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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:58

Zoonymie du papillon le Collier-de-Corail, Aricia agestis ([Denis & Schiffermüller], 1775).

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónomaὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

Aricia : ce nom de genre choisi par Reichenbach en 1817 désigne, dans l'Énéide de Virgile, soit la jeune princesse athénienne Aricie, épouse d'Hippolyte, soit la ville d'Aricia dans le Latium, célèbre par son sanctuaire de "Diane aricine" où Hippolyte avait été caché par Artémis après l'avoir ressuscité. Jean Racine, dans sa tragédie Phèdre (1677), raconte les amours d'Hippolyte et d'Aricie, de même que Jean Philippe Rameau dans sa tragédie lyrique "Aricie et Hippolyte" (1733).  

Agestis : modification du nom Ægestes pour le rapprocher et le coupler avec celui du Papilio Alexis, nom à l'époque de notre Polyommatus icarus, car les femelles des deux espèces étaient réputées délicates à distinguer. Ægestes ou Acestes est , dans l'Énéide de Virgile, un roi de Sicile qui accueillit Énée lors de sa fuite de Troie, et aida ce dernier à célébrer la mort d'Anchise. Il fonda la ville d'Egesta ou Segesta.

— Le nom "Collier-de-Corail" a été créé en 1986 par G. Chr. Luquet, du Muséum d'Histoire Naturelle. C'est le premier nom vernaculaire proprement dit, précédé par "Argus Bleu"  d'Engramelle 1779, et par "Polyommate agestis" de Godart 1819.

     

 

 

         I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.

         Publication originale :   Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336, "Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

 

 

La famille des Lycaenidae Leach, [1815] tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). il comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-familles des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae [Leach, 1815] et Theclinae Butler 1869.

Ses 6000 espèces mondiales représentent un tiers des Papilionoidea. La majorité a développé des stratégies d'associations facultative ou obligatoire avec les fourmis, qui vont du parasitisme au mutualisme. Les chenilles et les chrysalides utilisent des signaux chimiques et acoustiques pour manipuler les fourmis dans le sens de la myrmecophylie. La présence d'une glande dorsale, située en général sur le 10ème segment exsudant un liquide sucré comparable au miellat des pucerons est un caractère largement partagé par les chenilles de lycénidés myrmécophiles et connu depuis 1894 . On parle alors de chenilles trophobiontes. Toutefois, certaines espèces ont mis au point des stratégies plus complexes pour inciter les fourmis à les adopter et à les transporter au sein de leurs fourmilières.

 

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus. Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

Cette sous-famille contient, en France, 1 Tribu, celle des Polyommatini Swainson, 1827  riche de 18 genres :

  •  Leptotes Scudder, 1876 
  • Lampides Hübner, [1819]   
  • Cacyreus Butler, 1897 
  • Cupido Schrank, 1801 
  • Celastrina Tutt, 1906 
  • Maculinea Eecke, 1915  
  • Pseudophilotes Beuret, 1958 
  • Scolitantides Hübner, [1819] 
  • Iolana Bethune-Baker, 1914  
  • Glaucopsyche Scudder, 1872 
  • Plebejus Kluk, 1780           
  • Aricia [Reichenbach], 1817 
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

2. Nom de genre : Aricia, Reichenbach, 1817.

 

a) Description originale : Aricia Reichenbach, :

R.L [Reichenbach] 1817; Jenaische allgemeine Literatur-Zeitung . 1: 280.

In  [Reichenbach, Heinrich Gottlieb Ludwig] [1793-1879] 1817. "Die Schmetterlinge von Europa". Jenaische allgemeine Literatur Zeitung (14)1(35): 273 280 (Février), (36): 281-288 (Février), (37): 289 293 (Février) [general].     

Il s'agit d'un compte-rendu dans cette revue d'un ouvrage paru en 1816, Die Schmetterlinge von Europa, de Ferdinand Ochsenheimer 4e volume 1816. Reichenbach, qui signe R.L à la fin de l'article page 293, se livre à une recension de la taxonomie et cite les genres dont il est l'auteur : outre Aricia ce sont les genres  Deltote (Noctuidae), Eratopis, Hapala, Lagopus, Laspeyresia, Ophiogenes, 

Orthogramma, Psilogaster, Pterodonta, Staurophora et Xylites .

—Type spécifique :  Papilio agestis Denis & Schiffermüller

— Description : pas de description.

 — caractères du genre Aricia : (d'après site D. Audouard)

a) genre Aricia et autres :

  • Aile antérieure sans point dans la cellule
  • Aile antérieure assez anguleuse 
  • Tache blanche assez courte 
  • Lunules orangées 

b) caractère d’Aricia:

  •  Ailes brunes  chez les deux sexes
  • Tache discoïdale noire 
  • Lunules submarginales orangées 
  • Bordure brune entre les taches et le bord.

— Auteur.

      (Wikipédia) : Heinrich Gottlieb Ludwig Reichenbach est un botaniste et un zoologiste allemand, né le 8 janvier 1793 à Leipzig et mort le 17 mars 1879 à Dresde.

Son père est Johann Friedrich Jakob Reichenbach, recteur adjoint à la Thomasschule de Leipzig, auteur en 1818 du premier dictionnaire gréco-allemand. Son fils, Heinrich Gustav Reichenbach (1823-1889), est également un botaniste, spécialiste des orchidées.

    Ludwig Reichenbach étudie la médecine et les sciences naturelles à l'université de Leipzig à partir de 1810. Il y obtient un titre de docteur en philosophie en 1815 et de médecine en 1817. Il est habilité pour enseigner en 1818 et devient professeur extraordinaire, puis en 1820, professeur titulaire de la chaire d’histoire naturelle à l’Académie de médecine et de chirurgie de Dresde. Il occupe ce poste jusqu’à la suppression de l’institution en 1862.

Parallèlement à ces fonctions, il dirige le muséum royal d'histoire naturelle de Zwinger. En outre, il fonde le jardin botanique de Dresde qu’il dirige jusqu'à sa mort.

Il se fait connaître pour ses travaux sur la flore et la faune allemandes qu’il classe suivant un système naturel. Il fonde la société savante « Flora » en 1843, destinée à promouvoir la recherche scientifique en botanique et en horticulture. Il préside « Isis », la célèbre société d’histoire naturelle de Dresde, 1836 à 1866. Il fonde également, en 1834, la « société protectrice des animaux ». Ces deux sociétés existent encore de nos jours. Il illustre souvent lui-même ses ouvrages. Il travaille énormément et laisse à sa mort plus de six mille dessins, la plupart réalisés de sa main.

 

Ce genre Aricia comporte en France 4 espèces :

  • Aricia nicias (Meigen, [1829]). Azuré des Géraniums.
  • Aricia artaxerxes (Fabricius, 1793). Argus de l’Hélianthème.
  • Aricia montensis Verity, 1928. Argus andalou.
  • Aricia agestis ([Denis & Schiffermüller], 1775). Collier-de-corail.

 

— Étymologie du nom Aricia

 

1. Selon les étymologistes en entomologie :    

  —  A.M. Emmet (1991) page 150 :

Aricia R.L.,1817 — An ancient town of Latium where there was a sacred grove and temple of Diana. The identity of "R.L", the nomenclator, is believe to be Reichenbach of Leipzig.

Aricia R.L, 1817 ; une ville ancienne du Latium où se trouvaient un bosquet sacré et un temple dédiés à Diane. L'identité de "R.L", le nomenclateur, est estimée être Reichenbach, de Leipzig.

— Hans A. Hürter (1998) page 369 :

 Aricia, -ae : alte Stadet in Latium südöst von Rom am Fuße des Albaner Gebirges und an der Appischen Straße jetzt Riccia oder Ariccia. In der Nähe befand sich ein Tempel und Hain der Diana mit dem lacus nemorensis.

Aricia,-ae: ancienne ville du Latium (maintenant Riccia ou Ariccia) au sud-est de Rome, au pied des monts Alban et sur ​​la Via Appia. A proximité était un temple et le  bosquet de Diane avec le lacus nemorensis.

—Doux et Gibeaux (2007) : 

"Nom d'une ancienne ville du Latium dans laquelle se trouvaient un bois sacré et un sanctuaire dédié à Diane."

— Perrein et al (2012). 

" Aricia est le nom d'une ancienne ville du Latium où se trouvaient un bois sacré et un temple de Diane —suivant Emmet— mais Aricie est aussi une princesse athénienne qui épousa Hippolyte, un prince ressuscité par Asclepios et transporté en Italie par Artémis audit sanctuaire d'Aricia."

 

Discussion étymologique.

  Comme d'habitude en zoonymie des rhopalocères, il faut rechercher un nom de personnage en priorité et n'accepter les noms de lieux ou les adjectifs qualificatifs que par défaut. Or, Aricia, (Aricie en français), est un nom illustre, notamment par le couple Hippolyte-Aricie que Jean Racine a mis en scène dans sa tragédie Phèdre.

 1. Aricie, princesse athénienne, et héroïne de Racine et de Rameau.

  Aricia désigne une princesse athénienne, fille de Pallas. Selon la légende, Pallas (en grec ancien Πάλλας / Pállas), fils de Pandion (roi de Mégare, fils de Cécrops) et de Pylia, est le frère d'Égée, Lycos et Nisos. Il avait aidé son demi-frère Égée à la conquête du trône. Il reçut une partie du royaume de son père en héritage et ses cinquante fils, nommés les Pallantides, qui s'opposèrent à Thésée lorsque le trône d'Athènes lui fut accordé. Croyant pendant longtemps qu'Egée n'avait pas d'enfant (puisque Thésée, élevé loin d'Athènes, leur était inconnu), ils avaient espéré recueillir sa succession et se partager le pouvoir sur Athènes lorsqu'il serait mort. Mais Thésée revint de Trézène et fut reconnu par son père. Ils s'opposèrent alors à cette reconnaissance, contestant la légitimité de leur cousin. Les Athéniens passant outre, et Thésée ayant été déclaré roi, ils se mirent en lutte ouverte contre lui. Mais ils furent vaincus et tués. Pour se purifier de leur mort, Thésée et sa femme Phèdre s'imposèrent un exil d'un an à Trézène. 

 D'autre part, Racine, dans sa tragédie de Phèdre (1677) choisit de rendre Hippolyte, (le fils de Thésée et de la reine des Amazones), amoureux de cette Aricie. Le couple "Hippolyte et Aricie", donne plus tard son titre à la première tragédie lyrique de Jean-Philippe Rameau : elle fut créée le 1er octobre 1733 à l'Académie royale de musique. Hippolyte et Aricie fut joué 123 fois entre 1733 et 1767. Il disparut ensuite du répertoire de l'Opéra de Paris.

On peut donc dire qu'en 1817, lorsque Reichenbach a créé ce nom de genre, le nom "Aricia" pouvait faire référence à cette Aricie.

 Néanmoins, une Aricia peut en cacher d'autres, et il faut ouvrir une discussion où rien n'est simple.

2. Aricia, ville, ou mère de Virbius dans l'Énéide.

 La discussion naît d'un passage du Livre VII de l'Énéide de Virgile, et de sa traduction. "Aricia ( du grec ancien : Ἀρικία ) y apparaît dans les hexamètres suivants :

Ibat et Hippolyti prolos pulcherrima bello, 
Virbius, insignem quem mater Aricia misit 

(Traduction littérale: « Vint le fils d'Hippolyte, un très beau guerrier /Virbius, célèbre que  mère Aricia envoya ...»).

 Deux écoles s'opposent : la première est celle qui, avec Servius (commentateur illustre de Virgile dans In tria Virgili Opera Exposito  7. 762) pense que Virgile fait allusion à la ville d'Aricia dans le Latium , en utilisant l'épithète «mère» avec le nom de la ville en l'honneur de Octave Auguste dont la mère était originaire de Aricia.  En effet, Aricia près de Rome, était un lieu consacré à Diane (assimilée à Artémis), où Egeria, l'esprit d'un ruisseau voisin, partageait avec Diane la tutelle de l'accouchement, et où il est dit que Artemis avait caché Hippolyte sous le nom de Virbius après l'avoir ressuscité. Le sanctuaire de "Diane aricine" était dirigé par un prêtre portant le nom de Rex Nemorensis, ("Roi de Némi"). Sa succession s'effectue par la provocation en duel du détenteur par le prétendant au titre. Celui qui assommait (ou tuait) l'autre avec une branche cueillie sur un arbre particulier recevait alors le titre. Il est probable que la brutalité de l'épreuve a pu provoquer sa désertion si bien que progressivement, les détenteurs du titres ne sont plus des officiants mais des esclaves prêts à risquer leur vie pour leur propre sauvegarde. Le sacerdoce serait alors revenu à des prêtres extérieurs, comme les pontifes romains, qui viennent accomplir les cérémonies. 

La traduction est alors : "S'avançait aussi, très beau guerrier, le fils d'Hippolyte, le brillant Virbius ; c'est la vénérable cité d'Aricie qui l'envoie."

 "La légende de Phèdre et d'Hippolyte est bien connue. Fils de Thésée, Hippolyte honorait tout particulièrement Artémis, et méprisait Aphrodite. Pour se venger, cette dernière suscita dans le cœur de Phèdre, la seconde épouse de Thésée, une passion violente pour le jeune homme, qui repoussa ses avances. De dépit, Phèdre alors écrivit à son mari une lettre dénonçant Hippolyte en prétendant qu'il avait voulu la violer. Thésée la crut et demanda à Poséidon d'envoyer un monstre marin, lequel, sortant de la mer, effraya les chevaux d'Hippolyte qui tomba de son char et mourut. En apprenant le mal qu'elle avait causé, Phèdre se donna la mort. Telle est la version traditionnelle, à laquelle on imagina une suite, dont Virgile se fait ici l'écho. À la prière d'Artémis-Diane, le médecin Asclépios, fils du dieu guérisseur Phébus-Apollon et désigné par Virgile sous le nom de Péon (7, 769), une de ses épithètes, aurait rendu la vie au jeune homme. Indigné, Jupiter aurait puni lui-même Asclépios en le précipitant aux enfers. Quant au miraculé Hippolyte, Artémis-Diane, appelée aussi Trivia, dont il était le protégé, serait venue le cacher dans son sanctuaire italien d'Aricie, sur les rives du lac de Némi, dans les monts Albains." Bibliotica Classica Selecta, note des vers 761-768

 

 

" Virbius : Si l'on en croit le commentaire de Servius, à Aricie, Artémis-Diane aurait confié Hippolyte, ressuscité des morts, à une nymphe locale, nommée Égérie, et elle l'aurait fait appeler Virbius, parce qu'il avait été deux fois (bis) un homme (uir), allusion à sa résurrection. C'est son fils, portant donc le même nom que lui, Virbius, qui aurait fait partie des alliés italiens contre Énée. Cette filiation embarrassait déjà Servius, d'une part parce qu'Hippolyte est partout et toujours considéré comme rétif à l'amour et parce que d'autre part Virgile lui-même souligne le caractère solitaire de sa vie à Aricie. Quoi qu'il en soit de cette légende, il est sûr que dans le bois sacré d'Aricie, près du lac de Némi, on vénérait non seulement Diane, mais aussi une nymphe qui s'appelait Égérie, ainsi qu'une divinité masculine, nommée Virbius, dont la nature précise n'est pas claire. Tous ces cultes, à l'origine, n'avaient strictement rien à voir avec l'histoire d'Hippolyte et de Phèdre. Les liens tressés par la légende, totalement artificiels, sont le résultat de constructions savantes. Voir aussi Ovide, Mét., 15, 479-546." Bibliotica Classica Selecta, note des vers 761-768

"Vénérable Aricie (7, 760). Le texte latin porte mater Aricia, qu'il faut se garder de traduire, comme on le fait parfois, par « sa mère Aricie ». Aricie n'est pas la mère de Virbius, mais la cité qui l'a envoyé. En utilisant cette formule, Virgile veut rendre un hommage appuyé à Aricie, parce que, comme le précise Servius, la mère d'Auguste était originaire de cette cité. Ce n'est pas le seul cas dans l'Énéide où le terme mater est accolé à un nom de ville (cfr 10, 172, Populonia mater, où mater a le sens de « patrie »). Il ne sera plus question dans la suite du récit, ni d'Aricie, ni d'ailleurs de Virbius.  " (Idem)

 

La deuxième école traduit le passage ainsi (André Bellesort) :

"Et le fils d’Hippolyte, un très beau guerrier, Virbius, s’avançait. Sa mère Aricie l’avait envoyé dans tout son éclat, élevé sous le bois sacré d’Égérie, près des rives humides où, arrosé du sang des sacrifices, se dresse l’autel secourable de Diane". 

Ou, plus littéralement : "Le fils d'Hippolyte, Virbius, magnifique à la guerre,/que sa mère Aricie envoya, superbe aux yeux de tous." Alors que Virbius est généralement le nom par lequel Hippolyte se dissimulait après avoir été ramené à la vie, à la demande de Artémis, cette traduction considère Aricie comme la mère de Virbius et l'épouse d'Hippolyte.

Virbius était  à l'origine une divinité italique personnifiant le soleil (Wikipédia) ou une divinité sylvestre (son nom rappelle celui des Vires, nymphes des bocages verdoyants, compagnes et servantes de Diane), bien qu'il soit aussi compris comme  « deux fois homme ».

 

3. En conclusion, il est illusoire de vouloir départager les tenants des deux interprétations, et Aricia désigne, pour nos contemporains et pour ceux de Reichenbach, aussi bien un personnage féminin de l'Antiquité latine qu'une ville du Latium. La certitude est que ce nom fait référence à la fois à l'Énéide de Virgile, au "Phèdre" de Jean Racine et à la tragédie lyrique "Aricie et Hippolyte" de Rameau. Comme, chez les nomenclateurs précédant Reichenbach, de Linné à Denis & Schiffermüller, les noms propres de lépidoptères diurnes font très majoritairement référence à des noms de personnage, et comme je souhaite honorer la littérature française, je choisis de voir en Aricia la belle jeune fille qui parvint à rendre amoureux le sauvage et martial Hippolyte.

          

 

 3.  Nom d'espèce : Aricia agestis ([Denis & Schiffermüller], 1775)

 

a) Description originale

 

 Papilio agestis [Denis & Schiffermüller], 1775

[Denis & Schiffermüller] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum. Vienne. 322 pp. page 184 :

— Localité-type : "Umgebung von Wien", environs de Vienne, Basse-Autriche, Autriche.

— Description : 

"Unbekannt raupe. Lichtfeuerblauer (das männchen) oder Kaffebrauener (das Weibchen) ganz randflecklichter Falter — P. Agestis (Fem. P. Alexis var.I Scop.).

"Chenille inconnue. Papillon bleu "lichtfeuer" [intense ?] (le mâle) ou Brun-café (la femelle) aux bords constellés de taches claires — Papilio Agestis. (femelle du papilio alexis variété 1 de Scopoli)."

Cette espèce est classée avec 17 autres espèces parmi le groupe suivant:

"— N. hochschildraupen. Larvae gibboscutatae.

— Vieläugichte Falter. "Papiliones polyophtalmi" Androv.[andi]. "Les Argus" Geoffr.[oy]. "Les campagnards" Sebae."

— Répartition et plante-hôte : Plante-hôte non spécifiée par D&S qui ne connaissent pas la chenille. Selon Dupont et al 2013, cette espèce est présente dans toute l’Europe et du sud de l’Oural à l’est du Kāzākhstān. Elle est aussi présente en Asie Mineure. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Geraniaceae.

— Caractères déterminants : Outre les caractères propre au groupe Aricia (cf.) C'est un petit papillon au dessus marron orné d'une ligne submarginale de lunules orange bien développées et  en série complète aux deux ailes et frange blanche.

Son revers est beige, les ailes sont ornées d'une ligne de points blancs centrés de noir et d'une ligne submarginale de taches orange en série complète.

— Distinction avec la femelle de "Papilio Alexis de Scopoli".

 Les auteurs anciens nomment sous ce nom notre Polyommatus icarus, l'Argus Bleu. Denis et Schiffermüller, à la page 183 de leur Verzeichniss, discutent des caractères distinctifs : la femelle de P. Alexis a toujours un peu de poussière bleue sur le dessus de l'aile à la différence de P. agestis. Ce critère sera repris par Latreille, puis Godart.

 

b) Synonymes (Muséum-INPN) et Sous-espèces.

Aricia agestis agestis ([Denis & Schiffermüller], 1775)
Aricia agestis calida (Bellier, 1862)
Aricia agestis gallica (Oberthür, 1910)
Aricia agestis subcalida Verity, 1920
Aricia agestis D., 1775
Aricia medon subcalida Verity, 1920
Lycaena agestis calida Bellier, 1862
Lycaena agestis gallica Oberthür, 1910
Lycaena agestis ([Denis & Schiffermüller], 1775)
Papilio agestis [Denis & Schiffermüller], 1775
Papilio astrarche Bergsträsser, 1779
Papilio medon Hufnagel, 1776  
Plebeius agestis ([Denis & Schiffermüller], 1775)
Plebeius medon (Hufnagel, 1766)  

 

 

LERAUT retient la présence de quatre sous-espèces en France :

- agestis [Denis & Schiffermüller, 1775].

- calida Bellier, 1862. Localité-type : Corse. Bellier de La Chavignerie, J.-B. E. 1862. "Variétés nouvelles de Lépidoptères observées en Corse et décrites". Annales de la société entomologique de France, 4(2): 615-616. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/8239557]

- gallica Oberthür, 1910. Localité-type : environs de Paris, Ile-de-France.  Lycaena agestis gallica Oberthür, C. 1910. Etudes de lépidoptérologie comparée. Fascicule IV. Imprimerie Oberthür, Rennes. 691 pp. page 252 http://www.biodiversitylibrary.org/page/10531827#page/251/mode/1up

- subcalida Verity, 1920. Localité-type : Val Fagana, Toscane, Italie. Aricia medon subcalida Verity, R. 1920. "Seasonal polymorphism and races of some European Grypocera and Rhopalocera. Additional notes". The Entomologist's record and journal of variation, 32(8): 140-152 page 150. [http://www.biodiversitylibrary.org/page/30075142]

 

Étymologie de "calida" :

Le dictionnaire latin donne : calida (calda), ae, f. (s.-ent. aqua) : eau chaude. - Calidae Aquae, f. Liv. : les Eaux-Chaudes (région de la Zeugitane).    

 Étymologie de "gallica"

du latin gallica, "Gaule" : "de France".

 

Étymologie de "Medon"    

Papilio medon Hufnagel, 1776  Hufnagel, W. F. 1766. Tabelle von den.Tagvögeln der hiesigen Gegend, woraus denen Liebhabern der Insekten Beschaffenheit, Zeit, Ort und andere Umstände der Raupen und der daraus entstehenden Schmetterlinge bestimmt werden. Berlinisches Magazin, oder gesammlete Schriften und Nachrichten für die Liebhaber der Arzneiwissenschaft, Naturgeschichte und der angenehmen Wissenschaften überhaupt, 2(1): 54-90. page 78.

Dans la mythologie grecque, Médon (en grec ancien Μέδων / Médôn) est le fils de Pylade et d'Électre et le frère de Strophios.

Étymologie de "Astrarche".

Bergsträsser, 1779 Icones papilionum diurnorum, quotquot adhuc in Europa occurrunt descriptae ad Linnaeorum et Fabriciorum systemata tum illustranda tum amplificanda. Oder Abbildungen vnd Beschreibungen aller bekannten europaeischen Tagfalter.Hannoviae (1) - p 8/12 Planche VI fig.7-8. 

   SPULER 1 (1908: 63R) : astrarche: "άστρον Gestirn, άρχω herrsche.“

 Selon  Christian Tobias Damm  Einleitung in die Götter-Lere: und Fabel-Geschichte der altesten ... 1783, page 28   Astre suprême  Reine des étoiles,  épithète de Latona ?

Le nom réunit le grec arche-, "premier", "principal" "primitif" et astre : Premier Astre, Première des Astres ou des Étoiles. Ce titre viendrait des Phéniciens ou des Syriens.

 

 

c) étymologie du nom agestis. 

       

— Janssen (1980)

"- (?) L[atin] agrestis = landelijk"  : Du latin agrestis, "rural".

— A. M. Emmet, (1991) page 150.

"- Dérivation obscure ; Pickard et al. suggest a typographical error for agrestis, "rustic", an adjectif formed from ager, "a field", and allusing to the grassy habitat. However, almost all the names bestowed on a butterflies by Denis & Schiffermüller are taken from classical mythology and this one is unlikely to be an exception. It may be a corruption of Argestes (the god of the north-west wind.)"

— Doux et Gibeaux (2007) page 222 :

"- agestis : origine obscure. Divers auteurs suggèrent une erreur typographique pour agrestis, "agreste", adjectif formé sur ager, "champ", et faisant allusion à l'habitat herbeux de cette espèce. Toutefois on remarquera que presque tous les noms octroyés par Denis et Schiffermüller sont empruntés à la mythologie classique, et agestis ne devrait pas faire exception. Dans ce contexte, il pourrait s'agir d'une corruption du mot grec Argestes, nom du dieu du norois."

— Perrein et al. (2012) page 265:

Étymologie obscure, l'erreur typographique, pour agestis "agreste" du latin ager "champ" doit être exclue car Denis et Schiffermüller ont toujours donné des noms issus de la mythologie classique. Emmet (1991) suggère une corruption d'Argestes, dieu d'un vent du nord-ouest, fils de l'Aurore et d'Astrée, cité dans la Théogonie d'Hésiode.

— Hans-A. Hürter (1998) :

Der Name wurde von Schiffermüller 1775 im Wiener Verzeichnis verwendet und genießt deshalb Prioritat vor Medon Hüfnagel 1776 und Astrarche Bergsträsser 1779. Da Schiffermüller nichts uber seine jeweilige Namensgebung hinterlassen hat, ist es heute in manchen Fällen nicht mehr möglich zu ergründen, was er da gemeint hat. Ein solcher Fall liegt hier vor. 

 Für agestis es keine Erklärung ; doch liegt auch hier die vermutung sehr nahe, daßein Übertragungsfehler, der nicht bemerkt wurde, zu dieser bezeichnung führte. Solche Fehler finden sich z. B. bei  erynis (richtig wäre erinys),  aegeria (egeria), megera (megaera) oedippus (oedipus), Araschnia (arachnia), lathonia (latonia), Erynnis (Erinnys), Thanaos (Thanatos), acteon (acteaon), u.s.w. Sie würden teilweise schon von älteren Lepidopterologen entdeckt, so z.B. bereits 1807 von Ochsenheimer im I. Bd.,I.Abt.,S.21 bei "pap. Maturna" oder S.80 bei "Pap. Latonia" oder S.238 bei "Pap. Egeria".

Doch was hatte Schiffermüller bei der Benennung der vorliegenden Bläusingsart ursprünglich wohl im Sinn? Agestas, den Verwandten der Anchises (Vater des Äenas)à wohl kaum, da außer seinem Namen fast nichts über ihn bekannt ist.

  Aigeste, latin acestes, eine Sagengestalt in verschiedenen Versionen ausgedeutet, die Troja mit Sizilien  verbindet, dürfte auch ausscheiden, da es sich ebenfalls um eine blasse Überlieferung handelt. 

Agrestis war ein Beiname der Iulii, der Angehörigen des patrizischen Geschlechts der Iulier in Rom, aus dem auch C. Iulius Caesar stammte. Das Adjektiv agrestis ,-e, bedeute "auf dem Felde befindich, wild wachsend ; ländlich, zum Lande gehörig,; bäurisch.

Argeste

1 glänzend, strahlend, weiß

2 aufhellend, hellmachend (von Winden)

... , Beiwort des Südwindes, weil er die Luft oft hell und durchsichtig macht, hellmachend.

I "clearing, brightening ; pith. of the south wind, Ilias.

II the north west wind, Hesiod. 

Deutung.

Von den untersuchten Begriffen könnte das römische volkstümliche agrestis für den Nordwestwind noch am ehesten Schiffermüller inspiriert haben, zumal auch weitere Windnamen zur Benennung von Tagfaltern dieten, so z. B. Aquilo (Nordwind, griech Boreas) für 143 aquilonaris, Zephiros (Westwind, lat. Favonius) für 147 Zephirus, Notos (Südwind, latin Auster) für 184 austera austera, Septentrio (-nes) (Norwind) für 213 septentrionalis.


Die Namen der antiken Winde (z. T. auch als Windgottheiten gedacht) sind nicht identisch mit unserer Windrose ; so wehen z. B. Boreas, Aquilo und Septentrio, obwohl sie jeweils als Nordwind bezeichnet werden, nicht präzise aus Norden, sondern aus nördlicher Richtung, die durchaus im Sektor zwischen Nordwest und Nordost liegen kann.

Traduction :

Le nom a été utilisé par Schiffermueller 1775 répertoire Vienne et  bénéficie donc d'une priorité par rapport à Medon Hufnagel 1776 et Astrarche Bergsträßer 1779. Depuis Schiffermueller n'a rien laissé sur sa dénomination respective, il n'est plus possible d'imaginer aujourd'hui, dans certains cas, ce qu'il voulait dire. Tel  est le cas  ici. 

 Pour Agestis il n'y a pas d'explication, mais ici réside également la présomption d'une erreur de transcription qui n'a pas été remarquée, et qui a conduit à cette désignation. Ces erreurs peuvent être trouvés par exemple dans erynis (correctement serait Erinys) aegeria (égérie) megera (Mégère) oedippus (Œdipe), Araschnia (arachnia) lathonia (Latonia), Erynnis (Euménides), Thanaos (Thanatos) Acteon (acteaon), etc. .

 

 

Ma discussion étymologique sur Agestis.

 

a) Commentaires sur la page 184 du Verzeichnis

  Dans le Wiener verzeichnis, les papillons sont classés selon les caractères des chenilles, en se fondant sur les taxonomies de Réaumur et de Geoffroy. Les papillons de jour sont ainsi répartis en groupes numérotés selon les lettres de l'alphabet. L'ouvrage est, pour ses divisions taxonomiques, bilingue germano-latin, et Papilio agestis figure dans le groupe N des chenilles "hochschildraupen", en latin "gibboscutatae", chenilles qui avaient été qualifiées "chenilles-cloportes" par Réaumur. Néanmoins, la classification est articulée sur les chenilles (dans la partie gauche du texte, mais aussi, dans la partie droite, sur les caractères des ailes, et Schiffermüller classe son espèce parmi les "vieläuchtige" (beaucoup d'yeux), les  Polyophtames d'Aldrovandi ou les Argus de Geoffroy, c'est à dire parmi les papillons aux ailes marquées de nombreux yeux ou ocelles. Parallelement, les auteurs ont constamment leur exemplaire du Systema Naturae de Linné dans l'édition la plus récente, sous les yeux. Ils savent parfaitement que ces "argus" ou "polyophtalmes" sont classés, chez Linné, parmi les Plebeii rurales, et que le savant suédois leur attribue des noms spécifiques, soit de plantes-hôtes, soit de personnages de l'Antiquité grecque comme Marsyas, Thamyras, Arion, Argus et Argiolus, Phylocles, Timantes, Athemon, ou Lysippe. Dans leur groupe N où ils comptent 18 espèces, trois (Arion, Argus et Argiolus) ont déjà été décrits par Linné, et deux par Scopoli (Alexis et Corydon). Ils créent donc 13 nouvelles espèces. 

   Denis & Schiffermüller sont les auteurs de 702 noms de papillons, dont  48 noms de rhopalocères (AnimalBase). Ce sont  Acis, Adippe, Adonis, Aegon, Agestis, Alcon, Alcyone, Alsus, Amyntas, Arachné, Arethusa, Artemis, Battus, Camilla, Chryseis,  Circe, Coccajus, Corydon, Cynthia, Damaetas, Damon, Daphne, Daphnis, Delia, Dictynna, Dorylas, Endymion, Hecate, Helle, Hylas, Ilia, Iole, Iphis, Lampetie, Lucilla, Manto, Medea, Pales, Pandora, Phoebe, Polyxena, Proserpina, Selene, Spini, Trivia, vaualbum, Xanthe, Xanthomelas. J'ai surligné en gras les espèces du groupe N. J'en étudie maintenant l'origine :


b) Origine des 13 noms créés par Denis & Schiffermüller dans le groupe N des "Vieläuchtige".

— Acis : 1. Dans la mythologie grecque, Acis  est un jeune berger de Sicile, fils du dieu Pan et de la nymphe Symaethis, qui fut aimé de la Néréide Galatée. 2. Cité dans la 3Églogue de Virgile par Damète ("C'est toi qui sous nos vieux ormeaux/ Brisas du jeune Acis l'arc et les chalumeaux") 

— Adonis est un mortel, amant d'Aphrodite. Mais il est cité par Virgile dans la 10e Églogue.

— Aegon : personnage des 3e et 5e Églogues de Virgile.

— Agestis, : ??

— Alcon :  personnage de la 5Églogue de Virgile

— Alsus, berger cité par Virgile dans l'Énéide Livre XII vers 304-305 alors qu'il tue Podalire.

— Amyntas, Berger (Amyntas, Amyntikos) de la 7e Idylle de Théocrite, et des 2e, 3e, 5e et 10e Églogues de Virgile.

— Battus, berger Battos de la 4e Idylle de Théocrite.

— Damaetas (Damète) est un berger qui apparaît dans la 3e Églogue de Virgile où il rivalise avec  Ménalque devant Palémon choisi comme juge et (Galathée lui jette une pomme puis s'enfuit "en souhaitant qu'on la voit") et dans la 5eÉglogue 

— Damon est un berger qui est nommé par Ménalque et Damète dans la 3e Églogue de Virgile.

— Daphnis, fils d'Hermes et d'une nymphe, est un berger qui fut divinisé. Mais c'est aussi le titre de la 5e Églogue de Virgile, un dialogue entre Ménalque et Mopsus qui pleurent tous les deux la mort du berger Daphnis.

— Endymion est un berger dont Séléné, déesse lunaire, est tombée amoureuse. Il est cité dans la 3Églogue de Virgile.

— Hylas, est un Argonaute éromène d'Héracles qui fut capturé par les nymphes séduites par sa beauté. Cité dans la 6e Églogue de Virgile.

On constate donc la fréquence des noms puisés aux Églogues de Virgile (10), dans l'Énéide de Virgile (1) ou dans les Idylles de Théocrite (1), modèle des Églogues. 

Si je procède à une analyse onomastique différente et que je cherche maintenant les noms cités par Virgile dans ses Églogues, j'obtiens en soulignant en gras les noms de papillon (avec leurs auteurs) et en indiquant le numéro des églogues où ils apparaissent :

[Acis] DS (3) ; Aegle (6) ; Aegon DS (3 ; 5) ; Alcimedon (3) ; Alcippa (7) ; Alcon DS (5) ; Alexis Scop.  (2 ; 5 ; 7) ; Alphesiboeus (5 ; 8) ; Amaryllis (1 ; 2 ; 3 ; 8 ; 9) ; Amyntas DS (2 ; 3 ; 5 ; 10) ; Antigenes (5) ; Bauius (3) ; Caesar (9) ; Chromis (3) ; Cinna (9) ; Codrus (2 ; 5) ; Conon (3) ; Corydon Scop. (2 ; 5 ; 7) ; Damoetas DS (2 ; 3) ; Damon DS (3 ; 8) ; Daphnis DS (5 ; 2 ; 3 ; 7 ; 8 ; 9) ; Delia (3) [Endymion] DS (3); Galatea (1 ; 3 ; 7 ; 9) ; Gallus (6 ; 10) ; Iollas (8) ; Lycidas (7 ; 9) ; Lycoris (10) ; Meliboeus Fab. (1 ; 3 ; 7) ; Menalcas Cram. (2 ; 3 ; 5 ; 9 ; 10) ; Maeuius (3) ; Micon (3 ; 7) ; Mnasylus (6) ; Moeris (8 ; 9) ; Mopsus (5 ; 8) ; Neaera (3) ; Nysa (8) ; Palaemon Pall. (3) ; Phyllis (3 ; 5 ; 7 ; 10) ; Pollio (3 ; 4 ; 8) ; Stimichon (5) ; Thestylis (2) ; Thyrsis (7) ; Tityrus Poda (1 ; 3 ; 5 ; 6 ; 8) ; Varius (9) ; Varus (9) ;
Animaux : Hylax (8) ; Lycisca (3).

Entre crochets les noms qui ne proviennent pas du recensement de D. Vallat.

DS = Denis & Schiff. ; Scop. = Scopoli ; Cram. = Cramer ; Fab. = Fabricius ; Poda = Poda ; Pall. = Pallas.

 

  En conclusion, parmi les douze noms qui accompagnent le zoonyme Agestis dont nous recherchons l'origine ici, onze proviennent de l'œuvre de Virgile et un de Théocrite. La probabilité que "agestis" trouve également sa source dans ces œuvres est donc extrêmement élevée. Deuxièmement, tous ces zoonymes créés par Denis & Schiffermüller sont des noms de personnage (conforme à la règle fixée par Linné pour les Plebeii) et, en aucun cas, des noms de lieux, encore moins des noms de vents. Enfin, je fais observer que le "Wiener Verzeichniss" dispose en fin de volume d'un Errata corrigeant les fautes d'impression, qui sont dès lors, non pas impossibles, mais moins probables qu'en l'absence de relecture soigneuse.

 

c) Dans ces conditions, les propositions des auteurs précédents ne me satisfont pas.

— Recourir à l'hypothèse d'une erreur d'impression pour transformer Agestis en Agrestis est une solution de facilité a prioiri suspecte. Agrestis, "agraire, des champs" est un adjectif qualifiant l'espèce, or Linné, et Denis et Schiffermüller, n'emploient jamais ces adjectifs pour les rhopalocères. Lorsqu'un adjectif est employé en épithète spécifique, il ne prend pas de majuscule, alors que dans la publication originale Agestis prend une majuscule.

— L'hypothèse d'Emmet d'y voir la transcription fautive Agestis pour Agrestes, nom du vent dans la Théogonie d'Hésiode, cumule aussi deux difficultés ; celle d'admettre la faute d'impression retranchant la lettre -r-, et celle d'avoir à expliquer pourquoi Denis et Schiffermüller viendrait, soudain, faire appel à un auteur autre que Virgile, et à un nom de vent, élément incongru dans leur série.

— Hans-A. Hürter écarte trop rapidement à mon sens l'hypothèse qui me semble la meilleure :"Aigeste, latin acestes, eine Sagengestalt in verschiedenen Versionen ausgedeutet, die Troja mit Sizilien  verbindet, dürfte auch ausscheiden, da es sich ebenfalls um eine blasse Überlieferung handelt. " "Aigeste, Acestes en latin, est un personnage légendaire dans les versions de (...) été interprété que Troie se connecte avec la Sicile , devrait également être éliminée , car elle est également une tradition pâle.

Ma proposition.

Je propose de voir en Agestis une forme du grec Αιγεστης, Ægestes, forme latine Acestes, ou Égeste , un nom qui, on le voit, donna lieu à de nombreuses variations orthographiques. C'est le nom d'un roi de Sicile, qui intervient dans l' Énéide de Virgile, Livre I et V. Cette hypothèse possède donc trois atouts : 1) Trouver sa source dans Virgile. 2= Être un nom de personnage. 3) N'imposer qu'une modification mineure de la forme orthographique agestis.

Approfondissons donc l'étude de ce personnage.

Son nom apparaît dans l'Énéide au Livre I, vers 195 :Vina bonus quae deinde cadis onerarat Acestes /litore Trinacrio dederatque abeuntibus heros, " Puis, les vins que le bon Aceste avait chargés dans des jarres /et leur avait offerts sur le rivage de Trinacrie*, lors de leur départ,"

*. La Trinacrie, c'est-à-dire, en grec, « [l'île] aux trois pointes » désigne la Sicile, dont la forme triangulaire est évidente.    

Aceste est un Troyen déjà installé en Sicile et qui y accueille Énée et les troyens. Virgile (5, 38-39) en fait le fils d'une Troyenne et du dieu fleuve sicilien Crinisus. Il ne donne pas de détails sur la présence en Sicile de cette Troyenne, mais diverses versions circulaient à ce sujet dans l'Antiquité. Aceste est cité à plusieurs reprises dans le chant 1 (1, 550-558 ; 1, 570) ainsi que dans le chant 9 (9, 219n ; 9, 286), mais c'est surtout au chant 5 qu'il sera question de lui. Il accueille chaleureusement ses compatriotes fugitifs (5, 39-41) et, après l'incendie des vaisseaux (5, 604-699), il accepte même de prendre sous sa protection les Troyens et Troyennes voulant rester en Sicile, et de devenir leur roi : on leur bâtit une ville, Aegesta ou Ségeste, au nord-ouest de la Sicile. Virgile n'est pas le premier à mettre Ségeste en rapport avec les Troyens ; bien avant lui, Thucydide (6, 2, 3) avait déjà attribué la fondation de Ségeste à des Troyens fugitifs. (Biblioteca Classica Selecta).

Énée, à son arrivée en Sicile, célèbre l'anniversaire de la mort de son père Anchise en organisant divers jeux et prouesses d'armes. Lors d'une démonstration de tir à l'arc, Acestes participa et envoya sa flèche dans les airs avec tant de force que celle-ci s'enflamma, se consumma entièrement et disparut, comme un signe de la faveur de Jupiter face au couage d'Ægestes. Ægeste aida aussi Énée à organiser le bûcher funéraire d'Anchise sur le mont Eryx.

 

 

 

Les autres sources qui mentionnent Aegestes sont Servius (dans son commentaire de l'Énéide), Strabon 6, 1, 3, p. 254 , Dion. Hal. 1, 47, 2; 1, 52, 1ff; 1, 67. Lycophr . Alex 951ff. à Tzetzes v.953; 471 . D'autres détails sont donnés, comme le nom de sa mère (Egesta) ou comment son père le roi-fleuve Crinissus se transforma en ours ou en chien pour la séduire. Dans une version, Laomédon, roie de Troie, avait confié la fille d'un noble troyen à des marins afin qu'il l' exposent aux bêtes sauvages afin de provoquer sa mort. Déposée sur l'île de Sicile, c'est alors que Crinissus s'unit à elle et qu'elle engendra Ægestes. Celui-ci fonda les trois cités d'Eryx, Ægesta et Entella, puis alla à Dardania, d'où il ramena un fils naturel d'Anchise du nom d'Elymos.

Voir aussi -d'autres versions par Robert Graaves :Ægestus.

             - Wikipédia, Acestes

 

 

  "Aegeste était une ville située à l'est très peu nord d'Eryx, sur la petite rivière du Scamandre, dans les terres. Elle avait néanmoins un port que Ptolémée Livre III chap . 4 appelle Emporius Segestanorum. Strabon en parle Livre VI en parle aussi : Thucidide et Diodore de Sicile regardent cette ville comme une vile maritime, puisqu'ils parlent d'une navigation à Ægeste. En effet, quoique située dans les terres, elle n'était pas éloignée de la mer, avec laquelle elle avait une communication par le moyen de sa petite rivière. Le nom d'Ægeste fut donné à cette ville par Ægestus, qui, selon Strabon, passait pour un de ses fondateurs. Cicéron (Verr. IV § XXXIII) dit qu'elle fut bâtie par Enée, et Festus (voce Segesta, p.499) ajoute que ce Héros en donna le gouvernement à Ægestus, de qui elle prit le nom d'Ægesta ; cependant Virgile (Aeneide, Livre V, vers . 718) dit que Enée trouva en Sicile Acestes, qui était Dardanien d'origine, et que ce fut cet Acestes qui fonda la ville d'Aceste, qui est la même qu'Ægeste. Voyez sur ce passage de Virgile l'Excurs. I du savant et ingénieux M. Heyne. Les latins ajoutèrent un S devant le mot Egesta, et firent « Segesta » afin que ce nom ne fut pas de mauvais augure, ne obsceno nomina appellaretur. Cette ville n'existe plus."  M. Larcher 1786 Histoire d'Hérodote traduite du grec avec des remarques, Vol. 7  page 11.

 

    "Ægestes, fils du fleuve Crimissus, changé en chien, et d'Egesta, une des filles de Laomedon, fondateur de trois villes dans la Sicile." Pierre Chompré, Aubin-Louis Millin Dictionnaire portatif de la fable, pour l'intelligence des poètes, Volume 1, 1801

Acestes (français Aceste), roi de Sicile,qui accueillit Énée. Aceste était le fils d'Egeste (elle-même fille du troyen Ipotas) et du fleuve Crinisus (in  Antoine Banier, Explication historique des fables, ou l'on découvre leur origine.)  

 

d. L'appariement des zoonymes en écho,  une hypothèse pour expliquer la forme Agestis (plutôt que Acestes ou Ægestes).

 

Dans le "Wiener  Verzeichniss", parmi les noms de papillons diurnes créés par Denis & Schiffermüller, on trouve de nombreux exemples dans lesquels les noms adoptent la même voyelle ou syllabe finale que ceux des espèce créés par Linné au sein du même groupe. Par exemple, dans le groupe N auquel appartient Agestis, celui des Polyommatinae, quatre noms se terminent par -on, (Aegon, Alcon, Damon, Endymion) en reprise rimée avec le zoonyme Arion de Linné et le Corydon de Scopoli, trois se terminent par -as (Damaetas, Amyntas, Hylas) sans modèle ici, et quatre se terminent par -is (Acis, Adonis, Agestis, Daphnis), par effet de rime avec Alexis de Scopoli. 

Plus précisément, Agestis, qui suit immédiatement Alexis dans l'ouvrage, possède une forte  ressemblance avec ce dernier : je suggère que cette ressemblance n'est pas fortuite, mais relève du travail littéraire de Michael Denis, poète, professeur de latin puis de Belles-Lettres, qui a transformé Aegestes en Agestis pour obtenir cet effet de rime et d'écho avec le modèle Alexis et rassembler tous ces noms empruntés à Virgile autour de sonorités cohérentes

Voir d'autres exemples dans  Rimes et échos dans l'onomastique des rhopalocères du Wiener Verzeichniss de Denis & Schiffermüller 1775


 

 

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 



I. Les Noms français.

 

1. L'Argus Bleu, Engramelle, 1779

Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, page 168 Planche 38 fig.80 c-d-e-f dessinée par Ernst et gravée par J.J. Juillet. (selon identification par Godart,1819).

 

 

2. P.R. Medon De Villers, 1789

Charles de Villers, Caroli Linnaei Entomologia page 74 n°131.

  3. Polyommate agestis Latreille, 1818.

.  Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, tome XXVII, Paris : Deterville 1818 page 496


4. Le Polyommate agestis, Godart, 1819.

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 689 n°820

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

5. Le Polyommate agestis , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823,  page 213 n°77 Planche X fig.4  peinte par Delarue et gravées par Dumenil. 

Le Polyommate agestis, Papilio agestis (Hübn.) Papilio Medon (Esp.) L'Argus Bleu Pl. 38 fig.80 c,d,e,f (Engramelle). 

 

 

Planche X fig.4 ♂ 

                  n308_w358

 

       

 Le nom de "Polyommate agestis" a été repris  par Hippolyte Lucas (1834) page 35, par Achille Pénot en 1831 (Statistique du Haut-Rhin). En 1832, Boisduval le classe dans son genre Argus.

  Le Borgne de Kermorvan en 1836 (in E. Souvestre) utilise aussi dans sa liste des lépidoptères du Finistère  le terme de "Polyommate agestis".

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "Le Collier-de-Corail" et comme nom accessoire "L'Argus brun". L'auteur ajoute en note :

a) "J'ai proposé pour Aricia Agestis le nom de "Collier-de-Corail" dans un travail récent : Luquet Gérard Chr. 1986 in Pfletschinger (Hans), Papillons. Traduit et adapté de l'allemand par G. Chr. Luquet. 80p. , 88 ill.. photogr. coul. Collection Mini-guides Nathan tout terrain. Fernand Nathan édit. , Paris. 

b) Les noms d'"Argus brun" et d' "Argus marron" sont sémantiquement trop apparentés pour exprimer une différence précise entre Aricia agestis et A. artaxerxes allous. Il vaut mieux en éviter l'emploi, d'autant plus qu'Engramelle a malencontreusement utilisé le nom d'"Argus brun" pour désigner Scolitantides orion."

       Ce joli nom de "Collier-de-Corail" est assez surprenant de la part d'un auteur qui s'abstient généralement de toute métaphore et s'attache au contraire à créer des séries onomastiques sur la structure "Azuré + plante-hôte". Il fait allusion à la ligne compléte submarginale de lunules orange perlant le bord des ailes. 

Quand au nom d'"Argus brun", il traduit ou traduisait le nom vernaculaire anglo-saxon "The Argus Brown".

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent les noms scientifiques de Lycaena Arstrache Bergstr (= agestis W.V) sans utiliser de nom vernaculaire.

—Bellmann / Luquet 2008 : "Le Collier-de-Corail" 

— Chinery / Luquet 2012  : non présenté

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Collier-de-Corail ".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 :" Collier-de-corail ". 

— Lafranchis, 2000 : " Le Collier-de-corail, l'Argus brun" .

— Perrein et al. 2012 : "Collier-de-Corail, Argus brun".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 :  "Collier de corail".

— Wikipédia : "Collier-de-corail : Le Collier de corail ou Argus brun ou Azuré brun ".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  •  "Kleiner Sonnenröschen-Bläuling" en allemand = "Petit Bleu du Ciste"
  • "Modraszek agestis" en polonais 
  • "Modrásek tmavohnědý" en tchèque
  • "Szalagos szerecsenboglárka" en hongrois
  • "Modráčik tmavohnedý" en slovène
  • "Rødplettet blåfugl" en danois
  • "Morena Serrana" en espagnol
  • "Punatäpläsinisiipi" en finnois
  • "Geltontaškis melsvys" en lithuanie
  • "Rödfläckig blåvinge" en suédois
  • "Bruin blauwtje" en néerlandais
  • "Çokgözlü Esmer" en turc

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • "Brown Argus" en... gallois. 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

               


Les autres publications jusqu'en 1819.

 Sans être exhaustif :       

Esper 1778? Pap. Europ. 330 tab.32 Suppl. 8 fig.1, ♀  : Papilio Medon

Hübner, Pap. tab. 62 ♂ fig. 303-304, ♀ fig. 306  : papilio agestis

Berg, 1778, N, 49 : Papilio Arstrache

 

 

 


IV. Les noms vernaculaires en anglais (M.A. Salmon, 2000).

  • "The edg'd brown Argus", Petiver, 1704, 1717.
  • "The brown edg'd Argus", Petiver, 1706.
  • "The Argus Blue", Harris, 1775.
  • "The Brown Argus" : Haworth, 1803 ; Rennie, 1832 ; Wood, 1852 ; Coleman, 1860.
  • "The Black-spot Brown" : Samouelle, 1819.
  • "The Brown Argus Blue" : Morris 1853 ; Heslop, 1953.

— Lewin, 1795 British Butterflies,, 82 T. 39 Papilio idas.

 —Stephens, 1828, Hist. I, 94 

— James Ducan 1835 Entomology : British Butterflies page 243 Brown Argus Butterfly.

— Humphreys (Henry Noël), 1841  British Butterflies and their transformations p. 114 pl. 36 fig.5-7.

—Morris (Francis Orpen), 1853 A History of British Butterflies p. 151

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : aricia

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : aricia agestis

— UK Butterflies : aricia agestis 

— lepiforum :  aricia agestis

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner ( Aricia agestis n'est pas représenté).

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SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

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                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Recherche de références bibliographiques :http://www.biologie.uni-ulm.de/cgi-bin/litera?lang=e&muster=schmetterlinge

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

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Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

Doubleday & Westwood  http://www.biodiversitylibrary.org/item/49323#page/5/mode/1up

 

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Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Geoffroy latin par Fourcroy :  http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

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Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

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Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

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Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Rééfrences Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:56

Zoonymie du papillon l'Azuré des  mouillères Maculinea alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775).

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

— Maculinea Van Eecke, 1915, couplage de deux noms latins, macula et linea, pour décrire les points noirs  "en forme de longs trémas" selon l'auteur, qui caractérisent les ailes antérieures des espèces du genre.

[— Synonyme du genre Maculinea : Phengalis Doherty, 1891 : du grec fengali, "la lune", peut-être en raison d'une tache noire ronde  sur fond blanc de l'espèce-type.]

— alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775), du nom d'un personnage loué par Virgile dans sa 5e Églogue pour son adresse. Est-ce celle du fameux archer crétois Alcon  qui tua un serpent sans blesser son propre fils enserré dans les spires de la bête ? Est-ce le sculpteur Alcon d'Ovide, dont le célèbre Cratère offert à Énée représentait Thèbes ? Ou un simple berger ?

— Le nom vernaculaire a été successivement "le Protée" (Engramelle, 1779), "le Polyommate alcon" (Godart, 1821), "l'Argus alcon" (Boisduval, 1832), puis sur l'initiative de Gérard Luquet en 1986 "L'Azuré des mouillères", qui a été adopté par la communauté scientifique et de naturalistes au niveau national. En 2007, G.Luquet a souhaité remplacer ce nom par celui de "l'Azuré de la Pulmonaire", en désignant par "pulmonaire" la plante hôte, la Gentiane pneumonanthe.

 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes. 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336, "Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

  

La famille des Lycaenidae Leach, [1815] tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). il comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-familles des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae [Leach, 1815] et Theclinae Butler 1869.

 Ses 6000 espèces mondiales représentent un tiers des Papilionoidea. La majorité a développé des stratégies d'associations facultative ou obligatoire avec les fourmis, qui vont du parasitisme au mutualisme. Les chenilles et les chrysalides utilisent des signaux chimiques et acoustiques pour manipuler les fourmis dans le sens de la myrmécophylie. La présence d'une glande dorsale, située en général sur le 10ème segment exsudant un liquide sucré comparable au miellat des pucerons est un caractère largement partagé par les chenilles de lycénidés myrmécophiles et connu depuis 1894 . On parle alors de chenilles trophobiontes. Toutefois, certaines espèces ont mis au point des stratégies plus complexes pour inciter les fourmis à les adopter et à les transporter au sein de leurs fourmilières.

 

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et page 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus. Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus. On le trouve déjà chez Aldrovandi sous la forme équivalente de  Papiliones polyophtalmi.

Cette sous-famille contient, en France, 18 genres :

  • Leptotes Scudder, 1876
  • Lampides Hübner, [1819]  
  • Cacyreus Butler, 1897
  • Cupido Schrank, 1801
  • Celastrina Tutt, 1906
  • Maculinea Eecke, 1915 
  • Pseudophilotes Beuret, 1958
  • Scolitantides Hübner, [1819]
  • Iolana Bethune-Baker, 1914
  • Glaucopsyche Scudder, 1872
  • Plebejus Kluk, 1780 
  • Aricia [Reichenbach], 1817
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

 

    

2. Nom de genre : Maculinea van Eecke, 1915 .

 

a) Description originale : 

"Bijdrage tot de kennis der Nederlandsche lycaena-soorten, Door R. van Eecke (met Plaat I en II)",     Zoologische Mededeelinge s'Rijks Museum van naturlijke historie te Leiden E.J. Brill : Leiden 1 (3): 28,  

— Type spécifique: M. alcon

— Description :

Nov. genus Maculinea.

De ogen over het algemeen niet behaard (arcas heeft nl. Zeer fijn behaarde ogen) ; de witgeringde antennen tamelijk kort en fijn, met duidelijke kolf ; de palpen met een lang eindlid. De voorpooten bij de sexen verschillend ; tibiae zonder sporen. Ader 6 ontspringt naast ader 7, die gevorkt is en waarvan de distale tak recht in de apex der voorvleugels eindigt. De discocellularis gebogen ; ader 2 der achtervleugels weinig verlengd. De uncus zwak gespleten met in waartsche buiging met enen tweeledig scaphium, dat nog met den uncus sterk verbonden is ; de valvae rechthoekig met een zeer sterken, vooruitstekenden, processus superior en een sterken, grooten rechthoekigen processus inferior. De penis basaal sterkt verdikt, met zeer ontwikkelden cuneus en afgestompte carina. Bij de wijfjes duidelijke sinusontwikkeling en lamina dentata in de bursa copulatrix.

 Het genus Maculinea omvat 4 inlandsche soorten, die alle onmiddellijk te onderkennen zijn aan hunne eigenaardige, lange trema-vormige  vlekken en aan de donsachtige blauwe kleur. Tot die genus behooren ook de uitlandsche soorten M. cyllarus Rott. En M. melanops B. De scheiding tusschen de genera Lycaena en Maculinea is zuiver te trekken. Inlandsch zijn : 

1. M. alcon F.

2. M. euphemus Hübn.

3. M. arion L. 

4. M. arcas Rott.

Le genre Maculinea comprend quatre espèces indigènes, qui se reconnaissent toutes immédiatement à leurs taches particulières en forme de longs tréma à et leur couleur bleu-duveteux. À ce genre appartiennent également le genre Uitlandsche espèce M. cyllarus Rott. et M. melanops B. La séparation entre les genres Lycaena et Maculinea ........ Les espèces indigènes sont: (etc.)

 

 

— Ce genre renferme quatre espèces en France :

  • Maculinea alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775) . Azuré de la Pulmonaire (sous-espèce alcon), Azuré de la Croisette (sous-espèce rebeli).
  • Maculinea nausithous (Bergsträsser, 1779). Azuré des paluds.
  • Maculinea teleius (Bergsträsser, 1779) (157). Azuré de la Sanguisorbe.
  • Maculinea arion (Linnaeus, 1758). Azuré du Serpolet.

 

Les larves sont soignées par des fourmis des genres Myrmica et Aphaenogaster.  

 

Qui est l'auteur du genre Maculinea ?

 Rudolph van Eecke est un entomologiste néerlandais, (1886 -1975) qui devient en 1920 conservateur au Rijksmuseum van Natuurlijke Historie de Leyde. Il travailla alors sur les lépidoptères. Quelques-unes de ses publications :

  •  1914. Studien über Indo-Australische Lepidopteren, Fauna Simalurensis, Lepidoptera Rhopalocera, Fam. Lycaenidae. Notes Leyden Mus. 36(3): 193-258

  • 1915. Studies on Indo-Australian Lepidoptera II. The Lepidoptera collected by the third New Guinea axpedition. Nova Guinea Zool. 3, 13: 55-79, 3 pls

  • 1918. Studies on Indo-Australian Lepidoptera III. Some Rhopalocera and Netrocera from Simalur, Pulu Lasia, Pulu Babi and Sumatra. Zoöl. Meded. 4(2): 70-101, 2 pls., 3 text figs.

  • 1924. List of Lepidoptera collected by Mr. W. C. van Heurn during an exploration-expedition in Dutch North New Guinea. Nova Guinea 15: 33-56, 1 pl. r 

 

 

Genre Phengaris ou Maculinea ?

 Le genre Phengaris a été décrit par Doherty en 1891 :  J. Asiat. Soc. Bengal 60 Pt.II (1) : 36

1) Selon Dupont et al. 2013 : 

En 2007, les travaux de Fric & al., fondés sur le séquençage des gènes mitochondriaux CO1 et CO1I et du gène nucléaire EF-1α, montrent que les espèces des genres Phengaris Doherty, 1891, et Maculinea Eecke, 1915, appartiennent à une même lignée monophylétique. En 2011, les travaux d’Ugelvig & al., fondés sur le séquençage des gènes mitochondriaux CO1 et CO2 et de quatre gènes nucléaires (EF-1α, wigless, Histone-3 et la sous-unité ribosomale 28S), montrent que les deux genres sont très proches, mais que le genre Maculinea est monophylétique. Balleto & al. (2010) ont proposé de maintenir le nom générique Maculinea et ont requis à ce sujet l’avis de la Commission Internationale de Nomenclature Zoologique. Dans l’attente de cette décision, nous optons pour le maintien du nom générique Maculinea Eecke, 1915 comme cela est recommandé par le code de nomenclature.  

2) Selon Wikipédia (consulté le 8 01 2014) qui mentionne cette espèce comme Phengaris alcon:

 Les travaux de Zdenek et al. (2007) sur la phylogénie du clade (Phengaris+Maculinea) ont permis d'identifier l'ancien genre Maculinea comme un groupe à l'intérieur de Phengaris. Toutefois, ces études ne permettent toujours pas de placer Phengaris au sein d'une sous-famille particulière et se retrouve donc Incertae sedis. La liste des espèces comprend donc l'ensemble des espèces des deux genres.

3) cas 3508 : Paclt, J, Bulletin of Zoological Nomenclature mars 2013 70(1) : 52

This comment is in support of Case 3508 to conserve the junior synonym Maculinea Eecke, 1915 for the Large Blue butterfly. The historical use of the two synonyms, Maculinea Eecke, 1915 and Phengaris Doherty, 1891 is summarized by Paclt (2012), with Maculinea shown to be very widely used and Phengaris very little used, almost solely by, or following, the authors of the comment opposing the case. Article 23.2 of the Code (the Principle of Priority) is to be used to promote stability, and not to upset a long-accepted name in its accustomed usage by introducing a little-used senior synonym as was done by Fric et al. (2007). The genus Phengaris was introduced in 1891, and since then has been the subject of very few publications, while Maculinea was used in all catalogues, field guides and educational posters and has been the subject of numerous behavioural, ecological and conservation studies. The Commis- sion is formally asked for a ruling in support of Case 3508 and for conservation of the junior synonym Maculinea, which is a classical case of common usage vs priority, as described in Article 23.9.3 of the Code.  

 


Le genre Phengaris, Doherty, 1891.

 

Selon Wikipédia : William Doherty est un naturaliste américain, né le 15 mai 1857 à Cincinnati et mort le 25 mai 1901 à Nairobi. Il voyagea en 1877 en Europe, en Turquie, en Palestine et en Égypte, en 1881 en Iran. Il commença à constituer une importante collection de papillon. De 1882 à 1883, il voyagea en Inde, en Birmanie et dans l’archipel malais et en 1887 il partit en Indonésie.

Doherty alla étudier les collections de papillons rassemblées par les frères Lionel Walter Rothschild (1868-1937) et Charles Rothschild (1877-1923) au Muséum de Tring. Lord Lionel Rothschild l’emploie alors comme récolteur d’oiseau, le meilleur qu’il n’a jamais employé d’après lui. Il meurt dans l’est de l’Afrique de dysenterie.

Ses collections entomologistes sont dispersées dans plusieurs institutions : le Natural History Museum de Londres, le Muséum Carnegie de Pittsburgh (en), le muséum de Brooklyn et le National Museum of Natural History de Washington.

Il est l'auteur de trois genres,  Araotes Doherty, 1889 ( Theclinae), Phengaris Doherty, 1891; Yoma Doherty, 1886 (Nymphalidae).

 Sa description originale est celle-ci : 

 W. Doherty 1891.III. "New and Rare Indian Lycaenidae", in Journal  of the Asiatic Society of Bengal. Vol. 60. Part II. 1892, pp 32-38 : page 36.

 Cette référence est d'accès difficile : La BHL Library conserve la seconde partie du numéro 60 du Journal , mais non la première partie. Néanmoins, cette seconde partie contient  l'Index signalant le nom de genre  J. Asiat. Soc. Bengal 60 Pt.II (2) : 430 , mais aussi  la planche II présentant l'espèce-type, planche qui accompagne un second article de Doherty The Butterflies of Sumba and Sambaica, with some account of the Island of Sumba, by William Doherty, Cincinnati, U.S.A. Communicated by the Natural History Secretary (With Plate II).

  Je donne donc la copie de l'extrait concernant le nouveau genre Phengaris page 36 de la référence citée : 

p.36 Subfamily Lycaeninae, genus Phengaris.

Subfamily Lycaeninae.

Genus Phengaris, novum. The splendid Chinese butterfly Lycaena atroguttata, Oberthür, deserves to be placed in a separate genus or subgenus, distinguished from Lycaena by the upper discocellular vein of the hindwing being short and angled outwardly, the lower discocellular meeting the median vein opposite its second forking.

 I was not able to detect any odour about it, but it has all the air of a protected species. I often saw in the meadows of the Kutxcha Naga country, Naga Hills, from 6000 to 8000 feets elevation, flying very slowly and visible from a great distance, so that I caught a good number, in spite of its rarity. The character of its marking, round black spots on a pure white ground, is very remarkable. It is hard to avoid thinging Tajuria maculata, Hew. A mimic of this species, though it seems to live a lower elevation, and further to the westward. Taraka hamada is somewhat similary marked, and is obviously protected.

I have taken the name Phengaris, which means a daughter of  the moon, from the modern Greek.

 

 Étymologie de Phengaris.

L'étymologie du genre créé par Doherty est indiquée par son auteur dans l'extrait cité ; "J'ai pris le nom Phengaris, qui signifie "fille de la Lune", du grec moderne.". Peut-être ce nom est-il en lien avec la phrase "The character of its marking, round back spots on a pure white ground, is very remarkable.", " la caractéristique de sa marque, un rond noir sur un fond blanc très pur, est très remarquable". En grec, phengari ou fengári, φεγγάρι, ,signifie "la lune", et non "la fille de la lune".

 

Le Mont Phengari (mont de la Lune) est situé sur l'île de Samothrace, l'une des Sporades, et sa cîme enneigée est le point culminant de la mer Égée avec ses  1611 mètres. 

 

 

 

 

c) Étymologie de Maculinea.

L'étymologie de ce nom de genre est signalée par l'auteur lorsqu'il écrit "Le genre Maculinea comprend quatre espèces indigènes, qui se reconnaissent toutes immédiatement à leurs taches particulières en forme de longs tréma ...". En effet, ce nom est l'association de deux noms latins, macula, "tache" et linea, "ligne" : "taches en forme de ligne, de tiret".

— A.M. Emmet (1991)

macula, a spot ; linea : from the postdiscal series of somewhat elongate black spots on the forewing upperside, characteristic of the species in the genus.

 

— Hans A. Hürter :

Macula, -ae, "tache" [...] linum, -i, "ligne" [...] Eine Gattung, deren Arten "reich an linienförmigen Flecken oder Makeln" sind, die mit linien- oder strichförmigen Flecken oder Makeln versehen sind, die solche Zeichnungen auf den Flügeln tragen.

Un genre dont les espèces  "riches en taches ou des marques en forme de ligne" sont pourvus d'une ligne de taches ou de marques en forme de ligne, dessinée sur les ailes.

 

—Doux et Gibeaux (2000) :

      du latin macula,"tache", et linea, "ligne", par allusion à la série post-discale de points noirs quelque peu allongés de l'avers de l'aile antérieure, caractéristique des espèces du genre.

— Perrein et al. 

   du latin macula "tache" et linea, "ligne", allusion à la maculation des ailes antérieures de nombreuses espèces du genre.


                                                         Image Svdmolen 

                                Description de cette image, également commentée ci-après

 

 

 

 3.  Nom d'espèce : Maculinea alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775).

 

a) Description originale

Protonyme Papilio alcon  [Denis, J. N. C. M. & Schiffermüller, I.] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum.. Vienne. 322 pp. page 182.

 

— Localité-type : environs de Vienne, Autriche. Selon Dupont et al. (2013) cette espèce est présente de la péninsule Ibérique jusqu’en Transbaïkalie. Elle est signalée dans presque toute la France sauf dans le domaine méditerranéen à basse altitude. Les chenilles se nourrissent principalement sur Gentiana pneumonanthe L. et Gentiana cruciata L. 

