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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 15:39

Les sculptures de l'église de Bodilis : les Fonts baptismaux(Roland Doré, XVIIe siècle).

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Sur l'église de Bodilis, voir :

 

 

 

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PRÉSENTATION.

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Bodilis est l'une des communes de l'arrondissement de Morlaix, à six kilomètres au nord-ouest de Landivisiau. Dans l'église Notre Dame, l'atelier landernéen du sculpteur Roland Doré, virtuose du kersanton, a exécuté au début de sa carrière  la statue du Christ Sauveur qui se trouve à l'intérieur du  porche sud, ainsi que la Vierge de l'Annonciation placée dans une niche sur le côté gauche de ce porche.

Cet atelier est également l'auteur des Fonts baptismaux hexagonaux élaborés qu'il a décorés de sculptures de l'apôtre Matthieu, de l'apôtre Marc, de Dieu tenant son fils mort dans ses bras, de saint Grégoire le Grand, de Jean l'Évangéliste, de saint Pierre et d'un évêque (Augustin ou Ambroise ?) . Toutes les œuvres de Bodilis ont été sculptées dans la pierre de kersanton.

 

 

Plus exactement, E. Le Seach écrit :

« À Bodilis, le sculpteur pourrait avoir réalisé le baptistère de style classique. Les sculptures, de sa main, sont amovibles : elles ne peuvent donc à elles seules permettre de lui attribuer la réalisation complète du Baptistère. Six piédestaux carrés soutiennent le même nombre de colonnes amorties par un tambour hexagonal. Un petit lanternon coiffe l'ensemble. Il est chapeauté par un crucifix en métal qui a été rajouté postérieurement, tout comme la cuve ovoïde en marbre avec un couvercle de cuivre et les ferronneries qui clôturent l'espace.

Roland Doré a placé sur le pourtour du tambour dans des niches sept statues, dont six vont par paires : saint Marc et le Père tenant le Fils mort sur ses genoux, saint Grégoire avec l'inscription S : GREGOR peinte en noir, et saint Jean, saint Pierre, saint Augustin et saint Matthieu.. On voit ainsi qu'il manque deux paires plus une statue. La statue manquante pourrait être saint Luc, puisqu'il s'agit ici des trois évangélistes réunis avec deux docteurs de l'Église latine et le premier évêque de Rome. Une autre paire pourrait être saint Ambroise et saint Jérôme, les deux autres docteurs de l'église latine. » (E. Le Seac'h page 219)

 

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Datation. 

 

 

 

Fonts baptismaux (kersanton polychrome) de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Fonts baptismaux (kersanton polychrome) de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Fonts baptismaux (kersanton polychrome) de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Fonts baptismaux (kersanton polychrome) de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L'évangéliste Matthieu.

Pour le voir, il faut se placer dans l'espace exiguë limité par le mur, et le pan  ouest de l'hexagone du baptistère.

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L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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La représentation des quatre évangélistes assis, en train d'écrire, accompagnés des quatre formes du Tétramorphe (le lion de Marc, le taureau de Luc, l'aigle de Jean et l'ange de Matthieu),  munis de leur écritoire, est très habituelle en sculpture sur pierre (Porche de Landivisiau par les Prigent) ou en sculpture sur bois, ici même à Bodilis sur les sablières et les blochets. On la trouve aussi, avec constance, dans les Livre d'Heures que les rois et les seigneurs font enluminer à grand frais. C'est dire que l'iconographie est largement illustrée, et bien fixée. Roland Doré 

Tous ces Apôtres sont barbus (sauf Jean), pieds nus, aux cheveux longs, assis sur un siège à très court dossier, le livre de leur Évangile posé sur leurs genoux. Ils tiennent leur matériel d'écriture, ou bien celui-ci est placé à coté d'eux : le roseau taillé ou calame, l'encrier, l'étui où se range le roseau, mais aussi le canif pour le tailler

Matthieu,  cherchant au loin des yeux l'inspiration divine qu'un ange lui apporte, a suspendu le plumier à son poignet gauche. Le poing gauche est serré, peut-être sur l'encrier bien dissimulé. La main droite est placée sur la poitrine. Plaisamment, l'ange adopte, en miroir, la même posture.

Les sourcils sont épais, horizontaux, séparés par deux fortes rides. Les yeux ovales n'ont pas — comme c'est au contraire le cas souvent chez Roland Doré— les pupilles creusées. Les pommettes sont accentuées par le sillon naso-génien très creux. La bouche est petite mais lippue, encadrée par le V inversé de longues moustaches qui rejoignent la barbe aux mèches verticales. 

L'ange bien joufflu et au regard rêveur esquisse le beau sourire naissant, attendri et amusé, des visages de Roland Doré.

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L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Matthieu sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L' évangéliste  Marc.

Nous l'identifions bien-sur à cause du lion qui est couché à ses pieds. Il est en train d'écrire, le stylet posé sur son gros livre, tandis que son plumier est suspendu à son coté gauche.

La boutonnière à deux pattes arrondies formant un serpentin fluide se trouvait déjà sur la robe des apôtres sculptés entre 1527 et 1577 par l'atelier des frères Prigent, également de Landerneau.

 

On pourra comparer cette œuvre avec le saint Marc sculpté par Roland Doré dans le kersanton  sur la façade de l'église de Cast (près de Châteaulin). 

 

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L'évangéliste Marc sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Marc sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L'évangéliste Marc sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Marc sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Dieu le Père tenant son Fils mort..

Dieu est couronné d'une tiare, et il tient son Fils mort, vêtu du perizonium de la Crucifixion et le flanc droit saignant du coup de lance donné par Longin. 

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Dieu et le Christ,  sculptés par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Dieu et le Christ, sculptés par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Dieu le Père et le Christ,  sculptés par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Dieu le Père et le Christ, sculptés par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Dieu le Père et le Christ,  sculptés par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Dieu le Père et le Christ, sculptés par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Saint Grégoire le Grand.

Coiffé de la tiare puisqu'il fut pape de 1590 à 604, Grégoire 1er est représenté dans la même posture que les évangélistes, tenant la plume et l'encrier et cherchant l'inspiration.

Comme le suggère E. Le Seac'h, cette symétrie dans la posture rédactionnelle indique que le projet théologique était sans doute de placer les fonts baptismaux sous les huit autorités des quatre évangélistes et des quatre docteurs de l'Église, Grégoire, Ambroise, Augustin et Jérôme. Groupe complété par Dieu le Père et par saint Pierre. 

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Le pape saint Grégoire le Grand, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Le pape saint Grégoire le Grand, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Le pape saint Grégoire le Grand, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Le pape saint Grégoire le Grand, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Le pape saint Grégoire le Grand, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Le pape saint Grégoire le Grand, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Saint Jean, évangéliste.

L'aigle du saint, tenant dans son bec l'écritoire, est ici brisé. (Il est intact sur la statue datée de 1625 par R. Doré dans la niche extérieure du porche sud de Saint-Thégonnec ). Jean est imberbe, comme il se doit.

Ses cheveux longs et peignés sont tressés.

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L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

L'évangéliste Jean sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Saint Pierre portant sa clef, et un livre.

. Inscription gravée sur le socle :S : PIERRE.

Attributs : les pieds nus (comme tout apôtre), le livre (idem), la clef, et la calvitie avec toupet sommital.

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Saint Pierre sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Pierre sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Pierre sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Pierre sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Pierre sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Pierre sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Saint Augustin.

J'ignore sur quel critère E. Le Seac'h identifie ici saint Augustin, évêque d'Hippone, plutôt qu'Ambroise, évêque de Milan. 

Sa mitre le caractérise comme évêque, par contre ce n'est pas une crosse qu'il tient dans la main gauche, mais l'écritoire comparable aux autres rédacteurs qui l'entoure.

Ses épaules sont couvertes d'un camail à capuchon, fermé par trois boutons de soutane.

Nous retrouvons les profonds sillons naso-géniens, mais ils sont accompagnés ici dans leur courbe non seulement par les longues moustaches, mais aussi par les sourcils, par le copieux réseau de rides des joues et par le ruissellement des mèches de la barbe, ce qui confère au personnage une allure de sage vénérable et un peu triste.

Augustin est l'auteur, entre autres œuvres, de la Cité de Dieu et des Confessions.

L'ange qui est venu se poser sur son livre, la main sur le cœur, est le même que celui de la statue de saint Matthieu.

 

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Saint Augustin, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Augustin, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Augustin, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Augustin, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Saint Augustin, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux  de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Augustin, sculpté par Roland Doré, 1618-1663, kersanton polychrome. Fonts baptismaux de l'église Notre-Dame de Bodilis. Intérieur, angle nord-ouest. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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SOURCES ET LIENS.

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014,  Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les Ateliers du XVe au XVIIe Siècle. Presses Universitaires de Rennes. ISBN 978-2-7535-3309-7.

— COUFFON

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/bodilis.pdf

"Les fonts baptismaux sont surmontés d'un lourd dais hexagonal de style classique (XVIe), en pierre (C.). Six colonnes portent un entablement coiffé d'un dôme amorti lui-même par un double lanternon où est perceptible l'influence de Berven. L'entablement est creusé de douze niches séparées par des pilastres cannelés et renfermant, ainsi que les ouvertures du lanternon, quelques statues disparates du XVIIe siècle : sainte Trinité, saint Pierre, saint Grégoire et les quatre Evangélistes."

 

— APEVE.

http://www.apeve.net/spip/spip.php?article125

"Le baptistère date du XVIe-XVIIe siècle. 
De plan hexagonal, le baldaquin en kersanton des fonts baptismaux a les apparences du classicisme.
Les niches abritent sept statues polychromes en kersanton attribuées à Roland Doré. Les drapés, les chevelures et les traits des visages sont caractéristiques du maître.On reconnaît le Père tenant son Fils mort, saint Pierre, les évangélistes saint Matthieu, saint Marc et saint Jean, les grands Docteurs de l’Église saint Augustin et saint Grégoire.

On peut penser que ce très bel ensemble devait comporter une douzaine de statues. Il manque, au moins, l’évangéliste saint Luc et les Docteurs saint Ambroise et saint Jérôme. Il semble d’ailleurs que la statue de ce dernier ait été remisée dans le porche du clocher parce qu’elle était étêtée."

CHANTONY

"Le baptistère, avec fonts baptismaux en pierre et le baldaquin est de forme hexagonale. Il est orné de statuettes polychromes en kersantite à Roland Doré : St Mathieu, St Marc,. le Père éternel tenant son fils mort dans les bras, St Grégoire le Grand (Pape), St Jean, St Pierre, St Ambroise de Milan."

— PELLETIER (Yannick), 1996 Les enclos paroissiaux de Bretagne

https://books.google.fr/books?isbn=2877472094

 

"Le fronton qui coiffe l'entablement, abrite la statue de Notre-Dame-de- Bodilis. ... Dans le bas-côté sud, les fonts baptismaux sont surmontés d'un baldaquin renaissance en pierre, œuvre de l'atelier de Roland Doré, Reposant sur six colonnes doriques cannelées, le dôme est amorti par un double lanternon, "

— Base Mérimée

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Bodilis&NUMBER=23&GRP=0&REQ=%28%28Bodilis%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=200&MAX3=200&DOM=Tous

http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/bodilis/imgs/fonts-baptismaux-xvi.html

— Photographie d'un blog :

http://www.moniquetdany.typepad.fr/moniquetdany/page/18/

— Photographies de GO69 le 15 10 2011 sur Wikimedia Commons

Ensemble

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bodilis_(29)_%C3%89glise_Notre-Dame_Fonts_baptismaux_01.JPG

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bodilis_(29)_%C3%89glise_Notre-Dame_Fonts_baptismaux_02.JPG

Dieu de Pitié :

 https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bodilis_(29)_%C3%89glise_Notre-Dame_Fonts_baptismaux_04.JPG

Saint Ambroise de Milan. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bodilis_(29)_%C3%89glise_Notre-Dame_Fonts_baptismaux_08.JPG

Saint Pierre

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bodilis_(29)_%C3%89glise_Notre-Dame_Fonts_baptismaux_09.JPG

Saint Jean

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bodilis_(29)_%C3%89glise_Notre-Dame_Fonts_baptismaux_07.JPG

Saint Grégoire le Grand :

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bodilis_(29)_%C3%89glise_Notre-Dame_Fonts_baptismaux_06.JPG

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Published by jean-yves cordier
23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 08:17

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Au-dessus de la porte intérieure du porche d' entrée, est suspendu un retable en haut-relief en bois polychrome du XVIe siècle représentant, pour l'Inventaire, la Mise au tombeau, et  pour moi, plutôt la Déploration (ou Lamentation sur le Christ mort). Il mesure 1,50 m de large et 0,80 m de haut et est  classé MH depuis le 03/10/1994.

Je n'ai trouvé aucune description de cette œuvre, hormis, chez Couffon, la mention "Parmi les autres objets mobiliers, mentionnons une Descente de croix du milieu du XVIe siècle de facture populaire".

Il mérite néanmoins d'être l'objet de notre curiosité et de notre admiration.

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RAPPEL.

La Déploration est un épisode de la Passion du Christ qui a lieu à la fin de la Passion. Il se passe après la Descente de Croix et avant sa Mise au tombeau. La Déploration met en scène (d'après Luc, XXIII, 491, ou Jean, XIX, 382) le Christ, la Vierge Mère du Christ, les trois Saintes Maries —  Marie (mère de Jacques), Marie-Madeleine et Marie-Salomé —  l'apôtre Jean et souvent d'autres personnages qui avaient été auparavant présents au pied de la Croix, comme Joseph d'Arimathie à la tête du Christ  et Nicodème à ses pieds. 

 "Il y avait un conseiller, nommé Joseph, homme bon et juste, qui n'avait point participé à la décision et aux actes des autres; il était d'Arimathée, ville des Juifs, et il attendait le royaume de Dieu. Cet homme se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul, et le déposa dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne n'avait encore été mis. C'était le jour de la préparation, et le sabbat allait commencer. Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph, virent le sépulcre et la manière dont le corps de Jésus y fut déposé, et, s'en étant retournées, elles préparèrent des aromates et des parfums. Puis elles se reposèrent le jour du sabbat, selon la loi." Luc 27:50-56

Parmi les Déplorations célèbres, citons le tableau de Petrus Christus (Metropolitan Museum), vers 1450, celui de Dirck Bouts au Louvre vers 1455 , celui de Dürer à Nuremberg (vers 1498),  et en sculpture le groupe en ronde bosse de Niccolo dell'Arca à Bologne (1463-1490).

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Situation, bas-coté sud, derrière le porche.

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Retable de la Déploration, bois polychrome, XVIe siècle. Église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Retable de la Déploration, bois polychrome, XVIe siècle. Église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Vue générale. Retable à neuf personnages.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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Identification des personnages.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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La moitié basse.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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La moitié haute.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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Je vais le décrire en partant de Joseph d'Arimathie en bas à gauche et en tournant dans le sens horaire jusqu'à Nicodème, en bas à droite.

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Joseph d'Arimathie soutenant la tête du Christ.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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Saint Jean.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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La Vierge.

Mains jointes, enveloppée dans un manteau bleu clair, et  la tête recouverte d'un voile qui couvre aussi la gorge . Trois larmes en relief s'écoulent de ses yeux. Derrière et au dessus d'elle, la Croix et la Couronne d'épines rappellent les vers  Stabat Mater dolorosa Juxta crucem lacrimosa.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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Un roi, levant le bras gauche.

Il pourrait  s'agir de Pilate, donnant son accord à l'enlèvement du corps du Christ par Joseph d'Arimathie. À quel autre roi pourrions-nous penser ? À Hérode ? À David ?

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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Les deux Saintes Femmes.

Marie Jacobé mère de Jacques le Juste,  et Marie-Salomé femme de Zébédée et mère de Jean et de Jacques  appartiennent, avec Marie-Madeleine, au groupe des saintes femmes myrrhophores , "qui portent la myrrhe" (du grec muron, "parfum liquide").

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La première porte, précisément, dans la main droite le flacon d'aromates nécessaires à l'embaumement, tout en essuyant ses larmes. Elle est très richement vêtue, avec une chemise fine ourlée d'or, un surcot fermé bleu ciel, une chaîne à maillons rectangulaire (un bijou très onéreux et très prisé à la Cour ducale au  XVI siècle), des manches rapportées et un manteau mauve. Les sourcils et le front sont épilés.

Elle est coiffée d'un  bourrelet   de pierres précieuses et de fines nattes tressées, attachés derrière la nuque par un voile. Celui-ci laisse passer deux nattes (nous n'en voyons qu'une, mais sa voisine nous donnera une vue plus complète)

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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La deuxième Marie.

Sa coiffe, une sorte de diadème, est aussi fixée par un voile derrière la nuque, qui contourne deux nattes en coques et en libère deux autres.

Un surcot ouvert laisse échapper des manches plissées, et deux autres étages de manches. Elle porte aussi le collier en chaînons.

 

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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Sainte Marie-Madeleine portant le flacon d'aromates.

Un voile plissé blanc passant derrière la nuque rassemble les cheveux avant de les guider en deux nattes devant la poitrine. Tapez "chouchou"sur l'onglet "rechercher" et je vous proposerai une multitude d'autres exemples iconographiques, très majoritairement réservé à la Vierge ou à Marie-Madeleine. Elle tient le flacon d'aromate, qui est, chez elle, son attribut principal, rappelant son attrait pour les parfums. Elle est la plus proche du Christ, dont elle soutient la main gauche.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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Nicodème aux pieds du Christ.

Il est coiffé du bonnet conique associé à un turban, afin que l'artiste fasse comprendre à son public que Nicodème est un dignitaire Juif. Il tient les pieds du Christ, c'est sa place attitrée.

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Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.

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SOURCES ET LIENS.

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Base Mérimée.

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Bodilis&NUMBER=24&GRP=0&REQ=%28%28Bodilis%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=200&MAX3=200&DOM=Tous

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Published by jean-yves cordier
22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 10:03

Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.

 

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

 

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Résumé : Brachytron pratense  Müller, 1764.

Brachytron EVANS, 1845.Brit. Libell.: 22, 1845. Le nom est expliqué par l'auteur dans sa description : "Nommé à partir du grec brachynô = "court" et êtron= "abdomen"  par allusion à son corps court et trapu ; ce qui, associé à la forme distincte des ailes et au caractère pileux du corps, m'a conduit à le séparer du genre Aeshna".

Ce genre est monotypique (il ne contient qu'une seule espèce, B. pratense). Evans renvoie à la description d'Aeshna  vernalis de Vanderlinden (Opusc. scient. 4: 159), mais l'espèce avait été décrite sous le nom de Libellula pratensis (Libellule des près) par Müller en 1764 dans Faun. Insect Fridr.:62.  Evans renvoie aussi à Aeshna pilosa ou Aeschne velue de Charpentier ( Hor. ent. 37), et pour une variante, à Libellula aspis de la figure 3 de la  planche XVII de Exposition of English Insect de Harris. 

pratense MÜLLER, 1764, Faun. Frid. : 61. Du latin pratensis "des prés", bien que Müller précise dans sa description "vit dans les milieux aquatiques". Le même auteur, dans la même publication consacrée à la faune de Fridrichsdal, près de Copenhague, décrivait L. Hafniensis, "Libellule de Copenhague", vite reconnue comme une forme synoymique de L. pratensis. Les autres synonymes sont L. aspis Harris 1780 (Libellule bouclier ?), Aeschna vernalis Vander Linden 1820, ou Aeschne printanière, car elle vole dès le mois de mars, Aeschna pilosa de Charpentier 1825, ou Aeschne velue,  car son corps et notamment son thorax sont couverts de poils.


— Charles de Villers donna d'abord , en 1789 dans son Caroli Linnaei entomologia page 10 une  traduction ou adaptation en français des noms  Libellula hafniensis par "La Danoise" et de Libellula pratensis par "La Bergère". Les noms vernaculaires français ont été ensuite les suivants : L'Æschne printanière (  traduction de Aeschna vernalis par Sélys-Longchamps 1840,) L' Aeschne des près (  traduction de Aeschna pratensis par Sélys-Longchamps 1850,), et récemment l'Æschne velue-printanière (traduction de A. pilosa et de A. vernalis), ou la petite Æschne velue.

