet, mit dem in zwo Spitzen auslaufenden Kopfe senkrecht hängt. Die Falter haben nur 4 Füsse, auf denen sie stehen ; die Flügel sind ein wenig ausgeschweifet und gezähnet ; ändern meistens nach verschiedener Wendung die dunkelbraunen farben ins Blaue ; die untern haben nahe am Innenwinkel ein Aeugchen.(*)

 (*) Die erste und zweite Art haben auch an den Oberflügeln eine Augenmackel ; doch seine zeigt sie insgemein (sans exception) nur auf der Unterseite deutlich, diese jedesmal auch auf des Oberseite. An der Unterseite der Unterflügel hat die zweite Arte immer ein sehr vollkommenes Aeugchen mit einem blaulichten Sterne und ockergelben Außenringe, daneben noch ein oder mehr blasse, verwischten Aeugchen ähnliche Fleckchen : Die erste Arte entgegen hat daselbst in dem rothbraunen das schneeweiße Querband beschränkenden Streite allein eine länglichte blaßblaue ungleich schwarzgerandete Mackel. Die dritte seltnere Art hat nicht nur kein Aeugchen (Äugchen = petit œil) an den Oberflügeln, sondern auch ganz keinen Querstreit oder beträchlichen Flecken ; und ist denn sehr sichtbar unterschieden. Die erstern zwo Arten könnte man leichter vermengen ; aber wir haben nun schon, durch was sie sich standhaft voneinander unterscheiden, einigermassen angedeutet. Das weiß, unten gezähnte, beidersets rothbraun beschränkte Querband, das bei der zweiten Art nur blaßgrau ist, und gegen den Untenand sanft in den gelbgrauen Grund verfließt, fällt vorzüglich in die Augen.

 

Runmehr haben wir noch anzumerken, daß wir in der zweiten Art alle jenen Falter zählen, welche die Unterseite der Unterflügel auf die erwähnte Weise sanfter graulicht haben ; obschon einige derselben auf der Oberseite schwarzbraun, und blauschielend sind mit weißem Querbande vergleichen H. Poda n°22 (P. Iris) zu beschreiben scheint ; andere gelbbraun und violetschielend mit safran- oder ockergelben Mackeln und Bande, davon Rösel Tom.3 t.42 f. 3-4 schildert ; wieder andere nicht schielend grauscharz oder dunkelbraun mit weißlichtem, und noch andere bräunlichtgelb mit bleichgelbem Querbande. Wir haben auch von diesen Lßtern einige aus ihren Raupen und Pupen erhalten ; aber nie einen genugsamen Grund gefunden sie als verschiedene Arten anzusehen. Einige von unsern die Untersuchung der Insecten liebenden Freunden sind doch andrer Meinung ; wir denken ebenfalls die Sache noch mehr zu untersuchen, und geben die hier unterdessen engeseßte Zahl der Arten nicht für gänzlich bestimmet aus.

  -Traduction Google corrigée. Le corps de ces chenilles a presque exactement la même forme celles du groupe  précédent, mais montre quelques touches de couleur jaune pâle, et se termine par deux petits pics, la tête est tournée vers coupés à plat, donnez loin supérieure avec deux longues, droites, à la fin, émoussés ou deux cornes saints. Elle se  transforme en une chrysalide verte comprimé angehäftet qu'avec le Leibe de derrière, suspendu verticalement avec le expirant en tête deux pics. Les papillons ont seulement 4 pattes, sur lequel ils se tenir debout, et les ailes sont un peu ausgeschweifet et gezähnet, changer principalement par divers tour la couleur brun foncé du bleu, l'aile inférieure a  avoir près de l'angle intérieur d'un petit ocelle.(*)

 

 (*) Le premier et le deuxième type pourrait aussi être les ailes supérieures un Augenmackel , mais ses spectacles qu'ils sans exception que sur le fond clair , ce toujours sur le dessus. Au bas de l'aile a la seconde Arte toujours un Aeugchen très parfait avec des étoiles bleues lumineuses et ocre bagues extérieures jaunes , en outre, un ou plusieurs pâle , brouillé Aeugchen endroit similaire : la première Arte contraire le fait dans le brun rougeâtre , la contre- bande de neige blanc limiter tracas seul un länglichte bleu pâle non - cerclées de noir Mackel . Le troisième type rare a non seulement pas Aeugchen ( Äugchen = petit oeil ) sur les ailes supérieures , mais aussi tous les pas de différend croix ou remarquablement élevé degré de salissure , et il est très visible distinction . Les anciens , deux espèces , on pourrait se mélangent facilement, mais nous avons maintenant vécu ce qu'ils diffèrent fermement , dans une certaine mesure indiquée . Le blanc , en baisse de dents , les deux ensembles bande transversale brun rougeâtre limitée , qui est seulement un gris pâle dans le second type , et doucement s'écoule contre la Untenand dans le sol gris-jaune , tombe surtout dans les yeux .

Aidez-moi à améliorer cette traduction !    

— Répartition et plante-hôte : 

— La plante-hôte de P. ilia est  indiquée par D. et S.: Salix viminalis. C'est l'osier vert, osier des vanniers.

  — Localité-type : "Umgebung von Wien", dans les environs de Vienne, selon la précision donnée par le titre de l'Ankündung de Denis et Schiffermüller.

Selon Dupont et al.:  Cette espèce a une répartition eurasiatique de la péninsule Ibérique au nord-est de la Chine. Elle est aussi présente en Corée. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Salicaceae, principalement Populus nigra L. 

 

b) Synonymes (Muséum-INPN) et Sous-espèces.

Apatura barcina Verity, 1927 
Apatura ilia barcina Verity, 1927 
Apatura ilia ilia ([Denis & Schiffermüller], 1775) 
Papilio ilia [Denis & Schiffermüller], 1775

 

LERAUT retient la présence de deux sous-espèces en France :

- ilia [Denis & Schiffermüller], 1775.

- barcina Verity, 1927. Localité-type : Sant Antoni Villamajor, Catalogne, Espagne.

 

Apatura ilia barcina Verity, 1927

Verity, R. 1927. "Notes sur quelques Rhopalocères d'Espagne [Lep.]". Bulletin de la société entomologique de France, 1927: 172-176. page 176  :

      A S.-Antoni de Villamajor (Barcelone) Querci a capturé le 20 juillet une race qui se distingue par sa petite taille et en ce que les espaces du dessus sont blancs, tandis que le revers est largement teinté d'un fauve chaud, clair et vif, tel qu'on le voit assez souvent chez la forme fauve clytie : race barcina 

Le nom de la ville de Barcelone dérive du terme de Barcina, et de son nom latin Barcino, onis (Pline), mais l'épithète choisi par Verity relève plutôt du sens de l'adjectif espagnol -barcino, "se dit d'un animal aux poils à la fois blanc et brun ou rouge". (Diccionario Manual de la Lengua Española Vox. © 2007 Larousse Editorial, S.L.)  

Forme Ilia ssp. ilia f. clytie.

Pour Doux et Gibeaux,

"Il existe une forme clytie Denis & Schiffermüller, 1775, dite "le Mars orangé", chez qui les deux paires d'ailes sont largement envahies de jaune fauve. Cette forme affecte un nombre variable d'exemplaires au sein d'une même population. "

 

Denis & Schiffermüller sont les auteurs de la description de cette forme sous ce nom "clytie", mais l'information ne figure qu'à l'avant-dernière page de leur Ankündung, au chapitre Nachtrag zum Schmetterlingeverzeichnisse (Supplément au Catalogue des Papillons) à la page 321 :

 

Für die 2te Art der Familie G haben wir verschiedene Falter als blosse Abänderungen angeseßet ; (man sehe dort, 170 und 171 Seite die Anmerkung) ißt finden wir doch viel wahrscheinlicher, daß jene Stucke, die ein safranfarbenes Querband haben, und veilblau schielen, von denen, die ein weißes Band, und in gewisser Wendung eine hochblaue, sonst eine schwarze farbe zeigen, der Art nach, verschieden sind . Denn auf was könnte sich sonst die so standhafte Verschiedenheit der farben gründen ? Auf den Unterschied des Geschlechts dachten wir einst selber ; aber nunmehr haben wir von beiderlen schlielenden Stücken eine beträchtliche Sammlung gemacht, und bemerket, daß sie sämmtlich (30. und mehr) nicht eines ausgenommen, Männchen, im Gegentheile alle nicht schielende, Weibchen sind, und daß diese sich ebenfalls in schwarzbraune ober schwarze, und in bräunlichtockergelbe theilen, von denen jene ein weiß Band, diese ein safrangelbes, ganz wie ihre Männchen, haben. Die Raupe der leßter fanden wir auf Saalweiden (Salix Caprea) : daher sie Saalweidenfalterraupe, im lateinischen etwa Clytie heißen könnte. 

-Tentative de traduction sous toutes réserves: Pour la 2ème espèce de la famille G [P. ilia] nous avons considéré différents papillons comme de simples variations; (voir la note page  170 et 171) Mais nous pensons beaucoup plus probable que  les spécimens qui ont une bande transversale de couleur safran, et bleu-violet miroitant sont différents des espèces qui une bande blanche, sur un fond bleu , ou montrent sinon une couleur noire. Pour ce que pourrait établir par ailleurs la variété si ferme de couleurs ? Nous avons pensé nous-même aux diiférences dues au sexe, , mais maintenant nous disposons d'une collection considérable de ces papillons miroitants, et il est évident qu' ils sont tous ( 30 et plus ) sans une exception, des mâles, alors qu'au contraire tous les non-miroitant sont des femelles et que parmi celles-ci  également elles se séparent en celles qui qui ont une bande blanche sont et qui sont noir brun noir au-dessus , et dans bräunlichtockergelbe et en celles qui sont jaune safran , tout comme leurs mâles. Nous avons trouvé la chenille de cette dernière sur le saule Marsault (Salix Caprea)  : par conséquent, elle pourrait se nommer Chenille du Saule, et par exemple en latin Clytie.

 

      J. Hübner a décrit cette forme comme une espèce distincte en 1779 dans son Sammlung europäischer Schmetterlinge page 19 : Zittelpapelfalter* Papilio Clytie, ♂ 113-114. avec comme synonyme Iris lateus d'Esper et l'Iris lutea de Bergk.

* Zitteklpapel = peuplier tremble

http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/27/mode/1up

Ce nom a été employé par Schrank, Fauna boica (2), 1 p. 187  par Schneider, Papilio clytia.

 

Hübner : Papilio  Ilia (115-116) et Iris ( 117-118) : image BHL lib.

    n54_w617

  Hübner Fig. 111-112 : "Rhea" . Fig. 113-114 : Clytie.    Image BHL lib.                           

    n52_w617

 

c) Origine et signification du nom ilia. 

          

— Spuler (1903-1910) page 14.

Stammutter der Römer, Mutter von Romulus und Remus.

 -Trad. : Ancêtre des Romains, mère de Romulus et Rémus.

 

— Janssen (1980) page 39.

      Letterlijk "de Trojaanse" ; bijnaam van Rhea Silvia, de moeder van Romulus (stichter van Rome) en Remus. Zij stamde af van Enaeus, zoon van koning Priamos van troje. Deze stad werd door de Grieken "Ilion" en later door de Latijnse schrijvers "ilium" genoemd.

 -Trad. :  Littéralement " La Troyenne", surnom de Rhéa Silvia, mère de Romulus (fondateur de Rome) et Rémus, car elle descendait de Énée, fils du roi Priam de Troie. Cette ville a été appelé par les Grecs "Ilion" et plus tard par les écrivains latins "ilium".

— Glaser (1887) page 121 :

"Ilierin", Zuname d. Rhea Silvia, d. tocht. d. Kön. Numitor.

 -Trad. :  "Ilierin", surnom de Rhea Silvia, la fille du roi Numitor.

 

— Ramann (1870-1876), page 51 :

...war die Tochter des Numitor auch unter dem namen Rhea bekannt und die Mutter von Romulus und Remus.

 -Trad. : ... était la fille de Numitor, connue sous le nom de Rhéa et mère de Romulus et Rémus.

— Spannert (1888) page 31 : 

Beiname der Stamm-Mutter der Römer, Rhea Sylvia, die den Romulus und Remus gebar.

      -Trad. : Épithète de l'ancêtre des Romains, Rhea Silvia, qui a donné naissance à Romulus et Rémus.

 

— Doux et Gibeaux (2007) page 222 :

 Ilia, première mère de tous les Romains, mère de Romulus et Remus.

 

— Perrein et al. (2012) page 265:

   Ilia est le nom souvent porté par Réa Sylvia qui, aimée de Mars, enfante Romulus et Rémus, les jumeaux légendaires de la fondation de Rome. Le Petit Mars changeant est le nom donné au mâle par Engramelle (1779), qui nomme également les Petit et Grand Mars orangés pour les mâle et femelle de la forme clytie.

 

 

— Hans-A. Hürter (1998) page 195:

   Schiffermüller hat über seine namensgebung nichts hinterlassen. Betrachtet man aber seine Tagfalternamen insgesamt, so ist festzustellen, daß von 32 in Forster-Wohlwahrt II enthaltenen Artnamen oder Synonymen, die von ihm stammen, allein 22 (68,8%) der Antike entnommen sind, wie z.B  polyxena, manto,  medusa, alcyone,  pandora,  helle oder adonis. das weist ihn als guten Kenner des Altertums aus. 

So darf angenommen werden, daß er mit dem Namen ilia die Ilerinb, die trojanerin, die tochter des Äneas, also Rea Silvia meinte.

 -Trad. Schiffermüller n'a fourni aucune explication sur les noms qu'il a créé. Toutefois, compte tenu de la totalité de ses noms de papillons, il convient de noter que parmi les 32 noms ou synonymes qui viennent de lui dans le recueil de Forster-Wohlfahrt* vol.II , 22 (68,8%) sont empruntés à l'Antiquité, comme polyxena, manto,  medusa, alcyone,  pandora,  helle ou adonis ce qui témoigne de sa bonne connaissance des Anciens. comme un bon connaisseur de l'antiquité. 

 Donc, on peut supposer qu'il a désigné par le nom ilia  "ilierin", la Troyenne, la fille d'Énée, aussi connue sous le nom de  Rhea Silvia.

* W. Forster et T.A Wohlfahrt 1976  Die Schmetterlinge Mitteleuropas vol. II; Rhopalocera et Hesperiidae, Stuttgart.


Ma discussion étymologique .

      a) Le consensus est établi pour relier l'épithète spécifique ilia avec le surnom Ilia de Rhéa Silvia : l'article de Wikipédia nous fournit les données nécessaires sur ce personnage de l'antiquité romaine, celles qui ont été rappelées peu ou prou par tous les auteurs précédents: 

 

  "La vestale Rhéa Silvia, aussi appelée llia donne naissance à Romulus et Rémus avec Mars (dieu de la guerre). Horace raconte que Rhéa Silvia voit en songe Romulus et Rémus peu avant d'accoucher, sous l'aspect de palmiers aux branches majestueuses se dressant vers le ciel.

Petite-fille du roi Procas et fille de Numitor, Rhéa Silvia est élevée à la dignité sacerdotale de vestale dans la ville d'Albe-la-Longue par son oncle Amulius qui a usurpé le trône albain.

Le but de la consécration à Vesta est de la priver de descendance. Tite-Live affirme d'ailleurs que, par la même occasion, Amulius tue Lausus, le fils de son frère Numitor. Malgré son statut de prêtresse de Vesta qui la condamne à une rigoureuse chasteté, le dieu Mars vient la voir en rêve durant son sommeil et lui donne deux jumeaux, Romulus et Rémus. Selon Tite-Live, le cruel Amulius fait alors emmurer la vestale et condamne les nourrissons à être jetés dans le Tibre, dont ils sortiront miraculeusement indemnes, avant de venir se venger de l'usurpateur plusieurs années plus tard." (Wikipédia consulté le 18/02/2014

                                     rheasilvia.png

 b) Hans-Arnold Hürter nous fait progresser de façon plus originale en situant ce zoonyme au sein de l'onomastique de Denis et Schiffermüller et en calculant que près de 70% des noms de ces auteurs proviennent de l'Antiquité. Ce point avait déjà été souligné par Emmet à propos d'autres noms.  J'avais procédé à la même étude, en partant cette fois de la liste des noms que propose Animalbase (702 noms Denis, 1775, dont 48 Papilio), et j'obtenais 89 % de noms tirés de la littérature antique, et 60% issus des œuvres de Virgile.  Onomastique virgilienne et zoonymie des rhopalocères (papillons).

 Face à un zoonyme créé par Denis (ce professeur de Belles-Lettres est plus probablement à l'origine des noms, alors que son collègue Schiffermüller, professeur d'architecture et donc de dessin, prenait en charge les collections et l'iconographie), il existe donc près de 9 chances sur dix qu'il fasse référence à un auteur grec ou latin, et 6 chances sur dix qu'il s'agisse de Virgile.

c) Les  auteurs latins qui sont les sources du récit de la fondation de Rome et du personnage de Rhéa Sylvia sont Quintus Flabius Pictor (v. 20 av.J.C), Quintus Ennius (239-169 av. J.C), Virgile (70 av-19 av. J.C) dans l'Énéide puis Tite-Live (59 av.-17 ap. J.C) dans son Livre I de son Histoire de Rome (Ab urbe condita Libri,  et enfin Ovide (43 av. J.C- 17 ap. J.C). Je m'intéresserai à Ennius, Virgile et Ovide.


Quintus ENNIUS (239-169 av. J.C) écrivit ses 18 Livres en hexamètres dactyliques, modèle que suivra Virgile. Seuls des fragments nous sont parvenus, grâce à Cicéron : le plus long de ces fragments est précisément celui du "Songe d'Ilia".

Cicéron dans son De divinatione I ; 20, 40, rappelle à son interlocuteur le Songe de la vestale Ilia des Annales d'Ennio Livre I : Ilia Aoneae filia sororem adloquitur Le Songe d'Ilia : Ilia, fille d'Énée, s'adresse à sa sœur :

 

Excita cum tremulis anus attulit artubus lumen, 32

Talia commemorat lacrimans, exterrita somno:

'Eurudica prognata pater quam noster amavit,

Vires vitaque corpus meum nunc deserit omne. 35

Nam me visus homo pulcher per amoena salicta

Et ripas raptare locosque novos: ita sola

Postilla germana soror, errare videbar

Tardaque vestigare et quaerere te, neque posse

Corde capessere: semita nulla pedem stabilibat. 40

Exin compellare pater me voce videtur

His verbis: "o gnata, tibi sunt ante ferendae

Aerumnae, post ex fluvio fortuna resistet."

Haec ecfatus pater, germana, repente recessit

Nec sese dedit in conspectum corde cupitus, 45

Quamquam multa manus ad caeli caerula templa

Tendebam lacrumans et blanda voce vocabam.

Vix aegro cum corde meo me somnus reliquit.'

 

 

 -Trad. "Lorsqu'en hâte la vieille aux membres tremblants eut apporté la lumière, alors tirée par la peur de son sommeil, en pleurant, fait ce récit : « Fille d'Eurydice, que notre père a aimée, la force et la vie abandonnent maintenant tout mon corps. Car un bel homme m'a paru m'emporter à travers de riantes saussaies, des rives et des lieux inconnus : ainsi, demeurée seule après cela, ô ma sœur, je croyais errer et lentement te suivre à la trace et te chercher, et ne pouvoir te saisir dans mon esprit : aucun sentier n'étayait mon pas. Puis voilà que mon père me semble m'adresser la parole en ces termes : « Ô ma fille, il te faut d'abord supporter des épreuves, puis au sortir du fleuve, ta fortune s'établira ». Après ces mots, mon père, ô ma sœur, s'en alla tout à coup et ne se rendit plus à ma vue, lui que je désirais en mon cœur revoir, et cela malgré toutes les prières que je faisais en tendant les mains vers les espaces bleus du ciel, en pleurant et en l'appelant d'une voix caressante. Le cœur malade, le sommeil vient de me quitter." (Trad. J. Heurgon, 1960)

 

      Rhéa Sylvia ou Ilia, Théâtre romain de Carthagène :

 

                                      200px-Rea_teatro_romano_cartagena.jpg

VIRGILE

 Dans le livre VI de son Énéide, vers 777-778, Virgile mentionne la mère de Romulus en la nommant Ilia, afin de souligner qu'elle est la fille d'Énée:

Quin et auo comitem sese Mauortius addet

Romulus, Assaraci quem sanguinis Ilia mater

 -Trad. "Et puis s'y ajoutera, associé à son aïeul, le fils de Mars,

      Romulus que mettra au monde Ilia, du sang d'Assaracus,." (Bibl. Classica Sel.)


OVIDE

Dans ses Fastes, III, 15-30 Ovide reprend le thème du Songe d'Ilia : il raconte la rencontre de Mars et de Silvia et le songe prémonitoire qui avertit la vestale de la naissance des jumeaux menacés de mort par Amulius et sauvés par une louve et un pivert, oiseau de Mars. Cert

es, elle est ici nommée Silvia, mais le poète fait bien mention des feux d'Ilion pour rappeler son surnom.

La vestale Silvia (pourquoi en effet ne pas partir de là ?) était allée, un matin, chercher de l'eau pour laver les vases sacrés.

Un sentier en pente douce l'avait amenée à la rive escarpée : elle posa à terre l'urne d'argile qu'elle portait sur la tête ; fatiguée, elle s'assit   par terre, offrant au souffle des brises son sein découvert, et recoiffa ses cheveux désordonnés.

Assise à l'ombre des saules*, elle s'assoupit, bercée par les chants des oiseaux et le léger murmure de l'eau. Un doux sommeil furtivement glisse sur ses yeux vaincus et de dessous son menton, sa main mollement retombe.

Mars la voit ; sitôt vue, il la désire ; sitôt désirée, il la prend, et son pouvoir divin lui permet de dissimuler sa ruse. Le sommeil quitte Silvia, qui reste étendue, gravide ; c'est sûr, dans ses entrailles vit déjà le fondateur de la ville de Rome. Alanguie elle se relève, ignorant le pourquoi de sa langueur, et, appuyée contre un arbre, elle formule ces paroles :"Puisse la vision de mon sommeil m'être utile et propice : cette vision n'était-elle pas plus claire qu'un songe ?

Je me tenais près des feux d'Ilion ** quand, glissant de mes cheveux, ma bandelette de laine tomba devant le foyer sacré. D'elle, en même temps, deux palmiers surgissent, admirable prodige : l'un des deux était plus grand, ses lourdes branches couvraient tout l'univers, et le sommet de sa cime atteignait les étoiles.

*dum sedet, umbrosae salices volucresque canorae

**Ignibus Iliacis aderam cum lapsa capillis (v.29).

 

  Un professeur de lettres du XVIIIe siècle, jésuite de surcroît, chargé d'enseigner les bases de la littérature, se devait de connaître parfaitement ses auteurs latins ; lorsqu'il exerçait sa charge au sein de l'Académie Impériale du Theresianum de Vienne, afin de préparer les enfants de l'élite viennoise à occuper les plus hauts postes de l'administration et de la diplomatie, il devait surpasser cette exigence. Lorsqu'enfin il s'agissait de Johann Nepomuk Cosmas Michael Denis, alias Sined le Barde, couronné des palmes de la poésie, les œuvres d'auteurs comme Cicéron, Virgile et Ovide devaient être si bien assimilées qu'elles formaient le terreau naturel de toute création. Enfin, la légende de Mars et Rhéa Silvia était si connue qu'elle avait inspiré un tableau de Rubens en 1616-1617. 

   J'ai montré  Rimes et échos dans l'onomastique des rhopalocères du Wiener Verzeichniss de Denis & Schiffermüller 1775 que dans le choix des noms, Denis se payait le luxe d'une écriture à contrainte témoignant, par cette imitation par hommage que l'on nomme mimesis, de son admiration pour ses prédécesseurs en entomologie, Linné et Scopoli.

  Dans cette série des Papiliones versicolores, Linné sert de modèle avec son Papilio Iris de 1758. Michael Denis qui s'est donné comme contrainte et hommage de choisir ses noms dans l'œuvre de Virgile, (présent deux fois en épigraphe dans le frontispice) s'impose de chercher un nom ayant la même initiale et le même nombre de lettres que Iris. Il pense aussitôt à Ilia et à Iole (3e Églogue). De plus, il connaît le nom qu'a choisi le français Geoffroy en 1762, "Le Mars", pour ces Papillons versicolores. Il connait aussi, avec Schiffermüller, quelle est la plante-hôte de l'espèce, puisque ce sont eux qui la décrivent pour la première fois : c'est le saule. Il jouit donc de cette jubilation secrète de donner à ce nouveau papillon proche du Papilio Iris de Linné le nom de la troyenne Ilia, qui s'unit au dieu Mars "dans une charmante prairie de saules" (Ennius, per amoena salicta) ou "assise à l'ombre des saules" (Ovide, dum sedet, umbrosae salices volucresque canorae). 

 Quatre lettres et un I initial comme l'Iris Linné, une allusion à Mars, une autre aux saules, et un hommage à Virgile : voici les cinq bonnes raisons de choisir Ilia comme zoonyme pour l'une des plus belles espèces que les "Thérésiens" découvrirent près de Vienne.

 

Mars, Ilia, ...et le saule : mosaïque d'un immeuble d'habitation de l'ancien port de Rome, Ostie image http://www.ostia-antica.org/regio1/19/19-6.htm (Mars fut séduit par la beauté de la jeune fille alors qu'elle se rendait à une fontaine chercher de l'eau pour laver les objets du culte dans un bois sacré qui lui était dédié).

 

19-6_2.jpg

 


 

      d) Origine et signification du nom Clytie.

 

— Doux et Gibeaux (2007),

 " Clytie : nom d'une Néreïde (Spuler, 1901-1908 :14). Il s'agit vraisemblablement de Clytia (Klutia), fille d'Oceanos et de Téthys. Apollon l'avait séduite, puis abandonnée pour Leucothoë. Clytia dénonça sa rivale : Apollon la métamorphosa en héliotrope." 

— Discussion.

Clytie est, dans l'Antiquité, soit une Océanide, soit Clytie la Pandarie, fille de Pandarée, soit, surtout, la nymphe Clythie amante d'Apollon dans le Livre IV (167-273) des Métamorphoses d'Ovide.

Dans ce récit, Leuconoé, la seconde des Minyades, commence par raconter comment le Soleil (assimilé à Apollon), ayant surpris l'adultère de Mars et Vénus, avait dévoilé la chose à Vulcain, le mari de la déesse, et comment ce dernier, à l'aide d'un filet invisible, avait piégé les amants, les exposant à la risée de tous les dieux. (4, 167-189)

Vénus, ulcérée de ce vilain tour, veut punir le Soleil en lui inspirant une passion exclusive et dévorante pour une jeune fille de Perse, Leucothoé. Oubliant ses nombreuses conquêtes, dont Clytie, le dieu s'introduit chez sa bien-aimée sous les traits de sa mère Eurynomé, et abuse d'elle contre son gré. (4, 190-233)

Clytie, rivale délaissée, raconte calomnieusement au père de Leucothoé que sa fille s'est déshonorée ; celui-ci aussitôt la punit en l'enterrant sous un tas de sable. Malgré tous ses efforts pour ranimer sa bien-aimée, le Soleil ne peut que la métamorphoser en arbre à encens. Quant à Clytie, elle dépérit de désespoir, et est métamorphosée en tournesol, afin de continuer à suivre la course de son amant dans le ciel. (4, 234-273).  

  A la différence des noms Ilia et Iole, cette dernière création ne répond pas aux règles d'imitation de Linné ou de citation de Virgile. En outre, on ne trouve aucun rapport avec la plante-hôte, le Saule. Mais il a été sans-doute choisi au dernier moment, celui de tous les Suppléments, alors que les deux jésuites viennois avaient perdu leur poste de professeurs au Theresianum ; ils étaient probablement moins enclins aux jeux littéraires.


Buste de Clytie émergeant d'un Tournesol, George Frederic Watts, Clytie (1867-68)

http://aurorartandsoul.com/tag/john-william-waterhouse/

 

                                  18-george-frederic-watts-clytie-1867-68.

 


 

                       Archéo-taxonomie.

 

 

1°) La première illustration que j'ai trouvé est celle de  Roesel : 

—Version allemande 1746Insecten Belustigung volume 3 page 251 tab.42 page 251  

Der Monatlich herausgegebenen insecten Belustigung Zwei und Vierzigste Supplements Tabelle. Der zu den tagvögeln der ersten classse gehörige, ungemein schöne Schillervogel. Tab. XLII.

— Version néerlandaise par Kleemann, De Natuurlyke historie der Insecten Eerste Deel 1764-1768 page 298 .

De schoone Veerschyin Vlinder

§1. Ob mir gleich von diesem ausnehmend schönen Tagpapilion, aus anderer Schriften, gar nichts bekannt its, als daß er in dem Museo Richteriano, p.336. Unter die grösseren tageSchmetterlinge gesetzet, und daselbst  " Papilio , coloribus varians. Iris dictus, ex quercu. Eichen Schmetterling ; le Changeant : der Regenbogenfarbigte Schmetterling", genennet werde ; ob mit auch gleich aus meiner eigenen Erfahrung, von seiner historie wenig wissend ist : so hab ich es doch, eben um seiner Schönheit willen, der Mühe werth zu seyn erachtet, denselben, in so ferne ich ihn kenne, zu beschreiben

Attention : l'espèce que Roesel représente en illustration est  Ilia, (Apatura ilia  présente à l'aile antérieure un ocelle orange centré de noir qui le différencie d'Apatura iris)  mais en 1746, ni ilia ni iris n'ont encore été décrits :  . 

 

            n298_w372

 

Roesel, Tome IV planche XXXI fig. 6 : la chenille.    

Description même volume page 213 :

                    roesel-tome-IV-pl-XXXI-chenille-apatura-ilia.png

 

2°) Les auteurs après la description de D.& S. 1775 : progression de la taxonomie.

      En 1758, on ne connaît qu'une seule espèce, et on décrit sous le même nom nos Apatura iris, ilia, metis, et leurs sous-espèces. Enfin, les Genres n'existent pas. En 1775, lorsque Denis et Schiffermüller décrivent l'espèce ilia, ils décrivent aussi la chenille, et la plante-hôte ; par-contre, leur texte n'est pas accompagné d'illustrations. Il reste donc à placer ces espèces sous un genre, à donner les illustrations des imagos et des formes préalables sous leur nom juste, à décrire l'œuf, et les formes ou variétés.

a) Le genre Apatura nommé par Fabricius en 1775 n'a pas été adopté immédiatement, et Latreille classa cette espèce sous son genre Nymphales. Le genre Apatura a été utilisé par Leach, puis décrit complètement par John Curtis en 1831, avec Iris comme espèce-type.

John Curtis 1831 . British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.

Image BHL 338

b) les illustrations, chenille, crysalide, forme clytie  :

Roesel, on l'a vu, a donné une illustration de ce papillon en 1746, mais avant sa description par D.& S. 

— Les premières illustrations de l'espèce sous son nom d'ilia, de ses formes sexuelles, de la chenille et de la chrysalide, sont données  par Engramelle en 1779. Cet auteur donne aussi, sous le nom de Petit Mars orangé, la description et l'illustration de la forme clytie. La même année, Hübner donne également des illustrations des deux formes. Hübner, Pap. Tab 25 fig. 115-116 P. Ilia ♂.  Idem, tab. 24 fig 113-114 P. Clitie ♂

— Le saule n'est pas la seule plante-hôte :  les peupliers (peuplier et tremble) sont mentionnés par Latreille, puis Godart en 1821, puis Duponchel en 1849.

— Les œufs sont mentionnés, et donc connus, mais non décrits, par Godart en 1821.

 

c) Autres références :

Panz. Fauna Germ. 79.24 Papilio ilia

Herbst, 1794  Pap. Tab.226.fig. 5 ♂ . Idem,  tab.228 fig.5.6 ♂. Idem tab.229 fig.1.2 ♀

Herbst, Papilio iris rubescens,

Herbst, Pap. Tab. 227 3-6 : Papilio iris lutea.

Bergstrasser  Nomenklatura tab 33 fig.3-4 ♂. Idem  tab. 34 1-2 ♂, var. Idem, tab.64 fig.1 ♂ var. Idem, tab.69 fig.1-2 Idem, Icon Pap ; diurnes dec.3 tab. I fig. 1-2.

Donovan, 1793  Nat. Hist. 2 Planche 37 Papilio iris

Lang, Verz 2 page 29 n°209-211 P. ilia

Lang, Verz. Page 29 n° 205-208 P. Eos

Lang. Verz. Page 28 n° 200-204 P. Clythia.

 Schneider, Syst. Beschr. p. 136 n°70 P. ilia Id. page 137 n° 71 P. clythia. Id. page 138 n° 72. P. Eos.

Borkh. Pap. Eur. PartI p.8 et 195b part 2 p. 186 P. Iris ila. Idem, P. Iris lutea. Idem ; P. Iris rubescens

Schrank 1801  Fauna boica 2 part I p. 186 Man. Ilia. Idem n° 1321 Man ?. Julia. Idem, n° 1324 Man. Clytie.

Schaeffer, Icon. Tab. 152 fig.1-2 ♂, 3-♀var.

Scopoli, 1763 Ent. Carn p ; 153 n° 430 p ; Iris var.2. Idem p.156 Pap. Iris var.3

Ochsenheimer 1808 Pap. Eur. I p. 160 n°3 p. 161 var.A et p. 162 var B P. Ilia

 Fabricius 1793 Ent Syst III 1 110 340 P. N. Ilia

  Esper, 1829 Schmetterl I. tab XXXVII. Suppl. XIII fig.1 Pailio Iris varietas  page 346 ♂  et tab. XI f.2 ♀ page 139. P. Iris minor.

                    apatura-ilia-Esper-iris-varietas.png

 

 

      Hübner, das kleine Schmetterlingsbuch : Apatura ilia das kleiner Schillerfalter fig. 1 et 2 et Apatura Iris das Großer Schillerfalter fig. 3 et 4.  Image BHL lib

              n27_w497

 

 

 

 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 



I. Les Noms français.

 

1. Le Mars, Etienne-Louis Geoffroy, 1762.

— Le Mars, Étienne-Louis Geoffroy, 1762 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique Vol. 2 page 61

 Comme nous l'avons vu, en 1762, les espèces iris et ilia ne sont pas distinguées et seule l'espèce iris est décrite. Il me semble que Geoffroy a décrit Apatura ilia ; mais quoi qu'il en soit,  c'est dans cette description qu'il créa le nom vernaculaire "Le Mars", à priori en référence au dieu de la guerre, amant de Vénus (et séducteur d'Ilia-Rhéa Silvia). On le différenciera ce nom  en Grand Mars et Petit Mars pour  A.iris et A. ilia (bien qu'ils ne diffèrent que très peu de taille).    

 

2.Le Petit Mars changeant, Engramelle, 1779 .

—  Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, Tome I page 141 Planche 32 fig.64 e,f (le mâle) et n° 31 fig. 62 c,d (le femelle), et  dessinée par Ernst et gravée par J.J. Juillet. Planche 326 fig. 69 Supplément 15 fig. 62k Planche 5 3e Supplément fig. 64k.

 

 

La chenille de ce papillon est représentée dans deux positions différentes sous les figures 64 a. Sa tête est d'une structure singulière. Elle semble fendue en deux, comme on peut le voir dans celle à gauche de la Planche. Il en sort deux espèces de cornes jaunes chargées de tubercules d'un verd foncé. Son corps est d'un beau verd velouté, moins clair sur le dos que sur les cotés, et son ventre est jaune. Cinq petites bandes de la même couleur prennent naissance de chaque coté du ventre, & traversent les anneaux obliquement depuis le cinquième jusqu'au dixième. Outre ces cornes, il y en a deux qui semblent n'être qu'une suite des cornes, et qui s'étendent parallèlement jusqu'au milieu du dos.

 


3. Le Grand Mars orangé et le Petit Mars orangé, Engramelle, 1779

—Le Grand Mars orangé,  Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, Tome I page 140 Planche 31 fig. 63 a,b. page 271 Planche 69 Supplément 15 fig.63 c,d.

— Le Petit Mars orangé, Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, Tome I page 143 planche 32 fig.64 c,d,g. Page 144 planche 33 fig.66 a,b. Page 272 fig.70 Supplément 15 fig.63 e. Page 273, fig.64, h,i. Planche 5 3e Supplément fig.64 l.

 

 

 

4. Le Nymphale ilia  , Godart, 1819.

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 412 n°201

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

5. Le Nymphale Petit-Mars, Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823,  page 125 n° XL planche 6 quart. peinte par Vauthier et gravées par Lanvin. 

 Godart réunit sous une seule espèce le "Petit Mars changeant" d'Engramelle, son Petit-Mars orangé", et son Grand-Mars orangé", de même que les papillons  ilia et clytie, après des expériences d'obtention des deux formes à partir d'œufs pondus par une seule femelle, ou de la constatation d'accouplement entre les deux formes.

 Il détaille les différences entre le Grand Mars iris et le Petit Mars ilia :

1°) L'œil du dessous des premières ailes se reproduit en dessus, à la prunelle près.

2°) La bande médiaire des secondes a le coté interne concave vers le milieu, au lieu d'avoir le coté externe dilaté en angle aigu.

3°) Cette bande est toujours plus pâle en dessous, et placée non sur du ferrugineux-foncé, mais sur du gris-verdâtre entre deux lignes brunâtres, dont la postérieure plus longue et plus large.

5°) Cette dernière ligne offre un point violâtre qui surmonte l'œil et la ligne antérieure est précédée du coté de la base d'un à trois points noirs.

 

...on le trouve sur le peuplier, le saule et le tremble, dont la chenille se nourrit.

 

      Image BHL Pl.6 quart fig.1

                  n188_w272

 

 Le nom de "Nymphale Petit-Mars" a été repris  Hippolyte Lucas (1834).

  Le Borgne de Kermorvan en 1836 (in E. Souvestre)  ne cite pas ce papillon dans sa liste des lépidoptères du Finistère : il le considère donc  absent de ce département.

 

9. Les chenilles.

  Duponchel 1849.

  —"Genre Apatura : Chenille ayant la partie supérieure de la tête divisée en deux longues pointes ou cornes divergentes ; le corps finement chagriné, s'amincissant postérieurement et se terminant en queue fourchue. Chrysalide comprimée latéralement, très renflée et carénée du coté du dos, avec la tête bifide ; suspendue seulement par la queue".

[Certes elles ressemblent à des limaces, mais] "ce qui rachète cette ressemblance qui n'est pas à leur avantage, c'est leur couleur d'un beau vert tendre et la manière gracieuse dont elles portent et meuvent leur tête, soit en marchant, soit dans l'état de repos".

"Leurs chenilles sortent de l'œuf au milieu de l'été, croissent très lentement, passent l'hiver engourdies sous quelques arbres, et se réveillent au printemps pour continuer de croître jusqu'au milieu de juin. Parvenues à cette époque à toute leur taille, elles se transforment en chrysalides. L'insecte parfait éclot quinze jours après, et se montre du 25 juin au 20 juillet."

— "Apatura ilia :  La chenille de cette Apature est d'un vert tendre, chagriné de jaune ou de blanchâtre, avec la tête plate, surmontée de deux cornes un peu plus longues qu'elle, épineuses, divergentes et bifides à leur extrémité. Les cornes, qui sont un prolongement des deux calottes hémisphériques de la tête, sont jaunes en dessus et vertes en dessous, avec leur extrémité rougeâtre. De ce dernier coté, elles sont en outre marquées dans toute leur longueur d'une ligne noire qui se prolonge jusque sur la tête. Les mandibules sont jaunes, et l'on remarque une petite tache brune sur chaque joue. Le corps offre de chaque coté, à partir du milieu jusqu'à l'anus, cinq lignes obliques, tantôt jaunes et tantôt blanches, dont la supérieure forme relief et se termine dans le haut par une épine couchée sur le milieu du dos.. On voit en outre deux lignes parallèles jeunes, lesquelles partent des cornes et se prolongent en mourant jusqu'au cinquième anneau. Toutes les pattes sont d'un vert-bleuâtre, comme le dessous du corps, et la pointe de la queue sont jaunes.

La chrysalide est d'un vert pâle tirant sur le bleuâtre dans sa partie inférieure, avec la carène, les deux cornes de la tête et le bord de l'enveloppe des ailes, blanchâtres ou d'un jaune clair.

La chenille du Petit Mars vit sur les différentes espèces de saule et de peuplier. On la trouve parvenue à toute sa taille vers le 15 juin ; mais elle est difficile à découvrir, à cause de sa couleur qui se confond avec celle des feuilles ; D'ailleurs elle se tient presque toujours sur les branches les plus élevées Ce n'est donc qu'en donnant un fort ébranlement à l'arbre qui la nourrit, qu'on parvient à en faire tomber quelques-unes.

Cette espèce se trouve dans les bois humides, mais plus fréquemment dans les prairies plantées de saules et de peupliers. Elle est très commune dans les environs de Paris, principalement à la Glacière, le long de la rivière des Gobelins. La véritable époque de son apparition et du 25 juin au 10 juillet. La variété orangée est plus commune certaines années que celle à bandes blanches. 

"Apatura ilia  ", Iconographie et histoire naturelle des chenilles Planche XXV fig. 70  par Dumenil, gravée par Dupréel.

                   Apatura-ilia-chenille-duponchel-planche-25.png

 

 

 


10. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "Le Petit Mars changeant" et accepte comme nom accessoire "Le Petit Mars" et "Le Miroitant". Ce dernier nom est tiré de l'ouvrage du suisse Raphy Rappaz, 1979 : Les Papillons du Valais (Macrolépidoptères). R.Rappaz édit. Sion. C'est une simple traduction de l'allemand "Schiller".

    Dans le même temps, Gérard Chr. Luquet donnait à l'ensemble de la sous-famille des Apaturinae le nom de "Mars", nom qu'il intégrait dans les noms vernaculaires des espèces Le Grand Mars changeant, Le Petit Mars changeant (A. ilia), Le Mars orangé (A ilia f. i. clytie) et Le Mars danubien (A. metis).

 


11. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent les noms scientifiques de Apatura ilia Hübner, puis signalent que les variations de couleur ont valu aux Apatura , par "les anciens auteurs", le nom de "Mars changeant". Décrivant A. ilia après avoir décrit A. iris, ils mentionnent : "c'est encore un Mars changeant".

 


—Bellmann / Luquet 2008 : "  Le Petit Mars changeant" 

— Chinery / Luquet 2012  : "Le Petit Mars changeant"

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Petit Mars changeant".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 :" Le Petit Mars changeant ". 

— Lafranchis, 2000 : " Le  Petit Mars changeant" .

— Perrein et al. 2012 : " Petit Mars changeant".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 :  " Petit Mars changeant".

— Wikipédia : " Le Petit Mars changeant".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

      Le terme allemand "Schiller", qui décrit l'ensemble des Mars ou Empereurs, signifie "miroiter, chatoyer, avoir des reflets irisés".

Le terme anglais "purple" correspond à notre violet (comparer les couleurs illustrant les articles "Pourpre" et "Purple" de Wikipédia).

  L'espèce n'est pas observée en Grande Bretagne. Comme le raconte Barret en 1893 page 110, une chenille a été amenée pour identification au British Museum, déclarée trouvée sur un chêne en août 1869 dans le Berkshire ; élevée, elle produisit un A. ilia, mais lorsque Doubleday l'étudia danns les collections du Museum, il considéra qu'il s'agissait d'une forme asiatique. 

 

  • "Kleiner Schillerfalter" en allemand
  • "Kleine weerschijnvlind" en néerlandais
  • " Küçük Morimparator" en turc
  • "Mala preljevalica" en croate
  • "Mieniak strużnik" en polonais
  • "Lesser Purple Emperor " en anglais
  • "Batolec červený" en tchèque
  • "Kis színjátszólepke" en hongrois
  • "Dúhovec menší" en slovaque
  • " Øjeplet-iris" en danois
  • "Tornasolada chica" en espagnol
  • "Pikkuhäiveperhonen" en finnois
  • "Puošnioji vaiva" en lithuanien
  • "Liten Skimmerfjäril" en suédois


Langues celtiques  : pas de nom vernaculaire

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  •  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "" en... gallois. 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi European Butterfly and Moths http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

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      CZECHOSLOVAKIA - CIRCA 1966: A Stamp printed in the Czechoslovakia show the butterfly apatura ilia, circa 1966 - stock photo

 

 

 

 

         Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : apatura

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : apatura ilia

— UK Butterflies : Apatura ilia

 — lepiforum : Apatura ilia

— Passionnant : European lépidoptères : Apatura

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

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  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

 

— WESTWOOD (J O) & HUMPHREYS (Henry Noël),1841. British butterflies and their transformations, William Smith : London  BHL

— WILKES (Benjamin) 1773 One hundred and twenty Copper plates of English moths and butterflies ... with a natural history London : Benjamin Wilkes   Books.google.

— WILKES (Benjamin), [1747-49] The english moths and butterflies, etc... London : printed for the author  Books.Goggle ou GDZ :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN385055587&DMDID=DMDLOG_0002

— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) 2012 A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Recherche de références bibliographiques :http://www.biologie.uni-ulm.de/cgi-bin/litera?lang=e&muster=schmetterlinge

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boisduval Tableau meth. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97190k/f1.image.pagination.r=Boisduval.langFR

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Curtis :  http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

 

Doubleday & Westwood  http://www.biodiversitylibrary.org/item/49323#page/5/mode/1up

 

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

et  https://archive.org/details/papillonsdeurop00ernsgoog

Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

Tome IV :  https://archive.org/stream/papillonsdeurop02ernsgoog#page/n0/mode/2up

Engramelle vol. 3 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84701433

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Geoffroy latin par Fourcroy :  http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

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Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

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Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/50612#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel :

PARTIE 1 /http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/toc/?PPN=PPN369099397

allemand 2e partie GDZ http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN369099737&IDDOC=284461

3E PARTIE /http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/toc/?PPN=PPN369101308

4e partie : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/toc/?PPN=PPN624988473

 http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

Kleemann   http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkesenglish moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

ou http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN385055587&DMDID=DMDLOG_0002

ou (images) University of Glasgow : http://special.lib.gla.ac.uk/exhibns/month/july2004.html

— Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

— Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

     

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:06

Zoonymie (étude du nom) du papillon Le Grand Mars changeant Apatura iris (Linné, 1758).

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónomaὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

Résumé. 

Apatura : Fabricius, 1807 : selon la règle qu'il s'est donnée pour ses noms de genre de papillons diurnes, Fabricius choisit celui-ci dans la liste des épithètes de Vénus. Selon Strabon, Aphrodite (Vénus) était vénérée dans son temple de la ville du Bosphore Phanagoria sous ce nom d'Apatura, du grec απατη apates, "tromperie, ruse". En effet, la légende voulait que, assaillie par des Géants, la déesse les invita à la rejoindre, un par un, dans une grotte. Alliant à ses appâts la rouerie, la coquine avait d'abord caché Hercule dans la grotte, lequel les tuait chacun leur tour. 

— Iris est la messagère des dieux de la mythologie grecque et la personnification de l'arc-en-ciel. Linné, qui choisit ce nom en 1758, le reprit du Museum Richterianum (1743) de Hebenstreit. Dans cette publication, ce nom latin est accompagné des noms vernaculaires "le Changeant : der Regenbogenfarbiate Schmetterling" [Le Papillon Arc-en-ciel]. Alors que Linné ne crée jamais de nom qui qualifie les caractéristiques d'une espèce, ce nom d'Iris qualifie donc les iridescences ou le chatoiement de couleur des ailes du mâle.

 

—Les noms vernaculaires français ont été successivement Le Changeant ; le Mars (Geoffroy 1762), sans-doute en l'honneur de l'amant de Vénus dans la mythologie,  lorsqu'une seule espèce d'Apatura avait été décrite. En 1779, le R.P. Engramelle nomme le mâle "Grand Mars changeant"  la femelle étant appelée "Grand Mars non changeant" puisqu'elle ne présente pas le chatoiement caractéristique. Une variété est nommée Le Mars Bleu-foncé changeant. Godart le baptise "Nymphale iris", puis "Nymphale Grand-Mars". En 1986, Luquet consacre officiellement le nom de "Le Grand Mars changeant".  Le nom anglais "Purple Emperor" (Wilkes, 1742) honore la grande taille et le goût tout impérial pour les cimes, ainsi que la couleur violet. Le terme allemand "Schiller" signifie "chatoyant".

— Les premières descriptions de l'espèce  iris datent de 1704 par Petiver et 1710 par Ray, après des observations en Grande-Bretagne dans l'Essex.Puis viennent les descriptions de Hebenstreit 1743 (Museum richterianum), Roesel 1746, Wilkes 1742. Linné lui donne son nom spécifique en 1758, mais on ne connait alors qu'une seule espèce sous laquelle on confond A. iris et A. ilia. En 1775, Denis et Schiffermüller décrivent A. ilia, le Petit Mars changeant, ainsi qu'une forme de A. iris aux ailes dépourvues de marques blanches, la forme Iole. Quand au genre Apatura de Fabricius, il n'entre réellement en vigueur qu'en 1831 avec  la publication de Curtis. La plante-hôte que Linné avait mentionné était le chêne, mais dès 1775 cette erreur est redressée au profit du saule. La chenille et sa chrysalide ont été décrites par Harris en 1775. Curtis en 1831 et Duponchel en 1849 en donnent de bonnes illustrations. 

 

 

 

   "Anyone mistaking Purple Emperor for Purple Hairstreak

should give up butterflying altogether and take up ironing."

"Ceux qui confondent Purple Emperor et Purple Hairstreak [Thécla du chêne] doivent renoncer à observer les papillons pour s'adonner au repassage !"

(site the purple empire des fêlés du Grand Mars changeant)   

 

 

         I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

Nymphalidae, Apaturinae.

a) la Famille des Nymphalidae Rafinesque 1815. (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés. Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

  Cette famille comporte actuellement 13 sous-familles.

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…   

 

 b) Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840. Les Apaturines, les Mars.

— Jean-Alphonse Boisduval, Genera et index methodicus Europaeorum lepidopterorum, Roret ; Paris, 1840, page 24 :  VIII. Tribu Apaturides.  Deux genres, Charaxes (C. Jasius) et Apatura (A. Iris et A. Ilia).


Larvae inermes, postice sensim attenuatae, capite tantum spinoso, ano atenuatae. Chrysalides sub-angulato-compressae vel angulato-rotundatae. Pedes quatuor gressorii. Areola alarum posticarum aperta. Volatus nobilis, velificans.

