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13 mars 2022 7 13 /03 /mars /2022 22:40

Les vitraux de la cathédrale de Rouen I. La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521).

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Voir sur Rouen :

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PRÉSENTATION.

Un panégyrique, c'est un discours à la louange d'un personnage ; ici, le vitrail fait l'éloge de saint Romain, l'évêque de Rouen au VIIe siècle, en associant sept épisodes de sa vie à chacune des sept vertus cardinales et théologales.

Cette baie 30 est située sur le bras sud du transept de la cathédrale et éclaire la nouvelle Chapelle Saint-Romain que gère la Confrérie Saint-Romain, fondée en 1437. C'est d'ailleurs cette confrérie qui offre, en1521, la baie voisine n° 28, également consacrée à la vie de saint Romain. En effet, l'ancienne chapelle de la confrérie, celle du Petit-Saint-Romain, est devenue trop petite. La confrérie fait agrandir les fenêtres de sa nouvelle chapelle, créant ainsi deux grandes baies à trois lancettes et remplage flamboyant.

Elle mesure 9,20 m. de haut et 3 m. de large et comporte 3 lancettes organisées en deux registres, et un soubassement moderne créé par Jules Boulanger en 1920 .

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Attribution.

L'hypothèse de l'attribution de cette verrière, ainsi que de la baie 28   à Olivier Tardif, gendre de Jean Barbe, et à ce dernier, est mentionnée par l'auteur de la notice de la base Palissy. Mais elle est discutée par Caroline Blondeau:

"Ces deux œuvres ont souvent été rapprochées de l'Ecu de verre, l'atelier des Barbe, notamment en raison de la charge qui lie Jean Barbe en 1518-1521 à la cathédrale. À cette époque, Olivier Tardif commande à être mentionné dans les comptes à ses côtés et aurait pu l'assister dans cette tache monumentale. Peut-on cependant les créditer de la réalisation de ces deux magnifiques verrières sur la simple raison de leur présence en tant que peintre verriers de la cathédrale uniquement pour des travaux d'entretien?"

"La facture de ces deux verrières constitue également un frein à cette attribution. En effet, elles ne sont pas dans la lignée des œuvres authentifiées et attribuées au fils [de Guillaume] Barbe, mais il reste délicat de mettre en parallèle des vitraux exécutés à une vingtaine d'années d'écart surtout s'ils sont l'œuvre de cartonniers différents. De même, le style est difficilement comparable."

"Si la tentation de voir derrière les chefs-d'œuvre du bras sud du transept les personnalités de Jean Barbe et Olivier Tardif est grande, elle ne peut céder à une logique scientifique. Rien n'atteste clairement, si ce n'est un faisceau de présomptions, l'intervention de ces deux peintres verriers dans la création de ces vitraux." (C. Blondeau)

 

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Stylistique et technique.

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"L'examen de la peinture révèle une facture homogène au sein des deux vitraux. Les visages, peints majoritairement en grisaille, sont modelés très subtilement avec des rehauts et enlevés progressifs de matière à la brosse. Certains sont toutefois peints en sanguine pour imiter la carnation. Plis, rides, cernes et autres défauts sont marqués et mis en valeur par un jeu de traits fins de grisaille et d'enlevés.

Le peintre verrier a particulièrement souhaité  mettre en valeur le caractère des personnages, accentuant les marques de l'âge : rides, plis et anomalies cutanées. Les yeux sont également particulièrement travaillés, comme toujours à Rouen : cernes très importants modelés au lavis sur lequel on ombre le coin extérieur, enlevé à l'aiguille au dessus de la paupière inférieure et surmontés par de grands cils rectilignes tout à fait caractéristiques.

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Photo lavieb-aile.

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Les personnages féminins, plus présent dans le Panégyrique sous forme des Vertus sont moins marqués, sans doute en raison de la nature allégorique de ces représentations. Si les yeux présentent un traitement tout à fait similaire, en revanche l'un des traits marquants de leur visages est le dessin de la bouche, illustrant une expression de hauteur, voire de dédain. Leurs figures sont assez idéalisées représentant des femmes aux profils harmonieux, au long nez droit et toujours aux longs cils.

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Photo lavieb-aile

 

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Les drapés sont particulièrement soignés : les somptueux vêtements se déversent en une cascade de plis cassés savamment agencés comme la simple robe de la servante remplissant le baquet d'eau lors de la naissance du saint, ou des robes aux manches à crevées et autres tenues parsemées de motifs à damas complexes et d'ornements divers.

[...] Les scènes en intérieur mettent généralement en place  les protagonistes sous des architectures à l'antique : pilastres et colonnes peints de grotesques sur lesquels s'accoudent ou s'agenouillent des putti ailés. 

Le décor employé afin de magnifier l'architecture appartient sans contexte au vocabulaire antiquisant alors en vogue : masques feuillus, médaillons présentant des profils comme sur les monnaies antiques, bucranes, oves... Le peintre verrier utilise également des carrelages aux couleurs alternées afin de créer un effet de profondeur, dans une perspective assez bien maitrisée.

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Elle a été   restaurée à plusieurs reprises, notamment en 1567-1568 par Noël Tardif,  et en 1920 par Jules Boulanger.

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Commanditaire.

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La baie 30 est offerte (ADSM, G 2150 4 janvier 1521) par Jacques Le Lieur  seigneur de Brametot  et l'année 1521 est indiquée par inscription sur le vitrail.

"Jacques Le Lieur faisait partie de la confrérie de Saint-Romain. Son financement de la baie 30 est confirmé par les armoiries insérées dans l’œuvre [?] et sa participation personnelle à l’iconographie de l’œuvre est incontestable. Cet homme était un des acteurs majeurs de la vie politique rouennaise. En 1503, il acquiert l’office de notaire et de secrétaire du roi. En 1517, il est élu conseiller nouveau puis, en 1519, est appelé à siéger aux états de Normandie. Échevin jusqu’en 1541, il devient député aux états de Normandie en 1542. Il fait partie du milieu éclairé rouennais qui a le goût des arts, de la poésie notamment. Il avait visiblement un goût prononcé pour la culture classique, qui se manifeste dans la composition du vitrail. En effet, non seulement les ornementations sont tributaires des influences de l’iconographie de la Renaissance mais, par ailleurs, la légende même de saint Romain – avec l’insertion des vertus personnifiées dans chaque scène – est tout à fait nouvelle dans l’iconographie hagiographique de l’église. Chacune des scènes devient ainsi une allégorie dont la composition est étrangère à la culture iconographique médiévale. Il ne fait donc aucun doute qu’outre son financement, Jacques Le Lieur s’est personnellement investi dans l’iconographie du vitrail. L’iconographie des vitraux paraît avoir été conçue par la confrérie, et notamment par Jacques Le Lieur, sous le contrôle du chapitre, qui jouait lui aussi un rôle essentiel dans le privilège de Saint-Romain." (A. Blaise 2009)

Le Puy des Palinods était une confrérie religieuse dédiée à la sainte Vierge, devenue au fil du temps une académie littéraire et poétique centrée sur l'immaculée conception.

Jacques Le Lieur est très connu des historiens et amateurs de Rouen pour son Livre des Fontaines, réalisé entre 1519 et 1526, et qui montre ses armoiries, et un décor de putti et de dauphins ou chimères qui se retrouve sur le vitrail.

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"  L’utilisation des vertus pour définir le devoir de l’évêque nous est confirmée par leur présence réelle au sein d’un vitrail hagiographique du début du XVIe siècle. La baie 30 de la cathédrale décrit parfaitement les vertus nécessaires au saint évêque. La composition du vitrail s’est organisée autour des vertus ; les sept scènes de la vie du saint ont été choisies en fonction des sept vertus cardinales et théologales : la Naissance de saint Romain (Foi), l’Élection du saint par le chapitre (Prudence) , le Privilège de saint Romain (Justice), Il chasse les démons d’un temple païen (Force), Le saint tenté par le démon (Tempérance), sa Mort (toutes les vertus), Saint Romain apparaît au vieillard (Charité) après sa mort, au tympan. Les vertus tiennent dans chaque épisode une place centrale, surtout dans la lancette médiane, ce qui amène à penser que ce sont probablement celles-ci que l’on a voulu représenter avant même de décider des scènes de sa légende. Ce discours religieux sur les vertus de la sainteté est assez classique dans l’iconographie hagiographique. Cependant, les vertus ne sont habituellement que symboliquement évoquées par les actions du saint. Ici, au contraire, elles sont au premier plan. Les épisodes de la vie du saint ne font que les accompagner et deviennent presque un prétexte pour représenter les vertus elles-mêmes. C’est probablement l’évolution artistique du début du XVIe siècle qui permit de faire tant de place à la représentation des vertus dans une œuvre religieuse. Cela confirmerait que c’est avant tout les vertus du saint que l’on voulait voir figurer dans certaines légendes hagiographiques." (A. Blaise)

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L'importance des Vertus à l'époque et à Rouen est confirmée par leur présence sur le portail occidental, mais aussi sur le  monument funéraire qui fut  élevé de 1516 à 1525 aux deux cardinaux d'Amboise.  Voici leur description par A. Deville :

 

'Entre les sept pilastres, s'arrondissent six niches à caissons, où sont assises six charmantes petites statues ayant trois pieds de hauteur environ. Elles représentent, par allusion au mort, des vertus théologales, ainsi que l'indiquent les inscriptions latines, gravées en lettres d'or, qui sont superposées ce sont, en commençant par la gauche, la Foi, la Charité, la Prudence, la Tempérance, la Force d'âme, et la Justice. 

FIDES, LA Foi. Elle tient un livre dans sa main droite, un calice dans la gauche. Cette délicieuse figure porte le riche costume du commencement du  XVe siècle; sa tête est couverte de la mante.

CARITAS, LA CHARITÉ. Les attributs de cette figure ont été brisés, mais on voit, par ce qui en reste, qu'elle portait une croix d'une main et un cœur de l'autre. Il faut remarquer sa coiffure à réseau, ses boucles d'oreille à roue avec une grosse perle pendante au milieu, et sa ceinture ornée de perles enchaînées. Le style de cette figure est un peu maniéré.

PRUDENTIA, LA PRUDENCE.  Le moelleux de la chevelure est surtout remarquable. Manches à crevés, manteau retenu par un cordon sur la poitrine, robe coupée carrément par-devant. Attributs : flambeau dans la main droite compas dans la main gauche.

TEMPERENCIA, LA TEMPERANCE. Elle tient une horloge dans la main gauche, dans la droite, par allégorie, un frein. Son front est ceint d'un riche bandeau orné de perles. La tête et la poitrine sont couvertes. Il faut admirer le travail de la tunique. Le cadran de cette horloge est divisé en vingt-quatre heures suivant l'usage de l'époque.

FORTITUDO, LA FORCE D'AME. Elle est représentée sous la figure d'un guerrier casqué et cuirassé, qui saisit par le cou un dragon, qu'il arrache du fort où il s'est réfugié. C'est l'image du triomphe de la vertu sur le vice.

IUSTICIA, LA JUSTICE. Cette jolie statue rappelle, pour le faire et pour le costume, la troisième, celle de la Prudence. Elle soutient, dune main, le livre de la loi, sur lequel est tracée une balance; elle porte le glaive nu dans l'autre.

On retrouve cette même figure allégorique au tombeau de François duc de Bretagne, dans la chapelle des Carmes de la cathédrale Nantes. On y voit également la Tempérance à l'horloge et au frein, la Justice portant l'épée et le livre avec les balances, et la Prudence armée du compas. Ces quatre figures occupent debout, les quatre coins du mausolée. Lobineau, dans son Histoire de Bretagne nous apprend qu'on travaillait au tombeau en 1507."

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE REGISTRE SUPÉRIEUR : FIDES, IUSTICIA,TEMPERENCIA.

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Les trois épisodes de la Vie de saint Romain sont (de droite à gauche) sa Naissance, en présence de la Foi, le Privilège de libérer un prisonnier, en présence de la Justice, et la Tentation par une femme, en présence de Tempérance. 

La Foi est une vertu théologale, les deux autres des vertus cardinales.

L'intérêt iconographique tient moins à la représentation de l'épisode que dans celle des Vertus sous leur forme allégorique, et dans le choix des attributs qui les caractérisent.

La Foi avec son cierge et sa couronne de laurier.

La Justice avec son épée, sa couronne, et une balance.

La Tempérance avec une horloge et une cloche sur la tête et des bésicles en main.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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FIDES (LA FOI) : NAISSANCE DE SAINT ROMAIN.

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Le panneau décoratif Renaissance.

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Le panneau décoratif est typique de l'art ornemental de la Première Renaissance, tel qu'il a été introduit en Normandie par le cardinal Georges d'Amboise pour le château de Gaillon, et qu'on retrouve aussi dans les marges du Livre des fontaines de Jacques Le Lieur .

On y trouve, dans un jeu spéculaire autour d'un axe de symétrie verticale, deux putti ailés tenant, comme des porte-enseignes des armées romaines, des cartouches, ici muets.

Le principe des métamorphoses et hybridation animales et végétales (déjà présent sur les médaillons du Portail des Libraires, mais ici typiquement Renaissance) greffe sur les rinceaux feuillagés des têtes de chevaux (ou boucs), et des têtes menaçantes de "dauphins",  ou des oiseaux affrontés, peut-être des aigles. On trouve aussi des masques de profil, feuillagés et anthropomorphes, tandis que les tiges des rinceaux sont virolés des bagues qui introduisent la participation des fabrications humaines d'orfèvrerie.

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Jacques Le Lieur, Livre des fontaines, Gallica.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La naissance de saint Romain.

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Selon la Vita Sancti Romani, cette naissance relève de la Foi car Félicité, la mère de Romain, ne pouvait avoir d'enfants, jusqu'à ce qu'un ange apparut à son mari Benoit, lui annonçant que sa femme enfanterait.

L'épisode crée donc un parallèle avec l'iconographie de la Nativité de la Vierge, dans laquelle sainte Anne, est alitée tandis qu'un bain est donnée à l'enfant Marie.

L'apparition de l'ange à Benoit est représenté sur le premier des vingt médaillons consacré au saint au Portail de la Calende de la cathédrale.

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La mère de Romain est à demi couchée sur son lit d'accouchée, les mains croisées sur la poitrine. Elle est voilée et porte la guimpe. Il est difficile de préciser la nature de l'objet losangique doré centré par un reflet bleu : un miroir ?

Le  baldaquin est frangé de trois couleurs ; le ciel de lit de couleur verte n'est relevé que partiellement.

Une servante portant une coiffe locale à larges ailes, verse de l'eau dans un baquet pour le bain du nouveau-né, tandis qu'un petit chien blanc bondit. Ce chien blanc est très fréquent dans les représentations des demeures seigneuriales, et cet animal de compagnie est un marqueur de l'aristocratie de la famille, en son château des Rochettes de Wy-dit-Joli-Village.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Fides, la Foi.

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La Foi tient l'enfant dans ses bras. Elle tend un cierge allumé vers la mère. Elle porte sur ses longs cheveux blonds une couronne de lauriers, une robe dorée à ceinture bleue, et un manteau parme à revers rouge. La richesse de cet habit confirme que nous n'avons pas affaire à une servante ou une amie de la maman, mais bien à l'allégorie de la Foi.

Les auteurs du Corpus vitrearum voient une église sur la tête de la sainte. ils signalent que le buste et la tête due la Foi sont restaurées, ainsi que les autres têtes sauf celle de la mère du saint.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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IUSTICIA (LA JUSTICE) : LE PRIVILÈGE DE SAINT ROMAIN.

 

 

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Le panneau décoratif.

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Nous retrouvons les mêmes éléments ornementaux : rubans, rinceaux à artefacts et bouquets de feuillages, tête de boucs feuillagées sur un cou  portant un collier qui les accouple, candélabre central. Mais les deux putti ailés portent sur leur enseigne un cartouche portant la date 1521.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Le Privilège de saint Romain.

"Le privilège de saint Romain permettait au chapitre de la cathédrale de Rouen de gracier chaque année un condamné à mort le jour de l'Ascension. Son origine fait partie de la légende de Saint Romain. 

Saint Romain, évêque de Rouen au temps de Dagobert (629 - 639), décida de dompter un monstre des eaux, la Gargouille, qui désolait les marais de la rive gauche. Il demanda un compagnon et seul un condamné à mort accepta. Saint Romain passa son étole au cou de la Gargouille, et elle fut menée à la ville, tenue ainsi en laisse par le condamné à mort. Celui-ci fut gracié. Dagobert (ou son fils Clovis II) donna à l'évêque de Rouen saint Ouen le privilège de gracier un condamné chaque année." (Wikipédia) https://fr.wikipedia.org/wiki/Privil%C3%A8ge_de_Saint-Romain

La cérémonie qui se déroule le matin de l'Ascension implique la Confrérie de Saint-Romain, laquelle, avec le chapitre, porte la chasse reliquaire ou "Fierte", en partant du portail des Libraires où la statue de saint Romain le montre tenant en laisse le monstre.

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Comme les deux autres, le verre rouge portant l'inscription IUSTICIA est gravé et peint au jaune d'argent.  La Justice se tient dans une salle aux baies vitrées losangées, devant une table où sont placés un reliquaire cylindrique en verre serti,  un bras reliquaire à fenêtre vitrée posé sur un coussin  de velours carmin, des pièces d'or, et une assiette d'or.

Saint Romain, en évêque avec  cape, mitre et chirothèques rouges, lève la crosse tenue en main droite (le joyau perlé de la chirothèque gauche est gravé sur le verre rouge) en direction du bras reliquaire pour faire valoir son privilège, et intercéder auprès de la Justice au profit du criminel qui sera gracié.

Neuf ou dix clercs  (des chanoines du chapitre cathédrale ?), certains tonsurés, d'autres coiffés d'un chaperon bleu et vêtus de blancs, discutent avec vivacité.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Vertu Justice porte une épée, une balance, et une lampe montée sur une longue hampe. On lit sur l'épée les mots JUSTICE RGN. L'allégorie est coiffée d'une couronne, regarde en haut et à droite. Ses cheveux vénitiens sont aussi longs et son costume est aussi élégant et riche que ceux de la Foi.

La balance est suspendue à la main gauche ; un seul plateau de cuivre est visible.

