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17 octobre 2024 4 17 /10 /octobre /2024 11:48

Les trésors secrets sculptés en granite ou kersanton dans l'église de Saint-Houardon à Landerneau.

 

 

Voir aussi :

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PRÉSENTATION.

Si l'église Saint-Houardon de Landerneau construit par Joseph Bigot se présente comme un grand et froid édifice néogothique de type basilical, influencé par la cathédrale de Quimper, avec fenêtres hautes et déambulatoire, le chercheur curieux  et amateur de sculptures en kersanton, cette pierre emblématique des ateliers de sculpteurs de Landerneau entre le XVe et le XVIIe siècle, pourra découvrir de vraies pépites. Partons vers cette chasse au trésor depuis la porte d'entrée, en circulant en périphérie de l'église dans le sens horaire.

 

I. Le bénitier de la porte d'entrée sud.

Yves-Pascal Castel, qui le décrit comme un bénitier, le situait près du porche ouest et le date du XVIe siècle. Il ne décrivait que  le panneau central  avec "deux personnages dont l'un tire l'épée".

Aujourd'hui, ce bénitier se situe entre la porte d'entrée et un confessionnal.

Un élément en kersanton, à trois pans sculptés rectangulaires séparés par des pilastres, est posé et scellé sur un piètement en colonne à larges cannelures, en granite. En dessus une troisième partie a la forme d'une cuve dont le ventre est sculpté d'entrelacs.

 

 

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

C'est la partie centrale qui retient l'attention. Chacun des motifs figuré des pans est sculpté dans un cartouche à oreille. Le style est Renaissance.

Les quatre pilastres sont semblables, et sculptés d'un élément floral.

Le premier pan est orné d'une rose au centre de feuilles en étoile.

 

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

Sur le deuxième pan, central, deux hommes tiennent un médaillon montrant un homme de profil coiffé d'un béret ou casque. Une jambe en J et une goutte sont sculptés sous ce médaillon.

Les deux personnages qui se disputent le médaillon partent chacun dans une direction opposée, leurs jambes témoignant de la vivacité de leur démarche. Ils sont nus, mais coiffés d'une chevelure abondante. L'un des deux menace l'autre de la pointe de son glaive. Le thème est-il religieux ? Faut-il y voir Caïn et Abel ?

 

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

Le troisième pan, le plus singulier, montre un couple étroitement enlacé. Ils sont nus, mais l'homme est coiffé d'un bonnet phrygien tandis que les cheveux de la femme sont peignés à gros traits. La proximité des deux bouches souriantes, l'entrecroisement des jambes, évoquent une scène érotique. Mais ne serait-ce pas là le portrait du couple primordial, Adam et Éve, parents de Caïn et Abel ?

Quel est l'auteur de ces sculptures ? Il me paraît possible d'avancer le nom des sculpteurs de kersanton installés à Landerneau entre 1527 et 1577, Bastien et Henry Prigent, qui ont créés le bénitier du porche de Saint-Thurien de Landivisiau, ou bien de créer un rapprochement avec le travail du Maître de Plougastel (1570-1621) auteur des cuves et les dais à médaillons et personnages à Guimiliau.

Voir aussi le bénitier du porche sud de  Saint-Houardon .

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Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Bénitier, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

II. La console de la statue de saint François d'Assise, déambulatoire sud. Kersanton, milieu XVe.

On y voit deux anges souriants tendant devant eux un livre ouvert, où se lit sur la première page une inscription de quatre lettres, peut-être JCL/S, qu'on aimerait lire comme JESUS. Ces pages sont désignées ostensiblement par les index des anges. Il y aurait beaucoup à méditer sur notre incapacité à comprendre un message si clairement inscrit, et sur notre impuissance à voir dans ce qui est crucial pour les anges autre chose qu'une page blanche. Ou encore sur le fait que l'essentiel à percevoir est précisément, ce silence, ce dénuement de la page.

Ces deux anges surmontent de façon également mystérieuse, un aigle dont seule la tête, de face, est visible. Certes les aigles sont fréquemment requis pour servir de lutrin [aigle-lutrin] , mais c'est un peu tiré par les plumes. Y voir une référence à saint Jean, via son attribut du tétramorphe, est encore plus hasardeux.

Toute la partie droite est bûchée, y compris le support de la console, avec un aspect bouchardé qui peut laisser penser que l'on a prélever cette partie d'un ensemble plus large. À moins que lesculpteur ait opté pour un choix esthétique de non finito, mais je n'y crois pas.

Yves-Pascal Castel souligne que "le style souriant rattache cette œuvre charmante  à la sculpture du porche de La Martyre, d'autant plus que les chevelures sont laissées sous le coup de l'outil, comme non finies".

Or, ce porche de La Martyre a été attribué par Emmanuelle Le Seac'h à l'atelier ducal du Folgoët  et elle le date de 1450-1468. Elle fait de la coiffure très particulière de ces anges "en boules" une marque d'atelier, qui se retrouve au Folgoët, dans l'autel des anges (vers 1445) notamment, ou au porche sud de la cathédrale de Quimper (1424-1433).

Nous avons donc ici un deuxième exemple de la façon dont les pièces sculptées de l'ancienne église Saint-Houardon, construite au XIVe siècle en bord d'Élorn puis détruite en 1859 et rebâtie plus haut, sur les anciens jardins de l'hôpital de la Marine, ont été ré-intégrées par l'architecte Le Bigot au nouvel édifice en même temps que le clocher et le porche sud.

 

 

 

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

III. La console de la statue de saint Antoine de Padoue, déambulatoire nord. La laie allaitant ses sept marcassins. Kersanton, XVe-XVIe siècle.

Statues de l'église Saint-Hoaurdon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Hoaurdon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Console en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

IV. L'autel de la chapelle absidiale du Saint-Sacrement. Kersanton, XVe siècle.

La longue table de pierre repose sur des piédestaux à double colonne avec des chapiteaux finement ouvragés de pampres de vigne aux feuilles généreusement galbées et aux ceps serpentiformes.

autel  en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel  en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel  en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel  en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel  en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel  en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

autel en kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

V. Crédence-lavabo, côté sud de l'abside , chapelle du Saint-Sacrement. Deux têtes en moyen-relief sur les montants. 

Les deux têtes, barbues, sont couronnées. L'une des couronnes présente des losanges qualifiées de macles de Rohan par Y.-P. Castel. Il faisait remarquer "la maîtrise du sculpteur de pierre qui en quelques plans bien marqués dégage une face d'une grande noblesse.

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Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

VI. Crédence du côté nord de l'abside.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Crédence, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

VII. Voûte en croisée d'ogives de l'abside avec  blasons.

 

 église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.


Transept nord.

Sainte Anne éducatrice, bois polychrome, XVIIe siècle, h= 180 cm

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

VII. Statue de saint Jacques le Majeur, kersanton, XVI-XVIIe siècle, Maître de Plougastel , nef côté nord.

 

Le saint porte le chapeau frappé de la coquille, la pèlerine, à trois boutons ronds sur patte de boutonnière, et le bourdon (dont il ne reste que la zone de contact avec le vêtement). Le visage est émacié, long et hiératique, et c'est ce hiératisme qui incite Yves-Pascal Castel en 1984 à soulever la possibilité d'une attribution au Maître de Plougastel. Emmanuelle Le Seac'h confirme cette attribution dans son catalogue raisonné de 2015. Le Maître de Plougastel, ainsi nommé par le grand calvaire de Plougastel, a été actif de 1570 à 1620.

On lit sur le socle l'inscription I: GLOVNCE, correspondant probablement à l'identité d'un donateur ou d'un fabricien.

 

 

 

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

XI. Statue de saint Jean l'évangéliste, kersanton, XVIe siècle, nef côté nord.

Il s'agit, comme la statue de saint Matthieu et celle de saint Jacques, d'une statue appartenant à une série des Credo des apôtres, tels qu'on les trouve dans les porches des églises et chapelles bretonnes du XVe au XVIIe siècle : en effet, le phylactère, qui descend verticalement avant de s'enrouler au dessus du blason (d'un donateur) portait jadis le texte de l'article du Credo propre à chaque apôtre.

Saint Jean se reconnaît à la coupe de poison (symbolisé par un serpent ou ici dragon ailé), qu'il bénit pour en supprimer les maléfices.

Chaque statue est posée sur un dais gothique, tel que ceux qui coiffent les niches extérieures ou les niches d'apôtres des porches.

 

 

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

XII. Statue d'une sainte femme au tombeau (Marie-Madeleine??) tenant une coupe, kersanton, XVIe siècle, nef côté nord.

Elle porte un voile, un manteau, une robe aux plis rayonnant depuis un bouton, et présente vers le fidèle un récipient cylindrique comme pour en faire constater la vacuité.

Du visage, on remarque les yeux en amande aux paupières ourlées et à la pupille en drupe, mais non creusée, ainsi que le menton globulaire.

 

 

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

XIII Les fonts baptismaux en kersanton de 1615. Angle nord-ouest de la nef.

Ces fonts baptismaux ( ou "cuve baptismale à infusion") sont composés de deux cuves circulaires, la cuve principale et la cuve de vidange, en un seul bloc posées sur un piètement à godron. Un couvercle en bois est complété d'un couvercle articulé à serrure en  laiton doré en forme de coquille. Chaque cuve est, vue de profil, en forme de vasque aux flancs creusés de godrons.

Une inscription court sur la lèvre des deux cuves.


Voir aussi :

 

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

L'inscription.

On peut y lire :

QVI. CROIRA . ET. SERA. BAPTISÉ. SERA . SAVVÉ . NOBLES . GENS . NICOLAS . HARIDON . ET . YSABELE . FORESTIER . SA . FEMME . ONT . FAICT . FAIRE . EN . LEVR . VOLON (*).... LAN .1615.

(*)ou EN LEUR DEVOTION, ou pour moi peut-être "EN LEUR DON"

Soit : "Qui croira et sera baptisé sera sauvé. Nobles gens Nicolas Haridon et Isabelle Forestier ont fait faire en leur volonté l'an 1615".

Elle a été relevée par le chanoine Abgrall en 1916 et par Yves-Pascal Castel en 1986, et c'est remarquable car la partie finale, inscrite sur la petite cuve, n'est plus très lisible. Dès cette époque, il signalait le rapprochement avec l'inscription apposée par le couple en 1612 sur leur maison (aujourd'hui au 2 Place des Quatres Pompes). 

Dans les deux cas, l'inscription elle-même  est plus complexe (et donc plus belle) que sa transcription, car elle comporte de nombreuses lettres conjointes (accolées) ou intriquées, comme AP de BAPTISÉ, AR de HARIDON, AB d'YSABELE. Les lettres doubles sont abrégées par un tilde : FE~ME pour FEMME. 

Isabelle FORESTIER, dame de la Villeneuve, est connue des généalogistes : elle est née vers 1570 de Guillaume II Forestier, Noble Homme, sieur de Kervasain, notaire de Léon et Daoulas à Landerneau (1572-1590) et fermier de la terre et seigneurie de Daoulas, et de Catherine LE LION. Elle a épousé avant 1595 Nicolas HARIDON (L'), Noble Homme, sieur de la Villeneuve (en Saint-Urbain), maître, honorable marchand ca 1570. Ils eurent un fils en 1595.

Le couple fit construire leur maison en 1612 au bord de l'Elorn, à l'implantation du Pont de Landerneau côté Cornouailles, place des Quatre Pompes, et y firent placer une inscription lapidaire que j'ai photographiée et relevée en 2017.

https://www.lavieb-aile.com/2017/01/sur-la-piste-des-crossettes-de-landerneau.html

Nicolas L'Haridon, fils de Vincent L'Haridon et de Jeanne Kersivien, a un frère, Charles, honorable marchand, qui épousa avant 1588 Catherine Forestier, sœur d'Isabelle. Selon Cédric L'Haridon, Nicolas et Charles sont vraisemblablement marchands en toile de lin, et l'établissement de la maison de Nicolas et Isabelle sur l'ancienne Place au raz (un terme qui se rapporte aux étoffes) à proximité immédiate des quais, permet de penser qu'ils participent non seulement à la production (ils auraient un kanndi, site de blanchissement du lin) mais aussi au commerce maritime.

 

 

 

 

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

Comparaison avec l'inscription de 1612.

On lit sur la maison de Nicolas et Isabelle L'Haridon ceci :

LAN : 1612 : NICOLAS : L'HARIDON :

ET : YSABELE : FORESTIER : SA : FEME

ONT : FAICT : BASTIR : CESTE : MAISON.

La proximité de la formulation du texte avec celui de 1615 est évidente. Mais surtout peut-être, on y retrouve la même forme. Certes la ponctuation de séparation des mots est ici un deux-points, plus archaïque que le point simple de 1615. Mais on y retrouve la forme YSABELE, et les lettres accolées, qui concernent notamment tous les I qui sont tous absorbés par la lettre précédente. Le premier jambage des lettres A grimpe sur la lettre voisine ; et dans le début de LHARIDON, le L et le H forment un ensemble bien original.

L'inscription est sculptée sur un cartouche en réserve sur un bloc de granite, avec au bord supérieur deux petites oreilles en demi-lunes qui veulent peut-être ressembler à des attaches.

 

 

Inscription, Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Inscription, Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Le blason.

L'inscription est interrompue par un blason qui a été blasonné par le chanoine Abgrall "mi-parti au 1 d'un chevron accompagné de 3 étoiles, qui est Haridon, au 2 d'un losangé, qui est Forestier". (BDHA). Mais il faut remarquer le lambel au dessus des armes  de L'Haridon et lire  "en 1, Au chevron, accompagné de trois étoiles : deux en chef une en pointe le tout sous lambel à trois pendants qui est l'Haridon, en 2 à trois bandes fuselées, qui est Forestier." Le lambel est un signe de juveigneurie.

Le blason a perdu ses couleurs (il y a des traces bleues non significatives car elles se retrouvent ailleurs sur la cuve) mais nous connaissons les armes des Forestier, données par Pol de Courcy comme étant de sable à trois bandes fuselées d'argent.

