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29 mars 2022 2 29 /03 /mars /2022 10:49

Aujourd'hui, lavieb-aile fête son millionième "visiteur unique" !!!

MERCI à tous mes abonnés, et tous ceux qui me suivent sur Twitter et Facebook, à tous ceux qui m'ont encouragé et qui, plaisir suprême, m'adressent des messages par l'onglet "contact".

(J'ai dû désactiver l'onglet "commentaire" par la faute des spammeurs et autres pollueurs).

Mon blog lavieb-aile a été créé en 2009, avec une partie principale consacrée à mes découvertes des oiseaux sauvages, puis j'ai volé en 2010 vers d'autres ailes (papillons et libellules) avant d'élargir mon émerveillement aux beautés des monuments.

Conservation du patrimoine naturel et préservation du patrimoine culturel, mêmes responsabilités, même combat pour la sensibilisation du regard et de tous les sens ! Mêmes affuts et mêmes bonheurs.

Bien sûr, ce chiffre est dérisoire si on le compare à celui obtenu par les blogs consacrés à la cuisine, au maquillage et à la mode. Mais c'est néanmoins pour moi une petite décoration, tant je sais combien mes articles sont beaucoup trop longs, trop austères et font étalage d'une érudition factice. Alors que mes photos sont des appâts et que seuls mes textes apportent une analyse personnelle, ces articles ne sont jamais lus intégralement mais consultés en diagonale comme des livres d'images. Peu me chaut (ou presque), je ne sais rien faire d'autre.

 

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Hier 30 mars 2022 :

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Statistiques du 29 mars 2022.

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Aujourd'hui 30 mars 2022 :

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Statistiques du 30 mars 2022.

 

 

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Enfin un article bref !

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Published by jean-yves cordier
28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 11:15

Les vitraux de la cathédrale de Rouen. V.

La baie 47 (chapelle Saint-Éloi, verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas, Guillaume Barbe, 1470).

La baie 49 (chapelle Saint-Julien verrière des saints Michel, Julien et Guillaume, et de sainte Geneviève, Guillaume Barbe, 1468-1469)

 

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Voir :

 

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Voir aussi  sur la cathédrale de Rouen :

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Voir sur Rouen :

 

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PRÉSENTATION

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La cathédrale possède 52 fenêtres dont environ 14 du XIIIe siècle, 6 du XIVe siècle, 22 du XVe siècle, 7 du XVIe siècle, 9 du XXe siècle.

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XIIIe siècle

 

Baies n° 9 et n°11 Verrière de la vie de saint Joseph vers 1220-1230

Baie n°10 Verrière de la Passion vers 1220-1230

Baie n° 12 Verrière du Bon Samaritain vers 1220-1230

Baie n°13 Verrière composite avec fragments des Sept Dormants d'Éphèse et de saint Pierre vers 1204

Baie n°14 Verrière composite : vie des saints Pierre et Paul, martyre des saints André et Barthélémy vers 1220-1230 et 1er quart XIVe

Baie n°23 Verrière de la vie de saint Julien l'hospitalier vers 1220-1230

Baie n°27 vers 1230

Baie n°29 vers 1230

Baie n°31, vers 1230

Baie n°39, Verrière de saint Vincent et saint Laurent XIIIe siècle

Baie n°53, Verrière composite : « Belles Verrières » et Noli me tangere vers 1200 et 1210, 1220-1230 et 1468-1469 (Guillaume Barbe)

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469

Baie 121, Rose des Libraires, vers 1280


 

 

XIVe siècle

Baie n° 3, Chapelle de la Vierge Verrière composite avec écus de Guillaume de Flavacourt vers 1310

Baie n° 5, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Ouen, Ansbert, Godard et Filleul vers 1310.

Baie n° 6, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Romain, Évode, Victrice et Innocent vers 1310

Baie n° 7, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Marcellin, Maurice, Silvestre et Eusèbe vers1310

Baie n° 8, Chapelle de la Vierge. Verrière du martyre de saint Prétextat et saints Maurille, Rémy et Hugues vers 1310

Baie n°36 : Vitrail de la Pentecôte offert par Jean de Nonancourt. 1340-1350

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XVe siècle.

Pour J. Le Maho "Les panneaux du XVe siècle illustrent la vie des saints vénérés par les confréries dont la chapelle était le siège, saint Jean-le-Décollé et sainte Madeleine (Décollation du Précurseur et présentation du chef de saint Jean-Baptiste, repas de Jésus chez Simon, les saintes Femmes au tombeau et le « Noli me tangere » ou apparition du Christ ressuscité à Marie-Madeleine). Ce sont de belles et grandes compositions aux couleurs claires, où les personnages se meuvent librement sur un fond de ciel et de paysage, sans toutefois oser sortir du cadre imposé par les divisions de la fenêtre. Si la perspective n’y est pas encore parfaite, ces scènes légendaires annoncent déjà cependant le vitrail-tableau qui triomphera au siècle suivant."

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Baie n° 1, Chapelle de la Vierge. Verrière de l'Annonciation, saints Michel et Jacques le Majeur. Guillaume Barbe vers 1470

Baie n° 2, Chapelle de la Vierge. Verrière des saintes Catherine, Madeleine, saints Pierre et Jean-Baptiste . Guillaume Barbe vers 1470

Bain n° 32 :Vitrail des Saint-Innocents Guillaume Le Fève et Confrérie des saints Innocents 1449-1450


Baie n°41 , Verrière des saints Claire, évêque, Madeleine et Éducation de la Vierge, 1465, Guillaume Barbe

Baie n°43 Verrière des saints Marguerite, Madeleine, Nicolas et Vierge à l'Enfant 1468-1469 Guillaume Barbe

baie n°44 Verrière composite : Vierge à l'Enfant couronnée, saints Simon, Nicolas et sainte Catherine 1466-1467.

Baie n°47 Verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°49 Verrière des saints Michel, Julien, Guillaume et Geneviève 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°55 : Vitrail de saint Victor, Vierge à l'Enfant, sainte Agathe et saint Sébastien 1468-1469 Guillaume Barbe

Baies 100, 101 et 102, fenêtres hautes du chœur vers 1430

Baie 105, Saint Pierre. 1433
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XVIe siècle

Baie n°28 Vie de Saint-Romain, Jean Barbe ? 1511-1512 et 1521
Baie n° 30 Panégyrique de Saint-Romain, 1521

Baie n° 34, Vie de saint Jean-Baptiste, 1499

Baie n°54 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Pierre et André), le Christ et saint Pierre marchent sur les flots vers 1500

Baie n°56 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Jacques le Majeur et Jean l'Évangéliste), l'Ascension vers 1500

Baie n°58 Verrière de l'Incrédulité de saint Thomas vers 1500

Baie n°62 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Paul et Jude), le Christ et les pèlerins d'Emmaüs vers 1500

XXe siècle

Vitraux des Chapelles de la nef
Chapelle Ste Jeanne d'Arc

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Sur Guillaume Barbe, voir article précédent.

Toutes les informations techniques proviennent du volume VI du Corpus Vitrearum et de Blondeau 2014.

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La baie 47 (chapelle Saint-Éloi, verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas, Guillaume Barbe, 1470).

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Cette baie de 4 lancettes, 1 quadrilobe et 2 trilobes au tympan mesure 11,45 m. de haut et 3,56 m. de large. C'est comme les précédentes une verrière mixte avec 4 grands personnages en bandeau (Guillaume Barbe, 1470), sur un complément de vitrerie losangée y compris dans le tympan par Gaudin en 1960.

Comme c'est la règle, on trouve en premier parmi les 4 saints de la chapelle Saint-Éloi (peut-être liée à une confrérie de maréchaux ou d'orfèvre, je ne parviens pas à le vérifier) son saint patron. Les saint Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas font partie des saints majeurs des dévotions du XVe et XVIe siècle, et figurent dans tous les livres d'heures. 

"La verrière de cette  chapelle n'est pas mentionnée dans les comptes du chapitre, impliquant l'intervention d'un commanditaire privé. Celui-ci est certainement le chanoine qui figure comme donateur devant saint Laurent.

Aucun document  ne désigne cette œuvre comme étant de la main de Guillaume Barbe, en revanche certains visages paraissent familiers : celui de saint Jean-Baptiste, peint avec un fort modelé, est similaire à celui du bourreau de sainte Agathe (baie 55), du Christ ressuscité et de saint Sébastien (baie 53). "(C. Blondeau)

On aimerait connaître la raison du choix de chaque représentation de saint. Alexandra Blaise écrit :

"Simon de Paris fonda une chapellenie en l’honneur de sainte Catherine dans la chapelle du même nom de la cathédrale. La représentation de saint Simon qui s’y trouve est accompagnée d’un donateur qui pourrait bien être le fondateur (baie 44). Réalisée vers 1519, elle est actuellement conservée au musée de la Renaissance d’Écouen. Nous retrouvons le même cas de figure pour Guillaume Capet, chanoine, qui fonda une chapellenie en l’honneur de saint Guillaume dans la chapelle du même nom, qui se voit orner de la représentation du saint (baie 49). Mais il semble plus probable, étant donné le nombre restreint de ces exemples, que les fondateurs et donateurs se soient la plupart du temps adaptés au programme préétabli en fonction des dédicaces. Dans toutes ces commandes, le saint éponyme est toujours accompagné d’autres saints représentatifs de l’histoire personnelle du commanditaire, de sa dévotion, ou reflétant des choix relatifs aux préoccupations iconographiques propres à l’église." (A. Blaise)

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

D'après cliché Giogo Wikipedia modifié.

D'après cliché Giogo Wikipedia modifié.

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Saint Éloi, évêque de Noyon.

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Le seul attribut permettant l'identification est le marteau ; mais est-ce celui du maréchal-ferrant ou celui de l'orfèvre ?

Saint Ouen, évêque de Rouen, avait rédigé une Vie de saint Éloi, évêque de Noyon et de Tournai, douze ans après la mort de ce dernier.

 Quelques bouche-trous en partie basse, plombs de casse sur le manteau bleu

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Un motif à crosses crénelées.

Le motif du fonds damassé facile à reconnaître va se retrouver plusieurs fois sur ces deux baies, et il figurait déjà derrière la Vierge à l'Enfant de la baie 43. Une forme géométrique centrale, un trapèze chantourné où est appendu un losange à crochets, sert de tête à deux cornes en spirale, ou crosses, aux bords crénelées.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint  Laurent tenant son grill et présentant un chanoine donateur.

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Tête de Laurent en bouche-trous. Tête du donateur restauré (saint Laurent est rarement figuré barbu), étonnante double auréole,  très nombreux bouche-trous.

Il est difficile de décrire l'habit du chanoine, tant sa tenue de chœur est transformée en une mosaïque de pièces récupérées ou modernes.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le fonds damassé. Motif à crosses crénelées.

Les crosses ornent une figure plus vaste à corps chantourné, globalement en losange.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

 

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Saint Jean-Baptiste.

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"Fortement individualisé, le visage du saint est marqué par des accents forts de grisaille, creusant les joues émaciées, rehaussant les pommettes et assombrissant les cernes sous les yeux. Sa barbe est scindée en deux extrémités séparés par une fossette très marquée, assez courante dans les visages peints par Guillaume Barbe. Le traitement des sourcils relevés en un air soucieux ainsi que celui des cheveux, où les mèches sont séparés par un trait épais de grisaille, les individualisant à la manière des statues romaines est tout à fait particulier ici. Enfin le saint est doté d'un faciès reconnaissable : grand nez, barbe courte divisée en deux, pommettes saillantes et grandes oreilles  dépassant de sa chevelure. Si le programme hagiographique n'a pas donné l'occasion à Guillaume Barbe de remployer son carton, en revanche celui de Caudebec-en-Caux  .le lui permet. " (C. Blondeau). Il s'agit de la baie 14 de l'église Notre-Dame de Caudebec-en-Caux, Guillaume Barbe, 1460-1470, avec un carton inversé.

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On sourira de remarquer que les jambes ont été remontées à l'envers.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le fonds damassé reprend le motif n°1 (selon la typologie de C. Blondeau), déjà observé sur la baie 43 derrière sainte Marie-Madeleine, et qui se retrouverait aussi baie 49. Je peux le décrire rapidement comme une fleur centrale encadrée par les spires de deux palmettes très chantournées. 

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Motif n°1. Fonds damassé utilisé par l'atelier de L'Ecu de verre, relevé par Caroline Blondeau.

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Nicolas / La Gargouille de saint Romain.

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C'est encore une baie que nous pouvons regarder avec humour, puisque le personnage, saint Nicolas en évêque ressuscitant l'un des ecclésiastiques mis au saloir par le cupide boucher, a été remonté au dessus d'un dragon qui n'a rien à faire dans cette histoire.

Ce serait le fragment d'une verrière consacrée à saint Romain (en plus des baies 6, 28 et 30), et le dragon porta alors, selon sa Vita, le nom de "Gargouille".

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sur le verre bleu, un nouveau motif damassé, nommé "ananas".

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La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 47 (1470, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La baie 49 (chapelle Saint-Julien verrière des saints Michel, Julien et Guillaume, et de sainte Geneviève, Guillaume Barbe, 1468-1469)

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Cette baie de 4 lancettes, 1 quadrilobe et 2 trilobes au tympan mesure 11,30 m. de haut et 3,65 m. de large. C'est comme les précédentes une verrière mixte avec 4 grands personnages en bandeau debout sur des socles (Guillaume Barbe, 1468-1469), sur un complément de vitrerie losangé y compris dans le tympan par Gaudin en 1960.

 

Il s'agit d'un vitrail très abîmé, largement complété de bouche-trous.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Michel terrassant le dragon.

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Visage du saint restauré (selon Corpus) ou d'origine (selon Blondeau. Dragon restauré (Corpus).

Le saint nimbé de rouge, vêtu de sa cuirasse , terrasse le dragon par sa lance appuyée sur le sommet du crâne de la bête. Il est enveloppé d'un ample drapé aux agencements savants de plis cassés. Son visage lunaire présenté de trois-quarts est très modelé notamment par de forts ajouts de grisaille autour des yeux  et ses cheveux blonds sont retenus par un bandeau parsemé de cabochons. 

Caroline Blondeau rapproche ce panneau du saint Michel des Heures à l'usage de Rouen du Maître de l'échevinage de Rouen, pourtant plus tardif, vers 1480. Chester Beatty Library de Dublin W89 f°90v. Et elle indique que le Maître de l'échevinage a réutilisé une miniature de Liévin van Lathem.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Julien, évêque du Mans.

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Nombreux bouche-trous. Le saint est mitré, il tient une croix dans la main droite.

Le fonds damassé rouge est difficile à examiner, mais on voit des crosses crénelées comme derrière le saint Laurent de la baie 43.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Guillaume, évêque de Bourges.

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Le saint est représenté en évêque avec mitre, crosse et chasuble, chirothèques et anneau d'or.

Carton identique pour cette figure et celle de saint Julien. Nombreux bouche-trous. Fonds damassé vert à rinceaux. Verre bleu teinté de jaune pour l'étole.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sainte Geneviève.

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Tête restaurée. Nombreux bouche-trous. L'attribut de la sainte est le cierge, symbole de sa foi qui ne s'éteint pas.

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La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 49 (1468-1469, Guillaume Barbe) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Lorsqu'on connaît la truculente iconographie de sainte Geneviève, on recherche le diablotin muni d'un soufflet qui tente d'éteindre le cierge, tandis qu'un ange veille à le ré-allumer. 

Et ici, ... on le trouve, avec son petit soufflet ! Mais l'ange s'est absenté. Les anges ont-ils leurs petits besoins ?

Sainte Geneviève de Paris (en latin Genovefa), vierge du VIe siècle, patronne de Paris et du diocèse de Nanterre, est représentée en religieuse et tenant un cierge.

Elle tient le cierge de la Foi, dont la flamme résiste miraculeusement aux tentatives d'un diable qui tente de l'éteindre avec un soufflet tandis qu'un ange le rallume. Ce motif se retrouve presque constamment associé à la représentation de la sainte.

Voir la discussion et l'iconographie de la sainte dans mon article sur la niche à volets de l'église de Brennilis avec la photo de sainte de l'église de Saint-Suliau à Sizun :

Notre-Dame de Breac-Ellis en l'église de Brennilis, une Vierge à la Démone.

 

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Les vitraux de la cathédrale de Rouen. V. Les baies 47 et 49.