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Voir ici la Justice représenté par Philippe Galle :

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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TEMPERENTIA (LA TEMPERANCE) : TENTATION DE SAINT ROMAIN PAR UNE FEMME ENVOYÉE PAR LE DÉMON+.

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Le panneau décoratif Renaissance et l'inscription TEMPERENTIA.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Tentation de saint Romain.

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"À  la fin de sa vie, le saint homme s'était retiré dans un ermitage pour prier et méditer. Une pauvre femme vint lui demander la charité. Saint Romain hésitait à recevoir une femme mais ne voulait pas non plus manquer à ses devoirs d'hospitalité. Il fit entrer la femme, qui se dévêtit, et dénoua ses cheveux. Saint Romain appela le Seigneur à l'aide, un ange intervint, et précipita le démon dans un puits sans fond." (Wikipédia)

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Le saint, vêtu d'un camail violet, d'un surplis et d'une robe rouge, lève la main droite dans une posture de surprise et de défense. Il se redresse d'un petit banc où il était assis. On voit aussi la croix archiépiscopale et un miroir rond.

Devant lui, une courtisane semble s'éloigner sous l'effet des paroles prononcées par Romain. Elle est coiffée d'un hennin archaïsant, perlé et à cornes mais ses manches à crevés sont de la dernière mode.

Il faut sans doute  chercher le démon en haut à droite, s'échappant par un escalier : je distingue une patte palmée au dessus d'une boule bleue centrée de rouge.

Selon Jacques Tanguy, "Usant de ses charmes, cheveux découverts, la femme tenta de la faire chuter. Mais Romain vit les pieds palmés de la créature et, avec l'aide d'un ange la précipita en enfer."

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Tempérance porte un collier de perles sur une robe à décolleté carré. Sa coiffe également perlée et à escarboucle est faite d'une résille. Ces éléments vestimentaires sont proches de ceux des portraits d'Anne de Bretagne.

L'intérêt documentaire des attributs de la Tempérance a été remarqué par les experts tels de Denis Hüe : ce sont, sur sa tête,  une horloge à mécanismes dentés surmontés d'une cloche, et  en main droite, des binocles.

Elle tient en main gauche une ceinture dotée d'une boucle et de son aiguillon et ornée de fleurons dorés, ceinture ou étole qui forme une boucle à laquelle est suspendu un objet jaune articulé que j'identifie comme son troisième attribut, le mors et ses brides.

Les ferrures de ces brides relèvent de la technique du verre rouge gravé.

Sur ce dernier attribut, voir Paulette Choné, "Avec bride et mors : l'attribut équestre et la figure de style", in la vertu de tempérance entre Moyen Âge et âge classique, Garnier classique 2020.

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Le cadran de l'horloge porte les 12 chiffres horaires autour d'une rosace. La cloche qui la coiffe porte des lettres AWZRG sans signification pour simuler une inscription.

On peut voir la Tempérance tenant une horloge à cloche, assez proche, sur une enluminure de l'Epître d'Othéa de Christine de Pizan.

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Allégorie de la Tempérance, Paris, BnF, Français 606 Christine de Pizan (1364?-1430?) : Épître d'Othéa f.2v  : enluminure, par le  Maître de l'Epître Othéa :15e siècle. Gallica.

 

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Selon Denis Hüe ( "Cloche et horloge à Rouen, Jacques le Lieur et le puy"), qui analyse les allégories de la cloche et de l’horloge dans le milieu rouennais, la première dans la poésie, la deuxième dans l’iconographie : 

"Entre le Parlement, la cathédrale et l’église des Carmes, Jacques le Lieur a travaillé pour la cité, écrit pour le Puy ou commandé des vitraux ; la cloche et l’horloge y figurent, articulant le temps de la ville et le temps de l’église, le temps de la prière et celui du quotidien ; si l’horloge marque une sorte d’idéal parfait et inaccessible pour de nombreuses raisons, la voix de la cloche peut scander la vie des humains et les rappeler à l’émerveillement de leur Salut. La cloche entretient un lien privilégié avec Marie et l’Incarnation, tandis que l’horloge articule les temps astrologique et céleste et représente la tempérance ou la régulation nécessaires au salut."

Cet emblème ne sert pas qu’à l’identification de la vertu représentée par l’allégorie, il invite à la méditation de différents aspects de cette vertu ; l’horloge devient ici image de la raison qui régule la vie du croyant. Dans cette analyse où tous les éléments, même en apparence disparates, s’imbriquent parfaitement, Denis Hüe montre la cohérence profonde des allégories et la forte relation qu’elles maintenaient avec la réalité : la cloche, chef-d’œuvre de la technologie humaine, est une image parfaite de la Vierge, que l’horloge ne saurait pas représenter : non seulement celle-ci n’est qu’indicatrice du temps, elle rendrait donc la Vierge passive et extérieure à l’œuvre du salut, mais en plus, les horloges de la fin du Moyen Âge pouvaient varier d’un quart d’heure par jour, elles se prêtaient donc peu à évoquer la perfection. (A. Sobczyk) 

Voir aussi Fabienne Pomel.

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Mais ces auteurs n'ont pas tous tenu compte des binocles, qui confère à cette Vertu l'attention visuelle et l'acuité du regard ou de l'examen permettant de ne pas être abusé par des apparences. Emile Mâle signale ces lunettes sur la Tempérance d'une tapisserie flamande du palais de Madrid du XVIe siècle. On les retrouve sur le manuscrit BnF Fr 1863 f.2, datant de 1505,,  ou sur la gravure de Philippe Galle, associes au mors et à l'horloge.

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La Tempérance par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 B.M. Lyon

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR : PRUDENTIA, FORTITUDO, ET SPES.

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Prudentia  est couronné de lauriers. Elle tient d'une main un crible, et de l'autre un miroir ; elle porte un cercueil sur sa tête.

Fortitudo  porte une enclume sur la tête, elle s'appuie sur une colonne de marbre et brandit un dragon ailé.

Spes, l'Espérance, porte sur la tête un navire de commerce ; et peut-être une ancre.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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PRUDENTIA : L'ELECTION DU SAINT PAR LE CHAPITRE .

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Le panneau décoratif.

Deux putti ailés tenant une lampe et une enseigne entourent une couronne de gloire où un cavalier lève son fouet.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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L'épisode hagiographique.

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J'en ignore la source. Dans un bâtiment de style antique (colonnade à grotesques surmontés de putti ailés, frise à volutes et grotesques), le saint, assis sur une cathèdre au dossier tendu de damas et d'un médaillon, est entouré de cinq chanoines vêtus, comme lui, d'un surplis blanc et coiffés d'un bonnet. Le saint ajoute à cette tenue un camail bleu foncé, une robe rouge et l'aumusse de fourrure à l'avant-bras gauche. Il tend les mains vers ces clercs, et tient dans la main gauche des feuillets.

Agenouillé sur le sol carrelé au pied de l'estrade, un clerc tonsuré est vêtu de rouge, avec sur l'épaule gauche un linge (aumusse ?) bleu.

L'homme debout à droite, en surplis sur une robe rouge, tient un grand livre.

Têtes du "juge", de la Vertu et de l'homme de droite  restaurées.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Vertu : PRUDENTIA.

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Elle est couronné de lauriers. Elle tient d'une main un crible, et de l'autre un miroir ; elle porte un cercueil sur sa tête. Cet attribut se retrouve aussi  sur la gravure de Philippe Galle.

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La Prudence par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 Bibliothèque municipale de Lyon.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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FORTITUDO : SAINT ROMAIN CHASSE LES DÉMONS D'UN TEMPLE PAÏEN.

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Le panneau décoratif.

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Tous les auteurs (C. Blondeau, C. Callias Bay, etc.) voient dans le motif central, où le corps d'un petit homme  le corps se prolonge par des entrelacs, des "liures", une référence  au nom de  Jacques Le Lieur, notamment par comparaison aux "lieurs" figurant dans le Livre d'Heures (ou recueil de palinods) de la Bibliothèque Municipale de Rouen, Ms Y.226a folios 86 et 108.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f86.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f108.item

Mais je ne partage pas cette opinion :  rien ne distingue ces rinceaux tenus par le putti ailé de ceux des autres panneaux décoratifs de ce vitrail, et de l'ensemble des rinceaux Renaissance, comme ceux du tombeau de Thomas James à Dol-de-Bretagne, ou des stalles de Guerche-de-Bretagne (1518-1525), qui présentent des petits personnages similaires.

On peut simplement dire que l'ornementation Renaissance des manuscrits enluminés commandités par Jacques Le Lieur, et ce vitrail qu'il a offert, ont en commun le même répertoire ornemental, introduit par le cardinal d'Amboise à Gaillon.

Par contre, les décors héraldiques ou emblématiques du manuscrit Y.226a renvoient sans ambiguïté au nom est aux armes de leur propriétaire. Et de véritables entrelacs abondent dans les marges.

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Le personnage hybride est nu, ailé, à pagne feuillagé, à pattes animales, et il tient sur sa tête une corbeille de six fruits rouges. Il étend les bras vers des masques anthropomorphes de profil, feuillagés. 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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L'épisode de la destruction du temple.

 

 

"La destruction du temple païen : saint Romain, parti évangéliser les campagnes environnantes, se trouva un jour face à un temple païen, aux allures de forteresse, sur lequel des démons dansaient. Il invectiva les démons, provoqua le chef des diables, et le temple s'effondra." (Wikipédia)

Ici, Saint Romain, en évêque, trace dans le temple une bénédiction et avance sa croix archiépiscopale, ce qui entraîne la fuite de trois démons (verre bleu gravé et teinté au jaune d'argent en bas).

Sur un piédestal, une idole dorée vacille et  chute.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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 Fortitudo.

 

La Vertu FORTITUDO assiste le saint. Elle porte le voile et la guimpe, et une robe violette. Elle brandit en main droite un dragon ailé. Sur sa tête, un objet bleu clair évoque une enclume. Sa main gauche entoure une colonne en marbre.

Ce sont bien les attributs de la FORCE, qui se retrouvent sur cette gravure de Brueghel (1561) :

https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_02EST01000N16GAL003421.

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La Force par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 BM Lyon

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SPES, l'ESPÉRANCE : LA MORT DE SAINT ROMAIN.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Dans le dernier épisode, toutes les vertus précédentes, auxquelles se joignent la Charité (qui figure au tympan) et l'Espérance, se retrouvent autour du lit funèbre de saint Romain.

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De gauche à droite : la Force, la Justice, la Foi et l'Espérance.

-La Force est coiffée de l'enclume, elle tient la colonne et maîtrise le dragon ailé .

-La Justice est couronnée, elle tient son épée.

-La Foi est coiffée d'une église et son front est ceint de lauriers. Elle tient le cierge allumé. Elle se tient derrière le crucifix présenté à Romain (ou bien, c'est elle qui présente ce crucifix).

-L'Espérance est coiffé d'un navire à trois mâts. Elle tient en main droite une tige dorée, peut-être la verge d'une ancre dont manquerait la patte.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Prudence, la Tempérance et la Charité.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Prudence.

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Elle est coiffée, au dessus d'une couronne de lauriers, d'un tombeau. Elle tient le crible et le miroir.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Tempérance.

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Elle est coiffée d'une horloge dont le mécanisme agit sur une cloche. Elle tient ses binocles. Sa main gauche tient les brides et le mors sous la forme de larges sangles rouge, et d'un un objet jaune d'or. Ces brides à ferrures d'or, dotée d'une boucle et de son aiguillon comme une ceinture, était déjà bien visible sur sa représentation du registre supérieur.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Charité.

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Nous la reverrons sur le soufflet supérieur du tympan. Elle tient le cœur rouge rayonnant. Il faut le savoir, mais c'est bien d'un phénix se frappant du bec la poitrine pour nourrir ses petits dont elle est coiffée. Il faudrait que je revienne me livrer à une nouvelle campagne photographique maintenant que j'ai déchiffré tous les secrets de ce vitrail.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE TYMPAN : LA MESSE DITE PAR SAINT ROMAIN ; LA CHARITÉ.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Parmi les ajours du tympan, trois soufflets illustrent comment saint Romain est apparu à un vieillard.

La Vie de saint Romain  rapporte en effet  la vision d'un vieillard qui venait souvent à l'église avant matines . Un dimanche , il vit saint Romain entouré d'évêques et célébrant pontificalement la messe .

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Le soufflet  supérieur montre ce vieillard observant mains jointes et derrière un rideau vert l'évêque Romain (sa mitre posée sur l'autel) célébrant la messe.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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La Charité.

À gauche, la Charité assiste aussi à la scène, tenant le cœur rouge rayonnant qui est son attribut. Sur sa coiffe est posé un pélican nourrissant ses petits en se déchirant la poitrine. Ces attributs se retrouvent sur l'estampe de Philippe Gall et Brueghel :

https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_02EST01000N16GAL003418

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La Charité par Galle, Philippe, 1537-1612 Bruegel, Pieter, 1525?-1569 Bibliothèque municipale de Lyon

 

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Les deux soufflets inférieurs.

De chaque côté, cinq évêques sont tournés mains jointes vers la messe célébrée par Romain. Deux têtes ont été refaites.

On peut les considérer, d'après le récit de la vison du vieillard,  comme les dix premiers évêques de Rouen, dont saint Nicaise, Mellon, Avitien, Sever, Victrice, Evode et Godard.

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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LE SOUBASSEMENT (1920).

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La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

La baie n°30 ou Panégyrique de saint Romain (1521) de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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SOURCES ET LIENS.

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— Maurice ALLINE 1913, Les vitraux de la chapelle Saint - Romain à la cathédrale de Rouen . Étude iconographique , Rouen , 1913 ( extr . Congrès du Millénaire de la Normandie , t . II , 1912 )

— BASE PALISSY - POP-CULTURE Notice du Patrimoine base Palissy  IM76002007

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM76002007

 

— BLAISE (Alexandra), 2009, Les représentations hagiographiques à Rouen à la fin du Moyen Âge (vers 1280-vers 1530), thèse d'Histoire de l'Art Paris IV Sorbonne sous la direction de F. Joubert.

 

BLONDEAU (Caroline), "L'escu de voirre", le vitrail à Rouen 1450-1530

— BnF  NAF 10721 Recueil de vies de saints, en prose et vers français. XVIe siècle. Ici commence la vie et legende de monseigneur saint romain

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b550070863/f25.item

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, Monum, Éditions du patrimoine, Paris,  p. 344

— COSNET (Bertrand), 2015, Les principes figuratifs des vertus, in Sous le regard des Vertus, Presses universitaires François Rabelais p. 21-80

https://books.openedition.org/pufr/8281?lang=fr

DEVILLE (A), 1837, Les tombeaux de la cathédrale de Rouen

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73660n/texteBrut

 

— HÜE (Denis) 2019, Cloche et horloge à Rouen, Jacques le Lieur et le puy

— LIEUR (Jacques le), 1519-1526, Le Livre des Fontaines, BM de Rouen Ms g 3-1. Numérisé sur Gallica.

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10050017r/f4.item

https://www.rotomagus.fr/ark:/12148/btv1b101021843/f1.item.r=livre%20des%20fontaines

— LIEUR (Jacques le), vers 1520, recueil palinodique  :  BM de Rouen 1064 (Y.226a) .

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f2.item

 

http://jeanluc.matte.free.fr/fichpr/rouenbm226.htm

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100528468/f29.item

armoiries lieur

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b101021843/f2.item.zoom#

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b101021843/f6.item.zoom#

—MÂLE ( Émile) 1908,L’art religieux de la fin du Moyen-Âge en France, 4e éd., 1931, p. 311 à 328.

https://library.si.edu/digital-library/book/lartreligieuxdel00mleem

— POMEL (Fabienn), 2012. Pour une approche littéraire des cloches et horloges médiévales : réflexions méthodologiques et essai de synthèse. Cloches et horloges dans les textes médiévaux : mesurer et maîtriser le temps / sous la direction de Fabienne Pomel, Presses universitaires de Rennes, pp.9-32, 2012, 978-2-7535-2008-0. ffhal-01615587

https://hal.univ-rennes2.fr/hal-01615587/document

— SOBCZYK (Agata), 2014, « Cloches et horloges dans les textes médiévaux », Perspectives médiévales

https://journals.openedition.org/peme/5108

 

—VASSEUR (Roland), 1956, Étude iconographique des statues de la tour Saint-Maclou de Mantes. Le Mantois 7 ― 1956: Bulletin de la Société «Les Amis du Mantois » (nouvelle série). Mantes-la-Jolie, Imprimerie Mantaise, 1956, p. 16-21.

 

Des figures nouvelles apparaissent pour la première fois dans un manuscrit enluminé à Rouen en 1470. Elles n’ont plus rien de commun avec les représentations antérieures. Cette transformation profonde du thème a été étudiée par Émile Mâle, qui en attribue l’invention à la fantaisie individuelle d’un bel esprit de Rouen5 . Les Vertus deviennent symboliques. Elles se chargent d’attributs, portent d’extravagantes coiffures en équilibre sur leur tête: la Foi, une église; l’Espérance, un navire; la Charité, un pélican avec sa piété; la Prudence, un cercueil. On trouve encore beaucoup d’autres attributs plus inattendus, parmi lesquels un tri se fit bientôt, et voici comment, en France, se présentent les Vertus dans les premières années du XVIe siècle: la Foi tient le livre des Saintes Écritures; l’Espérance, une bêche, une ruche, ou un navire; la Charité tient le monogramme rayonnant du Christ et un cœur; la Force arrache un dragon d’une tour; la Justice porte les balances et l’épée; la Tempérance a une horloge et un mors; la Prudence, un crible et un miroir. C’est alors que s’introduit en France l’iconographie italienne. En Italie, les représentations des Vertus, héritage de l’art français du XIIIe siècle, sont, au XIVe et au XVe siècles, beaucoup plus nombreuses qu’en France. Cette fréquence s’explique par les traditions de l’art funéraire. Dès le XIVe siècle en effet les Vertus entrent dans la décoration des tombeaux italiens avec des attributs quelque peu différents de ceux que nous avons vus jusqu’ici: la Foi tient un calice; l’Espérance lève les mains au ciel; la Charité recueille et allaite des enfants; la Force tient dans ses bras une colonne; la Justice, comme en France, porte balances et épée; la Tempérance mêle de l’eau au vin; la Prudence a un double visage (jeune d’un côté et vieux de l’autre). On assiste bientôt à une italianisation partielle des représentations françaises. L’art funéraire propage les nouveaux thèmes. Au tombeau de François II de Bretagne, à Nantes, se mêlent déjà les deux traditions. De même, plus près de chez nous, au tombeau des cardinaux d’Amboise à Rouen et au tombeau de Pierre de Roncherolle à Écouis (il ne reste de ce dernier tombeau qu’un dessin de Millin). Malgré l’emprise italienne, la tradition française résiste longtemps. Les attributs restent français au tombeau du cardinal Hémard, à Amiens, et aux stalles de Gaillon. Mais le triomphe de l’italianisme est total au tombeau de Henri II.

http://mantes.histoire.free.fr/items/fichiers/1162.pdf

 

 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Renaissance
19 février 2022 6 19 /02 /février /2022 16:05

L'Aître Saint-Maclou de Rouen III, la  Danse Macabre des colonnes de la galerie ouest (les laïcs) et de la galerie est (les clercs). Pierre calcaire, 1526-1529.