Cette sous-famille ne renferme aujourd'hui qu'un seul genre en Europe (Funet, Fauna Europaea), le genre Apatura. Ce genre était décrit ainsi par Boisduval :

Larvae capite-bi-spinoso, ano bi-mucronato. Chrysalides lateraliter compressae, dorso-carinato, capite bifido. — Antennae in clavam fusiformem sensim crescentes. Palpi conniventes, basi sub-distanres, capite longiores, piloso-squamati ; articulo ultimo acuto, sub-inflexo. Alae postica subtus ad angulum ani ocellatae. Statura major, robustior.

Dale explique que ce groupe [il en fait une famille] a été distingué, parmi les Nymphalidés, pour leurs chenilles qui sont sans épines et ressemblent à des limaces.

 

 

 

2. Nom de genre : Apatura Fabricius, 1807 .

    Les Mars ; The Emperors  ;Schillerfalter ; Haïveperhoset .

a) Description originale : 

  Apatura, Fabricius, 1807; "Systema Glossatorum", in Illiger K, Die neueste Gattungs,     "Einstheilung der Schmetterlinge[...]",   Magazin für Insektenkunde  Braunschweig [Brunswick] 6 page 280.  

— Type spécifique du genre :    Papilio iris Linnaeus sélectionnée par Curtis, 1831.

Description par Fabricius : classification basée sur les pièces buccales.

Taster zwei, mittelmässig, zottig, dreigliedrig : zweites Glied sehr lang, vor der Spitze mit einm Haarbüschel, dritter, kegelförmig, flach gedrükkt. Fühler geknopft, Kolbe fein walzenförmig. (Putzfüsse)  Pap. Iris, Bolina, Alimena. 14 Art .  

 — caractères du genre :

      "Grands et beaux papillons dont les mâles montrent de forts reflets bleus ou violets dus à la structure des écailles couvrant le dessus des ailes. Les femelles sont dépourvues de reflets et ont des taches blanches ou orange plus étendues. Les mâles viennent boire sur le sol humide le matin et passent le reste de la journée autour des frondaisons des arbres. Les œufs sont déposés isolément sur le bord des feuilles de saules ou de peupliers. Les chenilles nées en fin d’été hibernent quand elles sont encore très petites sur un rameau, sans aucune protection" (Papillons d'Europe Tristan Lafranchis)

 

 

Ce genre Aricia comporte en France 2 espèces (Dupont et al. 2013):

  • Apatura iris (Linnaeus, 1758). "Grand Mars changeant".
  •  Apatura ilia ([Denis & Schiffermüller], 1775). "Petit Mars changeant".  

Gérard Luquet en 1986  y ajoutait Apatura metis, Freyer 1829 ou "Mars Danubien" et la sous-espèce A. Ilia f.i. clytie D & S., "le Mars orangé".

 

 

— Étymologie du nom 

 

1. Selon les étymologistes en entomologie :    

  —  A.M. Emmet (1991) page 150 :

The name are puzzled authors and may be another of Fabricius' trick name like Zygaena, Lycaena, etc. It was set up as a family name for all the emperors, but the new species is the one most likely to have influenced its derivation. Spuler is probably right in supposing that the main source  is απαταω (apatao), "to deceive", from the deceptive structural colour of the male upperside ; to account for the terminaison -ura, he suggest that it is compounded with ουρα , (oura), a tail, from the slightly elongate, but no fully tailed, tornus of the hindwing. Pickard et al. followed by Macleod, consider that it is an adaptation of Aπατουρια (Apatouria) "a surname of Venus which she obtained from a trick (απατη, apaté) that she played on some Giants". Apaturia was also a tittle of Athena  and a three-day festival celebrated annually in her honour at Athenes was called the Apaturia. Several of these ideas may have been in Fabricius' mind, but the dominant theme seems to be that of deception".

 -Trad. ce nom a rendu les auteurs perplexes et il est peut-être l'un des noms farceurs de Fabricius comme Zygaena et Lycaena, etc. Il avait été établi comme le nom d'une famille pour tous les Empereurs,  mais la nouvelle espèce est la plus susceptible d'avoir influencé sa dérivation (?). Spuler a probablement raison de supposer que la source principale est απαταω ( apatao ) , " tromper " , en relation avec le caractère trompeur de la couleur de la face supérieure mâle ; pour rendre compte de la terminaison -ura , il suggère qu'il est dérivé de ουρα , ( oura ) , "une queue", pour l'aspect un peu allongé , mais pas entièrement caudé, du tornus de l'aile postérieure. Pickard et al. suivi par Macleod , considèrent qu'il s'agit d'une adaptation de Aπατουρια ( Apatouria ) " surnom de Vénus qui elle a obtenu d'un tour ( απατη , Apate) qu'elle a joué à des Géants " . Apaturia était aussi un titre d'Athéna, et une fête de trois jours célébrée chaque année en son honneur à Athènes a été appelé l'Apaturia. Plusieurs de ces idées ont peut-être pu exister dans l'esprit de Fabricius , mais le thème dominant semble être celui de la tromperie" 

— Spuler (1903-1910) page 13 :

Von απαταω und αονρα einen Schwanz vortäuschend, wegen der geringen Hervorragung an den Hinterflügeln ? Oder von  απαταω täusche, wegen der je nach der Beleuchtung wechselnden Färbung [Schiller]?

  -Trad. De απαταω et  αονρα  "un semblant de queue"  en raison de la petite protubérance sur les ailes arrières? Ou de απαταω, "trompé" en raison des variations de coloration  en fonction de l'éclairage  [Chatoyer]?

— Janssen (1980) page 39 :

apatein, bedriegen, nl. de kleuren.

  -Trad. : Du verbe grec apatein "tricher, tromper" par allusion aux couleurs.

— Ramann (1870-1876) page 48 :

Apaturidae : Apaturos war eine Stadt und in derselben ein Tempel des Venus, also sind apaturiden der Venus geweihte Falter.

Apatura : Dieses Geschlecht Apatura sind also der Venus geweihte Schmetterlinge und wenn die Dame wie im grauen Alterthum, und wenn auch, wie beim Aeneas, in einen Nebelschleier gehüllt zu uns aus ihren himmlischen Räumen herabsteigen wollte, würde sie diese Weihegabe der Apaturen, der Schillerfalter, gewiss mit graziösem Lächeln entgegennehmen.

  -Trad. : Apaturidae: Apaturos était une ville et, dans celle-ci un temple de Vénus, donc les Apaturidés sont des papillons  consacrée à Vénus. 

   Apatura Ce genre Apatura est, de même, dédié à Vénus et quand la Dame [?? qui dans la haute antiquité, et même si, comme dans Énée, voudrait descendre de ses espaces célestes pour nous envelopper dans un voile de brume, serait ce oblation de Apaturen, l'empereur pourpre , certainement accepter avec le sourire gracieux.]

 

— Sodoffsky (1837) p. 81:

Richtiger Apaturia, ein Beiname des Venus, die Listige. Von απατη, List, die sie anwandte, um einige Giganten in die Gewalt des Hercules zu bringen.

    -Trad.  Plus exactement Apaturia, une épithète de Vénus, la Rusée. De απατη, "la ruse" qu'elle utilisa pour triompher de quelques géants de la puissance d'Hercule.

 

— Glaser (1887) page 121 :

Von απαταω, täusche u. οὑρἁ Leunis, nach diesem, sowie Sodoffsky und Krafft : statt Apaturia, die "Listige", Beiname der Venus, von απαταω,  aber auch Oktoberfest der Athener zu Ehren des Hephästos !.

 -Trad. De απαταω, "tromper" et οὑρἁ Leunis, d'après ce dernier, ainsi que Sodoffsky et Krafft: à la place de Apaturia, la "rusée", épithète de Vénus, de απαταω, mais aussi fête d'Octobre des Athéniens en l'honneur d'Héphaïstos!.

  — Dale (1890) page 119 :

Apatura, a surname of Vénus, which she obtained from a trick she played on some giants. Strabo, XI, 757.

Apatura, surnom de Vénus, qu'elle obtint d'un tour qu'elle joua à quelques géants. Strabon, XI, (page) 757.

— Spannert (1888) page 31 :

πατος patos Weg. aber auch thierischer Koth. In dieser Bedeutung bei Nicander Alexipharmaca ; ούρέω uréo bewache οὖρϛ uros Wächter, das vorgesetzte α ἐπιτατικὀν epitaticon, auch intensivum genannt, welches also den Sinn des Wortes verstärkt. Die Sucht der gattung nach dem genusse des thierischen Kothes ist bekannt ; man kann leicht eine größere Anzahl der Falter zugleich mit einem Netzschlage überdecken, wenn die sonst so scheuen und gewandten Flieger an ihrer bevorzugten Speise saugen. Leunis hat abgeleitet  απαταω täusche, oder οὐρά Schwanz.

  -Trad. : "patos πατος façon. mais également "excrément des animaux". Nicandre*  l'emploie dans ce sens dans son Alexipharmaca : ούρέω uréo "qui gardaient" οὖρς uros, "gardes"  [, le supérieur α ἐπιτατικὀν epitaticón, aussi appelés intensivum**, de sorte que renforce le sens du mot]. L'attirance de l'espèce envers les excréments d'animaux est connue, qui peut facilement observer ensemble un grand nombre de papillons habituellement très timides, en train d'aspirer leur nourriture préférée. Leunis donne απαταω "tromper"  ou οὐρά "queue"."

* Nicandre de Colophon, 2e siècle av. J.C., dont l'Alexipharmaca peut se lire en ligne. Ses 630 hexamètres traitent des poisons et de leurs antidotes.

**intensivum : particules grecques appelées "prépositions" servant, comme dans le -'a- grec, à augmenter la signification du mot au début duquel elles sont placées.

 

 

— Hans A. Hürter (1998) page 188-190 : je ne donnerai que la conclusion.

Deutung : Der Erstbeschreiber dieser Gattung heißt bei F.W II und bei Hemming Fabricius, bei Spuler Ochsenheimer. Beide hatten ihrem damaligen Bildungsstand gemäß gute Kenntnisse der Antike. Sie haben zwar nicht hinterlassen, was sie zu der Namensgebung beflügelte, aber es darf durchaus angenommen werden, daß auch in diesem Falle die Namenwahl willkürlich war, unabhängig vom Aussehen oder verhalten der tiere dieser Gattung. Es ist unwarscheinlich, daß Fabricius oder Ochsenheimer auf so undeutliche Weise wie Apatura den Begriff "einen Schwanz vortäuschend" ausdrücken wollte, vielmehr darf vermutet werden, daß der Beiname der Athene bzw. Aphrodite Apaturia maßgebend war und das i entweder mit Absicht oder durch Übertragungsfehler entfiel. Demzufolge ist weder die Erklärung Spulers noch die Janssens einleuchtend : die Auslegung Ramann is zwar romantisch schön, aber nicht treffend. Da erscheint Glaser mit dem Beinamen der Venus/Aphrodite schon eher glaubhaft, nur weiß man über das "Oktoberfest zu Ehren des Hephästos" recht wenig. Bei Pauly heißt es lediglich : "pflegten die Athener am Apaturienfeste Fackeln am Herde anzuzünden und in Prachtgewändern dem Hepaistosopfer mit einem bestimmten Festtage der Apaturien in Verbindung zu bringen" (Pauly 2. Halbbd. 1894.S.2678). Spannert unternimmt den untauglichen Versuch, den Namen mit dem Verhalten der Tiere dieser Gattung in Verbindung zu bringen ; das Ergebnis ist entsprechend. Sodoffsky hingegen ist auf der richtigen Fährte, nur seine Übersetzung "die Listige" kann  so wörtlich nicht hingenommen werden. Mit größter Wahrscheinlichkeit ist mit Apatura der Beiname der Aphrodite (oder Athene) gemeint.


Trad/charabia : Le premier à décrire ce genre est , en FW II et Hemming Fabricius dans Spuler Ochsenheimer . Tous deux avaient leur ancien niveau de l'éducation , conformément à une bonne connaissance de l'antiquité . Bien que vous n'avez pas quitté ce qu'ils s'inspirent de l'appellation , mais il peut très bien supposer que le choix du nom était arbitraire dans ce cas , quelle que soit l'apparence ou le comportement des animaux de ce genre . Il est improbable que Fabricius ou Ochsenheimer aient voulu exprimer cette piste si vague que Apatura le terme « une queue semblant " a  , mais on peut supposer que l'épithète d'Athéna ou Aphrodite Apaturia a été décisive et que la lettre -i- soit absente  soit à dessein ou par des erreurs de transcription . L'interprétation de Ramann est en effet romantique, mais pas au point: En conséquence, ni l'interprétation de Spuler ni celle de  Janssens ne sont claires.  Glaser apparaît déjà plus crédible avec le surnom de Vénus / Aphrodite, mais  ce que nous savons à propos de l' "Oktoberfest en l'honneur d'Héphaïstos" rend cela beaucoup mooins crédible. Pauly indique simplement que «les Athéniens avaient coutume  lors des fêtes des Apaturies d'utiliser des torches pour allumer le foyer et d'apporter la splendeur des robes du Hepaistosopfer avec certains jours fixes de Apaturien dans le cadre" (Pauly 2 Halbbd 1894.S.2678.). Spannert entreprend la vaine tentative  de rapprocher le nom  avec le comportement des animaux de ce genre, et le résultat est similaire. Sodoffsky est en effet sur ​​la bonne voie, bien que sa traduction de "List" ne peut pas être pris si littéralement. Très probablement, on entend par Apatura l'épithète d'Aphrodite (ou Athéna).

 

—Doux et Gibeaux (2007) : 

Apatura : probablement dérivé du grec apatao, "décevoir", "tromper", par allusion au reflet bleu évanescent des ailes supérieures du mâle : le suffixe -ura (du grec oura, "queue") ferait allusion à l'aspect "caudé" de l'angle anal des ailes postérieures (selon Spuler,1903-1910). D'après d'autres auteurs (Pickard & al., puis Macleod), Apatura pourrait être une transcription d'Apatouria, une épithète que Vénus avait reçue pour avoir joué un tour (en grec apate) à quelques géants.

 

— Perrein et al. (2012). 

      Étymologie obscure, comme plusieurs noms donnés par Fabricius (Colias, Lycaena, Zygaena), qui aime les jeux de mots. Apatouria, du grec apataô, "tromper, décevoir", et oura, "queue" est une épithète de Vénus lorsqu'elle joue aussi un tour -apatê- aux Géants, allusion aux reflets bleu-violet trompeur du mâle? Apaturia est également un titre d'Athéna, la fille de Zeus et de Métis, ainsi que le nom des festivités données en l'honneur de la déesse guerrière et protectrice.

 

Discussion étymologique.

      Remarques préalables.

a) Emmet (1991) éprouve souvent des difficultés avec les noms de genre de Fabricius, qu'il soupçonne toujours a priori d'être un farceur, ce qui complique son interprétation.

b) Les auteurs français Doux et Gibeaux (2007) et Perrein (2013) reprennent, presque littéralement, l'analyse d'Arthur-Maitland Emmet (1991) , mais Gibeaux ne méprend sur le sens du verbe anglais to deceive qu'ils traduit par "décevoir" alors que ce faux-ami signifie "tromper, illusionner". [Wiktionnaire :"Du moyen anglais deceyven, issu de l’ancien français deceivre (« tromper, trahir »), lui-même issu su latin decipere (« tromper, duper »)] .

 

L'origine de ce nom semble sans-doute plus simple aujourd'hui, et, avec l'appui des moteurs de recherche , et des déclarations de Fabricius sur ses noms de genre, il est possible d'affirmer qu'il désigne une épithète de Vénus, et que les autres pistes peuvent être abandonnées.

  En effet, comme je l'ai signalé à chaque fois que la zoonymie amène à étudier un nom de genre créé par Fabricius, nous savons que ce dernier a cherché à décerner (dans la majorité des cas) une épithète de la déesse Vénus/Aphrodite aux genres des papillons diurnes, et une épithète de Diane/Artémis aux genres de papillons nocturne. C'est donc un postulat de départ, face à un genre de rhopalocère créé par Fabricius, de le comparer à la liste des épithètes (plus justement des épiclèses) de la déesse de l'amour. Or, on la trouve chez Strabon, Géographie Livre XI, 2,10 :

En grec : §10 Ἔστι δὲ καὶ ἐν τῇ Φαναγορείᾳ τῆς Ἀφροδίτης ἱερὸν ἐπίσημον τῆς Ἀπατούρου· ἐτυμολογοῦσι δὲ τὸ ἐπίθετον τῆς θεοῦ μῦθόν τινα προστησάμενοι, ὡς ἐπιθεμένων ἐνταῦθα τῇ θεῷ τῶν γιγάντων ἐπικαλεσαμένη τὸν Ἡρακλέα κρύψειεν ἐν κευθμῶνί τινι, εἶτα τῶν γιγάντων ἕκαστον δεχομένη καθ' ἕνα τῷ Ἡρακλεῖ παραδιδοίη δολοφονεῖν ἐξ ἀπάτης.

[Je surligne Aphrodite et Apatouros ; il s'agit bien-sûr ici d'Aphrodite grecque et non de Vénus latine]

Traduction : §10. Mais pénétrons dans le Corocondamitis, nous y rencontrons successivement Phanagorée, ville de grande importance, Cépi, Hermonasse, et le temple d'Apaturum consacré à Vénus. De ces différentes localités, il en est deux, Phanagorée et Cépi, qui sont situées dans l'île dont nous venons de parler tout de suite à gauche de l'entrée du Corocondamitis ; les autres sont à droite, au delà de l'Hypanis, dans la Sindiké où se trouvent aussi, sans parler de la résidence du roi des Sindi située tout près de la mer, Gorgipia et Aboracé. Comme les habitants de ces localités sont soumis aux rois du Bosphore, on leur donne à tous le nom de Bosporani. Mais les Bosporani d'Europe ont Panticapée pour capitale et ceux d'Asie [Phanagoria ou] Phanagorium (ce nom a les deux formes). Phanagoria paraît être l'emporium ou marché des denrées apportées du Palus Maeotis et des pays barbares situés au-dessus, comme Panticapée est celui des marchandises qui arrivent du côté de la mer. Phanagoria possède aussi un temple célèbre de Vénus Apaturos. Voici comment on explique l'épithète Apaturos jointe au nom de la déesse : on prétend d'après je ne sais quel récit des mythographes que Vénus, se voyant assaillie en ces lieux par les Géants, aurait appelé Hercule à son aide, l'aurait caché au fond d'une caverne, puis, donnant accès à chacun des géants l'un après l'autre, les aurait tous ainsi au fur et à mesure livrés par traîtrise (ex apatês) aux coups d'Hercule (http://remacle.org/bloodwolf/erudits/strabon/livre112.htm trad. Amédée Tardieu, 1867, Hachette). Texte en grec et latin ici page 424.

 Il est inutile d'aller plus loin : l'épithète est bien attestée pour la déesse Vénus, par un auteur grec de référence. 

Si on souhaite néanmoins pousser d'avantage l'analyse, il ne sera pas difficile de montrer que cette information était  disponible pour Fabricius au début du XIXe siècle, et que l'une des formes employées étaient bien Apatura. En effet, le moteur de recherche interrogé avec les mots Vénus-apatura dans le fenêtre de dates 1700-1805 indique de nombreux auteurs faisant mention de cette "Vénus apatura". La principale, car elle est rééditée sous différents titres et différentes langues (français/allemand/néerlandais/anglais) ce qui témoigne de sa diffusion, et donc de son accessibilité pour le danois Fabricius, est une  Histoire universelle  dont le premier exemple trouvé, le Notitia orbis antiqui, sive Geographia plenior, ab ortu rerumpublicarum date de 1706 par l'allemand Christoph Cellarius page 217. On y lit :

 

Apud hanc urbem est fanum Veneris Apatura [Apaturæ] , id est dolosæ , ab [лжлтц] apate quia dolo ibi gigantes auxilio Herculis fingitur occidisse. Plinius Phanagoria , et pane defertum Apaturos Idem inter Cepos & Phanagoriam interponit  Stratocleam ad Bofporum

Les auteurs ont repris ce passage textuellement, et c'est celui qui se retrouve encore sous les plumes des étymologistes cités précédemment. Il est en français dans Histoire universelle depuis le commencement du monde jusqu'à présent Royaumes du Bosphore II, 33 1745 page 733 :

     Les villes les plus remarquables du Bosphore asiatique étaient anciennement Phanagoria, que quelques géographes placent sur les bords du Pont Euxin, mais d'autres sur ceux du Palus Méotide ; mais que Pline et Méla mettent dans une presqu'île voisine, qu'ils appellent Corocondama.

II y avait autrefois près de cette Ville un fameux Temple, dédié à Vénus Apatura, ainsi nommée d'après Apaté , mot Grec qui veut dire "Tromperie", par allusion à un stratagème qu' Hercule lui suggéra, & par le moyen duquel elle vainquit les Géants. Cette ville était, suivant Strabon, la capitale du Bosphore en Asie.

On retrouve aussi cette citation dans l'édition du Notita orbis de Cellarius de 1732 page 302, dans l' Antiquitates asiaticae par Edmund Chishull 1728 page 10, en néerlandais : Algemeene histori  Volume 8 par Kornelis Westerbaen page 859, ou en allemand dans Uebersetzung der Algemeinen Welthistorie  Volume 8 par Baumgarten, 1749.

 Fabricius aurait aussi très bien pu consulter, dans un de ces dictionnaires mythologiques très courant, une liste des épithètes de Vénus : par exemple celle de Bernard de Montfaucon 1722, L'Antiquite expliquee et representee en figures, Volume 1 :

"On l'appelait Apatura , Argynnis, Calva, Callipygos, Capitolina, Colias, Cloacina, Erycina, Euplœa, Libitina, Mehcnis , Myrtea , Paphia, Peribaiîa, Phila, Pythonica , Tymborychos, Urania, qui est la même que Venus céleste".

En 1801, Il pouvait trouver cette liste des surnoms de Vénus:

"Acidalia, Acraea, Aenéis, Amathuntia, Amathusia, Amica, Anadyomène, Anosia, Apaturia, Aphacitis, Aphrodite, Apostrophia, Appias, Arginussa, Armata, Barbata, Boeotis, Basilis, Byblia, Callipyga, Calva, Cloacina, Cnidia, Coa, Coelestis, Colias, Colotis, Cypria, Cythéréa, Dia, Dione, Epistrophia,Erycina, Euploea, Felix, Genitrix, Hecaerge, Hélaera, Hospita, Idalia, Marina, Mascula, Mechanitis, Mélanis, Mélinaea, Migonitis, Morpho, Murtia, Naxia, Pandemos, Paphia, Pontia, Praxis, Schoenis, Sicyonia, Sponsa, Symmachia, Syria, Verticordia, Zérène, Zérinthia." (P. Chompré, Dict. port. de la fable, (2) p. 978)

  D'autres auteurs du XVIIIe et début XIXe siècle ont utilisé la forme Apaturia, mais Bernard de Monfaucon, que je viens de citer, réserve ce nom page 198 aux Apaturies, fêtes de famille de la Grèce antique, notamment à Athènes. Dans Pausanias, Corynthie chap. XXIII, Apaturia est une épithète de Minerve/Athéna. Mais dans son Dictionnaire portatif de la fable (un livre de référence depuis 1727) dans l'édition de 1801 page 114, Pierre Chompré donne indifféremment pour Apaturia les deux sens, de "surnom de Vénus" et de "Surnom de Pallas" c'est-à-dire Athéna.

[Apaturia est l'épithète spécifique d'une espèce marine, Marcia apaturia Römer,1864., qui appartient aux Veneridae, mollusques bivalves dont le genre principal créé par Linné en 1758 pour la praire commune se nomme...Venus]

 

Annexe de ce paragraphe :

 

 Dans sa publication, Fabricius divise l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes. Il a donc du créer autant de noms de genre.

  Le danois Johannes Christian Fabricius (1745-1808)  a séjourné en Écosse puis à Londres lors d'un voyage de 1766 qui le mena ensuite en Italie pour examiner les collections d'Aldrovandi. Puis, de 1772 à 1775, il passe ses étés à Londres où il étudie notamment les insectes rapportés par Solander et Banks de leur voyage. Mais à partir de 1790, il séjourne tous les étés à Paris, étudiant cette fois la collection entomologique d'Olivier et devient ainsi l'ami de Pierre André Latreille (1762-1833), l'auteur du genre Vanesse. Il a donc eu accès, pour les sources de ses noms de genre, aux bibliothèques de Paris ou de Londres.

 

En outre, Fabricius a confié qu'il avait puisé les noms de genre qu'il a créé pour ses papillons diurnes dans le (vaste) répertoire des épithètes de Vénus (ou Aphrodite pour les grecs) alors que ses genres de papillons de nuit recevaient les surnoms de Diane/Artémis, déesse lunaire:

  Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum ( in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."

Les noms de genre de Fabricius sont donc liés au nom de Vénus, car ils reprennent les épithètes de la déesse en ses différentes attributions (Limenitis protectrice des ports ; Pontia protectrice de la mer ; Acraea protectrice des lieux élevés ; Euploea de la navigation ; Nymphidium protectrice des mariages ; Melanitis de la nuit ) et en ses différents sanctuaires (à Colias, à Paphios, à Amathus en Chypre, sur le mont Kastion, sur le mont Erix, en Cnide —doritis la bienfaitrice—) ou selon le nom de ses courtisanes (Thaïs, Argennus, Neptis sa petite-fille, voire même Vanessa de Swift) ou selon ses qualités (Urania la céleste, Morpho aux belles formes ou aux formes changeantes, Apatura la trompeuse, Mechanitis l'ingénieuse à ourdir des ruses).

 

 

 3.  Nom d'espèce : Apatura iris, (Linné, 1758).

 

a) Description originale

 

      Nymphales gemmati. Iris n°110. P[apilio].N[ymphales]. Caroli Linnaei, Systema naturae per regna tria naturae : secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. [10e édition] Holmiae [Stockholm] : Impensis Direct. Laurentii Salvii, 1758-1759. 1 page 476

—Références de Linné:

- Richter. Mus. 336 Papilio Iris.

- Roesel ins. 3. t. 42.

- Wilkes Pap. 63.t. I. a2.

— Habitat in Quercu Germaniae, Angliae, etc. P. Forskål  [Linné se rapporte au témoignage de Pehr Forsskål, naturaliste suédois qui avait suivi les cours de Linné à Uppsala, puis avait été à Göttingen en 1753 préparer un doctorat de langues orientales ; d'où, sans-doute, la mention "Germaniae". Il appartient aux 17 "apôtres de Linné" envoyé en missi dominici dans le monde entier récolter des spécimens. Lui-même participa à un voyage en Arabie, explorant l'Égypte et le Yémen, pays où il succombe à la malaria. Par contre, la mention "Angliae" renvoie sans-doute à Wilkes.]

 

— Description :  Alis subdentatis subtus griseis : fascia utrinque alba interrupta ; posticis supra uniocellatis.

 Statura P. Populi. Pedes duo antici angustissimi mutici. Alae omnes supra caerulescenti-nigrae ; subtus cinereo-griseae. Primores supra maculis albis sparsis in medio et exterius. Subtus griseo cinereo variae maculis albis, cum ocello occultato intra marginem exteriorem. Posticae supra fascia alba et ocello ferrugineo versus postica : subtus cinereae fascia alba dentata lateribus ferruginea cum puncto sub ocello.

 — Localité-type :  Angleterre, désignée par ICZN (1954); dans la même Opinion 264, le lectotype est désigné comme étant la figure 1 de la planche 29 de R. South 1906 The Butterflies of the British isles. Openlibrary.com Pl. 29.

butterfliesofbri00sout_0106.jp2&scale=4& 

 

 

— Répartition et plante-hôte : Selon Dupont et al. (2013), cette espèce a une répartition eurasiatique de la péninsule Ibérique au nord-est de la Chine. Elle est signalée dans presque toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Salicaceae, principalement Salix caprea L.  (mais aussi Salix fragilis  et Salix cinerea) .

 

 

 

 

 

.  

b) Synonymes (Muséum-INPN) et Formes.

L'INPN ne cite pas d'autres synonymes que le protonyme Papilio iris.

On trouve pourtant cette liste (Wikipédia ; Leraut) :

  •  Apatura Suspirans (Poda, 1761)

  • Apatura junonia (Borkhausen, 1788)

  • Papilio rubescens Esper, 1781

  • Apatura iris f. jole (Denis & Schiffermüller, 1775)

  • Apatura pallas Leech, 1890

  • Apatura iris f. Chrysina Oberthür, 1909

  • Papilio Beroe Fabricius, 1793

  • Apatura iris recidiva Stichel, [1909]

 

— La forme iole. Elle se définit par l'absence de toute marque blanche, ce qui donne un papillon complètement noir sur le dessus et le dessous (c'est la forme décrite  par Schiffermüller), ou, par extension, par la forte réduction des taches et bandes blanches (certains parlent alors de semi-iole ou iolata). Image coll. Cockaine NHM

Iris ♂ : Homme - cliquez pour agrandir ab.iole ♂ Homme - cliquez pour agrandirab.iolata♂Homme - cliquez pour agrandir

 

— La forme Lugenda a été décrite par Cabeau, pour décrire  un  spécimen d'iris  avec  avec trois petites taches blanches aux ailes antérieures,   l'absence complète de bande blanche transversale aux ailes postérieures, pas de lumière ante bande marginale, et l'œil de l'angle anal pupillé de gris bleuté.  Image coll. Cockaine NHM.

         iris ♂ : Homme - cliquez pour agrandir        iris ab. lugenda ♂:  mâle - cliquez pour agrandir


c) étymologie du nom iris. 

 

— Dale (1890).

Iris, the Rainbow, personified in Greek Mythology, into the messenger of Juno, a young woman dressed in a robe of many colours, so admirably beautiful that she has been justly called the daughter of Thaomas, a poetical personage, whose name is derived from a Greek word that imports to admire, and what is more admirable than that Bow , which is formed by drops of water in a cloud opposite to the sun.

 -Trad. Iris, l'Arc-en-Ciel, personnifié dans la mythologie grecque, par la messagère de Junon, une jeune femme vêtue d'une robe de plusieurs couleurs, si admirablement belle qu'elle a été justement appelée la fille de Thaumas*, un personnage poétique, dont le nom est dérivé d' un mot grec qui signifie "admirer", et ce qui est plus admirable que cet Arc, qui est formé par des gouttes d'eau dans un nuage face au soleil.

*Dans la mythologie grecque, Thaumas (en grec ancien Θαῦμας / Thaûmas, « le Merveilleux, le Prodigieux », de θαῦμα / thaûma, signifiant « merveille », « miracle »), fils de Pontos (le Flot) et de Gaïa (la Terre), est une divinité marine primordiale personnifiant les merveilles de la mer. (Wikipédia)

 

       

— Spuler (1903-1910) page 13.

Griech. Göttin des Bogenlebens.

  -Trad. Déesse grecque de l'Arc-en-ciel.


— Janssen (1980).

Göttin des Regenboog ; wegens de weerschijn van de vleugels van het mannetje.

-Trad. Déesse de l'Arc-en-ciel ; à cause des reflets des ailes du mâle.

— Glaser page 50 :

Iris, Göttin des schimmernden Regenbogens Götterbotin etc.

-Trad. Iris, déesse du chatoyant Arc-en-ciel, messagère des dieux etc.

— Ramann, page 121

"... war die Tochter des Thaumas und der Elektra und galt als geflügelte Botin der Götter, namentlich der Juno" (griech. Hera). "Für ihre Dienste wurde sie in gestalt eines in Farben spielenden Bogens an den Himmel versetz."    

Trad. : était la fille de Thaumas et Electra et était une messagère ailée des dieux, en particulier de Juno "(grec Hera). Pour se déplacer elle prenait la forme d'un arc-en-ciel.  "

— A. M. Emmet, (1991) page 150.

Iris was the messenger of the gods and the personification of the rainbow, an appropriate name because of the iridescence of the male upperside. Linnaeus attributes the name to J.C. Richter (1689-1751) of Leipzig, whose museum was one of the source he studied in the preparation of his Systema Naturae.

 -Trad. Iris était la méssagère des dieux et la personnification de l'arc-en-ciel, un nom approprié en raison de l'iridescence de la face supérieure des ailes du mâle. Linné attribue ce nom à J.C. Richter de Leipzig, dont le museum était l'une des sources qu'il étudiait lors de la préparation de son Systema Naturae.

 

— Doux et Gibeaux (2007) page 222 :

Fille de Thaumas et d'Électre, messagère des dieux, personnification et déesse grecque de l'arc-en-ciel ; ce nom est particulièrement approprié, faisant allusion à l' "iridescence" de la couleur locale de la face supérieure du mâle.

 

— Perrein et al. (2012) page 265:

Iris est la messagère des dieux de la mythologie grecque et la personnification de l'arc-en-ciel. Le Grand Mars changeant est le nom, emprunté au dieu de la mythologie romaine, donné au seul mâle par Engramelle (1779), la femelle étant appelée "Grand Mars non changeant".

 

— Hans-A. Hürter (1998) :

 Wenngleich Linne uns nichts über die Wahl des Namens iris hinterlassen hat, ist dennoch mit Sicherheit anzunehmen, daß dieser ausgezeichnete Kenner der Antike nicht etwa die Pflanze oder gar den kleinasiatischen Fluß, sondern die Göttin im Sinn hatte.

 -Trad. Bien que Linné n'a rien nous a laissé sur le choix du nom de l'iris, il est clair que  cet excellent connaisseur de l'antiquité n'a pas eu à l'esprit  la plante ou même le fleuve de l'Asie Mineure, mais la déesse qui porte ce nom .

 

Ma discussion étymologique .

      Face à un zoonyme, il est deux écueils à éviter : celui d'ouvrir un dictionnaire ou un répertoire mythologique et d'y recopier les données, et celui de chercher dans l'espèce animale une justification morphologique ou comportementale du choix du nom.

  Chacun sait, ou apprend facilement dans les dictionnaires que Iris est "une déesse, messagère des dieux (en particulier Héra), associée à l'arc-en-ciel". On peut préciser sa généalogie (fille de Thamaus et d'Électre), citer ses occurrences fréquentes et ses nombreux épithètes dans Homère ("aux ailes d'or", "aux pieds rapides", etc.), son rôle dans l'Énéide de Virgile, ou, si on a l'âme des poètes, rappeler que l'arc-en-ciel est alors désigné par la métaphore de "l'écharpe d'Iris". Un clic sur la liste des homonymes, ou dans sa mémoire, fait penser aussi un nom de la fleur, du sphincter de la pupille, d'un insecte, ou, comme Hürter le mentionne, d'un fleuve d'Anatolie centrale, la rivière Yeşilırmak. 

  Le second écueil doit être absolument éviter chez Linné, qui ne choisit jamais un nom dans le but de qualifier un trait remarquable de l'espèce à laquelle il fixe l'étiquette zoonymale (ah, c'est la première fois que je crée ce "zoonymal". L'Histoire le retiendra). 

 Le rôle du zoonymologiste —benkoi, "toponymiste" est bien dans le dictionnaire— serait de délaisser ces copier-coller et, par exemple, de souligner que Linné était déjà l'auteur du nom de plante Iris en 1753 dans son Species Plantarum page 38. C'est ici accessoire.

Mais, dans l'exemple qui nous occupe, il fallait surtout noter (comme le fit Emmet) que Linné ne crée pas, pour ce papillon, le nom d'Iris, mais qu'il le reprend, comme il l'indique lui-même, au Museum richterianum (voir infra). Dés lors, la règle "jamais d'épithète qualificatif chez Linné" tombe.

  Au contraire, Hebenstreit, auteur du Museum richterianum, associe son nom latin Papilio coloribus varians dictus iris à des noms vernaculaires Le Changeant, der Regenbogenfarbiate Schmetterling. (Trad. Papillon changeant de couleur. Nommé Iris, le papillon couleur d'arc-en-ciel.) qui indiquent tous que le nom fait référence au chatoiement des ailes du mâle par une métaphore à l'arc-en-ciel et à sa déesse.

   Dans la nouvelle Evidence-based Zoonymy qui s'annonce comme une nouvelle Éve, il est possible d'affirmer que Apatura iris tire son épithète spécifique des reflets irisés du violet des ailes du mâle, par une poétique évocation de la déesse Iris et de son écharpe arc-en-ciel. CQFD.

 

 

                       Archéo-taxonomie.

 

1°) La première description : Petiver 1704.

 James Petiver, Gazophylacii naturae et artis decades Londres 1704 page 38.

A.2 Papilio Oculatus è fulco aureo mixtus, umbrâ purpurascente. Mr Dale's Purple Eye. This I observed amongst Mr Dale's collection of English Butterflies, and is the only one I have yet seen.

 -Trad. Papillon ocellé et brun mêlé d'or, ombré de pourpre. Le Papillon ocellé pourpre de Mr Dale. Je l'ai observé dans la collection de Papillons Anglais de Mr Dale, et c'est le seul que j'ai vu.

   "James Pétiver (c1663-1718) était apothicaire, propriétaire d'une pharmacie "A l'enseigne de la Croix Blanche rue Aldersgate à Londres", et pendant des années, cette adresse fut aussi familière à ses confrères apothicaires qu'à des capitaines, des marchands, des planteurs, des chirurgiens et médecins, à des ministres du culte, ou à des consuls, ambassadeurs et conseillers privés , des Pairs du royaume et voyageurs ou correspondants étrangers de Moscou jusqu'au Cap de Bonne-Espérance, des Colonies Britanniques jusqu'au comptoirs espagnols du Nouveau Monde. De cette boutique partaient des milliers de lettres et de requêtes de conseils médicaux mélangées à des médicaments et remèdes, des articles scientifiques, des livres, des colis de papier d'emballage et de bouteilles à large col, et des instructions détaillées pour des naturalistes amateurs ou des collectionneurs sur le départ vers une région voisine en Angleterre ou pour une destination lointaine. Et à cette adresse arrivaient d'autres milliers de demandes, dont la plupart concernaient des identifications scientifiques, des es questions sur la classification, les mœurs, l'habitat, la collection ou la préservation de spécimens botaniques ou d'autres articles d'histoire naturelle, et des centaines de colis de graines, de plantes séchées, d'insectes, de serpents, d'oiseaux, de poissons, et de petits animaux pour les collections de Mr Pétiver et de ses amis, dont l'appétit pour de tels objets était insatiable. Dans cette boutique étaient rassemblés, derrière les bocaux de plantes et de drogues liées à l'exercice de la profession d'apothicaire, l'une des plus vastes et des plus variées collections d'histoire naturelle qui existait en Angleterre durant les premières années du  dix-huitième siècle. Sir Hans Sloane, dont la réputation de collectionneur a éclipsé même celle de James Pétiver, lui avait dit-on offert 4000 Livres de sa collection. Après la mort de ce dernier, il acheta les spécimens et les manuscrits qui restaient dans le magasin ."

  Ainsi commence la présentation biographique de James Pétiver par R.P. Stearns pour l'American Antiquarian [lire en ligne]. 

 

    Samuel Dale (1659-1739) était aussi apothicaire (et peut-être médecin) en la ville de Braintree, Essex, à 50 km au nord-est de Londres. C'était un grand ami du naturaliste John Ray, "le Père de l'Histoire Naturelle britannique", qui habitait à Black Notlay, à un mille au sud de Braintree. Il participait avec lui à des sorties de collecte d'insectes. Il est l'auteur en 1693 d'une Pharmacologia (à l'époque, un traité de botanique appliquée), et d'une Histoire des Antiquités de Harwich et Dovercourt (1730), qui est un traité de géologie décrivant les fossiles de la montagne de Harwich. Son nom est attaché à un fossile, Buccinum dalei Sowerby, 1825. Il est en relation avec divers correspondants (Pétiver, Sloane) à qui il envoie des spécimens. Pétiver le cite dans son Gazophylacii une seconde fois page 58 en faisant référence, pour le Curcuma officinalis à sa Pharmacologia. Il faisait aussi parvenir des papillons à John Ray, qui décrivit en 1710 dans son Historia insectorum un Papilio minor qui passa pour la première description de Cyaniris semiargus.

Pétiver a vu cette espèce "dans la collection de Mr Dale" : on ignore donc à quelle date ce dernier l'a capturé, dans une fourchette 1690-1704.

 

 

2°) La seconde description et la première capture : John Ray, 1710.

Cette description n'est pas citée dans The Aurelian Legacy de Salmon, ouvrage de référence, mais elle est signalée par William Dale page 121 comme "la première mention de la présence du Purple Emperor en Grande-Bretagne". Charles Earl Raven , dans "John Ray, Naturalist, his life, his works" page 412 considère aussi que le papillon décrit par Ray dans son Historia insectorum page 126 est "certainement Apatura iris". Le spécimen a été capturé par D. Courtman "près de Heveningham Castle (Essex)" en juillet 1695. Aujourd'hui, la seule localité nommée Heveningham se trouve dans le Suffolk, mais le site de Hedingham Castle se trouve bien en Essex, à 20 km seulement de Braintree et de la capture par Dale. L'équation Heveningham = Hedingham est partagée par C.E. Raven.

IV. 2. Papilio major nigra seu pulla, alis supina parte maculis albis notatis. Alae exteriores peramplae sunt, supernè pullae, maculis albis dualibus parvis prope extimum angulum, dualibus majoribus prope imam alam circa mediam latitudinem, tribus superius fere contiguis prope exteriorem alae marginem, tribus tandem majoribus prope interiorem pictae etc...(description de 20 lignes)


 

3°) les références de Linné.

a) Hebenstreit 1743 : Museum richterianum page 336.

HEBENSTREIT Johann Ernst  1743 Museum Richterianum Kupferstich, aus: Johann Ernst Hebenstreit, Museum Richterianum, Leipzig 1743. Écrit en deux colonnes parallèles en latin et en allemand.  In-folio . Frontispice gravé par Boèce, portrait gravé de l'auteur par Bernigeroth d'après Manjock, 17 planches hors-texte dont 14 coloriées et 3 en noir. imprimé à Compte d'auteur à partir de la description du cabinet de curiosités de Johann Richter par le docteur en médecine Johann Hebenstreit  (1703 - 1757) Banquier et commerçant, Richter constitua sa collection avec l'aide de Johann Platner, professeur à Leipzig. Ses armoires comportaient en plus de 2000 Spécimens de Minéraux, fossiles, et pierres précieuses et presque autant de spécimens de zoologie.

 

Papilio, coloribus varians. Iris dictus, ex quercu. Eichen-Schmetterlinge ; le Changeant : der Regenbogenfarbiate Schmetterling.

-Trad. Papillon changeant de couleur. Nommé Iris, [chenille sur le] chêne. Le papillon du chêne, le papillon couleur d'arc-en-ciel.

 

Johann Ernst Hebenstreit (1703-1757) était un médecin allemand et naturaliste. Il était étudiant à l' Université de Leipzig, où  il a obtenu en 1728 son diplôme de philosophie, un an plus tard, son doctorat en médecine. En 1731, il devient membre de l' Académie allemande des sciences Leopoldina . En 1731, il a été nommé par Auguste II à la tête d'une expédition en Afrique pour y étudier l'histoire naturelle et se procurer des spécimens d'animaux sauvages pour la  ménagerie royale. Après la mort d'Auguste, en 1733, la mission a été interrompue, et Hebenstreit retourna à Leipzig comme professeur de médecine et d'anatomie . Au cours de la tourmente entourant le soulèvement de mai à Dresde (1849), les échantillons prélevés sur l'expédition d'Afrique ont été perdus.


b) Roesel Insecten Belustigung volume 3 page 251 tab.42: 

Version allemande : page 251  

 version néerlandaise : De schoone Veerschyin Vlinder page 298 http://www.biodiversitylibrary.org/item/31188#page/298/mode/1up

Der Monatlich herausgegebenen insecten Belustigung Zwen und Vierzigste Supplements Tabelle. Der zu den tagvögeln der ersten classse gehörige, ungemein schöne Schillervogel. Tab. XLII.

 

§1. Ob mir gleich von diesem ausnehmend schönen Tagpapilion, aus anderer Schriften, gar nichts bekannt its, als daß er in dem Museo Richteriano, p.336. Unter die grösseren tageSchmetterlinge gesetzet, und daselbst  " Papilio , coloribus varians. Iris dictus, ex quercu. Eichen Schmetterling ; le Changeant : der Regenbogenfarbigte Schmetterling", genennet werde ; ob mit auch gleich aus meiner eigenen Erfahrung, von seiner historie wenig wissend ist : so hab ich es doch, eben um seiner Schönheit willen, der Mühe werth zu seyn erachtet, denselben, in so ferne ich ihn kenne, zu beschreiben

Attention : Roesel représente en illustration Ilia, alors que Linné a décrit Iris :  En effet, Apatura ilia  présente à l'aile antérieure un ocelle orange centré de noir qui le différencie d'Apatura iris

 

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c) Wilkes 1742.

La référence de Linné correspond à Wilkes, Benjamin: English Moths and Butterflies: Together with the Plants, Flowers and Fruits

, London in fleetstreet, [1749] page 63

The Purple High-flyer or Emperors of the Woods [Purple Emperors Butterfly]. 

-Trad. Ni la chenille ni la chrysalide de ce charmant papillon ne sont connus, bien qu'ils ont été cherchés avec la plus vive insistance pendant plusieurs années dans le passé. Le papillon paraît à la fin de juin et le début de juillet et peut être capturé dans Comb-Wood dans le Surrey, près de Westram dans le Kent, et ailleurs encore. Il vole comme un Sphinx, adorant grimper en flèche et parcourir les airs. Quand il se pose, c'est en général au plus haut sommet d'un chêne, d'un ["Hasle?] ou d'un frêne. Et ce qui est singulier, j'ai vu personnellement vingt d'entre eux les uns à coté des autres sur la même branche, alors que ce papillon semble particulièrement sauvage lorsqu'il est en vol, lorsqu'il est posé, vous pouvez agiter votre filet à ses cotés sans le déranger beaucoup.

 

 

Image : University of Glasgow.http://special.lib.gla.ac.uk/exhibns/month/july2004.html

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  Voir aussi Wilkes, B.: One Hundred and Twenty Copper-Plates of English Moths and Butterflies. 1773 page 120 :

The Purple High-flyer, or Emperor-Butterfly. Quercus rubor. Papilio iris.

 

 

4°) Les auteurs après Linné 1758 : progression de la taxonomie.

      En 1758, on ne connaît qu'une seule espèce, et on décrit sous le même nom nos Apatura iris, ilia, metis, et leurs sous-espèces ; la chenille et la chrysalide n'ont pas été identifiés. Enfin, les Genres n'existent pas. Il reste donc du travail pour les successeurs (et pour moi dans cette présentation historique).

a) Le genre Apatura nommé par Fabricius n'a pas été adopté immédiatement, et Latreille classa cette espèce sous son genre Nymphales. Le genre Apatura a été utilisé par Leach, puis décrit complètement par John Curtis en 1831, avec Iris comme espèce-type.

John Curtis 1831 . British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.

Image BHL 338

                      n45_w343

 

b) Autres descriptions d'espèces et de formes.

— En 1761, Poda décrit le Papilio iris de Linné, puis, à la suite un Papilio suspirans, considéré actuellement comme synonyme d' A. iris : Poda, N. 1761. Insecta Musei Græcensis, page 70

 Cet épithète est le participe présent du verbe latin suspiro, "soupirer" ; il se traduit donc par "soupirant", ce qui n'a pas beaucoup de sens, sauf à penser au sens, attesté, du verbe suspiro : "désirer ardemment, soupirer pour ou après quelqu'un ou quelque chose", comme dans notre langue où un soupirant est un amoureux. On pourrait alors imaginer que le qualificatif désigne surtout l'amateur de papillon dans sa quête de ce papillon rare.

 

— Deux autres espèces ont été décrites par Denis et Schiffermüller en 1775 : Papilio Ilia et Papilio Jole. (Systematisches verzeichniss page 171.) La plante-hôte de papilio Iris est identifiée correctement : le saule Salicis vitellinae*, et non le chêne comme l'indiquait Linné. La plante-hôte de P. ilia est aussi indiquée (Salix viminalis**)

* Salix vitellina L. = salix alba var. vitellinae = osier jaune.

**Salix viminalis L. = osier vert, osier des vanniers.

 


Nach herren Linné lebt diese Raupe auf Eichen : « Habitat in Quercu Germaniae, Angliae &c. » Er berufst sich auf herren P. Forskäl : und hat dieser seine Meinung nicht etwa, wie H. Poda, aus dem Musaeum Richter : entleknet, wo dieser falter schon Eichenschmetterling hieß, zu latein : P. coloribus varians Iris dictus ex quercu (page 226) ? Der Besizter und der herausgeber derselben Sammlung scheinen doch auch fonst die Raupen ihrer Schmetterlinge nicht so genau untersucht zu haben. Wenigstens haben wir von dieser Art keine auf eichen entdecken können ; ob wir schon auf denselben von andern Schmetterlingraupen vielleicht hundert Arten gefunden haben. Und hier fliegen diese falter am häufigsten in den nächstgelegenen Donauinseln, wo nicht eine einzige Eiche wächet. Wir trafen sowohl unsere erste als zweite Raupenart immer nur auf verschiedenen Weidenarten, und sogar  auf Palm oder Saalweiden (Salix Caprea) an. Bei Rösel (4.Bande  214 S.) und hrn Kleemann (74.S) kann man ein gleiches lesen

 

  -Trad. "D'après Linné, la chenille vit sur le chêne : « Habitat in Quercu Germaniae, Angliae &c. » . Il s'appuie sur P. Forskäl ; et celui-ci fonde son opinion [non par exemple de Mr Poda) du Richter Musaeum, dans lequel le papillon est déjà indiqué en latin comme lié au chêne  "P. coloribus varians Iris dictus ex quercu" (page 226) . Le propriétaire de la collection ou l'auteur de sa description ne semblent pas avoir examiné de près des chenilles de ce papillon. Pour notre part, nous n'avons jamais découvert cette espèce sur un chêne, alors que nous y avons observé une centaine d'autres chenilles de papillon. Ici, ce papillon vole le plus souvent dans les îles du Danube les plus proches, où aucun chêne ne pousse. Nous avons trouvé tant notre premier que notre deuxième chenille sur différentes espèces de saule, et même sur le Saule marsault ou Palmier-saule (Salix caprea). On peut lire également Roesel (tome 4 page 214) ou Kleeman (page 74). 

