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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 16:22

Les vitraux de la nef de la cathédrale de Troyes, les baies 130 et 230 de l' Arbre de Jessé. Verrières réalisées par Lievin Varin en 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme.  Armoiries.

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1°) Voir sur les vitraux de la cathédrale de Troyes :

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2°)  Voir dans ce blog  sur les Arbres de Jessé :

A. ARBRES DE JESSÉ SCULPTÉS.

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B. PEINTURE MURALE:

C. VITRAUX DE L'ARBRE DE JESSÉ 

 

 En Bretagne, par ordre chronologique :


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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.

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Avec 1 500 m² de verrières, allant du XIIIe au XIXe siècle, la cathédrale de Troyes est   l’un des plus vitrées de France.  Elle possède un triforium totalement vitré, (situé à mi-hauteur et qui fait le tour du bâtiment), ce qui est assez exceptionnel. Les vitraux de la cathédrale de Troyes sont considérés comme une œuvre majeure de la peinture sur verre en France. 

 

Les 20 verrières hautes de la nef forment un ensemble homogène. Elles ont été réalisées entre 1498 et 1505 par plusieurs peintres-verriers  dont le nom de certains sont connus (Pierre Maçon, Jean Verrat, Balthasar Godon, Lievin Varin et le cartonnier Nicolas Cordonnier). Parmi les 66 « verriers » recensés dans les archives entre 1470 et 1560, 37 peuvent être considérés comme des peintres verriers. Regroupés autour de la collégiale Saint- Urbain, ils travaillaient au sein de structures familiales et fondaient des dynasties, comme les Verrat ou les Macadré. Leur atelier était une petite structure dirigée par un peintre verrier qui n’employait qu’un ou deux serviteurs, selon ses moyens, comme on le voit à Paris et en Provence (D. Minois).

Selon le rédacteur de la notice de l'Inventaire, rédigée en 1999, "Leur iconographie répond à la seule volonté des multiples donateurs. Leur véritable lien provient plus de la technique que du style : les peintres-verriers ont mis l'accent sur la lisibilité des compositions (larges registres de scènes, mise en valeur des faits et gestes des personnages par la réduction du rôle de l'architecture et des arrières-plans, modelé très appuyé, absence de chef-d'oeuvre et de gravure sauf dans la baie 233). Certains aspects rappellent les vitraux du milieu du 13e siècle des parties hautes du choeur : la gamme colorée très vive avec barbes et cheveux en pleine couleur, la mise en plomb des yeux de certains personnages, les fonds de mosaïque. Si la Renaissance italienne ne s'y fait pas encore sentir, Jean Lafond reconnaît une influence venue de l'est dans la verrière de saint Pierre (notamment l'atelier strasbourgeois de Pierre d'Andlau). Pour Emile Mâle, la présence dans ces verrières d'une forte veine d'inspiration populaire évoque l'imagerie d'Epinal."

Au contraire, Danielle Minois (2003 ; 2005) souligne la cohérence de ces ensembles qui illustrent en un discours argumenté et savant l’histoire du salut. "Seul un clergé cultivé a pu élaborer ces programmes ; il l’a donc imposé aux donateurs qui l’ont financé. Parce que « le choix des sujets des verrières posées dans les églises est un reflet de la vie intellectuelle et religieuse », elle signale en outre les réactions des commanditaires face à la Réforme à travers les thèmes choisis, surtout après 1550 : l’histoire de Daniel ou de Tobie, la légende de l’hostie profanée. Elle montre comment les mêmes thèmes peuvent changer de sens face à un climat de remise en cause de l’Église romaine." (L. Rivale)

Ces 20 verrières hautes de la nef se répartissent entre les baies du triforium (galerie à trois arcades entre chaque travée), qui portent les numéros 127 à 136, et, au dessus de celles-ci, les baies hautes homologues portant les numéros 227 à 236. Selon la numérotation internationale des vitraux, les baies nord portent un numéro impair et les baies sud un numéro pair.

Les baies 130 (triforium) et 230 occupent la quatrième travée de la nef  côté sud. 

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Nous avons donc ainsi :

a) du côté nord, depuis le transept vers le fond de la nef :

-baies 127 et 227 : Saints ; vie de saint Pierre.  réalisée en 1502, don d'Henri II de Lorraine Vaudémont, évêque de Metz ;

-baies 129 et 229 : Histoire de Tobie. 1500 ; don de Jean Fuestot l'Aîné (marchand et bourgeois de Troyes dans l'Aube) et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme [du peintre verrier en tête de lancette de la baie 129].

-131 et 231 : Adoration des mages, et Histoire de Job. Don de Jeanne de Mesgrigny veuve de Jean Molé. 1501. Inscription et armoiries. Monogramme d'un verrier au tympan.

-133 et 233 : légende de saint Sébastien ; réalisée en 1501 par Lievin Varin, don de la confrérie de saint Sébastien ; un écu armorié d'Odard Hennequin mis en place en 1502-1503 par Jeancon Garnache et Nicolas Hulins a disparu.

- 135 et 235 : Légende de la Vraie Croix ; réalisées entre 1501 et 1502 par Jean Verrat, don de Claude Dorigny, veuve de Jean Péricard. Armoiriesidentifiées. Monogrammes. Très restaurées au XIXe.

b) du côté sud :

-baies 128 et 228 : Calvaire ; saints et saintes. 1499 ; peintre-verrier Balthazar Godon ; armoiries (identifiées) : Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes 

-baies 130 et 230 : Arbre de Jessé. Verrières réalisées par Lievin Varin entre 1498 et 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme. En baie 230, toute la famille de Jean de Marisy et de Guillemette Phélipe (ses frères, ses 9 filles et belles-filles) est représentée au bas de cette verrière. Armoiries.

-baies 132 et 232 :  Annonciation et Nativité. Parabole du Fils Prodigue. Don de Guillaume Molé et Simone Boucherat , 1499.  Réalisée en 1499 peut-être par Pierre I maçon (inscription ne notant que son prénom). Armoiries identifiées, devise "en attendant", monogrammes [du verrier]

-baies 134 et 234 : Vie de Joseph (biblique) ; réalisée en 1499, don d'Agnès Bonjean, veuve de Jehan Thévenin (écuyer et notaire royal à Troyes) son mari . Armoiries identifiées et monogrammes en baie 134. Inscription mentionnant le commanditaire et la date en baie 234.

-baies 136 et 236 : Histoire de Suzanne et du prophète Daniel ; réalisées en 1499 , don de Jean Corart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme (inscription) ; les vitraux du 15e siècle du triforium (baie 136) ont disparu et sont remplacés par des vitraux du 20e siècle sur le thème de l'histoire de Daniel.

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Datation et donateurs : par inscription.

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Tout au long de la partie inférieure de la baie 230 se lit l'inscription en lettres gothiques : MESSIRE JEHAN DE MARISY ET DAMOYSELLE GUILLEMETTE PHELIPE SA FEMME ONT DONNE CESTE VERRIERE EN L'HONNEUR DE DIEU ET DE SAINT PIERRE L'AN 1498. PRIEZ POUR EUX.

Danielle Minois estime que la réalisation d'une verrière se fait l'année suivant la donation, soit en 1499, ce que confirme les comptes de la cathédrale.

 

 

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Attribution à Liévin Varin et paiement en 1498-1499 : par pièce d'archive.

Comptes de la confrérie Saint-Pierre de la cathédrale (AD G 1571)

1498- 1499 : "A la femme de Lyevin, verrier, à laquelle messires ont ordonné bailler ug escu d'or pour ung chapperon: affin qu'il fist bien et deument la verrière de Radix Jessé, pour ce cy xxxv s.t"

Le peintre-verrier :

 Lyevin  Varin est documenté de 1474 à 1513. Son patronyme apparaît sous les graphies Varin Verrien Warin, Voirrin, Il est désigné uniquement par son prénom Lyevin ou Lievin dans la plupart des registres de comptes troyens et on trouve l'expression « Liévin le verrier » . Lyevin était peut-être d'origine flamande puisque  saint Lievin est le patron de Gand, et que le prénom Liévin n'est jamais donné à Troyes.

Sa femme se prénommait Jeanne. Il était l' oncle de Jean Macadré. Il habitait rue Notre-Dame.

Il est l'auteur en 1501-1502 au transept sud de la cathédrale de Sens, avec Jean Vierrat et Balthasar Godon, de la Rose du Jugement de l'Arbre de Jessé, et de l'Invention des reliques de saint Etienne et de la Translation des reliques de saint Etienne.

Il travailla aux verrières de l'église Sainte-Madeleine de Troyes en 1503 et à celles de l'église Saint-Jean de 1508 à sa mort. Il répara avec son neveu Macadré les verrières de Saint-Jean en 1510-1512, puis refit le vitrail de saint Christophe de cette église en 1512-1513. Il décéda en 1512-1513.

https://books.google.fr/books?id=ODxBePnXNwsC&pg=PA238&dq=varin+troyes&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwidlNO7mtiEAxWzRaQEHWedCgUQ6AF6BAgGEAI#v=onepage&q=varin%20troyes&f=false

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Description

La baie 230, avec six lancettes réunies deux à deux sous deux mouchettes, et un tympan à treize ajours et écoinçons, mesure 10 m de haut et  6 m de large.

La baie 130, en dessous, au triforium, avec ses six lancettes réunies deux à deux sous un tympan à deux mouchettes et un soufflet, mesure 3, 50 m de haut et 6 m. de large.

 

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Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE 130.

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Elle associe les saints patrons des donateurs (saint Jean-Baptiste et saint Guillaume), aux extrémités, aux deux prophètes Isaïe et Jérémie cités en référence avec leurs versets dès les premiers Arbres de Jessé, et à deux scènes typologiques, celle du Buisson ardent et de Gédéon préfigurant l'Incarnation et la Nativité du Christ. Si on considère que Jean-Baptiste a été le prophète qui a annoncé la venue du Christ, cinq des six personnages de ces lancettes introduisent bien le motif de l'Arbre de Jessé, arbre de la généalogie de Jésus démontrant que le Sauveur "accomplit les Écritures", selon les termes de l'incipit de l'évangile de Matthieu après sa généalogie : 

"Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète [Isaïe] :  Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »" Mt 1:22-23.


 

La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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1. Saint Jean-Baptiste patron du donateur.
 

Jean est vêtu de sa robe en poil de chameau, il tient l'agneau mystique au nimbe crucifère  et l'étendard à l'oriflamme portant la croix.

Inscription JOHANNES.

Armoiries de Jean de Marisy, d'azur aux six macles d'or posées 3,2,1.

Tentures damassées rouge et vertes.

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2. le prophète Isaïe.

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Inscription ISAYAS

Inscription du phylactère : EGREDIETVR VIRGA DE RADICE JESSE. Citation d'Isaïe 11:1 "Il sortira un rejeton de la racine de Jessé". Le thème iconographique de l'Arbre de Jessé provient de cette citation.

Tentures damassées rouge et vertes.

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Tympan bleu aux macles jaunes.

Armoiries de Jean de Marisy et phylactère portant sa devise FINS CORONAT, citation abrégée de Finis coronat opus, "La fin couronne l'œuvre".

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La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Vient ensuite deux scènes typologiques, celle du Buisson ardent, et de la toison de Gédéon. La verrière de l'arbre de Jessé de la cathédrale de Sens, réalisée par Liévin Varin juste après celle-ci, en 1502-1504, reprend cette idée, mais ce sont alors quatre scènes qui sont disposées sur les bordures latérales de l'arbre  : outre Moïse et Gédéon (avec les mêmes citations bibliques), on y trouve  Melchisédech  devant l'autel, et Ézéchiel et la porte close, dans la même intention interprétative, reliant le motif de l'Arbre généalogique de Jessé avec une défense de l'Immaculée conception de Marie, et de la nature royale de la Vierge et du Christ.

La comparaison entre les deux verrières ne s'arrête pas là, puisque à Sens, sont représentés Isaïe et Jérémie (et également Daniel et  Ézéchiel, Nahum et Zacharie et Aggée et Amos).

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3. Moïse et le Buisson ardent.

Inscription DNE MITE QVEM MISSVRVS  ES. EXODVS JJJJ, citation du livre de l'Exode 4:13 Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer."

Moïse, ayant auprès de lui ses moutons, se déchausse sur l'ordre de Dieu qui lui apparaît sous la figure du Christ au nimbe crucifère au centre du buisson environné de flammes. Il tient son bâton, qui, dans le texte, vient de se transformer en serpent, témoignant de la puissance effectrice de Yahvé.

Comme la suivante, cette scène provient de la typologie biblique largement vulgarisée et mise en image à la fin du Moyen-Âge par les Bibles des pauvres. Le Buisson ardent y est mis en parallèle avec la Nativité, ce qui se comprend ici puisque la prophétie d'Isaïe est lue comme une annonce de la naissance du Christ par la Vierge. Voir la page de la Biblia pauperum.

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4. La toison de Gédéon.

Inscription : GEDEO

Gédéon est en prière devant une toison d'où s'élève une rosée (des rayons blancs descendant d'une nuée). Il est revêtu de son armure de guerre, et porte dans son dos son bouclier où est inscrit son nom. Un ange lui apparaît , portant une banderole avec ces mots : DOMINE TECVM VIRORVM FORTISSIME , "Le Seigneur est avec toi, ô le plus puissant des hommes" (Juges 6:25).

Dans la Biblia pauperum, le miracle de la rosée (ou de la toison) de Gédéon est mis en parallèle avec l'Annonciation, ce qui là encore, est cohérent vis à vis de la prophétie d'Isaïe.

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Tympan bleu aux macles jaunes.

Armoiries de Jean de Marisy et phylactère portant sa devise FINS CORONAT, citation abrégée de Finis coronat opus, "La fin couronne l'œuvre".

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La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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5. Le prophète Jérémie.

Inscription : IEREMIAS.

Inscription du phylactère : CREABIT DOMINVS NOVVM SUPER TIAM JEREMIE XXXI.

Il s'agit d'une citation du verset de Jérémie 31,22  Creavit Dominus novum super terram femina circumdabit virum : "Le Seigneur a fait du nouveau sur la terre, une femme entourera [ou "environnera"] l'homme". Ce verset  a été interprété par Saint Bernard comme annonçant la Vierge, qui concevra Jésus, homme parfait dès sa présence dans le sein de Marie, non par la maturité de l'âge, mais par celle de la sagesse :

http://www.abbaye-chaise-dieu.com/Les-Peres-de-l-Eglise-commentent.html

Voir l'arbre de Jessé de Férel :

https://www.lavieb-aile.com/article-le-vitrail-de-l-arbre-de-jesse-a-ferel-56-117745491.html

Tentures damassées rouge et vertes.

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6. Saint Guillaume patron de la donatrice Guillemette.

Inscription GVILL'MVS

En l'honneur de Guillaume de Bourges, archévêque de Bourges (1199-1209) , le prénom Guillaume est extrémement répandu à Troyes à l'époque sous ses formes masculines (Guillaume, Guiot ou Guyot) et féminine. Voir Guillaume Molé et Guiot I le Peley (mort en 1485), amis de Jean de Marisy.

Tentures damassées rouge et vertes.

En bas à gauche, blason mi-parti de Jean de Marisy d'azur aux six macles d'or posées 3,2,1 et de Guillemette Phelippe de gueules aux trois lionceaux grimpants d'or.

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Tympan bleu aux macles jaunes.

Armoiries de Jean de Marisy et phylactère portant sa devise FINS CORONAT, citation abrégée de Finis coronat opus, "La fin couronne l'œuvre".

 

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La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE 230.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR : LES DONATEURS JEAN DE MARISY ET GUILLEMETTE PHELIPPE.

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Tout le registre inférieur.

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Un cas unique ?

Il existe un nombre considérable de verrières de l'Arbre de Jessé (près de 80 entre 1475 et 1600) en France, mais très peu d'entre elles comportent, à ma connaissance, des donateurs ; et parmi ceux-ci, la baie 230 est peut-être la seule où ceux-ci, composant une famille entière de 17 membres, occupent le registre inférieur aux côtés de Jessé et se placent ainsi sous le patronage des Rois de Juda.

 

C'est également un cas unique que cette famille qui insére ses membres,  sans séparation  dans l'arbre généalogique du Christ, et même dans les racines ou premières branches de l'arbre, au même rang que Jessé le fondateur, les branches basses venant englober dans leur rinceau les têtes de Jean de Marisy, de son épouse et de leurs enfants. Qui entoure Jessé d'un complexe héraldique important, et qui  empiète sur sa robe. Et qui suspend sans complexe ses blasons à une branche principale de l'arbre !

C'est également un cas unique parmi les 20 verrières hautes de la nef de la cathédrale de Troyes, les autres donateurs occupant une place plus modeste, et se contentant du patronage de leurs saints patron. Autre particularité, les donateurs des autres verrières troyennes figurent en bourgeois (malgré la présence d'armoiries témoignant d'un annoblissement récent) tandis que Jean de Marisy figure ici en armure.

En la cathédrale de Sens, la verrière de l'Arbre de Jessé de Liévin Varin, dont j'ai déjà souligné la proximité avec celle de Troyes, montre également un donateur, le chanoine Louis Lahure, sur la même horizontale que Jessé mais à l'écart dans la bordure latérale, et en petite taille entre deux prophètes . Mais l'écu portant ses armes parlantes est suspendu tout aussi cavalièrement à une branche servant d'appui à l'archange Gabriel.

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Arbre de Jessé (Liévin Varin), cathédrale de Sens, photo lavieb-aile.

 

 

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Jean de Marisy, ses onze  descendants mâles, et son complexe héraldique.

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Jean de Marisy est représenté agenouillé mains jointes devant son livre de prières posée sur le prie-dieu. Il est en armure, et il porte ses armes sur son tabard.

Jean de Marisy, fils de Simonnet de Marisy et de Marguerite La Héraulde, est né en 1420. Il était écuyer, seigneur de Juzanvigny, Valentigny, Champigny-suur-Aube, Richereau et Racine.  Il fut Maire de Troyes en 1471 et 1488. Il épousa Guillemette Phelippes (1424-/1492) dont trois enfants : 

  •  François Ier de Marisy, qui fut confirmé dans sa noblesse par sentence de l'élection de Troyes, décédé après 1515, Maire de Troyes en 1498 . Il épousa  Catherine Molé (ca 1464-1520), fille de Jean II Molé et de Jeanne de Mesgrigny, donateurs des verrière 131 et 231, puis il épousa Ysabeau de Louvement d'où trois enfants, Claude (qui épousa Jeanne Le Boucherat puis Michelle Molé et qui fit construire en 1526 l'Hôtel de Marisy), Marguerite et Jacques.
  •  Jacques de Marisy ca 1460-1541/ maire de Troyes  en 1514 et en 1518, époux de Margaux Huyard, d'où six enfants, GuillemetteCatherineLouisSimonGuyot et Jeanne de Marisy.
  •  Ysabeau de Marisy qui épousa Alain I de Vassan, d'où trois enfants Guillemette, Guillaume et Jean.

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Juste derrière lui vient un fils portant armure et tabard aux armes de Marisy, probablement François de Marisy. Charles Fichot y voit le frère puiné de Jean.

Puis vient un clerc, probablement un chanoine puisqu'il porte l'aumusse de fourrure au bras droit, vêtu d'une robe blanche au dessus d'un vêtement rouge. Ce serait pour Charles Fichot le frère cadet de Jean.

Puis suivent neuf hommmes, vêtus en bourgeois avec des manteaux rouges, bleus ou verts. Il n'est pas possible de les identifier parmi les fils ou petits-fils du donateur.

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En 1499, date de la donation de la verrière, tous les enfants et petits enfants mentionnés étaient nés. 

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

 

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Le complexe héraldique.

Le blason aux armes de Marisy, d'azur aux six macles d'or posées 3,2,1, armes qui remonterait à Philippe VI de Valois, est présenté par deux lévrettes blanches colletés aux couleurs azur et or. Le blason est timbré d'un casque à sept grilles entouré de ses lambrequins et coiffé d'un tortil (aux couleurs de Marisy), et qui reçoit en cimier  une femme blonde richement vêtue, en buste.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Le côté féminin de la famille.

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On trouve d'abord le blason suspendu par une sangle à une branche de l'Arbre de Jessé : il porte les armes mi parti, en 1 de Marisy et en 2 de Phelippes de gueules à trois lions d’or rampants.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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La donatrice et ses filles.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Guillemette de Phelippes.

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Elle est agenouillée sur un coussin, mains jointes devant son prie-dieu où est posé le livre de prières à fermoir, et un rosaire à grains rouges et à gland vert.

Elle porte une coiffe noire, et une robe rouge à longue traine et à manches larges et fourrées. Une bague  en or est passée à son index. Une longue ceinture blanche tombe jusqu'à terre.   

Derrière elle vient une fille en robe bleue et coiffe rouge; livre sous le bras puis une autre en robe et en coiffe rouge.

Pour Charles Fichot, ce pourrait être ses belles-filles. Catherine Molé et Margaux Huyard ?

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Les filles ou petites-filles de Guillemette.

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Les deux dernières sont de taille plus petite, et portent leur livre de prières sous le bras.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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L'ARBRE DE JESSÉ.

