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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 16:48

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Les bannières anciennes (début XXe) de Pouldreuzic.

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Voir :

 

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 LA BANNIÈRE LE MINOR (2017).

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Le bolduc ou certificat d'authenticité cousu au dos de la bannière .

 

"Cette bannière dédiée à la chapelle Notre-Dame de Penhors a été entièrement brodée à la main aux ateliers de (sic) Minor à Pont-L'Abbé par Jean-Michel Pérennec d'après un dessin de Jakez Derouet. Cette bannière a été réalisée à l'initiative du père Désiré Larnicol curé doyen, du père Joseph Poulhazan en charge de l'ensemble paroissial de Haute Bigoudénie et des équipes paroissiales du doyenné : Cap-Sizun-Douarnenez-Haute Bigoudénie.

-Sarl Le Minor : Gildas Le Minor.

-Le brodeur : Jean-Michel Pérennec.

-L'artiste : Jakez Derouet.

Mai 2017 "

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La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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Les informations complémentaires.

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1. Ouest-France.

"L’idée d’une nouvelle bannière est venue en 2015, lors du pardon qui se déroule chaque année le premier dimanche de septembre. « On a été inspiré par la bannière dédiée à Saint-Trémeur, au Guilvinec, poursuit Joseph Herry. Françoise Puget, de la commission art sacré du diocèse, nous a conseillé de choisir un graphiste plutôt qu’un peintre. D’où le choix de Jakez Derouet, de Plomelin ».Ce dernier s’est attaché à représenter Notre-Dame de Penhors au recto, et cinq chapelles de la Pointe du Raz à Notre-Dame de la Joie au verso, auxquelles s’ajoute la statue de Notre-Dame des Naufragés. « Je dessine d’abord à la main, avant de scanner et de retoucher. Ensuite, j’implante sur le fond », précise Jakez Derouet.

Après agrandissements, les dessins sont reportés sur le tissu par Jean-Michel Pérennec, le brodeur. « La bannière mesure un mètre de large sur 1,52 m de haut. Le support, épais, est composé de viscose à 90 % et de lin. Ainsi, il est protégé des mites », précise Gildas Le Minor, à la tête de l’entreprise.

L’année 2017 s’annonce chargée pour l’entreprise pont-l’abbiste. Plusieurs bannières sont d’ores et déjà en préparation : Plougastel-Daoulas, Saint-Brieuc, Nantes, Pont-Croix… « Ces ouvrages sont des créations à quatre mains, où le brodeur relaie l’artiste, tous les deux étant conscients de la valeur de l’œuvre issue de la complicité de leur travail », insiste Gildas Le Minor.

Des bannières, cette entreprise septuagénaire en a confectionné 45 depuis 1953. « La première, c’était une commande de la paroisse de Locronan, relate Gildas Le Minor. Le dessin avait été conçu par l’artiste Pierre Toulhoat ». De véritables œuvres signées d’illustres artistes tels André Bouler, Jos Le Corre, Jean Renault, Bruno Le Floch notamment. Une bannière coûte entre 7 000 et 8 000 € minimum, mais peut atteindre 15 000 à 20 000 € en fonction des motifs et broderies. Celle de Penhors revient à 16 000 €. " (Ouest-France 23-12-2016).

 

2. Le Télégramme.

"La chapelle de Notre-Dame de Penhors, retenue en tant que pardon du doyenné en 2011, change à ce moment-là d'envergure. Il faut un signe de rassemblement, une expression de la culture du territoire concerné : les ensembles paroissiaux de Haute Bigoudénie, du Cap-Sizun et de Douarnenez. Le « déclic » se fait en septembre 2015, lors de la procession aux bannières des trente paroisses du doyenné. Le brodeur Jean-Michel Pérennec, qui travaille chez Le Minor, défile avec la bannière de la chapelle Saint-Trémeur, située au Guilvinec. Joseph Herry et Pierre Cochou de l'ensemble paroissial du Haut Pays bigouden, conquis, constituent une équipe avec trois autres représentants des ensembles paroissiaux concernés, pour la création d'une nouvelle bannière. « L'ancienne date du début du XXe siècle ». Ils se mettent en contact avec la commission d'arts sacrés du diocèse, à Quimper, et aux termes de plusieurs réunions, leur choix se porte sur un graphiste, Jakez Derouet, qui a déjà réalisé - entre autres -, la bannière de la Madeleine, à Penmarc'h, en 2010 et de Saint-Trémeur, en 2013.

Cinq chapelles représentées

Ce dernier va voir chacune des chapelles sur place, prend des photos, quelques croquis au crayon, puis les « dessine à la maison ». S'ensuivent plusieurs ajustements entre le graphiste et les responsables de la nouvelle bannière de Penhors
, avant d'arriver à un résultat qui satisfait tout le monde. Sur le recto, apparaît une représentation de Notre-Dame de Penhors. Cinq chapelles sont représentées sur le verso, « de la Pointe du Raz à Notre-Dame de la Joie », ainsi que la statue Notre-Dame des Naufragés. « On a souhaité représenter la mer et la terre », explique Joseph Herry. « C'est une zone ventée, il y a des ondulations pour l'effet du vent, enchaîne Jakez Derouet, "Penhors" signifie l'extrémité des roseaux ». Un motif bigouden vient orner le bas de la bannière, recto comme verso. Les dimensions ? « Un mètre de large pour 1,52 m de haut ». Le graphisme de la bannière est terminé en octobre.

Direction les ateliers Le Minor

Le dessin, imprimé sur du papier-calque, échelle grandeur nature, avec toutes les nuances de couleurs, prend alors la direction des ateliers Le Minor, situés à Pont-l'Abbé, pour tomber entre les mains de Jean-Michel Pérennec, son brodeur attitré. Logique : Jakez Derouet a déjà conçu une dizaine de barrières avec la maison. Le brodeur est à l'ouvrage depuis le début du mois, installé près d'une fenêtre, au 1e r étage du magasin
. La bannière est réalisée sur une toile d'ameublement, composée de lin et de viscose, « pour résister aux mites et aux intempéries ». Jean-Michel Pérennec a déjà réalisé des piqûres au poncif sur chaque ligne du dessin par lesquelles passera la poudre de marquage. Après avoir faufilé l'ensemble, il attaque actuellement le travail de broderie, au fil de coton mat et coton perlé.
Le brodeur ne connaît pas encore la date de fin de l'ouvrage. Une chose est sûre : « La bannière sera prête pour le premier de dimanche de septembre, pour le pardon ». « Elle sera bénie à cette occasion », conclut Joseph Herry.

À savoir
Le coût global de la réalisation de la bannière se situe aux alentours de 16.000 €. Ceux qui le souhaitent peuvent faire un don. Paroisse de Plozévet au tél. 02.98.91.38.88. Le Télégramme 23-12-2016.

 

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3. La bannière lors du pardon de 2018 :

https://www.letelegramme.fr/finistere/pouldreuzic/n-d-de-penhors-le-pardon-ce-week-end-29-08-2018-12062964.php

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4. Le pardon.

 

Le Pardon de Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic fait partie des grands pardons du Finistère, et tombe la même date que le pardon du Folgoët. A chaque dimanche son pardon, et qu’après le pardon de Kergoat puis de Sainte Anne-la-Palud, les fidèles enchaîne avec ceux de Penhors ou Le Folgoët.

Per-Jakez Hélias évoque le pèlerinage de Penhors dans Le Cheval d’Orgueil :

« Son pardon fut institué peu après que le pape, en 1482, eut accordé de pleines indulgences pour le grand pardon de Reims. Au 13e siècle, il y avait déjà une chapelle à cet endroit. Elle a été maintes fois remaniée, agrandie, frappée de la foudre, mais la Vierge a tenu bon. En 1970, le toit menaçait ruine. Malgré la dureté des temps, on a trouvé le moyen d’y remédier. Pouvait-on laisser s’écrouler un édifice autour duquel des marées de fidèles, depuis 600 ans, ont changé les louanges de Marie et imploré sa protection !  Des marées de fidèles qui ont déversé assez d’écus pour faire à la Vierge un toit d’or ! »

https://www.argedour.bzh/pouldreuzic-grand-pardon-de-notre-dame-de-penhors-2/

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I. LA BANNIÈRE DE VERSO : NOTRE-DAME DE PENHORS.

 

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Inscription :

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ITRON VARIA PENCH'ORZ. (Notre-Dame — littéralement "Dame Marie"— de Penhors)

PEDIT EVIDOMP. AVE AVE AVE MARIA (Priez pour nous, ave, ave ave Maria)

2017

Le Minor.

 

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La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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Pendant le pardon où cette bannière est portée en procession, les fidèles chantent le cantique suivant, en breton (anonyme, 1859) :

Fac-similé du texte intégral (29 couplets): https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/4eca210ff12a3b175...

Mari, hor mamm e-harz ar mor

A zo evidomp un teñzor

Burzhudoù a ra bep mare

Amañ evit he bugale

 

Etre Penmarc'h ha Beg ar Raz

'Zo savet e pleg ar Mor bras

Ur chapelig eus ar bravañ

Evidoc'h, Itron Varia.

Mari hor mamm...

 

Chapel Pennc'horz eo he anv.

Amañ gwir sikour ho pezo

evit ho korf hag hoc'h ene

Digant ar Werc'hez, Mamm Doue.

Mari hor mamm...

 

Hon tadoù kozh e pep amzer

A gave amañ o mamm ger;

Ennoc'h, Mari, a holl-viskoazh

O doa lakaet ur fiziañs bras.

Mari hor mamm...

 

 

traduction en français

 

Notre-Dame de Penhors

Marie, notre mère du bord de la mer

est un trésor pour nous.

Elle accomplit sans cesse des miracles

ici, pour ses enfants.

 

Entre Penmarc'h et la Pointe du Raz 

est bâtie, sur une baie de l'Océan,

une petite chapelle des plus jolies

pour vous, Notre Dame.

Marie, notre mère...

 

Elle s'appelle Chapelle de Penhors .

Là, vous trouverez un secours véritable

pour votre corps et votre âme

de la part de la Vierge, Mère de Dieu.

Marie, notre mère...

 

En tous temps nos ancêtres

retrouvaient ici notre chère mère.

En vous, Marie, depuis toujours

ils avaient placé une grande confiance.

Marie, notre mère...

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La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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Le pardon de Penhors a été peint par Mathurin Méheut en 1948.

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Mathurin Méheut, Le pardon de Penhors, 1948, caséine sur toile, 91 x 152 cm. Exposition Musée de Pont-Aven. Photo lavieb-aile 2022.

 

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Mathurin Méheut, Le pardon de Penhors (détail), 1948, caséine sur toile, 91 x 152 cm. Exposition Musée de Pont-Aven. Photo lavieb-aile 2022.

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Mathurin Méheut, Le pardon de Penhors, 1948, caséine sur toile, 91 x 152 cm. Exposition Musée de Pont-Aven. Photo lavieb-aile 2022.

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La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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II. LA BANNIÈRE DE RECTO : LES CINQ CHAPELLES.

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Inscriptions :

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AVE MARIA.

ND DES NAUFRAGÉS. (Il s'agit d'une statue de Cyprien Godebski datant de 1904 et située à la Pointe du Raz — Beg ar Raz—) Un pardon y est célébré le dernier dimanche d'août).

 ITRON VARIA BEG AR RAZ (Notre-Dame de la Pointe du Raz)

ITRON VARIA KERINEC (chapelle Notre-Dame de Kerinec à Poullan-sur-Mer)

ITRON VARIA ROSKUDON (église Notre-Dame de Roscudon à Pont-Croix)

ITRON VARIA KONFORZH (église Notre-Dame de Confort à Confort-Meilhars)

ITRON VARIA PENC'HORZ (chapelle Notre-Dame de Penhors à Pouldreuzic)

ITRON VARIA AR JOA (chapelle Notre-Dame de la Joie à Penmarc'h)

PENMARC'H

J. Derouet         JM Pérennec.

2017

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La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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La chapelle Notre-Dame de la Joie à Penmarc'h.