Les chenilles sont soignées par des fourmis, Myrmica ruginodis, Myrmica rubra et Myrmica scabrinodis.

— Description : Gemeinblauer (das Mannschen) oder halbblauer düsterfleckichter (das Weibchen) unten staubbraünlichter F[alter] ....P. Alcon

  Entièrement bleu (le mâle) ou à demi bleu .......(la femelle) 

 

— référence données : néant.

 

b) Synonymes  et sous-espèces.

Liste des synonymes INPN (Muséum) :

 

  • Glaucopsyche alcon (Denis & Schiffermüller, 1775)  
  • Glaucopsyche rebeli (Hirschke, 1904) 
  • Lycaena alcon monticola Staudinger, 1901 
  • Lycaena alcon rebeli Hirschke, 1904 
  • Maculinea alcon aigoualensis Bernardi & Gaillard, 1953 
  • Maculinea alcon alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775) 
  • Maculinea alcon monticola (Staudinger, 1901) 
  • Maculinea alcon nestae (Higgins, 1930) 
  • Maculinea alcon rebeli (Hirschke, 1904)
  • Maculinea alcon rebeli (Hirschke, 1905)  
  • Maculinea rebeli (Hirschke, 1904) 
  • Papilio alcon [Denis & Schiffermüller], 1775 
  • Phengaris alcon alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775) 
  • Phengaris alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775) 
  • Phengaris rebeli (Hirschke, 1904)

 Wikipédia ajoute :

  • Papilio mamers Bergsträsser, [1779]

 

Sous-espèces :

 LERAUT cité par Dupont et al. (2013) retient la présence de cinq sous-espèces en France :

alcon [Denis & Schiffermüller], 1775.

aigoualensis Bernardi et Gaillard, 1953. Localité-type : Mont Aigoual, Gard. Ce taxon est considéré généralement comme un synonyme de rebeli.

monticola Staudinger, 1901. Localité-type : Achaltsikhe, Georgie. Ce taxon présent en aire disjointe dans le Caucase et en Anatolie, est vraisemblablement indiqué de France par erreur. 

 - nestae Higgins, 1930. Localité-type : Piémont, Italie. Ce taxon est considéré généralement comme un synonyme de rebeli.

rebeli* Hirschke, 1904. Localité-type : Hochschwab, Styrie, Autriche.

 *l'épithète rebeli : Hirschke a dédié ce taxon au lépidoptèriste austro-hongrois  Hans Rebel (1861-1940), conservateur-adjoint au Muséum Royal et Impérial d'Histoire Naturelle de Vienne de 1897 à 1932, et qui se rendit cinq fois dans les Balkans.

 Dupont et al. (2013) ajoutent  :

Les travaux de Pecsenye & al. (2007) fondés sur l’électrophorèse enzymatique et ceux d’Ugelvig & al. (2011) (cf. la note sur le genre Maculinea) montrent qu’on ne peut différencier l’écotype des milieux humides (alcon) de celui des milieux secs (rebeli). Les populations françaises, du sud de l’Italie ainsi que la population de la localité-type n’ont pas été intégrées dans ces travaux. Il en est de même notamment pour les populations des Balkans (sevastos Rebel & Zerny, 1931. Localité-type : Albanie) et de la Sibérie (jenissejensis Shjeljuzhko, 1928. Localité-Type : Jennissei).

Pascal Dupont, dans un document de travail Plan National Action en faveur de Maculinea d'avril 2010 (http://www.insectes.org/opie/pdf/1587_pagesdynadocs4c23506fd6f5b.pdf) page 17 présente le Maculinea alcon écotype "alcon" (l'Azuré des mouillères) et page 10 le Maculinea alcon écotype "rebeli" ou Azuré de la croisette.

L'écotype "alcon" est lié à des milieux herbacés hygrophiles à mésophiles (humides) ; il est potentiellement présent en France dans tous les départements sauf les régions méditerranéennes, mais il a disparu, de fait, dans plusieurs départements. Les plus grosses concentrations sont en Auvergne. Cette sous-espèce a comme plante-hôte la Gentiane pneumonanthe, dont les stations sont rares, localisées ( landes ou prairies humides  plus ou moins acides, tourbières, bas marais, avec activité humaine type pâturage ou fauchage), et dépendantes d'un agent pollinisateur (bourdon). Le cycle du papillon exige le passage de la chenille dans une fourmilière de Myrmica scabrinodis (en France).

 

 

 

c) étymologie. 

      Alcon est un nom de famille grec qui a été porté par divers personnages mythologiques ou historiques. Puisque Denis et Schiffermüller n'indiquent que le nom sans autre précision, il est impossible de préciser à quel Alcon ils pensaient le jour où ils ont fait leur choix. Un archer célèbre, précurseur de Guillaume Tell ? Le fils du roi Érechtée ? Un berger grec? Un sculpteur ? Un chirurgien romain ?

 Deux éléments pourraient nous aider. Les auteurs viennois (Denis et Schiffermüller) classent leur Papilio Alcon parmi les Papiliones polyophtalmi d'Aldrovandi, les Argus de Geoffroy et les Campagnards de TH. Sebae. Ce groupe est issu des Plebeii rurales, les Plébéiens ruraux ("campagnards") de Linné, dont les noms sont ceux de personnages historiques (artisans, poètes, sculpteurs ou musiciens) et non de personnages mythologiques : des"gens du peuple".

D'autre part le Papilio Alcon suit immédiatement le Papilio Arion nommé par Linné, et lui ressemble comme s'il était accouplé à lui.

 Or, les deux noms se retrouvent cités dans les Bucoliques de Virgile :

Alcon est cité dans l'Églogue V dans un dialogue entre Ménalque et Mopsus !

Ménalque :

Commence, si d'Alcon tu connais l'heureuse adresse,

Les débats de Codrus, Phyllis et sa tendresse.

 Le sens —et l'interprétation —changent selon les traductions ; ainsi (Charpentier, 1859) !

 

Commence, Mopsus ; dis, si tu te les rappelles, ou les amours Phyllis, ou les louanges d'Alcon, ou la querelle de Codrus. Commence : Tityre veillera sur nos chevreaux qui paissent.   

Arion est cité dans l'Églogue VIII :

Et Tityre sera par ses accords divins,

Orphée à nos forêts, Arion à nos dauphins.

Chante avec nous, ô flûte pastorale,

Les airs que Pan chantaient sur le Ménale.

Si Arion est certainement ici Arion de Méthymne (un musicien qui fut sauvé de la noyade en jouant de la cithare, un dauphin venant alors le porter sur son dos), les commentateurs de Virgile hésitent à propos d'Arion et du vers Si quos aut Phyllis ignes, Aut Alconis habes laudes, aut jurgia Codri. Phyllis est-elle une bergère, Alcon un sculpteur de vase dont Virgile parle ailleurs (Culex : v66), et Codrus un berger poète ? Où bien, selon la majorité des avis, Alcon est-il  l'adroit archer dont l'exploit légendaire — décocher sa flèche sur le serpent qui a saisi son fils, sans blesser ce dernier— est connu de tous ?

  Les Bucoliques de Virgile étaient si connues à l'époque de Linné et de Denis et Schiffermüller que je pense qu'il est raisonnable de croire que le papillon porte le nom de cet Alcon de Virgile, où chacun peut voir le célèbre archer crétois, l' adroit sculpteur, un berger, ou encore un autre Alcon.

 Les interprétations des étymologistes :

 

— Arnold Spuler (1908)  page 68:

" Nom de berger grec".

— August Janssen (1980) p. 44:

« Fils de Erechtée, roi légendaire d'Athènes ».

—  Gustav Ramann (1870-1876), p. 45:

« était le fils de Érechtée, un roi athénien. »

— Ludwig Glaser (1887) : p. 120 :

« aide, un nom de berger. »

— Anton Spannert (1888) , p. 31:

« un tireur célèbre qui a tué un serpent qui était enroulé autour de son fils ».

 — Esper, p.

— Doux et Gibeaux (2000) page 204:

Alcon, nom d'un pâtre grec cité par Virgile dans ses Églogues.

— Perrein et al. (2012) :

Alcon est un célèbre archer crétois, compagnon d'Héracles.

— Hans-A. Hürter (1998) :

Alkos, latin Alcon, onis, : nom commun d' homme ;

Documentation : 

— Dictionnaire latin :

 Alco (Alcōn), ōnis,  m.   - gr. Ἄλκων, ωνος. : Alcon. - 1 - Cicéron fils d'Atrée. - 2 - Ovide sculpteur de Sicile*. - 3 - Pline : fondeur de Thèbes. - 4 - Virgile : nom d'un berger. - 5 -  Horace : nom d'un esclave**. - 6 - Liv. nom d'un Sagontin. 

 *Alcon d'Hyla (ville de Béotie), ciseleur de vase : Ovide, Métamorphoses 13, 683-684 : il est l'auteur d'un cratère offert par Anius à Énée, et sur lequel était gravée la ville de Thèbes et ses sept portes.

** Horace, Livre II Satyre 8 ; lors d'un repas chez Nasidiénus, dont Horace fait la description, l'esclave Alcon sert à boire du vin de Chio, "mais sans eau de mer!".

— Wikipédia, article Alcon (traduction): 

Le nom Alcon (Grec: Ἄλκων) ou  Alco  peut se référer à de nombreux personnages de la mythologie ou de l'histoire :

  •  Alcon,un fils d' Hippocoon, et l'un des chasseurs du Sanglier de Calydon. Il fut tué, avec son père et ses frères par Héracles, et avait été un héros à Spartes [1][2][3]
  •  Alcon, un des fils d' Erechtheus, roi d' Athénes, et père de  Phalerus l' Argonaute.[4][5] Gaius Valerius Flaccus le représente comme un archer habile qui, alors qu'un serpent avait enlacé son fils, avait tué le serpent sans blesser son fils. [6] Virgile mentionne un Alcon que Servius désigne comme Crétois, et dont il relate presque la même histoire que celle de Valerius Flaccus à propos d'Alcon,[7]

  • Alcon le Molosse (6e siècle av. J.C), de la suite de Agariste de Sicyon.

  •  Alcon, un chirurgien (vulnerum medicus) de Rome sous le règne de Claude, 41—54, dont Pline dit qu'il avait été banni en Gaule, et avait reçu une amende de 10 millions de sesterces[8] Après son retour d'exil, il est dit qu'il gagna par son art une somme équivalente en peu d'années, ce qui, néanmoins semble énorme et relever d'une erreur du texte. Un chirurgien du même nom, qui est mentionné par Martial comme son contemporain, est peut-être la même personne.[9][10]

  • Alcon, un sculpteur mentionné par Pline.[11] Il était l'auteur d'une statue d'Hercules à Thèbes, réalisée en fer, symbole de la résistance du dieu aux efforts.[12]

  • Deux autres encore, cités par Ciceron et dans Hygin.[2][13]

Références :

  1.  Pseudo-Apollodore, iii. 10. § 5

  2.  Hyginus, Fabulae 173

  3. Pausanias, Description de la Grèce iii. 14. § 7, 15. § 3

  4.  Apollonius de Rhodes, i. 97

  5. Gaius Julius Hyginus , Fabulae 14

  6. Gaius Valerius Flaccus, i. 399, &c.

  7. Virgile, Eglogues v. 11

  8.  Pline l'Ancien, Histoire Naturelle  xxix. 8

  9.  Martial, Epigrammes xi. 84

  10. Greenhill, William Alexander (1867). "Alcon". In William Smith. Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology 1. Boston: Little, Brown and Company. p. 108.

  11.  Pline l'Ancien, Histoire Naturelle xxxiv. 14. s. 40

  12. Mason, Charles Peter (1867). "Alcon". In William Smith. Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology 1. Boston: Little, Brown and Company. p. 108.

  13. Ciceron, De Natura Deorum iii. 21

 

 

 

 

d) Le cycle complexe de l'Azuré de la Pulmonaire. Lire  :

Olivier Denux et Daniel Sirugue

http://www7.inra.fr/opie-insectes/pdf/i143denux-sirugue.pdf

http://www.insectes.org/opie/pdf/1587_pagesdynadocs4c23506fd6f5b.pdf

 

http://books.google.fr/books?id=AVP_ts6LSVUC&pg=PA328&dq=maculinea+alcon+plante-h%C3%B4te&hl=fr&sa=X&ei=ohTQUsKDDa-10QW5wICgBw&ved=0CEQQ6AEwAQ#v=onepage&q=maculinea%20alcon%20plante-h%C3%B4te&f=false

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 


I. Les Noms français. 

 

 

1. Le Protée Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 308 planche 83 suppl.2 Pl.4 fig.80 a,b,c,d tert par  J.J Ernst gravée par J.J. Juillet  1779.  

Le nom  est celui d'une divinité mythologique marine capable de changer de forme à volonté. Il ne faut sans-doute pas rechercher une explication de ce nom dans les caractères du papillon ; néanmoins, le texte descriptif d'Engramelle signale à deux reprises (pour la femelle, puis le mâle) la couleur changeante des teintes bleu-violacées des ailes. Les autres noms attribués dans les pages qui suivent ou précèdent (Actéon, Myrmidon, Ariane) n'ont aucun rapport avec les qualités de l'espèce et sont des zoonymes de dénomination et non de description ou de métaphore.

Également Suite de l'Argus bleu à bandes brunes page  178  et 179 planche 41 fig. 86 I K.


2. P.R.  (arcas) De Villers, 1789

Charles de Villers, Caroli Linnaei Entomologia  . 

 

 3. Polyommate alcon  Latreille,



4. Le Polyommate alcon, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 699 n° 136.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

6. Le Polyommate alcon , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1823, Catalogue méthodique page 58 n° 169 et  tome 2 page 205 pl. Z-XXVI fig.1-2.  peinte par Dumenil et gravées par Perrot fils. Supplément page 85.


7. Argus alcon, Boisduval, 1832.

  Jean-Alphonse Boisduval  1832 Icones historique [sic] des lépidoptères nouveaux ou peu connus: page 81 pl.13 fig. 1, 2 et 3. 

Boisduval écrit :

Godart a cru que cette espèce était Euphemus, et il en a donné deux mauvaises figures sous le nom, dans le premier volume renfermant les Diurnes des environs de Paris. Plus tard, dans le second volume, contenant les Diurnes méridionaux, il en a donné une autre figure tout aussi défectueuse, sous le nom d'Alcon.  

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986, et le nom vernaculaire actuel.

 

  Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet proposait comme nom principal pour Maculinea alcon ([Denis & Schiffermüller], 1775) "l'Azuré des mouillères", pour remplacer, mais sans les écarter, "le Protée" (Engramelle, 1779) et "l'Argus Protée"*. Le  "Polyommate alcon" (Godart, 1821) n'est pas mentionné.

* Argus Protée : nom utilisé par Raphy Rappaz, 1979, Les Papillons du Valais (Macrolépidoptères) R.Rappaz : Sion.

 Le zoonyme "l'Azuré des mouillères" est créé à cette occasion par G. Chr. Luquet qui regroupe l'immense majorité des 83 espèces de la sous-famille des Polyommatinae sous les noms de Azurés et de Sablés (et quelques-uns sous le nom d'Argus ou  de Bleu nacré).            

  L'Azuré des mouillères est, dans sa liste, l'un des de 63 Azurés. Cette stratégie lui permet d'indiquer, par le nom vernaculaire, l'appartenance à un groupe aux caractéristiques communes, comme le permet le nom de genre pour le nom scientifique. Cela allège aussi l'effort de mémoire, car il suffit de retenir le second terme du nom vernaculaire, qui sera généralement soit un nom géographique (Azuré canarien, de l'Argolou, d'Anatolie, d'Oranie, cordouan, sarde, crétois...), soit d'un milieu,  soit surtout le nom de la plante-hôte (Azuré de la Luzerne, du Trèfle, des Nerpruns, des Cytises, etc, etc.).

 

Or, selon Dupont et al. (2013) :

Il convient de remplacer le nom « Azuré des mouillères » (Luquet, 1986 : [15]) par « Azuré de la Pulmonaire ». Le mot mouillère, qui s’applique à une micro-zone humide sans exutoire, située dans une parcelle cultivée (Gérard Arnal, comm. pers.), est impropre à désigner cet Azuré, car ce type de biotope ne correspond en aucun cas à la biologie de l’espèce. Pulmonaire, en revanche, fait allusion à la plante nourricière de la chenille, la Pulmonaire des marais ou Gentiane pulmonaire (Gentiana pneumonanthe), ainsi nommée parce qu’elle était autrefois utilisée dans le traitement curatif des maladies du poumon (Luquet, in Doux & Gibeaux, 2007 : 204).

 Pascal Dupont (MHNH et Service du patrimoine Naturel) est particulièrement habilité à émettre un jugement sur le bien-fondé du nom vernaculaire de cette espèce, après avoir été l'auteur en 2010 du Plan National d'Action en faveur des Maculinea -Opie : http://www.insectes.org/opie/pdf/1587_pagesdynadocs4c23506fd6f5b.pdf

Mais il semble que cela soit Gérard  Luquet lui-même (l'un des auteurs de la publication de 2013) qui a souhaité corriger son choix initial, car il avait en 2007 incité Doux et Gibeaux à utiliser Azuré de la Pulmonaire à la place d' Azuré des mouillères. De même, il a utilisé ce nom dans son adaptation en français du guide Nathan de Heiko Bellmann en 2008. Enfin, Perrein et al (2012) indiquent les deux noms de Azuré des mouillères et Azuré de la Pulmonaire, et indique : "La Pulmonaire est un ancien nom de la Gentiane des marais Gentiana pneumonanthe, utilisée autrefois contre certaines pneumopathies, selon Gérard Luquet (Comm. pers.).

 

Le nom "Mouillère".

 Le CNRTL donne pour "Mouillère" :

  "Terrain bas, marécageux, où le bétail et les chars peuvent s'enliser (Fén. 1970). Synon. molière* 

 Étymol. et Hist. 1845-46 «partie de pré ou de champ constamment humide» (Besch.). Altération, d'apr. mouiller*, de molière «terrain marécageux» (ca 1300, Chart. de Blanche de Navarre, fo248 Cf. le lat. médiév. mollaria «champ cultivé où l'on voit sourdre de petites sources, terrain creux où les eaux croupissent» (1132 ).

*Molière (féminin) : B. − Terre grasse et marécageuse. La mer (...) a déposé, en effet, un cordon littoral dont la trace est visible (...) dans les molières ou marais de Cayeux (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr., 1908, p.98).

Ce nom récent (1834), mais attesté dans la toponymie (lieu-dit Les Mouillères) est utilisé pour désigner des "sources", des marécages, des terrains argileux qui ne se drainent pas, des zones restreintes des champs qui restent inondées.

  

La Gentiane  dite "pulmonaire" : étymologie et Matière médicale.

                           File:Gentiana pneumonanthe Sturm9.jpg

 

 illustration: Jacob Sturm in Johann Georg Sturm Deutschlands Flora in Abbildungen 1796

  Le nom Gentiana date des grecs anciens :  selon Dioscoroide et Pline (Livre 25 chap. 7) , cette plante doit son nom à Genthius (180-68 avant J.C), roi d' Illyrie (près de l'Albanie) , qui en découvrit les vertus toniques. Elles furent insuffisantes pour lui éviter d'être vaincu par le préteur romain Anicius. Genthios (pour les hommes) et Genthis (pour les femmes) comme Gentian sont des prénoms encore en usage, en Albanie notamment.

  Linné a décrit les 23 espèces du genre Gentiana dans son Species Plantarum de 1753 page227 Gentiana pneumonanthe est la 5e espèce, avec la mention Habitat in pascui humidiusculis. C'est la Gentiana palustris angustifolia du Pinax de Bauhin page 188. 

  C'est surtout la Gentiane jaune qui connaissait un usage thérapeutique, sous forme d'extrait, de vin ou de poudre, comme tonique et fébrifuge. Sa racine figure dans la Liste des drogues utilisées pour l'hôpital de la marine de Brest et pour les coffres de mer en 1777. Sa poudre rentre dans la composition d'un Opiat antiscorbutique, selon la recette du même Hôpital.

  La G. pneumonanthe (Marsh gentian) était considérée comme moins active, mais plus amère. A la différence de sa Gentiana centaurium, (S.P. n°14 page 229) Linné n'indique pas pour celle-ci une référence à la Matière médicale.

Je n'ai pas trouvé de témoignage sur une utilisation particulière dans les troubles pulmonaires. Il me semble que cela est dû à une "mauvaise" traduction de l'épithète pneumonanthe par "pulmonaire", le terme "Gentiane pulmonaire" n'étant attesté (par un moteur de recherche dans les Livres) qu'à partir de 1905. Selon Alexandre de Théis dans son  Glossaire de botanique, ou, Dictionnaire étymologique de tous les noms Paris : Dufour, 1810, l'étymologie de pneumonanthes (qui va s'avérer erronée) est la suivante :

Pneumonanthes : du grec pneumo, "air, souffle", et anthes, "fleur,   De sa corolle ventrue et qui ressemble à une vessie remplie d'air. Boëhmer dit qu'on la nomme pneumonanthes « parce qu'elle croît sur les montagnes aux lieux exposés au souffle des vents ». C'est une erreur, elle croît dans les marais. Bauhin, Pinax 188 l'a nommée même gentiana palustris.

  Linné n'a donc pas créé le nom pneumonanthe avec l'intention de décrire les qualités expectorantes ou pectorales de la plante, qualités qui, une fois encore, ne sont pas attestées.

Car en réalité ce n'est pas Linné qui est l'inventeur de ce nom, qu'il a repris au médecin et botaniste allemand Cordus. Valerius Cordus (1515-1544) a publié  Annotationes in Pedacii Dioscoridis de Materia medica libros V où il décrit 500 plantes et qui paraît en 1561 (ou à Nuremberg en 1541 ?), et Gessner a publié de façon posthume son Historia stirpium et sylva Strasbourg 1561 avec ses notes personnelles.

  J'ai suivi jusqu'à présent le fil de mes recherches. Parvenu à ce stade, je remets les éléments dans l'ordre :

1. Valerius Cordus a décrit page 162 de son Historia une gentiane qu'il nomme Pneumonante : 

 De Pneumonante , id est Lungenblüme [Gentianae minoris, speciem esse apparet, qualem hîc exhibeo, aut similimam] cap. CLI. Pneumonanthes caulem qui busdam in locis producit singularem ...

Dodonaeus Violam cathalianam vocat...

(V. Cordius, Historia stirpium Libra IV, Gessner, édité par Rihelius, 1561. BHL lib.)

2. Cordus mentionne un nom vernaculaire allemand Lungenblüme [Poumon-Fleur] qui traduit ou explique le nom de Pneumonante/pneumonanthes, et qui peut relever de la Théorie des signatures attribuant des propriétés thérapeutiques à une plante selon sa ressemblance avec un organe ou une pathologie. Mais Cordus ne commente pas ce nom dans son texte, et ne mentionne pas d'usage médical.

La Gentiane pneumonanthe se nomme toujours en allemand "Lungenenzian", "Gentiane-poumon".

3. Dalechamps et Desmoulins la signale en 1615 sous ce nom dans leur description de laCalathiana ou Violette d'automne  (Histoire générale de Dalechamps VII, 17 page 712). Pas d'utilisation thérapeutique signalée.

4. Etienne Blankart écrit en 1754  (Etienne Blankaart, Johann Heinrich Schulze Steph. Blancardi Lexicon medicum renovatum, in quo totius artis medicae ...1754): 

Vox ipsa significat Florem pulmonalem, sed an inserviat morbis pulmonum, necdum compertum habeo. B. Longe bloem, G. Lungea blume, A. Marsh-gentian 

 "Son nom signifie Fleur du Poumon, mais  je n'ai pas encore appris qu'elle soit utile aux maladies pulmonaires"

5. Ce nom de Pneumonanthe est repris par les différents auteurs  dans leurs Botaniques, puis par Linné, sans faire mention de propriétés pulmonaires. [Linné donne une traduction de Lungenblüme (Felwort en anglais, Maldelgeer en néerlandais) en 1760].

6. La plante est nommée en français "Gentiane pulmonaire" en 1905 par la Société horticole du Doubs (Vol. 49 à 50, p. 345).

7. La Revue horticole suisse ajoute en 1994 : Gentiane pulmonaire "car elle soignait, dit-on, les affections bronchiques".

8. L'article Wikipédia (consulté le 10-1-2014) ne donne comme nom vernaculaire que Gentiane des marais, Gentiane pneumonanthe.

  Ce nom de Gentiane "pulmonaire" est à mon sens  inadéquat car il laisse penser que le nom français traduit fidèlement le nom latin pneumonanthe, et que cette plante connaît un usage traditionnel pour soigner les affections pulmonaires. Il est préférable, comme le fait l'auteur de l'article Wikipédia, de respecter l'intégrité du nom sous sa forme "Gentiane pneumonanthe", ou d'utiliser le nom tout aussi traditionnel de "Gentiane des marais".     

   Le nom de "Pulmonaire des marais" est bien signalé sur le site de référence Tela Botanica, mais avec la mention "régional ou secondaire". (Par contre, le site ne mentionne pas "Gentiane pulmonaire"). L'appellation est retrouvée en France à partir de 1850 et devient alors assez communément citée comme nom "vulgaire" dans les compte-rendus et les publications.

  En conclusion,

   La décision de remplacer le nom de "Azuré des mouillères" (bien répandu dans le public)  par "Azuré de la Pulmonaire" risque d'entraîner d'autres confusions que celle qu'elle souhaitait éviter ; loin de signaler que la plante-hôte est Gentiana pneumonanthe (elle-même plus connue sous le nom de "Gentiane des marais" que sous le nom  de "Gentiane Pulmonaire"), ce nom porte à croire que l'espèce est inféodée à une Pulmonaire, plante du genre Pulmonaria (Borraginacées) comme la Pulmonaire officinale, la Pulmonaire semblable, la Pulmonaire des montagnes ou (dans le genre Mertensia) la Pulmonaire maritime. Ces plantes doivent leur nom au fait que, selon les Romains, la racine de certaines espèces était censée guérir les maladies du poumon, mais on considère généralement que, selon la Théorie des signatures, l'attribution de cette propriété est liée, par analogie, aux taches éparses sur les feuilles des principales espèces, ces taches évoquant celles du poumon. (d'après Wikipédia).

 

N.B : le site Wikipédia consulté le 10 janvier 2014 donne pour Phengaris alcon (Maculinea alcon) les noms de "Azuré des mouillères" et de "Protée".

 


 

 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de  Lycaena alcon  pour présenter ce papillon mais citent page 227 le nom de "Argus de la Gentiane".


—Bellmann / Luquet 2008 : "Azuré de la Pulmonaire" .

— Blab / Luquet 1988 : "Azuré des mouillères"

— Chinery / Leraut  1998  : "Azuré des mouillères".

— Doux & Gibeaux 2007 : " l'Azuré de la Pulmonaire".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "L'Azuré des mouillères ". 

— Lafranchis, 2000 : " L'Azuré des mouillères, le Protée" .

— Perrein et al. 2012 : "Azuré des mouillères, Azuré de la Pulmonaire ".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : Phengaris alcon "Azuré des mouillères".

— Wikipédia : "L'Azuré des mouillères, le Protée".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Kleiner Moorbläuling" ou "Der Lungenenzian-Ameisenbläuling" en allemand : "le petit Bleu des marais" ou "le Bleu de la Gentiane pneumonanthe, aux fourmis"
  • "Gentiaanblauwtje"  en néerlandais : " Bleu ou Azuré de la Gentiane"
  • "Küçük Korubeni" en turc
  • "Močvarni plavac" en croate :..des marais".
  • "Modraszek alkon" en polonais
  • "Modrásek hořcový" en tchèque
  • "Szürkes hangyarboglárka" en hongrois
  • "Modráčik horcový" en slovaque " azuré à bâton de la Gentiane"
  • "Ensianblåfugl" en danois
  • "Alcon Blue" en anglais
  • "Soo-tähniksinitiib" en estonien
  • "Gencijoninis melsvys" en lithuanien : "Bleu de la Gentiane"
  • "Alkonblåvinge" en suédois : "Argus alcon"
  • "Borboleta-azul" en portuguais : "Papillon bleu"
  •  "Gintsiaanblaujurkje" en frison 
  • "Голубянка алькон" en russe

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • " en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

 

 

 

               


Les autres publications jusqu'en 1819.

 Sans être exhaustif :       

Esper 1777 Pap. Europ. part 1 page 338  tab. 34 suppl. 10 fig. 4-5 Papilio arcas;

Hübner, Pap. tab. 55 fig. 263-265. Papilio alcon

Ochsenheimer, Schmet. von Eur. I, 7, 2 

Fabricius, Ent. S.  III p. 293, 120 Hesperia alcon


Muller page

Fuessli  Ins 

Bergstr. Nomenklat. tab. 59  Papilio Mamers

 

 


IV. Les noms vernaculaires en anglais .

 

Duncan 1835 :, Entomology (3) p. 234 , Alcon Blue Butterfly     

Alcon Blue Butterfly, Jardine, British butterflies 1860 page 234    


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet :   Maculinea et Phengaris   

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Maculinea alcon

— UK Butterflies : non présente en UK

— lepiforum : maculinea alcon

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner (P. alcon n'y est pas représenté).

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lew

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—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

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— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BILLBERG (Gustav John) : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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— DALE (Charles William) 1890 The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London 1890 Archiv.org.

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— DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. BHL.Library

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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— FABRICIUS (Johann Christian)  1798  Supplementum Entomologiae systematica , Hafniae.

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 —  GRIFFITH (W. J. )  Catalogue raisonné des lépidoptères observés en Bretagne jusqu'en 1882, ,... publié par les soins de T. Bézier. Rennes : Impr. Fr. Simon, 1902.

— GRIFFITH (William John) 1879 "Sur quelques-uns de nos lépidoptères nuisibles", Extrait duBulletin de la Société polymathique du Morbihan. 1er et 2e semestre 1879, 37 pages.  

 FRISCH (Johann Leonhard.) 1730 . Beschreibung von allerley Insecten in Teutsch-Land : nebst nützlichen Anmerckungen und nöthigen Abbildungen von diesem kriechenden und fliegenden inländischen Gewürme : zur Bestätigung und Fortsetzung der gründlichen Entdeckung : so einige von der Natur dieser Creaturen herausgegeben : und zur Ergäntzung und Verbesserung der andern (1730)  Berlin : Verlegts Christ. Gottl. Nicolai  https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

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  HÜBNER, J. 1779: Sammlung europäischer Schmetterlinge. 1779. BHL 

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— HUFNAGEL, W. F. 1766. Tabelle von den.Tagvögeln der hiesigen Gegend, woraus denen Liebhabern der Insekten Beschaffenheit, Zeit, Ort und andere Umstände der Raupen und der daraus entstehenden Schmetterlinge bestimmt werden. Berlinisches Magazin, oder gesammlete Schriften und Nachrichten für die Liebhaber der Arzneiwissenschaft, Naturgeschichte und der angenehmen Wissenschaften überhaupt, 2(1): 54-90. 

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

   LATREILLE (P.A.) 1796 Précis des caractères génériques des insectes disposés dans un ordre naturel par le citoyen Latreille Paris, Brive : 1796 pages 140-149.

 — LATREILLE, P. A., 1804. "Tableau méthodique des Insectes", pp. 184-187 in Nouveau Dictionnaire d’Histoire Naturelle, Paris : Déterville. vol.24. 

LATREILLE (P.A.) Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Paris : Detreville vol. 17, 1803 ici

LATREILLE (P.A.) Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle vol. 24 1818 : Classification page 501 http://books.google.fr/books?id=I_NBAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=vanesse&f=false

—LATREILLE, P. A., 1805. Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Crustacés et des Insectes. Tome XIII, p. 369. Paris : Dufart.

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— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

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— MERIAN (Maria-Sibylla) Histoire générale des insectes de Surinam et de toute l'Europe contenant leur description, leurs figures, leur différentes métamorphoses..., par Mademoiselle Marie-Sybille de Mérian, en deux parties in-folio. Troisième édition, revue, corrigée & considérablement augmentée par M. Buch'oz, ... A laquelle on a joint une troisième partie qui traite des plus belles fleurs, telles que des plantes bulbeuses, liliacées, caryophillées... Tome premier [-troisième] traduit par Jean Marret Paris : Desnos, 1771. PDF Bibliothèque de Toulouse, 3 volumes http://tolosana.univ-toulouse.fr/notice/07558171x

— MERIAN (Maria-Sibylla) Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

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— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

— PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

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                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

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Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

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Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&DMDID=&LOGID=LOG_0002&PHYSID=PHYS_0009

Doubleday & Westwood  http://www.biodiversitylibrary.org/item/49323#page/5/mode/1up

 

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

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Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

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http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

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Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

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Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

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Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

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Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

Tutt vol.1 1906 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof08tutt#page/n8/mode/1up

Tutt vol.2 1908 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof09tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v3 1909 :http://archive.org/stream/naturalhistoryof10tutt#page/n4/mode/1up

Tutt v4 1914 : http://archive.org/stream/naturalhistoryof04tut#page/n4/mode/1up

 

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Rééfrences Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:53

Zoonymie du papillon l'Azuré du Trèfle  Cupido argiades (Pallas, 1771).

 

 

 

La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónomaὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

Cupido, Schrank 1801 : du nom du dieu latin de l'amour aux ailes de papillon et aux flèches redoutables. Schrank avait créé sa cinquième famille pour y placer 24 espèces de nos Lycénidés. Son nom crée un couple de contraire avec celui de sa première famille des Erynnis (Erinyes: déesse de la Haine) ; il l'avait peut-être emprunté au papilio cupido de Linné (1758), le premier de ses Plebejus rurales. Mais le frontispice du Catalogue Viennois de Denis & Schiffermüller (1775), avec ses Éros aux ailes ocellés de papillons, incitait déjà à ce rapprochement entre les petits Cupidons et les Bleus. Le genre est divisé en deux sous-genres, Everes et Cupido.

— Sous-genre Everes, Hübner [1819] : du nom d'un héros mythologique grec, Evères, époux de la nymphe Chariklo et père du devin aveugle Tiresias. En-effet Tiresias est le nom synonyme de l'espèce-type, nommée ainsi par Rottemburg en 1775 puis par Esper.

argiades Pallas (1771), épithète composé par Pallas pour indiquer à son avis la ressemblance de l'espèce avec les Argus en général et l'argiolus en particulier.

   — Les caractéristiques de l'espèce (d'où découlent les dénominations) sont la couleur bleu du mâle, sa petite taille (<30mm), sa queue, plus courte que L. boeticus, et les deux taches marginales orange de l'aile postérieure. 

Il a donc été décrit par Engramelle en 1779 comme "Le Petit Porte-Queue" (une variété sombre est nommée "le Myrmidon" par Engramelle) avant de recevoir des autres auteurs des transcriptions en "français" des différents noms scientifiques aujourd'hui reconnus comme des synonymes : "Argiade", "Tiresias", (de Villers), le "papillon amyntas" (Latreille), le "Polyommate amyntas" (Godart, 1819) ; Le "Petit Porte-Queue" reste très utilisé par les auteurs jusqu'au XXe siècle.

 L'usage de ces noms, et notamment de "Le Petit Porte-Queue", et de "Le Myrmidon" auquel Oberthür était attaché, a été aboli au profit de "L'Azuré du Trèfle" par G.Luquet en 1986. Ce nom est désormais le seul à être utilisé. 

 

 

               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.

         Publication originale :   Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336, "Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

 

 

La famille des Lycaenidae Leach, [1815] tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). il comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-familles des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae [Leach, 1815] et Theclinae Butler 1869.

Ses 6000 espèces mondiales représentent un tiers des Papilionoidea. La majorité a développé des stratégies d'associations facultative ou obligatoire avec les fourmis, qui vont du parasitisme au mutualisme. Les chenilles et les chrysalides utilisent des signaux chimiques et acoustiques pour manipuler les fourmis dans le sens de la myrmecophylie. La présence d'une glande dorsale, située en général sur le 10ème segment exsudant un liquide sucré comparable au miellat des pucerons est un caractère largement partagé par les chenilles de lycénidés myrmécophiles et connu depuis 1894 . On parle alors de chenilles trophobiontes. Toutefois, certaines espèces ont mis au point des stratégies plus complexes pour inciter les fourmis à les adopter et à les transporter au sein de leurs fourmilières.

 

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus. Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

Cette sous-famille contient, en France, 1 Tribu, celle des Polyommatini Swainson, 1827  riche de 18 genres :

  •  Leptotes Scudder, 1876 
  • Lampides Hübner, [1819]   
  • Cacyreus Butler, 1897 
  • Cupido Schrank, 1801 
  • Celastrina Tutt, 1906 
  • Maculinea Eecke, 1915  
  • Pseudophilotes Beuret, 1958 
  • Scolitantides Hübner, [1819] 
  • Iolana Bethune-Baker, 1914  
  • Glaucopsyche Scudder, 1872 
  • Plebejus Kluk, 1780           
  • Aricia [Reichenbach], 1817 
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

 

 

    

2. Nom de genre : Cupido, Schrank, 1801.

 

a) Description originale :

Cupido Schrank, 1801; Fauna Boica 2 (1) Ingolsdadt  : 153206

— Type spécifique:  Papilio minimus Fuessly 1775 (Cupido puer de Schrank)

 Schrank donne deux noms, l'un en allemand, Schildfalter ("papillon-écu" ou "papillon-carapace"), et l'autre en latin, Cupido.

  — Description :

- Fühlhörner : fadenförmig, am Ende kolbig : das Kölbchen länglicht, zusammengedrückt. (antennes : filiformes, extrémité en forme de massue ; ..)

- Füsse : 6, fast gleich. (Pattes : 6, presque identiques)

- Flügel : fast gleich, in der Ruhe aufgerichtet (Ailes : presque identiques, érigées au repos).

— Composition initiale:

I. Virgaureae, Hippothoe, Chryseis, Phlaeas, Circe

II. Arion, Alcon, Acis, Damon, Damoetas, Argiolus, Eumedon, Corydon, Adonis, Alexis,  Agestis,  Argus, Battus, Puer,

III. rubi, betulae, quercus, pruni, spini.

      Franz von Paula Schrank, né le 21 août 1747 à Varnbach près de Schärding (Autriche) et mort le 22 décembre 1835 à Munich était un prêtre jésuite et un naturaliste allemand.

A neuf ans Schrank fréquente le collège jésuite de Passau et à quinze ans il entre dans la Compagnie de Jésus. Il passe la première année de son noviciat à Vienne (1756) et la seconde à Ödenburg (aujourd’hui Sopron en Hongrie) où il suit les cours d’un missionnaire revenant du Brésil et qui l’intéresse à l’histoire naturelle. Il étudie ensuite à Raab, à Tyrnau (aujourd’hui Trnava en Hongrie) et à Vienne.

Il est envoyé enseigner au Collège de Linz à partir de 1769. Après la suppression de son ordre, il se rend à Passau où il est ordonné prêtre en décembre 1774 et obtient son doctorat en théologie en 1776 à Vienne.

En 1776, il fait paraître Beiträge zur Naturgeschichte et est nommé professeur de mathématique et de physique au lycée à Amberg puis professeur de rhétorique à Burghausen. En 1784, il devient professeur d'éloquence avant d’enseigner la botanique économique et d’économie rurale à l’université d’Ingolstadt puis conseiller ecclésiastique à Landshut. En 1809, l’Académie des sciences de Munich l’élit comme membre à la condition qu’il prenne en charge le jardin botanique qui venait d’être créé dans la ville, charge qu’il occupera jusqu’à sa mort. (Wikipédia)

Je place cette note biographique pour souligner les liens potentiels entre Schrank et Denis et  Schiffermüller il est jésuite comme J.N. Denis et il suivit une part de ses études à Vienne. De plus, Schrank a rendu visite à Schiffermüller à Linz en 1785 et a consulté sa collection. 

 

Archeo-taxonomie :

Après que Linné a classé en 1758 les petits papillons  dans sa phalange des Plébeiens et qu'il les a divisé en rurales et urbicolae, Fabricius, en 1793, plaça tous les Plébeiens sans distinction  dans une catégorie qu'il nomma Hesperia. On y trouvait nos Lycénidés, les Bleus, avec nos Hespéridés. Il y avait alors deux familles de papillons diurnes pour Fabricius, les Papillons (Papilio), et les Hesperia. Les Grands, et les Petits.

  C'est alors qu'intervint Schrank, qui, d'un coup de ciseau, coupa en deux cette famille des Hesperia et en créa deux groupes (Erynnis et Cupido) placés aux deux extrémités de sa nouvelle répartition en cinq familles :

 Papillons diurnes de Schrank  = 5 familles :

  • Erynnis : les Hespéridés 
  • Pieris    : les Papilionidés et les Pieridés .
  • Maniola : les Satyrinés et Apaturinés
  • Papilio  :  les Limenitinés, les Nymphalinés et les Argynninés
  • Cupido :  les lycénidés.

 Bien entendu, Fabricius répliqua (1817) en divisant à son tour tous les papillons + Sphinx en 49 genres... sans y inclure ni Erynnis ni Cupido, et en rétablissant ses Hesperia.

Latreille avait prit aussi la paire de ciseau en 1804 : dans ses 8 genres, les Petits, les Plébéiens, les Hesperia de Fabricius étaient divisés en : 1 les Hesperia (nos Hespéridés) et 2 les Polyommates (un synonyme d'Argus) (nos Lycénidés), donc, l'équivalent des Cupido de Schrank.

D'autres leur succédèrent ; les années passèrent. Le groupe Cupido de Schrank, qui avait la taille d'une de nos Familles, se trouva réduit à la dimension d'un genre, pour quelques espèces. Scudder (1875) considéra que le nom pouvait être retenu pour...les deux premières espèces de son deuxième groupe (voir "composition" supra), Arion et Alcon. 

En 1958, la décision 503 de la Commission Internationale de Nomenclature Zoologique valida le genre Cupido. et fixa le Papilio minimus Fuessly, 1775 comme l'espèce-type:

ICZN 1958. Opinon 503. Designation under the Plenary Power of a type species in harmony with existing usage for the generic name Cupido Schrank, 1801 (Class Insecta, Order Lepidoptera) and matters incidental thereto. Opinions and declarations rendered by the International Commission on Zoological Nomenclature, 18(5): 121-140.


— Ce genre renferme deux sous-genres :

  • Sous-genre Everes Hübner, [1819]
  • Sous-genre Cupido Schrank, 1801

 

b) Étymologie du nom Cupido :

Du latin cupido, "désir, passion, envie, cupidité", et de Cupido, inis, "Cupidon".

- verbe cupio, cupere : "désirer". D'une racine indo-européenne  *kuep  (« bouillir », « fumer ») au sens concret.

   Inutile sans-doute de rappeler que Cupidon est l'homologue latin du dieu grec Éros, dieu de l'amour. Si Éros est un des cinq divinités primordiales, si, avec Himéros le désir, il accompagne Aphrodite, s'il est représenté dans la statuaire comme un jeune adolescent, qui reçoit son arc et ses ailes seulement au IVe siècle av. J.C., Cupidon perd ce statut majeur, devient le fils de Mars et de Vénus avant de devenir cet angelot dodu et espiègle aux flèches ravageuses et fatales.

  Il est plus intéressant de noter que Linné avait nommé Papilio cupido S.N. p. 482 n° 145 son tout premier papillon plébéien rural (cela témoigne bien de son statut de petit dieu familier indigne de figurer parmi les Apollo, les Muses et les Nymphales des premières Phalanges de Linné). C'est, pour ainsi dire, par cette première place sur la liste, l'archétype du Plébéien linnéen. 

  Mais cette espèce de polisson, pourtant décrite selon Linné par Petiver et Roesel, "habitat in Gossypio Americes", habite selon Linné sur les cotonniers d'Amérique. La Linnean Society conserve encore le spécimen du suédois :

 [Img]  [Img]  [Img] http://www.linnean-online.org/14701/

Quand au papillon lui-même, il s'est fait discret ; il porte le nom d'Helicopis cupido,  appartient à la famille des Riodinidae et réside dans la forêt amazonienne, en Guyane, au Surinam (il y choisit le curare de ses flèches): le voici, le cupidon de Linné, le vrai, Helicopis cupido cupido  :

                              Description de cette image, également commentée ci-après

Si ce détour se justifie autrement que par la curiosité, il permet de suggérer que Schrank, pour nommer son groupe qui regroupait tous les Plébéiens à l'exception d'intrus à grosse tête et aux antennes en crochet qu'il fallait mettre chez les Erynnis, a très bien pu se contenter de reprendre le nom venant en premier sur la liste de Linné, son possesseur ne risquant pas de traverser l'Atlantique pour protester.

Voir :  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

Deux hypothèses complémentaires sur le choix du nom Cupido par Schrank.

1. J'ai montré initialement que Schrank avait créé 5 familles, en éclatant le groupe Hesperia de Fabricius en deux, Erynnis et Cupido, placés —comme cela a été remarqué par A.M. Emmet— aux deux extrémités de sa liste. Or, il se trouve que les deux termes s'opposent : Erynnis correspond à la Haine (les trois Erinyes se nomment "la Haine (Mégère) , la Vengeance (Tisiphone) et l'Implacable (Alecto)" et Cupido à l'Amour. On peut donc deviner une architecture dénominatrice déterminée.

2. J'ai également montré que Schrank avait des liens avec Vienne, était jésuite comme Denis et avait rendu visite à Schiffermüller : il devait parfaitement connaître (ce qui est vrai de toute façon de tous les lépidoptéristes européens de l'époque) le Verzeichniß de Denis et Schiffermüller, paru à Vienne en 1775. Or, le frontispice de cette publication montre en premier plan trois Éros dotés d'ailes de papillons collectionnant ensemble les insectes, encadrés d'autres papillons. Ce frontispice incite à établir un lien entre les papillons et les Cupidons, et à baptiser Cupido le groupe des papillons les plus petits.

                

Source : http://starodruki.miiz.waw.pl/de/oldprints/view/15

                              frontispice-couleur-Denis-et-Schiffermuller-2.png

Version en couleur © antiquaire Donhofer  avec le jardin de Schönbrunn en arrière plan. On identifie Zerynthia polyxena, Macroglossum stellatarum, Deilephila porcellus (?) mais aussi, tenu par un des putti, un filet à papillon en forme de pince en X à deux filets, en usage à l'époque et décrit par Engramelle.

http://www.antiquariat-donhofer.at/modules/bildgalerie/view.php?gi_id=168

      Renaissance Frontinspiz - Papillons de la région de Vienne, 1776

Le sous-genre Everes Hübner, [1819]

      Everes Hübner, [1819]; Verzeichniss bekannter Schmetterlinge. (5):page 69

  Jakob Hübner  est un entomologiste allemand, ( 1761 à Augsbourg-  1826 ) Il étudie le dessin, puis l'eau-forte et la xylographie. Il étudie particulièrement les papillons et commence à faire paraître ses premiers articles en 1785. Il fait des séjours en Ukraine et à Vienne à partir de 1789, où il fait la connaissance d'Ignaz Schiffermüller (1727-1806) avec lequel il garde des liens d'amitié sa vie durant. Hübner gagne sa vie en étant dessinateur pour une manufacture de textile. Ses travaux, finement illustrés, s’attachent notamment à l’étude des différents stades de ces insectes. . Sa collection est acquise en 1935 par la Royal Entomological Society de Londres.

 

—Type spécifique : Papilio amyntas Denis & Schiffermüller

      http://www.archive.org/stream/verzeichnissbeka00hb#page/n76/mode/1up

— Description :

Coitus n°6 : Everen, Everae. Die teufen zart geschwänzt ; alle Flügel unten blauslich weiß gefärbt, schwarz bedupft. Everes Amyntas Schiff. verz. pap. n° 18 tyresias, Esp. Pap. 34 1-2, Hübn. Pap. 322-324. / E. Polysperchon Bergst. non.43 ; tiresias Hübn. 


      Ce sous-genre contient deux espèces en France :

  • Cupido alcetas (Hoffmannsegg, 1804). Azuré de la Faucille.
  • Cupido argiades (Pallas, 1771). Azuré du Trèfle.

— caractères.

En 1912-21, Oberthür écrivait : "on range aujourd'hui dans le genre everes créé par Hübner un certain nombre de petites espèces ayant tout à fait l'aspect et l'allure des Lycaena, mais chez lesquelles les ailes postérieures sont finement caudées. Les chenilles sont onisciformes*. Elles possèdent sur le 6e segment abdominal des organes érectiles et glanduleux dont la sécrétion est très recherchée des fourmis. Les chrysalides sont obtuses et ponctuées de noir."

 

* En forme de cloporte.

— Étymologie du nom Everes.

 Il n'existe pas de nom latin qui puisse être rapproché de everae, forme utilisée par Hübner.

Selon le Dictionnaire de Sabbathier pour l'intelligence des auteurs classiques, grecs et latins (1774) deux personnages répondent au nom d'Evères : 

a) Evères est l'un des fils de Ptérélas, il fut le seul de ses frères qui ne périt pas dans un combat contre les fils d'Électryon [fils de Persée et d'Andromède] au sujet des bœufs qu'ils avaient enlevé à ce dernier. On lui doit avait confié la garde d'un des vaisseaux, et ce fut ce qui lui sauva la vie et lui permit d'emporter le butin. Car, s'il se fut trouvé au combat, il y a apparence qu'il y serait péri comme ses frères.

b) Evères est fils d'Hercule et de Parthénope, la fille de Stymphale.

  En 1801, le Dictionnaire portatif de la fable de Pierre Chompré vol.1 page 408 donne les mêmes informations, mais apprend (page 256) aussi que

c) Tiresias était fils d'Evères et de la nymphe Chariclo.

 (Je choisis volontairement Sabbathier et Chompré, des sources contemporaines de Hübner).

 

Les étymologistes en entomologie :    

  —  A.M. Emmet (1991) page 150 :

—not traced. "Greek hero" (Macleod) ; probably correct, but he was apt to jump to conclusions. There is a word eueres, meaning well-poised, of oars, i.e. with the weight inboard and outboard correctly ajusted ; by metonymy this could become the name of a skilful oarsman.

— Hans A. Hürter (1998) page 319:

Hübner hat mitunter recht willkürliche Wortbildungen für die Benennung von Arten und gattungen verwendet ; leider hat er sich in seinem Werk dazu nicht geäußert. So wird zunächst eine fragwürdige Ableitung vorgestellt und anschließend der -wahrscheinlich benutzte- mythologische Name Everes erörtert. 

e, ex, aus, heraus ; von, ...aus, von...her

ver, veris : Frühling, Lenz.

Dann  könnte man sagen : "Die Arten aus dem Frühling" oder besser "die Arten die vom Frühling an fliegen".  In diesem Falle : "Eine Gattung in der Arten zusammengefasst sind, deren Falter im Frühling oder vom Frühling an fliegen". 

Die Flugzeit wird bei allen 3 Everes -Arten z.B. bei Higgins angegeben : Ab April bis September in swei bis drei generationene", "Ab April etc

[...]

Im klassischen Latein schrieben die Römer u für v ; erst in nachklassischer Zeit erschien v. Hübner machte es wohl umgekehrt : aus dem griechischen εν entstand bei der Latinisierung nicht eu, sondern ev ; welche der 3 mythologischen gestalten ihm dabei als Vorbild diente, kann allerdings nicht mehr geklärt werden.

"Hübner procède parfois à la formation de mots assez arbitraires pour la désignation des espèces et des genres utilisés, mais malheureusement il n'a pas expliqué son travail . Après avoir présenté une dérivation douteuse, l'origine probablement mythologique du nom Everes sera discuté."

Une hypothèse peu vraisemblable : Everes viendrait de ex- et -ver, veris, "printemps" : "Genre regroupant des espèces volant au printemps".

Hürter cite ensuite des auteurs germaniques (Rose et Pauly) donnant les mêmes renseignements mythologiques sur le personnage grec Evères que ceux que j'ai collecté chez Sabbathier et Chompré. Il conclue :

" En latin classique, les Romains écrivent u pour v,  la lettre v ,'étant apparue que dans la période post-classique. Hübner part probablement de l'inverse:  l'εν  grec n'est pas originaire de la romanisation -eu, mais se transcrit en -ev ; ce qui fait que les trois héros mythologiques cités lui ont ainsi servi de modèle, bien qu'on ne puisse préciser lequel."

 — Janssen (1988), page 43 :

onzekere afleiding  : "étymologie incertaine".

—Doux et Gibeaux (2007) :

      Everes : "héros grec", selon Mac Leod ; hypothèse probablement correcte, mais cependant incertaine. Il existe un mot (eueres) [du grec eu-, "bien", et -eres, "rame", "aviron",] qui signifie "bien équilibré" en parlant d'avirons, c'est-à-dire "dont le poids à bord et hors bord est correctement ajusté" ; par métonymie, ce terme pourrait s'appliquer à un rameur habile (ou adroit) (Emmet, 1991 : 150)

— Perrein et al (2012). 

      Étymologie obscure : peut-être du nom d'un héros grec —d'après R.D. Macleod cité par A.M. Emmet (1991) —qui serait aussi un rameur habile , Emmet retenant le grec euêrès "bien équilibré" pour des rames, par allusion aux petites queues des ailes postérieures ?

Discussion étymologique.

 Comme l'explique Hürter, on ne peut envisager que Hübner ait écrit everes pour le grec eueres, d'autant qu'il donne en titre du paragraphe les noms Everen (forme allemande) et Everae (en latin). La proposition de Emmet d' une influence du mot grec eueres, "bonnes rames" ne peut être retenue. Le nom everes désigne donc l'un des trois héros grecs connus dans la mythologie sous le nom d'Evères. Or, l'un d'entre eux est le père de Tiresias, le devin aveugle qui donne son nom à l' espèce-type (Papilio tyresias Esper) que Hübner cite dans sa description du genre. Il est tout à fait logique que le nom de genre, comme  un "patronyme", soit tiré du nom du père de celui de l'espèce-type. A mon avis, cet everes de Hübner désigne donc Evères, père de Tirésias et époux de la nymphe Chariklo, selon Apollodore. Voir infra l'étymologie de tiresias.

          

 

 3.  Nom d'espèce : Cupido argiades Pallas, 1771.

 

a) Description originale

Papilio argiades, Pallas, P. S. 1771. Reise durch verschiedene Provinzen des Rußischen Reichs in den Jahren 1768-1774. Erster Theil. Kayserliche Academie der Wissenschaften, St. Petersburg. 504 pp. page  472.
 http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/toc/?PPN=PPN329913735

Peter Simon Pallas ( 1741-1811) est un zoologiste et botaniste allemand qui se mit au service de l'Empire russe. Il fréquenta les universités de Halle (1758-1759) et de Göttingen (1759-1760), où il apprend notamment la botanique, selon le système de Carl von Linné. En 1760, il rejoint celle de Leyde où il obtient son titre de docteur à l'âge de 19 ans. Il voyage aux Pays-Bas et à Londres puis s'installe à La Haye ou Il fait la connaissance de Samuel Gottlieb Gmelin. Il est nommé en 1766 par Catherine II de Russie professeur d'histoire naturelle à l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg. Choisi pour diriger une expédition en Sibérie dans la région d'Orenbourg pour y collecter des spécimens d'histoire naturelle, il se rend dans les gouvernements de Russie centrale, puis dans la région de la Volga, vers la Caspienne et ensuite vers l'Oural, la Sibérie occidentale, l'Altaï, la région du lac Baïkal et la Transbaïkalie. L'expédition prend fin le 30 juin 1774.

— Habitat in Holco odorato. ("vit sur l'orge parfumée")

— Localité-type :Samara, Russie. Selon Dupont et al. (2013), cette espèce est présente de la péninsule Ibérique à la région de l’Amour. Elle semble aussi présente dans la région orientale. Elle est présente dans presque toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Fabaceae. .  

— Description : 

Papilio argiades : Papilio Argiolo utraque pagina simillimus, sed dimidio minor, alisque subcaudatis (ut Papilio Rubi), et angulo ani fuluo diversus. Femina (ut in Papilione Argo) fusca.

 Semblable au Papillon Argiolo de la  page précédente ["P. orion" ? ], mais plus petit de moitié, et aux ailes subcaudées ? comme le Papilio rubi, et d'un jaune différent à l'angle anal. La femelle (comme chez les Argus) est brune.

 

— références : néant. Pallas indique néanmoins : Plebei ruric. et indique ainsi qu'il place cette espèce parmi les Plébéiens ruraux ou Plebeii rurales de Linné, papillons de petite taille, aux chenilles de forme courte et ramassée, et dont les ailes portent des taches plus obscures que le fond des ailes. 

— L'auteur de l'adaptation française ajoute en note : "Je ne crois pas que ce papillon soit le même que le papilio argiade de Fabricius (Mans.ins. 2 p. 76 n°698) ; mais c'est plutôt le papilio cleobis  qu'on trouve en Autriche, dont celui de Russie ne diffère que parce ses ailes sont un peu en queue. "

 

b) Synonymes.

Synonymes :

  • Everes argiades (Pallas, 1771)
  • Lycaena tiresias (Rottemburg, 1775)
  • Papilio amyntas [Denis & Schiffermüller], 1775
  • Papilio argiades Pallas, 1771
  • Papilio tiresias Rottemburg, 1775 

 

A. Papilio tiresias Rottemburg, 1775

S. A. V. Rottemburg 1775. "Anmerkungen zu den Hufnagelischen Tabellen der Schmetterlinge". Erste Abtheilung. Der Naturforscher, 6: 1-34. page 23http://www.ub.uni-bielefeld.de/diglib/aufkl/naturforscher/naturforscher.htm

 Es siehet dieser Vogel unten des Pap. Argiolo Linn. sehr ähnlich. "Cette espèce est très ressemblante au Papilio argiolo de Linné."

Comme nous l'avons vu au sujet de l'étymologie du sous-genre everes, Tiresias est un devin aveugle, fils d'Evères et de Chariklo. Voici le récit fameux d'Apollodore (III,6-7) selon lequel Tiresias perdit la vue pour s'être montré trop savant sur les plaisirs de la sexualité féminine :

 

  Apollodore, III, 6, 7. Trad. Ugo Bratelli, 2002

  À Thèbes vivait le devin Tirésias, fils d'Évérès et de la Nymphe Chariclô, et issu de la lignée d'Udéos, l'un des Spartoi. Il était aveugle. À propos de sa cécité, et de son art de la mantique, on raconte différentes histoires. Certains disent qu'il fut rendu aveugle par les dieux, car il révélait aux hommes des faits qu'eux voulaient garder secrets.    Phérécyde affirme qu'il fut frappé de cécité par Athéna. À l'époque où Chariclô était la nymphe préférée d'Athéna [...], Tirésias vit la déesse toute nue. Athéna lui mit alors les mains sur les yeux et le rendit aveugle. Chariclô la supplia de rendre la vue à son fils, mais la déesse n'en avait pas le pouvoir ; alors elle lui purifia les oreilles, et cela lui permit de comprendre parfaitement le langage des oiseaux ; puis elle lui donna un bâton de cornouiller, grâce auquel il marchait comme les gens qui voient.

   Hésiode, pour sa part, raconte qu'un jour Tirésias vit sur le mont Cyllène deux serpents qui s'accouplaient. Il les frappa et, d'homme qu'il était, il devint femme ; ensuite, ayant observé une seconde fois les mêmes serpents en train de s'accoupler, à nouveau il redevint homme.

   Un jour, Zeus et Héra, qui se demandaient qui, de l'homme et de la femme, retirait le plus grand plaisir au cours de l'acte amoureux, s'en remirent à la décision de Tirésias. Tirésias répondit qu'en divisant le plaisir de l'amour en dix, l'homme avait une part et la femme neuf. Voilà pourquoi Héra l'aveugla et Zeus lui accorda le don de divination.

(Voici la réponse de Tirésias à Zeus et à Héra : De dix parts, l'homme n'en jouit que d'une ; la femme, au fond de de son cœur, en éprouve dix.)

 


B. Papilio amyntas [Denis & Schiffermüller], 1775

[Denis & Schiffermüller] 1775. Ankündung eines systematischen Werkes von den Schmetterlingen der Wienergegend, herausgegeben von einigen Lehrern am k. k. Theresianum.. Vienne. 322 pp. page 185. :

  Hochfeuerblauer (♂) oder blauschwarzer (♀) Kleinschwänzigter, unten vieläugigter Falter

      Le nom de Papilio amyntas  avait été employé déjà auparavant par Poda en 1761 pour une autre espèce.

Jacob Hübner a décrit ce papillon sous ce nom de P. amyntas dans  [1799-1828].  Sammlung europaischer Schmetterlinge. Jacob Hübner, Augsburg. 3-74 page 51. Il donne comme synonyme P. tiresias.

L'espèce que décrit Hübner juste après P. amyntas est le Papilio alcetas. Cela nous fournit l'indice étymologique : En effet, Amyntas (en grec ancien Ἀμύντας / Amuntas) est le nom de plusieurs personnages, dont une succession de rois macédoniens Amyntas I à Amyntas IV. Mais nous pouvons affirmer que Papilio amyntas est nommé selon le roi Amyntas Ier, car il était le fils du roi Alcetas Ier: Amyntas Ier, qui régna d'environ 540 à 500 av. J.-C., était le père d'Alexandre Ier de Macédoine.

Hübner, J. [1799-1828].  Sammlung europaischer Schmetterlinge..  Fig. 3, Tab. 65.

  Papilio amyntas n° 322-324 : 

      n132_w309

 

 C.   Papilio polysperchon.

      Comme on le verra infra, ce nom a été utilisé soit comme nom d'espèce, synonyme de tiresias, soit pour en désigner une variété vernale.

Son nom associe le grec poly-, "plusieurs" et le verbe grec sperchein, "être rapide, vif". (cf. le genre d'arachnide Sperchon, Kramer 1877), mais cet épithète ne décrit pas le papillon : il renvoie au nom propre de Polysperchon, (Πολυπέρχων) général macédonien d'Alexandre le Grand nommé régent de Macédoine. 

Nous avons donc trois noms de lycènes tirés de l'histoire de la Macédoine, Alcetas, Amyntas et Polysperchon

Cela est conforme au choix de Linné de donner aux Plébéiens des noms de personnages historiques de l'antiquité grecque.

 

 


c) étymologie du nom argiades. 

 

— Arnold Spuler (1901-1908) page 60 :

"Argiades, der sohn des Argus, des hundertäugigen Wächters der Io". ("Argiades, le fils d'Argus, le gardien aux cent yeux de Io").

— Ramann page 32 :

"Argiades bedeutet argusartig, und müssen wir, um den Namen zu erklären, vorgreifen und die Bedeutung von Argus, der später folgt, erklären. Jupiter war bekanntlich Mormone und hatte die Io , um sie vor der Eifersucht der Juno zu bewahren." (Ramann reprend l'interprétation de Spuler) 

— Spannert page 25 :    

"Argiades eidomai bin ähnlich, also ähnlich dem Argus." ( Argiades : eidomai signifie semblable, donc "semblable à Argus")

— Janssen (1988) p. 43 :

"Argeiades = afstammeling van Argeias, zoon van Heracles" ("Argeiades, descendant d'Argeias, fils d'Hercule")

— A. M. Emmet, (1991) page 150:

The species argus, q.v. ; eidos, "form, appearence" : from suposed resemblance.

— Doux et Gibeaux (2007) page 196:

      Argiades : du grec argus (voir ce nom plus haut) et eidos, "forme, apparence" ; litteralement "en forme d'argus", par allusion à la ressemblance de cette espèce avec Plebejus argus (Emmet, 1991). Cette ressemblance étant toute relative, on admettra que Spuler (1901-1908 :60) avance une interprétation beaucoup plus vraisemblable lorsqu'il écrit : "Argiades : le fils d'Argus, le gardien aux cent yeux d'Io". On comparera cette dérivation avec Augiades, le fils d'Augias". 

— Perrein et al. (2012) page 220:

      de argus, nom linnéen d'un Lycène [voir Plebejus argus] —de Argus, le prince argien "aux cent yeux — et du grec eidos, "apparence", selon Emmet (1991), ou de Argiades, nom du fils d'Argus, selon Spuler (1908).

— Hans-A. Hürter (1998) :

   Die Ableitung, "Sohn des Argos", wie Spuler angibt, dürfte am wahrscheinlichsten sein, sicher ist das jeder nicht. Was Pallas 1771 wirklich bewogen hat, die Art, die zuerst in "Samara, südrußland" (Higgins, p. 227) gefunden wurde, argiades zu nennen, wird wohl in dunkeln bleiben. ("La proposition de Spuler ("Fils d'Argos") semble à priori la plus probable, mais ne se confirme pas. Ce que Pallas a vraiment voulu signifier en 1771 pour cette première espèce "de Samara, Russie du Sud", restera probablement un mystère.")

 

Discussion étymologique sur argiades :

  Il est habituel de désigner les descendants d'un héros mythologique grec en ajoutant à son nom le suffixe patronymique -ide, comme dans l'exemple bien connu des Atrides, issus d'Atrée. Ce suffixe est issu du grec -ίδης, -idès par l'intermédiaire du latin -ides, ou du grec -ίς (plur. -ἰδης), -is par l'intermédiaire du latin -is, -idis.; on peut aussi citer Labdacos et les Labdacides, Pélops et les Pélopides, Cécrops et les Cécropides. En 1668, Placide Spathafora (in Patronymica graeca et latina) a dressé la liste des noms propres ainsi construits, et il mentionne ainsi les "Augeiades ou Augeades ou Augiades" issus d'Augeas ou d'Augias. Dans sa liste considérable, il donne, comme nom construit sur Argus, "Argides ou Argeides" désignant Anaxagoras fils d'Argeus et roi d'Argos. Mais le nom "argiade" (qui supposerait de descendre d'un Argia) n'existe pas dans cette liste. (Le suffixe -ade ne s'applique que pour les noms qui se terminent par -a.)

De même, si le suffixe issu du grec ancien εἶδος, eidos, « aspect extérieur » était appliqué au nom de l'espèce argus, nous aurions "argusoïde", "argusien", "arguside". 

Voir les articles du CNRTL sur les deux formes de suffixe -ide :

http://www.cnrtl.fr/definition/-ide

      Nous pouvons donc éliminer les interprétations traduisant argiages par "fils d'Argos" ou "de la famille d'Argus", d'autant plus que ce nom n'est pas employé dans la littérature grecque ou latine. Par contre, il est clair que Pallas veut évoquer dans son nom le groupe des  argus et assimilés puisque sa description souligne la ressemblance avec ceux-ci : son  Papilio argiades ressemble —en plus petit—  au papillon argiolus de Linné ("Papilio Argiolo utraque pagina simillimus, sed dimidio minor") et la femelle est brune comme tous les Argus ("Femina (ut in Papilione Argo) fusca").

Cupido argiades (Envergure : 20-30mm) fait en effet partie, avec Cupido minimus (20-25 mm) et Celastrina argiolus (25-34 mm) des lycènes les plus petits.

 

 

d. Archéo-taxonomie.

  d-1 Réception du nom de  sous-genre everes.

