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3 septembre 2025 3 03 /09 /septembre /2025 22:00

Les vitraux de Théo G. Hanssen et Louis Gouffault (11 baies de 3 lancettes, 1947-1949) pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Voir : 

PRÉSENTATION.

Les vitraux de la basilique du Sacré-Cœur ont été  détruits par le bombardement du 20 avril 1944. Leur remplacement a été confié après un concours de 1946, à Théo G. Hanssen (pour les cartons) et Louis Gouffault (pour l'exécution)   pour ceux de la chapelle axiale de la Vierge et ceux des chapelles de la nef (3 baies à 3 lancettes), tandis que ceux des chapelles latérales du déambulatoire du chœur, des transepts, des rosaces ou du tambour du dôme ont été confiés à Jacques Le Chevallier.

Théo G. Hanssen (1885-est un ami de Jacques Le Chevallier, ils ont été tous les deux collaborateurs à Paris du maître-verrier Louis Barillet de 1920 à 1940, et ces trois verriers ont travaillé ensemble à l'église Notre-Dame de la Trinité de Blois, consacrée en 1949. Le Chevallier et Hanssen ont tous deux créés des vitraux pour l'église de Chantilly. La basilique du Sacré-Cœur conserve donc, entre ces deux peintres-verriers qui ont chacun leur style, une unité certaine dans son décor vitré.

Louis Gouffault est un maître-verrier qui a créé son atelier en 1930 à Orléans.

Technique : vitraux en verres antiques colorés montés au plomb, peints à la grisaille cuite au four. Fine bordure blanche. 

 

Situation et numérotation.

 

 

Les trois baies 0, 1 et 2 de la chapelle de la Vierge.

Chapelle de la Vierge, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle de la Vierge, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 0. La Passion.

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette A de la baie 0. Rencontre du Christ portant sa croix et de Marie lors de la montée au Golgotha.

Inscription : JESUS RENCONTRE SA SAINTE MÈRE

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette B de la baie 0. Marie portant le corps de son Fils déposé de la Croix.

En haut, deux Sacré-cœurs rouges et les symboles du Père et du Saint-Esprit.

Marie est debout, levant ses yeux au ciel, tenant dans un linceul le corps de son Fils, aux plaies sanglantes et portant la couronne d'épines, mais nimbé d'une auréole crucifère.

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

L'inscription :

FAC ME PLAGIS VULNERARIS

FAC ME INEBRIARI

CRUCI [ET] CRUORE FILII

Citation du Stabat Mater : "Que de ses plaies je sois blessé, que je m'enivre de la croix et du sang de ton Fils"

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

COMPOSÉ PAR L. GOUFFAULT ORLEANS

COMPOSÉ ET PEINT PAR T.G. HANSSEN

La mention "composé et peint signifie que Théo Gérard Hanssen est l'auteur des études et maquettes mais aussi qu'il a peint à la grisaille les verres coupés et assemblés au plomb par Louis Gouffault.

 

Les vitraux de Théo Hanssen et Louis Gouffault pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

La lancette C de la baie 0 : la Mise au Tombeau.

La Vierge est accompagnée de saint Jean portant un flambeaau et de deux saintes femmes. En bas, la couronne d'épines, les clous de la crucifixion, ainsi que la tunique et les dés de son tirage au sort par les soldats.

Inscription JESVS EST MIS AV TOMBEAV

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 1  de la chapelle axiale de la Vierge

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette A de la baie 1 : l'Annonciation.

La colombe du Saint-Esprit surplombe la main de l'ange Gabriel annonçant à Marie la nouvelle de la conception. Le lit se devine à côté du lis.

L'inscription VIRGO CONCIPIET rappelle la prophétie d'Isaïe 7:14 Ecce virgo concipiet, et pariet filium, et vocabitur nomen ejus Emmanuel: « Une Vierge concevra et enfantera un fils, et il sera appelé Emmanuel.

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette B de la baie 1 : la Visitation et la Nativité.

En haut, rencontre de Marie et d'Elisabeth, avec l'inscription "Vous êtes bénie entre toutes les femmes".

En bas, la Nativité avec l'inscription "Et le Verbe s'est fait chair" citant Jean 1:14 et le miracle de l'Incarnation.

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette C de la baie 1 : Siméon lors de la Présentation au Temple.

Sous le chandelier à sept cierges, un vieillard, Siméon, élève vers le ciel l'Enfant-Jésus (au nimbe crucifère) sous le regard de Marie et Joseph. À leurs pieds, le couple de tourterelles, offrande rituelle au Temple.

Inscription MES YEVX ONT VV LE SAVVEUR (Luc 2:30)

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 2  de la chapelle axiale de la Vierge.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette A de la baie 2. La Ressurection ou Sortie du Tombeau.

Au premier plan, le personnage est sans doute Marie-Madeleine, car des flacons d'aromates sont posés à ses pieds.

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette B de la baie 2 : Couronnement de la Vierge/Pentecôte.

Inscription:

COURONNEMENT DE LA Ste VIERGE MARIE

DESCENTE DU ST ESPRIT SUR LES APÔTRES

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signature :

"Composition par Théo G. Hanssen .  Exécution de L. Gouffault"

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette C de la baie 2 : l'Assomption.

ASSOMPTION DE LA BIENH[eureus]e VIERGE MARIE

Sous le regard d'un seul apôtre, Jean, la Vierge s'élève, transportée par des chérubins ou séraphins.

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 21 de la chapelle Saint-Vincent de Paul, côté gauche de la nef.

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 21A. Enfance de saint Vincent de Paul.

Inscription : SAINT VINCENT, PETIT BERGER, VIDE SA BOURSE DANS LES MAINS D'UN PAUVRE

Vincent est né en avril 1581, au village de Pouy, près de Dax. Il était le troisième de six enfants (4 garçons et 2 filles). Son père Jean de Paul et sa mère Bertrande de Moras étaient, selon son expression, « des pauvres labou­reurs », propriétaires d’une petite ferme de quelques arpents de terre. C’est là qu’il vécut ses quatorze premières années, entouré d’affection sans doute, mais soumis, très tôt, à la vie rude « des pauvres gens des champs » : « Je suis fils d’un laboureur qui ai gardé les pourceaux et les vaches » (IV, 215). (Vincentians.com).

Il eut une enfance pieuse et laborieuse.

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 21B

a) registre supérieur :Inscription SAINT VINCENT AUMONIER DES GALÈRES

"Accompagnant Philippe-Emmanuel de Gondi dans ses visites des prisons détenant les criminels condamnés aux galères, il prend les galériens en pitié et est nommé par le roi le 8 février 1619 aumônier général des galères" (Wikipedia)

b) registre inférieur :Inscription :  ST VINCENT ENVOIE DES PRETRES EVANGELISER  LES TRAVAILLEURS DES CHAMPS

 

"Grâce au soutien financier de madame de Gondi, Vincent de Paul fonde, en 1625 la Congrégation de la Mission. Vouée à l'évangélisation des pauvres des campagnes, la congrégation prendra le nom de Lazaristes (car demeurant dans le quartier Saint-Lazare de Paris, l'enclos Saint-Lazare). Vincent de Paul, qui forme de nombreux prêtres, crée un séminaire de la Mission. Les premiers lazaristes sont envoyés à Alger en 1646, puis à Madagascar en 1648 et en Pologne en 1651." (Wikipédia)

 

Les vitraux de Théo Hanssen et Louis Gouffault pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 21C 

Inscritpion : St VINCENT CONFIE LES ENFANTS TROUVÉS À LOUISE DE MARILLAC ET AUX FILLES DE LA CHARITÉ.

 

"Le 29 novembre 1633, il fonde les Gardes des Pauvres sous la responsabilité de Louise de Marillac (1591-1660) avec Marguerite Naseau. Elles prennent ensuite le nom de « Compagnie des Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul ». Elles sont vouées au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres.

En 1638, débute l'œuvre des "Enfants-Trouvés". En 1648, il convoque une assemblée de dames charitables et, prenant la parole, il rappelle que l'œuvre avait déjà sauvé six cents enfants, mais que les ressources manquaient pour poursuivre l’œuvre entreprise. Ses paroles furent pathétiques et convaincantes, puisque, le jour même, l'Hôpital des Enfants-Trouvés de Paris reçut les capitaux nécessaires, pour poursuivre sa tâche." (Wikipédia)

 

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Les signatures de la lancette 21C

Comme sur d'autres lancettes, les signatures sont cachées en partie basse par le panneau de l'inscription, manifestement ajouté secondairement. La possible date nous échappe.

On peut lire L. GOUFFAULT ORLEANS

et

T.G. HANSSEN PINXIT 

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 22 de la chapelle Sainte Marguerite-Marie Alacoque, côté droit de la nef.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 22A

Inscription : St FRANÇOIS DE SALLES  REMET LES ARMES DE LA VISITATION À JEANNE DE CHANTAL

"Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Chantal, née le 23 janvier 1572 à Dijon, morte le 13 décembre 1641 à Moulins, est une sainte française originaire de Bourgogne, fondatrice de l'ordre de la Visitation de Sainte-Marie avec saint François de Sales.

En 1604, elle rencontre un prélat du duché de Savoie, François de Sales, évêque de Genève en résidence à Annecy (Genève étant une ville réformée), venu à Dijon pour prêcher le carême : elle s'ouvre à lui et il accepte de devenir son directeur spirituel.

En 1610, libérée de ses obligations familiales, elle rejoint François de Sales dans son diocèse et sous sa direction spirituelle fonde une nouvelle congrégation, l'ordre de la Visitation  dans le duché de Savoie.

En 1615, un premier couvent est fondé en France, à Lyon, suivi par la fondation du couvent de Moulins l'année suivante.

Canonisée par Clément XIII le 16 juillet 1767 elle est d'abord liturgiquement commémorée le 12 décembre puis, depuis 2003, le 12 août." (Wikipédia)

 

 

 

Les vitraux de Théo Hanssen et Louis Gouffault pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

La lancette 22B

—Registre supérieur :

Vignette supérieure  : l'image du Sacré-Cœur , un cœur rouge enflammé sous la croix, avec la devise CARITAS

Inscription : L'APPARITION DU SACRÉ-COEUR DANS LE NOISETIER

—Registre inférieur : 

inscription : PERSÉCUTÉE PAR LES SIENS STE MARGUERITE -MARIE SE RÉFUGIE DANS UNE ÉTABLE POUR PRIER.

 

"Marguerite Alacoque naît le 22 juillet 1647 à Verosvres dans le Charolais. Élevée dans une famille fervente, la petite fille manifeste un grand amour pour le Christ, spécialement dans l’Eucharistie. A cinq ans, elle fait cette promesse à Jésus : « Mon Dieu, je vous consacre ma pureté et vous fais vœu de perpétuelle chasteté ».

Alors qu’elle a huit ans, son père meurt, Marguerite et sa mère sont recueillies chez des parents qui malheureusement se montrent violents. Marguerite se recueille souvent dans la prière et pratique diverses mortifications. Elle commence à avoir des visions du Christ en Croix et du Christ souffrant sa Passion. Le Seigneur lui apprend à prier.
Le 20 juin 1671, Marguerite entre au couvent de la Visitation de Paray-le-Monial après avoir entendu Jésus lui dire : « C’est ici que Je te veux ». Marguerite vit des expériences mystiques et des extases qui lui font sentir la présence intime de Jésus."  (NDML)

 

Le noisetier du jardin de la Visitation de Paray-le-Monial :

carte-postale

"Un jour où elle priait sous un bosquet de noisetier resté célèbre, Jésus révéla à la jeune novice combien sa passion avait été le témoignage de son amour infini pour les hommes."

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

L. GOUFFAULT ORLEANS

et

T.G. HANSSEN INV. PINXIT 

Les vitraux de Théo Hanssen et Louis Gouffault pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

La lancette 22C

Inscription : STE MARGUERITE-MARIE PRÉSENTE À SES NOVICES LA PREMIÈRE IMAGE DU SACRÉ-COEUR

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 23 de la chapelle "des Reines de France", côté gauche de la nef.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 23A

Inscription :

STE THERESE DE L'ENFANT-JESUS A L'EXEMPLE DE STE MARGUERITE MARIE 

JE CONSACRE AU SACRÉ COEUR

Je lis que c’est au cours de la messe au Sacré-Cœur de Montmartre, le 6 novembre 1887, que Thérèse Martin, future sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, décide d’offrir son bracelet en or pour la fonte de l’ostensoir des fêtes

 

La deuxième phrase reprend la "Consécration au Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ" de Sainte Marguerite-Marie : "Je consacre au Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, ma personne et ma vie, mes actions, peines et souffrances, pour ne plus vouloir me servir d'aucune partie de mon être que pour l'aimer, honorer, glorifier."

 

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 23B : le Voeu de Louis XIII.

Le vitrail montre successivement :

-deux anges tenant la banderole REINE DES REINES PPN (Priez pour nous)

-La Vierge à l'Enfant. La Mère est couronnée (comme son Fils), elle tient le sceptre en fleur de lys et est vêtue du manteau bleu constellé.

-La cathédrale Notre-Dame de Paris

-Louis XIII

-le blason aux armes de Paris avec sa devise FLUCTUAT NEC MERGITUR

Inscription : LOUIS XIII (voue) SON ROYAUME A LA SAINTE VIERGE.

Rappel :

Louis III , par son voeu  du 10 février 1638, consacra son royaume à la Vierge, Reine des Cieux  et s'engagea à faire bâtir un nouveau maître-autel en la cathédrale Notre-Dame.

Sainte Marie-Marguerite Alacoque par sa vision du 17 juin 1689 à Paray-le-Monial, déclarait que Jésus demandait  que le roi de France Louis XIV effectue la « consécration de la France à son Sacré-Cœur et sa représentation sur les étendards du royaume. »

Ce voeu de Louis XIII est mis en parallèle avec le Voeu National rédigé en 1871 après la défaite de la France en 1870 face aux Prussiens et voté par l'Assemblée en 1873, et qui consiste à bâtir une église à Paris dédiée au Sacré-Cœur de Jésus, afin de confier la France au Cœur de Jésus, dans un contexte de pénitence, de l' instauration d'un ordre moral et d'une recharge sacrale : en voici le texte :

« En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore.
En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l’Eglise et du Saint Siège, et contre la personne sacrée du vicaire de Jésus Christ.
Nous nous humilions devant Dieu, et réunissant dans notre amour l’Eglise et notre patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés. Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre Seigneur Jésus Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré Cœur de Jésus. »

 

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 23C

Inscription : SAINTE JEANNE D'ARC OFFRE SON EPEE A DIEU DEVANT L'AUTEL

À la fin du XIXe siècle après 1871 et la perte de la Lorraine, Jeanne d'Arc symbolise l'élan patriotique et l'indépendance nationale. En 1894, on réclame l'institution d'une fête nationale. Elle sera béatifiée en 1907 et canonisée en 1920, en même temps qu'est instituée la Fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme du 10 mai. Le motif de "sainte Jeanne d'Arc offrant son épée à Dieu après la victoire" est en vogue depuis le début du XXe siècle.

 

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

 

COMPOSITION T.G. HANSSEN EXECUTION L. GOUFFAULT [ORLEANS]

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 24 de la chapelle Saint-Louis, côté droit de la nef.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

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Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 24A : saint Louis et les croisades.

 

Inscription : SAINT LOUIS PREND LA CROIX.

 

 

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 24B.

Registre supérieur:

Inscription : SAINT LOUIS BATIT LA SAINTE CHAPELLE

registre inférieur : 

Inscription : SAINT LOVIS REND LA JVSTICE

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

COMPOSITION T.G. HANSSEN EXECUTION L. GOUFFAULT ORLEANS

Les vitraux de Théo Hanssen et Louis Gouffault pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

La lancette 24C

inscription : SAINT LOVIS RAPPORTE LA COVRONNE D'EPINES

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 25 de la chapelle de Notre-Dame de la Mer, côté gauche de la nef.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 25A

inscription :  BENEDICTION DES CROISES AVANT l'EMBARQUEMENT

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 25B

Registre supérieur :

inscription :  AVE MARIS STELLA DEI MATER ALMA

La Vierge à l'Enfant, surmontée d'un ange féminin levant une étoile marine (Maris Stella), est entourée de marins pêcheurs et de marins en uniforme et béret à pompon.

Registre supérieur :

inscription non lisible.

Jésus calme la tempête sur le lac de Tibériade, parmi les apôtres. (Lc 8:22-25)

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 25C

Inscription :

MGR DE BELZUNCE REMET AUX MARINS DES IMAGES DU SACRE-COEUR

Henri-François-Xavier de Belsunce de Castelmoron, issu de la haute aristocratie périgourdine, s’est converti du protestantisme à l’âge de douze ans. Ordonné prêtre à Agen, puis grand vicaire de l’évêque d’Agen, il est nommé  évêque de Marseille en 1710, à l’âge de trente-neuf ans; il le restera jusqu'à 1755. 

Mgr de Belsunce est loué pour son dévouement auprès des malades durant la terrible peste qui frappe la ville en 1720. Sur proposition de la bienheureuse  Anne Madeleine Remuzat, il a consacré la ville au Sacré-Cœur au plus fort de l’épidémie.

https://crc-resurrection.org/liens-utiles/archives/reponses-dactualites/la-peste-a-marseille.html

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

COMPOSITION DE T.G. HANSSEN EXECUTION DE L. GOUFFAULT ORLEANS 1947.

Les vitraux de Théo Hanssen et Louis Gouffault pour la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

La baie 26 de la chapelle Saint-Michel, côté droit de la nef.

Toute la baie 26 est dédiée à Jeanne d'Arc.

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 26A

Inscription : JEANNE SVR LE BVCHER

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

COMPOSITION DE T.G. HANSSEN EXECUTION DE L. GOUFFAULT ORLEANS 1947.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 26B

Registre supérieur :

Inscription JE SVIS ENVOYEE PAR DIEV POVR FAIRE TOMBER LE SIEGE D'ORLEANS ET AMENER LE ROI A REIMS

Registre inférieur :

Inscription : dissimulée. (Jeanne communie avant de libérer Orléans ?)

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 26C

Inscription : JEANNE ENTEND DES VOIX

(celles de saint Michel de sainte Catherine et de sainte Marguerite)

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 27 de l'entrée sous le porche, côté gauche.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 27A : Sainte Marguerite-Marie Alacoque

Inscription :

JE BENIRAI LES MAISONS OU L'IMAGE  DE MON SACRE-COEUR SERA EXPOSEE ET HONOREE

STE MARGUERITE-MARIVignette basse : lampe à huile Sacré-Coeur et vase avec des fleurs

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 27B : Charles de Foucauld

Inscription : CHles DE FOUCAULD

O MON SEIGNEUR VOTRE PRESENCE ECLAIRE NON AMES  ET VERSE UNE LUMIÉRE BENIE

Vignette inférieure : tombe de Charles de Foucauld (1858-1916)  à Tamanrasset.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

L. GOUFFAULT ORLEANS 1949

T.G. HANSSEN DEL...

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La baie 28 de l'entrée sous le porche, côté droit.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 28A : sainte Gertrude

Inscription :

Ste GERTRUDE

JE VOUS SALUE O COEUR SACRE DE JESUS SOURCE VIVIFIANTE DE LA VIE ETERNELLE FOURNAISE ARDENTE DU DIVIN AMOUR

Vignette : un livre ouvert sur un petit personnage nimbé devant un cœur embrasé.

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Signatures :

L. GOUFFAULT ORLEANS

T.G. HANSSEN DEL... 1949

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

La lancette 28B. Saint Jean Eudes.

Inscription :

St JEAN EVDES

BENIS SOIENT A JAMAIS LE COEUR TRES AIMANT ET LE DOUX NOM DE NOTRE SEIGNEUR JESUS  CHRIST ET DE LA TRES SAINTE VIERGE MARIE SA MERE

Vignette : deux cœurs autour des monogrammes IHS (Jésus) et MA(Marie) réunis. L'un des cœurs, travesré par une ligne sinueuse verte, est embrasé de flammes rouges. L'autre, entouré de fleurs blanches, est transpercé par un poignard, il est embrasé de flammes blanches.

Le texte inscrit sur le livre ouvert que tient Jean Eudes est celui de l'oraison

 

 

 

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de T.G. Hanssen et L. Gouffault, Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, cliché lavieb-aile 2025.

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Published by jean-yves cordier
1 septembre 2025 1 01 /09 /septembre /2025 11:13

Ensemble de verrières ( 400 m² : 8 rosaces 70 m², 1946; 2 transepts, 72 m² 1946-1951 ; 18 baies des chapelles latérales du chœur 61 m², 1960-1962 ; 20 verrières du tambour du dôme 200 m², 1969-1973) de Jacques Le Chevallier en la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, Paris 18e 75018.


 

PRÉSENTATION.

Les vitraux de Jacques Le Chevallier.

Ces vitraux du Sacré-Cœur résulte d'un concours organisé par la direction des Beaux-arts, Musées et Bibliothèques de la Ville de Paris pour le remplacement des vitraux détruits par le bombardement du 20 avril 1944 (concours jugé le 1er mai 1946). L'architecte est Mr Hulot. Les vitraux de l'entrée (2 baies à 2 lancettes) des chapelles de la nef (6 baies à 3 lancettes) et ceux de la chapelle axiale de la Vierge (3 baies à 3 lancettes) ont été attribués à Théo G. Hanssen pour les cartons et Louis Gouffault pour l'exécution.

Par arrêté du 16 décembre 1946, Jacques Le Chevallier (cartons) et l'atelier de Louis Barillet se voient confiés la réalisation de :

1°) rosaces sous les petits dômes

2°) tribunes des grandes orgues, côté ouest, est et sud,

3°) transept ouest, partie haute et partie inférieure

4°) transept est, partie haute et partie inférieure,

pour un tarif forfaitaire initial de 6000 frs/m² de vitrail décoratif.

Le programme et le parti coloré est défini par une correspondance échangée en 1946 entre le peintre et Mgr Aubé.