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SOURCES ET LIENS.

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BLONDEAU (Caroline), 2014, Le vitrail à Rouen 1450-1530, "L"ecu de voirre". Corpus Vitrearum, Presses universitaires de Rennes.

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,   Les vitraux de Haute-Normandie - Corpus vitrearum, Paris, CNRS éditions / Éditions du Patrimoine, coll. « Recensement des vitraux anciens de la France - volume VI », 2001, 495 p. (ISBN 2-271-05548-2 et 2-85822-314-9), p. 332-353.

 

— CALLIAS-BEY (Martine), 1997, « À l'« Escu de voirre »: un atelier rouennais de la peinture sur verre au XVe et XVIe siècles », Bulletin monumental, t.155-III, 1997, p. 237-242

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1997_num_155_3_917000

— GOUPY (Axelle), 2019, Un miroir de la mission canoniale et épiscopale au XIIIe siècle. Les vitraux légendaires du chœur de la cathédrale de Rouen, thèse préparée sous la direction de Philippe Plagnieux, professeur d’histoire de l’art du Moyen Âge à l’École des chartes, et de Karine Boulanger, ingénieure d’études au CNRS et membre du Centre André Chastel.

https://chartes.hypotheses.org/6640

https://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/vitraux-legendaires-du-choeur-cathedrale-rouen-1225-1230

— LE MAHO, Jacques ; CARMENT-LANFRY, Anne-Marie. "Les chapelles des collatéraux", in La Cathédrale Notre-Dame de Rouen. Nouvelle édition [en ligne]. Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2010 (généré le 24 mars 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/purh/3779>. ISBN : 9791024010670.

https://books.openedition.org/purh/3800

— SCHLICHT (Markus), 2013, « Architecte, commande, style, modèle. Quelques remarques sur la réfection des fenêtres hautes du chevet de la cathédrale de Rouen (1429-1433) »

https://www.academia.edu/22616848/Full_text_Architecte_commande_style_mod%C3%A8le_Quelques_remarques_sur_la_r%C3%A9fection_des_fen%C3%AAtres_hautes_du_chevet_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen_1429_1433_

— TANGUY (Jacques)

http://www.rouen-histoire.com/Vitraux/Transept_S/Fen36.htm

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Non consultés :

Martine Callias Bey, Rouen, Cathédrale Notre-Dame, Les verrières, Itinéraires de patrimoine no 25, Rouen, 1993.

Anne-Marie Carment-Lanfry, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Connaître Rouen, Rouen, 1977.

Louis Grodecki, Les Vitraux, dans n° spécial des Monuments historiques de la France, 1956, 2, p. 101-110.

Jean Lafond, « Le vitrail en Normandie de 1250 à 1300 », Bulletin monumental., t. 111, p. 317-358.

Jean Lafond, Le Commerce des vitraux étrangers anciens en Angleterre, au xviiie et au xixe siècles, RSSHN, 1960, p. 5-15.

 

Eustache-Hyacinthe Langlois, Mémoire sur la peinture sur verre, Rouen, 1823.

Eustache-Hyacinthe Langlois, Essai sur la peinture sur verre, Rouen, 1832.

 Yves Lescroart, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Cathédrales de France », 2000, 96 p., p. 66-77

Armand Loisel et Jean Lafond, La Cathédrale de Rouen, Paris, 1924.

Monum, Les Vitraux de Haute-Normandie, éd. du patrimoine, Paris, 2001.

Françoise Perrot, Le vitrail à Rouen, Connaître Rouen, t. II, Rouen 1972.

— RITTER (Georges), 1926, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles. Reproductions en héliotypie, publiées avec une introduction historique et des notices iconographiques. Non consulté.

Alfred Rudolf et Eugène Levasseur, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, Rouen, s.d.

 

 

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitraux_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 12:39

Les vitraux de la cathédrale de Rouen IV. La baie 41 (chapelle Sainte-Anne, verrière des saints Claire,  Guillaume Barbe 1465). La baie 43 (chapelle Saint-Nicolas, verrière des saints Marguerite, Madeleine, Nicolas, et de la Vierge à l'Enfant, Guillaume Barbe 1466).

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Voir :

 

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Voir aussi  sur la cathédrale de Rouen :

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Voir sur Rouen :

 

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PRÉSENTATION

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La cathédrale possède 52 fenêtres dont environ 14 du XIIIe siècle, 6 du XIVe siècle, 22 du XVe siècle, 7 du XVIe siècle, 9 du XXe siècle.

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XIIIe siècle

 

Baies n° 9 et n°11 Verrière de la vie de saint Joseph vers 1220-1230

Baie n°10 Verrière de la Passion vers 1220-1230

Baie n° 12 Verrière du Bon Samaritain vers 1220-1230

Baie n°13 Verrière composite avec fragments des Sept Dormants d'Éphèse et de saint Pierre vers 1204

Baie n°14 Verrière composite : vie des saints Pierre et Paul, martyre des saints André et Barthélémy vers 1220-1230 et 1er quart XIVe

Baie n°23 Verrière de la vie de saint Julien l'hospitalier vers 1220-1230

Baie n°27 vers 1230

Baie n°29 vers 1230

Baie n°31, vers 1230

Baie n°39, Verrière de saint Vincent et saint Laurent XIIIe siècle

Baie n°53, Verrière composite : « Belles Verrières » et Noli me tangere vers 1200 et 1210, 1220-1230 et 1468-1469 (Guillaume Barbe)

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469

Baie 121, Rose des Libraires, vers 1280


 

 

XIVe siècle

Baie n° 3, Chapelle de la Vierge Verrière composite avec écus de Guillaume de Flavacourt vers 1310

Baie n° 5, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Ouen, Ansbert, Godard et Filleul vers 1310.

Baie n° 6, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Romain, Évode, Victrice et Innocent vers 1310

Baie n° 7, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Marcellin, Maurice, Silvestre et Eusèbe vers1310

Baie n° 8, Chapelle de la Vierge. Verrière du martyre de saint Prétextat et saints Maurille, Rémy et Hugues vers 1310

Baie n°36 : Vitrail de la Pentecôte offert par Jean de Nonancourt. 1340-1350

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XVe siècle.

Pour J. Le Maho "Les panneaux du XVe siècle illustrent la vie des saints vénérés par les confréries dont la chapelle était le siège, saint Jean-le-Décollé et sainte Madeleine (Décollation du Précurseur et présentation du chef de saint Jean-Baptiste, repas de Jésus chez Simon, les saintes Femmes au tombeau et le « Noli me tangere » ou apparition du Christ ressuscité à Marie-Madeleine). Ce sont de belles et grandes compositions aux couleurs claires, où les personnages se meuvent librement sur un fond de ciel et de paysage, sans toutefois oser sortir du cadre imposé par les divisions de la fenêtre. Si la perspective n’y est pas encore parfaite, ces scènes légendaires annoncent déjà cependant le vitrail-tableau qui triomphera au siècle suivant."

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Baie n° 1, Chapelle de la Vierge. Verrière de l'Annonciation, saints Michel et Jacques le Majeur. Guillaume Barbe vers 1470

Baie n° 2, Chapelle de la Vierge. Verrière des saintes Catherine, Madeleine, saints Pierre et Jean-Baptiste . Guillaume Barbe vers 1470

Bain n° 32 :Vitrail des Saint-Innocents Guillaume Le Fève et Confrérie des saints Innocents 1449-1450


Baie n°41 , Verrière des saints Claire, évêque, Madeleine et Éducation de la Vierge, 1465, Guillaume Barbe

Baie n°43 Verrière des saints Marguerite, Madeleine, Nicolas et Vierge à l'Enfant 1468-1469 Guillaume Barbe

baie n°44 Verrière composite : Vierge à l'Enfant couronnée, saints Simon, Nicolas et sainte Catherine 1466-1467.

Baie n°47 Verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°49 Verrière des saints Michel, Julien, Guillaume et Geneviève 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°55 : Vitrail de saint Victor, Vierge à l'Enfant, sainte Agathe et saint Sébastien 1468-1469 Guillaume Barbe

Baies 100, 101 et 102, fenêtres hautes du choeur vers 1430

Baie 105, Saint Pierre. 1433
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XVIe siècle

Baie n°28 Vie de Saint-Romain, Jean Barbe ? 1511-1512 et 1521
Baie n° 30 Panégyrique de Saint-Romain, 1521

Baie n° 34, Vie de saint Jean-Baptiste, 1499

Baie n°54 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Pierre et André), le Christ et saint Pierre marchent sur les flots vers 1500

Baie n°56 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Jacques le Majeur et Jean l'Évangéliste), l'Ascension vers 1500

Baie n°58 Verrière de l'Incrédulité de saint Thomas vers 1500

Baie n°62 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Paul et Jude), le Christ et les pèlerins d'Emmaüs vers 1500
 

 

XXe siècle

Vitraux des Chapelles de la nef
Chapelle Ste Jeanne d'Arc

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Toutes les informations techniques proviennent du volume VI du Corpus Vitrearum et de Blondeau 2014.

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LE PEINTRE VERRIER GUILLAUME BARBE.

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Depuis les travaux de Martine Callias-Bey en 1997 et de Caroline Blondeau en 2014, l'atelier des peintres-verriers de la famille Barbe, installé à l'enseigne de l'Écu de verre (A l'Escu de voirre) rue Saint-Romain qui longe la cathédrale au nord dans la paroisse Saint-Nicolas-le-Painteur, est parfaitement connu. Les archives particulièrement riches et détaillées ont permis de suivre cette famille.

 Guillaume Barbe, fils cadet de Jean, entre comme apprenti à l'atelier fondé par Guillaume Andry, puis, devenu maître-verrier de la cathédrale, il prend sa succession à la direction de l'escu de voirre vers 1456, et jusqu'en 1488.

Les fenêtres des bas-côtés de la cathédrale, datant du début XIIIe siècle, ont été détruites lorsque les confréries ont souhaité établir des chapelles entre les contreforts : de nouvelles baies à quatre lancettes ont alors été érigées, au XIIIe siècle.

Mais en 1461, lorsque les maîtres de la fabrique visitent et inspectent les fenêtres de la nef en compagnie de peintres verriers "pour voir et scavoir quelle reparation povoir faire", ils décident d'en renouveler les vitraux, sans doute en raison de la vétusté des vitraux existant. Ils confient à Guillaume Barbe la réfection des baies des bas-côtés de la nef et d'une partie du chœur.

C'est un chantier énorme : le plan suivant montre que ce sont dix-sept chapelles qu'il s'agit de vitrer, soit  soixante-huit lancettes, sans compter le chœur ! Dès 1463, les fenêtres de la chapelle Saint-Eustache, baie 52, commencent à être garnies de verrières historiées.

Aujourd'hui, ces baies sont celles numérotées 41, 43, 47, 49, 51, 53 et 55, puisque les vitraux du bas-côté sud ont été remplacés au XVIIe et XVIIIe siècle pour faire entrer la lumière . Seule la baie 44, dans  la chapelle Sainte-Catherine, conserve des verres de Guillaume Barbe à côté d'œuvres modernes.

 

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Plan des chapelles ouvertes dans les collatéraux à la fin du XIIIe siècle.

 

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En 1464, son fils Guillaume Barbe le jeune aidera son père comme valet. 

En 1488, Guillaume Barbe l'ancien transmet l'Écu de verre à son fils puîné Jehan et se retire en son village natal, Grainville-sur-Fleury ; il meurt entre 1500 et 1513.

Sa petite-fille Jeanne épouse vers 1525 un apprenti verrier, Olivier Tardif, qui reprend en 1533 la succession de Jehan.

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Autres réalisations de Guillaume Barbe.

Guillaume Barbe répare, remplace et complète les verrières de la chapelle de la Vierge en 1462-1463, du déambulatoire et ses chapelles, la rose de la Calende en 1465-1466 et au bas des « Belles-Verrières » en 1468-1469.

Sans pouvoir lui être attribué avec certitude, son style a été reconnu sur des vitraux présents dans les églises rouennaises Saint-Vincent, Saint-Patrice, Saint-Maclou, Saint-Ouen, Notre-Dame de Caudebec-en-Caux, Saint-Étienne d'Elbeuf, Berville-sur-Seine, Pont-Audemer, Vatteville-la-Rue, Louviers, la chapelle du château d'Ételan.

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Un grand atelier.

"On peut se demander si Guillaume Barbe ,n'était pas une sorte d'entrepreneur ou le maître d'un très grand atelier réunissant de nombreux compagnons, ou encore s'il n'était pas à la tête d'une association de peintres verriers." (Callias-Bey)

Provenance du verre.

Ses sources d'approvisionnements en verre sont connus. Il se fournissait en « plats de verre » chez Jean Cotelle à Eu dans les années 1460-1465, en « sommes de gros voirre rouge » chez Germain Turgis à Rouen en 1462-1463, puis chez Jean de Dogny en 1467-1468 et chez Guillaume Vassal à Fry pour les années 1484-1485.

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Caractères stylistiques.

"Les œuvres de Guillaume Barbe relèvent d'un style brillant et monumental; l'élégance des attitudes et proportions allongées des « ymages » évoquent la statuaire, que ce soit dans la peinture des figures de saints isolées ou dans celle des scènes légendaires, celles-ci ayant pour la plupart disparu.

Sa palette s'équilibre de couleurs chatoyantes, d'une part, telles qu'un vert anglais, un bleu outremer, un bleu pâle, un jaune d'or, un rouge lie de vin et un violet et les nombreux verres incolores particulièrement fins et transparents, d'autre part, affichant une préférence pour l'harmonie vert, bleu, jaune et rouge foncé, il module ce contraste en fonction de l'éclairage de l'édifice sans négliger l'apport d'une lumière supplémentaire qu'offre l'emploi généreux du jaune d'argent réservé aux cheveux, aux galons à cabochons des vêtements, orfrois, mitres et accessoires, aux décors architectoniques aux ornements des armures, aux motifs de damas exécutés à l'aide de nombreux pochoirs assez sophistiqués et aux motifs des bordures.

Un emploi subtil de la grisaille aboutit à un modelé très délicat des visages, grâce à des lavis progressifs peu chargés de matière, éclairés d'enlevés précis réalisés à l'aiguille ou plus largement au petit blaireau ; les ombres sont accusées par des hachures parallèles posées au petit gris. Ce travail minutieux donne beaucoup de relief à des visages qui présentent, de manière constante, des bouches très dessinées et charnues, des globes oculaires proéminents logés dans des cavités profondes et soulignées par des paupières inférieures lourdes, le dessin des sourcils accentuant volontiers l'expression de désarroi de certains personnages.

Paradoxalement, ce maître habile ne recourt que rarement à des pratiques sophistiquées comme la gravure des verres ou le montage des verres en chef-d'œuvre.

Influences

Toutes ces observations évoquent la manière du Maître de l'Échevinage de Rouen, illustrateur dans les années 1460-1480 de nombreux manuscrits des conseillers de la ville de Rouen dont la plupart sont maintenant conservés à la Bibliothèque nationale de France à Paris. On peut établir notamment un rapprochement certain entre la Nativité du manuscrit de la Cité de Dieu peint vers 1470 et la même scène exécutée à la même date pour une baie de Saint-Vincent de Rouen par Guillaume Barbe. (*)

Ces points communs ne doivent pas faire oublier néanmoins la variété des manières observées dans ces œuvres." (Callias-Bey)

(*) Mais pour C. Blondeau, "l'enluminure locale, si elle comporte de nombreux points communs avec le vitrail, n'offre pas de rapport précis avec nos vitraux".

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Un répertoire de personnages.

Le parti-pris des chanoines  commanditaires est celui de personnages en pied, devant des tentures, sous des dais architecturés., modalité la plus courante en cette fin de XVe siècle. Le peintre verrier, reproduisant fréquemment les mêmes sujets, se constitue un matériel d'atelier et reprend pour certains de ces sujets des cartons. C. Blondeau a pu le démontrer pour certains évêques, pour Jean-Baptiste, le Christ, et même pour des compositions entières, comme une descente de croix.

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Un répertoire de tentures damassés.

La variété des motifs de damas est l'un des aspects qui rend passionnant l'examen détaillé des vitraux. Ici, nous ne trouvons pas, comme à Évreux et Quimper, des oiseaux fantastiques affrontés d'influence orientale, mais l'atelier de Guillaume Barbe reprend différents cartons qu'il utilise pour les tentures d'honneur, les vêtements et les tuniques. C. Blondeau  a identifié trois motifs parmi ceux qu'il est possible de relever malgré l'usure de la grisaille.

