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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 10:53

Cherchez le Pauvre ! Saint Yves et le Riche : les huit poteaux d'une maison de Quimper datant de la fin du XVe siècle, conservés au Musée départemental breton.

 

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— Voir  sur les groupes de Saint Yves entre le Riche et le Pauvre :

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Et aussi Saint Yves et le geste de l'argumentation, etc. :

 

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PRÉSENTATION.

Le Musée Départemental Breton présente aux visiteurs six poteaux en chêne de plus de 80 cm de haut ornés de figures en haut-relief. Elles proviennent d'une maison de la fin du XVe siècle qui s'élevait en face du palais épiscopal, aujourd'hui Musée départemental breton, dans l'actuelle rue du Roi Gradlon. Elle fut détruite à la fin du XIXe siècle et vers 1930, l'immeuble de la Société Générale situé à l'extrémité de la rue s'éleva à son emplacement. Maps.

Lors de la destruction, la Société archéologique du Finistère en fit déposer au Musée le décor sculpté, dont ce fut l'une des premières acquisitions.

On y trouve un dragon, un ange portant un phylactère, saint Michel terrassant le dragon, saint Yves, le Riche, et saint François, ainsi que deux personnages non exposés, dont un saint Roch (?).

Puisque je m'attache, dans ce blog, à dresser une petite iconographie des groupes de Saint Yves entre le Riche et le Pauvre, je me propose de présenter, malgré l'absence du Pauvre, les poteaux de saint Yves et du Riche, et, tant qu'à faire, les autres poteaux de cette maison.

Néanmoins, une gravure de 1845 représente cette maison  à colombage, avec ses huit poteaux figurés : malgré le dessin forcément trop imprécis des figures, on identifie saint Yves et le Riche au centre,  séparés des autres par deux fenêtres à croisillons losangés. Le Pauvre était obligatoirement présent, à la droite d'Yves rendant la justice. 

Donc, le Pauvre pourrait être l'un des deux personnages des poteaux conservés en réserve, et dont la photographie est heureusement disponible sur le site du Musée.

Pourtant, sur ce site, il n'est pas identifié comme tel, et semble donc absent des collections.

C'est cette petite énigme que j'expose ici, à défaut de la résoudre péremptoirement.

 

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La gravure de 1845 représentant la maison . Numéro d'inventaire : 1993.43.1.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1993-43-1-maiso-d89ce

Extrait de l'Album "Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France - La Bretagne", J. TAYLOR, Ch. NODIER, Alph. CAILLEUX (Les principaux collaborateurs sont E. Cicéri, Mayer, Gaucherel, Dauzats, Jacottet), Paris, 1845, page 177

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix

Photographie sur gélatino-bromure posé sur verre

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1998-7-45-repro-7bfe3

 

 

Description par le musée :

"Cette estampe "Maison à Quimper" fut publiée en 1843 par Taylor et Nodier dans les "Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France - La Bretagne". Elle représente la façade d'une maison à colombages de la fin du XVe siècle à Quimper. Située en face du Palais épiscopal, au coin de la place Saint-Corentin et de la rue de l'Evêché, cette maison fut détruite vers 1846-1848 et, en partie, reconstituée au Musée Breton. Une enseigne porte l'inscription en breton "MARC'HADOUREZ / MARC'HAD MAD"."

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La gravure est également présentée sur le site du Musée de Bretagne. Le commentaire donne la traduction de la pancarte accrochée à l'entretoise : "Marchandise bon marché". Une femme en coiffe, berçant son bébé emmailloté est assise sur le banc, tandis qu'un homme coiffé d'un chapeau rond sur des cheveux longs, et en costume local (veste sans manche, gilet, chemise blanche, bragou braz bouffant,  sabots, et peut-être guêtres et ceinture)) attend le client les bras croisés.

Les draps ou étoffes sont exposés à travers les quatre étroites fenêtres. Deux statues en moyen relief encadrent la porte de plein cintre.

L'étage, en avancée sur la boutique, est orné de deux rangs de 18 colonnes au total. Les fenêtres sont divisées en deux parties, supérieure à montant fixe, et inférieure ouverte, les deux étant vitrées par des croisillons losangées. Ce sont vraisemblablement d'anciennes fenêtres à meneaux, ceux-ci ayant été supprimés après la loi de 1798 sur l'imposition des portes et fenêtres. Un  drap noir est exposé par la fenêtre de gauche.

Au pignon, partiellement protégé par des rangs d'ardoises sur un encorbellement, une fenêtre à deux battants est également ouverte : une grande cruche est placée dans l'embrassure, tandis qu'une perche assez frêle laisse pendre une vague poche qui excite ma curiosité.

Enfin, sous ce pignon crédenté, sont représentées les huit poteaux figurés qui en soutiennent l'avancée. Toutes les figures font face à la rue.

 

"L'une des plus belles pièces du musée archéologique n'a pu encore recevoir d'emplacement définitif : c'est la façade à pans de bois dune maison située naguère en face de l'évêché. Traverses et montants, tout est sculpté. Sur la partie supérieure des montants se trouvent de petites statuettes d'hommes, de femmes, d'animaux fantastiques traitées avec beaucoup de verve." (Henri Waquet)

 

 

 

 

Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix

Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix

Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix

Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix

BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix

BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix

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Les cartels explicatifs.

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Copyright musée départemental breton. Photographie lavieb-aile.

Copyright musée départemental breton. Photographie lavieb-aile.

Copyright musée départemental breton. Photographie lavieb-aile.

Copyright musée départemental breton. Photographie lavieb-aile.

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Le groupe d'Yves et le Riche.

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Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

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Saint Yves. Inv. 1847-1-3.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1e4488d1-0e3a-4e2f-894c-ae566b77f397

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-3-saint--d14aa

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Description par le musée :

Poteau représentant saint Yves: Chêne sculpté et peint. Hauteur en cm : 82 ; Largeur en cm : 20 ; Profondeur en cm : 42

"Saint Yves est représenté debout sur une console moulurée. Souriant et les bras légèrement ouverts, il tient de sa main gauche un rouleau qui fait rôle de procès. Le pilier est taillé dans un bloc principal auquel la main droite (non originale) a été fixée par clouage et collage. La façon dont a été taillée la partie supérieure se justifie par l'intégration de ce pilier à une architecture aujourd'hui démolie."

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Le saint est présenté en Official de Tréguier, portant la cotte talaire et le camail, et coiffé d'un haut chapeau évasé et non de l'habituel bonnet carré. Cette coiffure rappelle les mortiers des juges, cette toque de velours noir. La main droite n'est pas d'origine mais nous retrouvons globalement la posture de l'éloquence judiciaire, le bras droit écarté et la main gauche serrant les pièces du procès. L'autre posture habituelle, celle de l'argumentation avec les deux mains rapprochées pour énumérer les arguments, doit être écartée.

La tête du saint est penchée vers le bas, sans doute par l'impératif — majeur!— de le représenter plus grand que les plaideurs alors que les poteaux sont, eux, de taille identique.

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Les poteaux sont en chêne peint de cette peinture chocolat dont on abusa au XIXe siècle par souci de protection, souci d'autant plus justifié que le bois était exposé aux intempéries. Mais il est plus que vraisemblable que ces poteaux bénéficiaent d'une polychromie vive et séduisante.

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Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

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Le Riche. Inv. 1847-1-4.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-4-riche--40bfc

 

 

Description :

Hauteur en cm : 82 ; Largeur en cm : 18 ; Profondeur en cm : 33

"Ce pilier de maison fait partie du groupe de saint Yves entre le Riche et le Pauvre. Il s'agit du Riche figuré sous un baldaquin, les pieds posés sur une console moulurée. L'homme est vêtu d'une tunique à large col, il porte un chapeau orné de cabochons et il est chaussé de bottes. A sa ceinture est accrochée une bourse sur laquelle il pose la main gauche. Dans l'autre main, tendue vers la droite, repose une pile de trois pièces. Le pilier est taillé dans un bloc de bois monoxyle. Seul l'élément situé au niveau de l'épaule gauche est rapporté d'origine. Le bois est du chêne. La partie supérieure présente un épaulement servant à loger une pièce d'appui et un tenon assurant l'assemblage avec la sablière haute. Il existait aussi un tenon dans la partie basse pour permettre l'assemblage avec la salière basse, mais il a été scié."

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Je n'ai rien à ajouter à cette description, les détails manquants s'observeront sur la photographie.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

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Le dragon ailé . Inv 1847-1-1

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https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-1-dragon-9e08a

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Ce serait, sur la gravure, la deuxième figure en partant de la gauche.

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Description par le Musée.

"Hauteur en cm : 82 ; Largeur en cm : 19 ; Profondeur en cm : 35

Ce pilier rectangulaire figure sous un baldaquin sommairement esquissé, une statue de dragon debout, gueule ouverte, langue sortie, ailes repliées de chaque côté. Il repose sur une console moulurée. Il semble fouler aux pieds une sorte de serpent aux yeux ronds tirant la langue. L'ensemble est sculpté dans un seul bloc. La partie supérieure est creusée d'encoches pour l'assemblage dans la maison. La partie inférieure présentait à l'origine le même type d'encoches d'assemblage, celles-ci ont été sciées afin de présenter une base plane et stable facilitant la présentation muséale."

 

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Je pense que le dragon ne foule pas un serpent, mais sa propre queue serpentiforme. Le corps et la queue sont couverts de verrucosités en boutons. C'est le type même du dragon débonnaire si fréquent, en bois, sur les sablières ou, en pierre, sur les crossettes.

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Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle),. Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

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L'ange au phylactère. Inv 1847-1-2.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-2-ange-a-fc2e8

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Ce serait, sur la gravure, la sixième figure en partant de la gauche.

 

Description par le musée :

Hauteur en cm : 84 ; Largeur en cm : 19 ; Profondeur en cm : 39

"Ce pilier de maison de forme rectangulaire représente un ange. Il est debout sous un baldaquin sommairement esquissé, et sur une console octogonale moulurée, à trois niveaux. Il tient en main un phylactère. Vêtu d'une longue robe à collerette, plissée et ceinturée à la taille, il porte de longs cheveux bouclés et de longues aîles repliées dans le dos. Son pied droit est nu, son pied gauche ne possède plus d'orteils et présente une forme arrondie de chaussure. Il pourrait s'agir de saint Gabriel, ange de l'Annonciation, venant annoncer à Marie la venue prochaine de son enfant. Le pilier sculpté représentant la Vierge et faisant pendant à l'ange aurait été perdu.
L'ensemble est sculpté dans un seul bloc de chêne. La partie supérieure présente des encoches destinées à l'assemblage sur la façade, et des traces d'outils."

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On comparera cet ange, pour ses cheveux bouclés et on aube à amict, à ceux du porche sud de la cathédrale, 1423-1433. Alors à moins de 50 mètres de cette façade. 

Je ne retiens pas l'hypothèse  d'un ange de l'Annonciation, et moins encore d'une Vierge dont le poteau aurait été perdu, puisque tous les poteaux sont visibles sur la gravure, et que le Musée en conserve la totalité.

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Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

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Saint Michel terrassant le dragon. Inv. 847-1-7.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-7-saint--5eadd

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Peut-être le septième en partant de la gauche ?

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Description par le Musée.

"Saint Michel est représenté debout en armure, foulant un dragon à ses pieds. De sa main droite, il tient une épée qui devait se ficher dans la gueule du monstre. L'ensemble repose sur une console moulurée. Le pilier est taillé dans un bloc principal. On constate cependant que trois éléments non originaux sont rapportés : le premier représentant le haut de l'épée et le second le prolongement des pieds du saint ainsi qu'une partie du corps du monstre. Il est probable que ces parties aient été retaillées suite à une importante attaque par les insectes xylophages. Le troisième élément consiste en une longue baguette ajustée à l'arrière du profil gauche, destinée peut-être à faciliter la présentation du pilier. La façon dont a été taillée la partie supérieure ainsi que la présence de trous disposés régulièrement sur le profil droit témoignent de l'intégration de ce pilier à une architecture aujourd'hui démolie."
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Je corrigerai "épée" par "lance".

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Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

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Saint François d'Assise. Inv. 1847-1-5.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-5-saint--83169.

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Le huitième ??

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Description par le musée :

Hauteur en cm : 82 ; Largeur en cm : 18 ; Profondeur en cm : 39

"Ce pilier de maison représente saint François d'Assise debout, habillé d'une robe de bure avec capuche et une cordelière nouée à la taille. L'ensemble repose sur une console moulurée. Le pilier est taillé dans un seul bloc de chêne de bonne qualité. On constate cependant la présence de deux petits morceaux de bois rapportés à l'arrière. Il est probable que ces éléments aient servi à fixer la sculpture sur la structure architecturale."

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Il expose ses stigmates en présentant les paumes de ses mains.

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Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Photographie lavieb-aile.

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Deux autres poteaux, non exposés. Inv. 1847-1-6. Saint Roch ? Le Pauvre ?

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-6-saint--9290c

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Sous un seul numéro d'inventaire et le titre "Saint Roch, poteau de maison à pans de bois. Pilier", le site du Musée place une photo principale d'un homme grimaçant, les yeux écarquillés,  au visage tourné vers sa droite, vêtu d'une tunique descendant sous les genoux. Sa main droite vient saisir un objet long (une bourse? ) placé du coté gauche, près de la taille. Les éléments d'identification de saint Roch, et notamment le roquet et la cuisse gauche blessée, sont absents.

Mais dans l'ensemble des sept photos placées en registre inférieur, six montrent un deuxième personnage, main droite près de l'oreille, vêtu d'une robe longue et plissée, et dont la main gauche est placée sur le genou gauche, fléchi. On peut y voir un saint Roch remontant sa robe pour dévoiler le bubon de sa cuisse. Mais en fait, la jambe droite est également nue, avec un pan d'étoffe entre les deux jambes. Le personnage est peut-être accroupi.

La description donnée en notice par le musée est compatible avec le premier ("édenté" ; "tenant une bourse dans la main droite"), ou avec le second ("l'autre main — mais c'est la main droite— dans la chevelure chignon").

Il est impossible de les identifier parmi les personnages de la gravure.

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Description par le musée :

Saint Roch. Chêne sculpté et peint. Hauteur en cm : 86 ; Largeur en cm : 20 ; Profondeur en cm : 40

Ce pilier de maison représente un personnage non identifié édenté, debout, tenant une bourse de sa main droite, l'autre dans la chevelure (chignon). L'ensemble repose sur une console moulurée. Le pilier est taillé dans un seul bloc de chêne de bonne qualité. On constate cependant la présence de deux petits morceaux de bois rapportés à l'arrière. Il est probable que ces éléments aient servi à fixer la sculpture sur la structure architecturale. porte une étiquette portant son ancien numéro de montage (32).

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Au total, le Musée possède bien la totalité des huit poteaux figurés. Et il est inconcevable que le Pauvre n'accompagne pas saint Yves et le Riche, et n'occupe pas la troisième place, à droite du saint breton.

Néanmoins, je ne peux aller plus loin dans ma réflexion, et je suis incapable de désigner le Pauvre parmi les deux derniers personnages. S'il faut choisir, j'opte pour le second, dont peut se convaincre qu'il soit déguenillé.

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Note : j'ai copié les photos du site du Musée, mais je les ai éclaircies pour mieux les examiner.

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Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Les huit poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

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Détail du troisième personnage, à l'emplacement attendu du Pauvre. Et une réflexion tardive.

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https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f371.item.r=morlaix.zoom#

En regardant la gravure, je constate que sous le rythme des accolades, ce sont dix supports qui sont disposés, mais que   les fenêtres ont pu en faire disparaître deux, dont, précisément, le poteau placé à droite de saint Yves. Y a-t-il eu  percement des fenêtres hautes, découpe de la corniche inférieure, et suppression de deux poteaux ?

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Saint Yves entre le Riche... Cherchez le Pauvre! À Quimper au Musée départemental Breton.

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Le décor à gueules de monstre, écailles et torsades. Inv. 1847-1-26. Non exposé.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/1847-1-26-potea-f3dcf

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Décor

 

Description par le musée :

Hauteur en cm : 98,5 ; Largeur en cm : 17 ; Profondeur en cm : 16

"Décor à gueules de monstres, écailles et torsades."

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Là encore, je n'ai pu photographier les œuvres, et j'ai donc téléchargé les photos du Musée.

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Poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

Poteaux d'une maison de Quimper (fin du XVe siècle). Copyright musée départemental breton.

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TENKAYAITRE : LES POTEAUX À DÉCOR SCULPTÉ D'UNE MAISON DE MORLAIX.

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"Le Musée expose dans la même salle quatre poteaux d'une maison du XVe siècle qui s'élevait à Morlaix  à l'angle des rues du Pavé et du Pont Notre-Dame. Elle fut démolie en 1866-1867 lors des travaux d'élargissement du centre-ville. Seul l'élément décoratif du rez-de-chaussée, un joueur de cornemuse,  est resté en place. Ces décors témoignent de la qualité des ateliers morlaisiens de la fin du Moyen-Âge et du début de l'époque moderne.

La thématique religieuse prédomine dans le décor des maisons "à pans de bois" de Morlaix : Vierge, saints porteurs de leurs attributs occupent les éléments importants de la façade , et laissent peu de place aux sujets profanes. Les figures de saint Martin et de saint Michel étaient placés à l'encoignure de l'édifice, comme le montre une lithographie des Voyages pittoresques et romantiques (1845). Leur taille monumentale a peu d'équivalent dans les autres villes de Bretagne.

L'homme buvant et le porteur de tonneau étaient situés sur des poteaux d'huisserie du deuxième étage de la façade du Pont-Notre-Dame, qui abritait sans doute une auberge." (Cartel du musée départemental breton)

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Copiés-collés :

"Jusqu’au milieu du 18è siècle, le principal carrefour de la ville se nommait le Pavé. Là se rejoignaient les routes venant de Brest (par la porte de Bourret) et de Paris (par la porte de l’hôpital), ainsi que les 2 principales artères de la ville close, la Grand-Rue et la rue des Nobles. Une dernière rue, celle du Pont-Notre-Dame, menait vers la porte du pont Notre-Dame, donnant sur la confluence des 2 rivières (Jarlot et Queffleuth), où fut construit la maison de ville à partir de 1610, et le port." https://histoiresdemorlaix.wordpress.com/2014/09/07/le-pave-a-morlaix/

"Les deux maisons qui s’élevaient avec une double façade aux angles de la rue du Pont-Notre-Dame, étaient des plus originales. La première, au nº 9, était ornée au rez-de-chaussée d’une petite figure qui semblait supporter avec peine tout l’édifice. Au-dessus, dans une niche à pinacles, se détachait la statue de saint Roch, accompagné de son chien fidèle, qui s’élevait sur ses pattes de derrière pour regarder son maître d’un air attendri. Au second se trouvait la figure de saint François qui montrait ses stigmates, on y voyait encore la Vierge et sainte Catherine. La façade, qui se trouvait sur la rue du Pont-Notre-Dame, était ornée de quinze personnages, parmi lesquels on distinguait un saint Nicolas, un Bateleur, qui, de ses deux mains, relevait la jambe gauche pour porter son pied jusqu’au menton, et un Homme sauvage armé d’une main d’un bouclier, sur lequel était gravé une tête de Méduse et de l’autre, d’un bâton noueux. La maison moderne n’a conservé qu’un bonhomme en chemise qui semble grelotter de froid.

L’autre maison qui était vis-à-vis de celle que nous venons de décrire, et qui avait le nº 7, portait à l’angle un Joueur de biniou ; cette figure grossière de sculpture, mais charmante de naïveté, d’attitude et d’expression, a été conservée et on la voit encore à l’angle de la nouvelle maison qui porte aussi le nº 7. La musique municipale, tenait tous les ans, le soir de la Sainte-Cécile, donner une sérénade au vieux sonneur, patron des ménétriers, qui font danser depuis des siècles les filles et les garçons dans les pardons de l’Armorique ; les amateurs trouveront cette figure curieuse dans l’ouvrage que le baron Taylor a consacré à la Bretagne. Au-dessus du joueur de biniou, était l’image de saint Martin, et au second étage était placée la statue de saint Michel. Ces saints personnages étaient accompagnés de grotesques, parmi lesquels figuraient des Buveurs d’une bonne facture, une Vieille qui filait et un Homme barbu.

Si on repassait devant le nº 9, on arrivait au nº 11 ; cette maison avait aussi deux figurines qui ne manquaient pas de mérite : l’une  représentait un Fou jouant avec sa marotte et un autre grotesque qui se tirait la barbe en faisant une horrible grimace. Le peuple les désignait sous le nom de Comus et de Momus ; ces deux caricatures semblaient servir d’enseigne à la librairie de M. Lédan, à qui appartenait cette maison. «  (Source http://www.mda-morlaix.com/images/pdf/1879aallier.pdf)

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https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Maps.

 

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Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

Voyage romantique... BnF Gallica https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97223066/f115.item.r=morlaix.zoom#

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On trouve une illustration de cette maison dans la gravure sur acier coloriée "Morlaix (L'ancien pavé)", in  "Histoire des villes de France avec une introduction pour chaque province" - Tome I : Bretagne, Touraine / Aristide Guilbert.- Paris : Furne ; Perrotin ; H. Fournier, 1844.- 12-456 p. ; 27 cm.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/hrzsvqhzx5rwzddefxvqyxums5k2jd7r2l54h39x9h0v21a4jc

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Morlaix, l'ancien Pavé en 1844. https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/hrzsvqhzx5rwzddefxvqyxums5k2jd7r2l54h39x9h0v21a4jc

Morlaix, l'ancien Pavé en 1844. https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/hrzsvqhzx5rwzddefxvqyxums5k2jd7r2l54h39x9h0v21a4jc

https://www.ouest-france.fr/bretagne/morlaix-29600/le-joueur-de-biniou-manque-cruellement-de-soutien-663409

 

 

 

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Saint Martin en évêque, bénissant.

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Je reprends la dénomination habituelle, mais je remarque que rien ne permet d'identifier cet évêque.

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Sculptures_in_Mus%C3%A9e_d%C3%A9partemental_breton#/media/File:053.Saint_Martin_b%C3%A9nissant.jpg

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/r-1885-4-1-sain-de9e8?isPdf=1

Description par le musée : R.1885.4.1

"Bois sculpté en haut relief Mesures : Hauteur en cm : 140 ; Largeur en cm : 34 ; Profondeur en cm : 28,5 Description : Saint Martin est habillé en évêque, avec une robe recouverte d'une chape retenue sur la poitrine par une barrette; sa tête est recouverte d'une mitre. Il bénit de la main droite, la main gauche tient une crosse ornée de trois boules. Il offre un visage encadré de courtes boucles régulières."