L'espèce-type du sous-genre everes a appartenu au "genre" Papilio dans la première description, longtemps méconnue, de Pallas en 1771. Cette espèce-type était plutôt connue sous le nom d'amyntas ou de tiresias. Elle figure dans le genre Hesperia de Fabricius (Ent. Syst. 1793 p. 285-289). En 1801, Schrank la place dans ses Cupido ; elle rejoint le genre  Lycaena en 1815 et 1816, mais en même temps (1819)  en France le genre Polyommatus de Latreille et Godart ; en 1872  et 1875 Scudder (Sys. Rev. 1872 p. 35 et Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, 1875 10: 91-293 page 176) reconnaît le genre Everes et son espèce-type  E. argiades .  

d-2 Réception du nom argiades 

Le nom d'espèce "argiades, Pallas" est utilisé par Goeze en 1780 dans son Entomologische beyträge zu der ritter Linnen page 84 n° 101. Celui-ci indique aussi que l'espèce est citée sous ce nom par Müllers (sic) dans un Supplément  U.R.B Page 297.

 Puis, deux ou trois noms lui volent la vedette : le papilio amyntas, tiresias et polysperchon qui sont présentés selon les auteurs comme synonymes ou variétés.

Ainsi, Ochsenheimer p. 61-62 distingue en 1807 deux espèces , avec les synonymes et références suivantes :

  1. Amyntas :

Amyntas Hübner Pap.tab.65.f.322 (mas.) 323.324 (foem) text,T.51 n°26 Hopfenkleefalter

Wien Berz. T.185. Fam. N. n.18. P. Amyntas, hochfeuerblauer

Illiger,

Fabricius, Ent. Syst. Hesperia rurales amyntas

Esper Schmetterlinge I. tab XXXIV. Suppl.X f.1

Engramelle, le Petit-Porte-Queue.

Bergstr.Romentl. Tiresias

Naturs. P. tiresias.

Borsh

Rossi, Mantiss, P. Amyntas

Schrank, Cupido puer

2. Polysperchon :

Bergstra ; Nomenklat. Tab. 44 Polysperchon

Hübner Pap. Tab 65 f.319-321 P. tiresias, Text p.51 n°27 P. alcetas.

Illiger, P. tiresias Hesperia Alcetas

Esper Schmetterlinge I. tab.XLXI suppl ? XXV p. 384 P. tiresias var.

Herbst P. tiresias

Engramelle, Le Myrmidon,

Bork. P. tiresias ;

Pallas, Papilio argiades,

Brahm, Papilio tiresias.

De même,  en 1845, Th.Bruand distingue (catalogue du Doubs)

  1.  L. amyntas F, H, O, B, God = Tyresias (sic) Esp = Petit-Porte-queue 78 E[ngramelle].
  2. L. tyresias H, O, Tr, D = amyntas var.B = Petit Porte-queue 79 E.

 

En 1860, l'espèce appartient au genre Lycaena : on trouve les équations  L. amyntas F, H, O = L. tiresias esp. = le Petit Porte-queue.

 Le nom d'espèce argiades de Pallas disparaît presque totalement jusqu'en 1865. A partir de 1865, quelques auteurs se mettent à citer Lycaena argiades Pallas, en multipliant des équations d'équivalence du type  "Argiades Pallas = Tiresias Rott. = Amyntas WV, var. polysperchon". L'emploi  de ce nom spécifique augmente en fréquence entre 1880 et 1900, et la première mention "everes argiades" apparaît en 1885 ; elle devient très fréquente à partir de 1900. Lycaena amyntas reste utilisé par Oberthür jusqu'en 1918, puis n'est plus employé.

La décision 503 de l'ICZN en 1958 reconnaît :

  • le nom de genre everes Hübner
  • le nom spécifique argiades Pallas, 1771; le nom amyntas (D & S) est rejeté.

 

 

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              II. Noms vernaculaires.

   Les  caractéristiques de l'espèce (d'où découlent les dénominations) sont la couleur bleu du mâle, sa petite taille, sa queue, plus courte que L. boeticus, et les deux taches marginales orange de l'aile postérieure. 

      "C'est un petit papillon qui présente un dimorphisme sexuel, le dessus du mâle est bleu foncé presque violet bordé d'une frange blanche, celui de la femelle est marron, avec la même frange blanche, les deux ont une queue en n2. Le revers est gris pâle un peu suffusé de bleu et orné de lignes de petits points noirs cernés de blanc et à l'aile postérieure deux taches marginales orange. Les autres Everes et les autres Cupido n'ont pas de taches marginales orange à l'aile postérieure. (Wikipédia)"

       "Ce papillon actif au vol lent, il étend son domaine à la belle saison et migre parfois vers le nord. Affectionne les prairies, les lisières et autres lieux herbus fleuris, des plaines aux collines. Envergure : 25-30 mm. Période de vol : Avril à Septembre, en deux, voire trois générations. (Nature en poche - Larousse) Plantes nourricières : Lotiers, Trèfles, Fabacées." 

 

Il a donc été décrit par Engramelle en 1779 comme "Le Petit Porte-Queue" (une variété est nommée "le Myrmidon" par Engramelle) avant de recevoir des autres auteurs des transcriptions en "français" des différents noms scientifiques aujourd'hui reconnus comme des synonymes : "Argiade", "Tiresias", (de Villers), le "papillon amyntas" (Latreille), le "Polyommate amyntas" (Godart, 1819), bien que Le Petit Porte-Queue reste très utilisé par les auteurs.

 L'usage de ces noms, et notamment de "Le Petit Porte-Queue", et de "Le Myrmidon" auquel Oberthür était attaché, a été aboli au profit de "L'Azuré du Trèfle" par G.Luquet en 1986. Ce nom est désormais le seul à être utilisé. 



I. Les Noms français.

      Les auteurs français ont méconnu le papilio argiades de Pallas, et se sont référés d'abord (Engramelle) au tiresias d'Esper et au polysperchon de Bergstraesser, puis (Latreille et Godart), à l'amyntas souvent attribué à Fabricius. Engramelle a choisi en 1779 le "Petit Porte-Queue", qui caractérise bien l'espèce ; "Le Myrmidon" 

1. Les Petits Porte-Queues, Engramelle, 1779

Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, page 167 n°78 et 79 Planche 37 , fig. 78 a,b,c,d et 79..dessinée par Ernst et gravée par J.J. Juillet.

Le nom "Les Petits Porte-Queue" est au pluriel avec deux spécimens, n°78 et 79. 

 "Le Porte-Queue représenté fig. 78 est le plus petit que tous ceux que nous avons décrits jusqu'ici. La fig.78a est le dessus du mâle. Il est tout brun. Sa queue est couverte de plumes comme ses ailes, ce qui est particulier à cette espèce. Près de la naissance de cette queue, tant en dessus qu'en dessous, on voit deux taches aurores. Sa frange est grise.

Le dessous Fig. 78b est gris. L'aile supérieure a, vers les deux tiers, une fuite de points noirs rangés en ligne droite, et l'on remarque près du bord extérieur plusieurs taches brunes. Celle inférieure, à coté des deux taches aurores, en a deux brunâtres. Les quatre sont surmontés d'un gros point noir. Il y a en outre de petits points noirs répandus sur l'aile et une tache longue noire au milieu, qui se trouve aussi à l'aile supérieure.[…]

Ce papillon paraît presque tout l'été, mais en petite quantité. On le trouve dans les bois fleuris et dans les prés qui les avoisinent

Celui que nous donnons sous le n° 79 est plus rare encore. Il ne diffère du précédent que par la taille. Sa grande ressemblance avec lui dans les couleurs et les caractères, nous ferait croire qu'il n'en est qu'une variété. Son dessus est du même brun. Il a les deux mêmes taches aurores.

Ce papillon, qui est la plus petite espèce connue, se trouve aux mois d'Août et de septembre dans les mêmes endroits que le précédent.

Le premier sous le nom de Tiresias, a été représenté par Esper, tom.I, tab. XXXIV,supp. X. fig.1-2 page 337 ; et le second tab. XLIX fig.2 page 384. Esper paraît être le seul qui ait connu ce dernier, et très peu ont parlé du premier."

2. Le Myrmidon, Engramelle, 1779.

Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, 1779, page 338 planche 83 2ème Suppl. Pl. 4 n°79bis.

Voir en annexe le commentaire d'Oberthür sur une confusion entre mâle et femelle.

 "Ce Petit Porte-Queue, qui par sa taille tient le milieu entre ceux que nous avons présentés n° 78 et 79, pl. XXXVII, leur ressemble aussi en dessous, mais les dessous sont très différents. Le mâle fig.79a bis est tout bleu, bien moins foncé que notre 78c. Ils ont tous deux trois points noirs au bord des ailes inférieures. La femelle fig.79c bis, est noire. Les ailes supérieures sont changeantes en bleu clair à leur naissance, et ses inférieures sont bordées de tache de même nuance, chargées d'un point noir. Le dessous des deux sexes est gris bleuâtre. Les ailes supérieures sont traversées par une rangée de petits points noirs, et sur les ailes inférieures, il y en a plusieurs épars sans ordre. Au bord de ces mêmes ailes, le mâle, fig. 79b bis, a deux petites taches fauves, et la femelle, fig.79d bis, en a trois.

Bergstraesser, dans la Nomenclature et Description des Insectes, deuxième année, représente cette espèce tab. 44 fig. 3, 4, 5 et la nomme Polysperchon, page 72. On ne la trouve dans aucun autre ouvrage. Nous l'avons copié du cabinet de M. Gerning. Sa chenille nous est inconnue."

      Les Myrmidons (en grec ancien Μυρμιδόνες / Myrmidónes, de μύρμηξ / mýrmex qui veut dire « fourmi ») sont un peuple mythique de Grèce. Dans l’Iliade d'Homère ils participent à laguerre de Troie sous les ordres d'Achille. Leur ancêtre éponyme est Myrmidon, un roi de Phthie, fils de Zeus et Euryméduse, princesse de Phthie. Elle fut séduite par Zeus alors qu'il avait pris la forme d'une fourmi. (Wikipédia)    

3.  Papillon amynthas et Papillon Myrmidon, Latreille, 1803:

Latreille, 1803, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, appliquée aux arts ..., Volume 17 page 82.

  • Le Papillon amynthas (sic) reprend le n° 78 et 79 d'Engramelle et Latreille y reconnait Hesperia amynthas de Fabricius.
  • Le papillon myrmidon, reprend le n° 79bis d'Engramelle et Latreille y reconnait le Papilio polysperchon de Bergstraesser.

 

4. P.R. argiades (Argiade) De Villers, 1789

Charles de Villers, Caroli Linnaei Entomologia page 436.

De Villers renvoie au Papilio argiades de Fabricius (Mantissa, 698), "habitat in Saxonia. D. Boeber".

4' P.R. tiresias (Tiresias), De Villers, 1789

Caroli Linnaei Entomologia tome 2 page 75 n° 138.

  5. Polyommate amyntas Latreille, 1818.

.  Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, tome XXVII, Paris : Deterville 1818 page 492.

L'auteur reprend et précise son analyse de 1803 :

  • Polyommate amyntas = Hesperia amyntas Fabr. = Petit Porte-Queue d'Engramelle.
  • P. amyntas, var. plus petite aux taches oblitérées = tiresias d'Hübner = Myrmidon d'Engramelle. 

6. Le  Polyommate amyntas, Godart, 1819.

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 659 n°146

      Dessus des ailes d' un bleu-violet chez le mâle , d'un brun-noirâtre chez la femelle : leur dessous d'un gris-bleuâtre est ocellé de noir ; celui des inférieures offrant à l'angle anal deux lunules fauves, chargées chacune d'un simple point noir.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

7. Le Polyommate amyntas , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823,  page  194 planche 67 peinte par C. Vauthier et gravées par Lanvin. 

" Le Polyommate amyntas, Hesperia amyntas Fabricius ; Le Petit Porte-queue d'Engramelle"

 

image BHL : Planche 67 figure 2 

                       amyntas-Godart-1821.png

       

 Le nom de "Polyommate amyntas" a été repris  par Hippolyte Lucas (1834) page 33.

  Le Borgne de Kermorvan en 1836 (in E. Souvestre) utilise aussi dans sa liste des lépidoptères du Finistère  le terme de "Polyommate amyntas".

               

      En 1860, Constant Duméril (Entomologie atlantique) emploie le terme de "Petit Porte-Queue ou Amyntas". Le "Petit Porte-Queue" est très utilisé durant le XIXe et le XXe siècle :

  •  par des sociétés régionales : Société éduenne 1866, Société d'Histoire Naturelle de Colmar 1860 et 1862, Catalogue des Lépidoptères de Saône-et-Loire 1866.Société d'Elbeuf, 1898 et 1934
  •  Emile Blanchard, Métamorphoses des Insectes, 1877.
  • Henri Sicard, Zoologie, 1883
  •  Maurice Girard, Les Insectes, 1885.
  •  Maurice Maindron, Les Papillons, 1888 
  •  Paul Girod l'emploie encore en 1912.
  • Université de Rennes, 1922

En 1865, Oberthür utilise (catalogue des lépidoptères d'Ile et Vilaine) le terme scientifique Lycaena amyntas.

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révi

sion des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "L'Azuré du Trèfle", et comme nom accessoire "l'Argus mini-queue" (!) récolté dans un ouvrage suisse*; par contre il écarte "Le Petit Porte-Queue" (qualifié de "équivoque et portant à confusion, il convient d'en éviter l'emploi") et "Le Myrmidon" de Engramelle, avec le même commentaire.

* Raphy Rappaz, 1979, Les Papillons du Valais (Macrolépidoptères), R. Rappaz éd.: Sion.

Gérard Luquet est lui-même l'auteur de ce zoonyme "Azuré du Trèfle", qui place cette espèce au sein de sa série des "Azurés", sorte d'équivalent des "Blues" anglo-saxons au sein de la sous-famille des Polymmatines.  Doux et Gibeaux (2007, p. 192), dont la partie étymologique a été rédigée en collaboration avec G. Luquet, écrivent :

Azuré : terme descriptif faisant allusion à la couleur bleue de l'imago. Les anciens utilisaient concurremment les termes "Azuré" et "Azurins" pour désigner les "Argus bleus".

La confusion possible avec le nom Myrmidon est celle qui se crée avec le Colias myrmidone (Esper, 1781), le Safrané ou Danubien. Engramelle (1779) avait pour lui l'antériorité de son nom, mais la règle ne joue bien-sûr pas pour un vulgaire nom vernaculaire. Le risque de confusion était faible avec un papillon qui n'est pas présent en France, et nous perdons l'un de nos zoonymes savoureux.


 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent les noms scientifiques en équation Everes argiades Pall. = Tiresias Esp. = Amyntas Hübner  pour présenter ce papillon mais écrivent page 206 "Everes argiades, le Petit Porte-Queue d'Engramelle, n'est pas rare au printemps et en été en Bretagne". Voir en Annexe le texte de Lépidoptérologie comparée d'Oberthür de 1910, qui  ignore encore le nom de Everes argiades, et utilise Lycaena tiresias.

Les auteurs écrivent aussi :

"les exemplaires de la première génération éclosent en mai ; ils sont ordinairement  petits, peu nombreux et avec le dessus des ailes d'un bleu très clair ; cette forme vernale a été représentée pour la première fois par Bergstraesser, en 1778, sous le nom de Polysperchon. On rencontre déjà dans cette génération printanière des femelles à coloration plus obscure, auxquelles M. Ch. Oberthür conserve le nom de Myrmidon."

 

De même, en 1912, Paul Girod écrit :

Tiresias (Amyntas) le Petit Porte-Queue. Femelle brune. Sur les pentes gazonnées, clairières des bois, en juillet. La variété polysperchon ne diffère que par sa taille plus petite et l'absence de points fauves au dessous de la petite queue : femelle saupoudrée de bleu, avec le type.

Gaston Portevin (Ce qu'il faut savoir des insectes, I, Papillons) utilise aussi en 1932 le nom de Petit Porte-Queue (L. tiresias).


—Bellmann / Luquet 2008 : espèce non décrite.

— Chinery / Luquet 2012  : espèce non décrite.

— Doux & Gibeaux 2007 : Everes argiades "L'Azuré du Trèfle ".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : Everes argiades "l'Azuré du Trèfle ". 

— Lafranchis, 2000 : Everes argiades " L'Azuré du trèfle " .

— Perrein et al. 2012 : Everes argiades "Azuré du Trèfle".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : Everes argiades "Azuré du Trèfle ".

— Wikipédia : Everes argiades "L'Azuré du Trèfle ".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  • "Kurzschwämziger Bläuling" en allemand ("papillon bleu à queue courte")
  •  "Short-tailed Blue" en anglais ("Bleu à queue courte")
  • "Uodegotasis melsvys" en lituanien ("Grand Bleu ...")
  • "Kortsvansad blåvinge" en suédois ("Bleu à queue courte")
  • "Modrásek štírovníkový" en tchèque (papillon bleu 
  • "Staartblauwtje" en néerlandais (Bleu à queue")
  • "Korthaleblåfugl" en danois ("Bleu à queue courte")
  • "Ékes boglárka" en hongrois (Papillon ...")
  • "Modraszek argiades" en polonais ("papillon bleu argiades ")
  • "Siilak-sinitiib" en estonien (
  • "Modráčik ľadencový" en slovaque (Papillon bleu  ľadencový")
  • "Kannussinisiipi" en finnois. 
  • "Astainais zilenītis" en letton ("Zilenitis à queue")
  • "Naranjitas Rabicorta" en espagnol ( "Orangé à queue courte").

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Glesyn cynffon fer" en gallois. ("Bleu queue")

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

               


Les autres publications jusqu'en 1819.

 Sans être exhaustif :       

Esper 1777 Pap. Europ. part 1; 34 suppl. 10, 1-2 : papilio tiresias.

Hübner, Pap. tab. 65 319-321 papilio tiresias 

Hübner, Pap. tab 65 fig. 322-324 papilio amyntas Hopfenkleefalter

Muller 

Ochsenheimer, 1807, Schmetterlinge von Europa (1), p. 59 n°26.

http://books.google.fr/books?id=SpsWAQAAIAAJ&pg=RA1-PA59&dq=%22petit+porte-queue%22&hl=fr&sa=X&ei=zrvWUvG4O8rB0QXgqYDgDQ&ved=0CHQQ6AEwCDgo#v=onepage&q=%22petit%20porte-queue%22&f=false

Fabricius, 1787 Mantissa insect. II page 76 n° 698 : Argiades, Papilio Plebejus Rurales

 

 


IV. Les noms vernaculaires en anglais (M.A. Salmon, 2000).


      Selon le site UK Butterflies, "ce papillon est l'un des plus rares immigrants vers les îles britanniques avec seulement 17 données au total. Les premiers spécimens ont été observés le 18 et le 20 Août 1885 sur Bloxworth Heath, dans le Dorset, conduisant au premier nom de l'espèce, Bloxworth Blues. Cependant, il s'est avéré par la suite, qu'un couple avait été vu dans une petite carrière près de Frome dans le Somerset en 1874*. La moitié de tous les records ont été enregistrés en 1885 et 1945, deux années exceptionnelles pour les immigrants, et l'ensemble des données proviennent du Sud de l'Angleterre et des îles Anglo-Normandes. Il a été suggéré que  ces individus ont traversé le canal de la Bretagne à partir des landes du nord de la France, où l' espèce peut être abondant."

* Selon Charles Barett pages 68 et 69 :

« Deux exemplaires mâle et femelle ont été capturés sur Bloxworth Heath (Lande de Bloxworth), Dorset, les 18 et 20 août 1885 par les deux fils du révérend O. Pickard de Cambridge. Ils volaient dans un endroit gazonné de la lande, au milieu de nombreux Polyommatus Alexis et Aegon, dont on ne pouvait les distinguer au vol. Des recherches répétées dans la même localité n'ont pas amené la découverte d'autres exemplaires.

La même année (1885) le révérend J.S.St John, acheta une petite collection faite par un Dr Marsh, habitant alors Frome, Somerset, et il y trouva deux mâles de cette espèce. L'auteur de la capture se rappela les avoir pris en 1874, à proximité d'une petite carrière, dans les environs de Frome.

  • "The Smalll-Tailed" ou "Small Tailed Blue" : Kirby, 1896 ; Newman & Leeds, 1913 ; Emmet & Heath, 1989.
  • "The Bloxworth Blue" : South, 1906 ; Newman & Leeds, 1913 ; Frohawk, 1924, 1934 ; Heslop, 1959 ; Thomas, 1991.
  • "The Short-tailed Blue" : Newman & Leeds, 1989 ; Frohawk, 1924-1934 ; Emmet & heath, 1989 ; Thomas, 1991.

 

      V. ANNEXE. La présentation de Lycaena tiresias de Charles Oberthür dans Lépidopérologie comparée de 1910.

 

Résumé : le rennais Charles Oberthür, pour qui, en 1910, l'espèce se nomme encore Lycaena tiresias, nomme Polysperchon ou "Tiresias vernal" la forme printanière plus rare, plus petite, bleu très clair, avec la bordure noire des ailes plus fine, et la femelle souvent plus ou moins bleue (mais "Myrmidon" est une variété de Polysperchon femelle plus sombre) ; et il nomme Tiresias la forme estivale, et sa femelle toujours noire en dessous.  

  Le nom d'Amyntas est cité comme un synonyme de Tiresias ; en 1910, Oberthür méconnaît la publication de Pallas, et le nom d'Everes argiades, mais signale la mention par Fabricius de Argiades.

 souvent avec 2 points jaune orangé vif près de la petite queue des ailes inférieures..

 

Oberthür, Charles, 1910 Etudes de lépidoptérologie comparée Rennes :Impr. Oberthür, 1904-25. Fasc. 4 1910 (pages 162-172.

http://www.biodiversitylibrary.org/item/40144#page/173/mode/1up. Certains passages ont été omis.

   "Le premier auteur à qui nous sommes redevables de figures permettant de la bien reconnaître est Esper, qui a représenté, avec le nom de Tiresias, d'après les exemplaires de la collection Hermann de Strasbourg, sous les n° 1 et 2 de la Pl. XXXIV, la forme estivale ♂ et ♀ , et sous le n°2 de la Pl. XXXIV, la forme vernale ♀. L'ouvrage d' Esper, Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur, a paru à Erlangen en 1777.

Johann-Andreas-Benignus Bergstraesser, dans Nomenclatur und Beschreibung der Insecten in der Grafschaft Hanau, etc., imprimé en 1778, a publié sous les n° 3, 4 et 5 de la Pl. 44, avec le nom de Polysperchon, la génération printanière de Tiresias et sous les n° 1, 2, 3 et 4 de la Pl. 45, mais cette fois avec le nom de Tiresias, la génération d'été . Les figures de Bergstraesser sont très grossièrement exécutées. Le même auteur représente sous les n° 3 et 4 de la Pl. 54, une variété ♀ de Tiresias que le P. Engramelle a appelée : le Myrmidon.

Jacob Hübner, en 1805, a donné avec le nom d'Amyntas, sous les n° 322, 323, et 324 la figure de la forme d'été de tiresias, secundum Esper, réservant le nom de Tiresias au Coretas, Ochs., ou peut-être à decolorata ? Ce qui serait possible à cause de la teinte bleue un peu verdâtre qui a été employée pour le coloris du ♂ ; fig. n° 319.

Esper, Bergstraesser et Hübner sont des iconographes ; sachons-leur gré des figures qu'ils ont pris la peine de publier.

    Le P. Engramelle a figuré sous les n° 78 a,b, c, d et 79 a, b de la Pl. XXXVII le petit Porte-Queues [sic] suivant son habitude, il a pris la ♀ pour le ♂ et vice-versa. Il dit que « ce papillon paraît tout l'été, mais en petite quantité. On le trouve dans les bois fleuris et les prés qui les avoisinent ». Il signale une très petite ♀ (qu'il prend aussi pour le ♂), se trouvant aux mois d'août et septembre dans les mêmes endroits que le précédent. Quand à la forme printanière, dont la ♀ est différente de Polysperchon ♀, et qui est figurée sous les n° 79 a bis , c bis et d bis, de la Pl LXXXIII, Engramelle l'appelle : le Myrmidon, et prétend l'avoir copié au cabinet de M. Gerning. J'ai conservé ce nom de Myrmidon pour désigner la seconde forme de Polysperchon.

  Les Thérésiens, c'est-à-dire Denis et Schiffermüller, les auteurs du Systematisches Verzichniss von den Schmetterlingen der Wiener Gegend, qui signent modestement le titre de leur ouvrage comme suit : « Herausgegeben von einigen Lehrern am kaiserl. Koenigl. Theresianum in Wien », décrivent dans l'édition de 1801, sous le nom d'Amyntas, en reproduisant tout d'abord la phrase latine de Fabricius qui s'applique au ♂ seul, la race printanière de Tiresias. Il ne semble pas que les Thérésiens aient eu connaissance de la figuration donnée par Bergstraesser.

J. Chr Fabricius, dans Mantissa Insectorum (Hafniae, 1787), à la page 70 du vol. II, a maintenu le nom d'Amyntas dont il fait remonter l'origine à la première édition (1776) du Catalogue des Papillons des environs de Vienne par Denis et Schiffermüller, et fait tomber en synonyme le Tiresias Esper (Tab.49;fig.2) qui est une♀ du printemps. Il en résulterait que les Thérésiens auraient la priorité du nom Tiresias pour la forme estivale.

 

Mais avec les descriptions sans figure, on risque trop de commettre des erreurs d'identification. Exemple : la description d'Argiades, donnée par Fabricius, 6 pages plus loin que celle d'Amyntas (p.76) et qui me paraît bien difficile de rapporter à autre chose qu'à une sorte de Tiresias acaude et ayant le dessus des ailes très foncé : alis...subtus fusco cineris ». Je déclare ne pas connaître ce papillon. Dès lors, je crois que le mieux, en la circonstance, est d'appliquer la formule : « Pas de bonne figure à l'appui d'une description, pas de nom valable », et de s'en tenir aux iconographies d'Esper et de Bergstraesser, pour fixer la nomenclature de l'espèce de Lyacena dont il est cas.  

 

J'établis donc la Nomenclature de Lycaena tiresias d'après les Iconographies, comme suit :

Lycaena tiresias, Esper.

1°) forma eativalis ; juillet, août, septembre.

— Tiresias, Esper,tab. XXXIV ♂fig.2 ;♀ fig.1. — Bergstraesser ; tab.45 ; ♂ fig.1,2 ; ♀ fig.3,4.

— Amyntas, Hübner : ♂ 322; ♀ 323,324 — Obthr. Lépi. Comp. III ; Pl.XX ; ♂ fig.81 ; ♀ fig 82.

2°) forma vernalis ; mai.

—♀ Ia forma

Polysperchon, Bergstraesser ; tab.44 ; ♂ fig.3,4 ; ♀ fig.5 — Obthr.Lépid.compar. III : Pl. XX ; ♂ fig.83 ; ♀ fig.84.

Amyntas (vernalis), Herr. Shaeff. n° 645 (dessous des ailes).

Tiresias, Esper ; Tab.XLIX ; ♀ fig.2

— ♀ 2a forma :

— Myrmidon, ♀ Engramelle ; pl. LXXXIII ; fig.79c bis et 79d bis — Obthr. Lépid. Compar. IV ; Pl XLI ; fig.302.

— Tiresias, Bergstraesser, Tab. 54 ; fig. 3,4.

 

Description de Lycaena tiresias en Bretagne :

  "Polysperchon ou Tiresias vernal éclôt en mai. Par rapport à la forme d'été, le ♂ est plus petit, d'un bleu plus clair, la bordure noire est plus fine. La ♀ est toujours plus petite que la forme d'été, généralement sablée, en dessous, d'atomes bleu pâle. Il existe aussi une seconde forme de ♀ vernale, très caractérisée et fort jolie, que je désigne sous le nom de Myrmidon, déjà donnée par Engramelle.

 

  "[…] Le Tiresias estival est grand ; le ♂ est en dessus d'un bleu violacé assez foncé avec une bordure noire pas très large, mais assez accentuée et des points noirs le long du bord des inférieures ; la frange est bien blanche. En dessous, le fond des quatre ailes est d'un gris un peu bleuâtre, clair, avec des points noirs petits, mais généralement bien marqués et deux ou trois taches jaunes orangé, près du bord terminal des ailes inférieures. Ces taches jaunes sont surmontées d'un petit croissant brun et à leur extrémité, du coté du bord terminal, elles sont centralement finement ponctuées de noir vif. La ♀ est noire en dessus ; quelquefois avec un ou deux points jaunes très vifs aux ailes inférieures, à partir du coté extérieur de la petite queue. Certaines ♀ sont saupoudrées d'atomes bleus près de la base des ailes supérieures et le long du bord terminal des ailes inférieures. En dessous, elles ressemblent aux ♂ ; mais les points noirs sont plus accentués et le bord des ailes supérieures est légèrement teinté de brun."

 

Oberthür,Planche XX fig. 81, 82 et 83,  84 peint et lithogravée par Jean Culot. 

Culot, Jules (1.11.1861 à Baccarat (Lorraine), dec.gif 17.9.1933 à Meyrin) , Français, de Genève dès 1895. Fils de Jules Jean Baptiste, d'une famille de "gentilshommes verriers". ∞ 1886 Marie Joséphine Michel, fille de Louis Gondelbert. Apprentissage de graveur sur verre, puis sur cuivre. C. s'établit à Genève en 1884 et y ouvrit un atelier. Il se spécialisa dans les lithographies de papillons, coloriées à la main avec l'aide de ses filles Juliette Millo et Lucie Laugier,. Il réalisa ainsi, outre 600 planches pour Charles Oberthür, fameux entomologiste de Rennes, les 151 illustrations de son grand ouvrage en quatre volumes Noctuelles et géomètres d'Europe (1909-1920, d'après sa propre collection). Membre fondateur de la Société lépidoptérologique de Genève, membre d'honneur des Sociétés entomologiques suisse, belge et brésilienne. – Bull. de la Soc. entomologique suisse, 16, 1934, 129-139 (avec liste des œuvres)

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/40068#page/593/mode/1up : 

                                     azuré du trèfle oberthür fig.81-84

Oberthür, Planche XLI fig.302 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/40144#page/713/mode/1up : variété Myrmidon femelle : 


    azuré du trèfle Myrmidon Oberthür fig.302

 


             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : cupido

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : cupido argiades

— UK Butterflies : cupido argiades

— lepiforum :  cupido argiades

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner (E. Argiades n'est pas représenté).

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

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 —LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818.

 — LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9 1819. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LEWIN, W. 1795 The Insects of Great Britain, systematically arranged, accurately engraved, and painted from nature, with the natural history of each species BHL library

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— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

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— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe", Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 —in : PFLETSCHINGER (Hans). Papillons.Comment identifier et reconnaître les papillons d'Europe et leurs chenilles traduit et adapté de l'allemand par G. Chr. Luquet. 80 p., 88 illustr. photogr. coul. Collection "Miniguides Nathan tout terrain". Fernand Nathan édit. Paris.

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— MERIAN (Maria-Sibylla) Histoire générale des insectes de Surinam et de toute l'Europe contenant leur description, leurs figures, leur différentes métamorphoses..., par Mademoiselle Marie-Sybille de Mérian, en deux parties in-folio. Troisième édition, revue, corrigée & considérablement augmentée par M. Buch'oz, ... A laquelle on a joint une troisième partie qui traite des plus belles fleurs, telles que des plantes bulbeuses, liliacées, caryophillées... Tome premier [-troisième] traduit par Jean Marret Paris : Desnos, 1771. PDF Bibliothèque de Toulouse, 3 volumes http://tolosana.univ-toulouse.fr/notice/07558171x

— MERIAN (Maria-Sibylla) Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

 — MERRET (Christopher) 1667  Pinax Rerum Naturalium Britannicarum. 1667. Google Books

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— MOORE (Frederic) 1890-1913 Lepidoptera indica, L. Reeve : London, 1890-1913. BHL

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— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

— PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

— PERREIN (Christian) 2012 et al. , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

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— RAY  (John) Historia insectorum, Londini 1710 Archive.org

— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes   Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL.  Voir aussi VALLOT J.N. 1802.

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SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

 — SCUDDER, S. H. 1875. "Historical sketch of the generic names proposed for Butterflies: a contribution to systematic nomenclature". Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, 10: 91-293. 

— SODOFFSKY (Wilhem),1837. "Etymologische Untersuchungen ueber die Gattungsnamen der Schmetterlinge"  Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou. 10(6) : 76-97.

 — SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

— SWAMMERDAM (Jan) 1685 Historia insectorum generalis et 1737-38 Biblia naturae (Leyde)

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— VALLOT J.N. Concordance systématique, servant de table de matières à l'ouvrage de Reaumur, Paris : Grégoire, Thouvenin, 1802. En ligne Google books.

  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). 

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— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

 

— WESTWOOD (J O) & HUMPHREYS (Henry Noël),1841. British butterflies and their transformations, William Smith : London  BHL

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— WILKES (Benjamin), 1747-49 The english moths and butterflies, etc... London : printed for the author  Books.Goggle

— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) 2012 A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boisduval Tableau meth. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97190k/f1.image.pagination.r=Boisduval.langFR

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

Doubleday & Westwood  http://www.biodiversitylibrary.org/item/49323#page/5/mode/1up

 

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

et https://archive.org/stream/papillonsdeurop00ernsgoog#page/n159/mode/2up

Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

Engramelle vol. 3 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84701433

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Geoffroy latin par Fourcroy :  http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/50612#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

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Rottemburg : 

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Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

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Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Rééfrences Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

                                          

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:52

Zoonymie de l'Azuré porte-queue Lampides boeticus (Linnaeus, 1767).


La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

Lampides Hübner, [1819] : On y a reconnu la racine grecque lamp- associée à un suffixe -ide fréquent chez Hübner. Les mots grecs évoqués, qui ont donné le français "lampe" ou "lampion" signifient "torche, flambeau", ou "briller, éclairer", ce qui peut désigner selon les auteurs soit le chatoyant ondoiement du dessous des ailes, soit la tache androconiale très velue de la seule espèce du genre. Les deux yeux noirs dans un cercle d'argent et une cellule orange peuvent mériter aussi  d'être comparés à deux fanaux, allumés à l'arrière des ailes pour tromper les oiseaux prédateurs.

boeticus (Linnaeus, 1767) : la plupart des auteurs reprennent l'hypothèse de Ochsenheimer qui traduit l'épithète par " de la Bétique", ancien nom de l'Andalousie. Mais ce papillon est répandu dans toute l'Europe. Il pouvait s'agir aussi de boeticus color, une couleur châtain, celle de la laine des troupeaux de la Bétique. Pourtant Linné n'attribue jamais à ses papillons diurnes un adjectif descriptif ou géographique. Enfin l'hypothèse proposée ici est d'y lire une forme de Boeoticus, "Béotien, de Béotie", parfaitement adaptée aux Plebeji rurales ou plébéiens campagnards, nom sous lequel Linné regroupe les petits papillons (Azurés, Argus, Cuivrés, etc.) et auquel il décerne un nom issu de celui des habitants de Grèce.

— Réaumur décrivit précisément ce papillon en français en 1736, mais sans le nommer. Geoffroy le nomma "Le Porte-queue bleu strié" en 1762 , puis par Fourcroy Papilio pisocum (papillon des pois) en 1785. Engramelle reprit "Le Porte-Queue bleu strié" en 1779. De Villers en donna une forme raccourcie "Le Strié" en 1785. Latreille créa " Le polyommate strié" (1818). Godart créa "Le Polyommate boéticus" en 1819  puis reprit "Le Polyommate strié" en 1821. Enfin G.Chr. Luquet le baptisa "Azuré porte-queue", en tête de liste de ses 63 Azurés. Il cite aussi le nom de "Argus porte-queue". Citons enfin, pour les oublier, "l'Argus porte-queue" de Paul Girod (1912) et "La (sic, Lycène est masculin) Lycène du Baguenaudier" qui porte à confusion avec le vrai "Argus du Baguenaudier".

 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.

 La référence de la publication originale de Leach ne fut pas facile à trouver, d'autant qu'elle se cacha derrière le nom de Brewster.  La voici : 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336, "Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

Voici un autre lien, c'est plus sûr :https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

      L' Edinburgh Encyclopædia était une encyclopédie en 18 volumes, imprimée et publiée par William Blackwood  et éditée par David Brewster entre 1808 et 1830. En rivalité avec l'Encyclopædia Britannica publiée à Edimbourg,  elle était considérée comme étant la meilleure sur les sujets scientifiques ; la plupart des articles étaient rédigés par le physicien D. Brewster, qui fut recteur de l'Université  de 1859 à 1869, mais elle faisait appel à d'éminents contributeurs. 

  Ce n'est qu'en 1832 que Joseph Parker de Philadelphia, et Whiting et  Watson de New York éditèrent la version américaine.

    Cette publication de Leach  donne la première bibliographie jamais publiée en entomologie. Cet auteur, alors bibliothécaire adjoint en zoologie au British Museum, a fondé également les ordres Phasmida, anoploures, thysanoures et Rhaphidides, les familles hémiptères Pentatomidae, Coreidae, Belostomidae; la famille de diptères Tipulidae et la famille des hyménoptères Chrysididae.

 

La famille des Lycaenidae Leach, [1815] tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). il comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-familles des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae [Leach, 1815] et Theclinae Butler 1869.

Ses 6000 espèces mondiales représentent un tiers des Papilionoidea. La majorité a développé des stratégies d'associations facultative ou obligatoire avec les fourmis, qui vont du parasitisme au mutualisme. Les chenilles et les chrysalides utilisent des signaux chimiques et acoustiques pour manipuler les fourmis dans le sens de la myrmecophylie. La présence d'une glande dorsale, située en général sur le 10ème segment exsudant un liquide sucré comparable au miellat des pucerons est un caractère largement partagé par les chenilles de lycénidés myrmécophiles et connu depuis 1894 . On parle alors de chenilles trophobiontes. Toutefois, certaines espèces ont mis au point des stratégies plus complexes pour inciter les fourmis à les adopter et à les transporter au sein de leurs fourmilières.

 

b) Sous-famille des  Polyommatinae Swainson, 1827.

Elle tient son nom du genre Polyommatus créé par  Latreille en 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.

 

  Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

Cette sous-famille contient, en France, 18 genres :

  •  Leptotes Scudder, 1876
  • Lampides Hübner, [1819]  
  • Cacyreus Butler, 1897
  • Cupido Schrank, 1801
  • Celastrina Tutt, 1906
  • Maculinea Eecke, 1915 
  • Pseudophilotes Beuret, 1958
  • Scolitantides Hübner, [1819]
  • Iolana Bethune-Baker, 1914
  • Glaucopsyche Scudder, 1872
  • Plebejus Kluk, 1780 
  • Aricia [Reichenbach], 1817
  • Plebejides Sauter, 1968
  • Eumedonia Forster, 1938
  • Cyaniris Dalman, 1816
  • Agriades Hübner, [1819]
  • Lysandra Hemming, 1933
  • Polyommatus Latreille, 1804.

 

 

 

    

2. Nom de genre : Lampides Hübner, [1819] .

 

a) Description originale :

 Jakob Hübner, Verzeichniss bekannter Schmett[er]linge Augsburg, Verlasser, 1816-1829 [1819],5,  page 70 

 

— Type spécifique: Papilio boeticus Linné n° 226.

— Description :

Coitus 8, Lampiden, Lampidae :  Die Flügel unten voll grauer Streife, die Senken zierlich geflekt. (Les ailes entièrement  rayées de  gris en dessous, les ailes inférieures joliment tachetés ).

— Ce genre renferme une seule espèce.

 

b) Synonymes

 

c) Étymologie.

En m'inspirant de  Hans A. Hürter :

- verbe grec Lampo, lampein : "briller, éclairer".

- nom grec  λαμπάς, άδος.  Lampas, lampados : "lampe", "torche", "flambeau". 

 - grec ancien Λάμπος : Dans la mythologie grecque, Lampos est le fils de Laomédon (roi de Troie) et un des frères de Priam.  

- latin Lampas, adis  1 - torche, flambeau, brandon. - 2 - flambeau (de métal), lampe, lustre. - 3 - flambeau (de l'hymen). - 4 - lumière (des astres), clarté; jour ou nuit. - 5 - éclat, splendeur. 

- Latin Lampus, Lampi, m. : Lampus. - 1 - Stat. nom d'un guerrier. - 2 - Fulg. un des chevaux du Soleil. - 3 - Hyg. un des chiens d'Actéon. 

-latin  Lampus : l'un des 50 fils d'Aegyptos selon la liste d'Apollodore ; marié à la Danaïde Ocypète.

-latin  Lampis, idis : 1. Lacédémonien. 2. 

- -ides : suffixe arbitraire que Hübner utilise souvent pour former ses noms génériques mais qui doit être différencié du suffixe -oide, "semblable", "en forme de", dérivé du grec eidos.

 

 

— Arnold Spuler (1901-1908)  page 59 : 

Von  λαμπω, leuchte, erglänze abgeleitet.

Du grec λαμπω, lampe, d'où "briller".

— Janssen (1988) : page 43

Lampein = schitteren, of lampè = schuim (gegolfde lijnen aan de onderkant van de vleugels).

Lampein = éclat, ou Lampè = mousse ( des lignes ondulées et bouclées sur la face inférieure des ailes).

 

—  A.M. Emmet (1991) page 149 :

Lampas, une torche ; eidos, forme, apparence : d'après le lustre des longues écailles androconiales plumeuses de la face supérieures des ailes du mâle dans l'espèce type.

 

— Hans A. Hürter (1998) :

 Da Hübner seine Namensbildungen nichts hinterlassen hat, kann mur vermutet werden, daß er einen "Kunstnamen" aus dem Begriff "glänzen" und dem Suffix (Nachsilbe, Wortendung) -ides geschaffen hat. 

Eine Herleitung von dem Aigyptiaden Lampos oder den anderen Eigennamen erscheint unwahrscheinlich.

   ("Comme Hübner n'a laissé aucune indication sur son nom de groupe, on peut penser qu'il a créé un néologisme avec la racine signifiant "briller" et le suffixe -ides. Une origine liée au nom égyptien Lampos ou à d'autres noms propres est peu probable.")

—Doux et Gibeaux (2000) :

          Du grec lampas, "torche" et eidos "forme, apparence", par allusion à la plage allongée et feutrée d'écailles androconiales ornant la face supérieure de l'aile antérieure  du mâle (Emmet, 1991 : 149) ; dérivé du grec lampo, "je luis", "je brille", "je resplendis" (Spuler, 1901-1908 : 59).

— Perrein et al (2012). 

Du grec lampas, "flambeau" — dérivé de lampein "briller" et eidos, "apparence", par allusion aux écailles androconiales du mâle selon Emmet (1991).

 

   On voit donc deux interprétations qui partent des mêmes racines grecques signifiant "flambeau" ou "briller" pour attribuer ce qualificatif soit à l'ondoiement des lignes grises et blanches de la face inférieure des ailes, soit de la tache androconiale du mâle. Il est impossible de trancher, mais on note que la description donnée par Hübner du genre ne mentionne pas la tache androconiale, mais qualifie élogieusement le motif des ailes, et notamment les ocelles. Celles-ci, les "yeux", que Réaumur, Geoffroy puis Linné ont décrit en détail avec leur pupille bicolore, , ne constituent-elles pas ces Lampes ou Flambeaux de la racine Lampas- ?

                                  Description de cette image, également commentée ci-après

Image Laitche

 Ces yeux noirs cernés de blanc sur fond orange sont astucieusement placés devant les queues filiformes,  afin que l'arrière des ailes ressemblent à s'y tromper à la tête d'un papillon, avec ses yeux et ses antennes : les oiseaux qui se font prendre à ce piège n'emporteront dans leur bec, au mieux, qu'un fragment d'aile. Cela fonctionne d'autant mieux que le "Porte-queue bleu strié", lorsqu'il se nourrit, ferme partiellement ses ailes antérieures et oscille régulièrement ses ailes postérieures comme des éventails afin de bien agiter ses fausses antennes comme le ferait la tête d'un papillon affairé.  De fait, il est fréquent de trouver des Azurés porte-queue...amputés de leur appendice.

 

 

Mais cela incite à s'intéresser aussi à cette fameuse tache androconiale. 

  "Le mâle est pourvu d'écailles androconiales remarquablement longues et hautement spécialisés  entièrement différentes de celles de la plupart des autres bleus figuré par Sidebotham. Pierce écrit l'équipement en écailles de cette espèce ainsi : "L. boeticus a trois couches d'écailles - 1 les écailles pigmentées et transparentes; 2 faisant saillie à travers celles-ci, chez le mâle, les écailles androconiales, une masse épaisse qui les cache complètement; 3 faisant saillie à travers les précédentes et les couvrants partiellement, les écailles de couverture" (Tutt, 1908)

   Ces écailles ressemblent à de longs cheveux hirsutes mêlés à des rubans blancs sur le coté des ailes supérieures 


                              

 

 

 3.  Nom d'espèce : Lampides boeticus (Linnaeus, 1767).

 

a) Description originale

Papilio Plebejus Rurales bœticus, 

Linnaeus, C. 1767. Systema naturæ, Tom. I. Pars II. Editio duodecima reformata. Holmiæ. (Salvius). 533-1327.  page 789.

— Localité-type :  Habitat in  Barbaria. La localité-type "barbare" a été établie comme étant  l'Algérie. Cette espèce migratrice a une répartition cosmopolite.  

— Description de Linné: 

 Bœticus 226  P[apilio] P[lebejus] alis caudatis fusco cærulescentibus : subtus cinerascentibus albido undulatis ; angulo ani ocellis duobus.

Magnitudo Argi. Alae supra nigricantes rore viridi cærulescentes obductæ. Subtus omnes glauco-cinerascentes, strigis albidis undulatæ. Angulus ani cauda setacea nigra albo margine. Ocelli ad angulum ani, supra duo, pupillæ nigræ : interiore didyma (præter exterriores cæcas) ; subtus ocellis etiam duobus antice fulvis, postice argentatis.

 "Boeticus 226 Papillon Plébeien aux ailes ornées d'une queue bleue foncé ; dessous des ailes couleur cendrée striées de blanc ; deux ocelles à l'angle anal.

 Argus de grande taille. Ailes supérieures noircies avec un voile  d'une rosée bleu-verte. Dessous complètement gris cendré, striées de cannelures blanches. Queue de crin noir à marge blanche à l'angle anal. Ocelles à l'angle anal, deux à la face supérieure, à la pupille noire ; dédoublé à l'intérieur (mais aveugles [tout noir] à l'extérieur) ; à la face inférieure , les mêmes deux yeux, fauve à l'avant et argenté à l'arrière."

 

 

— référence données par Linné: aucune. C'est la raison pour laquelle Linné donne (supra) une description complète de ce papillon. Pourtant, le papillon a été décrit, comme nous le verrons, par deux auteurs français.

Ce papillon est donc classé par Linné parmi ses Plebeii rurales, ses "plébéiens ruraux" : voir  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758. : Les Plébéiens, Plebeii sont décrits comme "parvis : larva saepius contracta.— rurales, alis maculis obscurioribus.— urbicolae, alis saepius maculis pellucidis  : " ils sont en général petits, et leurs chenilles ont pour la plupart une forme courte et ramassée. Les Ruraux, ou rurales, ont des taches plus obscures que le fond des ailes, alors que les Urbicoles, Urbicolae, ont souvent des taches transparentes.

Les Plébéiens ou gens du peuple, les petits, les sans-grades reçoivent dans la 10e édition des noms de musiciens, de sculpteurs ou d' artisans grecs, d'un cheval, ou d'un nain devin (Tages). Dans la 12e édition, la rigueur de dénomination est moins stricte, mais les noms choisis sont encore liés à la Grèce ancienne. 

 

 

b) Synonymes  et sous-espèces.

Cet espèce n'a pas de sous-espèce.

Synonymes :

  • Papilio boeticus Linnaeus, 1767

  • Papilio damoetes Fabricius, 1775 « Syst. Ent., » p.526 

  • Papilio coluteae Fuessly, 1775  « Verz. », p.31, fig.2 .

  • Papilio archias Cramer, [1777] « Pap. ex. »,II. pl. CLXXXI, fig.c

  • Papilio pisorum Geoffroy in Fourcroy, 1785 « Ent. Paris.», II, p.242 

  • Papilio boetica Fabricius, 1793 " Ent. Syst.", III, Pt.1, p. 280

  • Lampides armeniensis Gerhard, 1882

  • Polyommatus bagus Distant, 1886

  • Lampides grisescens Tutt, [1907]

  • Lampides caerulea Tutt, [1907]

  • Lampides caeruleafasciata Tutt, [1907]

  • Lampides clara Tutt, [1907]

  • Lampides clarafasciata Tutt, [1907]

  • Lampides coerulea Tutt, [1907]

  • Lampides ab. fasciata Tutt, [1907]

  • Lampides fusca Tutt, [1907]

  • Lampides ab. fuscafasciata Tutt, [1907]

  • Lampides typicamarginata Tutt, [1907]

  • Lampides ab. major Tutt, [1907]

  • Lampides minor Tutt, [1907]

  • Lampides typicafasciata Tutt, [1907]

  • Lampides ab. albovittata Oberthür, 1910

  • Lampides ab. ecaudata Oberthür, 1910

  • Polyommatus yanagawensis Hori, 1923

  • Lampides obsoleta Evans, [1925]

  • Lampides fusca de Sagarra, 1926

  • Lycaena ab. minor Pionneau, 1928

  • Lampides infuscata Querci, 1932

  • Lampides ab. kawachensis Hirose, 1933

  • Lampides anamariae Gómez Bustillo, 1973

  • Lampides boeticus f. michaeli Kroon, 1980

Baeticus, Latreille, Histoire naturelle des Crustacés XIV p.117 (1805)

Baetica Meig., Eur. Schmett. II p. 48 (1830)

 

 

 Lampides boeticus est l'une des espèces les plus largement répandues dans les régions Palaearctiques de la Bretagne jusqu'au Japon, fréquentant l'Afrique et l'Australie. Ce fut l'une des premières espèces capturée par les Occidentaux lors des premières explorations de l'Australie. Les recherches ADN suggèrent qu'il a trouvé son origine en Afrique, avant de conquérir l'Ancien Monde, car c'est un puissant migrateur. Parvenu aux portes du Nouveau Monde, il y pénétrera certainement. Ce papillon de vol rapide est souvent aperçu  en train de se nourrir près de la plante-hôte, la femelle s'en écartant rarement alors que le mâle peut gagner le haut des collines, avant de descendre sur les plantes-hôtes à la recherche de femelles récemment émergées. La chenille peut se nourrir d'au moins six familles de plantes, dont leurs chères Fabacées, et peut menacer les cultures de pois ou de haricots. Comme les trois quarts des Lycénidés, la chenille et la chrysalide sont "élevés" par les fourmis de diverses espèces (trois genres sont citées en Australie, Froggattella, Iridomyrmex et Camponotus ; en Europe, Lasius, Camponotus, Prenoleis et Tapinoma).

 

 

 

c) étymologie. 

       Les auteurs sont quasi unanimes pour traduire boeticus par "habitant la Bétique", ancien nom de l'Andalousie : j'expose ici mes réticences, et mes hypothèses.

— Arnold Spuler page 59 : "Bewohner von Baetica, einer Landschaft in Spanien.“ "Habitants de la Bétique, une région d'Espagne"

 — Ochsenheimer : 

Über die Schreibart des Namens Boeticus findet sich ein Aufsaß in Scriba's Journal III.st. S. 211 von Scharfenberg. Nach eine Bemerkung die mir Hr Stradtrath Laspeyres in Berlin mittheilte, dürfte die Schreibart Baeticus die best seyn. ; denn Linné sagt : Habitat in Barbaria. Alle Insekten, von denen er dies sagte, haben sich nach und nach in Spanien  gefunden ; unser Falter ist unbezweifelt auch in Spanien zu Hause, und aus Pilii Hist. Nat. Lib. III C. I. und Tacit. Hist. Lib. I. C. 78 ist zu sehen, daß baetica bald als eine Provinz des alten jenseitigen  Spaniens, bald als das ganze jenseitige Spanien vorkommt. Dieß war gewiß Linné Idee, nur schrieb er grammatisch unrichtig Boeticus, welches entwerder keiner Sinn giebt oder doch nur einer gezwungenen, weil es alsdann von Boetia abgeleitet, aber auch alsdann Boeticus geschrieben werden müßte. Ochsenheimer, Erster Theil, Zweyte Abtheilung, 1807, S. 101

   On trouve  une note  de Scharfenberg dans le  Journal de Scriba, III page 211 à propos de l'orthographe du nom boeticus. Selon des remarques qui m'ont été communiquées personnellement par  M. Stradtrath Laspeyres de Berlin, la forme  la meilleure paraît être Baeticus ; car  Linné écrit: Habitat Barbaria. Tous les insectes, dont il a dit cela, ont été découvert tôt ou tard en Espagne ; notre espèce doit donc habitée aussi en Espagne. Et selon l'Histoire naturelle de Pline Livre III chapitre I et l' Histoire de Tacite Livre I chapitre 78, il peut être vu que Baetica apparaît  comme une province de l'antique Espagne, étendue à l'ensemble de l'Espagne. C'était surement l'idée qu' Linné avait à l'esprit, seulement il a écrit ce boeticus grammaticalement incorrect, ce qui soit n'a aucun sens, soit devient un dérivé de Boetia [Béotie], mais qu'il aurait alors dû écrire boeoticus. Ochsenheimer, premier volume, deuxième partie, 1807, p 101.

— Esper, p. 320

Den namen hat unser Herr Autor [Linné] nun ohnfehlbar aus der Fabelgeschichte entlehnt. Sollte es aber nicht vielmehr Boëthus, oder Boethides heisen. Der erste ist des Menelaus Diener gewesen. Unter letzterer  Benennung aber ist ein ausländischer Zweyfalter von beträchtlicher Größe bekannt. Dessen Oberfläche hat ein Blau von unnachahmlichen Glanz. In Vergleichung mit diesen könnte ihm etwa der Name des kleinen Boethus oder Boethides beygelegt seyn.

 Boethus, serviteur de Ménélas dans Homère. 

 

— A. M. Emmet, (1991) page 149 :

- Boetica, the Roman name for a province in southern Spain ; the butterfly occurs in Boetica but the type locality is Algeria.

"- Boetica, le nom latin d'une province du sud de l'Espagne ; le papillon est signalé en Boetica (Bétique) mais la localité-type est l'Algérie".


— Doux et Gibeaux (2000) page 192:

  Baéticus, habitant de la Bétique, une contrée au sud de l'Espagne (Andalousie).

 

— Perrein et al. (2012) :

de Baetica, province romaine sous Auguste, au sud de l'Espagne, du nom du fleuve Bétis qui la traverse, l'actuel Guadalquivir : la Bétique deviendra l'Andalousie au IVe siècle avec l'arrivée des Vandales.

— Hans-A. Hürter (1998) :

Von den älteren Autoren hat Ochsenheimer 1807 die beste und sicherlich richtige Interpretation gegeben und sie auch begründet. Ob nun Linné nicht richtig (a mit o verwechselt) oder undeutlich (er hatte noch keine Schreibmaschine) geschrieben hat oder ob vor der Drucklegung seines Werks "Systema Naturae" bereits ein Abschreibefehler vorgelegen hat, läßt sich heute nicht mehr ergründen. Jedenfalls ist der Name boeticus mit großer Gewißheit aus Baetica entstanden.

 "Ochsenheimer 1807 a puisé parmi les écrivains plus anciens la meilleure et certainement  la plus correcte interprétation, et elle est également fondée. Que Linné n'ait pas écrit  correctement (avec un o fautif) ou  qu'il ait écrit un a mal formé (il n'avait pas de machine à écrire) ne peut plus être établi, pas plus qu'on ne peut savoir si une faute de frappe a été commise lors de l'impression de son "Systema Naturae". Dans tous les cas, le nom boeticus  paraît devoir dériver avec grande certitude de Baética, la Bétique."

Mon opinion.

  1. Il faut d'abord confronter cet épithète à ceux des autres papillons classés comme Plébéiens ruraux, censés recevoir des noms issus du peuple grec (artistes et artisans dans le choix effectué par Linné dans la 10e édition, et devenant plus variés dans la 12e édition). Linné n'a utilisé pour son Systema Naturae aucun adjectif lié à un nom de lieu géographique non mythologique.

Voir  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

2. L'argument d'Ochsenheimer, qui explique le qualificatif "de la Bétique" par la mention de Linné Habitat in Barbaria m'étonne, l'Espagne, pays catholique y compris en Andalousie à l'époque de Linné, ne semblant pas relever de la Barbaria qui peut désigner plutôt l'Afrique du Nord.

3. La transformation de l'orthographe d'un épithète pour le faire convenir à une étymologie doit, à priori, rester l'exception et être sujet à la plus grande circonspection. Le passage du boeticus de Linné au baeticus souhaité est génant.

4. Il existe des plantes qui portent aussi cet épithète notamment Astragalus boeticus. Faut-il invoquer une faute répétitive sur ce mot ? Cette plante nommée par Linné (S.P. 2 : 758 1753) est bien décrite par l'auteur comme "habitat in Sicilia, Lusitania, Spania". L''origine du nom est précisée par une référence à la phrase spécifique de Moris hist. 2 p. 108 f.2 t.9 f.11 : Astragalus luteus annuus bœticus maritimus rectus alter.  La répétition du mot bœticus, parfaitement lisible, exclut toute coquille typographique. Elle est nommée Astragale de Bétique dans la Flore de Coste, Astragale de l'Andalousie ailleurs. Dans ce cas, l'interprétation de l'épithète semble claire et non contestable.

5. Cet épithète est retrouvé ailleurs en botanique ou en zoologie :

a) Bauhin décrit dans son Pinax Livre II section 1 page 47 une Hyacinthe des Indes Hyacinthus Indicus stellatus boëticus Clus. cur. post.

 b) Un gastéropode marin est nommé  Conus boeticus Reeve, 1843. Il est décrit ainsi : "La couleur de la coquille est blanche, marbrée de châtain et chocolat, avec des rangs répétés de taches châtain."

c) Le Vautour doré a été nommé par les anciens auteurs (Aldrovandi, Jonston, Charlet. Klein, Willughby, Ray) sous le nom de Vultur boeticus, ou de Vultur boeticus sive castaneus " Vautour boeticus ou châtain". Il est décrit par Brisson, qui cite ces auteurs en 1760, comme « Il est d'un roux foncé vers la tête, et plus clair vers la queue ». Brisson rapporte aussi que la Linotte a été aussi qualifiée de "Passer ex cinereo boeticus" par Barre.

Ma première hypothèse est la suivante : Boeticus est un adjectif désignant la couleur roux, fauve, brun ou châtain, et dont le nom est issu de la Bétique ou du fleuve Bétis ; c'est la raison pour laquelle l'adjectif est souvent écrit avec une majuscule. Selon la légende "Le Bétis est un fleuve d’Espagne, maintenant appelé Guadalquivir. Il y a, dit Sénèque, des fleuves qui ont certaines propriétés merveilleuses: quelques-uns colorent la laine des brebis qui en boivent; leur toison, de noire qu’elle était, devient blanche en peu de temps, ou de blanche devient noire". 

   De nombreux arguments étayent cette hypothèse : la plus simple est que la "couleur boeticus" est décrite dans quelques dictionnaires comme une couleur brune, châtain, ou rousse : 

 

a) Un dictionnaire catalan-latin traduit le terme

Lleonat  : Fulvus color, Ferrugineus color. Castaneus color. Fulvus color. Boeticus color. Castaneus, a, um. Fulvus, a um. Ferrugineus, a, um. Boeticatus, a, um.  in Joannes Lacavalleria et Dulach Gazophylacium Catalano-Latinum, dictiones phrasibus illustratas 1696 page 655.

b) Un autre dictionnaire traduit l'allemand schwarz :

Schwarz« furvus », schwarßlich « boeticus color »  in Michael Pexenfelder Apparatus Eruditionis1680

c) L'Encyclopédie méthodique de 1786 page 468 donne :

Boeticus color : Voyez "Roux".

d) en 1734 le lexique allemand -latin (Vollständiges Deutsches Wörter-Buch Vel Lexicon Germanico-Latinum ..., Volume 1 page 189 ) donne pour braunhaft (le suffixe -haft souligne le nom d'une couleur, ici brun)

 Braunhaft : adj. boeticus

e)  En 1677, Pierre Danet indique dans ses Racines latines (Radices sue Dictionarium linguae latine Paris 1677 page 38 :

Baeticus, a, um : Brun, tanné, obscur. Baeticatus, a, um : Mart. Vêtu de brun

f) Un auteur anglais, dans sa description en 1773  du Vautour doré, (John Hill, A General Natural History: Or, New and Accurate Descriptions, Volume 3 page 356, The Baetic Vultur ) écrit : 

 Vultur fuscus and Vultur Boeticus, from it's colour, this being a term very frequently used among the naturalists, to express that kind of brown which we usually distinguish by the word chestnut colour. 

Vautour brun ou Vautour boeticus, en raison de sa couleur, boeticus étant un terme très fréquemment utilisé par les naturalistes pour désigner une sorte de brun que nous nommons habituellement couleur châtaigne, châtain.

g) On comprend alors que le cône Conus boeticus et le Vautour Vultur boeticus  ait en commun leur couleur châtain-roux (comme aussi la Rousserolle africaine).

h) dans un commentaire de la Satyre XII de Juvénal par Isaac de la Grange , on trouve cette équivalence : boeticus = couleur de garance (en français) :

Vestes non arte, sed natura graminis, vique occulta Boetici fluminis et aëris infectas nativo veneno quas Graec i …. vocant. Hinc color Boeticus, qui est spanus color, nam Spaniam, , pro, Hispaniam usurpant ; Nostris, couleur de garance. De hoc nativo colore Boetico multis locis Martial. Ut lib. VIII epig. XXVIII lib. VXII epigr. LXIV, et epigr C lib. XIV epigr CXXII. Virgi. Eglog X, Plin. Lib. VIII cap. XLVIII.

(Satyrae 16 Par Decimus Iunius Iuvenalis,Isaac de La Grange, Domitius (de Calderiis) : In Juvenalis Satyr. XII : vers 42 p. 447 ).

Martial est cité par son épigramme 28 du livre VIII : il était persuadé que c'était l'eau du Bétis qui conférait aux troupeaux leur couleur réputée, cette couleur native (naturelle) dite couleur bétique.

"Le Bétis, qui abreuve le bétail de l'Ibère, a-t-il lavé ta laine sur le dos des brebis de l'Hespérie, ou bien cette laine a-t-elle compté le nombre des embouchures du Timave, où venait s'abreuver Cyllare avant d'être parmi les astres ?"

La couleur spanus, couleur de Spania, est synonyme de pullus, ou de nativus. C'est la couleur brune très particulière qui donnait tant de prix à la laine d'Hispanie, recherchée dans tout l'Occident, les béliers de Cordoue de couleur sombre, issus des marché de Gades pouvant se vendre jusqu'à un talent selon Strabon.

Je parviens donc à la conclusion que le nom géographique ou hydrographique espagnol Bétique (région de l'Hispania Baetica) ou Bétis (fleuve) a donné son nom à un adjectif de couleur, semblable à notre "Terre de Sienne", "Sinople" (rouge comme la terre de la ville de Sinople). Ce passage de Juvénal est précieux ; d'autant que je découvre le commentaire qu'en laissa Boileau et qui fut publié en 1827 (page 140). 

D'abord le passage commenté de la Satyre XII: 

 Fundite quae mea sunt, dicebat cuncta Catullus, Praecipitare volens etiam pulcherrima, vestem Purpuream, teneris quoque Moecenatibus aptam Atque alias*, quarum** generosi graminis ipsum  Infecit natura pecus, sed et egregius fons Viribus occultis, et Boeticus adjuvat aer. 

A la mer tous mes biens! que l’onde s’en empare! 
Dit-il, abandonnant ce qu’il a de plus rare: 
Sa tunique de pourpre et d’or, qu’en leurs festins 
Ne dédaigneraient pas nos Mécènes hautains; 
Et ces moelleux tissus*, que les gras pâturages** 
Et l’air pur du Bétis, coulant sous des ombrages, 
Colorent sur le dos même de la brebis. 
 

Puis le commentaire de Boileau :

* Atque alias : Ces étoffes, dont la couleur est naturelle, et même celles qui sont teintes dans le fleuve de Guadalquivir, près de Cadix, dans la région méridionale d'Espagne.

** Quarum : vestium lanam natura generosae herbae tinxit et coloravit, cum natura frontis insignis, et aeris mira temperie Boetici. Ordo est : quarum colore scilicet, natura generosi graminis ipsum pecus, vel lanam pecoris infecit, vel tinxit et imbuit, et certa frontis aqua et Boeticus are, quae omnia ad illum Boeticum colorem requirintur. Porro, color Boeticus alias appellatur pullus, vel Spanus, vel Hiberus, vel ferrugineus, et constat ex atri et rubri mixtura.

 Ainsi mes idées se précisent : le fleuve Bétis est censé donner à la laine des troupeaux de la région, par la qualité de l'herbe des pâtures, ou aux étoffes qu'on y trempe, une couleur "boétique" aussi nommée pullus, ou spanus, ou Hiberus, ou ferrugineuse, et qui est un mélange entre le noir et le rouge. 

 Même Goethe en parle, dans son traité des couleurs : "la même couleur, appelée espagnole ou bétique, ..." (Matériaux pour servir à l'histoire des couleurs). C'est ce nom de bétique qui m'ouvre des portes (Pierre d'Avity,1660 page 327).


 Lampides boeticus   mérite de recevoir ce qualificatif de brun châtain, car la face inférieure de ses ailes est, effectivement, châtain clair. Mais je ne suis pas satisfait pour autant, car Linné n'a baptisé aucun de ses Plébéiens d'un adjectif qualifiant la couleur, la morphologie ou une caractéristique quelconque, hormis la plante-hôte. Dans sa publication, Boeticus est écrit avec une majuscule ; ce nom est précédé par des noms propres de héros grecs (Cupido, Polybe, Thero, Marsias, Echion, Telamon) et suivi par d'autres ( Thyra, Thysbe, Thamyras, Arion, Zeuxo, Argus, Philiasus, etc.) plus ou moins limpides mais ne comportant aucun adjectif. 

Les personnages ayant porté le nom ou surnom de Boeticus sont de mauvais candidats:

- Gregoire Boeticus,  un Père de l'Eglise, évêque d'Elvira, théologien du IVe siècle.

- Turanius Gracula Boeticus Poeta

- Gallus Boeticus, cité par Martial I, 3 epigr. 81, 8.

 

Une autre piste : boeoticus.

Autre piste : un dictionnaire de Botanique de G. Lorougnon, 1985 donne : "Boeticus : de Boétie"

     Il me reste donc une dernière proposition à évoquer pour relier ce nom de boeticus au thème général par lequel Linné a décidé de nommer ses Plebeii rurales, comme des paysans grecs. On trouve parfois le livre de Pausanias sur la Béotie indiqué en référence "Pausan. Boetic". Un "boeticus" ne peut-il pas être traduit par "un béotien" ? Grec ancien : βοιωτός ; βοιώτιος ; βοιωτικός  ; βοιωτίς Latin : Boeotius  ; Boeotus 

Or, l'adjectif boeoticus est parfaitement classique, avec ce sens de "béotien" qui me paraît non seulement adapté aux Plébéiens ruraux de Linné, mais même attendu voire nécessaire.