L'atelier a eu à remplacer des vitraux en très mauvais état « avec de gros cabochons de verre qui se déchaussaient, » selon Guy Le Chevallier. Étaient-ils de l'atelier Maumejean ? De Hirsch ?

 

SITUATION ET NUMÉROTATION

 

 

 

DESCRIPTION.

 

I. Les 8 Rosaces, vers 1946 .

Leur devis est établi dès 1946, sans motif figuratif central, ce dernier étant demandé ultérieurement par Mgr Aubé.

Leur nombre rappellerait les 8 béatitudes. Elles seraient « en forme de marguerite pour évoquer les apparitions du Sacré-Cœur de Jésus à sainte Marguerite Marie ». On les trouve au dessus des chapelles de la nef, et au dessus de l'entrée vers le déambulatoire.

Au cœur de chacune, des symboles eucharistiques (le pain, le blé, la vigne) mais aussi les symboles christiques de la Passion et du Sacré-Cœur : un pélican (baie 102), la couronne d'épines et 3 clous sanglants(baie 104), le Cœur entouré de la couronne. Un médaillon porte les initiales J et M de Jésus et Marie, un autre montre une fontaine. Enfin, au dessus de la chapelle de Notre-Dame de la Mer, l'ancre de l'Espérance et trois poissons (109).

Baie 103, au dessus de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul. Symbole eucharistique : épis de blé et hostie.

 

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Baie 104, au dessus de la chapelle Sainte-Marguerite Alacoque.

 

Symboles de la Passion : Couronne d'épines et 3 clous sanglants

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Baie 107, au dessus de la chapelle de la Vierge Reine . 

Symboles christiques : corbeille de pain, 2 poissons, Alpha et Oméga

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Baie 108, au dessus de la chapelle Saint Louis  . 

Symboles eucharistiques : calice , grappe de raisin, vigne

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Baie 109, au dessus de la chapelle de Notre-Dame de la Mer . 

Symboles marins : ancre (Espoir) + 3 poissons

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Rose de Jacques Le Chevallier pour la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

II Le transept Ouest 1948-1950.

Note : la basilique n'est pas « orientée » (vers l'Est), elle est tournée vers le nord)

Cet ensemble de dix verrières de 36 m², désigné ici sous le terme de Baie 105 est dédié à la Passion du Christ.

 

 

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

A. Les 3 lancettes supérieures A, B et C du transept ouest, 18, 40 m², 1948

La verrière centrale ( (croix, inscription Ecce lignum crucis), est entourée de 2 verrières latérales moins hautes à symboles instruments de la Passion)

Un premier arrêté du 1er octobre 1946 décide de la mise en œuvre par Louis Barillet, demeurant rue Vergennes, Paris, de sept verrières du transept ouest conçus et dessinés par Jacques Le Chevallier. En effet, ce dernier, ancien collaborateur salarié de Barillet, a pris son indépendance mais n'a pas encore ouvert son atelier de Fontenay-aux-Roses. Les travaux sont réglés à Louis Barillet et des honoraires sont rétro-versés au peintre-verrier Le Chevallier. Budget 381 286 frs, 20 082 frs/m².

Des maquettes et recherches sur calques sont réalisées par J. Le Chevallier (archives).

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette A .

Symboles : glaive de saint Pierre. Fouets de la Flagellation .Voile de Véronique

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette B centrale. La Passion .

 Triangle à inscription hébraïque et astres de la manifestation cosmique de la Crucifixion, croix au titulus INRI, inscription Ecce lignum crucis (Voici le bois de la Croix).

Lance et éponge de vinaigre. Roseau de la dérision

Coq du reniement. Colonne de la Flagellation

Tunique tirée au sort aux dés.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette C .

Symboles :Clous et couronne d'épines ; marteau et tenailles, liens, échelle de la Déposition,  bourse de Judas aux trente deniers

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

B.Les sept lancettes inférieures du transept (ou « tribune ») ouest : 18 m², 1950.

En partie basse les 3 verrières centrales portent des inscriptions et symboles liés au Sacré-Cœur .

Lancettes A et B, décoratives

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancettes  C, D et E, à symboles et inscriptions

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette C

Symbole : brasier

Inscription : Cor Jesu fornax ardens caritatis. "Coeur de Jésus, brasier brulant d'amour"

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette D centrale.

Symbole : tabernacle

Inscription : Cor Jesu tabernaculum altissimum "Coeur de Jésus, tabernacle très haut"

 

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette E.

Symbole : ciel étoilé, maison et flots.

Inscription :  Cor Jesu Domus Dei et Porta Coeli : "Cœur de Jésus, maison de Dieu et porte du Ciel"

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancettes F et G décoratives.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune ouest de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

III. Le transept Est, 1950-1951.

Cet ensemble, de 10 verrières désigné ici sous le terme de Baie 106 et dédié au Christ victorieux, associe en partie haute une verrière centrale et 2 verrières latérales moins élevées à symboles, et en partie basse 7 verrières, dont les 3 centrales porte des inscriptions et symboles.

 

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

A. Les 3 lancettes supérieures du transept est, 18, 40 m², 1951.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette A.

 

 

Dans les deux baies latérales, sont placées les quatre figures du Tétramorphe, renvoyant aux évangélistes : on trouve dans la lancette A l'ange pour Matthieu et le taureau pour Luc .

Cette première lancette  porte en bas la signature du peintre et du verrier : « composition J. LE CHEVALLIER. Exécution J. Barillet. » . Louis Barillet étant décédé en 1948, l'atelier est repris par son fils Jean.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette B.

La verrière haute centrale présente sous la main de Dieu le Père et sous la Colombe de l'Esprit le Christ en gloire, dans le manteau écarlate, debout sur le Livre de l'Apocalypse aux sept sceaux, tenant la croix de sa victoire sur la Mort, bénissant le Monde, les plaies de sa Crucifixion bien visibles. Une inscription indique CHRISTUS VINCIT.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette C.

On y voit l'aigle de Jean et le lion ailé de Marc.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

B. Les sept lancettes inférieures du transept (ou « tribune ») est : 18 m², 1950-1951.

Deux groupes de deux lancettes sont décoratives, à compositions géométriques colorées.

Les 3 lancettes centrales C, D et E, portent des vignettes symboliques en lien avec l'inscription sous-jacente.

Les inscriptions sont puisées dans le Traité d'iconographie chrétienne de Barbier de Montault (1898)

 

Lancettes A et B décoratives.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette C .

 

La première lancette C porte l'inscription Arca superflua /dux sunt Christus/ fons sacer et crux ("l'arche flottant au dessus des flots, la fontaine sacrée et la croix du Christ nous conduisent") . Le symbole est l'arche de Noé sous l'arc-en-ciel de l'Alliance.

 


 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette D .

La lancette  D porte l'inscription surrexit Christius spes mea ("Le Christ, mon espérance, est ressuscité") sous l'image d'un oiseau nimbé s'élevant d'un brasier. L'inscription provient de la séquence grégorienne Victimae paschali laudes.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette E.

La lancette E porte l'inscription ita exaltari / oportet/ filium hominum ("de même, il faut que le Fils de l'Homme soit élevé") sous l'image réunissant les tables de la loi, le serpent d'airain enroulé autour d'un bâton et l'étoile et se référant à Moïse : voir Jean 3: 14 « Et sicut Moyses exaltavit serpentem in deserto, ita exaltari oportet Filium hominis ».

 

 

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Lancette F et G décoratives.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier de la tribune est de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

IV. Le Déambulatoire du Chœur. Les 18 verrières des 6 chapelles latérales du déambulatoire du chœur. 61 m², 1960-1962.

6 chapelles, trois baies par chapelle, surface 3,40 m², 40 000 frs/m²

Commande : arrêté du 19 juin 1958. Pose en 1960 (baies 15, 17, 19 et 16, 18 et 20), 1961 et 1962. Cartons : Jacques Le Chevallier. Exécution : Atelier du Vitrail de Fontenay (Guy Le Chevallier). Bénédiction des vitraux le 18 novembre 1961 par Mgr Charles, recteur du Sacré-Cœur.

Description : baies en verre antique monté sous plomb, à symboles et inscriptions peints à la grisaille cuite au four.

L'iconographie est préconisée par Mgr Aubé, recteur de la basilique, qui fournit à Jacques Le Chevallier toutes les indications et une copieuse documentation, riche en dessins, photos nécessaires et qui précise les inscriptions et armoiries qui doivent figurer sur les vitraux.

La description part du côté gauche du chœur et progresse dans le déambulatoire vers le côté droit.

 Chapelle Sainte Ursule.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

 

Esquisse sur calque, archive J. Le Chevallier

 

-Baie 19 : Vitrail de gauche dédié à sainte Angèle  (1474-1540), fondatrice des Ursulines en 1535.

Inscription SOROR ANGELORUM DOCTRIX FIDEI ET CARITATIS.

Symboles : la lampe des catacombes romaine (Angèle est italienne) ; le livre, avec la main au doigt indicateur du texte (fonction d'enseignement) ; les lauriers du blason de l'Ordre ; avec la mention Ursula Laurus.

Blason des Ursulines communiqué par Mgr Aubé à Jacques Le Chevallier.

Cette première baie du déambulatoire porte la signature en bas à droite J. LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER 1962.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-Baie 17 :Vitrail central dédié dédié à sainte Ursule.

Sainte Ursule, martyrisée à Cologne eau IIIe ou IVe siècle, choisie comme patronne de la Sorbonne au Moyen-Âge, mais dédié aussi aux Ursulines martyres de Valenciennes, d'Orange et d'ailleurs en 1794.

Inscription SERVIAM (Je servirai), devise du blason des élèves des Ursulines.

Symboles : blason des Ursulines à croix rouge sur fond blanc avec en chef les sept étoiles de la Petite Ourse (Ursula signifie « petite ourse »). La nef du voyage de sainte Ursule et des onze mille vierges. L'arc et les flèches de leur massacre par les Huns à Cologne.

Blason des élèves Ursulines communiqué par Mgr Aubé.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-Baie 15 :Vitrail de droite dédié à  Marie de l'Incarnation (Tours 1599- Quebec 1672), fondatrice de la Congrégation des Ursulines de la Nouvelle France à Québec au Canada, en 1636.

Inscription : JE VOUS ADORE POUR CEUX QUI NE VOUS ADORENT PAS.

Symboles : Mappemonde avec la croix plantée sur le Canada ; coiffure à plumes des Iroquois (demandé par Mgr Aubé).

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle saint Ignace (ou : des Jésuites).

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-baie 13 : Louis de Gonzague (1568-1591).

Inscription : OBEISSANCE.

Blason de Louis de Gonzague sous une couronne de marquis , d'après le croquis de Mgr Aubé.

Armoiries de Louis de Gonzague, communiquées par Mgr Aubé à Jacques Le Chevallier (archives de l'atelier)

Symboles : fleurs de lys, lys naissant d'un crâne.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

- baie 11 : Ignace de Loyola

Fondateur de la Compagnie de Jésus au XVIe siècle.

Inscription JE SUIS VENU APPORTER LE FEU SUR LA TERRE.

Monogramme IHS, premières lettres de JESUS en lettres grecques, figurant dans les armoiries des Jésuites. Blason de Loyola à deux loups rampants affrontés devant une marmite pendue à une crémaillère.

Symboles : des flammes .

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-baie 9 : Claude de la Colombière (1641, 1682)

Claude de la Colombière, jésuite, aumônier de la duchesse d'York, puis supérieur de la résidence des Jésuites à Paray-le-Monial, où il devint le directeur spirituel de Marguerite-Marie Alacoque, ce qui fit de lui un apôtre ardent de la dévotion au Sacré-Cœur.

Blason de Claude de la Colombière d'azur à trois colombes d'argent, onglées et becquées de gueules. Acronyme AMDG, « ad maiorem dei gloriam ».

Symboles : chaîne ; Sacré-Cœur (en rouge) ; vue de Paray-le-Monial.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle de Saint Luc .

La chapelle a été offerte par les médecins catholiques de la Société médicale Saint-Luc et son décor est en rapport avec la médecine.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-baie 7 : saint Luc peintre de la Vierge selon la Tradition.

Inscription : AVE GRATIA PLENA (Lc 1:28).

Symboles : 2 colombes (Lc 2:24) ; la palette de peintre.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-baie 5 : saint Luc évangéliste

Avec son attribut le Taureau, l'inscription BENEDICTUS DOMINUS DEUS ISRAEL du Cantique de Zacharie (Lc 1:68), et le livre ouvert sur les deux lettres Alpha et Oméga du Livre de l'Apocalypse de Jean.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-baie 3 : saint Luc médecin

Voir l'épître de Paul Col. 4:14 Salutat vos Lucas, medicus charissimus, «  Luc, le cher médecin vous salut ».

Sous l'inscription GUERISSEZ LES MALADES (Lc 10:9) se voient un caducée et un pot d'onguent.

En dessous : MEDECIN.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle saint Joseph.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

baie 4.

symbole : un ange mains levées. Inscription CE QUI EST NÉ EN ELLE VIENT DE L'ESPRIT ». Symboles : les outils de charpentier. Inscription AMOUR.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

- Baie 6.

 Inscription LE JUSTE CROÎTRA COMME UN LIS. Symboles : des lys, et un bâton fleuri. Inscription JOSEPH. Référence à l'élection de Joseph parmi les prétendants de Marie, car il a vu sa verge fleurir.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-Baie 8 .

Vignette : pyramides. Inscription : PRENDS MARIE ET PARS EN ÉGYPTE. Un ange en vol, une canne de marche et une gourde. Inscription : FOI.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle saint Jean-Baptiste.

 

 

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-Baie 10.

Un ange ; des sauterelles (dont se nourrit Jean-Baptiste dans le désert)

Inscription JE SUIS LA VOIX QUI CRIE AU DÉSERT ; pierres dans le désert  ;  inscription PRÉCURSEUR.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-Baie 12 

Le Père (deux mains dans les nuées) et le Saint-Esprit (colombe nimbée) ; inscription MOI JE BAPTISE DANS L'EAU ; le Jourdain (sinuosité de l'eau et roseaux) ; inscription JEAN.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-Baie 14

 Symbole : la tête de Jean-Baptiste dans le plat de Salomé ; inscription J'AI VU ET J'AI RENDU TÉMOIGNAGE.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Chapelle de saint François ou chapelle du Jubilé 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-baie 16.

Inscription PAX ET BONUM ; croix ; deux mains de prédicateur, croisées, manches blanches ; maisons avec un clocher renversé par une main ; inscription ALVERNE (du nom de la montagne d'Ombrie où François d'Assise a reçu les stigmates)

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

- baie 18

Astres (cf. Cantique du soleil de François d'Assise) ; inscription DEUS MEUS ET OMNIA (Dieu est mon Tout ) ; fleurs et croix + flammes (le Feu) ; inscription FRANCOIS D'ASSISE.

 

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

-Baie 20.

 5 oiseaux blancs ; inscription PAUVRETÉ ; le loup de Gubbio ; des poissons nageant dans l'eau claire ; inscription PORTIONCULE (nom d'une petite église d'Assise, du VIe siècle, troisième église que saint François restaura, après avoir entendu dans sa prière devant le crucifix de San Damiano cet appel : « Va et répare mon Église ».

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Verrière de Jacques Le Chevallier des chapelles du déambulatoire de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Les 20 panneaux rectangulaires du tambour du dôme, 200 m², 1969-1973.

 

Dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Vitraux de Jacques Le Chevallier du dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Vitraux de Jacques Le Chevallier du dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Vitraux de Jacques Le Chevallier du dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Vitraux de Jacques Le Chevallier du dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Vitraux de Jacques Le Chevallier du dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

Vitraux de Jacques Le Chevallier du dôme de la basilique du Sacré-Cœur, cliché lavieb-aile 2025.

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Published by jean-yves cordier
31 août 2025 7 31 /08 /août /2025 16:15

                            Plouf ! Bienvenue à la Grenouillère!

 

Au creux de la boucle que forme la Seine entre Chatou et Saint-Germain-en-Laye, ou le Vésinet, l' île de la Grenouillère, dans les Yvelines,  est située entre Bougival et Rueil-Malmaison sur la rive gauche, et Croissy-sur-Seine sur la rive droite, fusion de l'île de Croissy et de l'île de la Chaussée.

 

 

Elle  abritait jadis une plage minuscule sur laquelle se pressèrent les peintres paysagistes romantiques puis les impressionnistes, et un bac ainsi qu'un passeur y déposaient des flots de parisiens attirés par sa nature intacte, par les promenades, lpar es bosquets accueillants aux couples de passage,  par  le canotage et par les fritures de poisson que proposent les pêcheurs des restaurants du quai de Bougival ou de Croissy-sur-Seine.

En 1852, François et Félicité Seurin installent des tentes sur cette plage pour une restauration rapide des habitués toujours plus nombreux, venus notamment par le chemin de fer reliant la gare Saint-Lazare à la gare de Chatou. En 1857, les Seurin installent à demeure sur la rive, côté Rueil, deux péniches, l'une faisant office de café en journée et de salle de danse le soir ; l'autre de cabines de bains. Les nantis du second Empire s'écrasent sur l'îlot minuscule faisant face à la rive, centré par un seul arbre,  nommé selon les cas  le « Pot à fleurs », le « Camembert » ou l'« île de Saint-Caleçon » (car on n'en portait pas toujours). On y créa des bals hebdomadaires, des cirques, des démonstrations nautiques.

Le nom ne désignait plus l'île, mais le restaurant-péniche, qu'il fallait gagner par une passerelle glissante sous les regards gauguenards des clients, des baigneurs et des amateurs de périssoires, de yoles, ou autres canots à rames ou à aviron. 

BnF Gallica
BnF Gallica
BnF Gallica

 

Durant l'été 1869, Monet et Renoir passent quelques jours ensemble. Ils décident de peindre le même sujetet de  rivaliser pour savoir lequel d'entre eux captera le plus rapidement ses impressions subjectives sur la toile.  Ils choisirent le même lieu sur la berge pour voir en même temps le "Pot-à-Fleurs" (moi, j'ai adopté son autre nom de "Camembert"), la péniche-bar, la paserelle escarpée, et la baignade, avec, en arrière-plan, les voiliers et les embarcations.

Sur le tableau de Renoir, le Pot-à-Fleurs, tout proche, est bondé, les hommes en canotier, gilets noirs et pantalon rayé couleur crème y mènent des femmes en robe blanche et chapeau audacieux, accompagnées de leurs chiens.

"Le tableau de Renoir est composé de coups de pinceau courts et rapides, utilisant des couleurs directement sorties du tube. C'est une impression instantanée, saisie dans le chatoiement des couleurs et les reflets de l'eau. Pour ses contemporains, le tableau semblait inachevé, une simple esquisse. Mais aujourd'hui, nous le considérons comme un exemple typique d'impressionnisme. La manière rapide et esquissée des impressionnistes – leur désir de représenter leurs impressions directement sur la toile – était novatrice. Ils rompaient avec la tradition et remettaient en question le goût artistique de l'époque. La Grenouillère ne représente pas seulement une nouvelle façon de peindre. Le sujet choisi l'était également. Ils dépeignaient la modernité, la vie moderne, avec sa vie commerciale et publique. Ils peignaient les nouveaux grands magasins, les cafés, les parcs et les théâtres. Les artistes masculins étaient des flâneurs, des personnes qui déambulaient au hasard dans la ville et l'observaient. Pour eux, Paris et ses environs étaient une scène publique. Cette scène était totalement séparée, selon le sexe et la classe, d'une manière dont nous avons souvent du mal à nous rendre compte aujourd'hui.  Le regard du flâneur exprime l'hétérosexualité masculine, avec la liberté de voir, d'apprécier et de posséder, en fait ou en imagination. Le rôle de la prostitution dans la modernité, son accessibilité aux femmes des classes populaires, occupent une place importante dans leurs tableaux. Des sujets que nous percevons aujourd'hui comme idylliques avaient une signification bien différente pour les gens de l'époque."

 

Auguste Renoir, La Grenouillère, huile sur toile 1869, Nationalmuseum de Stockholm

 

Sur le tableau de Monet, nous voyons mieux les baigneurs et baigneuses, et nous lisons l'inscription sur la péniche : LOCATION DE CANOTS. Un homme en chapeau haut-de-forme s'aventure sur la passerelle. Dans les deux tableaux, les remous et reflets de l'eau sont rendus en larges touches. Le soleil filtre à travers les feuilles vertes et scintille à la surface de la Seine.

 

 

Claude Monet, La Grenouillère, huile sur toile, 1869, Metropolitan Museum of Art de New York

 

Cette Grenouillère qui donne son titre aux deux tableaux est un élément central de la nouvelle de Maupassant La Femme de Paul. Il y met en scène un homme, Paul qui aime passionnément son amie Madeleine ; mais il va être confronté  à la jalousie née de la rencontre de quatre femmes homosexuelles, dont Pauline, bien connue de Madeleine...

Je ne conserve dans ces extraits que les descriptions de La Grenouillère et de son public, mais ne vous privez pas du plaisir délicieux et troublant de la lecture de la (courte) nouvelle : 

"Les bateaux, un à un, se détachaient du ponton. Les tireurs se penchaient en avant, puis se renversaient d’un mouvement régulier ; et, sous l’impulsion des longues rames recourbées, les yoles rapides glissaient sur la rivière, s’éloignaient, diminuaient, disparaissaient enfin sous l’autre pont, celui du chemin de fer, en descendant vers la Grenouillère.

... Et M. Paul, prenant ses rames, partit aussi pour la Grenouillère.

Quand ils arrivèrent, il allait être trois heures, et le grand café flottant regorgeait de monde.

L’immense radeau, couvert d’un toit goudronné que supportent des colonnes de bois, est relié à l’île charmante de Croissy par deux passerelles dont l’une pénètre au milieu de cet établissement aquatique, tandis que l’autre en fait communiquer l’extrémité avec un îlot minuscule planté d’un arbre et surnommé le « Pot-à-Fleurs », et, de là, gagne la terre auprès du bureau des bains.