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Son pardon a été peint par Mathurin Méheut :

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Mathurin Méheut, Le pardon de Notre-Dame de la Joie, Exposition du Musée de Pont-Aven, photo lavieb-aile 2022

 

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Mathurin Méheut, Le pardon de Notre-Dame de la Joie. Exposition Musée de Pont-Aven. Photo lavieb-aile 2022.

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Mathurin Méheut, Le pardon de Notre-Dame de la Joie, Exposition du Musée de Pont-Aven, photo lavieb-aile 2022

 

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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La signature du brodeur Jean-Michel Pérennec.

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La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

La bannière Le Minor (mai 2017, carton Jakez Derouet/broderie Jean-Michel Pérennec) de la chapelle Notre-Dame de Penhors en Pouldreuzic. Photo lavieb-aile 2022.

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 LA  BANNIÈRE ANCIENNE DE NOTRE-DAME DE PENHORS.

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Cette bannière  de procession en velours bleu brodé de fils d'or  peut être datée entre 1922 et 1939 grâce à ses armoiries. Elle porte l'inscription ITROUN VARIA PENHORS PEDIT EVIDOMP.

La Vierge à l'Enfant posée sur des nuées est placée au centre d'une niche à colonnes sous le blason de la Bretagne. Le décor associe les emblèmes hiérarchiques (mitre et croix archiépiscopales) et les symboles eucharistiques (épis de blé, pampres de vignes et ostensoir).

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Ses lambrequins sont rectangulaires ornées de fleurs de lys et d'épi de blé sur le monogramme marial. 

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Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

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Les armoiries pontificales de Pie XI, pape de 1922 à 1939, coupé en 1 d'or à l'aigle de sable et en 2 d'argent à trois tourteaux de gueules.

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Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

 

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Les armoiries épiscopales de monseigneur Duparc, évêque de Quimper et Léon de février 1908 à mai 1946.La devise en breton dit : MEULET RA VEZO JEZUZ KRIST.

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Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

Bannière de procession de Notre-Dame de Penhors, vers 1922-1939. Photographie lavieb-aile 2022.

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Bannière en velours rouge brodé d'or au saint évêque. Saint Faron ??. Vingtième siècle.

 

Bannière de procession, XXe siècle.. Photographie lavieb-aile 2022.

Bannière de procession, XXe siècle.. Photographie lavieb-aile 2022.

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Published by jean-yves cordier - dans Bannières. Le Minor Chapelles bretonnes
15 septembre 2022 4 15 /09 /septembre /2022 22:03

Yves Picquet expose ses œuvres au Comoedia de Brest en septembre  octobre 2022.

 

Le Comoedia, espace d'art, 35 rue du Château à Brest, ouvert le jeudi, vendredi et samedi de 14h à 18h.

Yves Picquet expose en compagnie de Vincent de Montpezat, sculpteur, Jean-Bernard Susperregui, sculpteur, Matthieu Venot, photographe, et Martine Kerbaol.

Il guidera la visite de ses œuvres le samedi 8 octobre de 11h à 12H (sur inscription).

 

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Note : cet article repose sur les notes prises lors de ma visite et peut comporter de belles erreurs qui n'engagent que moi.

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Yves Picquet. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

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LES SÉRIES "AR BILI" (2003-2011).

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Yves Picquet explique que cette série a débuté à partir d'une photographie des rochers de Brignogan, station littorale du Finistère nord dont est originaire son épouse. Il a traité cette photographie avec un logiciel de dessin vectoriel et a obtenu des ensembles de lignes (contours des "blocs" et failles composant le massif de roche). En isolant ces lignes brisées et en les réduisant à leur essence, telles des signes calligraphiques,  et en les recomposant, plusieurs fois répétées, il a créé des structures spatiales. 

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Copie d'ouvrage.

 

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Exposition musée Musée Richard Anacréon, Granville, 2008

 

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Les lignes ont été découpées dans du contreplaqué, lequel fut marouflé de toiles soigneusement assemblées puis peintes au brou de noix, passé à la toile émeri et peint de plusieurs couches de peintures, noires notamment. Ainsi, par ce travail, aucun montant n'est strictement "noir", car les sous-couches travaillent la dernière couche : il s'agit d'un authentique travail de peintre.

Ces œuvres ne sont pas destinées à être placées en avant du mur et à susciter un jeu avec leurs ombres, mais tout en étant plaquées sur le support, elles bénéficient d'un effet de relief par la superposition des plans colorées, ou par l' entrecroisement des lignes.

 

La série fut nommée en breton "ar bili", ce qui signifie "roche" ou "galet" : ce terme est fréquemment utilisé en toponymie nautique pour désigner les roches remarquables du littoral (par exemple Karreg ar bili, le rocher aux galets).

Dans la série Ar bili n°60 (2010), des toiles sont tendues sur les montants et peintes, en jaune, bleu ou rouge mais avec une prédominance de teintes sombres, presque noires . Il existe des petits formats, comme celui-ci :

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Yves Picquet, Sans titre, Bleu, 2010. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Sans titre, Bleu, 2010. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Sans titre, Bleu, 2010 (détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Sans titre, Bleu, 2010 (détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

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Et des grands formats, comme celui-là :

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Yves Picquet, grand format, Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, grand format, Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

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Dans la série Ar bili n°58 de 2007-2008, les lignes de bois marouflées ne sont presque plus réunies par de la toile, et délimitent, par le volume qu'elles découpent sur le mur blanc, des formes complémentaires.

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Yves Picquet, Ar bili n°58-17, 2007. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-17, 2007. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-17, 2007. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-17, 2007. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Détail, Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Détail, Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-6, 2007. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-6, 2007. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58 7 et 8, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58 7 et 8, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-8, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-8, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-8, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-8, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-7, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-7, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-7, 2008.  Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, Ar bili n°58-7, 2008. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

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Ces œuvres ont été exposées aux Ursulines de Quimperlé en 2011 dans l'exposition "Ce qu'il reste d'un tas de pierres".

https://yvespicquet.wordpress.com/chapelle-des-ursulines-quimperle-2011/

Le peintre avait réalisé un premier montage, mais lorsqu'il le mit en place sur les murs de la chapelle, il constata que cela ne fonctionnait pas : il réalisa un deuxième ensemble, mais plaça au centre de la pièce toutes les montants démontés.

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D'autres séries ont été présentées, plus anciennes ("Le chant du signe, 1999) ou plus récentes comme "Mémoire enfouie" (2013), "Plis-relis" (2018), "Fouillage" (2019), "Effacement" (peinture sur tissu, 2021) et "Soustractions", (2021).

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Yves Picquet, "Le chant du signe, 1999. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, "Le chant du signe, 1999. Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, "Le chant du signe, 1999 Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, "Le chant du signe, 1999 Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

 Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

(détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

(détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Fouillage vert, 2019. (détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Fouillage vert, 2019. (détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Fouillage, 2019. (détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Fouillage, 2019. (détail). Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, "Soustractions". Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, "Soustractions". Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, "Soustractions". Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Yves Picquet, "Soustractions". Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

Photographie lavieb-aile 14 septembre 2022.

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SOURCES ET LIENS.

https://www.artcomoedia.fr/artiste/yves-picquet/

https://yvespicquet.wordpress.com/

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Published by jean-yves cordier - dans Brest
13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 15:39

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails.

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Voir :

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PRÉSENTATION.

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Malgré mes efforts conséquents pour faire partager mon admiration pour l'atelier de broderie de la Maison Le Minor de Pont-l'Abbé, et pour réunir afin de les proposer aux amateurs les photos et explications sur les 45 bannières de procession, c'est parfaitement par hasard, sans y être convié, que je découvris l'existence d'une exposition "Le Minor et ses artistes, entre tradition et création" au Fort de Sainte-Marine en cet été 2022. 

 

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Cela ne m'empêchera pas de renvoyer l'ascenseur que je n'ai pas reçu et de continuer à faire la promotion de ces belles œuvres d'art brodées.

http://www.amis-musee-faience-quimper.fr/index.php/2022/07/02/le-minor-et-ses-artistes-entre-tradition-et-creation-au-fort-cet-ete-ouest-france/

https://www.leminor.com/fr/content/10-l-artisanat-d-art

Je renvoie, pour l'historique et l'analyse de ces créations et de cet atelier, à ma synthèse récapitulative :

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Mon plaisir est de donner à voir les détails des poissons, des oiseaux, des papillons, des fleurs et autres éléments naturels stylisés dans la grande tradition de la broderie bigoudène.

On pourra  comparer ces photos à celles de la tapisserie de Mathurin Méheut, récemment publiées.


 


 

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I. Jean COROLLER, La Grande Volière, vers 1950.

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

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II. Jean Picart Le Doux (1902-1982), Les Mouettes vers 1930?

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

 

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II. Jean Picart Le Doux (1902-1982), L'Aquarium.

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

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III. Pierre Toulhoat, Combat de coqs. Tissu brodé, 1954-1955.

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https://www.leminor.com/fr/content/25-pierre-toulhoat

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

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IV. Pierre Toulhoat, La Sirène, Tissu brodé, vers 1950.

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https://www.leminor.com/fr/content/25-pierre-toulhoat

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

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V. Patrice Cudennec, Les Marins.

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

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VI. Dom Robert. La Chasse aux papillons.

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Déjà présenté sur ce blog :

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

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VII. Dom Robert. Le Jardin aux Sirènes, tissu brodé, 1975.

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Déjà présenté sur ce blog :

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Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries brodées par l'atelier Le Minor : détails. Photo lavieb-aile 2022.

Quelques tapisseries de l'atelier Le Minor.
Quelques tapisseries de l'atelier Le Minor.
Quelques tapisseries de l'atelier Le Minor.

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VII. Simon Chaye, Au fil du temps, tissu brodé, vers 1970.

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Quelques tapisseries de l'atelier Le Minor.

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VIII. A attribuer. Les Poissons.

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Quelques tapisseries de l'atelier Le Minor.
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Published by jean-yves cordier - dans Le Minor Tentures
12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 13:42

Un lion portant un masque FFP contre la Covid :  les étonnantes crossettes de la façade nord de l'église de Plougonven restaurées par le groupe ART-Villemain de Plélo en 2020 .

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Tous mes remerciement à madame Sophie Hérault pour ses informations.

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— Cet article appartient à une étude des crossettes du Finistère (ou de Bretagne) destinée à permettre des comparaisons et à dégager des constantes stylistiques et thématiques. On consultera sur ce blog :

 

 

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PRÉSENTATION.

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En 2019, la restauration de l'église Saint-Yves de Plougonven, classée Mh le 7 mars 1916, a débuté sous la maîtrise d'ouvrage de madame Marie-Suzanne de Ponthaud, ACMH, suite à son diagnostic de 2016. Elle se poursuivra pour 48 mois jusqu'en 2025.

Selon la Fondation du Patrimoine, "Le projet de restauration a pour ambition de restituer l’esthétique de l’église Saint-Yves en rétablissant les éléments de sculpture manquants et en intégrant des éléments contemporains afin d’améliorer la présentation, la lisibilité du monument ainsi que son usage. "

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Après un démarrage en 1481, l'édifice a été construit entre 1511 et 1523 par Philippe Beaumanoir sur le modèle de l'église de Ploumiliau (22). Au XVIIe siècle, une sacristie fut placée contre le porche. Pour agrandir le chœur, son chevet initialement plat a été  déplacé vers l'Est et modifié en1702. Au XIXe siècle, l'ancienne sacristie a été détruite et remplacée par une nouvelle sacristie polygonale contre le transept nord. L'édifice a  presque entièrement brûlé dans un incendie du 1er mars 1930 (voir les impressionnantes photos des ruines ici) puis presque exactement rétabli dans son état ancien jusqu'en 1933. La sacristie a été détruite et réaménagée dans une chapelle.

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Chacun des rampants  des lucarnes ou pignons de ses sept chapelles, et des autres baies (sacristie, chevet), chacun de ses angles, et chaque contrefort du porche sont décorés de crossettes, ou, du côté est, de gargouilles. Le nombre de ces éléments sculptés, auquel s'ajoute celui des gargouilles de la tour clocher, est donc considérable, mais ce sont les lions et les chiens qui y sont très largement représentés : l'absence de dragons est notable. Les seules façades nord et sud en comptent une vingtaine.