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Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

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Saint Michel terrassant le dragon.

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/r-1885-4-2-sain-d0ff3

 

Description par le musée . R.1885.4.2

"Bois sculpté en haut relief. Hauteur en cm : 144 ; Largeur en cm : 32 ; Profondeur en cm : 31

Ce pilier de maison représente saint Michel terrassant le dragon. Le groupe est figuré sous un dais à rinceaux de type gothique et sur une console ornée de feuillages; il est encadré par deux colonnettes torsadées. Saint Michel, aîlé, est vêtu d'une lourde armure; des cheveux mi-longs bouclés encadrent son visage. Il se tient debout sur le dragon et lui enfonce sa lance dans la gueule, tandis qu'il brandit une épée de la main droite pour lui donner le coup fatal. Le monstre aux yeux exorbités et à la gueule terrifiante semble se débattre et essaie de retenir la lance de sa patte antérieure droite.
Le pilier est constitué d'une bille de bois de chêne dans laquelle est sculptée la représentation. Seuls quelques éléments étaient rapportés : l'extrémité supérieure de la lance et la moitié de la lame de l'épée. A l'avant, de chaque côté de la console, des orifices circulaires ont été creusés dans la paroi du pilier, ils correspondent à l'arrière avec de grandes encoches. Ces éléments font partie du système d'assemblage du pilier à la structure de la maison."

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Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

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Homme buvant au tonnelet.

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:055._Buveur_et_porteur_de_tonneau.jpg

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/r-1885-4-4-homm-3ea01

Les deux pièces suivantes sont sans doute celles qu'on devine, en culot de corniches au dessus d'une enseigne "[Au] Bon Vin" signalant une auberge.

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Description par le musée R. 1885.4.4:

"Bois sculpté en haut relief. Hauteur en cm : 56 ; Largeur en cm : 16 ; Profondeur en cm : 19

L'homme est en génuflexion, le genou gauche posé sur le sol ; il porte entre ses deux mains un tonnelet. La partie renflée de celui-ci se prolonge en un goulot, que son personnage porte à ses lèvres. L'homme est imberbe, a des cheveux mi-longs bouclés. Il est coiffé d'un chapeau dont les pans sont relevés sur les oreilles et vêtu d'une robe longue ceinturée à la taille. Il repose sur une console et s'intègre dans une architecture voûtée. Le personnage est sculpté dans un seul bloc de bois (chêne)."

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Cet homme buvant au tonnelet est un motif fréquent des sculpteurs sur bois (sablières, miséricordes) et sur pierre (crossettes):

 

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Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

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Homme tenant un pichet et buvant au gobelet.

 

https://musee-breton.finistere.fr/fr/search-notice/detail/r-1885-4-3-homm-1fb5b

 

 

Description par le musée :R.1885.4.3

"Bois sculpté en haut relief. Hauteur en cm : 58 ; Largeur en cm : 22 ; Profondeur en cm : 19

L'homme en génuflexion (genou gauche au sol), est habillé d'une robe longue drapée, ceinturée à la taille et porte des chaussures au bout carré. Il tient dans la main droite un pichet, posé sur son genou. De son pouce, il ouvre le couvercle du pichet. De la main gauche, il tient un verre, qu'il porte à ses lèvres. Ses cheveux sont mi-longs et bouclés; il est imberbe. Le personnage se tient sur une console, directement taillé dans la masse de bois. Le personnage est sculpté dans un seul bloc de bois (chêne), non évidé au dos. Le haut de l'objet semble avoir été retaillé (élimination de zones trop vermoulues ?)."

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C'est là encore un motif fréquent des huchiers et sculpteurs sur pierre. Voir par exemple  au 6 rue des Boucheries à Landerneau :

 

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Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

Poreaux d'huisserie de la maison du XVe siècle rue du Pavé à Morlaix. Photographie lavieb-aile.

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Quimper Saint Yves
7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 13:06

Les vitraux de l'église Saint-Mathieu à Quimper : les baies latérales 1 et 2 du chœur (1535, 1896) et leurs éléments héraldiques anciens.

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Voir :

La maîtresse-vitre (vers 1535, atelier Le Sodec, et 1896, J. P. Florence) de l'église Saint-Mathieu à Quimper.

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Présentation : lire mon premier article sur la baie 0.

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LA BAIE I. SCÈNES DE LA VIE DE JÉSUS.

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Cette baie de deux lancettes et un tympan à sept ajours mesure 7,50 m de haut et 1, 80m de large. Elle a été créée par le verrier J.P. Florence, de Tours, en 1896, lors de la reconstruction de l'église, sur le thème de la Vie du Christ en six scènes en trois registres horizontaux :

1. Nativité et 2. Jésus parmi les docteurs.

3. Baptême du Christ et 4. La Vocation de sait Matthieu.

5. La Résurrection de Lazare et 6. La Cène.

Un soubassement contient deux blasons.

Le tympan présente sept blasons, dont certains sont anciens (début XVIe), provenant de la baie du bas-coté nord.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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LE SOUBASSEMENT : DEUX BLASONS.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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À gauche, les armes  d'argent losangé d'argent et  de sable à la cotice de gueules, au franc canton de pourpre chargé  d'un dextrochère d'argent soutenant un épervier de même sont celles de la famille L'Honoré de Kerambiquet.

À droite : en haut, d'argent à trois hures de sable ; en bas d'azur au griffon d'argent

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Blason de droite :

de sable au chevron d'argent accompagné de trois annelets d'or.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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La Nativité (J.P. Florence, 1896).

Verre rouge et verre bleu gravés.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Jésus, enfant, enseigne aux docteurs de la Loi (J.P. Florence, 1896).

Verre bleu gravé.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Le Baptême du Christ (J.P. Florence, 1896).

Verres rouges gravés.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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La Vocation de saint Mathieu (J.P. Florence, 1896).

 

Gatouillat et Hérold n'avaient pas identifié ce sujet, pour lequel il proposait "le denier du centurion?". Mais la balance placé au dessus de Matthieu est l'attribut de cet apôtre et évangéliste, car il rappelle son métier de collecteur d'impôts. La scène illustre le texte de Matthieu 9:9  « Étant sorti, Jésus vit en passant, un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. Il lui dit : “Suis-moi !” Et, se levant, il le suivit. »

Le sujet est donc en rapport avec le saint patron de cette église.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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La Résurrection de Lazare (J.P. Florence, 1896).

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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La Cène (J.P. Florence, 1896).

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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LE TYMPAN.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Trois soufflets supérieurs : trois blasons (J.P. Florence 1896)

 

—En haut, les armes de Bretagne. 

— Deuxième rang à gauche : armoiries de la ville de Quimper, d'azur au bélier passant d'argent accordé et onglé d'or, au chef d'hermines.

— Deuxième rang à droite , armoiries de Penfentenyo: burelé de gueules et d'argent de dix pièces. Alphonse-Louis Marie de Penfentenyo de Kervéréguin, chanoine titulaire de Quimper, curé-archiprêtre de la cathédrale, était recteur de Saint-Mathieu de 1864 à 1877.

 

 

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Troisième rang : 2 blasons de la famille Le Baud en alliance (Début XVIe).

Les écus anciens (provenant des baies des bas-cotés) sont présentés par des anges modernes. On trouve les armes de ces familles dans le soubassement de la baie 0.

—À gauche ; en 1, d'argent au quintefeuille de gueules (Le Baud), en 2 d'argent aux trois trèfles d'azur (De Lagadec de Mézedern).

— À droite : en 1, d'azur au sautoir d'or cantonné de quatre croisettes de même, en 2 au d'argent au quintefeuille de gueules (Le Baud)  .

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Troisième rang.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Blason de gauche

mi-parti en 1 de sable au chevron d'argent accompagné de trois annelets d'or, en 2 les armes de L'Honoré déjà décrites.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Blason de droite.

mi-parti en 1 de sable au chevron d'argent accompagné de trois annelets d'or, en 2 d'azur à la croix pattée d'argent.

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Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 1 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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LA BAIE 2. APPARITIONS DU CHRIST.

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Cette baie de deux lancettes et un tympan à sept ajours mesure 7,50 m de haut et 1, 80m de large. Elle a été créée par le verrier J.P. Florence, de Tours, en 1896, lors de la reconstruction de l'église, sur le thème des Apparitions du Christ à ses disciples ( Vie Glorieuse du Christ) en six scènes en trois registres horizontaux :

1. Apparition à Marie-Madeleine (Noli me tangere) et 2 Apparition aux Pèlerins d'Emmaus.

3. Incrédulité de saint Thomas et 4. Apparition à saint Pierre.

5. Ascension et 6. Pentecôte.

Un soubassement renferme deux blasons.

Le tympan  comporte, parmi 6 ajours aux blasons de fantaisie, le réemploi d'un écu des Le Baud dans un chapeau de triomphe sur fond coloré, datant du premier quart du XVIe siècle et provenant de la baie sud de l'ancienne église.

 

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Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Soubassement.

Deux blasons non décrits parmi les blasons de l'ancienne église. Ecus de fantaisie ??

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Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Blason de gauche.

Mi-parti d'argent aux deux lévriers de sable ; en 2 de sable à l'épi d'argent, cantonné de deux étoiles de même ?

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Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Blason de droite.

 

Mi-parti en 1 d'or au chevron d'azur cantonné de trois étoiles de sable ; en 2 ---

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Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 2 de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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SOURCES ET LIENS.

 

ABGRALL (chanoine Jean-Marie), 1893, Saint-Mathieu de Quimper, description du monument. Bull. Société archéologique du Finistère pages 198-205.

 Verrière nord. 

Au haut de cette fenêtre sont trois panneaux historiés.

-Saint Yves, vêtu d'une robe bleue ou violette, sur laquelle est un autre vêtement blanc, plus court, en forme de surplis et camail, avec mouchetures d'hermines. Devant lui, à genoux, un pauvre portant besace. Au-dessous est une longue inscription gothique.

-Saint Yves, costumé comme précédemment, à genoux . devant un ange vêtu d'une robe bleue, avec ailes vertes.

-Un saint solitaire, probablement saint Fiacre, prêchant deux petits personnages agenouillés à ses pieds. Les blasons qui surmontent ces scènes sont: En supériorité, de Bretagne. Au-dessous: 1 Un écu portant de sable au chevron d'argent accompagné de 3 annelets d'or . Plus bas, dans le même panneau, un autre écu mi parti de sable à un demi-chevron d'argent et à un annelet et demi d'or et losangé d'argent et de sable (L'Honoré). 2. Ecu brisé, et au-dessous un autre écu portant parti: de sable à un demi-chevron d'argent et à un annelet et demi d'or et d'azur à une demi croix pattée d'argent.

Verrière sud

N° 1, Ecu surmonté d'un heaume à cimier très orné taré de face, portant parti, au premier: coupé 1 d'argent à la macle de sable (Lohéac), 2 d'argent à la quintefeuille de gueules (Le Baud): au 2e ; écartelé d'azur au lion passant d'or, 2 d'hermines au chef de gueules chargé de 3 fleurs de lys (Quélennec) ; d'argent à la fasce de sable (?) ; 4 d'azur à la croix d'or (Lesongar?) ; chargé au cœur d'un écussonnet portant d'argent à 3 trèfles d'azur, (Lagadec?)

N° 2. D'azur au sautoir d'or, cantonné de quatre croisettes d'or.

N° 3. Parti du précédent et d'or au croissant d'azur.

N° 4. D'argent a la quintefeuille de gueules (Le Baud).

N° 5. Parti d'argent à une demi quintefeuille de gueules et d'argent à un trèfle et demi d'azur (Le Baud et Lagadec).

N° 6. Parti d'azur à un demi sautoir d'or cantonné d'une croisette et deux demi-croisettes de même, et d'argent à la quintefeuille de gueules.

 Date de la consécration de l'église.

Lorsque l'ancien autel en pierre fut démoli, pour faire place au maître-autel actuel, on trouva dans le sépulcre des reliques une boîte en plomb de 0 m. 10 de 1ongueur sur 0m. 08 de largeur et 0 m. 038 de hauteur, portant sur son couvercle deux écussons ayant la quintefeuille de Le Baud, l'un frappé à l'estampille, l'autre gravé au trait . Le dessous de cette cassette porte, gravée au burin en l'inscription suivante. Anno Dni millesimo quingentesimo Decimo quarto die vigesima octava Mensis octobri fuit hec basilica Consecrata procurante dno Guillelmo Le Baud canonico corisopiten islius Parochie vicario et originario. L'inscription se termine encore par la quintefeuille des Le Baud, et ceci nous explique aussi la présence de ces armes au bas des meneaux de la grande fenêtre nord et dans les vitraux du côté midi. Cette date de 1514 assignée à la consécration de l'église semblerait indiquer que le chiffre de 1558 qui surmonte la porte nord est la date d'une adjonction postérieure.

ANDRÉ (Auguste), 1877, "De la verrerie et des vitraux peints de l'ancienne province de Bretagne",  Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine, Volumes 11 à 12 tome IX, Rennes Ch. Catel, 1877 page 309 et sv

https://books.google.fr/books?id=Q8wwAQAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

 

Fenêtre du côté Sud. 

Il reste fort peu de chose à dire pour terminer la description des vitraux de Saint-Mathieu. Les deux fenêtres qui sont encore a examiner n'ont conservé de leurs anciens vitraux que ceux qui en garnissent le tympan. Le réseau de cette fenêtre se compose de huit compartiments, occupés, à l'exception d'un seul, par des armoiries ou des fragments d'armoiries. On va décrire successivement chacun d'eux, en suivant le même ordre que pour la grande fenêtre du chœur, et en les désignant par les lettres A, B, C, etc.

A. Ce compartiment, placé en supériorité, ne contient que les instruments de la Passion.

B. et C. Deux fragments d'un grand écusson supporté par deux lions, timbré d'un casque de face d'argent grillé d'or et entouré du cordon de Saint-Michel; on peut le blasonner ainsi : êcarlelé au 1er d'argent à une macle d'azur, qui est Tréanna; au 2e parti d'azur au lion d'argent et d'hermines au chef de gueules chargé de 3 fleurs de lys d'or, qui est Quélennec; au 3° d'argent à la quintefeuille de gueules; au 4° parti d'argent à la fasce de sable et de sinople à la croix d'or; sur le tout d'argent à 3 trèfles d'azur, qu'on croit être Lagadec. 

D. Écusson : d'azur au sautoir d'or accompagné de 4 croisettes de même.

 — E. Écusson : parti du précédent et d'or au croissant d'azur accompagné de 2 croisettes de même.

F. Écusson : d'argent à la quintefeuille de gueules. 

— G. Écusson : parti du précédent et d'argent à 3 trèfles d'azur. 

H. Écusson : parti d'azur au sautoir d'or et d'argent à la quintefeuille de gueules.

 On manque de documents pour établir ici autre chose que la description sèche que l'on vient de lire. Pourtant, s'il était permis d'émettre quelque conjecture, on ferait remarquer que les armoiries qui se répètent le plus souvent dans ces divers écussons, et qui par conséquent peuvent jusqu'à un certain point désigner la famille à laquelle elles se rattachent toutes, sont d'argent à la quintefeuille de gueules. Ces armes peuvent appartenir à plusieurs familles, mais ici elles semblent convenir plus particulièrement à celle de Le Baud, à laquelle Guy Leborgne et MM. L. de Laubrière et Pol de Courcy s'accordent à attribuer cette quintefeuille de gueules sur champ d'argent. Cette conjecture ne paraît point trop hasardée, lorsque l'on considère qu'un Jehan Le Baud figure parmi les nobles de Saint-Mathieu dans la montre de l'évêché de Cornouaille, de 1481 (Fréminville, Antiquités du Finistère, t. II), et qu'on se rappelle ce Guillaume Le Baud, sénéchal du Présidial de Quimper en 1590, qui paraît avoir été dans le parti royal l'un des plus rudes adversaires du chanoine Moreau, conseiller au même siége, lequel tenait pour la Ligue et le duc de Mercœur.

Toute la partie inférieure de la fenêtre est remplie par une vitrerie moderne.

Fenêtre du côté Nord. 

Cette fenêtre, dont le réseau est fort simple, ne présente que trois écussons, savoir :

1° en supériorité, d'hermines plein surmonté de la couronne ducale, entouré de la cordelière. Cette cordelière et l'époque à laquelle la vitre se rapporte par le choix des sujets, et qui ne peut être que le xve siècle, indiquent que ces armes sont celles de la reine Anne. On peut s'étonner de lui voir attribuer les armes pleines de Bretagne, au lieu de l'écu parti de France et de Bretagne, puisque la cordelière, signe distinctif des veuves, selon Vulson de la Colombière, n'a pu accompagner les armes de cette princesse qu'après son mariage et après la mort, en 1498, de son premier mari, le roi Charles VIII; mais on l'a sans doute considérée ici seulement comme duchesse de Bretagne;

2° le deuxième écusson est parti de sable au chevron d'argent, accompagné de 3 annelets d'or et lozangè d'argent et de sable chargé d'une colice de gueules; le canton dextre de ce parti paraît chargé de figures qu'on n'a pu distinguer. On peut présumer que ce sont les armes des Lhonoré sieurs de Kérambiquet, famille distinguée de Quimper, qui portait : losangè d'argent et de sable, à la cotice de gueules, au franc canton de pourpre chargé d'un dextrochère d'argent soutenant un épervier du même

3° le troisième écusson est : parti de sable au chevron d'argent accompagné de 3 annelets d'or et d'azur à la croix pattée d'argent

Les trois autres compartiments de la vitre contiennent divers épisodes de la vie de saint Yves, official de Tréguier, mort en 1303. Dans le premier, le saint, revêtu de son costume d'official, donne son capuchon à un pauvre qui lui demandait l'aumône (Albert Legrand, Vies des Saints de Bretagne, p. 161). Le second le représente vêtu de même, à genoux devant un ange. Dans le troisième, deux personnages sont à genoux devant lui; derrière le saint on aperçoit une maison ; ce sujet rappelle sans doute la charité de saint Yves, qui logeait et nourrissait les pauvres dans ses presbytères de Trédrez et de Lohannec'h, et qui fonda pour eux un hôpital dans son manoir de Kermartin (ibid.). Ainsi qu'on l'a dit plus haut, le style du dessin, l'agencement des figures, le coloris de cette vitre lui assignent la date de la fin du xv° siècle !. »

.— COUFFON et LE BRAS,1988  http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/Quimper.pdf

— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005,  Les vitraux de Bretagne, Corpus Vitrearum, France VII, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, p. 184.

LE BIHAN (Jean-Pierre), blog

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-Une fenêtre du côté Sud ne conservait que des armoiries ou des fragments d’armoiries posés dans son tympan. Il s’agissait des familles de Tréanna, Quélennec, Lagadec et Le Baud. Le bas était rempli d’une vitrerie dite « moderne », sans aucune description. A mon avis, un travail du peintre vitrier Quimpérois Cassaigne.

-Du côté Nord, encore une baie avec des armoiries dans un réseau de tympan à trois éléments avec les armes d’Anne de Bretagne pleines et celles des L’Honoré, (au-dessus)
 Les trois lancettes de cette baie présentaient divers épisodes de la vie de saint Yves, dont saint Yves donnant son capuchon à un pauvre, saint Yves à genoux devant un ange. Ailleurs il reçoit deux personnages à genoux sur un fond de maison.    Ce sujet peut rappeler la charité saint Yves. Ce vitrail était donné des années 1489-1499.

-Ces vitraux auraient été vus au XIX° siècle en place à la Cathédrale de Quimper soit dans les fond baptismaux, soit dans la chapelle des gouttes de sang;
Une autre chapelle, celle des de Kerdour contenait en 1632 un vitrail figuratif, dont on ne connaît pas le sujet. Au pignon ouest, au-dessus de la porte principale, le relevé de prééminences de Claude Bourricquen présente une baie à deux lancettes trilobées surmontées de trois jourrs, mais  ici on n’a de preuve que de 1642;dans la lancette centrale, un Christ en croix, est sur un petit Golgotha avec os et crane d’Adam.. Au pied de cette crucifixion, se voyait les armes des L’Honoré, tandis que dans le tympan, au dessous des armoiries mi-France mi-Bretagne, entourées du collier de saint Michel, sur fond rouge, on trouvait deux oculi avec personnages.Ceux-ci se révèlent être des anges musiciens annonçant probablement la Résurrection.

Après vision de clichés de la fondation Astor, cette fenêtre, lors de la démolition de l'église, possédait des vitraux kaléidoscope de Cassaigne.

Restauration en Avril 2006 par l'atelier Quimpérois le bihanvitraux

http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-18485675.html

http://lebihanvitraux.over-blog.fr/article-19178513.html 

PHILIPPE-LAVALLÉE , 1847 « Essai sur les vitraux existant dans les églises du canton de Quimper », dans Bulletin, Classe d'archéologie, Association Bretonne, Rennes, page 267

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074644/f416.image.r=quimper

LE GUENNEC (Louis ),1984, Histoire de Quimper Corentin et son canton, Les Amis de Louis Le Guennec, 1984 - 653 pages page 110

LE ROY (Yves), 1898, Paroisse Saint-Mathieu de Quimper, mon clocher, Quimper.

http://infobretagne.com/quimper-saint-mathieu.htm

 —PEYRON (abbé P.) 1893,  L'église Saint-Mathieu de Quimper , B.S.A.F. 1893 n° XX pages 16-39.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076230/f88.image

 

 

 

 

Les vitraux de Saint-Mathieu à Quimper.
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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Héraldique Quimper
3 mars 2020 2 03 /03 /mars /2020 09:26

La maîtresse-vitre (vers 1535, atelier Le Sodec, et 1896, J. P. Florence) de l'église Saint-Mathieu à Quimper.

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PASSIONS FINISTÉRIENNES.

 Beaucoup d'entre elles sont dues à l'atelier Le Sodec à Quimper. Le Corpus Vitrearum VII permet d'en dresser une chronologie :

et dans le Morbihan :

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On attribue aussi à l 'atelier des Le Sodec les vitraux suivants :

 

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PRÉSENTATION.