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LE NOM DE GENRE BRACHYTRON, EVANS 1845. 

http://www.lavieb-aile.com/2018/03/zoonymie-des-odonates.le-nom-de-genre-brachytron-evans-1845.html

Résumé de mon article sur ce nom :

Brachytron Evans, Brit. Libell.: 22, 1845. Le nom est expliqué par l'auteur dans sa description : "Nommé à partir du grec brachynô = "court" et êtron= "abdomen"  par allusion à son corps court et trapu ; ce qui, associé à la forme distincte des ailes et au caractère pileux du corps, m'a conduit à le séparer du genre Aeshna".

Ce genre est monotypique (il ne contient qu'une seule espèce, B. pratense). Evans renvoie à la description d'Aeshna  vernalis de Vanderlinden (Opusc. scient. 4: 159), mais l'espèce avait été décrite sous le nom de Libellula pratensis (Libellule des près) par Müller en 1764 dans Faun. Insect Fridr.:62.  Evans renvoie aussi à Aeshna pilosa ou Aeschne velue de Charpentier ( Hor. ent. 37), et pour une variante, à Libellula aspis de la figure 3 de la  planche XVII de Exposition of English Insect de Harris. 

 

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II. LA DESCRIPTION ORIGINALE LIBELLULA  PRATENSIS  MÜLLER, 1764.

Sur l'auteur et sa publication, voir la zoonymie de Aeshna cyanea Müller, 1764.

Müller, O. F. 1764. Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis. - pp. I-XXIV [= 1-24], 1-96. Hafniae, Lipsiae. (Gleditsch). page 62 n°543.

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[86],%22panX%22:0.523,%22panY%22:0.839,%22view%22:%22info%22,%22zoom%22:0.346}

Texte original :

543 *LIBELLVLA pratensis alis hyalinis : thoracis lateribus fasciis virentibus octo, antice tribus fuscis.

In aquis.

Proposition de traduction: "Libellula pratensis, ailes hyalines. Huit bandes vertes sur le coté du thorax devant trois brunes . [Vit] dans les espaces aquatiques."

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Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.

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II. ÉTUDE DU NOM PRATENSE MÜLLER 1764.

Pratensis vient du latin pratensis, e , "de pré, qui vit dans les prés" (Gaffiot).   Müller a accordé son adjectif avec Libellula et a utilisé le féminin. Mais le nom générique Brachytron est neutre (comme Agrion et Orthetrum), et l'épithète spécifique doit donc être pratense.

 

Les autres Libellula décrites par Müller à Fridrischsdal, et déjà décrites,  sont L. quadrimaculata, L. flaveolata, L. vulgata, L. rubicunda, L. depressa, L. vulgatissima, L. cancellata, L. aenea, L. forcipata, L. quadrifasciata, L. virgo, L. puella

Les descriptions nouvelles nommées par Müller sont : L. cyanea,  L. Hafniensis, L. pratensis, L. fulva, L. triedra, L. squamata, L. sanguinea, L. variegata, L. Fridrichsdalensis, L. rubra, L. frumenti.

Sont passées à la postérité, L. cyanea [Aeshna cyanea],  L. sanguinea [= Sympetrum sanguineum], L. pratense [= Brachytron pratense], L. fulva

Pratensis est le seul épithète de ces listes qui se réfère au milieu dans lequel vit l'espèce, les autres qualifiant la couleur, les caractères morphologiques, la localisation géographique. Mais ce nom "qui vit dans les prés" entre en contradiction apparente avec la précision In aquis, "vit dans les eaux". Elle fréquente en effet "les eaux douces stagnantes permanentes bordées de ceinture de carex, de roseaux ou de massettes, alcalines, neutres ou acides, en milieu ouvert ou forestier (mares, étangs, lacs, anciennes gravières, bras mort des grandes rivières" (Grand et Boudot, Libellules de France, Belgique, Luxembourg). Nous pouvons dire que ce nom d'espèce est un "faux ami", qui n'aide nullement à son identification ou à sa caractérisation. 

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III. SYNONYMIE.


 

Libellula hafniensis O.F.Müller, 1764, 

Libellula aspis Harris, 1780,

 Aeshna vernalis Vander Linden, 1820, 1823, 1825

 Aeschna pilosa de Charpentier, 1825

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1)  Libellula Hafniensis décrit par Müller juste avant L. pratensis, reprend le nom latin de Copenhague. Comme L. Fridrichsdal, du nom de la maison de plaisance de ses protecteurs, très proche de Copenhague, c'est une manière pour Müller de rappeler qu'il rédige ici une "Faune de Frdrichsdal", ou de rendre hommage aux terres de la comtesse de Schulin. Charles de Villers en donna l'équivalent en français avec "La Danoise".

Description originale :

 

Müller, O. F. 1764. Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis. - pp. I-XXIV [= 1-24], 1-96. Hafniae, Lipsiae. (Gleditsch). page 61 n°542.

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[85],%22panX%22:0.184,%22panY%22:1.228,%22view%22:%22info%22,%22zoom%22:0.346}

 

542. LIBELLVLA Hafniensis alis basi margineque superiori aureis : thorais lateribus sexfasciatis : abdomine nigro lineis punctisque sulphureis.

In pratis.

Note : à la différence de L. pratensis, Müller indique que cette espèce vit in pratis, dans les prés".

 

 

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Zoonymie des Odonates : le nom de Brachytron pratense Müller, 1764.

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2) Libellula aspis  Harris, 1780, An Exposition of English Insects page 92 pl. XXVII fig.3 .

 l'épithète pourrait venir, par le latin,  du  grec ancien ἀσπίς, aspís "bouclier".

"ASPIS fig.3. Mesure près de 3 pouces.

Le nez est vert, brunâtre au front. Les grands yeux sont d'un pâle bleuâtre, ou couleur d'ardoise. Le corselet est d'un très beau rouge de sang foncé. Les taches sur les cotés sont d'un vert clair ; les ailes couleur d'ambre clair, très fortes proches du tranchant. L'abdomen est noir, & toutes les taches sont jaunes. Celles des parties supérieurs sont très petites. Celles des cotés sont larges & presque quarrées proche du corselet ; elles diminuent proche de l'anus. Celle-ci est femelle, & prise en Mai, près d'un bois."

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Harris 1780 An Exposition of English Insects  Planche XXVII fig. 3

Harris 1780 An Exposition of English Insects Planche XXVII fig. 3

Harris 1780 An Exposition of English insects  Planche XXVII fig. 3 page 92

Harris 1780 An Exposition of English insects Planche XXVII fig. 3 page 92

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3°)  Aeshna vernalis P.L Vander Linden, 1820, puis Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 159. et Planche IV fig.2 mas.

 

Aeshna vernalis P.L Vander Linden, Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 159

Aeshna vernalis P.L Vander Linden, Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 159

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Vander Linden 1823 planche IV. Aeshna vernalis est en figure 2.

Vander Linden 1823 planche IV. Aeshna vernalis est en figure 2.

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4°)  Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae page 106-108,  planche XXI. mâle et fem.

 

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24. AESCHNA PILOSA.
Tab. XXI. mas et foem.

Aesch. trunco abdominisque basi pilosis, thorace brunneo, collari plagis duabus flavo-viridibus, abdomine maris maculis coeruleis, foeminae flavis.

Charp. Hor. Ent. p. 37. A. pilosa. Tab. I. fig. 5. appendices maris.
H arris Tab. XXVII. fig. 3. foem.

Va n der Lin d. p. 21. A. vernalis.
An n. d. l. S o c. Ent. Tom.VII. Tab.V. fig. 2. p.81. A.vernalis foem.

Habitat in Germania, Gallia.

Caput facie prominente, virescenti-flavida: labii laciniarum labrique marginibus atris: rhinario nigro: naso a fronte linea atra separato: in vertice macula transversa, atra, quae in parte media cum margine postico, atro connexa est. Vesicula atra, antice flava. Oculi maris coerulescentes, foeminae ferruginei, subtus virescentes. Cuneus flavus. Tempora atra, glabra, cum plaga maxima, gilva.

Truncus. Prothorax brevis, laevis, ater, postice pilis perlongis, flavidis ciliatus. Mesothorax flavo-viridis, ad latera lineis quatuor nigris. Collare rufo-brunneum, maris utrimque plaga longa, lata, flavo-viridi: in foemina aut unicolor, aut plagula tantum brevi, antice posita pictum. Dorsum thoracis brunneum, tuberculis interalaribus viridibus. Calli atri, flavo-maculati. Totus truncus valde pilosus.

Alae abdomine breviores, latiusculae, ad apicem rotundae: parastigmate perlongo, gilvo-fusco, subpellucido: costa ipsa eiusdem est coloris. Foemina alas gerit ad marginem anticum, et praecipue ad basin flavescentes. Membranula accessoria brevis, triangularis, albida

etc...

 

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Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae   planche XXI. mâle et fem

Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae   planche XXI. mâle et fem

Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae page 106.

Aeschna pilosa, Toussaint de Charpentier, 1825 Libellulinae europaeae depictae page 106.

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IV . LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE DES ODONATES.

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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-printaniere/

"Brachytron du grec brachynô = court et êtron= abdomen, ventre (du fait de la taille de cette espèce qui en fait la plus petite des Aeschnidés d’Europe) ; pratense du latin pratum = pré, prairie (probablement en raison du fait qu’on observe souvent l’espèce dans les prairies en période de maturation). Le nom français rappelle que cette espèce a une période de vol essentiellement printanière."

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DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Brachytron pratense (Müller, 1764) from Lat. pratensis, -is, -e = found in meadows [pratum = meadow] for the supposed typical habitat of the species."

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 ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) 

 

"pratense (Brachytron) - pratensis, e = dei prati. Per l’habitat di ritrovamento del tipo."

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

" pratense (Müller) [l. - found in meadows] gives a hint, where to find the species. But there are other localities, where you may look for it too."

 

 

VAN HIJUM, 2005

"pratense (komt van pratum) = weide"

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V. RÉCEPTION DU GENRE.

Henrik Steinmann -World Catalogue of Odonata, 2013 page 68-69

H. Steinmann, World Catalogue of Odonata.

H. Steinmann, World Catalogue of Odonata.

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NOMS VERNACULAIRES.

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1°) Charles de Villers 1789 dans son Caroli Linnaei entomologia page 10 donne une traduction ou adaptation en français des noms  Libellula hafniensis par "La Danoise" et de Libellula pratensis par "La Bergère". 

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2°) Æschne printanièrede Selys-Longchamps, 1840, Monographie des libellulidées d'Europe, p. 101.

Ce nom est la traduction littérale d'Æshna vernalis Vander Linden .

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Edmond de Selys-Longchamps, Monographie des libellulidées d'Europe, 1840, page 101

 

3°)  Aeschne des prés , E. de Selys-Longchamps, 1850, Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. page 113.

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Michel-Edmond baron de Sélys-Longchamps, Hermann August Hagen, Revue des odonates: ou, libellules d'Europe page 113

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4°) Parmi les auteurs actuels.

Précigout et Prud'homme 2009 : Æschne printanière. Syn. Æschne velue printanière.

Dijkstra 2007 : Æschne velue, Æschne velue printanière,

Grand et Boudot 2006 : L'Æshne printanière.

 

Wikipédia 2018 :L'Æschne printanière (Brachytron pratense) ou Petite æschne velue

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NOMS VERNACULAIRES ÉTRANGERS.

 

  • Allemand: Früher Schilfjäger
  • Néerlandais: Glassnijder
  • Anglais the hairy dragonfly (Brachytron pratense), the hairy hawker , the spring hawker
  • Suédois Tidig mosaiktrollslända

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SOURCES ET LIENS.

https://species.wikimedia.org/wiki/Brachytron_pratense

 

ZOONYMIE :

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 

STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.

https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

 

EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE : 

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97150b.image

 . Tome second première partie 616 pages, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p.

; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k971521

Dixième mémoire, vol.1 pages 661-705 Des Demoiselles

https://books.google.fr/books?id=EVRV3Wbg-dQC&pg=PA688&dq=l%27histoire+des+insectes+charles+de+geer++libellula&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjkmeO7g87aAhWLK1AKHUHtAaUQ6AEIKDAA#v=onepage&q&f=false

Volume sept : https://archive.org/details/memoirespourserv07dege

— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. 

http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

 

— CHARPENTIER (Toussaint de), 1825 - De Libellulinis europaeis In Horae entomologicae. - Wratislaviae. page XII

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25890#page/18/mode/1up

— CHARPENTIER (Toussaint von) , 1840, Libellulinae europaeae descriptae ac depictae. L. Voss, 180 pages, page 106, planche XI mâle et femelle.

https://books.google.fr/books?id=DoIwvgAACAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

DELIRY (Cyrille) : Bibliothèque des Odonates

http://www.deliry.com/index.php?title=Biblioth%C3%A8que_Odonatologique

DELIRY (Cyrille)  Monographie Brachytron pratense :

http://www.deliry.com/index.php?title=Brachytron_pratense

HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work.  White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]. 166 pp.

 

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[152],%22panX%22:0.515,%22panY%22:0.796,%22view%22:%22thumbnails%22,%22zoom%22:1.541}

 

"Parallel English and French texts printed in two columns.
Digitized in 2010 from SUB Göttingen RMAG <4 ZOOL VI, 3423>. In the Göttingen volume, "plate with explanation of colours" is not present. In the Göttingen volume the title page carries the date 1782.
All taxa listed by Sherborn for 1776. Names of taxa established in this work are often associated with the date 1782, but it seems that the work was first published in 1776. "Text sheets were reissued in 1781; the 1782 edition is reset. With an additional engraved titlepage, dated 1782." (Source: National Library of Australia Catalogue, http://catalogue.nla.gov.au/Record/4848612 [04/2011]).
The 1782 edition of this work was obviously a reprint with probably identical content. We did not see the 1776 edition. It seems that the pages in both editions were either cut differently, or that Sherborn 1902 overlooked a generic name on p. 160 where the 1782 edition says "Tipulae continued", because Sherborn combined the new specific names with the genus Sylvicola from p. 159, and not with the genus Tipula with which we have combined the involved new specific names following the arrangement in the digitised copy.
Sherborn's 1902 extract of taxon names contained many corrections or subsequent misspellings (examples: Musca semulater -> M. semulator, coeo -> coco, ludeus -> ludens, compunctus -> compunctor, Apis vereor -> A. vereror, tacitus -> tasitus, etc.). It is possible that Sherborn had the 1776 edition and that the names were spelled differently there. It is also possible (and seems likely to us) that Sherborn tried to correct errors which we would not correct today under Art. 32.5 because these were not inadvertent errors. If the names were misspelled in the original source because the author did not know correct Latin, the original spelling (in the uncommon or incorrect orthography) must stand, so these putative errors are not to be interpreted as inadvertent errors under Art. 32.5. Only Art. 32.5 allows to correct errors in original spellings.
Species listed in the index were often spelled differently from the names that were established in the text before. This occurs especially with names that were described in the genus Musca. Taxa were entered following the spelling of their first occurrence in the text. Different spelling in the index were mentioned in the comments' field." (Animalbase)

https://www.gla.ac.uk/myglasgow/specialcollections/virtualexhibitions/birdsbeesandblooms/bees/mosesharrisanexpositionofenglishinsects/

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[5],%22view%22:%22info%22}

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[80],%22view%22:%22thumbnails%22}

— MÜLLER  O.F. 1764 - Fauna insectorum Fridrichsdalina. - Hafnia & Lipsia. -

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[86],%22panX%22:0.042,%22panY%22:0.641,%22view%22:%22info%22,%22zoom%22:0.288}

SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

—VANDER LINDEN ( P.L),  1823, Aeshnae Bononienses descriptae,  Opuscoli scientifici 1823 page 158-165.

https://books.google.fr/books?id=HYuSPXT7E8gC&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

—  VILLERS (Charles de) 1789, Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta; dd. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, andc. speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galliae Australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante and augente Carolo de Villers, ... Tomus primus °-quartus!: 1789

https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
21 avril 2018 6 21 /04 /avril /2018 07:58

 

 Les sablières et la charpente sculptée de l'église de Bodilis. VII. Les trois salles (1657) du bas-coté nord.

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Sur les sablières de Bodilis, voir :

 

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Sur les autres réalisations du Maître de Pleyben, voir :

 

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Vous pourrez lire aussi, sur le sujet des sablières de Bretagne, les articles suivants :

 

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Après avoir décrit les sablières, entraits, blochets et poinçons  de la nef et du bas-coté sud, principalement dus au Maître de Pleyben entre 1567 et 1576, je décris les pièces sculptées de la charpente du bas-coté nord. Elle date du XVIIe siècle puisque le coté nord a été démoli  puis doublé entre 1653 et 1657. En 1686, la sacristie vint s'y ouvrir :

 

"L'édifice actuel fut commencé en 1564 suivant la date inscrite au chevet. De plan régulier, il comprenait alors une nef de six travées avec bas-côtés, précédée d'une tour-porche et un choeur à chevet polygonal ; au droit de la cinquième travée, deux chapelles en ailes formaient transept.

L'édifice à peine achevé, on commença à l'agrandir en élevant en 1574 - date inscrite sur une poutre sculptée du bas-côté sud - sur son flanc sud une vaste chapelle contiguë à l'aile sud.

Quelques années plus tard, en 1583, les tréviens envisagèrent la construction d'un porche monumental qui fut terminé en 1607

. Puis, au milieu du XVIIe siècle, l'on agrandit considérablement l'église. L'on démolit alors toute la longère nord et doubla le bas-côté ; les dates de 1653 sur l'une des portes et de 1657 (entrait du bas-côté nord) rappellent ces travaux.

De 1663 à 1670, l'on apporta quelques modifications à la façade sud, travaux effectués sous la direction de Christophe Kerandel, architecte, qui soumis aux tréviens en 1677 le plan de la sacristie monumentale qui fut terminée en 1686, achevant ainsi les travaux." (Couffon)

"Deux portes ornent la façade Nord, dont la 2ème, aujourd’hui murée, conserve sur la frise la date de 1657".

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Ce bas-coté s'organise en trois "salles", la première depuis l'est étant la chapelle de la Sainte-Famille avec son retable du XVIIe siècle, la deuxième se repère au Christ aux liens de son élévation nord, et la troisième abrite les Fonts baptismaux monumentaux.

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CLIQUEZ SUR LES IMAGES.

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Vue générale depuis la chapelle de la Sainte-Famille.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Vue générale depuis l'ouest, montrant l'étroit bas-coté intermédiaire appuyé sur une rangée de piliers qui double celle de la nef.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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I. LA CHAPELLE DE LA SAINTE-FAMILLE.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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La sablière Sb1 au dessus du retable. Frise d'arceaux à palmes

Elle a aussi peu d'intérêt que celles de la troisième salle du bas-coté sud (1659), dont elle reprend la frise d'arceaux à palmes.

Le retable abrite les statues de saint Mathurin, d'un saint évêque et de saint Jacques le Majeur.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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La sablière Sb2. Chérubins, masque féminin, coiffé d'un voile noué, et entouré de feuillage.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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L'entrait E1. Frise de cuirs à enroulement et de légumes.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Abouts de poinçons.

Un seul est sculpté, le septième, d'un motif à quatre visages.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Notez au passage  : 

La  porte donnant accès à la sacristie, de type classique très simple, porte sur son entablement son entablement  l'inscription : "IESVS - 1680 - MARIA".

Au dessus, une fenêtre carrée donnant dans la sacristie porte l'inscription (je corrige la transcription de Couffon):

"FRANCOIS. QVEMENER.

IAN. COVLOVIGNER. F."

"François Quémener . Ian Coulouigner. Fabriciens".

Les généalogistes mentionnent à Bodilis un François QUEMENER, décédé en avril 1682, laissant deux filles à la charge de son épouse Catherine TANGUY.

La graphie COULOUIGNER est attestée aux archives du Finistère à Sizun, et JAN COULOUIGNER de Sizun est mentionné sur un acte de 1699.