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Le lot n°1, Maçonnerie et taille de pierre, a été attribué à l'entreprise ART, GROUPE VILLEMAIN de Plélo (35).

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J'ai fait un premier inventaire photographique des crossettes en 2016 et en 2017 avant restauration, et j'ai ré actualisé mes clichés en juin 2022 après restauration des 41 crossettes et gargouilles.  Une comparaison est donc possible, et instructive.

La façade nord voit se succéder, comme le montre le plan, les deux lucarnes des  baies 19 et 21, puis, la nef s'élargissant,  les trois pignons des chapelles N1, N2 et N3,  puis, après un nouvel élargissement, la baie 11 de la sacristie.

Les crossettes sont les suivantes, en partant de l'ouest :

  • Cn1 (Crossette nord 1), Rampant de l'angle nord-ouest : un lion masqué.
  • Cn2 : rampant droit de la baie 21 : un porc.
  • Cn3 : rampant gauche de la baie 21 : un chien.
  • Cn4 : rampant droit de la baie 19 : un chien.
  • Cn5 : rampant gauche de la baie 19 : un chien.
  • Cn6 : rampant droit du pignon de la baie 17, chapelle N1 : un lion.
  • Cn7 : rampant gauche du pignon de la baie 17, chapelle N1 : un lion.
  • Cn8 : rampant droit du pignon de la baie 15, chapelle N2 : un lion.
  • Cn9 : rampant gauche du pignon de la baie 15, chapelle N2 : un chien.
  • Cn10 : rampant gauche du pignon de la baie 11, chapelle N3 : un chien.
  • Cn11 : rampant gauche du pignon de la baie 11, chapelle N3 : une femme nue (brisée).

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Je ne présenterai dans cet article que les deux crossettes Cn1 et Cn2 qui accueillent le visiteur qui, étant passé devant l'ossuaire et le porche ouest, parvient à l'angle nord-ouest de l'église, car ces deux pierres d'amortissements sont modernes.

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La restauration de l'église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

La restauration de l'église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

Plan de l'église de Plougonven sur le cartel. Photo lavieb-aile 2022.

Plan de l'église de Plougonven sur le cartel. Photo lavieb-aile 2022.

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La crossette Cn1 du rampant du pignon, angle nord-ouest. Granite, entreprise ART 2020.

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En 2016, seul l'arrière-train d'un animal et  sa queue sinueuse étaient visibles, toute la partie saillante de la pierre d'amortissement étant brisée et perdue.

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Par assimilation avec la crossette intacte Cn6, il était possible d'attribuer cette queue à un lion.

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Crossette Cn6, cliché 2017 lavieb-aile.

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Crossette Cn1 avant restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2017.

Crossette Cn1 avant restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2017.

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Ce bloc a été conservé après sa dépose en 2020 : on la voit posée sur le terre-plein précédant l'ossuaire.

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Un lion portant un masque FFP contre la Covid :  les étonnantes crossettes restaurées de l'église de Plougonven.

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Le sculpteur de l'entreprise ART-Groupe VILLEMAIN a créé une nouvelle crossette figurant un lion, globalement semblable aux autres lions assis de l'édifice, mais sans souci de copie d'ancien, ce qui est parfaitement conforme aux principes de restauration modernes.

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La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

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Le fouet de la queue est bien représenté, ainsi que la fourrure bouclée des pattes. La crinière est plissée en deux (et même trois) étages. La gueule  ouverte laisse pendre une longue langue. La toison bouclée du front est présente.

Il y fait référence aux deux lions les plus spectaculaires, celui de l'angle sud-ouest de l'église (qui sert d'emblème à l'Association de restauration), et celui de l'ossuaire.

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Crossette de l'ossuaire de Plougonven. Cliché lavieb-aile 2022.

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La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

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Néanmoins, malgré ces références à l'existant, le sculpteur a accentué la profondeur des yeux, et, surtout, il a placé un masque  sur la gueule de son lion, avec ses élastiques entourant ses oreilles. Il fait ainsi allusion au contexte sanitaire de pandémie par le coronavirus 2019 [Covid-19] qui a concerné notre pays depuis janvier 2020, a imposé un confinement strict du 17 mars au 11 mai 2020, puis en octobre-novembre 2020. Le port d'un masque" chirurgical" a été recommandé aux français mais ce conseil s'est initialement heurté à la situation de pénurie nationale.

En août 2020, le port du masque a été obligatoire dans les lieux publics, et le 1er septembre à l'école aux enfants de plus de 10 ans, puis hors domicile et dans les milieux clos.

Nous pouvons donc dater cette crossette de 2020 ou 2021 (ou jusqu'en 2022?). J'ai demandé par mail des informations complémentaires à l'Association pour la restauration de l'église.

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La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

La crossette Cn1 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

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La crossette Cn2 du rampant du gable de la première lucarne baie 21 : un porc. Granite, entreprise ART-VILLEMAIN 2020.

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1°) Avant restauration. Cliché de 2017.

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La baie 21 avant restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2017.

La baie 21 avant restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2017.

Crossette Cn2 avant restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2017.

Crossette Cn2 avant restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2017.

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1°) Après restauration.

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La même "main" de sculpture, reconnaissable à ses yeux en lunettes, a créé ce cochon grimaçant. Il a pu s'inspirer de la crossette qui, en façade orientale, vient juste après la sacristie. Pourtant, l'agrandissement de mon cliché de la lucarne (je n'avais pas pris ce qui restait de la crossette en gros-plan) montre que la queue de l'animal n'était pas en tire-bouchon, mais ressemblait à celle d'un chien ou d'un renard.

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Crossette de la façade est, en 2017. Photo lavieb-aile.

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Crossette Cn2 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

Crossette Cn2 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

Crossette Cn2 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

Crossette Cn2 après restauration. Église de Plougonven. Photo lavieb-aile 2022.

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PROLOGUE.

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Je reçois de madame Sophie HERAULT, adjointe municipale à la culture et présidente de l'Association pour la restauration de l'église, toutes les précisions souhaitées sur notre Cn1. 

L'Association a fait appel, pour le projet de restauration de cette crossette — désignée comme "chimère"— aux artistes de la commune. Elle a reçu trois propositions, qui ont été soumises aux autorités de tutelle, madame Marie-Suzanne de PONTHAUD, madame Maryline QUÉRO de la Drac de Rennes, et monsieur Olivier THOMAS, architecte en chef des bâtiments de France pour l'antenne Nord-Finistère à Brest. Le dessin qui a été retenu fut celui de monsieur Charlick d'AVIAU de THERNAY, sculpteur, et vice-président de l'Association.

Ce dessin daterait de septembre 2020, ce qui est parfaitement cohérent avec l'actualité de la fin d'été 2020 concernant les obligations et contraintes du port du masque et la progression de la pandémie dans notre pays, connue sous le nom de "deuxième vague" (nouvelle hausse de cas de septembre à novembre 2020 entrainant le deuxième confinement).

La décision prise, la réalisation du  dessin fut confié aux sculpteurs du groupe Villemain et réalisé en leurs ateliers de Plélo. Mais le sculpteur, mal informé de la disposition des lieux, a créé un lion dont la tête était tournée vers l'est : cet essai fut écarté (il est encore conservé et exposé dans les locaux du Point Information).

Le deuxième essai fut accepté, et mis en place en mai 2022. Comme je l'avais présumé, il suscita les réactions, jamais négatives, des visiteurs et les demandes d'informations concernant le lion masqué arrivent presque  en tête, juste après les questions concernant le calvaire.

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Madame HÉRAULT a rédigé, pour le dernier bulletin municipal, une page dans lequel elle publie cinq photographies de la réalisation de la sculpture.

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Bulletin municipal été 2022, page 7.

 

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N.b. On pourra se demander de quel accessoire prophylactique le lion aurait hérité si  sa restauration aurait été entreprise dans les années 1983-1995.

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SOURCES ET LIENS.

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— ASSOCIATION POUR LA RESTAURATION DE L'EGLISE SAINT-YVES DE PLOUGONVEN.

http://www.plougonven.com/1/association_pour_la_restauration_de_l_eglise_saint_yves_de_plougonven_3109645.html

 

—BLANCHARD (Romain), 2015, Dossier IA29131782 réalisé en 2015 , Inventaire du patrimoine

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/enclos-paroissial-eglise-paroissiale-calvaire-et-chapelle-funeraire-plougonven/78a19ab6-6fb5-4f5a-ae48-54be97237057

 

—CASTEL (Yves-Pascal), 2002 "Le calvaire de Plougonven", Actes du Congrès de Morlaix, Mémoires de la société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Tome LXXX, 2002, p.755-760.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/plougonven.pdf

—COUFFON, René. "Un atelier architectural novateur à Morlaix à la fin du 15e siècle", Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. XIX, 1938, p. 65-89.

 

COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988.

BARBIER, Pierre. Le Trégor historique et monumental : étude historique et archéologique sur l´ancien évêché de Tréguier. Bouhet, la Découvrance, L´amateur averti, 2005, 468 p. Non consulté

 

— LE GUENNEC (Louis) L'église de Plougonven  (Plougonven, étude archéologique, historique et ethnographique, p.133-136,1922).

 

"La chapelle funéraire  offre une ordonnance assez fréquente de petites baies ouvertes dans le mur, au-dessus d'un soubassement. L'édicule se termine par deux pignons dont les gâbles sont ornés de crochets et s'amortissent sur des animaux.

L'église est un édifice de la fin du 15e et du début du 16e siècle. Le clocher et le portail latéral sont les parties les plus intéressantes.

 

  •  

    "L'église de Plougonven, achevée en 1523, est une construction en bel appareil de granit. Son plan dessine une croix latine, avec nef et bas-côtés flanqués de huit chapelles, où les seigneurs de la paroisse avaient leurs bancs et leurs sépultures. Ces chapelles découpent au dehors une double série de pignons garnis de fleurons et de crochets, et ajourés de fenêtres à soufflets flamboyants. Aux angles des rampants sont des lions ou des dragons artistement galbés.

  • "Sur la façade Sud fait saillie un porche carré percé d'une large arcade, à moulures prismatiques et archivolte décorée de crossettes végétales. Plus haut s'ouvre la fenêtre d'une chambre d'archives, et les angles sont garnis de deux figures grotesques.

    Le chevet, remanié en 1702, a conservé sa grande vitre magistrale, au tympan découpé en lobes nombreux affectant la forme de coeurs, de flammes ou de larmes ; mais la régularité de l'abside est altérée, à droite par une chapelle latérale à trois pans surmontés de gâbles aigus, et à gauche par une laide sacristie moderne, qui dépare cet élégant, ensemble. Le porche du bas, voûté en croisée d'ogive et daté de 1841, est surmonté d'un joli clocher accosté d'une tourelle ronde. De la plate-forme, bordée d'une balustrade flamboyante, se dégage un léger beffroi que termine une flèche pyramidale aux arêtes hérissées de crochets, et appuyée par des arcs-boutants sur les pinacles de la galerie.

    En pénétrant dans l'église par le porche de la tour, on remarque à la clef de celui-ci un écusson écartelé aux 1 et 4 d'une aigle éployée, qui est Kerloaguen ; aux 2 et 3 d'un lion accompagné de 7 billettes, qui est Garspern ou Gaspern. Courcy l'attribue à Guillaume de Kerloaguen, sieur de Rosampoul, lieutenant du capitaine de Morlaix en 1481, et à Aliette, dame du Garspern, sa compagne (Voy. Bretagne Contemporaine - Le Finistère, p. 61). Mais le savant héraldiste tombe ici dans l'une de ses erreurs coutumière, car Guillaume de Kerloaguen avait pour femme Alix de Kermellec (Voy. Archives de la Loire-Inférieure, B. 1702), et non cette Aliette de Garspern qui semble imaginaire. Les nervures de la voûte s'amortissent sur quatre statuettes d'anges tenant des cartouches où on lit en caractères gothiques : Xps (Christus) vincit.Xps regnat - Xps imperat - Xps nos benedicat.