 

 

Au XIIe siècle, la construction d'une église paroissiale est attestée,  implantée sous l'actuelle église Saint-Mathieu ; elle témoigne de l'existence d'un point de fixation de population hors du centre urbain développé autour des premières cathédrales de Quimper, ceci à partir du Xe siècle, sur la Terre-au-Duc, deuxième noyau urbain après la cité épiscopale qui en est séparée par le Steir.

Selon P. Peyron, le cartulaire 56 de Saint-Corentin nous apprend qu'en 1209 l'archevêque de Tours confirma la cession que le comte de Bretagne avait faite, à l'évêque de Quimper, du droit de patronage qu'il avait dans l'église de Saint-Mathieu. Dix ans plus tard, Renaud, n'étant encore qu'évêque élu de Cornouaille, considérant la modicité des revenus de l'église cathédrale, fit don au chapitre de l'église de Saint-Mathieu. Par cette concession, datée du vendredi après la fête, de la Madeleine 1220, fut fondée la prébende canoniale de Saint-Mathieu, un chanoine en demeura titulaire jusqu'à la Révo­lution avec le titre de recteur primitif de la paroisse, qui était administrée par un vicaire perpétuel nommé par le chanoine prébendé; au siècle dernier, les revenus de la prébende de Saint-Mathieu étaient si minimes que le chanoine titulaire en avait fait l'abandon au vicaire perpétuel, qui prit, dès lors, le titre de recteur.
Le vicaire perpétuel était assisté, pour l'administration de la paroisse, de sept chapelains, dont l'élection et les fonctions furent réglées  par une ordonnance de Mgr Le Prestre, en 1636.

La nouvelle église gothique du XVe siècle avait été consacrée en 1514 par le recteur Guillaume le Baud, docteur en droit, Recteur  de Ploezinec, chanoine de Cornouaille et vicaire de Saint-Mathieu, mort en 1535 alors qu'il était chanoine de la cathédrale de Tréguier, , dont les armes se voyaient en plusieurs endroits (Peyron 1893, p.22 et Abgrall ibid. p. 204-205). 

Adossée à l'église, coté nord, la chapelle  Notre-Dame-de-Paradis (ou du Parvis) fut construite en 1528. Elle servit aux dames Ursulines de 1627 à 1679 et fut démolie, vers 1830, en même temps que la tour du XVe accolée au portail. 

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L'édifice actuel  a été rebâti de 1894 à 1897 par l'architecte Le Bigot, mais ses vitraux anciens avaient été soigneusement décrits par trois auteurs : Philippe-Lavallée en 1847, Auguste André en 1877 et, juste avant leur restauration et réorganisation, par Jean-Marie Abgrall en 1893, avec à chaque fois une analyse héraldique attentive. On trouvera en Sources et Liens les transcriptions de ces publications.

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Les anciens vitraux (XVIe siècle).

—Une fenêtre du fond du bas-coté nord, timbrée aux armes des L'Honoré conservait quelques éléments figurés, un saint solitaire (Fiacre) avec 2 personnages agenouillés, et 2 scènes de la vie de saint Yves avec une longue inscription.

—Une baie du coté sud comportait des écus de la famille Le Baud en alliance.

—La maîtresse-vitre de la Passion, marquée par les écus de Rosmadec (et ses alliance de Pont-Croix et Quélennec) placée sous les armes royales et ducales [ Louis XII et Anne de Bretagne : avant 1514 ; François Ier et Claude de France entre 1514 et 1524, etc.]  se trouvait alors endommagée, amputée de ses registres inférieurs et de son Christ en croix, auxquels avaient été substitués des bouche-trous sans doute étrangers à l'édifice, un Baptême du Christ et un Arbre de Jessé — avec le Calvaire comme à Kerfeunteun (v. 1525) de Quimper et à Confort-Meilars (v.1528-1530). 

Pour Abgrall, cette Passion était comparable à celle de Tourch (après 1550) et en partageait les cartons. Pour Le Bihan, elle se compare à celles de La Martyre (vers 1535) et de La Roche-Maurice (1539), toutes attribués à l'atelier Le Sodec de Quimper.

Pour Gatouillat et Hérold, qui la date vers 1535, la Passion de Quimper serait un peu plus ancienne que celle de La Roche-Maurice et serait, avec celle de Daoulas (perdue), le prototype d'un groupe qui comprend bien d'autres vitraux de la région.

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Les vitraux actuels.

Les vitraux actuels du chœur  (baies 0, 1 et 3) ont été décrits en 2005 par Gatouillat et Hérold dans Les vitraux de Bretagne, volume VII du Corpus Vitrearum .

La plupart des vitraux de l'ancienne église ont été remployés à la fin du XIXe siècle dans le chœur reconstruit. Selon Gatouillat et Hérold, la verrière centrale ou baie 0 confiée à Jean-Prosper Florence, de Tours en 1896 (inscr. lancette C) reçut des compléments inspirés, pour la Crucifixion,  de la Passion de Tourch (après 1550) et pour les scènes manquantes de la Passion, de celle de l'église  d'Ergué-Gabéric (1516).

Note  : comme l'a remarqué Le Bihan, et comme on le verra plus loin par de nombreux exemples, cette Crucifixion reproduit aussi les Passions des églises de La Martyre (1535) et de La Roche-Maurice (1539).

De part et d'autre (baie 1 et 2), l'atelier tourangeau plaça une Vie du Christ totalement neuve, mais en intégrant dans le tympan des restes d'armoiries provenant des chapelles latérales.

Les scènes de la Vie de saint Yves du bas-coté nord sont conservées depuis 1914 dans la chapelle privative de l'Évêché de Quimper (Yves donnant son chaperon à un pauvre / un ange rend au saint son chaperon)  : leur facture parait contemporaine de la consécration de 1514. Inscription COMAIN S. Y. DONNE SON CHAPOUROY A UNG POUVRE HOME POUR DIEU ET NAVOIT AULTRE QUE CREUT DOUUEZ (cf Dieu fit paroistre, par plusieurs miracles, combien luy estoit agreable la charité dont S. Yves assistoit ses membres. Nous avons dit cy-dessus, que, trouvant un jour un pauvre en son chemin, n'ayant que luy donner, il luy donna son chapperon, mais Dieu le luy remist sur la teste, avant qu'il fust arrivé en l'Eglise où il alloit".) On évaluera la valeur du terme CHAPOUROY, qui ne semble pas attesté en moyen- français ailleurs.

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Les baies 3 à 10 ont été confiées à divers ateliers comme Lepêtre, de Rouen, Charles Champigneulle de Paris, Florence de Tours, et Laumonnier de Vannes.

La maîtresse-vitre a été déposée en 1942 puis reposée par Jean-Jacques Gruber en 1947-1948. 

Elle a été à nouveau déposée par l'entreprise de Pierre Floch pour la pierre et Bournigual pour la serrurerie,  et restaurée en 2007 par Antoine Le Bihan.

 

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DESCRIPTION.

La baie 0 ou maîtresse-vitre mesure 7,50 m de haut et 3,60 m de large. Elle comporte 5 lancettes et un tympan à 11 ajours. Il s'agit d'une verrière de la Passion, en 9 scènes périphériques (5 en bas, 2 de chaque coté) autour d'une grande Crucifixion centrale sur trois lancettes.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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LE SOUBASSEMENT : INSCRIPTIONS ET COMPOSITIONS HÉRALDIQUES.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Les inscriptions (lancettes B et D) :

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" Reconstruction de l'église 1894-1896.

Recteur : Y. Le Roy, chanoine] hon[oraire]. Fabriciens : MM. Laimé, président, De Couesnongle, trésorier, De Coatgoureden, secrétaire, Magré et De Chabre, membres du conseil."

 

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Yves-Marie Le Roy fut recteur de Saint-Mathieu en 1886.

L'adjudication des travaux eut lieu en 1893, les membres du conseil étant alors. M. LAIMÉ, président ; M. Y. LE ROY, recteur ; M. ASTOR, maire ; M. H. DE COUESNONGLE, trésorier ; M. DE COATGOUREDEN, secrétaire ; M. ALIX ; M. MAGRÉ.

Joyaut de Couesnongle :

JOYAUT DE COUESNONGLE. 20333. - (BRETAGNE). - De gueules à une urne d'or, accostée de 2 branches de lys d'argent et surmontée de 4 étoiles du mesme, en orle. Louis Joyaut, ne put faire reconnaître sa noblesse en 1668, son petit-fils : François, laissa de Jeanne Aveline qu'il avait épousée en 1734 : Pierre Augustin Joyaut de Couesnongle (? 1743-1794) allié à Melle Barbier et pere de : Augustin Marie Joyaut de Couesnongle (1765-1847) Anobli en 1815, qui épousa en 1813 Félicité Gabrielle de Silguy, leur fils aîné : Augustin (1820-1902) mourut sans postérité de Melle Péan de Pontfilly ; leur fils cadet : Charles Marie Joyaut de Couesnongle, Chr. de la L.H.. (1823-1878) épousa en 1854 Melle Dangé d'Orsay dont il eut deux fils : André Paul, et Stephen, l'aîné continua. (Révérend Restauration 4. - La Messeliere 3.)

http://palisep.fr/bibliotheque/jougla/tome_04.pdf

https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=en&pz=honore+gabriel&nz=de+riqueti+de+mirabeau&p=andre+augustin+paul+marie+charles&n=joyaut+de+couesnongle

 

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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"Principaux donateurs : Mme veuve Bonnemaison, la commune de Quimper, l'État, Mme Perrotin, la famille Soudry, etc."

Une souscription fut lancée en 1882. Madame de Bonnemaison est mentionnée par Yves le Roy : "Le devis primitif de tous les travaux montait à 218.150 fr. 00. Au règlement définitif des comptes, il a été payé 250.343 fr. 02 [Note : Les paroissiens de Saint-Mathieu, si heureux de leur église, ne sauraient oublier que la vénérable Mme Bonnemaison a un droit tout particulier à leur reconnaissance et à un souvenir dans leurs prières. Sans sa grande générosité, l'oeuvre de la reconstruction de l'église n'aurait pas pu être tentée de si tôt."

Il s'agit de Louise de Bonnemaison, qui contribua aussi à la restauration de la chapelle Saint-Nicolas de la cathédrale, en imposant le nouveau vocable de Chapelle Saint-Frédéric , en hommage à son défunt mari, et en imposant pour le vitrail le sujet de la Vie de saint Frédéric.

Remarques marginales. Le seul "de Bonnemaison" connu à Quimper, outre cette donatrice, est un botaniste dont la Place du Marché porte le nom. Mes recherches sur "Frédéric de Bonnemaison" au XIXe siècle restent vaines

Théophile de Bonnemaison fut un botaniste distingué, descripteur du Narcisse des Glénans, et célèbre aussi pour ses descriptions d' algues. Parmi les Rhodophytes ou Algues rouges, Ordre des  Bonnemaisoniales, famille des Bonnemaisoniaceae, C. Agardh lui dédia en 1822  le genre Bonnemaisonia,  Woodhart & C. Agardh nommèrent en son honneur l'espèce La Plume épineuse rouge Bonnemaisonia asparagoides.

https://doris.ffessm.fr/Especes/Bonnemaisonia-asparagoides-Plume-epineuse-rouge-2001

La médiathèque de Quimper conserve son imposant herbier (9000 plantes dont 2000 algues), et donne sa biographie :

 

"Théophile Armand Constant Bonnemaison est né en 1774 à Quimper. Il suit les traces de son père, maître apothicaire, et devient pharmacien en 1805. Il exerce dans l’armée à Brest puis s’installe à Quimper, où il tient une officine rue Kéréon. Sa profession, qui consiste à utiliser les plantes à des fins thérapeutiques, l’amène, comme nombre de ses collègues, à s’intéresser à la botanique. Il s’adonne à cette discipline avec passion et rigueur, excelle dans le domaine et est un précurseur en Bretagne. On décrit un homme savant, persévérant et modeste. Durant toute sa carrière, il herborise le Finistère et collecte des milliers de plantes aussi bien terrestres que marines. Il assiste aux cours du célèbre naturaliste Lamarck au Muséum national d’histoire naturelle et est correspondant de plusieurs sociétés savantes (Société Philomathique, Société Linéenne de Paris et de Caen, Société Polymathique du Morbihan, Société Naturelle). Il meurt en 1829 à l’âge de 54 ans, laissant deux filles en bas âge et des travaux inachevés. Son herbier et ses différentes études restent aujourd’hui encore des références dans toute l’Europe. Extrait de son éloge dans le compte rendu de la Société polymathique du Morbihan : « Les naturalistes qui visitaient la Bretagne ne manquaient jamais de consulter un homme qui en avait étudié toutes les productions, et s’en retournaient également étonnés de sa modestie et de l’étendue de ses connaissances. Ce savant a été enlevé au moment où il allait enrichir la science du fruit de ses observations. Etc... »

http://mediatheques.quimper-communaute.fr/DocInterQuimper/Media/CATALPAT/HERBIER2014.pdf

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Jules Soudry (1843-1918), avoué à Quimper, fut conseiller général entre 1895 et 1901.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Les ensembles héraldiques.

Ils correspondent tous les trois à ceux d'A. André a décrit en 1878 dans la baie sud.

Le premier et le dernier sont placés dans une guirlande.

1. D'azur au sautoir d'or, accompagné de 4 croisettes de même.

Présent également, en plein ou en alliance dans la baie 1. Non identifié.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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2. Lancette C : écartelé complexe placé dans un collier de l'Ordre de Saint-Michel à aiguillettes ou lacs d'amour (version avant 1516); avec heaume et tortil de baron.

L'écu date du XVIIe siècle comme en témoigne l'emploi d'émaux. On reconnait

 

— à gauche : les armes a) du Quélennec d'hermines, au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or, en alliance avec d'azur au lion d'or (Le Faou) b)  d'argent à la croix d'or, en alliance avec   d'argent à la fasce de sable  Et brochant sur le tout  un blason d'argent aux trois têtes de loup ou aux trois hures de sable (au lambel de gueules).

—à droite : les armes  de Tréanna  d'argent à une macle de sable, et Le Baud (*) d'argent à une quintefeuille de gueules,

Il correspond à la description de deux fragments d'un grand écusson de la baie sud décrit avant la restauration des vitraux,

" supporté par deux lions, timbré d'un casque de face d'argent grillé d'or et entouré du cordon de Saint-Michel; on peut le blasonner ainsi : écarlelé au 1er d'argent à une macle d'azur, qui est Tréanna; au 2e parti d'azur au lion d'argent et d'hermines au chef de gueules chargé de 3 fleurs de lys d'or, qui est Quélennec; au 3° d'argent à la quintefeuille de gueules; au 4° parti d'argent à la fasce de sable et de sinople à la croix d'or; sur le tout d'argent à 3 trèfles d'azur, qu'on croit être Lagadec. 

 

(*) Baud (Le) Kerautret, Casteven, Trévegant d’argent, à une quintefeuille de gueules : Armorial de Briant de Laubrière https://www.tudchentil.org/spip.php?article684 .

Les Le Baud étaient seigneur de Crec'hmarc'h, paroisse de Saint-Mathieu.

 Un Jehan Le Baud est le seul  noble de Saint-Mathieu dans la montre de l'évêché de Cornouaille, de 1481, "pour Olivier son fils, archer en brigandine" (Fréminville, Antiquités du Finistère, t. II, et Tudchentil), et un  Guillaume Le Baud, sénéchal du Présidial de Quimper en 1590, qui paraît avoir été dans le parti royal l'un des plus rudes adversaires du chanoine Moreau, conseiller au même siège, lequel tenait pour la Ligue et le duc de Mercœur. En 1514-1524, Guillaume Le Baud, docteur en droit,  était chanoine de Cornouailles et vicaire de St-Mathieu. En 1542, Jehan le Baud contribue pour un enfant au "droit de poullage" pour les tombes du cimetière.

Inscription VERRIERE RESTAURÉE PAR FLORENCE À TOURS 1896

 

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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3. Blason avec  les armes en 1 d'azur au sautoir d'or accompagné de 4 crossettes de même, et en 2 d'or au croissant d'azur accompagné de 3 molettes de gueules.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR : 5 SCÈNES DE LA PASSION.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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1. Agonie du Christ au Mont des Oliviers avec les Apôtres Pierre, Jacques et Jean.

Copie de 1896 d'après le vitrail de l'église d'Ergué-Gabéric (1516-1517).

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Ergué-Gabéric, maîtresse-vitre (1516). Photographie lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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2. Baiser de Judas et arrestation du Christ.

Copie de 1896 d'après le vitrail de l'église d'Ergué-Gabéric.

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Ergué-Gabéric, maîtresse-vitre (1516-1517). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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3. Comparution devant Caïphe.

Bien conservé. Panneau signalé par Philippe-Lavallée et par A. André sur le vitrail avant restauration.

Les fonds des panneaux d'origine sont soit à rouelle, soit à croisillons en losange. Exactement comme à La -Roche-Maurice, mais pas pour les mêmes scènes.

Comparez avec La Roche-Maurice ; il ne manque que le petit chien.

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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4. Flagellation.

Bien conservé, sauf le Christ, restauré. Comparez avec La Roche-Maurice  (1539) :

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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5. Couronnement d'épines.

panneau supérieur bien conservé. Comparez avec La Roche-Maurice.

 

 

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

 

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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LES REGISTRES INTERMÉDIAIRE ET SUPÉRIEUR : 4 SCÈNES DE LA PASSION ET UNE GRANDE CRUCIFIXION CENTRALE.

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Registre intermédiaire, à gauche. 6. Comparution devant Pilate.

Panneau bien conservé. Comparez avec La Roche-Maurice (1539).

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Registre supérieur, à gauche. 7. Portement de croix.

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"Bien conservé" (Gatouillat et Hérold) ; le visage du Christ me parait restauré.

 

Verre rouge gravé pour le nimbe crucifère.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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8. Grande crucifixion centrale à 9 panneaux (1896, J.P. Florence, copie de Tourc'h [et la Roche-Maurice 1539].

Examen lancette par lancette (B, C et D), sauf la partie inférieure qui forme une séquence horizontale, les soldats se disputant la tunique du Christ : elle sera présentée à la fin.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Lancette B. Le Bon Larron. Marie soutenue par Jean et les Saintes Femmes.

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1. Le Bon Larron.

Son âme est emportée vers le Ciel par un ange. Comparez avec La Roche-Maurice :

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539).

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Et comparez avec La Martyre. (vous avez accès à ma description en cliquant sur l'image. Je ne donnerai pas à chaque fois la scène correspondante de La Martyre).

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Maîtresse-vitre (1535) de l'église de La Martyre. Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Marie et les Saintes Femmes.

Les larmes, notamment de saint Jean, sont bien présentes ici, mais moins visible qu'à La Roche-Maurice :

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Lancette C. Le Crucifié. Les deux cavaliers. Sainte Marie-Madeleine.

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Cette partie centrale a été restituée d'après la baie 0 de Tourc'h ; mais la scène homologue de La Roche-Maurice est comparable.

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Marie-Madeleine au pied de la Croix.

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Comparez avec La Roche-Maurice ; depuis ma description de ce panneau en 2017, j'évalue mieux l'importance de la dévotion au sang de la croix fontaine-de-vie, indissociable de la vénération portée à Marie-Madeleine : voir la fin de mon article sur le Puits de Moïse de Champmol  (vers 1399) et celui sur le calvaire (1544) de Sainte-Marie du Ménez-Hom.

Dès lors, je donne toute son importance à la façon dont le peintre a peint à la sanguine le sang qui s'écoule des mains, des pieds et du flanc,  mais aussi des plaies soigneusement dessinées des verges, dont il en montre les ruisselets descendant le long de la croix, passant devant les yeux et le corps en extase de la sainte, avant d'atteindre le sol où, hasard ou pas, une boule rouge (pomme?) puis une scène est figurée, le versement criminel du sang. Cette long écoulement illustre le dogme du sang rédempteur du Christ, rachat de la faute originelle. (À La Roche-Maurice, le crâne d'Adam est placé au pied de la Croix ; à Saint-Mathieu (mais dans une copie du XIXe siècle), il est un peu éloigné.

Au même titre, l'importance donné à Longin, le lancier responsable de la plaie du flanc droit, est remarquable.

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Lancette D. Le Mauvais Larron, trois cavaliers, des soldats.

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On remarquera le paysage hierosolymite (et oui, on ne le place pas tous les jours) peint en grisaille sur verre bleu ... comme ) La Roche-Maurice. Il s'observait aussi sur les deux lancettes précédentes.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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La mort du Mauvais Larron.

Comparez avec La Roche-Maurice : J. P. Florence n'a pas repris la technique de verre rouge gravée de ces prédécesseurs pour la culotte du larron.

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Les commentaires et discussions du grand-prêtre, des membres du Sanhédrin (à cheval), et des lanciers.

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Comparez avec La Roche-Maurice. Là encore, les verres rouge gravés du chapeau conique ou de la robe à quadrilobes n'ont pas été imités. 

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Les chevaux de l'atelier quimpérois dit "de Sohec" sont immédiatement identifiables, tant pour leur harnachement que pour leur gueule hilare.

Mais une autre caractéristique de cet atelier réside dans les inscriptions dépourvues de sens, ou citant des oraisons mariales. Elles sont présentes à profusion à Kerfeunteun, à Plogonnec, ou à Confort.

On les trouve aussi sur le galon de la robe du cavalier de la scène homologue de La Martyre (v. 1535) :

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Maîtresse-vitre (1535) de l'église de La Martyre. Photo lavieb-aile.

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Ici, nous ne trouvons qu'une inscription, sur la bride du cheval du même cavalier. Elle porte les lettres NOS VEOR. Comme nous ignorons si le verrier de 1896 a copié un modèle précis ou bien s'il s'est inspiré librement des productions quimpéroises, il n'y a pas lieu de chercher à leur donner une signification.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Les soldats se disputant la tunique du Christ (avant de la jouer aux dés ?)

 

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Registre intermédiaire, à droite. 9. Mise au tombeau.

restauré, mais présent sur la vitre originelle.

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La Roche-Maurice, maîtresse-vitre (1539). Photo lavieb-aile.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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Registre supérieur, coté droit. 10. Résurrection.

Peu restauré. Les dais sont modernes. Emploi de verre rouge gravé pour les rais venant du Ciel.

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Comparez avec Plogonnec (1520), ou, ci-dessous, La Roche-Maurice.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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LE TYMPAN À 11 AJOURS.

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Il correspond exactement aux descriptions de 1849 et 1878 préalables à la restauration par Florence.