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La verrière trouve sa source dans l'incipit de l'évangile de Matthieu Mt 1:6-16, et dans l'énumération des 28 descendants de Jessé (ou Isaï), les derniers étant Jacob puis Joseph, père de Jésus : quatorze générations de David jusqu'à la déportation à Babylone, et quatorze générations de Babylone jusqu'à Jésus. Plus précisément, ce sont les rois du royaume de Juda depuis David qui sont retenus, pour démontrer l'ascendance royale de Jésus. 

Nous allons trouver, comme des fleurs sur les branches d'un arbre né de l'ancêtre Jessé, son fils David, son petit-fils Salomon, puis Roboam fils de Salomon, puis Abia, Asa, Josaphat, Joram, Ozias, Joatham, Achaz, Ézéchias, Manassé, Amon, et Josias,  tous rois avant la déportation, mais aussi Jéconiah, Salathiel, Zorobabel, Abioud, Azor et Sadoq, descendants depuis la déportation. Parmi les premiers, tous sont couronnés et portent un sceptre, tandis que dans la deuxième liste, seul Jéconiah est couronné, les autres portent des chaperons de ou bourgeois ou des bonnets de seigneurs du XVe-XVIe siècle. En effet, Zorobabel par exemple, ne fut pas roi de Juda mais gouverneur de la province de Judée.

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Au nombre de 20 au total, ils sont répartis à 7 dans les deux lancettes de gauche, à 6 dans les deux lancettes médianes et à 7 dans les lancettes  de droite.

L'arbre générationnel  se poursuit au tympan avec six derniers ancêtres (Ahim, Elioud, Eléazar, Eliakim, Matthan, Jacob) menant à Joseph, à Marie puis à Jésus.

Cette composition à 30 personnages menant de Jessé à Jésus et inclunat Joseph est plus rare que la formule à 12 rois, conduisant à la Vierge tenant l'Enfant.

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1. Jessé livré à son songe.

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L'inscription indique RADIX JESSE, "Tige de Jessé" qui renvoie au verset d'Isaïe Is 11:10a In die illa radix Jesse qui stat in signum populorum "En ce jour-là la racine de Jessé qui se dresse comme un signal pour les peuples".

Radix Jesse désigne aussi, dans les hymnes chrétiens, la Vierge : 

—Germinavit radix Iesse, orta est stella ex Iacob : Virgo peperit Salvatorem; te laudamus, Deus noster "une étoile s'est levée de Jacob : la Vierge a enfanté le Sauveur ; nous vous louons, notre Dieu."

—Radix Jesse virgo flore floruit | Quoniam Maria virgo deum nobis genuit | Quem patriarchis Deus promisit signisque praefiguravit "La souche de Jessé a fleuri la tige a porté son fruit la mère féconde a enfanté et elle est restée vierge."

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Alors que souvent Jessé est allongé et qu'un tronc s'élève de sa poitrine ou de son bassin, ici il est assis, endormi dans le creux d'un tronc d'arbre dont il enlace la branche maîtresse, la tête appuyée sur son bras gauche. Il porte à peu près l'habit des bourgeois de Troyes, avec un chaperon violet, une robe rouge ouverte sur la poitrine, ourlée de fourrure  et serrée par une ceinture verte.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Les rois de Juda David et Salomon.

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De l'aiselle droite de Jessé s'élève une branche qui se divise : la première division porte le roi David, fils de Jessé (inscription DD), portant la harpe qui le caractérise, la couronne, le sceptre, et une robe bleue à motifs dorés. La deuxième division porte Salomon (inscription SALOMÕ), petit-fils de Jessé, couronné, barbu, portant le sceptre, et une robe verte. Chaque roi est figuré en buste, naissant d'une fleur en bourgeon.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Ézéchias, Ozias, Azor et Abiut.

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Au dessus de David et de Salomon viennent sur les divisions hautes de l'arbre EZECHIAS et OZIAS, puis AZOR et ABIVT . 

 

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Sur le côté gauche de l'arbre, au dessus des donateurs mâles, nous trouvons successivement AZA, ROBOAM, JORÃ, AMÕ, JOATHÃ, JECHONIAS,  et ZOROBABEL en tête de lancette. Les armoiries de Marisy occupent la tête de lancette voisine.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Sur le côté droit de l'arbre, au dessus des donatrices , nous trouvons successivement  JOSAPHAT, ACHAZ et ABIAS, puis MANASSES, JOSIAS, SALATIEL et SADOTH .

Les armes mi-parti Marisy/Phelippes sont suspendues à un rameau  au dessus de Salathiel.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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JOSAPHAT.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LE TYMPAN.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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ACHIN et ELIAZAR. Plus haut, IACOB.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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ELIVD et ELIACHI[M]. Plus haut, MATHÃ.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge et Joseph agenouillés devant Jésus. Au sommet, dans une nuée radiante, Jésus en Sauveur, bénissant, portant le nimbe crucifère et tenant le globe.

Inscription  : M[ARI]A et IOZEPH. IESUS.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858,Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f153.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f252.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f250.item

— FICHOT (Charles), 1889, Statistique monumentale du département de l'Aube page 220

https://www.google.fr/books/edition/Statistique_monumentale_du_d%C3%A9partement/-6jnG1emOHgC?hl=fr&gbpv=1&dq=civitas+ninive&pg=PA220&printsec=frontcover

—  JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1862  23  pp. 393-423

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_445819

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_461956

— LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 29-62.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32099177/f59.item

— LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948,  Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339359k.texteImage?lang=FR

— LIEZ (Jean-Luc), 2022, "Regard(s) sur l’héraldique à Troyes au XVIe siècle". ffhal-03940420f

https://hal.science/hal-03940420/document

—MARSAT (André), ‎Charles J. Ledit, ‎Angelico Surchamp · 1972 Cathédrale de Troyes, les vitraux

— MINOIS (Danielle), 2005 Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560) .Sorbonne Université presses Corpus vitrearum France Etudes VI, 1 vol. (475 p.-XXIV p. de pl.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 33 cm

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— MINOIS (Danielle), 2003, thèse d'histoire de l'art Paris IV sous la direction de Fabienne Joubert et Michel Hérald,  La peinture sur verre à Troyes à la fin du Moyen Age

—PASTAN (Élisabeth C.  BALCON (Sylvie), 2006,  Les vitraux du chœur de la cathédrale de Troyes (xiiie siècle), Paris, Cths, coll. « Corpus vitrearum - France II », 2006, 539 p.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2010_num_168_3_7592_t19_0308_0000_1

— RIVIALE (Laurence),  "Danielle Minois, Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560). Paris, P.U.P.S., 2005, 475 p. (Corpus vitrearum France, études VI)." In: Bulletin Monumental, tome 166, n°1, année 2008. La galerie à Paris (XIVe-XVIIe siècle) pp. 85-86.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— ROSEROT (Alphonse) Les Marisy

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5509735m/f207.item

— SITES

Eglises du confluent :

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/VIT-10Troyes-CathStPierreStPaul.php

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/AT-ArbreJesse2.php

Archives de la cathédrale de Troyes :

https://www.google.fr/books/edition/INVENTAIRE_SOMMAIRE_DES_ARCHIVES_DEPARTE/RZcNAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+Mosl%C3%A9e%22&pg=PA315&printsec=frontcoverhttps://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-Saint-Pierre-et-Saint-Paul.htm

Inventaire :

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000423

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000396

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000397

https://www.culture.gouv.fr/ar/29/5/2/2/4/Travaux-de-mise-en-securite-et-de-protection-de-la-Cathedrale-de-Troyes

https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html

 

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 21:38

Les vitraux de la cathédrale de Troyes : la baie 236 ou Histoire de Daniel réalisée par un verrier anonyme , don en 1499 de Jean Corart ou Coiffart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme. La baie 136 est moderne sauf le tympan aux monogrammes JC.

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Voir :

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.

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Avec 1 500 m² de verrières, allant du XIIIe au XIXe siècle, la cathédrale de Troyes est   l’un des plus vitrées de France.  Elle possède un triforium totalement vitré, (situé à mi-hauteur et qui fait le tour du bâtiment), ce qui est assez exceptionnel. Les vitraux de la cathédrale de Troyes sont considérés comme une œuvre majeure de la peinture sur verre en France. 

 

Les 20 verrières hautes de la nef forment un ensemble homogène. Elles ont été réalisées entre 1498 et 1505 par plusieurs peintres-verriers  dont le nom de certains sont connus (Pierre Maçon, Jean Verrat, Balthasar Godon, Lievin Varin et le cartonnier Nicolas Cordonnier). Parmi les 66 « verriers » recensés dans les archives entre 1470 et 1560, 37 peuvent être considérés comme des peintres verriers. Regroupés autour de la collégiale Saint- Urbain, ils travaillaient au sein de structures familiales et fondaient des dynasties, comme les Verrat ou les Macadré. Leur atelier était une petite structure dirigée par un peintre verrier qui n’employait qu’un ou deux serviteurs, selon ses moyens, comme on le voit à Paris et en Provence (D. Minois).

Selon le rédacteur de la notice de l'Inventaire, rédigée en 1999, "Leur iconographie répond à la seule volonté des multiples donateurs. Leur véritable lien provient plus de la technique que du style : les peintres-verriers ont mis l'accent sur la lisibilité des compositions (larges registres de scènes, mise en valeur des faits et gestes des personnages par la réduction du rôle de l'architecture et des arrières-plans, modelé très appuyé, absence de chef-d'oeuvre et de gravure sauf dans la baie 233). Certains aspects rappellent les vitraux du milieu du 13e siècle des parties hautes du choeur : la gamme colorée très vive avec barbes et cheveux en pleine couleur, la mise en plomb des yeux de certains personnages, les fonds de mosaïque. Si la Renaissance italienne ne s'y fait pas encore sentir, Jean Lafond reconnaît une influence venue de l'est dans la verrière de saint Pierre (notamment l'atelier strasbourgeois de Pierre d'Andlau). Pour Emile Mâle, la présence dans ces verrières d'une forte veine d'inspiration populaire évoque l'imagerie d'Epinal."

Au contraire, Danielle Minois (2003 ; 2005) souligne la cohérence de ces ensembles qui illustrent en un discours argumenté et savant l’histoire du salut. "Seul un clergé cultivé a pu élaborer ces programmes ; il l’a donc imposé aux donateurs qui l’ont financé. Parce que « le choix des sujets des verrières posées dans les églises est un reflet de la vie intellectuelle et religieuse », elle signale en outre les réactions des commanditaires face à la Réforme à travers les thèmes choisis, surtout après 1550 : l’histoire de Daniel ou de Tobie, la légende de l’hostie profanée. Elle montre comment les mêmes thèmes peuvent changer de sens face à un climat de remise en cause de l’Église romaine." (L. Rivale)

Ces 20 verrières hautes de la nef se répartissent entre les baies du triforium (galerie à trois arcades entre chaque travée), qui portent les numéros 127 à 136, et, au dessus de celles-ci, les baies hautes homologues portant les numéros 227 à 236. Selon la numérotation internationale des vitraux, les baies nord portent un numéro impair et les baies sud un numéro pair.

Les baies 136 (triforium) et 236 occupent la première travée côté sud. 

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Nous avons donc ainsi :

a) du côté nord, depuis le transept vers le fond de la nef :

-baies 127 et 227 : Saints ; vie de saint Pierre.  réalisée en 1502, don d'Henri II de Lorraine Vaudémont, évêque de Metz ;

-baies 129 et 229 : Histoire de Tobie. 1500 ; don de Jean Fuestot l'Aîné (marchand et bourgeois de Troyes dans l'Aube) et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme [du peintre verrier en tête de lancette de la baie 129].

-131 et 231 : Adoration des mages, et Histoire de Job. Don de Jeanne de Mesgrigny veuve de Jean Molé. 1501. Inscription et armoiries. Monogramme d'un verrier au tympan.

-133 et 233 : légende de saint Sébastien ; réalisée en 1501 par Lievin Varin, don de la confrérie de saint Sébastien ; un écu armorié d'Odard Hennequin mis en place en 1502-1503 par Jeancon Garnache et Nicolas Hulins a disparu.

- 135 et 235 : Légende de la Vraie Croix ; réalisées entre 1501 et 1502 par Jean Verrat, don de Claude Dorigny, veuve de Jean Péricard. Armoiriesidentifiées. Monogrammes. Très restaurées au XIXe.

b) du côté sud :

-baies 128 et 228 : Calvaire ; saints et saintes. 1499 ; peintre-verrier Balthazar Godon ; armoiries (identifiées) : Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes 

-baies 130 et 230 : Arbre de Jessé. Verrière réalisée par Lievin Varin entre 1498 et 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme. En baie 230, toute la famille de Jean de Marisy et de Guillemette Phélipe (ses frères, ses 9 filles et belles-filles) est représentée au bas de cette verrière. Armoiries.

-baies 132 et 232 :  Annonciation et Nativité. Parabole du Fils Prodigue. Don de Guillaume Molé et Simone Boucherat , 1499.  Réalisée en 1499 peut-être par Pierre I maçon (inscription ne notant que son prénom). Armoiries identifiées, devise "en attendant", monogrammes [du verrier]

-baies 134 et 234 : Vie de Joseph (biblique) ; réalisée en 1499, don d'Agnès Bonjean, veuve de Jehan Thévenin (écuyer et notaire royal à Troyes) son mari . Armoiries identifiées et monogrammes en baie 134. Inscription mentionnant le commanditaire et la date en baie 234.

-baies 136 et 236 : Histoire de Suzanne et du prophète Daniel ; réalisées en 1499 , don de Jean Corart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme (inscription) ; les vitraux du 15e siècle du triforium (baie 136) ont disparu et sont remplacés par des vitraux du 20e siècle sur le thème de l'histoire de Daniel.

 

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Datation vers 1500 et donation par Jean et Marguerite COIFFART.

Les données s'appuient sur l'inscription qui court le long du bord inférieur de la baie 236 et qui énonce :

 Jean Corart marchant demeurant a Troyes et Marguerite sa femme ont donnée ceste verriere lequel trepassa le 4 jour de septembre l'an mil IIII IIII et XIX [1499]. Priez Dieu pour eulx .

On estime (D. Minois) qu'il faut compter un an entre la donation, et la réalisation d'une verrière.

"La formulation , qui donne la date du décès du donateur ... laisse entendre que la donation faisait partie de son testament. Cette inscription est la seule indication de cette verrière dont aucun texte d'archives ne fait mention . Le nom de famille de la donatrice n'est pas connu . Aucun blason ne permet de confirmer l'identité des donateurs . Il est probable que ceux-ci avaient offert les deux niveaux de la verrière , triforium et baie haute .. Le sujet développé dans les lancettes est l'Histoire de Daniel, issue de l'Ancien Testament. Au tympan, au milieu d'une cour de séraphins aux ailes bleues, trônent le Christ et la Vierge, surmontés par la colombe de l'Esprit. L'auteur de cette verrière n'est pas connu. P. Biver, avec beaucoup de prudence, suggère que ce pourrait être Pierre, l'auteur du Fils Prodigue. Toutefois, aucune trace d'archive ne confirme cette hypothèse"

https://www.cairn.info/revue-histoire-urbaine-2016-3-page-29.htm#re61no127

Aucune donnée d'archive ou de généalogie ne donne des renseignements sur ce couple "CORART". Mon hypothèse est la suivante : il faudrait lire plutôt "COIFFART/COIFFARD" arprès une faute de graphie par l'artiste initial ou les restaurateurs.

La famille Coiffart (ou Coiffard) est à la fin du XVe et au XVIe siècle une famille considérable de Troyes,  qui sera alliée aux Hennequin , aux Mesgrigny, puis en 1644 aux Molé (les familles donatrices des vitraux de la cathédrale) et dont un membre, Nicolas, devint maire de la ville en 1534 et 1550-54. Les Archives départementales référencient onze membres, dont cinq Jehan ou Jean.  Un Jean Coiffart est chanoine de la cathédrale de Troyes. Un Jehan Coiffart est Tabellion de l'officialité (en ?).   En 1478-1480, Nicole Coiffart, chanoine, verse 50 sols pour la verrière de la bibliothèque de la cathédrale. Il fut enterré à dans la cathédrale Saint-Pierre le 7 mai 1494. On peut le rapprocher de Nicolas Coiffart, doyen du chapitre de la cathédrale de Troyes. Un autre chanoine se nomme Juvénal Coiffart.

"Une autre tombe couvrait le corps de Nicole Coiffart, doyen de l'église de Troyes. Il est représenté dans un cercle, vu à mi-corps, en costume, la tête nue, et au moment où il consacre l'hostie les mains jointes au-dessus du calice. Autour de sa tête est un rouleau déployé sur lequel on lit: Deus propicius esto michi peccatori; dans le cercle, cet acte de foi: Credo quod redemptor, meus vivit in novissimo die de terra surrecturus sum et rursum circumdabor pella mea et in carne mea videbo Deum salvatorem meum. Et au-dessous du cercle l'épitaphe ainsi disposée :

Cy gist vénérable et discrète personne maistre Nicole Coiffart, prestre, licencié ès-lois et décrets, doyen et chanoine en ceste église, en laquelle a fondé en son vivant la feste de l'Ascencion notre Seigneur, festée le jour et le lendemain, vne messe de requiem solemnelle, qui trespassa l'an mil CCCC 1111xx et XIII, le VIIe jour du moys de may.Demandons à Dieu que par sa grâce, De ses péchés pardon lui face. Amen." (A. F. Arnaud)

En 1499, la famille de marchand n'avait pas été anoblie, et aucun blason ne figure sur cette verrière, à la différence des autres. Plus tard Nicolas Coiffart seigneur de Saint-Benoît-sur-Seine, portera comme armoiries  de gueules à trois coiffes ardentes d'or.

La lignée de Jehan COIFFART et Marguerite XXX est parfaitement  référencée par les généalogistes  :

https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=jean&n=coiffart&oc=1

 Jehan Coiffart, fils de Colin, et de Marguerite Le Celtier, eurent 14 enfants entre 1424 et 1449, mais la plupart décédèrent et, outre Avantin Coiffart, chanoine de Soissons , on retient essentiellement leur fils Guyon.

Guyon Coiffart 1449-1509 Lieutenant à la prévôté de Troyes marié à Jeanne Piétrequin †1518, dont 1. Jean Coiffart (mars 1487 julien – Troyes, -31 août 1494  - Saint-Rémy - Troyes, à l'âge de 7 ans. 2. Nicolas Coiffart 1490-1559, écuyer, lieutenant civil au baillage de Troyes seigneur de Saint-Benoit-sur-Seine maire de Troyes en 1534 marié à  Guillemette Pinette , dont Nicole Coiffart 1535-1567 et Edme Coiffart 1544- seigneur de Marcilly-Le-Haye qui épouse Edmée Le Gras de Vaubercey, fille de Pierre Le Gras de Vaubercey, dont : Marguerite Coiffart qui épousa  Jérôme de Mesgrigny, seigneur de Villebertain (1582 - 1636). Un Jean Coiffart seigneur de Vermoise, est juge-consul de Troyes en 1575.

Outre cette généalogie, mon meilleur indice sur le couple Jehan Coiffart et son épouse Marguerite est un obit de l'obituaire de l'abbaye de  Saint-Loup, située alors à Troyes intra-muros. On y lit l'obit de Jehan (Johannis) COIFFART, clerc et marguilier de Saint-Loup et son épouse Marguerite (Margarete) par lequel ils ont versé trente livres tournois pour un office anniversaire du décès de Jehan Coiffart le 28 novembre 1484 après 59 ans de mariage. Soit un mariage en 1424-1425, cohérent avec les données généalogiques.  Il est possible que la donation de la verrière a été faite par Marguerite Coiffart décédée plus tardivement.

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Obituaire de Saint-Loup

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Pour être complet, signalons un Nicolas COCHART mentionné dans les comptes de la cathédrale comme clercs jurés  en 1408.

 

 

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Attribution.

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L'artiste n'apparait pas dans les comptes de la cathédrale. On a évoqué le nom du verrier "Pierre".

Le tympan de la baie 136 montre un monogramme aux lettres J et D (?) entrelacées, comme dans la baie 234. Mais comme ce vitrail a été refait au XXe siècle, il y a un doute sur la validité de cette information.

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Restauration.

En 1558, Pierre Soudain, verrier (auteur de la Rose de la cathédrale), reçoit IX l. pour avoir lavé, nettoyé et "racoustre" la verrière de l'Hystoire de Daniel."

Les vitraux de la cathédrale ont été restaurés par Vincent-Larcher à partir de 1845

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Description.

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La baie 236, avec six lancettes réunies deux à deux sous deux mouchettes ( décor réparti en trois registres ) , et un tympan à treize ajours et écoinçons , mesure 10 m de haut et  6 m . de large.

La baie 136, en dessous, au triforium, avec ses six lancettes réunies deux à deux sous un tympan à deux mouchettes et un soufflet, mesure 3, 50 m de haut et 6 m. de large.