    Au fond du porche, au-dessus de la porte, un autre angelot supporte un écusson chargé des armoiries de Garspern. Au portail latéral, la clef de voûte est timbrée du blason de Pierre de Garspern, sieur du Cosquer, panetier de la reine Claude de France en 1518, qu'entoure la devise gothique de cette famille : En bon espoir. Au-dessus de l'élégante porte géminée du fond, datée de 1518, est une Pitié ancienne et dans le pavé, il y a une dalle tumulaire assez fruste qui semble avoir porté, soit les trois pommes de pin des Keraudren, soit les trois trèfles des Le Lagadec de Mezédern.

    La nef, à voûte de bois apparente et poutres terminées en têtes de dragons, est partagée en six travées par deux rangées de piliers octogonaux sans socles ni chapiteaux, soutenant des arcades en tiers-point, d'un tracé très pur, à moulures prismatiques pénètrant dans le corps des colonnes. Au maître-autel, Vierge-Mère XVIIème siècle, noblement drapée et d'un beau visage, supportant sur son genou droit l'Enfant-Jésus, avec, à ses pieds, deux gracieux angelots. La verrière de M. Ely, figurant plusieurs scènes de la vie de Saint-Yves, qui a une vieille statue assise au premier pilier à gauche du sanctuaire, laisse déplorer, malgré son brillant coloris, la destruction des anciens vitraux peints du XVIème siècle, dont presque toutes les fenêtres étaient garnies autrefois, et qu'on a fait disparaître peu à peu, sous prétexte de réparations, de 1804 à 1859.

  •  

    "En 1679, on voyait en supériorité dans la maîtresse-vitre l'écusson des Kerloaguen, qui se trouvait mi-parti avec diverses alliances : Kersauson, Loz, Kerguiziau, Goudelin, dans seize autres blasons. Le reste du tympan était occupé par treize écussons aux armes pleines et mi-parti des Le Lagadec de Mezédern.

  •  

    "La première chapelle à gauche du choeur, que distingue en dehors son triple chevet, était en 1679 dédiée à Notre Dame et à Saint Joseph, et dépendait du manoir de Kerloaguen. Plusieurs seigneurs et dames du lieu y reçurent la sépulture, mais leurs tombes n'existent plus, et l'on n'y remarque que des frises sculptées, analogues à celles qui règnent sur toutes les sablières des bas-côtés. Elles portent des têtes grotesques, des mascarons, des enroulements de feuillage, et sont coupées aux angles de corbels figurant des anges, des vieillards, des personnages en costume du XVIème siècle tenant des banderoles ou des écussons. Ces sujets sont d'ailleurs grossièrement traités et un vilain badigeon brunâtre en a éteint les vieilles couleurs.

  •  

    "Dans la seconde chapelle, dédiée en 1679 à Sainte Marguerite et Saint Gildas, est l'autel de Saint Vincent de Paul, en marbre et kersanton, oeuvre du sculpteur Yan Larhantec, enfant de Plougonven, qui, de 1855 à 1874, exécuta plusieurs retables de pierre pour l'église. A l'époque, on admira beaucoup ces autels, et une notice anonyme insérée en 1864 dans le journal l'Echo de Morlaix [Note : Je la crois de Pol de Courcy, en raison de la prédilection et aussi de la science avec lesquelles il relève et blasonne tous les écussons existant alors dans l'église ; la plupart ont depuis disparu] salue en eux « de véritables bijoux de la sculpture chrétienne à la fin du XVème et au commencement du XVIème siècle. Leurs arcatures, leurs frises, tout cet ensemble de clochetons, d'accolades, de guirlandes, de crochets, de panaches est traité avec un vif sentiment de l'art gothique et une hardiesse de véritable tailleur d'ymaiges des temps passés ». Aujourd'hui que l'engouement pour le néo-gothique a beaucoup diminué, on ne peut s'empêcher, tout en rendant justice au mérite réel des oeuvres de Larhantec, de les trouver un peu froides et austères, et de regretter les bons vieux retables du XVIIème siècle si gaiement peints et dorés, avec leurs colonnes torses enlacées de pampres, leurs niches à coquille, leurs anges joufflus, leurs festons, leurs pots à feu, leurs corbeilles de fruits, qui ont dû céder la place à ces nouveaux venus pour devenir la proie de brocanteurs ou être transformés en bois de chauffage.

    A la clef de voûte de l'arcade de la nef correspondant à cette chapelle, est un écusson aux armes des Goudelin, seigneurs de Kerloaguen au XVIème siècle (une épée en pal). A droite de l'autel, un autre écusson de pierre est écartelé de Kerloaguen et de Goudelin.

  •  

    "La troisième chapelle était jadis celle de Saint-Yves, patron de la paroisse ; son vocable actuel est le Sacré-Cœur, dont la statue repose sur un coffre décoré de sculptures Renaissance assez fines ; au bas, un cartouche porte la date 1673. A la clef de voûte de l'arcade, on distingue le blason des Salaün de Lesven, une hure de sanglier couronnée.

    "La quatrième et dernière chapelle de l'aile gauche était en 1679 dédiée à Notre-Dame de Pitié ; elle abrite aujourd'hui un affreux petit autel de N.-D. de Lourdes. L'arcade située en face est armoriée des trois trèfles des Le Lagadec, mais la chapelle avait été fondée par les seigneurs de la Tour, et, les seigneurs de Kerloaguen y revendiquaient aussi des prééminences. Elle est éclairée d'une large verrière à quatre panneaux qui pourrait être, en admettant une modification du devis de 1511, l'ancienne maîtresse-vitre d'une église antérieure. Plus bas, on voit l'enfeu du manoir de Corvez, possédé jadis par les seigneurs de Coatelant-Plourin.

  •  

    "Dans le bas-côté droit, la première chapelle, aujourd'hui mutilée par l'adjonction de la sacristie, contenait en 1679 les autels de Saint Roch, de Saint Laurent et de Saint David, et l'enfeu des seigneurs de la Tour. De cet enfeu, où repose depuis 1590 l'évêque de Cornouaille, puis de Tréguier, François de la Tour, il ne subsiste qu'un pilastre et un fragment de l'arcade feuillagée. Les armes de Keraudren, trois pommes de pin, se distinguent toujours à la clef de l'arcade voisine.

  •  

    "La seconde chapelle a conservé son vocable du Rosaire, mais l'autel de cette confrérie, établie en 1650 et dotée de 90 livres de rente par la libéralité de François du Parc, seigneur de Rosampoul, conseiller au Parlement de Bretagne, n'existe plus. Le retable actuel est dû au ciseau de Yan Larhantec. En face, au-dessus d'un pilier, une console offre un écusson blasonné de l'aigle éplorée des Kerloaguen de Rosampoul, anciens prééminenciers de la chapelle.

    Un autre écusson aux mêmes armes orne la clef de voûte ; et au-dessus de l'arcade, du côté de la nef, sont les armoiries des Carné : d'or à deux fasces de gueules. Consacrée en 1679 à Saint-Jean-Baptiste, la troisième chapelle l'est aujourd'hui à Sainte-Anne. L'aigle héraldique des Kerloaguen chargeait l'écusson incliné à l'antique et timbré d'un heaume, qui surmonte l'enfeu situé sous le vitrail. Un bas-relief en marbre blanc de Saint Joachim, Sainte Anne et la Sainte Vierge décore l'autel, oeuvre, comme tous les autres, de Yan Larhantec. On voit à la clef de l'arcade, l'écusson des Goudelin, mi-parti d'un chevronné.

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    "En descendant vers le porche, on trouve la chapelle de Saint-Isidore, autrefois de Sainte-Anne, fondée en 1511 par Jean du Méné, sieur de Goasvalé. Ses armoiries, une fasce surmontée d'un lambel, s'y remarquent toujours sur le bénitier et à gauche de l'autel, tout entier de kersanton. A côté est une jolie crédence gothique, et dans la frise, un ange soutient un écusson aux armes des du Méné. Près du porche, un bénitier octogonal, en granit, avec une tête humaine en saillie sur chaque face, doit être l'ancienne cuve baptismale.

    Outre le Saint Yves assis mentionné plus haut, quelques vieilles statues se voient adossées aux piliers de la nef. A gauche, il y a une Vierge-Mère gothique en granit, et, un beau grand Christ de bois entre la Sainte-Vierge et Saint Jean, groupe qui doit provenir de l'ancien jubé ou chancel fermant autrefois le choeur. A droite, Sainte Barbe portant sa tour sur sa main et, placée sur une console qui offrait, avant un récent grattage, l'écusson burelé d'argent et de gueules des Penfeunteniou du Cosquer. — Saint-Joseph, tenant un lys et un livre, statue en granit du XVIème siècle, provenant de la chapelle du manoir de Kerloaguen et sans doute la plus ancienne image qui existe dans le diocèse du saint Patriarche, — saint moine cordelier à genoux.

    Le trésor de l'église ne conserve rien d'antérieur à la Révolution. Il subsiste encore une vieille bannière de procession, montrant sur un fond brodé de rameaux fleuris et feuillus, l'image d'une Vierge-Mère tenant à la main un sceptre terminé par une fleur de lys, et se détachant au milieu d'un cadre ovale de nuages parsemés de têtes ailées de séraphins. Cette bannière, de l'époque de Louis XIV, a été parfaitement restaurée.

    Naguère existait à la sacristie un magnifique ornement de drap d'or, portant l'aigle de Napoléon III avec la couronne impériale ; il avait, été offert par l'impératrice Eugénie à l'église de Plougonven, sans doute à la recommandation de l'abbé de Lezéleuc, ancien recteur de la paroisse, mort évêque d'Autun. Cet ornement, qui aurait dû être gardé en témoignage d'une illustre munificence, a été cédé en 1919 à l'Oeuvre des Tabernacles en échange d'ornements neufs."

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère : Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Sizun. Mémoire de maîtrise d’histoire,  2 vol. 359 p. + 135 p. : ill. ; 30 cm.

 

—MILLET, Christian. "Regards renouvelés sur l'atelier Beaumanoir". Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome CXXVII, 1998.

TOSCER, G. Le Finistère pittoresque. Brest : A. Kaigre, 1916-1910.

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Gargouilles et crossettes
29 août 2022 1 29 /08 /août /2022 11:00

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Les gargouilles de la façade nord. Diverses sculptures.

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Voir sur Runan :

 

 

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I. LA CHAIRE EXTÉRIEURE ET LE CALVAIRE.

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Lorsqu'on arrive par la route devant l'enclos c'est la chaire-calvaire hexagonale du XVe siècle qui se présente à la vue devant la façade sud de l'église, à l'angle sud-ouest de l'ancien cimetière.

Il s'agit d'une chaire à prêcher extérieure, qui était utilisée par les prêtres lors des fêtes de Notre-Dame en raison de l’affluence des pèlerins, et  dont l'ouverture jadis fermée par une porte se fait sur un pan, du côté nord. Cette ouverture en anse de panier est encadrée de chaque côté par des colonnettes, et l'écu de la famille de Kernechriou couronne l'arcade. Le prédicateur se trouvait dans la cuve hexagonale, derrière le parapet et sa corniche moulurée.

Un banc de pierre ceinture le monument.

Au centre de cette cuve s'élève la base, elle aussi hexagonale, du calvaire. Chacun de ses pans est couronné par une série de trois dais gothiques.

De la base jaillissent trois colonnes : sur les côtés, les croix latérales des deux larrons, et au centre, plus élevée, la croix du Christ. Au revers du crucifix est sculptée une Vierge de Pitié. 

Cette composition peut peut-être évoquer, à une bien moindre ampleur, le Puit de Moïse de Champmol, datant de 1405.

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A la fin du 19e siècle, les trois croix qui le surmontaient ont été déposées et remplacées par une croix en fonte qui s'est brisée au milieu du 20e siècle. Les trois croix ont été alors replacées. La chaire-calvaire est classée depuis le 4 décembre 1951.