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Le motif n°1.

"Ce motif le plus présent à la cathédrale de Rouen comme dans les autres vitraux de Guillaume Barbe est d'inspiration végétale, comme la majorité d'entre eux d'ailleurs. Il se compose d'une fleur en forme de cœur surmontée d'une sorte de boule, encadrée  une première fois par un feuillage à la découpe savante et une seconde fois par une autre rangée de feuilles dessinant des arabesques. L'ensemble donne une composition très complexe et quasiment symétrique" (C. Blondeau p. 119)

Voir infra baie 43 derrière Marie-Madeleine.

 

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Caroline Blondeau page 118 figure 64 : motif de damas n°1.

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Le motif n°2.

"Le motif n°2 est beaucoup plus difficile à cerner dans son intégralité. Il s('agit d'un thème végétal de forme losangé, composé d'un entrecroisement de branches à l'intérieur desquelles se développe un décor de feuilles crénelées qui forment des volutes. Au centre de cet entremêlement, descend une petite feuille isolée en forme de triangle et qui n'est par reliée au reste du branchage. Ce motif ornemental est présent sur deux des verrières de la cathédrale : deux fois en baie 47 et une seule en baie 49. (C. Blondeau p. 119)

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Caroline Blondeau page 120 figure 66 : motif de damas n°2.

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Le motif n°3.

Le troisième motif n'est utilisé qu'une fois, sur la baie n°41 (infra) derrière sainte Claire. "Plus fragmentaires que les autres, ses contours sont plus difficiles à discerner.  D'inspiration végétale, il est constitué d'un enchevêtrement savant de feuilles crénelées entourant une partie reconnaissable et facilement identifiable : il s'agit d'une sorte de fleur ronde au cœur évoqué d'un trait noir de grisailles, et d'où partent des rinceaux se terminant en volutes et le tout peint de manière très stylisé, d'un seul trait. cette composition, dont l'organisation est très similaire au deuxième motif, est très complexe et joue également sur la répétition du dessin." (C. Blondeau p. 120)

Caroline Blondeau page 120 figure 68 : motif de damas n°3.

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Voir (onglet "rechercher") mes articles sur les vitraux des cathédrales de Chartres, Bourges, Évreux, Le Mans et Quimper étudiant leurs fonds damassés, parmi lesquels :

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La baie 41 (nef côté nord). Chapelle Sainte-Anne. Verrière des saintes. Sainte Claire, Madeleine et  Anne éducatrice, et d'un saint évêque à donateur, par Guillaume Barbe 1465. Jean Gaudin 1960.

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La baie de 4 lancettes située à l'extrémité du bas-côté nord mesure 11,30 m. de haut et 3,20 m. de large. C'est une verrière mixte à deux parties, l'une historiée de 4 personnages en bandeau, réalisée par Guillaume Barbe, l'autre à vitrerie à losanges ornée de bordures et fermaillets y compris dans le tympan, crée en 1960 par Gaudin. 

Les figures  prennent place sous un encadrement architecturé à deux étages, très restauré.

Elle n'a pas été déplacée, elle a été restaurée au XIXe siècle, a été démontée et mise à l'abri au cours des deux guerres mondiales.

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La verrière a été commandée par la fabrique, et payée une fois terminée le 20 septembre 1465 : "Dés mars, un échafaudage est monté dans la chapelle par le maçon Lecoq. Commencent alors les travaux de blanchiment de la voûte, et la pose d'un carrelage rouge, toujours par Lecoq. En mai, Pierre Desuaulx, plombier, travaille à la soudure du vitrail. En août, le "chauchonnier" Lizurier blanchit de chaux le pilier extérieur se trouvant devant la verrière de la chapelle. 

Pour C. Blondeau, "la richesse et la préciosité des vêtements et le peu de modelé des visages en font une )œuvre à part dans le programme des bas-côtés." (p. 77)

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Une pièce des archives ADSM G2500bis f° 86v cite le nom du verrier  et indique la somme qui lui a été versée :

"Audit Barbe voirrier, pour avoir ouvré son mestier en la chapelle Saincte Anne de la dite eglise. Cest assavoir en icelle chapelle a une fourme de voirre neuf de couleurs ou il y a quatre jours, laquelle est bordée et a chaque pennel au parmi a ung fermaillés de voirre de couleurs et quatre ymages bas en ladite fourme, et aussi pour avoir paint et recuis toutes les bordeures et fermaillés de la dite fourme comme plus a plein est desclaré en ces parties et quittance, montans en somme totale XXXV l pour ce payé a luy par quictance le XXe jour du moys de septembre la somme de XXXV l". (cité par C. Blondeau)

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Si on compare cette baie à la baie 43, on remarque malgré la communauté de styles et de damas une différence notable : la baie 43 ne comporte aucune inscription.

Notice 

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM76003006

Photos Wikipedia :

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Baie_41_-_cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Rouen?uselang=fr

 

 

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Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sainte Claire d'Assise.

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La sainte franciscaine fondatrice de l'Ordre des Pauvres Dames est représentée en abbesse (livre, crosse), sans autre attribut permettant de l'identifier. La cosse est tenue par l'intermédiaire d'un sudarium. La sainte est voilée, porte la guimpe, et son habit de bure ne montre pas de cordelière. Curieusement, une robe bleue et rouge à bordure dorée dépasse sous la bure.

Il faut éclaircir l'image pour voir que le nimbe porte une inscription. Hélas, je ne parviens pas à la déchiffrer, ni à en trouver le relevé. Peut-être (ici) MATER DNI MEATE ---IA DMINO DOULO ?

Le fond damassé rose ("somptueux damas violet" selon C. Blondeau) porte un décor à rosaces à bords crénelés, et d'entrelacs.

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Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Un saint évêque et un chanoine donateur.

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Il est impossible d'identifier l'évêque. Sa chape à fermail carré porte une bordure à lettres pseudo-coufiques simulant une inscription.

Le donateur est un chanoine, comme l'indique l'aumusse portée sur l'avant-bras droit sur un surplis blanc et une robe rouge. Cette tenue de chœur est celle de tous les chanoines donateurs de la cathédrale, la couleur de la robe (ou de parements) étant parfois aussi bleue.

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Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sainte Marie-Madeleine.

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Elle s'identifie par son attribut, le flacon d'aromates, par ses cheveux longs, blonds et dénoués seulement retenus au front par un diadème perlé, et par son élégance.

Elle est vêtue d'une robe pourpre (serrée par une large ceinture bleue) et d'un manteau vert doublé d'hermines et à bordures orfrayées.

Le fonds damassé est de couleur or, à entrelacs feuillagés.

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Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sainte Anne éducatrice.

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Le nimbe porte une inscription en lettres gothiques SANCTA ANNA -MA-- EU - P[E]R ONNOUR ???

La bordure du manteau est brodée de lettres parmi lesquelles ont reconnait DEI, MARI- et deux fois ANNA.

La Vierge, nimbée de rouge, porte le  surcot d'hermines propre alors aux princesses au dessus d'une robe à corsage d'or et jupe rouge doublée d'hermines. Elle pose l'index sur le livre que lui tend sa mère.

Le drap d'honneur vert est uni, mais sa bordure dorée porte aussi une inscription.

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Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 41 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La baie 43 (nef côté nord). Chapelle Saint-Nicolas. Verrière des saints Marguerite, Madeleine, Nicolas et Vierge à l'enfant. Guillaume Barbe 1465-1470. Jean Gaudin 1960.

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Baie_43_-_cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Rouen?uselang=fr

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La baie de 4 lancettes et 3 trilobes au tympan  mesure 11 m. de haut et 3,30 m. de large. C'est une verrière mixte à deux parties, l'une historiée de 4 personnages en bandeau, réalisée par Guillaume Barbe, l'autre à vitrerie à losanges ornée de bordures et fermaillets y compris dans le tympan, créée en 1960 par Gaudin. 

Elle occupe l'avant -dernière fenêtre du bas-côté nord.

Le Corpus Vitrearum signale un bon état de conservation, mais la Vierge à l'Enfant, 2 des 3 enfants auprès de saint Nicolas ainsi que son manteau, et les fonds damassés sont restaurés.

Elle n'a pas été déplacée, elle a été démontée et mise à l'abri au cours des deux guerres mondiales.

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Le peintre-verrier Guillaume Barbe en a été payée le 20 août 1466 :

"Item en la chapelle St Nicoalas, a une fourme de voirre neuf ou il y a III ymages bas et a chaque pennel ung fermaillet et contientt icelle fourme IIICXLIII piès de voirre, et pour avoir paint et recuit les bordeures et fermailets de plusieurs fourmes et pour la façon de III ymages et pour faire tout ensemble". 

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D'après Giogo, Wikimedia Commons, modifié.

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D'après Giogo, Wikimedia Commons, modifié.

 

 

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Sainte Marguerite issant du dragon.

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Détail : le fonds damassé.

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Le motif, selon C. Blondeau, est un unicum composé d'un enchevêtrement de feuilles et de fruits peints en grisaille et jaune d'argent sur fond bleu.

Cela suppose, comme pour le fonds de saint Nicolas, de graver le verre bleu, de l'abraser à l'émeri réduit en poudre (parfois à la molette, plus tard à l'acide) pour faire apparaître le verre transparent avec lequel il est doublé. Puis ce verre est peint, en grisaille, ou en jaune d'argent. La technique est fréquente pour le verre rouge, plus rare pour le verre bleu, mais j'en ai signalé l'usage sur les vitraux de la cathédrale d'Evreux, par exemple (baie 211, 1325-1327). En Bretagne, on trouve des verres bleus gravés à La Martyre, Pleyben et Saint-Pol-de-Léon.

Cela permet au peintre-verrier de changer de coloris sur un même verre sans avoir besoin de plombs. 

 

Lire Roger Barrié, 1976, "Les verres gravés et l'art du vitrail au XVIe siècle en Bretagne occidentale.", Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest.

https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1976_num_83_1_2796

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Sainte Marie-Madeleine et son flacon d'aromates.

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Détail : le fonds damassé.

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Ce fond est celui qui est habituel à Guillaume Barbe. Cf supra "motif n°1".

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Saint Nicolas, en évêque, bénissant les trois clercs ressuscités du saloir.

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Détail : le fonds damassé à rinceaux floraux : verre bleu gravé.

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Détails.

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Vierge à l'Enfant.

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Les visages ont été restaurés. Le damas relève du dessin propre au répertoire de l'atelier, avec des tiges en roues crénelées.

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Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Baie 43 (Guillaume Barbe, 1466) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SOURCES ET LIENS.

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— BLONDEAU (Caroline), 2014, Le vitrail à Rouen 1450-1530, "L"ecu de voirre". Corpus Vitrearum, Presses universitaires de Rennes.

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,   Les vitraux de Haute-Normandie - Corpus vitrearum, Paris, CNRS éditions / Éditions du Patrimoine, coll. « Recensement des vitraux anciens de la France - volume VI », 2001, 495 p. (ISBN 2-271-05548-2 et 2-85822-314-9), p. 332-353.

 

— CALLIAS-BEY (Martine), 1997, « À l'« Escu de voirre »: un atelier rouennais de la peinture sur verre au XVe et XVIe siècles », Bulletin monumental, t.155-III, 1997, p. 237-242

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1997_num_155_3_917000

— GOUPY (Axelle), 2019, Un miroir de la mission canoniale et épiscopale au XIIIe siècle. Les vitraux légendaires du chœur de la cathédrale de Rouen, thèse préparée sous la direction de Philippe Plagnieux, professeur d’histoire de l’art du Moyen Âge à l’École des chartes, et de Karine Boulanger, ingénieure d’études au CNRS et membre du Centre André Chastel.

https://chartes.hypotheses.org/6640

https://www.chartes.psl.eu/fr/positions-these/vitraux-legendaires-du-choeur-cathedrale-rouen-1225-1230

— LE MAHO, Jacques ; CARMENT-LANFRY, Anne-Marie. "Les chapelles des collatéraux", in La Cathédrale Notre-Dame de Rouen. Nouvelle édition [en ligne]. Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2010 (généré le 24 mars 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/purh/3779>. ISBN : 9791024010670.

https://books.openedition.org/purh/3800

— SCHLICHT (Markus), 2013, « Architecte, commande, style, modèle. Quelques remarques sur la réfection des fenêtres hautes du chevet de la cathédrale de Rouen (1429-1433) »

https://www.academia.edu/22616848/Full_text_Architecte_commande_style_mod%C3%A8le_Quelques_remarques_sur_la_r%C3%A9fection_des_fen%C3%AAtres_hautes_du_chevet_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen_1429_1433_

— TANGUY (Jacques)

http://www.rouen-histoire.com/Vitraux/Transept_S/Fen36.htm

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Non consultés :

Martine Callias Bey, Rouen, Cathédrale Notre-Dame, Les verrières, Itinéraires de patrimoine no 25, Rouen, 1993.

Anne-Marie Carment-Lanfry, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Connaître Rouen, Rouen, 1977.

Louis Grodecki, Les Vitraux, dans n° spécial des Monuments historiques de la France, 1956, 2, p. 101-110.

Jean Lafond, « Le vitrail en Normandie de 1250 à 1300 », Bulletin monumental., t. 111, p. 317-358.

Jean Lafond, Le Commerce des vitraux étrangers anciens en Angleterre, au xviiie et au xixe siècles, RSSHN, 1960, p. 5-15.

 

Eustache-Hyacinthe Langlois, Mémoire sur la peinture sur verre, Rouen, 1823.

Eustache-Hyacinthe Langlois, Essai sur la peinture sur verre, Rouen, 1832.

 Yves Lescroart, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Cathédrales de France », 2000, 96 p., p. 66-77

Armand Loisel et Jean Lafond, La Cathédrale de Rouen, Paris, 1924.

Monum, Les Vitraux de Haute-Normandie, éd. du patrimoine, Paris, 2001.

Françoise Perrot, Le vitrail à Rouen, Connaître Rouen, t. II, Rouen 1972.

RITTER (Georges), 1926, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles. Reproductions en héliotypie, publiées avec une introduction historique et des notices iconographiques. Non consulté.

Alfred Rudolf et Eugène Levasseur, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, Rouen, s.d.

 

 

WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitraux_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Baie_36_-_cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Rouen?uselang=fr

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
23 mars 2022 3 23 /03 /mars /2022 14:45

Les vitraux de la cathédrale de Rouen III. Les baies 34 (panneaux de la Vie de saint Jean-Baptiste, 1499) et 36 (Pentecôte, offerte par Jean de Nonancourt, vers 1340-1350) au transept sud.

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Voir :

 

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Voir aussi  sur la cathédrale de Rouen :

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Voir sur Rouen :

 

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PRÉSENTATION.

 

La cathédrale possède 52 fenêtres dont 12 du XIIIe siècle, 6 du XIVe siècle, 22 du XVe siècle, 3 du XVIe siècle, 9 du XXe siècle.

 

 

XIIIe siècle

 

Baies n° 9 et n°11 Verrière de la vie de saint Joseph vers 1220-1230

Baie n°10 Verrière de la Passion vers 1220-1230

Baie n° 12 Verrière du Bon Samaritain vers 1220-1230

Baie n°13 Verrière composite avec fragments des Sept Dormants d'Éphèse et de saint Pierre vers 1204

Baie n°14 Verrière composite : vie des saints Pierre et Paul, martyre des saints André et Barthélémy vers 1220-1230 et 1er quart XIVe

Baie n°23 Verrière de la vie de saint Julien l'hospitalier vers 1220-1230

Baie n°27 vers 1230

Baie n°29 vers 1230

Baie n°31, vers 1230

Baie n°39 Verrière de saint Vincent et saint Laurent XIIIe siècle

Baie n°53 Verrière composite : « Belles Verrières » et Noli me tangere vers 1200 et 1210, 1220-1230 et 1468-1469 (Guillaume Barbe)

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469

Baie 121, Rose des Libraires, vers 1280


 

 

XIVe siècle

Baie n° 3, Chapelle de la Vierge Verrière composite avec écus de Guillaume de Flavacourt vers 1310

Baie n° 5, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Ouen, Ansbert, Godard et Filleul vers 1310.