 La consultation d'un lexique atteste de son usage http://latinlexicon.org/definition.php?p1=2006897:

Baeotian Boeōticus, Boeōtica, Boeōticum Boeoti Βοιωτικός :

Boeotĭa, æ, f. : la Béotie (contrée de la Grèce avec, pour capitale, Thèbes). 
           - Boeoti (Boeotii), ōrum, m. : les Béotiens. 
           - Boeoticus (Boeotius), a, um : de Béotie, Béotien. 
           - Boeotis, ĭdis, f. : la Béotie.   

Boeōtia, ae, f., = Βοιωτἰα. Baeotia, un district de la Grèce, dont la capitale était Thèbes, le lieu de naissance de Bacchus et d' Hercules, Plin. 4, 7, 12, § 25; Cic. N. D. 3, 19, 49; Ov. M. 2, 239; Mel. 2, 3, 4; selon la légende, ainsi nommé d'après la vache d'Apollon (Βοῦς), Ov. M. 3, 13, ou de Baeotus, le fils de Neptune, Hyg. Fab. 186.


— Ses habitants sont réputés pour leur stupidité , Cic. Fat. 4; Nep. Alcib. 11, 3; id. Epam. 5, 2; Hor. Ep. 2, 1, 244; Liv. 42, 43 sqq.; Tert. Anim. c. 20; cf. the Comm. upon Aelian. Var. H. 13, 25; Schol. Apoll. Rhod. Argon. 3, 1241.

— Derivv. Boeōtius, a, um, adj., = Βοιώτιος, Baeotian: Bacis, Cic. Div. 1, 18, 34: vates, id. ib. 2, 26, 56: Neo, Liv. 44, 43, 6: Haemon, Prop. 2, 8, 21: moenia = Thebae, Ov. M. 3, 13: Thyas, Val. Fl. 5, 80.

— pluriel: Boeōtii, ōrum, m., the Baeotians, Nep. Alcib. 11, 3; Liv. 33, 1, 1; Plin. 10, 21, 24, § 49.

— Boeōtus, a, um, adj., = Βοιωτός, Beotien (poète): tellus = Boeotia, Ov. M. 12, 9: flumina, Stat. Th. 7, 424: urbes, id. ib. 4, 360: duces, Luc. 3, 174: Orion, Ov. F. 5, 493.

— pluriel : Boeōti, ōrum, m., les Béotiens, Liv. 33, 29, 1 sq.; 42, 43, 5 sq. al.: Boeotūm = Boeotorum, Hor. Ep. 2, 1, 244; Avien. Orb. Terr. 586; Prisc. Perieg. 428.

— Boeōticus, a, um, adj., = Βοιωτικός, Béotien: frumentum, Plin. 18, 7, 12, § 66: cucumis, id. 19, 5, 23, § 68: napus, id. 19, 5, 25, § 76.

— Boeōtis, idis, f., = Βοιωτίς = Baeotia, Mel. 2, 3, 4.

— La femme de Hyas, et la mère des Pleiades, Hyg. Astr. 2, 21.

— La Béotienne, le nom d'une pièce perdue de Plaute, Gell. 3, 3, 3.  

 

Un argument  pour cette hypothèse est que, bien que nous ayons vu que les formes boeticus et baeticus étaient bien attestée, elles ne figurent pas dans les dictionnaires latins (Gaffiot ; Gérard Jeanneau; Lebaigue). On n'y trouve — j'aurais du commencer par là— que :

Bætĭcus, a, um :  du Bétis, de la Bétique. --- Juv. 12, 40.
           - Bætĭci, ōrum, m. : les habitants de la Bétique. --- Plin. Ep. 1, 7.

Baetica, ae féminin, de la Bétique (Gaffiot).

Boeotĭa, æ, f. : la Béotie (contrée de la Grèce avec, pour capitale, Thèbes). 

           - Boeoti (Boeotii), ōrum, m. : les Béotiens. 
           - Boeoticus (Boeotius), a, um : de Béotie, Béotien. 
           - Boeotis, ĭdis, f. : la Béotie.

 

L'épithète boeoticus est attesté en zoologie : Doraegopis boeoticus (Riedel 1980) (from "Livadia in Boeotien"), Obesogammarus boeoticus (Schellenberg, 1944).

  C'est précisément la conclusion à laquelle Ochsenheimer était parvenue à la fin du passage cité, et qu'il avait écarté.


Conclusion sur l'étymologie de L. boeticus.

Je dois maintenant conclure : les trois hypothèses sont :

1. Baeticus, " Bétique, habitant la Bétique", l'actuelle Andalousie. Hypothèse adoptée par la plupart des auteurs. Elle suppose une faute ou un écart orthographique (Boeticus pour Baeticus). Surtout, à mes yeux, elle n'est pas justifiée puisque Lampides boeticus est très largement répandue et ne fait pas partie des espèces inféodées à un territoire géographique restreint, et encore moins à l'Andalousie. Sa première description par  Réaumur a été faite à Paris, sur des chenilles venant de Luçon (Vendée). Certes Linné la signale comme "habitant en Barbarie", mais les Barbares (Vandales ou Infidèles ?) avaient quitté l'Espagne depuis fort longtemps et Linné ne peut avoir assimiler Espagne et Barbaria. Enfin, aucun adjectif géographique n'apparaît dans les noms de Papilio du Systema Naturae, et les épithètes sont toujours indépendants de l'espèce qui les reçoivent.

2. Boeticus, nom de couleur châtain attestée en botanique (et repris par Linné dans Species Plantarum) ou en zoologie (Vultur boeticus,  et Conus boeticus). Il respecte l'orthographe de Linné, et il est plausible si on accepte de voir les ailes colorées en châtain ou roussâtre très atténué de gris. Mais j'adresse à mon hypothèse les reproches suivants : l'adjectif ne figure pas dans les dictionnaires de référence ; et, surtout, Linné se refuse à donner à ses Papilio des adjectifs décrivant leurs caractéristiques, et se restreint (sauf pour citer la plante-hôte) aux noms liés au monde grec ancien.

3. Boeoticus, "Béotien, habitant de Béotie" mais aussi "paysan rustre et naïf", qui suppose une erreur orthographique de la part de Linné ou de son typographe, mais qui est parfaitement conforme au contexte de l'onomastique des Papilio du Systema Naturae et de ses Plebeii rurales, ou petits habitants des campagnes.

On aura deviner que je donne ma préférence à cette dernière hypothèse. 

 

      À noter : 

Polyommatus golgus (Hübner, 1813) porte le nom vernaculaire d'Azuré  bétique : il est présent en Espagne dans la Sierra Nevada.

Sesamia nonagrioide est nommée la noctuelle du maïs mais aussi la nonagrie bétique.

Rambur a nommé Héliophobe bétique, heliophobe boetica un papillon trouvé dans les environs de Cadix ; c'est l'Agrotis boetica (Rambur, 1837).

 

Épithète de dénomination et épithète de qualification.

  La difficulté de l'interprétation des noms zoologiques tient, entre autre, du fait que nous sommes toujours enclins à penser que l'auteur a attribué à l'espèce en question un nom qui le qualifie.

 Les épithètes botaniques sont, effectivement, souvent qualificatifs, décrivant une caractéristique physique (taille, couleur), un biotope, un élément distinctif.

Pour les papillons de jour nommés par Linné, nous n'avons affaire qu'à des épithètes dénominatifs : il n'y a aucun point commun entre le signifiant et le signifié, et le nom est parfaitement arbitraire. 

 Linné prend, d'une main, une espèce de ses collections, et lui applique, de l'autre, une étiquette qu'il tire d'un dévidoir ; et il a choisi comme dévidoir des livres de mythologie grecque comme ceux d'Homère, de Hygin (les Fabulae), de Virgile (l'Énéide), ou peut-être des abrégés et Vade-mecum. Une étiquette, et au suivant. L'important n'est pas, à ses yeux, que le nouveau nom soit bien seyant au papillon qui lui tombe sous la main, mais de créer un consensus international et que chaque espèce ait un nom, et un seul. Un élément secondaire est de regrouper tous les papillons qui ont des caractères communs sous des noms appartenant à une même liste, à un même dévidoir pour reprendre mon image.

 Aussi n'avons-nous pas à nous demander si le nom attribué est justifié par un trait spécifique (sa couleur châtain boeticus ? son origine géographique en Bétique ?), mais si le nom provient bien du dévidoir alors en usage (les noms des gens du peuple de la Grèce antique).

 

 

              II. Noms vernaculaires.

 

 

0. Avant l'Âge des Noms : Réaumur, 1736.    

René-Antoine Ferchault de Réaumur, 1736, Mémoires pour servir à l'histoire des insectes, volume 2 Mémoire page 481 -2 Planche 38.

  Monsieur de Réaumur élève des chenilles ; c'est plus que son passe-temps, c'est sa passion, et chacun, comme ici le Docteur Baron de Luçon, lui en fait parvenir de toutes sortes. Quel papillon en sortira ? C'est une surprise à chaque fois. Il les place dans un poudrier et les nourrit avec soin, note les dates de chaque métamorphose,  dessine la chenille, la chrysalide, comment c'elle-ci s'est attachée,  puis son papillon ; il fait graver la planche par Philippe Simmoneau, le fils de Charles, et il rédige un Mémoire. C'est le Douzième Mémoire du volume 2, et il a pour titre DES CHENILLES QUI VIVENT DANS LES TIGES, LES BRANCHES, et les racines des plantes et des arbres; et des chenilles, et de quelques vers qui vivent à l'intérieur des fruits. (page 481)

   J'ai eu l'histoire plus complète d'une autre espèce de chenille qui vit dans les gousses du bagnaudier, et qui vit des grains qui y sont renfermés. Cette chenille (Planche 38 fig.7. ) est du genre de celles à qui leur figure a fait donner le nom de chenilles cloportes. Sa couleur est d'un olive brun ; le dessus du corps est jaspé par des taches rougeâtres. Elle a seize jambes. Quatre chenilles de cette espèce me furent envoyées de Luçon par M. Baron. Elles se portaient assez bien à leur arrivée à Paris, mais je crus qu'elles pouvaient avoir faim, parce que les gousses du bagnaudier s'étant desséchées totalement, les graines s'étaient au moins desséchées en partie. N'ayant pas de graines fraîches de cette plante que je pusse leur offrir sur le champ, je leur donnai des pois verds ; elles s'en accommodèrent très bien ; elles les creusèrent pour en ronger l'intérieur (Pl. 38 fig.8). Deux de ces chenilles s'attachèrent au bout de quelques jours contre les parois du poudrier, avec un lien de soie, de la même manière que s'attachent les autres chenilles cloportes, dont nous avons parlé ailleurs, lorsqu'elles veulent se métamorphoser. Elles se transformèrent aussi en des chrysalides semblables à celles des autres chenilles cloportes, c'est à dire en des chrysalides à peu près également grosses par les deux bouts, et qui se trouvèrent soutenues par les liens que les chenilles avaient filés. Un papillon sortit de chacune de ces chrysalides, l'une le 14 août, et l'autre le 16 août : c'était le 2 et le 5 que les chrysalides s'étaient dépouillées de leur peau de chenille.

Le papillon que donne cette chenille est de la première classe des diurnes : il a six jambes semblables, sur lesquelles il se pose ; il est d'une grandeur au dessous de médiocre.. Quand il est en repos, il tient ses ailes perpendiculaires au plan de position.Le coté des supérieures, qui paraît alors et qui en est le dessous, est d'un gris médiocrement brun, sur lequel sont des ondes d'un gris plus clair, et presque d'un cendré blanc ; il y a aussi de petites ondes jaunâtres près de la jonction de la base avec le coté extérieur. Chaque aile inférieure a deux yeux dont le centre est noir, et qui sont bordés à moitié du coté extérieur par une petite bande brillante, et de la couleur d'un or pâle ; leur autre moitié, ou l'intérieure a un bordé plus large, de couleur feuille morte, et sans brillant. Le dessus des quatre ailes est d'un beau violet, bordé du coté de la base par un trait noir qui est suivi d'une petite frange grise. Le dessus de chaque aile inférieure a de plus deux taches noires, qui sont l'envers des deux yeux qu'elles ont sur la face opposée.

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I. Les Noms français. 

 

1. Le Porte-queue bleu strié, Geoffroy, 1762.

  Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 57 n°25.

La description de Geoffroy précède celle de Linné, mais elle n'est pas valide car elle n'est pas rédigée en latin. Son édition en latin par Fourcroy date de 1785 et elle est donc, alors, postérieure au Systema Naturae de Linné de 1767. 

  Curieusement, l'édition par Fourcroy de 1785 page 242 (écrite après Engramelle) ignore le P. boeticus de Linné et nomme cette espèce P. pisorum, (de pisum, i, pois, légume) en signalant : larva coluteam, pisos, legumina, "la chenille sur les baguenaudes, les pois, les légumineuses".

 C'est néanmoins la première description (hormis les références que nous allons voir) et elle mérite d'être citée : 

 Les petits Portes-queues.

 25. Papilio supra coeruleus, subtus lincis undulatis fuscis et albicantibus striatus, alis secundariis infra fascia alba, macula duplice nigro-aurata, et in imo caudatis.

Le Porte-queue bleu strié.

Longueur 7 lignes. Largeur 15 lignes.

Petiver musei page 319 Papilio minor coerulescens, subtus striatus.

 

Ray, Historia insectorum page 130 n°9. Papilio e mediis minuscula, alis latis, exterioribus verticoloribus e nigro & coeruleo, imo margine nigro cum fimbria alba cinctis

Réaumur Tome 2 t 38 f.10.

Ce petit papillon est d'un bleu noirâtre en dessus. En dessous ses ailes sont rayées et comme striées par des petites lignes transverses ondées, alternativement de couleur blanche et de couleur brune claire ou grise. De plus, les ailes inférieures ont en dessous près du bord une bande transverse blanche assez large. Après cette ligne, elles ont près du bord intérieur, chacune deux taches noires dorées, et au dessus de ces taches, le bord de l'aile a une petite pointe ou appendice courte, mais aiguë, qui forme une espèce de petite queue ; cette pointe est noire.

   La chenille de ce papillon est du nombre des chenilles cloportes. Elle vient sur le bagnaudier (colutea), les pois et quelques autres plantes légumineuses, se logeant dans leurs cosses ou siliques, dont elle mange les fruits.

 


2. Le Porte-queue bleu strié, Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 299   Planche 37 n°76 par J.J Ernst gravée par J.J. Juillet  1779.  

Les références du Père Engramelle, qui cite le nom boeticus, sont Linné (S.N.12) ; Muller tome 5 ; et Geoffroy.


3. P.R. boeticus (Le Strié) De Villers, 1789

Charles de Villers, Caroli Linnaei Entomologia page 64.

Il est notable que De Villers, très fidèle à Linné et qui traduit très régulièrement le nom scientifique dans son nom français entre parenthèse, n'est pas traduit boeticus par "(le bétique)" mais ait choisi "(le strié)". Cela témoigne-t-il de son embarras ? Il a donc reprit partiellement le nom vernaculaire de Geoffroy et Engramelle. D'autre part, il complète ou corrige le texte descriptif de Linné en indiquant Habitat in Barbaria etiam in Europa Galliaque.

 4. Polyommate strié Latreille, 1818.

Polyommate strié, Hesperia boetica Fabr.  Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, tome XXVII, Paris : Deterville 1818.

5. Le Polyommate boéticus, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 653 n°122

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

6. Le Polyommate strié , Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823,  page 192 n° 66  Planche 9 tert. fig. 2 et 4 peinte par C. Vauthier et gravées par Lanvin. 

 

image BHL : figure 4

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 Ce nom a été repris  par Hippolyte Lucas (1834), Pierre Boitard (1845), P.A. Duponchel et Guenée (1849) , par Aristide Dupuis (1863).

 

     Le Borgne de Kermorvan en 1836 (in E. Souvestre) utilise dans sa liste des lépidoptères du Finistère le terme de "Polyommate boéticus" (accompagné de la lettre r, "rare").

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "l'Azuré porte-queue" et accepte aussi " l'Argus porte-queue". Il réfute "Le Porte-Queue bleu strié" (trop long), et  "le Strié" de De Villers (équivoque, pouvant prêter à confusion avec d'autres espèces).

De même, il écarte "la (sic) Lycène du Baguenaudier" avec le commentaire suivant : "Le nom de "Lycène du Baguenaudier" ne peut être utilisé pour Lampides boeticus, dans la mesure où il prête à confusion avec les noms

vernaculaires de Iolana iolas ["L'Azuré du Baguenaudier" créé par G.Chr; Luquet; "l'Argus du Baguenaudier", "l'Argus géant"].

 Le zoonyme "l'Azuré porte-queue" est créé à cette occasion par G. Chr. Luquet qui regroupe l'immense majorité des 83 espèces de la sous-famille des Polyommatinae sous les noms de Azurés, et de Sablés (et quelques-uns sous le nom d'Argus ou  de Bleu nacré). Lampides boeticus est, dans sa liste, le premier de 63 Azurés. Cette stratégie lui permet d'indiquer, par le nom vernaculaire, l'appartenance à un groupe aux caractéristiques communes, comme le permet le nom de genre pour le nom scientifique. Cela allège aussi l'effort de mémoire, car il suffit de retenir le second terme du nom vernaculaire, qui sera généralement soit un nom géographique (Azuré canarien, de l'Argolou, d'Anatolie, d'Oranie, cordouan, sarde, crétois...) soit surtout le nom de la plante-hôte (Azuré de la Luzerne, du Trèfle, des Nerpruns, des Cytises, etc, etc.).

  Cette fonctionnalité et cette clarté de la néo-zoonymie Luquetienne imposent quelques sacrifices à l'amateur de diversité onomastique. Le "Porte-Queue bleu strié" de Geoffroy et Engramelle, ce petit marquis du temps de Louis XVI, donnait trois indices de reconnaissance et de visualisation. Il était un peu long certes. 

  L' "Argus porte-queue" a été utilisé par Paul Girod ("Baetica; Argus porte-queue") en 1912 dans son Atlas des Papillons de France, Suisse et Belgique. Il a été repris par Yves Latouche en 1963 (Papillons, Espèces européennes, Guide Hachette). Ce zoonyme n'a ni la légitimité de l'ancienneté, ni, malgré ses deux ocelles, sa place parmi les Argus.


 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Lampides boeticus pour présenter ce papillon mais citent page 203 le nom vernaculaire : « "Le Porte-Queue bleu strié d'Engramelle" est une charmante espèce répandue dans le monde entier et qui présente une certaine variabilité » .


—Bellmann / Luquet 2008 : non figuré.

— Chinery / Luquet 2012  : non figuré.

— Doux & Gibeaux 2007 : " l'Azuré porte-queue".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "L'Azuré porte-queue". 

— Lafranchis, 2000 : " L'Azuré porte-queue" .

— Perrein et al. 2012 : "Azuré porte-queue".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Azuré porte-queue".

— Wikipédia : "L'Azuré porte-queue".


 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

 

 

  • "Long-tailed Blues" "Le Bleu à longue-queue" ou Pea-Blue "Le Bleu des Pois" ou "Pea-pod Argus" en anglais.
  • "Großer Wander-Bläuling" ("Grand papillon bleu migrateur ?") ou "Langschwänzige Bläuling" (papillon à longue queue) en allemand.
  • "Vándor Boglárka" en hongrois
  • "Canela Estriada" en espagnol : 
  • "Modrásek cizokrajný" en tchèque
  • "Vaellussinisiipi" en finnois
  • "Tijgerblauwtje" en néerlandais
  • "Modraszek boetycki" en polonais
  • "Modráčik cudzokrajný" en slovaque
  • "blaveta de la ginesta"  en catalan

 

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • " Glesyn cynffon hir" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

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Les autres publications jusqu'en 1819.

 Sans être exhaustif :       

Esper 1777 Pap. Europ. part I page tab. 27 suppl.3 . image

Hübner, Pap. tab.74

Muller page 624.

Fuessli  Ins n°594 f.2

Fabr 529

 

 


IV. Les noms vernaculaires en anglais (M.A. Salmon, 2000).

   Lampides boeticus  est un migrateur extrêmement rare dans les Îles Britanniques, et n'a été enregistré pour la première fois qu'en 1859 à Brighton (cf. le nom The Brighton Argus). Le site UK Butterflies signale 36 observations en 1939, 38 observations lors d'une vague exceptionnelle en 1945, et 85 autres observations entre 1940 et 1988, la plupart dans le sud de l'Angleterre.

  • "The Brighton Argus" : Newman, 1860.
  • "The Long-tailed Blue" : Coleman, 1860 ; South, 1906 ; Newman et Leeds, 1913, et la plupart des auteurs suivants.
  • "The Tailed Blue" : Coleman, 1860 ; Furneaux, 1894.
  • "The Pea-pod Argus" : Newman, 1871 ; Newman et Leeds, 1913.
  • "The Large Tailed Blue" : Newman et Leeds, 1913 ; W.F. Kirby, 1896.

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : Lampides

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : 

— UK Butterflies : lampides boeticus

— lepiforum : lampides boeticus. 

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner (L.boeticus n'y est pas représenté).

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

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Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boisduval Tableau meth. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97190k/f1.image.pagination.r=Boisduval.langFR

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

Doubleday & Westwood  http://www.biodiversitylibrary.org/item/49323#page/5/mode/1up

 

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

et https://archive.org/stream/papillonsdeurop00ernsgoog#page/n159/mode/2up

Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

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Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fourcroy voir Geoffroy.

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Geoffroy latin par Fourcroy :  http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

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Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

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Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

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Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

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Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Rééfrences Bibliographiq

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:25

Zoonymie du papillon la Thécla de la Ronce Callophrys rubi(Linnaeus, 1758).


La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

Résumé. 

Callophrys Billberg 1820 : du grec kallos "beauté" et ophrus "sourcil", compliment justifié par la superbe couleur  vert métallique  du plumet d' écailles frontales. Jusqu'en 1875, le papillon était classé dans le genre Thecla, avant que Scudder ne confirme la justesse de la distinction établie par le suédois Carl Gustav Billberg.

rubi, Linnaeus, 1758 : génitif du latin botanique Rubus, genre créé en 1753 par Linné et auquel appartient, parmi  dix espèces, la plante-hôte cité dans sa description, ( habitat in rubo aculeato), la Ronce noire R. fruticosus ("pleine de rejetons"). En réalité, l'espèce aime bien les genêts, l'ajonc, la bruyère, la myrtille, le nerprun, ou le cassis.

—Les premiers noms jamais donnés à ce papillon furent les noms anglais de "The holly under green butterfly" ("Le papillon vert du Houx") : Petiver, 1702 ,"The holly butterfly" : Petiver, 1717 et "The Green Butterfly" : Wilkes, 1747-49 ("Le papillon vert"). En 1743 Linné le nomma argus caecus, "Argus aveugle".

  En France, il reçut les noms de  "L'Argus vert ou Argus aveugle" (Geoffroy, 1762), "l'Argus vert" (Engramelle, 1779), "Le Polyommate de la ronce" (Godart, 1819), "La Thécla de la Ronce" (G. Chr. Luquet, 1986). 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Lycaenidae, William Elford Leach, 1815. Les Lycènes.

 La référence de la publication originale de Leach ne fut pas facile à trouver, d'autant qu'elle se cacha derrière le nom de Brewster.  La voici : 

       Leach, William Elford, 1790-1836  "Insecta" pp. 329-336."Entomology". pp 646-747 in D. Brewster éditeur, Brewster's Encyclopaedia Edinburgh, [Edinburgh, volume 9, 1, 04/1815 pp. 57-172  : selon Sedborn 1937] [Philadelphia, E. Parker,1816? selon BHL Library]  page 718. [ Article publié anonymement et attribué à Leach, qui avait annoté son propre manuscrit]

Voici un autre lien, c'est plus sûr :https://archive.org/details/CUbiodiversity1121039

      L' Edinburgh Encyclopædia était une encyclopédie en 18 volumes, imprimée et publiée par William Blackwood  et éditée par David Brewster entre 1808 et 1830. En rivalité avec l'Encyclopædia Britannica publiée à Edimbourg,  elle était considérée comme étant la meilleure sur les sujets scientifiques ; la plupart des articles étaient rédigés par le physicien D. Brewster, qui fut recteur de l'Université  de 1859 à 1869, mais elle faisait appel à d'éminents contributeurs. 

  Ce n'est qu'en 1832 que Joseph Parker de Philadelphia, et Whiting et  Watson de New York éditèrent la version américaine.

    Cette publication de Leach  donne la première bibliographie jamais publiée en entomologie. Cet auteur, alors bibliothécaire adjoint en zoologie au British Museum, a fondé également les ordres Phasmida, anoploures, thysanoures et Rhaphidides, les familles hémiptères Pentatomidae, Coreidae, Belostomidae; la famille de diptères Tipulidae et la famille des hyménoptères Chrysididae.

 

Leach et les anagrammes de Caroline.

   Puisque mon sujet est la zoonymie, je ne laisserai pas passer l'occasion de signaler les particularités des créations onomastiques de W. Leach. On dit en effet qu'il avait été amoureux d'une certaine Caroline, dont on ne sait si elle était son épouse, sa sœur, ou sa maîtresse, mais dont il s'ingénia, l'année de ses 28 ans, à dissimuler les acronymes de son prénom dans ses noms de genre de crustacés, tels que Anilocra (1818), Canolira (1818), Cinolara (1818), Conilera (1818), Nelocira (1818), Nerocila (1818), et Rocinela (1818) ! D.M. Damkaer, qui relate cette originale série (The Copepodologist cabinet, page 148) en citant Stebbing, 1893 et Gosse, 1860,  aurait pu citer aussi Lironeca 1818 / Livoneca 1818, ou Olencira 1818. Ses successeurs s'amusèrent à poursuivre le jeu avec Renocila (Miers, 1880), Alcirona (Hansen, 1890 ), Lanocira(Hansen, 1890 ) et  Corilana (Kossman, 1880), Nalicora (Moore, 1902) , Orcilana (Nierstrasz, 1931) , Creniola (Bruce, 1987) et Norileca (Bruce, 1990).

Ces noms ont été publiés dans le Dictionnaire d'histoire naturelle Tome 12, Levraut, Le Normant : Paris 1818, page 69-75  dans lequel Leach était chargé de l'article Crustacés. Page 74, il écrit page 74 "Je crois utile de donner la liste des noms de tous les genres de crustacés qui ont été publiés jusqu'à ce jour", de Aegée, Aeglée jusqu'à Zoé, Zozime, Zuzare.  Voir la liste de tous les noms de crustacés créés par Leach ici. Mais c'est dans l'article Cymothoadées page 338 que les genres sont présentés. Ils débutent, est-ce un hasard, par le genre Eurydice Belle (on connaît l'air de Gluck Che farò senza Euridice "J'ai perdu mon Eurydice, rien n'égale mon malheur"..) Les noms de genre en français sont les anagrammes de Caroline, et leurs espèces se déroulent comme une longue marche orphique appelant de l'Hades les entomologistes : Nélocire de Swainson, Conilère de Montaigu,  Rocinèle de Devonshire, [Aega (une nymphe)], Canolire de Risso, Anilocre de Cuvier, Olencire de Lamarck, Nérocile de Blainville, Livonèce* de Redman ou de Rafinesque, puis se termine (après Cymothoa de Fabricius) par son Limnorie, qui porte le nom d'une Néreïde.

* Livonèce  Il s'agit d'une faute typographique pour Lironeca, comme en témoigne une version anglaise du texte français, écrit de la main de Leach et conservé aux archives de la Société linnéenne de Londres  , dans lequel il a clairement écrit Lironeca. De même, dans sa liste donnée page 74 du même dictionnaire, c'est le terme Lironecée qui est indiquée.  Dans la réédition du dictionnaire,  Latreille a corrigé   à plusieurs reprises  "Livoneca / Livonèce" par "Lironeca / Lironèce".  La Commission Internationale de nomenclature zoologique a néanmoins déterminé  "Livoneca" comme la forme valide pour ce genre. Dans un article paru en 1994 dans le Bulletin de nomenclature zoologique, Ernest H. Williams , Jr. et Thomas E. Bowman  ils ont défendu l'orthographe originale de Lironeca et demandé  à la  Commission Internationale de nomenclature zoologique de décider que Livoneca est une orthographe originale incorrecte de Lironeca.

 Dans ses manuscrits inédits , il avait également utilisé  le nom Cilonera . " Ibid . ( Note 116 , p.402

Depuis près de 200 ans, des esprits curieux ont tentés de savoir qui se cachait derrière Caroline. Leach n'était pas marié, n'avait pas de maîtresse connue, si tant est que son dévouement pour la science, ses fonctions au Muséum et ses publications incessantes [ son Entomology de 1815 est un travail considérable] lui en ait laissé le temps. Il avait une sœur, mais elle se prénommait Jenny. On a pensé à Caroline de Suède, à l'astronome Caroline Herschel, à Caroline de Brunswick et à Caroline Clift, la fille du naturaliste William Clift ; il pourrait s'agir d'une simple combinaison aléatoire de phonèmes. 

  J'ai tout de suite pensé au poème d'Edgar Poe : Annabel Lee.

 

It was many and many a year ago,
 In a kingdom by the sea,
That a maiden there lived whom you may know
 By the name of Annabel Lee;—
And this maiden she lived with no other thought
 Than to love and be loved by me.

[...]

 And so, all the night-tide, I lie down by the side

Of my darling, my darling, my life and my bride
 In the sepulchre there by the sea—
 In her tomb by the side of the sea.

       Quel merveilleux moyen d'élever un Tombeau à un amour d'enfance que d'immortaliser le nom de l'aimée dans le marbre de l'onomastique zoologique des animalcules marins, et de le laisser se refermer sur l'indicible secret ?

La Caroline de Leach rejoint alors — pour moi seul —la Vanessa de Fabricius, et les amours que Nabokov a exprimé pour mieux les cacher dans le personnage de sa nymphette Lolita.

   (N.B Ces données sont issues de la présentation d'un travail artistique inspiré par ce thème : voir :http://www.victoriamanning.com/statement/elfortiana/elfortiana_statement.html. L'auteur y évoque les autres pistes possibles, telles que  Cornelia, Caroli Linné, Lonicera, Craniola, Carniola, Coraline, Caroline, Cerniola, et Arenicola.)

  Leach ne se limitait ni au prénom de Carolina, ni aux isopodes, ni à l'année 1818 : il avait déjà osé nommer un martin pêcheur australien  Dacelo Leach 1815, par anagramme du genreAlcedo des martins-pêcheurs de la vieille Europe. Ses créations avaient parfois le don d'irriter, et en 1842, six ans après la mort de Leach , le Comité de l'Association britannique sur la " Révision de la nomenclature botanique et zoologique " a éliminé les noms Azéka et Assiminea pour leur absence de sens.  En 1900 , le révérend Knight a  enquêté sur ces noms ...et a découvert que ces  "nonsense names" correspondaient sans-doute à la ville biblique de Azekah et  à Assémani, un «grand savant oriental ". De plus,  lors de l'examen des dizaines d'autres noms, il a également conclu que Leach semblait avoir une prédilection particulière pour les indications géographiques et des noms dérivés de personnes, ayant souvent une origine biblique ou oriental . (Journal of conchology , Vol. 9, n ° 9, Janvier 1900)

 

La famille Lycaenidae tient son nom du genre Lycaena de Fabricius (1807). Elle comprend les Blues ou Azurés, les Coppers ou Cuivrés et les Hairstreaks ou Thécla, et nos Argus, soit les sous-familles des  Polyommatinae Swainson, 1827, Lycaeninae [Leach, 1815] et Theclinae Butler 1869.


b) Sous-famille des Theclinae Butler, 1869 : les Thèclas ou Thècles et les Faux-Cuivrés.

Elle comprend trois tribus en France :

  • Tribu des Tomarini Eliot, 1973 (Genre Tomares ).
  • Tribu des Theclini Butler, 1869 (Genres Thecla ,Quercusia et Laeosopis).
  • Tribu des Eumaeini Doubleday, 1847, à suivre.

c) Tribu des Eumaeini Doubleday, 1847.

Elle comporte deux genres en France:

  • Genre Satyrium Scudder, 1876 (six espèces).
  • Genre Callophrys Billberg, 1820 (deux espèces).

Eumaeini vient de Eumaeus, Εὔμαιος / Eúmaios  Eumée, le porcher d'Ulysse, et qui accueillera le héros de l'Odyssée à son retour d'Itaque alors qu'il est déhuisé en mendiant.

Doubleday a décrit le genre Eumaeus  (The genera of diurnal lepidoptera vol.2 page 469  et Planche 74) en citant et en reprenant deux genres, Eumaeus de Hübner — le genre-type— et Eumenia de Godart. 

La publication de Hübner (Verzeichniss bekannter Schmetterlinge 1819 page 67 ) ne donne pas d'indication étymologique ; l'espèce type de ce genre Eumaeus  est E. Minyas

Le nom d'Eumée, dans sa transformation en nom de tribu, se rapproche de celui des Euménides ou Bienveillantes, qui est le nom que prirent les terribles Erynies vengeresses dans la tragédie éponyme d'Eschyle lorsqu'elles acceptèrent de protéger Athènes.


 

 

    

2. Nom de genre : Callophrys Billberg, 1820.

"Green hairstreaks" en anglais, "elfins" pour les américains.

a) Description originale :

Callophrys Billberg, 1820; Enumeratio Insectorum, in  Museo Gust. Joh. Billberg Stockholm, Selbstverlag page 80.


G. CALLOPHRYS Eg* Hesperia Fbr. Papilio ol.

 alis 3 caudatis. .../Alis 2 caudatis Vulcanus Ind.or. Fbr./Arges Canton. Egh.33. /Alis unicaudatis. Rubi Svec./ Linn.  

*Eg  Author hujus operis : "décrit par l'auteur".

— Type spécifique: Papilio rubi Linnaeus. (sélectionné par Scudder, 1875).

— Description : Ce genre appartient, dans la classification de Billberg, aux Zephyriides [cf. Zephirus de Dalman, 1816], Tibiis posterioribus apice tantum calcaratis : tarsis tenuissime unguiculatis et à sa  sous-division Pedibus omnibut gressoriis. Le latin zoologique gressoriis (issu de gradior, "marcher" par son parfait gressus) signifiant "propre à la marche", la description se traduirait : pattes postérieures  seulement aptes à marcher par l'apex (?) ; tarse finement ongulé. Toutes les pattes fonctionnelles à la marche".

 

— Ce genre renferme deux espèces en France :

  • Callophrys rubi (Linnaeus, 1758) ou Thécla de la Ronce (au pourtour des yeux d'un blanc pur, et au front vert). 
  • Callophrys avis Chapman, 1909 ou Thécla de l’Arbousier (au pourtour des yeux et au front roux).  

 

 

b) caractéristiques.

Caractéristiques de la tribu des Eumaeinii : 10 nervures sur l'aile antérieure ; yeux velus.

Les espèces du genre Callophrys se reconnaissent par rapport aux autres Thécla, à l'absence de queue des ailes (simple ébauche de queue vestigiale). 

 

 

 

Réception et oubli du genre Callophrys ; les genres .

  Ce genre Callophrys n'eut sans doute pas beaucoup de publicité ; son auteur le suédois Gustaf Johan Billberg 1772-1844 était juriste de formation et il poursuivit une carrière dans cette voie tout en s'intéressant aux sciences naturelles ce qui lui valut une réputation de zoologiste et botaniste dilettante. Il était pourtant fondateur de la société linnéenne de Stockholm, et membre de diverses académies, dont l'académie des sciences de Russie.

   Billberg est l’auteur de Monographia mylabridum (1813) Svensk zoologi (1806–1809), Ekonomisk botanik (1815-1816),  et Synopsis Faunae Scandinaviae (1827). Son ouvrage Enumeratio insectorum in museo (1820) est-il la description de sa collection personnelle ?

 

— Un an avant Billberg, Hübner avait créé (Verzeichniss bekannter p. 79, 1819) le genre Lycus pour y placer le Papilio rubi de Linné, mais le nom était déjà utilisé (pour un coléoptère) et son genre n'est pas valide. Hübner reprit cette description en 1823 avec le nom Licus (Zuträge zur Sammlung exotischer Schmetterlinge 2 p.7), mais ce nom est postérieur à celui de Billberg.

— Le papillon fut classé successivement dans les genres Papilio [plebejus rurales] de Linné, Hesperia de Fabricius (1793), Cupido de Schrank (1801), Polyommatus de Latreille (1805 et 1809), Lycaena de Fabricius (1807), Zephirus et Heodes de Dalman (1816), puis Thecla de Fabricius (1807). C'est donc sous le nom de Thecla rubi qu'il est décrit entre v1820 et v1895 par la plupart des auteurs. 

— Donc, si j'interroge le moteur de recherche, je ne trouve aucune mention de Callophrys avant 1875 (hormis dans la publication de Billberg) si j'excepte son utilisation en ornithologie pour qualifier Chlorophonia callophrys (Cabanis, 1861), un fringillidé du Brésil, l'Organiste à sourcils jaunes : "C'est l'Hypothlypis callophrys de Cabanis, pour nous Tanagrella callophrys, aux sourcils d'or et au dessous de la queue noir ; elle est décrite dans le Voyage de Schomburgk, vol. III, page 668, comme venant de la Guyane et du Brésil septentrional".

— En 1875, Samuel Scudder reconnaît l'antériorité du genre de Billberg dans son Historical Sketch of the generic names  proposed for butterfly, page 132. Il réduit le genre et désigne rubi comme l'espèce type. Kirby (Handbook, p. 54) confirme le genre et remarque qu'il diffère des Théclides européens par l'absence de queue, quoiqu'il existe "a slight notch" (une amorce) avant l'angle anal des ailes postérieures". 

— En 1899, J.W. Tutt (A natural history of the British lepidoptera, p. 89 ) donne une première description du genre : 

 Head largish, thickly clothed with broadish scales, interspersed with many long fine hairs. Face nearly flat, projected slighty in front of the eyes, moderately broad, vertex with a tuft of curved hairs projecting over the sockets of the antennae. Eyes moderately large  and prominent, hairy. Antennae shortish, inserted at the apex on the outer margin, the full width of the face between them, ending in a gradually tapered club. Palpi slender, porrect, not as long as the head, second segment thickly scaled with long hairs below end segment half as long as  the second, smoothly scaled. Patagia long and slender, rather narrow, tapering rapidly for the apical half ; hairs long, silky, recumbent. Primaries one-third longer than broad, costa deeply and shraply arched  at the base, then straight to the apex, which is very shortly and very slightly depressed ; termen with a slight even curve from apex to tornus, inner margine slightly excised about the centre. Neuration : vein 2 from well in front of the lower angle, 3 from just in front of the angle, 4 from the angle, 5 from the middle of the discocellulars, 6 and 7 from the upper angle ; in the ♀ it extend to the costa  just before the apex, 12 a little longer than the cell. Cell broad, not half the lenght of the wing. Secondaries broad, costa slightly flattened, termen evenly rounded. Neuration, two internal veins, 3 and 4 from the lower angle of the cell, 5 from the cell, 8 short, very highly and suddenly arched near the base towards the costa, with a slight recurve near its end. Legs —♂ fore tarsi longer than tibiae, terminating  in a single hook ; ♀ about the same lenght as the fore tibiae, terminating as the other legs. Mid-tarsi in♂ nearly twice as long as the tibiae, armed for the whole lenght with short fine spines ; ♀ tarsi not so long. Tibiae in both sexes with a pair of short spurs. Hinglegs in both sexes with tarsi longer than tibiae, armed with fine spines for the whole length ; tibiae and tarsi finely and densely scaled.

       Les erreurs de copie sont de moi. J'en retiens : une tête assez large largement recouverte d'épaisses écailles, et couverte de nombreux poils longs et fins ; le sommet de la tête orné d'une touffe de poils courbes se dressant entre la base des antennes. Des yeux de taille moyenne, proéminents et velus. Des antennes courtes terminés par un renflement de forme conique. Des palpes allongés en avant, minces. 


Origine et signification du nom.

L'étude des orchidées permet de connaître l'Ophrys abeille, et de se souvenir que le grec ὀφρῦς, ophrûs signifie « sourcil ». De même, les libellules Calopteryx tiennent leur nom de "belles ailes" du grec kallos, "beau". On comprend donc que Callophrys, du grec kállos, et ophrûs, signifie "aux beaux sourcils". Il suffit donc d'aller regarder l'Argus aveugle les yeux dans les yeux :


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  La réponse à la question étymologique semble évidente : quels beaux "sourcils" blancs ! Mais ne faut-il pas plutôt admirer le toupet de poils vert fluo qui orne le front du papillon ?


— Arnold Spuler (1903-1910) page 54 : de kallos, "beauté", et ophrûs, "sourcil", "aux sourcils formés".

—  A.M. Emmet (1991) 

trouve effectivement l' origine étymologique dans les mots grecs kallos, beau, et ophrus, le sourcil, ce qui incite Emmet à suggérer de l'expliquer par une marque verte entre les yeux, plutôt que par l'anneau blanc péri-oculaire, qui est un trait général de la famille des Lycènes et n'est pas propre à ce genre.

— Hans A. Hürter (1998) :

"eine Gattung, bei deren Arten eine "schöne Stirn" auffällt, denn die "Augen sind behaart, vorn silberweiß " oder "Stirn grün, die Augen schmal weiß eingefaßt" (Higgins)." Un genre dans lequel les espèces  se distinguent par un "beau front" car  «les yeux sont velus, blanc-argent en avant" ou qu'ils ont  " un front vert, les yeux bordés de blanc étroit"(Higgins) ".

—Doux et Gibeaux (2007) :

d"u grec kállos, "beauté", et ophrus, "sourcil" par probable allusion à la rangée frontale interoculaire d'écailles vert métallique, plus ou moins dissimulée, chez les sujets frais, par l'écaillure céphalique brune"."

— Perrein et al. (2012) 

"du grec kallos "beauté" et  ophrus, "sourcil", allusion probable aux écailles frontales interoculaires vert métallique."

      L'hésitation vient sans-doute du fait que c'est le mot grec ophrûs, "sourcil", qui aurait donné le mot latin frons, frontis, "front".

En conclusion, il est possible de présumer, mais non d'affirmer, que le qualificatif "beau" se rapporte au plumeau vert dressé entre les deux yeux et dont la couleur est admirable.

 

 3.  Nom d'espèce : Callophrys rubi (Linnaeus, 1758).

 

a) Description originale

      Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page 483.

 — habitat in Rubo aculeato.

— Localité-type :  Suède, lectotype désigné par Honey & Scoble (2001)

Cette espèce a une répartition paléarctique. Elle est signalée partout en France. Les chenilles sont polyphages principalement sur des espèces arbustives. 

— Description :

Rubi n° 154. P[apilio] P[lebejus] alis dentato subcaudatis ; supra fuscis, subtus viridibus  "Papillon Plébeien aux ailes dentelées à l'extrémité sub-caudale ; les supérieures brunes, les inférieures vertes."

— références données par Linné: (elles seront étudiées plus bas)

- Fauna suecica n° 805-806.

- Albin Ins. planche 5 fig.8.

- Wilkes Pap. page 62 Pl.1 .a.2.

- Petiver, gazophylacii tabl. 2 fig. 11.

 

 

b) Synonymes (INPN, Muséum) et sous-espèces.

 

Callophrys rubi intermedia Tutt, 1907
Callophrys rubi rubi (Linnaeus, 1758)  
Papilio rubi Linnaeus, 1758 

 

Leraut retient la présence de  deux sous-espèces en France :

- rubi Linnaeus, 1758.

- intermedia Tutt, [1907]. Localité-type : Midi de la France.

Variétés et sous-espèces : 

1. Les taches blanches de l'aile postérieure sont très variables, et ont incités les auteurs à créer autant de zoonymes que de répartition des points : immaculata Fuchs lorsqu'il n'y a aucun point, ou, à l'autre extrême, punctata Tutt lorsqu'il y en a beaucoup.  Le spécimen-type de Linné, une femelle de type nordique (petite taille et dessous sombre) ne présente aucun point blanc (Verity 1913) ce qui justifiait son nom d'argus caecus. Comme c'est la description de Geoffroy édité par Fourcroy en 1775 qui est valide, cette variété caecus de Geoffroy donne son nom aux variétés sans tache. La variété la plus répandue dans l'ouest océanique porte "une ligne blanche complète, découpée en 7 traits distincts par les nervures et accompagnée d'un point blanc à l'angle anal." (Papillons de Poitou-Charentes.org)

 

Je vous épargne les bipunctata de Tutt, inferopunctata du même auteur, incompleta de Tutt toujours, etc.

2. Les couleurs des ailes sont également variables et permet également de décrire des variétés brunnea, olivacea, suffusa, etc.


 

 

c) Origine et signification du nom d'espèce. 

 

  — Arnold Spuler (1903-1910)page 54 :

"Rubus, Gattungsname von Himbeere und Brombeere."

 

— Doux et Gibeaux (2007) page 180 :

"rubi, génitif du mot latin Rubus, "Ronce" "

 

— Perrein et al. (2012) :

"du latin rubus, "Ronce, framboisier", — de ruber "rouge", —, "de la ronce" pour Linné, plante-hôte larvaire secondaire.

 

       Linné donne à ce papillon le nom latin de la ronce ; dans sa description, il donne en effet rubus aculeatus comme la seule plante-hôte du biplan vert. Nous savons maintenant que ce Beau-sourcil couleur chlorophylle fréquente le Genet à balais, le genêt des teinturiers, le Genêt ailé, l'ajonc, la cytise, le lotier, le Sainfoin cultivé, l' Hélianthème vulgaire, les bruyères, la myrtille, le cassis, toute sorte de plante, mais assez rarement la ronce.

Le nom latin rubus, i désigne la ronce, mais aussi chez Pline le Frambroisier. 

Linné a décrit le genre Rubus et ses 10 espèces (dont les 7 premières sont fructifères) dans son Species plantarum (1) de 1753 page  493. L'espèce n°1, idaeus c'est le framboisier, Rubus idaea spinosis de Bauhin ;après deux espèces canadiennes, on trouve Rubus caesius, la Ronce bleue, Rubus repens fructu caesio de Bauhin.  Rubus fructicosus est le n°5, c'est la Ronce noire, la ronce commune de Bauhin (Pinax p. 479, à fruits noirs (rubus fructu nigro), rubus caule aculeato, celle que Linné attribue comme plante-hôte à Papilio rubi

 

   Notre nom de ronce a une étymologie inattendue puisque selon le Trésor de la Langue Française (CNRTL) le nom dérive du latin rumicem, acc. de rumex, -icis, attesté au IVe siècle au sens de « ronce » chez Marcellus Empiricus , cf. aussi dans les gloses du X et XIe siècles ; rumex a d'abord désigné une sorte d'arme de jet et une sorte d'oseille ou de patience ainsi nommée à cause de la forme de la feuille en fer de lance. 

 Le Wiktionnaire est plus clair : "Ronce, du latin rŭmĭcem, accusatif de rŭmex « épine »."

 Le dictionnaire latin donne : "Rumex, icis, :  1. Oseille (Pline, 11, 18). 2. Espèce de dard."

 Pour un divertissement roncier :  Tristan et la Ronce : la blanche fleur et le fruit rouge de la passion.


Archeo-taxonomie.

L'étude de ce nom doit maintenant être associée à d'autres, avec lesquels il est tissé selon des motifs compliqués.

1. Fauna suecica de Linné, 1746 : 

  On a vu que Linné donnait en référence de son Papilio rubi sa Fauna suecica ; mais il renvoie à deux numéros, 805 et 806 qui portent respectivement les noms d' "argus myops" (à 42 ocelles) et d' "argus caecus" ou aveugle (aux ailes sans ocelles à la face inférieure). De ce fait, la "phrase spécifique" de sa description de 1758 omet prudemment de préciser si la face inférieure est sans tache noire : elle décrit un hybride de l'actuel Lycaena tityrus (notre argus myope ou Cuivré fuligineux) et de Callophrys rubi. C'est, bien-sûr, le nom d'Argus caecus qu'il convient d'appliquer au rubi. En 1762, Geoffroy décrira, lui, les deux espèces, l'Argus myope, et l'Argus aveugle. 

2. Les publications qui précèdent celles de Linné.

   a) James  Petiver,1702, gazophylacii page tabl. 2 fig. 11.

 a.11 : Papilio minor superne fuscus, inferne viridis. Observed by Madam Glanvill in the West of England, ac also by Mr Antrobus about Cambridge, I have also once or twice seen it about London. "Petit papillon aux ailes supérieures brunes, inférieures vertes. Observé par Madame Glanvill* dans l'Ouest de la Grande-Bretagne, ainsi que par Mr Antrobus** près de Cambridge. Je l'ai vu une fois ou deux près de Londres."

* concernant Eleanor Glanville voir :  Zoonymie du papillon la Mélitée du Plantain, Melitaea cinxia.

** Robert Antrobus, (..-1730)enseignant à Eton College, "fellow" à Peterhouse de Cambridge et protégé de William Vernon : l'un des collectionneurs de Petiver et de J. Ray. Oncle du poète Thomas Gray, il fut son premier précepteur, et l'initia à l'histoire naturelle


b) James Petiver, 1717,  Papilionum britanniae icones nomina :

13. Papilio minor superné fuscus, inferné viridis : Holly Butterfly. Because I first observed it on that tree.

c) Eleazar Albin, 1720  Ins. planche 5 fig.8.

  The catterpillar d in this plate is like the former in colour, with oblique streaks of a dark green, on the sides.

His head is of a yellowish brown.It was taken the 4th of July near New-Crofs in Kent, feeding on the inside of the black-berry buds, making a small hole by witch it entered, and eating all the inward part, left the bud feemingly entire. Il fed on them till the 12th of July, and they tyed itself up after the manner of the other butterflies, and changed into a chrysalis, and the 13th of April the year following came forth a butterfly.

The upper side of the wings are of a light brown colour, the under side of a beautiful Green. I have found not account of either of thes butterflies in any author.


- Benjamin Wilkes 1747-1749 Pap. page 62 Pl.1 .a.2. Je n'ai pas accès à cette planche : à défaut, du même auteur, 1773 Copper Plates of english moths and butterflies: "The Green Butterfly" Papilio rubi page 118.

 

Au total, avant que le premier nom français n'apparaisse pour baptiser ce papillon, il avait déjà reçu   les noms d'Argus caecus, de papilio rubi, de Holly Butterfly et de Green Butterfly ; soit, traduits en français, ceux de Argus aveugle, Papillon de la Ronce, Papillon du Houx, et Papillon vert : les ingrédients nécessaires pour la cuisine française qui se fera en 1762.

 

              II. Noms vernaculaires.


        Les premiers noms jamais donnés à ce papillon furent les noms anglais de "The holly under green butterfly" ("Le papillon vert du Houx") : Petiver, 1702 ,"The holly butterfly" : Petiver, 1717 et "The Green Butterfly" : Wilkes, 1747-49 ("Le papillon vert"). Puis Linné le nomma argus caecus, "Argus aveugle" en 1743.

          En France, il reçut les noms de  "L'Argus vert ou Argus aveugle" (Geoffroy, 1762), "l'Argus vert" (Engramelle, 1779), "Le Polyommate de la ronce" (Godart, 1819), "La Thécla de la Ronce" (G. Chr. Luquet, 1986).

 

 

I. Les Noms français. 

 

1. L'Argus vert ou argus aveugle, Geoffroy, 1762.

 L Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 64 n°34.

"Les ailes de ce papillon sont tantôt brunes, tantôt bleuâtres en dessus. En dessous elles sont toujours d'un beau vert brillant sans yeux." Sans yeux, donc "aveugle" : un bel oxymore pour un Argus dont la définition est d'être doté d'yeux.

  En effet, ce papillon appartient au Troisième groupe de Geoffroy, ses Argus, comme le Mars, l'Argus bleu, le Demi-argus, l'Argus brun, l'Argus myope, le Bronzé et le Miroir.

 Il a emprunté ce nom d'Argus —qui décrit des papillons aux ailes ornées d'yeux comme le héros mythologique Argos panoptes aux cent yeux — à Linné qui, dans sa Fauna suecica de 1746 en a amorcé une série avec ses Argus ocelatus, fuscus, myops et caecus. "L'Argus aveugle" est la traduction de Argus caecus de Linné, attribué à un papillon qui n'a pas d'ocelle à la face inférieure (alis rotundatis integerrimis, subtus viridibus immaculatis).Il s'agit du n° 806 de Linné.

  Geoffroy donne cinq références : celle de Pames Petiver et de John Ray indiquées par Linné, et trois références à Linné : à la Fauna suecica et son n°806 ; au Systema Naturae de 1758 où ce papillon prend le nom de rubi ; mais aussi à une publication plus rare, celle du voyage de Linné aux îles Gotland et Öland en 1741 (it. oel. 7 : papilio argi similis, alis immaculatis supra cyaneis) : cette référence était donnée par Linné dans sa Fauna suecica.

 

Dans  l'édition latine par Fourcroy en 1785 de l'Histoire des insectes de Geoffroy page 245 , cette espèce est nommée P. caecus. Ce nom est un synonyme de C. rubi. (Tutt, p. 89).

 

 


2. L'argus verd , Engramelle, 1779.

Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 185 Planche 43 fig. 90 a-b  par J.J Ernst gravée par J.J. Juillet  1779.  

      "Geoffroy l'a nommé Argus aveugle, parce que son dessous n'a point d'yeux comme tous ceux de cette famille".


3. Polyommate de la Ronce, Latreille et Godart 1819

Latreille et Godart Encyclopédie méthodique, Paris : Vve Agasse tome 9, page 673 n° 175.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

Latreille avait crée en 1810 le genre des Polyommates ("à plusieurs yeux", un équivalent d'Argus), défini par "des palpes inférieurs de longueur moyenne, ou courts". (Considérations générales sur l'ordre des insectes p. 355).

 

Godart, soucieux de voir le nom vernaculaire témoigner des efforts de classification en cours, délaisse sans vergogne les noms employés par ses prédécesseurs et ne se préoccupe  ni du caractère disgracieux de ce "polyommate" au collage grec mal francisé, ni de sa servitude au nom scientifique rubi,  copié littéralement par "de la ronce". 

 

 

6. Le Polyommate de la Ronce, Godart 1821,

      Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris : Crevot 1821/1823, page 52 n°150 et page 206  Planche 10 fig.3 et planche X. fig.3 peinte par C. Vauthier et gravées par Lanvin. 

 

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 Ce nom a été repris  par Hippolyte Lucas (1834), P.A. Duponchel et Guenée 1849 , par Le Borgne de Kermorvan en 1836 (in E. Souvestre), Aristide Dupuis 1865.

 

 

La Chenille.

 

 Le Polyommate de la Ronce (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 68 planche V fig. 19 .  (B.H.L. Libr)

                       

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6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal "La Thécla de la Ronce", et recommande d'éviter l'emploi de "l'Argus vert"  et "l'Argus aveugle" comme "noms trompeurs, procédant de données biologiques erronées ou reposant sur des critères descriptifs inexacts". 

  Dans son travail de création ou de réorganisation des noms vernaculaires, G.Chr. Luquet a regroupé les membres de la sous-famille des Theclinae (ses Théclines) sous les mêmes noms de "Thécla de-" (11 espèces) ou de "Faux-Cuivrés de-" ( 7 espèces), éliminant tous les anciens noms de "Porte-Queue" et, dans le cas de Callophrys rubi, de "Argus", puisqu'il réserve l'emploi d'Argus aux membres de la sous-famille des Polyommatinae (Azurés, Argus et Sablés). Dans une note, il ajoute : "D'un point de vue purement étymologique, le nom d'"argus" s'applique assez mal à Callophrys rubi, dont la livrée ne présente pas la moindre tache ocellée. On préférera donc pour cette espèce le nom de "Thécla de la Ronce". Certes, mais tout le sel du zoonyme "Argus aveugle"  tenait dans cet oxymore!

 D'autre part, l'absence de référence, dans le nom proposée "Thécla de la ronce", à la couleur verte qui permet l'identification la plus évidente de l'espèce, semble regrettée puisque la majorité des auteurs, tout en s'alignant aux recommandations dans l'emploi du nouveau nom, continue d'y associer —et d'employer sur le terrain— le nom d'"Argus vert" (cf infra).

 Enfin ce nom ne doit pas inciter à penser que l'espèce appartient au genre Thecla, dont la taxonomie l'a précisement séparé.

 Par ailleurs, Gérard Chr. Luquet rappelle à nos esprits étourdis —au mien tout du moins— que le nom de "Thécla" (ou "Thècle") est du genre grammatical féminin, comme le prénom dont il est issu.

A propos du nom Thécla.

G.Chr. Luquet reprend en nom collectif vernaculaire le nom de genre Thecla créé par Fabricius en 1807. Il avait déjà utilisé ce nom, comme nom spécifique, lors d'une modification en 1796 du nom de son Papilio liria (Ent. Syst.(3),1 p. 239), transformé en Papilio thecla, connu actuellement sous le nom d'Ectima thecla (Fabricius, 1796). 

 Habituellement, les noms de genre créés en 1807 par Fabricius reprennent des épithètes de Vénus : ce n'est pas le cas ici. 

 L'hypothèse la plus facile est d'y voir la reprise du nom de sainte Thècle, comme le propose Emmet (1991) : "le nom d'une vierge et martyre commémorée par l'église grecque orthodoxe. Fabricius était plus enclin que la plupart des autres entomologistes à puiser pour la sources de ses noms des personnages  historiques ou littéraires  en dehors de la période classique, comme par exemple grotiana et Vanessa". (selon Emmet, grotiana honore la mémoire de Hugo Grotius (1583-1645), juriste des Pays-Bas.

 Cette hypothèse me semble très peu probable. Linné avait établi comme règle —pour la botanique, certes— d'exclure des noms toute référence religieuse. 

Arnold Spuler (1908) reste prudent : "Nom de femme, d'étymologie grecque".

 Il est difficile de proposer une autre piste. Le prénom Thécle vient du grec ancien θεός, theós (« Dieu ») et κλέος, kléos (« gloire, renommée »), schema sur lequel est aussi construit des noms comme Thimokleos, Aristokleos, Damokleos (Damoclès), Polycles, Cleodice, Cléodore, Cléodoxe,et Cléopâtre (gloire du père). Theoclea est un prénom qui a été porté par la sœur d'Alexandre Sévère. Plus intéressant, ce nom désigne une  prêtresse grecque, tutrice du philosophe et mathématicien Pythagore que celui-ci avait rencontré à Delphes, et active vers 600 avant notre ère. Nommée Thémistoclé, elle aurait eu selon Diogène Laerce pour disciple Pythagore, et l'influença principalement dans le domaine moral. Elle est pour cette raison appelée parfois "La première femme philosophe".

 Fabricius a pu vouloir rendre un hommage discret à une femme prénommée Thécle. On sait que l'alouette nommée Le cochevis de Thékla (Galerida theklae  trouve là l'explication de son nom : Elle  a été décrite par l’ornithologue allemand Christian Ludwig Brehm en 18571, qui  a dédié cette espèce, découverte par ses fils à sa fille, Thekla Brehm (1833-1857).

 Très connue est la cousine de Mozart, Maria Anna Thekla Mozart (1758-1841 ), surnommée aussi la Bäsle : ses amours avec Amadeus, et leurs échanges épistolaires et scatologiques, sont fameux.

Dans la trilogie de Schiller The Wallenstein (achevée en...1799), Thekla est la fille du duc Wallenstein, chef de l'armée de Ferdinand II de Habsbourg.


 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Callophrys rubi pour présenter ce papillon mais citent page 191 le nom de "l'Argus vert d'Engramelle" .


—Bellmann / Luquet 2008 : "La Thécla de la Ronce, l'Argus vert".

— Chinery / Luquet 2012  : "La Thécla de la Ronce".

— Doux & Gibeaux 2007 : "La Thécla de la Ronce".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "La Thécla de la Ronce, l'Argus vert". 

— Lafranchis, 2000 : "L'Argus vert, la Thécla de la ronce " .

— Perrein et al. 2012 : "Thécla de la Ronce, Argus vert".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Argus vert".

— Wikipédia : "La Thècle de la Ronce ou Argus vert".


                                    Thecla_ronce_2010.jpg

      Timbre par Christophe Drochon, 2010 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

 

  •  "Brombeer-Zipfelfalter" en allemand ("papillon à queue de la mûre")
  • " Avenu Astainītis" en letton.
  • "Ostrôžkár černicový" en slovaque
  • "Ostruháček ostružníkový" en tchèque
  •  "Žalsvasis varinukas" en lithuanien ("...vert")
  • "Cejialba" en espagnol
  • "Busksommerfugl Grøn" en danois (papillon vert..)
  • "Zöldfonákú csücsköslepke" en hongrois
  • "Groentje" en néerlandais
  •  "Grönsnabbvinge" en suédois ("papillon vert..")
  • "Rohetiib" en estonien
  • "Grønnvinge" en norvégien ("papillon vert")
  • "Zümrüt" en turc ( "émeraude")
  • "Kangasperhonen" en finnois
  •  "Tecla del rovo" en italien ("thécla de la Ronce")
  • "Ostrężyniec Zieleńczyk" en polonais.

 

 

 

 

 

                                                      Timbres-poste - Pays-Bas - Callophrys rubi-Rookie

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  • "dealain-de roinne stiallach Uaine" en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • " Brithribin gwyrdd" en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

Hübner Planche 15 fig.1 et 2 :

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Les autres publications jusqu'en 1819.

 

 

          Liste : J. A. E. Goez  1780, Entomologische Beyträge zu des Ritter Linné 12. Ausgabe: Des Natursystems page 90

Esper 1777 Pap. Europ. part I page 279 tab. 21 fig.2 Der Grünling. image BHL

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Müller, p. 626 n°237 Der Hinbeervögel (pour Himbeervögel : papillon des mûres)

Fuessli Insectes suisses p. 31 n° 600 der Grünling

Scopoli Ent. Carn. p.176 n° 460 : papilio rubi.

Schoeffer, Icon. Tab. 29 fig. 5-6.

Borkh. Pap. Europ. Part I p. 1

Rossi, Fauna Etr. Tom. 2. p. 156.

Hübner, pap. Tab. 72 n° 364-365 Papilio rubi.

Illiger : Papilio 

Ochsenheimer, Pap. Eur. Tom. I. :

Martini :p. 204 der Blinde Argusschmetterling ; der Himbeervogel ; der Grünling ; der Braun Tagvogel der Brombeerstaude.

Glasbach : schmetterling p. 21 tab.10 f.5-6  das kleine Schwalbenschwänzchen

 


IV. Les noms vernaculaires en anglais (M.A. Salmon, 2000).

  • "The holly under green butterfly"  : Petiver, 1702 ("Le papillon du Houx au dessous vert")
  • "The holly butterfly" : Petiver, 1717
  • "The Green Butterfly" : Wilkes, 1747-49 ("Le papillon vert")
  • "The Green Fly" : Harris, 1766
  • "The Green Papillon" : Harris, 1775
  • "The Bramble or The Green Fly" : Harris, 1775 ("Le papillon vert ou de la mûre")
  • "The Green  Hairstreak or Hair-streak" : Lewin, 1795 ; Samouelle, 1819 ; Jremyn, 1824 ; Morris, 1853 ; et la plupart des auteurs suivants. ("le Porte-Queue vert")
  • "The Green Underside" : Samouelle, 1819. (le "Dessous vert")

 

 

      Lewin 1795  The Papilios of Great-Britain page 92 planche 44.

 

V. Le bonus : la couleur verte de l'Argus Vert.

 

  Callophrys rubi est parfaitement visible lorsqu'il est présenté dans les pages d'un guide de papillon ; pourtant, il devient extrêmement difficile à observer lorsque, posé sur une feuille —verte—,  il replie ses ailes — vertes également.  

 Notre papillon fréquente  un large éventail d'habitats, y compris les prairies arbustives, les prairies, landes, bois et les lisières des forêts en Europe, en Asie et en Sibérie, autant d'endroits où la couleur verte mâtinée du brun du recto de ses ailes, ne manque pas, surtout dans sa période de vol, entre mars et juin.

Pourtant, les autres papillons, comme les militaires, n'utilisent pas la couleur vert unie pour se camoufler, mais plutôt les tigrures, zébrures, mouchetures et stries basées sur la "coloration disruptive" cherchant à briser les contours.

 D'autres papillons mâles affichent des couleurs vives comme signal de séduction sexuelle.

En réalité, Callophrys rubi dispose d'un secret : le vert de ses écailles est très spécial, à la pointe des nanotechnologies et basé sur "un cristal biphotonique", une "structure gyroïde".

Les animaux produisent des couleurs de deux façons: soit par des pigments naturels microscopiques qui absorbent certaines longueurs d'onde de la lumière et reflètent les autres, créant une couleur visible qui est ciblée pour son principal prédateur. Soit par des structures physiques microscopiques, qui agissent comme des prismes qui réfléchissent et diffusent la lumière pour produire une couleur qui est différente de la peau.  Bien que les couleurs pigmentaires sont de loin les plus répandues, plusieurs études récentes ont démontré que les couleurs physiques sont largement utilisés dans le règne animal ( Srinivasarao 1999 ; Tayeb et al . 2003 ; Vukusic & Sambles 2003 ;Kinoshita & Yoshioka 2005 ; Welch 2005 ; Prum et al . 2006 ).  

 Si les écarts de configuration sont périodiques, avec une périodicité de l'ordre de la longueur d'onde de la lumière visible, on les appelle souvent des structures à cristaux photoniques biologiques.

  - Chez les insectes, le type de cristal photonique le plus fréquemment trouvé et le plus simple est la « multicouche » : c'est un  cristal photonique unidimensionnel. Ce sont eux qui sont responsables pour les couleurs métalliques de la cuticule du corps et les élytres de nombreuses espèces de coléoptères . 

  -Des structures multicouches plus complexes, montrant des variations structurales dans les couches, se produisent dans les crêtes d'écailles des ailes de nombreuses espèces de papillons, en particulier morphos ( Ghiradella et al 1972. ; Ghiradella 1991 ;Vukusic et al . 1999 ; Kinoshita et al . 2002 ; Wickham et al . 2006 ).

-  Des cristaux photoniques tridimensionnels, ayant une distribution périodique tridimensionnelle d'indices de réfraction, se trouvent dans les écailles de charançons ( Welch 2005 ) et de papillons ( Morris 1975 ; Ghiradella & Radigan 1976 ; Argyros et al . 2002 ; Biró et al . 2003 ; Vukusic & Sambles 2003 ; Kertész et al . 2006 ; Prum et al 2006. ).

- Parmi ces derniers, une structure gyroïde est caractéristique de Callophrys rubi, mais également peut-être d'autres lycaénidés comme Parides sesostris, Mytoura gryneus, Cyanophrys remus, et Callophrys dumetorum.

 

C. Rubi a donc choisi la seconde solution ; la couleur de ses écailles n'est  pas due à un pigment vert, mais " la couleur verte uniforme de la surface inférieure de l'aile  est due à l'effet intégré de l'iridescence d'une mosaïque de grains polygonaux de 5,4 μ m. diamètre et 1 μ m. d'épaisseur. L'ultrastructure de chaque grain est un réseau cubique simple, de paramètre de maille 0257 μ m. Les résultats de couleurs irisées de cette structure agissant comme une diffraction de réseau en volume donnant un facteur de réflexion de pic à environ 0,548 μ m., le vert." (Morris, 1975), dans une structure en treillis  à trois dimensions organisée en domaines irréguliers ( Morris 1975 ;Ghiradella & Radigan 1976 ; Jones & Tilley 1999 ; Tilley 2000 ).