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La famille de Kernechriou.

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Les armoiries écartelées d'argent et de sable de la  famille de Kernechriou sont présentes également sur la maîtresse-vitre de 1423, et sur la façade sud de 1437-1438. Le Barzic donne la graphie Crec'hriou (de creac'h "colline" et riou "roi"). 

Alain (v. 1380-après 1426 à Runan) est le père de Jean de Kernechriou seigneur de Lestrezec, né à Runan vers 1418 et décédé en 1496. Celui-ci [ou bien Raoul?] épousa Catherine de Botloy, d'où Rolland (ou Charles), sieur de Lestrezec et Raoul, seigneur de Kermarquer et de Kernechriou, décédé en 1524. 

https://gw.geneanet.org/fviette?lang=fr&pz=enzo+francois&nz=viette&p=alain&n=de+kernechriou

https://gw.geneanet.org/quellec?lang=en&pz=phideline+augustine&nz=caron&p=raoul&n=de+kernechriou&oc=2

Un mandement de 1439 reproche à Rollant de Kernechriou, aîné de la famille, d'avoir placé ses armes sur la façade sud à la place de celles de Keramborgne. L'acte mentionne son frère Philippe, ou leur oncle Alain.

Ce Rollant pourrait-être le fils d'Olivier, qui fit une fondation pour deux messes en la cathédrale de Tréguier. Il y avait son gisant et sa tombe. (Infobretagne)

Les membres de cette famille étaient enterrés dans l'église, comme l'atteste l'acte de décès en 1584 de Guillaume de Kernechriou, seigneur de Keramapelou.

https://gw.geneanet.org/mariebedier?lang=fr&pz=leonel&nz=picard&p=guillaume&n=de+kernechriou&oc=1

 

 

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Cliché patrimoinedefrance recadré.

 

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Cliché GO69 Wikipédia, recadré pour détail de la cuve, de sa porte et du blason.

 

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Cliché Norbert Lambart Copyright Inventaire général

 

 

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Les chaires extérieures de Bretagne ont été répertoriées par divers auteurs. La plus proche est celle de Pleubian. On a pu  mettre leur fréquence en rapport avec l'importance donnée à la prédication des foules par Vincent Ferrier, fort soutenu par le duc Jean V. Si on considère que Vincent Ferrier est mort à Vannes en 1419, et que l'édification de la chaire est contemporaine des travaux de l'église vers 1420 puis vers 1437, cette remarque n'est pas dénuée d'intérêt.

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Vues générales.

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La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

La chaire-calvaire (granite, XVe siècle vers 1420-1440)  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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II. LES 4 GARGOUILLES DE LA FAÇADE NORD DE L'ÉGLISE.

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 Je ne trouve pas d'informations sur leur datation. Ne sont-elles pas l'œuvre des restaurateurs de la fin du XIXe siècle ?

Ce ne sont pas stricto sensu des crossettes, mais faut-il parler ici de gargouilles, puisque des figures ont la bouche ouverte,  alors que leur raccordement à l'évacuation des eaux pluviales n'est pas visible ? Et, si elles datent du XIXe siècle, ne pourrait-on en trouver les modèles ? En effet, elles sont parfaitement représentatives 

Voir l'article de Viollet-le-Duc :

https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle/Gargouille

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1. Le buveur.

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Il est moustachu, coiffé d'un chapeau rond, et sa trogne est mémorable avec son menton en galoche. Il tient un verre à la main gauche et une bouteille à la main droite, et, la bouche ouverte, il semble vouloir nous offrir à boire.

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Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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2. L'aigle.

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Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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2. Le lion.

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Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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4. le griffon s'appuyant sur un bâton.

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Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les gargouilles   de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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Consoles du porche ouest.

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Le porche ouest de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le porche ouest de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le porche ouest de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le porche ouest de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le porche ouest de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le porche ouest de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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Les fonts baptismaux.

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Les fonts baptismaux de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les fonts baptismaux de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les fonts baptismaux de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Les fonts baptismaux de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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Le bénitier de 1769.

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Ce bénitier en granite du fond de la nef, au sud, devant la chapelle des fonts baptismaux est presque circulaire. Sur la cuve se lit une inscription en deux lignes :

https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Runan._B%C3%A9nitier_du_XVIIIe_si%C3%A8cle_de_l%27%C3%A9glise_Notre-Dame.JPG

[PRESE]NT : FT : PR : YVES DERRIENNIC

1769.

 

Transcription : "présent fait par Yves Derriennic"

Michel Lascaux y voit un fabricien, ce qui est vraisemblable.

Le patronyme DERRIENNIC (diminutif de "Derrien") est encore bien attesté à Runan aujourd'hui. La base Geneanet en retrouve la présence à Runan dès 1653, et signale au moins deux individus portant ce nom à Runan  au milieu du  XVIIIe siècle :

Yves Derriennic 1691-1773

https://gw.geneanet.org/bretagne7?n=derriennic&oc=&p=yves

Yves Derriennic 1701-1772

https://gw.geneanet.org/toullelan?n=derriennic&oc=2&p=yves

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Un document cité par l'abbé Louis Monnier indique que deux membres de cette famille furent fabriciens de Runan au XVIIIe siècle : Jean Derriennic Le Vieil en 1702 et Marc en 1720.

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« Nous, frère Victor Tambonneau, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de La Feuillée, Palacret, Pont-Melvez, et autres membres en dépendants, en conséquence, de notre ordonnance du huit juin dernier, rendu en notre cours de visite faite en l'église treffiale de Runan, ledit jour procédant à l'apurement des anciens reliquats de comptes, tant de la fabrice de ladite église, que des confréries y établies, après avoir vu les comptes de laditte fabrice, sçavoir : celui fourny en 1699 par Charles Ernault et Jean-Olivier-Henry, en 1702 par Jean Derriennic le Vieil et Bertrand Le Pennec. En 1703 par Jean Le Layec et Laurens Le Bouil, en 1704 par Yves Nicolas et Pierre Durand, et ainsy jusqu'à la présente année. Vu aussy les comptes-rendus pour la confrérie du Rosaire : en 1720 par Marc Derriennic

 

 

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Le bénitier de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le bénitier de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le bénitier de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Le bénitier de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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La crédence et son masque.

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Crédence  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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Les consoles de l'intérieur.

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Console de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Console de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

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La statue de saint Loup.

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Crédence et statue de saint Loup  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence et statue de saint Loup de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence et statue de saint Loup  de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.

Crédence et statue de saint Loup de l'église de Runan. Photo lavieb-aile.


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SOURCES ET LIENS.

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BLANCHARD (René), 1895, Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne: étude sur les sources du recueil. n°. 2218 et 2371

https://archive.org/details/lettresetmandem02blangoog/page/n225/mode/2up

— BONNET ( Philippe), RIOULT ( Jean-Jacques), 2010 , "Chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté,", in Bretagne gothique : l'architecture religieuse, Paris, Picard, 2010, 485 p. 

— COUFFON (René), 1950, « Runan », Congrès archéologique de France, Société française d'archéologie « 107e session, 1949, Saint-Brieuc »,‎ 1950, p. 150-164. 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32118665/f164.item.r=runan

— DE COURCY (Pol Potier), 1864  De Rennes à Brest et à Saint-Malo 

Infobretagne

http://www.infobretagne.com/runan-eglise.htm

— JOLLIVET (Benjamin-Philibert), 1855, Les Côtes-du-Nord, histoire et géographie de toutes les villes et communes 

http://patrimoine-de-france.com/cotes-d-armor/runan/eglise-notre-dame-et-cimetiere-1.php

"Dans le cimetière, assez mal entretenu, de Runan, le touriste visite avec admiration deux créations artistiques paraissant, l'une et l'autre, appartenir au quinzième siècle. C'est d'abord, au milieu d'une enceinte en maçonnerie formant balustrade, un superbe Calvaire dont la base a 6 pans et supporte trois croix d'inégales grandeurs. Ce monument, de même que l'église, était chargé d'armoiries et de riches sculptures ; mais le marteau des mauvais jours de notre révolution de 1789 a laissé là des témoignages nombreux de la fièvre de destruction qui fut un des traits caractéristiques de cette terrible époque."

 

— LASCAUX (Michel), 1987, Runan l'église des Chevaliers de Malte.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_106/Runan_lEglise_des_Chevaliers_de_Malte_.pdf

 

— LEMAÎTRE (Stéven), 2015, « Runan, église Notre-Dame-de-Miséricorde », Congrès archéologique de France, Société française d'archéologie « Monuments des Côtes d'Armor, le « Beau Moyen Âge », 173e session, 2015 »,‎ 2017, p. 313-326. 

— LEMAÎTRE (Stéven), 2015, "Enclos paroissial Runan, dossier IA22132967, Inventaire général

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/enclos-paroissial-runan/8e381268-0d09-4c2a-8e18-46c7d47c9bb7

MONNIER (Louis), 1900, « L'église de Runan, ses origines, son histoire », Revue de Bretagne, de Vendée et d'Anjou, vol. 24,‎ 1900, p. 132.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411436v/f389.item.r=runan

 

MONUMENTUM

https://monumentum.fr/eglise-notre-dame-cimetiere-pa00089576.html

— PATRIMOINE

https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/22-C%C3%B4tes-dArmor/22269-Runan/138124-EgliseNotre-Dame

—Pop.culture

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089576

 

— RIOULT (Jean-Jacques), 1986, Dossier IA00004056 inclus dans Enclos paroissial (Runan) réalisé en 1986 Inventaire général

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-notre-dame-runan-ploezal/48881e13-452f-46e9-be4b-2afa9c261543

ROLLAND (Jean-Paul), 2016, L'église Notre-Dame de Runan.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_242/eglise__notre__dame__runan.pdf

ROPARTZ ( Sigismond), 1854, « Notice sur Runan », Annuaire des Côtes d'Armor,‎ 1854.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1107857/f87.item

— SPREV

http://www.sprev.org/centre-sprev/runan-eglise-notre-dame-de-misericorde/

— WIKIPEDIA

 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame_de_Runan

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Calvaires Chapelles bretonnes Crossettes
27 août 2022 6 27 /08 /août /2022 13:55

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan.

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Voir dans ce blog :

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—Sur l'art tumulaire hors Bretagne:

 

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— Sur les gisants de Bretagne, voir (approximativement par ordre chronologique) :

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—Hors de ce blog :

 

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PRÉSENTATION.

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L'église Saint-Malo de Dinan renferme, alignés sur le bas-côté nord, quatre gisants. Celui de l'abbé Guillaume de Lesquen est le quatrième.

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Plan de l'église Saint-Malo, le gisant de l'abbé Lesquen est le n°4

 

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Il provient de l'abbaye de Beaulieu, commune de Languédias (22), dont il a été l'abbé au XIVe siècle. En effet, nous disposons de cette description de 1791 : 

«Dans l'église de l'abbaye de Beaulieu, nous est apparu dans le chœur, du côté de l'évangile, un tombeau, sur lequel est une statue en pierre de grain fin représentant un abbé crossé; ce tombeau est enfoncé dans le mur. Au dessus de ce tombeau est une pierre de grain aussi adossée au mur, sur laquelle est une épitaphe en écriture gothique, et sur une autre pierre, aussi en dessus du même tombeau est un écusson écartelé de 12 pièces, dont 6 unies et les 6 autres chargées de 3 hermines, chacune disposée 2 et 1 [famille Le Bouteiller].