Baie n° 6, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Romain, Évode, Victrice et Innocent vers 1310

Baie n° 7, Chapelle de la Vierge. Verrière des saints Marcellin, Maurice, Silvestre et Eusèbe vers1310

Baie n° 8, Chapelle de la Vierge. Verrière du martyre de saint Prétextat et saints Maurille, Rémy et Hugues vers 1310

Baie n°36 : Vitrail de la Pentecôte offert par Jean de Nonancourt. 1340-1350

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XVe siècle

Baie n° 1, Chapelle de la Vierge. Verrière de l'Annonciation, saints Michel et Jacques le Majeur. Guillaume Barbe vers 1470

Baie n° 2, Chapelle de la Vierge. Verrière des saintes Catherine, Madeleine, saints Pierre et Jean-Baptiste . Guillaume Barbe vers 1470

Baie n° 32 :Vitrail des Saint-Innocents Guillaume Le Fève et Confrérie des saints Innocents 1449-1450
Baie n°41 , Verrière des saints Claire, évêque, Madeleine et Éducation de la Vierge, 1465, Guillaume Barbe

Baie n°43 Verrière des saints Marguerite, Madeleine, Nicolas et Vierge à l'Enfant 1468-1469 Guillaume Barbe

baie n°44 Verrière composite : Vierge à l'Enfant couronnée, saints Simon, Nicolas et sainte Catherine 1466-1467.

Baie n°47 Verrière des saints Éloi, Laurent, Jean-Baptiste et Nicolas 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°49 Verrière des saints Michel, Julien, Guillaume et Geneviève 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°51 Verrière composite : « Belles Verrières » et la Passion du Christ vers 1200-1210, 1220-1230 et 1468-1469 Guillaume Barbe

Baie n°55 : Vitrail de saint Victor, Vierge à l'Enfant, sainte Agathe et saint Sébastien 1468-1469 Guillaume Barbe

Baies 100, 101 et 102, fenêtres hautes du choeur vers 1430

Baie 105, Saint Pierre. 1433

 

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XVIe siècle

Baie n°28 Vie de Saint-Romain, Jean Barbe ? 1511-1512 et 1521
Baie n° 30 Panégyrique de Saint-Romain, 1521

Baie n° 34, Vie de saint Jean-Baptiste, 1499

Baie n°54 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Pierre et André), le Christ et saint Pierre marchent sur les flots vers 1500

Baie n°56 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Jacques le Majeur et Jean l'Évangéliste), l'Ascension vers 1500

Baie n°58 Verrière de l'Incrédulité de saint Thomas vers 1500

Baie n°62 Verrière des apôtres du Credo apostolique (saints Paul et Jude), le Christ et les pèlerins d'Emmaüs vers 1500
 

 

XXe siècle

Vitraux des Chapelles de la nef
Chapelle Ste Jeanne d'Arc

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Toutes les informations techniques proviennent du volume VI du Corpus Vitrearum.

 

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La baie 34 (transept sud). Fin du XVIe siècle [1499] et Flandrin-Latron 1960.

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La baie 34 mesure 9 m de haut et 1,95 m. de large. Elle ne comporte qu'une seule lancette. Dans une vitrerie de complément de S. Flandrin-Latron ont été incorporés deux panneaux de la vie de saint Jean-Baptiste provenant de l'église Saint-Laurent de Rouen et donnés par Eustache de la Quérière au XIXe siècle, après les avoir achetés en 1811. Ils avaient été d'abord placés en baie 24.

Note. E. de la Quérière est l'historien de l'église Saint-Laurent, actuellement Musée Le Secq des Tournelles. Il écrit dans sa monographie sur Saint-Laurent : 

"Les premières vitres, aux couleurs éclatantes, occupaient les fenêtres. Les premières vitres avaient été posées en 1464. D'autres dataient de 1499 et 1520. Une de ces vitres peintes, représentant la vie de saint Jean-Baptiste (elle décorait la chapelle Saint-Jean, collatéral sud), fut acquises, il y a 54 ans, par l'auteur de cette monographie qui en fit don à l'église cathédrale. Mais, par une conséquence de l’incurie de ceux à qui avait été confié ce vitrail, on ne put en employer que deux panneaux qui furent placés à la chapelle des Fonts, dite du Saint-Esprit . » Eustache de La Quérière, 1866, "Saint-Laurent, église paroissiale de Rouen, supprimée en 1791

 

Voir :

  • https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Rouen/Rouen-Musee-Le-Secq-des-Tournelles.htm
  • https://www.rouen-histoire.com/Eglises_Rouen/St-Laurent.htm

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La baie 34 (1499) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 34 (1499) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Au registre inférieur : le Baptême des Juifs par Jean-Baptiste dans le Jourdain.

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Ce panneau assez bien conservé mesure 1 m sur 0,50m et comprend des émaux et des pièces peintes à la sanguine.

Jean-Baptiste, pieds nus, vêtu de sa tunique en poils de chameau, verse l'eau du Jourdain sur la tête de trois hommes nus qui sont dans le fleuve. En aval, deux hommes habillés semblent s'y laver, et sur la rive en contre-bas des hommes ou femmes (dont la moitié haute est coupée par le fragment) se rhabillent.

Au bord inférieur se voit un pont à trois arches.

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La baie 34 (1499) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 34 (1499) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Au registre supérieur : saint Jean-Baptiste conduit en prison.

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Ce panneau assez bien conservé mesure 30 cm sur 0,50m ; il est incomplet ; le saint a peut-être été restauré en 1840.

Jean-Baptiste, dans la même tenue vestimentaire, mais bras liés, est mené en prison par deux soldats. L'un porte une armure, un casque à plumet, une tunique, et une épée (un officier). L'autre n'a ni cuirasse ni casque, mais une épée, son chapeau conique rouge peut le désigner comme un Juif.

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La baie 34 (1499) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 34 (1499) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La baie 36 (transept sud) : verrière de la Pentecôte. Vers 1340-1350 ; début du XXe ; 1956-1957.

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Cette baie d'une seule lancette mesure  9 m. de haut et 1,20 m. de large. C'est une verrière composite où des panneaux anciens provenant des baies 24 et 26 éclairant l'ancienne chapelle du Saint-Esprit ont été placés en 1955-1956. Ces verrières avaient été offertes par Jean de Nonancourt, archidiacre du Vexin français, qui y figure en donateur sous une inscription nominative.

Les panneaux anciens sont placés dans une vitrerie losangée par Jean-Jacques Gruber.

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La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Pentecôte. Maître de la légende de Saint-Nicaise ?, 1340-1350.

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Sous un dais à 3 arcatures, 3 gables, arc-boutants et pinacles, la colombe du Saint-Esprit plane au dessus des apôtres sur un fond damassé bleu ("à rameaux enlevés"), entre deux anges qui lancent leur encensoir en volant. La pointe du bec de l'oiseau forme le sommet d'un dôme rouge détachant les langues de feu sur la tête des apôtres, tous barbus sauf Jean. Pierre se reconnaît à sont "toupet". Les robes sont de verres de  six couleurs différentes. Trois têtes sont restaurées : deux à gauche et une à droite.

Bordure : alternance de niches et de baies à deux lancettes. Des anges, dont l'un qui joue d'une lyre. Un archevêque ; un prophète.

Note : mon cliché ne montre pas la statuette du Christ en majesté représenté au dessus du gable central. Ni les masque feuilles en fermaillet de l'amortissement.

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Cette Pentecôte est attribuée au maître de la Légende de Saint-Nicaise auteur de la verrière éponyme (baie 18) de l'église   Saint-Ouen de Rouen (Jean Lafond).

Les bordures à petits personnages ont été subtilisés par Jules Boulanger au début du  XXe siècle (1909-1918), et refaites à l'identique, sauf un fragment qui subsiste à gauche du donateur.

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La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Deux clercs agenouillés mains jointes.

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Les personnages se détachent sur un fond de grisaille losangé à motifs de feuilles de chêne et glands. Grisaille et jaune d'argent, sauf plusieurs pièces (col manchettes, bas de robe) en verre bleu, ce qui pourrait être un indice pour reconnaître ici des chanoines.

Bordures : deux personnages dont un portant la mitre et bénissant.

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La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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L'archidiacre Jean de Nonancourt.

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Le clerc, qui est tonsuré, est représenté agenouillé, mains jointes, dans l'attitude du donateur, de quasi profil tourné vers sa droite, le regard levé vers la Vierge ou le Christ qu'il vénère (dans la disposition initiale du vitrail). Il porte un manteau de cérémonie bleu à motifs damassés en rouelles, des parements (manches, bas de la robe) violets, au dessus d'une robe blanche. Une inscription en lettres gothiques en latin révèle son identité.

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Jean de Nonancourt était archidiacre du Vexin français, ce territoire  du diocèse de Rouen étant l'un de ses six archidiaconés avec le Grand archidiaconé, le Grand Caux, le Petit Caux, Eu,  et le Vexin Normand.

"Travaillant à l'origine partout où l'on réclamait sa présence, l'archidiacre en vint à être associé à des territoires spécifiques, appelés archidiaconés.  Les pouvoirs généraux des archidiacres étaient à la fois d'ordre administratif et judiciaire. Les archidiacres étaient responsables des prêtres de paroisse placés sous leur juridiction et avaient à inspecter les objets liturgiques tels que vêtements, vases et livres : ils étaient responsables de la distribution des Saintes Huiles et du Saint Chrême ; ils avaient juridiction sur les doyens ruraux ; enfin ils devaient garder le célibat. Ils semblent avoir le plus communément jugé des contestations relatives aux charges ecclésiastiques ou à des églises du ressort de leur archidiaconé, quoique, à d'autres moments, ils aient été délégués comme juges par le roi ou le pape ."

 Je  trouve ce personnage mentionné ici :

Fol. 256, v°. – Abandon par « Yon, seigneur de Garencières, chevalier, » au chapitre cathédral d'Évreux, de tous ses droits au patronage de l'église de Garencières. Ce bénéfice était alors vacant par la résignation qu'en avait faite Jean de Nonancourt, prêtre, entre les mains de l'évêque d'Évreux. (7 janvier 1300, n. s.)

Il est nommé dans les bulles de Clément VI dans la fondation du collège des Clémentines de Rouen.

Sur une famille de Nonancourt, voir :

https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&n=de+la+famille+de+nonancourt&oc=0&p=histoire

Mais, en me référant au cardinal Nicolas de Nonancourt , qui est figuré en donateur sur un vitrail de la cathédrale d'Évreux, la baie 16, je peux penser qu'ici aussi, ce Jean de Nonancourt signale seulement par son nom son origine géographique, plutôt que familiale.

 

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Si je déchiffre l'inscription, je lis :

 [---] IOHAÑES . DE . NONÃCURIA.

Le premier mot est certainement un titre. Je propose  MAGISMAGISTER. MAGISTER.

Nona Curia est le nom latin de Nonancourt, Eure (par ex : Beata Magdalena de-) mais on trouve aussi NONANCURIA, NONANCORT, NONANCURTIS, NONENCORS (Auguste Le Prevost, Dictionnaire...) et même NONE IN CURIA (ici). Le tilde sur le A dans l'inscription correspond à la graphie NONANCURIA.

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Je suis alors dirigé vers ce texte du 30 juin 1348, sujet d'un épreuve écrite de l'Ecole des chartes de 1868: l'archidiacre du Vexin français, en latin Vulgassini Francie, y est nommé, et qualifié "d'Honorable et discret homme". L'archidiacre accompagne Jean du Prato,  l'évêque d'Evreux (1328-1333) qui figure sur la baie 200 des vitraux de la cathédrale d'Evreux vers 1330 , et qui devint ensuite recteur de l'une des portions  de l'église Notre-Dame de Louviers (Beate Marie De Loco Veris).

https://www.lavieb-aile.com/2019/11/les-vitraux-du-xive-siecle-de-la-cathedrale-d-evreux.ix.la-baie-200-v.1330-1333-offerte-par-l-eveque-jean-du-prat.html

Le texte est extrait du Cartulaire de Louviers. Jean du Prato, délégué pour la viconté de Pont-de-l'Arche, des commissaires généraux chargés de percevoir les deniers de l'emprunt autorisé pour le duc de Normandie dans cette province, donne quittance à Robert de Quevilly, receveur du Bailliage de Rouen, de douze livres à lui dues pour ses honoraires à l'occasion de sa recette.

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« Omnibus hec visuris, offlcialis Rothomagensis, salutem in Domino. Notum facimus quod in nostra presencia constitutus vir discretus magister Johannes de Prato, rector alterius portionis ecclesie Beate Marie de Loco Veris, a venerabili et discreto viro magistro Johanne de Nonancuria, archidiacono Vulgassini Francie in ecclesia Rothomagensi, ac nobili viro domino Johanne de Mellomonte, milite, et provido viro Johanne Fabri, cive Rothomagensi, generalibus deputatis1 in bailivia Rothomagensi deputatis mutui concessi serenissimo principi domino duci Normannie, commissarius in vicecomitatu Pontis Arche quoad collectionem mutui supradicti, recognovit et confessus fuit se habuisse et récépissé in pecuniis numeratis, per manum Roberti de Quevilly, receptoris baillivie Rothomagensis, duodecim libras turonensium pro stipendiis ipsius Johannis ratione mutui * supradicti, super qua pecunie summa dictus Johannes omnes et singulos quorum intéresse posset quitavit, omnino renuncians excepcioni pecunie non recepte et non numerate. Datum anno Domini M° CCC° XL VIII, die veneris post nativitatem beati Johannis Baptiste. TURVILLA. VIII d. Mutui. »

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Puis j'accède à cette fiche qui procure de précieux renseignements :

http://studium-parisiense.univ-paris1.fr/individus/53113-johannesdenonacuria

Maître Jean de Nonancourt (alias Jean Fessier)  fut conseiller-clerc au parlement de Paris en 1319, cité au pénitencier de Rouen en 1329, chanoine de Rouen de 1308 à 1349, archidiacre du Vexin français de 1340 à 1349.

Jean de Nonancourt a fondé une chapellenie de Marie-Madeleine en la chapelle Saint-Jean-dans-la-Nef du collatéral nord de la cathédrale de Rouen, où se trouve l'une des "Belles Verrières", la baie 53. (Blondeau p. 86).

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Dans la bordure : deux anges.

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La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Panneau de grisaille losangée (XIVe siècle) à motifs de glands et de feuilles de chêne sertis dans une bordure du XVe siècle à  points de couleur et feuilles d'acanthe  en grisaille et jaune d'argent.

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Au centre du panneau, à la place du ferraillet d'origine, un médaillon du XVe siècle de 21 cm de diamètre représente saint Nicolas et saint Jean-Baptiste (qui tient l'agneau sur le bras droit).

Sur le panneau inférieur, de même composition, le médaillon porte le monogramme marial.

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La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Soubassement : inscription de 1956.

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La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 36 (1340-1350) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SOURCES ET LIENS.

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BLONDEAU (Caroline), 2014, Le vitrail à Rouen 1450-1530, "L"ecu de voirre". Corpus Vitrearum, Presses universitaires de Rennes, page 86.

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,   Les vitraux de Haute-Normandie - Corpus vitrearum, Paris, CNRS éditions / Éditions du Patrimoine, coll. « Recensement des vitraux anciens de la France - volume VI », 2001, 495 p. (ISBN 2-271-05548-2 et 2-85822-314-9), p. 332-353.

— LE MAHO, Jacques ; CARMENT-LANFRY, Anne-Marie. La Cathédrale Notre-Dame de Rouen. Nouvelle édition [en ligne]. Mont-Saint-Aignan : Presses universitaires de Rouen et du Havre, 2010 (généré le 24 mars 2022). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/purh/3779>. ISBN : 9791024010670. DOI : https://doi.org/10.4000/books.purh.3779.

https://books.openedition.org/purh/3788#tocto2n1

TANGUY (Jacques)

http://www.rouen-histoire.com/Vitraux/Transept_S/Fen36.htm

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Non consultés :

Martine Callias Bey, Rouen, Cathédrale Notre-Dame, Les verrières, Itinéraires de patrimoine no 25, Rouen, 1993.

Anne-Marie Carment-Lanfry, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Connaître Rouen, Rouen, 1977.

Louis Grodecki, Les Vitraux, dans n° spécial des Monuments historiques de la France, 1956, 2, p. 101-110.

Jean Lafond, « Le vitrail en Normandie de 1250 à 1300 », Bulletin monumental., t. 111, p. 317-358.

Jean Lafond, Le Commerce des vitraux étrangers anciens en Angleterre, au xviiie et au xixe siècles, RSSHN, 1960, p. 5-15.

