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8 avril 2021 4 08 /04 /avril /2021 11:31

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SAINTE MARGUERITE ISSANT DU DRAGON. BÉNITIER. BLASON DES LE BORGNE DE KERUZORET.

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La statue en kersanton se trouvait, selon la description de J.M. Abgrall en 1897 puis en 1904, en haut du trumeau des portes du porche nord.

La sainte sort (on dit qu'elle "isse") du dos du dragon qui a commis l'erreur d'avaler toute entière cette vierge (et future martyre) sans prendre garde qu'elle était armée de sa foi dans le Christ et d'un petit crucifix dont elle se serait servie, dit-on, pour se tailler une sortie. 

Ces statues de Marguerite d'Antioche étaient très fréquentes dans les églises et chapelles, en raison de sa vénération dans la protection des femmes enceintes.

Selon une tradition iconographique bien établie, la traîne de la robe de la sainte dépasse de la gueule du monstre, qui n'a pas encore eu le temps de l'avaler que déjà Marguerite effectue sa sortie miraculeuse. C'est mieux visible sur les statues peintes, où la robe rouge tranche avec la gueule noirâtre (voir par exemple sur le jubé de La Roche-Maurice), mais c'est néanmoins observable ici.

Comparer aussi (car cet atelier fut  actif à Lambader) avec la statue réalisée par Henri Prigent à Dinéault entre 1527 et 1577.

https://www.lavieb-aile.com/2017/02/l-eglise-sainte-marie-madeleine-de-dineault-iv.la-statue-de-sainte-marguerite.html

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Les cheveux de la sainte sont retenues par le bandeau occipital qui recouvre l'arrière de la tête avant de passer entre la nuque et les cheveux : on sait que je m'attache à recenser les occurrences de ce "chouchou" pour évaluer sa valeur de marqueur iconographique spatial et temporel ( a priori XVIe et début XVIIe et Basse-Bretagne) qu'on retrouve, parmi tant d'exemples, sur la Vierge de la Nativité et sur la Vierge à l'Enfant du fond de la chapelle de Lambader, ou sur la Marie-Madeleine du calvaire de Croas-Lambader.

 

 

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Le bénitier en kersanton  a été offert en 1876 (Bull. arch. assoc. bret. 1889) par la famille Audren de Kerdrel (qui possédait alors le château de Keruzoret). Amaury de Kerdrel, qui était alors maire de Plouvorn (entre 1880 et 1921) et conseiller général du Finistère, fut, avec M. de Réals, très influent dans la restauration de la chapelle.

Il porte les armes aux trois huchets liés en sautoir de la famille Le Borgne de Keruzoret.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Blason aux armes des Le Borgne de Keruzoret.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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SAINT PATERN EN ÉVÊQUE (kersanton, XVIe siècle).

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Inscription S.PATERNE. Tête brisée rescellée.

Saint Patern ou Paterne est le premier évêque de Vannes au Ve siècle. Il est assimilé au gallois saint Padarn, l'un des sept saints fondateurs de la Bretagne. On estime que le toponyme Lambader (anciennement Lanbader) pourrait signifier "le monastère de saint Patern".

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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SAINT GOUESNOU (kersanton, XVIe siècle).

 

Inscription gothique :  S.GOUESNOU

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Il s'agit d'un des premiers évêques du Léon (le 8ème selon la tradition), et l'un des premiers compagnons de saint Pol Aurélien, premier évêque.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Goueznou#:~:text=Ses%20vertus%20le%20firent%20choisir,sur%20le%20cr%C3%A2ne%20du%20saint).

La majorité  des saints évêques bretons n'ont pas d'attributs spécifiques, ce qui donne toute sa valeur à l'inscription nominative.  Comparer à la statue du saint à la fontaine Saint-Gouesnou de Gouesnou.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Goueznou#/media/Fichier:Gouesnou_08_Fontaine_de_saint_Gouesnou_Statue_de_saint_Gouesnou.JPG

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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SAINT ÉVÊQUE (kersanton, XVIe siècle).

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Inscription S.GOUNEIE ?

Abgrall y voyait saint Guénolé.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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SAINT DIVY (kersanton, XVIe siècle).

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Inscription : S:DIVI .

Saint Divy  fils de sainte Nonne, a des statues à Dirinon, une à Plomelin, provenant de son église de Bodivit, une à Saint-Yvi, à Saint-David de Ouimperlé, et à Brennilis.

Voir La chapelle Saint-Divy à Dirinon.

Il tient sa crosse par l'intermédiaire d'un sudarium.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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SAINT JEAN ÉVANGÉLISTE (kersanton, XVIe siècle).

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On retrouve ici, plus facilement que sur les statues précédentes, le style des ateliers landernéen de taille du kersanton.

Porche de Pencran (Prigent, v. 1553).

Le visage est particulièrement fin et allongé, avec des cheveux méchés depuis une raie médiane, des yeux ourlés,  un nez long aux narines bien ouvertes, une petite bouche faisant la moue au dessus d'un menton pointu. Il tient un phylactère témoignant de ses écrits (Evangile selon saint Jean et Livre de l'Apocalypse) et est accompagné de l'aigle du Tétramorphe, tenant dans son bec le plumier. Il est vêtu d'une robe dont la  fente nous est familière tant elle est fréquente sur les saints et les séries d'apôtres des statues de kersanton du Finistère, et cette fente est croisée par la boutonnière du manteau, à l'unique bouton.

L'inscription portée sur le socle, en lettres gothiques porte le nom S : JOHÃNES, avec une ponctuation par deux-points, une hampe fourchue de la H, des lettres stéréotypées proches d'une textura, et un tilde abréviatif du N. Globalement, cette inscription se rapproche de celles des trois saints évêques et de celle de la Vierge à l'Enfant du porche ouest. Alors que la statue de saint Christophe, provenant de Lambader, et datée de 1600, porte une inscription en lettres romaines.

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La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. II, poursuite de l'inventaire.
Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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NOTRE-DAME DE LAMBADER. Bois polychrome, XVIe siècle.

Restaurée en 1998

 

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Elle porte sur son bras gauche l'Enfant, figuré en Sauveur du Monde, dont il tient le globe dans la main. Mais la Mère et son Fils ne se regardent pas, et Marie a un regard pensif et même déjà un peu triste. Sa posture est légèrement hanchée, sa ceinture dorée est portée très haute sous la poitrine.

Elle porte aussi le bandeau occipital, ou plutôt une variante, car le voile, qui se glisse bien entre la nuque et les cheveux, recouvre largement la tête, ne laissant visible que le haut des cheveux, et retombe sur les épaules et le haut du dos.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Vierge à l'Enfant, bois doré,  bas-coté nord de la nef.

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Elle tient également l'Enfant bénissant le globe en Salvator Mundi.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Les évangélistes.

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Saint Marc devant son lutrin.  bois polychrome, XVIe siècle ?. Pilier sud devant le jubé.

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Il est figuré en docteur (en théologie) et porte le bonnet rouge à quatre pointes ou "barrette" et le manteau rouge liés à ce titre. Plus exactement, ce serait là la tenue d'un docteur en médecine, (qui serait plus adapté pour saint Luc) mais le lion qui est à ses pieds l'identifie sans ambages.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Saint Matthieu, bois polychrome.  XVIe siècle ? Pilier nord devant le jubé.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Sainte Geneviève. bois polychrome.

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Je reprends l'identification donnée par Couffon, mais l'attribut le plus précieux, le cierge, n'est pas représenté.

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Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Les statues de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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LE PORCHE OUEST. NOTRE-DAME DE LANBADER ADORÉE PAR LES PÈLERINS.

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Le clocher de Lambader est très connu, et sa hauteur de près de 58 mètres lui permettrait presque de rivaliser avec celui  Notre-Dame-du-Kreisker de Saint-Pol-de-Léon. Il a été classé dès 1840, mais s'est trouvé menacé par la suppression en 1830 d'un arc triomphal qui l'étayait et le reliait à  la maison Ar Presbytal, tandis qu'au sud la maison du Gouverneur dont  il était mitoyen  disparut dès 1825. Une tempête vient l'ébranler le 2 juin 1836, et  la flèche et la partie supérieure de la tour durent finalement être démontées de 1837 à 1841. À  partir de 1881, il fut reconstruit par l'entreprise Le Naour. 

C'est un clocher-porche qui orienté vers l'ouest, et le porche proprement dit est ouvert sur trois cotés par des arcs ogivaux s'appuyant sur deux solides piles à contreforts.

On se base, pour le dater, sur la donation de Jean V en 1432, ce qui reste une hypothèse.

Note : le clocher-porche de Pleyben date de 1588 à 1591, celui de Saint-Thégonnec (sud)  a été construit entre 1599 et 1637. Celui de Goulven de 1593 à 1639. Celui de Lampaul-Ploudalmézeau de 1611-1622.

René Couffon (L'architecture classique dans le pays du Léon SHAB 1948 p.52) a dressé la liste des clochers léonards ayant imité le clocher du Kreisker. 

Voir aussi ceux de :

-Bodilis (ouest),construit vers 1564-1570 qui, comme celui de Lambader avait sa base ouverte sur ses quatre faces par quatre arcades brisées. https://www.persee.fr/docAsPDF/bulmo_0007-473x_1958_num_116_2_3832.pdf

-Landivisiau,

-Sizun. coté ouest, 54 mètres, 1723 ?

-Saint-Vougay, 1635

 

 

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Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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« La porte qui donne entrée dans l'église, sous le clocher, est orné de belles colonnettes, et l'archivolte en plein cintre est composée de moulures et de tores avec dos-de-carpe. Au dessus, un cul-de-lampe portait autrefois une statue de la Sainte- Vierge et aux deux cotés sont sculptés deux groupes de petits personnages agenouillés, six moines et six religieuses, avec l'inscription Interveni pro devoto foemino sexu, et la date de 1598. Ce bas-relief est donc de beaucoup postérieur au clocher et à la chapelle, qui sont du XVe siècle. » (Abgrall 1897)

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C'est pour moi la part la plus intéressante de cet article, du moins sur le plan documentaire, en raison de la forme orthographique de l'inscription centrale (Nostre Damme de Lanbader), en raison de la date portée par une inscription latérale (1598) et par la citation liturgique qu'on y trouve, et par la représentation, peut-être unique en sculpture bretonne, d'une scène de dévotion.

Par contre,  la prospection photographique est pénalisée par l'obscurité relative (les rayons du soleil ne s'y glissent que timidement et seulement à leurs heures), et par les grillages de protection placés devant les deux moyen-reliefs.

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La Vierge à l'Enfant.

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Elle est couronnée, et ses pieds reposent — c'est un élément important — sur un croissant de lune comme les Vierges de l'Apocalypse ou de l'Immaculée Conception. Elle avance la main droite (qui présente ou présentait un objet ?) à l'Enfant vêtu d'une tunique et aux cheveux courts. Deux fragments sont manquants, à partir de la main gauche et du pied gauche.

Le pan droit du  manteau de Marie fait retour vers le poignet ou le flanc gauche, sans doute fixé par une troussouère (ceinture ou agrafe de robe). Ce mouvement d'étoffe crée une succession de plis en becs.

La robe est à encolure carrée.

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Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Le socle cylindrique en kersanton (qui est apparemment solidaire de la statue) porte une inscription en lettres gothiques sur deux lignes.

Celle-ci  a fait l'objet de tentatives de descriptions :

"A la base du clocher est une porte gothique, surmontée d'une Vierge-Mère en granit, et d'une inscription où on peut lire : N. DAMME : DE : LAMBADER." (H. Pérennès)

"Dans le fond est la porte d'entrée de l'église, couronnée d'une statue de la Vierge en kersanton avec ces mots : NOTRE DAME DE LANBADER »."  (Kerdanet 1837)

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La vérité doit être placée entre ces deux propositions. En variant les angles de vue, je parviens à lire ceci :

NOSTRE  DAMME DE LANBADER (deux dernières lettres devinées plus que lues)

---OUR NOUS NV ----

On pourrait sans doute la déchiffrer entièrement par estampage en y accédant, ou en disposant d'une source de lumière adaptée.

La graphie Nostre Damme est attestée en France en 1287 à Reimsen 1480 en Anjou, ou à Liège dans la Chronique de Jean d'Oustremeuse, en Pays de Hainaut en 1461, à Rennes en 1526, à la chapelle de Quilinen en Landrévarzec,   mais aussi en 1776 dans l'appellation "Nostre-Damme de Kerdévot" en Ergué-Gabéric et sur un ex-voto de Notre-Dame de Quelven (56) . C'est dire qu'elle ne permet pas une datation précise.

On peut deviner pour la seconde ligne la demande  l'invocation "priez pour nous".

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Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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De chaque coté de la Vierge sont figurés deux groupes sculptés en demi-relief. Nous pouvons en trouver les descriptions suivantes :


 

"Sur la porte étroite de la chapelle, on a figuré une petite assemblée de moines, et vis-à-vis des religieuses à genoux et les mains jointes, avec cette légende : Intercede pro devoto foemineo sexii »." 'Cyrille Pennec 1825)

"À ses cotés, sont deux encadrements, l'un représentant six moines à genoux, sur trois lignes, et l'autre six religieuses dans la même position. Le dernier encadrement offre le millésime de 1598, et la légende : INTERCEDE P. DEVOTO FEIÕ SEXU »" (Miorcec de Kerdanet 1837)

." A gauche figurent six religieux agenouillés, à droite six religieuses, au-dessous desquelles on voit la date de 1592 et l'inscription: INTERVENI : P [RO] : DEVOTO : FE [M] I [N] EO : SEXY. " (H. Pérennès 1943)

On constate un désaccord sur le relevé de l'inscription et de la date. Mais la bonne lecture est celle de Miorcec de Kerdanet, comme le montrent les clichés qui suivent. La date est placée au dessus des derniers mots de l'inscription.

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1°) Les six dévots.

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Ils sont agenouillés et quatre d'entre eux tiennent devant eux un livre ouvert; Le dernier tient une canne ou une crosse.

Je ne discerne pas comment mes prédécesseurs (qui n'étaient pas gênés par le grillage de protection) ont reconnu ici des moines ; et les cheveux des personnages ne me semblent pas tonsurés.

Existait-il auparavant une inscription symétrique à celle de l'autre groupe, et portant les mots INTERVENI PRO CLERO ?

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Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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2°) Les six dévotes.

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Six femmes sont agenouillées, la  tête recouverte d'un voile (ou plutôt d'une coiffe). Trois ont les mains jointes, les trois autres portent un livre ouvert.

Le principal intérêt vient de l'inscription, dont j'ai déjà donné ma leçon : INTERCEDE P. DEVOTO FEIÕ SEXU

qui se transcrit par Intercede pro devoto foemino sexu.

En effet, la simple consultation d'un moteur de recherche identifie ici la fin du cantique dédié à la Vierge :

Virgo perpetua, templum Domini,
sacrarium Spiritus Sancti,
sola sine exemplo placuisti Domino Iesu Christo;
ora pro populo,
interveni pro clero,
intercede pro devoto femineo sexu.

Bienheureuse Marie, mère de Dieu,
vierge éternelle, temple du Seigneur,
sanctuaire de l'Esprit Saint,
toi seule as plu au Seigneur Jésus Christ;
prie pour ton peuple,
intercède pour le clergé,
interviens pour les femmes dévouées.

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On trouve aussi ce cantique :

Sancta Maria Succurre miseris Juva pusillanimes Refove flebiles Ora pro populo
Interveni pro clero
Intercede pro devoto femineo sexu
Sentiant omnes Tuum juvamen Quicumque celebrant tuam sanctam commemorationem

 

Sainte Marie Viens au secours des malheureux Aide les timides Console les affligés Prie pour le peuple
Interviens pour le clergé
Intercède pour les femmes consacrées
Qu'ils ressentent tous ton aide Ceux et celles qui célèbrent ta sainte mémoire

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"Dans certains textes, ce dernier cantique est attribué à Saint Augustin (354-430). Le texte complet se trouve dans la Patrologie latine de Migne, t.39, col. 2104-07: " Sermo CXCIU " (Sermon 194) , alias " St Augustin, Sermon 18 de Sanctis " : De Annuntiatione Dominica. Il se trouve aussi dans les Œuvres Complètes de St Augustin, Paris 1893, p.318

Les paroles du " Sancta Maria " sont donc attribuées à Saint Augustin, évêque d'Hippone. Cependant une note du Patrologiae Latinae Supplementum (vol.2, Paris 1960, col.854) déclare qu'il s'agit des paroles d'Ambroise Autpert, un Bénédictin mort en 784, ou une compilation sur un texte d'Ambroise ...

Finalement il est impossible de savoir avec certitude qui est l'auteur de ce cantique, ni la date de sa composition.

Le texte du " Sancta Maria ". L'auteur exalte d'abord la Vierge Marie, en qui la malédiction portée sur Eve, pécheresse, s'est changée en bénédiction. Puis il présente Marie, par qui le salut nous est venu, et enfin Marie, Vierge et Mère, acquiesçant à la parole de l'ange par son " Ecce Ancilla Domini ". L'auteur termine par une prière dont la partie principale a été reprise par l'Église romaine, comme antienne à l'office du commun de la Vierge au bréviaire ." http://peresblancs.org/sancta_maria.htm

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Selon d'autres sources, le Sancta Maria, succurre miseris a été écrit par l'évêque  Fulbert of Chartres (c.952-1028), et est souvent associé à la fête du 5 août de la Dédicace de la basilique de Sainte-Marie-Majeure.

Le verset Intercede pro devoto femineo sexu se trouve aussi, sous le titre Beata Dei Genetrix Maria dans les antiphonaires de chants grégoriens ou dans les motets mis en musique par Luca Marenzio, Claudio Monteverdi , Cristóbal de Morales, Franciscus Strus , Ivo de Vento , Philippe Verdelot , Tomás Luis de Victoria , ou Samuel Webbe 

http://cantus.edu.pl/chant/31346

http://cantus.edu.pl/image/31296

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Au total, cette invocation  des six "femmes dévotes" ou "femmes consacrées" s'adresse directement à la Vierge et renvoie à la liturgie de l'office commun de la Vierge. Il reste à interpréter le fait que les pieds de la Vierge sont posés sur le croissant lunaire : est-ce un indice de l'importance croissante de l'attachement au dogme de l'Immaculée-Conception ?

Il faut aussi rappeler, face à ces 12 religieux agenouillés devant Notre-Dame de Lanbader, l'importance des pèlerinages signalée par Cyrille Le Pennec : "Ce lieu est fort consideré par les personnes devotieuses , &, estant limitrophe à plusieurs paroisses de cest Evesché, les pèlerins y arrivent en affluence aux festes de la Vierge, & surtout le lundy de la Pentecoste.".

Je peux penser que les six hommes et six femmes ne soient pas des moines et des religieuses, mais des "personnes devotieuses", venus en pèlerinage.

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Enfin, la date de 1598 fournit le témoignage d'une période d'aménagement de la chapelle, comme aussi la statue de saint Christophe datée de 1600.

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Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

 

 

 

 

 

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Le porche ouest de la chapelle de Lambader en Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie), 1897, Le Livre d'or des églises de Bretagne,  Lambader, Berven, Lochrist, Goulven, illustrations de Charles Géniaux, Rennes pages 1-3.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_201/lambader__berven__lochrist__goulven.pdf

« La porte qui donne entrée dans l'église, sous le clocher, est orné de belles colonnettes, et l'archivolte en plein cintre est composée de moulures et de tores avec dos-de-carpe. Au dessus, un cul-de-lampe portait autrefois une statue de la Sainte- Vierge et aux deux cotés sont sculptés deux groupes de petits personnages agenouillés, six moines et six religieuses, avec l'inscription Interveni pro devoto foemino sexu, et la date de 1598. Ce bas-relief est donc de beaucoup postrérieur au clocher et à la chapelle, qui sont du XVe siècle. » 

"On est heureux de retrouver encore dans cette chapelle quelques vieilles statues en pierre représentant la nativité de Notre-Seigneur, l'adoration des bergers et des mages, Notre-Dame de Pitié, saint Goueznou, saint Divy, saint Patern et saint Guénolé."

 

ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

 

"Dans la paroisse de Plouvorn, la chapelle de LAMBADER a été entièrement reconstruite avec son clocher, en 1877- 1881,. et malgré cela on peut toujours la considérer comme ancienne, c.ar on a reconstitué aussi fidèlement que possible l'édifice primitif en se servant des anciens matériaux, de sorte que la chapelle, rajeunie et consolidée, possède cependant l'aspect digne et respectable d'un monument des vieux âges. Ce qui est le plus remarqué et le plus vanté à Lambader, c'est le clocher, dont la vanité locale ose presque faire un rival du Creisker. Comme détails particuliers d'architecture il y a à observer la porte sous le clocher, ornée de belles colonnettes, et dont l'archivolte à plein-cintre est composée de moulures et de tores avec dos de carpe; puis le petit porche Nord percé de deux portes ornées de colonnettes et séparées par un léger trumeau, au haut duquel est une Sainte-- Marguerite agenouillée sur son dragon. Au chevet, sous la -grande fenêtre, est une petite sacristie ou chambre du trésor, toute bâtie en pierres de taille, en y comprenant même le toit. A l'intérieur on est agréablement surpris à la vue des belles dimensions et des belles proportions de l'édifice, qui se compose d'une nef et de deux bas-côtés donnant une largeur de 13 m. 90 sur une longueur de 28 mètres, le tout divisé en huit travées."

 

— COUFFON, (René), LE BARS, Alfred), 1988, "Plouvorn",  Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUVORN.pdf

"Statues anciennes en bois polychrome : Vierge à l'Enfant dite Notre Dame de Lambader, sainte Geneviève, saint Vincent Ferrier, saint non identifié (Guénolé ?), et les statuettes de la Vierge (dorée) et des quatre Evangélistes.

"Statues en kersanton, dont plusieurs proviennent d'un calvaire monumental détruit : groupe de la Présentation au Temple, Fuite en Egypte, XVIè siècle (C.), Adoration des mages, XVIè siècle (C.), Vierge de l'Annonciation, Notre Dame des Sept Douleurs, Vierge Mère assise sur un trône, les trois Marie au Calvaire, sainte Marguerite, saint Jean l'Ev., saint Divy (S:DIVI), saint évêque (S.GOUYNIE), saint Gouesnou (S.GOUESNOU), saint Patern (S.PATERNE), Ange de l'Annonciation (décapité), Christ de calvaire (mutilé).

 

— DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  la sculpture bretonne.

DANIEL (Tanguy), 1996, La chapelle de Lambader en Plouvorn,   Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires - Association bretonne et union régionaliste bretonne,  Congrès de Saint-Pol-de-Léon juin 1996 tome CV p. 50.

https://books.google.fr/books/about/Comptes_rendus_proc%C3%A8s_verbaux_m%C3%A9moires.html?id=Ka0iAQAAIAAJ&redir_esc=y

 

DUCOURET (Jean-Pierre), 1971, Inventaire pour le Patrimoine dossier IA00005484

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-notre-dame-lambader-plouvorn/8e820a5c-91e6-410a-9857-c05679006ec6

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005484_01.pdf

— FRÉMINVILLE ((chevalier Christophe-Paulin de La Poix de Fréminville) 1832, Antiquités de la Bretagne: Finistère, Volume 1, Lefournier et Deperiers, 1832 p. 69

https://books.google.fr/books?id=d04bAAAAYAAJ&dq=lambader&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

"Plusieurs statues ornaient jadis l'église de Lambader, elles ont été renversées et mutilées, leurs débris gisent sur le gazon dans le préau ou cour du monastère. J'en remarquai une qui me frappa par le fini et la précision de son travail, elle représente un chevalier armé de toutes pièces , tenant l'épée nue sur l'épaule ; la forme de son armure indique la fin du quatorzième siècle. On remarque au bas de la cuirasse l'assemblage de pièces de lames transversales qui recouvre le défaut des cuissards et que l'on nommait tasseltes ou braconnière. La tête de cette statue a malheureusement été brisée ( Pour préserver cette statue de mutilations plus considérables, M. le marquis du Dresnay en a fait récemment l'acquisition et l'a fait transporter à Saint-Pol de Léon , où elle est placée dans son jardin. ) : je présume qu'elle représentait quelqu'un des commandeurs de Malte titulaires de la commanderie de Lambader. Ce ne peut être un templier, car, lors de la destruction de l'ordre du temple, les .chevaliers portaient encore le haubert ou armure entièrement en mailles, celle que l'on voit ici est celle de plaque et de lames adoptée au quatorzième siècle."

 

— LE GUENNEC (Louis), Le Finistère monumental tome 1,  Morlaix et sa région, page 308. Droits réservés. Ouvrage numérisé avec l'aimable autorisation de la Société des Amis de Louis Le Guennec.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9845

"On vénère à Lambader une belle statue en kersanton de Notre-Dame. Au bas de la chapelle sont de nombreuses statues mutilées, en granit, provenant de l'ancien Calvaire. La maîtresse vitre contenait un brillant vitrail de 1543, qui a été brisé vers 1845 et remplacé, dans sa partie basse, par une maçonnerie, et dans sa partie haute, par un voile rouge. On en voit quelques débris à la chapelle de Keruzoret, ainsi qu'un saint Christophe et un saint Trémeur portant sa tête entre ses mains."

— LE GUENNEC (Louis), 1911, La chapelle de Lambader, Morlaix, Lajat, in-8°, 88 pages. Non consulté.

"La plus ancienne mention de la chapelle se trouve dans un acte de 1333; les documents conservés aux Archives du Finistère, et que M. Le Guennec a savamment commentés, remontent à 1432 : ils lui ont permis d'écrire une histoire complète de cet intéressant monument."

 https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1911_num_27_2_4166

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

MIORCEC DE KERDANET (L.), 1837, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique De Albert LE GRAND (Morlaix 1637) ... Avec des notes et observations historiques et critiques par D. L. Miorcec de Kerdanet et revues par M. Graveran. Brest 1837 Page 502

https://books.google.fr/books?id=PIhhAAAAcAAJ&pg=PA502&dq=lanbader&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiF4dfrsr_vAhXH3oUKHbu0B1UQ6AEwA3oECAQQAg#v=onepage&q=lanbader&f=false

 

Texte principal (C. Le Pennec Morlaix 1647, liste des églises et chapelles de N.D. basties en l'évesché de Léon) : "Si vous entrez dans Ploumorn (Plouvorn), vous ne pouvez faire beaucoup de chemin , sans remarquer la belle Eglise priorale de N. D. de Lanbader tant pour l'excellence du bastiment, qu'à raison de la grande devotion du peuple qui y aborde de plusieurs endroits. Ceste chappelle est construicte non loin du bourc parrochial , sur la pente d'une colline , prés d'un agreable ruysseau qui fait moudre nombre de moulins, avant de se rendre à l'ocean. Ce lieu est fort consideré par les personnes devotieuses , &, estant limitrophe à plusieurs paroisses de cest Evesché, les pelerins y arrivent en affluence aux festes de la Vierge, & surtout le lundy de la Pentecoste."

Note de Kerdanet : "Cette église est construite dans le style de l'architecture gothique arabe : elle a huit arcades élégantes dans chacun de ses bas-cotés., son clocher est très beau, c'est une tour carrée, ornée d'une balustrade légère et surmontée d'une flèche élevée, de forme prismatique hexagonale, flanquée de quatre clochetons. Cette flèche, toute en pierres de taille, est travaillée à jour, ainsi que les clochetons qui l'accompagnent, dont l'un a été renversé par l'ouragan du 2 février 1836. Le clocher est supporté par des piliers formant trois arcades. Dans le fond est la porte d'entrée de l'église, couronnée d'une statue de la Vierge en kersanton avec ces mots : NOTRE DAME DE LANBADER ». À ses cotés, sont deux encadrements, l'un représentant six moines à genoux, sur trois lignes, et l'autre six religieuses dans la même position. Le dernier encadrement offre le millésime de 1598, et la légende : INTERCEDE P. DEVOTO FEIÕ SEXU » On remarque, de plus, autour de l'église, diverses statues curieuses, telles que celle de saint Christophe, ainsi désignée SXDÕPLE 1600 », et la statue de N.D de Pitié dans l'attitude la plus recueillie et la plus expressive.

Le jubé en bois de Lanbader est aussi fort renommé ; c'est un réseau de sculpture, presque aussi remarquable dans son genre que celui du Folgoët dans le sien : il a 16 pieds ½ de long sur 3 pieds , 9 pouces de large ; ses éventails ont 8 pieds 3 pouces de développement, et sa porte 4 pieds ½ d'ouverture ; son escalier tournant compte 22 marches ; le tout orné de petites statues d'anges, parmi lesquels vient figurer, on ne sait pourquoi, un joueur de biniou (musette)

M. de Fréminville pense que Lanbader était une ancienne commanderie ; il n'en n'est cependant fait aucune mention dans celles du duc Conan IV, de 1160 ; mais on trouvait autrefois, autour de cette chapelle, les propugnacula, turricula et alias munitiones dont parle Pierre Mauclerc dans sa charte aux chevaliers du Temple. V. D. Morice, Pr. t. 1er col.638 et 850. Le gouvernement de Lanbader possédait, en 1790, 900 livres de revenu. »

PENNEC (Cyrille) 1825, Le dévot pèlerinage de Notre-Dame du Folgoët Vatar-Jausions, 1825 - 122 pages

https://books.google.fr/books?pg=PA46&dq=lanbader&id=OQszcnHk2lEC&hl=fr&output=text

L'église de LANBADER, avec un très-beau clocher.

« On trouve en cet endroit plusieurs jolies statues en Kersanton, entre autres celle de S. Christophe, portant la date de 1600. Sur la porte étroite de la chapelle, on a figuré une petite assemblée de moines, et vis-à-vis des religieuses à genoux et les mains jointes, avec cette légende : Intercede pro devoto foemineo sexii ».