Inscription en réserve dans un cartouche séparé en deux compartiments. Point de séparation en losange. Appréciez comment les lettres conjointes NE de la première ligne se retrouvent à la seconde ligne. 

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Les blochets  B1 et B2. Pilier entre la chapelle de la sainte-Famille et la deuxième salle.

Anges porteurs des Instruments de la Passion.

Un ange tient une lance (ou le bâton de la Sainte Éponge imprégnée d'hysope)  et des clous, l'autre  une échelle (celle de la Déposition). Sur la sablière se découvrent un masque de lion et le fragment d'une trompe. Ce sont là des éléments caractéristiques du Maître de Pleyben.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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LA DEUXIÈME SALLE DU BAS-COTÉ NORD.

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Vue générale depuis la nef.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Vue générale depuis le nord.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Sablière Sb3. Frise de motifs de feuillages répétés.

 

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Les sablières Sb4 et Sb5 (coté ouest, séparées l'une de l'autre par le blochet).

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Sablière Sb4. Un homme allongé tenant un fruit (poire ?) dans la main droite tend le bras gauche vers une composition à chérubin et feuillage, déjà observé en Sb2.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Le blochet intermédiaire de Sb4. Une musicienne jouant du luth.

Il s'agit pour moi d'une œuvre du Maître de Pleyben. On retrouve la robe bouffant en corolle sinueuse au dessus de la ceinture, ainsi masquée. Les manches bouffantes à l'épaule puis nouées sont celles de la Marie-Madeleine de Kerjean.

Par contre, l'instrument est original à plus d'un titre. Il diffère de la "mandorle molle" si habituelle au Maître, par la longueur de son manche et par sa tenue. Je distingue ici cinq (ou six) cordes. Ce n'est pas un rebec, dont les cordes sont frottées par un archet. Il se rapproche du luth à long manche proche du Sêtar persan iranien. C'est un instrument monoxyle dont la caisse est piriforme, et percée de deux ouïes en C. Il est tenu sur l'épaule, appuyé sur la joue gauche, tandis que le manche oblique en bas et à droite s'appuie sur le genou opposé. Ne serait-ce pas là la posture d'une gauchère ? Le cheviller est coudé à angle aigu, sur la gauche.

La position des doigts semble fidèlement observée, notamment l'auriculaire gauche posé sur une corde.

Cette joueuse de luth est présentée par Jean-Luc Matte dans son Iconographie de la cornemuse, mais sans commentaire organologique.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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La sablière Sb5. Arceaux et palmes, comme en Sb1. Pas d'image.

 

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L'entrait E2 daté de 1657.

Le cartouche portant le chronogramme 1657 est placé au milieu d'une frise de rubans et de légumes, dans un style bien différent de l'entrait E3 du bas-coté sud, daté de 1659.

De l'autre coté, un masque dans un cuir découpé.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Les blochets B4 et B5 sur le pilier intermédiaire entre la deuxième salle et la chapelle des Fonts baptismaux. Un des quatre évangélistes, et un saint évêque.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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B5 : il s'agit de l'un des trois évangélistes barbus, Matthieu, Luc ou Marc. L'absence d'attribut ne permet pas d'aller plus loin dans l'identification. Le saint tient la calame d'une main et l'encrier de l'autre.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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B4 est un saint évêque, portant la mitre à fanon, la cape, bénissant et tenant sa crosse (brisée).

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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III. LA CHAPELLE DES FONTS BAPTISMAUX.

Elle s'étend sur deux travées, au droit de la tour-clocher. Elle abrite une chaufferie, mais surtout les Fonts baptismaux en kersanton du XVIe et XVIIe siècle. 

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Sablière Sb6 et Sb7. 

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Sablière Sb6 (entre le blochet B5 et le blochet B6). 

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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La partie droite est sculptée d'un magnifique mais horrible masque coiffé de palmettes. Le cuir découpé est tenu par deux putti, tenant l'un une palme, l'autre une palme et une épée.

Nous retrouvons ici la verve du Maître de Pleyben, qui se garderait bien de répéter deux fois le même motif.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Puis vient un masque d'enfant dans des volutes en corne, puis un jeune homme couché (au pieds remplacés par des sabots et au corps velu) et enfin un sphinge, ailé, à tête animale coiffé d'un bonnet et à queue enroulée en crosse.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Le blochet B6. Vierge à l'Enfant au sein dénudé.

Est-ce vraiment une  Vierge allaitante ? Elle porte le corsage de nourrice, dont deux fentes laissent passer les seins nus. Ses cheveux sont dénoués et tombent sur les épaules, comme ceux d'une jeune fille vierge. Elle tient son enfant mais ne le regarde pas, et cet enfant ne tête pas, quoiqu'il pose la main sur la poitrine gauche. Il tourne la tête vers sa gauche.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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La sablière Sb7.

Première surprise, une sorte de sirène, ou du moins une femme nue dont le bas du corps se transforme en une petite jupe festonnée, puis deux "jambes" en feuillages. Tout cela se prolonge en deux volutes.

Ensuite, un masque de lion occupe un cuir découpé à enroulement tenu par deux femmes ailées et à queue de poisson ; avec toujours la jupette festonnée.

Enfin, une volute.

Quelle inventivité ! quelle liberté et quelle gaieté !

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Les sablières Sb8 et Sb9.

Fini de rire avec Sb8 et Sb9, où nous retrouvons la fabrication quasi industrielle d'arceaux.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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L'entrait E3. 

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Les abouts de poinçons.

Parmi les neuf poinçons, un seul est figuré, le cinquième (correspondant à la nervure qui rejoint l'entrait).

Il représente une jeune femme, dont le sein droit, nu, est dévoilé  car la tunique, encore attaché sous le cou, est écarté. La femme aux manches relevées pose sa main droite sur le sein gauche. Il me semble qu'un objet (feuille ?) qu'elle maintenait a été gratté .

Son visage, légèrement tourné vers la gauche et aux yeux comme écarquillés, est encadré par deux fruits évoquent la grenade entr'ouverte cédant à l'excès de ses grains de Valéry. La feuille figurée à l'arrière-plan suggère aussi qu'il s'agisse là de figues. Dans les deux cas, ce sont des symboles sexuels.

Cette sculpture de petite taille exerce un charme rare.

Nous ne pouvons pas y voir un rappel en écho du blochet de Sb5.

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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Le dernier blochet B6. Ange porteur d'un instrument de la Passion (la Colonne de flagellation).

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Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

Charpente sculptée du bas-coté nord de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile septembre 2017.

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SOURCES ET LIENS.

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1°) Sur les sablières :

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. ; préf. d'Alain Croix, Rennes :Presses universitaires de Rennes, 1997 : ET thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Alain Croix soutenue à Rennes 2 en 1997. 

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2°) Sur Bodilis.

 

— ABGRALL (Chanoines Jean-Marie) et PEYRON (Paul), 1903,  "[Notices sur les paroisses] Bodilis", Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie, Quimper, 3e année, 1903, p. 192-208.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f180.image

https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1903.pdf

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/bodilis.pdf

— APEVE, Association pour la promotion des enclos paroissiaux de la vallée de l'Elorn

http://www.bodilis.org/patrimoineetsites.php

http://www.apeve.net/spip/spip.php?article127

— COUFFON (René), 1958,  Notre-Dame de Bodilis. In: Bulletin Monumental, tome 116, n°2, année 1958. pp. 121-133; doi : 10.3406/bulmo.1958.3832 http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832

http://www.persee.fr/docAsPDF/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832.pdf

— COUFFON  (René), LE BARS (Alfred)  1988,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, : paroisse de Bodilis,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, 

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/fdf52c93c4ad292cf14cbf5068677c87.pdf

— LAUDREN (Thierry), dossier photo de son travail de restauration de la charpente

https://www.thierrylaudren.fr/pages/monuments-historiques.html

http://thierrylaudren.pagesperso-orange.fr/monumentshistoriq2.htm

MATTE (Jean-Luc), Iconographie de la cornemuse, Bodilid. Photographies de Joel Lubin.

http://jeanluc.matte.free.fr/fichac/bodilispoinc.htm

— MONUMENTS HISTORIQUES.

http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/bodilis/imgs/fonts-baptismaux-xvi.html

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières
20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 23:23

Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeshna cyanea Müller, 1764, l'Æschne bleue.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

 

 

 

 

Résumé : Æshna cyanea Müller, 1764.

— Æshna, FABRICIUS Syst. Ent.: 424. Nom de genre inexpliqué créé par Fabricius en 1775 (peut-être par contamination d'Æschna, T. Mouffet 1634). 

— cyanea MÜLLER, 1764, Faun. Frid. : 61. Du latin cyaneus, grec  kyanos, "bleu foncé". Cette couleur n'est pas reprise dans la diagnose spécifique mais elle caractérise à l'évidence la tache des derniers segments de l'abdomen,  qui confluent pour former un bandeau clair caractéristique de l'espèce. Chez le mâle adulte ces taches sont bleues.

L'Æschne bleue, nom vernaculaire adopté par transcription du nom scientifique.


 

 

 

 

 

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PREALABLE LE NOM DE GENRE AESHNA FABRICIUS, 1775.

http://www.lavieb-aile.com/2017/12/zoonymi-des-odonates.le-nom-de-genre-aeshna-fabricius-1775.html

Le nom de genre Æshna Fabricius 1775 ne peut être expliqué, mais il est peut-être inspiré à l'entomologiste danois par le nom donné par Thomas Mouffet 1634 et 1658 à un de ses Phryganides, "Æeschna" sur la même page où il décrit des libellules. Bien que Æshna de Fabricius soit "fautif" s'il s'agissait d'un nom inspiré du grec, une  lapsus calami ou une erreur typographique n'est pas envisageable puisque cette graphie a persisté telle quelle dans les publications écrites et supervisées par l'auteur en 1781, 1789 et 1792.  Il n'est donc pas licite de modifier sa graphie en Æschna comme l'avait proposé Illiger en 1807, mais cette dernière, souvent utilisée par les entomologistes jusqu'à la décision de la Commission Internationale de Nomenclature en 1939, est à l'origine de notre nom français actuel, "Aeschne". 

Nom vernaculaire :

En 1803, Olivier ou Latreille écrivaient (Nouveau dict. Hist. Nat.) écrivaient AEshne

En 1805, Latreille, qui en créa le genre, écrivait ÆSHNE, œshne.

Latreille encore, en 1829 (in Cuvier, Le règne animal),  décrivait dans sa famille des Subulicornes (je ne résiste pas)  Les Æshnes (Æshna Fabricius).

C'est en 1840 que l'entomologiste belge de Selys-Longchamps écrit dans sa Monographie des Libellulidés d'Europe AESCHNE.

C'est cette graphie qui est reprise par les auteurs des Guides et Atlas actuels (Dijkstra par Delachaux et Niestlé; Libellules de Poitou-Charentes, Libellules de France, Belgique et Luxembourg, etc).

 

 

I. L'AUTEUR : OTTO FRIEDRICH MÜLLER (1730-1784).

"Otto Friedrich Müller est un zoologiste danois, né le 11 mars 1730 à Copenhague et mort le 26 décembre 1784.

Il est le fils d’un trompettiste pauvre d'origine allemande de la cour de Copenhague. À 12 ans, il est confié à son oncle, Niels Udsen, à Ribe à l’ouest du Danemark. Sous sa direction, il étudie l’histoire et la musique. Plus tard, il retourne à Copenhague où il étudie la théologie et le droit à l’université. Il gagne sa vie comme musicien.

Il devient bientôt précepteur auprès de la veuve d’un ancien premier ministre, la comtesse Shulin. Il restera à son service durant 17 ans. Il vit avec la famille à Østergade au centre de Copenhague en hiver et en été, dans le petit château de Frederiksdal à proximité du lac Furesø au nord-ouest de Copenhague.

C’est dans cette fonction qu’il découvre l’histoire naturelle soutenue dans ses recherches par la comtesse. Il voyage en Europe notamment avec le fils aîné et rencontre de nombreux scientifiques renommés comme Bernard de Jussieu (1699-1777) ou Michel Adanson (1727-1806).

Il fait paraître, en 1763, un premier ouvrage sur les champignons suivi en 1764 d’une faune entomologique, Fauna insectorum Friedrichsdaliana, et en 1767 d’une flore, Flora Friedrichsdaliana, ouvrage qu’il illustre lui-même.

Après le décès de la comtesse, il obtient en 1769 un poste de conseiller à la chancellerie et en 1771 celui d’archiviste de la chambre des finances de Norvège. Il se marie à A.C. Paludan, un riche parti dont les revenus lui permettent de se consacrer entièrement à l’étude. Il passe le reste de sa vie à étudier l’environnement naturel autour de Själland dans le Zealand et le long des côtes sud de la Norvège (sa femme y possédait une résidence d’été).

Le roi Frédéric V lui donne la charge de continuer une flore du Danemark (Flora Danica) commencée par Georg Christian Oeder (1728-1791) en 1761 et dont trois volumes étaient parus. Müller en ajoute deux, le dernier paraissant en 1782. Cette flore a connu une très grande renommée pour sa clarté et sa précision.

Mais il se passionne surtout pour les invertébrés et particulièrement les animaux microscopiques et commence à publier à leur sujet dès 1771.

En 1776, Otto Müller fait paraître Zoologiae Danicae prodromus, seu Animalium Daniae et Norvegiae Indigenarum characteres, nomina, et synonyma imprimis popularium qui contient la description de 3 000 organismes du Danemark et de Norvège. En 17771, il commence la publication de son célèbre Zoologia Danica." (d'après Wikipédia )

 

 

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La publication originale de 1764.

Celle-ci est écrite par Müller à l'âge de 34 ans. Elle est dédiée à  la comtesse Schulin, excellentissimae, illustrissimae dominae comitissae.   Elle porte le titre de Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis, soit "Faune des insectes de Fridrichsdal, ou description méthodique des insectes des champs de Fridrichsdal, avec les caractères génériques et spécifiques, les noms vernaculaires, les endroits où ils naissent, les illustrations qui s'y rapportent et plusieurs nouvelles espèces.  Friedrischsdal — aujourd'hui Frederiksdal— est situé près de Copenhague (Danemark) : il s'agissait d'une maison de plaisance acquise par Frédéric III puis offerte par  le roi Christian VI au comte de Schulin vers 1746. La campagne environnante y était et y est encore belle, avec des champs, des pâturages, trois lacs et des bois, avec une riche biodiversité. Apparemment, le naturaliste était apprécié de  la famille Schulin, qui a soutenu son intérêt. La famille garde toujours le grand cabinet que Müller utilisait pour sa collection, alors qu'il vivait avec eux. Aucun spécimen de sa collection personnelle, cependant, n'est conservé  à Frederiksdal (Nekhaev 2015). Mettre tacitement en parallèle la Fauna Fridrischisdalina et la Fauna Suecica était un bel hommage, qui sous-entendait que Friedrichsdal était comme un petit royaume qui avait trouvé son Linné.

Müller adopte (comme l'indique la tournure de son titre) les principes de Linné :" Descriptiones Celeber ac Illustris Equitis a Linné adhibui, eius methodum in novis describendis secutus, ne scientia eiusque amatores verborum copia, varietate, vel novitate opprimerentur.". Il étudie ses découvertes en les comparant au Systema Naturae (de 1758) et au Fauna Suecicae de 1761 (page VIII).

 

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Il  cite les huit auteurs vers les illustrations desquels il renvoie (auctores quorum icones allatae) ; puis il indique qu'alors que son ouvrage était en impression, il a eu connaissance de "l'Abrégé de l'Histoire des insectes dans les environs de Paris " (sic) de Geoffroy, paru en 1762.

AVCTORES, QVORVM ICONES ALLATAE.

IOH. L. FRISCH . Beschreibung von Inseckten in Deutschland, Berlin 1730. 13 voll, in quarto.

REAUMUR. Histoire des Insectes, Amster. 1737 &c 5 voll. In octauo.

DE GEER. Mémoires pour servir à l’ histoire des Insectes, Holmiae 1752. in quarto.

A. I. ROESEL. Insecten Belustigung, Nürnberg 1746 bis 1761, 4 voll, in quarto.

S. MERIANA. Erucarum ortus et Metamorphosis, in folio.

ELEASAR ALBINVS. Historia naturalis Insect. Anglicanorum. Lond. 1710. in quarto,

SCHAEFFER. Beschreibung einiger inseckten, Regensburg.

CLERCK. Aranei Suecici, Holm . 1757. in quarto. / Icones insect. rariorum, Holm. 1759. in quarto.

Voir les liens en "sources"

 

 

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II. LA DESCRIPTION ORIGINALE LIBELLULA CYANEA MÜLLER, 1764.

Müller, O. F. 1764. Favna insectorvm Fridrichsdalina, sive methodica descriptio insectorvm agri Fridrichsdalensis, cvm characteribvs genericis et specificis, nominibvs trivialibvs, locis natalibvs, iconibvs allegatis, novisqve plvribvs specibvs additis. - pp. I-XXIV [= 1-24], 1-96. Hafniae, Lipsiae. (Gleditsch). page 61 n°541.

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN368323110?tify={%22pages%22:[85],%22view%22:%22info%22}

Texte original :

"541.libellula cyanea alis albidis, puncto marginali nigro : lineis sex thoracis sulphureis.

Roes ins. 2. aqu. t. 2. f. ı.

Ad amnem."

Traduction :

"541. Libellula cyanea. Ailes blanches à point marginal noir : six lignes couleur soufre sur le thorax.

Roesel, Insekten Belustigung vol.2 aquatilium tableau 2 fig.1.

Dans les rivières (amnis, is : cours d'eau rapide")"

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Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeschna cyanea Müller, 1764.

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Puisque Müller nous invite à consulter la figure 1 du tableau 2 des insectes aquatiques de Roësel, allons-y. L'ouvrage date de 1749.

ROSENHOF, ROESEL VON. Der Wasser-insecten zweyte klasse. Der monatlich-herausgegeben insecten-Belustigung », Nürnberg, 1749, Part.2.

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Roesel, Insecten Belustigung 1749. http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0229/image

Roesel, Insecten Belustigung 1749. http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0229/image

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II. ÉTUDE DU NOM CYANEA MÜLLER 1764.

Müller a fait dériver son épithète spécifique du grec kyanos, "bleu sombre". Cette couleur n'est pas reprise dans la diagnose spécifique mais elle caractérise à l'évidence la tache des derniers segments de l'abdomen. Pour le latin cyaneus, le dictionnaire Gaffiot indique "bleu foncé, bleu azuré". En effet, "Le mâle et la femelle aeschne bleue (Aeshna cyanea) sont aisément reconnaissables à leurs deux grosses taches claires sur le dessus du thorax et aux deux derniers segments de leur abdomen dont les taches confluent pour former un bandeau clair caractéristique. Chez le mâle adulte ces taches sont bleues "

 (Odonates costarmoricains).

Les autres Libellula décrites par Müller à Fridrischsdal, et déjà décrites,  sont L. quadrimaculata, L. flaveolata, L. vulgata, L. rubicunda, L. depressa, L. vulgatissima, L. cancellata, L. aenea, L. forcipata, L. quadrifasciata, L. virgo, L. puella, 

Les descriptions nouvelles nommées par Müller sont :  L. Hafniensis, L. pratensis, L. fulva, L. triedra, L. squamata, L. sanguinea, L. variegata, L. Fridrichsdalensis, L. rubra, L. frumenti.

Sont passées à la postérité, outre L. cyanea L. sanguinea [= Sympetrum sanguineum], L. pratense [= Brachytron pratense], L. fulva . 

Une mention spéciale pour Libellula Fridrichsdalensis, la Libellule de Fridrichsdal, qui a été reconnue identique à L. fulva dont elle est un synonyme. Et pour Hafniensis (les deux seuls épithètes à majuscule, se référant à un nom propre), qui reprend le nom latin de Copenhague, et qui est aujourd'hui un synonyme de B. pratense.

 

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IV.LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE DES ODONATES.