M. Paul attacha son embarcation le long de l’établissement, il escalada la balustrade du café, puis, prenant les mains de sa maîtresse, il l’enleva, et tous deux s’assirent au bout d’une table, face à face.

...

Le bras de la rivière (qu’on appelle le bras mort), sur lequel donne ce ponton à consommations, semblait dormir, tant le courant était faible. Des flottes de yoles, de skifs, de périssoires, de podoscaphes, de gigs, d’embarcations de toute forme et de toute nature, filaient sur l’onde immobile, se croisant, se mêlant, s’abordant, s’arrêtant brusquement d’une secousse des bras pour s’élancer de nouveau sous une brusque tension des muscles, et glisser vivement comme de longs poissons jaunes ou rouges.

Courbet : la femme au podoscaphe.

Il en arrivait d’autres sans cesse : les unes de Chatou, en amont ; les autres de Bougival, en aval ; et des rires allaient sur l’eau d’une barque à l’autre, des appels, des interpellations ou des engueulades. Les canotiers exposaient à l’ardeur du jour la chair brunie et bosselée de leurs biceps ; et, pareilles à des fleurs étranges, à des fleurs qui nageraient, les ombrelles de soie rouge, verte, bleue ou jaune des barreuses s’épanouissaient à l’arrière des canots.

...

Aux abords de la Grenouillère, une foule de promeneurs circulait sous les arbres géants qui font de ce coin d’île le plus délicieux parc du monde. Des femmes, des filles aux cheveux jaunes, aux seins démesurément rebondis, à la croupe exagérée, au teint plâtré de fard, aux yeux charbonnés, aux lèvres sanguinolentes, lacées, sanglées en des robes extravagantes, traînaient sur les frais gazons le mauvais goût criard de leurs toilettes ; tandis qu’à côté d’elles des jeunes gens posaient en leurs accoutrements de gravures de modes, avec des gants clairs, des bottes vernies, des badines grosses comme un fil et des monocles ponctuant la niaiserie de leur sourire.

Dans l’établissement flottant, c’était une cohue rieuse et hurlante. Les tables de bois, où les consommations répandues faisaient de minces ruisseaux poisseux, étaient couvertes de verres à moitié vides et entourées de gens à moitié gris. Toute cette foule criait, chantait, braillait. Les hommes, le chapeau en arrière, la face rougie, avec des yeux luisants d’ivrognes, s’agitaient en vociférant par un besoin de tapage naturel aux brutes. Les femmes, cherchant une proie pour le soir, se faisaient payer à boire en attendant ; et, dans l’espace libre entre les tables, dominait le public ordinaire du lieu, un bataillon de canotiers chahuteurs avec leurs compagnes en courte jupe de flanelle.

...

C’est, avec raison, nommé la Grenouillère. À côté du radeau couvert où l’on boit, et tout près du « Pot-à-Fleurs », on se baigne. Celles des femmes dont les rondeurs sont suffisantes viennent là montrer à nu leur étalage et faire le client. Les autres, dédaigneuses, bien qu’amplifiées par le coton, étayées de ressorts, redressées par-ci, modifiées par-là, regardent d’un air méprisant barboter leurs sœurs.

Sur une petite plate-forme, les nageurs se pressent pour piquer leur tête. Ils sont longs comme des échalas, ronds comme des citrouilles, noueux comme des branches d’olivier, courbés en avant ou rejetés en arrière par l’ampleur du ventre, et, invariablement laids, ils sautent dans l’eau qui rejaillit jusque sur les buveurs du café.

...

Le spectacle était sur le fleuve, où le va-et-vient incessant des barques tirait les yeux. Les canotières s’étalaient dans leur fauteuil en face de leurs mâles aux forts poignets, et elles considéraient avec mépris les quêteuses de dîners rôdant par l’île.

Quelquefois, quand une équipe lancée passait à toute vitesse, les amis descendus à terre poussaient des cris, et tout le public, subitement pris de folie, se mettait à hurler.

Au coude de la rivière, vers Chatou, se montraient sans cesse des barques nouvelles. Elles approchaient, grandissaient, et, à mesure qu’on reconnaissait les visages, d’autres vociférations partaient."

Maupassant, La femme de Paul, in La maison Tellier P. Ollendorf 1891.

 

Puis un incendie détruit la Grenouillère ; on reconstruit l'établissement, mais la clientèle tarde à revenir, puis déserte lorsque les égouts de Paris viennent se déverser en amont. Ce qui explique le chagrin de Guillaume Apollinaire :

La Grenouillère

Au bord de l'île on voit
Les canots vides qui s'entre-cognent,
Et maintenant
Ni le dimanche, ni les jours de la semaine,
Ni les peintres ni Maupassant ne se promènent
Bras nus sur leurs canots avec des femmes à grosses poitrines
Et bêtes comme chou.
Petits bateaux vous me faites bien de la peine
Au bord de l'île.

 

Le poème fut mis en musique par Francis Poulenc en 1938.

C'est Caillebotte qui a le mieux souligné combien la figure du canotier, explicitemet sexualisé, était alors un des supports privilégiés du désir féminin . Il pratique intensément ce sport, notamment sur des périssoires, sur l'Yerres. Le tricot blanc — assimilé à un dessous — du rameur, très près du corps, met en valeur la blancheur troublantes des bras musclés, la largeur du dos et la puissance de la nuque. Même lorsqu'il conserve le chapeau et le gilet, il ne plaisante pas, et une partie de bateau devient un défi à remporter.

 

Caillebotte, Partie de bateau, Musée d'Orsay

Canotiers, huile sur toile, 1877

Caillebotte
Caillebotte, Le Pagayeur
Caillebotte, périssoire sur l'Yerres

 

 

Mais Caillebotte pratique un canotage sérieux, sportif, viril et non-mixte,  loin des parties de bateau où les couples flirtent et fréquentent les guinguettes. Il n'a pas dû se rendre souvent à la Grenouillère ...

Voyons comment Edouard Manet voit les choses .

Edouard Manet, En canot.

 

Edouard Manet.

 

 

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Published by jean-yves cordier
26 août 2025 2 26 /08 /août /2025 22:48

Ensemble de 13 verrières (vers 1946-1950, 3 vitraux historiés du chœur, 10 compositions colorées de la nef) de Jacques Le Chevallier pour l'église de l'hôpital civil de Strasbourg (Bas-Rhin), exécution par Ott Frères.

 

PRÉSENTATION.

L'hôpital civil de Strasbourg est le site principal et historique des Hôpitaux universitaires de Strasbourg, le centre hospitalier universitaire de la ville de Strasbourg. La première trace écrite de l'hôpital date de 1143 et situe sa fondation en 1119.  En 1428, une chapelle spécifique à l'hôpital, dédiée à saint Ehrard est achevée. Elle est ravagée par un incendie en 1716.

L'église catholique de l'hôpital civil de Strasbourg a été construite de 1856 à 1858. Incendiée pendant le siège de la ville en 1870, elle a été reconstruite de 1881 à 1883.

Elle a dû perdre ses vitraux pendant la Seconde Guerre mondiale, puisque l'ensemble de ceux-ci ont été remplacés par Jacques Le Chevallier. La signature de ce dernier devait s'accompagner d'une date, aujourd'hui cachée, mais qu'on peut estimer vers 1946-1950. Bien que Jacques Le Chevallier ait fondé son propre atelier de verrier à Fontenay-aux-Roses en 1946, il a fait appel ici pour l'exécution des vitraux à l'entreprise strasbourgeoise Ott frères.

La signature de Jacques le Chevallier, auteur des cartons, est moins visible que celles des verriers, ce qui explique que ces vitraux sont le plus souvent attribués à Ott frères.

 

 

Vue de la nef et du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Vue de la nef et du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 3 BAIES DU CHŒUR.

Le chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Le chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 3 baies du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Les 3 baies du chœur de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Ces trois verrières sont en verre antique montées au plomb et peintes à la grisaille cuite au four.

Selon un procédé cher à Jacques Le Chevallier, les figures se détachent sur un fond coloré géométrique cloisonné de rectangles irréguliers, avec un savant jeu de lignes de plombs et de rehauts de grisaille.

 

La baie 0 , au centre : le Christ sortant du tombeau, dans une mandorle.

Le Christ est vêtu du manteau écarlate et tient l'étendard frappé de la croix, signe de sa victoire sur la Mort. Les plaies des mains et des pieds ou du flanc droit sont visibles.

Baie n°0 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°0 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 1 , à gauche  : Saint Arbogaste.

Inscription Sctus ARBOGASTUS. Saint Arbogast fut évêque de Strasbourg vers 550-570, il eut comme successeur saint Florent.

Il est représenté mitré, bénissant, tenant la crosse et portant une chasuble et une étole.

 

Baie n°1 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°1 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

La baie 2 , à droite  : Saint Erhard.

Inscription Sctus ERHARDUS

 

Erhard de Ratisbonne est né en Irlande  au VIIe siècle, d'où il partit vers le Continent comme évêque missionnaire. Il s'établit d'abord dans les Vosges où il se lia d'amitié avec l’ermite Hydulphe. On dit qu'il fondèrent chacun sept monastères. Puis sous la protection de Théodon de Bavière, Erhard partit pour Ratisbonne et y fonda le couvent de Niedermünster. Une inspiration divine l'appela en Rhénanie pour y baptiser sainte Odile, aveugle de naissance, qui à cette occasion recouvra la vue.

Il est également représenté en evêque, avec sa mitre et sa crosse, mais il porte une chape verte au dessus de l'étole et de l'aube, et des pantoufles épiscopales jaunes.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Les signatures.

OTT FRERES FECIT (Fait par Ott Frères) signe l'exécution, c'est à dire la fabrication du vitrail par découpe et assemblage des verres. On la voit en bas à droite sous la pointe de la chaussure jaune du saint.

"Ott Frères" était incontestablement l’entreprise de vitraux la plus ancienne et la plus féconde en Alsace, même si elle était parfois, selon lui, de qualité inégale. Elle était fréquemment chargée , comme c'est le cas ici,d’exécuter des maquettes fournies par des peintres-verriers. La pérennité de cette entreprise repose en réalité sur deux générations de frères : La première génération est composée des frères : Joseph Hippolyte Ott (1825-1893), et Antoine Jérôme Isidore Ott (1834-1908), tous deux fils de Joseph Ott et Jeanne Vilvot.

La seconde génération, plus connue, et qui a rendu célèbre l’entreprise, est composée des frères : Léon Théodore Ott (1865-1917), et Henri Isidore Ott (1874-1945), tous deux fils du peintre verrier, ci-dessus, Antoine Jérôme Isidore Ott.

L’usine employait plus de 30 salariés entre les deux guerres.

 

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

La signature J. LE CHEVALLIER n'est que partiellement lisible, en bas à droite, tracée à la grisaille sur fond bleu. Elle a été cachée par des matériaux  du support, mais elle comportait peut-être, comme ailleurs, la mention "peintre-verrier" suivie de la date.

Jacques Le Chevallier est l'auteur des cartons (mais les esquisses n'ont pas été conservées dans les archives de l'atelier), mais vraisemblablement — comme il l'a fait à la même époque dans sa collaboration avec Jacques Degusseau en Centre Loire — il a dû venir à Strasbourg pour peindre également lui-même les verres montés au plomb, à la grisaille.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°2 de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

LES 10 BAIES DE LA NEF.

Ce sont des verrrières simples en composition géométrique régulières rectangulaires à bordure jaune et orangée et dont les carreaux du centre sont de teintes fumées.

 

Baie n°3

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°4

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°5

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°6

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°7

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°8

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°9

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°10

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°11 (tribune, côté gauche : seule la partie basse est visible)

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie n°12 (tribune, côté gauche : seule la partie basse est visible)

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

Baie de l'église de l'hôpital civil de Strasbourg. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS.

https://www.archi-wiki.org/Adresse:Eglise_Catholique_de_l%27Hopital_Civil_(Strasbourg)

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux
15 août 2025 5 15 /08 /août /2025 21:22

Peut-on identifier les oiseaux peints par Giotto dans la Prédication aux oiseaux  (Louvre, inv. 309) ?

Saint François recevant les stigmates est un panneau de peuplier peint par Giotto vers 1298 ; il était placé à côté de la Maesta de son maître Cimabue sur le jubé de San Francesco de Pise, mais il a rejoint les collections du Louvre depuis 1812.

Giotto di Bondone, Saint François recevant les stigmates, Le Louvre inv. 309 cliché RMN

On trouve à la prédelle : Le songe d’Innocent III, le pape approuvant les statuts de l’ordre, et saint François prêchant aux oiseaux.

Sur la dernière scène, ou Prédication aux oiseaux, le saint, devant un franciscain, s'adresse aux oiseaux, et le coloris de ces derniers est mieux conservé que sur le même Prêche, peint à fresque par Giotto en la basilique Saint-François à Assise

Lorsque j'ai pu examiner ce tableau, j'ai été frappé par la présence de deux oiseaux noirs à pattes et bec rouges. Étaient-ce un couple de Craves à bec rouge Pyrrhocorax pyrrhocorax, tels que ceux que nous pouvons observer en Presqu'îe de Crozon ?

Je vérifie que ces derniers sont bien présents en Ombrie. 

Giotto, à la suite de Cimabue, et tout en conservant le fond d'or, a rompu avec la tradition de la peinture byzantine pour se soucier de l'exactitude naturaliste des personnages, aux visages réalistes et variés, aux expressions bien humaines, comme dans la Dérision du Christ de Cimabue, au Louvre. Ce souci de naturalisme s'étend-il aux espèces animales, et, ici, aux espèces d'oiseaux ?

 

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Giotto a peint 26 oiseaux, dont deux en vol. Au sol, ils se présentent face au prédicateur par couples , et l'un de ces couples, au moins, est identifiable sans discussion. Ce sont les Chardonnerets, dont on sait qu'ils sont associés, dans l'esprit des peintre, à la Passion du Christ (par leur gorge rouge, et leurs intérêts pour les épines.

Voir :

 

Ces chardonnerets ont trouvé place sous un couple de Pinson, c'est en tout cas la proposition que je fais.

Derrière eux vient un couple d'oiseaux noirs à bec jaune crème. Des Merles peut-être, ou bien des Chocards à bec jaune

Ils précèdent deux oiseaux au ventre blancs et aux ailes noirs. Pourquoi pas des Hirondelles ? Mais je reste prudent.

Derrière eux, ce sont à l'évidence des Pies. Puis deux oiseaux presque superposés : je sêche.

 

 

 

 

 

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Au deuxième rang, un oiseau noir, puis deux Oies au bec jaune orangé (Oies sauvages ?), puis deux Hérons bihoreaux ou Bihoreau gris (mon audace me fait frémir, c'est le grand équilibre sans filet).

Au troisième rang, des Grives??, mes deux "Craves à bec rouge" — même si ce bec est un peu trop  droit—, un couple de canards dont l'un des deux tente un petit envol, un oiseau lambda mais qui est peutêtre le conjoint de la sorte d'alouette qui descend en vrille.

Enfin, en toute sécurité, j'identifie le Coq.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : la Prédication aux oiseaux. Cliché lavieb-aile 2024.

Suis-je le premier à jouer à cette devinette ornithologique?

J'aimerai bien ne pas être le dernier, et j'espère que l'on viendra contester mes propositions, pour les enrichir.

 

Le 18 septembre 2025 me parvient ce message d' Alfonso Aldea :

"Bonjour, j'ai lu avec intérêt votre texte du 15 août sur les oiseaux dans le tableau de Giotto. Puis-je me permettre de contribuer à l'identification des oiseaux ? L'art et les oiseaux sont deux domaines auxquels je consacre beaucoup de temps (https://avicelli.blogspot.com/).

En effet, au premier plan, on voit deux chardonnerets. Au second plan, derrière eux, je crois reconnaître un pinson mâle ou gros-bec et, devant lui, il pourrait s'agir de la femelle ou, si la teinte olive est fidèle, d'un verdier.

Derrière les chardonnerets, des merles ou des craves à bec jaune. Le couple qui les suit est difficile à identifier, il pourrait s'agir de tourterelles des bois.

Les pies sont reconnaissables entre toutes et, derrière elles, on pourrait apercevoir une hirondelle de rochers. La rangée arrière compte deux oies et, devant, un choucas des tours?.

Derrière, deux bihoreaus gris.

La rangée arrière : cela ressemble à un couple de bruants proyers, car leur bec est trop épais pour être celui de grives.

Derrière, ce qui semble être le couple de choucas devant ; deux craves à bec rouge avec un canard au milieu et un autre en train d'atterrir. Devant le coq, un autre hirondelle des rochers.

Quant à celui qui vole, il ressemble à un autre pinson ou à un autre gros-bec.

Votre attention pour ces détails est très intéressante et je vous félicite pour travail. Merci et mes meilleurs voeux."

Son site met en exergue cette citation de Claude Lévi-Strauss: "Les espèces sont choisies non comme bonnes à manger, mais comme bonnes à penser", qui trouve ici une belle illustration.

 

En bonus, quelques autres de mes photos.

Saint François recevant les stigmates

"Saint François recevant les stigmates" . Cliché lavieb-aile 2024.

"Saint François recevant les stigmates" . Cliché lavieb-aile 2024.

Le songe d’Innocent III

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : Le songe d’Innocent III . Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : Le songe d’Innocent III . Cliché lavieb-aile 2024.

Le pape approuvant les statuts de l’ordre.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : Le pape approuvant les statuts de l’ordre  . Cliché lavieb-aile 2024.

Prédelle de "Saint François recevant les stigmates" : Le pape approuvant les statuts de l’ordre . Cliché lavieb-aile 2024.

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Published by jean-yves cordier - dans XIIIe siècle Ornithologie
13 août 2025 3 13 /08 /août /2025 19:11

La Vierge à la démone (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau.

 

Voir sur les Vierges à la Démone de Bretagne :

 

PRÉSENTATION.

Les Démones tentatrices, ou les  Vierges à la Démone de Bretagne ont été étudiées par Louis Le Thomas en 1961, puis par Hiroko Amemiya en 1996, puis j'ai multiplié sur ce blog  depuis une dizaine d'année mes articles d'analyse iconographique à leur propos.

1. Louis Le Thomas.

  Louis Thomas a recensé  19 Arbres de Jessé sculptés en Bretagne dont 6 en Finistère (à Locquirec, Plounevezel, Plouzevedé/Berven, Plourin-les-Morlaix, St-Thégonnec, St-Yvi) dont un sous-groupe de 13 où la Vierge foule une Démone.

  Ces Démones fascinent Louis Le Thomas, qui leur a consacré un article particulier, et les classe en deux figurations anthropomorphiques, celle de Démone-Serpent ou anguiforme, ou ophioure (ou "Echidna"), et celles, plus rares, de Démone-poisson (ou "Néreïde"). Il  voit dans ces formes qui "relèvent d'une gynécomorphie du Serpent de la tentation"  "l'occasion rare, dans l'iconographie religieuse; d'une étude du nu féminin, bustes et torses de démones ayant été, dans les Arbres de Jessé bretons, traités avec une verve évidemment complaisante et un réalisme particulièrement suggestif" car elles ont "pour attribut principal des mamelles orthomorphes, discoïdes, d'un galbe partout très exagéré" dont le mérite est néanmoins de consoler le fidèle des démons et démones de l'iconographie religieuse, très souvent affligées de mamelles pendantes, à titre péjoratif, et d'inspiration probablement monacale". Souvent, hélas, ces "exubérance mammaire a servi de prétexte à une chirurgie iconographique correctrice particulièrement tenace afin, presque partout, de réduire —sinon de supprimer— cette exubérance en pratiquant des amputations, alors qu'aux personnages "cacheurs" de Molière suffisait...le mouchoir".

 A la question qu'avait posé le chanoine Abgrall (Est-ce Ève ? Est-ce le serpent qui l'a trompé ?), Louis Le Thomas répond : c'est le Serpent, car il tend la pomme plutôt qu'il ne s'en saisit, mais aussi en raison de ses caractères chtoniens : main griffue, tête cornue, animalité.

 

2. Hiroko Amemiya.

H. Amemiya recense 52 "Vierges à l'Enfant foulant une représentation semi-humaine" en Bretagne, dont 28 en Finistère, 10 en  Côtes d'Armor, 11 en Morbihan et 3 en Ille-et-Vilaine, la grande majorité en pays bretonnant (seuls 4 exemples sont en pays gallo). Parmi les 28 exemples du Finistère, 13 se trouvent dans l'église paroissiale et 15 dans des chapelles. La Vierge est debout dans tous les cas, sauf 2. Elle appartient à un arbre de Jessé dans 12 cas, et est posée sur un croissant de lune dans 15 cas, ces deux représentations évoquant un lien avec le culte de l'Immaculé-Conception.

Quant à la Démone, sur les 28 exemples finistériens, elle tient la pomme de la Tentation dans 22 cas, Elle associe un visage féminin, un buste aux seins dénudés, et une queue de serpent dans tous les cas.

De façon générale, "la grande série des Vierges sur croissant et démone date de la fin du XVIe"

 

Voici la liste commentée des 28 exemples du Finistère :

  • Bohars, église Saint-Pierre-es-Liens / chapelle de Locquillo : bois polychrome, assise, XVIe. Démone à la pomme. Queue de serpent  nouée sur elle-même.

  • Brennilis, église Notre-Dame. Bois polychrome, vers 1575. Niche à volets. Vierge couronnée.  Démone à la pomme. Queue de serpent remontant verticalement.

  • Brest, église Saint-Louis, bois polychrome, XVIIIe. 

  •  

  • Carhaix-Plouguer, chapelle Sainte-Anne, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Bandeau occipital, Jessé. Démone à la pomme associée à un dragon. Queue de serpent se redressant verticalement.