 

 

— PÉRENNÈS (Henri) 1943 Plouvorn Monographie de la paroisse, Rennes, Imprimerie du Nouvelliste, 1943, 86p., Réédition Le Livre d'histoire-Lorisse, Paris, 2004, 83p., p. 50-51.

http://www.infobretagne.com/plouvorn-chapelle-lambader.htm

 

—  REALS (Vicomte de, 1890, "La restauration de Lambader", in Bulletin archéologique de l'Association bretonne,  31e congrès tenu à Saint-Pol-de-Léon du 10 au 15 septembre 1888, Troisième série, Vol.8, Saint-Brieuc, Imprimerie-Librairie R. Prud'homme, 1890, 202p., p. 54-58. 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074856/f95.image

"Dans le fond de la chapelle on a recueilli une trentaine de statues en pierres de taille qui doivent être les débris d'un ancien calvaire. Plusieurs de ces statues ont beaucoup d'expression dans la physionomie ; malheureusement presque toutes ont été mutilées pendant la Révolution. Elles ressemblent comme travail aux statues du calvaire de Guimiliau et doivent être de la même époque."

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— L'UNIVERS 27 septembre 1877 Inauguration de la chapelle restaurée sur l'initiative du recteur Hellard. Bénédiction par l'évêque en présence de la comtesse de Kerdrel. Promesse d'indulgence le jour du Pardon le lundi de Pentecôte.

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DIVERS: ARCHIVE 1442.

Lettres et mandements de Jean V: duc de Bretagne, publiés ..., Volumes 4 à 5

Ordre de laisser les chapelains de Lambader et du Merzer jouir des dons qui leur ont été faits.

Vidimus du 10 oct. 1442 (Ar. Loire-Inf., E 83; anc. Ch. des comptes de Nantes).

A Redon, 1433, 13 mars. « Jehan... A nostre bien amé et feal conseiller Auffroy Guinot, nostre tresorier et receveur general, et aux fermiers de cest present impot par nous ordonné de XX s. par pipe estre levé en l'evesché de Leon, salut. De la partie de noz chappelains et orateurs dom Guillaume Baeleuc et dom Jehan le Saux, presbtres et gouverneurs des chapelles de Nostre Dame de Lanbader et du Merzer, nous a esté presentement exposé que, comme puix nagueres nous eussions donné en aulmosnes et de nostre devocion à lad. chapelle de Lambader, dont led. Guillaume est administrator, pour aider à l'eupvre et edifficacion d'icelle chapelle, la somme de quinze 1., à estre poiée sur et dud. impot, en mandant à vousd. fermiers d'en fere le paiement au desir de noz lettres sur ce données le vile jour de decembre darrein; mesmes à lad. chapelle du Merzer eussions voulu et octroié que tout le vin qui fust vendu en detaill en la maison de lad. chapelle par led. dom Jehan et ses commis, qui en est gouverneur, feust quicte de tout devoir d'impot, tant du temps que avenir, pour estre cellui devoir mis et emploié au bien et augmenttacion d'icelle chapelle, comme peust aparoir par noz lettres sur ce données en ceste nostre ville, dabtées du xuie jour de may, l'an mill mcc trante et un; ce neanmoinz, vousd. fermiers n'avez voulu oboir au contenu de nosd. lettres, ainczois les avez contrariées et contrariés, en disant icelles ne vous valoir pas descharge; par quoy lesd. suplians ne ont peu jouir de nosd. dons et octroitz, en grand retardement et prejudice du bien et augmentacion d'icelles chapelles... Pour ce est il que nous..., en ratiffiant nosd. premieres lettres..., octroions ausd. suplians et gouverneurs que ilz joissent desd. dons et octroiz... Et affin de se imformer du numbre desd. vins qui sont et seront venduz aud. lieu du Merzer..., avons commis nostre bien amé et feal conseiller Hervé le Ny, qui de ce vous baillera relacion... Si vous mandons, etc.

Ainxin signé, Par le duc, de sa main. - Par le duc, de son commandement et en son conseill, ouquel : Vous, l'evesque de Triguer, le president, le seneschal de Rennes, messire Pierres Eder et autres estoint. - J. PIRON. »

 


— WIKIPEDIA

Famille Audren de Kermel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Audren_de_Kerdrel

Chapelle Notre-Dame de Lambader

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_Lambader

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Kersanton
5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 09:24

​Zoonymie du genre Chalcolestes (Kennedy, 1920).

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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. La "zoonymie populaire" (et volontiers extra-européenne) était  jusqu'à présent la seule branche un peu développée de cette science à peine née.

 

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 ZOONYMIE DES ODONATES.

 Les articles précédents : 10 articles de généralités et 41 études de noms d' Anisoptères.

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ZYGOPTÈRES

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BIBLIO :

  • Bibliographie des articles de zoonymie des Odonates.

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Résumé :

— Genre Chalcolestes Kennedy, 1920, Ohio J. Sci. 2:84. Du grec khalkos "cuivre", par référence à la couleur vert métallique de l'espèce type, C. viridis, ou "Leste vert" dont le corps vert aux reflets cuivrés n'est jamais recouvert de pulvérulence bleue, à la différence des Lestes.

 

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I. LE NOM SCIENTIFIQUE.

 

 

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LE NOM DE GENRE CHALCOLESTES (KENNEDY, 1920).

 

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The Phylogeny of the Zygopterous Dragonflies as Based on the Evidence of the Penes The Ohio Journal of Science. v21 n1 (Novermber, 1920), 19-32

KENNEDY (Clarence Hamilton), 1920 "Forty-two hitherto unrecognized genera and subgenera of Zygoptera" The Ohio Journal of Science. XXI n°2 , page 84.

https://www.biodiversitylibrary.org/page/3747472#page/92/mode/1up

L'auteur (un entomologiste et ichtyologiste américain (1879-1952)  décrit en six pages 42 nouveaux genres et sous-genres de Zygoptères en se basant principalement sur une étude des genitalia, comme il l'explique en introduction:

 

"During the past two years the writer has been engaged in a revision of the genera of the Zygoptera. The following new genera and subgenera have been in manuscript form for from two to five years. In nearly every case the characters of the penis have been the primary indicators that a new generic term might be advisable. In nearly every case other characters, usually venational, were found to parallel the penis character."

Il avait publié la même année et dans la même revue "The Phylogeny of the Zygopterous Dragonflies as Based on the Evidence of the Penes" The Ohio Journal of Science. v21 n1 (November, 1920), 19-32. Et il avait précédé cette réflexion sur le rôle des genitalia sur la classification des Zygoptères de trois autres articles dans d'autres revues entre 1916 et 2919.

https://www.biodiversitylibrary.org/page/3747472#page/27/mode/1up

Sa description du genre est la suivante :

 

                       Chalcolestes genus nov.

 Type : Lestes viridus Lind.

 Differs from Lestes in that the upper segment of the arculus equals the lower and that the penis lacks the internal fold.

Ainsi, les Chalcolestes "diffèrent des Lestes en ce que le segment supérieur de l'arculus est égal à celui du bas et que le pénis n'a pas de pli interne."

Aujourd'hui, la distinction entre Lestes et Charcolestes est basée sur des différences entre leurs larves (Wikipédia), et les auteurs des guides naturalistes du début du XXIe siècle ne l'avait pas établie.

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ORIGINE DU NOM DE GENRE.

Le préfixe Chalco- qui précède le nom de genre Lestes vient du grec khalkos  αλκός = "cuivre, bronze", et on le retrouve dans notre langue dans le mot chalcographie ou gravure sur cuivre. C'est ici un préfixe de couleur signifiant "Lestes de couleur  vert-métallique", ce qui est cohérent avec le fait qu'il ne contenait qu'une seule espèce, C. viridis ou "Leste vert", connu en anglais comme la Demoiselle émeraude des Saules (Willow Emerald Damselfly). En 1929, Artobolevsky décrira Charcolestes parvidens le "Lestes italien" (parfois considéré comme sous-espèce), qui est également de couleur vert-métal.

Certes les Lestes sont également reconnaissables à leur couleur vert-métal, mais le corps des Charcolestes demeure constamment sans pulvérulence bleue.  Pour Dijkstra 2007,  qui ne distingue pas les deux genres,   "Lestes viridis et parvidens sont deux lestes "originaux", et qui se distinguent par leur apparence et leur comportement. Ils sont plus grands, leur abdomen est plus long, leur corps vert métallique brillant sans coloration bleue prend des colorations cuivrées avec l'âge. Ils  ne sont jamais pruineux, le bout de leur abdomen demeure entièrement vert métallique sombre, contrastant avec  les appendices blanchâtres. Contrairement aux autres Lestes, ils pondent systématiquement dans les bois et autres supports compacts, principalement des branches surplombant l'eau. C'est le leste le plus tardif."

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En 1958, Paul-André Robert (Les Libellules ou Odonates, page 76) écrit à propos de C. viridis : "signification du nom : viridis, = vert, couleur générale de l'insectes ; Chalco = cuivre, couleur des reflets, surtout sur l'abdomen".

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 21:51

Le château de Keruzoret à Plouvorn : crossettes et héraldique. Kersanton, Henri Parent architecte, 1887.

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On connaît le principe de ce blog : l'auteur accède en touriste à un site dont il ne connait rien, et, seulement armé de sa curiosité, mène son enquête. Les limites en sont évidentes : l'impertinence de sa démarche dépourvue de toute légitimité est punie par toutes les chausse-trappes dans lequel il ne manquera pas de tomber.  Fasse que le lecteur ne l'accompagne pas dans ces chutes, et ne retienne qu'une chose : lors de sa visite, qu'il pense à emporter une bonne paire de jumelles.

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1°) Voir sur Plouvorn :

Et associé :

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2°) Voir sur les crossettes figurées (ces pierres d'amortissement des pignons et lucarnes parfois confondues avec des gargouilles) de Basse-Bretagne  :

 

 

 

— Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

 

 .

 

PRÉSENTATION.

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Le château de Keruzoret, quelques jalons.

Voir la généalogie de Jean-Claude Bourgeois, de Yves Hamet  et  le forum CGF

https://gw.geneanet.org/jcbo?lang=fr&p=herve&n=de+kersaintgilly&oc=2

https://forum.cgf.bzh/forum/phpBB3/viewtopic.php?t=31312

https://gw.geneanet.org/hamety?lang=en&pz=christophle&nz=silvestre&ocz=0&p=jean+marie&n=le+borgne&oc=1

https://gw.geneanet.org/pbonnet6?lang=en&pz=mathilde&nz=bonnet&p=sidonie&n=leborgne+de+keruzoret

Jalon toponymique.

-Selon Albert Deshayes, "Uzoret procède d'un ancien Iuduuoret attesté vers 839-844 et formé avec uuoret, "secours". Il explique Keruzoret en Plougonver (22), en Ploumoguer (29), id. en 1671, et en Plouvorn, id. en 1534".

De nombreux auteurs confirment et développent cette origine. Kêr, qui veut dire "village, lieu habité", est suivi d'un nom d'homme,   Iuduuoret lequel est cité dans le Cartulaire de Redon dès 844. Les variantes de nom de lieu sont utilisé en nom de famille Kerizorè , Kerizoret , Keruzoré , Keruzorei en Basse-Bretagne. À la liste des toponymes citée par Deshayes, on peut suggérer le  hameau de Keruzoré à Saint-Servais (29).

On décompose  Iuuoret en  Ud 'prince, chef et  ‘iud’ qui serait selon I. Williams une forme ancienne de ‘ud’ , et uuoret  "secours", soit (i)uduuoret , d'où Keruzoret (Gary D. German CRBR)

Le radical -uuoret provient , (Y. Le Bolc'h p.99) du Gaulois uoreto : "secours". (de uo 'sous' et red 'courir', littéralement courir sous, secourir, d'où vieux breton : uuoret, moyen breton : goret, breton moderne : gwared (sauvegarde).

De nombreux exemples de patronymes et toponymes sont construits sur cette racine uuoret "secours" et leurs dérivés apparaissent dans le Cartulaire de Redon

  • Bud "victoire" d'où Buzaret, Buaré, Buzoret
  • Drech "apparence", d'où dre
  • Hael "généreux" d'où Héloret
  • Nod "protection', d'où Noduuoret
  • Dum, d'où Dumuuoret d'où Donoret
  • Maen "pouvoir"' d'où Maenuuoret, d'où Menoret

mais on trouve aussi  Madoret (Mad ='bienfait, service ', Cadoret (Catuuoret, Cat = 'combat',) cf Kergadoret à Quéménéven, voire  Pascuuoret, Coluuoretan

Voir : Gary D. German CRBRBreton Patronyms and the British Heroic AgeJ. LOTH Chrestomathie bretonne Annales de Bretagne1888 ; Jean-Yves Le Moing 1990

https://www.persee.fr/doc/ecelt_0373-1928_1990_num_27_1_1937

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Jalons cartographiques.

 

.—Carte de Cassini 1783-1784. Une colline boisée domine un ruisseau qui se dirige vers le nord-est et se jette dans l'Horn. Les deux moulins (symbole roue dentée) qui sont alimentés par ce ruisseau dépendent très probablement des seigneurs de Keruzoret. La route Saint-Pol-de-Léon/Landivisiau passe tout près.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53095250j/f1.item.zoom

— Carte d'Etat-Major (1820-1866). Le château est à une altitude de 90 m environ. On repère l'"oppidum", et le Moulin de Keruzoret"

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.035541&y=48.588407&z=15&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

—Carte aérienne.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.040666&y=48.592259&z=19&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS2006-2010&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

 

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Jalons historiques.

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-Le site est occupé au Bronze ancien, comme l'atteste un tumulus (Coat an  Dossen) où les fouilles de 1898 ont découvert 11 pointes de flèches en silex et deux poignards en bronze

-Le manoir de Kéruzoret a été construit autour de 1500 par Hervé I DE KERSAINTGILLY, originaire de Guiclan et fils de Jean de Kersaintgilly X 27 avril 1471 et  Anne de Kerhoent, ; il épouse le 12 octobre 1519 Françoise de L'Estang.  Son descendant,  obtient l'autorisation de bâtir une chapelle en 1537.

 

-Les descendants d'Hervé I sont successivement  Jean, seigneur de Keruzoret ✕ Marie de Créac'hquérault, d'où Hervé II, seigneur de Keruzoret , procureur de Lesneven✕ 1580 Anne Le Sénéchal, d'où Isabeau de Kersaintgilly qui épouse en 1600 Adrien Le Borgne. [Selon une autre source,  en 1581, le mariage de Jeanne de Kersaintgilly avec Hamon de Kersauson  fait passer le château aux mains de cette famille ; leur fille Isabeau de Kersauzon se maria vers 1600 avec Adrien Le Borgne (son père Adrien Le Borgne était seigneur de Lesquiffiou en Pleyber-Christ)]. 

 

-Vient ensuite Hervé LE BORGNE, sieur de Keruzoret en 1613, (°1600-+1663) qui épouse en 1620 Marie de PENFENTENYO (1600-1660) d'où Jean LE BORGNE ca 1623-1688 qui épouse en 1654 Anne de Kerhoant, d'où Charles LE BORGNE (ca 1660-1774) qui  épouse en 1669 Suzanne BARBIER de KERNAO (1646-1705).

-En 1669, la demeure passe par héritage à la famille Le Borgne ; et  Jean (ou Charles) Le Borgne de Kéruzoret, époux de Suzanne Barbier, fait construire le pavillon est.

-en 1691, leur fils Alain Louis (1671-) épouse Marie-Anne du Coelosquet.

-François-Louis Le Borgne (1703- avant 1781) épouse Marguerite de la Burthe, d'où Jean-François, à suivre.

-En 1785, est projetée la construction d'un château neuf.  Jean-François Le Borgne, comte de Keruzoret, enseigne de vaisseau, (1701-1791), époux de Françoise de Moucheron de Châteauvieux et son fils Alexandre Le Borgne de Keruzoret, (1782-1791) meurent à Jersey (en émigration). Un autre fils, Jean-Marie ( né à Plouvorn en 1786) épouse en 1808 Marie-Françoise Le Borgne de la Tour.

De retour d'émigration, la famille de Kéruzoret restaure l'ancien édifice et reconstruit la chapelle (v. 1796).

-Sidonie Le BORGNE DE KERUZORET (Plouvorn 1811-Plouvorn 1882 épouse en 1833 Casimir AUDREN DE KERMEL (1807-Plouvorn1862)

-En 1865, Amaury Audren de Kerdrel (1836-1921), maire de Plouvorn, fait appel à l'architecte parisien Henri Parent pour transformer le vieux manoir. Cette importante campagne de travaux, qui s'accompagne du remaniement du parc, se termine en 1887.

-C'est la famille Audren de Kerdrel qui s'y installa ; la fille d'Amaury, Marie-Olympe, épousa en 1902 Albert de Turgy d'Estrées. Leur fille Gabrielle épousa en 1930 Louis de Menou, expliquant avant l'arrivée en 1930 de l'actuelle famille de Menou :  Keruzoret appartient vers 1943 à Mme la comtesse de Menou, petite-fille de M. de Kerdrel, par sa mère, la baronne Gabrielle de Turgy d'Estrées.

-Jacques-Yves  DE MENOU (1932-2010), maire de Plouvorn de 1966 à 2008 a épousé Madeleine de Meherenc de Saint-Pierre

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 Jalons héraldiques : Armoiries :

Kersaintgilly : de sable à six trèfles d'argent.

Kerhoënt : losangé d'argent et de sable

           D'Estang Ecartelé d’or à une coquille de gueules, et losangé d’argent et de sable.

Le Borgne : d'azur à trois huchets d'or 2 et 1 liés en sautoir de même.

De Pententenyo : burelé d'argent et de gueules de huit pièces.

Barbier : d'argent à deux fasces de sable.

De Coëtlosquet : de sable au lion morné d'argent, parsemé de billettes de même, sans nombre.

Coëtnemprend'argent à trois tours crénelées de gueules, 2 et 1.

Le SeneschalDe sable à cinq fusées d'argent, accolées en bande, accostées de six besants de même, trois de chaque côté.

Du Moucheron de Châteauvieux : D'argent à la fleur de lys d'azur coupée en pal et détachée de toute part.

Audren de Kerdrel : de gueules à trois tours couvertes d'or, maçonnées de sable 2,1

De Menou : de gueules à la bande d'or.

De Méherenc de Saint-Pierre : d'argent au chef d'azur à la bordure de gueules

 

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Le château actuel.

"Entre 1865 et 1867, le manoir fut transformé en château de style néogothique par l'architecte parisien Henri Parent, qui suréleva le château et lui ajouta une aile ouest en équerre par rapport aux autres bâtiments et, à l'est, un pavillon avec, en équerre également, une terrasse surélevée donnant sur la cour.

Les deux façades de la construction initiale du XVIe siècle sont totalement remodelées, les fenêtres agrandies et remodelées. Un placage de schiste et de granite est apposé sur les murs, transformant totalement l'aspect extérieur de l'habitation. La galerie conserve sa porte cochère, ais se termine désormais par un encorbellement en granite. La cour d'honneur ouverte sur le parc, qui fut aussi totalement réaménagé. L'accès au château se fait désormais par une longue allée bordée de hêtres longue d'un kilomètre et qui est l'allée principale actuelle"[Wikiwand]

Le château (à savoir le logis pour ses façades et ses toitures)  le colombier et la chapelle, l'ancien verger, le potager et le parc sont classés MH le 7 mars 2007.

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INTRODUCTION À L'ÉTUDE DES CROSSETTES.

Emmanuelle Le Seac'h, avant de soutenir sa thèse sur les ateliers de sculpture sur pierre de Basse-Bretagne en 2014, avait rédigé en 1997 un mémoire de maîtrise d'histoire (dactylographié et non publié) sur les crossettes et gargouilles figurées de quatre cantons du Léon, ceux de Landerneau, Landivisiau, Ploudiry et Sizun. Sa sphère d'étude incluait Plougourvest mais ignorait Plouvorn, situé dans le canton de Plouzévédé.

Or, dans cette commune de Plouvorn, le château de Kerouzeret, la plupart des lucarnes (j'en ai compté 12) sont encadrées de deux crossettes figurées, en kersanton, et si celles-ci datent (a priori, car j'ignore le détail des réemplois) du XIXe siècle, elles rivalisent avec leurs modèles du XVIe siècle et en reprennent superbement le vocabulaire thématique des dragons, des lions et des chiens. Mais Paol ou Jakez est bien là pour qui sait le chercher, le paysan bas-breton chaussé de ses sabots!

Mais il faut dire que ces modèles du XVIe siècle ne manquaient pas, et sans s'éloigner beaucoup de Kerouzoret, l'architecte Henri Parent pouvait en découvrir sur les églises et chapelles.

Le nom du sculpteur sur pierre auquel il a fait appel vers 1880 est-il conservé dans les archives ? Je n'ai pu consulter le mémoire de maîtrise 'Ambroise-Rendu 1995) qui les a explorées.

 

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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J'ai désigné les lucarnes que je présente sous un numéro (de 1 à 8) ; et j'ai laissé les autres lucarnes disponible à la découverte des futurs visiteurs.

Je vous présente la carte :

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Lucarne n°1. Dragon ailé et chèvre (?).

Lucarne n°2. dragon ailé et chien (lévrier) portant un collier.

Lucarne n°3. Lion et dragon ailé.

Lucarne n°4. Deux chimères ailés .

Lucarne n°5. Deux chimères ailés  .

Lucarne n°6.  Un dragon ailé et un breton.

Lucarne n°7. Un bélier et un dragon ailé .

Lucarne n°8. Un dragon ailé et un chien (lévrier, sans collier).

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Lucarne n°1. Dragon ailé et chèvre (?).

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Lucarne n°2. dragon ailé et chien (lévrier) portant un collier.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Lucarne n°3. Lion et dragon ailé.

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Lucarne n°4. Deux chimères ailés .

 

Ces chimères possèdent des éléments des dragons ailés (une queue de serpent, des ailes nervurées), une tête vultueuse portant des cornes bovine et des bras plutôt humains. Le monstre de gauche emporte sous son bras un renard (ou écureuil, ou lapin) .

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Lucarne n°5. Deux chimères ailés  .

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Nous voyons que notre sculpteur ne manque pas de drôlerie. À gauche, un pseudo-dragon est pensif ou contrit, et porte ses doigts entre ses dents comme un cancre en difficulté. À droite, c'est une sorte d'homme sauvage (mais ailé) qui a attrapé avec sa corde un sanglier, ou quelque autre bête.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Lucarne n°6.  Un dragon ailé et un breton.

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À gauche, un dragon ailé au corps écaillé et à la gueule marquée par un croc menaçant.

À droite, un homme aux cheveux longs et bouclés et coiffé d'un bonnet phrygien ; il porte un gilet, et un pantalon et il est chaussé de sabots.

Il s'agrippe des deux mains sur une barre, et adopte ainsi la posture des lions (ou dragons, béliers et autres animaux) de crossette : posture humiliante voire dégradante mais néanmoins comique.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Lucarne n°7. Un bélier et un dragon ailé .

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Lucarne n°8. Un dragon ailé et un chien (lévrier, sans collier).

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LES ARMOIRIES.

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Mon inventaire n'est pas complet, c'est un florilège de ce que j'ai observé lors d'une visite trop rapide.

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1, 2 et 3 : blasons de l'arcature de la porte ogivale  Le Borgne - Barbier - Moucheron de Châteauvieux. 

4. Blason entouré d'un collier de l'Ordre de Saint-Michel et surmonté d'un heaume.

5. Armoiries aux trois tours d'Audren de Kermel.

6. Armoiries à interpréter. Chevron et rosettes.

7. Dans un  cuir  découpé à enroulement, blason mi-parti des Le Borgne et du Moucheron de Châteauvieux.

8. Hors du château, sur le logis : motif écartelé complexe. Kersanton.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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3 blasons de l'arcature de la porte ogivale  Le Borgne - Barbier - Moucheron de Châteauvieux

 

En haut : Barbier

À droite : Le Borgne.

À gauche : Moucheron de Châteauvieux

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Le château de Keruzoret à Plouvorn : crossettes et héraldique.

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Les autres portes ne montrent pas de blason.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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4. Blason entouré d'un collier de l'Ordre de Saint-Michel et surmonté d'un heaume.

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L'écu de gauche porte les armes de la famille Le BORGNE (d'azur à trois huchets d'or 2 et 1 liés en sautoir de même). L'écu de droite porte les armoiries des BARBIER.

Il peut s'agir des armes de Jean (ou Charles) LE BORGNE, époux en 1669 de Suzanne BARBIER DE KERNAO

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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5. Armoiries aux trois tours d'Audren de Kermel.

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https://www.tudchentil.org/spip.php?article862

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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6. Armoiries à interpréter. Chevron et rosettes.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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7. Dans un  cuir  découpé à enroulement, blason mi-parti des Le Borgne et du Moucheron de Châteauvieux.

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Le Borgne : d'azur à trois huchets d'or 2 et 1 liés en sautoir de même

Du Moucheron de Châteauvieux : D'argent à la fleur de lys d'azur coupée en pal et détachée de toute part.

Le sculpteur a utilisé le code indiquant les émaux (les couleurs) avec des hachures horizontales pour l'azur et un pointillé pour l'or.

Le cuir à enroulement, relevant de la Seconde Renaissances se retrouve sur le panneau armorié du château de Maillé (Plusquellec/Goulaine après 1541) et sur celui du château de Kerjean (Barbier/Gouzillon mariés en 1571) .

Les trois châteaux sont éloignés de 20 kms.

On remarquera au milieu et en haut  un autre motif de la Seconde Renaissance dont j'ai étudié la pénétration dans le Léon, le terme gaîné (une tête et un buste dont les bras sont réduits à des volutes)

 

 

Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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8. Hors du château, sur le logis : motif écartelé complexe. Kersanton.

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La cordelière laisse penser qu'il s'agit d'un blason féminin. Au centre, un carré de vair.

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Château de Keruzoret en Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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SOURCES ET LIENS.

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/chateau-de-keruzoret-plouvorn/0fabf1a2-bd3c-4ed6-ae2b-055ceffcfe5f

 

SOURCES ET LIENS.

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ABGRALL (Jean-Marie), L'Architecture bretonne

ABGRALL (Jean-Marie), 1897, Le Livre d'or des églises de Bretagne,  Lambader, Berven, Lochrist, Goulven, illustrations de Charles Géniaux, Rennes pages 1-3.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_201/lambader__berven__lochrist__goulven.pdf

 

— AMBROISE-RENDU, (Guillaume), GALES, (Gwenaële) et LE BRAS, (Valérie), 1995, Inventaire des archives du château de Keruzoret (Plouvorn), dir. J. TANGUY. Non consulté.

 

BARRIÉ (Roger), 1975, "Trois vitraux méconnus du XVIe siècle en Bretagne, Bull. Société archéologique du Finistère t. 103, pages  93-120. Voir p. 115-116.

BARRIÉ (Roger), 1977, "Vitraux disparus", p. 104, 174 note 47.Bull. Société archéologique du Finistère

BARRIÉ (Roger), 1977, "Plouvorn, chapelle Saint-Trémeur du manoir de Keruzoret, les vitraux", Bull. Société archéologique du Finistère

BARRIÉ (Roger), DOUARD Christel 1987, Châteaux du Haut-Léon, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Commission régionale Bretagne, // Images du Patrimoine, n° 34. Rennes, 1987, 32 p. 

[compte-rendu]Mussat André Bulletin Monumental  Année 1989  147-3  pp. 264-265

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1989_num_147_3_4766_t1_0264_0000_4

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3320539f.texteImage

https://books.google.fr/books?id=eUhYDwAAQBAJ&dq=Ch%C3%A2teaux+du+Haut-L%C3%A9on,+Inventaire+g%C3%A9n%C3%A9ral+des+monuments+et+des+richesses+artistiques+de+la+France.+Commission+r%C3%A9gionale+Bretagne,+Roger+Barrie&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

 

CENTRE GENEALOGISTE DU FINISTERE, Forum

https://forum.cgf.bzh/forum/phpBB3/viewtopic.php?t=31312

— COUFFON, (René), LE BARS, Alfred), 1988, "Plouvorn",  Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUVORN.pdf

 

DANIEL (Tanguy), 1996, La chapelle de Lambader en Plouvorn,   Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires - Association bretonne et union régionaliste bretonne,  Congrès de Saint-Pol-de-Léon juin 1996 tome CV p. 50.

https://books.google.fr/books/about/Comptes_rendus_proc%C3%A8s_verbaux_m%C3%A9moires.html?id=Ka0iAQAAIAAJ&redir_esc=y

 

DUCOURET (Jean-Pierre), 1971, Inventaire pour le Patrimoine dossier IA00005484

 

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-notre-dame-lambader-plouvorn/8e820a5c-91e6-410a-9857-c05679006ec6

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005484_01.pdf

— FRÉMINVILLE ((chevalier Christophe-Paulin de La Poix de Fréminville) 1832, Antiquités de la Bretagne: Finistère, Volume 1, Lefournier et Deperiers, 1832 p. 69

https://books.google.fr/books?id=d04bAAAAYAAJ&dq=lambader&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

"Les vitraux, bien conservés , sont d'une époque postérieure à l'édifice, les personnages qui y sont représentés, portent le costume et l'armure du seizième siècle. Ce sont, selon toute apparence, les seigneurs aux dépens desquels ces vitraux ont été faits."

LAURENCEAU (Elise),1971,  Inventaire Général, dossier IA29002789.

 

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chateau-de-keruzoret-plouvorn/0fabf1a2-bd3c-4ed6-ae2b-055ceffcfe5f

 

-Le manoir de Kéruzoret est construit autour de 1500 par Hervé I de Kersaintgilly ; son descendant, Hervé II, obtient l'autorisation de bâtir une chapelle en 1537.

-Au 17e siècle, la demeure passe par héritage à la famille Le Borgne ;

-en 1666, Jean Le Borgne de Kéruzoret fait construire le pavillon est.

-En 1785, est projetée la construction d'un château neuf. De retour d'émigration, la famille de Kéruzoret restaure l'ancien édifice et reconstruit la chapelle.

-En 1865, Amaury de Kerdrel fait appel à l'architecte parisien Henri Parent pour transformer le vieux manoir. Cette importante campagne de travaux, qui s'accompagne du remaniement du parc, se termine en 1887.

LE BIHAN (Jean-Pierre), 11 mars 2008, blog.

http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-17584390.html

"PLOUVORN.