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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/aeschne-bleue/

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"Aeshna cyanea (Müller, 1764). Aeschne bleue Etymologie Cyanea de kyanos (gr) = bleu sombre : couleur des taches des derniers segments abdominaux de l’Aeschne bleue ."

 

DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Aeshna cyanea (Müller, 1764) from Lat. cyaneus-a, -um = sea-blue for the blue spots on the male's abdomen."

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 ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) 

"cyanea (Aeshna) - cyaneus, a, um = azzurro cupo. Per la colorazione dominante del corpo"

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"[gr. kyaneos - of the colour of lapis lazuli]"

ENDERSBY

adjective κυανοῦς = dark blue. .

VAN HIJUM, 2005

"Aeshna cyanea Wartebiter Tünglêzebiter, Skaadglêzebiter, Skaadfleaner, cyanea (komt van kyaneos) Smükskaadzjende beamte-grienfleaner, Skaadbiter, = donkerblauw."

 

 

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V. RÉCEPTION DU GENRE.

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Zoonymie des Odonates. Le nom d'Aeschna cyanea Müller, 1764.

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ILLUSTRATIONS.

L'espèce a peut-être été représentée par Simon Bering dans son enluminure du Bréviaire Grimani, dès 1515-1520, et certainement par Joris Hoefnagel dans son enluminure du volume Ignis des Quatre éléments, vers 1575-1585.

Les illustrations sont tirées de mon article :

http://www.lavieb-aile.com/2018/02/zoonymie-des-odonates-avant-l-ere-des-noms-celle-des-enluminures.quatre-libellules-du-breviaire-grimani-1510-1520.html

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Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, Ms lat. I 99. Bréviaire du cardinal Domenico Grimani, Flandres, vers 1510-1520. folio 781v. Saint Luc peignant la Vierge.

Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, Ms lat. I 99. Bréviaire du cardinal Domenico Grimani, Flandres, vers 1510-1520. folio 781v. Saint Luc peignant la Vierge.

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Joris Hoefnagel, enluminure du volume Ignis des Quatre éléments, vers 1575-1585.

Joris Hoefnagel, enluminure du volume Ignis des Quatre éléments, vers 1575-1585.

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Elle fut illustrée par Harris en 1782 :

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 Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]Planche XXIII fig.4

Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]Planche XXIII fig.4

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NOM VERNACULAIRE.

Fidèle à leur paresse intellectuelle ou à leur mépris pour la langue vulgaire, les Français ou francophones se contentent d'une traduction littérale du nom scientifique : ils nomment cette espèce "l'Æschne bleue". Consolons-nous car ils auraient pu faire pire et nous avons échappé à l'Æschne Cyan.

Charles de Villers, reprenant le système de dénomination par prénoms féminins de Geoffroy 1762, l'avait décrite en 1789  sous le nom de "l'Henriette" (Caroli Linnaei Entomologia page 10). Rien à regretter.

https://books.google.fr/books?id=saKZnk3vHvQC&pg=PA9&dq=libellula+cyanea+geoffroy&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjI_uvR7cnaAhVLDOwKHT2fBjIQ6AEIPTAE#v=onepage&q=libellula%20cyanea%20geoffroy&f=false 

Les Allemands disent Blaugrüne Mosaikjungfer, les Néerlandais Blauwe glazenmaker et les Anglais The Southern hawker or Blue hawker. 

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SOURCES ET LIENS.

Ouvrages cités par Müller :

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— GEER, (Charles de), 1771 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, .Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica . Tome second première partie 616 pages, ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par Bergquist. Gallica.

— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— MERIAN (Anna Maria-Sibylla) De Europische insecten 1730 Jean Marret, M.D. Amsterdam J.F. Bernard https://archive.org/stream/gri_33125008530400#page/n3/mode/2up

— RÉAUMUR [René-Antoine] de Ferchault 1734-1748 Mémoires pour servir à l'histoire des insectes Paris : Imprimerie Royale, 6 volumes, de 1734 à 1748 [un 7e, copie du manuscrit original, paraîtra en 1928], 267 planches gravées par Simoneau, Lucas, Haussard et Fillioeul. En ligne BHL. Voir aussi VALLOT J.N. 1802.

— RÖSEL VON ROSENHOF 1764-68 De natuurlyke historie der insecten; voorzien met naar 't leven getekende en gekoleurde plaaten. Volgens eigen ondervinding beschreeven, door den heer August Johan Rösel, van Rosenhof, miniatuur-schilder. Met zeer nutte en fraaie aanmerkingen verrykt, door den heer C. F. C. Kleemann ...Te Haarlem, By C. H. Bohn en H. de Wit, boekverkoopers [1764-68] BHL Library

— Rösel von Rosenhof 1746 Der monatlich herausgegebenen Insecten-Belustigung Nürnberg.http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1746ga

— ROSENHOF, ROESEL VON. Der Wasser-insecten zweyte klasse. Der monatlich-herausgegeben insecten-Belustigung », Nürnberg, 1749, Part.2.

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0229/image

 

Cyrille Deliry :

http://www.deliry.com/index.php?title=Aeshna_cyanea

Buchecker H. 1876 - Systema Entomologiae. Pars 1. Odonata (Fabric.) europ. - Munchen. https://archive.org/stream/henricibuchecke00buch#page/n3/mode/2up
de Charpentier T. 1825 - De Libellulinis europaeis In Horae entomologicae. - Wratislaviae. -
de Selys-Longchamps E. 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles. http://www.deliry.com/selys1840.pdf
de Selys Longchamps E. 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
de Selys-Longchamps E. 1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris. http://www.deliry.com/selys1850.pdf
de Villers C. 1789 - Caroli linnaei Entomologia fauna suecicae descriptionibus aucta. - Lugduni. - PDF
Deliry C. (coord.) 2008 - Atlas illustré des Libellules de la région Rhône-Alpes. - Dir. du Groupe Sympetrum et Muséum d'Histoire Naturelle de Grenoble, éd. Parthénope, Mèze : 404 pp.
Deliry C. 2017 - Odonata Europaea. - Histoires Naturelles, 49. http://www.deliry.com/hn49.pdf
Eversmann E.F. 1836 - Libellulinae, Wolfgam fluvium inter et montes Uralenses observatae. [+] Libellulinarum species novae, quas inter Wolgam fluvium et montes Uralensis observavit. - Bull. de la Soc. impériale Natural. de Moscou, 9 : 233-248.
Hagen H.A. 1840 - Synonymia Libellularum Europaearum. - Regimontii Prussorum.
Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782 ]
Kirby W.F. 1890 - A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata or Dragonflies with an appendix of fossil species. - London. -
Latreille P.A. 1805 - Histoire naturelle, générale et particuliere des Crustacés et des Insectes. - Paris, vol. 13. -
Müller O.F. 1764 - Fauna insectorum Fridrichsdalina. - Hafnia & Lipsia. -
Olivier M. 1792 - Encyclopédie méthodique, dictionnaire des Insectes. - Paris, Pankouke. -
Shaw G. 1806 - General Zoology or sytematic natural history. - Volume 6 (2).
Sulzer J.H. 1761 - Die Renezeichen der Insetten. - Zürich.
Vander Linden P.L. 1825 - Monographiae Libellulinarum Europaearum. - Bruxellis.

— HARRIS, M. 1776-[1780]. An exposition of English insects. Including the several classes of Neuroptera, Hymenoptera & Diptera, or bees, flies & Libellulæ. Exhibiting on 51 copper plates near 500 figures, accurately drawn & highly finished in colours, from nature. The whole minutely described, arranged & named, according to the Linnean-system, with remarks. The figures of a great number of moths, not in the Aurelian collection, formerly published by the same author, and a plate with an explanation of colours, are likewise given in the work. London. 166 pp.

 

"Parallel English and French texts printed in two columns.
Digitized in 2010 from SUB Göttingen RMAG <4 ZOOL VI, 3423>. In the Göttingen volume, "plate with explanation of colours" is not present. In the Göttingen volume the title page carries the date 1782.
All taxa listed by Sherborn for 1776. Names of taxa established in this work are often associated with the date 1782, but it seems that the work was first published in 1776. "Text sheets were reissued in 1781; the 1782 edition is reset. With an additional engraved titlepage, dated 1782." (Source: National Library of Australia Catalogue, http://catalogue.nla.gov.au/Record/4848612 [04/2011]).
The 1782 edition of this work was obviously a reprint with probably identical content. We did not see the 1776 edition. It seems that the pages in both editions were either cut differently, or that Sherborn 1902 overlooked a generic name on p. 160 where the 1782 edition says "Tipulae continued", because Sherborn combined the new specific names with the genus Sylvicola from p. 159, and not with the genus Tipula with which we have combined the involved new specific names following the arrangement in the digitised copy.
Sherborn's 1902 extract of taxon names contained many corrections or subsequent misspellings (examples: Musca semulater -> M. semulator, coeo -> coco, ludeus -> ludens, compunctus -> compunctor, Apis vereor -> A. vereror, tacitus -> tasitus, etc.). It is possible that Sherborn had the 1776 edition and that the names were spelled differently there. It is also possible (and seems likely to us) that Sherborn tried to correct errors which we would not correct today under Art. 32.5 because these were not inadvertent errors. If the names were misspelled in the original source because the author did not know correct Latin, the original spelling (in the uncommon or incorrect orthography) must stand, so these putative errors are not to be interpreted as inadvertent errors under Art. 32.5. Only Art. 32.5 allows to correct errors in original spellings.
Species listed in the index were often spelled differently from the names that were established in the text before. This occurs especially with names that were described in the genus Musca. Taxa were entered following the spelling of their first occurrence in the text. Different spelling in the index were mentioned in the comments' field." (Animalbase)

https://www.gla.ac.uk/myglasgow/specialcollections/virtualexhibitions/birdsbeesandblooms/bees/mosesharrisanexpositionofenglishinsects/

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[5],%22view%22:%22info%22}

https://gdz.sub.uni-goettingen.de/id/PPN624677753?tify={%22pages%22:[80],%22view%22:%22thumbnails%22}

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Zoonymie :

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/anisopteres/aeschne_bleue/aeschne_bleue.html

— LIBELLULES DE FRANCE ET D'AILLEURS

http://odonatas69a.blogspot.fr/search?q=cyanea

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65440/tab/taxo

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 21:55

 

Les sablières et la charpente sculptée de l'église de Bodilis. VI. Le bas-coté sud (Maître de Pleyben 1574, et anonyme, 1659).

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Sur les sablières de Bodilis, voir :

 

.Sur les autres réalisations du Maître de Pleyben, voir :

 

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Vous pourrez lire aussi, sur le sujet des sablières de Bretagne, les articles suivants :

 

 

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La nef de l'église de Bodilis est divisée par 8 entraits (ces poutres qui la traversent), et, entre le  4ème et le 5ème entrait, par deux blochets. Le quatrième entrait porte en son milieu la date 1567, et le sixième celle de 1576. J'ai numéroté les entraits de 1 à 8 en allant de la nef vers le chœur.

Après avoir étudié les sablières de la nef et découvert leurs éléments décoratifs déployant tout le répertoire maniériste de l'école de Fontainebleau créé par le Primatice et ses disciples  et d'inspiration italienne : cuirs découpés, légumes, mascarons, satyres grimaçants, petits animaux et putti cachés dans des rinceaux, tête de lion, etc., après avoir signalé l'attribution de ces sculptures au Maître de Pleyben, actif vers 1564-1580 en Léon et Cornouaille nord, et après avoir inspecté les faces sculptées des 8 entraits, il est temps de s'intéresser aux bas-cotés.

RAPPEL GÉNÉRAL.

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"A la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, Bodilis un lieu de pèlerinage très fréquenté et les donations y affluaient. En 1533, un accord intervint entre François de Tournemine, seigneur de Coetmeur, et l'évêque de Léon au sujet du droit de visite ; c'est donc vraisemblablement là la date de son érection en église tréviale.

Dans le troisième quart du XVIe siècle, en 1564, débuta la construction de l'édifice que nous voyons actuellement ; mais, à peine était-il achevé, que l'on commença à l'agrandir en élevant en 1574 sur son flanc sud une vaste chapelle. Quelques années plus tard, en 1583, les tréviens, désirant construire, comme leurs voisins de Landivisiau, un porche monumental, firent à ce sujet accord avec René de Kergorlay, seigneur de Crechgaribot et du Plessix, dont les armes timbraient le porche à démolir ; le nouveau fut terminé en 1601 divin et, le 14 septembre 1623, le chapitre de Léon accorda quelques reliques pour être déposées dans les nouveaux autels qui devaient être bénis. Au milieu du XVIIe siècle, l'on agrandit considérablement l'église. L'on abattit toute la longère nord et l'on augmenta de ce côté l'édifice d'un double bas-côté ; les dates de 1653 sur l'une des portes et de 1657 sur l'une des poutres confirment l'ampleur des travaux. L'on augmenta également l'église au sud en prolongeant en 1659 la chapelle de 1574 jusqu'au porche. Le Père Cyrille Le Pennée, carme de Saint-Pol-de-Léon, écrivait en 1647 que, si l'église fut ainsi « merveilleusement embellye selon la direction du recteur, noble et vénérable Claude de Kermenou », c'est en raison de l'affluence du peuple qui la fréquentait aux solennités de la sainte Vierge, « ce dévot lieu étant parmis les Léonais en singulière vénération et respect ». En 1663, l'on reconstruisit le quatrième pilier du côté de l'épître, auquel était fixé le jubé, pilier qu'il fallut d'ailleurs reconstruire en 1670, « après perquisition de son assise». En cette dernière année, Christophe Kerandel, maître architecte, fit divers travaux à l'église, et notamment, aidé de Jean Le Roy, dit La Pierre, son compagnon, et de Pierre Vilart, modifia le pignon de la grande chapelle sud éclairant le jubé. Une porte y fut alors percée, assez malencontreusement d'ailleurs, et les fenestrages refaits . En 1677, ce maître architecte soumettait aux tréviens le dessin de la sacristie monumentale, que ceux-ci lui avaient demandée, et se rendait à Trefmaouezan pour choisir la carrière d'où l'on tirerait la pierre nécessaire. Les travaux de maçonnerie commencèrent en 1679 et furent terminés en 1684, époque où l'on acheta en Cornouaille le bois destiné à la charpente, dont l'exécution fut confiée à Alain L'Horleach, charpentier. La couverture fut exécutée en 1686, par Noël Le Batet et son compagnon ; puis, en 1687, l'édifice fut plombé par Guillaume Le Roux, de Kerfeunteniou, la vitrerie posée par Gelin, vitrier de Lesneven, et, enfin, la croix mise en place par François Le Rest, maréchal, qui terminait ainsi les travaux de l'église actuelle. Depuis, le clocher fut restauré en 1714 sous le rectorat de messire René de Moucheron, recteur de Plougar, et plusieurs réparations opérées, dont celle, assez peu soignée, de la chapelle Saint-Jean-Baptiste.

Plan. — Primitivement, l'église comportait une nef de six travées avec bas-côtés, précédée d'un clocher-porche et terminée par un chœur à chevet polygonal. Au droit de la cinquième travée, il y avait deux ailes formant faux transept. Au nord, en effet, les corbelets supportant le long des grandes arcades la sablière de l'ancien bas-côté n'existent que dans les quatre premières travées. Ainsi que nous venons de l'indiquer, ce plan fut profondément modifié par les adjonctions de la fin du xvie et du xvne siècle, qui lui donnèrent un aspect irrégulier.

Intérieur. — L'église est du type à nef obscure. Les deux voussures des grandes arcades et de celles séparant les chapelles sud sont bien moulurées et pénètrent directement dans les colonnes lisses leur servant de supports. Celles-ci, comme dans beaucoup d'églises bretonnes, ont leurs bases circulaires reposant sur un haut socle également circulaire servant de banc ; les deux premières au nord de la. nef ont un diamètre supérieur à celui des autres (0m66 contre 0m58). Il est à remarquer qu'en bas de l'église, la première arcade, probablement à la suite d'une erreur d'implantation, retombe sur une colonne engagée dans le pignon ouest, présentant un décrochement tout à fait insolite.

Egalement, la grande arcade de la cinquième travée du côté de l'épître a sa voussure ne correspondant plus au départ de la colonne refaite en 1670. Dans le bas-côté nord, rebâti au XVIIe siècle, les différentes chapelles ne sont pas séparées par des arcades, mais par des architraves reposant sur des colonnes.

A l'exception de la petite chapelle nord s'ouvrant sur le chœur du côté de l'évangile, qui est voûtée sur croisée d'ogives, tant la nef que les bas-côtés sont couverts par un lambris apparent avec entraits et sablières. Les sablières du xvie siècle, ainsi que les têtes des blochets, sont très finement sculptées. On retrouve notamment sur les premières une scène de labourage semblable à celle de Sainte-Marie du Menez-Hom, une scène d'ivrognerie également visible à Saint-Thomas de Landerneau, et divers éléments décoratifs Renaissance à rapprocher de ceux de l'ossuaire de Pencran. Parmi les têtes de blochets, mentionnons une belle statue de la Madeleine, ainsi qu'un ange abritant le groupe de la Visitation. 11 semble que ces sablières aient été sculptées par les artistes qui travaillèrent à la décoration de la chapelle de Kerjean. Les sablières et entraits du XVIIe siècle, également très décorés, ne portent pas de scènes figurées, mais des palmettes et autres motifs décoratifs. Plusieurs des entraits sont datés et ainsi d'un grand secours pour l'étude du monument. Dans le bas-côté sud, l'un porte : « domus mea domus oracionis 1574 » ; celui de la chapelle neuve : « domus. mea. domus. oratioNIS. 1659. M. IAN. KERGUELEN RECTUR-M. Y. GAL. CURE. A. G. C. B. FABRIQUES.» Dans le bas-côté nord, l'un porte la date de 1657. Mentionnons, enfin, parmi les sculptures d'attache, deux angelots se tenant par la main et formant cul-de-lampe, ainsi qu'un bénitier Renaissance sur le second pilier sud et un grotesque au départ de l'ancien jubé encastré dans le quatrième pilier.  » (Couffon)

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Sur le bas-coté nord, nous trouvons de la nef vers le chœur la chapelle des fonts baptismaux (entrait daté de 1657), les 2 travées de la chapelle de la Sainte-Famille, et la petite chapelle de Notre-Dame de Bodilis, voûtée d'ogive.

Sur le bas-coté sud, de la nef vers le chœur, trois salles lambrissées conduisent au retable du Rosaire (1669), précédent la petite chapelle Saint-Jean-Baptiste et son retable.

Le plus riche ensemble se trouve dans les trois salles  de la deuxième chapelle sud, et se divise en un premier groupe oriental daté de 1574 contemporain des sablières et entraits de la nef (1567 -1576)  et attribuable au Maître de Pleyben, et un second ensemble, le plus occidental, daté de 1659 et bien moins intéressant.

Je débuterai ma visite, à l'est,  par les pièces placées au dessus du retable du Rosaire et je progresserai vers l'ouest. Je nomme "salle" les trois espaces lambrissés pour éviter le terme de chapelle, qui a été employé dans un sens incertain pour moi par les auteurs. Dans ma progression je nommerai les pièces de bois des sablières Sb [Sb 1 à Sb4 pour la première salle à l'est, etc.], les Blochets B [B1 à B12]  les entrais E [E1 à E3] et les abouts de poinçons P  [P1 à Pn].

 

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PREMIÈRE SALLE DE LA CHAPELLE DU ROSAIRE, BAS-COTÉ SUD.

(Note: la confrérie du Rosaire fut érigée à Bodilis en 1633).

Les  blochets  B1 à B4 : les quatre évangélistes.

Sb1 : Masque ;  la Sainte Face, les Cinq Plaies, le Calice eucharistique.

Sb2 : Masque : Renart prêchant les poules.

Sb3 : 

Sb4 : Cuir découpé ; la Lubricité ; cuir RESPICE FINEM ; l'Ivrogne à son tonneau ; Truie débondant le tonneau (proverbe: la Négligence) ; femme poursuivant la truie de sa quenouille.

L'entrait E1 : masque de femme à l'antique ; homme déféquant.