Dans la chapelle collatérale placée à gauche en entrant dans l'église, du côté droit d'icelle sont deux tombeaux enclavés dans la muraille, sur lesquelles sont deux statues entières et en pierre de grain, représentant deux abbés en habits sacerdotaux et au dessus de celui plus près du bout de la chapelle, est un écusson de pierre de grain, chargé de trois canettes ou oisons, deux en chef, l'autre en pointe [famille Lesquen]." (Description des monuments intéressants qui se trouvent dans l'église abbatiale de N.-D. de Beaulieu, rédigée le 30 juillet 1791, par François Cahurel, homme de loi, nommé commissaire par le district de Broons (Archives C.-du-N., série Q, églises et chapelles) )

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 L'abbaye Notre-Dame de Beaulieu fut fondée dans la paroisse de Mégrit vers 1160 ou 1170 par Rolland de Dinan, seigneur de Bécherel 2e fils de Geoffroi de Dinan pour des Chanoines réguliers de saint Augustin à l'époque où le diocèse de Saint-Malo était dirigé par l'évêque Albert.  Elle était autrefois très considérable à cause de la grande étendue de ses fiefs. On ne nommait à cette Abbaye que des personnes de Maisons distinguées, lesquelles étaient souvent à la Cour des Ducs de Bretagne, & y possédaient des charges.

L'abbaye fut supprimée en 1791, elle n'hébergeait plus que trois chanoines.  Le directoire du district de Broons établit alors l'état de lieux de l'abbaye, ne concernant que le mobilier.

J'ai présenté cette abbaye dans mon article sur les gisants de la cathédrale de Tréguier. En effet, le cloître de la cathédrale conserve quatre gisants des abbés de Beaulieu. Il faut ajouter à cette liste celui d'Alain de Vitré [gisant n°5 de Tréguier, le plus ancien, datant vers 1220], provenant de l'abbaye, et le gisant de Roland de Dinan, fondateur de l'abbaye, conservé aujourd'hui dans l'église Saint-Sauveur de Dinan.

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 Si on considère la liste des abbés de Beaulieu dans le créneau temporel qui nous occupe, on trouve  (je mets en gras les gisants identifiés et présents à Tréguier) :

Abbés en fonction  en l'abbaye :

  • vers 1300-1350 : gisant d'un chanoine non identifié. gisant n°7 de Tréguier.

  • vers 1363-1390 : Guillaume de Lesquen

  • 1391-1405 : Guillaume V du Val

  • 1406-1426 : Guillaume VI du Flo gisant n°3

  • 1426-1467 : Guillaume VII Boutier gisant n°2

  • 1470-1476 : Marc Gruel [peut-être le gisant n°1]

 Abbés commendataires (percevant les bénéfices)

  • 1487-1517 : Guy le Lyonnais mort en 1528 ; gisant n°6.

  • 1517-1545 : Mathurin Glé ;

 

 

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Les armoiries de sable à trois jards d'argent membrés et becqués de gueules qui permettent de l'identifier (malgré l'absence des couleurs) sont  visibles sur le gisant, dans un écusson placé entre les deux pantoufles de l'abbé. Le sculpteur ne manque pas d'humour puisque la pantoufle gauche est mordillée par un petit chien, dans une scène de genre touchante et familière. Un autre petit chien, à droite, est orienté tête vers l'extérieur.

D'ailleurs, l'ensemble de la sculpture est d'un style très particulier, bien différent de celui des autres gisants à la dignité stéréotypée. Certes l'abbé est allongé sur le dos, mains jointes, dans sa chape et sa robe monastique aux plis en bec. Mais ces plis sont, de façon invraisemblable, transfilés par une bande, sans doute une étole. 

Certes  son visage longiligne est austère, on ne peut dire si les yeux sont ouverts ou clos, mais  la  bouche aux lèvres pleines esquisse, comme dans un rêve doux, un demi-sourire. 

Le crâne tonsuré forme avec le visage en ovale une drôle de noisette, et le cou est excessivement mince, surgissant au milieu d'une encolure béante. L'abbé a oublié sa mitre. Il porte au poignet gauche le manipule.

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Le plus curieux est le personnage qui l'assiste à sa droite, et qui tient des deux mains, comme un contrebassiste, un instrument plus grand que lui. La crosse, tenu selon les usages à droite, bien-sûr, mais une crosse bien curieuse, dont la hampe est remplacée par des plis évasés, et où s'entrecroisent deux rubans.

Cet acolyte ne ressemble pas à un clerc, avec son chapeau de feutre, ses cheveux mi-longs, sa tunique courte au dessus de chausses modelant les jambes.

Donc, celui-ci tient la crosse. Mais que fait ce personnage féminin qui, à la gauche de l'abbé, arrange d'une main le coussin, et retient de l'autre son manteau-voile ? Dans la tradition, ce sont des anges qui s'occupent du coussin du dernier sommeil.

Les deux assistants semblent des sosies de l'abbé, car ils ont le même visage oblong. N'est-ce pas assez comique ?

Si on compare ce gisant à celui de tout les gisants des abbés de Beaulieu, sa profonde originalité ne peut que nous frapper. Cela la rend très attachante à mes yeux.

 

Une notice rédigée par le Musée de Dinan signale ces particularités en les qualifiant d'imperfections.

« les imperfections sont nombreuses sur cette œuvre à commencer par le traitement assez grossier du visage ou encore l'animation du drapé du costume, maladroitement restitué à travers une série de vagues sans finesse. Deux petits personnages prennet place de part et d'autre du corps. Celui de droite soutient le coussin sur lequel repose la tête de Guillaume tandis que celkui de gauche porte un bâton sculpté, probablement la crosse de l'abbé." (Focus, cf. Sources)

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L'abbé Guillaume de Lesquen a un homonyme dans sa famille, Guillaume de Lesquen, seigneur de Lesquen en Pluduno, né vers 1330, marié en août 1364 avec Jeanne Aimée du Parc ca 1335.

Les généalogistes mentionnent aussi son fils Guillaume, seigneur de Lesquen, 1365-ca 1425.

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Les quatre gisants de  l'église Saint-Malo de Dinan. Photo lavieb-aile août 2022.

Les quatre gisants de l'église Saint-Malo de Dinan. Photo lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

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Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

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Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

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Les armoiries :

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Au dessus des armoiries, le triangle sculpté de feuilles et glands de chênes correspond à l'extrémité de l'étole.

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Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le gisant (granite, vers 1363-1390) de Guillaume de Lesquen (mort vers 1390), abbé de Beaulieu en Languédias. Église Saint-Malo de Dinan. Photographie lavieb-aile août 2022.

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SOURCES ET LIENS.

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— Focus Gisants, 2018 Brochure 16 pages - Villes et Pays d'Art et d'Histoire Ville de Dinan

https://issuu.com/caracteresgraphic/docs/16_pages_focus_gisants

L'abbaye de Beaulieu.

https://www.genealogie22.org/sites/racines_galleses/abbaye_beaulieu_languedias.htm

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Lesquen

http://poudouvre.over-blog.com/2018/02/notes-sur-la-famille-de-lesquen.html

https://gw.geneanet.org/claudie23?lang=fr&n=lesquen&oc=0&p=guillaume+de

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Published by jean-yves cordier - dans Gisants Monument funéraire Sculptures
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 20:38

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët.

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a. Les articles sur la chapelle Saint-Fiacre, Le Faouët :

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b. Les vitraux de la chapelle Sainte-Barbe , Le Faouët:

 

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c. Chapelle Saint-Sébastien, Le Faouet.

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d. Eglise du Faouët.

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e. le Musée du Faouët.

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PRÉSENTATION.

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Tous les jubés ou clôtures de chœur que j'ai visité en Bretagne comportent, de chaque côté, une table d'offrande. C'est donc le cas pour le jubé de la chapelle Saint-Fiacre, le plus ancien des jubés en bois de Bretagne (1480).

On (j'ignore qui et depuis quand, cf. lithos) a placé sur la table d'offrande de droite une statue du duc Jean V agenouillé, tandis que celle de gauche accueille un retable en granite polychrome représentant le martyre de saint Sébastien. Ce dernier est déjà visible sur les lithographies de 1845 et de 1865 : est-ce son emplacement originel ? Avant même l'installation du jubé, qui est établi, sur le pilier, en s'encastrant dans une niche crédence antérieure ?

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Léon Gaucherel (1816-1886) : Eglise Saint-Fiacre Le Faouët (lithographie, tirée chez Thierry frères à Paris, 1845)

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Jubé de la chapelle Saint-Fiacre près du Faouët (Morbihan) - Lithographie de FICHOT, d’après un dessin de Félix BENOIST, publiée dans La Bretagne contemporaine, Nantes, 1865, t.II

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D'après cliché GFreihalter Wikipedia

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Ce retable provient de l'atelier ducal du Folgoët et sa datation est estimée par Le Seac'h vers 1450 : c'est dire son intérêt. En outre,  sa beauté m'émeut beaucoup, et répond, par sa peinture écaillée, à mon goût pour l'esthétique de l'usé, du fané et du souffrant.

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Au même atelier dit du Folgoët, actif dès 1423, sous le mécénat du duc Jean V,  à la collégiale du Folgoët (1423-1468), aux porches en granite de la cathédrale de Quimper(1424-1442) et du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (1436-1472), de Kernascléden (1433-1464), de Quimperlé (1420-1450) et de Notre-Dame-des-Portes (1438) ou aux porches en kersanton de La Martyre et de Rumengol, est attribué le porche sud en granite de la chapelle Saint-Fiacre, daté par son style gothique flamboyant vers 1450.

C'est aussi au même atelier que sont attribués les deux gisants conservés en l'église du Faouët, datés vers 1425 et représentant Bertrand de Trogoff et son épouse Perronnelle de Boutteville.

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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Ce retable adossé à la pile nord-ouest de la croisée du transept et de la nef présente un haut-relief du martyre de saint Sébastien.

Il mesure 1,42 mètre de haut, 1,67 mètre de large et 24 cm de profondeur. Il est composé de trois hauts blocs principaux,  rectangulaires, et d'un appareillage en partie haute d'une dizaine de pierres. Il est mouluré sur les trois côtés non portants.

Les trois personnages en ronde-bosse sont placés sur des consoles de hauteur inégale, celle où est placée saint Sébastien étant la plus haute. Celle de droite est finement sculpté de croisillons, "une frise de feuilles de choux plates au dessin systématisé" pour Le Seac'h.

Les traces de polychromie sont abondantes et associent le blanc (pour les carnations), l'ocre jaune, le rouge (pour les lèvres), noir (pour les yeux), et un très beau bleu turquoise pour le tronc de l'arbre, les bas-de-chausses de l'archer de gauche et pour les feuilles et tiges des rinceaux.

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Le thème : le martyre de saint Sébastien.

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On sait que ce saint est invoqué pour lutter contre les épidémies de peste, au même titre que saint Roch, car les blessures de flèche évoquent les plaies et lésions de cette maladie. C'est dans le cadre de ce culte que sera construite, un siècle et demi plus tard (1598-1608) la chapelle Saint-Sébastien du Faouët lors d'épidémies de pestes.

On notera que la chapelle Saint-Fiacre s'est élevée près d'un ancien hôpital, ou un hébergement de pèlerins, dont témoigne une inscription lapidaire sur une maison voisine : LAN MIL CCCC XXXVI FUST FAIT CEST OSPITAL PAR C[BOUTE]VILLE. Il faut probablement attribuer aux Boutteville, famille normande passée dès le XIIIe siècle au service des ducs de Bretagne, l'introduction du culte de saint Fiacre, saint invoqué  contre les maladies de peau. Une fontaine située à 500 mètres de la chapelle a été redécouverte en 1979 ; il s'agit d'un ensemble exceptionnel de trois bassins, un véritable établissement thérapeutique dédié aux maladies de la peau" (J.J. Rioult 2021).

Le culte de saint Sébastien  est présent dans toute l'Europe. Et ses statues  sont aussi fréquentes dans les églises et chapelles que ses enluminures et prières d'invocations le sont dans les Livres d'heures.

https://www.persee.fr/doc/mefr_1123-9883_1997_num_109_2_3587

Il est représenté seul, les bras et les jambes liées à un arbre ou une colonne, et le corps nu transpercé de 5 à 7 flèches, ou bien entouré, dans la même posture, de deux archers bandant leur arc.

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Description.

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Saint Sébastien a les mains liées derrière le dos à un tronc d'arbre. Il est vêtu d'une simple culotte moulante à braguette distincte et ceinture serrée par deux lacets.

"Les côtes sont apparentes comme pour le Sébastien de Daoulas (atelier du Folgoët)  et celui du porche des Hommes de Kernascléden ( 1433-1464).