 

c) La chenille : La même année 1775, Moses Harris révélait dans The Aurelian qu'il avait résolu l'énigme de la plante-hôte et des stades intermédiaires dès 1758 de la façon suivante : un "Aurélien" (passionné de papillon), Mr Drury, avait découvert le 26 mai près de Brentwood (Essex) sur un saule une drôle de chenille et, sachant que Harris s'y intéressait, lui avait confié. Harris n'en avait jamais observé de semblable, avec deux cornes comme des antennes d'escargot. Il l'avait nourri et le 6 juin, elle s'était transformée en une chrysalide d'un beau vert-petit-pois. Le 23, il assista, avec une joie indicible, à l'émergence d'un "Purple Emperor", "l'un des plus beaux papillons de cette partie du globe". Lire son récit dans Dale The history of our British Butterflies page 118.

 

— En 1781 (ou 1829), Esper décrit dans son chapitre Tab. LXXI Abanderungen und Geschlechtsverschiedenheit der P. Iris (Amendement et différences selon le sexe) l'Iris rubescens. (Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der natur page 109)

Pl. 71 Fig. 2 et 3 Iris rubescens, et 4 Iris vulgaris.

             dieschmetterling01espe_0293.jp2&scale=4.

 

— En 1793, Fabricius décrit son Papilio Béroë  Ent. Syst. III page 111, comme un équivalent du Papilio Jole de D.&S. et reconnut aujourd'hui comme synonyme, ou comme une forme de A. iris

— En 1829, Freyer décrit Apatura metis (Le Mars Danubien)  en Hongrie : Beiträge zur Geschichte europäischer Schmetterlinge mit Abbildungen nach der Natur de Beitr. eur. Schmett. 2 : 166pp, pl. 49-96.

 

— En 1777-1783,  J. A. E. Goeze   donne 21 références bibliographiques de Papilio iris dans Entomologische Beyträge zu des Ritters Linné zwölften ..., Volume 3,Numéro 1 page 268 

Parmi celle liste, je choisis :

— Esper Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur  page 139-140 . Mais sa planche XI est celle d'A. ilia.

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 



I. Les Noms français.

 

"Le Changeant" (Hebenstreit, 1743) ;  "Le Mars" (Geoffroy, 1762) ; "Le Grand Mars changeant" /"Le Grand Mars non changeant" / "Le Mars bleu-foncé changeant" (Engramelle, 1779) ; "Le Nymphale Iris" (Godart, 1819) ; "Le Nymphale Grand-Mars" (Godart, 1823) ; "Le Grand Mars changeant" (G. C. Luquet, 1986).

0. Le Changeant, Hebenstreit, 1743.

      J'ignore si Hebenstreit donne ici un équivalent français des noms latin et allemand qu'il a créé, ou s'il reprend ce nom d'une tradition plus ancienne. C'est, bien-entendu, un qualificatif des ailes "versicolores". Ce qui est remarquable, c'est qu'il n'a pas été repris par les auteurs français, mais qu'il a été régulièrement cité par les auteurs germaniques (Roesel, Esper), dont les viennois ( D. & S.). 

1. Le Mars, Etienne-Louis Geoffroy, 1762.

— Le Mars, Étienne-Louis Geoffroy, 1762 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique Vol. 2 page 61

"Papilio alis subangulatis, supra nigro violaceis ; albo fasciatis, subtus fulvo, fusco, albidoque variis, singulis ocello nigro coeruleo.

 -Trad. Papillon aux ailes dentelées, le dessus noir-violet ; bande blanche, le dessous fauve, brun et blanc, un seul ocelle bleu-noir.

Rosesel. ins. Vol.3 suppl.. tab.41 class. Papil. diurnes

Le mars. Longueur 14 lignes. Largeur 2 pouces 10 lignes.

 

  Je n 'ai qu'un seul individu de ce papillon que je n'ai point attrapé, mais qui m'a été donné après avoir été pris dans un jardin à Paris. Ce papillon unique est fort beau, malheureusement il est gâté et mutilé. Ses ailes grandes, sont un peu anguleuses, ce qui n'est pas commun parmi les papillons à six-pieds. En dessus elles sont d'un beau violet changeant, qui pouvait bien être taché d'un peu de blanc, mais le frottement paraît avoir fait disparaître ces taches. En dessous, les ailes sont marbrées de brun et de fauve, avec des bandes transverse blanches. De plus, chaque ailes a en dessous un œil. Ces yeux sont plus grands sur les ailes supérieures, et beaucoup plus petits sur les inférieures. Sur ces dernières, ce n'est qu'une tache ronde noire chargée d'un peu de bleu, au lieu que ceux des ailes supérieures sont de plus entourées d'un large cercle de couleur fauve claire. Je ne connais point la chenille de ce papillon, ni l'endroit où elle se trouve."

 

   Cela semble en réalité une description de notre Apatura ilia, le Petit Mars changeant, qui se distingue par ses ocelles des ailes supérieures. Mais, à la date à laquelle Geoffroy écrit, cette espèce n'a pas encore été décrite (elle le sera en 1775 par Denis et Schiffermüller). On peut donc  considérer alors que ce nom "Le Mars" est le précurseur des noms vernaculaires des deux espèces, où, du moins, que le nom vernaculaire "Le Grand Mars changeant" trouve ici son origine historique. 

  Geoffroy cite en référence Roesel, mais non le Papilio iris de Linné, lequel citait pourtant la même description de Roesel. Peut-être ne disposait-il que de la Fauna suecica de Linné lorsqu'il étudia cette pièce de sa collection ?

 En 1775, Denis et Schiffermüller citaient "Le mars (Geoffroy)" à la page 171 du "Wiener verzeichniss" dans leur présentation du Papilio iris de Linné. De même, Fabricius en 1793 (Ent Syst.III p. 111), qui décrit iris, ilia et son Beroë, cite Geoffroy en référence de P. iris.

Dans l'édition de Fourcroy en 1785, page 244, édition qui respecte les exigences de dénomination binominales et en latin, le Mars porte le nom de Papilio Iris. 

Il est classé par Geoffroy parmi ses Argus (en raison de l'ocelle des ailes postérieures), et comme le premier d'entre eux.

  J'ignore  pourquoi Geoffroy choisit ce nom ; celui-ci évoque bien-sûr le dieu romain Mars, homologue du dieu grec Ares, dieu de la guerre, fils de Jupiter et de Junon, époux de Bellone, amant de Vénus, et père de Rémus et Romulus par son union avec Rhéa Silva. Tout d'abord, il s'agit du seul nom de dieu grec ou latin sous la plume de Geoffroy. Ensuite, Mars n'a aucun rapport direct avec Argus, ce héros qui donne son nom à la nouvelle classe d'espèces inauguré par ce papillon. Celui-ci n'a aucun trait particulièrement martial. Enfin, sa couleur caractéristique bleu-violet n'est pas un attribut du dieu latin. Tout au plus, si —ce qui n'est pas indiqué— Geoffroy connaissait le nom choisi par Linné, on peut penser à cette scène de l'Iliade où Vénus, blessée par Diomède, emprunte son char à Mars pour regagner l'empyrée, Iris étant la conductrice du char. Voilà une piste bien ténue.

 

2. Le Grand Mars changeant Engramelle, 1779 ; Le Grand Mars non changeant ; Le Mars bleu-foncé changeant.

— "Le Grand mars changeant" : Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, Tome I page 137 Planche 31 fig.62 a,b (le mâle) dessinée par Ernst et gravée par J.J. Juillet. 

— "Le Grand Mars non changeant" : Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, Tome I page 143 Planche 33 fig. 65 a,b (la femelle) et fig.65 c,d (variété).

— "Le Mars bleu-foncé changeant", Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, Tome I page 145 Planche 33 fig. 67 a,b (le mâle).

— Dans le Supplément : page 268 Planche 68 Supplément 14 fig. 62 f,g. Variété mâle et fi.e la chrysalide.

— Dans le Supplément : page 271 Planche 69 Supplément 15 fig. 62 h,i (variété) et l (variété).

      Comme l'expliquera Godart en 1819,

"Engramelle fait de ce lépidoptère trois espèces distinctes, savoir "le Grand Mars changeant", "le Mars bleu-foncé changeant", et "le Grand Mars non changeant". Les deux premières se rapportent au mâle dont le dessus a un reflet d'un bleu-violet, tantôt aux quatre ailes à la fois, tantôt aux deux antérieures seulement, tantôt à celles de droite ou de gauche, selon le point d'où vient le jour. La troisième est la femelle dont le dessus est sans reflet."

En 1779, le Papilio ilia de Denis et Schiffermüller a été décrit, et donc Engramelle lui réserve le nom de "Petit Mars changeant" ; il crée aussi les noms de "Grand Mars orangé" et de "Petit Mars orangé".

 

4. P.R.iris (Iris)  De Villers, 1789

Charles de Villers, Caroli Linnaei Entomologia page 32. Simple mention entre parenthèse d'un nom français, qui est ici identqiue au nom latin. .

5. Papillon Iris , Wackenaer, 1802.

C.A Walckenaer, Faune parisienne ou Histoire abrégée des insectes page 263 n°7;

Ce nom n'est qu'une transcription en français du Papilio iris de Linné.

Il indique "la chenille est épineuse et a des raies transversales jaunes".

6. Nymphale Mars changeant. Latreille, 1804.

In Latreille, Hist. Nat. vol. 14

Papilio iris Linn. , Fab. Geoffr. n° 29. Engram. Pap. Europ. n°62.

7. Le Nymphale Iris , Godart, 1819.

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 411 n°200

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

8. Le Nymphale Grand-Mars, Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823,  page 121  Planche 6 quart. peinte par Vauthier et gravées par Lanvin. 

  "Le Grand-Mars changeant et Le Grand-Mars non changeant, Engram., Pap.d'Eur. Envergure 33 à 37 lignes. Le Grand-Mars changeant et le Grand-Mars non changeant sont les deux sexes de cette espèce. Le mâle a été surnommé Changeant parce qu'il a en dessus, et selon le point d'où vient la lumière, un reflet d'un bleu plus ou moins vif. La femelle n'a pas de reflet, c'est pourquoi on l'a appelée par opposition Mars non changeant. Dans celle-ci et dans celui là, le dessus de toutes les ailes est d'un brun noirâtre avec une bande blanche, transverse sur le milieu ; et une bande grisâtre beaucoup moins large, en avant du bord postérieur, bord dont les échancrures sont liserées de blanc. La bande du milieu des premières ailes est tortueuse et elle se compose de six taches inégales et rapprochées trois à trois." (etc.)

 Godart n'a, manifestement, pas observé la chenille :

"La chenille vit au haut des chênes, ce qui fait qu'on se la procure difficilement." 

      Image BHL Pl.6 quart fig.1

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       Bory de Saint-Vincent (Dict. Hist. nat. 1828) et Pierre Boitard (1828) utilisent le nom de "Nymphale Iris".

 Le nom de "Nymphale Grand-Mars" a été repris  par J.B. Boyer de Beauregard (1824), Hippolyte Lucas (1834) page 44 , O.F. Constant (1840) Aristide Dupuis (1863).

  Le Borgne de Kermorvan en 1836 (in E. Souvestre)  ne cite pas ce papillon dans sa liste des lépidoptères du Finistère : il le considère donc —à tort— absent de ce département.

 

9. Les chenilles.

  Duponchel 1849.

  —"Genre Apatura : Chenille ayant la partie supérieure de la tête divisée en deux longues pointes ou cornes divergentes ; le corps finement chagriné, s'amincissant postérieurement et se terminant en queue fourchue. Chrysalide comprimée latéralement, très renflée et carénée du coté du dos, avec la tête bifide ; suspendue seulement par la queue".

[Certes elles ressemblent à des limaces, mais] "ce qui rachète cette ressemblance qui n'est pas à leur avantage, c'est leur couleur d'un beau vert tendre et la manière gracieuse dont elles portent et meuvent leur tête, soit en marchant, soit dans l'état de repos".

"Leurs chenilles sortent de l'œuf au milieu de l'été, croissent très lentement, passent l'hiver engourdies sous quelques arbres, et se réveillent au printemps pour continuer de croître jusqu'au milieu de juin. Parvenues à cette époque à toute leur taille, elles se transforment en chrysalides. L'insecte parfait éclot quinze jours après, et se montre du 25 juin au 20 juillet."

— "Apatura iris. La chenille de cette Apature diffère principalement de celle du Petit Mars : 1°) par les cornes de sa tête qui sont beaucoup moins longues et non bifurquées. 2°) par une ligne jaune qui règne le long du corps au dessus des pattes. 3°) par quatre petits points bleus placés au dedans, et vers l'extrémité des deux lignes jaunes obliques qui se terminent dans cet endroit par deux petites épines couchées sur le milieu du dos."

 

N.b ; Duponchel, tout en signalant l'erreur de son ami Godart qui faisait du chêne la plante-hôte, donne pour sa part le tremble et les peupliers noir et blanc comme plante-hôte.

"Apatura Grand-Mars", Iconographie et histoire naturelle des chenilles Planche XXV fig. 71 a,b par Dumenil, gravée par Dupréel.


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10. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "Le Grand Mars changeant" et comme nom accessoire "Le Grand Mars" et  "Le Chatoyant". Ce dernier nom est accompagné d'une référence vers Rappaz (Raphy), 1979 Les Papillons du Valais (Macrolépidoptères).R. Rappaz édit. Sion.

    Dans le même temps, Gérard Chr. Luquet donnait à l'ensemble de la sous-famille des Apaturinae le nom de "Mars", nom qu'il intégrait dans les noms vernaculaires des espèces Le Grand Mars changeant, Le Petit Mars changeant (A. ilia), Le Mars orangé (A ilia f. i. clytie) et Le Mars danubien (A. metis).

 


11. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent les noms scientifiques de Apatura iris Linn. puis ajoutent : " ailes d'un brun noirâtre avec un reflet changeant bleu violacé chez les mâles, ce qui lui a fait donner par les anciens auteurs le nom de Mars changeant. Puis, page 78 "Le Grand Mars changeant est plus rare dans l'Ouest que dans l'Est de la France, etc..." 

 


—Bellmann / Luquet 2008 : "  Le Grand Mars changeant" 

— Chinery / Luquet 2012  : "Le Grand Mars changeant"

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Grand Mars changeant".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 :" Le Grand Mars changeant ". 

— Lafranchis, 2000 : " Lle Grand Mars changeant" .

— Perrein et al. 2012 : "Grand Mars changeant".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 :  "Grand Mars changeant".

— Wikipédia : " Le Grand Mars changeant".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

      Le terme allemand "Schiller", qui décrit l'ensemble des Mars ou Empereurs, signifie "miroiter, chatoyer, avoir des reflets irisés".

Le terme anglais "purple" correspond à notre violet (comparer les couleurs illustrant les articles "Pourpre" et "Purple" de Wikipédia).

 

  • "Grosser Schillerfalter" en allemand
  • "Purple Emperor" en anglais (Empereur Pourpre)
  • "Häiveperhonen" en finnois
  • "Irissommerfugl" en norvégien (papillon Iris) et en danois
  • "Grutte Wjerskynflinter" en frison.

  • "Apatura iride" en italien
  • "Tornasolada gran" en espagnol
  • "Velika modra preljevalica" en croate : (Grand preljevalica bleu)
  • "Kilnioji vaiva" en lithuanien
  • "Sälgskimmerfjäril" en suédois.
  • "Batolec duhový" en tchèque
  • "Grote weerschijnvlinder" en néerlandais (Grand papillon Reflet)
  • " Райдужниця велика" en ukrainien,
  • "Nagy színjátszólepke"en hongrois
  • "Mieniak tęczowiec" en polonais
  • "Ssuur-kiirgliblikas" en estonien.
  • "Dúhovec väčší" en slovaque.

 

 


Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Mantell borffor" en... gallois. 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilée par Emily Edwards, Agent des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

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IV. Les noms vernaculaires en anglais (M.A. Salmon, 2000).

Première description : Pétiver 1704.

  • "Mr Dale's Purple Eye" : Petiver, 1704.
  • "The Purple Emperour" ou "Purple Emperor" : Wilkes, 1741-42 ; Harris, 1766 ; Haworth, 1803 ; Jermyn, 1824 ; Morris, 1853 ; et la plupart des auteurs suivants.
  • "The Emperors of the Woods", : Wilkes, 1747-1749 ; Berkenhout, 1769 ; Brown, 1832.
  • "The Purple Shades" : Lewin, 1795.
  • "The Emperor" : Rennie, 1832.
  • " The Emperor of Morocco" : Morris, 1853.

J'ajoute à cette liste de M.A. Salmon la description de E Donovan en 1793 dans The Natural History of British Insects (2) sous les noms de The Emperors of the Wood , Purple High Fleyer : planche XXXVII BHL libr.

                               n7_w469   

 


         Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : apatura

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : apatura iris

— UK Butterflies : Apatura iris.

— lepiforum :  Apatura iris

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner ( Aricia agestis n'est pas représenté).

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

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— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

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— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 —in : PFLETSCHINGER (Hans). Papillons.Comment identifier et reconnaître les papillons d'Europe et leurs chenilles traduit et adapté de l'allemand par G. Chr. Luquet. 80 p., 88 illustr. photogr. coul. Collection "Miniguides Nathan tout terrain". Fernand Nathan édit. Paris.

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— MERIAN (Maria-Sibylla) Histoire générale des insectes de Surinam et de toute l'Europe contenant leur description, leurs figures, leur différentes métamorphoses..., par Mademoiselle Marie-Sybille de Mérian, en deux parties in-folio. Troisième édition, revue, corrigée & considérablement augmentée par M. Buch'oz, ... A laquelle on a joint une troisième partie qui traite des plus belles fleurs, telles que des plantes bulbeuses, liliacées, caryophillées... Tome premier [-troisième] traduit par Jean Marret Paris : Desnos, 1771. PDF Bibliothèque de Toulouse, 3 volumes http://tolosana.univ-toulouse.fr/notice/07558171x

— MERIAN (Maria-Sibylla) Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

 — MERRET

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http://books.google.co.uk/books?id=p0SjZ7N6TA0C&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

— MOORE (Frederic) 1890-1913 Lepidoptera indica, L. Reeve : London, 1890-1913. BHL

— OBERTHÜR (Charles) 1904 Études de Lépidoptérologie comparée, Rennes : Oberthür, 1913 Openlibrary

  — OBERTHÜR (Charles), HOULBERT (Constant), 1912-1921, Faune entomologique armoricaine. Lépidoptères. Rhopalocères, Rennes : Imprimerie Oberthür 1912-1921, 258 pages.

— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

— PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

— PERREIN (Christian) 2012 et al. , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

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— RAY  (John) Historia insectorum, Londini 1710 Archive.org

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 ROBERT (Paul A.)  1934 — Les Papillons dans la nature, Delachaux et Niestlé : Neufchâtel et Paris,  405 p., 64 pl. couleurs books.google.fr/books?id=jSFDAAAAYAAJ

 ROESEL VON ROSENHOF  1746 Der monatlich herausgegebenen Insecten-Belustigung  Nürnberg.http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

— KLEEMANN /ROESEL VON ROSENHOF   1764-68  De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem, By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library 

 — SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

— SCHAEFFER (Jacob-Christian)  Iacobi Christiani Schaefferi  1766Icones Insectorum circa Ratisbonam indigenorum coloribus naturam referentibus expressae = Natürlich ausgemahlte Abbildungen Regensburgischer Insecten Regensburg [Ratisbonne]: gedruckt bey H.G. Zunkel, [1766?-1779?] ; Gravure par Haid, Johann Jacob (1704-1767), 5 tomes in-4° avec 220 planches coloriées VOL. II Google

 

SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

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 —  SHERBORN (Charles Davies) 1902, Index Animalium:

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— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

 

— WESTWOOD (J O) & HUMPHREYS (Henry Noël),1841. British butterflies and their transformations, William Smith : London  BHL

— WILKES (Benjamin) 1773 One hundred and twenty Copper plates of English moths and butterflies ... with a natural history London : Benjamin Wilkes   Books.google.

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— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) 2012 A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Recherche de références bibliographiques :http://www.biologie.uni-ulm.de/cgi-bin/litera?lang=e&muster=schmetterlinge

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

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Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Curtis :  http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

Doubleday & Westwood  http://www.biodiversitylibrary.org/item/49323#page/5/mode/1up

 

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

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Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

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Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

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Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

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Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

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Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

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Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

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Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

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Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

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Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

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 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

ou http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN385055587&DMDID=DMDLOG_0002

ou (images) University of Glasgow : http://special.lib.gla.ac.uk/exhibns/month/july2004.html

— Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

— Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:05

    Zoonymie du papillon Le Petit Sylvain

Limenitis camilla, (Linnaeus, 1764). 

 

 Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!   [...] 

 Vous le savez, la pierre où court un scarabée, 

 Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,

 Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.  [...]

Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade
Des petites fleurs d’or du mur qui se dégrade,
Et l’interlocuteur des arbres et du vent.

Si je n'étais songeur, j' aurais été sylvain.

 

 

   Victor Hugo, Les Contemplations.

Victor Hugo, Les Contemplations.

 

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

 

 

Résumé.    

— Limenitis Fabricius, 1807 : du grec signifiant "gardien ou protectrice des ports", qui peut être un épithète de Diane ou de Vénus. Sachant la convention que s'est fixée Fabricius de nommer ses genres de papillons diurnes selon un épithète de Vénus, Limenitis s'applique volontiers à  Aphrodite limenia, qui était vénérée sous ce nom à Hermione et à Égine.

camilla (Linné, 1764) : Linné, qui trouve en Homère et en Virgile la grande partie de son inspiration onomastique, fait ici certainement honneur à la très séduisante héroïne des Livres VII et XI de l'Éneide, Camilla reine des Volques, qui combattit Énée. Deux vers connus de tous au Siècle des Lumières et repris par les poètes la décrivaient courant les bois pour chasser, vêtue d'une peau de tigre : "Elle aurait pu survoler un champ de blé, sans le toucher /et sans en abîmer, dans sa course, les tendres épis ". Cela évoque le vol fascinant du L. camilla, qui plane sans effort d'un arbre à l'autre avant de glisser vers le sol, l'effleurant par de rares battements d'ailes avant de s'élever à nouveau, dans l'émerveillement de l'observateur.

La plus grande confusion a régné dans la dénomination de ce papillon, aussi nommé L. sibilla, du nom des prophétesse antiques Sibylles et de l'entomologiste Maria sibilla Meriam.

 

 — Noms vernaculaires : Geoffroy en 1762, dans une description antérieure à celle de Linné, a nommé cette espèce aux ailes sombres barrées d'un bandeau blanc Le Deuil, juste avant de baptiser l'espèce suivante le Demi-deuil (Melanargia galathea) ; puis en 1779, Engramelle préféra le nom de Petit Sylvain, pour indiquer l'habitat de sous-bois où pousse le chèvrefeuille, ou pour évoquer le vol féerique de ce petit être voisin des faunes. Godart en 1821 choisit Le Nymphale Petit Sylvain, qui fut utilisé inconstamment jusqu'à 1986, où G. Chr. Luquet fit adopter par tous le nom Le Petit Sylvain, et écarta définitivement le Deuil de Geoffroy. On doit aussi mentionner le nom anglais de White Admiral (Petiver, 1703), allusion au grade équivalent à notre Vice-Amiral, mais aussi à un uniforme de drap sombre ouvert sur une chemise blanche. Le nom allemand Eisvogel, "oiseau de glace" qui est aussi le nom du Martin-Pêcheur, est aussi plein d'intérêt.

 

    


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

 (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 [ N.B : j'observe ici la taxonomie présentée par Dupont & al. (2013). Ces auteurs remarquent dans leur note 209 : "Pelham & al. (2008), se référant aux travaux de Koçak (1981), considèrent Nymphalidae Swainson, 1827, comme invalide, au motif que le nom donné par Swainson est fondé sur le nom générique Nymphalis Latreille, 1804, qui est considéré non comme un synonyme, mais un homonyme de Nymphalis Kluck, 1780. Ces auteurs préconisent l’utilisation de Nymphalidae Rafinesque, 1815 (page 127 : « Sous-famille des Nymphalia »). Rafinesque intégre dans ce taxon de nombreux genres de Nymphalidae. Pour la systématique de cette famille nous avons suivi les travaux de Wahlberg & al. (2009)."]

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés.Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

  Cette famille comporte actuellement 13 sous-familles. Celles qui nous concernent sont les Danainae (Danaïnes ou Monarques) ; les Libythéines ( Échancrés ou Libythinées) ; les Nymphalinae ; les Charaxinae ; les Apaturinée et les Satyrinae.

 

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…  

b) sous-famille des Limenitidinae  Butler 1870.

— type-genus: Limenitis Fabricius, 1807.

— Dupont et al 2013, qui me sert de référentiel taxonomique, donne comme auteur pour cette sous-famille Butler, 1870. et non Behr, H., 1864 ["On Californian Lepidoptera. No. IV."  Proc. Calif. Acad. Sci. 3 (2): 127);] 

 

http://archive.org/stream/museumsaeriaemit00linn#page/306/mode/1up

b) sous-famille des Limenitidinae  Butler 1870.

— type-genus: Limenitis Fabricius, 1807.

— Dupont et al. (2013), qui me sert de référentiel taxonomique, donne comme auteur pour cette sous-famille Butler, 1870. et non Behr, H., 1864 ["On Californian Lepidoptera. No. IV."  Proc. Calif. Acad. Sci. 3 (2): 127);] 

 http://archive.org/stream/museumsaeriaemit00linn#page/306/mode/1up

 

  • Tribu des Neptini Newman, 1870 

Genre Neptis Fabricius, 1807

  • Tribu des Limenitidini Butler, 1870

c) Tribu des Limenitidini Behr, 1864.

  • Genre Limenitis Fabricius, 1807
  •  

 

— Ce genre renferme 3 Sous-genres

  • a) Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 :

Limenitis populi (Linnaeus, 1758) . Grand Sylvain.

  • b) Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986

Limenitis reducta Staudinger, 1901. Sylvain azuré. 

  • c) Sous-genre Ladoga Moore, 1898

Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) . Petit Sylvain.

 

 

 

2. Nom de genre : Limenitis, Fabricius, 1807.

 Fabricius, 1807, "Nach Fabricii systema glossatorum" in Johann Karl Wilhelm Illiger, "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges", Magazin für Insektenkunde , Karl Reichard, Braunschweig [Brunswick] (6) page 285, n°32.

   Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes. Le 11ème des 49 genres de Fabricius cités dans l'article contient 14 espèces, dont trois sont nommées : Populi, Niavius et Camilla. Populi est l'espèce-type.

Ce genre est désormais divisé en trois sous-genres :

 - Sous-genre Limenitis Fabricius, 1807 Limenitis populi (Linnaeus, 1758). Grand Sylvain.

   - Sous-genre Azuritis Boudinot, 1986 Limenitis reducta Staudinger, 1901 . Sylvain azuré. [Présent en Corse]

   -Sous-genre Ladoga Moore, 1898 Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) . Petit Sylvain.  

 La classification de Fabricius ou Systema glossata.

L'article cité en référence n'est pas écrit par Fabricius, mais par Johan Karl Wilhem Illiger. Illiger, qui fut conservateur du musée zoologique de Berlin en 1810, après avoir pris en charge les collections du comte von Hoffmannsegg,  a fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Dans celle-ci, il donne une présentation anticipée des genres de lépidoptères que Fabricius s'apprête à publier dans son Systema glossata :

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius, mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires. L'un de ceux-ci  est maintenant à la Bibliothèque du Musée zoologique de Berlin : elle comporte les pages 1-112 avec la page de titre et s'intitule Systema glossatorum, sans mentionner "volume I". Elle a fait l'objet d'un fac-similé publié par F. Bryk en 1938. Un autre exemplaire appartenait à K.A Dohrn à Szczecin [Stettin], qui l'a légué au Musée zoologique de Szczecin ; après la seconde guerre mondiale, il devint la propriété de la Bibliothèque Royale de Copenhague. Il comprend les pages 3-112, sans la page de titre. Enfin, l'American Museum of Natural History de New-York  détient depuis au moins 1903 le troisième exemplaire. Il ne se compose que des pages 1-80, page de titre incluse. 

  Comme Dohrn signale que le numéro 6 de la revue d'Illiger avait brûlé lors d'un incendie chez l'imprimeur, Brik pense que le manuscrit de Fabricius a été détruit lors du même incendie. Ce manuscrit ne devait porter que sur le volume I, puisque la liste des genres, par laquelle Fabricius débute (page 9-12) ne comporte pas les Noctuidae et les Geometridae.

 Felix Brik (1938) sembla avoir utilisé une épreuve de la bibliothèque de la Berliner Naturforschung Gesselschaft, publiant un fac similé qui apporte les noms de nouvelles espèces par rapport à Illiger. (J Chr Fabricius Systema Glossatorum Nature 143, 784 (13 Mai 1939). Par son Opinion n° 137 du 30 octobre 1942, l'ICZN établi que les noms génériques publiés par Illiger sont à créditer à "Fabricius (in Illiger), 1807" et par extension de l'Opinion n° 137, les noms triviaux du fac-similé de Briks sont indiqués "Fabricius (in Brik), 1938".       

Sources du paragraphe: 

 SL Tuxen Annu Rev. Entomol.1967,  http://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev.en.12.010167.000245

Voir aussi Taeger, Nota lepidopterologic 2001

 https://archive.org/stream/notalepidoptero242001soci#page/n89/mode/2up/search/fabricius

 

Étymologie du nom de genre limenitis.

        Si, en latin, il existe le nom limen, inis, "seuil, porte, maison, borne, frontière", qui ne doit pas nous égarer,  c'est un autre nom latin, Limenitis signifiant "des ports", du grec ancien Λιμενιτις (de λιμήν, "un port, havre"), qui fournit l'étymologie necessaire.

 D'où provient ce qualificatif "des ports" ?

 Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum ( déjà cité, in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."

 Dans ces conditions, il semble probable que le genre limenitis soit en relation avec l'épiclèse d'Aphrodite Limenia Λιμενια, protectrice des ports.( http://www.theoi.com/Cult/AphroditeTitles.html)

 

 Cet épithète, avec ceux de Limenites, Limentis et Limenoscopus (Limenitês, Limenitis, Limenodkopos), signifient " protecteur/trice ou superintendant/e des ports" : c'est le surnom de plusieurs divinités comme Zeus (Callimach. Fragm.114, 2e ed. Bentl.), Artemis (Callim. Hymn. dans Dian. 259), Aphrodite (Paus. ii. 34. § 11; Serv. ad Aen. i. 724), Priapus (Anthol. Palat. x. 1, 7), et de  Pan (Anthol. Palat. x. 10.) http://www.mythindex.com/greek-mythology/L/Limenia.html. Effectivement, Aphrodite n'a pas l'exclusivité de ce titre, et son inverse nocturne Artémis le reçut également : "Limenitis, Limniatis, Limnatis,Limnea, nom donné par les pêcheurs à Diane, qui l'invoquaient comme la déesse des marais et des étangs" P. Chompré, 1778 Dict. portatif de la Fable.

 Une autre difficulté est que l'épithète exact que reçoit Aphrodite est plutôt Limenia ou λιµνήσιος Limnesia,  "des Ports" que Limenitis, qui est attesté pour Diane.

 Néanmoins, plusieurs textes attestent l'existence de ce culte rendu à Aphrodite Limenia, protectrice des ports, le plus récent et le plus universitaire corroborant le travail le plus ancien, que Fabricius a pu consulter pour rechercher ses épithètes de Vénus :

 1) Gérard de la Chau (abbé), Dissertation sur les attributs de Vénus, Paris : Lamy, 1780 page 8.

 et Pierre-Henri Larcher, Mémoire sur la déesse Vénus 1776 page 111 :

  "La dénomination de Limenia ou Limnesia paraît plus restreinte et plus bornée [que celles de Marina et de Pelagia], et bornée seulement aus ports sur lesquels Vénus était censée veiller, comme on le voit dans une épigramme de l 'Anthologie et comme on l'apprend de Servius. (Est Limnesia Venus qu portibus praest Servius in Aenid.I). Cette dernière épithète est citée par Pausanias (Corinthiae, 2, 34,11 ) qui dit que l'on voyait à Hermione une statue de Vénuslimenia de marbre blanc, remarquable par sa hauteur et sa beauté."

2. Marie-Karine Lhommé : Un commentaire en catalogue, les Vénus du Servius Daniélis (AEN. 1, 720)   Eruditio Antiqua 4 (2012) : 313-355.

" Vénus des ports.

"est et Limnesia, quae portubus praeest"

  Vénus est liée à la mer par sa naissance de l’écume des flots, mais elle ne semble pas spécialement liée aux ports côté romain. C’est Portunus qui préside aux ports, comme le dit la glose de SD dans les mêmes termes : SD 5, 241 : PORTVNVS deus marinus qui portubus praeest. « Portunus : dieu marin qui a la protection des ports. »

À Hermione, Pausanias (2, 34, 11) évoque une Aphrodite Pontia kai Liménia et à plusieurs autres reprises, côté grec, des sanctuaires d’Aphrodite sont situés sur des côtes, à proximité de sanctuaires de Poséidon.

Les errances d’Énée en Méditerranée donnent lieu à la consécration de nombreux temples d’Aphrodite sur des îlots ou en bord de mer. Denys d’Halicarnasse (1, 51, 3) signale, parmi d’autres toponymes liés à Énée, un promontoire appelé Port-Aphrodite, au lieu-dit Athénaion, qui fut le premier endroit où Énée mit le pied en Italie : τοῦτο δὲ τὸ χωρίον ἐστὶν ἀκρωτήριον καὶ ἐπ´ αὐτῷ θερινὸς ὅρµος, ὃς ἐξ ἐκείνου λιµὴν Ἀφροδίτης καλεῖται. « Cet endroit est un promontoire qui offre un mouillage l’été, et qu’on appelle depuis ce moment port d’Aphrodite. »

Limnesios peut être interprété différemment (voir les sens proches en grec de λιµήν, port et de λίµνη, marais, mer) comme lorsqu’ Isidore (Etym. 17, 33) rapporte un autre nom de la centaurée : Centauream Graeci vocant quoniam a Chirone Centauro fertur reperta. Eadem et λιµνήσιος, quia locis humectis nascitur. « Les Grecs l’appellent Centaurée parce que c’est le centaure Chiron qui la découvrit, comme on le rapporte. La même est appelée aussi limnesios, parce qu’elle naît des lieux humides.» On retomberait alors sur une Vénus née de l’humidité, née de la mer."

 

3. Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de C.Daremberg et E.Saglio (1877-1919) Tome I vol.1 page 308 :

 

" Une double fête de Poséidon et d'Aphrodite Limnesia et Galenaia, c'est-à-dire , qui apaise la mort et conduit au port, avait lieu à Égine. D'abord on offrait un sacrifice au dieu des mers en mémoire de ceux qui étaient morts en naviguant, puis on se livrait à une joie dissolue en célébrant les bienfaits de la déesse de l'amour. En Acarnanie également, Aphrodite était fêtée comme déesse marine par des combats navals " Plutarque, Quaestr. gr.44 ; Athen. XIII, 55, 95.


 

Les entomologistes qui se sont penchés sur le nom Limenitis ont retrouvés les mêmes données que moi, mais Sodoffsky (1837) page 81 [Limenitis : beiname der Venus, der Diana und anderer Gottheit. Cf Vollmer, 1143]  comme Westwood et Humphrey (1841) page 60 [Limenitis : "one of the name of Venus : Vollmer, 1143] renvoient à la même référence, celle de Vollmer.

1836 :http://books.google.fr/books?id=HhMYAAAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

 

 

 

A.M.Emmet (1991) qui ignore la régle que s'est fixé Fabricius, signale bien le grec limenitis, "gardien de port", un épithète attribué aux dieux qui protègent les ports, et se demande si Fabricius ne s'est pas souvenu que le premier spécimen de sylvain avait été capturé par David Krieg dans la ville portuaire de Leghorn. Il avait été adressé à Petiver, qui le nomma Papilio Livornicus, " the Leghorn White admiral ".

 Les autres étymologies (selon Hürter) :

— Arnold Spuler : page 14 : Beiname einer griechischen  Göttin, "épithète d'une déesse grecque".

— Janssen page 39 : Limné = moeras, de voedselplant van Limenitis populi, populier, groeit op vochtige plaatsen, " Limne signifie -marais-, la plante hôte le peuplier poussant dans les endroits humides".

 

— Ramann page 52: Jedenfalls kömmt der Name dieser Unterabtheilung der Nymphaliden vonlimen, die Schwelle, die Grenze, der Weg her, weil die Limeniten, welche den deutschen Namen Eisvögel führen, am häufigsten auf Waldwegen angetroffen werden , " Quoiqu'il en soit le nom de cette sous-division des Nymphalidae vient du latin limen, le seuil, la frontière, ou ici la route parce que les limenitinés qui portent en allemand le nom de Eisvögel, " sont le plus souvent observés le long des sentiers forestiers".

— Dale page 128 : Limenitis, a greek word signifying harbour keeping, an epithet applied  to several divinities, but especially to Diana. "Limenitis, mot grec signifiant "gardien des ports", un épithète qui s'applique à plusieurs divinités, mais spécialement à Diane".


Le genre Limenitis présente une vingtaine d'espèces, mais deux seules sont rencontrées en Bretagne : le Petit Sylvain Limenitis camilla, et le Sylvain azuré L. reducta. J'ai décrit ce dernier ici :L' Alto Merse, reserve naturelle de Toscane.

Je rappelle les différences entre les deux:

L. camilla dispose d'une double rangée de points noirs sur la face inférieure de l'aile postérieure.

L.reducta ne dispose que d'une simple rangée de points noirs sur cette face inférieure, mais la coloration de cette face est plus rougeâtre.  Sur le recto, l'aile antérieure du L. reducta offre une marque blanche supplémentaire bien marquée, entre les taches principales et la tête ( L. camilla présente, au mieux, une trace blanchâtre).

 



 

 

Le nom du sous-genre ladoga Moore [1898].

L'actuel Limenitis camilla, sous-genre ladoga, appartenait il y a quelques années au genre Ladoga.

Moore, Lepidoptera indica, London [Londres], L. Reeve et Co, 1890-1907 [1898]. 3, p. 174.

L'entomologiste britannique Frederic Moore (1830 -1907) était conservateur assistant du muséum de la Compagnie anglaise des Indes orientales à Londres. Il fit paraître Lepidoptera indica de 1890 à 1912, un important travail en douze volumes sur les lépidoptères du sud de l’Asie et qui sera terminé après sa mort par Charles Swinhoe (1836-1923). Moore fit aussi paraître The Lepidoptera of Ceylon de 1880 à 1887.

Étymologie obscure ; A.M. Emmet suppose un néologisme mais fait remarquer qu'il existe un lac Ladoga au Nord-est de Saint-Pétersbourg en Russie. 

 L'interrogation du moteur de recherche me fait découvrir qu'un navire baleinier de 340 tonnes a porté le nom Lagoda certes ce n'est pas le même nom, mais le trois-mât barque devait initialement porter le nom du lac russe ; les consonnes g et d ont été inversées par le peintre en lettres, et les marins refusèrent de corriger l'erreur, en raison des malheurs qui s'abattraient à coup sûr sur un navire rebaptisé. (Hélas, les entomologistes qualifient cela de "superstition", et s'étonnent naïvement de voir les populations de papillons dont ils ont dix fois modifié le nom, péricliter ou disparaître.) Le Lagoda avait été construit en 1827 au Massachusetts comme navire marchand, puis il a été armé comme baleinier à Boston. Il a été détruit en 1899. Un modèle réduit à l'échelle 1/2 de 89 pieds de long est exposé au New Bedford Whaling Museum : c'est le plus grand modèle de baleinier existant.

 Avec sa coque noire et sa ligne de faux sabord de navire marchand essayant de faire croire qu'il est armé de canons, savez-vous quoi ?

 Il ressemble parfaitement à un Ladoga camilla, qui était l'espèce-type du genre ladoga.

 

 

 

 


3. Nom d'espèce : Limenitis camilla (Linnaeus, 1767)

 

a) la publication originale.

  http://archive.org/stream/museumsaeriaemit00linn#page/306/mode/1up

 

P[apilio] N.[ymphalis] camilla :  Linnaeus, C. 1764. Museum S:ae R:ae M:tis Ludovicæ Ulricæ reginæ Svecorum, Gothorum, Vandalorumque. In quo animalia rariora, exotica, imprimis insecta & conchilia describuntur & determinantur. Holmiae. Laur. Salvii 1764 720 pp. page 304 n°122 .

 (M.L.U en abrégé)

  Localité-type : Allemagne : Habitat in lonicera caerulea Germania.

La répartition de cette espèce présente deux grandes aires disjointes : Europe et Caucase d’une part, sud est de la Russie, Chine et Corée d’autre part. Elle est signalée dans toute la France sauf le domaine méditerranéen. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Chèvrefeuilles. (Dupont et al. 2013)

 

b) Synonymes (INPN, Muséum) et sous-espèces.

 

      Ladoga camilla camilla (Linnaeus, 1764) 

- Ladoga camilla xylostei (Prunner, 1798) 
- Ladoga camilla (Linnaeus, 1764) 
- Limenitis sibilla (Linnaeus, 1767) 
- Papilio camilla Linnaeus, 1764 
- Papilio sibilla Linnaeus, 1767  
- Papilio xylostei Prunner, 1798    

 

LERAUT retient la présence de deux sous-espèces en France :

- camilla Linnaeus, 1764.

- xylostei Prunner, 1798. Localité-type : Stupinigi, Turin, Piémont, Italie.

 

c) étymologies.

c1) Camilla princesse des Volsques.

Une grande quantité de noms (de plantes ou d'animaux) créés par Linné provenant soit des œuvres d'Homère, soit de celles de Virgile, et puisque l'on trouve dans l'Éneide de Virgile un très beau passage consacré à la geste de Camilla, princesse des Volsques, il est très probable que cette héroïne soit à l'origine du nom du Papilio camilla de Linné. Par ses traits de fée des bois et d'amazone sauvage et guerrière, gravés en vers inoubliables pour des générations de lettrés , elle est capable d'exalter durablement un esprit.

  C'est surtout dans le Livre XI  que sont présentés les Volsques, [une tribu de l'Italie centrale, qui, au 5e siècle av J.C., tenta de gagner la mer Tyrrhénienne en menaçant dangereusement le Latium], leur roi Metabus et sa fille Camilla, la reine des Volsques, amazone chasseresse et cavalière experte. Dans l'épopée, Énée, soutenu par Vénus contre Junon, affronte les latins dirigés par Turnus, lors d'un combat de cavalerie, durant lesquels Camille meurt, tuée par ruse par Arruns, d'un coup de javelot.

 Mais auparavant, l'histoire de la jeune fille est racontée    y trouve, chapitre XI, 532-724, l'histoire de Camille, la fille du roi des Volsques Metabus et de son épouse Casmilla.

  Dés la fin du Livre VII, Virgile présente Turnus le Rutule, et sa future alliée Camille la Volsque. Celle-ci, qui est vouée à Artémis la vierge chasseresse, est une sauvageonne des bois, maniant l'arc et la fronde. Deux vers ont pu inspirer Linné, tant la légereté de Camille "plus rapide que le vent" rappelle celle d'un papillon sylvestre : Illa uel intactae segetis per summa uolaret / gramina nec teneras cursu laesisset aristas : "Elle aurait pu survoler un champ de blé, sans le toucher,/ et sans en abîmer, dans sa course, les tendres épis".

    Voici cette célèbre première apparition dans le poème :

 

 

bellatrix, non illa colo calathisue Mineruae

femineas adsueta manus, sed proelia uirgo

dura pati cursuque pedum praeuertere uentos.

Illa uel intactae segetis per summa uolaret

gramina nec teneras cursu laesisset aristas,

uel mare per medium fluctu suspensa tumenti

ferret iter celeris nec tingueret aequore plantas.

Illam omnis tectis agrisque effusa iuuentus

turbaque miratur matrum et prospectat euntem,

attonitis inhians animis, ut regius ostro

uelet honos leuis umeros, ut fibula crinem

auro internectat, Lyciam ut gerat ipsa pharetram

et pastoralem praefixa cuspide myrtum.

7, 805-813.

Guerrière, elle n'a pas habitué ses mains  à la quenouille

ni aux corbeilles de Minerve ; mais c'est une fille endurante

aux durs combats, et à la course elle est plus rapide que les vents.

Elle aurait pu survoler un champ de blé, sans le toucher,

et sans en abîmer, dans sa course, les tendres épis ;

ou, suspendue à une vague gonflée, elle aurait pu marcher

en pleine mer, sans y tremper la plante de ses pieds agiles.

Tous les jeunes gens sortis des maisons et des champs,

et aussi la foule des matrones l'admirent et la regardent passer ;

l'esprit stupéfait, ils restent bouche bée en contemplant la pourpre,

parure royale voilant ses épaules lisses, la fibule d'or nouée

dans ses cheveux, sa manière de porter son carquois de Lycie

 et le myrte champêtre qui se termine en pointe de fer.

 

 

   L'histoire reprend au Livre XI. Le roi des Vosques Metabus, chassé par ses sujets, doit traverser dans sa fuite le fleuve Amasenus. Voyant les flots grossir, et portant dans ses bras sa fille, il choisit de la placer sous la protection de Diane, la déesse vierge et chasseresse  : pour cela, il la ligote sur un javelot par des liens d'écorce et de liège, et lance son arme et son bébé vers les cieux jusqu'à la rive opposée.

sonuere undae, rapidum super amnem

infelix fugit in iaculo Camilla.  Virgile, Eneide, XI, 561-62

 "Les ondes résonnèrent, et  par dessus le fleuve rapide,

Camille l'infortunée s'enfuit, fixée à son javelot strident."

 

   Regardons la passer dans le ciel latin, nue, cramponnée à la hampe de frêne, serrée sous l'écorce comme l'arbre enlacé par le chèvrefeuille, femme-bois vouée à la forêt et aux forces sauvages : car c'est ainsi qu'elle pourra le mieux servir d'icône à notre papillon de l'orée des bois, dont le vol léger papillonne autour de sa plante-hôte, le chèvrefeuille.

 

Ipse sinu prae se portans iuga longa petebat

solorum nemorum : tela undique saeua premebant

et circumfuso uolitabant milite Volsci.

Ecce fugae medio summis Amasenus abundans

spumabat ripis : tantus se nubibus imber

ruperat. Ille, innare parans, infantis amore

tardatur caroque oneri timet. Omnia secum

uersanti subito uix haec sententia sedit.

Telum immane manu ualida quod forte gerebat

bellator, solidum nodis et robore cocto,

huic natam, libro et siluestri subere clausam,

implicat atque habilem mediae circumligat hastae ;

quam dextra ingenti librans ita ad aethera fatur :

ʻ Alma, tibi hanc, nemorum cultrix, Latonia uirgo,

ipse pater famulam uoueo ; tua prima per auras

tela tenens supplex hostem fugit. Accipe, testor,

diua tuam, quae nunc dubiis committitur auris ʼ.

Dixit et adducto contortum hastile lacerto

immittit : sonuere undae, rapidum super amnem

infelix fugit in iaculo stridente Camilla.

At Metabus, magna propius iam urgente caterua,

dat sese fluuio atque hastam cum uirgine uictor

gramineo donum Triuiae de caespite uellit.

Non illum tectis ullae, non moenibus urbes

accepere neque ipse manus feritate dedisset :

pastorum et solis exegit montibus aeuom.

11, 544-569

Chassé de son royaume, honni pour ses violences et sa superbe,

Métabus, quand il sortit de l'antique ville de Priverne,

fuyant au travers des combats et de la guerre, emporta

dans son exil sa fillette nouveau-née, et lui donna le nom

de sa mère Casmille, quelque peu changé en Camille.

La tenant contre son coeur, il  gagnait la longue ligne des crêtes

des forêts solitaires : de partout les traits cruels le pressaient,

et les Volsques allaient et venaient, avec des soldats tout autour de lui.

Soudain, durant sa fuite, le cours de l'Amasénus se gonfla,

bouillonnant au ras de ses rives, si violent avait été l'orage

qui avait déchiré les nuages. Métabus, prêt à plonger, hésite

par amour pour son enfant ; il a peur pour son précieux fardeau.

En pensée, il envisage toutes les solutions, et soudain décide ceci :

le guerrier tenait en sa main puissante un immense javelot,

un trait solide fait de chêne noueux et durci au feu ;

il y attache sa fille, enveloppée dans une écorce de liège sylvestre,

et la fixe habilement au milieu de la hampe.

De sa droite de géant,

il balance alors le trait, et tourné vers le ciel, dit :

ʻ Bienfaisante fille de Latone, hôtesse de ces bois, voici ta servante,

je te la consacre, moi, son père ; tenant tes armes, en suppliante,

elle est la première à fuir un ennemi à travers les airs. Ô déesse,

je t'en prie, reçois celle que je confie maintenant au caprice des vents ʼ.

Il dit et, ramenant son bras en arrière, brandit son trait et le lance :

les ondes ont résonné et, au-dessus du courant rapide,

 l'infortunée Camille fuit, attachée à un javelot strident.

Alors Metabus, serré déjà de très près par une troupe nombreuse,

se jette dans le fleuve et d'une touffe d'herbes il retire triomphant

à la fois la lance et sa fille, et les offre en présent à Trivia.

 

 Puis, 

 

Hic natam in dumis interque horrentia lustra

armentalis equae mammis et lacte ferino

nutribat, teneris immulgens ubera labris.

Vtque pedum primis infans uestigia plantis

institerat, iaculo palmas armauit acuto

 

spiculaque ex umero paruae suspendit et arcum.

Pro crinali auro, pro longae tegmine pallae

tigridis exuuiae per dorsum a uertice pendent.

Tela manu iam tum tenera puerilia torsit

et fundam tereti circum caput egit habena

 

Strymoniamque gruem aut album deiecit olorem.

Multae illam frustra Tyrrhena per oppida matres

optauere nurum : sola contenta Diana

aeternum telorum et uirginitatis amorem

intemerata colit. Vellem haud correpta fuisset

11, 570-580

http://bcs.fltr.ucl.ac.be/virg/V11-532-724.html#Casmille

 

Là, dans les broussailles, dans des tanières épineuses,

il nourrissait sa fille de lait sauvage, pressant les mamelles

d'une jument d'un troupeau sur ses lèvres tendres.

Dès que l'enfant eut imprimé ses premiers pas sur le sol,

il arma les mains de sa petite fille d'un javelot pointu

et suspendit à son épaule un arc et des flèches.