  • Irvillac, chapelle Notre-Dame de Lorette, granite polychrome, 2eme moitié XVIe.Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Kergloff, chapelle de la Trinité, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée ;  croissant.  Démone à la pomme. Queue de serpent se redressant verticalement.

  • Lampaul-Ploudalmézeau, église Saint-Paul. Bois polychrome, XVIe? Démone à la pomme.  Queue de serpent remontant verticalement.

  • Landeleau, chapelle Saint-Laurent, bois polychrome, 2eme moitié XVIe, assise. Vierge couronnée.  Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Landudal, église Notre-Dame-du-Populo, bois polychrome, Fin XVIe ? Vierge couronnée par deux anges. Croissant. Enfant tenant la citation d'Isaïe Ecce virgo concipiet. Démone à la queue de serpent se redressant verticalement.

  • Le Moustoir, chapelle Saint-Ruellin, bois polychrome, fin XVIe. Couronne ? Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Le Folgoët, église Notre-Dame. Kersantite, XVe (?) Ceinture nouée par une ganse. Cape fermée par une chaîne. Bandeau occipital. Croissant. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Leuhan, église Saint-Théleau, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant autour du pied de la Vierge.

  • Locquirec, église Saint-Jacques. Bois polychrome. Niche à volets, arbre de Jessé. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Plabennec, chapelle de Locmaria Lann. Bois polychrome, XVIIe. Vierge à bandeau occipital. Mandorle rayonnante (perdue).Croissant.  Démone à la pomme ? (bras perdu). Queue de serpent remontant verticalement.

  • Pleyben, chapelle de Gars-Maria. Kersantite.  vers 1578-1580. Vierge couronnée.  Démone à la pomme, Queue de serpent remontant verticalement.

  • Pleyben, chapelle de Gars-Maria. Bois polychrome, XVIe. Démone à la pomme. Queue de serpent remontant verticalement.

  • Pleyben, chapelle de Notre-Dame de Lannelec. Kersantite, vers 1578. Bandeau occipital.  Démone à la pomme.  Queue de serpent remontant verticalement. Atelier de Pleyben d'après les modèles de l'atelier de Locronan.

  • Plogonnec, chapelle Saint-Pierre, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée.  Démone  à poitrine nue. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Plougastel-Daoulas, chapelle Saint-Trémeur. bois polychrome, XVIIe. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Plouider, chapelle Saint-Fiacre. Bois polychrome, XVIe. Bandeau occipital. Croissant. Queue de serpent remontant verticalement.

  • Plourin-les-Morlaix, église Notre-Dame.  Bois polychrome, début XVIe ? Vierge couronnée.  Croissant, arbre de Jessé. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant à l'arbre de Jessé.

  • Poullaouen, église Saint-Pierre et Saint-Paul, atelier de Carhaix ? 2eme moitié XVIe, bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Poullaouen, chapelle Saint-Tudec, bois polychrome, atelier de Carhaix ? 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent se redressant verticalement.

  • Saint-Hernin, ossuaire de l'église Saint-Hernin, bois polychrome : Anne trinitaire à la démone. "Fin XVIIe"?? Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant en socle.

  • Saint-Ségal, chapelle Saint-Sébastien, bois polychrome, fin XVIe. Vierge couronnée (couronne perdue) par deux anges. Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.

  • Saint-Yvi, église Saint-Yvi. Bois polychrome. Fin XVIe. Croissant (disparu) et Jessé endormi. Bandeau occipital. Fin XVIe.

  • Saint-Thégonnec, église Notre-Dame. Bois polychrome, fin XVIe. Niche à volets, Arbre de Jessé, croissant. Bandeau occipital. Démone à queue de serpent.

  • Scaer, chapelle Saint-Adrien. Bois polychrome, fin XVIe. Démone à la pomme.

 Il faudrait ajouter à cette série les 20 exemples de "Vierge foulant un serpent ou un dragon", série apparentée mais apparaissant au XVIIe et XVIIe siècle (cf. Kerdévot en Ergué-Gabéric) . Ainsi, les démones semi-humaines disparaissent quasi complètement à partir du XVIIe.

Commentaires.

Parmi ces 28 Vierges à la Démones du Finistère, on dénombre (rapidement) : 1 statue du XVe (en kersantite), 21 statues du XVIe, 3 statues du XVIIe et 1 du XVIIIe.

Dans le groupe majoritaire du XVIe, 1 date du début de ce siècle, 7 du milieu, 9 de son dernier tiers ou de sa fin, et 4 sont "du XVIe".

Cela confirme les remarques de Couffon puis de Christiane Prigent, pour qui la grande série des Vierges à croissant et démones date de la deuxième moitié du XVIe siècle : 16 exemples sur 28.

Ces démones bas-bretonnes sont donc, on le voit, l'une des caractéristiques des sanctuaires de notre région, et leur confère un cachet d'autant plus intéressant à découvrir que leur compréhension n'est pas univoque, et que l'énigme qu'elles proposent rebondit à chaque nouvel exemple, alors qu'au contraire, les traits qu'elles ont en commun suscitent ce plaisir, pour le touriste, d'une connivence jubilatoire : Ah, j'en étais sûr, la queue de la démone s'entortille encore ici en se dissimulant dans le dos de la robe de la Vierge pour témoigner de son opiniâtreté à répandre son venin !

 À me lire, on pourrait croire que ce groupe sculpté de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau a été très étudié , mais il n'en est rien. Seul l'ouvrage de H. Amemiya en donne une description détaillée page 99, avec une photographie noir et blanc de la Démone.

Description.

Vierge à l'Enfant debout sur une représentation semi-humaine. Hauteur 1, 68 m, bois, polychromie écaillée.

La Vierge, aux cheveux bruns tombant en mèches sur les épaules, est vêtue d'un manteau bleu à revers rouge dont le pan droit fait retour sous le poignet gauche. La robe très longue et doublée de rouge retombe sur les pieds, seule l'extrémité d'une chaussure noire à bout rond est visible. Cette robe est serrée par une ceinture d'étoffe.

L'Enfant, entièrement nu, est porté par la main gauche de sa mère et se tourne à demi vers elle, sans la regarder. Il tient un globe terrestre de la main gauche, tandis que son bras droit entoure le cou de Marie.

"La Démone est couchée sur le ventre sous les pieds dela Vierge, tête relevée à droite. Son corps cambré suggère la forme d'un croissant. Une chevelure épaisse encadre un visage inexpressif au front dégagé. Le bras ainsi que le buste sont musclés. (Louis le Thomas note que les mamelles ont été très bretouchés : le sein gauche a été bûché.). Elle prend appui sur sa main droite et tient une pomme rouge dans la main gauche levée. La partie inférieure du corps peinte en bleu est anguiforme. L'extrémité remonte contre la jambe gauche de la Vierge jusqu'à sa robe." H. Amemiya

 

Cette Démone, au buste féminin et au corps inférieur de serpent écailleux, dérive des représentations du serpent de la Tentation qui, dans la Genèse, tend la pomme à Ève, cueillie à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, fruit que Yahvé a interdit de consommer à Adam et Ève. Dans les enluminures des Livres d'Heures et les sculptures des épisodes de la Genèse des porches du Finistère, c'est ainsi que la Démone, forme féminine et tentatrice de Satan, est représentée, la queue enroulée sur le tronc de l'arbre .

 

Horae ad usum romanum, Heures dites de Henri IV folio 20v, BnF Latin 1171 Gallica
Porche de Pencran, kersanton, atelier Prigent V. 1550.

 

 

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

Vierge à la démone de l'église de Lampaul-Ploudalmézeau. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS.

 

— AMEMIYA (Hiroko) 2005, Vierge ou démone, exemple dans la statuaire bretonne, Keltia éditeur, Spézet. 269 p. page 68-69. Version remaniée de la thèse de 1996.

— AMEMIYA (Hiroko), 1996,  Figures maritimes de la déesse-mère, études comparées des traditions populaires japonaises et bretonnes . Thèse de doctorat d'études littéraires, histoire du texte et de l'image  Paris 7 1996 sous la direction de Bernadette Bricout et de Jacqueline Pigeot. 703 pages Thèse n° 1996PA070129 . Résumé : Le thème principal de cette étude est de voir quel rôle la femme non-humaine - et notamment la femme qui appartient au monde maritime - a joué au Japon et en Bretagne, à travers les récits relatifs à l'epouse surnaturelle. Pour la Bretagne, les recherches s'étendent également sur l'iconographie religieuse representant l'être semi-humain telles la sirène et la femme-serpent. La région conserve dans ses chapelles de nombreuses statues des xvie et xviie siecles figurant ce type faites par des artisans locaux. L'imagination populaire s'epanouit ainsi dans la femme non-humaine de deux facons en Bretagne : dans l'expression orale et dans l'expression plastique ce qui nous offre une occasion inestimable d'etudier leur compatibilite dans leur contexte socioculturel. Les recits qui traitent le thème du mariage entre l'être humain et l'être non-humain révèlent la conception de l'univers d'une societé. L'autre monde ou les êtres de l'autre monde sont en effet une notion fonctionnelle qui permet à la societé de maintenir l'ordre interne par une intervention externe fictive : la suprématie du fondateur du Japon s'explique par la transmission d'une puissance surnaturelle par sa mère du royaume maritime, alors qu'en Bretagne, la destruction de la cité légendaire d'Is est causée par une fille maudite née d'une fée. Le premier volume de cette étude est composé de trois parties : i. L'autre monde dans la tradition populaire au Japon, ii. Recits relatifs au mariage au Japon et en Bretagne, iii. Iconographie d'une femme semi-humaine. Le deuxieme volume est un inventaire des différents types de representation semi-humaine en Bretagne.

— COUFFON (René), Notice sur Lampaul-Ploudalmézeau

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/LAMPLOUD.pdf

" autre Vierge Mère, écrasant une démone tenant la pomme, XVIè siècle (?)"

— LE THOMAS (Louis) 1963 "Les Arbres de Jessé bretons", première partie, Bulletin de la société Archéologique du Finistère 165- 196.

 — LE THOMAS (Louis) 1963, "Les Arbres de Jessé bretons", troisième partie, Bulletin de lasociété Archéologique du Finistère pp. 35-72.

— LE THOMAS (Louis), 1961 "Les Démones bretonnes, iconographie comparée et étude critique", Bulletin de la société Archéologique du Finistère t. 87 p. 169-221.

 

— Fauchille Gwénaël Dossier d’œuvre architecture IA29003520 ,enquête thématique départementale, Inventaire des édifices religieux publics dans le Finistère [1801-1905] Église paroissiale Saint-Paul-Aurélien (Lampaul-Ploudalmézeau)

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29003520

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vierges à la démone. XVIIe siècle.
13 août 2025 3 13 /08 /août /2025 16:07

Ensemble de 34 dorsaux (chêne, Pierre Terrasson ou Pierre Mochet, vers 1510-1530) de la cocathédrale Notre-Dame de Bourg-en-Bresse.

 

Voir sur les stalles :

a) En Bretagne par ordre chronologique :

Hors Bretagne :

PRÉSENTATION

D'après Wikipedia

Tandis que Marguerite d'Autriche fait construire le monastère de Brou et ses 74 stalles, c'est avec bien moins de moyen, et dans un contexte d'épidémie de peste, qu'un riche ecclesiastique de Notre-Dame de Bourg-en-Bresse,  Jean de Loriol évêque de Nice d'origine bressane et prieur de Brou, fait reconstruire en 1505 l'ancien chœur.  Mais il mourut dans les premiers mois de l'année 1507. 

En 1513, les libéralités de Louis de Gorrevod, évêque de Maurienne neveu de Jean de Loriol et frère de Laurent, ce dernier gouverneur de Bresse et chevalier d'honneur de Marguerite d'Autriche, et les sacrifices que s'impose la ville, permettent de marcher un peu plus rapidement ; malheureusement, sur la fin de 1514, la majeure partie de la construction s'écroule. Ce grave accident ne décourage pas les habitants; ils prennent immédiatement des mesures pour réparer le mal, et ils étaient absorbés par ces nouveaux travaux lorsqu'ils apprennent tout à coup qu'on vient d'ériger, à Bourg, le siège d'un évêché et que l'église qu'ils construisent est devenue église cathédrale. L'église paroissiale ne devient que brièvement, de 1515 à 1534 le siège de l'éphémère diocèse de Bourg.

Notre-Dame conserva son chapitre de chanoines, devenant par là-même collégiale de Bourg.

Les 52 stalles

Les stalles de Notre-Dame de Bourg occupent, depuis 1768, la partie orientale de la dernière travée de la collégiale ainsi que l'abside. Auparavant, situées dans l'avant-dernière travée, elles formaient le chœur canonial avec un jubé qui a disparu. Abîmées au cours de la Révolution, elles furent restaurées en 1840 par Bontemps.

De part et d'autre du chœur, on compte 9 stalles basses et 17 stalles hautes. Sculptées dans le bois de chêne vers 1530, elles sont attribuées au genevois Pierre Mochet, auteur également de celles de la cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne. Offertes par Marguerite d'Autriche, Louis de Gorrevod, le Conseil de Ville et divers notables locaux, elles mêlent harmonieusement style gothique flamboyant et ornementation renaissance, scènes religieuses et chroniques de la vie quotidienne bressane.

Attribution.

Les archives citées par Kraus mentionnent que l'exécution des stalles a été confiée, à raisons de 30 florins le siège de stalle, à une équipe d'artisans de la ville (operarii hujus oppodi, approbati in arte) locale dirigée par  Pierre Terrasson, maître menuisier, avec la mention "les artisans  sont invités à exécuter les sièges conforméméent au désir de ceux qui les financent" (quod ipsi operarii sedes facere teneuntur ... ad deliberationem particularium qui heleemosinam in hoc facere voluerint).

Mais depuis toujours l'attribution est incertaine. On peut imaginer, comme à Brou,  que les stalles elles-mêmes (miséricordes, appuie-mains et parcloses) soient de facture locale, et que les dorsaux soient confiés à des sculpteurs étrangers. La notice Palissy attribuent ces stalles à Pierre Mochet, sculpteur des stalles se Saint-Jean-de-Maurienne, achevées en 1498.

Sur ce dernier, d'origine genevoise, voir :

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1954_num_112_3_8171_t1_0295_0000_2

 

 

PRÉSENTATION par J.P. BROSSARD

"Les stalles de Bourg sont l'oeuvre des derniers tailleurs d'ymages dépositaires des traditions de l'art gothique. Elles sont conçues dans une donnée qui était suivie depuis des siècles et qui allait passer de mode; toutes leurs figures semblent taillées sur les patrons, et si l'on modifiait certains détails de leur ornementation, on pourrait sans peine reculer de cent ans la date de la construction.

Il est difficile de placer cette date avant l'année 1510. Nous avons dit précédemment que Jean de Loriol avait commencé la reconstruction de l'église dans les premières années du xvi® siècle, et qu'il mourut en 1507, laissant le sanctuaire inachevé. C'est évidemment à l'aide de ses libéralités que furent exécutées nos stalles, on en a des preuves; mais il est certain, d'autre part, que l'œuvre ne fut pas entreprise avant sa mort. Voici d'ailleurs les renseignements que donne à cet égard M. Jules Baux:

« C'est en 1510, dit-il, qu'on commença à se préoccuper de la boiserie du chœur. Les prêtres de Notre-Dame annoncèrent, le 19 avril de cette année, au conseil de la ville, l'arrivée à Bourg de plusieurs maîtres étrangers fort experts en l'art de menuiserie, et disposés à se charger de cette besogne. Toutefois, ils convinrent que la somme qu'ils demandaient était considérable. D'un autre côté, les maîtres menuisiers de Bourg, à la tête desquels  figurait Terrasson, le plus habile d'entre eux, réclamaient la préférence. Leur capacité était connue de toute la ville; ils avaient exécutés dans plusieurs églises des travaux qui leur faisaient honneur, et notamment, dans l'église Notre-Dame, les siéges qui, dans les grandes cérémonies, servaient au célébrant, au diacre et au sous-diacre. Le Conseil ne prit pas en considération l'offre des maîtres étrangers; il se borna à dire que s'il convenait à Terrasson et autres ouvriers de confectionner les sièges à trente florins l'un, l'ouvrage leur serait adjugé, mais à condition qu'ils se conformeront à la volonté des personnes pieuses et charitables qui voudront les faire confectionnner, à leurs frais, la ville n'entendant nullement contribuer à cette dépense. »

Il est acquis que c'est vers 1510 que furent commencées nos stalles. Reste à savoir si leur exécution a été confiée à des menuisiers de Bourg. Nous voudrions pouvoir les leur attribuer, car c'est un travail qui leur ferait honneur.

Elles sont fort belles, soit qu'on les considère dans leur ensemble, soit qu'on les examine dans leurs détails. Aujourd'hui, malheureusement, elles sont incomplètes, et nous ne pouvons juger qu'imparfaitement de la valeur du travail et de l'effet qu'il devait produire.

Les formes des stalles hautes sont surmontées de grands dossiers ornés de grandes figures en bas-relief qui constituent la partie principale de l'œuvre. Ces grandes figures, dont on trouvera plus loin la liste, sont plus ou moins correctement dessinées et drapées d'une façon plus ou moins gracieuse. Prise chacune en particulier, elles n'auraient pas une bien grande valeur artistique; mais réunies et juxtaposées, elles produisent un effet d'ensemble excellent.

Elles sont enfermées entre deux colonnettes dont les minces fûts sont chargés d'ornements variés; un grand arc en accolade, sur l'extrados duquel rampent de gros feuillages, surmonte les colonnettes et va s'épanouir en épi sur un fond de petites arcatures qui garnissent la partie supérieure du panneau. Dans le principe, les dossiers devaient être isolés les uns des autres par des colonnettes indépendantes, qui supportaient une statuette. On retrouve encore des traces de ces colonnettes sur quelques accoudoirs. Au-dessus des panneaux régnait probablement un long dais plus ou moins découpé et plus ou moins chargé d'ornements et de figurines. Avec cet ensemble de pièces, l'œuvre acquérait un puissant relief, qu'elle a malheureusement perdu.

Le chœur de Notre-Dame, fermé autrefois par un jubé, était placé en avant de l'autel. Lorsqu'on le transporta au fond de l'abside, à une époque que nous ignorons, les stalles furent probablement déplacées, et c'est sans doute dans cette translation qu'elles ont perdu les pièces qui leur manquent.

Les bas-reliefs qui décorent les dossiers des stalles hautes sont au nombre de trente-quatre. "

 

PRÉSENTATION par Georges de Soultrait

"L'église Notre-Dame de Bourg est un édifice de la première moitié du XVIe siècle assez intéressant au point de vue architectonique plus encore à cause de ses belles stalles en bois sculpté, et des vitraux dont quelques fenêtres sont encore garnies. Les archéologues et les artistes qui traversent Bourg vont admirer l'église de Brou, mais ils ne se donnent pas la peine d'entrer dans l'église paroissiale de la ville qui, cependant, mérite d'être visitée, même après le splendide monument qui recouvre les restes de Philibert-le-Beau.

Avant de décrire les stalles nous allons dire quelques mots de l'église l'édifice orienté se compose d'une nef, de collatéraux garnis de chapelles et d'un chœur à pans cette dernière partie est la plus ancienne, elle date des premières années du XVe siècle on construisit ensuite la nef et ce fut seulement en 1545 que l'on éleva le premier étage de la façade, comme l'indique cette date placée au-dessus de l'une des portes. Cent ans plus tard, un architecte de Lyon, nommé Maugras , acheva cette façade qui offre plusieurs étages d'ordres différents et qui, bien qu'un peu lourde, ne manque pas d'effet. Le clocher fut élevé quelques années après.
La nef comprend six travées dont la première est occupée par l'orgue. Les voûtes assez élancées sont garnies de nervures prismatiques se prolongeant jusqu'à terre le long des piliers les collatéraux ont des voûtes pareilles à celle de la grande nef.

Des chapelles plus profondes à gauche qu'à droite se trouvent à chaque travée, elles sont de la même époque que le reste de l’édifice et n'offrent rien de particulier; leurs fenêtres sont ogivales et garnies de meneaux assez gracieux,la plupart d'entr'elles renfermaient des verrières qui ont été détruites en partie. Une seule chapelle, celle des saints Crépin et Crépinien, a conservé son vitrage presqu'entier; il représente diverses scènes de la vie de ces martyrs, on lit au-dessous :

A la louange de Dieu le créateur de la glorieuse mère et des glorieux saints et martyrs sainct Crépin et sainct Crépinien ont faict faire ceste verrière … confrères des dis martyrs l'an mil Vc

Les deux travées du chœur ont des nervures compliquées et un pendentif d'une grande hardiesse des cinq hautes fenêtres qui éclairaient cette partie trois seulement sont ouvertes, leurs meneaux d'un dessin fort simple sont assujettis au milieu de leur hauteur par une traverse en pierre. Des vitraux de la même époque que ceux de la chapelle de St. Crépin ornaient ces fenêtres; ils ont été brisés, puis mal raccommodes et on n'y reconnaît pas grand chose. Ils représentaient des scènes de la vie de Jésus-Christ et de celle de la Vierge, puis une grande figure de saint Etienne. On voit encore dans la fenêtre centrale un écusson aux armes de l'évêque Louis de Gorrevod, surmonté d'une mitre et d'une crosse.

Une grande chapelle à droite du chœur renferme une image miraculeuse de la Vierge. La large fenêtre ogivale qui lui donne du jour est occupée par une verrière moderne représentant l'Annonciation; le dessin en est bon, mais les couleurs sont un peu trop vives, puis on a placé dans l'amortissement des rinceaux en st\le beaucoup plus ancien que celui adopté pour le reste.