 Récemment, Michielsen et Stavenga 2008 ont identifié la structure de la cuticule dans les écailles de l'aile ventrale de C. rubi comme étant de type gyroïde, une structure prometteuse pour ses applications biomimétiques ( Parker & Townley 2007 ), telles que la réplication ( Huang et al. 2006 ; Gaillot et al. 2008 ) dans les structures photoniques tridimensionnels.

  Cette structure en trois dimensions fonctionne comme un cristal biophotonique, donnant lieu à divers effets de polarisation. En général, la réaction des insectes à la lumière polarisée peut être directe, indirecte par l'intermédiaire de différents modèles de réflexion à partir d'un substrat, ou les d

eux.

 L'hypothèse de Michielsen et Stavenga  est que le papillon oriente ses ailes par rapport au vecteur électrique de la lumière du soleil et de la position du soleil. Comme leurs perchoirs  sont généralement des feuilles vertes, ils suggèrent que leur couleur verte leur permet de trouver des partenaires en utilisant des signaux de polarisation pour la communication intra-spécifique tout en restant camouflé à leurs prédateurs, les oiseaux, dont les yeux sont insensibles à la polarisation. La lumière crée est polarisée non pas linéairement, mais elliptiquement, produisant un signal qui peut être spécifiquement capté par les récepteurs optiques des papillons de la même espèce, et non par les autres animaux. Il est bien démontré que, si ces effets ultraviolets et de polarisation sont invisibles pour un observateur humain, les cellules sensorielles visuelles des yeux de papillon sont généralement sensibles à la polarisation ( Bandai et al. 1992 ; Kinoshita . et al 1997) et que la vision de polarisation est utilisée dans la ponte, l'alimentation (Kelber et al. 2001 ) et  la reconnaissance des partenaires sexuels pour l'accouplement ( Sweeney et al. 2003 ). L'importance de la sensibilité à l'orientation du soleil polarisée a également été démontrée dans le comportement de perchoir chez Callophrys (Johnson & Borgo 1976 ).

 L'équipe internationale de chercheurs de l'Université de technologie de Swinburne, en Australie et Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg Universitat en Allemagne, a produit un cristal photonique qui peut diviser la fois la lumière polarisée circulairement à gauche et à droite, et dont la conception est inspirée par  les nano-structures en 3-D des ailes de Callophrys rubi, qui contiennent une immense foule de ressorts hélicoïdaux interconnectés à l'échelle nanométrique.

 Ce capteur artificiel plus petit que la largeur d'un cheveu humain qui pourrait rendre la communication optique rapide et plus sûr.

 

Sources du paragraphe : 

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— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

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— RÖSEL VON ROSENHOF   1764-68  De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem, By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library 
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SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

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                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Taxonomie : Global Butterfly Information System :http://www.globis.insects-online.de/search

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Billberg http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boisduval Tableau meth. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97190k/f1.image.pagination.r=Boisduval.langFR

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Denis et Schiffermüller : http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN574458115&IDDOC=441200

Doubleday & Westwood  http://www.biodiversitylibrary.org/item/49323#page/5/mode/1up

 

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 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

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Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

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Frisch https://archive.org/stream/johleonhardfrisc01fris#page/n7/mode/2up

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

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Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

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Harris M. 1766 http://archive.org/stream/Aurelian00Harr#page/n7/mode/2up

1840 : http://www.biodiversitylibrary.org/item/120628#page/9/mode/1up

Hübner 1779 http://www.biodiversitylibrary.org/item/89180#page/1/mode/1up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

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Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

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Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Ochsenheimer 1808 http://archive.org/stream/dieschmetterling12ochs?ui=embed#page/180/mode/1up

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http://books.google.fr/books/about/Musei_Petiveriani_centuria_prima.html?id=vp05AAAAcAAJ&redir_esc=y

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

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Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

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Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Scudder http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

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Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

Rééfrences Bibliographiques en taxonomie : http://butterfliesofamerica.com/US-Can-Cat.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

                                          

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:20

     Zoonymie du papillon Vulcain, Vanessa atalanta (Linné, 1758).

 

 

 La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.


Résumé.

— Vanessa (Fabricius, 1807), nom de genre choisi par Fabricius comme équivalent d'un épithète de la déesse Vénus, et qu'il a emprunté au poème autobiographique de Swift Cadenus et Vanessa (1713). L'un des zoonymes les plus passionnants par ses multiples résonances et par l'emploi romanesque qu'en a fait le romancier et spécialiste des lépidoptères Vladimir Nabokov.

— Cynthia (Fabricius 1807) : est un des épithètes de Diane, selon A.M. Emmet. J'y vois plutôt la courtisane aux charmes de laquelle Properce, au début de notre ère, consacra ses Élégies. Ce synonyme de Vanessa est obsolète depuis 1944.

 V. atalanta (Linné, 1758) : atalanta désigne l'héroïne de la mythologie grecque, qui, dans une version arcadienne, est la fille de Iasos : abandonnée à la naissance et élevée par un ourse, elle devient une vierge chasseresse qui s'illustre dans la chasse du Sanglier de Calydon ; elle épousera Méléagre et accompagnera Jason et les Argonautes. Dans la version de Béotie, fille de Schœnée, elle refuse d'épouser un prétendant incapable de la battre dans la course, sport où elle excelle. Le rusé Hippomène, aidé d'Aphrodite, y parvient en laissant tomber trois pommes d'or devant la jeune femme. 

— Le premier nom vernaculaire, "The Admiral" a été donné par James Petiver en 1696 par allusion au drapeau rouge du navire amiral, plutôt qu'à la couleur d'un uniforme ; il deviendra "The Red Admiral" ou "The Red Admirable". En France, Geoffroy le baptise "Le Vulcain"  en 1762 par une image des couleurs noir et feu du dieu forgeron, nom repris par Engramelle en 1799, par Godart en 1821 ("Vanesse Vulcain"), et repris dans sa forme initiale "Le Vulcain" par Gérard Chr. Luquet en 1986. Au Pays-Bas, ou en Espagne, les "chiffres" 81 ou 78  lisibles sous les ailes postérieures ont suscité diverses dénominations qui ne sont pas attestées en France, comme le "Papillon à numéro", le "Numéroté", le "Quatre-vingt-dix-huit" . Selon Nabokov, le papillon était nommé en Russie "Fatalité", car le chiffre 1881 des deux ailes correspondait à la date de l'assassinat du Tsar. 

 

 

 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

Nymphalidae, nymphalinae, tribu Nymphalini.

a) la Famille des Nymphalidae Rafinesque 1815. (fr. Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés. Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linneus mon maître".

  (Cette famille comporte actuellement 13 sous-familles.

 Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…   

 

 

b) Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827 (Les Nymphalines ; Admirals ou Tortoiseshells en anglais).

William Swainson 1827, ("A Sketch of the Natural Affinities of the Lepidoptera Diurna of Latreille". — Phil. Mag., n. s. 1 (1): 185, 187); genre-type: Nymphalis Kluk, 1780.  

Elle comporte les Nymphales, les Sylvains, les Nacrés ou Argynnes, les Vanesses, les Damiers et les Mélitées.

William Swainson (1779-1855) est un ornithologue, collectionneur (20 000 insectes...) et surtout illustrateur d'histoire naturelle auteur des Zoological Illustrations où il initie l'emploi de la technique de lithographie.

c)  Tribu des Nymphalini Swainson, 1827.

Cette tribu comporte 5 genres en France:

  • Genre Nymphalis Kluk, 1780. 
  • Genre Aglais Dalman, 1816.
  • Genre Vanessa Fabricius, 1807.
  • Genre Polygonia Hübner, [1819].
  • Genre Araschnia Hübner, [1819].

 

2. Nom de genre : Vanessa Fabricius, 1807 (ex Cynthia, ex Pyrameis).

 

    Le premier terme du nom scientifique est dans la nomenclature binominale, le nom de genre. Dans la dénomination initiale, le "protonyme" que l'on doit à Linné, Papilio atalanta, la notion de genre n' avait pas cours et il nommait tous les papillons diurnes Papilio (l'équivalent actuel d'une superfamille), séparés des Sphinx et des Phalènes aux moeurs nocturnes ou crépusculaires. Ce sont ses successeurs, tout au long de la fin du XVIIIème siècle et du début du XIXème, qui s'efforcèrent de créer des rangs entre la superfamille et l'espèce, de définir cette notion de genre et de la faire apparaître dans la dénomination : ce fut donc une période de flottement taxonomique, responsable de dénominations synonymes.

   Puisque le nom initial de Linné n'a pas été retenu, on écrit son nom entre parenthèse:Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758).

  

a) publication originale.

Le genre Vanessa a été créé par Johan Christian Fabricius en 1807 dans l'article suivant : "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges""Nach Fabricii systema glossatorum Tom 1" , in Johann Karl Wilhelm Illiger*, Magazin für Insektenkunde, Karl Reichard Braunschweig [Brunswick] (6) page 281. L'espèce-type, celle sur laquelle se base la description, est  Papilio atalanta Linnaeus, notre Vulcain.

Il comprend trois espèces en France : 

  • Vanessa atalanta (Linnaeus, 1758), le Vulcain.
  • Vanessa cardui (Linnaeus, 1758) ou Belle Dame, Vanesse des Chardons.
  • Vanessa virginensis (Drury, 1773) ou Vanesse des Perlières.

 

  Fabricius  (1745-1808) est un Danois qui suivit les cours de Linné dont il est le disciple le plus distingué; professeur d'histoire naturelle à Copenhague puis en 1775 à Kiel, qui ne disposait ni d'un jardin botanique, ni de collections, il dut se déplacer fréquemment à Paris — où il devint l'ami de P.A. Latreille— à Londres ou à Copenhague. Sa classification repose sur la structure des pièces buccales.

     * Johan Karl Wilhem Illiger, (1775-1813) est un zoologiste allemand , élève et gendre de l'entomologiste Johan Hellwig, qui fut chargé des collections naturalistes  du comte J.C. von Hoffmannsegg puis fut  à partir de 1810 le conservateur du Musée zoologique de Berlin .

     C'est l'auteur de "Prodromes systematis mammelum et avium " en 1811, publication où il reprend la classification linnéenne en mammologie et ornithologie en introduisant l'idée de famille, un rang supra-générique.

     De 1802 à 1807, il édite son  Magazin für Insektenkunde. C'est dans le sixième volume  de 1807,  que parut un article anonyme donnant  une synthèse des classifications de lépidoptères de Fabricius, de Latreille telle que celui-ci l'avait présenté dans le Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle de Buffon en 1804, et enfin de Schrank. Les 49 "familles" de papillons diurnes (Papilio) de Fabricius y sont nommées ; celle de Vanessa comptait 30 espèces.

 

  L'histoire de la publication du Systema glossatorum de Fabricius est en elle-même le petit roman tragique et complexe d'un manuscrit perdu. Ce nom de Systema glossatorum suppose d'abord que l'on sache que Fabricius, dont la classification des insectes reposait sur la structure des pièces buccales  utilisait le terme de Glossata (les Glossates) pour désigner les Lépidoptères, ou Papillons : en d'autres termes, il s'agit de sa Classification des Lépidoptères, la dernière de sa série des Systema après Systema eleutheratorum [les coléoptères] Kiliae 1801, Systema rhyngotorum [les hémiptères], Brunsvigae 1803, Systema piezatorum [les hyménoptères], Brunsvigae 1804 et Systema antliatorum [les diptères], Brunsvigae 1805.

 Le manuscrit du dernier des Systema a été terminé le 4 mars 1806 et envoyé à Reichard, le même éditeur que les précédents à Brunswig, et qui éditait aussi le Magazin für Insektenkunde d'Illiger.  C'est dans la sixième et dernière parution de cette revue que Illiger écrivit un article sur "La dernière classification par genre des papillons des genres linnéens Papilio et Sphinges", Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges (cité supra, 1807 pp 277-289), anticipant la parution du premier volume de la Systema Glossatorum, annoncée pour Pâques 1808. Quant à Fabricius, il donna un résumé de son ouvrage dans  "Zeitung fur Literatur und Kunst in den Konigl. Danischen Staaten," Kiel, 11. Sept. 1807 (pp. 81-84) sous le titre: "Etatsrath Fabricius Rechenschaft an das Publikum fiber seine Classification der Glossaten. Joh. Christ. Fabricii systema glossatorum, Vol. I "

  Hélas, avant que ne paraisse le livre, l'éditeur fit faillite, et ses créanciers saisirent le matériel et vendirent les travaux en cours à des chiffonniers. On ignore ce qu'est devenu le manuscrit original de Fabricius (qui a peut-être brûlé dans un incendie), mais néanmoins, les sept premiers feuillets déjà imprimés de son livre ont été conservés, en trois exemplaires.

 Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47) sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes.

    Dans son genre n° 11  Cynthia, Fabricius cite en exemple les Papilio Arsinoë, Interrogationis, Oenone, Jatrophae,  Cardui, Alliovia et annonce 95 espèces au total.

  Dans le genre n° 12, Vanessa, Fabricius classe les Papilio Io, atalanta, urticae, et levana et un total de 30 espèces annoncées. Vanessa atalanta est reconnu comme l'espèce type du genre.

 Ceux effectivement décrites dans les pages de Fabricius étaient io, antiopa, bibla, cacta, protogenia, amestris et lamina .

 

 

b) Étymologie du nom de genre.

 

 a) Nom de genre : Vanessa.

      cf infra.

 

b) Noms de genre synonymes : Pyrameis et Neopyrameis.

  Jakob Hübner, Verz. bekannt. Schmett. (3): 33. Espèce-type: Papilio atalanta Linnaeus.

 Jakob Hübner était un entomologiste allemand (1761-1826) qui s'intéressait particulièrement aux papillons et notamment à leur illustration. On lui doit les planches remarquables du Geschichte europaïscher Schmetterlinge, 1806-1824.

Fidèle à l'esprit Linnéen et à la culture classique latine et surtout grecque, il y proposa de baptiser les vanesses du nom de Pyrameis (1819), de Bassaris (1821) et enfin de Pyrameides (1826).

Scudder en 1889 proposa "Neopyrameis" : Butts. E. U. S. & Can. 1(3): 434. Espèce-type: Papilio cardui Linnaeus,

   On trouve donc jusqu'au début du XXème siècle des publications désignant le Vulcain sous le nom de Pyrameis atalanta.

 C'est au couple de Pyrame et Thisbé qu'il voulait rendre hommage, et à l' histoire racontée par Ovide dans les Métamorphoses, IV, 55-166. A priori aucun rapport avec l'aspect du Vulcain, sauf si on veut voir dans ses couleurs celles de la fameuse écharpe ensanglantée de Thisbée qui fit croire à son amant qu'elle avait été dévorée par une lionne.

 

 c). Nom de genre parfois encore utilisé : Cynthia (Fabricius, 1807).

Fabricius, 1807 : "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges", "Nach Fabricii systema glossatorum" , in Johann Karl Wilhelm Illiger, Magazin für Insektenkunde , Braunschweig [Brunswick] (6) page 281. Dans la même page où il décrit le genre Vanessa, Fabricius décrit Cynthia.

  Dans ce genre, Fabricius classe les Papilio oenone, Jatrophae, cardui et allionia.  

 

 

Selon A.M. Emmet 1991, Cynthia est le nom d'une montagne de l'île de Delos, lieu de naissance de Diane, qui reçut ainsi l'épithète de Cynthia. Le prénom Cynthia ayant été popularisé en Angleterre par les poètes lyriques"

 C'est effectivement le sens le plus courant de Cynthia, du mot grec kynthios signifiant « qui vient du mont Kynthos », comme épithète d'Artémis la vierge chasseresse, déesse lunaire, froide, chaste, indomptée et indomptable, avant de désigner dans la poésie et le théâtre élisabéthain la lune elle-même. C'est elle qui s'impose à l'esprit romantique de Chateaubriand dans sa fameuse Invocation à Cynthia du Livre V de la 4e partie des Mémoires d'Outre-tombe, où il évoque les nuits romaines.

  Mais le genre Cynthia figure, lui, dans la liste de Fabricius publiée par Illiger, au numéro 10, juste avant son n°11 Vanessa, parmi les autres noms liés à Vénus, aux antipodes de Diane/ Artémis : je peux suggérer que la Cynthia de Fabricius n'est pas celle de la mythologie, mais celle de la poésie élégiaque latine : c'est la Cynthia de Properce (47 av. J.C-16 ap. J.C), celle qui apparaît dans cet extrait de l'Élégie III : 

 

"Le duvet fléchissait mollement sous le poids de Cynthie. Deux dieux téméraires, Bacchus et l'Amour, m'enflammaient à l'envi, et m'excitaient à approcher de cette tête légèrement posée sur un bras d'albâtre, à la soutenir moi-même de mes mains, à cueillir un baiser et à savourer tous ses charmes : mais je n'osais troubler le repos de mon amante, moi qui avais éprouvé déjà ses reproches et son courroux. Mon regard, du moins, restait attaché sur elle comme celui d'Argus sur la forme trompeuse d'Io. Tantôt je détachais de mon front une couronne, et je la déposais sur le tien, ô ma Cynthie ; tantôt j'aimais à toucher ta chevelure en désordre, et à charger furtivement tes mains de quelque fruit mais ces offrandes ne pouvaient rien contre un sommeil ingrat, et bientôt elles s'échappaient en roulant sur ton sein. "

 S'agit-il d'une vierge lunaire, ou d'une courtisane de Vénus ?

 

Cynthia contre Vanessa. Le Principe de la Ligne et de la Page Précédente.

 Dans la publication de Fabricius, le genre Cynthia est décrit avant le genre Vanessa. Les deux genres n'en faisant plus qu'un, ce dernier aurait du porter le nom de Cynthia, en vertu du Principle of Page and Line Precedence", qui imposait de choisir entre deux noms celui écrit le premier dans le texte. Mais ce Principe a été aboli en 1953 au profit d'un "First Reviser Principle", et, d'autre part, il était peu concevable de faire disparaître un nom de genre aussi réputé que celui de Vanessa. Le genre Cynthia est obsolète depuis l'avis 156 de la Commission ICZN de Lisbonne 1935, publié en 1944 : Opin. int. Comm. Zoolo. Nomen. 2 :239-250. Cynthia est devenu un synonyme junior de Vanessa, et Vanessa a été placé sur la liste officielle des noms génériques en zoologie avec le numéro 601. (NHM)

 

 

 

c) Étymologie des mots Vanesse et Vanessa.

1) Selon A. M. Emmet (1991) :

"le nom vanessa est issu du poème de Jonathan Swift Cadenus et Vanessa, (1726, en ligne) dans lequel le prénom Vanessa est un déguisement pour Esther Vanhombrugh [sic : corrigez en Vanhomrigh]. Comme d'autres noms créé par Fabricius, il a été un casse-tête pour les commentateurs, Sodoffsky le corrigeant en 1837 en Phanessa, du verbe grec phainein, "briller", phane, "torche", et phanos, "lampe". Dans cette recherche d'un nom convenable pour cette famille de papillon brillamment colorés, ces mots grecs ont pu traverser l'esprit de Fabricius qui, faisant appel à ses habituels jeux de mots, choisit un mot qui fait écho à leurs sonorités. La littérature anglaise lui était familière à la suite de ses divers séjours en Grande Bretagne et il a pu souhaiter témoigner de sa reconnaissance en faisant appel à un auteur anglais plutôt qu'à un auteur classique."

 2) Sodoffsky (1837) page 80 :

"Vanessa : Besser, Phanessa. In der griechischen Mythologie, sowie in der ägyptischen, war phanos, der Liebesgott, der Beiname von Amor. Phanesse wäre demnach der weibliche Liebesgott, mithin die in dieser Schmetterlings-Abtheilung, regierende Venus" ( Vanessa, ou, mieux, Phanessa. Dans la Mythologie grecque, mais aussi égyptienne, Phanos, le dieu de l'amour, le surnom d'Amour/Cupidon. Phanesse serait donc sa parèdre, la déesse de l'amour, et donc, dans cette classification des papillons, la classe de Vénus. 

3) A. Spuler (1901-1901) :

"Vanessa : wohl von  φαίνω Glanz, wegen der schönen Färbung der arten, abgeleitet." (Vanessa : probablement dérivé de  φαίνω, «éclat» en raison de la belle coloration des espèces.

4) G. Ramann (1870-76) :

"Ob dieser Name wohl von vanesco vergehen, verschwinden abzuleiten sein dürfte. Also falter , weiche  in ihrem Flug rasch kommen und rasch verschwinden" (Probablement du latin vanesco, "s'évanouir, de dissiper, disparaître", pour qualifier la façon dont ces papillons, par leur vol, s'éclipsent rapidement).

5) Johannes Leunis, Synopsis des naturgeschischte, Hanovre, 1860 p. 524 :    

   "richtigerPhanessa, von phanos, fackel, Sonne". (Correctemment phanessa, du grec phanos, "torche", "Soleil").

6) Glaser cité par Hürter :

"Eckige ...Flügel, die sie eitel (vanessa von vanus) in der Sonne öffnen und schliessen , als ob damit prunkend". (place leurs ailes comme si elles s'ouvraient et se refermaient en vain (Vanessa : de vanus, "vain") ostensiblement au soleil.

7) Spannert, cité par Hürter :

"eigenschaftwort aus vannus  schwinge  gebildet ; der wegfall  eines consonanten findet sich häufig... Der Gattung zeichnet  sich besonders  durch den überaus  stark geschwungenen Saum der Flügel, namentlich der vorderen, aus. Die überwiegende Mehrzahl  der Tagfalter hat ganzrandige Flügel. Bisherige Ableitungen phaino , glänze, phano  Fackel, Sonne, Leunis" (le mot est formé sur le latin vannus "van", d'après une caractéristique des ailes, et la perte d'une consonne est fréquente ... Le genre est caractérisée par le bord très fortement incurvé  de l'aile, en particulier à l'avant.)

8) Dictionnaire français CNRTL  :

" Étymol. et Hist. 1810 (Latreille, Considérations gén. sur l'ordre naturel des animaux, p. 354 ds Quem. DDL t. 25). Du lat. sc. mod. vanessa, nom donné par Fabricius à un genre de Lépidoptères diurnes (1807, Mag. f. Insektenk., 6, 281 ds Neave), mot d'orig. obsc. (FEW* t. 21, p. 278b). D'apr. Guir. Lex. fr. Étymol. obsc. 1982, vanesse représenterait le lat. vanities « vanité, frivolité »."

 *FEW désigne l'ouvrage suivant : Walther von Wartburg " Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes". Leipzig 1922 en cours de publication.

9) Le Robert historique de la langue française 2010 :

VANESSE n. f. est un emprunt (1810) au latin scientifique vanessa (1807), d'origine inconnue, que P. Guiraud rattache au bas latinvanities « vanité, frivolité », dérivé du latin classique vanus (→ vain)". 

10) Pierre Guiraud, Dictionnaire des étymologies obscures, Payot 1982 page 519 :

  "Vanesse, espèce de papillon, 1836. Étymologie inconnue (B.W). Vanesse représente le latin vanities,« vanité, frivolité », sous une forme dialectale ou, plus vraisemblablement, savante (sans dégagement de yod en avant). Nul nom ne convient mieux au genre des vanessides, espèce de papillons remarquables par leur vol rapide et sautillant, leur beauté, leurs riches et élégantes couleurs ; parmi lesquels la belle dame, le paon du jour."

 


Étude critique.

1. Vanessa et Jonathan Swift : 1713.

  L'hypothèse suggérée par Emmet est séduisante, qui considère que Fabricius rend hommage par son genre Vanessa au personnage éponyme d'un poème, Cadenus and Vanessa, que Jonathan Swift (1667-1745) a écrit en à Windsor en 1713 mais qui n'a été publié qu'en 1726. C'est une origine parfois admise du prénom Vanessa, très prisé aux États-Unis, mais qui n'est apparu qu'à partir de 1970. (En 1998-99, ce prénom faisait partie du top 10 en Allemagne à la 8 et 9e position).

  Effectivement, le danois Johannes Christian Fabricius (1745-1808)  a séjourné en Écosse puis à Londres lors d'un voyage de 1766 qui le mena ensuite en Italie pour examiner les collections d'Aldrovandi. Puis, de 1772 à 1775, il passe ses étés à Londres où il étudie notamment les insectes rapportés par Solander et Banks de leur voyage. Mais à partir de 1790, il séjourne tous les étés à Paris, étudiant cette fois la collection entomologique d'Olivier et devient ainsi l'ami de Pierre André Latreille (1762-1833), l'auteur du genre Vanesse. 

 

  Emmet aurait pu étayer sa thèse non seulement sur ces séjours londoniens, mais aussi sur le goût de Fabricius pour les jeux de mots, qui aura pu en faire un amateur de l'onomastique de Swift. Car aucun auteur, à ma connaissance, n'usa et n'abusa comme Jonathan Swift du privilège de baptiser ses personnages et les lieux où il les fait évoluer à sa guise, conjurant l'arbitraire des signes en nouant dans chaque nom des clefs et des secrets, des citations occultes, des messages codés pour déjouer les censures, des doubles sens contradictoires, des allitérations sibyllines.

En outre, Fabricius a confié qu'il avait puisé les noms de genre qu'il a créé pour ses papillons diurnes dans le (vaste) répertoire des épithètes de Vénus (ou Aphrodite pour les grecs) alors que ses genres de papillons de nuit recevaient les surnoms de Diane/Artémis, déesse lunaire:

  Fabricius, dans sa présentation du Systema glossatorum ( déjà cité, in Zeitung für Literatur und Kunst in den Königl . Dänischen Staaten [ Kiel ] , Septembre 11 1807, p. 83), donne des indications précieuses sur ses règles d'attribution des noms : il écrit qu'il est en train de changer un certain nombre de nom donnés par Linné car il souhaite faire apparaître le nom de la plante hôte. "Les noms de genre ne posent pas de problèmes importants, il faut seulement éviter qu'ils soient trop longs, et qu'ils ne soient pas déplaisants à l'oreille. Pour les papillons de jour, j'ai choisi différents épithètes [cognomina] de Vénus, et pour les papillons de nuit, ceux de Diane. Ils semblent être les plus appropriés. Leurs homologues grecs [qualificatifs d'Aphrodite ou d'Artémis] ont tendance à être durs, longs et désagréables."


Nous allons voir que Vanessa peut passer pour un néo-épithète de Vénus, désignant une "créature de Vénus", sorte de "Venussa" depuis la parution du poème de Swift.

 

b) Swift et Cadenus et Vanessa.

Dans le poème Cadenus et Vanessa, on lit habituellement que Cadenus serait l'anagramme de Decanus, "chef de file de dix", ou dean,  "doyen", mais Swift ne devint doyen de la cathédrale Saint-Patrick de Dublin qu'en 1713, alors que le poème a été composé en 1712. Vanessa réunit Van(homrigh) et Hessy, le diminutif d'Esther, son élève de 22 ans plus jeune que lui, Esther Vanhomrigh. 

File:Millais - Vanessa, 1868.jpg

 

 Esther Vanhomrigh (1688-1723) fille d'un riche marchand hollandais, avait fait la connaissance de Swift à Londres en 1707 : elle avait 19 ans et lui était alors quadragénaire. Elle avait perdu son père en 1703, et Swift devint son tutor (précepteur, sans la sévérité de ce terme) mais aussi son modèle dont elle devint amoureuse ; en 1714, à la mort de sa mère, elle le suivit à Dublin.

Le poème Cadenus et Vanessa, écrit en 1712, daté de 1713, publié en 1726, met en scène la déesse Vénus, qui, pour lutter contre le désintérêt des Bergers à l'égard des Nymphes, crée sa Nymphe idéale parée de tous les charmes, mais dotée aussi par Pallas de toutes les qualités "viriles" de la réflexion. Cette Vanessa trop sage déplaît autant aux frivoles nymphes qu'aux bergers, mais Cupidon, lassé de la voir résister aux charmes de l'amour, la rend amoureuse de son tutor l'écrivain Cadenus, de vingt-deux ans son aîné : embarrassé par ce feu soudain, Cadenus tente de la ramener à une amitié fondée sur les complicités littéraires et les échanges intellectuels. Quand à Vénus, qui ne semblent pas avoir lu la satire de la frivole vanité féminine à laquelle Swift se livre dans ce poème, elle conclut que puisque les bergers dédaignent ses nymphes, c'est qu'ils sont fous, et qu'il faut administrer aux femmes un grain de folie supplémentaire pour mieux les rapprocher. 

 

 

Cadenus et Vanessa : onomastique.

Outre la fusion du début du nom et du prénom d'Esther Vanhomrigh, le nom Vanessa contient d'autres résonances, et  peut se décomposer en van du latin vanus, "vain" et -esse forme verbale du latin sum, "être" : "celle qui est vaine".  On peut aussi y entendre le nom Vénus (le prénom qui a précédé celui de Vanessa était celui de Venisse), associé à la finale de Godness (déesse). On remarque que le nom Cadenus contient  quatre des cinq lettres de Vénus. En somme, la forge littéraire de Swift a pu faire fondre, pour son nouvel alliage, les métaux suivants : Vénus + Godness + Vanished/Vanities + Van[homrigh + Esther/Hessy. Ce qui, pour la récipiendaire du poème, est, somme toute, très flatteur.

 J'ai cité plus haut les auteurs qui attribue l'origine du nom de genre Vanessa ou de son équivalent français Vanesse au latin vanus, ou, pour P. Guiraud, vanities. Mais si Swift l'a glissé insidieusement dans sa propre création onomastique, le mot anglais vanished qui devait avoir le plus de signification pour lui. Or, le verbe intransitif vanish, s'il procède bien du latin  vanus , en a retenu son sens de "vide", car il signifie "disparaître, s'éclipser, s'évanouir" avec une idée de rapidité ou de soudaineté. Sa forme en moyen anglais, vanisshen est une altération du vieux français esvanir, esvanish, lui-même issu du latin esvanescere. ( voir supra G. Ramann proposant de voir le mot vanesco comme étymologie de Vanessa).

 Loin d'introduire un jugement critique sur le caractère vaniteux de sa maîtresse Esther, il ouvre à d'autres interprétations, comme le caractère fugace de la beauté, de l'existence ou des sentiments, ou trahit l'angoisse de la perte de l'être aimé, et qui conduit un artiste à métamorphoser celui-ci en une œuvre d'art  : Esther Vanhomrigh, disparue depuis des siècles, demeure sous la forme impérissable de Vanessa.

 

Sources et liens pour ce paragraphe :

— traduction et adaptation de Cadenus and Vanessa en prose : Antoine Yart Idée de la poësie angloise, ou traduction des meilleurs poëtes anglois par l'abbé Yart, de l'Académie des Belles-Lettres, sciences et arts de Rouen. Paris 1756, pages 140 et ss.

— Traduction de Cadenus and Vanessa en vers : Émile Pons, Œuvres complètes de Swift, édition La Pléiade, 1965.

 

— Encyclopédie Larousse.

— Louise Barnett Jonathan Swift in the Company of Women, Oxford 2007  pp 21-26

— Journal to Stella en ligne.

 

2. Vanessa,  Fabricius et Latreille : 1807-1810.

  Après cette première apparition du nom chez Swift, Vanessa est utilisé par Fabricius en 1807 pour son genre de papillon, puis par Latreille en 1810 sous la forme Vanesse. Si l'étymologie de Vanessa de Swift est résolue, celle de Vanessa de Fabricius fait débat, et plusieurs hypothèses s'opposent.

   a) Je ne retiendrai pas la seconde hypothèse, adoptée par Spuler, Sodoffsky, Leunis, pour expliquer le nom de genre vanessa de Fabricius  par la "correction" du nom Vanessa en Phanessa, pour le rattacher aux mots grecs  phainein, φαίνω "briller" ou phano, "torche". La glose peut alors être infinie, notamment sur phainein, issu du proto-indo-européen  *bha- doué « d'ambivalence sémantique », car signifiant à la fois “ éclairer, briller ” (phainoi, phami), et « expliquer, parler » (phêmi [ϕημί], fari en latin) ; on peut rappeler  que phainô vient de phôs [ϕῶὖ], « la lumière » et de phao, "briller", ou citer notre mot "phénomène", qui en est issu. Mais il faut une certaine complaisance envers ces auteurs pour admettre le passage de vanessa à phanessa.

 Citons, au passage, l'anecdotique proposition étymologique de Spannert, le vannus, "van"  qui exige des contorsions lexicales avant de permettre une comparaison du panier d'osier avec la courbure des ailes.

  b)  Il reste l'hypothèse de Glaser reprise par Pierre Giraud dans son lexique français des étymologies obscures (Payot, 1982) puis par nos lexicographes français les plus honorables : le lien avec le bas latin vanities « vanité, frivolité », dérivé du latin classique vanus (→ vain) :

  "Vanesse, espèce de papillon, 1836. Étymologie inconnue (B.W). Vanesse représente le latin vanities,« vanité, frivolité », sous une forme dialectale ou, plus vraisemblablement, savante (sans dégagement de yod en avant). Nul nom ne convient mieux au genre des vanessides, espèce de papillons remarquables par leur vol rapide et sautillant, leur beauté, leurs riches et élégantes couleurs ; parmi lesquels la belle dame, le paon du jour."

 Bien que le Paon du jour n'appartienne pas au genre Vanessa, et que le nom de Vanesse soit apparu en 1810 et non en 1836, c'est pour ma part l'hypothèse qui me séduit le mieux : Fabricius, le facétieux compositeur de zoonymes à doubles fonds a pu maquiller la racine vanus pour se moquer ainsi des nymphes (nymphalidae), déesses de l'Hamour et autres Belles Dames (bella donna) dont la coquetterie n'est pas la moindre des "qualités" et de les baptiser Les Vaniteuses à leur insu, comme toutes les Vanessa qui les suivront. Rien ne l'empêcherait, cherchant à dissimuler cette vanitas, de se souvenir du poème de Swift Cadenus and Vanessa, et d'en adopter le prénom pour mieux se couvrir. Mais rien n'empêcherait non plus, je l'ai dit, le satirique Swift d'avoir caché lui-même dans son mot-valise Vanessa, non seulement les fragments du nom de sa jeune élève follement éprise de lui, mais aussi la critique ironique du caractère vain de cet amour. 

  Car on se méfiera d 'attribuer trop vite au mot les significations que nous attribuons couramment à "vanité", sous l'influence de l'adjectif "vaniteux", du "vanity case" (minaudière, nécessaire de toilette : voir Vanity table) : celui lié au "caractère d'une personne satisfaite d'elle-même et étalant complaisamment son plaisir de paraître :orgueil ". Longtemps, le mot a signifié tout autant, comme le mot anglais vanity, "ce qui est vain, futile ou inutile,", "vide, vain, oisif ; ce qui est vide, de vaine apparence", voire "mensonge, tromperie".

  Si, dans mon esprit, je l'applique à la coquetterie frivole (celle que Swift critique si joliment dans son poème) traditionnellement liée à la féminité et à la beauté, c'est que ce genre de Fabricius appartient à la famille des Nymphalides, les Nymphes, et que les espèces qui y entreront, notamment dans le genre Vanesse de P.A. Latreille, portent des noms féminins, dont la plupart se termine par -a. Voir cette liste énumérée par Latreille et Godart en 1819, Encyclopédie méthodique Histoire naturelle (9) page 291).

c) J'ai expliqué pourquoi les noms de genre de Fabricius sont liés au nom de Vénus, car ils reprennent les épithètes de la déesse en ses différentes attributions (Limenitis protectrice des ports ; Pontia protectrice de la mer ; Acraea protectrice des lieux élevés ; Euploea de la navigation ; Nymphidium protectrice des mariages ; Melanitis de la nuit ) et en ses différents sanctuaires (à Colias, à Paphios, à Amathus en Chypre, sur le mont Kastion, sur le mont Erix, en Cnide —doritis la bienfaitrice—) ou selon le nom de ses courtisanes (Thaïs, Argennus, Neptis sa petite-fille) ou selon ses qualités (Urania la céleste, Morpho aux belles formes ou aux formes changeantes, Apatura la trompeuse, Mechanitis l'ingénieuse à ourdir des ruses). Maintenant que nous savons combien la Vanessa du poème de Swift est lié à Vénus, il n'est pas exagéré de penser que Fabricius, lorsqu'il recherchait ses noms "vénusiens", s'est souvenu de Cadenus et Vanessa et a créé le genre Vanessa comme un épithète moderne de Vénus.


Au total, je pense que l'hypothèse de A.M. Emmet est juste, et que Fabricius a bien puisé dans le poème Cadenus et Vanessa pour créer son nom de genre dans une série vouée à Vénus. Y a-t-il perçu lui-même les sous-entendus onomastiques renvoyant à Vénus elle-même, aux mots latins vanus et vanities, aux mots anglais vanished et godness ? Connaissait-il même l'origine du nom fondée sur le nom d'Esther Vanhomrigh? Cela correspondrait volontiers à son goût pour le jeu des mots, dont il fait preuve selon Emmet dans d'autres créations de nom.

 

 

 

3. Le genre Vanessa (Fab.1807) est repris par Pierre-André Latreille en 1810 sous le nom de Genre des Vanesses  dans ses  Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des Crustacés, des Arachnides et des Insectes; avec un tableau méthodique de leurs genres, disposés en familles. Paris: F. Schoell, 444 pp. pp. 354. Ce genre Vanesse regroupe les deux genres Cynthia et Vanessa de Fabricius. Latreille le définit ainsi : "Antennes terminées subitement en un bouton court, turbiné ou ovoïde ; palpes entièrement contigus, et terminées insensiblement en pointe (formant par leur réunion une sorte de bec)."

 


3. Nom d'espèce : Vanessa atalanta  (Linné, 1758).

a) la publication originale.

 Protonyme :  P[apilio] N[ymphalis phaleratus] atalanta ,  Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I : 824 pp. p 478 n°119 .

 

   Très influencé par sa culture classique gréco-latine, Linné a classé ses papillons en créant des parallèles avec la civilisation et la mythologie grecques. Ainsi  dans la classification de Linné présentée page 458 du Systema Naturae,  les Papilio sont divisés en six "phalanges", comme les formations de soldats d'infanterie, les hoplites. Il crée les phalanges des Cavaliers (Equites), des Muses habitant sur le mont Hélicon, (Heliconii), des Danaïdes, les cinquantes filles du roi Danaus, (Danai), des Nymphes (Nymphales), des gens de la plèbe pour les plus petits papillons (Plebeji), et des Barbares ( Barbari).

 

    Poursuivant sa création comme un joueur inventant une nouvelle civilisation, il répartit ses Cavaliers (n° 1-40) entre Troyens (Trojani) et Achéens (Achivi), les grecs de la guerre de Troie venus venger Mélénas dont la belle Héléne a été ravie par Pâris .

  Les papillons de la phalange des Heliconii  (n° 41-55) reçoivent le nom des Muses, ou de leur patron Apollon, ou de leurs sosies les piérides.

  Les Danaïdes (n° 56-87)sont de deux camps : les blancs (Candidi) où nous trouvons nos actuelles piérides et les colorés (Festivi), tous dotés de noms grecs.

  Les Plebéiens (n° 145-168) sont soit des gens des villes, soit des gens des champs: Urbicoles ou  Rurales.

 Enfin les Nymphales (n° 88-110),  qui inspireront le nom de notre famille des  Nymphalidés, sont aussi de deux groupes :

        - les Gemmati, dont le nom latin signifie "ornés de pierres précieuses", car leurs ailes sont ocellés.

         - et les Phalerati, " ornés de phalères" dépourvus d'ocelles, n° 111-144. C'est à ce groupe qu'appartient P. atalanta n° 119.

Les "phaléres", qu' en langage contemporain on désignerait sous le nom de " bling-bling ".  sont des plaques de métal sonnant et brillant portées par les soldats en décoration ou par les chevaux en ornement. Le mot latin a été aussi utilisé pour désigner le clinquant, le tape à l'oeil.

 

   Les 33 papillons phalerati reçoivent des noms de nymphes, ou d'héroïnes grecques, sans égard à leur aspect, leur localisation (peu sont européens, la plupart sont d'Inde ou d'Asie ) ce sont Tiphia, AntiopaDirce, Amathea, Venilia, Alimena, Leucothoe, Phaetusa, Bolina, Clythia, Neaerea, Acesta, Panope, Rumina, Levana, Prorsa, Lucina, Maturna, Cinxia, Paphia, Lathonia, Euphrosyne, Niobe

P. atalanta n° 119 est donc un Phaleratus, défini page 458 comme alis caecis absque ocellis, "aux ailes aveugles et sans yeux [ocelles]".

— Localité-type : Suède, [désignée par Honey & Scoble (2001)]

Cette espèce a une répartition ouest-paléarctique. Elle est signalée partout en France. 

— Lectotype : conservé par LSUK, (Honey and Scoble (2001), Zool. J. Linn. Soc. 132(3): 302.). Je traduis LSUK (?) par  London Society of London. Le premier président de cette Société, Sir James Edward Smith, avait racheté en 1783 les collections et la bibliothèque de Linné, dont le fils avait hérité.

   — Habitat in Urtica  ("la chenille vit sur l'Ortie") Les chenilles se nourrissent effectivement principalement sur Urtica dioica L.  

— Description (Phrase spécifique) : alis dentatis nigris albo maculatis : fascia communi purpurea, primoribus utrinque, posticis marginali. ("ailes dentelées à taches noires et blanches ; bande rouge pourpre, sur les ailes antérieures des deux cotés, et à la marge des ailes postérieurs") .

 — Références : Linné cite outre son propre Fauna suec. 14 auteurs :

-Fauna suecica (1746) n°777 : nom employé par Linné : Ammiralis.

-Mouffet, Insectes, 100, 3,4.

-Aldrovandi, Insectes, 240 f. 45

-Jonston, ins. t.7 f.6, 7.

-Ray, historia insectorum p. 126 n°1.

- Petiver, musei, 35 n° 327.

- Goedart, ins. I. t.26.

- Lister, goed, 10 f.4.

-Blank, ins. t.18 f. 2.

- Merian entomologia t.2 p. 91.

- Albin, ins. t.3, f. 4.

- Réaumur, ins. I, tabl.10, f.8, 9. 

- De Geer, Ins. I, t. 22. f.5.

- Roesel I. T.1. p. 6.

- Wilkes, pap. 55 t. 3. 

(cf infra ces publications)

 

 

  b) Étymologie de l'épithète spécifique atalanta.

 

   L'épithète spécifique atalanta fait référence à Atalante, héroïne dans la mythologie grecque.

 Selon la tradition développée en Béotie (région de Thèbes en Grèce), cette jeune-fille  résiste aux projets de mariage en exigeant de n'épouser qu'un homme capable de la vaincre à la course à pied, où elle excelle : bien-sûr, les prétendants sont distancés par la championne d'athlétisme, et payent  de leur vie leur tentative, jusqu'à ce que le jeune et bel Hippomène, qui a l'appui de la déesse de l'amour Aphrodite agacée de voir cette joggeuse mépriser les joies d'Eros, trouve l'idée de faire tomber pendant sa course trois pommes d'or : est-ce l'envie, est-ce la curiosité, Atalante ralentit sa foulée pour les saisir et Hippomène est vainqueur. Chez Ovide, Hippomène oublie de remercier la déesse Vénus de lui avoir donné les pommes d'or, et celle-ci, pour se venger, envoie aux amants un "désir intempestif d'ébats amoureux" qui les conduit à faire l'amour dans un temple de Cybèle la Mère des Dieux ; cette dernière, courroucée, les métamorphose en lions et les attelle à son char. Punition terrible, car les lions et les lionnes sont réputés ne pas s'accoupler, le lion ne s'accouplant qu'avec le léopard.  Ovide, Métamorphoses , X, 560-704.

 

Et vous, qui poursuivez le voile pourpre des Vulcains, n'auriez-vous pas couru après elle, quitte à le payer de la mort ?

et cursus facit ipse decorem.

Aura refert ablata citis talaria plantis

tergaque iactantur crines per eburnea quaeque,

poplitibus suberant picto genualia limbo ;

inque puellari corpus candore ruborem

 

traxerat, haud aliter quam cum super atria uelum

candida purpureum simulatas inficit umbras

 

"d'ailleurs la course même la rend belle.

La brise entraîne les liens de ses chevilles derrière ses pieds agiles,

on voit flotter ses cheveux sur ses épaules d'ivoire, 

et sous ses genoux, ses genouillères avec leur lisière brodée ;

son corps juvénile, éclatant de blancheur, s'était teinté de rose,

comme lorsque un voile pourpre, tendu au-dessus des atria,

 couvre leurs marbres blancs d'ombres qui semblent pourprées."

 (X, 590-596, trad. Boxus et Poucet 2008)  

 

 

Atalante par Pierre Lepautre (Paris, 1659 -1660 - Paris, 1744), marbre
Paris, musée du Louvre,  MR 1804  Château de Marly

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    Hippomène par Guillaume Ier Coustou (1677-1746), marbre, Paris, musée du Louvre,  MR 1810 

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 Selon la version arcadienne, (Apollodore, Bibl.,3, 9) Atalante est la fille de Iasos ; abandonnée dans une forêt et élevée par une ourse, elle devient une chasseresse vierge et sauvage [rappelant Camilla reine des Volsques *] qui participe à la chasse du fameux sanglier de Calydon. Plus tard, elle épouse  Méléagre, et participe à l'expédition des Argonautes.

* Le rapprochement n'est pas si bête, et Ovide reprend dans son poème les vers célèbres de Virgile décrivant Camilla : "On pourrait penser qu'ils rasent la surface des flots à pied sec, et qu'ils courent sans les coucher sur les épis d'une blonde moisson" : Ovide X 654-655// Virg. Enéide 7, 808-811 Cf Zoonymie du papillon Le Petit Sylvain Limenitis camilla. )

Il n'y a pas à proprement parler de discussion sur l'interprétation étymologique, mais chaque auteur doit choisir de relater  l'une des deux versions (en réalité elles sont souvent déjà mélangées chez Apollodore, Ovide ou Hygin)) et de donner plus ou moins de détails sur les légendes. Nous ne somme plus dans la zoonymie, mais dans la mythologie.

En résumé, je vous propose mon étymologie fictive : Atalanta, terme ancien signifiant "Celle que la course rend belle".

 

c) les étymologistes.

1. A.M. Emmet  (1991) :

"The famous beauty and athlete who raced her suitors and killed them if they lost. She was eventually beaten by Milanion who threw golden apples in front of her during the race; this appealed so much to Atalanta that she had to stop to pick them. She was the first to wound the monstrous wild boar in the hunt at Calydon"

2. A. Spuler page 19 :

Pyrameis atalanta "Pyrameis : gr. Pyramos, Eingename."

Atalanta : "Myth : Jägerin : Begleiterin des Meleager."

3. Janssen page 39 :

"Beroemde jageres uit de Griekse mythologie".

4. Glaser page 123 :

"Jägerin u. Freundlin Meleager's etc. Ov. Met. X. 568."

5. Spannert page 34 :

 "eine Begleiterin des Meleager, sie half ihm bei Erlegung des wilden Ebers".

6. C.W. Dale page 148 :

"Atalanta, a celebrated beauty, native of Arcadia, who made all her lovers race with her, on the penalty of death if they could not catch her. Ovid, X, 598."

Etc...


 

 

                II. Noms vernaculaires.

[ Le Papillon Amiral, de Geer, 1752].

Le Vulcain (Geoffroy, 1762 et  Engramelle, 1779) ; Atalante (Ch. de Villers, et Walckenaer) ; la Vanesse atalante (Latreille et Godart, 1819) ; la Vanesse Vulcain (Godart 1821, et la plupart des auteurs suivants) ; Le Vulcain (Luquet, 1986).


0. Avant l'Âge des Noms :  Réaumur 1734.

  En France, jusque en 1762 avec Geoffroy, il n'existait aucun nom disponible pour désigner un papillon, même aussi remarquable que le Vulcain ; et Réaumur dans son Histoire des insectes de 1734 ne fait même pas appel au seul nom étranger disponible (l'Amiral, utilisé en Grande-Bretagne) : il décrit avec une extrême précision les chenilles et les papillons et observe leurs mœurs, mais est totalement démuni de la capacité de créer un nom propre ou d'en découvrir un dans un livre.

 Réaumur ( René-Antoine Ferchault de) 1734 Mémoires pour servir à l'histoire des  insectes  Vol.1 Sixième mémoire  page  284+ ii planche.10, f.8, 9. fig.  par Simonneau.

    "La figure 8 est celle d'un papillon de la 2nde classe, ou dont les antennes sont terminées par des boutons, mais qui n'a pas de chaque coté que deux vraies jambes pp, ou que quatre en tout, sur lesquelles il se pose, et il marche. Il a deux fausses jambes qui se terminent comme les pendants des cordons de palatines*, et qui lui servent plutôt de mains que de jambes ; elles lui servent pour se brosser les yeux, et les environs de la tête.

      Dans la figure 9, le même papillon est vu par dessus, ayant les ailes étendues ; la grande tache blanche qui est ici sur chaque aile supérieure est rouge et d'un beau rouge ; les autres taches qui sont marquées de blanc sont blanches, et le reste est noir. Tout le dessus des ailes inférieures est du même noir, excepté près du bord, où il y a une espèce de large bande, ou de galon, qui est rouge, et seulement piquée de quelques points noirs. (p. 270)"

* page 269 : « semblables aux pendants des palatines de peau » : cf. Littré : Les « cordons de palatine sont des fourrures que portent les femmes autour du cou et sur les épaules en hiver. Ils ont été ainsi nommés de la princesse palatine, seconde femme du duc d'Orléans, frère de Louis XIV. L'occasion en est expliquée par la princesse : " Aussi suis-je en ce moment très à la mode ; tout ce que je dis ou fais, que ce soit raisonnable ou absurde, tous les courtisans l'admirent ou s'extasient ; jugez-en vous-même ; j'ai eu l'idée, par le froid qui règne, de reprendre une vieille fourrure, afin d'avoir plus chaud au cou ; voilà qu'aujourd'hui tout le monde en commande sur le même patron, c'est la plus grande mode du moment, Lettre du 14 déc. 1676, dans Revue german. t. XXI, p. 176. 

 

 

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0. Avant l'Âge des Noms Français .

   La première illustration et description de ce papillon a été donnée par Thomas Muffet en 1634, puis en 1695, l'anglais James Petiver lui donna  le premier nom propre, The Admiral. Ce nom a influencé Linné lorsqu'il a choisi de nommer l'espèce Ammiralis n°777 dans sa Fauna suecica de 1746. (voir sur ce nom le chapitre IV)

 

Voici les auteurs qui ont précédé le Systema Naturae de Linné 1758 (hormis Réaumur traité juste avant) : seuls les auteurs anglais utilisent un nom propre, les autres donnent une "phrase spécifique", ou une description du développement de la chenille jusqu'à l'imago.

a) Thomas Muffet, 1634, Theatrum Insectorum, page 100, fig. 3,4  :

 

"Sextae alae superiores extra nigrescunt, per mediam partem limbo quodam obsoletius rubido currente , extremítates ipsarum panno, guttisqve niveísmicant, obscuris per ambitum crenulis asperatae ; intus antem limbus ille puriorem atque saturiorem exprimitcolorem, et juxta radicem craeruleae videntur. Inferiores alae alteram intus, alteram foris faciem ostendunt, foris fuscae sunt totae, excepto, spinosa instita subrubente limbo perpusillis nigris : quatuor punctulis, et opalis duobus polycrois simul positis notat, intus autem nihil tale monstrant, sed ex nigro purpureo vermiculato in xerampelinum tristius languerites desinunt ; corpus illi nigrum, oculi, antennae, pedes, concolores fusci."


 b) Ulisse Aldrovandi 1602, Animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus AD vivum expressis page 240 fig. 45.

c) Jacob Hoefnagel  1630, Diversae Insectarum Volatium icones ad vivum accuratissimè depictae per celeberrimum pictorem. I. t. 2, edition alt. t.2, fig. 15.

 

d) Jan Goedart  entre 1662 et 1667, Metamorphosis et historia naturalis insectorum  I. page 96 t.26.  Edit.gall. Tome II. t.26. Tome III. t.39.

e) Martin Lister : édition en 1682 de l'ouvrage de Goedart, puis version améliorée en latin en 1685 : Johannes Goedartiuvs De insectis, in methodum redactus : cum notularum additione. Operâ M. Lister ... Item Appendicis ad Historiam animalium Angliæ, ejusdem M. Lister, altera editio hic quoque exhibetur. Unà cum scarabæorum anglicanorum quibusdam tabulis mutis / Johannes Goedaert / Londoni : excudebat R. E. sumptibus S. Smith  page 10 f.4. Edition française tome 2 tableau 26 et 3 tableau 39.

 

f) Steven Blankaart 1688, Schou-Burg der Rupsen, Wormen, Maden en Vliegende Dierkens daar uit voortkomende. Door eigen ondervindinge by een gebragt. Amsterdam, J. ten Hoorn. t.18 f. 2  

 

 g ) Maria Sibylla Merian, 1696, Die raupen wundenbare vol II tableau XLI page 81. (trad. française planche XCI page 24) :

"Brenn Nessel Blätter Feuilles d'Ortie Brûlante Urticae rentis folia

".

"On représente ici trois chenilles [...] d'où sortit quatorze jours après un petit Papillon qui surpasse tous les autres en beauté. Il a le corps, la tête, les petites cornes, les petites pattes d'un brun obscur, les ailes supérieures noires et aussi d'un brun obscur, avec une raye large d'un beau vermillon, ornées de petites taches bleues et blanches ; les ailes inférieures sont d'une beauté extraordinaire, et panachées de différentes couleurs". 


g) James Petiver, 1698 musei page 35 n°327.

"Papilio major nigrescens tricolor circulao fere sanguinato ornatus. THE ADMIRAL. [Références de Goedart, Lister, Hoefn, Mouffet] This happens commonly in gardens, and sometimes in wood, in August and September."

g') James Petiver,  Papilionum Brittaniae Icones (1717) (in Opera)

" The Admiral. A beautiful fly, and eminently distinguisht by a red list cross the upper wing. Often seen in gardens and fields from the end of july till autumn."

 

 

h) John Ray 1710 Historia insectorum page 126 n°1

1. Papilio major nigricans, alus macula rubris & albis pulché illustratis. Papilio major nigrescens tricolor, circulo fere sanguineto ornatus, Mus. Pet. 327. Papilio major 6 Mouffet p. 100. Goedart. 4Ta, Sect. I. edit. Lister. The Admiral .     

g)- Jan Jonston, ins. t.7 f.6, 7.

Jan Jonston 1718 theatrum I page 41  : copie de Mouffet.

h) Eleazar Albin, 1720, A national history of english insects, tableau III, f. 4. The Admiral Butterfly.

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i) Benjamin Wilkes 1747-49 English moths and butterflies, page 55 t. 3. 

      (voir aussi B. Wilkes, 1773, One hundred copper plates Planche 105) The Admirable Butterfly.

 

j) Charles de Geer  1752 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes. I, Planche 22 fig. 5 L'Amiral et 1771, Tome II (1)  page 193. Le Papillon Amiral.

 

 

- Roesel 1764-1768 De natuurlyke historie de insecten Tableau VI. p.37.

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   En somme, ce papillon très commun a reçu en Angleterre en 1695 le nom de The Admiral, repris par Linné en 1746 sous la forme latinisée Amirralis, alors qu'en France il était décrit, mais ne porta pas de nom jusqu'en 1762.



 1. Le vulcain , Geoffroy, 1762.

 Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 40 n° 6.

Alis nigris albo maculatis, omnibus fascia maculata coccinea. "Ailes noires tachées de blanc et traversées par une bande rouge".

 Geoffroy donne en référence les deux publications de Linné (Fauna suecica et Systema naturae 1758), ainsi que toutes celles citées supra (sauf Wilkes); mais il ne cite aucun nom propre vernaculaire, se contentant du nom scientifique de Linné Papilio nymphalis atalanta, et de quelques phrases spécifiques. Il accompagne la référence de Goedart du mot inferne, "en bas".

Dans sa description, il écrit "Le nom de vulcain a apparemment été donné à ce beau papillon à cause des taches ou bandes couleur de feu qui sont sur ses ailes ". Ce terme "apparemment" est surprenant : Geoffroy n'est-il pas l'auteur de ce nom ? Pourtant, il n'est attesté nulle-part auparavant, et si il était en usage en France du temps de Réaumur, celui-ci l'aurait (peut-être) signalé. Je conclus à une figure de style et l'attribue au modeste Geoffroy.

 On admirera sa capacité à préserver sa propre créativité poétique plutôt que de reprendre le terme anglais. Geoffroy, dont le père avait été, à l'Académie des Sciences, membre correspondant de la Royal Society, n'ignorait certainement pas le nom The Admiral. Certes, le drapeau royal blanc de la France abolissait la valeur du nom anglais. Mais surtout, Geoffroy reprend à son propre compte le rôle d'auteur pour transformer une simple description (nous aurions eu "La Bande Rouge") en une métaphore à plusieurs étapes : le Rouge engendre l'image du Feu ; celle du Feu engendre l'image de la Forge et des barres de fer rougeoyant sur l'enclume noire ; celle de la Forge celle de Vulcain, le dieu forgeron. Ou bien, et c'est le talent des images poétiques de chatoyer, le Rouge et le Noir évoquent  l'incandescence du Volcan, qui évoque Vulcain travaillant dans les souterrains Enfers.

                                       220px-Rubens_-_Vulcano_forjando_los_rayo

 

Héphaïstos forgeant le foudre de Zeus par Rubens, musée du Prado  

       Chacun sait que Vulcain, homologue latin du dieu grec Héphaïstos, est le fils de Jupiter et de Junon, fils qui naquit si laid que sa mère le balança du haut de l'Olympe, le quartier chic réservé aux stars. Il se blessa le pied dans la chute et restera boiteux, ce qui n'arrangea pas son allure, mais il fut recueilli par les filles d'Océan et devint forgeron, réalisant de magnifiques bijoux. Plus tard, il remonta sur la divine montagne, mais pour confectionner les orfèvreries, les armes des héros, et même les foudres de son père, il se rendait dans sa forge installée sous une des îles Lipari, l'île Vulcano.

   De même que le nom grec hephaïstos avait été utilisé dès Homère pour désigner le feu, le mot latin vulcanus servit par métonymie du dieu du feu et de la forge pour désigner la flamme et l'incendie.

   En français, le latin vulcano, par l'italien vulcano ou volcano a donné notre mot volcan, pour désigner les montagnes de feu. Toujours par métonymie du dieu du feu, le substantif masculin vulcain, d'abord écrit vulcan (1552) a pu être employé par latinisme pour "feu" .

 

 

 

 2. Le Vulcain , Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 17-20   n°6  planche VI fig.a-i  par J.J. Ernst,  1779.

  "Ce sont ces bandes rouges qui lui ont fait donner le nom de Vulcain".

 Le texte écrit par le Révérend-Père Engramelle contient une autre information remarquable pour le zoonymiste :

" Les nuances des ailes inférieures en dessous varient beaucoup dans les deux sexes ; tantôt plus claires tantôt plus obscures, elles sont communément chargées vers le milieu de quelques caractères de couleur bistre foncé qui figurent les chiffres 98 ou 78 ou 67 dans lesquels le chiffre 8 est plus ou moins distinct. Ces caractères, ainsi que la diversité de ses nuances, lui ont fait donner beaucoup de nom : l'Admiral, le Mars, le papillon à numéros, le quatre-vingt-dix-neuf, the Admiral, De nommer-Vlinder, &c."

  Je reviendrai sur ces noms au chapitre III ; notons déjà que ces noms ne relèvent pas de traditions attestées en France.

  Enfin, je souhaite transcrire encore ce passage si vivement tracé :

" Comme la plupart des précédents, il se fixe à un canton, et il combat pour s'en conserver la jouissance. L'intrépidité parait faire son caractère distinctif : il ne craint pas le danger. Autant il a été pusillanime dans son état d'enfance, pendant laquelle il a pris les précautions les plus extraordinaires pour se déroger à ses ennemis, autant il affronte tous les dangers dans son état parfait. A-t-il été manqué par les filets du Chasseur ? Il s'élève en l'air comme tous les autres, mais bien loin de prendre la fuite et de s'éloigner, il revient hardiment se poser souvent sur le filet ou sur le Chasseur lui-même ; en sorte qu'on pourrait le prendre à la main."

 

3. P.P. atalanta (atalante), Charles de Villers, 1789.

C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 45 n° 76.

Simple traduction entre parenthèse du nom scientifique.

 

 

4. P[apillon] atalante Walckenaer 1802.

Papillon atalante, Walckenaer Faune parisienne 1802 page 263 n° 9  .

traduction du nom scientifique.


 5.  Vanesse  Latreille, 1804.

: Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés..vol. 14 

Genre Vanesse : LATREILLE P. A. 1810. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des Crustacés, des Arachnides et des Insectes; avec un tableau méthodique de leurs genres, disposés en familles. Paris: F. Schoell, 444 pp. pp. 440.

 

6. Vanesse atalante, Godart et Latreille, 1819.

 LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819, Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page 295  et page 319 n° 54 .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 


7. Vanesse Vulcain Godart 1821.

 : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823, page 99 n° 32  Planche n° XI peinte par Delarue et gravées par Duménil. 

       "Ce papillon a sans-doute été nommé ainsi à cause de sa bande couleur de feu".

Image BHL libr.

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       Ce nom  a  été repris par tous les auteurs : par Hippolyte Lucas (1834), toujours fidèle à Godart, P.A. Duponchel en 1849 page 53, par H. Milne-Edward en 1835, Aristide Dupuis 1865 , etc...  ...

      De même Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise ce nom de Vanesse atalante   avec l' initiale c., " commun".

 

 

 

La Chenille.

1.Vanessa atalanta in Boisduval, 1833.

 Boisduval, Graslin, Rambur.1833 Collection iconographique et historique des chenilles page 66. Planche 2 par Blanchard et Dumenil (BHL Library) 

 

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2. Vanesse Vulcain (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 105  Planche XII par Duménil (B.H.L. Libr)

 

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6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir "Le Vulcain" comme nom principal et d'écarter "Le Chiffre", qu'il a trouvé cité chez Paul A. Robert et dont il entend réserver l'usage à Fabriciana nobé , et l'Atalante, simple traduction de C. de Villers. Il valide "L'Amiral" (en Suisse) et "la Vanesse Vulcain" .


7. Noms vernaculaires contemporains :

  L'usage des noms vernaculaires eut assez mauvaise presse entre la seconde moitié du XIXe siècle et la publication de Gérard Chr. Luquet en 1986. 

 

    Pourtant, W.J. Griffith, qui n'emploie que les noms scientifiques dans son Catalogue raisonné des lépidoptères observés en Bretagne, cite des noms vernaculaires, et notamment celui du Vulcain, dans son article de 1879 "Sur quelques lépidoptères nuisibles" donné à la Société Polymathique du Morbihan. Il est vrai qu'il s'adresse plutôt ici aux jardiniers.            

 Oberthür et Houlbert dans la Faune armoricaine (1912-21) utilisent le nom scientifique Pyrameis atalanta pour désigner l'espèce, mais emploient le nom vernaculaire Vulcain dans le texte.

—Bellmann / Luquet 2008 : "Le Vulcain, l'Amiral"

— Blab / Luquet 1988 : "Vulcain"

— Chinery / Luquet  2012 : "Le Vulcain"

— Doux & Gibeaux 2007 : "Le Vulcain".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " "

— Lafranchis, 2000 : "Le Vulcain".

— Perrein, 2012 : "Vulcain".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 :" Vulcain".

— Wikipédia : "Le Vulcain"

 

 

 

III. Vanessa atalanta et la numérologie. 

   Je reviens à la citation du Père Engramelle en 1799 :

  "Les nuances des ailes inférieures en dessous varient beaucoup dans les deux sexes ; tantôt plus claires tantôt plus obscures, elles sont communément chargées vers le milieu de quelques caractères de couleur bistre foncé qui figurent les chiffres 98 ou 78 ou 67 dans lesquels le chiffre 8 est plus ou moins distinct. Ces caractères, ainsi que la diversité de ses nuances, lui ont fait donner beaucoup de nom : l'Admiral, le Mars, le papillon à numéros, le quatre-vingt-dix-neuf (sic), the Admiral, De nommer-Vlinder, etc."  

 Effectivement, on lit bien sous les ailes postérieures du papillon des hiéroglyphes noires            qu'un Champollion anonyme  a déchiffré comme  98 , 78 ou 18, ou P8, avec un effet de miroir selon que l'on regarde l'aile droite qui compose à loisir  le numéro d'immatriculation du Cher (18) ou l'aile gauche celui du Tarn (81), ou avec la possibilité de lire les deux chiffres 1881 ; et comme au loto, on tire parfois  d'autres numéros.

  Pour cette raison, les espagnols nomment cette espèce Numerada, le numéroté, et pour cette raison également le suisse Paul A. Robert (1934) mentionne le zoonyme "Le Chiffre" à coté de celui de "Vulcain". Mais c'est surtout au nord-est et à l'est de notre pays que ce nom du papillon atteste de cette numérotation, sous les formes "De Nommer-Vlinder", "De Nommer-Kapel", "Nummerpapilion", "Le Papillon à Chiffre", "der Numernvogel", "der Acht und neuziger".

 1. De Nommer-Vlinder aux Pays-Bas avec Roesel.

Dans un article de la revue Insectes n°17 de 2004, Jacques d'Aguilar et Fabien Raimbault ont retrouvé la première mention de cette dénomination en 1746 sous la plume de Roesel von Rosenhof, dans le tome I de l' Insecten-Belustigung page 40

   "Unter allen diesen Zeichnungen thun sich in der Mitte des Flügels ein Paar ganz schwarzbraune Flecken von besonderen Figuren hervor, welche ich deswegen nicht ungehandet lassen will, weile sich einige darunter die Kahlen 98 oder 86 (nachdem man nemlich den Flügel ober oder unter sich kehret) mit Hülfe einer starcken Einbildung, vorzustellen wissen."

  "Parmi tous ces dessins, on distingue au milieu de l'aile deux taches entièrement brun-noir dont les formes sont si particulières que je m'en voudrais de ne pas les signaler , à savoir, avec une bonne dose d'imagination, comme si des gens avaient représenté au-dessus les nombres 98 ou 86 (selon que l'on tourne l'aile vers le haut ou vers le bas)".

Dans la version traduite en néerlandais du même texte dans De natuurlyke historie der insecten , ce passage est complété entre parenthèses par "(waarom hy ook van veelen de nommer Vlinder genaamt wordt)", "c'est pourquoi il porte le nom de Nommer Vlinder".