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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La partie supérieure:

-au sommet Dieu le Père en buste, bénissant, coiffé de la tiare et tenant le globe.

-4 ajours : anges présentant les Instruments de la Passion : un vase sacré  sur un plateau ; la tunique sans couture, les dés, la croix, la tenaille, le marteau, la lance et l'éponge d'hysope ; la colonne de la Flagellation, l'oreille de Malchus serviteur du grand-prêtre, l'épée (sabre) de saint Pierre ; les verges et les fouets de la Flagellation;   la lanterne de l'Arrestation. XVIe siècle, bien conservé.

-2 mouchettes : 2 anges (partiellement conservés) présentant les écus de France et parti France-Bretagne, entourés du collier de l'Ordre de Saint-Michel dans sa version d'avant 1516. Les lys sont montés en chef d'œuvre.

Auguste André remarquait, avant même la restauration de 1895,  les  figures des deux anges latéraux  "particulièrement remarquable pour la grâce de la pose et la pureté du dessin".

 

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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La quatrième rangée d'ajours et ses 4 blasons.

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Ils appartiennent tous  à la famille des Rosmadec, qui a fourni à Quimper un évêque de Quimper (Bertrand) et deux gouverneurs. Alain de Rosmadec, capitaine du ban et arrière-ban des gentilshommes de Cornouaille, épousa en 1505 Jeanne, dame de La Chapelle et de Molac. C dans cette période que la vitre fut peinte.

De gauche à droite :

1. Ajour latéral : blason supporté par deux anges. (peu restaurés). Le blason est en partie restitué, la moitié supérieure étant la seule ancienne à gauche. C'est un  écartelé : au 1er palé d'argent et d'azur de 6 pièces,(Rosmadec); au 2° d'azur au lion d'argent, ( Pont-Croix); au 3e d'azur au château cantonné  de trois pièces d'or (Tyvarlen) ; au 4 de sable à trois jumelles d'or (de Lespervez).

Guillaume de Rosmadec, fils de Jean de Rosmadec et d'Alix de Tyvarlan et de Pont-Croix, a épousé Jeanne de Lespervez.

2. Parti au 1  de Rosmadec (*), au 2 de Thomelin (**)

(*) Guillaume de Rosmadec mort en 1426, portait un écartelé en 1 et 3 palé d'argent et d'azur de six pièces (Rosmadec), et en 2 et 4 d'azur au lion d'argent (Pont-Croix)

(**)Thomelin porte écartelé d'azur et de gueules, l'azur étant chargé de cinq billettes d'argent, deux en chef, une en fasce et deux en pointe" (Le Roy d'armes)

Jean II de Rosmadec, fils de Guillaume, épousa en 1438  Jeanne de Thomelin. Il décéda après 1469 et fut inhumé en l'église de Pont-Croix. Son fils Alain I épousa Françoise de Quélennec.

3. Ecartelé  au 1er palé d'argent et d'azur de 6 piéces (Rosmadec); au 2 de gueules à 4 macles d'argent, ( Molac) ; au 3 d'azur au lion d'argent (Pont-Croix) ; au 4 de gueules à la bande d'hermines (La Chapelle) 

Alain II de Rosmadec (v.1509-1560), sieur de Tyvarlen, baron de Molac,  réunit dans ses armoiries celles de son père Jean (Rosmadec et Pont-Croix) et celles de sa mère Jeanne de la Chapelle Molac. Marié à Jeanne du Chastel en 1528, il favorisa de ses donations l'église de Confort (Confort-Meilars) et celle de Pont-Croix. Il eut comme fils Tanguy /Marguerite de Beaumanoir, d'où Sébastien I de Rosmadec/Françoise de Montmorency puis Sébastien II.

4. Ecartelé : en 1 palé d'argent et d'azur de six pièces (Rosmadec), en 2 d'azur au lion d'or (Le Faou), en 3 d'azur au lion d'argent (Pont-Croix), au 4 d'hermines au chef de gueules chargé de trois lys d'or (Quellenec) 

Jean III de Rosmadec, , de Tyvarlen , de Pont-Croix , de Lespervez et de Pratheir -1515, Seigneur de Glomel , sénéchal héréditaire de Rohan (1510-1515), capitaine des gentilshommes du Ban et arrière Ban et de la côte de Basse-Bretagne. (1513). Il est le père d'Alain II de Rosmadec, qui précède.

Jean, sire de Rosmadec, III du nom, de Tyvarlan, de Pont-Croix, de Lespervez de Pratheir, de Glomel, et autres lieux, capitaine des gentilshommes du Ban et arrière Ban et de la côte de Basse-Bretagne.

    Le roi Charles VIII lui donna les droits de rachats a lui échus pas le trépas de son père par lettre patentes du 6 avril 1491 comme fit aussi Jean vicomte de Rohan et de Léon, comte de Porhoët, comme à son cousin, pour les fiefs et seigneurie qu'il tenait de lui, les lettres sont du 4 desdits mois et an. Le 6 avril 1491, étant à Nantes, le roi de France ordonna une fabrication de monnaie en Bretagne pareille à la sienne, afin de faciliter le commerce de cette province avec le reste du royaume. Conformément à cette ordonnance, on y fabriqua non-seulement des écus d'or, mais des espèces do billon telles qu'on les faisait dans les autres provinces du royaume; on grava sur toutes ces espèces des hermines, qui étaient les armes des ducs de Bretagne.

    Le 19 février 1505 dans le château de Blois, en présence du roi Louis XII et de la reine Anne duchesse de Bretagne, fut fait son mariage avec Jeanne de La Chapelle, seconde fille d'Allain, sire de La Chapelle, de Molac, de Sérent et de Pestivien, vicomte de Bignon chambellan des ducs de Bretagne, et l'un des lieutenants généraux dans leur armée, et de Louise de Malestroit sa femme.

    Cette femme tenait son origine des plus illustres maisons de cette province et dehors et en la remontant par les mères au neuvième degré, elle sortait de la maison royale de France, elle venait en ligne directe d'Olivier Baron de La Chapelle, chevalier et maréchal de Bretagne en l'an 1318 qui était son cinquième aïeul, son aïeule Marguerite de Malestroit était sœur de Jean baron de Malestroit, maréchal de Bretagne, sa bisaïeule Béatrice de Penhoët, fille de Jean sire de Penhoët amiral de Bretagne, et de Jeanne du Perier fille d'Allain sire du Perier, maréchal de Bretagne, et de Plesou de Quintin issue des maisons de Penthièvre, Avaugour et par conséquent des princes de Bretagne.

    L'an 1513, il fut institué capitaine des gentilshommes, et côtes de Basse-Bretagne par Jean sire de Rieux, et de Rochefort, maréchal de Bretagne et Jean de Rohan, sire de Landal, grand maître de Bretagne, lieutenant généraux audit pays pour le roi et duc, aussi était il cousin né de germain dudit sire de Rieux et beau frère dudit de Rohan qui avait épousé Ysabeau de La Chapelle sœur aînée de ladites Jeanne, et par la mort de laquelle advenue l'an 1519 sans enfants, toute la succession universelle desdites Maisons de Molac, La Chapelle, et autre lui échurent, et par elle entrèrent dans le nom et famille de Rosmadec.

    Il mourut l'an 1515 ayant auparavant fait testament en son château de Tyvalan le 22 septembre audit an, et fut inhumé au tombeau de ses prédécesseur en l'église de Notre-Dame de Pont-Croix.

 

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"Puis, on trouvait un écu mi parti France Bretagne, avec 2 anges et même cordon et même couronne, puis les écus de Rosmadec et de Pont-Croix. Le tympan, en dehors d’un Père Eternel et des instruments de la Passion, présentait au moins quatre écussons des familles de Rosmadec, La Chapelle, Molac, Le Sénéchal de Carcado. Certains  remaniés, d’autre refaits à la fantaisie du vitrier, deux-ci étaient entourés du collier de l’épi."Le Bihan

1° un écusson appartenant à la famille des Rosmadec, qui a fourni à Quimper un évêque et deux gouverneurs. L'écu représenté ici est écarlelé : au 1er palé d'argent et d'azur de 6 piéces, qui est de Rosmadec; au 2° d'azur au lion d'argent, qui est de Pont-Croix (ou du Juch); au 3e coupé d'or et de gueules au chef d'hermines (ceci est sans doute une erreur de l'ouvrier qui a réparé les vitraux; ce quartier de l'écu devait être de gueules à la fasce d'hermines, qui est de La Chapelle, une des alliances des Rosmadec); au 4e d'hermines (on ne sait d'où vient ce 4" quartier; c'est peut-être encore une réparation maladroite);

2° autre écusson des Rosmadec, écartelé au 1er palé d'argent et d'azur de 6 piéces; au 2e de gueules. à 4 macles d'argent, qui est de Molac; au 3e d'azur au lion d'argent; au 4e de gueules à la bande d'hermines (ce 4e quartier paraît encore faussement rajusté). On vient de dire que le 3° quartier de cet écusson, de gueules à 4 macles d'argent, était de Molac. Toussaint de Saint-Luc, en donnant les armes de Rosmadec, attribue aux Molac neuf macles d'argent sur champ de gueules, au lieu de quatre; mais ces 4 macles d'argent se retrouvent attribuées aux Molac dans la généalogie de Sébastien, marquis de Rosmadeuc, baron de Molac et gouverneur de Quimper, donnée par d'Hozier en tête de l'Histoire de Bretagne de Lebaud. Les 9 macles figurent aussi dans cette généalogie, mais comme venant des Rohan. Ce sont, en effet, les armes bien connues de cette illustre famille, avec des émaux différents. Au reste, il y a nombre d'armoiries dans lesquelles la quantité des figures a varié avec le temps. Peut-être aussi ces 4 macles étaient-elles les armes primitives de la famille de Molac, qui n'aurait pris les 9 macles qu'après son alliance avec la famille Le Sénéchal de Carcado, à qui elles appartenaient comme ramage de Rohan; 

3° ce dernier écusson est entièrement indéchiffrable; on y voit une fleur de lys d'azur sur champ d'argent, et d'autres signes plus ou moins héraldiques. Alain de Rosmadec, capitaine du ban et arrière-ban des gentilshommes de Cornouaille, épousa en 1505 Jeanne, dame de La Chapelle et de Molac. C'est donc dans cette période que la vitre fut peinte.

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Conclusion : le blason le plus tardif dans l'ordre généalogique est celui d'Alain II de Rosmadec (vers 1509-1560), qui figure comme donateur avec son épouse dans deux autres verrières issues du même atelier quimpérois, celle (vers 1528) de Confort à Confort-Meilars et celle ( vers 1530) de Roscudon à Pont-Croix. Si on admet que la verrière de Saint-Mathieu date vers 1535, ces trois baies sont alors fortement réunies. 

On note l'absence des armes de Jeanne du Chastel sur le tympan de Saint-Mathieu.

Nous retrouvons les Rosmadec dans l'histoire de Saint-Mathieu au XVIIe siècle :

"Les Ursulines furent  établies dès 1621 dans la paroisse de Saint-Mathieu par le marquis de Rosmadec ; elles  dispensaient aux fillettes du peuple une instruction élémentaire absolument gratuite. Le 12 mars 1639, le corps d'une jeune jouvencelle de très noble race vint dormir de son dernier sommeil sous les dalles de la chapelle Notre-Dame du Paradis. C'était celui de « haulte et puissante damoyselle Françoise de Rozmadec, damoiselle de Moullac », fille du gouverneur de Quimper, Messire Sébastien de Rosmadec." Le Guennec

"Sébastien, marquis de Rosmadec bâtit en 1623 le couvent des Dames Ursulines dont sa sœur Madeleine fut la première Supérieure de 24 religieuses."

 

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Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

Baie 0 (v. 1535) de l'église Saint-Mathieu de Quimper. Photographie lavieb-aile 2019.

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (chanoine Jean-Marie), 1893, Saint-Mathieu de Quimper, description du monument. Bull. Société archéologique du Finistère pages 198-205.

 

"Déjà M. l'abbé Peyron a publié dans notre bulletin, 1e et 2e livraisons de 1893, une notice historique très détaillée sur l'église de Saint-Mathieu. Maintenant que cette église est sur le point de disparaître pour faire place à un monument nouveau d'une plus grande importance: il est bon de lui faire nos derniers adieux et de lui adresser, en le retournant un peu, le vieux salut dès vieux athlètes: Morituram te salutant. . Mais elle ne mourra pas toute entière; il y a dans cette vieille église des éléments dignes d'intérêt et vraiment artistiques, ils retrouveront leur place dans le nouvel édifice: et l'œuvre des ouvriers du XVIe siècle aura comme une nouvelle floraison à la fin du XlXe. L'objet de cette note est de les passer en revue .

Extérieur.

Autrefois le clocher de Saint-Mathieu, était attenant au {côté nord de l'église, vers la partie du couvent des Ursulines qui sert maintenant de prison. Ce clocher était entièrement rejeté à l'extérieur, et la circulation pouvait se faire au-dessous, par deux grandes arcades ouvertes. Les hommes de cette génération ne l'ont vu qu'à l'état de ruine, avec ses grands contreforts massifs, quelques petites baies étroites, des colonnettes frustes: et son beffroi inachevé, mal couronné par une lourde toiture en ardoise. C'est cet aspect, sur. deux façades différentes, que donne la phototypie annexée à ce numéro; nous le devons à un relevé fait par M. Roussin . père, et reproduit par M. Serret de Notre-Dame-du-Paradis. La façade ouest actuelle, avec deux travées du côté midi et trois du côté nord, a été refaite à l'époque où l'on a reconstruit cette façade on a reconstitué les éléments anciens: la porte principale encadrée de quatre rangs de colonnettes et de voussures et de deux guirlandes de feuilles de vigne et de chal'don, puis les deux contreforts avec niches surmontées de dais à pinacles. Le clocher, œuvre de M. Bigot père, sera replacé, dans la nouvelle construction et exhaussé à la demande des plans dressés par l'architecte, fils du précédent, et qui se fait un devoir de respecter les productions qui sont la gloire de sa famille.

La façade nord compte quatre fenêtres à deux baies et deux plus larges à quatre et cinq baies, toutes surmontées de pignons aigus ornés de crosses végétales. Vers le milieu de cette façade est une jolie porte entourée de colonnettes et de nervures prismatiques et couronnée d'une accolade feuillagée au-dessus de laquelle court une frise à feuilles de chardon. Plus haut, une niche dont le dais est accosté d'un cartouche portant en caractères gothiques l'inscription suivante: EN LAN 1558 FUT FAICT . Au pied de deux meneaux de la grande fenêtre extrême, on voit un écusson que nous retrouverons dans les vitraux d'une fenêtre du côté midi: d'argent à la quintefeuille de gueules (Le Baud). Les Le Baud étaient seigneurs de Crec'hmarc'h, paroisse de Saint-Mathieu.

La fenêtre absidale, ornée d'une verrière ancienne, a le bas de ses baies bouché par une maçonnerie jusqu'à une hauteur de 1 m. 60. Une autre fenêtre à quatre baies, derrière l'autel du fond du bas-côté sud, se trouve aussi complètement aveuglée par une maçonnerie de moellon qui laisse cependant deviner l'élégance des dessins du tympan. Sur le côté midi on compte cinq fenêtres à trois baies, une à quatre baies et une porte autrefois richement sculptée mais actuellement fort dégradée.

Intérieur.

A l'intérieur l'église se compose d'une nef et de deux collatéraux séparée par une série de six colonnes de chaque côté, quatre cylindriques et les autres octogonales supportant les arcades à nervures déliées qui viennent y pénétrer sans chapiteaux intermédiaires . L longueur totale de la grande nef, à partir du clocher, est de 39 mètres, la largeur 6 m 85. La largeur du bas-côté nord, 4 m. 50 ; celle du bas-côté sud 4 m. 10; largeur totale, 15 m. 45. , . L'église avait autrefois des poutres ouvrées, des sablières sculptées et un lambris à nervures saillantes. Les poutres ont été coupées, ce qui a déterminé l'écartement des murs de la nef; les sablières ont été remplacées par une pauvre corniche en plâtre et le lambris par un plafond informe et tout fendillé. En fait de mobilier, il ne reste aucune pièce ancienne; et comme statues, seulement une Notre-Dame des Portes et une sainte Marguerite en bois, d'environ 1 mètre de hauteur, mais de peu de valeur artistique. Deux bénitiers sculptées, près des portes latérales peuvent attirer l'attention, ainsi que quelques pierres tumulaires bien faites, parsemées dans le pavé .

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 VITRAUX

Les documents les plus intéressants sont les restes de vitraux, avec leurs blasons; encore ceux-ci ont-ils été bien maltraités et dénaturés dans une restauration datant de quelque quarante ans.

La maîtresse-vitre est une belle page de la peinture sur verre au XVIe. siècle. 'Elle provient du même atelier que celle de l'église de Tourc'h, et l'on peut même reconnaître que cc sont les mêmes cartons qui ont servi pour la composition, de sorte que pour reconstituer les scènes de la baie du milieu qui ont été détruites à Saint-Mathieu et remplacées par des fragments d'un Arbre de Jessé, il suffira d'aller à Tourc'h copier le modèle dessiné par le vieux peintre-verrier. Cette fenêtre composée de 5 baies et maçonnée à 1 m. 60 de sa hauteur, comme je l'ai déjà dit, devait contenir autrefois plusieurs scènes de la vie de Notre-Seigneur et ne renferme maintenant que des scènes de sa passion, sauf celle de son baptême par saint Jean, mais qui est interpolée.

1.Notre-Seigneur devant Caïphe. Le pontife est coiffé de la mitre, vêtu d'une robe verte et d'un riche manteau rouge, doublé d'hermine, Notre~Seigneur a les bras chargés de liens et un soldat lui donne un soufflet; (sic respondes pontifici ?)

. 2. Baptême de Notre-Seigneur par saint Jean. Sujet qui n'est pas à sa place.

3. Couronnement d'épines. Les soldats coiffés de toques à plumets ont des expressions étranges de férocité.

4. Flagellation.

5. Notre-Seigneur condamné à mort. Pilate se lave les mains.

6.Notre-Seigneur portant sa croix. Au haut de la même baie.

. Le crucifiement, comprenant les trois baies, du milieu. - Malheureusement les personnages de la baie centrale ont disparu et ont été très inhabilement remplacés. En les reconstituant d'après ce qui existe à Tourc'h, nous aurons : Notre-Seigneur en croix; saint Longin à cheval lui perce le côté de sa lance; la Madeleine au pied de la croix. Sous le larron de droite on voit la Vierge éplorée, soutenue par saint Jean et par une sainte femme; à l'arrière-plan, deux juifs debout, puis un soldat casqué et un pharisien à cheval. Sous le larron de gauche, un centurion au costume très riche, monté sur un magnifique cheval, et au second plan, le prince des prêtres et un pharisien aussi à cheval. Le bon larron rend le dernier soupir, et son âme sous la forme d'un petit enfant nu, est portée au ciel par un ange, tandis que celle du mauvais larron est emportée par un démon hideux .

. Mise au tombeau. La Sainte-Vierge tient la main gauche de son divin Fils, en même temps que l'une des saintes femmes tient la droite et oint de parfums le corps sacré. Joseph d'Arimathie et N'icodème soutiennent la tète et les pieds en le déposant respectueusement dans le sépulcre. Derrrière on reconnaît saint Jean, une des trois Marie, et Marie-Madeleine qui essuie ses larmes.

Résurrection, Notre-Seigneur sort glorieux du tombeau. On voit les gardes endormis ou renversés.

Le tympan.

Au sommet du tympan, dans le soufflet supérieur, le Père-Eternel, en tiare et chape, bénissant de la main droite et tenant de la main gauche le globe du monde.

Plus bas, les instruments de la passion: la croix, la lance, l'éponge, le marteau, les tenailles et le manteau de pourpre, puis la colonne de la flagellation, les verges, le fouet, un autre marteau et le glaive de saint Pierre.

Dans les côtés, un ange tenant une aiguière sur son plateau, un autre ayant en main une lanterne.

Six des soumets de ce tympan contiennent des blasons. (C'est à l'obligeance de M. Ducrest de Villeneuve que je dois ces notes sur les blasons des vitraux de Saint-Mathieu.). .

N° 1. L'écu de France, soutenu par deux anges, entouré du cordon de l'Ordre de Saint-Michel et surmonté d'une couronne non fermée, à fleurons fleurdelisés.

N°2. Mi-parti de France et de Bretagne, supporté par deux anges: avec le même cordon et la même couronne.

N°3. Ecartelé, 1 pallé de 6 pièces d'argent et d'azur ,Rosmadec). 2 d'azur au lion d'argent (Pont-Croix). Les deux autres pièces sont frustes.

N°3 Ecartelé, 1 pallé d'argent et d'azur (Rosmadee). 2, (remanié, 3 d'azur au lion d'argent. 4, remanié.

N° 5. Ecartelé, 1 et 3, les mêmes, les autres pièces remaniees.

N°6 . Ecartelé. 1 d'azur au léopard d'or contourné . 2 et :3 refaits à la fantaisie du vitrier. 4, d'hermines au chef de gueules chargé de 3 fleurs de lys d'or (du Quélennec). Ces quatre derniers écus sont entourés du collier de l'ordre de l'épi.

 

 Verrière nord. 

Au haut de cette fenêtre sont trois panneaux historiés.

-Saint Yves, vêtu d'une robe bleue ou violette, sur laquelle est un autre vêtement blanc, plus court, en forme de surplis et camail, avec mouchetures d'hermines. Devant lui, à genoux, un pauvre portant besace. Au-dessous est une longue inscription gothique.

-Saint Yves, costumé comme précédemment, à genoux . devant un ange vêtu d'une robe bleue, avec ailes vertes.

-Un saint solitaire, probablement saint Fiacre, prêchant deux petits personnages agenouillés à ses pieds. Les blasons qui surmontent ces scènes sont: En supériorité, de Bretagne. Au-dessous: 1 Un écu portant de sable au chevron d'argent accompagné de 3 annelets d'or . Plus bas, dans le même panneau, un autre écu mi parti de sable à un demi-chevron d'argent et à un annelet et demi d'or et losangé d'argent et de sable (L'Honoré). 2. Ecu brisé, et au-dessous un autre écu portant parti: de sable à un demi-chevron d'argent et à un annelet et demi d'or et d'azur à une demi croix pattée d'argent.