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Sur l'Aître Saint-Maclou, voir le premier article , qui comporte la présentation générale.

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Voir sur les ossuaires de Bretagne :

 

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INTRODUCTION.

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"Une danse macabre sculptée représente une procession de couples, où la Mort, décharnée, entraîne le vivant dans une danse. La Mort gesticule, gambade, sautille alors que le vivant semble figé face à l’arrivée brutale et violente du trépas. La danse macabre de l’aître Saint-Maclou dissocie les laïcs (empereur, roi…) défilant sur les colonnes de la galerie ouest et les religieux (pape, évêque…) sur la galerie est. Il s’agit d’une représentation hiérarchisée de la société allant du plus puissant, l’empereur pour les laïcs, le pape pour les ecclésiastiques, aux plus humbles. Ces statues ont fortement été endommagées, on suppose, dans la deuxième moitié du 16e siècle, durant les Guerres de Religion, ce qui rend leur identification difficile. Les historiens donnent une origine française à la danse macabre, l’expression étant utilisée dans un poème du 14e siècle de Jean Le Fèvre. Un autre poème, la Danse des morts, attribué à Jean Gerson (1363-1429) inspire la première danse macabre peinte : celle du cimetière des Saints-Innocents à Paris en 1424. Le poème agrémenté de gravures reproduisant les fresques du cimetière de Paris se répand à la fin 15e siècle en France et en Europe, grâce au libraire parisien Guyot Marchand. L’imprimerie, nouvellement créée, va permettre cette diffusion et assurer une popularité au thème des danses macabres. Les représentations artistiques se multiplient en Europe. Une centaine a été recensée pour le moment. Leur création est souvent à mettre en relation avec un épisode de peste. Peu d’entre elles sont conservées aujourd'hui. En France, six ont été répertoriées : celles de La Ferté-Loupière (Yonne), de Kermaria (Côtes-d’Armor), de Meslay-le-Grenet (Eure-et-Loir), de la Chaise-Dieu (Haute-Loire), de Kernascléden (Morbihan) et de Brianny (Côte-d’Or). La danse macabre est liée au choc psychologique provoqué par l’effroyable mortalité de la Peste noire de 1348 et aux retours de l’épidémie qui fauchent les générations suivantes. (Métropole)

https://www.metropole-rouen-normandie.fr/sites/default/files/publication/2020/Focus-aitre-st-maclou.pdf

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Des colonnes peintes de couleurs chatoyantes et dorées :

 

 

"Les noms des maçons G. Trubert, G. Ribert, J. Louvel et N. Canu nous sont parvenus grâce aux salaires qui leur ont été versés au cours du chantier. Il en est de même pour les sculpteurs des colonnes de pierre figurant une danse macabre. G. Trubert est chargé de la taille et de la mouluration de toutes les colonnes à l’exception de trois fournies par les maçons Louvel et Canu et Adam Leselin et ensuite Gauthier Leprevost ont ensuite travaillé à la sculpture des couples de personnages. Enfin, Jean de Sées et Robert Collas sont intervenus lorsque les sculptures étaient terminées pour les peindre de couleurs chatoyantes et dorées. Robert Collas fut employé aussi pour enduire d’huile de lin la charpente. "(A. Pavia)

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"Les trois galeries à l’ouest et à l’est comptent 21 colonnes disposées de façon très régulière sur l’ensemble des façades. Elles sont édifiées sur un socle carré reposant lui-même sur un muret, s’élevant en s’étrécissant sur toute la hauteur du rez-de-chaussée des galeries pour déployer à son sommet des chapiteaux aux motifs rappelant ceux de la Renaissance. La moitié inférieure est cannelée et rudentée. À mi-hauteur, une bague timbrée d’un écu au monogramme de saint Maclou, sert d’appui au couple de figures. Le fût laisse apparaître des groupes finement sculptés en saillie représentant un couple de personnages qui mesurent environ 50 centimètres sans la tête. Ceux-ci sont situés un peu plus haut que la taille d’un homme. " (A. Pavia)

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Les colonnes des galeries sont numérotées à partir de l'angle sud-ouest, pour reprendre la numérotation en usage par le site "Aître Saint-Maclou", et de sa visite en ligne  ou sur application pour portable. La galerie  ouest comporte 11 colonnes consacrées à la Danse macabre des Laïcs invités par la Mort à sa danse. La galerie est comporte également 10 colonnes, dont seules 9 sont sculptées des figures de la Danse macabre des Clercs.

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Liste :

Les 11 Laïcs.

Colonne n°1 : trop usée. Le Sergent ?

Colonne n°2 : trop usée. L'Homme d'armes ?

Colonne n°3 : le Marchand ?

Colonne n°4 : trop usée. Le Bourgeois ?

Colonne n°5 : le Bailli ?

Colonne n° 6 : l' Ecuyer ?

Colonne n°7 : le Chevalier ?

Colonne n°8 : le Connétable ?

Colonne n°9 : trop usée. le Duc ?

Colonne n°10 : le Roi.

Colonne n°11 : l'Empereur.

 

Les 9 Clercs.

Colonne n°21 : le Pape.

Colonne n°22 : le "Patriarche" .

Colonne n°23 : trop usé [Le Cardinal ?]

Colonne n°24 : le Légat du Pape.

Colonne n°25 : l'Évêque.

Colonne n°26 : l'Abbé.

Colonne n°27 : Autre Abbé ou l'Astrologue

Colonne n°28 : trop usée. Le Chanoine ?

Colonne n°29 : trop usée. Le Maître d'école ?

Colonne n°30 : un moine prêcheur (Dominicain) : le "Chartreux".

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Comparaison avec les personnages de la Danse des morts de Guyot Marchand 1486 :

La danse macabre, ou danse de la mort, est un motif artistique de la fin du Moyen Âge. On considère la danse macabre du cimetière des Innocents de Paris, peinte en 1424, comme le point de départ de cette tradition. Aujourd’hui détruite, elle a pu toutefois parvenir jusqu’à nous grâce à un livre de l’éditeur Guyot Marchand, publié la première fois en 1485 et 1486.

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Cette liste permet de constater une bonne concordance avec les séquences de personnages de l'Aître Saint-Maclou, et dès lors de combler les lacunes liées aux destructions de Saint-Maclou.

1. L'empereur / le Pape

2. le Roi / Le Cardinal

3. Le Duc  / Le Légat du Pape

4. Le Connétable / Le Patriarche

5. Le Chevalier / L'Archevêque

6. L'Écuyer / L'évêque

7. Le Bailli / L'Abbé.

8. Le Bourgeois/L'astrologue.

9. Le Marchand/ Le Chanoine.

10. L'Homme d'armes/le Maître d'école

11. Le Sergent/ Le Chartreux.

12. L'Usurier et le Pauvre / Le Moine.

13. L'Amoureux/ Le Médecin.

14. Le Ménestrel /L'Avocat.

15. Le Laboureur/ Le Curé.

16. Le Geolier./ Le Promoteur.

17. Le Berger/ Le Pèlerin.

18. L'Enfant / Le Cordelier.

19. L'Ermite/ Le Clerc.

20. Le Sot /Le Hallebardier

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Comparaison avec la liste des personnages de la Danse des Morts du BnF 995 de 1500-1510..

Cette liste montre que ce manuscrit suit assez fidèlement l'ordre de l'ouvrage imprimé par Guyot Marchand en 1486. Le Duc est absent.

1. L'Empereur/ Le Pape.

2. Le Roi/ Le Cardinal.

3. Le Connétable/ Le Patriarche.

4. Le Chevalier / L'Archevêque

5. L'Ecuyer/ Le Prélat (crosse)

6. Le Bailli/ L'Abbé.

7. Le Bourgeois/ L'Astrologue.

8. Le Marchand/ Le Chanoine.

9. Le Sergent/Le Maître d'école.

10. L'Usurier et le Pauvre homme/ Le Médecin

11. L'Amoureux/ L'Avocat.

12. Le Menestrier / Le (Moine)

13. Le Laboureur/ Le Cordelier.

14. L'Enfant/ Le Clerc.

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Plan de l'Aître par S. Bethmont-Gallerand.

Plan de l'Aître par S. Bethmont-Gallerand.

Les galeries de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile août 2020.

Les galeries de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile août 2020.

Les galeries de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile août 2020.

Les galeries de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile août 2020.

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GALERIE OUEST : LA DANSE MACABRE DES LAÏCS.

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La colonne n°1. Trop usée. Le Sergent ?

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Hypothèse : le Sergent ? Son attribut est  la masse d'armes.  Voici, en guise d'introduction à ces Danses, le dialogue entre le squelette, et le vivant :

Le mort

Sergent qui porte cellez mace:
Il semble que vous rebellez.
Pour neant faictez la grimace:
Se on vous greve si appellez.
Vous este de mort appellez.
Qui luy rebelle il se decoit.
Les plus fort sont tost ravallez.
Il nest fort quaussi fort ne soit
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       Le sergent

Moy qui suis royal officier:
Comme mose la mort frapper
Ie fasoye mon office hier.
Et elle me vient huy happer:
Ie ne scay quelle part eschapper:
Ie suis pris deca et dela.
Malgre moy me laisse apper.
Enviz meurt qui appris ne la.

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Le Sergent, La Danse macabre historiée, Paris 1486, Guyot Marchand.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen III, la  Danse Macabre.

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La colonne n°2. Trop usée. L'Homme d'armes ??

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On s'attend à trouver ici l'Homme d'armes.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen III, la  Danse Macabre.

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La colonne n°3. Un Marchand.

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Il ne reste plus que le bras gauche du squelette mais on devine qu'il porte un cercueil sur l'épaule et tient le vivant pour l'emmener avec lui. Ce vivant est habillé d'une manière qui rappelle les vêtements des riches marchands du 16e siècle.

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L'un des modèles possibles : l'enluminure du Maître de Philippe de Gueldre (1500-1510) du BnF Fr. 995. Selon John Plummer, ce maître pourrait avoir travaillé à Rouen, notamment pour le cardinal d'Amboise, mais Nicole Reynaud a montré qu'il n'avait travaillé qu'à Paris. Il est influencé par le travail de Bourdichon.

Voici l'invite du mort (transcription personnelle) :

Marchant regardez par deca

Plusieurs pays avez cherchié

A pié et à cheval de pieca

Vous n'en serez plus empesche

Decu vostre dernier marche

Il convient que par cy passez

De tout soing serez despeche

Tel convoite qui a assez

Comparez avec le texte de 1485 :

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Le Marchand BnF Fr 995.

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Le relevé de Langlois 1837 :

 

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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La colonne n°4. Très usée. Le Bourgeois ??

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Il ne reste qu'un drap ; le squelette est suffisamment préservé pour déterminer qu'il s'appuie sur une faux.

Il serait logique d'y attendre le Bourgeois.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen III, la  Danse Macabre.

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La colonne n°5. Le Bailli ?.

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Il se caractérise sur la gravure et l'enluminure par son manteau fourré, son chaperon, voire son aumônière. Sur la colonne, aucun attribut n'est visible, mais le riche et long manteau est présent.

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Le Baillif. BnF 995.

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Le relevé de Langlois.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen III, la  Danse Macabre.

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La colonne n°6. L'Ecuyer ?.

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Le noble personnage serait, si l'ordre est respecté, l'Ecuyer. Comme sur la gravure, il se tient en arrière pour échapper à  la sollicitation du  squelette dont sont conservés encore les vêtements, les jambes en mouvement, et les deux bras qui saisissent le vivant.

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L'écuyer. BnF fr. 995.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen III, la  Danse Macabre.
La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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La colonne n°7. La mort invite à danser le Chevalier.

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Sur l'enluminure, il tient un bâton. Sur la gravure, il porte l'épée au côté gauche. Sur la colonne, il se détourne et tourne le dos au squelette.

Le mort s'adresse à lui en disant Vous q'entre les grans barons avez eu renom chevalier : le titre est donc considérable, au delà de notre acceptation courante.

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Le Chevalier BnF fr.995.

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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La colonne n°8. La mort invite à danser le Connétable.

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Sur la colonne, le squelette porte un bâton de son bras gauche. Et il ne reste du vivant qu'un peu de ses vêtements et une épée, ce qui incite les experts à identifier  un connétable, le chef des armées du roi,  le plus haut grade de la hiérarchie militaire, celui qui, en tout lieu, représente le roi et tient son épée. Sous François Ier, il s'agira du fameux  Anne de Montmorency, mais il reçut cette charge en 1538. Il plaça sur ses armes deux épées, pointe vers le haut. 

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Le Connétable. BnF fr.995 f.4r.

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

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La colonne n°9. Très usée. Le Duc ?.

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On voit un pan de vêtement appartenant au mort, un bâton (ou épée) central, et le pied du vivant.

 

 

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Le Duc.


 

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou.

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La colonne n°10. La mort invite à danser le roi.

 

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Sur la colonne, le roi tient son sceptre avec son bras relevé sur sa poitrine. Le squelette nous tourne le dos, et ce dos est bombé comme une carapace de tortue, par un effet du linceul dont il se drape .

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Le Roi.

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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La colonne n°11. La mort invite à danser l'Empereur.

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Du squelette, nous ne voyons que le pied, et le geste par lequel il tire l'Empereur par son manteau. C'est une large cape retenue sur la poitrine par une agrafe ronde et perlée. L' épée est brandie à la main droite , l'autre main devait tenir le globe impérial. Le vandale iconoclaste, dans son jeu de massacre, a brisé toutes les têtes mais il reste ici la pointe de la barbiche.

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L'Empereur.

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L'un des modèles possibles : l'enluminure du Maître de Philippe de Gueldre (1500-1510) pour BnF fr.995.

 

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Le relevé effectué par Langlois en 1837 :

 

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Les chapiteaux.

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Ils permettent de constater l'influence de l'ornementation de la Première Renaissance, introduite en Normandie à Gaillon par le cardinal Georges d'Amboise.

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Un des blasons.

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Ces blasons qui ornent chaque colonne ont  été décrits ainsi par Langlois :

 

"Un écusson dans le goût du temps, surmonté d'une crosse, présente sur chaque colonne le monogramme ci dessous dans les enlacements duquel se trouvent toutes les lettres dont se compose le nom latin de saint Maclou, S. MACUTUS. La tige de la crosse forme le jambage du T, le C se trouve dans la moitié du M, et l'A compte pour le V supposé vu dans un sens inverse ; on ne peut méconnaître l'S, qui réunit, comme une espèce de ligature, ce groupe de caractères. Dans les monogrammes antiques, comme dans ceux du moyen-âge, une seule lettre, par la manière dont elle est combinée, en représente souvent plusieurs à la fois. Dans l'exemple dont nous donnons la figure, il n'existe à la vérité qu'un seul V, mais il suffisait généralement que chacune des lettres dont se composait un mot se trouvât une seule fois figurée, dans ces sortes de chiffres, pour qu'ils fussent considérés comme complet »

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Néanmoins, la présence d'une crosse "en pal" sur ce monogramme laisse supposer la marque d'une abbatiale ou d'une influence épiscopale.

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La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des laïcs, sur les colonnes sculptées de la galerie ouest de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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LA GALERIE EST : LA DANSE MACABRE DES CLERCS.

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Dans cette galerie, tous les squelettes se dirigent vers notre droite, vers le sud (qui était alors ouvert).

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Colonne n° 21 : le Pape invité à la danse par la Mort.

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Sur la colonne, le Pape tient une croix papale à trois traverses. Sa cape comporte une capuche terminée par un gland frangé.

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La Mort :

Vous qui vivez : certainnement

Quoy qu’il tarde ainsi danceres :

Mais quant ? Dieu le scet seulement

Advisez comme vous serés.

Dam Pape : vous commenceres

Comme le plus digne seigneur :

En ce point honores seres

Aux grans maistre est deu lonneur.

Le Pape :

Hée : fault il que la dance mainne

Le premier : qui suis dieu en terre

J’ay eu dignité souveraine

En l’église comme saint Pierre :

Et comme autre mort me vient querre

Encore point morir ne cuidasse :

Mais la mort a tous maine guerre

Peu vault honneur que si tost passe.

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Le Pape, 1486.

 

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Le Pape, BnF 995.

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Relevé par Langlois à Saint-Maclou :

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Colonne n° 22 : le Patriarche invité à la danse par la Mort.

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D'après l'iconographie, c'est bien le Patriarche  qui tient une croix à double traverse (d'ailleurs nommée "croix patriarcale". Le Patriarche de la colonne est mitré, comme en témoignent les fanons frangés visibles de dos. Le squelette est drapé de son linceul.

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Le Patriarche 1486

 

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Le Patriarche BnF 995.

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Le relevé de Langlois en 1837 :

 

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Colonne n° 23 : trop usée. L'Archevêque ? Le cardinal ?

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Le personnage devait être l'Archevêque, tenant sur la gravure et l'enluminure une croix à une seule traverse. (pourtant, en théorie, la croix archiépiscopale a deux traverses).

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Ou le Cardinal (qui vient en deuxième position sur la danse macabre de 1486) :

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Colonne n° 24 : le Légat du Pape invité à la danse par la Mort.

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Ou : le Cardinal : tous les deux ont les rangs de houppe de leur chapeau qui pendent devant leur robe. Mais le Légat est le seul à tenir la croix à longue hampe et à traverse simple. Les cinq rangs de fiocchi du chapeau témoignent d'un haut rang dans la hiérarchie.