On retrouve la même mention dans l'ouvrage d'un auteur qui s'inspira de Roesel von Rosenhof, Jan Christiaan Sepp (1739-1811) dans  Beschouwing der wonderen gods, in de Minstgeachtte schepzelen of Nederlandche Insecten J.C Sepp exsudit, Amsterdam sd. I, 1, page 14 : 

”Zekere swarte Trekken, of Vlakken, die zich aan de onder-Vlerken omtrent in 't Midden, vertoonen, en eene ruwe Gedaante van 't Nommer 78 hebben, zwemende zomtyds ook wel naar 98, op den rechter-Vlerk is dit Nommer volgens de gewone Orde geplaatst, … maar op den linker Vlerk staat het anders om. … Uit hoofde dan van deze Nommer-Gedaante word onze Vlinder by den Liefhebberen de Nommer-Vlinder genoemd”.

 

Nous avons donc une attestation du nom Nommer-Vlinder en néerlandais dans la seconde moitiè du XVIIIe siècle, associé à l'observation des chiffres 98, 86 et 78. Aujourd'hui, c'est la forme Nummervlinder qui est utilisée. Il se traduit par "Papillon à numéros"

  On rencontre aussi l'appellation Nummer-kapel pour désigner Vanessa atalanta en hollandais :”Wy noemenze, wegens zeker aartig graveersel, dat aan den onderkant der agterste Wieken het Cyfergetal 78, vry duidelyk, op de ééne regt, en op de andere Wiek omgekeerd vertoont, in 't algemeen de Nommer-Kapel”, Martin Houttuyn, Natuurlike Historie I, 11, 327 [1767].

 Dans le Registre des Noms de De natuurlyke historie de Roesel, page iii, cinq noms vernaculaires sont employés : "de Admiraal, de Bontwiek, de Nummer-Kapel, de Agt-en-negentiger, de Mars". "Agt-en-negentiger", en allemand "acht und neunziger" se traduit par 98, et non par "quatre-vingt-dix-neuf" comme l'indique Engramelle dans son texte.

2. Der Nummervogel en Allemagne avec Esper.

  Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur d'Eugen Johan Christop Esper paraît de 1776 jusque dans les années 1807. On y trouve page 182 la description de Vanessa atalanta avec les noms suivants : "Der Admiral ; der Mars ; der Nummervogel ; der Acht und neuziger ; der Scheckflügel ; Le Voulcain (sic)". Une longue liste de références attribue De Nummervogel à une traduction de  De Nommer-Vlinder de Sepp, et Der acht-und-neuziger à Gladbachs, Verzeichniß Roesel Schmetterlinge, [Georg J. Gladbach,:  Beschreibung neuer europäischer Schmetterlinge  Die Weder Im Rösel, Noch Kleeman Beschrieben Stehen - 1777], donc à Roesel.

  Cette page est celle que Engramelle donne en référence de son texte : c'est donc d'Esper qu'il tient ces noms vernaculaires.

 Johan C. Esper consacre presque une page aux noms vernaculaires de Vanessa atalanta, et voici ce qu'il écrit sur les chiffres des ailes : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/210/mode/1up

 

 "Die atalanta, des Jasius Tochter, war wegen ihrer Schnelle im laufen gelten. Zu dem Namen : der Nummernvogel, der Acht und neunziger, ist derselbe durch was besonderes in seiner Zeichnung gekommen." (Le nom d'"atalanta", fille de Jasius,  a été donné car elle est réputée pour la vitesse de sa course. Les noms de "Papillon à numéro" ou de "98" se rapporte à une particularité du dessin des ailes)

   "In einem mannichfaltigen Gemisch von farben, steht auf des Unterseite der Flügel, nächst gegen den Leib, mit einem sehr düstern Schwarz, die zahl  98 in der That to deutlich gezeichnet, als hätte ihn die Natur mit dieser Nummer aus einer eigenen Absicht bemerkt. Das es aber hierinnen Varianten giebt, ist leicht zu vermuthen. Auf der zeite gegen über kommen diese Züge, wie ben iedem Abdruck, verkehrt. Vor der Achte steht zu Zeiten noch ein Zug, der dem Abkürzungszeichen, womit man sulden schreibt, auch einem Eins, an verschiedenen Exemplarien gleicht. Bald ist die Zahl 8 etwas verflossen, bald mit der möglichsten Schärfe, bald die daneben stehende so gezogen, dass man sie auch für eine Sieben zu lesen vermag (a)"  (Dans le mélange bariolé de couleurs de la face inférieure des ailes postérieures, très près du corps, se lit distinctement le chiffre 98 tracé en noir très dense, comme si la Nature avait eu délibérément l'intention d'écrire ce numéro. Il est facile de deviner qu'il existe ici des variantes).

(a) Auf diese weise kommt 78 heraus. Sepp und Admiral a;a D ; glaubten auf ihre exemplaren 89 oder 67 angeschrieben zu finden. Ich kann einen achtziger zeigen. Es ist aber das von solchen Kleinigkeiten schon Anmerkung zu viel Schade, dass man dieses in ienen Zeiten,  wo die Signatura rerum noch tiefsinnige Wissenschaft war,  nicht schon bemerkt hat." (On trouve un 78 sur ce spécimen [cf illustration pl. XIV]. J. Sepp et J. Admiral trouvaient un 89 ou un 67 sur les leurs. Je peux vous montrer un 80. Mais j'ai déjà trop parlé de ces bagatelles, qui n'avaient pas été remarqué jadis, alors que la Théorie de la Signature était pourtant prise très au sérieux.)

Esper, tome I planche XIV par I.S. Walbert.

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Esper cite aussi le nom de "Scheckflügel", qui est employé par Müller. Peut-on le traduire par "ailes-chèques", en raison du montant en chiffre de la somme à endosser ? Chic, un 1881 ! Mieux, un 8989 € !  

 

3. Nabokov, 1881 et le Destin.

      Vladimir Nabokov, romancier d'origine russe dont je rappelle encore que sa connaissance des lépidoptères est aussi approfondie que l'est sa maîtrise des mécanismes de manipulation des lecteurs de ses romans, a répondu un jour à A. Appel Jr.   qui l'interrogeait sur les raisons de sa fascination pour Vanessa atalanta :

"Its coloring is quite splendid...Great numbers of them migrated from Africa to Northern Russia, where it was called "The Butterfly of Doom" because it was especially abundant in 1881, the year Tsar Alexander II was assassinated, and the markings on the underside of its two hind wings seem to read '1881"" : "Ses couleurs sont tout à fait splendides... Un grand nombre d'entre eux migraient d'Amérique vers le nord de la Russie, où ils étaient appelés "Papillons du Destin" (ou : "Papillons de la Catastrophe, ou du Jugement"), car ils avaient été particulièrement abondants en 1881, l'année où le Tsar Alexandre II avait été assassiné, et les marques du dessous de leurs ailes semblaient composer le chiffre 1881".

  (in  Strong Opinions, 170 (Vintage International ) Août 1970 interview avec A.Appel Jr.)

 Je ne suis pas sûr qu'il ne faille pas tenir cette déclaration comme autre chose qu'une très belle création romanesque par un auteur qui personnalise souvent la fatalité ("fate") comme un personnage de ses romans — par exemple la famille Mcfate dans Lolita— et utilise la répétition de certains chiffres comme l'expression de celle-ci — 342 est à la fois le numéro de l'adresse de Lolita à Ramsdale, le numéro de la chambre d'hôtel où l'inceste va être commis, et le nombre d'hôtel dans lesquels Humbert et Lolita vont s'arrêter pendant leur parcours à travers les États-Unis—. ( La somme des chiffres de 342 est 9, comme celle de 18, ou de 1881.)

 

4. Et encore.

 D'autres auteurs y  ont lu  8118, ou 980, comme une forme précoce et naturelle de baguage, et certains ont vraiment pensé que les papillons avaient été marqués dans le cadre d'un programme scientifique (selon Aquilar et Ramibault).

5. Et Pourquoi pas en glagolithique ?

Après avoir lu d'abord sur l'aile gauche de ce spécimen de ma collection photographique l'indication 68P, je pense qu'elle porte plutôt deux lettres calligraphiées dans l'alphabet glagolithique, portant le sceau du roi Dmitar Zvonimir (mort en 1089) Jus Bolshoj Jotirovannij Glagol. Qu'en pensent les spécialistes? 

                                            Image illustrative de l'article Alphabet glagolitique

 

 

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V. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 On constate l'écrasante majorité de langues reprenant la forme L'Amiral.

J'ai retrouvé aussi le nom — récent— de "schoenmaker", (cordonnier) en néerlandais.

 

  • Адмірал, матыль en biélo-russe
  • Адмирал (пеперуда) en bulgare
  • Babočka admirál en tchèque
  • Admiral (sommerfugl) en danois
  • Admiral (Schmetterling) en allemand (et : der Admiral, der Mars, die Jungfrau, der nummerpapillon, der acht und neunziger) : anciennement pour Jakob Hübner ou pour N.J Brahm (1791) der Heiternesselfalter, le "beau (ou gai) papillon de l'ortie".
  • Admiral (liblikas) en estonien
  • almirante rojo en espagnol (et : Numerada )
  • Almirante gorri en basque
  • Amiraali (perhonen) en frison.
  • Atalanta-lepke  ou  admirálislepke  en hongrois
  • Laksamana Merah en indonésien
  • Krejenk en Upper Sorbian (Serbie)
  • Vulcano en italien.
  • Nûmerflinter en frisk : 
  • Papallona reina papallona de la reina, en catalan  
  • Адмирал (көбелек)
  • Сонцевик адмірал en ukrainien
  • Amiralfjärilen suédois
  • Адмирал (бабочка) en russe
  • Rusałka admirał en polonais 
  • admiraalvlinder of nummervlinder en neerlandais
  • Admirolas (drugys) en lituanien
  • Perîdankmîrê sor en kurde.

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • Aimiréal dearg en irlandais
  • Ardmarragh jiarg en mannois.
  •  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Y Fantell Goch en gallois. 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

      Revue Bibliographique complémentaire.

selon  Goeze (Johann August Ephraim) Entomologische Beyträge zu des Ritters Linné zwölften ...,Leipzig, 1779 Volume 3,Numéro 1 page 320

- Müller I. c.p. 611 n° 175. Der Schekflügel ; Nummerpapillon.

- Füeslins , Verz. Schweiz. Ins. p.30 n° 576 Der Admiral.

- Blumenbachs, Handbuch der naturgeschichte, p. 363 n° 20, Atalanta, der Admiral ; 980 Vogel, Mars.

- Berlin. Magaz. II. p. 58. n°4. Pap. Atalanta ; Durio ; Omega ; der Admiral.

- Rösel  I. Tagvög. I Kl p. 33 t.6.

- Kleemann (Chrétien Frédéric Charles) Beytrage zur natur oder insecten Geschischte(supplément de Rösel). I. p.80. Note : der Mars. Raupenkalender, page 107. N° 301. Admiral ; Schekflügel, Zahlenthierschen ; Mars.

- Pontopp., N.G.v. D. p. 218. n°.18. Der Admiral

- Fischers, N.G. Von Licl. p. 148. n°.332. Schekflügel.

- Neuer Scaupl. Der Nat . I. p. 105. Admiral.

- Bresl. Samml. 1720. Art. 5 p. 56. f.8.

- Martini, allgeme. Gesch. Der Nat. I. p. 381. Admiral ; der Vulkan.

- Systemat. Verz. p. 174. i. n°.1. Heiternesselfalterraupe (urticae urentis) ; la Chenille épineuse solitaire de l'Orme, Réaumur. Heiternesselfalter ; L'Ammiral, Degeer. Le Papillon à Chiffre, Seba ; le Vulcain, Geoffr.

- Esper,  Schmetterl. I. p. 182. t. 14. f.I Der Admiral ; der Mars ; der Numernvogel ; der Acht und neunziger ; der Schekflügel. Le Vulcain ; the Admiral ; de Nommer Vlinder. — t. 24.f.7.7.* Eyer.

- Gladbachs Katal. Der Acht und neunziger.

- Bergsträssers, Nomencl. II. p. 20. t.20. f.1,2. Ey ; f.3,4,5,6. Raupen ; f.7,8,9. Die Chrysallide ; f.10,11,. Der heiternessenfalter ; der Admiral ; der Mars ; der Numernvogel ; der Acht und neunziger. Der Schekflügel.

- Onomast. , Hist. Nat. I. p. 350. der Admiralzeyfalter ; der Nesselschmetterling.

- Catholic. A. Ammiral.

- Dict . Encyclop. II. ed. Yverd.

- Bekm. Epit. Admiral.

- Fabricius. S.E. p. 504. n° 258. Nom. Linn.

- Scopoli (J.A). Entomol. Carniolica.Vindebonae, 1763 p. 148. n° ; 424.

- Poda. Mus. Graec. p. 72.

- Admiral, Ins. t.24. De Noord-Rups ; de Nommer Kapel.

-Schaeffer (Jacques-Chretien) Icones insectorum

- Mülleri Faun. Fridr.

- Seba Albert (1665-1736) Locupletissimi rerum naturalium Thesauri accurata descriptio. Amsterdam 1734, 4 vol. in folio Tom IV.t.I. D. 1-4 Papillon à Chiffre.

 

 

 

 

V. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

Premières illustrations : Mouffet, 1634.

  • The Admiral : Petiver, 1699 ; Ray, 1710 ; Albin, 1720 ; Duttfleid, 1748 ; Berkenhout, 1769 ; Haworth, 1803.
  • The Admirable : Wilkes, 1747-1749 ; Harris, 1766 ; Samouelle, 1819.
  • The Scarlet Admirable : Harris, 1775 ; Lewin, 1795.
  • The Red Admiral : Donovan, 1799, et la plupart des auteurs suivants.

 

James Petiver nomma donc Vanessa atalanta "The Admiral" en 1699, puis il nomma Limenitis camilla" The White Leghorn Admiral" en 1703: les deux noms se font mutuellement référence, mais Petiver n'a pas jugé utile de préciser "The Red Admiral" pour le premier, cet adjectif ne s'ajoutant au nom que cent ans plus tard. 

 A cet Amiral rouge et cet Amiral Blanc vinrent s'ajouter  accessoirement un Blue Admiral Kaniska canace (Linn. 1763) asiatique et un Yellow Admiral Vanessa itea (Fabr.1775) d'Australie.

  La Royal Navy avait été organisée à l'époque élisabéthaine en trois escadres, la rouge (Drapeau rouge, commandée par l'amiral de la flotte) placée au centre , la blanche (drapeau blanc) placée en tête  et la bleue (drapeau bleu) placée à l'arrière. Un Amiral Jaune viendra plus tard, désignant "un post captain" promu amiral sans attribution d'escadre, par défiance sur ses capacités à commander (voir ici) . 

  Jusqu'en 1702, une escadre était composée de trois divisions, celle du centre, la Rouge, celle de l'avant, la Blanche, et celle de l'arrière, Bleue, chaque division comportant des officiers de « flag-rang », Amiral, Vice-Amiral et Contre-Amiral. L'Amiral portait son pavillon au grand-mât, le Vice-Amiral au mât d'avant, et le Contre-Amiral en haut du mât d'artimon, mais les trois drapeaux étaient identiques, et de couleur unie. Dans sa propre division, l'Amiral en chef était au centre de la flottille, avec son second en avant, et son troisième en arrière.

Après 1702, les trois drapeaux des trois grades se différencièrent : uni pour l'Amiral, portant une boule blanche pour le Vice-Amiral, et deux boules blanches pour le Contre-Amiral.

 Plus tard encore, les pavillons rouge, blanc et bleu portèrent l'Union Jack :

 

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Le dernier a porté le pavillon amiral rouge au grand-mât fut l'Amiral Georg RooveAdmiral of the fleet de 1696 à 1705, donc pendant la période où Petiver nomma son papillon The Admiral. Plus tard, l'amiral le plus haut placé portait l'Union Jack en tête du grand-mât : le voici, l'Admirable Amiral de rouge vêtu :


                                         L'amiral Sir George Rooke, 1650–1709Huile sur toile par Michael Dahl, vers 1705

Nelson, Edward Vernon, et Edward Hawke :

 220px-Young_Nelson.jpg  220px-Captain_Edward_Vernon_%281723-1794 

Je place ces images par simple association entre les ailes des "Admirals" et les tenues de ces hauts personnages, sans aucune argumentation historique. Chacun reconnaîtra White Admiral et Red Admiral. En réalité, les deux amiraux ne se distinguent pas par leur uniforme, mais par la couleur du drapeau. Voir A. Justice page 625 en 1726.

 Plus tard, avec l'entomologiste Wilkes (1741), le nom se transforma en "White Admirable" et "Red Admirable", sans que je ne sache s'il s'agit d'un aimable jeu de mot, d'une réaction épidermique de rejet des officiers de marine, d'une coquille typographique. Le glissement sémantique — qui est opérant en anglais et en latin admirabilis/ amirallis alors qu'il disparaît presque en français—  n'était-il pas déjà présent dans le nom de Petiver ? Harris l'adopte et le complète avec la forme "The Scarlet Admirable", l'Amiral Écarlate. Samouelle et Lewin en sont aussi des partisans, et l'ambiguïté des deux termes persiste à notre époque, laissant à chacun la fantaisie de choisir. Ainsi, Nabokov ne démordait pas du "Red Admirable" (cf chap. VI).


 J'imagine que si Petiver ne crut pas nécessaire de préciser la couleur rouge de son "Admiral", c'est que, dans son esprit, la grande bande rouge des ailes était caractéristique du premier grade de la Flotte, et que la précision Red ne fut nécessaire que lorsque des papillons reçurent le nom des rangs subalternes.  Nous pouvons poser l'équation "Papillon Admiral = Pavillon Amiral".

[ En France, ce pavillon est blanc : depuis François Ier, la couleur blanche devient Premier couleur de Colonel,  les colonels généraux se donnant les uns le drapeau blanc, d'autres la cornette blanche ou le cheval blanc comme insigne de commandement ; en 1670, Saint-Louis institua le pavillon amiral, carré, blanc, placé au grand-mât ou au mât d'avant du vaisseau amiral commandé par l'Amiral ou le Vice-Amiral. ( Bardin, Dict. Armée de Terre, p. 769).]

 


      Les Potins : Lord Charles Beresford, amiral de la Flotte, et son épouse Mina Gardner étaient surnommés "The Red Admiral and the Painted Lady", en raison de la déplorable habitude de Mina de se maquiller en public.


VI Nabokov et Vanessa atalanta.

Ce petit chapitre mérite un article entier, car V. atalanta était le papillon préféré et fétiche de Vladimir Nabokof, dans un rebondissement permanent entre le papillon lui même, et l'œuvre de Swift où il est serti en rébus prémonitoire dans deux vers de Cadenus and Vanessa.

Voir donc : Le papillon Vanessa atalanta, Jonathan Swift et Vladimir Nabokov. .



 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

— Funet : Vanessa

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Vanessa atalanta .

— UK Butterflies : vanessa atalanta.

— lepiforum : vanessa atalanta

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner: Planche  .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ;http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up 

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                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler :Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980 , "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

— KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

— SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

—SPULER  (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

  BALLAND, Eugène Amédée; 1823 Les papillons, leur histoire, la manière de leur faire la chasse et de les conserver : ouvrage amusant et instructif, orné de figures représentant un choix des plus beaux papillons d'Europe .Paris : Chez Pre. Blanchard : [Chez] Lecerf.. (1823) illustrations par J.J.G. Dulompré. Archive.org.fr

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

— BRIDGES (Charles A.) 1993 Bibliography (Lepidoptera: Rhopalocera)  2nd ed. C.A. Bridges in Urbana, Ill . Archiv.org. 

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— CURTIS, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.             http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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— MERIAN (Maria-Sibylla) Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

 

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— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

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Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

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— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

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— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:20

   Zoonymie du papillon La Mélitée du Plantain, Melitaea cinxia (Linnaeus, 1758).


                                                           Oh, ma Lolita, je n'ai que des mots pour me divertir !

                                Humbert Humbert, à sa nymphette perdue, in Lolita, Nabokov.

 

   La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom. 

 

 

 

Résumé.

— Melitaea Fabricius 1807 : en 1991, Emmet écrivait : "Encore un nom de Fabricius  qui a intrigué les auteurs. Sodoffsky (1837) corrigeait en Melinaea qu'il dit être l'un des noms d'Aphrodite (Vénus); Pickard et al. le font dériver de  Melitaea, le nom d'une ville en Thessalie; Macleod du grec  μελοεις (melitoies), "miel", qui est selon lui un épithète d'Aphrodite ; et Spuler de μελιταίος (melitaios), "de ou appartenant à Malte" ".  Sachant que Fabricius s'est donné comme règle d'attribuer à ses papillons diurnes des noms de genre inspirés de ceux de Vénus, ils'agirait plutôt d'une erreur pour Melinaea, épithète (cité dans la Cassandre de Lycophon) de Vénus propre à la ville de Melina en Grèce. On peut aimer y entendre un jeu de mot évoquant le miel et l'attrait des papillons pour le nectar. 

M. cinxia (Linné, 1758) : le nom spécifique est sans ambiguïté et honore une déesse indigète présidant aux mariages et transformée à l'époque classique en Juno cinxia. Cette "Junon à la ceinture" (le latin cingo signifie "ceindre") présidait au dénouement de la "ceinture" de la jeune fille vierge, prélude de l'accouplement nuptial.    

— Noms vernaculaires : Geoffroy (1762) et Engramelle (1799) avaient choisi la métaphore du Damier (équivalent du Fritillary anglais) ; Godart (1821) s'alignait sur le nom scientifique avec  l'Argynne cinxia, de même que Lucas et Duponchel avec la Mélitée cinxia. Enfin Luquet (1986) choisit La Mélitée du Plantain, qu'un auteur suisse nommé Paul A. Robert avait créé en 1934 en francisant le nom latin Melitaea accolé au nom d'une plante hôte. Ce fut le point de départ d'une série de 14 autres Mélités. Deux autres noms suisses, la Déesse à Ceinture et le Damier à pointillé avait été cités jadis dans deux ouvrages : ils ont le mérite, pour les distraits, de rappeler que cette espèce est marquée de points noirs sur les ailes. Anecdotiquement, la Mélitée de la Piloselle, traduction du même nom latin par de Villers, peut aussi servir à mémoriser une autre plante hôte. Les noms du XXe siècle sont mnémotechniques.


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815.

 

 

b) sous-famille des Melitaeinae (selon Fauna Europaea).

 

 

c) Tribu des Melitaeini Newman, 1870.

 

            

 

 

 

  I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae (Les Nymphalides, angl. Brush-footed Butterflies).

  [N.B : j'observe ici la taxonomie présentée par Dupont & al. (2013) qui estiment que l'attribution de cette famile à Swainson (1820) n'est plus valide.]

 Rafinesque, C.S. 1815: Analyse de la nature, ou tableau de l'univers et des corps organisés.Palerme. L'Imprimerie de Jean Barravecchia. en français, 224 pp page 127. "Les Nymphales, quatre pattes droites, quatre pattes ambulatoires". Les Nymphales sont, pour Rafinesque, une Sous-famille de la famille Ropalocera ; elle comporte alors 23 "genres".

  Constantine Samuel Rafinesque-Schmaltz (1783-1840) est un naturaliste et un archéologue américain d'origine franco-germano-italienne, qui a passé son enfance à Marseille avant de s'installer à Palerme comme herboriste. puis à Philadelphie. 

  Ce grand collectionneur en histoire naturelle s'intéresse à la zoologie, la botanique, la malacologie, la météorologie et la littérature ainsi qu'à la théorie de l'évolution. Grand admirateur de Linné, nom dont il prénomme son fils, il débute son Analyse de la nature par cette dédicace : "La nature est mon guide, et Linnaeus mon maître".

  Cette famille comporte actuellement 13 sous-familles. Celles qui nous concernent sont les Danainae (Danaïnes ou Monarques) ; les Libythéines ( Échancrés ou Libythinées) ; les Nymphalinae ; les Melitaeinae  ; les Charaxinae ; les Apaturinée et les Satyrinae.

 

   Son nom vient de Nymphales, nom de la quatrième phalange de la nomenclature de Linné, aux ailes dentelées (alis denticulatis) et divisée en gemmati (ailes ocellées) et phalerati (ailes ornées). Le nom est dérivé du grec ancien νύμφη / númphê, « jeune fille » et désigne dans la mythologie grecque les divinités féminines de la nature, généralement considérées comme les filles de Zeus et du Ciel, remarquablement belles, et qui peuplaient la plupart des lieux naturels: forêts et bois, vallées fertiles et bocages, sources et rivières, montagnes et grottes…  

Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815 : six sous-familles

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833]
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

b) Sous-famille des  Nymphalinae Swainson, 1827 (Les Nymphalines).


  • Tribu des Nymphalini Swainson, 1827
  • Tribu des Melitaeini Newman, 1870
  •  

 

c)  Tribu des Melitaeni Newman, 1870

Cette tribu rassemble, parmi les papillons que les anglais nomment les Brush-footed ("pieds à brosse), les Fritillary ou "Fritillaires" (tachetées comme les fleurs du même nom) et lescheckerspots, crescents et crescentspots ou " à damiers",  "à croissants", " à taches en croissants". C'est dire que l'un de leurs points communs est de présenter sur leurs ailes des marques noires en points ou en sortes de croissants.   

  • Sous-tribu des Euphydryina Higgins, 1978
  • Sous-tribu des Melitaeina Newman, 1870
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886

d) Sous-tribu des Melitaeina Newman, 1870

Genre Melitaea Fabricius, 1807

 

    

2. Nom de genre Melitaea Fabricius, 1807.

 

 Fabricius, 1807, "Nach Fabricii systema glossatorum" in Johann Karl Wilhelm Illiger, "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge aus den Linneischen Gattungen Papilio und Sphinges", Magazin für Insektenkunde , Karl Reichard, Braunschweig [Brunswick] (6) page 285, n°29.

   Dans la note préliminaire d'Illiger, Fabricius divisait l'ensemble de ses Papilio (papillons "de jour") en 49 "genres", dans lesquels il englobait les Sphinx (n°43), les Sesia (n°44) les Zygaena (n°47), sans distinction, alors que Latreille (dont la classification de 1804 est présentée dans la partie B du même article page 90) crée des Sections (Diurnes-Crépusculaires-) divisées en familles (Papillionides et Sphingides), elles-mêmes divisées en quatre sous-groupes. Le 29eme des 49 genres de Fabricius cités dans l'article, Melitaea, contient 15 espèces, dont quatre sont nommées : Lucina, Cinxia, Cynthia, Maturna .  M. cinxia est l'espèce-type. 

Ce genre est désormais divisé en sous-genres :

  • Melitaea Fabricius, 1807, 8 espèces en France dont M. cinxia.
  • Didymaeformia Verity, 1950, 3 espèces en France.

 Sous genre Melitaea Fabricius, 1807.

  • Melitaea cinxia (Linnaeus, 1758) Mélitée du Plantain.
  • Melitaea diamina (Lang, 1789) . Mélitée noirâtre.
  • Melitaea varia Meyer-Dür, 1851 . Mélitée de la Gentiane.
  • Melitaea parthenoides Keferstein, 1851 . Mélitée de la Lancéole
  • Melitaea aurelia Nickerl, 1850 . Mélitée des Digitales.
  • Melitaea helvetica Rühl, 1888 . Mélitée de Fruhstorfer.
  • Melitaea athalia (Rottemburg, 1775) . Mélitée du Mélampyre.
  • Melitaea deione (Geyer, [1832]). Mélitée des Linaires.

 

 a) La classification de Fabricius ou Systema glossata.

L'article cité en référence n'est pas écrit par Fabricius, mais par Johan Karl Wilhem Illiger. Illiger, qui fut conservateur du musée zoologique de Berlin en 1810, après avoir pris en charge les collections du comte von Hoffmannsegg,  a fait paraître la revue Magazin für Insektenkunde de 1802 à 1807. Dans celle-ci, il donne une présentation anticipée des genres de lépidoptères que Fabricius s'apprête à publier dans son Systema glossata ou Classification des Lépidoptères ; mais ce dernier livre n'a jamais été édité, en raison du déces de Fabricius en 1808, d'un incendie dans l'imprimerie et de la faillite de l'éditeur. (Voir S.L. Tuxen, 1967)

 

b) Étymologie du nom de genre.

 Je dois d'abord rappeler à nouveau la règle que Fabricius s'est fixée dans le choix de ses noms de genre des papillons de jour : les puiser autant que possible parmi les épithètes de Vénus/Aphrodite, déesse diurne, alors que les genres de ses papillons de nuit reçoivent les surnoms de Diane/Artémis ( Zoonymie du papillon Le Petit Sylvain Limenitis camilla.). C'est le cas de 19 à 20 des 49 genres :

1. Urania « amour éeleste »

2. Amathusia  : de la ville d'Amathus, à Chypre

5. Morpho : (aux belles formes, aux formes changeantes)

7.Castnia : du Mont Kastion, en Pamphylie

8. Eupolea (euploea) : de l'heureuse navigation

9. Apatura : Aphrodite apatouria ou apatouros, « la décevante»

10 Limenitis : des ports

11. Cynthia : (épithète de Diane , mais désigne plutôt ici la courtisane vénusienne des Élégies de Properce)

12. Vanessa ( Vanessa, créature de Vénus dans le conte de Swift, Cadenus et Vanessa)

15. Neptis : neptis Veneris, Ov. M. 4, 530 : la petite-fille de Vénus (= Ino)

19. Argynnis : Venus argennis, d'Argennus, favorite d'Agamemnon.

20. Thaïs : courtisane célèbre dévouée à la déesse Vénus.

22. Doritis : Vénus doritis, "la bienfaitrice" qui avait selon Pausanias son temple à Cnide

23. Pontia : de la mer profonde

24. Colias : du temple de Colias, en Attique

25. Haetera ; Hétaïra, protectrice des courtisanes. 

26. Acraea : Protectrice des acropoles et des lieux élevés.

27. Mechanitis : l'ingénieuse à ourdir des ruses, son surnom à Megalopolis.

33. Erycina : du mont Erix, en Sicile.

 36. Nymphidium (des mariages)

 Il convient donc de se demander en priorité si Melitaea figure parmi les dénominations de Vénus. La réponse est négative ; on trouve à la rigueur  Melinaea dans un vers de Lycophon.

 Avant d'en débattre, je citerai auparavant les interprétations des entomo-étymologistes :

1) A.M. Emmet (1991) page 155.

—"Another of the names from Fabricius which has puzzled authors. Sodoffsky (1837) emended it to Melinaea, which he said was a surname of Aphrodite (Venus) ; Pickard and al. derive it from Melitaea, the name of a town in Thessaly ; Macleod frommelitoeis, "honeyed", according to him an epithet of Aphrodite ; and Spuler ofmelitaios, of or belonging to Malta. Any one of the last three may be right. Fabricius placed the fritillaries in two families, the larger one in Argynnis, the smaller in Melitaea. Word-play was suggested for the former name and is possible here too, an association with meli, honey, from the butterflies' love of nectar, being intended ; meliteion, mead, is another possible source."

  "Encore un nom de Fabricius qui a intrigué les auteurs. Sodoffsky le fait dériver de Melinaea, dont il dit qu'il s'agit d'un épithète d'Aphrodite ; Pickard et al. de melitaea, nom d'une ville de Thessalie ; Macleod du grec melitoeis, "miellleux", qui serait selon lui un épithète d'Aphrodite ; et Spuler de melitaios, "de, ou appartenant à Malte". Chacun des trois derniers  peut avoir raison. Fabricius a placé ses fritillaires dans deux familles, les plus grands dans les Argynnis, les plus petits dans les Melitaea. Des jeux de mot étaient suspectés dans le noms précédent [Argynnis], et c'est encore aussi peut-être le cas ici où une association de meli, "miel", pour les papillons attirés par le nectar, est possible ; meliteion, "hydromel", est une autre possibilité".

2. W. Dale page 193 :

" Melitae'a, a town of Thessaly. Sodoffsky purpose Melinaea, a surname of Venus, from mel-, "honey"."

"Melitaea, une ville de Thessalie. Sodoffsky propose Melinaea, surnom de Vénus, de mel-, "miel" "

 

3. Arnold Spuler (1908) page 21 :

     " Die Malteserin : Beiname der Artemis ?" : "La Maltaise : surnom d'Artémis ?"

4. Janssen, page 40 :

" bijnaam van Artemis, die cen tempel bezat te Melité".

"Surnom d'Artémis, qui avait un temple à Malte."

5. Ramann, page 64 :

"war der lateinische Name für Malta und möchte wohl dieser Name  als von Faltern, die daher stammen oder denen ähnlich sind, abzuleiten sein" :

"...était le nom latin de Malte"

6. Ludwig Glaser, page 123:

"Melitäerin' od Maltheserin, zunamen d. Diana."

"Melitäerin ou Maltaise, Surnom de Diane".

7. L. Glaser, 1863 page 24 in Hürter :

"Von melitaios, "malthesich", Melitaia, Zuname der Diana...Artemis, Athalia und alle übrigen Melitäen fuhren Namen oder zunamen der Göttin Diana".

8. Anton Spannert page 34 :

"Ein Beiname der Diana mit Bezug auf ihre Verehrung zu Melita, dem heutigen Malta".

9. W. Sodoffsky page 80 :

" Richtiger von Melinaea ; denn Melitaia war eine Stadt in Thessalien, dagegen Melinaiaein Beiname von Venus, die Süsse ; von meli, "Honig". Vide Vollmer P. 1183".

10. H.A. Hürter page 243 :

 " Auch hier ist wie bei Limenitis eine der Regeln hilfreich, die Sodoffsky p. 78aufgestellt hat : ".Uberall, wo man nicht auszeichnende Merkmale, die vielen Species einer Gattung gemein waren, auffand, oder wo eine gattung in mehrere Familien getheilt werden musste, da wählte man zur Bezeichnung derselben die veralteten Namen grieschischer Städte, Flüsse, Inseln und Personen, oder die Beinamen der Göttinnen".

Als Beiname der Artemis, wie manche Autoren meinen, erscheint Melitaea weder bei Bruchmann  noch bei Pauly noch bei Roscher. Deshalb liegt die Vermutung näher, dass Fabricius bei der Schaffung des Gattungsnamens wohl doch die antike Stadt Melitaia, latin Melitaea, im Sinn hatte."

11. Perrein et al. 2012.

"Probablement de Mélitée, d'un radical grec meli, "miel", fils de la nymphe Othreis et de Zeus, abandonné dans les bois par sa mère qui craignait la colère d'Hera, nourri au mile par un essaim d'abeilles, puis recueilli et élevé par un berger ; devenu un héros vigoureux, il fonda la ville de Melitaea, en Thessalie, où il régna en tyran".

Que disent les dictionnaires de mythologie gréco-latine ? 

  • Melina, ville de l'Argolide (Péloponèse). Vénus, la principale divinité de cette ville, en avait pris le surnom de Melinaea. ( Joseph Guadet Dictionnaire universel abrégé de géographie ancienne comparée, page 158).
  • Melinaea ΜΕΛΙΝΑΙΑ: surnom d'Aphrodite, venant de la ville de Méline (Étienne de Byzance. s. v, 454 ; Lycoph. 403.) in Aphrodite Titles. Ce surnom apparaît dans leCassandre de Lycophon, au vers 403 : "la déesse de Castnium et de Melina".
  • Meliteus ΜΕΛΙΤΕΥΣ : fils de Zeus et d'une nymphe, qui, caché par sa mère pour échapper à la jalousie de Hera, fut élevé par des abeilles. Il aurait donné son nom à la ville de Melite en Phthia (Anton. Lib. 13) 
  • Melita : Malte, île de Mediterranée, et Melita, ville capitale de l'île.(Guadet, id)
  • Melita : lac de l'Acarnamie cité par Stabon. (id).
  • Melita ou Melite, Meleda, île du golfe Adriatique.(Guadet, id)
  • Melitaea, ville de Thessalie, au sud de Penée (Salampria). (Guadet, id) Citée par Strabon, mais aussi, sous le nom de Melitia, par Thucydide.
  • Melite: île de la côte Adriatique selon Agathemerus, Pline (Melita), ou Ptolémée (Melitina insula) Dictionary A. Macbean
  • Melite (Μελιτη, Melitê). Une Naïade ou nymphe du Mont Melite sur l'île mythique de Phaiakes (les Phaeaciens) ; fille du dieu fleuve Aegaeus, qui devint, par Heraclés, la mère de Hyllus, chez les Phéniciens.(Apollonius Rhodius, Argonautica 4. 538 ff ) Source:Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology. Elle est souvent associée à la nymphe du miel Makris.

  • Melite, l'une des Néréides, fille de Nereus et de Doris. (Hom. Il. xviii. 42; Hes. Theog. 246; Apollod. i. 2. § 7; Virg Aen. v. 825.)

  • Melite, une fille d'Erasinus d'Argos. 

  • Melite : selon Philochorus : fille de Myrmex.

 

Mes conclusions.

Pour les raisons présentées plus haut, il est très probable que Fabricius a choisi Melitaea comme un épithète de Vénus. Il aurait alors (ou le typographe) commis une faute sur une lettre puisque la  seul épithète connu est MelinaeaAphrodite de Méline en Argolide. Les hypothèses qui font dériver cette épithète de mel ou meli, "miel" sont néanmoins plaisantes.

  Je suis moins enclin que A.M. Emmet à croire que Fabricius dissimule des jeux de mots dans ses noms de genre, mais la proximité sémantique entre Melinaea et l'ensemble des nombreux noms construits sur le modèle Melit- a pu faciliter son choix. Rien ne peut non plus départager les partisans de Melita /Malte, Melitatea/ville de Thessalie. Enfin les recherches de H.A. Hürter ne lui ont pas permis, tout comme les miennes, de découvrir un culte de Diane/Artémis à Malte, ni une Diane qualifiée de Melitaea.

N.B. Les Amours de Méline de Le Baïf (1552) témoignent aussi de ce culte de Vénus :

 Employons Ce doux vivre, ô ma Méline!

Çà donc, mignonne, viens-t'en.

Et me tend Ta bouchette coraline.  

 

      

3. Nom d'espèce : Melitaea cinxia (Linnaeus, 1758)

 

a) la publication originale.

  P[apilio] N.[ymphalis] cinxia :  Linnaeus, C. 1758: Systema naturae per regna tria naturae, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Tomus I. Editio decima, reformata. 1-824. Holmiae (Laurentius Salvius). page 480 n°137 .

— Localité-type : Uppsala, Suède, désignée par Honey & Scoble (2001). [Cette espèce est présente dans toute la région paléarctique. Elle est signalée presque partout en France. Les chenilles se nourrissent sur diverses espèces de Plantains.]

 Habitat in Veronica, Plantagine, Trifolio, Gramine. Mas elinguis ; Femina vero lingua spirali. Rolander. " Vit sur la Véronique, le Trèfle, les Graminées. Le Mâle n'a pas de langue ; mais celle de la femelle est en spirale (Rolander)".

— Description :P.N. Dentatis fulvis nigro-maculatis : subtus fasciis tribus flavis. "(ailes) dentelées fauves tachées de noir : trois bandes jaunes en dessous."

 — Références :

Fn svec . 780. Comes. : voir infra.

Pet[iver] gaz[ophylacii page 28] t. 18. f.10.

Raj. Ins. 121. n. 9.

Wilkes. Pap. 58. t. 3. a. 8.

Roesel ins. 4  t. 13

Reaum. ins. 2, t. 9.

      Une note en bas de page du texte de Linné indique: "Fritillarii" vulgo dicti 132 ad 144, quum alae maculis fere tessellatae sint, sed 138 ad 144 ob maculas argenteas "Nobiles" communiter nominati sunt. " Les espèces n° 132 à 144 avec des taches carrées sur les ailes sont appelées en langage courant Fritillaires, mais celles n° 138 à 144 sont communément nommées Nobles en raison de leurs taches argentées".

Dans la Fauna Suecica : Le Comte.

 Dans la Faune de Suède de 1746; n° 783 page 237 , Linné tente pour cette espèce un nom "vulgaire" (mais en latin), celui de Comes, "Comte". Ce nom fait suite à une série brève où Linné, manifestement, cherche sans y parvenir réellement à créer un Système de dénomination. Cette série a débuter par Ammiralis, puis  Imperator, puis Rex, Princeps, et enfin Comes. Ayant épuisé les titres de noblesse, il débutera Faunus, Satyrus, Corydon, Alexis, et abandonnera le monde des bois et des bergers. Il tente encore Papilio canicularis, papilio hyemalis, ses 3 Brassicaria, latis venis, B. minor, B. vulgaris, puis  Aurora, Alpicola, les Argus oculatus, fuscus, myops, caecus, puis ses butyracea, avant de quitter les papillons de jour sans avoir trouver la solution. Lorsque douze ans plus tard, il publie le magnifique Systema Naturae avec l'inépuisable gisement de noms mythologiques, on mesure le chemin parcouru. 

 

 

 

b) Synonymes (INPN, Muséum) et sous-espèces.

  • Euphydryas cinxia (Linnaeus, 1758).
  • Melitaea cinxia arelatia Fruhstorfer, 1910. 
  • Melitaea cinxia pallidior Oberthür, 1909 . 
  • Papilio cinxia Linnaeus, 1758.  

 

 

LERAUT retient la présence de deux sous-espèces en France :

arelatia Fruhstorfer, 1910. Localité-type : Plateau d’Emparis, Isère (Dauphinée). Entomologische Zeitschrift., 24 : 144    : Nom dérivé de la ville d'Arles  "d'Arelatien, l'ancien nom du royaume de Bourgogne, et donc du Dauphinée" : Arelat, nom du Royaume d'Arles, ou second royaume de Bourgogne au Haut Moyen Âge.

pallidior Oberthür, 1909. Oberthür, C. 1909. Etudes de lépidoptérologie comparée. Fascicule III. Imprimerie Oberthür, Rennes. 415 pp page 234. Localité-type : Madone de fenestre, Alpes-Maritimes. Du latin pallidior, eris, "plus pâle" .


Dupont et al. 2013 présentent deux lignées génétiques différentes en Europe selon le séquençage d'un gène mitochondrial ( Wahlberg & Saccheri 2007) :

- Une lignée ouest-européenne comprenant des échantillons de la péninsule Ibérique, de France et d'Italie. 

 - Une lignée renfermant deux sous-lignées :Une sous-lignée centre- et sud-européenne  et une sous-lignée est-européenne .

 

c) étymologies.

c1 : les étymologies proposées par les auteurs en entomologie : un consensus !

1) A.M. Emmet (1991) page 155 :

"cinctus, "girdled" : Cinxia was the title of Juno when, in her capacity as Lucina, the goddess of childbirth, she unloosed the girdles of brides".

""cinctus," ceinte ": cinxia était le titre de Junon quand, en sa qualité de Lucine, la déesse de l'accouchement, elle détachait les ceintures des mariées".

 

2. W. Dale page 193 :

"Cinxia, a surname of Juno, connected with cingulus, a girdle".

"Cinxia, surnom de Junon, relié à cingulus, une ceinture ".

 

3. Arnold Spuler (1908) page 21 :

 "die Gegürtete, Beiname der Juno."

4. Janssen, page 40 :

"bijnaam van Iuno, beschermster van het huwelijk ; cinctus (vrouwelijk cincta) = gebonden"

"Surnom de Junon, patronne des mariages, de cinctus (cincta au féminin), "ceint".

 

5. Ramann, Page 66 :

"ist ein Beiname der Juno, als Stifterin der Ehen". 

"est un surnom de Junon, comme garante des mariages".

 

6. Esper page 220 :

"P. Nymphal. Phaler. Cinxia, der gelbe Würfevogel, das Damenbrett. Cinxia ist weyland ein beinahme der Iuno gewesen, und hier kann derselbe auf das Gürtelförmige des Coloris einige Beziehungen haben."

"Cinxia, l'oiseau-portée jaune, Damenbrett  [nom vern. de M. galathea]. Cinxia est un épithète de Junon, et peut aussi avoir un rapport avec la bande colorée en forme de ceinture.

 

7. Anton Spannert page  35 :

"ein Beiname der Juno : wegen des Gürtels, mit dem sie dargestellt wurde, von cingo gürte".

"Un surnom de Junon : à cause de la ceinture avec laquelle elle est représentée. De cingo, "ceindre".

 8. Perrein et al. 2012 page 406 :

"De Cinxia, du latin cinctus, "ceinturé", épithète de Junon, la déesse romaine qui préside notamment à la naissance des enfants en "dénouant les liens" comme Lucina (voir Hamaeris lucina) ; peut-être une allusion à la rangée de points noirs de la bande submarginale fauve des ailes postérieures."

 

c2. Analyse.

Ce consensus des auteurs pour reconnaître en Cinxia un épithète de Junon incite à participer au chœur pour explorer les dictionnaires :

 Le verbe cingo, es, ere, cinxi, cinctum signifie ceindre, entourer d'une ceinture, revêtir, entourer, ou couronner. Le nom Cingulus désigne une ceinture.

 Avant de s'appliquer à Junon comme épithète, Cinxia était le nom d'une divinité indigète, Di indigetes, dans le cadre d'une religion animiste dépourvue de clergé et multipliant les divinités pour protéger chaque acte de la vie domestique et féminine. Le répertoire des quelques 200 divinités a inspiré d'autres zoonymes, comme edusa, divinité de l'alimentation du petit enfant (cf Colias edusa). Cinxia était invoquée, comme Domiduca et Talasius, pour protéger le mariage. Varron les divise plus précisément en divinités déterminés, dii certi, spécialisés dans une activité — comme Cinxia pour le mariage—, en dii incertii, aux prérogatives vagues (lares, mânes, lémures, pénates cf. Maniola), et en dii praecipui atque selecti, vingt dieux bien personnalisés comme Jupiter,Junon, Mercure, etc...

     Les informations les plus complètes sur les divinités liées au cycle conception-naissance-développement proviennent des Pères de l'Église, en particulier de saint Augustin d'Hippone et de Tertullien, d'Arnobe et de Lactance, et les écrits de Marc Varron, perdues, (notamment son Livre XIV) ne sont connues qu'à travers eux. On peut décrire, en suivant l'ordre chronologique de la conception à la naissance, les dii conjugales et dii nuptiales :

 Jungatinus, de iugare , "à se joindre, accoupler." 

Cinxia, de cingo, "ceindre",

Subigus, de subigere, "apprivoiser, dompter" et, ici, "soumettre sexuellement".

Prema, de primere, "appuyer sur", et, ici, "pénétrer" : déesse de l'acte sexuel.

Inuus, "entrée" s'associe au dieu phallique Mutunus Tutunus et à Pertunda (du verbe pertundere, "pénétrer", invoquant la puissance divine nécessaire) pour permettre cette pénétration. Les Romains avaient construit selon Festus un temple à Mutinus ou Mutunus, où il figurait avec un fascinum, phallus de déflorescence où les jeunes femmes étaient (?) conduites avant la nuit de noce..

Janus, dieu bi-face des portes, donne accès aux semences génératives.

Consivius ou Consevius de conserere, "semer", dieu de l'insémination.

Liber Pater, le Père Liber permet à l'homme de libérer sa semence, alors que Libera fait de même pour la femme.

Et  Matuta  présidait aux caresses du réveil. (Plut., in Camilio).

Selon Daremberg et Saglio,page 180

" L'homme est en âge maintenant de prendre femme et de procréer. Voici de nouvelles divinités qui se présentent à lui, les dieux du mariage (dii nuptiales), chargés de veiller à tous les détails légaux, moraux et physiques de l'union, depuis les plus extérieurs jusqu'aux plus intimes. A leur tête et présidant, semble-t-il, à l'ensemble du mariage, Junon, invoquée en cette circonstance sous le nom de Juno Juga ou Pronuba. Auprès d'elle ou plutôt après elle, nous rencontrons Afferenda, ainsi nommée parce qu'elle s'occupe de l'apport dotal ; Domiducus (ou Domiduca ou Iterduca), Domitius et Manturna, trois divinités qui se suivent l'une l'autre, la première pour conduire la nouvelle épouse vers le toit conjugal, la seconde pour la décider à y entrer, la troisième pour l'obliger à y demeurer. Unxia rappelle que le seuil de la maison est oint de parfums, en signe de bon présage. Les deux époux sont en présence sur le lit nuptial. Cinxia dénoue la ceinture de la mariée, Virginiensis préside à la première atteinte portée à sa pudeur virginale, Jugatinus l'unit à son époux". Alors viennent un certain nombre de divinités que saint Augustin appelle infâmes et obscènes, et dont on ne pourrait définir la fonction qu'en recourant au latin des Pères de l'Eglise : ce sont avec Venus et son corrélatif Mutunus Tutunus, que l'on rapprochait du Priape grec, Subigus, Pretia, Pertunda, Perfica."

Saint Augustin emploie le nom de Virginiensis à la place de celui de Cinxia : 

 

"...qu’il soit Potina pour leur donner à boire, et Educa  pour leur donner à manger; qu’il doive à la peur enfantine le nom de Paventin; à l’espérance qui vient celui de Venilia; à la volupté celui de Volupia; à l’action celui d’Agenoria; aux stimulants qui poussent l’action jusqu’à l’excès, celui de Stimula ; qu’on l’appelle Strenia, parce qu’il excite le courage; Numeria, comme enseignant à nombrer; Camena, comme apprenant à chanter; qu’il soit le dieu Consus, pour les conseils qu’il donne, et la déesse Sentia pour les sentiments qu’il inspire; qu’il veille, sous le nom de Juventa, au passage de l’enfance à la jeunesse; qu’il soit encore la Fortune Barbue, qui donne de la barbe aux adultes, et qu’on aurait dû, pour leur faire honneur, appeler du nom mâle de Fortunius, plutôt que d’un nom femelle, à moins qu’on n’eût préféré, selon l’analogie qui a tiré le dieu Nodatus des nœuds de la tige, donner à la Fortune le nom de Barbatus, puisqu'elle a les barbes dans son domaine; que ce soit encore le même dieu qu’on appelle Jugatinus, quand il joint les époux; Virginiensis, quand il détache du sein de la jeune mariée la ceinture virginale ; qu’il soit même, s’il n’en a point de honte, le dieu Mutunus ou Tutunus , que les Grecs appellent Priape; en un mot, qu’il soit tout ce que j’ai dit et tout ce que je n’ai pas dit, car je n’ai pas eu dessein de tout dire; que tous ces dieux et toutes ces déesses forment un seul et même Jupiter, ou que toutes ces divinités soient ses parties, comme le pensent quelques-uns, ou ses vertus, selon l’opinion qui fait de lui l’âme du monde; admettons enfin celle de ces alternatives qu’on voudra, sans examiner en ce moment ce qu’il en est, je demande ce que perdraient les païens à faire un calcul plus court et plus sage, et à n’adorer qu’un seul Dieu? " (De Civitate, IV, chap. XI).

 

  Les attributions de Cinxia sont en relation avec la ceinture (cingulum) que la mariée porte pour symboliser que son mari est "ceinturée et lié" (cinctus vinctusque) à elle. Elle est parfois nouée par le "nœud d'Hercule", Herculanea nodo, complexe et difficile à dénouer, mais dont le dénouement sera gage de fécondité, Hercule étant réputé avoir eu 70 enfants. Dans certains traditions, c'étaient les compagnes de la jeune épouse qui ôtaient cette ceinture. Une ceinture pouvait aussi être offerte et nouée, puis dénouée par le mari lors de l'accouchement lors d'un rituel au cours duquel il ôtait sa propre ceinture, en entourait sa femme lors du travail.

  Il ressort de ces traditions que la ceinture était un très ancien symbole de virginité, et que son déliement était celui de la défloration ; Cinxia a cingulo, ou Juno a cingulo, la Déesse à la ceinture, était invoquée pour être favorable à ce moment crucial.  En marque de renoncement à leur pureté,le jour des fiançailles les jeunes filles allaient porter leur ceinture dans le temple de Junon.

  Celle qu'y était remis à la jeune épousée était dit-on en laine de brebis. 

 Isidore de Séville, amateur d'étymologies approximatives, pensait que notre terme "enceinte signifiait "sans ceinture", (incincta praegnas eo quod est sine cinctu) ce qui semblait parfaitement logique. En réalité, les termes anciens d'-enceindre, enchaindre- (devenir grosse) ou d' -enchainturer- (rendre enceinte) comme notre -enceinte- semblent procéder de l'idée que la femme devenant grosse est "cernée, entourer".

   A la lecture des auteurs cités, Juno cinxia m'était apparue comme une Reine-Mère matrimoniale préoccupée, du haut de l'Olympe, de préserver les liens indéfectibles du Mariage et de la prospérité des Familles Nombreuses, sa Ceinture flottant comme une traîne de mariée au son des orgues d'une Toccata nuptiale.

Elle m'apparaît désormais peut-être plus coquine, et je rangerais volontiers sa ceinture et son nœud d'Hercule  dans le registre de la lingerie rose, et son "culte" parmi ces traditions d'un goût douteux où la noce accompagne en chantant les époux en se poussant du coude vers leur chambre en réclamant un équivalent de " cinxia, cinxia, cinxia" . Oui toute la Noce est là pour tenir la chandelle et Saint Augustin l'a écrit dans des lignes immortelles : 

 

 

   "Que le dieu Jugatinus préside à l’union des sexes, je le veux bien; mais il faut conduire l’épousée au toit conjugal, et voici le dieu Domiducus; il faut l’y installer, voici le dieu Domitius; et pour la retenir près de son mari, on appelle encore la déesse Manturna. N’est-ce point assez? épargnez, de grâce, la pudeur humaine ! laissez faire le reste dans le secret, à l’ardeur de la chair et du sang. Pourquoi, quand les paranymphes eux-mêmes se retirent, remplir la chambre nuptiale d’une foule de divinités? Est-ce pour que l’idée de leur présence rende les époux plus retenus? non; c’est pour aider une jeune fille, faible et tremblante, à faire le sacrifice de sa virginité. Voici en effet la déesse Virginiensis qui arrive avec le père Subigus, la mère Prèma, la déesse Pertunda, Vénus et Priape 1. Qu’est-ce à dire? s’il fallait absolument que les dieux vinssent en aide à la besogne du mari, un seul dieu ne suffisait-il pas, ou même une seule déesse? n’était-ce pas assez de Vénus, puisque c’est elle dont la puissance est, dit-on, nécessaire pour qu’une femme cesse d’être vierge? S’il reste aux hommes une pudeur que n’ont pas les dieux, les mariés, à la seule pensée de tous ces dieux et de toutes ces déesses qui viennent les aider à l’ouvrage, n’éprouveront-ils pas une confusion qui diminuera l’ardeur d’un des époux et accroîtra la résistance de l’autre? D’ailleurs, si la déesse Virginiensis est là pour dénouer la ceinture de l’épousée, le dieu Subigus pour la mettre aux bras du mari, la déesse Préma pour la maîtriser et l’empêcher de se débattre, à quoi bon encore la déesse Pertunda? Qu’elle rougisse, qu’elle sorte, qu’elle laisse quelque chose à faire au mari; car il est inconvenant qu’un autre que lui s’acquitte de cet office. Aussi bien, si l’on souffre sa présence, c’est sans doute qu’elle est déesse; car si elle était divinité mâle, si elle était le dieu Pertundus, le mari alors, pour sauver l’honneur de sa femme, aurait plus de sujet d’appeler au secours contre lui, que les accouchées contre Sylvain. Mais que dire d’une autre divinité, cette fois trop mâle, de Priape, qui reçoit la nouvelle épousée sur ses genoux obscènes et monstrueux, suivant la très-décente et très-pieuse coutume des matrones [le fascinum priapique de Mutinus]?

 

 

Planche d'illustration par Roesel : tome 4 Planche XIII :

 

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                II. Noms vernaculaires.

 

0. Avant l'Âge des Noms.

 

  Avant que Linné n'invente, par une révolution radicale, les noms d'espèce en zoologie, en France, on ne nommait pas, mais on décrivait ou on dessinait les papillons. Certes les auteurs anglais utilisaient des noms vernaculaires depuis que James Petiver en ait institué l'usage ; mais jusqu'en 1762 en France, les papillons n'avaient pas de noms ; d'autre part, un seul auteur français (mais lequel!) s'est donné ces insectes comme sujet d'observation. A défaut de nom, on va constater que Réaumur savait observer la nature avec une précision, une méthodologie et une patience admirable : Dans le neuvième Mémoire du volume 2 de son Histoire des insectes, il décrit le comportement de chenilles noires aux yeux rouges qui sont, à n'en pas douter, celles de la Mélitée du Plantain : du grand art !

René-Antoine Ferchault de Réaumur Mémoires pour servir à l'histoire des insectes Volume 2 Neuvième Mémoire pages 167-171 Planche 9 fig. 2 et 3 :


   "Nous nous arrêterons davantage à l'histoire d'une chenille un peu plus petite que les précédentes, et qui donne aussi un papillon diurne ; on la trouve dans les prairies vers la fin de septembre, mais elle y est encore plus aisée à trouver vers le milieu d'octobre. Dans le besoin elle mange des feuilles des gramens des près, mais elle aime encore mieux le plantin, et surtout celui à feuilles étroites. Quand on commence à voir ces chenilles, elle sont d'une couleur de maton ; par la suite après avoir mué, elles sont d'un très beau noir, et leur tête devient rouge. Elles semblent épineuses, elles sont pourtant comme une classe moyenne entre celle des épineuses et celle des velues ; leur corps est couvert de mamelons charnus,qui sont autant de petites pyramides coniques, disposées par rang comme le sont les épines ou les tubercules des autres chenilles. Des petits poils posés assez proches les uns des autres sont implantés dans ces pyramides charnues, et s'élèvent parallèlement à l'axe de la pyramide. Sa pointe est elle-même chargée de pareils poils ; il n'y en a point ou peu sur le reste du corps de ces chenilles

   Quoique leurs sociétés ne soient pas bien nombreuses, car je ne les ai jamais trouvées de plus d'une centaine de chenilles, les endroits où elles se sont établies sont aisés à reconnaître ; on voit dans des prairies certaines touffes d'herbes [Pl.9. Fig.7.] qui sont recouvertes de toiles blanches, qu'on est d'abord porté à prendre pour des toiles d'araignées ; Ce sont des espèces de tentes, au dessous desquelles nos chenilles mangent, se reposent et changent de peau toutes les fois qu'elles ont à en changer. La disposition de ces toiles n'a rien de régulier : il y en a de posées en divers sens, et plusieurs les unes sur les autres ; la figure d la touffe d'herbe, la direction des branches qu'elle jette, décide de la disposition des toiles, qui souvent vont depuis les feuilles qui s'élèvent le plus, jusqu'à celles qui sont les plus proches de la surface de la terre. Le gros de la masse approche pourtant, pour l'ordinaire, de la figure pyramidale. L'intérieur est comme partagé par plusieurs cloisons, en différents logements qui s'élargissent en s'approchant de la base. Ce qui a été renfermé sous une telle tente de figure très irrégulière, ou, si l'on veut, sous plusieurs tentes rassemblées les unes auprès des autres, est destiné à la pâture de nos chenilles. Quand elle ont rongé toutes ces tentes, ou ce qu'elles avaient chacune de meilleur et de plus tendre, elles abandonnent ce premier camp pour en aller établir un autre sur une touffe d'herbe plus fraîche ; elles n'y transportent pas leur tentes, mais elles s'y en font de nouvelles. Leurs différents campements sont aisés à retrouver, souvent on voit quatre à cinq touffes d'herbe éloignées les unes des autres d'un pied ou deux, encore couvertes de toiles en assez mauvais état, et étendues au dessus de feuilles très maltraitées.

   Lorsqu'elles se préparent à changer de peau, et surtout lorsqu'elles sentent les approches de l'hiver, elles se font un logement plus solide dans l'intérieur de la principale tente. Les toiles de la tente sont minces, et souvent assez transparentes pour laisser voir les feuilles au dessus desquelles elles sont tendues ; mais le logement intérieur que les chenilles se font, soit pour y changer de peau, soit pour y passer l'hiver, est composé d'une toile plus forte, plus épaisse, et assez opaque pour ne laisser aucunement voir celles qu'elle couvre. Cette dernière toile forme une espèce de bourse [Planche 9. fig. 10.] c'est à dire que sa figure est arrondie, et que l'intérieur de sa cavité n'est partagée par aucune cloison. Les chenilles sont les unes sur les autres, dans cette bourse ; chacune y est roulée, elles sont aussi de celles qui se roulent volontiers. Dans le temps où elles sont occupées à manger, si on veut en prendre quelque une, et qu'on touche, avant que de la prendre, les feuilles dont elle est proche,, aussitôt elle se laisse tomber [fig.8] la plupart de ses voisines en font de même, elles tombent roulées, et paraissent mortes.

   En 1731, j'apportai de Réaumur, c'est à dire du bas Poitou, plusieurs de ces bourses, dans lesquelles des chenilles s'étaient renfermées pour passer l'hiver. Je les mis dans mon jardin de Paris, et je les y laissai pendant l'hiver sur le gazon. Elles commencèrent à sortir de leurs nids dés la fin de février, ou au plus tard vers les premiers jours de mars 1732. C'est à dire qu'elles en sortirent un mois avant le temps où les chenilles appelées communes sortent des leurs ; aussi les premières trouvent des feuilles de gramen et de plantin, lorsque les autres ne trouveraient pas encore des feuilles d'arbres.

   Dès que celles d'une bourse ou d'un nid en furent sorties, elles se mirent à filer, elles reprirent les pratiques qu' elles avaient suivies avant l'hiver : elles couvrirent de toiles les plantes des feuilles desquelles elles voulaient se nourrir. Elles se firent des tentes de soie qui servaient à les défendre de la pluie. C'est surtout pendant que le soleil brillait qu'elles travaillaient à étendre et à fortifier ces tentes. Elles se réservent dans les toiles diverses ouvertures dirigées obliquement, par où elles peuvent rentrer sous leurs tentes, ou en sortir. Pendant les nuits douces du mois de mars, je les ai vues souvent hors de la tente,attachées les unes auprès des autres, et même les unes sur les autres contre une tige de gramen ; mais quand les nuits sont froides, elles ne restent pas ainsi exposées aux injures du temps.

   J'avais mis à dessein plusieurs bourses ou nids de ces chenilles les uns auprès des autres. Les chenilles de ces différends nids se réunirent pour travailler ensemble à une même tente ; ainsi ce ne sont pas seulement celles d'une même famille qui sont disposées à vivre ensemble. Pour rassembler plusieurs différentes familles en une même société, il ne faut que des circonstances qui y soient favorables.

   Entre ces chenilles d'un même nid, il y en avait vers le 5 avril qui étaient près de la moitié plus petites que les autres. Une remarque que nous avons faite ailleurs, dispose à croire que ce pouvait être celles qui devaient donner des papillons mâles. Je n'ai point observer dans l'année dont je parle, c'est à dire après l'hiver, qu'elles aient changé de peau avant le 10 avril : alors en deux ou trois jours de temps toutes de dépouillèrent. Vers le 17 avril elles se dispersèrent, elles abandonnèrent leur tente, sans songer à s'en faire une nouvelle, chacune alla de son coté pour vivre en particulier et se préparer à la métamorphose.

   Ces chenilles sont de celles qui, pour se métamorphoser, se pendent par les dernières jambes la tête en bas, comme nous l'avons expliqué dans le Xe Mémoire. La chrysalide [Pl. 9. fig.4 et 5] qui sort du fourreau de chenille, se pend dans le même endroit avec la râpe qu'elle a à son derrière. L'insecte est resté chez moi environ cinq semaines sous cette forme de chrysalide avant que de paraître sous celle de papillon ; Les papillons de ces chenilles sont diurnes ; ils sont de médiocre grandeur, mais très jolis. Le dessus de leurs ailes, c'est à dire les surfaces qui sont cachées lorsqu'ils les tiennent droites, est d'un aurore pâle, mais le dessous des ailes ou les surfaces sont en vue, lorsque le papillon les tient droites, est plus varié ; l'aurore et un blanc jaunâtre y forment des bandes semblables à celles du point de Hongrie ; du noir et du brun qui pointillent chacune de ces bandes, y font des ondes et diverses autres figures dont le travail plaît aux yeux "

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0' Avant l'Âge des Noms Français (suite).

 Les auteurs étrangers qui ont précédé Linné (1758) sont :

a) James Petiver 1703  gazophylacii naturae t.18 f.10. C'est le premier créateur de noms : voir infra l'étude de son zoonyme Papilio Fritillarius Lincolniensis.

b) John Ray 1710 Historia insectorum page 121, n°9. Il reprend la tradition des noms initiée par Petiver, et je découvre dans son ouvrage la suite des Fritillary : Silver-spotted Fritillary, Lesser Siver-spotted Fritillary, April Fritillary, May Fritillary, Fritillarius lincolniensis, Mr's Vernon Small Fritillary. Quelle avance ! La Grande-Bretagne est alors le seul pays au monde à nommer ses papillons. 

c) Benjamin Wilkes 1747-49  pap. 58 t.3 a 8 Le nom utilisé est The Plantain-Fritillary-Butterfly. (voir aussi la planche du recueil de 1773 planche 111): 

 

1. Le Damier, Geoffroy, 1762.

- Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 45 n° 12 variété C .

      Pour sa douzième espèce, Étienne-Louis Geoffroy donne parfaitement les références  de notre Melitaea cinxia, énumérant le Systema Naturae de Linné et son P. cinxia, James Petiver et son Fritillarius Lincolniensis, John Ray (idem ac Petiver) et la planche de Roesel tome 4 tableau XIII. Pourtant, il semble s'être perdu dans le nombre de "variétés", parmi lesquelles il en décrit quatre, A, B, C et D. 

 Engramelle, puis Latreille ont reconnu cinxia dans la variété A, mais Godart s'est prononcé pour la variété C. Les quatre sont de couleur fauve. Un maillage en "quarrés, à peu-près comme sur un damier ou un échiquier" est décrit pour la variété B, mais celle-ci est dépourvue de points noirs. C  présente le même maillage en damier, mais aussi "une rangée de points noirs posés chacun sur le milieu d'un quarré, le long du bord des ailes inférieures, tant en dessus qu'au dessous".

 Le manque d'illustrations de bonne qualité se fait ressentir.

Curieusement aussi, Réaumur, pourtant un des grands modèles de Geoffroy, n'est pas cité.

L'espèce n'a pas réussi à Geoffroy.

Le nom qu'il a choisi est très certainement déterminée par le "Fritillarius" de Petiver, dont, en tant que médecin, il ne pouvait manquer de connaître le sens, "damier".


 [2. Le Damier première espèce , Engramelle 1779. (selon Latreille 1804)]

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 64

  planche XVIII n°29 fig. a-f  par J.J. Ernst gravée par Ransonnette,  1779. 

Référence :

- Geoffroy, p. 45 n°12 A.

- Linné, Syst. Nat. (12 ed.) tome I partie 2, page 704 n°205.

- Esper, tome I tabl. XLI suppl. XVII fig. 3.

   " La chenille se nourrit de pitourelle*, oreille de chat ou de souris" : * errata pour Piloselle signalé vj.

2' Le Damier quatrième espèce, Engramelle 1779 (Selon Godart, Boisduval, etc...)

    Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 68 Planche XIX n° 32 fig. a-f. par J.J Ernst gravée par Scaignand.

 

 - Geoffroy, var. C

- De Geer, II, 1, Pl. 1 fig. 17-18 page 201.

- Esper, I, tab. XLVII supl. XXIII, fig. 3. 

N.B. Engramelle signale que la chenille est toute noire ; la chenille de M. cinxia a la tête rouge.