Toutes les deux sont consacrées à l'histoire de Suzanne (chapitre 16 de la tradution du Livre de Daniel de la Bible dans la Septante) et au prophète Daniel (Bible, Livre de Daniel), ont été réalisées par le même  peintre verrier anonyme (monogramme JD) et ont été commanditées par Jean Corart [sic] et son épouse Marguerite.

Je débuterai par la baie 136, moderne, pour respecter le fil narratif du Livre de Daniel. Puis je poursuivrai le récit sur la baie 236. Je présenterai ensuite le couple des donateurs et je terminerai par le tympan.

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Le thème du Livre de Daniel, les verrières de Troyes et le théâtre.

J'ai déjà souligné les rapports des thèmes des verrières hautes de la nef de Troyes, toutes offertes à la toute fin du XVe siècle ou en 1500, celles de Job, de l'Adoration des Mages et de Tobie, avec le théâtre religieux et les Mystères dont le jeu est attesté à cette époque. J'ai fait remarquer les rapports de ces histoires bibliques avec les textes du Mistère du Vieil Testament , fort répandu vers 1480, dont les manuscrits sont perdus mais qui fut imprimé à Paris en 1494 et réédité ensuite.

Dans la deuxième partie du Vieil Testament, le chapitre XLI traite de l'histoire de Suzanne et de Daniel , juste après les histoires de Job (XXXIX), et de Tobie (XL). Cette histoire est narrée en 2166 vers, le jeu impose douze acteurs.  Elle est divisée en épisodes "Comme Susanne s'en va en son jardin....Des faulx juges et de Joachim. Comme les faulx juges guettent Suzanne. De l'adoration du dieu Bel et des viandes qu'on lui apportoit [...] Comme Daniel fut getté en la fosse aux lions. De Suzanne et des hjuges qui l'abusent." Dans Le Viel Testament, l'histoire de Suzanne est tissée dans tous les autres épisodes du Livre de Daniel, sans doute pour en faire, sur scène, un personnage navette que les spectateurs suivent comme guide.

Je donnerai deux extraits de ce texte dans mon commentaire de cette verrière.

J. de Rothschild a recensé les treize pièces théâtrales  consacrées à Daniel en latin du XIIe au XVIIIe siècle (Danielis Ludus), les neuf versions en français (la première à Abbeville en 1477), les trois versions italiennes, les treize versions allemandes et une version polonaise : c'est dire la popularité de ce Jeu. L'Histoire de Suzanne fait elle aussi l'objet de multiples drames, par exemple L'Histoire de saincte Susanne, Troyes, Nicolas Oudot 1621.

Il me semble tout à fait plausible que les divers bourgeois donateurs des verrières de Troyes aient assisté à ce Mistère du Vieil Testament, et que ces jeux aient inspiré leur choix.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5051p

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5055x/f50.image.r=suzanne

 https://docenti.unimc.it/claudio.micaelli/teaching/2020/22371/files/vol.%205%20Le_Mistere_du_Viel_Testament.pdf

https://books.google.fr/books?id=-6jnG1emOHgC&newbks=1&newbks_redir=0&printsec=frontcover&pg=PA220&dq=civitas+ninive&hl=fr&redir_esc=y#v=onepage&q=civitas%20ninive&f=false

Le Livre de Daniel et les enlumineurs de Champagne.

La scène de Suzanne et les vieillards, ou celle de Daniel dans la fosse aux lions,  ont été également très représentées par les enlumineurs des Bibles historiées, Bréviaires ou des Livres d'Heures. Et notamment, les Heures de Louis de Laval, gouverneur de Champagne entre 1465 et 1473, consacrent une quarantaine de folios (329v et suiv) à Daniel, avec les enluminures de Jean Colombe et autres artistes locaux. On sait que l'iconographie de ce livre se retrouve dans le Livre d'Heures de Guyot le Peley, bourgeois de Troyes affilié aux donateurs des verrières de Troyes.

 

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Les baies 136 (triforium) et 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les baies 136 (triforium) et 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE  136 (XXe SIÈCLE).

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La baie 136, qui avait été brisée (Fichot 1899 p.230), a été refaite "au XXe siècle" hormis les tympans qui sont d'origine. L'artiste a repris le thème de l'histoire de Daniel, qui devait y figurer puisque tout le début du Livre manque dans la baie 236.

Histoire de Daniel,  baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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1 et 2. Les deux premières lancettes de gauche. Deux des songes de Nabuchodonosor.

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Nabuchodonosor, roi de Babylone, a assiégé Jérusalem et a emmené ses habitants en exil, et, parmi eux, Daniel et ses trois amis Ananias, Azarias et Misaël. 

 Livre 1 Le roi ordonna à Ashpénaz, chef de ses eunuques, de faire venir quelques jeunes Israélites de race royale ou de famille noble. Ils devaient être sans défaut corporel, de belle figure, exercés à la sagesse, instruits et intelligents, pleins de vigueur, pour se tenir à la cour du roi et apprendre l’écriture et la langue des Chaldéens.[...] Parmi eux se trouvaient Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, qui étaient de la tribu de Juda.

Le deuxième année de son règne le roi fit un songe, et il exigea de ses devins et mages non seulement qu'ils l'interprètent, mais aussi qu'ils puissent le deviner auparavant, sous peine de mort. Ils échouent.

Mais le Dieu d'Israël révèle à  Daniel et à ses compagnons  le rêve du roi.

Daniel se présente à lui et dit :

"Ô roi, voici ta vision : une énorme statue se dressait devant toi, une grande statue, extrêmement brillante et d’un aspect terrifiant. Elle avait la tête en or fin ; la poitrine et les bras, en argent ; le ventre et les cuisses, en bronze ; ses jambes étaient en fer, et ses pieds, en partie de fer, en partie d’argile. Tu étais en train de regarder : soudain une pierre se détacha d’une montagne, sans qu’on y ait touché ; elle vint frapper les pieds de fer et d’argile de la statue et les pulvérisa. Alors furent pulvérisés tout ensemble le fer et l’argile, le bronze, l’argent et l’or ; ils devinrent comme la paille qui s’envole en été, au moment du battage : ils furent emportés par le vent sans laisser de traces. Quant à la pierre qui avait frappé la statue, elle devint un énorme rocher qui remplit toute la terre."

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Description : Le peintre-verrier a représenté le roi endormi sur son lit avec l'inscription NABUCODONOSOR. Au dessus de lui, un arbre est enchainé et malgré ses feuilles, il ne peut s'élever et son tronc est tronqué. Au pied du lit, sur un tabouret, la statue se dresse, en chef de guerre couronné, tenant le sceptre, et en armure. Une pierre rose se dirige vers ses pieds et va le frapper.

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Le songe de l'arbre enchaîné.

L'arbre se réfère au deuxième songe de Nabuchodonosor, selon le chapitre 4 :

 "Moi, Nabucodonosor, j’étais tranquille dans ma maison et satisfait dans mon palais. J’ai eu un songe : il m’a effrayé. Sur mon lit, je fus troublé par des pensées obsédantes et, dans mon esprit, par des visions. J’ai donné l’ordre d’introduire en ma présence tous les sages de Babylone, pour qu’ils me fassent connaître l’interprétation du songe.  Alors, les magiciens, les mages, les devins et les astrologues entrèrent, et je leur racontai le songe, mais ils ne m’ont pas fait connaître son interprétation.  En dernier lieu, Daniel se présenta devant moi – son nom est Beltassar, selon le nom de mon dieu, et il a en lui l’esprit des dieux saints. Je lui racontai le songe : « Beltassar, chef des magiciens, tu as en toi l’esprit des dieux saints, je le sais, et aucun mystère ne t’embarrasse. Voici le songe que j’ai fait ; dis-moi son interprétation.

Sur mon lit, je regardais les visions de mon esprit : Voici un arbre, au milieu de la terre, d’une gigantesque hauteur. L’arbre grandit, et il devint puissant, sa hauteur atteignait le ciel, et on le voyait de toute la terre. Son feuillage était beau et son fruit abondant ; il y avait en lui de la nourriture pour tous. Les animaux sauvages s’abritaient sous lui ; les oiseaux du ciel demeuraient dans ses branches ; toute créature se nourrissait de lui. Sur mon lit, je regardais les visions de mon esprit, lorsqu’un Vigilant, un être saint, descendit du ciel.  Il criait à pleine voix : Abattez l’arbre et coupez ses branches ! Arrachez son feuillage et jetez son fruit ! Que les bêtes quittent son abri, et les oiseaux, ses branches ! Mais la souche avec les racines, laissez-les dans la terre, dans des chaînes de fer et de bronze, dans l’herbe des champs. L’arbre sera trempé de la rosée du ciel, il partagera avec les bêtes l’herbe de la terre.  Son cœur d’homme sera changé, un cœur de bête lui sera donné. Alors, des temps, au nombre de sept, passeront sur lui.

"Tel est le songe que j’ai eu, moi, le roi Nabucodonosor. Toi, Beltassar, donne-moi son interprétation, car aucun des sages de mon royaume n’a pu m’en faire connaître l’interprétation. Mais toi, tu le peux, puisque l’esprit des dieux saints est en toi. »  

Beltassar répondit : « Mon seigneur, que le songe soit pour tes ennemis, et son interprétation pour tes adversaires ! L’arbre que tu as vu, grand, puissant, élevé, atteignant le ciel et visible de toute la terre, dont le feuillage était beau et le fruit abondant, en qui il y avait de la nourriture pour tous, sous lequel s’abritaient les animaux sauvages, et dans les branches duquel demeuraient les oiseaux, c’est toi, ô roi ! Tu es devenu grand et puissant, tu as grandi au point d’atteindre le ciel, et ta domination s’étend jusqu’aux extrémités de la terre.Puis, ô roi, tu as vu un Vigilant, un être saint descendu du ciel et qui disait : “Abattez l’arbre et détruisez-le, mais laissez dans la terre la souche avec les racines, dans des chaînes de fer et de bronze, dans l’herbe des champs, et qu’il soit trempé de la rosée du ciel, et partage le sort des animaux sauvages, jusqu’à ce que sept temps passent sur lui.”

 Cette vision, ô roi, en voici l’interprétation, la décision du Très-Haut qui atteint mon seigneur le roi : Tu seras chassé d’entre les hommes, tu auras ta demeure avec les animaux sauvages, on te nourrira d’herbe, comme les bœufs, tu seras trempé de la rosée du ciel, et sept temps passeront sur toi, jusqu’au moment où tu reconnaîtras que le Très-Haut est maître du royaume des hommes et le donne à qui il veut.  Et si l’on a dit de laisser en terre la souche avec les racines de l’arbre, c’est que ta royauté se maintiendra quand tu auras reconnu que le Ciel est le maître. Aussi, que mon conseil te paraisse bon, ô roi : rachète tes péchés par la justice, et tes fautes par la pitié envers les malheureux. S’il en est ainsi, ta tranquillité se prolongera. »

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Extrait du  texte du Vieil Testament :

—Daniel "Le quart régne qui regnera Par les jambes de ceste ymage Qui sont de fer , a bref langage, Est signifié , sans mescompte .  Tout ainsi commele fer dompte Tous autres metaulx, on verra Que ce régne cy domptera Autres régnes : soyez certains, Sera le régne des Rommains,  Qui sera en haulte excellence" .

 

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Histoire de Daniel,  baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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3. et 4. Daniel interprète le songe de la statue aux pieds d'argile : la prophétie des quatre royaumes.

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"C’est à toi, le roi des rois, que le Dieu du ciel a donné royauté, puissance, force et gloire. C’est à toi qu’il a remis les enfants des hommes, les bêtes des champs et les oiseaux du ciel, quelle que soit leur demeure ; c’est toi qu’il a rendu maître de toute chose : la tête d’or, c’est toi. Après toi s’élèvera un autre royaume inférieur au tien, ensuite un troisième royaume, un royaume de bronze qui dominera la terre entière.  Il y aura encore un quatrième royaume, dur comme le fer. De même que le fer brise et écrase tout, de même, il pulvérisera et brisera tous les royaumes. Tu as vu les pieds qui étaient en partie d’argile et en partie de fer : en effet, ce royaume sera divisé ; il aura en lui la force du fer, comme tu as vu du fer mêlé à l’argile. Ces pieds en partie de fer et en partie d’argile signifient que le royaume sera en partie fort et en partie faible. Tu as vu le fer associé à l’argile parce que les royaumes s’uniront par des mariages ; mais ils ne tiendront pas ensemble, de même que le fer n’adhère pas à l’argile. 

Or, au temps de ces rois, le Dieu du ciel suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et dont la royauté ne passera pas à un autre peuple. Ce dernier royaume pulvérisera et anéantira tous les autres, mais lui-même subsistera à jamais. C’est ainsi que tu as vu une pierre se détacher de la montagne sans qu’on y ait touché, et pulvériser le fer, le bronze, l’argile, l’argent et l’or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit ensuite advenir. Le songe disait vrai, l’interprétation est digne de foi. »

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Description : Daniel, imberbe et jeune dans sa tunique blanche ( c'est un tout jeune homme) , est nimbé. Ses trois compagnons, en désaccord avec le texte biblique, sont âgés, barbus,  et montrent des éléments les présentant comme Juifs selon les codes du temps : bonnet conique, franges aux bords des vêtements, coiffe à oreillettes et châle sur la tête.

Devant eux est assis Nabuchodonosor  sous un pavillon près de son garde à hallebarde et plumet.

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Note : l'inscription en grisaille NABUCODONOSOR imite les lettres gothiques aux fûts perlées des vitraux de  la baie 236, mais le peintre du XXe siècle pourtant remarquable est incapable de reprendre le tour de force de tracer cette inscription en lettres isolées, faites d'une pièce de verre coloré. Nous évaluons mieux l'art des verriers de Troyes vers 1500.

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Histoire de Daniel,  baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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5 et 6. Nabuchodonosor reconnaît le Dieu d'Israël.

 

" Alors, le roi Nabucodonosor tomba face contre terre. Se prosternant devant Daniel, il ordonna qu’on lui présente une offrande de céréales et un sacrifice d’agréable odeur.  Le roi prit la parole et dit à Daniel : « En vérité, votre Dieu est le Dieu des dieux, le Seigneur des rois, celui qui révèle les mystères, puisque tu as su nous révéler ce mystère. » Puis le roi conféra un rang élevé à Daniel et lui offrit de riches et nombreux cadeaux. Il lui donna autorité sur toute la province de Babylone et en fit le préfet suprême de tous les sages de Babylone. Daniel demanda au roi de confier l’administration de la province de Babylone à Sidrac, Misac et Abdénago. Quant à Daniel, il était à la cour du roi. "

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Description : Le roi est agenouillé tête nue devant Daniel qui le domine et désigne son Dieu. Le choix de montrer ici le Crucifié est discutable dans cette scène vétéro-restamentaire.

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Histoire de Daniel,  baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Le monogramme du peintre verrier ou du donateur dans les tympans du triforium.

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Comme le signale Charles Fichot en 1899, alors que les lancettes avaient été brisées, leurs tympans persistaient et le monogramme, attribué par Fichot à Jean Corart, y ont été relevées. Toutefois ce relevé est inversé et en miroir de la réalité.

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Charles Fichot p.230

 

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On peut lire ce monogramme JC ou JD. Le monogramme JC peut correspondre à Jehan Coiffart. On pourrait comprendre que le donateur, n'ayant pas d'armoiries, ait placé ici ses initiales. Les monogrammes des peintres verriers qui figurent dans les autres baies sont bien différents, à type de clefs barrées et s'apparentent aux marques des artisans tailleurs de pierre. 

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Mais le monogramme est assez proche de celui qui figure sur la baie 134 , offerte par Jehan Thévenin et Agnès Bonjean. Il a été recensé par l'abbé Coffinet dans sa monographie sur les peintres-verriers.

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Monogramme de la baie 134.

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Histoire de Daniel,  baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel,  baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 136 (triforium) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE  236.

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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7. Suzanne ferme la porte de son jardin, accompagnée de ses deux servantes, afin de prendre un bain.

L'épouse de Joakim,  un israélite de Babylone, était très belle ; et elle se prénommait Suzanne.  Joakim était très riche, et il possédait un jardin auprès de sa maison ; les Juifs affluaient chez lui, car il était le plus illustre d’entre eux. Etparmi ceux-ci, étaient deux vieillards, élus juges cette année-là. "Lorsque le peuple s’était retiré, vers midi, Suzanne entrait dans le jardin de son mari, et s’y promenait." Livre de Daniel 13:7

Mais pour l'observer, deux juges se sont cachés dans le jardin. Car ils la désiraient.

Inscription SVSANE. (N rétrograde).

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Extrait du Vieil Testament :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5055x/f301.item.r=troyes

"—SUSANNE (à Joachin) Mon amy, affin d 'abreger mon propos, il faict si treschault Qu'il mefault aller soullager , Car en effect le cueur me fault. ' C 'est ung jardin qui beaucop vault : Il est frès, il est umbrageux ; Puis la fontaine saulte hault ; Est il possible d 'estre mieulx ?

—JOACHIN Allez , le plaisir de mes yeulx , Mon amour, la belle des belles, Humble maintien , cueur gracieux ; On n 'en trouve guéres de telles.

—SUSANNE Ou estes vous, mes damoyselles? Venez après moy vistement.

—LA PREMIÉRE DAMOYSELLE ' Nous y allons.

—SUSANNE Ça, ça , pucelles ; Cheminons tout beau , bellement."

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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8. Suzanne au bain est surprise par les deux vieillards .

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"Lorsque le peuple s’était retiré, vers midi, Suzanne entrait dans le jardin de son mari, et s’y promenait. Les deux anciens la voyaient chaque jour entrer et se promener, et ils se mirent à la désirer : ils pervertirent leur pensée, ils détournèrent leurs yeux pour ne plus regarder vers le ciel et ne plus se rappeler ses justes décrets. Tous deux brûlaient de convoitise, mais ne se l’avouaient pas l’un à l’autre, car ils avaient honte d’avouer leur désir de s’unir à elle. Chaque jour, ils guettaient avidement l’occasion de la voir. Un jour, ils se dirent l’un à l’autre : « Rentrons chez nous, c’est l’heure de déjeuner », et ils se séparèrent. Mais chacun revint sur ses pas, et ils se retrouvèrent au même endroit. Se questionnant alors mutuellement, ils s’avouèrent leur désir. Et ils se mirent d’accord sur le moment où ils pourraient la trouver seule.  Ils guettaient le jour favorable, lorsque Suzanne entra, comme la veille et l’avant-veille, accompagnée seulement de deux jeunes filles ; il faisait très chaud, et elle eut envie de prendre un bain dans le jardin. Il n’y avait personne, en dehors des deux anciens qui s’étaient cachés et qui l’épiaient. Suzanne dit aux jeunes filles : « Apportez-moi de quoi me parfumer et me laver, puis fermez les portes du jardin, pour que je puisse prendre mon bain. »Ainsi firent-elles : fermant la porte du jardin, elles entrèrent dans la maison par la porte de service pour y chercher ce que Suzanne leur avait demandé. Elles ne virent pas les anciens, qui étaient cachés."

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

 

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9. Un faux témoignage : Suzanne est accusée par les vieillards d'avoir trompé son mari avec un jeune homme.

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"Les deux anciens la voyaient chaque jour entrer et se promener, et ils se mirent à la désirer : ils pervertirent leur pensée, ils détournèrent leurs yeux pour ne plus regarder vers le ciel et ne plus se rappeler ses justes décrets. Tous deux brûlaient de convoitise, mais ne se l’avouaient pas l’un à l’autre, car ils avaient honte d’avouer leur désir de s’unir à elle. Chaque jour, ils guettaient avidement l’occasion de la voir. Un jour, ils se dirent l’un à l’autre : « Rentrons chez nous, c’est l’heure de déjeuner », et ils se séparèrent. Mais chacun revint sur ses pas, et ils se retrouvèrent au même endroit. Se questionnant alors mutuellement, ils s’avouèrent leur désir. Et ils se mirent d’accord sur le moment où ils pourraient la trouver seule. Ils guettaient le jour favorable, lorsque Suzanne entra, comme la veille et l’avant-veille, accompagnée seulement de deux jeunes filles ; il faisait très chaud, et elle eut envie de prendre un bain dans le jardin. Il n’y avait personne, en dehors des deux anciens qui s’étaient cachés et qui l’épiaient. Suzanne dit aux jeunes filles : « Apportez-moi de quoi me parfumer et me laver, puis fermez les portes du jardin, pour que je puisse prendre mon bain. » Ainsi firent-elles : fermant la porte du jardin, elles entrèrent dans la maison par la porte de service pour y chercher ce que Suzanne leur avait demandé. Elles ne virent pas les anciens, qui étaient cachés. Dès que les jeunes filles furent sorties, les deux anciens surgirent, coururent vers Suzanne et lui dirent : « Les portes du jardin sont fermées, on ne nous voit pas ; nous te désirons, sois consentante et viens avec nous. Autrement nous porterons contre toi ce témoignage : il y avait un jeune homme avec toi, et c’est pour cela que tu as renvoyé les jeunes filles. » Suzanne dit en gémissant : « De tous côtés, je suis prise au piège : si je vous cède, c’est la mort pour moi ; et si je refuse de céder, je n’échapperai pas à vos mains. Mieux vaut pour moi tomber entre vos mains sans vous céder, plutôt que de pécher aux yeux du Seigneur. »

 Alors Suzanne poussa un grand cri, et les deux anciens se mirent à crier contre elle. L’un d’eux courut ouvrir les portes du jardin. Les gens de la maison, entendant crier dans le jardin, se précipitèrent par la porte de service pour voir ce qui arrivait à Suzanne. Quand les anciens eurent raconté leur histoire, les serviteurs furent remplis de honte, car jamais on n’avait dit pareille chose de Suzanne. Le lendemain, le peuple se rassembla chez Joakim son mari. Les deux anciens arrivèrent, remplis de pensées criminelles contre Suzanne, et décidés à la faire mourir. Ils dirent devant le peuple : « Envoyez chercher Suzanne, fille d’Helkias, épouse de Joakim. » On l’envoya chercher. Elle se présenta avec ses parents, ses enfants et tous ses proches. Suzanne avait les traits délicats et elle était belle à voir.