--Chapelle Notre-Dame de Lambader.XV° XVI° . 1712, le 20 Juin, la vitre de la chapelle de la longère nord présentait des armes avec alliance des Coatanfao, sieur de Mesgouin. A la même date, les verrières demandent réparation, la maîtresse vitre est entièrement à refaire. 1845 ; La maîtresse vitre  qui présentait une Passion de 1543 est  brisée. Pol de Courcy signale que la fenêtre est bouchée par un mur de moellons.
--Chapelle Saint-Trémeur de Keruzoret.
-Baie 0, à réseau et 4 lancettes, qui offre autres éléments figuratifs provenant de Lambader, dont un buste de Saint François, probable saint patron d'un donateur, une tête de Marie Madeleine provenant d'une Passion, comme l'est une tête de cheval
-Baie 1 Ouverture en ogive  avec une armature en ferraille d’une verticale et  3 horizontales. qui distribue les deux panneaux centraux  avec, dans le plus important, le couple donateur  et le saint patron Jean-Baptiste. Un dais à putti. Tout autour, une bordure qui est une suite de motifs à base de losanges et de rondelles certaines avec fragments anciens, certains en grisaille et jaune d'argent  présentant un paysage avec personnage.
-Les donateurs et fragments d’une Passion provenant de la maîtresse vitre de Lambader ont été recueillis par M. de Kerdrel
-Baie ouest. Dans  chaque panneau armoiries des Kersaint, Kerchoent, Coëtnemfren, Sénéchal.
Ces armoiries probablement cachées lors de la révolution, ont été trouvées sous l’autel,  du côté ouest du manoir au côté est, Transport qui eut lieu lors de la première moitié du XIX° siècle,
Ces armoiries sont accompagnées  et châpeautées de motifs figuratits avec corbeille de fruits, tête de femmes voilées qu'on pourrait aussi prendre au premier abord pour un voile de Véronique, têtes de personnages aux cheveux d'or, possibles têtes d'animaux, pièces anciennes bouche-trous.
-Pour les autres vitraux , provenant de Lambader lors de la démolition, fin XIX° une permission  écrite avait été demandée par les propriétaires du manoir, écrit qui se trouve toujours dans les archives du  manoir.

Chapelle du manoir de Keruzoret reconstruite  lors de la première moitie du XIX° Fenêtre au-dessus du porche,
écussons armoriés trouvés sous l’autel de l’ancienne chapelle. Ces armoiries sont ..."

 

 

— LE GUENNEC (Louis), Le Finistère monumental tome 1,  Morlaix et sa région, page 304-308. Droits réservés. Ouvrage numérisé avec l'aimable autorisation de la Société des Amis de Louis Le Guennec.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9845

 

— LE GUENNEC (Louis), 1911, La chapelle de Lambader, Morlaix, Lajat, in-8°, 88 pages. Non consulté.

"La plus ancienne mention de la chapelle se trouve dans un acte de 1333; les documents conservés aux Archives du Finistère, et que M. Le Guennec a savamment commentés, remontent à 1432 : ils lui ont permis d'écrire une histoire complète de cet intéressant monument."

 https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1911_num_27_2_4166

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère : Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Sizun. Mémoire de maîtrise d’histoire,  2 vol. 359 p. + 135 p. : ill. ; 30 cm.

MIORCEC DE KERDANET (L.), 1837, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique De Albert LE GRAND ... Avec des notes et observations historiques et critiques par D. L. Miorcec de Kerdanet et revues par M. Graveran. Brest 1837 Page 502

https://books.google.fr/books?id=PIhhAAAAcAAJ&pg=PA502&dq=lanbader&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiF4dfrsr_vAhXH3oUKHbu0B1UQ6AEwA3oECAQQAg#v=onepage&q=lanbader&f=false

 

PENNEC (Cyrille) 1825, Le dévot pèlerinage de Notre-Dame du Folgoët, Vatar-Jausions, 1825 - 122 pages

https://books.google.fr/books?pg=PA46&dq=lanbader&id=OQszcnHk2lEC&hl=fr&output=text

 

— PÉRENNÈS (Henri) 1943 Plouvorn Monographie de la paroisse, Rennes, Imprimerie du Nouvelliste, 1943, 86p., Réédition Le Livre d'histoire-Lorisse, Paris, 2004, 83p., p. 50-51.

http://www.infobretagne.com/plouvorn-chapelle-lambader.htm

"La chapelle est située un peu à l'est du château, du côté de l'étang, au bord de l'Esplanade. Elle est moderne et a remplacé un autre oratoire (où Hamon Barbier, chanoine de Léon, avait permis en 1535 de dire la messe), qui était situé au fond du jardin, et sur la façade sont deux belles statues de granit : à gauche, Saint Trémeur portant sa tête entre ses mains, à droite, Saint Christophe avec l'Enfant Jésus sur ses épaules."

 

PROCES-VERBAL 1849,  Bulletin archéologique de l'Association bretonne page 24.

 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074644/f24.item

"Monsieur de Courcy regrette la perte de la belle verrière de Lambader, datée de l'an 1543, naguère détruite, et remplacée dans la partie inférieure de sa base par un mur de moellons tout neufs, dans sa partie supérieure par un rideau rouge très éclatant (hilarité prolongée)".

 

—  REALS (Vicomte de), 1890, "La restauration de Lambader", in Bulletin archéologique de l'Association bretonne, 31e congrès tenu à Saint-Pol-de-Léon du 10 au 15 septembre 1888, Troisième série, Vol.8, Saint-Brieuc, Imprimerie-Librairie R. Prud'homme, 1890, 202p., p. 54-58. 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074856/f95.image

"Dans le fond de la chapelle on a recueilli une trentaine de statues en pierres de taille qui doivent être les débris d'un ancien calvaire. Plusieurs de ces statues ont beaucoup d'expression dans la physionomie ; malheureusement presque toutes ont été mutilées pendant la révolution. Elles ressemblent comme travail aux statues du calvaire de Guimiliau et doivent être de la même époque."

NOURRY, Audrey, 1997, Les manoirs des XVe et XVIe siècles au cœur du Léon (communes de Bodilis, Cléder, Lanhouarneau, Mespaul, Plouescat, Plougar, Plounévez-Lochrist, Plouvorn, Plouzévédé, Saint-Vougay, Tréflaouénan, Tréflez, Trézilidé), dir. J. KERHERVE. Non consulté.

TUDCHENTIL, "Kersaintgilly (de). "Réformation de la noblesse 1669

https://www.tudchentil.org/spip.php?article801

TUDCHENTIL, "Troërin de Kerjan (de). Preuves pour la grande écurie (1744)" 

http://www.tudchentil.org/IMG/pdf/troerin_de_kerjan_de_-_preuves_pour_la_grande_ecurie_1744_.pdf

— L'UNIVERS 27 septembre 1877 Inauguration de la chapelle restaurée sur l'initiative du recteur Hellard. Bénédiction par l'évêque en présence de la comtesse de Kerdrel. Promesse d'indulgence le jour du Pardon le lundi de Pentecôte.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chateau-de-keruzoret-plouvorn/0fabf1a2-bd3c-4ed6-ae2b-055ceffcfe5f

WIKIPEDIA

Famille Audren de Kermel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Audren_de_Kerdrel

Chapelle Notre-Dame de Lambader

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_Lambader

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Published by jean-yves cordier - dans Héraldique Gargouilles et crossettes
2 avril 2021 5 02 /04 /avril /2021 17:25

Zoonymie du Lestes dryas (Kirby, 1890), le  "Leste dryade" ou  "Leste des bois".

  

Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. La "zoonymie populaire" (et volontiers extra-européenne) était  jusqu'à présent la seule branche un peu développée de cette science à peine née.

 

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 ZOONYMIE DES ODONATES.

 Les articles précédents : 10 articles de généralités et 41 études de noms d' Anisoptères.

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ZYGOPTÈRES

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BIBLIO :

  • Bibliographie des articles de zoonymie des Odonates.

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Résumé :

— Genre Lestes, Leach, 1815. Entomology, in Brewster's Edinb. Encycl. 9(1): 137. Le nom vient du grec  λῃστής = "voleur, brigand, pirate".  La seule espèce décrite en 1815 étant Agrion barbara de Fabricius, et celle-ci devant son nom à sa provenance du nord-ouest de l’Afrique, région géographique où vivaient les Berbères et dénommée alors Barbarie ou Etats barbaresques, il est logique de considérer que Leach a donné le nom de genre Lestes , "pirate"  par référence aux pirates et corsaires barbaresques basés à Alger.

Espèce Lestes dryas (Kirby, 1890), A Synonymic Catalogue of Neuroptera Odonata p. 162. Dryas désigne en latin une Dryade, ou nymphe des bois. Kirby s'est soucié de trouver un équivalent d'Agrion nympha  (Lestes nympha Sélys 1840) — classé comme synonymes de L. dryas), mais non valide car déjà utilisé par Hansemann en 1823 (Erythromma najas). Il s'est soucié aussi de poursuivre la liste des métaphores des Demoiselles, qui inclue Libellula virgo et puella de Linné,  Libellula nymphula, "petite nymphe" de Sulzernaias "naïade", sponsa "fiancée" et nympha "nymphe" de Hansemann 1823 et  Agrion pulchella  Vander Linden 1825. Mais ce nom de nymphe n'implique pas pour l'auteur que cette espèce soit inféodée aux bois.

 

Noms en français.

1°) "Le Leste dryade", Paul-André Robert, 1958, Les Libellules (Odonates)  : 84, par traduction de l'épithète scientifique, mais en ajoutant : "Mœurs  : Le Leste dryade porte bien son nom , la Dryade étant une nymphe des bois ". Ce nom est repris en 1987 et 1990 par Dommanget.

2°) Le "Leste des bois" apparaît dans les guides naturalistes sous l'initiative de  Ph. Jourde en 2007 et 2009 puis devient le nom vernaculaire préconisé  officiellement en premier par le Museum (site INPN), suivi par "Leste dryade". Il est largement employé, laissant penser à tort au néophyte que cette espèce fréquente les bois et forêts, alors qu'elle y est absente.

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DESCRIPTION PRÉALABLE :

-exemples de bons sites :

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65214/tab/taxo

http://www.nature22.com/odonates22/zygopteres/leste_dryade/leste_dryade.html

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-Des planches anciennes.

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Lestes dryas mâle, planche dans Lucas 1900.

 

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Lestes dryas femelle in Lucas 1900.

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I. LE NOM SCIENTIFIQUE.

 

 

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LE NOM DE GENRE LESTES (LEACH, 1815).

 

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voir 

Le nom de genre Lestes Leach, 1815.

 

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LE NOM D'ESPÈCE LESTES DRYAS (KIRBY, 1890).

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Kirby W.F. 1890 - A Synonymic Catalogue of Neuroptera Odonata, Or Dragonflies, with an Appendix of Fossil Species. - Gurney & Jackson, London. 202pages, page 160.

https://www.biodiversitylibrary.org/page/4431651#page/176/mode/1up

Devant la confusion entourant Agrion nympha et Lestes nympha (actuellement désignés comme synonymes Agrion nympha Sélys, 1840 et  Lestes nympha (Sélys, 1840), W.F. Kirby crée un nouveau taxon qu'il baptise du nom de dryas. (voir infra la discussion sur cet épithète).

 

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William Forsell Kirby (1844-1912) est un entomologiste britannique. Il a publié de nombreux ouvrages sur les Lépidoptères et notamment en 1871 un catalogue synonymique des Lépidoptères diurnes , un guide d'entomologie en 1885 (Elementary text-book of entomology), et en 1890, ce Synonymic Catalogue of Neuroptera Odonata  qui deviendra un texte-clef pour la taxonomie des Lépidoptères. (cf. le genre Coenagrion Kirby, 1890)

Il ne faut pas le confondre avec  l'entomologiste britannique William Kirby (1759-1850), auteur avec W. Spence de A introduction of entomology plusieurs fois réédité depuis 1819. C'est ce dernier qui a décrit 

 

 

Kirby, W. F. 1890. A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata. Guerney & Jackson, London. 202 pp.

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a) Lestes nympha, de Selys-Longchamps, 1840, Monographie des Libellulidées d'Europe, Roret, Paris, 220 p. + 4 pl.,  page 141, note.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f141.item

 

En 1840, Edmond de Sélys-Longchamps mentionne dans sa description du Lestes sponsa l'Agrion dryas de Kirby. Mais ce "Kirby" est l'auteur de A introduction of entomology  comme cela est spécifié page 188. Je n'ai pu retrouver la référence exacte de la description originale de cet agrion dryas de Kirby.

Mais il écrit : 

"Je ne sais si les individus plus grands et à tête plus forte [que L. sponsa] que l'on rencontre dans les mêmes pays en juillet et août forment une espèce distincte, et s'ils répondent à l'Agrion Nympha de Kirby. Á part les différences de taille, ils offrent les caractères suivants : […] . La Lestes nympha n'est probablement, je le répète, qu'une variété de L. sponsa. "

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b) Lestes forcipula, Rambur, 1842, Histoire naturelle des insectes, Névroptères page 247 1c

https://archive.org/details/histoirenaturel53buffgoog/page/n291/mode/2up

 

c) Lestes nympha, de Selys-Longchamps, 1850, Revue des Odonates ou Libellules d'Europe page 151

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q/f183.item.texteImage

En 1850, Edmond de Sélys-Longchamps décrit Lestes nympha, le "Léstes nymphe" comme une espèce distincte. Il écrit "Je n'ai plus aucun doute sur la séparation de la nympha et de la sponsa." et il dresse un tableau des différences, comme la tête plus grosse, le corps plus épais, etc. et il cite P. Rambur pour la description des appendices anals des mâles.

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d) Lestes nympha,  SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1862,  Synopsis des Agrionines,  deuxième légion : Lestes, Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique 2. sér., t. XIII, no 4

 

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132902#page/21/mode/1up

 

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ÉTUDE DE L'ÉPITHÈTE DRYAS.

 

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Dryas désigne en latin une Dryade, ou nymphe des bois. L'auteur a donc choisi un équivalent  de nympha, "nymphe", et il aurait sans doute pu choisir plus judicieusement naias (naïades, nymphes des eaux douces) mais Hansemann y avait déjà pensé en 1823 (Erythromma najas). Choisir Oreas (les oréades, nymphe des montagnes), ou Nereides (les néréïdes ou nymphes marines) n'aurait eu aucun sens. 
 

 Linné, en nommant les deux premières  Libellula virgo et puella, a montré la voie assimilant ces libellules fines aux yeux écartés et aux ailes fermées au repos à des Demoiselles : "vierge" dans la premier cas, "jeune fille" pour le second. Sulzer a suivi le Maître suédois en nommant son espèce Libellula nymphula, "petite nymphe".  Fabricius est le seul  à avoir déroger à ce qui sera une règle pour les premiers auteurs et a nommé une espèce Libellula barbarus en 1798, puis Vander Linden a exploité la même veine en 1820 avec Agrion elegans. Nous en sommes là lorsque Hansemann se lance dans sa description des espèces de ce genre Agrion en Allemagne. Il crée six nouveaux noms en complément de la L. virgo et de la L. puella de Linné. Chacun de ces noms est variation sur virgo et puella, sur "vierge" et "jeune fille", que ce soit amazon (les femmes guerrières rétives au mariage), Pupa = "petite fille", Pupilla = "petite fille", naias "naïade", sponsa "fiancée" et nympha "nymphe".

Ces noms seront complétés par Agrion pulchella (l'Agrione jolie) Vander Linden 1825, puis par l'Agrion nympha Kirby/de Sélys le thème sera épuisé et les auteurs opteront pour des épithètes souvent descriptifs des formes, des marques et des couleurs, jusqu'à ce que W.F Kilby crée ce Lestes dryas en 1890.

https://fr.wiktionary.org/wiki/Dryas

https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?q=Dryas

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LES AUTRES AUTEURS AYANT ÉTUDIÉ CE NOM.

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POITOU-CHARENTE NATURE.

 

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leste-des-bois/

Du latin dryas, dérivé du grec druas, de drus = chêne. Dans la mythologie, les dryades sont des nymphes protectrices des arbres et des forêts.

 

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DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

Lestes dryas Kirby, 1890 after Δρυάς, a tree nymph in Greek mythology

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D'ANTONIO & VEGLIANTE.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearu

 

dryas (Lestes) - Dryas, Dryadis = ninfa degli alberi. Nome mitologico.

.

H. FLIEDNER, 1997, 2009

https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

Non étudié.

 

 

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VAN HIJUM, 2005.

https://natuurtijdschriften.nl/pub/555521

Dryas = bomen, boomnimf komt van de Dryaden uit de Griekse mythologie).

 

 

 

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II. LES NOMS DE LESTES DRYAS  EN FRANÇAIS.

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[pour mémoire : "le Lestès nymphe", de Sélys-Longchamps 1850.

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1°) "Le Leste dryade", Paul-André Robert, 1958, Les Libellules (Odonates)  : 84, par traduction de l'épithète scientifique.

"Le Leste dryade" Lestes dryas ( Kirby 1890 ) . Syn . "Le Leste nymphe" ; L. nympha ( Selys 1840 )." Signification du nom : dryas = dryade, ; nympha = nymphe. [...] Mœurs  : Le Leste dryade porte bien son nom , la Dryade étant une nymphe des bois . En effet , il affectionne tout particulièrement les étangs et les petits lacs placés au milieu des forêts et entourés de carex et de diverses plantes aquatiques telle que le Plantain d' eau (Alisma plantago) ".

Cette affirmation, non valide sur le plan entomologique, va sans doute favoriser l'introduction du nom suivant.

"Leste dryade" est repris par Dommanget en 1987, et par D'Aguilar, Dommanget et Boudot en 1990.

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2°) Nom officiel. "Leste des bois" est le premier nom vernaculaire préconisé officiellement par le Museum (site INPN), suivi par "Leste dryade".

3°) Nom d'usage.

Grand et Boudot 2006 utilise "Leste dryade". Jourde in Dijkstra 2007 utilise "Leste dryade", suivi de "Leste des bois". Jourde et Montenot utilisent "Leste des bois" suivi de Leste dryade" dans Libellules de Poitou-Charentes 2009. Pourtant, ces guides donnent comme habitat pour l'espèce les eaux stagnantes, et jamais les zones boisées.

"Leste des bois" est également cité par l'article Wikipédia, par le site Poitou-Charente-Nature, par l'Observatoire de la faune de Bourgogne, le site Libellule du Gard, etc., etc.

 

 

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III. LES NOMS DE  LESTES DRYAS           EN D'AUTRES LANGUES.

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Je remarque qu'hormis le breton, aucune langue ne commet le contresens "leste des bois", mais que la plupart aident les naturalistes en herbe en indiquant la couleur verte et son aspect métallique, l'épaisseur de son abdomen plus forte que L. sponsa.

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- en anglais : "Scarce Emerald Damselfly"   robust spreadwing , Irlande " turlough spreadwing"

-en polonais : " Pałątka niebieskooka"

-en catalan : " alaestès gruixut" Leste épais

-en suédois : "Kraftig smaragdflickslända"

-en norvégien : "Sørmetallvannymfe"  / Néonorvégien :"Sørleg metallvassnymfe"

-en néerlandais :  "Tangpantserjuffer"

-en allemand : "Die Glänzende Binsenjungfer" (le leste brillant)

- en gallois : "Mursenn werdd brin" (par traduction de l'anglais "Scarce Emerald Damselfly" )

-en breton : "Dimezell ar c'hoadoù" (« Demoiselle des bois », d'après le français)

- en hongrois : "Réti rabló"

en lituanien : "Blizgančioji strėliukė"

-en slovène : "Obrežna zverca"

- en frison occidental : "Glêde wetterlibel Glêd wetterhynderke, Glêd wetterhynderke, Grouwe wetterjuffer, Groffe wetterjuffer",

-en estonien : "Tumekõrsik"

-en finnois : "Isokeijukorento"

 

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SOURCES ET LIENS.

 

Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html

OUTILS DE  ZOONYMIE.

— Animalbase

http://www.animalbase.org/

— A Dictionary of Prefixes, Suffixes, and Combining Forms from Webster!s Third New International Dictionary, Unabridged ! 200

http://www.mrjonathan.com/mxrm9files/GrammarPages/prefixes%20&%20Sufixes%20Dictionary.pdf

— [Boudot J.-P., Dommanget J.-L., 2012. Liste de référence des Odonates de France métropolitaine. Société française d’Odonatologie, Bois-d’Arcy (Yvelines), 4 pp.]
— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R. ), 2006). Field guide to the Dragonflies of Britain and Europe. British Wildlife Publishing, 1-320.

— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R.) 2015, Guide des libellules de France et d'Europe. Guide Delachaux. Delachaux et Niestlé. Paris. 320 p. [http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/guide-des-libellules-de-france-et-d-europe/9782603021538]

— DIJKSTRA K.-D.B., LEWINGTON, R. et JOURDE (P.), traducteur (2007), Guide des Libellules de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé.

GBIF

https://www.gbif.org/species/1424076

— GRAND (D.) & BOUDOT (J.P.) ,2007 Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Biotope, Mèze. Collection Parthénope. 480 pp.— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), JOURDE (Philippe) 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, "Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard", F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I:1-111. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

— KIRBY, W. F. (William Forsell), 1890 A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata, or dragon-flies. With an appendix of fossil species. London,Gurney & Jackson; [etc. etc.]1890.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25894#page/5/mode/1up

— ROBERT (Paul André), 1936, Les Insectes, coléoptères, orthoptères, archiptères, nevroptères,Delachaux et Niestlé .

 — ROBERT (Paul-André), 1958, Les Libellules: (Odonates), Delachaux & Niestlé, - 364 pages

https://books.google.fr/books?id=jvQVvAEACAAJ&dq=ROBERT+(Paul-A.),+Les+Libellules:+(Odonates),+Delachaux+%26+Niestl%C3%A9,+1958&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjpiuPbl7zgAhWOnhQKHURrDboQ6AEIKTAA
— STEINMANN (Henrik), 1997, World Catalogue of Odonata, Zygoptera Walter de Gruyter, - 521 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=JMR-HkoVtvAC&pg=PA307&dq=tenellum,+World+Catalogue+of+Odonata,&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwilrrz33bjgAhVD2OAKHbcWAsUQ6AEILDAA#v=onepage&q=tenellum%2C%20World%20Catalogue%20of%20Odonata%2C&f=false
  — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE : 

 

— RAMBUR (Pierre), 1842,Histoire naturelle des insectes: névroptères, n°25 page 277 et planche 7 fig. 4 et 5

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61025298/f299.item.texteImage

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6104159n/f19.item.zoom#

 

— SCHAEFFER (Jacob-Christian). 1769,  Icones insectorum circa Ratisbonam indigenorum coloribus naturam referentibus expressae... = D. Jacob Christian Schäffers natürlich ausgemahlte Abbildungen Regensburgischer Insecten...   Regensburg, gedruckt bey Heinrich Gottfried Zunkel. [1766-1769] Illustrations par Johann Jakob Haid, (1704-1767). Johann Nepomuk Maag (1724?-1800). G. P. Trautner, . Johann Gottlieb Friedrich, (1742-1809). et Loibel.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1518402b/f1.item

 

— SELYS-LONGCHAMPS (Michel Edmond, Baron de), 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

 — SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1862 Synopsis des Agrionines,  deuxième légion : Lestes, Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique 2. sér., t. XIII, no 4

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132902#page/3/mode/1up

 

.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 20:46

La Vierge de Pitié (kersanton, milieu XVIe siècle, atelier Prigent ) du monument aux morts du cimetière de Plouvorn.

La Vierge de Pitié (kersanton, milieu XVIe siècle, atelier Prigent) de la fontaine de dévotion de la chapelle de Lambader.

.

Voir sur Plouvorn :

Et associé :

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— Voir aussi d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

 

et hors blog: 

.

Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

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I. La Vierge de Pitié (kersanton, milieu XVIe siècle, atelier Prigent ) du monument aux morts du cimetière de Plouvorn.

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PRÉSENTATION.

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La littérature sur cette Vierge de Pitié est pauvre, mais elle fait l'objet d'une notice de la Base Palissy Patrimoine Mobilier PM 29000830, et elle a été classée aux monuments historiques le 12 avril 1914. Selon cette notice d'octobre 1994, , elle provient de la chapelle de Lambader, elle mesure 40 cm de haut et c'est en 1922 que cette Pietà a été placée sur le monument aux morts.

Le monument est recensé sur des sites dédiés :

https://monumentsmorts.univ-lille.fr/monument/30292/plouvorn-cimetiere/

https://fr.geneawiki.com/index.php/29210_-_Plouvorn_-_Morts_aux_guerres

http://www.tadoukoz.net/piwigo/index.php?/category/plouvorn

Un cliché pris en 2011 par GO69 est publié  sur Wikimedia Commons.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Plouvorn_(29)_Monument_aux_morts.JPG

.

Cette Vierge de Pitié est mentionnée par René Couffon dans sa notice sur Plouvorn ("Sur le monument aux morts de la Guerre 14-18, Vierge de Piété du XVè siècle.", mais n'est décrite ni par Y.-P. Castel dans "Les Pietà du Finistère", ni par E. Le Seac'h dans son ouvrage sur la sculpture sur pierre de Basse-Bretagne. Elle est remarquable par son étonnant état de conservation (j'ai cru un moment, avant de m'assurer de son classement M.H, qu'il pouvait s'agir d'une copie) mais surtout par l'existence des trois larmes sous les paupières de la Vierge, qui crée un lien avec l'ensemble des personnages (Marie, Jean et Madeleine) sculptés au milieu du XVIe siècle et présentant ce détail, et notamment avec ceux des calvaires de Lambader et de Croas-Lambader, en Plouvorn.

La jambe gauche du Christ, brisée, a été  refaite plus ou moins adroitement, dans un kersanton de grain plus sombre.

Par ces trois larmes, mais aussi par les plis formés par le voile de la Vierge, ce groupe peut être attribué —comme le calvaire de Lambader et sans doute celui de Croas-Lambader — à l'atelier de Bastien et Henry Prigent, actifs dans la sculpture du kersanton à Landerneau entre 1527 et 1577. Par référence à ces deux calvaires, et par rapprochement du caractère monumental des vestiges d'un calvaire conservé à la chapelle de Lambader avec les calvaires monumentaux de Pleyben (Prigent, 1554) et de Plougonven (Prigent, 1555) on le date alors vers 1550.

Elle est présentée sous un édicule néoclassique à quatre colonnes corinthiennes.

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Rappel : on se perd facilement si on ne distingue pas clairement :

--Le calvaire placé devant la chapelle de Lambader (Prigent, v.1550, et anonyme, XXe siècle) : Atlas n°2386.

--Le calvaire monumental réduit à des vestiges conservés dans la chapelle de Lambader (Prigent ?? vers 1550 ou Maître de Plougastel vers 1600) : Atlas n° 2385

--Le calvaire de Croas Lambader (Prigent? vers 1550) situé à 200 m de la chapelle de Lambader mais appartenant à la commune de Plougourvest : Atlas n° 1977.

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Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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La Vierge est agenouillée, un genou à terre et l'autre très fléchi dans l'attitude du chevalier servant, et elle soutient sur ce genou droit le dos de son Fils, tandis que sa cuisse gauche en soutient le bassin.

Nous retrouvons la forme maternelle triangulaire barrée par l'arc concave du Christ, dont la tête bascule en extension dans le vide. Cette arc forme avec le bras droit, qui  est fléchi et repose au niveau du coude sur la chaussure de la Vierge, une croix partielle, alors que le bras gauche est parallèle au tronc, la main gauche appuyée sur la cuisse.

Ce schéma est à peu près celui de la Vierge de Pitié actuellement placé sur les marches du calvaire de Croas Lambader et qui provient du calvaire monumental dont les vestiges sont rassemblés dans la chapelle de Lambader. Hélas, la tête de cette Pietà est brisée.

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Vierge de Pitié du calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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Les trois larmes.

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Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent v. 1550) du Monument aux morts, cimetière de Plouvorn. Photographie lavieb-aile 2021.

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II. La Vierge de Pitié (kersanton, milieu XVIe siècle, atelier Prigent) de la fontaine de dévotion de la chapelle de Lambader.

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PRÉSENTATION.

Elle n'a pas été décrite spécifiquement, mais Yves-Pascal Castel la mentionne,  en l'attribuant à l'atelier Prigent, dans son chapitre sur les larmes des Vierges de Pitié du Finistère :

"Nos sculpteurs sur pierre du XVIE siècle, dans les ateliers de kersanton, pour mieux marquer la douleur de la Vierge et parfois celle des personnages qui l'assistent dans les grandes Pietà, quant à eux, se sont emparés de ce moyen expressionniste fort populaire, n'hésitant pas à sculpter sur les joues des larmes en relief. Coulant sous les paupières, ces larmes marquent le haut de chaque joue d'un triple jet, formé de traits bien symétriques. À Brignogan, (Chapelle-Pol) , à La Forest-Landerneau, au Bourg-Blanc, (Saint-Urfold, atlas n°97), à Plomodiern, (Sainte-Marie-du-Ménez-Hom), à Lothey, (croix de Kerabri), dont nous avons parlé plus haut. À Plouvorn, Lambader la Vierge de Prigent élargit ses larmes en gouttes qui s'étalent sur les joues. On remarque, dans la grande Pietà de Plourin-Ploudalmézeau que si les quatre personnages d'accompagnement portent les mêmes triples larmes, en flots exactement mesurés, la Vierge en a le visage tout couvert, de la même manière qu'en avait usé le sculpteur de la pietà du calvaire du Folgoët, un siècle plus tôt."

Bien qu'il ne précise pas qu'il s'agit de la statue de la fontaine, comme il n'y a pas d'autres Vierges de Pitié à Lambader, nous pouvons rapporter ce passage à la statue que je décris ici.  

Néanmoins, elle a vraisemblablement été installée dans cette fontaine à une date récente, puisque Abgrall mentionne en 1897 une Notre-Dame de Pitié à l'intérieur de la chapelle : "On est heureux de retrouver encore dans cette chapelle quelques vieilles statues en pierre représentant la nativité de Notre-Seigneur, l'adoration des bergers et des mages, Notre-Dame de Pitié, saint Goueznou, saint Divy, saint Patern et saint Guénolé." Ou bien il a confondu cette Notre-Dame de Pitié avec la Vierge à l'Enfant qui appartient à ce groupe. Mais  d'autre part ni lui, ni le vicomte de Réals en 1890 ne signalent cette statue dans leurs descriptions de la fontaine.