Passons maintenant à la description des stalles dont malheureusement les couronnements ont disparu, mais dont les dossiers offrent une suite de sujets sculptes en bas-reliefs fort intéressants au double point de l'art et de l'iconographie; quoiqu'elles aient été commencées seulement en 1512 ou en 1513. on y trouve le style gothique dans toute sa pureté, et nous pensons que M. Baux, dans la remarquable notice historique sur Notre-Dame de Bourg que nous avons citée plus haut, a été bien sévère en disant que l'art et le goût n'avaient rien à louer dans les panneaux supérieurs de la boiserie.
Les stalles, au nombre de soixante-huit, étaient autrefois devant l'autel elles sont actuellement placées sur deux rangs de chaque côté des parois de l’arrière-chœur. Nous allons décrire les sujets sculptés sur les dossiers de celles du rang supérieur, en commençant par la partie la plus rapprochée de l'autel du côté de l'évangile. Chaque sujet est compris entre deux espèces de petits contreforts à pinacles
et surmonté d'une arcade ogivale légèrement en accolade garnie de festons trilobés et de choux frisés; au-dessus de cette arcade le haut de chaque panneau est orné de moulures disposées de manière à figurer un rang de fenêtres à meneaux toute cette ornementation est très sûre, du meilleur goût et parfaitement conservée.

Tous les saints dont nous allons parler sont nimbés."


La description débute du côté gauche du chœur et se poursuit dans le sens des aiguilles d'une montre. Les descriptions sont celles de G. de Soultrait, à peine adaptée.

LES DORSAUX DES STALLES DU CÔTÉ GAUCHE.

 

1. Saint Pierre, les pieds nus comme les autres apôtres représentés dans les stalles, tient des clefs et un livre.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

2. Saint Christophe, les jambes dans l'eau d'un rivière qu'il franchit à gué, s'appuie sur une branche écotée et porte sur son épaule l'enfant Jésus, nu sous sa tunique, qui bénit le Monde.

Christophe lève les yeux sur l'Enfant et le reconnaît.

 

— Sur l'iconographie de saint Christophe : Voir (classement plus ou moins chronologique) :

 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

3. Sainte Anne éducatrice de la Vierge.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

4. Saint André tient la croix en forme de sautoir qui lui est donnée comme attribut depuis le XIVe siècle; cette croix, dont on ne voit que la moitié, est formée de deux troncs d'arbres bruts.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

5. Saint Thomas porte la lance qui est un de ses attributs ordinaires et la ceinture de la Vierge qui, suivant la légende, tomba au-dessus de lui lors qu’étant arrivé après les autres apôtres au moment de la résurrection de Marie, il refusa d'y croire.

 Cet épisode est représenté dans un vitrail de l'église de Brou.
 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

6. Un saint évêque, sans attribut particulier, tient une croix de procession et bénit.

Ses ornements épiscopaux, comme ceux de tous les autres évêques représentés sur ces stalles, sont d'une grande magnificence.

Il pourrait s'agir de saint Claude du Jura.
 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

7. Sainte Catherine foulant aux pieds l'empereur Maxime qui la fit martyriser ou, selon quelques auteurs, le roi son père tient une palme emblème de sa gloire et une épée instrument de son supplice.

Près d'elle est un fragment des roues garnies de pointes qui avaient été préparées pour déchirer son corps et qui furent miraculeusement brisées; on a mutilé la couronne qui ornait sa tête.
 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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8. Saint Jean l'évangéliste devant la porte latine  est représenté nu, les mains jointes, dans une chaudière placée sur un feu ardent.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

9. Saint Louis d'Anjou évêque de Toulouse, en costume épiscopal, tenant une croix tréflée, présente un évêque donateur agenouillé devant la Vierge qui est figurée deux tableaux plus loin.

L'évêque donateur serait Louis de Gorrevod, évoque de Maurienne et de Bourg, puis plus tard cardinal et légat du saint siège, qui contribua de ses deniers à la construction de l’église; au-dessous se trouve un écusson dont les armoiries ont été effacées, surmonté d'une croix.
 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

10 et 11 . L'Annonciation occupe deux panneaux.

Le fond de ces deux panneaux est semé de trèfles nous ne savons trop pourquoi, ces trèfles ne figurent point dans les armes de la famille de Gorrevod, peut-être sont-ils là pour rappeler la croix tréffée de saint Maurice qui forme les armes de Bourg.

10. l'ange Gabriel porte un sceptre et montre du doigt le ciel.

 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

11. la Vierge debout tient un livre; à ses pieds se trouve le vase d'où sort une tige de lys.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

12. L'empereur  Charlemagne revêtu d'une armure complète et d'une cotte d'armes autrefois fleurdelisée, la tête ceinte d'une couronne impériale, porte de la main droite un globe et de la gauche une épée.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

13. Saint Yves, patron des avocats et des gens de loi bretons entre le Riche et le Pauvre.

C'est l'un des grands saints de la Bretagne, en costume d'official, en robe et en chaperon, tenant un rouleau de parchemin et donnant une charte à un homme du peuple qui se trouve devant lui, tandis qu'il tourne le dos à un autre homme dont les habits longs indiquent la haute position cet homme tient à sa main une bourse, indice de la tentative de séduction qu'il a voulu exercer sur saint Yves afin de s'assurer le gain du procès. L'homme du peuple est court vêtu et fort petit, sa tête ne vient guère qu'à la hauteur de la ceinture du saint. L'on sait qu'au moyen-âge, surtout il est vrai à une époque antérieure à celles des stalles de Bourg, on représentait généralement les gens de moindre qualité de taille plus petite que les grands personnages. Saint Yves de Kermartin fut official du diocèse de Tréguier pendant la seconde moitié du XIIe siècle il est représenté dans beaucoup d'églises de Bretagne rendant la justice et, comme dans le bas-relief dont nous nous occupons, donnant raison au pauvre contre le riche cette scène est au reste expliquée par ce passage de sa vie :
« Et encore bien qu'il prist plus gayement en main la défense des misérables et pauvres gens denuez d'assistance, que des grands seigneurs, et que mesme, en faveur de ceux là quand ils avoient bon droit, il faisoit decheoir ceux cy de leurs prétentions, neantmoins, jamais on ne s'est plaint qu'il ait donné jugement inique, et entrepris la défense d'une cause qui ne fut bonne et juste. »

On chantait autrefois dans les églises de Bretagne, le jour de la fête de saint Yves, une hymne qui commençait ainsi :
Sanctus Yvo erat Brito

Advocatus sed non laro

Res miranda populo
Il est assez singulier de rencontrer ici cette figure de saint Yves qui se voit rarement ailleurs qu'en Bretagne nous pensions que peut-être ces stalles avaient pu être sculptées par des ouvriers bretons, mais nous voyons dans la notice de M. Baux que ce furent des huchiers du pays qui exécutèrent ces stalles à l'exclusion des ouvriers étrangers qu'on avait d'abord voulu employer.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

14. Saint Roch en pèlerin tenant un bourdon, ayant une aumônière et un chapeau sur lequel sont deux bourdillons en sautoir, relève sa tunique et montre la plaie de sa cuisse; près de lui est son chien Roquet et un ange qui contemple sa blessure.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

15. Saint Eloi en évêque, tenant de la main gauche un livre et de la droite sa crosse et un marteau d'orfèvre.
 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

16. La  Vierge debout, une couronne posée sur ses longs cheveux épars, porte sur son bras gauche son  fils qui lui-même tient le globe du monde.

Le piédestal de la Vierge offre un écusson (perdu) surmonté d'une crosse et d'une mitre du donateur  ; d'autres écussons, tous effacés, se voyaient en plusieurs endroits de ces boiseries.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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17. Saint Jacques-le-Majeur en pèlerin, portant un bourdon, l'aumônière, le chapeau timbré d'une coquille,  et un livre.

Il est à remarquer que cet apôtre est chaussé de souliers, contrairement à l'usage iconographique observé pendant tout le moyen-âge de représenter les apôtres pieds nus.

Le panneau où est figuré saint Jacques est le dernier de cette rangée de stalles;  la boiserie qui tapisse l'abside date du siècle dernier et n'affecte nullement la prétention de se raccorder avec les stalles anciennes.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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LES DORSAUX DES STALLES DU CÔTÉ DROIT

 

18. Saint Adrien de Nicomédie en chevalier, les pieds sur un lion. Il  est armé d'une épée et soutient de la main gauche une enclume.

Saint Adrien de Nicomédie  était invoqué contre les épidémies et la mort subite. 

Officier romain, en charge des supplices réservés aux chrétiens à la suite de l'édit de Dioclétien en 303, Adrien se convertit et subit à son tour la torture à Nicomédie (actuellement Izmit en Turquie). Ses bourreaux lui cassent chaque membre sur une enclume puis il est décapité avec une épée.

Il porte ici une coiffure qu'on retrouve sur les personnages des miséricordes.

 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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19. Saint Nicolas représenté comme d'habitude en habits épiscopaux, tenant sa crosse et bénissant trois enfants placés devant lui dans une cuve.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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20. Saint Crépin avec des alènes au bout des doigts.

Lors du martyre des saints Crépin et Crépinien, les alènes enfoncées sous les ongles des saints se retournent, telles des flèches, contre les bourreaux qui meurent à leurs pieds. Voir la baie 23 de Gisors.

Saint Crépin et de Saint Crépinien, patrons de la confrérie des Cordonniers,  vécurent au IIIème siècle et appartenait à une famille chrétienne et distinguée de Rome. Quand la persécution de Maximien sévit, ils quittèrent leur pays pour se fixer à Soissons où ils devinrent d'habiles cordonniers. Arrêtés et livrés à Maximien, ils furent martyrisés en 287. Le père et le fils eurent les dix doigts transpercés avec des alènes. 

 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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21. Sainte Catherine, figurée à peu près de la même manière que de l'autre côté des stalles, porte un livre et une épée; près d'elle est la roue brisée de son supplice. Son costume est d'une grande richesse.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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22. Saint Jean-Baptiste prêchant dans le désert.

 Le précurseur vu de face, vêtu de sa peau de chameau, semble prêcher en s'appuyant sur un bâton noueux placé en travers devant lui sur les branches de deux arbres; un homme et une femme agenouillés paraissent écouter avec attention les paroles qui sortent de la bouche du saint.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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23.  Un saint évêque, peut-être saint Philibert, abbé de Jumièges et de Noirmoutier.

Le livre laisse penser qu'il s'agit d'un fondateur de règle monastique.

Il s'agirait alors d'une référence à Philibert le Beau, duc de Savoie, mari de Marguerite d'Autriche.

 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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24. Sainte Marguerite, les cheveux épars et les mains jointes, se libérant du dragon qui l'avait avalé, et qui tient encore l'extrémité de sa robe dans sa gueule.


 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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25. Saint Maurice en costume de chevalier, porte la croix tréflée, qui est son attribut, sur sa poitrine, sur son écu et sur la banderole de sa lance.

Saint Maurice est le patron de la Savoie dont dépendait alors Bourg. La croix tréflée figure dans l'écusson de la ville.

On retrouve un saint chevalier semblable  sur la jouée sud-ouest.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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26. Saint Jean-Baptiste et un donateur.

Saint Jean-Baptiste est représenté une seconde fois tenant sur un livre l'Agneau Pascal, dont la tête est ornée d'un nimbe croisé devant lui est agenouillé un évêque donateur revêtu de ses ornements pontificaux, sans nul doute Jean de Loriol, évêque de Nice, abbé de St.-Pons et prieur de Brou, qui fit commencer à ses frais la construction de l'église Notre-Dame.









 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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27. Décollation de saint Jean-Baptiste sur l'ordre d'Hérode.

Le précurseur agenouillé, les mains jointes, tend la tête au bourreau qui, armé d'une épée, se dispose à la lui trancher.

Sur le piédestal de cette scène se trouve un écusson effacé, timbré d'une mitre et d'une crosse, qui portait sans doute les armoiries de Jean de Loriol.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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28. Saint Laurent en diacre, tient la palme du martyre  et le gril sur lequel se consomma ce martyre.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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29. Saint Philippe apôtre porte une croix de supplice et un livre .

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.


30. Sainte Barbe tenant un livre et une palme, près d'elle se trouve la tour dans laquelle elle fut enfermée par son père.
 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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31. Un saint évêque sans attribut particulier, mais tenant un livre.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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32. Saint François portant un crucifix de la main gauche ses mains et ses pieds offrent les stigmates, et une ouverture de son froc laisse voir la plaie de son flanc.

 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

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33. Saint Hubert en costume de chasse, un faucon sur le poing et l'épieu à la main; à ses pieds est un chien dont le collier est orné d'une coquille.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

34. Saint Léonard en diacre, tenant d'une main un livre et de l'autre une palme et des fers servant à désigner sa charité pour les prisonniers.


 

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

Les dorsaux (chêne, v.1510-1530) des stalles de l'église Notre-Dame de Bourg-en-Bresse. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS

— BAUD (Jules), 1846, Notice descriptive et historique sur l'église paroissiale de Notre-Dame de Bourg. Bourg. pages 23-24

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6522694q.texteImage

"On commença à se préoccuper, en 1510, de la boiserie du chœur. Les prêtres de Notre-Dame annoncèrent, le 19 avril de cette année, au conseil de la ville, l'arrivée à Bourg de plusieurs maîtres étrangers fort experts en l'art de menuiserie, et disposés à se charger de celle besogne.

Toutefois, ils convinrent que la somme qu'ils demandaient était considérable. D'un autre côté, les maîtres menuisiers de Bourg, à la tête desquels figurait Terrasson, le plus habile d'entr'eux, réclamaient la préférence. Leur capacité était connue de toute la ville; ils avaient exécuté dans plusieurs églises des travaux qui leur faisaient honneur, et notamment, dans l'église de Notre-Dame, les sièges qui, dans les grandes cérémonies , servent au célébrant, au diacre et sous-diacre. Le conseil ne prit pas en considération l'offre des maîtres étrangers; il se borna à dire que s'il convenait à Terrasson et autres ouvriers de la ville de confectionner les sièges à raison de trente florins l'un ; l'ouvrage leur sera adjugé, mais à la condition qu'ils se conformeront à la volonté des personnes pieuses et charitables qui voudront les faire confectionnera leurs frais, la ville n'entendant nullement contribuera cette dépense.

Comme les contreforts n'étaient pas encore terminés, celte affaire fut ajournée et reprise le 7 juin de l'année suivante par Messieurs de Notre-Dame, qui firent observer au conseil que les travaux de maçonnerie étant sur le point d'être achevés, il devenait urgent de s'occuper des stalles et d'en donner la tâche, afin que dès ce moment les ouvriers pussent préparer le bois nécessaire à celle œuvre.

La proposition fut agréée par le conseil, et, séance tenante, la tâche fut délivrée aux ouvriers par le ministère du notaire Michaelis , qui dressa à ce sujet un acte que signèrent les syndics et quatre des prêtres incorporés de Notre-Dame. Messieurs de Notre-Dame avaient à cœur la confection des boiseries; aussi s'ingéniaient-ils de toutes manières pour se procurer de l'argent. Ils eurent la bonne idée de mander en Flandres, à Madame Marguerite d'Autriche, un exprès pour solliciter sa générosité : cette démarche leur valut de la part de la princesse, cent écus d'or au soleil.
Messieurs de Notre-Dame ayant reçu les cent écus d'or allèrent informer le conseil de cette heureuse circonstance, et lui proposèrent en même temps d'autoriser une quête à domicile dans la ville, quête qui serait faite par une commission composée de prêtres et de conseillers de la ville, ces derniers au choix des syndics et du conseil.

—BROSSARD (Joseph-Philibert), 1897, Regeste ou mémorial historique de l'église Notre Dame de Bourg, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours. Annales de la Société d'émulation, agriculture, lettres et arts de l'Ain, 1896, édité par impr. du "Courrier de l'Ain". Bourg-en-Bresse - 1897

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5467834b/f9.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5467834b/texteBrut

 

—KRAUS (Dorothy et ‎Henry Kraus) 1986 Le monde caché des miséricordes: Suivi du répertoire de 40 stalles d'églises en France, Les éditions de l'amateur. 

https://books.google.fr/books?id=JkwAEQAAQBAJ&pg=PA40&dq=mis%C3%A9ricordes+stalles+brou&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwjK-sGxp_GOAxVNTqQEHbEaA1kQ6AF6BAgGEAM#v=onepage&q=mis%C3%A9ricordes%20stalles%20brou&f=false

—SOULTRAIT ( Georges de), 1852, « Notice sur les stalles de l'église Notre-Dame de Bourg (Ain) ». Bulletin monumental, 1852, vol. 18, p. 97-106.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k310375/f101.item

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Published by jean-yves cordier - dans Stalles Sculpture XVIe siècle.
11 août 2025 1 11 /08 /août /2025 15:32

Ensemble de 28 miséricordes et appuie-mains des stalles (chêne, XVe siècle) de Saint-Pierre de Brou conservées au Monastère royal de Brou.

 

 

 

Voir sur le Monastère de Brou :

 

Voir encore sur les stalles :

a) En Bretagne par ordre chronologique :

Hors Bretagne :

 

 

 

PRÉSENTATION

Situé sur une légère éminence à l'écart du bourg, le quartier de Brou renoue avec sa vocation religieuse antique dès le Xe siècle lorsque saint Gérard, évêque de Mâcon, vient s'y retirer. Suivi par de nombreux disciples, il bâtit un premier ermitage. Saint Gérard meurt à Brou en 958 : une église est bâtie autour de sa tombe tandis que l'ermitage s'organise en cellules individuelles.

 

À cette première église dédiée à saint Pierre succèdent, au cours du Moyen-Âge d'autres édifices  construits sur une nécropole gallo-romaine. Il s'agit d'abord d'un prieuré bâti à la demande de Marguerite de Bourbon(. L'église construite par Marguerite d'Autriche conserve les traces de ces bâtiments antérieurs notamment deux baies romanes, un contrefort gothique sont pris dans la maçonnerie du mur nord du premier cloître ; la statue de saint Pierre ou encore l'ensemble des stalles hautes et basses en ch$êne datant du XVe siècle.

 

Longs de 4,80 m et larges de 1,70 m, ces rangées de stalles en chêne, restaurées en 1990 par Pierre Nillon, sont présentées dans le monastère royal de Brou, dans la pièce qui précède l'entrée de l'exposition. Leurs miséricordes représentent essentiellement des visages d'hommes et de femmes : on ne trouve qu'un élément végétal, une feuille. Les traits de ces visages sont souvent accentués par un trait graphique proche de celui de la caricature, plusieurs grimacent, tirent la langue, mais le grotesque se porte souvent d'avantage  sur leur coiffure non réalistes : nombreuses sont celles qui sont dotées d'oreille d'âne — voire d'oreilles fabuleuses—, et désignent ainsi les personnages comme des fous.

On retrouve ces costumes de fous sur les appuie-mains, qui représentent tous des personnages en bustes, coiffés de bonnet ou de cagoules, vêtu de tuniques,  là encore parfois explicitement dotés d'oreilles fabuleuses.

Voir sur les stéréotypes du Fou au Moyen-Âge et Renaissance :

Toute la série relève donc de la tradition carnavalesque ou de "l'esprit de mardi-gras" (Kraus p. 85), ou d'un joyeux esprit rabelaisien et moqueur des huchiers, mais ne peut non plus être sans rapport avec le succès considérable et la diffusion de la Nef des Fous de Sebastian Brant dénonçant dans une vision pessimiste du monde la folie du monde contemporain voguant vers son naufrage moral. Les éditions des traductions françaises débutent en 1497, peu de temps avant la création de ces stalles. Je pense néanmoins qu'il s'agissait ici de proposer aux chanoines un décor distrayant et d'introduire, dans ces éléments sculptés marginaux, seulement visibles lorsque le siège n'est pas rabattu, un contrepoint ludique et prosaïque à leurs exercices de chants religieux. 

Les stalles sont classées au titre objet au 18 juillet 1934.

Si elles diffèrent beaucoup des 74 stalles de l'église Saint-Nicolas-de-Torentou du monastère de Brou, elles se rapprochent, par ce choix de portraits d'hommes et de femmes et par l'acuité du trait, des miséricordes de la co-cathédrale Notre-Dame de Bourg-en-Bresse, attribué à Pierre Teraillon ou au genevois Pierre Mochet et datées de 1512 ou vers 1530.

Les dorsaux et les jouées ne portent qu'un décor gothique répétitif.

Je regrette bien-sûr le flou de certaines de mes photos, prises à la volée lors d'une visite touristique. Je n'en ai supprimé pourtant aucune par souci documentaire.

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les 7 miséricordes et appuie-mains des stalles basses du côté gauche.

 

1. Visage d'homme moustachu, vu de profil. La coiffure descend bas derrière la nuque et se retrousse en revers exubérants.

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

2. Visage d'homme à bonnet de fou.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

3. Visage de femme de face, portant une coiffe.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

4. Visage d'homme de profil, portant un bonnet à revers frontal et queue en gousset.

Le nez busqué et les plis commissiaux accentués se rapprochent de la caricature.

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

5. Visage d'homme de profil, renfrogné, au bonnet de fou ( en cagoule à oreilles d'âne) relevé sur le front dégarni et rebiquant en arrière en pointe loufoque.

 

 

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

6. Visage d'homme de face, aux traits renfrognés, portant le bonnet de fou à oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

7. Visage d'homme de face, au nez et à la bouche déformés, portant un bonnet serré sous le menton par des lanières à bouton.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Quelques appuie-mains.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les 7 miséricordes et appuie-mains des stalles hautes du côté gauche.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

8. Visage de femme de trois-quart, portant une coiffe à crevés.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

9. Visage d'homme de face, au sourire figé, portant un chapeau plat.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à crête.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

10. Visage d'homme de face, aux traits renfrognés, enserré dans une cagoule à revers crenelé.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

11. Visage d'homme de trois-quart, coiffé d'un chapeau complexe formant une corne autour de l'oreille.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

12. Visage d'homme de face, à casquette à revers temporaux.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à crête.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

13. Visage d'homme de face à coiffure à revers.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

14. Feuillage

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

L'une des jouées des stalles de gauche.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

LES DEUX RANGS DE STALLES DU CÔTÉ DROIT.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les sept miséricordes des stalles basses.