 Comme elle était voilée, ces misérables ordonnèrent qu’on la dévoile, pour pouvoir profiter de sa beauté.

 Tous les siens pleuraient, ainsi que tous ceux qui la voyaient. Les deux anciens se levèrent au milieu du peuple, et posèrent les mains sur sa tête. Tout en pleurs, elle leva les yeux vers le ciel, car son cœur était plein de confiance dans le Seigneur.

Les anciens déclarèrent : « Comme nous nous promenions seuls dans le jardin, cette femme y est entrée avec deux servantes. Elle a fermé les portes et renvoyé les servantes. Alors un jeune homme qui était caché est venu vers elle, et a couché avec elle. Nous étions dans un coin du jardin, nous avons vu le crime, et nous avons couru vers eux. Nous les avons vus s’unir, mais nous n’avons pas pu nous emparer du jeune homme, car il était plus fort que nous : il a ouvert la porte et il s’est échappé. Mais elle, nous l’avons saisie, et nous lui avons demandé qui était ce jeune homme ;  elle n’a pas voulu nous le dire. De tout cela, nous sommes témoins. » L’assemblée les crut, car c’étaient des anciens du peuple et des juges, et Suzanne fut condamnée à mort."

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Inscription SVSANE. (N rétrograde).

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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10. Joakim, les  servantes et le père de Suzanne assistent au jugement des vieillards et se lamentent.

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Inscription JOACHIN (N rétrograde).

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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11. Suzanne est conduit au supplice par deux bourreaux, devant  les deux juges.

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Inscription SUSANE (N rétrograde).

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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12. Daniel  s'écrit : "je suis innocent de la mort de cette femme !".

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 "Comme on la conduisait à la mort, Dieu éveilla l’esprit de sainteté chez un tout jeune garçon nommé Daniel, qui se mit à crier d’une voix forte : « Je suis innocent de la mort de cette femme ! » Tout le peuple se tourna vers lui et on lui demanda : « Que signifie cette parole que tu as prononcée ? » Alors, debout au milieu du peuple, il leur dit : « Fils d’Israël, vous êtes donc fous ? Sans interrogatoire, sans recherche de la vérité, vous avez condamné une fille d’Israël. Revenez au tribunal, car ces gens-là ont porté contre elle un faux témoignage. » "

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Inscription DANIEL (N rétrograde)

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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13. Daniel siège au tribunal et confond les deux vieillards : il  innocente Suzanne .

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"Tout le peuple revint donc en hâte, et le collège des anciens dit à Daniel : « Viens siéger au milieu de nous et donne-nous des explications, car Dieu a déjà fait de toi un ancien. »  Et Daniel leur dit : « Séparez-les bien l’un de l’autre, je vais les interroger. »

 Quand on les eut séparés, Daniel appela le premier et lui dit : « Toi qui as vieilli dans le mal, tu portes maintenant le poids des péchés que tu as commis autrefois en jugeant injustement : tu condamnais les innocents et tu acquittais les coupables, alors que le Seigneur a dit : “Tu ne feras pas mourir l’innocent et le juste.” Eh bien ! si réellement tu as vu cette femme, dis-nous sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un sycomore. » Daniel dit : « Voilà justement un mensonge qui te condamne : l’Ange de Dieu a reçu un ordre de Dieu, et il va te mettre à mort. »

 Daniel le renvoya, fit amener l’autre et lui dit : « Tu es de la race de Canaan et non de Juda ! La beauté t’a dévoyé et le désir a perverti ton cœur. C’est ainsi que vous traitiez les filles d’Israël, et, par crainte, elles se donnaient à vous. Mais une fille de Juda n’a pu consentir à votre crime. Dis-moi donc sous quel arbre tu les as vus se donner l’un à l’autre ? » Il répondit : « Sous un châtaignier. » Daniel lui dit : « Toi aussi, voilà justement un mensonge qui te condamne : l’Ange de Dieu attend, l’épée à la main, pour te châtier, et vous faire exterminer. »

 Alors toute l’assemblée poussa une grande clameur et bénit Dieu qui sauve ceux qui espèrent en lui.  Puis elle se retourna contre les deux anciens que Daniel avait convaincus de faux témoignage par leur propre bouche. "Conformément à la loi de Moïse, on leur fit subir la peine que leur méchanceté avait imaginée contre leur prochain : on les mit à mort. Et ce jour-là, une vie innocente fut épargnée. Helkias et sa femme louèrent Dieu au sujet de leur fille Suzanne, avec Joakim son mari et tous leurs proches, parce qu’il ne s’était trouvé en elle rien de répréhensible.  À partir de ce jour, Daniel devint grand aux yeux du peuple."

Inscription DANIEL (N rétrograde)

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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14 et 15 : les deux vieillards sont condamnés à mort et lapidés par deux bourreaux.

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Notez la tenue bariolée bleue et orange, et les chausses ajustées, caractéristiques des bourreaux ou des soldats, tandis que les gens biens portent des vêtements de couleur unie.

Les pierres (de même que les boules rouges dans les coins de chaque panneau) ont sans doute été montées en chef d'œuvre (malgré les plombs réparant les casses successives). 

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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16. Début de Festin de Balthazar, chapitre 5 du Livre de Daniel. L'inscription sur le mur.

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Balthazar est, dans ce Livre, le fils de Nabuchodonosor. Il adore les faux-dieux. Un jour, il donne un grand festin et fait servir les plats et les boissons dans la vaisselle spoliée par son père dans le Temple de Jérusalem. Avec ses grands, ses épouses et ses concubines.

Mais

"Soudain on vit apparaître, en face du candélabre, les doigts d’une main d’homme qui se mirent à écrire sur la paroi de la salle du banquet royal. Lorsque le roi vit cette main qui écrivait, il changea de couleur, son esprit se troubla, il fut pris de tremblement, et ses genoux s’entrechoquèrent."

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Note : le chien blanc au collier rouge rappelle le chien de Tobie dans la verrière 229.

L'inscription est tracée par la main tenant un stylet blanc. Il est étonnant que l'artiste n'en n'ait pas donné le texte, devenu  une sentence.

Voir :

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HJeures de Louis de Laval f. 338v. Gallica.

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Heures de Louis de Laval f.338v détail. Gallica

 

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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17. Suite du festin de Balthazar.

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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18. Le roi Balthazar demande sans succès à ses mages de déchiffrer l'inscription.

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"Le roi cria de faire entrer les mages, les devins et les astrologues. Il prit la parole et dit aux sages de Babylone : « L’homme qui lira cette inscription et me l’interprétera, on le revêtira de pourpre, on lui mettra un collier d’or, et il sera le troisième personnage du royaume. » Tous les sages du roi entrèrent donc, mais ils ne purent lire l’inscription ni en donner au roi l’interprétation. Le roi Balthazar en était épouvanté : son visage changea de couleur, et les grands du royaume furent atterrés."

 

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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19. Daniel donne au roi Balthazar le sens de  l'inscription "Mené, Mené Tequèl, Ou-Phrasine".

 

La reine suggère au roi de faire appel aux dons de Daniel.

" J’ai entendu dire aussi que tu es capable de donner des interprétations et de résoudre des questions difficiles. Si tu es capable de lire cette inscription et de me l’interpréter, tu seras revêtu de pourpre, tu porteras un collier d’or et tu seras le troisième personnage du royaume. » Daniel répondit au roi : « Garde tes cadeaux, et offre à d’autres tes présents ! Moi, je lirai au roi l’inscription et je lui en donnerai l’interprétation.  Ô roi, le Dieu Très-Haut avait donné à ton père le roi Nabucodonosor la royauté, la grandeur, la gloire et la splendeur. La grandeur qui lui était donnée faisait trembler de crainte devant lui tous les peuples, nations et gens de toutes langues. Il tuait qui il voulait, laissait vivre qui il voulait ; il élevait qui il voulait, abaissait qui il voulait.  Mais lorsque son cœur devint hautain, son esprit dur jusqu’à l’orgueil, il fut jeté à bas de son trône royal, et sa gloire lui fut retirée. On le chassa d’entre les hommes, son cœur devint comme celui des bêtes ; il demeura avec les ânes sauvages, on le nourrissait d’herbe comme les bœufs ; son corps était trempé par la rosée du ciel, jusqu’au moment où il reconnut que le Dieu Très-Haut est maître du royaume des hommes et place à sa tête qui il veut.

 Toi, son fils Balthazar, tu n’as pas abaissé ton cœur, et pourtant, tu savais tout cela.Tu t’es élevé contre le Seigneur du ciel ; tu t’es fait apporter les vases de sa Maison, et vous y avez bu du vin, toi, les grands de ton royaume, tes épouses et tes concubines ; vous avez entonné la louange de vos dieux d’or et d’argent, de bronze et de fer, de bois et de pierre, ces dieux qui ne voient pas, qui n’entendent pas, qui ne savent rien. Mais tu n’as pas rendu gloire au Dieu qui tient dans sa main ton souffle et tous tes chemins.

C’est pourquoi il a envoyé cette main et fait tracer cette inscription.  En voici le texte : Mené, Mené, Teqèl, Ou-Pharsine. Et voici l’interprétation de ces mots : Mené (c’est-à-dire “compté”) : Dieu a compté les jours de ton règne et y a mis fin ; Teqèl (c’est-à-dire “pesé”) : tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé trop léger ; Ou-Pharsine (c’est-à-dire “partagé”) : ton royaume a été partagé et donné aux Mèdes et aux Perses. »

 Alors, Balthazar ordonna de revêtir Daniel de pourpre, de lui mettre au cou un collier d’or et de proclamer qu’il deviendrait le troisième personnage du royaume."

L'inscription condamnant le roi est souvent citée sous la forme MANÉ TECKEL PHARES.

La main de Dieu tenant la plume ou le stylet se retrouve au dessus de la tête de Daniel.

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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20. Conformément à la prophétie de Daniel, le roi Balthazar est tué le lendemain même par Darius.

"Cette nuit-là, Balthazar, le roi des Chaldéens, fut tué." Daniel 5:30

"Darius le Mède reçut le royaume. Il avait soixante-deux ans." Dn 6:1

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Inscription DARIVS.

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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21. le prophète Hababuc apporte un repas à Daniel jeté dans la fosse aux lions.

Livre de Daniel  14 29-42.

Résumé :

Sous le règne de Darius , les Babyloniens vénéraient Bēl et aussi un grand serpent. Cyrus demande à Daniel d'adorer ce dernier, ce que Daniel refuse de faire. À son tour, pour montrer que le serpent n'était pas un dieu, Daniel affirme qu'il pouvait le tuer sans épée, ni bâton. Darius lui accorde le droit de tenter. Daniel fabriqua des boules empoisonnées, que le serpent mangea et dont il mourut. Les prêtres de Bēl se retournèrent contre Darius et menacèrent de le déposer s'il ne leur livrait pas Daniel. Le roi cède et les prêtres jettent Daniel dans la fosse où se trouvaient sept lions affamés. Daniel reste six jours dans la fosse.

Le petit prophète Habacuc se trouvait en Judée ; il avait fait cuire un repas et il partait pour le donner aux moissonneurs. Or, l'ange du Seigneur le saisit par les cheveux du sommet du crâne et le transporta à Babylone, au-dessus de la fosse aux lions. Habacuc donna à manger à  Daniel.

Le septième jour, Darius vint pleurer son ami Daniel, et le trouva bien vivant ! Le roi loua le Dieu de Daniel et les prêtres de Bēl furent jetés dans la fosse et dévorés aussitôt.

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Le texte biblique est savoureux :

 

Il y avait alors en Judée le prophète Habacuc. Il venait de faire cuire une bouillie et de mettre des petits morceaux de pain dans une corbeille, pour aller les porter aux moissonneurs dans les champs. L’ange du Seigneur dit à Habacuc : « Le repas que tu tiens, porte-le à Babylone, à Daniel, dans la fosse aux lions. »  Habacuc dit : « Seigneur, je n’ai jamais vu Babylone et je ne connais pas la fosse. »  L’ange du Seigneur le saisit par le sommet de la tête, le porta par les cheveux et, dans la violence de son souffle, le déposa à Babylone au-dessus de la fosse.  Habacuc cria : « Daniel, Daniel, prends le repas que Dieu t’envoie ! » Daniel dit alors : « Tu t’es souvenu de moi, mon Dieu ; tu n’abandonnes pas ceux qui t’aiment. »

 

L'artiste a représenté Hababuc sur une nuée, transportée par l'ange qui le soutient par les cheveux.

Inscription principale : ABACHUC.

Inscription sur le galon de la manche : ABACH[UC]

Inscription sur le col : ROER

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Comparez avec :

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Bible, BM Valencienne 0007, XVIe siècle

 

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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22. Daniel dans la fosse aux lions.

Daniel 14 :39-42.

" Il se leva et mangea. L’ange de Dieu ramena aussitôt Habacuc à l’endroit d’où il venait. Le septième jour, le roi vint pleurer Daniel. Il arriva à la fosse et regarda. Voici que Daniel s’y trouvait, assis. Alors le roi s’écria d’une voix forte : « Tu es grand, Seigneur, Dieu de Daniel ! Il n’est pas d’autre Dieu que toi ! ». Puis il fit sortir Daniel de la fosse et y jeta ceux qui avaient voulu causer sa perte : ils furent aussitôt dévorés devant lui.

 

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Inscription DANIEL.

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Histoire de Daniel,  baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Histoire de Daniel, baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LES LANCETTES E ET F, REGISTRE INFÉRIEUR : LE COUPLE DE DONATEURS.

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Les donateurs (1499)  de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les donateurs (1499) de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Jehan Coiffart présenté par saint Jean-Baptiste.

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Jean-Baptiste s'identifie par sa barbe et ses longs cheveux, par son manteau en poil de chameau, et à l'agneau posé sur le livre et tenant l'étendard de la Résurrection. Il s'identifie également par l'nscription ECCE AGNUS DEI

Jehan Coiffart est agenouillé, mains jointes sur une croix, mais à la différence des autres donateurs, bourgeois anoblis, il n'est pas face à un prie-dieu portant un livre de prières, et nappé d'un drap à ses armes.

Par contre, la couleur violette de son manteau est celle de tous les donateurs.

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Jehan Coiffart, donateur en 1499  de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Jehan Coiffart, donateur en 1499 de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Marguerite Coiffart présentée par sainte Marguerite.

La sainte est figurée, comme toujours, sortant du dos d'un dragon ailé, et tenant en main le crucifix qui l'a aidé à s'échapper du monstre qui l'avait avalée. La queue du dragon s'élève jusqu'à la branche de la croix.

Marguerite Coiffart  est agenouillée mains jointes, elle aussi n'a pas de prie-dieu. Elle porte une robe bleue, une coiffe noire, un chapelet à gros grains, et un sac rouge coincé entre thorax et bras : ce pourrait être son livre de prière, enveloppé dans son sac de transport selon la mode des "livres de ceinture".

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Marguerite Coiffart, donatrice en 1499  de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Marguerite Coiffart, donatrice en 1499 de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LE TYMPAN.

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En haut, la colombe du Saint-Esprit vole dans les rayons diffusés par une nuée. Cela répond au panneau supérieur de la baie 229 (Dieu le Père) et 232 (le Christ).

Plus bas, est représenté le Couronnement de la Vierge (à gauche) par le Père (à droite) bénissant et tenant le globe du monde.  Les deux personnages, assis sur des cathèdres, se détachent sur un ciel rouge à neuf étoiles blanches.

Presque tout le reste du tympan est occupé par neuf séraphins aux ailes bleues.

Les écoinçons recoivent soit des fleurs de lys, soit des branches écotées.

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Tympan de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 236 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858,Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f153.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f252.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f250.item

— FICHOT (Charles), 1889, Statistique monumentale du département de l'Aube page 220

https://www.google.fr/books/edition/Statistique_monumentale_du_d%C3%A9partement/-6jnG1emOHgC?hl=fr&gbpv=1&dq=civitas+ninive&pg=PA220&printsec=frontcover

—  JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1862  23  pp. 393-423

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_445819

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_461956

— LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 29-62.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32099177/f59.item

— LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948,  Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339359k.texteImage?lang=FR

— LIEZ (Jean-Luc), 2022, "Regard(s) sur l’héraldique à Troyes au XVIe siècle". ffhal-03940420f

https://hal.science/hal-03940420/document

—MARSAT (André), ‎Charles J. Ledit, ‎Angelico Surchamp · 1972 Cathédrale de Troyes, les vitraux

— MINOIS (Danielle), 2005 Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560) .Sorbonne Université presses Corpus vitrearum France Etudes VI, 1 vol. (475 p.-XXIV p. de pl.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 33 cm

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— MINOIS (Danielle), 2003, thèse d'histoire de l'art Paris IV sous la direction de Fabienne Joubert et Michel Hérald,  La peinture sur verre à Troyes à la fin du Moyen Age

—PASTAN (Élisabeth C.  BALCON (Sylvie), 2006,  Les vitraux du chœur de la cathédrale de Troyes (xiiie siècle), Paris, Cths, coll. « Corpus vitrearum - France II », 2006, 539 p.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2010_num_168_3_7592_t19_0308_0000_1

— RIVIALE (Laurence),  "Danielle Minois, Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560). Paris, P.U.P.S., 2005, 475 p. (Corpus vitrearum France, études VI)." In: Bulletin Monumental, tome 166, n°1, année 2008. La galerie à Paris (XIVe-XVIIe siècle) pp. 85-86.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

 

— SITES

Eglises du confluent :

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/VIT-10Troyes-CathStPierreStPaul.php

 

Archives de la cathédrale de Troyes :

https://www.google.fr/books/edition/INVENTAIRE_SOMMAIRE_DES_ARCHIVES_DEPARTE/RZcNAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+Mosl%C3%A9e%22&pg=PA315&printsec=frontcoverhttps://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-Saint-Pierre-et-Saint-Paul.htm

Inventaire :

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000423

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000408

 

https://www.culture.gouv.fr/ar/29/5/2/2/4/Travaux-de-mise-en-securite-et-de-protection-de-la-Cathedrale-de-Troyes

https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Héraldique XVe siècle XVIe siècle. Donateurs
29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 12:23

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier aux Archives municipales de Quimper, rue Verdelet  (ancienne chapelle de la Retraite).

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Je remercie monsieur Bruno Le Gall, conservateur des Archives municipales et communautaires de Quimper, de son accueil.

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Voir aussi :

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Et sur les autres vitraux de Quimper (cathédrale, Évêché, église Saint-Matthieu, Kerfeunteun et Ty-Mamm-Doué), voir :

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Historique du bâtiment.

Les Ursulines de Quimper furent expulsées de leur couvent en 1794, et le bâtiment servit de prison sous la Révolution, puis de caserne. Il accueille aujourd'hui la Médiathèque de Quimper.  

En 1805 et 1808, ces sœurs Ursulines, dispersées, achetèrent deux maisons contiguës de la rue Verdelet à Quimper et une chapelle y fut construite en 1822. La Congrégation est ré-autorisée en 1826. A la suite des expulsions de 1904, la chapelle des Ursulines est devenue plus tard de 1912 à 1913 celle du Grand Séminaire, puis en 1932 celle des religieuses de la Retraite du Sacré-Coeur.  Le bâtiment fut remaniée en 1957-1958 par l'architecte Yves Michel. Il s'agit alors d'un édifice de plan rectangulaire dont les vitraux sont réalisés par Jacques Le Chevallier en 1957. La chapelle a été désaffectée en 1984 puis rachetée par la Ville. Les archives municipales (créées en 1966) y ont pris place en 1987 au 10bis rue Verdelet. Les locaux sont alors réaménagés pour accueillir actuellement près de 5 kilomètres linéaires de documents papiers ou électroniques, de registres, de photographies, d’imprimés et même d’objets, regardant l’histoire et la mémoire de la ville. Des rangées de rayonnages ont été installées dans l'ancienne chapelle devenue salle d'archive, tandis que les bureaux occupent sur deux étages le bâtiment adjacent. Les religieuses qui ont cédé les locaux ont souhaité rester propriétaires des verrières, et c'est toujours le cas aujourd'hui selon Bruno Le Gall conservateur des archives municipales de Quimper.