"Forestier (le), sr de Kervazin et de Treffles’h, paroisse de Plounévez-du-Faou, — de Crec’hénou, — de * Quillien et de Penhep, paroisse de Dirinon, — de * Kerizit, paroisse de Daoulas, — de Kerosven, paroisse de Lannilis, — de Boiséou, paroisse de Lanmeur, — du Cosquer et de Tréléver, paroisse de Guimaëc, — de Trégouadalen, paroisse de Plougasnou, — de Kerangoaguet, paroisse de Carantec.

Ext., réf. 1671, sept générations., références et montres de 1481 à 1536, paroisse de Plounévez-du-Faou, évêché de Cornouaille.

De sable à la bande (aliàs à trois bandes) fuselée d’argent.

Mahé, marié vers 1445 à Plézou le Trancher, père de Guillaume, archer en 1481 ; un mousquetaire de la garde du Roi, blessé à Oudenarde en 1708 et à Malplaquet en 1709.

Les srs de la Saulraye, par. de Collorec de Keramel, par. de Plouyé, déb. réf. 1609, ress. de Châteaulin." (Armorial, Pol de Courcy)

Voir aussi : https://www.tudchentil.org/spip.php?article892

Une pièce métallique a été fixée en plein dans ce blason.

La maison des treize lunes, 4 place Saint-Thomas à Landerneau.

On a pu rapprocher (forum cgf)  ces armes des L'HARIDON avec celles apposées sur la cheminée de la maison des 13 lunes à Landerneau, devant l'église Saint-Thomas. Elles se trouvent à côté d'un autre blason au coq chantant, tenu par un jeune chevalier au bonnet à plumes  et attribué à Cabon. Les armes de la famille Cabon étaient de gueules au chapon d'argent.

https://zupimages.net/up/24/42/5xs0.jpeg
https://zupimages.net/up/24/42/ntsd.jpeg

La Maison des treize lunes, datant de la fin du XVIe siècle (et donc antérieure aux deux inscriptions) est de type maison à pondavez construites, principalement à Morlaix, par les marchands de crées ou toiles de lin avec un escalier central desservant des galeries et une pièce manoriale au rez-de-chaussée avec cheminée monumentale au rez-de-chaussée. Ces maisons à vaste espace central permettaient la réception des clients et la négociation.

 

Daniel Leloup, plan de la maison des Treize Lunes, La maison urbaine en Trégor aux XVe et XVIe siècle p. 102

 

Le choix de ce type "à pondalez" montre que les propriétaires de la maison des Treize lunes étaient des marchands de toile. C'est la seule maison à pondalez hors de Morlaix. Je suppose que L'HARIDON et CABON étaient les deux propriétaires associés. 

Cette Maison des treize lunes a longtemps porté de nos jours, sur la devanture d'un magasin d'antiquité , un blason peint aux armes des L'Haridon, les étoiles, le chevron et le lambel étant peint en couleur or sur fond azur.

façade maison des treize lunes Wikipédia

 

Voir mon cliché de cette Maison des 13 lunes :

Cédric L'Haridon fait remarquer la proximité de ces armoiries avec celles sculptées sur la cheminée de la maison de Vincent L'HARIDON au Faou au dessus de la date 1654, correspondant à son mariage. Mais outre le chevron,  au lieu de 3 étoiles on trouve deux étoiles, et un croissant en chef.

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Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux  de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Fonts baptismaux de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

XIV.  Dalle funéraire des sœurs Cabon.

Nous venons de  rencontrer le marchand de toile Cabon, associé de L'Haridon à la fin du XVIe siècle. Voici, au XVIIIe siècle, les deux sœurs Cabon.

Sur le sol des fonts baptismaux cuve se tyrouvent deux dalles funéraires. La première porte  cette épitaphe :

ICI  REPOSENT LES CORPS DE DAME MARIE MICHELLE CABON VEUVE DE MONSIEUR FRANÇOIS DE PENFENTENNIO MORTE LE 6 OCTOBRE 1795 ET DE DAME MARIE JEANNE CABON SA SOEUR,VEUVE DE MONSIEUR HERVÉ DU THOYA, MORTE LE 15 JUIN 1818. REQUIESCANT IN PACE.

Ces deux sœurs appartiennent aux douze enfants d'André Cabon, sieur de Keralias, avocat à la Cour, maire de Landerneau, décédé en 1747 à Landerneau, et de Marie Gabrielle BARIL.

 

1°) L'aînée, Marie Jeanne  Cabon née le 27 mars 1743 et baptisée  le même jour à Saint-Houardon, avait épousé Hervé Bernard DUTHOYA (1731-1779), négociant et changeur pour le Roy,  d'une famille de négociants bien connue à Landerneau, notamment par la " Maison Duthoya", ancienne maison d’armateur édifiée à proximité du quai de Léon en 1667 par Arnaud Duthoya, premier négociant en vin de la région bordelaise installé à Landerneau dès 1660. À son tour, Bernard Duthoya (1702-1757), père d'Hervé-Bernard, lieutenant de police à Saint-Macaire, avait quitté la Gironde pour s'installer à Landerneau, tout comme le grand-père Jean, décédé en 1696, maître-apothicaire puis négociant à Saint-Macaire puis marchand et armateur à Landerneau.

Le couple eut 14 enfants.

https://gw.geneanet.org/frbreton29?n=duthoya&oc=&p=herve+bernard

Marie-Jeanne fut la marraine d'une grosse cloche de Kersaint-Plabennec en 1769 avec son beau-frère par François-Louis de Penfentenio, sieur de poulbroc'h, Keralias Kersent et Keraéret.On  trouve sur cette cloche les armes de Penfeuntenio, ainsi que celles de Cabon.

2°) Marie Michelle Nicole CABON DE KERALIAS, née en 1744 à Landerneau, épousa en 1764 à Landerneau François Louis de Penfentenyo (1735-1779), et ils eurent cinq enfants.

https://gw.geneanet.org/jcbo?lang=fr&pz=delphin&nz=bourgeois&p=marie+michele+nicole&n=cabon+de+keralias

 

 

 

 

 

Dalle funéraire, l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Dalle funéraire, l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

XV. Dalle funéraire du chanoine Du Toya 1826.

CI-GIST MESSIRE HERVE GABRIEL MARIE DUTOYA PRETRE CHANOINE HONORAIRE DE QUIMPER MORT LE 29 MAI 1826 AGE DE 66 ANS.

Il s'agit du fils aîné de Marie-Jeanne CABON et de Hervé Bernard DUTHOYA. Né le 14 juin 1761 à Landerneau, il était chanoine honoraire de la cathédrale de Quimper. 

https://gw.geneanet.org/frbreton29?n=duthoya&oc=&p=herve+gabriel+marie

 

Dalle funéraire, l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Dalle funéraire, l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

XVI. Soubassement de la statue de N.D de Pontmain :  Blason en kersanton au coq chantant (Cabon ?) et à l'arbre.

Selon l'abbé Castel, "ce blason provient du Quinquis (*) et fut donné par Mr Favé, du temps de l'abbé Tanguy, curé".

(*) à l'ouest de La Forest-Landerneau, d'où est originaire la famille de PENFENTENYO ?

Cédric L'Haridon propose, très judicieusement, de reconnaître dans le coq les armoiries de la famille Le Jar, d'argent au coq de sable crété et barbé d'argent.  Les Le Jar, seigneurs de Clesmeur appartiennent aux familles notables de Landerneau au XVIe siècle. Ils ont possédé le manoir de Kerveleoc à Plouedern près de Landerneau.

Mais quelle serait l'épouse, dont la famille aurait un arbre comme armes? Cela pourrait-il être la famille Poullain qui porte d'argent au houx arraché de sinople au franc canton de gueules chargé d'une croix dentelé d'argent?Effectivement, il y eut une alliance (Manrove) entre Yves Le Jar sieur de Clesmeur (1655-Quimper 1691) et Urbane Poullain (1663-1686 ou Crozon 1688), fille de Jean Poulain, écuyer, sieur de la Rivière-Pontlo, et de Jeanne Berthou.

Pour Cédric L'Haridon, 

"Me François Le Jar (+1616), sr de Chefdubois et du Cosquer, procureur du Roi à Brest/St-Renan, marié à Pétronille (Péronnelle) de Keroullas (remariée en secondes noces à Guillaume Le Gubaer (+1625) sénéchal de la principauté de Léon à Landerneau). 

Leur fille unique Pétronille (Péronnelle) Le Jar épouse Renan de Penfentenyo, sr de Kermorvan, de Lisle.

Son oncle, Hervé Le Jar (+1647), frère de François, a la curatelle de sa nièce et reprend l'office de procureur du Roi à Brest/St-Renan.

Marié à Françoise Le Mercier de Beaurepos, leur petit-fils, Gabriel Yves Le Jar (+1691 à Quimper) sr du Cleusmeur épouse Urbane Poullain (+1688 à Crozon)."

[*]  Cédric L'Haridon apporte cette rectification : "En étudiant les baptêmes des enfants d'Alain de Tromelin, premier magistrat de la principauté de Léon (x Anne Guingamp), je trouve en 1630 à Landerneau St-Thomas Marie Le Jar dame de Kerantraon épouse de Jean Le Veyer dont les enfants baptisés à Lanneufret ont pour parrain/marraines en 1610 Marie de Tromelin du Cosquer, en 1615 Hervé Le Jar de Cleusmeur et Françoise de Keroulas dame de Penanchoat. Le prénom de l'épouse de François Le Jar sr de Chefdubois (Penanhoat) n'est donc pas Pétronille mais Françoise.

En 1620, le parrain est François Le Gac sr de K/loshouarn dont le fils Christophe Le Gac sr de K/raoul épouse Marie de Tromelin, fille d'Alain cité au début.

Mais il faudrait admettre que le sculpteutr ait négligé, dans les armes des Poullain,  leur franc canton d'une part, mais aussi les racines de l'arbre, propres, en héraldique, aux arbres "arrachés".

 

 
Blason e, kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Blason e, kersanton, église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

XVII. Statue non identifiée. Personnage en tunique (Christ?) tenant un cœur au centre d'une couronne d'épines. Kersanton, XVIe siècle, au dessus d'un dais gothique.

Inscription sur le socle : PULSATE ET APERIETVR 

Il s'agit d'une citation de l'évangile de Luc 11:9, "frappez et l'on vous ouvrira" qui se retrouve repris en musique en grégorien :

Petite et accipietis
quaerite et invenietis,
pulsate et aperietur vobis.
Omnis enim qui petit accipit,
et qui quaerit invenit,
pulsanti aperietur.

Demandez et vous recevrez,
cherchez et vous trouverez,
frappez et l'on vous ouvrira.
Quiconque en effet demande, reçoit,
et qui cherche trouve,
et à qui frappe on ouvrira.

Cette inscription me confirme mon hypothèse d'identifier ce personnage comme le Christ . 

Selon l'abbé Castel, les paroissiens et paroissiennes  désignaient la statue comme sainte Rita.

 

Statues de l'église Saint-Hoaurdon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Hoaurdon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Hoaurdon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Hoaurdon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

XVIII. Saint Houardon. Bois polychrome, XVIIIe , h= 200 cm. Transept sud.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

XIX. Saint Guénégan, bois polychrome; h = 180 cm; XVIIIe.Transept sud.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

XX. Statue de saint Matthieu, kersanton, XVIIe siècle, sculpté par Roland Doré.

Voir

 https://www.lavieb-aile.com/2024/10/la-statue-de-saint-matthieu-par-roland-dore-dans-l-eglise-saint-houardon-de-landerneau.html

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

Statues de l'église Saint-Houardon de Landerneau. Photographie lavieb-aile 2024.

 

 

SOURCES ET LIENS.

—ABGRALL, 1916-1917, Notice sur Landerneau, Bull. DHA Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/e8e8e84cf9484183b6117713f6b2b97d.pdf

Au bas de l'église, la cuve baptismale porte un blason : mi-parti au 1 d'un chevron accompagné de 3 étoiles, qui est Haridon, au 2 d'un losangé, qui est Forestier, avec cette inscription : QVI. CROIRA . ET. SERA. BAPTISÉ. SERA . SAUVÉ . NOBLES . GENS . NICOLAS . HARIDON . ET . ISABELLE . FORESTIER . SA . FEMME . ONT . FAIT . FAIRE . EN . LEVR . VOLON.... LAN .1615.

— CASTEL (Yves-Pascal), TUGORES (M.M), 1984, Landerneau, patrimoine artistique et culturel. Edité par la municipalité de Landerneau

https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle_190/landerneau__patrimoine__artistique__et__culturel.pdf

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/36bb3f8fdcca35146c8c4ccf0ad945df.jpg

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Landerneau, Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, 1988

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3c21ef2b4d254c026109041eadd62299.pdf

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle, Presses Universitaires de Rennes.

— PLATEFORME OUVERTE DU PATRIMOINE POP

https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090028

—FORUM Centre généalogique du Finistère

https://forum.cgf.bzh/forum/phpBB3/viewtopic.php?t=28681&start=30

—SITE CEDRIC L'HARIDON

https://l-haridon.fr/landerneau-brest.html

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16 août 2023 3 16 /08 /août /2023 22:10

Les statues (atelier du Folgoët, granite, traces de polychromie,  XVe siècle) de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Saint Christophe, sainte Catherine, sainte Marie-Madeleine, saint Fiacre, Jean V ou personnage en armure,  saint Yves, saint Faron, martyre d'Apolline.

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Les articles sur la chapelle Saint-Fiacre, Le Faouët :

Et dans l'église du Faouët.

 

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On s'agacera peut-être du nombre de mes photographies. Mais c'est le seul moyen à ma disposition pour  palier à l'inspection directe  et ne pas passer à côté des détails importants.

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I. Saint Christophe portant Jésus enfant Sauveur du Monde pour traverser le gué. Granite, traces de polychromie, XVe siècle.

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— Sur l'iconographie de saint Christophe : Voir :

 

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La statue occupe le coin nord-ouest de la nef, allongée au sol comme si elle attendait (depuis 1951) un emplacement meilleur. J'ai redressé mes photos pour mieux en rendre compte.  Elle est en leucogranite avec de rares traces de polychromie. Elle est mutilée, puisqu'il manque les jambes, le bâton et la tête du saint, ainsi que la tête de l'Enfant. Selon les auteurs de la notice de la base Palissy, elle serait du "XVIe siècle (?)" mais je pense qu'on peut l'estimer du XVe siècle (et même de la première moitié, par assimilation aux autres statues datées par E. Le Seac'h). Malgré les mutilations, elle est de très belle facture.