Les poinçons : P1 à P8 : P1 : homme apeuré. P2 : quatre têtes. P3, P4, P6, P7  : feuillages. P5. Couples dansants sur une boule.

 

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La charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

La charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

La charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le blochet B1. L'évangéliste saint Matthieu.

Mon identification est basée sur les pieds nus (attribut des apôtres), sur l'enfant en guise d'Homme/Ange (attribut de Matthieu dans le Tétramorphe) et sur le phylactère (texte écrit = évangile). L'absence de barbe me déroute.

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Blochet B1,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Comparez avec l'évangéliste Matthieu de la chapelle de Kerjean:

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Saint Matthieu, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Matthieu, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Sablière Sb1. (mur portant le retable du Rosaire, partie gauche de la corniche du lambris).

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Sablière Sb1,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Masque crachant des rubans / têtes zoomorphes à langues accouplées.

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Sablière Sb1,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Deux anges déroulant un cuir découpé de la Sainte Face.

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Sablière Sb1,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Deux anges déroulant un cuir découpé des Cinq Plaies.

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Sablière Sb1,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Comparez avec le cartouche de la chapelle de Kerjean :

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Cartouche des Cinq Plaies, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Cartouche des Cinq Plaies, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Deux anges présentant un ciboire eucharistique.

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Sablière Sb1,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le retable du Rosaire.

 

Retable du Rosaire (vers 1633) de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Retable du Rosaire (vers 1633) de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La sablière Sb2. (mur du retable du Rosaire, corniche de droite).

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On y voit, dans un cuir découpé, un masque coiffé d'un foulard noué sur les deux cotés. Ce cuir émet des prolongements en volutes où se cache un personnage.

Mais surtout...

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Sablière Sb2,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb2. Renart prêchant aux poules.

C'est bien la représentation habituelle de Renart en chaire que nous découvrons sur l'extrême droite, coiffé de la capuche des Cordeliers ou Frères Mineurs, les deux pattes posées sur les montants de la cuve car il est prêt à bondir. Sa prédication s'échappe en deux banderoles de sa gueule, et l'une porte une inscription LE : REN [ART].

Devant lui, trois poules et un coq sont captivés par ses propos.

Cette représentation crée un lien avec les sablières de Saint-Sébastien du Faouët (22), de la clôture (vers 1420) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët (22), et des sablières de Grâces-Guingamp (1506-1512). Ou avec beaucoup d'autres œuvres en France (cf. mon article sur Grâces-Guingamp). Ou avec le fragment de la scène de Renart et les poules des sablières de l'église Saint-Thomas de Landerneau.

Sablière Sb2,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Renart prêchant les poules, Sablière Sb2,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Renart prêchant les poules, Sablière Sb2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le blochet B2 (angle sud-est). L'évangéliste saint Marc à son pupitre.

Mon identification se base sur le pupitre, l'écritoire et la plume, sur la posture du rédacteur, sur la barbe et les pieds nus (?), mais surtout sur le lion abrité sous le montant du pupitre.

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Blochet B2,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Comparez avec saint Marc du château de Kerjean :

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Saint Marc et son lion, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Marc et son lion, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Le blochet B3. (angle nord-est). L'évangéliste saint Luc écrivant, un bœuf à ses pieds.

Ce serait saint Luc s'il n'était imberbe et ailé comme un ange. Il est assis à son bureau et un plumier est suspendu à sa ceinture. On peut toujours suggérer qu'il s'agit, de toute évidence, de saint Luc, et que les ailes sont en fait le dossier de son siège.

 

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Blochet B3,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Comparez avec le saint Luc de Kerjean :

 

Saint Luc et son taureau, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Luc et son taureau, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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La sablière Sb3. Masque, cuir découpé, putti, etc.

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Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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La sablière Sb4. 

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Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sb4. La partie droite.

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Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Au centre, une femme (?), nue, jambes écartées, sexe exhibé, tient les extrémités des deux cuirs qui l'entourent. J'y vois, vu le contexte moral de Sb4, une allégorie, la Lubricité.

Sa main gauche tient un cuir découpé à enroulement dont le motif central est une boule, ou ove, dont le centre est déprimé en croissant.

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Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sa main droite tient un autre cuir, centré par une tête de mort dont les yeux sont traversés par un vers annelé à tête de serpent. Ce motif morbide est explicité si besoin en était par les mots RESPICE FINEM inscrits au dessus. Cette formule latine, "Songe à la fin dernière", est une application chrétienne ("pense à ta mort) de la maxime Quidquid agis, prudenter agas et respice finem, "Quoique tu fasse, fais le avec prudence sans perdre de vue la fin". On la trouve sur l'ossuaire de Guengat avec la date de 1557, sur celui de Lannédern ou de Daoulas (1589), ou encore sur le bénitier de Loc-Egigner-Ploudiry avec la formule Cogita Mori Respice Finem.  

Ce motif macabre est présent, à l'identique mais sans inscription, sur une sablière nord de l'église Saint-Thomas de Landerneau (fin XVI-début XVIIe).  Or, il est remarquable qu'il y accompagne une figure de la Lubricité tenant, exactement comme à Bodilis, les extrémités de deux cuirs découpés, avec la même dénonciation des plaisirs puisque l'un de ces cuirs porte un joueur de bombarde, métonymie des noces et des danses.

Nous allons découvrir la suite de la sablière Sb4, avec ses tableau de l'Ivrognerie et de la Négligence. Toute la pièce de bois est donc placée sous le signe de la condamnation des Vices, et du rappel chrétien des châtiments réservés au pécheur après la mort. Le cartouche de la Mort est encadré par la femme lubrique à gauche et par l'ivrogne à droite.

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Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sb4. La partie gauche.

Il faut sans doute la diviser en trois ensembles.

— À droite, un homme accroupi devant un tonneau y remplit un pichet ; il tient la bonde dans sa main gauche. C'est la figure de l'Ivrognerie.

— À gauche, une truie ôte le robinet (la bonde) du même tonneau. C'est la figure de la Négligence. et du Gaspillage.

— Enfin, une femme couchée en arrière et arc-boutée, pieds appuyés contre les pattes de l'animal, tire la queue de la truie vers le haut tandis qu'elle la frappe d'un bâton. On notera que le "bâton", par sa forme élaborée, ressemble plutôt à un instrument dont l'usage reste à déterminer. Je suggère d'y voir sa quenouille.

La compréhension de la scène centrale est apportée par le tableau Les Proverbes Flamands, une huile de 1559 de Pieter Bruegel l'Ancien qui illustre 120 proverbes et moralités. Parmi ces illustrations, en bas à gauche, une truie tient la bonde d'un tonneau, dont le contenu s'écoule dans un récipient vers lequel s'approche un petit cochon. Selon les spécialistes, c'est l'image du proverbe néerlandais "De zeug trekt de tap uit",ou " De zeugt loopt met de tap weg" - La truie débonde [elle-même] le tonneau -

Selon L. Maeterlink (1910), conservateur du musée de Gantl, "De suygh loopt met den tap weg"  (La truie se sauve avec le robinet) serait la satire des ivrognes qui, en buvant, ne surveillent pas leur intérieur et ne peuvent empêcher le gaspillage. (La truie, ou le porc, qui faisait pour ainsi dire partie des ménages campagnards, arrachait parfois le robinet du tonneau, croyant peut-être avoir à faire à un os à moelle.).  Louis MaeterlinckLe genre satirique: fantastique et licencieux dans la sculpture flamande et wallonne; les miséricordes de stalles (1910)

Cette truie débouchant le tonneau est donc la figure de la Négligence domestique.

[D'autres auteurs (Louis Hautecoeur 1943) voit ici la truie et l'ivrogne s'abreuvant au même tonneau.]

Dans l'esprit de Bruegel, ces saynètes étaient une dénonciation morale de la "folie" du monde.

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La dernière pièce des sablières nord de Saint-Thomas de Landerneau représente une scène très proche : le même tonneau, la même truie tenant dans son groin la bonde, la même femme arc-boutée tirant la queue de la truie et la frappant avec le manche de sa quenouille. La parenté entre ces deux œuvres est évidente.

Sophie Duhem (p. 178-179) signale la même scène à Plouguerneau.

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Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sablière Sb4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Le blochet B4. L'évangéliste saint Jean à son pupitre.

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Blochet B4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B4, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Comparez avec saint Jean au château de Kerjean (son aigle est à sa droite) :

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Saint Jean évangéliste, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Jean évangéliste, chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Les poinçons P1 à P8 (du sud au nord).

P1 : homme apeuré ? mains au dessus de la tête

P2 : quatre têtes.

P3, P4, P6, P7  : feuillages.

P5. Couples dansants sur une boule.

 

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P1. Homme recroquevillé, mains sur la tête.

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Les sablières et la charpente sculptée de l'église de Bodilis. VI. Le bas-coté sud (Maître de Pleyben 1574 et 1659).

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P2 : quatre têtes.

Les quatre visages sont coiffés d'un élément architectural en volute.

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Poinçon P2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Poinçon P2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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P5. Quatre personnages dansants sur une boule.

Je les avais d'abord vus comme quatre danseuses, avant qu'un appendice ne me donne un démenti irréfutable.

 

 

About de poinçon P5, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

About de poinçon P5, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

About de poinçon P5, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

About de poinçon P5, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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About de poinçon P5,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

About de poinçon P5, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait E1. 

a) sa face nord.

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Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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E1. La partie droite.

Engoulant. Masques, cuirs découpés entrelacés, rubans, rinceaux de vigne.

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Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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E1. La virole : cuir découpé au masque de femme à l'antique.

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Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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E1. La partie gauche.

Rubans, rinceaux de vigne ; homme nu déféquant sur un pot.

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Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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E1. b) la face sud. 

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Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E1, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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CHARPENTE SCULPTÉE DE LA DEUXIÈME SALLE DE LA CHAPELLE DU ROSAIRE, BAS-COTÉ SUD.
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Blochets B5 à B9 : les apôtres Paul, Pierre. Sainte Marie-Madeleine. Saint Jean.

Sablières Sb 5 à Sb8.

Sb5 et Sb6 : frises.

Sb 7 :Anges tenant un cuir découpé.

Sb8 : Cuirs découpés animés de motifs animaliers et végétaux. 

E2. Inscription de 1574.

Poinçons P9 à P16. 

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Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Un des éléments distinctifs de cette salle est la présence sur le mur occidental d'une pierre en encorbellement, sculptée en forme d'un homme buvant à un tonnelet. La forme du tonneau, en T inversé car le goulot est au centre, est si reconnaissable qu'elle évoque aussitôt, par exemple, la scène de beuverie des sablières de la nef de Grâces-Guingamp (1506-1508) 

 

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Pièce en encorbellement de la charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Pièce en encorbellement de la charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le blochet B5 : saint Paul.

Il s'agit d'un apôtre (pieds nus, barbe, livre) tenant une épée. Je propose Paul, par symétrie à Pierre, en B6.

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Blochet B5, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B5, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La sablière Sb5. Frise répétitive à cuirs et coquilles. Pas d'image.

Sablière Sb6. Frise répétitive à rubans et coquilles. Pas d'image.

Le blochet B6. Saint Pierre tenant sa clef.

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 Blochet B6, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B6, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le mur ouest . E2, B7, Sb7, Sb8 et B8.

 

 

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Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le blochet B7. Sainte Marie-Madeleine tenant  le flacon d'aromates (ou de parfum).

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La présence de Marie-Madeleine tenant son flacon de parfum, parmi les quatre évangélistes, comme dans la chapelle de Kerjean, lui confère une place remarquable sur laquelle nous pouvons nous interroger. C'est, comme toujours au XVIe siècle, non pas la pénitente, mais une très belle et élégante femme. Elle semble illustrer le luxe et peut-être l'idéal de beauté et d'ornementation des artistes soucieux d'offrir à la Maison de Dieu ce qu'il y a de plus beau.

À coté des anges musiciens des poinçons, elle apporte la touche sensorielle particulière, celle de l'odorat. La valeur de l'encens (Oliban tiré du Boswellia sacra du Yémen) est polysémique, soit honorifique, soit sacrificielle (faire monter une fumée agréable à la Divinité), soit liée à la purification, soit , avec la myrrhe, d'embaumement. 

Marie-Madeleine amène aussi, comme les parfums d'Arabie, une note orientale.

Enfin, c'est, pour les Chrétiens,  la valence positive de la  Féminité. 

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 Sainte Marie-Madeleine. Blochet B7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sainte Marie-Madeleine. Blochet B7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sainte Marie-Madeleine. Blochet B7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sainte Marie-Madeleine. Blochet B7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sainte Marie-Madeleine. Blochet B7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sainte Marie-Madeleine. Blochet B7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Comparez avec Marie Madeleine de la chapelle de Kerjean (malgré l'altération du bois):

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Sainte Marie-Madeleine. Blochet de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.
Sainte Marie-Madeleine. Blochet de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Sainte Marie-Madeleine. Blochet de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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La sablière Sb7.

Il s'agit de deux hommes (ou deux anges aptères) déployant par l'intermédiaire d'étoffes resserrées en liens un cartouche semblable à un drap. Celui-ci ne contient rien, mais est percé d'orifices traversés par des rubans. Il est contenu dans un cuir à enroulement. C'est dire la complexité du montage ornemental.

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Sablière Sb7,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb7,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Les deux hommes ont tous les traits stylistiques des anges et personnages couchés du Maître de Pleyben dans des scènes analogues de déploiement de cuirs, tant dans la nef de Bodilis que dans les autres églises et chapelles ornées par cet atelier.

Je les énumère à nouveau : manches courtes bouffantes en spires superposées, tunique retombant en collerette au dessus d'une ceinture, plis complexes de ces tuniques, amict  autour du cou, front largement épilé,  cheveux en boules, regard de face, nez long et étroit s'épanouissant en deux narines en bulbes,  pieds nus tordus dans des positions peu anatomiques (pour entrer dans le cadre étroit). Et surtout une allure primesautière, une  légèreté et une grâce semblent  emporter ces créatures aériennes dans le même enthousiasme que celui de danseurs exaltés par une musique céleste ou de patineurs sacrés. 

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Sablière Sb7,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb7,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb7, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La sablière Sb8. Cuirs découpés animés de motifs animaliers et végétaux.

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Sablière Sb8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Au centre, un cuir aux découpes en losange ; il libère latéralement des bras en volute et en corne d'abondance, et plus loin des rubans s'enroulant en gueules de poissons. La séquence s'achève, à gauche, par une tête de dragon aux larges oreilles.

La frise inférieure mêle les lignes géométriques des cuirs et cartouches aux courbes des légumes et des fleurs. Un escargot y progresse, à la coquille perlée déjà rencontrée sur les sablières de la nef.

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Sablière Sb8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière Sb8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le blochet B8. Saint Jean l'évangéliste.

Je l'identifie par les pieds nus (apôtre), le visage jeune et  imberbe et le calice de poison de sa mise à l'épreuve face au magicien. 

Nous retrouvons les caractères stylistiques des apôtres de Saint-Divy, Pleyben et Kerjean : très long nez  pyramidal, les sourcils fins, les yeux ronds écarquillés aux pupilles creusées, la bouche large aux lèvres pulpeuses, le menton étroit.

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Saint Jean, blochet B8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Jean, blochet B8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Saint Jean, blochet B8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Jean, blochet B8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Saint Jean, blochet B8,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Jean, blochet B8, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Comparez avec saint Jean du château de Kerjean.

 

Saint Jean, blochet B8,  charpente sculptée de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Jean, blochet B8, charpente sculptée de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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L'entrait E2. inscription de 1574.

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La poutre engoulée porte l'inscription en lettres capitales romaines : 

DOMVS MEA DOMVS ORACI[ON]IS ~E / 1574

Il s'agit d'une citation biblique (Isaïe 56:7) ou évangélique (Luc 19:46) qui affirme "Ma maison est une maison de prière". Elle est souvent utilisée à cette époque sur le fronton des églises, parfois dans sa version biblique (ou évangélique selon Matthieu)  Domus mea domus orationis vocabitur  par exemple à Commana. Mais ici, les quatre mots latins sont suivis d'un E surmonté d'un tilde abréviatif, correspondant au texte évangélique de Luc  Domus mea domus orationis est.

 

adducam eos in montem sanctum meum et laetificabo eos in domo orationis meae holocausta eorum et victimae eorum placebunt mihi super altari meo quia domus mea domus orationis vocabitur cunctis populis. "Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les réjouirai dans ma maison de prière; Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel; Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples." Isaïe 56:7

Domus mea, domus orationis vocabitur, vos autem fecistis eam speluncam latrionum Matthieu 21:13

dicens illis :  scriptum est  : quia domus mea domus oracionis est.  vos autem fecistis illam speluncam latronum "leur disant: Il est écrit: Ma maison est une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs." Luc 19:46

Elle peut correspondre à une date de cérémonie de dédicace après des travaux de 1574.

 

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Entrait E2,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entrait E2,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E2, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Les poinçons P9 à P16.

Ils se retrouvent tous dans les poinçons de la nef, mais ce sont aussi ceux de Kerjean, de Pleyben, de Sainte-Marie-du Ménez-Hom et de Saint-Divy : anges présentant les Instruments de la Passion, anges musiciens ou orants, et, constamment,  le joueur de cornemuse.

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P9 : Ange volant.

P10 : Ange présentant la Couronne d'épines.

P11. Ange présentant la Croix.

P12.  Ange jouant de la mandore.

P13. Ange volant.

P14. Ange main sur la poitrine.

P15. Joueur de cornemuse.

P16. Ange en adoration.

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Vue générale.

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Poinçons P9 à P16, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçons P9 à P16, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P9. Au dessus de la baie. Ange volant.

Poinçon P9 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P9 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P11. AngeP10. Ange présentant la couronne d'épine.

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Poinçon P10 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P10 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P11. Ange portant la croix.

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P11 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

P11 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P12. Ange jouant de la mandore.

Cet ange musicien du Maître de Pleyben et facilement reconnaissable avec sa mandore molle, incurvée pour se mouler à son corps. Cet instrument parent du luth à un corps en demi-poire, avec 3 cordes (ici) mais parfois 4 ou 6. L'artiste n'a représenté ni la rosace, ni exactement le chevillier, mais la position des doigts, surtout de la main gauche, est précise.

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Poinçon P12 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P12 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Poinçon P12 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P12 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Comparez avec l'ange à mandore du château de Kerjean.

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About de poinçon de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

About de poinçon de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P13. Ange volant.

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Poinçon P13 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P13 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P13 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P13 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P14. Ange chantant ou priant.

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Poinçon P14 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P14 , charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P15. Joueur de cornemuse.

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Le poinçon le plus intéressant à mes yeux est celui du joueur de cornemuse de P15. Voici ce qu'en dit Jean-Luc Matte dans son Iconographie de la cornemuse :

"Joueur de cornemuse dans la chapelle sud n° 2 (la médiane), poinçon n° 7 (sur 8 poinçons) en partant du mur sud. Personnage coiffé d'une sorte de tricorne, semblant assis en tailleur dans le vide, les deux mains posées sur le tuyau de sa cornemuse qu'il tient serrée sous son bras gauche.

Un bourdon d'épaule dont le pavillon semble ébréché, court, cylindrique et de diamètre assez fort. Un tuyau mélodique extérieurement quasi-cylindrique, sans décor ni pavillon, un petit porte-vent non tenu en bouche. Sac assez allongé, dont la partie qui déborde sous le bras du musicien semble bien rebondie.

 Seconde moitié XVIème. D'après Sophie Duhem op.cit. , ces sablières ont pour auteur le sculpteur qui aurait travaillé à Pleyben, Sainte-Marie-du-Ménez-Hom (Plomodiern), à la chapelle du château de Kerjean et en l'église de St-Divy "(Jean-Luc Matte)

Son article est accompagnée d'une iconographie plus générale des anges musiciens et autres joueurs de l'église de Bodilis, avec d'excellentes photo de Joel Lubin.

Je ne peux rien ajouter à cela, si ce n'est de renvoyer à ma description des deux joueurs de cornemuse de Pleyben (l'un sur poinçon, l'autre en blochet), du joueur de Saint-Divy (un blochet) et de celui de Kerjean : ils sont tous rassemblés dans mon article sur Pleyben. Le chapeau en tricorne se retrouve à peu près à Pleyben (poinçon) et à Saint-Divy.