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Le Légat 1486

 

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Le relevé de Langlois en 1837 :

 

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Colonne n° 25 : un Évêque invité à la danse par la Mort.

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Il ne reste de la mitre que les fanons frangés retombant derrière la nuque sur le capuchon,  orné d'un gland de passementerie.

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L'Évêque, 1486.

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L'Evesque, BnF 995.

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Le relevé de Langlois en 1837 :

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Colonne n° 26 : un Abbé invité à la danse par la Mort.

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Le Père abbé porte la crosse au même titre que l'évêque, mais du côté droit ;  il s'en distingue par son habit monastique.

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L'Abbé 1486

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L'Abbé, BnF 995.

 

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Le relevé de Langlois en 1837 :

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen III, la  Danse Macabre.

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Colonne n° 27 : un autre Abbé invité à la danse par la Mort. L'Astrologue ?

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Ou bien l'Astrologue, si on suit la séquence des Danses macabres contemporaines. Mais la croix, quoique tenue à main gauche, affaiblit cette hypothèse.

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L'Astrologien 1486

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L'Astrologue BnF 995.

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Le relevé par Langlois :

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Colonne n° 28 :  très usée. Le Chanoine ?

 

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D'après la séquence des Danses macabres, nous pourrions avoir ici le Chanoine portant l'aumusse.

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Le Chanoine, 1486

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Le Chanoine, BnF 995.

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Colonne n° 29 : très usée. 

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Il ne reste du squelette qu'un talon et un morceau d'habit tandis que le vivant n'a plus que ses deux pieds.

D'après la séquence des Danses macabres, nous pourrions avoir le "Maistre d'escole" . 

 

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Le Maistre d'escole, 1486

 

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Colonne n° 30 : un moine prêcheur (dominicain) invité à la danse par la Mort.

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Ou "Chartreux" dans les textes de l'époque.

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Le Chartreux, 1486.

 

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Le Chartreux in BnF 995.

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Le relevé par Langlois.

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La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

La Danse macabre des clercs, sur les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Chapiteaux et blasons.

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Les chapiteaux.

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Le relevé de Langlois :

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Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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Les blasons.

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Ils ont été décrits par Langlois : voir plus haut.

 

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Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

Les colonnes sculptées de la galerie est de l'Aître Saint-Maclou. Photographie lavieb-aile.

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UNE PIERRE  COMMÉMORATIVE DE 1522 (ou 1525) .

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Les donateurs sont peut-être Jean Dufour (accompagné de ses fils et descendance), et son épouse  (accompagnée de ses filles). Ces opulents drapiers avaient fait don en 1505 de deux cours et d'une maison afin d'agrandir l'aître. La famille Dufour est l'une des principales donatrices également de l'église Saint-Maclou (verrière de la façade occidentale).

"Le « Grand Chartrier », cartulaire enluminé exécuté en 1532, consacre le rôle prépondérant et durable de la famille Dufour dans la construction de l'église et célèbre l'accession de ces bourgeois aux plus hautes fonctions publiques et à la noblesse à la fin de la guerre de Cent Ans." (E. Hamon)

En effet Jehan Dufour fut selon Maurice Pillet conseiller de Rouen et seigneur du Monchel

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SOURCES ET LIENS.

AÎTRE SAINT-MACLOU

https://www.aitresaintmaclou.fr/histoire/un-cimetiere-a-galeries/

EXPO VIRTUELLE

https://my.matterport.com/show/?m=kjUCC7ra6RC

— BETHMONT-GALLERAND (Sylvie), 2003, "Un autre travail du bois à Rouen : Les sablières de l’aître saint-Maclou", in Les stalles de la cathédrale de Rouen, C. Elaine Block, Frédéric Billiet p. 199-220 Presses universitaires de Rouen et du Havre

 

https://books.openedition.org/purh/7435?lang=fr

https://books.openedition.org/purh/7437

— LANGLOIS (E.-Hyacinthe ), 1833, "Rouen au XVIe siècle et la danse des morts", Bulletin de la Société libre d’émulation de Seine-Maritime, 6 juin 1832, Rouen, Baudry, 1833, p. 70. Non consulté.

« Dans les statuettes du cimetière de Saint-Maclou, tantôt la mort se montre dans une action d'entraînement plus ou moins brusque; tantôt, affectant une pose tranquille, elle parait employer le raisonnement plutôt que la violence. Sur quelques colonnes des plus mutilées, on retrouve des pieds décharnés dont l'élévation au-dessus du plan sur lequel posaient les figures atteste que plusieurs de ces cadavres symboliques gambadaient en s'emparant de leurs victimes. Quant à ces derniers personnages, ils montrent généralement, par leurs poses simples et calmes, plus de résignation que de résistance, » Langlois,

 

LANGLOIS (Eustache-Hyacinthe), 1837, réed 1852, Essai historique, philosophique et pittoresque sur les Danses des Morts. Rouen, Lebrument, Deux volumes I p.10-30, II p.10-61.

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110051h/f1.item

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— LEVASSEUR (P.), 2003, « Observations sur l’iconographie de l’aître saint-Maclou : une synthèse de l’art macabre et des apports de la Renaissance », Actes du onzième congrès international d’études sur les Danses Macabres et l’art macabre en général , Rouen du 1er  au 5 octobre 2003,éditions Danses Macabres d’Europe, p. 41. Non consulté.

 

LOTH (Julien), 1910, L'Aître de Saint-Maclou, Rouen, Léon Gy, 28 p. Non consulté.

MÂLE (Emile) 1922, L’art religieux de la fin du Moyen-Age en France, étude sur l’art religieux du Moyen Age et sur ses sources d’inspiration, Paris, Armand Colin, 1922, p. 253-sq.

METROPOLE

https://www.metropole-rouen-normandie.fr/sites/default/files/publication/2020/Focus-aitre-st-maclou.pdf

PAVIA (Amelie) Le cimetière à galeries et l'inhumation au XVIe siècle.

https://www.academia.edu/31770790/LE_CIMETI%C3%88RE_A_GALERIES_ET_LINHUMATION_AU_XVI_e_SI%C3%88CLE

 

A. PAVIA, L’aître Saint-Maclou de Rouen. Monographie historique et technique d’une construction à pans de bois du XVIe siècle. Étude stylistique et iconographique de ses sablières Mémoire de master 2 en histoire de l’art moderne, (E. LEUTRAT dir.), Rennes 2, 2011, p.49 à 51.

 

PILLET ( Maurice ), 1924, L'Aître Saint-Maclou : ancien cimetière paroissial de Rouen, Paris, Édouard Champion, 1924, 224 p. Non consulté.

PREVOST (Chanoine Louis), 1970 Histoire de la paroisse et des curés de Saint-Maclou, depuis la Fondation jusqu'à nos jours (1219-1966), Rouen, Éditions Maugard. Non consulté.

— VAILLANT (Pierre ) 1975," La danse macabre de 1485 et les fresques du charnier des Innocents ", Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public  Année 1975  6  pp. 81-86

https://www.persee.fr/doc/shmes_1261-9078_1977_act_6_1_1210

VENOT ( Bernard), MOUILLESEAUX (Jean-Pierre), 1980,, L'Aître Saint-Maclou de Rouen : petit guide à l'usage des habitués du lieu et de ceux qui le découvrent, Rouen,  73 p. Non consulté.

— LAQUERRIÈRE) (A.), 1986, « L'aître Saint-Maclou et les anciens charniers », dans Églises, hôtels, vieilles maisons de Rouen, Rouen, Société des amis des monuments rouennais, 518 p., p. 323-330 Non consulté.

THOMANN (Aminte), CHAPELAIN DE SEREVILLE-NIEL (Cécile), « Rouen – Aître Saint-Maclou » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 04 juin 2021, consulté le 12 février 2022. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/76013

 

II MANUSCRITS ET OUVRAGES IMPRIMÉ BNF Danse Macabre.

https://www.arlima.net/ad/danse_macabre.html

—Notice BNF

"On discute de l'origine de la Danse Macabre ou Danse des Morts qui, apparue dans la seconde moitié du XIVe siècle, connut une grande fortune dans toute l'Europe jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Dérive-t-elle de la légende des "trois morts" et des "trois vifs", ces trois horribles cadavres qui, un soir, apparaissent dans un cimetière à trois jeunes gens pour leur rappeler leur humaine condition, l'inexorabilité de la mort, et les exhorter au bien ? Ou s'agit-il à l'origine d'une sorte de spectacle mimé, destiné à impressionner les fidèles, en conclusion d'un sermon sur la mort ? La plus ancienne représentation figurée d'une Danse Macabre se trouvait à Paris (1424), sur les murs du Cimetière des Innocents. D'elle dérivent de nombreuses représentations européennes. Elle fut détruite en 1663, mais les bois gravés que l'imprimeur parisien Guy Marchant publia en 1485 dans son édition en restitue pour nous une image assez exacte. L'ouvrage connut un tel succès que Guy Marchant imprima coup sur coup deux autres éditions : l'une copiée sur la première et parue sans date ; l'autre (ici présentée), datée de 1486 et augmentée de plusieurs textes. C'est très vraisemblablement sur l'une de ces éditions que fut copié à Paris, vers 1500-1510, le présent manuscrit, témoin du prestige toujours vivant du manuscrit cinquante ans après l'invention de l'imprimerie. Trente couples formés d'un mort et d'un vivant : pape, empereur, cardinal, roi, jusqu'au petit enfant, se succèdent dans cette danse que tous apprendront à danser." (M.-H. T.)

 

 

"Danse macabre historiée" publiée en 1485 et 1486 à Paris par Guyot Marchand, illustré de bois gravés : BnF , département Réserve des livres rares, RES-YE-189 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8615802z/f11.item.zoom#

—BNF français 995, 1500-1510 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b100212581/f17.planchecontact

— BnF RES FOL-TE-8 par Jacques de Besançon, 1491-1492

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10542297k/f15.item

— BnF Rothschild 2535

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10527901x/f222.item#

— Danse macabre des femmes

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3143810/f12.planchecontact

— DUFOUR (abbé Valentin), 1874

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97352151

— FORTOUL (Hippolyte)  1842, Essai ...

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6436855k

—Comparaison des textes :

http://www.dodedans.com/Eparis-1486-text.htm

http://www.dodedans.com/Eparis01x.htm


 

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Published by jean-yves cordier - dans Renaissance Sculpture
15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 23:51

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529) : Adam et Eve. Les Sibylles. Caïn et Abel.

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— Sur les Sibylles hors Finistère, voir dans ce blog :

— Sur les Sibylles du Finistère, voir :

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— Sur l'Aître Saint-Maclou, voir le premier article , qui comporte la présentation générale.

L'Aître Saint-Maclou à Rouen. I. La charpente sculptée (sablières et potelets) de 1526-1533 et de 1651 (galerie sud). 

 

Les colonnes des galeries sont numérotées à partir du côté ouest, qui en comporte 11. La colonne n°12 se trouve à l'intérieur, dans l'entrée de l'angle nord-ouest, près de la chapelle des Trépassés, elle représente la Création d'Adam et la Faute d'Adam et Ève. Puis viennent les Sibylles, deux par deux sur chaque colonne extérieure de la galerie nord, et enfin, à l'angle nord-est, et à nouveau à l'intérieur, la colonne sculptée du Meurtre de Caïn et Abel. Si on se souvient que les douze sibylles annoncent par leurs prophéties (ou "vaticinations"), pour les Chrétiens, douze étapes de l'Incarnation et de la Rédemption, nous avons là un programme iconographique assez complet de l'Histoire du Salut, face au Calvaire central de la cour.

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Plan par Sylvie Bethmont-Gasserand.

Plan par Sylvie Bethmont-Gasserand.

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LA COLONNE DE LA CRÉATION ET DE LA FAUTE D'ADAM ET ÈVE.

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L'entrée dans l'Aître Saint-Maclou. © Explor Visit

 

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1. La Création d'Ève.

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"Alors, yhvh elohim fit tomber un sommeil profond sur l'homme, et il s'endormit.

Alors il prit l'un de ses côtés et il referma la chair en dessous.

Alors, yhvh elohim  bâtit le côté qu'il avait pris de l'homme en forme de femme et il la présenta à l'homme." (Genèse 2:21-22, trad. M.A. Ouaknin)

 

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Dieu se tient debout à gauche et lève la main droite, tandis que, de la main gauche, il aide la jeune Ève à se redresser et à s'extraire du flanc droit d'Adam, dont elle naît. De celle-ci, au corps en grande partie brisée, nous voyons les mains jointes, les fesses, le ventre  et les jambes : leurs formes laissent préjuger de la beauté du visage.

Adam est allongé sur le coté gauche, jambes fléchies, et cachant son sexe de la main droite.

À droite, derrière la tête d'Adam, une montagne est couronnée d'un édifice, vers lequel se dirige divers animaux : lion (?), renard (?) ou gallinacé (?). Ce n'est pas exactement ce qu'on attend d'une scène de création du monde et des animaux, ce qui excite la curiosité sur l'interprétation de cette partie.

Dieu est vêtu d'une robe, serrée à la taille par un cordon noué, et à larges manches. Une ample cape est fermé par un cabochon carré. La tête (hormis un morceau de la barbiche), et les bras sont brisés. Les drapés sont particulièrement élégants.

La pierre blanche, ici comme sur les autres colonnes que nous allons examiner,  est calcaire, et il serait intéressant d'en connaître l'expertise géologique, qui pourrait indiquer la provenance.

On comparera ce sujet avec celui du quadrilobe du portail de la Sainte-Chapelle par Geoffroy-Dechaume, peut-être inspiré du portail de la cathédrale de Lyon.

https://www.citedelarchitecture.fr/fr/oeuvre/creation-deve-quadrilobe-du-soubassement-cote-gauche-du-trumeau-du-portail-de-la-chapelle

https://books.openedition.org/purh/845?lang=fr

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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La Faute d'Adam et d'Ève.

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"La femme contempla . Oui, l'arbre était bon à manger et enviable pour les yeux ! Oui, l'arbre engendrait le désir de devenir intelligent ! Alors elle prit de son fruit et elle mangea. Et elle en donna aussi à son homme qui était avec elle, et il mangea." (Genèse 2:5-6, trad. M.A. Ouaknin).

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Cette représentation du serpent à la poitrine (et au visage, même s'il est ici brisé) féminine, mais à la queue qui s'enroule autour du tronc de l'arbre, je la connais bien, tant elle est fréquente, taillée en kersanton à l'entrée des porches bretons contemporains de cette colonne !  Et toujours, le serpent-femme est tournée vers Ève. Je l'ai décrite par exemple  à Pencran, à Guimiliau, à Sizun et à Ploudiry, et on en retrouve la source dans des enluminures comme celle du Livre d'Heures  dites de Henri IV BnF Latin 1171 , au folio 20v (sauf que, pour me contredire, le serpent regarde Adam). Ces enluminures sont peintes par le Maître des Triomphes de Pétrarque. Or ce livre provient de la bibliothèque du château de Gaillon, et ce peintre a laissé "une empreinte durable sur le milieu rouennais" (E. Adam).

 

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Sans chercher une science exacte, on peut créer des liens entre le cardinal Georges d'Amboise, commanditaire du château de Gaillon qui a introduit en Normandie le vocabulaire de la Première Renaissance, son neveu Georges II d'Amboise qui fut archevêque de Rouen en 1511 et prolongea l'œuvre de son oncle (chapelle de Gaillon et ses stalles), l'église Saint-Maclou dont ils favorisèrent tous deux la reconstruction (dédicace en 1521), et cette Aître Saint-Maclou.

Et examiner, pour se rapprocher plus encore de Georges Ier d'Amboise, et de Rouen, voici une enluminure attribuée à Robert Boyvin, actif entre 1480 et 1536, et qui avait été formé par le Maître de l'échevinage de Rouen . Et cette fois-ci, Dame-serpent regarde Dame-Ève.

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Robert Boyvin, Heures à l'usage de Rouen, Rouen, vers 1500. Paris, BNF, Arsenal, Ms. 416, f.10

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Mais ici (et combien on regrette le vandalisme des exaltés qui ont fracassé ces colonnes), la femme-serpent dont les formes généreuses et la chevelure établissent un rapport de rivalité spéculaire avec Ève, lui posent la main gauche sur l'épaule, tandis que la main droite, toujours en imitation symétrique, se pose sur une spire de la queue en face de la main de la première femme, laquelle est posée sur son sexe. 

Et s'il est fâcheux de ne pas voir l'œuvre d'art déployer la splendeur probable du temps où elle était intacte, par contre, cela libère l'imaginaire. Si bien que j'ai cru voir les deux visages se rapprocher dans leur entreprise de séduction, et s'embrasser.

J'ai ainsi pu bénéficier d'un unicum dont les perspectives spirituelles ou artistiques renouvelait le thème élimé de la Tentation.

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La main droite d'Ève, qui est brisée, tenait jadis la pomme. Dans certaines enluminures et sculptures, le serpent la tient, et la propose au désir. Dans d'autres, le fruit est encore tenu par les deux mains. Mais ici, le serpent ne l'a plus, Ève l'a saisi. Les jeux sont faits.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Le relevé d'Eustache-Hyacinthe Langlois en 1837, gravure d'après le dessin d'Espérance Langlois.

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E.-H. Langlois Essai historique, philosophique et pittoresque sur les danses des morts planche V. Gallica

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Il ne reste plus rien d'Adam, sauf une paire de pieds nus. Et à côté du pied droit, un pied de forte taille sort d'un drapé, laissant deviner un autre personnage :qui donc à cette époque, si ce n'est Dieu ou son messager ?

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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L'un des côtés de la colonne porte deux panneaux en bas-reliefs Renaissance. En haut, un couple nu entouré d'arbres stylisés (Adam et Ève dans l'Eden ?) au dessus d'une vasque. La femme qui nous tourne le dos a des cheveux très longs. L'homme, barbu, tient un objet (la pomme...?). En bas, un décor semblable à celui du château de Gaillon, avec une chimère au dessus de rinceaux. Entre les deux, un enfant, habillé, tient un fruit.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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LES 7 COLONNES DES SIBYLLES.

 

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Cette série de sept colonnes, dont la plupart conservent encore, quoique mutilées, leurs personnages féminins assemblés par deux, pose un problème délicat.