Les autres bâtiments des religieuses de la Retraite accueillent aujourd'hui l'EHPAD La Retraite (10 rue Verdelet), et la cour de cette maison médicalisée permet de voir la façade des Archives et leurs vitraux.

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Les vitraux de Jacques Le Chevallier (JLC) : description.

 

La salle d'archives municipales  est éclairée au sud (côté rue Verdelet) par trois  baies en vitrerie blanche, plus anciennes, et par cinq baies rectangulaires hautes JLC et deux baies rectangulaires basses JLC . Elle est éclairée au nord (côté cour de l'EHPAD) par 3 hautes baies cintrées JLC 1957 (inscription) dans la cage d'un escalier à colimaçon, cinq fenêtres hautes rectangulaires JLC et deux fenêtres rectangulaires basses JLC.

Ces baies JLC sont ornées de verres colorés sertis au plomb (avec serrurerie habituelle à barlotières), non figuratifs. Une seule baie porte en bas à droite l'inscription J.LE CHEVALLIER peintre verrier J. MARTIN Collaborateur 1957. La surface totale de vitrail atteindrait 34 m².

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Le peintre, verrier, vitrailliste  Jacques Le Chevallier (Paris 1896-Fontenay-aux-Roses 1987) a travaillé dans l'atelier de Louis Barillet à partir de 1920, puis dans son atelier de Fontenay-aux-Roses à partir de 1945. L'inventaire de ses vitraux religieux  dénombre plus de 120 ensembles de vitraux  dans 44 départements, participant à la diffusion de l'Art Sacré dans la reconstruction de l'Après-Guerre. En 1965, il réalisa pour Notre-Dame de Paris des vitraux non-figuratifs pour les fenêtres hautes de la nef, du mur occidental du transept et des tribunes. 

 

Voir :

https://www.jacqueslechevallier.com/

 

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Photo aérienne  IGN : la rue Verdelet, les archives municipales et l'EHPAD.

Photo aérienne IGN : la rue Verdelet, les archives municipales et l'EHPAD.

Plan IGN : les archives au 10bis rue Verdelet et l'EHPAD.

Plan IGN : les archives au 10bis rue Verdelet et l'EHPAD.

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Vue extérieure côté rue Verdelet.

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Les Archives municipales de Quimper vue côté rue Verdelet. Photographie lavieb-aile 2024.

Les Archives municipales de Quimper vue côté rue Verdelet. Photographie lavieb-aile 2024.

Les Archives municipales de Quimper vue côté rue Verdelet. Photographie lavieb-aile 2024.

Les Archives municipales de Quimper vue côté rue Verdelet. Photographie lavieb-aile 2024.

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Vue extérieure côté rue cour de l'EHPAD.

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Les Archives municipales de Quimper vue côté cour. Photographie lavieb-aile 2024.

Les Archives municipales de Quimper vue côté cour. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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Seule cette vue extérieure permet de l'unité des trois baies cintrées, dont le réseau de plombs et les couleurs des verres se poursuivent d'une baie à l'autre.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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LA GRANDE SALLE D'ARCHIVES ET SES VERRIÈRES.

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L'ancienne chapelle (année ?)

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Ancien cliché de la chapelle de la Retraite, document Archives municipales de Quimper.

Ancien cliché de la chapelle de la Retraite, document Archives municipales de Quimper.

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La salle actuelle.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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Les baies en vitrerie blanche (hors atelier).

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Une des trois baies a vitrerie blanche, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Une des trois baies a vitrerie blanche, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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LES TROIS BAIES  CINTRÉES (ÉCLAIRANT LA CAGE D'UN ESCALIER METALLIQUE).

Il n'est plus possible de les photographier entièrement.

Souligné par une double ligne de plombs, un motif rouge (verre rouge flammé) se distingue dans le quadrillage irrégulier des verres bleus, jaunes et verts.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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Première baie cintrée.

N.B : une pièce est brisée.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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Deuxième baie cintrée.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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Troisième baie cintrée.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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LES  BAIES  RECTANGULAIRES DE LA  SALLE D'ARCHIVE.

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Les trois baies hautes côté cour.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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Les baies rectangulaires côté rue Verdelet.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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LES VITRAUX DES FENÊTRES DES BUREAUX.

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Côté cour de l'EHPAD

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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Côté rue Verdelet (bureaux administratifs).

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier, Archives municipales de Quimper. Photographie lavieb-aile 2024.

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LES ARCHIVES MUNICIPALES REPRENNENT LE GRAPHISME DES VITRAUX DE JACQUES LE CHEVALLIER POUR LEUR LOGO.

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Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier aux Archives municipales de Quimper.
Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier aux Archives municipales de Quimper.
Les vitraux (1957) de Jacques le Chevallier aux Archives municipales de Quimper.
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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Jacques Le Chevallier Quimper.
26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 14:41

Les vitraux de la cathédrale de Troyes : les baies 129 et 229 (1500) :  l'histoire de Tobie et de son chien. Don de  Jean Festuot l'Aîné, marchand, et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme d'un peintre verrier anonyme.

 

 

 

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Voir :

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.

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Avec 1 500 m² de verrières, allant du XIIIe au XIXe siècle, la cathédrale de Troyes est   l’un des plus vitrées de France.  Elle possède un triforium totalement vitré, (situé à mi-hauteur et qui fait le tour du bâtiment), ce qui est assez exceptionnel. Les vitraux de la cathédrale de Troyes sont considérés comme une œuvre majeure de la peinture sur verre en France. 

 

Les 20 verrières hautes de la nef forment un ensemble homogène. Elles ont été réalisées entre 1498 et 1505 par plusieurs peintres-verriers  dont le nom de certains sont connus (Pierre Maçon, Jean Verrat, Balthasar Godon, Lievin Varin et le cartonnier Nicolas Cordonnier). Parmi les 66 « verriers » recensés dans les archives entre 1470 et 1560, 37 peuvent être considérés comme des peintres verriers. Regroupés autour de la collégiale Saint- Urbain, ils travaillaient au sein de structures familiales et fondaient des dynasties, comme les Verrat ou les Macadré. Leur atelier était une petite structure dirigée par un peintre verrier qui n’employait qu’un ou deux serviteurs, selon ses moyens, comme on le voit à Paris et en Provence (D. Minois).

Selon le rédacteur de la notice de l'Inventaire, rédigée en 1999, "Leur iconographie répond à la seule volonté des multiples donateurs. Leur véritable lien provient plus de la technique que du style : les peintres-verriers ont mis l'accent sur la lisibilité des compositions (larges registres de scènes, mise en valeur des faits et gestes des personnages par la réduction du rôle de l'architecture et des arrières-plans, modelé très appuyé, absence de chef-d'oeuvre et de gravure sauf dans la baie 233). Certains aspects rappellent les vitraux du milieu du 13e siècle des parties hautes du choeur : la gamme colorée très vive avec barbes et cheveux en pleine couleur, la mise en plomb des yeux de certains personnages, les fonds de mosaïque. Si la Renaissance italienne ne s'y fait pas encore sentir, Jean Lafond reconnaît une influence venue de l'est dans la verrière de saint Pierre (notamment l'atelier strasbourgeois de Pierre d'Andlau). Pour Emile Mâle, la présence dans ces verrières d'une forte veine d'inspiration populaire évoque l'imagerie d'Epinal."

Au contraire, Danielle Minois (2003 ; 2005) souligne la cohérence de ces ensembles qui illustrent en un discours argumenté et savant l’histoire du salut. "Seul un clergé cultivé a pu élaborer ces programmes ; il l’a donc imposé aux donateurs qui l’ont financé. Parce que « le choix des sujets des verrières posées dans les églises est un reflet de la vie intellectuelle et religieuse », elle signale en outre les réactions des commanditaires face à la Réforme à travers les thèmes choisis, surtout après 1550 : l’histoire de Daniel ou de Tobie, la légende de l’hostie profanée. Elle montre comment les mêmes thèmes peuvent changer de sens face à un climat de remise en cause de l’Église romaine." (L. Rivale)

Ces 20 verrières hautes de la nef se répartissent entre les baies du triforium (galerie à trois arcades entre chaque travée), qui portent les numéros 127 à 136, et, au dessus de celles-ci, les baies hautes homologues portant les numéros 227 à 236. Selon la numérotation internationale des vitraux, les baies nord portent un numéro impair et les baies sud un numéro pair.

Les baies 129 (triforium) et 229 occupent la quatrième travée côté nord. 

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Nous avons donc ainsi :

a) du côté nord, depuis le transept vers le fond de la nef :

-baies 127 et 227 : Saints ; vie de saint Pierre.  réalisée en 1502, don d'Henri II de Lorraine Vaudémont, évêque de Metz ;

-baies 129 et 229 : Histoire de Tobie. 1500 ; don de Jean Fuestot l'Aîné (marchand et bourgeois de Troyes dans l'Aube) et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme [du peintre verrier en tête de lancette de la baie 129].

-131 et 231 : Adoration des mages, et Histoire de Job. Don de Jeanne de Mesgrigny veuve de Jean Molé. 1501. Inscription et armoiries. Monogramme d'un verrier au tympan.

-133 et 233 : légende de saint Sébastien ; réalisée en 1501 par Lievin Varin, don de la confrérie de saint Sébastien ; un écu armorié d'Odard Hennequin mis en place en 1502-1503 par Jeancon Garnache et Nicolas Hulins a disparu.

- 135 et 235 : Légende de la Vraie Croix ; réalisées entre 1501 et 1502 par Jean Verrat, don de Claude Dorigny, veuve de Jean Péricard. Armoiriesidentifiées. Monogrammes. Très restaurées au XIXe.

b) du côté sud :

-baies 128 et 228 : Calvaire ; saints et saintes. 1499 ; peintre-verrier Balthazar Godon ; armoiries (identifiées) : Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes 

-baies 130 et 230 : Arbre de Jessé. Verrière réalisée par Lievin Varin entre 1498 et 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme. En baie 230, toute la famille de Jean de Marisy et de Guillemette Phélipe (ses frères, ses 9 filles et belles-filles) est représentée au bas de cette verrière. Armoiries.

-baies 132 et 232 :  Annonciation et Nativité. Parabole du Fils Prodigue. Don de Guillaume Molé et Simone Boucherat , 1499.  Réalisée en 1499 peut-être par Pierre I maçon (inscription ne notant que son prénom). Armoiries identifiées, devise "en attendant", monogrammes [du verrier]

-baies 134 et 234 : Vie de Joseph (biblique) ; réalisée en 1499, don d'Agnès Bonjean, veuve de Jehan Thévenin (écuyer et notaire royal à Troyes) son mari . Armoiries identifiées et monogrammes en baie 134. Inscription mentionnant le commanditaire et la date en baie 234.

-baies 136 et 236 : Histoire du prophète Daniel ; réalisées en 1499 par Pierre Maçon, don de Jean Corart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme (inscription) ; les vitraux du 15e siècle du triforium (baie 136) ont disparu et sont remplacés par des vitraux du 20e siècle sur le thème de l'histoire de Daniel.

 

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Datation, attribution et donation.

Les précisions sont apportées par l'inscription du bord inférieur des six lancettes de la baie 229 :

JEHAN FESTUOT LAINE MARCHAND ET BOURGOIS DE TROYES ET DENISE CHAPPELAIN SA FEMME ONT DONNE CESTE VERRIERE EN LAN MIL CCCCC PRIEZ DIEU POUR LES TRESPASSES.

Cette verrière n'apparaît pas dans les comptes de la cathédrale, et nous n'avons pas d'information sur son auteur, à moins de tenter de l'identifier par son monogramme.
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La baie 229, avec six lancettes réunies deux à deux sous deux mouchettes ( décor réparti en trois registres ) , et un tympan à treize ajours et écoinçons , mesure 10 m de haut et  6 m . de large.

La baie 129, en dessous, au triforium, avec ses six lancettes réuniées deux à deux sous un tympan à deux mouchettes et un soufflet, mesure 3, 50 m de haut et 6 m. de large.

Toutes les deux sont consacrées à l'histoire de Tobie (Bible, Livre de Tobie), sont réalisées par le même  peintre verrier anonyme et ont été commanditées par le marchand Jean Festuot et son épouse Denise Chapelain en 1500 : leurs armoiries  sont présentes dans les deux baies.

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Les baies 129 et 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

Les baies 129 et 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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LA BAIE 229, LES DONATEURS.

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Note : on lit dans les notices de l'Inventaire et ailleurs le nom Jehan FUESTOT mais l'inscription porte bien la graphie FESTUOT : je les tiendrai comme des variantes, ce qui se retrouve dans les arbres généalogiques.

 

 

La généalogie d'Alain Beyrand nous renseigne au mieux : il distingue six "Jehan FESTUOT" :

Un Jehan FESTUOT I décédé après 1407, était boucher à Troyes.

Denise Chapelain épousa Jean III FESTUOT, dit Festuot l'aîné, né en 1440, décédé après 1500, marchand bourgeois, marchand drapier, fils de Jean II  FESTUOT,  boucher, mercier, décédé après 1435.

Ils eurent deux fils,

1. Jean IV FESTUOT Seigneur de Ravières 1470- , maire de Troyes en 1520-1522 marié en 1520 avec Claude HENNEQUIN (Parents : Jean Hennequin, Ecuyer, Sgr de Lantages ca 1440-1500/ & Jeanne Baillet ca 1440) dont Jean V FESTUOT †1570, chanoine de Troyes après son veuvage, marié avec Françoise PYON dont  Jean VI FESTUOT, coseigneur de Ravières †1557,

et 2.  Nicolas FESTUOT, 1470-1547  Marié avec Catherine LE PEVRIER, †1547/ dont  Hugues FESTUOT,  1500- Marié avec Magdeleine PERRECIN, Dame de Récourt †1601/ dont Madeleine FESTUOT, Dame de Ravières 1525-, Claude FESTUOT, Seigneur de la Mothe †1581/ , Catherine  FESTUOT,  †1594/ , etc...

On leur connait une fille, Jeanne FESTUOT dame de Rumilly , †1541  Mariée Claude Bury décédé avant 1520 puis avec Pierre PYON, Seigneur de Rumilly †1528/ Ce couple figure en donateur avec leurs armoiries sur la baie 214  de la cathédrale, présentés par leurs saints patrons, avec saint Claude et Saint Paul.

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N.B 

-Les comptes de l'église de Troyes mentionnent la "femme de Jehan Festuot, mercier" en 1413.

-On mentionne en juin 1492 une démarche effectuée au sujet de la navigation par Jehan de la Rotyère, Lorant Hérault, Jehan Festuot (Jehan IV), et Pierre Mérille, échevins et Nicolas Mauroy, receveur des deniers communs.

-Dans le décompte du ban et de l'arrière ban du baillage de Sens en 1545,  Jehan Festuot le Jeune (Jean IV), seigneur de Ravières, bourgeois et  stationnaire à Troyes est, par privilège royal, exempté de contribuer au ban.

-Une  Scène de la vie de saint Jean-Baptiste par  Etienne de La Vallée, a été offerte par  la femme du tanneur Jean Fuestot en septembre 1536 à l'église Saint-Jean du Marché.

-Théophile Boutiot mentionne un Jacquinot Festuot, maître-boucher en 1431 et maître de la corporation des bouchers de Troyes en ?, et un Jacquot Festuot, conseiller à la ville en 1434.

- La tante de Claude Hennequin épouse de Jean IV Festuot est Simone Hennequin épouse de Guiot Le Peley : ces derniers sont commanditaires du livre d'heures BnF NAL 3248 enluminé par des artistes troyens comme le Maître des Heures de Troyes, et du Livre d'Heures BM Troyes ms 3901, enluminé par Jean Colombe. Petit indice des liens entre les Festuot, les autres grands bourgeois troyens comme les Molé et Le Peley,  et les artistes de Champagne.

 

 

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La verrière 229 attribue au couple Festuot/Chapelain deux fils et quatre filles.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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Jehan Festuot présenté par saint Jean-Baptiste et suivi par ses deux fils Jehan et Nicolas.

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Saint Jean-Baptiste (inscription St JEHAN BAPTe) s'identifie à l'agneau mystique porté au bras droit, la croix tenue par les pattes de l'agneau, mais aussi à sa barbe, ses cheveux longs et sa tunique en poils de chameau.

Le donateur Jehan Festuot  agenouillé mains jointes devant son prie-dieu où est posé le livre de prière, est déjà âgé comme en témoigne ses cheveux blancs : il a alors 60 ans. Il est vêtu d'un manteau bordeaux sombre aux revers fourrés. Il est identifié par ses armoiries (cf. infra).

Il est suivi de ses deux fils Jehan IV et Nicolas , l'un blond et en manteau vert, l'autre châtain et en manteau bleu.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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Armoiries  de Jehan Festuot, d'azur à trois têtes de bélier d'argent accornées d'or .

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Ces armes aux têtes de bélier  sont bien adaptées à un marchand issu d'une famille de bouchers.

Un autre Jehan Festuot (Festuot le jeune ?) portera d'azur à trois oiseaux accompagné en abîme d'un besant du même.

Selon Charles Fichot " Les deux blasons de Jean Festuot et de sa femme ne sont pas d'accord avec les armoiries de cette famille publiées dans l'Armorial du département de l'Aube, par M. Roserot. Y a-t-il eu deux familles Festuot, Chappelain ou Chapelain? C'est peu probable, rien ne le donne à penser. Nous devons constater seulement que ces blasons se répètent quatre fois, qu'ils ont été exécutés pour la verrière elle-même et que le monogramme qui les accompagne porte bien la couleur du champ du blason et les initiales J. F. du nom du donateur, inscrit en toutes lettres dans l'inscription de fondation."

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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Denise Chapellain présentée par saint Denis et suivie de ses quatre filles.

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Saint Denis est représenté en évêque céphalophore (tenant sa tête décapitée), inscription S DENIS.

Il présente Denise Chapellain, agenouillée mains jointes devant son prie-dieu au livre d prière ouvert. Elle porte la coiffe violette, un manteau gris souris d'où dépasse aux manches une chemise de dentelle.

Elle est identifiée par son écu losangique (cf. infra).

Elle est suivie de quatre filles, dont l'une en manteau rouge vif.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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Armoiries féminines (losange) de Denise Chapellain, mi-parti Festuot d'azur à trois têtes de bélier d'argent accornées d'or et Chapellain d'argent à trois couronnes d'épines d'or.

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Note : les couronnes d'épines sont vertes (de sinople) sur ld'autres représentations du blason.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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LA BAIE 229, CYCLE NARRATIF DE TOBIE.

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I. LE TYMPAN : HISTOIRE DE TOBIE (DÉBUT).

Le Livre de Tobie (exclu du canon hébraïque et de la Bible protestante) comporte 14 chapitres. Il raconte le voyage  de Tobie, fils de Tobith :

Juif pieux en exil, aveugle et persécuté, le vieux Tobith [de l’hébreu Tobiah : « Dieu est mon bien » ]  envoie son fils Tobie le Jeune recouvrer dix talents d’argent prêtés jadis à Raguël, père de Sara. Celle-ci est tourmentée par sept démons qui tuent tous ses prétendants. Aidé par l’ange Raphaël, le jeune Tobie capture un poisson grâce auquel il délivre Sara de ses sortilèges. Tous les Arbres du Paradis célèbrent alors les noces de Tobie et de la jeune femme. Muni du foi du poisson christique, le jeune Tobie rend la vue à son père.

C'est un magnifique roman d'aventure, haut en scènes idéales à peindre, comme celle de Tobie et le poisson, ou la délivrance de Sara. Et, bien avant Milou pour Tintin, un chien accompagne le jeune aventurier durant tout son voyage.

Le verrier fait débuter le récit au tympan (deux scènes), puis la poursuit par seize scènes dans les lancettes de la baie 229 et l'achève par les six scènes de la baie 129 : soit 24 scènes.

N.B : En 1552 sera également créée en l'église Saint-Nicolas de Troyes une verrière sur l'histoire de Tobie.

 

La scène de Tobie ensevelissant les morts  figure aussi dans les vitraux de l'église Saint-Germain de Rouen, en baie 7 réalisée vers 1560-1570.

Les enluminures des manuscrits chrétiens illustrent largement, et  dès les Bibles historiées, les scènes les plus marquantes du récit : cf les 74 enluminures sur POP-culture. Cf aussi Mandragore.

Besançon BM ms 148 f.180

 

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Lien entre la verrière et le théâtre religieux :

Dans mon étude sur la baie 231 de Troyes consacrée à l'Adoration des Mages, j'avais fait remarquer les liens probables de cette verrière avec le théâtre religieux et ses représentations à Troyes. D'autres arguments montraient le lien possible entre lea verrière 232 consacrée au Livre de Job, et la publication du drame religieux La Patience de Job.