Le saint est de face, mais il traverse le gué dont l'eau est représentée, recouvrant ses pieds. Il tient du côté droit son bâton de passeur, écoté, mais on ne peut préciser si, comme le veut la tradition iconographique, ce bâton est en train de reverdir miraculeusement. Il est vêtu d'un manteau au dessus d'une robe boutonnée. La main gauche est posée sur la ceinture.

L'Enfant est vêtu d'une tunique laissant voir ses pieds. Il tient le globe terrestre de la main gauche, et entoure le cou de Christophe de son bras droit.

La présence de ce globe est capitale, puisque c'est parce que Jésus tient le monde avec lui que, malgré son allure d'enfant, il va peser si lourd que Christophe ne parvient plus à progresser dans le cours d'eau. Mais un acte de foi  sauve le passeur, et, miraculeusement, tandis que son bâton verdit, il gagne la rive opposée.

Un élément important de ce thème, c'est l'échange possible des regards entre Jésus et le passeur ; mais ici, nous ne savons pas si Christophe (Christophoros, "porteur du Christ") tourne la tête vers son passager.

Un autre élément de cette tradition, c'est la grande taille du saint, parfois figuré comme un géant.

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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II. Sainte Catherine d'Alexandrie (premier atelier du Folgoët, granite anciennement polychrome, XVe siècle).

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56005831

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La statue est adossée à la table d'offrande du bras nord de la nef, juste devant le saint Christophe allongé, et juste à côté de la statue de Marie-Madeleine.

La pierre est de même teinte que celle des autres statues qui l'entourent. La sculpture  date du XVe siècle. Elle mesure 1 mètre de haut, 25 cm de large et 26 cm de profondeur (Le Seac'h).

La sainte, à la taille très fine et à la belle poitrine, est vêtue d'un surcot à encolure ronde, si longue qu'elle ne dévoile qu'à peine ses chaussures pointues, et d'un manteau à manches très larges et dont le pan gauche fait retour vers le poignet droit. Sa main droite est posée sur le pommeau de l'épée qui longe sa jambe droite ; cette épée rappelle qu'elle subit la décollation.  Sa main gauche tient la roue, instrument de son supplice qu'elle surmonta miraculeusement. Une sangle oblique vers le bas et la gauche correspond à sa ceinture, comme le montre le gisant de Perronnelle de Boutteville, qui porte la boucle de ceinture bas sur la hanche.

La statue a été décrite par E. Le Seac'h page 68. Elle l'attribue au premier atelier du Folgoët (1423-1468), avec la statue de Marie-Madeleine et le groupe de Saint Sébastien entre les archers, et le personnage décapité en armure, mais aussi les gisants de Perronnelle de Boutteville et de Bertrand de Trogoff. Sa comparaison de sainte Catherine avec Perronnelle de Boutteville, qu'elle date vers 1425, l'incite à affirmer que les statues des saintes Catherine et Marie-Madeleine sont parmi les premières réalisées par l'atelier du Folgoët (1423-1468). Néanmoins, cette datation très précoce se heurte à celle de la chapelle. Enfin, l'encolure est ronde chez Catherine , mais en V chez Perronnelle et ches Marie-Madeleine...

Rappel :

 Un premier atelier dépendant du mécénat ducal attaché à la collégiale du Folgoët a travaillé entre 1423 et 1509, réalisant notamment l'autel des Anges, les Anges des façades, le porche des Apôtres, le tympan du porche occidental et de nombreuses statues de la collégiale du Folgoët, mais aussi le porche sud de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, le calvaire et le porche de Notre-Dame-de-Rumengol, le porche sud de l'église de La Martyre, la chapelle Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon, le gisant de Sainte-Nonne dans l'enclos paroissial de Dirinon, le gisant de Jean de Kérouzéré dans l'église Saint-Pierre de Sibiril, plusieurs statues de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas, des sculptures en ronde-bosse à Kernascléden, Saint-Fiacre du Faouët, Quimperlé, etc.

Un second atelier ducal, qui a fonctionné entre 1458 et 1509 a réalisé entre autres le porche sud de Saint-Herbot et le porche de l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Plourac'h.

Deuxième rappel : les armoiries ducales, datées "pas plus tard que le milieu du XVe siècle", sont présentes sur le chevet de la chapelle. Le duc Jean V est passé au Faouët en 1442. La chapelle a été construite entre 1436 (date sur une pierre dont l' inscription mentionne la fondation d'un hôpital, en réemploi sur une maison au sud-ouest de la chapelle) et 1480 (date inscrite sur le jubé, installé postérieurement à la fin de la construction puisqu'un pilier a été retaillé).  Pour D. Moiriez et J.J. Rioult "la chapelle Saint-Fiacre est une œuvre caractéristique du rapide développement de l'art flamboyant selon des types originaux (*), en Bretagne dans les années 1440-1470, sous l'influence du milieu ducal." (*) comme, selon Léon de Groer, Kernascléden, Sainte-Noyale à Pontivy et Notre-Dame de Quimperlé.

 

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La main droite, photographiée en vue de détail, est très élégamment sculptée, et se révèle comparable à celle de saint Faron (ci-dessous), ce qui tend à prouver que c'est le même sculpteur qui a réalisé toutes ces œuvres : la "même main".

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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III. Sainte Marie-Madeleine (premier atelier du Folgoët, granite anciennement polychrome, XVe siècle).

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56005832

La statue, de même facture et de même matériau que les précédentes, mesure 95 cm de haut, 27 cm de large et 26 cm de profondeur. Elle est placée contre la banquette du mur nord du bas-côté, derrière la table d'offrande.

La tête, le haut des épaules, mais aussi un objet  tenu dans la main droite, sont brisés.

Marie-Madeleine, porte une robe très longue, à encolure en V, et un manteau épais. 

En multipliant les angles de vue, l'objet tenu en main droite se révèle être cylindrique, c'est donc bien un pot à onguent attribut de Marie-Madeleine.

La sainte tient entre ses mains sa chevelure divisée en deux nattes très longues et épaisses.

Du bas de la robe sortent les pointes menues de ses chaussures : ce qui confirme la datation au XVe siècle, avant 1475 environ.

Note. Une carte postale, ainsi qu'un cliché de la direction archéologique, montrent plusieurs têtes réunies sur la table d'offrande lors des travaux de restauration. Les têtes manquantes sur nos statues s'y trouvent-elles ? 

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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Les chaussures pointues.

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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IV. Sainte Marguerite. Granite, traces de polychromie, XVe siècle.

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Cette statue n'est pas identifiée par un cartel sur place, et n'est pas décrite sur la base Palissy, ni même ailleurs. C'est vrai qu'il faut bien connaître le modèle iconographique intacte, dans lequel la sainte qui a été avalée par un gourmand dragon en sort pour avoir su percer une sortie de secours sur le dos de la bête (avec son crucifix, dit la légende) : c'est la scène de "sainte Marguerite issant du dragon". Puisque nous parlons ici du Maître du Folgoët, voici par exemple le groupe réalisé — en kersanton et non en granite— pour l'église du Folgoët :

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Sainte Marguerite issant du dragon. Kersanton, traces de polychromie rouge, Atelier du Maître du Folgoët (1423-1433) ; Collégiale du Folgoët, photographie lavieb-aile avril 2017.

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En partant de ce modèle, on interprète mieux la pièce sculptée qui est conservée ici, avec l'éventail des nervures de l'aile, la ponctuation des pustules venimeuses de l'échine,  les pattes griffues, la gueule affichant dans un sourire féroce sa dentition, la queue (qui s'élève en face postérieure) et, enfin, le début de la robe de la vierge martyre d'Antioche. 

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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V. Saint Fiacre. Granite, traces de polychromie, XVe siècle.

Pas de description dans la base Palissy.

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Même en réunissant les deux blocs brisés du buste, il n'en reste pas grand chose : la tête, les bras et les jambes sont manquantes. Mais, sur le côté droit, la pelle est conservée, permettant l'identification sûre du saint, patron de la chapelle. Du coup, on remarque le camail qui couvre les épaules, et qui appartient à l'habit du saint moine.

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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VI. Personnage en armure (premier atelier du Folgoët, granite polychrome, XVe siècle, tête brisée).

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56005830

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Il mesure 95 cm de haut, 30 cm de large et 26 cm de profondeur. La tête et le bras droit sont manquants. Comme le montre la figure, il prend place sous un dais gothique sur un culot du pilier nord de la nef, à deux mètres du lot des statues précédentes.

L'homme est en armure complète, recouverte d'un tabard et d'une cape. Le bouclier, rectangulaire mais brisé, est porté au bras gauche, comme c'est la règle pendant le combat. L'épée est au côté gauche, tenue par la main gauche, tandis que la main droite devait être posée sur la poignée de la dague qu'on voit encore au côté droit.

Les chaussures ou solerets de l'armure sont à la poulaine, nous sommes  bien au XVe siècle, et le granite clair (un peu plus jaune peut-être) est le même que pour les œuvres précédentes.

Il pourrait s'agir (E. Le Seac'h) d'une représentation du duc de Bretagne Jean V, la représentation étant en effet similaire  à celle, également en granite, du porche nord de l'église Notre-Dame de Quimperlé. Ce porche nord avait été ajouté à l'édifice suite à une donation le 11 juillet 1418 de ce duc pour célébrer la naissance de son fils Pierre. Il daterait des années 1420-1450. 

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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VII. Saint Yves présentant un panonceau à inscription. Granite polychrome, XVe siècle. Tête et main gauche brisées.

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https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56005829

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Situation : angle sud-ouest du bras sud du transept. H = 95 ; la = 40 ; pr = 25

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Malgré les têtes et parties brisées, nous allons depuis le début de belle statue en belle statue, toutes du XVe siècle, et celle-ci ne fait pas exception : elle est remarquable par sa polychromie et notamment par un très beau bleu. Le saint est principalement identifié par les hermines de sa cotte talaire et par le camail à capuche qui couvre les épaules .

Mais la gestuelle n'est pas habituelle à ce saint, et le geste d'argumentation est absent. De la main droite, il désigne l'inscription d'un panonceau. La main gauche était levée.

L'inscription est effacée, ou presque effacée, elle semble encore capable de nous dire quelques mots, si on voulait bien se donner les moyens de l'étudier. Le panneau est séparé par des bourrelets en trois registres. Trois lignes de lettres noirs sont inscrites sur le registre médian. Je crois lire ----prigen--- et puis à la fin --lan mil -- ???

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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VIII. Saint évêque (saint Faron ?). Granite polychrome, XVe siècle. Mains et tête brisés.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56005828

Hauteur 115 cm, largeur 35 cm, profondeur 25 cm.

Est-ce saint Faron, évêque de Meaux, qui, comme le représente la verrière de la vie de saint Fiacre, accorda à celui-ci l'emplacement pour bâtir son ermitage ?

Vêtu de la chasuble rouge à croix jaune (or?) et d'une cotte talaire laissant dépasser la pointe de ses chaussures à la poulaine confirmant la datation du XVe siècle, il lève le bras droit pour tracer une bénédiction, et tient sa crosse dont l'extrémité est brisée.

 

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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IX. Martyre de sainte Apolline. Pierre polychrome, quatrième quart XVe siècle .

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM56000269

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La sainte est suspendue par ses cheveux à une potence. Les deux bourreaux sont armés de tenailles et lui arrachent les dents.

La sainte : robe rouge et or mouchetée, à encolure retctangulaire, serrée par une ceinture : chemise à encolure en V

Les bourreaux : bonnets coniques, tunique à découpes  festonnées triangulaires, culotte courte sur des chausses ajustées.

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Les statues du  XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

Les statues du XVe siècle de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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X.La table d'offrande (?) : un système d'écoulement.

 

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La table d'offrande de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

La table d'offrande de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

La table d'offrande de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

La table d'offrande de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

La table d'offrande de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

La table d'offrande de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile 2023.

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SOURCES ET LIENS.

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—GROER (Léon de). L'architecture gothique des Xve et XVIe s. dans les anciens diocèses de Quimper et de Vannes. Etude de quelques ateliers. Thèse Ecole des Chartes, 1943. Doc dactylographié inédit.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3370857s/f1.item.texteImage

 — LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle , 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm . Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395 Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014 Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut. Pages 69 et 314.

 

—LEFEVRE-PONTALIS (Eugène),  1914. Le Faouët, chapelle de Saint-Fiacre, dans Congrès archéologique de France, LXXXIe session tenue à Brest et à Vannes en 1914 par la Société française d'Archéologie, Paris, 1919, p. 348-355.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4224131z/f512.item

— MOIREZ ( Denise),  Rioult (Jean-Jacques), 1965, La chapelle Saint-Fiacre du Faouët,  Dossier IA00008411 de l'Inventaire général du patrimoine.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-fiacre-le-faouet/4613b595-0f59-4fae-8e14-169027523909

Présentation :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_01.pdf

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_02.pdf

 

— Le Faouët et Gourin. Inventaire topographique. Paris, 1975, p 43-50.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Le Faouët. Inscriptions Atelier ducal du Folgoët
21 juillet 2023 5 21 /07 /juillet /2023 10:19

Le porche sud (second atelier du Folgoët, granite et kersanton polychrome, vers 1500-1510) de l'église de Plourac'h (22) et ses Apôtres.

 

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Sur Plourac'h, voir :

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PRÉSENTATION.

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Le premier atelier ducal du Folgoët (1423-1468) a mené à bien, sous le mécénat du duc Jean V et de ses successeurs, les chantiers de la collégiale du Folgoët (porche vers 1423-1433), de la cathédrale de Quimper (porche sud et portail ouest, 1424-1442), du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (porche entre 1436 et 1472), de Notre-Dame-des-Portes de Châteauneuf-du-Faou (1438),  de Kernascléden (porches vers 1433-1464), de l'église Notre-Dame de Quimperlé (porche nord 1420-1450), ainsi que les porches en kersanton de La Martyre (vers 1450 et 1468) et de Rumengol (vers 1470).