"Les pèlerins ne quittent jamais Lambader sans aller boire à la fontaine sise à deux mètres du pignon sud" (de Réals 1890)

"À l'extrémité de la façade du midi est une belle fontaine miraculeuse dont les eaux jaillissent du dessous de l'église" (Abgrall 1897)

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Cette Vierge de Pitié est proche de la précédente, avec le corps du Christ reposant sur le genou droit fléchi tandis que le genou gauche est posé à terre. Les jambes du Christ sont croisées de façon identique (mais elles sont ici presque intactes)

Les trois larmes des Prigent sont également présentes.

 

Il y a néanmoins de notables différences :

La Mère n'a plus les mains croisées, mais elle soutient le corps de son Fils, par une main sous l'aisselle tandis que l'autre main  soulève le bras gauche et en expose la plaie.

Le voile-manteau n'est plus plissé au dessus et sur les cotés de la tête. Il laisse le front en partie dégagé, et il obscurcit moins le visage qui est plus fin, plus ovale, plus jeune avec un regard qui fixe le spectateur comme pour le prendre à témoin. La Vierge paraît plus jeune et plus vive, malgré une bouche plus concave.

La position des genoux est plus juste sur le plan de l'anatomie.

Le corps du Christ forme un arc moins accentué sur le tréteau du genou, et la tête reste dans l'axe du tronc, laissant apparaître les deux mèches de la chevelure qui sont séparés de la tête.

 Le pagne est plissé de la même manière, avec un pan qui ressort au dessus à droite et au dessous à gauche, mais ce dernier pan est mieux visible à Lambader.

L'impression générale est celle d'une mère qui semble nous présenter le corps de son fils et nous faire participer à son chagrin, alors qu'au cimetière de Plouvorn la Vierge, plus lourde, semble être absente effondrée et dévastée.

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On remarquera les traces de polychromie (ocre rouge) persistantes.

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La fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

La fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

La fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

La fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

Vierge de Pitié (kersanton, atelier Prigent, vers 1550) de la fontaine de dévotion de Lambader à Plouvorn. Photographie lavieb-aile.

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Au total, nous avons sur la commune de Plouvorn deux Vierges de Pitié en kersanton qui ont suffisamment de points communs pour provenir du même atelier, celui des Prigent, caractérisé par ces larmes en gouttes qui coulent sous les yeux de la Vierge. On les comparera avec d'autres œuvres des Prigent comportant des Vierges de Pitié :

 

-Guimiliau, croix de Laguen de 1572,

-Saint Derrien, 1557 Calvaire de l'église

-Saint-Divy, Calvaire de l'église.

-Loc-Brévalaire, Calvaire de l'église

-Brignogan : calvaire de la chapelle de Pol : .

-Dinéault, Calvaire de l'église.

-La Forest-Landerneau : cimetière haut.

-Landerneau :  calvaire de la Croix-de-la-Vierge.

-Lanneufret : Calvaire de l'église. 

-Le Folgoët : Calvaire de l'église. 

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Et, passant par Lambader, on examinera la Vierge de Pitié du calvaire de Croas-Lambader.

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LES VIERGES DE PITIÉ DU FINISTÈRE

Yves-Pascal Castel en a dénombré une centaine, en bois et en pierre, mais il englobe sous ce terme les Pietà proprement dites à deux personnages (La Vierge et le Christ) avec ce qu'il faut désormais nommer des Déplorations, où la Mère et le Fils sont entourés de Jean, Madeleine, les Saintes Femmes, Joseph d'Arimathie et Nicodème, ou Gamaliel et son fils...

Elles sont assises, ou agenouillées, et parfois debout (Brasparts) .

 

 Sur les Pietà :

 

Les Déplorations.

 

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Liste des Vierges de Pitié de l'atelier Prigent (Catalogue par Le Seac'h):

  • Brignogan, chapelle Saint-Pol
  • Dinéault, calvaire de l'église
  • Le Folgoët, calvaire (3 larmes)
  • La Forest-Landerneau, fragments, cimetière haut. (3 larmes)
  • La Forest-Landerneau, cimetière bas,
  • Landerneau, calvaire dit Croix de la Vierge atlas n°998
  • Lanhouarneau, croix de Kerlaouéret
  • Loc-Brévalaire, calvaire de l'église
  • Lothey [Gouezec], croix de Kerabri 1556 (3 larmes)
  • Plourin-Ploudalmézeau
  • Saint-Derrien, calvaire
  • Saint-Divy, calvaire oriental
  • Saint-Nic, intérieur église [en réalité Déploration]
  • Saint-Renan, hôpital Lejeune
  • Lopérec, calvaire [attribué à Fayet, compagnon de l'atelier Prigent]

Auquel j'ajoute :

  • Plouvorn, cimetière (3 larmes)
  • Plouvorn, chapelle de Lambader, fontaine (3 larmes)
  • Crozon, Tal ar Groas, calvaire chapelle Saint-Laurent (3 larmes)

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (Jean-Marie), 1897, Le Livre d'or des églises de Bretagne,  Lambader, Berven, Lochrist, Goulven, illustrations de Charles Géniaux, Rennes pages 1-3.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_201/lambader__berven__lochrist__goulven.pdf

"On est heureux de retrouver encore dans cette chapelle quelques vieilles statues en pierre représentant la nativité de Notre-Seigneur, l'adoration des bergers et des mages, Notre-Dame de Pitié, saint Goueznou, saint Divy, saint Patern et saint Guénolé.

 

ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère Plouvorn n°2385 et 2386.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plouvorn.html

2386. Lambader, placître, g. k. 6 m. XVIè, XIXè s. Trois degrés, corniche. Socle cubique. Fût rond, écots. Croisillon, statues géminées: Vierge-Madeleine, Jean-Pierre (décapitée). Croix, branches rondes, crucifix, écu. [YPC 1980]

2385. Lambader, dans la chapelle, k. Vers 1550, vestiges d’un calvaire dont certaines pièces sont placées à la croix de Spernen en Plougourvest (no 1977). Fuite en Egypte. Présentation au temple, Vierge de l’Annonciation, Vierge aux sept glaives, Nativité, saintes femmes, Crucifix, Vierge à l’Enfant. [YPC 1980]

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Plougourvest N° 1977

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plougourvest.html

1977. Spernen S, Croas-Lambader, g. k. 5,50 m. Vers 1550. Trois degrés. Socle, Vierge de Pitié, Jésus au milieu des docteurs. Fût à pans. Croisillon aux anges, statues géminées: Pierre-Vierge, Jean-Madeleine. Croix à branches rondes, anges en place des fleurons, titulus en lettres fleuries, crucifix, Christ aux liens. Les groupes conservés dans la chapelle voisine présentent la même facture que ceux-ci. [YPC 1980]

— CASTEL (Yves-Pascal), 25 mars 1995, A la découverte des croix monumentales, Plouvorn. Courrier du Léon

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3fb594a410e97c243be96830ef21eeda.jpg

— CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.( Revue bilingue breton-français  Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001)

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

— COUFFON R., 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. Féminines se distinguent par une forme très carrée. Celles des Vierges de l'Annonciation et de la Nativité de Plougonven sont par exemple , très semblables à celle de la sainte Anne du porche de Pencran ainsi qu ' à celles de la Vierge et des saintes femmes de la Mise au tombeau de Pleyben.  De ces dernières , il convient de rapprocher le beau groupe de la Mise au tombeau de Plourin-Ploudalmézeau timbrée des armes en alliance Keruzaouen – Pilguen,  la Pietà du calvaire du Folgoat , une sainte Barbe de Plougar , etc ... Ces caractères permettent de dater avec une certaine approximation un important monument aujourd'hui disparu , le calvaire de Lambader en Plouvorn , qui , avec les calvaires de Plougonven et de Pleyben , marque l' apogée de ces monuments . Calvaire de Lambader en PLouvorn . Ainsi que tous les autres grands calvaires , il fut détruit en 1793 par les révolutionnaires ; mais , comme celui d' Edern , il n' a pas été restauré . ..

 

— COUFFON, (René), LE BARS, Alfred), 1988, "Plouvorn",  Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUVORN.pdf

"Sur le monument aux morts de la Guerre 14-18, Vierge de Piété du XVè siècle (C.)"

"Fontaine près du chevet de la chapelle, Pietà de granit [sic] dans la niche."

 

— DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130

— DEBIDOUR (Victor-Henri), Croix et calvaires de Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_149/Croix_et_Calvaires_de_Bretagne__.pdf

— DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

 

 

 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vierge de Pitié Prigent Kersanton
31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 19:41

​Zoonymie des Odonates : Lestes macrostigma (Eversmann, 1836), la "Leste à grands ptérostigmas", ou "Leste à grands stigmas".

  

Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. La "zoonymie populaire" (et volontiers extra-européenne) était  jusqu'à présent la seule branche un peu développée de cette science à peine née.

 

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 ZOONYMIE DES ODONATES.

 Les articles précédents : 10 articles de généralités et 41 études de noms d' Anisoptères.

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ZYGOPTÈRES

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BIBLIO :

  • Bibliographie des articles de zoonymie des Odonates.

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Résumé :

— Genre Lestes, Leach, 1815. Entomology, in Brewster's Edinb. Encycl. 9(1): 137. Le nom vient du grec  λῃστής = "voleur, brigand, pirate".  La seule espèce décrite en 1815 étant Agrion barbara de Fabricius, et celle-ci devant son nom à sa provenance du nord-ouest de l’Afrique, région géographique où vivaient les Berbères et dénommée alors Barbarie ou Etats barbaresques, il est logique de considérer que Leach a donné le nom de genre Lestes , "pirate"  par référence aux pirates et corsaires barbaresques basés à Alger.

Espèce Lestes macrostigma Eversman, 1836, Bull. Soc. imp.  mosc . 9 :246 . Du grec  makros  "grand" et stigma "marque". La description originale en latin donne l'explication du choix de l'épithète : magno stigma, "de grands ptérostigmas".  Les ptérostigmas de cette espèce sont noirs et très grands et surmontent deux à quatre cellules sur les ailes antérieures ou postérieures (Selys-Longchamps, 1850 et 1862).

Noms en français.

 

1°) "Lestès à grand stigma",  Revue des Odonates E. de Sélys-Longchamps 1850 page 150.

2°) "Le Leste à grands stigmas", Paul-André Robert, Les Libellules (Odonates), Delachaux et Niestlé, 1958 page 76.

3°) Noms vernaculaires préconisés par l'INPN et le Museum : "Leste à grands stigmas", "Leste à grands ptérostigmas"

4°) Noms en usage : "Leste à grands stigmas" 

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DESCRIPTION PRÉALABLE :

Corps de coloration sombre, thorax entièrement couvert de pruinosité bleue, longs ptérostigmas rectangulaires au dessus de 3 cellules.

-exemples de bons sites :

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65205

http://www.onem-france.org/leste/wakka.php?wiki=LesteId

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I. LE NOM SCIENTIFIQUE.

 

 

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LE NOM DE GENRE LESTES (Leach, 1815).

 

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voir 

Le  nom de genre Lestes Leach, 1815.

 

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LE NOM D'ESPÈCE LESTES MACROSTIGMA (EVERSMANN, 1836).

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Agrion macrostigma, Eversmann 1836,  Libellulinae, Wolgam fluvium inter et montes Uralenses observatae. - Libellululinarum species novae quas inter Wolgam fluvium et montes Uralenses obsevavit. Bulletin de la Société Impériale des naturalistes de Moscou tome 9 page 246

 

https://books.google.fr/books?id=NQMFAAAAQAAJ&hl=fr&pg=PA233#v=onepage&q&f=false

 

Localité type Orenburg (Chkalov), Russie entre la Volga et l'Oural.

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Zoonymie des Odonates : Lestes macrostigma.

 

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L'auteur.

Edouard Friedrich Eversmann (1794-1860) est un naturaliste et explorateur prussien dont le nom est commémoré par découverte un Rougequeue,  ou un papillon, le Parnassien d'Eversmann.  Ayant obtenu son diplôme de médecine et chirurgie en 1817, il voyage dans le sud de l'Oural durant trois années, y récoltant des spécimens d’histoire naturelle qu’il envoie à Hinrich Lichtenstein (1780-1857) de l’université de Berlin.

En 1820, il part pour Boukhara déguisé en marchand, voyage qu’il décrit dans Reise von Orenburg nach Buchara (1823), la partie consacrée à l’histoire naturelle étant de la main de H. Lichtenstein. En 1825, il accompagne l’expédition militaire à Khiva. En 1828, il obtient le poste de professeur de zoologie et de botanique à l’université de Kazan. Durant les treize années suivantes, il fait paraître de nombreuses publications qui le font considérer comme un pionnier de la recherche sur la faune et la flore du sud-est des steppes de la Russie, entre la Volga et l’Oural. Il est considéré aussi comme le pionnier de l’entomologie russe.

https://en.wikipedia.org/wiki/Eduard_Friedrich_Eversmann

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Réception.

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1. Par synonymie :  Selys-Longchamps, 1840,  Lestes Picteti Géné. "Lestes de Pictet", Monographie des Libellulidées d'Europe p. 138, n° 2. 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f138.item

2. Pierre Rambur 1842,  Lestes macrostigma Eversmann., in Histoire naturelle des Insectes : Névroptères, page 249

https://books.google.fr/books?id=LXntrBsX8GgC&hl=fr&output=text&source=gbs_navlinks_s

"8. LESTES MACROSTIGMA , Eversman. Viridi-enea ; thorace abdominisque basi et apice violaceis, in mare pulverulento-cæruleis; appendicibus superioribus maris intus dilatatis , denticulatis , ad basim dente obtuso, inferioribus brevibus , divaricatis, apice crinitis, pterostigmate magno.

Sel., Monogr. Lib., p. 138, n° 2. Lestes Picteti.

Ressemblant beaucoup à la Forcipula , mais un peu plus longue et un peu plus grêle. Tête plus petite. Thorax, et les deux extrémités de l'abdomen d'un bleu violet obscur, couverts d'une poussière bleuâtre chez le mâle. Abdomen très-grêle, plus épais à l'extrémité; appendices supérieurs du mâle très-différents de ceux de la Forcipula, en forme de pince, dilatés dans leur milieu au bord interne, où ils sont denticulés, ayant à la base une dent obtuse , avec une échancrure avant l'extrémité ; les inférieurs courts, épais, divariqués , rugueux, ayant à l'extrémité du côté externe une masse de poils compacte ; dessus du dernier segment un peu en carène, fortement échancré postérieurement ; extrémité abdominale de la femelle entièrement noire, avec les valves génitales plus courtes que dans la Forcipula , mais bien plus fortement dentées ; styles plus courts ; dernier segment fortement échancré postérieurement. Pattes noires, ptérostigma noir, plus grand que dans les autres espèces , plus grand chez la femelle."

3. Sélys-Longchamp, Lestes macrostigma Eversmann, in Revue des Odonates ou Libellules d'Europe page 150

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ÉTUDE DE L'ÉPITHÈTE MACROSTIGMA.

 

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Du grec  makros  "grand" et stigma "marque". La description originale en latin donne l'explication du choix de l'épithète : magno stigma, "de grands ptérostigmas".

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LES AUTRES AUTEURS AYANT ÉTUDIÉ CE NOM.

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POITOU-CHARENTE NATURE.

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leste-a-grands-pterostigmas/

 

"De makros (gr) = grand et stigma = marque, ici ptérostigma : cette espèce à de très longs ptérostigmas."

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DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

Lestes macrostigma (Eversmann, 1836) from Grk. μακρός, -ά, -όν = long, large + στίγμα = mark, spot ⮎ for the large pterostigma

.

D'ANTONIO & VEGLIANTE.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearu

 

"macrostigma (Lestes) - μαχροσ, α, ον = grande + στιγμα = macchia. Per la presenza di un pterostigma relativamente grande"

.

H. FLIEDNER, 1997, 2009

https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

 

espèce non étudiée

.

VAN HIJUM, 2005.

https://natuurtijdschriften.nl/pub/555521

espèce non étudiée

 

.

II. LES NOMS DE LESTES MACROSTIGMA                             EN FRANÇAIS.

.

 

1°) "Lestès à grand stigma", Lestes macrostigma Revue des Odonates E. de Sélys-Longchamps 1850 page 150.

 

2°) "Le Leste à grands stigmas", Paul-André Robert, Les Libellules (Odonates), Delachaux et Niestlé, 1958 page 76.

Ce nom est repris par Jean-Louis Dommanget et D'Aguilar en 1986 et 1987 (A Field Guide of Dragonflies), puis en 1998 par les mêmes auteurs dans leur Guide des Libellules d'Europe et d'Afrique du Nord.

 

3°) Noms vernaculaires officiels pour l'INPN et le Museum : "Leste a grands stigmas", "Leste à grands ptérostigmas"

4°) Noms en usage :

Le nom vernaculaire "Leste à grands stigmas" est choisi par Jourde dans Dijkstra (Guide des Libellules de France et d'Europe), par Grand et Boudot (Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg), par l'auteur de l'article Wikipedia ou les différents auteurs.

 

.

 

 

 

 

 

 

III. LES NOMS DE LESTES  MACROSTIGMA         EN D'AUTRES LANGUES.

 

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- en anglais : pas de nom vernaculaire

-en polonais : "Pałątka wielkoplama "

-en néerlandais :  "De grote pantserjuffer"  (La grande demoiselle émeraude) 

-en allemand : "Die Dunkle Binsenjungfer" ( la Leste sombre)

- en hongrois : " A nagy foltosrabló" ( Le grand prédateur tacheté )

-en slovène : "Južna zverca"  (la bête du sud)

- en frison occidental : wetterhynderke, Gewoan wetterhynderke,, Hynderke

 

 

.

.

.

SOURCES ET LIENS.

 

Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html

OUTILS DE  ZOONYMIE.

— Animalbase

http://www.animalbase.org/

— A Dictionary of Prefixes, Suffixes, and Combining Forms from Webster!s Third New International Dictionary, Unabridged ! 200

http://www.mrjonathan.com/mxrm9files/GrammarPages/prefixes%20&%20Sufixes%20Dictionary.pdf

— [Boudot J.-P., Dommanget J.-L., 2012. Liste de référence des Odonates de France métropolitaine. Société française d’Odonatologie, Bois-d’Arcy (Yvelines), 4 pp.]
 

— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R. ), 2006). Field guide to the Dragonflies of Britain and Europe. British Wildlife Publishing, 1-320.

— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R.) 2015. Guide des libellules de France et d'Europe. Guide Delachaux. Delachaux et Niestlé. Paris. 320 p. [http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/guide-des-libellules-de-france-et-d-europe/9782603021538]

— DIJKSTRA K.-D.B., LEWINGTON, R. et JOURDE (P.), traducteur (2007), Guide des Libellules de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé.

GBIF

https://www.gbif.org/species/1424076

— GRAND (D.) & BOUDOT (J.P.) ,2007 Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Biotope, Mèze. Collection Parthénope. 480 pp.— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), JOURDE (Philippe) 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, "Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard", F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I:1-111. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

— KIRBY, W. F. (William Forsell), 1890 A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata, or dragon-flies. With an appendix of fossil species. London,Gurney & Jackson; [etc. etc.]1890.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25894#page/5/mode/1up

— ROBERT (Paul André), 1936, Les Insectes, coléoptères, orthoptères, archiptères, nevroptères,Delachaux et Niestlé .

 — ROBERT (Paul-André), 1958, Les Libellules: (Odonates), Delachaux & Niestlé, - 364 pages

https://books.google.fr/books?id=jvQVvAEACAAJ&dq=ROBERT+(Paul-A.),+Les+Libellules:+(Odonates),+Delachaux+%26+Niestl%C3%A9,+1958&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjpiuPbl7zgAhWOnhQKHURrDboQ6AEIKTAA
— STEINMANN (Henrik), 1997, World Catalogue of Odonata, Zygoptera Walter de Gruyter, - 521 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=JMR-HkoVtvAC&pg=PA307&dq=tenellum,+World+Catalogue+of+Odonata,&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwilrrz33bjgAhVD2OAKHbcWAsUQ6AEILDAA#v=onepage&q=tenellum%2C%20World%20Catalogue%20of%20Odonata%2C&f=false
  — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE : 

 

— DELIRY / Worlds Odonata Words

http://www.deliry.net/odonata/index.php/Lestes_macrostigma

— RAMBUR (Pierre), 1842,Histoire naturelle des insectes: névroptères, n°25 page 277 et planche 7 fig. 4 et 5

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61025298/f299.item.texteImage

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6104159n/f19.item.zoom#

 

— SELYS-LONGCHAMPS (Michel Edmond, Baron de), 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

 — SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1862 Synopsis des Agrionines,  deuxième légion : Lestes, Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique 2. sér., t. XIII, no 4

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132902#page/16/mode/1up

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 09:38

Le calvaire (kersanton, v. 1550, atelier Prigent ?) de Croas Lambader à Plougourvest et deux pièces (Vierge de Pitié et Jésus parmi les Docteurs) d'un calvaire monumental (kersanton, v. 1550 ou 1600) de Lambader.

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 Voir sur Lambader :

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— Voir aussi d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent (1527-1577):

 

et : La Déploration à 6 personnages de Plourin par les Prigent  Les 3 larmes.

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Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

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Voir sur le Maître de Plougastel (1570-1621)

 

 


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PRÉSENTATION.

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Le calvaire de Croas Lambader ou du Spernen appartient aujourd'hui à une propriété privée au 1 rue de Lambader sur le bord ouest de cette rue, à 200 m du calvaire de Lambader et de la chapelle.

La propriétaire de la maison m'a très gentiment proposé de pénétrer dans le jardin pour pouvoir observer la face principale portant le Crucifix et tournée vers l'ouest. Qu'elle trouve ici l'expression de ma gratitude pour cet accueil.

Le calvaire est situé aujourd'hui en Plougourvest, mais le cadastre de 1829 le montre à la frontière avec Plouvorn, et du coté de cette commune.

Il est classé monument historique (28 novembre 1910) et fait l'objet d'une notice Mérimée PA00090247 et d'une notice Monumentum avec 8 photographies, sous le titre "Croix de chemin en pierre de Lambader, XVIe siècle".

Wikipedia propose une photo de 2012 par GO69. Ce cliché montre que la statue de la Vierge était orientée par erreur vers l'orient. Ce défaut a été corrigé depuis, lors d'une intervention de réfection d'une partie d'un angelot d'extrémité de croisillon, par rotation de 180° de la statue géminée et rescellement.

Il est décrit par Y.-P. Castel dans l'Atlas des Croix et Calvaires du Finistère sous le n° 1977, avec un croquis :

" Spernen S, Croas-Lambader, g. k. 5,50 m. Vers 1550. Trois degrés. Socle, Vierge de Pitié, Jésus au milieu des docteurs. Fût à pans. Croisillon aux anges, statues géminées: Pierre-Vierge, Jean-Madeleine. Croix à branches rondes, anges en place des fleurons, titulus en lettres fleuries, crucifix, Christ aux liens. Les groupes conservés dans la chapelle voisine présentent la même facture que ceux-ci. [YPC 1980]"

 

Enfin, il est décrit par Christian Gallic dans le bulletin 2017 du journal municipal Plouvorn Information :

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C'est donc un calvaire composite, et les deux groupes de l'emmarchement, la Vierge de Pitié et Jésus parmi les Docteurs, ont dû être placés ici au début du XXe siècle. J'ai déjà décrit ces groupes dans mon article sur l'important ensemble de vestiges d'un calvaire monumental en kersanton (milieu du XVIe siècle ?), dont l'essentiel se trouve dans la chapelle. 

Le choix des personnages (Vierge et Jean d'un coté, Madeleine et Pierre de l'autre) est le même que sur le calvaire de Lambader mais ils ne sont pas couplés de la même façon (ici, la Vierge est couplée à Pierre alors qu'à Lambader elle est couplée à Marie-Madeleine).

Ni la carte de Cassini, ni la carte d'Etat-Major 1822-1866, ni les photos aériennes 1950-1965 (avant la construction des maisons bordant la rue), ne permettent de le situer, mais le cadastre napoléonien de 1829-1830 montre un symbole en étoile, à son emplacement actuel, tant sur la feuille d'assemblage que sur la 2ème feuille F du Bourg.

https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P211/FRAD029_3P211_01_01.jpg

Parmi les calvaires issus de l'atelier de Bastien et Henry Prigent (1527-1577), outre les  calvaires monumentaux  de Plougonven (1554) et  de Pleyben (1555), on conserve  6 croix et 23 calvaires dont 13 sont complets. Sur ces 29 œuvres, 23 sont dans le diocèse du Léon, 6 dans celui de Cornouaille et 1 seul dans celui de Tréguier. Les croix et calvaires peuvent être classés en :

1°) Croix à revers figuré. Le Crucifié avec la Vierge à l'Enfant au revers .

2°) Calvaire à un croisillon et 3 personnages (statues non géminées).

3°) Calvaire à un croisillon et 5 personnages ou 6 personnages avec statues géminées sur le croisillon

4°) Calvaire à deux croisillons.

Nous avons affaire ici au 3ème groupe, le plus nombreux.  On en voit des exemples à Saint Derrien, 1557,  à Lanhouarneau, Croas-ar-Chor, à la chapelle Saint-Laurent de Pleyben, au cimetière de Bourg-Blanc, et à Saint-Divy.

 

 

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Feuille d'assemblage du plan cadastral 1829.

Feuille d'assemblage du plan cadastral 1829.

Feuille F2 du plan cadastral 1829.

Feuille F2 du plan cadastral 1829.

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LE COTÉ OUEST.

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Le crucifix central est entouré des statues de la Vierge et de Jean sur le croisillon.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Le Christ en croix.

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Il est placé sous un titulus aux lettres gothiques un peu effacées, dont le fût est perlé et l'empattement fourchu.

Sous une couronne d'épines à deux brins tressés, le visage est fin avec des yeux clos dont la paupière est ourlée, des pommettes émaciées, un nez droit et long, un philtrum creusé, une bouche entrouverte sur les dents, une moustache en V inversé qui naît à l'angle des narines et s'achève en hameçon, et une barbe dont les mèches forment des virgules. La chevelure tombe devant l'épaule droite, et derrière l'épaule gauche.

Sur les bras, le pli du coude est marqué par un V peu naturel.

Le torse court porte le dessin des mamelons, des côtes presque horizontales et de la plaie du coté ; le nombril est indiqué par un cercle.

Le pagne est noué avec un pan sortant à gauche, et rentré à droite, mais le dessin des plis est remarquable par son entrecroisement médian.

Il ne ressemble pas exactement au fragment de Christ conservé dans la chapelle, mais il en partage les éléments stylistiques.

Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Les anges orants et  hématophores.

Trois anges occupent les extrémités libres de la croix, ils sont agenouillés mains jointes, les ailes rabattues dans le dos; Ils portent une tunique bouffante au dessus du cordon de la taille.

Dans la même posture et le même habit, un quatrième ange présente le calice du sang des plaies du Christ.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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La Vierge éplorée.

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Elle est saisie dans une attitude recueillie, mains jointes et la tête légèrement penchée en avant.

L'élément le plus remarquable est le motif des trois larmes s'écoulant sous chaque œil. C'est l'un des traits stylistiques de l'atelier Prigent (1527-1577). Mais par contre, nous ne retrouvons pas le voile marqué de plis rigides qui est une autre de ces caractéristiques qui était présente sur  la Vierge du calvaire de Lambader et sur la Vierge de Pitié du Monument aux Morts de Plouvorn. Le voile encadre à angles droits le visage et rejoint la guimpe. (*)

Le visage est ovale, les yeux sont ourlés, le nez triangulaire et fort, la bouche petite et concave faisant la moue, le menton pointu.

Si on la compare à la Vierge du calvaire de Lambader, celle-ci est plus figée, son visage est moins marquée d'humanité, sa tête n'est pas inclinée, et même le plissé des vêtements est moins animé.

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(*) Ce plissement en Z du voile de la Vierge n'est pas constant sur les productions de l'atelier Prigent, et s'il est présent à Saint-Nic,  il est absent sur la Vierge de Dinéault.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Saint Jean éploré.

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Il porte une main sur la poitrine tandis que l'autre ramène le pan du manteau. Sa posture est hiératique (le terme s'applique aussi à la Vierge), figée par le chagrin, sans geste expressif, sans que la tête ou le regard ne soit tourné vers le Christ. Les deux angles pointus du col du manteau laissent voir la robe, fermée par deux (ou trois) boutons ronds.

Le visage est plus rond que celui de Marie, mais partage avec ce dernier la plupart des caractères, et notamment les trois larmes.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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LE COTÉ EST.

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Placé sur une console avancée, le Christ aux Liens est encadré par les statues du croisillon, celle de Pierre à sa gauche et Marie-Madeleine à sa droite.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Le Christ aux liens.

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Sa couronne et son visage sont proches de ceux du Crucifié, mais les yeux sont ouverts. 

Il porte le manteau de dérision, qui tombe directement à droite alors que le pan gauche fait retour par une large courbe au poignet. Les deux mains sont liées par une corde aux épais torons.

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D'autres Christ aux liens de l'atelier Prigent se trouvent au revers de la croix des calvaires de Bourg-Blanc, à Saint-Divy, ou, en tant que vestige, à Guissény (cimetière de l'église, 1555) et Lanneufret .

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Marie-Madeleine éplorée.

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Elle est vêtue d'une robe et d'un manteau au plissé très vivant. Elle tient de la main gauche le flacon d'onguent dont elle soulève le couvercle conique. De ses yeux coulent les trois larmes, aux extrémités recourbées en crochet.  Son visage est rond, avec de cheveux divisés en deux mèches autour d'une raie médiane.

Sa chevelure est retenue par le même bandeau occipital, enrubanné sur les mèches qui retombent dans le dos, que celui, par exemple, de la Vierge à l'Enfant des vestiges de calvaire de la chapelle de Lambader.

Elle n'est pas très différente de la Madeleine du calvaire de Lambader, mais sa tête est plus engoncée dans les épaules.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Saint Pierre tenant sa clef.