 

15. visage d'homme "mauresque" de face, grimaçant,  enturbanné.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

16. visage d'homme barbu grimaçant à coiffure fantaisiste à deux boules latérales.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

17. visage d'homme de face, au nez et à la bouche tordus sur la gauche; tirant la langue. Coiffure fantaisiste à bords festonnés portant des cupules.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

18. visage d'homme chauve, de face, grimaçant en montrant les dents.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

19. visage d'homme de profil, moustachu, à coiffure fantaisiste à large rabat vers l'arrière s'achevant par un enroulement.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à cornes.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

20. visage d'homme de face, dans une cagoule étroite. La figure est placée perpendiculairement à l'axe de la miséricorde.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

21. visage d'homme de profil semblable à la miséricorde n°1.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Les sept miséricordes et appuie-mains des stalles hautes.

22. visage d'homme de face, coiffé d'un chapeau plat à rabat replié vers l'arrière .

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

23. visage d'homme de face, moustachu, aux cheveux peignés en mêches, s'achevant en arrière par deux crochets.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

Appuie-main à la tête de fou à cagoule à cornes.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

24. visage d'homme barbu coiffé d'un bonnet de fou aux oreilles très étroites et pointues.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

25. visage d'homme au nez tordu,  tirant la langue, coiffé d'un bonnet de fou aux oreilles d'âne.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

26. visage d'un homme de face, aux cheveux bouclés mi longs sous un bonnet à rabats latéraux.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

27. visage d'un homme de profil, barbu, coiffé d'un turban.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.
Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

28. visage d'un homme de face, joufflu, aux cheveux peignés en mêches bouclées, aux oreilles très larges.

Ensemble de 28 stalles de Saint-Pierre de Brou.

SOURCES ET LIENS.

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM01000095

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Published by jean-yves cordier - dans Stalles Miséricordes. XVe siècle Sculptures
8 août 2025 5 08 /08 /août /2025 16:11

Ensemble de 74 stalles (chêne, 1532) du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse : les miséricordes, les appuie-mains et les jouées.  II. Le côté nord.

 

Voir sur Brou :

 

Voir sur les stalles :

a) En Bretagne par ordre chronologique :

Hors Bretagne :

 

PRÉSENTATION: voir article I

croquis de la numérotation adoptée pour les stalles.

 

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

LES  DEUX STATUES ET LES JOUÉES (atelier de Guyot de Beaugrant).

En relation avec le côté sud, au décor voué à l'Ancien testament, celui du coté nord est voué au Nouveau Testament, en l'occurrence aux épisodes de l'Enfance et de la vie publique du Christ avant sa Passion.

 

1°)  statue du dais, angle nord-ouest : saint Grégoire, pape.

Il répond, du côté sud, à la statue de Moïse.

 

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2°) Jouée du retour des stalles, côté nord-ouest : la Nativité.

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3°) Au dessus de la Nativité : L'Annonce faite aux bergers.

On trouve au dessus selon Dufay, mais non photographié, la Présentation de Jésus au Temple.

 

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4°) Jouée du retour des stalles basses : l'Adoration des bergers.

 

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5°) Sculpture en ronde bosse : paire de lions.

Ensemble de 74 stalles (chêne, 1532) du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse : les miséricordes, les appuie-mains et les jouées.  II. Le côté nord.
Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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6°) Jouée de retour des stalles basses, au milieu (marches d'accès vers la stalle 50) : le Massacre des Innocents ordonné par Hérode.

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7°) Sculpture en ronde bosse : animaux hybrides à tête de femme, corps d'oiseaux et queue spiralée.

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8°) Jouée de retour des stalles basses, au milieu (marches d'accès vers la stalle 50) : Jésus assis au sommet de sept marches enseignant aux Docteurs du Temple.

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9°) Sculptures en ronde bosse : animaux fantastiques à tête et buste de femmes, pattes de batracien, et coquille d'esscargot.

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10°) Jouée de stalle basse du côté nord-est : le Baptême de Jésus par Jean-Baptiste dans le Jourdain.

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11° Sculptures en ronde bosse : paire d'animaux à tête brisée, à pattes feuillagées.

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12°) Jouée de retour de stalle haute, panneau inférieur  : la Femme adultère, Jésus écrivant au sol.

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13°) Jouée de retour de stalle haute, panneau  médian : la Multiplication des pains et des poissons.

n.b : plus haut, l'Entrée à Jérusalem, non photographiée

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14°) La statue de saint Jérôme, avec son chapeau de cardinal et son lion.

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LES MISÉRICORDES DU CÔTÉ NORD.

Note : les descriptions me sont personnelles. Les stalles délimitées par un cordon ne sont pas accessibles au public, et les photographies ont été prises tant bien que vaille, et avec l'éclairage ambiant : on voudra bien en excuser la qualité.

Liste.

Comme du côté sud, on retrouve l'importance données aux scènes dans lesquelles des putti jouent (avec une forte connotation anale) avec des aigles ou des dragons. Si on y associent les anges placés dans la même situation, ou les jeunes garçons, on dénombre 14 miséricordes sur 37. La scène de la fessée n°40 ne dénote pas avec ce thème. De même,  5 miséricordes montrent, comme au sud,  des moines "en prière" ou endormis sur leurs lectures. On trouve aussi 4 "bourgeois", qui évoquent parfois des prophètes tenant des phylactères.

Deux  miséricordes montrent un couple représenté dans des médaillons : je les considèrent comme des miséricordes honorant des dignitaires (sans-doute Marguerite d'Autriche et Philibert le Beau). De même, les miséricordes qui s'ornent de blasons (dont le blason losangique de la commanditaire) ou du moins de cuirs relèvent de la même veine honorifique.

 

LES MISÉRICORDES DES STALLES HAUTES.

n° 38 : putto entre deux dragons.

n° 39 : putto à genoux penché sur un livre.

n° 40 : personnage (femme?) vêtu d'une robe longue à ceinture et coiffé d'un bonnet administrant avec un faisceau de branches une fessée à un jeune garçon à genoux devant elle, aux fesses dénudées, sa robe ou tunique étant relevée.

n° 41 : Moine à genoux sur le sol, penché sur un livre ouvert, la capuche recouvrant sa tête.

n° 42 : Deux anges tenant un médaillon d'un homme barbu.

n° 43 : putto tenant un phylactère.

n° 44 : ange chevauchant un dragon non ailé, au long cou sinueux.

n° 45 : putto accroupi maniant un ustensile.

n° 46 : personnage tonsuré vêtu d'une pelisse, présentant un phylactère.

n° 47 : moine tonsuré prosterné à genoux, mains jointes.

n° 48 : ange présentant un phylactère.

n° 49 : putto portant un animal (chien?) sur son dos.

n° 50 : stalle d'honneur. Deux anges présentant un cuir découpé à enroulement. Support d'armoiries?

n° 51 : moine endormi dans l'attitude du songeur, allongé au sol la tête appuyée sur la paume. Il tient un livre fermé sur la poitrine.

n° 52 : garçon vêtu d'une tunique sans manches, de braies, pieds nus, tenant l'aile d'un aigle.

n° 53 : putto et aigle. L'enfant étreint l'aigle, dont le bec est dirigé vers ses fesses.

n° 54 : deux anges présentant un médaillon au profil féminin.

n° 55 : personnage (bourgeois) vêtu d'une pelisse et coiffé d'un chapeau haut, assis au sol, tenant un phylactère.

n° 56 : personnage (bourgeois ?) en buste vêtu d'un manteau à larges revers et coiffé d'un chapeau haut, tenant un phylactère.

n° 57 : personnage (bourgeois ?) accroupi vêtu d'un manteau à larges revers et coiffé d'un chapeau conique, tenant un phylactère.

n° 58 : moine prosterné à genoux, le front appuyé sur ses mains jointes.

LES MISÉRICORDES DES STALLES BASSES.

n° 59 :  moine prosterné à genoux, le front appuyé sur ses mains jointes.

n° 60 : putto tenant deux cuirs découpés à enroulement, support possible d'armoiries.

n° 61 : deux anges présentant un blason losangique donc féminin.

n° 62 : putto penché en avant, tenant d'une main un phylactère, et appliquant contre ses fesses un ustensile s'achevant par un récipient avec des boules.

n° 63 : deux putti luttant.

n° 64 : putto enlaçant le tronc d'un dragon non ailé.

n° 65 : putto enjambant le dos d'un dragon non ailé et lui tournant le dos. Il lui écarte la queue tandis qu'une main est posée sur la cuisse de l'animal.

n° 66 : homme au costume Renaissance (habits à crevés, mode François Ier puis Henri II), mais tête nue, curieusement penché à l'arrière d'un dragon, posant le menton sur son arrière-train. Le dragon retourne sa tête vers l'homme.

n° 67 : ange enjambant un phylactère.

n° 68 : ange chevauchant un dragon non ailé à qui il a passé un collet.

N° 69 : putto penché à quatre pattes sur un aigle, qui lui mord la tête.

n° 70: putto tenant un aigle attaché par un lacet noué à sa patte gauche.

n° 71: vigne (eucharistique ?) : feuille et grappe.

n° 72 : putto tenant un aigle par l'aile.

n° 73 : homme courbé en deux vers le sol. tunique et bonnet à crevés mais l'abondance de ceux-ci, en forme d'oreilles, peut laisser penser à un fou.

n° 74 : putto tenant un phylactère.

 

LES MISÉRICORDES DES STALLES HAUTES n° 38 à 58.

 

n° 38 : putto entre deux dragons.

 

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 39 : putto à genoux penché sur un livre.

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n° 40 : personnage (femme?) vêtu d'une robe longue à ceinture et coiffé d'un bonnet administrant avec un faisceau de branches une fessée à un jeune garçon à genoux devant elle, aux fesses dénudées, la robe ou tunique de l'enfant étant relevée.

Sur les stalles de l'abbaye Saint-Férréol d'Essôme-sur-Marne, datées vers 1540, une miséricorde représente une fessée analogue, donnée par une femme assise sur une chaise à un enfant nu couché sur ses genoux. Elle n'utilise pas de verges, mais la paume de sa main. Merci à Alain Bonte pour cette information.

 

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 41 : Moine à genoux sur le sol, penché sur un livre ouvert, la capuche recouvrant sa tête.

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n° 42 : Deux anges tenant un médaillon d'un homme barbu.

Influence de la renaissance italienne.

 

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n° 43 : putto tenant un phylactère.

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n° 44 : ange chevauchant un dragon non ailé, au long cou sinueux.

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n° 45 : putto accroupi maniant un ustensile.

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n° 46 : personnage tonsuré vêtu d'une pelisse, présentant un phylactère.

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n° 47 : moine tonsuré prosterné à genoux, mains jointes.

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n° 48 : ange présentant un phylactère.

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n° 49 : putto portant un animal (chien?) sur son dos.

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n° 50 : stalle d'honneur. Deux anges présentant un cuir découpé à enroulement. Support d'armoiries?

Cette stalle est plus large que les autres, et une volée de marche y conduit, encadrée des jouées centrales.

Elle fait face à la stalle n° 13 du côté sud, dont la miséricorde est ornée des armes du duché de Savoie, celles de Philibert le Beau, époux défunt de la commanditaire du monastère de Brou.

 

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n° 51 : moine endormi dans l'attitude du songeur, allongé au sol la tête appuyée sur la paume. Il tient un livre fermé sur la poitrine.

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 52 : garçon vêtu d'une tunique sans manches, de braies, pieds nus, tenant l'aile d'un aigle.

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n° 53 : putto et aigle. L'enfant étreint l'aigle, dont le bec est dirigé vers ses fesses.

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n° 54 : deux anges présentant un médaillon au profil féminin.

Ce médaillon forme une paire avec le n°42 et rapproche les deux personnages comme un couple. Est-ce une référence à la commanditaire et à son mari défunt? Les emplacements ne sont pas symétriques par rapport à la stalle d'honneur n°50. Mais les miséricordes occupent-elles leur places d'origine, ou bien ont-elles été remontées à d'autres places lors d'anciennes restaurations?

Si ces deux médaillons étaient rapprochés, les personnages se feraient face.

Ces deux médaillons sont, dans ces stalles la seule influence de la renaissance italienne, dans un décor gothique flamboyant, mais cette influence se retrouve ailleurs dans le monastère, notamment sur les vitraux.

 

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 55 : personnage (bourgeois ?) vêtu d'une pelisse et coiffé d'un chapeau haut, assis au sol, tenant un phylactère.

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 56 : personnage (bourgeois ?) en buste vêtu d'un manteau à larges revers et coiffé d'un chapeau haut, tenant un phylactère.

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 57 : personnage (bourgeois ?) accroupi vêtu d'un manteau à larges revers et coiffé d'un chapeau conique, tenant un phylactère.

Il regarde vers le haut d'un air inspiré, et peut évoquer lun prophète hébraïque.

 

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 58 : moine prosterné à genoux, le front appuyé sur ses mains jointes.

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LES MISÉRICORDES DES STALLES BASSES.

 

n° 59 :  moine prosterné à genoux, le front appuyé sur ses mains jointes.

À la différence du précédent, sa cagoule n'est qu'à moitié remontée sur sa tête.

 

 

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n° 60 : putto tenant deux cuirs découpés à enroulement, support possible d'armoiries.

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n° 61 : deux anges présentant un blason losangique donc féminin.

Ce blason rappelle ceux de même formes mais en pierre qui sont placés tout autour du chœur : ils portaient les armoiries de Marguerite d'Autriche. Là encore, on peut s'étonner de l'emplacement à l'écart de l'axe d'honneur et de la rangée haute, plus honorable, et s'interroger sur une possible modification des répartitions initiales.

 

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n° 62 : putto penché en avant, tenant d'une main un phylactère, et appliquant contre ses fesses un ustensile s'achevant par un récipient avec des boules.

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n° 63 : deux putti luttant.

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n° 64 : putto enlaçant le tronc d'un dragon non ailé.

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n° 65 : putto enjambant le dos d'un dragon non ailé et lui tournant le dos. Il lui écarte la queue tandis qu'une main est posée sur la cuisse de l'animal.

Comparable à la miséricorde n°33 du côté sud.

 

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n° 66 : homme au costume Renaissance (habits à crevés, mode François Ier puis Henri II), mais tête nue, curieusement penché à l'arrière d'un dragon, posant le menton sur son arrière-train. Le dragon retourne sa tête vers l'homme.

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n° 67 : ange enjambant un phylactère.

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n° 68 : ange chevauchant un dragon non ailé à qui il a passé un collet.

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n°69 : putto penché à quatre pattes sur un aigle, qui lui mord la tête.

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n° 69 : putto tenant un aigle attaché par un lacet noué à sa patte gauche.

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n° 71 : vigne (eucharistique ?) : feuille et grappe.

S'il s'agit d'un symbole eucharistique, c'est ici le seul motif religieux de ces miséricordes.

S'il s'agit seulement d'un décor végétal, c'est là encore une exception, à l'opposée de nombreuses stalles ornées de feuillages.

Une branche du cep est brisée.

 

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n° 72 : putto tenant un aigle par l'aile.

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n° 73 : homme courbé en deux vers le sol. tunique et bonnet à crevés mais l'abondance de ceux-ci, en forme d'oreilles, peut laisser penser à un fou.

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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n° 74 : putto tenant un phylactère.

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Quelques vue générales des stalles.

 

Stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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QUELQUES APPUIE-MAINS

Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Appuie-mains des stalles nord du monastère royal de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

SOURCES ET LIENS

—Base Palissy

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM01000080

— DUFAY, 1867, L'église de Brou p.63 et suiv

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6112425j/f77.item.texteImage

"En entrant dans le choeur de l'église par le jubé, on voit d'abord les stalles en bois, au nombre
de 42; elles sont placées des deux côtés du choeur, sur deux rangs séparés par une estrade qui a pour
but d'élever du sol les sièges adossés aux murs.
Chaque panneau ou lambris est séparé de celui qui le joint par quatre colonnettes à bases gothiques, à fûts coudés et couverts de feuillages et d'ornements sculptés s'élevant jusqu'aux corniches supérieures. Les centres des panneaux sont occupés par une suite de niches abritant, chacune, un personnage de 35 à 40 centimètres de hauteur; tous ces personnages sont posés sur des piédestaux à colonnes de diverses formes, mais de même dimension.
Ces statuettes, d'un style élevé, contrastent avec les figures des régions inférieures.

 Il y a au-dessous toute une population de grotesques,qui s'agite et mime des dialogues peu naïfs. Ainsi, un singe, à cheval sur une cloison, fait des grimaces à un moine juché sur la cloison voisine et lisant sonbréviaire.—Un soldat, à barbe inculte, semble s'adresser à une fille accroupie de froid, qui cache ses mains sous ses aisselles; plus loin, une vierge folle, portant une tête de mort sur ses genoux,
tire la langue à un religieux dont le capuchon laisse passer des oreilles d'âne. — Un capucin étreint, avec bonheur, dans ses bras, une outre remplie de vin qui jaillit dans sa bouche. —Un autre fustige vigoureusement, avec de fortes verges, une femme nue qui lui mord le talon. — Enfin, presque tous les bras des stalles sont des personnages grimaçant ou à figures de singe. — Sous les banquettes le grotesque redouble, et les groupes ont des allures licencieuses et bachiques.— C'est le style moyen-âge, c'est l'époque où la satire ne connaissant plus de frein, flagellait le clergé séculier, auquel l'artiste prêtait tous les vices et les ridicules, selon sa joyeuse ou sa mauvaise humeur.

Revenons aux personnages placés près des lambris, et essayons d'en donner la description
d'après l'ordre adopté par le père Rousselet ( Le père Pacifique Rousselet, augustin réformé,
dernier prieur de Brou, a écrit l'Histoire et Description de l'église de Brou, en 1767.).

En commençant par le côté droit du choeur, on voit 24 prophètes ou patriarches de l'Ancien Testament. Ce sont: Abraham levant une main au ciel.—Isaac méditant.--La force, exprimée symboliquement par un homme ayant une barbe touffue. --Jacob luttant avec un ange. — Isaïe et Jérémie annonçant l'incarnation du Verbe. — Aaron, grand sacrificateur. — Moïse montrant les tables de la loi. — Néhèmie. — Ezéchiel. — David tenant une harpe. — Daniel Vêtu en officier. — Samuel appuyé sur un bâton, tenant une épée comme juge d'Israël. — Osée montrant le ciel. — Joël lisant un livre. — Amos, — Abdias. —Jonas voyageur. — Miche. -— Nahum, — Habacuc fuyant avec effroi. — Aggée se reposant sur un bâton. — Zacharie montrant le ciel; et Malachie qui semble compter sur ses doigts la venue du Messie.
Sur le lambris des stalles du même côté, il existe trois panneaux en relief: Adam endormi, pendant
que Dieu tire une de ses côtes pour former la femme. — Eve chassée du paradis par un ange
qui tient une épée flamboyante. — Le meurtre d'Abel par son frère Caïn.
La partie du lambris en retour, n'ayant qu'un seul panneau, représente l'apparition de Dieu à Moïse dans le buisson ardent.
A l'entrée du milieu des stalles, on voit sur la droite, Manué, père de Samson, offrant à Dieu un
holocauste en action de grâces pour la promesse qui lui a été faite par un ange, qu'il aurait un fils
d'une force extraordinaire ; dans le même panneau, paraît un ange qui s'élève au ciel avec la
fumée de l'holocauste. A gauche, Samson ayant une des portes de la ville de Gaza sous son bras, et
l'autre sur ses épaules.
Sur le panneau de la partie du lambris en retour, placé à l'extrémité des stalles et du même côté, c'est la victoire de David sur Goliath, au moment où ce prince lui coupa la tête.
Le lambris à trois panneaux, qui n'est séparé du précédent que par le passage communiquant
aux stalles,présente dans la partie inférieure: l'histoire de la chaste Suzanne accusée par les impudiques vieillards, et conduite en prison par leur ordre. — Au milieu, la multiplication des vingt pains d'orge par le prophète Elisée. — A la partie supérieure, le sacre de Salomon par le prêtre Sadoc, accompagné de Nathan, — de Banaïas, capitaine de David, — d'un héraut d'armes et de plusieurs autres personnages. — On aperçoit encore sur chacun de ces lambris, deux niches qui renferment,du côté de la grande porte du chœur, la statue d'Aaron; et à l'extrémité des stalles, Moïse. Aaron paraît indiquer à Moïse le meurtre d'Abel. Moïse regardant Aaron, lui montre le ciel; inclinant sa baguette vers la terre, il semble dire qu'un Dieu vengeur ne laissera pas ce crime impuni.


Les stalles, à la gauche du choeur, sont garnies de figures représentant le Nouveau Testament.
Elles sont également au nombre de 24.
En commençant en bas du chœur, vers la porte principale d'entrée, on reconnaît : Saint Luc (un bœuf à ses pieds) montrant du doigt son Évangile ouvert. — Saint Pierre. (Cette statuette a été volée).
Saint Étienne en habit de diacre portant le livre des Évangiles. — Saint Mathieu, avec un ange à côté de lui. — Saint Mathias; il semble s'entretenir aveo Zébédèe, qui le suit. Saint Jean l’Évangéliste, ayant un aigle à ses pieds, et parcourant son Évangile appuyé sur son genou. — Saint Marc, son Évangile dans les mains, un lion à côté de lui. — Saint Paul ; il tient ses Épîtres de la main droite, son épée de la main gauche. — Saint André appuyé sur sa croix.— Saint Jean tenant une coupe d'où sort une couleuvre. — Saint Thomas, les Évangiles à la main, un petit sac à son côté. — Saint Jacques le Majeur tenant un bâton de la main gauche. — Saint Jacques le Mineur, avec son bâton. — Saint Simon portant les Évangiles de la main gauche. (Le bras droit est cassé.) Saint Thadée, un bâton dans la main droite, les Évangiles dans la main gauche. — Saint Barnabé,appuyé sur le pilier auquel il fut attaché pour être lapidé. — Saint Barthélémy portant une scie de la main droite. — Saint Philippe ayant sous le bras droit le livre des Évangiles. — Simon le pharisien, une épée au coté. — Jésus enseignant ; il a un livre ouvert à la main. — Jésus voyageant, tient un bâton et paraît fatigué. — Saint Jean Chrysostome portant ses écrits de la main gauche. — Saint Jude, montrant le ciel d'une main et soutenant sa robe de l'autre.