 

De la même façon, nous remarquons que l'histoire de Tobie [Thobie] fut joué à Paris en même temps que plusieurs histoires tirées de l'Ancien Testament, comme le Livre de Daniel, l'histoire de Susanne et des vieillards,  de Judith, d'Esther et le Livre de Job : c'est ce qu'indique le texte imprimé [vers 1494 et diverses éditions du XVIe siècle] titré Le mistere du viel testament par personnaiges ioué à Paris , et dont les manucrits ne nous sont pas parvenus. Voir :

Le mistére du Viel Testament, publié, avec introduction, notes et glossaire, par le baron James de Rothschild, Paris, Firmin Didot pour la Société des anciens textes français, 1878-1891, 6 t.

... Sensuit le second volume du viel Testament par Personnaiges tenant huyt hystoires de la bible, cest assauoir Lhystoire de iob, Lhystoire de thobie,  Lhystoire de daniel ,Lhystoire de susanne Lhystoire de iudich, Lhystoire de hester, Lhystoire de Octouien ëpereur, Et la sibille thiburtine Et les pphecies des douze sybilles

Le baron de Rothschild signale : "Quoiqu'il en soit, il est certain que, vers 1480, le Viel Testament était une oeuvre fort répandue, puisque nous en avons trouvé des traces dans le préambule des mystères de la Passion mis sur la scène vers cette époque à la fois à Troyes et à Valenciennes."

Voir :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5055x/f212.item.r=tobie

https://www.fabula.org/actualites/59284/colloque-la-figure-de-tobie-sur-la-scene-europeenne-du-moyen-ge-la-renaissance.html

Alain Cuillière 2015, Tobie sur la scène européenne à la Renaissance, suivi de "Tobie", comédie de Catherin Le Doux (1604). Édité par Alain Cullière, Berne, Peter Lang, coll "Recherches en littérature et spiritualité", vol. 24

https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_2016_num_96_4_2023_t9_0489_0000_1

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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0.  L'histoire débute sous la bénédiction de Dieu le Père, coiffé de la tiare et tenant l'orbus cruciger, dans une nuée et des rayons zébrant l'azur.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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1.  Tobith est emmené en captivité à Ninive.

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Dans l'écoinçon de gauche un phylactère porte l'inscription CIVITAS NINIVE, "la cité de Ninive". À la pointe du soufflet est inscrit THOBIAS.

Résumé du chapitre 1 : Tobith,  de la tribu de Nephtali, vivait en Israël, en Haute-Galilée mais alors que toute sa tribu    s’était séparée de la maison de David et de Jérusalem, et offrait des sacrifices aux idoles païennes, lui seul était le seul à se rendre encore  à Jérusalem pour les fêtes, et à y présenter ses offrandes rituelles.

À l’époque de Salmanasar, il fut déporté par les Assyriens à Ninive. Mais, seul, il faisait des aumônes à ses frères captifs, et se conformait à la loi de Moïse et aux prescriptions alimentaires. Il se maria avec Anna et eut un fils, Tobie.

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Le panneau montre Tobith, sa femme tenant un chapelet, et le jeune Tobie,  conduits ligotés  par des soldats en exil, devant d'autres captifs sortant de la cité ceinte de murailles.

Durant tout le récit, Tobith et son fils Tobie sont vêtus d'un manteau violet aux revers fourrés, exactement comme les donateurs ; soit parce que ces derniers s'identifient aux héros bibliques, soit parce que cette couleur et cet habit était alors à Troyes le summum du luxe bourgeois. 

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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Plus bas, dans les soufflets inférieurs, les armes de Jehan Festuot, et le monogramme du verrier.

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Monogramme du verrier de la baie 129.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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2. Tobith a acquis la faveur du roi Salmanasar  qui le charge de commercer pour lui et lui remet un sauf-conduit.

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Dans l'écoinçon de droite un phylactère porte l'inscription CIVITAS NEPHTALI, "la cité de Nephtali". À la pointe du soufflet est inscrit THOBIAS.

 

Le panneau montre le roi Salmanasar assis entre ses conseillers, et remettant à Tobith un sauf-conduit.

 

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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Plus bas, dans les soufflets inférieurs, les armes de Jehan Festuot en alliance avec celles de Denise Chapellain.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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II.LA BAIE 229 : LES SIX LANCETTES : HISTOIRE DE TOBIE (SUITE).

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'histoire se poursuit en partant du coin supérieur gauche.

 

3.  Le roi d’Assyrie, Salmanasar, charge Tobith de procéder à des achats en Médie.

4. Tobith confie à Gabelus dix talents d'argents, en échange d'un reçu.

 

Résumé : Ayant la confiance du roi Salmanasar  pour procéder à des achats pour son compte, Tobith se rendit en Médie, et dans ce pays  il confia à Gabaël des bourses qui contenaient dix talents d’argent.

Dans la scène n°3, on lit l'inscription SALMANAZAR et dans la scène n°4 GABELUS (Gabaël).

Entre les têtes de lancette, un motif à losanges  correspont à un blason, d'azur à six macles d'or. Ce sont les armes de François de Marisy, maire de Troyes en 1499 et 1521, ou, moins probablement si ces armes sont contemporaines du vitrail de 1500, de son fils Claude de Marisy, grenetier au grenier à sel de Troyes et maire de Troyes de 1522 à 1528 et époux  de Jeanne Le Boucherat puis de Michèle Molé ; il fit construire l'hôtel de Marisy. Ou encore de Jacques de Marisy, frère de François et maire de Troyes en 1515 et 1521. Rappelons que Jehan Festuot IV fut maire  de Troyes en 1522.

 

Le cheval blanc du roi est splendidement harnaché, avec un collier à grelots d'or.

Première apparition du chien blanc de Tobith. Le collier du lévrier est réalisé avec un verre rouge gravé. Dans le Livre de Tobie, il est cité plus tardivement, au chapitre 6:1 "le chien".

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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5. Sennacherib, successeur du roi, massacre les juifs
6.Tobit enterre les morts malgré l’interdiction royale

Résumé. Quand Salmanasar fut mort et que Sennakérib, son fils, lui succéda, les routes de Médie furent bloquées et Tobith ne put continuer à s'y rendre et récupérer son argent. Sennakérib tuait  de nombreux fils d’Israël ; et Tobith enterrait leurs corps malgré les ordres du roi.

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Inscriptions : SANACHERIC à gauche, THOBIAS à droite.

Senacherib trône, couronné et tenant le sceptre, sous un pavillon, devant des idoles, et ordonne d'un geste à ses soldats le massacre des fils d'Israël.

Dans le panneau de droite Tobith enterre un homme avec l'aide de son fils, sous le regard inquiet de sa femme.

 

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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7. Tobith prie Dieu pendant que l’on confisque ses biens. Le chien est à ses côtés.
8.  Pendant qu’il dort dans sa cour, les fientes d'un oiseau le rend aveugle.

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Résumé.

Tobie 1:19-20 Tobith fut dénoncé par un habitant de Ninive, tous ses biens furent saisis, et il dut se cacher loin des siens .    

Tobie 1:21-22 et 2:1-10: :Asarhaddone  succéda à Sennakerib, et le neveu de Tobith, Ahikar fut placé à la tête des finances royales. Tobith retrouve sa famille et ses biens, mais, à peine rentré, il part enterrer un membre de sa nation jeté sur la place publique. Revenu chez lui, il se repose dans sa cour, mais la fiente chaude des moineaux lui tombe dans les yeux ; malgré les soins, il devient aveugle. Accablé, il se tourne vers Dieu et souhaite mourir.

Inscription : THOBIAS.

Dans la tête de lancette de gauche, Dieu le Père apparait dans la nuée et dirige ses rayons vers Tobith agenouillé dans la lancette de droite.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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9. Tobith le père, aveugle, envoie son fils Tobie chercher son argent chez Gabelus
10. Le jeune Tobie part, guidé par l’archange Raphaël, accompagné du chien.

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Inscription : THOBIAS.

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Texte : 

"Ce jour-là, Tobith se souvint de l’argent qu’il avait mis en dépôt chez Gabaël, à Raguès de Médie. Il se dit en lui-même : « Voici que j’ai réclamé la mort. Ne devrais-je pas appeler mon fils Tobie et lui parler de cet argent avant de mourir ? » Il appela son fils Tobie, qui vint à lui.  [...]

Tobie répondit à son père Tobith : « Père, je ferai tout ce que tu m’as commandé. Mais comment pourrais-je reprendre cet argent chez cet homme, alors que lui ne me connaît pas et que moi, je ne le connais pas ? Quel signe lui donner pour qu’il sache qui je suis, qu’il ait confiance en moi et me remette l’argent ? De plus, je ne connais pas les routes à prendre pour aller en Médie. » Tobith répondit à son fils Tobie : « Il a signé un reçu et je l’ai contresigné. Puis je l’ai partagé en deux pour que nous en ayons chacun une moitié, et j’en ai laissé une avec l’argent. Voilà déjà vingt ans que j’ai mis cet argent en dépôt. Et maintenant, mon enfant, cherche-toi un homme de confiance pour t’accompagner, et nous lui donnerons un salaire à ton retour. Va reprendre cet argent chez Gabaël. »

Tobie sortit chercher un homme qui connaisse la route, pour l’accompagner jusqu’en Médie. À peine sorti, il trouva l’ange Raphaël debout devant lui, mais il ne savait pas que c’était un ange de Dieu."

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Dans le texte, la nature angélique de Raphaël n'est pas dévoilée aux protagonistes car il se présente comme étant leur cousin Azarias : mais le peintre le représente néanmoins  avec des ailes.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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11. Au moment de son bain un poisson menace Tobie. Sur conseil de Raphaël, Tobie le tue.
12. Tobie retire le foie et le fiel du poisson. Le chien observe la scène avec intérêt.

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Il faut vraiment citer le texte Tobie 6:2-9

 "Comme le garçon descendait se laver les pieds dans le Tigre, un grand poisson bondit hors de l’eau et voulut avaler son pied. Le garçon cria. Mais l’ange lui dit : « Attrape le poisson, et maîtrise-le. » Le garçon saisit le poisson et le hissa sur la berge. L’ange lui dit : « Éventre le poisson, enlève-lui le fiel, le cœur et le foie, mets-les à part pour les emporter, et jette les entrailles. Car le fiel, le cœur et le foie sont des remèdes efficaces. » Le garçon éventra le poisson, recueillit le fiel, le cœur et le foie, puis il grilla une partie du poisson et la mangea, et il garda l’autre partie après l’avoir salée. Ils poursuivirent tous deux la route, jusqu’aux abords de la Médie. Le garçon interrogea alors l’ange : « Azarias, mon frère, le cœur, le foie et le fiel du poisson, en quoi sont-ils un remède ? » L’ange lui répondit : « Si tu fais brûler le cœur et le foie du poisson devant un homme ou une femme attaqués par un démon ou un esprit mauvais, l’agresseur s’enfuit au loin, et ses victimes en seront délivrées pour toujours. Quant au fiel, si tu l’appliques sur les yeux d’un homme atteint de leucomes et si tu souffles dessus, les yeux seront guéris. »

Le texte latin de la Vulgate utilise le mot pisces, "poisson", tout comme le texte grec de la Septante traduit le texte originel du VIIIe siècle av. J.C (en araméen ou hébreu, perdu) par ἰχθὺς, même sens. Ce n'est pas un "monstre marin".

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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13. Il rencontre Ragouël, le père de Sara et l’épouse
14. Le mariage de Tobie et de Sara par le grand prêtre.

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Inscription : RAGVEL THOBIE. à gauche, THOBIE et SARA à droite.

On remarque comment le père et le fils sont distingués ici par la graphie de leur nom : Thobias pour le père, et Thobie pour le fils.

Le chapitre 3 nous avait révélé l'histoire de Sara, victime du démon Asmodée :

"Or ce jour-là, Sarra, la fille de Ragouël d’Ecbatane en Médie, se fit, elle aussi, insulter par une jeune servante de son père : elle avait été mariée sept fois, et Asmodée, le pire des démons, tuait les maris avant qu’ils ne se soient approchés d’elle. Donc, la servante dit à Sarra : « C’est toi qui as tué tes maris ! En voilà déjà sept à qui tu as été donnée en mariage, et d’aucun d’entre eux tu n’as porté le nom. Pourquoi nous fouetter, sous prétexte que tes maris sont morts ? Va les rejoindre : puissions-nous ne jamais voir de toi un fils ni une fille ! » Ce jour-là, Sarra, la mort dans l’âme, se mit à pleurer. Et elle monta dans la chambre haute de la maison de son père avec l’intention de se pendre. Mais, à la réflexion, elle se dit : « Eh bien, non ! On irait insulter mon père et lui dire : “Tu n’avais qu’une fille, une fille très aimée, et elle s’est pendue à cause de ses malheurs !” Je ferais ainsi descendre mon vieux père plein de tristesse au séjour des morts. Mieux vaut pour moi ne pas me pendre, mais supplier le Seigneur de me faire mourir, pour que je n’aie plus à entendre de telles insultes à longueur de vie. » À l’instant même, elle étendit les mains vers la fenêtre et fit cette prière : « Béni sois-tu, Dieu de miséricorde ; béni soit ton nom pour les siècles ; que toutes tes œuvres te bénissent à jamais !

"Et Raphaël fut envoyé pour les guérir tous deux : à Tobith pour enlever le voile blanchâtre qui couvrait ses yeux afin que, de ses yeux, il voie la lumière de Dieu, et à Sarra, fille de Ragouël, pour la donner en mariage à Tobie, fils de Tobith, et expulser d’elle Asmodée, le pire des démons ; en effet c’est à Tobie que revenait le droit de l’épouser plutôt qu’à tous ses prétendants. Juste à ce moment, Tobith rentrait de la cour dans sa maison tandis que Sarra, fille de Ragouël, descendait de la chambre haute."

Le chapitre 6 poursuit : Tobie 6:10-15

"Quand il fut entré en Médie et que déjà il approchait d’Ecbatane, Raphaël dit au garçon : « Tobie, mon frère », et celui-ci répondit : « Qu’y a-t-il ? » Raphaël reprit : « Nous devons loger cette nuit chez Ragouël. Cet homme est ton parent, et il a une fille qui s’appelle Sarra. À part elle, il n’a ni fils ni fille. Tu es le plus proche parent de Sarra : c’est à toi qu’elle revient en priorité et tu as aussi le droit d’hériter de la fortune de son père. D’ailleurs, c’est une jeune fille intelligente, courageuse et très belle, et son père est un homme de bien. » Il ajouta : « C’est ton droit de l’épouser. Écoute-moi bien, mon frère. Cette nuit, je parlerai au père de la jeune fille pour qu’il t’accorde sa main, et, à notre retour de Raguès, nous célébrerons les noces. Je sais que Ragouël ne peut te la refuser ni la fiancer à un autre. Sinon, il encourrait la mort selon le décret du Livre de Moïse, car il sait que sa fille te revient de préférence à tout autre. Ainsi donc, écoute-moi bien, mon frère : dès cette nuit, nous aurons un entretien au sujet de cette jeune fille et nous conviendrons du mariage. Quand nous quitterons Raguès, nous la prendrons avec nous et nous l’emmènerons chez toi. » »

Le chapitre 7 raconte l'arrivée de Tobie chez Ragouël.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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15. Mais Sara a déjà tué 7 hommes lors de ses nuits de noces précédentes. Pendant la nuit de noces, Tobie fait brûler le foie du poisson pour chasser le démon de la chambre de Sara. Le chien est présent.
16. L’archange enchaîne le vilain démon Asmodée  sur une montagne.

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Inscription : SARA THOBIE à gauche, RAPHAEL à droite

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Texte : Tobie 6:14-19

"Tobie répondit à Raphaël : « Azarias, mon frère, j’ai entendu dire qu’elle a déjà eu sept maris et qu’ils sont morts dans leur chambre nuptiale : ils ont succombé la nuit même où ils voulaient s’approcher d’elle. J’ai même entendu dire qu’un démon les tuait. Voilà pourquoi j’ai peur, car ce n’est pas elle que le démon attaque, mais il tue quiconque veut s’approcher d’elle. Or je suis le fils unique de mon père, et, si je venais à mourir, je causerais à mon père et ma mère un chagrin qui les conduirait dans la tombe, et ils n’ont pas d’autre fils que moi pour les enterrer ! » Raphaël lui répondit : « As-tu oublié les instructions de ton père, qui t’a commandé de prendre femme dans son clan ? Et maintenant, écoute-moi bien, mon frère : ne t’inquiète pas au sujet de ce démon et prends Sarra comme épouse. Car je sais que cette nuit même elle te sera accordée.  Mais, quand tu entreras dans la chambre nuptiale, prends le cœur du poisson et un peu de son foie, dépose-les sur le brûle-parfums, et l’odeur s’en répandra. Dès que le démon l’aura sentie, il prendra la fuite et il ne reparaîtra plus jamais auprès d’elle. Quand tu seras sur le point de t’unir à elle, levez-vous d’abord tous les deux, priez et demandez au Seigneur du ciel de faire venir sur vous sa miséricorde et son salut. N’aie pas peur, car c’est à toi qu’elle a été destinée depuis toujours, et c’est toi qui la sauveras. Elle te suivra, et j’ai bien l’idée que tu auras d’elle des enfants, qui seront pour toi comme des frères. Ne t’inquiète pas. »

 En apprenant de Raphaël qu’il avait une parente dans son clan, il s’éprit d’elle passionnément et il lui fut attaché de tout son cœur."

Voir ensuite le chapitre 7.

Le chapitre 8 correspond exactement aux deux panneaux que nous examinons :

"Quand on eut fini de manger et de boire, on décida d’aller se coucher. On conduisit le jeune homme jusqu’à la chambre, où on le fit entrer. Tobie se souvint alors des paroles de Raphaël ; il sortit de sa besace le foie et le cœur du poisson et les déposa sur le brûle-parfums.  L’odeur du poisson repoussa le démon, qui s’enfuit par les airs jusqu’en Égypte. Raphaël s’y rendit, et aussitôt entrava et ligota le démon."

Mais l'artiste n'a pas représenté ma scène préférée, celle où Ragouël, persuadé que Tobie va y passer comme les sept autres maris, lui fait creuser une tombe pour pouvoir  l'enterrer sans ameuter le voisinage : Tobie 8: 4-12 .

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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17.  Tobie quitte Raguel et rentre chez lui avec Sara son épouse,...
18. ...avec ses troupeaux, ses chameaux menés par Raphaël, et son chien (qui a un nouveau collier bleu.

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Inscription : RAGVEL SARA à gauche, RAPHAEL à droite.

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La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 229 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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III. LA BAIE 129 DU TRIFORIUM : HISTOIRE DE TOBIE (SUITE).

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La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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19. Raphaël, Sara et Tobie reviennent chez Tobith.
20. Tobie applique le fiel de poisson sur les yeux de son père, qui retrouve la vue. Le chien fait la fête à son vieux maître.


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En tête de lancette, le monogramme du verrier et le mongramme de Marie au dessus de branches écotées. Au tympan, les armes de Jehan Festuot et le monogramme du verrier.

Inscription :  THOBIE à gauche.

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Texte :

"Comme ils approchaient de Kaserîn, qui se trouve en face de Ninive, Raphaël dit à Tobie : « Tu sais dans quel état nous avons laissé ton père. Prenons de l’avance sur ta femme et allons préparer la maison, avant que les autres n’arrivent. ». Ils partirent donc tous deux ensemble. Raphaël dit : « Prends avec toi le fiel du poisson. » Et le chien les suivait.

Or, Anna était assise à l’entrée de la cour et surveillait la route par laquelle son fils était parti.

Elle le reconnut qui arrivait et cria à Tobith : « Voici ton fils qui revient, et aussi son compagnon de voyage. » Raphaël dit à Tobie, avant que celui-ci ne s’approche de son père : « J’ai la certitude que ses yeux vont s’ouvrir. Étale sur eux le fiel du poisson ; le remède provoquera la contraction des yeux et en détachera le voile blanchâtre. Ton père retrouvera la vue et verra la lumière. » Anna courut se jeter au cou de son fils et lui dit : « Je te revois, mon enfant. À présent, je peux mourir ! »"

Et elle se mit à pleurer. Quant à Tobith, il se leva et franchit l’entrée de la cour en trébuchant.

Tobie alla vers lui, le fiel du poisson à la main. Il lui souffla dans les yeux, le saisit et lui dit : « Confiance, père ! » Puis il lui appliqua le remède et en rajouta.  Ensuite, de ses deux mains, il lui retira les pellicules en partant du coin des yeux.  Tobith se jeta alors au cou de son fils et lui dit en pleurant : « Je te revois, mon enfant, toi, la lumière de mes yeux ! » Et il ajouta : « Béni soit Dieu ! Béni soit son grand nom ! Bénis soient tous ses saints anges ! Que son grand nom soit sur nous ! Bénis soient tous les anges pour tous les siècles ! Car Dieu m’avait frappé, mais voici que je revois mon fils Tobie ! »"

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La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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21.  Tobie rapporte l’argent prêté à Gabelus.

22. Tobith veut rétribuer Raphaël , mais celui-ci leur révèle qu'il est un ange et s'envole, sous les yeux stupéfaits du chien.

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En tête de lancette, les armoiries de Jehan Festuot et le monogramme IHS au dessus de branches écotées.