Elle n'a point d'or dans les cheveux, pas de long châle pour la couvrir,

mais une peau de tigre pend du haut de sa tête le long de son dos.

De sa main tendre encore, elle a lancé déjà ses flèches d'enfant ;

à l'aide d'une lanière souple elle a fait tourner par-dessus sa tête

une fronde et a abattu grue du Strymon ou cygne blanc.

 

  Plus tard, Camille sera une vierge guerrière combattant Énée pour venger son père, et c'est ce personnage qu'illustre l'opéra de Bononcini Il trionfo di Camilla, regina de Volsci : elle n'aura plus rien d'aérien, plus rien à voir avec un papillon sylvestre.

L'entomologiste anglais Adrian Hardy Hawoth, membre de la Société linnéenne de Londres, auteur de 22 noms de genres d'hétérocères, a écrit en 1803 dans  Lepidoptera Britannica : sistens digestionem novam insectorum Lepidopterorum "  page 30 : 

 The graceful elegance displayed by this charming species when sailing on the wing, is greater perhaps than be found in any other we have in Britain. There was an old Aurelian of London, so highly delighted at the inimitable flight of Camilla, that long after he was unable to pursue her, he used to go to the woods, and sit down on a stile, for the sole purpose of feasting his eyes with her fascinating evolutions*.

The following admirable lines of Pope, Virgil and Dryden although not all of them exactly necessary to elucidate this subject, I cannot refrain from transcribing in this place :

 […] Not so when swift Camilla scours the plain,

 Fleis o'er the unbending corn, and skims along the main

( Alexander Pope. An Essay on Criticism, 1711). 

Vel mare per medium fluctu suspensa tumenti

 

ferret iter celeris nec tingueret aequore plantas.

 (Virgile, 7, 810-811)

She swept the seas, and, as she skimm'd along, / Her flying feet unbathed on billows hung (Virgil's Dryden, 1697)

* "Le spectacle plein de grâce et l'élégance que déploit ce charmant espiègle lors de son vol est sans doute le plus grand parmi ceux que nous pouvons trouver en Grande Bretagne. Il y avait jadis un Aurélian [littéralement un Chrysalidien, un passionné des papillons] de Londres qui était tellement ravi par le vol de ce papillon, qu'il fut pendant longtemps incapable de poursuivre sa chasse, se contentant d'aller dans les bois et d'y rester assis adossé  dans le seul but de se régaler des évolutions fascinantes du camilla."


Ces trois citations montrent d'une part combien l'image poètique de Camille au pied léger parcourant les bois comme une nymphe aérienne est heureuse, combien elle a séduit les esprits du XVII au XIXe siècle, et d'autre part comment elle s'impose immédiatement à un amateur de papillon comme Haworth. Autant d'arguments pour faire de la princesse volsque La camilla de Linné. Lorsqu'on lit la description actuelle du papillon sur le site U.K Butterflies, l'emerveillement devant les caractéristiques du vol du papillon fournit un argument supplémentaire : 

   The White Admiral is a woodland species and a delight to behold as it literally glides along forest rides, flying from tree to forest floor and back up with only a few effortless wing beats. For this reason, some of its closest relatives on the continent are known as "gliders". When settled, the adults are unmistakable, with their black uppersides intersected by prominent white bars. The undersides of this butterfly are, however, in complete contrast to the black-and-white uppersides, and are surely one of the most beautiful of all species found in the British Isles.


                                        


 D'autres éléments sont à verser à cette plaidoirie : l'existence de papillons portant l'un le nom deTurnus, l'allié de Camilla, le roi des Rutules d'Ardée et l'autre celui d'Archaeoprepona camilla, ou A. camilla metabus 

— Le Papilio turnus (actuel glaucus). Je redécouvre alors que Turnus est le frère de la nymphe Juturne, déesse des fontaines dont Linné a donné le nom (déformé) à Maniola jurtina Elee est la fille de Venilia, et elle joue un rôle important au chapitre 12. Zoonymie du papillon Myrtil, Maniola jurtina. Fabricius, qui décrit dans Species insectorum page 17 le Papilio turnus, cite Linné en référence (Mantissa I,536). Le lectotype de l''espèce est conservé sous le protonyme Papilio Eques turnus, 1771.

Archaeoprepona camilla (Godman & Salvin, [1884]) Archaeoprepona camilla camilla Archaeoprepona camilla metabus (Fruhstorfer, 1916), réunit dans le même nom Camilla et son père Métabus

Il me restait à rechercher si Acca*, l'amie de Camille, qui est auprès d'elle au moment de sa mort, a donné son nom à un papillon. Bien-entendu : il a été donné par Hübner en 1819 au Pantoporia venilia (Linnaeus, 1758) ou Acca venilia

*Son nom rappelle Acca Larentia, mère nourricière de Romulus.

Poursuivant le jeu de cette famille, je demande Opis, la nymphe qui fut charger par Diane de venger la mort de sa protégée en tuant le meurtrier Arruns : je trouve la Nymphale opis, nommée par Fabricius (Species insect. tII page 97 n° 428.) et par Drury Papilio opis Drury, [1773]; Illust. Nat. Hist. Exot. Insects 2 : pl. 18, f. 5-6 qui porte actuellement le nom de Cynandra opis, The Brilliant nymph.

Je découvre aussi le cocher de Turnus, Metiscus (Eneide 12, 468 ) un genre de la famille des Hesperidae. http://en.wikipedia.org/wiki/Metiscus. Ou bien une Callicore du Venezuela, Diaethria euclides metiscus (Doubleday 1849).

Un Polyommate (Latreille et Godart 1819 page 613) a porté le nom de Messapus,  celui qui décocha une flêche vers Énée (Eneide, 12, 481-493).

 

                     

Autres étymologies, autres étymologistes.

 A. Selon le Dictionnaire Gaffiot, le mot Camilla possède deux sens au féminin. Au masculin, Camillus possède également deux sens :

 

  1. camilla, ae, f. (camillus), jeune fille de bonne famille, aide dans les sacrifices : Macr. S. 3,8,7 ; Serv. En. 11,58.

  2.  Camilla, ae, f. Camille [reine des Volsques, alliée de Turnus] : Virg. En. 7, 803.

  3.  Camillus, i m., enfant noble, aide dans les sacrifices : P. Fest. 93 ; Serv. En. 11, 543 ; Varr. L. 7,34 ; Macr. S. 3,8,7..

  4.  Camillus, i, m. surnom des Furius ; nott Camille,[célèbre dictateur qui sauva Rome des Gaulois] : Liv. 5, 19, 2.//Au Plur. Les Camilles, les gens comme Camille : CIC. Sest. 143, etc.

Bien qu'il soit éminemment probable que Linné ait puisé dans l'Énéide de Virgile le nom de son papillon, ce nom de camilla peut donc désigner une jeune noble romaine, une assistante auprès de l'autel de sacrifice, ou une femme de la famille romaine des Camille (comme son tullia est formé sur Tullius, nom de Cicéron).

 B. On peut aussi citer Camille, sœur des trois Horiaces et fiancée à l'un des Curiaces dans la tragédie Horace de Corneille reprenant Tite-Live, I, 24.

C. Les étymologistes en entomologie.

— A.M. Emmet 1991 page 152 : camilla : the name of a Volscan princess mentionned by Virgil in the Aeneid.

— Arnold Spuler page 15 : römischer Frauenname :"nom de femme romaine".

— August Janssen, page 39 : Romeinse vrouwennaam :"nom de femme romaine".

— Gustav Ramann, page 53 : ist ein zuweilen noch gebrauchter Frauenname, übrigens war es auch in Virgils Aeneide aufgeführte Volskische Heldin. "est parfois encore utilisé comme nom de femme, mais il  est mentionné dans l' Éneide de Virgile pour désigner l'héroïne des Volsques. parfois encore utilisé le nom de la femme, par la façon dont il a été mentionné dans l'Enéide Volsques l'héroïne de Virgile."

— L. Glaser, page 122 : röm. Frauenname, z.B. Virg. Aen. VII. 803, Volsca de gente Camilla : "nom de femme romaine, par exemple dans Virgile, Éneide VII,803, de la famille des Camille".

— Anton Spannert page 32 : ein altrömischer, ebenso jetzt noch überall gebräuchlicher Frauenname : " un ancien nom romain, devenu de nos jours un nom féminin très courant".

 

 

Taxonomie.

Dans sa description, Linné renvoie à son Systema Naturae de 1758, page 486, où il a décrit parmi les Papilio  barbarus un P. Amphion (du nom d'un fils de Zeus au chant capable de déplacer les pierres), papillon habitant en Inde, et qu'il nomme ici par erreur Aphion.

 

En réalité, c'est assez complexe, puisque Linné a donné quatre descriptions qui se renvoient les unes aux autres :

1. P. Amphion : Syst. Nat. ed 10 (1758), p. 486 n° 177.

 2.  P.N.P. Camilla, M.U.L (1764) p. 304 n° 122, qui renvoie à Aphion, erroné pour Amphion, SN 10 : 486 n°177  qui se réfère :

-à Pet, gaz, 12, t. 12, f 10

 -à Roesel, ins. 3, t.33, f. 3,4

En Observation, Linné ajoute : Differt imprimis a Praecedenti Macula rubre alarum posticarum ad angulatum ani, quam in quibusdam deesse observavit Roeselius. "Il se distingue principalement du précédent par une tache rouge de l'angle anal de l'aile postérieur, que Roesel n'a pas observé."  

Or "l'espèce précédente" est celle-ci :

3.  P.N. P  [ pour Papilio Nymphales Phalerati ]  Prorsa  M.L.U 1764 p. 303 n°  121  

qui se réfère à :

-Roesel, ins. 3 ,t 70, f 1, 2, 3. 

Une Observation ajoute : Haec descriptio facta est ad Papilionem Ros. 3. t. 70. f. 1, 2, 3, quam meriam varietatem Camillae ; Roeselii vero pag. I t. 8, f. 6,7. « alia omnino ab hac proposita est species. 

 

4.  P.N.P. Sibilla , Syst. Nat. 2, ed 12 (1767), p. 781 n° 186, et qui se réfère :

- MLU p.303  *sub Prorsa

-au Papilio rivularis de Scopoli, Carn.443

- à Roesel, ins. 3, t 70, f1, 2, 3

 - avec la mention simillis camillae, "semblable à camilla".

et la description alis dentattis fuscis concoloribus fascia alba : subtus lutescentibus.

5. P.N.P. Camilla,  Syst. Nat. 2, ed 12 (1767), p. 781 n° 187, et qui reprend sa description  de 1764 auquel il se réfère :

-M.L.U. 304 [le Camilla de 1764]

- Papilio Amphion Syst. Nat. ed 10 (1758), p. 486 n° 177.

- -à Pet, gaz, 12, t. 12, f 10

 -à Roesel, ins. 3, t.33, f. 3,4

avec la description : alis dentattis fuscis subconcoloribus albo fasciatis maculatisque, angulo ani rubro. (je souligne les différences avec sibilla)


    Linné a donc décrit ses espèces selon deux  illustrations tirée de Insecten-Belustigung (1740) du peintre et naturaliste  August Johann Roesel, celle du tableau 33 (camilla) et celle du tableau 70 (Prorsa et Sibilla). Prorsa (du nom d'une déesse romaine qui préside aux accouchements ) et Sibilla (du nom des Sibylles, mais aussi de Anna Maria Sibylla Meriam, l'auteur de metamorphosis insectorum surinamensium) décrivent donc la même figure , et peuvent donc être considérés comme une seule espèce. Or puisqu'en 1767 Linné écrit que sibilla est semblable à camilla...

 Néanmoins, les naturalistes suivants ont été bien embarrassés par cette confusion. En 1890,  W. Dave, décrivant page 133 l'espèce Limenitis sibilla, cite Donovan qui, en 1799, constate que dans le Syst. Nat. de Linné 1767, camilla et sibilla sont décrites comme deux espèces différentes  par l'existence de la coloration rouge de l'angle anal. Comme il ne constate pas cette couleur sur les spécimens de Grande-Bretagne, il en déduit que la forme anglaise est camilla, et que sibilla correspond à une espèce australienne.

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31397#page/121/mode/1up

Selon Latreille et Godart (Encyclopédie méthodique vol. 116, 1819, p. 403)  , "Linné, d'après les figures sus-mentionnées de Roesel, a donné le mâle de cette espèce sous le nom de Sibilla, et la femelle sous celui de Camilla". Or, pour ces auteurs, " le dessus des femelles est un peu fouetté de roux vers l'origine des ailes supérieures". Les deux sexes ne se distinguent pourtant que par des subtilités telles que, selon UK butterflies, la taille légèrement supérieure de la femelle, sa couleur légèrement plus brune, et ses ailes plus arrondies.

   De fait les taxons Papilio sibilla et Papilio camilla sont tenus pour synonymes.

Le Papilio camillus de Fabricius (1781) et le Papilio Camillus de Cramer (1780).

Décrit dans le Species insectorum vol.2 page 11 en 1781,  Papilio camillus (Fabr.1781), un papillon d'Afrique, l'actuel Cyrestis camillus cotoyait son homonyme africain Papilio camillus (Cramer, 1780), l'actuel Azanus isis (Dury, 1773).

Le Papilio camilla de Denis et Schiffermüller.

Pour compliquer un peu plus, les deux viennois Denis et Schiffermüller publièrent en 1775 ceci 

 [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum.. Vienne. 322 pp, page 172.

 Ce Papilio camilla (D&S, 1775) correspond à l'actuel L. reducta Staudinger, 1901, le Sylvain azuré.

 

En 1872, W.A Lewis, conscient de toutes ces ambiguïtés contenues dans le Catalogue de Kirby et celui de Staudinger datant tous les deux de 1871, propose de les résoudre (r

evue The Zoologist de mai 1872 page 3074) en introduisant  les noms qui ne manquent pas d'humour de Limenitis anonyma et Neptis innominata.

 

Décision de la Commision de Nomenclature ICZN.

1. En 1959, la Commission supprime les noms de anonyma Lewis 1872 ICZN. (Opinion 562). 

2. Rejet du nom Papilio sibilla (Linnaeus, 1767) : Opinion 1917.

 

                II. Noms vernaculaires.

 

      Le Deuil (Geoffroy, 1762). Le Petit Sylvain (Engramelle, 1779) (Luquet, 1986) ; [Le Sibille (de Villers, 1789). Le Camille, id.]; la Nymphale Petit-Sylvain (Godart, 1821). 

 

 

1.  Le Deuil, Geoffroy, 1762.

- Le deuil, Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 73 n° 45 .

- P.[apilio] luctuosus, le deuil, Geoffroy in Fourcroy, Entomologia Parisiensis, 1785 p. 249 n°45.

  "Papilio alis dentatis, supranigris, subtus fusco-rubris, utrinque maculis albis fasciatim positis.

Leche. Nov. ins. sp. p.27 n.54, f.15. Mala. Papilio hexapus, supra niger, alis omnibus macularum transversali albo, inferioribus dentatis.

Ray, ins. p. 126. n.2. Papilio major nigra S. pulla, alis supina patre maculis albis nottatis.

Rosel. Ins. Vol.3, supplem. I, tabl. 33, fig.3,4 & Tab. 70, f.1,2,3, class. I. Papil.diurn.

 

   Le deuil a ses ailes un peu dentelées à leur bord. En dessus elles sont noires, avec une bande transverse de taches blanches allongées, qui parcoure les quatre ailes dans leur milieu. Cette bande est composée de huit taches sur les ailes supérieures, et de sept sur les inférieures. Au dessus de cette bande, il y a sur les ailes de dessus une tache seule séparée, formée en croissant ; et, plus basque la bande, il y en a deux autres, l'une grande et l'autre petite, à coté l'une de l'autre proche l'angle extérieur, et au dessous de ces trois dernières trois points de couleur fauve. Sur les ailes inférieures, au dessous des sept taches blanches, il y a autant de lunules ou croissants de couleur fauve, dont les pointes regardent le bord de l'aile, et dont la dernière ou septième forme presque une tache ronde. En dessous, les ailes sont fauves ou d'un brun rougeâtre, avec les mêmes taches blanches qu'en dessus, outre deux autres qui se rencontrent sur les ailes inférieures à leur base, ou à l'endroit de leur attache avec le corps. De plus, les quatre ailes sont bordées en dessous d'une rangée de points noirs. Les yeux de l'insecte sont bruns et ses pattes blanches. Je ne connais point la chenille de ce papillon, que je n'ai trouvé qu'une seule fois."

  Geoffroy donne sa description cinq ans avant celle de Linné et ne peut donc pas citer cet auteur ou le nom de P. camilla. Inversement, Linné n'a pas cité Geoffroy. 

Il donne en référence l'illustration de Rösel von Rosenhof, tableau XXXIII et LXX.

rdYbaCk-pgvVtZ_oDOdxDZKcb4NKe2Qz8oVyrkOM n8bwskEnyY-5f6nCEcxMs1ZIPXdna5Op9WtXUXhV http://www.biodiversitylibrary.org/item/31188#page/240/mode/1up

      Sur le plan de la zoonymie, ce papillon est apparié avec l'espèce suivante, le Demi-deuil (P. leucomelanos Geoffroy in Fourcroy p. 249) par l'utilisation de la métaphore d'un costume de deuil (noir avec un bandeau blanc) ou de demi-deuil (noir et blanc à parties égales). Le qualificatif latin choisi pour l'édition de Fourcroy est le bel adjectif luctŭōsus, a, um : " - 1 - qui cause de la peine, douloureux, déplorable, affligeant, triste. - 2 - plongé dans le deuil, infortuné". Dict. Jeanneau).

 Je regrette l'abandon de ce nom, qui, tout en décrivant parfaitement la couleur de base des ailes, créait une évocation très expressive, propre à notre langue maternelle,  dont on s'amusait à trouver le complément avec sa moitié, le Demi-deuil, dans une courte série qu'un Grand-deuil serait venu compléter. Sans son grand frère le Deuil, le Demi-deuil est désormais un peu orphelin.

(En 1869, un texte signale encore cette appellation sous le terme de Deuil-azuré).

 


 2. Le Petit Silvain, Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 29 planche 11 fig. 13 par J.J. Ernst gravée par J. Juillet,  1779. 

Engramelle donne en réference le P.N. sibilla de Linné Syst. Nat. ed. 12 ; les mêmes planches d' illustration par Rösel que Geoffroy ; Esper Tome I tableau XIV fig. 2 et 3. Enfin, il souligne la ressemblance —mais non l'identité — de son Petit Sylain avec le Deuil de Geoffroy. 

 Nous ne savons pas pourquoi Engramelle n'a pas repris ce zoonyme et a préféré celui de Sylvain. 

 

  Le nom vernaculaire de Sylvain est attesté en France selon mes recherches depuis la parution de l'ouvrage d'Engramelle , avec quatre espèces,

- le Grand Sylvain ou Sylvain, Papillons d'Europe, pl  IX n°10 et X n°11

 -le Petit Sylvain, pl XI n°13

 -le Sylvain azuré , pl. XI n° 4

 -et le Sylvain coenobite pl. X n° 12 .

 

Mais ces noms vernaculaires ont été reliés aux noms scientifiques  de la manière suivante durant tout le XIXeme siècle :

Grand Sylvain : Nymphalis populi

Petit Sylvain  : Nymphalis Sibylla,

Sylvain azuré : Nymphales camilla,

Sylvain coenobite : Nymphales lucilla.

     Aussi tous les Dictionnaires d'Histoire Naturelle, les Encyclopédies, Godart et Duponchel dans leur Histoire Naturelle des Lépidoptères, A. Dupuis dans son guide des papillons, (1863), Hippolyte Lucas dans l'Histoire naturelle des lépidoptères ( 1834), Boisduval dans la Collection des chenilles  ( 1832), et Cuvier, et Latreille, Émile Blanchard, Pierre Boitard, les Sociétés linnéennes même considérèrent que le Sylvain azuré se nommait camilla, et que le Petit Sylvain portait le nom de Sibilla.  

 

 Le nom vient du latin sylva, la forêt, les bois, ou plutôt du nom latin du dieu des forêts, Sylvanus ou Silvanus. Dans la religion antique des romains, Sylvain appartient aux Dii, et il cherche à pénétrer dans les maisons : "Voilà donc l'enfant sorti sans danger du sein de sa mère. Mais, les dieux ne l'abandonnent par; et continuent à l'accompagner en bataillons serrés. On craint que Sylvain ne vienne tourmenter sa mère et ne pénètre dans la maison où elle repose : afin d'éloigner le sauvage esprit des bois, on lui rappelles le présence des hommes dans la demeure, d'abord en frappant le seuil de la porte d'un coup de la hache du bûcheron, puis en le heurtant encore du pilon du meunier et enfin en le balayant avec le balai du moissonneur". Dictionnaire   

 En poésie, ce sont de petits êtres qui accompagnent les faunes et fréquentent les bois. En zoologie, il qualifie les espèces qui vivent dans les bois (pas toujours : le Chevalier sylvain Tringa glaerola). Parmi les papillons, l' Hespérie du dactyle est nommée la Sylvaine.

 Il s'accorde bien à un papillon de la famille des Nymphalides, au vol féerique de Peter Pan.


 

 

 

3. Le P.P. (Sibille) sibilla, Charles de Villers, 1789.

Le P.P (Camille) camilla, Charles de Villers, 1789

Le ( Sibille), C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 46 n°77.

Le (Camille), C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 46 n°78.

Les noms de Sibille et Camille sont des traductions indicatives (placés entre parenthèses) des noms latins de Linné.

De Villers indique en Observation son embarras : Obs. An hi duo papilio Sibilla et Camilla una & eadem species, uti credidit D. Fabricius. An species diversae ? Incertum. In opere recentiore non jure citantur Sibilla & Camilla D. Esp    pour papilio. Sibilla Linné, ut ex descriptione patet. Solis larvis dubium solvi potest. V.

  "Remarque. Sybilla et Camilla sont-ils  une seule et même espèce de papillon , comme le croyait M. Fabricius. Des espèces différentes ? [ou : diverses variiétés ? ] Incertain."

 

4. Satyre P[apilio] Sibille, (P. Sibilla) Walckenaer 1802.

Walckenaer Faune parisienne 1802 page 272 n°32. 

 


6. Le Nymphale sibylla, Godart et Latreille, 1819.

LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9,  1819, page 342 et page 402  n°176 .

Le numéro 177 est nommé La Nymphale camilla mais correspond au Sylvain azuré d'Engramelle.

       Le texte descriptif de Godart commence ainsi : "Linnaeus, d'après les figures susmentionnées de Roësel, a donné le mâle de cette espèce sous le nom de sibilla et la femelle sous celui de camilla". (ce qui n'a guère de sens).


7. Le Nymphale Petit-Sylvain Godart 1821.

 

Le Nymphale Petit-Sylvain  : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 page 116 n°37 Planche XXVIII 6tert. peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin. 

Jean-Baptiste Godart cite les noms suivants après son titre Le Nymphale Petit-Sylvain :

"Papilio Sibilla et Papilio Camilla Linn(1) ; Le Petit-Sylvain (Engram. Pap. d'Europe) ; Le Deuil (Geoff.).

(1) Linné a donné le mâle sous le nom de Sibilla et la femelle sous le nom de Camilla)."

 

 Ce nom  a pourtant été repris par Pierre Hippolyte Lucas 1834, page 42; Pierre Boitard 1843 ; P.A. Duponchel en 1849, page 18 ; Maurice Sand, 1862 ; ...

 Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise le nom Le Limenète sybille, Limenitis sibilla, avec les initiales a.c., "assez commun".

 


6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir le nom de Petit Sylvain, à l'exclusion des formes le Petit Sylvain azuré, le Deuil, le Sibille.

   Il donne en note le commentaire suivant :

" Comme je l'ai indiqué dans l'introduction de ce travail, les noms vernaculaires d'Azuritis reducta et de Ladoga camilla ont été couramment intervertis dans la littérature entomologique, manifestement en raison de la confusion qui a longtemps régné dans la nomenclature latine de ces deux espèces (reducta Stgr = camilla D. & S. ; camilla L. = sibilla L.) Égaré par cette situation confuse, J. Lupold, adaptateur d'O. Danesh, a même été jusqu'à créer un "Petit Sylvain azuré", "hybride lexical" particulièrement révélateur de ce contexte passablement équivoque. La récente création par Boudinot (Nouvelle revue d'Entomologie,* N.S., 2 (4), 1985 (1986) : 403-409) du genre azuritis  pour le "Sylvain azuré" devrait mettre un fin à cette situation, puisqu'elle introduit un moyen mnémotechnique simple permettant d'associer correctement, sans risque d'erreur, le nom vernaculaire et le nom scientifique correspondant de cette espèce."

*Description d'un genre nouveau parmi les Limenitini palearctiques (Lepidoptera, Nymphalidae). Actuellement un sous-genre de Limenitis, où se classe L. reducta.

 

 


7. Noms vernaculaires contemporains :

      Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Limenitis camilla , mais cite en bas de page 84 "le Petit Sylvain".

 


—Bellmann / Luquet 2008 : "Le Petit Sylvain".

— Chinery / Luquet  2012 :"Le Petit Sylvain".

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Petit Sylvain".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "Le Petit Sylvain". 

— Lafranchis, 2000 : "Le Petit Sylvain" .

— Perrein, 1012 : "Petit Sylvain" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 :"Petit Sylvain".

— Wikipédia : " Petit Sylvain".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

      Outre deux noms originaux traités plus bas, les éléments de désignation sont la taille (petit, petite) et la plante hôte (chèvrefeuille).

  • The White Admiral en anglais (L'Amiral blanc").
  • Kleiner Eisvogel en allemand. ("Petit papillon "oiseau de glace" ou "Martin-pêcheur").
  • Kuusamaperhonen en finnois ("papillon du chèvrefeuille")
  • Sibilla en italien
  • Ninfa de bosque en espagnol ("nymphe des forêts", donc "Sylvain").
  • Mažasis juodmargis en lithuanien ("le petit noir et blanc")
  • Tryfjäril en suédois ("try papillon").
  • Bělopásek dvouřadý en tchèque.
  • Lytse Iisfûgelflinter
  • Kleine ijsvogelvlinder en néerlandais ("Petit papillon "oiseau de glace")
  •  Hanımelikelebeği en turc ("papillon du chèvrefeuille")
  • Hvid admiral en danois ("Amiral blanc")
  • Kis lonclepke en hongrois ("Petit papillon du chèvrefeuille).
  • Pokłonnik kamilla en polonais 
  • Väikelumik en estonien
  • Bielopásavec zemolezový en slovaque.
  • Ленточник камилла en russe ("petit ...")

a) le nom anglais "White Admiral".

Les anglais désignent Vanessa atalanta sous le nom de Red Admiral (Amiral Rouge), et Limenitis camilla sous celui de White Admiral (Amiral Blanc). Ces noms sont parmi les premiers donnés à des papillons, en l'occurence par James Petiver en 1699 pour le Red, et en 1703 pour le White. Puis vint un Blue Admiral Kaniska canace (Linn. 1763) asiatique et un Yellow Admiral Vanessa itea (Fabr.1775) d'Australie.

  La Royal Navy avait été organisée à l'époque élisabéthaine en trois escadres, la rouge (Drapeau rouge, commandée par l'amiral de la flotte), la blanche (drapeau blanc, commandée par le Vice-amiral)  et la bleue (drapeau bleu, commandée par le contre-amiral). Un Amiral Jaune viendra plus tard, désignant "un post captain" promu amiral sans attribution d'escadre, par défiance sur ses capacités à commander (voir ici) .

 

220px-British_admirals_promotion_path.sv

Nelson, Edward Vernon, et Edward Hawke :

 220px-Young_Nelson.jpg  220px-Captain_Edward_Vernon_%281723-1794 

Je place ces images par simple association entre les ailes des "Admirals" et les tenues de ces hauts personnages, sans aucune argumentation historique. Chacun reconnaîtra White Admiral et Red Admiral.

 Plus tard, avec l'entomologiste Wilkes (1741), le nom se transforma en White Admirable et Red Admirable.

Voir infra chap. IV la suite.


b) le nom allemand "Eisvogel".

 "Eisvogel", littéralement "glace-oiseau", est le nom vernaculaire du Martin-pêcheur, bien qu'on ignore les raisons d'un tel surnom, généralement attribué aux couleurs métalliques "glacées" du plumage (par le vieil allemand eisan, "chatoyer, briller").

 Le "Kleine Eisvogel" est notre Petit Sylvain, le Blauschwarzer (Bleu-noir) Eisvogel notre Sylvain azuré L. reducta, et le Großer Eisvogel est notre Grand Sylvain L. populi.

 J'ignore pour quelle raison ces papillons sont nommées ainsi, mais les trois Limenitis ont des couleurs chatoyantes, c'est à dire changeant de couleur comme l'œil des chats selon l'angle de vue.

 

 


 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • The White Admiral en irlandais

  •  en mannois.
  •  ? en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • manten wen en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

  • The White Leghorn Admiral : Petiver, 1703 ("L' Amiral Blanc  de Livourne").
  • The Leghorn white Admiral : Petiver, 1706. ("L'Amiral Blanc de Livourne")
  • The white or White Admiral : Petiver,1717 ; Berkenhout, 1769 ; Haworth, 1803 ; et la plupart des auteurs. ("l'Amiral Blanc")
  • The White Admirable : Wilkes, 1741-42 ; Harris, 1766 ; Brown, 1843 ; Newman & Leeds, 1913. ("L'Admirable Blanc")
  • The Honeysuckle : Rennie, 1832 ("Le Chèvrefeuille").

 

      Je crus d'abord que Leghorn était le nom de l'amiral en l'honneur de qui Petiver avait nommé l'espèce. Mais il ne s'agit que du nom de l'endroit d'où le papillon a été amené au collectionneur.

  James Petiver avait nommé le Red Admiral en 1699. Il continue donc la série trois ou quatre ans plus tard, et l'uniforme noir du papillon, traversé par un grand pan de chemise blanche, lui inspire sans-doute le nom de White Admiral.

Ce qui est certain, car il en fit mention dans son Gazophylacii (latin Gazophylacium, i : "salle du trésor"), c'est ceci :

Papilio LIVORNICUS superné nigrescens, inferne aureus, fascia alba utrinque insignitus. The White Legorn Admiral. Mr. Robert Barklay, Surgeon, brought me this first from Legorn, which it was caught in London by Mr Bonavert. "Papillon LIVORNICUS, dessus noir, dessous  orange, bandeau blanc marqué sur les deux côtés. The White Legorn Admiral. M. Robert Barklay, chirurgien, m'a amené de Legorn ce premier spécimen, qui avait été pris à Londres par M. Bonavert."

Legorn  ou Leghorn : Le port de Livourne (Livornicus) au sud-est de Gènes, célèbre pour la défaite des anglais dans la bataille de Leghorn en 1653, qui assura aux néerlandais le contrôle de la Méditerranée.

Bonavert : il s'agit sans-doute de Gédéon Bonnivert (1673-1703) , dont le nom s'orthographie aussi Bonivert ou Bonavert. Né à Sedan en Champagne de Pascal et Judith Bonnivert ; naturalisé anglais en 1699 ; officier dans l'armée de William III en Irlande ; il est connu par ses récoltes botaniques conservées dans le Catalogue du Sloane Herbarium du British Museum. Petiver le cite aussi, à propos du fucus dealensis, dans son Musei.

- Biographie par James Britten in Journal of Botany page 107-112.

- D.O. Vijnands :  "Plants collected by Gédéon Bonnivert in the gardens of Johan Stickers." Arch. of Natural History, 1991, 27-29.

- Le Journal de Bonnivert ou Voyage en Irlande  en 1690.

Selon C.W. Dave (1890) page 132 le premier spécimen anglais rapporté est celui de l'Historia insectorum de John Ray, 1710. Il informe les lecteurs qu'il a été pris en Essex, non loin de Tolesbury, par D. Morton, qui lui a envoyé le 11 juillet 1695. Dans le Papilionum Brittaniae Icones de 1695, Petiver écrit « White Admiral. Found about Dullidge and Wickham, near Croyde, as also at Henly-upon-Thames. »



 

 

 

Liens et Sources.

— Funet  : Limenitis    . 

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Limenitis camilla.

— UK Butterflies : Limenitis camilla 

 

 

 

Images : voir les superbes dessins de Hübner:

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      Liste complète des références des auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

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Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

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Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

Rottemburg : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

 

                

 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:03

 Zoonymie du papillon le Cuivré fuligineux Lycaena tityrus (Poda, 1761).

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

— Lycaena Fabr, 1807: du grec loukaïna, "louve", Comme la plupart des noms génériques de Fabricius, il s'agit d'un épithète d'Aphrodite, "La Louve porte-sceptre des Dieux" des Hymnes orphiques. 

— tityrus (Poda, 1761), du nom d'un pâtre de la première Églogue de Virgile, gardant ses brebis et jouant de la flûte en s'entretenant avec Mélibée. Ce nom est d'usage récent, puisqu'il fut oublié aussitôt créé au profit de duos de noms :  Papilio Xanthe et Circe (Denis & Schiffermüller 1775), Hesperia Xanthe et Garba (Fabricius) ; mais  pendant le XIXe et la moitié du XXe siècle, les faveurs allaient souvent au nom de dorilis (Hufnagel, 1766). L'antériorité du tityrus de Poda affirmée en 1911 ne permit de vaincre le dorilis d'Hufnagel que vers 1935.

— Notre nom de "Cuivré fuligineux" est une création de G. Chr. Luquet en 1986 : si le terme de Cuivré qualifie un groupe de douze espèces françaises remarquables par la couleur fauve feu métallique de leurs ailes, l'épithète "fuligineux", "couvert de suie", signale le brun sombre des ailes du mâle. En 1762, Geoffroy, reprenant un nom que Linné avait délaissé, nomma cette espèce "l'Argus myope", car elle n'a que 42 "yeux" ouverts alors que le géant Argus en possède cent. Engramelle reprit ce nom plaisant en 1779.  Godart (1821) créa le nom grinçant de Polyommate Xanthé, qui peut être oublié.  

  


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.

 La référence de la publication originale de Leach ne fut pas facile à trouver, d'autant qu'elle se cacha derrière le nom de Brewster.  La voici : 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

Voici un autre lien, c'est plus sûr :https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

      L' Edinburgh Encyclopædia était une encyclopédie en 18 volumes, imprimée et publiée par William Blackwood  et éditée par David Brewster entre 1808 et 1830. En rivalité avec l'Encyclopædia Britannica publiée à Edimbourg,  elle était considérée comme étant la meilleure sur les sujets scientifiques ; la plupart des articles étaient rédigés par le physicien D. Brewster, qui fut recteur de l'Université  de 1859 à 1869, mais elle faisait appel à d'éminents contributeurs. 

  Ce n'est qu'en 1832 que Joseph Parker de Philadelphia, et Whiting et  Watson de New York éditèrent la version américaine.

    Cette publication de Leach  donne la première bibliographie jamais publiée en entomologie. Cet auteur, alors bibliothécaire adjoint en zoologie au British Museum, a fondé également les ordres Phasmida, anoploures, thysanoures et Rhaphidides, les familles hémiptères Pentatomidae, Coreidae, Belostomidae; la famille de diptères Tipulidae et la famille des hyménoptères Chrysididae.

 

Leach et les anagrammes de Caroline.

   Puisque mon sujet est la zoonymie, je ne laisserai pas passer l'occasion de signaler les particularités des créations onomastiques de W. Leach. On dit en effet qu'il avait été amoureux d'une certaine Caroline, dont on ne sait si elle était son épouse, sa sœur, ou sa maîtresse, mais dont il s'ingénia, l'année de ses 28 ans, à dissimuler les acronymes de son prénom dans ses noms de genre de crustacés, tels que Anilocra (1818), Canolira (1818), Cinolara (1818), Conilera (1818), Nelocira (1818), Nerocila (1818), et Rocinela (1818) ! D.M. Damkaer, qui relate cette originale série (The Copepodologist cabinet, page 148) en citant Stebbing, 1893 et Gosse, 1860,  aurait pu citer aussi Lironeca 1818 / Livoneca 1818, ou Olencira 1818. Ses successeurs s'amusèrent à poursuivre le jeu avec Renocila (Miers, 1880), Alcirona (Hansen, 1890 ), Lanocira(Hansen, 1890 ) et  Corilana (Kossman, 1880), Nalicora (Moore, 1902) , Orcilana (Nierstrasz, 1931) , Creniola (Bruce, 1987) et Norileca (Bruce, 1990).

Ces noms ont été publiés dans le Dictionnaire d'histoire naturelle Tome 12, Levraut, Le Normant : Paris 1818, page 69-75  dans lequel Leach était chargé de l'article Crustacés. Page 74, il écrit page 74 "Je crois utile de donner la liste des noms de tous les genres de crustacés qui ont été publiés jusqu'à ce jour", de Aegée, Aeglée jusqu'à Zoé, Zozime, Zuzare.  Voir la liste de tous les noms de crustacés créés par Leach ici. Mais c'est dans l'article Cymothoadées page 338 que les genres sont présentés. Ils débutent, est-ce un hasard, par le genre Eurydice Belle (on connaît l'air de Gluck Che farò senza Euridice "J'ai perdu mon Eurydice, rien n'égale mon malheur"..) Les noms de genre en français sont les anagrammes de Caroline, et leurs espèces se déroulent comme une longue marche orphique appelant de l'Hades les entomologistes : Nélocire de Swainson, Conilère de Montaigu,  Rocinèle de Devonshire, [Aega (une nymphe)], Canolire de Risso, Anilocre de Cuvier, Olencire de Lamarck, Nérocile de Blainville, Livonèce* de Redman ou de Rafinesque, puis se termine (après Cymothoa de Fabricius) par son Limnorie, qui porte le nom d'une Néreïde.

* Livonèce  Il s'agit d'une faute typographique pour Lironeca, comme en témoigne une version anglaise du texte français, écrit de la main de Leach et conservé aux archives de la Société linnéenne de Londres  , dans lequel il a clairement écrit Lironeca. De même, dans sa liste donnée page 74 du même dictionnaire, c'est le terme Lironecée qui est indiquée.  Dans la réédition du dictionnaire,  Latreille a corrigé   à plusieurs reprises  "Livoneca / Livonèce" par "Lironeca / Lironèce".  La Commission Internationale de nomenclature zoologique a néanmoins déterminé  "Livoneca" comme la forme valide pour ce genre. Dans un article paru en 1994 dans le Bulletin de nomenclature zoologique, Ernest H. Williams , Jr. et Thomas E. Bowman  ils ont défendu l'orthographe originale de Lironeca et demandé  à la  Commission Internationale de nomenclature zoologique de décider que Livoneca est une orthographe originale incorrecte de Lironeca.

 Dans ses manuscrits inédits , il avait également utilisé  le nom Cilonera . " Ibid . ( Note 116 , p.402

Depuis près de 200 ans, des esprits curieux ont tentés de savoir qui se cachait derrière Caroline. Leach n'était pas marié, n'avait pas de maîtresse connue, si tant est que son dévouement pour la science, ses fonctions au Muséum et ses publications incessantes [ son Entomology de 1815 est un travail considérable] lui en ait laissé le temps. Il avait une sœur, mais elle se prénommait Jenny. On a pensé à Caroline de Suède, à l'astronome Caroline Herschel, à Caroline de Brunswick et à Caroline Clift, la fille du naturaliste William Clift ; il pourrait s'agir d'une simple combinaison aléatoire de phonèmes. 

  J'ai tout de suite pensé au poème d'Edgar Poe : Annabel Lee.

 

It was many and many a year ago,
 In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
 By the name of Annabel Lee;—
And this maiden she lived with no other thought
 Than to love and be loved by me.

[...]

 

 

And so, all the night-tide, I lie down by the side
Of my darling, my darling, my life and my bride
 In the sepulchre there by the sea—
 In her tomb by the side of the sea.

 


 Quel merveilleux moyen d'élever un Tombeau à un amour d'enfance que d'immortaliser le nom de l'aimée dans le marbre de l'onomastique zoologique des animalcules marins, et de le laisser se refermer sur l'indicible secret ?

La Caroline de Leach rejoint alors — pour moi seul —la Vanessa de Fabricius, et les amours que Nabokov a exprimé pour mieux les cacher dans le personnage de sa nymphette Lolita.

 

 (N.B Ces données sont issues de la présentation d'un travail artistique inspiré par ce thème : voir :http://www.victoriamanning.com/statement/elfortiana/elfortiana_statement.html. L'auteur y évoque les autres pistes possibles, telles que  Cornelia, Caroli Linné, Lonicera, Craniola, Carniola, Coraline, Caroline, Cerniola, et Arenicola.)

  Leach ne se limitait ni au prénom de Carolina, ni aux isopodes, ni à l'année 1818 : il avait déjà osé nommer un martin pêcheur australien  Dacelo Leach 1815, par anagramme du genreAlcedo des martins-pêcheurs de la vieille Europe. Ses créations avaient parfois le don d'irriter, et en 1842, six ans après la mort de Leach , le Comité de l'Association britannique sur la " Révision de la nomenclature botanique et zoologique " a éliminé les noms Azéka et Assiminea pour leur absence de sens.  En 1900 , le révérend Knight a  enquêté sur ces noms ...et a découvert que ces  "nonsense names" correspondaient sans-doute à la ville biblique de Azekah et  à Assémani, un «grand savant oriental ". De plus,  lors de l'examen des dizaines d'autres noms, il a également conclu que Leach semblait avoir une prédilection particulière pour les indications géographiques et des noms dérivés de personnes, ayant souvent une origine biblique ou oriental . (Journal of conchology , Vol. 9, n ° 9, Janvier 1900)

 

 

 

La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-familles des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae [Leach, 1815] et Theclinae Butler, 1869.

 

 

b) sous-famille des Lycaeninae, [Leach, 1815]. Les Lycènines.

Un seule tribu :

c) Tribu des Lycaenini [Leach, 1815]. Les Cuivrés.

Cette tribu ne contient (en France) que le genre Lycaena depuis le regroupement récent (cf. infra) sous ce nom des genres Heodes, Helleia, Thersamolycaena, Thersamonia et Paleochysophanus.

 

 

 

 

    

2. Nom de genre : Lycaena Fabricius, 1807

   Lycaena Fabricius,  "Nach Fabricii systema glossatorum" in Magazin für Insektenkunde. (K. Illiger) Braunschweig [ Brunswick] 6 page 285, n°32.

Type spécifique: Papilio phlaeas Linnaeus.

  Cette publication est parue en avant-première pour informer les amateurs de la nouvelle division en 49 genres par lesquels Fabricius répartissait ses papillons diurnes (parmi lesquels in accueillait les Sphinx, les Sésie ou les Zygènes). Le Systema glossatorum, la taxonomie complète desGlossata, ainsi que Fabricius nommait les lépidoptères, devait paraître en 1808, mais la faillite de l'éditeur et la mort de l'entomologiste danois n'a pas permis cette parution.

  Le genre Lycaena est le 32ème des 49 genres ; il est divisé dans la publication originale en trois groupes, dont seuls sont donnés les noms de quelques unes des 150 espèces prévues. Parmi ces noms se trouvent hesperia virgaureæ et hesperia phlæas.

LERAUT considère les taxa Lycaena Fabricius, 1807, Helleia Verity, 1943, Heodes Dalman, 1816, Thersamolycaena Verity, 1957 et Palaeochrysophanus Verity, 1943, comme des genres différents. Provisoirement, Dupont et al. ( 2013) adoptent le nom de genre Lycaena pour toutes les espèces présentes en France : Donc, le genre contient actuellement les sept espèces suivantes :

Lycaena helle ([Denis & Schiffermüller], 1775). Cuivré de la Bistorte.

  • Lycaena helle arduinnae Meyer, 1980.
  • Lycaena helle arvernica Bernardi & De Lesse, 1952.
  • Lycaena helle deslandesi Hemming, 1932.
  • Lycaena helle eneli Betti, 1977.
  • Lycaena helle leonia (Beuret, 1926).
  • Lycaena helle magdalenae Guérin, 1959.
  • Lycaena helle perretei Weiss, 1977.

Lycaena phlaeas (Linnaeus, 1761). Cuivré commun. [Présent en Corse]

Lycaena alciphron (Rottemburg, 1775). Cuivré mauvin.

  • Lycaena alciphron alciphron (Rottemburg, 1775).
  • Lycaena alciphron gordius (Sulzer, 1776).

Lycaena dispar (Haworth, 1802) (141). Cuivré des marais.

Lycaena hippothoe (Linnaeus, 1761). Cuivré écarlate.

  • Lycaena hippothoe hippothoe (Linnaeus, 1761).
  • Lycaena hippothoe eurydame (Hoffmannsegg, 1806).

Lycaena tityrus (Poda, 1761) (143). Cuivré fuligineux.

  • Lycaena tityrus tityrus (Poda, 1761).
  • Lycaena tityrus subalpina (Ad. Speyer, 1851).

Lycaena virgaureae (Linnaeus, 1758). Cuivré de la Verge-d’or.

 


 

Étymologie.

1.  Sodoffsky  page 81.  

     " Lycaena. Von ly.., Wölfin. Wie passt die unter die Göttingen hier ? Besser schon wäre :Lycia, Beiname der Diana (v. Vollmer*, I.c page 602.) ; noch besser aber ein Beiname der Venus, etwa : Migonitis, von …, "vermischen, vermengen". V . Vollmer I.c p. 1203."

*Dr. W. Vollmer, voliständiges Wörterbuch der Mythologie aller Nationen. Stuttgart 1836.

— Trad : "Lycaena, du grec ..., "la louve". Comment passe-t-on ici [au nom d']une divinité ? Ce serait mieux avec Lycia, épithète de Diane (Vollmer I. page 602), et encore mieux d'après un épithète de Vénus, par exemple Migonitis, du grec ... "mélangé, réuni". Voir Vollmer I page 1203."

 Vénus/Aphrodite Migonitis (du grec "unir", latin misceo, "s'unir (sexuellement)" cf. Virgile, Mista Deo mulier) est vénérée selon Pausanias (Livre III chap. 22) à Gytheion  pour l'union conjugale. Elle avait reçu ce nom après que Pâris se soit uni à elle sur l'île voisine de Cranaé. Mais comment Sodoffsky passe-t-il de lycaena à Migonitis ?

 


 

2.  A.M. Emmet 1991 page 148:

 

"Lycaena est l'une des trois familles (Thecla, Lycaena  et Hesperia) entre lesquelles Fabricius répartit ses Théclas, Cuivrés et Azurés après qu'il les ait séparés du groupe des Skippers. Ce nom [créé par Fabricius en 1807] a été donné à cette Famille malgré qu'il soit postérieur au nom Cupido de Schrank 1802 et de Polyommatus de Latreille 1804, qui recouvraient tous les deux les mêmes groupes.

 "Le nom provient peut-être du grec lukaina, "louve", mais les auteurs ont boudés cette explication. Sodoffsky suggéra en 1807 "Lycia, épithète de Diane". Pickard et al. citent Sodoffsky sans autre  alternative ; Macleod, avec plus de vraisemblance, propose Lukaios, d'Arcadie, soulignant que plusieurs espèces portent le nom de bergers arcadiens. Une autre possibilité encore est Lukeion, le Lycée, un gymnase athénien, faisant référence aux activités animées des papillons. Néanmoins, les noms scientifiques  n'ont pas besoin de trouver leur légitimité dans des caractéristiques entomologiques et la première interprétation est sans-doute la bonne, même si elle peut renvoyer aux autres suggestions en écho. Le problème est le même pour d'autres noms créés par Fabricius, comme Zygaena, dans lequel il semble se livrer spirituellement à une sorte d'argot rimé, poursuivant un train de pensée avant de conclure par les sonorités d'un terme polysémique."

 A.M. Emmet aborde toujours les noms de genre de Fabricius avec la conviction qu'il a devant lui ce que Pef a baptisé un Motordu. D'autre part, il ignore la règle que s'est fixé l'entomologiste danois, et qu'il respecte assez souvent, qui consiste à choisir ses noms génériques des papillons diurnes parmi les épithètes de Vénus/Aphrodite, et ceux des nocturnes parmi ceux de Diane/Artémis. Or, selon A. Spuler, Vénus est bien surnommée "La Louve" (voir Glaser 1882 page311). Spannert reprend aussi cette hypothèse. Néanmoins, la louve est plutôt un animal liè à Artémis, et je n'ai pas trouvé de confirmation de cette hypothèse dans les listes d'épiclèses de Vénus.(ici) A contrecœur, j'allais l'abandonner, non sans m'amuser à évoquer les associations entre lupanar / Lupa, "louve", mais aussi "courtisane, prostituée" c'est à dire, "prêtresse de Vénus", en quelque sorte. Cette association me fait découvrir, à la page 135 du Mémoire sur Vénus de Pierre-Henri Larcher (1775), la référence que je cherchais : Les Hymnes orphiques 54 [52], vers 11. La traduction qu'en donne Leconte de Lisle sous le titre Parfum d'Aphrodite est la suivante : 

      Ouranienne, célébrée par mille hymnes, Aphrodite qui aimes les sourires, née de l’écume, Déesse génératrice, qui te plais dans la nuit noire, vénérable, nocturne, qui unis, pleine de ruses, mère de la nécessité, toutes les choses sortent de toi, car tu as soumis le Kosmos et tout ce qui est dans l’Ouranos et dans la mer profonde et sur la terre fertile, ô Vénérable ! Conseillère de Bakkhos, qui te réjouis des couronnes et des noces, mère des Érôs, qui aimes les lits nuptiaux, qui accordés en secret la grâce, visible et invisible, aux beaux cheveux, Louve porte-sceptre des Dieux, génératrice, qui aimes les hommes, très-désirable dispensatrice de la vie, qui unis les vivants par des nécessités invincibles et qui saisis, à l’aide de tes charmes, d’un désir furieux, la race innombrable des bêtes sauvages, viens, Déesse née dans Kypros, sois-nous favorable, belle Reine, soit que tu souries dans l’Olympos, soit que tu parcoures tes demeures dans la Syriè qui abonde en encens, soit que, sur tes chars ornés d’or, tu visites les rives fertiles du fleuve Aigyptos ; soit que, sur les hauteurs qui dominent l’onde marine, tu te réjouisses des danses circulaires des hommes, ou que tu te plaises, sur la terre divine et dans ton char rapide, au milieu des Nymphes aux yeux bleus, le long des sables du rivage ; soit que, dans la royale Kypros qui t’a nourrie, les belles vierges et les nouvelles mariées, ô Bienheureuse, te célèbrent par leurs hymnes, toi et l’ambrosien Adônis, viens, ô belle et très-désirable Déesse ! Je t’invoque avec un cœur innocent et par des paroles sacrées.