En effet, il est certains que nous avons affaire à une série des  sibylles, prophétesses de l'Antiquité dont le nombre, par parallélisme avec les prophètes bibliques, venait d'être fixé à douze à la fin du XVe siècle par  Filippo Barbieri  en Italie, et dont les attributs et l'association avec des épisodes de l'Enfance et de la Vie du Christ avait été durablement fixé par les Heures de Louis de Laval vers 1480-1485.

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Les Sibylles à Gaillon et à Rouen.

1. On sait l'influence des deux cardinaux Georges d'Amboise sur le développement artistique de Rouen et de sa région, à commencer par leur château de Gaillon. Or, les stalles de la chapelle du château de Gaillon, commanditées par Georges II d'Amboise qui y a placé ses armes et devises, montrent sur le premier registre des dorsaux le Dialogue des Sibylles et des Vertus. Les vaticinations des sibylles répondaient aux prophéties des 12 Prophètes.  Persique est associée à la Prudence, Érythrée à la Force, Tiburtine à la Justice, Agrippa à la Tempérance, Delphique à la Foi, Hellespontique à la Charité.  La Phrygique , associée à l' Espérance, était prévue dans le programme. (source)

Ces stalles ont été remontées dans le chœur de la basilique de Saint-Denis. Georges d'Amboise avait fait enluminer le manuscrit des Institutions divines de Lactance, texte qui décrit les Sibylles. Cf C. Meneau d'Anteroches 2020 et Wikipédia. Plus précisément, c'est Alphonse le Magnanime, roi d'Aragon et de Sicile, qui pourrait avoir commandé le manuscrit vers 1455 à Naples, et il aurait été acheté à Frédéric d'Aragon roi de Naples, avant sa mort en 1504,  par Georges Ier d'Amboise pour sa bibliothèque de Gaillon. Voir BnF Lat. 1674, qui a perdu son frontispice, ainsi que BM Besançon MS 170 dont le frontispice armorié est intact. Les miniatures du BnF lat. 1674 sont huit initiales dorées entrelacées avec des bianchi girari, et non des enluminures où auraient pu figurer des sibylles...

2. Le portail Notre-Dame de la cathédrale de Rouen  a été réalisé en 1512-1513. Les voussures portent, de l'intérieur vers l'extérieur, 12 Patriarches, 12 Sibylles et 12 Prophètes.  Les sibylles sont sculptées par Nicolas Quesnel, tandis que Pierre Des Aubeaux a sculpté les Prophètes, et Richard Le Roux les Patriarches.

3. La Tour de Beurre de la cathédrale date de la in du XVe siècle. Elle comporte deux sibylles et deux prophètes au sud, et deux sibylles dont la Tiburine face à Auguste à l'est. (Source)

 

 

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L'idéal serait, pour disposer cette série, que la galerie nord ne compte que six colonnes. Hélas, elle en compte sept, en comptant les deux extrêmes qui sont aujourd'hui partiellement incluses dans l'entrée et dans l'escalier de droite.

Certains ont proposé de reconnaître ici quelques Vertus. Celles-ci sont, dans l'iconographie traditionnelle au nombre de sept, en associant les Vertus théologales et cardinales. Elles se distinguent par leur attribut. Mais cela complique encore le problème, et aucune n'est identifiée ici (sur la colonne n° 13, les auteurs voient la Prudence, Vertu portant un miroir, mais les rayons qui diffusent autour du cercle m'incitent à y voir une lampe, attribut de la sibylle Persique ou Lybique). J'écarte cette hypothèse.

L'autre possibilité est de penser que la série n'est pas complète, et que le personnage est dédoublé. C'est la solution envisagé pour expliquer qu'une femme tienne une colonne, à coté de la sibylle Agrippa tenant son attribut bien connu, le fouet de la Flagellation. Sa voisine porterait la colonne, l'un des Instruments de la Passion, où le Christ est lié. L'hypothèse résout ce cas particulier de la colonne 18, et éventuellement celui de la colonne n°18, mais il est très surprenant que le commanditaire ait choisi cette option, attestée nulle part ailleurs, et qui lui impose de ne pas présenter la série, au chiffre très fort symboliquement, de 12 alors qu'il dispose de sept colonnes.

On peut penser qu'il y a eu des modifications lors de réaménagements ou de restaurations.

La colonne n°17 fait exception par rapport aux autres, car elle est la seule à présenter un blason qui occupe une place importante. Les deux personnages, détruits et dont on ne voit que l'emplacement, étaient-ils des sibylles.

Si on exclut cette colonne, nous avons bien douze personnages féminins, dont trois sont détruits, quatre n'ont pas d'attribut permettant de les identifier, quatre ont un attribut caractérisé (lampe ; rameau fleuri ; fouet ; croix).

Enfin, la revue des iconographie montre (comme pour les 12 apôtres et leurs attributs) un certain nombre de variantes.

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Rappel des attributs : Les 12 Sibylles françaises issues des Heures de Louis de Laval s'organisent  en deux sous-ensembles :

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— Vie de la Vierge :

1. La Persique tenant une lanterne et foulant un serpent : annonce la Vierge  de l' Immaculée Conception foulant le serpent.  : Incarnation : la Vierge donne naissance à celui qui se dira Lumière du Monde.

2. La Libyque tenant un cierge annonce la Vierge et l'Enfant apportant cette Lumière. Manifestation aux Gentils. 

3. L'Erythréenne tenant la fleur prophétise l' Annonciation et la Conception virginale.

4. La Cuméenne tenant un bol (une boule)  annonce la Virginité (ou Venue d'un enfant).  Naissance dans une crèche

5. La Samienne tenant un berceau  annonce la  Nativité  et l'Annonce aux Bergers.

6. La Cimmérienne tenant une corne (biberon) annonce l' allaitement de l'Enfant  par la Vierge 

7. L'Européenne tenant une épée annonce la Fuite en Égypte pour fuir le Massacre des saints Innocents.

— Passion et Christologie :

8. La Tiburtine tenant une main  annonce les gifles infligées à Jésus lors de sa Passion.

9. L'Agrippine  avec son fouet annonce la Flagellation.

10. La Delphique tenant une couronne :annonce le Couronnement d'épines de la Passion. Incarnation.

11. L'Hellespontine tenant une croix  annonce la Crucifixion. Incarnation et Passion

12. La Phrygique tenant un étendard crucifère annonce la Résurrection

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On pourra lire ici les réflexions de E.-H. Langlois :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110051h/f70.item

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Liste des statues des colonnes :

Colonne n° 13. Sibylle à la lampe (Persique) ; sibylle au rameau fleuri (Erythrée).

Colonne n°14. Deux sibylles indéterminées.

Colonne n°15. Deux personnages détruits.

Colonne n°16. Sibylles à la colonne. Sibylle au fouet (Agrippa).

Colonne n° 17. Deux personnages détruits. Grand blason central.

Colonne n°18. Sibylle à la lance. Sibylle à la croix (Hellespont).

Colonne 19. Un personnage détruit, une sibylle.

 

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Colonne n° 13 contre l'escalier.  Sibylle tenant la lampe (Persique ? ) et sibylle Erythrée tenant le rameau fleuri.

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La tenue de ces deux jeunes femmes aux allures dansantes de Ménades est tout à fait celle que l'on retrouve sur les autres séries iconographiques de Sibylles, sous le signe de l'élégance, de la jeunesse et de l'exotisme. Les têtes étant brisées, nous ne pouvons pas chercher ici les turbans et coiffures à glands qui sont un attribut général de ces dames vaticineuses. Leurs chaussures sont à bout pointu.

Mais leur duo dansant en ronde poursuit aussi le thème des autres galeries, à l'ouest et à l'est, celui de la Danse Macabre des Laïcs et des Clercs.

La sibylle Persique (identifiée par les autres auteurs comme la Prudence tenant un miroir) tient la lampe dont l'éclat est manifesté par des rayons. C'est bien sûr une hypothèse.

La sibylle Erythrée tient le rameau fleuri  (ailleurs une simple fleur) prophétisant la tige vierge qui fleurit et porte un fruit, virga et virgo.

 

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Relevé de Langlois en 1837 :

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E.-H. Langlois Essai historique, philosophique et pittoresque sur les danses des morts planche V. Gallica

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Colonne n° 14. Deux sibylles.

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Quelle grâce ! Quel charme juvénile, presque insolent  dans ce cimetière ! Quelle taille fine sous le corselet contrastant avec les manches bouffantes, les flots de plissé, les jupons, les frou-frous et les traines !

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Mais dans cette Aître où tout est destiné à rappeler au visiteur que le Temps passe, mais l'attend, la pierre usée, ces têtes brisées, ces accessoires de beauté qui ont perdu leur lustre, cette vétusté incitent à une méditation sur les Ruines et à une nostalgie du temps où ces Dames sculptées du temps Jadis venaient de surgir du ciseau du sculpteur.

La Beauté a deux ennemis : les vandales, et le vieillissement.

La Bêtise, et le Temps.

Mais elle montre ici, malgré tout, à qui sait en rêver, son triomphe : quelle grâce ! quelle charme juvénile !

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Le relevé de Langlois 1837 :

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Gravure d'E.H. Langlois 1837 Essai historique, philosophique et pittoresque sur les danses des morts planche V. Dessin Espérance Langlois. Gallica

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen II, la galerie nord : Adam et Eve. Les Sibylles. Caïn et Abel.
L'Aître Saint-Maclou de Rouen II, la galerie nord : Adam et Eve. Les Sibylles. Caïn et Abel.
L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Colonne n° 15. Sculpture trop abimée.

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Voilà à quoi cela ressemble sur l'application du Site pour mon portable :

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Colonne n° 16. Deux sibylles dont Agrippa tenant le fouet de la Flagellation.

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.La sibylle de gauche est difficile à identifier, elle porte  une colonne brisée, qui est un symbole de la Passion (Ecce Homo, Outrages et Flagellation)

La sibylle de droite porte un fouet, par lequel elle annonce  la Flagellation. C'est Agrippa.

Là encore, on remarque leur beauté, et l'allure dansante de leur procession.

 

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Le relevé de Langlois en 1837 :

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Gravure d'E.H. Langlois 1837 Essai historique, philosophique et pittoresque sur les danses des morts. Dessin Espérance Langlois. Gallica

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Il faudrait revenir pour faire une étude de tous les chapiteaux.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Colonne n° 17. Les sibylles ont été détruites. Un blason.

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Sur cette colonne, les sibylles sont effacées. Seul subsiste le blason qu'elles devaient  tenir. Peut-être le blason d'un riche marchand ou bourgeois de Rouen, d'un clerc ou d'un membre de la fabrique qui n'a pas été identifié.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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On comparera ce que nous avons sous les yeux avec le relevé qu'en donne Langlois ; En 1 deux ou trois animaux  ; en 3,  trois fers à cheval  ou fers de mule ; à droite Deux quartiers avec 5 étoiles 2;1;2 (et des coquilles en chef ?).

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Gravure d'E.H. Langlois 1837 Essai historique, philosophique et pittoresque sur les danses des morts planche V. Dessin Espérance Langlois. Gallica

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Le chapiteau de la colonne n°17.

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Les boules rondes sont-ils des fruits, ou plutôt des grelots ?

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Colonne n° 18. Deux sibylles dont l'Hellespontine tenant la croix.

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La sibylle de gauche relève sa robe et tient la lance. 

https://studioaix.pagesperso-orange.fr/cathedrale/sib_lance.htm

La sibylle Hellespontine est à droite, et avance d'un pas décidé. Elle porte la croix annonçant la Crucifixion du Christ.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Le relevé par Langlois 1837 :

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Gravure d'E.H. Langlois 1837 Essai historique, philosophique et pittoresque sur les danses des morts planche VI. Dessin Espérance Langlois. Gallica

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Le chapiteau aux oiseaux ailes déployés.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Colonne n° 19 .

Elle est aujourd'hui incluse dans l'escalier.

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Celle de gauche presque entièrement brisée.

La sibylle de droite est  bien conservée, mais si on admire sa pose gracieuse on ne peut l'identifier à défaut d'attribut..

 

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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Le relevé par Langlois 1837 :

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Gravure d'E.H. Langlois 1837 Essai historique, philosophique et pittoresque sur les danses des morts planche VI. Dessin Espérance Langlois. Gallica

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

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LA COLONNE DU MEURTRE D'ABEL PAR CAÏN.

 

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Elle reprend la composition de la Colonne d'Adam et Ève.

On devra se contenter de ces médiocres images.

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L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.

L'Aître Saint-Maclou de Rouen. Les colonnes de pierre sculptées du côté nord (1526-1529). Photographie lavieb-aile août 2020.


 

SOURCES ET LIENS.

AÎTRE SAINT-MACLOU

https://www.aitresaintmaclou.fr/histoire/un-cimetiere-a-galeries/

EXPO VIRTUELLE

https://my.matterport.com/show/?m=kjUCC7ra6RC

— BETHMONT-GALLERAND (Sylvie), 2003, "Un autre travail du bois à Rouen : Les sablières de l’aître saint-Maclou", in Les stalles de la cathédrale de Rouen, C. Elaine Block, Frédéric Billiet p. 199-220 Presses universitaires de Rouen et du Havre 

https://books.openedition.org/purh/7435?lang=fr

https://books.openedition.org/purh/7437

— LANGLOIS (E.-Hyacinthe ), 1833, "Rouen au XVIe siècle et la danse des morts", Bulletin de la Société libre d’émulation de Seine-Maritime, 6 juin 1832, Rouen, Baudry, 1833, p. 70. Non consulté.

« Dans les statuettes du cimetière de Saint-Maclou, tantôt la mort se montre dans une action d'entraînement plus ou moins brusque; tantôt, affectant une pose tranquille, elle parait employer le raisonnement plutôt que la violence. Sur quelques colonnes des plus mutilées, on retrouve des pieds décharnés dont l'élévation au-dessus du plan sur lequel posaient les figures atteste que plusieurs de ces cadavres symboliques gambadaient en s'emparant de leurs victimes. Quant à ces derniers personnages, ils montrent généralement, par leurs poses simples et calmes, plus de résignation que de résistance, » Langlois,

 

LAFOND ( Jean), 1969, « L'iconographie des portes de Saint-Maclou de Rouen ». In: Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1969, 1971. pp. 283-294; doi : https://doi.org/10.3406/bsnaf.1971.2239 https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_1971_num_1969_1_2239

LANGLOIS (Eustache-Hyacinthe), 1837, réed 1852, Essai historique, philosophique et pittoresque sur les Danses des Morts. Rouen, Lebrument, deux volumes I p.10-30, II p.10-61.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110051h/f66.item.zoom#

— LEVASSEUR (P.), 2003, « Observations sur l’iconographie de l’aître saint-Maclou : une synthèse de l’art macabre et des apports de la Renaissance », Actes du onzième congrès international d’études sur les Danses Macabres et l’art macabre en général , Rouen du 1er  au 5 octobre 2003,éditions Danses Macabres d’Europe, p. 41. Non consulté.

 

LOTH (Julien), 1910, L'Aître de Saint-Maclou, Rouen, Léon Gy, 28 p. Non consulté.

MÂLE (Emile) 1922, L’art religieux de la fin du Moyen-Age en France, étude sur l’art religieux du Moyen Age et sur ses sources d’inspiration, Paris, Armand Colin, 1922, p. 253-sq.

METROPOLE

https://www.metropole-rouen-normandie.fr/sites/default/files/publication/2020/Focus-aitre-st-maclou.pdf

— PAVIA (Amélie), 2011,  L’aître Saint-Maclou de Rouen. Monographie historique et technique d’une construction à pans de bois du XVIe siècle. Étude stylistique et iconographique de ses sablières Mémoire de master 2 en histoire de l’art moderne, (LEUTRAT E. dir.), Rennes 2, 2011, 633 p. Voir p.30 à35 :

https://www.academia.edu/31770552/La_symbolique_macabre_dans_les_sabli%C3%A8res_de_la%C3%AEtre_saint_Maclou_%C3%A0_Rouen

PILLET ( Maurice ), 1924, L'Aître Saint-Maclou : ancien cimetière paroissial de Rouen, Paris, Édouard Champion, 1924, 224 p. Non consulté.

https://www.google.fr/books/edition/L_Aitre_Saint_Maclou_ancien_cimeti%C3%A8re_p/8hEgAAAAMAAJ?hl=fr&gbpv=1&bsq=%22sibylle%22+Maclou+rouen&dq=%22sibylle%22+Maclou+rouen&printsec=frontcover

PREVOST (Chanoine Louis), 1970 Histoire de la paroisse et des curés de Saint-Maclou, depuis la Fondation jusqu'à nos jours (1219-1966), Rouen, Éditions Maugard. Non consulté.

VENOT ( Bernard), MOUILLESEAUX (Jean-Pierre), 1980,, L'Aître Saint-Maclou de Rouen : petit guide à l'usage des habitués du lieu et de ceux qui le découvrent, Rouen,  73 p. Non consulté.

— LAQUERRIÈRE) (A.), 1986, « L'aître Saint-Maclou et les anciens charniers », dans Églises, hôtels, vieilles maisons de Rouen, Rouen, Société des amis des monuments rouennais, 518 p., p. 323-330 Non consulté.

THOMANN (Aminte), CHAPELAIN DE SEREVILLE-NIEL (Cécile),2021 « Rouen – Aître Saint-Maclou » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 04 juin 2021, consulté le 12 février 2022. 

https://journals.openedition.org/adlfi/76013

 

"La campagne 2018 a permis la fouille et l’étude d’environ 250 sépultures, le corpus total sur l’ensemble de l’aître s’élevant à environ 500 sépultures. La densité funéraire est telle que le sol géologique (situé entre 4 et 6 m de profondeur par un précédent sondage géotechnique) n’a pu être atteint, même dans un petit sondage effectué jusqu’à 3,5 m de profondeur. La fouille de cet espace a mis en évidence une partie du cimetière paroissial utilisé jusqu’à la fin du xviiie s., mais aussi des fosses communes, accueillant jusqu’à six individus déposés simultanément. Des traces de fondation d’un bâtiment en bois inédit, probablement postérieur à l’occupation funéraire, ont également pu être observées directement au sud du calvaire.