 

3. Papilio Nymphalis phalerati  Cinxia (Cinxia), Charles de Villers, 1789.

  Cinxia , C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 51 n°84.

et Papillon piloselle page 58 n°97 : c'est le Papilio pilosellae d'Esper décrit comme espèce différente, mais qui est actuellement considérée comme un synonyme de M. cinxia.

 

 

4.  P[apillon] Cinxia (P. Cinxia) Walckenaer 1802.

Papillon Cinxia, Walckenaer Faune parisienne 1802 page 272 n° 33.

Là encore, il s'agit d'une simple traduction/copie du nom scientifique.

 

5. Nymphale Damier, Latreille, 1804.

Nymphale damier, n. cinxia : Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés..vol. 14  page 96 n° 33 : Geoffroy n°12 var. A, Engram. Pap. d'Eur. pl. XVIII N° 29.


6. L'Argynne Cinxia , Godart et Latreille, 1819.

Argynne Cinxia n° 49 LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page 255 et page

3/f292.image.r=cinxia.langFR">281.


6'. Le Damier du Bois de Boulogne.    

Zoonyme vernaculaire cité en fin d'article par les auteurs précédents page 282.

 


7. L'Argynne cinxiaGodart 1821.

 L'Argynne cinxia  : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 page 73 n° XXII . peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin. 

Jean-Baptiste Godart cite les noms suivants après son titre :

-Papilio cinxia Linné.

- Le Damier variété C de Geoffroy.

- Le Damier quatrième espèce d'Engramelle.

      Le nom d'Argynne cinxia a été repris par Bory de Saint-Vincent 1825 ; mais comme la communauté scientifique ne va pas suivre Godart dans sa classification, et va ranger l'espèce dans le genre Melitaea, il sera difficile de continuer à parler de l'Argynne cinxia...

 

La Mélitée cinxia

...C'est le nom de Mélitée cinxia qui prit la place, même sous la plume d'Hippolyte Lucas (1834, page 55), toujours fidèle à Godart habituellement.

 

 Ce nom  a  été repris aussi par P.A. Duponchel en 1849, ;  ...

      De même Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise le nom "(la) Mélite cinxia", Melitaea cinxia, avec les initiales c., " commun".

 Boisduval 1833 n'utilise que le nom scientifique, qui est alors Melitaea cinxia

 

 

La Chenille.

1.  Melitaea cinxia.

 Boisduval, Graslin, Rambur.1833 Collection iconographique et historique des chenilles  Planche 4, fig.7 et 8. (BHL Library)

 

                         n510_w510

 

 

2. La Mélitée cinxia. (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 139 n°60 et Planche 21 fig. 60 a et b.  (B.H.L. Libr)

                        n188_w429

 


6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir le nom de Mélitée du Plantain comme nom principal. Il accepte en nom accessoire la Déesse à ceinturons (en Suisse) ; le Damier du Plantain ; le Damier pointillé ; la Mélitée de la Piloselle. Il réfute à juste titre le Damier comme "nom équivoque pouvant prêter à confusion".

Gérard Christian Luquet écrit en note :

"Je propose de réserver le nom collectif de "Damier" aux seules espèces du genre Euphydryas (y compris Eurodryas et Hypodryas, considérés ici comme de simples synonymes d'Euphydryas), et d'attribuer le nom collectif de "Mélitée" à toutes les espèces des autres genres de Melitaeni (Melitaea, Didymaeformia, Cinclidia et Mellicta). De la sorte, il conviendra de renoncer à utiliser les noms comportant le mot "Mélitée" pour le premier groupe d'espèces, et ceux comportant le mot "Damier" pour le second groupe d'espèces."

En adoptant ce système de dénomination, Mr Luquet poursuit une méthode initiée par Jean-Baptiste Godart. Les noms créés par Geoffroy en 1762, et souvent repris par Engramelle, étaient pour beaucoup des noms simples et non composés : Vulcain, Citron, Souci, Apollon, Argus, Deuil, Amaryllis, Céphale, Procris, etc. Parallèlement, la dénomination scientifique de Linné, quoique composée de deux mots, regroupait en 1758 tous les papillons diurnes sous le nom Papilio, et seul leur nom d'espèce les différenciaient. Puis, la nécessité de créer des genres est apparue à Fabricius, Schrank, Latreille. En 1821, tous les papillons de Godart étaient désignés par un nom scientifique double (genre + espèce), et il s'attacha à donner des noms en langue française construit sur la même structure. Le Vulcain devint La Vanesse Vulcain, le Citron devint la Coliade Citron, l'Amaryllis, le Satyre Amaryllis.

 Gérard Luquet applique une méthode moins systématique (il respecte les noms simples consacrés par l'usage) aux papillons qui n'avaient jusqu'à présent pas été nommés, ou dons la dénomination était restée confuse. Les noms seront construit sur un schéma Nom de Groupe + qualificatif. Le nom de Groupe ne correspond pas strictement aux genres scientifiques, mais se rapproche plutôt des tribus (ici, Mélitée recouvre 4 genres). Les noms de groupe institués sont par exemple ceux des Thécla, des Azurés, des Moirés, des Nacrés, certains noms étant de pures innovations (Ocellés ;Fadets ; Sablés ; Chamoisés).

 Ces noms de Groupe comblent un vide qui apparaît nettement dans le lecture des ouvrages anglo-saxons, où les Swallowtails, White, Yellows, Blues, Coppers, Hairstreaks, Fritillaries ou Skippers n'avaient pas leur équivalent dans notre langue.

Le qualificatif sert le plus souvent à désigner une plante hôte,ou une couleur, et, à défaut, une origine géographique ou une particularité.

Ainsi, quinze noms de Mélitées sont choisis par Gérard Luquet en 1986. Treize d'entre eux, indiquées par un astérisque, sont créés de toute pièces pour des espèces souvent dépourvues de nom vernaculaire. Voici les quinze Mélitées :

  •   Mélitée du Plantain.
  • *Mélitée pont-euxine.
  • *Mélitée noirâtre.
  •   Mélitée orangée.
  • *Mélitée de l'Érémial.
  • *Mélitée du Bouillon-blanc.
  • *Mélitée des Centaurées.
  • *Mélitée andalouse.
  • *Mélitée du Mélampyre.
  • *Mélitée des Linaires.
  • *Mélitée de la gentiane.
  • *Mélitée des Scabieuses.
  • *Mélitée des Digitales.
  • *Mélitée des Grisons.

L'auteur considère donc que son nom de Mélitée du Plantain n'est pas une création (pas d'astérisque) et, effectivement, il a été utilisé auparavant par Paul A. Robert, 1934 (page 137) qui est aussi l'auteur de la Mélitée Orangée.

 

  Tout en saluant la remarquable initiative de Gérard Chr. Luquet, je regrette qu'il ait choisi de traduire ou de franciser le nom latin, ce qu'il dénonce ailleurs. Les noms sont d'autant plus appréciables qu'ils font image ou métaphore, en reprenant pour un nouvel usage un nom de notre langue. Certes, le nom de Mélitée est euphonique, très doux voire melliflu à l'oreille ; mais il ne stimule pas notre mémoire évocative. Pouvait-on faire mieux ? Trouver un synonyme de Damier ou Échiquier ? S'inspirer du gemmati de Linné (orné de joyaux) ? Difficile. J'ai pensé à Fritillaire, (littéralement : en damier) comme en anglais ; à Mosaïque (La Mosaïque du plantain, etc...) ; à Élégante (L'Élégante du plantain, ...). 

  Pour la même raison, l'association au nom de groupe Mélitée d'un mot qualifiant la couleur ou la plante hôte crée des séries stéréotypées où le zoonyme ne crée ni la surprise, ni le goût savoureux, ni la curiosité d'une belle trouvaille avec son rébus à déchiffrer. Par contre, ces nouvelles séries de nom ont une efficacité signalétique et mnémonique supérieure.

  

 

La Déesse à ceinturons est employé en Suisse, la première mention retrouvée datant de 1934. C'est évidemment une périphrase pour Junon Cinxia, ...la déesse "à la ceinture", (ou, en Suisse peut-être "au ceinturon" ?). Mais c'est le pluriel "ceinturons" qui est employé, et on peut se demander si l'image initiale de la ceinture ne s'est pas transformée en celle du ceinturon muni de trous garnis d'œillets, désignant la rangée de points noirs des ailes. 

  • Paul. A. Robert, 1936.—Les Insectes, 2. Lépidoptères... Delachaux et Niestlé : Neufchâtel (Suisse).
  • Paul. A. Robert, 1934. Les Papillons dans la nature, Delachaux et Niestlé : Neufchâtel, page 132.
  • C.A.W Guggisberg et E. Hunzinger, [1948] et [1957]. —Papillons de jour et de nuit, Lausanne :Payot.
  • Lionel G. Higgins et Norman D. Riley, 1971-1975. —Guide des Papillons d'Europe (Rhopalocères), traduit de l'anglais par Pierre-Claude Rougeot. Deuxième édition [1978], Delachaux et Niestlé : Neufchâtel, et Paris.

 

Le Damier pointillé. 

n'est signalé par G. Luquet que dans un seul ouvrage, suisse à nouveau : 

  • Raphy Rappaz, 1979. — Les Papillons du Valais (Macrolépidoptères), R. Rappaz édition : Sion (Valais).

  L'expression est imagée et permet, comme celle du ceinturon, de mémoriser l'une des caractéristiques de l'espèce, la rangée de points sombres des ailes, tout en reprenant un terme utilisé en bibliophilie ("une couverture à damier pointillé noir et orange") ou pour décrire le fond des enluminures. Elle répond aux souhaits de G. Luquet d'utiliser le nom "Damier". Néanmoins, la publicité donnée à un nom utilisé dans une seule publication, sans témoignage d'un usage antérieur ou d'une tradition, me gène, d'autant qu'il est désormais cité par les auteurs qui reprennent sans les sélectionner les noms cités par G. Luquet.

 Sous la forme de "damier à pointillé", l'expression pouvait servir à décrire des étoffes des dames : "Pour grande toilette :taffetas fond blanc à fleurettes, taffetas mille raies, brodé, taffetas perlé à petit, gaze de soie, gaze de Chambéry." (Journal des demoiselles, 1862)

                                        220px-071115_036.JPG

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:071115_036.JPG

 

 

La Mélitée de la Piloselle.

Dans le texte de G. Luquet page 20, le nom La Mélitée de la Piloselle porte un renvoi (L.43) vers la réference à Caroli Linneai Entomologia de Charles de Villers (1789). Mais je n'ai pas retrouvé ce zoonyme, l'espèce étant désignée sous le nom de Cinxia (cf. supra) page 50. 

 En fait, Charles de Villers décrit un "Papillon de la piloselle" page 58 n°97, un P.[apilio] N.ymphalis] P.[halerati] Piloselle (P.[apillon] de la Piloselle, correspondant à une espèce décrite par Esper t. 47 f.3. Ce p. pilosellæ Esper est un synonyme de M. cinxia

      La Piloselle, ou Épervière piloselle, Hieracium pilosella, appartient bien aux plantes hôtes de la Mélitée du Plantain M. cinxia.

  J'en conclus que, jusqu'à preuve du contraire, la "Mélitée de la Piloselle" est une création de Gérard Luquet, non signalée comme telle, par adaptation du "Papillon de la Piloselle" de de Villers.

 

 

 

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

      Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Melitaea cinxia ; ils ne citent aucun nom vernaculaire pour cette espèce.


—Bellmann / Luquet 2008 : " Mélitée du Plantain ".

— Chinery / Leraut 1998  :"Mélitée du Plantain ".

— Doux & Gibeaux 2007 : "La Mélitée du Plantain".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "Mélitée du Plantain". 

— Lafranchis, 2000 : "La Mélitée du Plantain" .

— Perrein et al. 2012 : " Mélitée du Plantain" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 :" Mélitée du Plantain".

— Wikipédia : "La Mélitée du plantain ou Déesse à ceinturons ou Damier du plantain ".

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

   

  • Glanville Fritillary en anglais 
  • Wegerich-Scheckenfalter en allemand ("papillon couleur pie (noir et blanc) du plantain")
  • Täpläverkkoperhonen en finnois.
  • Hnedáčik mriežkovaný en croate
  • Rudgelsvė šaškytė en lituanien
  • Hnědásek kostkovaný en tchèque ("le Damier des landes")
  • Veldparelmoervlinder en néerlandais ("papillon perlé des champs")
  • Ängsnätfjäril en suédois ("papillon damier ?")
  • Okkergul pletvinge en danois ( fritillaire de Glanville)
  •  Réti tarkalepke en hongrois (fritillaire des près)
  • Prikkrutevinge en norvégien
  • Rõmme-tähnikvõrkliblikas en estonien
  • Przeplatka cinksia en polonais (fritillaire cinxia)
  • Doncella punteada en espagnol (la jeune fille pointillée)
  • İparhan en turc


 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • Glanville Fritillary en irlandais

  •  en mannois.
  •  ? en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Britheg [fritillaire] Glanville en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

                                                                    Timbres-poste - Pays-Bas - Melitaea cinxia-Mélitée du plantain

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

 

  • The Lincolnshire Fritillary Petiver, 1703 ; Ray, 1710.
  • The Dullidge Fritillary : Petiver, 1717 ; Newman & Leeeds, 1913.
  • The Plantain Fritillary : Wilkes, 1747-49 page 58; Berkenhout, 1769 ; Lewin, 1795 ; Donovan, 1798 ; Brown, 1832 ; Newmann & Leeds, 1913.
  • The Glanvil Fritillary : Harris, 1766.
  • The Glanville Fritillary : Haworth, 1803 page 36 ; Samouelle, 1819 ; Jermyn, 1824 ; Rennie, 1832 ; Humphrey & Westwood, 1841 ; et la plupart des auteurs.

 

 

 J'expliquerai plus bas pourquoi un papillon porte le nom d'une plante, la Fritillaire. Mais que signifie Lincolnshire ? Dullidge ? Glanvill ? 

Dullidge est une forme pour l'actuel Dulwich, près de Londres. Petiver a écrit exactement  (opera) "Papilio fritillaria minor, undulata, areis subtus albis, "The White Dullidge Fritillary", "Founds in a wood, thereabouts [Dulwich] in May".

Pour les deux autres noms, la réponse est apportée par la consultation de l'ouvrage de James Petiver : Gazophylacii naturae et artis page 28 tableau XVIII n° 10 :

"A 10 Papilio Lincolniensis Fibrillaricus, fasciis subtus pallidis. First observed there, and given me by Madam Glanvil. The curious Mr Dandridge has later caught him not far from London."

"Papillon Fibrillaire du Lincolnshire, bandes pâles en dessous. Observé pour la première fois ici, et offert par Madame Glanville. Le naturaliste Mr Dandridge en a capturé un plus tard non loin de Londres".

 Lady Eleanor Glanville (1654-1709) est saluée comme une pionnière pour sa passion pour les papillons et pour sa collection qui, à travers de celle de Petiver, est encore partiellement conservée au National History Museum de Londres. Elle étudiait les insectes des landes du Nord Sommerset autour de sa propriété de Tyckenham Court, ou, comme ici, sur la côte Est dans le Lincolnshire. C'est l'une des rares femmes naturalistes au 17eme et 18eme siècle ( avec l'allemande Maria Sibylla Merian, 1647-1717).

  Elle appartenait par sa mère à la famille de Sir Nicholas Poyntz, du Gloucestershire et était extrèmement riche, après avoir hérité de plusieurs propriétés. Devenue veuve en 1679 après un premier mariage avec Edmund Ashfield dont elle eut un fils (qui tentera plus tard de la déclarer folle en raison de sa passion pour les insectes), elle se remaria avec Richard Glanville, propriétaire terrien du Lincolnshire. Elle eut quatre enfants, dont deux moururent en bas âge, mais son mari, connu pour sa violence, se sépara pour vivre avec une autre femme, tout en multipliant les manœuvres pour s'approprier sa fortune.  C'est peut-être après ce divorce en 1698 que débuta sa passion, après qu'elle se soit installé dans sa propriété de Tyckenham Court. Comme les gens de la campagne la considéraient avec méfiance lorsqu'elle parcourait les collines autour de Failand dans sa tenue excentrique, ou qu'elle se livrait à ce curieux hobby de piquer des papillons sur le liège de ses boites de collection, on pouvait facilement la suspecter d'un certain dérangement mental, dont tout entomologiste se sait être atteint. Telle était sa manie de la collecte des insectes qu'elle rétribuait copieusement ses employés, et ses travailleurs agricoles, pour l'aider à capturer chenilles et papillons. (En réalité, tous les aristocrates collectionneurs faisaient de même). Elle apprit à ses assistants à emballer les spécimens dans du papier plié, à les transporter dans de bonnes conditions de conservation

  Elle entra en correspondance avec James Petiver, pharmacien de Londres et membre de la Royal Society, et fit ainsi connaissance avec d'autres naturalistes comme Ray, Vernon, Joseph Dandridge (grand collectionneur), ou son "cousin" le botaniste Adam Buddle. Elle mit son fils Richard en apprentissage auprès de Petiver, avant que son père ne s'y oppose.

  Le Gazophylacii naturae de Petiver est une vraie caverne d'Ali Baba semblable aux Cabinets de curiosité de l'époque et qui mêle la description des roches,les fossiles, les coquillages, les plantes, les animaux  (poissons, reptiles, oiseaux, quadrupèdes) avec celle des insectes. L'apothicaire londonien avait trouvé un moyen de réunir des spécimens ou d'entretenir son réseau de relations ; chacun de ses tableaux est dédié à un ami, ou collègue (fellows) de la Royal Society et chaque article inclut dans sa description le nom de la personne qui a capturé ou remis sa trouvaille.

 En 1703, elle fit le voyage à Londres pour présenter sa collection, et Petiver découvrit des espèces qu'il ne connaissait pas, et dont plusieurs sont présentes dans le Gazophylacii. Il lui doit sa description de Callophrys rubi ; et la première mention britannique de Melitaea cinxia.

 En savoir plus : http://www.goodrick.info/eleanor_glanville.htm

 C'est James Dutfield qui nomma pour la première fois le papillon de nom de The Glanville Fritillary dans A New and Complete Natural History of English Moths and Butterflies (1748–9) :  

Voir  : © The Natural History Museum, London : http://piclib.nhm.ac.uk/results.asp?image=029916

 

                             

 

      Voir Westwood et Humphreys, 1841 British Butterflies and their transformation planche 8.

      n69_w435

 

 

 

V. A propos du nom Fritillaire / Fritillary.

Le nom de Fritillaire ne désigne en français qu'un genre (Fritillaria) de plantes (Liliacées) dont l'espèce-type est la Fritillaire pintade F. meleagris. Elles se caractérisent, et tirent du moins leur nom, du quadrillage pourpre et blanchâtre de leurs fleurs. D'ailleurs, elles se nomment aussi en anglais Chequered tulips, "tulipes échiquiers".

On désigne aussi dans le monde anglo-saxon sous le nom de groupe de " Fritillary" les papillons que nous appelons Damiers et Mélitées ; et c'est James Petiver qui les désigna ainsi le premier.

 En effet, les ailes des "Fritillary", comme les pétales des Fritillaires, sont quadrillées comme un jeu de Dames. Sur les ailes de certaines espèces, comme M. cinxia, les cases ont occupées par des pions. Dans d'autres espèces, la partie est finie et les pions sont rangés.

                                                 image Wikipédia, Fritillaire

                                         Description de cette image, également commentée ci-après

 

                               Hübner, planche 10, 2, 3 .melitee-du-plantain-hubner-pl.10.png

 

Mais quelle est l'origine de de drôle de nom ?

Il provient du latin fritillus, i, qui signifie "cornet de dés"  Sen. Apoc. 12, 3 ; Juv. 14, 5.. 

Au XVIe siècle, les médecins et pharmaciens, qui étaient botanistes, et les botanistes (qui étaient médecins ou pharmaciens), expliquaient comme Nicolas Lémery (un pharmacien) que le nom de la plante "Fritillaria [vient de] fritillo, "Damier", à cause que la fleur de cette plante est marbrée en Échiquier comme un Damier". (Traité universel des drogues simples,  1714). Il se contentait de reprendre ce qu'enseignait déjà Gaspar Bauhin (médecin) en 1594 dans son  Pinax theatri botanici page 91 : Fritillariam referemus,sic dictam ab abaco, in quo Scacorum ludus exercetur, quem Fritillum dici existimant nomen habet : " la Fritillaire, ainsi appelée du damier (abaco) utilisé au jeu des échecs, qu'il disent se nommer Fritillum."

 

  Pourtant, en 1715, Robert Morison signalait l'abus de langage qui avait fait croire aux botanistes-étymologistes...en herbe que le nom latin de fritillum désignait le plateau de jeu d'échec, alors qu'il ne désignait que le cornet servant à secouer des dès ou des jetons carrés:

 

   "Fritillariae nomen neque Latinum est, neque ab ullo veterum elegantium scriptorum usurpatum, sed non ita pridem fictum a à nescio quo plantarum rariorum cultore, qui cum florem hunc plurimis figuris ad instar quadratarum areolarum, obscure purpurascentibus pingi observaret, effigie Tabulae illius in quo ludus Scachorum ludi solet, putaretque eam Tabulam Antiquis Fritillum fuisse dictam coepit, ducta exinde similitudine, hunc florem appellare Frittillariam. At non parum fuit voce abusus ; Antiquis Fritillus non erat Tabula quadratis hujusmodi aerolis interpunctata, sed vasculum quoddam in quod primum indebantur tesserae seu aleae, ubi aliquamdiu agitatae, post mittebantur in alveolum, dictusque fuit fritillus, non a colore aut punctis variegatis, sed a sono, quem in eo jactatae tesserae aut aleae faciunt, vel quia per eum tesserae feruntur, Martialis sic ait,

Dum blanda vagus alea December, / Incertis sonant hinc et illinc Fritillis.

Sic aestimare licet quam stabili fundamento plantae huic nomenclatura Fritillariae adscibitur, non a latinis soluni, sed & germani Frittilarn & corrupte Flutillarn. "

 Robert Morison Plantarum historiae universalis oxoniensis seu herbarum ..., Volume 3, 1715 page 401

 Pourtant, un vitrail de la cathédrale de Chartres (Le Fils prodigue, XIIIe siècle) montre que l'on pouvait jouer aux échecs —ou du moins sur un damier—  avec des dès :

                    cathedrale_01.jpg

Pour Isidore de Séville (Etymologia), , le jeu de dès et le plateau sur lequel on joue sont synonymes : "alea id est lusus tabulae, inventa a Graecis in otio Trojani belli a quodam milite Alea nomine, a quo et ars nomen accepit. Tabula luditur pyrgo, calculis tesserisque."

 

 Le même mot, scacus (d'où dérive "échec") désignait au Moyen-Âge à la fois le jeu d'échec, et le jeu de dés pratiqué sur échiquier

 Si le jeu d'échec (ludus scachorum ou Schifanoia) et son damier n'est qu'une étymologie approximative du nom Fritillaire, le cornet de dès des jeux de hasard latins m'incite à remarquer le mot de tessera, ae qu'emploie Robert Morison pour désigner les cubes du cornet, puisque ces téssères ont aussi bien désigné les dès (jactus tessarum, Liv. : coup de dés) que la tablette carrée pour écrire. 

Surtout, ce nom de tessera a été appliqué au domaine de la marqueterie et de la mosaïque :le latin tesserarius, désigne un ouvrier en marqueterie ou en mosaïque, tessellatus signifie "fait en mosaïque", et tessello, as, are, "paver de mosaïque".

  Où veux-je en venir ? Souvenons-nous de la note en bas de page du texte de Linné décrivant ce Papilio cinxia : "Fritillarii" vulgo dicti 132 ad 144, quum alae maculis fere tessellatae sint. "Les Fritillaires, dont les ailes sont "en mosaïque". Les ailes des Fritillaires portent, en mosaïque, les dès jadis sortis d'un beau jet de cornet.

      Je fus aussi récompensé de ce détour par les vieux ouvrages de botanique et par ces noms de Scachorum ludus et de Tabulam Antiquis Frittilum qui m'avaient intrigués comme les abracadabra ouvrant à des mondes inconnus, puisque, dans l'Histoire des insectes de John Ray, je découvris que James Petiver, le créateur du terme de Fritillary appliqué aux papillons, avait créé pour désigner une espèce très proche de son Fritillaire de Lincolnshire le nom de Papilio Fritillarica tabula Schaccariae in modum maculatae (voir Ray page 121 n°10) : un "papillon "fritillarique" en tablier d'échec dans le mode tacheté".

 

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

— Funet  :  melitaea.   . 

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Mélitée du plantain.

— UK Butterflies : Melitaea cinxia.

http://www.ukbutterflies.co.uk/species.php?species=cinxia

— lepiforum : http://www.lepiforum.de/lepiwiki_vgl.pl?Melitaea_Cinxia

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner: Planche 10, 3 ,4 .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/69604#/summary 


                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler :Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

 

 https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980 , "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 

— KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 

— SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 

—SPULER  (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

— BRIDGES (Charles A.) 1993 Bibliography (Lepidoptera: Rhopalocera)  2nd ed. C.A. Bridges in Urbana, Ill . Archiv.org. 

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— CURTIS, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.             http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

— DAREMBERG (C.) et SAGLIO (E.),  Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines  (1877-1919) Univ. de Toulouse Le Mirail :http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/rechercher.xsp?qid=sdx_q3&hpp=51&p=7&filtre=A

— DALE (Charles William) 1890 The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London 1890 Archiv.org.

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. 

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. BHL.Library

—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religieux Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— ESPER (Eugenius Johannes Christian) Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur / mit Beschreibungen, herausgegeben mit Zusätzen von Toussaint von Charpentier. Leipzig : T.O. Weigel, [1829-1839] En ligne BHL.

  — FABRICIUS (Johann Christian) 1807  "Nach Fabricii systema glossatorum" in Johann Karl Wilhelm Illiger, "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge [...], Magazin für Insektenkunde , Braunschweig [Brunswick] (6) https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

— FABRICIUS (Johann Christian) 1787  Fabricii Mantissa insectorum Hafniae 1787 en ligne Goettingen.

— FABRICIUS (Johann Christian)  1798  Supplementum Entomologiae systematica , Hafniae.

 — FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy. http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771.Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

— GODART (Jean-Baptiste) Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France décrits par M. Godart, ancien proviseur Paris : Crevot 1821 Vol.1, Première partie, environs de Paris, [I]-[vij] + 295 p. Planches dessinées par [Antoine Charles] Vauthier et gravées par Lanvin.

— HAWORTH Adrian Hardy Lepidoptera Britannica;: sistens digestionem novam insectorum Lepidopterorum ...London, 1803, Google books

— HIGGINS (L. G.) et RILEY (N. D.) 1988. Guide des Papillons d'Europe : Rhopalocères. Troisième édition française. Traduction et adaptation par Th. Bourgoin, avec la collaboration de P. Leraut, G. Chr. Luquet et J. Minet. Delachaux et Niestlé édit., Neuchâtel ,1988, 455 pages.

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

   LATREILLE (P.A.) 1796 Précis des caractères génériques des insectes disposés dans un ordre naturel par le citoyen Latreille Paris, Brive : 1796 pages 140-149.

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LATREILLE (P.A.) Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle appliquée aux arts, Paris : Detreville vol. 17, 1803 ici

LATREILLE (P.A.) Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle vol. 24 1818 : Classification page 501 http://books.google.fr/books?id=I_NBAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=vanesse&f=false

—LATREILLE, P. A., 1805. Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Crustacés et des Insectes. Tome XIII, p. 369. Paris : Dufart.

 — LATREILLE P. A. 1810. Considérations générales sur l'ordre naturel des animaux composant les classes des Crustacés, des Arachnides et des Insectes; avec un tableau méthodique de leurs genres, disposés en familles. Paris: F. Schoell, 444 pp. pp. 350-370.

 —LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818.

 — LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9 1819. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/53843#page/11/mode/1up

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe", Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 —in : PFLETSCHINGER (Hans). Papillons.Comment identifier et reconnaître les papillons d'Europe et leurs chenilles traduit et adapté de l'allemand par G. Chr. Luquet. 80 p., 88 illustr. photogr. coul. Collection "Miniguides Nathan tout terrain". Fernand Nathan édit. Paris.

— MOFFET (Thomas) Insectorum, sive, Minimorum animalium theatrum.  Londini : Ex officin typographic Thom. Cotes et venales extant apud Guiliel. Hope, 1634.  BHL.

— MERRET (Christopher)  Pinax Rerum Naturalium Britannicarum. 1667. Google Books

http://books.google.co.uk/books?id=p0SjZ7N6TA0C&printsec=frontcover&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

  — OBERTHÜR (Charles), HOULBERT (Constant), Faune entomologique armoricaine. Lépidoptères. Rhopalocères, Rennes : Imprimerie Oberthür 1912-1921, 258 pages.

— PETIVER (James), Gazophylacii naturæ & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmæ excisæ, & sculpturæ, opera figulina, lucernæ, urnæ, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliæ & Coronæ, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702.

 

— PERREIN (Christian) 2012 , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 
RAY  (John) Historia insectorum, Londini 1710

— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes   Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL.  Voir aussi VALLOT J.N. 1802.
ROBERT (Paul A.)  1934 — Les Papillons dans la nature, Delachaux et Niestlé : Neufchâtel et Paris,  405 p., 64 pl. couleurs books.google.fr/books?id=jSFDAAAAYAAJ

— RÖSEL VON ROSENHOF De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem,By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library 

 — SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

SCOPOLI (Jean-Antoine) Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763. En ligne BHL.

 — SCUDDER, S. H. 1875. "Historical sketch of the generic names proposed for Butterflies: a contribution to systematic nomenclature". Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, 10: 91-293. http://biodiversitylibrary.org/page/3076769#page/269/mode/1up

— SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

— TOLMAN (Tom), LEWINGTON (Richard), Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, traduction et adaptation française Patrick Leraut,  Paris : Delachaux et Niestlé 1999 et 2009, 384 pages.

— VALLOT J.N. Concordance systématique, servant de table de matières à l'ouvrage de Reaumur, Paris : Grégoire, Thouvenin, 1802. En ligne Google books.

  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789). https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

— WALCKENAER (C.A.) 1802,  Faune parisienne, insectes, ou, Histoire abrégée des insectes des environs de Paris classés d'après le système de Fabricius; précédée d'un discours sur les insectes en général, pour servir d'introduction à l'étude de l'entomologie accompagnée de sept planches gravées Paris : Dentu 1802 en ligne BHL.  

— WILKES (Benjamin) One hundred and twenty Copper plates of English moths and butterflies ... with a natural history London : Benjamin White 1773  Books.google.

WILKES (Benjamin), The english moths and butterflies, etc... London : printed for the author 1747-49 Books.Goggle

— ZIMMER, (Dieter E., rédacteur du mensuel Der Zeit) A guide to Nabokov's Butterflies and Moths et Butterflies and Moths in Nabokov's Published Writings , Web version 2012.


 

                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 :

n?id=25707">http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Latreille et Godart 1819 :  https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

http://books.google.fr/books?id=Jps-AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q=elinguis&f=false

Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

 Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Spulerhttp://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

  — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

                    Ma galerie de photos.        

     

 

 

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:19

Zoonymie du papillon Le Blanc-de-lait ou la Piéride du Lotier Leptidea sinapis (Linnaeus, 1758).

 

   La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, "animal" et ónomaὄνομα, "nom") est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom. 

 

Résumé.

 — Leptidea Billberg, 1820 formé sur le grec leptos, "mince" complété par le suffixe -idea, il qualifie l'étroitesse des ailes et la minceur de l'abdomen  de l'espèce-type (L. sinapis) ; mais d'autres auteurs traduisent ce nom composé par "d'apparence délicate". L'antériorité de nom de genre sur celui de Leucophrasia Scudder 1819 n'a été remarquée par Scudder qu'en 1875, mais sous la forme erronée de leptidia, attestée jusqu'au début du XXe siècle.

sinapis (Linné, 1758) du latin signifiant "moutarde", bien que cette espèce, fréquentant les bois, se nourrisse de Fabacées comme le Lotier et non, comme le croyait Linné, de " Brassica et affinibus", Choux et apparentés. 

— "La Piéride du Lotier", nom créé par G. C. Luquet en 1986, remplace l'absurde "Piéride de la Moutarde" de Godart (1821), auteur qui savait parfaitement pourtant, comme tous les naturalistes alors, que cette espèce n'était pas inféodée à la Moutarde ou aux Brassicacées, mais qui ne sut se dégager pour le nom vernaculaire de son allégeance au nom scientifique, pourtant baser sur des règles (antériorité) différentes. Engramelle avait créé en 1779 le charmant " Blanc-de-lait", qui reste utilisable et décrit bien l'espèce tout en préservant l'usage d'un nom de couleur désuet. Avant lui, Charles de Geer avait créé en 1771 le nom de "Papillon-tout-blanc". 


 

 


               I. Nom scientifique.

 

 

1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Pieridae, Swainson, 1820, ou Piérides.

Je n'ai pas trouvé la publication originale ; sans-doute The Zoological Illustrations

(BHL libr)

Elle comporte, en France, les sous-familles

  • des  Dismorphiinae Schatz, 1888, ou Dismorphiines (avec le genre Leptidea)
  • des Coliadinae Swainson, 1827 ou Coliadines (rassemblant les Coliades et les Citrons) 
  • et celle des Pierinae Duponchel, 1835, ou Piérines.

  

 

b) Sous-famille des Dismorphiinae Schatz, 1888 : Dysmorphiines.

Cette sous-famille doit son nom au genre Dismorphia de Hübner, 1816 : selon Emmet (1991), "du grec dis, 'double" et morphé, "forme", pour la similarité des formes des ailes antérieures et postérieures, qui est plus marquée que chez la plupart des papillons, la même forme apparaissant dupliquée".

Selon Fauna Europaea, elle comporte une tribu (Leptideini) et un genre (Leptidea). Selon Wikipédia qui reprend Tree of Life, Leptidea est le seul genre paléartique mais la sous-famille comporte aussi les genres néartiques Dismorphia Hübner, 1816 ; Enantia Hübner, 1819 ; Lieinix Gray, 1832 ; Moschoneura Butler ; 1870, Patia Klots, 1933 et Pseudopieris Godman et Salvin, 1890.

Elle a été formée à partir du Groupe Dismorphiden créé par l' entomologiste allemand Ernst Schatz :  [1886]. (In: Staudinger, O. * Schatz, E., Exotische Schmetterlinge 2(2):57), type-genus: Dismorphia Hübner, [1816] en réunissant le genre paléartique Leucophasia de Stephens et le genre sud-américain Dismorphia de Hübner.

Synonymes : 
‘Dismorphina’ Godman, F. D. & O. Salvin, [1889] (Biologia Centrali-Americana. Insecta. Lepidoptera-Rhopalocera 2: 173); type-genus: Dismorphia Hübner, [1816].

‘Dismorphinae’ Kirby, W. F., 1896 (A Hand-Book to the Order Lepidoptera 2: 177); type-genus:Dismorphia Hübner, [1816].

‘Dismorphiadae’ Grote, A. R., 1900 (The descent of the Pieridae. — Proc. amer. phil. Soc. 39: 13); type-genus: Dismorphia Hübner, [1816]

 

 

2. Nom de genre :  Leptidea Billberg, 1820

 

 a) publication originale.

Billberg, Gustav John : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. page  76.  

Cette publication indique ceci : "Leptidea Eg*. Pontia Fabr[icius] Lat[reille] etc. Sinapis. Svec. Linn[aeus]"

*Eg  Author hujus operis : nom formé par l'auteur.

b) caractéristiques.

Les espèces de ce genre se reconnaissent à leurs ailes allongées mais arrondies, et au long abdomen fin, qui leur confèrent une allure générale fluette. Une autre caractéristique est que les chenilles se nourrissent de Légumineuses et non, comme le genre Piéris, de Brassicacées.

                              

Ainsi Oberthür et Houlbert (1912-21 page 62)  écrivent "Les espèces de ce type faisaient autrefois partie des Piérides de Latreille, mais la forme allongée des ailes et la faible étendue de la cellule discoïdale engagèrent Billberg à les en séparer en 1820". On a vu que Billberg les en sépara plutôt du genre Pontia de Fabricius.

— Type spécifique :  Leptidea sinapis.

 — Il comporte en France 4 espèces :

 Leptidea duponcheli (Staudinger, 1871). Piéride du Sainfoin ou Piéride de Duponchel.

- Leptidea juvernica Williams, 1946. Piéride irlandaise.

- Leptidea reali Reissinger, 1990. Piéride de Réal.

 -Leptidea sinapis (Linnaeus, 1758). Piéride du Lotier. 

 

 

c) étymologie.

   Du grec ancien λεπτός, leptós, "mince, allongé, ténu" et du suffixe -idea, choisi arbitrairement comme finale, sans posséder la signification de -oidea. Hans A. Hürter signale aussi le latin lepidus, a, um, "charmant, gracieux, agréable", mais le renoncement au -t dans l'interprétation étymologique est peu rigoureux. Cet auteur explique ce nom de genre par le fait qu'il rassemble des espèces délicates.

 Le CNRTL donne pour l'élément formant leptos- une quinzaine de noms scientifiques, qui impliquent tous la notion de minceur, et non de "délicatesse".

En 1849, Duponchel écrivait :  "cette espèce [L. sinapis], par ses ailes très oblongues, son corps linéaire, et la forme particulière de sa chrysalide, mériterait peut-être de faire le type d'un genre parmi les Diurnes d'Europe" (Iconographie et histoire naturelle ds chenilles p. 56), ce qui montre que la minceur est un caractère remarquable de l'espèce. Il ignorait que Billberg avait déjà nommé ce genre.

  A. M. Emmet (1991) : "leptos, "mince, délicat" ; eidos, "forme, apparence"; vient de la minceur de l'abdomen et de la structure "delicate" gracile en général des membres de ce genre."

 —Arnold Spuler page 11 : Von leptos, "dünn, zart",  : de leptos, "mince, délicat".

—  Perrein et al. 2012 : " Du grec leptos "mince" et eidos "apparence", évoquant l'aspect gracile des espèces du genre".

 

En conclusion, ce nom générique construit sur l'adjectif grec leptos, "mince" décrit donc l'aspect général fluet caractéristique, auquel participe l'abdomen long et étroit aussi bien que les ailes allongées des espèces qui constituent ce genre.

 

Réception et oubli du genre Leptidea ; les genres Leucophasia et Leptoria.

Ce genre leptidea n'eut sans doute pas beaucoup de publicité ; son auteur le suédois Gustaf Johan Billberg 1772-1844 était juriste de formation et il poursuivit une carrière dans cette voie tout en s'intéressant aux sciences naturelles ce qui lui valut une réputation de dilettante comme zoologiste et botaniste.

 Il était pourtant fondateur de la société linnéenne de Stockholm, et membre de diverses académies, dont l'académie des sciences de Russie.

Billberg est l’auteur de Monographia mylabridum (1813) Svensk zoologi (1806–1809), Ekonomisk botanik (1815-1816),  et Synopsis Faunae Scandinaviae (1827). Son ouvrage Enumeratio insectorum in museo (1820) est-il la description de sa collection personnelle ?

  Toujours est-il qu'en 1829, Stephens ignorait sa publication et créa son propre genre, nommé Leucophasia  dans Illustrations of British entomology, Haustellata vol. I, Lepidoptera, London 1828 page 24.

L'étymologie de Leucophasia est donnée par Stephens en note de bas de page :  de leucos "blanc" et phasia, "apparition", apparence.

 

En 1841, Westwood crée à son tour son propre genre nommé Leptoria dans British Butterflies  page 32 (espèce Leptoria candidi = sinapis). L'étymologie semble dériver de leptos,"mince" comme le genre Leptidea. Westwood donne en référence Leptoria sinapis Hübner 1816, Verzeichniss page 95, mais Hübner a écrit en réalité Leptosia. (!)

 

Il est significatif qu'aucune mention de Leptidea sinapis  n'est relevée avant 1900 dans les publications en ligne. Car le genre de Billberg fut remis dans ses droits d'antériorité par Scudder en 1875, mais... sous le nom erroné de Leptidia (page 204). Scudder note "never since used, but should certainly be restored. See Leptoria and Leucophrasia." (jamais utilisé, mais devrait certainement être restauré). On voit alors des publications concernant, de 1876 à 1901, "Leptidia sinapis", mais aucune Leptidea sinapis.

En 1896, W.F. Kirby (a Hand-book to the order Lepidoptera, vol.2) utilise encore la forme erronée Leptidia, Billberg 1820.

Cette forme erronée eut la vie longue. Oberthür et Houlbert l'emploient en 1912-21.



 

3. Nom d'espèce :  Leptidea sinapis (Linnaeus, 1758)

 

a) la publication originale.

       Protonyme :P[apilio] D[anaus] sinapis n° 61 , Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page 468 . 

— Localité-type: Localité-type : Suède, désignée par Honey & Scoble (2001).Cette espèce présente une répartition eurasiatique s’étendant de l’ouest de l’Europe au Japon. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Fabaceae.

 —Habitat in brassica et affinibus

— Description : P.D. alis integerrimis rotundatis albis immaculatis : apicibus fuscescentibus

— Référence : Fauna suecica 1746 n° 800 page 245. Dans celle-ci, on lit la même description attribuée à de Geer,  et une référence à Petiver, musei p. 33 n° 303 papilio albus minor. "Habitat in sylvis".

 

Ce papillon appartient à la Phalange linnéenne des Danai, contingent des Candidi : 19 espèces qui reçoivent soit le nom de la plante-hôte (anacardii, crataegi, brassicae, napi, sinapis, rapae, cardamines, sennae, rhamni) soit celui d'une des 50 Danaïdes. Voir  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758. Papilio sinapis fait donc partie de celles qui sont baptisées par la plante à laquelle Linné pense qu'elle est inféodée.

 

 

b) Synonymes et sous espèces.

  • Leptidea sinapis corsica (Verity, 1911) 
  • Leptidea sinapis diniensis (Boisduval, 1840) 
  • Leptidea sinapis sinapis (Linnaeus, 1758) 
  • Leucophasia sinapis diniensis Boisduval, 1840 
  • Leucophasia sinapis (Linnaeus, 1758) 
  • Papilio sinapis Linnaeus, 1758

LERAUT retient la présence de trois sous-espèces en France :

- sinapis Linnaeus, 1758. 

- diniensis Boisduval, 1840. Localité-type : Digne, Alpes de Haute-Provence. Ce taxon est présent dans le sud de la France et le nord de l’Italie.

- corsica Verity, 1911. Localité-type : Corse.

 

 

c) étymologie.

Du latin sĭnāpe, is, n. (sĭnāpis, is, f.) ou sinapi, indécl. : "sénevé (graine de moutarde)".- grec σίναπι. 

Les Moutardes appartiennent aux brassicaires : moutarde des champs Sinapis arvensis L., 1753 (une mauvaise herbe), moutarde blanche sinapis alba L., 1753 servant de condiment, ou  moutarde noire Brassica nigra (le "sénévé" biblique).

Le nom français est dérivé de « moût » (de raisin), mustus en latin et most en ancien français, le mot ardor en latin signifiant « ardeur, chaleur » (même étymologie que le verbe arder ou que l'adjectif ardent). C'est donc un « moût ardent ». (Wikipédia).      

      Linné décrivit dans le Species plantarum de 1753 (2, page 668) cinq espèces de Sinapis, désignées par une "phrase spécifique" ; trois sont décrites dans le Pinax de Bauhin pages 95 et 99, et elles recevront plus tard un nom spécifique. Les plantes nommées sinapi sont connues depuis Théophraste, Dioscoride et Hippocrate, qui ne décrivaient néanmoins qu'une seule espèce. Pline en décrit trois, ce qui permet les correspondances suivantes :

 1. Sinapis arvensis de Linné = Rapistrum flore luteo de Bauhin = Moutarde des champs (adventice)

2. Sinapis alba = sinapi apii folio sive album de Bauhin = Sinapis gracile de Pline = Moutarde blanche. 

  3. Sinapis nigra Linné = sinapi rapi folio de Bauhin =  Sinapis rapis foliis de Pline  = Moutarde noire.

10 Sinapis erucoides = Sinapis erucae foliis de Pline =  Sinapi erucae folio  de Bauhin = la moutarde à feuilles de roquettes.

Selon la théorie des humeurs, la plante est évaluée par Schroder comme chaude et sèche au 4ème degré.

    Elle était utilisée en pharmacopée pour réaliser des sinapismes ou cataplasmes afin de profiter des propriétés rubéfiantes de la farine de graine de moutarde appliquée sur la peau. Antoine Furetière les définissait en 1727 comme un " Médicament externe en forme de cataplasme  composé de semence de moutarde pulvérisée & broyée avec de la pulpe de figues. Le sinapisme excite de la rongeur & quelquefois des vessies fur la partie où on l'applique." "Si vous jugez qu'il soit nécessaire que le Sinapisme soit un peu violent , vous le composerez de deux parties de Moutarde, et d'une de Figues ; s'il est besoin qu'il soit médiocre, vous y mettez autant de l'une que de l'autre".

La recette est précisée par de Meuve en 1695

"Outre la semence de moutarde broyée avec les figues, les plus doux sont composés de semence d'ortie, de staphysagre, de squille, de poivre, de bryoine, de ranuncule, de tithymale, de sel, de semence de cresson alenois, et de thlaspi, de lait de figuier, de pyrethre, d'hydropiper, d'elleborre, de fiente de chèvre,et de celle de pigeon ; e tartre brûlé, d'anacardes et de cantarides". Dictionnaire pharmaceutique ou apparat de médecine, pharmacie Volume 2.

Pour réaliser un cataplasme, il faut mélanger la farine de moutarde (50g) avec la graine de lin (200g) et de l'eau tiède.


 3. Le choix des auteurs :

 

— Arnold Spuler 1 (1908) page 11 "Sinapis, la Moutarde"

— Doux et Gibeaux (2007) : "ambiguïté due à Linné, qui a baptisé le papillon sinapis", etc..

— Perreien et al, 2012 : ""du latin emprunté au grec sinapi désignant différentes Crucifères très proches des Moutardes, hôtes présumées par Linné, aujourd'hui invalidé"

 

 

 

 

 

                II. Noms vernaculaires.

 

Le "Papillon tout blanc", de Geer, 1771 ; Le "Papillon Blanc de lait", Engramelle, 1779 ; la "Piéride de la Moutarde", Godart, 1819 ; La Piéride du Lotier", Luquet, 1986.

 

0. Avant l'Âge des Noms Français : les auteurs étrangers .

  — Le premier nom vernaculaire attesté date de 1699 : c'est  celui de "Small White Butterfly", "petit Papillon Blanc" suivi de "The small white ": John Ray, 1710, "The Small White Wood Butterfly male" : Petiver, 1717 et de "The White Small Tipped Butterfly". 

— Le nom allemand "Senzweißling" (Le Blanc de la Moutarde) est attesté chez Fuessly en 1775 : il survient à peu près en même temps que le premier nom français (1771 ou 1779).


1. Auteurs anglais :

 —John  Ray 1710, Hist. insect p. 116 n°8 papilio alba minor, alis exterioribus macula nigra ad angulum extremum .... Petiver musei 303 Small White butterfly

— James Petiver, 1717 Opera t. II Pap. Brittan. tab.1 fig. 21-22. Papilio alba minor apice nigricante. White smal tipt butterfly Ray 116 8. Fig. 23-24. Pap. alba major mas. Small white wood butterfly.

— Lewin 1795 The papilios of Great-Brittain  page 63 tab. 29 fig. 4-5 "Le Blanc des bois" (en français).

— Harris 1766 ? tab. 19 fig. t.  (Aurelians 1811 page 50 : "the smallest of the Bristish white butterflies, easily distinguished from all the rest by its narrower wings and long narrow body").

— Westwood , Humphreys (J.N) 1841 British Butterflies and their transformations page 32 Planche VI, fig. 11-13.

— W. Dale 1890 The History of our British Butterflies page 23.

2. Auteurs germaniques ou suisses :

—  Scopoli 1763  Entomol. carn. page 171 n°452. 

—Fabricius, 1775 Papilio D.C.sinapis, Systema Entomol; p 470 n°114. 

—Fabricius, Species Ins., II, page 40 n°164

—Fabricius 1787  Mantissa Insectorum II page 18 n°186.
—Fabricius 1793 Entomologia Systema emendata tome III pars 1, page

—Hübner 1779 : Sammlung Europaïscher Schmetterlinge 82 n°410-411

—Esper, (de 1776 à 1807, [1829]) I, page 60  tab.3 fig.4. Der Kohlweißling ohne flecken, Papillon tout blanc, Small white wood butterfly

—Schaeffer (Jacob-Christian) 1766, Icones Insectorum circa Ratisbonam indigenorum, Ratisbonne 1766, 5 tomes in-4° avec 220 planches coloriées ; Tab. 97 fig. 8-11.

—Fuesli ou Füslli (Jean Gaspard) , 1775, Verzeichnis der ihm bekannten Schweitzerischen Inseckten  page 28 n° 550 Der Senzweißling.

— D.H. Schneider  Systematische Beschreibung der europaïschen Schmetterlinge I page 76 n°21 Senzweißling 

—Ochsenheimer 1808 in  Die Schmetterlinge I pars 2 page 169

— Müller : Zool. Dan. 113 n° 1316. System. nat. tome 5 page 558.

 Les autres auteurs sont Hüfnagel, Panzer, Borckhausen, Brahm, Illiger, Rossi, Lang, 

 

 

Esper, tab.III fig. 4 BHL.

            n14_w439

 

 

 0. Le Papillon tout blanc, Charles de Geer, 1771

  Dans ses Mémoires pour servir à l'histoire des insectes tome II (1), page 183 le suédois Charles de Geer écrit —en français— :

"J'ai trouvé dans les bois un papillon tout blanc, de grandeur médiocre (Planche 1 fig.1) que je nomme : 4. Papillon tout blanc. Papillon à ailes ovales toutes blanches avec une tache noirâtre au bout des supérieures dans quelques individus. Les ailes sont ovales et arrondies au bout de sorte qu'elles n'y forment point d'angles : elles sont toutes blanches et sans taches, on voit seulement dans quelques individus une tache arrondie d'un noir pâle au bout des ailes supérieures en dessus. La tête et le corps sont noirâtres. Je ne connais point sa chenille".

Comme il donne en référence la 12ème édition du Systema naturae de Linné, il écrit après 1768.

obis. Le Papillon tout blanc Esper, c1776. 

 Esper utilise ce nom dans son article en allemand. Il cite, à priori, le nom publié par de Geer. Esper est cité par Engramelle, qu'il a influencé.

 

 1. Le Papillon Blanc de lait, Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 215 Planche 50   par J.J. Ernst,  1779. 

  "Ce papillon est beaucoup plus petit que les précédents. Ses quatre ailes en dessus sont blanches, et l'extrémité des supérieures est noirâtre. Cette partie est verdâtre en dessous. De ce coté le fond blanc des ailes supérieures est entremêlé de gris le long du bord d'en haut, et les  inférieures sont pointillées de gris et couvertes d'une très légère teinte verdâtre."

 

 Engramelle introduit, dans le vocabulaire assez riche des couleurs des ailes, la couleur "blanc-de-lait" Celle-ci, lorsqu'elle qualifie des pétales de fleur, sucite l'adjectif "lactéflore". En lessive, c'est le "blanc superfin" (parfois obtenu par un passage d'eau de chaux vive diluée, précisément appelée "le blanc de lait"). En anglais Milk-white. Qualifie l'albâtre gypseux, certains feldspaths.

Parfois employé pour décrire une toilette : ces dames portent dans leurs soirées "des robes de foulard de Chine blanc de lait garnies de volants et de berthes de dentelle noire, auxquelles on ajoute des nœuds de ruban ou des fleurs de couleur tranchées : ces robes sont d'une suprême distinction" (Le Moniteur de la Mode, 1863). Ou encore : "Schall de cachemire en sautoir, bas de couleur de chair ou blanc de lait. Costume de petite maîtresse en négligé du matin" (Journal de Paris, 1804)

 Bref, un "beau blanc".

On le retrouve dans la description que donne Stephens de sinapis, l'espèce-type de son genre Leucophrasia en 1829 (Illustrations of British entomology, page 25) " Wings above milk-white".


 2. Papilio sinapis (de la Moutarde) De Villers 1789

 Charles de Villers, Caroli Linnaei Entomologia page 11.

Simple traduction du nom latin.

 

 3. Pieride de la Moutarde Pieris sinapis, Latreille et Godart 1819.

   Latreille (P.A) Godart (J.B), Encyclopédie méthodique. Histoire Naturelle. Entomologie, ou histoire naturelle des crustacés, des arachnides et des insectes. Vol. 9. Paris : Vve Agasse,1819 828 pp,  page 163 n°148 . 


4. Piéride de la Moutarde. Godart 1821.

Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 Tableau Méthodique page 14 ; page 48-11 n°X  planche IItert. fig. 4 peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin.

  "Ses ailes son minces, d'un blanc-de-lait en dessus, avec une tache noirâtre et arrondie au sommet des supérieures".

 Loin de justifier le choix du nom vernaculaire (qui n'est en réalité qu'une traduction du nom scientifique Pieris sinapis), Godart précise que la chenille "vit sur le lotier (lotus corniculatus), la gesse des près (lathyrus pratensis). Godart se soumet à une allégeance vis à vis de la dénomination scientifique telle qu'il en devient aveugle à la réalité. En effet, cette espèce se nourrit sur les Fabacées, et jamais sur la Moutarde ou autres Brassicacées.

 

Planche 2tert fig. 4 : l'aspect gracile et allongé, "mince" de l'abdomen de Leptidea sinapis est bien apparent lorsqu'on le compare aux abdomens des Piérides du Chou (1), de la Rave (2) et du Navet (3) ; les ailes sont aussi plus allongées et arrondies :

             n74_w357


    Ce nom a été repris par J.V. Audouin 1823 ; Bory de Saint-Vincent 1823 ; Boisduval, Rambur et Graslin 1832 ; Hippolyte Lucas 1834 ; P.A. Duponchel en 1849 ; A. Dupuis 1863 

 

Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise aussi le nom de Piéride de la moutarde.


 La Chenille.

 

 La Piéride de la moutarde  (Duponchel, 1849).

  Philogène Auguste Joseph Duponchel,  Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir de complément à l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de MM. Godart et Duponchel Paris :1849 page 56 Planche 4 fig.12 Dumenil. BHL

 

      n68_w289

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose et crée pour la circonstance "La Piéride du Lotier", qu'il accompagne de ce commentaire :

 " Bien que consacré par l'usage, le nom de "Piéride de la Moutarde" (simple transcription du nom latin Leptidea sinapis) est inexact, car la chenille de cette espèce vit sur les Légumineuses Papilionacées, et nullement sur les Crucifères. Peut-être ce nom vernaculaire, de même que le nom latin dont il est issu, fait-il allusion aux plantes butinées par l'adulte. Afin d'écarter toute ambiguïté, j'ai néanmoins préféré remplacer ce nom par celui de "Piéride du Lotier".

  Puis G.C. Luquet cite le nom d'Engramelle, auquel il ajoute des tirets : "Le Blanc-de-lait".


7. Noms vernaculaires contemporains :

— Oberthür et Houlbert dans la Faune armoricaine (1912-21) utilisent les noms  scientifiques erronés Leptidia Bilb et Leptidia sinapis L., mais emploient comme légende de leur illustration le terme "Le Papillon blanc de lait de Ernst* " (page 63) .

* dessinateur et co-auteur des Papillons d'Europe d'Engramelle. 

 


— Bellmann / Luquet 2008 : "Le Piéride du Lotier". 

— Blab / Luquet 1988 : ?

— Chinery / Luquet  2012 : non cité

— Doux & Gibeaux 2007 : "La Piéride de la Moutarde " .

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : " Piéride de la Moutarde, Piéride du Lotier ".

— Lafranchis, 2000 : "La Piéride de la moutarde, la Piéride du lotier" .

— Perrein, 1012 : " Piéride du Lotier".

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Piéride de la Moutarde" .

— Wikipédia : "Piéride de la Moutarde ou Piéride du Lotier  ".

 

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.


  • "Senfweißling " en allemand. "Le Blanc de la Moutarde".
  •  "Virnaperhone" en finnois
  • "Pieride della senape" en italien : "Piéride de la Moutarde".
  • "Frfotavček" en slovéne
  • "Boswitje" en néerlandais : "le Blanc des bois".
  • "Blanca esbelta " en espagnol : "le blanc mince"
  • "Bělásek hrachorový" en tchèque
  • "Skoghvitving" en norvégien "le papillon blanc des bois".
  • "Skogsvitvinge" en suédois : "le papillon blanc des bois".
  • "Skovhvidvinge" en danois: "le papillon blanc des bois".
  • "Mustárlepke" en hongrois : "Papillon de la moutarde"
  • "Wietek gorycznik" en polonais 
  • "Narinormanbeyazı" en turc : Blanc..."
  • "Harilik sinepiliblikas" en estonien 
  • "Mlynárik hrachorový"  en slovaque
  • "Boskwytflinterke" en frison : "le papillon blanc des bois"
  • "Paprastoji garstytė" en lituanien.
  • Белянка горошковая en russe.

                                                 16375815-australie--circa-1983-un-timbre

 

Les noms en allemands.

Der Senfweißling, ou Tintenfleck-Weißling ou Leguminosen-Weißling, "Le Blanc de la Moutarde, Le Blanc tache d'encre, le Blanc des Légumineuses (Fabacées).

 

 

Les noms en langues celtiques.

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • en irlandais

  • en mannois.
  •  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton avant 2014 ; 

  • Gwyn y coed en gallois. 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 

 Voir aussi : http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

 

Première mention : Merret 1666

  • "Papilio albus minor" [the small white Butterfly] : Petiver, 1699.
  • "The small white ": John Ray, 1710
  • "The Small White Wood Butterfly male" : Petiver, 1717.
  • "The White Small Tipped Butterfly, female" : Petiver, 1717.
  • "The Wood White" : Harris, 1766 ; Donovan, 1799 ; Jermyn, 1824 ; Morris, 1853.
  • "The Wood Lady" : Donovan 1799.
  • "The White Wood" : Wood, 1852.

 

 

 


 

      Bibliographie, liens et Sources.

— Funet : Leptidea .

 — Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Leptidea sinapis


— UK Butterflies : leptidea sinapis

— lepiforum : leptidea sinapis

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ; Nr. http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

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— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

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Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes 

  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:18

            Zoonymie du papillon la Piéride du Chou

      Pieris brassicae (Linnaeus, 1758).

 

   La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, "animal" et ónomaὄνομα, "nom") est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom. 

 

       Voir aussi :  Une Pieride: "l'été n'abdique pas", ou Victor Hugo et le papillon blanc

Résumé.

— L'origine du nom de genre Pieris Schrank 1801 est le grec pieris, nom des Muses lorsqu'elles vivent sur le Mont Pierus, près de l'Olympe, ou de leurs concurrentes transformées en pies après un concours de chant.

— L'épithète brassicae, génitif du latin brassica, désigne le genre auquel appartient les divers choux dont se nourrit la chenille, bien que celle-ci se plaise aussi sur la Grande Capucine, et d'autres crucifères.


— Geoffroy lui donna en 1762 son premier nom "Le Grand papillon blanc du chou", qui traduit le nom anglais donné en 1703 par Petiver, "The Greater White Cabbage Butterfly". Engramelle en 1779 le simplifia en "Le Grand papillon du chou", puis Godart en 1821 en fit son "Piéride du chou". G. C. Luquet reprend en 1986 "La Piéride du Chou" (avec les majuscules) comme nom principal, lequel s'est désormais imposé. 

 

 

               I. Nom scientifique.

 

 


 

1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Pieridae, Swainson, 1820 ou Piérides.

Je n'ai pas trouvé la publication originale ; sans-doute The Zoological Illustrations

(BHL libr)

Elle comporte, en France, les sous-familles

  • des  Dismorphiinae Schatz, 1888, ou Dismorphiines (avec le genre Leptidea)
  • des Coliadinae Swainson, 1827 ou Coliadines (rassemblant les Coliades et les Citrons) 
  • et celle des Pierinae Duponchel, 1835, ou Piérines.

 

b) Sous-famille des Pierinae, Duponchel, 1835. Les Piérines : Piérides et Aurores.

Cette sous-famille correspond à la Tribu III des Piérides  décrite par Philogéne Auguste Duponchel à la page 381 du Catalogue méthodique des lépidoptères d'Europe avec l'indication des époques et des contrées où on les trouve, publié dans Histoire naturelle des Lépidoptères ou papillons d'Europe, à la fin des volumes I, II et Supplément, consacrés aux Diurnes.

L'auteur s'explique sur ce Catalogue page 373. Appelé, après la mort de J.B. Godart, à poursuivre l'Histoire naturelle des Lépidoptères, qui s'était modestement limitée initialement aux espèces "des environs de Paris", mais qui s'était étendue ensuite avec Godart à la France, puis, dans un Supplément, à l'Europe, pendant que, concomitamment, de nouvelles espèces ne cessaient d'être découvertes, Philogène se voit contraint de remettre à jour le Tableau méthodique publié par Godart 12 ans auparavant, en 1823  (Godart, J. B. 1823. Tableau méthodique des Lépidoptères ou Papillons de France indiquant les localités et les époques on ils se trouvent. Diurnes. Crevot, Paris. 64 pp.).

Godart avait réparti ses diurnes sur treize genres : Duponchel en déploie 32.

—Première famille : Diurnes Latreille

Première division : six pattes ambulatoires.

- Tribu I. Papillonides.

- Tribu II : Parnassides.

-Tribu III : Piérides.

  • Genre Piéride Latreille
  • Genre Anthocaris Boisduval.
  • Genre Leucophasie Stephens.

-Tribu IV ; Rhodocérides

Etc...

Actuellement, cette sous-famille des Pierinae comporte en France deux tribus, celle des Anthocharini Scudder, 1889 et celle  des Pierini Duponchel, 1835

 

c) Tribu des Pierini Duponchel, 1835.

Elle comporte deux sous-tribus celle des  Pierina Duponchel, 1835 et celle des des Aporiina Chapman, 1895 qui contient aporia crataegi.

 

 

 

d) Sous-tribu des Pierina Duponchel, 1835

  Cette sous-tribu contient les genres Pontia Fabricius 1807 avec deux espèces, et Pieris Schranck 1801 avec 8 espèces.

 

 

2. Nom de genre : Pieris, Schrank, 1801.

 

a) publication originale.

Franz von Paula Schrank, Fauna boica : durchgedachte Geschichte der in Baiern einheimschen und zahmen Thiere, Ingolstadt : Johann Wilhelm Krüll, 1789-1802, 2(1) page 152 et 161.

Page 152, Schrank présente les cinq groupes  où il répartit les papillons de jour (Dickfalter ou Erynnis, Edelfalter ou Pieris, Stuzfalter ou Maniola, Dornfalter ou Papilio, Schildfalter ou Cupido.

 


 Le groupe (j'évite à dessein le terme "genre") des Pieris de Schrank, ou Edelfalter (Papillons nobles) rassemble les Equites de Linné, nos Papilio avec, en tête, l'Apollon, puis les grands porteurs de queue comme le Machaon et le Flambé, mais aussi les Blancs (et donc, dans la hiérarchie des valeurs de l'époque, les Nobles), c'est-à-dire ceux dont les ailes vont du blanc à l'orange, et sont globalement de couleur uniforme. En 1804, Latreille plaça les "grands porteurs de queue" dans le groupe Papilio, et n'inclut dans le groupe Pieris que les Blancs, les Jaunes et les Oranges, soit nos Pieridae.

Type spécifique : Pieris brassicae (selon Latreille1810).

Ce genre est désigné par les anglo-saxons comme the Whites.

Il comporte en France six espèces :

  • Pieris brassicae (Linnaeus, 1758) 
  • Pieris rapae (Linnaeus, 1758) 
  • Pieris mannii (Mayer, 1851) 
  • Pieris ergane (Geyer, [1828])
  • Pieris bryoniae (Hübner, [1800]) 
  • Pieris napi (Linnaeus, 1758)


 

b) Étymologie du nom de genre.

  A.M. Emmet 1991 explique que Pieris est l'une des Muses, (Piérides) qui étaient supposées vivre sur le mont Pierus, près du mont Olympe. Or les muses étant placées sous la direction d'Apollon,  Schrank a nommé son groupe en fonction de son premier papillon, Pieris Apollo

  La difficulté vient du fait que, dans la mythologie, les neuf Piérides, filles du roi de Macédoine Pieros et de sa femme Evippé , n'étaient pas des Muses, mais leurs concurrentes trop imbues d'elles-mêmes, qui eurent l'impudence de les défier pour un concours de chant. Calliope (Muse de l'éloquence et de la poésie épique) défendit la réputation des neuf filles de Zeus et de Mnémosyne, et triompha. Les Piérides furent transformées en pies selon Ovide (Métamorphoses, V, 250-678), ou en neuf oiseaux différents.

Les Piérides, originaires de Thrace, étaient les neuf filles de Piéros, roi de Macédoine, et de sa femme, Evippé*.  Elles engagèrent un concours de chant avec les Muses du mont Hélicon. Elles s'y affrontèrent sous l'œil attentif de Dionysos, Apollon et Minerve. Mais elles perdirent. Pour les punir de leur audace, les muses les transformèrent en oiseaux.

*[Linné avait nommé Papilio piera et P. euippe parmi sa phalange des Heliconii, à coté des papilio apollo, mnemosyne, terpsicore, caliope, polymnia, thalia, urania, euterpe, clio, erato et melpomène, soit les 9 Muses, leur mère Mélpomène et leur père].

  Dans le tableau de Rosso Fiorentino (Florence, 1494 - Fontainebleau, 1540) Le Défi des Piérides, au musée du Louvre, on voit au centre, Apollon, avec à sa gauche Athéna, ordonner la métamorphose des Piérides en oiseaux. A droite d'Apollon, Dionysos, vaincu, est représenté de dos. 

le-defi-des-pierides.png

 

conantesque loqui et magno clamore proteruas
intentare manus, pennas exire per ungues
adspexere suos, operiri bracchia plumis,
alteraque alterius rigido concrescere rostro
ora uidet uolucresque nouas accedere siluis.

Tandis qu'elles cherchent à parler et à tendre effrontément les mains,
en poussant de grands cris, elles aperçoivent que des plumes
sortent de leurs ongles, et que leurs bras aussi se couvrent de plumes ;
l'une voit le visage de sa compagne s'accroître d'un bec rigide
et des oiseaux d'un genre nouveau se diriger vers les forêts.

   Métamorphoses d'Ovide (5, 662-678).

 

 La confusion entre les Muses et les Piérides semble donc condamnable : que répondrait l'accusé A. M. Emmet pour sa défense ?