 

 

Les Hymnes orphiques Hýmnoi pròs Mousaîon ou Ὕμνοι πρὸς Μουσαῖον sont un recueil de 87 ou 88 hymnes d'origine incertaine, datant sans doute du IIe ou IIIe s. ap. J.-C., chacun étant une invocation à une divinité. - Il en existe  trois manuscrits connus de la traduction latine : Codex Laurentianus XXXVI, 35 ; Codex Ottobonianus Lat. 2966 , et le Codex Vaticanus 6891 qui relève d'une autre tradition que les précédents.

Si Fabricius ne les avaient pas sur sa table de chevet, sans-doute pouvait-il en trouver le contenu (ces hymnes sont très riches en épiclèses : cf. M. Hopman-Govers) dans des compilations. 


 L'hypothèse qu'énonce Emmet, de rapprocher le Lycée d'Athènes, Λύκειον / Lúkeion, cet ancien gymnase où se réunissait les péripatéticiens élèves d'Aristote, est fantaisiste, avec sa comparaison entre les évolutions des athlètes et le vol des papillons. Le lien avec le Mont Lykaion, ou Mont Lycée en Arcadie, consacré à Zeus Lycien, depuis que Lycaon fils de Pelasgos en avait institué le culte, correspond d'avantage aux habitudes onomastiques de Linné.

Hans-Arnold Hürter développe une très brillante réflexion sur les liens sémantiques entre les mots grecs  Likeri Lycoreia , Lycoreus , Lykaios et Lykeios et les dérivés du grec λευκος [leukos], « blanc, brillant », de l’indo-européen commun *lewk  (« briller, brillant > clair, vu > voir ») qui donne le latin lux, lumen "lumière",, l’allemand Licht, Leuchte, l’anglais light. Ainsi jadis déjà on comprenait le nom d' Apollon Lycios comme "dieu de la lumière", ou comme "né en Lycie", soit parce qu'il avait débarrassé la région de Sicyone des loups. Ce rapprochement est très séduisant pour une famille de papillons cuivrés ou azurés, mais Hürter après avoir joué autour de cette idée comme un phalène autour de la flamme, rappelle doctement que les noms de Linné sont attribués de manière parfaitement arbiraire, sans ressemblance ou relation avec les taxons qui les reçoivent.

Enfin, le lien entre entre le Papilio lycaon nommé par Kühn en 1774 (Misis lycaon) et le genre lycaena 1807 reste spéculatif.

        

 

 

 2. L'Ancien genre Heodes (Dalman, 1816).

 

      Heodes Dalman, "Försölk till systematisk Uppställning af Sveriges Fjärilar", Kungliga Svenska vetenskapsakademiens Handlingar, Stockholm, 1816, 37(1), p. 63.

Étymologie : 

—Perrein et al. 2012 : "à rapprocher du radical grec héo-, héoth, que l'on retrouve dans héos, "aurore", par extension "orient", point cardinal où le ciel prend la couleur de l'or au soleil levant, par allusion à la teinte dorée de l'avers des ailes".

 Cet aussi l'hypothèse de Janssen (1988). Hans-A. Hürter en donne une analyse approfondie et conclue  à une formation associant Eos ou Heos avec la lettre d de liaison et le suufixe -es, comme dans Ixo-d-es.

Dans la mythologie grecque, Éos (en grec ancien Ἠώς / Êốs ou Ἕως / Héôs) est une Titanide, déesse de l'Aurore.  Elle est la fille des Titans Hypérion et Théia, et la sœur d'Hélios (le Soleil) et de Séléné (la Lune).

 

Elle est souvent affublée des épithètes homériques « aux doigts de rose » (ῥοδοδάκτυλος / rhododáktulos), « en robe de safran » (κροκόπεπλος / krokópeplos), ou « aux avant-bras de rose » (ῥοδόπηχυς / rhodópêkhus). Homère et Hésiode la présentent également comme « enfant du matin » (ἠριγένεια / êrigéneia).

 


 3.  Nom d'espèce : L. tityrus (Poda, 1761)

 

a) Description originale

Tityrus. 46. P[apilio] Plebeji rurales]  Poda, N. 1761. Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi. Graecus [= Graz]. (Widmanstadius). 127 pp. Page 77.

 

Nicolaus (ou Nikolaus) Poda von Neuhaus (1723-1798), jésuite qui enseigna les mathématiques à l’université de Graz de 1758 à 1765 tout en étant conservateur de l’observatoire et en réunissant  une collection d’histoire naturelle. Il fait paraître en 1761 à Graz Insecta Musei Graecensis premier ouvrage purement entomologique à suivre la nomenclature binomiale de Carl von Linné (1707-1778).Outre une collection de minéraux, il avait constitué une importante collection d’insectes dont on a perdu la trace.

— Localité-type : Graz, Autriche

Cette espèce est présente dans une grande partie de l’Europe jusqu’au massif de l’Altaï. Elle est observée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent principalement sur Rumex acetosa L.

 

— Description : 

alis subangulatis fuscis nigro punctatis : utrinque punctis ocellaribus marginalibus, subtus luteis subocellis plurimis.

Puncta ocellaria annulo fracto ferrugineo. Alarum pagina inferior variat colore luteo vel cinereo.

 

 

 

 

Synonymes (INPN, Muséum).

  • Heodes dorilis (Hufnagel, 1766) 
  • Heodes tityrus (Poda, 1761) 
  • Papilio circe [Denis & Schiffermüller], 1775 
  • Papilio dorilis Hufnagel, 1766 
  • Papilio tityrus Poda, 1761 
  • Papilio xanthe [Denis & Schiffermüller], 1775 
  • Polyommatus xanthe ([Denis & Schiffermüller], 1775)  

 

 

Leraut retient la présence de cinq sous-espèces en France :

- catherinei Verity, 1948. Localité-type : Cauterets, Hautes-Pyrénées.

- dorilis Hufnagel, 1766. Localité-type : environs de Berlin, Allemagne.

- italorum Verity, 1919. Localité-type : Lucca, Toscane, Italie.

- pallidepicta* Verity, 1934. Localité-type : Mont Ventoux, Vaucluse.

- subalpina Ad. Speyer, 1851. Localité-type : Patscherkofel, Autriche.

Le taxon subalpina est considéré par certains auteurs comme une espèce distincte (Parenzan & Porcelli, 2005-2006).

* de pallere, "pâlir" et picta "peinte".

 

 

étymologie. 

       Poda a baptisé notre fuligineux du doux nom du chevrier joueur de flûte de la première églogue des Bucoliques de Virgile : Tityre. Il a en réalité repris trois noms que Linné avait utilisé dans son Fauna suecica de 1746 : Coridon, Alexis et Tithyrus, trois noms de bergers des Bucoliques. Mais, dans le Systema Naturae de 1758 (et de 1764), Linné se donna comme régle de ne faire appel qu'au monde grec, et de banir tout nom de poésie latine hormis l'Énéide (épopée liée au monde grec). 

 Corydon et Alexis apparaissent dans le deuxième des dix églogues de Virgile : Corydon se plaint d'être dédaigné par Alexis, dont il est amoureux. 

Tityre est l'un des deux bergers de la première églogue, et il s'entretient avec Mélibée. Virgile a repris à son modèle le poète grec Théocrite le berger Tityre qui, dans la première Idylle  (l'idylle du Chevrier, ou Amaryllis) se plaignait du mépris de la belle nymphe Amaryllis  :

"Je chante pour Amaryllis, alors que mes chèvres paissent sur la montagne sous la conduite de Tytire. Tytire, ami de mon cœur, fais paître mes chèvres et conduis-les à la fontaine. Prends garde au bouc blanc de Libye, qu'il ne te frappe de ses cornes." (Théocrite).

Dans l'églogue de Virgile, Amaryllis est la femme ou la maîtresse de Tityre, qui est assez âgé. Grace à celle-ci, il a pu se rendre à Rome, avoir un entretien avec Octave, et obtenir que ses champs ne soient pas confisqués pour être donné aux guerriers victorieux. Il est donc serein, et joue de la flûte contre un hêtre. Mélibée (du grec meliboes, "doux comme le chant du cygne) au contraire, est obligé de fuir sa terre et ses biens, Octave ayant distribué des terres à ses généraux pour les remercier. 

      " Melebeus:

                        Tityre, tu patulae recubans sub tegmine fagi

                        silvestrem tenui Musam meditaris avena

                        nos patriae finis et dulcia linquimus arua;

                        nos patriam fugimus ; tu, Tityre, lentus in ombra

                        formosam resonare doces Amaryllida siluas. "

 

  ( Couché sous le vaste feuillage de ce hêtre, tu essayes, ô Tityre, un air champêtre sur tes légers pipeaux. et nous, chassés du pays de nos pères, nous quittons les douces campagnes, nous fuyons la patrie. Toi, Tityre, étendu sous de frais ombrages, tu apprends aux échos de ce bois à redire le nom de la belle Amaryllis. Trad M.Nisard, 1850.).

Dans la septième églogue, nous retrouvons Mélibée, désigné comme arbite d'un concours de chant entre Corydon et Thyrcis. 

La poésie bucolique de Théocrite et celle de Virgile va fournir à l'onomastique des papillons un grand nombre de noms, mais jamais sous la signature de Linné. Ce sont soit des noms vernaculaires français (créés par Geoffroy en 1762), soit des noms scientifiques, dont certains n'ont plus cours. Citons :

Le Mélibée ou Fadet de l'Elyme : Coenonympha hero

 Le Tircis , Pararge aegeria

L'Amaryllis Pyronia tithonus

 Lycaena tityrus, ...l'Argus myope.

Glaucopsyche alexis (Poda, 1761), l'Azuré des cytises.

Lysandra coridon (Poda, 1761) Argus bleu nacré.

Le  Palémon ( ou Fadet des garrrigues ou Doré)  : Coenonympha dorus.

Papilio menalcus Herbst p. 319

Polyommate Damon.    

 Il reste à comprendre pourquoi Théocrite a nommé son berger Tityros. Ce nom évoque les mots grecs Τιτυρος  Tityros Τιτυροι Tityroi (latin : Tityre Tityri), signifiant "De la flûte de berger", une flûte à deux tuyaux (les tityrinos) dont jouent, sur les vases grecs rustiques les génies qui accompagnent de leur musique et de leurs danses lubriques le dieu Dionysos. Ainsi, les Tityroi accompagnaient les  Satyroi (satyres), Silenoi (Silenes), Bakkhai (Bacchantes), ou Lenai et étaient comme eux petits, velus, aux oreilles d'âne et dotés d'une longue queue comme l'explique Strabon dans sa Géographie.

  Voir : http://www.theoi.com/Georgikos/SatyroiTityroi.html                                  

Tityros ( Τίτυρος) était l'ancien nom d'un promontoire au nord-ouest de l'île de Crète; un sanctuaire de la déesse Dictynna  (dont le nom a été donné par Esper à l'actuel Melitaea diamina) s'y trouvait.

 

 Strabon, Géographie 10. 3. 7 (trad. Jones) (géographe grec C1ST BC à C1ST AD):

 

— Doux et Gibeaux (2000) :

"Tityrus : Tityre (tityrus), nom d'un pâtre mythique mentionné par Virgile dans ses Églogues (1 : 1) : "tityre, tu patulae recubans sub tegmine fagi" ("Tityre, toi qui es assis à l'ombre de l'opulente frondaison d'un hêtre".) On notera au passage que de nombreux Lycènes portent des noms de pâtres arcadiens (cf. par exemple coridon, alcon, etc.)."

 

— Perrein et al. (2012) :

Tityrus est le nom d'un berger —cité par Virgile dans les Églogues— qui chante assis sous uh hêtre. Dans la mythologie grecque, les Tityres sont des génies à figure humaine et à corps couvert de peaux de bêtes, représentés dansant et jouant de la flûte, accompagnant le cortège dyonisiaque".

 

 

 

Archeo-taxonomie.

L'étude de ce nom doit maintenant être associée à d'autres, avec lesquels il est tissé selon des motifs compliqués.

1. Fauna suecica de Linné, 1746 : Argus myops.

 Dans cette publication qui précède le Systema Naturae de 1758, (le point d'origine de la nomenclature avant lequel aucune description ne peut être validée), Linné décrit page 247 n° 805, le :

papilio hexapus alis rotundatis : supra fuscis, subtus punctis nigris quadraginta duobus. "Papillon aux ailes arrondies, brun au dessus, quarante-deux points noirs au dessus" Vulgo : argus myops. Habitat in ericetis.

Il appartient à un groupe de papillons nommés Argus (oculatus, fuscus, caecus), vivant "in ericetis" (dans les landes). On sait que dans la mythologie Argus est un géant "aux cent yeux". Linné a-t-il nommé celui-ci "myops" parce qu'il n'avait que quarante-deux yeux ?

 

1bis Fauna suecica, Linné, 1746 : Papilio tithyrus.

Selon Linné lui-même, qui y fait référence dans son Systema naturae de 1767 dans sa description de Papilio Pamphilus, il aurait nommé son papillon 789 du Fauna suecica de 1746 "papilio tithyrus". Cette référence "tithyrus, fauna suecica n°789" est reprise par différents auteurs, dont Latreille et Godart. Mais je ne trouve pas mention de ce nom en consultant le texte page 240. Un oubli ? Il viendrait juste après Papilio Coridon n° 786 et Papilio Alexis n° 787. 

2. Dans le Systema Naturae de 1758, ce papillon Argus myops devient Papilio rubi (cf. Callophrys rubi) page 483 n° 154... mais il n'habite plus les landes ou les bruyères, mais la ronce! Ses ailes ne sont plus rondes (alis rotundatis) mais "dentato-subcaudatis" ! Et où sont passés les 42 points noirs ?.

3. Puisque Linné a fait ainsi disparaître son argus myops, la description de Papilio tityrus par Poda en 1761 acquiert donc sa légitimité. Mais, étonnamment, Poda, au lieu de respecter la logique de dénomination des Plebejus rurales (des noms de sculpteurs ou d'artistes grecs),  lui donne un nom de berger acadien qui complète la série débutée dans la Fauna suecica (Alexis et Corydon) pour des papillons à quatre pattes fonctionnelles (tetrapus).  Poda reprend à son compte les noms de Linné puisqu'il décrit, juste à la suite de son tityrus, un P. Alexis et un P. coridon.

4. L'année suivante (1762), Geoffroy decrit l'Argus myops de Linné dans son Histoire des insectes : il le nomme, très logiquement, "l'Argus myope" (cf infra, noms vernaculaires). Ce papillon appartient à un groupe nommé par Geoffroy Les Argus parce qu'ils sont ocellés, et comportant le Mars, l'Argus bleu (argus ocellatus de la Fauna suecica), le Demi-Argus (pas de référence à Linné), l'Argus brun (argus fuscus de la Fauna suecica), l'Argus Myope, l'Argus vert ou l'Argus aveugle (argus caecus de la Fauna suecica, Papilio rubi du Systema Naturae), Le Bronzé (n°807 butyracea vulgaris de la Fauna suecica) et le Miroir.

4' Scopoli s'interroge en 1763 sur son papilio Alexis variété 4 : est-ce le tityrus de Poda ?

5. En 1766, Hufnagel décrit dans son Tabel von den tagvögeln un Papilio Dorilis "schwarzlich grau mit einigen schwarzen flecken. Unten blaßgelb mit vielen schwarzen Flecken von ungleicher Grösse". "gris noirâtre avec des taches noires. Dessous jaune pâle avec de nombreuses taches noires de taille inégale ". Ne pas confondre avec dorylas, créé par Denis et Schiffermüller en 1775 (Polyommatus dorylas, l'Azuré du Mélilot).

 

6. En 1775, les auteurs viennois  Denis & Schiffermüller reprennent les papillons décrits par Geoffroy, Linné et Poda sous le nom de "Schmallschildraupen /Larvae oblongos cutatae" — "Goldglanzende Falter" traduisant "Les Bronzés" de Geoffroy page 180. Ils décrivent successivement :

1. P. virgauraea L.

2. P. hippothoe L.

3. P. Chryseis.

4. P. Helle.

5. P. Phlaeas L.

6. P. Xanthe (P. Tityrus Poda)

7. P. Circe (L'Argus myope Geoffroy).

Nous avons donc trois séquences :

  • argus myops de Linné 1746>> Argus Myope Geoffroy 1762 >> Papilio Circe D&S 1775,
  • P. tityrus Poda 1761>>> P. Xanthe D&S 1775. 
  • P. dorilis de Hufnagel.

 

7. Pour simplifier, en 1777 Esper décrivit ce papillon sous le nom de Phocas !

 Il inscrit par ses références son nom dans la séquence : argus myops de Linné 1746>> Argus Myope Geoffroy 1762 >> Papilio Circe D&S 1775. 

Esper, tome I, page 339 XXXV, suppl. XI fig. 1-2

Image BHL :

 cuivre-fuligineux-esper-Pl-35.png

 

8. Fabricius décrit en 1787 (Mantissa ins. T.II p. 81 n° 731) le P.R. Xanthé, mais aussi l'espèce suivante n° 732 le P.R. Garbus.

9. Fabricius en 1797 (Ent. Syst. em tome 3 pars 1 page 312) renomme ces papillons Hesperia Xanthe (= Xanthe = Phocas) n° 182 et Hesperia Garbas (= Circe) n°183.

 

10. En 1819, Godart réunit toutes ces dénominations comme une seule espèce qu'il nomme Polyommate Xanthé. (le nom de tityrus a été pris par Fabricius [Hesperia tityrus Ent Syst em  III pars 1 n° 331 ] qui a nommé ainsi une de ses Hespéries vivant en Amérique, et ce nom apparaît page 2362 dans les plebejus urb. d'une édition de 1789 du Systema Naturae par Gmelin).

11. De 1819 à maintenant.

Mais néanmoins, on trouvera des auteurs pour utiliser l'un ou l'autre de ces noms tout au long du XIXe ou du XXe siècle. Pour Staudinger, il se nomma Dorilis, et pour W.F. Kirby, L. Dorilas (Hufn). En régle général, on s'attacha, en utilisant un nom, à rappeler l'autre par des équations telles que Xanthe (Fabr.) = Dorilis (Hufn.).

Le tityrus de Poda resta dans l'ombre jusqu'au début du 20e siècle : la première mention de son nom dans les publications, avec son genre Heodes, survient en 1929. Première mention en langue française en 1939, première mention en France en 1949.

C'est semble-t-il en 1911 que tityrus fut exhumé par le Pr. L. G. Courvoisier, dans un article  "Synonymie der Palearktischen Lycaeniden"  paru dans ? Ent. Zeitschr , XXIV, n°50, 1911. et  Intern. entom. Zeitschr. Guben 6 p. 71, 1912. Pendant longtemps, "tityrus, Poda 1761" garda comme une étiquette la mention "(= dorilis—ou dorilas— Hufn). En 1918, on écrivait "Chrysophanus tityrus Poda, mieux connu sous le nom de dorilis (Hufn)"

Ce n'est qu'en 1935 que  l'injonction  :" C. tityrus Poda doit remplacer C[hrysophanus] dorilis (Hufn)" parut dans les Annales de la Société Entomol. De France.

Tityrus fut associé au XXe siècle aux genres Chrysophanus, Loweia Tutt 1906 et, Palaeolowiea Verity 1934. Heodes apparut vers 1929 : Lycaena tityrus est tout récent (v.2010) et les publications du début du XXIe siècle utilisent Heodes tityrus.

 Étymologie des synonymes.

  • Dorilis :a)  Doris, fille de l'Océan et de Thétis, épouse de Nérée, mère des Néréides. Étymologie peu claire pour Hürter. b)Doritis : surnom de Vénus à Cnide : Doris ou Doritis
  • Xanthé : une Océanide selon la liste d'Hésiode.
  • Circé : magicienne de la mythologie grecque, qualifiée par Homère de "polypharmakon", "aux multiples drogues".
  • Garbus/Garba : on signale un roi du Maroc ou de Grenade — un Sarassin— cité dans les Grandes Chroniques de France, XVIe siècle. C'est le nom d'un vent de mer dans le Languedoc (1727). Thomas Grabus écrivit une Somme médicale summa. medic. scien. tract. 
  • Phocas : nom d'un empereur byzantin (de 602 à 610). Il existe aussi des saints Phocas à Sinope et à Antioche.

 

 

 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 

 

 

 

I. Les Noms français. 

 

1.  L'Argus myope, Geoffroy, 1762.

 L'Argus myope, Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 64 n° 33.

 Nous avons vu que Geoffroy reprenait ici le nom Argus myops créé par Linné en 1746 dans sa Fauna suecica dans une courte série argus oculatus, fuscus, myops et caecus, Argus ocellé, brun, myope, et aveugle.

Geoffroy a lui même créé un groupe des Argus, dans lequel il décrit le Mars, l' Argus bleu (l'oculatus de Linné), le Demi-Argus, l'Argus brun (le fuscus de Linné), l'Argus myope, l'Argus vert ou Argus aveugle (caecus de Linné), le Bronzé (butyracea vulgaris de Linné) et le Miroir.

 S'ils se référent tous au héros ou géant mythologique Argos Panoptes, qui a cent yeux pour mieux surveiller la génisse Io, parce qu'ils ont tous des "yeux" ou ocelles, ils évoquent aussi par leurs couleurs cuivrées ("bronzées") le fait que le nom d'Argus viendrait de la racine grecque arg-, qui signifie « quelque chose de brillant » (cf. argyros signifie « argent »).

  Si Argus possède cent yeux, un argus myops est un argus dont certains yeux sont fermés, selon l'étymologie de notre mot "myope", et du latin myops, ōpis, "qui a la vue basse" car le grec gr. μυώψ, ωπος évoque μύω, múô (« fermer ») + ὤψ, ốps (« œil »). Or Linné a compté 42 yeux sur les ailes de cet argus myope, il en ferme donc plus de la moitié.

 

On est aujourd'hui étonné de voir que, lorsque le livre de Geoffroy a été édité par Fourcroy en 1785 dans une édition en latin compatible avec les exigences de la communauté savante, cette espèce reçut le nom de Papilio rubi alors que son Argus vert (le "vrai" P. rubi) reçut celui de Papilio caecus. Cela témoigne seulement du désarroi dans lequel se trouvaient les entomologistes soucieux de s'en tenir scrupuleusement aux descriptions de Linné, lorsque ces descriptions ne recouvraient pas les espèces existantes.

 

 


2. L'Argus myope, Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 183  n° 89 Planche 43 par J.J Ernst gravée par J.J. Juillet  1779.  

 

 


3. Polyommate Xanthé, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 666,".

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

 

6. Le Polyommate Xanthé , Godart 1821,

Hesperia Xanthe et Hesperia Garbas (Fabr), Papilio Circe (Hübn), Argus myope (Geoffr.)

Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe,

 Paris : Crevot 1821/1823,  page 51 et page 196  Planche 9 secund.fig.3 peinte par C. Vauthier et gravées par Lanvin. 

  Pour une raison qui m'échappe, Godart, qui intègre souvent le nom créé par Geoffroy dans son Histoire des Lépidoptères, renonce ici à proposer le nom de "Polyommate myope" qu'on attendrait, et impose ce nom grinçant et latinisé de Polyommate Xanthé.

 

 Ce nom a été repris  par Hippolyte Lucas (1834) page 31, P.A. Duponchel et Guenée 1849  page 82, par Le Borgne de Kermorvan en 1836 (in E. Souvestre), Aristide Dupuis 1865.

 

 

La Chenille.

 

 Le Polyommate Xanthé. (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 82 n°32 Planche IX .  (B.H.L. Libr)

                       n106_w289

      

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "Le Cuivré fuligineux"  et comme nom accessoire "L'Argus myope" de Geoffroy, tout en rejetant "Le Polyommate Xanthé" de Godart ("imité du latin"). Il donne en note le commentaire suivant : " J'ai proposé pour Lycaena phlaeas, Heodes virgaureae et H. tityrus les noms respectifs de "Cuivré commun", "Cuivré de la Verge-d'or" et "Cuivré fuligineux" dans un travail récent".

  Il s'agit de : Pfletschinger (Hans). Papillons. Traduit et adapté de l'allemand par G. Chr. Luquet. Fernand Nathan : Paris, 1986. 

 Le nom de Cuivré fuligineux est donc une création de G. Chr. Luquet en 1986. Cela illustre combien les traductions d'ouvrages étrangers ont été l'élément moteur du renouveau de nos noms vernaculaires.

Il permet à Luquet de constituer une série de douze Cuivrés, équivalent des Copper anglais : Cuivrés commun, de la Bistorte, de la Verge-d'or, des Balkans, fuligineux, mauvin, flamboyant, des marais, du Genêt, de l'Atlas, de l'Anatolie, et écarlate.

Ce terme de Cuivré est une allusion aux couleurs rouge feu, métalliques des ailes, que Geoffroy avait comparé au Bronze et que Luquet compare au Cuivre et à ses reflets.

Dans le nom d'espèce de Cuivré fuligineux, il prolonge habilement la métaphore métallurgique d'une forge dont la suie, échappée du foyer, vient ternir la plaque d'airain. en effet, "fuligineux" signifie "qui a la couleur noirâtre de la suie" par le bas-latin fuliginosus « couvert de suie », dérivé du latin classique fuligo, -inis « suie ». En effet, les ailes de cette espèce, surtout chez le mâle, sont, à la face supérieure, couleur de suie.

Ce n'est, bien-sûr, qu'une traduction du nom anglais "Sooty Copper", le.."Cuivré fuligineux", de "sooty", adjectif construit sur soot, "suie", et Copper, "Cuivre" ou "Cuivré". Mais le nom anglais n'est lui-même pas très ancien, la première occurence d'une publication l'employant sur le net datant de 1973.


7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Chrysophanus Xanthé Fabr. (Dorilis Hufn.)  pour présenter ce papillon mais ne citent aucun nom vernaculaire .


—Bellmann / Luquet 2008 : "Le Cuivré fuligineux ".

— Chinery / Luquet 2012  : non décrit

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Cuivré fuligineux".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "Le Cuivré fuligineux, l'Argus myope". 

— Lafranchis, 2000 : " L'Argus myope, le cuivré fuligineux" .

— Perrein, 1012 : "Cuivré fuligineux" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : " Cuivré fuligineux".

— Wikipédia : "Le Cuivré fuligineux, l'Argus myope".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

      L'espèce n'est pas observée en Grande-Bretagne, sauf, selon le site UK Butterflies, à quatre reprises en 1887 : "Quatre spécimens de cette espèce ont été trouvés dans les îles britanniques. Le premier a été capturé à Lee, près de Ilfracombe en Août 1887, la deuxième à Kincardine-sur-Forth près de Fife, en Écosse, le troisième (une femelle) par un écolier à Seaford, East Sussex , en Août 1958, et le dernier au Grand Havre à Guernesey en Août 1966. Cette espèce n'est pas considérée migratoire. Cependant, on pense que les deux derniers spécimens auraient été menées par les vents dominants du continent vers les îles britanniques."

 

 

  •  "Brauner Feuerfalter" ou "Schwefelvögelchen" en allemand ("Le Cuivré ("couleur de feu") bruni, ou le Papillon Soufré")
  • "Brūnais zeltainītis"
  • "Manto oscuro" en espagnol
  • "Ohniváček černoskvrnný en tchèque ("Cuivré ...")
  • "Tamsusis auksinukas" en lithuanien
  • "Sort Ildfug"l en danois
  • "Barna tüzlepke" en hongrois 
  • "Bruine vuurvlinder" en néerlandais ("Papillon Feu bruni")
  • "Dansk Guldvinge" en suédois ("Papillon doré danois")
  •  "İslibakırgüzeli" en turc
  • "Pruun-kuldtiib" en estonien ("Papillo doré bruni")
  • "Sooty Copper" en anglais (Cuivré fuligineux")
  • "Czerwończyk uroczek"  en polonais 
  • "Tanskankultasiipi" en finnois
  • "Titiro" en italien
  • "Ohniváčik čiernoškvrnný " en slovaque

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  •  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Copor pyglyd" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR


Les autres publications jusqu'en 1819.

 

Muller, Faun. Sileciasa.  : P. Circe

Scopoli Ent. Carn. p. 180 Papilio Alexis variété 4.

Schoeffer, Icon. Tab..272 fig. 1,2.

Borkh. Pap. Europ. Part I p. 148 et 149 n° 8 et 9 / part.2 p. 222 et 223. : Pap. Xanthe et Circe.

Rossi, Fauna Etr. Tom. 2. p. 157 n°1039. Pap. Xanthe

Hübner, pap. Tab. 64 fig. 334-336.Papilio Circe.

Illiger : Papilio Xanthe et Pap. Circe.

Ochsenheimer, Pap. Eur. Tom. I. : Pap; Circe

 

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : lycaena

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Lycaena tutyrus .

— UK Butterflies : lycaena tityrus .

— lepiforum : lycaena tityrus

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner  (ne décrit pas L. tityrus). 

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.o

rg/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

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                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boisduval Tableau meth. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97190k/f1.image.pagination.r=Boisduval.langFR

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

et https://archive.org/stream/papillonsdeurop00ernsgoog#page/n159/mode/2up

Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

Engramelle vol. 3 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84701433

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 :

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Rééfrences Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

                                          

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:02

         Zoonymie (origine du nom) du papillon

  Le Cuivré commun Lycaena phlaeas, (Linnaeus, 1761).

 

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

Lycaena Fabr, 1807: du grec loukaïna, "louve", Comme la plupart des noms génériques de Fabricius, il s'agit d'un épithète d'Aphrodite, "La Louve porte-sceptre des Dieux" des Hymnes orphiques.

phlaeas (L. 1761) : aucune étymologie n'est avérée, mais la plus séduisante est celle de Spuler (1901-1908 p. 58) qui évoque le grec phlégo, "je brûle", qualifiant la couleur feu des ailes.

—  les noms vernaculaires. Alors que Linné avait choisi en 1743 le nom de "Beurré" (butyracea), Geoffroy préféra en 1762 celui de "Bronzé", couleur bronze, c'est à dire jaune cuivre. Engramelle (1779) le modifia en Argus Bronzé, Latreille en 1803 en Papillon Argus Bronzé ;  en 1821, Godart, avec son regrettable Polyommate Phlaeas ne donne qu'une translation de son nom scientifique.  En 1986, G. Chr. Luquet  créa le nouveau nom de Cuivré commun, calqué sur le "Common Copper" anglais, et l'institua en nom principal, tout en conservant L'Argus Bronzé et Le Bronzé en noms accessoires.  Dans tous les cas, nos noms vernaculaires soulignent la couleur des ailes, qui est l'élément remarquable du papillon.


  

 


curhub10.jpg

 

      Image : http://delta-intkey.com/britin/images/curhub10.jpg

 

    


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815.

 La référence de la publication originale de Leach ne fut pas facile à trouver, d'autant qu'elle se cacha derrière le nom de Brewster.  La voici : 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

Voici un autre lien, c'est plus sûr :https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

      L' Edinburgh Encyclopædia était une encyclopédie en 18 volumes, imprimée et publiée par William Blackwood  et éditée par David Brewster entre 1808 et 1830. En rivalité avec l'Encyclopædia Britannica publiée à Edimbourg,  elle était considérée comme étant la meilleure sur les sujets scientifiques ; la plupart des articles étaient rédigés par le physicien D. Brewster, qui fut recteur de l'Université  de 1859 à 1869, mais elle faisait appel à d'éminents contributeurs. 

  Ce n'est qu'en 1832 que Joseph Parker de Philadelphia, et Whiting et  Watson de New York éditèrent la version américaine.

    Cette publication de Leach  donne la première bibliographie jamais publiée en entomologie. Cet auteur, alors bibliothécaire adjoint en zoologie au British Museum, a fondé également les ordres Phasmida, anoploures, thysanoures et Rhaphidides, les familles hémiptères Pentatomidae, Coreidae, Belostomidae; la famille de diptères Tipulidae et la famille des hyménoptères Chrysididae.

 

Leach et les anagrammes de Caroline.

   Puisque mon sujet est la zoonymie, je ne laisserai pas passer l'occasion de signaler les particularités des créations onomastiques de W. Leach. On dit en effet qu'il avait été amoureux d'une certaine Caroline, dont on ne sait si elle était son épouse, sa sœur, ou sa maîtresse, mais dont il s'ingénia, l'année de ses 28 ans, à dissimuler les acronymes de son prénom dans ses noms de genre de crustacés, tels que Anilocra (1818), Canolira (1818), Cinolara (1818), Conilera (1818), Nelocira (1818), Nerocila (1818), et Rocinela (1818) ! D.M. Damkaer, qui relate cette originale série (The Copepodologist cabinet, page 148) en citant Stebbing, 1893 et Gosse, 1860,  aurait pu citer aussi Lironeca 1818 / Livoneca 1818, ou Olencira 1818. Ses successeurs s'amusèrent à poursuivre le jeu avec Renocila (Miers, 1880), Alcirona (Hansen, 1890 ), Lanocira (Hansen, 1890 ) et  Corilana (Kossman, 1880), Nalicora (Moore, 1902) , Orcilana (Nierstrasz, 1931) , Creniola (Bruce, 1987) et Norileca (Bruce, 1990).

Ces noms ont été publiés dans le Dictionnaire d'histoire naturelle Tome 12, Levraut, Le Normant : Paris 1818, page 69-75  dans lequel Leach était chargé de l'article Crustacés. Page 74, il écrit page 74 "Je crois utile de donner la liste des noms de tous les genres de crustacés qui ont été publiés jusqu'à ce jour", de Aegée, Aeglée jusqu'à Zoé, Zozime, Zuzare.  Voir la liste de tous les noms de crustacés créés par Leach ici. Mais c'est dans l'article Cymothoadées page 338 que les genres sont présentés. Ils débutent, est-ce un hasard, par le genre Eurydice Belle (on connaît l'air de Gluck Che farò senza Euridice "J'ai perdu mon Eurydice, rien n'égale mon malheur"..) Les noms de genre en français sont les anagrammes de Caroline, et leurs espèces se déroulent comme une longue marche orphique appelant de l'Hades les entomologistes : Nélocire de Swainson, Conilère de Montaigu,  Rocinèle de Devonshire, [Aega (une nymphe)], Canolire de Risso, Anilocre de Cuvier, Olencire de Lamarck, Nérocile de Blainville, Livonèce* de Redman ou de Rafinesque, puis se termine (après Cymothoa de Fabricius) par son Limnorie, qui porte le nom d'une Néreïde.

* Livonèce  Il s'agit d'une faute typographique pour Lironeca, comme en témoigne une version anglaise du texte français, écrit de la main de Leach et conservé aux archives de la Société linnéenne de Londres  , dans lequel il a clairement écrit Lironeca. De même, dans sa liste donnée page 74 du même dictionnaire, c'est le terme Lironecée qui est indiquée.  Dans la réédition du dictionnaire,  Latreille a corrigé   à plusieurs reprises  "Livoneca / Livonèce" par "Lironeca / Lironèce".  La Commission Internationale de nomenclature zoologique a néanmoins déterminé  "Livoneca" comme la forme valide pour ce genre. Dans un article paru en 1994 dans le Bulletin de nomenclature zoologique, Ernest H. Williams , Jr. et Thomas E. Bowman  ils ont défendu l'orthographe originale de Lironeca et demandé  à la  Commission Internationale de nomenclature zoologique de décider que Livoneca est une orthographe originale incorrecte de Lironeca.

 Dans ses manuscrits inédits , il avait également utilisé  le nom Cilonera . " Ibid . ( Note 116 , p.402

Depuis près de 200 ans, des esprits curieux ont tentés de savoir qui se cachait derrière Caroline. Leach n'était pas marié, n'avait pas de maîtresse connue, si tant est que son dévouement pour la science, ses fonctions au Muséum et ses publications incessantes [ son Entomology de 1815 est un travail considérable] lui en ait laissé le temps. Il avait une sœur, mais elle se prénommait Jenny. On a pensé à Caroline de Suède, à l'astronome Caroline Herschel, à Caroline de Brunswick et à Caroline Clift, la fille du naturaliste William Clift ; il pourrait s'agir d'une simple combinaison aléatoire de phonèmes. 

  J'ai tout de suite pensé au poème d'Edgar Poe : Annabel Lee.

 

It was many and many a year ago,
 In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
 By the name of Annabel Lee;—
And this maiden she lived with no other thought
 Than to love and be loved by me.

[...]

 

 

And so, all the night-tide, I lie down by the side
Of my darling, my darling, my life and my bride
 In the sepulchre there by the sea—
 In her tomb by the side of the sea.

 


 Quel merveilleux moyen d'élever un Tombeau à un amour d'enfance que d'immortaliser le nom de l'aimée dans le marbre de l'onomastique zoologique des animalcules marins, et de le laisser se refermer sur l'indicible secret ?

La Caroline de Leach rejoint alors — pour moi seul —la Vanessa de Fabricius, et les amours que Nabokov a exprimé pour mieux les cacher dans le personnage de sa nymphette Lolita.

 

 (N.B Ces données sont issues de la présentation d'un travail artistique inspiré par ce thème : voir :http://www.victoriamanning.com/statement/elfortiana/elfortiana_statement.html. L'auteur y évoque les autres pistes possibles, telles que  Cornelia, Caroli Linné, Lonicera, Craniola, Carniola, Coraline, Caroline, Cerniola, et Arenicola.)

  Leach ne se limitait ni au prénom de Carolina, ni aux isopodes, ni à l'année 1818 : il avait déjà osé nommer un martin pêcheur australien  Dacelo Leach 1815, par anagramme du genre Alcedo des martins-pêcheurs de la vieille Europe. Ses créations avaient parfois le don d'irriter, et en 1842, six ans après la mort de Leach , le Comité de l'Association britannique sur la " Révision de la nomenclature botanique et zoologique " a éliminé les noms Azéka et Assiminea pour leur absence de sens.  En 1900 , le révérend Knight a  enquêté sur ces noms ...et a découvert que ces  "nonsense names" correspondaient sans-doute à la ville biblique de Azekah et  à Assémani, un «grand savant oriental ". De plus,  lors de l'examen des dizaines d'autres noms, il a également conclu que Leach semblait avoir une prédilection particulière pour les indications géographiques et des noms dérivés de personnes, ayant souvent une origine biblique ou oriental . (Journal of conchology , Vol. 9, n ° 9, Janvier 1900)

 

 

 

La Famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae Leach, 1815 and Theclinae Swainson, 1831.

 

 

b) sous-famille des Lycaeninae, Leach, 1815.

Un seule tribu :

c) Tribu des Lycaenini [Leach, 1815]. Les Cuivrés.

Cette tribu ne contient (en France) que le genre Lycaena depuis le regroupement récent sous ce nom des genres Heodes, Helleia, Thersamolycaena, Thersamonia et Paleochysophanus.

 

    

2. Nom de genre : Lycaena Fabricius, 1807

   Lycaena Fabricius,  "Nach Fabricii systema glossatorum" in Magazin für Insektenkunde. (K. Illiger) Braunschweig [ Brunswick] 6 page 285, n°32.

Type spécifique: Papilio phlaeas Linnaeus.

  Cette publication est parue en avant-première pour informer les amateurs de la nouvelle division en 49 genres par lesquels Fabricius répartissait ses papillons diurnes (parmi lesquels in accueillait les Sphinx, les Sésie ou les Zygènes). Le Systema glossatorum, la taxonomie complète des Glossata, ainsi que Fabricius nommait les lépidoptères, devait paraître en 1808, mais la faillite de l'éditeur et la mort de l'entomologiste danois n'a pas permis cette parution.

  Le genre Lycaena est le 32ème des 49 genres ; il est divisé en trois groupes. Seuls les noms de quelques unes des 150 espèces prévues. Parmi ces noms se trouvent hesperia virgaureæ et hesperia phlæas.

 

Étymologie.

1.  Sodoffsky  page 81.  

     " Lycaena. Von ly.., Wölfin. Wie passt die unter die Göttingen hier ? Besser schon wäre : Lycia, Beiname der Diana (v. Vollmer*, I.c page 602.) ; noch besser aber ein Beiname der Venus, etwa : Migonitis, von …, "vermischen, vermengen". V . Vollmer I.c p. 1203."

*Dr. W. Vollmer, voliständiges Wörterbuch der Mythologie aller Nationen. Stuttgart 1836.

— Trad : "Lycaena, du grec ..., "la louve". Comment passe-t-on ici [au nom d']une divinité ? Ce serait mieux avec Lycia, épithète de Diane (Vollmer I. page 602), et encore mieux d'après un épithète de Vénus, par exemple Migonitis, du grec ... "mélangé, réuni". Voir Vollmer I page 1203."

 Vénus/Aphrodite Migonitis (du grec "unir", latin misceo, "s'unir (sexuellement)" cf. Virgile, Mista Deo mulier) est vénérée selon Pausanias (Livre III chap. 22) à Gytheion  pour l'union conjugale. Elle avait reçu ce nom après que Pâris se soit uni à elle sur l'île voisine de Cranaé. Mais comment Sodoffsky passe-t-il de lycaena à Migonitis ?

 


 

2.  A.M. Emmet 1991 page 148:

 

"Lycaena est l'une des trois familles (Thecla, Lycaena  et Hesperia) entre lesquelles Fabricius répartit ses Théclas, Cuivrés et Azurés après qu'il les ait séparés du groupe des Skippers. Ce nom [créé par Fabricius en 1807] a été donné à cette Famille malgré qu'il soit postérieur au nom Cupido de Schrank 1802 et de Polyommatus de Latreille 1804, qui recouvraient tous les deux les mêmes groupes.

 "Le nom provient peut-être du grec lukaina, "louve", mais les auteurs ont boudés cette explication. Sodoffsky suggéra en 1807 "Lycia, épithète de Diane". Pickard et al. citent Sodoffsky sans autre  alternative ; Macleod, avec plus de vraisemblance, propose Lukaios, d'Arcadie, soulignant que plusieurs espèces portent le nom de bergers arcadiens. Une autre possibilité encore est Lukeion, le Lycée, un gymnase athénien, faisant référence aux activités animées des papillons. Néanmoins, les noms scientifiques  n'ont pas besoin de trouver leur légitimité dans des caractéristiques entomologiques et la première interprétation est sans-doute la bonne, même si elle peut renvoyer aux autres suggestions en écho. Le problème est le même pour d'autres noms créés par Fabricius, comme Zygaena, dans lequel il semble se livrer spirituellement à une sorte d'argot rimé, poursuivant un train de pensée avant de conclure par les sonorités d'un terme polysémique."

 A.M. Emmet aborde toujours les noms de genre de Fabricius avec la conviction qu'il a devant lui ce que Pef a baptisé un Motordu. D'autre part, il ignore la règle que s'est fixé l'entomologiste danois, et qu'il respecte assez souvent, qui consiste à choisir ses noms génériques des papillons diurnes parmi les épithètes de Vénus/Aphrodite, et ceux des nocturnes parmi ceux de Diane/Artémis. Or, selon A. Spuler, Vénus est bien surnommée "La Louve" (voir Glaser 1882 page 311). Spannert reprend aussi cette hypothèse. Néanmoins, la louve est plutôt un animal liè à Artémis, et je n'ai pas trouvé de confirmation de cette hypothèse dans les listes d'épiclèses de Vénus.(ici) A contrecœur, j'allais l'abandonner, non sans m'amuser à évoquer les associations entre lupanar / Lupa, "louve", mais aussi "courtisane, prostituée" c'est à dire, "prêtresse de Vénus", en quelque sorte. Cette association me fait découvrir, à la page 135 du Mémoire sur Vénus de Pierre-Henri Larcher (1775), la référence que je cherchais : Les Hymnes orphiques 54 [52], vers 11. La traduction qu'en donne Leconte de Lisle sous le titre Parfum d'Aphrodite est la suivante : 

      Ouranienne, célébrée par mille hymnes, Aphrodite qui aimes les sourires, née de l’écume, Déesse génératrice, qui te plais dans la nuit noire, vénérable, nocturne, qui unis, pleine de ruses, mère de la nécessité, toutes les choses sortent de toi, car tu as soumis le Kosmos et tout ce qui est dans l’Ouranos et dans la mer profonde et sur la terre fertile, ô Vénérable ! Conseillère de Bakkhos, qui te réjouis des couronnes et des noces, mère des Érôs, qui aimes les lits nuptiaux, qui accordés en secret la grâce, visible et invisible, aux beaux cheveux, Louve porte-sceptre des Dieux, génératrice, qui aimes les hommes, très-désirable dispensatrice de la vie, qui unis les vivants par des nécessités invincibles et qui saisis, à l’aide de tes charmes, d’un désir furieux, la race innombrable des bêtes sauvages, viens, Déesse née dans Kypros, sois-nous favorable, belle Reine, soit que tu souries dans l’Olympos, soit que tu parcoures tes demeures dans la Syriè qui abonde en encens, soit que, sur tes chars ornés d’or, tu visites les rives fertiles du fleuve Aigyptos ; soit que, sur les hauteurs qui dominent l’onde marine, tu te réjouisses des danses circulaires des hommes, ou que tu te plaises, sur la terre divine et dans ton char rapide, au milieu des Nymphes aux yeux bleus, le long des sables du rivage ; soit que, dans la royale Kypros qui t’a nourrie, les belles vierges et les nouvelles mariées, ô Bienheureuse, te célèbrent par leurs hymnes, toi et l’ambrosien Adônis, viens, ô belle et très-désirable Déesse ! Je t’invoque avec un cœur innocent et par des paroles sacrées.

 

 

Les Hymnes orphiques Hýmnoi pròs Mousaîon ou Ὕμνοι πρὸς Μουσαῖον sont un recueil de 87 ou 88 hymnes d'origine incertaine, datant sans doute du IIe ou IIIe s. ap. J.-C., chacun étant une invocation à une divinité. - Il en existe  trois manuscrits connus de la traduction latine : Codex Laurentianus XXXVI, 35 ; Codex Ottobonianus Lat. 2966 , et le Codex Vaticanus 6891 qui relève d'une autre tradition que les précédents.

Si Fabricius ne les avaient pas sur sa table de chevet, sans-doute pouvait-il en trouver le contenu (ces hymnes sont très riches en épiclèses : cf. M. Hopman-Govers) dans des compilations. 


 L'hypothèse qu'énonce Emmet, de rapprocher le Lycée d'Athènes, Λύκειον / Lúkeion, cet ancien gymnase où se réunissait les péripatéticiens élèves d'Aristote, est fantaisiste, avec sa comparaison entre les évolutions des athlètes et le vol des papillons. Le lien avec le Mont Lykaion, ou Mont Lycée en Arcadie, consacré à Zeus Lycien, depuis que Lycaon fils de Pelasgos en avait institué le culte, correspond d'avantage aux habitudes onomastiques de Linné.

Hans-Arnold Hürter développe une très brillante réflexion sur les liens sémantiques entre les mots grecs  Likeri Lycoreia , Lycoreus , Lykaios et Lykeios et les dérivés du grec λευκος [leukos], « blanc, brillant », de l’indo-européen commun *lewk  (« briller, brillant > clair, vu > voir ») qui donne le latin lux, lumen "lumière",, l’allemand Licht, Leuchte, l’anglais light. Ainsi jadis déjà on comprenait le nom d' Apollon Lycios comme "dieu de la lumière", ou comme "né en Lycie", soit parce qu'il avait débarrassé la région de Sicyone des loups. Ce rapprochement est très séduisant pour une famille de papillons cuivrés ou azurés, mais Hürter après avoir joué autour de cette idée comme un phalène autour de la flamme, rappelle doctement que les noms de Linné sont attribués de manière parfaitement arbiraire, sans ressemblance ou relation avec les taxons qui les reçoivent.

Enfin, le lien entre entre le Papilio lycaon nommé par Kühn en 1774 (Misis lycaon) et le genre lycaena 1807 reste spéculatif.

        

 


  Nom d'espèce :

 n° 1078 Papilio phlaeas      Linnaeus, C. 1761. Fauna Svecica sistens animalia Sveciæ Regni: mammalia, aves, amphibia, pisces, insecta, vermes. Distributa per classes & ordines, genera & species, cum differentiis specierum, synonymis auctorum, nominibus incolarum, locis natalium, descriptionibus insectorum. Editio altera, auctior.. Stockholmiæ. (L. Salvii). 578 pp. page 285.

"Habitat in pratis Westmanniae" : Localité-type : Västmanland, Suède. L'espèce est observée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces d’Oseille.

 

 

       Origine du nom selon A.M.Emmet 1991,  page 149.

" Écrit par Linné avec une diphtongue qui peut être lue soit comme -æ, soit comme  -œ, phleo, phloïo,"j'attele", "je déborde", "je fleuris", différents adjectifs ayant été construits sur cette racine comme épithètes de déesses comme Proserpine, Aphrodite et Bacchus ; en latin, le verbe floreo, "je fleuris", est dérivé de la même racine : de la couleur cuivrée brillante, suggérant la splendeur des fleurs. Tout ceci est assez compliqué, et Spuler préfère faire dériver le nom de phlego, "flamber", qui se réfère à la couleur fondamentale du papillon."

 Hans-Arnold Hürter cite différentes pistes, pour n'en retenir aucune:

  • Phlégias ou Phlégyas (en grec ancien Φλεγύας / Phlegúas) est roi des Lapithes en Thessalie.
  • Phleia surnom d'Aphrodite et de Déméter.
  • Phleius, ville du nord-est du Péloponèse.
  • Phleon, Φλεων  surnom de Dionysos "le Luxuriant (feuillage)".
  • Phlias, fils de Dyonisos, 
  • Phloia, désignant Coré (Perséphone).
  • le verbe grec phleo, phleien fleurir, épanouir sa floraison, abonder, couler en abondance.

 Quoiqu'en dise Emmet, le mot écrit par Linné semble être Phlæas, la diphtongue -æ se retrouvant plusieurs fois dans le texte, par exemple dans "habitat in pratis Westmanniæ" où elle ne peut pas prêter à discussion.

       Je peux évoquer aussi les plantes nommée Phléon et Phleos par Théophraste, citée dans les Grenouilles d'Aristophane comme vivant dans les marais, par Pline (H.N. LIV,22)d'où viennent le Phleum pratense, nom donné par Linné en 1753 à une graminée ( Fléole des prés). Linné ne mentionne pas la plante hôte, identifiée actuellement comme le Rumex, mais dit seulement que le papillon vit dans les prés.