 

Eustache-Hyacinthe Langlois, Mémoire sur la peinture sur verre, Rouen, 1823.

Eustache-Hyacinthe Langlois, Essai sur la peinture sur verre, Rouen, 1832.

 Yves Lescroart, La Cathédrale Notre-Dame de Rouen, Paris, Éditions du Patrimoine, coll. « Cathédrales de France », 2000, 96 p., p. 66-77

Armand Loisel et Jean Lafond, La Cathédrale de Rouen, Paris, 1924.

Monum, Les Vitraux de Haute-Normandie, éd. du patrimoine, Paris, 2001.

Françoise Perrot, Le vitrail à Rouen, Connaître Rouen, t. II, Rouen 1972.

 

Alfred Rudolf et Eugène Levasseur, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, Rouen, s.d.

 

— RITTER (Georges), 1926, Les Vitraux de la cathédrale de Rouen, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe siècles. Reproductions en héliotypie, publiées avec une introduction historique et des notices iconographiques. Non consulté.

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitraux_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Baie_36_-_cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Rouen?uselang=fr

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19 mars 2022 6 19 /03 /mars /2022 21:48

Les calvaires du cimetière de l'église de Saint-Divy. II. Le calvaire dit de 1652, transféré en 1966 de Kerdalaes .

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Voir sur Saint-Divy :

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2. Voir les œuvres de Roland Doré :

 

 

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Voir sur ce blog d'autres calvaires du Finistère (liste en désordre et incomplète):

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PRÉSENTATION.

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Historique.

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L'histoire des calvaires de la commune est mouvementée, et montre que l'attachement à ces monuments patrimoniaux et au respect de leur intégrité ou de leur emplacement n'a pas  toujours été vif.

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1. L'ancien calvaire du cimetière (XVe-XVIe siècle, Maître de Brasparts).

On en connaît peu de choses : ses fragments auraient été enterrés dans le jardin du presbytère et découverts en 1920 par François-Marie Bramoullé, alors séminariste. Après la guerre, il fut restauré et transféré en 1947 à Vesly (Eure), dont F.-M. Bramoullé était devenu le curé depuis 1937 

Un article de Paris-Normandie 2017 nous donne les informations suivantes, mais sujettes à caution car je ne parviens pas à les vérifier (notamment sur le site MemorialGenWeb) :

"Paris-Normandie 23/11/2017 à 23:12

Plus de 5,50m de haut, tout en granit breton, le calvaire, posté en marge de la commune de Vesly, est unique en son genre. Il attire de nombreux visiteurs et curieux de la région.

Ses origines bretonnes détonnent avec le paysage eurois. Ce monument religieux a fait couler beaucoup d’encre, tant par sa provenance que par les débats qu’il a suscités. Surnommé également «le calvaire de la peste», il a été construit au XVIe siècle. Il était censé protéger les habitants du fléau qui sévissait alors.

Découvert en 1920 par le futur curé de Vesly, il était à l’origine construit en bois et retravaillé par la suite en granit de Bretagne. Ce calvaire est disposé sur un pylône de même matière, avant d’orner la ville et de la symboliser.

François-Marie Bramoullé, curé emblématique de Vesly, de 1937 à 1971, est à l’origine de son implantation et de sa réfection, en 1947. Cet édifice chrétien, très visité de nos jours encore, sert également, fait incongru, de monument aux morts sur lequel sont inscrits les noms des Veslysiens tombés durant la Seconde Guerre mondiale.

Surnommé depuis le calvaire de la Libération, il se voit honorer chaque année et fait la fierté de la ville."

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Le père Yves-Pascal Castel, auteur de l'Atlas des croix et calvaires du Finistère, l'a peut-être examiné, puisqu'il l'attribue au Maître de Brasparts :

" Au maître de Quilinen, [auteur du calvaire éponyme] on attribuera Motreff, modeste, Mellac, fortement charpenté et Saint-Hernin, rafistolé comme on a pu.

Proche de Quilinen dans le temps, moins remarquée, la manière du Maître de Brasparts, sonne plus "breton" aux yeux des amateurs, comme si la manière des autres l'était moins. Sans doute issus du ciseau du maître de Brasparts, les calvaires de Loqueffret, de Plouénan, timbré des armoiries des Kersauzon et des Keranguen, et de Vesly, dans l'Eure, étonnant sous le ciel normand, où il a été transporté il y a seulement quelques décennies. » (Castel 1980 page 125)

Cette attribution, qui donnerait à ce monument une forte valeur iconographique, est adoptée par Emmanuelle Le Seac'h, mais apparemment par citation d'Y.-P. Castel sans qu'elle ne l'ait examiné.

 

Voir : 

Frédéric de Frias me communique les photos suivantes :

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Google maps. Calvaire de Saint-Divy (kersanton, fin XVe ?) déplacé à Vesly (Eure) en 1947.

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Calvaire de Saint-Divy (kersanton, fin XVe ?) déplacé à Vesly (Eure) en 1947.

 

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CP site Delcampe. Calvaire de Saint-Divy (kersanton, fin XVe ?) déplacé à Vesly (Eure) en 1947.

 

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Note : en 1901, le chanoine Abgrall décrivait 2 croix  sur le placître, l'une à l'ouest (celle de 1562) et l'autre au nord datant de 1506 au dessus d'un petit ossuaire aujourd'hui disparu :

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2. Une croix de mission  en bois de 1882...

... occupa ensuite le milieu du cimetière, mais dans les années 1960, "elle menaçait de s'écouler". (APEVE)

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3. Le calvaire de Kerdalaes transporté devant l'église de Saint-Divy en 1967.

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Ce calvaire était érigé jadis près du bourg de Kerdalaes à l'orée du manoir de La Haye.

Le manoir a été acheté en 1966 par Edouard Leclerc, et en 1967, la municipalité a, dans un contexte conflictuel, déplacé ce calvaire pour le placer au centre du cimetière de Saint-Divy, laissant sur place l'emmarchement de granite.

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Description.

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Le calvaire occupe le  cimetière d’enclos de Saint-Divy, parmi les tombes.

Un socle cubique à chanfrein en kersanton est posé sur un emmarchement de granit à deux degrés. Ce socle porte la date 1.6.5.2. (avec des points de séparation losangique) sur le chanfrein de son côté est.

Le fût à pans en kersanton porte un croisillon à culots dont le nœud, côté est, est sculpté d'un écu, tandis que les bras portent l'inscription gravée en lettres romaines MATER ECCE FILIVS TVVS, "Mère, voici ton fils" (Jean 19:26).

Le croisillon porte les statues de Marie, à droite, et de Jean, à gauche.

La statue de la Vierge a été brisée en son milieu. La Mère du Christ est voilée, et porte la guimpe, ses mains sont jointes. Le visage est rond, peu expressif mais envahi par les inévitables lichens. Le corps est long et fin, la silhouette élancée est accentuée par le drapé essentiellement vertical et parallèle. Seul le bout rond des chaussures est visible.

La tête de la statue de Jean, au visage défiguré plus encore par les lichens que les autorités laissent prospérer, est brisée. Les cheveux sont longs et bouclés. Le raccord entre la tête et le tronc est singulier, marqué par une forme en biais devant la gorge.

 

La main droite est posée sur la cuisse, qui est fléchie. La main gauche rejoint la taille, tenant peut-être un livre ou un objet en pain de sucre. Là encore, le corps est élancé, le drapé sobre et parallèle.

La croix à branches rondes terminées par des fleurons-boules à godrons torsadés, porte le Christ à la tête fléchie et inclinée sur sa droite. Le titulus semble (lichens) porter les lettres INRI en caractères gothiques. Un crâne est sculpté au pied de la croix.

 

La face nord du croisillon porte l'inscription  FRANCOIS TONCQVES.

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Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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Le blason : Yves de la Marche et Marie Kersaintgilly.

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L'identification de ce blason longtemps mystérieux  a été donnée par Frédéric de Frias (Association des Amis du manoir du Froutven), et confirmée par Michel Mauguin. Voir également le forum cgf.bzh de juin 2021, et les illustrations du site APEVE.

C'est un blason mi-parti, d'alliance entre deux familles. On peut commencer par la moitié droite (senestre en héraldique), côté de l'épouse, et si on parvient à y discerner des feuilles de trèfle, et non des ronds. Soit deux trèfles entiers et deux demi-trèfles. Les experts y ont reconnu les armes de Kersaintgilly  de sable à six trèfles 3,2,1.

https://man8rove.com/fr/blason/d650x6-kersaintgilly-alias-kersaint-gilly

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Le parti de gauche (à dextre) est plus complexe à déchiffrer. Une trangle le divise horizontalement, délimitant un "chef" en partie haute. Si on l'associe à la large séparation entre les deux partis, on y verrait alors la moitié d'une croix. Mais, à la différence du parti senestre, celui-ci est délimité par une bordure, signe de juveignerie.

Au total, Michel Mauguin reconnaît là le blason d'un cadet de la famille de la Marche, de gueules au chef d'argent.

 

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https://man8rove.com/fr/profile/g8l94wl2l-yves-de-la-marche

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Un couple répond à cette alliance, celui d'Yves de la Marche, écuyer, seigneur de Kerfors, fils cadet, marié le 22 novembre 1600 à Morlaix  à Marie de Kersaintgilly. Son frère aîné est René de la Marche époux de Françoise du Plexis. Leur père est Guillaume de la Marche. La mère de René est Jeanne du Chastel de Kerlec'h, celle d'Yves Thébaude de la Bouexière.

https://gw.geneanet.org/boisgarin?lang=en&pz=yann&nz=caillarec+glevarec&p=guillaume&n=de+la+marche

https://man8rove.com/fr/profile/g8l94wl2l-yves-de-la-marche

 

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Soit selon le relevé du blason du calvaire :

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Copyright M. Mauguin & Association des Amis du Froutven

 

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Le couple Yves de la Marche/Marie de Kersaintgilly eut un fils, également prénommé Yves (*), qui épousa Urbaine Thébaud et en 1652 Jeanne Frollo. (*) seigneur de Kerfors, du Squiriou, de Penhelen et de Coztymen Conseiller du Roi, Lieutenant civil et criminel au siège présidial de Quimper-Corentin.

Le fils d' Yves et d'Urbaine Thébaud, Jean de la Marche devint chef d'armes après que la branche aînée soit tombée en quenouille, et la bordure des armes d'Yves ne sera plus justifiée.

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la généalogie officielle fournie par Jean de La Marche lors de la réformation de la noblesse en 1670. BnF Dossiers bleus

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Le manoir de Kerdalaës, propriété de Kersaintgilly.

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Saint-Divy, La Haye, Kerdalaes, et les moulins (roue dentée).

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 Le manoir appartient à Guillaume KERSAINTGILY dans cette réformation non datée :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b9062159j/f207.item.zoom

En 1600, Maurice de Kersaintgilly, sieur du Faou, est sieur de Kerdalaes :

https://www.tudchentil.org/spip.php?article1242

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Alors qu'on insistait jusqu'à présent sur la proximité de ce calvaire avec le manoir de La Haye, propriété alors de Sébastien de Penfeutenyo et de ses descendants (René, sieur de Mesgrall), cette identification du blason amène à constater, grâce à une étude des archives, que Marie de Kersaintgilly possédait le manoir de Kerdalaës, et l'a apporté à la famille de la Marche. Les deux manoirs de Kerdalaes et de La Haye sont voisins, et leurs propriétaires sont parfois en conflit.

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En effet, on lit dans le compte facebook de l'AGIP un post de Miliau Kermarrec,  signalant un procès du 26 août 1650 au sujet d’une franchise entre le moulin de Kerdalaës et la montagne (la motte) avec le vieux château. Les protagonistes de ces documents sont l’honorable François Toncques, négociant à Landerneau, propriétaire du manoir noble de Kerdalaës appartenant auparavant en 1633 à Marie de Kersaintgilly, et René de Penfentenyo, sieur de Mesgrall (Saint-Divy), au sujet d’une franchise entre le moulin de Kerdalaës et la montagne (la motte) avec le vieux château.

Au procès verbal du 26 août 1650, le litige porte sur la propriété du terrain situé près du moulin où d’anciens meuniers et paysans avaient fait abattre des arbres pour réparer le moulin et laissé pâturer des animaux. Tous affirment alors que la franchise appartient bien au manoir de Kerdalaës.

Un bail à terme de 1633 pour le manoir de Kerdallaiz  est signé entre Marie de Kersaintgilly dame de Kerfors, et François et Michel Corre.

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En conclusion, le calvaire porte les armoiries d'une alliance datée de 1600 ; or selon M. Mauguin c'est généralement lors des noces que les monuments sont gratifiés des armoiries d'un couple noble. 

Le calvaire ne peut être postérieur, au plus tard, à 1650, date à laquelle le manoir de Kerdalaës a changé de propriétaire.

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Donc, quatre conséquences :

1. Le calvaire n'a pas de rapport avec le manoir de La Haye (et avec sa chapelle dédiée à Jean-Baptiste)

2. La date de 1652 portée sur le socle n'est pas contemporaine de la réalisation du calvaire, qui peut dater de 1600.

3. L inscription FRANCOIS TONCQUES a été ajoutée dans un second temps à l'arrière du bras du croisillon , et sans doute en même temps que la date de 1652.

4. Ses caractères stylistiques sont à comparer à ceux des ateliers de sculpture du début du XVIIe siècle au lieu d'être abusé par la date du socle. Ce n'est évidemment pas une œuvre des Prigent (actifs de 1527 à 1577) ni de Roland Doré ( actif de 1618 à1663), au style si reconnaissable. 

 

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Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription FRANCOIS TONCQVES au revers du bras du croisillon.

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 On notera sur la photo que le nœud du bras forme un culot, godronné, susceptible de recevoir une statue. Selon des sources, il aurait pu s'agir d'un Christ aux liens, ce qui est parfaitement vraisemblable par référence aux autres calvaires de Basse-Bretagne, quand ce n'est pas une Vierge de Pitié

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L'acte de 1650 nous indique que l’honorable François TONCQUES , négociant à Landerneau, est alors le propriétaire du manoir noble de Kerdalaës appartenant auparavant en 1633 à Marie de Kersaintgilly : il a peut-être acquis ce manoir et son moulin en 1633, précisément ? 

Le dossier 99 J 103 des Archives départementales est consacré aux terres de Kerdalaes, et François Toncques y est cité à de nombreuses reprises.

Deux actes de baptême de 1649 à Landerneau et Guipavas citent comme parrain "François DONCQUES, sieur de Kerdalaes".

On trouve aussi la graphie TOUCQUES.

Il épousa  Marie DERIEN puis  Marie BERNARD en1664. Il décède en 1670.

"Le paiement des droits suite à la succession de Francois TOUCQUES passera devant le parlement de Bretagne. Un avis d'époque est en ligne https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... f/f61.item Il mentionne ses deux mariages et un décès vers 1670 (avant le remariage de son épouse à Landerneau). Le manoir passera aux enfants LEON de celle-ci. Un héritier est nommé : Yves ABHERVE." (forum CGF)

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Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

Le calvaire dit de 1652 du cimetière de l'église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile.

https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/calvaire-de-kerdalaes-a-saint-divy

 

 

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Conclusion.

 

L'histoire des calvaires de la commune est faite d'une série de déplacements, réaménagements, appropriation par un prêtre pour sa nouvelle paroisse normande, démembrement des monuments,  captation en "coup de main" et affrontement, et surtout méconnaissance et/ou désintérêt  pour la recherche historique, artistique et d'archive.. Aucune équipe ne semble avoir été envoyée à Vesly pour dresser un inventaire détaillé du calvaire des années 1500, voire pour en négocier la restitution... ou en réaliser un précieux  fac-similé.

L'inscription du calvaire de 1562 reste encore non déchiffrée, le Christ de ce calvaire a été installé orienté vers l'est en dépit des règles de base, et sa situation, dictée par des impératifs d'aménagement urbain, le rend très mal visible car très ombragé. 

 

 

 

Un projet de "restauration" du calvaire de Kerdalaes.