L’étude en cours de cette collection ostéo-archéologique se fait grâce à une approche pluridisciplinaire impliquant plusieurs approches biologiques : analyses paléopathologiques macroscopiques, menées en partie dans le cadre d’une recherche doctorale, pour appréhender l’état sanitaire de la population, analyses isotopiques, particulièrement informatives sur le régime alimentaire des défunts, analyses paléoparasitologiques, renseignant notamment sur les conditions de vie et analyses paléomicrobiologiques, détectant la présence de l’ADN ancien de certains pathogènes dans le matériel dentaire et osseux, tels que la tuberculose, la syphilis ou la peste. Des analyses paléomicrobiologiques préliminaires, menées sur le corpus provenant du diagnostic de 2016, ont déjà permis de détecter la présence très probable du bacille de la peste chez un individu daté du début du xve s.

Les résultats archéologiques et anthropologiques issus de cette fouille vont permettre de développer de manière significative les connaissances concernant la population rouennaise et la gestion de ce cimetière de la fin du Moyen Âge et de l’époque moderne."

FOUILLES.

https://www.aitresaintmaclou.fr/histoire/la-restauration-et-la-nouvelle-vie-du-lieu/

THOMANN (Aminte), CHAPELAIN DE SEREVILLE-NIEL (Cécile), 2019, 

https://journals.openedition.org/archeomed/24586

https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/seine-maritime/rouen/si-squelettes-aitre-saint-maclou-pouvaient-parler-1305877.html

— INRAP La boîte en plomb de l'Aître Saint-Maclou. Une boîte en plomb a été retrouvée dans une pierre sous la colonne (galerie ouest ?), contenant la plaque commémorative déposée en 1859 avec quelques pièces de monnaie contemporaines.

Dans le cadre des journées européennes de l’archéologie 2020, l’Inrap vous propose une vidéo inédite sur une curieuse boîte en plomb, découverte à l'aître Saint-Maclou, à Rouen. Que contient-elle ?

En 2019, lors des travaux de restauration du cimetière de l’aître Saint-Maclou, un site de la Métropole Rouen Normandie, des ouvriers trouvent une pierre évidée sous une colonne sculptée datant de la Renaissance. Et ils découvrent, enchâssée dans la pierre, une boîte en plomb.
Par ailleurs, on sait grâce aux archives qu’une plaque de cuivre portant une inscription a été laissée en dépôt dans l’édifice en 1859, lors d’une restauration antérieure.
Le service régional de l’archéologie (Drac Normandie) confie l’ouverture de la boîte à l’Institut national de recherches archéologiques préventives. La boîte contient-elle la plaque commémorative ou est-elle bien plus ancienne ?

Durée : 00:06:58 Sous-titres automatiques disponibles en français. Réalisation, montage : Serge Le Maho, Inrap Avec la participation de Sylvain Mazet Directeur-adjoint scientifique et technique Normandie (Seine-Maritime et Eure), Inrap

 

https://journees-archeologie.fr/c-2021/Archeorama/fiche-archeorama/61/La-boite-en-plomb-de-l-aitre-Saint-Maclou


 


 

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Published by jean-yves cordier - dans Sibylles Sculpture Renaissance Héraldique
14 février 2022 1 14 /02 /février /2022 14:37

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PRÉSENTATION (D'APRÉS LES CARTELS EXPOSÉS ET AUTRES SOURCES).

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L'aître Saint-Maclou est un ancien aître charnier datant du XVIe siècle, situé 186, rue de Martainville à Rouen. Il constitue un des rares exemples d'ossuaire de ce type subsistant en Europe. L'aître Saint-Maclou fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862

L'ossuaire se compose de quatre galeries encadrant une place centrale ; il est large de 32 mètres pour une longueur de 48 mètres. Les trois premières galeries sont réalisées en pans de bois au-dessus d'un soubassement en pierre, les fûts des colonnes sont sculptés de décors de la première Renaissance. La galerie du sud du XVIIe siècle est en revanche dépourvue de soubassement et de sculptures. Les galeries sont fermées par des cloisons en pans de bois maçonnés et des fenêtres lors de la construction d'un étage au XVIIIe siècle.

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Cliquez sur les images.

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Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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"Le conseil de fabrique de la paroisse de saint Maclou décide, dès 1526, la construction de trois galeries qui entoureraient le cimetière : à l’Ouest, au Nord et à l’Est. La galerie Ouest mesure 45,50 mètres, 31,90 mètres pour celle du côté Nord et 44,35 mètres pour la galerie de l’Est. La décision n’a pas été envisagée sans lien avec les terribles épidémies de peste des années 1521 et 1522 qui ont ravagé le pays, la Normandie mais surtout sa capitale : Rouen, et qui fut particulièrement meurtrière.

Les galeries ont été édifiées les unes à la suite des autres de 1527 à 1533 par les maçons, ymagiers et huchiers placés sous la direction des maçons Jehan Louvel et Guillaume Ribert. Le corps de bâtiment situé à l’Ouest ouvrit le chantier, puis celui du Nord, et enfin les travaux se terminèrent par celui de l’Est. "

 

En 1526, la paroisse décide la construction de trois galeries ouvertes sur le cimetière, formant un U autour de celui-ci. Les travaux débutent en 1527 par la galerie ouest (celle qui permet d’aller de la rue Géricault à la rue Martainville). S’ensuivent l’édification de la galerie nord achevée en 1529 puis de la galerie est, dont la fin des travaux est estimée à 1533. La galerie nord possède une chapelle située à son extrémité du côté de la galerie ouest, la chapelle des Trépassés. Des messes y étaient données pour les morts.

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Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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"L’Aître Saint-Maclou se présente comme un parallélogramme presque régulier, limité, dans sa plus grande longueur, par la rue Martainville à l’ouest et sur un petit côté par la rue Géricault (ancienne rue du Chaudron) au nord. La première entrée se faisait par la porte de l’ancienne rue du Sac ou du Chaudron (actuelle rue Géricault), cette porte disparaît en 1924. Les galeries entourent l’espace central du cimetière où les morts, au Moyen Age, sont ensevelis en pleine terre. Des restes osseux sont mis au jour à mesure que l’on ouvre de nouvelles fosses au sein du terrain déjà utilisé. Par respect pour les défunts, ces restes, des ossements rendus à l’anonymat par la décomposition du corps, peuvent être entreposés dans les charniers. Dans ce cas, sous la toiture à double pan, munie de lucarnes, les os sont empilés sur le plancher des combles.

Au centre de l’Aître s’ouvraient des fosses individuelles, comme le montrent les enluminures de l’Office des Morts.

Lors des inhumations successives, ou lors de la levée des restes après disparition des chairs, les os sont disposés au-dessus des galeries. Ainsi se remplissent les charniers, sortes de galetas reposant sur des piliers de bois. Les empilements d’ossements montent jusqu’à la charpente du toit à double pente, ouverte, de place en place, par des lucarnes. Cette disposition, similaire à celle du charnier des Innocents à Paris, se retrouve au cimetière de Montvilliers, près du Havre, ou à celui de Vienne à Blois. Un autre cimetière à galeries, datant de la fin des XVe et XVIe siècles, existe encore à Montfort-Lamaury, dans les Yvelines. Mais le décor de l’Aître Saint-Maclou est unique, par la richesse et la complexité de son programme iconographique, et surtout par l’ensemble des motifs ornant les sablières et les potelets de bois. " (Bethmont-Gallerand)

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© Kosept. Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

© Kosept. Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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L'image qui suit permet de comprendre la disposition du décor sculpté : des colonnes  en pierre soutiennent une galerie ajourée.

— Les maisons à pans de bois associent deux éléments : 1. le colombage désigne l' ensemble des poutres formant la charpente d'un mur. Cette ossature de bois est constituée de pans de bois dont les poutres délimitent des compartiments appelés carreaux ; 2. le hourdage, qui forme les murs et qui a un rôle de remplissage et de raidisseur.

—Les poutres horizontales supérieures et inférieures portent le nom de "sablières" dans le vocabulaire propre à la construction des maisons à pans de bois (ou à colombage). Ces sablières sont, pour les demeures des notables en milieu urbain, et ici  en particulier, le support de sculptures en bas ou moyen-relief.

— Les montants verticaux ou "potelets" assemblés aux sablières, sont régulièrement aussi le support de sculptures.

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Les sculptures des colonnes, hélas très dégradées, portent une remarquable Danse macabre  qui fera l'objet d'un second article, et des chapiteaux souvent décorés de grotesques. 

Les sablières et potelets reçoivent des frises de symboles macabres, certes communs et répétitifs (crânes et os entrecroisés), mais aussi plus divers et plus originaux, ce qui justifie leur examen détaillé le long des quatre galeries.

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"À cette époque, l’élévation des galeries se compose d’un soubassement en pierre, rythmé par des colonnes sculptées, surmonté d’une ossature en pan-de-bois servant de comble. Cette ossature forme une grille constituée de deux poutres horizontales nommées sablières et de potelets verticaux. L’ossuaire prend place dans ces combles. D’anciennes recherches (Laquerrière) donnent une interprétation de l’aspect de cet ossuaire : un espace ajouré, rythmé de petites colonnes en bois, où les ossements sont apparents ; au-dessus une toiture percée de lucarnes permettant au fossoyeur d’accéder à ce "grenier" au moyen d’une échelle. Toutefois, les archives et les recherches archéologiques récentes ne permettent pas de confirmer pleinement cette hypothèse. "

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Hypothèse d’élévation d’une des galeries de l’aître Saint-Maclou. Dessin d’Anatole Laquerrière, 1909. Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Hypothèse d’élévation d’une des galeries de l’aître Saint-Maclou. Dessin d’Anatole Laquerrière, 1909. Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Seuls les galeries ouest, nord et est datent de 1526-1533. Les éléments sculptés de la galerie sud sont bien plus tardifs ( 1650-1652), mais reprennent le même vocabulaire macabre.

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"L'AILE SUD. La construction de l’aile sud ferme la cour de l’aître Saint-Maclou en 1652. Elle est réalisée grâce à des donations dont la plus importante est due à Robert Duchesne, prêtre de la paroisse Saint-Maclou. Le chêne sculpté sur la façade rappelle peut-être ce donateur. Une volonté d’harmonisation avec les galeries antérieures se ressent : usage de matériaux semblables, colonnes, ossature en pan-de-bois, décor similaire. Quelques différences toutefois : le bâtiment est conçu avec un étage ; les colonnes ne reposent pas sur un soubassement et leurs sculptures restent, pour une raison inconnue, inachevées. Il comprend des logements sur plusieurs niveaux destinés aux prêtres, dont l’accès se faisait à l’arrière du côté de la cour des prêtres, ainsi qu'une galerie sur cour. Une chapelle dédiée à saint Michel est aménagée dans cette galerie du côté ouest." (Métropole)

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Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Une vue de l'Aître au XVIe siècle, imaginée par Langlois (1833).

© Bibliothèque municipale de Rouen (Est.A.Langlois 124 12301)

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Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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"LES AMÉNAGEMENTS DU 18e SIÈCLE Face au nombre croissant d’enfants fréquentant les écoles, un étage est ajouté aux galeries ouest, nord et est, de 1745 à 1766, afin d’y accueillir des classes. L’avancée des travaux se fait peu à peu selon les ressources financières dont dispose le curé Adam Charles Esmangard, celui-ci ayant décidé de prendre personnellement en charge ce coût. En 1758 un incendie touche l’angle sud-ouest de l’aître freinant les travaux. Quatre escaliers extérieurs couverts sont installés aux angles des galeries. Ils permettent d’accéder à l’étage (l’escalier à l’angle sud-est de la cour a été démoli au début du 20e siècle puis plus tard celui situé à l’angle sud-ouest). Cette surélévation suppose la destruction des combles servant d’ossuaire. Les ossements ont été préalablement retirés et enterrés dans le cimetière en 1705. Les galeries seront ensuite peu à peu fermées du 18e à la fin du 19e siècle." (Métropole)

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Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

Cartel de l' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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LES PHOTOGRAPHIES DE MA VISITE (2020).

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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"UN FUNÈBRE DÉCOR.

 Le décor de l’aître illustre son activité. Sur les sablières et sur les potelets, se déroulent des frises d’objets macabres, aperçu de l’univers quotidien d’un charnier : ossements (crânes, mâchoires, fémurs, omoplates, côtes, os iliaques) ; instruments liés à la cérémonie religieuse de l’office des morts (étoles*, missels*, croix, cierges, ciboires*, bénitiers, cloches), instruments de la Passion (clous et fouets) ; outils du fossoyeur (pelle, pioche, bêche, cercueil). …" (Métropole)

 

 

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Sur la photographie qui suit, nous avons successivement :

-Un cercueil entrouvert

-Un fémur entrecroisé avec un tibia.

-Un os iliaque

-Un crâne et sa mandibule

-Une mandibule (brisée).

 

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Un potelet montant orné d'une couronne de laurier à l'antique où figure un buste. Galerie ouest (1526-1533).

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Ces potelets au décor Renaissance sont tous centrés par une couronne à l'antique et enrubannée, rappelant la  pratique de déposer dans la tombe des couronnes de fleurs fraîches, ou bien de lierre ou de laurier, semper virens, comme le préconise Guillaume Durand, évêque de Mende au XIIe siècle.

Les couronnes reçoivent soit des instruments de fossoyeurs parfois entrecroisés ; soit des ossements ; soit des bustes, qui ne sont pas des portraits d’êtres vivants, mais le rappel des formes antiques de portraits funéraires.

Un autre rappel de l’Antiquité, des têtes de putti ailés ornent les chapiteaux."

 Sur la sablière haute, un tibia. Sur la sablière basse, une côte, et un livre.

Les bases des potelets sont constamment sculptés d'une tête de mort, motif qui se retrouvent moins constamment sur le chapiteau, où on trouve parfois des ossements, comme ici avec cette mandibule, ou des têtes de putti ailés.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Frise d'une sablière inférieure, galerie sud (1651). 

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Flambeau et instrument croisés,

Mandibule dentée,

Cercueil fermé,

Côte.

Fémur et tibia entrecroisés.

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Le flambeau (on en trouve ailleurs, entrecroisés) rappelle ceux qui accompagnent le corps porté en procession jusqu’à l’église, puis ensuite jusqu’à la terre bénite du cimetière.

Voir la procession des Charitons aux Andelys :

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Verrière de la Création et de la Procession des charitons, 150-1560 en baie 120 de l'ancienne collégiale du Grand-Andelys. Photographie lavieb-aile 27 août 2018.

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Voir l'Office des Morts des Heures d'Etienne Chevalier :

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Office des Morts, Jean Fouquet, Heures d'Etienne Chevalier.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Montant vertical encadrant une porte  de la galerie sud (1651). Crâne  démantibulé "crachant" un ruban où s'entrecroisent fémur et tibia puis  deux houes.

n.b "démantibulé", étymologiquement "démandibulé", sans mandibule.

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On trouve ailleurs des pioches, des pelles, des bêches et des louchets à fer plus allongé. "Les fossoyeurs figurent souvent dans les illustrations non bibliques de l’office des morts. Ils ramassent les os, les rassemblent dans les ossuaires. Dans les cimetières situés autour des églises, ils les déposent sous les gouttières. L’eau ruisselant du toit de l’édifice saint est bénite, ceux qui ne peuvent bénéficier d’une sépulture à l’intérieur de l’édifice en profitent." (Bethmont-Gallerand)

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Montant vertical encadrant une porte de la galerie sud (1651). Crâne démantibulé "crachant" un ruban où s'entrecroisent deux os indistincts puis une côte et un os iliaque.

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À la différence d'autres pièces sculptées où la précision anatomique des ossements est remarquable et laisse supposer que les sculpteurs disposaient des modèles du charnier, les os sont moins bien rendus. L'os iliaque, semblable à une palette de peintre, se reconnaît au trou obturateur. Les côtes thoraciques ont toujours une large tête arrondie, et la tubérosité n'est jamais omise.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Montant vertical encadrant une porte de la galerie sud (1651). Crâne démantibulé "crachant" un ruban où s'entrecroisent deux os indistincts puis un sablier, symbole du temps qui passe (Tempus fugit) et une faux symbolisant la Mort.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Montant vertical encadrant une porte de la galerie sud (1651). Crâne démantibulé "crachant" un ruban où s'entrecroisent deux os (fémur et tibia stylisés) puis une pelle et une houe.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Potelet  dont la couronne est ornée d'une mandibule. Galerie ouest (1526-1533).

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La couronne enrubannée est suspendue à un anneau, et supporte ensuite des rameaux de chêne avec leurs glands.

Sur la sablière inférieure autour du crâne central, une pelle à bout carré  et une bêche à bout triangulaire renforcé par une ferrure ; une côte ; un fémur et un tibia entrecroisés.

Sur la sablière haute, autour du crâne central, un fémur et une pioche  puis un fémur et une côte.

Cette image montre la précision anatomique des fémurs, où la tête fémorale, le col, le grand et le petit trochanter ainsi que les deux condyles sont parfaitement rendus. Sur d'autres exemples, la qualité anatomique des tibias est également remarquable, avec les plateaux tibiaux à une extrémité, et la malléole externe bien sculptée de l'autre.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Potelet  dont la couronne est ornée d'un crâne. Galerie ouest (1526-1533).

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Ce crâne est singulier. Eustache-Hyacinthe Langlois y voyait « une tête de mort à triple face entourée d’une couronne », mais pour Sylvie Bethmont-Gallerand, " en fait, il n’en est rien, les trous des maxillaires aussi réguliers que les orbites donnent l’illusion d’une triple face".

Sous la couronne, un groupe végétal : des chardons?

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Sur la sablière supérieure : un fémur, deux côtes affrontées ; une omoplate (scapula) ; une houe ; un fémur et un tibia entrecroisés ; une mandibule ; une pelle .

Sur la sablière inférieure : deux côtes affrontées (comme sur le grill costal), deux torchères, une cloche symbolisant les heures. Puis après le crâne central viennent un goupilllon et le seau d'eau bénite, puis une croix de procession.