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Sa robe serrée par une ceinture  est recouverte d'un manteau fermée par une patte à bouton rond. Sa clef à poignée losangique est plus grande que son thorax.

Son visage, dont la bouche semble tendu en avant par l'imminence d'une parole, est presque léonin, peut-être en raison d'une mâchoire carrée et d'un barbe tortueuse. La moustache part en crochets à partir des coins des narines.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Les anges des extrémités du croisillon.

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Ils sont semblables aux anges orants de la croix, et sont agenouillés mains jointes, et les ailes plus écartés.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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LES GROUPES DES MARCHES DU SOCLE.

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Ils proviennent des vestiges d'un ancien calvaire (monumental) et daté vers 1550 et attribué par Castel à un anonyme nommé par convention "Maître de Lambader" , car la majorité des scènes de l'Enfance de Jésus et de la Vie de Marie sont rassemblés dans la chapelle de Lambader. Je reprends ma description donnée dans la description de ces vestiges dans l'article :

La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Vestiges d'un calvaire, kersanton, Maître de Lambader, vers 1550 / ou Maître de Plougastel vers 1600.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550-1600).

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Elle a la tête brisée. La forme générale de la Mère voilée dans son manteau est massive et triangulaire, et elle soutient sur ses deux genoux écartés le corps de son Fils, par une main placée sous la tête et une autre sur la cuisse droite. Le Christ forme une diagonale oblique vers le haut et la gauche et ses plaies des mains sont exposées, le bras droit fléchi pend (un peu maladroitement) le long de la jambe maternelle tandis que le bras gauche repose le long du corps.

Cette formule est proche de celle des deux autres Vierges de Pitié de l'ancienne paroisse de Plouvorn, celle de la fontaine de Lambader  et celle du Monument aux Morts du cimetière, toutes deux attribuées à l'atelier Prigent. Le visage de la Vierge y est marquée de larmes.

Bien que cette Pietà n' est pas attribué par Castel à l'atelier Prigent, on la comparera à ses homologues des calvaires de 

-Guimiliau, croix de Laguen de 1572,

-Saint Derrien, 1557 Calvaire de l'église

-Saint-Divy, Calvaire de l'église

-Loc-Brévalaire, Calvaire de l'église

-Brignogan : calvaire de la chapelle de Pol : .

-Dinéault, Calvaire de l'église

-La Forest-Landerneau : cimetière haut 

-Landerneau :  calvaire de la Croix-de-la-Vierge 

-Lanneufret : Calvaire de l'église 

-Le Folgoët Calvaire de l'église 

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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Jésus parmi les Docteurs (kersanton, vers 1550-1600).

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L'interprétation de ce groupe est difficile, notamment car il est camouflé (comme la Pietà) par les rosaces blanches, gris-vert ou rosées de lichens. Mais Yves-Pascal Castel a raison d'y voir Jésus parmi les Docteurs, grâce à l'attitude émerveillée des assistants, et malgré l'absence de Jésus qui occupait sans doute la place la plus haute au centre.

Les quatre personnages, assis en tailleur devant un pupitre à degrés,  lèvent tous la tête et le regard vers le haut, et écartent les paumes vers l'orateur en signe d'admiration. Deux portent le chapeau conique des Juifs, tandis que deux autres portent le bonnet carré des docteurs en théologie du XVIe siècle (ou un bonnet à rabat). Trois sont barbus. Deux portent un manteau à large rabat sur le col.

Je ne peux être plus précis, car leur tenue de camouflage est terriblement efficace, tant pour mon regard que pour la capacité de discrimination de mon objectif photo.

La scène est rare dans la sculpture en kersanton (porche de La Martyre), mais on la trouve, dans une composition très différente, sur le calvaire monumental de Plougastel.

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Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.
Le calvaire de Croas Lambader à Plougourvest.

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CONCLUSION.

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Ce calvaire associe à sa statuaire originale deux groupes provenant d'un autre calvaire.

Si on s'en tient aux données fournies par les sources de référence (Atlas de Calvaires et base Mérimée), ces deux sous-ensembles relève de la même datation, vers 1550. C'est aussi la datation acceptée pour le calvaire de Lambader. Cette proposition est suivie par Tanguy Daniel et par Christian Gallic.

Toujours selon les mêmes sources, aucun de ces deux sous-ensembles n'est attribué à un atelier déterminé. Rappelons que les ateliers actifs en Finistère (et en particulier dans le Léon) sont ceux de Bastien et Henry Prigent de 1527 à 1577, et de leur compagnon Fayet  de 1552 à 1563, puis du Maître de Plougastel de 1570 à 1621. 

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L'indice des trois larmes : l'atelier des Prigent ?

Néanmoins, il est possible ou probable qu'Yves-Pascal Castel ait choisit pour l'Atlas la date, très précise, de 1550 pour ces deux ensembles après avoir constaté la présence d'un indice stylistique de haute valeur sur les trois personnages du calvaire, indice qu'il avait signalé sur le calvaire monumental de Plougonven daté de 1554 et  signé des Prigent.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0824151eb305fc701d19c07bec6270b.pdf

E. Le Seac'h, qui n'a pas inclus le calvaire de Croas Lambader dans son Catalogue des sculpteurs de Basse-Bretagne, a attribué les statues de la Vierge et celle de Madeleine sur le calvaire de Lambader aux Prigent (Catalogue p. 331). Et c'est elle qui a insisté sur la description de ces trois larmes en écrivant (p.140): " Le trait commun aux deux Prigent se repère à un détail qui devient leur signe distinctif : trois larmes en relief roulent sur les joues de leurs Vierges éplorées au calvaire, leurs Vierges de Pitié , de Saint Jean et de Marie-Madeleine quand ils lui sont associés." 

Elle précise encore :"Si la manière de sculpter de  Bastien est plus souple, si ses drapés sont plus fluides si ses yeux sont taillés en un petit losange horizontal, tandis que celle d'Henry, moins habile,  est  hiératique, plus raide, avec un nez massif aux narines creuses,  l'appartenance au même atelier se reconnaît à quelques autres traits : l'arcade sourcilière nette, et les visages pointus."

Sur les statues de l'atelier Prigent :

 

 

et : La Déploration à 6 personnages de Plourin par les Prigent  Les 3 larmes.

 

Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

 

 

 

 

 

 

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SOURCES ET LIENS.

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ABGRALL (Jean-Marie,), 1904,  L'Architecture bretonne Quimper, A. de Kerangall.

 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/3196

 

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère Plouvorn n°2385 et 2386.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plouvorn.html

2386. Lambader, placître, g. k. 6 m. XVIè, XIXè s. Trois degrés, corniche. Socle cubique. Fût rond, écots. Croisillon, statues géminées: Vierge-Madeleine, Jean-Pierre (décapitée). Croix, branches rondes, crucifix, écu. [YPC 1980]

2385. Lambader, dans la chapelle, k. Vers 1550, vestiges d’un calvaire dont certaines pièces sont placées à la croix de Spernen en Plougourvest (no 1977). Fuite en Egypte. Présentation au temple, Vierge de l’Annonciation, Vierge aux sept glaives, Nativité, saintes femmes, Crucifix, Vierge à l’Enfant. [YPC 1980]

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Plougourvest  n°1977.

"1977. Spernen S, Croas-Lambader, g. k. 5,50 m. Vers 1550. Trois degrés. Socle, Vierge de Pitié, Jésus au milieu des docteurs. Fût à pans. Croisillon aux anges, statues géminées: Pierre-Vierge, Jean-Madeleine. Croix à branches rondes, anges en place des fleurons, titulus en lettres fleuries, crucifix, Christ aux liens. Les groupes conservés dans la chapelle voisine présentent la même facture que ceux-ci. [YPC 1980]"

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plougourvest.html

— CASTEL (Yves-Pascal), "Patrimoine du Finistère : les Pietà du Finistère" , site de la SAF, et Revue Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001.

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/204bbff59e0b1d6cf65264a34d22701f.pdf

— CASTEL (Yves-Pascal), 25 mars 1995, A la découverte des croix monumentales, Plouvorn. Courrier du Léon

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3fb594a410e97c243be96830ef21eeda.jpg

— CASTEL (Yves-Pascal), 1983,  La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1983  90-2  pp. 311-319

https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130

— CASTEL (Yves-Pascal), 2005,  “Minihi Levenez 092 : guide des sept grands calvaires bretons,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 23 mars 2021, https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9398.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f0824151eb305fc701d19c07bec6270b.pdf

— COUFFON, (René), LE BARS, Alfred), 1988, "Plouvorn",  Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUVORN.pdf

"Statues en kersanton, dont plusieurs proviennent d'un calvaire monumental détruit : groupe de la Présentation au Temple, Fuite en Egypte, XVIè siècle (C.), Adoration des mages, XVIè siècle (C.), Vierge de l'Annonciation, Notre Dame des Sept Douleurs, Vierge Mère assise sur un trône, les trois Marie au Calvaire, sainte Marguerite, saint Jean l'Ev., saint Divy (S:DIVI), saint évêque (S.GOUYNIE), saint Gouesnou (S.GOUESNOU), saint Patern (S.PATERNE), Ange de l'Annonciation (décapité), Christ de calvaire (mutilé)

— DANIEL (Tanguy), 1996, La chapelle de Lambader en Plouvorn,   Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires - Association bretonne et union régionaliste bretonne,  Congrès de Saint-Pol-de-Léon juin 1996 tome CV p. 50.

"On remarquera aussi et surtout les restes d'un ancien calvaire monumental, présenté en désordre en quatre endroits de la partie basse de la nef : une Présentation au Temple, une Annonciation et une Fuite en Égypte, une Nativité, un Christ (mutilé) et les Trois Marie. Il est possible que d' autres éléments de ce grand calvaire figurent sur la croix de Spernen ( dite aussi Croaz-Lambader ), à Plougourvest . Aucune date ne figure sur ces sculptures dont le style est celui du milieu du XVIe siècle . » .

https://books.google.fr/books/about/Comptes_rendus_proc%C3%A8s_verbaux_m%C3%A9moires.html?id=Ka0iAQAAIAAJ&redir_esc=y

 

DUCOURET (Jean-Pierre), 1971, Inventaire pour le Patrimoine dossier IA00005484

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-notre-dame-lambader-plouvorn/8e820a5c-91e6-410a-9857-c05679006ec6

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005484_01.pdf

— FRÉMINVILLE ((chevalier Christophe-Paulin de La Poix de Fréminville) 1832, Antiquités de la Bretagne: Finistère, Volume 1, Lefournier et Deperiers, 1832 p. 69

https://books.google.fr/books?id=d04bAAAAYAAJ&dq=lambader&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

"Plusieurs statues ornaient jadis l'église de Lambader, elles ont été renversées et mutilées, leurs débris gisent sur le gazon dans le préau ou cour du monastère. J'en remarquai une qui me frappa par le fini et la précision de son travail, elle représente un chevalier armé de toutes pièces , tenant l'épée nue sur l'épaule ; la forme de son armure indique la fin du quatorzième siècle. On remarque au bas de la cuirasse l'assemblage de pièces de lames transversales qui recouvre le défaut des cuissards et que l'on nommait tasseltes ou braconnière. La tête de cette statue a malheureusement été brisée ( Pour préserver cette statue de mutilations plus considérables, M. le marquis du Dresnay en a fait récemment l'acquisition et l'a fait transporter à Saint-Pol de Léon , où elle est placée dans son jardin. ) : je présume qu'elle représentait quelqu'un des commandeurs de Malte titulaires de la commanderie de Lambader. Ce ne peut être un templier, car, lors de la destruction de l'ordre du temple, les .chevaliers portaient encore le haubert ou armure entièrement en mailles, celle que l'on voit ici est celle de plaque et de lames adoptée au quatorzième siècle."

 — GALLIC (Kristian), PLOUVORN INFORMATION mars 2017 n°3 

https://fr.calameo.com/read/0047577681bc06131f887

— LE GUENNEC (Louis), Le Finistère monumental tome 1,  Morlaix et sa région, page 308. Droits réservés. Ouvrage numérisé avec l'aimable autorisation de la Société des Amis de Louis Le Guennec.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9845

"On vénère à Lambader une belle statue en kersanton de Notre-Dame. Au bas de la chapelle sont de nombreuses statues mutilées, en granit, provenant de l'ancien Calvaire. La maîtresse vitre contenait un brillant vitrail de 1543, qui a été brisé vers 1845 et remplacé, dans sa partie basse, par une maçonnerie, et dans sa partie haute, par un voile rouge. On en voit quelques débris à la chapelle de Keruzoret, ainsi qu'un saint Christophe et un saint Trémeur portant sa tête entre ses mains."

— LE GUENNEC (Louis), 1911, La chapelle de Lambader, Morlaix, Lajat, in-8°, 88 pages. Non consulté.

"La plus ancienne mention de la chapelle se trouve dans un acte de 1333; les documents conservés aux Archives du Finistère, et que M. Le Guennec a savamment commentés, remontent à 1432 : ils lui ont permis d'écrire une histoire complète de cet intéressant monument."

 https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1911_num_27_2_4166

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

MIORCEC DE KERDANET (L.), 1837, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique De Albert LE GRAND ... Avec des notes et observations historiques et critiques par D. L. Miorcec de Kerdanet et revues par M. Graveran. Brest 1837 Page 502

https://books.google.fr/books?id=PIhhAAAAcAAJ&pg=PA502&dq=lanbader&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiF4dfrsr_vAhXH3oUKHbu0B1UQ6AEwA3oECAQQAg#v=onepage&q=lanbader&f=false

 

Texte principal : "Si vous entrez dans Ploumorn (Plouvorn), vous ne pouvez faire beaucoup de chemin , sans remarquer la belle Eglise priorale de N. D. de Lanbader tant pour l'excellence du bastiment, qu'à raison de la grande devotion du peuple qui y aborde de plusieurs endroits. Ceste chappelle est construicte non loin du bourc parrochial , sur la pente d'une colline , prés d'un agreable ruysseau qui fait moudre nombre de moulins, avant de se rendre à l'ocean. Ce lieu est fort consideré par les personnes devotieuses , &, estant limitrophe à plusieurs paroisses de cest Evesché, les pelerins y arrivent en affluence aux festes de la Vierge, & surtout le lundy de la Pentecoste."

Note de Kerdanet : "Cette église est construite dans le style de l'architecture gothique arabe : elle a huit arcades élégantes dans chacun de ses bas-cotés., son clocher est très beau, c'est une tour carrée, ornée d'une balustrade légère et surmontée d'une flèche élevée, de forme prismatique hexagonale, flanquée de quatre clochetons. Cette flèche, toute en pierres de taille, est travaillée à jour, ainsi que les clochetons qui l'accompagnent, dont l'un a été renversé par l'ouragan du 2 février 1836. Le clocher est supporté par des piliers formant trois arcades. Dans le fond est la porte d'entrée de l'église, couronnée d'une statue de la Vierge en kersanton avec ces mots : NOTRE DAME DE LANBADER ». À ses cotés, sont deux encadrements, l'un représentant six moines à genoux, sur trois lignes, et l'autre six religieuses dans la même position. Le dernier encadrement offre le millésime de 1598, et la légende : INTERCEDE P. DEVOTO FEIÕ SEXU » On remarque, de plus, autour de l'église, diverses statues curieuses, telles que celle de saint Christophe, ainsi désignée SXDÕPLE 1600 », et la statue de N.D de Pitié dans l'attitude la plus recueillie et la plus expressive.

Le jubé en bois de Lanbader est aussi fort renommé ; c'est un réseau de sculpture, presque aussi remarquable dans son genre que celui du Folgoët dans le sien : il a 16 pieds ½ de long sur 3 pieds , 9 pouces de large ; ses éventails ont 8 pieds 3 pouces de développement, et sa porte 4 pieds ½ d'ouverture ; son escalier tournant compte 22 marches ; le tout orné de petites statues d'anges, parmi lesquels vient figurer, on ne sait pourquoi, un joueur de biniou (musette)

M. de Fréminville pense que Lanbader était une ancienne commanderie ; il n'en n'est cependant fait aucune mention dans celles du duc Conan IV, de 1160 ; mais on trouvait autrefois, autour de cette chapelle, les propugnacula, turricula et alias munitiones dont parle Pierre Mauclerc das sa charte aux chevaliers du Temple. V. D. Morice, Pr. t. 1er col.638 et 850. Le gouvernement de Lanbader possédait, en 1790, 900 livres de revenu. »

PENNEC (Cyrille) 1825, Le dévot pèlerinage de Notre-Dame du Folgoët Vatar-Jausions, 1825 - 122 pages

https://books.google.fr/books?pg=PA46&dq=lanbader&id=OQszcnHk2lEC&hl=fr&output=text

L'église de LANBADER, avec un très-beau clocher.

« On trouve en cet endroit plusieurs jolies statues en Kersanton, entre autres celle de S. Christophe, portant la date de 1600. Sur la porte étroite de la chapelle, on a figuré une petite assemblée de moines, et vis-à-vis des religieuses à genoux et les mains jointes, avec cette légende : Intercede pro devoto foemineo sexii ».

 

— PÉRENNÈS (Henri) 1943 Plouvorn Monographie de la paroisse, Rennes, Imprimerie du Nouvelliste, 1943, 86p., Réédition Le Livre d'histoire-Lorisse, Paris, 2004, 83p., p. 50-51.

http://www.infobretagne.com/plouvorn-chapelle-lambader.htm

—  REALS (Vicomte de, 1890, "La restauration de Lambader", in Bulletin archéologique de l'Association bretonne, 31e congrès tenu à Saint-Pol-de-Léon du 10 au 15 septembre 1888, Troisième série, Vol.8, Saint-Brieuc, Imprimerie-Librairie R. Prud'homme, 1890, 202p., p. 54-58. 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074856/f95.image

"Dans le fond de la chapelle on a recueilli une trentaine de statues en pierres de taille qui doivent être les débris d'un ancien calvaire. Plusieurs de ces statues ont beaucoup d'expression dans la physionomie ; malheureusement presque toutes ont été mutilées pendant la révolution. Elles ressemblent comme travail aux statues du calvaire de Guimiliau et doivent être de la même époque."


— WIKIPEDIA

 

Chapelle Notre-Dame de Lambader

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_Lambader

 

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Sculpture Kersanton Maître de Plougastel Prigent
19 mars 2021 5 19 /03 /mars /2021 22:47

Zoonymie (histoire du nom) des Odonates :  Lestes sponsa (Hansemann, 1823), le Leste fiancé.

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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. La "zoonymie populaire" (et volontiers extra-européenne) était  jusqu'à présent la seule branche un peu développée de cette science à peine née.

 

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 ZOONYMIE DES ODONATES.

 Les articles précédents : 10 articles de généralités et 41 études de noms d' Anisoptères.

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ZYGOPTÈRES

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BIBLIO :

  • Bibliographie des articles de zoonymie des Odonates.

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Résumé :

— Genre Lestes, Leach, 1815. Entomology, in Brewster's Edinb. Encycl. 9(1): 137. Le nom vient du grec  λῃστής = "voleur, brigand, pirate".  La seule espèce décrite en 1815 étant Agrion barbara de Fabricius, et celle-ci devant son nom à sa provenance du nord-ouest de l’Afrique, région géographique où vivaient les Berbères et dénommée alors Barbarie ou Etats barbaresques, il est logique de considérer que Leach a donné le nom de genre Lestes , "pirate"  par référence aux pirates et corsaires barbaresques basés à Alger.

Espèce Lestes sponsa Hansemann, 1823. Du latin signifiant "fiancée, promise". Hansemann, par cet épithète et par ceux des autres espèces décrites dans le même article (A. amazon, pupa, pupilla, najas et nympha), poursuit la liste inaugurée par Linné en 1758 (L. virgo "la vierge", L. Puella "jeune fille") pour filer la métaphore des "Demoiselles" (jeunes filles non mariées), nom vernaculaire des Libellules depuis le XVIIe siècle auprès des naturalistes  européens.  L'épithète n'est pas liée à un caractère de cette espèce  différent des autres Demoiselles, bien au contraire. 

Noms en français.

1°) " [La] Lestes fiancée", De Selys-Longchamps 1840, Monog. Libellulidées, est une transcription du nom scientifique.

2°) "[La] Lestès fiancée ", De Selys-Longchamps 1850, Rev. des Odonates, même chose.

3°) "Le Leste fiancé" apparaît en 1878, 1790 et 1892 dans des ouvrages de vulgarisation. Il témoigne du changement de genre (au masculin) du genre Lestes, affirmé clairement par Kirby 1890. Le nom est repris par  Paul-André Robert  en 1936 et 1958.

5°) "Leste fiancé" est le nom vernaculaire préconisé officiellement par le Museum, et le nom en usage dans les Guides de vulgarisation. Cette forme masculine ne permet plus de comprendre la référence aux Demoiselles, voulue par le nomenclateur.

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DESCRIPTION PRÉALABLE :

 

 

-exemples de bons sites :

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65208/tab/taxo

http://www.nature22.com/odonates22/zygopteres/leste_fiance/leste_fiance.html

https://british-dragonflies.org.uk/species/emerald-damselfly/

 

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-Des planches anciennes.

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Lestes sponsa Lucas 1900

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I. LE NOM SCIENTIFIQUE.

 

 

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LE NOM DE GENRE LESTES (Leach, 1815).

 

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voir 

Le nom de genre Lestes Leach, 1815.

 

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LE NOM D'ESPÈCE LESTES SPONSA (HANSEMANN, 1823).

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Johann Wilhelm Adolf Hansemann ( Hambourg 1784-1862), un pasteur à Leese en Basse-Saxe,  fut un entomologiste et  marchand de spécimens d'insectes. Il publia à 39 ans son premier article  dans le Zoologische Magazin de C.R. W. Wiedemann, un périodique édité à Kiel et à Altona (un quartier de Hambourg) de 1817 à 1823. Le titre annonce un "début de catalogue des espèces allemandes d'Agrion", selon le genre créé par Fabricius en 1775. Le titre précise : prediger zu lense in der grafschaft Hona, "prédicateur à Lense [Leese] dans le comté de Hona".

Il publia à la toute fin de sa vie un autre article dans un journal d'agriculture de Leipzig  sur l'extermination des œufs et chenilles d'un Bombyx (L. dispar sans doute) qui ravageait les forêts germaniques.

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Hansemann J.W. 1823 - "Anfang einer Auseinandersetzung der deutschen Arten der Gattung Agrion F. von J.W.A. Hansemann  prediger zu Lense in der grafschaft Hona." - Zool. Magaz. Wiedemann, 2 (1), pages 148-162 pages 159-160. 

https://www.biodiversitylibrary.org/page/14928647#page/163/mode/1up

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Hansemann divise ses huit espèces d' Agrions [qui seront ensuite nos Zygoptères] en trois catégories A, B, et C selon leurs ailes : A = ailes dressées et sessiles sans ptérostigmas (A. virgo) [ce seront nos Calopteryx], ; B= ailes dressées à pétioles, transparentes à ptérostigmas  losangiques [qui entreront dans nos Coenagrionidés ]  avec A. amazon, puella, pupa, pupilla, najas ; et C = ailes écartées à pétiole, transparente aux ptérostigmas rectangulaires [nos Lestidés] avec A. sponsa et A. nympha.

Cette publication lui vaudra d'être reconnu l'auteur du genre Erythromma et de l'espèce E. najas ainsi que de l'espèce L. sponsa.

https://www.lavieb-aile.com/2019/04/zoonymie-des-odonates-les-noms-d-erythromma-lindenii-selys-1840.html

https://www.lavieb-aile.com/2019/04/zoonymie-des-odonates-erythromma-najas.html

 

Traduction sous réserve.

"7. Agrion sponsa. Ailes écartées (ouvertes), à pétioles, transparentes aux ptérostigmas oblongs et noirs, tête sans tâche, dessus du thorax vert avec aucune marque chez le mâle et avec trois lignes chez la femelle."

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Dans sa description en allemand, Hansemann montre comment cette nouvelle espèce diffère de l'Agrion puella (son espèce n°3) mais aussi des autres espèces par différentes particularités.

Elle sera ensuite rapprochée de Libellula puella var. γ  de Linnaeus, 1758 par Stephens 1829. Cette variété gamma avait comme révérence la Libellula n°762  de la Fauna suecica et celle décrite par Ray page140 n°1.

 

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Réception.

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Synonymie :

1°) On a reconnu dans cette sponsa l'Agrion forcipula décrit en 1825 par Toussaint de Charpentier dans Charpentier, T. (von) 1825. Horae entomologicae, adjectis tabulis novem coloratis. Wratislaviae. page 6 Charpentier donnait d'ailleurs comme référence la description de Hansemann, mais en donnant le nom de l'éditeur (Wiedemann) par erreur comme nom d'auteur.

Forcipula, diminutif du latin forcip-, "forceps", qualifie les appendices caudaux des mâles, que Charpentier décrit (Maris appendices caudales quatuor) etc...et montre dans son illustration de la Planche I figure 16.

2°) Kirby a reconnu aussi la synonymie de l'Agrion picteti décrite par E. L. J. H. Boyer de Fonscolombe en 1838 dans sa  Monographie des Libellulines des environs d'Aix (Troisième partie). Annales de la société entomologique de France, 7(1938): 547-575. page 557. Son nom rendait hommage à "un savant professeur de Genève", François-Jules Pictet de la Rive (1809-1872), titulaire de la chaire de zoologie de l'Académie de Genève ; il publiera une "Histoire naturelle, générale et particulière, des insectes névroptères"  en 1841(J. Kessmann, Genève).

3°) Enfin, la synonymie est reconnue entre L. sponsa et l'Agrion spectrum Kolenati, 1856 : Kolenati, F. A. 1856. Additamenta ad meletematum entomologicorum. Fasciculum V-tum. Bulletin de la Société Impériale des Naturalistes de Moscou, 29(4): 499-502. page 499.

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 Pierre Rambur décrit Lestes sponsa (Histoire naturelle des insectes page 248) en 1842, juste après la Lestes forcipula de Charpentier "à laquelle elle ressemble presque complètement" et une Lestes forficula mihi également très ressemblante...

 

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ÉTUDE DE L'ÉPITHÈTE SPONSA.

 

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Linné avait séparé en 1758 ses 18 libellules (Libellula ) en deux groupes : 1. Alis patentibus acquiescentes, (aux ailes ouvertes au repos)  avec 16 espèces qui correspondent aux Anisoptères, et 2. Oculi distantes remotique  (aux yeux écartés et distants) qui correspondront aux Zygoptères. 

https://www.biodiversitylibrary.org/page/727383#page/565/mode/1up

Alors que les 16 espèces du premier groupe recevaient des épithètes descriptifs — morphologiques,  de milieu, ou géographiques — ( 4 maculata, flaveola, vulgata, rubicunda,  depressa, vulgatissima, cancellata, aenea, grandis, juncea, forcipata, fasciata, umbrata, dimidiata, chinensis et americana)—, les 2 espèces de nos futures Zygoptères, pour honorer leur ancien nom de "Demoiselles" et la finesse de leur aspect, ont reçu les épithètes de virgo, "la vierge", et de puella, "la jeune fille".

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En 1775, Fabricius a regrouper virgo et puella dans son genre Agrion, alors féminin (Systema entomologiae p.425) . En 1776, Sulzer, sans tenir compte de ce nouveau genre, décrit Libellula nymphula, "petite nymphe" dont l'épithète  se place en évidence en filiation de virgo et puella.

En1798, Fabricius a introduit  dans son genre une nouvelle espèce, Agrion barbara (Entomologia systematica page 286) avec un épithète géographique, "de Barbarie" par référence à l'origine algérienne du spécimen qu''il détenait. Le thème des jeunes filles lancé par Linné est provisoirement abandonné (même si on peut associer cet adjectif à un prénom, "Barbe", dont il est la forme latine).

 Vander Linden nommera en 1820 une espèce nommée Agrion elegans dont l'épithète ne qualifie pas une quelconque coquetterie féminine, mais est d'ordre taxonomique ( latin elegans = "distingué, qui se distingue des autres", choisi).

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Nous en sommes là lorsque Hansemann se lance en 1823 dans sa description des espèces de ce genre Agrion en Allemagne. Peut-être méconnaît-il la publication de Sulzer, et peut-être n'a-t-il pas  dans sa collection la barbara (plus méridionale) de Fabricius, toujours est-il qu'il crée six nouveaux noms en complément de la L. virgo et de la L. puella de Linné. Chacun de ces noms est une variation sur le thème des Demoiselles, que ce soit A. amazon =les femmes guerrières rétives au mariage, A. pupa = "petite fille" (Gaffiot), A. pupilla = "petite fille" (Gaffiot), A. naias ="naïade" , A. sponsa ="fiancée" et A. nympha ="nymphe" (qui sera considéré comme synonyme de A. barbara).

Ces noms seront complétés par l'Agrion pulchella (l'Agrione jolie) de Vander Linden en 1825, puis le thème sera épuisé et les auteurs opteront pour des épithètes souvent descriptifs des formes, des marques et des couleurs, comme pour leurs cousins Anisoptères.

Sponsa est un nom  féminin latin sponsa, ae "la fiancée, celle qui est engagée au mariage" ou le participe du verbe spondeo, es ere "promettre sur l'honneur, s'engager à" vient du latin sponsus, "fiancé).

https://www.lexilogos.com/latin/gaffiot.php?q=sponsa

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Au total,  Hansemann, par cet épithète et par ceux des autres espèces décrites dans le même article (A. amazon, pupa, pupilla, najas et nympha), poursuit la liste inaugurée par Linné en 1758 (L. virgo "la vierge", L. Puella "jeune fille") pour filer la métaphore des "Demoiselles" (jeunes filles non mariées), nom vernaculaire des Libellules depuis le XVIIe siècle auprès des naturalistes  européens.  L'épithète n'est pas liée à un caractère de cette espèce  différent des autres Demoiselle, bien au contraire. Il n'est pas dû  à  "l'habitude du mâle d'accompagner la femelle pendant la ponte"  comme le proposait P.-A. Robert.