 

Aujourd'hui (février 2022), la municipalité associée à l'AGIP (Association Guipavas Identité Patrimoine) a levé une souscription auprès de la Fondation du Patrimoine pour restaurer le "calvaire de Kerdalaes" (ou ce qui en reste), au printemps ou été 2022 : 

 

"Le calvaire sera restauré afin de rendre son identité et son histoire au village de Kerdalaes à la limite Est de Guipavas et aux abords du manoir de la Haye à Saint-Divy. La statuaire reconstruite recevra sur la console Est une nouvelle statue dédiée à Saint Jean-Baptiste dont la chapelle du manoir de la Haye lui est dédiée. C’est la statuaire déplacée au cimetière de Saint-Divy qui servira de modèle à la nouvelle réalisation. Pour mettre en valeur ce patrimoine, une plaque avec QR Code rappelant l’histoire de ce calvaire sera fixée à son pied et un livre sur le patrimoine de la vallée de Mesgrall et des manoirs de Kerdalaes et de La Haye sera réédité en 2022. Le calvaire de Kerdalaes sera également inscrit dans le cadre des journées du patrimoine des communes. " (Fondation du Patrimoine)

C'est le sculpteur Joël Kerhervé qui réalisera la statue moderne.

On voit que l'appel au don fait état de données non historiquement fondées (référence au manoir de La Haye et non de Kerdalaes). On peut se demander  quelles informations historiques seront proposées par le QR code, alors que les travaux de recherche n'ont pas été menées par la commune de façon approfondies concernant ce calvaire, et que les connaissances exposées ici proviennent de recherches privées, ou de l'association de Guipavas. Aucune évaluation stylistique et iconographique n'est disponible en ligne, ni signalée ou exposée par la Fondation.

 

 

Voir :

https://www.letelegramme.fr/finistere/saint-divy/le-calvaire-de-kerdalaes-va-se-relever-a-saint-divy-21-02-2022-12926353.php

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SOURCES ET LIENS.

— AGIP.

https://www.facebook.com/agipguipavas/posts/le-chateau-de-kerdalaes-en-guipavas-mythe-ou-realite-en-son-temps-mr-edouard-lec/5239718572721801/

— APEVE

http://www.apeve.net/spip/spip.php?page=page&id_rubrique=4&id_article=103

— BRETAGNE-ENVIRONNEMENT-DURABLE.GOUV. "Le manoir de la Haye"

https://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/lahaie1_cle272bee.pdf

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/saint_divy.html

2695. Saint-Divy, cimetière d’enclos, g. k. 1652. Degrés. Socle cubique, chanfrein: 1.6.5.2. Fût à pans. Croisillon à culots, écu: MATER ECCE FILIVS TVVS. FRANCOIS TONCQVES., statues: Vierge, Jean. Croix, branches rondes, fleurons-boules, godrons torsadés, crucifix, tête de mort sous les pieds. Le monument a été transféré en 1966 de Kerdalaës, limite des communes de Guipavas et de Saint-Divy. [YPC 1980]

— COUFFON (René), Le Bars (Alfred), 1988,,Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, ,

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/5eb27adca1ceb10a93836495d298f812.pdf

A l'entrée du cimetière, semblable à celles de La Roche-Maurice et de Pencran, croix en kersanton timbrée des armes de Rohan : Marie Madeleine au pied de la croix, croisillon sans statues, Vierge de Pitié au revers du Crucifix, XVIè siècle.

- Autre croix de l'enclos, transférée de Kerdalaës en 1966 : socle daté 1652, Vierge et saint Jean sur le croisillon.

— DOSSIERS BLEUS. BnF français 29970  ; mémoires, notes et documents généalogiques, classés par ordre alphabétique de noms de personnes, au Cabinet des titres, dans le cours du XVIIIe siècle. Marcellanges-Marck.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10081854c/f226.item.zoom

— FORUM GENEALOGISTES CGF;BZH

https://forum.cgf.bzh/forum/phpBB3/viewtopic.php?t=32119

—Wikipedia Manoir de la Haye

https://fr.wikipedia.org/wiki/Manoir_de_la_Haye

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Calvaires Héraldique
16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 09:28

Les vitraux de la cathédrale de Rouen. II. La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450).

 

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Voir :

 

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Voir aussi  sur la cathédrale de Rouen :

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Voir sur Rouen :

 

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PRÉSENTATION

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Cette baie occupe l'angle sud-ouest du bras droit du transept. Elle fut offerte en 1448 par les exécuteurs testamentaires de Guillaume Le Fève et la confrérie des Saints Innocents. D'abord montée dans la baie exactement opposée à l'angle sud-est du bras droit, elle fut ensuite déplacée en 1520 lors de l'attribution de la chapelle à la confrérie Saint-Romain (cf. baie 30), puis déplacée dans l'actuelle chapelle Jeanne-d'Arc, et enfin placée en 1960 à l'emplacement actuel.

Elle reprend le parti des baies créées en 1430 pour les baies hautes du chœur (Saint Pierre), personnages sous dais peuplés de figurines, avec une petite scène légendaire placé sou les deux sujets principaux, la Vierge à l'Enfant, et Jean-Baptiste.

La même association se retrouvant à Saint-Maclou, notamment en baie 20, l'hypothèse d'un atelier commun est évoquée par les spécialistes, qui y attribuent aussi l'Adoration des Mages du Musée de Cluny  qui proviendrait de l'église Saint-Vivien.

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La baie à 2 lancettes mesure 8,50 m. de haut et 1,80 m. de large. 

Son soubassement ornemental et les bordures ont été refaits par Simone Flandrin-Latron en 1960, en même temps que sa restauration. 

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LA LANCETTE A : LA VIERGE À L'ENFANT ET UN DONATEUR.

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Vierge au regard triste dirigé vers sa gauche se détache sur un damas rouge à motifs de rinceaux.

L'Enfant aux cheveux bouclés est figuré en Sauveur du monde, bénissant et tenant le globus crucigère.

Ils se tiennent dans une niche semblable à une chapelle à voûte gothique nervurée entre deux piédroits en grisaille et jaune d'argent peuplés de figurines et d'angelots musiciens sous un haut gable. Le pièdroit de droite a été restauré/restitué en 1960.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Décor des piédroits.

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Les piédroits comportent une architecture flamboyante à gables aigus et pinacles à crochets, où se logent des anges musiciens.

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Du côté droit (moderne), de bas en haut :

Un ange recueilli et un rameau d'olivier dans lequel un ruban porte l'inscription OLIVIER SIBEAU.

Inscription : LA TIGE DE JESSE A FLEVRI

Joueur d'orgue positif

Arbre à feuilles et fleurs.

 

inscription VN GLAIVE TRANSPERCE VOTRE COEUR

Jeune dansant parmi des étoiles

Inscription PAIN ET VIN

Femme distribuant des pains.

Ceps de vigne , feuilles et grappes.

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Du côté gauche :

Les musiciens jouent de l'orgue positif et de la trompette marine.

Joueur de luth

Porteur de phylactère.

 

Ange tenant un orgue positif.
Ange chanteur.

Ange tenant un phylactère

Ange jouant du luth.

 

 

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le donateur. 

Le donateur est un ecclésiastique (tonsure, longue robe blanche), et vraisemblablement un chanoine (col rouge). Ses mains sont jointes. Il est placé aux pieds, sous le genou gauche et devant le pan du manteau de la Vierge.

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Décor de la bordure du pan de manteau de Marie.

Monogramme marial A M / Fleur de lys / perles par cinq / quatrefeuilles

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Décor de la partie haute.

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La couronne est portée par deux anges en vol.

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Fuite en Égypte et miracle des blés.

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La "Fuite en Égypte" de Marie et Joseph après la naissance de Jésus leur est imposé par la décision d'Hérode de faire massacrer tous les nouveau-nés, ou "Innocents", scène représentée dans la lancette voisine.

Au premier plan, Marie tient l'Enfant emmailloté ; l'âne est guidé par Joseph (bas du corps restauré).

En arrière plan, miracle du blé qui a miraculeusement poussé assez haut pour dissimuler le couple fugitif aux soldats d'Hérode. Un moissonneur tient une faucille, mais aussi une boite suspendue à sa taille.

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

 

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LA LANCETTE B : SAINT JEAN-BAPTISTE .

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Scène principale.

Le saint occupe une niche gothique flamboyante identique à celle de la Vierge, devant un drap d'honneur damassé au motif identique.

La tête et le nimbe ont été restaurés. 

Il désigne de l'index l'agneau, nimbé, tenant l'étendard de la résurrection.

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le donateur .

S'agit-il de Guillaume Le Fêve ? Ou du représentant de la Confrérie des Saints Innocents? C'est en tout cas un riche marchand de Rouen, portant sur l'épaule de son manteau bleu une longue écharpe rouge, qui constitue manifestement un insigne d'une fonction, civile ou religieuse.  

Je ne trouve pas d'information sur un Guillaume Le Fêve. Sous la graphie Lefèvre je découvre un Guillaume ou Jean Lefèvre, chanoine, qui possède son monument funéraire dans la cathédrale (Deville p. 209)

Sous cette même graphie, les archives G.4287 mentionnent pour l'année 1441 :

"Vente par Michault Simon et par Collecte , sa femme, à maître Guillaume Lefèvre, chanoine de Rouen, curé de Saint-Denis, d'une maison en la rue du Monchau-Saint-Denis.

Et le 12 novembre 1437, don au chapitre pour son obit.

Aux Etats de Rouen du 10 mai 1448, un Guillaume Lefèvre est député de Coutances. Un autre serait un marchand ou armateur de Rouen.

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le Massacre des saints Innocents. (partie sup. de l'enfant restaurée)

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Le roi Hérode, couronné et assis sur un trône, donne l'ordre aux soldats de tuer les enfants de moins de deux ans dans la région de Bethléem. Le chef de la troupe figure à droite. Un seul soldat est représenté, en armure, arrachant à une mère agenouillée son enfant.

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Les pièdroits.

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Ils échelonnent huit scènes du Massacre des Innocents situées dans des niches flamboyantes.

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La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie 32 dite des "Saint-Innocents" (1448-1450) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Note : 

Simone Flandrin-Latron (1905–2000) est une artiste peintre et peintre-verrier française, prix de Rome, conjointe de Paul Flandrin (architecte).

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-chartre-sur-le-loir-72340/une-exposition-trois-generations-de-femmes-artistes-2989138

http://www.vitraux-chartres.fr/vitraux%20crypte/vue_02.htm

SOURCES ET LIENS.

 

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, CNRS ed. 

CALLIAS-BEY (Martine) 2003,. Simone Flandrin-Latron, peintre verrier. Simone Flandrin-Latron [catalogue d'exposition], Musée de la reine Bérangère,  2003. ET Martine Callias Bey. "Simone Flandrin-Latron, peintre verrier". Revue de la Céramique et du Verre, 2000, .   Non consulté

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00176355v1

— TANGUY (Jacques)

http://www.rouen-histoire.com/Vitraux/Transept_S/Fen32.htm

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM76002009

—WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitraux_de_la_cath%C3%A9drale_de_Rouen#Bras_Sud_du_transept

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Baie_32_-_cath%C3%A9drale_Notre-Dame_de_Rouen?uselang=fr

https://www.therosewindow.com/pilot/Rouen/w32-2a.htm

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
13 mars 2022 7 13 /03 /mars /2022 22:40

Les vitraux de la cathédrale de Rouen I. La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521).

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Voir sur Rouen :

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PRÉSENTATION.

Un panégyrique, c'est un discours à la louange d'un personnage ; ici, le vitrail fait l'éloge de saint Romain, l'évêque de Rouen au VIIe siècle, en associant sept épisodes de sa vie à chacune des sept vertus cardinales et théologales.

Cette baie 30 est située sur le bras sud du transept de la cathédrale et éclaire la nouvelle Chapelle Saint-Romain que gère la Confrérie Saint-Romain, fondée en 1437. C'est d'ailleurs cette confrérie qui offre, en1521, la baie voisine n° 28, également consacrée à la vie de saint Romain. En effet, l'ancienne chapelle de la confrérie, celle du Petit-Saint-Romain, est devenue trop petite. La confrérie fait agrandir les fenêtres de sa nouvelle chapelle, créant ainsi deux grandes baies à trois lancettes et remplage flamboyant.

Elle mesure 9,20 m. de haut et 3 m. de large et comporte 3 lancettes organisées en deux registres, et un soubassement moderne créé par Jules Boulanger en 1920 .

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Attribution.

L'hypothèse de l'attribution de cette verrière, ainsi que de la baie 28   à Olivier Tardif, gendre de Jean Barbe, et à ce dernier, est mentionnée par l'auteur de la notice de la base Palissy. Mais elle est discutée par Caroline Blondeau:

"Ces deux œuvres ont souvent été rapprochées de l'Ecu de verre, l'atelier des Barbe, notamment en raison de la charge qui lie Jean Barbe en 1518-1521 à la cathédrale. À cette époque, Olivier Tardif commande à être mentionné dans les comptes à ses côtés et aurait pu l'assister dans cette tache monumentale. Peut-on cependant les créditer de la réalisation de ces deux magnifiques verrières sur la simple raison de leur présence en tant que peintre verriers de la cathédrale uniquement pour des travaux d'entretien?"

"La facture de ces deux verrières constitue également un frein à cette attribution. En effet, elles ne sont pas dans la lignée des œuvres authentifiées et attribuées au fils [de Guillaume] Barbe, mais il reste délicat de mettre en parallèle des vitraux exécutés à une vingtaine d'années d'écart surtout s'ils sont l'œuvre de cartonniers différents. De même, le style est difficilement comparable."

"Si la tentation de voir derrière les chefs-d'œuvre du bras sud du transept les personnalités de Jean Barbe et Olivier Tardif est grande, elle ne peut céder à une logique scientifique. Rien n'atteste clairement, si ce n'est un faisceau de présomptions, l'intervention de ces deux peintres verriers dans la création de ces vitraux." (C. Blondeau)

 

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Stylistique et technique.

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"L'examen de la peinture révèle une facture homogène au sein des deux vitraux. Les visages, peints majoritairement en grisaille, sont modelés très subtilement avec des rehauts et enlevés progressifs de matière à la brosse. Certains sont toutefois peints en sanguine pour imiter la carnation. Plis, rides, cernes et autres défauts sont marqués et mis en valeur par un jeu de traits fins de grisaille et d'enlevés.

Le peintre verrier a particulièrement souhaité  mettre en valeur le caractère des personnages, accentuant les marques de l'âge : rides, plis et anomalies cutanées. Les yeux sont également particulièrement travaillés, comme toujours à Rouen : cernes très importants modelés au lavis sur lequel on ombre le coin extérieur, enlevé à l'aiguille au dessus de la paupière inférieure et surmontés par de grands cils rectilignes tout à fait caractéristiques.

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Photo lavieb-aile.

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Les personnages féminins, plus présent dans le Panégyrique sous forme des Vertus sont moins marqués, sans doute en raison de la nature allégorique de ces représentations. Si les yeux présentent un traitement tout à fait similaire, en revanche l'un des traits marquants de leur visages est le dessin de la bouche, illustrant une expression de hauteur, voire de dédain. Leurs figures sont assez idéalisées représentant des femmes aux profils harmonieux, au long nez droit et toujours aux longs cils.

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Photo lavieb-aile

 

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Les drapés sont particulièrement soignés : les somptueux vêtements se déversent en une cascade de plis cassés savamment agencés comme la simple robe de la servante remplissant le baquet d'eau lors de la naissance du saint, ou des robes aux manches à crevées et autres tenues parsemées de motifs à damas complexes et d'ornements divers.

[...] Les scènes en intérieur mettent généralement en place  les protagonistes sous des architectures à l'antique : pilastres et colonnes peints de grotesques sur lesquels s'accoudent ou s'agenouillent des putti ailés. 

Le décor employé afin de magnifier l'architecture appartient sans contexte au vocabulaire antiquisant alors en vogue : masques feuillus, médaillons présentant des profils comme sur les monnaies antiques, bucranes, oves... Le peintre verrier utilise également des carrelages aux couleurs alternées afin de créer un effet de profondeur, dans une perspective assez bien maitrisée.

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Elle a été   restaurée à plusieurs reprises, notamment en 1567-1568 par Noël Tardif,  et en 1920 par Jules Boulanger.

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Commanditaire.

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La baie 30 est offerte (ADSM, G 2150 4 janvier 1521) par Jacques Le Lieur  seigneur de Brametot  et l'année 1521 est indiquée par inscription sur le vitrail.