Verrière sud

N° 1, Ecu surmonté d'un heaume à cimier très orné taré de face, portant parti, au premier: coupé 1 d'argent à la macle de sable (Lohéac), 2 d'argent à la quintefeuille de gueules (Le Baud): au 2e ; écartelé d'azur au lion passant d'or, 2 d'hermines au chef de gueules chargé de 3 fleurs de lys (Quélennec) ; d'argent à la fasce de sable (?) ; 4 d'azur à la croix d'or (Lesongar?) ; chargé au cœur d'un écussonnet portant d'argent à 3 trèfles d'azur, (Lagadec?)

N° 2. D'azur au sautoir d'or, cantonné de quatre croisettes d'or.

N° 3. Parti du précédent et d'or au croissant d'azur.

N° 4. D'argent a la quintefeuille de gueules (Le Baud).

N° 5. Parti d'argent à une demi quintefeuille de gueules et d'argent à un trèfle et demi d'azur (Le Baud et Lagadec).

N° 6. Parti d'azur à un demi sautoir d'or cantonné d'une croisette et deux demi-croisettes de même, et d'argent à la quintefeuille de gueules.

 

Date de la consécration de l'église.

Lorsque l'ancien autel en pierre fut démoli, pour faire place au maître-autel actuel, on trouva dans le sépulcre des reliques une boîte en plomb de 0 m. 10 de 1ongueur sur 0m. 08 de largeur et 0 m. 038 de hauteur, portant sur son couvercle deux écussons ayant la quintefeuille de Le Baud, l'un frappé à l'estampille, l'autre gravé au trait . Le dessous de cette cassette porte, gravée au burin en l'inscription suivante. Anno Dni millesimo quingentesimo Decimo quarto die vigesima octava Mensis octobri fuit hec basilica Consecrata procurante dno Guillelmo Le Baud canonico corisopiten islius Parochie vicario et originario. L'inscription se termine encore par la quintefeuille des Le Baud, et ceci nous explique aussi la présence de ces armes au bas des meneaux de la grande fenêtre nord et dans les vitraux du côté midi. Cette date de 1514 assignée à la consécration de l'église semblerait indiquer que le chiffre de 1558 qui surmonte la porte nord est la date d'une adjonction postérieure.

— ANDRÉ (Auguste), 1877, "De la verrerie et des vitraux peints de l'ancienne province de Bretagne",  Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine, Volumes 11 à 12 tome IX, Rennes Ch. Catel, 1877 page 309 et sv

https://books.google.fr/books?id=Q8wwAQAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

"L'église Saint-Mathieu de Quimper présente aussi des vitraux du plus grand prix. M. Philippe-Lavallée a également procédé à leur description détaillée, avec le développement nécessaire à raison de leur mérite particulier et de l'intérêt des sujets qu'ils représentent. On ne saurait, sans priver les lecteurs de cette importante source d'instruction, ne point donner ici ce travail en entier:

« Il n'y a dans l'église Saint-Mathieu à s'occuper que de trois fenêtres. Une seule, celle du fond du chœur, est entièrement garnie de ses anciens vitraux; deux autres, celles qui éclairent ce qu'on appelle le transept, n'ont conservé que les vitres qui en décoraient le tympan. On va les décrire l'une après l'autre.

 Fenêtre du fond du chœur. 

La partie rectangulaire comprise entre l'appui et la base du tympan a environ 2 mètres 50 de largeur sur une hauteur de 3 mètres; quatre meneaux droits la partagent en cinq panneaux terminés par de petits arcs cintrés, excepté celui du milieu, qui se relève en accolade.

Le tympan, formé par une ogive surbaissée, haut d'un peu moins de 2 mètres, est découpé en flammes et en cœurs ; cinq flammes assemblées comme les pétales d'une fleur en occupent le milieu; les cœurs remplissent le reste de l'espace.

Le sujet général contenu dans les cinq panneaux droits de la fenêtre est la Passion. L'artiste en a distribué, comme bordure, dans le bas de chacun d'eux et dans toute la hauteur des deux panneaux extérieurs, les différents épisodes : Jésus devant le grand-prêtre ; le Couronnement d'épines ; la Flagellation ; Jésus chez Pilate ; le Portement de croix ; la Mise au tombeau; la Résurrection glorieuse. 

Le panneau du milieu se distingue du reste de la verrière par le style sec du dessin, par le peu de richesse du coloris et un agencement moins pittoresque des figures; il représente l'arbre de la croix portant le corps de Notre-Seigneur, et accosté de six personnages debout, placés deux par deux les uns au-dessus des autres, et dont les deux plus élevés sont la Sainte Vierge et saint Joseph. Ce panneau paraît être du xv° siècle. On doit, au surplus, se référer ici à l'observation faite relativement à la maîtresse vitre de la cathédrale. Par contraste, les deux panneaux adjacents semblent les plus beaux de cette fenêtre. Dans celui de gauche, le bon larron en croix, et, au pied de la croix, les saintes femmes; au-dessus de la tête du bon larron, dont l'attitude et la physionomie expriment la résignation calme que la tradition lui attribue, un ange emporte vers les cieux l'âme du pécheur converti, sous la figure d'un jeune enfant. L'âme du mauvais larron, dans l'autre panneau, est aussi emportée sous la figure d'un enfant, mais par un démon. Le corps raidi, les membres contournés, le visage furieux du réprouvé, accusent on ne peut mieux son désespoir et la malédiction qu'il subit. Les soldats entourent le pied de la croix. Toute cette composition, exception faite du panneau central dont il a été parlé tout-à-l'heure, porte les caractères du xvie siècle. Outre la richesse du coloris et les costumes qui appartiennent à cette époque, on retrouve dans la largeur et la correction du dessin, dans la disposition habile des groupes, dans l'étude et l'exécution exacte des détails, le système des artistes verriers qui, ne se préoccupant plus alors de subordonner leur composition à l'ensemble architectonique du monument qu'ils décoraient, faisaient de leur travail une œuvre d'art particulière et complète par elle-même; leur objet principal n'était plus, comme aux siècles précédents, de modifier d'une certaine manière la lumière répandue sur les lignes architecturales, pour les mieux faire ressortir, mais d'étaler aux yeux de véritables travaux qui faisaient oublier l'architecte pour ne plus laisser paraître que le peintre et le dessinateur. Qu'il y eût en cela progrès ou dégénérescence, c'est une question qu'il n'y a point à décider ici. On ne décrira pas avec plus de détail les différents épisodes de la Passion reproduits sur la vitre dont on s'occupe; les motifs en sont trop connus et trop fréquemment traités pour fournir des observations nouvelles et intéressantes.

LE TYMPAN

On passera donc au tympan de cette fenêtre. On a fait connaître plus haut la disposition des cœurs et des flammes qui composent le réseau de ce tympan. Pour plus d'ordre et de clarté dans l'examen des sujets qu'ils contiennent, il faut supposer ces compartiments partagés en quatre rangées horizontales. La première, en commençant par le haut, se composera d'un compartiment; la deuxième de deux ; la troisième de quatre; la quatrième de quatre; puis on décrira successivement dans chaque rangée les compartiments dont elle se compose, en commençant par la gauche. 

Première rangée, point central et supérieur de la vitre : le Père-Éternel en bénédiction. 

 Deuxième rangée : 1° divers instruments de la Passion : la croix, la lance, l'éponge, le marteau, les tenailles, la tunique; 2° les autres instruments de la Passion : la colonne, les cordes, les verges, le marteau, le sabre, l'oreille de Malchus.

Troisième rangée : 1° un ange assis portant des vases sacrés; 2° l'écusson de France porté par deux anges; 3° l'écusson mi-parti de France et de Bretagne, porté de même; 4° un ange assis portant des emblèmes religieux. Cette figure est, ainsi que celle qui lui correspond, particulièrement remarquable pour la grâce de la pose et la pureté du dessin.

 Quatrième rangée :

1° un écusson appartenant à la famille des Rosmadec, qui a fourni à Quimper un évêque et deux gouverneurs. L'écu représenté ici est écarlelé : au 1er palé d'argent et d'azur de 6 piéces, qui est de Rosmadec; au 2° d'azur au lion d'argent, qui est de Pont-Croix (ou du Juch); au 3e coupé d'or et de gueules au chef d'hermines (ceci est sans doute une erreur de l'ouvrier qui a réparé les vitraux; ce quartier de l'écu devait être de gueules à la fasce d'hermines, qui est de La Chapelle, une des alliances des Rosmadec); au 4e d'hermines (on ne sait d'où vient ce 4" quartier; c'est peut-être encore une réparation maladroite);

2° autre écusson des Rosmadec, écartelé au 1er palé d'argent et d'azur de 6 piéces; au 2e de gueules. à 4 macles d'argent, qui est de Molac; au 3e d'azur au lion d'argent; au 4e de gueules à la bande d'hermines (ce 4e quartier paraît encore faussement rajusté). On vient de dire que le 3° quartier de cet écusson, de gueules à 4 macles d'argent, était de Molac. Toussaint de Saint-Luc, en donnant les armes de Rosmadec, attribue aux Molac neuf macles d'argent sur champ de gueules, au lieu de quatre; mais ces 4 macles d'argent se retrouvent attribuées aux Molac dans la généalogie de Sébastien, marquis de Rosmadeuc, baron de Molac et gouverneur de Quimper, donnée par d'Hozier en tête de l'Histoire de Bretagne de Lebaud. Les 9 macles figurent aussi dans cette généalogie, mais comme venant des Rohan. Ce sont, en effet, les armes bien connues de cette illustre famille, avec des émaux différents. Au reste, il y a nombre d'armoiries dans lesquelles la quantité des figures a varié avec le temps. Peut-être aussi ces 4 macles étaient-elles les armes primitives de la famille de Molac, qui n'aurait pris les 9 macles qu'après son alliance avec la famille Le Sénéchal de Carcado, à qui elles appartenaient comme ramage de Rohan; 

3° ce dernier écusson est entièrement indéchiffrable; on y voit une fleur de lys d'azur sur champ d'argent, et d'autres signes plus ou moins héraldiques. Alain de Rosmadec, capitaine du ban et arrière-ban des gentilshommes de Cornouaille, épousa en 1505 Jeanne, dame de La Chapelle et de Molac. C'est donc dans cette période que la vitre fut peinte.

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Fenêtre du côté Sud. 

— Il reste fort peu de chose à dire pour terminer la description des vitraux de Saint-Mathieu. Les deux fenêtres qui sont encore a examiner n'ont conservé de leurs anciens vitraux que ceux qui en garnissent le tympan. Le réseau de cette fenêtre se compose de huit compartiments, occupés, à l'exception d'un seul, par des armoiries ou des fragments d'armoiries. On va décrire successivement chacun d'eux, en suivant le même ordre que pour la grande fenêtre du chœur, et en les désignant par les lettres A, B, C, etc.

— A. Ce compartiment, placé en supériorité, ne contient que les instruments de la Passion.

— B. et C. Deux fragments d'un grand écusson supporté par deux lions, timbré d'un casque de face d'argent grillé d'or et entouré du cordon de Saint-Michel; on peut le blasonner ainsi : êcarlelé au 1er d'argent à une macle d'azur, qui est Tréanna; au 2e parti d'azur au lion d'argent et d'hermines au chef de gueules chargé de 3 fleurs de lys d'or, qui est Quélennec; au 3° d'argent à la quintefeuille de gueules; au 4° parti d'argent à la fasce de sable et de sinople à la croix d'or; sur le tout d'argent à 3 trèfles d'azur, qu'on croit être Lagadec. 

— D. Écusson : d'azur au sautoir d'or accompagné de 4 croisettes de même.

 — E. Écusson : parti du précédent et d'or au croissant d'azur accompagné de 2 croisettes de même.

— F. Écusson : d'argent à la quintefeuille de gueules. 

— G. Écusson : parti du précédent et d'argent à 3 trèfles d'azur. 

— H. Écusson : parti d'azur au sautoir d'or et d'argent à la quintefeuille de gueules.

 On manque de documents pour établir ici autre chose que la description sèche que l'on vient de lire. Pourtant, s'il était permis d'émettre quelque conjecture, on ferait remarquer que les armoiries qui se répètent le plus souvent dans ces divers écussons, et qui par conséquent peuvent jusqu'à un certain point désigner la famille à laquelle elles se rattachent toutes, sont d'argent à la quintefeuille de gueules. Ces armes peuvent appartenir à plusieurs familles, mais ici elles semblent convenir plus particulièrement à celle de Le Baud, à laquelle Guy Leborgne et MM. L. de Laubrière et Pol de Courcy s'accordent à attribuer cette quintefeuille de gueules sur champ d'argent. Cette conjecture ne paraît point trop hasardée, lorsque l'on considère qu'un Jehan Le Baud figure parmi les nobles de Saint-Mathieu dans la montre de l'évêché de Cornouaille, de 1481 (Fréminville, Antiquités du Finistère, t. II), et qu'on se rappelle ce Guillaume Le Baud, sénéchal du Présidial de Quimper en 1590, qui paraît avoir été dans le parti royal l'un des plus rudes adversaires du chanoine Moreau, conseiller au même siége, lequel tenait pour la Ligue et le duc de Mercœur.

Toute la partie inférieure de la fenêtre est remplie par une vitrerie moderne.

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Fenêtre du côté Nord. 

— Cette fenêtre, dont le réseau est fort simple, ne présente que trois écussons, savoir :

1° en supériorité, d'hermines plein surmonté de la couronne ducale, entouré de la cordelière. Cette cordelière et l'époque à laquelle la vitre se rapporte par le choix des sujets, et qui ne peut être que le xve siècle, indiquent que ces armes sont celles de la reine Anne. On peut s'étonner de lui voir attribuer les armes pleines de Bretagne, au lieu de l'écu parti de France et de Bretagne, puisque la cordelière, signe distinctif des veuves, selon Vulson de la Colombière, n'a pu accompagner les armes de cette princesse qu'après son mariage et après la mort, en 1498, de son premier mari, le roi Charles VIII; mais on l'a sans doute considérée ici seulement comme duchesse de Bretagne;

2° le deuxième écusson est parti de sable au chevron d'argent, accompagné de 3 annelets d'or et lozangè d'argent et de sable chargé d'une colice de gueules; le canton dextre de ce parti paraît chargé de figures qu'on n'a pu distinguer. On peut présumer que ce sont les armes des Lhonoré sieurs de Kérambiquet, famille distinguée de Quimper, qui portait : losangè d'argent et de sable, à la cotice de gueules, au franc canton de pourpre chargé d'un dextrochère d'argent soutenant un épervier du même

3° le troisième écusson est : parti de sable au chevron d'argent accompagné de 3 annelets d'or et d'azur à la croix pattée d'argent

Les trois autres compartiments de la vitre contiennent divers épisodes de la vie de saint Yves, official de Tréguier, mort en 1303. Dans le premier, le saint, revêtu de son costume d'official, donne son capuchon à un pauvre qui lui demandait l'aumône (Albert Legrand, Vies des Saints de Bretagne, p. 161). Le second le représente vêtu de même, à genoux devant un ange. Dans le troisième, deux personnages sont à genoux devant lui; derrière le saint on aperçoit une maison ; ce sujet rappelle sans doute la charité de saint Yves, qui logeait et nourrissait les pauvres dans ses presbytères de Trédrez et de Lohannec'h, et qui fonda pour eux un hôpital dans son manoir de Kermartin (ibid.). Ainsi qu'on l'a dit plus haut, le style du dessin, l'agencement des figures, le coloris de cette vitre lui assignent la date de la fin du xv° siècle !. »

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— COUFFON et LE BRAS,  http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/Quimper.pdf

"Elle comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés doubles, un transept et un choeur de deux travées avec bas-côtés doubles également et chevet à trois pans. Construite par l'entreprise Hardi sur les plans de l'architecte Bigot fils, elle fut commencée en février 1895 et consacrée le 21 septembre 1897. La tour et la flèche octogonale cantonnée de quatre clochetons avaient été construites en 1846-1847 sur les plans de l'architecte Joseph Bigot puis démontées et surhaussées par son fils. C'est un édifice de style flamboyant.

La nef soutenue par des arcs-boutants est éclairée directement par des fenêtres et de faux triforium. Les arcades en tiers-point pénètrent directement dans les piliers cylindriques. Le porche ouest, sous la tour, s'ouvre par une arcade trilobée à voussures profondes et accolade à fleuron. Au droit de la première travée, chapelle des fonts à trois pans au nord et chapelle identique au sud.

3. Vitraux : maîtresse vitre du XVIe siècle représentant la Passion d'après le carton de Jost de Negker (C.). La scène de la Crucifixion, au centre, fut reconstituée en 1897 d'après le vitrail de Tourc'h sensiblement contemporain et dû au même atelier. Neuf scènes de la Passion accompagnent la Crucifixion dans le registre inférieur et dans les lancettes extrêmes. Les deux fenêtres qui encadrent la grande verrière ont des vitraux représentant des scènes de la vie du Christ et sont datées de 1896 (sans mention d'atelier). Les autres fenêtres : atelier Lepètre de Rouen, déambulatoire, 1896 ; - atelier Saint-Clément de Nantes au transept sud (Couronnement de la Vierge, 1898) ; - atelier Champigneulle au transept nord (Apparition du SacréCoeur) ; - atelier Florence de Tours dans les bas-côtés, 1897-1900."

- Chapelle Notre-Dame du Paradis ou du Parvis, touchant l'église Saint-Mathieu, détruite vers 1830. Construite vers 1528, elle servit aux Ursulines de 1627 à 1679 ; elle fut l'objet d'un long procès entre les religieuses et la fabrique de Saint-Mathieu. Le clocheton est remonté au fond du jardin de l'ancien évêché

— FAUJOUR (Marc), 2016, L'héraldique des seigneurs de Kergournadec'h et des familles alliées dans le haut-Léon 1275-1721, Ed. Marc Faujour, Nantes, 205 p. Voir la généalogie des Rosmadec.

— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005,  Les vitraux de Bretagne, Corpus Vitrearum, France VII, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, p. 183.

— LE BIHAN (Jean-Pierre), blog

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"D'avant la date de la démolition de l’ancienne église, nous   possédons plusieurs descriptions de vitraux anciens qui s’y   trouvaient. Dès le début du XIXe siècle, plusieurs « antiquaires » de l’époque s’y sont intéressés.
Cette fenêtre du chevet, actuellement une Passion fortement restaurée, présentait des panneaux de vitraux des XVe et XVIe siècle. Ces derniers étaient, semble-t-il, peu nombreux,
Il est à noter,qu'à une certaine époque,  cette fenêtre axiale avait le bas de ses lancettes bouché par de la maçonnerie jusqu’à 1, 60m.
 Du XVe siècle, on relevait un Christ en croix accosté de six personnages debout placé deux par deux, les uns au-dessus des autres, les plus élevés étant la Vierge et saint Joseph. Auguste André,livre"de la verrerie"1878;

Ce panneau central était accompagné de deux panneaux avec les deux larrons.
1893, On relève que les vitraux ont été maltraités et dénaturés par une restauration datant de quelques quarante années. Ottin dans son livre "Le Vitrail" y voit  une Circoncision qui occupe la partie inférieure de l’Arbre de Jessé. Existait donc des restes d’un Arbre de Jessé, provenant probablement d'une autre baie, qui disparut comme beaucoup d'autres lors de cette reconstruction de 1896. Le verrier restaurateur, Florence, de Tours, en du faire tout bénéfice.

Le tympan, en dehors d’un Père Eternel et des instruments de la Passion, présentait au moins quatre écussons des familles de Rosmadec, La Chapelle, Molac, Le Sénéchal de Carcado.

Dans ce tympan  on relevait  aussi au soufflet supérieur le Père Eternel dominant les Instruments de la Passion.Sur les côtés un ange tenait une aiguière sur un plateau, un autre avait une lanterne.

Dans six soufflets, on relevait l’écu de France, soutenu par 2 anges, lequel était entouré de l’ordre de Saint-Michel surmonté d’une couronne non fermée, à fleurons fleurdelisés.

Puis, on trouvait un écu mi parti France Bretagne, avec 2 anges et même cordon et même couronne, puis les écus de Rosmadec et de Pont-Croix. Certains  remaniés, d’autre refaits à la fantaisie du vitrier, deux-ci étaient entourés du collier de l’épi.

Description de la Passion.

Il s’agit d’une baie à 5 lancettes de 0, 56 centimètres de large et  de 5  mètres, 57 de haut, du moins pour les quatre lancettes entourant la lancette centrale dont la largueur varie et est de 0, 62 centimètres et la hauteur est portée à 5, 70. L’église est consacrée le 28 octobre 1514, le vitrail  est même  postérieur à 1547.

Chaque lancette est composée de six panneaux de vitraux et ne présente par contre pour les deux extérieures que trois scènes Les panneaux B1B2C1C2D1D2 ont chacun une scène figurée. Les panneaux centraux, soit B3, B4, B5, C3, ,C5,D3, D4, D5, font partie d’une même scène. Les têtes de lancettes ont tous des dais gothiques sur fonds alternés bleus et rouges. Le réseau composé de onze éléments présente des armoiries, des anges, un Père Eternel et. des instruments de la Passion.

Nous sommes bien devant une Grande Passion, XVIe, sujet que Durer,1471-1528, a énormément apprécié. Et ces gravures ont divulgué largement une iconographie déjà fixée dans ses grandes lignes, bien avant la publication des Grande et Petite Passion (1507-1511)  qui ont disparus, tel un Arbre de Jessé, une Crucifixion avec la Vierge et saint Jean, une Circoncision, que cinq sujets : Jésus devant le grand prêtre, le couronnement d’épines, la flagellation, Jésus devant Pilate, le Portement de croix, la Mise au tombeau, la Résurrection. De plus, le bas des lancettes est bouché par de la maçonnerie.

La restauration, le vitrail,classé Monument Historique, avec les compléments, est confiée à l’atelier Florence de Tours. . Pour remplacer les partis manquantes, cet atelier prend  le  calque  de la Marie Madeleine de la Passion de l’église de Tourc’h, et selon l’abbé Peyron, d’autres scènes sont copiées sur la Passion de l’église d’Ergué-Gabéric. Pour s’aider, ce restaurateur pouvait avoir tous les éléments indispensables avec certaines Passions, comme à La Roche-Maurice ou La Martyre. Son auteur est probablement le peintre verrier Le  Sodec de Quimper. Tout porte à y croire, entre autre ses textes.

Ce vitrail, comme tous les vitraux anciens, fut déposé et mis en lieu sûr durant la guerre 39-45.