Revenant aux lambris des stalles de ce côté, on remarque sur le panneau inférieur, près de la
porte: la naissance de l'enfant Jésus; il est couché sur la paille, assisté de saint Joseph et de la sainte
Vierge, sa mère. Sur le panneau du milieu, c'est la nouvelle de cette naissance, donnée par un ange, aux pasteurs, dont quelques-uns, éveillés en sursaut, semblent se hâter d'aller adorer le Messie.
Sur celui d'en haut, c'est la présentation de l'enfant Jésus au temple ; la compagnie est nombreuse; on y distingue Marie et Siméon. Ce saint patriarche tient entre ses bras le Sauveur du monde.
Le panneau de la partie du lambris en retour représente l'adoration des Rois.
Vers l'entrée du milieu des stalles, on remarque, à gauche, le massacre des innocents, et à droite, le Sauveur, encore enfant, assis au milieu des docteurs dans le temple de Jérusalem.
En suivant les stalles jusqu'à l'extrémité, on voit sur la partie du lambris en retour, le baptême de Notre-Seigneur par saint Jean, sur le fleuve du Jourdain.

Sur le panneau inférieur du lambris,se trouve le jugement prononcé par J.-C. en faveur de la femme adultère; ses accusateurs regardent ce que le divin Sauveur a écrit sur le sable.  Sur celui du milieu, est le miracle de la multiplication des cinq pains et des deux poissons qui servirent à J.—C. pour nourrir cinq mille hommes.—Le plus élevé représente l'entrée solennelle de J.-C. dans Jérusalem; on y remarque un grand concours d'habitants portant des palmes et étendant leurs manteaux sur le passage du Sauveur.
Les deux figures qui correspondent à celles d'Aaron et de Moïse, qu'on a vues de l'autre côté
des stalles, sont : saint Grégoire, pape, au bas du choeur; et à l'extrémité des stalles, saint Jérôme
donnant à manger à un lion qui se dresse pour le caresser.
Le couronnement de ces boiseries est soutenu par des voûtes imitées de celles de l'église; ce sont des arcs doubleaux, des piliers à nervures, des écussons, des ornements réduits et sculptés du meilleur effet."

—KRAUS (Dorothy et ‎Henry Kraus) 1986 Le monde caché des miséricordes: Suivi du répertoire de 40stalles d'églises en France, Les éditions de l'amateur. 17 occurrences sur Brou ;  pages 139 et suiv. Illustrations n°177 à 182.

https://books.google.fr/books?id=JkwAEQAAQBAJ&pg=PA40&dq=mis%C3%A9ricordes+stalles+brou&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwjK-sGxp_GOAxVNTqQEHbEaA1kQ6AF6BAgGEAM#v=onepage&q=mis%C3%A9ricordes%20stalles%20brou&f=false

— LEFFTZ (Michel), 2018, "Guyot de Beaugrant et la sculpture maniériste à l’église de Brou: stalles, retable, tombeaux, portail occidental. " Dans Princesses et Renaissance(s): La commande artistique de Marguerite d’Autriche et de son entourage (p. 44-54). Edition du Patrimoine.

https://rkddb.rkd.nl/rkddb/digital_book/202103203.pdf

"Michel Lefftz, revenant sur le dossier des stalles déjà analysé sur le plan iconographique par Ingrid van Woudenberg en 2006, élargit son enquête au retable des Sept Joies de la Vierge, à la petite sculpture des tombeaux princiers, à celles du lutrin déposé dans le chœur et du portail occidental de la collégiale. Il propose de reconnaître, dans l’unité du style maniériste affirmé à Brou, le ciseau de Guyot de Beaugrant aidé d’un assistant anonyme, et date ses réalisations pour Brou entre 1530 et 1532, juste après l’exécution de la célèbre cheminée du Franc de Bruges (1529-1530)."

"L’analyse stylistique a montré que les sculptures en bois des stalles de Brou, à l’exception des miséricordes, pouvaient être attribuées à Guyot de Beaugrant et à un assistant non identifié, dénommé ici « Maître B ». Guyot de Beaugrant a également réalisé les statuettes en chêne du lutrin de chœur, les quatre anges en pierre du portail occidental et plusieurs figures et groupes en albâtre qui ont été intégrés dans le retable des Sept Joies de la Vierge. Les œuvres qui peuvent être attribuées à Beaugrant révèlent un artiste virtuose, dont le style passe par différentes phases du maniérisme et qui revient ensuite à une certaine forme de classicisme. Le chantier de Brou (1530-1532) est maintenant parfaitement situé dans la carrière de l’artiste, entre celui du Franc de Bruges (1529-1530) et celui du retable de l’église Saint-Jacques à Bilbao (après 1533).

Composé de quarante-deux stalles hautes et de trente-deux stalles basses, l’ensemble impressionnant et magnifique des stalles de Brou résulte de la collaboration entre une équipe de huchiers et une autre de sculpteurs . Les archives n’ayant livré qu’un seul nom, celui de Pierre Berchod, huchier de Bourg, chargé de « bailler la tache des sièges », qui œuvre entre 1530 et 1532, force est de recourir à l’analyse stylistique pour en attribuer les sculptures. Nous laisserons ici de côté les miséricordes « à la verve gauloise » pour nous attacher au style des statuettes ornant les dorsaux et des reliefs « à l’exubérance flamande », insérés dans les jouées. Nous délaisserons également l’iconographie, celle-ci ayant déjà fait l’objet d’une étude spécifique en 2006. Nos analyses morphologiques montrent que la quarantaine de statuettes, ainsi que la petite vingtaine de reliefs des stalles, peuvent être réparties en deux groupes stylistiques clairement distincts . Cependant, aucune analyse dendrochronologique ne permettant de préciser la provenance des bois dans lesquels ces œuvres ont été sculptées, on ne dispose pas d’arguments probants pour déterminer si le travail a été accompli sur place ou dans les anciens Pays-Bas, où Guyot de Beaugrant était actif. Les deux maîtres se sont aussi réparti la réalisation des reliefs narratifs des jouées des stalles ; les plus habiles dans la conception et dans l’exécution étant ici aussi redevables à Guyot de Beaugrant. Rappelons que les panneaux ont nécessairement dû être réalisés avant leur insertion dans la menuiserie des stalles, lors du montage de l’ensemble, à Brou."

— JARRIN (Charles), Brou, sa construction, ses architectes...

— COMMONS WIKIMEDIA: photographies

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Choirs_stalls_in_%C3%89glise_de_Brou

— WOUDENBERG (Ingrid van), 2006, « Les stalles du chœur de Brou : expression d’un amour religieux ou profane ? », in Brou, un monument européen à l’aube de la Renaissance, actes du colloque, Bourg-en-Bresse.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Stalles Miséricordes. Sculpture XVIe siècle. Renaissance. Héraldique
7 août 2025 4 07 /08 /août /2025 16:31

Ensemble de 74 stalles (chêne, 1532) du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse : les miséricordes, les appuie-mains et les jouées.

I. Le côté sud.

 

 

 

 

Voir sur Brou :

 

Voir sur les stalles :

a) En Bretagne par ordre chronologique :

Hors Bretagne :

 

 

PRÉSENTATION

 

 

Le monastère royal de Brou a été bâti par Marguerite d'Autriche, régente des Pays-Bas, pour honorer la mémoire de son mari Philibert-le-Beau, duc de Savoie et accueillir dans le chœur de l'église Saint-Nicolas de Tolentin le gisant de celui-ci (ainsi que le sien et celui de sa mère). Les stalles du chœur y sont aménagées pour permettre aux  chanoines, dignitaires et chantres de chanter les offices, autour d'un imposant lutrin. Elles sont organisées en deux rangs haut et bas et on  dénombre de chaque côté (au nord et au sud) 21 stalles hautes  et 16 stalles basses, soit 37 de chaque côté et donc 74 stalles au total.

Situation

Dans le chœur, entre la porte d'entrée de la clôture du jubé et le gisant de Philibert Le Beau, elles sont encadrées par les galeries de pierre reliant le jubé avec les appartements et espaces de l'étage. Ces galeries et le jubé font courir au dessus des stalles des frises emblématiques de Marguerite d'Autriche, de la Savoie, de la Bourgogne.

Datation entre 1530 et 1532

La datation est déduite d'un ordre d'exécution par Marguerite d'Autriche à l'architecte Louis van Boghem, et de la date de consécration de l'église le 22 mars 1532, après la mort de la commanditaire. Mais les stalles étaient-elles alors en place, ce qui supposerait leur exécution en 19 mois seulement ? "Nombreux sont les témoignages qui attestent de la rapidité du rythme de production des artisans. Les nombreuses traces laissées à vif par lees ciseaux indiquent la hâte avec laquelle le menuisier mettait les éléments bout à bout sans prendre le temps de poncer le bois pour obtenir une finition plus lisse. Mais cette célérité ne s'exerça nullement au détriment de l'efficacité du travail fourni. Bien au contraire, elle donne à la sculpture un immense semblant de vitalité ; les formes sculptées se virent, la hâte aidant, conférer une immédiateté frémissante  que l'on peut comparer au travail du plâtre chez Auguste Rodin" (D & H. Kraus, 1986 p.140)

Attribution des miséricordes et appuie-mains :

Les archives n’ont livré qu’un seul nom, celui de Pierre Berchod dit Terrasson, huchier de Bourg, chargé de « bailler la tache des sièges », qui œuvre entre 1530 et 1532. Celui-ci  avait été chargé en 1511-1519 des stalles de Notre-Dame du Bourg de Bourg-en-Bresse. D. et H. Kraus cite, pour ce chantier, les termes du contrat de Pierre Terrasson, maître menuisier et six syndics et 4 prêtres de Notre-Dame-de-Bourg (Archives communales BB24, 19 avril 1510). Voir Jules Baux p.24

Matériau

chêne, provenant sans doute de la forêt voisine de Seillon.

Attribution des jouées :

Les jouées sont attribuées au sculpteur des Flandres Guyot de Beaugrant et à son assistant, également auteur de la quarantaine de statuettes des dais : "La menuiserie proprement dite a pu être réalisée localement, mais la fine sculpture est à rapprocher du maniérisme anversois, avec les attitudes dansantes des personnages et un décor de transition entre l’art gothique et la Renaissance. "

Numérotation

Ne parvenant pas à accéder à une étude de ces stalles, j'ai choisi une numérotation identique à celle que Florence Piat a employé pour les stalles de Tréguier. Au milieu des stalles hautes, un emplacement (n°13 et 50) plus large correspond à une stalle d'honneur, vraisemblablement réservé à des dignitaires, de la noblesse ou du clergé, et leur décor témoigne de cet élection (en 13, un ange tient l'écu de la Savoie)

Un méchant croquis permettra de visualiser cette numérotation. Elle débute aux stalles hautes du sud, angle sud-ouest, et parcourt ensuite les stalles basses en remontant vers le jubé, se poursuit par les stalles hautes du nord de 38 à 58 vers le chœur et revient à nouveau par les stalles basses jusqu'au jubé et sa clôture.

 

Plusieurs études, universitaires ou expertes, ont été consacrées à ces stalles (*), mais en se concentrant sur les dais et dorsaux, attribués à un atelier bruxellois, celui de Guyot de Beaugrant. Les sièges, avec leurs parcloses, leurs miséricordes et appuie-mains sculptés, ont été négligés, sans doute car ils seraient l'œuvre d'un menuisier ou huchier local,  le menuisier bressois Pierre Berchod, dit Terrasson, à qui avait été confiées auparavant, en 1510, les stalles de l'église Saint-Pierre de Brou. 

(*)On consultera

—la notice Mérimée PM 01000080 :

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM01000080

— l'article d'Ingrid van Woudenberg, Les stalles du chœur de Brou : expression d'un amour religieux ou profane ?, qui a recherché les relations entre les scènes des jouées et dorsaux avec la pensée et la dévotion de Marguerite d'Autriche,

— Lefftz, M. (2018). Guyot de Beaugrant et la sculpture maniériste à l’église de Brou: stalles, retable, tombeaux, portail occidental. Dans Princesses et Renaissance(s): La commande artistique de Marguerite d’Autriche et de son entourage (p. 44-54). Edition du Patrimoine.

— Je n'ai pas eu accès au mémoire de  Maxime Delfosse, Étude des stalles de l’église de Brou à l’église de Bourg-en-Bresse, mémoire de licence à l’université de Louvain-la-Neuve, sous la direction de M. Ignace Vandevivere, 2000.

Néanmoins, les miséricordes des stalles de Brou ont été étudiées par Dorothy et Henry Kraus dans leur ouvrage Le monde caché des miséricordes, pages 138 à 142 avec 7 illustrations.

Les stalles ont été classées monument historique en 1902/11/21. Elles ont été restaurées en 1990 par Pierre Nillon et dépousiérées en 2013 par Antoine Buisson.

 

 

Les stalles du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Les stalles du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

I. LE CÔTÉ SUD.

Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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La sculpture de Moïse et les quatre premières stalles.

 

Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

LES STATUES ET JOUÉES

On considère que les jouées des stalles sud sont ornées de thèmes de l'Ancien Testament, correspondant parfois dans une démarche typologique inspirée de la Biblia pauperum avec celle du côté nord, inspiré de l'Ancien Testament.

Je n'ai pas vu les panneaux suivants signalés par Dufay  : Adam endormi, pendant que Dieu tire une de ses côtes pour former la femme. — Eve chassée du paradis par un ange qui tient une épée flamboyante. — Le meurtre d'Abel par son frère Caïn.

1°) Statue des stalles hautes, côté sud-ouest : Moïse

2°) Jouée sud-ouest des stalles basses

a) Moïse et le Buisson ardent

b) sculptures en ronde bosse : paire d'animaux fantastiques à pattes, queue et dos feuillagés et à bec d'oiseau.

L'épisode biblique du Buisson ardent, manifestation de Yahvé, est mise en parallèle ici, tout comme dans la Biblia pauperum, avec la Nativité.

[Biblia pauperum (latin). circa 1460-1465] f.2r BnF Réserve des livres rares, XYLO-4, droits Gallica

La Nativité orne le  panneau de la jouée homologue du côté nord. 

La xylogravure de  la Biblia pauperum permet de mieux interpréter le panneau. Le sculpteur a ajouté un bâton (bâton de berger ou houlette) aux pieds de Moïse. Ce dernier se tourne vers sa droite, saisi d'étonnement devant la manifestation divine.  Cf Exode 3: 

"Moïse était berger du troupeau de son beau-père Jéthro, prêtre de Madiane. Il mena le troupeau au-delà du désert et parvint à la montagne de Dieu, à l’Horeb. L’ange du Seigneur lui apparut dans la flamme d’un buisson en feu. Moïse regarda : le buisson brûlait sans se consumer."

 

Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Jouée sud-ouest des stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Jouée sud-ouest des stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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3°) Jouées des stalles basses, en milieu de rang, côté ouest

a) Gédéon et la peau de mouton (Juges, 6 :15-40) Gédéon, en armure

b) sculptures en ronde bosse : paire d'animaux fantastiques à pattes, queue et dos feuillagés et tête de chien portant un collier.

Gédéon, cinquième juge d’Israël, souhaite savoir si Dieu veut l’utiliser pour libérer la Terre Promise.  Gédéon, met Dieu à l'épreuve :

" Si tu veux délivrer Israël par ma main, comme tu l'as dit,voici, je vais mettre une toison de laine dans l'aire; si la toison seule se couvre de rosée et que tout le terrain reste sec, je connaîtrai que tu délivreras Israël par ma main, comme tu l'as dit. Et il arriva ainsi. Le jour suivant, il se leva de bon matin, pressa la toison, et en fit sortir la rosée, qui donna de l'eau plein une coupe. Gédéon dit à Dieu: Que ta colère ne s'enflamme point contre moi, et je ne parlerai plus que cette fois: Je voudrais seulement faire encore une épreuve avec la toison: que la toison seule reste sèche, et que tout le terrain se couvre de rosée. Et Dieu fit ainsi cette nuit-là. La toison seule resta sèche, et tout le terrain se couvrit de rosée."

 Au Moyen Âge, on interprète cet espace resté sec et pur comme un symbole de la virginité de Marie. Gédéon sortira vainqueur du combat, grâce à ce signe de Dieu.

Voir le paragraphe 3°) de :

https://www.lavieb-aile.com/2024/04/les-vitraux-de-saint-nicolas-de-port-la-baie-20.html

Le panneau consacré à Gédéon relève d'une lecture typologique des récits de l'Ancien Testament considérés comme annonçant ceux du Nouveau Testament, selon une mise en parallèle des récits illustrés dans la Biblia pauperum ou Bible des pauvres : on comparera ce panneau avec la xylogravure reliant le miracle de Gédéon avec l'Annonciation :

Biblia pauperum 1460-1465 : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, XYLO-4

On remarque mieux sur le panneau sculpté la peau de mouton, le bouclier (ici, une rondache),  l'ange envoyant à Gédéon le phylactère au dessus du térébinthe. On sait qu'on doit y lire, d'après la gravure,  Dominus tecum virorum fortissime (Juges 6:12), dans un parallèle évident avec l'archange Gabriel disant à la Vierge Ave gratia plena dominus tecum.

Les solerets (chaussure de l'armure) de la gravure du XVe siècle sont pointus, ceux du panneau du XVIe siècle sont ronds, le sculpteur a transposé sa représentation selon la mode militaire de l'époque.

On ne trouve pas, au nord, de panneau de l'Annonciation, peut-être celui-ci a-t-il disparu.

 

 

Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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4°) Jouées des stalles basses, en milieu de rang, côté est : non inventoriées.

Dufay signale "Manué, père de Samson, offrant à Dieu un
holocauste en action de grâces pour la promesse qui lui a été faite par un ange, qu'il aurait un fils
d'une force extraordinaire
; dans le même panneau, paraît un ange qui s'élève au ciel avec la
fumée de l'holocauste. A gauche, Samson ayant une des portes de la ville de Gaza sous son bras, et
l'autre sur ses épaules."

5°) Jouées des stalles  hautes, côté est.

a) Panneau du bas : deux hommes se sont saisis d'une femme qu'ils entrainent. Un enfant, en haut d'un escalier, dit au revoir à la femme. Le tableau est visuellement  à mettre en parallèle avec le panneau de Jésus enseignant aux docteurs des stalles nord. Il est interprété par Dufay comme décrivant l'histoire de la chaste Suzanne accusée par les impudiques vieillards, et conduite en prison par leur ordre.

b) Au dessus, en ronde bosse : Le miracle de la Multiplication des vingt pains d'orge par Élisée (2Rois 4:42). 

Correspondance avec la Multiplication des pains par Jésus, sur les jouées homologues du côté nord.

Le prophète Élisée est debout et fait un geste de bénédiction. Une femme récolte les pains dans une corbeille, devant un enfant. La scène est visible également depuis l'intérieur des stalles.

c) Personnages dansants. Il s'agirait  selon Dufay du "sacre de Salomon par le prêtre Sadoc, accompagné de Nathan, — de Banaïas, capitaine de David, — d'un héraut d'armes et de plusieurs autres personnages. "

6°) Statue d'Aaron. Il tenait peut-être jadis la verge refleurie de son élection.

 
Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Jouée sud-est des stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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6°) Jouées des stalles basses, côté est.

a) panneau : David devant Goliath vaincu

b) Sculpture en ronde-bosse : paire d'oiseaux fabuleux à tête anthropomorphe.

David terrassant Goliath est mis en parallèe dans la Biblia pauperum avec le Christ aux limbes:

La Bible des Pauvres. David renversant Goliath; Le Christ aux limbes; Samson vainqueur du lion vers 1465/1465 MAITRE DES ANCIENS PAYS-BAS XVè s L 52 LR/28 Recto.© Musée du Louvre, dist. GrandPalaisRmn / Philippe Fuzeau
 
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Les stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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LES MISÉRICORDES

 

 

Les thèmes ont été analysés par Dorothy et Henry Kraus ainsi :

"Le sujet, bien qu'exempte de plan d'ensemble ou de fil conducteur, se subdivise en quatre catégories générales.

La première, désignée sans doute par les moines du prieuré, montrent ceux-ci dans différentes attitudes de prière.

La seconde, attestant une forte influence flamande, est celle de la boisson. Les hommes et même les jeunes garçons sont présentés dans toute les attitude de l'adoration de la gourde, du pichet et même de la timbale.

La nudité d'un grand nombre d'entre eux révèle une troisième tendance de la sculpture   : plus de la moitié des protagonistes, presque exclusivement masculins, sont nus. Seule représentante du sexe féminin, une mère en compagnie de son fils dont elle est en train de frapper le postérieur mis à nu, à moins qu'il ne s'agisse de son faible mari dans une démonstration de misogynie qui ne contredirait pas l'accent très "mâle" de toute la collection.

Les artistes manifestent une autre prédilection plus curieuse encore que leu goût pour la udité. Il s'agit d'un jeu anal auquel se livre un jeune homme avec un animal réel ou fantastique.

Ces scènes furent sans doute considérées  comme purement fantasmatique

 

Liste des motifs des stalles du côté sud.

Les descriptions et interprétations me sont personnelles.

Je rappelle que ce sont en règle les chanoines qui se prononcent sur les "drôleries" et saynètes à sculpter sur les miséricores et appuie-mains : cela a été montré à Tréguier, mais aussi à l'église Notre-Dame-du-Bourg.

Les Kraus jugent que les moines sont décrits ici dans l'attitude de prière ; mais on les voit plutôt en train de dormir sur leurs livres, et Jules Baux  voit ici "les allusions les plus mordantes à l'endroit du clergé séculier".