 

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Poinçon P15, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P15, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Poinçon P15, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Poinçon P15, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Comparez avec le joueur de cornemuse de Kerjean :

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About de poinçon de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

About de poinçon de la chapelle du château de Kerjean. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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About de poinçon P16. Mur intermédiaire avec la nef. Ange en adoration.

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Les sablières et la charpente sculptée de l'église de Bodilis. VI. Le bas-coté sud (Maître de Pleyben 1574 et 1659).

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CHARPENTE SCULPTÉE (1659) DE LA TROISIÈME SALLE  DE LA CHAPELLE DU ROSAIRE, BAS-COTÉ SUD.

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Blochets B9 à B12 : Visitation, Annonce aux bergers, Nativité, Ange présentant deux femmes.

Sablières Sb 9 à Sb12 : frises d'arceaux ou de rinceaux.

E3. Inscription datée de 1659 indiquant le nom des commanditaires.

Poinçons P17 à 19.

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Vue générale.

 

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Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Blochet B9. Visitation.

 

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Blochet B9, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B9, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb9. Frise d'arceaux à palmes.

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Sablière Sb10. Masque, rinceaux de vigne avec grappe.

 

Les sablières et la charpente sculptée de l'église de Bodilis. VI. Le bas-coté sud (Maître de Pleyben 1574 et 1659).

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Blochet B10. L'ange et le berger.

Cet ange tient une phylactère, il s'agit de l'Annonce aux bergers associée à la Nativité.

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Blochet B10, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B10, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Blochet B11. Couple de femmes âgées présentées par un ange.

Si nous  les associons aux autres blochets de la Visitation, de la Nativité et de l'Annonce aux bergers, nous pouvons y voir deux épouses de bergers, ou plutôt les deux sages femmes des évangiles apocryphes.

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Blochet B11, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.
Blochet B11, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B11, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière Sb11.

 

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Sablière Sb12. Masque, rinceaux de vigne avec grappe.

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Sablières Sb11 et 12,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablières Sb11 et 12, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Blochet B12. Nativité ? Femme, enfant, âne et bœuf.

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Blochet B12, Blochet B9, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet B12, Blochet B9, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entrait B3. Inscription de 1659.

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-----------------------------------                  / M ♦ Y ♦ GAL ♦ CVRE ♦ A ♦ G 

DOMVS :  MEA  : DOMVS                  / ORATIONIS : 1659

M ♦ IAN ♦ KERGVELEN ♦ REGTVR / C ♦ B♦ FABRICQVES 

Soit "Domus mea Domus orationis. M. Ian Kerguelen recteur, M. Y[ves] Gal curé, A.G  et C. B fabriques".

Curieusement, les registres n'ont pas conservé le nom de ce recteur, ni de son curé. Les archives mentionnent qu' en 1665, Michel Grall et Yves Quintin, peintre de Saint-Paul, exécutent divers travaux, et qu'en  1670. Christophe Grandet, architecte, répare l'église. Couffon précise pourtant que l'on augmenta  l'église au sud en prolongeant en 1659 la chapelle de 1574 jusqu'au porche..

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Entrait E3,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entrait E3,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entrait E3,  charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entrait E3, charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Les poinçons P17 à P19.

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Poinçon P17 : tête tirant la langue.

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About de poinçon P17 de la charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

About de poinçon P17 de la charpente sculptée du bas-coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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LES DEUX STATUES DE LA TROISIÈME SALLE DU BAS-COTÉ SUD.

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1. Saint Dominique (Couffon). Bois polychrome.

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 Saint Dominique. Bois polychrome. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Saint Dominique. Bois polychrome. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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2. Vierge à l'enfant Vierge à l'Enfant, bois polychrome.

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Vierge à l'Enfant, bois polychrome. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Vierge à l'Enfant, bois polychrome. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Notez le bandeau retro-cervical , mon "chouchou" des Vierges du Finistère.

La vierge tenait un objet (fleur ?) dans la main droite. L'Enfant, en tunique rouge ceinturée d'or, est figuré en Sauveur du Monde, bénissant, tourné vers la foule, et tenant le globe terrestre.

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Vierge à l'Enfant, bois polychrome. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Vierge à l'Enfant, bois polychrome. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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LES BLOCHETS DU FOND DE L'ÉGLISE.

Ils encadrent la première baie ouest de l'élévation sud.

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coté sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

coté sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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1. L'Ivrogne.

Identique à son homologue en pierre de la deuxième salle, il boit à un tonnelet à goulot médian.

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Le Buveur, première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Le Buveur, première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Le Buveur, première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Le Buveur, première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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2.L'Homme au turban.

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Blochet de la première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Blochet de la première baie sud, église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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SOURCES ET LIENS.

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1°) Les cartouches et cuirs découpés.

 

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), Le premier volume des plus excellents bastiments de France : Le Louvre, Vincennes, Chambord, château de Madrid (Philibert Delorme 1548-1559), Covussi, Folambray, Montargis, La Muette, Saint-Germain, Creil, Vallery, Verneuil, Ancy-le-Franc, Gaillon, Manne.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10411354/f45.image

Le second volume : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3137097/f12.image

Blois, Amboise, Fontainebleau, Villiers, Charleval, Les Tuileries, St-Mort, Chenonceau, Chantilly, Anet, Ecouen, Challueau, Dampierre, Beauregard, Bury.

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), s.d, Termes et cariatides, 

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-4R85BIndex.asp

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques) (1510?-1585?), [Entre 1542 et 1545] Grands cartouches,  [20] pl., Eau forte ; 38 cm [S.l.], [s.n.] 2 suites sans titre ni inscription. 7 des 20 planches reprennent des compositions de Fantuzzi connues par des estampes publiées vers 1542-1543.

http://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/1807/?offset=#page=5&viewer=picture

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques) (1510?-1585?), [Entre 1545 et 1547] Petits cartouches de Fontainebleau,  [31] pl., Eau forte ; 26 cm, [S.l.], [s.n.]Suite sans titre d'ornements inspirés par l'art de Fontainebleau et destinés à servir de modèles. Certaines planches reprennent des compositions de Fantuzzi connues par des estampes publiées entre 1542 et 1545 ; D'autres figurent déjà dans la première ou la seconde suite des grands compartiments

http://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/1801/?offset=#page=5&viewer=picture

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40564725t

— AUCLAIR ( Valérie), 2007, . L'invention décorative de la galerie François Ier au château de Fontainebleau. In: Seizième Siècle, N°3, 2007. pp. 9-35; doi : https://doi.org/10.3406/xvi.2007.917 https://www.persee.fr/doc/xvi_1774-4466_2007_num_3_1_917

— DIETTERLIN (Wendel), 1598, Architectura, Nuremberg.

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-Res207Index.asp

— FLORIS (Cornelis II de Vriendt ,dit) 1556, Veelderley Veranderinghe van grottisen  avec HIERONYMUS COCK (graveur et éditeur) 

https://collections.vam.ac.uk/item/O977184/veelderley-veranderinghe-van-grotissen-ende-engraving-floris-cornelis-ii/

https://www.nationalgalleries.org/art-and-artists/60572/plate-veelderley-veranderinhe-van-grottissen-ende-compartimenten-design-fantastic-fountain-published

— FLORIS (Cornelis), 1557, Veelderley Niewe Inuentien,  HIERONYMUS COCK (graveur et éditeur) 

— VREDEMAN DE VRIES (Hans), 1557 Architectura ou batiments prins de Vitruve, Anvers,  

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-Res207Index.asp

— Ecole de Fontainbleau:

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Fontainebleau

— Cuir auriculaire :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuir_d%C3%A9coup%C3%A9

— Sur les ornemanistes

http://www.meublepeint.com/delaune_etienne.htm

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2°) Sur les sablières :

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. ; préf. d'Alain Croix, Rennes :Presses universitaires de Rennes, 1997 : ET thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Alain Croix soutenue à Rennes 2 en 1997. 

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3°) Sur Bodilis.

 

— ABGRALL (Chanoines Jean-Marie) et PEYRON (Paul), 1903,  "[Notices sur les paroisses] Bodilis", Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie, Quimper, 3e année, 1903, p. 192-208.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f180.image

https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1903.pdf

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/bodilis.pdf

— APEVE, Association pour la promotion des enclos paroissiaux de la vallée de l'Elorn

http://www.bodilis.org/patrimoineetsites.php

http://www.apeve.net/spip/spip.php?article127

— COUFFON (René), 1958,  Notre-Dame de Bodilis. In: Bulletin Monumental, tome 116, n°2, année 1958. pp. 121-133; doi : 10.3406/bulmo.1958.3832 http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832

http://www.persee.fr/docAsPDF/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832.pdf

— COUFFON  (René), LE BARS (Alfred)  1988,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, : paroisse de Bodilis,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, 

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/fdf52c93c4ad292cf14cbf5068677c87.pdf

 

 

— LAUDREN (Thierry), dossier photo de son travail de restauration de la charpente

https://www.thierrylaudren.fr/pages/monuments-historiques.html

http://thierrylaudren.pagesperso-orange.fr/monumentshistoriq2.htm

— MATTE (Jean-Luc), Iconographie de la cornemuse, Bodilid. Photographies de Joel Lubin.

http://jeanluc.matte.free.fr/fichac/bodilispoinc.htm

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4°) Sur Renart prêchant aux poules :

GUILHERMY (F de) , 1845, Iconographie des fabliaux. Description du jubé de Saint-Fiacre en Bretagne. Le Diable et le Renard.  Annales archéologiques, Paris, Didron, Volume 3 page 22

https://books.google.fr/books?id=nVNfAAAAcAAJ&pg=PA22&lpg=PA22&dq=escripvant+le+quaquet+de+deux+gualoises,+%C3%A0+belles+dentz&source=bl&ots=TJ_SMjUec0&sig=MQXhejvSGAUAhyDvU3ZKV-AXhFQ&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjJha6eotnKAhVLcRQKHRiwDbEQ6AEIIjAA#v=onepage&q=escripvant%20le%20quaquet%20de%20deux%20gualoises%2C%20%C3%A0%20belles%20dentz&f=false

 DUHEM (Sophie), 1998, « Quant li goupil happe les jélines... », ou les représentations de Renart dans la  sculpture sur bois bretonne du XVe au XVIIe siècle"  Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1998  Volume 105  Numéro 1  pp. 53-69http://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1998_num_105_1_3972

 

— Images de Renart dans la sculpture sur bois bretonne

Représentations de Renart prêchant aux poules et de Renart écorché :

Le Faouët (Ch. St-Fiacre, v. 1480), Jubé, clôture est.

Le Faouët (Ch. Ste-Barbe, XVIe s.), 

Grâces-Guingamp (1506-1512),

Plumelec (Ch. St-Aubin, 1513),

Saint-Gilles-Pligeaux (XVe-XVIe s.),

Tréflévenez (XVIe s.).

[en pierre : Sizun frise extérieure]

 

— CHANCEL (Dominique), Renart à l'Arthaudière

https://www.chateau-arthaudiere.com/ch%C3%A2teau-de-l-arthaudi%C3%A8re/renart-%C3%A0-l-arthaudi%C3%A8re/

—CORDIER (Jean-Yves), blog lavieb-aile :

-sablières de l'église  de Grâces-Guingamp (22)

http://www.lavieb-aile.com/2018/02/les-sablieres-1506-1508-du-bas-cote-de-l-eglise-notre-dame-de-graces-22.html

-Stalles de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon (29)

http://www.lavieb-aile.com/2017/12/la-frise-nord-des-stalles-du-choeur-de-la-cathedrale-de-saint-pol-de-leon.html

-Jubé de la Chapelle Saint-Fiacre, Le Faouët (56):

http://www.lavieb-aile.com/2016/01/le-jube-de-la-chapelle-saint-fiacre-du-faouet-i-le-cote-de-la-nef.html

- Sablières de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët (56)

http://www.lavieb-aile.com/2015/09/sablieres-inscriptions-et-pardon-de-la-chapelle-saint-sebastien-au-faouet-56.html

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières
17 avril 2018 2 17 /04 /avril /2018 08:32

Zoonymie des Odonates : le nom de genre Leucorrhinia Brittinger, 1850.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé : 

Le nom Leucorrhinia vient des deux mots grec leukos = blanc et rhinios = nez. Il est une transcription en grec du nom latin albifrons "front blanc" de l'espèce type du genre, décrite par Burmeister en 1839. Cette transcription créé par Charpentier en 1840 sous la forme Leucorhinus a été féminisée (et complétée d'un -r-) par Brittinger, pharmacien et naturaliste de Vienne.

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L'AUTEUR :

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(d'après Wikipédia de)

 

Christian Casimir Brittinger (né le 30 avril 1795 à Friedberg , † 11 janvier 1869 à Steyr ) était un botaniste allemand , un entomologiste et un ornithologue . 

Il a étudié la pharmacie chez Stift Schlägl et est ensuite devenu pharmacien à Linz . Là, il a également rencontré le botaniste Josef von Mor , avec qui il a exploré la flore autour de Linz. Brittinger a quitté Linz en 1818 pour Vienne, où il a étudié la pharmacie supérieure à l'université. Après avoir terminé ses études, il est ouvert une pharmacie à Steyr en 1827 où il a de nouveau examiné les environs. En plus de ses correspondants directs, il a également eu des botanistes à Prague , Stuttgart , Leipzig et Strasbourg via des sociétés d'échange. En 1855, il est devenu membre du club d'échange basé à Vienne et a livré plus de 1900 plantes. 

 Brittinger a été membre d'un certain nombre d'associations botaniques et de sociétés de recherche sur la nature, mais aussi de l' Association entomologique de Szczecin . Car il s'est aussi fait un nom en entomologie et a décrit les papillons , les libellules et les coléoptères . Mais il ne s'est pas non plus arrêté à l'entomologie et plus tard a également décrit des oiseaux .

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Christian Casimir Brittinger, in Wikipedia de

 

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LA DESCRIPTION ORIGINALE, LEUCORRHINIA, BRITTINGER, 1850.

SitzBer. Akad. Wiss., Wien, 4:333.

Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. Mathematisch-Naturwissenschaftliche Classe.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/103017#page/357/mode/1up

Le texte de la description :

Folgende Arten, welche durch den Metallglanz ihres Oberleibes, durch die Form, Rückentlanke und Angehänge des Hinterleibes, durch einen dreieckigen, schwarzen Fleck an der Basis der Hinterflügel, und durch ihre weisse Stirn und Nase, eine sehr natürliche Gruppe bilden, habe ich schon im Jahre 1845 als eigene Gattung geschieden, und unter dieser Benennung abgegeben." 

- 1. Leuc. rubicunda. L. (Lib. pectoralis. Ch.) In gebirgigen Gegenden an stehendem Wasser , auf feuchten Wiesen nahe an Waldungen. Juli, August. Selten. Oesterreich, Böhmen, Schlesien. 

- 2. Leuc. pectoralis. Charp. Mit voriger zu gleicher Zeit und an gleichen Orten. 
 -3. Leuc. dubia. Van der Lind. (Lib. leucorrhinus. Ch. Lib. sylvicola. Hagen ). Auf feuchten, sumpfigen Waldwiesen in Gebirgsgegenden im Mai bis halben Juni. Oesterreich, Böhmen, Mähren. 
-4. Leuc. albifrons. Bnrm. Aufenthalt wie vorige, im Juli, August. Seltener. Oesterreich, Ungarn. 
-5. Leuc. caudalis. Charp. An stehenden Wässern in Gebirgsgegenden. Juni. Böhmen, Schlesien. 
- 6. Leuc, ornaia.* An stehendem Wasser, in Gebirgs-gegenden, Auen der Donau. Oesterreich, Ungarn." 

 

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Brittinger s'est "contenté" de modifier la forme Libellula leucorrhinus créée par Charpentier en 1840 dans Libell. europ. Lipsiae, page 87 en l'accordant au genre féminin , pour en faire un Genre.

https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433011575317;view=1up;seq=191

 

Numérisé par Biodiversity Heritage Library.https://www.biodiversitylibrary.org/item/103017#page/357/mode/1up

Numérisé par Biodiversity Heritage Library.https://www.biodiversitylibrary.org/item/103017#page/357/mode/1up

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ÉTUDE DU NOM.

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Le nom Leucorrhinia vient des deux mots grec leukos = blanc et rhinios = nez. Il est une transcription en grec du nom latin albifrons "front blanc" de l'espèce type du genre, décrite par Burmeister en 1839. 

Brittinger fait apparaître dans son texte la couleur blanche du front, qui justifie ce nom :

"Les espèces suivantes, qui forment un groupe très naturel par le lustre métallique du haut de leur corps, par la forme, du dos et des pièces de l'abdomen, par une tache noire triangulaire à la base des ailes postérieures et par leur front et nez blancs (ihre weisse Stirn und Nase). Je les ai déjà séparés en 1845 en tant que genre  à part, et leur ai donné cette désignation. "

Comme je l'ai indiqué, c'est l'entomologiste allemand Toussaint de Charpentier qui a formé, en 1840, cette transcription du latin vers le grec sous la forme leucorhinus.

 

CHARPENTIER, T. DE (1840): Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae. Voss, Leipzig, page 87.

https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433011575317;view=1up;seq=95

 "Ad n о t. 2. Clarissimus mihique carissimus Burmeister Libellulam mecum communicavit, quam in promtuario suo Lib.albifrontem appellavit. Eiusdem Libellulae exempla nonnulla,in Moraviae montibus capta, ante oculos habeo, et disquisitio exacta, quatenus in animalibus mortuis et aridis factis, quorum igitur colores obsoleti sunt, institui potest, me docuit, hanc Libellulam illi, quam s. n. Lib. pectoralis descripsi, esse peraffinem, omnino autem ei iura peculiaris speciei posse vindican.
Cum denominatio „Lib. albifrontis", alii speciei iam antea a me sit imposita, huic attribuamus nomen „Lib. leucorhinus"."

Je tente de traduire par : "Comme la dénomination Libellula albifrons avait été auparavant déjà utilisée pour d'autres espèces, j'ai attribué le nom de libellula leucorhinus.".

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On notera que Charpentier écrit "leucorhinus" (un seul -r-) et que Brittinger, en citant ce nom, écrit "leucorrhinus" avec deux -r-. 

J'ignore la raison de ce dédoublement de -r- pour leucorrhinus, puis pour leucorrhinia : sans doute selon des règles propres au grec.

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On retrouve ce nom leucorrhinus en Zoologie aujourd'hui chez l'amphibien Pristimantus leucorrhinus, le nom leucorhinus chez l'amphibien disparu Pseudophilautus leucorhinus (1856), chez le mammifère Huetia leucorhina Huet 1885 (ex Calchochloris leucorhinus), la forme leucorhina chez l'arthropodeDichaetomya leucorhina (Bigot, 1891),  etc.

La graphie Leucorhinia pour ce genre d'Odonate, fautive, est attestée en 1889, 1890, ou même en 2017 dans le titre d'un article scientifique, tandis que la graphie est correcte dans l'abstract. 

Johansson F, Halvarsson P, Mikolajewski DJ, Höglund J (2017) Phylogeography and larval spine length of the dragonfly Leucorhinia dubia in Europe. PLoS ONE 12(9): e0184596. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0184596

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CHARPENTIER, T. DE (1840): Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae. Voss, Leipzig  Tab. XI

CHARPENTIER, T. DE (1840): Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae. Voss, Leipzig Tab. XI

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

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PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

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"Leucorrhinia albifrons : Leucorrhinia  du grec leukos = blanc et rhinios = nez (du fait de la couleur du front) ; albifrons du latin albi = blanc et frons = front. Le nom français n’est qu’une adaptation du nom scientifique.

Remarque : L. albifrons est la seule leucorrhine dont le front peut être très sombre chez certains individus."

 

DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Leucorrhinia: Brittinger, 1850 feminine form of an artificial adjective derived from Grk. λευκός = white + ῥίς; ῥινός = nose."