  J'ai aussi recherché sans succès l'étymologie de la plante Rytiphlaea tinctoria, de la pentatomide du Brésil phlaea paradoxa, des hémiptères nommés phlaea ou phloea, de lejophlaea...

   J'en arrive à la sage conclusion de H.A. Hürter et de Ochsenheimer qui constatant qu'aucune étymologie n'est obtenue sans faire violence au terme linnéen, acceptent l'idée que seul Linné sait ce qu'il a voulu signifier. Et Hürter ajoute : "Auch hier gilt : Namen sind zum Nennen da !", "Encore une fois, les Noms sont là pour Nommer !" Autrement dit, ils ont pour fonction principale de poser sur une espèce une étiquette qui fasse consensus, et non pas de nous faire réviser notre mythologie. C'est "l'arbitraire du signe". Ce qui ne nous interdit nullement de laisser le nom déployer la roue de paon de toutes ses évocations, lesquelles s'enrichissent de toutes les recherches effectuées.

 

 

 

Synonymes (INPN, Muséum).

 

Chrysophanus phlaeas polaris Courvoisier, 1911.

Chrysophanus phlaeoides Staudinger, 1901.
Heodes phlaeas (Linnaeus, 1761) .
Lycaena phlaeas aestivus Zeller, 1847.
Lycaena phlaeas nigrioreleus (Verity, 1920).
Lycaena phlaeas phlaeas (Linnaeus, 1761) . 
Papilio phlaeas Linnaeus, 1761 .
Rumicia phlaeas nigrioreleus Verity, 1920.  


LERAUT retient la présence de trois sous-espèces en France :

- phlaeas Linnaeus, 1761. Localité-type : Västmanland, Suède.

- nigrioreleus Verity, 1920. Localité-type : Florence. Localisé dans le sud de l’Europe.

 

- aestivus Zeller, 1847. Localité-type : Etna, Sicile. Localisé en Corse.

Emmet donne l'étymologie des sous-espèces suivantes :

— subsp. eleus (Fabricius, 1798 ), du grec Eleus, d'Elis, ville du Péloponèse.

page 430 n° 180.

— subsp. hibernica Goodson, 1948 : "cette sous-espèce se trouvant en Irlande."

 

 

 

 

                II. Noms vernaculaires.

 

 

1.  Le bronzé , Geoffroy, 1762.

 Le bronzé, Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 65 n° 35.

Le Bronzé, P. virgaureæ, Geoffroy in Fourcroy, Entomologia Parisiensis, 1785 p. 246 n°35.

Dans ses références, Étienne-Louis Geoffroy cite James Petiver, John Ray, Rösel von Rosenhof, et la Fauna suecica de 1746 de Linné page 247 n° 807 .

 Si on se rend sur cette page de Linné, on trouve indiqué un nom qualifié de "vulgo", par lequel, avant qu'il n'institue sa grande dénomination binominale du Systema Naturae de 1758, Linné s'essaie à donner quelques noms de son cru, alors que la règle parmi les savants était de désigner une espèce par une "phrase spécifique" latine. La phrase spécifique est : papilio hexapus ; alis rotundatis fulvis ; utrinque nigris punctis, " Papillon à six pattes ; ailes arrondies fauves ; et des deux cotés [ou sur les deux ailes] des points noirs".

 Le nom de Linné est Butyracea vulgaris. On peut le traduire par "Le Beurré commun", le papillon suivant n° 808 étant le Butyracea albo-maculata ou "Beurré à points blancs".

 Il m'apparaît évident que cet adjectif de "beurré" qualifie la couleur, celle, par exemple, des gants "beurre frais" qui furent si prisés des aristocrates. Le spécimen de papillon de la collection  de Linné avait-il perdu la vivacité de son éclat ? Geoffroy trouva sans-doute peu à son goût cette beurrée trop pâle et préféra baptiser le papillon Le Bronzé, un décalque très proche du nom choisi par son maître. 

 Là encore,il faut distinguer le bronze comme matière (alliage de cuivre et d'étain), et le bronze comme couleur. Aujourd'hui, la "couleur bronze" est un brun verdâtre qui ne rend pas mieux compte des ailes de notre papillon que le "beurre frais". Mais jadis, la préparation vendue par les marchands de couleur était de deux sortes : le bronze rouge, et le bronze jaune, ou doré; elle était faite à partir de limaille de cuivre, et le dictionnaire de l'Académie définissait ainsi en 1835 le teint bronzé : " teint qui approche de la couleur du cuivre". Autrement dit, il n'y a guère de différence alors entre "cuivré" et "bronzé".Elle correspond, dans la poésie latine, au qualificatif "airain, aes, aeri.

  La recherche de cet adjectif dans l'Encyclopédie méthodique, entomologie de 1819 en révèle un usage fréquent pour qualifier la couleur des ailes ; ou plutôt, on découvre que cet adjectif est plutôt utilisé pour moduler une autre teinte et souligner son éclat métallique, puisqu'il se décline en noir-bronzé, vert-bronzé, bleu-bronzé, bronzé-pâle, verdâtre-bronzé, bronzé-bleuâtre.

 Seulement voilà. 

  Après avoir décrit ses deux "Beurrés" dans sa "Faune de Suède" (Fauna suecica) de 1746, Linné décrivit sous un seul nom ses butyracea dans sa grande, fameuse et inaugurale Dixième édition de son Systema Naturae de 1758 page 484 n° 161. Son Papilio plebejus virgaureae renvoie à ses numéros 807 et 808, avec le nom commun de Butyracea.

[N.B. On peut établir une relation entre ce nom de Butyracea et le nom anglais des papillons de jour, "butterfly", littéralement "beurre-insecte" beaucoup plus ancien, et qui a peut-être son origine dans le nom donné aux papillons jaunes. ]

Lorsque, à Paris, en 1760 peut-être (alors qu'il écrit son livre qui sera publié en 1762), Geoffroy décrit son Bronzé, il ne peut donc lui donner comme référence linnéenne du Systema Naturae que le P. virgaureae, puisqu'il n'a pas encore sous les yeux la deuxième édition de 1761 du Fauna Suecica décrivant page 285 les deux espèces Phlaeas et Virgauraea. (On note en passant que Linné y supprime ses deux butyracea de 1746, désormais rancis).

  Latreille, en 1803, aura beau jeu d'écrire que   "Le Bronzé de Geoffroy est le papilio phlæas de Linné, et non son papilio virgaureæ, comme il l'avait cru". Comme il l'avait cru !!! Comment faire si on ne dispose pas des noms pour désigner la chose!

Les deux papillons se distinguent par les points blancs du recto des ailes, présents uniquement chez L. virgaureæ. Ces points blancs ne sont pas signalés par Geoffroy, qui a parfaitement décrit, le L. phlæas, alias butyracea vulgaris. Et il a parfaitement renvoyé son lecteur aux illustrations de Rösel tome 3 supplément tableau 45 figure 5,6.

  Linné, lui, donne dans son S.N ces références de Rösel avec ses illustrations de phlaeas dans la description de son virgaureæ. De même, il donne l'illustration de John Ray, un phlaeas  manifeste, comme un virgaureae. Forcément, il a mélangé les deux!

Vous me suivez ?

Voici les illustrations de Rösel : cliquez, les images sont superbes !

tableau XXXVII tBMYpacPpC36AK-pXe5oR6VA2yYi5XxHce8rmxNn

 

tableau XLV :

 

Ou bien comparez les deux espèces d'après Hübner (Pl. 15)

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 2. L'Argus Bronzé, Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 186  Planche 43 n°91 par J.J. Ernst gravée par J. Juillet,  1779. 

   Sans-doute Engramelle considéra-t-il que, si on pouvait créer les noms  Le Citron, l'Aurore, le Nacré, L'Azuré, le Soufré, le Souci ou La Grisette, l'adjectif  Le Bronzé ne pouvait s'employer seul, dans le célibat d'un autre nom. Bref, on ne pouvait (pas encore, cela sera possible en 1979) le substantiver si facilement, et il fallait le renvoyer à son statut ancillaire au service d'un nom propre. Cela peut se comprendre, mais pourquoi avoir choisi le nom d'Argus (le géant aux cent yeux) alors que ce papillon n'est nullement ocellé, mais seulement tacheté ?

 

3. Le Phlaeas , Charles de Villers, 1789.

Phlaeas, C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 70 n°125

 

4.  P[apilio]  Walckenaer 1802.

Walckenaer Faune parisienne 1802 page 262 

 

5. Le Papillon Argus Bronzé  Latreille, 1803.

Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Paris : Detreville vol. 17, 1803 page 89.


6. Le Polyommate Phlæas, Godart et Latreille, 1819.

LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9,  1819, page 670 n° 167. 

 

7. Le  Polyommate Phlæas, Godart 1821.

 

Le Polyommate Phlæas : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 page 204 n° LXXII planche X peinte par Delarue et gravée par Auguste Duménil. 

On notera l'emploi du terme "bronzé" comme couleur dans la description :

"Le dessus des premières ailes est d'un fauve-bronzé luisant, avce des points noirs, et le contour d'un brun noirâtre".

 Ce nom n'est pas une réussite, car il est trop long, déplaisant à l'oreille et, surtout, qu'il retranscrit le nom scientifique.

 

 Ce nom  a pourtant été repris par Hippolyte Lucas 1834, page 69 ; Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) ; Pierre Boitard 1843 ; P.A. Duponchel en 1849, page 18 ; Maurice Sand, 1862 ; ...

 

 


6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir le nom Le Cuivré commun* qu'il a créé en 1986 comme nom principal, et l'Argus bronzé et le Bronzé comme noms accessoires.

  LUQUET (Gérard Chr.) 1986 —in : PFLETSCHINGER (Hans). Papillons. traduit et adapté de l'allemand par G. Chr. Luquet. 80 p., 88 illustr. photogr. coul. Collection "Miniguides nathan tout terrain". Fernand Nathan édit. Paris.

 Dans cet ouvrage, G.Chr Luquet a proposé les noms de Cuivré commun pour L. phlaeas, de Cuivré fuligineux pour Heodes tityrus et de Cuivré de la Verge d'or pour L. virgaureae. Le parallèle est évident avec les noms anglosaxons de Common Copper (Cuivré commun), Scarce Copper (Cuivré rare) et Sooty Copper (Cuivré-Suie, Cuivré Fuligineux).

  Dans le dernier quart du XXe siècle, le sens du qualificatif "bronzé" s'était considérablement enrichi, mais en se détournant de sa valeur de couleur d'un objet pour s'appliquer presque exclusivement au visage et à son teint brun. Le mot "bronzage" dont le premier usage date de 1845, et qui qualifiait encore un procédé de lithographe, proche de la dorure, ne fut plus entendu que comme un synonyme de "hâle solaire", en moins désuet. Il est désormais parfaitement représentatif d'une époque, celle de la société des loisirs, de vacances sur les plages de la Côte d'Azur, de séjours de sports d'hiver , puis des "golden boys" où le teint bronzé était la marque d'une aisance financière génératrice de bonne santé et de vacances éternelles à Paradise Bay. Le terme lui-même faisait partie, autant que le phénomène de recherche de brunissement de la peau, d'un vocabulaire qu'il était de bon ton — ou de bon teint — d'adopter. C'est en 1978 que cette mode, ce symbole dans lequel une société reconnaissait sa recherche individualiste du bien-être, inspira le film "Les Bronzés", suivi l'année suivante (sept ans avant le choix d'un nouveau nom par G.Chr. Luquet) de "Les Bronzés font du ski", et du succès qu'on lui connaît.

 

Edward Hopper, (pas Copper !) :

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 Ce teint qui était si soigneusement évité par les élégantes du XVIIIe comme témoignant d'une flétrissure réservée aux matelots et aux paysans se mit à évoquer une peau "abricot mûr" gorgée de sucs, brûlante de désirs, ivre de mer ou d'astre radieux. Comme on était loin des techniques du doreur-bronzeur d'accessoires !

 Un peu plus tard, l'adjectif "bronzé" fut utilisé par euphémisme ironique pour désigner la couleur noire de la peau et le racisme qu'elle peut engendrer.

 Le Dictionnaire de l'Académie Française en témoigne : en 1684, le verbe "bronzer" n'a qu'un seul sens "peindre en couleur de bronze" une statue, un vase. En 1798 (lorsque le nom du papillon fut créé), la même définition se complète par : "On bronze aussi des canons de fusil pour les préserver de la rouille. Il signifie aussi, Teindre en noir; et en ce sens il ne se dit guère qu'en parlant Des gants et des souliers qu'on porte dans le deuil. Bronzer des gants. Faire bronzer des souliers." Ce n'est qu'en 1932 que s'y ajoute la mention"Par analogie, Teint bronzé, Teint couleur de bronze."  

C'est dire combien, en 1986, il a pu paraître opportun de dégager le nom vernaculaire de Lycaena phæas de la dérive sémantique de son ancien nom de Bronzé. Le terme de "cuivré" a été employé dans notre langue dans des contextes très proches de celui de "bronzé", mais ne s'est pas chargé des mêmes connotations. Le CNRTL témoigne de son emploi substantivé  comme nom de couleur de peau :" Des femmes mauresques, des belles cuivrées à peine vêtues (Loti, Spahi,1881, p. 320)", et aussi de son usage comme terme technique en peinture : " 1730 ouvrage cuivré « fausse dorure, avec du cuivre en feuille » (Savary des Bruslons, Dict. Univ. de commerce)".  

 

 


7. Noms vernaculaires contemporains :

      Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Chrysophanus  phlaeas, mais cite "l'Argus bronzé d'Engramelle" page 198.

 


—Bellmann / Luquet 2008 : Le Cuivré commun.

— Chinery / Luquet  2012 : Le Cuivré commun.

— Doux & Gibeaux 2007 : Le Cuivré commun.

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : Le Cuivré commun ou le Bronzé

 — Lafranchis, 2000 : Le Bronzé, le Cuivré commun.

— Perrein, 1012 : Cuivré commun.

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : Cuivré commun.

— Wikipédia : " Le Cuivré commun, le Bronzé".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  Les traductions par moteur de recherche sont approximatives...leurs intérêts est de faire apparaître les thèmes principaux de désignation : d'abord la couleur (Cuivré, Or, Feu), puis la taille (petit), la présence d'ocelles ou de taches (Argus...moucheté), avec l'absence de métaphores réelles (évocations), et de vrai nom propre indépendant d'une description visuelle.

 On note la reprise de notre Argus Bronzé en italien (Argo bronzeo).

  • Pikkukultasiipi en finnois ("Petites ailes d'or").

  • Small Copper ou Common Copper ou American Copper en anglais ("Petit cuivré, Cuivré commun, Cuivré américain")

  • Kleiner Feuerfalter en allemand ("Petit papillon de feu"). On trouvait aussi Kleine Feuervogel : Goeze, 1787, p. 41) et Feuervögelchen (Higgins et Riley)

  • Kleine vuurvlinder en néerlandais

  • Parastais zeltainītis en letton.

  • Mažasis auksinukas en lituanien 

  • Lille ildfugl en danois ("Petit cuivré")

  • Közönséges tüzlepke en hongrois

  • Mindre guldvinge en suédois ("Petit papillon doré")

  • Liten guldvinge ("Petit papillon doré")

  • Gyllenvinge

  • Leek-kuldtiib en estonien

  • Ildgullvinge en norvégien

  • Ohniváček černokřídlý en tchèque

  • Ohniváčik čiernokrídly en slovaque

  • argo bronzato, argo bronzeo en italien ("Argus bronzé")

  • Manto bicolor en espagnol .

  • Rotgeta ou Rogeta en catalan

  • Beneklibakırgüzeli en turc  ("Papillon cuivré tacheté").

  •  

    червонец пламенный, червонец пятнистый en russe ("Ducat couleur feu, Ducat tacheté")

  • Czerwończyk żarek en polonais ("Lycène Zarek").

                                                                Timbres-poste - Pays-Bas - Lycaena feu de phlaeas-petit papillon

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • en irlandais

  • Cobbrag veg en mannois.
  • umhachan beaga  en gaélique écossais*

  • an t-umhach beag en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Copor bach , coprau bach* en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

 

 

  • The small golden black-spotted Meadow Butterfly : Petiver, 1699. ("Le petit papillon des prés doré à points noirs")
  • The Small Tortoise-shell : Petiver, 1717. ("La Petite Tortue")
  • The Copper : Harris,1766 ; Rennie, 1832 ; Stephens, 1856. ("Le Cuivré")
  • The Small golden black-spotted Butterfly : Berkenhout, 1769. ("Le petit papillon doré à points noirs")
  • The Small Copper : Lewin, 1795 ; Samouelle, 1819 ; Brown, 1832 ; Morris, 1853 ; et la plupart des auteurs suivants. ("Le Petit Cuivré")
  • The Common Copper : Haworth, 1803 ; Donovan, 1808 ; Jermyn, 1827 ; Humphreys et Woods, 1841 ; Wood, 1852 ; Morris, 1853 ; Newman, 1871 ; Newman et Leeds, 1913. ("Le Cuivré commun")
  • The Common Small Copper : Morris, 1853. ("Le Petit Cuivré commun").

 Ce Common Copper ou Small Copper s'oppose au" Large Copper" L. dispar, au "Scarce Copper" L. virgaureæ, et au "Purple-Edged Copper" L. hippotœ.

 

 

      Anecdote : Dans Lolita de Nabokov, Madame Vanessa van Ness  est accompagnée par un Dr Cooper. Jeu de mot entre Cooper, "tonnelier" et Copper, "Cuivré", pour placer une autre allusion aux lépidoptères ? 

 

 

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Liens et Sources.

— Funet : lycaena.

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Lycaena phlaeas.

— UK Butterflies : Lycaena phlæas.

 

 

Images : voir les superbes dessins de Hübner:

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/69604#/summary 

 

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— CURTIS, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.             http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

— DAVE (Charles William) 1890 The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London 1890 BHL library.

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. 

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. 

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

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  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.

      Liste complète des références des auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 :http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Latreille et Godart 1819 :  https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Röselhttp://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

Rottemburg : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

 

                

 

 



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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:01

 Zoonymie (origine du nom) des papillons la Mégère et le Satyre, Lasiommata megera (Linnaeus, 1767).

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé.

— Lasiommata, Westwood, 1841 : vient du grec lasios, "chevelu", et ommata (pl.) "les yeux" : car ce genre se caractérise par des yeux velus.

— megera Linné, 1767:  avec Alecto et Tisiphone, c'est l'une des trois Erynies, les déesses de la Vengeance ; son nom Mégaira signifie "la Haine".

— Noms vernaculaires : les noms de Le Satyre, pour désigner le mâle, et La Mégère, pour la femelle, ne sont utilisés que depuis 1986, date à laquelle Gérard C. Luquet a proposé une liste de noms vernaculaires qui a su se faire adopter. Il résout ainsi une situation auparavant confuse, puisque Linné avait utilisé le nom de satyrus pour son futur papilio maera ; Geoffroy, en 1762, nomma Le Satyre un papillon qu'il croyait être maera, le P. megera n'étant pas encore décrit. Engramelle (1799) repris ce nom ; Latreille en 1803 crée le nom de Papillon Satyre, et redresse "l'erreur" de Geoffroy ; mais ayant créé le genre Satyre (1810), il ne peut plus l'utiliser comme nom d'espèce et Godart 1821 nomme le papillon Le Satyre mégère, nom qui fut dès lors seul utilisé.

 

 

 On reconnaît le mâle à la plage androconiale qui traverse en oblique l'aile antérieure.

 

    


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

Nymphalidae, Satyrinae.

a) la Famille des Nymphalidae Rafinesque 1815. (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés.Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

  (Cette famille comporte actuellement 13 sous-familles.

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…  

b) Sous-famille des Satyrinae Boisduval, 1833.

Il réunit des groupes nommés en anglais Graylings, Ringlets, Browns et Heaths.

La description originale est peut-être tirée  des  Icones historique des lépidoptères nouveaux ou peu connus ..., Volume 1 (mais datées de 1832) page 128.

 

 

c) Tribu : Satyrini Boisduval, 1836.

    

2. Nom de genre : Lasiommata, Westwood, 1841.

Lasiommata Westwood, 1841; in Humphreys & Westwood, British Butterflies and their transformations London [Londres], Smith 1841, [ed. 1] page 65

Type spécifique: Papilio megera Linnaeus sélectionnée par Scudder en 1875 page 202.

      Le terme de Lasiommata est expliqué par Westwood dans sa publication : " derived from the grec lasios, "hirtus", and omma, "oculus", from the hairiness of te eyes" (vient du grec lasios, chevelu, et ommata (pl.) les yeux : car ce genre se caractérise par des yeux velus).

Le genre est décrit ainsi : 

 This genus is at once distinguished from all the other Hipparchiides by having the eyes thickly clothed with hairs, in addition to which the palpi are very slender, moderately clothed to the tip beneath with long hairs, the terminal joint being very shorts ; the wings, especially the posterior pair, are denticulated, and considerably varied, the fore wings with one, and the hind ones with five or six eyes ; the antennae are straight, distinctly annulated with black and white, and with the club pyriform ; the mediastinal and median vein are more or less swollen at the base, the anal one being simple.

[...]This genus corresponds with the first section of Hipparchia of Curtis annd Stephens, and with Duponchel's fifth group Vicicoles, the species being stated to occur in the neighbourhood of habitations. Stephens more correctly states that they frequent woods, lanes, and highways. The form Hübner's two groups, Pararge and Dira.

.

Les auteurs n'y rattachent alors que deux espèces : L. aegeria et L. megaera. La première sera classée comme Pararge aegeria, le Tircis.

Actuellement, à L. megaera se sont ajoutées en Europe : Lasiommata maera (L. 1758) l'Ariane ou Némusien, Lasiommata meadewaldoi (Rothschild, 1917) ou Lasiommata maera meadewaldoi (Rothschild, 1917) au Maroc ; Lasiommata paramegaera (Hübner, 1824) en Corse et en Sardaigne ; Lasiommata petropolitana (Fabricius, 1787) ou Gorgone en Europe et Asie tempérée. 

  Il faudrait ajouter un commentaire essentiel: cette publication est un parfait objet d'art par les délicieuses illustration de Henry Noël Humphreys, un maître de l'art de l'enluminure. Sur l'exemplaire de BHL Library, je n'ai pas trouvé la planche 18, représentant L. megaera ; la copie de l'exemplaire de Lyon par Google Books est désastreuse : à défaut planche 18.

 


  Nom d'espèce :

 

P[apilio] N.[ymphalis] [Gemmatus] megera Linnaeus, 1767; Syst. Nat. (Edn 12) 1 (2): 771, 

Linnaeus, C. 1767. Systema naturæ, Tom. I. Pars II. Editio duodecima reformata. Holmiæ [Stockholm]. Laurentii Salvii. 533-1327 page 771.

L'espèce appartient, dans la classification de Linné, (ici) aux Nymphalis, aux ailes denticulées le groupe des Nymphes (on attend donc le nom d'une divinité grecque), et le sous-groupe des gemmati, ornés de "gemmes" c'est à dire d'ocelles. 

  Elle n'est pas décrite dans l'édition principale, la 10ème de 1758, mais dans la 12ème de 1767. C'est que cette espèce pose quelques difficultés aux entomologistes, notamment par sa ressemblance avec Maera (l'Ariane) : dans sa 10e édition, Linné avait décrit maera, puis en 1767, il écrit de megera " simile maera sed alae supra luteae fusco fasciatae, nec totae fuscae "semblable à maera, mais les ailes supérieures sont jaunes strièes de brun, et non toutes brunes".

 Cette difficulté va être responsable de confusions dans nos dénominations. Geoffroy s'y trompera (mais il écrit avant la 12e édition). On lit dans l'ouvrage de Westwood page 67 que les anglais eurent leur part : Linné ayant placé l'illustration de Wilkes représentant une megaera dans ses références de maera, "wich evidently induced Berkenhout to give megaera under the name of maera". Of course.

Reprenons doucement, pour présenter les problèmes que va poser le nom vernaculaire français. Linné avait donné deux descriptions successives de papilio maera dans les ouvrages qui précèdent le Systema naturae, et qui se nomment Fauna suecica, 1ère édition de 1746, 2nde édition de 1761. Dans la première édition, page 238 n° 785, Linné donne à ce futur maera (il ne le nomme ainsi qu'en 1758) le nom vulgaire ("vulgo") de satyrus.

 Dans sa deuxième Fauna suecica de 1761, le papillon...qui porte désormais le nom de P. maera, abandonne son "vulgo, satyrus". Dans cette édition, Linné ne parle pas encore du P. megera, qu'il confond encore avec maera.

 Geoffroy, qui va décrire son papillon mégère à ce moment (1762), et qui se fonde scrupuleusement sur Linné, va l'identifier comme P. maera et va le baptiser Le Satyre en souvenir du satyrus de Linné. Les ennuis vont commencer lorsque Linné décrira 5 ans plus tard P. megera. Voir la suite plus bas.

La localisation du type est  Austria, Denmark : Autriche, Danemark.

Le nom megera (orthographe de Linné), ou plus rigoureusement megaera est celui d'une des trois Erynies : Mégère (Μέγαιρα / Mégaira, « la Haine »), Tisiphone (Τισιφόνη / Tisiphónê, « la Vengeance ») et Alecto (Ἀληκτώ / Alêktố, « l'Implacable » : Dans la mythologie grecque, les Érinyes (en grec ancien Ἐρινύες / Erinúes, d'ἐρίνειν / erínein, « pourchasser, persécuter »), ou parfois « déesses infernales » (χθόνιαι θεαί / khthóniai theaí), sont des divinités persécutrices. Selon Eschyle elles sont transformées en σεμναὶ / semnaì, « vénérables », après l'acquittement d'Oreste, occasion à laquelle Athéna aurait obtenu d'elles qu'elles devinssent des divinités protectrices d'Athènes sous le rôle de gardiennes de la justice. Plus tard, Euripide les a identifiées avec les Euménides (grec Εὐμενίδες / Eumenídes, « les Bienveillantes »).

Elles correspondent aux Furies (en latin Furiæ ou Diræ*) chez les Romains. Elles personnifient la malédiction lancée par quelqu'un et sont chargées de punir les crimes pendant toute la vie de leur auteur.Ces divinités vengeresses hideuses ont :de grandes ailes ;des serpents pour cheveux (comme les Gorgones), des fouets et des torches, et du sang qui coule de leurs yeux.

* Dira : ancien genre de lépidoptère : voir synonymes 

 


 

 

Synonymes (INPN, Muséum).

 Dira megera (Linnaeus, 1767) 

 Lasiommata megera megera (Linnaeus, 1767) 

 Papilio megera Linnaeus, 1767 

Pararge megaera (Linnaeus, 1767)

 

 

 

 

                II. Noms vernaculaires.

 

 

 

1. Le Satyre , Geoffroy, 1762.

Le Satyre, , Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 50-51 n°19.

 J'ai expliqué plus haut que Geoffroy, alors qu'il donne la description de ce qui va être nommé Papilio megera en 1767, ne peut donner à son papillon que le nom de l'espèce semblable, papilio maera. Il emprunte donc à Linné le nom de Satyre, qui lui convient parfaitement, car, s'il désigne une créature mythologique dyonisienne, à l'animalité fantasque et lubrique, accompagnant les ménades dans leurs débordements, hantant les lieux sauvages, c'est aussi un personnage de la tragi-comédie à succès Le Berger fidèle, comme Myrtil, Amaryllis et Corydon.

  Et puis ce papillon des bois et des jardins, aux yeux brillants, aimant se poser sur les pierres ou s'accouder à un mur en été, franchissant paresseusement quelques mètres devant vos pas avant de reprendre sa sieste, s'accommode bien de ce surnom qui tempérera, plus tard, celui, terrible, de mégère.

                   

                    Dessin1-79.jpg

Image :http://www.european-lepidopteres.fr/spip.php?id_article=235&page=art_lep_vernaculaire

 

 

En général tous ont les ailes en dessus variées et comme nébuleuses par un mélange de brun et de fauve. Les mâles ont ordinairement plus de brun ; souvent toutes leurs ailes sont brunes en dessus, avec une bande fauve seulement sur les bords, qui est entrecoupées par des nervures brunes. : d'autres fois outre cette bande il y a sur le reste des ailes des taches fauves. Les femelles ont leurs ailes fauves en dessus ; il y a seulement quelques raies brunes ondées. Les ailes supérieures ont en dessus vers l'angle un œil noir avec la pupille blanche : souvent cet œil est allongé et a deux pupilles blanches ; enfin quelquefois à coté de cet œil il y en a un très petit comme un point du coté extérieur, qui cependant, malgré sa petitesse, a une prunelle blanche bien distincte. Les ailes inférieures ont en général trois yeux, dont un placé à coté du ventre, est très petit, et quelquefois manque, en sorte qu'alors il n'y en a que deux ; d'autres fois au contraire il y en a quatre au lieu de trois.

 

 

 2. Le Satyre, Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 118 planche 26 n°50 fig. a-b-c-d par J.J. Ernst gravée par J. Juillet,  1779. 

 Cette fois-ci, en 1779, le Révérend-Père de l'ordre des augustins Engramelle peut identifier, dans la collection de Gigot d'Orcy, l'espèce megera, puisqu'elle a été décrite dans la 12è édition de 1767. Mais, non, il donne en référence la bonne page 771, mais le n° 141 maera ! L'espèce suivante, qu'il nomme Némusien planche 26 n°51, renvoie inversement au n° 142 de Linné, son megera !

 

3. P.[Gemmati] megera (mégère) , Charles de Villers, 1789.

Mégère, C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 24. Ce nom de mégère n'est qu'une traduction du nom latin linnéen. De Villers donne en référence de ce megera la figure 51 d'Engramelle, le Némusien... Comme il le remarque en observation: Obs.2 : Pap; Megeram et Maeram confuderunt aliqui descriptores : "ils ont été confondu par certains descripteurs".

 

4.  P[apilio] Maegaera (P[apillon] magaera) Walckenaer 1802.

Walckenaer Faune parisienne 1802 page 262 n°4. Malgré une traduction qui ne lui a pas demandé beaucoup d'efforts il parvient à commettre deux erreurs : maegaera et magaera sont tous les deux fautifs !

 

 

5. Le Papillon satyre, Papilio megera Latreille, 1803.

Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Paris : Detreville vol. 17, 1803 page  67.

Latreille est le premier à rétablir l'identification des espèces précédemment décrites :

  "C'est à tort que Geoffroy a rapporté au papillon satyre le synonyme du papillon maera de Linnaeus. trompé par cette fausse application, Degeer a ensuite copié la même faute. [...] La description que Linnaeus donne du papillon megera convient évidemment au papillon satyre de Geoffroy".

  6. Le groupe des Satyres de Latreille de 1804 à 1819.

     6a) 1804.

En 1804, P.A. Latreille propose dans son Tableau méthodique une nouvelle classification qui poursuit la classification de Linné de 1758. "Tableau méthodique des Insectes", pp. 184-187 in Nouveau Dictionnaire d’Histoire Naturelle, Paris : Déterville. vol.24.

Sixième Ordre : Lépidoptères. Divisé en Diurnes et Nocturnes.

—Section I. Diurnes : deux familles, Papillonides et Sphingides.

   I. Papillonides : deux divisions : Antennes rapprochées à la base / Antennes écartées.

Ia) Antennes rapprochées : deux groupes : à 4 pattes ambulatoires / à 6 pattes.

Ia1) Le groupe à 4 pattes ambulatoires est divisé en Nymphales, Nacrés et Satyre. Ce dernier groupe est divisé en deux genres : Héliconien, et Danaïdes

Ia2) Le groupe à 6 pattes ambulatoires comprend les Papillons ; les Parnassiens ; les Pieris ; les Polyommates.

Ib) Antennes écartées : les Hespéries.

 

Les Satyres sont donc ici des papillons diurnes à antennes rapprochées à leur base et à 4 pattes ambulatoires qui se distinguent par : 

  • des ailes rondes.
  • des palpes très comprimés.
  • un dernier article cylindro-conique

Les Héliconiens se distinguent entre autre par leurs ailes longues et étroites, alors que les Danaïdes ont des ailes de longueur égale à la largeur.

6b) Le groupe Hipparchia de Fabricius 1807.

         Johan Christian Fabricius a classé P. maera (et vraisemblablement megera) dans le genre Hipparchia en 1807 dans l'article suivant : "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges""Nach Fabricii systema glossatorum Tom 1" , in Johann Karl Wilhelm Illiger*, Magazin für Insektenkunde, Karl Reichard Braunschweig [Brunswick] (6) page 281

6c). Le groupe des Satyres Latreille 1810.

En 1810, Latreille, dont l'ami Fabricius est décédé en 1808 sans publier sa classification, propose une nouvelle classification. Elle comporte trois sections désormais, Diurnes, Crépusculaires (Sphingides) et Nocturnes. Les Diurnes comportent deux familles, les Papillonides et les Hespéries.

 Le groupe des Papillonides comprend 15 genres, dont le Genre 559 Satyre (Satyrus).

Le genre Satyre reprend les genres Amathusia, Brassolis, Haetera et Hipparchia de Fabricius.

 

6d). Le Genre des Satyres Latreille 1819.

Latreille (P.A) Godart (J.B),  Encyclopédie méthodique. Histoire Naturelle. Entomologie, ou histoire naturelle des crustacés, des arachnides et des insectes. Vol. 9. Paris : Vve Agasse, 1819, 828 pp.

Cette classification de Latreille est présentée à nouveau en 1819 par Godart dans  Encyclopédie méthodique. Vol. 9 page 9 ...mais avec des modifications. Les Papillonides comptent maintenant 20 genres. Le genre Satyre ne recoupe plus que une partie du genre Haetera et les Hipparchia de Fabricius et/ou les Maniola de Schrank. Le genre Satyre est décrit page 460 dans un tableau qui lui est propre et qui donne une  liste de 185 espèces dont beaucoup sont exotiques. Il est caractérisé par des éléments concernant les palpes, les antennes, la cellule discoïdale, la chenille et la chrysalide.

  Les espèces françaises sont les Satyres maera,  Mégère, égérie (Tircis), Galathée (Demi-deuil), Déjanire (la Bacchante), circé (le Silène), briseis (L'Hermite), Hermione (le Sylvandre), Sémelé (l'Agreste), alcyone (le Mercure), Fauna (le Faune), actaea (Grand Nègre des Bois), méduse, hyperanthus (Tristan), Janira (Myrtil), Tithonius (sic) (l'Amaryllis), Hero (Moelibée), Arcanius (Céphale), Pamphile (Procris). 

  Ce genre portant le nom de Satyre n'autorisait plus les auteurs à utiliser le nom vernaculaire Satyre de Geoffroy pour désigner Papilio megera de Linné : il s'appela donc Le Satyre mégère (Godart, 1819)

 

7. Le Satyre mégère ,  Godart 1821.

" Satyre mégère": Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 page 160 n° LIII planche XXV 7 sext. peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin. .

                      papillon-megera-et-maera-godart.png

 

 

 

 

 Ce nom "Le Satyre mégère " a été repris par Hippolyte Lucas 1834, page 69 ; Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) ; Pierre Boitard 1843 ; P.A. Duponchel en 1849, page 18.

Le nom de "Mégère" est employé de façon isolée, par exemple dans le Dictionnaire classique d'Histoire naturelle vol. 10 de 1826 par Bory de Saint-Vincent ; par Aristide Dupuis en 1863.

 


6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir les noms de Le Satyre (♂) et La Mégère (♀). Il ne commente pas ce choix, qui crée pourtant un changement important. Pendant la période 1823-1980, ce papillon a été appelé Le Satyre mégère, (hormis Paul Girod en 1912) en raison de l'erreur initiale de Geoffroy d'une part, du genre Satyre créé par Latreille d'autre part, et de l'absurdité de nommer un papillon Le Satyre Satyre. J'ignore néanmoins pourquoi Luquet n'a pas opté pour un seul nom, La Mégère. J'ignore aussi pourquoi, au lieu d'admettre les deux noms, il a réservé l'usage du nom masculin pour le mâle, et le nom féminin pour la femelle.

  Son avis a été suivi par tous les auteurs ; sur le terrain, le nom de Mégère semble être utilisé majoritairement sans considération de sexe.




7. Noms vernaculaires contemporains :

Entre la fin du XIXe et la première moitié du XXe siècle, les lépidoptéristes français cessèrent de mentionner le nom vernaculaire et parlèrent entre eux du megera. On le vérifie, pour la littérature bretonne, dans le "Catalogue raisonné des lépidoptères" (1882) de Griffith  et la "Contribution à la faune des lépidoptères du Finistère".( 1910) de C. Picquenard .

 Ainsi également Oberthür et Houlbert dans la Faune armoricaine (1912-21) utilisent le nom scientifique Pararge megaera, à l'exclusion de toute mention du nom vernaculaire.

 


—Bellmann / Luquet 2008 :

— Chinery / Luquet  2012 : 

— Doux & Gibeaux 2007 : 

— Higgins & Riley /Luquet 1988 :

 — Lafranchis, 2000 :

— Perrein, 1012 : Satyre (mâle), Mégère (femelle).

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : 

— Wikipédia : "La Mégère ou Le Satyre".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

Les anglais le nomment the Wall Brown, ("le Mur Brun"), et les allemands Mauerfuchs, ("Mur-renard"). L'allusion au renard renvoie à la couleur fauve, et la référence au mur à l'habitude, presque une manie, de la mégère de stationner ailes ouvertes au 2/3 sur toute surface dénudée, y compris les murs. On la rencontre souvent posée sur les sentiers côtiers, où nos pas l'a font décoller pour se reposer quelques mètres plus loin.

 

 

  Les traductions par moteur de recherche sont approximatives...

  • Mauerfuchs en allemand et en autrichien ("Renard ou fauve du mur").
  • Vejrandøje en danois 
  • Argusvlinder en néerlandais ("papillon Argus")
  • Argusflinteren frison ( "papillon Argus")
  • Gelsvamargis satyras en lituanien (Satyre jaune ...)
  • Okáč en tchèque (zední = mur)
  • Vörös szemeslepke en hongrois ("papillon au point rouge")
  • Mūru samtenis en letton ("le Souci du mur ").
  • Očkáň múrový en slovaque ("satyre fauve maçon")
  • Svingelgräsfjäril  ou  Tegelfjäril  en suédois ("papillon des fétuques ; papillon brique")
  • Ruostepapurikko en finlandais ("rouille-gris pommelé")
  • Sydlig ringvinge en norvégien (du sud)
  • Küçük Esmerboncuken turc ("le petit ocellé brun")
  • Osadnik megera en polonais
  • Saltacercas en espagnol (le Saute-barrière)

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • The wall en irlandais

  • Donnag y voalley en mannois.
  • donnag a' bhalla en gaélique écossais*

  • donnagan a' bhalla ou donnagan ballach en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Gweirlöyn y cloddiau ou gweirloynod y cloddiau* en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

 

 

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

Première mention : Moffet 1634 fig.

  • The Golden marbled Butterfly, with black Eyes : Petiver, 1699.
  • The London Eye, with a black List mâle : Petiver, 1717
  • The London Eye, femelle : Petiver, 1717.
  • The Great Argus Butterfly : Wilkes, 1741-42 ; Berkenhout, 1769.
  • The Wall : Harris, 1766 ; Haworth, 1803 ; Humphrey et Westwood, 1841 ; Jermyn, 1824 ; Morris, 1853 ; South, 1906 ; et la plupart des auteurs suivants.
  • The Orange Argus : Lewin, 1795.
  • The Gatekeeper : Samouelle, 1819 ; Morris, 1853.
  • The Speckled Wall : Morris, 1853.
  • The Wall Brown : W.F. Kirby, 1906 ; Newman et Leeds, 1913 ; Heslop, 1959.

 

 

 

                                      Lasiommata megera - Mauerfuchs.jpg

 

Liens et Sources.

Funet : lasiommata.

Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : lasiommata megera.

Images : voir les superbes dessins de Hübner:

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. 213 http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/69604#/summary 

 

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— DAVE (Charles William) 1890 The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London 1890 BHL library.

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. 

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. 

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

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— ESPER (Eugenius Johannes Christian) Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur / mit Beschreibungen, herausgegeben mit Zusätzen von Toussaint von Charpentier. Leipzig : T.O. Weigel, [1829-1839] En ligne BHL.

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 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771.Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

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— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

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—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

— LATREILLE, P. A., 1804. "Tableau méthodique des Insectes", pp. 184-187 in Nouveau Dictionnaire d’Histoire Naturelle, Paris : Déterville. vol.24. 

—Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Paris : Detreville vol. 17, 1803 ici

—Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle vol. 24 1818 : Classification page 501 http://books.google.fr/books?id=I_NBAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=vanesse&f=false

— LATREILLE, P. A., 1805. Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Crustacés et des Insectes. Tome XIII, p. 369. Paris : Dufart.

 

— LATREILLE P. A. 1810. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des Crustacés, des Arachnides et des Insectes; avec un tableau méthodique de leurs genres, disposés en familles. Paris: F. Schoell, 444 pp. pp. 350-370.

 —LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818.

 — LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9 1819. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

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— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe", Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— MOFFET (Thomas) Insectorum, sive, Minimorum animalium theatrum.  Londini : Ex officin typographic Thom. Cotes et venales extant apud Guiliel. Hope, 1634.  BHL.

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— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

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— VALLOT J.N. Concordance systématique, servant de table de matières à l'ouvrage de Reaumur, Paris : Grégoire, Thouvenin, 1802. En ligne Google books.

  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.

      Liste complète des références des auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 :http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Latreille et Godart 1819 :  https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rottemburg : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

 

                

 




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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:00

Zoonymie (histoire du nom) du papillon l' Azuré du Thym ou Azuré de la Sarriette, Pseudophilotes baton (Bergstrasser, 1779).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

— Pseudophilotes, Heuret, 1958. Du grec pseudo-, "qui ressemble à", et philotes, genre créé par Scudder en 1876. Le genre Pseudophilotes de Heuret réunit des espèces qui se rapprochent du genre Philotes, mais doivent être distingué par les caractères des genitalia mâles. Le nom du genre Philotes de Scudder trouve son origine de son nom soit dans le nom du macédonien Philotes, compagnon d'Alexandre le Grand et chef de sa cavalerie, soit dans celui de Philotês, fille de la Nuit et divinité allégorique de l'union sexuelle et de l'amour sensuel. 

— baton, (Bergsträsser, 1779) : viendrait du nom de l'écuyer du devin Amphiaraos, roi d'Argos et qui fut engloutit dans une crevasse devant Thèbes avec son char et son cocher. Baton, comme son maître, fut vénéré comme un demi-dieu dans la Grèce antique.

— Ce papillon a d'abord été nommé "L'Argus bleu-violet" par Engramelle en 1779, puis "le Polyommate hylas" par Godart en 1821. En 1986, G.C. Luquet créa les noms "L'Azuré de la Sarriette", en nom principal, et "L'Azuré du Thym" en nom accessoire, tout en admettant "L'Argus du Thym" et "le Pointillé" d'origine suisse. Puis Gérard Luquet a recommandé d'abandonner l'usage de "L'Azuré de la Sarriette", cette plante (Satureja) n'étant pas consommée par la chenille, qui, en milieu naturel, mange les fleurs des divers Thyms.

— Avant d'être classé parmi les Pseudophilotes, ce papillon l'a été dans les genres   Polyommatus de Latreille (1804), Lycaena de Fabricius (1807), Scolitantides de Hübner, 1819, Philotes Scudder 1876 voire Turania Bethune-Baker 1914.  

De même, il a été longtemps cité (jusqu'au XXe siècle) sous le nom hylas créé par Denis et Schiffermüller en 1775, notamment sous le nom de Lycaena hylas. Hylas est le nom d'un jeune homme aimé par Héraclès, dans l'expédition des Argonautes, mais si beau que des nymphes d'une source le capturèrent et que ses compagnons le cherchèrent en vain.  Les autres épithètes spécifiques Amphion (Esper) et Hylactor (Bergsträsser) sont cités pour mémoire.

Sa chenille verte veinée de rouge, et ses œufs, n'ont été décrits que tardivement au cours du XXe siècle.

 

 

 

               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes. 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336, "Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

  

La famille des Lycaenidae Leach, [1815] tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). il comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-familles des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae [Leach, 1815] et Theclinae Butler 1869.

 Ses 6000 espèces mondiales représentent un tiers des Papilionoidea. La majorité a développé des stratégies d'associations facultative ou obligatoire avec les fourmis, qui vont du parasitisme au mutualisme. Les chenilles et les chrysalides utilisent des signaux chimiques et acoustiques pour manipuler les fourmis dans le sens de la myrmécophylie. La présence d'une glande dorsale, située en général sur le 10ème segment exsudant un liquide sucré comparable au miellat des pucerons est un caractère largement partagé par les chenilles de lycénidés myrmécophiles et connu depuis 1894 . On parle alors de chenilles trophobiontes. Toutefois, certaines espèces ont mis au point des stratégies plus complexes pour inciter les fourmis à les adopter et à les transporter au sein de leurs fourmilières.

 

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.

  Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

On le trouve déjà chez Aldrovandi sous la forme équivalente de  Papiliones polyophtalmi.

Cette sous-famille contient, en France, 18 genres :

  • Leptotes Scudder, 1876
  • Lampides Hübner, [1819]  
  • Cacyreus Butler, 1897
  • Cupido Schrank, 1801
  • Celastrina Tutt, 1906
  • Maculinea Eecke, 1915 
  • Pseudophilotes Beuret, 1958
  • Scolitantides Hübner, [1819]
  • Iolana Bethune-Baker, 1914
  • Glaucopsyche Scudder, 1872
  • Plebejus Kluk, 1780 
  • Aricia [Reichenbach], 1817
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

 

    

2. Nom de genre : Pseudophilotes, Beuret 1958.

 

a) Description originale : 

 

Beuret, H. 1958. "Zur systematischen Stellung einiger wenig bekannter Glaucopsychidi (Lepidoptera, Lycaenidae)". Mitteilungen der Entomologischen Gesellschaft Basel [Bâle] (n. f.), 8(6): 81-100 page 100. Si j'ai bien compris un article de Mattoni 1977, H. Beuret a isolé ce genre Pseudophilotes de celui des Philotes à partir de l'étude des genitalia mâles et des androconia, et y a inclus, outre le type spécifique P. baton, les espèces vicrama Moore 1865 , abencerragus Pierret 1837 et bavius Eversman 1832.

 

— Type spécifique: Papilio baton 

— Description : non disponible

 

— Ce genre renferme 8 espèces dont une seule espèce en France.

— L'auteur : le Dr Henry Beuret-Stadelmann (1901-1961), entomologiste suisse de Bâle rédacteur en chef du  Mittelungen der Entomologischen Gesellschaft Basel  s'est surtout consacré à l'étude des Lycaenidés. Il est l'auteur de Die Lycaenidae der Schweiz, Entomologisch Gesellschaft Basel, 1953, 420 p.

 

 Origine et signification du nom Pseudophilotes.

 

— Hans A. Hürter (1998) : cet auteur n'étudie que le nom Philotes de Scudder (page 330). Sa conclusion est : 

Man darf wohl annehmen, daß er -dem Vorbild Linnés folgend- die mythische Gestalt Hesiods Philotes, die Gottheit der Liebslust, im Sinn hatte und nicht die historische Gestalt Philotas, den Freund und Feldherrn Alexanders d. Gr. Für diese Annahme spricht sehr deutlich die Endung -es statt -as.

 -Trad. Il faut supposer que, suivant ainsi l'exemple de Linné, il a à l'esprit la figure mythique d'Hésiode Philotès, la divinité de l'amour convoitise, et non la figure historique de Philotas, l'ami et le général d'Alexandre le Grand. Très clairement en faveur de cette hypothèse plaide fortement la terminaison -es et non -as.

 

—Doux et Gibeaux (2000) page 210:

Du grec pseudo, "faux", et de Philotes, nom d'un autre genre de Lycénidé ; littéralement, "faux Philotes". Philotes, transcription de Philotês, la personnification grecque de l'affection. Elle est généralement considérée comme l'une des filles de Nix (déesse de la Nuit) et comme la sœur d'Apatè (personnification de la duperie), de Géras (personnification de la vieillesse) et d'Éris (déesse de la discorde).

 

— Perrein et al. (2012) page 243 :

du grec pseudos "faux", et Philotes, ancien nom du genre pour différents auteurs, peut-être de Philotès, personnification de la Tendresse dans la mythologie grecque.

 

Discussion.

 

      Ce nom est composé du nom de genre Philotes, précédé du grec pseudo, qui se traduit par "faux", mais d'avantage, en zoologie, par "proche de, qui ressemble à" (CNRTL, B). Il incite donc à 

rechercher le genre Philotes, créé par Scudder en 1876 :  (Polyommatinae) : Scudder, 1876 ; Bull. Buffalo Soc. nat. Sci. 3 : 116 , TS : Lycaena regia Boisduval. C'est un genre  monotypique ne contenant actuellement que  Philotes sonorensis, l' Orpin bleu ou Sonoran Blue  trouvé dans la Californie , le Colorado et le nord du Mexique. 
Les autres noms de genre de lépidoptères de Scudder donnent une idée de son style : Speyeria en  1872, puis en 1876 : Callypsyche, Calycopis, Eupsyche, Hyporautis, Brephidium, Leptotes, Phaedrotes, Philotes, Tharsalea, Chalceria, Gaeides, Epidemia
Cet auteur ne donne aucune indication sur le choix de ce nom. On remarque une série rimée Leptotes/Phaedrotes/Philotes. (Leptotes signifie "délicat " en grec, Phaedrote n'a pas de signification claire).
 Puisque nous ne disposons pas d'autres renseignements, force est de nous tourner vers les dictionnaires grecs :  (Φιλότης; Philótēs),  personnification de la sexualité et de l'amour sensuel. Elle est, dans la Théogonie Hésiode, (v 224) la fille de Nyx (la Nuit) et la sœur des Moires. Chez les auteurs latins, elle est fille de Nyx et d'Érèbe ; Hygins la nomme Amicitia et Cicéron dans  De natura Deorum III, 17, la nomme Gratia. Elle passe aussi pour être, en opposition avec Neikea, la Querelle, l'esprit de l'amitié et de l'affection.