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Note : Linné s'était  déjà essayé à cette veine féminine en 1758 et en 1767 pour nommer des papillons de nuit du genre Noctua  et le thème nocturne l'avait entrainé sur celui des noces : dominula 1758 (Petite dame), Hera (déesse du mariage), matronula 1758 (la petite matrone), ancilla (la Servante), parthenias (de parthenos, "vierge"), materna, sponsa (la Fiancée), nupta (la Mariée), pacta 1758, pronuba 1758 (Demoiselle d'honneur) et paranympha. Série reprise par Denis & Schiffermüller en 1775 avec Noctua promissa, La Promise, puis par Esper 1787 avec Phalaena nymphaea , Phalaena nymphagoga , et Phalaena conversa (la Compagne), Phalaena coniuncta (la Conjointe) suivi de la  Phalaena puerpera Giorna 1791, de Noctua electa (l'Elue) Vieweg 1790, de   Noctua dilecta (la Bien-Aimée) Hübner 1808, de  Noctua optata (la Choisie) Godard 1824, et de Noctua diversa (la Répudiée) Geyer 1828.

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LES AUTRES AUTEURS AYANT ÉTUDIÉ CE NOM.

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La formulation la plus judicieuse est, une nouvelle fois, celle de H. Fliedner.

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POITOU-CHARENTE NATURE.

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leste-fiance/

"De sponsa (lat) = la promise ou fiancée : le Leste fiancé a changé de sexe en prenant son nom français. Dans la tribu des verts et des barbares, Lestes sponsa doit à la finesse et à l’élégance commune à l’ensemble de sa famille d’avoir hérité d’un vocable logique pour une « demoiselle », à moins que celui-ci ne souligne la durée de leur union, de l’accouplement à la ponte."

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DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"Lestes sponsa (Hansemann, 1823) from Lat. sponsa = bride, betrothed".

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D'ANTONIO & VEGLIANTE.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearu

"sponsa (Lestes) - sponsa, ae = promessa sposa, fidanzata; per la colorazione del corpo."

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H. FLIEDNER, 1997, 2009

https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

"- sponsa (Hansemann) [l. Verlobte, Braut] ist ein weiterer Name, der ein junges weibliches Wesen bezeichnet."

(est un autre nom qui désigne une jeune femme)

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"sponsa (Hansemann) [l. betrothed, bride] is another name that signifies a young female being."

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VAN HIJUM, 2005.

https://natuurtijdschriften.nl/pub/555521

"sponsa = verloofde, bruid

 

 

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II. LES NOMS DE LESTES SPONSA   EN FRANÇAIS.

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1°)  [La] Lestes fiancée"SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1840  Monographie des Libellulidées d'Europe n°4 page 140

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f140.item.

Selys-Longchamps donne comme nom en français la traduction du nom scientifique Lestes sponsa.

Le nom est repris par  Pierre Aimé Millet de la Turtaudière (Recherches des Odonates ou Libellulidées, de Maine et Loire page 55), par Pierre Boitard en 1843, et par divers auteurs jusqu'en 1882 (Bull. SSN Elbeuf).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61025298/f270.image.r=sponsa

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2°) [La] Lestès fiancée"SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris. page 154.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q/f186.image.r=sponsa

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Le changement de genre et le passage au masculin.

Auparavant, tous les genres de Libellulidées étaient féminins, y compris Agrion.

C'est en 1890 que W.F.  Kirby,  A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata. Guerney & Jackson, London. 202 pp., page 160 impose l'accord au masculin du nom d'une trentaine d'espèces de Lestes auparavant accordées au féminin :  Lestes unguiculatus (L. unguiculata), L. uncatus, L. smaragdulus (L. Smaragdula), L. disjunctus (L. disjuncta), L. forcipatus (L. forcipata),   barbarus, etc.

Curieusement, l'épithète sponsa n'est pas transformé en sponsus. Ce point a-t-il fait l'objet d'une discussion ?

Si on estime que sponsa est un participe passé de spondeo, rien n'empêche de le mettre au masculin : Lestes sponsus.

Soit on estime que sponsa, ae "la fiancée" est un nom féminin attesté dans Plaute (mais absent du Gaffiot), et c'est peut-être la raison de l'absence d'accord au masculin avec le genre Lestes

Mais alors, la traduction ou transcription en français (puisque nos naturalistes francophones se sont montrés incapables de se désaliéner des noms scientifiques et de créer de véritables noms vernaculaires) devait être : "Le Lestes (de) La Fiancée", ou plus simplement "La Fiancée".

Il y a donc ici quelque chose qui m'échappe.

 

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L'usage de Lestes au masculin est peut-être antérieur à Kirby, puisque le nom français au masculin "leste fiancé" est retrouvé dès 1578.

 

 

 

3°) Le Leste fiancé , La Demoiselle fiancée Alfred Edmund Brehm , Merveilles de la nature : Les insectes, les myriopodes, les arachnides, édition française par J. Künckel d'Herculais, Baillère 1878 page 493.

Le passage au masculin du genre Lestes se traduit à la fin du XIXe siècle par cette forme, qui fait perdre la trace du sens initial de l'épithète sponsa

https://books.google.fr/books?id=eInsnvyJ7KkC&dq=%22leste+fianc%C3%A9%22&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

 

Le nom est repris par Louis Montillot en 1890 dans L'Amateur d'insectes, Baillière, et par Henri Beauregard dans Nos Bêtes Colin 1896

https://books.google.fr/books?id=YXEeAQAAMAAJ&pg=PA156&dq=%22leste+fianc%C3%A9%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjP6e7K9LzvAhWRxIUKHeYmD64Q6AEwCHoECAUQAg#v=onepage&q=%22leste%20fianc%C3%A9%22&f=false

https://books.google.fr/books?id=M-JF9I2GAtoC&q=%22leste+fianc%C3%A9%22&dq=%22leste+fianc%C3%A9%22&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwim877a97zvAhUQlxQKHUOODcIQ6wEwA3oECAMQAQ

3° bis) "Le Leste fiancé", Paul-André Robert, Les insectes : Coléoptères, orthoptères archiptères. Delachaux & Niestlé 1936 page 118 puis Les Libellules (Odonates), Delachaux & Niestlé 1958.

L'auteur écrit : "Signification du nom : sponsa =fiancé, à cause de l'habitude du ♂ d'accompagner la ♀ pendant la ponte ; forcipula = à forceps : forme des pinces du ♂ ; autumnalis = d'automne ; neglectum = négligé."

4°) Nomenclature officielle  (INPN/MNHN) : "Leste fiancé"

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65208/tab/taxo

5°) Nom d'usage :

"Leste fiancé" Jourde in Dijktstra. "Le Leste fiancé" Grand et Boudot. "Le Leste fiancé" Wikipedia.

 

 

 

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III. LES NOMS DE LESTES SPONSA EN D'AUTRES LANGUES.

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Une fois de plus, nous constatons que dans les autres langues, les naturalistes ont su créer des noms vernaculaires qui apportent des informations utiles aux néophytes.

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- en anglais : "Emerald Damselfy" ou "Common spreadwing" ou "Green Lestes", ("La Demoiselle vert-émeraude", ou Migratrice commune")

-en polonais : "Pałątka pospolita" ([Leste] commun")

-en catalan : "alaestès fi" (Le Leste fin")

-en espagnol: "El cabalitto del diablo esmeralda" (Le cheval du diable vert-émeraude")

-en suédois : " Pudrad smaragdflickslända",  "allmän smaragdflickslända" ou "grön flickslända"  ("La Demoiselle vert-émeraude poudrée (pruine?), "la Demoiselle vert-émeraude commune", "la Demoiselle verte"

-en norvégien :  "Nordmetallvannymfe" ("La nymphe aquatique [vert] métal du Nord" ?)

-en néerlandais :  "Gewone pantserjuffer"  ("Demoiselle commune")

-en danois : " Kobberglinsende vandnymfe" (La Nymphe aquatique cuivrée commune")

-en allemand : "Gemeine Binsenjungfer"

- en gallois : "Mursen werdd" sous réserve 

-en breton : "Damezell glas-emrodez"  "Demoiselle bleu-émeraude", d'après le nom anglais https://www.brezhoneg21.com/resources/geriadur/skiantBG.pdf

-en letton :

- en hongrois : "Lomha rabló"

en lituanien :  "Paprastoji strėliukė" (La Flèche commune")

-en slovène : "Obvodna zverca"

-en tchèque  : "Šídlatka páskovaná"

- en frison occidental : "wetterhynderke", "Gewoan wetterhynderke", "Hynderke"

-en estonien : "Luhakõrsik"

-en finnois : "Sirokeijukorento"

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SOURCES ET LIENS.

 

Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html

OUTILS DE  ZOONYMIE.

— Animalbase

http://www.animalbase.org/

— A Dictionary of Prefixes, Suffixes, and Combining Forms from Webster!s Third New International Dictionary, Unabridged ! 200

http://www.mrjonathan.com/mxrm9files/GrammarPages/prefixes%20&%20Sufixes%20Dictionary.pdf

— [Boudot J.-P., Dommanget J.-L., 2012. Liste de référence des Odonates de France métropolitaine. Société française d’Odonatologie, Bois-d’Arcy (Yvelines), 4 pp.]
— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R. ), 2006). Field guide to the Dragonflies of Britain and Europe. British Wildlife Publishing, 1-320.

— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R.) 2015. Guide des libellules de France et d'Europe. Guide Delachaux. Delachaux et Niestlé. Paris. 320 p. [http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/guide-des-libellules-de-france-et-d-europe/9782603021538]

— DIJKSTRA K.-D.B., LEWINGTON, R. et JOURDE (P.), traducteur (2007), Guide des Libellules de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé.

GBIF

https://www.gbif.org/species/1424076

— GRAND (D.) & BOUDOT (J.P.) ,2007 Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Biotope, Mèze. Collection Parthénope. 480 pp.— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), JOURDE (Philippe) 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum 
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012,  : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published  Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, "Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard", F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata,  Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178. 
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I:1-111. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521

— KIRBY, W. F. (William Forsell), 1890 A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata, or dragon-flies. With an appendix of fossil species. London,Gurney & Jackson; [etc. etc.]1890.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25894#page/5/mode/1up

— ROBERT (Paul André), 1936, Les Insectes, coléoptères, orthoptères, archiptères, nevroptères,Delachaux et Niestlé .

 — ROBERT (Paul-André), 1958, Les Libellules: (Odonates), Delachaux & Niestlé, - 364 pages

https://books.google.fr/books?id=jvQVvAEACAAJ&dq=ROBERT+(Paul-A.),+Les+Libellules:+(Odonates),+Delachaux+%26+Niestl%C3%A9,+1958&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjpiuPbl7zgAhWOnhQKHURrDboQ6AEIKTAA
— STEINMANN (Henrik), 1997, World Catalogue of Odonata, Zygoptera Walter de Gruyter, - 521 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=JMR-HkoVtvAC&pg=PA307&dq=tenellum,+World+Catalogue+of+Odonata,&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwilrrz33bjgAhVD2OAKHbcWAsUQ6AEILDAA#v=onepage&q=tenellum%2C%20World%20Catalogue%20of%20Odonata%2C&f=false
  — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE : 

— BURMEISTER  H. 1839 - Handbuch der Entomologie. - Enslin, Berlin [Libellulina : 805-862]. -

https://archive.org/details/handbuchderentom222burm/page/842/mode/2up

 — CHARPENTIER. Horae Entomologicae, adjectis tabulis novem coloratis. Vratislaviae, 1825, in-4, avec 9 pl. coloriée, 261 pages.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25890#page/7/mode/1up

— CHARPENTIER, 1840, (Toussaint von) Libellulinae Europaeae descriptae ac depictae, Lipsiae, Leopold Voss .

https://books.google.fr/books?id=inVPAAAAYAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

— DELIRY / Worlds Odonata Words

http://www.deliry.net/odonata/index.php/Lestes_sponsa

— D'HERCULAIS (J. Künckel), 1878, Alfred Edmund Brehm , Merveilles de la nature : Les insectes, les myriopodes, les arachnides, édition française par J. Künckel d'Herculais, Baillère 1878 page 493.

https://books.google.fr/books?id=eInsnvyJ7KkC&dq=%22leste+fianc%C3%A9%22&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

— RAMBUR (Pierre), 1842,Histoire naturelle des insectes: névroptères,  page 248

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61025298/f270.item.r=sponsa

— SCHAEFFER (Jacob-Christian). 1769,  Icones insectorum circa Ratisbonam indigenorum coloribus naturam referentibus expressae... = D. Jacob Christian Schäffers natürlich ausgemahlte Abbildungen Regensburgischer Insecten...   Regensburg, gedruckt bey Heinrich Gottfried Zunkel. [1766-1769] Illustrations par Johann Jakob Haid, (1704-1767). Johann Nepomuk Maag (1724?-1800). G. P. Trautner, . Johann Gottlieb Friedrich, (1742-1809). et Loibel.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1518402b/f1.item

 

— SCHAEFFER (Jacob-Christian). 1804, D. Jacobi Christiani Schaefferi Iconum insectorum circa Ratisbonam indigenorum enumeratio systematica par Georg Wolfgang Franz, Panzer, 1755-1829  (nomenclature systématique) :

https://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/101964

— SELYS-LONGCHAMPS (Michel Edmond, Baron de), 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

 — SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1862 Synopsis des Agrionines,  deuxième légion : Lestes, Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique 2. sér., t. XIII, no 4

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132902#page/3/mode/1up

— VANDER LINDEN (Pierre Léonard) 

 -1820 Aeshnae Bononienses descriptae, adjecta ejusdem annotatione ad Agriones Bononienses., Typographiae Annesii de Nobilibus, Bononiae 1-11, incl. pl. 1-1

-1823 Aeshnae Bononienses descriptae, Opuscoli scientifici, volume 4 158-167

https://books.google.fr/books?id=kcQ-AAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

-1825 sa Monographiae Libellulinarum europaearum specimen  de 42 pages.

https://books.google.de/books?id=vxIOAAAAQAAJ

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates
17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 12:24

La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Vestiges d'un calvaire, kersanton, Maître de Lambader, vers 1550 / ou Maître de Plougastel vers 1600.

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Mise à jour 22 mars 2021

 

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 Voir sur Lambader :

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PRÉSENTATION

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Dans la chapelle de Lambader à Plouvorn, le visiteur découvre dès son entrée par la porte nord un beau groupe de la Présentation au Temple, et de l'autre coté de l'allée centrale de la nef, une Fuite en Égypte dominée par une Vierge de l'Annonciation agenouillée à son prie-Dieu. Tout cela est en beau kersanton gris à grain fin et suscite son intérêt. Lorsqu'il fait le tour du jubé, il découvre ensuite, de belles statues de bois polychrome, mais aussi, à nouveau en kersanton, une Vierge pleurante aux sept douleurs, une sainte Marguerite sortant de son dragon, et un saint Jean l'évangéliste avec son aigle. Mais au fond de la nef, dans une obscurité que la lumière venant des baies ouest accentue encore par effet de contre-jour, il trouve assemblé du coté sud-ouest une dizaine de personnages formant une Nativité entourée des Bergers et des Mages, tandis qu'au nord-ouest, c'est un bric-à brac de statues reliées par le thème de la Passion qui ont été rassemblées. Sans parler des trois statues de saints posées sur des consoles contre les murs adjacents.

Sa curiosité s'embrase, et s'il consulte la "plateforme ouverte du patrimoine" Pop-culture liée à la base Mérimée, il apprend que l'Adoration des Mages et la Fuite en Égypte, classés depuis 2014, sont "en pierre" (sic) et datent du XVe siècle, après avoir été initialement datés du XVIe siècle.

Pour peu qu'il ait exploré les œuvres sculptées, en kersanton, issues des ateliers de Basse-Bretagne au XVe siècle, notamment les œuvres de l'atelier ducal du Folgoët, il peut  s'étonner d'une datation si précoce (la région ne conserve pratiquement pas de sculptures en kersanton antérieures à 1423), ce qui suscite le désir de découvrir des travaux consacrés à ce corpus assez exceptionnel, et dont les auteurs motiveraient leurs affirmations. Il se reporte aux écrits du chanoine Abgrall (" quelques vieilles statues en pierre représentant la nativité de Notre-Seigneur, l'adoration des bergers et des mages, Notre-Dame de Pitié, saint Goueznou, saint Divy, saint Patern et saint Guénolé."), de L. Le Guennec (dont la monographie sur la chapelle n'est hélas plus accessible) qui écrit "Au bas de la chapelle sont de nombreuses statues mutilées, en granit (sic), provenant de l'ancien Calvaire", de V.H. Debidour, de H. Pérennès, et de Le Seac'h, mais il ne récoltera que quelques bribes assez générales.

Dès 1838, Fréminville en constataient la présence " renversées et mutilées, leurs débris gisant sur le gazon dans le préau ou cour".

En 1864, Pol de Courcy écrit

"Vis-à-vis de Lambader se dresse une croix gothique dont les branches sont chargées des principaux personnages de la Passion. Plusieurs de ces statuettes, renversées par la tempête, ont été employés à macadamiser la route, d'autres jonchent aujourd'hui les douves de cette même route, sans que la fabrique de Plougourvest prenne souci de les rétablir sur leurs piédestaux."

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Que dit René Couffon, (auteur par ailleurs d'Evolution de la statuaire en kersanton) ? Il décrit  :

 "Statues en kersanton, dont plusieurs proviennent d'un calvaire monumental détruit : groupe de la Présentation au Temple, Fuite en Egypte, XVIè siècle (C.), Adoration des mages, XVIè siècle (C.), Vierge de l'Annonciation, Notre Dame des Sept Douleurs, Vierge Mère assise sur un trône, les trois Marie au Calvaire, sainte Marguerite, saint Jean l'Ev., saint Divy (S:DIVI), saint évêque (S.GOUYNIE), saint Gouesnou (S.GOUESNOU), saint Patern (S.PATERNE), Ange de l'Annonciation (décapité), Christ de calvaire (mutilé)". C'est pour l'instant  l'énumération la plus complète, avec une datation du XVIe siècle."

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Pour ma part, je viens de décrire le jubé de Lambader, et j'ai constaté que si sa datation la plus fréquemment mentionnée est celle de 1510-1520, on doit tenir compte d'une donation par Marc de Troërin en 1534 pour d'importants travaux de réfection du chevet et de réparations de l'ensemble du lieu. Dans le même ordre d'idée, la maîtresse-vitre datait de 1543, et la partie ancienne du calvaire est datée vers 1550. Le milieu du XVIe siècle est une période importante de créations, certes pour le gros-œuvre mais aussi pour le mobilier et sans doute la statuaire. 

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Après ces errances, j'accède enfin à deux descriptions d'Yves-Pascal Castel.

La première est la rubrique , datant de 1980, de son Atlas des Croix et Calvaires du Finistère :

"2385. Lambader, dans la chapelle, kersanton. Vers 1550, vestiges d’un calvaire dont certaines pièces sont placées à la croix de Spernen en Plougourvest (no 1977). Fuite en Egypte. Présentation au temple, Vierge de l’Annonciation, Vierge aux sept glaives, Nativité, saintes femmes, Crucifix, Vierge à l’Enfant. [YPC 1980]

 

La seconde a été publiée dans le Courrier du Léon  en 1995 :

"Dans l'église Notre-Dame de Lambader sont réunies un certain nombre de sculptures en pierre de kersanton. Certaines proviennent de toute évidence d'un calvaire, tel le nœud creusé d'une large cavité pour l'assemblage au fût, et d'un autre pour recevoir la croix. Le nœud orné d'anges est assorti d'une console pour porter une statue. L'écusson aux cinq plaies, deux mains, deux pieds et un cœur est parfois appelé le blason des carriers. Un Christ mutilé est rangé dans un angle de la chapelle. Ces vestiges sont à mettre vraisemblablement en relation avec les statues géminées de la Vierge et de la Madeleine, de Jean et de Pierre replacées sur le calvaire de l'enclos, à l'époque moderne (n° 2385) par une famille qui l'a timbré du blason aux trois tours de Crec'hquérault (?).

Des groupes conservés dans la chapelle, on peut se demander s'ils ont autrefois fait partie d'un calvaire. L'Annonciation, la Nativité, la Circoncision, la Fuite en Égypte, la Vierge des douleurs sont d'excellente facture, mais d'une main différente de l'atelier Prigent ? Découvrant ainsi un nouvel atelier de sculpture dans le domaine du kersanton, on peut légitimement attribuer ces sculptures à un maître anonyme que l'on nommera le maître de Lambader".

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Si nous ajoutons à ces vestiges ceux replacés sur la croix (voisine de la chapelle) de Croas-Lambader en Plougourvest, mais aussi  deux statues en kersanton venant de Lambader et ornant la façade de la chapelle Saint-Trémeur du château de Keruzoret, le corpus est de taille vraiment conséquente. Et même s'ils ne relèvent pas tous du même atelier, et ne proviennent  pas tous d'un calvaire, de moins les différents groupes de l'Enfance du Christ et de la Passion, qui forment un ensemble séquencé,  supposent au départ un calvaire monumental.

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Je présenterai ces statues selon la chronologie de la Vie de Marie, de l'Enfance du Christ et de la Passion.

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Annonciation

Nativité, Annonce faite aux Bergers, Adoration des Mages et des Bergers.

Présentation au Temple

Fuite en Égypte

Crucifixion

Nœud de calvaire : les Cinq Plaies.

Saintes Femmes

Vierge à l'Enfant, assise.

Vierge aux sept glaives.

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LA VIERGE DE L'ANNONCIATION.

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La Vierge est représentée devant son livre de prières ouvert sur le prie-Dieu, à coté du vase fleuri symbolisant sa féconde virginité. 

Son visage est rond, avec un front épilé,  des sillons naso-labiaux soulignés, un philtrum présents et une petite bouche au dessus d'un menton pointu. Ses cheveux non retenus (privilège des jeunes filles) descendent bas au dessus de son manteau. La main droite est posée sur la poitrine, indiquant son acceptation à l'Annonce de l'ange, tandis que la main gauche, posée sur le livre, peut signifier qu'ainsi se réaliseront les Écritures.

La robe  dont le col remonte au ras du cou est lisse et ajustée sur le buste, puis plissée en dessous d'une ceinture nouée.

Si nous comparons cette Vierge à celle des Annonciations que j'ai réuni en comparatif dans mon article sur l'Arc de triomphe de Saint-Thégonnec retrouve de nombreux points de parenté, mais aucune ressemblance convaincante avec un sculpteur en particulier.

Annonciation ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Annonciation ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
Annonciation ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Annonciation ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.

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Vestige d'un Ange de l'Annonciation ?

Sous la baie nord-ouest du fond de la nef. La tête et les bras sont brisés, mais on identifie le personnage à sa position de chevalier servant un genou à terre ou à sa tunique recouverte d'un surplis.

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Ange ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Ange ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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DIEU LE PÉRE TENANT L'ORBE, SUR DES NUÉES.

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Il se trouve au fond de la nef coté nord, mais je le place ici par rapprochement avec celui de l'Annonciation de l'arc de triomphe de Saint-Thégonnec, ou du porche de Rumengol, ou du calvaire de Pleyben. Il porte une robe plissée, serrée par une ceinture nouée,  sous une chape fermée par un bouton rond, et il bénit de la main droite le globe terrestre.

Il est vraisemblable que cette Annonciation occupait un emplacement clef, un lieu de transition (porte, porche).

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Dieu le Père ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Dieu le Père ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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LA NATIVITÉ ET L'ADORATION DES BERGERS ET DES MAGES.

 

Au fond de la nef, au sud-ouest.

Sous l'ange de l'Annonce aux Bergers, les trois Rois et trois bergers sont réunis autour de la Vierge, de Joseph et de l'Enfant-Jésus.

Beaucoup de ces statues sont brisées à leur base.

 

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Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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La Nativité.

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L'Enfant-Jésus, nu, est à plat dos sur une crèche en osier tressé. La similitude avec l'Enfant de la Présentation au Temple (infra) est évidente, puisqu'il est représenté en Sauveur du Monde, bénissant de la main droite l'orbe tenu dans la main gauche.

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Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge.

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La Vierge, agenouillée,  se penche vers lui, les mains jointes. Son visage est ovale, avec des yeux ourlés, et un nez droit dont les narines ne se développent en bulbe qu'à l'extrémité.

Elle porte un manteau dont les pans ne sont pas réunis par un fermail mais dont les angles supérieurs se maintiennent seuls devant les épaules en donnant l'impression d'une étoffe très ferme. Ce manteau se retrouve aussi dans la Vierge de la Présentation au Temple et de la Fuite en Égypte.

La robe, et la chemise, ont un col rond au ras du cou. Comme dans l'Annonciation, la robe est lisse et ajustée sur le buste, et plissée sur la jupe ; les manches sont également plissées, transversalement.

Les cheveux sont retenus par un voile que j'ai choisi de nommer bandeau occipital dans ce blog., car après avoir couvert l'arrière des cheveux, il passe devant eux, et derrière la nuque. Il tourne encore une fois autour des mèches de cheveux dans le dos de Marie. Ce bandeau occipital a une valeur de marqueur stylistique indiscutable  au XVIe et début XVIIe siècle en Basse-Bretagne, mais ne peut être attribué à un seul atelier de sculpture. On le voit par exemple, dans le comparatif déjà cité, sur l'Annonciation du porche de Pleyben (Prigent, vers 1555 ), mais aussi sur celle du porche de Saint-Thégonnec (Roland Doré, vers 1625-1635).

Sur le calvaire de Lambader (Prigent , v.1550), il retient les cheveux de Marie-Madeleine.

 

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Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Saint Joseph.

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Agenouillé également, il tient son bâton de marche entre le bras gauche et le torse, et entre les deux mains, un objet cylindrique qui ne peut être qu'un cierge, si on se rapporte à l'iconographie des Nativités (ici, par Robert Campin).

Il n'est pas représenté comme un vieillard, mais comme un bel homme, à la barbe taillée et aux cheveux aux mèches peignées. La moustache part en V inversé du coin des narines, laissant libre le philtrum (à la différence du Maître de Plougastel et de Roland Doré (Saint-Thégonnec), où les moustaches démarrent sous les narines).

Sous un manteau assez semblable à celui de Marie, il porte une robe serrée par une ceinture, ouvert par devant par une courte fente fermée par deux boutons ronds.

 

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Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nativité ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Les trois Mages.

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Melchior est agenouillé  tête nue et présente un récipient ouvert contenant l'or. Il a ôté sa couronne qui est posée sur sa robe entre ses genoux.

 

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Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Gaspard porte une couronne fleuronnée et perlée. Il  présente une coupe fermée par un couvercle, et qui, selon la tradition, doit contenir de l'encens.

Il est en armure (nous voyons les jambières) mais celle-ci est recouverte d'une tunique, d'un manteau, et d'un camail.

Derrière lui,  Balthazar, dont la tête manque, porte la myrrhe. Sa tunique est la plus courte. Il était souvent représenté avec un visage africain, imberbe, une boucle à l'oreille.

 

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Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Mages ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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L'Annonce faite aux Bergers et l'Adoration des Bergers.

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Deux bergers, leur chien et quatre moutons sont sculptés dans le même bloc de kersantite. L'un des bergers tient sa houlette, bâton à l'extrémité dilatée et formant une crosse. Il est renversé en arrière et témoigne, par sa main ouverte, de sa stupeur devant l'apparition de l'ange du Seigneur. Il faut relire Luc:2 pour se souvenir de la frayeur suscitée par l'Annonce de la naissance d'un Sauveur :

"Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. "

À ses cotés, un autre berger joue d'une trompe, peut-être selon le chant traditionnel "jouez hautbois resonnez musettes", car de très nombreuses enluminures montre ce musicien (jouant souvent de la cornemuse). Grandes Heures d'Anne de Bretagne    Heures dites de Henri IV

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Annonce aux Bergers ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Annonce aux Bergers ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Un berger debout.

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Son visage est proche de celui de Joseph. Il est vêtu d'un manteau fermé par un bouton rond, et il tient dans la main la houlette de berger. Il s'incline respectueusement, le chapeau rond maintenu contre la poitrine.

Des rides horizontales sont tracées en ligne gravées sur le front (comme le fait le Maître de Saint-Thégonnec).

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Adoration des Bergers ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Bergers ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Bergers ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Adoration des Bergers ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Une sage-femme (Zélomi ou Salomé).

Sur ce personnage fréquemment représenté sur les Nativités peintes, voir :

 

https://www.lavieb-aile.com/article-vierges-couchees-et-livres-d-heures-de-rennes-suite-113133129.html

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L'identification n'est bien-sûr pas certaine. La femme a la tête couverte d'un voile qui se confond avec le manteau ; elle porte une robe serrée à la taille par une ceinture nouée. Elle écarte ses deux bras, les deux paumes se faisant face.

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Sage-Femme  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Sage-Femme ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Sage-Femme  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Sage-Femme ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Ces statues servent de crèche pour les fêtes de Noël.

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Crêche  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Crêche ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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II. PRÉSENTATION AU TEMPLE.

À gauche de la nef, en face de la porte d'entrée latérale (nord) contre un  pilier

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La table d'offrande coté nord.

Notre-Dame de Lambader est l'objet de pèlerinages depuis au moins  le XVe siècle (1432), et des femmes y affluaient, aux fêtes de la Vierge et le Lundi de Pentecôte, et en 1856, le curé témoignait encore : " Une des dévotions consisterait à demander l'usage de la parole aux petits enfants qui sont tardifs à parler. Les offrandes qui se donnent à la chapelle les jours où on y fait l'office, consistent en argent, vêtements de femmes, lin, cire, etc...". Ces offrandes étaient placées sur ces tables." Sur le porche ouest, deux panneaux montrent deux groupes de pèlerins (six hommes et six femmes) à genoux devant la Vierge.

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Cette table d'offrande en kersanton, de style Renaissance porte trois masques humains en moyen-relief entre deux volutes. Emmanuelle Le Seac'h a attribué cet autel au Maître de Plougastel (1570-1621) et a remarqué le sillon naso-labial et le philtrum apparent de ces masques.

Je note les yeux en amande ourlés d'un double trait, les cheveux écartés dégageant largement le front, et pour le personnage inférieur la double ride frontale entre les yeux.

Un probable blason a été martelé.

E. Le Seac'h ne précise pas sa datation de cet autel ; mais elle attribue (cf. infra) au même sculpteur la statue de saint Christophe provenant de la chapelle et qui porte par inscription la date de 1600.