Jardin des Oliviers, le baiser de Judas, Jésus devant le grand prêtre, la Flagellation, en partie ancienne, le Couronnement d’épines, anciennes,, pour remonter aux panneaux A3, A4,A5. Jésus devant Pilate, ancien, le Portement de Croix. Ancien, Arrivé  là c’est la grande scène de la Passion, que l’on quitte pour la Résurrection et la Mise au Tombeau., ces deux anciens.
Notes :
Chevaux proches des autres vitraux des Le Sodec avec texte NOSVEOR.

Rouges très attaqués.
Le bon larron moustache à la Henri IV, cheveux bien peignés avec cuche. Sourcils à la banane dans portement de croix. Personnage avec tache de maladie (rougeole)
Les autres baies de l'église.qui ont disparus
Une fenêtre du côté Sud ne conservait que des armoiries ou des fragments d’armoiries posés dans son tympan. Il s’agissait des familles de Tréanna, Quélennec, Lagadec et Le Baud. Le bas était rempli d’une vitrerie dite « moderne », sans aucune description. A mon avis, un travail du peintre vitrier Quimpérois Cassaigne.
Du côté Nord, encore une baie avec des armoiries dans un réseau de tympan à trois éléments avec les armes d’Anne de Bretagne pleines et celles des L’Honoré, (au-dessus)
 Les trois lancettes de cette baie présentaient divers épisodes de la vie de saint Yves, dont saint Yves donnant son capuchon à un pauvre, saint Yves à genoux devant un ange. Ailleurs il reçoit deux personnages à genoux sur un fond de maison.    Ce sujet peut rappeler la charité saint Yves. Ce vitrail était donné des années 1489-1499.
Les scènes de la vie de Saint-Yves  telles qu'elles  sont décrites ici, se trouvent actuellement depuis
1914 à l'Evêché de Quimper, dans la chapelle
 privatif de l'évêque.Comme le montre la photo
ci jointe, la première scène s'y retrouve;
Mais pour la seconde, ce n'est pas un ange mais une femme à qui il donne un vêtement.

Ces vitraux auraient été vus au XIX° siècle en place à la Cathédrale de Quimper soit dans les fond baptismaux, soit dans la chapelle des gouttes de sang;
Une autre chapelle, celle des de Kerdour contenait en 1632 un vitrail figuratif, dont on ne connaît pas le sujet. Au pignon ouest, au-dessus de la porte principale, le relevé de prééminences de Claude Bourricquen présente une baie à deux lancettes trilobées surmontées de trois jourrs, mais  ici on n’a de preuve que de 1642;dans la lancette centrale, un Christ en croix, est sur un petit Golgotha avec os et crane d’Adam.. Au pied de cette crucifixion, se voyait les armes des L’Honoré, tandis que dans le tympan, au dessous des armoiries mi-France mi-Bretagne, entourées du collier de saint Michel, sur fond rouge, on trouvait deux oculi avec personnages.Ceux-ci se révèlent être des anges musiciens annonçant probablement la Résurrection.

Après vision de clichés de la fondation Astor, cette fenêtre, lors de la démolition de l'église, possédait des vitraux kaléidoscope de Cassaigne.

Restauration en Avril 2006 par l'atelier Quimpérois le bihanvitraux

http://jeanpierrelebihan2.over-blog.com/article-18485675.html

http://lebihanvitraux.over-blog.fr/article-19178513.html

 

— PHILIPPE-LAVALLÉE , 1847 « Essai sur les vitraux existant dans les églises du canton de Quimper », dans Bulletin, Classe d'archéologie, Association Bretonne, Rennes, page 267

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2074644/f416.image.r=quimper

 

— LE GUENNEC (Louis ),1984, Histoire de Quimper Corentin et son canton, Les Amis de Louis Le Guennec, 1984 - 653 pages page 110.

"Armoiries à Saint-Mathieu Dans la maîtresse-vitre on trouve : 1. France plein. 2 mi-parti France et Bretagne, au second rang 4 écussons de Rosmadec et alliances. 1 écartelé au 1 d'un pallé d'azur et d'argent qui est Rosmadec, au 2 d'azur à  lion d'azur [sic] qui est Pont-Croix, au 3 d'azur au château à 3 tours d'or qui est Tivarlen, au 4 d'or burellé de sable qui doit être Lespervez. 2. Écartelé au 1 de Rosmadec , , au 3 de Pont-Croix, au 2 et 4 d'un écartelé d'azur à 5 billettes d'argent au sautoir qui est Thomelin et de gueules plein (qui paraît être une restauration moderne). 3. Écartelé au 1 de Rosmadec, au 2 de gueules  à 4 mâcles d'argent qui est Molac, au 3 de Pont-Croix, au 4 de gueules à la fasce d'hermines qui est La Chapelle. 4 écartelé au 1 4. Écartelé au 1 de Rosmadec, au 2 d'azur au léopard  d'or, au 3 de Pont-Croix, au 4 d'hermines au chef de gueules chargé de 3 fleurs de lys qui est Quélénnec."

— LE ROY (Yves), 1898, Paroisse Saint-Mathieu de Quimper, mon clocher, Quimper.

http://infobretagne.com/quimper-saint-mathieu.htm

 

Il est permis de croire que la première église érigée, à Quimper, sous le vocable de Saint-Mathieu, l'a été à l'époque où, suivant une respectable tradition [Note : Saint Mathieu, apôtre de l'Ethiopie, y a été martyrisé, et son corps est maintenant dans l'église de Salerne, en Italie. La translation de ses restes d'Ethiopie à Salerne ne s'est pas faite directement. Les leçons du Propre du bréviaire de Salerne, pour le jour où l'église métropolitaine de cette ville célèbre la fête de la Translation du glorieux Apôtre, disent que son corps resta, pendant assez longtemps, dans le pays de Léon, en Bretagne. ? Paulinien, évêque de Léon, vers le Xème siècle, a écrit lui-même l'histoire de l'arrivée du corps de saint Mathieu en Armorique], des navigateurs bretons, venant des côtes d'Ethiopie, apportèrent avec eux, sur leur navire, le corps du saint Apôtre, et firent élever en son honneur, pour l'y déposer, à la pointe la plus avancée de la presqu'île de Léon, un monument devenu, dans la suite, la célèbre abbaye de Saint-Mathieu. C'est, vraisemblablement, vers la même époque, que fut fondée l'église de Saint-Mathieu, de Morlaix, qui a été, jusqu'à la Révolution, un prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu Fin-de-terre.

 

Quoi qu'il en soit, de cette tradition et du temps, difficile à préciser, où l'événement qu'elle rapporte s'est accompli, il est certain, du moins, qu'une église, de style roman, a précédé la vieille église que nous venons de voir disparaître. Celle-ci avait été construite à la fin du XVème siècle, de 1498 à 1515. Elle n'était pas jadis telle que nous l'avons connue dans ces derniers temps. Jusqu'en 1844, une tour, indépendante de l'église, s'élevait sur le même plan que sa façade, dans son prolongement vers le Nord. Un passage existait sous cette tour. Il y avait aussi, accolé au mur Nord de l'église, un petit édifice, la chapelle de Notre-Dame du Paradis ou du Parvis [Note : Le cimetière s'appelait autrefois le paradis ; de là vient sans doute le nom donné à cette chapelle, qui se trouvait près de l'entrée du cimetière], dont l'usage fut concédé aux Religieuses Ursulines, à l'époque de leur établissement à Quimper, mais qui fut la source de bien des difficultés et de nombreux litiges entre elles et la Fabrique de Saint-Mathieu, jusqu'au jour où elles eurent leur église propre, cette modeste construction qui se remarque encore à l'extrémité de la Maison de Justice.

Les principales raisons qui, en 1844, décidèrent à abattre cette tour, étaient qu'elle menaçait ruine, et que l'église était trop petite les jours de grande solennité. On profita de la circonstance pour l'allonger d'une travée.

Dans notre nouvelle église, nous avons conservé le portail et le clocher de 1844. Avant de les démolir, on avait eu soin d'en numéroter les pierres, et on les a rétablies dans l'ordre qu'elles occupaient dans la construction, mais en ajoutant plusieurs assises de pierres neuves au portail, afin de l'exhausser, et en donnant aussi environ quatre mètres de plus d'élévation à la flèche et aux clochetons.

Notre clocher actuel est à 52 mètres au-dessus du pavé de la rue : il a 10 mètres de plus que l'ancien ; et la longueur totale de l'église, à l'extérieur, est de 54 mètres, de 47 mètres 50, à l'intérieur. Sa largeur intérieure est de 20 mètres, et sa hauteur, sous clef de voûte, d'environ 15 mètres. Les bras du transept n'ont, chacun, que 2 mètres de profondeur. L'église, bien remplie, peut contenir 1.500 personnes assises.

PRINCIPALES DATES SE RAPPORTANT A LA CONSTRUCTION DE L'EGLISE.

1er Mai 1892 : Annonce de la souscription.

27 Décembre 1893 : Adjudication des travaux.

20 Janvier 1894 : Dernière messe célébrée dans la vieille église.

17 Mars 1894 : Pose de la première pierre dans les fondations.

1er Mai 1894 : Bénédiction de la première pierre par Mgr. Valleau.

13 Décembre 1896 : Prise de possession de la nouvelle église.

21 Septembre 1897 : Consécration de l'église par Mgr. Valleau.

L'architecte a été M. Gustave BIGOT, architecte honoraire du département.

ENTREPRENEURS :

M. René HARDY, de Nantes, pour la maçonnerie ;

M. KERALUM, de Quimper, pour la charpenterie ;

M. GOURMELON, de Morlaix, pour la couverture et la zinguerie ;

M. SICOT, de Quimper, pour la plâtrerie ;

M. LORIT, de Quimper, pour la serrurerie ;

M. PERRET, de Quimper. pour la vitrerie et la peinture ;

M. J.-L. NAOUR, de Quimper, pour les travaux réservés : clocher, portail, oeuvres d'art, meneaux des fenêtres.

Le devis primitif de tous les travaux montait à 218.150 fr. 00. Au règlement définitif des comptes, il a été payé 250.343 fr. 02 [Note : Les paroissiens de Saint-Mathieu, si heureux de leur église, ne sauraient oublier que la vénérable Mme Bonnemaison a un droit tout particulier à leur reconnaissance et à un souvenir dans leurs prières. Sans sa grande générosité, l'oeuvre de la reconstruction de l'église n'aurait pas pu être tentée de si tôt].

MEMBRES DU CONSEIL DE FABRIQUE lors de l'adjudication. M. LAIMÉ, président ; M. Y. LE ROY, recteur ; M. ASTOR, maire ; M. H. DE COUESNONGLE, trésorier ; M. DE COATGOUREDEN, secrétaire ; M. ALIX ; M. MAGRÉ.

MOBILIER DE L'EGLISE. Il n'y a, dans l'église neuve, de l'ancien mobilier, que le vitrail de la Passion, au fond de l'abside, les stalles du choeur, les tableaux du chemin de la croix, l'orgue, et, au bas de l'église, l'autel de la chapelle Saint-Antoine de Padoue, qui est l'ancien autel du Sacré-Coeur, moins son baldaquin et ses statues. Tout le reste a été acquis depuis la construction.

DETAIL DU MOBILIER avec les noms des artistes et fournisseurs.

VITRAUX.

MM. FLORENCE et Cie, peintres-verriers, Tours : les deux verrières neuves de l'abside et l'ancienne restaurée [Note : Ces trois verrières forment un triptyque où toute la vie de Notre-Seigneur est résumée : la verrière de gauche représente des scènes de la vie de Notre-Seigneur avant sa Passion, celle du milieu, la Passion, et celle de droite, des scènes de sa vie après sa résurrection], vitrail de Saint-Charles, vitrail de Sainte-Elisabeth, vitrail de Saint-Georges, vitrail de Saint-Martin.

M. LEPÈTRE, peintre-verrier, Rouen : les grisailles de la grande nef au-dessus du choeur, vitrail de Saint-Joseph, vitrail de Sainte-Anne, vitrail de Saint-Louis, vitrail de Saint-Yves, vitrail de Saint-Jean l'Evangéliste.

M. CH. CHAMPIGNEULLE, Paris : la grande verrière du Sacré-Coeur.

MM. GALLON et Cie, Nantes : la grande verrière de la Vierge.

M. LAUMÔNIER, Vannes : les grisailles de la chapelle des Fonts et de la chapelle Saint-Antoine de Padoue.

 

 

—PEYRON (abbé P.) 1893,  L'église Saint-Mathieu de Quimper , B.S.A.F. 1893 n° XX pages 16-39.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076230/f88.image

"M. de Courcy nous apprend que l'église actuelle de Saint­-Mathieu a été reconstruite de 1498 à 1515 , que le vitrail de la
maîtresse vitre est quelque peu postérieur à 1515, puisqu'il porte les armoiries des Rosmadec, en alliance avec celles de
la maison de la Chapelle et de Molac, dont Alain de Rosmadec épousa une fille en 1505 [sic]. M. de Courcy fait remarquer également, que les armes de Bretagne, entourées de la cordelière, qui surmontent le vitrail de saint Yves dans la fenêtre nord de l'église indiquent l'époque de veuvage de la reine Anne et feraient remonter cette vitre à l'année 1489-1499. »

 

VULSON (Marc de ), 1663,  La Science héroïque, traitant de la noblesse, de l'origine des armes, de leurs blasons, & symboles, des tymbres, bourlets, couronnes, cimiers, lambrequins, supports, & tenans, & autres ornements de l'escu ; de la devise, & du cry de guerre, de l'escu pendant & des pas & emprises des anciens chevaliers, des formes différentes de leurs tombeaux ; et des marques extérieures de l'escu de nos roys, des reynes, & enfans de France, & des officiers de la couronne, & de la maison du roy. Avec la Genealogie succincte de la maison de Rosmadec en Bretagne. Le tout embelly d'un grand nombre de figures en taille douce, sur toutes ces matières / par Marc de Vulson, sieur de La Colombiere, chevalier de l'Ordre de S. Michel, & gentilhomme ordinaire de la maison du roy. Paris, chez Sébastien Cramoisy.

Voir exemplaire BnF sur Gallica, ou bien, si maintenance :

http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2036294

Généalogie de la famille des Rosmadec, annexée au précédent :

http://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2036294?docref=r0ZJjPT3g7AUTVQPZrXf9A

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Quimper
29 janvier 2020 3 29 /01 /janvier /2020 15:10

Le portail sud (1424-1433) de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper.

 

 

 

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Voir aussi  sur Quimper :

 

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Voir sur les porches de Bretagne (entre autres) :

 

 

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 PRÉSENTATION

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Selon Le Men, archiviste du Finistère dont la Monographie de 1877 fait référence, "le Portail latéral sud est aussi désigné sous le nom de « Portail de Notre-Dame » parce que son tympan est orné d’un bas-relief représentant la Sainte-Vierge, et de « Portail de Sainte-Catherine », parce que la statue en kersanton, de cette sainte, se voit dans une niche du contrefort qui limite ce portail à l’ouest peut-être aussi parce qu’il est placé en face de la rue de Sainte-Catherine. Ce porche, dans lequel ouvre une seule porte dont d’une plate-bande à coussinets arrondis, est couronné par une étroite balustrade composée de quatre-feuilles. Son ornementation ne diffère pas de celle du grand portail dont il est contemporain, mais  comme il n’a été l’objet d’aucune mutilation, à part le grattage des armoiries, il attire plus particulièrement l’attention." (Le Men)

C'est mon porche préféré ; je le surnommerai volontiers le Porche aux Dames, parce qu'il est entièrement consacré à la  maternité et à l'enfantement. En effet, la Vierge à l'Enfant du tympan est placée en dessous des armoiries de la duchesse Jeanne (alors que le duc Jean V place les siennes en supériorité dans le porche principal, à l'ouest), et sainte Catherine est celle qu'invoquent les femmes, principalement de la noblesse dans leurs Livres d'Heures, et notamment en relation avec le désir d'enfants (notre fête de la sainte Catherine en garde le souvenir). Dans les verrières du chœur, Catherine vient en tête, (avec 4 représentations) des saintes qui y figurent, avant sainte Anne (x2) et sainte Marguerite (x2).

C'est cette maternité qui est glorifiée, chantée et encensée par les anges. Cette cohérence thématique du l'iconographie est à souligner.

Il faudrait pouvoir l'imaginer (comme les illuminations par Illiz Veur le permettent lors des fêtes pour le porche occidental) toute en couleur, pour s'émerveiller devant la dominance du bleu, couleur mariale, du rouge et du jaune d'or.

Il peut être considéré en deux parties : l'une est sacrée (la Vierge adorée par les anges), et l'autre est héraldique (le gable avec les armes de la duchesse, de l'évêque  et de sa famille, et de deux des officiers ducaux). Mais plus haut encore, dans un troisième espace, sous la balustrade, sert de terrain de jeu aux gargouilles et personnages truculents. 

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Il est l'une des premières réalisations d'un atelier de sculpture qu'Emmanuelle Le Séac'h a désigné sous le nom de Premier atelier ducal du Folgoët, et dont on retrouve toutes les caractéristiques stylistiques (les plus notables étant le traitement des chevelures des anges). Je la laisse présenter les porches que nous devons à cet atelier :

"—Les porches en granite. Le premier atelier du Folgoët [1423-1468] innove dans sa manière de décorer les porches : il superpose des petits personnages (anges, saints, prophètes) dans les niches des voussures des porches de la cathédrale de Quimper (1424-1444), au Kreisker à Saint-Pol-de-Léon (entre 1436 et 1472), et sur le vestige de l'ancienne chapelle de Notre-Dame-des-Portes à Châteauneuf-du-Faou (1438).

— Les porches en kersanton de l'atelier (La Martyre v.1450-1468, Rumengol vers 1468, sont construits sur le même modèle avec une variante : des saynètes y sont rajoutées. Cette particularité est reprise au XVIe siècle dans les porches de Bastien et Henry Prigent (1527-1577) et du Maître de Plougastel (1570-1621).

— Cet atelier a aussi produit d'autres porches ainsi que des sculptures, plus éloignés du Folgoët, à Kernascléden (porche des Hommes et porche des Femmes) et à la chapelle Saint-Fiacre du Faouët, aujourd'hui dans le Morbihan, ainsi qu'à Quimperlé, pour l'église de la haute-ville.

— Le second atelier du Folgoët (1458-1509). On lui doit deux porches en granite, à Plourach vers 1458-1488 et à Saint-Herbot en 1498-1509.

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Les porches de la cathédrale de Quimper (1424-1442).

La construction de la façade occidentale de la cathédrale a commencé le 26 juillet 1424 ; elle s'est achevée au niveau des deux portails latéraux en 1442.

Le programme iconographique de cette façade prise au sens large —soit les trois porches ouest, nord et sud — est limité même si on tient compte des destructions engendrées par la Révolution. Il ne comporte en effet que les voussures sculptées d'anges des porches occidental et méridional ainsi que les statues de la Vierge à l'Enfant et de sainte Catherine. Des trois porches, ceux du sud et du nord sont les moins restaurés. Le portail ouest n'a que ses piédroits et ses voussures qui sont du XVe siècle, ses blasons au dessus sont de la même période. Le tympan et le trumeau ont été supprimés en 1820. En 1866-67, les éléments actuels ont été rajoutés, copiés des cathédrales de Nantes Rouen ou Reims.

 

1. Le porche nord dit porche des baptêmes ne porte plus de sculptures. Il s'appelle ainsi en raison de la proximité de la chapelle des fonds baptismaux et en souvenir du tympan inférieur qui était sculpté d'un groupe du Baptême du Christ. Les niches devaient accueillir les statues des Apôtres. Les sculptures en choux frisés, le style, ainsi que les datations, permettent d'attribuer ce porche nord à l'atelier [grand atelier ducal du Folgoët 1423-1529]. Un arc brisé surmonte les portes extérieures géminées dont les piédroits et les voussures sont décorés de choux frisés, comme le gable à choux qui rejoint la balustrade ajourée et coupe les pinacles.

2. Le porche sud (Le Seac'h page 62-64). Le porche sud de la cathédrale, appelé aussi porche Sainte-Catherine, est sculpté en granite [leucogranite, Chauris] et kersanton. Les armes de Jeanne de France indiquent qu'il devait être achevé avant sa mort en 1433. On voit aussi celles de Bertrand de Rosmadec sur un écu triangulaire avec une crosse et une mitre, et Guillaume son père, aussi palé de six pièces avec sur l'angle gauche un casque orné de lambrequins et un cygne pour cimier.

On retrouve les armes des Bodigneau, seigneurs de Clohars-Fouesnant, avec une tête de cygne dépassant d'une couronne de fleurons et celles de la famille de Quélennec du Faou. Le porche a été restauré en 1999.

L'arc de la porte est en anse de panier. Puis, un tympan abrite une Vierge à l'Enfant et deux anges thuriféraires. La baie en tiers-point est constituée d'une archivolte amortie en accolade. Un fleuron la surmonte. Un gable décoré de choux frisés couronne le tout jusqu'à la balustrade. Les voussures montrent une alternance du même motif avec des anges . Elles sont ornées de choux frisés sur quatre niveaux comme les pièdroits. Les niches de ceux-ci sont vides ainsi que les six niches des voussures. Des consoles feuillagées et des dais gothiques dont quatre en kersanton encadrent les anges.

Au centre du tympan, une Vierge à l'Enfant en kersanton trône, encadrée de deux anges thuriféraires en granite. Elle repose sur une console dont l'ange lève les bras au dessus de sa tête faisant mine de porter la statue, les ailes largement déployées sur le coté.

Des restes de polychromie bleue sur leurs manteaux et rouge sur leur robe sont visibles. Un effet de contraste entre les couleurs des pierres existent aujourd'hui entre le gris anthracite du kersanton et le miel doré du granite." (Le Seac'h)

 

 

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Ce porche a été décrit, pour sa sculpture, par Christiane Prigent puis par Emmanuelle Le Seac'h. Leurs descriptions me serviront de canevas pour mon article. On pourra cliquer sur l'image pour faire défiler le diaporama.

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Mini glossaire.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'ange au dessus de la porte en anse de panier.