Comme l'avait remarqué H.A. Hürter, Philotes ou Philotas est aussi selon Quintus Curcius Rufus, le nom d'un des compagnons et capitaines d'Alexandre, fils de Parménon. Son nom apparaît sous la forme Philote dans le Roman d'Alexandre du XIIe siècle ( Bnf Ms fr. 3472). Wikipédia indique, pour "Philotas" :
Philotas (en grec ancien Φιλώτας / Philôtas) est l'un des plus proches compagnons d'Alexandre le Grand et l'un de ses officiers. Il est aussi le fils de Parménion, l'un des principaux généraux d'Alexandre. Philotas, lors de l'expédition en Asie, porte le titre d'Hipparque et dirige la cavalerie lourde macédonienne des Compagnons (hétairoi) (environ 1500 à 1800 cavaliers) en particulier à la bataille de Gaugamèles (331).

Philotas et son père n'approuvent pas la poursuite de l'expédition vers les provinces de l'empire perse aussi éloignées que l'Arie et la Drangiane (frontières de l'Iran et de l'Afghanistan actuel). Le fils se trouve impliqué en automne 330 dans un complot contre la vie du roi. Il est convaincu de n'avoir pas révélé au souverain le danger qui le menaçait. Sur les accusations de Cratère, particulièrement virulent dans cette affaire, l'assemblée des Macédoniens le condamne à être lapidé à Phrada-Prophtasia (ouest de l'Afghanistan). Un peu plus tard, son père Parménion est assassiné sur ordre d'Alexandre.

  Cette hypothèse serait anecdotique si on ne trouvait pas, parmi les noms de Lycénidés, d'autres noms de Macédoniens comme Alketas, Amyntas (nom porté par trois rois de Macédoine), Polysperchon, ou Admète. H.H. Hürter n'y est pas favorable car le nom du genre est "Philotes" et non pas "Philotas", mais j'ai signalé que cette forme en -es est bien attestée pour désigner le compagnon d'Alexandre, en tout cas dans les ouvrages français. Je rappellerai aussi que, chez Linné, les Plebeii (auxquels les Azurés appartiennent) reçoivent des noms de personnages historiques et noms de divinités. 

En conclusion, le genre Philotes de Scudder trouve son origine soit dans Philotês, fille de la Nuit et divinité allégorique de l'union sexuelle et de l'amour sensuel, soit dans Philotes, compagnon d'Alexandre le Grand et chef de sa cavalerie. Le genre Pseudophilotes de Heuret réunit des espèces  proche du genre Philotes, mais dont les caractères des genitalia mâles les en distinguent.

 

 

 

 

 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Pseudophylotes baton (Bergsträsser, 1779).

a) Description originale

Protonyme Papilio baton

Bergsträsser, J. A. B. 1779. Nomenclatur und Beschreibung der Insecten in der Graffschaft Hanau-Münzenberg wie auch der Wetterau und der angränzenden Nachbarschaft dies und jenseits des Mains mit erleuchteten Kupfern. Zweiter Jahrgang. Hanau. (Stürner). 79 pp. page 18. Illustration planche 60 fig. 6-8.

 

— Localité-type :  Hanau, Hesse, Allemagne. Selon Dupont et al. (2013) cette espèce est présente dans le sud-ouest de l’Europe. Elle est signalée dans presque toute la France. Les chenilles se nourrissent principalement sur différentes espèces de Thym.

Les larves sont soignées par les fourmis Lasius alienus et Myrmica scabrinodis. (Wikipédia)

— Description :

P.P.R. Alis rotundatis integerrimis, fusco coeruleis nigroque notatis, subtus canis, crocataque in posticis fascia.

 

bergstrasser-Pseudophilotes-baton-planche-60--6-8.png

— références données : néant.

 

b) L'auteur : Bergsträsser ou Bergstraesser

      Johann Andreas Benignus Bergsträsser (1732-1812) est un naturaliste allemand de Hanovre. Il a également travaillé sur l'invention de télécommunications à des fins militaires , utilisant pour cela des signaux lumineux (miroirs, fusées ), acoustiques ( explosions , trompettes , tirs d'artillerie ) ou par fumigène; en 1784, plusieurs années avant l' invention de Chappe, il a inventé le télégraphe optique, destiné à assurer la communication entre Leipzig et Hambourg.

 

  Il était né à Idstein, fils de l'écrivain local Gottfried Wilhelm, et petit-fils d'un armurier de renom. Il avait été diplômé de l'école secondaire dans sa ville natale, puis il avait étudié la théologie et la philologie à l'Université d'Iéna ( 1751 ) et l'Université de Halle ( 1752 ). De 1756 à 1758, il était professeur dans un orphelinat de Halle. Ensuite, pour plus d'un an, il s'installe aux Pays-Bas, où il sollicita le poste d'aumônier de l'ambassade à Madrid. En 1760, il  accepta  le poste de Recteur de l' Evangelical Gymnasium —l'École luthérienne latine— de Hanovre. En 1775, nommé à la cathédrale de Ratisbonne, il a reçu le titre de professeur de philosophie. En 1774, il a reçu le grade de conseiller du consistoire (Konsistorialrat). Il est mort le 24 Décembre 1812 à Hanovre.

Il a laissé de nombreux ouvrages consacrés à la pédagogie, la théologie et l'histoire naturelle et il correspondait avec Albrecht von Haller et Goethe .

En entomologie, outre deux opuscules scolaires, il a publié un traité sur les insectes de Hanovre et de Wetterau, connu sous le titre abrégé de Nomenclatur.

1. Entomologia erxlebeniana in scholarum usus concinnata. Hanoviae: Typis Orphanotrophei, 1776 :books.google. Idem, 1784 : books.Goggle.

2. Nomenclatur und Beschreibung der Insecten in der Grafschaft Hanau: Münzenberg wie auch der Wetterau und der angränzenden Nachbarschaft dies und jenseits des Mains mit erleuchteten Kupfern. Hanau: Im Verlage des Verfassers

  • première année, 1778  : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN587684321&IDDOC=534241
  • Deuxième année, 1779 :  http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN587686561&IDDOC=528546
  • Troisième année, 1779
  • Quatrième année, 1780
  • Planches :  http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN587691166&IDDOC=441517

3. Icones papilionum diurnorum quotquot adhuc in Europa occurrunt descriptae. Hanoviae, 1779 :  Volume 2  (P. baton planche 2 fig.6, 7, 8)     Volume 3

Page 11     Page 21  Page 13Page 29

4. Abbildungen und Beschreibungen aller bekannten europäischen Tagfalter. Hanau 1779.

 

 

 

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes :

Papilio baton Bergsträsser, 1779
Philotes baton (Bergsträsser, 1779)
Pseudophilotes baton albonotata (Sagarra, 1926)  
Pseudophilotes baton baton (Bergsträsser, 1779)
Pseudophilotes baton praepanoptes (Verity, 1928)  
Pseudophilotes panoptes praenoptes (Verity, 1928)  
Scolitantides baton rassa albonotata Sagarra, 1926  
Turania hylas praepanoptes Verity, 1928

 

 

Sous-espèces :

 Leraut cité par Dupont et al. (2013)  retient la présence de trois sous-espèces en France :

- baton Bergsträsser, 1779.

- albonotata Sagarra, 1926. Localité-type : Barcelone. Sagarra, I. (de) 1926. Anotacions a la lepidopterologia iberica IV (1). Butlletí de la Institució Catalana d'Història Natural, 2(6): 128-139 page 138 . Le terme albonotata signale les espaces blancs antémarginaux du dessus des ailes de la femelle.

- praepanoptes Verity, 1928. Localité-type : Plateau d’Ambollas, Villefranche-de-Conflent, Pyrénées-Orientales. Mazel, R. 2007. Pseudophilotes baton panoptes Hübner, 1813 bona subspecies (Lepidoptera, Lycaenidae). Revue de l'Association roussillonnaise d'Entomologie, 16(2): 38-47. Le terme praepanoptes se réfère à l'Azuré Cordouan Pseudophilotes panoptes Hübner, 1813.

On rattache à cette sous-espèce praenoptes le Turania hylas praepanoptes de Roger Verity, 1928 : Races paléarctiques de Grypocères et de Rhopalocères à distinguer et homonyme à remplacer. Bulletin de la société entomologique de France, 8: 140-144 page 143.

 

 

c) Origine et signification du nom baton. 

 

 Les interprétations des étymologistes :

 

— Arnold Spuler (1908)  page  62. 

 Wagenlenker des Königs Amphiaraos von Argos, gr. Männername.

-Trad. Aurige du roi Amphiaros d'Argos. Nom grec d'homme.

 — August Janssen (1980) page 44.

Wagenmenner van koning Amphiaraos van Argos.  

-Trad. Cocher du roi Amphiaros d'Argos.

—  Gustav Ramann (1870-1876), page 35.

Ist der Name in den alten Sprachen für Brombeere. 

-Trad. Nom ancien de la mûre.

— Anton Spannert (1888), page 27.

Name eines Wagenlenkers bei Amphiaraos, König von Argos, der bei einer Wettfahrt vor Theben in eine Erdspalte versank.

-Trad. Nom d'un conducteur de char à Amphiaraos, roi d'Argos, qui, lors d'une course devant Thèbes est tombé dans une crevasse.

— Doux et Gibeaux (2000) page 210 :

baton : Baton, conducteur du char du roi d'Argos, Amphiaraos ; nom propre d'homme, en grec ancien.

— Perrein et al. (2012) page 243:

      De baton, le conducteur de char d'Amphiaraos, devin et chef de guerre, protégé par Zeus et Apollon. 

— Hans-A. Hürter (1998) :

du grec ό Βάτωυ, -ωυος, latin baton, -onis.  

Hans-A. Hürter signale que la Paulys Realencyclopädie mentionne 8 personnages du nom de Baton, mais donne en citation que ce qui concerne le conducteur du char d'Amphiaraos.

 

 

Discussion : 

 

1. Selon Animalbase, Bergsträsser est l'auteur de 32 noms d'espèces de papillons diurnes (Papilio) :1779 agropoeus, arctophonus, arctophylax, argalus, argester, argiphontes, argyra, argyrobius, argyrocapelus, argyrocopus, argyroela, argyrognomon, argyrophalara, argyrophylax, argyrotoxus, astrarche, athene, baton, bellargus, bronte, byzas, byze, byzene, byzenus, candaon, candybus, corydonis, damoetas, damon, daphnis, dimus, drusilla, hipponoe, hylactor, mamers, nausithoe, nausithous, nelo, oceanus, pampholyge, philonome, philonomus, phobus, polysperchon, pseudolus, salacia, sao, telegone, telegonus, thersanon, 1780 agrotera, daphne, delia, euclea, lye, phryxa, 1783 aktaeon, cyanopteros, daedale, hekate, melicerta, parthenie, taras.

2. Dans le dictionnaire latin Gaffiot, je trouve :

— Bāto, ōnis, m. : Baton. - 1 - chef germain, fait prisonnier par Germanicus. --- Ovide P. 2, 1, 46. - 2 - fils de Longarus, roi des Dardaniens. --- Liv. 31, 28.

Les dictionnaires mythologiques du XVIIIe (Chompré, Sabatthier)  font de Baton l'écuyer ou le cocher du roi Amphyraüs, mais François Sabbathier propose aussi six autres personnages de ce nom :

— Baton (Pausanias, Attique page 126) était du même sang qu'Amphiaraüs, et descendait comme lui de Mélampus. Il lui servait d'écuyer dans les combats ; et après la déroute des Argiens devant Thèbes, la terre s'étant ouverte sous les pieds d'Amphiraüs, le maître, le char et l'écuyer disparurent tout à la fois,. Ceux d'Argos avaient consacré une chapelle à Baton.

— Baton, natif de Sinope, historien grec. On ne sait pas en quel temps il a vécu.

— Baton, poète comique, dont on ignore aussi le temps. On croit qu'il pourrait être contemporain d'Antiphane, et plus ancien que Ctésibius, qui passe pour l'auteur des horloges automates.

— Baton, ou Bato, (Tite-Live Livre 31 c.18) fils de Longarus, roi des Dardaniens. Ce prince, deux ans avant l' Ère chrétienne, vint offrir ses services aux Romains, lorsqu'ils allaient faire la guerre aux Macédoniens.

  — Baton, Bato, (Strabon p. 314) chef des Pandoniens. Il fit révolter cette nation contre les Romains, sous l'empire d'Auguste, l'an de Rome 757, et de J.C. 6.

 François Sabbathier 1772 Dictionnaire abrégé pour l'intelligence des auteurs classiques grecs page 583.

Il paraît logique de choisir dans cette liste le cocher d'Amphiaraos, mais rien n'explique ce choix de Bergsträsser. A défaut, cela permet de découvrir de roi Amphiaraos, un célèbre devin d'Argos, et le culte chtonien qui lui est rendu dans divers sanctuaires à Thèbes, Argos et Lerne, mais surtout à Oropos dont l'Amphiareion donnait lieu à des oracles réputés? Selon Pausanias, on y sacrifiait un bélier, on étendait sur soi la peau  et, allongé, on attendait la révélation d'un rêve, selon le procédé de "l'incubation".   

 

 

 II.  Archéo-taxonomie.

      1. Le genre.

      Ce papillon après avoir été classé dans le groupe Papilio de Linné, qui regroupait tous les papillons diurnes, a été classé dans le genre Polyommatus de Latreille (1804), puis/ou dans le genre Lycaena de Fabricius (1807). En 1907 par exemple, W.F. Kirby utilisait encore le nom de Polyommatus hylas, et en 1908 W. Tutt utilisait Polyommatus baton. En majorité, c'est néanmoins le nom de Lycaena baton qui a été utilisé au XXe siècle. A partir de 1890 et jusqu'au XXIe siècle on le trouve aussi sous la bannière du genre Scolitantides Hübner, 1819. Lors de la publication de Beuret 1958, il était souvent classé comme Philotes baton, et cette appellation perdura jusqu'à la fin du XXe siècle (Higgins et Riley, 1970 par exemple). Verity le nommait en 1928 Turania hylas, reprenant le genre Turania Bethune-Baker 1914.

 


2. L'épithète spécifique.

En des temps où les règles de taxonomie n'étaient pas fixées, ce papillon porta plusieurs noms au gré de l'entomologiste ; Hylactor (Bergstr.), Amphion (Esper, De Villers), mais surtout Hylus ou Hylas ( Fabricius ; Denis & Schiffermüller ; Illiger ; Herbst. ; Borkh. ; Petag. : Brahm ; Latreille ; Godart, Duponchel et Boisduval).

D'où l'usage fréquent à la fin du XIXe siècle de l'équation "baton (Bergstr.) = Hylas".

 Ce Papilio Hylas avait été décrit par Denis et Schiffermüller 1775 puis par Hübner 

 

Origine du nom Hylas. 

— Arnold Spuler (1908)  page 65.

Freund und begleiter des Herakles  

-Trad. Ami et compagnon d'Héraclès.

 

—  Gustav Ramann (1870-1876), page 40.

...war ein schöner Knabe, Liebling des Herkules und verschwand  beim Argonautenzung, indem ihn die Najaden des Brunnens beim wasserschöpfen hinabgezogen hatten. 

-Trad. ...était un beau jeune-homme, aimé par Héraclès et perdu par l'équipage des Argonautes, après que les Naïades de la fontaine l'aient entraîné alors qu'il puisait de l'eau.

 

 

— Hans-A. Hürter (1998) :

Υλας , ον, latin Hylas, ae ; 1. Sohn des Dryopterkönigs Theiodamas (Θειοδαμας, lat. Theodamas), Begleiter und Liebling des Herakles auf der Argonautenfahrt, beim Wasserschöpfen in Mysien von den Nymphen in den Quell hinabgezogen. 2. Hundename. 

-Trad. Hylas, 1. Fils du roi des Dryopes Theodamas, favori et compagnon de Héraclès dans l'expédition des Argonautes, tiré vers le bas alors qu'il puisait de l'eau en Mysie par les Nymphes de la source. 2. Nom de chien.


Discussion    

Dans la mythologie grecque, Hylas (en grec ancien Ύλας / Hylas) est le fils de Théodamas, roi des Dryopes et l'éromène d'Héraclès.

Il participe à l'expédition des Argonautes et fait une halte en Bithynie près des côtes de Mysie avec ses compagnons. Étant allé puiser de l'eau à la cascade, il est enlevé par les nymphes du lieu qui, éprises de sa beauté, l'entraînèrent dans les profondeurs à jamais. Héraclès, inquiet de ne voir revenir le beau Hylas, erra dans les bois aidé du Lapithe Polyphème à la recherche de son amant disparu, gémissant et l'appelant en vain. Pendant ce temps, les Argonautes, profitant d'une brise favorable, avaient levé l'ancre, sans attendre le retour des quelques héros descendus à terre. Polyphème demeura dans le pays et fonda la ville de Cios, sur laquelle il régna. Héraclès, de son côté, promit aux Mysiens de les laisser en paix s'ils continuaient à rechercher Hylas. (Wikipédia consulté le 20/02/2014)

Le personnage d'Hylas est cité par les auteurs suivants :

 

  • Pseudo-Apollodore, Bibliothèque mythologique I, 9, 17-19 1175 .

  • Hésiode, Théogonie .

  • Homère, Iliade , Odyssée.

  • Ovide, Métamorphoses Livre II Naïadumque tener crimine raptus Hylas.

  • Valerius Flaccus, Livre IV.

  • Pausanias, Description de la Grèce.

  • Properce, Élégies  (I, 20, "A Gallus").

  • Virgile, Géorgiques Livre III , Itinera electronica.

     

    [3,1] Te quoque, magna Pales, et te memorande canemus 
    pastor ab Amphryso, uos, siluae amnesque Lycaei. 
    cetera, quae uacuas tenuissent carmine mentes, 
    omnia iam uulgata: quis aut Eurysthea durum 
    aut inlaudati nescit Busiridis aras? 
    cui non dictus Hylas puer et Latonia Delos 
    Hippodameque umeroque Pelops insignis eburno, 
    acer equis? temptanda uia est, qua me quoque possim 
    tollere humo uictorque uirum uolitare per ora. 

     

     

            3,1] Toi aussi, grande Palès, et toi, ô mémorable, nous te chanterons, pâtre de l'Amphryse, et vous, forêts et rivières du Lycée. Les autres sujets de poèmes qui auraient charmé les esprits oisifs sont maintenant trop connus. Qui ne connaît ou le dur Eurysthée ou les autels de l'infâme Busiris? Qui n'a dit le jeune Hylas, et la Latonienne Délos, et Hippodamie, et, reconnaissable à son épaule d'ivoire, Pélops, écuyer fougueux? Il me faut tenter une route où je puisse moi aussi m'élancer loin de la terre et voir mon nom vainqueur voler de bouche en bouche.
  • Virgile, Bucoliques Églogue IV, 44 :

6,40] rara per ignaros errent animalia montis. Hinc lapides Pyrrhae iactos, Saturnia regna, Caucasiasque refert uolucris, furtumque Promethei. His adiungit Hylan nautae quo fonte relictum  clamassent, ut litus Hyla, Hyla, omne sonaret;  [6,45] et fortunatam, si numquam armenta fuissent, Pasiphaen niuei solatur amore iuuenci. 

  Il dit les pierres jetées par Pyrrha, le règne de Saturne, les vautours du Caucase, et le vol de Prométhée ; Hylas perdu sous l'onde, et qu'appelaient en vain ses compagnons ; Hylas, Hylas, que redemandait au loin la rive.

 

N.B Hector Berlioz, passionné depuis l'enfance par les vers de Virgile, a consacré le n°38 de ses Troyennes au chant du matelot Hylas rêvant à son pays natal qu'il ne reverra plus.

 

Hylas capturé par les nymphes, Berthel Thorvaldsen, 1831.

                      

 

                                  

 

La succession des différentes publications et des descriptions:

1) Ce sont les Viennois Denis et Schiffermüller qui ont décrit en premier en 1775 le papillon Hylas parmi leur famille N des Vieläugichte Falter (ou Papiliones Polyophtalmi, les Argus de Geoffroy ou Campagnards de Sebae). La chenille leur était inconnue, mais ils décrivent l'espèce en la nommant "hellblauer schwarzgestrichelter Falter* — P. Hylas" : 

  • Denis & Schiffermüller 1775 Wiener Verzeichniss famille N n°16. Papilio Hylas.page 185 n° 17.

*papillon bleu clair pointillé de noir.

Connaissant la fréquence avec laquelle Denis et Schiffermüller puisent dans les personnages des œuvres de Virgile pour baptiser leurs espèces, nous avons une confirmation que ce nom désigne le jeune et beau Hylas qu'enlevèrent les nymphes et que chercha en vain Héraclès.

 La collection de Schiffermüller a suivi ce dernier lorsqu'il partit prendre  un poste de directeur d'enseignement à Linz, et Fabricius, qui lui rendit visite puis résida chez lui pour inventorier la collection, a vu ce papillon Hylas, qu'il mentionne en 1793 sous l'orthographe Hylus. Schrank visita aussi cette collection.

En effet,  Fabricius indique en 1793 dans Ent. Syst Em : "Habitat in Austria Mus. Dom. Schieffermylle", de même que les deux papillons précédents celui-ci dans son texte, Adonis et Dorylas

 

2) Jacob Hübner, ami de Schiffermüller, a décrit ce Papilio Hylas en [1796] dans son Sammlung europäischer Schmetterlinge  et donne une illustration planche 66 fig. 325-327. 

3) Ce nom a été repris par les auteurs suivants :

 

  • Schneider D.1787  Systematische beschreibung  page 241. n°145 Papilio Hylas. et page 258 n° 158 Papilio Amphion
  • Fabricius, 1787 Mantissa Ins. tome 2 page 75 n° 696. Papilio P.R. Hylus.
  • Fabricius, 1793 Ent. Syst. Em. Tome 3 pars 1 page 300 n° 136. Hesperia Hylus.
  • Petagna Vincent 1792 , Institutiones Entomologiae, Napoli, tome I page 488 n° 128.
  • Illiger, N. Augs (2), 273 n°16. Papilio Hylas.
  • Brahm, Ins. kalend. part. I page 242 n°137. Papilio Hylas
  • Herbst 1794 Natursystem tab. 315 fig. 9-11 Papilio Hylas.
  • Ochsenheimer F., 1808 Die Schmetterlinge von Europa tome I.
  • Oberthür, 1910 Études de Lépidoptérologie comparée,1910 fasc.4 page 290.
  • Verity, 1928, Turania hylas

Hübner, Planche 66 fig. 325-327.

              n134_w433

 

 

4) E.J.C. Esper, (vers 1776) décrit le papillon sous le nom de Papilio Amphion et donne une illustration. Die Schmetterlinge in abbildungen  Volume I part.2 page 18 (description) ;  planche 53 Cont.III fig.1.  "Papilio rurales Amphion, das Argus Amphion."  Dans la mythologie grecque, Amphion (en grec ancien Ἀμφίων / Amphíôn) est le fils de Zeus et d’Antiope, et le frère jumeau de Zéthos. Ce nom est reprit par :

 

  • Bork Pap. Eur. part. II page 227 n°11 Papilio Amphion.
  • Borkh Rhein Magaz. part I Papilio Amphion.

 

 

      Esper, Die Schmetterlinge I, Planche 53 fig.1 Papilio rurales Amphion Image BHL library :

Le mâle vu du dessus et du dessous.

 papilio-amphion-esper-tab.-53.png

 

 

5) Signalons aussi que Bergsträsser avait donné une description de cette espèce sous le nom de Papilio Hylactor dans la même Nomenclatur dans laquelle il décrivait Papilio baton. Hylactor est le nom de l'un des chiens d'Actéon. La proximité des noms Hylmactor et Hylas est-elle due au hasard ?

  • Bergstr. 1779 Nomenkl. tab. 47 fig.7-8 Papilio Hylactor
  • Bork Pap. Eur. part. I page 160 et 278 Papilio Hylactor

Quoique ces explications sont suffisamment étoffées, je ne peux passer sous silence que Linné avait nommé un de ses nymphalidés Papilio hylas dans son Systema Naturae de 1758 : ce papillon d'Asie  est connu sous le nom de Neptis hylas L.

 

On constate donc que le papillon a porté les noms de hylas, hylus,  amphion, hylactor et baton, mais que la première description est celle de Denis et Schiffermüller 1775 sous le nom Hylas. M'étonnant que l'épithète baton soit validé au mépris de l'antériorité dont bénéficie hylas, j'ai présumé que la Commission avait estimé que la description des auteurs viennois avait été jugée insuffisante. Lorsque j'ai lu, sous la plume de Roger Verity,  les lignes suivantes, je me suis senti compris :

" Il m'a semblé utile de rappeler ici [Verity utilise le nom hylas qu'il accompagne d'un signe (= baton)] que le nom d'hylas de Schiffermüller, 1775 (non 1776) a le droit de priorité sur celui de baton (1779) et qu'il est temps, une fois pour toutes, de l'introduire dans l'usage courant, car il n'est pas raisonnable de le considérer comme un « nomen nudum », à cause de la description trop sommaire qui l'accompagne, quand bien même des descriptions plus longues ne valent pas d'avantage et quand bien grand nombre de noms de son auteur sont acceptés, tout en étant dans les mêmes conditions."

Est-ce pour compenser cette "injustice" qu'une espèce proche, Pseudophilotes vicrama, Moore 1865 porte le nom d'Azuré de Schiffermüller après avoir été nommée Philotes vicrama schiffermulleri par Hemming 1929 et Turana baton anteschiffermulleri par Verity en 1936 ? (Roger Verity,  Ent. Rec. . J. Var 48 (11-12) (Suppl.): 5)

 

 


 

Découverte de la chenille.

   La chenille, ou les stades intermédiaires, sont ignorés par Engramelle ou par Godart (1821), de même que par Duponchel en 1849. En 1804, Millière avait certes donné la description de la chenille de Lycaena hylas, var. panoptes, mais, selon les travaux de l'Université de Rennes en  1922 "bien que Lycaena Baton soit un Papillon assez commun, la chenille de l'espèce-type n'a pas été jusqu'ici décrite, du moins à notre connaissance ; celle que nous représentons ci-après appartient à l'une de ses variétés". Je n'ai pas trouvé à quelle date elle a été finalement décrite pour la première fois, ni quand les œufs ont été identifiés : peut-être M. Koch 1956, Wir bestimmen Schmetterlinge, Berlin, et A. Bergmann, 1952?. De même, les photographies ou illustrations de cette chenille de 11 mm de long, verte à bourrelets rouge ponctués de blanc, sont rares sur le net. Je renvoie à cette adresse :http://pathpiva.wifeo.com/pseudophilotes-baton-l5.php

 Tolman et Lewington expliquent que les œufs sont pondus sur les fleurs, parfois sur pédoncule foliaire. Les chenilles s'y développent, puis, dans les capsules. Elles sont soignées par les fourmis Lasius alienus et Myrmica scabrinodis. On apprend par ailleurs que la femelle pond un œuf à la fois. 

              III. Noms vernaculaires.

 


I. Les Noms français. 

 

1. L'Argus Bleu-violet Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle 1779 Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 176  planche 40  fig. 85 e-f par  J.J Ernst gravée par J.J. Juillet.  

 


2. P.R. Amphion (Hylus)  De Villers, 1789

Charles de Villers, Caroli Linnaei Entomologia  page 421 n°148

 

 3. Polyommate Hylas  Latreille,

Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle tome 27 page 497.  



4. Le Polyommate Hylas, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 687 n° 216.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

5. Le Polyommate Hylas , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1823, Catalogue méthodique page et page 218 n° 80 planche XIter fig. 3 ♂ .

L'auteur donne en synonyme Hesperia Hylas de Fabricius, Papilio Amphion d'Esper, et l'Argus Bleu-violet d'Engramelle. 

    "Le dessus du mâle est d'un bleu violet, avec le bord postérieur noirâtre. Le dessus de la femelle est noirâtre, avec la base violâtre. Dans l'un et l'autre, la frange est coupée de noir.

Le dessous des deux sexes est d'un gris-cendré, avec une multitude de points noirs., oculaires. Il y a en outre à l'extrémité des secondes ailes une rangée transverse de cinq taches fauves, presque quadrangulaires.

 

On le trouve, au mois d'août, dans les bois de Boulogne, de Vincennes, etc."

Image Biodiv. Herit. Library :

              n318_w327

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal "Azuré de la Sarriette". Il crée en outre "L'Azuré du Thym" en nom principal,  "'L'Azuré du Thym" en nom accessoire, et accepte aussi "L'Argus du Thym*" et "L'Argus pointillé**".

* Michel Devarenne, 1983, Guide des papillons dans leur milieu naturel, Ed. Duculot : Paris ; Gembloux.

**Raphy Rappaz, 1979, Les papillons du Valais (Macrolépidoptères), Ed. R. Rappaz : Sion. C'est probablement une traduction de l'allemand, correspondant au  Vieläugichte Schwarzgestrichelter des auteurs viennois.

 Les zoonymes "l'Azuré de la Sarriette" et "l'Azuré du Thym" sont créés à cette occasion par G. Chr. Luquet qui regroupe l'immense majorité des 83 espèces de la sous-famille des Polyommatinae sous les noms de Azurés et de Sablés (et quelques-uns sous le nom d'Argus ou  de Bleu nacré). C'est ainsi un équivalent des "Blues" anglo-saxons, mais utilisant un terme de couleur plus précieux, ouvrant aux évocations métaphoriques de l'azur (le ciel), de l'Azur (en poésie, l'idéal, la pureté, l'infini), de la "pierre d'azur" (lapis lazuli), tout en restant en filiation avec la palette des noms de couleur employés par Geoffroy et Engramelle pour désigner les papillons (le Citron, l'Aurore, le Souci, etc.)             

  L'Azuré de la Sarriette est, dans sa liste, l'un des de 63 Azurés. Cette stratégie lui permet d'indiquer, par le nom vernaculaire, l'appartenance à un groupe aux caractéristiques communes, comme le permet le nom de genre pour le nom scientifique. Cela allège aussi l'effort de mémoire, car il suffit de retenir le second terme du nom vernaculaire, qui sera généralement soit un nom géographique (Azuré canarien, de l'Argolou, d'Anatolie, d'Oranie, cordouan, sarde, crétois...), soit d'un milieu,  soit surtout le nom de la plante-hôte (Azuré de la Luzerne, du Trèfle, des Nerpruns, des Cytises, etc, etc.).

 

Néanmoins, en 2013, Dupont, Luquet, Demerges et Drouet (Dupont et al. 2013) estiment désormais que :

"des deux nouveaux noms communs proposés pour cette espèce (Luquet, 1986 : [15]), « Azuré de la Sarriette » et « Azuré du Thym », il convient de donner la préférence au second, le statut de plante-hôte de la Sarriette n’étant pas avéré, même si la chenille de ce Lycène l’accepte en captivité (Nel, 1982*).

* Sans-doute :  "Sur la biologie de Pseudophilotes baton Bergstr. en Provence (Lep. Lycaenidae)" J Nel - Alexanor, 1982

      C'est, à l'évidence, G.C. Luquet qui est à l'origine de ce revirement, et, en 2007, alors qu'il supervisait la publication du Les papillons d'Île-de-France et de l'Oise de Doux et Gibeaux, ces auteurs n'avaient utilisé dans leur présentation de Pseudophilotes baton le seul nom de "L"Azuré du Thym". C'est aussi le cas du guide de Bellmann et Luquet 2008

Discussion :

Comme on le verra infra, la plupart des auteurs ont suivi la recommandation de Luquet d'abandonner le nom Azuré de la Sarriette. 

      Certes, selon Tolman et Lewington 2009, les plantes hôtes sont divers Thymus et Lavendula dont Thymus vulgaris, Thymus serpyllum, T. nitens, Lavandula latifolia, L. angustifolia, L. stoechas,  Satureja montana, S. hortensis,  Mentha suaveolens, M. rotunda, M. longifolia, Calaminta nepeta (J. Nel, Alexanor 1985). Mais J. Nel a précisé que la chenille ne se nourrissait de Lavandes, de Sarriettes (Satureja) et de Menthes qu'en situation d'élevage.

Les sarriettes appartiennent au genre Satureja, et on en distingue  deux espèces principales: 

  • la sarriette des jardins ou sarriette commune : Satureja hortensis L., qui est une plante annuelle ;

  • la sarriette vivace ou sarriette des montagnes : Satureja montana L., qui est un sous-arbrisseau.

 

 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de " Lycaena baton Bergstr. = L. Hylas Hübner "  puis citent dans leur texte page 213 le nom vernaculaire L'Argus bleu-violet.


—Bellmann / Luquet 2008 : "Azuré du Thym" .

— Blab / Luquet 1988 : non consulté.

— Chinery / Leraut  1998  : non décrit.

— Doux & Gibeaux 2007 : " l'Azuré du Thym".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "L'Azuré de la Sarriette ". 

— Lafranchis, 2000 : "L'Azuré du Thym" .

— Perrein et al. 2012 : "Azuré de la Sarriette, Azuré du Thym ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Azuré du Thym".

— Wikipédia : "L'Azuré de la Sarriette ou Azuré du Thym".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 


  • "Baton Blue" en anglais, (Le Bleu baton).
  • "Graublauer Bläuling" en allemand (Le Bleu gris-bleu)
  • "Klein tijmblauwtje" en néerlandais (Petit Argus du Thym)
  • "Modraszek baton" en polonais (Azuré baton)
  • "Batone" en italien
  • "Falso abencerragus" en espagnol.(Faux abencerragus : P. abencerragus est l'Azuré de la Cléonie)  

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • " en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

Frederic Moore (texte), JN Ficht (illustration), 1910-1911 Lepidoptera Indica. Volume 8 : Scolitantitdes baton = Pseudophilotes baton (mâle, femelle, mâle dessous) :

 

                                             ScolitantidesBaton 640 2.jpg

 

 

               

 

 

IV. Les noms vernaculaires en anglais .

 

  Pseudophilotes baton n'existe pas en Grande-Bretagne.


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :    Pseudophilotes

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Pseudophilotes baton

— UK Butterflies : Non décrit.

— lepiforum : pseudophilotes baton

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner (P.philotes n'y est pas représenté).

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; . http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

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— MERIAN (Maria-Sibylla) Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

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— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

— PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

— PERREIN (Christian) 2012 et al. , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

—  PODA (Nicolaus) 1761. Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi. Graecus [= Graz]. (Widmanstadius). 127 pp. Google books

— RAY  (John) Historia insectorum, Londini 1710 Archive.org

— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes   Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL.  Voir aussi VALLOT J.N. 1802.

 ROBERT (Paul A.)  1934 — Les Papillons dans la nature, Delachaux et Niestlé : Neufchâtel et Paris,  405 p., 64 pl. couleurs books.google.fr/books?id=jSFDAAAAYAAJ

— RÖSEL VON ROSENHOF   1764-68  De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem, By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library 
— Rösel von Rosenhof 1746 Der monatlich herausgegebenen Insecten-Belustigung  Nürnberg.http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

 — SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

— SCHAEFFER (Jacob-Christian)  Iacobi Christiani Schaefferi  1766Icones Insectorum circa Ratisbonam indigenorum coloribus naturam referentibus expressae = Natürlich ausgemahlte Abbildungen Regensburgischer Insecten Regensburg [Ratisbonne]: gedruckt bey H.G. Zunkel, [1766?-1779?] ; Gravure par Haid, Johann Jacob (1704-1767), 5 tomes in-4° avec 220 planches coloriées VOL. II Google

SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

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— SODOFFSKY (Wilhem),1837. "Etymologische Untersuchungen ueber die Gattungsnamen der Schmetterlinge"  Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou. 10(6) : 76-97.

 — SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

— SWAMMERDAM (Jan) 1685 Historia insectorum generalis et 1737-38 Biblia naturae (Leyde)

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— TOLMAN (Tom), LEWINGTON (Richard), Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, traduction et adaptation française Patrick Leraut,  Paris : Delachaux et Niestlé 1999 et 2009, 384 pages.

— VALLOT J.N. Concordance systématique, servant de table de matières à l'ouvrage de Reaumur, Paris : Grégoire, Thouvenin, 1802. En ligne Google books.

  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

 

— WESTWOOD (J O) & HUMPHREYS (Henry Noël),1841. British butterflies and their transformations, William Smith : London  BHL

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— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) 2012 A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

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Boisduval Tableau meth. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97190k/f1.image.pagination.r=Boisduval.langFR

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Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&DMDID=&LOGID=LOG_0002&PHYSID=PHYS_0009

Google : http://books.google.fr/books?id=79BYAAAAcAAJ&printsec=frontcover&dq=verzeichniss+Denis+et+schifferm%C3%BCller&hl=

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Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

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Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

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Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

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Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

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Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

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Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

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Rottemburg : 

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Schneider 1787 http://books.google.fr/books?id=VnY-AAAAcAAJ&pg=PA241&lpg=PA241&dq=schwarzgestrichelter+schmetterling&source=bl&ots=c5RGnFNYx4&sig=-HkttVMLK2SZP6KRw5MXfvJCYxI&hl=fr&sa=X&ei=

AHwGU7m9LoLm7Abd7oGICg&ved=0CC8Q6AEwAA#v=onepage&q=schwarzgestrichelter%20schmetterling&f=false

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Références Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:00

Zoonymie (origine du nom) du papillon

  Le Petit Collier argenté Boloria selene

 ([Denis et Schiffermüller], 1775).

 


   La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, "animal" et ónomaὄνομα, "nom") est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom. 

 

 

   De sorte que les yeux noyés dans ce grand astre, tantôt l'un le prenait pour une lucarne du ciel par où l'on entrevoyait la gloire des bienheureux; tantôt un autre, persuadé des fables anciennes, s'imaginait que possible Bacchus tenait taverne là-haut au ciel, et qu'il y avait pendu pour enseigne la pleine lune; tantôt un autre assurait que c'était la platine de Diane qui dresse les rabats  d'Apollon ; un autre, que ce pouvait bien être le Soleil lui-même, qui s'étant au soir dépouillé de ses rayons, regardait par un trou ce qu'on faisait au monde quand il n'y était pas. ( Histoire Comique des États et Empires de la Lune. Savinien Cyrano de Bergerac, 1662)

 


 

 

 

 

Résumé.

Boloria Moore, 1920 : ce genre passait pour un néologisme vide de sens, mais il reprend en réalité le nom de Bolor, une grande chaîne de montagne formant la partie est du Pamir, chez les Ouïghours : la plupart des espèces décrites par Moore dans ce genre fréquentant des altitudes de 3500 à 4500 mètres.

— sous-genre Clossiana Reuss, 1920, du nom d'Adolf Gustav Closs, président d'une association d'entomologistes berlinois qui fit paraître en 1919 un ouvrage sur les papillons de la région de Berlin.

selene : du nom de la déesse Séléné, fille de Titans et sœur du Soleil et de l'Aurore. Vêtue d'une robe d'argent, elle parcourt le ciel de la nuit sur son char tiré par ses chevaux blancs ; elle forme, avec Artémis et Hécate, une triade lunaire où elle préside à la Pleine Lune. C'est surtout l'amante du bel Endymion, berger à qui elle sut obtenir qu'il conserve éternellement sa beauté juvénile.

—   Étienne Louis Geoffroy  avait nommé en 1762 "Collier argenté" les deux Colliers, (avant la description de Papilio selene 13 ans plus tard),  par allusion à la chaîne de lunules triangulaires argentées bordant le revers des ailes postérieures. Une fois que les deux espèces très proches Papilio euphrosyne et P. selene eurent été décrites en 1775, Engramelle put en 1779 créer les noms de "Grand Collier" (euphrosyne) et de "Petit Collier" (selene). Godart céda en 1821 à une disgracieuse transposition du nom latin "L'Argynne selene" , puis en 1986, Gérard Chr. Luquet remis à l'honneur "Le Petit Collier argenté". Ce nom rejoint les noms  de Small Pearl-bordered Fritillary (Petit Damier à bordure nacrée) en anglais et de Braunfleckiger Perlmutter (Nacré tacheté de brun) pour décrire les reflets nacrés et ronds comme des perles alignés au dessous des ailes.

 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

      Nymphalidae ; Heliconiinae ; Argynnini ; Boloriina. 

A. Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815

 

1.  Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]

2. Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 

3.Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870

4.Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 

5.Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840

6. Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827

7 .Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886.

 8.Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

B. Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 

Pelham & al. (2008), se référant aux travaux de Koçak (1981), considèrent Heliconiinae Swainson, 1827, comme invalide, au motif que le nom donné par Swainson est fondé sur le nom générique Heliconius Latreille, 1804, qui est un homonyme d’Heliconius Kluck, 1780. Ces auteurs préconisent l’utilisation d’Heliconiinae Swainson, 1822 (planche 92, « Heliconiae »).

Le nom Heliconiinae provient du genre heliconius créé par Kluk, 1780; Hist. nat. pocz. gospod. 4: 82.

 


 C. Tribu des Argynnini Swainson, 1833Hopeatäplät en suédois,  Fritillaries en anglais. Argynnes ou Nacrés).

Du nom Argynnis créé par Fabricius en 1807 d'après un épithète de Vénus. Argynnus était une femme aimé par Agammemnon, et à qui il érigea après sa mort un temple où Aphrodite/Vénus était vénérée. Ce nom servit pour désigner la famille des fritillaires nommée auparavant "Perlati" par Latreille en raison de l'aspect nacrée des faces postérieures des ailes. A.M. Emmet soupçonne Fabricius d'avoir joué sur le rapprochement avec le grec arguros, "argent", en lien avec cette couleur argentée des ailes.

 Cette tribu des Argynnes se divise, pour les espèces françaises, en deux sous-tribus:

  • Sous-tribu des Boloriina Warren, dos Passos & Grey, 1946 auquel appartient le genre Boloria Moore, 1900
  • Sous-tribu des Argynnina Swainson, 1833.

 Histoire des Argynnes.

  • 1777 : Scopoli crée le groupe argyreus, qui inclut quelques argynnes.
  • 1807 : Fabricius créé un Genre Argynnis (espèce-type: P. paphia). 
  • 1810. Latreille, dans ses Considérations page , regroupe sous son Genre Argynne les genres Argynnis et Melithaea de Fabricius.
  • 1821 : Godart reprend le genre Argynne regroupant les genres Argynnis et Melitaea de Fabricius, soit des espèces vulgairement nommées alors  Damiers et Nacrés (page 50).
  • Une sous-famille Argynninae est issue de la publication de  Duponchel, 1835 

 

 

2. Nom de genre : Boloria, Moore, 1900.

 

a) publication originale.

 Boloria Moore, 1900; Lepidoptera Indica, 4 page 243, TS: Papilio pales Denis & Schiffermüller. 

Il comporte en France dix espèces, dont quatre dans le sous-genre Clossonia : outre B. selene, ajoutons le grand Collier argenté B. euphrosyne (Linnaeus, 1758), le Nacré porphyrin B. titania (Esper, [1793]), et la Petite Violette B. dia (Linnaeus, 1767).

b) étymologie du nom de genre.

    Selon A.M. Emmet (1991), le nom vient  "du grec βολος (bolos), un filet à poisson : du schéma réticulaire des ailes".

H. A. Hürter ne croit pas à cette étymologie, et rappelle l'opinion de Emmet lui-même, qui indiquait à propos du genre Chazara que la plupart des noms de Moore était des néologismes vides de sens. C'était vrai aussi de Ladoga, Moore 1898, et sans-doute de noms d'espèces comme bimbisara, ananta, anjana, cartica, celebica, clinia, duryodana, jumbah, mahendra, manasa, et cetera, ou de ceux que l'on peut découvrir en feuilletant le Lepidoptera indica.                 Quoique... le cocasse bimbisara se révèle être issu du nom de Bimbisâra, premier roi de la dynastie indienne du Magadha, et il faut peut-être chercher la source des noms de Frédéric Moore dans la culture indienne.

On sait que Frederic Moore (Londres 1830-Londres 1907) était conservateur du Muséum de la Compagnie anglaise des Indes orientales.

  La chaîne montagneuse de Bolor forme en géographie, avec celle de l'Himalaya, le Système Bolor-Himalaya, et sépare, en territoire chinois, le Thianchan-nianlou, avec le Turkestan indépendant. C'est du moins la description qu'en donnaît Adrien Balbi en 1843 (page 237). On comprend qu'il s'agit là de quelque chose de plus conséquent que le filet à poissons d'Arthur Maitland Emmet. Bolor était aussi le nom des peuplades qui y vivaient. Le Bolor, ou Belour tagh, en ouïgour Boulit tagh, signifierait Mont des Nuages ou des Cristaux (Bolor), mais accueille aussi le Mont des Oignons, ou Montagnes Bleues (Malte-Brun, Géogr. Univ. p. 9). C'est là que Marco Polo observa cet air raréfié empéchant un feu de s'entretenir, là que Humbolt décrivit de rares cols à travers une contrée âpre et impraticable. Le Bolor tâgh ! Un nom oublié mais qui remplissait de respect et d'effroi les voyageurs de jadis. Un décor de Jules Verne! 

 On le situe mieux comme la chaîne longitudinale située à l'est du Massif du Pamir, s'étendant des Monts Kunlun (haut-lieu du Taoïsme) au sud jusqu'à l'est du chaînon Trans-Alaï. On le trouve sur les cartes sous les noms de Chaînon Kasgar, Cordillière Kunlun, et ses sommets culminants sont le Kongur Tagh (7649m) et le Mustagh Ata. Il appartient tout entier à la province chinoise du Xinjiang ou Turkestan oriental, chez les Ouïgours. C'est Marco Polo qui lui donna le nom de Bolor, lors de son voyage en Chine en 1271 (ici).

 

                                    350px-Mt_Kongur_Lake_Karakul_Xinjiang_Ch

 En 1959, Antoine Mostaert publia les Chroniques mongole écrite par  Rasipungsu-y (1774) sous le titre de Bolor Erike (Cleaves, Cambridge, Mass. 5 vol.) :  ce manuscrit Dai Yuwan-u Bolor Erike biçig ou "Ecrits Chapelets de cristaux des Dai Yuwan" est constitué de neuf cahiers en papier chinois.

 Mon hypothèse prend plus de poids lorsqu'on reprend la lecture de Lepidoptera indica après ce sèjour parmi les purs Cristaux sertis dans l'Azur.

—La première espèce du genre Boloria, B. sipora, a été trouvé dans une vallée du Cachemire (vallée de Boorzil). Sipora ou Sipura est une petite île au large de Sumatra.

B. generator se trouve en Turkestan, en Afghanistan, dans la vallée de Skoro la (maps), à des altitudes de 11000 pieds, soit 3350 mètres.

B. hegemone se plait dans les Montagnes Célestes (Tian Shan), à Namangan (Ouzbékistan), au nord ladak, et à 15 000 pieds d'altitude.

B. jerdoni (ex cashmirensis Moore, 1874) se trouve...au Cachemire entre 6500 et 8500 pieds d'altitude.

B. chitralensis, vient de Chitral, Shitrâl au nord du Cachemire.

B. gemmata vient de l' est de l'Himmalaya, à haute altitude.

B. altissima habite la vallée du Chumbi, (3000 mètres), Sikkim, à la frontière tibétaine, au Bhotan.

B. Mackinnonii vient du Nord-Ouest de l'Himalaya : Mackinnon l'a trouvé à 11 000 pieds dans la vallée de Buspa.

B. clara vient du nord-ouest de l'Himalaya, à 14 000 pieds d'altitude.

    Je crois avoir montré que l'hypothèse que Moore ait donné le nom de montagnes mythiques, Bolor tagh ou Monts de Cristal à un genre où il décrit des papillons qui vivent entre 3500 et 4500 mètres d'altitude n'a rien de fantaisiste.

 Cette trouvaille me permet aussi de reconsidérer l'aphorisme de Emmet sur le nom de Chazara, néologisme vide de sens : il suffit de le placer dans le moteur de recherche pour obtenir la réponse : Chazar "forme alternative de Khazar"...région citée de nombreuse fois par Moore.

 D'une façon générale, les espèces du genre Boloria semble être capable d'affronter les conditions extrêmes, puisqu'on y trouve le Nacré lapon B. chariclea et le Nacré polaire B. polaris, papillons de la toundra arctique, ou le Nacré boréal B. frigga.

N.b : il est aussi possible de reconsidérer le cas du nom de genre Lopinga, Moore, 1893 (cf. La Bacchante Lopinga achine) : la publication Lepid. indic. (2) page 11 indique que les papillons ont été découverts par Oberthür lors de son voyage au Yunnan. Or, les géographes du XVIIIe parlaient d'un Mont Loping en Chine, mais, surtout, la région de Luoping se situe dans le Yunnan à 228 km de Kunming, et semble une hypothèse sérieuse pour le nom de Lopinga.

 

B.Division en sous-genres.

-Sous-genre Clossiana Reuss, 1920 

  • Boloria selene ([Denis & Schiffermüller], 1775). Petit Collier argenté.
  • Boloria euphrosyne (Linnaeus, 1758). Grand Collier argenté.
  • Boloria titania (Esper, [1793]) (220). Nacré porphyrin.
  • Boloria dia (Linnaeus, 1767). Petite Violette.

 -Sous-genre Proclossiana Reuss, 1926.

  • Boloria eunomia (Esper, 1800). Nacré de la Bistorte.

 -Sous-genre Boloria Moore, [1900]

  • Boloria pales ([Denis & Schiffermüller], 1775). Nacré subalpin
  • Boloria napaea (Hoffmannsegg, 1804). Nacré des Renouées.
  • Boloria aquilonaris (Stichel, 1908). Nacré de la Canneberge.
  • Boloria graeca (Staudinger, 1870). Nacré des Balkans.
  • Boloria graeca tendensis Higgins, 1930.

Le Sous-genre Clossiana Reuss,  1920 (= Boloria).

Clossiana : Reuss, 1920, "Die Androconien von Yramea cytheris Drury und die nächtstehenden analogen Scuppenbildungen bei Dione Hbn. und Brenthis Hbn.[Lep.]" Entomologische Mitteilungen, Berlin-Dahlem, 9 : 192 nota 1, TS: Papilio selene Denis & Schiffermüller

 

Étymologie ou origine du nom Clossiana.

— Selon Perrein et al. "En l'honneur de Johan Friedrich Closs ou Clossius (1735-1787), médecin, bibliothécaire et écrivain allemand, (biographie) ou de son fils Karl Friedrich Closs (1768-1797), professeur d'anatomie et chirurgie à Tubingue.

—Selon H.A. Hürter :

"Clossius, i,"

- nom propre latinisé de G. Adolf Closs.(http://de.wikipedia.org/wiki/Gustav_Adolf_Closs).

zu araschnia clossi Kombach äussert sich der Erstbeschreiber Krombach.

"...ich benenne dasselbe zu Ehren des verdienten Vorsitzenden des Berliner Entomologen Bundes, Herrn G. Adolf Closs." (Krombach, Berlin, in : Entomologische Mitteilungen, hrsggb. vom Verein zür Förderung des Deutschen Entomologischen Museums, 1916, Bd. V. S, 299).