"Jacques Le Lieur faisait partie de la confrérie de Saint-Romain. Son financement de la baie 30 est confirmé par les armoiries insérées dans l’œuvre [?] et sa participation personnelle à l’iconographie de l’œuvre est incontestable. Cet homme était un des acteurs majeurs de la vie politique rouennaise. En 1503, il acquiert l’office de notaire et de secrétaire du roi. En 1517, il est élu conseiller nouveau puis, en 1519, est appelé à siéger aux états de Normandie. Échevin jusqu’en 1541, il devient député aux états de Normandie en 1542. Il fait partie du milieu éclairé rouennais qui a le goût des arts, de la poésie notamment. Il avait visiblement un goût prononcé pour la culture classique, qui se manifeste dans la composition du vitrail. En effet, non seulement les ornementations sont tributaires des influences de l’iconographie de la Renaissance mais, par ailleurs, la légende même de saint Romain – avec l’insertion des vertus personnifiées dans chaque scène – est tout à fait nouvelle dans l’iconographie hagiographique de l’église. Chacune des scènes devient ainsi une allégorie dont la composition est étrangère à la culture iconographique médiévale. Il ne fait donc aucun doute qu’outre son financement, Jacques Le Lieur s’est personnellement investi dans l’iconographie du vitrail. L’iconographie des vitraux paraît avoir été conçue par la confrérie, et notamment par Jacques Le Lieur, sous le contrôle du chapitre, qui jouait lui aussi un rôle essentiel dans le privilège de Saint-Romain." (A. Blaise 2009)

Le Puy des Palinods était une confrérie religieuse dédiée à la sainte Vierge, devenue au fil du temps une académie littéraire et poétique centrée sur l'immaculée conception.

Jacques Le Lieur est très connu des historiens et amateurs de Rouen pour son Livre des Fontaines, réalisé entre 1519 et 1526, et qui montre ses armoiries, et un décor de putti et de dauphins ou chimères qui se retrouve sur le vitrail.

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"  L’utilisation des vertus pour définir le devoir de l’évêque nous est confirmée par leur présence réelle au sein d’un vitrail hagiographique du début du XVIe siècle. La baie 30 de la cathédrale décrit parfaitement les vertus nécessaires au saint évêque. La composition du vitrail s’est organisée autour des vertus ; les sept scènes de la vie du saint ont été choisies en fonction des sept vertus cardinales et théologales : la Naissance de saint Romain (Foi), l’Élection du saint par le chapitre (Prudence) , le Privilège de saint Romain (Justice), Il chasse les démons d’un temple païen (Force), Le saint tenté par le démon (Tempérance), sa Mort (toutes les vertus), Saint Romain apparaît au vieillard (Charité) après sa mort, au tympan. Les vertus tiennent dans chaque épisode une place centrale, surtout dans la lancette médiane, ce qui amène à penser que ce sont probablement celles-ci que l’on a voulu représenter avant même de décider des scènes de sa légende. Ce discours religieux sur les vertus de la sainteté est assez classique dans l’iconographie hagiographique. Cependant, les vertus ne sont habituellement que symboliquement évoquées par les actions du saint. Ici, au contraire, elles sont au premier plan. Les épisodes de la vie du saint ne font que les accompagner et deviennent presque un prétexte pour représenter les vertus elles-mêmes. C’est probablement l’évolution artistique du début du XVIe siècle qui permit de faire tant de place à la représentation des vertus dans une œuvre religieuse. Cela confirmerait que c’est avant tout les vertus du saint que l’on voulait voir figurer dans certaines légendes hagiographiques." (A. Blaise)

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L'importance des Vertus à l'époque et à Rouen est confirmée par leur présence sur le portail occidental, mais aussi sur le  monument funéraire qui fut  élevé de 1516 à 1525 aux deux cardinaux d'Amboise.  Voici leur description par A. Deville :

 

'Entre les sept pilastres, s'arrondissent six niches à caissons, où sont assises six charmantes petites statues ayant trois pieds de hauteur environ. Elles représentent, par allusion au mort, des vertus théologales, ainsi que l'indiquent les inscriptions latines, gravées en lettres d'or, qui sont superposées ce sont, en commençant par la gauche, la Foi, la Charité, la Prudence, la Tempérance, la Force d'âme, et la Justice. 

FIDES, LA Foi. Elle tient un livre dans sa main droite, un calice dans la gauche. Cette délicieuse figure porte le riche costume du commencement du  XVe siècle; sa tête est couverte de la mante.

CARITAS, LA CHARITÉ. Les attributs de cette figure ont été brisés, mais on voit, par ce qui en reste, qu'elle portait une croix d'une main et un cœur de l'autre. Il faut remarquer sa coiffure à réseau, ses boucles d'oreille à roue avec une grosse perle pendante au milieu, et sa ceinture ornée de perles enchaînées. Le style de cette figure est un peu maniéré.

PRUDENTIA, LA PRUDENCE.  Le moelleux de la chevelure est surtout remarquable. Manches à crevés, manteau retenu par un cordon sur la poitrine, robe coupée carrément par-devant. Attributs : flambeau dans la main droite compas dans la main gauche.

TEMPERENCIA, LA TEMPERANCE. Elle tient une horloge dans la main gauche, dans la droite, par allégorie, un frein. Son front est ceint d'un riche bandeau orné de perles. La tête et la poitrine sont couvertes. Il faut admirer le travail de la tunique. Le cadran de cette horloge est divisé en vingt-quatre heures suivant l'usage de l'époque.

FORTITUDO, LA FORCE D'AME. Elle est représentée sous la figure d'un guerrier casqué et cuirassé, qui saisit par le cou un dragon, qu'il arrache du fort où il s'est réfugié. C'est l'image du triomphe de la vertu sur le vice.

IUSTICIA, LA JUSTICE. Cette jolie statue rappelle, pour le faire et pour le costume, la troisième, celle de la Prudence. Elle soutient, dune main, le livre de la loi, sur lequel est tracée une balance; elle porte le glaive nu dans l'autre.

On retrouve cette même figure allégorique au tombeau de François duc de Bretagne, dans la chapelle des Carmes de la cathédrale Nantes. On y voit également la Tempérance à l'horloge et au frein, la Justice portant l'épée et le livre avec les balances, et la Prudence armée du compas. Ces quatre figures occupent debout, les quatre coins du mausolée. Lobineau, dans son Histoire de Bretagne nous apprend qu'on travaillait au tombeau en 1507."

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE REGISTRE SUPÉRIEUR : FIDES, IUSTICIA,TEMPERENCIA.

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Les trois épisodes de la Vie de saint Romain sont (de droite à gauche) sa Naissance, en présence de la Foi, le Privilège de libérer un prisonnier, en présence de la Justice, et la Tentation par une femme, en présence de Tempérance. 

La Foi est une vertu théologale, les deux autres des vertus cardinales.

L'intérêt iconographique tient moins à la représentation de l'épisode que dans celle des Vertus sous leur forme allégorique, et dans le choix des attributs qui les caractérisent.

La Foi avec son cierge et sa couronne de laurier.

La Justice avec son épée, sa couronne, et une balance.

La Tempérance avec une horloge et une cloche sur la tête et des bésicles en main.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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FIDES (LA FOI) : NAISSANCE DE SAINT ROMAIN.

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Le panneau décoratif Renaissance.

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Le panneau décoratif est typique de l'art ornemental de la Première Renaissance, tel qu'il a été introduit en Normandie par le cardinal Georges d'Amboise pour le château de Gaillon, et qu'on retrouve aussi dans les marges du Livre des fontaines de Jacques Le Lieur .

On y trouve, dans un jeu spéculaire autour d'un axe de symétrie verticale, deux putti ailés tenant, comme des porte-enseignes des armées romaines, des cartouches, ici muets.

Le principe des métamorphoses et hybridation animales et végétales (déjà présent sur les médaillons du Portail des Libraires, mais ici typiquement Renaissance) greffe sur les rinceaux feuillagés des têtes de chevaux (ou boucs), et des têtes menaçantes de "dauphins",  ou des oiseaux affrontés, peut-être des aigles. On trouve aussi des masques de profil, feuillagés et anthropomorphes, tandis que les tiges des rinceaux sont virolés des bagues qui introduisent la participation des fabrications humaines d'orfèvrerie.

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Jacques Le Lieur, Livre des fontaines, Gallica.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La naissance de saint Romain.

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Selon la Vita Sancti Romani, cette naissance relève de la Foi car Félicité, la mère de Romain, ne pouvait avoir d'enfants, jusqu'à ce qu'un ange apparut à son mari Benoit, lui annonçant que sa femme enfanterait.

L'épisode crée donc un parallèle avec l'iconographie de la Nativité de la Vierge, dans laquelle sainte Anne, est alitée tandis qu'un bain est donnée à l'enfant Marie.

L'apparition de l'ange à Benoit est représenté sur le premier des vingt médaillons consacré au saint au Portail de la Calende de la cathédrale.

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La mère de Romain est à demi couchée sur son lit d'accouchée, les mains croisées sur la poitrine. Elle est voilée et porte la guimpe. Il est difficile de préciser la nature de l'objet losangique doré centré par un reflet bleu : un miroir ?

Le  baldaquin est frangé de trois couleurs ; le ciel de lit de couleur verte n'est relevé que partiellement.

Une servante portant une coiffe locale à larges ailes, verse de l'eau dans un baquet pour le bain du nouveau-né, tandis qu'un petit chien blanc bondit. Ce chien blanc est très fréquent dans les représentations des demeures seigneuriales, et cet animal de compagnie est un marqueur de l'aristocratie de la famille, en son château des Rochettes de Wy-dit-Joli-Village.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Fides, la Foi.

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La Foi tient l'enfant dans ses bras. Elle tend un cierge allumé vers la mère. Elle porte sur ses longs cheveux blonds une couronne de lauriers, une robe dorée à ceinture bleue, et un manteau parme à revers rouge. La richesse de cet habit confirme que nous n'avons pas affaire à une servante ou une amie de la maman, mais bien à l'allégorie de la Foi.

Les auteurs du Corpus vitrearum voient une église sur la tête de la sainte. ils signalent que le buste et la tête due la Foi sont restaurées, ainsi que les autres têtes sauf celle de la mère du saint.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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IUSTICIA (LA JUSTICE) : LE PRIVILÈGE DE SAINT ROMAIN.

 

 

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Le panneau décoratif.

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Nous retrouvons les mêmes éléments ornementaux : rubans, rinceaux à artefacts et bouquets de feuillages, tête de boucs feuillagées sur un cou  portant un collier qui les accouple, candélabre central. Mais les deux putti ailés portent sur leur enseigne un cartouche portant la date 1521.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le Privilège de saint Romain.

"Le privilège de saint Romain permettait au chapitre de la cathédrale de Rouen de gracier chaque année un condamné à mort le jour de l'Ascension. Son origine fait partie de la légende de Saint Romain. 

Saint Romain, évêque de Rouen au temps de Dagobert (629 - 639), décida de dompter un monstre des eaux, la Gargouille, qui désolait les marais de la rive gauche. Il demanda un compagnon et seul un condamné à mort accepta. Saint Romain passa son étole au cou de la Gargouille, et elle fut menée à la ville, tenue ainsi en laisse par le condamné à mort. Celui-ci fut gracié. Dagobert (ou son fils Clovis II) donna à l'évêque de Rouen saint Ouen le privilège de gracier un condamné chaque année." (Wikipédia) https://fr.wikipedia.org/wiki/Privil%C3%A8ge_de_Saint-Romain

La cérémonie qui se déroule le matin de l'Ascension implique la Confrérie de Saint-Romain, laquelle, avec le chapitre, porte la chasse reliquaire ou "Fierte", en partant du portail des Libraires où la statue de saint Romain le montre tenant en laisse le monstre.

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Comme les deux autres, le verre rouge portant l'inscription IUSTICIA est gravé et peint au jaune d'argent.  La Justice se tient dans une salle aux baies vitrées losangées, devant une table où sont placés un reliquaire cylindrique en verre serti,  un bras reliquaire à fenêtre vitrée posé sur un coussin  de velours carmin, des pièces d'or, et une assiette d'or.

Saint Romain, en évêque avec  cape, mitre et chirothèques rouges, lève la crosse tenue en main droite (le joyau perlé de la chirothèque gauche est gravé sur le verre rouge) en direction du bras reliquaire pour faire valoir son privilège, et intercéder auprès de la Justice au profit du criminel qui sera gracié.

Neuf ou dix clercs  (des chanoines du chapitre cathédrale ?), certains tonsurés, d'autres coiffés d'un chaperon bleu et vêtus de blancs, discutent avec vivacité.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Vertu Justice porte une épée, une balance, et une lampe montée sur une longue hampe. On lit sur l'épée les mots JUSTICE RGN. L'allégorie est coiffée d'une couronne, regarde en haut et à droite. Ses cheveux vénitiens sont aussi longs et son costume est aussi élégant et riche que ceux de la Foi.

La balance est suspendue à la main gauche ; un seul plateau de cuivre est visible.

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Voir ici la Justice représenté par Philippe Galle :

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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TEMPERENTIA (LA TEMPERANCE) : TENTATION DE SAINT ROMAIN PAR UNE FEMME ENVOYÉE PAR LE DÉMON+.

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Le panneau décoratif Renaissance et l'inscription TEMPERENTIA.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Tentation de saint Romain.

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"À  la fin de sa vie, le saint homme s'était retiré dans un ermitage pour prier et méditer. Une pauvre femme vint lui demander la charité. Saint Romain hésitait à recevoir une femme mais ne voulait pas non plus manquer à ses devoirs d'hospitalité. Il fit entrer la femme, qui se dévêtit, et dénoua ses cheveux. Saint Romain appela le Seigneur à l'aide, un ange intervint, et précipita le démon dans un puits sans fond." (Wikipédia)

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Le saint, vêtu d'un camail violet, d'un surplis et d'une robe rouge, lève la main droite dans une posture de surprise et de défense. Il se redresse d'un petit banc où il était assis. On voit aussi la croix archiépiscopale et un miroir rond.

Devant lui, une courtisane semble s'éloigner sous l'effet des paroles prononcées par Romain. Elle est coiffée d'un hennin archaïsant, perlé et à cornes mais ses manches à crevés sont de la dernière mode.

Il faut sans doute  chercher le démon en haut à droite, s'échappant par un escalier : je distingue une patte palmée au dessus d'une boule bleue centrée de rouge.

Selon Jacques Tanguy, "Usant de ses charmes, cheveux découverts, la femme tenta de la faire chuter. Mais Romain vit les pieds palmés de la créature et, avec l'aide d'un ange la précipita en enfer."

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Tempérance porte un collier de perles sur une robe à décolleté carré. Sa coiffe également perlée et à escarboucle est faite d'une résille. Ces éléments vestimentaires sont proches de ceux des portraits d'Anne de Bretagne.

L'intérêt documentaire des attributs de la Tempérance a été remarqué par les experts tels de Denis Hüe : ce sont, sur sa tête,  une horloge à mécanismes dentés surmontés d'une cloche, et  en main droite, des binocles.

Elle tient en main gauche une ceinture dotée d'une boucle et de son aiguillon et ornée de fleurons dorés, ceinture ou étole qui forme une boucle à laquelle est suspendu un objet jaune articulé que j'identifie comme son troisième attribut, le mors et ses brides.

Les ferrures de ces brides relèvent de la technique du verre rouge gravé.

Sur ce dernier attribut, voir Paulette Choné, "Avec bride et mors : l'attribut équestre et la figure de style", in la vertu de tempérance entre Moyen Âge et âge classique, Garnier classique 2020.

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Le cadran de l'horloge porte les 12 chiffres horaires autour d'une rosace. La cloche qui la coiffe porte des lettres AWZRG sans signification pour simuler une inscription.

On peut voir la Tempérance tenant une horloge à cloche, assez proche, sur une enluminure de l'Epître d'Othéa de Christine de Pizan.

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Allégorie de la Tempérance, Paris, BnF, Français 606 Christine de Pizan (1364?-1430?) : Épître d'Othéa f.2v  : enluminure, par le  Maître de l'Epître Othéa :15e siècle. Gallica.

 

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Selon Denis Hüe ( "Cloche et horloge à Rouen, Jacques le Lieur et le puy"), qui analyse les allégories de la cloche et de l’horloge dans le milieu rouennais, la première dans la poésie, la deuxième dans l’iconographie : 

"Entre le Parlement, la cathédrale et l’église des Carmes, Jacques le Lieur a travaillé pour la cité, écrit pour le Puy ou commandé des vitraux ; la cloche et l’horloge y figurent, articulant le temps de la ville et le temps de l’église, le temps de la prière et celui du quotidien ; si l’horloge marque une sorte d’idéal parfait et inaccessible pour de nombreuses raisons, la voix de la cloche peut scander la vie des humains et les rappeler à l’émerveillement de leur Salut. La cloche entretient un lien privilégié avec Marie et l’Incarnation, tandis que l’horloge articule les temps astrologique et céleste et représente la tempérance ou la régulation nécessaires au salut."