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"Au centre du tympan, une Vierge à l'Enfant repose sur une console dont l'ange lève les bras au dessus de sa tête faisant mine de porter la statue, les ailes largement déployées sur le coté. (E. Le Seac'h)

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"Le groupe de la Vierge repose sur une console ornée d'un buste d'ange aux ailes éployées sur toute la longueur du linteau, à l'instar des consoles ornées de bustes humains du château de Charles V à Vincennes." (C. Prigent)

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Remarques.

a) Nous remarquons les cheveux aux mèches bouclées en "macarons" emportées par une force centrifuge, comme les anges typiques de l'atelier du Folgoët, ainsi que les statues de saint Jean au Folgoët ou de saint Jean-Baptiste à Rumengol, parmi tant d'exemples. J'y reviendrai.

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet-v-les-statues-de-kersanton-1423-1433-par-le-grand-atelier-ducal-du-folgoet-1423-1509.html

b) Également typique de cet atelier, mais aussi retrouvé sur les vitraux de Merléac (1402), il faut aussi noter l'amict (linge formant ici l'encolure) replié sur lui-même pour former un W ou Oméga .

http://www.lavieb-aile.com/2017/09/la-chapelle-saint-jacques-de-merleac-la-maitresse-vitre-iv-le-tympan.html

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-du-folgoet.i.l-autel-des-anges.html

c) La tunique, ou aube, est longue (elle recouvre les pieds), bouffante à la taille au dessus d'un invisible cordon, et barrée en diagonale par un repli qui se perd sur la droite. Les traces de polychromie attestent que la tunique était entièrement bleue.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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LE TYMPAN.

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"Au centre du tympan, une Vierge à l'Enfant en kersanton trône, encadrée de deux anges thuriféraires en granite.

Des restes de polychromie bleue sur leurs manteaux et rouge sur leur robe sont visibles. Un effet de contraste entre les couleurs des pierres existent aujourd'hui entre le gris anthracite du kersanton et le miel doré du granite."(E. Le Seac'h)

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge à l'Enfant.

"La Vierge, couronnée, tient son Enfant qui sourit délicatement et qui a dans les mains un oiseau. La couronne la rapproche de celle des Vierges de Tournai (Prigent 1982). Sa grande main serre un livre contre sa poitrine. Les cheveux tombent sur les cotés en deux tresses. Comme pour les anges et l'Enfant, ils se partagent en mèches. Le buste simple contraste avec les plis fournis du bas de la robe, taillés en becs lourds et formant des volutes sur la jambe gauche. La robe est ceinturée à la taille ; les pans du manteau retombent sur le coté droit. La draperie particulière rappelle là encore les enluminures peintes par André Beauneveu sur le psautier du duc de Berry en 1380-1385 (Prigent 1982 p. 329). "(E. Le Seac'h)

 

"Assise sur un trône rehaussé d'un dais , la Vierge porte son Enfant assis sur le genou gauche. Confortablement installé, les deux pieds dans le manteau maternel, celui-ci retient un gros oiseau qui picore dans sa main droite.

La façon dont la Vierge tient, serré contre son épaule droite, un livre (discrète évocation de son rôle d'éducatrice) évoque le saint Pierre du Psautier"  (C. Prigent)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84546905/f17.image

"Une grande douceur se dégage du visage de Marie, à l'ovale plein, au front bombé, aux yeux en amande, entre les paupières accentuées, délicatement encadré d'une masse épaisse de cheveux ondulés, d'un type spécifique aux pays flamands. De même, la couronne à bandeau orfévré rehaussé de fleurons découpés s'inspire de modèles tournaisiens. 

C'est le même canon qui a servi pour les deux visages empreints d'une grâce souriante." (C. Prigent)

"Les traces de peinture rouge dans les replis du manteau de la Vierge indiquent que, primitivement, l'ensemble était peint et doré, et se détachait sur un fond d'ocre jaune. On redécouvre que l'église médiévale était un temple de la couleur, comme les murailles de pierres précieuses et fines de la  Jérusalem céleste décrite dans l'Apocalypse de saint Jean Mais la polychromie des extérieurs a beaucoup souffert. Ainsi on est mal renseigné sur une coloration éventuelle des façades en dehors des parties sculptées." (id.)

"La Vierge est le seul vestige dans le chantier quimpérois d'un ensemble sculpté, sans doute assez considérable, à en juger par les niches qui décorent les piédroits des portails et les contreforts, aujourd'hui vides de leurs statues, visibles cependant dans les gravures anciennes. (C. Prigent)

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Remarques.

Ces deux auteures nous conseillent de comparer cette sculpture avec les enluminures d'André Beauneveu dans le Psautier de Jean de Berry. C'est désormais l'affaire d'un clic, et l'étude des drapés est instructive. Mais je n'ai pas retrouvé sur le saint Pierre (f. 8r)  la tenue spécifique du livre qu'adopte ici la Vierge, avec la main dressée verticalement, et la tranche du livre tourné vers le haut. D'autre part, la présence de ce livre n'en fait pas tant une "éducatrice" (une notion qui est admise pour sainte Anne enseignant à sa fille, mais qui est discutable àpropos de celui qui va bientôt enseigner les docteurs du Temple) qu'elle ne rappelle que le Fils est envoyé à l'Humanité pour accomplir le plan du Salut annoncé dans les Écritures.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84546905/f17.image

Les cheveux de l'Enfant sont aspirés vers l'arrière et l'extérieur selon ce trait stylistique déjà décrit pour l'ange de la console. 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Les anges.

"Huit anges, porteurs de phylactères ou musiciens, sont vêtus d'aubes qui cachent leurs pieds. Dans la première voussure de droite, juste au dessus de la Vierge à l'Enfant, l'ange tient une cithare médiévale dont il frotte les cordes avec un archet miniature [sic].Le manche de l'instrument est court. L'ange semble danser, la jambe droite avancée en un plié gracieux, le talon en dehors.

Dans la deuxième voussure plus à droite, un autre ange joue de la harpe gothique en pinçant les cordes. Cet instrument se jouait posé sur les genoux d'où la position légèrement incliné de l'ange.

Les ailes des anges sont géométriques, avec le bout pointu. Ici aussi, les chevelures sont bouclées et indisciplinées comme sur le tombeau de Gatien de Monceaux. Les plissés sont variés, verticaux, en diagonale ou à bec et forment une nuée aux pieds des anges thuriféraires. Ceux-ci accomplissent une génuflexion, leur geste figé à mi-course. L'ange de droite tient dans une main la navette à pied servant à conserver l'encens, ce qui révèle le souci du détail du sculpteur. Tous les anges esquissent un sourire subtil. Leurs ailes sont largement déployées dans une magnificence de plumes." (E. Le Seac'h)

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"Deux anges encadrent le groupe. Cette scène reprend les compositions des grands édifices gothiques. Au début du XVe siècle, les anges conservent les fonctions que leur avait attribuées l'époque gothique : thuriféraires ; musiciens dans les voussures , ils s'accompagnent de la harpe et de la cithare pour chanter les louanges de la Mère de Dieu; d'autres tiennent des phylactères. Leur vêtement se compose d'une chape retenue sur la poitrine par un fermail ou d'une tunique à manches longues, l'amict dépassant parfois de l'encolure. Par leurs chevelures traitées en mèches bouclées, s'écartant des tempes comme attirées par un aimant, un toupet sur la tête, et leurs vêtements, ils s'inspirent des anges qui décorent le soubassement du tombeau en calcaire de l'évêque Gatien de Monceaux (mort en 1416), autrefois dans la cathédrale. De même, les anges du portail sud semblent très proches, par le naturalisme de leur visage, de deux apôtres — dont seules subsistent les têtes — du palais du duc Jean de Berry à Bourges, datant du premier quart du XVe siècle. Simultanément, ces anges font leur apparition au Folgoët, sculptés dans le kersanton, sur l'un des autels alignés contre le mur est de la collégiale." (C. Prigent)

persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1942_num_101_2_9305

https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/tete-d-apotre

https://patrimoinebourges.weebly.com/bourges-gothique/les-vestiges-de-la-sainte-chapelle-de-bourges

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Tête d'ange, musée du Berry.

 

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L'ange thuriféraire (qui porte l'encensoir) de droite.

Il donne un exemple de la coiffure en macarons de mèches repoussés vers l'arrière et le haut par un vent spirituel. Le haut du visage est carré, le bas triangulaire.

J'ai étudié ces anges et leurs chevelures dans mon article sur l'Autel des Anges du Folgoët. Je remarquais alors qu'une influence possible pouvait être le Puits de Moïse de Champmol (achevé en 1405).

 http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-du-folgoet.i.l-autel-des-anges.html

Je me suis rendu depuis  à Dijon dans le but de documenter cette influence : voir mon article :

http://www.lavieb-aile.com/2019/09/le-puits-de-moise-de-la-chartreuse-de-champmol-a-dijon.html

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L'ange tient en main gauche la navette d'encens et balance l'encensoir dans un mouvement particulièrement élégant et synchronisé avec son acolyte.

À la différence des anges des voussures, des deux anges portent des chapes. Il faut savoir que le terme de "thuriféraire" désigne un servant de messe, et que sa fonction est de préparer, d'allumer et de présenter l'encensoir au prêtre afin qu'il le bénisse, puis c'est ce dernier ou un diacre qui encense l'autel, puis, par trois coups triples, le livre de l'Évangile avant sa lecture. Le thuriféraire, ensuite, balance simplement l'encensoir pendant la Lecture. Il y a donc peut-être une différence entre un célébrant, portant la chape, et faisant de très grands mouvements d'encensement, comme nous voyons ici, et le rôle plus subalterne du thuriféraire proprement dit.

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Le demi sourire fascinant m'a incité à multiplier les clichés. II semble parfois que l'ange est transporté d'aise par les fumées parfumées de l'encens.

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Discussion. 

Ces deux anges en symétrie spéculaire trouvent peut-être leur source unique, pour celui de gauche, dans les Anges de l'Annonciation lançant vers la Vierge le phylactère de leur salutation. On peut ainsi évoquer l'enluminure peinte par Jean Hermant pour les Heures de Rohan BnF lat. 9471 au folio 45, ou celle, assez proche, des Heures de Buz Hougton Library Richardson  42 f. 20, daté vers 1420-1425 ). Comme à Quimper, l'ange est placé plus bas que la Vierge. Mais ce serait alors, de la part de notre  sculpteur, une fameuse inspiration de renoncer au profil pour rendre   ce très beau mouvement de la tête tourné vers nous. On notera que le Maître de Rohan, auteur de ces miniatures, est également le peintre du Livre d'Heures d'Isabelle Stuart, épouse du duc de Bretagne (voir "Contexte artistique infra). Ou que les Grandes Heures de Rohan furent (comme les Heures de René d'Anjou et les Heures d'Isabelle Stuart) probablement commandées par Yolande d'Aragon, mère de Yolande, la première épouse du duc de Bretagne François Ier, fils de Jean V. Leur mariage date de 1431, alors que le porche sud est daté avant 1433 (mort de Jeanne de France).

On notera que cette chevelure est retenue par un bandeau (centré par une croix frontale) qui interrompt la couronne de bouclettes, alors que cette couronne est complète dans les œuvres sculptées de l'atelier du Folgoët.

 

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Jean Hermant, Annonciation (détail), Heures de Rohan BnF lat. 9471 f. 45r. Copyright BnF Gallica.

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Visitation, Heures de Rohan BnF lat. 9471 f. 70r. Droits BnF Gallica.

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Jean Hermant, Annonciation, Heures de Buz, Harvard, Houghton Library, ms. richardson 42, f° 20, détail.Copyright Harvard, Houghton Library.

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Annonciation,f. 23r, Jean Hermant et Maître de Giac, vers 1416.Heures du Roi René BnF lat. 1156A. Droits BnF Gallica.

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Or, les anges de ces enluminures ont tous les cheveux emportés par un vent frontal, comme à Quimper. Le Maître des Heures de Rohan   est partiellement rapproché d'un Jehan Hermant qui aurait travaillé comme libraire à Paris en 1398-1421 avant  de s'installer à Laon en 1422-1428. À Paris, sa maison rue Pierre Sarrazin à l'angle de la rue de la Harpe était contiguë avec l'Hôtel de Forest (situé précisément rue de la Harpe), que Jean IV avait reçu en 1384 de Charles VI, et que Jean V avait offerte en 1395 à Jean de Malestroit, seigneur d'Oudon. (A. Chatelet 2020 et F. Berland 2011). Des contacts avec la cour ducale de Bretagne sont possibles, notamment avec  le cardinal Jean de Malestroit (1375-1443) évêque de Nantes et chancelier du duc. (plutôt que Thibaut de Malestroi, évêque de Quimper jusqu'en 1408).  

 

 

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'ange thuriféraire de gauche.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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LES ANGES DES VOUSSURES.

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L'ange musicien jouant de la mandore  par l'intermédiaire d'un plectre.

Je ne reprends pas le nom de "cithare" proposé par Le Seac'h et Prigent, et j'identifie l'objet de la main droite comme un plectre, et non comme "un archet court".

L'instrument piriforme (demi-poire) et apparemment monoxyle possède quatre cordes fixées en bas au cordier et en haut à aux quatre chevilles d'une tête dont il est difficile de préciser la forme en volute ou cassée comme pour un luth. Le plectre est tenu entre pouce et index sur un poignet en supination et très fléchi. 

On retrouve l'instrument et la position de la main (mais le poignet est en extensionpeint par Jean de Bruges pour la chapelle de la Vierge de la cathédrale du Mans:

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Ange jouant de la mandore avec un plectre. Voûtes de la Chapelle de la Vierge par Jean de Bruges vers 1377. Photo lavieb-aile.

 

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http://a51.idata.over-blog.com/3/43/88/27/epigraphie-tilde/le-mans/cathedrale/instrumentarium/concert/concert-1705c.jpg

Voir aussi l'instrumentarium de la cathédrale de Bayeux (vers 1412)

http://www.lavieb-aile.com/2018/09/la-crypte-de-la-cathedrale-de-bayeux-et-ses-anges-musiciens.html

Voir les anges musiciens de Kernascléden (une harpe, mais pas de mandore) :

http://www.lavieb-aile.com/2015/09/les-anges-musiciens-des-voutes-de-kernascleden-56.html

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'ange joueur de harpe.

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C'était à l'époque un instrument diatonique de  90 cm de haut environ, à 24 cordes en moyenne, et que l'on tenait sur les genoux.

La tenue sur le genou gauche, la base posée sur le milieu de la poitrine, est celle adoptée par l'ange de l'instrumentarium du Mans.

http://www.lavieb-aile.com/article-un-concert-de-noel-pour-nicole-et-michel-125275886.html

 

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure intérieure gauche, en bas.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure intérieure gauche, en haut.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure extérieure gauche.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure intérieure droite, sous l'ange au mandore.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L' ange présentant un phylactère. Voussure extérieure droite, en haut.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Ange à la tête brisée.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Ange portant un instrument brisé.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Le début des rinceaux, entre les moulures des piédroits : chanoines ?.

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L'étude systématique des enracinements des rinceaux (pampres et autres) dans les contre-moulures des pièdroits des porches pourrait leur attribuer une précieuse valeur sémiologique. À un niveau amateur, force est de constater la présence constante d'animaux fantastiques ou non, ou de personnages caricaturaux (chanoines) sur les porches bretons, tant ceux dus aux deux ateliers ducaux du Folgoët que ceux dus à Bastien et Henry Prigent, et d'autres encore. Ici, nous trouvons des personnages assis ou accroupis, coiffés d'une sorte de béret. Je les qualifie de "chanoines" par comparaison aux autres sites. Il resterait à comparer ces motifs dans leur distribution géographique et chronologique.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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SAINTE CATHERINE.

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"Sur le contrefort gauche du porche, sainte Catherine d'Alexandrie, d'une facture plus raide, est placée dans la première des niches superposées, surmontée d'un pinacle à crochets. La sainte couronnée tient une roue dont le tour est agrémenté de dents acérées. Elle s'appuie légèrement sur une épée dans sa main droite, ce qui crée un léger déhanchement. Elle porte une robe longue dont le tissu tombe en plis lourds sur le bout pointu des poulaines. Le pan gauche du manteau qui recouvre les épaules est ramené sous son bras droit et il forme comme un tablier avec des plis étagés. La robe est resserrée à la taille par une grosse ceinture dont les trous semblent renforcés par des pastilles imitant le métal. Elle est fermée au milieu par une série de petits boutons ronds : le col se rabat en un pli large. Les cheveux se séparent en deux tresses étiques qui tombent sur la poitrine. Le visage est de forme ovale et allongée. Les yeux surlignés et pincés à leur extrémité, sont compris dans des arcades sourcilières en forme d'accent circonflexe. Le nez large est épaté, le philtrum large et creusé. Sainte Catherine esquisse un délicat sourire.

Les deux sculptures en kersanton sont caractéristiques de l'atelier du Folgoët avec un plastron plat et un bas du corps au drappé plus fouillé. Les mains sont larges et manquent de naturel." (E. Le Seac'h 2014)

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"Sculptée dans la pierre de Kersanton d'un gris foncé, elle est un peu plus tardive [que les sculptures du porche]. On y note un lointain écho des statues anglaises d'albâtre, dans les mains allongées, le type de couronne au bandeau incurvé et la façon de tenir la roue d'une manière spécifique." (C. Prigent)

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C'est elle qui présente la duchesse de Bretagne Isabelle Stuart sur son Livre d'Heures : voir précision dans Contexte artistique infra.

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Book_of_Hours_(Fitzwilliam_Museum_Ms62)?uselang=fr#/media/File:Stundenbuch_Isabella_Stuart1.JPG

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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LE GABLE ET SES BAS-RELIEFS HÉRALDIQUES.

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Il faut pouvoir en lire le contenu comme la suite du complexe héraldique présent sur le gable du porche occidental réalisé entre 1424 et 1433. Le duc Jean V y occupait la place prééminente, puis venaient les armoiries de la duchesse Jeanne et de ses trois fils, celles de l'évêque Bertrand de Rosmadec et de son frère, et, à l'extérieur du gable, celles de quatre officiers ducaux, les seigneurs de Névet, de Guengat (?), de Bodigneau et de Quélennec.

Sur le porche sud, nous avons une forme réduite du porche ouest, où la duchesse Jeanne vient en supériorité sous l'hermine passante, et où, des six blasons précédents, nous en conservons quatre, ceux, dans le cadre triangulaire, de l'évêque Bertrand de Rosmadec et de sa famille, et ceux, en dehors, de Droniou de Bodigneau et de Jean de Quélennec.

Si l'identification de ces écus et de leurs ornements extérieurs, mais aussi de leur devise, a été donnée depuis le XIXe siècle, il reste passionnant de retrouver les formes malgré l'usure de la pierre, et, pour l'amateur d'inscriptions, d'admirer les graphies et la disposition des "cris d'armes". Le temps de l'information ne doit pas occulter le temps de la contemplation attentive des formes.

n.b : Wikipédia ou des sites spécialisés précisent que la devise est placée en dessous de l'écu, et le "cri d'armes" au dessus, comme c'est ici systématiquement le cas, sur les deux porches.

http://www.blason-armoiries.org/heraldique/c/cri-d-armes.htm

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'hermine tenant les armes de Jeanne de France, duchesse de Bretagne.

 

En supériorité, l'écu en losange de la duchesse Jeanne, parti de Bretagne et de France, est surmonté d'une hermine passante colletée de la jarretière  flottante de Bretagne, tenant un cartouche sur lequel figure la devise : A MA VIE

 

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a) L'hermine passante.

L'hermine passante est présente également sur les autres chantiers du duc Jean V :

— Sur la façade et en frise, ou dans le porche des Apôtres à la Collégiale du Folgoët, où elle traverse les spires d'une banderole portant la devise A MA VIE :

 

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet.iv.les-emblemes-devises-et-marques-des-ducs-de-bretagne-1423-1505.html

— Sur le gable du porche de la chapelle Saint-Herbot :

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/l-enclos-paroissial-de-saint-herbot-a-plonevez-du-faou-vi.le-porche-sud-1498-1509-par-le-second-atelier-du-folgoet-l-exterieur-et-le

— Sur les sablières de l'église haute de Quimperlé  avec la date de 1430: hermine passante colletée de la jarretière dans une frise où est inscrit la devise A MA VIE.

http://www.lavieb-aile.com/article-les-sablieres-et-poin-ons-de-l-eglise-notre-dame-et-saint-michel-de-quimperle-123158720.html

.Jeanne de France (1391 - 1433), fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière, fut duchesse de Bretagne de 1399 à 1433 par son mariage avec Jean V de Bretagne.

Sablières (1430) de l'église de Quimperlé. Photo lavieb-aile

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—  Sur la façade de la chapelle de Quilinien à Landrévarzec : 

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf

 

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— La devise A MA VIE avec les armoiries ducales se trouvent aussi à Runan, sur la maîtresse-vitre.

http://www.lavieb-aile.com/article-la-maitresse-vitre-de-l-eglise-de-runan-22-123343694.html

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription lapidaire A MA VIE.

La banderole  est tenue par l'hermine dans sa gueule et elle s'élève en se pliant. Elle est tracée avec des lettres gothiques minuscules et encadrée par des deux-points qui servent aussi à séparer les groupes de mots. Ces deux-points, selon une tradition presque constante en Basse-Bretagne (j'ignore si elle est établie dans d'autres régions) sont reliés par un motif en forme de S.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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b) les armoiries mi-parti de Jeanne de France :

 

Jeanne de France (1391 - 1433), quatrième fille de Charles VI de France et d'Isabeau de Bavière, fut duchesse de Bretagne de 1399 à 1433 par son mariage  à Paris le 19 septembre 1396 avec Jean V de Bretagne. Elle était la sœur aînée du Dauphin, qui deviendra Charles VII grâce à Jeanne d 'Arc. Elle eut 7 enfants, dont 3 fils, François (1414 † 1450), duc de Bretagne en août 1442, Pierre (1418 † 1457), duc de Bretagne de 1450 à 1457 et Gilles (1420 † 1450), seigneur de Chantocé.

Son écu est losangique, comme c'est la règle pour les femmes. Il n'est plus lisible aujourd'hui, et il faut se fier aux identifications de Le Men.

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dessin par Sodacan

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L'écu losangique figure aussi  dans  le gable du porche ouest de la cathédrale, mais en dessous et à droite de celui du duc, sans lambrequins, et présentés par deux oiseaux (colombes).

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Gable armorié du porche ouest de la cathédrale. Photographie lavieb-aile.

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Les armes de la duchesse figurent aussi sur la voûte du chœur de la cathédrale, portées par un ange.