Son corps dégage une impression de vigueur caractéristique  de l'atelier avec un galbe musculaire marqué. Les cheveux sont coiffés en calotte, court sur le front et derrière les oreilles. Les yeux, le nez et les fossettes sont aux formes habituelles de l'atelier. Le pavillon des oreilles est large  comme sur les quatre évêques de la façade méridionale du Folgoët. Le saint esquisse un léger sourire qui est accentué par le carmin des lèvres et le sourcil  gauche en accent circonflexe." (E. Le Seac'h)

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La description d'Emmanuelle Le Seac'h, dont la préoccupation majeure  et bien légitime est de rattacher diverses œuvres, dont celles-ci, à l'atelier du Folgoët pour en dresser le catalogue critique, attribue "l'impression de vigueur" et le galbe musculaire marqué au style de cet atelier, mais par contre, il me faut souligner que cette constitution athlétique est propre au sujet iconographique lui-même. Saint Sébastien, qui était considéré comme un Athleta Christi,  est  représenté depuis le XVe siècle torse et jambes nues, c'est un éphèbe apollinien dont la virilité est, sans jeu de mots, un attribut au même titre que sa beauté solaire. Mais cette virilité est ambiguë, atténuée par une androgynie des traits, et souvent mais non ici par un  de la posture en contrapposto.

Un autre attribut (outre l'arbre auquel il est attaché, les flèches et les archers) est ce "léger sourire" qui, tout en participant à la grâce du visage,  témoigne, dans les choix artistiques modérés, d'une belle indifférence aux blessures qui le frappent, et dans des choix plus accentués, de la satisfaction du saint de souffrir en martyre pour son Dieu.

 

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Un élément remarquable est l'absence de flèches, ou d'orifice de flèches, sur le corps du saint.

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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"Les pommettes hautes et la vêture des deux soldats sont similaires à celles rencontrées à Quimperlé sur la statue du duc Jean V ou au Folgoët sur celles des Rois Mages. L'archer de droite porte un pourpoint long aux plis verticaux, resserrés à la taille par une ceinture plate aux manches à gigots fendues pour l'aisance. Il est coiffé d'une calotte ronde. Il est sculpté de face tandis que ses membres et sa tête sont de profil. La marque médiévale se reconnaît ici dans la difficulté  à rendre les mouvements, dans le hiératisme des corps et la grande schématisation des visages qui tendent vers l'épure." (E. Le Seac'h p. 68)

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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De chaque côté, des rinceaux à feuilles larges peints en bleu-vert s'élèvent de la gueule d'animaux, exactement comme sur les moulures des porches sculptés par l'atelier. Du côté droit, où le motif est le plus visible, on reconnaît un dragon ailé. 

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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"Celui de gauche porte un chaperon enturbanné à un pan aussi appelé chapeau à bourrelet et à crête. Sculpté de profil, il porte une armure dont le plastron est arrondi  dans le bas et fendu sur les côtés et au milieu. "(E. Le Seac'h p. 68)

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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ANNEXE : ICONOGRAPHIE.

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Saint Sébastien, atelier du Folgoët, parc de l'abbaye de Daoulas. Photo lavieb-aile.

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Statue en bois de saint Sébastien, chapelle de la Magdelene à Briec-sur-Odet. Photo lavieb-aile.

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Eglise du Tréhou. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, bois, XVIe siècle, chapelle de Quilinen en Landrévarzec. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton. Photo lavieb-aile.
Calvaire de Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, calvaire de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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archer, calvaire de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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archer, calvaire de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

 

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Saint Sébastien, kersanton, porche de Ploudiry. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton, atelier Prigent vers 1550. Chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton, atelier Prigent vers 1550. Chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photo lavieb-aile.

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Verrière de saint Sébastien, XVIe siècle, église de Plogonnec. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton, vers 1640, Roland Doré, calvaire de la Croix-Rouge ou Creis Ru de Dirinon. Photo lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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—GROER (Léon de). L'architecture gothique des Xve et XVIe s. dans les anciens diocèses de Quimper et de Vannes. Etude de quelques ateliers. Thèse Ecole des Chartes, 1943. Doc dactylographié inédit.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3370857s/f1.item.texteImage

 — LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle , 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm . Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395 Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014 Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut. Pages 69 et 314.

 

—LEFEVRE-PONTALIS (Eugène),  1914. Le Faouët, chapelle de Saint-Fiacre, dans Congrès archéologique de France, LXXXIe session tenue à Brest et à Vannes en 1914 par la Société française d'Archéologie, Paris, 1919, p. 348-355.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4224131z/f512.item

— MOIREZ ( Denise),  Rioult (Jean-Jacques), 1965, La chapelle Saint-Fiacre du Faouët,  Dossier IA00008411 de l'Inventaire général du patrimoine.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-fiacre-le-faouet/4613b595-0f59-4fae-8e14-169027523909

Présentation :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_01.pdf

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_02.pdf

Jubé :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_03.pdf

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_04.pdf

Vitraux :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_05.pdf

— Le Faouët et Gourin. Inventaire topographique. Paris, 1975, p 43-50.

 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Atelier ducal du Folgoët Le Faouët.
25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 20:38

Les sablières (1600-1608), les blochets (1939), les inscriptions lapidaires (1598-1599) et les culots  de la chapelle Saint-Sébastien au Faouët (56). Le pardon de 2015. 

Reprise complétée de l'article de 2015.

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Voir les autres articles sur le patrimoine du Faouët:

a. Les articles sur la chapelle Saint-Fiacre :

b. Les vitraux de la chapelle Sainte-Barbe du Faouët:

c. Chapelle Saint-Sébastien

d. L'église du Faouët.

 

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PRÉSENTATION.

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Inscription de fondation.

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La chapelle Saint-Sébastien est située sur la commune de Le Faouët, ( Morbihan) au lieu-dit de « Saint-Sébastien », à 50 mètres de la route menant du Faouët à Rostrenen, entourée de bosquets sur le plateau qui domine la vallée de l' Ellée.

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La construction de la chapelle a commencé en 1598 comme l'atteste l'inscription en caractères romains  sur une pierre encastrée dans le parement externe du mur Nord :

 

« CESTE CHAPELLE FUT TR / OVEE . LE . 22 . IOVR :  DE / IVILLET .  ET COMMANCE / LE .  21 DE .  SEPTEMBRE /  1598 .  I POVLIQVIN GOVE / RNEVR ET RECTEVR. »

Cette inscription est accostée et surmontée d'un motif d'anneaux en chaîne formant frise.  Au dessus,  frise de godrons surmontés d'une corniche en talon. Juste en dessous de cette inscription se trouve la date 1599.

Un expert comme J.-Y. Copy interprète  la phrase "la chapelle fut trovée", d'un emploi rare, dans le sens "fut trouée" , par le creusement des fondations, tout en exprimant son embarras.  

La date correspond au règne de Henri IV  (1589-1610), et à la fin des Guerres de religion, puisque  l'Edit de Nantes a été promulgué en avril 1598, précédé en mars de la prise de Dinan et de la soumission des ligueurs bretons. En 1589 et 1598, le duc de Merceur avait tenté de se constituer une principauté autonome. (Françoise, la fille du duc de Mercœur épousera César de Vendôme, fils du roi et de Gabrielle d'Estrées). En 1595, Guy de Fontenelle s'était emparé du château de Crémenec en Priziac et écumait la région de Priziac et du Faouët.

Cette date est tardive si on la compare à celle de la reconstruction, au Faouët, de la chapelle Saint-Fiacre (1450), ou de l'édification de la chapelle Sainte-Barbe (1498, voûtée en 1512). Aussi pense-t-on que la chapelle Saint-Sébastien a peut-être été construite,  entre 1598 et 1608,  sur un édifice plus ancien dont les seuls vestiges sont les écus réemployés dans les vitraux. Il s'agit des écus parti de France et de Bretagne (Anne de Bretagne, 1491-1513),  ceux des Bouteville (d'argent à cinq fusée de gueules) plein timbré d'une couronne comtale et encadrées de palmes, et parti de Bouteville (brisé d'une cotice d'azur) et de ?. Or, les Bouteville ne sont plus seigneurs du Faouët depuis le mariage de l'héritière du titre Jeanne de Bouteville, avec le marquis de Goulaine en 1559.

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Nous allons découvrir dans les sablières les dates de 1600 (deux fois) et 1608, indiquant que la charpente a été terminée au plus tard en 1608, dix ans après le début du chantier.

La couverture, la charpente, le lambris, et les vitraux ont été restaurés de 1920 à 1939.

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Inscription de fondation, porte nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.
Inscription de fondation, porte nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Inscription de fondation, porte nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

 écu parti de France et de Bretagne, armoiries  pleines timbrées d'une couronne comtale des Bouteville. Armoiries parti de successeurs de Bouteville et de ?,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.
 écu parti de France et de Bretagne, armoiries  pleines timbrées d'une couronne comtale des Bouteville. Armoiries parti de successeurs de Bouteville et de ?,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

écu parti de France et de Bretagne, armoiries pleines timbrées d'une couronne comtale des Bouteville. Armoiries parti de successeurs de Bouteville et de ?, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

 

 

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La chapelle, dédiée à Saint Sébastien protecteur de la peste, a probablement été bâtie en réaction à l'épidémie de peste de 1598, que relate le chanoine Jean Moreau dans ses Mémoires des guerres de la Ligue en Bretagne. L'épidémie est attestée en 1598 à Pontivy, Malguénac et Vannes, et en 1605 à Vannes.

Photo Wikipédia Lanzonnet

 

La chapelle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 décembre 1934.

 

L'édifice est en forme de croix latine, à large nef unique et chœur polygonal (trois pans et une travée droite à larges croisillons). Des contreforts angulaires sont amortis par des pinacles et ornés de gargouilles sculptées. Le chevet à trois pans-pignons est de type "Beaumanoir" du nom des maîtres d'œuvre  originaire de la région de Morlaix, mais dont l'influence s'étend jusqu'ici. On peut y voir une belle poutre de gloire. Le mobilier est constitué de quatre niches-crédences, un bénitier, un autel, un maître autel et un retable. Mais l'édifice est surtout remarquable par le décor de ses sablières.

La charpente : L'espace intérieur est couvert par une charpente lambrissée en berceau plein cintre nervuré, à fausses voûtes d'ogive sur la croisée et l'extrémité du chœur. Ligne de faîte ornée de boutons moulurés ; entraits à engoulants, sablières historiées, blochets et culots du chœur figurés. Ainsi, un siècle après la construction de la chapelle Sainte-Barbe, la voûte a été abandonnée, mais on a cependant conservée les piles de la croisée, le colonettes du transept et les culots en tas-de-charge du chœur, en leur donnant la fonction de supports des blochets et des retombées des fausses voûtes. ces retombées semblent découler directement de l'influence locale des chapelles de Saint-Fiacre et de Sainte-Barbe. (d'après Inventaire Général, 1975)

 

 

Situation ; Plan en croix latine de la chapelle Saint-Sébastien, (d'après Inventaire Général, 1975) Le Faouët.
Situation ; Plan en croix latine de la chapelle Saint-Sébastien, (d'après Inventaire Général, 1975) Le Faouët.

Situation ; Plan en croix latine de la chapelle Saint-Sébastien, (d'après Inventaire Général, 1975) Le Faouët.

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Inscription de la niche-crédence du mur sud du chœur.

 

POVLIQUIN  1599

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Il s'agit du nom du recteur mentionné ultérieurement.

 

Niche crédence (1599) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Niche crédence (1599) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Niche crédence (1599) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Niche crédence (1599) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Niche crédence (1599) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Niche crédence (1599) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

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LES SABLIÉRES.

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Elles font la réputation de cette chapelle, et les motifs de la danse bretonne et du joueur de cornemuse, de la chasse au sanglier, du jeu de bâton, ou du martyre de Sébastien font l'objet d'études spécialisées. Mais je n'ai pas trouvé, en ligne, d'étude systématique des 22 sablières exécutées entre 1600 et 1608 par Gabriel Brenier. Ce dernier s'est inspiré, pour divers motifs, du jubé de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët.