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Le second atelier du Folgoët, ou "atelier des enfants" réalisa, avec moins de souplesse et de grâce que le premier Maître, deux porches assez identiques, celui de Plourac'h vers 1458-1488 ou 1500-1510 et celui de Saint-Herbot entre 1498 et 1509. Ils sont tous les deux en granite pour l'architecture et en kersanton pour les statues, notamment des Apôtres. Comme celui de La Martyre, ils constituent à eux seuls des petites chapelles, voûtés d'ogives, aux solides contreforts  et disposant  de salle d'archives à l'étage.

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— Sur la chapelle Saint-Herbot, voir :

 

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À Plourac'h, un registre de paroisse (non daté mais assez tardif, cité par R. Couffon, folio 42°) affirme ce lien familial entre les deux Ateliers en indiquant  que "François du Méné, chambellan du duc François II, entreprit de  faire bâtir le beau porche de Plourac'h avec les enfants du célèbre maître qui construisit la merveille du Folgoat". On prendra cette allégation dépourvue de sources avec prudence, puisque ce François du Méné ne figure pas dans la liste (non exhaustive) des chambellans de François II.

Le mécénat des ducs de Bretagne est attesté par les armes d'Anne de Bretagne sur le tympan de la baie 3 (vers 1500-1506). 

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Datation.

 

a) La datation proposée par E. Le Seac'h semble se fonder sur l'inscription d'un entrait de la chapelle nord, datant la charpente en l'an 1500 (pour d'autres, en 1506) sur commande de Charles Clévédé (cf. article sur les sablières), puisque l'inscription de fondation du porche est à demi-martelée, et qu'elle n'a pu la lire ni l'interpréter. Pourtant, elle écrit "Le porche de Plourac'h est donc à dater entre 1458 et 1488." 

 

b) Néanmoins, le pied du bénitier de l'angle nord-est du porche est une colonnette sculptée en nid d'abeille, motif qui, selon Parvis-Hermon, n'est présent dans l'art breton que peu après 1510. Les exemples de motif en nid d'abeille cités par Couffon 1952 sont plus tardifs, sur le calvaire de Confort-Meilars, le porche de la chapelle de Saint-Germain de Plogastel-Saint-Germain. On trouve ces colonnettes sous le porche sud de Lampaul-Guimiliau (1533),  sur la porte sud (1541) de la chapelle de Ty Mamm Doué de Quimper, au dessus de la porte ouest de l'église de Brasparts (1541) ou sur le porche de Landivisiau (1554-1565)., sur la porte de la chapelle Saint-Nicodème de Ploéven (1592) ou de la chapelle Saint-Vendal de Douarnenez (1592).

Le dossier de l'Inventaire rédigé par Pavis-Hermon en reprenant les conclusions de sa notice IA0000 3364-01 indique : "édifice de la première moitié du XVe siècle. Chapelle orientale et porche du début du premier quart du XVIe siècle". On négligera le dossier PA00089517  de la base Mérimée (1992), très peu fiable, et qui indique que "les fenêtres flamboyantes et le porche sont du XVe siècle".

c) Si les armoiries du gable sont celles des Clévédé, cela ne permet pas de préciser mieux la datation, puisque Charles Clévédé est présent à la montre de 1481 en Cornouaille, "homme d'armes à deux chevaux pour la selle" et représentant Henry du Dresnay. Il est accompagné de Jehan et Guillaume Clévédé, archers en brigandine. (Tudchentil). Ces derniers sont peut-être les fils de Charles, qui se serait marié vers 1461. Il est décédé en 1531, date à laquelle sa veuve Marie de Pestivien rend aveu comme tutrice de son fils. Jean Clévédé sieur de Guerlesquet représente Plourac'h à la Réformation de 1536 (Tudchentil).

d) Un autre élément de datation est la proximité du porche de Plourac'h avec celui de la chapelle de Saint-Herbot. Or, le début de la construction de ce dernier est clairement daté par inscription de 1498. La date de fin en 1509 était portée sur le phylactère d'un ange. Le chantier aurait duré onze ans.

Si le chantier de Plourac'h a eu la même durée et s'est achevé avec le bénitier à nid d'abeilles, nous aurions une datation, reprenant la proposition de Parvis -Hermon (début du premier quart du XVIe  siècle), de 1500-1510.

À la différence de Saint-Herbot, nous ne trouvons pas ici la devise des ducs de Bretagne A ma Vie.

En conclusion, j'adopte la datation suivante : "vers 1500-1510". Anne de Bretagne est alors reine de France depuis 1491, elle décède en 1514.

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Restauration.

L'ensemble du porche et ses statues ont été analysés et restaurés en 2017 (étude) et 2020 par Arthema Restauration sous le suivi du SDAP des Côtes d'Armor et de l'architecte des bâtiments de France madame Véronique André, avec dépoussiérage de la polychromie pulvérulente, nettoyage précautionneux des mousses, des lichens et des algues (chlorophycées), fixation des écailles de peinture. Les analyses stratigraphiques en laboratoire ont été confiées au CARAA.

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I. L'EXTÉRIEUR DU PORCHE .

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Le porche sud, de plan carré,  est construit au droit des troisième et quatrième travées

L'arc brisé de l'entrée est plus resserré qu'à Saint-Herbot ; les piédroits et voussures sont sculptés de deux rangs de feuilles d'acanthe, et complétés d'une accolade et de pinacles. Au dessus du fleuron, on voit la fenêtre à épaisses grilles de la salle d'archives de la fabrique, et accessible par l'escalier d'une tourelle circulaire latérale (angle sud-ouest), et plus haut encore, la trace d'un complexe héraldique hélas soigneusement martelé et dans lequel on a suggéré de voir les deux lions affrontés autour d'une lance des seigneurs de Clévédé, fondateurs de la chapelle nord en 1500-1506. À droite de ce complexe se voit une pierre portant un écu martelé.

 

 

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Les rampants du pignon sont à crochets, et amortis de deux crossettes.

La crossette de droite représente un homme, souriant,  en tenue noble de l'époque (bonnet, cheveux bouclés sur les épaules, tunique longue serrée par une cordelière), dont les mains tiennent peut-être un cor ou un parchemin. Pavis-Hermon y voyait peut-être un calice d''où émerge un dragon", ce qui pourrait en faire un saint Jean ; mais les saints ne sont jamais représentés sur les crossettes.

La crossette de gauche représente un animal ailé, peut-être un dragon.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Les moulures du porche extérieur.

Le décor est bien moins développé qu'à Saint-Herbot.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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II. L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LE MUR NORD : LA PORTE ET LE TYMPAN .

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La porte ogivale est encadrée de deux moulures à rinceaux (naissant, comme dans tous les porches de cet Atelier de la gueule d'animaux), encadrée de pinacles et soulignée  d'un arc en accolade à choux frisés, conduisant au culot très ouvragé d'une niche. Celle-ci, encadrée de pinacles et couronnée d'un dais gothique, abrite une belle Vierge à l'Enfant en kersanton polychrome du XVIe siècle.

 

On lit sur la porte en bois, qui serait d'origine, les mots Domus Dei, Porta Coeli (Maison de Dieu, Porte du Ciel) sous deux anges en prière entourant à gauche le Christ et à droite  St Jean-Baptiste, patron de l'église ; en dessous sont  sculptés des motifs en plis de serviette.

Les statues en kersanton de deux des quatre évangélistes l'entourent, saint Marc à gauche avec son lion et saint Luc à droite avec son taureau. Ils tiennent la plume, portent l'encrier et le plumier.

Pour E. Le Seac'h, les trois statues ne sont pas de la même main que les statues des apôtres et leur sont postérieures.

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Bien que la proximité du porche de Plourac'h avec celui de Saint-Herbot ait été souligné, les différences sont nombreuses et importantes ; l'influence du mécénat ducal et du style du premier atelier du Folgoët est moins net. Et le mur nord, qui n'a pas ici les portes jumelles et le bénitier du trumeau, est dédié à la Vierge et non au saint patron du lieu.

 

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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L'inscription de fondation (granite).

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Cette pierre  a été buchée sur toute sa moitié gauche ; et son extrémité droite a été retaillée (pierre de réemploi ?). Ce qui subsiste est écrit en lettres gothiques, perlées, aux fûts bifides (les V), et à empattement triangulaire. Le O est tracé en (). Les branches des V sont réunies par un ^ ou un  o .

Mais hélas, elle est indéchiffrable, même à éclairage frisant ou après estampage:

--- VXLLOV

---] : XIXOV

---XQVE

Ou bien, car tant de lettres X incitent à les lire comme des I bifides et perlés

---VILLOV

---J: ILIOV 

--- IQVE

Le dernier mot pourrait être la fin de "FABRIQUE"

 

Pavis-Hermon avait lu ceci :

---VILLON

---:NOV

---IQVE

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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La Vierge à l'Enfant, kersanton polychrome, début XVIe siècle.

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La statue occupe une niche hexagonale à dais, à voûte nervurée, construite par deux pinacles engagés appuyés sur un ange et un lion. On discerne sur le dais  des traces d'ocre (bouche-pore à la chaux), et de plusieurs couches de peinture à l'huile avec traces d'orange foncé ( ou brun-rouge) et de bleu clair.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Cette statue mesure 127 cm de haut. La Vierge est couronnée, ses longs cheveux sont regroupés derrière la nuque par un voile occipital typique de la statuaire finistérienne du XVIe siècle, puis les méches recouvrent ses épaules. La couronne à fleurons et perles était dorée, et rouge vermillon. Le visage est rond, le front et les sourires épilés, la bouche rouge petite au dessus d'un petit menton rond. Les yeux regardant le spectateur  sont sombres (mais avec des traces de bleu). La face est couverte d'une carnation rose, les cheveux étaient dorés, le voile était également doré mais est jaune pâle.

La robe à décolleté carré  était rouge, serrée par une ceinture d'étoffe jaune nouée. Un pan est retroussé et fixé au poignet gauche, formant des plis en V. Les manches sont larges. Le décolleté dévoile une chemise fine, à petits plis, perlée à l'encolure, et un collier  (ou l'attache du manteau).

Le manteau est largement ouvert,  il est vert-brun avec des parties rouge vermillon et bleu selon l'usure des couches. Il forme de vastes plis du côté gauche.

La main et l'avant-bras droit sont absents : la Vierge tendait peut-être un objet (fruit) à son Fils.

L'Enfant en tunique longue, à cheveux bouclés, est assis jambes croisées sur le bras de sa Mère et est tourné vers elle, sans échange de regards. Sa main droite est posée sur sa poitrine tandis qu'il tient, en enfant sauveur, le globe du Monde dans la main gauche.

 

La statue a reçu une préparation "bouche pore" ocre jaune, puis plusieurs couches de peinture à l'huile plus ou moins écaillées mais remarquablement restaurées. 

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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À ses pieds, deux anges ou enfants de chœur, joufflus, vêtus d'une tunique dorée, présentent un cube (un écu à la pointe abrasée ?) sculpté en bas-relief d'un calice : donation d'un prêtre ?

Les anges aux cheveux bouclés (or sur mixion jaune) ont un visage proche de celui de la Vierge, à la carnation identique (couches de blanc et rose).

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Saint Marc évangéliste à gauche (kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle).

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On remarque que malgré la restauration récente, et malgré les précautions prises (fils tendus), le haut de la statue est couvert de fientes.

Le saint, identifié par son lion, tient dans un geste délicat le livre ouvert de son évangile, et y pose le stylet de son travail d'écrivain, tandis que le plumier oblong et l'encrier rond sont suspendus à sa ceinture.

Il est coiffé d'un chapeau à larges bords de forme carrée évoquant la coiffure des docteurs médiévaux. La carnation rose est préservée.

Il porte un manteau attaché sous la gorge, au pan gauche retroussé vers la ceinture.

Le plissé de la robe ou cotte est modelé par l'avancée du genou droit. Cette cotte était rouge sur couche ocre ; elle laisse voir l'extrémité des chaussures.

Le lion , qui enjambe la chaussure gauche, est finement représenté, d'allure vive, et montrant les dents. Comme c'est l'usage, la queue passe entre les jambes et fait retour sur le dos pour y étaler son fouet à trois méches.

 

 

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Saint Luc évangéliste à droite (kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle).

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Il est déjà bien arrosé de fientes.

Il a perdu presque toute sa polychromie, sauf au bas de la cotte ocre rouge.

Il porte le même chapeau de type "bonnet carré", la même cotte talaire, le même manteau (mais c'est le pan droit qui vient se fixer sur la ceinture),  le même encrier et le même plumier.

Mais  il tient son livre fermé (reliure à fermoir) tandis qu'il laisse une banderole se dérouler jusqu'au sol. L'inscription qui devait y être peinte n'est plus visible.

Comme le lion de Marc, le taureau pointe ses cornes au dessus de la chaussure gauche de son maître.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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La voûte.

Le porche est voûté d’ogives, avec en clé de voûte des armes non identifiées. La partie droite est ocre rouge, la partie gauche ocre jaune, et les restaurateurs ont pu  y discerner dans les voûtains quelques tracés attestant d'une fresque :  un Christ en croix sur la gauche avec à ses côtés la Vierge et saint Jean, et plus haut un diable. Ou des personnages dans une barque (pêche miraculeuse ?), ou un personnage avec un drapeau. Et probablement une mise au tomneau et un Noli me tangere.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le bénitier à la colonnette en nid d'abeille.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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II. L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES SIX APÔTRES DU  CÔTÉ DROIT .

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1°) Un Credo apostolique.

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La présence dans ce porche, comme dans ceux réalisés par le Premier atelier du Folgoët, des douze Apôtres n'est pas ornementale : elle affirme pour le fidèle qui s'apprête à entrer dans l'église, les vérités dogmatiques de sa Foi, réunies dans les douze articles du Credo.

Le texte de ces douze articles, chacun confié à un apôtre dans un ordre assez bien établi par la tradition, ne sont presque plus visibles puisqu'ils étaient peints sur le phylactère qu'ils ont soin de présenter, alors qu'à Saint-Herbot, ils sont sculptés et bien lisibles, et en outre, le nom des apôtres est sculpté sur le socle.

Néanmoins, c'est bien ce texte désormais invisible du Credo qui s'affirmait ici avec solennité.