 

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http://www.lavieb-aile.com/2016/02/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-i.html

Armoiries de la duchesse de Bretagne Jeanne de France, parti de Bretagne et de France : clé de voûte du chœur, photo lavieb-aile

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 Jeanne de France, son époux et ses enfants étaient représentés en donateur sur les baies 101 et 102 , en pole position autour du Crucifix de la baie d'axe n°100. (Ils y sont encore, mais par le biais d'une restitution ).

La baie 102. Les armoiries sont portées par la robe de Jeanne de France.

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Lancette B. Jeanne de France, duchesse de Bretagne (1399-1433) présentée par saint Jean-Baptiste.Baie 102 du rond-point du chœur de la cathédrale de Quimper, photographie lavieb-aile

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J'aimerai trouvé plus de renseignements sur les deux pattes qui, sur la sculpture du gable,  s'écartent des sommets du losange, et que je nomme lambrequins à défaut d'information. Sont-ils attestés ailleurs ? Représentent-ils quelque chose ? Ils se terminent en griffe par des dilatations ampullaires comme des bourgeons.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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2° À gauche à la base du gable : armoiries épiscopales de Bertrand de Rosmadec.

Le Men le décrit comme un écu triangulaire timbré d’une crosse et d’une mitre et portant un palé de six pièces. La mitre et la crosse ne sont plus visibles, tandis qu'on  perçoit les traces des bandes horizontales du palé. Les fanons de la mitre sont bien visibles de chaque coté de l'écu. 

 

Bertrand de Rosmadec, aumônier et conseiller de Jean IV, évêque de Cornouailles après  Gatien de Monceaux. 1416-1443 se démit en août 1444, ; il entreprit en 1424 la réfection de la nef de la cathédrale et inhumé dans la cathédrale. Ses armes sont un  palé d’argent et d’azur de six pièces.

On voit ses armoiries, à la meme place qu'ici, sur le porche ouest de la cathédrale.

 

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Ses armoiries figurent à la voûte rayonnante du chœur de la cathédrale, autour de celle du duc Jean V :

http://www.lavieb-aile.com/2016/02/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-i.html

Il est sans doute figuré en donateur en lancette B de la  baie 105, présenté par un saint évêque  à la Vierge à l'Enfant, alors que sainte Catherine et saint Yves sont peints dans les deux autres lancettes. L'absence d'inscription ou d'armoiries ne permet pas une identification fiable.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-ix-la-baie-n-105.html

Les vitraux du chœur de la cathédrale de Quimper IX : la baie n° 105 de Bertrand de Rosmadec.

On les trouvait sur la voûte de l'ancienne abbatiale de Daoulas.

http://www.lavieb-aile.com/2017/06/les-sablieres-de-l-ancienne-abbatiale-de-daoulas-inscription-de-1529-blasons-armories-et-scenes-animalieres.html

Elles sont conservées dans la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic (la famille vient de Telgruc/mer).

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Armoiries épiscopales de Bertrand de Rosmadec. Chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

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Elles figurent sur la clef de voûte de Kernascéden (56) :

http://www.lavieb-aile.com/2015/09/les-anges-musiciens-des-voutes-de-kernascleden-56.html

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Rosmadec#/media/Fichier:Blason_Charles_de_Rosmadec.svg

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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3° À droite de la base du gable : armoiries de Jean II de Rosmadec, neveu de l’évêque Bertrand .

Le Men décrit un  écu arrondi couché, palé de six pièces, timbré sur son angle sénestre d’un casque orné de lambrequins et sommé d’un cygne pour cimier, et l'attribue à Guillaume de Rosmadec, père de Bertrand.

Les pièces de l'écu sont à peine visibles (le leucogranite s'altère, et se décolle par plaques), mais on reconnapit leur alignement.

On voit aussi cet ensemble héraldique dans le gable  du grand portail ouest. Il y est attribué par P.-F. Broucke à Jean II de Rosmadec (neveu de l'évêque, qui fut son tuteur). Le casque, comme ici, porte un tortil de baron. La banderole verticale est muette, mais elle pouvait porter (en peinture ?) le cri "EN BON ESPOIR", devise de la famille.

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Gable du porche nord de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Voir aussi :

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Les blasons placés  en dehors du fronton triangulaire,  gauche et à droite : Bodigneau et Quélennec.

 

 À gauche :  les armoiries des Bodigneau.

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Le Men décrit ne targe couchée timbrée d’un casque orné de lambrequins et sommé d’une tête de cygne issant d’une couronne de fleurons, tient dans son bec un cartouche sur lequel on lit la devise : A LAVENTURE :.

Cet écusson qui est aussi sculpté au-dessus du   porche ouest, appartenait à la famille de Bodigneau dont les armes étaient : de sable à l’aigle éployée d’argent becquée et membrée de gueules.

Jean Droniou, seigneur de Botigneau, était un important fonctionnaire du duché, proche de duc Jean (, trésorier et receveur général en Bretagne depuis 1420 et procureur de Cornouaille depuis 1429 .

— Voir la lancette B de la baie 106  du chœur de la cathédrale où Marie-Madeleine présente une dame de Bodigneau épouse d'un membre de la famille de Juch,  agenouillée comme donatrice.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-iii-les-baies-106-et-108-et-les-pupilles-au-jaune-d-argent.html

— Voir la lancette C de la baie 108 (voisine de la précédente) où un saint évêque présente en donateur  un seigneur de Bodineau portant un tabard à ses armes.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper-iii-les-baies-106-et-108-et-les-pupilles-au-jaune-d-argent.html

— Voir les lancettes B, C et D  de la  baie 110 (qui suit les précédentes dans le chœur) : le seigneur de Bodigneau est présenté par Jean l'évangéliste, puis par Jean-Baptiste, puis une dame de Bodigneau en alliance avec Tréanna est présentée par la Vierge. 

"Saint Jean présente un chevalier en armure,  portant l'épée, et  sur son tabard les armes de la famille de Bodigneau, de sable à l’aigle impériale d’argent becquée et membrée de gueules. Le fief de cette famille se trouve dans la paroisse de Clohars-Fouesnant (à 15 km au sud de Quimper), où s'élève le château de Bodigneau, ou Botigneau, Bodignio ou Bodinio. Le Nobiliaire ou Armorial de Bretagne de Pol Potier de Courcy indique :

Botigneau (de), sr dudit lieu et de Kergoat, par. de Clohars-Fouesnant, — de Brunault, par. de Trébrivant. Réf. et montres de 1426 à 1562, par. de Clohars, év. de Cornouaille.

D’azur à l’aigle éployée d’or. Devise : À l’adventure.

Le nom ancien de cette famille est Droniou ; Jean Droniou, épouse Louise du Vieux-Chatel, dame de Brunault, dont : Alain, marié en 1562 à Marie de Kergorlay, père et mère de Jeanne, fille unique héritière, épouse de François de Kerc’hoënt.

 En 1426, le domaine de Botigneau  est tenu en 1426 par Jehan Droniou.

Vers 1500, cette famille fit édifier les vitraux de l'église Saint-Hilaire de Clohars-Fouesnant, avec leurs armes en supériorité, et Pierre de Bodigneau et Marie de Tréanna s'y font représenter en donateurs (Abgrall, Notice).  Voir Iconographie de saint Christophe.

 En 1424, lors de la construction de la façade occidentale, le blason du seigneur de Bodigneau est sculpté sur le tympan du portail, avec celle des trois autres nobles qui ont le privilège de porter le siège de l'évêque Bertrand de Rosmadec : les seigneurs de Nevet (Plogonnec), de Guengat et Du Quélennec (Le Faou). C'est dire qu'il s'agit alors d'une famille de tout premier plan en Cornouaille. Par contre, en 1480, lors de l'entrée épiscopale de Guy de Bouchet, les quatre seigneurs qu'accueillirent dans la cathédrale étaient Jean du Quélennec, Henri,seigneur de Névet, Guillaume, seigneur de Ploeuc,  et Guyomarch, seigneur de Guengat. Bodigneau avait donc laisser la place à de Ploeuc."

 

— Voir la lancette D de la baie 112, où une dame de Bodigneau est présentée par sainte Catherine.

http://www.lavieb-aile.com/2016/03/les-vitraux-des-baies-110-et-112-du-choeur-de-la-cathedrale-de-quimper.html

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Voir le vitrail (vers 1520) de l'église Saint-Hilaire de Clohars-Fouesnant , résultant  "d'un don du seigneur de Botigneau. En 1505, la seigneurie appartenait à l'écuyer Pierre de Botigneau, et en 1541 à son fils Jean. En 1665, la terre de Botigneau fut vendue à Jean de Penfentenyo. Les seigneurs de Botigneau sont fondateurs de l'église paroissiale, et aussi des chapelles Saint-Jean et Saint-Guénolé qui leur appartenaient privativement ; ils possédaient leur tombe dans le chœur, et leurs armoiries d'azur à l'aigle éployée d'or à deux têtes becquées et membrées de gueules dans les deux vitraux éclairant chacune des chapelles latérales. Les vitraux du transept ont sans-doute été déplacés depuis ces chapelles."

 

 

http://www.lavieb-aile.com/2015/09/iconographie-de-saint-christophe-le-vitrail-de-clohars-fouesnant-29.html

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Jean Droniou offrit à la collégiale du Folgoët (relevant du mécénat ducal) une statue en kersanton avec son nom encadré de ses armes  à l'aigle bicéphale. En 1420, c'est lui qui, comme trésorier, vint apporter la donation de Jean V. Que représente cette statue ? comme par hasard, sainte Catherine ! La statue est moins belle que celle de Quimper, mais la comparaison s'impose néanmoins.

http://www.lavieb-aile.com/2017/04/la-collegiale-notre-dame-du-folgoet-v-les-statues-de-kersanton-1423-1433-par-le-grand-atelier-ducal-du-folgoet-1423-1509.html

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Sainte Catherine d'Alexandrie, Kersanton, Atelier du Maître du Folgoët (1423-1433) , angle sud-ouest de la chapelle de Coëtivy, Collégiale du Folgoët, photographie lavieb-aile avril 2017.

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription est portée par une banderole repliée tenue par le bec du "cygne". Elle indique, en lettres minuscules gothiques, la devise  A LAVENTURE : avec les deux-points reliés par le S habituel.

Les fûts sont droits, avec un empattement en losange orienté vers l'avant en bas, et vers l'arrière en haut. Les A sont à double œil , le V est semblable au U ; la traverse du T est longue. L'œil du E est ouvert, tracé par un fin trait en S sur la barre. C'est une écriture de type textura (qui sera adoptée par Gutenberg en 1455 pour sa Bible). 

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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 À droite : armoiries de la famille du Quélenec, d’hermines au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lys d’or, avec la devise : EN DIEU / M /  ATENS :.

 

Jean III du Quélennec (1401-1459), vicomte du Faou, chambellan du duc de Bretagne depuis 1426, capitaine de Brest, amiral de Bretagne aux années 1432, 1442, 1450, 1461, 1471, et lieutenant-général en Bretagne, assiste en 1432 au siège de Pouancé, épouse en 1433 Marie de Poulmic († 1457), fille de Jan, seigneur de Poulmic, et de Jeanne de Kersaliou.

— Ces armes sont également présentes,  au-dessus du  porche ouest, dans la même situation en bas à droite. Mais le casque porte un tortil de baron. Le Men décrit "une  targe couchée timbrée d’un casque orné d’un lambrequin et sommé d’une tête de cygne issant d’une couronne, et tenant dans son bec un cartouche avec la devise : En Dieu m’attens. C’est la devise des seigneurs du Quélenec, barons dudit lieu et vicomtes du Faou. Leurs armes qui sont : d’hermines au chef de gueules, chargé de trois fleurs de lys d’or, se voient dans la voûte du bas-côté sud de la cathédrale. Les seigneurs de Quélenec étaient tenus, comme les seigneurs de Nevet et de Guengat, d’assister à l’entrée solennelle des évêques dans leur ville de Quimper. "

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Porche ouest de la cathédrale de Quimper. Photo lavieb-aile.

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— Ses armoiries en alliance avec Marie de Poulmic figurent sur la façade de la chapelle du Quilinien à Landrévarzec, débutée vers 1450-1457..

 

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf

—Ses armoiries en alliance avec celles des Poulmic figurent aussi sur le calvaire daté vers 1433-1457 de l'église de Rumengol . Ce calvaire peut être attribué, comme ce porche sud de Quimper, à l'atelier ducal du Folgoët. Ces armoiries figurent aussi sur les vitraux de l'église de Rumengol.

http://www.lavieb-aile.com/2016/11/l-eglise-notre-dame-de-rumengol-29-ii-le-calvaire.html

 

 

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription en minuscules gothiques, de la même main que la précédente,  EN DIEU / M /  A/TENS :  se clôt par le deux-points  habituel.

(Je ne peux exclure que le repli cache une première lettre T, ce qui donnerait EN DIEU / M /  ATTENS :  )

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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SOUS LA BALUSTRADE.

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Une figure d'Ève ?

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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Une femme en coiffe, mains sur les oreilles.

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Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1424-1433) de la cathédrale de Quimper. Photographie lavieb-aile.

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CONTEXTE ARTISTIQUE.

Les trois principaux auteurs d'enluminures du premier quart du XVe siècle sont, selon F. Avril et N. Reynaud, les frères Limbourg, le Maître de Bedford (Bréviaire de Jean de Berry BnF lat. 17294)  et le Maître de Boucicaut alias Jacques Coene (Livre d'Heures, musée Jacquemart-André ms2, vers 1415). Et leurs principales émules seront ensuite le Maître des Grandes Heures de Rohan, et le Maître de Marguerite d'Orléans. Or, ces deux derniers ont travaillé pour les épouses des deux fils de la duchesse Jeanne et, dans les deux cas, avant la fin de réalisation des porches de la cathédrale de Quimper.

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1°) Le Maître de Rohan ( +/- =Jean Hermant et Maître de Giac)

a) Il a  peint les Grandes Heures de Rohan  BnF lat. 9471 pour Yolande d'Aragon en 1416-1417

 

Vierge allaitante f. 33v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f76.item

Annonciation f.45r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f99.image

Visitation (pour les anges) f. 70r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f149.image

Sainte Catherine f. 231v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10515749d/f99.image

b) Il a peint le Livre d'Heures dit d'Isabelle Stuart (Fitzwilliam museum ms.62). Vers 1417 ou avant 1431. c) 234 folios, 2 miniatures pleines pages, 20 grandes miniatures, 437 miniatures marginales, par le Maître de Rohan (f.  199v, f.20, f. 136, f. 141v, etc) et le Maître de Giac.  Ce livre aurait été commandé par Yolande d'Aragon pour sa fille Yolande (1412-1440), qui épousa le duc de Bretagne François Ier en 1431. Le livre serait alors entré en possession d'Isabelle Stuart (1426-1494), 2ème épouse du duc et donc duchesse de Bretagne de 1442 à 1450. Celle-ci a peint, en folio 20 de la prière Obsecro te — supplication à la Vierge pour obtenir son assistance lors de la mort) —,  son propre portrait par dessus  celui de la première épouse, a placé ses propres armes, et s'est faite présentée par sainte Catherine (ce qui indique clairement l'importance de cette dernière aux yeux de la duchesse Isabelle).

https://www.fitzmuseum.cam.ac.uk/pharos/collection_pages/northern_pages/MS.62/FRM_TXT_SE-MS.62.html

 

PANAYOTOVA (Stella), 2014, , « The Rohan Masters: Collaboration and Experimentation in the Hours of Isabella Stuart », dans Colum Hourihane, Manuscripta Illuminata: Approaches to Understanding Medieval and Renaissance Manuscripts, Princeton, Princeton University Press and Penn State University Press, 

 

https://www.academia.edu/10668335/The_Rohan_Masters_Collaboration_and_Experimentation_in_the_Hours_of_Isabella_Stuart

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N.B. On recense au moins deux autres livres d'heures ayant appartenu à Isabelle Stuart, mais d'intérêt artictique moindre  : l'un à l'usage de Nantes et Paris, datant des années 1460-1465 (Bibliothèque nationale de France, Lat 1369), et un autre à l'usage de Rome (BNF, NAL 588).

— Heures d'Isabelle Stuart BnF NAL 588. La reine est présentée par saint François au folio 33v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8555843r/f72.item

— Livre d'Heures d'Isabelle Stuart, BnF lat. 1369. La reine est présentée par saint François page 56.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52501939c/f66.item.zoom

Annonciation :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52501939c/f395.item

Sainte Catherine :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52501939c/f332.item

c) Il a peint les  Heures de René d'Anjou BnF lat. 1156. Commandé par Yolande d'Aragon (ou Louis II d'Anjou), vers 1416-1417 à Paris à un atelier dont le Maître de Giac, Jean Hermant. 

Vierge allaitante f. 18v:

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f48.item

Annonciation f. 23r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f57.item

Annonce aux Bergers (voir les anges) f. 52r

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f115.item

Fuite en Egypte (voir les anges) f. 62v

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f135.item

Sainte Catherine f. 75v (après Marie-Madeleine)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b6000466t/f161.item

d) Il a peint les Heures de Buz  Harvard Houghton Library Ms Richardson 42. 20 grandes enluminures et 40 plus petites. Le folio 155r montre la Vierge embrassant l'Enfant endormi,  entourée de deux anges qui soutiennent un drap d'honneur, avec l'oraison Ie te salue Marie a qui dieu son filz maria a humaine fragilité ;

https://curiosity.lib.harvard.edu/medieval-renaissance-manuscripts/catalog/34-990098818110203941

 

 

e) Un Livre d'Heures à l'usage de Troyes (vendu par Jorn Günther) lui est attribué. On y trouve folio 116 une Vierge à l'Enfant entourée de deux anges avec l'oraison Dulce dame de misericorde mere de pitie fontaine de tous biens qui portastes [Ihesu crist .x. mois en vos precieux  flans et la leitastes  de vos doulces mamelles.]

 C'est l'une des 15 Joies, dont le texte est également cité dans les Heures de René d'Anjou.

https://diocese-quimper.fr/fr/story/3632/notre-dame-des-joies

https://diocese-quimper.fr/fr/story/3632/notre-dame-des-joies

https://guenther-rarebooks.com/artworks/9383-masters-of-the-grandes-heures-de-rohan-likely-book-of-hours-use-of-troyes-c.-1415-1420/

Jean Sonet page 82.

  2°) le Maître de Marguerite d'Orléans  a peint pour cette dernière, épouse de Richard, comte d'Étampes et fils de Jean V, un Livre d'Heures BnF lat. 1156B vers 1426-1428.

Le folio  15r montre un ange agenouillé de profil 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f37.item

Au folio 25r, la duchesse est agenouillé devant la Vierge à l'Enfant devant un drap d'honneur et un prie-dieu aux armes France-Orléans (je note le damas aux phénix, comme sur les vitraux de la cathédrale):

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f57.item

Dans les suffrages, au f. 185r, sainte Catherine (dont le supplice est très précisément figuré)  est en deuxième position après sainte Madeleine, mais avant sainte Marguerite, patronne pourtant de la destinataire des Heures.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52502614h/f361.item

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Le Livre d'Heures de Pierre II, duc de Bretagne, BnF lat 1159 est plus tardif  (1455-1459):

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100345449

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ANNEXE. 

La polychromie du porche nord d'après les illuminations de la cathédrale .

http://www.lavieb-aile.com/2019/01/iliz-veur-la-cathedrale-de-quimper-transfiguree-la-nuit.html

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Photo lavieb-aile.

Photo lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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— BROUCKE (Paul-François), 2010, Les prééminences héraldiques de la cathédrale de Quimper au XVe siècle ,UBO master 1.

— CHAURIS (Louis), 2013, Les pierres sacralisées, dans Quimper, La grâce d'une Cathédrale, La Nuée Bleue

— LE SEAC'H (Emmanuelle), décembre 2010, Le ateliers de sculptures sur pierre en Bretagne du XVe au XVIIe siècle. Thèse soutenue à l'UBO sous la direction de Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page et Fañch Roudaut, 409 pages.

http://www.theses.fr/s155543

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs dur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle, sous la direction de Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page et Fañch Roudaut,Presses universitaires de Rennes. sous la direction de Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page et Fañch Roudaut, 409 pages.

— LE MEN (René-François), 1877, Monographie de la cathédrale de Quimper (XIIIe-XVe siècle) , avec un plan

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/1e08593c46eb46336af146045b16d0f4.pdf

— MAUGUIN (Michel), Les armoiries de la chapelle de Quilinen.

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf

— PRIGENT, (Christiane), 2013, "La sculpture médiévale", dans Quimper, La grâce d'une Cathédrale, Direction scientifique et coordination : Philippe Bonnet, Yann Celton, Jean-Paul Larvol, Jean Marc. Préface de JMG Le Clézio et Philippe Le Guillou. 416 pages, plus de 400 images.  co-édition La Nuée Bleue / Place des Victoires. page 170-172.

 

— PRIGENT, (Christiane), s.d. La cathédrale de Quimper, Quimper p.34.

— PRIGENT, (Christiane), 1992, La Bretagne mariale du XIVe au XVIe siècle en Bretagne : un exemple d'ouverture au monde extérieur, dans J. Kerhervé, D. tanguy (dir.) 1491, La Bretagne, terre d'Europe, Brest-Quimper.

Etude de quelques sculptures bretonnes influencées par les modes venues des pays nordiques, BSAF 1980 Pages 269 à 288

— PRIGENT, (Christiane), La statuaire bretonne aux XIVe et Xve siècle, dans La bretagne au temps des Ducs (1491-1991), Daoulas, 1991.

— PRIGENT, (Christiane) 1984, « Quimper, Cathédrale Saint-Corentin. Le tombeau en calcaire de l'évêque Gatien de Monceaux », BSAF t. CXIII p. 342.

PRIGENT, (Christiane), 1982, « Quimper, Cathédrale Saint-Corentin. Vierge à l'Enfant du portail sud », BSAF t. CX p. 330 .

— PRIGENT, (Christiane), 1992, Pouvoir ducal, religion et production artistique en Basse-Bretagne (1350-1575), Paris.

 

— YEURC'H (Bertrand), Les cérémonies d'intronisation en Bretagne ducale

https://www.academia.edu/24314709/Les_c%C3%A9r%C3%A9monies_dintronisation_en_Bretagne_ducale

https://www.academia.edu/27163212/Les_c%C3%A9r%C3%A9monies_dintronisation_en_Bretagne_ducale_-_publication_papier

CPA

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo151457

 

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo225762

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