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"Leucorrhinia [gr. leukos - white; rhin* - nose] refers to the white frons of its species. - albifrons [l. albus - white; frons - forehead, front] points to the same feature as the genus name. - pectoralis [l. concerning the breast] CHARPENTIER (1825: 46) chose as name because he was wrongly convinced that the thorax showed characteristic features, by which this species might be distinguished from other anisopteran species."

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VAN HIJUM, 2005

Leucorrhinia Wytsnüt, Wytkopke leukos = wit; rhinios = neuzig

 

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RÉCEPTION DU GENRE.

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Henrik Steinmann, World Catalogue of Odonata, Numéro 110, Walter de Gruyter, 1997, page 367. Num. Google.

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FORME VERNACULAIRE.

Les  Français, bien peu soucieux  de créativité se sont contentés de franciser la forme latine par le  très laid : Leucorrhine.

Whiteface en anglais

Moosjungfern en allemand

Carablancs en catalan

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SOURCES ET LIENS.

 

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU

 

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/

 

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

LIBELLULES DE FRANCE ET D'AILLEURS

http://odonatas69a.blogspot.fr/search?q=albifrons

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
15 avril 2018 7 15 /04 /avril /2018 20:57

Les entraits sculptés à engoulants (1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis.

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Sur les sablières de Bodilis, voir :

 

.Sur les autres réalisations du Maître de Pleyben, voir :

 

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Vous pourrez lire aussi, sur le sujet des sablières de Bretagne, les articles suivants :

 

 

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La nef de l'église de Bodilis est divisée par 8 entraits (ces poutres qui la traversent), et, entre le  4ème et le 5ème entrait, par deux blochets. Le quatrième entrait porte en son milieu la date 1567, et le sixième celle de 1576. J'ai numéroté les entraits de 1 à 8 en allant de la nef vers le chœur.

Après avoir étudié les sablières de la nef et découvert leurs éléments décoratifs déployant tout le répertoire maniériste de l'école de Fontainebleau créé par le Primatice et ses disciples  et d'inspiration italienne : cuirs découpés, légumes, mascarons, satyres grimaçants, petits animaux et putti cachés dans des rinceaux, tête de lion, etc., après avoir signalé l'attribution de ces sculptures au Maître de Pleyben, actif vers 1564-1580 en Léon et Cornouaille nord, je procède à l'examen des entraits, certainement dus au même artiste.

Cette étude paraîtra plus fastidieuse et plus compliquée que les précédentes, mais pas autant qu'au photographe car les 24 pièces (3 faces sculptés par entraits) lui ont offert un casse-tête plus diabolique qu'un Rubik's Cube.

D'autre part, les motifs seront moins attrayants, car dépourvus de scènes figurés.

Comme précédemment, je débute du fond de la nef et je progresse vers le chœur, dans une patiente procession les yeux levés.

Comme, en bon amateur, j'ignore tout du vocabulaire spécialisé, je nomme "virole" l'élément nodal central, et "bras" les deux parties qui encadrent cette virole.

Bon courage !

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Vue générale des entraits n° 1 à 3.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n°1 (et le n°2).

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Virole,  vue de l'est : un masque tirant la langue, dans un cuir découpé à enroulement.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Bras de l'entrait n°1. Rinceaux à extrémités zoomorphes et  masques ailés.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n°2, vue de l'est.

Virole : cuir découpé à enroulement .

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Bras gauche de l'entrait n°2 : cartouche (vide), épis, fleurs, légumes et rubans.

 

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Bras droit de l'entrait n°2 : cartouche (vide), épis, rinceaux, masque de profil crachant des rinceaux, volutes noués, légumes.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entrait n°2, suite.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait engoulé n°3, vue orientale. Virole : cuir découpé à enroulement, tenu par deux paires de mains.
 

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait engoulé n°3, vue occidentale.

Bras gauche : masque de profil et masque de face crachant des tiges florales, cartouche . Frise inférieure : masque de face et frise d'oves. 

Bras droit : idem.

Face inférieure : masque, cuir, cartouche, rubans gaufrés serpentant autour d'une baguette.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Virole de l'entrait n°3 : cuir découpé à enroulement, tenu par deux paires de mains.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Virole de l'entrait n°3 : cuir découpé à enroulement, tenu par deux paires de mains.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Vue générale tournée vers le chœur.

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Les entraits sculptés à engoulants (1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis.

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L'entrait n° 4.

Virole vue de l'ouest : cartouche à chronogramme 1567.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Virole vue de l'ouest : cartouche à chronogramme 1567.

Notez la banderole dont les spires portent une inscription : FIAT ...

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entrait n°4, vue de l'est.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Vue générale des entraits n°4 à n°7 et des deux blochets.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n°5 vue de l'ouest. Masques coiffés, cuirs, rubans, volutes, légumes.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n°5 vue de l'est. 

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n°5 vue de l'est : virole au cuir découpé centré par une tête de bélier.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n° 6, vue de l'ouest.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Virole de l'entrait n°6, vue de l'ouest. Cuir découpé.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Bras gauche de  l'entrait n°6, vue de l'ouest. Cuir découpé à  tête d'animal (bélier ?) .

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Bras droit  de  l'entrait n°6, vue de l'ouest. Masque à palmettes, cuir découpé, rinceaux et volutes.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Vue orientale de l'entrait n°6.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Vue orientale de l'entrait n°6 : virole. Masque dans un cartouche articulé par des sangles factices à un cuir découpé.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

 

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Les entraits n°7  et n°8.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n°7.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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L'entrait n°8.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Virole de l'entrait n°8, vue occidentale. Cuir découpé.

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Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Entraits (Maître de Pleyben, 1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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SOURCES ET LIENS.

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1°) Les cartouches et cuirs découpés.

 

 

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), Le premier volume des plus excellents bastiments de France : Le Louvre, Vincennes, Chambord, château de Madrid (Philibert Delorme 1548-1559), Covussi, Folambray, Montargis, La Muette, Saint-Germain, Creil, Vallery, Verneuil, Ancy-le-Franc, Gaillon, Manne.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10411354/f45.image

Le second volume : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3137097/f12.image

Blois, Amboise, Fontainebleau, Villiers, Charleval, Les Tuileries, St-Mort, Chenonceau, Chantilly, Anet, Ecouen, Challueau, Dampierre, Beauregard, Bury.

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), s.d, Termes et cariatides, 

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-4R85BIndex.asp

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques) (1510?-1585?), [Entre 1542 et 1545] Grands cartouches,  [20] pl., Eau forte ; 38 cm [S.l.], [s.n.] 2 suites sans titre ni inscription. 7 des 20 planches reprennent des compositions de Fantuzzi connues par des estampes publiées vers 1542-1543.

http://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/1807/?offset=#page=5&viewer=picture

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques) (1510?-1585?), [Entre 1545 et 1547] Petits cartouches de Fontainebleau,  [31] pl., Eau forte ; 26 cm, [S.l.], [s.n.]Suite sans titre d'ornements inspirés par l'art de Fontainebleau et destinés à servir de modèles. Certaines planches reprennent des compositions de Fantuzzi connues par des estampes publiées entre 1542 et 1545 ; D'autres figurent déjà dans la première ou la seconde suite des grands compartiments

http://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/1801/?offset=#page=5&viewer=picture

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40564725t

— AUCLAIR ( Valérie), 2007, . L'invention décorative de la galerie François Ier au château de Fontainebleau. In: Seizième Siècle, N°3, 2007. pp. 9-35; doi : https://doi.org/10.3406/xvi.2007.917 https://www.persee.fr/doc/xvi_1774-4466_2007_num_3_1_917

— DIETTERLIN (Wendel), 1598, Architectura, Nuremberg.

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-Res207Index.asp

— FLORIS (Cornelis II de Vriendt ,dit) 1556, Veelderley Veranderinghe van grottisen  avec HIERONYMUS COCK (graveur et éditeur) 

https://collections.vam.ac.uk/item/O977184/veelderley-veranderinghe-van-grotissen-ende-engraving-floris-cornelis-ii/

https://www.nationalgalleries.org/art-and-artists/60572/plate-veelderley-veranderinhe-van-grottissen-ende-compartimenten-design-fantastic-fountain-published

— FLORIS (Cornelis), 1557, Veelderley Niewe Inuentien,  HIERONYMUS COCK (graveur et éditeur) 

— VREDEMAN DE VRIES (Hans), 1557 Architectura ou batiments prins de Vitruve, Anvers,  

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-Res207Index.asp

— Ecole de Fontainbleau:

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Fontainebleau

— Cuir auriculaire :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuir_d%C3%A9coup%C3%A9

— Sur les ornemanistes

http://www.meublepeint.com/delaune_etienne.htm

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2°) Sur les sablières :

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. ; préf. d'Alain Croix, Rennes :Presses universitaires de Rennes, 1997 : ET thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Alain Croix soutenue à Rennes 2 en 1997. 

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3°) Sur Bodilis.

 

— ABGRALL (Chanoines Jean-Marie) et PEYRON (Paul), 1903,  "[Notices sur les paroisses] Bodilis", Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie, Quimper, 3e année, 1903, p. 192-208.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f180.image

https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1903.pdf

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/bodilis.pdf

— APEVE, Association pour la promotion des enclos paroissiaux de la vallée de l'Elorn

http://www.bodilis.org/patrimoineetsites.php

http://www.apeve.net/spip/spip.php?article127

— COUFFON (René), 1958,  Notre-Dame de Bodilis. In: Bulletin Monumental, tome 116, n°2, année 1958. pp. 121-133; doi : 10.3406/bulmo.1958.3832 http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832

http://www.persee.fr/docAsPDF/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832.pdf

— COUFFON  (René), LE BARS (Alfred)  1988,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, : paroisse de Bodilis,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, 

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/fdf52c93c4ad292cf14cbf5068677c87.pdf

 

 

— LAUDREN (Thierry), dossier photo de son travail de restauration de la charpente

https://www.thierrylaudren.fr/pages/monuments-historiques.html

http://thierrylaudren.pagesperso-orange.fr/monumentshistoriq2.htm

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières
14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 23:02

Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis  Brauer, 1868.

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 Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. 

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Voir aussi :

 

 

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Résumé : CrocothemisBRAUER, 1868,  Verh. zool.-bot. Ges. Wien 18 :367 . Du grec krokos "crocus, safran", probablement du fait des larges taches ambrées de la base des ailes postérieures, et themis, du nom de la déesse grecque tenant la balance  de la Justice. Ce suffixe étant propre à de très nombreux genres de Libellulidae, il  pourrait avoir été choisi comme une référence   à l'étymologie alors admise du genre  Libellula, "petite balance".

 

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L'AUTEUR : FRIEDRICH MORITZ BRAUER (1832-1904).

 

Friedrich Moritz Brauer est un médecin et  entomologiste autrichien, né le 12 mai 1832 à Vienne et mort le 29 décembre 1904 dans cette même ville.

Il a été parmi les fondateurs de la prestigieuse Société zoologique et botanique à Vienne en 1851. À partir de  1876 , il fut le conservateur des collections de  Diptères et Neuroptères, (qui comprennent alors  les Odonates) du Musée d'Histoire Naturelle de Vienne , dont il fut également le directeur de 1898 jusqu'à sa mort. À partir de 1884, il était professeur titulaire de Zoologie à l' Université de Vienne. Entre 1850 et 1901 il a écrit 189 publications. Son premier travail, une révision du genre Chrysopa, fut suivi par de nombreux articles sur la biologie des espèces de Neuroptères, ordre dont il devint l'un des meilleurs spécialistes européens.

Il fait paraître une importante mise à jour de la classification des insectes en 1885.

 

 

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http://hbs.bishopmuseum.org/dipterists/images/brauer.gif

 

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II. LA PUBLICATION ORIGINALE. CROCOTHEMIS, BRAUER, 1868.

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BRAUER (F.M) , 1868 Verh. zool.-bot. Ges. Wien 18 :367 

Verhandlungen der Kaiserlich-Königlichen Zoologisch-Botanischen Gesellschaft in Wien.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/81414#page/533/mode/1up

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Crocothemis, Brauer : Nur der 2. und 3. Ring mit einer Querkante, ♀  mit dreieckig abstehender Scheidenklappe (Europa, Asien, Neuholland). 

"Seulement les 2ème et 3ème anneaux avec un bord transversal, ♀ avec lame vulvaire triangulaire proéminente."

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Zoonymie des Odonates. Le nom de genre Crocothemis  Brauer, 1868.

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ÉTUDE DU NOM CROCOTHEMIS.

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La première constatation est que Brauer n'a donné aucune explication sur le choix ou l'étymologie du nom qu'il a créé.

Son article est intitulé Verzeichniss der bis jetzt bekannten Neuropteren im Sinne Linne's. "Catalogue des  Neuroptères — au sens de Linné — actuellement connus. Elle donne une mise à jour de la classification des Neuroptères, après les publications de Hagen, de De Sélys, de MacLachlan, de Pictet "senior et junior" (François-Jules Pictet de la Rive 1809-1872 et ? son fils Alphonse Auguste), de Schneider, car "la littérature concernant les Neuroptères a toujours connu le sort d'être dispersée dans une grande variété d'ouvrages" et que "depuis 25 ans, depuis Rambur, aucune vue d'ensemble n'a été donnée; car les catalogues du British Museum de Walker passent sur une grande partie des Odonates, bien qu'ils soient par ailleurs assez complets. " (page 359)

Les Neuroptera sont divisés en Pseudoneuroptera ( Odonata, Ephemerina, Perlidae, Psocidae, Embidae, Terbidana) et en Neuroptera.

La famille des Odonata est divisée en 6 Tribus :  Libellulina, Cordulina, Aeschnina, Gomphina, Calopterygina, et Agrionina.

Brauer décrit 43 genres de la tribu Libellulina, . Parmi ceux-ci, 21 sont construits avec le suffixe -themis final. 10 avaient été créés précédemment par Hagen : Ryothemis, Tholymis, Perithemis, Plathemis, Orthemis, Celithemis, Dythemis, Leptemis, Erythemis, Mesothemis

Brauer a ajouté 10 à 11 noms sur ce modèle : Lyriothemis, Neurothemis, Urothemis, Trithemis, Brachythemis, Crocothemis, Microthemis, Tetrathemis, [Nannothemis] et Nannodythemis.

Le choix du suffixe -themys revient donc à Hermann August Hagen, entomologiste américain d'origine allemande, qui en a fait le premier usage en 1861 (Synopsis ... p. 147-185) en créant 8 noms :  Celithemis, Plathemis,  Orthemis, Lepthemis, Dythemis,  Erythemis, Mesothemis, et  Perithemis. Sans d'ailleurs commenter ce choix. Nous pouvons juste constater que le suffixe final est associé à des adjectifs, et que trois d'entre eux, Plathemis, Orthemis et Lepthemis, sont à l'évidence inspiré des trois sous-genres créés par Newman en 1833, Plathetrum, Orthetrum et Leptetrum. Le suffixe -etrum "abdomen" a été remplacé par -themis féminin (et donc accordé avec Libellulina), plus général et vague. 

Themis renvoie soit au nom d'un déesse grecque, soit aux valeurs que celle-ci représentent : la Justice, l'Ordre et l'Équité

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"Dans la mythologie grecque, Thémis (en grec ancien Θέμις / Thémis de θέμις / thémis, « la loi divine »), fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), est une des Titanides. Elle donne à Zeus, de qui elle est la deuxième épouse après Métis, les Moires, les Heures et Astrée auxquelles viennent parfois s'ajouter les trois Hespérides, les trois nymphes du fleuve Éridan et Homonoia, la déesse de la Concorde. Déesse de la Justice, de la Loi et de l'Équité, Thémis assiste Zeus dans l'Olympe. Elle est souvent représentée dans l'art ancien tenant les plateaux d'une balance avec laquelle elle pèse les arguments des parties adverses." (Wikipédia)

Il est impossible de savoir si Hagen a vu en -themis une référence à la déesse, ou beaucoup plus généralement à la notion d'ordre, capitale en taxonomie et de règle établie par les dieux (par la Nature). Nous pourrions  imaginer remplacer ce suffixe par le mot "loi naturelle" et presque par celui de "taxon". Mais nous voyons bien que ces hypothèses sont vagues et poeu convaincantes. 

J'ai pourtant une suggestion. Ces 8 genres construits sur -themis appartiennent aux 13 genres de la sous-famille  Libellulina, de la Tribu Libellulina, qui doit son nom au fait qu'elle accueille le genre Libellula créé par  Linné en 1758. Une des étymologies communément admises pour le nom de ce genre était d'en faire un diminutif de Libella, "balance".    Il me paraît vraisemblable que Hagen ait choisi le nom de la déesse dont l'attribut est la balance pour former le nom de la plupart des genres entourant le genre Libellula dans la sous-famille Libellulina, en rappel de l'étymologie alors admise du nom formé par Linné. En Italie, les libellules étaient parfois désignées sous le nom de Bilancetta, "petite balance". Ce n'est que depuis N.A Kemner 1942 que  nous savons que "le mot ne provient ni du latin libella « petite balance », ni de  libella « le niveau », ni de libella « petit livre », mais qu'il fut appliqué d'abord à la larve de l'odonée à cause de la ressemblance avec le niveau et la zygène. Le mot libella, appliqué à un insecte, se rencontre pour la première fois en 1555 dans l'ouvrage de Rondéletius « Universae aquatilium Historiae pars altera », En Hollande, J. Swammerdam l'applique en 1669 à l'odonée. C'est Linnée qui lança le diminutif libellula en 1746. Le mot Perla, employé jusqu'ici pour désigner le même insecte, disparaît dès lors."( Lychnos, annuaire de la Société suédoise d'histoire des Sciences, publié à Uppsala, sous la direction du professeur J. Nordstrom (Almqvist et Wiksell, 1942, 469 pp., rapporté dans Rev. belge de philologie 1944 ).

 

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La déesse Thémis : image http://www.greekboston.com/culture/mythology/themis/

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L'emploi de -themis par Brauer.

 

Brauer à son tour accole le suffixe -themis à des adjectifs de taille (brachy-, micro-), de nombre (dy-, tri-, tetra-) ou de couleur (croco-). 

À la page 367, il sépare son paragraphe 20 en une clef à deux entrées, pour Brachythemis et Crocothemis

Dans le premier cas, le suffixe brachy-, "court" se trouve justifié dans la description :

" 2., 3. und 4. Hinterleibsring beim ♂ und ♀ mit einer Querkante Scheide unbedeckt, weniger als 10 Antecubitales. Leib kegelig, beim ♀ dick, kurz, die 2 letzten Ringe sehr kurz (Ostindien)."

2ème, 3ème et 4ème anneau abdominal chez le ♂ et la ♀ avec un fourreau à bord transversal non couvert, moins de 10 antécubitales. Corps conique, chez la ♀ épais, court, les 2 derniers anneaux très courts (Inde de l'Est).

Par contre, dans le deuxième cas, pour Crocothemis, la description ne fait aucune allusion à la couleur orange "crocus" ou safran à laquelle renvoie le suffixe crocos-.

. C'est donc par présomption, parce qu'à l'époque de la description, toutes les espèces connues, et en particulier l'espèce-type du genre, Crocothemis erythraea Brullé, 1832, possèdent une tache jaune-ambrée bien visible à la base des ailes postérieures, qu'il est possible de considérer que cette caractéristique a inspiré le nom Crocothemis.

"À tous les âges, les ailes sont hyalines, à l'exception d'une grande tache ambrée à la base des postérieures. Cette tache, et l'absence de noir sur la tête, le thorax et les pattes différencient les crocothemis de tous les autres libellulidés." K.-D.B. Dijkstra, p290) 

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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.

PRECIGOUT ET PRUD'HOMME / POITOU-CHARENTES-NATURE:

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/crocothemis-ecarlate/

"Crocothemis de krokos (gr) = safran, orange : probablement du fait des larges taches alaires basales orangées et themis (gr) = règle, coutume : terminaison « inventée » par l’entomologiste allemand H.A. Hagen (1817-1893) et appliquée à plusieurs espèces sans qu’il ne semble y avoir de signification claire."

DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

Crocothemis: Brauer, 1868
from Grk. κρόκος = saffron-coloured  + Θέμις or θέμις = (Greek Titaness of) divine order, law as established by custom.

 

ENDERSBY & FLIEDNER, 2015

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia's_Dragonflies

"Fliedner (2006) deduces that the derivation of the genus name is from Gr. κρόκος = crocus, the source of saffron + θέμις = laws, decrees, ordinances, judgements (see Synthemis). All species which comprised the genus at the time of its first description have the wings marked with saffron spots at the base.

Brauer (1868b) first introduces the name in the couplet of a dichotomous key which separates Brachythemis and Crocothemis but there is no mention of the saffron wing coloration. “Nur der 2. und 3. Ring mit einer Querkante, mit dreieckig abstehender Scheidenklappe (Europa, Asien, Neuholland). Crocothemis Brau.” [Only the second and third [abdominal] segment with a transverse edge, ♀ with triangular protruding vaginal ap (Europe, Asia, New Holland). Crocothemis Brau.]. {Feminine}."

 

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Synthemis : "Themis was the Goddess of Divine Law, Order and Justice, a wife of Zeus (Bray 1964). The first occurrence of this name is in Hagen (1861). He created eight genera ending in –themis, most probably choosing it to match other names of divine beings established in Odonata and because of its connotation of reflecting classification. Fliedner (2006) has ascertained that there are more than 50 names which contain –themis in combination. He adds the nice comment that “Being the goddess of order, Themis is a suitable patroness of taxonomists.” Recognising that at the time of its inception, Odonata taxonomy comprised only the families Libellulidae, Æschnidae and Agrionidae, –themis is effectively a synonym for the Libellulidae of the time. "

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HEINRICK FLIEDNER 2009.

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

"Alle Arten von Crocothemis [gr. krokos - Safran; - th. s.o. (MS5)], die bei der Erstbeschreibung der Gattung zugeordnet wurden, weisen an der Flügelbasis einen safranfarbenen Fleck auf.

 

Der dritte hier behandelte Bestandteil war nie ein eigener Gattungsname, ist aber in mehr als 50 enthalten. In HAGEN (1861) finden sich die ersten 8 Namen auf -themis [gr. themis - Festgesetztes, Satzung, Brauch, Gesetz/ Göttin der Ordnung]. Höchstwahrscheinlich schuf Hagen diesen Namen in Anlehnung an andere Götternamen für Libellengattungen wie Echo oder Nehalennia. Als Göttin der Ordnung eignet sich Themis gut als Patronin für Taxonomen. Seine Namenswahl begründet HAGEN (1888) nur grammatisch: bei der Suche nach neuen Namen fielen ihm drei ein, die NEWMAN (1833) zusammen mit Sympetrum vorgeschlagen hatte, nämlich Orth-etrum [gr. orthos - gerade, ētron - Unterleib~Abdomen], Lept-etrum [gr. leptos - dünn, fein] und Plat-etrum [gr. platys - breit, platt, flach], die er für verfügbar hielt, da nie jemand sie seit der Publikation verwendet hatte. Doch er wollte sie nicht unverändert beibehalten, da dann für die Übernahme von Namen aus dem Genus Libellula in die von Newman das grammatische Geschlecht der Artnamen hätte geändert werden müssen. So nahm er ein Morphem, das grammatisch im Geschlecht mit der älteren Gattung übereinstimmte, so dass sich Namen wie Or[th]-themis, Lep[t]-themis und Pla[t]-themis ergaben, und schuf so ein Element, das in zusammengesetzten Namen die Bedeutung ‘Libellulide’ annahm

The third element discussed here has never been a genus name of its own, but more than 50 names are combinations with it. HAGEN (1861) created eight names ending in -themis [gr. themis - law as established by custom / the goddess of order]. Most probably Hagen chose this denomination starting from other names of divine beings established in Odonata, e.g.Echo or Nehalennia. Being the goddess of order Themis is a suitable patroness of taxonomists. HAGEN (1888) only explains grammatically why he chose this special word: When he was seeking genus names for libellulids three names NEWMAN (1833) had proposed together with Sympetrum, i.e. Orth-etrum [gr. orthos - straight; ētron - abdomen], Lept-etrum [gr. leptos - thin, lean] and Plat-etrum [gr. platys - flat, depressed], came to his mind which he thought to be available as no one had ever used them after their publication. But he did not want to employ them directly, for the adaption of names from the genus Libellula to Newman’s genera which differred in gender would have made changes inevitable. So he took an element, which shared gender with the previous genus, forming names like Or[th]-themis, Lep[t]-themis and Pla[t]-themis thus creating an equivalent to ‘libellulid’ in compound names. 

 

"Le troisième élément ici n'a jamais été un nom de genre en lui-même, mais il participe à plus de 50 noms qui sont formés avec lui. HAGEN (1861) a créé huit noms se terminant par -themis [gr. themis - loi établie par la coutume / la déesse de l'ordre]. Très probablement, Hagen a choisi cette dénomination à partir d'autres noms d'êtres divins établis dans Odonata, par exemple Echo ou Nehalennia. En tant que déesse de l'ordre,  Thémis est une patronne bien  appropriée pour  les taxonomistes. HAGEN (1888) explique seulement grammaticalement pourquoi il a choisi ce mot spécial : Quand il cherchait des noms de genre pour les trois noms de libellulidés NEWMAN (1833) avait proposé avec Sympetrum, i. Orth-etrum [gr. orthos - droit; ētron - abdomen], lept-etrum [gr. leptos - mince, mince] et Plat-etrum [gr. Platys - plat, déprimé], lui est venu à l'esprit qu'il pensait était également disponible car personne ne les avaient utilisés depuis  leur publication. Mais il ne voulait pas les employer tels quels, car l'adaptation des noms du genre Libellula avec les genres de Newman , qui en différait par le genre (masculin)  aurait rendu les changements inévitables. Il prit donc  l'élément, accordé avec le féminin du genre préexistant Libellula , formant des noms similaires ou Or[th] -themis, Lep [t] -themis et Pla [t] -themis qui créaient des noms équivalents   aux « libellulidés » dans les noms composés."

 

VAN HIJUM, 2005

krokos = saffraan; themis = gebruik of gewoonte (règle ou coutume)

 

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— HAGEN, H.A. (1888) : On the genus Sympetrum, Newman. Entomologica Americana 4: 31-34. New York.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/42499#page/39/mode/1up

— HAGEN, H.A. (1861): Synopsis of the Neuroptera of North America, with a list of the South American species. Smithonian Miscellaneous Collections 4: 1-347. Philadelphia

https://www.biodiversitylibrary.org/item/62578#page/340/mode/1up

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RÉCEPTION.

.https://books.google.fr/books?id=gLZvT_njEF4C&pg=PA34&lpg=PA34&dq=brauer+Verh.+zool.-bot.+Ges.+Wien+18,+Abh.&source=bl&ots=1APx7qeSko&sig=vqN6v7ZD5uShOh0UnFq-u0iHnsY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwicnuDAjLPaAhUGuRQKHRC2DXAQ6AEIQDAD#v=onepage&q&f=false

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SOURCES ET LIENS.

 

— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

SOURCES ET LIENS.

— POITOU-CHARENTE NATURE (Association)

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/cordulegastre-annele/

— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum

— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 

 

— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34

https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.

https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519

— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 

https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_

— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.

https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies

 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]

http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie 

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147

http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

 

— Odonates costarmoricains.

http://www.nature22.com/odonates22/ordresystematique.html

— LIBELLULES DE FRANCE ET D'AILLEURS

http://odonatas69a.blogspot.fr/2013/09/tout-sur-les-aeshnides-ou-presque.html

— INPN.MNHN

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/199694/tab/taxo

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 21:36

Les sablières de l'église de Bodilis. IV. Le coté sud de la nef. (Maître de Pleyben, 1567-1576).

 

 

 

 

 

Sur les sablières de Bodilis, voir :

 

.Sur les autres réalisations du Maître de Pleyben, voir :

 

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Vous pourrez lire aussi, sur le sujet des sablières de Bretagne, les articles suivants :

 

 

 

 

 

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La nef est divisée par 8 entraits (ces poutres qui la traversent), et, entre le  4ème et le 5ème entrait, par deux blochets. Le 4ème entrait porte en son milieu la date 1567, et le 6ème celle de 1576. J'ai numéroté les sablières (ces pièces de bois formant corniche, entre deux entraits, ou un entrait et un blochet) de N1 à N10 au nord de la nef vers le chœur, et, bien-sûr, de S1 à S10 au sud de la nef, dans le même sens.

 

Après avoir étudié les deux sablières figurées  centrales N5 (semailles et labour) et S5 (attelage fantastique de barriques), puis les sablières du coté nord de la nef, je poursuis ma visite par le coté sud. Voir la présentation sur le Maître de Pleyben et l'ornementation inspirée de l'école de Fontainebleau dans l'article précédent.

On se retrouve au fond de l'église.

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Sablières de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablières de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablières S1 à S3.

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Sablières du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablières du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La sablière S1. Palmettes ou coquilles alternativement  inversées.

Bon. passons à la suivante.

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Sablière S1 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S1 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La sablière S2. Cuir découpé à enroulement, et deux hommes présentant des cornes d'abondance.

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Les cuirs découpés par une fente ou une découpe desquels sortent des rubans, des étoffes torsadés, la queue d'un dragon (comme nous ne verrons plus loin), ou, comme ici, des rinceaux font partie des motifs favoris du Maître de Pleyben. Un œuf ou ove centre le  cartouche. Deux hommes semblent peiner à supporter le poids de deux cornucopia qui libèrent leurs fruits, les inévitables fonds de courges divisés en quatre quartiers autour d'un bourgeon charnu. Ce légume est, à lui seul, une signature monomaniaque du Maître.

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Sablière S2 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S2 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S2 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S2 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La sablière S3. Cartouche des Cinq Plaies du Christ présenté par deux anges.

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Les deux anges couchés supportant un cartouche occupent les sablières N3 et N4, et une parodie se retrouve en N7. C'est là encore un leitmotiv de l'artiste, que chacun pourra recenser à Pleyben, à Saint-Divy, à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom et, somptueusement, à Kerjean, afin de savourer l'art et la manière avec lesquels le thème est traité avec ingéniosité dans une palette de variations étonnantes. 

Mais un autre thème, c'est celui des Cinq Plaies. Le cœur transpercé du Christ est entouré des deux mains et des deux pieds portant la marque des clous. On le trouve aussi à Kerjean  et  à Pleyben.

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Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S3 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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S4. Rinceaux de rubans hachurés ; un masque.

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Sablière S4 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S4 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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S5 : attelage de barriques tiré par un lion, une licorne et un animal fantastique.

http://www.lavieb-aile.com/2018/04/les-sablieres-de-l-eglise-de-bodilis.ii.s5.l-attelage-fantastique-du-cote-sud.html

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Sablière S5 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S5 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le blochet : un prophète ?

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Blochet du coté sud de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Blochet du coté sud de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Blochet du coté sud de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

Blochet du coté sud de la nef de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile avril 2018.

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Vue générale S5 à S8.

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Sablières S5 à S8 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablières S5 à S8 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S6 : cuir découpé complexe centré par un masque qui en tient les sangles dans la bouche.

Le génie maniériste, qui se complaît à troubler le spectateur, à jouer avec ses sens, à lui tendre des pièges et à susciter l'illusion se manifeste ici en beauté. Au centre, le masque d'un homme coiffé d'un foulard noué latéralement. Il tient dans sa bouche deux sangles, qui passent dans les trous d'un cartouche incurvé. Mais quelles sont les relations spatiales du masque, et du cartouche ? Le visage transperce-t-il le cuir ? 

Les sangles rejoignent — ou plutôt se perdent dans — un cuir découpé aux  enroulements diaboliques, dont il serait difficile de suivre le trajet et les volumes. En haut, il libère un voile qui se confond avec le foulard noué.

 Notez aussi l'ange, les cucurbites et les cuirs de la frise inférieure.

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Sablière S6 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S6 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S7. Deux cuirs découpés et deux dragons à tête anthropomorphe.

Nouvelle prouesse. Deux dragons (attestés par leur échine épineuse) retournent l'un vers l'autre leur tête, semblable à celle de quelque roi babylonien. Leur queue passe par la trouée du cuir découpé à enroulement  placé au centre. Par un tour de passe-passe, elle ressort par l'autre trou pour se métamorphoser en la volute d'un autre cuir. J'y perds mes repères, l'artiste se frotte les mains. Bien joué.

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Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Frise inférieure de S7 : escargot, courges, masque dans un cuir, etc.

La frise inférieure est particulièrement riche. Un masque émerge de linges qui singent des ailes. Les courges vues par leur fond sont bien-sûr présentes. Un escargot, à la coquille verruqueuse, est placée au centre. À Kerjean, un escargot était aussi présent en frise inférieure.

On trouve aussi un masque animal presque écartelé par les bras d'un cuir découpé, etc.

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Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S7 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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S8. Masque à faciès porcin crachant des rinceaux. Trois oiseaux. 

Un masque aux yeux exorbités, aux narines épatées et aux oreilles d'âne crache des rinceaux. Leurs feuilles s'enroulent en boules succulentes, et des courges naissent de leurs dilatations. Le pavillon d'une corne d'abondance en émerge. Deux oiseaux  se contorsionnent et tirent des langues en spirales. Ces courbes et contre-courbes animales et végétales se confondent. Un troisième oiseau se redresse, mais là encore, sa huppe en forme de bec vient nous leurrer.

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Sablière S8 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S8 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S8 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S8 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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S9. Deux anges tenant un cuir découpé.

Nouvelle occurrence du thème des deux anges porteur de cuir. À Pleyben ou Kerjean, ces cuirs servent de cartouches à motifs religieux, mais ici, ce sont de purs exercices de style, et les anges tendent vainement ces dépouilles aux bords recroquevillés. Gratuité, vacuité et mutisme de l'art pour l'art. Il semblerait logique que le sculpteur en soit venu à ces extrémités en fin de carrière, et que le chantier de Bodilis fusse postérieur aux autres chantiers. 

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Sablière S9 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S9 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S9 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S9 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S9 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S9 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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S10. Le Jugement dernier (suite de N10).

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En N10, un ange soufflait de la trompe, deux hommes et une femme se soulevaient, drapés du suaire, et un homme ou ange levait les bras avec un enthousiasme à réveiller les morts.

Ici, nous retrouvons notre bonhomme aux bras levés (peut-être s'étire-t-il après sa longue sieste) et nous voyons deux trompes. Donc, c'est la suite logique de la Seconde Parousie.

Sauf que l'un des buccinateurs n'a pas la gueule d'un ange, mais d'un monstre difforme doté d'une crinière.

Et qu'il voisine une femme — à coiffe —  qui se tient le ventre, un abdomen dilaté et nu.

Tout n'est pas clair, comme si la belle et sainte logique des scènes religieuses de Pleyben et de Kerjean avaient  été renversées en arrivant à Bodilis. 

On pourrait s'attendre à ce que ces énigmes fassent débat et que les auteurs compétents surenchérissent en éclaircissements et savantes interprétations, mais cela n'est pas le cas.

Pour l'instant.

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Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Sablière S10 du coté sud de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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La partie sud du chœur.

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Le chœur  de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Le chœur de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Le chœur  de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Le chœur de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Blochet sud  du chœur de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet sud du chœur de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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Blochet sud du chœur de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

Blochet sud du chœur de l'église de Bodilis. Photographie lavieb-aile août 2017.

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SOURCES ET LIENS.

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1°) Les cartouches et cuirs découpés.

 

 

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), Le premier volume des plus excellents bastiments de France : Le Louvre, Vincennes, Chambord, château de Madrid (Philibert Delorme 1548-1559), Covussi, Folambray, Montargis, La Muette, Saint-Germain, Creil, Vallery, Verneuil, Ancy-le-Franc, Gaillon, Manne.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10411354/f45.image

Le second volume : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3137097/f12.image

Blois, Amboise, Fontainebleau, Villiers, Charleval, Les Tuileries, St-Mort, Chenonceau, Chantilly, Anet, Ecouen, Challueau, Dampierre, Beauregard, Bury.

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), s.d, Termes et cariatides, 

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-4R85BIndex.asp

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques) (1510?-1585?), [Entre 1542 et 1545] Grands cartouches,  [20] pl., Eau forte ; 38 cm [S.l.], [s.n.] 2 suites sans titre ni inscription. 7 des 20 planches reprennent des compositions de Fantuzzi connues par des estampes publiées vers 1542-1543.

http://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/1807/?offset=#page=5&viewer=picture

— ANDROUET DU CERCEAU (Jacques) (1510?-1585?), [Entre 1545 et 1547] Petits cartouches de Fontainebleau,  [31] pl., Eau forte ; 26 cm, [S.l.], [s.n.]Suite sans titre d'ornements inspirés par l'art de Fontainebleau et destinés à servir de modèles. Certaines planches reprennent des compositions de Fantuzzi connues par des estampes publiées entre 1542 et 1545 ; D'autres figurent déjà dans la première ou la seconde suite des grands compartiments

http://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/1801/?offset=#page=5&viewer=picture

http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40564725t

AUCLAIR ( Valérie), 2007, . L'invention décorative de la galerie François Ier au château de Fontainebleau. In: Seizième Siècle, N°3, 2007. pp. 9-35; doi : https://doi.org/10.3406/xvi.2007.917 https://www.persee.fr/doc/xvi_1774-4466_2007_num_3_1_917

— DIETTERLIN (Wendel), 1598, Architectura, Nuremberg.

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-Res207Index.asp

— FLORIS (Cornelis II de Vriendt ,dit) 1556, Veelderley Veranderinghe van grottisen  avec HIERONYMUS COCK (graveur et éditeur) 

https://collections.vam.ac.uk/item/O977184/veelderley-veranderinghe-van-grotissen-ende-engraving-floris-cornelis-ii/

https://www.nationalgalleries.org/art-and-artists/60572/plate-veelderley-veranderinhe-van-grottissen-ende-compartimenten-design-fantastic-fountain-published

— FLORIS (Cornelis), 1557, Veelderley Niewe Inuentien,  HIERONYMUS COCK (graveur et éditeur) 

— VREDEMAN DE VRIES (Hans), 1557 Architectura ou batiments prins de Vitruve, Anvers,  

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/INHA-Res207Index.asp

Ecole de Fontainbleau:

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cole_de_Fontainebleau

Cuir auriculaire :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuir_d%C3%A9coup%C3%A9

Sur les ornemanistes

http://www.meublepeint.com/delaune_etienne.htm

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2°) Sur les sablières :

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne, XVe-XVIIe s. ; préf. d'Alain Croix, Rennes :Presses universitaires de Rennes, 1997 : ET thèse de doctorat en histoire sous la direction d'Alain Croix soutenue à Rennes 2 en 1997. 

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3°) Sur Bodilis.

 

— ABGRALL (Chanoines Jean-Marie) et PEYRON (Paul), 1903,  "[Notices sur les paroisses] Bodilis", Bulletin de la commission diocésaine d'histoire et d'archéologie, Quimper, 3e année, 1903, p. 192-208.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k109982z/f180.image

https://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/bdha/bdha1903.pdf

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/bodilis.pdf

— APEVE, Association pour la promotion des enclos paroissiaux de la vallée de l'Elorn

http://www.bodilis.org/patrimoineetsites.php

http://www.apeve.net/spip/spip.php?article127

— COUFFON (René), 1958,  Notre-Dame de Bodilis. In: Bulletin Monumental, tome 116, n°2, année 1958. pp. 121-133; doi : 10.3406/bulmo.1958.3832 http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832

http://www.persee.fr/docAsPDF/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832.pdf

— COUFFON  (René), LE BARS (Alfred)  1988,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, : paroisse de Bodilis,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, 

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/fdf52c93c4ad292cf14cbf5068677c87.pdf

 

 

— LAUDREN (Thierry), dossier photo de son travail de restauration de la charpente

https://www.thierrylaudren.fr/pages/monuments-historiques.html

http://thierrylaudren.pagesperso-orange.fr/monumentshistoriq2.htm

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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