Comme nous ne pouvons plus déchiffrer les textes (bien que des traces des écritures en gothique subsistent), et comme les statues ont pu être déplacées lors de restaurations des siècles passés, et enfin comme les apôtres ne portent pas , sauf les quatre premiers, d'attribut distinctif, nous ne pouvons être certain de leur identité, sauf à postuler d'une part que les statues sont encore dans leur ordre initial, et d'autre part qu'elles suivent la séquence utilisée à Saint-Herbot.

Rappel :

La séquence suivie à Saint-Herbot est celle du Canon romain, Pierre-André-Jacques-Jean-Thomas-Jacques-Philippe-Barthélémy-Matthieu-Jude-Simon-Matthias, modifiée selon  l'ordre courant où  la même succession se termine par Simon-Jude-Matthias.

Cet ordre, et l'attribution des articles du Credo, obéit à celui établit par le Sermon du Pseudo-Augustin : Sermo CCXLI De symbolo, P.L. 39 col; 2190 ; C'est aussi l'ordre du Speculum Theologiae ou Verger de Soulas du XIIIe siècle, Bnf Fr 9220 folio 13v ; des Grandes heures du duc de Berry (1409) folio 1r à 6v  ; du  Psautier de Jean de Berry, BNF latin 13091, dont les enluminures sont dues à André Beauneveu en  1380-1400 .

Le texte des phylactères est celui du Symbole des Apôtres (Credo in Deum), qu'on ne confondra pas avec le Credo, ou Symbole de Nicée (Credo in unum Deum), récité lors de la messe.

 

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1. Pierre. Clef. Credo in Deum Patrem omnipotentem, Creatorem celi et terre.

2. André. Croix de saint-André. Et in Ihesum Christum, Filium eius unicum, Dominum nostrum

3. Jacques le Majeur. Bourdon, chapeau, besace. qui conceptus est de Spiritu Sancto, natus ex Maria Virgine.

4. Jean. Coupe de poison. passus sub pontio pilato, crucifixus, mortuus, et sepultus.

5. Thomas . descendit ad inferna, tertia die resurrexit a mortuis,

6. Jacques le Mineur. ascendit ad celos, sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis.

7. Philippe. inde venturus  iudicare vivos et mortuos.

8. Barthélémy. Coutelas. Credo in Spiritum Sanctum

9.Matthieu. sanctam Ecclesiam catholicam, sanctorum communionem .

10. Simon. remissionem peccatorum.

11. Jude Thaddée. carnis resurrectionem

12. Mathias. vitam eternam. Amen

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Mais au moment où se construit le porche de Plourac'h, des éditions imprimées successives du Calendrier des Bergers sont publiées (sept éditions entre 1491 et 1508), diffusant les gravures des apôtres avec leur attribut et le texte du Symbole des apôtres en français, non sans variations.

Pour ne rien simplifier, nous pouvons comparer ce porche de Plourac'h à celui de Notre-Dame de Larmor à Larmor-Plage : débuté en 1491, achevé en 1552, il aligne douze statues d'apôtres de 1518 en tuffeau, aux inscriptions de phylactères sculptées, dans l'ordre  Pierre, André, Jacques le majeur,  Jean, Philippe (tenant lacroix)  Mathieu,  Barthélémy ( couteau),   Jude Thaddée, Thomas, Jacques le mineur, Simon, Mathias.

 

Les articles consacrés à ce thème sont très nombreux dans ce blog : le premier d'entre eux (Quemper-Guezennec) l'explore tout particulièrement. La plupart des porches bretons possèdent leurs séries de niches aux apôtres, deux calvaires sont structurés sur ce Credo, et plusieurs verrières de France y sont consacrées.

 

 


 

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2°) Description.

Tous les apôtres sont pieds nus, tous sont barbus sauf Jean, tous tienent un phylactère, presque tous tiennent un livre (rappel du Livre des Apôtres) mais chaque livre est différent ou tenu différemment.

Toutes les statues sont en kersanton et conservent leur  polychromie écaillée, où on retrouve le bouche-pore ocre-jaune et ocre rouge constaté sur le porche, et les différentes couches de décors peints à l'huile, très lacunaire, persistant dans les creux des plis. D'un apôtre à l'autre, la palette se modifie  et crée autour de quatre couleurs majeures une diversité,  avec une dominance rouge pour le manteau, tandis que les carnations sont identiques,  rose et blanche, tout comme barbes et cheveux (Sienne brûlée). La présence de dorure a été retrouvée par les restaurateurs d'Arthema, sur certains endroits du manteau en faible quantité. Les carnations sont affectées par un fort repeint. Ailleurs, les différentes couches de peinture superposent plusieurs couleurs de différentes époques.

"Ils ont le même visage allongé, des yeux en amande soulignés d'une petite paupière inférieure et d'une paupière supérieure plus large. Les cheveux longs sont séparés en stries ondulantes avec parfois des mèches bouclées sur le haut du crâne.

Les robes présentent les mêmes plis variés et sont aussi bloussantes par dessus la ceinture." (Le Seac'h)

Les barbes sont toutes convexes.

Lors de la restauration, deux mains portant des livres (dont celles de  la sixième statue), et le haut du bâton de saint Jacques ont été retrouvés, et remis en place par collage (Arthema).

 

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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1. Saint Pierre et sa clef. Kersanton, rares traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Saint Pierre s'identifie par sa clef, mais aussi par le "toupet", les ilots de cheveux échappant à sa calvitie fronto-temporale. Sa barbe est plus courte qu'à Saint-Herbot. Sa clef est imposante, avec son anneau losangique (il est en cœur à Saint-Herbot). Il porte un manteau mi-long, une cotte talaire fermée par un bouton, et une chemise.

Un blason muet est placé à côté de son pied gauche.

Son dais (cf. infra) est orné d'un petit personnage de face.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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2. Saint André et sa croix en X. Kersanton, rares traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Sa croix est habilement incurvée pour se modeler au corps. Son front est également doté d'un "toupet" en cornes. Il ne tient pas de livre. Tous ces détails se retrouvent à Saint-Herbot.

La barbe est longue, peignée en mèches aux extrémités bouclées.

Le pan du manteau est retenu par la main gauche. La cotte talaire est serrée par une ceinture dont la boucle est figurée ; cette cotte s'ouvre devant la poitrine en deux revers éfilés.

Polychromie : traces de blanc sur la carnation, de bleu et de rouge.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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3. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin. Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Il porte le chapeau des pèlerins de Compostelle à larges bords et frappé de trois coquilles (insignes de pèlerinage), la besace portant des coquilles et soutenue par un baudrier à coquilles, et le bourdon (brisé entre le nœud et la boule sommitale) à extrémité pointue. Il est revêtu d'une cotte talaire et d'une pèlerine à type de blouse plissée, à larges manches, et descendant au dessous des genoux.

Les cheveux sont longs, la barbe peignée de mèches bouclées à l'extrémité.

Le visage a conservé sa carnation rose presque complète. La  cotte était rouge sur une couche rose.

Les différents détails d'équipement se retrouvent à Saint-Herbot, mais s'organisent différemment (bourdon à droite, besace à gauche, pèlerine ouverte devant la poitrine).

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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4. Saint Jean et la coupe de poison d'où émerge un dragon.Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Saint Jean est imberbe, avec des cheveux bouclés n'atteignant pas les épaules. Il porte un manteau fermé par un bouton et dont un pan est retenu par la ceinture (boucle à ardillon et passant), et la cotte talaire.

Il trace un geste de bénédiction de la main droite sur la coupe de poison dont un dragon émerge pour en signaler la malignité.

Le phylactère est replié à ses pieds.

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Les traces de polychromie indiquent que les cheveux étaient dorés, la carnation rose et le mateau rouge.

Un blason à ses pieds conserve, malgré qu'il ait été martelé, le contour d'un calice (donateur ecclésiastique).

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La statue de Saint-Herbot est bien différente, avec la palme comme attribut, une chevelure rayonnante, une robe dorée, un pied soulevé, et un long article  en latin qui ne tiendrait pas ici sur le petit phylactère.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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5. Saint [Thomas].Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Aucun attribut et aucune inscription ne permet de l'identifier et je me fie à son rang. Le pan gauche de son manteau sert de sudarium pour tenir le livre. La cotte talaire est fermée par cinq boutons. Le phylactère vertical est très long.

Le visage conserve des portions de carnation rose en carte de géographie. La barbe à pointe ovale est soigneusement peignée de mèches dont la pointe bouclée rebique.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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6. Saint [Jacques le Mineur] . Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Tout comme à Saint-Herbot, l'attribut de l'apôtre, le bâton de foulon qui deviendra incontournable, est absent.

Le pan droit du manteau vient se fixer à la ceinture, la cotte est ouverte jusqu'à la taille et ses revers forment deux triangles rapprochés. 

Les cheveux sont bouclés "en boule", la barbe soignée, le regard dirigé vers l'extérieur du porche. 

La carnation est bien conservée, rose foncée et blanche.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Les dais .

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Ces dais gothiques hexagonaux  sont coiffés de hauts pinacles à boules. Celui de saint Pierre montre un petit persoannage en culotte plissée (bagou bras) la main sur la poignée de son épée.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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La frise inférieure : feuilles d'acanthe.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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L'extrémité des tiges d'acanthes est tenue dans la gueule d'un tout petit animal, qui se tient à l'envers : j'ai inversé ma photo pour  présenter celui-ci,  avec son museau tronqué.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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III. L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES SIX APÔTRES DU  CÔTÉ GAUCHE.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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7. Saint [Philippe]. Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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L'attribut habituel de Philippe est la croix à longue hampe. Mais sur le Calendrier des Bergers il est figuré avec une croix en T (1493-1500), puis avec une équerre (1516 et 1519).

Mais ici, l'attribut est tenu verticalement dans le poing de la main droite sous la forme d'un manche à extrémité élargie et arrondie; il est ensuite brisé mais il se prolongeait jusqu'à l'épaule droite où son appui est visible.

Cet attribut est bien plus compatible avec un coutelas (celui de saint Barthélémy) qu'avec tout autre attribut, et, de toute façon, il ne peut être considéré ni comme une croix, ni comme une équerre. Comparez avec le saint Barthélémy de Saint-Herbot :

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Statue de saint Barthélémy, chapelle de Saint-Herbot. Photo lavieb-aile.

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Par contre, et c'est amusant, de nombreuses gravures du Calendrier des Bergers montre saint Philippe tenant, comme ici, un livre de ceinture (ou "en aumônière").

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Calendrier et compost des Bergers, J. Belot, Genève 1498-1500

 

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Le long phylactère passe sur l'avant-bras gauche.

Le visage conserve la majeure partie de la carnation rose. La barbe, toujours peignée, est bifide. Les cheveux longs sont peignés également. Les yeux sont comme écarquillés, car ils conservent leur couleur blanche sous une paupière supérieure lourde.

Les cheveux sont jaunes ou dorés ; la cotte est, comme ailleurs, rouge.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Le livre de ceinture.

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Il est représenté avec précision, et l'on voit bien comment la reliure réunie par son fermoir se poursuit par une étoffe qui est empoignée, tandis qu'une spère-bouton lui évite de glisser. Ce dispositif de transport et de préhension permet aussi de le suspendre à la ceinture.

 

Lire :

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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L'écusson à la base : aucune armoirie n'est visible.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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8. Saint [Barthélémy] . Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Il porte sous le manteau une robe bouffante à la taille sous l'effet d'une ceinture non visible.

Le bras droit est brisé, il tenait sans-doute un livre.

Le visage est très beau, hiératique, presque assyrien. La carnation subsiste dans une pastille de la joue gauche.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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9. Saint [Matthieu] . Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Manteau, cotte talaire serrée par une ceinture à boucle et ardillon.

Chevelure peignée par mèches à boucles terminales. Barbe peignée et bouclée. 

Traces de polychromie blanche et rose sur le visage. Bas de robe rouge.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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10. Saint [Simon]. Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Barbe bifide dont les pointes bouclent en boules. Carnation du visage rose et blanche presque intacte.

Le livre est tenu par en dessous, le phylactère par l'extrémité supérieure.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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11. Saint [Jude-Thaddée]. Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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12. Saint [Matthias]. Kersanton, traces de polychromie, début XVIe siècle.

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Il retient le pan gauche de son manteau tandis que le phylactère s'enroule à son avant-bras. De l'autre main, il tient le livre ouvert.

 

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

Le porche sud de l'église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile juin 2023.

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SOURCES ET LIENS.

ARTHEMA RESTAURATION.

https://www.arthema-restauration.com/portfolio-category/statuaires/

 

— COUFFON (René), 1939, "Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint Brieuc et Tréguier" page 174[390] et suiv.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6562108b/f202.image.r=plourach

— COUFFON (René), 1955, L'église de Plourac'h, Bulletin monumental,113-3 pp.193-204.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1955_num_113_3_3777

— COUFFON (René), 1952, L'architecture gothique en Cornouaille aux XVe et XVIe siècle, SHAB

https://www.shabretagne.com/scripts/files/5f465814808030.68737181/1952_01.pdf

—LE SEAC'H (Emmanuelle), 2015, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, Presses Universitaires de Rennes pages 249-250.

— PAVIS-HERMON, 1968, Dossier IA0003364 de l'Inventaire général et M.M TUGORES, D. MOREZ 1968

https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-jean-baptiste-plourac-h/b32b053d-fc6d-47a2-9d79-5d9cfde4ddd9

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00003364_01.pdf

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00003364_02.pdf

— ROLLAND (Jean-Paul), s.d "Contexte dans laquelle cette église fut construite"

https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle_242/Plourach_annexe.pdf

— TORCHET (Hervé), Montre de l'évêché en Cornouaille, site Tudchentil

https://www.tudchentil.org/spip.php?article29

— TORCHET (Hervé), Réformation de 1536 en Cornouaille; site Tudchentil

https://www.tudchentil.org/spip.php?article493

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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 18:17

Recherches et propositions  sur le tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).

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PRÉSENTATION.