Cet emblème ne sert pas qu’à l’identification de la vertu représentée par l’allégorie, il invite à la méditation de différents aspects de cette vertu ; l’horloge devient ici image de la raison qui régule la vie du croyant. Dans cette analyse où tous les éléments, même en apparence disparates, s’imbriquent parfaitement, Denis Hüe montre la cohérence profonde des allégories et la forte relation qu’elles maintenaient avec la réalité : la cloche, chef-d’œuvre de la technologie humaine, est une image parfaite de la Vierge, que l’horloge ne saurait pas représenter : non seulement celle-ci n’est qu’indicatrice du temps, elle rendrait donc la Vierge passive et extérieure à l’œuvre du salut, mais en plus, les horloges de la fin du Moyen Âge pouvaient varier d’un quart d’heure par jour, elles se prêtaient donc peu à évoquer la perfection. (A. Sobczyk) 

Voir aussi Fabienne Pomel.

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Mais ces auteurs n'ont pas tous tenu compte des binocles, qui confère à cette Vertu l'attention visuelle et l'acuité du regard ou de l'examen permettant de ne pas être abusé par des apparences. Emile Mâle signale ces lunettes sur la Tempérance d'une tapisserie flamande du palais de Madrid du XVIe siècle. On les retrouve sur le manuscrit BnF Fr 1863 f.2, datant de 1505,,  ou sur la gravure de Philippe Galle, associes au mors et à l'horloge.

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La Tempérance par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 B.M. Lyon

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR : PRUDENTIA, FORTITUDO, ET SPES.

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Prudentia  est couronné de lauriers. Elle tient d'une main un crible, et de l'autre un miroir ; elle porte un cercueil sur sa tête.

Fortitudo  porte une enclume sur la tête, elle s'appuie sur une colonne de marbre et brandit un dragon ailé.

Spes, l'Espérance, porte sur la tête un navire de commerce ; et peut-être une ancre.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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PRUDENTIA : L'ELECTION DU SAINT PAR LE CHAPITRE .

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Le panneau décoratif.

Deux putti ailés tenant une lampe et une enseigne entourent une couronne de gloire où un cavalier lève son fouet.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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L'épisode hagiographique.

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J'en ignore la source. Dans un bâtiment de style antique (colonnade à grotesques surmontés de putti ailés, frise à volutes et grotesques), le saint, assis sur une cathèdre au dossier tendu de damas et d'un médaillon, est entouré de cinq chanoines vêtus, comme lui, d'un surplis blanc et coiffés d'un bonnet. Le saint ajoute à cette tenue un camail bleu foncé, une robe rouge et l'aumusse de fourrure à l'avant-bras gauche. Il tend les mains vers ces clercs, et tient dans la main gauche des feuillets.

Agenouillé sur le sol carrelé au pied de l'estrade, un clerc tonsuré est vêtu de rouge, avec sur l'épaule gauche un linge (aumusse ?) bleu.

L'homme debout à droite, en surplis sur une robe rouge, tient un grand livre.

Têtes du "juge", de la Vertu et de l'homme de droite  restaurées.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Vertu : PRUDENTIA.

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Elle est couronné de lauriers. Elle tient d'une main un crible, et de l'autre un miroir ; elle porte un cercueil sur sa tête. Cet attribut se retrouve aussi  sur la gravure de Philippe Galle.

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La Prudence par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 Bibliothèque municipale de Lyon.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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FORTITUDO : SAINT ROMAIN CHASSE LES DÉMONS D'UN TEMPLE PAÏEN.

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Le panneau décoratif.

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Tous les auteurs (C. Blondeau, C. Callias Bay, etc.) voient dans le motif central, où le corps d'un petit homme  le corps se prolonge par des entrelacs, des "liures", une référence  au nom de  Jacques Le Lieur, notamment par comparaison aux "lieurs" figurant dans le Livre d'Heures (ou recueil de palinods) de la Bibliothèque Municipale de Rouen, Ms Y.226a folios 86 et 108.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f86.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f108.item

Mais je ne partage pas cette opinion :  rien ne distingue ces rinceaux tenus par le putti ailé de ceux des autres panneaux décoratifs de ce vitrail, et de l'ensemble des rinceaux Renaissance, comme ceux du tombeau de Thomas James à Dol-de-Bretagne, ou des stalles de Guerche-de-Bretagne (1518-1525), qui présentent des petits personnages similaires.

On peut simplement dire que l'ornementation Renaissance des manuscrits enluminés commandités par Jacques Le Lieur, et ce vitrail qu'il a offert, ont en commun le même répertoire ornemental, introduit par le cardinal d'Amboise à Gaillon.

Par contre, les décors héraldiques ou emblématiques du manuscrit Y.226a renvoient sans ambiguïté au nom est aux armes de leur propriétaire. Et de véritables entrelacs abondent dans les marges.

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Le personnage hybride est nu, ailé, à pagne feuillagé, à pattes animales, et il tient sur sa tête une corbeille de six fruits rouges. Il étend les bras vers des masques anthropomorphes de profil, feuillagés. 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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L'épisode de la destruction du temple.

 

 

"La destruction du temple païen : saint Romain, parti évangéliser les campagnes environnantes, se trouva un jour face à un temple païen, aux allures de forteresse, sur lequel des démons dansaient. Il invectiva les démons, provoqua le chef des diables, et le temple s'effondra." (Wikipédia)

Ici, Saint Romain, en évêque, trace dans le temple une bénédiction et avance sa croix archiépiscopale, ce qui entraîne la fuite de trois démons (verre bleu gravé et teinté au jaune d'argent en bas).

Sur un piédestal, une idole dorée vacille et  chute.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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 Fortitudo.

 

La Vertu FORTITUDO assiste le saint. Elle porte le voile et la guimpe, et une robe violette. Elle brandit en main droite un dragon ailé. Sur sa tête, un objet bleu clair évoque une enclume. Sa main gauche entoure une colonne en marbre.

Ce sont bien les attributs de la FORCE, qui se retrouvent sur cette gravure de Brueghel (1561) :

https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_02EST01000N16GAL003421.

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La Force par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 BM Lyon

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SPES, l'ESPÉRANCE : LA MORT DE SAINT ROMAIN.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Dans le dernier épisode, toutes les vertus précédentes, auxquelles se joignent la Charité (qui figure au tympan) et l'Espérance, se retrouvent autour du lit funèbre de saint Romain.

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De gauche à droite : la Force, la Justice, la Foi et l'Espérance.

-La Force est coiffée de l'enclume, elle tient la colonne et maîtrise le dragon ailé .

-La Justice est couronnée, elle tient son épée.

-La Foi est coiffée d'une église et son front est ceint de lauriers. Elle tient le cierge allumé. Elle se tient derrière le crucifix présenté à Romain (ou bien, c'est elle qui présente ce crucifix).

-L'Espérance est coiffé d'un navire à trois mâts. Elle tient en main droite une tige dorée, peut-être la verge d'une ancre dont manquerait la patte.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Prudence, la Tempérance et la Charité.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Prudence.

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Elle est coiffée, au dessus d'une couronne de lauriers, d'un tombeau. Elle tient le crible et le miroir.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Tempérance.

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Elle est coiffée d'une horloge dont le mécanisme agit sur une cloche. Elle tient ses binocles. Sa main gauche tient les brides et le mors sous la forme de larges sangles rouge, et d'un un objet jaune d'or. Ces brides à ferrures d'or, dotée d'une boucle et de son aiguillon comme une ceinture, était déjà bien visible sur sa représentation du registre supérieur.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Charité.

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Nous la reverrons sur le soufflet supérieur du tympan. Elle tient le cœur rouge rayonnant. Il faut le savoir, mais c'est bien d'un phénix se frappant du bec la poitrine pour nourrir ses petits dont elle est coiffée. Il faudrait que je revienne me livrer à une nouvelle campagne photographique maintenant que j'ai déchiffré tous les secrets de ce vitrail.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE TYMPAN : LA MESSE DITE PAR SAINT ROMAIN ; LA CHARITÉ.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Parmi les ajours du tympan, trois soufflets illustrent comment saint Romain est apparu à un vieillard.

La Vie de saint Romain  rapporte en effet  la vision d'un vieillard qui venait souvent à l'église avant matines . Un dimanche , il vit saint Romain entouré d'évêques et célébrant pontificalement la messe .

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Le soufflet  supérieur montre ce vieillard observant mains jointes et derrière un rideau vert l'évêque Romain (sa mitre posée sur l'autel) célébrant la messe.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Charité.

À gauche, la Charité assiste aussi à la scène, tenant le cœur rouge rayonnant qui est son attribut. Sur sa coiffe est posé un pélican nourrissant ses petits en se déchirant la poitrine. Ces attributs se retrouvent sur l'estampe de Philippe Gall et Brueghel :

https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_02EST01000N16GAL003418

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La Charité par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 Bibliothèque municipale de Lyon

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Les deux soufflets inférieurs.

De chaque côté, cinq évêques sont tournés mains jointes vers la messe célébrée par Romain. Deux têtes ont été refaites.

On peut les considérer, d'après le récit de la vison du vieillard,  comme les dix premiers évêques de Rouen, dont saint Nicaise, Mellon, Avitien, Sever, Victrice, Evode et Godard.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE SOUBASSEMENT (1920).

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SOURCES ET LIENS.

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— Maurice ALLINE 1913, Les vitraux de la chapelle Saint - Romain à la cathédrale de Rouen . Étude iconographique , Rouen , 1913 ( extr . Congrès du Millénaire de la Normandie , t . II , 1912 )

— BASE PALISSY - POP-CULTURE Notice du Patrimoine base Palissy  IM76002007

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM76002007

 

— BLAISE (Alexandra), 2009, Les représentations hagiographiques à Rouen à la fin du Moyen Âge (vers 1280-vers 1530), thèse d'Histoire de l'Art Paris IV Sorbonne sous la direction de F. Joubert.

 

BLONDEAU (Caroline), "L'escu de voirre", le vitrail à Rouen 1450-1530

— BnF  NAF 10721 Recueil de vies de saints, en prose et vers français. XVIe siècle. Ici commence la vie et legende de monseigneur saint romain

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b550070863/f25.item

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, Monum, Éditions du patrimoine, Paris,  p. 344

— COSNET (Bertrand), 2015, Les principes figuratifs des vertus, in Sous le regard des Vertus, Presses universitaires François Rabelais p. 21-80

https://books.openedition.org/pufr/8281?lang=fr

DEVILLE (A), 1837, Les tombeaux de la cathédrale de Rouen

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73660n/texteBrut

 

— HÜE (Denis) 2019, Cloche et horloge à Rouen, Jacques le Lieur et le puy

— LIEUR (Jacques le), 1519-1526, Le Livre des Fontaines, BM de Rouen Ms g 3-1. Numérisé sur Gallica.

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10050017r/f4.item

https://www.rotomagus.fr/ark:/12148/btv1b101021843/f1.item.r=livre%20des%20fontaines

— LIEUR (Jacques le), vers 1520, recueil palinodique  :  BM de Rouen 1064 (Y.226a) .

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f2.item

 

http://jeanluc.matte.free.fr/fichpr/rouenbm226.htm

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f29.item

armoiries lieur

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b101021843/f2.item.zoom#

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b101021843/f6.item.zoom#

—MÂLE ( Émile) 1908,L’art religieux de la fin du Moyen-Âge en France, 4e éd., 1931, p. 311 à 328.

https://library.si.edu/digital-library/book/lartreligieuxdel00mleem

— POMEL (Fabienn), 2012. Pour une approche littéraire des cloches et horloges médiévales : réflexions méthodologiques et essai de synthèse. Cloches et horloges dans les textes médiévaux : mesurer et maîtriser le temps / sous la direction de Fabienne Pomel, Presses universitaires de Rennes, pp.9-32, 2012, 978-2-7535-2008-0. ffhal-01615587

https://hal.univ-rennes2.fr/hal-01615587/document

— SOBCZYK (Agata), 2014, « Cloches et horloges dans les textes médiévaux », Perspectives médiévales

https://journals.openedition.org/peme/5108

 

—VASSEUR (Roland), 1956, Étude iconographique des statues de la tour Saint-Maclou de Mantes. Le Mantois 7 ― 1956: Bulletin de la Société «Les Amis du Mantois » (nouvelle série). Mantes-la-Jolie, Imprimerie Mantaise, 1956, p. 16-21.

 

Des figures nouvelles apparaissent pour la première fois dans un manuscrit enluminé à Rouen en 1470. Elles n’ont plus rien de commun avec les représentations antérieures. Cette transformation profonde du thème a été étudiée par Émile Mâle, qui en attribue l’invention à la fantaisie individuelle d’un bel esprit de Rouen5 . Les Vertus deviennent symboliques. Elles se chargent d’attributs, portent d’extravagantes coiffures en équilibre sur leur tête: la Foi, une église; l’Espérance, un navire; la Charité, un pélican avec sa piété; la Prudence, un cercueil. On trouve encore beaucoup d’autres attributs plus inattendus, parmi lesquels un tri se fit bientôt, et voici comment, en France, se présentent les Vertus dans les premières années du XVIe siècle: la Foi tient le livre des Saintes Écritures; l’Espérance, une bêche, une ruche, ou un navire; la Charité tient le monogramme rayonnant du Christ et un cœur; la Force arrache un dragon d’une tour; la Justice porte les balances et l’épée; la Tempérance a une horloge et un mors; la Prudence, un crible et un miroir. C’est alors que s’introduit en France l’iconographie italienne. En Italie, les représentations des Vertus, héritage de l’art français du XIIIe siècle, sont, au XIVe et au XVe siècles, beaucoup plus nombreuses qu’en France. Cette fréquence s’explique par les traditions de l’art funéraire. Dès le XIVe siècle en effet les Vertus entrent dans la décoration des tombeaux italiens avec des attributs quelque peu différents de ceux que nous avons vus jusqu’ici: la Foi tient un calice; l’Espérance lève les mains au ciel; la Charité recueille et allaite des enfants; la Force tient dans ses bras une colonne; la Justice, comme en France, porte balances et épée; la Tempérance mêle de l’eau au vin; la Prudence a un double visage (jeune d’un côté et vieux de l’autre). On assiste bientôt à une italianisation partielle des représentations françaises. L’art funéraire propage les nouveaux thèmes. Au tombeau de François II de Bretagne, à Nantes, se mêlent déjà les deux traditions. De même, plus près de chez nous, au tombeau des cardinaux d’Amboise à Rouen et au tombeau de Pierre de Roncherolle à Écouis (il ne reste de ce dernier tombeau qu’un dessin de Millin). Malgré l’emprise italienne, la tradition française résiste longtemps. Les attributs restent français au tombeau du cardinal Hémard, à Amiens, et aux stalles de Gaillon. Mais le triomphe de l’italianisme est total au tombeau de Henri II.

http://mantes.histoire.free.fr/items/fichiers/1162.pdf

 

 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Renaissance
9 mars 2022 3 09 /03 /mars /2022 16:53

Le canot (Anvers, 1810, 18,80 m) de l'Empereur Napoléon Ier  exposé au Plateau des Capucins de Brest.

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Pour la présentation, voir :

https://www.brest.fr/culture/brest-ville-d-art-et-d-histoire/le-canot-de-l-empereur-1595.html

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Mon but est de présenter mes photos de l'ornementation en bois sculpté et doré, splendidement restaurée. Et de souligner l'ingéniosité du dispositif de miroirs placés au plafond, et qui permettent une vision surplombante qui était jadis le privilège  des mouettes et goélands de la rade.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le canot de l'Empereur exposé au Plateau des Capucins de Brest.
Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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VU DANS LES MIROIRS.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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En inversant l'image :

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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LES RAMES.

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Les deux rangs de 11 rames sont décorées de poissons. C'est un plaisir de les découvrir rame après rame.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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LES CARTELS EXPLICATIFS.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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Le Canot de l'Empereur, Plateau des Capucins à Brest. Photographie lavieb-aile 2022.

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