Zur Form clossi Heinr. von Erebia lappona esp. (Erebia lappona Esp. is in Glaser, S. 128, als Varietät von Er manto Wien. aufgeführt ; Er. lappona Thunberg 1791 als Synonym zu Er. pandrose Bkh. 1788 ist damit nicht gemeint) bemerkt der Erstbeschreiber Geh. Rechnungsrat Rudolf Heinrich-Charlottenburg ;

...Ich benenne die form zu Ehren des verdienten Vorsitzenden des berliners Entomologenbundes, herrn Kunstmaler A. Closs ab. ♀ clossi ab. nova. (Rudolf Heinrich-Charlottenburg in : "Eine neue Form from Erebia laponna Esp. ♀" in : Int. Ent. Zs.11, 1917,1918.

Jannsen, p. 40 : " (?) Klotho = een van drie schikgodinnen" .

Jannsen meint die Moiren, die jedem Menschen sein Geschick (Glück, Unglück, bsd. den Tod) zuteilen, lat. Parca, dt. die Parzen. Gewöhnlich werden 3 moiren angenommen, Klotho, Lachesis, Atropos.

-anus, -ana, -anum 

Erweiterungssuffix und adjektivisches suffix : zum Eigenschaftswort machende Nachsilbe, besonders bei Eigennammen und Ortsnamen. Deutsch = -isch.

Deutung.

Jansses zeigt mit dem Fragezeichen in Klammern an, dass er seiner Ableitung von der Schicksalsgöttin Klotho nicht sicher ist.

Der Autor von Clossiana, Th. Reuss, schreibt 1921 einen Artikel über Mel. pyronoides in : Int. Ent. Zs. 15, S.5, also nur wenig später als Krombach und Heinrich ; demzufolge war er ein Zeitgenosse Closs's. Somit dürfte nahe liegen, dass er die Gattung Closs zu Ehren benannt hat und nicht etwa nach der Moire Klotho, zumal deren Latinisierung  zu Clossiana grammatisch mehr als unkorrekt wäre.

 

Th. Reuss hat unter dem Namen Clossiana einige Scheckenfalterarten von der einst sehr umfangreichen Gattung Argynnis abgetrennt."

Traduction approximative :

L'auteur de Clossiana, Th. Reuss, a écrit en 1921 un article sur pyronoides Mel dans: Int. Ent. Zs 15, p.5, alors qu'un peu plus tard que Krombach et Heinrich, donc il était un contemporain de Closs de. Ainsi est susceptible d'être proche, qu'il a nommé le genre en l'honneur Closs et ne recherche pas la Moire Clotho, surtout depuis leur romanisation à Clossiana serait grammaticalement plus incorrects.

 

E Reuss a séparé certaines espèces fritillaire du genre une fois très vaste Argynnis sous le nom Clossiana.

Ma conclusion pour Clossania.

      1) Selon Wikipédia, Albert Franz Theodor Reuss, né le 23 mai 1879 à Munich, mort le 24 décembre 1958 à Berlin, fils de Delphina Garbois et de l'occultiste et franc-maçon Albert Karl Theodor Reuss (1855-1923), est un herpétologiste, lépidoptériste et peintre allemand autodidacte connu pour les dizaines de nouveaux taxons qu'il a décrits, sans fondement scientifique, au cours de la période 1923-1939. Reuss vit et travaille à Berlin où il gagne sa vie en vendant du venin de serpents et des papillons. Il a tout d'abord un intérêt pour les lépidoptères, puis ne s'intéresse qu'aux vipères par la suite. Il est aussi un peintre talentueux, les serpents sont les sujets de la plupart de ses œuvres. Il est l'auteur des taxons Macrovipera Reuss, 1927, Acridophaga Reuss, 1927, Vipera eriwanensis Reuss, 1933, et pour les lépidoptères de noms (invalides) comme Fabriciana R. 1920, synonyme d'Argynnis, Melitaea cinxia brenthis Reuss, 1921 Fabriciana adippe bischoffi Reuss, 1922, Fabriciana taliana Reuss, 1922.

2) Vivant à Berlin, il a pu connaître Adolf Gustav Closs— ou Closzs— (6 mai 1864-3 septembre 1938 à Berlin), auteur de Die Grossschmetterlinge des Berliner Gebiets : Im Auftrage des Berliner Entomologen Bundes (E.V.) bearbeitet, Adolf Closs und E. Hannemann Meusser : Berlin 1919 -79 pages : "Les Grands papillons de la région de Berlin, publié au nom de la fédération des Entomologistes de Berlin".

 En effet, cette publication précède d'une seule année celle de Reuss.

 

3. Nom d'espèce : Boloria selene ([Denis et Schiffermüller], 1775)

 

  a) la publication originale.

 

 Protonyme : P[apilio] selene [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Systematische Verzeichniss der Schmetterlinge der Wienergegend  Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum. Vienne. 322 pp, page 321.

— Localité-type :  environs de Vienne, Autriche

Cette espèce a selon Dupont et al. (2013) une répartition eurasiatique de la péninsule Ibérique jusqu’à l’île de Sakhaline. Elle est considérée comme présente sur le continent nord-américain. En France, cette espèce est absente du sud-est.

Les chenilles se nourrissent principalement sur Viola palustris L. 

— Description : Röthlichtockergelber unten braun und Silberflechticher.

 

 

b) Synonymes (INPN, Muséum) et sous-espèces.

  • Clossiana selene ([Denis & Schiffermüller], 1775) 
    Papilio selene [Denis & Schiffermüller], 1775     

 

c) étymologie.

 Il est bien réducteur de traduire selene (en grec ancien Σελήνη / Selếnê) par "lune", ou de l'assimiler à Artémis :

— A.E. Emmet  (1991): " σεληνη, selene, la lune ; aussi utilisé comme un titre d'Artémis (Diane), déesse de la lune."

 — Spuler 1 (1908) page 26  : "Mond, Göttin des Mondes." Lune, déesse de la lune.

Certes, le dictionnaire latin ne nous aide guère avec la mention "Selene, es, Séléné, prénom de femme". Mais la mythologie grecque fait d'elle à travers la Bibliothèque d'Apollodore I,2,2  ou la Théogonie d'Hésiode (375) la fille des Titans Hypérion et Théia, sœur d'Hélios (le Soleil) et d'Éos (l'Aurore). Selon l'Hymne homérique à Hélios, elle serait la fille d'Hélios et d'Euryphaessa.

  Décrite comme une belle femme à la beauté étincelante, vêtue d'une robe blanche ou argentée,  après s'être baignée dans l'Océan, elle parcourt le ciel nocturne dans un char argenté tiré par deux chevaux, ou par des bœufs blancs obtenus pour avoir cédé à Pan. Sur sa tête, ou dans ses cheveux brille un croissant de lune.

  Elle s'est vouée au blanc et à la couleur argent, et Pan, pour la séduire, dut se transformer en bouc à poils blancs ; Zeus lui fit cadeau d'une magnifique toison blanche, et elle lui donna deux enfants, Pandia et d'Ersé (la Rosée). Mais  son amour le plus célèbre fut pour le beau berger  Endymion avec qui elle eut cinquante filles. Elle obtint pour lui qu'il dorme d'un sommeil éternel dans une grotte du Mont Latmos tout en conservant toute sa beauté. 

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 Ce fut plus tard qu'elle fut assimilé à Hécate et à Artémis, et encore plus tard qu'elle donna son nom aux Sélénites, qui vivent dans la lune, et au Sélénium. Si Hécate représente la Nouvelle Lune ou Lune noire, sa puissance fertile et ses maléfices, si Artémis est la douce Lune croissant et décroissant, Séléné est la Pleine Lune.

Elle passe ici sur ce marbre romain du IIe siècle, entourée de l'étoile du matin Phosphoros et de l'étoile du soir Hesperos.

 

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                II. Noms vernaculaires.

 

       Il existe deux "Collier argentés", le Grand, Clossiana euphrosyne (Linné, 1758), et le Petit Boloria selene, qui portent tous les deux un rang de lunules claires sur le bord marginal des ailes. Ils diffèrent peu par la taille (1 à 2 mm de plus pour le Grand), et ce critère est insuffisant à les distinguer, ce qui explique qu'ils ont été décrit sous le même nom d' Euphrosyne par Linné en 1758. Les différences sont :

— 1. Face supérieure des ailes :

 a) la rangée de points noirs est au centre de la bande post-discale du Grand Collier alors qu'il est décentré vers la périphérie des ailes du Petit. 

b) les lunules claires du bord marginal, qui constituent le "collier" sont en forme de demi-lunes ou de triangles  chez le Grand, et de Pleines Lunes chez le Petit (qui porte le nom de la Lune, Séléné).

c) les ailes sont fauve orangé chez le grand, et fauve plus terne chez le Ptit.

— 2. Face inférieure des ailes :

a) critère le plus facile, le discret point cellulaire argenté du Grand est remplacé par un point noir bien visible au centre d'une case orangée du Petit.

b) la bordure de lunules rondes est surmontée d'accents circonflexes noirs chez le Petit, alors que ces chevrons sont orangés chez le Grand.

Voir la confrontation annotée des deux espèces sur le site lepiforum.

 

Je commencerai par présenter le "Collier argenté" de Geoffroy : il n'est une description spécifique reconnue de B. selene, qui n'a été décrit qu'en 1775 mais pourtant c'est cette description qui a créé son nom vernaculaire : Engramelle le divisera ensuite en un Petit et un Grand Collier.

 

 

o) Le Collier argentré, Geoffroy, 1762.

Etienne-Louis Geoffroy, 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762  volume 2 page 44 n° 11.

Geoffroy donne les références suivantes :

 - Linné, Syst. Nat. Édit. 10, page 41, n° 142. Papilio nymphalis euphrosyne.

- Linné, Fauna suecica782. Le papillon est nommé Princeps (le Prince) mais il renvoie  aux deux descriptions de Petiver et de Ray :

- Petiver, mus.p. 35 n° 322. Papilio fritillarius maculatus praecox.

- Ray, ins. p. 120 n°;7 ; Papilio fritillarius major...

Les quatre références sont liées entre elles par leurs renvois réciproques, et les deux dernières références que ces auteurs anglais nommaient le Fritillaire d'Avril,sont actuellement considérées comme correspondant à Boloria selene (cf. partie IV). Pourtant, euphrosyne désigne le Grand Collier argenté Clossiana euphrosyne. Geoffroy a donc donné, sous le nom de Collier argenté, la description du Petit Collier argenté. Voici cette description, qui explique le choix du nom.

  "Les ailes de cette espèce sont en dessus de couleur jaune, et plus pâle que dans les précédentes, avec des nervures, des bandes transverses noires, et une double rangée de points de même couleur distincts et isolés, qui parcourent les bords des ailes. Le dessous des ailes supérieures est semblable au dessus, si ce n'est que la couleur jaune est encore plus pâle, et que les taches noires sont moins marquées.

    Les ailes inférieures pareillement jaunes, ont chacune en dessous neuf taches argentées ; savoir, sept triangulaires qui parcourent le bord inférieur de l'aile, et forment comme un collier argenté ; une huitième plus grande située dans le milieu de l'aile ; et une neuvième plus petite vers son bord extérieur."  

J'y vois clair désormais : je croyais que le "collier" était celui des points noirs, et que l'adjectif "argenté" en était détaché. Non, le collier, ce sont les neuf taches "triangulaires" argentées.    


1. Le Petit Collier Argenté , Engramelle 1779 

 Jacques Louis Engramelle 1779, Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 2 page 59  n° 23 planche XVI par J.J Ernst gravée par .

      et deux variétés Tome I page 319 Suppl. III planche III n° 23 c-f. 

     Engramelle explique le nom dans sa description du Grand Collier argenté : "Le principal ornement des ailes consiste en sept belles taches argentées disposées sur le bord de ses ailes en forme de collier : il leur doit leur nom".

 2. Papilio Selène, Latreille,1803.

Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Déterville : Paris, 1803 tome XVII page 55

et Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Déterville : Paris, 1816, Tome II

 

3. Argynne séléné, Godart et Latreille, 1819.

 Argynne séléné, Argynnis selene, Latreille (P.A), Godart (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page 277 n° 43.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 


4. Argynne SélénéGodart 1821.

 : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823, page et page 64 n° XVIII  Planche IVtert. fig. 4 peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin. 

Godart ne suit pas Engramelle dans ses noms de Petit et Grand Collier argenté, peut-être parce qu'il s'impose de faire précéder le nom vernaculaire d'espèce par un nom de genre : il nomme donc euphrosyne "Argynne Collier-argenté", et selene "Argynne séléné"  .

   Ce nom  a  été repris par tous les auteurs : par Hippolyte Lucas (1834) page 46, P.A. Duponchel en 1849 page 53, par H. Milne-Edward en 1835, Aristide Dupuis 1865, etc.  De même Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise ce nom de Argynne séléné.

 

 

La Chenille.

 Argynne séléné (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 128 n° 52 Planche XVII  fig. 52 par P.  Duménil .  (B.H.L. Libr)

                  

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6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose pour Clossiana selene le nom principal  de "Le Petit Collier argenté", et conseille d'éviter l'emploi de "Le Nacré fléché" par un sigle réservé aux "noms équivoques, pouvant prêter à confusion avec d'autres espèces"; En note, il ajoute "Les noms de "Nacré fléché" et de "Nacré sagitté" créés par Rappaz* respectivement pour Clossiana selene et C. euphrosyne, me paraissent sémantiquement trop apparentés pour exprimer une quelconque différence entre les deux espèces, et se révèlent de ce fait peu appropriés. Il convient d'en éviter l'emploi, d'autant qu'il existe pour ces deux Nacrés deux noms traditionnels consacrés par l'usage et parfaitement adéquats".

*Rappaz (Raphy), 1979.— Les Papillons du Valais (Macrolépidoptères). R. Rappaz éditeur : Sion (Valais).


7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert, dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de  Argynnis selene pour présenter ce papillon. 


—Bellmann / Luquet 2008 : " Petit Collier argenté".

— Chinery / Luquet 2012  : non décrit

— Doux & Gibeaux 2007 : "Petit Collier argenté".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "Petit Collier argenté". 

— Lafranchis, 2000 : "Petit Collier argenté" .

— Perreinet al., 2012 : Clossiana selene "Petit Collier argenté" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Petit Collier argenté".

— Wikipédia : "Le petit Collier argenté ou Boloria à taches argentées".

Le nom "Boloria à taches argentées" semble être employé au Quebec : il est mentionné par Yves Dubuc en 2007 dans les Insectes du Quebec  : un guide d'identification Broquet ed, 456 p.

 


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

      Les éléments de dénomination, retrouvés dans tous les pays, concernent soit le motif en damier (fritillaire) des ailes, soit la couleur argent ou nacrée —comme le nacre des perles— des taches de leur face inférieure. La métaphore du collier n'est pas reprise hors de France.

 

  • Boloria à taches argentées au Canada
  • Braunfleckiger-Perlmutterfalter en allemand ("le papillon nacré tacheté de brun").
  • Small Pearl-bordered Fritillary en anglais ("petit damier perlé sur les bords").
  •  Silver-bordered Fritillary ou Silver Meadow Fritillary aux USA
  • Pievinis perlinukas en lithuanien ("Fritillaire parfumé")
  • Perleťovec dvanáctitečný en thèque ("fritillaire bordé de perles")
  • Zilveren maan en néerlandais ("Lune argentée")
  • Brunfläckig pärlemorfjäril en suédois (le papilon nacré tacheté de brun") ou Ängspärlefjäril
  • Brunlig perlemorsommerfugl en danois ("le papillon tacheté de brun")
  • Fakó gyöngyházlepke en hongrois ("papillon jaunâtre perlé")
  • Brunflekket perlemorvinge en norvégien ("le papillon nacré tacheté de brun")
  • Harilik kannikesetäpik en estonien
  • Dostojka selene en polonais
  • Niittyhopeatäplä en finnois
  • Perlada castaña en espagnol ("le châtain nacré")
  • Perlovec dvanásťškvrnný en slovaque 
  • Перламутровка селена en russe. (" le nacré de Séléné).

      Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • dealain-dè nan-oirean neamhnaid bheaga  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  •  Britheg berlog fach / brithegion perlog bach  en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

A propos des noms allemands.

     a) Étymologie de Perlmutter : Perlmutter signifie "nacre, nacre de perle" et dérive du latin mater perlarum — mère de la perle — désignant l'huître perlière, puis par restriction, la nacre, couche interne de la coquille.

Au XIXe siècle, B. selene se nommait der taube Perlmutterfalter. Perlmutterfalter était alors le nom des Argynnis, qui comprenaient parmi les Perlmutterfalter  kleiner (A. lathonia), grösster (Paphia),  kleinster (Euphrosyne), tauber (selene), mittler (Adippe), grosser (Aglaja). (Ludwig Glaser 1857 Naturgeschichte der Insecten p. 120).

b) Boloria selene se nomme braunfleckiger Perlmutterfalter (à taches brunes), alors que Clossiana euphrosyne (notre Grand Collier) se nomme Silverfleckiger Perlmutterflater (à taches argentées): 

c) Le site Wikipédia signale un autre nom, "Sumpfwiesen-Perlmuttfalter", ("le Nacré des prairies marécageuses ou des tourbières"?) qui ne semble pas attesté avant 1964. 

Quelques auteurs de langue allemande :

—Fabricius, Entomologia Systema.tome 3 pars I page 147 n° 451.

— Esper, tome I, tableau XXX, suppl. VI, f. 1. variété Papilio Eup page 325

— Ochsenheimer, Pap. Eur. tome I p. 55.

Hübner Pl. 8, fig. 1-2 : Braunfleckiger Perlmutterfalter :

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IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

 

  • The April Fritillary : Ray, 1710 ; Petiver, 1717 ; Morris, 1853.
  • The Small pearl Border Fritillary : Wilkes, 1741-42.
  • The May Fritillary : Lewin, 1795.
  • The Pearl Border Fritillary : Haworth, 1803.
  • The Pearly Border Likeness : Samouelle, 1819.
  • The Small Pearl-bordered : Jermyn, 1824 ; Morris, 1853 ; et la plupart des auteurs suivants.
  • The Silver Spot Fritillary : Rennie, 1832. 

Lewin PL. XIII fig. 3-4 (BHL)

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— Petiver (James), 1695 Musei petiveriani centura IV & V page 35 n° 322 : Papilio frittilarius maculatus praecox, The April Fritillary. I observe this in Hampstead and others woods about April.

— John Ray 1710, Historia insectorum p. 120 n° 7 Papilio Fritillarius Major, alis fulvis, superne maculis nigris tesselatis. Pap. Fritil. maculatus praecox, The April Fritillary Pet. mus. 322.

— James Petiver, Papilionum brittaniae icones : in Opera, 13-14 : Papilio frittilaria maculata precox. April Fritillary. This has many white and Siver spots below, by which it chiefly differs from fig. 18.

— Lewin, 1795 The papilios of Great Britain, page 30 sp. XIV May Fritillary (Euphrasia, Linnaeus ; Small Pearl Border, Harris).

 — Westwood (J O) & Humphreys (Henry Noël), British butterflies and their transformations, William Smith : London 1841. page 40, species 4, planche IX.

—C. W.Dale, 1890, The History page 190

 —Melitaea selene Stephens, 1827 H. i; 34.

 

J'ai déjà commenté le nom de Fritillary, issu de la plante Fritillaire par comparaison avec l'aspect en damier des pétales de l'une et des ailes de l'autre, alors que le nom de la plante provient du latin fritillus, "cornet de dé".  Zoonymie du papillon la Mélitée du Plantain, Melitaea cinxia.

 On peut imaginer le contenu de ce cornet de dés rempli de dés (tesselae ou tesserae en latin) renversé sur le tapis des ailes comme autant de cubes d'une mosaïque (tesselatus, voir la description de John Ray).

  Les fritillaires sont un nom de groupe non scientifique et hétérogène recoupant partiellement la tribu des Argyninnes, nos Damiers et Nacrés, bien qu'en Amérique certains Mélités (les "checkerspots ou crescentspots") soient nommés ainsi. Ils ont tous en commun une coloration variant entre le brun-orangé et le jaune-fauve, et des marques noires ou brunes en damier ou en taches sur les ailes. Le dessous des ailes est souvent marqué de bandes ou de taches nacrées ou argentées, formées par des écailles blanches réfléchissant la lumière solaire.

 


             Bibliographie, liens et Sources.

 

— Funet : Clossiana. 

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Boloria selene .

— UK Butterflies : Boloria selene.

— lepiforum : Boloria selene

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner: pl. 8.

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— RÖSEL VON ROSENHOF De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem,By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library 

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Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

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Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

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Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

et https://archive.org/stream/papillonsdeurop00ernsgoog#page/n159/mode/2up

Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

Engramelle vol. 3 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84701433

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 :

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore Lep. indic : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

  — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

 

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 22:58

 Zoonymie (origine du nom) du papillon  le Paon-du-jour, Aglais io (Linné, 1758).

 

I found it and I named it, being versed

in taxonomic Latin ; thus became

godfather to an insect and its first

describer — and I want no other fame.

Vladimir Nabokov, Poems.

 

 

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé.

Aglais, Dalman 1816 vient du grec ἀγλαΐα, aglaḯa (« splendeur, brillance »); cette espèce était rangée sous la bannière du genre Vanessa, puis Inachis (du nom du dieu-fleuve Inachos, le père de la belle Io), mais ce qualificatif  d'aglaia convient parfaitement à l'une des plus éblouissantes espèces de rhopalocères.

 Aglais io (Linnaeus, 1758) : Selon les Métamorphoses d'Ovide, Io a été poursuivie par le regard concupiscent de Zeus,  par le regard jaloux de la déesse Héra, puis, transformée en génisse, par les cent yeux panoptiques d'Argos, avant que son surveillant ne soit décapité par Hermes et que ses yeux ne viennent orner le plumage du paon royal de Héra. Comme les ocelles du beau papillon avaient été comparés aux yeux du paon, Linné, après l'avoir nommé oculus pavonis, le baptisa Papilio io ; belle revanche de la femme-génisse sur sa rivale ! 

— les noms vernaculaires français ont été La Reine (d'après la description de Moffet qui débutait par Omnium Regina) ; Le Paon de jour (Geoffroy 1762), qui traduit le pavonis de Linné mais le différencie du Paon de nuit ; L'Œil de paon (Geoffroy, 1762), traduction de oculus pavonis ; Le Paon du jour (Engramelle, 1779) ; La Vanesse io, copie du nom scientifique alors en usage (Latreille, 1819) ; La Vanesse Paon de jour (Godart, 1821) ; et enfin depuis la recension de Luquet en 1986 : Le Paon-du-jour. Tous ces noms  honorent l'élément le plus remarquable du papillon, ses quatre ocelles qui partagent avec les "yeux" du plumage du paon leur capacité à iriser les rayons lumineux en couleurs chatoyantes.

.

Voir sur ce blog mes 90 articles de zoonymie des papillons diurnes de Bretagne :

Zoonymie (origine du nom) des papillons diurnes de Bretagne.

http://www.lavieb-aile.com/2015/11/zoonymie-origine-du-nom-des-papillons-diurnes-de-bretagne.html

 

 

               I. NOM SCIENTIFIQUE.

 

1. Famille et sous-famille.

Famille : Nymphalidae

Sous-famille : Nymphalinae

Tribu : Nymphalini.

    

2. Nom de genre : Aglais Dalman, 1816.

 

Aglais, :  Dalman, J. W. 1816. Försök till systematisk Uppställning af Sveriges Fjärillar. (Fortsåttning). Kongliga Svenska Vetenskaps-Akademiens Handlingar, Stockholm,1816(2): 48-101 page 56.  

  Johan Wilhelm Dalman (1787-1828) est un médecin et un naturaliste suédois qui, après des études à Lund et à Uppsala, se passionna pour l’entomologie et la botanique. Il reçoit son doctorat en 1817 à l’université d'Uppsala. C'est l'année suivante qu'il publie, à 29 ans ses Tentatives de présentation systématique des papillons de la Suède.

Il donnera plus tard analecta entomologia 1823  BHL dans lesquels il proposera de nouveaux genres en entomologie. Il deviendra bibliothécaire de l’Académie des sciences de Suède, puis directeur du jardin zoologique, puis démonstrateur de botanique à l’institut Carolinska de Stockholm.

 Aglais vient du latin Aglaia, lui-même du grec ancien Ἀγλαΐα, Aglaḯa, dérivé de ἀγλαΐα, aglaḯa (« splendeur, brillance »), dérivé de ἀγλαός, aglaós (« splendide », « brillant »).

  Certes, Aglaé est, dans la mythologie, la plus jeune des trois Charites (Grâces), les autres étant Euphrosyne et Thalie. Messagère d’Aphrodite, elle est selon Hésiode l’épouse d’Héphaïstos. Elle représente la beauté dans ce qu’elle a de plus éblouissant, la « splendeur ». Mais elle  donne déjà son nom à notre Grand nacré, Argynnis aglaja [graphie ancienne d'aglaia], (Linné 1758).

   Je retiens donc comme étymologie d'Aglais "splendide" (que ni le Paon du jour ni la Petite Tortue ne déméritent), et laisse au Grand Nacré celle liée à la Grâce Aglaé.

 Voir l'étymologie de A. Spuler p. 30 : "eine der 3 Grazien".

 

Le Paon-du-jour a été classé auparavant dans les genres Nymphalis, Vanessa ou Inachis. Ce sont des recherches de biologie  moléculaire qui ont conduit à le ranger dans le genre Aglais, où il rejoint la Petite Tortue : voir Dupont et al, 2013 qui indiquent "Nous suivons la proposition de WAHLBERG & NYLIN (2003) de considérer le genre Inachis Hübner, [1819] comme un synonyme du genre Aglais."

 

   Synonyme : Inachis.

  Inachis Hübner, 1819 : Verzeichniß bekannter Schmettlinge, Augsburg, Verlasser 1816-1826  [1819], 3, p. 37., : épithète de Io, fille du dieu-fleuve Inachos (en grec ancien Ἴναχος / Inakhos) fleuve de l'ancienne Argolide, qui passait à Argos, et est aujourd'hui le Najo ou Pianizza. On le donne aussi parfois comme fils de Thétis et de l'Océan et premier roi mythique d'Argos.

 

 

3. Nom d'espèce : Aglais io, (Linné, 1758).

      P[apilio Nymphalis gemmatus] io Linnaeus, 1758 :  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: Regnum animale, (10e éd) 824 pp. page 472 n°88.

Localité-type : Suède, désignée par HONEY & SCOBLE (2001)  Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399 page 336.

 Dans la classification de Linné, cette espèce appartient aux Papilio (papillons de jour) Nymphales (aux ailes dentelées), gemmati ( aux ailes ocellées), in alis omnibus (ocelles sur les deux ailes). Il choisit les noms de ces Nymphes dans le répertoire des divinités féminines de la mythologie grecque ou latine, et, au premier papillon qui inaugure ses 22 Nymphes, il donne celui de la belle Io, fille du fleuve Inachus et prêtresse d'Hera devenue la maîtresse de Zeus. Nous allons voir que ce nom n'est pas sans rapport avec les ocelles ou yeux ... du paon.

 En effet, Linné, dans son ouvrage précédent Fauna Suevica, page 776 avait nommé cette espèce oculus pavonis, "œil de paon". Dans la première édition de Fauna suevica de 1746, page 235 il donne en référence bibliographique pour cette espèce Goed[art] lat.p.23 f.1, oculus pavonis et Pet[iver] mus[ei] p. 34 n° 314 Papilio oculus pavonis dictus, "le papillon dit œil de paon". Le Musei petiveriani a été composé en 1695-1703, et l'auteur signale qu'il reprend un nom plus ancien. Un peu plus tard, John Ray, également cité ici, donne cette description : (Raj, ins, 122 n°13) : papilio elegantissima ad urticariam accedens, singulis alis maculis oculos imitandis ""une tache sur l'aile imitant un œil". 

  Pour obéir à son dessein de classifier ses papillons avec de nouveaux noms cohérents par rapport à sa taxonomie, Linné allait réussir un beau coup dont il devait être satisfait : trouver la Nymphe la plus évocatrice de l'ancien nom d' "œil de paon".

  Tout le récit des aventures de Io est celui de sa fuite éperdue de la Thessalie jusqu'en Égypte, d'abord pour échapper à Zeus/Jupiter, puis à la jalouse Héra/Junon. Et, comme dans toute fuite, tout le récit, émaillé de métamorphoses, est aussi celui du rôle persécuteur des yeux et du regard. L'histoire est bien connu par le récit qu'en donne Ovide dans le Livre I de ses Métamorphoses :je donne ici le résumé de la traduction de Boxus et Poucet, 2005.

" Jupiter aperçoit Io, décide de la posséder malgré elle, l'empêche de fuir en couvrant la terre de ténèbres, et lui ravit son honneur. Junon soupçonnant que cette obscurité soudaine couvre une infidélité de son mari, descend sur terre, mais Jupiter, pour soustraire Io à la fureur de son épouse, la transforme en une génisse d'une beauté éclatante. Junon, jalouse et méfiante, obtient que la génisse lui soit offerte en cadeau et décide de la confier à la garde d'Argus. (1, 588-624).

  Réduite à courir les pâturages et à ne plus émettre que des mugissements, la génisse Io, impitoyablement surveillée par Argus* aux cent yeux, arrive au bord de l'Inachus et parvient, en traçant des signes sur le sol à l'aide de son sabot, à se faire reconnaître. Argus revient arracher Io à son père consterné, et l'emmène en un lieu où il pourra mieux la surveiller. (1, 625-667)

Jupiter apitoyé par le sort de Io dépêche Mercure sur terre, avec mission de supprimer Argus. Se faisant passer pour un berger jouant sur une flûte de roseaux, Mercure s'approche d'Argus qui, séduit par ses récits et ses chants, cherche à résister à la torpeur qui le gagne en lui demandant l'origine de ce nouvel instrument. (1, 668-688)

Mercure raconte à Argus l'histoire de Syrinx, naïade adepte de Diane et vouée à la virginité. Pour échapper aux poursuites de Pan, elle obtint d'être métamorphosée par les eaux du Ladon qui lui barrait la route, si bien que Pan ne put saisir que des roseaux. En découvrant que, lorsqu'il soupirait, l'air traversant les roseaux produisait une mélodie agréable, Pan songea à assembler des roseaux avec de la cire pour en faire la flûte de Pan, à qui il donna le nom de syrinx. (1, 689-712)

Mercure, dont les récits avaient triomphé de la vigilance d'Argus, endormit complètement le monstre à l'aide de sa baguette magique, puis le décapita d'un coup d'épée. Junon recueillit alors les yeux éteints d'Argus, pour en parer la queue du paon, son oiseau sacré. (1, 713-724).

Habitée par l'Érinye suscitée par Junon, Io fuit à travers le monde et, découragée, échoue en Égypte, d'où elle implore Jupiter de mettre fin à ses malheurs. Jupiter ayant juré solennellement à Junon qu'elle n'aurait plus rien à craindre de sa rivale Io, il rend à celle-ci sa forme primitive. Io devient en Égypte la très honorée déesse Isis, tandis que leur fils, connu sous le nom d'Épaphus, est honoré avec sa mère dans des temples. (1, 724-749)."

*Argus, surnommé Panoptès (« Celui qui voit tout »), est un géant doté d'une force peu commune, héros purificateur de monstres et veilleur infatigable. Il avait selon les variantes, un seul œil, ou quatre yeux, deux devant et deux derrière, ou bien encore une infinité d'yeux répartis sur tout le corps. Ovide lui attribue ici cent yeux.

 

 

Synonymes.

Inachis io (Linnaeus, 1758) 

 Nymphalis io (Linnaeus, 1758) 

 Papilio io Linnaeus, 1758

Vanessa io (Linnaeus, 1758)

Papilio io Linnaeus, 1758

 

 

                II. NOMS VERNACULAIRES.

        La Reine ;  Le paon de jour ou l'œil de paon  (Geoffroy, 1762) ; Le Paon du jour (Engramelle, 1779) ; La Vanesse Io (Latreille, 1819) ; La Vanesse Paon de jour (Godart) ; puis, depuis Gérard  Luquet : Le Paon-du-jour,  Le Paon de jour (Geoffroy), le Paon (Geoffroy), L'Œil-de-Paon (Geoffroy). En Normandie : La Cocarde (Gibeaux).

 

0. Avant l'Âge des Noms : Thomas Moffet, en latin.

Thomas  Moffett, (ou Mouffet, Muffet) (1553-1604) édita son Théâtre des insectes en 1589, mais celui-ci ne fut publié, pour des raisons économiques qu'en 1634, avec de médiocres gravures en bois au lieu des gravures originales. Ce premier ouvrage de l'entomologie est en fait une compilation de  Wotton,  de l’Écluse, Penny, Knivett, Bruer et surtout peut-être Gessner, dont il reprend de façon posthume le traité. On y trouve une illustration du Paon du jour, encore dépourvu de nom propre, mais avec l'une des plus belles descriptions entomologiques latines : page 99 :

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Quarta Omnium Regina dici potest ; nam extremis alis, veluti adamantes quatuor in pala Hyacinthina radiantes, miras opulentias ostendunt, imo fere adamanti & Hyacintho oculum effodiunt. Lucent enim pulcherrimè (ut Stellae). Scintillasque iricolores circumfundunt : his notis ita dignoscitur, ut reliquum corpus describere (licet varis pictum coloribus) supervacaneum esset.

 Comment puis-je traduire cela, sachant que je n'ai trouvé qu'une traduction en anglais ? 

  "Cette quatrième espèce peut être considérée comme la Reine de toutes les autres ; A l'extrémité des ailes, on pourrait croire à quatre diamants scintillants sertis dans autant d'améthystes, d'une opulence époustouflante, telle que le diamant et l'œil de Hyacinthe eux-mêmes s'en trouvent aveuglés. Ils brillent comme les plus belles étoiles ; ils scintillent et répandent des éclats d'arc en ciel. Ces éléments remarquables sont suffisamment faciles à reconnaître pour que la description du reste du corps (peint de diverses couleurs) soit superflu."

 On trouve certes dans le texte latin le mot oculum, de oculus, "œil", mais il n'est pas associé à pavonis, le paon, mais à Hyacintho, qui peut désigner une fleur (jacinthe), une pierre précieuse (améthyste), ou un héros mythologique, Hyacinthos. J'ignore donc qui, le premier, créa la métaphore liant ces ocelles adamantins au plumage du Paon.

 A la page 90, Moffet avait donné une illustration de notre Paon-de-nuit,  en le qualifiant de Regem Papilionum et en décrivant ses "quatuor magnas singulas multi colore oculo donatas, quorum pupilla nigris, iris, circulis et semicirculis mellinis, flammeis, albis, nigris pulcherrimè distincta". 

      N.B : Avant l' Âge des noms, et longtemps après dans les références,  le papillon a été désigné par les premiers mots de la description de Moffet, Omnium regina : c'est sans-doute ce qui explique que Duméril signale l'emploi de son nom de Papillon Reine (in Dictionnaire,  Cuvier 1827 page 27)

 

0' Avant l'Âge des noms : en français, Réaumur.

Dans ses Mémoires pour servir à l'histoire des insectes, tome I mémoire 10 page 441 planche 25 figure 1,2 par Simmoneau, Réaumur montre comment, réduit à l'état infantile (latin in privatif, fari "parler") doit bredouiller une description en brandissant son illustration, seul moyen de montrer alors de quoi il parlait :

 "La figure 1 est celle d'un papillon de la seconde classe des diurnes, qui tient ses ailes perpendiculaire au plan de position et qui n'est appuyé que sur quatre jambes, dont les deux du même coté. La figure 2 est celle du même papillon, qui tient ses ailes ouvertes et qui montre le dessus de toutes les quatre. Elles ont chacune une belle tache en œil de plume de paon. La troisième est la chenille épineuse de l'ortie". 

  Je voudrais lui crier par dessus les siècles : "Paon-du-jour, le Paon-du-jour"!

 

 

 

1. Le paon de jour ou l'œil de paon, Geoffroy, 1762.

 "Le paon de jour ou l'œil de paon" (ni majuscule ni tiret, ni article "du"), Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 36 n°2 .

  Geoffroy reprend ici le nom de Linné oculus pavonis (oeil de paon) dans la Fauna suevica (dont il suit la méthode, cf. titre et préface de son livre) ; il suit aussi James Petiver 1699, non seulement dans son nom latin, mais aussi dans son "Peocock's Eyes", le premier nom vernaculaire connu de l'espèce.

Dans l'édition de 1785 par Fourcroy, page 234 le nom devient P[apilio] jo,  Le Paon du jour, ou l'œil du Paon.

  Le nom du paon apparaît dans sa description : "Le paon, ou l'œil du paon, est très aisé à reconnaître par les yeux du paon, qu'il porte en dessus, au nombre de quatre, un sur chaque aile, ce qui lui a fait donner le nom qu'il porte."

 

C. Gibeaux le voit comme "une allusion aux ocelles ornant les ailes, et aux mœurs diurnes de l'adulte". Car le Paon du jour forme, dans l'onomastique de Geoffroy, un doublet avec son Grand Paon de nuit, page 100. Moffet ne les avait rapproché que par deux descriptions assez proches par leurs termes communs, oculus, iris, pulcherrimè, et en les désignant tous les deux (Regem et Regina) comme les souverains des papillons. Linné avait nommé l'espèce diurne oculus pavonis en 1746, et avait décrit le Grand Paon de nuit en 1758 sous le nom de Phalaena pavonis. Geoffroy, conscient que le nom de Œil de paon, traduction de l' ancien nom oculus pavonis, pouvait s'appliquer aux deux espèces et introduire une confusion, créa donc les deux Paon de jour et Paon de nuit. Il créera aussi le Petit Paon et le Paon moyen parmi les phalènes et le Demi-paon parmi les Sphinx, 

 

 

             oeil-de-paon.jpg

Aile de paon, Source de l'image : http://northanger.livejournal.com/452711.html

 

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 2. Le Paon du jour , Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1  page 5 n°2  planche 2 fig. a-f par J.J. Ernst et Lanvin,  1779. 

      Engramelle cite Geoffroy " Les belles taches dont il est orné l'ont fait appeler le Paon du jour ou l'Œil de Paon", mais il modifie "Paon de jour" en notre "Paon du jour". Pour l'anecdote, dans ses références, il commet un lapsus calami  en écrivant Geoffroy "Le ¨Paon du jour ou l'Œil du jour" avant l'édition de Fourcroy.

  Comme on le voit, entre les deux noms de Goeffroy, il retient le seul qui soit une création originale et non une copie du nom latin ancien. 

  On appréciera peut-être comme moi combien ce nom de Paon du jour ou Paon de jour est poétique : on peut entendre en sourdine "le point du jour" et son  lumineux éveil, ou (sans aller jusqu'au "petit pan de mur jaune !)  le "pan de jour", un pan de mur éclairé par le jour entré dans la pièce où on dort, ou le coté inédit et éphémère du "plat du jour", ou toute autre évocation de ce vocable dont le sens nous surprend et laisse flotter notre imagination. 

 

 

 3. P[apillon] Io Walckenaer 1802.

Walckenaer Faune parisienne 1802 page 268.

Le nom est peu significatif, cet auteur se contentant de donner une traduction du nom linnéen.

 

 4. La Vanesse Io , Latreille et Godart 1819.

   Latreille (P.A) Godart (J.B),  Encyclopédie méthodique. Histoire Naturelle. Entomologie, ou histoire naturelle des crustacés, des arachnides et des insectes. Vol. 9. Paris : Vve Agasse,1819 828 pp,  page 311 .

  Dans cette publication, Godart, disciple de Latreille qui est lui-même ami de Fabricius et qui a créé son genre Vanesse en 1810 par similitude avec le Vanessa de Fabricius 1807, reste très près du nom scientifique Vanessa io

 

5. La Vanesse Paon de jour Godart 1821.

Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 page 96 n° XXXI planche 5 peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin.

  J.B. Godart prend d'avantage de liberté pour donner un nom vernaculaire qui garde la structure binominale du nom scientifique, mais qui reconnaît l'originalité du nom de Geoffroy. Il le cite même en début de sa notice,  "Le paon, ou l'œil du paon, est très aisé à reconnaître par les yeux du paon, qu'il porte en dessus, au nombre de quatre, un sur chaque aile, ce qui lui a fait donner le nom qu'il porte. Cette phrase de Geoffroy, et l'excellente figure jointe à notre texte, peuvent nous dispenser de parler du dessus des ailes" et il restitue la graphie "Paon de jour" exacte.

 

image lavieb-aile : Godart, Planche 5, aimable autorisation de la  Médiathèque de Quimper.

DSCN3967c.jpg

 Ce nom "Paon de jour" a été repris par J.V. Audouin 1823 ;  Bory de Saint-Vincent 1823 ; Boisduval, Rambur et Graslin 1832 ; Hippolyte Lucas 1834 ; Henri Milne-Edwards 1841 ; P.A. Duponchel en 1849 ; A. Dupuis 1863 ; Joannes Chatin 1883.

 Le "Paon du jour" est d'emploi plus rare.

Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836), utilise l'ancienne forme La Vanesse io.

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir pour Inachis io le nom principal  Le Paon-du-jour, d'admettre en nom accessoire Le Paon de jour (Geoffroy), le Paon (Geoffroy), L'Œil-de-Paon (Geoffroy), et d'écarter, à juste titre, l'Œil-de-Paon-du-Jour mentionné par le suisse P.A. Robert en 1960 par simple traduction littérale de la forme allemande Tagpfauenauge.

L'INPN cite sans discrimination (2013) : Paon-du-jour (Le), Paon de jour (Le), Oeil -de-Paon-du-Jour (Le), Paon (Le), Oeil-de-Paon (L').

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

Entre la fin du XIXe et la première moitié du XXe siècle, les lépidoptéristes français cessèrent de mentionner le nom vernaculaire "au profit du" nom Vanessa io. On le vérifie, pour la littérature bretonne, dans le "Catalogue raisonné des lépidoptères" (1882) de Griffith  et la "Contribution à la faune des lépidoptères du Finistère".( 1910) de C. Picquenard .

— Oberthür et Houlbert dans la Faune armoricaine (1912-21) utilisent le nom scientifique Vanessa io et réussissent l'exploit de ne pas utiliser une seule fois le nom vernaculaire qu'ils dédaignent ; pourtant, dans leur texte, ils sont contraints d'utiliser, avec la paire de pincettes des guillemets, et (double précaution) en italique, l'expression "œil de paon". :" Un grand «œil de Paon (1)» moucheté de bleu et cerclé de blanc jaunâtre se voit prés de l'angle apical".

      Comme si chacun ne savait pas in petto comment se nomme ce papillon, ils ajoutent en note ce commentaire comme des ethnographes chez les zoulous : (1)"l'expression est de Geoffroy" ...sous-entendu "et surtout pas de nous" ! 

 

—Bellmann / Luquet 2008 : "Inachis io, le Paon-du-jour, le Paon de jour"

— Blab / Luquet 1988 : ? 

— Chinery / Luquet  2012 : "Inachis io, Paon-du-jour".

— Doux & Gibeaux 2007 : "Inachis io, Le Paon-du-jour".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "Inachis io, le Paon-du-jour"

 — Lafranchis, 2000 : "Inachis io, le Paon-du-jour".

— Perrein, 1012 : "Inachis io, Paon-du-jour".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Aglais io, Paon du jour".

— Wikipédia : "Aglais io, Paon du jour, Le Paon-du-jour .

 

8. Nom régional : La Cocarde.

Christian Gibeaux  signale que, demeurant en Normandie, il a longtemps connu le Paon-du-jour sous la seule dénomination de La Cocarde, liée bien-sûr aux "ocelles sub-apicaux à reflets métalliques, variés de jaune et violacé aux ailes antérieures, bleus aux ailes postérieures". (Doux et Gibeaux, 2007 p. 134). La Revue de l'Avranchin de 1884 page 100 mentionne bien ce nom, mais l'associe au Vulcain Vanessa atalanta.

 

 9. Les fameux yeux du Paon-du-jour.

Puisque ces oculi sont les éléments qui déterminent toute leur onomastique, qu'ont-ils à nous apprendre. 

 

                                 _Io_MU.PNG_Io_MD.PNG

                                     http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

Ils ont/auraient un rôle aposématique d'intimidation, par l'effroi que cause l'ouverture brutale des ailes en flash devant un prédateur. (on sait que les insectes peuvent choisir entre la stratégie de camouflage et celle d'avertissement de danger). Cette coloration d'avertissement prévient le prédateur des risques qu'il encoure en cas de consommation, ou, après une première expérience, fixe la mémorisation du signal. Aglais io possède une face des ailes consacrée au mimétisme de camouflage (crypsis en anglais) par ses teintes grises, et qui fonctionne grâce à leur immobilité lorsqu'ils sont posés sur des feuilles. Une étude a comparé ainsi le Robert-le-diable, qui utilise le camouflage, la petite Tortue, mi-camouflage et mi-effroi, et Aglais io, la reine de l'intimidation, placée devant des mésanges bleues. Le point fort de Robert, ce sont les "couleurs disruptives" que lui valent les profondes découpures de ses ailes et le contraste de ses couleurs : ces lignes brisées dissimulent mieux un individu sur un fond hétérogène qu'une couleur unie. A. Vallin et coll. ont pu observer que Robert-le-diable est découvert plus tard que les autres, et qu'il se garde bien de bouger s'il est attaqué, alors que les deux autres cliquent des ailes lors de l'attaque. Paon-du-jour, confiant en ses terribles yeux, ouvre ses ailes beaucoup plus tôt que Petite Tortue, qui attend que l'oiseau soit plus proche. 

  Très bien, mais quelle est l'efficacité du système qui fait la fierté d'Œil-de-Paon sur le sentier de la guerre ? Il en est très satisfait, car il a échappé à 100% des attaques des bleues mésanges, alors que 22%  seulement de ceux de la tribu des Robert-le-Diable ont échappés au bec des voraces, et que 8 % des Petites Tortues n'ont pas été scalpées. Paon, Diable ou Tortue, il faut choisir le bon totem! Plus sérieusement, on peut penser que l'organisation des couleurs en ocelles ajoute une efficacité supplémentaire par rapport aux couleurs elle-mêmes. Leur forme géométrique régulière mais hypnotisante sont le choix opposé aux "couleurs disruptives" et aux brisures des formes. Ces ocelles imitent les deux yeux d'un animal beaucoup plus gros et plus dangereux que le papillon que le prédateur s'apprête à gober.

 

 

A Vallin, S Jakobsson, J Lind, C Wiklund -"Crypsis versus intimidation—anti-predation defence in three closely related butterflies"  Behavioral Ecology and Sociobiology, 2006 (59) 455-459- Springer

 

 

Martin Stevens Predator perception and the interrelation between different forms of protective coloration Proc. R. Soc. B 22 June 2007 vol. 274 no. 16171457-1464  

http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/274/1617/1457.full.pdf+html

Les Paon du jour ont un autre secret : en cliquant des ailes, elles produisent de violents sons et ultra-sons qui éloignent les chauve-souris.  

 

 

M Olofsson, S Jakobsson, C Wiklund -  "Auditory defence in the peacock butterfly (Inachis io) against mice (Apodemus flavicollis and A. sylvaticus)"…Behavioral Ecology and, Sociobiology 2012 - Springer

http://link.springer.com/article/10.1007/s00265-011-1268-1#page-1

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  J'ai longtemps espéré trouver, dans un dialecte, un patois ou une langue étrangère, un nom qui nous permette, comme dit Proust de l'artiste de génie, de regarder la réalité avec d'autres verres ; mais ici, nous n'échapperons pas à l'Œil du paon, dans toutes les langues.    

 

  • Pfauenaug en dialecte alémanique (Paon du jour)

  • Dagpåfugleøje en danois 'Paon du jour)

  • La mariposa pavo real en espagnol (le papillon paon)

  • Tagpfauenauge en allemand (L'Œil-de-Paon-du-Jour )

  • Päevapaabusilm en estonien

  • Deipau-each en frison

  • Neitoperhonen en finnois

  • Peacag en mannois (le Paon)

  • Danje paunče en croate (Paon du jour)

  • Pawownik en serbe

  • Nappali pávaszem en hongrois (paon du jour)

  • Páfiðrildi en islandais

  • La Vanessa io o Occhio di pavone en italien (la Vanesse Io ou l'Œil de paon)

  • Spungė en lituanien (Paon)

  • Dagpauwoog en néerlandais (Paon du jour)

  • Rusałka pawik en polonais ( la nymphe du paon ?)

  • Babôčka pávooká en slovaque (papillon paon)

  • Павлиний глаз en russe.

  • Påfågelöga en suédois. (œil de paon ?)

  • Сонцевик павиче око en ukrainien (Œil de paon)

  • Babočka paví oko en tchèque

  • Paó de dia en catalan : (Paon de jour)

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • Péacóg (féileacán) en irlandais (le Paon)

  • peacag  en mannois (le Paon)
  • Colleach-peucaig ; coilich-pheucaig en gaélique écossais*
  • mentyll peunod :peucagan ; peucag en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (cymraeg).

  •  pas de nom en breton ; Mantell paun ? 

  • Mantell paun en gallois (papillon paon).

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.

 

http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

      Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

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IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

 

The Peacock's Eye [L'Œil de Paon] : Petiver, 1699 ; Buddle, c1700 ; Ray, 1710 ; Albin, 1720.

 

The Peacock Butterfly [Le Papillon Paon] (Wilkes, 1741-42 ; Harris, 1766 ; et la plupart des auteurs suivants.

 

 

Liens et Sources.

Funet : nymphalis .

Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Aglais io.

Images : voir les superbes dessins de Hübner: page 5.

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. 213 http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/69604#/summary 

 

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— DAVE (Charles William) The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London .1890 BHL library.

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. 

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

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— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

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— LATREILLE P. A. 1810. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des Crustacés, des Arachnides et des Insectes; avec un tableau méthodique de leurs genres, disposés en familles. Paris: F. Schoell, 444 pp. pp. 350-370.

 —LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818.

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ou  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/53843#page/11/mode/1up

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—SPULER  (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL:http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

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— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.

      Liste complète des références des auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 :http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

 Geoffroy  :    

tp://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up">http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

 

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Latreille et Godart 1819 :  https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rottemburg : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologiacarniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

                

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Rhopalocères.

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • jean-yves cordier
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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