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Texte :

 "Tobie entra dans la maison, tout joyeux et bénissant Dieu à pleine voix. Il raconta à son père qu’il avait fait bon voyage, qu’il rapportait l’argent et comment il avait épousé Sarra, la fille de Ragouël : « La voilà qui arrive, ajouta-t-il ; elle est aux portes de Ninive. » . [...]. 

 "Quand les noces furent achevées, Tobith appela son fils Tobie et lui dit : « Mon enfant, pense à donner son salaire à ton compagnon de voyage, et ajoute un supplément. » Tobie lui répondit : « Père, quelle somme vais-je lui donner comme salaire ? Même si je lui donnais la moitié des biens qu’il a rapportés avec moi, je n’y perdrais pas : il m’a ramené ici en bonne santé, il a guéri ma femme, il a rapporté l’argent avec moi, et il t’a guéri. Quelle somme vais-je donc lui donner comme salaire ? Mon enfant, reprit Tobith, il est juste qu’il reçoive la moitié de tout ce qu’il a rapporté. »

Tobith appela Raphaël et lui dit : « Accepte comme salaire la moitié de tout ce que tu as rapporté, et va, porte-toi bien ! »

Alors l’ange les prit tous deux à part et leur dit : « Bénissez Dieu et célébrez-le devant tous les vivants pour le bien qu’il vous a fait. Bénissez-le et chantez son nom. Annoncez à tous les hommes les actions de Dieu comme elles le méritent, et n’hésitez pas à le célébrer.

S’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi, il faut révéler les œuvres de Dieu et les célébrer comme elles le méritent. Faites le bien, et le mal ne vous atteindra pas.

Mieux vaut prier avec vérité et faire l’aumône avec justice, qu’être riche avec injustice. Mieux vaut faire l’aumône qu’amasser de l’or.

L’aumône délivre de la mort et purifie de tout péché. Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie,tandis que le pécheur et l’homme injuste sont leurs propres ennemis.

Je veux vous révéler toute la vérité, sans rien vous cacher. Je viens de vous dire que, s’il est bon de tenir cachés les secrets d’un roi, il faut révéler les œuvres de Dieu comme elles le méritent.

Eh bien ! Quand tu priais en même temps que Sarra, c’était moi qui présentais votre prière devant la gloire de Dieu, pour qu’il la garde en mémoire, et je faisais de même lorsque tu enterrais les morts.

Quand tu n’as pas hésité à te lever, à laisser ton repas et à partir enterrer un mort, c’est alors que j’ai été envoyé vers toi pour te mettre à l’épreuve,mais Dieu m’a aussi envoyé pour te guérir, ainsi que Sarra, ta belle-fille.

Moi, je suis Raphaël, l’un des sept anges qui se tiennent ou se présentent devant la gloire du Seigneur. »

Les deux hommes furent alors bouleversés et ils tombèrent face contre terre, saisis de crainte. Mais Raphaël leur dit : « Ne craignez pas ! La paix soit avec vous ! Bénissez Dieu à jamais ! Tant que je me suis trouvé avec vous, je n’y étais point par un effet de ma bienveillance, mais par la volonté de Dieu. Bénissez-le donc chaque jour, chantez-lui des hymnes ! Vous avez cru me voir manger, mais ce que vous avez vu n’était qu’une apparence. Et maintenant, bénissez le Seigneur sur la terre ! Célébrez Dieu ! Voici que je remonte auprès de celui qui m’a envoyé. Mettez par écrit tout ce qui vous est arrivé. » Alors l’ange remonta au ciel.Ils se relevèrent, mais ils ne pouvaient plus le voir.

Ils bénirent Dieu, chantèrent pour lui et le célébrèrent pour la grandeur de ses œuvres : un ange de Dieu leur était apparu !"

 

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La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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23. Tobie et Sara entoure Tobith lors de sa mort

24. Le vieux Tobit meurt dans son lit auprès d'Anna son épouse et de son chien.

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En tête de lancette côté gauche et au tympan, les armoiries du couple Festuot /Chapellain. 

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En tête de lancette droite, le monogramme du verrier dans un entrelacement de branches écotées.

 

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Inscription THOBIE SARA à gauche, et THOBIC.

Texte : "Tobith mourut dans la paix à l’âge de cent douze ans et il fut enterré dignement à Ninive. Il avait soixante-deux ans quand il perdit l’usage de ses yeux. Après avoir retrouvé la vue, il vécut dans l’abondance et fit des aumônes. Il continua de bénir Dieu et de célébrer la grandeur divine.

 Au moment de mourir, il appela son fils Tobie et lui fit ces recommandations : « Mon enfant, emmène tes enfants, pars vite en Médie, car je crois à cette parole de Dieu que le prophète Nahoum a proférée contre Ninive : tout doit arriver, tout se produira contre Assour et Ninive, comme l’ont annoncé les prophètes d’Israël que Dieu a envoyés ; tout se produira, et rien ne sera retranché de toutes leurs paroles ; toutes choses arriveront en leur temps. Il y aura alors plus de sécurité en Médie qu’en Assour et en Babylonie. Car je sais bien, moi, et je crois que s’accomplira tout ce que Dieu a dit ; tout doit arriver, aucune de ses paroles ne sera effacée. Nos frères qui habitent sur la terre d’Israël seront tous disséminés et emmenés en exil loin de ce bon pays. Tout le pays d’Israël deviendra un désert, Samarie et Jérusalem seront un désert, et la Maison de Dieu sera livrée à la désolation et à l’incendie, jusqu’au temps fixé. Mais Dieu les prendra de nouveau en pitié, il les ramènera au pays d’Israël, et ils rebâtiront sa Maison, non pas dans l’état de jadis, mais en attendant que s’accomplissent les temps favorables. Ils reviendront alors tous de leur captivité, ils reconstruiront Jérusalem magnifiquement, et la Maison de Dieu y sera rebâtie, comme l’ont annoncé les prophètes d’Israël."

 

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La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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Mon grand regret.

Mon grand regret dans l'histoire de Tobie, c'est que le chien n'ait pas de nom. Que ce personnage central doive rester anonyme me fend le cœur. Certes, Colette nomma son bouledogue "Toby-Chien", mais cela ne résoud rien. J'aurai aimé que les auteurs qui, depuis 2800 ans, se transmettent ce conte finissent par l'adopter et le baptiser. C'est triste comme ces gens qui disent "ici le chien, au pied!".

Il méritait d'autant plus un nom, par sa fidélité et son soutien, que c'est le seul portrait positif d'un chien dans la Bible : ailleurs, ses semblables sont méprisables, et menacent les cadavres qu'il dévorent. Pas de pire insulte pour un humain que d'être traité de chien (celeb, kalev.). En fait, le chien de Tobie est peut-être le seul exemple de chien de compagnie, domestiqué, alors que les autres chiens bibliques vont en meute et sont sauvages. Dans les évangiles, on mentionne les "petits chiens", qui reçoivent les miettes de la table.

Voir :

Tristan, le chien Petit-Crû, ses couleurs féériques et son grelot merveilleux.

 

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La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

La baie 129 (histoire de Tobie, 1500) de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile 2024.

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SOURCES ET LIENS.

— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858,Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f153.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f252.item

 

— FICHOT (Charles), 1889, Statistique monumentale du département de l'Aube page 220

https://www.google.fr/books/edition/Statistique_monumentale_du_d%C3%A9partement/-6jnG1emOHgC?hl=fr&gbpv=1&dq=civitas+ninive&pg=PA220&printsec=frontcover

—  JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1862  23  pp. 393-423

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_445819

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_461956

— LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 29-62.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32099177/f59.item

— LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948,  Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339359k.texteImage?lang=FR

— LIEZ (Jean-Luc), 2022, "Regard(s) sur l’héraldique à Troyes au XVIe siècle". ffhal-03940420f

https://hal.science/hal-03940420/document

—MARSAT (André), ‎Charles J. Ledit, ‎Angelico Surchamp · 1972 Cathédrale de Troyes, les vitraux

— MINOIS (Danielle), 2005 Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560) .Sorbonne Université presses Corpus vitrearum France Etudes VI, 1 vol. (475 p.-XXIV p. de pl.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 33 cm

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— MINOIS (Danielle), 2003, thèse d'histoire de l'art Paris IV sous la direction de Fabienne Joubert et Michel Hérald,  La peinture sur verre à Troyes à la fin du Moyen Age

—PASTAN (Élisabeth C.  BALCON (Sylvie), 2006,  Les vitraux du chœur de la cathédrale de Troyes (xiiie siècle), Paris, Cths, coll. « Corpus vitrearum - France II », 2006, 539 p.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2010_num_168_3_7592_t19_0308_0000_1

— RIVIALE (Laurence),  "Danielle Minois, Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560). Paris, P.U.P.S., 2005, 475 p. (Corpus vitrearum France, études VI)." In: Bulletin Monumental, tome 166, n°1, année 2008. La galerie à Paris (XIVe-XVIIe siècle) pp. 85-86.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— RUNNALLS Graham Runnalls, 1995, La compilation du "mistère du vieil testament : le mystère de Daniel et Susanne,  Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance T. 57, No. 2 (1995), pp. 345-367 (23 pages) Librairie Droz

https://www.jstor.org/stable/20677936

— WIKIPEDIA Le mystère du Vieil Testament

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mist%C3%A9re_du_Viel_Testament

— ARLIMA  Le mystère du Vieil Testament

https://www.arlima.net/mp/mystere_du_vieil_testament.html

— SITES

Eglises du confluent :

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/VIT-10Troyes-CathStPierreStPaul.php

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/AT-Tobie.php

Archives de la cathédrale de Troyes :

https://www.google.fr/books/edition/INVENTAIRE_SOMMAIRE_DES_ARCHIVES_DEPARTE/RZcNAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+Mosl%C3%A9e%22&pg=PA315&printsec=frontcoverhttps://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-Saint-Pierre-et-Saint-Paul.htm

Inventaire :

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000423

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000394

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000395

https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html

https://www.culture.gouv.fr/ar/29/5/2/2/4/Travaux-de-mise-en-securite-et-de-protection-de-la-Cathedrale-de-Troyes

https://www.therosewindow.com/pilot/Troyes%20cathedral/w229-AB1.htm

https://www.therosewindow.com/pilot/Troyes%20cathedral/w129-AB.htm

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10081879f/f7.item

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Héraldique Monogrammes.
23 février 2024 5 23 /02 /février /2024 14:50

Les vitraux de la cathédrale de Troyes : les baies 132 et 232 (1499). Parabole du Fils prodigue. Auteur : le verrier Pierre . Donateurs  Guillaume II Molé/ Simone Boucherat (armoiries). Monogrammes de verriers.

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Voir :

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.

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Avec 1 500 m² de verrières, allant du XIIIe au XIXe siècle, la cathédrale de Troyes est   l’un des plus vitrées de France.  Elle possède un triforium totalement vitré, (situé à mi-hauteur et qui fait le tour du bâtiment), ce qui est assez exceptionnel. Les vitraux de la cathédrale de Troyes sont considérés comme une œuvre majeure de la peinture sur verre en France. 

 

Les 20 verrières hautes de la nef forment un ensemble homogène. Elles ont été réalisées entre 1498 et 1505 par plusieurs peintres-verriers  dont le nom de certains sont connus (Pierre Maçon, Jean Verrat, Balthasar Godon, Lievin Varin et le cartonnier Nicolas Cordonnier). Parmi les 66 « verriers » recensés dans les archives entre 1470 et 1560, 37 peuvent être considérés comme des peintres verriers. Regroupés autour de la collégiale Saint- Urbain, ils travaillaient au sein de structures familiales et fondaient des dynasties, comme les Verrat ou les Macadré. Leur atelier était une petite structure dirigée par un peintre verrier qui n’employait qu’un ou deux serviteurs, selon ses moyens, comme on le voit à Paris et en Provence (D. Minois).

Selon le rédacteur de la notice de l'Inventaire, rédigée en 1999, "Leur iconographie répond à la seule volonté des multiples donateurs. Leur véritable lien provient plus de la technique que du style : les peintres-verriers ont mis l'accent sur la lisibilité des compositions (larges registres de scènes, mise en valeur des faits et gestes des personnages par la réduction du rôle de l'architecture et des arrières-plans, modelé très appuyé, absence de chef-d'oeuvre et de gravure sauf dans la baie 233). Certains aspects rappellent les vitraux du milieu du 13e siècle des parties hautes du choeur : la gamme colorée très vive avec barbes et cheveux en pleine couleur, la mise en plomb des yeux de certains personnages, les fonds de mosaïque. Si la Renaissance italienne ne s'y fait pas encore sentir, Jean Lafond reconnaît une influence venue de l'est dans la verrière de saint Pierre (notamment l'atelier strasbourgeois de Pierre d'Andlau). Pour Emile Mâle, la présence dans ces verrières d'une forte veine d'inspiration populaire évoque l'imagerie d'Epinal."

Au contraire, Danielle Minois (2003 ; 2005) souligne la cohérence de ces ensembles qui illustrent en un discours argumenté et savant l’histoire du salut. "Seul un clergé cultivé a pu élaborer ces programmes ; il l’a donc imposé aux donateurs qui l’ont financé. Parce que « le choix des sujets des verrières posées dans les églises est un reflet de la vie intellectuelle et religieuse », elle signale en outre les réactions des commanditaires face à la Réforme à travers les thèmes choisis, surtout après 1550 : l’histoire de Daniel ou de Tobie, la légende de l’hostie profanée. Elle montre comment les mêmes thèmes peuvent changer de sens face à un climat de remise en cause de l’Église romaine." (L. Rivale)

Ces 20 verrières hautes de la nef se répartissent entre les baies du triforium (galerie à trois arcades entre chaque travée), qui portent les numéros 127 à 136, et, au dessus de celles-ci, les baies hautes homologues portant les numéros 227 à 236. Selon la numérotation internationale des vitraux, les baies nord portent un numéro impair et les baies sud un numéro pair.

Les baies 132 (triforium) et 232 occupent la troisième travée côté sud. 

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Nous avons donc ainsi :

a) du côté nord, depuis le transept vers le fond de la nef :

-baies 127 et 227 : Saints ; vie de saint Pierre.  réalisée en 1502, don d'Henri II de Lorraine Vaudémont, évêque de Metz ;

-baies 129 et 229 : Histoire de Tobie. 1500 ; don de Jean Fuestot l'Aîné (marchand et bourgeois de Troyes dans l'Aube) et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme [du peintre verrier en tête de lancette de la baie 129].

-131 et 231 : Adoration des mages, et Histoire de Job. Don de Jeanne de Mesgrigny veuve de Jean Molé. 1501. Inscription et armoiries. Monogramme d'un verrier au tympan.

-133 et 233 : légende de saint Sébastien ; réalisée en 1501 par Lievin Varin, don de la confrérie de saint Sébastien ; un écu armorié d'Odard Hennequin mis en place en 1502-1503 par Jeancon Garnache et Nicolas Hulins a disparu.

- 135 et 235 : Légende de la Vraie Croix ; réalisées entre 1501 et 1502 par Jean Verrat, don de Claude Dorigny, veuve de Jean Péricard. Armoiriesidentifiées. Monogrammes. Très restaurées au XIXe.

b) du côté sud :

-baies 128 et 228 : Calvaire ; saints et saintes. 1499 ; peintre-verrier Balthazar Godon ; armoiries (identifiées) : Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes 

-baies 130 et 230 : Arbre de Jessé. Verrière réalisée par Lievin Varin entre 1498 et 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme. En baie 230, toute la famille de Jean de Marisy et de Guillemette Phélipe (ses frères, ses 9 filles et belles-filles) est représentée au bas de cette verrière. Armoiries.

-baies 132 et 232 :  Annonciation et Nativité. Parabole du Fils Prodigue. Don de Guillaume Molé et Simone Boucherat , 1499.  Réalisée en 1499 peut-être par Pierre I maçon (inscription ne notant que son prénom). Armoiries identifiées, devise "en attendant", monogrammes [du verrier]

-baies 134 et 234 : Vie de Joseph (biblique) ; réalisée en 1499, don d'Agnès Bonjean, veuve de Jehan Thévenin (écuyer et notaire royal à Troyes) son mari . Armoiries identifiées et monogrammes en baie 134. Inscription mentionnant le commanditaire et la date en baie 234.

-baies 136 et 236 : Histoire du prophète Daniel ; réalisées en 1499 par Pierre Maçon, don de Jean Corart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme (inscription) ; les vitraux du 15e siècle du triforium (baie 136) ont disparu et sont remplacés par des vitraux du 20e siècle sur le thème de l'histoire de Daniel.

 

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Datation, attribution et donation.

Ces éléments sont basés sur les comptes du chapitre de la cathédrale de Troyes, AD série G, registre 1571, années 1498-1499 : "À la femme de Pierre, verrier, lequel a faict la verrière de l'enfant prodigue pour Guillaume Molé, xxxv sous ".

Les armoiries identifient le couple Molé/Boucherat. 

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Vue générale.

 

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Baies 132 et 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la nef sud de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baies 132 et 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la nef sud de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE N° 132 DU TRIFORIUM : ANNONCIATION ET SAINTE PARENTÉ ( MARIE SALOMÉ, MARIE CLEOPHAS ET ANNE TRINITAIRE).

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Elle mesure 3,50 m de haut et 6,00 m de large, et est divisée en trois baies de deux lancettes trilobées sous un tympan à deux mouchettes et un soufflet. 

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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1. et 2. L'Annonciation.

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Sur un fond rouge damassé de rinceaux dentelés et d'un carrelage bicolore orange et bleu, Gabriel aux ailes multicolores tient le bâton de messager dont le phylactère porte l'inscription aux lettres gothiques aux fûts perlés : AVE [M]ARIA --IES TECUM. Il porte une étole bleue à croix  de Malte.

Depuis des nuées bleues du coin supérieur gauche, un rayon de lumière entraine la colombe de l'Esprit-Saint vers Marie.

Celle-ci porte un manteau fourré d'hermines et une robe rouge et sa réponse figure sur un second phylactère ECCE ANCILLA DNI.

Les croissants blancs et les étoiles jaunes du tympan, sur un ciel rouge, rappellent les armoiries de la famille Molé.

Dans la tête de lancette de droite, ces armoiries sont présentées dans un chapeau de gloire,  de gueules à un croissant d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or.

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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3. La Nativité.

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Le monogramme du peintre-verrier.

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Il n'est conservé que partiellement mais j'y retrouve la forme générale de clef décrite en baie 231, où le losange proche d'un A serait l'anneau, et où la tige est barrée ; on devine au dessus les deux V qui seront bien visibles au tympan. Ce ou ces "V" seraient-ils un code pour "Verrier" ?

Comparez à :

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Baie 231

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église de Cravan (Yonne), vitrail de la fin du XVe siècle.

 

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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4.  La Sainte Parenté I : Marie Jacobé, assise, avec ses quatre fils, les apôtres  Jacques le mineur, Simon et  Jude, ainsi que Joseph Barsabas. 

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L'interprétation est difficile, mais la solution adoptée est la plus probable.  Voir la Sainte Parenté sur Wikipédia. Tous les enfants sont nimbés. Celui de gauche tient la croix dont le titulus porte l'inscription INRI, ce pourrait être le Christ... mais on reconnaitrait plutôt l'Enfant-Jésus dant le bambin bouclé assis sur les genoux de ... sa mère ? Ce pourrait être plutôt l'apôtre Simon, dont l'attribut est la croix dans le Kalendrier des Bergers, et que nous retrouverons présentant la donatrice...

Celui qui est assis à terre en écrivant sur une banderole  pourrait être Jean l'évangéliste. Mais cela remet en cause l'interprétation.

Fond damassé bleu à la grenade.

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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La tête de lancette : les armoiries Molé/Boucherat.

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Ce blason mi-parti montre en 1 les armes des Molé  de gueules à un croissant d'argent accompagné en chef de deux étoiles d'or, et en 2 celle des Boucherat, d'azur au coq d'or crêté, becqué, barbé, membré et onglé de gueules.

Cette partition désigne  le couple de Guillaume II Molé et de Simone Boucherat.

Simonne ou Simone Boucherat, est peut-être descendante de  Pierre le Boucherat, (décédé après 1420) qui fut procureur de Charles VI à Troyes en 1420.  Elle épousa le 19 juin 1467 Guillaume Molé, (1438-1487) bourgeois de Troyes, lui-même fils aîné de Guillaume I Molé,  et frère de Jean Molé seigneur de Villy-le-Maréchal qui épousa Jeanne de Mesgrigny : c'est le couple donateur en 1500 des baies 131 et 231. Les armes de Jean II  sont brisées d'une bordure  et sa devise diffère de celle de son  frère.

généalogie Molé du P. Anselme

D'autres généalogies, plus actuelles, font de Guillaume II Molé le fils de Nicolas seigneur de Fouchères et de Marie Ménisson, et le petit-fils de Guillaume I.

http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Boucherat.pdf

http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Mole.pdf

 

https://man8rove.com/fr/blason/sjx4a7a1-boucherat-olim-le-boucherat

 Guillaume II Molé, qui mourut en 1507, et  Simone Boucherat eurent des filles, dont Louise dame de Vaubercey, et Colette, qui épousa Jean d'Origny seigneur de Longchamps.