Les 15 putti donnent aux chanoines l'occasion de contempler le corps potelé de jeunes garçons nus, mais, comme le remarque les Kraus, ces putti ont des comportement très ambigüs dans leur jeux de dévoration et caresses anales avec les dragons et les aigles qui leur tiennent compagnie.

Les scènes de boisson sont au nombre de six.

Seule la stalle d'honneur est ... honorifique avec son blason aux armes du duché de Savoie.

On remarquera les éléments thématiques absents : il n'y a pas de bestiaire isolé, pas de femmes , pas de créatures fantastiques comme les sirène et centaures, pas d'allusion aux proverbes, aux fabliaux et au Roman de Renard. Pas de représentation d'instrulments de musique, sauf en 26. Et pas de thème religieux bien-sûr.

Les graffiti des dorsaux sont très rares (mais ils existent), leur ancienneté est douteuse.

Il faudrait étudier la répartition selon les rangs haut et bas, et les mettre en relation avec l'occupation des sièges selon l'ancienneté et la hiérarchie des chanoines ou des membres de droit .

 

 

n°1 putto mordu par un dragon ailé

n°2 putto se tournant pour prendre un pichet

n° 3 : homme barbu en buste, portant une pelisse et un chapeau

n°4 : Putto dont le bras est dans la gueule d'un dragon à queue serpentiforme.

n°5 : Putto à la corne d'abondance  et dragon tenant une pièce dans sa gueule

n°6. Chanoine lisant, à demi allongé, un volumineux livre.

n°7 : deux putti accroupis  tenant un bâton  et emblème en forme de cœur.

n°8 : Moine recroquevillé sur lui-même en attitude de prière

n°9 : Moine (fou) portant l'index gauche sur sa tempe

n°10 : Putto assis sur un dragon à tête anthropomorphe et lui tenant la queue serpentiforme.

n°11 : évêque assis au sol, lisant, le visage maussade.

n°12 : Putto assis levant un court bâton (ou os) face à un aigle.

n° 13 = stalle d'honneur : ange agenouillé tenant un écu aux armes de la Savoie.

n° 14 : ange tenant un cuir découpé ou un blason (muet) à forme découpée

n°15 : Aigle mordant les reins d'un enfant, habillé, à genoux et penché en avant.

n° 16 : chasseur accroupi, tenant ce qui peut être un filet. Braguette bûchée.

n° 17 : Deux putti se disputant un flacon de boisson.

n° 18 : enfant vêtu d'une tunique serrée par un cordon, tenant un cuir orné d'un masque anthropomorphe.

 n° 19 : putto assis tenant un phylactère

n° 20 : chérubin au dessus d'une branche écotée

n°21 : putto installé accoudé sur le dos d'un dragon ailé, qui lui mord les fesses

n° 22 : Putto (aux cheveux peignés)  accroupi  vers le livre qu'il tient en main droite, et tenant une cruche en main gauche

n° 23 : homme à crâne nu ou putto accroupi, le menton posé sur une cruche par l'intermédiaire d'un linge

n°24 : Homme encapuchonné dormant, accoudé sur un livre.

n° 25 : Bourgeois (bonnet, pelisse) assis élevant une coupe.

n° 26 : Homme jouant du serpent, à côté d'un dragon ailé

n° 27 : ange nu chevauchant un phylactère

n°28 : homme assis, vêtu d'une pèlerine et coiffé d'un bonnet, buvant à un flacon.

n° 29 :  Homme vêtu d'une capuche et d'une tunique à ceinture, buvant un genou à terre à un flacon sous le regard de son chien.

n°30 : Homme assis lisant un livre posé sur un pupitre.

n°31 : Moine soulevant un cube ou livre.

n° 32 : putto (mais tonsuré),  vu de dos, la main sur la hanche.

n° 33 : Putto assis à califourchon sur le dos d'un dragon, lequel lui mord les fesses.

n° 34 : Putto sur le dos d'un animal (dragon non ailé ?)

n° 35 : homme semblant somnoler, accoudé au dessus de livres.

n° 36 : moine sommeillant

n° 37 : homme frappant un tamis ou crible. Ou (Kraus) : "flagellant".

 

LES MISÉRICORDES DES STALLES HAUTES N° 1 à 21.

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Les stalles hautes faisant retour le long du jubé. Stalles n° 1 à 3, statue de Moïse.

 

 

 

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n°1 putto mordu par un dragon ailé

Le putto est installé à cheval sur la queue serpentiforme du dragon et en caresse les deux extrémités, tandis que son pied est saisi jusqu'à la cheville par la gueule du monstre débonnaire.

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n°2 putto se tournant pour prendre un pichet

 

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n° 3 homme barbu en buste, portant une pelisse et un chapeau

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n°4. Enfant dont le bras est dans la gueule d'un dragon à queue serpentiforme.

Les stalles du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse. I. Le côté sud.

 

n°5 Putto à la corne d'abondance  et dragon tenant une pièce dans sa gueule.

Les stalles du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse. I. Le côté sud.

n°6. Chanoine lisant, à demi allongé, un volumineux livre.

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n°7 : Deux putti accroupis tenant un bâton  et un emblème en forme de cœur.

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n°8 : Moine recroquevillé sur lui-même en attitude de prière.

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n°9 : Moine (fou ?) portant l'index gauche sur sa tempe.

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n°10 : Putto assis sur un dragon à tête anthropomorphe et lui tenant la queue serpentiforme.

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n°11 : évêque assis au sol, lisant, le visage maussade.

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n°12 : Putto assis levant un court bâton (ou os) face à un aigle.

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n° 13 = stalle d'honneur : ange agenouillé tenant un écu aux armes de la Savoie.

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n° 14 : ange tenant un cuir découpé ou un blason (muet) à forme découpée

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n°15 : Aigle mordant les reins d'un enfant, habillé, à genoux et penché en avant.

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n° 16 : chasseur accroupi, tenant ce qui peut être un filet. Braguette bûchée.

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n° 17 : Deux putti se disputant un flacon de boisson.

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n° 18 : enfant vêtu d'une tunique serrée par un cordon, tenant un cuir orné d'un masque anthropomorphe.

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 n° 19 : putto assis tenant un phylactère

 

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n° 20 : chérubin au dessus d'une branche écotée

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n°21 : putto installé accoudé sur le dos d'un dragon ailé, qui lui mord les fesses.

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LES STALLES BASSES N° 22 à 37.

n° 22 : Putto (aux cheveux peignés)  accroupi  vers le livre qu'il tient en main droite, et tenant une cruche en main gauche

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n° 23 : homme à crâne nu ou putto accroupi, le menton posé sur une cruche par l'intermédiaire d'un linge

 

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n°24 : Homme encapuchonné dormant, accoudé sur un livre.

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n° 25 : Bourgeois (bonnet, pelisse) assis élevant une coupe.

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n° 26 : Homme jouant du serpent, à côté d'un dragon ailé

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n° 27 : ange nu chevauchant un phylactère

 

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n°28 : homme assis, vêtu d'une pèlerine et coiffé d'un bonnet, buvant à un flacon.

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n° 29 :  Homme vêtu d'une capuche et d'une tunique à ceinture, buvant un genou à terre à un flacon sous le regard de son chien.

 

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n°30: Homme assis lisant un livre posé sur un pupitre.

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n°31 : Moine soulevant un cube ou livre.

 

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n° 32 : putto (mais tonsuré),  vu de dos, la main sur la hanche.

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n° 33 : Putto assis à califourchon sur le dos d'un dragon, lequel lui mord les fesses.

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n° 34 : Putto sur le dos d'un animal (dragon non ailé ?).

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n° 35 : homme semblant somnoler, accoudé au dessus de livres.

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n° 36 : moine sommeillant

 

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n° 37 : homme frappant un tamis ou crible. Ou (Kraus) : "flagellant".

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QUELQUES APPUIE-MAINS

Les appuie-mains des stalles sud du monastère de Brou. Cliché lavieb-aile 2025.

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Capucin.

 

Les stalles du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse. I. Le côté sud.

Homme barbu, pensif, la paume sous la joue gauche.

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Homme barbu tenant un flacon de boisson.

Les stalles du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse. I. Le côté sud.

Personnage tenant une tête de mort.

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Personnage tenant sur ses genoux un tonnelet à goulot central.

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Homme pensif tenant un livre ouvert.

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SOURCES ET LIENS

—Base Palissy

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM01000080

— DUFAY, 1867, L'église de Brou p.63 et suiv

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6112425j/f77.item.texteImage

"En entrant dans le choeur de l'église par le jubé, on voit d'abord les stalles en bois, au nombre
de 42; elles sont placées des deux côtés du choeur, sur deux rangs séparés par une estrade qui a pour
but d'élever du sol les sièges adossés aux murs.
Chaque panneau ou lambris est séparé de celui qui le joint par quatre colonnettes à bases gothiques, à fûts coudés et couverts de feuillages et d'ornements sculptés s'élevant jusqu'aux corniches supérieures. Les centres des panneaux sont occupés par une suite de niches abritant, chacune, un personnage de 35 à 40 centimètres de hauteur; tous ces personnages sont posés sur des piédestaux à colonnes de diverses formes, mais de même dimension.
Ces statuettes, d'un style élevé, contrastent avec les figures des régions inférieures.

 Il y a au-dessous toute une population de grotesques,qui s'agite et mime des dialogues peu naïfs. Ainsi, un singe, à cheval sur une cloison, fait des grimaces à un moine juché sur la cloison voisine et lisant sonbréviaire.—Un soldat, à barbe inculte, semble s'adresser à une fille accroupie de froid, qui cache ses mains sous ses aisselles; plus loin, une vierge folle, portant une tête de mort sur ses genoux,
tire la langue à un religieux dont le capuchon laisse passer des oreilles d'âne. — Un capucin étreint, avec bonheur, dans ses bras, une outre remplie de vin qui jaillit dans sa bouche. —Un autre fustige vigoureusement, avec de fortes verges, une femme nue qui lui mord le talon. — Enfin, presque tous les bras des stalles sont des personnages grimaçant ou à figures de singe. — Sous les banquettes le grotesque redouble, et les groupes ont des allures licencieuses et bachiques.— C'est le style moyen-âge, c'est l'époque où la satire ne connaissant plus de frein, flagellait le clergé séculier, auquel l'artiste prêtait tous les vices et les ridicules, selon sa joyeuse ou sa mauvaise humeur.

Revenons aux personnages placés près des lambris, et essayons d'en donner la description
d'après l'ordre adopté par le père Rousselet ( Le père Pacifique Rousselet, augustin réformé,
dernier prieur de Brou, a écrit l'Histoire et Description de l'église de Brou, en 1767.).

 

 

En commençant par le côté droit du choeur, on voit 24 prophètes ou patriarches de l'Ancien Testament. Ce sont: Abraham levant une main au ciel.—Isaac méditant.--La force, exprimée symboliquement par un homme ayant une barbe touffue. --Jacob luttant avec un ange. — Isaïe et Jérémie annonçant l'incarnation du Verbe. — Aaron, grand sacrificateur. — Moïse montrant les tables de la loi. — Néhèmie. — Ezéchiel. — David tenant une harpe. — Daniel Vêtu en officier. — Samuel appuyé sur un bâton, tenant une épée comme juge d'Israël. — Osée montrant le ciel. — Joël lisant un livre. — Amos, — Abdias. —Jonas voyageur. — Miche. -— Nahum, — Habacuc fuyant avec effroi. — Aggée se reposant sur un bâton. — Zacharie montrant le ciel; et Malachie qui semble compter sur ses doigts la venue du Messie.
Sur le lambris des stalles du même côté, il existe trois panneaux en relief: Adam endormi, pendant
que Dieu tire une de ses côtes pour former la femme
. — Eve chassée du paradis par un ange
qui tient une épée flamboyante
. — Le meurtre d'Abel par son frère Caïn.
La partie du lambris en retour, n'ayant qu'un seul panneau, représente l'apparition de Dieu à Moïse dans le buisson ardent.
A l'entrée du milieu des stalles, on voit sur la droite, Manué, père de Samson, offrant à Dieu un
holocauste en action de grâces pour la promesse qui lui a été faite par un ange, qu'il aurait un fils
d'une force extraordinaire
; dans le même panneau, paraît un ange qui s'élève au ciel avec la
fumée de l'holocauste. A gauche, Samson ayant une des portes de la ville de Gaza sous son bras, et
l'autre sur ses épaules.

Sur le panneau de la partie du lambris en retour, placé à l'extrémité des stalles et du même côté, c'est la victoire de David sur Goliath, au moment où ce prince lui coupa la tête.
Le lambris à trois panneaux, qui n'est séparé du précédent que par le passage communiquant
aux stalles,présente dans la partie inférieure: l'histoire de la chaste Suzanne accusée par les impudiques vieillards, et conduite en prison par leur ordre. — Au milieu, la multiplication des vingt pains d'orge par le prophète Elisée. — A la partie supérieure, le sacre de Salomon par le prêtre Sadoc, accompagné de Nathan, — de Banaïas, capitaine de David, — d'un héraut d'armes et de plusieurs autres personnages. — On aperçoit encore sur chacun de ces lambris, deux niches qui renferment,du côté de la grande porte du chœur, la statue d'Aaron; et à l'extrémité des stalles, Moïse. Aaron paraît indiquer à Moïse le meurtre d'Abel. Moïse regardant Aaron, lui montre le ciel; inclinant sa baguette vers la terre, il semble dire qu'un Dieu vengeur ne laissera pas ce crime impuni.


Les stalles, à la gauche du choeur, sont garnies de figures représentant le Nouveau Testament.
Elles sont également au nombre de 24.
En commençant en bas du chœur, vers la porte principale d'entrée, on reconnaît :Saint Luc (un bœuf à ses pieds) montrant du doigt son Évangile ouvert. — Saint Pierre. (Cette statuette a été volée).
Saint Étienne en habit de diacre portant le livre des Évangiles. — Saint Mathieu, avec un ange à côté de lui. — Saint Mathias; il semble s'entretenir aveo Zébédèe, qui le suit. Saint Jean l’Évangéliste, ayant un aigle à ses pieds, et parcourant son Évangile appuyé sur son
genou. — Saint Marc, son Évangile dans les mains, un lion à côté de lui. — Saint Paul ; il tient ses Épîtres de la main droite, son épée de la main gauche. — Saint André appuyé sur sa croix.— Saint Jean tenant une coupe d'où sort une couleuvre. — Saint Thomas, les Évangiles à la main, un petit sac à son côté. — Saint Jacques le Majeur tenant un bâton de la main gauche. — Saint Jacques le Mineur, avec son bâton. — Saint Simon portant les Évangiles de la main gauche. (Le bras droit est cassé.) Saint Thadée, un bâton dans la main droite, les Évangiles dans la main gauche. — Saint Barnabé,appuyé sur le pilier auquel il fut attaché pour être lapidé. — Saint Barthélémy portant une scie de la main droite. — Saint Philippe ayant sous le bras droit le livre des Évangiles. — Simon le pharisien, une épée au coté. — Jésus enseignant ; il a un livre ouvert à la main. — Jésus voyageant,
tient un bâton et paraît fatigué. — Saint Jean Chrysostome portant ses écrits de la main gauche.
— Saint Jude, montrant le ciel d'une main et sou- tenant sa robe de l'autre.
Revenant aux lambris des stalles de ce côté, on remarque sur le panneau inférieur, près de la
porte: la naissance de l'enfant Jésus; il est couché sur la paille, assisté de saint Joseph et de la sainte
Vierge, sa mère. Sur le panneau du milieu, c'est la nouvelle de cette naissance, donnée par un ange, aux pasteurs, dont quelques-uns, éveillés en sursaut, semblent se hâter d'aller adorer le Messie.
Sur celui d'en haut, c'est la présentation de l'enfant Jésus au temple ; la compagnie est nombreuse; on y distingue Marie et Siméon. Ce saint patriarche tient entre ses bras le Sauveur du monde.
Le panneau de la partie du lambris en retour représente l'adoration des Rois.
Vers l'entrée du milieu des stalles, on remarque, à gauche, le massacre des innocents, et à droite, le Sauveur, encore enfant, assis au milieu des docteurs dans le temple de Jérusalem.
En suivant les stalles jusqu'à l'extrémité, on voit sur la partie du lambris en retour, le baptême de Notre-Seigneur par saint Jean, sur le fleuve du Jourdain.

Sur le panneau inférieur du lambris,se trouve le jugement prononcé par J.-C. en faveur de la femme adultère; ses accusateurs regardent ce que le divin Sauveur a écrit sur le sable. Sur celui du milieu, est le miracle de la multiplication des cinq pains et des deux poissons qui servirent à J.—C. pour nourrir cinq mille hommes.—Le plus élevé représente l'entrée solennelle de J.-C. dans Jérusalem; on y remarque un grand concours d'habitants portant des palmes et étendant leurs manteaux sur le passage du Sauveur.
Les deux figures qui correspondent à celles d'Aaron et de Moïse, qu'on a vues de l'autre côté
des stalles, sont : saint Grégoire, pape, au bas du choeur; et à l'extrémité des stalles, saint Jérôme
donnant à manger à un lion qui se dresse pour le caresser.
Le couronnement de ces boiseries est soutenu par des voûtes imitées de celles de l'église; ce sont des arcs doubleaux, des piliers à nervures, des écussons, des ornements réduits et sculptés du meilleur effet."

—KRAUS (Dorothy et ‎Henry Kraus) 1986 Le monde caché des miséricordes: Suivi du répertoire de 40stalles d'églises en France, Les éditions de l'amateur. 17 occurrences sur Brou ;  pages 139 et suiv. Illustrations n°177 à 182.

https://books.google.fr/books?id=JkwAEQAAQBAJ&pg=PA40&dq=mis%C3%A9ricordes+stalles+brou&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwjK-sGxp_GOAxVNTqQEHbEaA1kQ6AF6BAgGEAM#v=onepage&q=mis%C3%A9ricordes%20stalles%20brou&f=false

— LEFFTZ (Michel), 2018, Guyot de Beaugrant et la sculpture maniériste à l’église de Brou: stalles, retable, tombeaux, portail occidental. Dans Princesses et Renaissance(s): La commande artistique de Marguerite d’Autriche et de son entourage (p. 44-54). Edition du Patrimoine.

https://rkddb.rkd.nl/rkddb/digital_book/202103203.pdf

"Michel Lefftz, revenant sur le dossier des stalles déjà analysé sur le plan iconographique par Ingrid van Woudenberg en 2006, élargit son enquête au retable des Sept Joies de la Vierge, à la petite sculpture des tombeaux princiers, à celles du lutrin déposé dans le chœur et du portail occidental de la collégiale. Il propose de reconnaître, dans l’unité du style maniériste affirmé à Brou, le ciseau de Guyot de Beaugrant aidé d’un assistant anonyme, et date ses réalisations pour Brou entre 1530 et 1532, juste après l’exécution de la célèbre cheminée du Franc de Bruges (1529-1530)."

"L’analyse stylistique a montré que les sculptures en bois des stalles de Brou, à l’exception des miséricordes, pouvaient être attribuées à Guyot de Beaugrant et à un assistant non identifié, dénommé ici « Maître B ». Guyot de Beaugrant a également réalisé les statuettes en chêne du lutrin de chœur, les quatre anges en pierre du portail occidental et plusieurs figures et groupes en albâtre qui ont été intégrés dans le retable des Sept Joies de la Vierge. Les œuvres qui peuvent être attribuées à Beaugrant révèlent un artiste virtuose, dont le style passe par différentes phases du maniérisme et qui revient ensuite à une certaine forme de classicisme. Le chantier de Brou (1530-1532) est maintenant parfaitement situé dans la carrière de l’artiste, entre celui du Franc de Bruges (1529-1530) et celui du retable de l’église Saint-Jacques à Bilbao (après 1533).

Composé de quarante-deux stalles hautes et de trente-deux stalles basses, l’ensemble impressionnant et magnifique des stalles de Brou résulte de la collaboration entre une équipe de huchiers et une autre de sculpteurs . Les archives n’ayant livré qu’un seul nom, celui de Pierre Berchod, huchier de Bourg, chargé de « bailler la tache des sièges », qui œuvre entre 1530 et 1532, force est de recourir à l’analyse stylistique pour en attribuer les sculptures. Nous laisserons ici de côté les miséricordes « à la verve gauloise » pour nous attacher au style des statuettes ornant les dorsaux et des reliefs « à l’exubérance flamande », insérés dans les jouées. Nous délaisserons également l’iconographie, celle-ci ayant déjà fait l’objet d’une étude spécifique en 2006. Nos analyses morphologiques montrent que la quarantaine de statuettes, ainsi que la petite vingtaine de reliefs des stalles, peuvent être réparties en deux groupes stylistiques clairement distincts . Cependant, aucune analyse dendrochronologique ne permettant de préciser la provenance des bois dans lesquels ces œuvres ont été sculptées, on ne dispose pas d’arguments probants pour déterminer si le travail a été accompli sur place ou dans les anciens Pays-Bas, où Guyot de Beaugrant était actif. Les deux maîtres se sont aussi réparti la réalisation des reliefs narratifs des jouées des stalles ; les plus habiles dans la conception et dans l’exécution étant ici aussi redevables à Guyot de Beaugrant. Rappelons que les panneaux ont nécessairement dû être réalisés avant leur insertion dans la menuiserie des stalles, lors du montage de l’ensemble, à Brou."

— JARRIN (Charles), Brou, sa construction, ses architectes...

— COMMONS WIKIMEDIA: photographies

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Choirs_stalls_in_%C3%89glise_de_Brou

— WOUDENBERG (Ingrid van), 2006, « Les stalles du chœur de Brou : expression d’un amour religieux ou profane ? », in Brou, un monument européen à l’aube de la Renaissance, actes du colloque, Bourg-en-Bresse.

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Published by jean-yves cordier - dans Stalles Miséricordes. Sculpture Renaissance XVIe siècle. Brou Héraldique

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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