 

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LES SABLIÉRES DE LA NEF.

 

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Nous avons affaire, je crois, à une charpente "à chevrons-formant-fermes" à la voûte, non lambrissée aujourd'hui, en carène : les entraits découpent les sablières en ensembles (correspondants aux travées ) qui ont leur propre cohérence iconographique.  Je compte ainsi quatre ensembles pour chaque coté de la nef, le dernier (vers le chœur) étant de moitié plus court. Je les décrirai d'ouest en est, en avançant vers le chœur. Dans mon décompte, je pars de la première sablière décorée, sans tenir compte de la travée de la tribune.

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I. Sablières du coté nord de la nef.

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Nous trouvons successivement :

  • Décor géométrique

  • Chaîne de danseurs et danseuses.

  • Jeu du bâton breton, et inscription.

  • Masque et rinceaux.

 



 

Les sablières portent plusieurs dates ainsi que l'inscription :

« FAICT PAR GABRIEL BRENIER L'AN 1608. »

Sablières et entraits ,  coté nord de la nef, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sablières et entraits , coté nord de la nef, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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1. Composition géométrique.

 

 

 

Frise de sept carrés divisés par des diagonales et ponctuées de ronds en creux et en bosses. Décor périphérique de quadrilobes et de tirets en I.

 

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Sablière première travée nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sablière première travée nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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2. Chaîne ouverte de danseurs et danseuses.

 

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C'est sans-doute la scène la plus connue, notamment grâce à une exposition organisée par l'association Dastum. Une sarabande est menée par conduite  à droite d'un joueur de cornemuse.

Pris sur Wikipédia : " Les costumes portés par les personnages sont représentatifs de ceux portés par l'aristocratie et la bourgeoisie au tout début du xviie siècle. Les danseurs de la sarabande portent chapeau à bords relevés, pourpoint et culotte bouffante tandis que les danseuses sont coiffées d'une barrette terminée en pointe sur le front. L'une d'entre-elle, celle au centre, porte même busc à la taille, fraise et larges jupons"

 

Sarabande, diable et joueur de cornemuse,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.
Chaîne de danse ouverte, , nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.
Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

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Sarabande, diable et joueur de cornemuse,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sarabande, diable et joueur de cornemuse, nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Chaîne de danse ouverte, ,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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La danse est menée, à droite,  par un joueur de cornemuse.

Jean-Luc Matte a recensé plus de 40 données iconographiques de cornemuses en Morbihan, dont 4 au Faouët. Il n'a bien-sûr pas oublié le joueur de Saint-Sébastien : "cornemuseux jouant pour une chaîne ouverte où alternent danseuses et danseurs. A l’opposé du cornemuseux, un personnage fantastique, assis à terre, tient la main de la dernière danseuse et une chope de l’autre main. 1 bourdon d'épaule à deux raccords"

Ce musicien a figuré, inversé, sur la couverture du catalogue de l'exposition "Instruments du diable, musique des anges", Dastum, Musée de Bretagne à Rennes et Musée de la Cohue à Vannes, 1999 :

http://dastum.org/index.php?id_product=54&controller=product

 

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On le comparera à celui qui joue sa musique diabolique sur le jubé de Saint-Fiacre du Faouët, et à celui qui officie sur la tribune de la chapelle Saint-Yves de Priziac.

Sonneurs, Jubé de Saint-Fiacre, Le Faouët, 1480-1492, photographie lavieb-aile.

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Joueur de cornemuse, chapelle Saint-Yves, Priziac, photographie lavieb-aile.

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Anges  joueurs de cornemuses, vitrail baie 2, chapelle sainte-Barbe, Le Faouët.Photographie lavieb-aile.

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Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

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En somme, ces sonneurs dont le talent endiablé et irrésistible de faire danser a été dénoncé par les recteurs bretons depuis des siècles  ne sont nulle part plus nombreux que dans les églises et les chapelles. 

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Sarabande, diable et joueur de cornemuse,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sarabande, diable et joueur de cornemuse, nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

 

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

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Le Diable prend note des personnes présentes à la fête.

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Le Diable possède de nombreux traits animaliers : œil de bœuf,  groin de porc, cornes dépassant de son chapeau rond, tignasse hirsute, oreilles pointues, pattes fourchues. Pourtant, il se dissimule sous un vêtement fort civil, et il porte à la ceinture son plumier et son encrier. Il tient ses comptes des futurs pensionnaires de l'Enfer sur une tablette, tandis que galamment il tient la main d'une cavalière. 

Une scène analogue figure sur le jubé de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët, où le diable écrit les propos de deux femmes se livrant au commérage.

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Sarabande, diable et joueur de cornemuse,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sarabande, diable et joueur de cornemuse, nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

Sablières (1600-1608) de la chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile 2022.

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3. Troisième travée. Jeu du bâton breton, et inscription.

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a) Jeu de bâton breton.

Deux hommes tête-bêche luttent pour la possession d' un bâton. Ils sont vêtus d'un pourpoint, de braies (bouffantes et peut-être à crevés pour celui de gauche), de guêtres, et, pour l'un d'entre eux, de chaussures.

Il s'agit sans-doute de la représentation d'un jeu de pardon, modifiée pour résoudre la difficulté technique imposée par la sablière.

  Selon Fanch Peru, qui rappelle l'adage « Jeux de bâtons, jeux de Bretons » , les Celtes en général et les Bretons en particulier semblent avoir eu une sorte de prédilection pour les jeux de bâtons, notamment lors des pardons. On en décrit essentiellement deux, le bâton à bouillie (ar vazh-yod) et le bâton par le bout (ar vazh-a-benn).

1. Le bâton à bouillie (ar vazh-yod)

Ce jeu met en présence deux concurrents assis par terre, face à face, les pieds calés contre une planche fixée à chant et tenant à deux mains par le travers un gros bâton. Pour gagner il faut amener l'adversaire de son côté ou l'obliger à lâcher le bâton.

2. Le bâton par le bout (ar vazh-a-benn)

Portés à plat ventre par quatre solides gaillards pendant que d'autres leur tirent sur les pieds, les concurrents serrent à deux mains dans le sens de la longueur un bâton de taille moyenne. Le vainqueur est celui qui garde le bâton en main.

On lit dans « Contes populaires des anciens Bretons », de Théodore de la VILLEMARQUÉ (Paris, 1842, p. 288), la description suivante :

« COMBAT DU BATON.
Ce genre d’escrime était en usage dans le pays de Galles avant le dix-septième siècle. A cette époque, les ministres de la religion prétendue réformée l’abolirent avec les autres jeux nationaux gallois, qui sont maintenant remplacés par les orgies du cabaret. Il existe encore en Bretagne, dans certaines paroisses rurales, notamment en Cornouaille, et la manière dont on le pratique, semblerait autoriser à croire qu’il n’était point étranger, dans le principe, aux vieilles institutions celtiques.
La nuit de la fête des Morts, des jeunes gens et des jeunes filles qui se sont donné le mot, se rendent secrétement dans une chapelle écartée ; on allume des cierges, on récite des prières, on chante des cantiques en l’honneur des trépassés ; puis un vieillard, généralement le sorcier du pays, qui a le privilège d’assister à la lutte et de la présider, crie trois fois : Lis ! lis ! lis ! Aussitôt un cercle se forme ; deux champions y entrent : parfois ils sont armés chacun d’un penn-baz, ou casse-tête, et la lutte s’engage selon les règles ordinaires du combat au bâton ; mais le plus souvent, ils n’en ont qu’un seul, et se le disputent à force de bras, assis à terre en face l’un de l’autre. Le bâton reste au vainqueur, et le vaincu a la honte de recevoir la bascule de la main des jeunes filles. »

 

 

Troisième travée : jeu de bâton breton,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.
Troisième travée : jeu de bâton breton,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Troisième travée : jeu de bâton breton, nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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b) Inscription.

Deux anges présentent un rouleau où est inscrit « FAICT : PAR : CA / BRIEL . BRENIER /  : LAN 1608. »

Les "deux points" sont en fait des points triples.

Gabriel Brenier n'est pas connu autrement que par cette inscription.

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sablière de la troisième travée,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.
sablière de la troisième travée,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

sablière de la troisième travée, nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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4. Hémi-travée : masque feuillagé crachant des  rinceaux.

 

Tête d'homme au nez épaté et aux yeux écarquillés, tonsuré (ou coiffé d'un chapeau de paille) au chef surmonté de trois feuilles. Barbe, ou fraise. De sa bouche partent deux tiges qui se déroulent en rinceaux à feuilles (lancéolées) et à fleurons.

Ce motif est repris plus loin.

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tête et rinceaux.  dernière travée,  nef coté nord,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

tête et rinceaux. dernière travée, nef coté nord, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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II. Sablières du coté sud de la nef.

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 S1 : Masque avec godrons divergents.

 

La tête coiffée d'un chapeau rond est ailée.

 

 nef coté sud,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

nef coté sud, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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S2.Deux hommes endormis tête bêche.

 

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Cette sculpture a un sens qui nous échappe. Un autre jeu breton ? La position symétrique des corps, l'appui des deux pieds l'un contre l'autre,  la posture dite "du songeur", main soutenant la tête, nous interrogent.

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nef coté sud,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

nef coté sud, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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S3.Scène de chasse : chien portant un collier devant un lièvre.

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Un homme (rabatteur ?) sonne de la trompe et tient une pique. Deux chiens, reconnaissables à leur collier, poursuivent deux animaux sauvages, sur un fond de feuillage.

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Sablière , chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sablière , chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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nef coté sud,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

nef coté sud, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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S4. Chasse au sanglier.

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C'est une scène rare où nous voyons un chasseur enfoncer son épieu dans la gueule d'un sanglier assailli par un chien.

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Sablières, inscriptions et pardon de la chapelle Saint-Sébastien au Faouët (56).

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Animal à tête anthropomorphe tenant un rouleau.

 

 
nef coté sud,  chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

nef coté sud, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

 

 
 

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SABLIÉRES DES BRAS DU TRANSEPT.

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I. Bras nord du transept.

1°) Le coté est.

a) sablière de gauche, au dessus de la fenêtre.

A gauche, trois personnages à genoux. Le premier, à capuche et bure, présente un livre. Le second, également encapuchonné, pose sa main sur la tête nue du troisième, barbu, qui lui fait face. Cette scène est interprétée comme " saint Martin baptisant un catéchumène " ou comme "scène d'exorcisme".

Dans un cartouche, Inscription datée : 1600 / LE : 26 D / E : IV / IN

qui est transcrite comme : "1600, le 26 de juin". 

Un cerf (? deux oreilles et un bois ; sabots) se tourne gueule ouverte vers l'inscription.

Deux anges tiennent un cartouche. Inscription en lettres latines I :

POV / LIQV / IN : R : I / HOARN / ER M C H R

(dernière ligne douteuse)

Nous retrouvons ici le nom du recteur I[ann] Pouliquin déjà relevée avec la date de 1598 sur l'inscription lapidaire. Si on l'associe au cartouche précédent, cela peut donner "1600, le 26 de avril Iann Pouliquin Recteur,  Iann Hoarner [---]"

 

L'orthographe Pouliquin est attestée en variante de la forme commune Pouliquen. La famille Le Hoarner est attestée au Faouët par les généalogistes : couple Guillaume Le Hoarner  1643-1698 / Jacquette Laour. La variante plus commune est Houarner ou Le Houarner, Le Hoüarner

 

 

 

Sablière du bras nord du transept, 1600, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.
Sablière du bras nord du transept, 1600, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sablière du bras nord du transept, 1600, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sablière du bras nord du transept, 1600, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sablière du bras nord du transept, 1600, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

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b) Sablière de l'hémi-travée du centre.

(sauf confusion d'image)

Chasse : chien poursuivant un cerf.

Sablière du bras nord du transept, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

Sablière du bras nord du transept, chapelle Saint-Sébastien, Le Faouët. Photographie lavieb-aile.

 

 
 

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2°) Le coté ouest.

 

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