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Le porche sud de l'église Saint-Jean-Baptiste surmonté d'une salle d'archives, fut fondée, selon une mention du registre de paroisse fol.42 vérifiée par Alfred Le Bras, mais non datée [XIXe],  par "François Du Mené, chambellan du duc de Bretagne François II (1458-1488) avec les enfants du célèbre maître qui construisit la merveille du Folgoat". Effectivement, Emmanuelle Le Seac'h l'attribue au second atelier du Folgoët, comme celui de Saint-Herbot, et le date vers 1458-1488  : on y voit l'influence du Premier atelier ducal du Folgoët, au Folgoët (1423-1433), au Kreisker de Saint-Pol-du-Léon (entre 1436 et 1472), à Notre-Dame-des-Portes de Châteauneuf-du-Faou (1438), à Kernascléden (vers 1433-1464), Saint-Fiacre du Faouët (vers 1450) et à l'église Notre-Dame de Quimperlé (1420-1450), à La Martyre (1450-1468), et à Rumengol (vers 1468).

Voir la description de ces porches dans ce blog avec l'onglet "rechercher".

Un entrait (poutre) de l'aile nord du transept porte l'inscription : L’an mil cinq cent commencée ceste chapelle par Charles Clévédé et Marie (*) [de Pestivien?] …, et plus loin  Olivier [une équerre] Lauset ma faet bo(nn)e.

(*)J.P. Rolland lit "Marguerite".

Selon le dossier de l'Inventaire :

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Le patronyme Lauset (LAUZET) est attesté un peu plus tard (XVIIe) à Paule (22) et Plévin (22).

Nous disposons donc de ces deux dates : porche sud avant 1488, et charpente du transept en 1500 : la verrière étudiée ici est donc selon toute vraisemblance un peu postérieure à 1500. Son fenestrage rayonnant du XIVème siècle serait d'influence anglaise.

"En forme de T, l'église comprend une nef avec bas-côtés de six travées avec chapelles en ailes au droit de la dernière et chapelle accolée au bas-côté nord au droit des troisième et quatrième travées. Lambrissée et toute en taille de grand appareil, elle date en majeure partie du début du XVIème siècle. Le clocher-mur, plus récent, porte la date de 1585 et la sacristie celle de 1818.

 Au chevet, l'on a réemployé un fenestrage rayonnant du XIVème siècle d'influence anglaise. En 1931, la croix et la pointe du clocher, furent démolies par la tempête et la fenêtre abîmée, ils ont été réparés aussitôt. L'église de Plourac'h est en majeure partie du début du XVIème siècle ou de la fin du XVème siècle, avec réemploi de fenestrages du XIVème siècle. Le porche sud date de 1506 et le clocher date de 1585-1637." (René Couffon)

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Le tympan de la baie est de la chapelle nord du chœur , avec son décor armorié original réalisé vers 1500, fut déposé en 1974. Des travaux importants sur la charpente et la couverture, et de drainage de l'église, furent entrepris en priorité, tandis que les panneaux démontés du vitrail étaient conservés à l'atelier Hubert de Sainte-Marie à Quintin. C'est là que F. Gatouillat et M. Hérold les examinèrent pour leur description dans Les vitraux de Bretagne, page 106. 

Entre 2001 et 2009, les vitraux de l'église furent restaurés et composés par l’atelier Hubert de Sainte Marie de Quintin (22) sous la conduite de Mickaël Messonnier. 

"Il a été nécessaire de reprendre les  remplages en pierres désorganisés (structure dans laquelle viennent s'enchâsser les vitraux), de même que plusieurs glacis des appuis extérieurs ont été restaurés. Ce travail a été réalisé par l’entreprise Quélen de Chateaugiron (35).
Ils sont protégés par de discrets grillages (on dit qu’ils sont posés en tableau) qui épousent la forme des remplages, ont été confectionnés par l’atelier de ferronnerie Hembold de Corps Nuds (35).
Ces travaux ont été dirigés et suivis par Christophe Batard, architecte en chef national des Bâtiments de France, secondé par Monsieur Le Men du conseil général et Thierry Fougères de la DRAC.
Ont été mis en place :
-    La maîtresse vitre (celle de derrière le chœur) a été restaurée à l’identique; 
-    Création d’une verrière dans la partie basse, avec réemploi après restauration, dans la partie haute, d’un vitrail représentant les armoiries des seigneurs prééminenciers.
-    Pour toutes les autres baies, création de verrières à bornes selon les dessins des anciennes verrières déposées, en verre clair rehaussé de décors au jaune d’argent.
Les nouvelles verrières à bornes ont été inspirées de celles de l’église de Lannédern (29) mais celles de Plourac’h  restent néanmoins uniques dans leur composition. On appelle « Verrière à bornes »  des motifs centraux entourés par des navettes (carrées ou rectangles) répétés plusieurs fois. Toutes les barlotières ont été changées (barre métallique qui soutient un vitrail ; barre avec des loquets : petites clavettes en cuivre).  " (JP. Rolland)

Le tympan du XVIe siècle de la baie 3 a été protégé par un doublage extérieur, et non par un grillage.

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Description.

 

Le tympan se compose d'un soufflet et de six mouchettes, chacune orné d'un blason sur fond de feuillages semées de fleurs. De très nombreuses pièces sont montées en chef-d'œuvre, une prouesse de maître-verrier consistant à placer dans une pièce de verre une autre pièce, sertie de son plomb, par une découpe périlleuse. Le mise en plomb est en grande partie d'origine.

On voit que ce tympan présente un double intérêt : technique d'une part dans l'art du vitrail, et héraldique d'autre part.

Les armoiries ont été identifiées en 1955 par René Couffon, et celles-ci qui sont reprises telles quelles par Gatouillat et Hérold pour le Corpus Vitrearum. Couffon a-t-il examiné le vitrail, ou des photographies noir-et-blanc, ce qui expliquerait certaines déterminations ?

Couffon voit ici en 1 les armoiries d'Anne de Bretagne ; en 2 les armes pleines de la famille Droniou, ramage des Glévédé ; puis en 3 les armes de Droniou écartelées Collin ; en 4 un écartelé Droniou/? ; en 5 un écartelé Droniou/ de L'Estang ; en 6 un écartelé des armes de Michel Droniou avec sa femme Jeanne du Dresnay, fille de Jean et de Jeanne Bizien ; et enfin en 7 l'écartelé Droniou /Coatgourheden, armes de Jean Droniou et de Marguerite de Coatgourheden, fille d'Yvon et de Marguerite Martin, qui vivaient en 1500. (C'est moi qui ait placé les numéros, en suivant l'ordre de l'énumération).

Bien plus récemment, vers 2016-2019, Jean-Paul Rolland, membre de l'ARSSAT et président des Amis du Patrimoine de Guingamp et historien de l'ARGOAT, proposa un déchiffrage bien plus probant de ces armoiries. 

Néanmoins, si ces alliances des Clévédé nous sont présentées, il nous manque les données généalogiques qui permettraient de préciser quels sont les couples qu'elles désignent, et les dates qui les sous-tendent.

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Mon but est ici de mettre à la disposition des chercheurs des documents photographiques de bonne qualité qui leur permettraient d'aller encore plus loin dans la compréhension de ce complexe héraldique.

Sur le plan technique, je préciserai aussi les panneaux comportant des pièces montées en chef-d'œuvre.

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Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

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N°1 : armes couronnées d'Anne de Bretagne : alliance France/Bretagne.

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On remarquera la fleur-de-lis posée en chef-d'œuvre, tout comme les fleurs rouges du fond.

Mais curieusement par rapport à cette dextérité, les hermines sont seulement peintes à la grisaille.

Comme nous aimerions disposer du dossier de recensement de mars 2003 d'Hubert de Sainte-Marie, et du dossier de restauration de Mickaël Messonnier !

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Le tympan armorié de la verrière de l'église de Plourac'h (22).
Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

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N°2 : armes de la famille Clévédé [ou Glévédé] du Guerlosquet.

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Potier de Courcy - Nobiliaire et armorial de Bretagne, 1890, tome 1 :

Clévédé, sr de Coëtbihan, paroisse de Laz, — du Guerlosquet, paroisse de Plourac'h, — de Quénéc'hamon, paroisse de Guerlesquin, — du Porzou, paroisse de Pédernec, — du Scozou, paroisse de Loguivy, — de l'isle, — du Penquer.

Ext. réf. 1670, cinq générations, références et montres de 1481 à 1543, paroisse de Laz et Plourac'h, évêché de Cornouaille, Guerlesquin, Pédernec et Loguivi-Plougras, évêché de Tréguier et Taulé, évêché de Léon.

D'argent à deux lions affrontés de gueules, tenant une lance d'azur en pal de leurs pattes de devant.

Philippe, fils de Maurice, épouse vers 1530 Guillemette de Kerdaniel.

Le sr de Kercadoret, paroisse de Pouldreuzic, débouté, reformation de 1670.

On retrouve ces armes sculptées dans la pierre 1) sur une console servant de support à la statue de la Trinité dans l'église ; 2) sur l'un des gables du mur gouttereau sud  (photo).

Sur le vitrail, la lame de la lance d'azur est garnie d'or. Ce n'est pas une épée puisqu'il n'y a pas de garde.

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Armoiries de Clévédé. Photographie lavieb-aile.

 

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Note 1 :

Une inscription en breton datée de 1580 sur la porte du manoir de Kerbiguet à Gourin  mentionne le couple Louis Guegant et Katell Clevedé. D'Arbois de Jubainville y voyait la "fille de Charles Clevedé et de  Marie de Pestivien : petite fille d'une autre Charles Clevedé  et Marguerite Lescanff, qui bâtirent en l'an 1500 la magnifique  chapelle nord du transept de Plourac'h ". https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1972_num_79_4_2664

C'est l'une des choses les plus étonnantes de ce tympan de ne pas y voir figurer les armes de  Clévédé en alliance avec la famille de Pestivien (vairé d'argent et de sable), car si on attribue l'inscription datée de 1500 ou 1506 sur l'entrait au couple Charles de Clévédé/Marie [de Pestivien], et qu'on estime la datation de ce vitrail vers 1500, c'est ce couple fondateur qui aurait ici sa place. Étaient-il représentés sur les lancettes, en donateurs avec leurs armes sur leurs vêtements, et auraient-ils placé leurs ascendants dans le tympan ? 

En 1522 est cité un Charles Glevede seigneur de Guelemein (Guellevain, Gulven, trève d'Edern) : forum cgf.bzh

 Une pièce des archives départementales est une transaction pour des tombes dans l'églises de Plourac'h en 1504 entre Louis de Kergroas et Charles Glevede ou Clevede.  Un document mentionne Charles Glévédé x Louyse Kermeryen à Laz et la famille Brent en 1507. Une autre  pièce d'archive  consiste en une transaction en 1512 entre Catherine du Mesné damoiselle du lieu du mesné, Coetrescar et Toulgoat et son fils ainé Louis de Morizur et le sieur Charles Glevede sieur de Coatbihan et Guerlosquet touchant les prééminences dans l'église de Plourac'h. (Tyarcaouen

 

Lors de la Réformations de 1536 est cité Jehan Clévédé, sieur de la salle, demeurant au manoir de Guerlosquet (*) paroisse de Plourac'h. Dans un minu de 1542, Jehan Clevedé sieur de Coat Bihan est signalé comme devant hommage au seigneur de Broon en Plougonver (J. Caouën). 

 

 Une pièce des archives départementales pour  Plourac'h cite un  Aveu en 1540 de noble Tanguy Glevede écuyer tuteur et garde de Noble Jehan Glevede sieur de Coetbihan et Guerlosquet rendu à la seigneurie de Coetrescar tenu par Jehan du Perrier. (Tyarcaouen)

 

(*) Kerlosquet. En 1531, Marie de Pestivien, veuve de Charles de Clevédé, tutrice de son fils en rendit aveu, ce fils doit être Jean Glévédé, dont l’aveu de 1541 est fourni par son tuteur Tanguy Glévédé (ADLA, B 1087). Note in Tudchentil.org.

 

 

Note 2.

Les Droniou, seigneurs de La Roche-Droniou en Calanhel et des Kerdaniel en Plourac'h, portaient l'épée haute d'azur garnie d'or soutenue par deux lions (A.D 22 série J armorial des Côtes du Nord, Frotier de la Messelière). Mais ce n'est pas une épée qui est représentée ici.

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Technique.

Sur le plan technique, nous retrouvons quelques fleurs vertes montées en chef-d'œuvre sur le fond rouge à rinceaux, mais surtout, c'est la précision de la découpe des quatre pièces rouges de chaque lion, de la lance bleue et de sa poignée or, qui est d'une dextérité inouïe.

 

 

 

Le tympan armorié de la verrière de l'église de Plourac'h (22).
Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

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N°3 : écartelé des armes  de la famille de Clévédé en 1 et 4 et de Collin en 2 et 3.

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Famille Collin, Sr du Mesdon, Sr de Poulras, paroisse de Plourivo : d'argent à trois fasces de gueules ; à la bande d'azur brochante [ou : une cotice d'azur brochant le tout.

Ou bien (J.P. Rolland) : "BODOYER : Bodoyer de Kerneret était aussi seigneur de Kerillis en Plougoumelin, de Kerjégu et de la Bourdelière. Sept générations en 1668. Jean épousa, vers 1420, Jeanne Cado, de la maison de Coatlaron. Cette famille, peu connue, ne s’est occupée que de cultures à Kerleret. Du reste, c’est à peine si elle a habité à Plourac’h pendant un siècle, pour de là aller dans le Léon. Ses armes : D’argent à trois fasces burelées de gueules, à la bande d’azur brochant sur le tout. (D’autres les attribuent aux Collin de Poullaouen)."

 

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Technique : deux fleurs vertes en chef d'œuvre. Savant montage des fasces rouges et de la bande bleue. On remarque que les lions ne sont plus montés sur plomb. C'est peut-être encore plus fort, car ils ne sont pas "peints" (on ne peut peindre en rouge sur un verre blanc, avant l'invention des émaux). Donc, il s'agit d'un verre rouge doublé, et "gravé" (gratté, meulé) pour ôter le rouge sur toute la périphérie et détourer la silhouette du lion avant de la souligner et de la préciser à la grisaille noire.

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Le tympan armorié de la verrière de l'église de Plourac'h (22).
Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

 

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N°4 : écartelé des armes de la famille de Clévédé et de Keraly .