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— La cloche est un rappel du Temps, et de la dernière heure de survenue incertaine, mais S. Bethmont-Gallerand pense aussi aux sonnailles des morts et cloches à l’usage des crieurs des morts, ou crieurs des corps, ou des "clocheteurs". Le tintinabulum est une petite clochette agitée par le crieur, mais il y a aussi les tinterelles, petites cloches portées en tête des processions, pour accompagner le viatique et alerter les passants. La mort est annoncée par le glas et par les crieurs, salariés qui « crient le pater noster » et le nom du défunt, en invitant à la prière. Comme la croix, ces clochettes, parfois agitées par des anges dans les images aux marges des manuscrits, servent à faire fuir le diable. "

— Le goupillon ou "aspersoirs, aspergès"  est identifié par S. Bethmont-Gasserand : "Ces objets servent aux aspersions nombreuses qui précédent la mort et lui succèdent. Avant d’être incorporé à la terre bénite le corps est longuement aspergé. Des vases à eau bénite peuvent faire partie du mobilier funéraire, plantés dans la terre du cimetière, à proximité de la tombe.".

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Sablières de la Galerie ouest (1526-1533).

Sixièmes sablières depuis l'entrée à l'angle nord-ouest.

Sablière haute : Croix de procession, potelée ; côte ; fémur ; scapula. Crâne central. Cercueil entrouvert ; croix ; reliquaire ; fémur.

Sablière basse : Fémur et houe croisés ; cloche ; étole et instrument de procession ; côte ;  crâne central ; pioche et pelle croisées ; livre ouvert ; cercueil fermé ; côte ou mandibule.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Escalier de l'angle nord-est.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

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Montant (détail) de cet escalier : crâne, fémurs croisés, pelles.

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L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

L' Aître de Saint-Maclou. Photo lavieb-aile août 2020.

 

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POST-SCRIPTUM.

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J'aurai aimé photographier tous les motifs funéraires de ces sablières et de ces potelets. Je ne l'ai pas fait, mais j'ai retrouvé dans mes photos une incitation à bénéficier d'une visite virtuelle de l'Aître. 

Elle est remarquable, et permet de se livrer, comme je l'ai fait, à une recension du décor de chacune des sablières, de chaque potelet, de chaque colonne, et d'en faire pour des fins privés une belle série de captation d'écran.

Mais pourquoi vouloir être exhaustif ?

Je dirai seulement qu'en numérotant chaque sablière dans le sens anti-horaire à partir de l'entrée (angle nord-est) par S1, S2, S3 etc. j'ai repéré d'autres motifs que ceux que j'ai présenté ici :  en S2 un calice, en S3 un miroir, en S5 un reliquaire, en S10 et S12 un globe crucigère, etc...Ou qu'en désignant selon le même procédé chaque potelet (P1, P2, etc.), j'ai vu se succéder dans les couronnes de ces potelets des écus, des mandibules, des crânes, des os croisés, et en P10 des peaux de tanneurs, et ailleurs le visage rond d'un personnage sans doute féminin, etc.

Donc, je ne peux que conseiller à chacun de vivre cette très passionnante et très riche expérience :

https://my.matterport.com/show/?m=kjUCC7ra6RC

 et souligner la qualité   de l'article de Sylvie Bethmont-Gallerand, qui est accompagné de quelques illustrations.

Merci aux organisateurs du site, et à leurs remarquables cartels d'exposition, car il est rare que le visiteur soit aussi bien guidé.

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SOURCES ET LIENS.

— AÎTRE SAINT-MACLOU

https://www.aitresaintmaclou.fr/histoire/un-cimetiere-a-galeries/

EXPO VIRTUELLE

https://my.matterport.com/show/?m=kjUCC7ra6RC

— BETHMONT-GALLERAND (Sylvie), 2003, "Un autre travail du bois à Rouen : Les sablières de l’aître saint-Maclou", in Les stalles de la cathédrale de Rouen, C. Elaine Block, Frédéric Billiet p. 199-220 Presses universitaires de Rouen et du Havre

 

https://books.openedition.org/purh/7435?lang=fr

https://books.openedition.org/purh/7437

LANGLOIS (E.-Hyacinthe ), 1833, "Rouen au XVIe siècle et la danse des morts", Bulletin de la Société libre d’émulation de Seine-Maritime, 6 juin 1832, Rouen, Baudry, 1833, p. 70. Non consulté.

« Dans les statuettes du cimetière de Saint-Maclou, tantôt la mort se montre dans une action d'entraînement plus ou moins brusque; tantôt, affectant une pose tranquille, elle parait employer le raisonnement plutôt que la violence. Sur quelques colonnes des plus mutilées, on retrouve des pieds décharnés dont l'élévation au-dessus du plan sur lequel posaient les figures atteste que plusieurs de ces cadavres symboliques gambadaient en s'emparant de leurs victimes. Quant à ces derniers personnages, ils montrent généralement, par leurs poses simples et calmes, plus de résignation que de résistance, » Langlois,

 

—LANGLOIS (Eustache-Hyacinthe), 1837, réed 1852, Essai historique, philosophique et pittoresque sur les Danses des Morts. Rouen, Lebrument,deux volumes I p.10-30, II p.10-61.Non consulté.

 

LEVASSEUR (P.), 2003, « Observations sur l’iconographie de l’aître saint-Maclou : une synthèse de l’art macabre et des apports de la Renaissance », Actes du onzième congrès international d’études sur les Danses Macabres et l’art macabre en général , Rouen du 1er  au 5 octobre 2003,éditions Danses Macabres d’Europe, p. 41. Non consulté.

 

LOTH (Julien), 1910, L'Aître de Saint-Maclou, Rouen, Léon Gy, 28 p. Non consulté.

—MÂLE (Emile) 1922, L’art religieux de la fin du Moyen-Age en France, étude sur l’art religieux du Moyen Age et sur ses sources d’inspiration, Paris, Armand Colin, 1922, p. 253-sq.

— METROPOLE

https://www.metropole-rouen-normandie.fr/sites/default/files/publication/2020/Focus-aitre-st-maclou.pdf

PAVIA (Amélie), 2011,  L’aître Saint-Maclou de Rouen. Monographie historique et technique d’une construction à pans de bois du XVIe siècle. Étude stylistique et iconographique de ses sablières Mémoire de master 2 en histoire de l’art moderne, (LEUTRAT E. dir.), Rennes 2, 2011, 633 p. Voir p.30 à35 :

https://www.academia.edu/31770552/La_symbolique_macabre_dans_les_sabli%C3%A8res_de_la%C3%AEtre_saint_Maclou_%C3%A0_Rouen

 

 

PILLET ( Maurice ), 1924, L'Aître Saint-Maclou : ancien cimetière paroissial de Rouen, Paris, Édouard Champion, 1924, 224 p. Non consulté.

PREVOST (Chanoine Louis), 1970 Histoire de la paroisse et des curés de Saint-Maclou, depuis la Fondation jusqu'à nos jours (1219-1966), Rouen, Éditions Maugard. Non consulté.

VENOT ( Bernard), MOUILLESEAUX (Jean-Pierre), 1980,, L'Aître Saint-Maclou de Rouen : petit guide à l'usage des habitués du lieu et de ceux qui le découvrent, Rouen,  73 p. Non consulté.

LAQUERRIÈRE) (A.), 1986, « L'aître Saint-Maclou et les anciens charniers », dans Églises, hôtels, vieilles maisons de Rouen, Rouen, Société des amis des monuments rouennais, 518 p., p. 323-330 Non consulté.

 

THOMANN (Aminte), CHAPELAIN DE SEREVILLE-NIEL (Cécile), « Rouen – Aître Saint-Maclou » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 04 juin 2021, consulté le 12 février 2022. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/76013

— Maison à colombage vocabulaire :

https://books.openedition.org/pufr/7923

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières Renaissance Sculpture Stalles
12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 17:35

La verrière de sainte Anne (J. Le Vieil ? 1520-1530), baie 2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen, provenant de l'église Saint-Vincent.

 

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Voir :


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PRÉSENTATION.

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Les 13 verrières provenant du chœur de l'église Saint-Vincent de Rouen  et magnifiquement remontées  en 1979 dans l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, sont parfaitement présentées en ligne sur le site patrimoine-histoire.fr. La description de référence, dont je m'inspire largement,  est celle du volume du Corpus Vitrearum VI consacré aux Vitraux de Haute-Normandie.

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L'église Saint-Vincent a été détruite par les bombardements de 1944, mais ses verrières avaient été mises à l'abri dès la fin 1938. Cette paroisse connue depuis le XIIIe siècle était devenue l'une des plus riches de Rouen, notamment grâce au privilège sur la vente du sel accordé en 1409 par Charles VI. L'église fut réaménagée à partir de 1458, et notamment en 1470 sous l'impulsion d'Ambroise Harel, puis de 1478 à 1483 sous celle de Thomassin et à partir de 1512 sous la direction de Guillaume Touchet secondé par Vincent Gaillard.

Le fenestrage de la chapelle Saint-Nicolas est repris de 1512 à 1514, puis un nouveau chœur est conçu ; au sud, la chapelle Saint-Anne est terminé en 1519 et le déambulatoire l'est en 1523.

En 1519, avant la démolition de la dernière partie du chœur, abattue à mesure que progressaient les fondations, Richart Le Voirrier a désassemblé les vitres de l'église et les a remis en état. En 1523, les fenêtres sont vitrées avant l'achèvement des voûtes, et la fabrique verse 20 livres "au gendre Barbe (*), verynier, pour deux verrières assise aux galeries". 

(*) On reconnait sous cette désignation Olivier Tardif, qui épousa vers 1525 Jeanne Barbe, fille du verrier Jehan Barbe.

https://www.wikiwand.com/fr/Guillaume_Barbe

Avant la dédicace de l'église le 1er août 1531, l'église est nettoyée et le peintre verrier Maure Heurtault reçoit plus de 10 livres pour la réfection de toutes les verrières brisées.  En en 1528-1529 les verrières ont été  qui déposées puis reposées.

Les verrières basses du chœur de Saint-Vincent, qui avaient été posées entre 1520 et 1530, ont été remontées à l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, construite en 1979 sur la Place du Vieux-Marché par l'architecte Louis Arretche en forme de carène renversée. Elles sont toutes placées au nord et numérotées de 1 à 13 de gauche à droite. Ces treize verrières avaient été réalisées par deux ateliers, dont le plus célèbre est celui des Le Prince de Beauvais. on retrouve les initiales d'Engrand Le Prince sur le vitrail des Chars.

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Liste des vitraux.

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  1. Verrière de la Vie de saint Pierre,  atelier rouennais, 1520-1530, don des Boyvin, seigneurs de Bonnetot . Provient de la baie 11 de Saint-Vincent, au nord. 

  2. Verrière de Sainte Anne, 1520-1530, œuvre de Jean (?) Le Vieil  et probablement offerte par la confrérie de Compostelle ; Provient de la baie n°8 de Saint-Vincent, au Sud.

  3. Verrière du Triomphe de la Vierge ou vitrail des Chars, commandée en 1515 et réalisée vers 1522, œuvre de Jean et Engrand Le Prince ; Provient de la baie n°10 de Saint-Vincent, au Sud

  4. Verrière de la Parenté de sainte Anne, atelier rouennais,  1520-1530 ; Provient de la baie n°6 de Saint-Vincent, au Sud

  5. Verrière de la Vie de saint Jean-Baptiste, réalisée en 1525-1526, œuvre d'Engrand Le Prince ; Provient de la baie n°13 de Saint-Vincent, au Nord.

  6. Verrière des Œuvres de Miséricorde, réalisée en 1520-1530, œuvre d'Engrand et peut-être de Jean Le Prince ; Provient de la baie n°7 de Saint-Vincent, au Nord

  7. Verrière de Saint Antoine de Padoue, atelier rouennais,  1520-1530, seule verrière uniquement en grisaille et jaune d'argent ; Provient de la baie n°5 de Saint-Vincent, au Nord

  8. Verrière des  six Saints, atelier rouennais,  1520-1530 ; Provient de la baie n°9 de Saint-Vincent, au Nord

  9. Verrière de l'Enfance et de la Vie publique du Christ, atelier rouennais,  1520-1530, don des Le Roux de Bourgtheroulde ; Provient de la baie n°3 de Saint-Vincent, au Nord.

  10. Verrière de la Passion, atelier rouennais, 1520-1530 ; Provient de la baie n°1 de Saint-Vincent, au Nord.

  11. Verrière de la Crucifixion, atelier rouennais, 1520-1530, ancienne verrière axiale ou baie 0 de l'église Saint-Vincent ;

  12. Verrière de la Vie glorieuse du Christ, atelier rouennais, 1520-1530 ; Provient de la baie n°2 de Saint-Vincent, au Sud

  13. Verrière du martyre de saint Vincent, atelier rouennais, 1520-1530, don des Le Roux, seigneurs de l'Esprevier. Provient de la baie n°4 de Saint-Vincent, au Sud.

 

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"L'atelier rouennais".

"Cet atelier regroupe en réalité l'œuvre de plusieurs peintres verriers dont le seul identifié est le rouennais Le Vieil auteur de la verrière de sainte Anne n°2. Ce pourrait être Jean Le Vieil, ancêtre des peintres verriers qui ont travaillé au XVIIe siècle à Saint-Vincent, et qui est mentionné à Saint-Maclou en 1519 et 1520.

Des caractères communs rassemblent ces verrières comme la densité des compositions, la vivacité de la gamme colorée ou l'emploi de verres soufflés en plateau (nombreuses traces de cives). Des techniques savantes sont mises en œuvre, notamment dans la verrière de saint Vincent, la plus richement travaillée de la série : ainsi la chape de l'évêque Valère est ornée de petites figures de saints gravés, la colonne de la comparution est faite en verre vénitien et même les fleurs sont l'occasion de raffinement technique puisqu'elles sont montées en chef d'œuvre.

Selon un procédé courant, l'atelier emploie souvent les mêmes cartons pour exécuter plus rapidement les anges symétriques des tympans ou pour reprendre des silhouettes, comme celle de l'enfant jouant avec un chien, utilisées à la fois dans la verrière de la Passion et dans celle de saint Vincent.

Ces peintres verriers ont repris des formules mises au point par Arnoult de Nimègue pour les types de personnage et le répertoire ornemental, hérité de Gaillon. Ainsi dans la verrière de la Crucifixion, les petits anges, les rinceaux peuplés de putti et de chimères ou bien, dans la verrière des saints, le décor du registre supérieur animé de putti et de pots à feu, les visages au contour hésitant, le traitement des carnations à la sanguine pure ou mêlée de grisaille, rappellent la verrière de l'Arbre de Jessé à l'église Saint-Godard de Rouen ou celle des Trois-Marie à l'église Notre-Dame de Louviers peintes par Arnoult de Nimègue.

Il serait vain de vouloir distinguer une personnalité distincte à l'origine de chacune de ces verrières ; plusieurs artistes peuvent collaborer à la même œuvre, comme on peut l'observer de façon spectaculaire , sur la verrière des saints où les deux registres inférieurs sont traités beaucoup plus simplement que le registre supérieur,..." (Corpus Vitrearum VI p. 403)

 

 

 


 

 

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Annotation lavieb-aile

Annotation lavieb-aile

Les vitraux 1 à 4 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Les vitraux 1 à 4 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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L'examen du plan  de situation des verrières de Saint-Vincent montre la cohérence du programme iconographique de l'ancienne église : au centre l'abside du chœur est consacrée, de gauche à droite n°3, 1, 0 , 2, à la Vie et à la Passion du Christ, et enfin n°4 au saint patron de l'église, saint Vincent.

Le coté sud est réservé à sainte Anne (n°6 et 8) avant la verrière des Chars ou Triomphe de la Vierge.

Le coté nord est consacré aux saints, avec successivement saint Antoine (n°5), les Oeuvres de Miséricorde (n°7), les 6 Saints dont saint Nicolas (n°9), saint Pierre (n°11) et saint Jean-Baptiste (n°13).

 

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Plan Corpus Vitrearum annoté lavieb-aile

Plan Corpus Vitrearum annoté lavieb-aile

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DESCRIPTION.

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La baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc  de Rouen mesure 6,60 m. de haut et 3,24 m. de large. Ses 4 lancettes trilobées s'organisent en deux registres de deux scènes de la vie de sainte Anne, tandis que les 6 soufflets et 6 mouchettes de son tympan témoignent, par l'épisode du "pendu dépendu" de la légende de saint Jacques, de la donation probable par une confrérie de  Saint-Jacques de Compostelle.

 

Une gravure de la Vie de la Vierge de Dürer, publiée vers 1511, est la source de la scène de l'apparition de l'ange à Joachim.

La dernière restauration de cette verrière très bien conservée est celle de Sylvie Gaudin en 1975.

Base Palissy : IM76001491

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM76001491

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Le maître-verrier : Jean Le Vieil.

Une inscription LEVIEL du galon du costume de Joachim a incité les auteurs à lire le nom de Jean Le Vieil et d'y voir la signature du verrier : nous jugerons sur pièce tout à l'heure. Caroline Blondeau,  dans son Catalogue, apporte des éléments très convaincants sur ce verrier qui justifient cette attribution malgré la faiblesse de l'indice :

" Installé à Rouen sur la paroisse Saint-Vincent, la plus ancienne trace de son activité remonte à 1499, date à laquelle il est désigné avec sa femme Jeanne, trésorière de sa paroisse (ADSM, G7671.En 1519, la fabrique de Saint-Maclou le sollicite pour une verrière [...] puis en 1520 il insère plusieurs panneaux de verre peints pour la chapelle Sainte-Barbe.

En 1507, il est sollicité par le cardinal Georges Ier d'Amboise au château de Gaillon. Jean Barbe, alors seul intervenant sur le chantier, est sans doute dépassé par la charge de travail : le prélat fait alors appel à d'autres peintres verriers rouennais dont Jean Le Vieil [...].

Entre 1520 et 1530, il participe au grand chantier de renouvellement des verrières du chœur de Saint-Vincent de Rouen. Il en subsiste une verrière illustrant la vie de sainte Anne. Si la signature sur le galon de Joachim indique seulement LEVIEIL [note personnelle : on lit seulement sur ce galon VIEL, et LE VIEL, sans I, sur le galon de la Nativité] , il n'existe aucun membre de sa famille en activité  à cette époque. Marqué par l'art d'Arnoult de Nimègue, il s'inscrit parmi ses "suiveurs" en reprenant à la fois des poncifs techniques et iconographiques. Les archives sont muettes quant à la suite de ses activités. Il fonde un atelier familial : dès 1546, Richart Le Vieil reprend l'affaire de son parent, puis Guillaume, François, Martin, Jacques, Abraham, Robert, Louis et Pierre avec la postérité qu'on lui connait. Jean Le Vieil meurt autour de 1555, il est inhumé à Saint-Vincent ; c'est même la fabrique qui paie l'épitaphe de cuivre placé sur sa sépulture (ADSM, G 7714, non folioté : "A ung graveur qui a parachevé l'espitatle de cuivre de Jehan Vieil, 15 sous."