 

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De même que le tympan de l'Annonciation reprenait les armes des Molé, celui de la Parenté reprend celles des Boucherat, et bien que les détails soient masqués par l'architecture, nous reconnaissons bien le coq jaune et rauge sur fond bleu.

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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5.  La Sainte Parenté II : Sainte Anne , sa fille Marie et son petit-fils Jésus. 

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Sainte Anne et Marie, de même taille, sont assise côte à côte, Anne étant identifiée par sa guimpe de veuve. Elle tient un livre, mais un autre livre est posé sur les genoux de Marie. Celle-ci présente une poire à Jésus qui, debout, tend les bras.

Dans la tête de lancette, le monogramme du verrier sera présenté plus bas.

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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6.  La Sainte Parenté III : Marie Salomé, assise, avec ses deux fils les apôtres  Jacques le majeur tenant le bourdon de pèlerin  et Jean l'évangéliste tenant la palme. 

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Fond bleu damassé à rinceaux dentelés.

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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5 et 6 (détail) : Les têtes de lancette avec le monogramme du peintre-verrier et la devise "En attendant", et  au  tympan les armes des Molé.

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Le monogramme, bien que tronqué, est le même que celui de la lancette C. La devise est celle de Guillaume II Molé. Le tympan reprend le croissant blanc et les étoiles jaunes sur fond rouge des Molé .

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 Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Annonciation et Sainte Parenté, baie 132 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE N° 232 : PARABOLE DE L'ENFANT PRODIGUE.

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PRÉSENTATION.

Cette verrière  mesure  10 m de haut et 6 mètres de large, elle comporte un tympan à 9 ajours et écoinçons, et  6 lancettes. Ces 6 lancettes A B C D E F sont organisées horizontalement en trois registres soit au total 18 scènes. Seize de ces scènes racontent la parabole du Fils prodigue, en partant du haut à gauche. Les deux scènes des coins inférieurs accueillent le donateurs et son fils (lancette A) et la donatrice et sa fille (lancette F) .

Comme dans les baies 131 et 132, elles aussi données par la famille Molé, chacune des scènes encadrée par  une fausse architecture sous un arc en plein cintre par une accolade à pampres sous un entablement occupé par des putti et les blasons et devises des donateurs. Mais les blasons et la devise des donateurs n'occupent pas les têtes de lancettes, mais les scènes de donation, et le tympan.

Je la décrirai en partant de l'angle supérieur gauche, lancette A et en suivant le cours des 16 scènes narratives, puis je décrirai les deux scènes présentant le couple donateur. Je terminerai par le tympan.

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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1. et 2. Le fils prodigue demande à son père sa part d'héritage et s'en va en voyage profiter de la vie.

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Texte :

Luc 15:11-12 "Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père: ‘Mon père, donne-moi la part de l’héritage qui doit me revenir.’ Le père leur partagea alors ses biens. "

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À gauche, le père est assis à côté de son fils aîné. le fils cadet tend la main vers la bourse.

Dans la deuxième lancette, le fils part d'un bon pas à laventure, la hallebarde sur l'épaule et l'épée au côté.

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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3. et 4. Il dépense son argent dans les tavernes et se fait dépouiller par des prostituées, qui le chassent, ne lui laissant que sa chemise. 

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Texte :

 "Peu de jours après, le plus jeune fils ramassa tout et partit pour un pays éloigné, où il gaspilla sa fortune en vivant dans la débauche.  Alors qu'il avait tout dépensé, une importante famine survint dans ce pays et il commença à se trouver dans le besoin."

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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 5. et 6.  Il trouve du travail chez un fermier pour garder les cochons dans les bois . Il se nourrit de glands.

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Texte : 

"Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.  Il aurait bien voulu se nourrir des caroubes que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait. "

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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 7. et 8. N'en pouvant plus, il décide de retourner chez son père pour y être employé comme ouvrier.

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Texte

Luc 15:17-20 "Il se mit à réfléchir et se dit: ‘Combien d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim! Je vais retourner vers mon père et je lui dirai: Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,  je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes ouvriers.’  Il se leva et alla vers son père."

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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 9. et 10. Il est accueilli à bras ouvert par son père, qui le confie à l'un de ses domestiques  .

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Texte :

Luc 15: 20-21"Alors qu’il était encore loin, son père le vit et fut rempli de compassion, il courut se jeter à son cou et l'embrassa. Le fils lui dit: ‘Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.’"

 

 

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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 11. et 12. Le fils est luxueusement habillé par le serviteur . Le père fait tuer le veau gras .

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Texte :

Luc 15: 22-24 "Mais le père dit à ses serviteurs: ‘Apportez [vite] le plus beau vêtement et mettez-le-lui; passez-lui un anneau au doigt et mettez-lui des sandales aux pieds.  Amenez le veau qu’on a engraissé et tuez-le! Mangeons et réjouissons-nous,  car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’ Et ils commencèrent à faire la fête."

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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13. On prépare un grand festin .

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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14. et 15. Le père festoie avec ses fils, accompagné par trois musiciens. L'un joue du luth, l'autre d'un instrument à vent (coquillage?), le troisième du galoubet-tambourin  .

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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16. Après le repas, le frère aîné refuse de serrer la main de son frère cadet.

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Texte :

 

Luc 15:25-35 : " Or le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.  Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait.  Le serviteur lui dit: ‘Ton frère est de retour et ton père a tué le veau engraissé parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé.’ Le fils aîné se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit le supplier d'entrer,  mais il répondit à son père: ‘Voilà tant d'années que je suis à ton service sans jamais désobéir à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis. Mais quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé tes biens avec des prostituées, pour lui tu as tué le veau engraissé!’  ‘Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi et tout ce que j'ai est à toi,  mais il fallait bien faire la fête et nous réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’"

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LES DONATEURS.

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Le donateur Guillaume Molé présenté par saint Guillaume et son fils.

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Guillaume II Molé, tête nue aux cheveux gris, est agenouillé mains jointes devant son livre de prières posé sur le prie-dieu. Il porte un manteau bleu-violet (même couleur que Jean II Molé en baie 131) aux manches et col fourrés.

Il est présenté par saint Guillaume évêque de Bourges.

Un fils (dont les généalogistes n'ont pas transmis le nom) est agenouillé à sa suite, portant sur un pourpoint rouge un manteau bleu sombre à revers or, doté sur la manche d'un emblême rouge. Ses chausses sont rouge.

Sur le drap du prie-dieu, sont figurées les armes pleines des Molé, de gueules à un croissant d'argent accompagné de deux étoiles d'or.

 

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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La donatrice Simone Boucherat présentée par saint Simon,  et ses trois filles.

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Simone Boucherat est agenouillée mains jointes devant le livre de prières (sac de transport, fermoirs) de son prie-dieu. Elle porte une robe de même drap bleu-violet que son mari (et que les donateurs de la baie 131) et une coiffe noire.

Elle est présentée par saint Simon, dont l'attribut n'est pas toujours la scie, mais, comme dans les éditions du Kalendrier des bergers dès 1493, une croix. Nous reconnaissons ici la croix portant le titulus INRI qui désignait l'apôtre Simon dans la Sainte Parenté. Il est barbu comme tous les apôtres (sauf Jean) et tient l'attribut de tous les apôtres, le livre (se référant au Livre des Apôtres).

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Saint Simon, in Kalendrier des bergers de 1493, Gallica.

 

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Ce patronage de Simone par l'apôtre Simon est bien logique.

Sur le drap d'or du prie-dieu, le blason est losangique, c'est un blason féminin. Il est mi-parti, avec en 1 les armes des Molé et en 2 celles des Boucherat.

Vient ensuite une fille aînée, vêtue de rouge et portant une coiffe bordeaux.

Puis deux sœurs, en robe et coiffe bordeaux

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Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Parabole du fils prodigue, baie 232 (par le verrier Pierre, 1499) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Guillaume Molé bibliophile, et ses armoiries.

1°) Comme son frère (ou oncle) Jean Molé, Guillaume II était bibliophile, et il avait commandé  à Maître de Guillaume Lambert et atelier (français, actif vers 1475 - 1485) une "Passion de nostre seigneur Iesus Christ" vers 1480-1490, un manuscrit aujourd'hui conservé au  Getty Museum, ms. 25. Au folio 1, l' enluminure La résurrection de Lazare montre en marge droite un tronc d'arbre où sont suspendus deux blasons. Le premier porte les armes des Molé, le second celle des Molé en alliance avec Boucherat.

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Maître de Guillaume Lambert et atelier (français, actif vers 1475 - 1485), La résurrection de Lazare , vers 1480-1490Couleurs tempera, peintures or et argent, feuille d'argent et encre noire Feuille : 30,5 × 21,6 cm. J. Paul Getty Museum, Los Angeles, Ms. 25, fol. 1 

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J. Paul Getty Museum, Los Angeles, Ms. 25, fol. 1 détail

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2°) Guillaume Molé fut encore commanditaire, d’après François Avril (Très riches heures de Champagne, p. 184), d’un manuscrit des Faits des Romains egalement enluminé par l'atelier de Guillaume Lambert et conservé à Bruxelles (Bibliothèque royale, ms. 9040) . 

3°) En juin 2000 est passé chez Christie's un manuscrit enluminé sur velin, les " Heures de Molé-Boucherat" à l'usage de Troyes, daté vers 1420 et dont les enluminures sont attribuées au Maître de Rohan (actif à Troyes en 1420-1440). Mais une miniature en folio f.iii est un  frontispice armorié ajouté  par un
enlumineur (Maître du Michaut de Guyot le Peley) de c.1480. Il montre deux écus, l'un aux armes de Molé, , l'autre mi-parti Molé/Boucherat . Les boucliers sont suspendus à un casque avec un manteau bleu et or. La base du casque porte le nom GUILLERMUS. M.

4°) Des Heures de la famille Molé à l'usage de Troyes sont passés en vente chez Christie's le 23 avril 2021 avec  12 grandes miniatures attribuées au Maitre de Rosenberg , 34 lettrines historiées, vers 1480 (Rosenberg Ms.5, vente lot 9).

"Le commanditaire était un membre masculin de la famille Molé de Troyes qui portait la devise « En attandant » , qui figure sur un rouleau à nombreux liserés, et à deux initiales historiées ; la devise est accompagnée des initiales jointes « GM » dans certaines des bordures des Heures de la Croix et de l'Esprit. Les mêmes initiales reliées par un nœud d'amour sont dans une autre Heure illuminée par le même enlumineur, suggérant la possibilité que l'une ait appartenu au mari et l'autre à la femme. Les Molé furent pendant plusieurs siècles l'une des familles les plus importantes de Troyes, et plusieurs manuscrits enluminés de la fin du Moyen Âge furent réalisés ou adaptés pour eux : (i) un Livre d'Heures de l'usage de Troyes, vers 1485, enluminé par Jean Colombe de Bourges, à l'exception de la dernière miniature, qui a été enluminée par un membre du groupe Guillaume Lambert de Lyon (voir Enluminure ), et représente un membre de la famille Molé en prière (Rodez, Société des lettres, MS 1 ; voir Avril & Reynaud , 1993, n° 184) ; (ii) Guillaume de Nagis, Chronique abrégée et des rois de France , enluminée par un artiste troyen, vers 1475-1480 (Paris, BnF, MS Fr. 2598 ; voir Avril & Reynaud, n° 101) ; (iii) Passion de nostre seigneur et Vengeance de la mort , enluminés à Lyon vers 1480 par un membre du groupe Guillaume Lambert (J. Paul Getty Museum, MS 25) ; (iv) un Livre d'Heures de l'usage de Troyes, attribué au Maître Rohan à Troyes, vers 1420, et adapté vers 1480 pour Guillaume II Molé et son épouse Simone Le Boucherat (Christie's, 7 juin 2000, lot 7) , avec un frontispice armorié supplémentaire similaire à celui du présent manuscrit.

Un membre de la famille Molé du début du XVIe siècle était probablement responsable de l'ajout de la miniature héraldique du frontispice pleine page, avec les armes Molé et trois autres rouleaux « En attandant » tenus par des putti. C'est peut-être ce propriétaire du XVIe siècle qui était chargé d'insérer des feuilles pour remplacer les passages de texte perdus ; l'entrelacement face aux miniatures est cependant apparemment original : ceux face aux feuilles fournies présentent tous des traces de pigment là où auraient dû se trouver les miniatures.

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Heures de Molé, vente Christie's

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Heures de Molé, Rosenberg, vente Christie's

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https://www.christies.com/lot/lot-the-rosenberg-master-the-mole-hours-use-6311654/?from=searchresults&intObjectID=6311654

 

5°) Il fut aussi possesseur d’un Doctrinal rural de Pierre Michault (Saint-Pétersbourg, BNR, Fr. F. v. XIV,10). réalisé en 1476 enluminé par le Maître du Pierre Michault de Guyot II Le Peley, Guyot Le Pelé étant le demi-frère de Guillaume Molé (voir François Avril, Très riches heures de Champagne, p. 28).

Ce manuscrit possède le même cycle de dessins que le BnF fr 1654 « Pierre Michault, Doctrinal du temps présent et Danse aux aveugles » daté vers 1475-1480, réalisé à Troyes pour Guyot II Le Peley (armes au f. 1 : d'azur à deux colombes affrontées d'argent, au chef de gueules au lambel d'argent brisé d'une étoile d'or entre les premier et deuxième pendants ; dans les encadrements, devise "Nul bien sans peine", tenue par une colombe), et enluminé par 26 peintures .Deux autres manuscrits ont également appartenu à Guyot II Le Peley : des Heures à l'usage de Troyes (BnF, Mss., NAL 3248) et un Lancelot-Graal en quatre volumes (Cologny-Genève, Fondation Martin Bodmer, ms. 105).

 

 

6°) On retrouve ses armes, pleines, certes effacée, sur le folio 1r d'un manuscrit datable vers 1500 de la Bibliothèque Vaticane Reg. lat. 1362 

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En conclusion, les familles troyennes issue du couple Molé/Léguisé, celle de Guyot  Le Peley, celle de Guillaume II Molé en alliance avec les Le Boucherat et de Jean II Molé avec Jeanne de Mesgrigny  participent pleinement, à la fin du XVe siècle, à un mécénat associant la commande de livres enluminés et celle  de verrières , dans une production troyenne alors florissante permettant « la construction d'un atelier d'art original, où d'importants peintres s'épanouirent (le maître du Missel de Troyes, le maître de Pierre Michault de Guyot Le Peley) et se répandirent hors de Troyes ». … et fait appel à des artistes venus d'ailleurs, notamment Jean Colombe ». Jean Léguisé, évêque de Troyes de 1426-1450 était rattaché à cette famille, et il possédait également dans sa bibliothèque des livres richement enluminés. 

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LE TYMPAN.

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Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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1. Soufflet supérieur. Dieu le Père en gloire. Deux anges déroulant les phylactères portant la devise EN ATTENDANT du couple Molé/Boucherat.

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Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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2. Soufflet latéral gauche. La Vierge allaitant son Fils qui tient une fleur. Un ange présentant les armes pleines de Guillaume II Molé. Un ange présentant le monogramme du peintre verrier.

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Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Détail : le monogramme du verrier.

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C'est exactement le même quen baie 132, mais il est mieux visible, notamment les deux V en chevron superposés.

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Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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3. Soufflet latéral droit. Saint Bernard en abbé. Un ange présentant le monogramme du peintre verrier. . Un ange présentant les armes mi-parti de Guillaume II Molé et Simone Le Boucherat.

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Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

 

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4. Soufflet inférieur gauche :  saint Nicolas . Écoinçons : devise EN ATTENDANT ; putto au phylactère.

 

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Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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5. Soufflet inférieur médian :  Marie-Madeleine et le vase d'aromates.

Inscription MARI/MADE

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Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 232 de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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6. Soufflet inférieur droit : saint Claude en abbé (mitre, livre, croix) . Écoinçons : devise EN ATTENDANT ; putto au phylactère.

Inscription : .St. / CLAVD

N.b : les saints et la sainte renvoient-ils  aux prénoms des enfants du couple Guillaume Molé et Simone Boucherat (un fils et trois filles) figurés en baie 132 ? Les généalogies ne retiennent que Colette et peut-être Louise. Des membres de la famille Molé portent bien les prénoms de Nicolas (fils de Guillaume II Molé et père (?) de Guillaume II) et de Claude (fils de Jean II Molé).

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SOURCES ET LIENS.

— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858,Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f153.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f252.item

 

— DEUFFIC (Jean-Luc), 2007, "Les Très riches heures de Champagne… A propos d’un catalogue d’exposition" …

https://pecia.blog.tudchentil.org/category/edition/page/11/

"À cette époque, la production de manuscrits et de monuments était florissante. Les mécènes bourgeois de Troyes, au lendemain de la guerre de Cent Ans, provoquent un essor de l'industrie des manuscrits. Ils s'appelaient Le Peley, Molé, Le Boucherat, Mauroy. Ils commandèrent des livres d'heures ou des vitraux, ils permirent « la construction d'un atelier d'art original, où d'importants peintres s'épanouirent (le maître du Missel de Troyes, le maître de Pierre Michault de Guyot Le Peley) et se répandirent hors de Troyes ». … et fait appel à des artistes venus d'ailleurs, notamment Jean Colombe ».

l'étude de Françoise Bibolet sur le mécène troyen de la fin du XVe siècle permet de faire connaissance avec ces familles bourgeoises dont l'amour des livres se manifestait par la commande de manuscrits, notamment la fratrie Le Peley-Molé-Boucherat. . Jean Léguisé, évêque de Troyes de 1426-1450 était rattaché à cette famille, et il possédait également dans sa bibliothèque des livres richement enluminés. Simon Liboron, avocat, s'allie à la famille Mauroy, et devient maire de Troyes en 1497. Amateur d'art, il s'intéresse au Mystère de la Passion . Il fit réaliser un vitrail pour l'église Sainte-Madeleine ainsi qu'un livre d'heures (aujourd'hui conservé dans une collection particulière) dont la décoration est attribuée au maître du maître de Pierre Michault de Guyot Le Peley (catalogue n° 32 ). Très riches heures de Champagne, François Avril, Maxence Hermant, Françoise Bibolet  216 pages. 24 x 28 cm. 180 ill. Editions Hazan. ISBN : 978-2754101882. 25 €"

—  JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1862  23  pp. 393-423

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_445819

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_461956

 

 

LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 29-62.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32099177/f59.item

LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948,  Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339359k.texteImage?lang=FR

 

LIEZ (Jean-Luc), 2022, "Regard(s) sur l’héraldique à Troyes au XVIe siècle". ffhal-03940420f

https://hal.science/hal-03940420/document

MARSAT (André), ‎Charles J. Ledit, ‎Angelico Surchamp · 1972 Cathédrale de Troyes, les vitraux

— MICHON ( Louis-Marie), 1941,"Un livre de raison de la famille Molé". In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1941, tome 102. pp. 306-312;

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1941_num_102_1_449250

MINOIS (Danielle), 2005 Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560) .Sorbonne Université presses Corpus vitrearum France Etudes VI, 1 vol. (475 p.-XXIV p. de pl.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 33 cm

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

 

MINOIS (Danielle), 2003, thèse d'histoire de l'art Paris IV sous la direction de Fabienne Joubert et Michel Hérald,  La peinture sur verre à Troyes à la fin du Moyen Age

PASTAN (Élisabeth C.  BALCON (Sylvie), 2006,  Les vitraux du chœur de la cathédrale de Troyes (xiiie siècle), Paris, Cths, coll. « Corpus vitrearum - France II », 2006, 539 p.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2010_num_168_3_7592_t19_0308_0000_1

RIVIALE (Laurence),  "Danielle Minois, Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560). Paris, P.U.P.S., 2005, 475 p. (Corpus vitrearum France, études VI)." In: Bulletin Monumental, tome 166, n°1, année 2008. La galerie à Paris (XIVe-XVIIe siècle) pp. 85-86.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

 

SITES

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/VIT-10Troyes-CathStPierreStPaul.php

Archives de la cathédrale de Troyes :

https://www.google.fr/books/edition/INVENTAIRE_SOMMAIRE_DES_ARCHIVES_DEPARTE/RZcNAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+Mosl%C3%A9e%22&pg=PA315&printsec=frontcoverhttps://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-Saint-Pierre-et-Saint-Paul.htm

Inventaire :

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000400

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000423

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000401

https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html

https://www.crhf.net/fr/view.php?file=/prive/bibliopdf/DernierMole.pdf

https://www.mesvitrauxfavoris.fr/troyes%20cathedrale%20baie%20232.htm

http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/0aea6dba5e47fc7c06bf9a08c96c2f96.pdf

https://www.culture.gouv.fr/ar/29/5/2/2/4/Travaux-de-mise-en-securite-et-de-protection-de-la-Cathedrale-de-Troyes

https://man8rove.com/fr/blason/g97njbn-mole

https://www.christies.com/en/lot/lot-1793926 Livre d'ehuers Molé/Boucherat

https://man8rove.com/fr/profile/gddr0txwb-simone-boucherat

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10081879f/f7.item

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