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D'après JP. Rolland :

"De Keraly : (Keraly de Kergus): Seigneur de Kergus en la paroisse de Plourac’h, de Bubry, du Fos en Melrand, de Talhouët, de Saint Sauveur ; Comte du Chesnay, paroisse de Guipel ; Seigneur de Kervenic, de Boishamon, de la Ville Allain et de Kerahel. En 1669, huit générations. Cette famille habitait l’évêché de Vannes. Guillaume Keraty de Kergus, comte du Chesnoy, était patricien exempt, et vivant en 1422, marié à Jeanne de Saint Nouay. Cette famille a eu deux conseillers au parlement de Bretagne en 1619 et en 1686. Ses armes : D’argent, au chef de sable, à trois quintefeuilles de gueules, ombrées d’un soleil rayonnant de sable. "

 

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Pol de Courcy :

Keraly (de), sr dudit lieu, paroisse de Bubry, — du Foz, paroisse de Melrand, — de Talhouët, — de Saint-Sauveur, — comte du Chesnay, paroisse de Guipel, — sr de Kervenic. — du Boishamon, — de la Ville-Alain, — de Kerabel, — de Cohignac, paroisse de Plouray.

Anc. ext. chev., réf. 1669, huit gén. ; réf. et montres de 1448 à 1536, par. de Bubry, év. de Vannes.

D’azur à la fleur de lys d’or, accomp. de trois coquilles d’argent.

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Technique.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

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N°5 : écartelé des armes des familles de Clévédé et de Kergorlay.

"Guergorlay : ou Kergorlay ; les Kergorlay étaient descendants d’un ancien comte de Poher. Ils étaient barons de Motreff et seigneurs de Rest an Horniou en Plourac’h. Leurs armes : vairé d’argent et d’azur, chargé de trois pals de gueules.  Devise : tevel a ober ." (J.P. Rolland)

 

Couffon propose les armes "de l'Estang" qui portaient de gueules à deux pals de vair.

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Technique au moins cinq fleurs rouges (qui sont d'ailleurs différentes) sont montées en chef d'œuvre sur un fond bleu à rinceaux. Savant montage sur plombs de chaque "cloche" et des pals; les lions sont en verre rouge gravé.

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Le tympan armorié de la verrière de l'église de Plourac'h (22).
Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

 

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N°6 : armes de la famille de Clévédé en alliance avec du Dresnay .

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https://man8rove.com/fr/blason/mp0r8c1-dresnay

Je note que lors de la Montre de l'Evesché de Cornouailles en 1481 Maistre Henry du Dresnay était représenté par Charles Clévédé, homme d'armes à deux chevaux .

Du DRESNAY : seigneur du dit Dresnay en la paroisse de Loguivy-Plougras, de Kervisien en Scrignac, Kerfendret en Plourac’h, de Keroué, de Kerbihan, de Trégoat en Loguivy. Huit générations en 1669. Ses armes : D’argent à la croix ancrée de sable, accompagnée de trois coquilles de gueules. Devise : Crux Anchora Salutis ; En bon espoir.

René du Dresnay, capitaine ligueur, tué dans une rencontre près de Pontivy en 1594, avait épousé une Clévédé qui lui donna beaucoup d’enfants. Sa bisaïeule était encore une Clévédé de là, l’alliance des armoiries dans les vitraux du chevet de l’église. (J.P. Rolland).

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Technique. Quatre type différents de fleurs rouges sur le fond bleu à rinceaux. Trois de ces fleurs sont montées en chef d'œuvre.

Sur l'écu, les coquilles rouges sont toutes montées en chef d'œuvre. Les croix sont peintes à la grisaille (sur un fond blanc à fins rinceaux), les lions sont en verre rouge gravé.

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Le tympan armorié de la verrière de l'église de Plourac'h (22).
Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

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N°7 : écartelé des armes de la famille de Clévédé avec Kerlosquet .

 

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René Couffon signale les armoiries écartelées Droniou et Coatgourheden, armes de Jean Droniou et de Marguerite de Coatgourheden, fille d'Yvon et de Marguerite Martin, qui vivaient en 1500. Mais les armes sont ici de sable à la croix dentelée d'argent, et non  de gueules à la croix dentelée d'argent. Ce sont celle de la famille de Kerlosquet. (De Genouillac ; Jouffroy d'Eschavannes)

La couleur noire est peinte à la grisaille : même si un peintre restaurateur s'était trompé, en tout cas, le verre ne pouvait être rouge initialement.

 

 

Ces armoiries sont d'autant plus intéressantes que la croix dentelée figure sur le support de la statue d'un saint évêque (saint Patern) et sur le bouclier d'une statue de saint Adrien dans l'église. Et dans les deux cas, ces armes sont en alliance avec, du côté gauche, le lion rampant tenant en pal  la lance des Clévédé dans ses pattes.  Malgré des restes de polychromie, les émaux ne peuvent être précisés.

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Base d'une statue d'évêque, XVIe siècle, église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile.

 

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Saint Adrien, XVIe siècle, église de Plourac'h. Photographie lavieb-aile.

 

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Technique.

Trois fleurs bleues montées en chef d'œuvre sur fond rouge à rinceaux. Croix peintes, lions en verre rouge gravé.

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Le tympan armorié de la verrière de l'église de Plourac'h (22).
Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

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Détail des lancettes (modernes) : armoiries des Clévédé. 

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Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

Tympan armorié (vers 1500) de la baie 3 de l'église de Plourac'h (22).Photographie lavieb-aile juin 2023.

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LA MAÎTRESSE-VITRE

 

Je donne ici un rapide aperçu de la maîtresse-vitre récente. Dans le tympan figurent  de nombreux blasons : outre celui des Clévédé,  ou la croix engrelée, ou les armes de Kergorlay, on voit un blason d'azur à 10 billettes d'or au lambel de même (armes des du Perrier, seigneur du Menez en Plourach : on les trouve aussi peintes sur la chasuble de saint Guénolé, statue dans l'église). Et aussi selon Rolland De gueule à 6 quintes feuilles d'or (3-2-1). D'azur au chevron accompagné de 3 besants . De gueule 2 pals vairés d'argent et d'azur. De sable à croix dentée d’argent. On peut lire également sur le phylactère la devise ducale  à ma vie présentée par des hermines .

Elles sont détaillées par l'Inventaire page 64 :

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00003364_02.pdf

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Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

Maîtresse-vitre de l'église de Plourac'h.Photographie lavieb-aile juin 2023.

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SOURCES ET LIENS.

— COUFFON (René), 1955, L'église de Plourac'h, Bulletin monumental,113-3 pp.193-204.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1955_num_113_3_3777

— COUFFON (René), 1939, "Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint Brieuc et Tréguier" page 174[390] et suiv.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6562108b/f202.image.r=plourach

 

 

— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Vitraux de Bretagne, Corpus vitrearum VII, Presses Universitaires de Bretagne

—LE MENN Gwennole. Inscriptions en moyen-breton à Gourin. In: Annales de Bretagne. Tome 79, numéro 4, 1972. pp. 887-904; doi : https://doi.org/10.3406/abpo.1972.2664 https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1972_num_79_4_2664

— PAVIS-HERMON, 1968, Dossier IA0003364 de l'Inventaire général

https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-jean-baptiste-plourac-h/b32b053d-fc6d-47a2-9d79-5d9cfde4ddd9

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00003364_01.pdf

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00003364_02.pdf

—ROLLAND (Jean-Paul) Vitraux de l’église de Plourac’h

http://callac.joseph.lohou.fr/plourach_vitraux.html

— ROLLAND (Jean-Paul), s.d "Contexte dans laquelle cette église fut construite"

https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle_242/Plourach_annexe.pdf

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Chapelles bretonnes Héraldique Atelier ducal du Folgoët
2 janvier 2023 1 02 /01 /janvier /2023 11:21

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

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Voir, parmi les multiples calvaires décrits dans ce blog,

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PRÉSENTATION.

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Emmanuelle Le Seac'h, dans le Catalogue raisonné de Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne (p. 317), attribue les calvaires de Rumengol et de Plomodiern au Premier atelier ducal du Folgoët (1423-1468), tout comme les vestiges du calvaire disparu du Folgoët (vers 1443), dont il ne reste que les statues du cardinal Alain de Coëtivy et de son saint patron.

Elle donne une description si précise de ce calvaire de Plomodiern que je ne peux que la reproduire.

"Le calvaire de Rumengol a inspiré celui qui se trouve à coté de l'église de Plomodiern dans l'évêché de Cornouailles. Il est à dater de la même période, soit entre 1433 et 1457. Le sculpteur du Folgoët produit ici un second calvaire très ressemblant du point de vue stylistique même s'il est dépourvu de larrons. Les deux structures, par contre, varient. L'emmarchement est constitué ici de trois degrés, soit un de plus qu'à Rumengol. Le socle cubique reçoit un fût rond alors qu'il est à pans coupés dans cette dernière paroisse. Il supporte un bloc monolithique avec une Crucifixion traditionnelle sur l'avers avec des fleurons carrés. Ils sont formés de végétaux à Rumengol. "

Malgré la présence au revers d'un Christ du Jugement assis sur un arc-en-ciel, sujet très rarement représenté sur les calvaires sauf à Argol et à Châteaulin, elle réfute l'attribution de ce calvaire à un "Maître de Châteaulin" (Castel 1980) auteur du calvaire du XVe siècle de la chapelle Notre-Dame de Châteaulin. Et elle date le calvaire d'Argol de 1593, plus d'un siècle plus tard.

L'existence d'un dais gothique, rectangulaire à accolade, coiffant le sommet de la croix se retrouve à Rumengol, à Châteaulin, à Argol, et à Plougoulm.

 

 

 

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I. LA FACE PRINCIPALE : LE CRUCIFIX, LA VIERGE ET SAINT JEAN. LA VIERGE DE PITIÉ.

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Le calvaire a été déplacé, car son emplacement actuel, au nord-est de l'église, dans un terre-plein quadrangulaire adossé à un hangar, est pour le moins inhabituel.

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Photo Geoportail

 

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De plus, il n'est plus orienté, au sens médiat du terme, "tourné vers l'orient" ou plutôt, avec la face principale portant le Christ mort sur la croix face à l'occident, au soleil couchant, tandis que la face opposée portant le Christ ressuscité revenant juger "les vivants et les morts" se tourne vers la direction du lever du soleil et du renouveau.

Des cartes-postales le montrent jadis sur un terre-plein plus vaste, la "place centrale", devant le chevet et situé dans l'axe O-E de l'église.

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Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

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La face principale, orientée sud-est pour faire face au parking, et souvent ombragée, porte le Crucifié sous le dais gothique, entouré de sa mère Marie et de son disciple préféré Jean, Jean l'évangéliste.

On portera son attention au caractère monolithique du calvaire, au fait que la croix avec sa traverse ne forme qu'un seul bloc, où le Christ est sculpté sur le fût, et que les saints personnages ne sont pas des statues indépendantes placées sur les bras d'un croisillon, mais qu'elles sont ancrées sur un arc, celui qui, de l'autre côté, se révélera comme l'arc en ciel du Jugement.

Le pagne flottant du Crucifié, les cheveux tombants sur les épaules et la couronne tressée sont identiques à ce qu'on observe à Rumengol.

Le titulus n'est pas gravé, les lettres INRI devaient être peintes. Les fleurons de la traverse sont rapportés.

Le calvaire de Rumengol en comparaison :

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Calvaire de Rumengol, Le Faou.

 

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Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

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La Vierge plongée dans le chagrin montre un visage souffrant sous le voile du manteau. Les mains sont croisées sur la poitrine. Elle ne porte pas cette élégante robe ajustée, ce travail des plis et les pans cassés du voile qui, à Rumengol, attirait le regard.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

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De même, saint Jean n'a pas la finesse d'expression du visage, la posture souple et la recherche vestimentaire de Rumengol. La Vierge et Jean sont figés dans une posture hiératique. D'ailleurs, le grain du kersanton est moins fin et plus sombre. Globalement, c'est une œuvre de moins belle facture, et, ceci étant peut-être lié à cela,  on n'y trouve pas l'écu en bannière aux armes d'un haut officier ducal comme à Rumengol.

Saint Jean tient son Livre (Evangile selon saint Jean) et lève la main droite pour nous en présenter la paume : ce geste, qui n'est pas une bénédiction, témoigne de sa réaction d'émotion participative face au drame de la Crucifixion : on pourrait imaginer qu'il s'associe à un léger recul du corps, par stupéfaction et sentiment d'être dépassé par ce qui se noue et se dénoue par cette mort.

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Mais ce qui est intéressant, c'est le type de coiffure de Jean, qui forme, au dessus d'un front dégarni, une couronne de rayons semblable à un soleil stylisé. En observant mieux, ces rayons sont des cônes torsadés comme des macarons, exactement comme à Rumengol, reprenant là une des caractéristiques les plus frappantes du Maître du Folgoët pour la chevelure des anges, notamment au Folgoët, sur le portail sud de Quimper ou de Saint-Herbot.

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Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

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L'un des motifs les plus singuliers, parmi l'ensemble des calvaires bretons, de celui de Plomodiern, c'est la Vierge de Pitié. En effet, le voile de Marie forme un dôme qui se prolonge à droite vers le socle de Jean et vers  la gauche pour couvrir dans un englobement tendre, l'épaule du Fils. Ce voile fait corps avec la Croix comme s'il en était une expansion mystique assurant protection de sollicitude à la Mère.

Là dessous, comme sous un pavillon, la tête et le corps de la Vierge dessine un petit personnage très fin. Une main se pose maternellement sur la cuisse , l'autre sur l'épaule du Crucifié. 

Celui-ci, étendu sur le socle en demi-sphère, ne montre pas clairement ses plaies. Mais, point remarquable, ses cheveux forme une longue tresse, mais pas exactement une couronne d'épines, en reprenant le style du sculpteur du Folgoët avec ses mèches torsadées.

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Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

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II. LA FACE SECONDAIRE : LE CHRIST DU JUGEMENT.

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C'est une très belle figure, qui confère au calvaire toute sa valeur. Valeur thématique, nous l'avons vu, puisque ce Christ du Jugement vêtu du manteau glorieux et exposant les plaies de ses mains, de ses pieds et de son flanc en témoignage de sa victoire sur la Mort ne se retrouve pas ailleurs sauf à Argol et Châteaulin. 