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Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Table d'offrande ( kersanton, Maître de Plougastel vers 1600), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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La scène représente une Présentation au Temple, et non une Circoncision, comme en témoigne le panier contenant les deux colombes, offrande rituelle d'une Présentation. D'autre part, le grand prêtre tient l'Enfant dans ses bras mais ne tient aucun instrument.

« Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.» Luc 2,21-40

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9sentation_de_J%C3%A9sus_au_Temple

https://fr.wikipedia.org/wiki/Circoncision_de_J%C3%A9sus

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Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Saint Joseph tient à la fois un cierge et le panier d'osier tressé aux deux tourterelles (ou colombes).

Dans les peintures et enluminures, où les personnages sont plus nombreux, ce sont le plus souvent des servantes qui portent ces accessoires.

Joseph est vêtu d'un manteau à capuche et aux pans attachés par un bouton, et une robe à fente pectorale.

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Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.

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Le grand prêtre porte une mitre à fanons et une chape. Il dépose sur l'autel l'Enfant-Jésus, qui est nu, mais qui est figuré en Sauveur du Monde, bénissant l'orbe tenu en main gauche.

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Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge qui porte le même manteau que dans la Nativité, tend la main droite dans un geste de présentation.

Le visage est ovale, le front épilé et très dégagé par les deux mèches de cheveux, les yeux ourlés, la bouche petite et concave au dessus d'un petit menton à fossette. Le philtrum est précisé.

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Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Présentation au Temple ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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LA FUITE EN ÉGYPTE.

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La scène occupe, à droite de la nef sur une table d'offrande et contre un pilier, une position symétrique à la précédente.

 

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Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge, voilée, tient dans ses bras son enfant solidement emmailloté.

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Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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Joseph, en avant, tient l'extrémité du licol, et une canne coudée obliquement. Il porte le même manteau que dans la Présentation, mais dont la capuche recouvre la tête. Par contre, la robe a laissé place à une courte tunique serrée par une ceinture de cuir. Les jambes sont protégées par des houseaux et les pieds par de solides chaussures. Cette tenue se rapproche de celle des paysans bretons.

L'amande des yeux est dessinée par un trait gravé. La ride frontale verticale est marquée.

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La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Fuite en Égypte ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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La table d'offrande présente deux possibles blasons, dont le dessin, identique à droite et à gauche,  a été partiellement martelé.

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La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.

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VESTIGES D'UN CHRIST EN CROIX.

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Christ en croix (vestiges) ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Christ en croix (vestiges) ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Christ en croix (vestiges) ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Christ en croix (vestiges) ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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VESTIGES D'UN NOEUD DE CROISILLON: LES CINQ PLAIES .

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Le nœud montre d'un coté un ange présentant une sorte de blason carré  muet, et de l'autre  les Cinq Plaies du Christ, celles des mains et des pieds qui ont été transpercés par les clous, et celle du cœur censé avoir été transpercé par le coup de lance de Longin (bien que le texte évangélique précise que ce coup ait été porté sur le flanc droit).

Ce motif relève de la dévotion du sang, des plaies et des souffrances du Christ lors de la Passion, qui est la raison même des calvaires.

https://www.lavieb-aile.com/2020/11/devotion-franciscaine-aux-plaies-du-christ-a-la-cour-ducale-de-bretagne-au-xve-siecle-l-exemple-d-isabelle-stuart.html

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Il a été reproduit sur le calvaire du placître de Lambader au XXe siècle.

Le calvaire (kersantite, XVIe siècle vers 1550, atelier Prigent, et anonyme, 1910)  de la chapelle de Lambader en Plouvorn.

 

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Nœud de calvaire  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Nœud de calvaire ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Blason aux sept plaies  ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Blason aux sept plaies ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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LES SAINTES FEMMES.

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Ces trois femmes sont, à la réflexion, d'interprétation difficile, car si deux d'entre elles sont voilées, celle du centre est tête nue, avec de longs cheveux. Ce serait Marie-Madeleine, mais qui tient ses mains jointes au lieu de tenir son attribut, le flacon d'aromates.

À ses cotés, ce serait Marie-Salomé et Marie-Jacobé, composant au total un groupe dit des Trois Marie.

La femme en retrait à notre gauche porte la guimpe et tient un chapelet, motif surprenant.

 

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Les Trois Marie ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Les Trois Marie ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Les Trois Marie ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Les Trois Marie ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Les Trois Marie ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Les Trois Marie ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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LA VIERGE À L'ENFANT ASSISE.

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La Vierge est assise sur une cathèdre et tient sur ses genoux son Fils figuré comme un enfant nu, dont la tête a été brisée.

La raideur de la posture de Marie me rappelle les groupes d'Anne trinitaire, où nous retrouvons ce type de siège, et, après tout, l'enfant pourrait être Marie dans les bras de sainte Anne. Néanmoins, je ne retiens pas cette hypothèse.

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Le visage de la  Mère et très rond pour sa moitié supérieure. Les yeux sont ourlés, la boche et le menton petits. Les pans du manteau sont réunis par une large patte.

La coiffure au bandeau occipital, déjà notée sur la Nativité, vient enrubanner chaque natte.

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Vierge à l'Enfant ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Vierge à l'Enfant ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Vierge à l'Enfant ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Vierge à l'Enfant ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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LA VIERGE AUX SEPT GLAIVES (OU AUX SEPT DOULEURS).

 

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Au centre de la poitrine de Marie s'entrecroise sept glaives, symboles des sept douleurs de la Mère de Dieu, dont on trouve facilement la liste.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_des_Douleurs

Des larmes s'écoulent des yeux de la Vierge, mais elles sont bien différentes des trois larmes que l'atelier Prigent a sculpté sous les yeux de Marie, de Jean et de Marie-Madeleine éplorés au pied de la Croix (calvaire de Lambader) ou sur leurs Déplorations.

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Vierge aux sept glaives ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Vierge aux sept glaives ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Vierge aux sept glaives ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

Vierge aux sept glaives ( kersanton, Maître de Lambader, vers 1550), de la chapelle de Lambader. Photographie lavieb-aile.

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DISCUSSION.

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I. À Plouvorn, certaines œuvres sculptées en kersanton du XVIe siècle ont été attribuées à des ateliers bien identifiés :

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L'atelier Prigent.

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1°). Un monument aux morts du cimetière de Plouvorn renferme une Vierge de Pitié dont les trois larmes font discuter une attribution à l'atelier Prigent.

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2°). Le calvaire de la chapelle de Lambader est attribué à l'atelier des Prigent et daté vers 1550.

Le calvaire (kersantite, XVIe siècle vers 1550, atelier Prigent, et anonyme, 1910)  de la chapelle de Lambader en Plouvorn.

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3°) Le calvaire de Croas Lambarder, à Plougourvest mais tout proche de la chapelle de Lambader sur la route qui y mène, est également daté vers 1550  par Y.-P. Castel et ses statues géminées (Vierge/Pierre et Jean/Madeleine) sont sans-doute de l'atelier Prigent par concordance des dates et présence des trois larmes sous les yeux de Marie, Jean et Marie-Madeleine comme sur le calvaire précédent.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plougourvest.html

Par contre, probablement au XIXe siècle, il a accueilli sur son emmarchement deux groupes sculptés en kersanton qui, selon Y.-P. Castel repris par Tanguy, proviendraient de la chapelle de Lambader : une Vierge de Pitié, et un Jésus parmi les Docteurs.

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La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.

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La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550-1600) de Croas-Lambader.

Elle a la tête brisée. La forme générale de la Mère voilée dans son manteau est triangulaire, et elle soutient sur ses deux genoux écartés le corps de son Fils, par une main placée sous la tête et une autre sur la cuisse droite. Le Christ forme une diagonale oblique vers le haut et la gauche et ses plaies des mains sont exposées, le bras droit fléchi pend (un peu maladroitement) le long de la jambe maternelle tandis que le bras gauche repose le long du corps.

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La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.

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Jésus parmi les Docteurs (kersanton, vers 1550-1600) de Croas-Lambader.

L'interprétation de ce groupe est difficile, notamment car il est camouflé (comme la Pietà) par les rosaces blanches, gris-vert ou rosées de lichens. Mais Yves-Pascal Castel a raison d'y voir Jésus parmi les Docteurs, grâce à l'attitude émerveillée des assistants, et malgré l'absence de Jésus qui occupait sans doute la place la plus haute au centre.

Les quatre personnages, assis en tailleur devant un pupitre à degrés,  lèvent tous la tête et le regard vers le haut, et écartent les paumes vers l'orateur en signe d'admiration. Deux portent le chapeau conique des Juifs, tandis que deux autres portent le bonnet carré des docteurs en théologie du XVIe siècle (ou un bonnet à rabat). Trois sont barbus. Deux portent un manteau à large rabat sur le col.

Je ne peux être plus précis, car leur ghillie suit est terriblement efficace, tant pour mon regard que pour la capacité de discrimination de mon objectif photo.

La scène est rare dans la sculpture en kersanton (porche de La Martyre), mais on la trouve, dans une composition très différente, sur le calvaire monumental de Plougastel.

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La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.
La statuaire de la chapelle de Lambader en Plouvorn. I, Les vestiges d'un calvaire.

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L'atelier du Maître de Plougastel.

1°). La table d'offrande de la nef de la chapelle de Lambader, coté nord, est attribuée par E. Le Seac'h à l'atelier du Maître de Plougastel.

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2°). La façade ouest de la chapelle Saint-Trémeur du château de Keruzoret en Plouvorn montre, dans deux niches, les statues en kersanton de saint Trémeur tenant sa tête, et de saint Christophe.

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:1156_Ch%C3%A2teau_de_Keruzoret_chapelle_Saint-Tr%C3%A9meur.jpg

Le socle de cette statue porte l'inscription S:XPÕFLE 1600 :E.I.

Or, cette statue provient de la chapelle de Lambader et a été donnée par l'évêque au début du XXe siècle en remerciement des travaux offerts par la famille de Menou pour l'église de Plouvorn.

"Saint Christophe, la tête rejetée sur le coté, s'appuie sur son bâton, les jambes nues pour traverser une rivière poissonneuse. L'Enfant-Jésus, assis sur ses épaules, tient un globe dans la main gauche. Son visage est lisse et rond avec des cheveux mi-longs. Celui du saint rappelle les Apôtres et Évangélistes rencontrés jusqu'ici. Elle est de la plus belle facture du Maître de Plougastel.

La niche centrale contient une statue de saint Pierre, mitré, un livre ouvert dans la main gauche et tenant une clé géante dans la main droite. Le contour des yeux creusé et le modelé arrondi du visage sont caractéristiques de l'atelier." (E. Le Seac'h p. 194)

J'identifie plutôt le personnage mitré comme un saint abbé (Guénolé ?) tenant sa crosse.

Il existe aussi dans la niche latérale gauche une statue en kersanton de saint Trémeur (saint éponyme de cette chapelle), portant l'inscription S : TREMER en lettres gothiques.

On trouve aussi, encadrant la porte, deux anges sous un culot, comme on en voit aux extrémités de croisillons des calvaires, notamment à Lambader.

Je remarque qu'un Christophe de Troërin, écuyer, né vers 1590 à Plouvorn, est attesté par les généalogistes.

https://gw.geneanet.org/jmgarion?n=de+troerin&oc=&p=christophe

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Saint Christophe (kersanton, 1600), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Christophe (kersanton, 1600), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Christophe (kersanton, 1600), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Christophe (kersanton, 1600), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Christophe (kersanton, 1600), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Christophe (kersanton, 1600), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint abbé (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint abbé (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint abbé (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint abbé (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

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Saint Trémeur (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Trémeur (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Trémeur (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Trémeur (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Trémeur (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Saint Trémeur (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Anges, vestige de calvaire, (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Anges, vestige de calvaire, (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Anges, vestige de calvaire, (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

Anges, vestige de calvaire, (kersanton), chapelle Saint-Trémeur, château de Keruzoret à Plouvorn. Photo lavieb-aile.

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II. Un calvaire de Plouvorn, celui de Kerzesquez, Kerzescouez,  date vers 1550 et comporte un  socle cantonné de petits masques, l'inscription  M.I. PEZRON, calice.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plouvorn.html

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Au total.

Ces éléments montrent, si on admet les datations proposées mais jamais basées sur des inscriptions,  l'intervention à Plouvorn de l'atelier des Prigent (1527-1577) dans les années 1550, peu de temps après la restauration et le ré-aménagement de la chapelle de Lambader entre 1534 et 1543. 

Néanmoins, on ne retrouve sur les statues de kersanton conservées dans la chapelle aucun des caractères stylistiques des Prigent (par exemple le voile replié et rigide ou "coqué" de Marie, ou les trois larmes en goutte d'eau, même si ces dernières ne peuvent concerner que les saints personnages au pied de la croix).  Et l'un des meilleurs connaisseurs des ateliers de sculpture, Yves-Pascal Castel, n'en n'a pas proposé l'attribution.

D'autre part, E. Le Seac'h attribue au  Maître de Plougastel dont l'atelier a succédé, à Landerneau, aux Prigent dans la sculpture du kersanton, deux statues provenant de la chapelle, et une table d'offrande. Par contre,  Yves-Pascal Castel, qui connait très bien cet atelier pour en avoir le premier défini le style "hiératique" (Ann. Bret. 1983), n'a pas proposé cette attribution.

Si malgré tout, nous suivions Le Seac'h dans sa proposition, il faudrait sans doute envisager de l'étendre à l'ensemble de la statuaire de kersanton que je viens de décrire, et dont le style est homogène. Et, du même coup, attribuer à ce groupe la date de 1600 inscrite sur le Saint-Christophe.

Je ne retrouve  pas non plus les caractères du Maître de Saint-Thégonnec (comme les rides frontales horizontales, sauf dans un cas).

Le catalogue des œuvres attribuées au Maître de Plougastel par Le Seac'h est publié ici :

https://fr.qaz.wiki/wiki/List_of_the_works_of_the_Ma%C3%AEtre_de_Plougastel

J'ai décrit dans ce blog un certain nombre d'œuvres du Maître de Plougastel :

 

Yves-Pascal Castel écrit à son propos (Ann. Bret. 1983) : 

"Au début du XVIIe siècle on décèle deux ateliers que l'anonymat des créateurs oblige à classer sous les titres du maître de Plougastel-Daoulas et du maître de Saint-Thégonnec.

Le calvaire de Plougastel-Daoulas, 1602-1604, aux confins du Léon et de la Cornouaille affiche un hiératisme que d'aucuns estiment figé par rapport à l'exubérance de Guimiliau. Mais il fait école car nombre de calvaires dans le Léon, non datés, se rattachent au maître de Plougastel. Les monuments de Gouesnou, Guipronvel, Locmélar, La Roche et Saint-Sauveur, entre autres, participent de cette esthétique austère, acheminant le calvaire vers un certain classicisme qui n'exclut pas des schémas de convenance."

 

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Conclusion

On peut s'étonner que, depuis l'unique article de Castel sur cet ensemble de statues dans le Courrier du Léon de 1995, ses conclusions n'aient pas été discutées par d'autres auteurs, notamment par E. Le Seac'h.

Il semble certes prudent de reprendre la proposition d'Y.-P. Castel de voir dans ce riche corpus le travail d'un sculpteur distinct, nommé du nom de convention "Maître de Lambader", actif vers 1550, mais il faudrait alors re-discuter les attributions des 2 calvaires, celui de la chapelle et celui de Craos-Lambader, qui datent de la même période

Il me semble plus audacieux  de ne pas écarter la suggestion d'E. Le Seac'h, et de retarder la datation vers 1600.

Mais pourrions-nous nous accorder sur un certain nombre de caractères stylistiques propres au corpus des statues de kersanton de Lambader ? Je propose :

Un visage rond pour la moitié supérieure puis ovale s'achevant par un petit menton retroussé.

Les yeux en amande effilée aux deux extrémités, et aux paupières ourlées, avec un regard fixe et absent.

Des sourcils en arc haut situé. 

Une bouche petite et concave sous un philtrum creusé.

 Les cheveux écartés de part et d'autre du visage à partir d'une raie  médiane qui dégage le front très loin vers le vertex, comme s'il était épilé.

Des moustaches partant souvent du coin de la narine et formant un V inversé ou deux virgules.

Des barbes sculptées en mèches parallèles recourbées en hameçon plus ou moins accentué.

Des manteaux masculins fermés par une patte ronde boutonnée.

Des robes masculines seulement ouverts par une courte fente à 2 boutons

Des manteaux féminins à pans écartés formant des pointes

Des voiles féminins rigides formant un carré à peine adouci,  mais sans plis (à la différence des Prigent)

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La comparaison avec d'autres œuvres du même atelier est difficile en raison du grand nombre de calvaires du Catalogue, ou de séries d'apôtres et évangélistes alors que nous avons affaire ici à des scènes de l'Enfance du Christ. Nous pouvons nous rapporter aux scènes analogues du pourtour du Calvaire de Plougastel, mais il s'agit de bas-relief et non de statues en ronde-bosse. On trouve un Mariage de la Vierge, une Nativité, une Adoration des Mages, une Circoncision, une Fuite en Egypte (dont l'enfant emmailloté est semblable à celui de Lambader).

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N.B Je décrirai dans un autre article les statues des saints (Jean, Pattern et Gouesnou) que j'ai écarté de cet article, ainsi que la statue de Notre-Damme de Lanbader du porche ouest.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie, L'Architecture bretonne

 

"Dans la paroisse de Plouvorn, la chapelle de LAMBADER a été entièrement reconstruite avec son clocher, en 1877- 1881,. et malgré cela on peut toujours la considérer comme ancienne, c.ar on a reconstitué aussi fidèlement que possible l'édifice primitif en se servant des anciens matériaux, de sorte que la chapelle, rajeunie et consolidée, possède cependant l'aspect digne et respectable d'un monument des vieux âges. Ce qui est le plus remarqué et le plus vanté à Lambader, c'est le clocher, dont la vanité locale ose presque faire un rival du Creisker. Comme détails particuliers d'architecture il y a à observer la porte sous le clocher, ornée de belles colonnettes, et dont l'archivolte à plein-cintre est composée de moulures et de tores avec dos de carpe; puis le petit porche Nord percé de deux portes ornées de colonnettes et séparées par un léger trumeau, au haut duquel est une Sainte-- Marguerite agenouillée sur son dragon. Au chevet, sous la -grande fenêtre, est une petite sacristie ou chambre du trésor, toute bâtie en pierres de taille, en y comprenant même le toit. A l'intérieur on est agréablement surpris à la vue des belles dimensions et des belles proportions de l'édifice, qui se compose d'une nef et de deux bas-côtés donnant une largeur de 13 m. 90 sur une longueur de 28 mètres, le tout divisé en huit travées."

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère Plouvorn n°2385 et 2386.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plouvorn.html

2386. Lambader, placître, g. k. 6 m. XVIè, XIXè s. Trois degrés, corniche. Socle cubique. Fût rond, écots. Croisillon, statues géminées: Vierge-Madeleine, Jean-Pierre (décapitée). Croix, branches rondes, crucifix, écu. [YPC 1980]

2385. Lambader, dans la chapelle, k. Vers 1550, vestiges d’un calvaire dont certaines pièces sont placées à la croix de Spernen en Plougourvest (no 1977). Fuite en Egypte. Présentation au temple, Vierge de l’Annonciation, Vierge aux sept glaives, Nativité, saintes femmes, Crucifix, Vierge à l’Enfant. [YPC 1980]

— CASTEL (Yves-Pascal), 25 mars 1995, A la découverte des croix monumentales, Plouvorn. Courrier du Léon

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3fb594a410e97c243be96830ef21eeda.jpg

— CASTEL (Yves-Pascal), 1983,  La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1983  90-2  pp. 311-319

https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130

— COUFFON, (René), LE BARS, Alfred), 1988, "Plouvorn",  Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOUVORN.pdf

"Statues en kersanton, dont plusieurs proviennent d'un calvaire monumental détruit : groupe de la Présentation au Temple, Fuite en Egypte, XVIè siècle (C.), Adoration des mages, XVIè siècle (C.), Vierge de l'Annonciation, Notre Dame des Sept Douleurs, Vierge Mère assise sur un trône, les trois Marie au Calvaire, sainte Marguerite, saint Jean l'Ev., saint Divy (S:DIVI), saint évêque (S.GOUYNIE), saint Gouesnou (S.GOUESNOU), saint Patern (S.PATERNE), Ange de l'Annonciation (décapité), Christ de calvaire (mutilé)

— DANIEL (Tanguy), 1996, La chapelle de Lambader en Plouvorn,   Comptes rendus, procès-verbaux, mémoires - Association bretonne et union régionaliste bretonne,  Congrès de Saint-Pol-de-Léon juin 1996 tome CV p. 50.

"On remarquera aussi et surtout les restes d'un ancien calvaire monumental, présenté en désordre en quatre endroits de la partie basse de la nef : une Présentation au Temple, une Annonciation et une Fuite en Égypte, une Nativité, un Christ (mutilé) et les Trois Marie. Il est possible que d ' autres éléments de ce grand calvaire figurent sur la croix de Spernen ( dite aussi Croaz - Lambader ) , à Plougourvest . Aucune date ne figure sur ces sculptures dont le style est celui du milieu du XVIe siècle . » .

 

https://books.google.fr/books/about/Comptes_rendus_proc%C3%A8s_verbaux_m%C3%A9moires.html?id=Ka0iAQAAIAAJ&redir_esc=y

 

— DUCOURET (Jean-Pierre), 1971, Inventaire pour le Patrimoine dossier IA00005484

 

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-notre-dame-lambader-plouvorn/8e820a5c-91e6-410a-9857-c05679006ec6

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005484_01.pdf

FRÉMINVILLE ((chevalier Christophe-Paulin de La Poix de Fréminville) 1832, Antiquités de la Bretagne: Finistère, Volume 1, Lefournier et Deperiers, 1832 p. 69

https://books.google.fr/books?id=d04bAAAAYAAJ&dq=lambader&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

"Plusieurs statues ornaient jadis l'église de Lambader, elles ont été renversées et mutilées, leurs débris gisent sur le gazon dans le préau ou cour du monastère. J'en remarquai une qui me frappa par le fini et la précision de son travail, elle représente un chevalier armé de toutes pièces , tenant l'épée nue sur l'épaule ; la forme de son armure indique la fin du quatorzième siècle. On remarque au bas de la cuirasse l'assemblage de pièces de lames transversales qui recouvre le défaut des cuissards et que l'on nommait tasseltes ou braconnière. La tête de cette statue a malheureusement été brisée ( Pour préserver cette statue de mutilations plus considérables, M. le marquis du Dresnay en a fait récemment l'acquisition et l'a fait transporter à Saint-Pol de Léon , où elle est placée dans son jardin. ) : je présume qu'elle représentait quelqu'un des commandeurs de Malte titulaires de la commanderie de Lambader. Ce ne peut être un templier, car, lors de la destruction de l'ordre du temple, les .chevaliers portaient encore le haubert ou armure entièrement en mailles, celle que l'on voit ici est celle de plaque et de lames adoptée au quatorzième siècle."

 

GALLIC (Kristian), Le jubé de Lambader

https://www.youtube.com/watch?v=R8v-UGsxanQ&ab_channel=DanielleRopars— LE GUENNEC (Louis), 1911, La chapelle de Lambader, Morlaix, Lajat brochure in-8°, 88 pages.

 — GALLIC (Kristian), PLOUVORN INFORMATION mars 2017 n°3 

https://fr.calameo.com/read/0047577681bc06131f887

LE GUENNEC (Louis), Le Finistère monumental tome 1,  Morlaix et sa région, page 308. Droits réservés. Ouvrage numérisé avec l'aimable autorisation de la Société des Amis de Louis Le Guennec.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9845

"On vénère à Lambader une belle statue en kersanton de Notre-Dame. Au bas de la chapelle sont de nombreuses statues mutilées, en granit, provenant de l'ancien Calvaire. La maîtresse vitre contenait un brillant vitrail de 1543, qui a été brisé vers 1845 et remplacé, dans sa partie basse, par une maçonnerie, et dans sa partie haute, par un voile rouge. On en voit quelques débris à la chapelle de Keruzoret, ainsi qu'un saint Christophe et un saint Trémeur portant sa tête entre ses mains."

— LE GUENNEC (Louis), 1911, La chapelle de Lambader, Morlaix, Lajat, in-8°, 88 pages. Non consulté.

"La plus ancienne mention de la chapelle se trouve dans un acte de 1333; les documents conservés aux Archives du Finistère, et que M. Le Guennec a savamment commentés, remontent à 1432 : ils lui ont permis d'écrire une histoire complète de cet intéressant monument."

 https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1911_num_27_2_4166

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— MIORCEC DE KERDANET (L.), 1837, Les vies des Saints de la Bretagne-Armorique De Albert LE GRAND ... Avec des notes et observations historiques et critiques par D. L. Miorcec de Kerdanet et revues par M. Graveran. Brest 1837 Page 502

https://books.google.fr/books?id=PIhhAAAAcAAJ&pg=PA502&dq=lanbader&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiF4dfrsr_vAhXH3oUKHbu0B1UQ6AEwA3oECAQQAg#v=onepage&q=lanbader&f=false

 

Texte principal : "Si vous entrez dans Ploumorn (Plouvorn), vous ne pouvez faire beaucoup de chemin , sans remarquer la belle Eglise priorale de N. D. de Lanbader tant pour l'excellence du bastiment, qu'à raison de la grande devotion du peuple qui y aborde de plusieurs endroits. Ceste chappelle est construicte non loin du bourc parrochial , sur la pente d'une colline , prés d'un agreable ruysseau qui fait moudre nombre de moulins, avant de se rendre à l'ocean. Ce lieu est fort consideré par les personnes devotieuses , &, estant limitrophe à plusieurs paroisses de cest Evesché, les pelerins y arrivent en affluence aux festes de la Vierge, & surtout le lundy de la Pentecoste."

Note de Kerdanet : "Cette église est construite dans le style de l'architecture gothique arabe : elle a huit arcades élégantes dans chacun de ses bas-cotés., son clocher est très beau, c'est une tour carrée, ornée d'une balustrade légère et surmontée d'une flèche élevée, de forme prismatique hexagonale, flanquée de quatre clochetons. Cette flèche, toute en pierres de taille, est travaillée à jour, ainsi que les clochetons qui l'accompagnent, dont l'un a été renversé par l'ouragan du 2 février 1836. Le clocher est supporté par des piliers formant trois arcades. Dans le fond est la porte d'entrée de l'église, couronnée d'une statue de la Vierge en kersanton avec ces mots : NOTRE DAME DE LANBADER ». À ses cotés, sont deux encadrements, l'un représentant six moines à genoux, sur trois lignes, et l'autre six religieuses dans la même position. Le dernier encadrement offre le millésime de 1598, et la légende : INTERCEDE P. DEVOTO FEIÕ SEXU » On remarque, de plus, autour de l'église, diverses statues curieuses, telles que celle de saint Christophe, ainsi désignée SXDÕPLE 1600 », et la statue de N.D de Pitié dans l'attitude la plus recueillie et la plus expressive.

Le jubé en bois de Lanbader est aussi fort renommé ; c'est un réseau de sculpture, presque aussi remarquable dans son genre que celui du Folgoët dans le sien : il a 16 pieds ½ de long sur 3 pieds , 9 pouces de large ; ses éventails ont 8 pieds 3 pouces de développement, et sa porte 4 pieds ½ d'ouverture ; son escalier tournant compte 22 marches ; le tout orné de petites statues d'anges, parmi lesquels vient figurer, on ne sait pourquoi, un joueur de biniou (musette)

M. de Fréminville pense que Lanbader était une ancienne commanderie ; il n'en n'est cependant fait aucune mention dans celles du duc Conan IV, de 1160 ; mais on trouvait autrefois, autour de cette chapelle, les propugnacula, turricula et alias munitiones dont parle Pierre Mauclerc das sa charte aux chevaliers du Temple. V. D. Morice, Pr. t. 1er col.638 et 850. Le gouvernement de Lanbader possédait, en 1790, 900 livres de revenu. »

— PENNEC (Cyrille) 1825, Le dévot pèlerinage de Notre-Dame du Folgoët Vatar-Jausions, 1825 - 122 pages

https://books.google.fr/books?pg=PA46&dq=lanbader&id=OQszcnHk2lEC&hl=fr&output=text

L'église de LANBADER, avec un très-beau clocher.

« On trouve en cet endroit plusieurs jolies statues en Kersanton, entre autres celle de S. Christophe, portant la date de 1600. Sur la porte étroite de la chapelle, on a figuré une petite assemblée de moines, et vis-à-vis des religieuses à genoux et les mains jointes, avec cette légende : Intercede pro devoto foemineo sexii ».

 

 

PÉRENNÈS (Henri) 1943 Plouvorn Monographie de la paroisse, Rennes, Imprimerie du Nouvelliste, 1943, 86p., Réédition Le Livre d'histoire-Lorisse, Paris, 2004, 83p., p. 50-51.

http://www.infobretagne.com/plouvorn-chapelle-lambader.htm

 

—  REALS (Vicomte de, 1890, "La restauration de Lambader", in Bulletin archéologique de l'Association bretonne, 31e congrès tenu à Saint-Pol-de-Léon du 10 au 15 septembre 1888, Troisième série, Vol.8, Saint-Brieuc, Imprimerie-Librairie R. Prud'homme, 1890, 202p., p. 54-58. 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074856/f95.image

"Dans le fond de la chapelle on a recueilli une trentaine de statues en pierres de taille qui doivent être les débris d'un ancien calvaire. Plusieurs de ces statues ont beaucoup d'expression dans la physionomie ; malheureusement presque toutes ont été mutilées pendant la révolution. Elles ressemblent comme travail aux statues du calvaire de Guimiliau et doivent être de la même époque."