 Prenant sa place, j'appelle nul autre que Lucrèce, l'homme qui nous délivra de la peur des dieux et de la peur de la mort par son De Natura Rerum (De la nature des choses). Connaissez vous autre chose de lui que son fameux Suave mari magno ? Oui, cet autre passage tout aussi fameux où il compare la forme poétique dont il pare son initiation à l'épicurisme pour le rendre plaisant, au miel dont le médecin enrobe l'amère breuvage de son traitement ? Eh bien, c'est, précisément dans ce passage que Lucrèce assimile les Piérides aux Muses au langage mélodieux :

   "Maintenant, ô Memmius, écoute et apprends ce qui te reste à connaître. Je sais combien ces matières sont obscures; mais de glorieuses espérances ont frappé mon âme du plus vif enthousiasme, et lui ont imprimé le doux amour des Muses. Animé de leur feu, soutenu par mon génie, je parcours des sentiers du Piérus qui ne sont point encore battus; et que nul pied ne foule. J'aime à m'approcher des sources vierges, et à y boire; j'aime à cueillir des fleurs nouvelles, et à me tresser une couronne brillante là où jamais une Muse ne couronna un front humain: [1,930] d'abord, parce que mes enseignements touchent à de grandes choses, et que je vais affranchissant les cœurs du joug étroit de la superstition; ensuite, parce que je fais étinceler un vers lumineux sur des matières obscures, et que je revêts toute chose des grâces poétiques. Et ce n'est pas sans raison. Le médecin veut-il faire boire aux enfants l'absinthe amère; il commence par enduire les bords du vase d'un miel pur et doré, afin que leur âge imprévoyant se laisse prendre [1,940] à cette illusion des lèvres, et qu'ils avalent le noir breuvage. Jouets plutôt que victimes du mensonge, car ils recouvrent ainsi les forces et la santé. De même, comme nos enseignements paraissent amers à ceux qui ne les ont point encore savourés, et que la foule les rejette, j'ai voulu t'exposer ce système dans la langue mélodieuse des Piérides*, et le dorer, en quelque sorte, du miel de la poésie; espérant retenir ton âme suspendue à mes vers, tandis que je te ferais [1,950] voir toute la nature des choses avec son ajustement harmonieux et sa forme."      *volui tibi suaviloquenti carmine Pierio rationem exponere nostram et quasi musaeo

 dulci contingere melle

De Natura Rerum, Livre I, 920-950, Trad. Nisard.

 Comment concilier ces deux versions ? Il faut admettre qu'il existait deux groupes de Muses, celles de Thrace, les Piérides, sur la montagne appelée Pimpla, et celles de Béotie, les Thespiades  ou... Héliconides (voir la phalange des Heliconii des papillons de Linné) , c'est à dire deux strates mythiques anciennes, dont l'une l'emporta sur l'autre. Les Piérides sont liées au mythe d'Orphée et au culte de Dionysos, qui avait atteint la Thrace (nord-est de la Grèce), et elles possèdent leur mont sanctuaire (Pieros, transformé en roi-mont paternel) et leur source sacrée, la Piéra. Les Muses sont liées au dieu Apollon, qui, grâce aux eaux de la fontaine d'Hippocrène sur le Mont Hélicon fait jaillir l'inspiration poétique. L'ancien culte, l'ancienne tradition musicale d'invocation macédonienne doit céder le pas et est phagocité par le culte béotien dominant, comme en témoigne le fait qu'Apollon donne aux Muses le nom des Piérides.

 Il est tout à fait connu que le culte des Muses trouve son origine en Thrace autour de l'actuelle région de Piéria, au pied du Mont Olympe. Elle avait été occupée par la tribu thrace des Pieres avant d'être expulsé par les Macédoniens au VIIIe siècle, et ont fondé une nouvelle colonie plus à l'est. La région est mentionnée dans les poèmes homériques sous le nom de Pieria (en grec ancien  "Πιερία") ou de Pieris ("Πιερίς") comme étant, selon la légende, le lieu de naissance des Muses, et de Orphée, le père du Chant lyrique. Lorsque le culte fut transféré en Béotie, le nom des montagnes, des grottes et des sources de l'ancienne religion fut transféré du nord au sud.

Selon Pausanias livre IX chap. 29  c'est près du mont Hélicon, Ephialtes et Otus auraient offert les premiers sacrifices pour les Muses et au même endroit il y avait un sanctuaire dédié à Euphémé leur nourrice. "Piéros le Macédonien, qui a donné son nom à une montagne de la Macédoine, étant venu à Thespie, établit le culte des neuf Muses, et changea leurs noms en ceux qu'elles portent maintenant, soit parce que cela lui parut mieux ainsi, ou qu'il eût été inspiré par quelque oracle, soit enfin qu'il l'eût appris de quelque Thrace ; car les Thraces paraissent, à divers égards, avoir été anciennement bien plus habiles que les Macédoniens, et plus soigneux de tout ce qui concerne les choses divines. [4] Il y en a qui prétendent que Piéros avait neuf filles à qui il avait donné les mêmes noms qu'aux neuf Muses, et c'est à elles, selon eux, que devaient le jour tous ceux que les Grecs disent fils des Muses".

 

Une perspective captivante pour les zoologistes est la lecture que fait José Carlos Bermejo Barrera dans son article "Musas contra Pierides ; insectos contra pajarosGallaecia, 6, 1980, p. 121-133 où cet affrontement des Muses contre les Piérides transformées en neuf sortes d'oiseaux doit être vu comme celui des Insectes chanteurs comme les cigales par exemple, —  féconds, proches de Zeus, favorables à l'ordre divin, social et humain, ou aux capacités de devin et de poète des hommes — contre les Oiseaux insectivores (les Piérides). 

 En effet, le poète ou écrivain Nicandre de Colophon nous donne, par l'intermédiaire d'Antoninus Liberalis livre 9, le nom des Piérides (du temps où elles n'étaient que sept) :  Colymbas, lyngx, Cenchris, Cissa, Chloris, Acalanthis, Nessa, Pipo, et Dracontis. Ces noms correspondent à des  noms réels d' oiseaux en grec ancien , comme le torcol, le faucon, le geai, le  canard, le chardonneret, et quatre autres sans équivalents modernes reconnaissables (wikipédia). D'autres (Epicharmis, Tzetzes in Hes. 23) donnent les noms de Neilo (Νειλώ), Tritone (Τριτώνη), Asopo (Ἀσωπώ), Heptapora (Ἑπτάπορα), Achelois, Tipoplo (Τιποπλώ), noms qui peuvent correspondre à sept rivières et donc à des divinités aquatiques.

 

 

 

 

Les autres entomo-étymologistes :

 

1. W. Dale (1870) page 11 : "Pieris, one of the daughter of Piêrus, fabled to have been metamorphosed into magpies, to challenging the Muses to sing better than themselves.—Ovid."

2. Arnold Spuler (1908) page 5 : "Name einer Landschaft Griechenlands" ("Nom d'une région de Grèce")

3. Janssen, (1980) page 38 : " de muzen werden ook Pieriden genoemd, naam afkomstig van de berg Pieros in Thessalië, hun geboorteplaats" ("Les Muses, aussi appelées les Piérides, du nom de la montagne Pieros en Thessalie, leur lieu natal").

4. Ramann, (1870) page 12 : "Pieriden, ein zweiter name der Musen". ("Piéride, deuxième nom des Muses")

5. Glaser, (1887) page 115 : "Pierostochter", "Pierosbewohnerin", "Pieriën", oder "Pierinnen, Zuname der Musen" (" Filles de Pieros, habitantes de Pieros, les "Piériennes, ou Piérinéennes", surnom des Muses")

6. Anton Spannert (1888)  page 18 : "Pieris, ein Muse, Tochter des Königs Pierus zu Emathia im alten Griechenland". ( "Pieris, une Muse, fille du roi Pierus à Emathia en Grèce ancienne")

7. H.A. Hürter (1988) page 26 : "...nach einer Gruppe der griechischen mythologie, den Musen oder Pieriden, benannt". (" d'après un groupe de la mythologie grecque, nommé les Muses ou Piérides")

8. Perrein et al. (2012) p. 145: "Du nom d'une région voisine de Macédoine, la Pièrie, voisine du mont Olympe, qui aurait été le séjour des Muses et dont celles-ci prirent le nom : les Piérides".

9. Doux et Gibeaux (2007) ; Piéride, Pieris : nom de l'une des Muses,  (les Muses portent en grec le nom de "Piérides"), sensées vivre sur le mont Piérus, proche de l'Olympe".

 

Mes conclusions.

      On ne me fera pas choisir entre Ovide et Lucrèce, entre le merveilleux et la lucidité. Mais la version d'Ovide donne des ailes plus grandes à mon imagination, qui transforme les papillons blancs en avatars des belles chanteuses effrontées défiant ces dames les Muses éternelles. La vaine tentative de l'éphémère pour échapper à son destin reçoit ici mon suffrage.

         

3. Nom d'espèce : Pieris brassicae (Linnaeus, 1758)

 

a) la publication originale.

       Protonyme :P[apilio] D[anaus] , Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page 467  

— Localité-type : : Suède, lectotype désigné par Honey& Scoble (2001)]

Cette espèce a une répartition paléarctique. Elle est présente dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Brassicaceae.

 —Habitat in brassica. "[la chenillle] fréquente les choux"

— Description : P.D alis integerrimis rotundatis: primoribus maculis duabus apicibusque nigris, major. "Papillon Danaus, aux ailes entièrement arrondies ; le plus grand, les ailes antérieures portant deux taches noires et l'extrémité noire."

 

 — Références (mentions bibliogr. complétées si besoin notamment par celles du Fauna suecica) :

Fauna suecica  1746 n° 799

- Mouffet Ins, 189 f.1.

- Goedart Ins. I; t.11

- Lister Goedart page 16, f.7

- Blank Ins.  edit. belg. 24, t.4 f. A-D. / edit. germ p. 19 t.4.

- John Ray, cantabrig. p. 134 papilio brassicaria alba major vulgatissima 

-John Ray, Historia insectorum I page 13 n°1  .

-John Ray Ins, p. 348 n°19 Eruca brassicaria maxime vulgaris,nigro, luteo et caerulo coloribus variegata

- James Petiver, musei, p. 85 n° 825 papilio albus vulgaris major.

- James Petiver gazophylacii, t.62 f.3 papilio alba major apicibus nigris

- Vallisn nat. I t.1.

- Swamm. bibl. nat. t.37.96. et in-quart. p. 102 t.13 f.6

- Réaumur ins. I t.29 f.1 et t. 10 f.7.

- Roesel  Ins. I. pap. 2 

-Albin, p.1, t.1 page 14 

- Wilkes Pap. 49 t.2 a 2

— Dans la Fauna Suecica 1746 page 244 n° 799:

Linné  fait figurer un nom vulgaire (indiqué "vulgo") : "Brassicaria vulgaris", "le [papillon] commun du chou".

 

 

b) Synonymes (INPN, Muséum) et sous-espèces.

  • Papilio brassicae Linnaeus, 1758 
  • Pieris brassicae brassicae (Linnaeus, 1758)  
  • Pieris brassicae wollastoni* (Butler, 1886)  

*Thomas Vernon Wollaston  est un malacologiste et un entomologiste britannique,  (1822  -1878)  membre de la Linnean Society of London et qui fit durant l’année 1855 quatre longs voyages à Madère.

 

Tshikolovets retient trois sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

- brassicae Linnaeus, 1758 ;

- wollastoni Butler, 1886. Localité-type : Madère. Ce taxon est considéré comme une espèce à part entière par Fauna Europaea.

- azorensis Rebel, 1917. Localité-type : les Açores.

 

c) étymologie.

 Brassicae : (Linnaeus, 1758) désigne le genre de la plante-hôte, Brassica, genre qui a d'ailleurs été nommé par Linné lui-même en se contentant d'utiliser le nom latin brassica, ae, f, "chou". Voir Linné, 1753, Species plantarum p. 466.

  C'est le Chou potager Brassica oleracea qui est la plante hôte, avec le Colza Brassica napus, la Ravenelle Raphanus raphanistrum, et la Grande capucine Tropaeolum majus. L'épithète oleracea vient selon le Gaffiot du latin (h)olus, oleris signifie " légume, herbe potagère" comme dans la 4eme  Géorgique de Virgile, v. 130. La traduction par "chou potager" est donc littérale.

Parmi les neuf espèces du genre botanique Brassica de Linné, le huitième porte le nom de eruca, nom latin désignant la roquette...mais aussi par homonymie "la chenille".

d) étymologie autour du Chou.

— Le nom brassica était utilisé en latin classique pour désigner le chou (Pline, 19, 136) et vient du grec prasike signifiant "légume", le chou passant dans l'Antiquité comme le légume par excellence; 

— le nom français -chou (1175) est issu du latin caulis, "tige des plantes" (caulis brassicae, Caton, R. R. 157, 2). La racine indo-européenne *kaul- se rapportait à l'idée de creux, et se retrouve dans le grec ancien καυλός, kaulos, "tige d'une plante, chou, tige creuse". La même racine a donné (Littré) le wallon, cau ; bourguignon chô ; le picard, caulet, colet ; le provençal caul ; l'espagnol col ; le portugais couve ; l'italien cavolo.  Littré pouvait ajouter l'allemand kohl et le néerlandais kool. C'est d'ailleurs le néerlandais koolzaad "graine de chou" qui a donné notre "colza".

Dans le vieux français,(Littré toujours) au singulier, nominatif li chols ou chos ou chous, régime le chol ; au pluriel, nominatif li chol, régime les chols ou chos ou chous

On pense que le pluriel en -x des choux est lié aux séquelles d'une forme abréviative médiévale remplaçant la finale -us par un -x "pour économiser le parchemin" (MDR), ou selon Nina Catach car  "la présence ancienne du l final (1606 choul) a également favorisé le maintien du x final au pluriel (cf. ciel / cieux)".

— L'anglais cabbage provient du moyen-anglais caboge, lui-même issu du moyen-français  caboche "tête", de l'ancien français caboce, diminutif du latin caput.   

 

Hübner, das kleine Schmettelingsbuch, planche 16, fig.1, 2, 3 :  Kohlweißling :

          n19_w372

 

 

                II. Noms vernaculaires.

 

      Le premier nom fut anglais et fut attribué par James Petiver en 1703 : "The Greater White Cabbage Butterfly". Ce nom fut repris par Geoffroy en 1762 en français sous la forme "Le grand papillon blanc du chou", simplifié par Engramelle en 1779 par "le grand papillon du chou", placé dans le genre Piéride par Godart en 1721 en "La Piéride du chou", et ce dernier nom fut confirmé en 1986 comme nom vernaculaire principal par G.C. Luquet. En 1771, Walckenaer avait créé le joli nom de "Papillon Brassicaire", mais qui n'était qu'une transcription de Papilio brassicae.

 


0. Avant l'Âge des Noms Français : les auteurs étrangers .

Le premier nom scientifique de 1758, et le premier nom en français de 1762, ont été précédés par des noms donnés par les auteurs de langue anglaise, à commencer par James Petiver en 1695.

 Les auteurs étrangers qui ont précédé Linné (1758) sont :

 a) Thomas  Mouffet 1634 Ins, 189 f.1 : la chenille. In brassica eruca  oritur capite cyaneo, corpore flavis...

 b) Jan Goedart 1662-1667  Ins. I; t.11   et Lister Goedart 1685 16f.7

c) James Petiver 1703 gazophylacii naturae  t.62 f.3 : "papilio alba major apicibus nigris"

c') James Petiver, 1695-1703 musei  p. 85 n° 825 "papilio albus vulgaris major. The greater white Cabbage Butterfly. Thus and the next produces Catterpillars which feeds on the cabbage"

d) John Ray 1710 Historia insectorum p. 348 n°19 : "Eruca brassicaria maxime vulgaris,nigro, luteo et caerulo coloribus variegata"  et I page 13 n°1 

 - John Ray, cantabrigriens. p. 134 : "papilio brassicaria alba major vulgatissima" 

John Ray n'indique pas de nom, mais donne une "phrase spécifique" en latin d'une vingtaine de mots, précédant la description, et qui sert de dénomination. 

e) Eleazar Albin, 1720, A national history of english insects, Planche I  p.15 . Albin donne la description, avant Réaumur, des Ichneumons qui parasitent les chenilles.

 fBlank Ins.  edit. belg. 24, t.4 f. A-D. / edit. germ p. 19 t.4.

 g)  Antonio Vallisneri c1733 nat. I t.1.

 h)  Réaumur 1734  Mémoires ins. I t.29 f.1 et t. 10 f.7.

 i)  Jan Swammerdam 1737 bibl. nat. t.37.96.

i') Jan Swammerdam,  in-quart. p. 102 t.13 f.6

j) Roesel 1746 Ins. I. pap. 2 tabl.4

k) Benjamin Wilkes 1747-49  English moths and butterflies, p.49 t.2 a 2

      (voir aussi B. Wilkes, One hundred copper plates )


[Auteurs plus tardifs : 

-Esper, [1829] I, tab.II fig. 1. page 52. Danaus Brassicaria, der große Kohlweißling

-Schaeffer (Jacob-Christian) 1766, Icones Insectorum circa Ratisbonam indigenorum, Ratisbonne 1766, 5 tomes in-4° avec 220 planches coloriées . Tab. XI fig.3 et 4, et tab. CXL fig. 3-4

-Jean Gaspard Fuesli ou Füslli), 1775 Verzeichnis der ihm bekannten Schweitzerischen Inseckten  N° 547. Der Rohveißling

-Sepp. Nethderland. Ins. Tab. II.

-Mullers, Syst. Nat. Tom. 5 page 588 sp. 75.]

                                       

 


o') Avant l'Âge des Noms Français : Réaumur.

 René-Antoine Ferchault de Réaumur, 1734  Mémoires pour servir à l'histoire des insectes, Tome 1. 

 Réaumur s'intéresse aux secrets des métamorphoses des chenilles et des chrysalides. Il ne porte aucun intérêt à la taxonomie, et encore moins aux noms des animaux, mais à leurs fonctionnements. Pour désigner notre papillon, il parle de "belle chenille du chou" :

—Huitième Mémoire : Des chrysalides en général, et à quoi de réel se réduisent les transformations apparentes des chenilles en chrysalides, et des chrysalides en papillons.

- Planche XXII, fig. 1 page 382. "..une chrysalide angulaire dont la tête se termine par une pointe, en proue de galère ; elle vient de la belle chenille du chou"

—Onzième Mémoire  De l'industrie des chenilles qui, pour se métamorphoser, se suspendent par un lien qui leur embrasse le dessus du corps, et des crysalides qui sont suspendues par le même lien.

- Planche XXVIII fig.8 "est celle d'une chenille que nous avons nommé la plus belle de celles du chou".

- page 486 planche XXIX fig. 1 et 2 "Papillon de la plus belle des chenilles du chou" 

- Planche XXXIII fig.2 : chenille parasitée par l'ichneumon

- Planche XXXIV, fig.2 : id

 Ce que nous perdons en terme de zoonymie nous est rendu au centuple en termes de précisions d'observation de la façon dont la chenille tisse les fils et se transforme en chrysalides. Ces détails n'avaient jamais été décrits avec tant de minutie et de clarté ; tout simplement, Réaumur est le premier à les décrire.


1. Le grand papillon blanc du chou, Geoffroy, 1762.

 Le grand papillon blanc du chou, Etienne Louis Geoffroy, Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris, tome II, p. 68-69, 1762 qui cite 17 auteurs Linné 1758, Moffet, Réaumur, etc. Geoffroy a inversé mâle et femelle, attribuant les points noirs de l'une à son conjoint, ce dont chacun se goberge. C'est mesquin. Seule la femelle présente des points noirs sur le dessus des ailes antérieures.

Geoofroy décrit ces espèces dans son Cinquième et dernier chapitre avant les Sphinx et les Nocturnes sous le titre général de Les papillons du chou, ou Brassicaires.

 

2. Le grand papillon du chou, Engramelle  1779.

Curieusement, ce papillon si commun n'apparaît que dans le volume II.

    Le grand papillon du chou, Jacques Louis Engramelle 1779, Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 2 page 207, n°49, fig. 102.

 On y lit une bonne description du développement des chenilles  link

 

   Les œufs ayant été pondus sur les feuilles de chou, les chenilles "éclosent au bout de quinze jours, et vivent en société jusqu'à leur transformation. Leur corps est traversé par des rayes de diverses  couleurs. Il y en a trois jaunes, une sur le dos, et une de chaque coté du ventre. L'intervalle entre ces rayes est rempli par d'autres d'un fond bleuâtre. Elles sont chargées de taches ou de points noirs formé par des tubercules, du centre de chacun desquels il part un poil. Elles ont seize pattes. La voracité de ces chenilles est extrême, et chaque jour elles mangent plus du double de leur poids. Elles préfèrent les choux à toute autre nourriture, mais vivent aussi, comme toutes celles de leur famille, sur les autres plantes crucifères. Elle ne touchent jamais aux feuilles des arbres, et mourraient plutôt de faim.

   "Leur démarche  est lente. Trois semaines leur suffisent ordinairement pour prendre leur entier accroissement. Lorsqu'elles y sont parvenues, c'est-à-dire au commencement de Septembre pour les plus hâtives, et au mois de décembre pour les plus tardives, elles vont à d'assez grandes distances chercher quelques murs pour s'y transformer. Plusieurs s'y attachent à plat la tête en haut ou un peu incliné ; mais la plupart cherchent le dessous des corniches, et rentrent même dans l'intérieur des bâtiments.

   " Avant de se transformer en chrysalides, elle tapissent de leur soie la place où elles veulent se fixer, et s'y attachent avec un lien entre le cinquième et le sixième anneau."

 

  On sait depuis Réaumur (1734) combien ces chenilles sont fréquemment la proie "des vermisseaux de mouches ichneumones" qui filent des cocons de soie jaune : Réaumur l'ingénieux avait songé à en exploiter le fil. Il s'agit d'Apantales glomerulus et de Microgaster granulatus. En Australie, le parasite Cotesia glomeratus l'a éradiqueé de ce continent.


 

3. P.C. (du chou)  , Charles de Villers, 1789.

C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 8 .

Simple traduction entre parenthèse du nom scientifique.

 

 

4.  P[apillon] Brassicaire  Walckenaer 1802.

Papillon Brassicaire, Walckenaer Faune parisienne 1802 page 267 n°18 .

.

 5. Le genre Piéris  Latreille, 1804.

: Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés..vol. 14  page  

 Le nom français de Piéris a été créé en 1804 comme un genre par P.A. Latreille dans ses tableaux Méthodiques. Ce genre inclut les danaïdes blanches, c'est-à-dire les papillons que Linné a classé, dans son Systema naturae p. 468, sous le titre Danai Candidi, aux numéros 56 à 74. Latreille reprend ce Genre Piéris en 1810 dans ses Considérations générales sur l'ordre naturel des insectes page 351.

Le nom français de Piéride a été créé par plus tard Godart, collaborateur de Latreille, en 1819 en séparant ce genre Piéris de Latreille en deux nouveaux genres, Coliades (les jaunes) et Piérides (les blancs). Monta-t-il ses Piérides en neige ?

 

 

6. Piéride du chou, Godart et Latreille, 1819.

 LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page 158 n° 138.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 


7. Piéride du chou Godart 1821.

La Piéride du chou, Jean-Baptiste Godart, Histoire naturelle des Lépidoptères tome 1, Paris :Crevot, 1823 p. 48-4  n° VI, Illustration (femelle) planche 2 ter fig.1 par Vauthier (Peinture et dessin) et Lanvin, graveur.

 Ce nom  a  été repris par tous les auteurs : par Hippolyte Lucas (1834), toujours fidèle à Godart, P.A. Duponchel en 1849 page 53, etc

      De même Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise ce nom de "Piéride du chou" avec les initiales c., " commun".

 

 

 

La Chenille.

1. Pieris in Boisduval, 1833.

 J.A. Boisduval, P. Rambur, A. Graslin 1832, Collection historique et iconographiques des chenilles Papillonides Pl. 4 fig 1, 2, et 3. image BHL

      n494_w313

2. La Piéride du chou (Duponchel, 1849).

 

 Philogène Auguste Joseph Duponchel,  Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir de complément à l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de MM. Godart et Duponchel Paris :1849. page 50 n° 7 Planche III fig.7 a-b.

 

 

 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir le nom de "La Piéride du Chou" comme nom principal. Il rejette "Le Papillon du Chou" comme "nom équivoque pouvant prêter à confusion avec d'autres espèces" et qu'avait employé l'auteur suisse P-A. Robert, mais il tolère "La Grande Piéride du Chou", trouvé dans un ouvrage allemand de Danesh et Dierl adapté en français en 1967, et dont il constate pourtant qu'il n'est qu'une traduction littérale de "großer Kohlweißling". Il oublie que ce nom rappelle (ou traduit) lui-même celui de "Grand papillon blanc du chou" créé par Geoffroy (1762), certes un peu long, mais respectable pour des raisons historiques.

  "La Piéride du Chou" rejoint ainsi, parmi les Pieridae, une série de vingt-deux espèces dont le nom est construit sur le schéma "Piéride + qualificatif", et dont dix-neuf ont été créés par G. Chr. Luquet.

 

7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Pieris brassicae pour présenter ce papillon dans les titres , alors que le nom vernaculaire "Le grand Papillon du Chou de Geoffroy" n'est utilisé que pour la légende de l'illustration (page 52). 

 

 


      Une belle unanimité...mais faut-il mettre la majuscule à Chou ?

—Bellmann / Luquet 2008 : "La Piéride du Chou".

— Chinery / Luquet 2012  : "La Piéride du Chou"

— Doux & Gibeaux 2007 : " La Piéride du Chou ".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "La Piéride du Chou ". 

— Lafranchis, 2000 : " La Piéride du chou " .

— Perrein et al., 2012 :  "Piéride du Chou" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Piéride du chou".

— Wikipédia : "La Piéride du chou"

 

 

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

 

  •  Grosser Kohlweissling en allemand
  • Suur-kapsaliblikas en estonien
  • Kålfjäril en suédois
  • Kaaliperhonen en finnois
  • Lagarta da couve en portuguais
  • Kopūstinis baltukas en lithuanien
  • Mlynárik kapustový en slovaque
  • Bělásek zelný en tchèque
  • Groot koolwitje en néerlandais
  • Kapusov belin en slovène
  • Stor kålsommerfugl en norvégien.
  • Káposztalepke en hongrois
  • Kələm kəpənəyi en azerbaïdjan
  • Groosse Wiislig en dialecte alémanique
  • Grutte Wite Koalflinter en frison
  • Bjełůnek en silésien
  • Kabespäipel en luxembourgeois
  • La Cavolaia maggiore en italien
  • mariposa de la col/ mariposa común en espagnol
  • Blanqueta de la col en catalan
  • Büyük Beyazmelek Lahanakelebeği en turc
  • Білан капустяний en ukrainien
  • Зелева пеперуда en bulgare
  • Bielinek kapustnik en polonais

 

 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  • Bolb cabáiste en irlandais

  • Baneag vooar en mannois.
  •  dealain-dè mhòra gheala dealan-dè mòr geal, leòmainn a' chàil  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton avant 2014 ; 

  •  Gwyn mawr en gallois. 

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

  Le nom proposé par Geoffroy est en réalité emprunté par traduction aux auteurs anglais qui ont été les premiers à nommer ce papillon décrit par Moffet en 1634. C'est Michaël.A. Salmon  (The Aurelian Legacy, 2000) qui a colligé toutes les publications nécessaires, jusqu'à éplucher la moindre feuille de chou, pour donner la liste suivante : 

  • The Greater White Cabbage-Butterfly:  (Petiver, 1703), soit "le plus grand des papillons blancs du chou".
  • the Great Female Cabbage-Butterfly : (Petiver, 1717)
  • The Great White Butterfly :  (Albin, 1720)
  • The Large White Garden Butterfly , ou The Large Garden White Butterfly : (Wilkes, 1747-49 ; Lewin, 1795; Donotan, 1808 ; Humphreys & Westwood, 1841 ; Wood, 1853 ; W.E. Kirby (1), 1906 ; Newman & Leeds (3), 1913 ; Heslop, 1959)
  • The Great White Cabbage Butterfly : ( Berkenhout, 1769 ; Stepnes, 1856)
  • The Large White :  (Haworth, 1803 ; Jermyn, 1824 ; Morris, 1853 ; South, 1906 ; Newman & Leeds (1), 1913)
  • The Large Cabbage : (Samouelle, 1819)
  • The Large White Cabbage Butterfly : Brown, 1832 ; Newman & Leeds (2), 1913
  • The Cabbage (Rennie, 1832)
  • The Great White (var.) : (Wood, 1852)
  • The Large Cabbage White Butterfly : ( W. f. Kirby, 1896 ; W. E. Kirby (2), 1906)

  On voit avec quel sérieux et quelle minutie Salmon a su se consacrer à la zoonymie vernaculaire anglo-saxonne, et le travail qu'il nous reste à accomplir.

 

 

                            ILLUSTRATIONS.

 

Albin, 1720 pl.I GDZ

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Roesel 1746 planche IV page 91

 

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      Bibliographie, liens et Sources.

— Funet : Pieris

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) :Pieris brassicae

— UK Butterflies :Pieris brassicae 

— lepiforum :http://www.lepiforum.de/lepiwiki.pl?Pieris_Brassicae

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner .

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ;http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1u

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

— BRIDGES (Charles A.) 1993 Bibliography (Lepidoptera: Rhopalocera)  2nd ed. C.A. Bridges in Urbana, Ill . Archiv.org. 

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— CURTIS, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.             http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

— DAREMBERG (C.) et SAGLIO (E.),  Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines  (1877-1919) Univ. de Toulouse Le Mirail :http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/rechercher.xsp?qid=sdx_q3&hpp=51&p=7&filtre=A

— DALE (Charles William) 1890 The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London 1890 Archiv.org.

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaire. Rapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p

  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. BHL.Library

—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

— ESPER (Eugenius Johannes Christian) Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur / mit Beschreibungen, herausgegeben mit Zusätzen von Toussaint von Charpentier. Leipzig : T.O. Weigel, [1829-1839] En ligne BHL.

  — FABRICIUS (Johann Christian) 1807  "Nach Fabricii systema glossatorum" in Johann Karl Wilhelm Illiger, "Die Neueste Gattungs-Eintheilung der Schmetterlinge [...], Magazin für Insektenkunde , Braunschweig [Brunswick] (6) https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

— FABRICIUS (Johann Christian) 1787  Fabricii Mantissa insectorum Hafniae 1787 en ligne Goettingen.

— FABRICIUS (Johann Christian)  1798  Supplementum Entomologiae systematica , Hafniae.

 — FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy. http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

FUESSLI (Johan Caspar) Verzeichniss der ihm bekannten Schweizerischen Inseckten : mit einer augemahlten Kupfertafel: nebst der Ankhundigung eines neuen Insecten Werks Joh. Caspar Fuesslins 1775.  BHL libr

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

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— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

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— MERIAN (Maria-Sibylla) Histoire générale des insectes de Surinam et de toute l'Europe contenant leur description, leurs figures, leur différentes métamorphoses..., par Mademoiselle Marie-Sybille de Mérian, en deux parties in-folio. Troisième édition, revue, corrigée & considérablement augmentée par M. Buch'oz, ... A laquelle on a joint une troisième partie qui traite des plus belles fleurs, telles que des plantes bulbeuses, liliacées, caryophillées... Tome premier [-troisième] traduit par Jean Marret Paris : Desnos, 1771. PDF Bibliothèque de Toulouse, 3 volumes http://tolosana.univ-toulouse.fr/notice/07558171x

— MERIAN (Maria-Sibylla) Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

 — MERRET (Christopher) 1667  Pinax Rerum Naturalium Britannicarum. 1667. Google Books

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— MOORE (Frederic) 1890-1913 Lepidoptera indica, L. Reeve : London, 1890-1913. BHL

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— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

— PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

— PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

— PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

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                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

Les papillons du Systema Naturae de 1758  :   http://en.wikipedia.org/wiki/Lepidoptera_in_the_10th_edition_of_Systema_Naturae

Albin :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN477852769

Boisduval chenille 1832 :   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Boisduval Tableau meth. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97190k/f1.image.pagination.r=Boisduval.langFR

Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Dale https://archive.org/stream/historyofourbrit00dalerich#page/n5/mode/2up

Duponchel, chenilles 1849 : BHL :  

 http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Engramelle :    http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

et https://archive.org/stream/papillonsdeurop00ernsgoog#page/n159/mode/2up

Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

Engramelle vol. 3 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84701433

Esper : http://www.biodiversitylibrary.org/item/53441#page/9/mode/1up

Fabricius :1775  http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Fabricius 1787 :

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=25707

Fabricius 1807 :  https://archive.org/stream/magazinfrinsek06illi#page/280/mode/2up

Fuessli    http://www.biodiversitylibrary.org/item/78769#page/11/mode/1up

 Geoffroy  :    http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

De Geer :  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Goedart par Lister 1685 : http://docnum.unistra.fr/cdm/compoundobject/collection/coll13/id/64604/rec/1

Godart 1821 BHL :  http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Godart latreille 1819 :   http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58338273/f334.image.r=Godart.langFR

 https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

Kirby  1871: http://www.biodiversitylibrary.org/item/64906#page/9/mode/1up

Latreille 1804 :           http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Latreille 1810 :  http://www.biodiversitylibrary.org/item/47766#page/358/mode/1up

Leach : http://biodiversitylibrary.org/page/17493618#page/136/mode/1up

Linné   http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277#page/3/mode/1up

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Linné, Mantissa plantarum   http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=947&Pagina=545

Linné fauna suecica 1746 :http://biodiversitylibrary.org/bibliography/63899#/summary

Linné fauna suecica 1761 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/46380#/summary

Linné S.N. 1767 :http://gdz.sub.uni-goettingen.de/dms/load/img/?PPN=PPN362053723&DMDID=DMDLOG_0001&LOGID=LOG_0001&PHYSID=PHYS_0002

Merian, Insectes d'Europe : http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/merian1683bd2

Moffet :    http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/60501#/summary

Moore, Lep. indic http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/8763#/summary

Petiver James, Musei petiveriani centura prima 1695 digitalisé par Google  (accès partiel)

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Petiver, Gazophylacii :books.google.fr/books?id=sp05AAAAcAAJ

Petiver, Papilionum brittaniae 1717  in Opera Books .google  

Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

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Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

  — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

 

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 23:16

   Zoonymie du papillon la Piéride du navet

      Pieris napi (Linnaeus, 1758).

 

   La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, "animal" et ónomaὄνομα, "nom") est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom. 

 

 

 

Résumé.

— L'origine du nom de genre Pieris Schrank 1801 est le grec pieris, nom des Muses lorsqu'elles vivent sur le Mont Pierus, près de l'Olympe, ou de leurs concurrentes transformées en pies après un concours de chant.

— L'épithète napi, génitif du latin napus, se traduit "du navet" et désigne pour Linné une des plantes hôtes.  Linné avait nommé l'espèce en 1746  Brassicaria latis venis " (papillon) du chou à veines larges", en reprenant ce qualificatif de James Petiver qui en donna la première description en 1699. Le "navet" de Linné ne correspond pas à notre légume (Brassica rapa), mais à un navet sauvage (sylvestris) désormais impossible à identifier. 

 — Les noms vernaculaires ont été successivement "Le Papillon blanc veiné de vert" (Geoffroy 1762) puis (Engramelle, 1779), le Papillon napicole (Walckenaer 1802) la "Piéris du navet" (Latreille, 1804), la "Piéride du navet" (Godart, 1821). Le premier nom, trop long, est emprunté à Wilkes, et signale que l'espèce se reconnaît par les nervures des ailes, soulignées de verdâtre au verso. Les seconds rappellent le genre Piéris de Latreille, devenu la famille des Pieridae, et font croire à tort au jardinier que ce papillon menace ses navets. Faux, la chenille ne fréquente pas les jardins et se nourrit de plantes sauvages. En 1986, G.C. Luquet choisi "La Piéride du Navet", qui s'impose vite.

 


               I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Pieridae, Swainson, 1820.

Je n'ai pas trouvé la publication originale ; sans-doute The Zoological Illustrations

(BHL libr)

Elle comporte, en France, les sous-familles des  Dismorphiinae Schatz, 1888 , des Coliadinae Swainson, 1827 et des Pierinae Duponchel, 1835

 

b) Sous-famille des Pierinae, Duponchel, 1835.

Cette sous-famille correspond à la Tribu III des Piérides  décrite par Philogéne Auguste Duponchel à la page 381 du Catalogue méthodique des lépidoptères d'Europe avec l'indication des époques et des contrées où on les trouve, publié dans Histoire naturelle des Lépidoptères ou papillons d'Europe, à la fin des volumes I, II et Supplément, consacrés aux Diurnes.

L'auteur s'explique sur ce Catalogue page 373. Appelé, après la mort de J.B. Godart, à poursuivre l'Histoire naturelle des Lépidoptères, qui s'était modestement limitée initialement aux espèces "des environs de Paris", mais qui s'était étendue ensuite avec Godart à la France, puis, dans un Supplément, à l'Europe, pendant que, concomitamment, de nouvelles espèces ne cessaient d'être découvertes, Philogéne se voit contraint de remettre à jour le Tableau méthodique publié par Godart 12 ans auparavant, en 1823  (Godart, J. B. 1823. Tableau méthodique des Lépidoptères ou Papillons de France indiquant les localités et les époques on ils se trouvent. Diurnes. Crevot, Paris. 64 pp.).

Godart avait réparti ses diurnes sur treize genres : Duponchel en déploie 32.

—Première famille : Diurnes Latreille

Première division : six pattes ambulatoires.

- Tribu I. Papillonides.

- Tribu II : Parnassides.

-Tribu III : Piérides.

  •  
    • Genre Piéride latreille
    • Genre Anthocaris Boisduval.
    • Genre Leucophasie Stephens.

-Tribu IV ; Rhodocérides

Etc...

 

c) Tribu des Pierini Duponchel, 1835.

d) Sous-tribu des Pierina Duponchel, 1835

  Cette sous-tribu contient les genres Pontia Fabricius 1807 et Pieris Schranck 1801.

 

 

 

2. Nom de genre :

 

Nom de genre. Pieris, Schrank, 1801.

a) publication originale.

Franz von Paula Schrank, Fauna boica : durchgedachte Geschichte der in Baiern einheimschen und zahmen Thiere 2 (1) page 152 et 161.

Page 152, Schrank présente les cinq groupes  où il répartit les papillons de jour (Dickfalter ou Erynnis, Edelfalter ou Pieris, Stuzfalter ou Maniola, Dornfalter ou Papilio, Schildfalter ou Cupido.

 Le groupe (j'évite à dessein le terme "genre") des Pieris de Schrank, ou Edelfalter (Papillons nobles) rassemble les Equites de Linné, nos Papilio avec, en tête, l'Apollon, puis les grands porteurs de queue comme le Machaon et le Flambé, mais aussi les Blancs (et donc, dans la hiérarchie des valeurs de l'époque, les Nobles), c'est-à-dire ceux dont les ailes vont du blanc à l'orange, et sont globalement de couleur uniforme. En 1804, Latreille plaça les grands porteurs de queue dans le groupe Papilio, et n'inclut dans le groupe Pieris que les blancs, les jaunes et les oranges, soit nos Pieridae.

Ce genre est désigné par les anglo-saxons comme the Whites.

Il comporte en France six espèces :

  • Pieris brassicae (Linnaeus, 1758) 
  • Pieris rapae (Linnaeus, 1758) 
  • Pieris mannii (Mayer, 1851) 
  • Pieris ergane (Geyer, [1828])
  • Pieris bryoniae (Hübner, [1800]) 
  • Pieris napi (Linnaeus, 1758)


 

b) Étymologie du nom de genre.

  A.M. Emmet 1991 explique que Pieris est l'une des Muses, (Piérides) qui étaient supposées vivre sur le mont Pierus, près du mont Olympe. Or les muses étant placées sous la direction d'Apollon,  Schrank a nommé son groupe en fonction de son premier papillon, Pieris Apollo

  La difficulté vient du fait que, dans la mythologie, les neuf Piérides, filles du roi de Macédoine Pieros, n'étaient pas des Muses, mais leurs concurrentes trop imbues d'elles-mêmes, qui eurent l'impudence de les défier pour un concours de chant. Calliope (Muse de l'éloquence et de la poésie épique) défendit la réputation des neuf filles de Zeus et de Mnémosyne, et triompha. Les Piérides furent transformées en pies selon Ovide (Métamorphoses, V, 250-678), ou en neuf oiseaux différents.

 Certes, la confusion entre les Muses et les Piérides semble condamnable : que répondrait l'accusé A. M. Emmet pour sa défense ?

 Prenant sa place, j'appelle nul autre que Lucrèce, l'homme qui nous délivra de la peur des dieux et de la peur de la mort par son De Natura Rerum (De la nature des choses). Connaissez vous autre chose de lui que son fameux Suave mari magno ? Oui, cet autre passage tout aussi fameux où il compare la forme poétique dont il pare son initiation à l'épicurisme pour le rendre plaisant, au miel dont le médecin enrobe l'amère breuvage de son traitement ? Eh bien, c'est, précisément dans ce passage que Lucrèce assimile les Piérides aux Muses au langage mélodieux :

   "Maintenant, ô Memmius, écoute et apprends ce qui te reste à connaître. Je sais combien ces matières sont obscures; mais de glorieuses espérances ont frappé mon âme du plus vif enthousiasme, et lui ont imprimé le doux amour des Muses. Animé de leur feu, soutenu par mon génie, je parcours des sentiers du Piérus qui ne sont point encore battus; et que nul pied ne foule. J'aime à m'approcher des sources vierges, et à y boire; j'aime à cueillir des fleurs nouvelles, et à me tresser une couronne brillante là où jamais une Muse ne couronna un front humain: [1,930] d'abord, parce que mes enseignements touchent à de grandes choses, et que je vais affranchissant les cœurs du joug étroit de la superstition; ensuite, parce que je fais étinceler un vers lumineux sur des matières obscures, et que je revêts toute chose des grâces poétiques. Et ce n'est pas sans raison. Le médecin veut-il faire boire aux enfants l'absinthe amère; il commence par enduire les bords du vase d'un miel pur et doré, afin que leur âge imprévoyant se laisse prendre [1,940] à cette illusion des lèvres, et qu'ils avalent le noir breuvage. Jouets plutôt que victimes du mensonge, car ils recouvrent ainsi les forces et la santé. De même, comme nos enseignements paraissent amers à ceux qui ne les ont point encore savourés, et que la foule les rejette, j'ai voulu t'exposer ce système dans la langue mélodieuse des Piérides*, et le dorer, en quelque sorte, du miel de la poésie; espérant retenir ton âme suspendue à mes vers, tandis que je te ferais [1,950] voir toute la nature des choses avec son ajustement harmonieux et sa forme."      *volui tibi suaviloquenti carmine Pierio rationem exponere nostram et quasi musaeo

 dulci contingere melle

De Natura Rerum, Livre I, 920-950, Trad. Nisard.

 

 

Les autres entomo-étymologistes

 

1. W. Dale page 11 : "Pieris, one of the daughter of Piêrus, fabled to have been metamorphosed into magpies, to challenging the Muses to sing better than themselves.—Ovid."

2. Arnold Spuler (1908) page 5 : "Name einer Landschaft Griechenlands" ("Nom d'une région de Grèce")

3. Janssen, page 38 : " de muzen werden ook Pieriden genoemd, naam afkomstig van de berg Pieros in Thessalië, hun geboorteplaats" ("Les Muses, aussi appelées les Piérides, du nom de la montagne Pieros en Thessalie, leur lieu natal").

4. Ramann, page 12 : "Pieriden, ein zweiter name der Musen". ("Piéride, deuxième nom des Muses")

5. Glaser, page 115 : "Pierostochter", "Pierosbewohnerin", "Pieriën", oder "Pierinnen, Zuname der Musen" (" Filles de Pieros, habitantes de Pieros, les Piériennes, ou Piérinéennes, surnom des Muses")

6. Anton Spannert page 18 : "Pieris, ein Muse, Tochter des Königs Pierus zu Emathia im alten Griechenland". ( Pieris, une Muse, fille du roi Pierus à Emathia en Grèce ancienne")

7. H.A. Hürter page 26 : "...nach einer Gruppe der griechischen mythologie, den Musen oder Pieriden, benannt". (" d'après un groupe de la mythologie grecque, nommé les Muses ou Piérides")

8. Perrein et al. 2012 : "Du nom d'une région voisine de Macédoine, la Pièrie, voisine du mont Olympe, qui aurait été le séjour des Muses et dont celles-ci prirent le nom : les Piérides".

 

 

.    

 

Mes conclusions.

      On ne me fera pas choisir entre Ovide et Lucrèce, entre le merveilleux et la lucidité. Mais la version d'Ovide donne des ailes plus grandes à mon imagination, qui transforme les papillons blancs en avatars des belles chanteuses effrontées défiant ces dames les Muses éternelles. La vaine tentative de l'éphémère pour échapper à son destin reçoit ici mon suffrage.

        

3. Nom d'espèce : Pieris napi (Linnaeus, 1758)

 

a) la publication originale.

 

 Protonyme :P[apilio] D[anaus] napi , Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page  468 n° 60 . 

 

— Localité-type :  Suède, lectotype désigné par Honey & Scoble (2001)]. Cette espèce a une répartition ouest-paléarctique. Elle est présente dans toute la France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Brassicaceae. 

H. Beilmann (2003) écrit : « Les plantes hôtes de la chenille sont des Brassicacées comme l'Alliaire officinale (Alliaria petiolata) et la Cardamine des prés (Cardamine pratensis). Contrairement à la piéride du chou, la piéride du navet n'est nullement nuisible pour les cultures car sa chenille se nourrit de crucifères sauvages et sa présence n'a jamais été attestée sur le navet ». Comme on le constate aussi pour la Piéride de la rave P. rapae, ces dénominations sont de faux amis, et les plantes Brassica napus (colza, chou frisé et rutabaga) ne sont ni des navets, ni les plantes hôtes de Pieris napi



 Habitat in brassica et affinibus.

— Description : alis integerrimis rotundatis albis ; subtus venis dilatato virescentibus.

 — Références :

- Fauna suecica  n° 797. Cf infra.

- John Ray, Historia insectorum page 114 n°4.

- James Petiver, gazophylacii, t.62 f. 4

- Merian Eur.2. page 77 t. 39

- Alb. t.52 f. F.G.

- Wilk. Pap. 50. t.2 a 4.

 

— Dans la Fauna Suecica 1746 page 243 n° 797:

Linné y fait figurer un nom vulgaire (indiqué "vulgo") : Brassicaria latis venis. "(papillon) du chou à veines larges". Ce nom est emprunté à la description de J. Petiver.

Une référence supplémentaire y figure : Petiver, musei page 33 n°302. Papilio albus medius : venis latis, subtus nigricantibus.

 


 

 

b) Synonymes (INPN, Muséum) et sous-espèces.

  • Artogeia napi napi (Linnaeus, 1758) 
  • Artogeia napi segonzaci (Le Cerf, 1923)
  • Artogeia napi (Linnaeus, 1758)
  • Papilio napi Linnaeus, 1758
  • Pieris adalwinda Fruhstorfer, 1909
  • Pieris arctica Verity, 1911
  • Pieris canidiaformis Drenowsky, 1910
  • Pieris dubiosa Röber, 1907
  • Pieris flavescens Wagner, 1903
  • Pieris meridionalis Heyne, 1895
  • Pieris napi napi (Linnaeus, 1758)   

 

    Selon Dupont et al. 2013,  Tshikolovets retient six sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :

napi Linnaeus, 1758.

- adalwinna Fruhstorfer, 1909. Localité-type : Laponie, Suède.

- flavescens Müller, 1933. Localité-type : Mödling, Autriche.

- meridionalis Heyne, [1895]. Localité-type : Italie.

- maura Verity, 1911. Localité-type : Blida, Algérie.

- atlantis Oberthür, 1925. Localité-type : Tioumliline, Maroc.


Dupont et al. 2013 décrivent trois lignées génétiques .

 

c) étymologie.

   L'origine de l'épithète spécifique napi est si simple qu'un commentaire semble superflu. Napi est le génitif du nom latin napus,i, m. "navet" (Gaffiot) : il se traduit donc "du navet". Le nom vernaculaire La Piéride du Navet s'accorde à cette traduction, tout le monde est content et se congratule de cette belle unanimité.

  J'avais déjà été confronté, en étudiant la Piéride de la Rave, à l'impossibilité de fixer le nom de plante "rave" avec une épingle pour lui accoler, à l'encre violette, l'étiquette de son sens. Cela recommence pour le Navet. Dans le Potager Linguistique, les noms de légumes, au lieu de se ranger dans la discipline des dictionnaires, vous entraînent dans un labyrinthe infernal où ils se dissimulent en changeant constamment de costume et vous échappent en riant. Tant-pis, tel un Thésée audacieux, j'y pénètre.

 1. Linné savait pourtant de quoi il voulait parler puisque c'est lui qui a créé le nom Brassica napus en 1753 dans son Species Plantarum : je le tiens, immobile depuis 260 ans, avec 8 autres Brassicaires, page 666 : B. orientalis, campestris, rapa, oleracea, violacea, erucastrum, eruca et vesicaria

 B. Napus : radice caulescente fusiformis..."racine fusiforme poussant en tige" ; parmi les 5 réferences, celle du Pinax de Bauhin page 95, et celle de la Matière médicale. Deux variétés (Bauhin) : la sylvestris (sauvage) et la sativa (sativa = "cultivée").

2. Bauhin et son Pinax de 1596 :

  NAPUS m'y attends en lettres capitales page 95 mais les mots commencent à danser : Napus se transformant en Rapum et en Bunias au gré des références d'auteur ou chez un même auteur, ou portant les deux costumes en même temps : napus sive brunias, napus bunias, napus sylvestris / rapum sylvestris, etc...

3. la Matière médicale.

  Cela peut nous étonner, mais les légumes avaient au XVI et XVIIe un statut proche du remède médical, et figuraient dans ces pharmacopées nommées Matière médicale. Les plus fameuses en France furent celles de Nicolas Lémery, et celle, posthume, du père de notre Geoffroy entomologiste, Étienne-François Geoffroy.

3a. Dans le Traité des drogues simples de Nicolas Lémery (1698), page 523 le NAVET est présenté I.dans sa forme potagère et II. dans sa forme sauvage, celle qui nous intéresse puisqu'elle renvoie à napus sylvestris de Bauhin. "En français, Navet sauvage". Sa racine est plus petite que le navet domestique, sa fleur est jaune, elle pousse entre les blés, et sa semence, qu'on emploie dans la Thériaque, est épatante contre la toux invétérée, l'asthme et la phtysie, ou, rapée, en cataplasme pour apaiser les douleurs.

3b. La Matière médicale de Geoffroy date de 1750, très proche donc du Species Plantarum de Linné. Tout est bien expliqué page 125 : "On distingue en Botanique et dans les boutique deux sortes de Navet : le sauvage et le cultivé". Le Naveau du jardinier (napus off., napus sativa, etc.) y est distingué de la Rave, plus grosse, mais "Galien ne fait aucune différence entre la Rave et le Navet ". Le Navet sauvage est le napus sylvestris : très proche du domestique, il est plus petit, sa fleur est jaune (napus flore luteo) et il est "d'un goût âcre qui sent le sauvageon". Dans la Thériaque, il porte le nom de semen Buniados.

  Il me semble qu'à la suite de cette solide argumentation, je peux affirmer que lorsque Linné donne à son papillon l'épithète de napi, il se réfère à son Brassica napus, qui est Napus sylvestris, donc le Navet sauvage. Au contraire, lorsqu'il baptise le papillon voisin rapae, il renvoie au Pinax de Bauhin page 89 Rapa sativa, la Rave du potager. Il n'est donc pas en contradiction avec les observations modernes, qui montrent qu'à la différence des Piérides du Chou Pieris brassicae et de la Rave P. rapae, ravageuses des potagers, cette Piéride du Navet P. napi ne nourrit sa chenille qu'en milieu sauvage. 

4. Il resterait à savoir à quelle plante rattacher aujourd'hui ce Navet sauvage. 

C'est une autre paire de manche.

Le terme « navet » est apparu au XIIIe siècle d'abord sous la forme « naviet »; il vient de l'ancien français « nef », substantif masculin hérité du latin napus, et dont l' usage en a été abandonné afin d'éviter la confusion avec « nef », substantif féminin signifiant « navire ».

 Le genre Brassica comporte plus de 50 espèces dont 4 espèces cultivées principales :

  • B. oleacera, ou choux potagers, à 9 chromosomes ;
  • B. rapa, plante potagère ou fourragère : c'est le Navet, le chou chinois ; 10 chromosomes. A partir de taxons d'origine comme Brassica rapa sylvestris pour le groupe européen et campestris pour le groupe asiatique, la sélection a développé soit la racine (navet potager, rave), soit la feuille (navet fourrager, soit l'inflorescence (cyme de rave), soit la graine (navette oléagineuse).
  • B. napus, résultant du croisement des deux et ayant donc 10+9 chromosomes :  
     ce sont le colza, le rutabaga (du suédois rottabaggar, qui signifie « chou-navet ») et le chou frisé sibérien.
  • B. nigra, ou moutarde noire. 

Actuellement, le "navet sauvage" serait plutôt désigné comme Brassica rapa subsp. campestris (L.) Clapham, 1952. ou W.D.J. Koch, 1844 . 

 

 

En conclusion, il faut se préserver de l'équation fausse "Napus = navet et rapa = rave", entretenue hélas par la traduction des entomologistes français du nom Pieris napi en Piéride du Navet. Cette erreur est fondée sur les données des Matières médicales du...XVIIe siècle. Retenons que Rapa = navet , Napus = colza + rutabaga, et que P. Napi = Brassicacées sauvages.

Tout savoir sur le Navet ?  Lire : Michel Pitrat, Claude Foury  Histoires de légumes: des origines à l'orée du XXIe siècle INRA Ed. page 138 books.google.fr/books?isbn=2738010660 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                II. Noms vernaculaires.

 

 

 


0. Avant l'Âge des Noms Français .

Le premier nom scientifique de 1758, et le premier nom en français de 1762, ont été précédés par des noms donnés par les auteurs de langue anglaise, à commencer par James Petiver en 1695.

 Les auteurs étrangers qui ont précédé Linné (1758) sont :

a) Maria Sibylla Merian, 1696, Die raupen wundenbare tabl. XXXIX page 77. (trad. n°45)

"Choux verd fleuri ; Brassica viridis [ces noms s'appliquent à la plante dessinée]

    Cette espèce de chenille jaune tachetée de vert et noir s'engendre sur le chou, elle ronge les feuilles et n'y laisse que les côtes : quand elles se changent de bonne heure, il en sort au bout de quatorze jours des papillons, que les Hollandais nomment Witjes ; mais lorsqu'elles sont tardives, elle restent tout l'hiver en un état de nymphes, et n'en sortent qu'au mois de mai. J'ai nourri ces chenilles, et remarqué que quelques unes se disposèrent au changement et restèrent comme mortes : alors plusieurs mites sortirent de leurs corps , qui se transformèrent en nymphes : la mère chenille les ayant attachées ensemble mourut ensuite ; mais douze jours après il sortit une mouche de chaque nymphe."

 

b) James Petiver 1703 gazophylacii naturae t.62 f.4 

b') James Petiver, 1695-1703 musei page 33 n°302.

  Papilio albus medius : venis latis, subtus nigricantibus. The Common white veined butterfly.  

c) John Ray 1710 Historia insectorum page 114 n° 4.

John Ray n'indique pas de nom, mais donne une "phrase spécifique" en latin d'une vingtaine de mots, précédant la description, et qui sert de dénomination. 

d) Eleazar Albin, 1720, A national history of english insects, tableau LII f et g. The Green vein'd Butterfly.

e) Benjamin Wilkes 1747-49  English moths and butterflies, page 50 IV : The White Butterfly with green veins.

      (voir aussi B. Wilkes, One hundred copper plates ...p.98.)

1. Le papillon blanc veiné de vert, Geoffroy, 1762.

- Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 70 n°42  .

   Notre premier nom français de cette espèce est une traduction de l'anglais "The white butterfly with green veins" de Wilkes, qui est pourtant le seul auteur de la liste précédente à ne pas être cité par Geoffroy. Trop long, trop bêtement descriptif, il n'a pas le charme des noms que Geoffroy avait su créer pour ses 36 premiers numéros. 


2. Le papillon blanc veiné de verd, Engramelle 1779 

    Le papillon blanc veiné de verd, Jacques Louis Engramelle 1779, Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 2 page 214 planche L n°104 bis par J.J Ernst gravée par J.J. Juillet (?).

 

3. P.C. napi (du navet)  , Charles de Villers, 1789.

C. de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 10  n° 9.

Simple traduction entre parenthèse du nom scientifique.

 

 

4.  P[apillon] Napicole Walckenaer 1802.

Papillon Napicole (P. napi), Walckenaer Faune parisienne 1802 page 267 n°20 .

 Amusante variation sur le nom scientifique.

 5. La Piéride du navet    Latreille, 1804.

: Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés..vol. 14  page 163 

 Le nom français de Piéris a été créé en 1804 comme un genre par P.A. Latreille dans ses tableaux Méthodiques. Ce genre inclut les danaïdes blanches, c'est-à-dire les papillons que Linné a classé, dans son Systema naturae p. 468, sous le titre Danai Candidi, aux numéros 56 à 74. Latreille reprend ce Genre Piéris en 1810 dans ses Considérations générales sur l'ordre naturel des insectes page 351.

Le nom français de Piéride a été créé par plus tard Godart, collaborateur de Latreille, en 1819 en séparant ce genre Piéris de Latreille en deux nouveaux genres, Coliades (les jaunes) et Piérides (les blancs).

 

 

6. Piéride du navet, Godart et Latreille, 1819.

 LATREILLE (P.A), GODART (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page  et page 161 n° 145.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notammant par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 


7. Piéride du navet Godart 1821.

 : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823, page 17 et page 48-7 Planche 2 tiers fig. 3 et Planche 2 quart  fig. 3 peintes par C. Vauthier et gravées par Lanvin. 

L'auteur justifie le nom en écrivant " elle vit sur le navet (Brassica napus), sur plusieurs résédas, sur la tourette glabre ou arabette perfoliée".

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       Ce nom  a  été repris par tous les auteurs : par Hippolyte Lucas (1834), toujours fidèle à Godart, P.A. Duponchel en 1849 page 53, par H. Milne-Edward en 1835, Aristide Dupuis 1865 , etc...  ...

      De même Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise ce nom de Piéride du navet  avec les initiales c., " commun".

 

 

 

La Chenille.

1. Pieris napi in Boisduval, 1833.

 Boisduval, Graslin, Rambur.1833 Collection iconographique et historique des chenilles page 24 Planche 5 fig. 3, 4, 5. (BHL Library).

 

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2. La Piéride du navet (Duponchel, 1849).

P.A.J. Duponchel, 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles page 53 et Planche III fig. 9 .  (B.H.L. Libr)

                  

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6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir le nom de La Piéride du Navet de Latreille et Godart et d'écarter comme "nom trop long, d'un usage peu pratique le "Papillon blanc veiné de vert" de Geoffroy et Engramelle, ce qui est judicieux. 

  P. napi rejoint ainsi, parmi les Pieridae, une série de vingt-deux espèces dont le nom est construit sur le schéma "Piéride + qualificatif", et dont dix-neuf ont été créés par G. Chr. Luquet.

 

        On peut regretter que Luquet n'ait pas profité du grand ménage réalisé dans les noms vernaculaires pour se débarrasser de l'ancien "Navet", qui affuble cette espèce d'un légume peu élogieux, au profit du nom de Pièride de l'Alliaire. Cela aurait indiqué à l'amateur les mœurs sauvages, rudérales de la chenille, et rappelé cette phrase du livre de H. Bellmann (2003) : "la meilleure façon de découvrir la chenille est d'inspecter les pieds isolés d'Alliaire officinale, en bordure des chemins forestiers".

 

 


7. Noms vernaculaires contemporains :

  L'usage des noms vernaculaires eut assez mauvaise presse entre la seconde moitié du XIXe siècle et la publication de Gérard Chr. Luquet en 1986. 

    Pourtant, W.J. Griffith, qui n'emploie que les noms scientifiques dans son Catalogue raisonné des lépidoptères observés en Bretagne, cite des noms vernaculaires dans son article de 1879 "Sur quelques lépidoptères nuisibles" donné à la Société Polymathique du Morbihan. Or, surprise, ce sont les noms presque désuets de Geoffroy qui y sont utilisés, et, notamment, page 5, "Le Papillon blanc veiné de vert".

  Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Pieris napi pour présenter ce papillon dans les titres , alors qu'ils adoptent, dans le corps du texte, son petit nom de napi : "En Bretagne, napi vole dès le premier printemps" ; le nom vernaculaire, Le Papillon blanc veiné de vert, est cité en italique comme une curiosité (" ainsi que le nomme Geoffroy") ou placé en légende de l'illustration. Charles Oberthür connaît bien-sûr l'autre nom vernaculaire Piéride du navet, qu'il utilise en 1904 dans ses Études de Lépidopterologie comparée.


—Bellmann / Luquet 2008 : " La Piéride du navet ".

— Chinery / Luquet 2012  :"Piéride du navet".

— Doux & Gibeaux 2007 : " La Piéride du Navet".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "". 

— Lafranchis, 2000 : " La Piéride du navet" .

— Perrein et al. 2012 : "Piéride du Navet " .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : " Piéride du navet".

— Wikipédia : " Piéride du navet".

 


      Hübner, planche 14, 1, 2, 3 : 

      n17_w384

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

Les deux éléments de la dénomination sont la plante hôte, et la couleur blanche veinée de vert.

  • Rapsweißlingen allemand ("Pieris de la rave")

  • blanca verdinervada en espagnol. ("Blanc veiné de vert")

  • Pieride del navone en italien ("Piéride du navet ou rutabaga")

  • Брюквенница en russe

  • Bielinek bytomkowiec en polonais ("Papillon ? du chou")

  • Rapsfjäril en suédois ("Papillon de la rave")

  • Mlynárik repkový en slovaque ("de la rave")

  • Grønåret Kålsommerfugl en danois ("Papillon vert du chou ?")

  • Rapssommerfugl en norvégien ("Papillon [oiseau d'été] de la rave"]

  • Griežtinis baltukas en lithuanien

  • Lytse Swartstreek Wytflinter en frison

  • Lanttuperhonen en finnois ("papillon du rutabaga, de la rave")

  • Repcelepke en hongrois ("Papillon de la rave")

  • Klein geaderd witje en néerlandais ("Petit veiné blanc")

 

Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  • Baneag gheayney en mannois.
  •  dealain-dè nan ceusadairean* / dealain-dè na gairleach callaid* en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Gwyn gwythiennau gwyrddion en gallois. (gwyn gwythïen werdd* /  gwynion gwythïen werdd*)

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

 

  • The Common white veined-Butterfly : Petiver, 1699.
  • The lesser, white, veined Butterfly :Petiver, 1717.
  • The common white veined Butterfly with double spots : Petiver, 1717.
  • The Green-veined Butterfly : Albin, 1720.
  • The White Butterfly with Green Veins : Wilkes, 1747 ; Berkenhout, 1769.
  • The Green-veined White : Lewin, 1795, et la plupart des auteurs suivants.
  • The Navew : Rennie, 1832.
  • The Colewort (subsp. sabellicae) : Rennie, 1832.
  • The Early Green-veined White (subsp. sabellicae) : Wood, 1852.
  • The Dusky-veined White (subsp? sabellicae) : Newman & Leeds, 1913.

 

Lewin, 1795 Pl. XXVII (BHL libr) "Le Blanc veiné de verd".

                   n118_w428

 

 

             Bibliographie, liens et Sources.

 

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— lepiforum : http://www.lepiforum.de/lepiwiki_vgl.pl?Melitaea_Cinxia

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner:Planche 14 .

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— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

 

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        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

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— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

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MERIAN (Maria-Sibylla) Histoire générale des insectes de Surinam et de toute l'Europe contenant leur description, leurs figures, leur différentes métamorphoses..., par Mademoiselle Marie-Sybille de Mérian, en deux parties in-folio. Troisième édition, revue, corrigée & considérablement augmentée par M. Buch'oz, ... A laquelle on a joint une troisième partie qui traite des plus belles fleurs, telles que des plantes bulbeuses, liliacées, caryophillées... Tome premier [-troisième] traduit par Jean Marret Paris : Desnos, 1771. PDF Bibliothèque de Toulouse, 3 volumes http://tolosana.univ-toulouse.fr/notice/07558171x

MERIAN (Maria-Sibylla) Der Raupen wunderbare Verwandelung, und sonderbare Blumen-nahrung: worinnen, durch eine gantz-neue Erfindung, Der Raupen, Würmer, Sommer-vögelein, Motten, Fliegen, und anderer dergleichen Thierlein, Ursprung, Speisen, und Veränderungen, samt ihrer Zeit, Ort und Eigenschaften (Band 2) Nürnberg , Frankfurt , Leipzig, 1683 Volume 2 (insectes d'Europe) digitalisé par  Universitätsbibliothek Heidelberg;

 

— MERRET (Christopher) 1667  Pinax Rerum Naturalium Britannicarum. 1667. Google Books

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— PETIVER (James), 1702-1706? Gazophylacii naturae & artis, : decas prima-[decima]. In quaÌ‚ animalia, quadrupeda, aves, pisces, reptilia, insecta, vegetabilia; item fossilia, corpora marina & stirpes minerales eÌ€ terra eruta, lapides figuraÌ‚ insignes &c. Descriptionibus brevibus & iconibus illustrantur. Hisce annexa erit supellex antiquaria, numismata, gemmae excisae, & sculpturae, opera figulina, lucernae, urnae, instrumenta varia, inscriptiones, busta, reliquaque ad rem priscam spectantia: item machinæ, effigies clarorum virorum, omniaque arte producta... / Jacobus Petiver Londini: : Ex OfficinaÌ‚ Christ. Bateman ad insignia Bibliae & Coronae, vico vulgo dict. Pater-Noster-Row., MDCCII. [1702-1706?]. Version Google books de 1702 ou mieux GDZ Göttingen (Planches).

PETIVER (James) 1695-1703 Musei Petiveriani centuria prima-decima, rariora naturae continens: viz. animalia, fossilia, plantas, ex variis mundi plagis advecta, ordine digesta et nominibus propriis signata, London, 1695-1703 Version Books-Google.

PETIVER (James) 1767 Jacobi Petiveri Opera, historiam naturalem spectantia containing several thousand figures of birds, beats, fifh, reptiles, insects shells, corals, and fossils; also of trees, shrubs, herbs, fruits, fungus's, mosses, sea-weeds, &c. from all parts, adapted to Ray's History of plants on above three hundred copper-plates, with English and Latin names, London, James Empson (éditeur), 1767  Version Books.Google 

 

PETIVER (James) 1717 Papilionum Brittaniae Icones (1717)  

 

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— RÖSEL VON ROSENHOF De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem,By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library 

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                           III. Boite à liens. 

      Liste des références d' auteurs avec les liens vers leurs publications:  http://www.ukbutterflies.co.uk/references.php

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Boitard, 1828. : http://books.google.fr/books?id=K3ShlXhmFsEC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

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Engramelle vol. 2 : http://books.google.fr/books/about/Papillons_d_Europe_peints_d_apr%C3%A8s_natur.html?id=jbS5ocRuGsYC&redir_esc=y

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Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

  — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

 

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

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Published by jean-yves cordier

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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