Valeur esthétique puisque l'équilibre de la composition de sa station assise sur l'Arc-en-ciel (sa Parousie est un évènement cosmique) et les pieds sur la demi-sphère du Monde est parfaitement réussi.

"Au revers, le Christ du Jugement Dernier est assis en majesté sur un arc-en-ciel. Il est drapé d'un manteau fermé sous le cou, les plis formant tablier sur le devant : il laisse à découvert son ventre rond au nombril creux. Il lève les bras, les coudes collés au corps, montrant ses plaies. Son visage est carré, aux traits nets et francs, le nez droit, les yeux ourlés de doubles paupières. Les lèvres sont entrouvertes. Les cheveux sont méchés et ondulés, séparés en deux au milieu du crâne. Les grandes oreilles à l'anthélix très large ressemblent elles aussi à celles que réalisent ordinairement le maître du Folgoët. Le cou épais et les lèvres fines sont semblables à ceux de la Vierge à l'Enfant du calvaire de Rumengol. Ici aussi, l'œuvre parait inachevé. Le cou n'est pas complètement dégagé de sa gangue de pierre." (E. Le Seac'h p. 94)

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On remarque un trou, sur le socle, où un accessoire (orbe terrestre ?) devait être fixé.

 

 

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Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

Le calvaire (kersanton, premier atelier du Folgoët, entre 1433 et 1457) de l'église de Plomodiern.

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Comparaison avec le Christ du Jugement de Châteaulin :

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Calvaire (kersantite, XVe siècle) de l'église Notre-Dame de Châteaulin. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/plomodiern.html

1606. Plomodiern, église no 1, g. k. 4,50 m. XVè s. Deux degrés. Socle octogonal. Fût rond, petites griffes en haut. Croix monolithe à branches rondes, fleurons carrés, dais, crucifix, Jean, la Vierge, Pietà sous les pieds du crucifix, Christ du Jugement. [YPC 1980]

—COUFFON (Renné), LE BARS (Alfred), 1988, notice sur Plomodiern, Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLOMODIE.pdf

"Au chevet de l'église, croix monolithe, kersanton : Vierge et saint Jean, Pietà sous le Crucifix"

—DILASSER (Maurice), 1979, Locronan et sa région.

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

 

THOMAS (Jean), 1966, Plomodiern en Porzay (Quimper) 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/e663f926be69f768695d88ad4add5213.pdf

". Près de l'église paroissiale, la croix qui rappelle l'ancien cimetière, est remarquable par la finesse du travail. Au haut d'un long fût elle présente un dais de couronnement comme celle de Kroaz Paol en Lampaul-Guimiliau. En avant le Christ en croix entre Saint Jean et une sainte femme ; à ses pieds une Pieta. En arrière un Ecce homo. Cette croix est du début du 19' siècle."

2. Au milieu du cimetière, la grande croix qui domine les tombes est du modèle ordinaire des ateliers de Landerneau il y a 70 ans. On y lit : 1875, Celton recteur, Balcon Maire, S. Colin Trésorier. Elle rappelle la bénédiction du nouveau cimetière."

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Kersanton Sculptures Atelier ducal du Folgoët
26 août 2022 5 26 /08 /août /2022 20:38

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët.

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a. Les articles sur la chapelle Saint-Fiacre, Le Faouët :

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b. Les vitraux de la chapelle Sainte-Barbe , Le Faouët:

 

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c. Chapelle Saint-Sébastien, Le Faouet.

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d. Eglise du Faouët.

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e. le Musée du Faouët.

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PRÉSENTATION.

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Tous les jubés ou clôtures de chœur que j'ai visité en Bretagne comportent, de chaque côté, une table d'offrande. C'est donc le cas pour le jubé de la chapelle Saint-Fiacre, le plus ancien des jubés en bois de Bretagne (1480).

On (j'ignore qui et depuis quand, cf. lithos) a placé sur la table d'offrande de droite une statue du duc Jean V agenouillé, tandis que celle de gauche accueille un retable en granite polychrome représentant le martyre de saint Sébastien. Ce dernier est déjà visible sur les lithographies de 1845 et de 1865 : est-ce son emplacement originel ? Avant même l'installation du jubé, qui est établi, sur le pilier, en s'encastrant dans une niche crédence antérieure ?

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Léon Gaucherel (1816-1886) : Eglise Saint-Fiacre Le Faouët (lithographie, tirée chez Thierry frères à Paris, 1845)

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Jubé de la chapelle Saint-Fiacre près du Faouët (Morbihan) - Lithographie de FICHOT, d’après un dessin de Félix BENOIST, publiée dans La Bretagne contemporaine, Nantes, 1865, t.II

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D'après cliché GFreihalter Wikipedia

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Ce retable provient de l'atelier ducal du Folgoët et sa datation est estimée par Le Seac'h vers 1450 : c'est dire son intérêt. En outre,  sa beauté m'émeut beaucoup, et répond, par sa peinture écaillée, à mon goût pour l'esthétique de l'usé, du fané et du souffrant.

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Au même atelier dit du Folgoët, actif dès 1423, sous le mécénat du duc Jean V,  à la collégiale du Folgoët (1423-1468), aux porches en granite de la cathédrale de Quimper(1424-1442) et du Kreisker de Saint-Pol-de-Léon (1436-1472), de Kernascléden (1433-1464), de Quimperlé (1420-1450) et de Notre-Dame-des-Portes (1438) ou aux porches en kersanton de La Martyre et de Rumengol, est attribué le porche sud en granite de la chapelle Saint-Fiacre, daté par son style gothique flamboyant vers 1450.

C'est aussi au même atelier que sont attribués les deux gisants conservés en l'église du Faouët, datés vers 1425 et représentant Bertrand de Trogoff et son épouse Perronnelle de Boutteville.

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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Ce retable adossé à la pile nord-ouest de la croisée du transept et de la nef présente un haut-relief du martyre de saint Sébastien.

Il mesure 1,42 mètre de haut, 1,67 mètre de large et 24 cm de profondeur. Il est composé de trois hauts blocs principaux,  rectangulaires, et d'un appareillage en partie haute d'une dizaine de pierres. Il est mouluré sur les trois côtés non portants.

Les trois personnages en ronde-bosse sont placés sur des consoles de hauteur inégale, celle où est placée saint Sébastien étant la plus haute. Celle de droite est finement sculpté de croisillons, "une frise de feuilles de choux plates au dessin systématisé" pour Le Seac'h.

Les traces de polychromie sont abondantes et associent le blanc (pour les carnations), l'ocre jaune, le rouge (pour les lèvres), noir (pour les yeux), et un très beau bleu turquoise pour le tronc de l'arbre, les bas-de-chausses de l'archer de gauche et pour les feuilles et tiges des rinceaux.

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Le thème : le martyre de saint Sébastien.

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On sait que ce saint est invoqué pour lutter contre les épidémies de peste, au même titre que saint Roch, car les blessures de flèche évoquent les plaies et lésions de cette maladie. C'est dans le cadre de ce culte que sera construite, un siècle et demi plus tard (1598-1608) la chapelle Saint-Sébastien du Faouët lors d'épidémies de pestes.

On notera que la chapelle Saint-Fiacre s'est élevée près d'un ancien hôpital, ou un hébergement de pèlerins, dont témoigne une inscription lapidaire sur une maison voisine : LAN MIL CCCC XXXVI FUST FAIT CEST OSPITAL PAR C[BOUTE]VILLE. Il faut probablement attribuer aux Boutteville, famille normande passée dès le XIIIe siècle au service des ducs de Bretagne, l'introduction du culte de saint Fiacre, saint invoqué  contre les maladies de peau. Une fontaine située à 500 mètres de la chapelle a été redécouverte en 1979 ; il s'agit d'un ensemble exceptionnel de trois bassins, un véritable établissement thérapeutique dédié aux maladies de la peau" (J.J. Rioult 2021).

Le culte de saint Sébastien  est présent dans toute l'Europe. Et ses statues  sont aussi fréquentes dans les églises et chapelles que ses enluminures et prières d'invocations le sont dans les Livres d'heures.

https://www.persee.fr/doc/mefr_1123-9883_1997_num_109_2_3587

Il est représenté seul, les bras et les jambes liées à un arbre ou une colonne, et le corps nu transpercé de 5 à 7 flèches, ou bien entouré, dans la même posture, de deux archers bandant leur arc.

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Description.

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Saint Sébastien a les mains liées derrière le dos à un tronc d'arbre. Il est vêtu d'une simple culotte moulante à braguette distincte et ceinture serrée par deux lacets.

"Les côtes sont apparentes comme pour le Sébastien de Daoulas (atelier du Folgoët)  et celui du porche des Hommes de Kernascléden ( 1433-1464).

Son corps dégage une impression de vigueur caractéristique  de l'atelier avec un galbe musculaire marqué. Les cheveux sont coiffés en calotte, court sur le front et derrière les oreilles. Les yeux, le nez et les fossettes sont aux formes habituelles de l'atelier. Le pavillon des oreilles est large  comme sur les quatre évêques de la façade méridionale du Folgoët. Le saint esquisse un léger sourire qui est accentué par le carmin des lèvres et le sourcil  gauche en accent circonflexe." (E. Le Seac'h)

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La description d'Emmanuelle Le Seac'h, dont la préoccupation majeure  et bien légitime est de rattacher diverses œuvres, dont celles-ci, à l'atelier du Folgoët pour en dresser le catalogue critique, attribue "l'impression de vigueur" et le galbe musculaire marqué au style de cet atelier, mais par contre, il me faut souligner que cette constitution athlétique est propre au sujet iconographique lui-même. Saint Sébastien, qui était considéré comme un Athleta Christi,  est  représenté depuis le XVe siècle torse et jambes nues, c'est un éphèbe apollinien dont la virilité est, sans jeu de mots, un attribut au même titre que sa beauté solaire. Mais cette virilité est ambiguë, atténuée par une androgynie des traits, et souvent mais non ici par un  de la posture en contrapposto.

Un autre attribut (outre l'arbre auquel il est attaché, les flèches et les archers) est ce "léger sourire" qui, tout en participant à la grâce du visage,  témoigne, dans les choix artistiques modérés, d'une belle indifférence aux blessures qui le frappent, et dans des choix plus accentués, de la satisfaction du saint de souffrir en martyre pour son Dieu.

 

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Un élément remarquable est l'absence de flèches, ou d'orifice de flèches, sur le corps du saint.

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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"Les pommettes hautes et la vêture des deux soldats sont similaires à celles rencontrées à Quimperlé sur la statue du duc Jean V ou au Folgoët sur celles des Rois Mages. L'archer de droite porte un pourpoint long aux plis verticaux, resserrés à la taille par une ceinture plate aux manches à gigots fendues pour l'aisance. Il est coiffé d'une calotte ronde. Il est sculpté de face tandis que ses membres et sa tête sont de profil. La marque médiévale se reconnaît ici dans la difficulté  à rendre les mouvements, dans le hiératisme des corps et la grande schématisation des visages qui tendent vers l'épure." (E. Le Seac'h p. 68)

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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De chaque côté, des rinceaux à feuilles larges peints en bleu-vert s'élèvent de la gueule d'animaux, exactement comme sur les moulures des porches sculptés par l'atelier. Du côté droit, où le motif est le plus visible, on reconnaît un dragon ailé. 

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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"Celui de gauche porte un chaperon enturbanné à un pan aussi appelé chapeau à bourrelet et à crête. Sculpté de profil, il porte une armure dont le plastron est arrondi  dans le bas et fendu sur les côtés et au milieu. "(E. Le Seac'h p. 68)

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Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

Le retable de Saint-Sébastien (granite polychrome, vers 1450, atelier du Folgoët)  de la chapelle Saint-Fiacre du Faouët. Photographie lavieb-aile août 2022.

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ANNEXE : ICONOGRAPHIE.

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Saint Sébastien, atelier du Folgoët, parc de l'abbaye de Daoulas. Photo lavieb-aile.

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Statue en bois de saint Sébastien, chapelle de la Magdelene à Briec-sur-Odet. Photo lavieb-aile.

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Eglise du Tréhou. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, bois, XVIe siècle, chapelle de Quilinen en Landrévarzec. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton. Photo lavieb-aile.
Calvaire de Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Entrée triomphale de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, calvaire de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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archer, calvaire de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

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archer, calvaire de la chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal. Photo lavieb-aile.

 

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Saint Sébastien, kersanton, porche de Ploudiry. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton, atelier Prigent vers 1550. Chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton, atelier Prigent vers 1550. Chapelle de Trévarn à Saint-Urbain. Photo lavieb-aile.

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Verrière de saint Sébastien, XVIe siècle, église de Plogonnec. Photo lavieb-aile.

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Saint Sébastien, kersanton, vers 1640, Roland Doré, calvaire de la Croix-Rouge ou Creis Ru de Dirinon. Photo lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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—GROER (Léon de). L'architecture gothique des Xve et XVIe s. dans les anciens diocèses de Quimper et de Vannes. Etude de quelques ateliers. Thèse Ecole des Chartes, 1943. Doc dactylographié inédit.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3370857s/f1.item.texteImage

 — LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle , 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm . Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395 Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014 Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut. Pages 69 et 314.

 

—LEFEVRE-PONTALIS (Eugène),  1914. Le Faouët, chapelle de Saint-Fiacre, dans Congrès archéologique de France, LXXXIe session tenue à Brest et à Vannes en 1914 par la Société française d'Archéologie, Paris, 1919, p. 348-355.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4224131z/f512.item

— MOIREZ ( Denise),  Rioult (Jean-Jacques), 1965, La chapelle Saint-Fiacre du Faouët,  Dossier IA00008411 de l'Inventaire général du patrimoine.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-fiacre-le-faouet/4613b595-0f59-4fae-8e14-169027523909

Présentation :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_01.pdf

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_02.pdf

Jubé :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_03.pdf

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_04.pdf

Vitraux :

http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00008411_05.pdf

— Le Faouët et Gourin. Inventaire topographique. Paris, 1975, p 43-50.

 

 

 

 

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