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Pour respecter la chronologie de la narration, je commence par le registre supérieur.

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Verrière  (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Verrière (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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LE REGISTRE SUPÉRIEUR.

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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1. L'apparition de l'ange à Joachim.

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Je ne reviens pas sur la Vie de sainte Anne, représentée sur de nombreux vitraux dans le cadre de la Vie de la Vierge. La stérilité du couple d'Anne et de Joachim, le rejet de leur offrande au Temple, la retraite de Joachim, offensé et se jugeant impur,  dans la montagne pour garder ses troupeaux, ou le chagrin d'Anne restée seule à Jérusalem sont les épisodes qui précèdent la présente scène où un ange apparaît en songe  à Joachim pour lui annoncer que son épouse va enfanter, s'il veut bien la rejoindre aux portes de Jérusalem.

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La verrière s'inspire de la gravure réalisée en 1505 par Albert Dürer pour la série de la Vie de la Vierge (1500-1511). Mais ici Joachim est  assis, tenant sa houlette de berger, même s'il témoigne de sa surprise par un geste de la main droite. Un chien et quatre moutons ou brebis sont au premier plan, l'un portant une clochette bleue.

Quelques fabriques (tourelles de châteaux et toits) occupent le fond bleu.

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Albert Dürer, gravure sur bois, 1505, Apparition de l'ange à Joachim, cycle de la Vie de la Vierge n°2.

 

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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L'ange est splendide, et les motifs damassés de sa tunique, peints au jaune d'argent, évoquent ceux de l'atelier des Le Prince, notamment le motif de la rouelle.  

L'ange tend à Joachim un papier où sont gribouillées trois lignes indéchiffrables. Un sceau d'or y est appendu.

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Les galons du manteau rouge doublé de bleu de Joachim sont ornés d'une succession de lettres romaines capitales, qui sont dépourvues de sens, selon une tradition qui se retrouvent dans les enluminures et dans les vitraux de l'atelier Le Prince, ou les vitraux de l'atelier quimpérois Le Sodec.

On peut lire : 

TEASOVXNTADFHRT C

NEEVNSVFAMTOEVIRMVIEL METE N

/ NN

NVRVETINAEICSAE / REVTA

MESANETIMXDVTDMRVE

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C'est dans cette séquence qu'on a isolé les lettres VIEL pour y voir la signature d'un atelier LE VIEL, et par une nouvelle extrapolation, celle de JEAN LE VIEL.

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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L'image du berger jouant de la cornemuse en gardant ses moutons est reprise de Dürer, mais est classique par ailleurs.

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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2. La rencontre de la Porte Dorée.

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La tête de sainte Anne est restituée.

Les deux époux sont face à face, mais séparés quoiqu'ils se tendent la main. Joachim tient encore sa houlette, tandis que son chapeau est rejeté sur sa nuque. La houlette est bien détaillée, avec son crochet permettant d'attraper les brebis par la patte.

Anne est nimbée (verre rouge gravé), voilée et la gorge couverte de la guimpe.

Le plus intéressant est peut-être la porte de Jérusalem, évoquant les arcs de triomphe de l'antiquité romaine avec leurs médaillons à l'antique , mais plus encore les pilastres et architraves du château de Gaillon, premier édifice à introduire le vocabulaire Renaissance en Normandie en 1506-1510, ou du tombeau de Thomas James à Dol (1507-1508). On retrouve les cuirasses suspendus par des rubans, les volutes striés de I, les guirlandes, les putti, les candélabres, et un cartouche. De nombreux verres rouges sont gravés.

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR. NAISSANCE DE LA VIERGE, et PRÉSENTATION DE LA VIERGE AU TEMPLE.

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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3. Nativité de la Vierge.

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La restauration porte sur la main gauche et la partie inférieure de la femme assise à gauche, la tête de la femme debout à droite tenant un vase, et la partie supérieure de la crédence.

Dans la partie gauche, sainte Anne est allongée, dans cette posture classique de l'accouchée à qui trois femmes servent le brouet. Une quatrième, assise sur un tabouret, vient sans doute de tendre l'écuelle.

Dans la partie droite, nous sommes, en haut, devant un buffet de toilette, portant un miroir (double) et un vase, rendus par des verres bleu-clair, puis un broc et d'autres vaisselles.

Au dessous, une femme procède à la toilette de la petite Marie en trempant une éponge dans un baquet.

Le galon du bas d'une robe verte porte les lettres : VONIC/ VA--SE --VRCVRTS  .

Le voile d'une femme  porte les lettres : CHADLEVIELVE puis MRV / MXM . On y a isolé la séquence VIEL pour confirmer l'hypothèse de la signature. Pourquoi retenir ces lettres, sans déchiffrer les autres ?

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

La verrière de sainte Anne  de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen.)
Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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4. Présentation de la Vierge au temple.

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Les marches et l'autel, comme les têtes de sainte Anne et de la Vierge, sont restituées.

La première marche porte les lettres ERIS I. REA SS ---

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Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Vie de sainte Anne, lancettes (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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LE TYMPAN.

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Voir aussi la photo publiée par Sebylmay en 2014 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Miracle_du_pendu-d%C3%A9pendu#/media/Fichier:RouenVitrauxStVincent_01d%C3%A9tail.jpg

Voir mes articles :

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Le thème de ce tympan, celui de la légende du Pendu-dépendu des pèlerins de Compostelle, appartient à un  corpus iconographique que H. Jacomet a recensé en 1992 : il  dénombre 22 vitraux (pour la plupart au nord de la Loire). Le plus précoce (voir ma description) est celui de la cathédrale de Tours au XIIIe siècle. "Saint-Léon" correspond à la maîtresse-vitre de Merléac que j'ai décrite en 2017.

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H. Jacomet, Iconographie du miracle du Pendu, la lettre V désigne les vitraux.

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Laurence Riviale retient, pour le XVIe siècle,  13 verrières dont les exemples clairement lisibles ou dont la description ne prête pas à équivoque. En voici la liste par ordre chronologique (j'ai mis en italique les vitraux disparus, et j'ai souligné les cinq qui ont été, soit de façon certaine, soit selon toute probabilité, offertes par une confrérie de Saint-Jacques : 

 

  • les vitraux de Féricy (Seine-et-Marne), église Sainte-Osmane, baie 2, 2e quart du xvi* siècle;
  • Rouen (Seine- Maritime), église Saint-Vincent , baie 8, vers 1520-1530 ;
  • Cour-sur-Loire (Loir- et-Cher), église Saint-Vincent, baie 5, 1495-1515
  • Lisieux (Calvados), église Saint-Jacques, 1526
  • Triel (Yvelines), église Saint-Martin, baie 3, 1554
  • Vendôme (Loir-et-Cher), vitrail provenant de la chapelle Saint-Jacques de la ville, acquis par la paroisse de Villiers à la Révolution, conservé ensuite au musée de Vendôme, aujourd’hui disparu, connu par des textes, premier quart du xvie siècle ?
  • Courville (Eure-et-Loir), église Saint-Pierre, baie 11, 1525-1550, disparu
  • Châtillon-sur-Seine (Côte d’Or), église Saint-Nicolas, baie 6, 1546-1548
  • Châlons-sur-Marne (Marne), église Notre-Dame-en-Vaux, baies 24 et 26, vers 1525-1530 (provenant de la chapelle de la Maladrerie,
  • Roye (Somme), église Saint-Pierre, vers 1520, vitrail disparu en 1914-1918
  • Sully-sur-Loire (Loiret), baie 4, 1953
  • Suèvres (Loir-et-Cher), église Saint-Christophe, baie 1, 2 et 4, vers 1490-1515
  • Lestiou (Loiret), 1603 

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Sur cet ensemble du XVIe siècle, tous ou presque ne suivent pas le récit donné par Jacques de Voragine mais des variantes populaires.

Je ne présenterai pas à nouveau cette légende, et je renvoie aux auteurs de référence, ou à mes descriptions de Tours ou Merléac, ou à l'article Wikipédia. Mais les cinq mouchettes de ce tympan consacrées à cette légende sont loin d'en donner un parcours narratif complet, et fonctionnaient, chez les fidèles qui le contemplaient d'assez loin, comme des rappels édifiants.

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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La rangée inférieure.

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Une famille de trois pèlerins devant un autel ou apparaît saint Jacques  .

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La scène est facile à décrire : saint Jacques, en manteau rouge et tenant son bourdon (donc semblable à sa figure centrale) apparaît, assis ou accroupi  sur un autel, devant trois pèlerins (ils portent le bourdon et la pèlerine et l'homme une besace) en prière. Ce sont manifestement un père, une mère et leur fils, donc les protagonistes de la légende du Pendu-rependu. 

Mais où la scène se situe-t-elle dans cette légende ?

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"Prière commune de la famille" (Corpus)

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"La dernière scène se trouve dans le panneau de gauche de la rangée du bas. Le père et la mère sont en prière devant un saint Jacques en gloire au dessus de l’autel. C’est de façon évidente celui de l’autel de Compostelle. Le jeune qui se trouve près des parents est sans doute le fils ; ses habits ne sont plus les mêmes que ceux des autres représentations dans lesquelles il est représenté en blanc, couleur du linceul. Nos trois pèlerins semblent repartis à Compostelle pour remercier saint Jacques. C’est le seul exemple que je connaisse. Y aurait-il eu inversion des lancettes ? La disparition de l’accusation et du jugement pose également question. Y aurait-il eu une recomposition de ce récit lors de travaux de réparation ou de déplacement de vitraux, avec suppression de certaines scènes ? Nous savons qu’en 1541, des vents violents ont endommagé gravement quelques verrières et qu’en 1562, les Calvinistes ont saccagé l’église. Est-ce là la cause ? Ces modifications posent question.

Dans la composition (ou recomposition ?), c’est le miracle de saint Jacques soutenant le pendu qui est central et qui est l’élément essentiel. Dans la représentation, il n’y a pas de jugement, ni pour le pendu, ni pour celui qui accuse injustement. L’auteur de cette verrière (ou celui qui l’a recomposée ?) a préféré mettre en évidence les pèlerins et les chanoines en prière. Les donateurs de ce vitrail sont anonymes, il n’y a pas d’armoiries. F. Perrot suppose qu'ils pourraient être les membres d’une confrérie de saint Jacques." (Hébert)

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Saint Jacques au centre.

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"Le personnage central est saint Jacques . Il est représenté marchant avec le bourdon et le livre, comme l'a vu l’abbé Edmond Renaud qui fut curé de Saint-Vincent de Rouen avant 1885 (Renaud (abbé Edmond), Eglise Saint-Vincent, Librairie Charles Métérie, Rouen, 1885, page 54-57 ).." (Hébert)

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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 "Arrestation de saint Jacques accusé de vol [??] ou disciples de saint Jacques échappant à une poursuite grâce à la rupture miraculeuse d'un pont ? Même sujet sur le vitrail disparu de Saint-Jacques de Lisieux." (Corpus Vitrearum VI p. 403)

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"La scène, en bas à droite, ne fait pas partie du miracle du Pendu-Dépendu. Il s'agit de la représentation d'un autre miracle de la légende de saint Jacques. Les disciples de saint Jacques poursuivis par l'armée du mari de la reine Luppa sont sauvés par l'effondrement d'un pont." (Hébert)

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Partie supérieure.

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Le Pendu.

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"Pendaison du jeune homme au désespoir de ses parents qui  poursuivent cependant leur pèlerinage." (Corpus Vitrearum VI)

"La scène représente le fils pendu à la poutre du gibet. Les parents sont à genoux implorants. On constate qu’il n’y a ni présentation de l’accusation ni jugement." (Hébert)

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Le miracle du coq qui ressuscite devant le juge.

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En 1130, Hugonel, jeune pèlerin germanique en route avec ses parents vers Saint-Jacques-de-Compostelle, passa la nuit dans une auberge de Santo Domingo de la Calzada. Une jeune servante lui fit des avances, qu’il repoussa. Éconduite, elle cacha dans son bagage de la vaisselle d'argent. Au moment du départ, elle l’accusa du vol du plat. Il fut condamné et pendu pour ce vol qu’il n’avait pas commis.

Les parents éplorés continuèrent leur pèlerinage et prièrent saint Jacques. À leur retour de Compostelle, ils entendirent leur fils dire du haut du gibet qu'il vivait, car saint Jacques le protégeait. Émerveillés, ils s'adressèrent à l’alcalde (de l’arabe al cadi : le juge) alors qu'il était en train de déguster un coq et une poule rôtis, qui leur répondit avec ironie : « Si votre fils est vivant, cette poule et ce coq se mettront à chanter dans mon assiette. » Ce qu’il advint : le coq chanta et la poule caqueta. L’alcalde bouleversé fit dépendre le jeune homme et pendre à sa place la fautive. (Version de Santo Domingo de la Calzada, Wikipédia)

"La scène suivante, représente les parents en prière à genoux implorants de dépendre leur fils ; devant eux, se tient un juge debout qui montre un coq à la broche en train de rôtir. Le coq est arrivé au milieu de la salle." (Hébert)

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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"À leur retour, [les parents] retrouvent leur fils vivant, soutenu par saint Jacques." (Corpus)

"La scène  représente le fils encore pendu au gibet. Le père et la mère arrivent et on aperçoit saint Jacques assis (en gloire) un bâton sur l’épaule et le livre sur les genoux ; il soutient le fils. " (Hébert)

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Les pèlerins en tenue de Jacquet,  prosternés. 

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Les cartons sont inversés en symétrie à droite et à gauche. En bas, ce sont des laïcs. Ils sont vêtus d'une tunique lacée par devant, portent des guêtres, le bourdon, la besace en bandoulière, et une ceinture. Ils effectuent une génuflexion.

En haut, les pèlerins sont agenouillés, leur chapeau rejeté sur la nuque ; ils sont vêtus d'un surplis et d'une cape, ce sont des membres du clergé. Leur calebasse munie d'une sangle occupe la partie inférieure du soufflet.

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"Dans deux mouchettes, de part et d'autre, deux pèlerins sont à genoux mains jointes, (en admiration ou en prière ?) Plus bas à l’extérieur, à genoux encore se trouvent deux chanoines ou prélats également en prière, le regard tourné vers ces tableaux." (Hébert)

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

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Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

Tympan (1520-1530, atelier rouennais) de la baie n°2 de l'église Sainte-Jeanne-d'Arc de Rouen. Photographie lavieb-aile 2017.

 

SOURCES ET LIENS.

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BLONDEAU (Caroline), "L'escu de voirre", le vitrail à Rouen 1450-1530

— CALLIAS-BEY (Martine), CHAUSSÉ (Véronique), GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD ( Michel) 2001,  Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum -p. 399-411, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN 2-85822-314-9) ; p. 495

— CALLIAS-BEY (Martine), 1997, « A l'Escu de voirre » : un atelier rouennais de peinture sur verre aux XVe et XVIe siècles. In: Bulletin Monumental, tome 155, n°3, année 1997. pp. 237-242; doi : https://doi.org/10.3406/bulmo.1997.917000 https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1997_num_155_3_917000

DAVID (Véronique), 2004, Rouen, église Sainte-Jeanne d'Arc : les verrières, Connaissance du patrimoine de Haute-Normandie, coll. « Itinéraires du patrimoine », 16 p. (ISBN 2-910316-03-3)

— DELSALLE (L.), 1998, "A St-Vincent de Rouen, vitrail dit des Œuvres de Miséricorde", Bull. CDA, 1998, p. 119-130.

— HÉBERT (Pierre)  Le Pendu-Dépendu en Normandie

http://lodel.irevues.inist.fr/saintjacquesinfo/index.php?id=281

Saint Jacques en Normandie Colloque des 23 et 24 janvier 2004 aux Archives départementales de la Manche

https://www.saint-jacques.info/progstLO.htm

JACOMET (Humbert), 1992, « Un miracle de Saint Jacques : le pendu dépendu », Archéologia, no 278 (Avril 1992), pp. 36 47.

https://www.academia.edu/28174718/Un_miracle_de_Saint_Jacques_le_pendu_d%C3%A9pendu

— LAFOND (Jean), 1958, "Les vitraux de l'église St-Vincent et l'aménagement du Vieux-Marché",  Bull. AMR, 1958-1970, p. 147-167.

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https://books.google.fr/books?hl=fr&id=FNYwAQAAIAAJ&dq=bas-reliefs+de+la+%22rue+de+l%27Ecureuil%22+rouen&q=boyvin#v=onepage&q=pierre&f=false

PALISSY (Base) https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM76003070

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RIVIALE (Laurence) 1996,   Les verrières de l’église paroissiale Saint-Vincent de Cour-sur-Loire,  mémoire de maîtrise  à l’Université François Rabelais, Tours, Centre d’études supérieures de la Renaissance (C.E.S.R./C.N.R.S.), sous la direction de MM. Claude Mignot et Michel Hérold.

RIVIALE (Laurence), (1998), Les vitraux du XVIe siècle consacrés à la légende du « pendu-dépendu » : nouvelles informations iconographiques, Histoire de l'art  Année 1998  40-41  pp. 113-125.

https://www.persee.fr/doc/hista_0992-2059_1998_num_40_1_2802

RIVIALE (Laurence), 2003, « Les verrières de l’église Saint-Vincent de Rouen remontées à Sainte-Jeanne d’Arc », Congrès archéologique de France, 161e session, 2003, Rouen et Pays de Caux, Paris, Société archéologique de France, 2006, p. 262-268.

RIVIALE (Laurence), 2007, Le vitrail en Normandie, entre Renaissance et Réforme (1517-1596), Presses universitaires de Rennes, coll. Corpus Vitrearum .

 

 

TANGUY (Jacques) 2003. Rouen-histoire.com

http://www.rouen-histoire.com/SteJA/fenetre_01.htm

Divers

 

http://www.rouen-histoire.com/SteJA/index.html

http://www.rouen-histoire.com/Eglises_Rouen/St-Vincent.htm

https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Rouen/Rouen-Sainte-Jeanne-d-Arc.htm

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Sainte-Jeanne-d%27Arc_de_Rouen

 

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