 

FAUJOUR (Marc), La chapelle Notre-Dame de Kerzéan à Plouescat, ARMMA-SAPRAT : les armoiries possibles d'Audren de Kermel.

https://armma.saprat.fr/monument/plouescat-chapelle-notre-dame-de-kerzean/

L'UNIVERS 27 septembre 1877 Inauguration de la chapelle restaurée sur l'initiative du recteur Hellard. Bénédiction par l'évêque en présence de la comtesse de Kerdrel. Promesse d'indulgence le jour du Pardon le lundi de Pentecôte.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chateau-de-keruzoret-plouvorn/0fabf1a2-bd3c-4ed6-ae2b-055ceffcfe5f

DIVERS, YOUTUBE

https://www.youtube.com/watch?v=CNQ221jkJZQ&ab_channel=ValentinDluz

https://www.youtube.com/watch?v=k9rsmv2Ih6g&ab_channel=XavierBoderiou

— DIVERS: ARCHIVE 1442.

Lettres et mandements de Jean V: duc de Bretagne, publiés ..., Volumes 4 à 5

Ordre de laisser les chapelains de Lambader et du Merzer jouir des dons qui leur ont été faits.

Vidimus du 10 oct. 1442 (Ar. Loire-Inf., E 83; anc. Ch. des comptes de Nantes).

A Redon, 1433, 13 mars. « Jehan... A nostre bien amé et feal conseiller Auffroy Guinot, nostre tresorier et receveur general, et aux fermiers de cest present impot par nous ordonné de XX s. par pipe estre levé en l'evesché de Leon, salut. De la partie de noz chappelains et orateurs dom Guillaume Baeleuc et dom Jehan le Saux, presbtres et gouverneurs des chapelles de Nostre Dame de Lanbader et du Merzer, nous a esté presentement exposé que, comme puix nagueres nous eussions donné en aulmosnes et de nostre devocion à lad. chapelle de Lambader, dont led. Guillaume est administrator, pour aider à l'eupvre et edifficacion d'icelle chapelle, la somme de quinze 1., à estre poiée sur et dud. impot, en mandant à vousd. fermiers d'en fere le paiement au desir de noz lettres sur ce données le vile jour de decembre darrein; mesmes à lad. chapelle du Merzer eussions voulu et octroié que tout le vin qui fust vendu en detaill en la maison de lad. chapelle par led. dom Jehan et ses commis, qui en est gouverneur, feust quicte de tout devoir d'impot, tant du temps que avenir, pour estre cellui devoir mis et emploié au bien et augmenttacion d'icelle chapelle, comme peust aparoir par noz lettres sur ce données en ceste nostre ville, dabtées du xuie jour de may, l'an mill mcc trante et un; ce neanmoinz, vousd. fermiers n'avez voulu oboir au contenu de nosd. lettres, ainczois les avez contrariées et contrariés, en disant icelles ne vous valoir pas descharge; par quoy lesd. suplians ne ont peu jouir de nosd. dons et octroitz, en grand retardement et prejudice du bien et augmentacion d'icelles chapelles... Pour ce est il que nous..., en ratiffiant nosd. premieres lettres..., octroions ausd. suplians et gouverneurs que ilz joissent desd. dons et octroiz... Et affin de se imformer du numbre desd. vins qui sont et seront venduz aud. lieu du Merzer..., avons commis nostre bien amé et feal conseiller Hervé le Ny, qui de ce vous baillera relacion... Si vous mandons, etc.

Ainxin signé, Par le duc, de sa main. - Par le duc, de son commandement et en son conseill, ouquel : Vous, l'evesque de Triguer, le president, le seneschal de Rennes, messire Pierres Eder et autres estoint. - J. PIRON. »

 


— WIKIPEDIA

Famille Audren de Kermel

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Audren_de_Kerdrel

Chapelle Notre-Dame de Lambader

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Notre-Dame_de_Lambader

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Kersanton Chapelles bretonnes. Maître de Plougastel
14 mars 2021 7 14 /03 /mars /2021 16:19

Zoonymie des Odonates : Lestes barbarus Fabricius, 1798), le Leste sauvage.

 

 

 

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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes. La "zoonymie populaire" (et volontiers extra-européenne) était  jusqu'à présent la seule branche un peu développée de cette science à peine née.

 

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 ZOONYMIE DES ODONATES.

 Les articles précédents : 10 articles de généralités et 41 études de noms d' Anisoptères.

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ZYGOPTÈRES

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BIBLIO :

  • Bibliographie des articles de zoonymie des Odonates.

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Résumé :

Genre Lestes, Leach, 1815. Entomology, in Brewster's Edinb. Encycl. 9(1): 137. Le nom vient du grec  λῃστής = "voleur, brigand, pirate". Le sens " prédateur" n'est pas cohérent puisque tous les Odonates sont des prédateurs. La seule espèce décrite en 1815 étant Agrion barbara de Fabricius, et celle-ci devant son nom à sa provenance du nord-ouest de l’Afrique, région géographique où vivaient les Berbères et dénommée alors Barbarie ou Etats barbaresques, il est logique de considérer que Leach a donné le nom de genre Lestes , "pirate"  par référence aux pirates et corsaires barbaresques basés à Alger.

— Espèce Lestes barbarus Fabricius 1798. La description originale de Fabricius pour son Agrion barbara explique parfaitement le choix de cet épithète géographique : "Habitat in Barbaria, Dom. Rehbinder".  Barbaria désigne alors l'Algérie, où le baron Johann Adam von Rehbinder (Kiel 1757- ?1809), qui a procuré ce spécimen au naturaliste danois Fabricius,  a été  consul du Danemark à Alger de 1780 à 1798. L'épithète devrait se traduire dans ce contexte par "de Barbarie" ou "venant d'Algérie". Sélys-Longchamps signalait dès 1840 qu'on trouvait cette espèce dans tout le midi de l'Europe, mais aussi en Allemagne et en Belgique, et nous savons  aujourd'hui qu'il est présent en Bretagne jusqu'à la pointe du Finistère !

— Noms en français.

 

1°) " [La] Lestes barbare", De Selys-Longchamps 1840, Monog. Libellulidées :142, est une transcription-trahison du nom scientifique.

2°) "[La] Lestès barbare " De Selys-Longchamps 1850, Rev. des Odonates :159, même chose, aggravé d'un barbarisme pour le pseudo grec  "Lestès".

3°) "[La] Lestès de Barbarie", Eugène Desmarest, 1860 in Jean-Charles Chenu, Annelés, Table alph.,  Encycl. Hist. nat., : 34. est le seul nom qui est fidèle à l'épithète géographique de Fabricius. Il ne sera pas retenu.

 

4°) "Le Leste sauvage", Paul-André Robert 1958 Les Libellules (Odonates)  : 82, provient d'une consultation dans le Larousse de l'adjectif "barbare" utilisé à tort par Selys-Longchamps.

5°) "Leste sauvage" est le nom vernaculaire préconisé officiellement par le Museum.

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DESCRIPTION PRÉALABLE :

Le nom scientifique et le nom vernaculaire ne seront d'aucune aide au  néophyte à reconnaitre cette espèce qui n'est ni sauvage ni barbare.  On repérera chez ce Zygoptère des eaux stagnantes ensoleillées par :

  • Les pterostigma bicolores .

  • Les larges rayures antehumérales pâles à l'arrière du thorax.

  • Le corps vert métallique. Pas de coloration bleue.

 

-exemples de bons sites :

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65199/tab/fiche

http://www.nature22.com/odonates22/zygopteres/leste_sauvage/leste_sauvage.html

https://british-dragonflies.org.uk/species/southern-emerald-damselfly/

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-Des planches anciennes.

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"Agrion barbarum" Charpentier 1840 pl. XXXV fig. 3 et 4.

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I. LE NOM SCIENTIFIQUE.

 

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LE NOM DE GENRE LESTES (Leach, 1815).

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Le nom de genre Lestes Leach, 1815.

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LE NOM D'ESPÈCE LESTES BARBARUS (FABRICIUS, 1798).

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Agrion barbara  : Fabricius J.C. 1798 - Suplementum entomologiae systemicae. -Hafniae [Copenhagen] apud Proft et Storch,  : 582 pp. page 286.

https://www.biodiversitylibrary.org/page/42138782#page/294/mode/1up

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Agrion barbara, Fabricius 1798. numérisé par BHL.

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Traduction sous réserve.

Agrion barbara 2-3 Agrion vert au dessus et jaune au dessous, ptérostigma noir et blanc.

Vit en Algérie, Monsieur Rehbinder.

Taille et envergure semblables à celles d'Agrion puella. Tête verte ou jaune. Thorax vert au dessus avec trois lignes dorsales jaunes, et dessous jaune. Abdomen cylindrique, vert au dessus, jaune au dessous. Ailes transparentes, dont les ptérostigmas sont d'ordinaire moitié noirs et blanc.

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"Habitat in Barbaria". : Barbaria désigne alors l'Algérie, où le baron Johann Adam von Rehbinder (Kiel 1757- ?1809)  a été secrétaire du consulat du Danemark à Alger en 1780, puis vice-consul en 1782  et consul de 1784 à 1798 (biographie). Ce dernier est (serait) l'auteur de "Nouvelles et remarques sur l'Etat algérien" Altona 1798., parus de 1798 à 1800 sous le titre Nachrichten und Bermerkungen über des algierischen Staat. J'ignore si ses spécimens entomologiques, que Fabricius explore en 1798, lui ont été adressées, ou étaient réunis dans un cabinet de curiosité (mais la référence serait alors Barbaria mus. Dom ...). Néanmoins, Fabricius décrivit en 1793 un Longicorne,  Saperda vitigera, [Conizonia detrita] dont l'holotype provenant de Rehbinder et  venant de la collection de Fabricius est conservé au Museum zoologique de Copenhague. Je présume que le spécimen de cet Agrion barbara communiqué par Rehbinder appartenait semblablement à la collection de Fabricius mais n'a pas été conservé. Fabricius était enseignant à Kiel (ville natale de Rehbinder) de 1775 à la fin de sa vie, et le prologue de son Supplementum Entomologia porte la mention Kiliae, 10 feb. 1798.

Voir aussi les Diptères Stratiomys flavipes  ou Milesia tomentosa cinerea (Habitat Algiriae Dom. de Rehbinder). Ou Anthrax syphax. Fabricius décrit des espèces venant d'autres correspondants ayant prospecté l'Algérie, comme le professeur Vahl, Desfontaines ou Bose.

Le féminin  s'accorde avec le genre alors en vigueur d'Agrion, déterminé par le groupe Libellula créé par Linné : toutes espèces de Libellules, ces Demoiselles, sont forcément féminines.

Voir : https://www.researchgate.net/publication/254243603_Seasonal_ecology_of_Algerian_Lestidae_Odonata

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Réception.

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— [ S.N. Schaeffer planche CXVII fig. 4 -5 ? (cité par Fonscolombe ; mais ptérostigmas monochromes brun-orange)]

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1518402b/f319.item

— Agrion barbara Vander Linden 1825, Monographiae page 35

https://books.google.de/books?id=vxIOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q=agrion&f=false

— Charpentier 1825
 

— Agrion barbara Boyer de Fonscolombe, 1838, Monographie des Libellulines des environs d'Aix. Troisième partie.  page 354 n°3

https://books.google.fr/books?id=pgBMAQAAMAAJ&dq=Boyer+de+Fonscolombe+1838+Monographie+des+Libellulines+des+environs+d%27Aix.+Deuxi%C3%A8me+et+troisi%C3%A8me+parties.&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

—  Agrion barbarum Charpentier 1840

— Lestes barbara "Lestes barbare" De Selys-Longchamps, , M. E. (1840), Monographie des Libellulidées d'Europe n°4 page 142

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f142.item

Lestes barbara "Lestes barbare", Boitard 1843; Nouveau manuel complet d'entomologie.

— Lestes barbara  "Lestès barbare", De Selys-Longchamps, , M. E. (1850) : Revue des Odonates ou Libellules d’Europe page 159 n°6.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q/f191.item.texteImage

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Synonymie 

  • Agrion nympha Hansemann, 1823, Hansemann, J. W. A. 1823. Anfang einer Auseinanderseßung der deutschen Arten der Gattung Agrion F. Zoologisches Magazin, Wiedemann, 2(1) page 161 

    https://www.biodiversitylibrary.org/page/14928647#page/164/mode/1up

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ÉTUDE DE L'ÉPITHÈTE BARBARUS.

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La description originale de Fabricius explique parfaitement le choix de cet épithète : "Habitat in Barbaria, Dom. Rehbinder".  Barbaria désigne alors l'Algérie, où le baron Johann Adam von Rehbinder (Kiel 1757- ?1809), qui a procuré ce spécimen au naturaliste danois Fabricius,  a été  consul du Danemark à Alger de 1780 à 1798. Pour d'autres espèces, Fabricius écrit " "Habitat in Algiriae, Dom. Ehlbinder". Les cartes de de Jode (1583), d'Ortelius (1592) et de Mercator (1590) désignent sous ce nom de Barbaria le nord-ouest de l’Afrique. Il reprend le latin barbaria, ae, "pays barbare", "pays étranger, inculte, sauvage" et a donné  "Berbérie" (1860), "Berbère", Barbarie ou Etats barbaresques. 

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BARBARIA, Carte de Mercator

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Le latin barbarus "étranger" d'après l'usage grec qui désignait ainsi tous les pays en dehors de la Grèce, a qualifié tous les autres pays et les autres peuples que les Romains parlant une autre langue qu'eux.

Il a donné par l'italien barbaresco l'adjectif "barbaresque" qui a désigné les pirates musulmans qui opéraient depuis les ports d'Alger, de Tunis, de Tripoli et de Salé. On se souvient de Cervantes resté captif à Alger de 1575 à 1580.

L'épithète doit donc se traduire dans ce contexte par "de Barbarie" ou "venant d'Algérie". On parlerait alors de ce "Lestes de Barbarie" comme on le fait du "Figuier de Barbarie" Opuntia ficus indica, très répandu en Afrique du Nord bien qu'il provienne du Mexique.

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Sélys-Longchamps signalait dès 1840 qu'on trouvait cette espèce dans tout le midi de l'Europe, mais aussi en Allemagne et en Belgique, et nous savons  aujourd'hui qu'il est présent en Bretagne jusqu'à la pointe du Finistère (Cléden-Cap-Sizun et Île Molène) !

Distribution en Bretagne  : http://51.83.44.201/atlas/espece/65199

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:1630_barbarie_mercator.jpg

https://books.google.fr/books?id=lCRkAAAAcAAJ&pg=PA86&dq=barbaria+g%C3%A9ographique&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjry-HHra_vAhV3DGMBHfFMDr8Q6AEwAHoECAUQAg#v=onepage&q=barbaria%20g%C3%A9ographique&f=false

 

 

"On a cru à tort cette espèce propre uniquement au nord de l'Afrique. Elle est commune dans tout le midi de l'Europe , et se trouve aussi , quoiqu'en plus petit nombre, en Allemagne et en Belgique. Je l'ai prise aux environs de Naples, le 20 mai; en Lombardie, vers la mi-juin ; à Baden , le 25 juillet. M. Putzeys la retrouvée aux environs d'Arlon (Belgique), le 24 août. Elle a aussi été observée près de Bruxelles par M. Robyns. En Provence, elle vole également en août et septembre." (Selys-Longchamps Monographie 1840)

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"Patrie . La Lestes barbara est une espèce qui semble commune aux côtes du bassin de la Méditerranée. Elle devient rare et locale dans L'Europe centrale, et n’existe pas en Scandinavie. Belgique , très-rare, observée dans quelques parties de Liège, du Luxembourg et du Brabant en août (De Selys, Putzeys). - Allemagne , Hanovre, du 15 juin au 24 septembre (Heyer); Prusse orientale, Koenigsberg, très-rare (Hagen); Silésie, très-commune en juin (Charpentier, Schneider); Bavíère, commune (Schœlfer, De Siebold); Vienne (Kollar); Baden, le 25 juillet (De Selys). - France , très commune en aoút et septembre et en mai; en Provence et en Languedoc (Rambur, Guinard, De Fonscolombe ); Angers (Millet); Lyon (Foudras)." (Selys-Longchamps ,Revue 1850)

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L'épithète est resté accordé au féminin tant avec le genre Agrion de Fabricius jusqu'au Agrion barbarum de Charpentier 1840. Il est également au féminin avec le genre de Lestes de Leach, car tous les genres des "Libellulidées" étaient féminins. On trouve "Lestes barbara" jusqu'à la fin du XIXe siècle. C'est en 1890 que W.F.  Kirby,  A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata. Guerney & Jackson, London. 202 pp., page 162) impose le masculin Lestes barbarus.

 

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LES AUTRES AUTEURS AYANT ÉTUDIÉ CE NOM.

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Tous les auteurs relient l'épithète barbarus à l'origine géographique en Afrique du Nord, et à la localité-type de l'espèce. L'analyse de Fliedner est la plus précise.

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POITOU-CHARENTE NATURE.

http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leste-sauvage/

"Lestes (gr) = brigand, pirate ; barbarus (gr/lat) = barbare. Cette espèce a été décrite du nord-ouest de l’Afrique, région géographique où vivaient les Berbères et dénommée Barbarie ou Etats barbaresques jusqu’au début du XIXe siècle."

 

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DRAGONFLYPIX

http://www.dragonflypix.com/etymology.html

"after the Barbary coastal region of North Africa ('Barbaria' in Fabricius' description), from where the specimens he described originated"

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D'ANTONIO & VEGLIANTE.

https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearu

"barbarus (Lestes) - Dalla località tipica (Barbaria), regione del Nord-Africa."

 

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H. FLIEDNER, 1997, 2009

https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf

http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf

"Wie schon erwähnt ist Lestes (lateinische Aussprache!) ein gr. Wort für ‘Räuber’. Einen Grund für die Wahl dieses Namens gibt Leach (1815) nicht an. Er gibt auch keinerlei diagnostische Hilfsstellung, da alle Libellen räuberisch leben.

- barbarus wurde als erste Art der Gattung beschrieben. Der Name besagt nicht, dass diese Kleinlibellen Barbaren von besonderer Brutalität wären; sondern die Exemplare, anhand derer Fabricius die Art beschrieb, stammten aus Nordwestafrika, einer Gegend, die damals unter dem Namen ‘Barbarei’ bekannt war. Diese Bezeichnung leitet sich von den dort lebenden ‘Berbern’ her. Und der Ursprung dieser Benennung liegt in der römischen Antike, in der die Völker, die ablehnten, die lateinische Sprache zu übernehmen, ‘barbari’ [- Fremde, Barbaren] genannt wurden."

"As already quoted Lestes [Latin pronunciation] is a Greek word for ‘robber’. Why LEACH (1815) chose this name he did not say. It does not give any diagnostic clue either because all Odonata are predators.

- barbarus was the first species of this genus to be described. The name does not say that these Zygoptera are barbarians of special brutality, but that the specimina, on which Fabricius founded his description, were from north western Africa which region was then known as ‘Barbary’, derived from the Berbers living there. And the origin of their denomination is in late Roman antiquity, when the people who refused to accept Latin as their language were called barbari [aliens, barbarians]."

 

 

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VAN HIJUM, 2005.

https://natuurtijdschriften.nl/pub/555521

"barbarus = afkomstig uit Barbarije (NW-Afrika; hier zijn ook de woorden ‘barbaar’en ‘berber’ van afgeleid)"

 

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II. LES NOMS EN FRANÇAIS.

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1°) " [La] Lestes barbare", De Selys-Longchamps 1840, Monog. Libellulidées :142.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f142.item

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Fidèle à lui-même, le belge de Selys-Longchamps ne se soucie pas de créer un nom français qui ait du sens, mais de transcrire le nom scientifique Lestes barbara au plus près. Il a transcrit  le nom scientifique de genre : "Lestes" par "Lestes".  Il ouvre avec ce nom de "Lestes barbare", la porte à tous les contre-sens. 

Il est d'autant plus désinvolte avec les noms (mal) francisés qu'il n'en fait pas usage, et qu'il parle, en langage courant, de "la lestes barbara" en 1840, 1850 et 1862 ; comme l'ensemble de ses collègues.

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2°) "[La] Lestès barbare " De Selys-Longchamps 1850, Revue des Odonates :159.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q/f191.item.texteImage

L'accent aigu placé par Selys-Longchamps n'est pas une coquille, puisqu'il se retrouve pour la traduction du nom de genre et pour toutes ses espèces. Cette forme est reprise par l'auteur en 1862 dans son "Synopsis des agrionines, seconde Légion : Lestès". 

Il est probablement la reprise d'une graphie de la forme grecque lestès. Mais cette graphie grecque me semble ici incorrecte.

ληστης –  vient de 'leizomai' (piller) Du grec ancien λῃστής, lêistếs, masculin, 1. "Voleur, brigand". 2. (En particulier) "Pirate".

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N'est-ce pas ici l'occasion de donner la définition du barbarisme ? C'est "une faute de langue qui enfreint les règles de la morphologie, non celles de la syntaxe. Il consiste à importer dans une langue donnée des formes qui sont usuelles dans une langue étrangère. Ce mot s'emploie surtout pour les fautes de traduction dans les langues anciennes." Suivez mon regard.

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3°) "[La] Lestès de Barbarie", Eugène Desmarest, in Jean-Charles Chenu, 1860, Annelés, Table alphabétique,  Encyclopédie d'Histoire naturelle, Paris, page 34.

https://books.google.fr/books?id=B7QzpayI2voC&vq=lest%C3%A8s&dq=%22Lest%C3%A8s%22&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

https://www.biodiversitylibrary.org/item/246156#page/44/mode/1up

S'il reprend la forme Lestès de Selys-Longchamps, le médecin aide-major et naturaliste français Jean-Charles Chenu (1808-1879) se montre plus soucieux d'une traduction correcte de l'épithète barbara par "de Barbarie".

La table analytique a en réalité été  dressée par "M. E. Desmarest, du Museum d'Histoire naturelle, secrétaire à la Société entomologique de France, l'un des collaborateurs de M. le docteur Chenu pour diverses parties de l'Encyclopédie" (Avis introductif). C'est donc au crédit d'  Eugène Desmarest que doit être porté cette heureuse création de nom... qui n'aura pas de suite.

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4°) "Le Leste sauvage", Paul-André Robert 1958 Les Libellules (Odonates)  : 82

C'est le Suisse Paul-André Robert qui supprime la -s finale pour la transcription dans notre langue du genre Lestes.

Il donne dans son guide de vulgarisation de la collection de Delachaux et Niestlé la signification suivante  :

"barbarus = "étranger, sauvage" (1ère signification de "barbare" dans Larousse)".

C'est ainsi que  s'est introduit dans notre langue un zoonyme qui trahit le nom scientifique, et propage un contre-sens laissant croire que l'épithète décrit un tempérament de cette espèce alors qu'il s'agit d'un épithète géographique.

Si P.-A. Robert avait lu la description originale de Fabricius plutôt que d'ouvrir son Larousse et de choisir, parmi les significations proposées, la plus discutable, il aurait, au moment où c'était encore possible, pu créer le nom de "Leste de Barbarie". Le Petit Larousse de 1964 donne pour barbare en 1 "étranger" et en 2 "sauvage", mais le Petit Larousse illustré de 1919 donne effectivement page 101 : -barbare, adjectif et nom, (grec barbaros "étranger") Peu civilisé, sauvage"

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3°) Nomenclature officielle : "Le Leste sauvage", INPN/ MNHM consulté le 9/03/2021.

https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/65199

Le Museum a choisi, sur le site INPN, de valider le zoonyme "Leste sauvage", et ne cite même pas en seconde position "Leste barbare" (qui pouvait encore bénéficier d'une certaine polysémie).

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4°) Nom d'usage actuels.

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Dijkstra emploie "Leste barbare"  et en synonyme "Leste sauvage", Grand et Boudot donnent  "Le Leste sauvage" . Wikipedia : "Le Leste barbare ou sauvage". Précigout (Libellules de Poitou-Charentes) donne "Le Leste sauvage" mais ensuite le synonyme "Le Leste barbare".

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III. LES NOMS DE LESTES BARBARUS EN D'AUTRES LANGUES.

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Loin de les égarer comme en français, de nombreux noms vernaculaires donnent aux néophytes des renseignements utiles sur cette espèce, soit sur sa couleur verte "émeraude", soit (surtout pour les pays du Nord de l'Europe qui l'ont vu gagner du terrain depuis les années 1990) sur son comportement migrateur venant du sud.

Le faux-ami barbarus a néanmoins été "traduit" par "Shy" (sauvage, timide) dans l'un des trois noms anglais.

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- en anglais : "Migrant Spreadwing", "Southern Emerald Damselfly",  "Shy Emerald Damselfly" . (La migratrice du Sud,  Demoiselle émeraude du sud", "Demoiselle émeraude sauvage").

-en polonais : "Pałątka południowa" ("La Leste du Sud")

-en catalan : "Alaestès verd", ("le Lestès vert").

-en espagnol: "Caballito del diablo esmeralda", "Emeraude cheval du diable"

-en suédois : "Vandrande smaragdflickslända", ("La Demoiselle émeraude migratrice")

-en norvégien : Metallvassnymfer (pour les Lestidés]

-en néerlandais :  "Zwervende pantserjuffer"

-en dannois : "Sydlig Kobbervandnymfe"

-en allemand : "Südliche Binsenjungfer"

- en gallois : "Mursen werdd y de" sous réserve 

-en breton : "Dimezell [g]ouez " ("Demoiselle sauvage" composé d'après le français ) en attente validation

-en letton : "Migrējošā zaigspāre" "Libellule migratrice"

- en hongrois : "Foltosszárnyjegyű rabló" ("le voleur aux ailes tachetées")

en lituanien : "Pietinė strėliukė"

-en slovène : "Grmiščna zverca"

 

- en frison occidental :  "Strün hynderke", "Brüns hynderke" "Swalkhynderke"

-en estonien : "Lõunakõrsik" (--- du Sud)

-en finnois : "Kalveakeijukorento"

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SOURCES ET LIENS.

 

Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici :
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html

OUTILS DE  ZOONYMIE.

Animalbase

http://www.animalbase.org/

— A Dictionary of Prefixes, Suffixes, and Combining Forms from Webster!s Third New International Dictionary, Unabridged ! 200

http://www.mrjonathan.com/mxrm9files/GrammarPages/prefixes%20&%20Sufixes%20Dictionary.pdf

— [Boudot J.-P., Dommanget J.-L., 2012. Liste de référence des Odonates de France métropolitaine. Société française d’Odonatologie, Bois-d’Arcy (Yvelines), 4 pp.]
 

— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R. ), 2006). Field guide to the Dragonflies of Britain and Europe. British Wildlife Publishing, 1-320.

— DIJKSTRA (K.-D.B.), et LEWINGTON, (R.) 2015. Guide des libellules de France et d'Europe. Guide Delachaux. Delachaux et Niestlé. Paris. 320 p. [http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/guide-des-libellules-de-france-et-d-europe/9782603021538]

— DIJKSTRA K.-D.B., LEWINGTON, R. et JOURDE (P.), traducteur (2007), Guide des Libellules de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé.

— GBIF

https://www.gbif.org/species/1424076

— GRAND (D.) & BOUDOT (J.P.) ,2007 Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Biotope, Mèze. Collection Parthénope. 480 pp.— http://www.dragonflypix.com/etymology.html

 — PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), JOURDE (Philippe) 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages, 
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum 
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— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
 http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf

— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich),  1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I:1-111. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.

— FLIEDNER (Heinrich), (1998): Die Namengeber der europäischen Libellen. Ergänzungsheft zu Libellula - Supplement 1
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
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  — SITE Libellen - eine (kleine) Einführung . die Namensgebung

http://www.libelleninfo.de/07.html#buch

http://www.libelleninfo.de/071.html

SCHIEMENZ, H. (1953): Die Libellen unserer Heimat. Jena: Urania

— WENDLER (A)., A. Martens, L. Müller & F. Suhling (1995): Die deutschen Namen der europäischen Libellenarten (Insecta: Odonata).Entomologische Zeitschrift 105(6): 97-112


 
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE : 

 — CHARPENTIER. Horae Entomologicae, adjectis tabulis novem coloratis. Vratislaviae, 1825, in-4, avec 9 pl. coloriée, 261 pages.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/25890#page/7/mode/1up

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DELIRY

http://deliry.net/odonata/index.php/Lestes_barbarus

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https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6104159n/f19.item.zoom#

 

— SCHAEFFER (Jacob-Christian). 1769,  Icones insectorum circa Ratisbonam indigenorum coloribus naturam referentibus expressae... = D. Jacob Christian Schäffers natürlich ausgemahlte Abbildungen Regensburgischer Insecten...   Regensburg, gedruckt bey Heinrich Gottfried Zunkel. [1766-1769] Illustrations par Johann Jakob Haid, (1704-1767). Johann Nepomuk Maag (1724?-1800). G. P. Trautner, . Johann Gottlieb Friedrich, (1742-1809). et Loibel.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1518402b/f1.item

 

— SCHAEFFER (Jacob-Christian). 1804, D. Jacobi Christiani Schaefferi Iconum insectorum circa Ratisbonam indigenorum enumeratio systematica par Georg Wolfgang Franz, Panzer, 1755-1829  (nomenclature systématique) :

https://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/101964

— SELYS-LONGCHAMPS (Michel Edmond, Baron de), 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage

 — SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1860 Synopsis des Agrionines,  première légion : Pseudostigma

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132906#page/1/mode/1up

 — SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1862 Synopsis des Agrionines,  deuxième légion : Lestes, Extrait des Bulletins de l'Académie royale de Belgique 2. sér., t. XIII, no 4

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132902#page/3/mode/1up

— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de) 1860 Synopsis des Agrionines,  dernière légion :  Protonevra.

https://www.biodiversitylibrary.org/item/132906#page/1/mode/1up

— VANDER LINDEN (Pierre Léonard) 

 -1820 Aeshnae Bononienses descriptae, adjecta ejusdem annotatione ad Agriones Bononienses., Typographiae Annesii de Nobilibus, Bononiae 1-11, incl. pl. 1-1

-1823 Aeshnae Bononienses descriptae, Opuscoli scientifici, volume 4 158-167

https://books.google.fr/books?id=kcQ-AAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

-1825 sa Monographiae Libellulinarum europaearum specimen  de 42 pages.

https://books.google.de/books?id=vxIOAAAAQAAJ

 

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Published by jean-yves cordier - dans Zoonymie des Odonates

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  • : Le blog de jean-yves cordier
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